32

Le Courrier de la CIPRES

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le Courrier de la CIPRES
Page 2: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 20152

HISTORIQUE & OBJECTIFS1. HISTORIQUEÀ l'initiative des Ministres des Finances de la ZoneFranc au cours de leur réunion d'Avril 1991 àOuagadougou et Septembre 1991 à Paris, il a été misen place un groupe de travail chargé de réfléchir à lacréation d'un organisme de contrôle et d'appuitechnique aux Caisses Africaines de Sécurité Sociale. Cette décision découle surtout du constat que lesCaisses Nationales de Sécurité Sociale de ces paysétaient confrontées à de sérieuses difficultés financiè-res dues notamment à des déficiences dans leurgestion administrative, technique et financière. Le groupe de travail, composé de hauts responsablesdes Caisses (Directeurs Généraux en majorité) et desMinistres en charge de la Prévoyance Sociale des 14pays africains de la Zone Franc, a bénéficié de l'apporten tant qu'observateurs du Bureau International duTravail (BIT), de l'Association Internationale deSécurité Sociale (AISS), des Banques Centrales(BCEAO et BEAC), de la Banque mondiale et de laFrance représentée par son Ministère de laCoopération. Après 4 réunions à Paris ( France ) et 2 rencontres enAfrique à Bamako (Mali) et à Abidjan (Côte d'Ivoire),les Ministres de tutelle de la Prévoyance Sociale etleurs homologues des Finances des quatorze pays dela zone franc (Bénin, Burkina-Faso, Cameroun,Centrafrique, Union des Comores, Congo, Côted'Ivoire, Gabon, Guinée Équatoriale, Mali, Niger,Sénégal, Tchad et Togo), réunis à Abidjan enRépublique de Côte d'Ivoire, ont mis en place laConférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale(CIPRES) par la signature d'un Traité, le mardi 21septembre 1993.

2. OBJECTIFSQuatre objectifs principaux ont été fixés à la CIPRES : 1- Fixer les règles communes de gestion ; 2- Instituer un contrôle de la gestion des Organismesde Prévoyance Sociale ; 3-Réaliser des études et élaborer des propositionsvisant à l'harmonisation des dispositions législativeset réglementaires applicables aux organismes et auxrégimes de Prévoyance Sociale ; 4- Faciliter la mise en œuvre, par des actions spéci-fiques au niveau régional, d'une politique de forma-tion initiale et permanente des cadres et techniciensdes organismes de Prévoyance Sociale des Étatsmembres.

ORGANES STATUTAIRES1. LE CONSEIL DES MINISTRESCOMPOSITION ET FONCTIONNEMENT Le Conseil comprend les Ministres de tutelle desOrganismes de Prévoyance Sociale dans les EtatsMembres. Chaque délégation nationale est composéed'un ou de deux Ministres. Les sessions du Conseilsont préparées par un Comité d'Experts constitué dedeux (2) représentants par Etat membre. Les sessionsordinaires du Conseil sont tenues dans les Etats mem-bres selon l'ordre alphabétique de leur appellation etsa présidence est assurée pendant un an par leMinistre de tutelle du pays ayant abrité la session.

MISSIONS PRINCIPALES Le Conseil est l'organe de décision de la Conférence.Il est le garant de la réalisation des objectifs du traité.A cette fin, il : - se prononce sur l'admission des nouveaux membres ;- veille à l'exécution par les Etats membres desobligations découlant du Traité ; - définit la politique de la Conférence ; - fixe son règlement intérieur et adopte les statuts etles règlements intérieurs des autres organes de laConférence et des personnels du SecrétariatPermanent ; - nomme et met fin aux fonctions des membres de laCommission, du Secrétaire Permanent, desInspecteurs, de l'Agent Comptable ainsi que duCommissaire aux Comptes ; - arrête le budget de laConférence et statue sur ses comptes annuels ; - fixe par voie de règlement la nature des informationsdont la transmission incombe aux organes et aux Etatsmembres ;- décide du choix du transfert du siège de laConférence. Dans le cadre de l'exécution de ses missions, leConseil adopte des Règlements, des décisions, desrecommandations et émet des avis.

2. LA COMMISSION DE SURVEILLANCE DELA PREVOYANCE SOCIALE (CSPS) COMPOSITION ET FONCTIONNEMENTLa Commission de surveillance comprend : - cinq (5) membres titulaires nommés par le Conseil etayant voix délibérative dont : - deux (2) personnalités ayant exercé des respon-sabilités dans le secteur de la prévoyance sociale ; - une (1) personnalité expérimentée dans le contrô-le de la gestion des organismes de prévoyance socialeen Afrique (Coopération régionale ou internationale) ; - deux (2) personnalités pour l'ensemble des admi-nistrations nationales de tutelle de la prévoyancesociale ; Chaque membre titulaire dispose d'un suppléant. - Deux (2) membres sans voix délibérative : - le Secrétaire Permanent de la CIPRES ; - une personnalité qualifiée dans le domainefinancier désignée d'un commun accord par lesGouverneurs des Banques Centrales des Etatsmembres.

Le Conseil nomme le Président de la Commissionparmi les cinq (5) membres titulaires. La Commissionse réunit au moins deux (02) fois par an ATTRIBUTIONS PRINCIPALES Sous l'autorité du Conseil des Ministres, laCommission de Surveillance de la PrévoyanceSociale est chargée de la réalisation des objectifs duTraité, en veillant à la bonne gestion des organismesde prévoyance sociale et à la régulation du secteur dela prévoyance sociale dans les Etats membres. Dans le cadre de ses missions de contrôle et desurveillance, la Commission : - approuve les programmes de contrôle desorganismes ; - se prononce sur les mesures de redressementpréconisées dans les rapports d'inspection ; - formule des observations et des propositions sur lefonctionnement du secteur de la prévoyance sociale ; - saisit le Conseil en cas de non application desrecommandations formulées surtout en cas deconstats d'actes de gestion pouvant mettre en périll'équilibre financier d'un régime ; - propose au Ministre de tutelle la mise en place d'uneassistance technique pour le redressement d'unorganisme lorsque la nécessité l'exige ; - fait publier ses recommandations dans le rapport

annuel du Secrétaire Permanent ainsi que dans lesorganes officiels des Etats membres en cas de nonobservation de leur mise en œuvre dans les délaisfixés ; - suit les propositions d'harmonisation des législationsnationales.

3. LE SECRETARIAT PERMANENT OUL'INSPECTION REGIONALE DE LA PRE-VOYANCE SOCIALE - (IRPS) COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT Le Secrétariat Permanent ou l'Inspection se compose :1. du personnel à statut diplomatique comprenant : - le Secrétaire Permanent, - quatre (4) à six (6) Inspecteurs - du personnel mis à sa disposition dans le cadred'accords de coopération2. du personnel d'appui technique La première catégorie du personnel est nommée par leConseil et la seconde par le Secrétaire Permanent. ATTRIBUTIONS PRINCIPALES Le Secrétariat Permanent est l'organe d'exécutionchargé de la gestion quotidienne de la Conférence.A cette fin, il : - assure le secrétariat du Conseil, de la Commission,du Comité d'Experts et des structures ad hoc crééespar le Conseil ;- élabore les propositions visant à appliquer des règlescommunes de gestion (indicateurs de gestion) dans lesdifférents organismes ; - élabore le plan d'action et le budget de la Conférence ;- exécute le programme de contrôle sur place et surpièces des organismes de prévoyance sociale ; - effectue toute mission d'expertise que lui confie leConseil ou la Commission de surveillance ou à lademande des Etats membres ; - exécute le budget conformément aux dispositions durèglement financier ; - gère les personnels du Secrétariat Permanent ; - élabore le rapport annuel sur l'activité de laConférence, la situation des organismes et l'évolutionde la prévoyance sociale dans les Etats membres ;- agit pour le compte de la Conférence. Le Contrôle de la gestion financière et comptable dela Conférence est assuré par un Agent Comptable àtemps partiel et un Commissaire aux Comptes nom-més par le Conseil des Ministres.

FINANCEMENTLes recettes de la Conférence comprennent : - les contributions annuelles des Etats membresversées par les organismes de prévoyance sociale ; - les dons, legs et subventions versés par tout Etatmembre, tout Etat tiers ou toute organisation ; - les emprunts contractés en vue de l'exécution desdépenses d'investissement ; - les recettes diverses. Au cours de la période de 1996 à 1998, la Conférencea bénéficié de l'appui de la Coopération française.Depuis cette date, son budget est entièrement financépar les contributions des Etats membres.

ADHESIONTout Etat Africain peut demander à devenir membrede la Conférence. A cet effet, il adresse sa demande auConseil des Ministres, lequel se prononce à l'unanimi-té. Ainsi, à sa demande, le Conseil a admis en sasession ordinaire du 27 février 2009, la RépubliqueDémocratique du Congo au sein des Etats membres dela Conférence.

Connaître la CIPRES …

Organisme de contrôle et d’appui technique aux Caisses Africaines de Sécurité SocialeConférence interafricaine de la Prévoyance Sociale

Contrôle - Assistance - Formation - Harmonisation

Page 3: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 3

L’objet de la protection sociale est d’aider les individus à faire face aux risques en prenantdes mesures pour éviter ou réduire leur survenance ou en mettant en place des dispositifsdestinés à en couvrir les conséquences.Cette mission est confiée en partie à la sécurité sociale et donc aux Organismes dePrévoyance Sociale qui ont charge la gestion de la sécurité sociale dans les Etats.

Si ces organismes ont démontré tout leur savoir faire, il ne reste pas moins des améliorationsà apporter, des risques à identifier ou à mieux cerner, tant dans la gestion technique que celleadministrative et financière de ces organismes.

Cependant, qui veut gérer les risques efficacement se doit d’avoir un cadre d’analyseadéquat. La cartographie des risques est aujourd’hui une approche idéale. Elle devraitpermettre à nos organismes de mobiliser les compétences à différents niveaux pour mieuxcerner les risques, les évaluer, tout en vérifiant le dispositif existant de contrôle interne etfaciliter la prise de décision par les dirigeants.En cela, le Comité de Stabilité Financière dans l’UMOA a demandé à la CIPRES de menerune étude cartographique des risques sociaux dans la zone dans la perspective du renforce-ment des dispositifs financiers de la zone.

Le séminaire sur la cartographie des risques organisé en novembre dernier par le SecrétariatPermanent visait ainsi à donner aux décideurs et aux acteurs en charge du risque, des outilsadéquats pour une meilleure prise en compte des risques.

Notre dossier revient sur l’identification et la prise en charge des risques fréquents sur le lieude travail et indique certaines dispositions pour garantir un environnement de travail sécurisé.De même, dans notre rubrique « A la Découverte de », vous pourrez mieux appréhender lescritères d’identification des maladies professionnelles liées à une exposition à l’amiante, unefibre minérale dangereuse qui a rendu malade au fil des années, de nombreux travailleurs.

Par ailleurs, le BIT et le CRADAT ont organisé en novembre dernier, à Douala en Afriquecentrale, un atelier pour identifier la contribution des organismes de sécurité sociale dans lamise en œuvre des Socles de Protection Sociale en Afrique.A la même période, à Cotonou, en Afrique de l’ouest, le Groupe de Travail Régional pourl’extension de la Couverture du Risque Maladie (GTR-CRM) se réunissait pour plancher surla façon de favoriser une meilleure coordination de l’assurance maladie dans la zone UEMOA.

Enfin, en zone CEMAC, un Comité de Stabilité Financière a été créé depuis octobre 2012.

On le voit bien, dans un environnement en mutation sous vent de nouvelles technologies etde mondialisation, tout le continent est mobilisé en vue du renforcement des dispositifs deprotection.

Par Innocent MAKOUMBOUSecrétaire Permanent

SommaireActivités de la CIPRESActivités de la CIPRESBilan du Président du Conseil desMinistres

21ème session extraordinaire duConseil des Ministres

Deuxième et troisième session de laCommission de Surveillance

Atelier sur la couverture maladie universelle au sein de l’UEMOA

Formation sur la fonction d’administrateur

Rencontre des acteurs en charge desstatistiques

Rencontre sur la mise en place de lacomptabilité analytique dans les OPS

Formation sur la Cartographie desrisques

Rencontre sur la gestion du compteindividuel des assurés

Inspection à la CNSS du Bénin

Atelier sur la contribution des OSSdans la mise en œuvre des politiquessur le SPS

Réflexion sur la mise en place de lacomptabilité analytique

Réunion des Comités de StabilitéFinancière dans l’UMOA et la CEMAC

Mission d'audit à l’INAM du Togo

ActualitésActualitésForum régional de la Sécurité sociale

Démarrage de la Couverture MaladieUniverselle

Mieux ComprendreMieux ComprendreUn vent de réforme souffle sur la protection sociale africaine

DossierDossierGarantir un environnement de travail sécurisé

Faitesconnaissance avecFaitesconnaissance avecAssurance volontaire au Burkina Faso

A la découverte deA la découverte deL’amiante, une fibre dangereuse pourla santé

Jeux - Humour - AnnoncesJeux - Humour - Annonces

P10

P8

P12

P14P15

P11

P16

P20

P22

P27

P28

P24

P23

P4

P7

P5

P6

EDITORIAL

P17

P17-18P19

Page 4: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 20154

ACTIVITES DE LA CIPRES

La Côte d’Ivoire passe la mainPrésidence du Conseil des Ministres

Après un mandat d’une année, MonsieurMoussa DOSSO, Ministre d’Etat, Ministre del’Emploi, des Affaires Sociales et de laFormation Professionnelle de la Républiquede Côte d’Ivoire, va céder, conformément àl’article 7 du Traité instituant la CIPRES, àl’occasion de la 20ème session ordinaire duConseil des Ministres de la CIPRES, prévueen février 2015, à Libreville, au Gabon, laPrésidence du Conseil des Ministres de laCIPRES, au Ministre de tutelle de laRépublique du Gabon.

A ce poste, Monsieur le Ministre d’Etat amontré toute sa détermination et sa volontéà œuvrer à la réalisation des objectifs de laCIPRES et à réconcilier et unifier la familleCIPRES. Ainsi, reprenant en main lesdiscussions avec les Autorités de la GuinéeEquatoriale, Etat signataire du Traité insti-tuant la CIPRES qui ne prend plus part régu-lièrement aux activités de la Conférencedepuis plusieurs années, il a en applicationde la décision N° 357/CM/CIPRES du 06mars 2013 du Conseil des Ministres, multipliéles démarches pour le retour de cet Etatmembre.Dans cette optique, le Secrétaire Permanenta effectué sur instruction du Président, deuxfois le déplacement de Malabo. A la deman-de du Président, il a sur place bénéficié desappuis de Madame l’Ambassadeur de Côted’Ivoire en Guinée Equatoriale, avec qui il aété reçu au mois de juin 2014, en audiencepar le Ministre de tutelle de la prévoyancesociale de la Guinée Equatoriale.En outre, le Président du Conseil a reçu enaudience, le 23 juillet 2014, une délégationde la République de Guinée Equatoriale,forte de quatre membres et conduite parMonsieur Pedro Claver Mbega OvonoNkogo, Délégué National de l’Institut deSécurité Sociale (INSESO) venu lui rendrecompte des conclusions des échanges encours et proposer des actions préalables àmettre en œuvre en vue d’un retour définitifde la Guinée Equatoriale au sein de laCIPRES.

