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لعامي ا معية والرأا مية واط العموسلم الما هم الوحيد أثل عتباره همم اللقضا ا زاء ايبة التونسطل ال ي طق الرلناطلبة تونس هو العام لد اا الطلبة تونسلعام لد اا الكتب الفدرا ا بتونسية الطب ب UNION GENERALES DES ETUDIANTS DE LA TUNISIE BUREAU FEDERAL DE LA FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS (Il sera évident que certaines affirmations qui seront rapportées dans ce récit sont scientifiquement absurdes, mais je ne fais que rapporter ce que mon interlocuteur m’a rapporté) Ce Mr (c’est ainsi que je vais l’appeler durant tout le récit), je l’ai rencontré par pur hasard (inutile de spécifier le contexte de cette rencontre). La première fois qu’il m’a annoncé la nature de la pratique qu’il exerçait, je n’ai pu m’empêcher de rire. Mais à l’écoute des multiples cas ‘’impossibles à traiter, qu’il a pu soulager grâce à Dieu’’ que ce Mr ne s’est pas retenu d’essayer de m’impressionner avec après avoir su que j’étais médecin, à l’instar de l’épileptique qu’il a su guérir, ou du paralysé qu’il a pu remettre sur pieds, un vent de curiosité m’avait poussé à en savoir plus. Ce Mr, très gentil, très accueillant, m’a même proposé d’assister à une des séances qu’il préconisait, offre que j’ai accepté, poussé par cette envie, parfumée par un zest d’ironie, étant amusé par l’idée de rencontrer un djinn ou je ne sais quelle créature qui substitueraient notre travail, fruit de longues années de labeur et de souffrances. Mais cette séance c’est pour un autre jour, aujourd’hui on s’est limité à un entretien aussi intéressant que mouvementé, une interview après lequel je pense avoir découragé ce Mr, ‘’traitant avec le coran et par la puissance que dieu lui a fournie’’ de m’inviter à une de ses démonstrations thérapeutiques, car j’étais peut être intrigant pour sa science et son savoir ‘’bénis par Dieu’’. Ce Mr a accepté cette interview, tout en sachant qu’il était destiné aux étudiants de la faculté de médecine, lui qui ‘’respectait les médecins et la médecine’’, et avait de ‘’très chers amis médecins qui lui expédiaient certains malades qu’ils ne purent soigner’’, ceci sous réserve qu’on ne communique pas son nom, car ‘’il refusait de se faire de la publicité’’. Avant de commencer l’entretien, j’ai pris le soin de demander au Mr la façon avec laquelle il préférait que je fasse appel à son art, il m’interrompu subitement annonçant que c’était ‘’de la médecine substitutive’’. J’ai du effectuer un effort intense pour sortir ce Mr d’une sorte de frénésie qui l’a prise au moment où je lui avais fait part de mon intérêt pour sa pratique. Il me parlait sans cesse des cas qu’il a soigné, des sorciers mécréants qui le persécutent, en voulant même à sa vie, lui qui prend tant de mal à désamorcer leurs sorts maléfiques et la magie noire qu’ils souillent le monde avec. L’interview pu enfin commencer : Q : Pouvez-vous nous définir la pratique que vous exercez ? R : Il existe plusieurs ‘’branches’’ de notre pratique prophétique ‘’Al Rokia’’. Les plus importantes sont ‘’Al Hijama’’ et ‘’Al Estefragh’’. Pour Al Hijama, il s’agit d’une manœuvre lors de laquelle on retire le sang ‘’sale’’ emprisonné entre les épaules. La durée de vie d’un globule rouge étant de 120 jours, les globules morts sont stockés derrière la nuque, et c’est à ce niveau qu’on fait notre manœuvre en utilisant un matériel spécial (le sien a été importé du Qatar) pour retirer ce sang souillé. Ainsi on peut faciliter la circulation sanguine et soulager nos malades. Q : Pourquoi certains ont besoin de cette pratique ‘’Al Hijama’’ parmi tant d’autres ? R : Tout le monde peut être sujet au ‘’Hijama’’, c’est soulageant et c’est comme enlever un obstacle de la circulation sanguine pour permettre une meilleure diffusion du sang. Toute personne sujette à cette pratique ressentira le bien être.

