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Le grand retour des matières premières renouvelables. Solutions agricoles pour l'industrie. Mexique. Production laitière à un niveau supérieur. Utilisation continue. QUADRANT 3400 : synonyme d'une nouvelle classe de puissance. Édition No. 30

Le grand retour des matières premières renouvelables ...euro-agri.net/../images/stories/documents/claasvision.pdf · nous nous y connaissons. Comment sera notre monde… dans les

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Le grand retour des matières premières renouvelables.Solutions agricoles pour l'industrie.

Mexique.Production laitière àun niveau supérieur.

Utilisation continue.QUADRANT 3400 : synonyme d'une nouvelle classe de puissance.

Édition No. 30

VISION

2 CLAAS VISION 30

Chers lecteurs de CLAAS VISION,

VISION … bien avant d'avoir à faire pour

la première fois à la société CLAAS, ce

titre de magazine était déjà décidé et

proclamé. Depuis quelques mois, je suis

un allié à la marque CLAAS et souhaite

la bienvenue aujourd'hui aux lecteurs de

CLAAS VISION. Vision : Une notion

souvent mal comprise et déformée. On

altère son sens en la qualifiant de concert

à la carte, les fous la réduisent à de la rêverie. Ou de sublime

documentation d'un espoir d'avenir poli qui règne au sein de

l'entreprise. Pour nous, la notion de vision est claire et

compréhensible. En effet, il s'agit de notre vision du monde

dans lequel nous vivons. Depuis la perspective dans laquelle

nous nous y connaissons. Comment sera notre monde… dans

les prochaines années, dans quelques décennies ? Quels

sont, à nos yeux, les défis que notre monde devra relever ? Il

s'agit des grandes questions sur l'alimentation des populations

sur tous les continents, sur l'approvisionnement d'aliments

pour animaux… combien de temps nous allons encore nous

permettre de consommer toujours plus de viande…, après

l'utilisation de la biomasse de tout genre pour un usage comme

source d'énergie ou comme matière première. Plus on regarde

de près, plus on se rend compte qu'il y a besoin d'échange, de

dialogue d'observation et d'écoute. Notre magazine est par

conséquent une invitation au dialogue et à l'approfondissement

de la connaissance. Certaines questions restent sans réponse,

d'autres sont encore à leur début et par conséquent pas

encore dignes d'être qualifiées de vision. Mais cela reflète

notre vision du monde dans lequel nous vivons.

L'invitation au dialogue requiert une facilité d'accès au débat

ou à la correspondance. Pour être concret :

[email protected].

Salutations depuis Harsewinkel

Cordialement, Henning Rabe

Sommaire

3 Le grand retour des matières premières renouvelables.

Solutions agricoles pour l'industrie.

10 Du lait pour le Mexique. Reportage Mexique.

14 Très bien préparés. Interview avec le Dr. Rolf Meuther.

16 La preuve est là. La QUADRANT 3400, synonyme d'une nouvelle

classe de puissance.

18 Offensive "Down Under". CLAAS renforce ses activités en Australie.

20 Le spécialiste du dévers. Présentation de la TUCANO 430 MONTANA 4

en Toscane.

21 "Experience CLAAS". Découverte de la nouvelle usine de Chandigarh.

22 World news of farming.

24 Au bon endroit au bon moment. La logistique CLAAS.

26 Savoir-faire. Puissance totale à tout moment. – Le Fonctionnement

de CLAAS VARIPOWER.

Mentions légales.

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Photos

Photos de filiale CLAAS, Corbis, Getty Images, Veer,

PhantherMedia, Shotshop, European-Bioplastics

éditorial

CLAAS VISION 30 3

Le grand retour des matières premières renouvelables.Le grand retour des matières premières renouvelables signifie le passage de la pétrochimie

à une base de matières premières à partir de matières premières renouvelables pour tous

les secteurs de l'industrie. Ce phénomène est-il rien de plus qu'une tendance chic sous le

couvert de la discussion sur le climat ou bien est-il un processus inévitable dans le troisième

millénaire ? Ce qui est certain, c'est que les solutions de remplacement des matières

premières fossiles supprimer dans tous les domaines de la vie sont inévitables. u

Angelika Sontheimer, journaliste agricole, Allemagne

D'aucuns jugeront peut-être le terme "tournant" de quelque

peu exagéré, mais le fait est que l'utilisation des matières

premières renouvelables n'est pas nouveau : depuis longtemps,

nous utilisons le soleil, le vent et l'eau et depuis toujours,

l'agriculture et la sylviculture nous ont fourni les aliments,

l'habillement, les matières premières pour la construction de

maisons et les combustibles pour la production énergétique.

Par le passé, environ un tiers des céréales était utilisé, pour

ainsi dire, comme carburant pour les animaux de trait. La

révolution industrielle a fait tomber en désuétude les matières

premières agricoles qui n'ont cessé de perdre des parts de

marché au profit des matières premières à base de pétrole. Eu

égard à la rareté croissante des ressources fossiles et

minérales, on assiste actuellement à un retour aux anciennes

matières premières agricoles avec de nouvelles technologies.

Cellulose, lignine, chitine, amidon, sucre, caoutchouc, huiles

végétales et fibres végétales sont aujourd'hui plus demandés

que jamais comme matières de base pour le secteur du

bâtiment, l'industrie chimique, comme complément et

remplacement dans le secteur des matières plastiques ou

dans les nouveaux procédés dans la biotechnologie blanche

et rouge.

Recherche d'avenir est synonyme de poser des questions.Voici les questions que nous nous posons aujourd'hui :

• Quelle sera, à l'avenir, la contribution des matières premières

agricoles à l'industrie ?

• Quelles applications représentent les possibilités d'utilisation

les plus prometteuses de la biomasse ?

• Comment utiliser le plus efficacement possible les ressources

agricoles forestières pour les denrées alimentaires, l'énergie

et les matières premières de base ?

La gestion des ressources comme réponse.Durable, écologique, renouvelable et économique, tels sont

les mots-clés faisant l'objet des recherches des scientifiques,

des expériences des praticiens et des politiques de promotion

des politiciens. Nombreuses sont les entreprises qui vantent

leur production en la qualifiant d'écologique et de durable. La

pensée cyclique, le fait d'être conscient de la nécessité

d'économiser les matières premières de toute nature et la

tentative d'un recyclage le plus global possible sont aujourd'hui

plus répandus qu'il y a 30 ans. Mais qu'entend-on concrètement

par gestion des ressources ? Une bonne gestion des ressources

propose des solutions de remplacement pour les matières

premières fossiles et minérales limitées qu'elle préserve plus

longtemps pour la transformation. Les sources d'énergie

infinies que sont le soleil, le vent, l'eau et aussi la biomasse

sont utilisées de manière durable.

Les pionniers et leurs visions.Le constructeur automobile Henry Ford a commencé à faire

des expériences avec les matières premières renouvelables

dès 1910. Il avait une vision : le raffinage des matières agricoles

pour l'industrie automobile. Sans avoir effectué au préalable

d'étude de marché ni de sondage auprès des consommateurs

ou de calculs par le service Controlling, il se lança et développa

en 1915, avec son chimiste Robert Boyer, une boîte Starter

dans une résine synthétique à partir de gluten de blé pour son

modèle T. S'inspirant de la structure des matières plastiques à

base de caséine ou de corne d'animal, Ford fit tester la

production de matières plastiques à base de farine de soja

fabriquées sous addition d'urée et de formaldéhyde et

renforcées de fibres de cellulose à base de chanvre, de farine

de bois, de coton, de lin, de roseau de Chine et de blé. Dans

les années 30, c'est avec ces éléments qu'étaient fabriqués

les couvercles de boîte à gants, les accélérateurs, les tableaux

de bord ou les volants.

4 CLAAS VISION 30

Matériaux anciens, technologie moderne.Aujourd'hui, à l'ère du troisième millénaire, ce sont précisément

ces fibres végétales, ces hydrates de carbone et ces huiles qui

reviennent à la mode : l'avionneur Airbus effectue, aux côtés

d'une société de recherche sud-africaine, des recherches sur

un équipement intérieur d'avion biodégradable sur la base de

chanvre, de lin et de chanvre de Madras. L'entreprise

américaine Johnson Controls propose des coussins en fibres

TEC pour les sièges automobiles à base de latex et de fibres

de coco, sensés garantir un confort optimal grâce à leur niveau

élevé de perméabilité à l'air et d'absorption de l'humidité. La

société allemande Colas Bauchemie a développé un liant à

base d'asphalte destiné à l'asphaltage décoratif et composé

entièrement d'huiles et de cires végétales et pouvant remplacer

le bitume qui est un liant minéral.

