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LE HOCKEY  SUR  GLACE 1. L'HISTOIRE 1.1 LES ORIGINES e jeu de hockey a subi une évolution au cours de l’histoire. Les premières traces de ce qui pourrait ressembler au hockey remonte à l’Égypte dans la vallée du Nil. On a retrouvé dans une tombe, sur les murs, des joueurs tenant des bâtons recourbés se disputant une balle. On a aussi retrouvé des reliefs dans la Grèce antique qui atteste qu’un sport similaire y était déjà pratiqué… L Le hockey tel qu’on le connaît aujourd’hui est en fait un dérivé de plusieurs sports soit la soule, le football, le hurling, le shinny et plus particulièrement le bandy et la crosse. Le bandy se pratiquait en Grande-Bretagne et en Scandinavie. Selon les règlements, les joueurs se disputent une balle à l’aide d’un bâton baptisé « bandy » à manche rond à la lame recourbée (pour vous donner une idée, pensez à un arrache-clou). La crosse est un sport d’origine amérindienne. Il se jouait avec un bâton qui avait un gros bout au bas lacé comme sur une raquette puis avec une boule qui ressemblait étrangement à un oeuf de dinde. Ainsi, la combinaison des deux sports avec l’apport des patins nous donnera le hockey tel qu’on le connaît. L'origine du mot "hockey" est difficile à préciser: Pour les uns, il viendrait du mot "hook" (crochet), pour d'autres le terme hockey serait un dérivé du mot amérindien « ho- ghee » signifiant une blessure très fréquente lorsqu’ils jouaient à la crosse et pour d'autres encore il s’agirait en fait d’un dérivé de « hocquet » un mot provenant du vieux français signifiant bâton crochu ou houlette du berger. 1.2 NOS ANCETRES n peut faire remonter les origines du patinage au niveau de la préhistoire, où les hommes, subissant des contraintes climatiques difficiles en hiver, avaient besoin de se déplacer sur les lacs gelés. Nos ancêtres ont donc dû inventer les patins assez tôt au moyen d'os, qu'ils lassaient autour de leurs pieds : témoignage de peintures rupestres. S'aidant d'abord d'un bâton pour tenir sur la glace, ils sont devenus de plus en plus habiles, et se sont servis de leur bâton pour taper les objets à la surface de la glace... O Les Spartiates de la Grèce en -400 av J.C. ont commencé à pratiquer un sport similaire au hockey en guise d'entraînement de leurs guerriers.

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LE HOCKEY  SUR  GLACE

1. L'HISTOIRE

1.1 LES ORIGINES

e jeu de hockey a subi une évolution au cours de l’histoire. Les premières traces de ce qui pourrait ressembler au hockey remonte à l’Égypte dans la vallée du Nil. On a retrouvé dans une

tombe, sur les murs, des joueurs tenant des bâtons recourbés se disputant une balle. On a aussi retrouvé des reliefs dans la Grèce antique qui atteste qu’un sport similaire y était déjà pratiqué…

LLe hockey tel qu’on le connaît aujourd’hui est en fait un dérivé de plusieurs sports soit la soule, le football, le hurling, le shinny et plus particulièrement le bandy et la crosse. Le bandy se pratiquait en Grande-Bretagne et en Scandinavie. Selon les règlements, les joueurs se disputent une balle à l’aide d’un bâton baptisé « bandy » à manche rond à la lame recourbée (pour vous donner une idée, pensez à un arrache-clou). La crosse est un sport d’origine amérindienne. Il se jouait avec un bâton qui avait un gros bout au bas lacé comme sur une raquette puis avec une boule qui ressemblait étrangement à un oeuf de dinde.

Ainsi, la combinaison des deux sports avec l’apport des patins nous donnera le hockey tel qu’on le connaît. L'origine du mot "hockey" est difficile à préciser: Pour les uns, il viendrait du mot "hook" (crochet), pour d'autres le terme hockey serait un dérivé du mot amérindien « ho-ghee » signifiant une blessure très fréquente lorsqu’ils jouaient à la crosse et pour d'autres encore il s’agirait en fait d’un dérivé de « hocquet » un mot provenant du vieux français signifiant bâton crochu ou houlette du berger.

1.2 NOS ANCETRES

n peut faire remonter les origines du patinage au niveau de la préhistoire, où les hommes, subissant des contraintes climatiques difficiles en hiver, avaient besoin de se déplacer sur

les lacs gelés. Nos ancêtres ont donc dû inventer les patins assez tôt au moyen d'os, qu'ils lassaient autour de leurs pieds : témoignage de peintures rupestres. S'aidant d'abord d'un bâton pour tenir sur la glace, ils sont devenus de plus en plus habiles, et se sont servis de leur bâton pour taper les objets à la surface de la glace...

O

Les Spartiates de la Grèce en -400 av J.C. ont commencé à pratiquer un sport similaire au hockey en guise d'entraînement de leurs guerriers.

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Les Romains (400 après J.C.), jouaient aussi une forme de hockey avec une balle et des crosses aplaties.

Dans la Gaule de Clovis (en 500 ap J.C.), lors des rencontres inter-villages, on jouait à la "choule à la crosse" (= "soule").

Les Anglais en 1200 jouaient au "Cambuca" : crosse d'évêque.

Vers 1300, quelques traces ont été retrouvées en Europe du Nordlors des hivers rigoureux de l'époque : compétitions sportives entre villages.

Vers 1400, Le Royaume de France et la Hollandepratiquent un jeu très proche du hockey moderne : "La crosse" ou "Le Ken Jaegen".

Une peinture du Môyen Age montre clairement que les patins de l'époque sont faits d'une lame de fer surmontée de lanières de peau d'animaux.

On peut dire, que le hockey actuel, très voisin du hockey sur gazon , est probablement issu du bandy, sport pratiqué sur la glace, mais sans patin, avec une balle en bois léger et des bâtons courbés, qui est apparu en Angleterre vers la fin du XVIIIe siècle et ne se pratique aujourd'hui que dans les Pays baltes, la Suède, la Russie et d'autres nations de l'ex-URSS.

