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Dossier de presse
Exposition / Performances /
Archives filmées /
Rencontres / Conférences
du 11 novembre 2013
au 17 février 2014
Le Louvre invite Robert Wilson Living Rooms
Contact presse Louvre Contact presse Opus 64
Christine Cuny Arnaud Pain
[email protected] [email protected]
Tél. 01 40 20 51 42 Tél. 01 40 26 77 94
2
Sommaire
Communiqué de presse page 3
Présentation de l’exposition page 9
Salle de la Chapelle : sélection d’œuvres page 10
Salle de la Maquette et salon Denon : GAGA Portraits page 15
Focus sur les performances page 16
Liste des visuels disponibles pour la presse page 19
Mécènes page 27
3
Communiqué de presse
Exposition / Performances /
Archives filmées /
Rencontres / Conférences
11 novembre 2013 -
17 février 2014
Robert Wilson © Lucie Jansch
Le Louvre invite Robert Wilson a été réalisé grâce
au mécénat principal de
et au généreux soutien du Cercle International du
Louvre, de Kathy Rayner et the Anne Cox
Chambers Foundation ainsi que de the Annenberg
Foundation/GRoW Annenberg, avec la
collaboration des American Friends of the
Louvre.
Le Louvre invite Robert Wilson Living Rooms
Quelque quarante années après sa fulgurante apparition en
France avec Le Regard du sourd, Robert Wilson est le grand
invité du Louvre. Loin de toute commémoration, cet événement
organise la rencontre entre le musée par excellence et celui qui,
selon Louis Aragon, « révolutionna notre regard ».
Pour son intervention au Louvre, Robert Wilson a choisi le titre
Living Rooms car il transpose, au cœur du musée, le lieu où il vit,
travaille, conserve et partage avec artistes et public ses archives à
Watermill aux États-Unis. L’exposition qu’il présente salle de la
Chapelle rend visible ses processus de création en réunissant une
sélection d’objets qui constitue la matière première de son
inspiration artistique. Dans la salle de la Maquette et dans le salon
Denon, Robert Wilson dévoile une nouvelle série de Video Portraits
créée spécialement pour le Louvre avec Lady Gaga. La pop star la
plus en vue du moment incarne quelques figures emblématiques
choisies parmi les collections du musée.
À l’auditorium du Louvre, des performances, des rencontres et des
projections proposées en sa présence dévoilent la part intime d’un
artiste qui se plaît à déjouer les représentations toutes faites qu’on a
de lui. Ce programme est l’occasion de retrouver Robert Wilson lui-
même et quelques personnalités de sa constellation artistique comme
Christopher Knowles et CocoRosie.
Production : musée du Louvre, avec la collaboration de Change
Performing Arts.
Le programme de performances est présenté en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris
Musée du Louvre Contact presse Louvre Contact presse Opus 64
direction de la communication Christine Cuny Arnaud Pain / Claire Fabre
Anne-Laure Béatrix [email protected] [email protected]
Tél. 01 40 20 51 42 Tél. 01 40 26 77 94
4
Exposition
14 novembre 2013 -
17 février 2014 Aile Sully, salle de la Chapelle
Watermill Center © Lesley Leslie-Spinks
Robert Wilson est né en 1941 à Waco,
au Texas. Il étudie successivement à
l'Université du Texas et au Pratt
Institute de Brooklyn avant de s’installer
à Paris pour suivre l'enseignement du
peintre George McNeil. C’est à New
York qu’il crée ses premiers spectacles à
partir de 1969. Il connait son premier
grand succès en 1971 en France avec Le
Regard du Sourd. Dès lors, il entreprend
divers projets en Europe, au Proche-
Orient et jusqu’en Amérique du Sud.
A la fois peintre, sculpteur, architecte,
écrivain, designer, homme de théâtre,
Robert Wilson fonde son travail sur une
pratique pluridisciplinaire. En tant que
metteur en scène, il se plaît à orchestrer
l’ensemble des éléments (architecture,
musique, lumière, etc.) pour créer des
œuvres complètes et originales qui ont
largement contribué au renouvellement
du langage du théâtre et de l’opéra.
Living Rooms Robert Wilson
En investissant un ancien bâtiment de la Western Union, à deux
heures de New York, Robert Wilson a conçu un lieu qui lui
ressemble pour conserver une collection d’art, ses archives
(The Robert Wilson Archives) et expérimenter, sans contrainte, en
invitant chaque été de jeunes artistes en résidence. Les éléments qui
constituent The Watermill Collection sont fascinants par leur rôle
dans son processus créateur. Les œuvres d’art océaniennes y
côtoient les céramiques chinoises archaïques, les photographies
contemporaines et les objets trouvés. Toutes ces choses hétéroclites
forment la matière première, brute, que l’artiste distille ensuite. Dans
l’esprit des collections surréalistes et plus particulièrement d’André
Breton, cet assemblage nous parle moins des objets que du regard de
l’artiste qui les a choisis et associés. La scénographie de
l’exposition, conçue par Robert Wilson, évoquera la manière dont
ces œuvres l’entourent dans sa vie quotidienne et sont une
permanente source d’inspiration.
Commissariat : Robert Wilson et Philippe Malgouyres,
conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre.
Avec la participation de Noah Khoshbin, conservateur de The
Watermill Collection.
Production exécutive : Change Performing Arts.
Présentation de l’exposition
Le 20 novembre à 12h30
Avec Robert Wilson et Philippe Malgouyres.
Œuvre en scène
Pierre Révoil (1776-1842), artiste collectionneur et la bourguignotte
d’Henri II
Le 27 novembre à 12h30
Avec Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets
d’art du musée du Louvre.
