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points de repère points à la une d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e L’appel du large La vingt-neuvième rencontre nationale des agences d’urba- nisme se tiendra au Havre les 22, 23 et 24 octobre prochains. Intitulée « L’appel du large. De la ville aux grands territoires », la rencontre s’inté- ressera cette année aux vastes territoires, à ce qui les constitue, ce qui les fait évoluer et à la manière dont ils sont gouvernés. Les questions de la définition d’un territoire, de son identité, son fonctionnement et des outils pour l’organiser et le penser seront abordées. Afin d’alimenter et d’organiser la réflexion et les échanges, différents moments seront organisés : - le 22 : visites au Havre et sur le territoire de l’Estuaire de la Seine (circuits terrestres ou maritimes éclairant un angle particulier du territoire) ; - les 23 et 24 : tables rondes et ateliers thématiques avec, en paral- lèle, des visites du Havre et de son patrimoine. Les inscriptions en ligne sont ouvertes à partir du 10 juin. Pour en savoir plus : www.rencontrenationale2008-lehavre.fr Rapport d’activité 2007 Cette année encore, le rapport d’acti- vité se compose d’un livret, proposant un tour rapide et synthétique de l’acti- vité de l’Agence, et d’un DvdRom. Ce dernier est diffusé uniquement aux partenaires et leur offre la possibilité de télécharger l’ensemble des productions de l’Agence finalisées en 2007. lettre de l’agence d’urbanisme n°9 Juin 2008 1 2 3 1 7 Exposition Graines de quartiers Points de suspension L’ Agence en Pays gapençais Dossier L’ Agence vue par les élus Rencontre « Construire sérieusement des connaissances pour les élus » Mise au point Le chiffre, le mot, le métier Trois petits points... À lire à l’Agence L’ Agence hors les murs Les rendez-vous 8 4 Effet de serre, changement climatique… l’ensemble des champs de notre société sont interpellés et des conven- tions, règles et programmes sont mis en place pour ten- ter de réduire, notamment, nos consommations d’énergie. L’aménagement du territoire et l’urbanisme ne sont pas à part. D’autant plus que l’urbanisation actuelle a des défauts : étalement des zones pavillonnaires, éloigne- ment entre les lieux d’habitation et d’activité, logements en ville peu adaptés aux demandes des familles, espaces verts réduits… Une des pistes sur laquelle travaille l’Agence d’urba- nisme de la région grenobloise : construire des quar- tiers durables qui permettent par leur conception, leur construction et dans leur fonctionnement, de répondre aux objectifs de développement durable (conciliant finalité sociale, prudence écologique, efficacité écono- mique, acceptabilité sociale des solutions adoptées et recherche des équilibres spatiaux). Ce sont tout simple- ment des logements où il fait bon vivre et des quartiers alliant mixité d’habitations, de commerces, d’em- plois…, dans un cadre respectant l’environnement, accessibles en transports en commun et en modes doux et intégrant des critères d’économie et de production d’énergie. Partons pour une visite guidée... De nombreuses réalisations ont déjà vu le jour dans les pays d’Europe du Nord. En France, plusieurs pro- jets commencent à émerger, comme le quartier Saint- Jean-des-Jardins à Chalon-sur-Saône. Ce quartier a été conçu suivant la démarche Haute qualité environ- nementale®. Bien que cette dernière s’applique habituellement aux seuls bâtiments, elle a été ici adaptée à l’ensemble du quartier. Au nord, des jar- dins potagers familiaux sont implantés, ainsi que les parkings, les garages et des espaces de jeux collec- tifs. Au sud, les habitations s’organisent en bandes et s’ouvrent sur un espace public central. Les habita- tions sont composées de maisons individuelles acco- lées et de petits immeubles, afin d’optimiser l’utilisation du terrain et de laisser des espaces libres. Les logements sont proposés en accession ou en location ; l’objectif étant une offre diversifiée et attractive pour garder des Chalonnais en ville. Dans la petite commune de La Rivière, située au pied du Vercors, en Isère, il s’agit de redonner vie et acti- vité au village, à travers un nouveau centre-bourg, autour d’une place où sont implantés commerces et nouveaux équipements et de diversifier l’offre rési- dentielle. Le projet a bénéficié d’une démarche « Approche environnementale de l’urbanisme » (lire « le mot », p.7) ce qui a permis de concevoir le projet dans un souci de qualité environnementale. Le terrain et le lotissement en contrebas étaient sou- mis à un risque torrentiel fort, levé grâce à la créa- tion d’une plage de dépôts en amont du village et d’un merlon (ouvrage de protection formé d'un talus de terre) le long du quartier. Une mare pédagogique, créée près des jardins familiaux, servira également de bassin de rétention. ...en France et en Europe De nombreux autres exemple sont à découvrir au sein de l’exposition « Graines de quartiers » montée par l’Agence d’urbanisme à Grenoble et présentée au cours des mois de mai et juin à l’ancien Palais de justice. En juillet et août, le rendez-vous est à la bibliothèque des Eaux-Claires, 49 rue des Eaux Claires à Grenoble. Élus de l’Isère, si vous souhaitez accueillir cette exposition dans votre commune à partir de septembre 2008 contactez-nous au 04 76 28 86 24. PsY 9-18JUIN08-2:PsY 8-version5 20/06/08 11:09 Page 1