Si de nombreux documents attestent que nos ancêtres ont, dans de nombreux pays, joué à divers jeux de crosse, tout le monde s'accorde pour faire du CANADA le berceau du Hockey sur Glace moderne.

1.3 LES PREMIERS MATCHS

l est assez difficile de déterminer officiellement où ont eu lieu les premiers match de hockey au Canada compte tenu du fait que les matchs se jouait souvent sur les lacs et qu’on n’a pas de preuves

photographiques ou de récits écrits pour nous prouver quoi que ce soit. Pour ce qui est des premiers matchs réglementés, là on a le droit à une petite guerre de paternité en règle.

ICertains nous disent que c’est dans la ville de Dartmouth en Nouvelle-Écosse que ce premier match aurait été disputé, d’autres nous parlent de Kingston en Ontario le jour de Noël 1855. Puis un dénommé Henry Joseph de Montréal prétend que la première partie de hockey a eu lieu le 3 mars 1875 au Victoria Skating Ring de Montréal et un autre Montréalais John T Knok affirmait que son père Michael Knok et un groupe d’ami auraient joué la première partie de hockey sur une patinoire à l’angle des rues Bleury et Dorchester (René-Lévesque) au cours de l’hiver 1837. La cerise sur le sunday est que le père Bourrassa affirme que les étudiants du collège St-Laurent seraient à

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l’origine du hockey ces derniers dépouillaient une fois l’hiver venu leurs bâtons de crosse créant ainsi le fameux bâton recourbé.

Qui a raison, qui a tort, on ne le saura jamais car à moins que le Docteur Emett Brown du film Retour vers le futur veuille bien nous prêter sa Doloréan le temps qu’on aille vérifier ces faits, on va devoir prendre en considération chacune des ces petites histoires…

1.4 LES PREMIERS « VRAIS MATCHS » COMMENTES

’est en 1879 que trois étudiants de l’université McGill ont créé la première

réglementation relative au hockey. Ils se sont basés sur le hockey tel qu’il se jouait à l’époque, de la crosse et du football et ces règlements seront baptisés «McGill’s rules». C’est avec cette nouvelle réglementation que le hockey fera officiellement son entré aux États-Unis à New York précisément où des matchs étaient déjà disputés en Canadiens et Américains (tiens il y a un lien à faire ici car on a un club qui s’appelle le Canadien et les Américains de New York ont déjà existé comme concession). Puis suivirent les villes de Washington et de Baltimore. C’est d’ailleurs à Baltimore que la première glace artificielle en Amérique sera inaugurée. La première partie à toit couvert sera tant qu’à elle disputée à Québec au Québec Skating Club construit en 1852.

C

C’est en 1895 que le hockey sera finalement introduit en Europe et c’est la ville de Paris qui possèdera la première équipe de hockey connu sous le nom de Hockey Club de Paris. À la même époque, l’université McGill mettra sur pied les premières équipes féminines de hockey et en 1900, le Québec Ladies Hockey Club sera fondé. L’association féminine comportera un total de trois clubs soit un à Montréal, un à Québec et un à Trois-Rivières.

1.5 LA LIGUE NATIONALE

e sont les Britanniques de Québec qui seront à l’origine du Hockey à but compétitif où les statistiques, les records et résultats des matchs commenceront à être compilés

officiellement. D’ailleurs, les premiers clubs de hockey de Québec et plus principalement les Bulldogs ne compteront que des administrateurs et joueurs anglophones. Les Bulldogs portaient le bleu et le blanc et font parties des premières ligues organisées du hockey

C

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professionnel au Canada et feront aussi un bref passage dans la Ligue Nationale. Ils ont remporté deux fois la Coupe Stanley soit en 1912 et 1913 et c’est d’ailleurs en 1913 qui furent introduites les ligues Bleus.

L’événement majeur qui changea le cours de l’histoire du hockey surviendra lorsque le baron Stanley of Preston alors gouverneur général du Canada chargea deux syndics de remettre une coupe au gagnant du Dominion. La première coupe Stanley a été décernée aux AAA (Association Athlétique Amateur) de Montréal en 1893. L’équipe se méritait alors le trophée à titre de champion de

L’Association de Hockey Amateur du Canada (AHA) ligue fondé en 1886 et composée des équipes suivantes : les Bulldogs de Québec, les Capitals d’Ottawa, le AAA, les Crystals et les Victorias de Montréal (trois clubs à Montréal on rie pu). Cette ligue a survécu jusqu’en 1898 alors que les équipes de Montréal, Québec et Ottawa se sont retirés de l’AHA et fondent la LHAC qui est demeurée active jusqu’en 1905 et comptait dans ses rangs les Bulldogs de Québec, les Silver Seven d’Ottawa, les Victorias de Montréal et les Shamrocks de Toronto.

En parallèle, un autre ligue était fondée en 1903 soit la LHAF. Ottawa s’est retiré de la LHAC pour ce joindre à cette ligue et compte tenu qu’ils étaient champions de la coupe Stanley de 1903, le syndic Frank Stocking a décidé qu’Ottawa conserverait son titre pour 1904 ce qui causa beaucoup d’animosité à l’aube de la saison 1905. C’est finalement le 11 décembre 1906 avec l’annonce de l’Association de hockey amateur de l’Est du Canada (AHAEC) qui eu l’effet d’une bombe mais qui permettra le regroupement des deux ligues. La ligue nouvellement créée comprend les Bulldogs de Québec, les Cougars de Victoria, les Wanderers et les Crystals de Montréal puis les Shamrock de Toronto

A.6 Professionnalisation du hockey

Un nouveau scandale viendra encore une fois ébranlé le monde du hockey préhistorique. Un certain J.L Gibson décide alors de former une équipe professionnelle en payant des athlètes canadiens pour venir jouer dans son équipe à Houghton au Michigan. Son équipe s’avéra quasi invincible et l’année suivante la LHPI (Ligue de Hockey professionnel internationale) était formée. L’attrait des dollars devait conséquemment ébranler le hockey amateur canadien et de plus en plus les joueurs se mirent à vendre partie après partie leurs services à l’équipe la plus offrante.