Grande avancée des bioplastiques.Les matières plastiques modernes fabriquées à partir de

matières premières renouvelables sont souvent plus

biodégradables que celles fabriquées à base de pétrole. Elles

connaissent actuellement un essor fulgurant. Plusieurs plantes

peuvent être utilisées comme base : tandis qu'en Europe le

maïs ou la fécule de pomme de terre dominent dans la

fabrication de matières plastiques en polyacide lactique,

l'amidon de tapioca tiré du manioc est le plus souvent utilisé

en Thaïlande. Dans les années à venir, le gouvernement

thaïlandais prévoit la somme de 36 millions d'euros environ

pour promouvoir la production de bioplastiques à partir de

tapioca. Des expériences sont conduites depuis peu en

Allemagne autour de mélanges de fibres plastiques avec le

houblon. L'éventail d'utilisation des bioplastiques est très large

et va des pots de yaourts et des stylos aux vêtements de

protection, en passant par la feuille de paillage.

Le bois, un matériau aux possibilités insoupçonnées.Le bois compte parmi les matières premières biologiques les

plus anciennes. La cellulose, qui est le principal composant de

la paroi cellulaire du bois, offre de multiples possibilités

d'utilisation, à l'exemple du Celluloid 1870, le premier

thermoplastique dans l'histoire des matières plastiques

fabriqué à partir de nitrate de cellulose et de camphre. Le

viscose, qui est une matière textile, et le cellophane, film

d'emballage en dérivant, sont fabriqués à partir de cellulose.

Une autre vision devenue matière est le nanopapier développé

par le Royal Institute of Technology de Suède et la Kobe

University du Japon. Ce papier, fabriqué à partir de cellulose,

est 214 fois plus résistant à la déchirure que le papier normal

et plus résistant à la traction que la fonte. Il est prévu pour une

utilisation dans la fabrication de ruban adhésif particulièrement

robuste, ou comme support pour composants électroniques

TIC. La société allemande Tecnaro qualifie de "bois liquide"

son thermoplastique Arboform. Le matériau renforcé en fibre

tiré du deuxième composant de la paroi du bois, la lignine, et

du lin, du chanvre ou d'autres plantes à fibres, peut être

transformé en pièces à usiner de tous genres à l'aide de

machines de moulage par injection classique. u

"Donne un poisson à un homme, et il mangera une journée ;

apprends-lui à pêcher, et il mangera toute sa vie." Proverbe chinois

CLAAS VISION 30 5

TIC vertes : bien plus qu'une simple économie de courant.Si à l'évocation de TIC vertes, vous pensiez jusqu'ici à la technologie de serveur à faible consommation de courant ou aux circuits de chauffage et de refroidissement couplés pour les salles informatiques, l'industrie électronique et de télécommunication, en plein boom, vous prouvera le contraire : les opérateurs de téléphonie mobile Samsung et Nokia proposent des coques pour téléphones portables fabriquées dans un plastique en polyacide lactique (PLA) à base de fécule de maïs. Le constructeur informatique taïwanais Asus a crée une série d'ordinateurs portables Bambou avec une coque en bambou, une matière première infiniment renouvelable répandue en Asie. La multinationale texane Dell suit sur cette voie et présente un ordinateur de bureau avec coque en bambou. Fujitsu Siemens propose également la nature pure. L'entreprise sino-allemande distribue, aux côtés de la société de bois japonaise Monacca, sa série d'ordinateurs Wood Shell avec une coque en essence de cèdre et des charnières en jute au lieu du plastique.

La matière première - un bien onéreux.Enveloppe verte n'est pas forcément synonyme de production écologique. La fabrication d'ordinateurs signifie une consommation plus élevée de matières premières. La production de puces mémoires, de platines ou de condensateurs requiert des matières premières onéreuses et parfois rares. L'exploitation du coltan utilisé pour la fabrication du tantale et du niobium engendre de graves conflits sociaux au Congo. Les métaux non ferreux tels que le cuivre, une des principales matières premières utilisées dans les secteurs de l'électrique et de l'électronique et dans le secteur du bâtiment, voit leur demande croître sans cesse à travers le monde. À titre d'exemple : un ordinateur de bureau traditionnel contient jusqu'à 2 kilogrammes de cuivre. Depuis quelques années, le besoin en cuivre est supérieur à la production primaire. Les déchets électriques et électroniques sont essentiellement à l'origine de l'augmentation de la quantité de déchets à travers le monde.Dans de nombreux pays d'Afrique et d'Asie, les gens

démontent les ordinateurs, les téléviseurs ou les radios, sans lunettes ou masques de protection, ni gants. La collecte d'appareils usagés et le démontage adéquat et le recyclage de composants réutilisables et de matières premières métalliques est loin de faire l'objet d'une organisation globale, ce qui explique que beaucoup reste encore à faire dans ce domaine.

Assiette, auge ou citerne ?Étant donné l'éventualité de conflits d'utilisation et de surface lors de la transformation différenciée de la biomasse, il serait judicieux de trouver la possibilité d'utilisation la plus efficace.Les défenseurs de la "méthode de préservation du carbone" propagent l'utilisation en cascade. Dans ce cas, la plante est tout d'abord raffinée et le matériau recyclé à plusieurs reprises, avant de subir une transformation thermique et énergétique. On pourrait citer comme exemple le pot de yaourt réutilisable à plusieurs reprises fabriqué à partir de matières premières renouvelables et réalimenté sous forme de chaleur dans les ménages après incinération. Un autre concept accorde la priorité absolue à la production de denrées alimentaires. Selon ce concept, la plante utile sert en première ligne à l'alimentation, les fruits sont consommés et seuls les "déchets de fibre" sont utilisés comme matières premières agricoles. La Finlande, pionnière européenne dans le domaine de l'exploitation maximale de la matière première qu'est le bois, fabrique depuis 2007 le diesel à partir de déchets de bois. 32 partenaires de huit pays coopèrent dans la production de tels biocarburants de la deuxième et troisième génération dans le cadre du projet de coopération européen "Renewable fuels for advanced powertrains", RENEW. Les constructeurs automobiles Volkswagen, Daimler, Renault et Volvo Trucks, les entreprises de production et de distribution d'électricité BP, Total et Electricité de France, et divers constructeurs d'installations industrielles et instituts de recherche veulent produire des biocarburants économiques et écologiques à partir des produits et des déchets agricoles auxiliaires que sont la paille, le roseau et les résidus de bois de forêt et le bois à développement rapide.

"Je suis convaincu que l'avenir est déjà ancré dans le présent.

L'avenir nous entoure toujours et en tout lieu. À bien y regarder,

on peut le reconnaître nettement." John Naisbitt, auteur (Megatrends)

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L'avenir est déjà aujourd'hui.Imaginez que vous portez des vêtements en fibres recyclables, que les tapis dans votre appartement se désagrègent après utilisation en leurs matériaux d'origine et qu'il soit possible de recycler l'équipement de votre appartement trois fois sans problème. Les composants de votre téléphone portable et de votre ordinateur sont en majeure partie biodégradables et il existe un système continu de saisie des métaux et de matériaux composites précieux. Vous prenez votre déjeuner dans des assiettes compostables, vos enfants jouent avec des jouets ne contenant aucune substance chimique toxique et votre voiture utilise des pneus fabriqués avec de l'amidon végétal. Vision d'avenir ou réalité ? Aujourd'hui, les matières premières agricoles sont déjà utilisées comme fournisseurs importants et incontournables dans l'industrie chimique, le secteur du bâtiment, l'industrie automobile, le secteur des carburants ou l'industrie textile. Demain et après-demain, le bioéthanol et le biobutanol, les bioplastiques, les plastiques renforcés de fibres naturelles ou les composites bois-polymères remplaceront un grand nombre de matières plastiques traditionnelles à base de pétrole. o

Recyclage

Matériaux biodégradables, bioplastiques

Fermentation, polymérisation

Fibres, sucre, huile, amidon

Conditionnement, Extraction

Matières premières renouvelables

Soleil

Produits finis

Collecte de biodéchets

Compost

Compostage

Photosynthèse

Co2, H20 Biomasse

Fabrication, Transformation

Valorisation énergétique

Source : European-Bioplastics

CLAAS VISION 30 7

VISION

Interview

avec Michael CarusDiplômé en physique et Directeur du Nova-Institut GmbH de Hürth.L'Institut Nova : l'institut opère à la l'échelon mondial dans

l'étude de marché, les conseils aux industriels et aux politiques,

la gestion de projets et les médias en ligne, utilise et crée le

savoir d'expertise et les technologies innovantes pour

promouvoir l'utilisation matérielle et énergétique des matières

premières renouvelables. Il fut fondé en 1994 comme institut

privé et indépendant. Il est basé dans le parc chimique

Knapsack à Hürth (Rhénanie). Le département "Matières

premières renouvelables" est divisé en trois services :

"Économie et gestion de ressources", "Biomatériaux" et "TIC,

impression, organisation de congrès et d'événements" pour

les prestations de service TIC et graphiques.

