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Le bobard du « massacre de Tiananmen » [campaigns columns=1] Parmi les nombreux documents accessibles sur la Toile au sujet de l’incident du 4 juin 1989 à Pékin, l’article paru dans Mango Press le 4 juin 2021 est exceptionnel à plus d’un titre. Il rappelle que : De la fin avril jusqu’à la fin mai 1989, près de 80 000 personnes ont manifesté pacifiquement sur la place Tian’anmen Aucune violence n’a eu lieu avant le début du mois de juin, et les forces de l’ordre étaient désarmées pour la plupart Certains leaders du mouvement protestataire ont été formés par la CIA dans le cadre du programme « Yellowbird » L’une des animatrices du mouvement, Chai Ling, annonçait à un journaliste britannique, fin mai, qu’elle espérait un « bain de sang » Dans la nuit du 2 au 3 juin, des émeutiers armés ont tué une quinzaine de soldats et de policiers désarmés dans les ruelles adjacentes à la Place Tiananmen L’Armée populaire de Libération a alors reçu l’ordre d’intervenir et a fait usage de la force le 4 juin, après ces assassinats Les affrontements dans les ruelles ont fait 241 morts au total, soldats et émeutiers compris Le fameux « Tankman » est rentré paisiblement chez lui après avoir discuté avec l’équipage du char Ces événements ont été commentés, et non cachés au peuple chinois, par les médias de ce pays L’un des chefs de file du mouvement, Wang Dan, a écopé

Le bobard du « massacre de Tiananmen

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Le bobard du « massacre deTiananmen »[campaigns columns=1]

Parmi les nombreux documents accessibles sur la Toile au sujetde l’incident du 4 juin 1989 à Pékin, l’article paru dansMango Press le 4 juin 2021 est exceptionnel à plus d’un titre.

Il rappelle que :

De la fin avril jusqu’à la fin mai 1989, près de 80 000personnes ont manifesté pacifiquement sur la placeTian’anmenAucune violence n’a eu lieu avant le début du mois dejuin, et les forces de l’ordre étaient désarmées pour laplupartCertains leaders du mouvement protestataire ont étéformés par la CIA dans le cadre du programme« Yellowbird »L’une des animatrices du mouvement, Chai Ling, annonçaità un journaliste britannique, fin mai, qu’elle espéraitun « bain de sang »Dans la nuit du 2 au 3 juin, des émeutiers armés ont tuéune quinzaine de soldats et de policiers désarmés dansles ruelles adjacentes à la Place TiananmenL’Armée populaire de Libération a alors reçu l’ordred’intervenir et a fait usage de la force le 4 juin,après ces assassinatsLes affrontements dans les ruelles ont fait 241 morts autotal, soldats et émeutiers comprisLe fameux « Tankman » est rentré paisiblement chez luiaprès avoir discuté avec l’équipage du charCes événements ont été commentés, et non cachés aupeuple chinois, par les médias de ce paysL’un des chefs de file du mouvement, Wang Dan, a écopé

de 6 ans de prison, et il vit maintenant aux USALes services secrets occidentaux ont exfiltré Chai Linget 400 émeutiers, conformément au plan « Yellowbird »

Bruno Guigue

*Le 4 juin 1989, sur la place Tiananmen, à Pékin, quelque choses’est passé. Selon le récit des médias occidentaux de la «presse libre », entre 3 000 et 10 000 manifestants non armésauraient été « massacrés » sur la place par l’Armée populairede Libération de Chine. CNN : « des centaines, voire desmilliers, ont été tués ce jour-là ». Selon Reuters : « LaChine n’a jamais fourni un nombre total de morts, mais desgroupes de défense des droits de l’homme et des témoins disentque le chiffre pourrait se chiffrer en milliers ».