La première équipe canadienne à se joindre à la LHPI furent les Soo’s de Sault Ste-Marie. Bien que la ligue connue un certain succès, la hausse constante des coûts d’opérations ainsi que l’augmentation des salaires a entraîné la dissolution de cette ligue dès 1907. Dès l’année suivante, la ligue professionnelle de l’Ontario est créée. En 1909, les équipes de Montréal et de Victorias quittèrent L’AHAEC. Les équipe restantes étaient maintenant toutes professionnelles donc le terme

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amateur a été enlevé et la ligue pris le nom de l’Association de Hockey de l’Est du Canada (AHEC). Mais ce fut trop peu trop tard, la ligue fut dissoute un an après…

A.7 Les canadiens

Une nouvelle ligue professionnelle est fondée en 1909 soit l’Association de Hockey canadienne (AHC) avec les concessions de Québec, d’Ottawa, les Shamrocks, le National et du All-Montréal. Les demandes des Wanderers et de Renfrew ont été rejetées. Ces derniers ont donc fondé une ligue concurrente avec Cobalt et Haileybury sous le nom de ANH (Association Nationale de Hockey). Cette ligue a une importance majeure pour nous amateurs de hockey car ce sont eux qui ont attribué une nouvelle franchise à Montréal fondé le 4 décembre 1909 et portant le nom de Canadiens de Montréal. Après le début de la saison 1910-1911, il est très évident qu’une fusion entre les deux ligues s’impose ainsi Ottawa (les Senators mais vous ne devez pas confondre avec les actuels Sénateurs d’Ottawa car historiquement parlant, ce sont deux équipes distinctes), et les Shamrocks se joignent à l’ANH. En 1912-1913, les frères Patrick organisent la Ligue de Hockey de la côte du Pacifique qui opérera jusqu’en 1920.

Ainsi, deux ligues subsistaient au moment de la première guerre mondiale soit une pour l’Est et une pour l’Ouest. Les deux ligues avaient un calibre similaire si bien qu’en 1917, la coupe Stanley a été remportée la première fois par une équipe non canadienne soit les Metropolitains de Seatle. Mais un deuxième événement d’importance qui viendra bousculer le monde du hockey était sur le point d’avoir lieu à l’hôtel Windsor le 26 novembre 1917 : après plusieurs tractations, la Ligue Nationale de Hockey (LNH) était créée…

B. L'équipement

L’équipement utilisé pour pratiquer le hockey en tant que tel subira de grandes transformations selon l’évolution du jeu. Étant un sport inspiré du cricket, du bandy et du hurling, l’équipement ne fera pas exception alors que plusieurs pièces seront empruntées à ces différents sports du moins jusqu’au jour où seront inventées les pièces d’équipements en question. Au travers du temps, non seulement le développement du jeu de hockey aura-t-il son influence sur l’équipement mais surtout le style de hockey pratiqué à savoir la robustesse, la rapidité et l’agilité qui ne sont que quelques facteurs qui influenceront l’évolution de l’équipement de hockey…

B.1 Les patins

Comme évidement nous parlons de hockey sur glace, une des premières choses à considérer pour pratiquer ce sport sont les patins qui ont fait leur apparition au 11ième siècle. Le terme « Skate » veut dire os de jambe car les patins étaient fabriqués à partir d’os et de défenses de morse. Ils étaient à l’époque utilisés par les finlandais, les Scandinaves et les Irlandais principalement pour la chasse. Cependant, on a également retrouvé ce type de paire de patins en Angleterre, en Allemagne et aux Pays Bas où on sait qu’ils étaient utilisés dans ces régions entre le 11ième et le 14ième siècle. La première lame dite de métal était en réalité davantage un petit ski a été utilisée tout juste avant que les Écossais inventent la première vraie paire de patins où alors le plaisir du patinage a pu

réellement débuter…

C’est en 1572 que les patins courants à lame de fer (Iron-blade stock skate) ont été inventés par les Écossais. Ces patins étaient constitués de bandes de métal imbriquées dans un bloc de bois et attachés sur des bottes de patineurs. Vers les années 1700, les premières paires de patins étaient importées au Canada en provenance d’Europe. Mais la Nouvelle-Écosse décide alors de débuter alors leur fabrication pour un coût beaucoup plus modique ce qui rendra le produit beaucoup plus abordable et bien évidemment plus populaire.

C’est d’abord le Starr Stock qui a été produit par la petite municipalité de Dartmount en Nouvelle-Écosse. À peine deux ans plus tard, c’est à ce même endroit qu’on invente le Starr Acme club self fasterning spring (patin à ressort personnalisé) où la bottine et la lame ne faisait qu’un. À partir de 1866 qu’on a commencé à

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fabriquer les patins en fonction de leur potentiel hockey du moins, c’est ce que les gens qui défendent la théorie comme quoi le hockey aurait été inventé en Nouvelle-Écosse prétendent et ils se basent sur l’invention de cette lame d’extension. Or, le problème c’est que le patin monobloc avait été inventé en 1861 et aucun document ne prouve que le hockey se soit joué avec des patins composés de simples lames…

C’est en 1890 que le patin s’est vu augmenter en hauteur si on peut s’exprimer ainsi puisque qu’on créa l’extension de la bottine permettant un meilleur support pour les chevilles. Vers le début des années 1900, on a commencé à penser aux enfants en apprentissage de patinage alors que le Bob Skates à double lame fait son apparition pratiquement en même temps que le vrai premier patin de hockey baptisé le Hockey tube skate où on constate une lame un peu plus longue que sur les autres modèles et pouvant s’apparenter à un mélange entre le patin de gardien de but moderne et le patin utilisé pour le patin de vitesse.

