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LE MAUSER C96 Documents divers, du Net …. Et perso… Le Mauser C96 est un pistolet semi-automatique allemand développé à partir de la fin du XIX e siècle dont la production se poursuivra jusqu’en 1938. Il est surnommé Broomhandle par les collectionneurs américains à cause du profil particulier de sa crosse (ressemblant au manche de différents outils ou ustensiles des années 1900, dont des « balayettes de table ») Conception Contrairement à ce que son nom semble indiquer, le Mauser C96 ne doit pas sa conception au génie créatif de Paul Mauser. Ce sont les frères Feederle, travaillant pour Paul Mauser, qui travailleront les premiers sur ce pistolet semi automatique original. Fidel Feederle était à l’époque (1894) l’un des plus proches collaborateurs du « patron ». Échaudé par ses échecs passés dans le domaine des armes de poing malgré la conception des modèles C77 et C78 (ce dernier est connu sous le nom de Mauser « zig-zag ») au profit du Reichsrevolver M. 79, M. Mauser n’a pas découvert les travaux déjà avancés sur cette arme avec joie. Sa colère à cette occasion est restée légendaire. Il consentira finalement à participer à la finalisation du projet dont le prototype sera présenté le 15 mars 1895. Parrainé par une personnalité jouissant d’une certaine envergure, l'empereur Guillaume II d'Allemagne en personne, le futur du pistolet Mauser semble radieux. Particulièrement satisfait de sa séance de tir à Potsdam, l'empereur fait d’un Mauser C96 son arme personnelle, car étant victime d'une paralysie totale du muscle de l'épaule gauche et du bras, il pourra malgré tout utiliser l'arme lorsqu'elle est accrochée à son étonnant étui crosse qui permet de la manier avec un seul bras. Cette crosse était fabriquée en bois donc plutôt fragile, ce qui explique que peu de modèles d'origine en disposent encore C'est vers 1875 que commencent les premiers développements en la matière. Le revolver restant l'arme de prédilection des militaires, un modèle particulier est introduit sur le marché en 1878. Sa particularité réside dans le système de rotation du barillet par une série de gorges en zig-zag fraisées à la surface de ce dernier.

LE MAUSER C96tir-sportif-baixas.e-monsite.com/medias/files/p.a.-mauser-c-96.pdf · Le Mauser C96 pâtit principalement de son poids, de son manque d’équilibre et d’un manque

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LE MAUSER C96 Documents divers, du Net …. Et perso…

Le Mauser C96 est un pistolet semi-automatique allemand développé à partir de la fin du XIXe siècle

dont la production se poursuivra jusqu’en 1938. Il est surnommé Broomhandle par les

collectionneurs américains à cause du profil particulier de sa crosse (ressemblant au manche de

différents outils ou ustensiles des années 1900, dont des « balayettes de table »)

Conception

Contrairement à ce que son nom semble indiquer, le Mauser C96 ne doit pas sa conception au

génie créatif de Paul Mauser. Ce sont les frères Feederle, travaillant pour Paul Mauser, qui

travailleront les premiers sur ce pistolet semi automatique original. Fidel Feederle était à l’époque

(1894) l’un des plus proches collaborateurs du « patron ». Échaudé par ses échecs passés dans le

domaine des armes de poing malgré la conception des modèles C77 et C78 (ce dernier est connu

sous le nom de Mauser « zig-zag ») au profit du Reichsrevolver M. 79, M. Mauser n’a pas découvert

les travaux déjà avancés sur cette arme avec joie. Sa colère à cette occasion est restée légendaire.

Il consentira finalement à participer à la finalisation du projet dont le prototype sera présenté le 15

mars 1895. Parrainé par une personnalité jouissant d’une certaine envergure, l'empereur Guillaume

II d'Allemagne en personne, le futur du pistolet Mauser semble radieux. Particulièrement satisfait

de sa séance de tir à Potsdam, l'empereur fait d’un Mauser C96 son arme personnelle, car étant

victime d'une paralysie totale du muscle de l'épaule gauche et du bras, il pourra malgré tout utiliser

l'arme lorsqu'elle est accrochée à son étonnant étui crosse qui permet de la manier avec un seul

bras. Cette crosse était fabriquée en bois donc plutôt fragile, ce qui explique que peu de modèles

d'origine en disposent encore

C'est vers 1875 que commencent les premiers développements en la matière. Le revolver restant

l'arme de prédilection des militaires, un modèle particulier est introduit sur le marché en 1878. Sa

particularité réside dans le système de rotation du barillet par une série de gorges en zig-zag

fraisées à la surface de ce dernier.

