12
FICHE ENSEIGNANT UN FILM POUR TOUS 2012/13 Cycle 1 LE BONHOMME DE NEIGE Un film de Dianne Jackson I Grande Bretagne I 1982 I 30’ I crayon et pastel En complément de programme, BIG BANG de Bruno Bozetto I Italie I 1990 I 4 min I sans parole Nommé en 1982 pour l’oscar du meilleur court-métrage d’animation, Le bonhomme de neige est l’adaptation d’un classique de la littérature jeunesse anglaise, The Snowman de Raymond Briggs. Ce conte hivernal, récit de l’envol magique d’un petit garçon et du bonhomme de neige qu’il a construit, emporte le spectateur dans un univers merveilleux. La vibration du trait, la douceur de l’animation conjuguée à la musique majestueuse de Howard Blake font de ce petit film (30 minutes à peine) une très belle première expérience de cinéma pour les jeunes spectateurs Le bonhomme de neige est précédé du court-métrage Big Bang, fable écologiste truculente dans laquelle deux personnages, qui accumulent et dissimulent leurs déchets au coeur de la terre, finiront par provoquer un nouveau Big bang. Le bonhomme de neige : résumé du film Un homme se souvient s’être éveillé, enfant, dans la lumière et le silence : la neige avait enseveli le paysage. Plongeant dans ses souvenirs, il conte cette nuit magique et sa merveilleuse rencontre. Ce matin là, excité par la neige, un enfant se précipite dehors et fabrique, jusqu’à la tombée du jour, un immense bonhomme de neige. La nuit, une étrange lumière donne vie au bonhomme. Le petit garçon invite son nouvel ami dans sa maison et lui montre des objets modernes que le bonhomme découvre avec stupéfaction. Mais attention à l’eau brulante, au feu et au four, le bonhomme de neige n’aime pas ça ! Par contre, quel régal de se déguiser et de se maquiller dans la chambre des parents endormis : le bonhomme coiffe une paire de bretelle et un chapeau, met du rouge sur ses joues… le voici transformé ! Mais par une nuit pareille, il ne faut pas rester enfermé. Vite, vite, allons découvrir la neige ! Le bonhomme et le petit garçon enfourchent une moto et, casques sur les oreilles, partent pour une folle promenade. Dans la campagne anglaise éclairée par le phare de la moto, ils rencontrent une chouette, un cheval, des lapins, un renard… Au retour de leur périple, le moteur a fait fondre les jambes du bonhomme. Celui-ci décide alors de se prélasser dans un grand congélateur et trouve par hasard un sachet sur lequel figure une contrée glacée : le Grand Nord. Ni une, ni deux, il prend le garçon par la main et tous deux s’envolent très loin, au dessus des villes et des villages, au delà des mers où ils

le bonhomme de neige

  • Upload
    cine-32

  • View
    242

  • Download
    2

Embed Size (px)

DESCRIPTION

le bonhomme de neige

Citation preview

Page 1: le bonhomme de neige

FICHE ENSEIGNANT UN FILM POUR TOUS 2012/13 Cycle 1

LE BONHOMME DE NEIGE Un film de Dianne Jackson I Grande Bretagne I 1982 I 30’ I crayon et pastel En complément de programme, BIG BANG de Bruno Bozetto I Italie I 1990 I 4 min I sans pa role

Nommé en 1982 pour l’oscar du meilleur court-métrage

d’animation, Le bonhomme de neige est l’adaptation

d’un classique de la littérature jeunesse anglaise, The

Snowman de Raymond Briggs.

Ce conte hivernal, récit de l’envol magique d’un petit

garçon et du bonhomme de neige qu’il a construit,

emporte le spectateur dans un univers merveilleux.

La vibration du trait, la douceur de l’animation

conjuguée à la musique majestueuse de Howard Blake

font de ce petit film (30 minutes à peine) une très belle

première expérience de cinéma pour les jeunes

spectateurs

Le bonhomme de neige est précédé du court-métrage

Big Bang , fable écologiste truculente dans laquelle

deux personnages, qui accumulent et dissimulent leurs

déchets au cœur de la terre, finiront par provoquer un

nouveau Big bang.

Le bonhomme de neige : résumé du film

Un homme se souvient s’être éveillé, enfant, dans la lumière et le silence : la neige avait enseveli le

paysage. Plongeant dans ses souvenirs, il conte cette nuit magique et sa merveilleuse rencontre.