Comme Robert Wilson, Pierre Révoil collectionnait des objets pour
composer autour de lui une atmosphère propice à la création.
Le « cabinet de gothicités » qu’il assembla au début du XIXe siècle
fut acquis par le musée du Louvre en 1828 et constitua l’un des
premiers fonds du département des Objets d’art.
5
A l’Auditorium du Louvre
Christopher Knowles, The Sundance Kid Is Beautiful
© The Watermill Center Collection
Le Portrait Robert Wilson propose
également :
Robert Wilson /
Mikhail
Baryshnikov /
Willem Dafoe
The Old Woman d’après Daniil Kharms
Théâtre de la Ville, du 6 au 23
novembre 2013
Robert Wilson / CocoRosie
Peter Pan de James Matthew Barrie
Théâtre de la Ville, du 12 au 20
décembre 2013
Philip Glass / Robert Wilson
Einstein on the Beach
Théâtre du Châtelet, du 8 au 12 janvier
2014
Performances
Robert Wilson
Lecture on Nothing de John Cage
11, 12, 13, 14 novembre à 20h
Au cours de la préparation des projets pour le Louvre, Robert
Wilson a souvent invoqué l’influence déterminante de John Cage.
En interprétant lui-même la « Conférence sur rien » donnée par le
compositeur en 1949 à New York, Robert Wilson rend hommage à
« quelque chose de radicalement nouveau, un mode de pensée
totalement différent, une forme de liberté totale ». Robert Wilson
s’empare de ce manifeste poétique - composé plus qu’écrit - en
faisant preuve d’une merveilleuse fidélité au sens de l’humour et de
la dérision de John Cage.
Lecture on Nothing est une commande de la RuhrTriennale
Christopher Knowles
The Sundance Kid Is Beautiful
16 novembre à 20h, 17 novembre à 16h
Christopher Knowles s’est fait connaître sur la scène théâtrale
comme l’un des premiers collaborateurs de Robert Wilson avec
A letter for Queen Victoria (1974) et Einstein on the Beach (1976),
opéra dont il a écrit le livret. Son travail graphique articule de façon
extrêmement méticuleuse des motifs textuels géométriques et
abstraits. Exposées à travers le monde, ses œuvres ont été acquises
par des musées de premier plan comme le MoMA de New York.
Pour cette performance, Christopher Knowles fait entendre des
textes rarement interprétés comme The Sundance Kid is Beautiful et
des extraits d’Einstein on the Beach dans un environnement
scénique multimédia composé de sculptures et de poèmes visuels.
Christopher Knowles est représenté par Gavin Browns Enterprise
(New York)
CocoRosie
The Color of Pomegranates
4 décembre à 19h et 21h
Toujours en sympathie avec la musique de son temps, Robert
Wilson collabore avec CocoRosie pour sa dernière création avec le
Berliner Ensemble, Peter Pan. Ce duo américain de psyché-folk
formé en 2003 par les sœurs Bianca (« Coco ») et Sierra (« Rosie »)
Casady fabrique une musique mêlant chant lyrique, gospel et pop.
Pour restituer la magie de leur rencontre avec l’univers artistique de
Robert Wilson, elles créent au Louvre une formule musicale et
visuelle inédite à partir du film Sayat Nova (The Color of
Pomegranates) de Sergueï Paradjanov.
6
A l’Auditorium du Louvre
"Untitled" - 1966-67, from the series Technological
Reliquaries, Paul Thek
© The Watermill Center Collection
Life and Death of Marina Abramovic
© Lucie Jansch
Rencontres, conférences
et archives filmées
A propos de Paul Thek (1933-1988)
18 novembre à 20h
Avec Robert Wilson et Elisabeth Sussman, conservateur au
Whitney Museum of American Art de New York et Théodore Bonin.
L’œuvre très singulière de Paul Thek, figure de la scène new-
yorkaise alternative des années 1960, est l’une des références les
plus importantes de Robert Wilson dans le domaine des arts visuels.
Robert Wilson’s Life & Death of Marina Abramovic
22 novembre à 17h
Documentaire de Giada Colagrande (2012 ; 58 min)
En présence de la réalisatrice et de Willem Dafoe
La grande artiste serbe Marina Abramovic vint un jour demander à
Robert Wilson de filmer ses funérailles. De là est né un projet
biographique qui a donné lieu à un des spectacles les plus forts
créés par le metteur en scène ces dernières années.
Rencontre avec Robert Wilson
22 novembre à 20h
Sur la scène de l’auditorium, Robert Wilson commente son
parcours créatif à partir d’un ensemble d’archives rares. Théâtre,
opéra, danse art vidéo, performances… toutes les formes qu’il a
arpentées ont été marquées par sa vision radicale de la scène.
Robert Wilson metteur en scène de Wagner, suivi de la
Walkyrie
23 novembre à 15h
Dir.: Christophe Eschenbach
Mise en scène et lumières : Robert Wilson
Avec Peter Seiffert, Stephen Milling, Jukka Rasilainen, Linda Watson.
Réalisation : Philippe Béziat.
Robert Wilson a profondément modifié notre regard sur l’opéra.
C’est particulièrement vrai s’agissant d’un des piliers du répertoire,
la Tétralogie de Richard Wagner. Démonstration avec un document
inédit : la captation intégrale de La Walkyrie créée au Théâtre du
Châtelet en 2006.
