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La lettre des élus Une publication mensuelle de l’UNEF et de l’APFEE N° de Commission Paritaire : 0108G82659 • ISSN : 1761-1547 // Directeur de publication : Sébastien Chaillou // Rédacteurs en chef : William Martinet Alexandre Gavard, Yoro Fall // mail : universitaire@ unef.fr // tél : 01 42 02 25 55 // Impression : imprimerie Grenier RCS Créteil B 622.053.189 Actualités Succession de Richard Descoing : la démocratie en question // Budget des IEP : Mobilisation à Toulouse. Dossier Remettre les étudiants au coeur des priorités des écoles. Fiche pratique Obtenir une charte des examens qui assure des droits aux étudiants. Interview Sofiane Aouimeur Vice-Président de l’UEAF. Association pour la Formation des Elus Etudiants APFEE Bonjour à tous ! En France, l’enseignement supérieur est coupé en deux, entre écoles d’un côté et universités de l’autre. Cette divi- sion crée non seulement des inégalités fortes entre étu- diants, mais isole aussi souvent les étudiants des écoles que cela concerne la défense de leurs droits, ou les multiples réformes de l’enseignement supérieur. C’est pour permettre aux élus étudiants de tous les éta- blissements, universitaires ou non, de se saisir pleinement de leur pouvoir que nous avons décidé de consacrer cette lettre des élus aux problématiques spécifiques aux écoles. Ce numéro revient notamment sur le projet porté par les élus « UNEF et associations étudiantes » d’unifier l’ensei- gnement supérieur pour lutter contre les inégalités entre écoles et universités, ainsi qu’entre les grandes écoles et le reste des établissements. Au-delà de ce chantier, cette lettre des élus vous offre des outils concrêts pour répondre aux difficultés quotidiennes que rencontrent les étudiants des écoles. Budget, démocratie, conditions de vie et d’études, règles d’examen, sont autant de priorités d’action des élus « UNEF et association étudiantes ». Enfin, nous donnons la parole à Sofiane Aouimeur, Vice- Président de l’UEAF, pour aborder la question de l’accueil, du séjour et de l’insertion profession- nelle des étudiants étrangers. Les élus « UNEF et associations étudiantes » font de l’égalité des droits entre étu- diants français et étrangers une de leurs priorités. Bonne lecture ! William Martinet, Élu au CNESER #197 Avril 2013 Spéciale écoles

LDE spéciale écoles (CNESER)

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LDE #197 spéciale écoles

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La lettredes élus

Une publication mensuelle de l’UNEF et de l’APFEEN° de Commission Paritaire : 0108G82659 • ISSN : 1761-1547 // Directeur de publication : Sébastien Chaillou // Rédacteurs en chef : William Martinet Alexandre Gavard, Yoro Fall // mail : [email protected] // tél : 01 42 02 25 55 // Impression : imprimerie Grenier RCS Créteil B 622.053.189

Actualités • Succession de Richard Descoing : la démocratie en question // Budget des IEP : Mobilisation à Toulouse.

Dossier • Remettre les étudiants au coeur des priorités des écoles.

Fiche pratique • Obtenir une charte des examens qui assure des droits aux étudiants.

Interview • Sofiane Aouimeur Vice-Président de l’UEAF.

Association pour la Formation des Elus Etudiants

APFEE

Bonjour à tous !

En France, l’enseignement supérieur est coupé en deux, entre écoles d’un côté et universités de l’autre. Cette divi-sion crée non seulement des inégalités fortes entre étu-diants, mais isole aussi souvent les étudiants des écoles que cela concerne la défense de leurs droits, ou les multiples réformes de l’enseignement supérieur.

C’est pour permettre aux élus étudiants de tous les éta-blissements, universitaires ou non, de se saisir pleinement de leur pouvoir que nous avons décidé de consacrer cette lettre des élus aux problématiques spécifiques aux écoles.

Ce numéro revient notamment sur le projet porté par les élus « UNEF et associations étudiantes » d’unifier l’ensei-gnement supérieur pour lutter contre les inégalités entre écoles et universités, ainsi qu’entre les grandes écoles et le reste des établissements. Au-delà de ce chantier, cette lettre des élus vous offre des outils concrêts pour répondre aux difficultés quotidiennes que rencontrent les étudiants des écoles. Budget, démocratie, conditions de vie et d’études, règles d’examen, sont autant de priorités d’action des élus « UNEF et association étudiantes ».

Enfin, nous donnons la parole à Sofiane Aouimeur, Vice-Président de l’UEAF, pour aborder la question de l’accueil, du séjour et de l’insertion profession-nelle des étudiants étrangers. Les élus « UNEF et associations étudiantes » font de l’égalité des droits entre étu-diants français et étrangers une de leurs priorités.

