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Conseil de la Coopération culturelle Comité de l’éducation Division des politiques linguistiques Strasbourg Le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) • A P P R E N D R E • E N S E I G N E R • É V A L U E R

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Conseil de la Coopération culturelle

Comité de l’éducation

Division des politiques linguistiques

Strasbourg

Le Cadre européen commun

de référence pour les langues

(CECRL)

• A P P R E N D R E

• E N S E I G N E R

• É V A L U E R

Le Cadre européen commun de référence pour les

langues (CERCL) ouvre une nouvelle ère dans l’histoire

de la didactique des langues, car il s’agit du premier outil

de politique linguistique véritablement transversal à toutes

les langues vivantes.

Le DELF et le DALF s’harmonisent sur les 6 niveaux du CECRL…

Le cadre européen prône une

approche actionnelle de

l’enseignement / apprentissage

des langues.

Cette approche est articulée

autour de descripteurs et

d’échelles décrivant les

compétences des apprenants

selon 6 niveaux (A1 A2 B1 B2

C1 C2).

D’abord publié pour l’anglais, le français, l’allemand, le

portugais, puis pour le tchèque, le hongrois, l’italien et

l’espagnol, le CECRL constitue le fondement en Europe

de ce qui a ensuite donné naissance aux référentiels de

compétences en langue française (pour les niveaux A1.1,

A1, A2 et B2).

© CIEP

À l’origine du CECRL ?

Le Conseil de l’Europe

(division des politiques linguistiques)

Depuis la fin des années 1950, le Conseil de l’Europe a encouragé

activement l’apprentissage des langues vivantes. L’idée de la création

d’un cadre européen commun de référence pour l’apprentissage des

langues à tous les niveaux est née dans les années 1990.

promouvoir et faciliter la coopération entre les établissements d’enseignement

des différents pays;

harmoniser les pratiques d’enseignement et d’évaluation au niveau européen

voire international;

aider les apprenants, les enseignants, les concepteurs de cours, les

organismes de certifications et les administrateurs de l’enseignement à situer

et à coordonner.

=> traduit en 30 langues www.coe.int/lang/fr

Les buts du CECRL :

Le CECRL n’a pas pour objectif d’imposer une quelconque

méthodologie d’enseignement ni de prescrire des objectifs à

atteindre, il ne privilégie aucune des théories liées aux

méthodologies de l’enseignement.

Cependant, il offre aux apprenants et aux enseignants clarté

et cohérence dans l’apprentissage, l’enseignement et

l’évaluation de la maîtrise des langues, en définissant,

expliquant et hiérarchisant de façon claire et précise les

objectifs à atteindre dans chacune des compétences

langagières, à chaque degré de l’échelle proposée en 6

niveaux (A1, A2, B1, B2, C1 et C2).

Ses fonctions

Offrir :

une base commune pour les systèmes éducatifs,

une base pour la reconnaissance mutuelle des qualifications en

langues,

un répertoire de connaissances et d’habiletés à acquérir,

la définition de niveaux de compétences.

Son utilisation

élaborer des programmes d’enseignement et d’apprentissage;

développer des certifications en langues,

élaborer des manuels,

etc.

Il concerne :

les autorités éducatives,

les concepteurs de programmes,

les auteurs de manuels scolaires,

les correcteurs et examinateurs,

les enseignants,

les formateurs d’enseignants,

les apprenants,

… et toutes les personnes concernées par l’enseignement des langues et l’évaluation des compétences en langues.

C’est donc une échelle de niveaux de compétence en langue qui a

autorisé le succès du CECRL.

En réalité, le premier de ces niveaux le « Threshold Level » a été

défini en 1975 par John Trim, pour l’apprentissage de l’anglais. La

maîtrise des compétences décrites pour ce niveau amène l’apprenant

à un « seuil » de communication.

Ce modèle anglais a donné naissance au Niveau Seuil, élaboré en

1976 par Daniel Coste.

