36
15 e Festival de l’Imaginaire DU 10 MARS AU 15 JUIN 2011 01 45 44 41 42 www.festivaldelimaginaire.com

LE MONDE, LE MONDE TOUJOURS … de location par correspondance à retourner à la Maison des Cultures du Monde 101 boulevard Raspail – 75006 Paris NOM : ADRESSE : TÉLÉPHONE : EMAIL

  • Upload
    vuthuy

  • View
    218

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

i

LE MONDE, LE MONDE

TOUJOURS RECOMMENCÉ…

15e Festival de l’Imaginaire DU 10 MARS AU 15 JUIN 2011

01 45 44 41 42 www.festivaldelimaginaire.com

Bulle

tin d

e lo

catio

n pa

r cor

resp

onda

nce

à re

tour

ner à

la M

aiso

n de

s Cu

lture

s du

Mon

de10

1 bo

ulev

ard

Rasp

ail –

750

06 P

aris

NOM

:

ADRE

SSE

:

TÉLÉ

PHON

E :

EMAI

L :

Ces

info

rmat

ions

per

met

tron

t de

val

ider

vot

re b

ulle

tin e

t de

vou

s jo

indr

e en

cas

de

beso

in.

Elle

s ne

ser

ont

pas

diff

usée

s et

res

tero

nt c

onfid

entie

lles.

AVEC LE SOUTIEN :

DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION • Sous-direction des affaires européennes et internationales • Direction générale de la création artistique

2011, ANNÉE DU MEXIQUE EN FRANCE

2011, ANNÉE DES OUTRE-MER

DE LA VILLE DE PARIS

DE LA VILLE DE VITRÉ

DE LA FONDATION ALLIANCE FRANÇAISE

EN COLLABORATION AVECAuditorium du LouvreCommission nationale française pour l’UNESCOInstitut du Monde ArabeMusée Guimetmusée du quai BranlyThéâtre du Soleilgalerie_frederic moisan

Cette brochure a été réalisée sous la direction d’Arwad Esberavec le concours de Pierre BoisCoordination : Aimée PollardConception et réalisation : www.ranasalam.comImpression: Centr’Imprim36100 Issoudun - PEFC/10-31-1543Textes: MCM / D.R.

Les opinions exprimées dans les textes de cette brochure n’engagent que la responsabilité de leur auteur.

LA MAISON DES CULTURES DU MONDE

Association loi 1901 d’intérêt général, créée en 1982

Président, Chérif KhaznadarDirectrice, Arwad Esber

Et par ordre alphabétique Yannis Adelbost, webmaster Catherine Annoepel, coordination logistique– programmes de formationSolange Arnette, chargée des relations presseet du développement des publicsEdith Barré, documentaliste à VitréPierre Bois, conseiller artistique, directeur du label INÉDITFlorence Bourgeade, comptableFrancis Comini, régisseur généralJuliette Farcy, chargée de mission – programmes CourantsStéphanie Harvier, chargée de mission – programmes de formationKaren Jeuland, médiatrice culturelle - actions pédagogiques à VitréNoémie Martin, chargée de la productionCécile Pélissier, directrice adjointeSimon Poligné, chargé de mission expositions et résidences d’artistes à VitréAimée Pollard, responsable de la communication et des partenariatsCaroline Rouet, secrétaire de directionSophie Tanton, chef comptable

etLouise Baltus et Marjorie Cavayé, stagiaires administration Sandrine Brunet, Emilie Dannequin et Caroline Déodat, stagiaires communicationMarie Parodi, stagiaire production Daniel Gaudard, Jihâd Gillon, Zheng Jin, Paola Souchal et Chérifa Tsouri, ouvreurs théâtre

LE 15e FESTIVAL DE L’IMAGINAIRE EST RÉALISÉ PAR LA MAISON DES CULTURES DU MONDE

Couverture : Rana Salam Design / D.R.p. 2 : MCM/D.R.p. 3 : Carlos Ruiz Rodriguez (haut), Aidée Baideras (bas)p. 4 : Yuu Kamimakip. 5 : Dr Pascal Trottap. 6 : MCM/A.E.p. 7 : MCM/J.P. Dumontier (haut et bas), A.E. (milieu)p. 9 : MCM/A.P.

p. 10 : MCM/M.N. Robert (gauche), Akwa Betote (droite)p. 11 : Djamal Benabdeslamp. 12 : D.R.p. 13 : MCM / P.B.p. 14 : Ministère de la Culture des E.A.U.p. 15 : Qassim Haddadp. 16 : D.R.p. 17 : Elena Antsiferovap. 18 et 19 : MCM/P.B.

p. 21: Obli Pa Nout’ Tradisyon Tamoulp. 23 : Caroline Issouliép. 24 : MCM/A.P. (gauche), D.R. (doite)p. 25 : MCM/A.E. (gauche), Caroline Issoulié (droite)p. 26 : MCM/M.N. Robertp. 27 : MCM/I. Montané (gauche), MCM/P.B. (droite)

CALENDRIER DES SPECTACLES PAR LIEUXLieux Manifestations Dates et horaires

MAISON DES CULTURES DU MONDE

MUSIQUES DE FIESTA – GUILLERMO VELAZQUEZ, EFREN MAYREN, EL TRIO COLATLAN

Samedi 12 mars à 20h00Dimanche 13 mars à 17h00

DANSES DU MANIPUR Jeudi 24 mars à 20h30Samedi 26 mars à 20h30Dimanche 27 mars à 17h00

DANSES ET MUSIQUES DU MAWLED

Vendredi 29 avril à 20h30Samedi 30 avril à 20h30

CHANTS DE LA MER DU BAHREIN Samedi 7 mai à 20h30Dimanche 8 mai à 17h00

DIVAS D’OUZBEKISTAN Samedi 14 mai à 20h30Dimanche 15 mai à 17h00

LE NARLGON Samedi 21 mai à 20h30Dimanche 22 mai à 17h00

LA DANSE DES WAYÃPI Samedi 28 mai à 20h30Dimanche 29 mai à 17h00

THEATRE DU SOLEIL (ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)

MACHIGAI NO KYOGEN Samedi 19 mars à 11h30Dimanche 20 mars à 11h30Lundi 21 mars à 19h30Mardi 22 mars à 19h30

THEATRE DU SOLEIL LA GRANDE NUIT CARNATIQUE Samedi 4 juin à 14h00 et 23h00Dimanche 5 juin à 10h00

INSTITUT DU MONDE ARABE LA ‘AITA DU MAROC Samedi 9 avril à 20h30

AUDITORIUM DU LOUVRE CHANTS SOUFIS DU YEMEN Samedi 9 avril à 20h30

COUMBANE MINT ELY WARAKANE Dimanche 10 avril à 17h00

MUSEE GUIMET TSUGARU SHAMISEN Vendredi 13 mai à 20h30

MUSEE DU QUAI BRANLY CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA

Vendredi 10 juin à 20h00Samedi 11 juin à 20h00Dimanche 12 juin à 17h00

RENCONTRES, EXPOSITIONS, PROJECTIONS - entrée libreGALERIE FRÉDÉRIC MOISAN

EXPO

SITI

ONS PATACHITRA DU BENGALE Du 10 mars au 16 avril

du mardi au samedi de 13h à 19h

CENTRE DE DOCUMENTATION SUR LES SPECTACLES DU MONDE, VITRÉ

LE POUVOIR DES MASQUES Du 6 mai au 29 juillet, du mardi au dimanche de 14h à 18h

UNIVERSITÉ DE RENNES 2 HAUTE BRETAGNE

RENC

ONTR

E

8e JOURNÉE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL « Transmettre, oui, mais comment ? »

Mardi 29 mars de 20h à 23h

Mercredi 30 mars de 18h à 21hMAISON DES CULTURES DU MONDE

PROJ

ECTI

ONS ¡ SOY CARNAVALERO !

et SON DE ARTESA Dimanche 13 mars à 15h

LES GARDIENS DE LA FORÊT et REGARDS SUR LES WAYÃPI

Samedi 28 mai à 18h15Dimanche 29 mai à 14h45

AL MUREED Vendredi 29 avril à 18hSamedi 30 avril à 18h

BULLETIN DE LOCATIONManifestations Dates et

horairesNombres de placesTarif Plein / Tarif abonné / Tarif réduit

TOTAL (en €)

MCM 21€ 15€ 11€MUSIQUES DE FIESTA 12/03-20h00

13/03-17h00

DANSES DU MANIPUR 24/03-20h30

26/03-20h30

27/03-17h00

DANSES ET MUSIQUES DU MAWLED

29/04-20h30

30/04-20h30

CHANTS DE LA MER DU BAHREIN

07/05-20h30

08/05-17h00

DIVAS D’OUZBÉKISTAN 14/05-20h30

15/05-17h00

LE NARLGON 21/05-20h30

22/05-17h00

LA DANSE DES WAYÃPI 28/05-20h30

29/05-17h00

THÉÂTRE DU SOLEIL (ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)

38€ 30€ 22€

MACHIGAI NO KYOGEN 19/03-11h30

20/03-11h30

21/03-19h30

22/03-19h30

THÉÂTRE DU SOLEIL 40€60€75€

35€50€60€

25€40€45€

(Pour 1 volet)

(Pour 2 volets)

(Pour 3 volets)

LA GRANDE NUIT CARNATIQUE

04/06-14h00

04/06-23h00

05/06-10h00

INSTITUT DU MONDE ARABE 18€ 16,20€ 14,40€LA ‘AITA DU MAROC 09/04-20h30

AUDITORIUM DU LOUVRE 20€ 16€ 12€CHANTS SOUFIS DU YEMEN 09/04-20h30

COUMBANE MINT ELY WARAKANE

10/04-17h00

MUSÉE GUIMET 17€ 12€ 12€TSUGARU SHAMISEN 13/05-20h30

MUSÉE DU QUAI BRANLY 21€ 15€ 11€CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA

10/06-20h00

11/06-20h00

12/06-17h00

Montant Total :

Nombre d’abonnement(s) NOMINATIFS éventuel(s) en fonction des spectacles choisis : ……………………………

A établir au(x) nom(s) de : ……………………………………………………………………………………………………

CRÉDITS PHOTOS

AVEC LE SOUTIEN :

DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION • Sous-direction des affaires européennes et internationales • Direction générale de la création artistique

2011, ANNÉE DU MEXIQUE EN FRANCE

2011, ANNÉE DES OUTRE-MER

DE LA VILLE DE PARIS

DE LA VILLE DE VITRÉ

DE LA FONDATION ALLIANCE FRANÇAISE

EN COLLABORATION AVECAuditorium du LouvreCommission nationale française pour l’UNESCOInstitut du Monde ArabeMusée Guimetmusée du quai BranlyThéâtre du Soleilgalerie_frederic moisan

Cette brochure a été réalisée sous la direction d’Arwad Esberavec le concours de Pierre BoisCoordination : Aimée PollardConception et réalisation : www.ranasalam.comImpression: Centr’Imprim36100 Issoudun - PEFC/10-31-1543Textes: MCM / D.R.

Les opinions exprimées dans les textes de cette brochure n’engagent que la responsabilité de leur auteur.

LA MAISON DES CULTURES DU MONDE

Association loi 1901 d’intérêt général, créée en 1982

Président, Chérif KhaznadarDirectrice, Arwad Esber

Et par ordre alphabétique Yannis Adelbost, webmaster Catherine Annoepel, coordination logistique– programmes de formationSolange Arnette, chargée des relations presseet du développement des publicsEdith Barré, documentaliste à VitréPierre Bois, conseiller artistique, directeur du label INÉDITFlorence Bourgeade, comptableFrancis Comini, régisseur généralJuliette Farcy, chargée de mission – programmes CourantsStéphanie Harvier, chargée de mission – programmes de formationKaren Jeuland, médiatrice culturelle - actions pédagogiques à VitréNoémie Martin, chargée de la productionCécile Pélissier, directrice adjointeSimon Poligné, chargé de mission expositions et résidences d’artistes à VitréAimée Pollard, responsable de la communication et des partenariatsCaroline Rouet, secrétaire de directionSophie Tanton, chef comptable

etLouise Baltus et Marjorie Cavayé, stagiaires administration Sandrine Brunet, Emilie Dannequin et Caroline Déodat, stagiaires communicationMarie Parodi, stagiaire production Daniel Gaudard, Jihâd Gillon, Zheng Jin, Paola Souchal et Chérifa Tsouri, ouvreurs théâtre

LE 15e FESTIVAL DE L’IMAGINAIRE EST RÉALISÉ PAR LA MAISON DES CULTURES DU MONDE

Couverture : Rana Salam Design / D.R.p. 2 : MCM/D.R.p. 3 : Carlos Ruiz Rodriguez (haut), Aidée Baideras (bas)p. 4 : Yuu Kamimakip. 5 : Dr Pascal Trottap. 6 : MCM/A.E.p. 7 : MCM/J.P. Dumontier (haut et bas), A.E. (milieu)p. 9 : MCM/A.P.

p. 10 : MCM/M.N. Robert (gauche), Akwa Betote (droite)p. 11 : Djamal Benabdeslamp. 12 : D.R.p. 13 : MCM / P.B.p. 14 : Ministère de la Culture des E.A.U.p. 15 : Qassim Haddadp. 16 : D.R.p. 17 : Elena Antsiferovap. 18 et 19 : MCM/P.B.

p. 21: Obli Pa Nout’ Tradisyon Tamoulp. 23 : Caroline Issouliép. 24 : MCM/A.P. (gauche), D.R. (doite)p. 25 : MCM/A.E. (gauche), Caroline Issoulié (droite)p. 26 : MCM/M.N. Robertp. 27 : MCM/I. Montané (gauche), MCM/P.B. (droite)

CALENDRIER DES SPECTACLES PAR LIEUXLieux Manifestations Dates et horaires

MAISON DES CULTURES DU MONDE

MUSIQUES DE FIESTA – GUILLERMO VELAZQUEZ, EFREN MAYREN, EL TRIO COLATLAN

Samedi 12 mars à 20h00Dimanche 13 mars à 17h00

DANSES DU MANIPUR Jeudi 24 mars à 20h30Samedi 26 mars à 20h30Dimanche 27 mars à 17h00

DANSES ET MUSIQUES DU MAWLED

Vendredi 29 avril à 20h30Samedi 30 avril à 20h30

CHANTS DE LA MER DU BAHREIN Samedi 7 mai à 20h30Dimanche 8 mai à 17h00

DIVAS D’OUZBEKISTAN Samedi 14 mai à 20h30Dimanche 15 mai à 17h00

LE NARLGON Samedi 21 mai à 20h30Dimanche 22 mai à 17h00

LA DANSE DES WAYÃPI Samedi 28 mai à 20h30Dimanche 29 mai à 17h00

THEATRE DU SOLEIL (ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)

MACHIGAI NO KYOGEN Samedi 19 mars à 11h30Dimanche 20 mars à 11h30Lundi 21 mars à 19h30Mardi 22 mars à 19h30

THEATRE DU SOLEIL LA GRANDE NUIT CARNATIQUE Samedi 4 juin à 14h00 et 23h00Dimanche 5 juin à 10h00