Bonne lecture ! William Martinet, Élu au CNESER

#197Avril 2013

Spéciale écoles

Suite au décès de l’ancien directeur Richard Des-

coing, une procédure complexe et opaque pour

désigner son successeur s’est mise en place à l’IEP

de Paris. La Fondation Nationale des Sciences

Politiques (FNSP) ainsi que le Conseil de Direc-

tion de l’IEP ont, sans la présence d’étudiants et

de manière arbitraire, désigné un proche de la

direction comme successeur de Richard Des-

coing. Les élus « UNEF et associations étudiantes

» ont vivement contesté cette procédure. Face à

la pression étudiante, le ministère de l’enseigne-

ment supérieur a chargé un administrateur provi-

soire de faire respecter une nouvelle procédure,

plus démocratique et plus transparente. Cette

mesure s’avère être un échec, excluant toujours

les étudiants.

En pleine crise, critiquée pour les salaires mirobo-

lants et les pots de vin versés en toute discrétion par

l’ancien directeur, contestée sur l’augmentation des

droits d’inscription, la direction de l’IEP ne peut plus

faire l’impasse de la question démocratique. Les élus

« UNEF et association étudiantes » se sont imposés

pour réaffirmer leur attachement à la démocratie,

d’autant plus quand une décision déterminera la

politique de l’établissement dans les années à venir.

La démocratie n’est pas une option

La nomination du directeur de l’IEP est une procé-

dure déterminante dans les décisions qui touchent

aux conditions d’études des étudiants. Les élus

« UNEF et associations étudiantes » ont rappelé

avec fermeté qu’aucune décision ne pouvait être

prise au nom des étudiants sans que ceux-ci par-

ticipent au débat.

En tant qu’usagers de l’établissement, les étudiants

sont non seulement les premiers concernés par

les mesures prises, mais également les plus légi-

times à s’exprimer sur les besoins des étudiants.

Pour les élus « UNEF et associations étudiantes »,

faire confiance aux étudiants et leur donner toute

la place nécessaire est la meilleure garantie pour

l’IEP de se doter d’un projet ambitieux dans l’intérêt

des étudiants mais également de l’établissement.

Les élus « UNEF et associations étudiantes » réagissent pour faire entendre la voix étudiante.

Dès le début de la procédure, les élus « UNEF et

associations étudiantes » ont affirmé à maintes

reprises la volonté des étudiants de voir un

débat se faire entre les candidats autour de

leurs projets pour l’IEP, sa démocratisation

et la place de celui-ci dans l’enseignement

supérieur.

Après un appel à la mobilisation par les élus

« UNEF et associations étudiantes », 400 étu-

diants se sont rassemblés en assemblée géné-

rale dans l’amphithéâtre Boutmy, au cœur

de l’IEP, afin de faire entendre leurs attentes.

Les étudiants ont décidé d’occuper leur éta-

blissement deux nuits de suite et de bloquer

le CA de la FNSP qui devait se prononcer

sur la nomination du directeur. Ils portaient

ainsi plusieurs exigences : plus de démocra-

tie et de transparence dans la procédure.

La mobilisation des étudiants permet l’ouverture d’un débat sur la démocratie à l’IEP.

La nomination houleuse du nouveau direc-

teur remet sur la table le débat sur la pro-

cédure de nomination du directeur de l’IEP.

Les élus, par leur mobilisation, ont réussi à

lever le couvercle d’une procédure opaque,

pilotée par la FNSP, oubliant la démocratie.

Ils exigent ainsi que dorénavant les critères

de sélection des candidats soient connus, et

qu’il y ait un vote, avec les étudiants, pour la

désignation du directeur. Suite à la mobili-

sation des élus « UNEF et associations étu-

diantes », le ministère a annoncé sa volonté

de rendre plus transparente la gestion de

l’IEP de Paris. Par un communiqué, il a no-

tamment annoncé l’entrée d’étudiants élus

dans le conseil d’administration de la FNSP.

Le nouveau directeur de l’IEP ne peut plus

faire l’économie d’une remise à plat des sta-

tuts de l’IEP. Alors que les élus sont exclus

du conseil d’administration, les élus « UNEF

et associations étudiantes » exigent qu’à

l’image des universités, le CA comprenne

20% d’élus étudiants. La négociation sera

ouverte à la rentrée. Les élus « UNEF et

associations étudiantes » s’y engagent déjà

pleinement.

Marthe Corpet

Elue Au CNESER

De la démocratie à Sciences Po Paris

Suite à l’interpellation des élus « UNEF et asso-

ciations étudiantes » au mois de juillet dernier,

qui denonçait les frais d’inscriptions illégaux

pratiqués par les universités technologiques,

le Ministère a régularisé cette situation. Pour

lutter contre les abus, un nouveau texte règle-

mentaire cadre les droits d’inscription que

doivent payer les étudiants. Ils sont fixés à hau-

teur des droits d’inscription en écoles d’ingé-

nieurs.