BBC : « La répression de l’armée chinoise contre lesmanifestations de la place Tiananmen en 1989 a tué au moins 10000 personnes, selon des documents britanniques récemmentpubliés. Le chiffre a été donné dans un câble diplomatiquesecret de l’ambassadeur britannique en Chine, Sir Alan Donald.Les estimations précédentes du nombre de morts dans lesmanifestations en faveur de la démocratie allaient deplusieurs centaines à plus de 1 000 ».

La BBC se livre à de nombreuses fausses affirmations dans sesreportages, en citant pour l’essentiel le témoignage d’undiplomate britannique comme s’il s’agissait d’un faitindéniable, et en reproduisant le tropisme commun à denombreuses sources occidentales, qui interprètent l’événementde Tiananmen, le 4 juin, comme une protestation « pro-démocratie ». Un autre mensonge courant est que le peuplechinois ne savait rien de l’événement, en raison de la « fortecensure de son gouvernement autoritaire ». Non seulement cemensonge est facilement réfuté en lorsqu’on parle avecquelqu’un qui vit en Chine continentale, mais Mango Press a

déjà produit la traduction d’un document officiel dugouvernement à propos de ces événement.

Alors, quelle est la vérité sur le « massacre de la placeTiananmen » ? C’est le but de cet article. Nous avons fouillédans les sources chinoises et occidentales, les témoignagesoculaires et les câbles divulgués par la CIA afin dedéterminer le vérité de ce jour fatidique. Enfin, nousutiliserons des preuves convergentes pour voir, une fois pourtoutes, qui ment, et à quelle fin, aussi bien du côtéoccidental que du côté chinois.

Pour comprendre pourquoi « l’incident du 4 juin » s’estproduit, il faut avoir une compréhension de base desconditions historiques qui ont conduit aux manifestations.Malheureusement, les explications historiques constituantl’arrière-plan de la manifestation sont généralement omisespar les sources bourgeoises. Car lorsqu’un lecteur comprendles conditions matérielles qui constituent cet arrière-plan,il commence à mettre en question le récit occidental.

La révolution culturelleLa plupart des causes sous-jacentes de l’incident du 4 juinremontent à la Révolution culturelle. Une explication complètede la Révolution culturelle dépasse de loin le cadre de cet

article, mais voici un bref résumé.

En 1966, le pouvoir de Mao Zedong au sein de la structureorganisationnelle du PCC (Parti communiste chinois) avaitcommencé à décliner après les échecs personnels liés au GrandBond en avant. Pour purger les rangs du parti des « élémentsbourgeois », Mao a mobilisé des groupes d’étudiants dans lesuniversités, des travailleurs mécontents et d’autres membresde la société de la RPC.

La Révolution culturelle a atteint certains de ses objectifsdéclarés, notamment l’élévation de la « Bande des quatre »,située à l’extrême gauche, à un rang prééminent au sein duPCC. De nombreuses sources chinoises contemporaines, dont leQuotidien du Peuple, qualifient la Révolution culturelle de «revers majeur ». Elles y voient un mouvement en grande partienéfaste qui a semé le chaos dans toute la Chine pendant unedécennie entière. Le Quotidien du Peuple, largement considérépar les médias occidentaux bourgeois comme un « porte-paroledu gouvernement chinois », dit ceci à propos de la Révolutionculturelle :

« Le PCC a admis, analysé et corrigé les erreurs commises parlui-même et par les dirigeants du pays, tirant les leçons à lafois des échecs et des expériences réussies » (17 mai 2016).

Mais qu’est-ce que la révolution culturelle et la « prise depouvoir » de Mao ont à voir avec les manifestations sur laplace Tiananmen ?

Plus que vous pouvez imaginer.

La Bande des QuatreEncore une fois, une histoire complète de la Bande des Quatredépasse la portée et l’ampleur de cet article, mais pourcomprendre le 4 juin, il faut également comprendre quel rôleclé ces quatre personnes ont joué.