Le Point sur l'Y n° 9

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La lettre d'information de l'agence d'urbanisme de la région grenobloise

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Page 1: Le Point sur l'Y n° 9

points de repère

points à� la une

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

L’appel du large

La vingt-neuvième rencontrenationale des agences d’urba-nisme se tiendra au Havre les 22, 23 et 24 octobre prochains. Intitulée « L’appel dularge. De la ville aux grandsterritoires », la rencontre s’inté-ressera cette année aux vastesterritoires, à ce qui les constitue,ce qui les fait évoluer et à lamanière dont ils sont gouvernés.Les questions de la définitiond’un territoire, de son identité,son fonctionnement et desoutils pour l’organiser et lepenser seront abordées. Afind’alimenter et d’organiser laréflexion et les échanges,différents moments serontorganisés :- le 22 : visites au Havre et surle territoire de l’Estuaire de laSeine (circuits terrestres ou

maritimes éclairant un angle particulier du territoire) ;- les 23 et 24 : tables rondes et ateliers thématiques avec, en paral-lèle, des visites du Havre et de son patrimoine.Les inscriptions en ligne sont ouvertes à partir du 10 juin.

Pour en savoir plus : www.rencontrenationale2008-lehavre.fr

Rapport d’activité 2007Cette année encore, le rapport d’acti-vité se compose d’un livret, proposantun tour rapide et synthétique de l’acti-vité de l’Agence, et d’un DvdRom. Cedernier est diffusé uniquement auxpartenaires et leur offre la possibilité detélécharger l’ensemble des productionsde l’Agence finalisées en 2007.

l e t t r e d e l ’ a g e n c e d ’ u r b a n i s m en°9J u i n

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Exposition Graines de quartiers

Points de suspension

L’ Agence en Pays gapençais

DossierL’ Agence vue par les élus

Rencontre

« Construire sérieusement des connaissances pour les élus »

Mise au point

Le chiffre, le mot, le métier

Trois petits points...

À lire à� l’Agence

L’ Agence hors les murs

Les rendez-vous

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Effet de serre, changement climatique… l’ensemble deschamps de notre société sont interpellés et des conven-tions, règles et programmes sont mis en place pour ten-ter de réduire, notamment, nos consommationsd’énergie. L’aménagement du territoire et l’urbanisme ne sont pasà part. D’autant plus que l’urbanisation actuelle a desdéfauts : étalement des zones pavillonnaires, éloigne-ment entre les lieux d’habitation et d’activité, logementsen ville peu adaptés aux demandes des familles,espaces verts réduits…Une des pistes sur laquelle travaille l’Agence d’urba-nisme de la région grenobloise : construire des quar-tiers durables qui permettent par leur conception, leurconstruction et dans leur fonctionnement, de répondreaux objectifs de développement durable (conciliantfinalité sociale, prudence écologique, efficacité écono-mique, acceptabilité sociale des solutions adoptées etrecherche des équilibres spatiaux). Ce sont tout simple-ment des logements où il fait bon vivre et des quartiersalliant mixité d’habitations, de commerces, d’em-plois…, dans un cadre respectant l’environnement,accessibles en transports en commun et en modes douxet intégrant des critères d’économie et de productiond’énergie.

Partons pour une visite guidée...De nombreuses réalisations ont déjà vu le jour dansles pays d’Europe du Nord. En France, plusieurs pro-jets commencent à émerger, comme le quartier Saint-Jean-des-Jardins à Chalon-sur-Saône. Ce quartier aété conçu suivant la démarche Haute qualité environ-nementale®. Bien que cette dernière s’appliquehabituellement aux seuls bâtiments, elle a été iciadaptée à l’ensemble du quartier. Au nord, des jar-dins potagers familiaux sont implantés, ainsi que les

parkings, les garages et des espaces de jeux collec-tifs. Au sud, les habitations s’organisent en bandes ets’ouvrent sur un espace public central. Les habita-tions sont composées de maisons individuelles acco-lées et de petits immeubles, afin d’optimiserl’utilisation du terrain et de laisser des espaces libres.Les logements sont proposés en accession ou enlocation ; l’objectif étant une offre diversifiée etattractive pour garder des Chalonnais en ville. Dans la petite commune de La Rivière, située au pieddu Vercors, en Isère, il s’agit de redonner vie et acti-vité au village, à travers un nouveau centre-bourg,autour d’une place où sont implantés commerces etnouveaux équipements et de diversifier l’offre rési-dentielle. Le projet a bénéficié d’une démarche « Approche environnementale de l’urbanisme » (lire « le mot », p.7) ce qui a permis de concevoir leprojet dans un souci de qualité environnementale. Le terrain et le lotissement en contrebas étaient sou-mis à un risque torrentiel fort, levé grâce à la créa-tion d’une plage de dépôts en amont du village etd’un merlon (ouvrage de protection formé d'un talusde terre) le long du quartier. Une mare pédagogique,créée près des jardins familiaux, servira également debassin de rétention.

...en France et en EuropeDe nombreux autres exemple sont à découvrir au sein del’exposition « Graines de quartiers » montée par l’Agenced’urbanisme à Grenoble et présentée au cours des moisde mai et juin à l’ancien Palais de justice.En juillet et août, le rendez-vous est à la bibliothèque desEaux-Claires, 49 rue des Eaux Claires à Grenoble.Élus de l’Isère, si vous souhaitez accueillir cette expositiondans votre commune à partir de septembre 2008contactez-nous au 04 76 28 86 24. ■

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Page 2: Le Point sur l'Y n° 9

Partenariat écologiqueLe réseau national Terres en Villes et laFédération nationale des agences d’ur-banisme ont, le 22 janvier dernier, signéune convention de partenariat pour lamise en valeur, la protection et la valori-sation des espaces naturels, agricoles etforestiers périurbains.

