Upload
dobao
View
270
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Le CNRA en 2011Le CNRA en 2011Le CNRA en 2011
222
Le CNRA en 2011
Créé en 1998, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) est une société anonyme à partici-
pation financière publique minoritaire. Son capital social, de 500 millions de francs CFA, est détenu pour
40 % par l'Etat de Côte d'Ivoire et pour 60 % par des opérateurs agricoles et agro-industriels privés.
Il a pour mission de mener des recherches et d'en diffuser les résultats, de conserver et de valoriser son
patrimoine scientifique et technique, ses biens et son expertise.
Le CNRA intervient principalement dans les domaines agricoles et agro-industriels : systèmes de produc-
tion, productions végétales, animales et forestières, innovations technologiques, méthodes de conserva-
tion et de transformation.
© CNRA
Centre national de recherche agronomique, Côte d’Ivoire
2012
Réalisation : édition, maquette, mise en page
CNRA, Direction des innovations et des systèmes d’information
Avec la participation de la direction des programmes de recherche et de l’appui au développement
Crédits photographiques : CNRA
ISBN 978-2-917074-08-4
333
SommaireSommaire
Le mot du directeur général 4
Le point sur ... 5
La contribution de la recherche agronomique à la réalisation de la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire 6
L’importance socio-économique des légumes-feuilles pour la population des villes de Côte d’Ivoire 8
La perception paysanne du changement climatique en riziculture pluviale et les stratégies d’adaptation au centre-ouest de la Côte d’Ivoire 10
Le paillage par le pois d’angole pour améliorer le rendement du riz pluvial en Côte d’Ivoire 12
Bien fertiliser le manioc avec du fumier de volaille en Côte d’Ivoire 13
L’amélioration de la productivité et de la durabilité des vergers de cacaoyer en Côte d’Ivoire 14
Des rotations culturales pour lutter contre les mauvaises herbes en culture cotonnière en Côte d’Ivoire 16
La fertilisation minérale du cacaoyer en Côte d’Ivoire : état des connaissances et perspectives 17
La technique du bouturage direct du cacaoyer sous tunnel plastique en Côte d’Ivoire 18
Des avancées de recherche 19
Principaux acquis de la période 2008-2011 29
En bref 37
Appui au développement 38
Partenariat scientifique et technique 39
Formation 40
Diffusion des résultats de recherche 41
Production et commercialisation 42
Personnel et budget 43
Organisation générale du CNRA 44
Adresses du CNRA 45
Equipes de recherche 46
Publications 48
Sigles et acronymes 51
444
Le CNRA en 2011
Malgré le contexte socio-politique en Côte d’Ivoire et la
crise post-électorale qui a entravé nos activités pen-
dant le premier semestre de l’année 2011, le Centre
national de recherche agronomique (CNRA) a réalisé la
majeure partie des activités prévues.
D’importants résultats ont récompensé tous nos efforts.
Dans le cadre de l’élaboration des programmes de
recherche de quatrième génération, nous avons fait le
bilan des programmes de recherche de la génération
précédente (2008-2011) et dégagé les principaux acquis.
Nous avons également recueilli les préoccupations en
matière de recherche agronomique des ministères
techniques et des filières agricoles et nous les avons traduites en nouveaux programmes
de recherche pour la période 2012-2015. Ces programmes reflètent les besoins du
pays et doivent relever en particulier les défis de l’émergence d’une agriculture durable
et compétitive, adaptée aux contraintes du changement climatique et basée sur la
régionalisation des itinéraires techniques.
L’année 2011 a également été marquée par le retour des équipes de recherche des
directions régionales de Bouaké, Korhogo et Man sur leurs bases. Depuis la crise de
2002, qui a fortement touché ces zones, elles étaient délocalisées sur les sites des
directions régionales d’Abidjan et de Gagnoa.
Concernant la production et la commercialisation de ses produits, le CNRA a progressé
malgré l’impact de la crise. Les ressources propres du CNRA ont représenté les trois-
quarts de ses moyens financiers. L’augmentation des superficies des champs semen-
ciers pour la production de semences et de plants de qualité est un impératif qui per-
met de répondre aux besoins des producteurs nationaux.
Des recherches sont en cours dans le cadre de conventions avec de nombreuses filières
agricoles. Des résultats préliminaires ou définitifs édifiants ont été obtenus en 2011.
De nouvelles conventions ont également été signées pour assurer la continuité de ce
partenariat.
Au niveau international, le CNRA a renforcé sa notoriété avec sa participation active
aux différents fora régionaux, sous-régionaux et mondiaux (CORAF, FARA, CTA,
CFC, ….)
En maintenant ses efforts pour relever les nombreux défis, le CNRA reste profondé-
ment attaché à sa devise « nous inventons aujourd’hui l’agriculture de demain ».
Dr YO Tiémoko
Le mot du directeur général
555
Le point sur...Le point sur...Le point sur...
666
Le CNRA en 2011
Akanvou Louise, Déa Goué Bernard, Kouamé Brou, Tahouo Odile
La population ivoirienne est passée de 3,5 millions d'habitants en 1970 à plus de 21,6 millions actuellement, dont plus de 50 % en zones urbaines. Les marchés de Côte d’Ivoire sont approvisionnés en denrées alimentaires mais les populations, rendues vulnérables par la pauvreté, ne peuvent en disposer en qualité et en quantité suffisantes. Ainsi, les besoins minima de 20 à 40% de la population ne sont pas satisfaits. Cette sous-alimentation, sévère pour certains, touche en particulier les zones rurales.
Une production vivrière nationale
insuffisante pour certaines denrées
Les conditions agroécologiques de Côte d’Ivoire, variées et favorables, permettent la culture d’une riche diversité de spéculations vivrières. Leur production, estimée à 11,5 mil-lions de tonnes, occupe plus de 2 millions d’actifs agricoles. Elle procure à l’économie ivoirienne un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards de FCFA et représente 10% du PIB.
La production vivrière nationale, base de l’ali-mentation, permet d’assurer l’autosuffisance alimentaire du pays, à l’exception du riz, dont la consommation est importante dans les centres urbains, et dont la demande est satis-faite à plus de 50% par les importations.
Le secteur des productions animales produit encore largement en deçà des besoins du pays à cause des nombreuses contraintes qui en-travent son développement. La Côte d'Ivoire est importatrice des protéines d'origine animale : 60% de ses besoins pour les viandes, 70% pour les poissons et plus de 80% pour le lait.
avec de nombreuses contraintes ...
Cependant, l’agriculture vivrière repose ac-tuellement sur de petites exploitations à faible productivité. Elle utilise peu d’intrants et s’ap-puie essentiellement sur l’énergie humaine et des outils rudimentaires.
Essentiellement pluviale, l’agriculture vivrière dépend en grande partie de la pluie. L’étude de la pluviosité sur une période de 60 ans montre une tendance à la baisse dans toutes les régions du pays. Cependant, le change-ment climatique observé ces dernières an-nées concerne davantage la répartition de la pluie au cours de l’année, qui devient irrégu-lière avec une saison pluvieuse retardée.
En outre, la chute des cours mondiaux et l’instabilité politique liée à la crise qui sévit depuis septembre 2002 ont créé un climat d’incertitude général peu favorable aux in-vestissements en direction de la recherche et du monde rural.
malgré une volonté politique affichée
Le gouvernement de Côte d'Ivoire a bien compris l’enjeu d’une agriculture compétitive et durable quand il a défini, en 1998, les orientations stratégiques du développement agricole. Afin de faire reculer la pauvreté de façon significative, il s’agit d’améliorer la pro-ductivité des cultures grâce à une agriculture fixée et stabilisée, mécanisée, utilisant des itinéraires et des techniques de culture, d’é-levage et de pêche adaptés. Cette améliora-tion concerne également les techniques de conservation et de transformation. L’aména-gement et l’entretien des pistes rurales, la création de centres de collecte et de systèmes d’information sur les disponibilités régionales, la mise en place du code foncier rural et d’une politique forestière, la formation des agri-culteurs et le financement des campagnes agricoles font partie des préoccupations du gouvernement.
… et des résultats de recherche
adaptés et disponibles
La recherche agronomique, en particulier le Centre national de recherche agronomique (CNRA), contribue par ses résultats à l’aug-mentation de la productivité des cultures et à la préservation de l’environnement.
La contribution de la recherche agronomique à la réalisation de la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire
777
En effet, les programmes de recherche du CNRA prennent en compte les céréales, les plantes à racines et tubercules, les cultures maraichères et protéagineuses, la banane plantain et les cultures fruitières, ainsi que les productions animales. Ils affichent de nombreux résultats.
Des variétés améliorées tolérantes aux mala-dies et ravageurs, riches en nutriments et adaptées aux différentes zones agroécolo-giques du pays existent pour la culture de riz, maïs, mil, sorgho, banane plantain, igname, manioc, tomate, aubergine, soja.
La recherche a mis au point des stratégies de gestion des déficits hydriques à travers le développement de variétés tolérantes au stress hydrique, l’utilisation de variétés à cycle court et le recalage des cycles de production des cultures pluviales.
Des techniques d’intensification de la pro-duction existent et sont toujours l’objet de recherche. Nous pouvons citer, par exemple, le recépage du manioc pour la production du matériel de plantation, la technique de pro-duction intensive de bananier plantain, des itinéraires de fertilisation, l’introduction de légumineuses alimentaires dans les systèmes de production, les méthodes de lutte contre les maladies et ravageurs.
Des techniques pour améliorer la fertilité du sol et la production alimentaire ont été adap-
tées au contexte de la Côte d’Ivoire. Pour la fixation de l'agriculture, il existe des techniques de gestion des jachères à Chro-molaena odorata et Pueraria phaseoloides en vue de leur mise en culture sur brûlis. Des techniques agroforestières permettent la res-tauration et le maintien de la fertilité des sols grâce à Acacia. De plus, l’introduction des haies vives permet de lutter contre la divaga-tion des animaux.
Les recherches en pisciculture ont permis de mettre au point l’itinéraire technique de l’éle-vage du Tilapia (Oreochromis niloticus) et la production d'alevins de Lates niloticus. L’a-mélioration des conditions d’élevage du pou-let local permet d’en améliorer la productivité.
Des techniques améliorées de conservation et de transformation des produits agricoles existent pour la banane plantain, l’igname, le manioc, la mangue.
En outre, les technologies améliorées de production des vivriers sont disponibles. Des semences de bonne qualité sont produites, des fiches techniques de production des cultures sont élaborées. L’appui technique et le renfor-cement des capacités des producteurs parti-cipent à la diffusion des bonnes pratiques.
… qui peuvent être améliorés et
mieux utilisés.
Malgré les résultats de la recherche agrono-mique, des progrès restent à faire pour réduire l’insécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Grâce à la recherche, des technologies amé-liorées de production existent, mais sont en-core insuffisamment utilisées.
Il est important d’améliorer le financement de la recherche qui joue un rôle important pour l’atteinte d’une sécurité alimentaire durable. A cet effet, un accroissement de la contribu-tion du FIRCA pour le financement de la re-cherche et du conseil agricoles en matière de vivrier serait souhaitable.
Les priorités de recherche doivent refléter les besoins des populations et des utilisateurs et une collaboration efficace entre les instituts de recherche et le conseil agricole est nécessaire afin d’améliorer la diffusion des technologies.
Le point sur ...
Des fiches techniques sont disponibles.
888
Le CNRA en 2011
Fondio Lassina, Agbo Edith, Adolphe Mahyao, N’zi Jean Claude, Tahouo Odile
Les villes africaines connaissent une forte croissance démographique qui devrait s’ac-célérer au cours des prochaines décennies. Selon le ministère du Plan et du développe-ment, la seule ville d’Abidjan abrite 20% de la population de Côte d’Ivoire. En outre, alors qu’on dénombrait en 1995 deux ruraux pour un urbain, ce ratio n’est plus que d’un rural pour un urbain.
Face à cette situation, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la lutte contre la pauvreté en milieu urbain figurent parmi les défis importants à relever. Pour assurer la sécurité alimentaire, les politiques agricoles ont mis l’accent sur le développement des cultures vivrières, en particulier celle du riz, avec des résultats peu satisfaisants. Les plantes légumières ont été rarement prises en compte par ces politiques malgré leur rôle dans la sécurité nutritionnelle et l’améliora-tion du revenu des populations urbaines vul-nérables.
C’est dans ce contexte que le CNRA a conduit, entre 2006 et 2009, un projet de re-cherche ayant pour objectif de contribuer à l’augmentation de la productivité des légu-mes-feuilles traditionnels en mettant à la dis-position des producteurs des technologies améliorées. Les points saillants des résultats obtenus sont présentés ci-dessous et des perspectives proposées.
De nombreux légumes-feuilles …
Une enquête diagnostique, menée dans les zones urbaines et périurbaines d’Abidjan et de Yamoussoukro, a permis d’identifier 26 espèces cultivées pour leurs feuilles. Ces espèces se répartissent en 15 familles bota-niques, 19 appellations locales et 20 noms communs.
Parmi les six légumes-feuilles les plus culti-vés, cinq espèces sont communes aux deux zones (tableau 1). L’amarante est la plus
cultivée dans les deux localités. La régionali-sation de certaines cultures (célosie à Abid-jan et morelle noire à Yamoussoukro) serait liée aux habitudes alimentaires des popula-tions locales.
Des cultivars locaux sont cultivés. Quelques accessions ont été identifiées par la re-cherche pour leur rendement élevé et leur tolérance aux facteurs biotiques.
Tableau 1: Importance de la culture des différents légumes-feuilles dans les zones d’Abidjan et de Yamoussoukro (pourcentage de producteurs)
… cultivés aux abords des villes …
Les légumes-feuilles sont cultivés unique-ment en saison des pluies dans les sites pé-riurbains et toute l’année en zones urbaines d’Abidjan et de Yamoussoukro grâce à l’utili-sation des cours d’eau ou des points d’eau aménagés pour l’arrosage.
Environ 70% des producteurs cultivent les légumes-feuilles en association avec d’autres légumes. La corète potagère et l’oseille de guinée sont généralement produites en culture pure, avec une forte densité, alors que l’amarante, le caya blanc, la morelle noire et la baselle sont couramment associés à la laitue ou à l’oignon-feuille. Dans ce système, la culture principale occupe le centre de la planche et le légume-feuille la bordure. Pour
Légume-feuille Abidjan Yamoussoukro
Amarante (Brom-brou) 65 55
Corète potagère (Kplala) 57 12
Oseille de guinée (Dâh) 44 34
Célosie (Sôko) 44 2
Baselle (Epinard) 32 26
Caya blanc (Winwin) 19 25
Aubergine africaine 13 0
Morelle noire (Fouet-brou) 7 31
L’importance socio-économique des légumes-feuilles pour la population des villes de Côte d’Ivoire
999
la récolte, en général, les producteurs ne coupent que les feuilles, ce qui assure plu-sieurs récoltes successives.
…riches en éléments nutritifs
Pour les principales espèces cultivées de légumes-feuilles, les teneurs en éléments nutritifs (vitamine C, beta-carotène, protéine, phosphore, magnésium, calcium, potassium, fibres solubles) et en acide oxalique, toxique à forte dose, ont été recherchées. Les résul-tats montrent la richesse des feuilles en nu-triments, en général plus importante dans les plantes en saison des pluies qu’en saison sèche. Les teneurs évoluent avec le stade de développement ; elles sont maximales entre les 5
ème et 8
ème semaines après le semis.
La cuisson à l’eau et à la vapeur réduit la quantité des nutriments. Pour préserver leur teneur et éliminer l’acide oxalique, il est conseillé de cuire les légumes-feuilles à la vapeur pendant 15 minutes avant de les in-corporer aux autres ingrédients constituant la préparation culinaire.
… ont un rôle socio-économique
important en Côte d’Ivoire.
Par leur apport en sels minéraux, notamment le calcium, le fer, le magnésium, le phos-phore, en vitamines et en fibres, les légumes feuilles limitent les carences, améliorent le régime alimentaire de la population et pré-servent des maladies.
A Abidjan et Yamoussoukro, l’enquête a montré que la commercialisation des légumes-feuilles est dominée par les femmes qui se répartissent en productrices-détaillantes, grossistes-détaillantes et détaillantes. Ces commerçantes sont en majorité jeunes, illet-trées et issues de différentes couches sociales.
Les revenus générés par ce commerce va-rient selon la localisation et l’espèce de légu-me-feuille. A Abidjan, c’est le commerce de corète potagère (ou kplala) et de feuilles de patate (ou wosso-brou) qui fournit le revenu le plus élevé (par jour et par personne jus-qu’à 1700 francs CFA). A Yamoussoukro, le commerce de feuilles de patate apporte un revenu maximum de 850 francs CFA par jour.
L’étude des volumes commercialisés a per-mis de classer comme légumes-feuilles prin-cipaux les feuilles de patate, l’oseille de gui-née, l’amarante, la baselle et la corète pota-gère (81% du volume commercialisé). Leurs prix ne fluctuent pas de façon importante au cours de l’année. La morelle noire (ou fouet-brou), la célosie (ou sôko) et les feuilles de niébé, qui ensemble couvrent 13% du volume commercialisé, constituent les légumes feuilles secondaires. On observe que les prix des feuilles de niébé varient de façon plus importante au cours de l’année.
En perspective …
Ces cultures jouent un rôle important auprès des consommateurs des villes, mais aussi auprès des populations vulnérables que constituent les producteurs et les commer-çantes.
Pour améliorer la production et donc agir également sur la commercialisation et la consommation des légumes-feuilles, la re-cherche doit encore sélectionner des varié-tés améliorées des différentes espèces et mettre au point des techniques culturales adaptées à ces variétés. La production de semences améliorées, la diffusion des tech-niques culturales mises au point, ainsi que la promotion de la consommation de ces lé-gumes-feuilles sont également nécessaires.
Le point sur ...