De Vidéo 50 aux Vidéo Portraits : la création vidéo de Robert Wilson
24 novembre à 15h
Dès la fin des années 1970, Robert Wilson a perçu le potentiel
artistique de la vidéo. Cette séance mettra en évidence l’unité de
son univers esthétique, de la scène à l’écran avec notamment la
vidéo que Robert Wilson a réalisée à partir d’un extrait de son
spectacle Le Regard du Sourd et un extrait rare de la captation de la
mise en scène originale d’Einstein on the Beach.
Aux origines du travail théâtral
30 novembre à 15h
Ce retour aux sources de l’œuvre scénique de Robert Wilson
s’effectuera à travers Le Regard du Sourd et une série de documents
inédits provenant des archives personnelles de l’artiste comme un
film sur le centre de Watermill (1970), ou sa légendaire prestation
au festival de Shiraz (1972).
7
A l’Auditorium du Louvre
Lecture on Nothing de John Cage
© Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012
Informations pratiques
Lieu de l’exposition
Salle de la Chapelle
Horaires
Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi.
Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h30.
Tarifs
Accès avec le billet d’entrée au musée : 12 €.
Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de
26 ans résidents de l’U.E., les enseignants
titulaires du pass éducation, les demandeurs
d’emploi, les adhérents des cartes Louvre
familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels
et Amis du Louvre, ainsi que le premier
dimanche du mois pour tous.
Lieu des performances, archives
filmées, rencontres et conférences
Auditorium du Louvre sous la pyramide
Tarifs
De 3 € à 26 €.
Location
- sur place du lundi au samedi (sauf mardi) de 9h
à 17h15, mercredi et vendredi jusqu'à 19h15.
- par téléphone 01 40 20 55 00 du lundi au
vendredi (sauf mardi) de 11h à 17h,
uniquement par carte bancaire.
sur www.fnac.com
Renseignements
www.louvre.fr
Portrait de l’artiste en performer
30 novembre à 17h30
Metteur en scène inventif et magicien de la lumière, Robert Wilson
est aussi un remarquable performer : acteur, danseur, clown à
l’occasion. Des documents rares datant des années 1960 en
témoignent ainsi que son interprétation inoubliable du monologue
d’Hamlet de Shakespeare.
Robert Wilson et la danse
1er décembre à 11h30 à la Cinémathèque française
Réservations : www.cinematheque.fr
Programme proposé par le Département la Cinémathèque de la
Danse du Centre national de la danse.
Cette séance mettra en exergue le travail chorégraphique de Robert
Wilson pour donner à voir et comprendre son style très personnel,
visuel et poétique.
8
Exposition
Aile Sully, 1er étage, salle de la Chapelle Salle de la Maquette et salon Denon
Performances
Auditorium du Louvre
Living Rooms
Le Louvre invite Robert Wilson
9
Du 14 novembre 2013 au 17 février 2014, Robert Wilson investit trois espaces du musée du Louvre.
Dans la salle de la Chapelle, il présente avec the Watermill Collection, le lieu où il vit, travaille et partage
avec artistes et public, ses archives.
La salle de la Maquette et le salon Denon accueillent une nouvelle série de ses Video Portraits, spécialement
créée pour le Louvre, avec Lady Gaga, à partir de figures emblématiques choisies parmi les collections du
musée.
Présentation de l’exposition
Robert Wilson, Living Rooms, salle de la Chapelle © Musée du Louvre, Antoine Mongodin
10
Salle de la Chapelle : sélection d’œuvres
Depuis la fin du XVIIIe siècle, l’un des rôles du musée fut de mettre des œuvres d’art à la disposition des
artistes. Ceux-ci réunissaient souvent dans leur atelier des collections, qui trouvèrent parfois le chemin du
musée. Aujourd’hui encore, les créateurs sentent la nécessité de s’entourer d’objets qui les inspirent. C’est le cas
de Robert Wilson, qui a constitué une importante collection, au milieu de laquelle il vit, entre son appartement
de New York et le Watermill Center dans les Hamptons, sur Long Island. D’une foisonnante variété, elle
accompagne son travail et l’entoure dans sa vie quotidienne. C’est de cette manière qu’il a choisi de la présenter
ici.
Chaise « Shaker »
Enfield (New Hampshire, Etats Unis), XIXe siècle
Les Protestants des Cévennes, pourchassés sous Louis
XIV, trouvèrent un refuge en Angleterre, où ils
reçurent le surnom de « shakers », à cause des transes
et des danses qui accompagnent le culte. Ils
émigrèrent à la fin du XVIIIe siècle vers les Etats-
Unis. Le strict utilitarisme du mobilier shaker a
produit ce type de meubles, proches du design
minimaliste. La collection comprend de nombreuses
chaises : les modèles dessinés par de grands artistes,
tels Frank Lloyd Wright, Gerrit Rietveld ou Giò Ponti
y côtoient les meubles les plus modestes, chaises de
ferme du Canada ou un fauteuil rouillé du jardin du
Luxembourg.
Chaise avec une ombre
Robert Wilson
Bob Wilson a dessiné de nombreuses chaises, des
accessoires de mise en scène comme des meubles
véritables. Cette chaise, qui porte matériellement son
ombre avec elle, a été conçue pour la mise en scène
de Parzival, une pièce réalisée en collaboration avec
Tankred Dorst et Ursula Ehler, créée à Hambourg en
1987. Le héros de la légende arthurienne, interprété
par Christopher Knwoles, y représente l’homme
« naturel » qui ne peut s’intégrer à une société
complexe et artificielle.
11
Portrait d’Albert Einstein
On ne connait pas l’auteur de cette photographie d’Albert
Einstein, non dénuée d’humour. Elle montre le grand
savant, ironiquement hiératique, en manches courtes et
bretelles. C’est cette image qui inspira le projet d’Einstein
on the beach, un opéra composé par Philip Glass et mis en
scène par Robert Wilson, dont la première eut lieu au
festival d’Avignon en 1976.