INSTITUT DU MONDE ARABE LA ‘AITA DU MAROC Samedi 9 avril à 20h30

AUDITORIUM DU LOUVRE CHANTS SOUFIS DU YEMEN Samedi 9 avril à 20h30

COUMBANE MINT ELY WARAKANE Dimanche 10 avril à 17h00

MUSEE GUIMET TSUGARU SHAMISEN Vendredi 13 mai à 20h30

MUSEE DU QUAI BRANLY CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA

Vendredi 10 juin à 20h00Samedi 11 juin à 20h00Dimanche 12 juin à 17h00

RENCONTRES, EXPOSITIONS, PROJECTIONS - entrée libreGALERIE FRÉDÉRIC MOISAN

EXPO

SITI

ONS PATACHITRA DU BENGALE Du 10 mars au 16 avril

du mardi au samedi de 13h à 19h

CENTRE DE DOCUMENTATION SUR LES SPECTACLES DU MONDE, VITRÉ

LE POUVOIR DES MASQUES Du 6 mai au 29 juillet, du mardi au dimanche de 14h à 18h

UNIVERSITÉ DE RENNES 2 HAUTE BRETAGNE

RENC

ONTR

E

8e JOURNÉE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL « Transmettre, oui, mais comment ? »

Mardi 29 mars de 20h à 23h

Mercredi 30 mars de 18h à 21hMAISON DES CULTURES DU MONDE

PROJ

ECTI

ONS ¡ SOY CARNAVALERO !

et SON DE ARTESA Dimanche 13 mars à 15h

LES GARDIENS DE LA FORÊT et REGARDS SUR LES WAYÃPI

Samedi 28 mai à 18h15Dimanche 29 mai à 14h45

AL MUREED Vendredi 29 avril à 18hSamedi 30 avril à 18h

BULLETIN DE LOCATIONManifestations Dates et

horairesNombres de placesTarif Plein / Tarif abonné / Tarif réduit

TOTAL (en €)

MCM 21€ 15€ 11€MUSIQUES DE FIESTA 12/03-20h00

13/03-17h00

DANSES DU MANIPUR 24/03-20h30

26/03-20h30

27/03-17h00

DANSES ET MUSIQUES DU MAWLED

29/04-20h30

30/04-20h30

CHANTS DE LA MER DU BAHREIN

07/05-20h30

08/05-17h00

DIVAS D’OUZBÉKISTAN 14/05-20h30

15/05-17h00

LE NARLGON 21/05-20h30

22/05-17h00

LA DANSE DES WAYÃPI 28/05-20h30

29/05-17h00

THÉÂTRE DU SOLEIL (ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)

38€ 30€ 22€

MACHIGAI NO KYOGEN 19/03-11h30

20/03-11h30

21/03-19h30

22/03-19h30

THÉÂTRE DU SOLEIL 40€60€75€

35€50€60€

25€40€45€

(Pour 1 volet)

(Pour 2 volets)

(Pour 3 volets)

LA GRANDE NUIT CARNATIQUE

04/06-14h00

04/06-23h00

05/06-10h00

INSTITUT DU MONDE ARABE 18€ 16,20€ 14,40€LA ‘AITA DU MAROC 09/04-20h30

AUDITORIUM DU LOUVRE 20€ 16€ 12€CHANTS SOUFIS DU YEMEN 09/04-20h30

COUMBANE MINT ELY WARAKANE

10/04-17h00

MUSÉE GUIMET 17€ 12€ 12€TSUGARU SHAMISEN 13/05-20h30

MUSÉE DU QUAI BRANLY 21€ 15€ 11€CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA

10/06-20h00

11/06-20h00

12/06-17h00

Montant Total :

Nombre d’abonnement(s) NOMINATIFS éventuel(s) en fonction des spectacles choisis : ……………………………

A établir au(x) nom(s) de : ……………………………………………………………………………………………………

CRÉDITS PHOTOS

1

éditoDans son Essai sur l’exotisme, Segalen évoque merveilleusement la « notion du différent ; la perception du Divers ; la connaissance que quelque chose n’est pas soi-même ». Ce poète disait déjà: « Ne nous flattons pas d’assimiler les mœurs, les races, les nations, les autres ; mais au contraire réjouissons-nous de ne le pouvoir jamais ; nous réservant ainsi la perdurabilité du plaisir de sentir le Divers ».

La 15e édition du Festival de l’Imaginaire explore ce divers, offrant à chaque spectateur la possibilité de vivre l’expérience du face à face avec l’autre, le divers, l’inconnu.Ce que nous défendons depuis toujours, avec entêtement et passion, à la Maison des Cultures du Monde, c’est cette esthétique du divers, cette altérité absolue, ces « élans mystiques » comme dirait Jean Malaurie, qui prennent forme, entre autres, dans la grande diversité des expressions artistiques des différents patrimoines culturels immatériels, sujet devenu, tout récemment, à la mode.Cependant, force est de constater que rien n’est plus obscur ou méconnu que ce qui se trouve sous les feux de la rampe. Ainsi en va-t-il du patrimoine culturel immatériel : il est, plus que jamais, nécessaire de dire qu’il ne s’agit pas de formes spectaculaires ou musicales muséifiées, mais que celles-ci sont bien vivantes, toujours pratiquées, elles évoluent à leur propre rythme et au gré de la volonté, des souhaits des artistes ou des communautés qui les portent et pour lesquels elles ont un sens.

Et c’est cela surtout qu’il ne faut pas oublier : le sens et les valeurs dont sont chargées toutes ces expressions artistiques. Elles dessinent un espace de liberté, un exutoire, un plus pour des individus ou des groupes, lesquels, autrement ne se sentiraient pas exister. À chaque fois que, sous différents cieux, pour des raisons distinctes, dans des contextes culturels différents, se fait sentir cette nécessité de posséder une particularité culturelle, artistique, un travail de recherche, d’appropriation et de transmission est entrepris.

Ainsi en est-il du Narlgon ou bal tamoul de l’Ile de la Réunion et des danses des Iles Marquises. Avec les musiques et les danses des Indiens Wayãpi de Guyane, ces trois programmes marquent un rendez-vous important pour le patrimoine culturel immatériel de la France dans la manifestation « 2011, Année des Outre-Mer ». C’est la diversité culturelle de la France qui est ici mise à l’honneur.

Ainsi en est-il, aussi, des chants des pêcheurs de perles du Bahrein et leurs danses à l’érotisme feutré, les chants du Mawled des Emirats Arabes Unis qui révèlent l’âme de ce pays. C’est un autre aspect des « Pays du golfe » qu’il est permis d’approcher, pour appréhender une culture au-delà des clichés.

Les chitrakar, peintres-conteurs ambulants du Bengale ont bien conscience de cet enjeu : ils perpétuent leurs illustrations du Râmâyana et du Mahâbhârâta mais traitent tout aussi bien de sujets en lien avec des événements

du monde, inscrivant leur art dans une prise directe avec l’actualité. En ouverture du festival, une exposition permettra de découvrir cet art encore peu connu en France à travers quelques-uns de ses plus remarquables représentants.

Des grands maîtres du Manipur, accompagnés de leurs disciples, seront les passeurs des arts classiques manipuri, dévotionnels et spirituels, de cet État du nord-est de l’Inde. Et pour clore le volet indien, une grande nuit carnatique en trois parties pour se laisser emporter par le chant et la musique de l’Inde du Sud.

Les concerts des trois groupes de musiciens mexicains figurent parmi les premières manifestations de l’Année du Mexique en France. Ils célèbrent la dynamique du métissage et la richesse et la diversité de ce pays.

Grand acteur de Kyôgen au talent reconnu dans le monde entier, Mansai Nomura qui descend d’une famille d’acteurs dont la lignée remonte jusqu’aux xve et xvie siècles présentera deux pièces du répertoire classique mais aussi une création, spécialement écrite pour sa compagnie. C’est avec un virtuose du genre, Kudo Shosen que l’on pourra apprécier le Tsugaru shamisen, considéré par certains comme le « jazz japonais ».

La transmission du savoir sera superbement illustrée avec trois femmes, trois générations, trois grandes voix, trois divas d’Ouzbékistan à découvrir. La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour l’une des plus réputées pour la ‘aïta du Maroc considérée comme un patrimoine en pleine mutation.Du Yémen, la poésie mystique d’Ibn Alwân, un contemporain d’Ibn Arabi est à découvrir avec ‘Arif al-Adîmi et ses chants qui reflètent la rude fierté de ce pays qui fait tant rêver.Coumbane mint Ely Warakane, griotte – et diva – mauritanienne célébrera l’amour et sera toute en grâce et séduction.

Dans le centre de documentation de la Maison des Cultures du Monde à Vitré, désigné tout récemment par le Ministère de la Culture et de la communication comme organisme compétent en matière de patrimoine culturel immatériel, une exposition explore à travers une centaine de masques des imaginaires visuels parfois délirants.

Comme la programmation de ce 15e Festival de l’Imaginaire le démontre, la « transmission » est une question cruciale. Elle sera au cœur des débats de la 8e Journée du patrimoine culturel immatériel.

Enfin, pour sa 15e édition, le Festival de l’Imaginaire change de format : nous l’avons voulu sur une durée plus grande, avec des moments de respiration, afin de vous donner plus de souplesse dans le choix des spectacles. Nous vous attendons nombreux pour célébrer, avec vous, le différent, le divers.

Arwad Esber

Le Mexique s’illustre par la diversité de ses langues et de ses expressions culturelles. Mais toutes partagent un principe commun, fondamental : la fête, dans son sens collectif et rituel. Qu’on l’appelle fandango, huapango, fiesta ou encore mayordomía, la fête est présente partout, à la campagne, dans les faubourgs des grandes villes et jusque dans les communautés d’expatriés, et la musique y occupe une place centrale car elle lui est consubstantielle. Il en était ainsi à l’époque préhispanique et cela a continué pendant la colonisation et jusqu’à aujourd’hui.

Les musiques traditionnelles du Mexique sont généralement désignées par le terme son auquel est adjoint un qualificatif qui en précise l’origine géographique, linguistique ou culturelle. Au xviie siècle, la musique baroque espagnole était appelée son barroco et c’est sans doute de là que vient ce terme. Mais au Mexique, le son s’est enrichi de bien d’autres apports, notamment amérindiens et africains. Car si au début de la colonisation, la musique jouée d’une région à l’autre n’offrait guère de différences, le temps passant, les coutumes et les traditions propres à chacune imprimèrent leurs marques et donnèrent naissance à une variété de styles qui constituent aujourd’hui l’une des grandes richesses de la culture mexicaine. Ainsi, dans la région de Veracruz (la Jarocha), les groupes de son jarocho comprennent une guitare jarana, une guitarra de son, une harpe, un tambourin pandero et une quijada de caballo (mâchoire de cheval) ; dans la Tierra Caliente (États du Michoacán, du Guerrero et de Mexico), le son calentano se danse sur un plancher en bois de fromager placé sur un trou creusé dans le sol, aux sons des violons et des guitarras sextas.

Le son de la Huasteca vient des États de Tamaulipas, Hidalgo, Veracruz, San Luis Potosi et la Sierra Norte de Puebla. À côté d’une estrade en bois servant de piste de danse, un trio composé d’un violon, d’une guitare huapanguera et d’une jarana huasteca joue des sones de costumbre, danses d’origine préhispanique, chante des poèmes en tenec, en nahuatl ou en espagnol, ou encore des sones de huapango pour accompagner les couples de danseurs. Le Trio Colatlán est un des meilleurs représentants de cette tradition du son huasteco.

Le son arribeño est originaire des hauts-plateaux de Queretaro et de San Luis de Potosi. Il nécessite au moins un violon et deux types de guitares : une vihuela et une guitarra quinta huapanguera. Celle-ci est l’instrument du trovador, le poète-chanteur capable d’improviser des décimas (dizains) sur différents thèmes, l’amour, la nature et surtout des chroniques et des satires sociales. Ces improvisations peuvent donner lieu à des topadas, joutes poétiques et musicales où, pendant toute une nuit, deux trovadores et leurs musiciens respectifs s’affrontent en vers et en musique de part et d’autre du plateau de danse. Tenu en haleine, le public profite des intermèdes musicaux pour monter sur le plateau et danser. Le trovador Guillermo Velázquez et ses Leones de la Sierra del Xichú sont les plus fameux détenteurs de cette tradition vivante.

MUSiQUES dE FiEStA

MEXIQUE

Samedi 12 mars à 20h Dimanche 13 mars à 17hMaison des Cultures du Monde

Son arribeño avec Guillermo Velázquez y los Leones de la Sierra de Xichú (en tournée : à l'Opéra national de Lyon le jeudi 17 mars)guillermo velázquez, chant et guitare huapangueraaccompagné des musiciens, chanteurs et danseurs :maría isabel flores

vincent velázquez

javier rodríguez

mario gonzález

joel monroy

Son huasteco avec El Trío Colatlán de Don Heraclio Alvaradoosiris ramses caballero, violon et chantjesÚs castro andriano jarana et chantsantiago fajardo hernández, guitarra huapanguera et chant

Son de artesa avec El Ciruelo d'Efrén Mayréndon efrén mayrén, chant et percussionsaccompagné des musiciens :tirso pablo salinas palacios

tirso salinas juárez

dulce maría santos sandoval et des danseuses et danseurs de baile de artesa : edgar ivan mayrén hernández román isaac hernández mariano josué alexis garcía mayrén

alma delia mayrén cruz

santa reina escari palacios cruz

jaime enrique laredo toscano

2

Le fandango de artesa est une fête rituelle des communautés afro-métisses de la Costa Chica (États de Guerrero et d’Oaxaca). Il est né de la rencontre entre les traditions locales amérindiennes avec celles des palenque, colonies de Noirs marrons, et des populations amenées d’Asie orientale par le Nao de la China, un galion espagnol qui assurait la liaison entre la Chine, Manille et Acapulco.

Au xviie siècle en effet, le Mexique entretenait des échanges maritimes permanents avec le reste du monde. À l’est, les navires marchands qui sillonnaient la mer des Caraïbes depuis les côtes de l’Afrique, les Canaries et la péninsule ibérique accostaient à Veracruz apportant avec eux un ensemble d’influences culturelles. De l’autre côté, les galions en provenance des Philippines débarquaient à Acapulco les trésors de l’Orient convoités par les Espagnols. Notre culture fut ainsi un creuset de traditions et de pratiques qui n’ont cessé de s’élaborer et de se mélanger depuis le xvie siècle jusqu’à nos jours et le fandango de artesa en est un des exemples les plus frappants.

À l’occasion des baptêmes, noces, anniversaires, ou de fêtes religieuses comme celle de l’apôtre Saint Jacques, musiciens, chanteurs et danseurs se rassemblent autour d’une grande caisse en forme d’auge renversée et appelée artesa. Celle-ci est fabriquée dans une seule pièce de bois de 3 à 4 mètres de long et 50 cm de haut. Elle est ornée à ses extrémités de sculptures de têtes d’animaux. Les danseurs ou danseuses montent dessus pour exécuter des figures en relation avec le thème qui est chanté tout en marquant le rythme de leurs pieds nus. L’accompagnement musical est assuré par un violon, un grand cajon frappé à mains nues et une guacharrasca, hochet cylindrique en bois de guarumo. Le répertoire comprend des sones de artesa et des chilenas de artesa. Les chansons, en forme de coplas ou de seguidillas, ont pour sujets les femmes, la passion amoureuse, les animaux, ou des plaisanteries sur la vie quotidienne.