Transport des légumes-feuilles après la récolte
101010
Le CNRA en 2011
Pour prendre en compte le point de vue des producteurs sur l’évolution du climat, une étude a été menée dans le département de Daloa, auprès des producteurs de riz pluvial. L’échantillon enquêté comprend cent quarante quatre riziculteurs répartis sur six villages.
Les producteurs de riz pluvial …
L’étude de la communauté des producteurs en riziculture pluviale montre que celle-ci est dominée par les femmes (96%), générale-ment mariées (70 % des productrices) et d’âge mûr (49 ans en moyenne). En pays bété, la culture du riz pluvial est en effet traditionnelle-ment pratiquée par les femmes. L’expérience de ces femmes, acquise sur le terrain, est importante ; elle n’est que très marginale-ment complétée par une formation sur les bonnes pratiques agricoles modernes. On note par ailleurs que le tiers des producteurs n’a jamais fréquenté une école, bien que la grande majorité des personnes interviewées s’exprime en français.
Dans les exploitations enquêtées, on note la prépondérance du travail familial, utilisé par les deux tiers des producteurs, ainsi que la faiblesse des superficies cultivées en riz (un demi-hectare ou moins pour les trois quarts des rizières). Pour 60% des riziculteurs, il n’y a pas de possibilité de financement de l’acti-vité rizicole. Lorsqu’il existe, ce financement provient des revenus du petit commerce, de la vente du manioc ou de celle du cacao. Dans tous les cas, le nombre moyen de va-riétés de riz cultivé par rizière est rarement supérieur à deux, avec une prépondérance des variétés de cycle moyen.
perçoivent le changement climatique ...
Les riziculteurs ont une conscience assez claire des changements qui interviennent au niveau de la pluviométrie et de la température. Dans leur quasi-totalité, ils estiment que, par
La perception paysanne du changement climatique en riziculture pluviale et les stratégies d’adaptation
au centre-ouest de la Côte d’Ivoire
Doumbia Sékou, Tahouo Odile
rapport à la situation d’il y a 20-25 ans, les températures sont en hausse et qu’il pleut beaucoup moins dans le département que par le passé. Ils affirment également que les pluies démarrent tardivement, s’arrêtent pré-cocement et qu’il existe des périodes sèches au cours de cet épisode pluviométrique.
Les producteurs l’affirment, et il est vérifié, qu’il existe un glissement du début des pluies et une réduction de la durée de la saison pluvieuse.
ses effets sur la production ...
Dans leur très grande majorité, les riziculteurs estiment que le changement climatique a un effet négatif sur la production du riz pluvial. Il occasionne une mauvaise levée, qui néces-site, d’après deux producteurs sur trois, de resemer. Au niveau de la phase de crois-sance végétative, les producteurs constatent un taux de tallage faible. Ils remarquent que le plant de riz sèche sur pied avant la phase critique de l’épiaison. En définitive, ils ob-servent une baisse des rendements.
Les riziculteurs pensent par ailleurs que les perturbations d’ordre climatique n’influent pas de la même manière sur les différentes variétés de riz. En effet, plus des trois quarts des riziculteurs estiment que les change-ments de la pluviométrie perturbent principa-lement les variétés de cycle court. Les variétés de cycle moyen sont moins touchées. Les variétés de cycle long, grâce à leur capacité de rattrapage en cas de période sèche, souffrent moins au moment des phases critiques du développement du riz. En conclusion, d’a-près les riziculteurs, plus le cycle d’une va-riété est long, moins cette variété souffre de l’effet des perturbations climatiques.
et adaptent leurs stratégies.
Pour s’adapter à ces changements pluviomé-triques, les riziculteurs ont mis au point diffé-
111111
rentes stratégies. La première, adoptée par 70% des producteurs, consiste à procéder à des semis tardifs pour s’aligner sur le démar-rage des pluies. Dans la même logique, envi-ron 90% des riziculteurs indiquent qu’il est préférable de choisir une variété de cycle long plutôt qu’une variété de cycle moyen ou court. Pour eux, les variétés les plus adaptées au changement climatique sont les variétés Lokplé (32% des producteurs), Zoumaloulou (30%) et Digbeugbassou (13%). Ces trois variétés de riz sont des variétés de quatre à cinq mois, donc de cycle moyen à long. Les producteurs indiquent également leur préfé-rence pour la recherche de parcelles de bas de pente au détriment de terrains de plateau pour la création de nouveaux champs.
Une seconde stratégie d’adaptation au chan-gement climatique consiste, pour les deux tiers des riziculteurs, à diversifier leur pro-duction par la pratique de nouvelles cultures en complément du riz. Dans ce cas, les prin-cipales cultures de diversification citées sont le manioc (40%), le maïs (22%), l’igname (15%) et la banane plantain (13%). Mais il s’agit aussi de la culture de cacao (3% des cas), d’hévéa (1%) ou de palmier à huile (0,5% des cas). La faiblesse de la composante arboricole dans cette stratégie s’explique par
la sous-repré sentation des hommes dans l’échantillon, étant entendu que le cacao, l’hévéa et le palmier à huile sont surtout pratiqués par les hommes.
La troisième stratégie des r i z i c u l t e u r s face aux aléas c l im a t i q u e s est d’abandon-ner la culture du riz et de ne pratiquer que des cultures
moins risquées, en particulier le manioc, moins dépendant des aléas climatiques. Cette option extrême n’est envisagée que par un tiers des riziculteurs de l’échantillon, essentiellement des personnes vulnérables, c'est-à-dire âgées (âge moyen 54 ans) et/ ou vivant seules. Ces personnes, par leur décision d’abandonner la culture du riz, prennent le risque de vivre grâce aux aides financières que leur famille voudra bien leur apporter en complément des revenus d’une culture moins risquée comme le manioc.
Concernant l’utilité des variétés de riz Nerica dans ce contexte, 90% des riziculteurs l’ont justifiée par l’aptitude de ces variétés à tolé-rer la sécheresse et 10% par leur précocité.
Enfin, il est à noter l’importance grandissante dans la ration alimentaire du peuple bété de mets dont la consommation est commune à d’autres ethnies. En effet, alors que les bétés ont pour aliment de base le riz et la banane plantain, il n’est plus insolite de voir, dans les villages, la ménagère bété préparer du tôh (à base de maïs), de l’attiéké (à base de ma-nioc) ou du foutou d’igname. Ces trois mets, d’adoption relativement récente, sont les ali-ments de base d’autres régions, celles du nord, du centre et du sud de la Côte d’Ivoire. Cette généralisation des habitudes alimen-taires semble accompagner un mouvement plus large de brassage socio-culturel.
D’autres recherches en perspective
Pour valider certaine stratégie adoptée par les producteurs, la recherche pourrait s’atteler à la définition de nouveaux calendriers cultu-raux utilisant des variétés de cycle long semées tardivement. L’introduction de variétés productives et tolérantes à différents stress, en particulier la sécheresse, devrait compléter cette démarche. Il faut également envisager la mise à disposition des riziculteurs de va-riétés à vocation mixte pouvant à la fois se développer sur les sols de plateau et sur les sols de bas-fond. Cette approche pourrait s’étendre à un degré moindre aux autres cultures de diversification que sont le ma-nioc, le maïs et l’igname.
Le point sur ...
Récolte manuelle du riz
121212
Le CNRA en 2011
La production locale de riz, céréale la plus consommée en Côte d’Ivoire, ne couvre que la moitié des besoins de la population, esti-més à 1 300 000 tonnes de riz blanchi. Les importations, en augmentation constante, atteignent de nos jours environ 700 000 tonnes par an pour une dépense de 95 milliards de F CFA.
La productivité du riz pluvial, faible
La riziculture pluviale, mode de production le plus pratiqué en Côte d’Ivoire, couvre 90 % des superficies cultivées en riz et 80 % de la production nationale. Extensive et itinérante, elle est pratiquée, le plus souvent, sur de nouvelles défriches pendant un à deux ans, et n’utilise ni engrais minéraux ni herbicides. Ce type de production contribue à l’accrois-sement de la pression des adventices et au raccourcissement de la durée des jachères, qui est passée de 12 à 15 ans dans les an-nées 70 à 80 à un à deux ans de nos jours.
à défaut d’apport d’engrais minéral,
Pour faire face à la baisse de fertilité du sol, consécutive au raccourcissement des ja-chères, la fertilisation minérale par les en-grais chimiques a été proposée. Cependant, ce mode de gestion est très peu utilisé à cause de son coût, hors de portée de la plu-part des producteurs, qui continuent à prati-quer une agriculture de subsistance.
La fertilisation organique s’est révélée effi-cace dans l’amélioration de la fertilité du sol. Elle a différentes facettes : la jachère amélio-rée par des légumineuses herbacées, arbus-tives ou arborées, la culture d’engrais verts, l’apport de compost, de fumier, de fiente de volaille ou de purin. Les techniques cultu-rales telles que l’association, l’assolement et la rotation contribuent aussi à l’amélioration de la fertilité du sol. L’intérêt s’est porté sur la fertilisation organique avec l’utilisation des légumineuses, particulièrement le pois d’an-gole (Cajanus cajan L.).
Le paillage par le pois d’angole pour améliorer le rendement du riz pluvial en Côte d’Ivoire
Gbakatchetche Henri, Sanogo S., Camara Maméri; Bouet Alphonse, Kéli Jules, Tahouo Odile
A cet effet, une étude a été menée pendant deux cycles successifs à la station de re-cherche du CNRA de Gagnoa pour déterminer l’effet de la couverture par la masse végétale de pois d’angole sur le rendement du riz plu-vial. Les rendements de la variété améliorée Nerica1, semée simultanément dans un mulch de pois d’angole de 6 mois, de 12 mois et après une jachère naturelle, ont été comparés. La jachère naturelle est dominée par Panicum maximum, Mimosa invisa et Chromolaena odorata.
… améliorée par un mulch de pois
d’angole
La rotation du riz avec paillage de C. cajan de 12 mois a amélioré significativement le rendement du riz qui a été multiplié par 2,5 par rapport au rendement du riz produit sur jachère naturelle. La biomasse aérienne des jachères est utilisée comme mulch pour cou-vrir le sol à la mise en place du riz. Elle atteint 17 tonnes par hectare de matière sèche pour C. cajan âgé de 12 mois, huit fois plus que la même culture âgée de 6 mois. Ces résultats confirment l’aptitude à la restitution minérale au sol de la légumineuse.
L’utilisation de Cajanus cajan de 12 mois dans la rotation riz-légumineuse peut être un moyen de réduire et/ou de se passer de l’utilisation d’engrais minéraux Cependant, une étude complé-mentaire sur le statut organo-minéral du sol et le potentiel nutrition-nel de la légumineuse est nécessaire pour consolider ces acquis avant leur transfert en milieu paysan.
Riz pluvial cultivé sur un mulch de pois
d’angole de 12 mois
131313
Les sols de Côte d’Ivoire ont un faible niveau de fertilité lié à des contraintes naturelles spécifiques à chaque zone agro écologique. Ces déficiences, facteurs déterminants de la production, entraînent des rendements faibles.
Les éléments nutritifs exportés par les récoltes, dans des sols déjà pauvres, ne sont pas remplacés de manière adéquate. En milieu rural, l’utilisation des engrais minéraux et organiques sur les cultures vivrières reste insignifiante compte tenu du faible pouvoir d’achat du paysan. Aussi, l’agriculture est-elle confrontée à un double défi qui consiste à augmenter la production tout en préservant les ressources naturelles.
La culture du manioc épuise le sol
déjà peu fertile …
Le manioc est réputé comme une plante épuisante du sol au regard des mobilisations minérales qu’entraîne sa culture. En effet une production de 25 tonnes par hectare de racines tubéreuses correspond en moyenne à une exportation de 151 unités d’azote (N), 52 unités de pentoxyde phosphoré (P2O5), 245 unités d’oxyde de potassium (K2O), 120 unités d’oxyde de calcium (CaO) et 48 unités d’oxyde de magnésium (MgO).
Au cours de ces dernières années, la pro-duction du manioc s’est nettement accrue. Cette augmentation de la production résulte essentiellement de l’accroissement des su-perficies cultivées tandis que la productivité des terres diminue de manière préoccupante. Il est donc important de corriger les carences minérales du sol et d’augmenter la disponi-bilité des éléments nutr it ifs de ce sol pour intensifier la culture du manioc. L’apport d’intrants chimiques seul ne suffit pas à ga-rantir la productivité et la durabilité des systèmes de culture à base de manioc. Une solution prometteuse consiste à apporter au sol de la matière organique, élément essen-
Le point sur ...
tiel de la fertilité du sol, en particulier du fumier de ferme.
et nécessite un apport conjoint d’en-
grais minéral et organique.
Des travaux de recherche conduits à la sta-tion de recherche du CNRA à Man ont mon-tré les effets bénéfiques des apports combi-nés d’engrais minéraux et de fumier (mélange de déjections de volailles et de litière de balles de riz) bien décomposé sur la fertilité du sol et le rendement du manioc.
Les résultats montrent que le fumier est un facteur majeur de l’amélioration de la fertilité des sols et du rendement du manioc. Cepen-dant, l’apport conjoint des deux types de fer-tilisant accroît davantage le stock d’éléments nutritifs, corrige les carences du sol et amé-liore le rendement du manioc.
Ainsi, dans la région de Man, l’apport de 15 tonnes de fumier de volaille à l’hectare a permis d’augmenter le rendement en manioc de 72%. L’apport combiné de fumier et d’en-grais minéral (à la demi-dose conseillée) induit une augmentation de 88% du rende-ment. Les deux types de fertilisants ont donc des effets complémentaires sur la production du manioc.
L’apport de fumier sur les cultures vivrières est recommandé dans les zones d’élevage. Il intervient sur les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du sol, améliore la productivité et réduit les charges imputables aux engrais minéraux.
Une voie vers la sédentarisation des
cultures vivrières ...
L’amélioration de la fertilité du sol par le fu-mier permet, outre l’accroissement de la pro-duction, une sédentarisation des systèmes de cultures vivrières, une préservation des éco-systèmes forestiers et une protection effi-ciente de l’environnement.
Bien fertiliser le manioc avec du fumier de volaille
en Côte d’Ivoire
Akanza Kouadjo Paul, Yao-Kouamé Albert, Tahouo Odile
141414
Le CNRA en 2011
En Côte d’Ivoire, le cacaoyer (Theobroma cacao L.) est cultivé essentiellement par de petits planteurs sur une superficie de près de deux millions d’hectares. Sur cet espace, sont produits annuellement environ 1,2 mil-lion de tonnes de cacao marchand. Cette production représente 38% de l’offre mon-diale. Le cacao joue un rôle moteur dans la prospérité économique de la Côte d’Ivoire. Il procure en effet environ 30 % des recettes globales d’exportations et contribue, à lui seul, à plus de 15 % du produit intérieur brut.
Une production de cacao honorable
Ces performances sont honorables. Toute-fois, elles ont été obtenues principalement par l’accroissement des superficies cultivées au détriment de la forêt. En effet, la cacao-culture ivoirienne demeure extensive et itiné-rante. Elle se caractérise par de faibles ren-dements (250 à 600 kg/ha/ an) liés au faible niveau d’adoption des innovations tech-niques mises au point par la recherche. La majorité des planteurs utilisent les semences provenant des « meilleurs arbres » de leurs anciennes plantations, espérant ainsi en re-produire les performances.
… malgré d’importantes contraintes
à la production.
On observe que près de 80 % des vergers sont constitués de matériel végétal « tout-venant », non amélioré, bien qu’il existe des variétés sélectionnées à haut rendement (2 à 3 tonnes/ha).
De nombreuses autres contraintes menacent la durabilité de la cacaoculture ivoirienne. En effet, l’épuisement des réserves forestières entrave l’accroissement des superficies. L’é-volution défavorable du climat rend certaines régions de plus en plus marginales pour la culture du cacaoyer. Le vieillissement du ver-ger peut entraîner chaque année l’abandon
d’importantes surfaces de cacaoyers peu productifs. Autant d’éléments qui contribuent à une diminution progressive des superficies cultivées et, par conséquent, une baisse de la production de cacao.
On observe de plus la recrudescence de maladies et d’insectes nuisibles, tels que Phytophthora megakarya, les foreurs des tiges du cacaoyer (Eulophonothus Myrme-leon Felder), le swollen shoot qui a causé des dégâts importants au Ghana et au Togo. Ces contraintes biotiques peuvent, à court terme, affecter la productivité des vergers et accélérer leur dégradation.
Face à ces contraintes, le développement de nouveaux systèmes de culture intensifs et reproductibles s’impose pour assurer la dura-bilité de la production cacaoyère.
De nombreuses actions entreprises
Les acteurs de la filière cacao en Côte d’I-voire ont donc entrepris un ensemble d’ac-tions qui contribuent à assurer la durabilité de la cacaoculture ivoirienne. Toutes ces actions sont réalisées dans le cadre de pro-jets ou de conventions de partenariat tech-nique entre les organes de gestion de la filière et les structures de recherche et de vulgari-sation. Deux programmes ont été mis en place : le traitement phytosanitaire des plan-tations et la mise à disposition des produc-teurs de matériel végétal amélioré.
Le premier programme a démarré à la cam-pagne 2001/2002 par la formation de tous les producteurs de cacao à l’utilisation effi-ciente et sécurisée des pesticides. Les an-nées suivantes, la stratégie d’intervention a consisté à la remise officielle des insecticides et fongicides aux coopératives, à la formation des applicateurs, puis au traitement des plantations par des opérateurs privés agréés. En termes de réalisations, l’opération phyto-sanitaire, qui a démarré avec 164 000 ha,
L’amélioration de la productivité et de la durabilité des vergers de cacaoyer en Côte d’Ivoire
Assiri Assiri, Tahi Mathias, N’Guessan François, Kébé Ibrahim, Ahimin A.G., Kanga N, Tahouo Odile
151515
nisées sur les stations de recherche. Un ré-seau de 40 parcelles de démonstration des performances d’hybrides améliorés a été installé entre 2005 et 2009 en milieu paysan, dans huit départements producteurs de ca-cao. Dans ces parcelles, 15 hybrides du CNRA sont comparés à 15 variétés paysannes issues de cabosses récoltées par les paysans sur les « meilleurs arbres » de leurs champs.