Comme il existait des systèmes de patins qui utilisaient encore le simple principe de la lame attachée à la bottine, en 1912 Eaton vendait pour la modique somme variant de 2 à 4 $ une nouvelle version de la botte de hockey. Par la suite, il faudra attendre jusqu’aux années 30 avant de voir les patins subir une nouvelle évolution alors que le Velox Skate fait son apparition lorsqu’on renforce à l’aide d’une bande de métal le support aux chevilles. La seule autre innovation majeure que subira le patin sera l’ajout d’une dite botte de feutre à l’intérieur du patin permettant à la fois un meilleur confort et assurait une meilleure protection. C’est à partir de ces deux dernières innovations en matière de patin que les patins ont continué de suivre le cours de l’évolution à partir des modes mais également pour une question de légèreté et de meilleure rapidité…

Actuellement

Les patins de hockey sont en plastique ou en cuir, renforcés au bout. Ils sont différents des patins traditionnels car la lame, plus fine et plus courte, est montée sur support plein et la chaussure est plus basse et plus épaisse.

B.2 Les accessoires du jeu: rondelles, bâtons, filetOn sait que le hockey est un dérivé du bandy, de la crosse et du hurling. Au Canada, ce qui fera développé le hockey sous la forme qu’on le connaît aujourd’hui sera davantage le hurling puisque le premier bâton utilisé pour la pratique d’un sport se rapprochant du hockey sera le bâton de hurley

au début des années 1800. Parallèlement, on utilisait une balle connue sous l’appellation de Sliotar et dans un cas comme dans l’autre, les deux ont fait leur arrivée dans la région de Windsor en Ontario. Pour démarquer les buts, on utilisait des roches qu’on ancrait dans la glace (un peu le principe du hockey de ruelle lorsque les gens n’ont pas de filet).

Vers 1860, l’ancêtre du bâton de hockey moderne voit le jour baptisé le bâton MicMac. Ils étaient fabriqués à même les troncs d’arbres dans un bois

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très durable appelé le bois de fer à l’aide d’un couteau à lame recourbée. À la même période, les premières véritables rondelles faites à partir de grosses branches d’arbres coupés font leur apparition ce qui donnera une meilleur manoeuvrabilité contrairement à la balle de hurley. Le mot puck signifie à frapper. Dans le hurley, on utilisait déjà le terme puck lorsqu’on voulait signifier que la balle était frappée avec le bâton. D’autres termes qui utilisent le mot puck étaient déjà employés dans le langage du hurley ce qui nous laisse dire que le nom puck (rondelle) n’est pas venu par hasard… La rondelle deviendra en caoutchouc à partir de 1886 où elle sera utilisée pour la première fois à Kingston en Ontario. Plutôt de forme carrée au début, elle s’arrondira avec le temps pour nous donner le résultat qu’on connaît de nos jours…

À peine quelques années plus tard, on invente le véritable filet de hockey en tant que tel en Nouvelle-Écosse ce qui permettra au hockey de prendre véritablement forme. Même si vers les années 1890 les poteaux avaient remplacés les roches, il était permis d’inscrire un but d’à peu près d’importe où et même d’en arrière. La fonction du juge de but a été alors instaurée un peu avant l’invention du filet comme tel. Ce sont les équipes de Montréal qui ont rapidement popularisé l’invention du filet à partir de 1899 et ce nouvel outil allait se propager très rapidement à travers le pays. Ainsi, le travail du juge de but allait être grandement facilité…

Le bâton de hockey allait subir sa plus importante révolution seulement au cours des années 30 alors que le bâton de hockey laminé venait finalement remplacer les bâtons de hockey MicMac. Avec le temps, les matériaux utilisés évolueront pour lui donner l’aspect qu’on lui connaît de nos jours…

Actuellement

La crosse est en carbone, fibre de verre ou en bois (habituellement en frêne ou en orme). Le manche mesure au maximum 1,52 m et la palette mesure au maximum 7,6 cm par 12,6 cm. Celle du gardien de but est plus lourde et plus large. Elle est très importante pour le gardien, mais trop peu utilisée, et certains la considèrent même comme une entrave. On a besoin aussi d'une rondelle ou palet ou encore puck, qui est un disque en caoutchouc vulcanisé, de couleur noir, de 2,54 cm d'épaisseur et de 7,62 cm de diamètre, pesant entre 156 et 170 g, que les joueurs doivent mettre dans la cage adverse.

B.3 Les protections

Le principe même de la protection s’est résumé pendant longtemps à ce que le joueur portait sur le dos comme vêtement mais en 1896 quelques années après les gardiens, les joueurs ont eux aussi leurs jambières qui étaient faites en cuir et tenaient avec des lanières. Pour le reste, il fallait mettre plusieurs épaisseurs de chandail de laine et prier…

C’est en 1904 que la prochaine évolution concernant la protection voit le jour alors qu’on crée les gants de hockey rembourrés qui permettaient de manœuvrer plus facilement son bâton. On pouvait s’en procurer une paire chez Eaton pour 1.75$ à l’époque. Quelques années plus tard en 1910, on invente la culotte de hockey où elle apparaît sous deux formes soit la forme longue ou la forme courte qui sera la plus utilisée. La même année, on incorpore les protecteurs de genoux sous les bas de hockey. Deux ans plus tard, on élimine les derniers emprunts faits au cricket en inventant les protecteurs de tibia faits à partir de chambre à air.

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C’est en 1920 qu’on commencera à s’attarder au haut du corps alors que les protecteurs de coudes font leur entré entre autre dû au jeu de plus en plus robuste. Dix ans plus tard, les premiers casques de hockey font leurs apparitions mais ne deviendront que standard à partir des années 70 surtout dû au triste incident ayant causé le décès de Bill Masterton. En 1940, on invente les protecteurs d’épaules utilisés principalement par les défenseurs et les plastrons fabriqués à partir de feutre. Ce sont ces petites inventions qui avec le temps évolueront en l’équipement qu’on connaît de nos jours…

Actuellement

Les épaulières (pour les joueurs) ou le plastron (pour le gardien), les coudières, le protège cou, sont des équipements de beaucoup d'utilité: le premier pour la protection de la poitrine exposée à de violents coups, le deuxième et le troisieme pour protéger les coudes et le cou dans les chutes. L'équipement comporte aussi, culotte , bas + tire bas (jarretière), coquille, quatre pattes ou pyjama de sueur, jambières (très large pour le gardien), et des gants très épais, sous 

la forme de plaque et de mitaine pour le gardien.  