Philip Glass and Robert Wilson
Robert Mapplethorpe (1946-1989)
Philip Glass préfère au terme de minimaliste qui est appliqué
à ses compostions celui de « musique à structure répétitive ».
Il est ici photographié au moment de sa première
collaboration avec Robert Wilson, pour Einstein on the
beach. Ils conçurent ensemble, quelques années plus tard,
The CIVIL warS (1983-1984). Robert Mapplethorpe, qui les
a saisis, commençait sa fulgurante carrière de photographe :
après ses débuts au Polaroïd, il avait acquis en 1975 un
appareil Hasselbald et commença à produire des portraits de
son entourage et de ses amis, dont Patti Smith.
Masque
Peuple Cup’it, île Nunivak (Alaska)
L’île Nunivak se trouve au large de l’Alaska, dont la
population a décimée par la maladie au début du XXe siècle.
Ces masques où le visage s’inscrit dans un cercle cosmique
sont garnis d’éléments évoquant l’environnement naturel
permettant la survie des eskimos. La présence lancinante des
masques dans la collection renvoie à la fois au monde du
théâtre et à l’immuable réalité anthropologique du visage.
12
Tevau (monnaie de plume)
Iles Santa Cruz (îles Salomon)
Pour réaliser un tel rouleau, il faut plus de 50 000 plumes
d’une variété de passereau au plumage écarlate, le
myzomèle cardinal. Les plumes sont assemblées par des
artisans spécialisés de père en fils dans cette tâche. Le
rouleau sert ensuite de monnaie, pour des transactions
importantes, à l’occasion d’un mariage ou de l’achat d’un
bateau. C’est la rareté des plumes et le long travail de
l’artisan qui lui donne sa valeur.
Vase
Hedwig Bollhagen (1907-2001)
Hedwig Bollhagen est la plus importante céramiste
allemande du XXe siècle, et son œuvre est très bien
représentée dans la collection. Ancrée dans la facture la
plus traditionnelle par son apprentissage et son admiration
pour la céramique populaire, Hedwig Bollhagen fut
directeur artistique d’une manufacture installée à Marwitz,
près de Berlin, dans les années 1930. Elle y mit en œuvre
les conceptions esthétiques et utilitaires du Bauhaus.
L’économie des formes et la modestie du geste restèrent sa
marque de fabrique.
Bouddha debout
Laos, XVIIIe siècle
Le geste qui se découpe dans l’espace, la figure isolée de l’homme
debout, la symétrie sont autant de clés pour comprendre l’esthétique
de Bob Wilson. Parmi sa collection se trouve une série de statues de
Bouddha, debout, originaires pour la plupart de Birmanie, du Laos et
de Thaïlande. Ici, le Bouddha élève ses deux mains dans le geste de
l’absence de crainte (Abhāya mudrā).
13
Susan Lecturing on Neitzsche
Paul Thek (1933-1988)
Ce petit tableau, peint par l’artiste peu avant sa mort,
caractérise la fin de sa carrière et la partie la plus intime
de son œuvre. Après le succès qui avait entouré ses
premières sculptures, les reliquaires technologiques dans
lesquels sont conservées des parties de son corps
moulées, il connut une éclipse dans la dernière décade de
sa vie. C’est à ce moment qu’appartient cette œuvre
délibérément pauvre et ironique.
Un baptême dans la rivière Cane avec
une dame en robe orange
Clementine Hunter (1886/87-1988)
Sortant de l’église, la communauté se
dirige vers la rivière où les catéchumènes
seront baptisés par immersion. Cette
manière d’administrer le sacrement
caractérise l’église Baptiste, fortement
implantée dans les communautés noires.
L’œuvre de Clementine Hunter, une
peintre autodidacte née dans une
plantation de Louisiane, reflète la vie du
« Deep South ». En Europe, elle
appartiendrait à l’air naïf, un mouvement
qui a séduit les avant-gardes depuis le
début du XXe siècle. Un autre petit
tableau d’elle fut acquis par Bob Wilson
encore enfant.
14
Gant d’enfant
Trouvé sur la 7e avenue à New York
Dans la continuité des collectionneurs surréalistes, Bob Wilson
intègre à sa collection des objets trouvés, que l’on pourrait aussi
nommer objets perdus : un ticket de train, une feuille de journal, un
disque de ponceuse, des morceaux d’emballage, un seau en
plastique bousculé par les voitures devant l’Opéra Bastille ou un
gant d’enfant en laine rose. Sanctuarisés dans la collection, isolés
par l’encadrement, comme une citation, ces objets voués à la
destruction et à l’indifférence nous rappellent la fragile et
inépuisable beauté du monde qui nous entoure.
Paire d’escarpins de Marlène Dietrich
Massaro
Tandis que les avant-gardes revendiquaient le
droit à la laideur, à l’acte destructeur et
dénonçaient le formalisme, Bob Wilson se
passionnait pour la froide sophistication de
Marlène Dietrich. La beauté ascétique de son
image en noir et blanc, la force et l’apparente
simplicité de son jeu furent pour lui une source
d’inspiration. Il put acquérir en vente cette paire
d’escarpins de la maison Massaro, réalisée pour
l’actrice. La collection comporte d’autres
« empreintes » de ce type, notamment les
chaussons de danse de Rudolf Noureev et George
Balanchine.
Scénographie de l’exposition : Robert Wilson, Scénographie associée : Stéphanie Engeln, Conseiller Lumière :
A.J Weissbard, Architecte et Chargée de projet : Valentina Tescari, Registar : Christian Clément ; Direction
technique : Reinhard Bichsel ; Coordination de production : Laura Artoni ; Charles Chemin. Remerciement
spécial à Agape.