Sur une période de quelques mois, plusieurs modifications techniques interviendront pour aboutir au modèle connu par les collectionneurs sous le nom de "conehammer" c'est à dire : avec un chien en forme de cône. Ce modèle avec de légères modifications est présent jusqu'au numéro de série approximatif : 14.999.

Très rapidement, quatre modèles furent mis en construction. Le modèle à 6 coups représenté ci-

dessous, une version à 10 coups (photo suivante) et à 20 coups (arrêté sous cette forme en 1898).

A cela s'ajouta un modèle carabine avec crosse amovible

Plusieurs types de C96 carabines seront produites, dont certaines avec une crosse non amovible

et un bois sous le canon.

Des débuts difficiles

Des ventes civiles limitées

Malgré cela en 1896, les ventes ont beaucoup de mal à décoller. Pour faire croire à un succès

commercial, des tranches de numérotation entière sont sautées. Les premières ventes significatives

répondent à des besoins bien précis. Avant de partir en campagne au Soudan , le jeune lieutenant

Winston Churchill1 fait l’acquisition d’un C96 à Londres. Il s’en servira contre les derviches pendant

la bataille d’Omdurman en 1898.

Il faut dire que les officiers, en cette époque troublée, portent le plus souvent leur arme personnelle.

Ainsi, lors de la Seconde Guerre des Boers (1899-1902) en Afrique du Sud, de nombreux

exemplaires seront vendus. C’est à cette occasion que nous retrouvons Churchill, devenu entre-

temps correspondant de guerre et son désormais fidèle Mauser. Malgré ces quelques ventes et ces

succès d'estime, le marché civil boude cette arme.

L’échec des marchés militaires

Les affaires ne vont pas mieux sur le marché des

armes d’ordonnances. Un des rares contrats

significatifs est signé avec la Marine italienne en

1899 et porte sur une quantité de 5 000 pièces (ce

modèle est connu par les collectionneurs sous le nom

de Mauser Marina (à droite) ou pistola automatica

modello 1899). D’autres commandes seront faites au

profit de l'empire ottoman (1898) ou de la Perse

(1910) mais n’excèdent pas les 1 000 pièces chacune.

Dans l'empire russe, de nombreux officiers tsaristes

s'en procurent comme arme personnelle.

En fait, les échecs se succèdent. Les tests

d’évaluation organisés par la commission

d’évaluation de l’armée suisse en 1900 consacrent

le Luger Parabellum (calibre 7,65 mm

Parabellum).

En 1908, c’est l’armée prussienne qui choisit à son tour le Luger Parabellum (nouvellement

chambré en 9 mm Parabellum) qui prend alors le nom de P.08 (relatif à l’année d’adoption du

modèle par l’armée). Les tests organisés aux États-Unis ne seront pas plus concluants. Si les

qualités de l’arme sont reconnues, le choix se porte néanmoins sur un modèle du cru, un Colt

Les faiblesses du C96

Le Mauser C96 pâtit principalement de son poids, de son manque d’équilibre et d’un manque relatif de fiabilité au cours des essais organisés alors. Autre grief majeur, le coût de revient. L’arme est entièrement usinée et finie à la main. La moindre erreur se solde par la mise au rebut du bloc.

Il est aussi sans doute victime de son aspect brutal contrastant avec les lignes harmonieuses du Luger Parabellum. Ce sera précisément cet aspect que cherchent les aventuriers et les coloniaux de l’époque.

Succès commercial

La révolution en Russie

Parmi les révolutionnaires russes, nombreux sont les utilisateurs du C96.

Le Mauser C96 restera ainsi longtemps très populaire en Russie, puis en Union soviétique. Il en

sera de même pour sa munition purement et simplement copiée et connue sous le nom de 7,62

Tokarev.

Les Bolcheviks resteront fidèles à une de leurs

armes de prédilection après la révolution. De

grandes quantités de Bolo, modèle au canon

court doté d’une poignée réduite de forme

anguleuse, prendront la direction de la future

URSS. L’origine de la dénomination « Bolo »

demeure assez mystérieuse. Selon l’explication

la plus populaire, le nom est une réduction du

terme « Bolchevik ». Cette interprétation

demeure sujette à caution car des « Bolo » ont

été fabriqués vers 1900, alors que le parti

Bolchevik n’existait pas encore.

