Le nationalisme littéraireen France

8. Racisme et antisémitisme

Les autres Pierre H. Boulle : Race

et esclavage dans la France de l’Ancien Régime. Paris 2007

près de 5.000 non-Blancs

= 0,02 % de la population totale

les colons, leurs maîtres

les capitaines négriers la traite les ports de mer

domestiques artisans

spécialisés marins très peu de

mariages mixtes avec des

Français blancs

Quelques rares exemples

des serviteurs de peau noire

le valet de la marquise de Pompadour

le bengali Zamor les robes

extravagantes

Joseph Bologne de Saint-Georges un père colon et une mère

esclave à Guadeloupe en 1745 un maître d’armes un compositeur et chef

d’orchestre en 1786, les symphonies

parisiennes de Haydn le Concert de la Société

Olympique en 1799 François Dominique Toussaint-

Louverture

L’Ancien Régime dans les colonies une séparation stricte

entre les conquérants et la population indigène

certaines conceptions aristocratiques

1684, François Bernier (1620-88)

les colons de retour aux Antilles, en Afrique

occidentale et en Indochine

une légitimation progressive au sommet de l’État

le Code Noir sous Louis XIV le séjour en

métropole des esclaves

interdire les mariages mixtes

une corruption du sang

des élites économiques

Les philosophes des Lumières l’égalité entre les

hommes un crime contre

l’humanité contre la

consommation du sucre à canne

imbibé du sang des Africains

la traite négrière le commerce

équitable

Voltaire si les Noirs d’Afrique

descendaient des singes, ou bien les singes des Noirs

l’esprit contemporain

Jean-Marie Le Pen sacrifié un œil

(gauche ?) pour l’Algérie française

La Révolution et Napoléon sans conflit Déclaration des

Droits de l’Homme et du Citoyen, en août 1789

la libération des esclaves, en 1794

corrigée par le consul Napoléon Bonaparte, en 1802

l’esclavage et le racisme

jusqu’à 1848

Le colonialisme la civilisation primitive des races inférieures Jules Ferry, le ministre de l’Instruction publique en 1881, la scolarité obligatoire en France en juillet 1885 devant la Chambre:

Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. […] Il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles […] le devoir de civiliser les races inférieures.

Paul Bert, député cofondateur de l’école laïque: placer l’indigène en position de s’assimiler ou de disparaître.

L’antisémitisme jusqu’au 19e siècle, un phénomène

marginal la population locale dans la bourgeoisie française à partir de la

Restauration une réaction à l’administration des

réparations de guerres napoléoniennes les banques Rothschild la spectaculaire ascension des financiers

juifs pendant la Monarchie de Juillet dans les années 1890 avec l’affaire Dreyfus

Arthur de Gobineau (1816-82) Essai sur l’inégalité

des races humaines. Paris 1853-55

21884 la décadence des

races les Aryens le métissage la composante la plus

noble de l’indo-européen

un critère de hiérarchisation

Gobineau

l’apparence physique des considérations

historico-génétiques la théorie darwinienne des limites intangibles on ne peut changer

son sang le Juif magyar,

allemand ou français l’étranger à l’intérieur

du corps national

Y a-t-il entre les races humaines des différences de valeur intrinsèque réellement sérieuses, et ces différences sont-elles possibles à apprécier ?

les stéréotypes nationaux Karl August Carus

(1789-1869) Über ungleiche

Befähigung der verschiedenen Menschheitsstämme für höhere geistige Entwicklung. Leipzig 1849

Gobineau des races masculines des races féminines Le mélange des tribus germaniques avec les

races de l’ancien monde, cette union de groupes mâles à un si haut degré avec des races et des débris de races consommés dans les détritus d’anciennes idées, a créé notre civilisation ; la richesse, la diversité, la fécondité, dont nous faisons honneur à nos sociétés, est un résultat naturel des éléments tronqués et disparates qu’il était dans le propre de nos tribus paternelles de savoir, jusqu’à un certain point, mêler, travestir et utiliser.

des distinctions physiologiques

Gobineau Ainsi, j’avertis, une fois pour toutes, que

j’entends par blancs ces hommes que l’on désigne aussi sous le nom de race caucasique, sémitique, japhétide. J’appelle noirs, les Chamites, et jaunes, le rameau altaïque, mongol, finnois, tatare.