Ce matin là, excité par la neige, un enfant se précipite dehors et fabrique, jusqu’à la tombée du jour, un

immense bonhomme de neige. La nuit, une étrange lumière donne vie au bonhomme. Le petit garçon

invite son nouvel ami dans sa maison et lui montre des objets modernes que le bonhomme découvre

avec stupéfaction. Mais attention à l’eau brulante, au feu et au four, le bonhomme de neige n’aime pas

ça ! Par contre, quel régal de se déguiser et de se maquiller dans la chambre des parents endormis : le

bonhomme coiffe une paire de bretelle et un chapeau, met du rouge sur ses joues… le voici transformé !

Mais par une nuit pareille, il ne faut pas rester enfermé. Vite, vite, allons découvrir la neige !

Le bonhomme et le petit garçon enfourchent une moto et, casques sur les oreilles, partent pour une folle

promenade. Dans la campagne anglaise éclairée par le phare de la moto, ils rencontrent une chouette,

un cheval, des lapins, un renard… Au retour de leur périple, le moteur a fait fondre les jambes du

bonhomme. Celui-ci décide alors de se prélasser dans un grand congélateur et trouve par hasard un

sachet sur lequel figure une contrée glacée : le Grand Nord. Ni une, ni deux, il prend le garçon par la

main et tous deux s’envolent très loin, au dessus des villes et des villages, au delà des mers où ils

Page 2: le bonhomme de neige

croisent des paquebots en fête, avant d’arriver au Pôle Nord où tous les bonhommes de neige du monde

sont rassemblés autour du Père Noël. Après une farandole endiablée, le père noël offre au garçon un

cadeau étiqueté à son nom, James Brighton. Le garçon l’ouvre et découvre une grande écharpe bleue

avec pour petits motifs des dizaines et des dizaines de bonhommes de neige.

Il est bientôt l’heure de partir. Nos amis reprennent la route des airs et, après s’être dit au revoir, James

se rendort dans son lit. Le lendemain, du bonhomme, il ne reste qu’un petit tas de neige, trois morceaux

de charbon et un chapeau. Mais le petit garçon sort de sa poche une écharpe bleue tachetée de blanc.

Cette nuit n’était donc pas un rêve ?

De l’écrit à l’écran

Le père et la mère du Bonhomme de neige

Né à Wimbledon en 1934, Raymond Briggs est considéré aujourd’hui comme un auteur classique de

l'imagerie enfantine. Avec la simplicité de ses crayons de couleurs, il pratique un dessin rond et poétique

dont la naïveté imprécise du trait fait doucement glisser le lecteur de la réalité au rêve. Auteur et

illustrateur depuis 1957, une grande partie de ses ouvrages sont traduits en France chez Grasset parmi

lesquels, pour les plus jeunes, Monsieur Flaque, Ben a un chien et Sacré père noël.

Née en 1941, Dianne Jackson débute sa carrière d’illustratrice à

Londres au sein de TV Cartoons où elle travaille en 1968 comme

assistante animatrice sur Yellow Submarine. Après une incursion dans

le monde publicitaire, elle revient à la fin des années 70 à des projets

plus personnels. En 1981, le producteur John Coates, profitant de

l'avènement de la nouvelle chaîne de télévision britannique Channel 4,

contacte la réalisatrice pour mener à bien une production d'animation

indépendante adaptée du livre de Raymond Briggs. C’est un pari risqué

pour Dianne Jackson dont c’est le premier long métrage. Pari risqué,

mais pari tenu. Le Bonhomme de neige remporte un succès immédiat

et lance la carrière de la réalisatrice qui s’épanouira principalement sur

le petit écran jusqu’à sa mort prématurée en 1992.

De l’écrit à l’écran, l’ouvrage original subira d’infimes modifications.

Alors que l’histoire de Raymond Briggs s’attache à la magie de la

première nuit enneigée, le film de Dianne Jackson ancre plus

précisément son récit dans le contexte de noël (le sapin décoré, le cadeau empaqueté et l’apparition du

père noël ne figurent pas dans le conte original) et se permet, avec l’accord de son auteur, quelques

bouleversements concernant les moyens de transports des personnages (la moto remplace la voiture du

livre). Il ne s’agit que de petites variations à la marge. Le cœur du récit, avec sa structure en deux

parties, reste inchangé. Quand à sa poésie, son souffle et sa délicatesse, ils sont non seulement

respectés mais sublimés par la mise en scène de Dianne Jackson.