C’est l’équivalent de ce que l’on nomme le niveau B1 aujourd’hui.

Ce seuil de communication s’est toutefois avéré d’un niveau assez

élevé à atteindre et les organismes de formation ainsi que les

professeurs ont demandé de définir également les apprentissages

antérieurs nécessaires à l’acquisition de ce seuil.

Deux « nouveaux » niveaux ont alors été créés : un niveau inférieur,

le « Waystage Level » (1991) et un niveau supérieur, le « Vantage

Level » (2000).

Il ne manquait plus que le niveau de compétences pour les débutants,

le « Breakthrough Level », élaboré par le système anglais et pouvant

être atteint au bout d’une soixantaine à une centaine d’heures

d’apprentissage.

Enfin, deux niveaux supérieurs ont été créés, « L’efficiency » et le

« Mastery », qui permettent une communication aisée et spontanée.

L’échelle du Conseil de l’Europe s’est harmonisée sur ces 6 niveaux, mais elle a

préféré attribuer des lettres et des chiffres pour des raisons pratiques.

Niveaux A

Utilisateur élémentaire

Niveaux B

Utilisateur indépendant

Niveaux C

Utilisateur expérimenté

B1

Niveau

Seuil

B2

Avancé ou

indépendant

A2

Intermédiaire

ou de survie

A1

Introductif

ou

découverte

C1

Autonome

C2

Maîtrise

Niveau A1

Peut comprendre et utiliser des expressions familières et

quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à

satisfaire des besoins concrets.

Peut se présenter ou présenter quelqu'un et poser à une

personne des questions la concernant, par exemple, sur son

lieu d'habitation, ses relations, ce qui lui appartient, etc. et peut

répondre au même type de questions ;

Peut communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle

lentement et distinctivement et se montre coopératif.

Niveaux communs de compétence

Échelle globale

Niveau A2

Peut communiquer lors de tâches simples et habituelles ne

demandant qu'un échange d'informations simple et direct sur des

sujets familiers et habituels.

Peut décrire avec des moyens simples sa formation, son

environnement immédiat et évoquer des sujets qui correspondent à

des besoins immédiats.

Niveau B1

Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et

standard est utilisé.

Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en

voyage dans une région où la langue cible est parlée.

Peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets

familiers et dans ses domaines d'intérêt.

Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un

espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications

pour un projet ou une idée.

Niveau B2

Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et

standard est utilisé.

Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en

voyage dans une région où la langue cible est parlée.

Peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets

familiers et dans ses domaines d'intérêt.

Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un

espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications

pour un projet ou une idée.

Niveau C1

Peut comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants,

ainsi que saisir des significations implicites.

Peut s'exprimer spontanément et couramment sans trop

apparemment devoir chercher ses mots.

Peut utiliser la langue de façon efficace et souple dans sa vie

sociale, professionnelle ou académique.

Peut s'exprimer sur des sujets complexes de façon claire et bien

structurée et manifester son contrôle des outils d'organisation,

d'articulation et de cohésion du discours.

Niveau C2

Peut comprendre sans effort pratiquement tout ce qu'il/elle lit ou

entend.

Peut restituer faits et arguments de diverses sources écrites et

orales en les résumant de façon cohérente.

Peut s'exprimer spontanément, très couramment et de façon

précise

Peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec

des sujets complexes.

Le CECRL décrit, dans la mesure du possible :

toutes les capacités langagières,

tous les savoirs mobilisés pour les développer,

toutes les situations et domaines dans lesquels on peut être amené à

utiliser une langue étrangère pour communiquer.

Pour chaque niveau, des descripteurs

détaillent les compétences requises

( ce que le locuteur est capable de faire)

Ils sont utilisables pour toutes

les langues modernes

Les descripteurs de compétences

Les descripteurs de compétences

Concernent :

La réception orale

La réception écrite

La production orale

L’interaction orale

La production écrite

L’interaction écrite

Les stratégies de communication

EXEMPLE : Conversation

Peut présenter quelqu’un et utiliser des expressions élémentaires de salutation et de

congé.