La bande des quatre était composée d’« ultra-maoïstes » :

Zhang Chunqiao, Yao Wenyuan, Wang Hongwen et la femme de Mao,Jiang Qing. Les nombreux « excès » chaotiques de la révolutionculturelle, y compris la destruction de sites du patrimoinereligieux et culturel, ont été attribués à leurs activités auvitriol.

La Bande a perdu le pouvoir en 1976, lorsque le premierministre de l’époque, Zhou Enlai, est décédé. Il y a eu unebrève « lutte de pouvoir » (comme disent les médiasoccidentaux) au cours de laquelle la Bande des Quatrecontrôlait l’appareil médiatique, et Hua Guofeng, unréformiste « pro-Mao », avait le soutien de la justice. Hua aréhabilité Deng Xiaoping, un célèbre politicien pro-réforme enChine qui avait été dénoncé par la faction ultra comme « unroutier capitaliste ». Deng est devenu premier ministre parintérim de la Chine en 1976 et, peu de temps après, la Bandedes Quatre a été arrêtée.

Jiang Qing, l’épouse de Mao, a tenté de fomenter uneinsurrection armée à Shanghai, visant à renverser le Comitécentral de la République populaire de Chine. Cette tentativede coup d’État a échoué et la Bande des Quatre a été arrêtéepour incitation à la contre-révolution. La responsabilitémajeure dans le chaos qui a frappé la société chinoise pendantla Révolution culturelle, en tout cas, a été attribuée à laBande des Quatre.

Ordre du chaosSelon les universités bourgeoises occidentales, entre 750 000et 1,5 million de personnes ont été tuées à la suite des excèsde la Révolution culturelle (The World Peace Foundation,2016). Les échecs persistants et les dommages sociétaux causéspar la brutalité de la révolution ont touché diverses parties.La négligence de l’éducation pendant la révolution signifiaitque de nombreux étudiants n’avaient pas de diplômes officielset cherchaient des réformes encore plus importantes.

Suite à la défaite de la Bande des Quatre, les dirigeantschinois guidés par Deng Xiaoping ont lancé la politique «Boluan Fanzheng », (為乱統正). Cette politique signifielittéralement : « Éliminer le chaos et revenir à la normalité», et ses principaux objectifs visaient à défaire le chaos dela dernière décennie et à réhabiliter ceux qui avaientsouffert inutilement sous les épreuves de la Révolutionculturelle.

L’une des figures de proue de la campagne de Boluan Fanzhengétait un haut responsable communiste connu sous le nom de HuYaobang. Hu était considéré comme le « réformateur libéral »de la direction du Parti communiste, contrairement au plus «conservateur » Zhao Ziyang et au « centriste » Deng Xiaoping.Hu était détesté par de nombreux « anciens du parti » (membresplus âgés et plus révolutionnaires du PCC), et à la suite decertaines décisions politiques controversées, y compris lapoursuite de la libéralisation de la nouvelle économie demarché socialiste, des manifestations ont éclaté. C’était en1987, et de nombreux étudiants ont commencé à manifester dansleurs universités. Leur message était clair : poursuivez lesréformes.

Il est important de se rappeler que pendant la Révolutionculturelle, qui venait juste de se terminer lorsque lesmanifestations étudiantes ont commencé, les étudiants ont étéencouragés à se rebeller et à critiquer leurs enseignants.

C’était la politique officielle du gouvernement, et plus tarddans la Révolution culturelle, de nombreuses universités ontété fermées afin que leurs étudiants puissent être mobilisésen tant que Gardes rouges paramilitaires. Cet état d’espritétait encore omniprésent chez de nombreux nouveaux étudiantsfréquentant des universités qui venaient seulement de rouvrirleurs portes.

Les anciens du parti, la « Vieille Garde », ont utilisé cetteperturbation généralisée pour exhorter Hu à démissionner.L’emploi d’expressions comme « continuer les réformes » sembledonner du crédit à l’interprétation selon laquelle cesmanifestations étaient un appel à « la liberté et ladémocratie ». Carl Zha, personnalité de Twitter et animateurdu podcast ‘Silk And Steel‘, qui était présent auxmanifestations de 87, explique dans son récit de Tiananmen quede nombreux étudiants en 1987 appelaient à de nouvellesréformes sociales, plutôt qu’à une réforme économique oupolitique radicale.