Comment jugez-vous les rapports, les disponibilités et les prix des matières premières fossiles, minérales et agricoles ?De notre point de vue, les matières premières agricoles

présentent encore le plus grand potentiel. Aujourd'hui, il est

encore possible de transformer environ 570 millions d'hectares

sur notre planète en terre cultivable, sans pour autant sacrifier

forêts et réserves naturelles, c'est-à-dire des surfaces sur

lesquelles il est possible de cultiver sans irrigation artificielle.

Jusqu'à 2020, il restera encore plus de 200 millions d'hectares

malgré l'augmentation de la population, l'augmentation de la

consommation de viande et la production de biocarburants.

Nous partons du principe que les énergies renouvelables telles

que le soleil et le vent deviendront de plus en plus importantes

et soulageront les surfaces. Elles utilisent, d'une part, des

zones ne pouvant pas être utilisées comme terres cultivables

et "récoltent", d'autre part, entre dix fois et vingt fois plus

d'énergie par hectare que les plantes énergétiques. Les

matières premières agricoles ont ainsi encore de grands

potentiels dont l'exploitation optimale requiert toutefois

d'énormes investissements et des réformes structurelles. Au

cours des dix dernières années, les prix des matières

premières agricoles ont en moyenne augmenté plus

modérément que ceux des matières premières fossiles et

minérales. L'évolution des prix à l'avenir dépendra surtout de

la possibilité d'augmenter l'offre conjointement à la demande

croissante.

Quelle peut être la contribution des matières premières agricoles à la solution des problèmes de ressources à l'échelle mondiale ? Dans quels domaines existe-t-il des synergies, et où assiste-t-on à des conflits entre les surfaces et l'utilisation ?Dans le domaine énergétique, nous serons en mesure de nous

passer à moyen et à long terme des matières premières

agricoles, nous serons en permanence dépendants des

matières premières agricoles pour l'utilisation matérielle dans

le secteur de la production, il n'existe aucune alternative ici.

Cela signifie que l'industrie chimique, le secteur de la plasturgie,

l'industrie textile, l'industrie des matériaux et l'industrie

automobile utiliseront de plus en plus de matières premières

renouvelables. Avec une gestion appropriée des ressources, il

y aura suffisamment de surfaces à l'échelle mondiale. Au

niveau local toutefois, on assistera à des conflits d'utilisation et

dans ce cas, c'est la rentabilité et la marge qui détermineront

la nature des cultures et l'utilisation à privilégier. Il va de soi

que la situation politique aura également une influence sur la

rentabilité.

interview

8 CLAAS VISION 30

À vos yeux, quelles sont les chances de la biomasse agricole et sylvicole pour l'utilisation énergétique comme combustibles et carburants par rapport aux autres énergies renouvelables telles que le vent, l'eau et le soleil ?En raison de la faible rentabilité des surfaces dans le cas de

toutes les utilisations énergétiques de la biomasse et surtout

dans le cas des biocarburants de chaque génération et avec

les baisses des prix d'utilisation de l'énergie éolienne et solaire,

nous voyons peu de chances pour l'utilisation énergétique à

moyen et à long terme. À l'heure actuelle, l'utilisation augmente

encore, mais elle aura bientôt atteint son pic avant de régresser.

Les autres énergies renouvelables, quant à elles, poursuivront

leur marche triomphale. Aujourd'hui déjà, leur croissance est

très rapide, et les capacités de production et la pénurie de

capitaux en sont la seule limite. Alors qu'avec la biomasse il

est possible, même dans des conditions extrêmes, de couvrir

seulement jusqu'à 10 - 20 % des besoins en énergie à travers

le monde, si on veut préserver les forêts existantes, 0,15 % de

la surface désertique suffit, dans le cas de l'énergie solaire, à

couvrir l'ensemble des besoins en énergie de la population

mondiale (actuelle).

Quels sont, à vos yeux, les possibilités des biomatériaux et leur pronostic de croissance ?Les biomatériaux peuvent être utilisés dans pratiquement tous

les domaines des matériaux contemporains. L'augmentation

des prix du pétrole rend leur utilisation de plus en plus lucrative

et nous assistons aujourd'hui déjà dans de nombreux secteurs

à des taux de croissance annuelles à deux chiffres. Aujourd'hui

déjà, environ 1,4 milliards de tonnes de matières premières

renouvelables y compris le bois, sont utilisés.

Quels pays entreprennent des recherches essentiellement sur les biomatériaux ? Où est-ce que ces recherches sont encouragées par les gouvernements et d'où viennent les innovations ?Depuis de nombreuses années, des recherches sur les

biomatériaux sont effectuées en Amérique du Nord, en Europe,

en Asie, en Australie, mais aussi en Afrique du Sud et au Brésil.

Les innovations proviennent des universités, des services de

recherche des grands groupes et aussi et surtout des petites

et moyennes entreprises. En Europe, on produit déjà environ

350.000 tonnes de biomatériaux sans agglomérés, panneaux

de fibres moyenne densité, panneaux OSB ni contreplaqué. En

Allemagne s'est tenu les 3 et 4 décembre à Cologne un

congrès sur le thème "Le grand retour des matières premières

renouvelables & les biomatériaux" au cours duquel sera

évoquée dans les détails la situation de matières premières et

en particulier le potentiel des matières premières agricoles.

Merci de nous avoir accordé cet entretien ! o

Une partie des illustrations a été publiée avec l'aimable autorisation de European-Bioplastics. www.european-bioplastics.org

"Lorsque souffle le vent du changement,

certains construisent des murs pour se protéger

et d'autres des moulins à vent." Proverbe chinois

CLAAS VISION 30 9

Le Mexique est un pays d'Amérique du Nord avec une

population de près de 110 millions d'habitants et une superficie

de 1.972.550 km2. Le tourisme y est une des principales

sources de revenu. Chaque année, les merveilleuses plages

du Mexique et ses vestiges en pierre témoins des cultures

anciennes attirent de nombreux vacanciers. L'intérieur du pays

invite également à de longs voyages de découverte : diversité

des paysages et des zones climatiques, forêts tropicales,

montagnes et déserts, les aventuriers ne s'ennuient pas. En

même temps, cela place l'économie mexicaine devant un

grand défi qui relève d'un exploit, à savoir celui d'approvisionner

toutes ces régions.

Nécessité d'une production économique.Au cours des années écoulées, le Mexique a connu un très

grand essor économique et vu son PIB (produit intérieur brut)

augmenter considérablement. La répartition des richesses

reste néanmoins inégale, de nombreuses couches de la

population sont pauvres. C'est pourquoi la création d'une

classe moyenne disposant d'un important pouvoir d'achat

constitue l'un des objectifs politiques et économiques que le

pays s'est fixé à long terme.

L'explosion démographique à laquelle on assiste depuis

les années 80 place l'économie mexicaine devant la tâche de

produire des quantités de denrées alimentaires suffisantes pour

nourrir la population croissante.

Du lait pour le Mexique.

L'industrie laitière mexicaine se voit dans l'obligation de rendre sa production rentable : la croissance

rapide de la population de ce grand pays demande du lait et des produits laitiers. Qui plus est, les

laiteries locales doivent faire face aux prix et aux performances des produits importés.

10 CLAAS VISION 30

L'approvisionnement en lait et en produits laitiers en fait partie. La

production laitière est particulièrement intensive au centre et

au nord du pays : dans les États fédérés du Nord du pays que

sont Coahuila et Durango au climat semi-désertique et dans la

région de Bajío située au centre du pays, autour des villes de

Querétaro et Guanajuato.

L'industrie laitière mexicaine ne peut, à elle seule, couvrir

les besoins de la population, ce qui explique l'importation de

produits laitiers. C'est ainsi qu'on trouve sur le marché mexicain

les produits non seulement de sociétés nord-américaines,

australiennes et néo-zélandaises, mais aussi des leaders du

marché international tels que Nestlé et Danone. Pour leur

production, ils achètent le lait frais sur place ou importent du

lait en poudre. Les laiteries locales doivent par conséquent

faire face aux importations de concurrents étrangers. L'industrie

laitière mexicaine est obligée de produire dans le respect des

paramètres internationaux de rentabilité afin de pouvoir faire le

poids face aux importations de puissants exportateurs de

sous-produits laitiers.

Le gouvernement du pays est également un concurrent : il

importe le lait en poudre qu'il met à la disposition des populations

à faibles revenus dans le cadre de programmes d'aide sociale.

Organisations puissantes au niveau international.Pour renforcer leur compétitivité, les producteurs de lait

mexicains ont crée de grandes coopératives, à l'exemple

des groupes LALA ou Alpura, dont l'objectif est la

croissance et l'acquisition de parts de marché en particulier

dans la couche moyenne. Le groupe LALA est composé de

200 fournisseurs de lait qui satisfont aux critères les plus

élevés en matière de propreté et de qualité afin de garantir

des produits laitiers compétitifs dans leur propre pays. Des

technologies importées de diverses parties du monde

comme Israël, les États-Unis ou l'Europe, ont été testées à

cet effet et adaptées aux besoins du marché mexicain. Non

sans succès : en effet il existe aujourd'hui au Mexique de

grandes laiteries capables de concurrencer les meilleurs

de ce monde dans tous les domaines de la production.