Au moment ou nousbouclions ce numérode notre publication,une autre rencontreentre les Autorités de laGuinée Equatoriale etla CIPRES était prévue,à Brazzaville, le 5février 2015.

D’autre part, MonsieurMoussa DOSSO a prisà bras le corps la crisequi prévaut à la CaisseNationale de SécuritéSociale du Bénin. En effet, touché par lesincompréhensions tant au niveau de l’inter-prétation des textes que des actes decertains des responsables de la CNSS quicréent un climat conflictuel, il a convié sespairs à une session extraordinaire duConseil des Ministres, à Cotonou, le 12décembre dernier. Les premières conclusions de cette sessionont permis de poser les bases pour réglerles problèmes qui minent cette Caisse,notamment en tranchant définitivement surcertaines dispositions des textes, en encou-rageant la mise en place d’un Comitéchargé de réfléchir sur les modalités de miseen œuvre des réformes de la loi N°98-019du 21 mars 2003 portant code de sécuritésociale. Par ailleurs, suite aux conclusionsde cette session extraordinaire du Conseil,un audit a été diligenté, par l’InspectionRégional de la Prévoyance Sociale, à laCNSS du Bénin, du 12 au 23 janvier 2015.

En outre, au cours de son mandat, d’impor-tantes décisions et recommandations ont étéprises par le Conseil des Ministres, notam-ment :- Décision N°383/CM/CIPRES du 14 février2014 portant adoption des textes révisés dela CIPRES ;- Décision N°396/CM/CIPRES du 06 juin2014 portant application de la conventionmultilatérale de sécurité sociale entre lesEtats l’ayant ratifiée ; - Décision N°399/CM/CIPRES du 06 juin

2014 portant adoption de l’organigramme duSecrétariat Exécutif de la CIPRES ; - Décision N°400/CM/CIPRES du 06 juin2014 portant mise en place progressive desstructures issues de la réforme institutionnel-le de la Conférence ; - Décision N°407/CM/CIPRES du 06 juin2014 portant mise en place d’un Comitéd’Experts restreint chargé d’examiner lespréoccupations de la Guinée Equatorialerelatives à son retour au sein de la CIPRES;- Recommandation N°67/CM/CIPRES du 14février 2014 précisant les rôles des organes(Tutelle, Conseil d’Administration etDirection générale) intervenant dans leplacement des réserves des organismes deprévoyance sociale ; - Recommandation N°68/CM/CIPRES du 06juin 2014 demandant aux Etats membres dediligenter le processus de ratification duTraité révisé de la Conférence ; -Recommandation N°70/CM/CIPRES du 06juin 2014 portant transmission des pleinspouvoirs au Secrétariat Permanent et signa-ture du Traité révisé de la Conférence

Enfin, soulignons qu’à la faveur de l’admis-sion dans le portefeuille des organismesgérés par la CIPRES de la Caisse Généralede Retraite des Agents de l’Etat (CGRAE) deCôte d’Ivoire et la Caisse Nationaled’Assurance Maladie (CANAM) du Mali, lePrésident a procédé à la formalisation deces deux intégrations.

Page 5: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 5

ACTIVITES DE LA CIPRES

21 session extraordinaire du Conseildes Ministres

ème

ette session du Conseil avaitpour objet, l’examen de lasituation de crise qui prévaut àla Caisse Nationale de

Sécurité Sociale (CNSS) du Bénin. A cet effet, le Conseil a pris connaissancedes diligences effectuées par la CIPRESdepuis juillet 2013 suite aux requêtes qui luiont été adressées par les différents partenai-res sociaux intervenant dans la gestion de laCNSS et recueilli les préoccupations detoutes les parties impliquées.

A l’issue de ses travaux, le conseil, aprèsavoir écouté toutes les parties, a adopté lesconclusions du compte rendu relatif à lamission effectuée les 17 et 18 octobre 2014à Cotonou qui lui ont permis de mieuxappréhender la crise qui prévaut à la CNSSdu Bénin.

Il a réaffirmé la position de la CIPRESrelativement, d’une part au placement desréserves de l’organisme en rappelant que leConseil d’Administration a un rôle d’orienta-tion et d’adoption du plan de placement quilui est soumis par le Directeur Général. Unefois le plan adopté, sa mise en œuvre relèvede la compétence du Directeur Général.Il a précisé que la recommandationN°67/CM/CIPRES du 14 février 2014 a étéprise dans ce sens à la suite de la requêtedu Bénin. Les différents organes interve-nants dans la gestion des placements desréserves des OPS des Etats membres de laCIPRES doivent par conséquent s’y conformer.

D’autre part, relativement à l’application destextes de l’OHADA à la CNSS, le Conseil arelevé que les Organismes de PrévoyanceSociale sont des structures créées par l’Etatpour gérer une mission de service public et

dont les ressources constituent des denierspublics. Ils ne sont ni des structures privéesau sens étymologique du terme « privé », nicommerciales. Ils ne recherchent non plusdes bénéfices et ne sauraient donc êtrerégis par les dispositions des actes unifor-mes de l’OHADA qui ont vocation à s’appli-quer au domaine des affaires et non point àla sécurité sociale.

Le Conseil a également réaffirmé le rôleprimordial de l’Etat en tant que garant dusystème de protection sociale des popula-tions et l’importance de sa tutelle sur lesorganismes de prévoyance sociale (OPS),ceci afin d’assurer le suivi et le contrôle de lamise en œuvre de la politique sociale del’Etat et la bonne gestion de l’organisme.

Concernant les insuffisances de la loiN°98-019 du 21 mars 2003 portant code desécurité sociale, le conseil, estimant qu’uneanalyse devra être faite afin d’identifiertoutes ces insuffisances, de clarifier lesdispositions ambigües en définissant defaçon exhaustive, les rôles, pouvoirs etlimites des différents organes de la CNSS, aapprouvé la mise en place d’un comité quisera chargé de réfléchir sur les modalités demise en œuvre des réformes dans le respectdes procédures nationales en vigueur, sur labase d’un chronogramme bien défini. Cecomité qui bénéficiera de l’appui de laCIPRES, sera composé de toutes les partiesimpliquées, notamment la tutelle, le Conseild’Administration, la direction générale ettous les partenaires sociaux.

Poursuivant ses travaux, le Conseil aenvoyé pour étude par le comité qui sera misen place, tout en veillant au respect et à lapréservation des droits acquis par les

travailleurs de la CNSS du Bénin, la nouvel-le convention collective du 19 avril 2013 quia obtenu l’accord de l’Inspection Généraled’Etat et qui est actuellement en cours d’exé-cution, mais remise en cause par une partiedes membres du Conseil d’Administration.

Afin de clarifier toutes les situations relevéespar le Conseil National du Patronat, leConseil des Ministres a marqué son accordafin qu’il soit diligenté une mission d’auditconduite par la CIPRES dans un avenirproche, à la CNSS du Bénin.

En dépit des démarches effectuées par leConseil des Ministres, du climat favorable,caractérisé par la nomination d’un nouveauMinistre de Tutelle et d’un nouveau DirecteurGénéral à la CNSS après avis du Conseild’Administration ainsi que la prise en comp-te des préoccupations exprimées par lesadministrateurs représentant le patronat, leConseil des Ministres déplore le refusdesdits administrateurs de reprendre leursactivités au sein du Conseil d’Administration.Le Conseil des Ministres prenant acte de cerefus, exhorte cependant les administrateursreprésentant le patronat, à réintégrer leConseil d’Administration afin de créer lesconditions favorables à l’apaisement duclimat social et à la bonne gouvernance dela CNSS.

Enfin, le Conseil a adressé une motionspéciale de remerciement à Son Excellence,Docteur Boni YAYI, Président de laRépublique du Bénin, Chef de l’Etat, Chef duGouvernement pour avoir accepté que sonpays abrite cette 21ème session extraordi-naire et pour toutes les facilités mises à sadisposition pour le bon déroulement de sestravaux.

CLe Conseil des Ministres de Tutelle de la Prévoyance Sociale des Etats membres de la ConférenceInterafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) a tenu sa 21ème session extraordinaire, le 12décembre 2014, à Cotonou au Bénin, sous la Présidence de Monsieur Moussa DOSSO, Ministred’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle de laRépublique de Côte d’Ivoire, Président en exercice du Conseil des Ministres de la CIPRES.

Page 6: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 20156

ACTIVITES DE LA CIPRES

Du 20 au 24 octobre 2014 et du 26 au 30janvier 2015, se sont tenues, au siège dela Conférence Interafricaine de laPrévoyance Sociale, la deuxième et latroisième session de la Commission deSurveillance de la Prévoyance Sociale autitre de l’année 2014, sous les présiden-ces respectives de Monsieur IdrissaZAMPALEGRE, membre titulaire de laCommission, assurant l’intérim deMonsieur Karim BAMBA, Président deladite Commission, empêché et deMonsieur Karim BAMBA, Président deladite Commission.

Au cours de ces deux sessions, laCommission a examiné différents dos-siers.Ainsi à sa deuxième session, laCommission a effectué les examens préli-minaires et contradictoires des rapportsprovisoires d’inspection des CaissesNationales de Sécurité Sociale (CNSS) du

Bénin et du Togo ainsi que celui de laCaisse Nationale de Prévoyance Sociale(CNPS) du Tchad. Elle a égalementexaminé les rapports d’évaluation de laCaisse Autonome de Retraite desFonctionnaires (CARFO) du Burkina, dela Caisse Nationale de PrévoyanceSociale (CNPS) de Côte d’Ivoire, de laCaisse Nationale d’Assurance Maladie etde Garantie Sociale (CNAMGS) duGabon et de l’Institution de PrévoyanceRetraite du Sénégal (IPRES). Elle a termi-né l’examen des rapports d’inspection parcelui sur pièces des rapports des OPS duBénin, du Congo, et de la RépubliqueCentrafricaine.La Commission a clos les travaux de sadeuxième session en se prononçant sur lasituation concernant le Commissaire auxcomptes de la CIPRES.

A sa troisième session, la Commission aprocédé aux examens préliminaire et

contradictoire du rapport provisoired’inspection de la Caisse Générale deRetraite des Agents de l’Etat (CGRAE).De même, elle a examiné et validé lesprojets de notes relatives aux pointsinscrits à l’ordre du jour de la 20èmesession ordinaire du Conseil des Ministresà savoir le plan stratégique de laConférence au titre de la période 2015-2017 et le budget y afférent ainsi que leplan d’actions et le budget de laConférence au titre de l’exercice 2015.

Un nouvel appel à candidature ayant étélancé pour le recrutement d’unCommissaire aux comptes pour laCIPRES, la Commission a procédé audépouillement des offres. De même, dansle cadre de la réorganisation de laConférence en cours, elle a traité lesdossiers de candidature, à elle transmis,pour le Recrutement du ResponsableFinancier et Comptable de la CIPRES.

Deuxième et troisième sessions de la Commissionde Surveillance au titre de l’année 2014

Des membres de la Commission La délégation du Bénin

La délégation du Tchad La délégation du Togo

Page 7: Le Courrier de la CIPRES

epuis 2008, la plupart desEtats de l’espace UEMOAse sont engagés dans laformulation et la mise enœuvre de politiques etréformes visant à étendre la

couverture du risque maladie à l’ensembledes populations, dans une perspective decouverture maladie universelle. Toutefois,les efforts d’articulation et de coordinationintersectorielle dans la mise en œuvre deréformes d’extension de la couverture durisque maladie n’ont pas encore enregistréd’efforts encourageants dans les Etatsmembres.

L’atelier qui a réuni 33 participants, essen-tiellement des experts panélistes membresdu Groupe de Travail Régional pourl’extension de la Couverture du Risquemaladie (GTR-CRM), avait pour objectifsd’aborder la question de la fragmentationet de la faible efficience des politiques etstratégies sectorielles en matière de cou-verture maladie universelle dans l’espaceUEMOA ; de sorte à contribuer à une

meilleure coordination des politiquessectorielles en matière de couvertureuniverselle en santé ainsi qu’à unemeilleure articulation des stratégies etinstruments d’extension de la couverturedu risque maladie au sein de l’UEMOA.Les résultats et produits de l’atelierdevraient en outre contribuer à alimenterou orienter les travaux et réflexions de laréunion des ministres sectoriels des Etatsmembres de l’UEMOA sur le financementde la protection sociale, prévue au coursdu premier semestre de l’année 2015, parla Commission de l’UEMOA.

Les travaux et réflexions de l’atelier étaientfondés sur les expériences et expertisesdes différents membres du GTR-CRMparticipants et sur la base de capitalisa-tions de connaissances et leçons acquisesd’ateliers de formations récentes.Les travaux ont également été alimentéspar des communications sur des préoccu-pations thématiques jugées pertinentespar les membres du Comité de pilotage del’atelier. Ces communications ont été

animées par des personnes ressourcesvenant du Bureau Inter-Pays Afrique del’Ouest de l’OMS.

Au terme des travaux de l’atelier, d’impor-tants documents ont été élaborés. Il s’agit,entre autres, du rapport technique d’orien-tation en matière d’articulation des instru-ments d’extension de la couverture durisque maladie et de mise en cohérencedes politiques et stratégies de couvertureuniverselle en santé ; le projet de termesde référence de la réunion des expertssectoriels de la santé et de la protectionsociale, sur le financement de la protectionsociale, prévue en 2015, intégrant desorientations méthodologiques pour l’orga-nisation et la conduite des travaux ; la noted’orientation méthodologique pour l’orga-nisation et la tenue de la réunion desministres sectoriels de la santé et de laprotection sociale, sur le financement de laprotection sociale, prévue en 2015,intégrant des orientations méthodolo-giques pour l’organisation et la conduitedes travaux.

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 7

ACTIVITES DE LA CIPRES

Atelier technique régional sur la couverturemaladie universelle au sein de l’UEMOA

DDans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2 du Projet d’Appui à l’extension de laCouverture du Risque Maladie dans les Etats membres de l’UEMOA (PACRM), la Commission del’UEMOA a organisé, du 24 au 28 novembre 2014, à Cotonou au Bénin, un atelier technique régionalsur le thème « Coordination intersectorielle et articulation des stratégies et instruments pour lacouverture maladie universelle au sein de l’UEMOA : leçons, défis majeurs et orientations en appuiaux politiques sectorielles des Etats membres »

Page 8: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 20158

ACTIVITES DE LA CIPRES

cours des missions surl’état des lieux effec-tuées dans les organis-mes par l’InspectionRégionale de la

Prévoyance Sociale au démarrage de sesactivités, les Inspecteurs ont relevé queles pouvoirs de tutelle, de gestion et dedirection s'interfèrent notamment en cequi concerne la nomination des dirigeantset de certains des responsables, la com-position des Conseils d'Administration,l’organisation de certaines caisses et lesconditions d’exécution du budget.