Aujourd’hui encore, la musique traditionnelle du Mexique conserve dans ses rituels le sentiment profond des cultures qui l’ont fait naître. Elle resserre le tissu social au sein des communautés et leur permet ainsi d’affermir l’expression de leur identité.

Leopoldo Novoa

Projection de documentaires sur le son huasteco et le son de artesa Dimanche 13 mars à 15h - entrée libre

¡ Soy Carnavalero ! de Aidée Balderas, espagnol sous-titré en anglais, 2010, 30 mn. Le carnaval dans le village de Colatlán, État de Veracruz : temps de la danse, de la musique du rire et de la transformation...Son de artesa de Sandra Luz López Barroso, 2008, 27 mn.Un point de vue intimiste sur cette tradition afro-métisse de la Costa Chica. 3

4

Avec le Nô, le Bunraku et le Kabuki, le Kyôgen est l’une des quatre formes représentatives de l’art théâtral classique japonais. Cette forme de comédie populaire médiévale est apparue dans la région de Kyôto en même temps que le Nô, au début du xive siècle. Un peu à la manière de la Commedia dell’arte en Italie, il s’agissait à l’origine d’une forme improvisée plutôt simple, sans texte ni auteur défini. Puis, vers le milieu du xive siècle, il est devenu habituel pour les acteurs de Nô d’intercaler des scènes de Kyôgen entre les cinq pièces de Nô. Progressivement, combinant ainsi deux formes théâtrales contrastées, l’acteur principal des scènes de Kyôgen s’est mis à interpréter le rôle de ai (intervalle comique) au milieu de chaque pièce de Nô.

Alors que le Nô met l’accent sur la méditation et la mémoire, le péché et le salut, le Kyôgen témoigne ouvertement de la nature humaine en maniant merveilleusement bien l’humour.

L’origine de ces deux traditions est donc étroitement liée et peut être mise en parallèle avec l’utilisation par Shakespeare de la tragédie au cœur de la comédie, ces formes ayant toutes deux pour objectif de montrer les gens tels qu’ils sont réellement. Bien que le Kyôgen et le Nô aient conservé des liens très proches, la popularité grandissante du Kyôgen a permis aux représentations indépendantes de

Samedi 19 et dimanche 20 mars à 11h30Lundi 21 et mardi 22 mars à 19h30Théâtre du Soleil (abrité au Théâtre de l'Aquarium)

Avecmansai nomura

ukon miyake

yukio ishida et les musiciens :hiyoruki matsuda, flûte fuehitoshi sakurai, tambour taiko précédé de deux pièces de kyogen traditionnel :

Boshibari mansai nomura, Taro-kajakazunori takano, le maîtrehiroharu fukata, Jiro-kaja

Kusabiraukon miyake, le prêtre guerrier chikanari miyake, l’homme les champignons : haruo tsukizaki, satoshi oka, shuichi nakamura, mitsuhiro tokita, ryota nomura, takao unuki, kazunori takano, yusuke takazawa et yukio ishida

MACHiGAi No KYoGEN D’après “La Comédie des Erreurs” de William ShakespeareMansaku no Kai Kyogen CompanyEn japonais surtitré en français

japon

se multiplier, notamment en raison de la grande accessibilité de cette forme qui combine intrigue, personnages simples, une parole clairement adressée, un jeu stylisé et expressif et des temps de spectacle courts.

Grand acteur de Kyôgen au talent reconnu dans le monde entier, Mansai Nomura descend d’une famille d’acteurs dont la lignée remonte jusqu’aux xve et xvie siècles. Il est le fils de l’immense Mansaku II Nomura et petit-fils de Manzo VI Nomura, tous deux Trésors Nationaux Vivants. C’est à l’âge de trois ans qu’il fait ses premiers pas sur scène. Mansai Nomura a également étudié et travaillé à l’étranger, notamment à la Royal Shakespeare Company. Mais c’est son interprétation à l’âge de 19 ans du rôle de Tsurumaru, dans Ran, film sublime d’Akira Kurosawa, qui le révéla au grand public.

Il est depuis 2002 directeur artistique du Setagaya Public Theatre de Tokyo. Tout en s’attachant à élargir, tant au Japon qu’à l’étranger, la diffusion du répertoire de Kyôgen il s’emploie à renouveler le genre par des créations contemporaines qui s’enracinent dans l’essence de la tradition. Ce passionné de Shakespeare a adapté Richard III avec des acteurs de Kyôgen traditionnel, ou encore des farces et des comédies légères, comme La Comédie des Erreurs, créée pour le Globe Theatre de Londres, jouée ensuite à Tokyo puis au Festival International de San Francisco et au Kennedy Center de Washington.

Pour ces représentations exceptionnelles, Mansai Nomura et sa troupe présenteront deux programmes : Le Kyôgen des Erreurs, pièce dédiée à la Compagnie de Kyôgen Mansaku-no-Kai et écrite par le professeur Yasunari Takahashi, adaptation très fidèle de La Comédie des Erreurs de Shakespeare ; ainsi que Boshibari (Attaché à un bâton) et Kusabira (Les Champignons) qui sont, quant à elles, deux des scènes les plus célèbres du répertoire de Kyôgen traditionnel.

Avec le soutien du Tokyo Metropolitan Governement et de l'Agence des Affaires Culturelles du Gouvernement du Japon

5

Le Tsugaru shamisen est un art musical traditionnel japonais plus rythmé que le shamisen classique et qui vient de la région de Tsugaru au nord de l'île de Honshu.

L'histoire veut que ce style musical ait été d'abord pratiqué par des mendiants, souvent aveugles, appelés bosama, qui jouaient à la porte des maisons jusqu'à avoir obtenu de l'argent ou de la nourriture.

Le répertoire est structuré par des pièces traditionnelles comportant un thème fixe et une partie variable qui est toujours improvisée par le musicien.

Utilisé au xixe siècle pour simplement accompagner les chanteurs populaires traditionnels, le luth de Tsugaru s’est imposé peu à peu comme instrument soliste ou leader d’une musique d’ensemble.

Considéré par certains comme le « jazz japonais », le Tsugaru shamisen est aujourd’hui la plus populaire des musiques jouées au shamisen et connaît depuis quelques années une véritable réinvention.

Virtuose du genre, Kudo Shosen tient son nom de l’école Kudo où il a développé son art auprès du maître Kyosho Kudo. Il dirige aujourd’hui sa propre école à Kamata. Membre de l’association Nihon Minyo Kokai, il y a rencontré Kazuyoshi Watanabe qui étudie désormais le shamisen parallèlement à ses prestations de chanteur. Les deux artistes jouent ensemble depuis plus de quinze ans.

Quant à Noriko Ukekawa, elle est née à Miyagi au sein d’une famille de musiciens traditionnels. Initiée par sa mère, dès sa plus tendre enfance, au chant de la région, elle a aussi étudié le taïko et le shamisen, possédant ainsi tous les éléments du style minyo.

Tous trois font désormais partie de la famille Kudo.Au son percutant et puissant, mais tout autant mélancolique et sensible, du shamisen, s’allient le rythme du taïko et la mélodie épurée des chants traditionnels japonais.

Une plongée aux sources des musiques populaires nées dans un long hiver enneigé au nord du Japon.

Hubert Laot

Vendredi 13 mai à 20h30Musée Guimet

Aveckudo shosen

kazuyoshi watanabe

noriko ukekawa

tSUGArU SHAMiSENChant et taiko

japon

InDE

Dansé à la gloire de Krishna et de ses amours avec la bergère Rada, le Manipuri, plus spécifiquement le Rasa Lila, est l’une des six danses classiques emblématiques de l’Inde, au même titre que le Bharata Natyam ou le Kathak. Comme son nom l’indique, cette danse est originaire du Manipur, un État du nord-est de l’Inde, qui s’étend sur les contreforts de l’Himalaya. Une danseuse interprète Krishna. Elle est accompagnée d’autres danseuses qui sont les bergères ou gopi, dont Radha, la favorite de Krishna.

Avec l'ensemble Ranganiketanw. amarjit singh, direction et chant guru lakpati singh leimapokpam, eshei hanba ou chanteur principal pour le sankirtanaguru shyamchano singh ningthoujam, principal duhar pour le sankirtanaguru thanil singh sougaijam, maître du tambour pungarunkumar singh khuraijam, chanteur-danseur oken singh ahongsangbam, chant et flûteibomcha singh akoijam, percussionsnanaotomba singh takhellambam, danseur tambourinairebasanta singh lairenjam, danseur tambourinairerajmohan singh moirangthem, chanteur sankirtanpriyashini devi ahongsangbam, danseuseshangitabali devi moirangthem, danseuseratnamala devi laitonjam, danseuse nandarani devi, danseuseniky namoijam, danseusesunitibala leishangthem devi, danseuseloken sharma gurumayum, percussions orchestre pour le Rasa Lilamanaobi singh sarangthem, chant ningombam memtombi devi, chanteuse

dANSES dU MANipUrManipuri, Dhol dholok cholom et SankirtanaJeudi 24 et samedi 26 mars à 20h30Dimanche 27 mars à 17hMaison des Cultures du Monde

En tournée à l'Opéra de Lille le vendredi 25 mars

6

Il est dit que quand Krishna, Radha et les gopi dansèrent le Rasa Lila, Shiva fit en sorte que rien ne perturbe la beauté de cette danse. Parvati voulant aussi la voir, Shiva choisit les belles vallées du Manipur où le Rasa Lila fut à nouveau interprété, et où il est toujours dansé depuis.

Dévotionnel à l’origine, le Manipuri est, aujourd’hui encore, considéré comme une expérience spirituelle et nullement comme un divertissement. Il est interprété sur les parvis des temples lors de différentes fêtes religieuses, et peut durer toute une nuit. Considérée comme l’une des plus harmonieuses et plus douces, cette danse est basée sur une série de mouvements circulaires, évitant toute ligne droite, tout angle, tout mouvement incisif. Tout en ondulations, une impression d’extrême douceur se dégage du Manipuri qui ne laisse point soupçonner les efforts nécessaires au contrôle du corps. Les mudra, ou gestuelle des mains, se distinguent de celles des autres danses classiques. Quant au potlei, le costume des danseuses qui incarnent les gopi, il aurait été conçu après que le Maharaja Bhagya Chandra (1763-1798) l’ait vu en songe. La jupe caractéristique avec son panier cylindrique, est généralement rouge, sauf celle de Rada qui est de couleur verte. Sur leurs têtes et leurs visages, un très léger voile transparent accentue l’effet de douceur sans toutefois cacher les douces expressions des danseuses.

Le Pala Kirtana (ou Nata Sankirtan ou encore Sankirtana) est une autre forme rituelle de l'hindouisme vishnouite particulière au Manipur. Il est interprété exclusivement par des hommes en cercle, vêtus de dhotis et de turbans d’un blanc immaculé, chacun muni d’une paire de cymbales reliées par un cordon rouge. Ce rituel, mystique et extatique, est mené par le chanteur principal et deux tambours dhak. Il est présent à toutes les étapes qui marquent le cycle de la vie et accompagne les hommes depuis leur naissance jusqu’à la mort, ainsi que lors de toutes les fêtes religieuses. Rarement présenté à l’étranger, le Sankirtana est un joyau qui subjugue par la beauté des poèmes chantés, les voix et les rythmes qui s’accélèrent en crescendo, et les gestes expressifs d’une sobriété épurée. Un pur ravissement.

Ranganiketan est un ensemble à géométrie variable. Il est dirigé par W. Amarjit Singh, qui a dédié sa vie aux arts et à la culture du Manipur. Le Festival de l’Imaginaire invite plusieurs guru accompagnés de leurs disciples : Padmashri Guru S. Thanil Singh, âgé de 64 ans, est reconnu au Manipur comme le maître le plus important du tambour traditionnel pung. Guru L. Lakpati Singh, 58 ans est incontestablement le plus grand et meilleur chanteur de Nata Sankirtan dans tout le Manipur. Il a reçu plusieurs prix, dont celui de la Sangeet Natak Academy en 2001. Guru N. Shyamchand Singh, 54 ans, est un des maîtres du cholom, un autre joyau du patrimoine du Manipur, une magnifique et impressionnante danse traditionnelle des tambours. À découvrir.

Arwad Esber

7

Dans cette partie du Nord-Est de l’Inde, la création orale, littéraire et graphique, se révèle d’une richesse insoupçonnée, depuis les temps les plus reculés. Déjà, les grands voyageurs Marco Polo et Ibn Battuta mentionnaient, dans leurs récits, l’imagination et l’habileté des artistes de l’Orissa et du Bengale.

Une tradition populaire existe encore dans les villages du district de Medinipur, à l’ouest de Calcutta, celle des conteurs ambulants, les patachitra, (en sanscrit, comme en bengali, pata signifie étoffe et chitra peinture), qui peignent, eux-mêmes, les thèmes des récits qu’ils chantent, dans les rues, pour les passants. Les graphismes très colorés se répartissent en panneaux successifs, formant des bandes de papier, souvent encollées sur des toiles.

La Maison des Cultures du Monde et le Festival de l’Imaginaire, qui s’attachent à faire connaître les formes de création souvent cachées, présentent cet « art modeste » et néanmoins somptueux, témoin d’une culture encore forte.

Chaque rouleau (pata, patua, potua, putua, selon les prononciations locales) mesure entre un mètre et demi et cinq mètres. Le conteur, ou la conteuse, se tient devant l’assistance et le maintient, à hauteur des yeux des spectateurs, en déroulant d’une main les images verticalement, de haut en bas et en indiquant de l’autre main le personnage, le lieu ou le détail important, mentionné à point nommé dans son récit chanté-parlé, le pater gaan. Exceptionnellement l’illustration ne tient que sur un seul panneau.

EXpoSITIon

pAtACHitrA dU BENGALERouleaux peints des conteurs ambulantsDu jeudi 10 mars au samedi 16 avrilDu mardi au samedi, de 13h à 19hgalerie_frederic moisan

Les conteurs, appelés patua ou chitrakar, en même temps peintres exceptionnels, reproduisent selon une tradition qui leur est propre des figurations fabuleuses héritées de leurs parents ou de leurs proches. Des aplats de couleurs lumineuses, cernés de traits sombres, accompagnent des techniques simples, donnant l’impression de mouvement : lignes parallèles pour les plis des vêtements, pointillés pour les pelages des animaux bondissants, traits sinueux pour les rivières et les eaux.

Ils utilisent des teintes végétales ou minérales qu’ils fabriquent eux-mêmes, en broyant des matières naturelles avec un liant : des graines de tamarin, bouillies, puis soigneusement écrasées.

Les pinceaux, faits de poils d’animaux domestiques, fixés sur des brindilles, voisinent avec des brosses façonnées à partir de fétus d’herbe ou de paille de graminées.

Les sujets des peintures abordent les thèmes mythologiques, historiques ou religieux variés, les villageois de la région se situant entre hindouisme et islam. Des épisodes du Râmâyana, du Mahâbhârâta, du Raslila et des Purana, voisinent avec des fragments du Gazi Pir, histoire du courageux Ismail Gazi, un général musulman qui servit le sultan Barbak au xve siècle, avec des thèmes actuels tels que la protection des arbres, des forêts et des poissons, les menaces d’épidémies, les ravages du tsunami, les effets du 11 septembre.

L’inspiration ne cesse de s’enrichir, de même que le traitement graphique, pouvant se rapprocher, parfois, de l’art brut ou des peintures de l’inconscient.