Un exemple qu’il donne est que dans la Chine post-Révolutionculturelle, tenir la main de quelqu’un avec qui vous sortiezsur le campus de l’université était interdit. De nombreusesnormes sociales étaient encore très conservatrices et baséessur la culture chinoise. L’envie de réforme visait davantagela libéralisation de la société que de l’économie ou dugouvernement.

Quoi qu’il en soit, les médias occidentaux ignoreront oumasqueront délibérément ce point afin de servir leurs propresintérêts. Le 15 avril 1989, Hu Yaobang est décédé de causesnaturelles. En réponse, une veillée funéraire de facto acommencé sur la place Tiananmen, avec de nombreux étudiantsvenus déposer des couronnes ou allumer des bougies poursoutenir l’idéologie pro-réforme de Hu.

Les manifestations de la place TiananmenCes manifestations sont souvent considérées par les médias etde nombreux universitaires occidentaux comme un mouvementmonolithique, exhortant le Parti communiste à démissionner etappelant à l’instauration d’une « démocratie libérale ». Cetteidée ne pourrait pas être plus éloignée de la vérité, car àson apogée, le mouvement de protestation sur la placeTiananmen comptait plus de 80 000 personnes présentes.

Le mouvement n’incluait pas seulement les étudiants, quiétaient simplement le groupe le plus bruyant, mais aussi denombreux ouvriers d’usine, travailleurs migrants et ouvriersagricoles ruraux de la région de Pékin qui ont pris part àl’action, chaque groupe ayant une orientation politiquedifférente.

Certains manifestants étaient marxistes-léninistes, certainsétaient des maoïstes purs et durs, certains étaient deslibéraux. Ce n’est pas une sombre conspiration du gouvernementchinois, mais un fait confirmé ; une opération conjointe MI6-CIA connue sous le nom d’« Opération Yellowbird » a été lancéepour former des factions «pro-démocratie » dans lesuniversités chinoises. Sur le terrain, des Triades ont étéenvoyées de Hong Kong pour former les étudiants à la guérilla,les armant de poteaux de fer et leur apprenant les tactiquesd’insurrection.

L’objectif final de l’opération Yellowbird était d’exfiltrerles individus de grande valeur du mouvement de protestation,et elle a réussi à en extraire plus de 400. La raison pourlaquelle les médias occidentaux ignorent les milliers demanifestants communistes sur la place est que les succès deYellowbird leur ont permis de se concentrer sur les étudiantslibéraux et pro-capitalistes.

Les plus célèbres de ces leaders de la protestation étudiantesont Chai Ling et Wang Dan. Wang Dan a pris le pouvoir dans lenouveau groupe « pro-démocratie » de son université, non paspar une élection, mais en s’autoproclamant leader.

Chai Ling est surtout connue pour ses déclarations au vitriolappelant à un changement de régime direct en Chine :

« Les étudiants ont fait un excellent travail, et legouvernement a été contraint de changer son comportement, maisnotre objectif ultime est de changer tout le système ».

Dans un documentaire américain désormais célèbre intitulé «TheGate of Heavenly Peace », Chai Ling est interviewée par PeterCunningham le 28 mai 1989. Voici cette interview désormaistristement célèbre :

Chai Ling : «Tout le temps, je l’ai gardé pour moi parcequ’étant chinois, je pensais que je ne devais pas dire du maldes Chinois. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser parfois– et je pourrais aussi bien le dire – toi, les Chinois, toi nevalent pas mon combat, vous ne valez pas mon sacrifice !

Ce que nous espérons réellement, c’est une effusion de sang,le moment où le gouvernement est prêt à massacrer effrontémentle peuple. Ce n’est que lorsque la place sera inondée de sangque le peuple chinois ouvrira les yeux. Ce n’est qu’alorsqu’il sera vraiment uni. Mais comment peut-on expliquer toutça à mes camarades ?