De plus, des campagnes de sensibilisation massive des producteurs ont été organisées chaque année. Des messages ont été diffu-sés au moyen des médias (radio et télévision nationales, radios locales de proximité), à l’attention des producteurs, en différentes langues locales.
Pour inciter les producteurs à se procurer le matériel végétal amélioré, des subventions ont permis de réduire le prix des cabosses améliorées, qui sont actuellement diffusées gratuitement.
Un guide de la régénération des vergers de cacaoyers a été édité en 2008. C’est un outil de diagnostic des plantations qui facilite la prise de la bonne décision et le choix de la technique adaptée de régénération cacaoyère. Il permet aux producteurs et aux vulgarisa-teurs de mettre aisément en œuvre les diffé-rentes techniques de réhabilitation et de re-plantation.
… et un résultat significatif obtenu.
Ainsi, avec les sensibilisations et les jour-nées paysannes et portes ouvertes, la de-mande de cabosses sélectionnées a connu une croissance exponentielle. Elle atteint actuellement plus d’un million de cabosses, soit plus de 20 000 ha plantés chaque an-née, contre moins de 500 ha par an avant 2003. Les actions entreprises ont permis de développer chez les producteurs le réflexe de traiter leurs plantations et d’acquérir du matériel végétal amélioré pour l’extension cacaoyère. Ces actions doivent être poursui-vies pour contribuer à la modernisation et à l’amélioration de la rentabilité des exploita-tions cacaoyères ivoiriennes.
Le point sur ...
La collaboration producteur, chercheur et conseiller
agricole permet d’améliorer la productivité.
s’est poursuivie par le traitement de 400 000 à 500 000 ha par campagne. Elle s’est pour-suivie en 2010 avec la formation des produc-teurs de cacao à la reconnaissance des insectes nuisibles et des maladies et à l’ap-plication des bonnes pratiques en matière d’utilisation des pesticides. Un manuel a été produit à cet effet. Une étude d’impact a montré que les traitements permettaient une amélioration des rendements d’environ 40%.
Le deuxième programme a été initié en 2004/2005. La stratégie utilisée a porté sur l’accroissement de la capacité de production des champs semenciers. Dans ce cadre, 33 ha des anciens champs semenciers loca-lisés à Divo (au centre-ouest) et à Abengou-rou (à l’est) ont été réhabilités en 2005. De nouveaux champs semenciers impliquant de nouvelles combinaisons hybrides ont été ins-tallés dans les différentes zones productrices pour rapprocher le matériel végétal amélioré des producteurs, à Abengourou, Divo, Sou-bré (au sud-ouest) et Zro-Troya (à l’ouest). Au total, il existe actuellement 66 ha de champs semenciers de cacaoyer.
Par ailleurs, les producteurs ont été sensibilisés et formés à l’utilisation du matériel végétal amélioré et aux bonnes pratiques agricoles. A cet effet, des parcelles de démonstration des performances des hybrides du CNRA ont été mises en place, et des journées paysannes et portes ouvertes ont été orga-
161616
Le CNRA en 2011
Avec l’intensification de la culture cotonnière, les problèmes d’enherbement ont nécessité, dès 1977, la vulgarisation du désherbage chimique. Mais certaines mauvaises herbes se sont pourtant développées abondamment. C’est ainsi que, après plus de vingt années d’utilisation répétée d’herbicides, Euphorbia heterophylla L. et Commelina benghalensis L. sont devenus envahissantes.
Pour maitriser efficacement les ad-
ventices des cultures cotonnières,
La bonne maîtrise d’E. heterophylla et de C. benghalensis en cultures vivrières avec des désherbants comme oxadiargyl et l’asso-ciation isoxaflutole + atrazine a permis de proposer l’adoption de rotations culturales pour optimiser les moyens de lutte en culture cotonnière. Un essai de sept rotations cultu-rales a été conduit sur trois ans à la station de recherche du CNRA de Bouaké, au cen-tre de la Côte d’Ivoire. Les différentes rota-tions culturales comportaient du coton, du riz, du maïs, de l’arachide.
des rotations culturales efficaces
La flore de l’essai a été dominée par Euphor-bia heterophylla. Les rotations maïs-coton-riz et riz-coton-maïs ont permis d’obtenir les niveaux d’enherbement les plus faibles des parcelles. Cette maîtrise de l’enherbement est due principalement à la très bonne effica-cité des herbicides employés dans les cultures de riz et de maïs, notamment l’oxadiargyl appliqué à 260 g/ha et l’association isoxaflu-tole + atrazine appliquée à 75 + 1 000 g/ha.
Ces deux dernières et la rotation riz-arachide-maïs ont assuré un bon contrôle d’E. hetero-phylla, dont la densité a baissé d’au moins 97 %. Cependant, C. benghalensis n’a été bien maitrisée que par la monoculture de cotonnier. A l’exception de la monoculture de cotonnier, moyennement efficace, toutes les autres rotations étudiées ont permis une forte réduction de la densité de Trianthema portu-lacastrum, une autre adventice du cotonnier.
Cette étude montre qu’un choix bien raison-né de successions culturales comportant à la fois le cotonnier et des cultures nettoyantes (le maïs et le riz) peut aider à résoudre le problème récurrent de l’enherbement des champs de cotonnier. Le succès de ces suc-cessions culturales dépend essentiellement de l’efficacité des herbicides employés, de leur parfaite mise en œuvre et de la complé-mentarité de leurs spectres d’efficacité.
D’autres essais en perspective...
Cependant, la très bonne efficacité d’oxa-diargyl sur E. heterophylla en culture de riz nécessite de tester sa sélectivité en culture cotonnière.
Si les rotations triennales avec une année de culture cotonnière permettent de mieux maî-triser les mauvaises herbes en général, il reste à savoir si ces systèmes de culture sont rentables pour les agriculteurs dont la principale culture commerciale est le cotonnier.
Dans le cas contraire, l’adoption d’un assole-ment-rotation biennal, dans lequel le coton serait en rotation avec le maïs ou le riz, peut être envisagée. Avant son adoption, des tests d’arrière-effet des herbicides des cultures céréalières sur le cotonnier devront être réalisés. De plus, cet assolement-rotation doit être étudié sur une longue période – plusieurs rotations complètes – pour connaître à quel niveau la densité d’adventices se stabilisera.
Des rotations culturales pour lutter contre les mauvaises
herbes en culture cotonnière en Côte d’Ivoire
Téhia Kouakou Etienne, Traoré Dossahoua, Tahouo Odile
Des adventices envahissantes du cotonnier
171717
En Côte d’Ivoire, la production cacaoyère est liée essentiellement à l’accroissement des superficies cultivées au détriment des réserves forestières. Actuellement, le vieillissement général du verger et la baisse de la fertilité des sols évoluent parallèlement. Dans ces cacaoyères, la chute de rendement due à l’appauvrissement des sols peut atteindre 30 %.
Pour replanter durablement le cacaoyer sur des précédents non forestiers (jachères na-turelles, vieilles cacaoyères), une des solu-tions serait d’adopter des méthodes plus in-tensives intégrant une meilleure gestion de la fertilité du sol.
Les acquis de la recherche cacaoyère en Côte d’Ivoire permettent de proposer plu-sieurs stratégies de fertilisation du cacaoyer. Une enquête agronomique réalisée auprès de 800 cacaoculteurs dans les régions cacaoyères de la Côte d’Ivoire a permis d’évaluer l’adoption par les paysans des techniques de fertilisation mises au point par la recherche.
Différentes méthodes de fertilisa-
tion proposées par la recherche,
Les besoins en engrais du cacaoyer peuvent être estimés rationnellement à partir du
« diagnostic-sol » basé sur l’établissement des relations entre la production des ca-caoyers et les caractéristiques chimiques du sol qui les nourrit. Avec cette technique, la production annuelle moyenne de cacao a été, à Divo (centre-ouest), de 3 050 kg/ha contre 1 990 kg/ha sans apport d’engrais durant onze récoltes et, à Abengourou (est), de 1 680 kg/ha contre 1 220 kg/ha durant neuf récoltes. Cette approche n’a jamais été adoptée par les paysans pour des rai-sons techniques et économiques.
La recherche a également expérimenté des formules complètes régionales basées sur l’utilisation de trois types d’engrais (phosphate
La fertilisation minérale du cacaoyer en Côte d’Ivoire : état des connaissances et perspectives
Koko Louis, Kassin Emmanuel , Ngoran K., Yoro Gballou , Snoeck D, Tahouo Odile
super triple, chlorure de potassium et kiéséri-te) à appliquer à Divo, Abengourou, Zro-Troya (ouest) et Soubré (sud-ouest). Pour-tant, cette technique n’est pas connue des paysans.
la plus simple adoptée,
La troisième approche recommandée est la fertilisation avec un engrais N-P-K-Mg de formule 0-23-19-5, appelé « formule simpli-fiée ». Un essai de fertilisation mené pendant cinq ans a montré que l’utilisation de cette technique donne des rendements en cacao statistiquement identiques à ceux obtenus avec le « diagnostic-sol ».
L’enquête a révélé qu’en milieu paysan les
cacaoyères sont fertilisées avec la « formule simplifiée », même si la fréquence d’applica-tion n’est pas respectée.
et des perspectives pour l’améliorer
Les perspectives d’amélioration de cette « formule simplifiée » consistent à y associer une fertilisation organique à base de com-post de résidus d’écabossage.
Face à la dégradation de la fertilité des sols et aux enjeux de la régénération (réhabilitation et replantation) des planta-tions, l’option de l’intensification de la cacao-culture en Côte d’Ivoire ne peut occulter la fertilisation des sols sous cacaoyers.
Pour répondre à cet objectif majeur, la re-cherche propose des solutions techniques qui, pour une meilleure efficacité d’action, doivent reposer sur une politique interven-tionniste de l’Etat en subventionnant par exemple le marché des engrais.
En outre, pour améliorer l’efficacité des en-grais en cacaoculture, l’utilisation combinée du compost de résidus d’écabossage et des engrais minéraux fait l’objet de recherches en cours.
Le point sur ...
181818
Le CNRA en 2011
La technique du bouturage direct du cacaoyer sous tunnel plastique en Côte d’Ivoire
Koko Louis, Koffi N’goran, Konan Amani, Tahouo Odile
Tunnel recouvert d’un film plastique
contribué à l’abandon progressif du boutu-rage en bac de propagation.
expérimenté sous tunnel plastique
Il était indispensable de mettre au point une solution alternative. La méthode de bouturage direct sous tunnel plastique a été testée à la station de recherche cacaoyère du CNRA de Divo à travers l’analyse du comportement au bouturage de six clones. La fréquence d’ar-rosage propice à l’enracinement et à la crois-sance des boutures a été également évaluée.
Les résultats obtenus indiquent la possibilité d’enraciner les boutures et d’obtenir de nouvelles poussées foliaires dès la 4ème semaine d’élevage sous tunnel plastique. A la 8ème semaine d’élevage, plus de 60 % des boutures produisent des nouvelles poussées foliaires. Ces performances sont atteintes grâce à un arrosage des boutures une fois tous les trois jours durant le premier mois d’élevage. Par la suite, l’arrosage doit être réalisé une fois tous les deux jours jusqu’à l’ouverture des tunnels, ouverture qui a lieu en deux temps, à la 8ème et à la 9
ème se-
maine d’élevage. A la fin du processus, les taux de réussite du bouturage direct sous tunnel plastique varient de 50 à 95 % en fonction des clones.
Ces résultats confortent le bouturage direct sous tunnel plastique comme une très bonne technique de multiplication végétative des clones de cacaoyers.
Boutures de cacaoyer repiquées en sachets sous tunnel
La multiplication végétative permet de repro-duire de jeunes cacaoyers, appelés clones, reproduisant les caractéristiques de la plante mère dont ils sont issus sans passer par le semis des fèves. Elle peut s’opérer par gref-fage, une méthode qui requiert une main d’œuvre qualifiée mais pas toujours dispo-nible, ou par bouturage.
Le bouturage des clones de cacaoyer
pour les champs semenciers ...
Actuellement en Côte d’Ivoire, le bouturage est utilisé uniquement en station de re-cherche pour produire des plants de ca-caoyers destinés à l’implantation de champs semenciers. Ces champs, où sont plantés des clones de cacaoyers, sont destinés à la production de cabosses élites issues de polli-nisations contrôlées. Ces cabosses, distri-buées aux paysans, permettent de produire des plants hybrides sélectionnés de ca-caoyers qui vont permettre la régénération des plantations. Toutes ces étapes décrivent donc l’importance du matériel végétal cloné issu du bouturage.
Traditionnellement, l’obtention des clones de cacaoyers se faisait par la méthode de bou-turage dans les bacs de propagation conte-nant de la sciure de bois rouge utilisée comme substrat. Toutefois, la diminution du parc fo-restier de la Côte d’Ivoire a entraîné l’indis-ponibilité du bois rouge fournissant la sciure de bouturage. Cette contrainte majeure a
191919
Des Des Des avancées avancées avancées de recherche de recherche de recherche
202020
Le CNRA en 2011
pourries de 7%) ont confirmé, à Divo, les bonnes performances agronomiques obser-vées à Bingerville. Considérés comme de nouvelles sorties variétales, ces deux hy-brides seront reproduits en champs semen-ciers pour une diffusion à grande échelle aux producteurs de cacao.
Du matériel végétal de cacaoyer
tolérant au swollen shoot
Des hybrides de cacaoyer sont évalués pour leur comportement et leur production dans les zones infectées par le swollen shoot, ma-ladie qui ravage les cacaoyères de Côte d’Ivoire. En 2011, il est apparu que 28 familles de cacaoyer sur les 32 plantées en zones infectées à Grand Zatry ont été indemnes d’attaque du swollen shoot ; parmi celles-ci, six familles sont actuellement vulgarisées en Côte d’Ivoire. Trois ans après la mise en place des tests à Sinfra et Bouaflé, aucun symptôme n’a été détecté chez les dix fa-milles de cacaoyer en tête de classement ; ces mêmes familles étaient connues pour leur résistance à Phytophthora palmivora.
Par ailleurs, la recherche de matériel végétal tolérant à la maladie se poursuit. Ainsi des pieds de cacaoyer potentiellement tolérants à la maladie ont été repérés dans des ca-caoyères de Bouaflé infectées par le virus du swollen shoot et ont été sauvegardés sous forme de bois de greffe.
Conformité des clones des champs
semenciers de cacaoyer
Les variétés développées chez les espèces cultivées sont obtenues principalement par croisements contrôlés de parents connus. Malheureusement, certains individus morphologiquement identiques peuvent présenter une différence génétique. Cette situation peut conduire à la production de fausses variétés par des croisements non recommandés.
Ainsi, la conformité des clones des champs semenciers de cacaoyer de Divo et d’Aben-gourou a été vérifiée. Les analyses molécu-laires ont porté sur 100 individus, 65 du
Des hybrides et des clones
performants de cacaoyer
Dans le cade de l’amélioration génétique du cacaoyer, vingt-cinq familles issues de croi-sements entre des géniteurs de trois groupes génétiques (hauts amazoniens, bas amazo-niens et guyanais) sont évaluées depuis 2001 à la station de recherche de Divo dans un essai comparatif d’hybrides avec des té-moins de référence. Les géniteurs impliqués ont été sélectionnés pour leur bon niveau de résistance à Phytophthora palmivora. Après sept années de récolte, on observe le bon comportement au champ vis-à-vis de la pour-riture brune des croisements impliquant un parent guyanais. Sept hybrides ont une pro-ductivité supérieure (122 à 145 %) à celle du meilleur hybride actuellement vulgarisé en Côte d’Ivoire.
A l’intérieur des familles, 21 arbres excep-tionnels ont été repérés. Ils ont des rende-ments potentiels de 3,5 à 5,9 tonnes/ha/an, des taux de cabosses pourries de 2 à 5 % et des poids moyens de cabosses de 0,32 à 1,22 kg. Ces arbres font actuellement l’objet de clonage par les techniques de bouturage et de greffage. Les futurs clones issus de ces arbres seront comparés dans des essais multi locaux à des clones de référence. L’o-pération va permettre de confirmer les per-formances agronomiques de ces arbres.
De plus, deux hybrides, remar-quables pour leur productivité éle-vée (en moyenne 3 tonnes de ca-cao marchand à l’hectare), leur bon grainage (poids de 100 fèves compris entre 163,5 et 173,8 g) et leur résistance au champ à la pourriture brune des cabosses (taux de cabosses
Un cacaoyer haut producteur
212121
sécheresse, comme celles qui se sont succé-dé au cours de ces dernières années en Côte d’Ivoire. Face au vieillissement actuel des vergers, les tentatives de replantation de la caféière se heurtent à la hausse de la tem-pérature ambiante avec de nombreuses mortalités des plants au stade juvénile. L’as-sociation de cette culture avec des légumi-neuses arborescentes fixatrices d’azote a été testée dans le but de mettre au point un modèle de conduite du caféier minimisant la mortalité des jeunes caféiers. Plus spécifiquement, il s’agissait de produire de l’ombrage aux jeunes plants de caféiers, de fertiliser le sol, de lutter contre l’enherbement et de produire du bois de chauffe. L’essai permettait de tester trois espèces d’Albizzia plantées à différentes densités (333 et 166 tiges par hectare),
Les caféiers associés aux légumineuses fixa-trices d’azote ont présenté un meilleur état végétatif que les arbres témoins en culture pure. Leur taux de survie était plus élevé, de même que leur hauteur moyenne au moment d’entrer en production. Cependant, l’élagage tardif de la légumineuse arbustive a induit momentanément des compétitions avec le caféier. L’espèce de légumineuse, la densité d’association et les éclaircies périodiques semblent les facteurs déterminants de la pro-ductivité dans un tel système.