15
Salle de la Maquette et salon Denon :
GAGA Portraits
Les Video Portraits de Robert Wilson représentent la synthèse de tous les éléments qui fondent sa pratique
artistique : lumière, costume, maquillage, chorégraphie, décor, texte, voix et récit. En brouillant les frontières
entre la temporalité du cinéma et l’apparente fixité de l’image photographique, ses Video Portraits mettent en
scène des références empruntées à la peinture, à la sculpture, au design, à l’architecture, à la danse, au théâtre, à
la photographie, à la télévision, au cinéma. La luminosité et la précision saisissantes de la vidéo haute résolution
révèlent le langage dramaturgique de Robert Wilson sous un nouveau jour.
Protagoniste de cette nouvelle série de Video Portraits spécialement créée pour le Louvre, la pop star la plus en
vue du moment – Lady Gaga – incarne quelques figures emblématiques choisies parmi les collections du musée.
Ses métamorphoses téléscopent avec virtuosité l’histoire de l’art et la culture contemporaine.
Dans la salle de la maquette, plusieurs moniteurs vidéo proposent de troublantes variations autour de La Tête de
saint Jean-Baptiste, œuvre peinte par Solario en 1507. Une projection sur grand écran recrée, en lui conférant de
nouvelles dimensions, le délicat Portrait de Mademoiselle d’Ingres.
Au cœur du musée, dans le salon Denon, Robert Wilson et Lady Gaga réinterprètent à leur manière la puissance
théâtrale du Marat assassiné réalisé par l’atelier de David.
Un projet de HAUS of GAGA, Dissident Industries et Change Performing Arts
Robert Wilson, GAGA Portraits, vidéo d’après La Tête de saint Jean-
Baptiste de Solario © Dissident Industries
Robert Wilson, GAGA Portrait, vidéo d'après Mademoiselle
Caroline Rivière © Antoine Mongodin, musée du Louvre
Robert Wilson, GAGA Portrait, vidéo d'après Marat assassiné
© Antoine Mongodin, musée du Louvre
16
Robert Wilson
Lecture on Nothing de John Cage
Performance
11, 12, 13, 14 novembre / 20 h
Conception, mise en scène et
interprétation : Robert Wilson
Musique : Arno Krahahn
Vidéo ; Tomek Jeziorski
Collaboration artistique : Ann-Christin
Rommen, Tilman Hecker
Dramaturgie : Stephan Buchberger
L’homme aux jumelles : Tilman Hecker
Direction technique : Reinhard Bischel
Durée : 1 h 15 min.
Lecture on Nothing
Une conférence sur rien ?
En interprétant lui-même la « Conférence sur rien » donnée par le compositeur en 1949 à l’Artists’ Club de
New York, Robert Wilson rend hommage à l’influence déterminante de John Cage sur son travail artistique. Il
s’empare de ce manifeste poétique – composé plus qu’écrit – en faisant preuve d’une merveilleuse fidélité au
sens de l’humour et de la dérision de John Cage.
Neuf ans après la conférence que John Cage a donnée à New York, son texte Lecture on Nothing est publié dans
la revue Incontri Musicali puis, un peu plus tard, en 1961, dans son célèbre recueil d’essais et de conférences
intitulé Silence. Sa disposition dans la page, ses divisions en mesures, en lignes, en unités, donnent aux phrases
une structure musicale évidente. John Cage en recommandait d’ailleurs une lecture rythmique, sans artifice,
avec le rubato utilisé dans la conversation courante. Au-delà de leur aspect expérimental, alors volontiers
provocateur (il marqua par exemple la « rupture » entre le compositeur américain et Pierre Boulez), ces dix-huit
pages contiennent tous les éléments de la pensée cagienne. Sa quête de nouvelles expériences
multidimensionnelles a profondément renouvelé le rapport au son, à l’activité musicale, à l’idée de continuité
ou d’enchaînement.
Robert Wilson – étudiant en architecture à New York au début des années soixante –, se souvient de sa
première lecture de Silence et de l’influence profonde qu’elle exerça sur son travail. « C’était, dit-il, quelque
chose de radicalement nouveau, un mode de pensée totalement différent. Une forme de liberté, pouvoir prendre
ce texte en débutant sa lecture à tout endroit, du début à la fin comme de la fin au début, en son milieu, etc. Il
n’y avait plus d’ordre… Pour moi, le plus important dans ce recueil fut bien sûr la Lecture on Nothing. Car ne
rien faire est particulièrement difficile… »
Dans ses mises en scène, on sait l’importance que Robert Wilson apporte à l’expérience de la durée, au temps
qui passe, à la dimension plastique de la représentation scénique, au silence. Ce silence que John Cage a, d’une
certaine manière, rendu audible. Quand on lui demande quelle aurait pu être la réaction de John Cage face à sa
mise en scène et son interprétation de Lecture on Nothing, Robert Wilson répond : « J’espère qu’il aurait bien ri ».
Créé le 22 août 2012 à Bochum (Allemagne), Lecture on Nothing est une commande de la RuhrTriennale.
Concept et répétitions ont été mis en œuvre au Watermill Summer Program 2012.
Les représentations au Louvre sont proposées en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris.