Eu égard à ces constats, lors de sasession ordinaire tenue le 05 février 2003à Malabo (Guinée Equatoriale), le Conseildes Ministres de la CIPRES a adoptésous forme d’une recommandation lesdispositions du livre 1er des législationsharmonisées portant sur le cadre juridiqueet institutionnel des organismes de pré-voyance sociale des Etats membres de laCIPRES. A travers cette recommandation,il est préconisé que le statut d’établisse-ment public des caisses soit érigé en sta-tut d’organisme privé exerçant une mis-sion de service public, la nomination duDirecteur Général de l'organisme soit uneprérogative du Conseil d'Administration.La recommandation demande égalementà l’autorité de tutelle de mettre en œuvreau niveau des organismes des conven-tions d'objectifs précis et chiffrés, élabo-rées en conformité avec la politiquenationale de prévoyance sociale.

Plus de dix (10) ans après la signature decette recommandation par les Etats mem-bres de la CIPRES, il est à constater quel’ensemble des organismes de prévoyancesociale de la CIPRES, sont dotés deConseils d’Administration dans lesquelsles partenaires sociaux participent effecti-

vement à la prise de décision. Cependant,le modèle décrit par la Recommandation,à savoir la composition de manièreparitaire de personnes désignées ennombre égal par les organisations syndi-cales d'employeurs et de travailleurs lesplus représentatives, reste minoritaire parrapport à la composition tripartite.Par ailleurs, sur dix-sept (17) organismesactifs du portefeuille, onze (11) ont unstatut de droit public. Ainsi, les responsa-bles de certaines caisses continuentd’être nommés par les pouvoirs publics etnon par le Conseil d’Administration,comme le préconise la recommandation22/CM/CIPRES. En outre, les conventions d’objectifs entreles Etats et les organes de gestion(Conseils d’Administrations et DirectionsGénérales) ne sont pas élaborées etmises en place dans la majorité descaisses. Il a également été constaté que lesConseils d’Administration, malgré qu’ilssoient les organes d’orientation et de déci-sion de la gestion, ne s’impliquent pas

dans la mise en œuvre des recommanda-tions et des ratios et indicateurs degestion fixés par la CIPRES. De telle sortequ’à ce jour certaines caisses retombentdans une situation de déséquilibre.Enfin, certains actes de gestion (investis-sements importants) érodant le niveaudes réserves exigées en matière de sécu-rité sociale sont posés par des directeursgénéraux des caisses en dehors de touteautorisation du Conseil d’Administration ;donnant l’impression que les conseilsd’administration sont impuissants devantles directeurs généraux.

Ces dysfonctionnements constatés mal-gré les recommandations et les contrôlesde la CIPRES au niveau des caissespourraient à la longue nuire à nouveau àleur bonne santé. C’est pour anticipercette situation que le SecrétariatPermanent de la CIPRES a perçu lanécessité d’organiser une formation desadministrateurs des Organismes dePrévoyance Sociale, en vue de renforcerleur capacité opérationnelle, leur faire prendre

Formation sur la fonction d’administrateuret l’audit interne

Cérémonie d’ouverture de la formation. De gauche à droite, M. Kokou Dzifa ADJEODA, Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative du Togo M. John AGLO, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale de la République du Togo, M. Innocent MAKOUMBOU, Secrétaire Permanent de la CIPRES

Au

Page 9: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 9

ACTIVITES DE LA CIPRES

conscience du rôle et de l’importance de laFonction d’Administrateur ainsi que leur rôledans la gestion quotidienne et dans l’atteintedes objectifs assignés aux caisses. Mais égale-ment faire prendre conscience de l’importancede la planification stratégique dans la gestionquotidienne et leur fournir les outils pour unepleine participation à un Conseil d’Administration.

La formation s’est tenue du 10 au 14 novemb-re 2014, à Lomé en République du Togo. Elle aété animée par Monsieur Hassane KANEYE,Expert-comptable, Expert en organisation etgestion et Monsieur Didier EYSSARTIER del’Inspection Générale des Affaires Sociales(IGAS) de France. Les interventions deMonsieur KANEYE ont porté sur la fonctiond’administrateur dans les organismes de pré-voyance, quand celles de Monsieur EYSSAR-TIER étaient relatives à l’audit. La formation surl’audit visait à sensibiliser les Administrateurs etles Directeurs Généraux des OPS sur l’impor-tance et la place de l’audit interne.

OBJECTIFS DE LA FORMATIONLa session devrait amener les participants à s’approprier les méthodes et outils qui lesrendent capables de :

- Identifier les techniques et outils permettant d’améliorer le fonctionnement d’un Conseild’Administration ;- Réaliser le diagnostic du fonctionnement du Conseil d’Administration ;- Déterminer les responsabilités, tâches et rôles du Conseil d’Administration ;- Définir un mode de participation active aux réunions du Conseil ;- Identifier et spécifier les liaisons (Politique, Stratégies, Plans) ;- Décrire la démarche d’élaboration du plan stratégique ;- Dégager les alternatives stratégiques fondamentales ; - Décrire les aspects juridiques de la fonction d’administrateur ;- Mesurer l’importance de formaliser dans un document contractuel la délégation de ges-tion du service public de la sécurité sociale concédée à l’organisme qu’ils administrent(conventions d'objectifs et de gestion) ;- Définir des objectifs pour la Direction Générale ;- Lire et apprécier efficacement les documents de fin d’exercice (états financiers et comp-tables, rapports d’exécution budgétaire, les rapports de gestion, les rapports d’activités,etc.) ;- Effectuer un contrôle responsable de l’organisation qu’ils administrent ;- Prendre connaissance des dysfonctionnements relevés dans les rapports de contrôleet d’audit ainsi que des recommandations y afférentes formulées ;- Suivre la mise en œuvre desdites recommandations ; - Lire, interpréter et faire respecter les ratios de performance de la CIPRES.

Une vue de la salle de formation

Les formateurs et le Secrétaire Permanent lors de la plénière

Ci-contre, photo de famille à l’ouverture officielle

Page 10: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201510

ACTIVITES DE LA CIPRES

ans le cadre du pland’actions du SecrétariatPermanent de la CIPRESapprouvé par le Conseil desMinistres au cours de sa

19ème session ordinaire tenue les 13 et 14février 2014 à Abidjan en Côte d’Ivoire, leSecrétariat Permanent de la CIPRES aorganisé, en collaboration avec la CaisseNationale de Sécurité Sociale (CNSS) duCongo, du 27 au 31 octobre 2014, àBrazzaville, une rencontre des acteurschargés des statistiques dans les organis-mes de prévoyance sociale des pays mem-bres de la CIPRES.L’objectif principal de la rencontre étaitd’examiner les canevas de l’annuairestatistique et de la monographie des OPSrelative au rapport annuel de la CIPRES envue de juger de l’opportunité des différentstableaux et de les adapter aux besoinsréels des OPS et de la CIPRES. La rencon-tre avait également pour but d’identifier lescauses de la non production régulière et àbonne date des données statistiques partous les OPS et à trouver des solutionspour parer à cette situation.

La rencontre a enregistré la participation de44 acteurs venus de 11 pays membres dela CIPRES et celle du SecrétairePermanent de la CIPRES ainsi que desInspecteurs de la CIPRES, AdjaratouOUATTARA DJIRE et Issa OUMAROUDJIBO.

A l’ouverture solennelle, Monsieur EvaristeONDONGO, Directeur Général de laCaisse Nationale de Sécurité Sociale duCongo, a souhaité la bienvenue aux partici-pants avant que Monsieur InnocentMAKOUMBOU, Secrétaire Permanent dela CIPRES ne prononce le discoursd’ouverture de la réunion.

Les travaux ont démarré en plénière sousla présidence du Secrétaire Permanent dela CIPRES qui a rappelé les objectifs de larencontre avant de préciser l’importanceque le Conseil des Ministres de la CIPRESattache aux résultats des travaux. Deux commissions ont ensuite été misesen place pour permettre une meilleureparticipation.

La première a travaillé sur l’examen de lamonographie du rapport annuel de laCIPRES et des tableaux de l’annuairestatistique relatifs à l’immatriculation desassujettis, au recouvrement des cotisationssociales, à la gestion administrative ainsiqu’à la gestion financière et comptable. Ladeuxième commission a, quant à elle,procédé à l’examen de la monographie durapport annuel de la CIPRES et destableaux de l’annuaire statistique relatifsaux prestations sociales et à l’actionsanitaire et sociale.Les résultats des travaux de ces deuxcommissions ont été examinés et adoptésen plénière. Par ailleurs, des ébauches desolutions ont été proposées en vue depermettre la production régulière et àbonne date des données statistiques.

Notons qu’en marge des travaux, lesparticipants ont assisté à la présentationd’une application informatique dédiée à lacollecte de données statistiques.

Rencontre des acteurs en charge des statistiques

Ci-contre, une photo de la cérémonie d’ouverture de larencontre

A la table, de droite à gaucheM. Evariste ONDONGO, DGde la CNSS du Congo;M. Innocent MAKOUMBOU,Secrétaire Permanent de la CIPRES et l’Inspecteur IssaDJIBO OUMAROU

D

Page 11: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 11

ACTIVITES DE LA CIPRES

Du 15 au 19 décembre 2014, s’est tenue àLibreville au GABON dans la salle « JeanDENDE » de la Caisse Nationale de SécuritéSociale (CNSS) une rencontre sur la mise enplace de la comptabilité analytique au seindes Organismes de Prévoyance Sociale(OPS) des Etats membres de la CIPRES.

La rencontre avait pour objectifs d’examineret adopter le cahier de charges de la mise enplace de la comptabilité analytique dans lesOPS et de proposer une subdivision d’unorganisme en centres de travail regroupéspar fonctions assurées, nécessaire à la miseen place de cette comptabilité. La rencontredevait par ailleurs permettre de réfléchir surtous les contours de la mise en place de lacomptabilité analytique dans les OPS et delancer les travaux du groupe de travail

constitué à cet effet conformément auxconclusions de la rencontre des responsa-bles financiers et comptables tenue du 07 au11 janvier 2013 à N’Djamena au Tchad.

Au total cinquante-quatre (54) participants,en provenance de onze (11) Etats membreset dix-sept (17) organismes, auxquels il fautajouter Monsieur Innocent MAKOUMBOU,Secrétaire Permanent et les InspecteursIssa OUMAROU DJIBO et AdjaratouOUATTARA DJIRE, ont pris part à ceséminaire technique.

Trois allocutions ont marqué la cérémonied’ouverture de cette rencontre initiée par leSecrétariat Permanent de la CIPRES etorganisée en collaboration avec la CaisseNationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la

Caisse Nationale d'Assurance Maladie et deGarantie Sociale (CNAMGS) du Gabon. Lemot de bienvenue du Directeur Général dela Caisse Nationale de Sécurité Sociale(CNSS) du Gabon, le mot de circonstancedu Secrétaire Permanent de la CIPRES etl’allocution d’ouverture de Madame MarieFrançoise DIKOUMBA, Ministre déléguéechargée de la Prévoyance Sociale de laRépublique du Gabon.

Réunis en plénière, les participants ont suivides exposés sur les expériences de laCNPS de Côte d’Ivoire et de la CNSS duGabon. A l’issue des échanges qui ont suivices communications, les travaux se sontpoursuivis en ateliers.Au terme des travaux en commissions, unerestitution a été faite en plénière.

Rencontre sur la mise en place de la comptabilitéanalytique dans les OPS

Photo de Famille

Table de séance à l’ouverture officielle. Au centre Madame Marie Françoise DIKOUMBA, Ministre déléguée chargéede la Prévoyance Sociale de la République du Gabon.

Une vue de l’assistance à l’ouverture officielle

Page 12: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201512

ACTIVITES DE LA CIPRES

protection sociale estl'ensemble des mécanis-mes de prévoyance col-lective qui permettentaux individus ou aux

ménages de faire face financièrement auxconséquences des risques sociaux. Aussi,pour en assurer une bonne mise œuvre, ilest important d’identifier les risques et dedisposer dans toutes leurs dimensionsdes informations sur ceux-ci. La cartographie des risques apporte uneréponse adéquate à cette problématique.

La cartographie des risques permet, eneffet, d'analyser et interroger les risquesdans leurs caractéristiques spatiales. Elleintervient à plusieurs échelles et peutreprésenter soit la répartition spatiale desaléas, soit celle des enjeux (ce qui estsusceptible d'être endommagé), soit celledes vulnérabilités, soit une combinaisondes trois facteurs.

La cartographie des risques permet parexemple d’opérer une répartition spatialedes différents niveaux de dangerosité enfonction du ou des risques pris en compteet d’optimiser la mise en place de mesu-res pour la prévention et la gestion desrisques.

L’établissement d’une cartographie desrisques peut être motivé par des objectifsde différentes natures aussi importants lesuns que les autres, notamment - mettre en place un contrôle interne ou unprocessus de management des risquesadéquat ;- aider le management dans l’élaborationde son plan stratégique et de sa prise dedécision ;- orienter le plan d’audit interne en met-tant en lumière les processus au niveaudesquels se concentrent les risquesmajeurs ;- veiller à la bonne image de l’organisation ;

La cartographie des risques est unpuissant outil de pilotage interne, maisson élaboration exige une méthodologieminutieuse pour laquelle les personnesqui désirent s’en servir doivent êtreformées.

Le séminaire d’Abidjan avait donc pourobjectif de fournir les outils nécessairesaux inspecteurs, auditeurs et autrescadres des OPS en charge de la gestiondes risques pour la bonne conduite deleurs missions. Les participants devraientau sortir de ce séminaire être capables deconnaître les notions essentielles d’élabo-ration d’une cartographie des risques,savoir identifier les risques majeurs pourles organismes de protection sociale,savoir élaborer graphiquement unereprésentation des risques en fonction deleur impact, identifier les instruments degestion des risques.

Formation sur la Cartographie des risquesDu 03 au 07 novembre 2014, s'est tenu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, un séminaire international,sur la cartographie des risques, organisé par la Caisse Générale de Retraite des Agents del'État (CGRAE) de Côte d’Ivoire sous l'égide de la Conférence Interafricaine de la PrévoyanceSociale (CIPRES).Cette formation qui a été animée par des experts de la Caisse Centrale de la Mutualité SocialeAgricole (CCMSA) de France avec laquelle la CIPRES a signé une convention relative à laformation s’inscrivait dans le cadre du plan d’action 2014 de la CIPRES.

LAAu pupitre, Madame Marie-Christine CHAMBE, Chef de la délégation de la CCMSA

Page 13: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 13

ACTIVITES DE LA CIPRES

Les travaux ont duré 5 jours pendantlesquels, les principaux aspects de lacartographie des risques ont été abordés.

Jour 1 : la place de la cartographie desrisques dans le dispositif de contrôle interne Jour 2 : Le risque et sa mesureJour 3 : Méthodologie d’élaboration de lacartographie des risquesJour 4 : La mise sous contrôle des risquesJour 5 : L’évaluation du dispositif demaîtrise des risques

Le séminaire a été animé par deux (02)experts de la CCMSA de France. MadameMarie-Christine CHAMBE, Directrice del’audit et de la maitrise des risques etMonsieur Frédéric DUPUIS, Directeurauditeur interne. Il a enregistré 45 partici-pants en provenance de 14 organismesde 10 Etats membres de la CIPRES ; aux-

quels il faut ajouter les Inspecteurs de laCIPRES.

La cérémonie d’ouverture a été marquéepar le mot de bienvenue de MonsieurNIANKAN Eugène, Directeur GénéralAdjoint de la CGRAE, représentant leDirecteur Général, Monsieur BertéAbdrahamane Tiémoko, une allocution duSecrétaire Permanent de la CIPRES danslaquelle il a situé le cadre de la formationet ses objectifs et le discours d’ouverturedu représentant du ministre de tutelletechnique.

