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Volume 51, numéro 25 21 avril 2016 Étudiants débordants d’énergie ! Le train de l’avenir p3 L’image des mots p8-9 Pour une 26 e année, le Gala de la vie étudiante a honoré l’engagement parascolaire de nombreux étudiants de l’Université Laval. p2 photo David Cannon

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 21 avril 2016

Volume 51, numéro 25 21 avril 2016

Étudiants débordants d’énergie !

Le train de l’avenir p3 L’image des mots p8-9

Pour une 26e année, le Gala de la vie étudiante a honoré l’engagement parascolaire de nombreux étudiants de l’Université Laval. p2

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2le fil | le 21 avril 2016actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Stéphanie Rivet, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Reconnu pour ses initiatives sociales tous azimuts, lau-réat de nombreux prix, dont une bourse de leadership et développement durable de l’Université Laval, l’étudiant en médecine David Drouin est un habitué des récom-penses. Le 14 avril, il rem-portait les grands honneurs au gala annuel du Bureau de la vie étudiante (BVE) : le trophée Personnalité de l’année. Un prix qui revêt pour lui une signification bien spéciale. « Durant ma formation académique, j’ai voulu prouver combien l’im-plication est un complément essentiel aux études, confie celui qui terminera son préexternat dans quelques semaines. Ce prix vient cha-peauter mon passage sur le campus en me procurant un sentiment d’accomplisse-ment très motivant. »

Fier promoteur de l’enga-gement étudiant depuis ses 17 ans, conférencier auprès des jeunes pour partager sa passion de la science, béné-vole accompli, David Drouin compte parmi ses multiples réalisations la récente cofon-dation d’Omnii, avec sa

compl i ce Audrey Ann Lavoie, aussi étudiante en médecine. Cet organisme a pour objectif de répandre des actes de gentillesse dans la communauté, en promou-vant des valeurs d’entraide, de bonté, d’empathie et de respect. Omnii a d’ailleurs été choisi au Gala pour représenter le campus au programme universitaire de Forces AVENIR, dans la catégorie AVENIR entraide, paix et justice. Selon le gagnant, cette soirée est mémorable non seulement pour son esprit festif et réjouissant, mais pour toutes les rencontres inspirantes qu’elle favorise.

Étudiante à la maîtrise simultanée en architecture et design urbain, Laurence St-Jean savoure pour sa part les victoires remportées par l’Association des étudiants en architecture de l’Univer-s i té Laval (ASSETAR), qu’elle préside depuis deux ans. Lauréate dans la catégo-rie Association de 1er, 2e et 3e cycles, l’ASSETAR a été promue par l’entremise de deux projets qu’elle aidé à coordonner et qui ont reçu

des premiers prix, soit l’ex-position Entre habitats et culture dans quatre villes asiatiques, dans la catégorie Projet artistique, et l’îlot urbain SPOT (Sympathique place ouverte à tous), dans la catégorie Projet santé, com-munautaire et social. Lieu d’échange et de diffusion aménagé durant l’été 2015 dans le quartier Saint-Roch, la place publique éphémère SPOT, qui sera remontée le 17 juin dans Saint-Sauveur, a également été sélectionnée pour Forces AVENIR. Le Gala servait de finale locale à ce concours provincial, qui vise à promouvoir la relève. Quatorze finalistes ont ainsi été désignés.

« M ’ e n g a g e r d a n s l’ASSETAR – qui réunit 140 personnes réparties en 12 comités –, c’est une façon idéale de faire rayonner ma profession en créant des liens avec des personnes qui on t l a même pas s ion , explique Laurence St-Jean. Récem ment, nous avons complè tement restructuré l’asso ciation afin de faciliter l’implication des étudiants. Le s p r i x gagnés nous démontrent qu’on a atteint nos objectifs. C’est très encourageant. »

Cette reconnaissance fait-elle la différence ? Selon la présidente de la Fro-magerie du campus, Virginie Damphousse, c’est tout à fait le cas. Pour une seconde année consécutive, elle et son équipe ont mérité les honneurs dans la catégorie Projet scientifique. « On ne

s’y attendait pas, avoue l’étu-diante au baccalauréat en sciences et technologie des aliments. Notre automne a été mouvementé. Des pépins techniques, hors de notre contrôle, ont entraîné des pertes de production. Pour gérer ces imprévus, nous avons dû redoubler d’efforts. Ce trophée, c’est une tape dans le dos qui fait du bien. »

Fondée en 2007, la Fro-magerie du campus a connu un essor important ces der-nières années, notamment en multipliant sa gamme d e p r o d u i t s . V i r g i n i e Damphousse, qui s’est jointe au projet il y a trois ans, par simple curiosité et pour l’amour du fromage, admet que cela représente une charge de travail impor-tante : une seule production nécessite jusqu’à 12 heures d’opération. Les 30 membres se relaient, parfois durant la nuit. « Mais l’engagement parascolaire m’a toujours motivée, assure Virginie. Je m’y découvre des capaci-tés insoupçonnées. Et les connaissances que je puise à la fromagerie sont un com-plément très enrichissant à mes études. »

Même constat de la part d’Andréa Doyle Simard, qui termine une maîtrise en musi-cologie. Selon elle, sa fonction de directrice artistique des Productions du Sixième Art lui permet de mettre en appli-cation d’une manière unique son domaine de recherche.

Elle et sa troupe étudiante, fondée en 2014, ont mérité le prix de la Meilleure produc-tion pour la comédie musicale Blonde et légale, présentée en mars sur le campus.

Le spectacle, qui raconte les tribulations d’une jeune femme abandonnée sans préavis par son amoureux, comptait 25 comédiens, 10 musiciens, 10 membres de la production… et 2 chiens ! Traduction du livret original, jeu, chorégraphies, musique et chansons, tout était pris en charge par l ’équipe. « Notre groupe veut offrir des prestations d’envergure aux spectateurs. Un peu comme à Broadway, mais en français. Recevoir cette reconnaissance après seule-ment deux productions, c’est très flatteur. » En plus d’assu-rer la direction artistique et de jouer du saxophone sur la trame sonore du spectacle, Andréa tenait un rôle secon-daire dans Blonde et légale. Bravo aux lauréats !

Pour plus d’information : bit.ly/26dAtFB

Pleins feux sur le dynamisme étudiant !350 participants, 34 trophées et plus de 16 000 $ en bourses : pour une 26e année, le Gala de la vie étudiante a célébré en grand l’engagement parascolaire sur le campuspar Brigitte Trudel

L’étudiant en médecine David Drouin a remporté le trophée Personnalité de l’année

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3le fil | le 21 avril 2016

Le président et chef de la direction de VIA Rail Canada était de passage sur le campus, le lundi 18 avril, pour présenter le projet d’un train à grande fréquence sur voies réservées dans le corridor Toronto-Ottawa-Montréal . La société de la Couronne soumettra sous peu son projet pour examen au gouvernement du Canada.

Yves Desjardins-Siciliano a d’abord eu une rencontre privée avec le recteur Denis Brière et le vice-recteur exécutif et au déve-loppement Éric Bauce. « La vision d’affaires du président de VIA Rail est très positive dans une perspective de développement durable et, aussi, pour nos futurs étudiants résidants du corridor Québec-Montréal, qui pourront bénéficier de tarifs et de ser-vices très compétitifs », a indiqué le recteur Brière.

Le président de VIA Rail a ensuite ren-contré, au pavillon Palasis-Prince, une quinzaine de chercheurs, principalement des directeurs de centres de recherche et des titulaires de chaires de recherche, repré-sentant une demi-douzaine de facultés. Il a terminé sa visite par une conférence grand public au même pavillon.

Devant les chercheurs, Yves Desjardins-Siciliano a précisé que sa présence à l’Uni-versité s’inscrivait dans une tournée des villes canadiennes desservies par VIA Rail, entre Vancouver et Halifax. « C’est la première fois que nous rencon-trons des chercheurs universitaires durant notre tournée », a-t-il souligné.

Le projet de VIA Rail suscite l’intérêt de nombreux chercheurs de l’Université Laval. La table ronde constituait un premier pas dans l’exploration des avenues possibles de collaboration. Les possibles partenariats pourraient toucher notamment au génie, à l’administration, au droit, au tourisme et à l’aménagement du territoire, dans l’optique du développement durable.

Durant la rencontre, une demi-douzaine de chercheurs ont fait des interventions. Stéphane Roche, vice-doyen recherche de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, a abordé la question de l’accep-tabilité sociale avec, comme référence, le pro-jet d’implantation du TGV Ouest, en France. Pour sa part, Christophe Krolik, titulaire de la Chaire de recherche et d’innovation Goldcorp en droit des ressources naturelles et de l’éner-gie, a posé une question sur l’empreinte carbone des futurs trains de VIA Rail dans le contexte de la nouvelle politique énergétique québécoise. Quant à Yan Cimon, directeur du Centre interuniversitaire de recherche sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le trans-port, il a qualifié le projet de VIA Rail de mobilisateur et de multidisciplinaire, et demandé comment la société de la Couronne allait pouvoir innover dans ses pratiques. « L’innovation, dans notre projet, passe par la mobilité, a répondu Yves Desjardins-Siciliano. En août 2015, nous avons mis en place une application mobile qui accompagne le passager dans son expérience voyage. »

La flotte de trains de VIA Rail, composée de 160 voitures et de 40 locomotives, arrive à la fin de sa vie utile. Pour la remplacer, la société de la Couronne envisage l’achat de nouveaux matériels, dont des locomotives hybrides électriques et diesel, plus perfor-mantes et moins énergivores. On prévoit aussi la construction d’un réseau de rails qui serait exclusif au transport des voyageurs. À l’heure actuelle, les voies de chemin de fer sont partagées avec les trains de transport de marchandises. Le service de train dit « à grande fréquence » permettrait de passer de 6 à 15 le nombre de départs par jour en par tance de chaque ville. Le projet vise d’abord le corridor Toronto-Ottawa-Montréal et nécessiterait des investissements de 4G$. Dans une seconde phase, le réseau serait prolongé jusqu’à London et Québec.

« Un train à grande fréquence électrifié réduirait le nombre de déplacements en voiture de 11 % dans le corridor Toronto-Ottawa-Montréal, a affirmé le président de VIA Rail. Une telle diminution équivau-drait à une réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 10,8 millions de tonnes d’équivalent en dioxyde de carbone par année. »

Selon lui, une réduction du temps de voyage du tiers peut séduire une bonne

partie des quelque 500 000 étudiants de niveau postsecondaire vivant dans le corri-dor Toronto-Ottawa-Montréal. « L’avenir du voyagement par train passe en partie par la génération Y, a soutenu Yves Desjardins-Siciliano. De nombreux millé-niaux ne se pressent pas pour avoir un permis de conduire. La connectivité est prioritaire pour la majorité d’entre eux. En train, ils veulent éviter les retards et pouvoir travailler pendant leurs dépla cements. »

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Durant sa conférence publique, le président de VIA Rail Canada a expliqué qu’une partie de l’avenir du voyagement par train passait par la génération Y.