La grande guerre

Le Mauser C96 devient quasi-réglementaire quand l’armée Prussienne commande au fabricant

150 000 pièces en 1916. Cependant, afin de rationaliser la fourniture de munitions, les C96 de cette

série spécifique sont chambrés en 9 mm Parabellum. C’est le modèle connu par les collectionneurs

sous le nom de Mauser C96 modèle 1916.

Afin d’éviter l’emploi d’une munition

inadaptée, ces armes arborent un grand

« neuf » à la fois gravé et peint en rouge sur

les plaquettes de crosse. Cette précaution

s’impose car la cartouche de 9 mm

Parabellum chambre sans aucune difficulté

dans un modèle standard chambré, lui, en

7,63 Mauser. Le canon n’accepte pas aussi

facilement un projectile dont le diamètre est

plus important que le sien. Ce qui aurait

occasionné une explosion dans toute autre

arme se solde ici par une surpression

énorme qui ne détruit pas l’arme (ce fait, bien

que peu vraisemblable, a été maintes fois vérifié).

Si le Mauser C96 est utilisé par l’armée prussienne de manière semi-officielle avec le modèle 1916,

les officiers peuvent se procurer depuis longtemps des modèles chambrés dans le calibre

traditionnel, le 7,63 × 25 mm Mauser. Fort populaire parmi les officiers britanniques, il n’est pas rare

de voir cette arme, quel que soit le modèle, être utilisée des deux côtés de la ligne de front.

La technique

Le Mauser C96 est avant tout une merveille d’usinage. À partir d’un bloc d’acier à haute résistance, choisi parmi les meilleurs de l’époque, la carcasse de l’arme est usinée d’une seule pièce. Ce qui peut paraître relativement aisé à notre époque, où les machines-outils à commande numérique atteignent des sommets de précision, était d’une difficulté toute autre à la fin du XIXe siècle.

L’ensemble glissière et canon est fabriqué d’une pièce lui aussi. La conception du mécanisme est tout aussi étonnante. Point d’axe dans cet ensemble parfaitement ajusté à la main, si ce n’est une vis qui sert à la fixation des plaquettes de crosse… Pour finir, il est nécessaire de préciser que l’arme se démonte sans outils.

L’alimentation

Le Mauser C96 standard est conçu avec un magasin fixe de 10 cartouches (quel que soit le calibre). Des modèles seront également développés avec des capacités de 6 coups afin de rendre l’arme plus maniable. Ce choix, conforme au mode d’alimentation des fusils de la marque, alourdit inutilement l’arme et la déséquilibre. Que ce soit en 6 ou 20 coups, ce sont généralement des armes issues des premières productions (avant 1910).

Le chargement se fait par des clips dont la capacité est égale à celle du magasin qui sont positionnés au-dessus du magasin une fois la culasse ramenée en arrière. Après avoir poussé les cartouches dans le magasin et retiré le clip, la culasse se referme automatiquement, chambrant au passage la première cartouche. Dès le début, l’absence de chargeur amovible comme sur le Borchardt, le Luger Parabellum ou le Browning M1900, est l’un des principaux reproches fait au C96. Ce n’est que vers les années 1930 que l’alimentation par boîtiers chargeurs (10 ou 20 coups) sera adoptée sur certaines versions du modèle 1930 (mais pas systématiquement) puis sur la majorité des Schnellfeuer (Mauser M712 Schnellfeuer).

L’étui crosse

Cet ingénieux système permet de transformer ce pistolet semi-automatique en petite carabine. Ce choix n’est pas forcément judicieux pour une arme de poing, sauf si celle-ci dispose d’une cartouche réellement adaptée au tir à longue distance (pour une arme de poing), le 7,63 × 25 mm Mauser. Cette munition est l’un des principaux atouts de cette arme.

Rappelons que la hausse est généralement graduée jusqu’à 1 000 mètres (500 mètres pour les modèles chambrés en 9 mm Parabellum). Il s’agit là d’une estimation particulièrement optimiste, des capacités réelles de la munition de 7,63 mm, qui permettait un tir de précision jusqu'à seulement 200 mètres ; à 1 000 mètres, l'écart moyen entre la visée et la cible atteignait 4 mètres, même en utilisant l'étui crosse. La performance était tout de même respectable, les armes de poing contemporaines dépassant rarement les 25 mètres de portée utile.