Les associations les plus prometteuses com-portent Albizzia adianthifolia planté à 6 m x 5 m (333 tiges /ha), Albizzia guachepele planté à 6 m x 10 m (166 tiges/ha) et Albizzia lebbeck planté à 6 m x 10 m (166 tiges/ha). Elles devront être testées en milieu rural pour confirmer ces résultats.
Un nouveau clone d’hévéa vulgarisé
Le clone IRCA 331 a été ajouté à la liste des
clones vulgarisés en Côte d’Ivoire. Il est ca-ractérisé en particulier par sa vigueur, un
taux d’encoche sèche faible, une teneur en
saccharose et en groupement thiol équiva-
lant celle du témoin de référence GT 1. Sa production, sur plus de dix années d’exploita-
tion, est supérieure à celle du GT1 de
68 points. Les clones recommandés en plan-
clone IFC1 et 35 du clone IFC15. Les résultats montrent que 12 individus (9 du clone IFC1et 3 du clone IFC15) sont identifiés comme hors-types dans les champs semenciers de cacaoyer.
De nouveaux hybrides de caféier
Concernant le caféier Robusta, neuf nou-velles descendances hybrides potentiel-lement candidates à la vulgarisation ont été sélectionnées. Leurs niveaux de production sont au moins égaux à ceux des meilleurs clones cultivés, avec toutefois un accent par-ticulier pour la grosseur des grains. Ces va-riétés sélectionnées affichent en effet une granulométrie comprise entre 14 et 15 g pour 100 grains, performance à confirmer en essai multi local.
Concernant le caféier Arabusta, hybride in-terspécifique, dix géniteurs de deuxième gé-nération ont été sélectionnés sur la base de leur fertilité pour servir à la création de la troisième génération d’Arabusta. Parallèle-ment, sept clones de première génération ont été confirmés pour leurs performances agronomiques et technologiques : une pro-ductivité améliorée, plus de 1000 kg de café marchand par hectare et par an à basse alti-tude et une granulométrie élevée, avec plus de 80% de café de grade 1. Des perfor-mances à confirmer en essai multi local.
Des légumineuses associées au caféier
Le caféier, plante de pleine lumière, est ce-pendant sensible aux longues périodes de
Des avancées de recherche
L’association caféier/Albizzia, prometteuse
222222
Le CNRA en 2011
biotechnologies ont permis de mettre en
évidence chez l’hévéa les bases moléculai-
res de l’encoche sèche. Il s’agit de dix po-
lypeptides en relation avec l’expression du
syndrome. Cinq autres polypeptides impli-
qués dans la tolérance à la sécheresse ont
été également identifiés.
Les marqueurs moléculaires peuvent être
utilisés à tous les stades de développement
de la plante. L’utilisation de marqueurs liés
aux gènes d’intérêt agronomique permet de
sélectionner au stade juvénile, ou en absence
de maladies, des génotypes potentiellement
producteurs ou tolérants aux maladies. Ainsi,
des marqueurs biochimiques liés à l’expres-
sion de la production du latex ont été identi-
fiés chez les clones IRCA 41, GT 1 et
PB 235 d’Hevea brasiliensis, ce qui ouvre
des perspectives pour la sélection précoce
de l’hévéa.
La stimulation de l’hévéa au gaz éthylène
La stimulation de l’hévéa permet d’augmen-
ter la production de latex. Elle est faite géné-
ralement par application d’un produit à base
d’éthéphon, un composé générateur d’éthy-
lène. De nouvelles méthodes de stimulation
de l’hévéa sont proposées. C’est pourquoi
une expérimentation est menée en station
expérimentale sur les clones IRCA 18 et PB
217 pour comparer la stimulation au gaz
(avec les produits G-Flex et Rrimflow) à la
stimulation classique à l’Ethrel, à base d’é-
théphon. Après six mois d’expérimentation,
les résultats indiquent que la stimulation au
gaz permet une meilleure production que
l’utilisation de l’Ethrel. Les gains de produc-
tion occasionnés par la stimulation au gaz
varient entre 4 et 39 % avec le clone IR-
CA 18 et entre 43 et 71 % avec le clone
PB 217. Les meilleurs résultats sont obtenus
avec Rrimflow. On observe que les taux
d’encoche sèche induits par la stimulation
au gaz sont deux fois plus élevés que ceux
obtenus en stimulation classique. La stimula-
tion au gaz n’affecte cependant pas négati-
vement l’équilibre physiologique des arbres.
tations non industrielles sont maintenant
GT 1, PB 217, IRCA 41, IRCA 230 et IRCA 331. Signalons que le clone IRCA 18 a été
supprimé des jardins à bois de greffe en oc-
tobre 2011 à cause de sa forte sensibilité à
Corynespora, un champignon attaquant l’hévéa.
Les engrais commerciaux utilisés sur
le palmier à huile
Afin d’identifier les engrais utilisés en Côte
d’Ivoire en culture de palmier à huile, d’ob-
server leurs effets sur la culture et surtout d’éliminer les produits non recommandés,
une enquête a été conduite dans les dif-
férentes zones de culture. Les résultats par-
tiels indiquent que les planteurs de palmier à huile utilisent principalement les fertilisants
conseillés par la recherche et commerciali-
sés par les firmes phytosanitaires nationales.
Il s’agit notamment du chlorure de potassium (KCl), des engrais ternaires NPK et de l’urée.
Trois fertilisants nouveaux ou « informels »
ont une utilisation très limitée et qui varie en
fonction des zones de culture.
Les bases moléculaires de la produc-
tion de l’hévéa
Certaines pathologies abiotiques, liées à des
perturbations physiologiques, surviennent
chez les plantes en absence d’agents patho-
gènes. Les causes ne sont pas toutes élucidées mais il apparait
que la synthèse
de certaines mo-
lécules est en relation avec l’ex-
pression de la
maladie. L’identi-
fication de mar-queurs de ces
maladies permet
de prévenir les
dégâts.
Les recherches
menées au la-
boratoire de
Encoche sèche, dérèglement physiologique induisant un arrêt de production de latex
232323
Une méthode de lutte intégrée contre ce
champignon a été mise au point. Elle consiste
à inspecter régulièrement les plantations
d’hévéa à la recherche de symptômes de la
maladie. Lorsque des arbres malades sont
détectés, la lutte consiste à isoler les souches
des hévéas malades et à les traiter, de
même que les arbres voisins, à l’aide d’un
fongicide.
La replantation s’impose lorsque la plantation
n’est plus rentable. L’assainissement du mi-
lieu, qui consiste à éliminer les foyers de ma-
ladie, est nécessaire avant la mise en place
d’une nouvelle culture d’hévéa.
Des champs semenciers d’hybrides
améliorés de cocotier
Dans le cadre de la production des semences
de cocotiers hybrides améliorés PB113+ et
PB121+, trois champs semenciers ont été
ouverts. Des haies vives d’Acacia mangium
permettent de protéger les champs semen-
ciers des pollens indésirables. Au cours de
l’année, 13 000 semences ont été produites
et mises à la disposition des producteurs de
Côte d’Ivoire et 2 200 semences ont été li-
vrées aux partenaires extérieurs
(Mozambique). Du pollen, plus facilement
transportable, est également expédié hors
Côte d’Ivoire. En outre, des conseils tech-
niques sont prodigués aux producteurs.
Des systèmes pour compenser la ra-reté de la main d’œuvre de saignée de
l’hévéa
La main d’œuvre de saignée, une des princi-pales contraintes de l’hévéaculture, a des effets importants sur les charges de produc-tion. Pour réduire ces charges, de nouveaux systèmes d’exploitation sont testés. Ils sont moins intensifs que les systèmes classiques mais nécessitent une stimulation des arbres plus forte.
La rentabilité économique de ces nouveaux systèmes a été étudiée en tenant compte de l’évolution de la production de caoutchouc, de la croissance des arbres, de leur état phy-siologique et de leur sensibilité à l’encoche sèche. L’étude a été menée à Gagnoa sur la saignée inversée du clone GT1 et sur la sai-gnée descendante de PB 260 ainsi qu’à Bo-noua sur la saignée descendante de GT1 .
Les résultats montrent que le système d’ex-ploitation d’intensité de saignée réduite per-met d’obtenir une rentabilité équivalente ou supérieure à celle des systèmes d’exploita-tion classiques. Parmi les systèmes de sai-gnée testés sur GT1, des marges intéres-santes sont obtenues en saignée inversée au quart de spirale (S/4) tous les 4 jours (d4) à une fréquence de 12 stimulations par an, ainsi qu’en saignée descendante en demi-spirale (S/2) tous les 4 jours (d4) à une fré-quence de 8 stimulations par an. Sur PB 260, de bons résultats sont obtenus en saignée descendante en demi-spirale (S/2) tous les 4 jours (d4) à une fréquence de 4 stimulations par. Pour l’ensemble des systèmes cités, il est plus rentable d’utiliser le mélange Ethrel et huile comme produit stimulant et de rému-nérer le saigneur à la journée de travail.
Lutte intégrée contre les pourridiés en
plantation d’hévéa
La pourriture des racines, due au champi-gnon Fomes lignosus, est la plus grave ma-ladie de l’hévéa en Côte d’Ivoire. Elle peut entraîner plus de 60 % de mortalité des hé-véas dans une plantation non traitée ou mal traitée contre cette maladie.
Des avancées de recherche
Isolation de la souche d’un hévéa malade
242424
Le CNRA en 2011
du matériel végétal sélectionné. Globale-ment, les greffons des trois génotypes princi-paux ont une meilleure aptitude au greffage (en moyenne environ 50% de réussite après le premier passage). Les taux de réussite des combinaisons génotype/porte-greffe ont également été analysés. La combinaison LA X2081/LA X2081 fournit le meilleur taux de réussite au greffage.
La fertilisation du cotonnier
Dans les différents terroirs de la zone coton-nière, l’application d’une même formule d’en-grais minéral sans apports d’amendements a entraîné l’acidification des sols sous coton-nier et ainsi la baisse des rendements en coton-graine. Vue l’importance économique du coton pour les zones savanicoles de Côte d’Ivoire, il devient urgent de trouver des for-mules d’engrais moins acidifiantes à long terme afin de continuer à accroître les rende-ments. Le nitrophosphate pourrait être une alternative à l’utilisation de l’urée dont l’effi-cacité baisse progressivement. Pour évaluer son effet sur le rendement en coton graine, six doses d’engrais minéraux ont été testées.
Les résultats montrent que les différentes doses d’engrais testées n’ont pas eu d’effet significatif sur le rendement en coton graine. Toutefois les doses d’engrais 15-15-15+ 50 kg/ha de nitrophosphate et 15-15-15+100 kg/ha nitrophosphate ont un léger avantage au niveau du rendement en coton graine par rapport à l’apport d’engrais conseillé (15-15-15 + 50 kg/ha urée).
Evaluation de génotypes de riz irrigué
Un essai a été mis en place à Tiassalé pour évaluer au champ la résistance à la pana-chure jaune de sept variétés de riz irrigué (NIL2, NIL16, NIL54, NIL130, WITA9, Boua-ké189, Bouaké-am). Les variétés NIL sont des variétés isogéniques, obtenues par sé-lection assistée par marqueurs, et mises au point par Africa Rice.
L’essai a été exposé à la pression naturelle du RYMV (virus responsable de la panachure jaune), relativement forte cette année sur le site d’étude. Les quatre variétés NIL, de
Tolérance des hybrides de cocotier à
la punaise
En Côte d’Ivoire, la punaise Pseudotheraptus devastans est un des insectes ravageurs du cocotier. Elle s’attaque aux jeunes fleurs fe-melles et aux jeunes noix de moins de neuf mois et provoque leur chute prématurée. Les pertes peuvent atteindre 80% de la produc-tion. C’est pourquoi la tolérance variétale de trois hybrides de cocotiers, PB 121
+, PB113
+
et GVTxNVS, vis-à-vis de la punaise Pseu-dotherapthus devastans est étudiée. Les ré-sultats montrent que PB113
+ est l’hybride le
plus sensible aux attaques du P.devastans. L’analyse de l’évolution des attaques de la punaise suivant l’âge des régimes confirme cette sensibilité de l’hybride PB113
+ vis-à-vis
de la punaise.
Aptitude au greffage de l’anacardier
La production de plants améliorés d’anacar-dier nécessite le greffage ; mais celui-ci est parfois difficile à réussir. C’est pourquoi la compatibilité génotype/porte-greffe de maté-riels proposés pour les futurs vergers d’ana-cardier a été évaluée dans les parcs à bois de Lataha, de Ferkessédougou et de Tanda. Le matériel végétal de base est constitué de huit génotypes, de trois porte-greffes princi-paux et cinq supplémentaires. Les taux de réussite au greffage après un passage, deux passages ou plus ont été analysés. Les rele-vés ont mis en évidence des différences d’apti-tude au greffage et diverses caractéristiques
Dégâts de punaises sur noix de coco
252525
Dans le Centre-est (Daoukro) et le Centre-ouest (Gagnoa), il s’agit surtout de la banane plantain. La première année, on observe souvent plusieurs cultures vivrières asso-ciées à l’hévéa. Si les densités de l’hévéa sont bien connues et respectées, celles des cultures vivrières ne le sont pas toujours.
Les produits vivriers récoltés sont commer-cialisés directement du planteur au consom-mateur (circuit court) ou selon un circuit long passant par des intermédiaires (collecteur, grossiste et détaillant).
La rentabilité des associations hévéa/vivriers a également été étudiée. Les pratiques paysannes se sont avérées rentables en l’é-tat mais les revenus peuvent être améliorés en optimisant les densités des cultures asso-ciées.
Ainsi, dans la zone Sud-est, la densité opti-male est de 6 666 pieds/ha de manioc en association à l’hévéa (555 pieds/ha). Dans le Centre-est (Daoukro), la densité de 600 pieds/ha de banane plantain et 17 666 pieds/ha de maïs en multi-association à l’hévéa (555 pieds/ha) permet le revenu maximum. Dans le Centre-ouest (Gagnoa) la densité de banane plantain de 800 pieds/ha en association à l’hévéa (610 pieds/ha) per-met d’améliorer le revenu du paysan. Au to-tal, pendant la période immature de l’hévéa, en utilisant les densités optimales, le revenu du paysan imputable aux cultures vivrières associées à l’hévéa peut être multiplié par trois.
même que les variétés WITA9 et Bouaké-am, n’ont montré aucun signe de maladie.
Compte tenu du rendement, de la résistance au RYMV, et d’autres préoccupations des riziculteurs (taille courte à moyenne, cycle court à moyen), les variétés NIL130, WITA9 et Bouaké-am présentent les meilleurs pro-fils. A un degré moindre la variété NIL16 peut être associée à cette élite.
Reconstitution de la collection de
cultures fourragères de base
La crise qu’a vécue la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011 a entrainé la perte des ressources fourragères par la destruction des champs semenciers dans les régions Centre et Nord, zones traditionnelles d’élevage de la Côte d’Ivoire.
Afin de conserver les espèces fourragères de Côte d’Ivoire, une collection a été créée dans le jardin botanique de la Mé, à proximi-té d’Abidjan. A cet effet, une prospection sur différents sites du pays a permis de collecter les espèces fourragères. Toutes les plantes qui constituent le jardin botanique ont été identifiées. Ces plantes se regroupent en cinq familles, en dix-sept genres et en trente-trois espèces. Avec un total de vingt-six es-pèces, les graminées représentent l’essentiel des introductions (78%), suivies des légumi-neuses herbacées (12%) et des ligneux (9%).
Les cultures vivrières associées à
l’hévéa
Pendant les quatre premières années de culture de l’hévéa, il est intéressant de prati-quer des cultures vivrières entre les lignes d’hévéa. Celles-ci assurent une production pendant cette période improductive de l’hévéa.
Les pratiques paysannes d’association hé-véa/vivriers ont été étudiées dans trois sec-teurs hévéicoles de Côte d’Ivoire (Bonoua, Daoukro et Gagnoa). Les cultures vivrières sont choisies en fonction des antécédents culturaux et des habitudes alimentaires des producteurs. Dans le Sud-est (Bonoua), le manioc est principalement associé à l’hévéa.
Des avancées de recherche
Association culturale à base d’hévéa
262626
Le CNRA en 2011
conservées à température ambiante pendant 17 mois sans modification de leurs caracté-ristiques biochimiques et microbiologiques et en gardant des propriétés organoleptiques satisfaisantes. Les essais doivent maintenant porter sur différents types de séchoirs.
Des tranches de pulpes de mangue de ces mêmes variétés ont été placées dans une solution de conservation selon la méthode de l’infusion humide sucrée et maintenues à température ambiante. Elles ont été conser-vées pendant 17 mois sans modification de leurs caractéristiques biochimiques et micro-biologiques. La recherche de l’amélioration de la méthode permettant d’éviter le change-ment de consistance du produit au cours du stockage se poursuit .
Des granulés pour conserver le manioc
Le manioc occupe le second rang des den-rées alimentaires cultivées et consommées en Côte d’Ivoire. Il est produit toute l’année sur les quatre cinquièmes du territoire, mais la conservation à l’état frais des tubercules limite son utilisation. En effet, les tubercules se conservent pendant trois jours au maxi-mum après récolte.
Afin d’améliorer la conservation, des granu-lés de manioc natif ont été produits et conservés avant de les tester dans des pré-parations à base de manioc. Les cultivars de manioc Bonoua, Yacé et Soglo ont été utili-sés dans cette expérimentation. La qualité sanitaire et la composition des granulés ont été vérifiées tous les six mois au cours du stockage des granulés. Après conservation, les granulés ont été reconstitués et utilisés pour préparer des produits similaires à ceux obtenus avec le manioc frais (attiéké, pla-cali). Des tests de dégustation ont porté sur les caractéristiques organoleptiques des produits.