J’ai déjà constaté que, de tous les groupes humains, ceux qui appartiennent aux nations européennes et à leurs descendance sont les plus beaux.

Les Italiens sont plus beaux que les Allemands et que les Suisses, plus beaux que les Français et que les Espagnols. De même les Anglais présentent un caractère de beauté corporelle supérieur à celui des nations slaves.

une idée de madame de Staël

Gobineau Tous les hommes ont-ils, à un degré égal, le pouvoir illimité

de progresser dans leur développement intellectuel ? Autrement dit, les différentes races humaines sont-elles douées de la puissance de s’égaler les unes les autres ? Cette question est, au fond, celle de la perfectibilité indéfinie de l’espèce et de l’égalité des races entre elles. Sur les deux points, je réponds non.

L’humanité ne se surpasse donc jamais elle-même ; l’humanité n’est donc pas perfectible à l’infini.

Je n’attendrai pas que les amis de l’égalité des races viennent me montrer tel passage de tel livre de missionnaire ou de navigateur, d’où il conste qu’un Yolof s’est montré charpentier vigoureux, qu’un Hottentot est devenu bon domestique, qu’un Cafre danse et joue du violon, et qu’un Bambara sait l’arithmétique. J’admets, oui, j’admets, avant qu’on me le prouve, tout ce qu’on pourra raconter de merveilleux, dans ce genre, de la part des sauvages les plus abrutis.

Gobineau des familles plus ou moins prestigieuses La variété mélanienne est la plus humble et gît

au bas de l’échelle. Le caractère d’animalité empreint dans la forme de son bassin, lui impose sa destinée, dès l’instant de la conception. Elle ne sortira jamais du cercle intellectuel le plus restreint. Ce n’est cependant pas une brute pure et simple, que ce nègre à front étroit et fuyant, qui porte, dans la partie moyenne de son crâne, les indices de certaines énergies grossièrement puissantes. Si ses facultés pensantes sont médiocres ou même nulles, il possède dans le désir, et par la suite dans la volonté, une intensité souvent terrible.

les particularités anatomiques et les capacités intellectuelles

Gobineau La race jaune se présente comme l’antithèse

de ce type. Le crâne, au lieu d’être rejeté en arrière, se porte précisément en avant. Le front, large, osseux, souvent saillant, développé en hauteur, plombe sur un faciès triangulaire, où le nez et le menton ne montrent aucune des saillies grossières et rudes qui font remarquer le nègre. Une tendance générale à l’obésité n’est pas là un trait tout à fait spécial, pourtant il se rencontre plus fréquemment chez les tribus jaunes que dans les autres variétés. Peu de vigueur physique, des dispositions à l’apathie.

la race la plus noble – l’intelligence supérieure

Gobineau Viennent maintenant les peuples blancs. De

l’énergie réfléchie, ou pour mieux dire, une intelligence énergique ; le sens de l’utile, mais dans une signification de ce mot beaucoup plus large, plus élevée, plus courageuse, plus idéale que chez les nations jaunes ; une persévérance qui se rend compte des obstacles et trouve, à la longue, les moyens de les écarter ; avec une plus grande puissance physique, un instinct extraordinaire de l’ordre, non plus seulement comme gage de repos et de paix, mais comme moyen indispensable de conservation, et, en même temps, un goût prononcé de la liberté, même extrême ; […]

toute civilisation découle de la race blanche

Gobineau

l’Histoire humaine en dix grandes civilisations:

1. la civilisation indienne

2. les Égyptiens 3. les Assyriens 4. les Grecs 5. la Chine 6. la péninsule italique 7. les races

germaniques

8.-10. l’Amérique (les Alléghaniens, les Mexicains et les Péruviens)

les livres 2-6 l’histoire des civilisations

des hypothèses bizarres

l’Inde

Gobineau Le nom d’Arian possède cet avantage précieux

d’avoir été choisi par les tribus mêmes auxquelles il s’applique, et de les suivre partout indépendamment des lieux qu’elles habitent ou ont pu habiter. Ce nom est le plus beau qu’une race puisse adopter : il signifie honorable ; ainsi, les nations arianes étaient des nations d’hommes honorables, d’homme dignes d’estime et de respect, et probablement, par extension, d’hommes qui, lorsqu’on ne leur rendait pas ce qui leur était dû, savaient le prendre. Si cette interprétation n’est pas strictement dans le mot, on verra qu’elle se trouve dans les faits.