Par ailleurs, l’étui est accompagné d’un brêlage complet incluant le nécessaire de nettoyage de l’arme. Faits en bois, les étuis sont assez fragiles, aujourd'hui on trouve d'ailleurs cet étui avec une fissure du bois caractéristique, sur le clapet de fermeture, pièce particulièrement fragile. C’est un des reproches faits par les commissions militaires d’évaluation à l’issue des tests auxquels le C96 a participé, sans succès

Les variantes

Pour Mauser, la classification des modèles est très simple, il y en a trois : le C96, le modèle 1930 (modèle 711 comme le nomment les collectionneurs américains) et le Schnellfeuer (modèle 712, toujours selon les collectionneurs d’outre atlantique)

Pour l’amateur ou le collectionneur, mettre à jour une liste exhaustive des variantes du Mauser C96 est une tâche quasiment impossible. L’absence de suivi et de logique dans la numérotation, les tranches sautées, les numérotations spécifiques rendent cette étude ardue. De plus, des stocks de pièces de productions antérieures ont parfois été utilisés pour assembler des armes plus récentes.

Pour finir, les archives de la société Mauser ont été détruites ou pillées. Aujourd’hui, l’historique de cette arme est le fruit des recherches de nombreux collectionneurs de toutes origines. Parmi les pièces les plus recherchées figurent celles ayant fait l’objet de contrats (Italie, Perse, Siam) et les prototypes réalisés tout au long de la carrière du Mauser C96.

Enfin, l’absence d’archive remet en cause l’existence même de certains contrats. Les collectionneurs américains ont identifié un modèle « French gendarme » sans qu’aucun élément ne vienne valider la réalité de cette variante.

L’identification des armes de ce type se fait par différents éléments : queue de détente, extracteur, hausse, chien, plaquettes de crosse, marquage, numéro de série, fraisage extérieur de la carcasse, calibre, longueur du canon, type de sécurité.

principales variantes rencontrées, classées dans l’ordre chronologique sont : (Parfois, il faut chercher les différences)

• Le Cone hammer (qui doit son nom à la forme caractéristique de son chien)

• Le modèle 1908 (modèle qui n’a pas dépassé le stade de la présérie. Apparition du 9 mm mauser, calibre destiné aux marchés sud américains)

• • Le modèle 1912 (modification du nombre de rayures dans le canon, adoption du chien à petit

œil)

• Le modèle 1916 (en calibre 9 mm Parabellum)

• Le modèle 1920 (armes dont les canons sont raccourcis sous la République de Weimar)

• Le modèle 1930 (nouvelle sécurité dite « universelle »)

• Le Schnellfeuer, arme possédant un levier qui permet de tirer en continu, c'est-à-dire en rafale, particulièrement impressionnante, l'ensemble des cartouches s'enchaînant à un rythme élevé, digne des armes modernes (Mauser M712 Schnellfeuer)

• Les Bolo (avant et après la Première Guerre mondiale)

Notez qu'il existe une variante carabine, comme le P08, très, très rare qui possède une crosse d'épaule non amovible. Ces exemplaires sont très recherchés en France, car leur classement règlementaire les classe en 8e catégorie (détention et transport libres).

Les calibres

• 7,63 × 25 mm Mauser (ou .30 Mauser)

• 9 × 19 mm Parabellum

• 9 × 25 mm Mauser (ou 9 mm Mauser Export), rare

• 8,15 mm, quelques prototypes

• 7,65 × 21 mm Parabellum extrêmement rare

Les variations

Durant ses quelques 43 ans de fabrication, le C96 a subit plusieurs modifications dont certaines très superficielles. Ces modifications permettent néanmoins de situer les modèles dans le temps. La référence aux numéros de série pour positionner un modèle reste aléatoire compte tenu de la

pratique adoptée par Mauser qui consistait à sauter des tranches qui furent utilisées des années

plus tard.

Modifications rencontrées : (Photos Gazette des armes)

Forme des plaquettes

Tant par la taille que le matériau utilisé ou le nombre de striures, on ne dénombre pas loin de 20

variations.