Au pavillon Palasis-Prince, Yves Desjardins-Siciliano a rencontré une quinzaine de chercheurs provenant d’une demi-douzaine de facultés. photos Marc Robitaille

Le recteur Denis Brière en compagnie du président et chef de la direction de VIA Rail Canada, Yves Desjardins-Siciliano.

Un train rassembleurL’Université a accueilli lundi le président et chef de la direction de VIA Rail Canada venu vanter les mérites du projet de train à grande fréquence électrifiépar Yvon Larose

Un train à grande fréquence électrifié réduirait le nombre de déplacements en voiture de 11 %

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4le fil | le 21 avril 2016médecine

Le pourcentage de parents qui hésitent à faire vacciner leur enfant atteint 40 % au Québec, révèle une étude menée par une équipe de la Faculté de médecine, du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Même si un peu plus de la moitié des parents hésitants font finalement vacciner leur enfant, il s’agit tout de même d’une situa-tion préoccupante qu’il faut tenter de mieux comprendre et de corriger, estiment les auteurs de cette étude qui vient de paraître dans la revue Plos Currents Outbreaks.

« L’hésitation à la vaccina-tion est une attitude qui consiste à entretenir des doutes par rapport aux vac-cins ou encore à reporter ou à refuser, pour soi-même ou pour ses enfants, un ou plusieurs des vaccins offerts à la population, explique la responsable de l’étude, Ève Dubé, professeure asso-ciée à la Faculté de médecine et chercheuse au CHU de Québec-Université Laval et à l’INSPQ. Comme ce phé-nomène peut conduire à une réduction de la couverture vaccinale, il est important de mieux en comprendre les causes. »

Les chercheurs ont sondé, par entrevues téléphoniques, 589 Québécois ayant des enfants âgés de 2 mois à 17 ans. Les réponses révèlent

que la grande majorité des parents croit aux vertus des vaccins pour protéger la santé de leur enfant et pour prévenir la propagation des maladies infectieuses dans la population. La proportion de parents qui respecte à la lettre la couverture vaccinale recommandée pour leur enfant atteint 81 %. « C’est similaire aux taux observés dans les autres provinces canadiennes, souligne Ève Dubé. Toutefois, selon un classement de l’UNICEF, le Canada ne fait pas tellement bonne figure à ce chapitre parmi les pays développés. On peut faire mieux, surtout si l’on considère que l’objec-tif est d’arriver à une couver-ture vaccinale de 95 % pour les maladies infectieuses infantiles. »

L’hésitation à la vaccina-tion touche 40 % des répon-dants, mais 58 % d’entre eux finissent tout de même par faire vacciner leur enfant. « Il n’existe pas d’étude anté-rieure permettant de savoir si ce phénomène est en hausse, mais selon les professionnels de la santé, de plus en plus de parents ont des questionne-ments par rapport aux vac-cins », signale la chercheuse. Les raisons les plus souvent évoquées par les parents pour expliquer leur hésita-tion sont la peur des effets secondaires du vaccin et la conviction que leur enfant court peu de risque considé-rant le caractère bénin des

maladies pour lesquelles certains vaccins sont recom-mandés. « Le succès des cam-pagnes de vaccination est tel que les gens ne connaissent plus les ravages causés par certaines maladies infantiles, constate Ève Dubé. Pour une partie de la population, la peur des vaccins est devenue plus grande que la peur des maladies. »

Les analyses des chercheurs montrent également que trois éléments sont associés à l’hé-sitation à la vaccination et à une couverture vaccinale incomplète de l’enfant. Il s’agit de la méfiance par rapport aux informations officielles sur les vaccins, du fait de ressentir de la pression pour faire vacciner son enfant et de l’idée qu’il n’est pas important de faire vacciner son enfant pour pré-venir la propagation des mala-dies infectieuses.

Le défi consiste mainte-nant à convertir ces informa-tions en messages pouvant réduire l’hésitation à la vac-cination, estime Ève Dubé. « Il faut modifier les connais-sances, les attitudes et les croyances des parents hési-tants, tout en renforçant les comportements de la majo-rité des parents qui font déjà vacciner leur enfant. Si l’on n’y parvient pas, l’hésitation à la vaccination risque d’aller en augmentant. Il y a déjà une certaine confusion dans la population par rapport aux vaccins et les informa-tions antivaccinalistes qui circulent sur Internet n’ar-rangent pas les choses. L’arrivée de nouveaux vac-cins au cours des prochaines années risque d’amplifier le problème d’hésitation à la vaccination. »

Out re Ève Dubé , l e s signataires de l’étude sont Domi nique Gagnon, de l’INSPQ, ainsi que Zhou Z h o u e t G e n e v i è v e Deceuninck, du CHU de Québec-Université Laval.

Une peur virale ?Quarante pour cent des parents québécois hésitent à faire vacciner leur enfantpar Jean Hamann

La proportion de parents qui respecte à la lettre la couverture vaccinale recommandée pour leur enfant est de 81 % au Québec. L’objectif de couverture vaccinale pour les enfants est de 95 %.

«L’arrivée de nouveaux vaccins au cours des prochaines années risque d’amplifier le problème d’hésitation à la vaccination

en bref

Incursion dans l’univers du jeuJouer est-il une pratique strictement infantile ? Non ! Si cette activité permet depuis toujours aux enfants d’apprendre et de tisser des liens sociaux, il en va de même chez les adultes. Sans compter que, pour grands et petits, le jeu est avant tout une source de plaisir. Et on ne s’en prive pas : à elle seule, l’industrie du jeu vidéo alimente non seulement notre soif ludique, mais toute l’économie du Québec avec ses 139 studios de production qui emploient plus de 10 000 personnes.Le plus récent dossier de Contact, le maga-zine des diplômés et des partenaires de l’Uni-versité Laval, présente travaux et points de vue des chercheurs de l’Université qui s’inté-ressent à l’univers du jeu, que ce soit pour inventer la technologie des jeux vidéo de demain, pour mieux utiliser le jeu en classe ou pour venir en aide aux joueurs compulsifs.

Pour plus d’information : contact.ulaval.ca/dossiers/incursion-univers-jeu

Nouvelle offre en déplacement durable Plusieurs employés utilisent les transports durables pour se rendre au travail, mais certains doivent à l’occasion prendre leur automobile. Pour répondre à ce besoin, le Service de sécu-rité et de prévention (SSP) propose un rabais de 50 % sur le stationnement d’une journée ou d’une demi-journée, une fois par session. Ainsi, les employés à temps complet qui se déplacent à pied, en autobus, en vélo ou en covoiturage et qui n’ont pas de permis de sta-tionnement peuvent se prévaloir de cette offre en se présentant au SSP, situé au pavillon Ernest-Lemieux, avec preuves d’identité et d’immatriculation. Ce projet pilote se mettra en branle à compter du 1er mai et durera tout l’été. Cette nouvelle offre, qui s’ajoute au programme de retour garanti, vise à fidéliser les utilisateurs de transports durables et à inciter les automobilistes à modifier leurs habitudes de déplacement. photo Marc Robitaille

Pour information : ssp.ulaval.ca/ deplacements/sur-le-campus/permis-de-stationnement-a-rabais

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5le fil | le 21 avril 2016 éducation physique

La dimension de compétition non menaçante du Nutriathlon par équipe favorise l’émulation entre les élèves et le renforcement des comportements. Les jeunes sont encouragés à partager les stratégies qu’ils utilisent pour atteindre leurs objectifs.

Convaincre les enfants de manger du brocoli, des navets, des choux de Bruxelles ou du yogourt, c’est parfois du sport ! Des cher-cheurs du Département d’éducation phy-sique pourraient bien avoir trouvé une façon agréable et efficace d’y arriver, si l’on en juge par un article qu’ils viennent de publier dans le Journal of School Health. L’intervention qu’ils ont mise au point – le Nutriathlon par équipe – permet d’accroître à court et à moyen terme la consommation de fruits, de légumes et de produits laitiers chez les jeunes du primaire.

Le Nutriathlon s’inspire du Pentathlon par équipe, une autre intervention scolaire créée au Département d’éducation physique, celle-là dans le but de contrer le désengagement de l’activité physique qui survient à la fin du primaire. « Ce programme a donné de très bons résultats dans les écoles où il a été testé et on nous a suggéré de développer une inter-vention similaire pour améliorer les habi-tudes alimentaires des jeunes », raconte la professeure Vicky Drapeau. Au Québec, les recommandations touchant la consomma-tion quotidienne de fruits et légumes (5 por-tions) ne sont atteintes que chez 40 % des 9 à 13 ans. Pour les produits laitiers, environ 60 % des jeunes consomment les 2 portions recommandées chaque jour.

Les interventions scolaires pour améliorer les choses ont surtout fait appel à l’éducation à la nutrition et aux modifications de l’offre alimentaire dans les cafétérias et les machines distributrices. « Les résultats ont été modestes

et de courte durée, rapporte la professeure Drapeau. Nous avons donc tenté une autre approche, qui mise sur le développement des compétences et de l’autonomie des jeunes par rapport à leurs choix alimentaires. »

Le Nutriathlon est une activité ludique comportant un volet individuel et un volet par équipe. Il met les participants au défi d’atteindre des cibles quotidiennes de consommation de fruits et légumes et de produits laitiers qui tiennent compte de la quantité et de la diversité. Les participants doivent noter sur des fiches conçues à cette fin les aliments de chaque catégorie qu’ils consomment. Toutes les deux semaines, les résultats sont compilés et communiqués aux participants au cours d’une rencontre de groupe. « Il y a une certaine compétition, non menaçante, qui favorise l’émulation entre les élèves et le renforcement des comportements, souligne la chercheuse. D’ailleurs, les jeunes sont encouragés à partager les stra tégies qu’ils utilisent pour atteindre leurs objectifs. À la fin des huit semaines du programme, les élèves et les équipes qui ont réussi reçoivent des diplômes symboliques. »

Une évaluation du programme menée auprès de 404 élèves de 5e et 6e année du primaire a livré des résultats convaincants. La consommation quotidienne moyenne de fruits et légumes et de produits laitiers était respectivement de 3,1 portions et de 2,0 por-tions plus élevée chez les participants du Nutriathlon que chez les élèves du groupe

témoin. Un suivi effectué 10 semaines après la fin du programme a montré que ces différences s’étaient maintenues. « Le pro-gramme est efficace pendant et après l’inter-vention, du moins à moyen terme », résume Vicky Drapeau.

