Le crepa a l'écoute témoignages sur 20 ans d'actions

1988-2008Le CREPA à l’écoute

Témoignages sur 20 ans d’actions

Avertissement

Les opinions exprimées dans cet ouvrage réalisé sous la coordination duCREPA ne sauraient représenter les opinions ou la politique officielle del’institution ou de ses partenaires techniques et financiers.Les propos ont été recueillis entre 2007 et 2008.

Textes : Elisabeth BASTEMEIJERMise en pages et en images : Olivier CORNELISSENImpression : Studio Yipin Créations - OuagadougouCoordination de l’édition : Sié Offi SOMÉ

© Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût (CREPA)Mars 2009

ISBN 978-2-917070-08-6

LE CREPA À L’ÉCOUTE, TÉMOIGNAGES SUR 20 ANS D’ACTIONS 3

SOMMAIRE

Mot du Directeur Général du CREPA

Remerciements

Introduction

Le CREPA doit prouver au monde que l’Afrique a besoin de projetshumains avec des objectifs à plus long terme

Le CREPA est très compétent en capitalisation de connaissances eten renforcement de capacités

La sensibilisation et le suivi pour un réel changement à long terme

Le CREPA joue un rôle très important dans la promotion de technologies à faible coût

Le CREPA sait s’adapter et faire du concret

Sans assainissement, il n y a pas d’eau pour tous !

C’est le CREPA qui a lancé l’approche participative au Togo.

Au Bénin, l’Etat ne s’occupe pas de la gestion des eaux usées et l’existence du CREPA est donc primordiale pour mon pays

Le CREPA est une source de référence importante

Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes des bénéficiaires maisnous pouvons les aider à les résoudre

Donner de l’eau, c’est comme donner la vie !

Le CREPA peut donner à l’assainissement une place de choix dansl’agenda éthique des pays africains

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LE CREPA À L’ÉCOUTE, TÉMOIGNAGES SUR 20 ANS D’ACTIONS4

C’est important d’être là, d’être là pour la population !

En tant qu’imam je peux influencer les gens dans mon village et don-ner le bon exemple

Une personne handicapée ne cherche que quelqu’un pour la ramasser

L’arrivée de Ecosan nous a enlevé une épine du pied!

La production était tellement bonne que le propriétaire a repris sonchamp

Grâce aux engrais Ecosan mes tomates sont plus grandes et poussentplus vite qu’avant

C’est un grand honneur de voir des personnes venant du monde entiervisiter mon champ

Il est important d’augmenter le taux de latrines publiques au Togo

Le milieu dans lequel on vit représente notre santé.

Dans notre quartier nous n’avons plus de choléra

Le CREPA est venu nous éclairer

Nous, les premières femmes de pré-collecte d’ordures ménagères àOuagadougou, au Burkina Faso

Le CREPA, c’est comme la pluie !

Je suis un des premiers maçons formés par le CREPA

Le CREPA soulage notre misère !

Dans une communauté, l’école forme le pilier du développement

C’est notre école qui gagnera !

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Notre situation est bien mieux qu’avant

Je suis fier et content de ma latrine.

Le CREPA a contribué à l’amélioration des conditions d’hygiène,d’assainissement et d’eau potable des populations

Il faut faire du CREPA un VERITABLE réseau !

Cartes géographiques

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CES TÉMOIGNAGES SONT DES ENCOURAGEMENTS ÀRENFORCER LES EFFORTS DU CREPA

Ce livre témoignage sur les 20 ans d’existence du CREPA est une excellente ini-tiative d’une admiratrice de nos efforts, Elisabeth Bastemeijer. Lors d’un péripledans des pays membres , elle s’est entretenue avec des acteurs, des bénéficiai-res et en particulier des responsables des collectivités locales ainsi que des par-tenaires du réseau. Ceux-ci ont accepté de lui livrer leurs appréciations, leursperceptions et leurs commentaires sur des activités, sur le rôle et sur l’apport duCREPA dans leur vie personnelle, professionnelle, associative, ou communau-taire.

Ces témoignages ont été recueillis alors que le CREPA, qui compte aujourd’hui17 pays membres d’Afrique de l’Ouest et du Centre, vient de boucler ses vingtannées d’existence. Dans leur ensemble, ces témoignages symboliques réson-nent comme un encouragement à renforcer nos efforts de recherche et d’appli-cation de techniques, de technologies et de strategies adaptés dans le domainede l’AEPHA sur le continent.

Vous découvrirez ainsi, au fil des pages, des appréciations et des images d’unetrentaine de personnes, hommes et femmes, jeunes et vieux, qui confirment lapertinence de la création de notre Centre en1988.

A mi-parcours de 2015, année butoir pour l’atteinte des Objectifs du Millénairepour le Développement fixés par les Nations Unies, la plupart des proposcontenus dans cet ouvrage réconfortent le CREPA dans le choix de ses axes stra-tégiques de développement et dans son existence comme centre de référenceet de ressources dans le secteur de l’AEPHA. En outre ils incitent le CREPA,appuyé par ses partenaires techniques et financiers, à poursuivre son appui auxEtats africains, pour l’atteinte des objectifs spécifiques dans ce domaine.

Puisse cette lecture raffermir davantage notre conviction en la justesse de l’en-gagement du CREPA à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie descatégories les plus défavorisées des populations africaines des zones rurales etpéri-urbaines à travers un approvisionnement en eau potable, et l’accès à l’hy-giène et à l’assainissement.


Le Directeur Général du CREPA

El Hadj Cheick Tidiane TANDIA


REMERCIEMENTS

Cela a été un grand honneur pour moi de réaliser cet ouvrage et de contribuerainsi à célébrer les 20 ans du CREPA. Cet ouvrage n’aurait pu être réalisé sansle soutien des employés du CREPA ni sans les témoignages de toutes ces per-sonnes qui ont bien voulu me parler d’elles-mêmes et de leur vision sur leCREPA. Je leur suis très reconnaissante de la disponibilité et de l’ouverture dontils ont fait preuve.

J’e tiens aussi à remercier tout particulièrement Azad Sawadogo [NDLR : le res-ponsable de la communication du CREPA qui ne pourra malheureusement pasvoir l’aboutissement de ce travail, terrassé par la maladie en juin 2008.] pourson inspiration et sa flexibilité, Cheick Tidiane Tandia pour m’avoir donné labelle opportunité de réaliser cet ouvrage, Olivier Cornelissen pour sa vision etsa créativité, Ewen Le Borgne pour son aide et son écoute, Léocadie Bouda etFodé Abou Camara pour avoir accepté d’organiser des interviews avec desbénéficiaires et finalement les directeurs des Représentations nationales (RN) duCREPA au Niger, au Togo et au Bénin pour leur accueil chaleureux lors des mis-sions qui m’ont conduites dans leurs pays.

Merci et merci encore !

Elisabeth BASTEMEIJER


INTRODUCTION

Le CREPA a mille visages : c’est l’assainissement, l’hygiène et l’approvisionne-ment en eau potable à faible coût, la sensibilisation et la vulgarisation, l’infor-mation et les formations, la technologie et la communication, l’expertise et laconnaissance ; mais c’est avant tout des vies. Des vies qui, grâce au CREPA, sesont enrichies et améliorées, des vies remplies d’espoir. Ce sont de telles viesqui ont accepté de témoigner dans cet ouvrage.

Ce livre a été écrit dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire duCREPA. A travers la parole de professionnels du secteur de l’eau et de l’assainis-sement, de représentants de bailleurs de fonds, de partenaires et surtout debénéficiaires, vous allez faire un voyage dans le passé, le présent et le futur duCREPA. Vous allez voyager dans de nombreux pays africains. Vous allez voya-ger à travers le temps et les cultures avec pour carnet de bord la mission, lavision et l’action du CREPA.

Les acteurs, témoins de ce livre, ont été sélectionnés et interviewés afin dereprésenter, le mieux possible, la diversité du réseau CREPA : diversité dans sespays d’intervention, diversité dans ses projets et diversité dans les liens person-nels et institutionnels que le CREPA entretient. Les histoires sont basées sur desinterviews auxquelles tous les acteurs ont été heureux de participer. Ces hom-mes et femmes vous racontent, avec enthousiasme, ce qui les lie au CREPA, ceque le CREPA leur apporte et ce qu’ils pensent du CREPA et de son rôle dans lefutur.

Et maintenant, partons à la découverte …


Elisabeth Bastemeijer


LE CREPA DOIT PROUVER AU MONDE QUE L’AFRIQUE A BESOIN DE PROJETS HUMAINS AVEC DES OBJECTIFS À PLUS LONG TERME

Je suis collaborateur scientifique à l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale deLausanne) et je travaille avec le CREPA depuis 25 ans. Dès la naissance duCREPA, la DDC (Direction du Développement et de la Coopération) en Suisselui a proposé une convention pour 5 ans et en a confié la gestion à l’EPFL.Depuis, la DDC supporte le CREPA par le biais de l’EPFL qui continue d’êtrel’interface entre ces deux entités.

Nous avons toujours considéré les agents du CREPA comme des collègues éloi-gnés. Dès le début il y a eu beaucoup d’affection dans la coopération entrel’EPFL et le CREPA. Pratiquement tous les collaborateurs de L’EPFL et beaucoupde nos étudiants en environnement sont allés voir le CREPA à Ouagadougou etnous avons accueilli beaucoup de doctorants africains chez nous.