Peut demander à quelqu’un de ses nouvelles et y réagir.

Une approche plurilingue

Le « locuteur natif idéal » n’est pas l’ultime modèle.

L’apprentissage d’une langue ne se limite pas à une période donnée de la vie.

L’expérience langagière n’est pas seulement réservée au milieu scolaire.

L’usage d’une langue, y compris son apprentissage, comprend les actions

accomplies par des gens qui, comme individus et acteurs sociaux,

développent un ensemble de compétences générales et, notamment une

compétence à communiquer langagièrement. Ils mettent en œuvre les

compétences dont ils disposent dans des contextes et des conditions variés

et en se pliant à différentes contraintes afin de réaliser des activités

langagières permettant de traiter (en réception et en production) des textes

portant sur des thèmes à l’intérieur des domaines particuliers, en

mobilisant les stratégies qui paraissent le mieux convenir à

l’accomplissement de tâches à effectuer. Le contrôle de ces activités par

les interlocuteurs conduit au renforcement ou à la modification des

compétences. CECRL, p.15

La perspective actionnelle

La perspective actionnelle

Activités langagières

Domaines

Compétences générales

individuelles

Compétence à

communiquer

langagièrement

Tâches

Des savoirs

Des savoir-faire

Des savoir-être

Des savoir-apprendre

Connaître le code de la route, les différentes

pièces d’une voiture et leur localisation (roues,

essuie-glace,…

EX : conduire une voiture

Décider de dépasser, choisir une place de

stationnement, adapter sa vitesse aux

circonstances (atmosphériques, trafic…)

Embrayer, débrayer sans caler le moteur, garer

la voiture…

Respecter effectivement le code de la

route, respecter les

autres usagers…

Découvrir des nouveautés (ex. les ronds-

points), et apprendre à intégrer ses

nouvelles connaissances (ex : les prendre

correctement)

Compétences générales individuelles

Une composante

linguistique

Une composante

sociolinguistique

Une composante

pragmatique

Comprend les marqueurs des relations

sociales, les règles de politesse et

d’impolitesse, les différences de registre,

les dialectes et accents

Cette compétence est celle de la

réalisation des actes langagiers et de

l’utilisation fonctionnelle des ressources de

la langue (capacité à organiser des phrases dans un

ensemble cohérent, à structurer son discours, à

repérer des types et genres textuels, des effets

d’ironie, etc.).

Comprend les compétences :

grammaticales lexicales sémantiques

phonologiques orthographiques

Compétence à communiquer

langagièrement

INTERACTION prendre part à une conversation,

dans la réalité des échanges à 2 ou plus,

réception et production

s’entrecroisent constamment.

MEDIATION Activités de traduction, reformulation,

résumé à l’intention d’un

tiers.

PRODUCTION s’exprimer oralement

en continu (expression orale),

écrire (expression écrite)

RECEPTION écouter

(compréhension orale),

lire (compréhension écrite)

Activités langagières

PUBLIC PERSONNEL

PROFESSIONNEL EDUCATIONNEL

Retrouvez les domaines p.43 du CECRL

Domaines

Caractérisation personnelle

Maison, foyer et environnement

Vie quotidienne

Congés et loisirs

Voyages

Relations avec les autres

Santé et bien-être

Éducation

Achats

Nourriture et boissons

Services

Lieux

Langue étrangère

Temps (météorologique)

À croiser avec :

Lieux

Institutions

Personnes

Objets

Événements

Actes

Textes

14 thèmes de communication

L’usager est un acteur social

Son but : accomplir des tâches*

Dans un contexte donné

« Est définie comme tâche, toute visée actionnelle que

l’acteur se représente comme devant parvenir à un résultat

donné en fonction d’un problème à résoudre, d’une

obligation à remplir, d’un but qu’on s’est fixé »

CECRL, p16

Tâches

[email protected]

1, avenue Léon-Journault

92318 Sèvres - France