Hausses

On distingue une vingtaine de hausses différentes. Suivant le calibre utilisé (1000 m ou 500 m), le

client (chiffres persans), les modifications techniques.

Magasin

Trois types de magasins fixes (6, 10, 20 coups) plus les magasins amovibles (10, 20). Alimentation

par clip.

Fraisage de la carcasse

De nombreuses variations concernant les dimensions des fraisages ou simplement absence totale

(contrat italien)

Marquages du fabricant

Au moins quatre différents

Chien

Trois variations avec

des sous-variations.

Détente

Plusieurs modèles

Embase de hause et étui

C 96, avec son étui crosse montée et une lunette de tir

Les numéros de série

Le pistolet Mauser C96, comme toutes les armes, arbore un numéro de série.

Ce dernier constitue un élément parmi d'autres pour aider à la classification

des modèles. Chez Mauser, hélas, la numérotation fut souvent manipulée au

début pour donner l'impression d'une plus importante production. Ainsi des

blocs important de numéros de série furent sautés et réattribués des années

plus tard à des modèles plus récents. D'où la difficulté de faire une corrélation

entre les numéros de séries et certaines caractéristiques techniques.

Sur le C96, comme sur d'autres armes de l'époque, ne nombreuses pièces

secondaires de l'arme portent aussi le numéro de série ou ses derniers chiffres.

Bien que les pièces soient théoriquement interchangeables d'une arme à l'autre, il faut quand même

savoir que l'idéal reste de posséder un exemplaire ayant conservé ses pièces d'origines avec

lesquelles il a été éprouvé. Pour le monde de la collection pur et dur, il s'agit d'une exigence souvent

primordiale

Le bloc de platine porte le numéro complet à l'arrière (voir ci-contre à gauche). On le remarque aussi plus bas sur la carcasse. Ces trois endroits sont donc primordiaux, car très visibles, pour déterminer d'un rapide coup d'oeil si l'arme est "cohérente".

Sur le bloc sont inséré plusieurs pièces. La plupart porte les trois derniers chiffres du numéro de série (dans notre cas le nombre : 582). Sur le bloc ci-dessus on trouve encore attachés la gâchette est son bras élévateur. A droite, le chien marqué sur son dos (aussi visible quand l'arme n'est pas démontée), le bloc de verrouillage, la face interne du levier de sécurité.

La culasse porte aussi les trois derniers chiffres à l'arrière avec les poinçons d'épreuve.

Les Mauser C96 ayant servi pendant les guerres sont bien évidemment susceptibles de contenir

une ou plusieurs pièces remplacées par les armuriers militaires. Ces pièces de rechange peuvent

être sans numéro ou avec le numéro d'autres armes qui ont été sacrifiées (cannibalisées) pour

alimenter le stock de pièces.

Envers de la hausse

Fonctionnement par image

Eclaté – Nomenclature

1 Canon / Glissière 19 Verrou de platine

2 Verrou 20 Carcasse nue

3 Ressort récupérateur 21 Elévateur

4 Arrêtoir de ressort 22 Ressort d’élévateur

5 Percuteur 23 Fond du magasin (Chargeur)

6 Ressort de percuteur 24 Verrou de fond de magasin

7 Extracteur 25 Queue de détente

8 Culasse nue 26 Ressort de queue de détente

9 Corps de platine 27 Plaquettes de poignée

10 Marteau (Chien) 28 Vis de plaquettes de poignée

11 Axe du marteau 29 Ecrou de plaquettes de poignée

12 Levier de sécurité 30 Rosette

13 Séparateur 31 Planche de hausse

14 Gâchette 32 Ressort de hausse

15 Ressort du marteau 33 Curseur de hausse

16 Embout arrière 34 Verrou de curseur

17 Embout avant 35 Ressort de curseur

18 Noix d’accouplement

Démontage pour l’entretien courant

1 2

3

18

12

14

5

8

10

9

19

20

11

23

15

9

26

8

18

24

21

22

25

Démontage pour l’entretien courant.

Les numéros correspondent à l’éclaté ci-dessus

Il ne nécessite aucun outil particulier.

- Tirer la culasse (8) en arrière, afin de s’assurer qu’il ne reste aucune cartouche dans la

chambre ou dans le magasin.

- Laisser le chien (10) au cran d’armé.