Cela a changé les mentalités et créé des liens très forts entre le personnel duCREPA et nos étudiants. Je dirais que, finalement, c’est peut-être ça l’apport leplus riche de la coopération. Cette coopération qui, à la base, était un projet dedéveloppement pour les gens du Sud, a fini par former les gens du Nord. Nosétudiants continueront toujours à faire référence à ce qu’ils ont appris lors dutemps passé à Ouagadougou.

Le CREPA a tout de suite connu un grand succès grâce à une concentration d’in-telligences au bon moment et au bon endroit. L’approche du CREPA correspon-dait à beaucoup d’attentes car il n’existait pas auparavant. A cette époque il yavait seulement des tout petits projets de développement ou d’énormes projetsapportés par des Européens qui arrivaient avec leurs gros moyens. La mise en place du CREPA fut laborieuse. Mais Cheick Touré, le premier direc-teur du CREPA, était un personnage créatif qui a rapidement réussi à mettre enplace et à faire fonctionner l’organisation en instaurant une rigueur, en respon-sabilisant les agents et en finançant des bourses d’études pour ses collègues.

A mes yeux, la force du CREPA c’est que, malgré le fait que le centre reçoivedes financements de bailleurs de fonds, il continue à être une institution afri-caine et indépendante. Le CAR (Le Conseil d’Administration Régional) quiprend les décisions importantes vis-à-vis de l’évolution du CREPA est unique-ment composé d’Africains et ne compte pas de bailleurs de fonds en son sein.


Je respecte aussi beaucoup la méthodologie de travail du CREPA qui est trèsbien définie. Les interventions que le CREPA fait sur le terrain se différencient des interven-tions des autres organisations grâce à l’alliance qu’elle a noué avec des spécia-listes des sciences humaines. Avec ce côté humain, le CREPA a pris conscience de tout le travail qui doit êtrefait pour que les bénéficiaires s’approprient des technologies. Pour faire en sorteque les gens utilisent les technologies proposées il y a un long travail de prépa-ration. Le CREPA a souvent été critiqué pour cela mais en définitive la méthodede travail ‘humaine’ du CREPA est devenue une vraie référence !

Malheureusement, actuellement l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement est très à la mode parmi les bailleurs de fonds. Les gens veu-lent voir des résultats concrets le plus rapidement possible et la méthode de tra-vail du CREPA qui est plus lente est devenue moins populaire.

C’est la raison pour laquelle il est important que le CREPA Siège continue a fairedu bon travail en stimulant la coopération entre les différentes RN(Représentations Nationales du CREPA) et en leur donnant le plus de moyenspossible, en fonctionnant en tant qu’animateur de réseau et en investissantbeaucoup d’énergie dans la capitalisation et l’étude de l’impact des projets quiont eu lieu au fil des dernières 25 années. Le CREPA doit prouver au monde quel’Afrique a besoin de projets humains avec des objectifs à plus long terme !

Jean Marc Froelich, collaborateur scientifique de l’EPFLPays : Suisse Ville : Lausanne


LE CREPA EST TRÈS COMPÉTENT EN CAPITALISATION DE CONNAISSANCES ET EN RENFORCEMENT DE CAPACITÉS*

Je travaille pour l’IRC (International Water and Sanitation Centre). C’est uneorganisation internationale de développement qui s’intéresse à la gestion d’in-formations sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Je suis coordinateur princi-pal des programmes de l’IRC en Afrique de l’Ouest.

Nous travaillons avec le CREPA depuis près de 20 ans. Trois raisons importan-tes justifient notre bonne collaboration avec le CREPA. La première est le faitque le CREPA est une organisation régionale et, en tant que telle, il nous est pos-sible, à travers elle, de toucher plusieurs pays africains en même temps. Ladeuxième raison se trouve dans la vision et les perspectives communes que leCREPA et l’IRC ont sur le développement. La troisième raison qui a poussé l’IRCà travailler avec le CREPA est son degré élevé de professionnalisme.

Jusqu’à nos jours, la coopération avec le CREPA s’est principalement intéresséeà la gestion et à la diffusion d’informations. Nous avons pu travailler ensembleavec succès, entre autres, sur des projets comme Sources Nouvelles (un bulle-tin d’informations sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène en Afrique de l’Ouest)et des formations. Nous soutenons également le CREPA dans sa gestion internedes informations en l’aidant, par exemple, à développer davantage son siteweb.

Présentement, nous avons commencé à travailler ensemble sur certaines ques-tions de recherche/action. Selon la plupart des gens, le rôle le plus important duCREPA est le renforcement des capacités. Mais je pense, personnellement, quele CREPA a également un rôle important à jouer en tant qu’innovateur deconnaissances dans le secteur. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous pré-voyons, à l’avenir, de coopérer sur le programme Washcost (Recherche sur ladétermination des coûts des services d’eau et assainissement) et l’élaboration deplus de connaissances pratiques afin d’avoir plus d’impact que nous n’en avonsaujourd’hui.

Même si les Etats africains se montrent vraiment positifs pour les actions et les

* Propos recueillis en anglais. (Traduit en français par Albert S. Hien)


impacts du CREPA, je n’arrive toujours pas, personnellement, à comprendrecomment les actions du CREPA ont influencé les conditions de vie des popula-tions aidées. Toutefois, je pense que les projets du CREPA tels que Ecosan etSources Nouvelles ont été particulièrement des succès. Le CREPA excelle encapitalisation de connaissances et en renforcement de capacités.

Patrick Moriarty, coordinateur principal de programme IRCPays : Pays-Bas Ville : Delft


LA SENSIBILISATION ET LE SUIVI POUR UN RÉEL

CHANGEMENT À LONG TERME

Nous travaillons pour PROTOS, une organisation non gouvernementale belgequi est active dans neuf pays dans le monde. Au fil du temps PROTOS s’est deplus en plus orientée dans le domaine de l’eau.

Ici, au Bénin, nous faisons de la gestion intégrée des ressources en eaux loca-les en partenariat avec d’autres organisations. Nous travaillons avec le CREPAdans le cadre de prestations de services à la demande. Nous demandons, parexemple, au CREPA de former des maçons pour nous.

Notre programme se résume en trois phases. Dans la première phase nous étu-dions le comportement des bénéficiaires, dans la deuxième phase nous mettonsen place une stratégie adaptée aux comportements des gens dans les commu-nes et dans la troisième phase nous mettons en œuvre le projet.

Notre rôle est surtout de faire de la sensibilisation pour l’accès à l’eau à longterme. Comme le CREPA, nous considérons qu’un changement de mentalitésrapporte beaucoup plus au développement que la construction de beaucoupd’infrastructures (Latrines par exemple). Nous travaillons directement avec lescommunes et considérons qu’il est très important de faire du suivi.

Les communes sont souvent confrontées à trois gros problèmes : première-ment, l’inexpérience, deuxièmement, le manque de ressources humaines ettroisièmement, le manque de moyens financiers. C’est avec une méthode detravail adaptée aux besoins de ces communes qu’un réel changement peut sefaire. Avec le CREPA nous faisons partie des rares organisations qui ont comprisce principe.


Philippe D’Aout, représentant résident de PROTOS et Anne-Sophie Aublet,ingénieur agronome chargée du programme AEPHA de PROTOS

Pays : Bénin Ville de Cotonou


LE CREPA JOUE UN RÔLE TRÈS IMPORTANT DANS LA PROMOTION DE TECHNOLOGIES À FAIBLE COÛT

En ce moment nous sommes au Niger pour effectuer une mission d’appui auministère de l’Hydraulique en veillant à la mise en œuvre d’un apport financierdu gouvernement danois.

La mise en œuvre de l’apport comporte deux composantes. Premièrement,nous devons faire en sorte que celui-ci conduise à renforcer les capacités duministère et, deuxièmement, nous devons veiller à ce qu’il serve à réaliser desforages dans les régions de Zinder et de Djifa. Ce programme a commencé cetteannée 2007 et devrait aboutir en 2009.

Cela fait très longtemps que nous connaissons le CREPA. Cette Institution joueun rôle très important dans la promotion de technologies à faible coût. Il est pri-mordial que le CREPA soit reconnu pour son habileté à répondre aux vraisbesoins de la population et pour sa capacité à soutenir le gouvernement. Ainsile CREPA peut faire en sorte que les bailleurs de fonds investissent plus dans destechnologies et des projets qui sont bien adaptés aux populations locales.

Le CREPA a toujours eu des spécialistes locaux auxquels les acteurs étrangers etles coopérations peuvent faire appel et peut ainsi jouer un rôle de facilitateur etde communicateur entre les différents acteurs du secteur. C’est une structuretrès utile ! Non seulement en tant qu’exécuteur de projets mais surtout en tantque centre de ressources.


Thomas de Beyer et Nestor N. Loko, assistants techniques de la ‘Composante 1 du Programme d’appui au secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement

du ministère de l’Hydraulique . Pays : Niger Ville : Niamey


LE CREPA SAIT S’ADAPTER ET FAIRE DU CONCRET

Je suis basé à Niamey et je travaille pour une organisation qui s’appelle “EauVive” et qui est active au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo. Cela faittrès longtemps que nous avons un partenariat avec le CREPA qui se traduit parune collaboration très étroite. Dans le cadre de l’assainissement du milieunotamment, la réflexion et les approches développées par le CREPA nous sonttrès utiles. Actuellement nous travaillons ensemble sur quatre projets différents.