Focus sur les performances
17
Christopher Knowles
The Sundance Kid is Beautiful
Performance
16 novembre / 20 h
17 novembre / 16 h
Mise en scène Noah Khoshbin
Dramaturgie Lauren DiGiulio
Scénographie Eugene Tsai
Lumières John Torres
Son Bryce Kretschmann
Construction du décor Stephen Crawford
Costume Kevin Santos
Production et collaboration à la mise en scène
Andrew Gilchrist assisté de Louise Hollander
Durée : 1 h
The Sundance Kid is Beautiful
Christopher Knowles s’est fait connaître sur la scène théâtrale comme l’un des premiers collaborateurs de
Robert Wilson avec A Letter for Queen Victoria (1974) et Einstein on the Beach (1976), opéra dont il a écrit le
livret. Pour cette performance, il fait entendre des textes rarement interprétés comme The Sundance Kid Is
Beautiful et des extraits d’Einstein on the Beach dans un environnement scénique composé de sculptures et de
poèmes visuels.
La pratique artistique de Christopher Knowles embrasse les domaines de la littérature, de la peinture, de la
sculpture et de la performance avec une prédilection pour la dimension orale et visuelle du langage. Adolescent
considéré comme autiste, il a quatorze ans lorsqu’il fait la rencontre de Robert Wilson qui est très impressionné
par les collages sonores qu’il réalise sur des bandes magnétiques. Depuis sa première exposition personnelle en
1974, il explore sans relâche les systèmes de signes qui organisent nos modes de communication. Son travail
graphique et ses performances articulent de façon extrêmement méticuleuse des motifs textuels à la fois
géométriques et abstraits. Ses oeuvres font aujourd’hui partie des collections permanentes de prestigieuses
institutions aux États-Unis (MoMA de New York, Brooklyn Museum) et en Europe (Musée Boijmans Van
Beuningen à Rotterdam). Ses poèmes ont été publiés dans différents journaux comme The New Yorker, The
Village Voice et Interview Magazine. Sa grande pièce réalisée à partir de textes dactylographiés Untitled
(Christopher Knowles, Puevfgbcure Xabjyrf) a été montrée dans l’exposition « Ecstatic Alphabets/Heaps of
Language » organisée par le MoMA en 2012.
En confrontant ses recherchent sur le langage aux codes du théâtre, ses performances offrent des
prolongements inédits aux structures logiques que déploient ses créations en deux et trois dimensions.
Mis en œuvre au Watermill Center, The Sundance Kid is Beautiful est une commande de the Byrd Hoffman
Water Mill Foundation, Gavin Brown’s enterprise, New York, en collaboration avec The Martin E. Segal
Theatre Center at The Graduate Center, CUNY, Change Performing Arts et Dissident Industries. Le projet a
été rendu possible grâce au généreux soutien de WorldStage.
Christopher Knowles est représenté par Gavin Brown’s Enterprise (New York).
Les représentations au Louvre sont proposées en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris.
18
CocoRosie
The Color of Pomegranates
4 décembre à 19h et 21h
Toujours en sympathie avec la musique de son temps,
Robert Wilson collabore avec CocoRosie pour sa dernière
création avec le Berliner Ensemble, Peter Pan. Ce duo
américain de psyché-folk formé en 2003 par les sœurs
Bianca (« Coco ») et Sierra (« Rosie ») Casady fabrique une
musique mêlant chant lyrique, gospel et pop. Pour restituer
la magie de leur rencontre avec l’univers artistique de
Robert Wilson, elles créent au Louvre une formule musicale
et visuelle inédite à partir du film Sayat Nova (The Color of
Pomegranates) de Sergueï Parajanov.
Durée : 1 h 15 min.
CocoRosie
"Nos chansons ressemblent à des nouvelles ou à des portraits. C’est des rôles qu’on joue. Nos voix varient selon
la personnalité du personnage à interpréter." Bianca Casady
Les sœurs Casady restent fidèles à leurs habitudes déroutantes et décalées, prolongeant avec leur cinquième
album sorti il y a quelques mois la douceur onirique de leur premier opus (La Maison de Mon Rêve, enregistré
intégralement dans leur salle de bain parisienne en 2004). Quand Sierra (la brune) distille ses envolées lyriques
de sa voix cristaline, Bianca lui répond en rapant d’une voix enfantine, le duo n’hésitant pas à mêler les genres
et à puiser dans des influences assumées allant du trip-hop au rock psychédélique, jouant des percussions,
guitares, harpes, flûtes ou jouets enfantins, pour une partition subtile et délicate qui invite à un voyage
merveilleux et surprenant. Une poésie moderne mystérieuse et enchanteresse, un souffle d’air frais empli de
rêves et d’espoirs, une douce sensibilité idéale pour un moment d’intense émotion… Depuis les débuts du
groupe, les sœurs Casady ont toujours relié la musique à d’autres formes d’expressions artistiques : elles
tournent des petits films, peignent, dessinent et invitent des amis musiciens à se produire avec elles sur scène.
Sayat Nova (Couleur de la grenade)
U.R.S.S. (Arménie), 1969, réal. : Serguei Paradjanov, coul., 77 min.
Avec Sofiko Tchiaourelli, Melkop Alekian, Vilien Galestian, Gueorgui Guevvetchkei, Onik Minassian.
Le film de Serguei Paradjanov évoque, en huit chapitres, la vie de Sayat Nova : l’enfance du poète ; la jeunesse
du poète ; le poète à la cour du prince/prière avant la chasse ; le poète se retire au monastère/le sacrifice/la mort
du katholicos ; le songe du poète/le poète retourne à son enfance et pleure la mort de ses parents ; la vieillesse
du poète/il quitte le monastère ; rencontre avec l’Ange de la Résurrection/le poète enterre son amour ; la mort du
poète/il meurt mais sa poésie est immortelle.