ActualitésFrais d’inscription illégaux, les universités technologiques enfin régularisées

Pendant les élections au CROUS qui ont eu

lieu au mois de novembre, les élus « UNEF et

associations étudiantes » ont porté le projet de

rattacher l’ensemble des étudiants au système

de bourses du CROUS afin que chacun soit

à égalité et bénéficie du meilleur système

d’aide. En effet, certains en sont exclus, c’est

notamment le cas des étudiants rattachés

au ministère de la santé. Les élus « UNEF et

associations étudiantes » s’appuieront sur leur

place d’organisation majoritaire obtenue lors

des élections pour harmoniser vers le haut

l’accès aux aides sociales et faire du CROUS un

guichet unique des aides, comme ils l’ont déjà

fait pour les étudiants rattachés au Ministère de

la culture.

Unifier le système d’aides sociales

2

Actualités

L’enseignement supérieur français est aujourd’hui

divisé avec d’un côté les universités et de l’autre les

écoles. Cette bipartition historique fait débat dans

la société. Tout d’abord parce qu’elle participe à la

l’explosion des inégalités et à la reproduction sociale.

Les écoles, où les jeunes issus des milieux favorisés

sont surreprésentés, concentrent la majorité des

moyens financiers de l’Etat et bénéficient de budgets

plus importants pour améliorer l’encadrement et la

formation des étudiants. A l’inverse, les universités

accueillent plus d’étudiants et notamment ceux qui

n’ont pas les moyens de payer des frais de scolarités

trop importants. Pourtant, elles ne bénéficient pas

des mêmes subventions que les écoles. Cette bipar-

tition pèse également sur la qualité des formations.

Elle contribue au manque de lisibilité des diplômes

et ampute les établissements des bénéfices des deux

systèmes.

Les élus « UNEF et associations étudiantes » dé-

fendent une unification de l’enseignement supérieur

afin de réduire les inégalités entre les étudiants en

école et ceux en université. Cette unification doit

avoir pour objectif de tirer vers le haut la qualité de

toutes les formations, en permettant à tous les étu-

diants de profiter des points forts des universités (lien

à la recherche, diversité des disciplines, de frais d’ins-

criptions moins importants…) et des écoles (finance-

ment important, professionnalisation…)

La démarche des élus « UNEF et associations étu-

diantes » est d’aller vers un objectif de long terme

d’unification, par des avancées concrètes qui per-

mettent pas à pas de rapprocher universités et écoles

par le haut. Ce projet s’inscrit pleinement dans celui

de démocratisation de l’enseignement supérieur.

Utiliser les rapprochements entre écoles et universités Dans le cadre de la réorganisation du service public

d’enseignement supérieur, de nombreuses écoles

sont devenues des composantes à part entière d’une

université. À titre d’exemple, la création de l’université

de Lorraine, qui regroupe les universités de Nancy

et Metz a intégré également l’INPL (Institut National

Polytechnique de Lorraine). Alors que ces rappro-

chements auraient pu contribuer à une amélioration

des conditions d’études pour tous, cela n’a pas été

le choix fait par les établissements. Les élus « UNEF

et associations étudiantes » se mobilisent pour que

ces rapprochements se traduisent par de nouveaux

droits pour les étudiants.

Passer du rapprochement administratif au

rapprochement pédagogique

Ces rapprochement ont maintenu les inégalités de

droit. Ainsi, la bipartition de l’enseignement supé-

rieur se retrouve toujours au sein des universités :

les écoles concentrent les moyens budgétaires,

continuent à mettre en place la sélection, et n’har-

monisent pas leurs droits étudiants avec l’université.

L’intégration des écoles dans les universités ne doit

donc pas se traduire par une simple intégration admi-

nistrative. Les élus « UNEF et associations étudiantes »

revendiquent un véritable décloisonnement des for-

mations et une mutualisation des moyens.

Lutter contre les pratiques élitistes lors de création

de formations communes

D’autres rapprochements ont également vu le jour

avec une coopération entre les universités et les écoles

et la création de masters communs. Il arrive que les éta-

blissements choisissent d’adopter une stratégie élitiste

en créant des diplômes d’établissements, sélectifs et

aux droits d’inscription élevés. La création de formation

communes n’a de sens que si elle met à contribution

les avantages pédagogiques et scientifiques des deux

établissements au service de la qualité de la formation

de tous les étudiants. Les élus «UNEF et associations

étudiantes» revendiquent l’ouverture de ces forma-

tions à tous et la réglementation des frais d’inscriptions.

Construire pas à pas l’unité de l’enseignement supérieur.

Unifier l’enseignement supérieur ne pourra pas se faire

du jour au lendemain. La démarche des élus «UNEF et

Unifier l’enseignement supérieur, pour harmoniser les droits des étudiants vers le haut

associations étudiantes» est d’obtenir toujours plus de

droits pour aller dans le sens d’un rapprochement des

deux systèmes.

Avancer vers l’université de tous les métiers.