Le premier projet a commencé il y a 5 ans et se déroule sur un site dans larégion de Comambagu. Des réfugiés, en situation très précaire, viennent y cher-cher fortune. Avec le CREPA nous y construisons des latrines publiques et despostes d’eau potable et nous y faisons de la sensibilisation. Les fruits de ce pro-jet commencent à se faire voir : le taux de maladies a beaucoup diminué et lesgens sont devenus conscients de la nécessité d’un bon système d’assainisse-ment.

Le deuxième projet sur lequel le CREPA et Eau Vive coopèrent est un pro-gramme d’eau potable et d’assainissement à Torodi qui vient tout juste dedémarrer. Dans ce projet, Eau Vive fait appel au CREPA pour son expertise auniveau de l’assainissement.

Le troisième projet en coopération avec le CREPA prévu pour démarrer en2008* durera 4 ans. Il s’agit du PEADD, le Programme d’Eau, d’Assainissementet de Développement Durable. Ce programme aura lieu dans 12 communes dif-férentes. C’est un gros projet dans le cadre de la décentralisation, qui estfinancé par l’Union Européenne, et dans lequel on a réussi à impliquer les mai-res et les élus locaux. Le but est de responsabiliser les communes afin de lesrendre plus indépendantes. Nous espérons que ce programme aura un effetboule de neige et qu’il apportera l’indépendance à plein d’autres communes auNiger.

Finalement, le quatrième projet, qui s’exécute en partenariat avec le CREPA, estune initiative de mobilisation civile avec l’aide du Livre Bleu qui est financéepar les Canadiens. Ce projet vise à organiser la société civile afin qu’elle puisseavoir un regard plus critique sur l’assainissement et la situation réelle de notrepays.

*Entretien réalisé en 2007


La coopération avec le CREPA s’est toujours bien passée et nous sommescontents de continuer à travailler en partenariat sur différents projets.Généralement et normalement l’eau et l’assainissement sont des choses qui doi-vent être réglées par l’Etat. Mais, malheureusement, beaucoup d’Etats africainsn’ont pas assez de moyens pour s’occuper de l’eau et de l’assainissement et nedisposent pas de toutes les ressources nécessaires pour former des gens dansleur propres quartiers en restant proche de la réalité de ces bénéficiaires.

En revanche, le CREPA fait du concret et met au point des services et des méca-nismes à faible coût qui peuvent être vulgarisés. Le CREPA est une organisationqui est très douée pour adapter son expertise en fonction du pays et du contextelocal dans lequel un projet s’exécute. C’est une organisation qui forme les genssur le terrain, là où les gens habitent. Avec des projets comme ceux sur la sen-sibilisation à l’hygiène utilisant des troupes de théâtre, le CREPA réussit à obte-nir un réel impact.

Yongo Nignan, conseiller principal et directeur de “Eau Vive” NigerPays : Niger Ville : Niamey


SANS ASSAINISSEMENT, IL N Y A PAS D’EAU POUR TOUS !

Notre organisation est une organisation Togolaise qui a pour but de donner del’eau propre à la population de notre pays. Mais comment peut-on offrir del’eau propre si l’eau usée n’est pas traitée ou récupérée ? Comment est-ce pos-sible si les gens jettent leurs déchets n’importe où ?

L’existence et le rôle du CREPA sont essentiels pour cela. Les services d’assai-nissement ont longtemps été oubliés dans notre pays. Une structure comme leCREPA, qui appuie le ministère, c’est unique au Togo. La priorité est trop sou-vent donnée à l’eau. Mais les OMD par rapport à l’eau potable ne peuvent pasêtre atteints sans assainissement.

Le CREPA donne de plus en plus de formations qui ont beaucoup d’impact pourle développement à long terme. Beaucoup de gens disent vouloir aider lespopulations les plus démunies, mais ne font pas ce qu’il faut pour atteindre cebut. Ils se contentent du nombre d’ouvrages construits et transforment les vœuxdes gens en argent.

Le CREPA, au contraire, est en train de faire des merveilles ! Depuis les inter-ventions du CREPA, les gens font vraiment plus d’efforts pour l’hygiène et l’as-sainissement. Sans assainissement il n’y aurait pas d’eau potable et donc pasd’eau pour tous. La population togolaise a besoin du CREPA.

Il y a tout de même encore beaucoup de travail à faire. Il n’y a toujours pasassez de latrines et toujours pas assez d’eau potable. Il faut que les ONG semettent ensemble pour réussir et ne pas oublier ce but qui est d’aider à amélio-rer les conditions de vie des pauvres.

Ensemble on a le devoir de continuer à sensibiliser et à responsabiliser lespopulations, pour les questions liées à l’eau mais aussi à l’hygiène et à l’assai-nissement !


Daniel Koffi Anagba, trésorier de Eau Pour TousPays : Togo Ville : Lomé


C’EST LE CREPA QUI A LANCÉ L’APPROCHE

PARTICIPATIVE AU TOGO

Je travaille dans la Division de l’assainissement de l’hygiène du milieu du Togo

en tant que chef du Service national de la salubrité publique. Mon rôle est decontrôler le respect des règles de l’assainissement se rapportant aux déchetssolides.

Depuis 1990 nous coopérons d’une manière très franche avec le CREPA. LeCREPA c’est notre partenaire préféré. Nous avons, par exemple, travaillé ensem-ble sur un projet de promotion de l’hygiène scolaire. Le centre nous aide à dif-férents niveaux.

Le CREPA couvre presque toutes les régions du Togo avec des antennes et nouspermet ainsi d’accéder plus facilement aux gens dans les villages. Nous utili-sons les techniciens du CREPA pour y mettre en place des ouvrages et nous pro-fitons aussi beaucoup de la recherche appliquée du CREPA que nous essayonsde vulgariser.

A mes yeux le CREPA est unique dans ses capacités à développer des techno-logies appropriées, abordables et adaptées aux souhaits de toute la population.En écoutant les vœux des communautés le CREPA créé des ouvrages qui n’exis-taient pas auparavant, ce que je respecte et admire beaucoup.


Mme Akuele Azombakin, chef du service national de la salubrité publique dans la division de l’assainissement et de l’hygiène du milieu

du ministère de la Santé Pays : Togo Ville : Lomé


AU BÉNIN, L’ETAT NE S’OCCUPE PAS DE LA GESTION DES EAUX USÉES ET L’EXISTENCE DU CREPA EST DONC

PRIMORDIALE POUR MON PAYS

Je suis le chef du Service d’information et de communication de BETHESDA auBénin. BETHESDA est née lors d’une crise de santé dans les années 90. A lademande de l’église protestante, nous avons alors ouvert un centre de santé àCotonou.

Comme beaucoup de gens venant dans le centre avaient des maladies dues àl’insalubrité nous avons rapidement décidé de traiter le problème à la source,en mettant en place un centre de gestion autonome de déchets.

Suite à la décentralisation nous sommes maintenant en train de mettre lesconnaissances que nous avons acquises au fil du temps à la disposition descommunautés.

Cela fait maintenant une dizaine d’années que nous faisons appel aux capaci-tés du CREPA. Ainsi, nous demandons régulièrement au CREPA de faire des for-mations en gestion de déchets solides et nous invitons souvent le CREPA à fairedes consultations pour BETHESDA.

Avec la décentralisation il est important de mettre en place un suivi permanentdes projets. Si l’on se contente d’aider une seule fois et de repartir, les projetstombent à l’eau. C’est aussi dans ce cadre que nous consultons souvent leCREPA.

Le CREPA a une grande expertise vis-à-vis du suivi de projets, des formations,des latrines, de la chloration et de la gestion des eaux usées. Au Bénin l’Etat nes’occupe pas du tout de la gestion des eaux usées et l’existence du CREPA estdonc primordiale pour mon pays !

Si l’on est seul, on ne peut faire grand-chose pour aider. En travaillant avec leCREPA nous avons beaucoup plus d’impact. Dans le monde du développementil est important de lier les forces !


Mme Fatoumata Sidibé Sanni,chef du Service d’information et de communication de BETHESDA

Pays : Bénin Ville : Cotonou


LE CREPA EST UNE SOURCE DE RÉFÉRENCE IMPORTANTE

Je suis expert en assainissement. Actuellement, mon travail consiste à apporterde l’assistance technique à un programme de financement de l’hydraulique enmilieu rural au Bénin, qui est, entre autres, financé par la GTZ et l’UnionEuropéenne. Ce programme a commencé en 2004 et devrait aboutir en 2008.L’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement est une priorité pour beau-coup de maires. Le but du programme et de créer de la mobilisation socialepour faire en sorte que les habitants aient accès à l’eau potable, à l’assainisse-ment de base et à l’éducation en matière d’hygiène. Nous allons visiter les com-munes et nous leurs offrons des formations et des services techniques.

La décentralisation des communes est très difficile à gérer. Les communes man-quent de moyens financiers et humains et n’ont pas assez d’expertise au niveautechnique. De plus, le lien entre l’Etat et les communes est encore très désorga-nisé. Il est important d’y investir beaucoup d’énergie et de temps.

Même si la décentralisation est un processus difficile, je trouve que c’est un bonpas en avant. Elle permet de donner plus de pouvoir aux communautés et auxbénéficiaires et ainsi de les responsabiliser. Pour notre projet de financementhydraulique en rapport avec la décentralisation, l’expertise, l’expérience et lesformations du CREPA nous sont très utiles. En ce moment nous demandons lesupport du CREPA pour renforcer la capacité d’administration des gens dans lescommunes.