Au cours de la formation, les animateursont principalement donné une définitiondétaillée de la notion de « risque » etprésenté les familles de risques. Il ontensuite passé en revue les différentesméthodes de mesure du risque et la façon

de les hiérarchiser. Ils ont étayé leurprésentation par des exemples pratiquessur l’identification et la pesée du risque.

Après avoir passé en revue la notion derisques et ses corollaires, les formateursont traité le risque dans l’optique de lamise en place d’une cartographie desrisques notamment la méthodologied’élaboration d’une cartographie desrisques. Un exemple d’élaboration d’unecartographie des risques d’un organismede protection sociale a servi de supportexplicatif.Les formateurs ont ensuite montré lesusages de la cartographie des risquesdans les processus de gestion desCaisses notamment dans les procéduresde contrôle et les actions de contrôleinterne (Les contrôles permanents etpériodiques ; l’audit).

Au premier plan les formateurs: Madame Marie-Christine CHAMBE et Monsieur Frédéric DUPUIS

Page 14: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201514

ACTIVITES DE LA CIPRES

oixante dix-huit (78) acteursimpliqués dans la gestion ducompte individuel des assurésvenus des différents Etatsmembres de la CIPRES ont

pris part à cette rencontre, première dugenre organisée par la CIPRES sur cethème. En effet, parmi les dysfonctionne-ments qui contrarient la réalisation effica-ce de la gestion des carrières au sein desOPS, figure en bonne place, dans laquasi-totalité des organismes membres,l’absence de la tenue de comptes indivi-duels véritablement fonctionnels. Or,comme l’a indiqué le Ministre de l’Emploidu Travail et de la Sécurité Sociale duNiger, Monsieur SALISSOU ADA dansson mot à l’ouverture de cette rencontre, ilest indispensable pour les OPS de suivrede façon efficace le compte individuel afinde garantir la juste liquidation des droits,dans un délai relativement acceptable. Enla matière, le partage d’expériences etl’entraide administrative devraient permet-tre d’atteindre des résultats efficaces. Encela, le Ministre a souhaité une harmoni-sation et une mutualisation des outils desuivi des carrières au sein des OPS desorte à garantir une juste prise en comptede la carrière de l’assuré au sein desEtats.

En conviant ses membres à cette rencon-tre, la CIPRES souhaite favoriser deséchanges en vue de déterminer, sur labase des expériences, les outils nécessai-res à la mise en place d’un système

intégré de gestion du compte individueldes assurés. Système qui permettra auxstructures en charge de la liquidation desdroits, d’avoir la maîtrise sur la situationde chaque assuré et une bonne lisibilitéde sa carrière.

Les travaux en atelier ont permis auxparticipants d’approfondir leurs connais-sances par l’analyse des contraintes liéesà la mise en place et à la fonctionnalité ducompte individuel des assurés. Ils ontégalement permis de concevoir et dedéfinir l’architecture du compte individueldes assurés et de déterminer les principesde son fonctionnement. Enfin, les partici-pants ont proposé une approche pour queles différents acteurs concernés par lagestion du compte individuel des assurésopèrent en synergie dans la perspectived’assurer son effectivité.

Au terme des travaux qui ont été ponctuésd’échanges d’expériences entre lesacteurs des organismes membres de la

CIPRES, les participants ont élaboré etadopté « l’architecture, le contenu et lastructure de rattachement du compte indi-viduel des assurés », ainsi que « l’organi-sation, le fonctionnement et l’alimentationdu compte individuel des assurés ».

Rencontre sur la gestion du compte individuel des assurésLe Secrétariat Permanent en collaboration avec la Caisse Nationale de Sécurité Sociale du Niger,a organisé, du 24 au 28 novembre 2014, à Niamey au Niger, une rencontre à l’intention desacteurs impliqués dans la gestion des carrières ou des comptes individuels des assurés sociauxdes Organismes de Prévoyance Sociale des Etats membres de la CIPRES.

S

RECOMMANDATIONS FORMULÉES - harmoniser et mutualiser les outils de suivi de la car-rière des assurés au sein des OPS ;- promouvoir la coopération inter organisme à traversles échanges de bonnes pratiques en matière de ges-tion du compte individuel des assurés ;- former les acteurs intervenant dans la gestion ducompte individuel des assurés dans les OPS ;- doter les OPS des systèmes d'information perfor-mants en vue d’une gestion automatisée du compteindividuel des assurés ; - mettre à la disposition des assurés les informationsles concernant via portail web, extranet ou tout autremoyen ;- mettre à la disposition des employeurs des moyensadéquats leur permettant de faire facilement leursdéclarations nominatives de salaire ;- œuvrer pour l'immatriculation systématique des tra-vailleurs pour réduire l'utilisation des numéros provi-soires ;- prendre les dispositions nécessaires pour la régulari-sation et la mise à jour des comptes :

mettre en place un pool de saisie pour l'alimenta-tion de tous les comptes individuels du passé;mettre en place une application facilitant la récupé-ration des données depuis le logiciel de paie del'employeur;mettre en place une commission de décision degestion (pour valider ou non les périodes concer-nées) pour les archives détruites;systématiser l'utilisation des supports magnétiquespour une alimentation efficace des comptes indivi-duels.

Page 15: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 15

ACTIVITES DE LA CIPRES

Mission d’inspection à la CNSS duBénin

CNSS du Bénin traverseune crise. Dans la recher-che de solutions à cettesituation, le Conseil desMinistres a tenu, le 12

décembre 2014, à Cotonou au Bénin, sa21ème session extraordinaire. Au nombredes conclusions de cette session, leConseil, dans l’optique de mieux s’impré-gner de la situation qui règne dans cetorganisme et d’y apporter des solutions, ademandé à l’Inspection Régionale de laPrévoyance Sociale (IRPS), au titre desactions à mener, d’effectuer une missiond’inspection dans l’organisme.Cette mission avait également pour objec-tif de clarifier les situations évoquées par leConseil National du Patronat du Bénindans une lettre adressée à la CIPRES, endate du 04 août 2014.

La mission s’est déroulée du 12 au 23janvier 2015 et n’a concerné que les servi-ces du siège de la CNSS compte tenu dela spécificité de la mission. L’équipe demission de l’IRPS était composée desInspecteurs Adolphe G. MOUKENGUEETOTA (Chef de mission), Issa OUMAROUDJIBO et Hervé MALAN. Au regard de l’importance de la mission,dont les résultats sont attendus par leConseil, en vue de régler la crise dans cet

organisme, le Secrétaire Permanent, aténu à effectuer personnellement le dépla-cement. Il est resté une semaine au coursde laquelle, il a participé à la réuniond’ouverture et contribuer à asseoir le cadregénéral de la mission dont les investiga-tions ont porté sur la gestion de la CNSSau cours de la période de 2011 à 2014.Ainsi, selon le plan adopté, la mission aprocédé, dans une première phase, à lacollecte et l’exploitation des documents et,dans une seconde phase, à des investiga-tions au niveau de certaines structures dusiège.

A cet effet, la mission s’est entretenue avecle Directeur Général, le Directeur duBudget et du Patrimoine, le Directeur desPrestations, le Directeur Financier etComptable par intérim, l’attaché duDirecteur Général, les chefs de services del’Inspection, de la Comptabilité, de latrésorerie et de la gestion du personnel.

L’équipe de mission a également échangéavec le Président du Conseild’Administration puis avec le Ministre duTravail, de la Fonction Publique, de laReforme Administrative et Institutionnelleassurant la tutelle technique de la CNSS,en présence du Directeur Général de cetorganisme.

LAPhoto de famille à l’issue de la mission

Page 16: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201516

ACTIVITES DE LA CIPRES

Atelier régional sur la contributiondes OSS dans la mise en œuvre despolitiques sur le SPS en Afrique

atelier qui s’est tenu, àDouala, du 27 au 29novembre 2014, dansle cadre des rencontresstatutaires annuellesdes Etats membres du

CRADAT avait pour objectif de permettreaux membres et leurs partenaires, le BITnotamment, d’échanger des informations,des expériences et de l’expertise concer-nant les stratégies, les politiques et lespratiques en matière de sécurité sociale etparticulièrement dans le cadre des soclesde protection sociale (SPS).Les socles de protection sociale, ont étéadoptés en 2012, par la ConférenceGénérale de l’Organisation Internationaledu Travail, sous la RecommandationN° 202. Ces socles sont des ensemblesde garanties élémentaires de sécuritésociale définis à l’échelle nationale quiassurent une protection visant à prévenirou à réduire la pauvreté, la vulnérabilité etl’exclusion sociale. Garanties quidevraient assurer au minimum à toutepersonne dans le besoin, tout au long desa vie, l’accès à des soins de santéessentiels et une sécurité élémentaire derevenu qui ensemble garantissent unaccès effectif aux biens et services définiscomme nécessaires à l’échelle nationale.

Deux allocutions ont marqué la cérémonied’ouverture de cet atelier. Le mot de bien-venue et de présentation du cadre de larencontre du Directeur du CRADAT et lediscours d’ouverture de MonsieurGrégoire Owona, Ministre du travail et dela Sécurité sociale du Cameroun, pronon-cé par le Professeur Robert NKILI,

Ministre des transports, le représentantpour la circonstance.

Dans son discours, le ministre a indiquéque l’atelier s’inscrit dans le prolongementdes appels du BIT qui encourage les paysen développement, à étendre la protectionsociale à toute la population active. « J’attends beaucoup de cet atelier quis’ouvre. Par conséquent, j’exhorte tousles experts et participants à donner à cetteassise un éclat et un écho particuliers, depar la profondeur des réflexions, la densi-té des analyses et la pertinence desrecommandations et résolutions » a dit leMinistre avant d’émettre le vœu de voirces travaux « accoucher des stratégiesopérationnelles susceptibles d’aboutir àdes trajectoires fécondes et contingentes,pour l’édification d’un socle de protectionsociale au sein des pays membres duCRADAT, au service du développement etdu bien-être des populations ».Les travaux ont démarré par une présen-

tation sur le thème principal, animée par leProfesseur TCHAKOUA Jean Marie,consultant du CRADAT et la présentation de la CIPRES sur la contribution des OPSdes Etats membres de la CIPRES dans lamise en œuvre des politiques nationalessur le socle de protection sociale.Ces deux présentations ont été suivies dedébats ouverts.

La Présentation de la CIPRES a été faitepar l’Inspecteur Gabriel MOUKENGUE.L’Inspecteur MOUKENGUE dans sonintervention a fait une présentation de laCIPRES avant de présenter les caracté-ristiques des systèmes de sécurité socialede ses Etats membres notamment lesbranches de sécurité sociale existantesdans les pays membres, la populationcouverte, le financement des systèmes desécurité sociale pour les régimes géné-raux et l’assurance maladie. Il a ensuiteprésenté le cadre normatif des OPS, lesstructures de ces organismes et

CET

Photo de famille

Page 17: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 17

ACTIVITES DE LA CIPRES

le respect des obligations en matièred’affiliation et de cotisation. Dans une seconde phase, l’InspecteurMOUKENGUE a procédé à une analysedes stratégies nationales pour un socle deprotection sociale, en particuliers lespriorités nationales en vue de l’extensionde la sécurité sociale, l’identification desinsuffisances et des obstacles en matièrede protection, les possibilités de prise encompte des populations de l’économieinformelle, des groupes défavorisés etdes personnes ayant des besoinsspécifiques.

Il a terminé sa communication en donnantde plus amples informations sur la collectedes données quantitatives sur la sécuritésociale, le recouvrement des cotisations,le service des prestations et l’économieinformelle.

Le deuxième jour de l’atelier, les déléga-tions ont partagé leurs expériencesnationales, à travers des exposés. Le der-nier jour a été consacré aux travaux enatelier. Le premier était relatif à l’état des lieuxdes politiques nationales sur le socle de

protection sociale. Le second a porté surla contribution des organismes de sécuri-té sociale dans la mise en œuvre des poli-tiques de sécurité sociale et avait pourmodérateur l’Inspecteur GabrielMOUKENGUE. Les résultats des travaux de ces ateliersont été adoptés en plénière. Puis unrapport général des travaux et un pland’action pour le renforcement du proces-sus de suivi/évaluation des politiques ontété élaborés.

Le Comité chargé de réfléchir sur la mise enplace de la comptabilité analytique s’estréuni au siège de la Conférence du 17 au 21novembre 2014 afin de travailler sur l’objetde sa création.

Pour rappel, la mise en place de ce Comitéémane des conclusions des travaux de larencontre des responsables financiers etcomptables, tenue du 07 au 11 janvier 2013à N’djamena au Tchad. En effet, les respon-sables financiers avaient retenu que soitconstitué, après la finalisation du plan comp-table annoté, un groupe restreint qui réflé-chira sur la façon de mettre en œuvre cettecomptabilité.

Cette réunion du Comité avait pour objectifsde rédiger un projet de cahier de chargesrelatif à la mise en place de la comptabilité

analytique dans les Organismes dePrévoyance Sociale (OPS) d’une part, et dedéfinir les termes de référence de la rencon-tre qui regroupera tous les acteurs encharge de cette fonction au sein de leurorganisme respectifs.

Le Secrétariat Permanent ayant reçu, à lamême période, compte tenu des urgences,des membres de deux autres comités dansle cadre de travaux sur la mutualisation dessystèmes d’information des OPS, la réuniond’ouverture a regroupé les membres de tousles comités présents.Elle a été marquée par une allocution duSecrétaire Permanent de la CIPRES qui asouhaité la bienvenue aux participants, puisà adresser ses sincères remerciements auxDirecteurs Généraux des Caisses qui ontbien voulu prendre les dispositions néces-

saires en vue de permettre la tenue de cesrencontres, toute chose qui témoigne del’intérêt qu’ils portent aux différents projets.Tout en rappelant les objectifs assignés auxcomités ainsi que les résultats attendus, leSecrétaire Permanent de la CIPRES asouhaité qu’à la fin des travaux, desdocuments consensuels soient élaborés.

A l’issue de ses travaux, le Comité chargéde réfléchir sur la mise en place de la comp-tabilité analytique a élaboré trois documentsà savoir : - un projet de cahier de charges pour la miseen place de la comptabilité analytique dansles OPS ;- les termes de référence de la prochainerencontre qui va poser les fondements de lamise en place de la comptabilité analytique ;- le projet de programme de la rencontre.

Travaux du comite de réflexion sur la miseen place de la comptabilité analytique

Le Comite de StabilitéFinancière (CSF) dans l’UnionMonétaire Ouest Africaine(UMOA) a tenu sa 7ème sessionordinaire, du 03 au 06 décembre2014, au siège de la BanqueCentrale des Etats de l’Afriquede l’Ouest (BCEAO), à Dakar, auSénégal, sous la présidence demonsieur THIMOKO MEYLIET

KONE, Gouverneur de laBCEAO, Président statutaire duCSF-UMOA.