L’unification du service public, nécessaire à la mobi-

lité ainsi qu’à la démocratisation des formations doit

passer par deux mouvements :

Le premier est de faire du Ministère de l’ensei-

gnement supérieur celui de toutes les formations.

Aujourd’hui, nombreuses sont les formations avec

une tutelle différente (Ministères de la Culture, de la

Santé, de l’Agriculture…) créant des inégalités dans

les droits des étudiants (réglementation des droits

d’inscription, reconnaissance national des diplômes,

accès au système de bourse du CROUS…)

Le second est de construire l’université de tous les

métiers. Pour les élus « UNEF et associations étu-

diantes », l’intégration des écoles est une étape in-

dispensable dans la démocratisation de l’enseigne-

ment supérieur, mais doit passer par la construction

de formations pluridisciplinaires, tournées autant

vers la recherche que la professionnalisation.

Opérer un rattrapage budgétaire des universités

Pour réduire les disparités entre les écoles et les uni-

versités, l’Etat doit investir autant pour un étudiant

à l’université que pour un étudiant dans une école.

Cela permettrait de faire réussir plus d’étudiants

en leur assurant les conditions de leur réussite. En

effet, alors que l’investissement, pour un étudiant en

CPGE est de 15 240€, celui pour un étudiant à l’uni-

versité varie entre 5 000€ et 10 000€ en fonction

des filières.

William Martinet

Elu au CNESER

3

tions étudiantes» portent des revendications pour

améliorer les droits des étudiants et les garantir

dans l’ensemble des écoles :

• L’encadrement du contrôle continu. Le

contrôle continu est mis en place dans la plupart

des écoles. Pour être au service de la réussite des

étudiants, son encadrement est nécessaire. Les

dates des contrôles continus doivent être fixées

au début du semestre avec un nombre maximum

d’examens par semaine et un temps de révision

intégré.

• Le suivi individualisé des étudiants. Chaque se-

mestre, l’organisation d’un rendez-vous étudiant,

avec un personnel référent, pour faire le point sur

leur progression est nécessaire, ainsi que l’orien-

tation vers des personnels compétents en cas de

difficultés (travailleur social du CROUS en cas de

problème financier, tutorat en cas d’échec aux

examens, médecine préventive en cas de pro-

blème de santé…).

• La formation à la pédagogie des enseignants.

«Enseigner est un métier qui s’apprend». Quel

que soit le niveau académique ou professionnel

des enseignants, il faut organiser une formation à

la pédagogie pour que chaque enseignant puisse

s’assurer de la qualité de ses enseignements et de

ses capacités à faire progresser l’ensemble des

étudiants.

• La diversification du contenu des enseigne-

ments. Il faut developper la mise en place de pro-

jets en groupe, la pratique de plusieurs langues

vivantes, l’utilisation des outils numériques ou

encore les enseignements de culture générale,

pour améliorer la qualité des formations et leur

reconnaissance sur le marché du travail.

Assurer la démocratie et le respect de la voix

étudiante dans les écoles.

Alors qu’ils sont les premiers concernés par les

décisions relatives au contenu des diplômes ou

à la politique de l’établissement, les élus étu-

diants sont souvent peu reconnus et davantage

considérés comme des délégués de classe plu-

tôt que des élus étudiants qui sont force de

proposition. Les élus « UNEF et associations

étudiantes » se battent pour faire respecter la

démocratie et impliquer les étudiants dans les

politiques qui touchent les établissements :

• Dans chaque conseil d’administration ou de di-

rection, les étudiants doivent être représentés par

des étudiants élus par l’ensemble de leurs pairs.

Il faudra mettre en place une représentation d’au

moins 20% des membres de ces conseils par les

élus étudiants.

• Dans chaque établissement, des commissions

pédagogiques paritaires entre étudiants et ensei-

gnants sont nécessaires pour traiter des sujets qui

touchent directement les étudiants (vie étudiante,

santé, pédagogie, formations, etc.)

• Dans chaque école, un vice président étu-

diant doit être élu parmi les élus du conseil

d’administration ou de la commission péda-

gogique, et être associé à toutes les déci-

sions prises par la direction de l’école.

• Le statut d’association représentative doit ga-

rantir leur indépendance vis à vis de l’administra-

tion et leur liberté d’expression.

Remettre les étudiants au coeur des écoles

Dossier du mois

Les écoles ont de nombreux points forts : un

financement important, un bon taux d’encadre-

ment et une insertion professionnelle de qualité.

Ces points forts ne doivent pas faire oublier les

difficultés rencontrées par les étudiants. L’accès

aux écoles est majoritairement réservé aux jeunes

issus d’un milieu social favorisé et l’échec des

étudiants pendant leur cursus est une dure réa-

lité. Pour que les écoles ne soient plus le lieu de

la reproduction sociale et qu’elles permettent à

tous les étudiants d’obtenir un diplôme de qua-

lité, les élus « UNEF et associations étudiantes »

se mobilisent pour faire de l’amélioration de nos

conditions d’étude une priorité des écoles avec

un cadre national qui fixe les mêmes réglemen-

tations partout en France à l’instar de ce qui est

fait en Licence.