Contacts : [email protected], [email protected],[email protected], [email protected]

Le chronoaménagement en débatsLe Syndicat mixte du schéma directeur etl’Agence d’urbanisme sont co-auteurs d’unouvrage sur le chronoaménagement, édité parle Certu (Centre d’études sur les réseaux, lestransports, l’urbanisme et les constructionspubliques), et à paraître fin 2008. Le concept de « chronoaménagement » du ter-ritoire et la proposition d’un label « autoroutesapaisées » commencent certes à être entendus,mais leur contenu demeure largementméconnu. Cette publication a pour objectif deprésenter la richesse du concept et de ses impli-cations ainsi que de constituer un support de

réflexion en faisant état des débats existants surle sujet. Contacts : [email protected],[email protected]

Changements climatiques et végétalisationEn partenariat avec la Métro (dans le cadredu Plan climat local et du schéma de valori-sation et de maillage des espaces naturels),l’Agence d’urbanisme ouvre le champ del’adaptation aux changements climatiquesou comment rendre supportables nos villeslors des vagues de chaleur. La lutte contre les

effets des îlots de chaleur urbains est perçuecomme un défi à relever dans l’évolution dela conception de nos villes ainsi que le ren-forcement de sa végétalisation. L’objet de ladémarche est d’abord de sensibiliser lesacteurs locaux et de les inciter à s’engager autravers de leur Plan climat local. Des outilssont développés et des temps forts ont déjàété organisés : réunion des correspondantsenvironnement le 20 décembre dernier,conférence d’ouverture du forum du Plan cli-mat local le 4 juin 2008, visites de sites pré-vues à l’automne…Contact : [email protected]

Avec l’adhésion courant 2007 du Syndicat mixte duScot de l’aire gapençaise (SMSG), le partenariat del’Agence d’urbanisme s’élargit au-delà des limitesdépartementales et régionales. Sans structure d’ingé-nierie semblable et souhaitant un accompagnement surle long terme, les élus du SMSG ont sollicité l’Agencedans le cadre de l’élaboration de leur Scot. On peut être surpris de voir l’Agence d’urbanisme sor-tir de son territoire historique. Elle a pourtant déjà par-ticipé, dans les années 90, à des études sur lacommune d’Embrun (Hautes-Alpes) et plusieurs travauxse conduisent aujourd’hui sur le Sud Isère, en relationavec l’évolution de l’aire urbaine grenobloise.

Un territoire charnièreLa demande des élus du Gapençais est pertinente àplusieurs titres. Depuis 50 ans, le fonctionnement duGapençais se fait plutôt avec le Sud : appartenance àla région Paca , desserte routière par le val de Durance,échanges commerciaux et touristiques… Toutefois, desliens historiques existent avec la région grenobloise(avec l’ancienne province du Dauphiné) et des enjeuxd’aménagement sont similaires. Ainsi, bien que méri-dional par de nombreux aspects, le territoire du Scotn’en reste pas moins montagnard avec des probléma-tiques alpines fortes (massifs importants, risques natu-rels, fonctionnement par vallées, économie agricole ettouristique…). De plus, ce territoire est lié à l’agglomé-ration grenobloise pour certaines fonctions métropoli-taines (université, hôpitaux, etc.). Il s’agit aujourd’huipour le Gapençais de trouver partenariats et complé-mentarités les plus adéquats pour bénéficier pleinementde cette situation charnière à mi chemin entreMéditerranée et Alpes du Nord.

D’un Scot « contrainte » à un Scot « projet »Suite à la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (l’ar-ticle L. 122-2 du code de l’urbanisme fixe un périmètreinterdisant l’urbanisation de certaines zones pour lescommunes situées autour d’une agglomération cou-verte par un Scot), le territoire de l’aire gapençaise crée,dès 2001, le SMSG. En 2003, la loi Urbanisme etHabitat assouplit la loi SRU : seules sont concernées lesagglomérations de plus de 50 000 habitants (au lieu de15 000 précédemment). L’aire gapençaise n’est doncplus contrainte à cette règle de constructibilité limitée.Aujourd’hui, la ville-centre Gap reste en dehors detoute structure intercommunale, mais il existe desdémarches de coopérations de plus en plus fortes àl’échelle du bassin de vie : procédures contractuelles dedéveloppement local, multiplication des projets desintercommunalités… La création du Pays gapençais en2004, l’élaboration de sa charte de développement

durable, les nouvelles actions contractuelles qu’il a ini-tiées, sont venues renforcer ces initiatives. Le Scot appa-raît désormais comme un outil adapté pour donner uncadre général à l’ensemble de ces démarches par l’éla-boration d’un projet de territoire fédérateur.