L’implantation du programme dans une école est moins exigeante qu’on pourrait le croire. Une formation de deux heures suffit pour qu’un enseignant puisse jouer le rôle de coordonnateur. Par la suite, il faut compter environ cinq heures de travail réparties sur huit semaines. Pour simplifier le travail du coordonnateur, l’équipe de chercheurs a conçu une plateforme en ligne qui permet de générer automatiquement les rapports individuels et les rapports d’équipe. « Le Nutriathlon complète bien ce qui se fait déjà en milieu scolaire, estime la professeure Drapeau. Il invite les jeunes à l’action; il les amène à se poser des questions sur leur alimentation et à trouver des stratégies

pour surmonter les difficultés. Il ne peut résoudre à lui seul les problèmes de consom-mation de fruits et légumes chez les jeunes, mais il peut faire partie d’une stratégie glo-bale d’intervention. »

L’équipe du Nutriathlon poursuit ses tra-vaux sur deux fronts. Elle a testé l’interven-tion auprès d’élèves du secondaire et les résultats devraient être annoncés plus tard cette année. De plus, elle a développé une version familiale du programme. « Nous la mettons à l’essai dans les familles où il y a un enfant avec un surplus de poids, de sorte que le jeune ne se sente pas ciblé directement, explique la chercheuse. Les résultats prélimi-naires sont prometteurs. Nous recrutons encore des familles pour ce projet. »

L’étude publiée dans le Journal of School Health est signée par Vicky Drapeau, Mathieu Savard, Annette Gallant, Luc Nadeau et Jocelyn Gagnon, du Département d’éducation physique.

Le Nutriathlon porte ses fruitsUne intervention nutritionnelle permet d’accroître la consommation de fruits, de légumes et de produits laitiers chez les enfants du primairepar Jean Hamann

«Le Nutriathlon ne peut résoudre à lui seul les problèmes de consommation de fruits et légumes chez les jeunes, mais il peut faire partie d’une stratégie globale d’intervention

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6le fil | le 21 avril 2016

Sur les probiotiques et la perte de poids

L’engouement créé par les probiotiques ne se dément pas et on attend beaucoup d’effets santé de ces bactéries vendues en suppléments ou ajoutées aux yogourts. Certains avancent même que les probiotiques permettraient de perdre du poids. Marina Sanchez, qui a étudié la question, a observé l’effet espéré chez les femmes, mais pas chez les hommes. « Les probiotiques ne font pas de miracle, avertit-elle. Il faut aussi changer ses habitudes alimentaires. »

Sur la proximité de Gestev avec la Ville de Québec

Gestev est une entreprise de Québec, filiale de Québecor, spécialisée dans la gestion d’événe-ments sportifs et culturels. Récemment, son président a participé, avec le maire de Québec, à une rencontre privée dans les bureaux du Comité international olympique, à Lausanne. Cette situation a fait réagir Patrick Turmel, spécialiste des enjeux éthiques. « Il est assez inquiétant, dit-il, que la Ville soit accompagnée dès le départ, au moment où elle entreprend sa réflexion, par un acteur qui a tout à gagner. »

Sur les canulars InternetChaque jour, sur les réseaux sociaux ou par courriel, des rumeurs et fausses nouvelles sont diffusées. Comment départager le vrai du faux ? Martine Roberge, auteure du livre De la rumeur à la légende urbaine, donne le

conseil suivant : « Portez attention aux détails. Si le prétendu message officiel d’une banque vous prévient que votre compte a été bloqué, ça ne peut pas être rédigé n’importe comment. Surveillez le nombre de fautes d’ortho-graphe et la présence des accents aux bons endroits. Un message officiel, il est rare que ça soit bourré de coquilles. »

ils ont dit...

Marina Sanchez, Département de médecine sociale et préventive

Châtelaine, 1er mai

Patrick Turmel, Faculté de philosophie

Le Soleil, 14 avril

Martine Roberge, Département des sciences historiques

Le Soleil, 15 avril

société

En 2010 au Québec, environ le tiers des personnes à faible revenu de 25 à 64 ans ne possédait pas de diplôme d’études secondaires. La même année, presque la moitié des per-sonnes souffrant d’une incapacité permanente les empê-chant de travailler étaient dans la catégorie « faible revenu ». En 2011-2012, près de 40 % des ménages à faible revenu ont craint de manquer de nourriture.

Ce sont là quelques-uns des visages extrêmes de la pau-vreté et de l’exclusion sociale répertoriés dans un récent avis du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Le document, publié en 2015 par le Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CEPE), conclut que pour la plupart des indicateurs étudiés, des différences notables sont observables relativement à l’exclusion sociale, selon que l’on est à faible revenu ou non.

Selon Sylvie Morel, professeure au Département des rela-tions industrielles et membre du comité de direction du CEPE, il est important de mieux comprendre les processus d’exclusion dans les diverses trajectoires de vie de chaque individu. « Où se sont produits les problèmes ? demande- t-elle. Par exemple, quelles ont été, pour la personne, les périodes de transition liées à l’emploi ou à la famille ? A-t-elle dû passer involontairement du temps plein au temps partiel ou se tourner vers d’autres formes de travail atypiques, comme le travail autonome ? A-t-elle connu des épisodes de chômage ou une rupture conjugale ? » La professeure estime qu’en tant que société, il est important de prendre conscience des processus d’exclusion qui sont liés à ces périodes de tran-sition. « Pour les gouvernements, dit-elle, il est essentiel de faire en sorte qu’une certaine sécurité financière soit assurée aux individus au cours de telles périodes de transition, en adoptant des politiques publiques préventives qui, par défini-tion, interviennent en amont des situations de pauvreté. »

Sylvie Morel participait comme panéliste à la dernière ren-contre de la saison 2015-2016 de la Chaire publique ÆLIÉS, qui a eu lieu le 20 avril. L’activité, dont le thème était « Une chance égale pour tous – vaincre la pauvreté au Québec », se déroulait à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

Selon la professeure, de nouvelles formes de pauvreté ont vu le jour et rendent le phénomène encore plus complexe. « Des groupes de la population qui n’étaient pas pauvres le sont devenus, explique-t-elle. On peut penser aux familles

monoparentales. Il y a aussi la pauvreté laborieuse, les working poor, des travailleurs insuffisamment payés pour pouvoir subvenir à leurs besoins. »

Dans ses interventions, Sylvie Morel a également parlé du caractère genré des trajectoires de vie. « Les trajectoires sont différentes pour les hommes et les femmes, affirme-t-elle. Les femmes en font plus pour la famille comme proches aidants. En grande majorité, elles donnent des soins aux personnes âgées, au point de mettre leur situation écono-mique en péril. Certaines choisissent de quitter leur emploi. »

D’autres faits intéressants sont à noter dans l’avis de 2015. Par exemple, on apprend qu’en 2010, les familles à faible revenu ont consacré près de 60 % de leur revenu disponible au paiement de leur loyer. Une statistique stable par rapport à 2007. « Pour être à l’aise, soutient Sylvie Morel, il est recommandé de consacrer 30 % de son revenu au loyer, afin de disposer de suffisamment de revenu pour le reste des dépenses courantes. Dépasser ce seuil représente un handi-cap majeur. »

Un autre document du CEPE paru en 2014 indique que la proportion d’hommes ayant un revenu faible a augmenté de 0,6 % entre 2002 et 2011, tandis que la proportion de femmes diminuait de -0,9 %. L’étude révèle également que la région de Montréal avait, sur son territoire, le taux de personnes à faible revenu le plus élevé en 2010 (16,6 %), alors que Chaudière-Appalaches avait le taux le plus faible (4,8 %).

Être pauvre et exclusLes personnes seules à faible revenu et les ménages dans la même situation courent beaucoup plus de risques d’être exclus socialementpar Yvon Larose

En 2011-2012, près de 40 % des ménages à faible revenu ont craint de manquer de nourriture

« Des groupes de la population, qui n’étaient pas pauvres, le sont devenus. On peut penser aux familles monoparentales. Il y a aussi la pauvreté laborieuse, les working poor, des travailleurs insuffisamment payés pour pouvoir subvenir à leurs besoins », explique Sylvie Morel, professeure au Département des relations industrielles et membre du comité de direction du Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CEPE).

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7le fil | le 21 avril 2016

Q3 actualités UL

Aux États-Unis, la course visant à choi-sir les candidats de la prochaine élec-tion présidentielle n’en finit plus. Le 26 avril, des primaires auront lieu dans le Connecticut, le Delaware, le Maryland, la Pennsylvanie et le Rhode Island. Rien n’est encore joué, tant du côté démocrate que du côté républi-cain. Une situation rarissime qui fait ressortir les par ticularités d’un mode de scrutin très complexe. Voici les explica-tions d’Anessa Kimball, professeure au Département de science politique.

Q Pour devenir le candidat représen-tant les républicains, Donald Trump doit disposer de 1 237 délégués. Est-ce envisageable ?R Il est difficile de prévoir ce qui va se passer dans les prochaines semaines, car le mode de scrutin varie selon les États. Dans certains, le gagnant emporte tous les délégués, alors que dans d’autres, il s’agit d’un vote propor-tionnel. De plus, un tiers des États fonctionnent avec des caucus qui choi-sissent les délégués après plusieurs tours de scrutin, alors qu’ailleurs, on a recours aux primaires. Tout cela s’avère assez complexe, mais cette complexité s’explique : il s’agit d’éviter qu’un candi-dat ne manipule le système, d’autant plus que les besoins des États sont extrêmement différents d’une région du pays à l’autre. Le mode de scrutin par caucus permet aussi aux États peu peuplés de faire entendre leur voix. Dans l’hypothèse d’une victoire de Donald Trump, il faudra voir si les élites du parti pourront négocier avec lui à la convention républicaine de juillet prochain. Jusqu’à présent, ce can-didat refuse de faire des compromis. De plus, il faut se rappeler que dans les dernières décennies, au moins un candidat républicain n’a pas été choisi au moment des primaires. Au cours de la convention républicaine contestée de 1976, Gérald Ford a bénéficié du

sur les élections présidentielles américaines

soutien de Ronald Reagan, son princi-pal opposant, car il manquait de délé-gués. Le suspense pourrait donc durer jusqu’à l’été.