Obtenir de nouveaux droits pour les étudiants en école

Alors que dans les universités, les étudiants béné-

ficient de droits garantis nationalement, dans les

écoles, la règlementation nationale est faible. Se-

lon les établissements et les décisions de chaque

enseignant, les droits des étudiants ne sont pas

les mêmes. Ces inégalités sont un point faible des

écoles qui remet en cause la qualité des forma-

tions.

Améliorer la pédagogie et l’accompagnement

des étudiants

Le taux d’encadrement des étudiants est un véri-

table atout en école. Mais si les conditions sont

meilleures que dans d’autres établissements, les

difficultés n’ont pas disparu et les inégalités entre

les écoles persistent. Les élus «UNEF et associa-

4

Dossier du mois

5

Démocratiser l’accès aux écoles

Les élus «UNEF et associations étudiantes» sont

attachés à un enseignement supérieur acces-

sible à tous les étudiants, quelque soit leur origine

sociale ou familiale. Faire des études est un droit.

Les écoles doivent jouer un rôle dans ce proces-

sus. Pourtant, elles n’ont jamais été concernées

par les lois de démocratisation de l’enseignement

supérieur. Pour faire des écoles un ascenseur

social pour les jeunes, les élus «UNEF et associa-

tions étudiantes» se battent afin de supprimer les

barrières d’accès.

Démocratiser la préparation aux grandes écoles

Les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles

(CPGE) constituent, par la sélection à l’entrée et

les méthodes pédagogiques utilisées, la première

barrière sociale dans l’accès à l’enseignement

supérieur. L’intégration des CPGE aux universités

permettrait de remettre en cause la sélection et

de changer la pédagogie, afin qu’elle soit orien-

tée vers la progression des étudiants plutôt que

leur mise en concurrence. Ce rapprochement

permettra à plus d’étudiants, notamment ceux

issus des catégories populaires, de préparer les

concours d’entrée aux grandes écoles.

Démocratiser les concours

La formation en école profite essentiellement aux

étudiants issus des familles les plus favorisées. Le

concours d’entrée représente, par ses modalités,

son contenu et sa forme, une véritable sélection

sociale. Les élus « UNEF et associations étu-

diantes » défendent une réforme des concours

qui passe par :

• La gratuité des inscriptions aux épreuves, dont

le coût d’organisation doit être mis à la charge de

l’Etat.

• Le développement des concours communs

et la multiplication des centres d’examens dans

plusieurs villes, permettant de diminuer les coûts

pour les étudiants et de faciliter tant l’accès que la

préparation aux concours.

• Le contenu du concours doit se faire sur la base

des connaissances acquises au sein du système

éducatif afin de réduire la sélection sociale entre

ceux qui détiennent un capital culturel grâce à

leur entourage et ceux qui n’y ont pas eu accès,

en limitant par exemple les épreuves de culture

générale.

Lutter contre la sélection financière dans les

écoles.

Les étudiants qui souhaitent intégrer une école

sont contraints à de nombreux frais : déplace-

ment, concours, inscriptions ... Ces frais repré-

sentent une barrière sociale jugée indépassable

pour certains jeunes et créent de fortes inégalités

entre les autres (possibilités de déplacements,

nombre de concours passés ...)

Les écoles qui dépendent du ministère de l’ensei-

gnement supérieur et de la recherche sont sou-

mises à des frais d’inscription règlementés par

arrêté du ministère en contrepartie de la dotation

budgétaire assurée par l’Etat. Pourtant, deux pro-

blèmes continuent de subsister. D’abord, toutes

les écoles ne sont pas soumises au cadrage na-

tional des frais d’inscriptions. Seules les écoles

d’ingénieurs sont concernées. Ensuite, certaines

écoles n’hésitent pas à se mettre en marge de la

légalité.

De nombreuses écoles font payer des frais illé-

gaux d’inscription aux étudiants, alors que le coût

de la vie ne cesse d’augmenter.

Les élus « UNEF et associations étudiantes » re-

vendiquent une réglementation des droits d’ins-

cription pour l’ensemble des écoles au même

niveau que les universités (181 euros pour le cycle

Licence et 250 euros pour le cycle Master) ainsi

que la suppression de tous les frais illégaux.

Rapprocher l’Université et les écoles

La coopération entre universités et écoles est

un levier important pour améliorer la qualité des

formations. Elle permet à la fois d’organiser des

passerelles entre les formations et de faire profiter

les étudiants en école du lien à la recherche, très

présent dans les universités.

Développer les passerelles entre les écoles et

les universités.

La division de l’enseignement supérieur, avec

d’un côté les écoles et de l’autre les universités

rend l’offre de formation très rigide. Pour les élus

« UNEF et associations étudiantes », le dévelop-

pement de passerelles entre universités et écoles

est nécessaire. Des conventions entre établisse-

ments doivent permettre aux étudiants en école

de suivre des enseignements à l’université, pour

compléter leur formation, se réorienter ou pro-

longer leurs études.