Groupe LALA : www.lala.com.mx

Groupe Alpura : www.alpura.com o

Tijuana

Chihuahua

Mexico

Acapulco

Veracruz

CancúnCoahuila

Durango

Guanajuato

Querétaro

CLAAS VISION 30 11

Du bon fourrage. La qualité y

est. Succès de la production

laitière au Mexique.

L'entreprise laitière Granja Patzcuaro est située dans la ville de Gómez Palacio dans l'État

fédéral de Durango au nord du Mexique Central, à environ 1.000 Km au nord de Mexico City

et à 400 Km au sud de la frontière avec les États-Unis. Nous avons rencontré Juan Carlos

Larrínaga Sosa, 48 ans, Ingénieur agronome , un des propriétaires de l'entreprise.

VISION : Monsieur Larrínaga, depuis 30 ans, vous êtes

actif dans l'agriculture et l'élevage.

Juan Carlos Larrínaga : C'est vrai. L'entreprise fut fondée

par mon père Pablo Larrínaga. Il arriva du Pays basque

espagnol au Mexique comme immigré. Il commença avec

50 vaches, puis ce chiffre augmenta progressivement. Mon

père décéda malheureusement tôt, alors que mon frère Pablo

n'avait que 16 ans et moi-même 14. Après sa mort, nous avons

aidé notre mère à poursuivre la gestion de l'entreprise. Nous

avons réussi : notre famille possède à ce jour deux entreprises

de production laitière. Une appartient à Pablo, et l'autre, Granja

Patzcuaro, m'appartient.

VISION : Pourquoi existe-t-il tant d'entreprises laitières

dans cette région ?

Juan Carlos Larrínaga : Ici dans la région de La Laguna, la

production laitière s'est développée par la force des choses,

car il s'agissait de trouver un moyen d'exploiter de manière

rentable les bien ruraux fertiles. Par le passé, on cultivait

essentiellement les raisins et le coton, aujourd'hui la région de

la La Laguna compte 250.000 vaches laitières concentrées

dans des laiteries s'étendant sur une surface très compacte

de seulement 60 km². La majorité des laiteries approvisionnent

le groupe LALA, la plus grande coopérative du Mexique, qui

distribue le lait et les produits laitiers dans tout le pays.

12 CLAAS VISION 30

maïs avec le conditionnement de la luzerne. On peut dire

qu'une machine tourne en tout 800 heures en moyenne par

an.

La JAGUAR est aujourd'hui la norme en matière d'ensileuses

automotrices au Mexique. Non sans raison. À en croire notre

nutritionniste la JAGUAR a considérablement modifié la qualité

du fourrage et permet d'augmenter la production de lait par

vache – ce pour une récolte uniforme et des temps de récolte

réduits. Notre nutritionniste fait même des blagues sur les

différentes époques de la qualité de hachage dans la région :

AC = avant CLAAS et DC = après CLAAS.

À Granja Patzcuaro nous utilisons quotidiennement deux

andaineuses LINER pour la luzerne et l'avoine qui sont ensuite

hachées par la JAGUAR. Nous avons récemment acheté deux

tracteurs ARES 697 que nous testons actuellement contre la

marque traditionnelle dans la région. Dans tous les cas, CLAAS

demeure notre premier choix pour ce qui est des ensileuses et

des andaineuses à l'avenir – en raison de la qualité et de

l'assistance technique offertes par la marque CLAAS

depuis 1999.

VISION : Monsieur Larrínaga, je vous remercie pour cet

entretien intéressant. Nous vous souhaitons, ainsi qu'à votre

entreprise, beaucoup de succès à l'avenir. o

VISION : Comment votre entreprise est-elle organisée ?

Juan Carlos Larrínaga : Nous avons un cheptel de

3.500 vaches en tout de la race Holsteiner, dont 1.850 sont

actuellement traites, le reste est constitué de bétail non laitier

et de veaux de tous âges. Les vaches laitières sont traites trois

fois par jour dans un manège de traite avec 48 machines à

traire. 46 personnes constituées en trois équipes de sept

heures sont chargées de la traite, de l'alimentation, de

l'engraissement et de l'élevage. 500 hectares de terres sont

exploitées pour la production du fourrage. Nous cultivons

essentiellement la luzerne récoltée ici douze fois dans l'année.

Le maïs est récolté deux fois par an et l'avoine sert de fourrage

hivernal. Une équipe de 43 personnes est chargée de la

culture. Ernesto Macías, l'administrateur, a un Responsable

des surfaces agricoles qui l'assiste dans la production du

fourrage. Nous accordons une grande importance au travail

d'équipe, aux paramètres d'évaluation, aux augmentations

constantes de la production ainsi qu'à la qualité et à la

propreté.

VISION : Quels sont vos objectifs pour l'avenir ?

Juan Carlos Larrínaga : Nous entendons produire un lait

de la meilleure qualité afin d'être compétitifs par rapport à tous

les paramètres internationaux de qualité et de productivité et

créer par la même des emplois sûrs. Dans dix ans, nous

comptons atteindre une production moyenne de 45 litres par

vache et par jour, ce qui représenterait la plus grande

productivité dans la région. Nous voulons maintenir le cap de

croissance et créer d'autres filiales. Nous voulons également

générer toute l'énergie - ou du moins une partie - requise pour nos

exploitations à partir du lisier de nos vaches.

VISION : Depuis combien de temps utilisez-vous les

machines CLAAS et quels avantages présentent-elles pour

votre exploitation ?

Juan Carlos Larrínaga : Nous avons acheté notre première

JAGUAR 860 en 1999 par l'intermédiaire de ANSA qui est

l'importateur pour le Mexique. La décision ne fut pas facile à

prendre parce que la marque CLAAS était encore inconnue au

Mexique à cette époque, mais elle s'est très tôt avérée

judicieuse. En 2005, nous avons acquis une autre JAGUAR 870

pour la récolte fourragère. Dans cette région les machines

sont utilisées toute l'année, puisque la luzerne est constamment

récoltée et hachée. Nous devons coordonner la récolte du

CLAAS VISION 30

VISION

trouver des solutions communes. Un coordinateur a pour tâche d'établir les priorités et d'accélérer les projets de développement. Les ventes s'en voient également améliorées et nous avons la possibilité d'exploiter de manière optimale les synergies du marché.

VISION : De grands projets de restructuration de la production sont actuellement en cours dans les deux usines. Qu'est-ce que cela cache réellement et quels en seront les avantages pour vos clients ?

Le Dr. Rolf Meuther : Oui, c'est vrai. Nous optimisons sans cesse nos processus de production afin d'être en mesure de réagir de manière plus flexible et néanmoins sans coûts supplé-mentaires aux souhaits des clients – et naturellement pour garantir la qualité CLAAS malgré l'importante augmen-tation des quantités produites. Nos clients décident d'habitude relativement tard de la machine qu'ils utiliseront la saison suivante. Nous avons appris à y réagir de plus en plus vite. Cela nous permet, en outre, d'offrir à nos clients une gamme de produits plus variée, ce qui représente également un avantage pour nos concessionnaires.

VISION : Que se passe-t-il actuellement à Bad Saulgau et à Metz ?

Le Dr. Rolf Meuther : La diversité de notre gamme de produits entraîne une grande complexité des processus de production. De nombreuses mesures sont prises à différents niveaux pour des

VISION : M. Meuther, vous êtes le Directeur Récolte fourragère au sein du Groupe CLAAS. Pouvez-vous nous décrire brièvement votre activité ?

Le Dr. Rolf Meuther : En ma qualité de Directeur Récolte fourragère, je suis responsable des usines CLAAS de Bad Saulgau, en Allemagne et de notre usine de presses de Metz. Mille personnes travaillent en tout – pour un faible degré d'intégration verticale – dans le cadre du programme de récolte fourragère CLAAS, le plus grand du secteur.

VISION : L'activité Récolte

fourragère existe depuis trois années seulement sous cette forme. Quels en sont les avantages par rapport aux usines de Bad Saulgau et de Metz telles qu'elles existaient par le passé ?

Le Dr. Rolf Meuther : Ces deux unités continuent d'exister. Elles transforment leurs compétences clés en produits : toutes les deux définissent dans leur domaine respectif les critères sectoriels pour des processus de récolte fourragère rapides, sûrs, propres et surtout économiques. Nous avons identifié le potentiel d'une coopération renforcée entre les différents domaines que nous avons su exploiter pour accroître notre efficacité et mieux satisfaire aux besoins de nos clients.Prenez comme exemple le module de commande ISOBUS dans lequel les exigences de commande entre la presse, la remorque autochargeuse et les andaineuses sont identiques. Dans ce cas, il est tout simplement judicieux de

processus d'amélioration continue, tant dans le contexte de l'augmentation des quantités que dans celui des coûts. C'est pourquoi nous renforçons la production mixte déjà pratiquée depuis quelques années par l'usine de Saulgau et actuellement instaurée dans l'usine de Metz. Elle nous permet de réduire les coûts logistiques vers les concessionnaires et les clients.