Carte d’identitéLe Scot de l’aire gapençaise rassemble 66 communesqui s’étendent sur 1 500 km2 et comptent au total 63 200 habitants (au recenssement général de la pou-lation de 1999). Initialement prévu sur 26 communes,il a évolué avec les coopérations intercommunales ; ilcouvre aujourd’hui sept communautés de communes(Vallée de l’Avance, Deux Buëch, Champsaur, HautChampsaur, Serre-Ponçon, Dévoluy et TallardBarcillonnette) et sept communes isolées, dont Gap. Àl’exception de la communauté de communes duVaulgaudemar, Scot et Pays gapençais ont le mêmepérimètre.

Le territoire du Scot se caractérise par le rayonnementet l’importance de sa ville-centre : plus de la moitié dela population y réside et l’offre de services, commerceset activités est donc conséquente et influente. À côté dela ville-centre, des petites communes jouent tout demême un rôle important. Une autre caractéristique majeure : la richesse de sonpatrimoine naturel et son exceptionnel cadre de vie(paysage, climat…), à l’origine d’une forte attractivitétouristique et démographique. Un certain nombre decommunes du Scot sont par ailleurs inclues dans lepérimètre du Parc national des Écrins.

L’intervention de l’AgenceL’intervention de l’Agence s’inscrit pour l’instant dansune phase initiale à l’élaboration du Scot, avec troisobjectifs :

• Avoir, auprès de l’ensemble des élus communaux etintercommunaux, une approche pédagogique sur l’outilScot (construction d’un projet de territoire et de sonorganisation spatiale, mais aussi lieu d’échange et dedébat entre élus) ;• Être à l’écoute pour identifier les préoccupations et avoirune première formulation des enjeux d’aménagement ;• Réaliser une expertise de l’ensemble des études exis-tantes afin de déterminer les sujets couverts et lesmanques à combler.Ces objectifs se traduisent par la conduite de tournéesterritoriales visant à présenter l’outil Scot, mais aussi àprendre connaissance des attentes des élus et identifieren commun les premiers enjeux. Une première tournéea été menée fin 2007 ; une seconde, pour les nouvelleséquipes municipales et intercommunales, interviendraaprès l’été 2008.L’objectif de connaissance du territoire se traduit éga-ment par des rencontres avec les principaux partenaires

du Scot et acteurs locaux (État, ville de Gap, EPCI, Parcnational des Écrins, Pays gapençais, chambres consu-laires, conseil régional, conseil général…). Le travail qui s’engage sur le Gapençais permet àl’Agence de renouveler son approche de la planifica-tion à grande échelle et d’enrichir ses compétences. Au-delà de la nécessaire cohérence des politiquespubliques comme rôle premier du Scot, il s’agit de por-ter un projet de territoire dans une logique de dévelop-pement local avec des acteurs reconnus. Et lescaractéristiques du territoire (place importante des com-munes rurales, rôle majeur de l’économie touristique,gestion de la saisonnalité, etc.) sont autant de pistesnouvelles qui permettront à l’Agence de renforcer soningénierie. ■Contacts : [email protected], [email protected], [email protected]

L’Agence en Pays gapençais

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Périmètre du Scot Ville de Gap

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dossier

L’Agence vue par les élus

Connaissance du territoire, travaildans la durée, emboîtement deséchelles du quartier à la région, cohé-rence : ce sont autour de ces axesmajeurs que les élus interviewés posi-tionnent l’Agence d’urbanisme. Pour André Emery, conseiller général,« elle fait partie du patrimoine territo-rial de par sa connaissance du milieuet du fait de ses multiples contactsavec les collectivités locales de tousniveaux. » En effet, « le principal inté-rêt est de disposer d’un outil deréflexion commun sur des sujets quitranscendent, par nature, les limitesadministratives des territoires de larégion grenobloise », confirme Jean-Paul Bret, maire du Pin, président dela communauté d’agglomération duPays voironnais (CAPV). « L’intérêt dedisposer d'une agence d'urbanisme estde pouvoir porter un regard sur des pro-jets structurants à l'échelle de l'aireurbaine grenobloise et de bénéficierainsi d'une plus grande cohérence dansl'aménagement de ce territoire » renché-

rit Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix, vice-président de la communautéd’agglomération Grenoble AlpesMétropole. Les élus de la région gre-nobloise se sont en effet organisésdepuis de nombreuses années à tra-vers le Syndicat mixte du Schémadirecteur et l’Agence d’urbanismepour réfléchir à l’aménagement deleur territoire et se donner les moyens

de maîtriser son développement, enenglobant plusieurs structures inter-communales, conférant ainsi àl’Agence d’urbanisme un rôle de lienentre les intercommunalités.

Dépasser les frontièresPartir de la commune pour mieux yrevenir, c’est en résumé ce que suggèreCatherine Kamowski, maire de Saint-Egrève, vice-présidente de la commu-nauté d’agglomération Grenoble AlpesMétropole : « Cela nous permet debénéficier d'un regard extérieur sur ledéveloppement de notre commune.C'est, pour nous, un élément importantpour nourrir la réflexion des élus avantune prise de décision qui engagel'avenir bien au-delà de la durée d'unmandat municipal. Plus généralement,une agence d'urbanisme à l'échelle dela région urbaine permet aussi d'har-moniser le développement des diffé-rents secteurs qui composent la régionurbaine grenobloise en proposant deséquilibres à l'intérieur de ces diffé-rentes entités et entre elles. » Carnotre vaste région a besoin - et celadevient un des chantiers important del’élaboration du nouveau Schéma decohérence territorial (document quidoit remplacer le Schéma directeur en2010) - de s’organiser en secteurs ter-ritoriaux et de travailler sur la cohé-rence au sein d’entités territorialespetites, entre quelques communes, ausein d’une communauté de communesou d’un pays par exemple, tout en tra-vaillant à l’échelle de la granderégion grenobloise. « L’Agence d’ur-banisme nous procure une connais-sance globale d’un territoire cohérentet vaste. Elle favorise la mise en har-monie des différents objectifs et pro-