Et ce qui est vraiment triste, c’est que certains étudiants,

et des personnes célèbres bien connectées, travaillent durpour aider le gouvernement, pour l’empêcher de prendre detelles mesures. Pour le bien de leurs intérêts égoïstes et deleurs relations privées, ils essaient de provoquer ladésintégration de notre mouvement et nous faire sortir de laPlace avant que le gouvernement ne devienne si désespéré qu’ilpasse à l’action…

Cunningham : Tu vas rester toi-même sur la place ?

Chai Ling : Non.

Cunningham : Pourquoi ?

Chai Ling : Parce que ma situation est différente. Mon nom estsur la liste noire du gouvernement. Je ne veux pas êtreéliminée par ce gouvernement. Je veux vivre. De toute façon,c’est ce que je ressens. Je ne sais pas si les gens diront queje suis égoïste. Je crois que les gens doivent continuer letravail que j’ai commencé. Un mouvement démocratique ne peutpas réussir avec une seule personne. J’espère que vous nerapportez pas ce que je viens de dire pour le moment, d’accord? ».

Chai Ling et Wang Dan ont tous deux été vus, ou du moinsdéclarés, par les médias occidentaux comme les « chefs » dumouvement étudiant sur la place, et ils ont bénéficié desemaines de couverture médiatique occidentale, tandis que les79 998 autres personnes qui ont manifesté étaient censées êtreen phase avec Chai et les protestations « pro-démocratie ».C’est du moins ce que l’on peut supposer après avoir lu unrapport britannique ou américain à l’époque.

Non seulement ce n’était fondamentalement pas vrai, mais lasoi-disant leader de ce mouvement appelait activement desmilliers de personnes à se faire martyrs au nom de « laliberté et de la démocratie », comme le souligne Chai elle-même. Mais elle était beaucoup trop importante pour finir enmartyre, et elle a donc opté pour l’exfiltration vers les

États-Unis, via la marionnette alors britannique de Hong Kong.

(..)

De toute évidence, le leadership de cette protestation, ou dumoins, le leadership de facto que les États-Unis avaient misen place par le biais d’un financement secret, d’une formationet par l’attention des médias, avait un objectif clair en tête: créer les conditions d’un massacre sur la place Tiananmen.La manifestation avait commencé de manière organique, comme unmoyen pour les étudiants et les pro-réformateurs de montrerleur soutien à Hu Yaobang, mais elle avait été cooptée par desagents étrangers malveillants.

Le gouvernement chinois, pour sa part, a fait preuve d’uneretenue incroyable. Les manifestations ont pu se poursuivresans encombre du 16 avril au 20 mai, sans incident. Si 70 à 80000 personnes étaient assises et occupaient soit la place duParlement en Grande-Bretagne, soit la Pennsylvania Avenue àWashington DC, cet auteur ne pense pas que la manifestationpuisse se poursuivre sans opposition pendant 7 semaines, quece soit en 1989 ou 2021.

Le dégagement de la placeLe 20 mai, la loi martiale a été déclarée et les manifestantsont reçu l’ordre, via les journaux télévisés et via des haut-

parleurs sur la place, de rentrer chez eux. De nombreusespersonnes étaient devenues mécontentes de ces manifestations,en particulier après que les dirigeants des manifestationsn’aient proposé aucune solution tangible lors de leursrencontres avec les responsables du PCC.

Les forces militaires du commandement central ont alors tentéd’entrer dans Pékin, mais elles ont été refoulées dans leszones d’entrée, principalement par des travailleurs mécontentset, comme l’a rapporté le gouvernement, par de véritablesagents contre-révolutionnaires.