VISION : Peut-on donc dire que vous êtes parfaitement préparés pour l'année 2009 ? Jetons un coup d'œil sur les marchés. Dans quelle mesure ont-il changé et quelles sont les perspectives pour 2009 ?

Le Dr. Rolf Meuther : Pendant l'année en cours, nous avons connu une croissance plus que satisfaisante sur le marché de l'agriculture en général et dans les lignes de produits de récolte fourragère. Ceci s'explique entre autres par la thématique des énergies renouvelables dans lesquelles nous avons gagné de nouvelles parts de marché. Nos nombreuses nouveautés présentées récemment aux marchés y contribuent également. L'écho fut si positif que nous sommes très confiants pour l'année 2009. Les premiers achats pour la saison 2009 viennent confirmer nos hypothèses. La confiance placée dans la compétence CLAAS en matière de récolte fourragère est très grande, et non sans raison.

VISION : Quels sont, à vos yeux, les clous des nouveautés de cette année ?

Très bien préparés.Les besoins alimentaires de la population mondiale augmentent, la récolte fourragère gagne en

importance. Le secteur énergétique définit également de nouveaux défis. Le Dr. Rolf Meuther,

Directeur Récolte fourragère, explique dans une interview comment CLAAS élargit ses parts de

marché grâce aux innovations et aux méthodes de production efficaces.

interview

14 CLAAS VISION 30

Le Dr. Rolf Meuther : Nous avons commercialisé de nombreuses faucheuses rotatives à disque. Dans ce domaine, nous satisfaisons aux exigences internationales en matière de technique de conditionnement de la luzerne avec une offre élargie de conditionneurs à rouleaux. Ce qui est encore plus important pour nos clients c'est l'équilibrage hydraulique des faucheuses pouvant être adaptée aux conditions sur le terrain pendant l'utilisation. Il remonte aux expériences avec la technique COUGAR. En ce qui concerne les andaineuses, nous avons commercialisé de nouvelles andaineuses centrales l'année dernière. Nous élargissons actuellement la série d'andaineuses doubles avec de nouvelles andaineuses latérales. Ce qu'elles ont toute en commun ce sont la direction haut de gamme et d'autres détails comme par exemple la toupie rabaissée pour le transport. Cela permet de gagner du temps, puisqu'il n'est plus nécessaire de démonter les bras à dents. Les spécialistes sont étonnés par notre aptitude à réaliser une si grande offensive même dans les années n'ayant pas connu de grands salons internationaux, ce qui est le signe de notre pouvoir d'innovation.

VISION : Venons-en maintenant aux presses.

Le Dr. Rolf Meuther : Dans ce domaine également, les nouvelles sont exclusivement positives. La QUADRANT 3400 se "crée" actuellement un marché par sa puissance impressionnante et le nombre de clients qui optent pour le format de balle européen de 120 cm ne cesse d'augmenter. La QUADRANT 3200 instaurée l'année dernière devint tout de suite notre presse à balles carrées la plus vendue, ce qui la fit entrer directement dans l'histoire de la réussite de la série QUADRANT. La VARIANT 385/380 est notre étalon dans le segment des presses à balles rondes.

VISION : Innovations permanentes, exigences élevées en matière de qualité des machines et du fourrage. Qu'est-ce qui, à votre avis, fait la particularité de CLAAS et sa compétence dans le domaine de la récolte fourragère ?

Le Dr. Rolf Meuther : Je dirai simplement qu'on nous sous-estime souvent. Nos automotrices, en particulier la LEXION et la JAGUAR, font ombre à nos autres produits, quoique techniquement d'un niveau également supérieur - dont on ne parle pas souvent ni ne fait souvent la publicité. Mais depuis des décennies, le thème de la récolte fourragère constitue un pilier très important de la gamme de produits CLAAS. Comme dans tous les ressorts du Groupe CLAAS, nous sommes portés par l'ambition de toujours améliorer les choses. Notre devise est : venir de l'agriculture, être proche de l'agriculture et surtout ne pas cesser de relever les nouveaux défis pour l'agriculture et de trouver les solutions adéquates. C'est ce qui caractérise CLAAS.

VISION : M. Meuther, vous faites partie de CLAAS depuis plus de 20 ans déjà. Vous occupez, en outre, un poste de Chargé de cours au sein de la Faculté des techniques agricoles de l'Université de Stuttgart-Hohenheim. En votre qualité de technicien agronome avec une telle expérience, comment voyez-vous l'avenir ?

Le Dr. Rolf Meuther : L'agriculture et la technique agricole n'ont pas toujours connu des moments de joie. Ces deux domaines ont retrouvé de la valeur qui a fait défaut pendant longtemps. Les exigences de l'avenir, quant à elles, deviennent de plus en plus difficiles. Non seulement il faut nourrir une population croissante, mais des défis doivent également être relevés dans le domaine de la production énergétique. L'industrie laitière en particulier, à laquelle nous

sommes étroitement liés, dispose d'un énorme potentiel sur les "marchés émergents" sur lesquels de plus en plus de consommateurs demandent des produits laitiers de meilleure qualité.Seule une technique en constant perfectionnement permettra de satisfaire à toutes ces exigences. Et une telle technique requiert la créativité des spécialistes.

Données personnelles

Nom : Dr. Rolf Meuther

Né en : 1948

Situation familiale : marié

Chez CLAAS depuis : 1987

Parcours : Directeur Marketing chez

CLAAS Saulgau, en 1999 Directeur

général CLAAS Saulgau GmbH, depuis

1991 Chargé de cours à l'Université de

Stuttgart-Hohenheim (Facultés des

technique agricoles), depuis octobre

2006 membre de la du Directoire du

Groupe et Directeur Récolte fourragère.

o

CLAAS VISION 30 15

Une surface suffisamment grande et

adéquate était indispensable pour le

test. Le choix porta sur une parcelle de

blé de 160 ha de la sorte Akteur. Elle

appartient à une grande exploitation

d'une surface totale de 9.000 ha de

Mezöfalva, à environ 90 km au sud-

ouest de Budapest, où les grandes

machines modernes sont privilégiées.

On y trouve, entre autres, une JAGUAR

940, trois LEXION 580 avec un tablier de

coupe de 9 m, dont deux avec

TERRA TRAC, un XERION 3800 avec

remorque de transbordement Hawe de

36m3, une QUADRANT 3400 RC ainsi

que deux SCORPION 9040.

La veille déjà, les trois LEXION 580 avaient

commencé à battre le blé. Le rendement

de paille de 8,8 t à l'hectare était

exactement ce qu'il fallait pour la

puissante QUADRANT 3400. La météo

avait toutefois prévu un ciel couvert et

des précipitations, ce qui ne laissait pas

présager des conditions idéales pour un

test. L'exploitation avait grand besoin de

la paille pour la litière de ses troupeaux

de bœufs, et il fallait, en outre, déblayer

le champ pour le travail du sol qui allait

suivre. C'est pourquoi la décision fut

prise de faire tourner la presse le plus

longtemps possible.

La preuve est là : la QUADRANT 3400

définit une nouvelle classe de puissance.

Elle est considérée comme la nouvelle dimension dans le segment des presses à balles

parallélépipédiques : la QUADRANT 3400 se distingue par son immense débit et son concept

de presse innovant au format européen de balles de 120 x 100 cm. C'est dans le cadre d'une

utilisation prolongée que la presse montre sa vraie puissance. L'institut hongrois pour la

technique agricole de Gödöllö a documenté le rendement d'une journée, celle du 22 juillet.

16 CLAAS VISION 30

Le test démarre.À 9 heures précises le 22 juillet fut donné

le coup d'envoi de l'utilisation prolongée.

Le XERION 3800 commença à tirer la

presse sans interruption d'andain à

andain. Sur le siège passager se trouvait

le Dr. Zsolt Kelemen de l'Institut hongrois

de technique agricole. Présents sur le

terrain, son équipe et lui documentaient

tous les paramètres du test. Les trois

LEXION poursuivaient parallèlement leur

intervention de la veille.

Les résultats intermédiaires étaient

saisis toutes les heures. On comprit

assez tôt que le rendement serait

considérable. Entre 11 et 12 heures, le

débit maximal fut atteint. Dans ce

laps de temps d'une heure, la

QUADRANT 3400 a réalisé le chiffre

incroyable de 143 balles. Vers l'après-

midi, le temps se dégradait à vue d'œil.

Au vent fort vint s'ajouter une légère

bruine, la paille devenait de plus en plus

humide et par conséquent plus dure.

Aux alentours de 13h45, arrêt au stand

pour le plein de 24 rouleaux QUADOTEX

3400 et de 276 litres de fuel. À peine 10

minutes plus tard, c'était reparti.