Le CREPA est très doué en ce qui concerne l’assistance technique, le renforce-ment des capacités, la recherche-action, la mise à disposition de technologiesà faible coût et l’adaptation aux conditions socio-économiques des communau-tés.Un projet du CREPA que je trouve particulièrement réussi est celui de la forma-tion des maçons. Ces hommes-là apprécient vraiment ce que le CREPA leur aappris. Ils apprennent non seulement comment construire des ouvrages, maisaussi comment vendre leurs acquis. Ainsi, ils font du marketing pour leursouvrages et pour l’assainissement.

Les maçons arrivent à avoir un bon marché pour leurs travaux. En augmentantleur marché et leurs chiffres d’affaires ils gagnent plus d’argent pour vivre etnous aident en même temps à atteindre notre objectif, l’eau potable, l’hygiène


et l’assainissement pour tous. Pour cela le CREPA est une source de référencetrès importante. Le CREPA a compris que pour avancer, l’investissement dans lecomportement est aussi important que l’investissement dans les infrastructures.

Guy Médard Clégbaza, expert assainissement dans le Programme d’Eau pota-ble/ Composante hydraulique rurale de la Direction générale de l’eau

Pays : Bénin Ville : Cotonou


NOUS NE POUVONS PAS RÉSOUDRE LES PROBLÈMES DES BÉNÉFICIAIRES MAIS NOUS POUVONS LES AIDER À

LES RÉSOUDRE

Je suis au CREPA depuis 1993. Mon travail consiste à accompagner les organi-sations communautaires de base et à les aider à créer des activités génératricesde revenus. Donner de l’information, développer des compétences, initier,accompagner et motiver sont mes activités-clés. Le CREPA suit une démarchebien ficelée qui favorise l’atteinte de résultats conséquents. Je suis fière de tra-vailler pour le CREPA.

L’un des projets les plus réussis auquel j’ai participé est celui de la pré-collected’ordures ménagères par des femmes qui a commencé il y a une quinzained’années. Nous avons réussi à sortir des femmes analphabètes de leurs ména-ges et à leur faire gérer un projet de façon autonome jusqu’à ce jour. C’était unedes toutes premières initiatives de collecte des ordures qui a ouvert la porte dumonde de l’assainissement aux femmes et qui fait vivre, depuis, des famillesentières !

Un autre projet très réussi est celui de l’assainissement et de la sensibilisation àl’hygiène dans les écoles de petites communautés. C’est formidable de voir desenfants qui, grâce à ce projet, comprennent la nécessité de l’assainissementpour leur santé et, par la suite, parviennent à convaincre leurs familles pourl’adoption des latrines.

Convaincre des gens de la nécessité de l’assainissement n’est pas toujoursfacile. Le CREPA contribue dans l’achat de matériel mais il est important que lesgens contribuent par eux-mêmes afin qu’ils s’en sentent responsables.Malheureusement, ils n’ont pas toujours les moyens pour cela. Le niveau de viede nos groupes cibles est très bas. Souvent, ils ne peuvent même pas s’assurerdeux repas dans la journée. En conséquence, mobiliser de l’argent pour l’assai-nissement paraît moins important.

Mais, quoi qu’on dise, on emmène les bénéficiaires à comprendre que l’assai-nissement est nécessaire et on les aide à trouver les moyens pour mettre enplace les systèmes dont ils ont besoin. Nous ne pouvons pas résoudre les pro-blèmes des bénéficiaires mais nous pouvons les aider à les résoudre !

Dans les 20 dernières années il y a eu une nette amélioration de l’accès à l’eaupotable et à l’assainissement de base. Le CREPA a contribué à un changementde mentalités. Grâce aux formations et à notre appui, les gens comprennent,


petit à petit, qu’ils doivent s’organiser entre eux et savent, de mieux en mieux,comment le faire. C’est un grand pas en avant. Un pas qui nous prépare bienpour le futur. Un futur où nous allons continuer sur la même voie tout en responsabilisantencore beaucoup plus les collectivités locales. Avec le système de décentralisa-tion le CREPA sera surtout accompagnateur. Ce sera à elles de faire et de pren-dre la décision de le faire avec les moyens financiers et surtout humains (laconcertation) dont elles disposent !

Léocadie Bouda, sociologue au CREPA siège

Pays : Burkina Faso Ville : Ouagadougou


DONNER DE L’EAU, C’EST COMME DONNER LA VIE !

Le CREPA Congo existe depuis 10 ans. Tout au début, c’était un petit bureaudans une maison, initiative d’un agent du ministère de l’Eau. J’assure la direc-tion de CREPA–Congo depuis juillet 2006, à un moment où plus rien ne fonc-tionnait vraiment. Nous étions juste trois, une comptable, un sociologue et moi.Tout était à refaire. C’était un énorme défi et j’ai tout de suite été passionnée

Donner de l’eau, c’est comme donner la vie. On ne peut pas se permettre unevie de luxe tout en étant entouré par la pauvreté sans faire quelque chose. Avecl’aide du CREPA, beaucoup de gens peuvent s’en sortir. Ainsi, en travaillantpour le CREPA je mets ma propre pierre dans l’édifice pour un monde meilleur.

Au Congo, le CREPA s’occupe de faire du plaidoyer auprès des décideurs et dela sensibilisation auprès des bénéficiaires pour que les gens se rendent comptede l’importance de l’hygiène et de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.Il faut que les gens comprennent que la santé ce n’est pas juste les médica-ments, que la santé c’est aussi l’environnement dans lequel on vit.

En ce moment nous sommes en train d’installer des latrines, des puits et desimpluviums dans des écoles et de faire de la sensibilisation à l’hygiène dans unerégion pilote. Ensuite nous adapterons et étendrons nos activités en fonction desrésultats obtenus. En même temps nous sommes en train d’écrire un manuelstandard avec l’UNICEF, qui indique comment construire des latrines dans desécoles.

Notre spécialité, c’est la recherche-action et la réflexion. Nous allons sur le ter-rain et commençons le travail là où les autres l’ont laissé. Le Congo est un paysqui a connu beaucoup de guerres et où les zones de sécheresse sont alternéesavec des zones d’inondation. Les déchets solides et les eaux usées sont rare-ment évacués.

Comme le Congo a beaucoup de pétrole, les gens ont tendance à penser quec’est un pays riche, qui peut se débrouiller tout seul. Il n’y a que le CREPA quis’occupe d’assainir les caniveaux de Brazzaville pour diminuer le taux d’inon-dation. C’est une solution très simple et pourtant, en dehors du CREPA, per-sonne ne fait quelque chose.


Le CREPA invente des choses simples et accessibles pour tout le monde. Dessolutions à faible coût, adaptées aux bénéficiaires. Dans tout ce que le CREPAfait, il y a une dose de sociologie et une dose d’humanité. Il ne décide pas dece dont les bénéficiaires ont besoin mais les consulte pour connaître leur pro-blèmes et pour y trouver une solution. Nous ne donnons pas de poisson maisapprenons aux gens à pêcher.

Georgette Ingani, directrice du CREPA Congo Pays : Congo Ville : Brazzaville


LE CREPA PEUT DONNER À L’ASSAINISSEMENT UNEPLACE DE CHOIX DANS L’AGENDA ÉTHIQUE DES PAYS

AFRICAINS*

Je suis responsable du Département Eau de l’Agence Suédoise de Coopérationpour le Développement (SIDA) qui appuie le CREPA depuis 2001. Quand jepense au CREPA, je pense à l’assainissement Ecologique (Ecosan), à la diffusionet à la constitution de réseaux.

L’une des principales raisons pour lesquelles nous appuyons le CREPA est le faitque c’est l’une des rares organisations africaines qui met l’accent sur l’assainis-sement. Il a accumulé beaucoup de connaissances et peut donner à l’assainis-sement une place de choix dans l’agenda étatique de nombreux pays africains,et cela est très important pour nous.

A travers les programmes Ecosan du CREPA, les ressources contenues dans lesexcréta et les eaux usées sont utilisées dans l’agriculture. Pour nous, il s’agit desolutions pour la réduction de la pauvreté et pour le développement durable quirespectent l’environnement. Ecosan est un concept qui répond à une doubleattente : d’une part, en évitant de jeter les eaux usées dans la nature et, d’autrepart, en permettant d’accroître et d’améliorer la production agricole.

Le CREPA dispose de beaucoup de connaissances, fait beaucoup de rechercheset fait beaucoup d’actions de développement. En tant qu’organisation régionalereprésentée dans toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il peut avoir un impactmajeur sur d’autres régions importantes du continent. Pour cela je voudraism’appesantir sur le rôle du CREPA en tant que diffuseur de connaissances. Il estimportant que le CREPA aille dans chaque pays pour montrer comment les cho-ses peuvent être faites.

La création de réseaux signifie être soutenu et soutenir ceux qui en ont besoinà une grande échelle. En travaillant avec d’autres grands acteurs tels que laBanque Mondiale et les ministères africains, le CREPA a plus de chance d’in-fluencer, sur le plan politique, les nombreux processus enclenchés. Car, en défi-nitive, ce sont les politiques qui prennent les décisions de mise en oeuvre.

* Propos recueillis en anglais (Traduit en français par Albert S. Hien)


Cecilia Sharp, responsable Département Eau, SIDA Pays : Suède Ville : Stockholm


C’EST IMPORTANT D’ÊTRE LÀ, D’ÊTRE LÀ POUR

LA POPULATION !