Les résultats montrent que la composition chimique et la qualité microbiologique des granulés restent stables au cours de la conservation des granulés de manioc pen-dant 24 mois. De plus, les mets locaux (placali, attiéké) confectionnés avec les gra-nulés de manioc conservés pendant 3 à
Vers l’élevage de la crevette d’eau
douce
Dans le but de connaître les conditions de vie et de reproduction de Macrobrachium vollenhovenii, la principale espèce de cre-vettes d’eau douce exploitée dans le milieu naturel de Côte d’Ivoire, une étude des para-mètres zootechniques de cette espèce est en cours. La ration alimentaire est mainte-nant connue, la courbe de consommation alimentaire établie, les taux de croissance journalière et de survie calculés.
L’étude des conditions de reproduction a permis de révéler les conditions d’incubation des œufs et d’atteindre expérimentalement. le stade larvaire zoé 1. Les essais se pour-suivent pour déterminer les meilleures conditions de développement de la crevette.
Techniques de conservation de la
pulpe de mangue
En vue de réduire les pertes après récolte de la mangue, des méthodes de conservation des pulpes, par séchage et par infusion hu-mide sucrée, sont à l’étude.
Des tranches de pulpes de mangue (variétés Brooks et Keith) ont été finement découpées et séchées dans une étuve ventilée jusqu’à une teneur en eau de 10 à 11% et emballées dans des sachets en plastique. Elles ont été
Stade larvaire Zoé1 de la crevette d’eau douce, obtenu expérimentalement
272727
telle situation. En effet, la collection vivante de manioc du CNRA, enrichie depuis les an-nées 1950 et qui compte actuellement 525 accessions de M. esculenta subit régulière-ment des pertes dues, entre autres, aux ma-ladies (viroses) et aux ravageurs. La culture in vitro est une technique qui permet de pro-duire des plants saints, indemnes de virus, même à partir de matériel déjà attaqué.
En 2011, douze variétés présentant des ca-ractères agronomiques d’intérêt ont été mises en culture in vitro par culture de méristème. Certains de ces vitroplants issus de neuf va-riétés ont été multipliés par repiquage de microboutures. La vitrothèque du laboratoire central de biotechnologies contient actuelle-ment plus de 2 000 vitroplants de manioc assainis par culture de méristème.
L’adoption et la diffusion de nouvelles
variétés de manioc
Un test d’adoption de nouvelles variétés de manioc a été installé dans le village de N’Koupé (département d’Adzopé). Le rende-ment en racines tubéreuses fraîches a été estimé 15 mois après plantation. La variété améliorée Bocou1 a obtenu le meilleur ren-dement, de l’ordre de 29 t/ha. Le rendement
atteint 28 t/ha pour la variété TMS4(2)1425, 22 t/ha pour la variété Bocou3, 19 t/ha pour Bo-cou2 et 18 t/ha pour le cultivar témoin Mamanwa. Les variétés Bocou 2 et Bocou3 ont enregistré des pourritures racinaires occasionnant des pertes de rendement d’au moins 15 %. Les boutures ont été distribuées aux pro-ducteurs, qui se sont dits satisfaits des perfor-mances agronomiques de ces nouvelles variétés.
Des tests similaires ont été réalisés au cours des années précédentes dans les régions de Dabou,
24 mois ont été mieux appréciés (arôme, goût) que ceux fabriqués avec du manioc frais.
Appui aux producteurs de banane
dessert
La recherche appuie les producteurs de ba-nane dessert dans la gestion des populations de nématodes et de champignons parasites de leurs plantations. Ainsi, cette année, plus de 400 échantillons de racines de bananiers ont été analysés et des conseils appropriés ont été donnés aux producteurs. Il est prévu de compléter ces appuis techniques par la prise en compte de la gestion intégrée du charançon noir Cosmopolites sordidus, im-portant ravageur du bananier et du plantain.
Des boutures de manioc indemnes de
virose
Certaines cultures vivrières comme le ma-nioc sont affectées par les attaques de virus. La multiplication végétative de cette espèce favorise la propagation des maladies de sorte qu’il est difficile de trouver des semences saines, même avec le matériel végétal amé-lioré. La Côte d’Ivoire n’échappe pas à une
Des avancées de recherche
Les variétés de manioc sont appréciées des producteurs qui emportent les boutures
282828
Le CNRA en 2011
pluies sur les stations du littoral du pays. Les pluies des 23 et 30 juin 2011, supérieures à 100 mm, ont encore occasionné des pertes en vie humaine, des inondations et des des-tructions de biens à Abidjan. Au cours de ce mois, on a observé 16 à 24 jours de pluies sur l’ensemble des stations avec en moyenne plus de cinq jours par décade.
La petite saison sèche a été sévère, surtout pendant les mois de juillet et d’août. Au cours des six derniers mois de l’année 2011, l’insuffisance des pluies s’est traduite par un bilan climatique mensuel négatif pour la plu-part des stations.
Il est à remarquer que la grande variabilité des pluies d’une année à l’autre invite les agriculteurs à adopter de nouveaux compor-tements par rapport aux périodes de semis.
Man et Bouaké. Les nouvelles variétés de manioc sont maintenant connues et récla-mées par de nombreux producteurs. Pour les multiplier et répondre à la demande en bou-tures, des parcs à bois communautaires ont été implantés en milieu villageois dans 38 villages de ces quatre régions. Ils atteignent une superficies totale de plus de 10 hecta-res.
Des groupements de villageois s’occupent de la mise en place et de l’entretien des parcs communautaires. Le suivi est assuré par l’ANADER, l’OIC-CI et le CNRA. Les su-perficies se répartissent entre les variétés Bocou1 (55 %), Bocou2 (20 %), TMS4(2)1425 (15 %) et Bocou3 (10 %). La variété Bocou1, qui occupe la plus grande superficie, dispose d’un potentiel de production de bou-tures plus important que les trois autres va-riétés. En outre, elle est la plus appréciée par les producteurs et les consommateurs.
La pluviométrie en 2011 sur les sta-
tions du CNRA
Par rapport à la moyenne 1981-2010, la plu-viométrie de 2011 est largement excéden-taire sur les stations de Bingerville (35,1%), La Mé (32,9%), Port Bouët (11,4%), et Gagnoa (10,1%). Elle a eu un léger déficit à Adiopodou-mé et Dabou (-1,2%) et à Abengourou (-7,8%).
Concernant la répartition des pluies au cours de l’année, le mois de janvier 2011 a été dans l’ensemble déficitaire par rapport à la normale 1981-2010. En février, malgré un excédent pluviométrique par rapport à la nor-male, le bilan climatique est resté négatif sur quatre des sept stations étudiées.
La grande saison des pluies de cette année s’est difficilement installée, les mois de mars et avril ayant enregistré moins de dix jours de pluie chacun sauf à Gagnoa et à Port Bouët. Dans le mois de mai 2011, la réparti-tion des pluies a été bonne dans l’ensemble. Cinq stations ont enregistré au moins 15 jours de pluie.
Comme les deux années précédentes, le mois de juin 2011 a enregistré de fortes
Pluviométrie 2010 et 2011 comparée à la pluviomé-trie moyenne 1981-2010 sur sept stations du CNRA
3000
2000
1000
2010 2011 Moyenne 1981-2010
Abengourou Bingerville Gagnoa Port Bouët Adiopodoumé Dabou La Mé
292929
Principaux acquis Principaux acquis Principaux acquis
de la période de la période de la période
200820082008---201120112011
303030
Le CNRA en 2011
Cultures d’exportationCultures d’exportationCultures d’exportation
Cacao
La collection de cacaoyers s’est enrichie
de 103 clones prometteurs.
Treize géniteurs potentiels sont sélectionnés,
dont cinq pour la productivité (2,5 à 3,4 tonnes/
ha/an), quatre pour la résistance à la pourri-
ture brune des cabosses et quatre pour la
grosseur des fèves (poids de 100 fèves entre
123,1 à 182,9 g).
Des clones guyanais sont identifiés comme
de bons géniteurs pour la productivité et la
résistance à la pourriture brune.
Vingt-neuf hybrides haut producteurs (2,5 à
2,9 tonnes/ha/an) et donnant des fèves de
bonne qualité technologique (poids de 100
fèves supérieur à 100 g) sont sélectionnés.
Des cartes phytosanitaires des parasites et
ravageurs de la culture sont élaborées; une
base de données sur la structure et la dyna-
mique des nuisibles est constituée, ce qui
permet d’envisager un programme de lutte
régionalisé.
Concernant la maladie du swollen shoot,
Quinze cacaoyers haut producteurs et po-
tentiellement résistants sont identifiés et
clonés;
Sept espèces de cochenilles, potentiels
vecteurs du swollen shoot, et 12 espèces
végétales, hôtes alternatifs du virus du
swollen shoot, sont identifiées;
Un guide de la lutte contre la maladie du
swollen shoot du cacaoyer en Côte d’Ivoire
est élaboré.
Des cabosses d’hybrides haut producteurs
sont produites et fournies chaque année,
permettant la mise en œuvre du programme
de replantation cacaoyère de la filière.
Café & Cola
Les 150 populations de la collection de ca-féiers sauvages ont été dupliquées à Soubré pour conserver et sécuriser la collection.
Quinze hybrides de caféier Robusta avec un potentiel de production de 3 à 3,5 tonnes/ha et 20 clones candidats à la vulgarisation sont disponibles.
Sept clones de caféier Arabusta ayant un potentiel de production de 1,5 tonnes/ha en basse altitude sont sélectionnés.
La carte phytosanitaire des maladies et rava-geurs associés à la culture du caféier est élaborée.
Deux parasitoïdes, Cephalonomia stephano-deris et Phymastichus coffea, sont confirmés comme agents potentiels de lutte biologique contre le scolyte des fruits du caféier, princi-pale contrainte biotique de la culture.
Les collections de colatier sont sauvegar-dées et entretenues.
Deux groupes de colatier, réciproques au plan allélique et phénotypique, sont identifiés, ce qui constitue un important résultat de base pour le démarrage d'un programme d'amélio-ration par sélection récurrente et réciproque.
Dans le cadre de la détermination de nou-veaux critères de maturité des régimes pour déclencher la récolte,
Les premiers résultats sur la teneur en huile des régimes, en fonction des stades de maturité et de la zone de production sont disponibles ;
Les caractéristiques physico-chimiques des régimes récoltés sont connues.
La structure et la dynamique des insectes pollinisateurs du palmier à huile sont déter-
Palmier à huile
313131
Principaux acquis de la période 2008-2011
Coton
La collection, détruite durant la crise socio-
politique de 2002, est reconstituée. Elle
compte 219 génotypes.
Le schéma de production des semences de
coton est reconstitué et plus de 130 tonnes
de semences G3 de six variétés ont été four-
nies à la filière.
En sélection, 517 nouvelles lignées de coton-
nier à gossypol (stade F7) sont introduites
dans divers schémas de sélection massale
pédigrée, afin de créer des variétés perfor-
mantes et précoces, résistantes à la fusa-
riose ou à la virescence.
En outre, 100 lignées de cotonnier glandless
(stade F6) sont disponibles.
L’inventaire de la flore adventice dans les
systèmes de culture à base de coton a été
actualisé. Cette flore compte 53 espèces
dont les plus fréquentes sont Ageratum co-
nyzoides, Digitaria horizontalis, Commelina
benghalensis), Euphorbia heterophylla et
Rottboellia cochinchinensis.
Le suivi de l’incidence économique du para-
sitisme a permis de confirmer que le pro-
gramme de protection vulgarisé assure un
bon niveau de protection : son efficacité est
estimée à 87,90 % sur semis précoces et à
86,64 % sur semis tardifs.
L’efficacité biologique de l’emamectine
(famille des Avermectines) et le spinétoram
(famille des Spinozines) est démontrée ; ces
deux familles sont des alternatives potentielles
à l’endosulfan dans la gestion de la résis-
tance de Helicoverpa armigera aux pyréthri-
noïdes.
Cocotier
La collection internationale de cocotier s’est enrichie de sept accessions introduites des Philippines et du Sri Lanka sous forme d’em-bryons.
Les caractères « précocité de floraison », « production de noix » et « production de régimes » s’avèrent les plus héritables.
Deux hybrides haut producteurs (6 tonnes de coprah/ha/an), GRL
+ x GOA
+ et GPY
+ x
GRL+, sont sélectionnés.
Dix-huit descendances hybrides NJG x GVT sont identifiées comme tolérantes à la maladie du Jaunissement Mortel du Cocotier et deux hybrides comme tolérants aux insectes La-toia (Parasa) viridissima.
La technique d’association cocotier/acacia en prévulgarisation, où une ligne de coco-tiers sur trois est remplacée par une double ligne d’acacias, est confirmée comme la meilleure : L’association, grâce à la fixation de l’azote de l’air par les acacias et à l’apport de litière au pied des cocotiers, permet d’améliorer la structure et la texture du sol, donc la fertili-té, et de restituer de l’azote au sol.
Les tourteaux de coprah et de palmiste, riches en azote, potassium et phosphore, s’avèrent utiles comme source de matière organique pour fumer le cocotier et pour-raient se substituer à l’engrais chimique azo-té et potassique.
minées pour la zone de La Mé, données de-vant servir de référence à la compréhension et à l’amélioration du taux de nouaison des régimes dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
Le troisième cycle de sélection récurrente réciproque, qui implique l’évaluation des des-cendances de 444 croisements implantés sur 375 ha, permet de renforcer le pool génétique et d’ouvrir des perspectives heureuses pour la filière en termes de productivité et de qualité.
323232
Le CNRA en 2011
Le clone d’hévéa IRCA 331, haut producteur
(2,5 tonnes/ha/an), peu sensible à l’encoche
sèche et à la casse due au vent, est proposé
à la vulgarisation au terme de dix années de
suivi en champ de comportement à grande
échelle.
Les clones IRCA 317, IRCA 804 et IRCA
806, qui présentent également un bon potentiel
de production (2,5 tonnes/ha/an), s’avèrent
peu sensibles à la casse due au vent. Toute-
fois, il reste à achever l’évaluation de leur
sensibilité à l’encoche sèche.
Des résultats préliminaires encourageants
sont obtenus pour l’adaptation de clones (PB
235, PB 260, IRCA 18, IRCA 41, IRCA 111,
IRCA 230 et IRCA 317) dans la région dite
marginale du N’zi Comoé. Ces résultats per-
mettent déjà de faire quelques recommanda-
tions pratiques (l’utilisation de stumps dé-
bourrés en sacs comme matériel végétal de
plantation, la protection indispensable des
jeunes plants contre les termites avant le
début de la saison sèche).
Pour répondre aux préoccupations de la filière
portant sur la rareté et/ou la cherté de la
main-d’œuvre de saignée, il a été mis au
point des systèmes d’exploitation adaptés. Il
en est de même pour la pratique de la sai-
gnée inversée précoce.
Les systèmes de culture à base d’hévéa sont
rationnalisés pour les associations hévéa/
plantain, hévéa/thaumathoccocus et hévéa/
manioc.
Pour la protection de la culture, une méthode
de lutte intégrée contre le fomès en replanta-
tion est mise au point.
Les espèces de Loranthacées, leur distribu-
tion géographique et leur incidence dans le
verger sont déterminées et des méthodes de
lutte sont en cours d’évaluation.
Hévéa Canne à sucre
Trente variétés de canne à sucre introduites du Brésil, de la Barbade, de l’Inde et de l’Ile Maurice sont multipliées afin d’être évaluées pour en sélectionner les plus adaptées et produire des boutures de canne villageoise.
Concernant l’anacarde, 15 ha de parcs à bois et 6 ha de vergers grainiers sont créés à Korhogo, Madinani et Tanda en vue de four-nir du matériel de plantation aux producteurs.
Soixante-treize arbres, collectés dans les ré-gions du Denguélé, des Savanes, de la Vallée du Bandama et du Zanzan, sont identifiés comme potentiellement haut producteurs après caractérisation agromorphologique. L’analyse de la qualité des noix est en cours.
Pour la mangue, l’efficacité biologique de pesticides a permis de sélectionner dix for-mulations candidates à l’homologation , dont trois contre les mouches des fruits, trois contre la cochenille farineuse et 4 contre l’anthracnose qui est en recrudescence.
Anacarde, Mangue,
La structure de la nématofaune parasite de la culture de banane est actualisée : les deux espèces les plus nuisibles Radopholus simi-lis et Pratylenchus coffeae sont présentes dans 82 % des bananeraies. La culture de la jachère Tithonia diversifolia (Asteracees) pendant six mois élimine ces parasites du sol.
Onze isolats du champignon Metarhizium anisopliae offrent des opportunités de lutte biologique contre le charançon noir du bana-nier; l’action entomopathogène de Metarhi-zium entraîne 100% de mortalité du ravageur au laboratoire et 60 à 80 % au champ.
Banane
333333
Principaux acquis de la période 2008-2011
Cultures vivrièresCultures vivrièresCultures vivrières
Riz
Deux variétés améliorées de maïs sont sélec-tionnées : une variété riche en protéine (GMRP-18), tolérante à la striure, ayant un rende-ment de 4 à 5 tonnes/ha et une variété MDJ, tolérante à la striure et produisant 3 à 4 tonnes/ha.
La carte des zones d’infestation du striga est actualisée ; les départements de Korhogo, Ferkessédougou et Tingréla demeurent les plus infestés mais la zone de prévalence s’é-tend vers le sud du pays (savane soudanien-ne et savane sub-soudanienne).
Maïs, Mil, Sorgho
Cultures maraîchères
et protéagineuses
Des semences de base (soja, niébé et arachide)
et des doses d’inoculum de rhizobium sont
mises à disposition des producteurs.
Des opératrices agricoles ont été formées à
la production de légumes en conditions hy-
droponiques.
La variété de riz irrigué Bouaké-am est sé-lectionnée pour sa résistance à la panachure jaune.