A cette occasion, la charte relati-ve à la coopération entre lesAutorités de supervision du sys-tème financier a été signée.Mais avant, le Comité a procédéà l’examen de plusieurs dossiers

notamment ceux relatifs à l'évo-lution récente de l'environne-ment macrofinancier, à l'état demise en œuvre des recomman-dations issues des précédentesréunions du Comité, à l'état d'a-vancement des travaux relatifs àla cartographie des risques dusystème financier de l'Union, àl'application des dispositions

relatives au paiement au comp-tant des primes d'assurance etau programme législatif et régle-mentaire des organes et institu-tions membres du Comité.

Membre de ce Comité, laCIPRES a été représentée àcette réunion par l’InspecteurIssa Oumarou DJIBO.

Réunion du Comité de Stabilité Financière dans l’UMOA

Page 18: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201518

ACTIVITES DE LA CIPRES

Sessions du Comité de Stabilité Financière enAfrique CentraleCréé en 2012, le Comité de StabilitéFinancière en Afrique Centrale (CSF-AC), s’est réuni en session inauguralele 03 septembre 2014 et a tenu sapremière session extraordinaire le 17décembre 2014, à Douala, auCameroun, sous la présidence deMonsieur Lucas ABAGA NCHAMA,Gouverneur de la BEAC, son Présidentstatutaire.

La crise financière de 2008 a montré lanécessité de mettre en place une politiquemacroprudentielle pour assurer la stabilitéfinancière. En effet, bien qu’ayant été rela-tivement épargnée par les crises récen-tes, la CEMAC n’en demeure pas moinsexposée au risque d’instabilité financière.Conscientes des vulnérabilités de laSous-région, ainsi que de l’importance dela stabilité financière comme conditionnécessaire au développement écono-mique durable, les Autorités de la CEMACont initié des actions visant à instaurer un

dispositif macroprudentiel dans la Zone.Ces mesures se sont principalementconcrétisées par l’inscription, en 2010, dela «promotion de la stabilité financière»parmi les missions fondamentales de laBEAC, d’une part, et la création, en 2012,du Comité de Stabilité Financière enAfrique Centrale (CSF-AC), d’autre part.

Les dispositions du RèglementN°04/CEMAC/UMAC/CM du 02 octobre2012 portant création du CSF-AC, prévoitla tenue de deux réunions annuelles ensession ordinaire et précise que le CSF-AC peut se réunir en session extraordinaireen cas de besoin. En application de ces dispositions, leCSF-AC s’est réuni en session inauguralele 03 septembre 2014 et en sessionextraordinaire le 17 décembre 2014 envue d’adopter son règlement intérieur etses modalités de financement. Soulignons qu’en prélude à la réunioninaugurale du 03 septembre 2014, la

Banque des Etats de l’Afrique Centrale aorganisé, le 02 septembre 2014, àYaoundé, un séminaire d’information surle thème «Stabilité financière : les enjeuxpour la Communauté Economique etMonétaire de l’Afrique Centrale».Ce séminaire avait pour but de permettreaux différents acteurs impliqués dans lapromotion de la stabilité financière dans laCEMAC de disposer des outils pourappréhender les principaux enjeux de lamise en place d’un cadre de surveillancemacroprudentielle, et de s’imprégner desmeilleurs pratiques dans ce domaine.

Réunions des comités chargés de la mutualisationdes systèmes d’information Du lundi 17 au vendredi 21novembre 2014, les ComitésTechniques Fonctionnelschargés de l’élaboration descahiers de charges de lamutualisation des systèmesd’information de l’activité derecouvrement des cotisationset de la branche des risquesprofessionnels (Accident dutravail et MaladiesProfessionnelles) se sontréunis au siège de la CIPRESà Lomé au TOGO.

Ces comités, composés d’ex-perts métiers et d’informati-ciens ayant travaillé sur des

projets relatifs à ces métiers,sont chargés de déterminerles règles applicables, lesmodes de gestion et l’architec-ture technique de ces deuxmétiers en vue d’élaborer laliste des fonctionnalités atten-dues, leurs composantes etleurs exigences techniquesdans la perspective de laconstitution d’un bloc mutuali-sable.

Dans chacun des comités, lesexperts de deux Etats sur lestrois retenus ont effectué ledéplacement de Lomé pources réunions. Ainsi pour lerecouvrement des cotisations,

le Bénin et la RépubliqueCentrafricaine ont répondu àl’invitation et pour les risquesprofessionnels, le Congo et leTchad étaient représentés.

A l’ouverture de la rencontre leSecrétaire Permanant de laCIPRES dans son mot debienvenue a chargé les partici-pants de transmettre sesremerciements aux DirecteursGénéraux des pays présentsqui ont accepté de laisserleurs collaborateurs faire ledéplacement.Il a ensuite rappelé aux partici-pants les raisons du choix deleurs Etats pour l’élaboration

de ces documents relatifs à lamutualisation des systèmesd’information de ces différentsmétiers.

Au terme de leurs travaux, lescomités ont remis auSecrétariat Permanent, lescahiers de charges élaborésainsi que les comptes rendude leurs travaux.Les cahiers de charges pro-duits seront exploités et com-muniqués au Consultant de laCIPRES en vue de la poursuitedu projet de mutualisation dessystèmes d’information desOPS des Etats membres de laCIPRES.

Page 19: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 19

ACTIVITES DE LA CIPRES

Mission d'audit général à l’INAM du Togo Institut Nationald ’ A s s u r a n c eMaladie (INAM)du Togo a étéadmis au porte-feuille des orga-

nismes de prévoyance sociale(OPS) gérés par la CIPRES.En vue de faire la situation del’état des lieux de cet organis-me, l’Inspection Régionale dela Prévoyance Sociale (IRPS),organe technique de la CIPRESchargé du contrôle de la ges-tion des OPS a effectué, dulundi 15 septembre au vendre-di 03 octobre 2014, unemission d’audit général dansl’organisme. Cette première intervention del’Inspection Régionale de laPrévoyance Sociale (IRPS), àl’INAM du Togo, s’inscrivaitdans le cadre du programmeannuel de l’IRPS, adopté par leConseil des Ministres lors desa 19ème session ordinairetenue les 13 et 14 février 2014à Abidjan en République deCôte d’Ivoire.La mission a été conduite par

les Inspecteurs Issa OUMA-ROU DJIBO (chef de mission),Adjaratou OUATTARA DJIRE,Adolphe Gabriel MOUKEN-GUE ETOTA et FidèleMBAMA.

La réunion d’ouverture copré-sidée par Madame le DirecteurGénéral de l’INAM et leSecrétaire Permanent de laCIPRES a regroupé lesInspecteurs et les responsa-bles de l’organisme, Directeurscentraux et Chefs de servicesnotamment. A cette occasion,le Secrétaire Permanent a pré-cisé les objectifs et l’orientationgénérale de la mission. Il aindiqué qu’elle devrait menerdes investigations sur l’ensem-ble des activités de l’INAM,afin d’identifier les principauxpoints à risque.

A la suite de la réunion, le rap-port d’orientation, le champindicatif d’investigation et lecalendrier mis en place pour ledéroulement de la mission ontété finalisés et remis à

Madame le Directeur Général. Suivant ce planning, les inves-tigations ont concerné le siègeà Lomé et les représentationsde l’INAM dans les villesd’Atakpamé et de Kara.Les travaux sur Atakpamé etKara ont été effectués du mer-credi 24 au samedi 27 septem-bre 2014 par les InspecteursAdolphe Gabriel MOUKEN-GUE ETOTA et FidèleMBAMA.

En marge de ses travaux, lamission a été reçue parMonsieur le Ministre duTravail, de l’Emploi et de laSécurité Sociale, assurant latutelle technique de l'organis-me, en présence de Madamele Directeur Général del’INAM. Elle a par ailleurs euun entretien avec le Présidentdu Conseil d’Administration del’INAM. Ces deux entretiensont porté essentiellement surl’objet de cette mission.

L’Réunion d’ouverture: l’équipe de mission au côté de Madame la

Directrice Générale de l’INAM du Togo, en bleu

Page 20: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201520

ACTUALITES

Forum a débuté avec laprésentation par l’AISS deson rapport sur les déve-loppements et les tendan-ces récents en sécuritésociale en Afrique. Intitulé

«Afrique : approches stratégiques pourrenforcer la sécurité sociale», ce rapport meten lumière le chemin parcouru et les défissubsistants en matière de conception, definancement et de fourniture d’une sécuritésociale adéquate en Afrique. La présentation a été suivie d’une discus-sion, avec les Responsables des structuresde sécurité sociale représentant les différen-tes sous-régions du continent, qui a analyséles priorités et défis rencontrés par lesprogrammes de sécurité sociale.

A l’occasion de ce Forum, plusieurs expertssont intervenus sur différents thèmes :«Développement et tendance de la sécuritésociale en Afrique» ; «Approches pratique

de l’excellence dans l’administration de lasécurité sociale» ; «Recouvrement des coti-sations et conformité : au cœur de la péren-nité des systèmes» ; «Extension de la cou-verture aux groupes difficiles à couvrir : lerôle des organisations de sécurité sociale».

Le Forum s’est terminé par un sommet dehaut niveau au cours duquel des ministres,de hauts responsables et des représentantsdes organisations internationales, ont débat-tu des priorités et réformes à adopter pourque la sécurité sociale contribue durable-ment à la cohésion sociale et au développe-ment économique en Afrique.

Le forum a également été l’occasion deremettre le Prix AISS des bonnes pratiquespour l’Afrique. Pour cette édition 2014, surun total de 58 soumissions de 29 organisa-tions de 22 pays, ce prix a été décerné auxinstitutions de sécurité sociale de Maurice etdu Maroc, pour des mesures qui vont renfor-

cer l’impact et l’efficacité des services desécurité sociale. Le jury a également attribué 37 certificats demérite, dont huit ont reçu en plus unemention spéciale du jury.

Cette année encore, des membres de laCIPRES ont été primés pour leurs bonnespratiques, preuve que les OPS membresœuvrent continuellement à trouver dessolutions pour une meilleure gestion de lasécurité sociale. (Voir liste en encadré).

Rappelons que c’est en 2008 que l’AISS aétabli ce prix en vue de reconnaître lesBonnes pratiques mises en œuvre dans lagestion de la sécurité sociale. Cela, parceque selon cette association, l’identification etle partage de bonnes pratiques aident lesorganisations de sécurité sociale à améliorerleur efficience opérationnelle et administrative.

Des membres de la Conférence encoredistinguésForum régional de la Sécurité sociale pour l’Afrique :

LE

Le Forum régional de la sécurité sociale pour l’Afrique, organisé par l’Association Internationalede la Sécurité Sociale (AISS), s’est tenu du 3 au 5 décembre 2014, à Casablanca, au Maroc.

Le DG de la CNPSCameroun et sescollaborateursposant avec les 8distinctions qu’ilsont glanées

Page 21: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 21

ACTUALITES

Etats des distinctions réçues par les membres de la CIPRES et des lauréats du prix AISS 2014

Au Centre le DG de la CGRAE de Côte d’Ivoire Au Centre le DG de la CNAMGS du Gabon

STRUCTURES PAYS BONNES PRATIQUES DOMAINES PRIORITAIRES RECOMPENSESMinistère de la Sécurité sociale, de laSolidarité nationale et des Institutions dela Réforme

Maurice Introduction du Registre social àMaurice

Extension de la couverture auxgroupes difficiles à couvrir lauréat

Régime collectif d'allocation de retraite Maroc Gestion relation client multicanal ettotalement agile

Qualité des services, Technologiesde l’information et de la communica-tion

lauréat

Caisse Nationale de Prévoyance Sociale Cameroun La responsabilité sociale d’entreprise Bonne gouvernance certificat avec men-tion spéciale du jury

Caisse Nationale de Prévoyance Sociale Cameroun Le Bureau total Qualité des services certificat avec men-tion spéciale du jury

Caisse nationale d'assurance maladie etde garantie sociale Gabon Couverture sociale des Gabonais éco-

nomiquement faiblesExtension de la couverture auxgroupes difficiles à couvrir

certificat avec men-tion spéciale du jury

Caisse nationale de sécurité sociale GabonModernisation du système d’informationpour améliorer la qualité du service etlutter contre la fraude

Bonne gouvernance, Qualité desservices, Technologies de l’informa-tion et de la communication

certificat avec men-tion spéciale du jury

Caisse nationale de sécurité sociale Burkina Faso La promotion de l’assurance volontaire Extension de la couverture auxgroupes difficiles à couvrir certificat de mérite

Caisse nationale de sécurité sociale Burkina Faso Plan stratégique décennal (2010-2020) Bonne gouvernance certificat de mériteCaisse nationale de Prévoyance sociale Cameroun Bancarisation des pensionnés Qualité des services certificat de mérite

Caisse nationale de Prévoyance sociale Cameroun Consultation en ligne des comptes desassurés sociaux et des employeurs

Technologies de l’information et dela communication certificat de mérite

Caisse nationale de Prévoyance sociale Cameroun Formation spécialisée en managementde 50 cadres

Technologies de l’information et dela communication certificat de mérite

Caisse nationale de Prévoyance sociale Cameroun La gestion des réclamations Qualité des services certificat de mériteCaisse nationale de Prévoyance sociale Cameroun Plan stratégique 2013-2017 Bonne gouvernance certificat de mérite

Institut de prévoyance sociale - Caissegénérale de retraite des agents de l'Etat Côte d'Ivoire

La facilitation de l’accès aux droits parla suppression du certificat de cessa-tion de paiement

Qualité des services certificat de mérite

Institut de prévoyance sociale - Caissegénérale de retraite des agents de l'Etat Côte d'Ivoire

Maîtrise des charges techniques parune opération d’enrôlement des pen-sionnés et de distribution des cartesbiométriques

Technologies de l’information et dela communication certificat de mérite

Institut de prévoyance sociale - Caissegénérale de retraite des agents de l'Etat Côte d'Ivoire Projet d’optimisation de l’accueil (per-

formant et innovant) Qualité des services certificat de mérite

Caisse nationale d'assurance maladie MaliLa création des “Espaces AMO” dansles hôpitaux et les centres de santé deréférence

Qualité des services certificat de mérite

Page 22: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201522

ACTUALITES

côte d’Ivoire affiche unfaible taux de couverturesociale, avec moins de5% de couverture durisque maladie, et des

dépenses de santé supportées à plus de64% par les ménages. Pour remédier à cette situation, l’Etativoirien a décidé de mettre en place unecouverture maladie couvrant l’ensembledes populations vivant en Côte d’ Ivoire.

Ainsi, après plusieurs études techniques,la Couverture Maladie Universelle (CMU)a été instituée par la loi n°2014-131 du 24mars 2014. La CMU vise à permettre àtoute la population résidant en Côted’Ivoire d’accéder à des soins de santé dequalité, à un coût soutenable à travers desmécanismes de prise en charge collectivedes dépenses de santé. Elle comprend deux régimes, à savoir lerégime contributif, dénommé RégimeGénéral de Base (RGB) financé par lescotisations des assurés dont le montantest fixé à 1.000 F CFA par mois et parpersonne à partir de 5 ans. Le RGB vise lamajorité des populations qui résident surle territoire ivoirien. Et le régime noncontributif dénommé Régime d’AssistanceMédicale (RAM) qui vise les indigents etdans lequel l’Etat se substitue aux assu-rés pour le paiement des cotisations et duticket modérateur via un fonds spécial.D’après les estimations du FMI, cettesubvention pourrait représenter un coûtannuel équivalent à 0,2% du PIB selonl’étendue de la couverture.