Renforcer le lien à la recherche

La richesse de l’enseignement au sein des uni-

versités, notamment grâce à son lien fort à la

recherche, doit bénéficier à l’ensemble des

étudiants de l’enseignement supérieur. La coo-

pération entre les écoles et les universités est

nécessaire pour tirer la qualité de l’ensemble

des formations vers le haut. Les élus « UNEF et

associations étudiantes » sont favorables à la

construction d’écoles doctorales communes qui

permettent aux écoles de délivrer des docto-

rats et l’échange régulier d’enseignants entre les

écoles et les universités.

Julie Mandelbaum

Elue au CNESER

Budget des écoles

6

Comme l’ensemble du service public d’enseigne-

ment supérieur, les 8 Instituts d’Etudes Politiques

de régions (Lille, Rennes, Bordeaux, Aix, Lyon, Gre-

noble, Toulouse et Strasbourg) rencontrent des

difficultés budgétaires. En revanche, l’absence de

réglementation nationale des droits d’inscription

dans les IEP, donne à ces difficultés budgétaires

un enjeu particulier. Les IEP de régions sont tentés

d’augmenter leurs droits d’inscription pour com-

penser le désengagement financier de l’Etat, au

risque de remettre en cause l’ascenseur social.

Les élus « UNEF et associations étudiantes »

refusent le glissement des IEP de régions vers le

modèle « IEP de Paris », où les droits d’inscription,

qui peuvent monter jusqu’à 13 500 euros, repré-

sentent une véritable sélection sociale. En menant

des batailles locales et nationales contre les coupes

budgétaires et l’augmentation des droits d’inscrip-

tion, les élus « UNEF et associations étudiantes »

ont défendu la démocratisation des formations en

sciences politiques.

Les conséquences du désengagement financier de l’EtatLes difficultés budgétaires des IEP de régions ne

datent pas d’hier. Leur financement public, rappor-

té au nombre d’étudiants, est souvent plus faible

que celui d’une université. Nombreux sont les IEP

qui doivent supprimer des postes d’enseignants ou

repousser la rénovation de leurs locaux, remettant

ainsi en cause la qualité de leurs formations.

Ces difficultés budgétaires ont également pour

conséquence une augmentation des droits d’ins-

cription. C’est par exemple le cas de l’IEP de Lille

où le Conseil d’Administration a pris la décision

d’augmenter le plafond des droits d’inscription qui

est passé de 1100 à 3200 euros l’année dernière,

malgré la mobilisation des élus étudiants et la ral-

longe budgétaire qu’ils ont obtenu du Ministère de

l’Enseignement Supérieur.

La mobilisation des élus « UNEF et associations étudiantes » à l’IEP de ToulouseLe mois dernier, l’annonce par le Ministère d’une

diminution de 5% du budget de fonctionnement

des établissements d’enseignement supérieur ve-

nait s’ajouter aux nombreuses coupes budgétaires

effectuées pour l’IEP de Toulouse. Ces 5% repré-

sentaient un manque à gagner de 100 000 euros

pour l’IEP, inacceptable au vu de son équilibre

budgétaire déjà fragile. En réaction, la direction

de l’IEP a proposé une augmentation des droits

d’inscription de plus de 100 euros par étudiant

pour compenser le désengagement de l’Etat. Les

élus « UNEF et associations étudiantes » ont refusé

de choisir entre sélection sociale et dégradation

de leurs conditions d’études. Ils se sont mobilisés

pour obtenir une rallonge budgétaire du Ministère.

Avec des droits d’inscription de 725 euros, l’IEP de

Toulouse était le dernier IEP à ne pas se lancer dans

une politique d’augmentation massive des droits

d’inscription.

En organisant des assemblées générales rassem-

blant plus de 200 étudiants, et des journées « IEP

mort », les élus « UNEF et associations étu-

diantes » ont fait entendre les protestations

des étudiants. Une motion a été votée en conseil

d’administration et envoyée au Ministère. Elle a

également été transmise aux directeurs des diffé-

rents IEP de régions, qui ont interpellé collective-

ment la Ministre de l‘Enseignement Supérieur le 5

IEP : Mobilisation victorieuse à Toulouse

avril. Les élus « UNEF et associations étudiantes »

ont également obtenu le soutien des collecti-

vités, qui ont appelé le Ministère à réagir face à la

situation de l’IEP.