Les variétés de riz pluvial Nerica6, Nerica10, Nerica15, Nerica9, Nerica16 et Nerica12 sont retenues à l’issue de sélection participative.
Les densités optimales de semis recomman-dées pour l’association riz/maïs sont de 160 000 poquets/ ha pour le riz (40 kg se-mences/ha) et 5 500 plants/ ha pour le maïs (2 kg semences/ha).
Les ressources génétiques alimentaires, détruites durant la crise de 2002, sont re-constituées et leur caractérisation agro-morphologique est réalisée :
950 accessions de riz, 390 accessions de maïs, 105 de mil et 210 de sorgho, 444 ac-cessions de maraîchers et 724 de plantes protéagineuses ont été collectées ;
216 accessions de gombo ont été régéné-rées ;
72 accessions ont été introduites dans la collection d’igname, qui en compte à pré-sent 573, et 168 accessions dans la collec-tion de manioc.
La caractérisation moléculaire est entamée et se poursuit.
La sécurisation des germoplasmes est ren-forcée avec la conservation in vitro (plantes à racines et tubercules) et en chambres froides (céréales, maraichers et protéagineux) à Abidjan et Bouaké, en plus de la conserva-tion in vivo.
Une base de données des germoplasmes est constituée.
Plantes à racines et tubercules
Quatre clones de manioc sont sélectionnés
pour leur rendement (40 à 50t/ha).
Les variétés améliorées de manioc Bocou 1,
2, 3 et TMS4(2)1425 sont largement diffu-
sées à partir des parcs à bois installés à Da-
bou, Man, Bouaké et Adzopé.
Plantain
Ressources génétiques
Les hybrides de plantain PITA 3 et FHIA 21
sont sélectionnés pour leur tolérance à la
cercosporiose noire du bananier et leur ren-
dement, et ils sont diffusés.
343434
Le CNRA en 2011
Productions animalesProductions animalesProductions animales
Un noyau de volaille locale est constitué en
station de recherche.
La caractérisation moléculaire du poulet local
a mis en évidence l’existence d’une grande
variabilité génétique intra-population ivoirienne.
La structuration de la population des poulets
locaux révèle une absence de sous-
populations et montre une homogénéité entre
les écotypes forêt et savane. Il existe-
rait donc une seule race ivoirienne, malgré
la grande diversité génétique intra-
population.
Le croisement efficace entre les poulets dits
« bicyclette » et les poulets d’élevage moderne
est déterminé : les poulets « bicyclette » sont
de bons parents paternels et les poulets de
souche exotique Label de bons parents ma-
ternels.
L’efficacité du système d’élevage semi-
intensif des poulets locaux est démontrée :
ce système permet d’atteindre un poids vif et
un rendement carcasse plus élevés que ceux
des poulets divagants.
Productions d’élevage Les stocks d’Oreochromis niloticus souches
Bouaké, Bandama et Sassandra, de Lates
niloticus, Heterobranchus longifilis, Clarias
gariepinus et Labeo coubie sont reconstitués
à la station de recherche de Bouaké et sont
réévalués.
Des caractères de dimorphisme sexuel ont
été mis en évidence chez Heterotis niloticus :
décoloration blanchâtre des bandes latérales
coloration des lèvres supérieures (rosâtres
chez la femelle et rougeâtres chez le mâle) ;
Les paramètres zootechniques de Macrobra-
chium vollenhovenii, principale espèce de
crevette d’eau douce exploitée dans le milieu
naturel, sont déterminés, ainsi que la ration
alimentaire, le mode de reproduction, le taux
de croissance et de survie en étang ;
L’effet de l’utilisation de la fiente de volaille
sur la croissance des poissons est détermi-
né : l’apport de fiente permet de produire en
trois mois des fingerlings qui peuvent être
sexés; il permet, en phase de grossissement,
un niveau de production comparable à celui
de l’aliment 3A et, en phase de pré-
grossissement, un niveau supérieur à celui
de cet aliment.
Les potentialités halieutiques des plans
d’eau continentaux sont déterminées.
Le peuplement du lac de Taabo a été carac-
térisé ; il comprend 50 espèces réparties en
18 familles de poissons. Chrysichthys nigro-
digitatus, Distichodus rostratus et Tilapia zillii
sont les espèces les plus abondantes; la
pression de pêche n’y est pas excessive.
Pêche et aquaculture
continentales
353535
Principaux acquis de la période 2008-2011
Systèmes agraires Systèmes agraires Systèmes agraires
et environnementet environnementet environnement
Le fonctionnement des systèmes de produc-
tion à base d’hévéa au sud-est de la Côte
d’Ivoire est caractérisé :
Les exploitations sont généralement de
petite taille (2 à 6,5 ha);
Il existe plusieurs associations culturales
hévéa/cultures vivrières et hévéa/cultures
pluriannuelles, la plus répandue étant l’as-
sociation hévéa/manioc (45%) principale-
ment à Anguédédou;
On observe une forte tendance au rempla-
cement des cultures de café et cacao par
celle de l’hévéa.
Les atouts et les contraintes de production
de la banane plantain, de Thaumatococcus
daniellii et des crevettes d’eau douce du fleuve
Bandama sont déterminés et quantifiés.
Un bilan sylvicole des essais sur les sites
d’Oumé, Mopri et Lataha est réalisé.
Une méthode de sylviculture d’essences en
mélange est proposée après évaluation des
plantations en mélange : il s’agit de Gmelina
arborera et teck dans les proportions de 1/8
et 1/10 ; de Samba (Triplochiton scleroxylon)
et teck au taux de 1/16.
Forêt et
Environnement
Systèmes agraires et
Développement durable
Chez l’hévéa, dix polypeptides en relation
avec l’expression de l’encoche sèche sont
mis en évidence, élucidant ainsi les bases
moléculaires du syndrome ; cinq autres poly-
peptides impliqués dans la tolérance à la
sécheresse sont également identifiés; des
marqueurs biochimiques liés à l’expression
de la production du latex sont identifiés, ce
qui ouvre des perspectives pour la sélection
précoce.
Chez le cacaoyer, 10 QTL impliqués dans la
résistance à Phytophthora sont identifiés.
Une technique d’embryogénèse somatique
chez l’hévéa et un milieu de culture in vitro
de l’anacardier sont mis au point.
Pour la caractérisation moléculaire des pa-
thogènes, trois groupes d’isolats d’agressivité
élevée, intermédiaire et faible sont mis en
évidence.
Des isolats du virus de la panachure jaune
RYMV contournant la résistance élevée du
riz dérivée du gène RYMV1 sont identifiés
dans les rizières de Côte d’Ivoire.
Technologies et Technologies et Technologies et
laboratoires centrauxlaboratoires centrauxlaboratoires centraux
Biotechnologies
363636
Le CNRA en 2011
L’évolution de l’environnement de production
a été mise en évidence par les travaux sur
les conditions pédoclimatiques de la replan-
tation cacaoyère dans le Centre-ouest de la
Côte d’Ivoire :
La région du Centre-ouest se caractérise
par une baisse des hauteurs annuelles de
pluies et un allongement de la durée de la
saison sèche au-delà de trois mois consé-
cutifs.
L’analyse de la pluviométrie de 1971 à
2007 indique une pluviométrie annuelle
inférieure à 1200 mm plus d’une année sur
deux. Le mois de mars, avec plus de 50 %
de probabilité d’être pluvieux, est à présent la
période propice de mise en place des ca-
caoyères dans la région.
Les positions topographiques des sols à pré-
sent favorables à la cacaoculture sont défi-
nies : il s’agit des mi-versants qui présentent
80 % de sols favorables et des bas de ver-
sant qui en présentent 64 %.
Avant les années 1970, période à pluviomé-
trie abondante et bien répartie, les sols de
ces positions topographiques, trop humides,
étaient délaissés et seuls les sommets et les
hauts de versant étaient valorisés. Actuelle-
ment, les sols de mi-versant et de bas de
versant, du fait du niveau d’eau plus faible,
sont mieux drainés. Sur les sommets et les
hauts de versant, au contraire, l’induration à
moins de 100 cm de profondeur et la présence
de plus de 50 % d’éléments grossiers accen-
tuent le déficit hydrique, rendant les sols de
ces positions topographiques peu favorables
à une cacaoculture durable.
La banane plantain récoltée à maturité phy-
siologique (70 à 75 jours après floraison) a
pu être conservée verte pendant quatre se-
maines à température ambiante dans des
sachets de polyéthylène de 30 à 60 µm d’é-
paisseur.
Le conditionnement à chaud de l’attiéké
dans des sachets en polyéthylène de 80 à
100 µm d’épaisseur permet de conserver le
produit à température ambiante pendant au
moins 45 jours.
Un procédé de production de granulés de
manioc natif déshydratés est mis au point ; il
permet la conservation sur une longue pé-
riode, puis la reconstitution sous forme de
pâte de manioc utilisable.
La composition des légumes-feuilles a été
déterminée ainsi que l’effet de la cuisson et
du séchage :
La teneur en éléments minéraux est réduite
lors de la cuisson, mais de façon moindre
lorsque la cuisson est réalisée à la vapeur;
Le séchage au soleil entraîne une baisse
sensible des taux de sucres totaux
(- 44,6 % en moyenne) et des matières
grasses (-25 % en moyenne).
Conservation et transforma-
tion des produits agricoles Gestion durable des sols
et Maîtrise de l’eau
373737
En brefEn brefEn bref
383838
Le CNRA en 2011
Appui au développement Appuis apportés
Appui-conseil à la compagnie CAIMPEX pour la production des semences hybrides de cocotier
Assistance conseil aux producteurs de cocotier
Appui conseil aux planteurs de palmier à huile
Travaux sur le cacao d’excellence pour promouvoir les origines de cacao de haute qualité
Test d’adoption de variétés améliorées de manioc, diffusion des variétés et de la technique de recépage du manioc
Sélection participative de variétés de riz Nerica avec cinq paysans
Visite des essais de variétés de riz du CNRA par des producteurs et des transformateurs
Appui à la création de parcelles communautaires de cacaoyer
Suivi et protection phytosanitaires des parcelles de palmier à huile à La Mé, Dabou et Divo
Evaluation des dégâts dus aux chenilles de Helicoverpa armigera pour Intercoton
Présentation sur la maladie due à Corynespora, maladie de l’hévéa et démonstration de traitement à San Pedro
Participation au diagnostic du rougissement de plants de cotonniers à Boron pour Ivoire Coton
Diagnostic de la maladie de basculement des couronnes dans les plantations de Palmafrique et Palmci
Diagnostic foliaire dans les plantations de palmier à huile de Palmci
Etude de l’efficacité d’un produit et de stimulateurs de défense naturelle dans la lutte contre la pourriture brune des cabosses du cacaoyer
Evaluation de pesticides en culture de manguiers
Homologation de pesticides utilisés dans le processus de production des semences de palmier à huile
Production de semences de base de variétés de riz élites et prometteuses
Production de semences de soja
Production de plants de cacaoyer destinés aux champs semenciers et de cabosses sélectionnées
Production de plants et de semences de cocotier
Production de plants et semences de palmier à huile
Mise en place de parcelles de parcs à bois et de vergers grainiers d’anacardier
Production de matériel végétal d’hévéa (bois de greffe et plant greffés)
Séchage d’arilles de Thaumatococcus danielii
Participation à la rédaction du guide du conseiller agricole en hévéaculture
Edition du Guide de formation aux traitements sur seuil en phase végétative du cotonnier en Côte d’Ivoire
Participation à la formulation du document de stratégie nationale et d’élaboration d’un plan directeur pour le développement de l’horticulture au Niger
Participation aux activités du Comité national du Codex Alimentarius
Participation à l’atelier de mise en place du cadre régional de concertation des réseaux des organisations d’éleveurs et pasteurs
Participation à la validation de la Stratégie de réduction des risques de catastrophes en Côte d’Ivoire
Participation à l’atelier de relance du Programme national d’action de lutte contre la désertification
Participation à l’atelier de validation du Plan de développement stratégique de la SODEFOR
Participation au séminaire sur la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté
Participation à la séance de travail sur le code de conduite pour le cacao UTZ Certified en Côte d’Ivoire.
Participation à l’atelier sur le programme d’appui au projet ouest africain de productivité agricole (WAAPP)
Participation à l’atelier de programmation des activités sur la filière banane plantain du PPAAO/WAAPP
Participation à l’atelier d’identification des besoins et planification des projets de la filière maïs
Participation à l’atelier sur l’Implication des acteurs du secteur semencier dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la filière Riz
393939
Partenariat scientifique et technique
En bref
Partenaires Thématique de collaboration
AfricaRice Recherche collaborative dans deux régions rizicoles de Côte d’Ivoire
ANADER Amélioration du rendement du manioc et du revenu des producteurs en Basse Côte d’Ivoire
Production de boutures saines de manioc
Bioversity Régénération et duplication des collections de plantes prioritaires Bioversity/IPGRI Protocole de culture d’embryons de cocotier pour l’échange international de germoplasme BNETD Développement d’un SIG et élaboration de cartes spécifiques du verger caféier et cacaoyer Callivoire Stimulateurs de défense naturelle pour lutter contre la pourriture brune des cabosses du cacaoyer CATAS Coopération scientifique et technique
CBSS-NERICA Accroissement de la production de riz CFC/NSDC Développement de variétés améliorées et multiplication de la canne à sucre CFC Amélioration du revenu des petits exploitants d’hévéa en Afrique Centrale et de l’Ouest CORAF Evaluation et déploiement de variétés de riz résistantes au RYMV1 Dow/Agromatchem Produits pour lutter contre les mouches des fruits du manguier et contre les mirides du cacaoyer FAO Production de semences de base de variétés améliorées de riz, maïs, soja, niébé, igname, manioc
FARA/CORAF Transfert de variétés améliorées de manioc et de la technique de multiplication rapide
FARA Amélioration de la crevetticulture d’eau douce
FIRCA
Homologation de cinq pesticides en culture de manguier Bananier dessert : suivi de la cercosporiose, formation de techniciens à la méthode de lutte sur avertissement, incidence du nématode et lutte biologique contre le charançon noir
Suivi de l’efficacité des applications phytosanitaires en culture de caféier et de cacaoyer Amélioration variétale de l’anacardier Suivi des parcelles d’application dans le cadre de la régénération caféière et cacaoyère Lutte contre la maladie du swollen shot du cacaoyer
Hévéa : identification clonale, comportement de stumps, adaptation de clones en zones marginales, lutte contre Corynespora spp., affection foliaire, carte sanitaire, impact de la fertilisation et de la fumure organique, productivité en saignée inversée, systèmes d’exploi-tation utilisant peu de main d’œuvre, transfert de technologies de production à la filière hévéa
Palmier à huile : création de matériel végétal, fumure minérale, amélioration de la nouaison des fruits, critères de maturité des régimes, modèle de prévision de production
Production de semences de base de variétés améliorées de maïs, de vivoplants de variétés à haut rendement de bananier plantain, de boutures de base de variétés améliorées de manioc
FIRCA/ Intercoton Production de semences de coton FIRCA/WAAPP Production de semences de base de variétés améliorées de maïs FIS Fertilisation du cacaoyer et disponibilité du phosphore de sols cultivés sous cacaoyers GCDT Culture d’embryons de cocotier pour améliorer la conservation du germoplasme Hydro-chem Etude de la fertilisation minérale du cacaoyer avec deux engrais Nitrabor et Supercao ICCRI Accord de coopération scientifique et technique
ICRAF/MARS Appui à la revitalisation de la cacaoculture dans le département de Soubré
Ivoire Coton Appui à la vulgarisation des traitements sur seuil en culture cotonnière Nestlé Production et évaluation en milieu paysan de clones de cacaoyers performants NSDC Amélioration des variétés de canne à sucre
PASRES Gestion durable de la fertilité des sols en riziculture en vue de la sécurité alimentaire Développement de la rizipisciculture pour contribuer à la sécurité alimentaire
PRBE-UEMOA Etude sur la production durable de charbon de bois en zone périurbaine RMG Côte d’Ivoire SA Expérimentation d’une formulation contre les cochenilles et insectes du manguier
SCB Détection du virus CMV dans les échantillons de bananiers
STEPC Etude de l'efficacité d’une formulation pour lutter contre les nématodes en culture de banane
U Gent Amélioration du rendement du manioc et du revenu des opérateurs de la filière
USDA Biologie moléculaire et amélioration génétique du cacaoyer
404040
Le CNRA en 2011
Formation
Cibles Thèmes
2 agents de CAIMPEX Techniques de pépinière de cocotier en Côte d’Ivoire
40 techniciens en agriculture Culture biologique du bananier plantain en Côte d’Ivoire
235 moniteurs et contrôleurs des structures d’encadrement de l’hévéa
Reconnaissance des principaux parasites de l’hévéa Identification de la présence de Corynespora spp. dans les plantations d’hévéa de Côte d’Ivoire
286 producteurs de cacao et 9 vulgarisateurs
Diagnostic et prise de décision de régénération des vieux vergers de ca-caoyers en Côte d’Ivoire
233 producteurs de cacao et 1 vulgarisateur
Gestion intégrée des maladies et des insectes nuisibles du cacaoyer et l’utilisation rationnelle des pesticides en Côte d’Ivoire
96 producteurs de cacao et 4 vulgarisateurs
Utilisation du matériel végétal amélioré et respect des techniques de ca-caoculture durable en Côte d’Ivoire
Techniciens spécialisés Utilisation du guide de la lutte contre la maladie du swollen shoot du ca-caoyer en Côte d’Ivoire
122 encadreurs de coopératives Enquêtes sur l’utilisation des engrais en culture de palmier à huile en Côte d’Ivoire
15 jeunes de la s/p de Dabou Techniques améliorées de carbonisation du bois en Côte d’Ivoire
Responsables des pays UEMOA Biosécurité
50 producteurs de semences Maintien et production de semences de maïs en Afrique de l’ouest
85 chercheurs du CNRA Analyse des données, dispositifs expérimentaux, méthodes d’échantillonnage
Formation qualifiante
Formation diplômante Nombre de stagiaires encadrés dans les programme de recherche
1er cycle 7
2e cycle 3
3e cycle 29
Total 39
dont 21 doctorants
Cours dispensés: 20 heures de cours sur la protection des cultures
Thèmes Lieu
Formulation de projet de l’AIEA Algérie
Sélection variétale de l’anacardier, identification des arbres candidats élites Côte d’Ivoire
Collecte des données d’essai et utilisation du logiciel Genstat Bénin
Utilisation des outils écophysiologiques et biochimiques pour caractériser l’état phy-siologique de la plante
Sénégal
Certification des semences et plants dans le cadre des normes du règlement et des directives de la CEDEAO
Côte d’Ivoire
Analyse des données, dispositifs expérimentaux, méthodes d’échantillonnage Côte d’Ivoire
Surveillance et rapportage des ennemis des cultures des États membres de l’Union du Fleuve Mano
Sierra Leone
Pratique de la propriété intellectuelle et de l’audit qualité France
Formation reçue
Formation dispensée
414141
Il existe maintenant quatre plateformes d’inno-vation pour le renforcement de la filière ma-nioc (Man, Dabou, Bouaké, Adzopé).