B.4 Le gardienPour les gardiens, l’évolution se fera de manière un peu plus tardive. En 1893, les gardiens de buts se voient pourvu pour la première fois d’un bâton plus large que les autres joueurs alors qu’auparavant, ils utilisaient tous les mêmes bâtons que les joueurs d’avant et ce la même année où les premières jambières de gardiens sont utilisés alors qu’on les empruntent au cricket. En 1907, le bâton du gardien subit une transformation en étant élargi mais d’un seul côté. Un an plus tard, le véritable patin de gardien de but est créé sous le nom de Starr Goal-tender skates alors que ceux-ci sont non seulement plus court mais sont également renforcés de la lame en raison des rondelles qu’ils reçoivent…

À l’instar des joueurs conventionnels, c’est en 1912 que les jambières de cricket sont définitivement abandonnées alors que les véritables jambières de gardien de but où les elles sont davantage plus larges et plus longues sont inventées. Mais à l’époque, les règles du jeu faisaient en sorte qu’il était formellement interdit aux gardiens de s’agenouiller pour effectuer un arrêt. En fait jusqu’en 1922, le rôle du gardien était de tenir son bâton avec ses deux mains et tenter de soutirer la rondelle à l’adversaire lorsque celui-ci s’approchait trop près du filet (bref, un espèce de défenseur dont le rôle était limité à rester devant le filet). En 1915 cependant, le bâton de gardien de but devient plus large des deux côtés contrairement à son prédécesseur pour nous donner la version finale du bâton.

En 1926, l’équipement du gardien subit d’importantes modifications alors que les gants sont passablement allongés se situant entre le gant porté par les joueurs de l’époque et le gant du gardien d’aujourd’hui. Le haut du corps est protégé par la même camisole feutrée que les joueurs d’avants alors que les jambières de gardien prennent la forme ce que découlera les jambières de gardien modernes. La prochaine évolution du côté de l’équipement des gardiens arrivera dans les années 40 où on voit apparaître les mitaines pour capter les rondelles et le fameux bouclier baptiser biscuit. Le plastron est maintenant recouvert de cuir pour assurer une meilleure protection.

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En fait, tous les gardiens de l’époque adopteront ce style de protection… Tous non… Bill Durnan est l’exception à la règle alors que celui-ci portera deux mitaines plutôt qu’un biscuit et une mitaine. Pourquoi? Parce que Durnan demeure à ce jour le seul et unique gardien ambidextre de toute l’Histoire de la LNH…

B.5 Le masque

La dernière véritable évolution dans l’équipement de hockey n’est pas la moindre et appartient aux gardiens de but et c’est l’invention du masque. Bien qu’en 1929 que le gardien Clint Benedict ait porté le premier masque, c’est à Jacques Plante qu’en reviendra la paternité de celui-ci. C’est le 1er novembre 1959 après avoir reçu un violent tir d’Andy Bathgate en plein visage que Plante revient sur la glace avec le masque qu’il avait lui-même conçu.

Malheureusement, la protection offerte par les maques du début des années 60 étaient fortement inadéquates alors qu’une simple pression suffisait pour les briser en deux. Le masque gagnera en popularité seulement à partir du début des années 70 où il était fait à partir d’un mélange de fibre de verre et de plastique. Ils étaient baptisés masques faciaux puisqu’ils étaient portés directement sur le visage et c’est avec eux que les designs (dessins) ont fait leur apparition. Mais certains gardiens n’ont pas seulement fait leur propre design

car à l’époque certains fabriquaient encore leur propre masque comme Daniel Bouchard qui avait également fabriqué celui de son coéquipier Phil Myre avec les Flames d’Atlanta.

Mais la prochaine évolution du côté du masque des gardiens allait venir directement de Russie lors de la série du siècle en 1972 alors que Vladislav Tretiak arrive avec son casque pleine tête. Les gardiens s’étaient surtout préoccupé de la protection du visage mais avaient complètement oublié l’arrière de la tête. Peu à peu certains gardiens adopteront la cage à poule de Tretiak.

Le masque d’aujourd’hui en est fait un mélange entre le masque de Jacques Plante et la cage à poule de Vladislav Tretiak. Il est fabriqué en matière synthétique très résistant et protège entièrement la tête dont une partie est composée de broche pour offrir une plus grande sécurité au niveau des yeux et une meilleure ventilation. Avec le temps, la créativité des designs au niveau de l’apparence continue à la fois de faire jaser et de définir la

personnalité du gardien… 

C. Les règles

C.1 Un peu d'histoire

Lorsque le hockey est passé de sa forme primaire vers les circuits organisés, la création de règlements dans le but de définir les paramètres du hockey en était encore à ses toutes premières expériences. D’ailleurs, lorsqu’on parle du 3 mars 1875 comme date de l’invention du hockey, c’est en fait la date de l’instauration du hockey sur glace règlementé selon le McGill’s rules qui est en quelque sorte toujours en vigueur de nos jours.