jets des communes et des intercommu-nalités, pointe les incohérences et lesconflits et nous rappelle ainsi réguliè-rement les enjeux qui dépassent lesimple territoire communal. C’est parconséquent une force de propositionset un appui technique pour les éluslocaux que nous sommes », indiqueMarie-Christine Tardy, maire deMeylan, vice-présidente du parc deChartreuse.Mais le périmètre d’intervention del’Agence d’urbanisme est-iltoujours pertinent, n’est-il pastrop vaste ? Pour Jean-PaulBret, « on peut s’interrogersur le périmètre de la régiongrenobloise (tel que délimitépar le Schéma directeur) et,par conséquent, sur le péri-mètre d’intervention del’Agence d’urbanisme qui porte surdes territoires très différents et dont lesliens sont parfois moins évidents. Lesélargissements successifs du périmètredu Schéma directeur ont eu pour effetd’agréger ensemble des territoiresayant des niveaux de structuration etdes enjeux d’aménagement assez dif-férents. L’Agence d’urbanisme pourraitavoir comme mission, dans la perspec-tive du Scot, d’accompagner ces terri-

toires pour qu’ils atteignent un mêmeniveau de maturation dans leursréflexions.»

Observation, élaboration de scé-narii et formulation de l’expres-sion du politique« Outil d’aide à la décision » : l’en-semble des élus se retrouvent sur cetteformulation. Mais que recouvre-t-elle? Pour Renzo Sulli, maire d’Echirolleset vice-président de la communauté

d’agglomération Grenoble AlpesMétropole : « Trois éléments parmid’autres me semblent justifier l’intérêtde l’Agence, à commencer par l’im-portance d’un outil d’observation,d'analyse, de réflexion et d’aide à ladécision sur ce vaste territoire inter-communal qu’est notre aggloméra-tion. Ensuite, il faut souligner l’enjeu, voirele défi, consistant à concilier la néces-

En ce début de mandat pour les élus locaux, nous avons souhaité en inter-

roger plusieurs, représentatifs par leur diversité politique, territoriale, ou

de nature de responsabilité… Certains élus sont proches de l’Agence d’ur-

banisme, sont membres du conseil d’administration depuis plusieurs

années, d’autres en sont plus éloignés, sont plus récents dans leurs délé-

gation… L’idée est de croiser ces regards d’élus pour dessiner, à travers

leurs propos, l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise d’au-

jourd’hui et de demain. Cet outil d’aide à la décision, bonifié par plus de

quarante ans d’âge, doit chaque jour se renouveler dans ses pratiques

pour mieux être à l’écoute des acteurs du territoire.

« L’Agence d’urba-nisme de la régiongrenobloise fait par-tie du patrimoine ter-ritorial ».

André Emery, conseiller général

« Enjeu important pour ce nou-veau mandat : la nécessité dedévelopper les partenariats et lasolidarité financière entre lesterritoires de la région urbainegrenobloise ».

Jean-Paul Bret, maire du Pin, président de lacommunauté d’agglomération du Pays voironnais

■■■

1.Quel est l'intérêt, selon vous, d'avoirune agence d'urbanisme pour un terri-toire comme la région grenobloise ?

2.Dans vos relations avec l'Agence d'ur-banisme, quels ont été les points positifs,comment l'Agence vous a-t-elle accom-pagné dans vos projets d'urbanisme etd'aménagement ? Y-a-t-il eu des points plus délicats sur les-

quels vous auriez souhaité travailler avecl'Agence sans avoir eu de réponse accep-table pour vous ?

3.Quelles sont les urgences pour vous enmatière d'urbanisme et d'aménagementet quelles sont les pistes importantesselon vous à creuser pour l'Agence d'ur-banisme ?

Les trois questions posées à dix élus.

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sité d’une réflexion prospective àl’échelle intercommunale tout en pre-nant en compte les besoins spéci-fiques propres aux communes et àleurs habitants. Cette dualité d’ap-proche est nécessaire sur des ques-

tions comme les transports, lelogement, l’environnement ou l’amé-nagement urbain. (…) Enfin en donnant à voir aux habitantsl’interpénétration de tous les enjeux -et l’Agence nous y aide -, nous contri-buons à ce que de bonnes réponses,respectueuses des intérêts du plusgrand nombre, soient apportées.C’est essentiel dans une sociétéurbaine qui a beaucoup changé cesquelques dernières dizaines d’annéeset qui est encore en cours d’évolution. »Les agences d’urbanisme se doivent,en effet, d’être au cœur des enjeuxsociétaux pour proposer des pistesétayées par une connaissance fine etanalysée du territoire et de l’évolutionde notre société et des enjeux à venir.Mais Xavier Faivre-Pierret, maire dePaladru, vice-président de la CAPVpointe un risque : « l’Agence est enadéquation avec son temps, a desidées innovantes, mais reste à surveil-ler tout de même car on peut avoiraffaire à des urbanistes un peu fous ! ».Risque à prendre au sérieux.