La prise en compte des populations dites« indigentes » par la CMU (dépenses

d’enrôlement, identification, cotisations etticket modérateur) est estimée pour l’heureet à plein régime à la somme de 28,6milliards de francs CFA et le financementde la gratuité ciblée dont la gestion sera àterme, cédée à l’Institution de PrévoyanceSociale dénommée Caisse Nationaled’Assurance Maladie (IPS-CNAM), néces-sitera un montant d’environ 30 milliards defrancs CFA par an. Au total, ce sont prèsde 60 milliards de francs Cfa que l’Etat deCôte d’Ivoire devra mobiliser pour la priseen charge des populations vulnérables. Il reste cependant à déterminer le panierde soins.

L’opération d’enrôlement des populationsa été lancée le 30 décembre 2014 par lePrésident de la République. Elle se ferade façon progressive et devra se poursui-vre jusqu’en septembre 2015, date dedémarrage effectif de la CMU. La cible dedémarrage est constituée des travailleursdu secteur formel (public et privé), desretraités des deux secteurs, des produc-

teurs des filières agricoles du palmier àhuile et de l’hévéa, ainsi que leursfamilles.

Par ailleurs, dans le cadre de l’identifica-tion et du ciblage des populations engénéral et des personnes indigènes enparticulier, une enquête sur le niveau devie des ménages a été instaurée. Lacollecte des données de terrain devrait,selon le calendrier établi, démarrer le 22janvier dernier.

La Banque mondiale s’est engagée àaccompagner l’Etat de Côte d’Ivoire dansla réussite de son projet de CMU. Danscette optique, elle a organisé le 19 janvier2015, un séminaire sur la CMU avec pourobjectif d’offrir aux participants une occa-sion d’échanger davantage sur le conceptde la CMU et d’améliorer les connaissan-ces et capacités techniques pour laconception et la mise en œuvre d’optionsqui pourraient s’appliquer au contexte dela Côte d’Ivoire.

Démarrage de la Couverture MaladieUniverselleCôte d’Ivoire

Début des enrôlements, ici le chef d’Etat ivoirien se faisant enrôler

LA

Page 23: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 23

MIEUX COMPRENDRE

ur les 10 dernières années, laprotection sociale a connu plusde changements dans la zoneCIPRES qu’au cours des 4décennies précédentes. Pendantles décennies tranquilles qui ontsuivi la vague d’indépendance

(1960-2000), la protection sociale ronronnait,bercée par le flux régulier des cotisations,portée par la croissance économique et ledynamisme démographique. Les gestionnai-res pensaient que la protection sociale étaitimmuable, solide, éternelle, bref riche pourtoujours.

Dans la réalité, hélas, elle était comme unedigue que la mer ronge par-dessous et dontles fondations sont fragilisées par le ressac,menaçant de s’écrouler soudainement.

Le problème a commencé à apparaître sur lesradars dans les années 90, lorsque l’arrivéedes premières générations de cotisants à laretraite a imposé un douloureux retour à laréalité. Dans le domaine de la protectionsociale, cette réalité n’est pas toujours facile àmesurer, car elle est faussée par le jeu com-plexe du temps : le gestionnaire d’aujourd’huisubit le paiement obligatoire de droits octroyéspar ses prédécesseurs, et ses décisionsn’impacteront que ses successeurs. Seull’actuaire peut recalculer la réalité écono-mique des opérations au-delà de ces décala-ges temporels ; mais malheureusement, lesrégimes de sécurité sociale africains n’ont pasvu un actuaire pendant leurs 30 ou 40 premiè-res années d’existence… Pourquoi aller chezle médecin quand vous pensez être en bonnesanté ?

FINACTU a commencé ses premiers auditsactuariels de caisses de sécurité sociale à lafin des années 1990. A cette époque,presqu’aucun régime n’était en déficit, maisles évolutions semblaient déjà inquiétantes.Aujourd’hui, les caisses en déficit courant sontmajoritaires et les dizaines d’études que nousavons faites depuis 15 ans ont révélé desperspectives sombres.

Bien sûr, l’Afrique n’est pas la seule à être tou-chée. Et si l’on se souvient que GénéralMotors aux Etats-Unis a fait faillite à cause deson « pension fund », et que l’Allemagne a dûpasser l’âge de la retraite à 67 ans, on mesureque les désillusions touchent tous les pays.

Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant quela sécurité sociale africaine se soit réveilléerécemment : c’est une question de survie !Ce réveil est d’autant plus légitime que leschallenges sont nombreux.

Le premier de ces challenges, c’est bien sûr laréforme des régimes de base existants. Lesaudits actuariels sont indispensables pourmesurer l’ampleur des difficultés à venir, etpour identifier, par des simulations, les réfor-mes à prendre pour retrouver l’équilibre. Lesdizaines d’audits actuariels que FINACTU aeu l’honneur de faire pour plus de 30 caissesont montré que les réformes étaient possiblessur le papier. Et certains pays ont montréqu’elles étaient possibles dans la réalité : laCNPS de Côte d’Ivoire a ainsi réformé sonrégime de retraite en 2011-2012, ce qui lui apermis de retrouver des excédents et deconforter sa pérennité.Le second challenge, c’est la création derégimes couvrant de nouveaux risques. Lesprojets d’assurance maladie, dont le Maroc etla Tunisie ont été les initiateurs au milieu desannées 2000, cela avec l’assistance tech-nique de FINACTU, font aujourd’hui desémules : nos équipes ont eu le privilège d’ac-compagner presque toutes les expériences enla matière : CNAM de Mauritanie, CNAMGSdu Gabon, CANAM du Mali, etc. Dans unautre domaine, FINACTU a réalisé récem-ment pour la CNSS du Gabon une étude defaisabilité pour un régime d’assurance chôma-ge et qui pourrait être lancé dans les trimest-res à venir. Des pays réfléchissent aussi à lacréation de mécanismes pour gérer le risque« logement ».Tous ces régimes nouveaux doi-vent éviter le piège des régimes de retraite parrépartition, et être construits sur de solidesfondements actuariels, pour garantir leuréquilibre financier à long terme.

Le troisième challenge, c’est l’extension de laprotection sociale aux populations encore noncouvertes. On sait que les systèmes actuelsn’ont pas réussi à enrôler plus de 20-25% dela population des pays en plus de 50 ansd’existence. La prise de conscience est encours et FINACTU a le privilège d’accompa-gner un grand nombre de pays dans cettevolonté d’extension : Côte d’Ivoire, Gabon,Mali, Tunisie, Maroc, ….

Enfin, le dernier challenge est celui de lagestion de la sécurité sociale, qui est de plusen plus complexe, et donc coûteuse. Laplupart des caisses ont du mal à maintenir leurfrais de gestion en dessous des standardsfixés par la CIPRES, mais des progrès sonten cours pour y parvenir, notamment grâce àl’informatisation, qui est le seul moyen d’yarriver. La modernisation dans ce domaine dela gestion ne fait que commencer…

On le voit en regardant ces challenges : levent de la réforme qui s’est levé sur la zoneCIPRES il y a une décennie n’est pas près deretomber !

Par Denis CHEMILLIER-GENDREAU, Président fondateur, Groupe FINACTU

SUn vent de réforme souffle sur la protectionsociale africaine

Chronique - Débats

Denis CHEMILLIER-GENDREAU Président fondateur, Groupe FINACTU

Page 24: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201524

DOSSIER

La productivité de l’entreprise dépend enpremier lieu de ses ressources humaines.La bonne santé du personnel doit donc seposer comme un défi pour le chef d’entre-prise qui par conséquent doit veiller à offrirun cadre de travail sécurisé. Cette sécuri-sation s’entend aussi bien de la santéphysique et psychologique du travailleurque de l’environnement et du matériel detravail. En effet, la santé physique, la sécurité etla gestion du risque sont des préoccupa-tions constantes du chef d'entreprise aux-quelles, il devient désormais impératif d’a-jouter la santé psychologique. Les affec-tions psychologiques liées au travail sontgénéralement négligées en Afrique alorsqu’elles intègrent de plus en plus lemonde du travail.En France, les consultations pour risquepsychosocial sont devenues en 2007 lapremière cause de consultation pourpathologie professionnelle. Depuis, lesgrandes « familles » de facteurs de stressfont l’objet de nombreux travauxd’experts. (Voir encadré page 26)

Il devient nécessaire, au regard de cesfacteurs de stress, de repenser desmodes de management, d’organisation etde vie sociale dans l’entreprise quipermettent de créer un nouvel équilibre,intégrant la performance tant socialequ’économique. Surtout en raison du faitque le travailleur est de plus en plusconfronté à deux contraintes qui s’oppo-sent et dont chacune empêche la réalisa-tion de l’autre : respecter un mode detravail normé et faire preuve d’initiative.

Dans ce dossier nous donnons un aperçude ce qui doit être fait pour garder lepersonnel en bonne santé, gérer lesrisques et les limiter, notamment leurévaluation, les mesures et dispositionspour un éclairage au poste de travail,l'aération et l'assainissement des locauxde travail, l'ambiance thermique au travail,les équipements de travail et leur vérifica-tion et les mesures relatives au bruit.

Les étapes de l'évaluation desrisques

L’évaluation des risques professionnelsest une étape essentielle de la démarchede prévention suivie par l’employeur pourpréserver la santé et la sécurité de sessalariés. Elle consiste à s'interroger sur lanature des dangers, le nombre de salariéspotentiellement exposés ainsi que le lieuet la durée d'exposition.

C'est une étape essentielle de la démar-che de prévention suivie par l’employeurpour préserver la santé et la sécurité deses salariés. Elle consiste à faire l'inven-taire des risques, puis à les classer pourmettre en œuvre les actions de préventionappropriées. Elle se décompose en 4parties distinctes.

Cette démarche vise aussi bien les choixde procédés de fabrication, les équipe-ments de travail, les substances ou prépa-rations chimiques, l'aménagement ou leréaménagement des lieux de travail, lesinstallations ou encore la définition despostes de travail.

Etape 1 : Préparer l'évaluationLors de la préparation de l'évaluation desrisques, l'employeur désigne une person-ne ou un groupe qui coordonne etrassemble les documents disponibles eninterne qui concernent la sécurité :• une analyse des accidents du travail etdes maladies professionnelles,• un inventaire des incidents et desdysfonctionnements,• les fiches de données de sécurité misesà disposition par les fournisseurs deproduits,• les comptes-rendus de réunions duComité d'Hygiène, de Sécurité et desConditions de Travail (CHSCT),• les rapports du médecin du travail,• les certificats de contrôle d'organismesvérificateurs,• le bilan social en matière d'hygiène et desécurité,• les questionnaires adressés aux salariés.

Garantir un environnement de travail sécurisé

Page 25: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 25

DOSSIER

L’employeur se base sur les élémentsrecensés dans les étapes de l’évaluationdes risques pour apprécier les risquesidentifiés, décider des actions de préven-tion à mener en se basant sur les princi-pes généraux de prévention cités dans lecode du travail.

Etape 2 : Faire un inventaire desrisques dans chaque "unité de travail"L'évaluation des risques passe nécessai-rement par une identification des dangerset une analyse des risques. Pour fairel'inventaire des risques et les analyser,l'entreprise doit être découpée en unitésde travail.L'inventaire consiste à repérer les dan-gers et à mesurer leur impact en sebasant sur : les connaissances scienti-fiques et techniques, la connaissance dela réalisation potentielle d'un dommage,les expériences et les savoirs-faire desopérateurs, les observations sur lesdangers.

Cette identification des risques et leuranalyse nécessite de s'appuyer sur lescompétences internes et, si nécessaire,sur des compétences externes.

Etape 3 : Classer les risquesCette étape est essentielle dans le dérou-lement de l’évaluation des risques. Ellepermet de passer d’un inventaire desrisques à la définition d’un plan d’actionscohérent, en débattant des priorités et enaidant à la planification.Pour classer les risques, il faut analyserl'activité de l'opérateur et les processusd'apparition des dommages. Les risquespeuvent être analysés selon plusieurscritères : la régularité de la réapparition du

risque, le nombre de salariés concernésau poste, la gravité des conséquences,etc.

Etape 4 : Proposer et mettre en œuvreles actions de préventionPour chaque risque identifié et classé,l'employeur formalise les actions deprévention. Elles peuvent prendre des formes diver-ses : engagement de formations desti-nées aux salariés, élaboration de nouvel-les consignes de travail, modernisationdes équipements de travail ou aménage-ment des locaux, etc.Enfin, les résultats de l’évaluation desrisques professionnels sont formalisésdans le document unique. Ce documentcomprend un inventaire des risques iden-tifiés, le classement des risques ainsi queles propositions d’actions à mettre enplace. Le document unique, obligatoirepour toutes les entreprises (secteur publicet privé) et mis à jour au minimum chaqueannée, se révèle ainsi un outil essentiel àtoute démarche de prévention.

L’évaluation requiert du temps, l’implica-tion et la participation de l’ensemble dessalariés, du médecin du travail et desreprésentants du personnel. Elle doit êtrerenouvelée régulièrement et réalisée àchaque changement de procédés ou detechniques de travail.

Les équipements de travail et leurvérification

Afin de prévenir les risques profession-nels, l'employeur qui met à disposition deses salariés des équipements de travail,doit veiller au respect des règles de sécu-rité et de maintenance pour les mainteniren conformité avec la réglementation.

Les équipements de travail sont lesmachines, appareils, outils, engins, maté-riels et installations. Ils sont parfois à l'ori-gine d'accidents qui nécessitent desmesures de prévention et de protectiontoutes aussi diverses. Ils doivent doncêtre choisis en fonction des conditions etdes caractéristiques particulières dutravail et être équipés, installés, réglés etmaintenus de manière à préserver lasécurité et la santé des employés.

Le chef d'établissement a obligationd’informer de manière appropriée lessalariés chargés de la mise en œuvre oude la maintenance des équipements detravail des conditions d'utilisation ou demaintenance de ces équipements, desinstructions ou consignes les concernant,de la conduite à tenir face aux situationsanormales prévisibles, des conclusionstirées de l'expérience acquise permettantde supprimer certains risques.

L'aménagement du poste de travail doitpermettre de rechercher et d'adopter lemeilleur compromis possible entre lesexigences de la tâche et la posture desopérateurs.

- Identifier les dangers, c’est connaître tous lesfacteurs susceptibles de causer un dommage à lasanté des salariés. Il peut s’agir des propriétés oudes capacités intrinsèques d’un équipement, d’unagent chimique ou biologique généré par les acti-vités ou utilisés dans les procédés de fabrication.- Analyser les risques consiste à étudier lesconditions d’exposition du personnel à cesdangers et aux différents facteurs de pénibilitéidentifiés dans l'entreprise.L’évaluation porte sur la conception des lieux(aménagement, réaménagement), sur les installa-tions et les équipements de travail, sur lessubstances et préparations chimiques et sur lessituations de travail. Les situations de travaildoivent être clairement définies, car ellespermettent d’être au plus près de l’activité réelledes salariés : elles tiennent compte à la fois dulieu, du poste (activité) et du degré d’autonomiedu salarié à ce poste.