Page 3: le bonhomme de neige

Un succès phénoménal

Le Bonhomme de neige est un film minutieux, hommage au travail artisanal collectif. Réalisé avec

humilité dans un certain anonymat (si nous le comparons aux grandes productions animées

contemporaines), The Snowman fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel britannique. Pas un noël au

Royaume-Uni sans qu’une chaîne de télévision ne diffuse le film, aujourd’hui partie intégrante de

l’imaginaire collectif. La déferlante mercantile (produits dérivés, personnages et musiques détournés pour

des spots publicitaires, notamment au Japon où The Snowman est une véritable star) et les différentes

introductions alternatives, plus ou moins réussies, adaptées à chaque époque ou continent (David Bowie

figure par exemple dans l’introduction de la version américaine du film) n’entament pas l’enchantement

de la première vision et l’universalité du récit. La disparition douloureuse d’un ami est en effet une

expérience qui ne connaît pas de frontière. Plus de 30 ans après sa sortie, Raymond Briggs continue de

recevoir des lettres émues de fans de tous âges et de tous les continents.

De la douceur sous toutes ses formes

Un film fait main

La technique artisanale est un choix déterminant pour comprendre l’esprit qui a animé la création du

Snowman. Pour donner vie aux illustrations de Raymond Briggs, Dianne Jackson n’utilise pas la

technique classique de gouache sur cellulo, encore moins les effets numériques (balbutiant en 1982)

mais préfère les crayons et les pastels. L’animation vibre ainsi d’une douce imperfection et donne aux

personnages et aux espaces qu’ils habitent la matière, le velouté, la texture duveteuse et soyeuse de la

neige. La rondeur ajoute à cette délicatesse tandis que l’animation, c'est-à-dire la mise en mouvement

des illustrations, confère aux corps et aux décors une certaine noblesse avec de lents déplacements,

amples et majestueux. Chaque trait réalisé à la main confère aux dessins une poésie d’autant plus

émouvante qu’elle a aujourd’hui totalement déserté nos écrans.

Peinture des sentiments

Hormis la voix off du narrateur adulte qui introduit le récit en prise de vue réelle, point de parole dans ce

film muet. Pantomime, composition et cadrage se chargent d’exprimer les voix intérieures des deux amis,

accompagnés par la musique d’Howard Blake, au diapason de leurs sentiments : joie de la rencontre,

fascination de l’envol, tristesse de la séparation.

Un film qui déploie des espaces merveilleux

Invitations aux voyages

Le film se structure autour de deux grands voyages : l’un dans le monde domestique du garçon, le

second dans le Grand Nord où vivent tous les bonhommes de neige.

A l’invitation du petit garçon, le bonhomme de neige découvre, fasciné et amusé, le monde des humains.

Puis c’est au tour du garçon d’être invité par son nouvel ami au pays du Père Noël. Ces deux voyages

sont l’occasion de véritables moments d’initiation, chacun guidant l’autre dans son univers. Le petit

Page 4: le bonhomme de neige

garçon fait découvrir son foyer, ses objets ménagers, la fée électricité qui émerveille le bonhomme. Cet

univers quotidien est transformé par la présence magique du bonhomme et l’absence des parents,

plongés dans un profond sommeil. C’est un espace nocturne et silencieux que la caméra, tout comme les

personnages, arpente à pas de loup pour ne pas réveiller les parents endormis.

Au contraire, le pays du Père Noël dans lequel le petit garçon est invité est un lieu de fête permanente.

On y mange des mets sucrés, on y exécute de folles farandoles, des rondes ou des danses écossaises.

La caméra virevolte autour des personnages, elle semble danser avec eux, donnant la pleine mesure de

l’esprit de fête qui règne dans cette contrée magique.

Agrandir l’espace et survoler le monde

Dans sa maison isolée par la neige, le garçon semble s’ennuyer sans compagnon de jeu. L’intrusion du

bonhomme de neige dans sa demeure va bouleverser le cours de sa nuit. Des espaces grandioses et

magiques vont alors se déployer sous nos yeux. Après s’être envolé, il découvre des paysages

méconnus (la plaine, la forêt, les mers et les glaciers) et ses bestiaires (le renard, les lapins, le hibou puis

la baleine et les pingouins). Dans les airs, il croise le chemin d’un navire en fête, assiste à une aurore

boréale et rencontre des personnages légendaires. La fête, l’amitié, la découverte de nouveaux espaces

et de nouvelles espèces, c’est une nuit bien riche que vit là notre jeune héros ! Mais la plus belle de ses

initiations, magnifiquement rendue par la mise en scène, est certainement l’expérience du vol.