Produire de la connaissanceinnovante pour dépasser lescadres habituels L’Agence risquerait alors le grandécart entre les propositions concrèteset les enjeux prospectifs ? Didier

Jouve, vice-présidentde la région Rhône-Alpes propose unealliance des deux : « Ce que nous deman-dons aux agences,c’est bien de faire del’innovation et de lastratégie sur duconcret. Le réseau des

agences d’urbanisme de Rhône-Alpestravaille pour construire une prospec-tive à l’échelle régionale. Car lesapproches que nous devons avoiraujourd’hui sont nécessairement glo-bales et doivent croiser les questionsde transports, de logements, d’écono-mie et la protection des ressourcesstratégiques et naturelles. Et la régiona besoin de l’expertise des agencessur ces grands dossiers. »« Leur capacité d’expertise, les ana-lyses qu’elles sont à même de fournir

sur ce qui constitue les grandes ten-dances de l’évolution du territoiresont autant d’aides précieuses à laprise de décision quotidienne. Cetapport est d’autant plus pertinentquand il s’agit de conduire les desti-

nées d’un territoire en mouvementcomme l’est celui de la région urbainegrenobloise », Marc Baïetto, maired’Eybens, vice-président du conseilgénéral, vice-président de la commu-nauté d’agglomération GrenobleAlpes Métropole, président duSyndicat mixte des transports en com-mun et du Syndicat mixte du Schémadirecteur, propose lui aussi unemaïeutique alliant accompagnementdu choix quotidien des élus et pros-pective. Et il souligne que « la gestiond’un territoire et son pilotage politiquedemandent tout à la fois un sens aigude la proximité et un détachement àl’égard de l’urgence qui caractériseles interventions des acteurs. Pour évi-ter de se perdre dans ce dilemme, ilest nécessaire de pouvoir prendreappui sur des outils qui ont pour voca-tion de porter leur regard sur l’inac-tuel, l’intempestif. Au nombre deceux-là figurent bien évidemment lesagences d’urbanisme. »

Bien plus que des PLUDe nombreux élus rencontrentl’Agence d’urbanisme à l’occasion de

l’élaboration du Plan locald’urbanisme de leur com-mune. Outil précieux pourles élus, il est aussi souventle point de départ d’un tra-vail d’accompagnement auplus près des enjeux urbains.Catherine Kamowski analyseles deux temps forts qui ontmarqué les relations de la

commune de Saint-Égrève avecl'Agence : l'élaboration du Projetd’aménagement et de développementdurable (PADD) dans le cadre del'élaboration du Plan local d'urba-nisme, adopté en juin 2006, et

l'étude sur le secteur Gare/Val desPrés. « Dans ces deux dossiers, l'aidede l'Agence a été particulièrementbien ressentie par les élus et nous apermis de mieux cerner les différentsenjeux et possibilités qui s'offraient entermes de développement. »L’Agence intervient tant en milieuurbain qu’en milieu périurbain ourural. Ainsi, à Paladru, dans le Paysvoironnais, Xavier Faivre-Pierretexplique : « c’est avec l’Agence d’ur-

banisme que nous avons réalisé notrePLU. Et ce fut un excellent travail, nousn’avons rien à redire. Au niveau duPays voironnais, nous avons travailléavec l’Agence d’urbanisme sur leSchéma de secteur. L’Agence nous abeaucoup aidé ; elle a su traduire lesattentes, les souhaits et les ambitionsdes habitants du Pays voironnais queles responsables politiques ont eu l’in-telligence de faire émerger par uneconcertation remarquable avec lapopulation lors des nombreuses réu-nions publiques auxquelles l’Agencea participé ».« L’élaboration du Schéma de secteurdu Pays voironnais a été l’exempled’une excellente coopération avecl’Agence d’urbanisme de la régiongrenobloise. Elle a d’ailleurs débou-

rencontre

Rencontre avec MichelIssindou, député de

l’Isère, maire de Gièreset 2ème vice-président dela Métro en charge de

l’intercommunalité, desrelations avec les parte-

naires institutionnels, duprojet d’agglomérationet des grands projets,

membre du conseild’administration de

l’Agence d’urbanisme de la

région grenobloise.

Quel est l’intérêt pour vousd’avoir une agence d’urbanismepour un territoire comme la région grenobloise ?C’est un outil d’aide à la décision indis-pensable. Les institutions comme les com-munes et les structures intercommunalesn’ont pas d’équipes d’urbanistes impor-tantes et expertes comme celle del’Agence d’urbanisme qui a une approcheà la fois plus globale et plus pointue. Nousavons tous besoin de faire appel àl’Agence pour réfléchir à l’évolution denotre territoire à 10-15 ans, ainsi quepour dessiner un projet urbain qui en

découle. Les compétences, la connais-sance du territoire et de son évolution per-mettent à l’Agence d’urbanisme d’assurerson rôle d’aide à la décision des élus.Par exemple, Gières, la commune dont jesuis le maire, ne peut pas penser sonaménagement au sein de ses seules fron-tières. Elle doit prendre en compte sonenvironnement au sens large, et l’Agenced’urbanisme l’y aide.