• 1875, apparition du palet cylindrique• 1880, réduction du nombre de joueurs à 7 (initialement 8 ou 9)• 1900, création de ballustrades autour du terrain de jeu pour accélérer le jeu et adoption du filet dans 

les buts.  Avec le temps, on observera le type de règlementation appliquée dans les différents circuits qui seront créés afin de déterminer la meilleure façon de pratiquer le hockey professionnellement. Mais même dans les débuts, les contestations envers les règlements, leur application et même vis-à-vis les arbitres font déjà parti du quotidien du hockey…

 

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• 1909, fondation de l'ACH (Association Canadienne de Hockey)Alors que l’Association Canadienne de Hockey est fondée le 13 novembre 1909, celle-ci décide d’exclure certaines équipes de son nouveau circuit. Un peu moins d’un mois plus tard, les équipes exclues fondent l’Association Nationale de Hockey (ANH) le 2 décembre 1909. Deux jours plus tard sont fondés les Canadiens de Montréal avec à leur tête Jack Laviolette. En plus d’être l’homme de toutes les premières fonctions de l’équipe, il avait la responsabilité de rédiger la constitution de l’ANH avec deux autres individus alors qu’il est membre de l’exécutif. Et qui dit constitution dit prise de décision concernant non seulement les infrastructures de la ligue mais

également concernant le type de réglementation… Évidemment, pour établir les règles du jeu, on s’est basé sur les paramètres qui étaient déjà en place avec les autres ligues qui existaient ou qui avait déjà existé. Ainsi à l’époque, le hockey se pratiquait à sept contre sept dont l'équipe était composée d’un gardien, de deux défenseurs dont l’un était le point et l’autre le cover, un centre, deux ailiers ainsi qu’un rover ou maraudeur. Non seulement on a déterminé la position des joueurs sur la

glace mais également leurs rôles et plus particulièrement concernant les gardiens et les maraudeurs. D’abord, définissons ce qu’est un maraudeur. Un rover (maraudeur) est un joueur qui est libre de sa position pouvant se comporter autant comme un troisième défenseur qu’un quatrième attaquant.

Puis pour ce qui est des gardiens de buts, il leur est formellement interdit de se jeter sur la glace ni même de s’agenouiller ou de s’asseoir afin d’arrêter la rondelle autrement, c’est automatiquement une punition. Il est bon de noter également que si un gardien de but recevait une punition à l’époque, qu’il devait se rendre au banc des punitions pour purger sa peine alors qu’un joueur le remplaçait devant le filet. Pour le reste des joueurs, leurs rôles est similaire à ce que l’on connaît de nos jours à l’exception qu’il n’y avait pas de changements de joueurs tout ça alors que les matchs sont disputés selon deux périodes de 30 minutes chacune.

 

• 1910, la partie se joue en 3 tiers­tempsCertainement en constatant la fatigue des joueurs ce qui affecte bien évidemment la qualité du jeu, on adopte deux nouveaux règlements pour leur venir en aide. Dans un premier temps, on décide de rediviser les périodes en trois parties égales de 20 minutes chacune avec des intermissions de dix minutes entre les période. Puis on autorise maintenant les équipes à effectuer des changements de joueurs mais uniquement au début de la première et de la deuxième période.

 

• 1911, des minutes de punition pour les fautes graves sont administrées aux joueursLa saison 1911-1912 sera marquée par les chiffres et pour cause car c’est à partir de cette saison qu’on appose les numéros au dos des chandails ainsi que sur l’épaule gauche. Mais outre cette numérotation des joueurs, d’autres chiffres entrent en ligne de compte alors qu’on décide de supprimer le poste de maraudeur pour deux raisons. D’abord parce qu’on avait constaté que le hockey à six contre six était plus intéressant du point de vue spectacle mais également pour des raisons économiques alors que la suppression de ce poste permettait d’alléger le fardeau fiscal des équipes en ayant un joueur de moins à payer. Un point non-négligeable pour une ligue jeune et dont la stabilité économique était loin d’être faite. Les équipes sont maintenant limitées à neuf joueurs dans l’alignement alors que maintenant, on permet les changements de joueurs au début de chaque période.

Un concept assez original fait son apparition du côté des pénalités. Maintenant, non seulement les joueurs qui reçoivent des pénalités qu’elles soient mineures (3 minutes) ou majeures (5 minutes) doivent purger leur sentence mais également, on a assorti le tout d’amendes. Si un joueur cumule trois pénalités mineures ou une infraction majeure, le joueur en question est contraint de payer 5$ d’amende. Ainsi le joueur le plus puni pour la saison 1911-1912 est Ernie Russell des Wanderers avec ses 110$ d’amende. Ce système d’amende tiendra durant trois saisons alors que ça cause un certain problème au niveau de l’histoire puisqu’on est incapable de savoir exactement le nombre de minutes de punitions associé à un joueur entre 1911 et 1914 puisque nous n’avons que la colonne des amendes de disponibles.

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•  1913, après de nombreux changements, retour définitif du jeu à 6Au début de la saison 1912-1913, on remet en question le système du hockey à six contre six. Le débat est lancé alors que certains aimeraient bien revenir à la formule à sept contre sept. Georges Kennedy alors directeur-général du Canadien propose une solution qui pourrait satisfaire tout le monde alors qu'il suggère qu’on dispute la moitié des matchs à six contre six et l’autre moitié à sept contre sept. La question sera définitivement tranchée alors que les partisans se font plus absents lors des matchs à sept contre sept qu’à ceux à six contre six (ça a sûrement aidé les scalpeurs qui avaient commencé leurs activités durant cette saison).

Le public aura également gain de cause sur un autre aspect et quand on parle de public, c’est surtout le public montréalais dont il est question. La ligue est dans l’obligation de céder aux pressions populaire et se décide enfin à embaucher un juge de but local qui se poste derrière le filet pour juger les buts. Autre victoire pour les partisans du Canadien et du journal La Presse qui a mis beaucoup de pression sur le sujet alors que l’ANH est dans l’obligation d’embaucher un tout premier arbitre francophone. Il arbitrera son tout premier match à titre expérimental le 5 mars 1913 et le nom de cet arbitre est un certain Léo Dandurand …

Le fait d’avoir maintenant un arbitre francophone dans la ligue n’est pas le seul changement qui se produira de leur côté et pour cause car maintenant, on a développé le système de signalisation des arbitres. Ce nouveau système oblige toutes les équipes à se doter de panneau indicateur. Autre petit changement, on change maintenant les équipes de côté de patinoire à chaque changement de période tout en leur permettant de faire tous les changements de joueurs qu’ils désirent.