Q Du côté des démocrates, quel rôle jouent les super délégués pour le choix d’un candidat ?R Les super délégués proviennent de l’establishment du parti. Ils servent surtout à assurer une certaine conti-nuité. Il s’agit principalement d’élus, de cadres du parti ou de personnes qui ont joué un rôle politique important, comme Madeleine Albright (ancienne secrétaire d’État sous l’administration de Bill Clinton, NDLR). Toutefois, même s’ils ont promis leur vote, ces délégués peuvent changer leur choix à la dernière minute, car ils n’ont aucune obligation. Ils n’ont pas le droit d’accepter d’argent; ils peuvent, par contre, se voir proposer un poste à Washington dans le but d’in-fluencer leur vote. Bref, tout est sur la table ! Jusqu’à présent, une bonne partie de ces super délégués votent, en théorie, pour Hillary Clinton : 479 sur 712 penchent pour elle et 31 pour Bernie Sanders, mais plus de 200 ne se sont pas encore prononcés. Certains attendent de connaître le résultat du scrutin de leur État avant de faire leur choix final. De plus, parmi les dernières primaires qui se tiendront en juin, on retrouve, par exemple, celle de la Californie, qui compte 71 super délégués. Notons que certains délégués viennent aussi de terri-toires situés à l’extérieur des États-Unis, comme les Îles Vierges, l’île de Guam ou Porto Rico.

Q Que pensez-vous de ce mode de désignation de candidats alors que la course est très serrée ?R Beaucoup se plaignent actuellement de ce système et de sa complexité. Par exemple, il existe des États où les élec-teurs peuvent s’inscrire sur les listes du parti la journée même du scrutin. Ailleurs, il faut s’inscrire six ou sept mois à l’avance. Dans les États où les inscriptions sont très tardives, cela favo-rise le vote de personnes qui ne sont pas engagées habituellement dans la vie du parti. C’est d’ailleurs ainsi que Bernie Sanders a pu mobiliser de nombreux nouveaux démocrates. Au fond, cette campagne très compétitive a mis en lumière les clivages qui existaient depuis longtemps dans les partis. Auparavant, ces divisions restaient relativement cachées, car il n’y avait pas de personna-lités anti-establishment, comme Donald Trump ou Bernie Sanders, qui se lan-çaient dans la course. Tout cela fait en sorte que dans la campagne actuelle, les électeurs se demandent si leur parti représente bien leurs préférences en matière de candidat.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Anessa Kimball

Le kiosque d’accueil des pavillons Maurice-Pollack et Alphonse-Desjardins se transforme pour devenir un point de servicespar Matthieu Dessureault

faites aux comptoirs des mul-tiples services du campus. Une façon, selon Nicole Lacasse, de coordonner nos services pour bonifier l’expé-rience des utilisateurs. « Des études démontrent qu’envi-ron 80 % des requêtes des étudiants sont simples et peuvent être résolues au comptoir en première ligne. Ces services seront donc offerts au Point. Beaucoup de dossiers pourront se régler sur place, mais si l’étu-diant a besoin d’une consul-tation pour une situation plus complexe, la deuxième ligne offrira un service spé-cialisé. » Ainsi, pour des questions ou des besoins par-ticuliers, les agents du Point pourront diriger l’étudiant ou le visiteur vers l’unité concernée. En effet, les uni-tés continueront de dispen-ser leurs services-conseils dans leurs locaux respectifs.

Ce projet est le résultat d’une collaboration entre plusieurs acteurs sur le campus, dont les associa-tions étudiantes CADEUL et ÆLIÉS, qui ont participé à des groupes de discussion.

Point de convergence

Plus qu’un simple kiosque d’accueil, Le Point se veut un lieu dynamique et invitant.

Le promeneur le moindre-ment attentif a probablement remarqué l’agitation qui règne ces temps-ci à l’entrée des pavil lons Maurice-Po l l a ck e t A l p h o n s e -Desjardins. Depuis une semaine, des ouvriers réa-lisent la première phase des travaux visant à reconfigurer entièrement le kiosque d’accueil. Le nouvel espace, baptisé Le Point, permettra d’offrir, autant aux visiteurs qu’aux étudiants et autres membres de la communauté universitaire, une multitude de services en un seul lieu. Son ouverture officielle est prévue le 20 septembre.

Le Point est un projet insti-tutionnel collaboratif auquel participent plusieurs services du campus. En plus d’ac-cueillir et d’informer les visi-teurs, il offrira des services transactionnels aux étu-diants, tels que le paiement des droits de scolarité et la remise de certains docu-ments officiels, ainsi que des services d’accom pagne-ment et d’information liés notamment aux études, aux finances, aux ressources sco-laires et aux activités sur le campus. Une équipe d’une dizaine d’employés, issus de différentes unités, va assurer la prestation des services. « Le but est de faciliter la vie

de l’utilisateur en rendant disponible , en un seul endroit, des services de qua-lité, bien coordonnés avec nos multiples unités. Il aura accès à un ensemble de ser-vices sans devoir courir d’un pavillon à l’autre. Le Point devrait aussi avoir un effet positif sur l’accessibilité de nos services. », explique Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales.

Plus qu’un simple kiosque de renseignements, Le Point se veut un lieu dynamique et invitant. Les esquisses du projet montrent un espace ouvert, à l ’architecture contemporaine, qui favorise les échanges. Le nouvel espace permettra d’assurer un service de première ligne, les agents disposant des res-sources pour répondre aux demandes les plus courantes

Le Point offrira des services transactionnels, ainsi que des services d’accompagnement et d’information

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1. Premier prix : Charles-Étienne Brochu, étudiant à la maîtrise en arts visuels. 2. Deuxième prix : Cesar Vianna Nunes, étudiant au baccalauréat en design graphique. 3. Troisième prix : Anthony Charbonneau Grenier, étudiant à la maîtrise en études littéraires.

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Fusion de la littérature et des arts visuels, le concours L’image des mots a récompensé les trois artistes ayant illustré le mieux une histoirepar Matthieu Dessureault

Diversité. C’est le mot qui vient à l’esprit lorsque l’on regarde les trois illustrations gagnantes du concours L’image des mots. Le défi était le même pour chacun des participants : traduire en une image le récit Le chant du fleuve. Écrit par Pierre-Olivier Bergeron-Noël, ce texte avait remporté le concours du Cercle d’écriture de l’Université Laval (CEULa). Charles-Étienne Brochu, étudiant en arts visuels, Cesar Vianna Nunes, étudiant en design graphique, et Anthony Charbonneau Grenier, étudiant en études littéraires, se sont démarqués par l’originalité de leur illustration. Le vendredi 15 avril, au Studio P, on leur a remis res-pectivement le premier, le deuxième et le troisième prix. En plus de recevoir une bourse, ils voient leur dessin publié dans les pages de L’écrit primal, la revue littéraire du CEULa, et du journal Le Fil.

Depuis vingt ans déjà, le concours L’image des mots est organisé par ces deux publications, ainsi que par le Bureau de la vie étudiante (BVE). « L’objectif est de mettre en valeur le talent des étudiants et d’offrir une plateforme d’expression aux amateurs de dessin et d’illustration. Pour les étudiants, il existe beaucoup de concours photo, mais ceux qui concernent le des-sin ou l’illustration sont très rares », fait remarquer AnnieRaymond, conseillère à la vie étudiante au BVE.

Charles-Étienne Brochu est un grand habitué du concours. En plus de sa première position, il a rem-porté à deux reprises la deuxième place. Pour lui, L’image des mots est une belle occasion de laisser aller

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Le défi était de traduire en une image le texte Le chant du fleuve, qui a remporté le concours du Cercle d’écriture de l’Université Laval

L’image des mots 2016

1. Premier prix : Charles-Étienne Brochu, étudiant à la maîtrise en arts visuels. 2. Deuxième prix : Cesar Vianna Nunes, étudiant au baccalauréat en design graphique. 3. Troisième prix : Anthony Charbonneau Grenier, étudiant à la maîtrise en études littéraires.

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son imagination tout en devant respecter un cadre. « J’adore dessiner ! Ce concours me permet de réaliser une œuvre sous contraintes. Chaque année, c’est un petit défi personnel que je me donne. Je crois que c’est aussi une belle entrée en matière dans le monde professionnel », explique celui qui travaille comme coordonnateur à la programmation de l’Œil de Poisson.

Son œuvre, réalisée à l’aide d’une tablette graphique, a grandement plu à Élodie Leclerc, étudiante en études littéraires et directrice de L’écrit primal. Cette dernière faisait partie du jury avec Marie Lessard, professeure à l’École de design, et Claudine Magny, rédactrice en chef du Fil. « J’ai eu un coup de cœur ! Il y a quelque chose d’attirant dans cette illustration. Les couleurs et la maîtrise des détails, que ce soit le ciel ou les vagues à l’avant-plan, m’ont interpellée », dit-elle.

Le principal intéressé admet qu’il a dû sortir de sa zone de confort pour réaliser ce dessin. « Quand j’ai lu le texte la première fois, je me suis dit qu’il serait vrai-ment difficile à illustrer ! Il s’agit d’une histoire fantas-tique, influencée par l’univers de la magie, qui présente une ambiance différente de ce que je fais normalement. Ce fut intéressant de m’approprier le sujet et de le trai-ter à ma manière », dit-il.

Enthousiaste, Élodie Leclerc tient également à souli-gner le talent des deux autres lauréats. « Chacun a illus-tré un segment très différent de l’histoire. Si Charles-Étienne nous emmène dans un univers un peu glauque, Cesar a opté pour l’aspect émotif du personnage, tan-dis que la troisième œuvre présente une ambiance générale, avec un traitement plus gra phique. »

Cette année, le concours prend une dimension parti-culière pour L’écrit primal, alors que la revue fête ses 30 ans. Sa longévité la classe en tête des plus anciennes publications étudiantes de litté rature et de poésie au Québec. Le CEULa a profité de la remise des prix pour marquer le coup. Le programme de la soirée, qui mettait à l’honneur la relève littéraire, comprenait des lectures de texte et un atelier de création.

Un éclair illumine un instant la maison au sommet de la colline. Aucune lumière aux fenêtres. La résidence est à peine visible dans la nuit. Des gouttes d’eau grosses comme des grelins martèlent

la toiture de tôle rouge, produisant de petits impacts de balles.

Pélagie Bernachez, sur sa chaise berçante, caresse machinalement le grimoire sur ses genoux. Ses yeux sont rivés sur la porte. Ils seront bientôt là avec le réceptacle. Elle sourit.