Page 26: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201526

DOSSIER

Vérifications périodiques des équipements de travailLa vérification des équipements de travailavant mise ou remise en service et lors del’utilisation, permet de s’assurer de leurconformité, de leur maintien en bon étatde conservation et de déceler en tempsutile toute défectuosité afin d'y remédierimmédiatement.

L'employeur est donc tenu de procéder àdes vérifications périodiques sur les équi-pements de travail afin de prévenir toutedétérioration et accident. Les vérificationset contrôles sont effectués soit par unepersonne de l'établissement, compétenteet dûment qualifiée (désignée par l'em-ployeur ou le chef d'établissement), soitpar un organisme agréé.

Pour certains équipements de travail, destextes particuliers fixent des périodicitésminimales de vérification ainsi que lanature des contrôles à réaliser.

Obligation de traçabilitéPour certains équipements de travail,l'employeur doit tenir à jour un carnet demaintenance, qui retrace les opérationsde maintenance sur ces équipements. Ildoit être à la disposition de l'inspecteur dutravail, des services de prévention desorganismes de prévoyance sociale, duCHSCT ou à défaut aux délégués du per-sonnel. De même, un registre de sécuritédoit renseigner et mentionner la qualité,l'adresse du vérificateur, la date de lavérification et les observations.Les rapports de vérification ainsi que lesfactures des prestations et fournitures doi-vent être conservés, selon les législations,au mois cinq ans.

Protection des salariés

les mesures relatives au bruitLa protection du salarié passe égalementpar la gestion et la prévention de touteatteinte liée à un environnement bruyant.L'employeur doit prendre des mesures deprévention adaptées en fonction du

niveau d'exposition quotidien au bruit.L'exposition au bruit doit demeurer à unniveau compatible avec la santé destravailleurs, et notamment avec laprotection de l'ouïe.

L'éclairage au poste de travailL'employeur doit respecter les obligationslégales en matière d'éclairage sur le lieude travail. Penser l'éclairage est essentielpour garantir la sécurité du travail et de lacirculation mais aussi le confort visuel dusalarié.L'utilisation d'un éclairage bien conçupermet d'éviter une détérioration de la vueet les fatigues intempestives, mais ausside prévenir les risques d'accidentsoccasionnés par une vision dégradée del'environnement.

L'aération et l'assainissement deslocaux de travailDe nombreuses obligations en matièred'aération et d'assainissement des lieuxde travail doivent être respectées parl'employeur, afin de préserver la qualité del'air intérieur et ainsi la santé destravailleurs.L'assainissement des locaux de travail etla ventilation concernent tous les lieux oùle personnel doit intervenir et où il existeun risque lié à la qualité de l'air. La venti-lation des locaux permet : d'extraire tousles polluants, d'aérer pour obtenir assezd'air neuf, d'éviter les courants d'air et lesvariations de température, d'obtenir un airpurifié, sans odeurs gênantes.

L'ambiance thermique au travailL'ambiance thermique impacte les condi-tions de travail en termes de santé et deconfort, ce qui concerne aussi bien lesfortes chaleurs que le froid.L'exposition au froid ou à la chaleur peutêtre à l'origine de troubles chez l'individu.En effet, une combinaison de facteursindividuels (âge, santé physique, état defatigue...) et collectifs (organisation etconditions de travail...) joue un rôleprépondérant sur la température du lieude travail.

Quelques facteurs de stress liés au travail• la fréquence accrue des réorganisations, restructurations etchangements de périmètre des entreprises, qui impactent toutou partie de l’organisation et modifient parfois brutalement lesconditions dans lesquelles les salariés exercent leur activité ;• la peur du chômage et l’incertitude sur l’avenir, qui génèrentchez les salariés un sentiment d’insécurité et les rendent plusdémunis face aux difficultés rencontrées sur le lieu de travail ;• L’accélération et l’augmentation des exigences des clientsdans une économie qui connait depuis quelques années defortes mutations sous vent de nouvelles technologies • l’utilisation parfois à mauvais escient des nouvelles technolo-gies, qui « cannibalise » les relations humaines : elle fragilisela frontière entre vie privée et vie professionnelle, dépersonna-lise la relation de travail au profit d’échanges virtuels et accé-lère le rapport au temps de travail – introduisant une confusionentre ce qui est urgent et ce qui est important. En une généra-tion, on est passé d’un collectif de travail physiquement réunià une communauté d’individus connectés mais isolés etéloignés les uns des autres.• le développement de nouvelles formes de taylorisme dans ledomaine tertiaire. Caractérisées par la standardisation et laparcellisation des tâches et des relations, elles peuvent faireperdre le sens du travail. Lorsque les méthodes de manage-ment incitent simultanément à la prise d’initiative, les salariésse trouvent en situation d’injonction paradoxale. • l’intériorisation par le management de la financiarisationaccrue de l’économie. Elle fait de la performance financière laseule échelle de valeur dans les comportements managériauxet dans la mesure de la performance, sans prise en comptesuffisante de la performance sociale ;• la mondialisation, conjuguée avec une centralisation desorganisations, qui éloigne les salariés des centres de décision,décrédibilise le management de proximité et crée un sentimentd’impuissance collective et individuelle ;• le développement des organisations matricielles et dureporting permanent, ainsi que certains comportements mana-gériaux, qui contribuent au sentiment de perte d’autonomie,d’efficacité et d’utilité des équipes ;• les difficultés dans les relations de travail, au sein d’uneéquipe ou avec le supérieur hiérarchique, notamment lorsquel’isolement réduit les occasions d’échange ou d’écoute ;• les contraintes de transport, notamment dans les grandesagglomérations ou dans les zones géographiques mal desser-vies, qui créent de nouvelles tensions, surtout lorsqu’elles secumulent avec des questions d’organisation personnelle quipèsent particulièrement sur les femmes (modes de garde desenfants etc.) ;• l’augmentation des attentes en matière de lien social vis-à-visdes entreprises, avec la diminution des autres formes de liensocial (famille, école, cité, églises…), qui devient critiquelorsque difficultés personnelles et professionnelles secumulent.Propositions pour améliorer la santé psychologiqueau travail 1. L’implication de la direction générale et de son conseil d’ad-ministration est indispensable. L’évaluation de la performancedoit intégrer le facteur humain, et donc la santé des salariés.2. La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, ellene s’externalise pas. Les managers de proximité sont lespremiers acteurs de santé.3. Donner aux salariés les moyens de se réaliser dans le travail.Restaurer des espaces de discussion et d’autonomie dans letravail.4. Impliquer les partenaires sociaux dans la construction desconditions de santé. Le dialogue social, dans l’entreprise et endehors, est une priorité.5. La mesure induit les comportements. Mesurer les conditionsde santé et sécurité au travail est une condition du développe-ment du bien-être en entreprise.6. Préparer et former les managers au rôle de manager.Affirmer et concrétiser la responsabilité du manager vis-à-visdes équipes et des hommes.7. Ne pas réduire le collectif de travail à une addition d’indivi-dus. Valoriser la performance collective pour rendre les organi-sations de travail plus motivantes et plus efficientes.8. Anticiper et prendre en compte l’impact humain des change-ments. Tout projet de réorganisation ou de restructuration doitmesurer l’impact et la faisabilité humaine du changement.9. La santé au travail ne se limite pas aux frontières de l’entre-prise. L’entreprise a un impact humain sur son environnement,en particulier sur ses fournisseurs.10. Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes.Accompagner les salariés en difficulté.Extrait du rapport « propositions pour améliorer les condi-tions de santé psychologique au travail » : Henri LACHMANN; Christian LAROSE ; Muriel PENICAUD ; MargueriteMOLEUX, Février 2010.

Page 27: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 27

Pourquoi l’assurance volontaire?Au Burkina Faso, il existe deuxtypes de régimes de sécuritésociale :

• Celui portant régime de sécuritésociale applicable aux travailleurssalariés et assimilés au BurkinaFaso, géré par la Caisse Nationalede Sécurité Sociale - CNSS(loi n°015-2006/AN du 11 mai 2006),

• celui portant régime général deretraite des fonctionnaires, militai-res et magistrats, géré par laCaisse Autonome de Retraite desFonctionnaires – CARFO (loin°47/94/ADP du 29 novembre1994).

Les données statistiques montrentque ces deux (2) régimes ne couv-rent que la population active dansle secteur formel public commeprivé soit moins de 10% de lapopulation active du Burkina. Orselon l’article 22 de la DéclarationUniverselle des Droits del’Homme, toute personne a droit àla sécurité sociale en tant quemembre de la société. De plus, lasécurité sociale est un besoin vitalde l’homme.C’est donc pour permettre à plusde burkinabè de profiter de lasécurité sociale que la CNSS alancé l’assurance volontaire.

Cadre JuridiqueL’assurance volontaire a été insti-tuée par : la loi n°015-2006/AN du11 mai 2006 (articles 4 et 5) et l’ar-rêté n°2008-002/MTSS/SG/DGPSdu 10 mars 2006.Elle est gérée par la CaisseNationale de Sécurité Sociale(CNSS)

Qui peut être assuré volontaire àla CNSS?Peut être assuré volontaire à laCNSS:- Toute personne physique exer-çant une activité professionnelle etqui n’est pas affiliée à la CNSS ouà la CARFO;- Toute personne ayant été un affi-lié obligatoire à la CNSS au moinssix (06) mois et ayant cessé de l’être;

- Tout citoyen non couvert par lerégime de sécurité sociale et pou-vant justifier d’un revenu régulier,qu’il réside ou non sur le territoirenational.

De façon plus explicite, elle visetrois (03) grands groupes depublics cibles :

- Les acteurs des professionslibérales: Entrepreneurs, Chefsd’entreprise, auxiliaires de justice,transporteurs, propriétaires d’hô-tels, chefs d’unités industrielles,commerçants, médecins, pharma-ciens, vétérinaires, architectes,experts comptables, fondateursd’établissements d’enseignementsprivés, etc.

- Les acteurs du secteur infor-mel: artisans, maçons, soudeurs,petits vendeurs, exploitants dedébits de boisson, restaurateurs,menuisiers, coiffeurs, cireurs,mécaniciens, boutiquiers, mar-chands ambulants et plombiers,etc.

- Les acteurs du monde agro-sylvopastoral: Cotonculteurs, pis-ciculteurs, éleveurs et branchesassociées, maraîcheculteurs, agri-culteurs, éleveurs, exploitants decampement de chasse, tisserands,etc.

Comment devenir assuré volontaire à la CNSS?- La démarche d’affiliation est sim-ple. Toute personne désirant deve-nir assuré volontaire, doit adresserune demande sur imprimés CNSSà la Direction Générale;

Les imprimés sont disponiblesauprès de tous les services de laCNSS ouverts dans les différentesvilles du Burkina Faso.

Le demandeur acquiert la qualitéd’assuré volontaire après examende son dossier et attribution d’unnuméro d’immatriculation par laCNSS. Le revenu mensuel déclaréet sur lequel la CNSS applique letaux de cotisations qui est de 11%ne peut être inférieur au Salaire

Minimum Garanti (SMIG) qui estde trente mille six cent quatre vingtquatre (30 684) francs, ni supé-rieur au plafond de l’assiette decotisations qui est fixé à six centmille (600 000) francs.

- Cotiser à la CNSS au titre de labranche Assurance Vieillesse.

Quel est le montant des cotisations à verser ?L’assuré volontaire décide de coti-ser selon ses moyens:- Cotisation minimum: 3375 FCFA/mois;- Cotisation maximum: 66 000 FCFA/mois

Où et comment payer les cotisations?L’assuré choisit lui-même lesmodalités de versements de sescotisations : mensuellement, tri-mestriellement, et même au delà.Les paiements se font directementaux guichets de la CNSS, parchèque ou par virement sur lescomptes bancaires de la CNSS.

Quel intérêt pour les souscripteurs?Une fois immatriculé, l’assurévolontaire peut bénéficier desprestations suivantes : • La pension de vieillesse « nor-male »:- A partir de 56 ans d’âge ; Avec 15ans (180 mois) de cotisations.

• La pension de survivants:- Lorsque l’assuré volontaire décè-de alors qu’il bénéficie ou aurait dûbénéficier de la pension devieillesse, la pension est alorspayée à la veuve (ou aux veuves),au veuf et aux orphelins.

Si vous n’avez ni époux/épouse nienfants, la pension est payée aupère et/ ou à la mère.

• L’Allocation de vieillesse:A partir de 56 ans d’âge avecmoins de 15 ans (180 mois) decotisations, l’assuré volontairebénéficie d’un paiement unique(allocation de vieillesse) s’il ledemande.

• L’Allocation de survivants:Lorsque l’assuré volontaire décè-de en ayant cotisé moins de 15ans (180 mois), l’allocation de sur-vivants est payée à la veuve, auveuf, aux orphelins à défaut aupère et/ou à la mère.

Le taux d’annuité de la pension del’assuré volontaire ou de sesayants droit est de deux pour cent(2%) du revenu mensuel moyendéclaré ou soumis à cotisations.

NB: lorsque vous avez 56 ansd’âge, vous pouvez continuer àcotiser pour atteindre les 15 ans(180 mois) requis pour bénéfi-cier d’une pension de vieillesseminimum.

Assurance volontaire au Burkina Faso

FAITES CONNAISSANCE AVEC ...

Signature d’un accord avec les artisans dans le cadrede l’assurance volontaire

Page 28: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201528

amiante est unefibre minéralenaturelle dont letype le plus cou-rant est le chry-

sotile. Deux autres ont été trèsutilisés : l’amosite et la crocidolite.L’amiante est présent danscertains sols et à leurs abords.Résistante à la chaleur et peucouteuse, cette matière a surtoutété utilisée dans des secteursprofessionnels de l’industrie texti-le, de l’isolation thermique et pourla fabrication d’amiante ciment etde matériaux de friction. On amassivement utilisé l’amiantedurant une longue période.L’usage des matériaux amiantésétait courant dans la constructiondes sites industriels et des bâti-ments, notamment pendant lesannées 1940-60 de forte activité :faux-plafonds (plâtre amianté),cloisons, flocage protégeant lesconduites électriques, calorifu-geage des tuyauteries, enduitsdes murs, colle amiantée defaïences murales, dalles vinyle-amiante, cartonnage... L’amianterentrait aussi dans la compositiond’objets ménagers : planche àrepasser, appareils de chauffagemobile, etc.

Une fois détachées et propagéesdans l’air environnant, les fibresd’amiante peuvent être inhaléeset être à l’origine de plusieurs

maladies dont certaines sontreconnues comme étant des mal-adies professionnelles

Les maladies provoquéespar l’amianteL’amiante peut provoquer plu-sieurs types de maladies : - des fibroses (plaques, épaissis-sements pleuraux, asbestose) - des cancers (mésothéliome,cancer broncho-pulmonaire) - des pleurésies asbestosiquesCependant, les trois principalesmaladies reliées à l'expositionaux fibres d'amiante sont l'asbes-tose, le cancer du poumon et lemésothéliome.

Le mésothéliomeLe mésothéliome est une formerare de cancer de l'enveloppe despoumons, de la cavité abdomina-le et du cœur, dont les principauxsymptômes sont l'essoufflementet l'apparition de douleurs abdo-minales.