Je suis le responsable d’animateurs Ecosan de 5 secteurs à Saaba. Pour devenirresponsable d’animateurs j’ai suivi 2 formations avec le CREPA, une en 2002 etune en 2003. J’y ai appris comment faire pour avoir de l’eau potable, commentles toilettes Ecosan fonctionnent et comment il faut faire pour transformer desselles et de l’urine en engrais.

En tant qu’animateurs, on sensibilise et on responsabilise les gens des 67 ména-ges qui ont bénéficié de toilettes Ecosan ici, dans notre localité de Saaba. Onleur dit comment ils doivent entretenir leur cour et on leur explique commentutiliser leurs latrines. On passe voir les ménages deux fois par semaine et onconstate que les gens écoutent bien ce qu’on leur raconte. Leurs cours sont sou-vent très propres.

Mon vrai métier, c’est celui d’agriculteur. Je cultive surtout du sorgho rouge. J’aiamené des selles et de l’urine de ma latrine dans mon champ et cela m’a per-mis d’avoir une bonne récolte. Ainsi, je parviens à nourrir mes trois enfants. Lesystème Ecosan est avantageux. Les engrais qui viennent de ces latrines sontmieux que les autres engrais qu’on trouve sur le marché. Les maraîchers aussisont très contents des engrais Ecosan.

Etre responsable d’animateurs ne me rapporte pas d’argent. Mais, ce que je res-sens en aidant les gens est une magnifique récompense. C’est important d’êtrelà, d’être là pour la population !


Sylvain Tiendrébéogo, responsable d’animateurs Ecosan

Pays : Burkina Faso. Village : Saaba, proche de Ouagadougou


EN TANT QU’IMAM JE PEUX INFLUENCER LES GENS DANS MON VILLAGE ET DONNER LE BON EXEMPLE

Je suis l’imam de mon village et en même temps paysan. J’ai mon proprechamp. Je suis marié avec 4 femmes et j’ai beaucoup d’enfants. Il y a quelquesannées le CREPA a installé une latrine Ecosan dans ma concession. Tous lesenfants et adultes qui habitent ici utilisent ma latrine.

La latrine Ecosan que le CREPA a installé chez moi en 2006 a changé ma vie etcelle de ma famille. Avant, lorsqu’on allait aux toilettes, quelqu’un pouvait noussurprendre. Maintenant on a la tranquillité. Le fait qu’il y ait un crochet sur laporte fait toute la différence. En plus il y a beaucoup moins de mouches,d’odeurs et de diarrhées qu’avant.

Je n’ai pas encore utilisé les engrais Ecosan sur mon champ car jusqu’à présentje ne savais pas comment les utiliser. Je compte aller voir le CREPA pour appren-dre. Heureusement le CREPA vient chercher les urines de ma latrine pour lesutiliser ailleurs. Ainsi, ce n’est pas jeté.

Quand les gens viennent ici le vendredi, ils se posent des questions par rapportà ma latrine. Après ils en parlent à d’autres personnes à la mosquée et au mar-ché. En tant qu’imam je peux influencer les gens dans mon village et donner lebon exemple !


Mahomodou Idrissa, Imam bénéficiaire latrine Ecosan Pays : Niger Ville : Torodi


UNE PERSONNE HANDICAPÉE NE CHERCHE QUE

QUELQU’UN POUR LA RAMASSER

J’ai connu le CREPA avec le projet de promotion de l’hygiène et de l’assainisse-ment à Fana. Comme j’ai un jardin à domicile, j’ai pris part à une formation demaraîchers.

Avec l’appui de mon époux, j’ai mis en pratique les connaissances que j’aiacquises à la formation sur mes bananiers, sur mon champ d’arachides et surmon champ de sésame. J’ai été émerveillée par les résultats. Les bananierspoussent beaucoup plus vite qu’avant et les bananes amendées avec de l’urinerésistent mieux au temps.

De plus, le taux de production s’est nettement amélioré. Sur un pied d’arachi-des, j’ai pu décompter 50 graines ! Je vends plus de bananes qu’avant et ducoup je peux mettre une partie de l’argent gagné de côté pour m’acheter del’équipement pour arroser et pour biner.

Avant, je marchais 4 km pour aller chercher du fumier. Cela me prenait beau-coup de temps. J’étais fatiguée et je ne gagnais presque rien. Lorsque j’ai apprisque je pouvais produire mon propre engrais, j’ai tout de suite arrêté de marcher.

Maintenant j’ai de l’argent et du temps pour aider les autres. Cela devient unevraie entreprise. J’ai déjà formé 15 femmes. C’est vraiment formidable ! Je suisfière et contente de ce que j’ai découvert. Cela me donne une ouverture sur lavie et sur le monde.

« Un handicapé (perclus) ne cherche qu’une personne pour le ramasser. »J’étais l’handicapé, et le CREPA est la personne qui m’a ramassé !


Fatimata Sanogo, couturière et bénéficiaire formation EcosanPays : Mali Commune : Fana


L’ARRIVÉE DE Ecosan NOUS A ENLEVÉ UNE ÉPINE

DU PIED !

Ma famille a bénéficié d’une latrine Ecosan en février 2006. Durant la saisonhivernale de l’année 2007 j’ai déjà pu utiliser les urines que j’avais collectéeset hygiénisées dans ma fosse fumière, pour mon champ de maïs.

Aujourd’hui, il nous est beaucoup plus simple d’avoir accès à des engrais pournos activités agricoles ! L’arrivée de Ecosan nous a enlevé une épine du pied. Grâce à l’accompagnement du CREPA j’ai un niveau de connaissances et uneouverture qui me permettent d’apprécier les bienfaits des engrais issus des latri-nes Ecosan. En plus, je suis maintenant capable de motiver et d’accompagnermes compères pour bien gérer leurs latrines et l’utilisation agronomique desfèces et des urines

Ma famille est heureuse avec l’ouvrage. La réussite de mon champ a convaincuplusieurs chefs de ménages dans mon village. Je suis fier de ce succès. Tout lemonde m’envie. Je leur dit tout simplement : « Prenez une latrine Ecosan etle reste sera gagné ! ».


Madou Diarra, agriculteur et bénéficiaire de latrine EcosanPays : Mali Commune : Fana


LA PRODUCTION ÉTAIT TELLEMENT BONNE QUE

LE PROPRIÉTAIRE A REPRIS SON CHAMP

Nous sommes une coopérative agricole de 16 femmes et un homme. Notrecoopérative, le Gbe Toanamo, existe depuis 5 ans. Pour vivre, on cultive notrechamp qui fait 100 m2. Le CREPA nous soutient avec des latrines et des forma-tions par rapport à l’hygiène et l’utilisation de ces latrines.

Les engrais qu’on utilise viennent des écoles aux alentours. On va dans notrechamp 2 fois par jour pour donner de l’eau et des engrais aux plantes. Le restedu temps on s’occupe des enfants, on fait à manger et on va au marché pourvendre nos légumes et les poissons que nos maris pêchent.

La vente de nos légumes au marché nous rapporte un peu de sous. On aimeraitavoir un champ plus grand pour pouvoir produire plus de légumes et gagnerplus d’argent. Malheureusement on n’a pas assez de moyens pour acheter lesoutils qui permettent de déraciner les palmiers qui bordent notre terrain.

Mais les engrais qui viennent des latrines sont vraiment bons. Tellement bonsqu’on a dû changer de champ parce que la production était si bonne que le pro-priétaire a voulu reprendre son terrain. Grâce aux engrais collectés à partir deslatrines du CREPA nous arrivons à vivre, à nourrir nos enfants et à avoir nos pro-pres sous. Nous avons notre indépendance !


Gbé Toanamo, coopérative de femmes agricoles, bénéficiaires de latrines Ecosan et de formations

Pays : Bénin Commune : Sèmè-Podji


GRÂCE AUX ENGRAIS ECOSAN MES TOMATES SONT

PLUS GRANDES ET POUSSENT PLUS VITE QU’AVANT

Le CREPA a installé une latrine Ecosan chez moi. J’utilise l’urine de ma latrinepour arroser mon jardin. Grâce aux engrais Ecosan mes tomates sont plus gran-des et poussent plus vite qu’avant. Des femmes du village vendent mes tomatesau marché. Cela rapporte assez d’argent pour vivre. Je suis très content avec ceprojet du CREPA et je ne vais plus jamais utiliser d’autres engrais que ceux quiviennent de ma latrine.


Raphaël Tokpoan, maraîcher et bénéficiaire de latrine Ecosan

Pays : Bénin Commune : Sèmè-Podji


C’EST UN GRAND HONNEUR DE VOIR DES PERSONNES

VENANT DU MONDE ENTIER VISITER MON CHAMP

J’ai 57 ans, je suis agriculteur et j’habite dans le village de Keur Saib Ndoye,dans la région de Thiès, au Sénégal. Je suis l’un des premiers bénéficiaires delatrines Ecosan dans mon pays.

J’ai été formé et encadré par le CREPA en 2003 sur l’utilisation des excrétahygiénisés en tant qu’engrais pour l’agriculture. Depuis que j’ai été formé, j’uti-lise les produits Ecosan dans mon champ de maraîchage pour les cultures delaitue, de gombo et d’aubergine.