Créées sous l’impulsion du CNRA qui contribue à leur animation, les plateformes sont gérées par l’ANADER et regroupent tous les partenaires concernés par le manioc. Elles permettent, au cours de ren-contres périodiques, d’identifier et de ré-soudre les problèmes de la filière manioc dans la zone.
On y diffuse des boutures des nouvelles variétés de manioc.
Les fiches techniques du CNRA sont accessibles à l’adresse internet www.cnra.ci. En 2011, trois nouvelles fiches ont été produites. Pour les 33 fiches dis-ponibles, plus de 10 000 téléchar-gements ont été réalisés.
En bref
Diffusion des résultats de recherche
Le répertoire des acquis de recherche récapitule,
pour chacun des vingt pro-grammes de recherche du CNRA, les connaissances acquises, les produits et tech-niques transférables et/ou transférés. Le premier volume porte sur les cultures d’expor-tation, le second sur les cultu-res vivrières.
Le service questions-réponses (SQR) du CNRA fournit une réponse aux questions émanant des utilisateurs et permet de diffuser les résultats de la recherche. info.sqr @cnra.ci
Liste des fiches techniques du CNRA
Bien conduire un élevage de Tilapia en Côte d'Ivoire Bien cultiver l’hévéa en Côte d’Ivoire Bien cultiver la banane plantain en Côte d'Ivoire Bien cultiver l'anacardier en Côte d'Ivoire Bien cultiver l'ananas en Côte d'Ivoire Bien cultiver le cacaoyer en Côte d'Ivoire Bien cultiver le caféier Robusta en Côte d'Ivoire Bien cultiver le cocotier en Côte d'Ivoire Bien cultiver le colatier en Côte d’Ivoire Bien cultiver le gombo en Côte d’Ivoire Bien cultiver le maïs en Côte d'Ivoire Bien cultiver le manioc en Côte d'Ivoire Bien cultiver le mil en Côte d'Ivoire Bien cultiver le palmier à huile en Côte d'Ivoire Bien cultiver le papayer en Côte d'Ivoire Bien cultiver le piment en Côte d'Ivoire Bien cultiver le riz irrigué en Côte d'Ivoire Bien cultiver le riz pluvial en Côte d'Ivoire Bien cultiver le soja en Côte d’Ivoire Bien cultiver le sorgho en Côte d’Ivoire Bien cultiver l'igname en Côte d'Ivoire Bien diagnostiquer l'encoche sèche chez l'hévéa en Côte d'Ivoire Bien fertiliser le riz pluvial en Côte d’Ivoire Bien produire du coton en Côte d’Ivoire Bien protéger les cocoteraies contre le ravageur Oryctes monoceros Bien utiliser les fourmis rouges pour protéger les cocoteraies contre les punaises Comment associer les cultures vivrières à l’hévéa en milieu paysan Comment minimiser l'encoche sèche chez l'hévéa
La fusariose du palmier à huile : diagnostic et prévention Le poids d'Angole, un bon précédent à la culture du riz en Côte d'Ivoire Le recépage du manioc, une technique rapide de multiplication Réussir sa plantation de cocotiers en y associant des acacias
Le portail africain d’information agricole (www.erails.net) permet de diffuser et de rechercher des informations sur l’agriculture en Afrique. Il a été lancé sur l’initiative du FARA dans le cadre du projet de gestion des connais-sances et de l’information (RAILS). Pour la Côte d’Ivoire, le portail est géré par le CNRA. En 2011, de nouveaux sites internet y ont été créés.
La participation à divers salons et expositions permet de faire connaître les résultats du CNRA.
424242
Le CNRA en 2011
Production et commercialisation
Production
Spéculations Produits agricoles Matériel génétique
Palmier à huile 42 000 tonnes de régimes
11 millions de semences
79 000 plants et plantules
2 500 grammes de pollen
Hévéa 1 600 tonnes de caoutchouc frais 173 000 plants et stumps
248 000 mètres de bois de greffe
Cocotier 6,6 millions de noix de coco 5 200 plants 15 200 semences
Café 54,9 tonnes de café marchand 800 kg de semences
Cacao 12,8 tonnes de cacao marchand 1,2 millions de cabosses semences
Cola 2 400 plants et 37 800 noix
Fruits 68,8 tonnes de fruits 9 800 plants
Produits industriels : 11,9 tonnes de café moulu et 9 500 bouteilles de liqueur
Chiffre d’affaires des produits commercialisés
Régimes de palmier à huile Autres Latex et matériel
génétique d’hévéa
Matériel génétique
de palmier à huile
Répartition du chiffre d’affaires
7 800 millions de francs CFA
434343
Personnel et budget
Personnel
Budget
Ressources Dépenses (en millions de francs CFA)
Effectif : 1561 agents dont 100 femmes (6%)
Répartition socio-professionnelle
Personnel masculin et féminin Personnel féminin
164 cadres 10% 21 cadres 21%
111 agents de maîtrise 7% 20 agents de maîtrise 20%
1286 ouvriers et employés 83% 59 ouvriers et employés 59%
Personnel de recherche : 408 agents (26% du personnel) 12 chercheurs exerçant
dans l’administration Chercheurs Effectif : 89 (22%)
Personnel d’appui Effectif : 319 (78%)
2 attachés de recherche 7 chargés de recherche 2 maîtres de recherche
1 directeur de recherche
10 ingénieurs de recherche 25 attachés de recherche 37 chargés de recherche 13 maîtres de recherche 4 directeurs de recherche
12 assistants de recherche 27 techniciens supérieurs de recherche 7 techniciens de recherche 273 auxiliaires techniques
Répartition du personnel scientifique
En bref
9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Projets et conventions Productions immobilisées
Etat de Côte
d’ivoire
Fonctionnement
Personnel Investissement
Vente de produits
Réalisé Prévu
444444
Le CNRA en 2011
Organisation générale en 2012
Direction régionale d’Abidjan
Directeur régional Zoumana Coulibaly
Coordonnateur scientifique N’guessan Angelo
Direction régionale de Man
Directeur régional Kéli Zagbahi Jules
Coordonnateur scientifique Kébé Boubacar Ismaël
Direction régionale de Bouaké
Directeur régional Déa Goué Bernard
Coordonnateur scientifique Ochou Ochou Germain
Direction régionale de Gagnoa
Directeur régional Camara Mameri
Coordonnateur scientifique Kébé Boubacar Ismaël
Direction régionale de Korhogo
Directeur régional Béninga Marboua
Coordonnateur scientifique Ochou Ochou Germain
Directions régionales
Station de recherche de La Mé Directeur : Koutou Anatole
Station de recherche Marc Delorme de Port-Bouët Directeur : Allou Kouassi
Station de recherche de Bimbresso Directeur : Gnonhouri Goly Philippe
Station de recherche technologique Directeur : Yao Koffi Augustin
Station d’expérimentation et de production d'Anguédédou/Azaguié Directeur : Kien Nicaise
Station d’expérimentation et de production Robert Michaux de Dabou Directeur : Kouadio Germain
Station d’expérimentation et de production d'Abengourou Directeur : Kouassi Kan Jérémie
Laboratoire central de biotechnologies Directeur : Kouassi Koffi Nazaire
Station de recherche sur les cultures vivrières Directeur : Kouakou Amani Michel
Station de recherche piscicole
Laboratoire central sols, eaux, plantes Directeur : Yoro Gballou
Station de recherche de Man
Station de recherche
de Korhogo
Station de recherche de Gagnoa Directeur : N’cho A. Ludovic
Station de recherche de Divo Directeur : Cissé Adou
Station d’expérimentation et de production de Grand-Drevin
Station d’expérimentation et de
production de CEDAR/Soubré
Directeur général Yo Tiémoko
Conseil d’administration Président : Yté Wongbé
Conseillers du Directeur général Kouadio Kouman
Kéhé Martin
Directeur général adjoint chargé de l’administration et des ressources
Traoré Ibrahima
Directeur général adjoint chargé des affaires scientifiques
Zakra Nicodème
Cellule d’étude d’impact : Aman A. Sylvestre
Unité de gestion des ressources génétiques : Akanvou Louise
Unité biométrie : Akanvou René
Directeur des pro-grammes de re-cherche et de l’ap-pui au développe-ment
Adiko Amoncho
Directeur des innovations et des systèmes d’infor-mation
Diomandé Kédro
Directeur des ressources hu-maines Kouamé Alexandre
Directeur de la production
Dago Vincent
Directeur de la commercialisation et du marketing
Aneyé K. Michel
Directeur des finances et de la comptabilité
Koffi Kouadjo
Unité contrôle de gestion Yao Coco Justin
Cellule communication et médias Aneyé K. Michel
Service approvisionnement et marchés Cissé Amélie
Service patrimoine et maintenance Koua Trinité
454545
Adresses du CNRA
Direction générale 01 BP 1740 Abidjan 01
Tél. +225 22 48 96 24 Fax +225 22 48 96 11 Adiopodoumé, Km 17, route de Dabou
E-mail : [email protected] - Site Web : www.cnra.ci
Direction régionale de Bouaké 01 BP 633 Bouaké 01
Tél. / Fax : +225 31 63 31 26 E-mail : [email protected]
Direction régionale de Gagnoa BP 602 Gagnoa
Tél./Fax : +225 32 77 17 00 E-mail : [email protected]
Station de recherche de Gagnoa BP 602 Gagnoa Tél/Fax : +225 32 77 30 77 Station de recherche de Divo BP 808 Divo - Tél./Fax : +225 32 76 08 35 Station expérimentale et de production de Grand-Drewin BP 11 Sassandra Tél. : +225 34 72 02 14/12
Direction régionale de Korhogo BP 856 Korhogo
Tél. Fax : +225 36 86 09 71 E-mail : [email protected]
Direction régionale de Man BP 440 Man
E-mail : [email protected]
Direction régionale d'Abidjan 08 BP 33 Abidjan 08
Tél. : +225 22 44 28 58 - Tél./Fax +225 22 44 21 08 Email : [email protected]
Station de recherche de La Mé 13 BP 989 Abidjan 13 Station de recherche "Marc Delorme"de Port-Bouët 07 BP 13 Abidjan 07 Station de recherche de Bimbresso 01 BP 1536 Abidjan 01 Tél. : +225 23 45 41 76 - Fax : +225 23 47 21 22
Station de recherche technologique 08 BP 881 Abidjan 08 Tél. : +225 22 44 28 58- Fax +225 22 44 21 08
Station expérimentale et de production d'Anguédédou/Azaguié 01 BP 1740 Abidjan 01 Tél. : +225 23 45 08 81-Fax : +225 23 45 09 05 Station expérimentale et de production "Robert Michaux" de Dabou BP 8 Dabou – Tél. : +225 23 57 88 17 / 66
Station expérimentale et de production d'Abengourou BP 147 Abengourou
Laboratoire central de biotechnologies 01 BP 1740 Abidjan 01 Tél. : +225 22 48 96 14 - Fax : +225 22 48 96 11
Site de Bingerville BP 31 Bingerville Tél : +225 22 40 30 32
Direction générale adjointe chargée des affaires scientifiques
Tél : +225 22 48 96 46
Direction des programmes de recherche et d’appui au développement Tél. : + 225 22 48 96 22 Direction des innovations et des systèmes d’information Tél. : + 225 22 48 96 16
Direction générale adjointe chargée de l’administration et des ressources
Tél. : +225 22 48 96 45
Direction de la production Tél. : + 225 22 48 96 48
Direction de la commercialisation et du marketing Tél. : + 225 22 48 96 29
Direction des finances et de la comptabilité Tél. : + 225 22 48 96 34
Direction des ressources humaines Tél. : + 225 22 48 96 38
En bref
464646
Le CNRA en 2011
Equipes de recherche en 2012
Programme Cacao
Aka Aka Romain Phytopathologie
Assiri Assiri Alexis Agronomie
Kébé Boubacar Ismaël Phytopathologie
Koko Louis Kan Anselme Agro-pédologie
Kouakou Koffié Phytopathologie
N'Guessan Kouamé François* Entomologie
N’Guessan Walet Pierre Entomologie
Tahi Gnion Mathias Amélioration génétique
Programme Café et cola
Konan Amani Agronomie
Légnaté N'Gouandi Hyacinthe* Amélioration génétique
Sékou Aïdara Entomologie
Yapo Abé Antoine Amélioration génétique
Programme Coton
N'Goran Kouadio Emmanuel Agronomie
N'Guessan Essoi* Amélioration génétique
Ochou Ochou Germain Entomologie
Téhia Kouakou Etienne Malherbologie
Programme Anacarde, mangue, papaye
Djaha Akadié Jean Baptiste Agronomie-physiologie
N'Da Adopo Achille* Biochimie-physiologie
Programme Palmier à huile
Allou Désiré Amélioration génétique
Diabaté Sékou Phytopathologie
Hala N'Klo Entomologie
Konan Kouamé Jean-Noël Amélioration génétique
Konan Kouakou Eugène* Amélioration génétique
Koné Boaké Agronomie-physiologie
Kouassi Alphonse Agro-pédologie
Koutou Anatole Biochimie
Programme Hévéa
Boko Marie Chantal Agronomie-physiologie
Elabo Angéline Amélioration génétique
Gnagne Yédoh Michel Amélioration génétique
Mpika Joseph Phytopathologie
Obouayeba Samuel* Agronomie-physiologie
Soumahin Eric Agrophysiologie
Sylla Soualiho Biochimie
Wahounou Polié Jean Défense des cultures
Programme Cocotier
Allou Kouassi Défense des cultures
Issali Auguste Amélioration génétique
Konan Konan Jean Louis* Amélioration génétique
Lekadou Tacra Thierry Agronomie
Programme Canne à sucre
Coulibaly Félix* Défense des cultures
CULTURES D’EXPORTATION
PRODUCTIONS ANIMALES
Programme Productions d'élevage
Kouadja Gouagoua Productions fourragères Kouadio Kouakou Eugène Nutrition animale
Programme Pêche
et aquaculture continentales
Avit Jean Baptiste Ichtyologie
Assémien Diarrassouba Olga Amélioration génétique
Cissé Adou Amélioration des systèmes
Da Costa K. Sebastino Ichtyologie
Kouassi N'Gouan Cyrille* Hydrobiologie
* Chef de programme
474747
Programme Plantes à racines et tubercules
Dibi Konan Evrard Agronomie
Kouakou Amani Michel Amélioration génétique
Kouassi Kouadio Agronomie-physiologie
N'Zué Boni Amélioration génétique
Zohouri Goli Pierre* Défense des cultures
Programme Plantain, banane, ananas
Assiénan Amani Bernard Amélioration génétique
Gnonhouri Goly Philippe Phytopathologie
Kobénan Kouman* Phytopathologie
Thiémélé Deless Amélioration génétique
N’Guessan Angelo Bioclimatologie
Traoré Siaka Phytopathologie
Yao N'Drin Thérèse Agro-pédologie
Programme Riz
Anguété Kouamé Amélioration génétique
Bouet Alphonse* Défense des cultures
Camara Maméri Agropédologie
Gbakatchéché Henri Cuzin Agronomie-physiologie
N'Cho Achiayé Ludovic Agronomie-physiologie
Programme Maïs, mil, sorgho
Akanza Kouadjo Paul Agronomie-physiologie
Kouakou Akanvou A Louise* Amélioration génétique
Kouakou Charles Konan Génétique
Programme Cultures maraîchères
et protéagineuses
Djidji Andé Hortense Amélioration génétique
Fondio Lassina* Agronomie-physiologie
N'Gbesso Mako F. Amélioration génétique
CULTURES VIVRIERES
BIOTECHNOLOGIES ET TECHNOLOGIES POST-RECOLTE
SYSTEMES AGRAIRES ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
Programme Systèmes agraires
et développement durable
Koffi Camille* Socio-économie
Mahyao Adolphe Germain Socio-économie
Programme Gestion durable des sols
et maîtrise de l’eau
Kassin Emmanuel Agro-pédologie
Kouamé Brou Climatologie
Yoro Gballou* Agro-pédologie
Programme Forêt et environnement
Ahoba Assandé Technologie du bois
Coulibaly Brahima* Bioénergie/environnement
Gnahoua Guy Modeste Agroforesterie
Kouadio N’da Arsène Bioénergie
N'Guessan Kanga Anatole Sylviculture/agroforesterie
Programme Biotechnologies
Koffi Kouablan Edmond Génétique, physiologie moléculaire
Kouassi Kan Modeste Culture in vitro
Kouassi Koffi Nazaire Virologue, biologie moléculaire
Okoma Koffi Mathurin Génomique fonctionnelle
Pokou N'Da Désiré* Génétique moléculaire
Programme
Conservation et transformation
des produits agricoles
Ban Koffi Louis Microbiologie
Coulibaly Souleymane Génie des procédés
Ebah B. Catherine épse Djédji Technologie des aliments
Nemlin Gnopo* Chimie-Biologie
Irié Bi Zaouli Chimie-Biologie
Yao Koffi Augustin Technologie des aliments
* Chef de programme
En bref
484848
Le CNRA en 2011
Publications 2011
Articles scientifiques
Ahoba A, N'guessan KA, Nemlin GJ, Coulibaly B. 2011. Evaluation de quelques caractéristiques den-drométriques de trois clones d’Hevea brasiliensis Muell Arg. (PR 107, PB 86, GT 1). Agronomie afri-caine, 23 (3).