Françoise Gründ

8Cette exposition est réalisée en partenariat avec banglanatak dot com

9

10

paTRIMoInE CULTUREL IMMaTÉRIEL

8e JoUrNéE dU pAtriMoiNE CULtUrEL iMMAtériELTransmettre, oui, mais comment ?

C’est en 2004 que la Maison des Cultures du Monde et la Commission nationale française pour l’UNESCO ont créé, avec le soutien du ministère de la Culture la Journée du patrimoine culturel immatériel. Conçu pour ne durer qu’un jour, d’où son titre, cet événement programmé dans le cadre du Festival de l’Imaginaire notamment pour présenter au public la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’UNESCO quelques mois plus tôt (en 2003), connut un tel succès que nous l’avons renouvelé tous les ans depuis.

Chaque année un thème nouveau a été abordé. En 2005 : Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel ? En 2006 : Le patrimoine des départements et territoires d’Outre-Mer ; en 2007 : Mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : des enjeux spécifiques pour les pays européens ; en 2008 : L'immatériel à la lumière de l'Extrême-Orient ; en 2009 : Sauvegarder ? Pourquoi ? ; et en 2010 : Les effets pervers.

Mardi 29 mars de 20h à 23h - Entrée libreUniversité Rennes 2 Haute Bretagne place du Recteur Le Moal, Rennes

Mercredi 30 mars de 18h à 21h - Entrée libreMaison des Cultures du Monde

Pour sa huitième édition la Journée du patrimoine culturel immatériel va traiter du thème de la transmission : transmission du patrimoine par l’éducation formelle (le système éducatif scolaire et universitaire) et par les voies non formelles (passage de génération en génération, pratique, etc). Le programme détaillé ainsi que la liste des intervenants seront disponibles dès les premiers jours de mars.

Il est à noter que cette huitième journée aura également lieu à Rennes en partenariat avec l’Université Rennes 2 et avec le soutien du Conseil Général de Bretagne et du Centre de documentation sur les spectacles du monde, cette annexe de la Maison des Cultures du Monde à Vitré qui a été désignée par le Ministère de la Culture et de la Communication comme organisme compétent en matière de patrimoine culturel immatériel.

Chérif Khaznadar

Le programme détaillé de ces journées sera disponible dès les premiers jours du 15e Festival de l'Imaginaire.

À paraître au mois de mars :Revue Internationale de l'Imaginaire – nouvelle série, n°25LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIELPremières expériences en FranceMaison des Cultures du Monde – Babel

11

C’est dans les vastes plaines de la Chaouia, d’Abda et de Doukkala et dans les régions avoisinantes du Haouz et de Zaër, entre Atlas et océan Atlantique, que les vaillants cavaliers d’origine arabe cultivèrent la tradition séculaire de la ‘aïta. Comme l’indique son nom, cet art fut d’abord un cri, un appel au ralliement des combattants : en effet, ‘aïta signifie « cri », « appel » en arabe dialectal marocain. Mais aussi complainte amoureuse et lamentation voluptueuse…

La ‘aïta est une survivance de la culture des tribus arabes bédouines établies au Moyen Âge au Maroc, lesquelles portèrent aussi à la perfection bien d’autres pratiques ancestrales telles que l’improvisation poétique, la cavalerie et la fauconnerie. D’ailleurs, le rythme principal n’est-il pas une imitation du trot et des salves de poudre ?

Par son inspiration épique et son univers poétique, la ‘aïta se rattache à la geste hilalienne, cette merveilleuse épopée arabe composée sous forme de chroniques entre les xie et xive siècles. Elle relate la vie des hommes dans leur milieu naturel à travers des thèmes récurrents, ceux de l’amour, de la volupté et de la séduction. Les poèmes traduisent à tel point les événements majeurs de la société qu’ils constituent les annales des tribus et des régions. Réputée art libertin, la ‘aïta se fait aussi, à l’occasion, chant sacré et en appelle à Dieu et aux saints locaux. Naguère, chaque tribu, chaque contrée possédait son propre ensemble musical, dont les membres, manières de troubadours, pouvaient en certaines circonstances se déguiser en femmes, ou accompagner les chikhâte, chanteuses et danseuses professionnelles.

Au fil des siècles, plusieurs genres sont apparus. Chacun – el-Hasbaouia, el-Azzaaria, el-Haouzia, el-Jablia, el-Gharbaouia, el-Marsaouia, el-Mallalia – dit à sa manière les plaintes et les désirs, les joies et les souffrances.

La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour l’une des plus réputées dans l’art de la ‘aïta. Son fondateur, Cheikh Bouazzaoui, est l’un des monuments de cet art, en particulier le genre el-Marsaouia, qu’il aura su sauvegarder pendant près de cinquante ans. Les frères ont largement contribué à la naissance, voici dix ans, du Festival national de la ‘aïta, organisé à Safi sous l’égide du Ministère de la Culture. Au cours de ces dix dernières années, leur troupe s’est produite sur les cinq continents.

Aujourd’hui, tous les groupes de cet art traditionnel animent les réjouissances liées aux événements extraordinaires de la vie sociale citadine ; les orchestres sont tenus d’interpréter ce qui est désormais considéré comme un patrimoine en pleine mutation, vers un genre plus populaire dit châabi, davantage dans l’air du temps.

Mohamed Métalsi

MaRoC

Samedi 9 avril à 20h30Institut du Monde Arabe

Avecmohamed amrass

radwan amrass

saleh amrass khaled amrass

LA 'AÏtAavec l'ensemble ouled El Bouazzaoui

yEMEn

La troupe des chantres de Taez, dirigée par ‘Arif al-Adîmî, est l’héritière d’une longue tradition de soufisme qui remonte au poète et mystique Ahmed Ibn ‘Alwân (disparu en 1256 ou 1267). La mention de son nom est toujours précédée par la formule respectueuse « le Connaissant en Dieu » (al-‘Arif bi-llah). Ibn ‘Alwân est l’auteur de plusieurs ouvrages importants : Le livre des conquêtes spirituelles, L’unification supérieure, Le festival, La recherche de l’étrange (traduction délicate, en raison de la distance qui nous sépare de l’auteur, et en raison du sens spirituel, qui est souvent métaphorique).

‘Arif al-Adîmî commence à s'intéresser au samâ' il y a près de vingt ans, attiré par la voix des maîtres qui le pratiquaient. C'est en les écoutant, en les suivant d'un endroit à un autre pour différentes manifestations que la transmission s’est faite et qu’il est devenu familier avec les manières de dire, de chanter, de répéter les litanies, toujours dans les règles de Taez, jusqu'à ce que son frère aîné Fuad, qu’il considère comme son guide, lui conseille de fonder son propre ensemble.

Ibn ‘Alwân était un contemporain et un disciple d’Ibn ‘Arabî (m. 1240), le « plus grand maître » de l’islam ésotérique.

Le mausolée d’Ibn ‘Alwân est situé à Yafrus, à une vingtaine de kilomètres de Taez. C’est un lieu de pèlerinage important, et le siège de la confrérie locale, qui, plus récemment, a fait allégeance à la confrérie shâdhiliyya, du nom du sheykh égyptien Abû al-Hassan al-Shâdhilî.

Pour les mystiques yéménites, le soufisme est une aspiration à « s’élever au delà des limites de la matière ». Aussi le chant est-il pour eux « le guide des âmes vers la posture de bienfaisance » (ilâ maqâm al-‘ihsân), non pas d’une manière moraliste, mais dans une optique d’éveil intérieur, où chacun est responsable de ses actes dans cette vie ici-bas.

Sur le plan historique, l’essor du soufisme remonte, au Yémen, à l'époque des gouverneurs Ayyoubides puis des rois Rasoulides, qui étaient sunnites et dominaient toute la partie ouest et sud du pays. Ils patronnaient aussi les sciences, l'agriculture, la littérature et la musique. Ils bâtirent les villes de Zabid, Taez et Aden. Ces souverains éclairés n’étaient pourtant pas exempts de défauts, et Ibn ‘Alwân ne s’interdisait pas de leur adresser, dans certains de ses poèmes, des critiques sur les injustices sociales.

À cette époque, l'usage des instruments de musique pour accompagner le chant religieux commençait à se diffuser dans les mosquées, pour y pratiquer le samâ', à tel point qu’il suscita une violente réaction des théologiens qui l’interdirent. Depuis, les soufis n’accompagnent leur voix qu’au grand tambour sur cadre, târ ou daff, et ils sont réticents à pratiquer la litanie sacrée, le dhikr, en public. À Taez, le « concert spirituel », samâ‘, est composé d’une alternance de poèmes chantés en solo et collectivement, de prières et de litanies, wird, qui sont le support de la méditation spirituelle.

La poésie d’Ibn ‘Alwân est surtout en arabe classique. D’autres poèmes lui ont été également attribués, qui sont plus populaires, tout en étant aussi de la mouvance mystique. Ainsi, le célèbre Aynî 'alâ ghayr jamâlikum lâ tanzuru :Je n’ai d’yeux que pour Votre beauté,Personne d'autre que Vous ne me vient à l'espritJ'ai fait patienter mon cœur, qui Vous réclamait, il m'a réponduJe n'ai plus de patience, je n’y tiens plus.

Dans ce poème également chanté dans la musique profane, le discours de l’amour fou peut être interprété aussi bien d’une manière terrestre que d’une manière mystique, montrant ainsi toute la profondeur de la mystique en islam.

Jean Lambert

CHANtS SoUFiSavec la confrérie d’Ibn ‘alwanSamedi 9 avril à 20h30Auditorium du Louvre En tournée à l'Opéra national de Lyon le vendredi 8 avril

Avec‘arif al-adîmî, solistefuad al-adîmî, chœurmohammed al-sabri, chœural-harath al-shameri, chœursabri al-zubairi, chœurebrahim ahmed hasan, chœurmohammed abdullah hendi, chœurahmed al-mansob, chœuryahya al-dheani, chœur

12

MaURITanIE

Chanteurs, instrumentistes, maîtres de la parole, les griots sont les détenteurs quasi exclusifs d’une musique savante qu'ils se transmettent de génération en génération. Dans les temps anciens, chaque chef avait ses griots qui assuraient sa promotion publique en chantant ses louanges et en décrivant la noblesse de son personnage, protecteur des faibles et terreur des ennemis. Mais c'est lors des veillées sous la tente que leur musique s’appréciait le mieux, une musique requérant la participation des auditeurs par leurs exclamations de plaisir et par les poèmes improvisés qu'ils murmuraient à l'oreille des musiciens : joutes poétiques, jeux de mots, allitérations, allusions cachées, messages secrets aux jeunes filles, jongleries verbales avec les références littéraires… ; ces jeux séduisants produisaient de petits chefs-d'œuvre dont le souvenir s’est perpétué.

Cette société nomade a survécu à la colonisation, mais non à la sécheresse des années soixante-dix et à l'urbanisation massive qui s'en est suivie. Désormais, les griots interviennent souvent devant un public nombreux, sans formation musicale, notamment dans des fêtes, par exemple de mariage, qui requièrent une sonorisation excessive. Les griots se sont adaptés de façon remarquable à cette situation en créant une musique nouvelle vigoureusement sonorisée, de caractère festif et plus populaire, qui abandonne les délicats instruments traditionnels au profit des guitares et claviers. Les anciens évoquent avec nostalgie les veillées d'autrefois et regrettent la perte de la partie la plus raffinée de leur patrimoine.

Dans ce concert, Coumbane propose une voie intermédiaire qui peut constituer une vraie solution d’avenir pour cette musique savante. Sans prétendre restaurer de manière artificielle une séance de « musique de tente », elle reste au plus près des formes et des sonorités de la musique classique. Cela passe par l'utilisation des instruments traditionnels : la tidinit, le luth soudanais des griots et l'ardin, la harpe maure des griottes, et le respect d’un programme où s’enchaînent selon un ordre préétabli les différents modes et sous-modes mélodiques aux ambiances et couleurs expressives bien particulières.

Dimanche 10 avril à 17hAuditorium du Louvre En tournée à l'Opéra national de Lyon le samedi 9 avril

Aveccoumbane mint ely warakane, chant et harpe ardincheikh ould abba, luth tidinitbechir ould meguet, timbale tballemate mint soukabe et yaghouta ahmedou el-meydah, chœur

CoUMBANE MiNt ELY WArAKANELe chant des griots Coumbane appartient à une famille de griots de la région

du Trarza. Toute jeune, elle est initiée au chant et à l’ardin par Wana mint Boubane, puis Saymali ould Hamoud Fall l’initiera au style raffiné du Tagant. Après une première prestation au Festival d’Agadir en 1986 aux côtés de Dimi mint Abba, elle va se produire régulièrement avec Wana mint Boubane et Mahjouba mint El Meidah ainsi que dans le groupe de Saymali.

À la fin des années 1990 Coumbane forme son propre groupe avec le tidiniste Cheikh ould Abba. Depuis, elle enchaîne les mariages et les concerts privés ou publics, en Mauritanie mais aussi au Maroc où vit une importante communauté maure. Le chant de Coumbane allie avec aisance la puissance de la voix du Trarza, sa région d’origine, à la finesse et au délié du Tagant et ses vocalises sont proprement saisissantes. Ajoutons à cela une rare maîtrise du jeu de harpe, une grande complicité instrumentale avec Cheikh ould Abba, son tidiniste, et une présence scénique envoûtante, cette artiste s’affirme comme l’une des grandes griottes maures d’aujourd’hui.

Michel GuignardÀ écouter :Mauritanie Coumbane mint Ely WarakaneUn album INEDIT/Maison des Cultures du Monde (W260139)À lire : Musique, honneur et plaisir au Sahara de Michel Guignard, Geuthner 2005.

13

14

Célébration de la naissance du prophète Muhammad, le premier jour du mois rabi al-awwal, le mawled se pratique dans presque tous les pays arabes et musulmans. Selon certaines sources orales, il aurait été célébré pour la première fois au Caire peu après la fondation de la ville par les Fatimides à la fin du xe siècle.

Dans les Émirats, particulièrement à Abu Dhabi et à Dubai, le mawled est pratiqué non seulement pour commémorer l’anniversaire du prophète mais également en d’autres occasions, par exemple au cours de la nuit du jeudi au vendredi, jour de prière, ou lors d’une circoncision. La cérémonie a lieu soit à la maison soit dans une mosquée, mais dans le second cas, elle se déroule sans tambours. Un chanteur soliste et un chœur récitent un long texte en prose rimée, le madîh nabawî, louange dédiée au prophète et à sa famille.

Le chœur est divisé en deux rangs assis qui se font face. Le premier rang, appelé ahl al samaa chante les versets tandis que le second appelé al radida, lui répond en répétant les phrases clés. Au centre du premier rang se tient le sheikh, chef du mawled.

Le mawled se divise généralement en deux parties, la première, mated al sira, est la lecture modulée de la vie du prophète. Le sheikh est interrompu, ici et là, par des exclamations modulées, voire des formules chantées par le chœur. La seconde partie, al-jalâlah est celle de la sublimité, de la glorification de Dieu. Le poème est chanté antiphonalement par les deux rangs du chœur, tandis que le chant mélismatique du sheikh plane sur l’ensemble, et que les târ battant le rythme entraînent les participants dans un balancement qui les conduit vers un paroxysme proche de l’extase.