Sur les modèles à magasin fixe.:

- Avec la pointe d’une cartouche, repousser le verrou de fond de magasin (24) et faire glisser

le fond de magasin (23) puis le faire glisser à fond vers l’avant pour le dégager de la carcasse

(20).

- Déposer le fond de magasin avec le ressort d’élévateur (22) et l’élévateur (21).

- A l’aide d’une lame chargeur ou d’un tournevis, soulever le verrou de platine (19) après avoir

ramené l’ensemble canon/glissière (1) d’environ 2 mm en arrière.

Sur les modèles à chargeur amovible .

- Enlever le chargeur après avoir appuyé sur le verrou de chargeur sur le côté droit de la

carcasse.

-

Suite du démontage tous modèles .

- Faire glisser l’ensemble canon/glissière (1) vers l’avant sur les rails supérieurs de la carcasse

(20) et séparer ces deux éléments.

- Mettre l’ensemble canon/glissière sens dessus dessous, tenir la platine mécanique de la

main gauche,

et, de la main droite, tirer la platine mécanique vers le haut par les tenons arrière de

positionnement.

- Le verrou (19) peut être séparé de l’ensemble canon/glissière en le faisant pivoter vers

l’avant.

- L’arme est alors démontée en ses principaux éléments.

Démontage de l’ensemble canon/glissière.

- Une fois réalisé le démontage sommaire, ci-dessus, procéder de la façon suivante :

Pour modèle 1896 à percuteur 1°. Type seulement .

- A l’aide d’un tournevis, cruciforme de préférence,

repousser le percuteur (5) à l’intérieur de la glissière

et sortir l’arrêtoir de percuteur en le tirant vers le haut.

- Par l’arrière de la culasse (8), sortir le percuteur (5) et

son ressort (6).

Démontage pour tous modèles .

- A l’aide d’une lame de petit tournevis introduite dans la fente à l’arrière du percuteur (5), faire

tourner ce dernier d’un quart de tour à droite.

- Par l’arrière de la culasse (8) sortir le percuteur (5) et son ressort (6).

- Sur le côté droit de l’ensemble canon/glissière (1) repousser l’arrêtoir de ressort récupérateur

(4) vers l’avant et le sortir de la glissière

- Sortir le ressort récupérateur (3) qui fait alors saillie à ‘arrière de la glissière.

Démontage de la platine mécanique (tous modèles sauf Schnellfeuer) .

Une fois la platine mécanique hors de la carcasse, procéder de la façon suivante.

- Sortir le levier de sureté (12) après l’avoir fait pivoter jusqu’à sa position de démontage.

- En appuyant sur le séparateur (13) accompagner le chien jusqu’à l’abattu.

- Le cas échéant, sortir le verrou de platine (19) par le côté gauche.

- Dés que la platine est hors de la carcasse, ce verrou peut tomber de lui-même.

- Poser la platine équipée, sur une table ou établi avec le chien (10) orienté vers le bas.

- A l’aide d’une petite tige métallique, placée transversalement à la platine, exercer une forte

pression sur l’embout avant (17) de ressort de chien jusqu’à ce que l’on puisse sortir la noix

d’accouplement (18) en la dégageant de ses crans dans le corps de platine (9).

- Sortir le ressort de chien (15) et ses deux embouts (16 et 17).

- Repousser la branche supérieure de l’axe de chien (11) vers le haut pour la dégager du cran

usiné sur le séparateur (13) et sortir ce dernier hors de la gâchette (14).

- Faire pivoter la gâchette (14) de 90° vers l’avant pour la sortir de son pivot sur le corps de

platine (9).

- Sortir l’axe de chien (11) par la droite.

- Sortir le chien (10).

Sur le Schnellfeuer.:

Une fois effectuées les opérations ci-dessus, continuer par :

- Enlever le ressort de crochet (36) et son embout (37).

- Le chien (10) et le crochet (38).

- Attention de ne pas perdre, au démontage, le ressort de crochet (36) et son embout (37) qui

sont de toutes petites pièces.

Remontage .

Sans être très complexe ils sont assez délicats e doivent être effectués dans un ordre bien

précis.

Remontage de la platine mécanique (sur Schnellfeuer).

- Remettre le crochet (36), le chien (10), le ressort de crochet (38) et son embout (37) dans

leur logement sur le corps de platine (9).

- Continuer le remontage comme tous les autres modèles. (Ci-dessous).