Enfin, cette nuit, leurs efforts seront récompensés. Sept années de préparations, de rituels. Pélagie sait qu’elles en vaudront la peine.

Le chant du fleuve (extrait)par Pierre-Olivier Bergeron-Noël

4. Cesar Vianna Nunes, qui a reçu le 2e prix, Élodie Leclerc, directrice de L’écrit primal, Pierre-Olivier Bergeron-Noël, auteur du texte gagnant, Anthony Charbonneau Grenier, lauréat du 3e prix, et Annie Raymond, conseillère à la vie étudiante au Bureau de la vie étudiante, étaient présents. 5. L’événement, qui s’est déroulé le vendredi 15 avril au Studio P, a réuni plusieurs amoureux de littérature et d’arts visuels. photos Marc Robitaille

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Le parcours d’auteure grand public de Margarida Romero est lié, deux fois p lutôt qu’une , au parcours du Métrobus 800. En effet, c’est au cours de ses déplacements quotidiens sur ce circuit qu’elle a couché sur papier l’ébauche de son ouvrage Vibot le robot. « Pendant que ma fille faisait ses des-sins, je m’amusais, de mon côté à faire les premières planches du livre, en sachant bien qu’elles risquaient de finir dans le tiroir des idées jamais réali-sées », raconte la professeure de la Faculté des sciences de l’éducation. Heureux hasard, c’est également dans cet autobus qu’elle a déniché un éditeur. « J’ai croisé Olivia Wu, une connais-sance qui travaille dans le monde de l’édition, et au cours d’une conversa-tion comme celles que l’on a dans les autobus, je lui ai parlé de mon idée de publier un conte pour initier petits et grands à la programmation et à la robotique. J’espérais qu’elle puisse me donner quelques conseils pour trouver un éditeur. Elle m’a répondu que son employeur, Les Publications du Québec, pourrait bien y voir un intérêt. Une semaine plus tard, on se rencon-trait et l’affaire était conclue. »

Il s’est écoulé moins d’un an depuis et la professeure a maintenant la certitude que Vibot le robot ne restera pas dans un tiroir puisque l’ouvrage est déjà en vente depuis quelques jours, en format numérique, en français et en anglais, sur le site des Publications du Québec et

qu’il sera en librairie d’ici la fin avril. Les esquisses de la professeure Romero ont été remplacées par les dessins de l’illustratrice professionnelle Loufane (Stephanie Frippiat), mais la trame de l’histoire est restée la même. Les jumeaux Viviane et Victor reçoivent un robot en cadeau d’anniversaire. Pour jouer avec lui, ils doivent apprendre la langue des robots, la programmation. Leur mamie Ada – un clin d’œil à Ada Lovelace, une pionnière de l’informa-tique – les guide dans cette aventure. « Le livre est destiné principalement aux enfants, mais aussi aux enseignants, aux parents et même aux grands-parents, qui pourraient les accompa-gner dans cette découverte de la pro-grammation et de la robotique, précise la professeure Romero. Il se peut fort bien que ce soit les jeunes qui fassent découvrir des choses aux plus vieux ! »

C’est en discutant avec des enseignants que la professeure Romero a senti qu’il existait un besoin pour un tel ouvrage. « J’ai constaté que plusieurs avaient une fausse image de la programmation. Ils avaient l’impression que c’était resté très complexe comme à l’époque où ils apprenaient le Fortran, le Pascal ou le COBOL. Mon livre a pour but de démys-tifier cette idée. » Vibot communique par l’entremise de Scratch, une plate-forme d’appren tissage à la programma-tion conçue au Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour le développe-ment d’animations et de jeux, mais qui

peut aussi servir en robotique. Il s’agit d’un langage visuel, disponible dans une vingtaine de langues dont le français, qui se présente sous forme de blocs de code pouvant être assemblés comme les morceaux d’un casse-tête. Il initie les usagers à certains concepts de program-mation, notamment les variables, les boucles et les tests. Distribué gratuite-ment sur Internet, ce logiciel compte plus de 11 millions d’usagers de tous âges, même s’il s’adresse surtout aux plus jeunes. « Des compagnies comme Lego fabriquent des composantes intelligentes qui fonctionnent avec Scratch, souligne la professeure. Les programmes développés avec ce logiciel peuvent donc servir à commander les composantes mécaniques de robots éducatifs construits par les enfants. »

À titre de chercheuse en technologie éducative, Margarida Romero s’inté-resse aux technologies éducatives dans l’enseignement formel et informel, avec un intérêt particulier pour les appren-tissages collaboratifs. « La rédaction de ce livre grand public m’a permis de faire atterrir des idées sur du concret, constate-t-elle. Mes parents m’ont dit qu’ils étaient heureux que j’écrive cet ouvrage parce qu’ils allaient enfin com-prendre ce que je fais ! » La professeure espère également que Vibot le robot suscitera une réflexion sur l’importance du développement des compétences du 21e siècle. « En Europe, 12 pays ont déjà introduit l’enseignement de la program-mation à l’école primaire, parfois même dès la maternelle. L’école apprend maintenant aux enfants à lire, à écrire, à compter et à programmer. C’est un mouvement mondial qui va bientôt nous atteindre. »

Tout un programme pour Vibot le robotMargarida Romero publie un conte pour initier petits et grands à la programmation et à la robotiquepar Jean Hamann

en bref

Les professeurs Moineau et Tremblay dans des capsules du FRQ Les travaux que Sylvain Moineau et Jacques P. Tremblay réalisent à l’aide du système d’édition du génome CRISPR-Cas9 sont mis en vedette dans des capsules de quatre minutes produites par le Fonds de recherche du Québec (FRQ). Le professeur Moineau, du Département de biochimie, microbiologie et bio-informatique, explique comment ses travaux sur les bactéries utilisées dans la fabri-cation du fromage ont permis de démontrer que le système CRISPR-Cas9 leur servait de système de défense contre les virus. De son côté, le professeur Tremblay, de la Faculté de médecine, montre comment ce système peut servir à traiter des maladies héréditaires chez l’humain, comme l’illustrent ses propres tra-vaux sur la dystrophie musculaire de Duchenne.

Pour regarder la capsule de Sylvain Moineau : bit.ly/23IJRCn. Pour voir celle de Jacques P. Tremblay : bit.ly/1NzbwZC.

Visite du président du CRSH, Ted HewittTed Hewitt, président du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH), sera de passage à l’Université au début du mois de mai. Il profitera de sa visite pour rencontrer les chercheurs et les étudiants-chercheurs le 6 mai, à l’Espace Desjardins du Pavillon Alphonse-Desjardins, de 10 h 30 à 11 h 30. Le but de cette rencontre est d’échanger sur les grandes orientations du CRSH et sur les perspectives de développement de la recherche au Canada. Des représentants de l’Université profiteront de l’occasion pour lui présenter les grands projets en cours ici, notamment l’Institut nordique du Québec, Alliance santé Québec et Sentinelle Nord.

Étudiants en génie honorésL’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi que la Fondation de l’Ordre des ingénieurs du Québec ont remis 158 000 $ en prix et bourses à des étudiants, au cours de la Soirée de l’excellence en génie 2016, qui avait lieu le 18 avril, à Montréal, dans le cadre du Colloque annuel de l’Ordre. Parmi les 49 lauréats des Bourses pour l’avenir de la profession, se trouvent 8 étudiants de la Faculté des sciences et de génie : David Longtin, Renée-Anne Bédard, Charles-Élie Mercier, Francis Bernier, Jessy Mathault, Olivier Bernier, Francis Desaulniers et Olivier Potvin. Ces bourses, décernées par la Fondation de l’Ordre des ingénieurs du Québec, ont pour but d’encou-rager la relève en soutenant financièrement des étudiants inscrits dans un programme de génie au collège ou à l’université.

Pour plus d’information, rendez-vous à foiq.qc.ca ou à oiq.qc.ca.

Vibot communique par l’entremise de Scratch, un logiciel conçu au Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour le développement d’animations et de jeux, mais qui peut aussi servir à programmer un robot.

En Europe, l’école apprend maintenant aux enfants à lire, à écrire, à compter et à programmer. C’est un mouvement mondial qui va bientôt nous atteindre.

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La théorie de la relativité n’est pas un concept que l’on associe d’emblée au théâtre jeunesse ! Cela n’a pas empêché l’équipe SMAC (pour Sciences et mathématiques en action) d’en faire le pivot de sa dernière pièce, Hier, j’ai vieilli de 4 secondes. Ce spectacle, qui sera présenté le 7 mai au Musée de la civi-lisation, raconte l’histoire d’une adolescente, dont le père, un astronome réputé, est disparu dans le mystérieux triangle du Nevada. À l’aide de documents qui lui appartenaient, et au fil de rencontres inusitées, elle fera tout pour le retrouver.

Cette pièce dépeignant un univers fantastique est un pré-texte pour vulgariser des notions liées à l’astronomie. Depuis 2005, SMAC, un projet du Département de mathématiques et de statistique, propose des activités mêlant animation et pédagogie. L’objectif : susciter un intérêt pour les mathé-matiques et les sciences. Pour le professeur Jean-Marie De Koninck, qui pilote ce projet, il est essentiel de faire preuve d’audace et de créativité lorsque vient le temps d’aborder ces matières. « Les jeunes sont sollicités de toute part pour parti-ciper à des activités. Si on ne modernise pas notre approche de l’enseignement, on les perd. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus et innover », explique-t-il.

Le sujet de l’innovation était au cœur d’une conférence qu’il a donnée, en 2015, devant des employés du Cirque du Soleil. Le succès a été tel que la célèbre entreprise lui a proposé de collaborer à la création de la pièce. Une metteure en scène et une responsable de la formation des artistes ont ainsi participé à la phase de réflexion. Elles ont également contri-bué à embaucher un dramaturge reconnu, Patric Saucier, pour écrire et mettre en scène le récit. « C’était un bel arri-mage entre l’art et la science, raconte Jean-Marie De Koninck, très fier de son équipe. Les étudiants défilaient des notions de

mathématiques, de physique ou d’astro physique pouvant être incluses dans la pièce. Les gens du Cirque du Soleil donnaient des conseils afin de garder l’intérêt de l’auditoire. Leurs sug-gestions ont été très utiles. »

Jouée par des comédiens professionnels, la pièce sera pré-sentée dans le cadre des 24 heures de science et de l’Odyssée des sciences, deux événements consacrés aux découvertes. Comme ce fut le cas pour les autres spectacles de SMAC, elle sera ensuite appelée à voyager dans les écoles secon-daires. Le tout sera accompagné d’une trousse pédagogique, en cours de création, qui vise à aider les professeurs dans leur enseignement. Jeanne Verreault-Tremblay, étudiante au bac-calauréat en enseignement secondaire, travaille sur ce projet. Elle fait équipe avec Christian Carles et Simon B. Lavallée, respectivement doctorant en astrophysique et diplômé en didactique. « La trousse se veut un complément à la pièce. Elle contient des activités pédagogiques permettant d’appro-fondir des notions ayant été effleurées dans l’histoire. Le but n’est pas de remplacer le professeur, mais de faciliter son travail, en suscitant un intérêt chez l’élève pour les sciences et les mathématiques », dit-elle.