Serguei Paradjanov
Né en 1924 à Tbilissi, en Georgie, de parents arméniens, Serguei Paradjanov (Sarkis Pardjanian) a étudié au
VGIK (Institut du cinéma) à Moscou, où il a été l’élève d’Igor Savtchenko, de Mikhail Romm et de Dovjenko.
« Ma quête de l’ancien est ma conviction esthétique » revendiquait-il. Ce que confirment des films comme Les
Chevaux de feu/Les Ombres des ancêtres oubliés, en 1962, évoquant les rites antiques d’une tribu des Carpates,
ou La Légende de la Forteresse de Souram, en 1984, d’après une légende médiévale. Disparu en 1990 après
avoir connu la censure et la prison à trois reprises, Serguei Paradjanov laisse derrière lui une dizaine de films, de
nombreux dessins ou collages photographiques ou en volume) et 23 scénarios non réalisés : « Nous emportons
des secrets et reste le mystère ».
Les représentations au Louvre sont proposées en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris.
19
Visuels presse Le Louvre invite :
Robert Wilson 11 novembre 2013 - 17 février 2014
Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant
et pendant l'exposition (11 novembre 2013 - 17 février 2014). Le copyright doit apparaître.
Merci de nous envoyer une copie de l’article :
Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01 ou [email protected]
Robert Wilson © Lucie Jansch
Watermill Center © Lesley Leslie-Spinks Watermill Center © Lesley Leslie-Spinks
Christopher Knowles, The Sundance Kid Is Beautiful
© The Watermill Center Collection
20
Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012
Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012
Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012
21
"Untitled" - 1966-67, from the series Technological Reliquaries, Paul
Thek. ©The Watermill Center Collection
Time Bomb, Christopher Knowles © Watermill Center
Collection
Robert Wilson with CocoRosie © Lucie Jansch Christopher Knowles © The Watermill Center Collection
22
Life and Death of Marina Abramovic © Lucie Jansch
Lucinda Childs dans son studio à New York, 1983 © Thomas Victor
Le regard du sourd © Ivan Farkas Le Regard du sourd © Ivan Farkas
23
Bob Wilson
Exposition Living Rooms 14 novembre 2013 - 17 février 2014
Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant
et pendant l'exposition (14 novembre 2013 - 17 février 2014). Le copyright doit apparaître.
Merci de nous envoyer une copie de l’article :
Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01 ou [email protected]
Philip Glass and Robert Wilson, Robert Mapplethorpe (1946-1989)
© The Watermill Center Collection
Portrait d’Albert Einstein © The Watermill Center Collection
24
Tevau (monnaie de plume), Iles Santa Cruz (îles Salomon)
© The Watermill Center Collection
Bouddha debout, Laos, XVIIIe siècle
© The Watermill Center Collection
Vase, Hedwig Bollhagen (1907-2001)
© The Watermill Center Collection Masque, Peuple Cup’it, île Nunivak (Alaska)
© The Watermill Center Collection
25
Gant d’enfant, trouvé sur la 7e avenue à New York
© The Watermill Center Collection
Paire d’escarpins de Marlène Dietrich, Massaro
© The Watermill Center Collection
Un baptême dans la rivière Cane avec une dame en robe orange, Clementine Hunter
(1886/87-1988) © The Watermill Center Collection
26
Susan Lecturing on Neitzsche, Paul Thek (1933-1988)
© The Watermill Center Collection
Chaise avec une ombre, Robert Wilson
© The Watermill Center Collection
Chaise « Shaker », Enfield (New Hampshire, Etats Unis), XIXe siècle
© The Watermill Center Collection
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Louis Vuitton, mécène associé
Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, la Maison Louis Vuitton est
heureuse de s’associer au musée du Louvre en qualité de mécène. Pour Michael Burke, Président
Directeur-Général de Louis Vuitton, « ce mécénat s’inscrit dans la tradition de l’art français et
exprime une ouverture sur la création contemporaine. »
Symbole de l’élégance et de l’art de vivre à la française, Louis Vuitton entretient des liens étroits avec
l’art depuis sa fondation en 1854. Inventeur de l’art du voyage, Louis Vuitton fut toujours en phase
avec son époque en s’associant avec les plus grands ingénieurs, décorateurs, peintres, illustrateurs et
créateurs de mode. Cette ouverture sur le monde moderne n’a cessé de croître au fil de son histoire.
En parallèle, Louis Vuitton a développé une politique en faveur de la création contemporaine, initiée
dans les années 1980 lors de collaborations fructueuses avec César, Sol Le Witt ou Olivier Debré.
Cette tradition s’est pérennisée depuis et s’est largement renouvelée avec l’arrivée de Marc Jacobs en
1997. Féru d’art contemporain, Marc Jacobs a invité certains des plus grands artistes de son temps à
collaborer avec Louis Vuitton à l’occasion des défilés de prêt-à-porter, multipliant ainsi les
passerelles entre l’art et la mode. Parmi les artistes les plus emblématiques, Stephen Sprouse, Takashi
Murakami, Richard Prince et Yayoi Kusama se sont plongés dans les archives de la Maison, s’en
réappropriant librement les codes et signatures. Au-delà de ces seules interventions, les collaborations
entre Louis Vuitton et les artistes prennent des formes diverses et variées : conception de vitrines,
commission d’œuvres pour les magasins, expositions dans les Espace Louis Vuitton dans le monde
entier. Dans un même esprit de coopération, Louis Vuitton a fait appel à Robert Wilson en 2003 pour
la conception de vitrines de noël, et a renouvelé cette collaboration fructueuse en 2006 pour
l'exposition "Icônes" dans l'Espace Louis Vuitton à Paris.