Entre-temps, le vent et la bruine

s'étaient estompés jusque vers la

soirée où le temps se dégrada à

nouveau. Une légère pluie tomba à

nouveau, et ne tarda pas à prendre de

l'ampleur. L'humidité de la paille était

en permanence contrôlée à l'aide du

capteur d'humidité de la presse et

mesurée parallèlement par les experts

de l'institut. Lorsque, vers 19 heures,

elle dépassa 15% et que la bruine se

transforma en averse, le test dut

être interrompu prématurément.

La trop forte compression et le niveau

d'humidité trop élevé n'auraient plus

garanti la qualité de la paille dont

l'exploitation a besoin.

Mesure de l'excellente qualitéde la performance.Tous les acteurs concernés auraient

souhaité poursuivre le pressage pendant

deux heures au moins. L'intervention qui

a duré plus de dix heures était néanmoins

on ne peut plus remarquable : la

QUADRANT 3400 a pressé en moyenne

plus de deux balles par minute. Avec un

poids par balle de 474 kg, cela correspond

à une performance de 554,6 t de paille

pour 1.170 balles. Elle a même réalisé un

record de 143 balles, soit 67,8 t de paille

en une heure. Une performance aussi

impressionnante n'a jamais été

documentée pour aucune autre presse

dans ce laps de temps.

Si on compare ces données à

celles d'une QUADRANT 2200, la

puissance impressionnante de la

QUADRANT 3400 sautera aux yeux.

Dans des conditions favorables, la

QUADRANT 2200 presse environ

80 balles par heure. Étant donné la taille

de 120 x 70 x 240 et le poids de 330 kg

environ des balles, cela correspond à un

débit de 26,4 t de paille en moyenne. La

QUADRANT 3400 avait donc réalisé

plus du double au cours de ce test. Qui

plus est, l'hypothèse selon laquelle un

tel résultat va de pair avec une

augmentation de la quantité de carburant

s'est avérée fausse. Le XERION 3800 a

consommé 578,67 l de diesel pendant

ces dix heures. Cela correspond à un

chiffe extraordinaire de 1,04 l par tonne

de paille pressée.

Résumé : la QUADRANT 3400 – une classe à part.La QUADRANT 3400 se distingue ainsi

par son immense puissance et une faible

consommation d'énergie par tonne de

paille pressée. Elle offre, en outre, des

avantages pour le ramassage de la paille

en aval. Le nouveau format européen de

balle de 120 x 100 cm réduit le nombre

de balles par hectare et garantit ainsi

une efficacité maximale dans le transport

de la paille et réduit également les coûts.

À cela s'ajoute la possibilité d'ensilage

illimitée et d'utilisation de la presse pour

les matières premières renouvelables

comme le chanvre et le miscanthus. Il

s'ensuit que la QUADRANT 3400 peut

être utilisée à pleine capacité toute

l'année. En résumé, elle est la presse

idéale pour les entreprises agricoles

professionnelles. o

CLAAS VISION 30 17

La forte augmentation des prix des produits agricoles fait

augmenter les débouchés des machines agricoles, même en

Australie. Pour satisfaire la demande croissante, l'importateur

CLAAS Landpower inaugura, en avril de cette année, un

nouveau siège central à Melbourne, soit un investissement de

dix millions de dollars australiens (env. six millions d'euros).

Étaient présents à cette inauguration, outre Cathrina Claas,

250 revendeurs, clients et partenaires venus d'Australie et de

Nouvelle-Zélande.

Dans son discours d'inauguration, le Directeur de

Landpower Richard Wilson s'est montré très satisfait de

l'évolution de son entreprise : "Nous sommes devenus

incontournables sur le marché grâce aux marques comme

CLAAS qui renforcent leurs activités en Australie en y

commercialisant des machines puissantes". Le Directeur

régional CLAAS Jens Skifter a salué l'engagement de

Landpower : "Cela nous aidera à renforcer notre position dans

l'hémisphère sud".

Dans son discours, Cathrina Claas a souligné que

CLAAS demeure un spécialiste de la récolte. "Mais depuis près

de cinq ans, nous investissons aussi beaucoup de temps et de

ressources dans le développement des tracteurs. Ils constituent

un maillon de la chaîne de récolte et font désormais partie de

nos activités principales", a déclaré Cathrina Claas. "Nous

sommes très satisfaits des tracteurs, tant par rapport à la

technologie qu'aux parts de marché".

L'inauguration du centre Landpower a coïncidé avec

l'instauration d'une toute nouvelle série de machines CLAAS en

Australie : les séries de tracteurs AXION et ARION, les nouvelles

ensileuses JAGUAR et le téléchargeur télescopique SCORPION

furent présentés. Même la moissonneuse-batteuse haute

performance LEXION 600, l'étalon de CLAAS, a été présentée

pour la première fois en Australie.

Offensive "Down Under" :

CLAAS renforce ses activités en Australie.

Après des années d'extrême sécheresse,

l'agriculture australienne reprend du poil de la

bête. CLAAS renforcera sa présence sur le

cinquième continent pour la récolte

2008/2009. Avec l'importateur Landpower,

l'entreprise "Down Under" a un partenaire

puissant à ses côtés.

Melbourne

18 CLAAS VISION 30

Un pays pour la LEXION.La sécheresse dont l'Australie a beaucoup souffert au cours

des cinq à dix dernières années est terminée, du moins dans

certaines parties du pays. Depuis 2007 il y a à nouveau plus

d'eau (dans les systèmes d'irrigation) mise à la disposition des

agriculteurs. Une récolte de 22,5 millions de tonnes de blé est

prévue pour 2008/2009 par rapport à un peu plus de la moitié

au cours de l'année précédente. L'agriculture s'est

considérablement développée dans d'autres domaines

également, tant en Australie qu'en Nouvelle-Zélande. Un

nombre réduit de producteurs exploitent des surfaces de plus

en plus importantes, et la génétique des plantes moderne

enregistre des rendements de plus en plus élevés. Le plus

grand modèle CLAAS, la LEXION 600, sera tout à fait à la

hauteur des exigences accrues. Dans son CLAAS Harvest

Centre, le Directeur Paul Wells vend la gamme complète des

moissonneuses-batteuses, tracteurs, faneuses et ensileuses

CLAAS. Il connaît parfaitement les avantages de la

moissonneuse-batteuse : "Par temps humide ou froid, les

autres marques ont des problèmes, mais la LEXION, quant à

elle, est très productive par tous temps. La demande est

vraiment impressionnante, la LEXION a constitué 55% de nos

ventes au cours de la dernière saison et les clients passent

déjà des commandes pour l'année prochaine". Cette

moissonneuse-batteuse haute performance récolte 80 tonnes

de blé dur par jour et remplace sans problème plusieurs

moissonneuses-batteuses classiques. Il n'est donc pas rare

que certains agriculteurs ou entrepreneurs agricoles échangent

cinq machines contre trois LEXION. Harvester World, une

entreprise de franchise de Landpower nouvellement fondée,

se charge de la revente des machines d'occasion. o

Au centre de la ceinture de blé australienne : les CLAAS Harvest Centres.Les partenariats entre les concessionnaires agricoles

régionaux, Landpower et CLAAS garantissent la vente et le

service après-vente dans cet immense pays : les CLAAS Harvest

Centres (centres de récolte CLAAS) sont représentés dans les

régions dotées de grandes surfaces cultivables. Ces centres

existent actuellement à Katanning et à Esperance, en Australie-

Occidentale et à Narrabri, en Nouvelle-Galles du Sud. D'autres

centres seront ouverts au courant de l'année à Wagga Wagga,

au sud de la Nouvelle-Galles du Sud et à Victoria.

Les CLAAS Harvest Centres vendent la gamme complète

des produits CLAAS distribués par Landpower. Formés

directement par CLAAS, ils s'occupent des agriculteurs et des

entrepreneurs agricoles sur place à qui ils offrent des

prestations S.A.V. et d'assistance technique de haute qualité.

Pendant la saison des récoltes en particulier, les Harvest

Centres veillent à ce que toutes les machines CLAAS soient

prêtes à être utilisées à tout moment et tournent à pleine

capacité. Lorsqu'il est temps de rentrer le blé, CLAAS met ses

propres techniciens à la disposition de ses clients australiens.

Tous ces services sont très bien accueillis : Roger Bilney, client

du Katanning Harvest Centre et propriétaire d'une

LEXION 580 R, déclare : "Il existe plusieurs distributeurs dans

la région, mais nous restons fidèles à CLAAS. D'une part en

raison de la puissance et de la fiabilité des machines, et de

l'autre pour le service après-vente. CLAAS et Landpower

disposent toujours de suffisamment de personnel pour

maintenir toutes les machines pendant la saison de récolte.

Lorsqu'on a besoin des techniciens, ils arrivent rapidement".