Parmi ses nombreux projets, SMAC offre aussi Math en jeu, un jeu multimédia destiné à l’enseignement des mathéma-tiques. Le grand public et les élèves du primaire y trouveront des questions de tous les niveaux les forçant à rivaliser de stratégie pour accumuler des points.

Le jeu est disponible au bit.ly/1qEklfF. Pour réserver sa place pour la représentation du 7 mai ou pour accueillir la troupe dans votre école pour l’année scolaire 2016-2017, rendez-vous à smac.ulaval.ca ou à bit.ly/1qGyOYJ.

Univers astronomique

La pièce de théâtre Hier, j’ai vieilli de 4 secondes vise à démystifier les sciences et les mathématiques auprès du grand publicpar Matthieu Dessureault

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Le meilleur de la photoLe Club de photo Optica présente ses plus beaux clichés dans le cadre de son exposition annuelle. Tout au long de l’année, l’associa-tion offrait à ses membres l’occasion de publier des photos sur Facebook selon un thème ou une technique imposée. Les internautes pouvaient voter pour leur image préférée. Ce sont les photos les plus popu-laires, ainsi que celles qui ont attiré l’attention du jury, qui sont présentées dans cette exposi-tion. Depuis plus de 60 ans, le Club Optica offre aux photographes expérimentés et débutants des activités de formation, de diffusion et de réseautage. photo Jérémie Salmon-Martel

Jusqu’au 29 avril, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h, à la Salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Visitez la page Facebook (facebook.com/clubphotooptica) ou le site Web du Club (opticaclubphoto.com).

Intensité et folieQui, de l’équipe des Carreaux ou des Cœurs, remportera la demi-finale de la Ligue Universitaire d’Improvisation (LUI) ? Pour le savoir, il faudra être au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack, le vendredi 22 avril. Ce match d’impro sera suivi, le 29 avril, de la grande finale. La LUI, qui a remporté récemment la prestigieuse Coupe universitaire d’improvisation, promet de nous en mettre plein la vue. Pour avoir un aperçu : vimeo.com/105712062.

Visitez le site Web de la ligue à lalui.ca et sa page Facebook à facebook.com/improlui.

Une œuvre d’art dans votre salonPour égayer les murs de votre résidence, quoi de mieux que d’y accrocher une œuvre d’art ! Une solution hors de prix, direz-vous. Si c’est ce que vous pensez, c’est que vous n’avez jamais utilisé L’Imageothèque, le système de location d’œuvres d’art du Bureau de la vie étudiante. Ce système vous permet en effet de louer une œuvre pendant 4 mois pour aussi peu que 10 $ au tarif étudiant et de 20 $ pour les autres. L’Imageothèque compte plus de 300 œuvres d’art originales, réalisées en majorité par des artistes étudiants de l’Université Laval.

L’Imageothèque se trouve au local 2442 du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information : bit.ly/1Y8PXnF.

Depuis 2005, SMAC, un projet du Département de mathématiques et de statistique, propose des activités mêlant animation et pédagogie

Destinée plus particulièrement aux élèves du secondaire, la pièce présente un univers fantastique permettant d’aborder des notions liées à l’astronomie.

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Virtuosité en images

Des étudiants de l’Université Laval ont remporté 6 des 14 prix des Concours interuniversitaires de bande dessinée et de photographie. Organisés par le Regroupement des services universitaires d’animation culturelle et commu-nautaire (RESUACC), ces deux concours étaient ouverts aux étudiants de toutes les disciplines des universités québécoises et des universités francophones canadiennes participantes. Du côté de la BD, Charles-Étienne Brochu, Olivier Morissette et Annabelle Guimond-Simard ont reçu respectivement les 1er et 3e prix, ainsi qu’une mention

spéciale, pour leurs œuvres « 30 centimètres », « 30 jours d’été » et « 30 jours, la pulsation du cycle ». Chez les photo-graphes, Melissa Amero a reçu le 2e prix pour son œuvre « Destin imprécis ». « 30 bougies », de Julien St-Pierre et Thomas Simard-Robitaille, a reçu une mention spéciale, tandis que « Premier Amour », de Cindy Melissa Boisvert, a été sacrée Coup de cœur du jury. Les photographies et les bandes dessinées gagnantes feront partie d’une expo-sition itinérante qui sera présentée dans les universités parti cipantes en 2016 et 2017.

en bref

Gala Distinction et ReconnaissanceCe sont 71 boursiers et boursières, ainsi que 8 professeurs et professeures qui ont été honorés, le 13 avril, au premier Gala Distinction et Reconnaissance de la Faculté des sciences de l’éducation. S’inscrivant dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire de la Faculté, le Gala visait à souligner le succès, l’engagement et la persévérance d’étudiants qui se démarquent par leur excellence. C’est aussi une occasion privilégiée pour la Faculté d’exprimer son appui et ses encouragements à poursuivre dans cette voie. photo Guillaume Guité, FSE

Pour connaître le nom des lauréats : bit.ly/1qWdvTh

Soirée grandiose à la FFGGPrès de 400 000 $ ont été attribués à 75 étu-diants au cours de la cérémonie annuelle de remise des bourses et des prix de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (FFGG), en mars. Ces dons, provenant de dif-férents partenaires, visent à encourager l’ex-cellence et l’engagement des étudiants aux trois cycles et à favoriser leur persévérance. La cérémonie a également été l’occasion de remettre le prix Enseignement au professeur Luc Bouthillier. Cet honneur visait à souli-gner sa contribution exceptionnelle en ensei-gnement, ainsi que sa passion et son enthou-siasme à partager ses connaissances.

Pour plus d’information : bit.ly/1SaLwtc

1971. Le Fil publie un texte rappelant que l’Université Laval est la première université d’Amérique du Nord où la photogrammétrie est élevée au niveau d’un département. Cette science, précise l’article, applique la photographie à la mesure de tout objet, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Sur la photo, un chercheur utilise un stéréo restituteur permettant de produire une carte à partir d’une photo aérienne. La photogram-métrie est toujours enseignée à l’Université, mais les cours sont intégrés aux programmes du Département des sciences géomatiques. photo W.B. Edwards | Division de la gestion des documents administratifs et des archives C’est à une étudiante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques, Melissa Amero, que l’on doit cette jolie mosaïque,

intitulée « Destin imprécis », 2e prix du concours de photographie.

À l’aide d’une tablette graphique, Charles-Étienne Brochu, étudiant à la maîtrise en arts visuels, a réalisé l’œuvre « 30 centimètres », qui a remporté le 1er prix du concours de bande dessinée.

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13le fil | le 21 avril 2016 communication

Indéniablement, l’avènement des nou-velles technologies de l’information et des communications crée un immense réseau d’échanges. Nous profitons sans retenue de ses avantages, sans avoir forcément conscience de l’utilisation que les géants des communications comme Facebook, Amazon, ou même les gouvernements, font de nos rensei-gnements personnels.

Le 26 avril, l’auteure Esther Rochon, ainsi que Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École de service social, et Guillaume Latzko-Toth, professeur au Département d’information et de com-munication, échangeront et confronte-ront leurs visions à ce sujet au cours de l’événement Paroles sous surveillance, une soirée organisée par les produc-tions Rhizome et Le Cercle – Lab vivant.

L’espace numérique est-il un simple lieu d’expression citoyenne sans contrainte ? Arpenter les réseaux sociaux, s’y exprimer, explorer des sites : tout cela laisse des traces numé-riques qui nuisent parfois aux utilisa-teurs insouciants. Spécialisé dans l’usage des médias numériques, le pro-fesseur Guillaume Latzko-Toth explore ce thème avec ses étudiants au bacca-lauréat en communication. « Au début du cours, ceux-ci n’ont pas conscience que telle ou telle application sur leur téléphone permet leur géolocalisation,

ou encore que leurs recherches de pro-duits sur Internet vont ensuite générer des publicités particulières », explique le chercheur.

Une fois avertis des possibles consé-quences de leur navigation, les étu-diants sont-ils prêts à faire certains compromis ? Se lon Gui l laume Latzko- Toth, pour cette génération, qui est presque venue au monde avec un téléphone intelligent dans la main, se passer des médias sociaux n’est pas une option envisageable. Ce type de rapport instantané faisant désormais partie des normes sociales, ne pas s’affi-cher sur Facebook reviendrait à s’ex-clure de son réseau. « Ils sont toutefois prêts, fait remarquer le professeur, à une certaine intrusion dans leur vie privée, comme recevoir des publicités ciblées, plutôt que des pubs indiffé-renciées pour des produits qui ne les intéressent pas. »

C’est dans le cadre de ses propres recherches que Guillaume Latzko-Toth a constaté que les internautes vivent sous une certaine surveillance de leurs pairs. Les informations personnelles publiées sur Facebook, la géolocali-sation volontaire : autant d’éléments qui placent notre vie sous le regard des autres. Cette prise de conscience amène donc parfois les utilisateurs à s’autocensurer sur les réseaux sociaux, comme supprimer des photos

compromettantes aux yeux d’un futur employeur, ne pas visiter un site qui rendrait l’internaute suspect aux yeux d’un organisme de veille sur les terro-ristes ou, plus simplement, restreindre l’expression de son opinion. « C’est un paradoxe, affirme Guillaume Latzko-Toth, les médias numériques offrent d’immenses possibilités de communication, mais je crains que cette surveillance diffuse ne limite les échanges ».

« On se crée donc nous-mêmes, peu à peu, une société de surveillance », estime pour sa part Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École de service social. À ce sujet, le crimino-logue rappelle une étude récente dans laquelle des internautes, qui se croyaient peu influençables, modi-fiaient leur comportement selon l’envi-ronnement. Pour les besoins de l’étude, leur fil d’actualité Facebook avait été modifié. Résultat : cela avait un effet direct sur le type d’appréciation (c’est-à-dire le type de mention « J’aime ») que ces internautes utilisaient par la suite. « Il ne faut pas devenir paranoïaques, soutient le professeur, et penser que Facebook ou les autres médias sociaux disposent d’outils de surveillance très perfectionnés. Par contre, la situation pourrait changer rapidement dans un proche avenir si les algorithmes et les recherches menées sur les profils d’utilisateurs de réseaux sociaux se raffinent. »

Pour plus d’information sur l’événement, rendez-vous sur le site de Rhizome (bit.ly/1pecRPk) ou sur celui du Cercle – Lab vivant (bit.ly/1qWssES).