Le voyage vers le Pôle Nord fait l’objet d’une chorégraphie aérienne aux arabesques réellement

époustouflantes. Après avoir pris leur élan, les deux amis quittent le sol et la caméra s’envole avec eux.

Elle devient aussi légère et aérienne qu’un oiseau dont elle épouserait les mouvements : rotation autour

des maisons et des animaux, piquets, envolées magistrales. En adoptant le point de vue des

personnages, la mise en scène nous fait partager ce que voient et ressentent les deux amis dans une

déferlante de sensations aériennes, sublimées par la composition de Howard Blake, Walking in the air,

chanté par Peter Auty.

Rêve ou réalité ?

Après son vol avec le bonhomme de neige et sa rencontre avec le Père Noël, le petit garçon rentre chez

lui. Au petit matin, il se réveille, se précipite à l’extérieur et découvre que son bonhomme a fondu. A t-il

rêvé ? Alors que la caméra s’éloigne pour le laisser seul dans la blanche immensité, il sort de sa poche

l’écharpe bleue offerte par le Père Noël. Cette nuit a donc bel et bien existé ?

L’écharpe bleue est la preuve tangible que ce voyage n’était pas un songe. Au delà de ce doute, c’est

tout l’éphémère de la vie que Dianne Jackson souligne dans ce dernier plan. Dès les premiers flocons, le

film est placé sous le signe de la disparition : avant le bonhomme de neige, ce sont les paysages et ses

couleurs qui disparaissent sous un manteau blanc qui unifie l’espace. Un ami disparait. Le petit garçon

en a le cœur brisé, mais il en garde la trace et la mémoire, symbolisées dans cette simple écharpe.

Le bonhomme neige est éphémère, aussi fragile qu’un rayon de soleil. La mort fait partie de la vie, nous

dit Raymond Briggs, et cette vie est riche d’amitiés extraordinaires et de beauté stupéfiante.

Page 5: le bonhomme de neige

Un film pour tous Année scolaire 2012/2013

Page 6: le bonhomme de neige

Reconstituer l’histoire Découpe ces 9 images et reconstitue l’histoire du bonhomme de neige Le petit garçon se lève et découvre qu’il a neigé

Il décide de faire un bonhomme de neige

La nuit suivante, une lumière magique donne vie au bonhomme

Le petit garçon et le bonhomme de neige découvrent une moto

Puis ils s’envolent dans les airs vers le pays glacé de tous les bonhommes de neige

Là bas ils font la fête

Et rencontrent le Père Noël

Qui offre une écharpe en cadeau au petit garçon

Il est temps de se séparer, les deux amis se disent au revoir

Au petit matin, le garçon découvre que le bonhomme a disparu

Et trouve dans sa poche l’écharpe bleue

Page 7: le bonhomme de neige

Reconnais les personnages du film

Page 8: le bonhomme de neige

Une journée bien remplie ! Remets dans l’ordre les moments de la journée, du matin jusqu’au coucher.

Page 9: le bonhomme de neige

Dans la maison du petit garçon Le petit garçon invite le bonhomme de neige dans sa maison.

Tous les deux se glissent silencieusement dans la chambre des parents endormis.

À partir de ces images, souviens toi de leurs jeux : à quoi s’amusent-ils et avec quels

objets ?

Page 10: le bonhomme de neige

Expressions, émotions et sensations Décris les émotions ou les sensations que ressentent les personnages.

Le bonhomme a … Le petit garçon est …. La maman est en … Le petit garçon est …

Page 11: le bonhomme de neige

Fabriquer un bonhomme de neige De quoi le petit garçon a-t-il besoin pour faire le corps de son bonhomme de neige ?

De quoi le petit garçon a-t-il besoin pour déguiser le bonhomme de neige ?

Pour faire son nez ? Pour faire ses yeux ?

Et pour faire sa bouche ?

Il aurait pu faire son nez avec une… ou bien encore avec une …

Page 12: le bonhomme de neige

Les animaux Lors de leur escapade, le bonhomme de neige et le petit garçon croisent des animaux. En voici quelques-uns. Peux-tu les citer ?