Akanza P. K., Yao-Kouamé A. 2011. Fertilisation organo-minérale du manioc (Manihot esculenta Crantz) et diagnostic des carences du sol. Journal of Applied Biosciences, 46 : 3163-3172
Allegre M., Argout X., Tahi M., Lanaud C. 2011. Dis-covery and mapping of a new EST-SNP and SSR panel for large scale genetic studies and breeding of Theobroma cacao L. Oxford Journals Life Sciences DNA Research
Allou K., Yao-Kouamé A., Kouassi K.P., Konan K. J.L., Zakra A.N. et Koffi Yavo C.C., 2011. Inventaire de l’entomofaune et lutte chimique contre certains ravageurs de Lippia multiflora (verbenaceae) en Côte d’Ivoire. Agronomie Africaine, 23 (1).
Amari EGDL, Dick E, Kone D, K Abo, Kobenan K. 2011. Response to juglone toxic effect in various genotypes of banana (Musa AA, AAA, AAB, AAAA, AAAB). Agronomie Africaine, 23 (3).
Beninga MB, Sangare A, N'guetta ASP, Coulibaly YM. 2011. Mise en place d’une collection de ressour-ces génétiques du mil, Pennisetum glaucum (L.) R. BR., en Côte d’Ivoire. Agronomie africaine, 23 (3)
Bouet, A. et al. 2011. Sélection de deux nouvelles variétés de riz irrigué (Oryza sativa L.) dotées d’un haut niveau de résistance au virus de la panachure jaune (RYMV) en Côte d’Ivoire. Agronomie Africaine
Coulibaly L.F., Diarrassouba M., Obouayeba S., Yapi Gnaoré C.V., Aké S., 2011. Système d’exploitation en saignée inversée du clone PB 235 d’Hevea brasi-liensis en Côte d’Ivoire. Journal of Animal & Plant Sciences, 9 (2) : 1147- 1160.
Da Costa K.S., 2011. Status of Fish Germplasm and Cryopreservation in Africa. Tiersch T. R., Green C. C. (Eds). Cryopreservation in aquatic species. A comprehensive overview of current practices, pro-grammatic development and future directions for cryopreservation of gametes, embryos and larvae of aquatic species. 2. Ed., World Aquaculture Society, Baton Rouge, Louisiana : 862-869.
Dédi J. , Otchoumou A., Allou K., 2011. Egg incuba-tion of Achatina fulica on humidified absorbent cotton and the identification of the fungi around the un-hatched eggs. Journal of Animal & Plant Sciences, 10 (1 ): 1239- 1247.
Djé K.C., Tano L., Aboua R.N., Badama P., Séri-Kouassi, San-Whouly M., Ouali-N’goran, Allou K. 2011. Etude de quelques paramètres biologiques de Pseudotheraptus devastans Distant (Heteroptera : Coreidae) sur les noix de Cocos nucifera L. de la variété PB 121+ à la station Marc Delorme (Côte d’Ivoire). Sciences & Nature, 8 (1) : 13-21.
Doffou N.M., Ochou O.G. , Kouassi P., 2011. Sus-ceptibility of Pectinophora gossypiella (Lepidoptera: Gelechiidae) and Cryptophlebia leucotreta (Lepidoptera: Tortricidae) to insecticides used on cotton crops in Côte d'Ivoire, West Africa. Implica-tions in insecticide resistance pest management strategies. Resistant Pest Management Newsletter, 20 (2) : 10-15.
Fondio L., Kouamé C., Djidji A.H., Traoré D. 2011. Caractérisation des systèmes de culture intégrant le gombo dans le maraîchage urbain et périurbain de Bouaké dans le Centre de la Côte d’Ivoire. Interna-tional Journal of Biological and Chemical Sciences, 5 (3) :1178-1189.
Gogbeu S.J., Dogbo D.O., Gonnety J.T., N’Zué B., Zohouri G.P., Boka A.. 2011. Study of some charac-teristics of soluble polyphenol oxidases from six culti-vars callus of cassava (Manihot esculenta Crantz). Journal of Animal & Plant Sciences, 9 (3) : 1169-1179.
Hala N., Dembélé B. , N’da A.A., Coulibaly F. , Kéhé M., N’goran Y. A., Doumbia M. Population dynamics of the mango mealybug, Rastrococcus invadens Williams (Homoptera: Pseudococcidae) in northern Côte d'Ivoire. Journal of Animal & Plant Sciences, 12 (1) : 1481-1492.
Issali A.E, Traore A., Adiko A, Mpika J., Allou K., Konan J.L, Ngoran J.A.K. Sangare A., 2011. Stami-nodes and petals interaction in co-culture and growth of somatic embryo-derived plantlets of Theobroma cacao L. in the greenhouse. Journal of Applied Bio-sciences, 37(1): 1-8.
494949
Issali A.E, Traore A., Minyaka E., Allou D., Sangare A., Diarrassouba N., Lékadou T.T., Toure Mah, 2011. Resemblance between somatic embryo-derived plantlets and plantlets bearing cotyledons of Theo-broma cacao L., in relation to their growth in the greenhouse using the typology. American Journal of Biotechnology and Molecular Sciences, 1 (1) : 17-29.
Kadio E.A.B., Aboua L. R. N., Seri-Kouassi P. B., KOUA K. H., Hala N., Vayssieres J.F., 2011. Inven-tory of parasitoids for a biological control of fruits flies (Diptera : Tephritidae) in Côte d’Ivoire. Journal of Research in Biology, 1(6): 1-10.
Koffié K., Kébé B.I., Kouassi N., Anno A.P., Aké S. and Muller E. Impact de la maladie virale du swollen shoot du cacaoyer sur la production de cacao en milieu paysan à Bazré (Côte d’Ivoire). Journal of Applied Biosciences, 43 : 2947-2957.
Koko LK, Kassin KE, Assiri AA, Yoro G, N'goran K, Snoeck D. 2011. Fertilisation minérale du cacaoyer (Theobroma cacao L.) en Côte d’Ivoire: Acquis vul-garisables et perspectives de recherche. Agronomie africaine, 23 (3).
Koko L.K., Konan A.B., Ngoran K. 2011. Multiplica-tion végétative du cacaoyer (Theobroma cacao L.) par la technique de bouturage direct sous tunnel plastique. Journal of Applied Biosciences 46 : 3124-3132.
Konan K. J.N., Koffi K. E., Konan K.J.L., Konan. K. E. Microsatellite gene diversity among Philippines dwarf coconut palm (Cocos nucifera L.) resources at Port-Bouët, Côte d’Ivoire. Scientific Research and Es-says,6(26) : 5986-5992.
Konan N.S., Kouamé B. ., Bossoh A.M., Bekro J.M., Konan K.,M. Nemlin G.J., Pirat J-L, Bekro Y-A. 2011. Etude chromatographique et activité anti-oxydante de l’huile essentielle d’Afraegle paniculata (Rutaceae). European Journal of Scientific Research, 63 (4) :482-488.
Lékadou T.T., Konan J.L., Issali A.E., Allou K., Zakra A.N., Yao Kouamé A. et Yoro Gballou R., 2011. Eva-luation de la fertilité du sol dans une association co-cotier / acacia sur sables quaternaires du littoral ivoi-rien. Agronomie Africaine, 23 (1) : 1-9.
N’Goran KE, Kassin KE, Zohouri GP, N’Gbesso MFDP, Yoro GR, 2011. Performances agronomiques des associations culturales igname-légumineuses alimentaires dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Journal of Applied Biosciences 43 : 2915-2923.
Obouayeba S., Soumahin E.F., Okoma K.M., Boko A.M.C., Dick K.E., Lacote R. 2011. Relationship be-tween tapping intensity and tapping panel dryness susceptibility of some clones of Hevea brasiliensis. Agriculture and Biology Journal of North America 2(8) : 1151-1159.
Obouayeba S., Soumahin E.F., Okoma K.M., N’guessan A.E.B., Lacote R., Coulibaly L.F., Aké S., 2011. Relationship between the tapping cut length and the parameters of vegetative growth and rubber yield of Hevea brasiliensis, clones GT 1 and PB 235 in south-eastern Côte d’Ivoire. Journal of Crop Sci-ence 2(2) : 27-44.
Okoma K.M., Dian K., Obouayeba S., Elabo A.A.E. et N’guetta A.S.P. 2011. Seasonal variation of tap-ping panel dryness expression in rubber tree Hevea brasiliensis Muell. Arg. in Côte d’Ivoire. Agriculture and Biology Journal of North America 2(3) : 559-569.
Tano B.F., Abo K., Dembele A., Fondio L.. 2011. Systèmes de production et pratiques à risque en agriculture urbaine : cas du maraîchage dans la ville de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. International Journal of Biological and Chemical Sciences, 5 (6) : 2317-2329.
Traoré M.S., Diarrassouba M., Okoma K. M., Dick K.E., Soumahin E.F., Coulibaly L.F., Obouayeba S. 2011. Long-term effect of different annual frequen-cies of ethylene stimulation on rubber productivity of clone GT 1 of Hevea brasiliensis (Muell. Arg.) in south east of Côte d’Ivoire. Agriculture and Biology. Journal of North America, 2(8): 1251-1260.
Tuo Y., Akpesse A. A. M., Hala N., Koua K. H., 2011. Impact of terrestrial pulverizations of thiocyclam hy-drogen oxalate on oil palm pollinating insects. Jour-nal of Agriculture and Biological Sciences, 2 (7): 208-213.
Yapi-Gnaore CV, Loukou NE, Konan JCBYN, Toure G, Kreman K, Youssao I., Kayang B., Rognon X, Tixier Boichard M. 2011. Poids vif et paramètres de la courbe de croissance des poulets de race locale (Gallus domesticus) en Côte d’Ivoire. Agronomie africaine, 23 (3).
Youssao A. K. I., Senou M., Dahouda M., Idrissou N. D., Amoussou-Sydol E., Tougan U. P., Ahounou S., Yapi-Gnaoré V., Kayang B., Rognon X., Tixier-Boichard M. and Kpodékon M. T. 2011. Laying per-formances and egg quality characteristics of F1 crossbred hens resulting from Label Rouge (T55XSA51) and two local ecotypes as parental lines. International Journal of Livestock Production, 2(6) : 69-78.
En bref
505050
Le CNRA en 2011
Tahi G. M., Lachenaud Ph., N’guessan K.F., N’Goran N.K.J., Pokou D., Kébé I.B., Paulin D., Cilas C., Es-kes A.B. 2011. Selection of new varieties on-station and on-farm in Côte d’Ivoire. Final Report of the CFC/ICCO/Bioversity International Project on “Cocoa Productivity and Quality improvement: a Participatory Approach”(2004-2010) :42 -58.
Tahi M. 2011. Bilan des activités réalisées à la sta-tion de recherche de Divo dans le cadre du contrat cadre de partenariat CNRA-Nestlé pour la mise en œuvre de l’action « Propagation de clones de ca-caoyers performants par embryogenèse somatique » Abidjan, Côte d’Ivoire, 9 Sep. 2011.
Wahounou P. J., Yao. K.A.P., BIegoua K.J.P. 2011. Epidemic of Corynespora leaf fall on rubber orchard in Cote d’Ivoire: Assessment in vitro of clonal resis-tance and fungicides effectiveness 2011. IRRDB International Rubber Conference, Chiang Mai, Thaïlande, 14--17 Déc. 2011, , 10 p.
Wahounou P.J.2011: Root rot disease in rubber tree plantations in Cote d’Ivoire. IRRDB & RRISL. Interna-tional Workshop on White Root Disease of hevea rubber. Colombo, Sri Lanka. 14-16 Déc. 2010, Pro-ceeding Country report of Cote d’Ivoire : 32- 34.
Elabo A.A.E., Gnagne Y.M., Koffi K.E., Déa G.B, Keli Z.J., Eschbach J.M., Omont H. 2011. Adaptation of rubber tree (Hevea brasiliensis) clones to marginal areas of Côte d’Ivoire. Conférence annuelle de l’IRRDB, Chiang Mai, Thaïlande, 14-17 Déc. 2011.
Diomandé K., Soro P.A., Zoro G.H., Krou V.A. 2011. Physic and agriculture: Applied optic to plants fertili-zation and breeding. 22nd Congress of the Interna-tional Commission for Optics: Light for the Develop-ment of the World, edited by Ramón Rodríguez-Vera, Rufino Díaz-Uribe, Proc. of SPIE Vol. 8011, 5 p.
Koko L. K., Kassin K.E., Assiri A. A., Ngoran K., Snoeck D. 2011. Mineral fertilization of cocoa in Cote d'Ivoire. MARS workshop on cocoa soils and fertil-izer. Bangkok, Thailand, 6-7 Oct. 2011.
N’Guessan K.F., Kébé I.B., Tahi G. M., Eskes A.B. 2011. Progress obtained in Côte d’Ivoire on mirid resistance studies. Final Report of the CFC/ICCO/Bioversity International Project on Cocoa Productivity and Quality improvement: a Participatory Approach (2004-2010) :152-168.
Pokou D. 2011. Les biotechnologie modernes: avan-tages et risques. Séminaire de sensibilisation aux biotechnologies modernes. Yamoussoukro, Côte d’ivoire, 12-15 Déc. 2011.
Pokou D., Tahi M. 2011. Enhancing productivity of Theobroma cacao L. through improved breeding using molecular approaches: activities carried out in Côte d’Ivoire in 2010-2011. Réunion annuelle du groupe de travail des sélectionneurs d’Afrique. Gha-na, 19-22 Sep. 2011.
Aman, A., Doumbia, S., Tahouo, O. 2011. Répertoire des acquis de recherche du CNRA; Tome 1. Cultures d’exportation, Tome 2. Cultures vivrières. Abidjan, CNRA, 117 p..et 75 p.
Kébé B.I., N’Guessan K.F., Tahi G.M., Assiri A.A., Koko L.K., Aka A.R., N’Guessan W.P. 2011. Guide de la lutte contre la maladie du swollen shoot du ca-caoyer en Côte d’Ivoire. Abidjan, Côte d’Ivoire, FIR-CA. 43 p.
Issali A. E. 2011. Climat, phénologie, génétique et embryogenèse somatique du cacaoyer. Sarrebruck, Allemagne, Editions Universitaires Européennes. 168 p.
Ouvrages
Dibi Evrard 2011. Performances agronomiques de vitroplants des clones PB 260, PR 107, PB 280, IR-CA 18 ET RRIM 600 d'hévéa (Hevea brasiliensis Muell. Arg., Euphorbiaceae). Thèse de doctorat uni-que. Abidjan, université de Cocody, 167 p .
KONAN Brou Roger. 2011. Etude comparative des caractéristiques physico-chimiques de l’amande, l’eau et de l’haustorium des noix de trois cultivars de coco-tier (Cocos nucifera L.) en fonction du temps de ger-mination. Thèse de doctorat. Abidjan, université d’A-bobo-Adjamé.
N’Gbesso Mako François D. P. 2011. Evaluation et amélioration de la productivité de lignées de soja [Glycine max (L.) Merrill] par les techniques d’inocu-lation et de conservation des semences. Thèse de doctorat unique. Abidjan, université de Cocody.
Mémoires de thèse
Communications scientifiques
515151
Sigles et acronymes ACTMCI Association des commerçants de transformation du manioc de Côte d’Ivoire
AIEA Agence internationale de l’énergie atomique
ANADER Agence nationale d’appui au développement rural
BNETD Bureau national d’études techniques et de développement, Côte d’Ivoire
CATAS Académie chinoise pour la recherche en agriculture tropicale
CBSS Système semencier communautaire
CEDEAO Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest
CFC Fonds commun des produits de base
CIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
COGENT Réseau international sur les ressources génétiques du cocotier
CORAF Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement
CTA Centre technique de coopération agricole et rurale
DONATA Diffusion des nouvelles technologies en Afrique
FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations
FARA Forum for Agricultural Research in Africa
FIRCA Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles, Côte d’Ivoire
FIS Fondation internationale pour la science
GCDT Global Crop Diversity Trust
ICCO International Cocoa Organization
ICCRI Indonesian Coffee and Cacao Research Institute
ICRAF World Agroforestry Centre
IPGRI Institut international de ressources phytogénétiques
IRRDB International Rubber Research and Development Board
NSDC National Sugar Development Coucil, Nigeria
OIC-CI Opportunities Industrialization Center, Côte d’Ivoire
PASRES Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique
PPAAO Programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest
PRBE Programme régional biomasse énergie
RRISL Rubber Research Institute of Sri Lanka
SAFGRAD Promotion de la recherche et du développement agricoles dans les zones semi-arides
de l’Afrique
SODEFOR Société de développement des forêts
SCB Société pour la commercialisation de la banane
STEPC Société tropicale d’engrais et de produits chimiques
U Gent Faculté des sciences en agronomie de Gant
UEMOA Union économique et monétaire ouest africaine
USDA United States Department of Agriculture
525252
Le CNRA en 2011
01 BP 1740 Abidjan 01, Côte d’Ivoire Tél.: (225) 22 48 96 24 Fax : (225) 22 48 96 11
Adiopodoumé, km 17, route de Dabou E-mail : [email protected] - Site web : www.cnra.ci