Une victoire locale qui impose un débat national sur le financement des IEPLa mobilisation des élus « UNEF et associations

étudiantes » a permis d’obtenir de l’Etat une ral-

longe budgétaire de 90.000 euros pour l’IEP de

Toulouse. Si elle est positive, cette rallonge bud-

gétaire est loin de régler le problème des IEP de

régions. Les élus « UNEF et association étu-

diantes » continueront à porter dans le débat

public leurs revendications pour la défense

et la démocratisation des IEP :

• Un investissement financier de l’Etat dans les IEP

de régions. Cet investissement doit permettre de

sortir durablement les IEP de la crise budgétaire

• Une réglementation nationale des droits d’ins-

cription en IEP. Face à la tentation de prendre dans

la poche des étudiants pour financer le service

public, un plafond national des droits d’inscription

doit être fixé.

• L’encadrement des financements de la Fondation

National de Sciences Politique (FNSP). La FNSP a

une responsabilité dans le financement des IEP.

Pourtant, elle concentre l’ensemble de ses moyens

sur l’IEP de Paris et a refusé tout soutien aux IEP en

difficulté budgétaire. La FNSP doit avoir l’obligation

de financer équitablement l’ensemble des IEP.

Sandra Carvalho

Elue au CNESER

Fiche Pratique #197

7

Aujourd’hui, les droits étudiants au sein des

écoles ne sont pas réglementés nationa-

lement. Cette absence de réglementation

permet à chaque école de fixer ses propres

règles d’examens, entraînant des inégalités

entre établissements et étudiants. Certaines

écoles font le choix de mettre en place des

modalités d’examen injustes, avec l’idée que

la valeur d’un diplôme se mesure au nombre

d’étudiants en échec plutôt qu’à la qualité de

la formation.

Au contraire, les élus « UNEF et associations

étudiantes » considèrent que les modalités

d’examens doivent être mises au service de

la progression de l’étudiant en lui permettant

d’avoir des retours réguliers sur son niveau, de

retravailler les UE où il est en difficulté et de

l’aider à progresser. Elles doivent être fixées

par une charte des examens, votée dans le

conseil de direction ou le conseil d’adminis-

tration de l’école, pour garantir des droits à

l’ensemble des étudiants.

Avec cette fiche pratique, les élus « UNEF et

associations étudiantes » te donnent des outils

pour mettre en place une charte des examens

dans ton école, pour harmoniser vers le haut les

droits des étudiants et favoriser leur réussite.

Faire progresser les droits étudiants

Les élus « UNEF et associations étudiantes »

mènent de nombreuses batailles, dans les

écoles ou les universités, pour améliorer les

modalités d’examens. Chaque avancée ob-

tenue localement ou nationalement est un

point d’appui que les élus en école peuvent

utiliser. Afin que les examens ne soient pas

une sanction mais un moyen de progresser

dans le parcours, les élus en école peuvent

donc demander :

• La publication et le respect des modalités

d’examens au début de chaque année. Afin

d’éviter des modifications en toute opacité

au cours de l’année, qui mettent parfois des

étudiants en difficulté.

• L’anonymat des copies doit être respecté

pour les épreuves écrites en contrôle terminal

comme en contrôle continu.

• Le droit de consulter sa copie sur demande

de l’étudiant. Sa copie doit lui être communi-

quée et doit suivre d’un entretien avec le cor-

recteur.

• La double correction en cas de problèmes

avec une note ou d’échec collectif, l’étudiant

peut demander une correction de sa copie par

un autre enseignant.

• La généralisation des semaines de révisions

avant chaque période d’examens pour per-

mettre aux étudiants de mieux se préparer.

Elles doivent s’accompagner de mesures d’ac-

compagnement pédagogiques : soutien, tuto-

rat, corrigé d’examen…

• La généralisation de la seconde session

d’examens : chaque étudiant ayant échoué

lors des examens doit pouvoir accéder à une

session de rattrapages. En effet, si un étudiant

rencontre des difficultés lors des examens de

première session, l’établissement doit le faire

progresser en mettant en place une seconde

session avec un soutien pédagogique ren-

forcé.

• Le droit au redoublement doit être garanti et

l’étudiant doit pouvoir capitaliser ses notes en

cas de redoublement, c’est-à-dire que les uni-

tés d’enseignement où l’étudiant a une note

supérieur ou égale à 10 sont définitivement

Obtenir une charte des examens dans les écoles

acquises.

Imposer un vrai débat démocratique

Alors qu’ils sont les premiers concernés par les

décisions relatives au contenu des diplômes, les

élus étudiants rencontrent des difficultés à faire

entendre leur voix. Certains enseignants consi-

dèrent les modalités d’examens comme leur do-

maine réservé. Afin de gagner de nouveaux droits

pendant les examens, les élus doivent se mobiliser

pour imposer une véritable concertation à ce sujet.

Voici les différentes étapes que les élus étudiants

peuvent demander :

• La création ou la saisie d’une commission com-

posée d’élus étudiants pour mettre en débat la

question des modalités d’examens.

• Le recensement de l’ensemble des modalités

d’examens pratiquées au sein de chaque filière.

• La mise en place d’un travail de la commission

afin d’harmoniser vers le haut les modalités de

contrôle de connaissances, qui doit déboucher sur

une proposition de charte des examens.