 

• 1914, du nouveau pour les arbitresMalgré un premier pas de l’Association Nationale dans le but d’embaucher des arbitres francophones la saison précédente, ça n’empêche pas les journaux francophones de dénoncer les injustices faites aux Canadiens de la part des arbitres anglophones. Pourtant, la première vraie prise de bec entre un membre de l’organisation du Canadien et un arbitre impliquera nul autre que l’unique arbitre francophone de la ligue en occurrence Léo Dandurand…

Le 28 février 1914, Léo Dandurand arbitre officiellement son premier match. Suite à cette partie, Dandurand se plaint au président de la ligue et fait publier une lettre ouverte dans le Montreal Herald & Daily où il accuse George Kennedy de l’avoir saisi à la gorge et insulté publiquement. Mais sa lettre restera en plan… Cependant, c’est peut-être une des raisons qui a incité la ligue à obliger les équipes à fournir un local strictement réservé aux arbitres (communément appelé vestiaire) en retrait du vestiaire des joueurs.

La meilleure innovation durant cette saison demeure le fait que maintenant les passes sont maintenant ajoutées à la fiche des joueurs. Mais le hic, c’est qu’elles ne sont pas compilées au niveau des points alors qu’il faudra patienter un autre trois ans avant que les passes soient réellement calculées.

 

• 1917, le gardien peut se jeter par terreDepuis le début des circuits professionnels, les gardiens de buts étaient contraints de devoir rester debout pour effectuer leurs arrêts. Mais à partir de 1917, les gardiens peuvent dorénavant se jeter par terre pour effectuer les arrêts sans risquer d’être pénalisés comme c’était le cas auparavant. Dès la saison suivante, on aide les joueurs d’avants et surtout les fabricants de jeux alors que dorénavant, les passes seront tenues en ligne de compte, comptabilisées dans la fiche du joueur et surtout calculées comme des points au championnat des marqueurs. Au même moment, on décide de découper la glace en trois zones distinctes grâce aux lignes qui sont peintes sur celle-ci. On permet la passe avant dans les trois zones et on va même jusqu’à permettre la passe avec les patins

en zone neutre. D’autre part, plusieurs changements ont lieu concernant les pénalités. Au niveau des infractions

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mineures, aucun remplacement de joueurs n’est autorisé durant les trois minutes que dure la pénalité. Pour les infractions majeures de cinq minutes et les pénalités de match, le joueur puni ne peut faire l’objet d’aucune substitution. N’oubliez pas que nous sommes toujours à l’époque où les formations sont assez limitées au niveau du nombre de joueurs en uniforme et qu’également, les changements de joueurs sur la glace sont assez restreints.

Également, la LNH décide, pour rendre le classement un peu plus intéressant, de séparer la saison en deux demies. Les champions de chacune des demies s’affrontent dans la série finale de la LNH afin de déterminer qui accèdera à la série finale de la Coupe Stanley contre les équipes des autres ligues. Ce système avec les demies saisons tiendra la route durant quatòe ans…

 

• 1918, création des zones de défense, neutre et attaque• 1922, instauration de la prolongagtion

Cependant, une chose ne semble pas avoir changé depuis la préhistoire est c’est le jeu rude. Pour tenter d’enrayer ce fléau, on augmente les amendes pour inconduite de partie de 15$ à 50$ et le président de la ligue est le seul juge à savoir si le joueur est réintégré après sa suspension ou pas. Un des joueurs visés par cette mesure est Sprague Cleghorn alors capitaine du Canadien lors de la conquête de 1924. Cependant, peut-être à cause des nombreuses pénalités, la LNH établi un règlement qui stipule que les équipes doivent avoir un minimum de quatre joueurs en tout temps d’où le terme pénalité à retardement.

 

• 1924, R. George, goal de Chamonix, inventent les jambières de goalL'offensive est favorisée alors qu’on instaure une règle qui dit qu’il est formellement interdit de laisser plus de deux joueurs de défense en zone défensive lorsque la rondelle a traversé la ligne bleue en direction de la zone adverse autrement, c’est le hors-jeu automatique. On a également

limité l’épaisseur des jambières des gardiens de buts à un pouce. Autre changement qui tient plus de l’innovation que du règlement en tant que tel, on instaure les sirènes pour annoncer les fins de périodes. Les arbitres tant qu’à eux sont toujours équipés de clochettes pour signaler les buts et les infractions.

 

• 1927­1930, les passes avant sont autorisées, mais création du hors­jeu à la ligne bleue et à la ligne rouge (deux lignes) 

Si au beau milieu de la décennie on trouvait qu’il ne se marquait pas assez de buts, en 1929-1930 on a eu à faire face à la situation contraire. Alors que la passe avant était autorisée dans les trois zones, on a réalisé au beau milieu de la saison que les attaquants avaient pris l’habitude de rester devant le gardien adverse et de tout simplement attendre une passe de leur coéquipier. Ainsi, la LNH instaure un règlement toujours en vigueur alors que dorénavant, la rondelle doit être entrée en zone adverse avant que les joueurs ne puissent y entrer. Également, on rend illégale tout but inscrit en donnant un coup de pied sur la rondelle. Pourtant, on met en vigueur un règlement qui va un peu à l’encontre des deux autres alors que les gardiens n’ont plus le droit de geler la rondelle et doivent s’en défaire immédiatement après avoir effectuer un arrêt autrement c’est l’arrêt de jeu et une mise à en jeu à dix pieds de son filet.

 

• 1931­1932, un seul gardienBien qu’on ait implanté plusieurs règlements, il y a une règle toute simple concernant l’aspect du jeu qui ne faisait pas l’objet d’aucun règlement et elle concerne l’utilisation des gardiens de but. Dans le but qu’on ne soit jamais confronté à pareille situation et bien que personne n’ait jamais pensé à le faire (du moins pas à l'époque de la Ligue Nationale), on instaure la règle qui stipule qu’on ne peut avoir plus d’un gardien de but à la fois sur la glace. L’année suivante, un autre règlement à propos des gardiens est adopté alors qu'auparavant, les gardiens de buts qui étaient pénalisés devaient se rendre au banc des punitions. Maintenant, on peut envoyer un autre joueur à leur place purger la peine.