Le National Folk Arts Group n’est pas une troupe folklorique comme son nom pourrait le laisser entendre. Conscient des enjeux posés depuis un demi-siècle à l’identité et à la culture traditionnelle émiraties par une modernisation économique à marche forcée, le Ministère de la Culture a encouragé cette formation à devenir un espace de transmission des patrimoines musicaux, poétiques et chorégraphiques émiratis, comme cela se faisait autrefois. Toutes les générations y sont donc présentes, des aînés, garants de l’authenticité des répertoires aux jeunes apprentis adolescents.

Pierre Bois

Projection du film Al Mureed de Nujoom Al Ghanem, 87 mn, 2008. Un documentaire sur Sheikh Abdul Raheem Al-Mureed, le plus éminent soufi emirati qui vécut à Dubaï de 1902 à 2007.Vendredi 29 mai et samedi 30 avril à 18h - Entrée libre

Ce programme bénéficie du soutien du Ministère de la culture, de la jeunesse et du développement des communautés des Emirats Arabes Unis.

dANSES Et MUSiQUES dU MAWLEdavec le national Folk arts GroupVendredi 29 avril à 20h30 Samedi 30 avril à 20h30Maison des Cultures du Monde

EMIRaTS aRaBES UnIS

15

Le royaume de Bahrein occupe un tout petit archipel du Golfe Persique situé entre l’Arabie saoudite et la péninsule du Qatar. Ce « jardin d’Eden » aux nombreuses sources et oasis, cette Dilmûn qui pourvoyait les royaumes de Mésopotamie en bois, cuivre et pierres précieuses, cette Tylos des Grecs et des Séleucides fut de tout temps au cœur des échanges commerciaux et culturels qui reliaient le Moyen-Orient, l’Inde et la corne de l’Afrique.

CHANtS dES pÊCHEUrS dE pErLES Et MUSiQUE dE LUtHavec l'ensemble QalaliSamedi 7 à 20h30 et dimanche 8 mai à 17hMaison des Cultures du Monde

BaHREIn

Avecsaad al-jaffal, direction, nahham (chanteur principal)isa al-jaffal, nahham (chanteur principal)khalifa saad al-jumari, chant, et ‘ûdyaqoob bujaffal, chant et ‘ûdyusuf al-othman, danseismaeel mesfer, danseahmed al-qattan, dansesalem hasan ali salem alayan, danseanwar ali jasim ahmed, chant ‘ûd et percussionsshawqi abdulla sabt saud, percussions et chœurfaraj mesfer, percussions et chœurmohamed isa al-madhi, percussions et chœurahmed saleh mohamed alshabaan, percussions et chœurmohamed anwar ahmed, percussions et chœuradrees bakheet, percussions et chœuryusuf ebrahim, percussions et chœurmohamed abdullah isa al-madhi, percussions et chœurahmedjuma al-hasan, percussions et chœurkhaled rashed, percussions et chœurkhalid al-jaffal, percussions et chœur

Bahrein fut aussi l’un des plus grands producteurs d’huîtres perlières de la région. Jusque dans les années 40, pas moins de 300 boutres embarquaient de juin à septembre plongeurs, matelots et parfois armateurs et marchands vers les bancs d’huîtres à la recherche des précieuses larmes d’Aphrodite. Un métier pénible que le chant aidait à supporter. Chaque bateau enrôlait un ou deux nahhâm qui avaient pour mission d’encourager les travailleurs de la mer. L’équipage répondait à leurs chants aigus et entrelacés par de longues notes graves et gutturales et un accompagnement rythmique élaboré. La nuit tombée, on se délassait en chantant des fijiri sur l’accompagnement polyrythmique des tambours mirwas et des jarres jahla. Aujourd’hui, le pétrole a détrôné cette périlleuse activité. Elle est cependant si ancrée dans la mémoire collective que les chants des pêcheurs de perles continuent de survivre dans les dâr, les maisons de musique, grâce à des associations villageoises comme l’ensemble Qalali.

Mais les dâr sont aussi le lieu privilégié de la musique de ‘ûd, le luth arabe. Musiciens et mélomanes s’y retrouvent pour écouter les poèmes chantés par un luthiste accompagné de tambours et de claquements de mains. À la fin du xixe

siècle, la morale wahhabite condamne les divertissements musicaux, au point que le grand luthiste de cette époque, Muhammad Fares, encourera des peines de prison et devra se cacher pour pratiquer son art. Dépourvues de fenêtres, souvent enterrées dans le sol, ces maisons de musique protégeront les musiciens des oreilles indiscrètes. La musique de luth se compose de courtes suites vocales et instrumentales débutant par un prélude improvisé, parfois suivi d'un poème mawwal qui introduit une série de chants strophiques, les sawt. Dans la plupart des pays du Golfe, les sawt sont des chants à danser. À Bahrein, c'est une musique savante et sérieuse, dont le répertoire se subdivise en plusieurs genres appelés ‘arubi, shami, yamâni, san‘âni, hijâzi, etc. selon leur forme ou leur origine : Syrie, Yémen, Hijâz…

L’ensemble Qalali aujourd’hui dirigé par Sa’ad al-Jaffal est un des plus anciens du pays. Il fut fondé au début du xxe

siècle par les habitants du village de Qalali à l’est de l’île de Muharraq, à une époque où la pêche aux perles était encore florissante. Depuis lors, une fois par semaine, les musiciens se retrouvent dans une maison isolée pour chanter ces chants de la mer et ces sawt et les transmettre aux nouvelles générations.

Pierre Bois

Ces concerts bénéficient du soutien du Ministère de l’Information et de la Culture du Bahrein

16

oUZBEKISTan

Avec les solisteszamira suyunova

mahfuza karimova

klara turaeva

accompagnées des musiciensrakhmatilla nurillaev, dutârdilmurod musaev, rubâb, tanbûrabdurakhman kholtadjiev, qonunmaribjon artikov, ghijakabdulakhat abdurashidov, nayshavkatjon usmanov, doira

Matlubeh Dadabayeva, Monajat Yultchieva, Nadira Pirmatova sont désormais internationalement connues comme les très grandes chanteuses d’Ouzbékistan. La Maison des Cultures du Monde les avait présentées à Paris au cours des vingt dernières années. Mais un arbre aussi majestueux soit-il ne saurait cacher la forêt et c’est bien de forêt qu’il s’agit dans le domaine du chant en Ouzbékistan.

Les trois chanteuses, que le Festival de l’Imaginaire a choisi d’inviter cette année, ont ceci en commun que la puissance et le registre étendu de leur voix leur permettent de passer facilement du répertoire savant, – le shashmaqâm – à celui de la musique populaire. De trois générations différentes, elles assurent la continuité d’un art et d’une technique vocale qui les distinguent des autres écoles d’Asie Centrale. Toutes trois sont célèbres et adulées dans leur pays.

L’aînée, Zamira Suyunova, née dans un village de la région de Kashkadarya, a 52 ans. « Artiste du peuple », elle enseigne au Conservatoire d’État d’Ouzbékistan. Très jeunes, elle et sa sœur qui joue du dutâr, se passionnent pour la musique, aussi leur père décide-t-il de les emmener à Tashkent où elles vont suivre des cours à l’école Glier célèbre pour son enseignement de musique classique occidentale. C’est Ghanidjon Toshmatov qui encouragera Zamira à mettre sa voix au service de la musique classique traditionnelle ouzbèke. Elle a enregistré plus de deux cents chansons, dont une trentaine de sa composition, pour la Golden Foundation de la télévision nationale et la radio ouzbèkes.

Mahfuza Karimova, qui est née, dans la vallée de Ferghana, à Marghilan, ville connue pour être le berceau de grands chanteurs, a 39 ans. Elle se passionne pour la musique en écoutant les disques de Zamira dont elle devient une fervente admiratrice et disciple. Elle enseigne également au Conservatoire d'État d’Ouzbékistan. Quand à Klara Turaeva, née comme Zamira dans la région de Kashkadarya, elle n’a que 23 ans. Elle termine cette année ses études au Conservatoire où elle est l’élève de Zamira. Ces trois chanteuses représentent plus que trois générations, trois périodes de l’histoire de leur pays. Zamira est née et a été élevée durant la période soviétique. Mahfuza représente la période « post-soviétique » de l’Ouzbékistan alors que Klara est un pur produit de l’Ouzbékistan indépendant. Elles illustrent parfaitement la transmission de génération en génération, indépendamment des conditions sociales et politiques, d’un patrimoine musical bien vivant.

L’ensemble qui accompagne les trois chanteuses, et qui a été spécialement réuni pour ce concert, est composé du joueur de nay Abdulakhat Abdurashidov et du joueur de qonun Abdurakhman Kholtadjiev, tous deux « musiciens-virtuoses » d’Ouzbékistan, et de quatre musiciens de la nouvelle génération (ils ont moins de trente ans) : Dilmurod Musaev qui joue du rubâb et du tanbûr, mais qui est, par ailleurs, l’un des chanteurs vedettes de la nouvelle scène musicale pop ouzbèke ; Maribjon Artikov au ghijak, Rakhmatilla Nurillaev au dutâr et Shavkatjon Usmanov à la doira.

Un concert* exceptionnel à plus d’un titre à ne pas manquer.

Chérif Khaznadar

* Ce concert a été créé au Centre pour les musiques dans le monde de l'islam à Al Aïn (E.A.U.)

voix dE divASSamedi 14 mai à 20h30 Dimanche 15 mai à 17h Maison des Cultures du Monde

17

Avecsangeetha kalanidhi dr n. ramani, flûteo.s. thiagarajan, voix injikudi e.m. subramaniam, nadasvaramranjani et gayatri, duo vocalb. sivakumar, vînalalgudi g.r.j. krishnan, violonragini chandersheker, danse bharata natyamp. sunderrajan, s.d. sridhar et h.n. bhashkar violonj. vaidhyanathan, s. thyagaranjan, m.a. easwaran et m.v. chandershekar mridangam u.n. giridhar udupa et n. guruprasad ghatamb.s. purushotham et anirudh athreya kanjîras. kannan et b. rajashekar morsingsmt jamuna krishnan, voix et nattuvangamsudha raghuraman, voixsylvie lecerf, flûte

Conception et programme : Roger Filipuzzi (Centre Mandapa)

InDE

Samedi 4 juin à 14h (veillée) et à 23h (nocturne)Dimanche 5 juin à 10h (matinée)Théâtre du Soleil

Les racines millénaires de la musique de l’Inde dans sa forme incantatoire ont laissé leur empreinte dans les différentes régions de ce vaste territoire. Toutefois au cours des siècles, deux styles différents se distinguèrent et devinrent des traditions savantes : au nord le style hindoustani, imprégné de la culture persane et islamique, au sud, le style dit « carnatique » (ancien) dont l’origine serait issue du Karnataka, région considérée comme dépositaire de l’identité propre de la musique de l’Inde, c’est-à-dire non altérée par des interférences étrangères à son sol. Ainsi, la musique carnatique serait la plus ancienne, dans sa forme classique, et la seule intrinsèquement indienne. Au xive siècle, cette antique tradition musicale prit naissance, se répandit et se développa dans l’ensemble des principales régions du sud : le Karnataka, le Tamil Nadu, l’Andhra Pradesh et le Kerala. Des systèmes musicaux s’instaurèrent à partir des langues régionales et de leur prosodie propre sous l’impulsion de musiciens-poètes qui laissèrent leur nom dans l’histoire de cette musique et la majeure partie de son répertoire. Outre le vaste panorama de formes lyriques ainsi constituées, la musique carnatique comporte (comme

LA GrANdE NUit CArNAtiQUEMUSiQUE dE L'iNdE dU SUdGrand concert en trois volets

la musique hindoustanie) l’ancienne tradition – devenue classique – du développement du raga (cellule mélodique) dont la structure rejoint dans son essence, une relation émotionnelle et extra-sensorielle avec les heures du jour et de la nuit, les saisons, ou encore les états affectifs. La musique de l’Inde du sud, dite carnatique, se singularise par la richesse de son instrumentation et ses variétés linguistiques : le kannada, le télougou, le tamoul et le malayalam, outre le sanscrit. Cette grande nuit sera un kaléidoscope des différentes formes musicales régionales dans les registres suivants : la musique vocale (féminine, masculine), la musique instrumentale répartie en autant de solos (flûte, veena, violon, nadasvaram), les instruments à percussion d’accompagnement ou en groupe (mridangam, ghatam, kanjira, morsing). Le point culminant de cette musique s’étend du xve au xixe siècle : immense palier dans le temps au cours duquel des musiciens-poètes s’illustrèrent et se succédèrent laissant ce qui constitue aujourd’hui une part essentielle du patrimoine carnatique. Le xviiie siècle est considéré comme l’âge d’or de la musique carnatique par une floraison de poésies lyriques dévotionnelles portant le sceau du style personnel de leurs auteurs (dont ceux qui constituèrent la célèbre Trinité), pour la plupart de grands sages mystiques qui ont su porter l’expression artistique de la dévotion pure à des sommets inégalés dans les autres styles musicaux de l’Inde. Ce sont ces œuvres de factures diverses qui constituent la trame des programmes de danses traditionnelles de l’Inde du sud (du Bharata Natyam en particulier).

La Grande Nuit Carnatique, concert en trois volets (depuis le début de l’après-midi, en passant par la nuit et jusqu’au lendemain matin) sera l’occasion unique d’apprécier cet art millénaire porté par 25 musiciens parmi les plus doués de leur génération venus spécialement de l’Inde.

Quand peut-on séduire une jeune fille en jouant de la flûte ? L’anaconda vient-il écouter ce que joue l’orchestre ? Comment devient-on chef en chantant ? De la séduction à la diplomatie internationale, en passant par les jeux politiques internes au village, les musiques wayãpi dont certains répertoires sont immenses, peuvent se définir comme des actes d’échange.

Ces musiciens danseurs du Haut-Oyapock parlent le wayãpi (prononcer wayampi). Certains parlent aussi le français, le créole de Guyane, et un peu de portugais du Brésil. Les terribles épidémies du xixe siècle ont décimé ce peuple qui, de 6000 individus, est tombé à 600 en moins de cent ans. Mais depuis 1970, la démographie et les expressions culturelles démontrent la vitalité actuelle de ce peuple tupi. Les Wayãpi sont aujourd’hui 2000, répartis en de nombreux villages sur le fleuve Amapari au Brésil et sur le fleuve Oyapock en Guyane. Des chants, des danses qu’on croyait disparus refleurissent aux côtés des sound systems alimentés par des groupes électrogènes.

Vivant dans la grande forêt, les Wayãpi préservent une relative indépendance grâce aux jardins que les femmes cultivent et aux produits que les hommes rapportent de la forêt (chasse, pêche, fruits). En Guyane, ils circulent sur l’Oyapock avec des canots en aluminium poussés par des moteurs hors-bord. Certains ont des emplois salariés, la plupart bénéficient d’allocations diverses. Le gouvernement français entretient écoles et dispensaires dans les gros villages. Tous sont de nationalité française, votent pour leur conseil municipal et à toutes les consultations françaises et européennes. Chaque village se choisit aussi un tuwiyã, un représentant qui œuvre à son unité et oriente ses relations extérieures. Les jeunes gens portent volontiers shorts, T-shirts, casquettes et baskets ; ils aiment le reggae et le ragga. A l’âge adulte, avec le mariage et les enfants, ils abandonnent peu à peu ces signes de la jeunesse : ils laissent pousser leurs cheveux, portent le pagne et dansent peu sur les musiques non-wayãpi.