la noblesse blanche aux cheveux blonds

Gobineau La carnation des Arians était blanche et rosée : tels

apparurent les plus anciens Grecs et les Perses ; tels se montrèrent aussi les Hindous primitifs. Parmi les couleurs des cheveux et de la barbe, le blond dominait, et l’on ne peut oublier la prédilection que lui portaient les Hellènes : ils ne se figuraient pas autrement leurs plus nobles divinités.

L’histoire n’existe que chez les nations blanches. Pourquoi presque toutes les civilisations se sont

développées dans l’occident du globe? C’est ainsi que l’Arian est toujours sinon le meilleur

des hommes au point de vue de la pratique morale, du moins le plus éclairé sur la valeur intrinsèque en ce genre des actes qu’il commet.

Gobineau son intelligence et son énergie une moralité infiniment plus haute la préservation de la pureté du sang: pater semper

incertus ses qualités domestiques, morales et éducatrices Retirées dans leur intérieur, les soins domestiques,

les travaux de l’aiguille et du fuseau, la préparation des compositions pharmaceutiques, les études des runes, celles des compositions littéraires, l’éducation de leurs enfants, les entretiens intimes avec leurs époux, composaient aux femmes un cercle d’occupations qui ne manquait ni de variété ni d’importance. C’était dans le séjour particulièrement intime de la chambre nuptiale que ces sibylles de la famille rendaient leurs oracles écoutés du mari.

Gobineau

une conclusion générale L’histoire humaine est semblable à une toile

immense. […] Les deux variétés inférieures de notre espèce, la race noire, la race jaune, sont le fond grossier, le coton et la laine, que les familles secondaires de la race blanche assouplissent en y mêlant leur soie, tandis que le groupe arian, faisant circuler ses filets plus minces à travers les générations ennoblies, applique à leur surface, en éblouissant chef-d’œuvre, ses arabesques d’argent et d’or.

Le culte de la pureté raciale la dégénération Houston Stewart Chamberlain: Die

Grundlagen des neunzehnten Jahrhunderts (1899)

Oswald Spengler: Der Untergang des Abendlandes (1921)

la figure du dégénéré un héritage génétique douteux toute forme de perversion la violente intolérance à l’égard des Juifs membres d’une autre race désorienter l’évolution culturelle réduire la proportion du sang aryen

Un antisémitisme latent

le préjugé du spéculateur improductif Journal des Goncourt, 19 octobre 1862: Un mot qui dit tout sur les juifs, qui

éclaire leur fortune, leur puissance, leur rapide ascension, en ce siècle d’argent. […] A la Bourse, il y a un moment où, pour gagner, il faut parler hébreu !

les frères Edmond et Jules de Goncourt les salons de la famille Rothschild

Les Goncourt le samedi 17 avril

1886 la youtrerie […] si la famille

Rothschild n’est pas habillé en jaune, nous serons, nous chrétiens, très prochainement domestiqués, ilotisés, réduits en servitude […]

Manette Salomon (1866) de jeunes peintres

dans les années 1840 Anatole Bazoche Naz de Coriolis Créole de l’Ile Bourbon leur vie de Bohème en 1852, au Carnaval

des Juifs à Paris la délivrance des Juifs

par Esther un patois demi-

français sonnant de consonnes tudesques

Manette Salomon Il remarqua des visages brouillés,

sur lesquels se mêlait la coupe fière de profil des peuples de désert à des humilités louches de commerce douteux de grande ville, des teints plombés tout à la fois par un ancien soleil et par une réverbération de vieil argent, des jeunes gens aux cheveux laineux, à la tête de bélier, des figures à cheveux papillotés, à gros diamant faux sur la chemise, étalant ce luxe de velours gras qu’aiment les marchands de choses suspectes, les petits yeux allumés de la fièvre du lucre, et des sourires d’Arabes dans des barbes de crin.