Laisser sa trace numériqueSouvent considéré comme un lieu d’expression sans contrainte, l’espace numérique peut aussi nuire aux utilisateurs insouciantspar Pascale Guéricolas

en bref

Courir pour la persévérance scolaireCours ta réussite est une initiative d’étudiants de l’Université qui s’entraînent en compagnie d’élèves du Centre Louis-Joliet dans le but de promouvoir la persévérance scolaire par la course à pied et l’adoption de saines habi-tudes de vie. Ce printemps, ils invitent le public à venir bouger avec eux en se joignant à Cours ton parcours ! un événement sportif qui finance des projets permettant aux jeunes de réaliser des objectifs personnels et profes-sionnels. Nul besoin d’être un expert, car plu-sieurs parcours s’offrent aux intéressés, qui pourront choisir entre le 5 et le 10 km course ou le 5 km marche. Vous préférez ménager vos pas, mais tout de même soutenir la cause ? Il est possible d’effectuer des dons en argent sur la plateforme d’inscription en ligne.

Samedi 7 mai, dès 7 h, à la Base de plein air de Sainte-Foy. Pour plus d’information : courstonparcours.com ou visitez la page Facebook de Cours ta réussite : bit.ly/1YqhSjV.

Shakespeare, une vie en scèneShakespeare est mort il y a 400 ans cette année. Il reste, aujourd’hui et plus que jamais, l’un des auteurs les plus lus, joués et adaptés de par le monde. La bibliothèque propose de replonger le spectateur dans son univers foisonnant, mais auréolé de mystère dans l’exposition William Shakespeare (1564-1616) – Une vie en scène, présentée en collaboration avec Antoine Raspa, professeur retraité du Département des littératures et commissaire du projet. L’exposition aborde des questions liées aux origines de l’auteur et à l’édition de ses textes, en plus de commenter quelques-unes de ses œuvres les plus célèbres. Cette exposition a été possible grâce à la contribu-tion de La Fondation de l’Université Laval.

Pour plus d’information : bit.ly/22LyrrE

Vive la relève en jeu vidéo !Des étudiants de l’Université Laval ont remporté le prix spécial du jury au Concours universitaire Ubisoft 2016. Le défi était de taille : livrer, en environ 10 semaines, un prototype jouable de jeu vidéo 3D répondant aux thèmes, mandats et contraintes imposés par un jury composé de professionnels d’Ubisoft Montréal. Quelque 135 étudiants provenant de 11 universités du Québec ont participé au concours. La délégation de l’Université Laval comprenait Vincent Goulet, Emmanuel Coutlée, Jenny Lian, Jean-Sébastien Nadeau, Anatole Parent, Alexandre Plourde, Axel Schoreisz et Olivier Tessier, tous étudiants en informa-tique, en art et science de l’animation ou en technologies de l’information.

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Le Pays des fourrures , Famille-sans-nom et Le Volcan d’or : autant de titres évocateurs de romans que l’écrivain français Jules Verne a écrits sur le Canada au 19e siècle. Le premier ouvrage a paru en 1873, les autres res-pectivement en 1889 et 1906. « Verne a été l’un des rares auteurs français importants à avoir autant parlé du Canada dans ses livres, indique le pro-fesseur Guillaume Pinson, du Département des littératures. Ses œuvres permettent de voir comment les Français se représentaient le Canada à l’époque. »

Le 27 avril, à la Maison de la littérature de Québec, le pro-fesseur Pinson prononcera la conférence d’ouverture d’un colloque international consacré à celui qui a écrit pas moins de 62 romans. Son exposé portera sur l’in-térêt de l’écrivain pour le Canada, son « pays de prédi-lection », comme il l’a écrit dans une lettre à son éditeur. Coorganisé par Guillaume Pinson, le colloque réunira

15 spécialistes de l’œuvre vernienne en provenance de France, de Belgique, de Suisse, de l’Ontario et du Québec. Ils échangeront sur le rapport entre Jules Verne et les médias de son temps.

L’action du Pays des four-rures se déroule dans le nord du Canada autour d’un fort de la Compagnie de la Baie d’Hudson construit sur un cap. À la suite d’un tremble-ment de terre, ce cap, qui est en fait un énorme amas de glace, se détache et fond en dérivant. Il entraîne avec lui les occupants du fort, ainsi que des ours polaires. Dans Famille-sans-nom, un roman historique et polit ique, Verne f a i t r e v i v r e l e s soulève ments armés des Patriotes canadiens- français de 1837 et 1838 au Bas-Canada contre le gouverne-ment colonial britannique. Enfin, le roman d’aventures Le Volcan d’or porte sur la ruée vers l’or du Klondike à la fin du 19e siècle dans le territoire du Yukon, voisin de l’Alaska. Sur fond de ruée vers

l’or, Canadiens et Américains se disputent le tracé de leur frontière.

« Dans Famille-sans-nom, explique Guillaume Pinson, Jules Verne fait écho à l’un des grands imaginaires du Canada, celui de la France d’Amérique en situation de résistance identitaire, culturelle et politique. Il était impressionné par l’esprit de résilience des Canadiens français. »

L’écrivain avait un intérêt manifeste pour les luttes menées par certaines minori-tés, et pour les mouvements de résistance ou d’affirmation nationales. Un intérêt qui remonte à la création du personnage du capitaine Nemo, dans 20 000 lieues sous les mers. « Dans cet immense roman qui met en valeur l’imaginaire mari-time, précise-t-il, l’apatride qu’est Nemo a renoncé au monde pour des raisons poli-tiques et vit dans son sous-marin au fond des mers. »

Selon le professeur, Verne a construit des stéréotypes

très forts sur le Canada de son époque. Certaines de ces images puissantes présentent la nature canadienne comme une formidable pourvoyeuse de ressources. Grandiose mais souvent hostile, la nature sert de toile de fond à des romans comme Le Pays des fourrures et LeVolcan d’or. On imagine sans peine le décor dramatique des montagnes Rocheuses enneigées du Yukon dans lequel avancent les chercheurs d’or.

D ’au t r e s s t é r éo types concernent les premiers occupants de ce très vaste territoire, les peuples amé-rindiens. « Jules Verne est très sympathique à leur cause, affirme le professeur Pinson.

Son regard est plutôt favorable, et pas seulement dans les trois romans canadiens. Il fait de même dans ses récits qui se déroulent aux États-Unis et en Amérique du Sud. » Dans Fami l l e - sans -nom , l e s Amérindiens sont représentés par les Hurons. Cette nation était une alliée des Français du temps de la Nouvelle-France. « Dans ce roman, indique-t-il, Verne leur donne beaucoup d’importance. »

L’écrivain a appliqué à ses trois romans canadiens la même méthode qu’à ses autres ouvrages. Bien qu’il n’ait pas vraiment visité le Canada, il a su recréer un pays à distance où des identités culturel les se côtoient,

s’hybrident ou se heurtent dans un immense espace naturel.

« Les médias de son époque, journaux et revues, ont contribué puissamment à nourrir son imaginaire, explique Guillaume Pinson. Verne était très attiré par l’exotisme, lui qui voyageait très peu. » Cet auteur était assoiffé de connaissances. Il lisait plusieurs journaux chaque jour et était abonné à plusieurs revues. Il lisait aussi les bulletins des sociétés scientifiques. Il tirait des notes de ses lectures et a ainsi constitué des milliers de fiches pour son travail. « Comme écrivain, dit-il, Jules Verne s’appropriait la réalité et recréait un pays avec ses mœurs, sa nature et son actualité, dans une repré-sentation qui faisait place à beaucoup de créativité. »

Le colloque « Jules Verne et la culture médiatique » aura lieu le 28 et le 29 avril à la Maison de la littérature (40, rue Saint-Stanislas). Entrée libre. Pour information : 418 641-6797 ou info@ maisondelalitterature.qc.ca.

littérature

Les voyages extraordinairesLe célèbre écrivain français Jules Verne a écrit trois romans dont l’action se passe au Canadapar Yvon Larose

Les journaux et revues ont contribué puissamment à nourrir l’imaginaire de l’écrivain

La page couverture d’une ancienne édition du Pays des fourrures montre l’intrusion dramatique d’ours polaires dans le fort de la compagnie de la Baie d’Hudson.

Famille-sans-nom raconte la vie d’une famille du Bas-Canada lors des soulèvements armés de 1837 et 1838.

Dans Famille-sans-nom, le personnage de Jean-sans-nom incarne l’esprit de soulèvement du peuple canadien-français.

L’action du Pays des fourrures se déroule dans la nature grandiose du nord du Canada.

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Campus dynamique

sportsen bref

Équipe canadienne junior : Gino Brousseau aux commandesL’entraîneur adjoint de l’équipe masculine de volleyball du Rouge et Or, Gino Brousseau, dirigera la sélection canadienne des 19 ans et moins. Son mandat, d’une durée de deux ans, commencera dès le mois de juin avec un camp de sélection en vue du championnat continen-tal NORCECA (Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes), qui se tiendra à Gatineau du 3 au 11 juillet. Cette compétition servira de qualification pour les championnats mondiaux juniors qui auront lieu en 2017. Gino Brousseau est un ancien de l’équipe nationale de volleyball qui a pris part aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992. Il est l’adjoint de l’entraîneur-chef Pascal Clément depuis 2010 et succède à John Barrett, de l’Université de Toronto, à la tête de l’équipe nationale junior. photo Yan Doublet

Inscription aux ligues intra-muros du PEPSAvec plus de 3 500 joueurs qui foulent ses terrains pendant la saison estivale, le PEPS demeure l’endroit par excellence pour prati-quer un sport collectif extérieur. Vous aimeriez jouer et rencontrer des équipes de votre niveau ? N’attendez plus et formez votre équipe de soccer, de basketball, de volleyball de plage, de softball ou de ultimate. Venez ren-contrer les responsables des inscriptions pour poser vos questions et inscrire votre équipe. La saison prend son envol à la mi-mai. Sachez également que le PEPS recherche des arbitres pour assurer le bon déroulement de ses ligues estivales. Les personnes intéressées à devenir arbitres peuvent remplir le formulaire dispo-nible à peps.ulaval.ca, section « Emplois ».