Le mésothéliome, dont la princi-pale cause est l'inhalation defibres d'amiante, n'apparaît que30 à 40 ans après l'expositioninitiale à l'amiante.Le traitement du mésothéliomeest essentiellement médical etson bénéfice en terme d'espéran-ce de vie semble très limité (14 à16 mois).

L'asbestoseL'asbestose est une maladie dueà l'accumulation des fibresd'amiante dans les alvéoles despoumons.

Ces fibres d'amiante vont êtreenveloppées de tissu cicatriciel,ce qui va rendre les poumons demoins en moins élastiques.La personne atteinte d'asbestoseva présenter des difficultés àrespirer, par exemple des essouf-flements.

La période de latence est de 15à 20 ans après la premièreexposition aux fibres d'amiante.

L'asbestose est une maladie irré-versible qui continue à évoluer,

même longtemps après l'arrêtd'exposition aux fibres d'amiante.De plus il n'existe pas de traite-ment susceptible de faire régres-ser le processus fibrosant.

Le cancer du poumonL'exposition aux fibres d'amianteaugmente par cinq le risque dedévelopper un cancer du pou-mon.Le risque devient cinquante foisplus élevé si l'exposition à l'a-miante est associée à l'usage dutabac.

Comme pour l'asbestose, le can-cer du poumon se déclare denombreuses années après l'expo-sition initiale aux fibres d'amiante,soit environ 30 à 40 ans plus tard.

Maladies professionnellesL’amiante, une fibre dangereuse

A LA DECOUVERTE DE

L'amiante est une fibre qui présente un risque pour la santé des personnes lorsque les fibresse détachent des matériaux et se propagent dans l'air ambiant. En effet, en l'absence deprécautions particulières (port de masques notamment), les fibres d'amiante peuvent êtreinhalées, pénétrer dans les voies respiratoires et se déposer dans les alvéoles des poumons.

L’

Page 29: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 29

Autres maladies reliées à l'amianteBien que les trois maladies gra-ves citées précédemment consti-tuent les affections les plusconnues et les plus fréquentesreliées à l'amiante, il semble quel'amiante puisse être à l'origined'autres affections.

Il s'agit, entre autres, du cancerdu larynx, du cancer du systèmegastro intestinal, en particulier del'oesophage, de l'estomac et desintestins ainsi que le cancer durein.

Exposition professionnelle etenvironnementale à l’amianteL’interdiction de l’amiante et lestravaux de désamiantage desconstructions ont globalement faitbaisser les niveaux d’exposition àl’amiante. L’exposition environne-mentale et professionnelle persis-te cependant. C’est le cas de pro-fessionnels du secteur du bâti-ment impliqués dans les travauxde démolition, de désamiantage,

d’entretien (traitement desdéchets) et de maintenance desbâtiments, tout particulièrement siles repérages préalables del’amiante sont absents ou inadap-tés.Opérations de démolition, deréhabilitation des bâtimentscontaminés par l’amiante et chan-tiers de désamiantage peuventaussi être la source d’exposition àla poussière d’amiante pour lespopulations environnantes, sousle vent de l’opération. De mêmepour les usagers des locaux réha-bilités qui ont pu également avoirété exposés auparavant du fait dela dégradation du bâtiment qui encontenait (pollution de l’air inté-rieur par l’amiante friable).Tous les corps de métiers dusecond œuvre du bâtiment peu-vent être amenés à intervenir surdes matériaux contenant de l’a-miante. Mais certains métierssont plus touchés que d’autres :les plombiers, les électriciens, lesmaçons et les peintres sont lesprofessions les plus exposées.

A LA DECOUVERTE DE

• L’amiante est une substance cancérogène avéré pour l’homme (groupe 1 duCentre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour le poumon, la plèvre(mésothéliome), le larynx et les ovaires, toutes les variétés d’amiante étant clas-sées cancérogènes.• L’usage de l’amiante est interdit en France depuis 1997, et en Europe depuis2005.• L’exposition professionnelle à l’amiante persiste pour certains professionnelsdu bâtiment lors de travaux de démolition, de désamiantage, d’entretien et demaintenance des bâtiments (notamment si les repérages préalables de l’amiantesont absents ou inadaptés). Les populations avoisinantes peuvent également êtreexposées.

• Les tableaux de maladies professionnelles n°30 et 30bis (régime général) et47 et 47bis (régime agricole) prévoient une indemnisation des patients atteints decancer ayant été exposés à l’amiante durant leur activité professionnelle. On attri-bue aux victimes un taux d’incapacité permanente et des règlements prévoyant laréparation du préjudice subi (cessation d’activité, fond d’indemnisation des victi-mes de l’amiante).• Concernant les personnes ayant été exposées lors de leur activité professionnel-le, la recherche d’une part, et la prise en charge médicale d’autre part, constituentdes enjeux de santé publique : la Haute Autorité de Santé a émis en 2010 deséléments d’orientation pour le suivi post-professionnel, l’information, et les rele-vés d’expositions de ces personnes.

Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour que les affections provoquées par l'inhala-tion de poussières d'amiante soient prises en charge au titre de la maladie professionnelle

Tableau no 30 RGAffections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante

Désignation des Maladies Délai de priseen charge

Liste indicative des principaux travauxsusceptibles de provoquer ces maladies

A. - Asbestose : fibrose pulmonairediagnostiquée sur des signes radiolo-giques spécifiques, qu'il y ait ou nondes modifications des explorationsfonctionnelles respiratoires.Complications : insuffisance respiratoi-re aiguë, insuffisance ventriculairedroite.

35 ans (duréed’exposition 2ans)

Travaux exposant à l'inhalation de poussièresd'amiante notamment : - extraction, manipulation et traitement de mine-rais et roches amiantifères.- Manipulation et utilisation de l'amiante brutdans les opérations de fabrications suivantes :amiante-ciment amiante-plastique amiante tex-tile amiante-caoutchouc carton, papier et feutred'amiante enduit feuilles et joints en amiantegarnitures de friction produits moulés ou enmatériaux à base d'amiante et isolants.

B. - Lésions pleurales bénignes avecou sans modifications des explorationsfonctionnelles respiratoires :

. Travaux de cardage, filage, tissage d'amiante etconfection de produits contenant de l'amiante :

Plaques calcifiées ou non, péricar-diques ou pleurales, unilatérales oubilatérales, lorsqu'elles sont confirméespar un examen tomodensitométrique

40 ansApplication, destruction et élimination de pro-duits à base d'amiante : amiante projeté calori-fugeage au moyen de produits contenant de l'a-miante démolition d'appareils et de matériauxcontenant de l'amiante, déflocage.

Pleurésie exsudative35 ans (duréed’exposition 5ans)

Travaux de pose et de dépose de calorifugeagecontenant de l'amiante.

· Épaississement de la plèvre vis-cérale, soit diffus soit localisé lorsqu'ilest associé à des bandes parenchyma-teuses ou à une atélectasie par enroule-ment. Ces anomalies constatées enl'absence d'antécédents de pleurésie detopographie concordante de cause nonasbestosique devront être confirméespar un examen tomodensitométrique

35 ans (duréed’exposition 5ans)

Travaux d'équipement, d'entretien ou de mainte-nance effectués sur des matériels ou dans deslocaux et annexes revêtus ou contenant desmatériaux à base d'amiante. Conduite de four. Travaux nécessitant le porthabituel de vêtements contenant de l'amiante.

C. - Dégénérescence maligne broncho-pulmonaire compliquant les lésionsparenchymateuses et pleurales béni-gnes ci-dessus mentionnées.

35 ans (duréed’exposition 5ans)

D. - Mésothéliome malin primitif de la plèvre, du péritoine, du péricarde. 40 ans

E.- Autres tumeurs pleurales primitives40 ans (duréed’exposition 5ans)Tableau n°30 bis

Cancer broncho-pulmonaire primitif40 ans (sousréserve d’unedurée d’exposi-tion de 10 ans)

Travaux directement associés à la productiondes matériaux contenant de l’amianteTravaux nécessitant l’utilisation d’amiante envracTravaux d’isolation utilisant des matériauxcontenant de l’amianteTravaux de retrait d’amianteTravaux de pose et de dépose de matériaux iso-lants à base d’amianteTravaux de construction et de réparation navaleTravaux d’usinage, de découpe et de ponçage dematériaux contenant de l’amianteFabrication de matériel de friction contenant del’amianteTravaux d’entretien ou de maintenance effectuéssur des équipements contenant des matériaux àbase d’amiante.

Page 30: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 201530

Pour chaque définition, trouvez le mot correspondant et remplissez les cases entenant compte des chiffres. Chaque chiffre représente toujours une même lettre.L'ensemble des lettres mises en évidence, forme un mot, le mot magique, dontla définition est libellée comme suit : " mécanisme qui permet d’analyser et inter-roger les risques dans leurs caractéristiques spatiales".

N°43

Recueil de blaguesJ'avoue que mon fils est responsable de cet acci-dent, mais il faut aussi noter que cette personnes'est conduite de façon fort cavalière: elle est mêmemontée sur ses grands chevaux pour me faire lamorale.

Ma voiture a été heurtée, alors qu'elle était en sta-tionnement, par un automobiliste qui effectuait unemarche arrière. En rédigeant le constat amiable, j'aicommis une erreur: j'ai signalé que j'étais à l'arrêt etnon en stationnement. Puis-je faire marche arrière?

Je vous demande de bien vouloir apporter une peti-te modification aux conditions particulières de monassurance habitation. En effet, je suis bien le pèredes enfants de la dame qui vit avec moi, mais je nesuis pas encore son mari.

Je vous écris comme suite à votre lettre qui m'estsurvenue hier, concernant mon accident. Vous ditesque je suis responsable pour la priorité, mais j'ai lules lois et voilà ce qui en dérive: "Quand il y a uncroisement entre deux routes dont l'une ne traversepas l'autre, celle qui est la plus petite doit s'arrêterla première". Donc il n'y a pas de priorité qui tienne.C'est la loi qui est la plus forte. Vous seriez bienaimable de réviser vos conclusions pour me remet-tre dans mon bon droit lequel je me trouve déjà.Par ailleurs, depuis ma chute, je ne peux plus medéplacer. Veuillez m'indiquer la marche à la suivre.

Un avocat fou de football américain avait toutessayé pour obtenir des tickets pour la finale duSuperbowl. Il parvint finalement, en payant unesomme astronomique, à obtenir deux places côte àcôte en tribune d'honneur. Le jour de la finale arri-ve. L'avocat s'installe. Son voisin immédiat entamela conversation pendant que la fanfare joue sur leterrain:- C'est incroyable: le siège à côté de vous est vide.Je ne comprends pas... ça fait déjà 15 jours qu'onarrive plus à avoir de billets!Et l'avocat répond:- Oh, c'est la place de ma femme. Mais un incidentde dernière minute l'a empêchée de venir.Le voisin reprend:- C'est dommage... Mais vous connaissez certaine-ment un ami ou un parent qui aurait aimé la rempla-cer!L'avocat:- Si bien sûr... Mais ils sont tous à l'enterrement.

Dans un cabinet d'avocats, la standardiste répondau téléphone : - Ici le cabinet d'avocats Smith et Wesson, bonjour. - Bonjour. Pourrai-je parler à maître Wesson? - Ah, je suis désolée mais maître Wesson estdécédé hier... Là-dessus, la personne à l'autre bout du fil raccro-che directement. Dix secondes plus tard : - Ici le cabinet d'avocats Smith et Wesson, bonjour. - Bonjour. Pourrai-je parler à maître Wesson ? - Je suis désolée mais maître Wesson est décédéhier... Là-dessus, la personne à l'autre bout du fil raccro-che aussi sec.

Dix secondes plus tard : - Cabinet d'avocats Smith et Wesson, bonjour. - Bonjour. Pourrai-je parler à maître Wesson ? (la standardiste reconnaît la voix cette fois-ci) : - Madame, cela fait déjà deux fois que je vous disque maître Wesson est décédé hier... Je pense quevous avez compris maintenant. - Oh oui oui, j'ai très bien compris. Mais j'aime telle-ment vous entendre m'annoncer cette nouvelle.

Un homme se trouvait dans le coma depuis uncertain temps. Son épouse était à son chevet jour etnuit. Un jour, l'homme se réveilla. Il fit signe à sonépouse de s'approcher et lui chuchota :Durant tous les malheurs que j'ai subi, tu astoujours été à mes côtés.- Oui mon amour.- Lorsque j'ai été licencié, tu étais là pour moi.- Oui mon amour.- Lorsque mon entreprise a fait faillite, tu m'assoutenu.- Oui mon amour.- Lorsque nous avons perdu la maison, tu es restéeprès de moi.- Oui mon amour.- Et lorsque j'ai eu des problèmes de santé, tu étaisencore à mes côtés.- Oui mon amour.- Tu sais quoi ?Les yeux de la femme s'emplirent de larmesd'émotion.- Quoi donc, mon chéri ? chuchota-t-elle.- Je crois que tu me portes la poisse...

Comparez l'image du haut avec celle du bas et trouvez les 10 différences entre ces deux images

N°044L’observateur

livre dans lequel sont inscrits desinformations administratives

relatif à l’argent

relatif à une association de défense d’intérêts communs

limite inférieur

petit discours

cadre de raisonnement finalisé

action d’assurer la sécurité

vérification, inspection

1

32

2

4

5

8 9 10

6

1

Le Mot Magique

Solution des jeuxLE MOT MAGIQUE N°411- ORDINAIRE ; 2- CHAMP ; 3- POUVOIR ; 4- COMMISSAIRE ; 5- REGLEMENT ; 6- CANDIDATURE ; 7- RAPPORT ; 8-EXAMEN Mot magique : STRATEGIESL'OBSERVATEUR N°42 : 1- « 2 euro » au lieu de « 1 euro » ; 2- Maladie au pluriel dans assurance maladie ; 3- Deuxpoignets au tiroir ; 4- Les bars de la tête du lit ; 5- Bras du sac ; 6- Signature auteur sur le lit ; 7- Oreiller au dos du malade ;8- Les yeux du docteur ; 9- Pieds du tiroir de lit ; 10- Double trait au niveau du lit derrière le médecin

7

Page 31: Le Courrier de la CIPRES

Le Courrier de la CIPRES N° 25 Janvier - Mars 2015 31

Conférence Interafricaine de la Prévoyance SocialeBP 1228 LOME-TOGO - Tél. : (228) 22 21 17 94 22 21 20 45 / 22 21 20 85 - Fax : (228) 22 21 41 89

Email: [email protected] - site web : www.lacipres.org

Directeur de PublicationInnocent MAKOUMBOURédacteur en chef

Gabriel MOUKENGUE ETOTA

Comité de RédactionAdjaratou OUATTARA DJIREIssa OUMAROU DJIBO

Fidèle MBAMA Barnabas SING-YABE Hervé Narcisse MALAN

Bulletin d’information de la CIPRES

NominationsMINISTRESMonsieur WILLY MAKIASHI a été nommé Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale de la RépubliqueDémocratique du Congo.

Monsieur AUGUSTIN LOADA a été nommé Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale du Burkina Faso

Pour tout savoir sur la CIPRES et la Prévoyance Sociale,Lisez ...

Bulletin d’information de la ConférenceInterafricaine de la Prévoyance Sociale

Visitez ...Notre site web : www.lacipres.org

Page 32: Le Courrier de la CIPRES