D’autre part, on continue toujours à trouver des solutions pour contrer la violence alors qu’on

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semble avoir réaliser que le bâton du joueur peut être une arme d’où l’instauration des pénalités

pour bâtons élevés. 

 

• 1933­1934, invention du tir de pénalitéUne autre innovation très importante allait avoir lieu en 1933-1934 alors que maintenant, tous les arénas doivent être équipés de chronomètre bien visible de tous. La saison suivante, on instaure la règle toujours en vigueur qui dit que si un joueur est en échappé et qu’il est accroché qu’un tir de pénalité est accordé à la victime. À cette époque, les tirs de pénalité se prennent à 38 pieds du filet sans élan (patinage vers le but). Trois ans plus tard, on modifiera cette règle afin de permettre au tireur de patiner avant d’effectuer son lancer.

 

• 1937­1938, Le hors­jeu On adopte un règlement qui existe toujours et qui transforme en hors-jeu automatique tout dégagement qui se fait à partir de la zone défensive et qui traverse d’un bord à l’autre de la patinoire. D’autre part, on accorde maintenant un lancer de punition lorsqu’un joueur autre que le gardien se jette sur la rondelle à moins de dix pieds du filet. C’est également à partir de cette saison qu’on décide de congeler toutes les rondelles utilisées durant les matchs.

 

• 1951, autorisation des contacts corporels pour arrêter les adversaires (épaules, fessiers) • 1959, un masque de protection

Plante sera à l’origine d’une innovation le 1er novembre 1959. Il reçoit un tir violent d’Andy Bathgate lors d’un match contre les Rangers et Plante reviendra au jeu avec un masque au visage qui ne le quittera plus jamais.

• en 1980, le casque devient obligatoire et création de la mort subite• en 1997, abandon progréssif du hors­jeu de ligne rouge

Actuellement

Les spécifications de la Fédération internationale de hockey sur glace sont généralement suivies dans la majeur partie des ligues de hockey : 61 m × 30 m (200 ft × 98,5 ft) avec des coins ayant un rayon de 8,5 m (28 ft). La distance entre une extrémité et la ligne de but adjacente est de 4 m (13 ft). La distance entre une ligne de but et la ligne bleue adjacente est de 17⅔ m (58 ft). Les lignes bleues sont séparées de 17⅔ m (58 ft). Cette taille plus large favorise un jeu plus technique.

Les patinoires nord­américaines sont généralement construites suivant les spécifications (en unités impériales)de la ligue nationale de hockey : 200 ft × 85 ft (soit environ 61 m × 26 m) avec des coins ayant un rayon de 28 ft (8,5 m). La distance entre une extrémité et la ligne de but adjacente est de 11 ft (3,4 m). La distance entre une ligne de but et la ligne bleue adjacente est de 64 ft (19,3 m). Les lignes bleues sont séparées de 50 ft (15,0 m). 

Elle est entourée d'une balustrade en bois ou une matière plastique appelée "bande", d'environ 1,20 m de haut surmontée de vitres "plexiglas" de 0,8 à 1,2 m (de 1,6 à 2 m aux extrémités pour protéger les spectateurs). A part les marquages officiels prévus par les présentes règles, la totalité de la patinoire et des bandes doit être peinte en blanc.

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Patinoire olympique : 61 m x 30 m

Au milieu de la patinoire, il y a une ligne rouge qui partage la patinoire en deux. De par et d’autre de cette ligne centrale, une ligne bleue (située à 8 ou 9 m). Et pour finir, il y a une ligne de but qui se situe à 2 m du bord de la bande dans le bout de la patinoire.

La zone de jeu est divisée en trois zones de même superficie: 

• La zone de défense : entre sa propre ligne de but (rouge) et la première ligne bleue• La zone neutre : entre les 2 lignes bleues (c’est la partie centrale)• la zone d'attaque : entre la seconde ligne bleue et la ligne de but adverse.

Cinq cercles (de rayon: 4,60 m environ) sont dessinés sur le terrain : un au centre et deux dans les zones de défense de chaque équipe. Ce sont des cercles d'engagement possédant en leur centre les points d'engagement.

Il y a également 4 points d'engagement en zone neutre.

La cage de but et son enclave

A chaque extrémité de la glace, on trouve un but, situé sur la ligne de but, de 1,83m de largeur et 1,22m de hauteur. La cage est constituée de tubes métaliques, de 5cm de largeur et peints en rouge.

Le hockey sur glace est l'un des rares sports (avec lacrosse) au cours duquel le jeu peut se dérouler derrière les buts. L'armature des cages 

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s'étend à 1,22m derrière la ligne et est arrondie vers l'extérieur avec un rayon de 50,8cm. La partie arrondie empêche les passes de l'arrière vers l'avant de simplement longer les tubes. Sur l'arrière des buts est accroché un filet, destiné à retenir les rondelles envoyés dans les cages, et disposé en double demi­cercle, afin de d'empêcher les palets de rebondir vers l'extérieur.

L'armature de but est fixée à la glace avec des chevilles flexibles, qui sont conçues pour permettre le désoclement des cages si un joueur percute les cages. Dans beaucoup de patinoires multi­disciplinaires, on utilise plutôt des goupilles en métal qui dépassent seulement d'un centimètre de la glace, car les chevilles flexibles nécessitent des grands trous qui ne peuvent pas être réparés par une resurfaceuse.

En face de chaque cage de but, se trouve une enclave ou territoire de but, surface peinte en bleue clair, entourée de rouge. La définition de l'enclave diffère si l'on parle d'une patinoire en Amérique du Nord ou pas. 

Le territoire de but est un volume constitué par un demi­cercle de 180cm de rayon au sol (délimité par un trait rouge de 5cm) et de 127cm (hauteur de la cage) de haut. Cette zone sert à :

• empêcher les actions de but trop près de la cage, et de ce fait protéger le gardien. Un but ne pouvant être accordé lorsqu'un patin ou une crosse se trouve dans cette zone ;

• annuler un dégagement interdit ;• signaler un tir de pénalité en cas de jeu à la main ou de tentative d'immobilisation du palet par un 

joueur de champ au sein de cette dernière.