Le guérisseur Coranique modifié

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Le guérisseur Coranique modifié

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Page 1: Le guérisseur Coranique modifié

زاء لك القضااي اليت هتمهم ابعتباره ممثلهم الوحيد أ مام السلط العمومية واجلامعية والرأ ي العام ال حتاد العام لطلبة تونس هو الناطق الرمسي ابمس الطلبة التونس يني ا

ال حتاد العام لطلبة تونس

يل بلكية الطب بتونساملكتب الفدرا

UNION GENERALES DES ETUDIANTS DE LA

TUNISIE

BUREAU FEDERAL

DE LA FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS

(Il sera évident que certaines affirmations qui seront rapportées dans ce récit sont scientifiquement

absurdes, mais je ne fais que rapporter ce que mon interlocuteur m’a rapporté)

Ce Mr (c’est ainsi que je vais l’appeler durant tout le récit), je l’ai rencontré par pur hasard (inutile de

spécifier le contexte de cette rencontre). La première fois qu’il m’a annoncé la nature de la pratique

qu’il exerçait, je n’ai pu m’empêcher de rire. Mais à l’écoute des multiples cas ‘’impossibles à traiter,

qu’il a pu soulager grâce à Dieu’’ que ce Mr ne s’est pas retenu d’essayer de m’impressionner avec

après avoir su que j’étais médecin, à l’instar de l’épileptique qu’il a su guérir, ou du paralysé qu’il a pu

remettre sur pieds, un vent de curiosité m’avait poussé à en savoir plus. Ce Mr, très gentil, très

accueillant, m’a même proposé d’assister à une des séances qu’il préconisait, offre que j’ai accepté,

poussé par cette envie, parfumée par un zest d’ironie, étant amusé par l’idée de rencontrer un djinn

ou je ne sais quelle créature qui substitueraient notre travail, fruit de longues années de labeur et de

souffrances. Mais cette séance c’est pour un autre jour, aujourd’hui on s’est limité à un entretien

aussi intéressant que mouvementé, une interview après lequel je pense avoir découragé ce Mr,

‘’traitant avec le coran et par la puissance que dieu lui a fournie’’ de m’inviter à une de ses

démonstrations thérapeutiques, car j’étais peut être intrigant pour sa science et son savoir ‘’bénis

par Dieu’’.

Ce Mr a accepté cette interview, tout en sachant qu’il était destiné aux étudiants de la faculté de

médecine, lui qui ‘’respectait les médecins et la médecine’’, et avait de ‘’très chers amis médecins qui

lui expédiaient certains malades qu’ils ne purent soigner’’, ceci sous réserve qu’on ne communique

pas son nom, car ‘’il refusait de se faire de la publicité’’.

Avant de commencer l’entretien, j’ai pris le soin de demander au Mr la façon avec laquelle il préférait

que je fasse appel à son art, il m’interrompu subitement annonçant que c’était ‘’de la médecine

substitutive’’. J’ai du effectuer un effort intense pour sortir ce Mr d’une sorte de frénésie qui l’a prise

au moment où je lui avais fait part de mon intérêt pour sa pratique. Il me parlait sans cesse des cas

qu’il a soigné, des sorciers mécréants qui le persécutent, en voulant même à sa vie, lui qui prend tant

de mal à désamorcer leurs sorts maléfiques et la magie noire qu’ils souillent le monde avec.

L’interview pu enfin commencer :

Q : Pouvez-vous nous définir la pratique que vous exercez ?

R : Il existe plusieurs ‘’branches’’ de notre pratique prophétique ‘’Al Rokia’’. Les plus importantes

sont ‘’Al Hijama’’ et ‘’Al Estefragh’’. Pour Al Hijama, il s’agit d’une manœuvre lors de laquelle on

retire le sang ‘’sale’’ emprisonné entre les épaules. La durée de vie d’un globule rouge étant de 120

jours, les globules morts sont stockés derrière la nuque, et c’est à ce niveau qu’on fait notre

manœuvre en utilisant un matériel spécial (le sien a été importé du Qatar) pour retirer ce sang

souillé. Ainsi on peut faciliter la circulation sanguine et soulager nos malades.

Q : Pourquoi certains ont besoin de cette pratique ‘’Al Hijama’’ parmi tant d’autres ?

R : Tout le monde peut être sujet au ‘’Hijama’’, c’est soulageant et c’est comme enlever un obstacle

de la circulation sanguine pour permettre une meilleure diffusion du sang. Toute personne sujette à

cette pratique ressentira le bien être.

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Q : Et pourquoi qualifiez-vous cette pratique de ‘’prophétique’’ ?

R : Parce que les règles et les bienfaits de cette méthode ont été cité dans les dits corrects du

prophète.

Q : Et pour Al Estefragh ?

R : Il faut d’abord que je t’explique un truc scientifique : il s’est avéré que la cellule cancéreuse, qui

est à la base une cellule du corps humain exerçant un effet positif, se soit transformée par l’effet du

Djinn en cellule à effet négative. C’est ainsi que se forment les masses tumorales. Ces djinns arrivent

dans le corps humain par multiples sortilèges, les plus maléfiques sont ceux qui sont transcrits sur

papier et avalés : ils provoquent au début des vertiges, des douleurs abdominales et des

vomissements, que nul médecin, nul scanner, nulle analyse ne peuvent documenter. Il y a aussi les

sortilèges enterrés, les sortilèges accrochés, les sortilèges lus.