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Les American Friends of the Louvre
Les American Friends of the Louvre (AFL) sont une organisation caritative à but non lucratif qui vise
à renforcer les liens entre le musée du Louvre et son public américain et contribue à solliciter des
mécènes américains, qui de longue date, soutiennent le musée du Louvre. Créée en 2002,
l’organisation a ouvert son bureau à New York en 2004.
Les AFL apportent leur concours aux principaux projets du musée grâce à une politique active de
dons. A ce jour, plus de 20 millions de dollars ont été versés au musée du Louvre afin de soutenir
l’action des huit départements de conservation, des programmes éducatifs comme de l’auditorium.
Les AFL ont également apporté leur soutien à divers projets tels que la rénovation des salles d’objets
d’art du XVIIIe siècle, la restauration et l’acquisition d’œuvres, des programmes de la recherche
scientifique ou encore l’installation d’œuvres d’art contemporain.
Les American Friends of the Louvre animent plusieurs cercles de membres dont le Chairman’s Circle
et l’International Council. Leurs membres sont majoritairement Américains et incluent également des
personnalités du monde entier.
Les AFL organisent aussi des soirées de gala aux Etats-Unis et en France; les fonds récoltés sont
reversés au profit de projets du Louvre. Visa U.S.A, The Bank of America Charitable Fund,
American Express, Air France, Sotheby’s et Cartier, ainsi que d’autres entreprises, ont contribué
financièrement aux galas et à des projets menés par le Louvre. Les AFL ont également sollicité des
dons en faveur du Louvre auprès de plusieurs fondations américaines dont la Annenberg Foundation,
la Broad Art Foundation, la Henry Luce Foundation, et la Samuel H. Kress Foundation
Parmi les activités récentes des AFL, on peut noter l’importante collecte de fonds de 4 millions de
dollars pour contribuer au financement de la rénovation des salles d’objets d’art français du XVIIIe
siècle ainsi que la collaboration avec le musée pour recevoir le premier don en faveur du fonds de
dotation du musée du Louvre effectué par Pierre Omidyar en l’honneur de sa mère, Elahé Omidyar
Mir-Djalali. Les AFL contribuent également à financer des expositions d’artistes américains majeurs
tels Mike Kelley, Joseph Kosuth et Jenny Holzer, ainsi que le décor pérenne conçu par Cy Twombly
pour orner le plafond de la salle des Bronzes antiques. Les AFL participent aussi à l’enrichissement
des collections du Louvre par des dons d’oeuvres d’art. Ils ont ainsi offert au musée un tableau de
l’artiste américain Emmanuel Leutze tandis que la famille Forbes a fait don d’une importante
collection de peintures anglaises aux AFL en l’honneur de Christopher Forbes, président de
l’organisation, que les AFL ont à leur tour offert au Louvre.
Les projets prioritaires des AFL à venir concernent notamment la campagne de levée de fonds en
faveur du réaménagement des salles étrusques et romaines et la recherche de nouveaux donateurs
américains pour le fonds de dotation du musée du Louvre. Les AFL continueront également à
promouvoir l’art américain au Louvre en soutenant les acquisitions, expositions et programmes qui
traitent d’artistes américains du passé et du présent.
29
Cercle international du Louvre Cercle International du Louvre
International Council of the Louvre
Lancé en 2007 par Christopher Forbes, président des American Friends of the Louvre et par Henri
Loyrette, alors président-directeur du musée, le Cercle International a pour mission de soutenir
d’ambitieux projets internationaux portés par le musée du Louvre. Le Cercle International rassemble
aujourd’hui 50 membres (l’adhésion annuelle est valable pour deux personnes), dont des
collectionneurs d’art, d’importants chefs d’entreprise et des mécènes internationaux. Les membres
sont issus des Etats-Unis, de la France, du Royaume Uni, de l’Australie, de la Chine, de l’Inde, de la
Malaisie, du Mexique et de la Suisse.
Ils bénéficient de nombreux avantages en contrepartie de leur adhésion (20 000€ par an) dont un
accès privilégié aux collections, en relation étroite avec les conservateurs du musée du Louvre et des
voyages de prestige à Paris et à l’étranger. Dernièrement, les membres du Cercle se sont rendus à
Berlin, au Brésil, à Madrid et Munich.
Au cours des cinq dernières années, le Cercle International est devenu une source de financement
importante pour le musée du Louvre.
Le premier don a permis de soutenir le film Visage de Tsai Ming Ling, cinéaste Taïwanais,
spécialement commandé par le Louvre et tourné sur place avec de prestigieux acteurs, tels Jeanne
Moreau, Fanny Ardant et Kang-Sheng Lee. En 2010, il a contribué à la restauration de
l’exceptionnelle mosaïque de Qabr Hiram, désormais exposée dans les nouvelles salles consacrées à
l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain.
L’année suivante, le Cercle International a apporté son soutien à l’édition de l’ouvrage « Les Arts de
l’Islam au musée du Louvre » paru en français et en anglais à l’occasion de l’ouverture des nouvelles
salles dédiées aux arts de l’Islam.
En 2012, le Cercle a soutenu la restauration d’un porche d’époque mamlouk, désormais présenté
dans les nouvelles salles des arts de l’Islam.
Cette année, le Cercle International a été, d’une part, le mécène principal de l’exposition De
l’Allemagne: de Friedrich à Beckmann, 1800-1939. D’autre part, le Cercle International, avec les
American Friends of the Louvre, soutient l’ensemble de la programmation « Bob Wilson au
Louvre » : l’exposition « Living Rooms » ainsi que les performances et diverses manifestations
présentées à l’auditorium.