CLAAS VISION 30 19

La localité de Monteroni D’Arbia est située à 60 kilomètres au

sud de Florence et à 13 kilomètres de Sienne dans les collines

des Crêtes siennoises. Du 7 au 9 juillet 2008, les champs

situés en pente ont accueilli une nouvelle star : la TUCANO 430

MONTANA 4. Devant les journalistes, les hôtes internationaux

et les distributeurs de CLAAS Italie, la moissonneuse-batteuse

avec compensateur automatique a prouvé sa polyvalence et

sa puissance dans toute position oblique.

La cérémonie a commencé par la présentation de la

TUCANO 430 MONTANA 4 dans le "Country Resort", où les

hôtes de CLAAS furent reçus. Les données clés à elles seules

ont su convaincre le public compétent : ce multitalent équipé

d'un APS, d'un moteur 299 CV (EGW), de 5 secoueurs et d'une

trémie à grains d'une capacité de 7.500 litres, vient facilement

à bout de coteaux de 37 %, jusqu'à 30 % en montée et jusqu'à

14 % en descente. Les participants se sont ensuite rendus dans

l'Azienda Agricola Gragnoli pour admirer la TUCANO 430

MONTANA 4 en pleine action. Tous les invités et les

représentants de la presse ont eu l'occasion de conduire pour

se faire une impression personnelle des propriétés

extraordinaires de la nouvelle moissonneuse-batteuse avec

compensation automatique. La TUCANO a montré le meilleur

d'elle-même, tous les participants étaient plus qu'enthousiastes

et l'écho était particulièrement positif. Un dîner arrosé des

excellents vins de la Toscane fut organisé pour clôturer la

cérémonie. o

Un spécialiste des dévers : présentation de la

TUCANO 430 MONTANA 4 en Toscane.

20 CLAAS VISION 30

Le 16 octobre 2008, dans le cadre d'une cérémonie solennelle,

Cathrina Claas présenta la nouvelle usine de Chandigarh aux

convives internationaux. Concessionnaires et clients étaient

venus d'Inde et d'Outre-mer pour participer à cette cérémonie

placée sous le devise "Experience CLAAS". En présence de

sociétaires et des membres de la direction, les invités ont découvert

la nouvelle usine ultra-moderne de production de moissonneuses-

batteuses et ont assisté à une démonstration de la famille

complète CROP TIGER sur le terrain.

Pendant la démonstration dans une rizière, les CROP TIGER 60

et CROP TIGER 30 ont prouvé qu'elles sont capables d'un

rendement élevé dans le cadre de la récolte. C'est avec grand

enthousiasme que les agriculteurs et les entrepreneurs agricoles

ont vu avec quelle facilité la CROP TIGER vint à bout du riz Basmati,

qui est pourtant une espèce particulièrement difficile à battre.

Un des clous de la cérémonie d'inauguration fut la visite

guidée dans la nouvelle usine. L'atelier de construction brute et

la chaîne de peinture, très modernes, furent particulièrement

impressionnants. Pendant la présentation de l'usine, le Dr.

Ekkehard Heinrichs, Vice President Chandigarh Operations,

expliqua : "Grâce au degré d'intégration verticale élevé de

Chandigarh, nous pourrons nous offrir la ‚qualité made by CLAAS‘

avec une optimisation du temps de fabrication du matériau

brut à la moissonneuse-batteuse finie." o

"Experience CLAAS" :

découverte de la

nouvelle usine de

Chandigarh.

CLAAS VISION 30 21

VISION

Young Importers’ Power, en abrégé YIP, désigne le cercle de jeunes importateurs

CLAAS qui prennent la relève des entreprises familiales. YIP existe depuis 2006

son objectif est l'échange d'informations et d'expériences. En mai de cette année

se sont rencontrés les participants YIP de Bulgarie, Serbie-et-Monténégro, de la

République tchèque et de Grèce dans le site CLAAS de Bad Saulgau.

Après une visite du Musée des tracteurs anciens et un barbecue, la journée

suivante commença par un discours de bienvenue prononcé par le Dr. Theo Freye

et le Dr. Rolf Meuther (membres de la direction CLAAS). La stratégie CLAAS et les

nouveautés dans le domaine de la récolte fourragère ont été présentées avant la

visite de l'usine et avant de passer à la partie pratique, à savoir la récolte fourragère

dans les champs.

Une autre rencontre YIP eut lieu dans les locaux de l'importateur AGRALL

en République tchèque où fut organisée une conférence de presse dans le but de

découvrir les nouveautés CLAAS et d'entretenir les contacts. o

En mai Bob Armstrong, Product Marketing Manager Amérique du Nord, a remis

les clés de la 25.000ème JAGUAR 980 aux Stoll Brothers dans le Wisconsin.

Le modèle spécial JAGUAR 980 marquant cet anniversaire porte la signature

de Helmut Claas. La joie des frères Curt et Eugene Stoll était immense, d'autant

plus que depuis longtemps, ils ne jurent plus que par la famille de produits

JAGUAR. Leur tout premier modèle était une JAGUAR 820 achetée en 1988. Puis

suivirent une 860, un 900 et aujourd'hui une 980. Eugene Stoll explique pourquoi :

"Nous récoltions 2 400 hectares de foin et de maïs, et la JAGUAR ne nous jamais

déçu. La qualité exceptionnelle du hachage, le débit et toute la technologie qui se

cache derrière cette machine nous ont toujours prouvé que notre décision en

faveur de CLAAS est la bonne. La JAGUAR a toujours bien fonctionné". o

YIP – les jeunes importateurs ne lâchent pas prise.

Nouveau record : livraison de la 25.000ème JAGUAR 980.

world news of farming

22 CLAAS VISION 30

Le festival de Gurten, une tradition :

depuis 1977 le concert pop et rock

est organisé chaque année sur la montagne qui surplombe

Berne, la capitale de la Suisse. Cette fois-ci, les

organisateurs ont utilisé de la vaisselle à usage unique en

fibres de canne à sucre portant l'inscription : "Je livre deux

fois plus d'énergie ! Je me transforme en courant !" Les

spectateurs laissèrent plus de 50.000 assiettes utilisées et

15.000 bols, soit en tout 1,5 tonne de fibres de canne à

sucre qui par la suite seront fermentées dans l'unité de

biogaz dans la ville voisine de Ittigen. Pour cela, il fallait

d'abord broyer la vaisselle. Ce fut la JAGUAR CLAAS de la

famille Wyss de Ittigen qui s'en chargea. Elle hacha cette

immense quantité et la souffla dans les chariots mélangeurs

d'où elle fut acheminée dans le trou à lisier puis dans l'unité

de biogaz. Le biogaz fut transformé en courant écologique

dans une centrale de cogénération qui recycle le biolisier

dans les champs. o

Une JAGUAR pour économiser lecourant écologique.

L'exposition de CLAAS dans le cadre du premier salon

agricole organisé à Ashgabath, la capitale du

Turkménistan, a connu un grand succès : les télévisions

et les radios nationales en ont beaucoup parlé et de

nombreux décideurs politiques, scientifiques et

agricoles ont visité le stand de CLAAS. La station

nationale d'élevage de chevaux de renommée mondiale

était très intéressée par CLAAS FEM et les presses.

Malgré des températures extérieures de 50 °C, des

étudiants turkmènes en agronomie ont pris des photos

avec en arrière-plan les moissonneuses-batteuses

CLAAS. Le Ministre de l'agriculture a remis à CLAAS un

certificat de la part du Président en remerciement de sa

participation et a appelé une fois de plus de ses vœux

une coopération fructueuse à l'avenir. o

CLAAS expose au Turkménistan.

CLAAS VISION 30 23

Les conditions d'utilisation et les besoins des clients varient

considérablement à travers le monde. C'est pourquoi les

moissonneuses-batteuses, ensileuses, machines de récolte

fourragère et les tracteurs CLAAS sont conçus conformément

aux besoins du client. Outre les différents composants, les

pics de production placent la logistique devant des défis

supplémentaires. Le caractère saisonnier de l'agriculture fait que

CLAAS produit une grande partie de ses machines de récolte

entre avril et juillet.

Ceci est une tâche difficile pour la logistique qui doit

veiller à ce que les divers composants arrivent à temps dans la

production sur place, afin que les machines puissent être

fabriquées dans les délais. Il s'agit ensuite de les livrer au client

à la date convenue, qu'il se trouve en Europe, aux États-Unis,

en Nouvelle-Zélande, au Mexique ou au Japon, ceci à des

coûts les plus bas possibles, afin qu'elles restent abordables

pour le client. La condition sine qua non d'un tel exploit

logistique est une coopération étroite et fructueuse entre tous

les départements de l'entreprise, les fournisseurs et les

prestataires de services.

Logistique des pièces détachées dans la pratique : du CLAAS Parts Logistics Center au client.La logistique des pièces de rechange doit satisfaire à des

exigences temporelles encore plus élevées : le plus souvent,

les machines de récolte sont sur le terrain deux mois seulement

dans l'année. Une immobilisation de la machine peut

occasionner des coûts très élevés. La logistique CLAAS,

parfaitement organisée et particulièrement fiable, veille à un

approvisionnement immédiat en pièces détachées.