Pour traiter ce maléfice, on recourt en premier lieu au Coran, c’est le traitement le plus important, la

base ! Puis on donne au patient un mélange de plantes qui le fera souffrir au début, qui lui fera vomir

du sang ou qui provoquera chez lui une diarrhée sanglante. Et après inchallah ça sera fini.

Q : Est-ce que les versets du coran que vous traitez avec sont spécifiques d’une maladie parmi

d’autres ?

R : Oui ! Chaque maléfice a son propre verset du coran pour traitement. Il y a en commun ‘’Al

Maoudhatain’’ qui servent à traiter toutes les maladies, après c’est spécifique. Et tout ceci est

documenté dans le coran et dans la sunna.

Q : Quand, comment avez-vous appris ces pratiques ?

R : Il y a longtemps, bientôt 15 ans. Je l’ai appris au Maroc sous la tutelle de grands cheikhs experts

en la matière.

Q : Aviez vous la volonté d’apprendre cette pratique, ou était-ce un hasard ? Et pourquoi l’avez-vous

appris ?

R : (Sourit) Oui j’en avais envie, bon j’étais parti au Maroc dans un autre but, mais dieu m’a guidé

dans le droit chemin pour que j’apprenne ça. Je n’ai fait ces acquisitions que dans le but de faire du

bien pour l’humanité.

Q : Quels genres de patients vous fréquentent : statut social ? Souffrance en cause ?

R : Des gens de toutes les classes viennent me voir : de la ménagère à l’avocat, de l’ouvrier à

l’aristocrate. Sinon ta spécification du mot souffrance est fausse : il y aie certes des maladies

organiques que la médecine est en capacité de traiter, sinon il y a les états psychologiques que ce

qu’on appelle la psychiatrie n’est capable de traiter que partiellement : la plupart des médicaments

utilisés dans ce domaine sont des ‘’drogues permises’’ : elles ne sont efficaces que pour stopper les

symptômes, non pas pour traiter la source du mal, et ce au prix d’innombrables et destructeurs

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effets indésirables. Et je tiens à préciser que mon travail est tout sauf magie, car la magie est du

satanisme. Nous on traite avec le livre de dieu et avec ce qu’il a expédié en doctrines.

Q : Spécifiez-vous des tarifs pour les services que vous préconisez ?

R : Absolument pas ! Je traite avant tout pour faire du bien à l’humanité, pour soulager les

souffrances et alléger les peines !

Q : Donc vous faites ce que vous faites bénévolement, sans recevoir de rémunérations ?

R : Comme vous médecins, nous on travaille consciencieusement : les pauvres, je ne perçois pas

d’argent de leur part. Les autres, je n’accepte que ce qu’ils me donnent. Bon s’ils insistent sur la

somme qu’ils doivent me remettre, je leur spécifie la négligeable somme de 30-40 dt, certains me

donnent plus…

Q : Parlez nous d’un cas qui vous a particulièrement marqué…

R : Je vais vous parler d’une patiente qui m’a été adressé depuis l’hôpital de Monastir : il s’agissait

d’une jeune femme qui convulsait tout en parlant, en prononçant des vérités qui avaient intrigué

tous ceux qui l’entouraient, et qui avaient laissé bouche bée tous les médecins, y compris psychiatres

de cet hôpital (le Mr avait ignoré ma question quand à la nature de ces ‘’vérités’’). Or comme tu le

sais, un épileptique ne peut parler lors d’un épisode convulsif, encore moins qu’il dise des trucs aussi

censés. Du coup les neurologues et les psychiatres du coin avaient avoué leur incompétence face à ce

cas, et un de mes connaissances sur les lieux avaient recommandé à la famille de me la ramener. Et

avec l’aide de dieu et grâce à son savoir, j’ai réussi à la guérir et contrecarrer le sortilège maléfique

qu’une de ses soit disant amies l’avait ensorcelé avec, pour cause de jalousie.

Q : Si je comprends bien vous traitez avec des médecins, pouvez-vous nous spécifier leurs

spécialités ?

R : Oui je traite avec plusieurs médecins tunisiens et marocains, mais je refuse de préciser leurs

spécialités.

Q : Pensez-vous que le traitement que vous faites subir à vos patients ait plutôt un impact

psychologique, ou y est-il une force divine qui fasse l’effet préconisé ?

R : La science et la religion sont indissociables ! La médecine n’est là que pour confirmer et étendre

ce que la religion a auparavant indiqué. Et le traitement n’est que divin, seul dieu peut guérir ! Euh

excuse moi il est temps pour que je fasse la prière, on terminera ça une autre fois… (Chose que je n’ai

pu faire malheureusement, le Mr esquivant clairement de révoquer ce sujet avec moi).

Je m’abstiens de tous commentaires, je laisse le jugement aux chers lecteurs avisés…