Tous modèles :

- Introduire le chien (10) dans le corps de platine (9).

- Mettre en place l’axe de chien (11) par la droite.

- Introduire le ressort de chien (15) et ses embouts (16 et 17).

o Attention, l’embout avant est de forme spéciale.

- Poser le corps de platine (9) sur un établi ou une table et exercer une forte pression sur

l’embout avant (17) afin de pouvoir introduire la noix d’accouplement (18) face concave vers

l’avant de façon que ses deux tourillons latéraux s’engagent dans le corps de platine (9).

- Remonter la gâchette (14) à l’inverse du démontage.

- Remettre en place le séparateur (13) dans la gâchette (14) tout en exerçant une pression sur

la branche supérieure de l’axe du chien (11) de manière que l’extrémité de cette branche

porte sur le cran taillé dans le séparateur (13) .

- Mettre le chien au cran d’armé et remonter le levier de sureté (12).

- Par le côté gauche, introduire le verrou de platine (19) sa partie concave orientée vers le

haut.

Remontage de l’ensemble canon / Glissière, tous modèles .

- Introduire le ressort récupérateur (3) à l’intérieur de la culasse (8) et l’ensemble dans la

glissière (1) en prenant soin que l’extracteur (7) soit orienté vers le dessus de l’arme.

- A l’aide d’un petit tournevis comprimer le ressort (3) de façon à introduire et verrouiller son

arrêtoir (4) par le côté droit de la glissière, introduire le percuteur (5) et son ressort (6) dans

la culasse.

Tous modèles sauf modèle 1896 à percuteur 1° type.

- Exercer une pression avec la lame d’un petit tournevis engagé dans la fente sur la tète du

percuteur et tourner cette dernière d’un quart de tour vers la gauche.

Modèle 1896 à percuteur 1° type seulement .

- Exercer une pression sur la tête du percuteur (5) pour l’enfoncer à l’intérieur de la culasse

puis introduire, par le dessus, l’arrêtoir de percuteur dans la culasse (8) et laisser le percuteur

revenir en arrière.

Remontage final, tous modèles .

- Crocheter le verrou (2) sur l’ensemble canon/glissière (1) en le faisant pivoter vers l’arrière,

les dents de verrouillage étant orientées vers le canon et vers l’arrière.

- Amener la platine mécanique équipée contre l’ensemble canon/glissière de façon que le

verrou (2) ait sa dent intérieure avant, devant la noix d’accouplement (18) et que sa large

dent intérieure arrière commence à s’engager dans le cran usiné sur le dessus de la platine

(9).

- Exercer une pression d’arrière en avant sur la platine mécanique tout en la poussant à

l’intérieur canon/glissière.

- Un déclic doit se faire entendre indiquant que les pièces sont bien en place.

- Mettre le chien (10) au cran d’armé.

- Introduire l’arrière de la carcasse (20) dans les rails usinés à l’avant de la glissière et amener

la carcasse complétement vers l’arrière jusqu’à ce qu’elle vienne prendre le verrou de platine

(19).

Sur modèle à magasin fixe .

- Introduire l’élévateur (21) et le fond de magasin (23) dans la carcasse (20).

- Comprimer le ressort d’élévateur en le poussant par le fond de magasin (23).

- Aves la partie arrière de ce dernier, repousser le verrou (24) à l’intérieur et faire glisser le

fond jusqu’à ce qu’il vienne s’engager dans l’encoche arrière et la mortaise avant usinée

dans la carcasse.

Sur chargeur amovible .

- Réintroduire le chargeur tout en appuyant sur le bouton du verrou de chargeur du côté droit

de la carcasse.

Sur tous modèles .

- Ramener le chien à ‘abattu et par, mesure de précaution, mettre le verrou de sureté .

- Suivant le type de sureté, il est possible qu’il faille laisser le chien au cran d’armé pour pouvoir

loger le pistolet dans son étui-crosse.

Conclusion .

- Comme vu ci-dessus, il n’est vraiment pas évident de démonter et remonter un mauser C 96,

surtout en fonction des différents modèles et de la complexité des pièces mécaniques.

- Il vaut mieux s’en tenir au démontage sommaire, pour entretien et nettoyage et laisser la

suite aux professionnels.

Quelques photos

Au cinéma, Clin Eastwood avec son C 96 dans Joe Kidd