GUyanE FRanÇaISE

WAYÃpiMusiciens danseurs

du Haut-oyapock Samedi 28 mai à 20h30 Dimanche 29 mai à 17h

Maison des Cultures du Monde

Avec les musiciens-danseurs de Trois Sauts et de Camopi :

jacky pawe

charles miso

laurent pilaouloukou

jean nanpian miso

renault sakeu

pascal yawalou

roland zidock

jules yawalou

frédéric lassouka

jean-louis miso

18

Ces musiciens danseurs ne sont pas habitués à présenter leurs danses hors de leurs villages. Ils ne sont pas des gens de scène, pas des musiciens professionnels, ni même des spécialistes. La musique et la danse constituent une compétence de plus qu’ils ajoutent à leurs multiples savoir-faire.

Intimité des soli de flûte, son impressionnant des orchestres de grandes clarinettes en bambou, poids cérémoniel d’une grande danse des poissons : dans ces sons et ces mouvements s’exprime et se construit l’une des grandes cultures tupi de l’Amazonie. Mais on peut y percevoir aussi la trace des échanges que les Wayãpi ont noués avec d’autres peuples des Guyanes, ainsi qu’une corporéité contemporaine, une manière de se présenter aux autres aujourd’hui.

Jean-Michel Beaudet

À lire :

Souffles d'Amazonie. Les orchestres tule des Wayãpi de Jean-Michel Beaudet Nanterre, Société d'Ethnologie,1997.

Nous danserons jusqu'à l'aube. Essai d'ethnologie mouvementée en Amazonie de Jean-Michel Beaudet en coll. avec Jacky Pawe Paris, Editions du CTHS, Collection Le regard de l'ethnologue n°23, 2010

Projection de films :

Les gardiens de la forêt de Michel Huet et Eric Pagès, 52 mn, 2010. Regards sur les Wayãpi de Michel Huet, 15 mn, 2011. Samedi 28 mai à 18h15 et dimanche 29 mai à 14h45 - entrée libre

19

Ce programme bénéficie aussi du soutien de la Préfecture de la Région

Guyane et de la Mairie de Camopi.

îLE DE La RÉUnIon

Après l’abolition de l’esclavage en 1848 les « engagés », indiens originaires pour la plupart des régions du sud de l’Inde, arrivent massivement sur l'île de la Réunion pour fournir la main d'œuvre nécessaire à l'exploitation des plantations. Ils vont également offrir à l'île et à ses habitants leurs langues, leurs cultures, leurs arts, leurs divinités, leurs rites, leurs mythes et leur vision du monde en partage.

Parmi ces nombreux apports figure le Narlgon, forme théâtrale originaire du Tamil Nadu qui puise ses sources dans le Terukuttu, théâtre populaire tamoul (présenté lors du 1er Festival de l'Imaginaire en 1997). Également appelé Narlégon ou Nardégom mais plus connu sous l’appellation de bal tamoul ou de bal malbar, cette difficulté à le nommer indique que le métissage est déjà à l'œuvre dans la désignation même de cette forme de théâtre vernaculaire réunionnais.

Ce processus de créolisation qui sous-tend toute l'histoire et l'évolution du Narlgon depuis le xixe siècle lui confère sa véritable singularité.

Cette tradition tamoule est à l'origine pratiquée par les travailleurs agricoles à proximité des temples érigés dans les plantations. Après leurs dures journées de labeur, ces bals leur offrent un espace de liberté, un exutoire, et leur permettent de célébrer la grandeur de l'Inde qu'ils ont dû

quitter. Ils revêtent naturellement une fonction cathartique en autorisant un renversement des rôles et des statuts : serviteurs, engagés ou esclaves devenant, l'espace de la représentation, seigneurs, rois ou divinités.

Spectacle total, le Narlgon mêle scènes chantées, dansées et mimées. Au son du matalon et des tarlon, une vingtaine d'acteurs, danseurs et musiciens animent le bal. S'il fait parfois la part belle à l'improvisation, le Narlgon n'en demeure pas moins un genre codifié. Le vartial est le maître de cérémonie. Omniprésent et omniscient, il chante l'épopée en tamoul, dirige les musiciens et le chœur, introduit les personnages, résume les scènes en créole, interpelle le public, tandis que les acteurs miment en silence les actions du récit et exécutent des danses toutes en circonvolutions. Les mouvements et la mise en scène sont épurés car c'est le récit qui structure le spectacle. Le Narlgon est un théâtre de la narration.

Si le répertoire est le plus souvent issu des grandes épopées indiennes comme le Mahâbhârâta et le Râmâyana et des versions tamoules qui en dérivent, les thèmes les plus fréquemment abordés dans les bals sont à l'image des préoccupations passées et présentes des tamouls de la Réunion.

Il en va ainsi de la légende qui sera présentée à Paris en deux parties.

Le bal Vali, l'un des Narlgon les plus populaires dans l'île, raconte la naissance, l'enfance et les amours de la déesse Vali. Il pose la question de la domination et de la suprématie d'une classe sociale sur une autre et d'une possible mixité, d'un métissage heureux.

Vali, née de l'union d'une biche et d'un ascète est recueillie et élevée par le chef d'une tribu de chasseurs et sa femme. Alors qu’elle surveille les champs de millet, Mourougan, dieu majeur de l'Inde dravidienne, la remarque. Subjugué par sa beauté, il veut aussitôt l'épouser, mais doit user de multiples stratagèmes avant de conquérir son cœur. Ils devront ensuite surmonter de nombreux obstacles pour sceller leur union, mais leur amour finira par triompher.

Véritable syncrétisme de la culture tamoule et créole, le Narlgon est métissage par excellence. L'association Obli Pa Nout' Tradisyon Tamoul perpétue cette tradition moins en référence à l'Inde des origines qu'en fonction de leur histoire insulaire marquée par ce métissage. Emblème vivant mais menacé de la malbarité réunionnaise, le travail de transmission réalisé par cette association qui réunit trois générations sur scène est précieux en ces temps où Bollywood exerce sa fascination sur les plus jeunes.

Cécile Pélissier

Avec l'association Obli Pa Nout' Tradisyon Tamouldionis tevanin singaïny, vartialdaniel tevanin singaïny, chantjean luc tevanin singaïny, matalonallan poinin coulin, tarlonpaul ramin mangata, tarlon mercey puylaurent julius, tarlonshiva murugan, danseurshankaren ramin mangata, danseurmichel ringuin velleyen, danseurgaulthier ringuin velleyen, danseurdjîva sadeyen, danseurganesha sadeyen, danseurjaygane sadeyen, danseurjean maurice tevanin singaïny, danseurquesseven tevanin singaïny, danseurvidjéyen tevanin singaïny, danseurvidoulen tevanin singaïny, danseurfélicien sadeyen, chœurpascal jean fabrice sadeyen, chœurjean patrick sadeyen, chœurdanyel waro, chœur

LE NArLGoNCérémonie du « Bal Tamoul »Samedi 21 mai à 20h30Dimanche 22 mai à 17hMaison des Cultures du Monde

20

21

22

îLES MaRQUISES

Avec jacques poea haiti, danseur et chorégraphejacky kimitete, danseur et chorégraphemax peterano, danseuryoann taupotini, danseurvenance taupotini, danseurroland teatiu, danseurralph tetohu, danseurolivier fiu, danseuraniata kimitete, danseuse haka manuclaire haiti, danseuse et chanteuse solistedavina kautai, danseusemylène peterano, danseuseguylène peterano, danseuse et chanteuse solistedinah deane, danseusealice gendron, danseuseronald tihoni, chef musicientaivete tihoni, percussionshuukena teiki huukena, percussionscolette tihoni, choriste

et débora kimitete

Sous le banian majestueux, s’étend le meae, l’espace sacré où les Marquisiens se réunissaient pour leurs fêtes et leurs cérémonies au rythme des tambours pahu. Au cœur de la célébration, la danse et des légendes qu’hommes et femmes content avec force, douceur, générosité, amour, courage, usant du chant et du geste dans des chorégraphies toujours renouvelées sous les regards attentifs du tuhuka, le maître du savoir, et du tuhuka koika le maître de la fête qui prépare la troupe pour la manifestation.

Îles Marquises, Henua Enana, c’est-à-dire la Terre des Hommes en marquisien. Cet imposant massif volcanique surgi du fond de l’océan il y a quelques milliers d’années ne cesse de hanter les voyageurs dans leur course effrénée vers un horizon jamais atteint et nourrit les fantasmes d’un paradis exotique.

Derrière le rêve, la réalité. Brutalité de l’histoire. Relire Taïpi de Herman Melville, Les Immémoriaux de Segalen et les lettres de Gauguin. Déculturation, acculturation, interdictions en tous genres dont celle de parler la langue maternelle, perte d’identité, de mémoire, population décimée par les maladies, par la tristesse, peuple qui s’est laissé mourir… « parce qu’il ne dansait plus », aurait dit un chef marquisien.

Alors, dans les années 70, quelques jeunes Marquisiens d’exception ont voulu retrouver « une âme » et ont entrepris à travers l’archipel un remarquable travail de collecte auprès des anciens : mémoire des légendes, gestes, rythmes. Et danses. La danse renaît, avec elle l’enthousiasme des nouvelles générations qui trouvent là un terrain idéal pour exprimer leur fierté d’être. Deux noms s’imposent ici, celui de Lucien Kimitete, ancien maire de Nuku Hiva et figure emblématique du réveil marquisien, disparu entre ciel et mer en 2002, et Georges Teikiehuupoko, président de l’Académie Marquisienne qui œuvre sans relâche, avec beaucoup d’autres, pour réunir et rassembler tout le patrimoine oral.

Les danses marquisiennes se prêtent volontiers à ce renouveau car, au-delà du cadre fixé par la tradition qui décrète que telle danse est statique, comme par exemple le Ruu que les femmes dansent à genoux dans le but de calmer les esprits, ou telle autre réservée aux hommes comme le Putu qui accompagne les chants de bienvenue, elles laissent place libre à l’invention. Selon le thème choisi, la légende racontée, des gestes, des figures chorégraphiques nouvelles surgissent. Elles incarnent des idées, produisent des images et c’est à ce pouvoir d’évocation qu’est jugé le talent des danseurs. L’ordre chronologique des danses, lui, est immuable. Pourtant, les nouvelles générations n’hésitent pas à le bousculer. De la même manière, elles mettent l’accent sur le Haka Toua, impressionnante danse des guerriers que les jeunes gens dansent avec une jubilation quasi jouissive, encouragés par les cris enthousiastes des danseuses alors cantonnées au rôle de spectatrices. Malgré un fond culturel commun, cette danse ne doit pas être confondue avec le Hakka des Maoris de Nouvelle Zélande.

Parmi les danses les plus remarquables, la danse de l’oiseau, Haka Manu, toute en grâce et en douceur, implique une danseuse soliste. Le Maha’u, ou danse du cochon est réservée aux hommes. Elle fut interdite par les missionnaires à cause de ses connotations érotiques et du râle particulier émis par les danseurs. On dit que quand la danse du cochon est bien dansée, les chiens doivent hurler…

Sur chaque île de l’archipel, une ou plusieurs associations regroupent jeunes et moins jeunes qui se retrouvent régulièrement pour danser, se préparer à différents festivals, mais aussi pour créer, ensemble, de nouvelles figures. Te Hina O Motu Haka de Nuku Hiva, est l’invitée de cette 15e édition du Festival de l’Imaginaire où elle présentera une légende, celle de la création des îles Marquises. Une création à découvrir.

Arwad Esber

CHANtS Et dANSES dE NUKU HivAavec l'ensemble Te Hina o Motu HakaVendredi 10 et samedi 11 juin à 20hDimanche 12 juin à 17hmusée du quai Branly

En tournée : Le Théâtre - Centre Culturel Jacques Duhamel de Vitré le mercredi 15 juin

23

FEStiVaL DE La PoLynéSiE FrançaiSEDu 19 Mai au 8 Juin 2011 au cœur DE PariS

Expositions, littérature, art contemporain, contes et légendes, artisanat, projection de films, chants et danses traditionnels, ateliers, conférences... Retrouvez toute la Polynésie française à travers l'histoire de son peuple, sa biodiversité, son patrimoine culturel et sportif, ses traditions. À noter : un marché polynésien sur l’esplanade du Louvre qui ravira les plus gourmands d'entre vous et une présentation des espèces endémiques sous l'angle du développement durable réalisée sur la pointe de l’Île de la Cité (square du Vert Galant).

www.polynesie-paris.com

24

EDUCaTIon CULTURELLE

cE, cM, collèges

patachitra du bengale,rouleaux peints des conteurs ambulants - indeune exposition à la galerie frederic_moisanVoir aussi p. 9-10

Du vendredi 11 au jeudi 16 mars sur réservation auprès de la Maison des cultures du Monde

La Maison des Cultures du Monde propose aux 7-12 ans de découvrir cet art mêlant peinture, conte et chant. Groupe de vingt enfants maximum par visite, pendant ou hors temps scolaire. Un accompagnant pour cinq enfants minimum. Activité gratuite, réservation obligatoire.

SCoLAirES Et JEUNES pUBLiCSDans le cadre du Festival de l’Imaginaire, des élèves du primaire au lycée sont invités à découvrir les patrimoines culturels du monde à travers une série de spectacles. Choisis tant pour leurs qualités esthétiques et leur représentativité culturelle que pour leur potentiel pédagogique, ils sont conçus sous forme de rencontres, généralement 1h de représentation suivie de 30 minutes de discussion avec les artistes.

Chacun des spectacles ou concerts s’accompagne d’un dossier pédagogique adapté, lequel permet au professeur de préparer en classe le temps de la représentation via une approche de ses dimensions artistique, sociale, et culturelle.

« Éducation culturelle » aborde les notions d’altérité et de différence par une exploration des formes plurielles de la créativité humaine.

Au delà de la découverte artistique, il s’agit de :• valoriser la diversité culturelle au sein d’une même humanité ;• affirmer l'égale dignité des cultures et des êtres ; • encourager le désir d’aller à la découverte du monde, de s’ouvrir aux autres et, ce faisant, à soi-même.

Nous espérons vous retrouver nombreux !

collèges, Lycées

musiques de la fiesta du mexiqueSon arribeño avec Guillermo Velázquez y los Leones de la Sierra de XichúSon de artesa avec El Ciruelo d'Efrén MayrénVoir aussi p. 2-3

Lundi 14 mars de 14h à 15h30 à la Maison des cultures du Monde

La culture mexicaine est le fruit d'une « triple racine » amérindienne, européenne et africaine. ce métissage est à la source des différentes traditions musicales du pays dont le son arribeño et le son de artesa. Ces derniers mettent en avant le chant, la danse et les instruments à cordes, mais aussi la poésie, qu’elle soit composée ou improvisée. Le son arribeño privilégie les guitares et le violon. Il est chanté par les trovadores, lesquels improvisent des poèmes en dizains sur différents thèmes, politiques et sociaux notamment. C'est tout particulièrement le cas avec Guillermo Velázquez y los Leones de la Sierra de Xichú, reconnus dans tout le pays comme les plus fameux représentants de cette tradition. Le son de artesa est un art populaire propre aux communautés afro-métisses qui conjugue musique et danse. Ce son tire son nom de la grande boîte en bois sur laquelle évoluent les danseurs. Composé de la artesa, d'un tambour, d'un violon et d'une guitare, l'ensemble El ciruelo a été fondé dans le but de sauvegarder cette tradition en danger. Son répertoire comprend des morceaux traditionnels et des compositions d'Efrén Mayrén largement inspirées de la vie quotidienne.