Après s’être regroupés, dans la nuit du 2 juin, la premièretentative de nettoyage de la place a été effectuée. Lestroupes de l’Armée populaire de Libération (APL) envoyées surplace disposaient d’un équipement anti-émeute rudimentaire. Enraison des sanctions occidentales empêchant l’achatd’équipement anti-émeute, elles étaient pour la plupartéquipés de bâtons en bois et de casques en plastique, avecenviron un soldat sur dix armé d’un fusil d’assaut.

Des troupes remontant vers l’ouest par l’avenue Chang’an ontété attaquées, une partie de la foule désarmant les soldatsarmés et une autre partie utilisant la violence contre les

soldats.

Certains convois ont réussi à se frayer un chemin jusqu’à laplace Tiananmen, où les soldats non armés ont pu s’entreteniravec les étudiants sur le terrain, en convainquant beaucoup departir pacifiquement.

Dans la nuit du 2 juin, des violences ont eu lieu dans lesruelles et le long de l’avenue Chang’an. Des armes qui avaientété confisquées aux officiers armés ont été remises auxémeutiers, des véhicules blindés ont été incendiés avec descocktails molotov, et des transports de troupes avec dessoldats plus lourdement armés (en réponse aux premiersincidents) ont été capturés.

Selon un article du Washington Post du 5 juin 1989 : « Lescombattants antigouvernementaux s’étaient organisés enformations de 100 à 150 personnes. Ils étaient armés decocktails Molotov et de matraques en fer, pour affronter l’APLqui n’était toujours pas armée les jours précédant 4 juin » –cet article a depuis été rayé des archives du WaPo.

Encore une fois, des armes ont été remises aux bandits quitenaient les barricades construites à la hâte et bloquant lesrues. Les soldats qui ont été capturés dans les transports detroupes ont été lynchés, certains brûlé vifs. Les trois imagesci-dessous montrent les corps du lieutenant Liu Guogeng (刘国庚),du soldat Cui Guozheng (崔国政) et du premier lieutenant WangJinwei (王锦伟).

Suite à l’hostilité que les troupes anti-émeutes, pour laplupart non armées, ont subie à l’entrée de la ville, et alorsque le nombre total de morts s’élevait à 4 manifestants et 15soldats ou policiers, l’ordre a été donné à l’armée de prendrele contrôle des ruelles.

Dans la nuit du 3 au 4 juin, les forces armées sont entréesdans la ville et ont commencé à réprimer les émeutiers armés

contre-révolutionnaires. L’APL a affronté des émeutiersretranchés qui avaient pris des positions de tireurs d’élitedans des immeubles adjacents à l’avenue Chang’an, utilisantles véhicules qu’ils avaient réquisitionnés. Après avoir briséles barricades des émeutiers, l’APL pouvait à nouveau envoyerdes troupes pour la plupart non armées à Tiananmen.

Comme le corroborent les fuites de câbles de la CIA fournispar Wikileaks, il n’y a pas eu de combats sur la placeTiananmen. Aucun étudiant n’a été exécuté, et aucun char n’aroulé sur des gens. Le câble en question raconte lesévénements de la nuit du point de vue d’un « diplomate latino-américain » appelé Gallo :

« Bien que des coups de feu puissent être entendus, Gallo adéclaré qu’à part quelques coups tirés sur des étudiants, iln’y avait pas eu de tirs de masse sur la foule d’étudiants aumonument. Lorsque Poloff a mentionné des témoignages detémoins oculaires de massacres au monument avec des armesautomatiques, Gallo a déclaré qu’une fois qu’un accord a étéconclu pour que les étudiants se retirent, en joignant lesmains pour former une colonne, les étudiants ont quitté laplace par le coin sud-est.