Manette Salomon De son pays, il lui

était resté les préjugés envenimés, la suspicion, la haine, le mépris contre cette race d’ensorceleurs parasites, ne produisant rien, n’ensemençant pas, ne cultivant pas, et surgissant toujours, sortant toujours du sillon, partout où il y a une vache à vendre, la part d’un marché à prendre.

Manette toujours enracinée dans sa culture d’origine

un ménage à trois un été à

Fontainebleau un enfant séparer les deux amis Anatole dans la

Bohème deux ans après transformé sous

l’influence juive des cousines de Manette

Manette Salomon Car Manette, comme une femme et comme

une juive, ne jugeait la valeur et le talent d’un homme qu’à cette basse mesure matérielle : l’achalandage et le prix vénal de ses œuvres.

un fossé infranchissable entre les Juifs et le reste du monde

[…] dans le creux de toute âme juive, persiste la tradition des haines, l’amertume de siècles d’humiliation, tout ce qu’une race éclaboussée du sang d’un Dieu peut avoir de fiel recuit.

La juive jouissait, comme d’une revanche, de la servitude de cet homme d’une autre foi, d’un autre baptême, d’un autre Dieu […]

Édouard Drumont (1844-1917) La France Juive, 1886

(21912, 31941) Edmond de Goncourt,

samedi 17 avril 1886: […] causé une certaine

épouvante, par la statistique et le dénombrement des forces occultes de la juiverie.

une succincte analyse de l’Histoire de France

tous les changements ont favorisé l’avènement des Juifs en France

Drumont Le seul auquel la Révolution ait profité est le Juif.

Tout vient du Juif ; tout revient au Juif. […] Les immenses fortunes juives, les châteaux, les hôtels juifs ne sont le fruit d’aucun labeur effectif, d’aucune production ; ils sont la prélibation d’une race dominante sur une race asservie.

une supériorité de la race aryenne […] possède seule la notion de la justice, le sentiment

de la liberté, la conception du Beau. la guerre de Troie = les Grecs aryens et les Troyens

sémites Dès les premiers jours de l’histoire nous voyons

l’Aryen en lutte avec le Sémite. Ilion était une ville toute sémitique et le duel entre deux races explique le retentissement particulier qu’eut la guerre de Troie.

Drumont Au lieu d’attaquer l’Europe en face, les Sémites

l’ont attaquée à revers : ils l’ont tournée ; dans les environs de Wilna, ce Vagina Judeorum, se sont organisés des exodes qui ont occupé l’Allemagne, franchi les Vosges et conquis la France.

les contrastes psychologiques entre les deux races

Le Sémite est mercantile, cupide, intrigant, subtil, rusé ; l’Aryen est enthousiaste, héroïque, chevaleresque, désintéressé, franc, confiant jusqu’à la naïveté. Le Sémite est un terrien ne voyant guère rien au-delà de la vie présente ; l’Aryen est un fils du ciel sans cesse préoccupé d’aspirations supérieures ; l’un vit dans la réalité, l’autre dans l’idéal.

Drumont la pénétration néfaste des Juifs en France Les Juifs étaient venus dans les Gaules à la

suite des Romains. organisé la Révolution de 1789 pour se venger des persécutions du Moyen

Age et pour dominer la France un complot indirect contre la maison

Habsbourg Les Juifs agissant par la Franc-Maçonnerie

se vengèrent sur Marie-Antoinette de ce que Marie-Thérèse leur avait fait endurer.

comme la vermine ou les bêtes sauvages

Drumont En 1790, le Juif arrive ; sous

la première République et le premier Empire, il entre, il rôde, il cherche sa place ; sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, il s’assied dans le salon ; sous le second Empire il se couche dans le lit des autres ; sous la troisième République, il commence à chasser les Français de chez eux ou les force à travailler pour lui.

les grandes familles juives

le Juif allemand mai 1968, le

général de Gaulle Daniel Cohn-

Bendit Juif allemand un fauteur de

troubles étranger

L’affaire Dreyfus en 1894 le capitaine Alfred

Dreyfus une famille juive

d’Alsace au bagne dans l’Ile du

Diable anti-dreyfusards

militants et dreyfusards convaincus

Marcel Proust: À la recherche du temps perdu (1913-27)