Les engrais issus des latrines Ecosan ont beaucoup d’avantages. Ils augmententle rendement agricole et préservent la fertilité du sol. Ma production a presquedoublé depuis que j’ai commencé à utiliser des excréta hygiénisés commeengrais.

De plus, j’ai constaté que les fruits et légumes issus des engrais Ecosan sont plusbeaux, ont un meilleur goût, sont plus grands et se conservent plus longtempsque des produits agricoles issus d’engrais ordinaires. Les résultats satisfaisantsde ma production ont convaincu d’autres agriculteurs qui étaient sceptiques, àutiliser, à leur tour, les produits Ecosan.

Depuis 2007 je suis lié au CREPA par un protocole de partenariat. Le CREPAm’apporte un appui et du matériel agricole et en échange j’utilise les excrétahygiénisés dans mon champ qui sert de vitrine pour le projet Ecosan du CREPA.

Grâce à cette coopération avec le CREPA, mes connaissances en agronomie ontbeaucoup augmentées. Je n’apprends pas seulement comment utiliser les pro-duits Ecosan sur mon champ mais aussi comment installer une pépinière etcomment créer du compost Ecosan en utilisant différentes techniques agricolesmodernes.

Je me suis fait beaucoup d’amis au CREPA et c’est un grand honneur de voir despersonnes venant du monde entier visiter mon champ. C’est vraiment réconfor-tant ! Ainsi, je souhaite que la coopération avec le CREPA continue, se déve-loppe et s’étende à d’autres domaines.


Cheikh Faye, agriculteur bénéficiaire de latrines Ecosan et de formations

Pays : Sénégal Ville : Thiès


IL EST IMPORTANT D’AUGMENTER LE TAUX

DE LATRINES PUBLIQUES AU TOGO

Nous faisons partie de l’organisation nommée la AEAE (Assainissement, Eaupotable, Agriculture et Elevage).

Avec l’aide et le support du CREPA, nous faisons des recherches dans ledomaine de l’eau et de l’assainissement, nous donnons de l’appui aux popula-tions quant au fonctionnement des latrines et nous mettons en place des ouvra-ges pour faciliter l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

En ce moment nous sommes en train de travailler sur un projet pilote dans lequartier de Sossou Kopé qui a commencé en 2003. Le quartier de Sossou Kopépossédait seulement une vingtaine de lavoirs, ce qui n’était pas suffisant pouralimenter toutes les maisons. Ainsi nous avons décidé d’y installer des lavoirs etnous y avons construit 8 latrines publiques pour que tout le monde puisse avoiraccès à l’assainissement.

Installer des latrines publiques coûte moins cher que d’installer des latrineschez les habitants et évite que les gens fassent leurs besoins dans la rue. Il estimportant d’augmenter le taux de latrines publiques au Togo. La présence delatrines améliore drastiquement les conditions hygiéniques des habitants etdiminue le nombre de maladies !


Jean Kponzonou et Assiabo Kouglo, membres de l’AEAEPays : Togo Ville : Lomé


LE MILIEU DANS LEQUEL ON VIT REPRÉSENTE

NOTRE SANTÉ

Nous faisons partie d’une association d’assainissement spécialisée en orduresménagères. Nous enlevons les déchets solides des ménages.

Sans le CREPA nous n’aurions pas de travail, car notre service coûte des sous.Les ménages sont seulement prêts à payer nos services s’ils se rendent comptede la nécessité de l’assainissement. Les gens doivent comprendre que le milieudans lequel on vit représente notre santé. Et qu’un milieu insalubre cause desmaladies. Et c’est là que le CREPA intervient. Le CREPA fait de la sensibilisationdans les quartiers où nous travaillons. A force de répéter les mêmes choses régu-lièrement, les gens finissent par comprendre. Grâce à cette sensibilisation lesgens demandent notre aide pour assainir leurs ménages et ainsi, grâce auCREPA nous gagnons un peu de sous.

Le CREPA c’est l’eau potable et l’assainissement. On a besoin de l’expériencedu CREPA pour éviter l’insalubrité et les maladies ! Beaucoup de gens récla-ment notre aide.

On aimerait étendre nos activités à d’autres quartiers. Malheureusement, nousn’avons pas assez de moyens financiers et humains pour aider tout le monde. Ilfaut que les gens comprennent que pourtant l’assainissement c’est vraimentimportant !


MM. Doudinka et Konlanwi,membres de l’association de collecte des ordures AGIROZE

Pays : Togo Ville : Lomé


DANS NOTRE QUARTIER NOUS N’AVONS PLUS

DE CHOLÉRA

Nous faisons partie du comité de développement de capacités dans le quartierde Bekouta, à Lomé. Dans notre quartier, le CREPA a installé des latrines, misen place un système de ramassage d’ordures ménagères et fait de la sensibilisa-tion par rapport à l’hygiène.

Maintenant, lorsque nous voyons que les rues sont pleines de déchets, nousinterdisons aux enfants de jouer dans la rue.

Suite aux actions du CREPA, le nombre de maladies liées à l’hygiène a beau-coup diminué. Ainsi dans notre quartier, nous n’avons plus de choléra.


Tahe Eloi, président du comité de développement des capacitéset Fiagnekou Zouveane, chef du quartier de Bekouta

Pays : Togo Ville : Lomé


LE CREPA EST VENU NOUS ÉCLAIRER

Lorsque j’ai vu des latrines chez les autres, j’en ai tout de suite voulu une. J’aiune latrine depuis 5 ans. Pour en avoir une il fallait aider à la construire. Il fal-lait s’impliquer. Comme je rêvais d’en avoir, ceci n’était pas un problème ! Jesuis très content avec ma latrine en parpaing.

Avant, la famille devait se soulager dans les buissons. C’était dangereux à causedes serpents. Mes 4 enfants étaient tout le temps malades. Lorsqu’un visiteurpassait et devait aller aux toilettes on ne savait pas lui dire où aller. Maintenantqu’on a une latrine, notre vie a changé car on garde notre dignité et notre santé! J’en remercie le CREPA.

C’est incroyable ce que le CREPA a fait dans mon village. Le CREPA nous adonné un forage et tout le monde a bénéficié de la sensibilisation par rapport àl’hygiène. Depuis nous couvrons bien les bidons dans lesquels nous gardonsl’eau et nous faisons de notre mieux pour contrôler et respecter les règles d’hy-giène. Le fait de ne pas respecter les règles apporte des maladies et déshonorele ménage !

Le CREPA est venu nous éclairer sur certains points. Je demande la grâce deDieu pour que le CREPA continue à exister et à nous aider encore longtemps.Le CREPA, c’est l’image d’un grand support au village !


Pierre Kaboré, agriculteur et bénéficiaire de latrine Ecosan

Pays : Burkina Faso Village : Sabtenga


NOUS, LES PREMIÈRES FEMMES DE PRÉ-COLLECTE D’ORDURES MÉNAGÈRES À OUAGADOUGOU AU

BURKINA FASO

Tout a commencé en mai 1993. Cette année là, le CREPA a lancé un projet depré-collecte d’ordures ménagères avec nous. Aujourd’hui, le CREPA a arrêté denous soutenir. Mais nous, nous continuons.

Tous les jours, depuis 14 ans*, avec un âne et une charrette, nous allons ramas-ser les ordures dans les rues et dans les ménages de notre quartier. Nous trans-formons ces ordures en compost que nous revendons à des maraîchers afin degagner un petit peu de sous.

Tous les jours, depuis 14 ans, nous faisons de la sensibilisation par rapport àl’hygiène et à l’assainissement. Les jeunes ne font pas attention. Ils ne nousécoutent pas. Mais il y a aussi des gens qui ont compris que c’est mieux d’êtrepropre, qui ont compris que l’urine et les ordures peuvent rentrer dans l’eauqu’on boit, que les eaux stagnantes attirent les parasites et détruisent les routes.

Le processus de compostage dure 3 mois. Pendant ces trois mois nous retour-nons le compost toutes les trois semaines. Le travail est lourd. Les ânes blessentet sont têtus. Il faut beaucoup de force pour les faire avancer. Mais nous som-mes contentes avec notre travail, heureuses de pouvoir apporter notre expé-rience à d’autres femmes et de rendre Ouagadougou plus propre.

Dans beaucoup d’autres secteurs, c’est la mairie qui embauche les femmes.Mais nous, nous avons la chance d’être une association indépendante. Commenous sommes des pionnières et que nous avons beaucoup d’expérience noussommes mieux payées que d’autres femmes qui font le même travail.

Le CREPA a fait beaucoup pour nous et pour cette ville. Quand on a commencéon était les premières femmes à collecter les ordures. Aujourd’hui, grâce à notreexemple et grâce aux CREPA, les femmes ramassent les ordures dans presquetous les secteurs de Ouagadougou.

*Témoignage recueilli en 2007.


Catherine Kaboré, Justine Koudougou, Virginie Nanemaet Henriette Bougouma, collectrices d’ordures ménagères

Pays : Burkina Faso Ville : Ouagadougou


LE CREPA, C’EST COMME LA PLUIE !

Je suis le chef de village de Sabtenga. En tant que chef de village je dois faireen sorte que les gens respectent les règles. Je suis le gardien de la tradition.

Depuis que le CREPA est arrivé ici, il y a 6 ans, le village a un nouveau visageet connaît un nouveau rayonnement. Grâce au CREPA nous avons beaucoupappris. Aujourd’hui nous voyons les fruits de cet apprentissage. Le nombre demaladies a fortement diminué.