Tout le monde, y compris Gallo, est parti. Ceux qui ont tentéde rester derrière ont été battus et conduits à rejoindre lafin du cortège de départ. Une fois à l’extérieur de la place,les étudiants se sont dirigés vers l’ouest sur qianmen dajietandis que Gallo se dirigeait vers l’est vers sa voiture ». (CIA 1989)

Après les événements du 4 juin, le gouvernement chinois apublié une estimation du nombre de tués à environ 300.Immédiatement, le monde occidental a traité ce chiffre avecmépris et ricanement, car un récit plus insidieux avait déjàété écrit par plusieurs médias occidentaux. Les ambassadeursdes États-Unis, les journalistes des médias britanniques etplus tard les diplomates britanniques ont fait monter ce bilande 1 000 à 3 000, puis finalement à 10 000 (!) victimes.

Une semaine plus tard, le gouvernement chinois a établi lenombre total de victimes à 203. Ce chiffre n’a pas changédepuis qu’il a été proclamé par le gouvernement chinois,tandis que les estimations occidentales semblent ouvertes àune augmentation chaque fois qu’une nation occidentalel’exige.

L’une des voix les plus citées concernant le « massacre » dansles jours qui ont suivi n’était autre que l’émeutière préféréedes médias américains, Chai Ling.

Chai Ling a d’abord déclaré que les étudiants qui étaientencore sur la place après qu’elle ait été nettoyée étaientépuisés et endormis dans leurs tentes ; « ces étudiants ontensuite été écrasés par des chars ».

Fait intéressant, le câble de la CIA précédemment citédémystifie également les mensonges de Chai Ling :

« Les troupes ont commencé une approche lente et ordonnée dumonument depuis le nord avec des soldats à pied précédant lesAPC. D’après ce qu’il pouvait voir, Gallo a estimé que laplupart des tentes sur la place étaient vides lorsque lesvéhicules blindés les ont renversés ».

En outre, ce n’est pas seulement la CIA elle-même quidémystifie la déclaration de l’un de ses agents, mais aussi unautre leader de la protestation étudiante, présenté dans TheGate of Heavenly Peace. Suite aux mensonges incendiaires deChai Ling aux médias occidentaux, il a déclaré :

« Certaines personnes ont dit que 200 personnes sont mortessur la place, d’autres ont dit que 2 000 y sont morts. Il yavait aussi des histoires [Chai Ling] de chars sur la place,écrasant les étudiants qui essayaient de partir, je dois direque je n’ai rien vu de tout cela, et je ne sais pas où ilsl’ont fait ; j’étais moi-même sur la place, jusqu’à 6h30 cematin-là. — Je n’arrêtais pas de penser, allons-nous utiliserdes mensonges, pour attaquer un ennemi qui ment ? ».

Une enquête récente menée par l’une des mères d’un étudiantdécédé le 4 juin est arrivée à un nombre total de morts de 188(Globaltimes, 2017), ce qui est remarquablement proche del’estimation officielle donnée par le maire de Pékin le 6 juin1989 :

« Rapport sur le déroulement de l’émeute et de la répressionde la rébellion contre-révolutionnaire », publié le 6 juillet1989 par le maire de Pékin Chen Xitong :

« Plus de 3 000 civils ont été blessés et plus de 200, dont 36étudiants, sont morts dans l’émeute », écrit-il. (Wong, K.,2017)

De nombreux Occidentaux, y compris des journalistes, croientsincèrement que personne en Chine n’a entendu parler deTiananmen. Ils pensent que la censure d’État est si brutaleque le simple fait de discuter de l’événement peut vousconduire à un goulag. Les arguments présentés, y compris denombreuses sources qui n’ont été que récemment traduites enanglais à partir de leur chinois natal, montrent qu’il n’enest rien.

Wang Dan, parmi de nombreux autres manifestants de la place le4 juin, a été arrêté et certains (dont Wang) ont passé dutemps en prison pour leurs activités de trahison (y comprisleur participation aux opérations clandestines de la CIA.) –

Wang Dan est maintenant un homme libre, vivant aux États-Unis.Mais les médias occidentaux ne vous ont-ils pas dit que laChine a exécuté tous les étudiants manifestants qu’elle aarrêtés ?