Dans vos relations avec l'Agence d'ur-banisme, quels ont été les points posi-tifs, comment l'Agence vous a-t-elleaccompagné dans vos projets d'urba-

nisme et d'aménagement ? Y-a-t-il eu des points plus délicats surlesquels vous auriez souhaité travailleravec l'Agence sans avoir eu de réponseacceptable pour vous ?En tant que maire de Gières, c’est d’unaccompagnement quasi permanent dontnous disposons avec l’Agence d’urba-nisme. Elle nous a, par exemple, forte-ment aidé dans la première phased’élaboration de notre Plan local d’urba-nisme qui a permis de passer une com-mande plus étayée, en s’appuyant sur undiagnostic précis, à un bureau d’étudesprivé. Même si nous avions envie que

l’Agence nous accompagne plus longue-ment… En tant que vice-président de la Métro, jepense que l’Agence d’urbanisme doitpréparer la décision des élus en leurapportant tous les éléments de connais-sance possibles et en toute transparence.En distinguant bien la vision techniqueportée par l’Agence, de la vision politiquequi doit rester celle des élus. La décisiondes élus doit être préparée, enrichie,éclairée, mais elle reste aux mains de cesderniers. L’Agence d’urbanisme doit resterà sa place, ne pas penser à la place desélus. Car il s’agit de ne pas se tromper sur

« Nous sollicitons régulièrementl’Agence afin de recevoir desconseils en matière d’urbanismerèglementaire, dans le cadre denotre compétence d’instructiondu droit des sols ».

Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix,vice-président de la communauté d’agglomérationGrenoble Alpes Métropole

« (L’Agence) se doitde jouer un vrai rôlepédagogique auprèsdes élus pour lesaider à bien perce-voir et comprendre

les enjeux futurs. Cela condition-nera véritablement sa réussite ».Didier Rambaud, maire deChâbons, président de la commu-nauté de communes de Bièvre Est,vice-président du conseil général del’Isère

« Construire sérieusement des connaissances pour les élus »

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« Une agence d’urbanisme à l’échellede la région urbaine permet (…)d’harmoniser le développement desdifférents secteurs (…) en proposantdes équilibres à l’intérieur de ces diffé-rentes entités et entre elles ».

Catherine Kamowski, maire de Saint-Egrève, vice-pré-sidente de la communauté d’agglomération GrenobleAlpes Métropole

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les grands enjeux d’aménagement.D’autre part, pour que les rapports et lesétudes soient de haute qualité, serventvéritablement aux élus, soient utiles, utili-sables, aient du sens, il faut travailler fine-ment en amont entre services de la Métroet de l’Agence d’urbanisme. Car les com-pétences sont complémentaires entre laMétro, qui a une approche à grandesmailles, et l’Agence d’urbanisme, poin-tue, avec de multiples compétences.Nous avons véritablement besoin d’uneagence d’urbanisme pour notre région,mais certains disent que les études ne sontpas nécessaires, qu’il faut être plus dans

l’opérationnel. Il est donc toujours néces-saire, pour l’Agence, de convaincre de lanécessité de construire sérieusement desconnaissances et de les mettre à disposi-tion des élus. Car l’Agence n’est pas à ladisposition de tout le monde, mais bien àcelle de ceux qui la financent et elle doitbien faire attention à la diffusion de sesétudes…

Au début de ce nouveau mandat,quelles sont les urgences, pourvous, en matière d'urbanisme etd'aménagement et quelles sont lespistes importantes selon vous à

creuser pour l'Agence d'urbanisme ?Pour l’agglomération grenobloise, il s’agitde mettre en œuvre le projet d’agglomé-ration et de mettre en place, lors de cemandat, le projet urbain d’agglomérationqui en découle. Car nous avons degrands projets urbains à réfléchir et àconstruire, dont le développement desdeux pôles universitaires (le projet Giantsur la presqu’île scientifique et le Campusuniversitaire) et les liaisons rapides entreles deux. Il faut aussi redéfinir le Scot pour2010, dont l’agglomération grenobloiseest le réacteur ; avec peut-être pour laMétro la réalisation d’un Schéma de sec-

teur pour affiner les axes de développe-ment de la métropole. Mais il y a aussi ledéveloppement des grands axes de trans-ports en commun, la confirmation desgrandes zones économiques… La Métroattend l’Agence sur ses trois grandescompétences que sont l’économie, lestransports et le logement.Enfin, il faut que l’Agence d’urbanismeaide la Métro a s’affirmer en lien avec lesterritoires voisins, car le dialogue est indis-pensable : nous sommes tous dans uneinterdépendance qu’il nous faut maîtriser.

Propos recueillis par Sylvie Barnezet ■

ché assez rapidement sur d’autresmissions portant sur le Programmelocal de l’habitat, le Plan de déplace-ment urbain ou encore l’environne-ment » explique Jean-Paul Bret. Pourlui, le principal atout de l’Agenced’urbanisme pour ce type de mission,outre les compétences apportées, aété de pouvoir adapter son interven-tion en fonction de l’évolution ducontexte et des attentes du Pays voi-ronnais sur ces démarches.