• Le vote en conseil d’administration ou de direc-

tion de la charte régissant les règles d’examens

pour garantir que son application soit effective.

Tina Biard

Elue au CNESER

3 questions à...

La situation des étudiants étrangers a été un sujet important dans la campagne présidentielle française. Un an après le changement politique, et le retrait de la circulaire Guéant, quel bilan faites-vous de la situation ?

La campagne présidentielle de 2012 a suscité

de grands espoirs chez les étudiants étrangers.

Depuis, plusieurs interrogations subsistent :

le changement politique actera-t-il une rup-

ture avec la politique stigmatisante de l’ancien

gouvernement ? En d’autres termes, ces trans-

formations apporteront-elles un changement

radical dans leur quotidien ? Avancerons-nous

vers une égalité entre étudiants étrangers et

étudiants français ?

Un an après l’élection de François Hollande,

l’attente des étudiants étrangers est toujours

aussi forte. L’abrogation de la circulaire Guéant

a certes été un signal positif pour ces milliers

d’étudiants, mais ne suffit pas à elle seule dans

le cadre d’une véritable politique d’accueil des

étudiants étrangers.

Le statuquo n’est pas acceptable. La précarité

des étudiants étrangers ne doit pas être banali-

sée. Les annonces de la ministre de l’enseigne-

ment supérieur au dernier congrès de l’UNEF

sont importantes, mais il est tout aussi impor-

tant de les voir mises en place le plus rapide-

ment possible.

En plein débat parlementaire sur l’accueil des étudiants étrangers, quelles sont vos attentes autour des modifications législatives ?

Le débat parlementaire sur l’accueil des étu-

diants étrangers est très important. C’est lui

... Sofiane Aouimeur

qui va définir cette nouvelle politique d’accueil

avec laquelle la France souhaite véhiculer son

image dans le monde. Des lignes rouges ont

été franchises par l’ancien gouvernement, ce

qui a influencé l’attractivité du pays et conduit

au recul d’une place de la France, dans le clas-

sement mondial des pays qui accueillent le plus

d’étudiants étrangers.

Le titre de séjour pluriannuel et le guichet

unique dans toutes les universités de France

sont des mesures qui doivent être effectives

d’ici à la prochaine rentrée. Cela améliorerait

significativement la vie des étudiants étran-

gers et répondrait en partie aux besoins de ces

jeunes.Mais il ne règlerait pas toutes les problé-

matiques. Aujourd’hui encore la circulaire du 6

septembre 2011 relative aux conditions de res-

sources nécessaires à l’obtention d’un titre de

séjour étudiant obligent les etudiants étrangers

à avoir 7215 euros sur leur compte en banque.

Toutes ces problématiques devront être appro-

fondies.

Campus France est un dispositif qui fait polémique, par son opacité d’une part, mais également par son coût. Quel regard portez-vous sur ce dispositif ? Que faudrait-il faire évoluer selon vous ?

Une réforme effectuée par l’ancien gouverne-

ment, attribue à Campus France la gestion des

Bourses pour les étudiants étrangers, en plus

de sa principale compétence de gestion admi-

nistrative des dossiers. Cette réforme, initiale-

ment faite pour réduire les dépenses s’avère

aujourd’hui plus coûteuse et moins efficace.

En effet, les étudiants originaires de pays en

crise politique, ne touchent plus leurs bourses.

Alors qu’il y a deux ans, le CROUS avait sup-

porté temporairement sur ses fonds propres le

8

Qu’est-ce que l’UEAF ?

Défense des intérêts moraux et matériels de tous les étudiants. L’UEAF organise la solidarité, l’orientation et l’accompagnement des étudiants en difficultés.

L’UEAF organise des permanences tout au long de l’année universitaire pour accompagner les étudiants étrangers dans les démarches administratives et universitaires. Elle organise des manifestations diverses pour la promotion de la culture méditerranéenne en général et algérienne en particulier (conférences, expositions, colloques, concerts...).

Trait d’union, d’échanges, de coopération et de solidarité entre les deux rives de la Méditerranée.

// Vice-Président de l’UEAF

versement des bourses des étudiants libyens

inscrits dans les établissements français, afin

qu’ils ne subissent pas les conséquences d’une

crise politique dans leur pays d’origine, c’est

aujourd’hui les étudiants syriens qui pâtissent

de cette réforme.

Et les problèmes pédagogiques sont toujours

forts. Campus France, censé être un outil de

gestion administrative des dossiers, prend peu

souvent en compte l’avis pédagogique émis par

les universités. Des problèmes ont également

été recensés sur les conditions d’accueil et de

séjour des étudiants.

Le rôle de cette structure doit être rediscuté. Il

est important que le CROUS puisse y être asso-

ciés car il s’agit de l’opérateur des étudiants,

qui possède de surcroit, une expertise sur les

conditions de vie des étudiants.

Propos recueillis par William Martinet

Elu au CNESER