Le principe est simple : à travers le monde, les pièces

courantes sont le plus proches possible du client, à savoir

auprès des distributeurs CLAAS sur place. Les pièces plus

rarement demandées sont livrées par les entrepôts des

concessionnaires CLAAS les plus proches, ou par les

importateurs. Ces derniers sont approvisionnés par les

entrepôts de pièces détachées CLAAS de Hamm (Allemagne)

et du Mans (France) qui comptent environ 140 000 références

de pièces détachées.

Au bon endroit au bon moment.La récolte n'attend pas. C'est pourquoi les exigences auxquelles doit satisfaire la logistique de

production et de pièces de rechange CLAAS sont particulièrement élevées : tout doit arriver

à destination dans les délais, et ce dans le monde entier. CLAAS répond à ces exigences

avec brio, comme le prouve le " Deutsche Logistik-Preis" (Prix allemand de la logistique) qui

lui a été décerné en octobre 2007.

Avec CLAAS, c'est possible : livraison possible quelques minutes après réception de la commande.Des systèmes ultra modernes constituent des réseaux

d'entrepôts regroupant différents sites et favorisent le flux de

marchandises et d'informations entre CLAAS et ses

partenaires. Les commandes de pièces détachées sont reçues

par les partenaires CLAAS à travers le monde et transmises en

l'espace de quelques secondes via Internet au système de

gestion des stocks des entrepôts centraux de pièces détachées

CLAAS où elles sont classées en fonction des priorités,

préparées et apprêtées pour l'expédition. Une pièce urgente

peut ainsi quitter l'entrepôt en direction du client en quelques

minutes seulement. Cet avantage inestimable du système

CLAAS se fait ressentir en particulier dans la saison des

récoltes. 50 % des commandes d'urgence sont reçues entre

juin et août. La moitié arrive l'après-midi ou en début de soirée

dans le système de gestion des stocks et doit être expédiée le

même jour.

24 CLAAS VISION 30

Le transport est effectué par terre, par mer ou par air. Il existe

ici une multitude de solutions individuelles qui doivent garantir

une service rapide et fiable sur le marché respectif.

On peut citer en exemple les transports In-Night, c'est-

à-dire les livraisons dans la nuit ou avant les heures d'ouverture,

les transports directs ou les solutions Same-Day, les frets

aériens partout dans le monde qui permettent d'approvisionner

également les clients d'Outre-Mer le plus vite possible.

L'entrepôt central de pièces détachées CLAAS de

Hamm – le CLAAS Parts Logistics Center – traite environ

1,4 millions de commandes par an expédiées dans plus de

100 pays à travers le monde. En dehors de la saison des

récoltes, les postes sont regroupées en grandes commandes

qui remplissent, plusieurs fois par an, les entrepôts régionaux

des concessionnaires et des importateurs CLAAS et les

entrepôts locaux des distributeurs CLAAS.

Flux d'informations parfait : le code barre sait simplement tout.Les mouvements des pièces détachées sont commandés par

le système de gestion des stocks à l'aide de codes barres. Le

système lit les codes barres à l'aide de scanners et accède

ainsi à un grand nombre d'informations sur les pièces

concernées, comme par exemple l'origine de la pièce, la

quantité disponible, la machine à laquelle elle est destinée ou

ses dimensions et son poids. Avant de prélever une pièce de

rechange de l'entrepôt pour une commande, le code barre

doit être scanné pour garantir que la bonne pièce est préparée

pour la commande.

Avant que le paquet ne quitte le CLAAS Parts Logistics

Center, le code barre est une fois de plus scanné pour vérifier

la commande avant l'expédition. Une fois qu'une commande a

été emballée, une étiquette est collée sur le colis, à l'arrière

sont mentionnées les informations sur le contenu et la

destination, ce qui permet au partenaire CLAAS de suivre le

transport via Internet.

Les partenaires qui utilisent également les codes barres dans

leur entrepôt peuvent scanner les codes barres des pièces

détachées à leur réception et les enregistrer directement dans

leur système de gestion des marchandises.

La logistique de l'avenir : de nouveaux projets pour un service encore meilleur.Dans le secteur de la technique agricole, CLAAS est synonyme,

depuis toujours, de logistique de première qualité tant dans la

production de machines que dans la livraison de pièces détachées.

Les responsables logistiques de CLAAS ne cessent de définir

de nouveaux critères dans ces domaines. Une telle expertise

n'a pas laissé les spécialistes indifférents, comme le prouve le

Prix allemand de logistique décerné à CLAAS en octobre 2007.

CLAAS se prépare aujourd'hui déjà à relever les défis de l'avenir :

depuis juin 2008, un hall d'entreposage de 10 000 m² est construit

dans le CLAAS Parts Logistics Center, le service chargé des

expéditions a été agrandi et la technique d'entreposage largement

modernisée. Qui plus est, les spécialistes de la logistique CLAAS

développent un nouveau système capable de mieux gérer les

stocks dans différents sites et dans différents pays. Ainsi, la

coopération entre CLAAS et ses partenaires sera renforcée à

l'avenir et le service après-vente dont bénéficieront les clients

CLAAS sera amélioré. o

CLAAS VISION 30 25

VISION knowhow

Pont avant avec frein de stationnement intégré et verrouillage du différentiel (enclenchable à 100%)

Boîtier à renvoi d'angle central à paliers élastiques, flux de force linéaire vers les ponts.

La chaîne de puissance du SCORPION.

Le SCORPION est équipé d'un entraînement continu

complètement hydrostatique. Cela signifie que le conducteur

du chargeur télescopique peut accélérer de 0 à 40 km/h sans

changer de vitesse, avec force de traction totale dans chaque

phase. Cela est possible grâce à l'entraînement VARIPOWER.

Il est constitué d'un rapport et d'un moteur hydrostatique à

renvoi d'angle (45°). L'entraînement VARIPOWER combine les

avantages des fameux entraînements convertisseurs avec

ceux des entraînements hydrostatiques ultra modernes, pour

une plus grande efficacité.

Optimisation automatique.La commande de l'entraînement est automatique, c'est-à-dire

que l'activation de l'accélérateur droit commande tant le

régime du moteur diesel que les angles de pivotement de la

pompe d'entraînement et du boîtier à renvoi angle jusqu'à ce

que soit atteinte la vitesse maximale. Le réglage du couple

d'entraînement maximal est automatique en fonction de la

capacité du moteur et de la boîte de vitesses.

La commande électronique du mécanisme d'entraînement

a pour effet une régulation à limitation de charge automatique

du moteur diesel en fonction de la vitesse. Les différentes

courbes de régulation permettent deux stratégies de conduite

(plage de travail de 0 à 30 km/h et plage de transport de 0 à

40 km/h).

L'accélérateur gauche (accélérateur pouce) permet une

réduction continue de la vitesse : une légère pression suffit

pour réduire la vitesse comme souhaité, ce pour un régime

moteur constant. À l'entrée de déblais, le SCORPION répartit

automatiquement sa puissance où celle-ci est requise et prévient

ainsi un embourbement du dispositif de chargement. Tous ces

avantages allègent considérablement la tâche du conducteur,

ce qui permet des rendements plus élevés à la fin de la journée.

Pour des exigences encore plus élevées, CLAAS propose le

Puissance totale en permanence.Le fonctionnement de CLAAS VARIPOWER.

nouvel entraînement VARIPOWER PLUS : dans le cas des

SCORPION 9040, 7040 et 7045, la puissance d'entraînement

transmissible est renforcée par un moteur à régime constant

supplémentaire sur l'ensemble de la plage de vitesses.

Aperçu.L'entraînement hydrostatique à renvoi d'angle CLAAS VARIPOWER

augmente la productivité du SCORPION et le confort de

conduite. Cela signifie dans les détails :

• meilleure puissance d'entraînement grâce à une meilleure

efficacité du mécanisme d'entraînement à renvoi d'angle

• réduction des bruits de moteur à l'intérieur et à l'extérieur de

la cabine grâce au niveau nettement plus faible de la vitesse

de transmission particulièrement pendant le travail –

proportion de travail supérieure en cas de charge partielle

• réduction de la consommation de fuel, le moteur diesel

tournant essentiellement dans la plage de charge partielle en

mode de chargement (jusqu'à 30km/h)

• efficacité et sécurité accrues grâce à l'amélioration de la

dynamique de marche sans nécessité d'interrompre le

régime en raison du changement de vitesses

• très bonne qualité d'accélération combinée à un dosage

parfait et forces de poussée et de traction élevées lors du

chargemen

• augmentation de la performance sur route : pas de rapports et

excellente traction sur toute la plage de conduite. o

Les composants du mécanisme d'entraînement à renvoi d'angle.

CLAAS VISION 30 27

Commande électrohydraulique

Moteur grand angle (45°)

Rapport mécanique

VISION Impression

12/08 französisch