La période d’inscription a lieu le 27 et le 28 avril, de 11 h 30 à 21 h, à la réception du PEPS.

Activités pour les jeunes mamansSaviez-vous que le PEPS pense aux jeunes mamans ? Le yoga prénatal est tout indiqué pour celles qui souhaitent prendre du temps pour elles et pour bébé ! Être à l’écoute de son corps et de sa respiration à travers des postures de yoga spécialement adaptées à la femme enceinte, voilà les objectifs du cours. Pour celles qui préfèrent l’eau, des cours d’aquaforme sont aussi offerts. La première session débute dans la semaine du 3 mai et se poursuit jusqu’au 9 juin. Les cours se déroulent les mardis et les jeudis. Une deuxième session de sept séances commence le 21 juin.

Pour en savoir plus, consultez la page des activités adultes, section « Jeunes mamans » sur peps.ulaval.ca.Le Golf Campus lance sa saison 2016 le vendredi 22 avril. Ouvert sept jours sur sept, de 9 h à 21 h, il s’agit du seul champ de pratique

situé au centre-ville de Québec. Vous aimeriez obtenir des conseils pour améliorer vos coups de départ ? Inscrivez-vous aux cours de golf qui débutent dans la semaine du 9 mai. Pour en savoir plus : peps.ulaval.ca. photo Benoît Lachance

Geneviève Cantin a été nommée athlète de l’année du programme d’excellence sportive à l’occasion du 65e Gala Rouge et Orpar Mathieu Tanguay

Quelque 600 convives étaient réunis à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval, le 14 avril, pour le 65e Gala Rouge et Or. L’événement était présenté sous la présidence d’honneur de Manon Fortin, directrice des opérations de l’Hôtel Universel Québec. En tout, 23 nominations étaient réparties dans 7 catégories. L’animatrice et journaliste Evelyne Audet, ainsi que le chroniqueur de RDS Jean-Sébastien Légaré, tous deux anciens membres de clubs du Rouge et Or, ont animé la soirée.

C’est la nageuse Geneviève Cantin qui a reçu les plus grands honneurs du Gala en étant nommée athlète de l’année du programme d’excellence sportive Rouge et Or. Ce titre s’avère une première pour l’athlète, qui en était

à sa troisième nomination pour ce prix prestigieux. Figure dominante du club de natation Rouge et Or, l’étudiante a encore prouvé qu’elle appartenait à l’élite nationale en 2015-2016. Après avoir représenté le Canada aux Universiades en Corée du Sud, elle a connu une saison universitaire écla-tante. Élue athlète par excellence du Réseau sport étudiant du Québec (RSEQ), elle a entre autres gagné quatre médailles d’or et deux d’argent au championnat provincial. Ses cinq médailles remportées au championnat de Sport interuniversitaire canadien, dont trois aux épreuves indi viduelles, ont largement contribué à la quatrième place de l’équipe de l’Université.

Outre le nom de l’athlète de l’année, ceux des lauréats des huit prix majeurs

du programme sportif de l’Université Laval ont été dévoilés. Les quatre gagnants des prix majeurs se retrou-vaient d’ailleurs en nomination pour le plus prestigieux titre de la soirée. Geneviève Cantin et Antoine Thibeault, membre du club d’athlétisme, ont été reconnus étudiants-athlètes par excel-lence en sport individuel. En sport col-lectif, la joueuse de soccer Mélissa Roy a décroché la palme chez les dames et le volleyeur Vicente Parraguirre a remporté le titre chez les hommes. Le footballeur Mathieu Betts a, pour sa part, récolté le prix de la recrue par excellence. L’équipe de badminton, qui a raflé les trois bannières du RSEQ en 2015-2016, a quant elle à été dési-gnée équipe de l’année. Enfin, Gabrielle Lapointe, du club de soccer, a mis la main sur le prix Jean-Marie-De Koninck du mérite académique décerné à l’étudiant-athlète ayant le mieux con jugué parcours scolaire et sportif.

Pour plus d’information : rougeetor.ulaval.ca

Voici l’athlète de l’année !

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Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

au fil de la semaine

Traditions botaniques ancestrales

Les Premières Nations et, plus tard, les premiers Européens à s’établir en Amérique ont créé un répertoire impressionnant de savoir botanique, car les plantes sauvages faisaient partie intégrante de leur quotidien. Elles les ont, en effet, aidés à s’adapter et à survivre dans leur milieu. Au cours de la conférence « Curieuses histoires des plantes de notre environ-nement », organisée par la Société d’art et d’his-toire de Beauport, Alain Asselin, professeur retraité du Département de phyto-logie, et Jacques Mathieu, professeur émérite du Département des sciences historiques, exposeront les découvertes, connaissances et usages signalés par les personnages de notre histoire.

Jeudi 21 avril, à 19 h 30, à la salle Jean-Paul-Lemieux de la bibliothèque Étienne-Parent (3515, rue Clemen-ceau). Pour information : sahb.ca.

Orchestre à vent : dernier concert !

Les mélomanes auront une dernière chance d’entendre l’Orchestre à vent de la Faculté de musique avant la fin de la session d’hiver. Sous la direction musicale de René Joly, l’ensemble proposera un répertoire de musique contemporaine, avec des pièces de Thomas Doss, Arnold Schoenberg, John Adams, Johan de Meij et Hector Berlioz. Les amou-reux de jazz ne seront pas oubliés puisqu’ils pourront entendre le Rhapsody in Blue de George Gershwin, mettant en vedette la pia-niste Sophie Bastarache. L’Orchestre à vent de la Faculté de musique compte sur l’engagement de ses musi ciens pour faire décou - vrir le répertoire pour ins-truments à vent aux publics qu’il côtoie, que ce soit sur le campus ou ailleurs dans la région de Québec. photo Marc Robitaille

Vendredi 22 avril, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Les billets sont en vente au bureau 3311 du même pavillon et à la porte, le soir du concert.

Enjeux éthiques de la politique énergétique

En 2014, la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST) s’est penchée sur les enjeux de l’avenir énergétique du Québec afin d’aider les décideurs politiques à faire des choix responsables. La réflexion de la Commission a porté, entre autres, sur les défis mondiaux actuels, le rapport des Québécois aux différentes formes d’énergie et à leur utilisation, ainsi qu’aux valeurs qui pour-raient éclairer les choix politiques. Édith Deleury, professeure émérite de la Faculté de droit et prési-dente de la CEST, est invitée par la Chaire de recherche et d’innovation Goldcorp en droit des ressources naturelles et par l’Institut EDS à porter un regard sur la politique énergétique québécoise dans le cadre de la confé-rence « Les enjeux éthiques de la politique énergétique ».

Mardi 26 avril, 11 h 30, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour informa-tion : bit.ly/1UKv2tO.

Colloque Médias 19

Les rapports entre la littérature et la culture médiatique vous intéressent ? Profitez de l’invitation que lancent des étudiants du Département des littératures et leur professeur, Guillaume Pinson, pour approfondir vos connaissances et décou-vrir la recherche émergente dans ce domaine. Ce premier colloque « Médias 19 des jeunes chercheurs en littérature et culture média-tique » abordera une variété de sujets. Il sera possible d’assister, entre autres, à des présentations sur les journalistes des colonies au 19e siècle, Tocqueville et la liberté de presse, les pages féminines des journaux franco-américains et les écrits de reporters en situa-tion de guerre. À 17 h 30, cette instructive journée se prolongera avec la conférence « Jules Verne et le Canada » du professeur Pinson.

Mercredi 27 avril, à compter de 9 h, à la Maison de la littérature (40, rue Saint- Stanislas). Entrée libre. Consulter le programme : bit.ly/1p4Qtb4.

Le Chœur de l’UL chante Mozart

C’est la musique de Mozart qui sera à l’honneur au prochain concert du Chœur de l’Université Laval. Le concert fera non seulement redécouvrir le répertoire de ce compositeur prolifique, mais permettra aussi de le « rencontrer ». Un comédien personnifiant Mozart ani-mera le spectacle et fera revivre les moments impor-tants qui lui ont inspiré ses pièces les plus émouvantes. Le Chœur, sous la direction de Guy Lavigne, sera accompagné de la soliste Marie-Michèle Roberge et de 11 musiciens. Il interprètera notamment le Requiem, la Grande messe en do et des airs tirés des opéras La Flûte enchantée et Idoménée.

Samedi 30 avril, à 20 h, au Montmartre Canadien (1679, chemin Saint-Louis). Pour information : bit.ly/1Vqt3Lh.

L’imagerie du cerveau dévoilée

Le Consortium d’imagerie en neuroscience et santé mentale de Québec (CINQ) organise une conférence pour tous sur les techniques d’imagerie du cerveau. En assistant à « Démystifier l’imagerie du cerveau humain », les non-experts pourront en apprendre plus sur la neuroimagerie actuelle, ainsi que sur ses applications en clinique et en recherche. Après la présentation, ils auront aussi l’occasion de rencon-trer des experts et des chercheurs- étudiants, pour discuter de leurs travaux de recherche sur notamment la psycho-pathologie, le vieillissement, les maladies neurodégéné-ratives, le langage, la cogni-tion et la réadaptation.

Mardi 3 mai, de 18 h 30 à 20 h, à la salle Marie-Renouard de l’Institut universitaire en santé mentale du Québec (2601, chemin de la Canardière). L’inscription est gratuite. Il est recom-mandé de confirmer sa présence au 418 663-5000, poste 4547, ou à cinq. ulaval.ca/ event-2202790.

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S’initier à l’art aborigène d’Australie

Pour souligner le Jour de la Terre 2016, une activité spéciale s’offre aux petits et grands en marge de l’exposition Lignes de vie – art contemporain des Autochtones d’Australie, le 24 avril, au Musée de la civilisation. Avec l’artiste multidisciplinaire Richard Breuil, les participants pourront apprendre à appliquer certaines des techniques de peinture aborigènes présentées dans l’exposition. Les enfants auront, de plus, l’occasion d’assister à un concert de didgeridoo, un instrument traditionnel d’Australie. Pour vous immerger dès maintenant dans l’univers de cette journée, lisez l’article du Fil sur l’exposition Lignes de vie, montée avec la participation de la professeure Sylvie Poirier du Département d’anthropologie : bit.ly/1SjOHR4. photo Jessy Bernier/Icone

Dimanche 24 avril, de 13 h à 14 h 30, au Musée de la civilisation (85, rue Dalhousie). Pour information : bit.ly/265Fb8d.

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