L’affaire Dreyfus

Émile Zola sa lettre ouverte

au président de la République

en 1898 la révision du

procès en 1899 Roger Martin du

Gard: Jean Barois (1913)

Gyp Marie Antoinette Riquetti de Mirabeau

(1850-1932)

Les gens chics, 1895 des images coloriées

de Bob Un beau mariage Au bois Aux courses Soirée de château

[…] je ne m’habituerai jamais à voir notre pays, nos salons, et jusqu’à nos églises, envahis par ces hordes-là !...

Gyp Mlle Iseult Übel de

Saint-Sabbas Baronne Auswurf de

Francfort Baron Wildes Swein Comte Gabriel de

Kleberig Baron Judasskuss Baronne Macchabée Baron Münzer

Gyp

Elle est cholie, cette bedide Réponty !... Bourquoi bas ?... qu’est-ce gui embêcherait ?... c’est écal !... ch’ai choliment pien vait té chancher mon brénom té Jacob bour celui té Capriel… bersonne à brésent né se toude gué ché suis édrancher… bersonne !

Gyp

Leur littérature Georges Ohnet

(1848-1918): Le Maître de

Forges (1884) Dernier amour

(1889) Serge Panine

(1890)

Marcel Prévost (1862-1941):

Les Demi-Vierges (1894)

Octave Feuillet (1821-90):

La Belle au bois dormant (1874)

Jacques de Lacretelle (1888-1985) Silbermann. Paris 1922 A Houlgate, pendant le mois d’août,

poursuivit-il à voix moins haute, j’ai fait beaucoup de tennis. Mais, là-bas, c’était moins agréable parce que – il fit une moue – il y avait trop de Juifs… Sur la plage, au casino, partout, on ne rencontrait que ça.

Il était petit et d’extérieur chétif. Sa figure, que je vis bien car il se retournait et parlait à ses voisins, était très formée, mais assez laide, avec des pommettes saillantes et un menton aigu. Le teint était pâle, tirant sur le jaune ; les yeux et les sourcils étaient noirs, les lèvres charnues et d’une couleur fraîche.

Silbermann […] il me fit penser aux

lézards qui, sur la terrasse d’Aiguesbelles, à l’heure chaude, sortent d’une fente et, la tête allongée, avec un petit gonflement intermittent de la gorge, surveillent la race des humains.

l’intelligence calculatrice de cette race usurière

le protagoniste narrateur

un protestant de la haute bourgeoisie

l’oncle d’un camarade la Ligue Français de

France chasser les youpins le père de Silbermann,

marchand d’antiquités recel d’objets volés le père de son ami,

magistrat une caricature du juif

typique le style des pogroms

médiévaux

Silbermann C’était une caricature au fusain représentant

grossièrement Silbermann. Les traits avaient pâli, mais ils avaient entaillé la pierre et restaient encore bien visibles. On reconnaissait, surplombant le cou maigre, le profil anguleux, le nez recourbé, la lèvre pendante. Au-dessous on lisait encore une inscription : Mort aux Juifs.

chez un oncle en Amérique Le retour de Silbermann (1930) le cousin de Silbermann mort dans la misère, à 23 ans

Entre les deux guerres mondiales Louis-Ferdinand

Céline (1894-1961)

une xénophobie enragée

L’Action française une tribune

idéale Charles Maurras:

La seule France. Lyon 1941

Notre pire ennemi est la légèreté. Je dois cependant convenir que les Juifs qui en jouent ne sont nullement des hommes légers, loin de là ! Ils savent ce qu’ils veulent, et ils le veulent bien.

la démocratie parlementaire = la ruine inévitable de la nation

un système plébiscitaire extrêmement populiste

Maurras

L’antisémitisme et ses causes. 1894 L’État français n’a donc pas perdu de

vue les deux fermes colonnes de l’État juif, telles que les a proclamées un Juif de race et de cœur, notre contemporain, le célèbre Bernard Lazare, le fauteur de l’Affaire Dreyfus:a) Le Juif est agent révolutionnaire,b) Le Juif est conservateur de lui-même.