Le CREPA a fait tellement de choses à Sabtenga que je ne pourrais pas tout énu-mérer. Le CREPA a fait un forage pour l’exploitation de l’expérimentation agri-cole avec les produits Ecosan. Le CREPA a construit des impluviums dansl’école. Le CREPA a restauré les toilettes dans le centre de santé et a construitdes clôtures autour des forages pour les protéger contre l’insalubrité.

Ce qui me tient aussi beaucoup à cœur c’est que le CREPA a construit des latri-nes dans 100 concessions avec la contribution des chefs de ménages. Avant,nous devions faire nos besoins dehors, vers un arbre. Nous pouvions être sur-pris par quelqu’un. Maintenant nous pouvons garder notre dignité. Nous avonsd’ailleurs donné un nouveau nom aux latrines Ecosan : « Yignandin ! », «Quitter la honte !» en mooré, langue nationale.

Chez nous, nous disons: «Tu ne peux pas avoir des éphémères (des insectesvolants qu’on mange ici) à manger et oublier la pluie.» C’est quand la pluietombe que les éphémères sortent. Le CREPA, c’est comme la pluie ! C’est tel-lement grand et important qu’on ne peut pas se permettre de l’oublier !


Naaba, chef de village site de projets pilotes du CREPA

Pays : Burkina Faso. Village : Sabtenga


JE SUIS UN DES PREMIERS MAÇONS FORMÉS

PAR LE CREPA

Je suis né en 1953 et je fais partie des premiers maçons formés par le CREPA.C’était en 1990. Pendant 54 jours, un Anglais, Norman, nous a appris àconstruire des impluviums de 20 m3. On était six. J’ai eu mon diplôme avec lamention très bien.

Je sais construire toutes sortes de latrines et d’impluviums. Pour construire ça, ilfaut du fer et du ciment. Au CREPA Mali, j’ai formé d’autres maçons et j’ai euun certificat de formateur. Aujourd’hui, beaucoup de gens savent très bienmaçonner grâce à moi. Je remercie Dieu pour ce cadeau que le CREPA m’adonné et que je peux donner aux autres.

Je suis très occupé. Tout le monde me demande de construire des choses. Je tra-vaille pour UNICEF, pour les bornes-fontaines. Je travaille en ville et à la cam-pagne. J’aime mon travail. De plus mon travail me permet de nourrir mes 11enfants.

Je suis très heureux avec ce que le CREPA a fait pour moi. C’est comme si onm’avait donné de l’or ! C’est inoubliable.


Pierre Tassambéogo, maçon et formateur de maçons Pays : Burkina Faso Ville : Ouagadougou


LE CREPA SOULAGE NOTRE MISÈRE !

Je suis le secrétaire général de la commune de Sèmè-Podji au Bénin. C’est unecommune entre Cotonou et Porto-Novo qui contient 38 villages et dans laquellevivent 150 000 personnes.

Dans ma commune, le CREPA construit 50 latrines chaque année et met enplace des adductions d’eau. De plus, il y a un an, le CREPA a offert aux élus etaux techniciens de Sèmè-Podji une formation très intéressante en 3 modules.Un sur la maîtrise d’ouvrage, un sur la passation de marchés et un sur la sur-veillance et le contrôle. Grâce à cette formation la compréhension entre lestechniciens et les élus s’est beaucoup améliorée.

Le CREPA offre non seulement des formations aux gérants de Sèmè-Podji maisaussi aux hommes et aux femmes qui habitent dans nos villages. Pour que beau-coup de gens puissent suivre les projets du CREPA il est important de former lesplus démunis. En les responsabilisant les villageois s’approprient beaucoup pluset mieux les ouvrages du CREPA. Les nombreuses réalisations du CREPA sonttrès appréciées par les gens de la commune.

A Sèmè-Podji, nous manquons de structures d’assainissement et nous n’avonspas assez de systèmes pour évacuer les boues usées. C’est la raison pourlaquelle nous aimerions que le CREPA multiplie ses activités et le nombre d’ou-vrages pour éviter la défécation en plein air et pour offrir un service d’eau pota-ble pour tous.

La Société Nationale des Eaux du Bénin ne couvre pas notre commune auniveau de l’eau et de l’assainissement. Les actions du CREPA sont donc trèsimportantes pour nous. Il n’ y a que le CREPA pour s’occuper de l’installationde latrines et pour ainsi soulager notre misère !


Stanislas Juste Degbessou, administrateur et secrétaire général Sèmè-Podji Pays : Bénin Commune : Sèmè-Podji


DANS UNE COMMUNAUTÉ, L’ÉCOLE FORME LE PILIER

DU DÉVELOPPEMENT

Je suis le chef de l’inspection scolaire de Sèmè-Podji au Bénin. Ici le CREPA ades projets dans quatre écoles. Depuis deux ans le CREPA s’occupe d’y instal-ler des latrines et d’y mettre en place des projets pour sensibiliser les enfants àl’hygiène.

Dans les classes, le CREPA a mis en place des brigades de santé constituées pardes élèves. Dans chaque classe il y a un élève qui est chargé de l’eau, un élèvequi est chargé de la propreté corporelle et vestimentaire de ses camarades et unélève qui est chargé de la propreté de la classe.

En dehors des brigades de santé il y a aussi le comité permanent d’interventionqui n’intervient pas au niveau de la classe mais au niveau de l’école touteentière. Les élèves qui en font partie s’occupent de ramasser les ordures dans lacour et vérifient que les femmes qui viennent apporter de la nourriture à l’écolesuivent les règles de propreté qui peuvent éviter des maladies.

Les élèves responsables sont choisis de façon démocratique. Un enfant respon-sable se sent valorisé et fier de lui-même. Il n’a pas besoin d’une autre récom-pense. Il le fait à cœur joie. Cela n’a pas de prix.

Non seulement les élèves mais les professeurs aussi s’occupent de promouvoirl’hygiène dans l’école. Chaque semaine les professeurs affichent un message clépar rapport à l’hygiène dans la classe comme « Il faut se laver les mains avantde manger » et font en sorte que le message soit mis en pratique. A la fin dumois les professeurs analysent comment cela s’est passé afin de pouvoir chan-ger, améliorer ou répéter le message si nécessaire.

L’apprentissage des responsabilités est une affaire d’années mais les enfants sontplus faciles à influencer que les adultes. Avec les enfants, il est plus simpled’établir une atmosphère de confiance. Il y a vraiment des progrès depuis ledébut du projet. Les enfants ont envie d’être propres et sont moins souventmalades.

La santé des enfants est très vulnérable et il est important de prendre toutes lesprécautions possibles. Dans une communauté l’école forme le pilier du déve-


loppement. En promouvant l’hygiène dans l’école, le CREPA développe le res-pect de l’hygiène dans tout Sèmè-Podji !

M. Adevijovi, inspecteur d’écoles Pays : Bénin Commune : Sèmè-Podji


C’EST NOTRE ÉCOLE QUI GAGNERA !

J’ai 13 ans et j’ai été nommé responsable de l’hygiène dans ma classe de CM2.

En tant que responsable de l’hygiène j’ai beaucoup de choses à faire. Quand jesuis à l’école, je balaye, je vais chercher des bassines, je me lave les mains et jeregarde bien si les autres enfants se lavent les mains aussi.

Dans les leçons de français on fait des révisions des règles d’hygiène. J’ai apprisqu’avant de manger et aussi après avoir été aux toilettes il faut se laver lesmains. J’ai appris que c’est important pour ne pas tomber malade.

A la maison, je suis le plus petit. J’ai 8 frères et sœurs plus grands que moi. Maismême si je suis le plus petit, j’ai appris à tout le monde à la maison que c’estimportant d’être propre. Maintenant à la maison tout le monde se lave lesmains.

Je suis très content d’avoir été désigné comme responsable. Si notre école par-ticipait à un concours de l’école des enfants les plus propres, je suis sûr quec’est notre école qui gagnerait !


Johane Tokpowanou, élève responsable de l’hygiène dans une école bénéficiaire d’un programme de sensibilisation

à l’hygiène du CREPA Pays : Bénin Commune : Sèmè-Podji


NOTRE SITUATION EST BIEN MIEUX QU’AVANT

Nous avons appris à connaître le CREPA lors d’un atelier dans notre mairie surl’eau et la décentralisation. Dans notre commune, le CREPA fait du travail enrapport avec l’hygiène et l’assainissement et fait de la recherche pour appuyerles autres organisations qui travaillent dans notre communauté. Nous parlonsbeaucoup de ce que le CREPA nous a appris aux autres communes.

Grâce au CREPA, notre commune a trouvé des organisations partenaires et aréussi à recevoir 30 millions de CFA. Une grande partie de cet argent finance lasensibilisation à l’hygiène dans les écoles et la construction de latrines chez leshabitants. C’est la première fois que le thème de l’hygiène est abordé dans notremunicipalité.

Les villageois qui reçoivent de l’aide du CREPA sont très contents. Les latrinesEcosan, c’était du jamais vu. Grâce à l’installation de ces latrines, on voit vrai-ment des améliorations dans les ménages démunis. Les gens du CREPA nous ontvraiment appuyé et ainsi notre situation est bien meilleure qu’avant.


Maire de Torodi, Niger.Pays : Niger Commune : Torodi


JE SUIS FIER ET CONTENT DE MA LATRINE

J’ai une latrine du CREPA depuis un an. Pour en obtenir une, nous devions allerchercher de l’eau et fabriquer les briques. Le CREPA payait et faisait le reste.Pour ma latrine j’ai fabriqué 500 briques en banco. Je suis fier et content de malatrine.