À l'issue du spectacle, les échanges entre artistes et élèves pourront se faire directement en espagnol. Un traducteur espagnol / français sera présent pour les professeurs préférant une discussion en langue française.

25

rENSEiGNEMENtS Et réSErvAtioNS :Solange Arnette [email protected] 45 44 84 23

tAriF: Spectacles à la Maison des Cultures du Monde : 5€ par élève. Exonéré pour les enseignants et accompagnants Exposition à la galerie frederic_moisan : entrée libre pour tous. Réservation obligatoire pour tous les spectacles et l'exposition

tous niveaux

danses du manipur - inde Avec l'ensemble RanganiketanVoir aussi p. 6-7

Lundi 28 mars de 14h à 15h30 à la Maison des cultures du Monde

Le Manipur (littéralement pays des joyaux) est une lointaine région du nord-est de l'Inde, située au pied de l'Himalaya. Encore peu ouvert sur le monde, cet État recèle des merveilles chorégraphiques et musicales méconnues. L'ensemble ranganiketan présente quelques-uns de ces trésors :

La danse des tambours (dhol dholok cholom), exécutée par de jeunes hommes qui portent leur instrument en bandoulière et le frappent à mains nues ou à l'aide de mailloches pour créer une musique d'abord relativement lente puis de plus en plus prenante. La danse suit le même mouvement, toujours plus rapide, acrobatique et tourbillonnante. Le Manipuri : toute de grâce et de légèreté, cette danse des femmes et des jeunes filles est souvent considérée comme la plus belle expression de la culture du Manipur. Elle conte le cheminement du Seigneur Krishna vers le kunja, ce bosquet sacré où les bergères conduites par Radha répondent en dansant à l'appel de sa flûte magique. Le Manipuri est un spectacle enchanteur, marqué d'abord par l'éclatante beauté des costumes et la souplesse des gestes. Les danseuses semblent flotter sur la scène, les doux mouvements de leurs corps comme bercés par la musique des flûtes, des cymbales et des tambours.

chants et danses de nuku hiva - iles marquises - franceAvec Te Hina O Motu HakaVoir aussi p. 22-23

Jeudi 9 juin de 14h à 15h30à la Maison des cultures du Monde

Nuku Hiva est la plus grande et la plus peuplée des Iles Marquises, l'un des cinq archipels de la Polynésie française. Si les paysages naturels des Marquises sont d'une exceptionnelle beauté, les femmes et les hommes qui les peuplent sont à l'origine d'une culture non moins extraordinaire qui, au contact des colons Européens, a pourtant failli disparaître. L'association te Hina o Motu Haka, dans l'île de Nuku Hiva, défend et promeut l'héritage ancestral de l'île : la langue, la sculpture, les chants, les pirogues, le tatouage, les danses. Te Hina O Mutu Haka rassemble parmi les meilleurs danseuses et danseurs des Marquises, lesqueles chanteront et danseront pour les jeunes publics une merveilleuse suite de légendes marquisiennes, notamment la légende de la création des Iles Marquises et le très gracieux Haka Manu ou danse de l’oiseau : « de Nuku-Hiva à Ua-Pou,(...) la danse de l’oiseau c’est la danse de l’amour et de la vie sur la Terre des Hommes». (Lucien Kimetete).

EXpoSITIon

LE poUvoir dES MASQUES

Depuis des siècles, les masques rythment la vie d’un grand nombre de sociétés de par le monde, que ce soit dans leurs activités de tous les jours, leurs manifestations spectaculaires ou leurs célébrations religieuses.

Accessoire de la vie quotidienne, objet de théâtre, de rituel ou de carnaval, le masque investit celui qui le porte de pouvoirs parfois terrifiants, car ici l’on touche presque toujours au monde des morts. Et c’est donc au prix d’un apprentissage voire d’une initiation que le porteur de masque apprend à se dépouiller de lui-même pour donner vie à un archétype social, dramatique ou religieux. Ce peut être le symbole d’un groupe ou d’un genre : catégorie professionnelle, société secrète, gente féminine ; un personnage de théâtre, d’opéra ou de ballet comme ces bonzes libidineux ou ces aristocrates imbéciles que les villageois coréens s’amusent à brocarder lors des t’alchum, ces créatures mythiques du barong balinais prises dans l’éternel combat du bien et du mal, ou encore ce personnage féminin de nô (toujours joué par un homme !) mourant abandonné puis resurgissant sous les traits d’un démon vengeur. Le masque personnifie aussi les ancêtres, les esprits, les divinités, faisant vivre tout un monde parallèle riche de symboles et d’enseignements où peu à peu s’estompent simulacre et réalité. Fauteur de trouble dans nos carnavals européens, le masque est bien plus souvent un garant de l’ordre et de la cohésion sociale, chargé selon les lieux et les circonstances de protéger, guérir, juger, punir, enseigner…

Qu’il soit destiné à durer ou promis à une destruction rituelle immédiate, le masque est aussi un objet artisanal, dont les formes, les matériaux, nobles ou ordinaires, le style, réaliste ou symbolique, sans oublier une certaine aura magique fascinent les amateurs d’art. Des petits masques en papier mâché blanc, rouge et noir du pongsan coréen aux monstrueuses excroissances des kwagh-hir du Nigeria, en passant par les makishi du Zambèze en jute et en bambou, les chhau de l’Inde aux coiffes richement enguirlandées, les goulong du Vanuatu en terre et toile d’araignée, ou les démons baroques et bariolés de Bali et de Bolivie, cette exposition explore à travers une centaine de pièces des imaginaires visuels parfois délirants.

Françoise Gründ et Pierre Bois

Du 6 mai au 29 juilletDu mardi au dimanche de 14h à 18hCentre de documentation sur les spectacles du monde, Vitré

Entrée libre

26GULE WAMKULUZambie

KRISHNANATTAMKerala. Inde

DIABLADAOruro, Bolivie

NÔJapon

27KAGURAJapon

voUS SoUHAitEZ SoUtENir LE FEStivAL

Parce que la Maison des Cultures du Monde est convaincue

que pour vouloir changer et innover, il faut pouvoir disposer d’une référence ;

qu'il est impossible de définir où nous allons, si nous ne savons pas d’où nous venons ;

que la tradition n'est pas le fruit du passé, une œuvre d’un ancien temps que nous contemplerions aujourd’hui,

mais un point de vue que nous développons sur ce qui nous a précédés, une interprétation de notre passé à travers nos prismes contemporains ;

que la richesse du patrimoine culturel immatériel de l’humanité n’est pas uniquement du contenu,

mais aussi une transmission et des liens essentiels entre les générations ;

que la culture, dans toute sa diversité, est une force motrice indispensable à tout développement durable,

aux côtés des enjeux économiques, sociaux et environnementaux ;

pour toutes ces raisons,la Maison des Cultures du Monde fait découvrir en France depuis 1982

des artistes du monde entier, porteurs d'un art, d'un savoir-faire,et de connaissances précieuses et ancestrales.

Elle programme le Festival de l’Imaginaire depuis 1997.

La Maison des cultures du Monde étant une association loi 1901 d'intérêt général, votre mécénat financier, en nature ou en

compétences vous ouvre pleinement droit aux déductions fiscales.

Entreprises : La réduction d’impôts est égale à 60% des montants engagés dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire H.T.

(avec la possibilité, en cas de dépassement de ce plafond, de reporter l’excédent au titre des cinq exercices suivants) et de contreparties

équivalentes à 25% du donLe coût réel pour l'entreprise est donc seulement de 15%.

Particuliers : La réduction d’impôts est égale à 66% des sommes versées,retenues dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable.

28

30 anS DE paTRIMoInE CULTUREL IMMaTÉRIEL

Depuis sa création, la Maison des cultures du Monde a œuvré pour défendre et accueillir un nombre important d’expressions culturelles du monde entier. Plusieurs d’entre elles furent inscrites (après l’adoption en 2003 de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel) sur les listes de cette convention. Parmi ces formes accueillies à la Maison des cultures du Monde, citons :

- L’art des Ashiqs d’Azerbaïdjan (2009, 2010)

- Le théâtre de marionnettes wayang – Indonésie (2009)

- Le Gule Wamkulu – Zambie (2009)

- Le Canto a tenore, chant pastoral sarde – Italie (2009)

- La musique Marimba et les chants traditionnels de la région sud du Pacifique colombien (2008)

- Le Yeongsanjae – Corée (2008)

- Le théâtre des marionnettes sicilien Opera dei Pupi– Italie (2008)

- Le Chopi Timbila – Mozambique (2007)

- Le Théâtre Mak Yong – Malaisie (2007)

- Les dessins sur le sable du Vanuatu (2006)

- L’espace culturel de Palenque de San Basilio - Colombie (2006)

- Le muqam ouïgour du Xinjiang – Chine (2005)

- La musique des Bakhshis du Khorasan - Iran (2003, 2004)

- Le Duduk et sa musique – Arménie (2002)

- Le Mudiyettu, théâtre rituel et drame dansé du Kerala–Inde (2001)

- La procession Za Krizen (« chemin de croix ») sur l’île

de Hvar – Croatie (2001)

- L’espace culturel du district de Boysun – Ouzbékistan (2001)

- La Fujara et sa musique – Slovaquie (2000)

- Le Kumiodori, théâtre traditionnel musical d’Okinawa–Japon (1999)

- Le chant polyphonique géorgien (1999)

- Le chant de Sana’a – Yémen (1998, 2000)

- Le maqâm iraquien (1998)

- L’art des Akyn, conteurs épiques Kirghiz–Kirghizistan (1996, 2008)

- Le chant ca trù – Vietnam (1995)

- Le tango – Argentine / Uruguay (1995, 1999, 2000)

- Le Nha Nhac, musique de cour vietnamienne–Viet Nam (1995)

- L’opéra Kun Qu – Chine (1994, 2010)

- Le Ballet royal du Cambodge (1994)

- L’isopolyphonie populaire albanaise (1994)

- Le Cantu in paghjella profane et liturgique de Corse de tradition orale – France (1994)

- Le Leelo seto, tradition chorale polyphonique seto-Estonie (1992)

- La danse des ciseaux – Pérou (1992)

- Le Flamenco – Espagne (1991, 1997, 1999, 2000, 2010)

- Le Sbek Thom, théâtre d’ombres khmer - Cambodge (1991)

- Le Katta Ashula – Ouzbékistan (1985, 1991)

- Les chants des Baûls – Bangladesh (1991)

- La tradition Ashiklik (de l’art des trouvères) – Turquie (1991)

- L’ensemble d’instruments à vent et à percussion de Xi’an – Chine (1991)

- L’espace culturel et la culture orale des Semeiskie – Russie (1990)

- L’opéra de Pékin – Chine (1990, 1994)

- Géants et dragons processionnels de Belgique et de France (1989)

- L’art traditionnel du Khöömei mongol–Mongolie (1988, 1991)

- La musique traditionnelle du Morin Khuur – Mongolie (1988, 1991)

- L’Urtiin Duu - chants longs traditionnels populaires – Mongolie / Chine (1988, 1991)

- Lakalaka, danses et discours chantés du Tonga–Tonga (1988)

- La doïna – Roumanie (1988)

- La mascarade Makishi – Zambie / Zimbabwe (1987, 1999)

- Le Sema, cérémonie Mevlevi – Turquie (1986)

- La musique Shashmaqom – Ouzbekistan / Tadjikistan (1985, 2007, 2008)

- Le mugham azerbaïdjanais (1985, 1989, 1991, 1995, 2007)

- La danse Chhau – Inde (1985, 2000)

- Ramlila, représentation traditionnelle du Ramayana–Inde (1985)

- Le Gagaku – Japon (1983)

- Le Kagura d’Hayachine – Japon (1983)

- Le théâtre Nôgaku–Japon (1983, 1991, 1993, 1997, 2008)

- Le Maloya – France (1983)

- Le théâtre de marionnettes Ningyo Johruri Bunraku–Japon (1983)

- Les chants épiques Pansori (1982, 1988, 1993, 2001)

- Le Nanyin – Chine (1982, 2005, 2010)

- Les chants et danses populaires Kalbelia du Rajasthan–Inde (1982)

NB : L’année indiquée n’est pas celle de l’inscription mais celle de la programmation.

29

30

PatacHitra Du BEnGaLE Amitava Bhattacharya et Ananya Bhattacharya (banglanatak dot com), Françoise Gründ, Frédéric Moisan

MuSiquES DE FiESta Du MEXiquE Jean-Jacques Beaussou (Commissaire général pour la France de « 2011, Année du Mexique en France »), Conaculta, Leopoldo Novoa, Carlos Ruiz Rodriguez, Marcela Alfaro

MacHiGai no KyoGEn Ariane Mnouchkine, Charles-Henri Bradier

tSuGaru SHaMiSEn Jacques Giès, Hubert Laot

DanSES Du ManiPur W. Amarjit Singh, Namrata Kumar (Namaste France)

La 'aïta Du Maroc Mohamed Métalsi

LE FEStivAL dE L’iMAGiNAirE rEMErCiE LES pErSoNNES Et LES iNStitUtioNS QUi L’oNt SoUtENU

Et SES FidèLES pArtENAirES QUi ACCoMpAGNENt CHAQUE ANNéE LE FEStivAL EN déFENdANt LA proGrAMMAtioN AUprèS dE LEUrS AUditEUrS Et LECtEUrS

cHantS SouFiS Du yéMEn Hassan al Lawzi (Ministre de l'Information du Yémen), Khadija al-Salami, Jean Lambert, Jean-Marc Terrasse, Faysal Emran (Yemenia)

couMBanE Mint ELy WaraKanE Michel Guignard, Philippe et Catherine Debrion, Mariam Sow Diba (Centre culturel français de Nouakchott)

DanSES Et MuSiquES Du MaWLED Bilal al Budoor (Ministère de la culture, de la jeunesse et du développement des communautés des Emirats Arabes Unis)

cHantS DES PêcHEurS DE PErLES Shaikha Mai Al Khalifa (Ministre de l'information et de la culture du Bahrein), Qassim Haddad, AbdulRahman Aqeel, Mohammed Al Ghanem

VoiX DES DiVaS D'ouzBEKiStan Iroda Dadadjanova

La GranDE nuit carnatiquE Milena Salvini, Ariane Mnouchkine, Charles-Henri Bradier

2011, annéE DES outrE-MEr Daniel Maximin (Commissaire) Caroline Bourgine

WayâPi DE GuyanE FrançaiSE Jean-Michel Beaudet, Michel Collardelle et Aurore Wakselman (DRAC Guyane), Marion Trannoy, Vincent Piron, Jean-Michel Miso, Jérémie Mata et Michel Huet (Parc Amazonien de Guyane), Laurent Yawalou (Mairie de Camopi), Charles et Justine Miso

LE narLGon Jean-Claude Carpanin Marimoutou, Jean-Régis Ramsamy

cHantS Et DanSES DE nuKu HiVa Debora Kimitete, Maeva Salmon, Georges Marbeck, Georges « Toti » Teikiehuupoko, Teva Quesnot, Stéphane Martin, Catherine Monlouis-Félicité, Alain Weber

LE PouVoir DES MaSquES les collectionneurs qui ont souhaité garder l'anonymat.