Les Chinois ne se réfèrent peut-être pas aux événements du 4juin comme « le massacre de la place Tiananmen », mais ilssont souvent bien mieux informés sur les événements de cejour-là que l’Occidental moyen qui utilise « Tiananmen » commeun bâton pour « prouver l’autoritarisme » – en réalité, cetteobsession occidentale d’une contre-révolution chinoise vaincuemontre à quel point les Occidentaux sont sensibles à lapropagande. Les chinois appellent l’événement « l’incident du6-4 », car ils savent mieux que nous qu’il n’y a pas eu demassacre Place Tiananmen le 4 juin 1989, mais seulement uneviolente émeute réprimée dans les rues latérales.

La BBC vous informe simplement qu’ils gonflent le nombre demorts à Tiananmen à 10 000 parce que : «nous avons trouvé desnotes secrètes» et nous devons considérer cela comme un faitsouverain ; mais alors que la version chinoise des événementsest connue depuis 1989, comment se fait-il qu’ils mententautant sur la Chine ?

Le « Tankman »L’angle de tir de la propagande le plus tristement célèbre estl’image du « Tankman », debout devant une colonne de 30 charsde combat de type 62. L’hypothèse faite par cette photo est labravoure d’un homme, debout devant des chars qui viennent(soi-disant) de finir de commettre un massacre.

L’ensemble de la vidéo, ironiquement, montre comment toute lacolonne s’arrête pour ne pas rouler sur cet homme, un gesteétrange pour les auteurs d’un massacre. De plus, « Tankman »grimpe sur la coque du premier char et frappe sur sonécoutille. Tout en tenant ses sacs de courses, «Tankman »s’entretient ensuite avec l’équipage du char pendant environ25 secondes, avant de descendre prudemment et doucement, etd’être emmené en lieu sûr par ses amis. Les chars continuentensuite vers Chang’an, de retour à la base en quittant laplace.

L’image recadrée, affichée par les médias occidentaux, montrele « Tankman » bloquant quelques chars, et ils montrentrarement la séquence complète, y compris la conversationnonchalante du jeune homme au sommet du Type-62.

ConclusionLe récit des événements par les médias occidentaux, libérauxet soi-disant libres, n’a aucun sens. Il n’y a jamaisd’explication quant à la raison pour laquelle les étudiantsont protesté sur la place en premier lieu, et il y a trèsrarement une discussion sur les objectifs très disparates desgroupes d’étudiants.

Si nous devons croire qu’une colonne de Tanks s’arrêteraitpour un seul homme, après en avoir assassiné 10 000 dans unesoif de sang, alors quels mensonges encore plus ridiculesl’Occident va-t-il écrire sur la Chine ?

Sur la place Tiananmen, le 4 juin 1989, il n’y a eu aucunmassacre. Il y a eu de violents combats dans les rueslatérales entre les éléments armés contre-révolutionnaires, lapolice et l’armée. Le nombre de morts pour l’ensemble de

l’événement fut de 241 morts au total, soldats, policiers etémeutiers confondus.

À la suite des violences, il n’y a pas eu d’exécutions liées àl’événement. Wang Dan, leader de la protestation et incitateurà la violence, qui n’a pas réussi à fuir vers l’Ouest, a étéarrêté. Il a été condamné à 4 ans de prison, plus 2 ans dedétention dans l’attente de son procès pour incitation à laviolence contre-révolutionnaire. L’homme n’a écopé que de 6ans de prison. Il vit désormais librement dans le mondemerveilleux de l’Occident capitaliste.

La vraie raison pour laquelle l’Occident est obligé de vousmentir sur les événements de cette journée, c’est pour sauverla face. Ils ont tenté de renverser le gouvernement souverainde la Chine par le biais de la violence fasciste, et leurtentative de coup d’État a été écrasée.

source : https://www.facebook.com/bruno.guigue

voiraussi:https://www.mango-press.com/the-tiananmen-square-massacre-the-wests-most-persuasive-most-pervasive-lie/