Toute ma famille et tous mes voisins s’en servent. Et je fais en sorte qu’ils selavent bien leurs mains après l’avoir utilisée. Ma femme et moi nettoyons toutles deux les toilettes. Nous faisons cela chacun à son tour.

Avant, on faisait des trous partout autour de la maison pour faire nos besoins.Ca créait beaucoup d’odeurs et ça dérangeait le quartier. Mes 4 enfants avaientbeaucoup de diarrhées. Maintenant mes enfants n’ont plus de diarrhées et nousne dérangeons plus notre quartier.

Au début, c’était compliqué de comprendre comment les latrines fonctionnentet c’était un peu bizarre d’en parler. Tout le monde rigolait. Il faut du temps pours’y adapter. Mais, après, il n’ y a plus de problèmes.

Avec les engrais de la latrine du CREPA je fais du mil. La récolte est très bonne.Dans notre village on est tous des paysans. Maintenant tout le village nousenvie. Les gens veulent les mêmes latrines que nous !


M. Boubakar, agriculteur et bénéficiaire latrine Pays : Niger Commune : Torodi


LE CREPA A CONTRIBUÉ À L’AMÉLIORATION DESCONDITIONS D’HYGIÈNE, D’ASSAINISSEMENT ET

D’ACCES À L’EAU POTABLE DES POPULATIONS*

Je travaille avec le CREPA depuis 1996. C’était lors d’une première consultationpour proposer la modification des statuts de l’antenne nationale du CREPA-Côted’Ivoire. Depuis cette date, j’ai réalisé de nombreuses consultations pour l’ins-titution. De 2001 à 2005, j’ai été membre du Conseil d’administration régional et,depuis août 2005 à ce jour, je suis observateur au sein de ce conseil.

Depuis que je connais le CREPA, ses activités de diffusion et de formation à laméthode SARAR/PHAST, ses travaux de documentation et de publication ainsique ses recherches sur l’assainissement écologique (Ecosan) m’ont marqué.

Selon moi, la spécificité du CREPA réside :- dans les liaisons recherche-formation-appui à la réalisation par les opérateursdu secteur ;- dans la capacité de s’adapter notamment aux conditions spécifiques de cha-que pays, des institutions nationales et locales ;- Et enfin, dans sa capacité à assurer une partie très importante de son finance-ment par la réalisation de services

L’appui auprès des collectivités locales et les communautés ainsi que l’établis-sement des liaisons entre recherche et réalisations me semble important dans lerôle joué par le CREPA. Quand on parle du CREPA, je vois tout de suite : fai-ble coût, participation, recherche-formation-appui, collectivités locales

Depuis la création du CREPA en 1988, des améliorations sont notables dans leniveau de couverture de l’accès à l’eau potable en milieux rural et urbain, dansla gestion de la desserte en eau potable en milieu rural, dans les conditionsd’assainissement des matières fécales et des pratiques d’hygiène. De toute évi-dence le CREPA a contribué à ces améliorations, mais il est impossible ‘évaluerla part du CREPA, car les acteurs sont nombreux.

Le plus grand défi pour le CREPA, dans le futur, c’est d’assurer son financementet de promouvoir, en même temps, l’appropriation des approches par les struc-tures d’Etat et d’organisations de la société civile.

* Témoignage recueilli par courrier à partir d’un questionnaire que M. Langley a bien voulu remplir


Phillip Langley, consultantPays : Bénin Ville: Cotonou


IL FAUT FAIRE DU CREPA UN VERITABLE RÉSEAU*

L’avantage du CREPA, ce sont ces actions concrètes sur le terrain, dans unespace socioéconomique, climatique et culturel diversifié, allant de l’Afrique del’Ouest à l’Afrique centrale.

Le rôle le plus important du CREPA, c’est d’être à l’avant-garde des problèmesd’AEPHA (Approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement) pourles couches de population démunies

Au début des années 1990, en Afrique francophone, les systèmes d’assainisse-ment à faible coût ne retenaient l’attention d’aucun expert du secteur ni d’ins-titution en charge de ce volet. Aujourd’hui, les approches comme les technolo-gies véhiculées par le CREPA bénéficient de beaucoup plus de considération. Etceci découle, en grande partie, de ses nombreuses actions de formation et devulgarisation dans les pays membres.

Nommer un projet du CREPA qui a particulièrement réussi ? Ils sont nombreux.Par exemple, l’approche de gestion communautaire des déchets portée par lesfemmes ! Même la couleur de la tenue verte s’est presque généralisée dansbeaucoup de pays alors que pendant longtemps c’est la couleur bleue pour lestenues de travail. L’hygiène en milieu scolaire est un autre exemple qui connaîtbeaucoup de réussite.

Le plus grand défi pour le CREPA dans le futur est le développement de capa-cités pour les communes rurales sans grand moyen dans un contexte de décen-tralisation.

Parmi les recommandations pour améliorer l’effet des interventions du CREPA,je suggérerais de faire des centres nationaux et du siège un VERITABLE réseau! Les échanges entre centres nationaux sont quasi inexistants alors que nombrede problèmes liés aux technologies ou aux approches et stratégies que rencon-trent certains centres sont résolus dans d’autres et vice-versa.

* Témoignage recueilli par courrier à partir d’un questionnaire que M. Guène a bien voulu remplir


Ousseynou Guène, Ingénieur Sanitaire au CREPA de 1989 à 2001, Actuellement responsable du Cabinet d’Ingénierie

et de Management de l’Environnement (CIME),Pays : Sénégal Ville : Dakar


CARTE GÉOGRAPHIQUES

D

S

L

S - Stockholm, SWEDEND - Delft, THE NETHERLANDSL - Lausanne, SWITZERLAND

EUROPE


PCL

B

TN

OS

F

Th

Th - Thiès, SENEGALF - Fana, MALIS - Sabtenga, BURKINA FASOO - Ouagadougou, BURKINA FASOT - Torodi, NIGERN - Niamey, NIGERL - Lomé, TOGOC - Cotonou, BENINP - Semi-Podji, BENINB - Brazzaville, CONGO

AFRIQUE DE L’OUEST


CENTRE RÉGIONAL POUR L’EAU POTABLE ETL’ASSAINISSEMENT À FAIBLE COÛT (CREPA)

Centre collaborant de l’OMS, Membre du Conseil d’Administration du WSSCC

CREPA Siège 03 BP 7112 Ouagadougou 03 – Burkina Faso

Tél. : +226 50 36 62 10 / 11 - Fax : +226 50 36 62 08e-mail : [email protected] / [email protected] -

Site web : www.reseaucrepa.org

ADRESSES ET CONTACTS DES REPRÉSENTATIONS NATIONALES DU RÉSEAU CREPA DANS LES 17 PAYS MEMBRES

CREPA Bénin BP 4 392 CotonouCel. : (229) 95 56 7083Tél. : (229) 21 31 10 [email protected]@yahoo.fr

CREPA Burkina Faso 06 BP 9 875 Ouagadougou 06Tél.: (226) 50 36 40 34 / 50 36 62 41Fax : (226) 50 36 61 [email protected]

CREPA BurundiBP 1820 Bujumbura S/c Ministère de la Santé Publique Cel .: (257 ) 79 98 23 [email protected]

CREPA Cameroun BP 659 YaoundéTél.: (237) 222 34 00Cel : (237) 753 51 33Fax : (237) 222 61 [email protected]

CREPA Centrafrique BP 1 481 BanguiTél/Fax : (236) 61 22 60 / 50 04 96 / 50 78 45 [email protected]

CREPA Congo BP 152 BrazzavilleTél. : (242) 551 46 00 Cel : (242) 527 70 [email protected]

CREPA Côte d’Ivoire18 BP 80 Abidjan 18Tél.: (225) 21 25 17 58 Cel. : (225) 05 24 14 76Fax : (225) 21 75 89 [email protected]

CREPA Guinée BissauCP 736 BissauBur.: (245) 22 34 04 Cel. : (245) 72 00 835 Fax : (245) 20 54 [email protected]@mail.gtelecom.gw

CREPA GuinéeBP 1 278 ConakryTél. : (224) 34 01 99 Cel. : (224) 60 55 02 [email protected]

CREPA Mali BP E 344 BamakoTél./Fax : (223) 224 20 24 Cel. : (223) 67 10 [email protected]@afribone.net.ml

CREPA MauritanieBP 5026 NouakchottCel. : (222) 681 22 [email protected]

CREPA NigerBP 2 149 NiameyTél. / Fax : (227) 20 32 00 11Cel : (227) 96 96 10 [email protected]@intnet.ne

CREPA RwandaBP 4134 KigaliTél : (250) 08 46 00 46

08 62 24 49 / 58 55 03Fax : (250) 58 57 [email protected]

CREPA Sénégal BP 2 041 DakarTél. : (221) 832 29 97Cel. : (221) 630 97 08 Fax : (221) 832 67 [email protected]@telecomplus.sn

CREPA TchadBP 1 017 N’DjamenaTél. : (235) 52 51 76Cel. : (235) 629 22 [email protected] ; [email protected]

CREPA TogoBP 3 689 LoméTél. /Fax: (228) 22 57 454Cel. : (228) 90 43 [email protected]@togoreseaucrepa.org

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