Ainsi que l'ensemble des services consulaires des Ambassades de France à l'étranger.

LE MonDrE.FrPremier site d’information. Les articles du journal et toute l’actualité en continu

FrancE intEr« Constamment, les auditeurs de France Inter découvrent des artistes, des manifestations, des créations cinématographiques ou scéniques valorisés à l’antenne. France Inter s’associe à nouveau au Festival de l’Imaginaire.L’occasion pour les auditeurs de voyager au travers des cultures du monde, de découvrir les expressions qui les portent, traditionnelles ou contemporaines, savantes ou populaires. Danse, théâtre, musiques, arts visuels… Autant de rendez-vous artistiques et humains inédits au programme de cette 15e édition. Un événement à découvrir, vivre et explorer sur les antennes de France Inter et sur franceinter.com »

tV5 MonDELa chaîne internationale de télévision francophone

courriEr intErnationaLL’actualité mondiale vue à travers la presse étrangère

uLySSE MaGazinELe magazine de « la culture du voyage »

a nouS PariSLe magazine urbain

MonDoMiXLe magazine des musiques en couleur

MEDiatranSPortSAffichage transports et communication événementielle

31

LiEUx dES SpECtACLES

LiEUx dES ExpoSitioNS

maison des cultures du monde

101 boulevard Raspail 75006 ParisM° Notre-Dame-des-Champs ou Saint-Placide

auditorium du louvre

75001 ParisAccès par la pyramide et les galeries du Carrousel M° Palais-Royal

theatre du soleil theatre de l’aquarium

Route du Champ de Manœuvre 75012 ParisM° Château de Vincennes, sortie n°6 puis navette gratuite de 1h15 à 10 min avant le spectacle et pendant 1h après le spectacle ou bus n°112, arrêt « Cartoucherie ».

galerie frederic moisan

72 rue Mazarine75006 ParisM° Mabillon, Odéon

maison des cultures du monde

- vitre

Prieuré des Bénédictins2, rue des Bénédictins35500 Vitré

institut du monde arabe

1 rue des Fossés-Saint-BernardPlace Mohammed V 75005 ParisM° Jussieu, Cardinal-Lemoine, Sully-Morland musée du quai branly

37, quai Branly 75007 ParisM° Alma-Marceau ou RER Pont de l’Alma

musée guimet

6, place d’Iéna75116 ParisM° Iéna

32

tAriFS SpECiFiQUESTaRIFS aBonnÉS :Accordés aux festivaliers qui achètent 3 billets ou plus pour trois spectacles différents, ainsi qu’aux groupes de 10 personnes minimum et aux collectivités. Également accordés, sur présentation d'un justificatif, aux abonnés de l'Auditorium du Louvre, de l'Institut du Monde Arabe et du Festival d'Ile de France.

Les abonnements sont nominatifs et délivrés uniquement par la billetterie de la Maison des Cultures du Monde. Ils donnent droit, sur présentation de l’abonnement, à des tarifs privilégiés pour les saisons 2010-2011 en cours à l’Auditorium du Louvre et à l’Institut du Monde Arabe, ainsi qu’à l’édition 2011 du Festival d’Ile de France.

Offre valable uniquement pour le spectacle des îles Marquises :Les visiteurs du musée du quai Branly sur présentation de leur titre d’accès au musée le jour de la représentation, bénéficient du tarif abonné, dans la limite des places disponibles.

TaRIFS RÉDUITS :Accordés aux jeunes de moins de 26 ans, ainsi qu’aux personnes sans emploi, sur présentation d’un justificatif.

Attention! Les enfants de moins de trois ans ne seront pas admis dans les salles de spectacles.

Offre valable uniquement pour le spectacle des îles Marquises :Les amis et adhérents du quai Branly, sur présentation de leur carte d’adhérent 2010/2011, bénéficient du tarif réduit, dans la limite desplaces disponibles.

oFFRES pRÉFÉREnTIELLES :Proposées par le CROUS de Paris, les Kiosques Jeunes, Tick’Art, la carte CEZAM, les Chèques Culture® et la carte Scènes et Sortie®.

LoCAtioNA partir du mardi 15 février 2011

paR InTERnET :www.festivaldelimaginaire.com www.fnacspectacles.com

paR TÉLÉpHonE :Du 15 février au 12 juin au 01 45 44 41 42, du mardi au vendredi de 14h30 à 18h00, excepté le jeudi 2 juin (férié).Paiement par carte bancaire uniquement. Les billets peuvent être retirés sur le lieu du spectacle avant la représentation, sur présentation de la carte bancaire qui a servi au paiement et des justificatifs pour les éventuels tarifs réduits.

paR CoRRESponDanCE :(à partir du 15 février 2011, jusqu’à 10 jours avant la date du spectacle choisi)• Compléter et retourner le bulletin ci-contre accompagné d’un chèque à l’ordre de la Maison des Cultures du Monde, et d’une copie des justificatifs pour les éventuels tarifs réduits.• Merci de joindre une enveloppe timbrée si vous souhaitez recevoir les billets par courrier.• Les billets achetés par correspondance pourront aussi être retirés, sur le lieu du spectacle, avant le début de la représentation.

poUR EnTRÉE IMMÉDIaTE SUR LES LIEUX DES SpECTaCLES avanT LES REpRÉSEnTaTIonS :Les caisses sont ouvertes sur les lieux des spectacles avant la représentation :

- à la Maison des Cultures du Monde : 2h avant le début de la représentation – 01 45 44 41 42

- à l'Auditorium du Louvre : 1h avant le début de la représentation - 01 40 20 55 00

- à l’Auditorium du Musée Guimet : à partir de 19h30 - 01 40 73 88 18

- à l’Institut du Monde Arabe : à partir de 19h30 – 01 40 51 38 14

- au Théâtre du Soleil / Théâtre de l’Aquarium : 1h avant le début de la représentation – 01 43 74 24 08

- au musée du quai Branly : 2h avant le début de la représentation – 01 56 61 70 00

poUR LES REpRESEnTaTIonS a DESTInaTIon DES pUBLICS SCoLaIRES :Contacter Solange Arnette au 01 45 44 84 23

aUpRES DES MaGaSInS :FNAC – Carrefour – Géantau 0892 68 36 22 (0,34 euros/min)

ToURnÉES :Se renseigner directement auprès des billetteries des lieux en question.

AVEC LE SOUTIEN :

DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION • Sous-direction des affaires européennes et internationales • Direction générale de la création artistique

2011, ANNÉE DU MEXIQUE EN FRANCE

2011, ANNÉE DES OUTRE-MER

DE LA VILLE DE PARIS

DE LA VILLE DE VITRÉ

DE LA FONDATION ALLIANCE FRANÇAISE

EN COLLABORATION AVECAuditorium du LouvreCommission nationale française pour l’UNESCOInstitut du Monde ArabeMusée Guimetmusée du quai BranlyThéâtre du Soleilgalerie_frederic moisan

Cette brochure a été réalisée sous la direction d’Arwad Esberavec le concours de Pierre BoisCoordination : Aimée PollardConception et réalisation : www.ranasalam.comImpression: Centr’Imprim36100 Issoudun - PEFC/10-31-1543Textes: MCM / D.R.

Les opinions exprimées dans les textes de cette brochure n’engagent que la responsabilité de leur auteur.

LA MAISON DES CULTURES DU MONDE

Association loi 1901 d’intérêt général, créée en 1982

Président, Chérif KhaznadarDirectrice, Arwad Esber

Et par ordre alphabétique Yannis Adelbost, webmaster Catherine Annoepel, coordination logistique– programmes de formationSolange Arnette, chargée des relations presseet du développement des publicsEdith Barré, documentaliste à VitréPierre Bois, conseiller artistique, directeur du label INÉDITFlorence Bourgeade, comptableFrancis Comini, régisseur généralJuliette Farcy, chargée de mission – programmes CourantsStéphanie Harvier, chargée de mission – programmes de formationKaren Jeuland, médiatrice culturelle - actions pédagogiques à VitréNoémie Martin, chargée de la productionCécile Pélissier, directrice adjointeSimon Poligné, chargé de mission expositions et résidences d’artistes à VitréAimée Pollard, responsable de la communication et des partenariatsCaroline Rouet, secrétaire de directionSophie Tanton, chef comptable

etLouise Baltus et Marjorie Cavayé, stagiaires administration Sandrine Brunet, Emilie Dannequin et Caroline Déodat, stagiaires communicationMarie Parodi, stagiaire production Daniel Gaudard, Jihâd Gillon, Zheng Jin, Paola Souchal et Chérifa Tsouri, ouvreurs théâtre

LE 15e FESTIVAL DE L’IMAGINAIRE EST RÉALISÉ PAR LA MAISON DES CULTURES DU MONDE

Couverture : Rana Salam Design / D.R.p. 2 : MCM/D.R.p. 3 : Carlos Ruiz Rodriguez (haut), Aidée Baideras (bas)p. 4 : Yuu Kamimakip. 5 : Dr Pascal Trottap. 6 : MCM/A.E.p. 7 : MCM/J.P. Dumontier (haut et bas), A.E. (milieu)p. 9 : MCM/A.P.

p. 10 : MCM/M.N. Robert (gauche), Akwa Betote (droite)p. 11 : Djamal Benabdeslamp. 12 : D.R.p. 13 : MCM / P.B.p. 14 : Ministère de la Culture des E.A.U.p. 15 : Qassim Haddadp. 16 : D.R.p. 17 : Elena Antsiferovap. 18 et 19 : MCM/P.B.

p. 21: Obli Pa Nout’ Tradisyon Tamoulp. 23 : Caroline Issouliép. 24 : MCM/A.P. (gauche), D.R. (doite)p. 25 : MCM/A.E. (gauche), Caroline Issoulié (droite)p. 26 : MCM/M.N. Robertp. 27 : MCM/I. Montané (gauche), MCM/P.B. (droite)

CALENDRIER DES SPECTACLES PAR LIEUXLieux Manifestations Dates et horaires

MAISON DES CULTURES DU MONDE

MUSIQUES DE FIESTA – GUILLERMO VELAZQUEZ, EFREN MAYREN, EL TRIO COLATLAN

Samedi 12 mars à 20h00Dimanche 13 mars à 17h00

DANSES DU MANIPUR Jeudi 24 mars à 20h30Samedi 26 mars à 20h30Dimanche 27 mars à 17h00

DANSES ET MUSIQUES DU MAWLED

Vendredi 29 avril à 20h30Samedi 30 avril à 20h30

CHANTS DE LA MER DU BAHREIN Samedi 7 mai à 20h30Dimanche 8 mai à 17h00

DIVAS D’OUZBEKISTAN Samedi 14 mai à 20h30Dimanche 15 mai à 17h00

LE NARLGON Samedi 21 mai à 20h30Dimanche 22 mai à 17h00

LA DANSE DES WAYÃPI Samedi 28 mai à 20h30Dimanche 29 mai à 17h00

THEATRE DU SOLEIL (ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)

MACHIGAI NO KYOGEN Samedi 19 mars à 11h30Dimanche 20 mars à 11h30Lundi 21 mars à 19h30Mardi 22 mars à 19h30

THEATRE DU SOLEIL LA GRANDE NUIT CARNATIQUE Samedi 4 juin à 14h00 et 23h00Dimanche 5 juin à 10h00

INSTITUT DU MONDE ARABE LA ‘AITA DU MAROC Samedi 9 avril à 20h30

AUDITORIUM DU LOUVRE CHANTS SOUFIS DU YEMEN Samedi 9 avril à 20h30

COUMBANE MINT ELY WARAKANE Dimanche 10 avril à 17h00

MUSEE GUIMET TSUGARU SHAMISEN Vendredi 13 mai à 20h30

MUSEE DU QUAI BRANLY CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA

Vendredi 10 juin à 20h00Samedi 11 juin à 20h00Dimanche 12 juin à 17h00

RENCONTRES, EXPOSITIONS, PROJECTIONS - entrée libreGALERIE FRÉDÉRIC MOISAN

EXPO

SITI

ONS PATACHITRA DU BENGALE Du 10 mars au 16 avril

du mardi au samedi de 13h à 19h

CENTRE DE DOCUMENTATION SUR LES SPECTACLES DU MONDE, VITRÉ

LE POUVOIR DES MASQUES Du 6 mai au 29 juillet, du mardi au dimanche de 14h à 18h

UNIVERSITÉ DE RENNES 2 HAUTE BRETAGNE

RENC

ONTR

E

8e JOURNÉE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL « Transmettre, oui, mais comment ? »

Mardi 29 mars de 20h à 23h

Mercredi 30 mars de 18h à 21hMAISON DES CULTURES DU MONDE

PROJ

ECTI

ONS ¡ SOY CARNAVALERO !

et SON DE ARTESA Dimanche 13 mars à 15h

LES GARDIENS DE LA FORÊT et REGARDS SUR LES WAYÃPI

Samedi 28 mai à 18h15Dimanche 29 mai à 14h45

AL MUREED Vendredi 29 avril à 18hSamedi 30 avril à 18h

BULLETIN DE LOCATIONManifestations Dates et

horairesNombres de placesTarif Plein / Tarif abonné / Tarif réduit

TOTAL (en €)

MCM 21€ 15€ 11€MUSIQUES DE FIESTA 12/03-20h00

13/03-17h00

DANSES DU MANIPUR 24/03-20h30

26/03-20h30

27/03-17h00

DANSES ET MUSIQUES DU MAWLED

29/04-20h30

30/04-20h30

CHANTS DE LA MER DU BAHREIN

07/05-20h30

08/05-17h00

DIVAS D’OUZBÉKISTAN 14/05-20h30

15/05-17h00

LE NARLGON 21/05-20h30

22/05-17h00

LA DANSE DES WAYÃPI 28/05-20h30

29/05-17h00

THÉÂTRE DU SOLEIL (ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)

38€ 30€ 22€

MACHIGAI NO KYOGEN 19/03-11h30

20/03-11h30

21/03-19h30

22/03-19h30

THÉÂTRE DU SOLEIL 40€60€75€

35€50€60€

25€40€45€

(Pour 1 volet)

(Pour 2 volets)

(Pour 3 volets)

LA GRANDE NUIT CARNATIQUE

04/06-14h00

04/06-23h00

05/06-10h00

INSTITUT DU MONDE ARABE 18€ 16,20€ 14,40€LA ‘AITA DU MAROC 09/04-20h30

AUDITORIUM DU LOUVRE 20€ 16€ 12€CHANTS SOUFIS DU YEMEN 09/04-20h30

COUMBANE MINT ELY WARAKANE

10/04-17h00

MUSÉE GUIMET 17€ 12€ 12€TSUGARU SHAMISEN 13/05-20h30

MUSÉE DU QUAI BRANLY 21€ 15€ 11€CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA

10/06-20h00

11/06-20h00

12/06-17h00

Montant Total :

Nombre d’abonnement(s) NOMINATIFS éventuel(s) en fonction des spectacles choisis : ……………………………

A établir au(x) nom(s) de : ……………………………………………………………………………………………………

CRÉDITS PHOTOS