Dans la Bièvre, les relations seconstruisent autour, notamment, dudéveloppement économique du terri-toire. La communauté de communesde Bièvre Est a été accompagnée parl'Agence d’urbanisme dans la qualifi-cation de ses zones d'activités, l'évo-lution de la zone commerciale duParc d'activités Bièvre-Dauphine etdans le travail sur les reconversionsde friches industrielles. Mais pourDidier Rambaud, son président, « àce jour, nous sommes restés sur desétapes assez théoriques. Il nousmanque l'étape supplémentaire, c'est-à-dire la mise en œuvre concrète etopérationnelle des grands principes. »Il est des communes que l’on pourraitappeler « compagnons » de l’Agence(on ne sait pas qui accompagnequi…). La connaissance fine, dans la

durée, de certains territoires com-plexes à enjeux d’avenir, se tisse avecles élus et les professionnels de cescollectivités locales. C’est l’exempled’Echirolles, que souligne son maireRenzo Sulli : « la ville d'Echirolles col-labore avec l'Agence depuis sa créa-tion et a toujours soutenu cettestructure. Des contrats d'études spéci-fiques sont mis au point chaque annéesur des études particulières : enmatière d'urbanisme, avec l’assistance

à la révision duPLU, l’étude duprojet d'aménage-ment du secteur duRondeau, la pros-pective urbaine dusecteur Rocade, letravail sur le centregare..., mais aussides études rela-tives au logement,à la politique de la

ville (programme Urban), à la démo-graphie ou à la prospective scolaire...Une étude sur les « mutabilités »futures du foncier a été conduite etnous permet d'organiser la réflexiondans le cadre de la mise en œuvre duPADD de la ville ».

Construire une communauté dedestin ?« Je crois à l’intérêt d'une vision enterme d’aménagement urbain et dura-ble qui ne néglige jamais les apportscomplémentaires en terme de pro-grammation d'habitat, de loisirs oud’économie, plus largement en termede « vivre ensemble », de plaisirmême de partager une communautéde destin ». Ces mots de Renzo Sullisont partagés par d’autres et formentune cartographie aux contours très

vastes du partenariat de l’Agenced’urbanisme de la région greno-bloise, l’agence de France au parte-nariat le plus riche. Didier Jouve

confirme : « pour moi, la plus-valuedes agences d’urbanisme est l’intelli-gence collective, car elles mettentautour de leur table de nombreux par-tenaires et ont des équipes opération-nelles plurielles. » Pour Jean-PaulBret, « autre point positif : la manièredont est établi chaque année le pro-gramme partenarial pour ce quiconcerne le Pays voironnais. Lesobjectifs, les missions et les finance-ments correspondants ont toujoursété discutés et définis précisément, cequi a permis une grande transpa-rence et une relationde confiance entrel’Agence et la com-munauté d’agglomé-ration ».Les partenaires adhé-rents de l’Agencesont bien les élus,mais ces derniersdoivent de plus enplus informer, expliquer, voire négo-cier leurs politiques avec des habi-tants toujours plus en attente etexigeants. Au fil des projets, pointe laconcertation avec la population. Pour la commune de Meylan, sonmaire, Marie-Christine Tardy, explique :

« Je prendrai un seul exemple : laconcertation de la population surl’aménagement de l’entrée de ville« Ouest » de Meylan. L’Agence a plei-

nement joué son rôlede précision desenjeux « transcendants» et d’appui techniqueaux échanges avec leshabitants. Ce fut pré-cieux pour nous. » AS a i n t - E g r è v e ,l’Agence a aussiparfois joué ce rôle :

« nous permettant aussi de faire valoirnotre point d’élus, représentants de lapopulation, d'expliquer et de faireadmettre les parti-pris de développe-ment que nous défendions » avoueCatherine Kamowski. André Emery pointe, lui, l’évolution dulangage de l’Agence « qui pouvait - etpeut encore quelques fois - paraîtreésotérique. L’Agence doit se mettre auniveau des collectivités locales et sor-tir du jargon qu’elle utilise parfois.Mais, tout dernièrement, j’ai trouvéque le bilan du Schéma directeur réa-

lisé par l’Agence d’urbanisme était detrès bonne qualité, lisible et très clair. »En effet, le rôle pédagogique del’Agence n’est pas seulement auprèsdes habitants, mais bien aussi - etpeut-être avant tout - auprès des élus :« l’Agence se doit de jouer un vrai

« La concertation avec la populationsur l’aménagement de l’entrée de ville« ouest » de Meylan : l’Agence a plei-nement joué son rôle de précision desenjeux « transcendants » et d’appuitechnique aux échanges avec les habi-

tants ».Marie-Christine Tardy, maire de Meylan, vice-prési-dente du parc de Chartreuse, conseillère régionale

« L’Agence d’urbanisme doit relever ledéfi de l’environnement malmené,appréhender dans leur globalité lesdomaines de la mobilité et du transport,du rapport emploi-habitat, de l’organi-sation du territoire et des espaces, de la

qualité et du cadre de vie, creuser la piste d’écono-mie d’énergie et des énergies renouvelables et laréduction des nuisances ».Xavier Faivre-Pierret, maire de Paladru, vice-présidentde la Communauté d’agglomération du Pays voironnais

« (…) Il faut souligner l’enjeu, voire ledéfi consistant à concilier la nécessitéd’une réflexion prospective à l’échelleintercommunale, tout en prenant encompte les besoins spécifiques propresaux communes et à leurs habitants ».

Renzo Sulli, maire d’Echirolles, vice-président de lacommunauté d’agglomération Grenoble AlpesMétropole

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rôle pédagogique auprès des éluspour les aider à bien percevoir et com-prendre les enjeux futurs. Cela condi-tionnera véritablement sa réussite »insiste Didier Rambaud. Jean-PaulBret voit, lui, la nécessité de prévoirun temps suffisant pour que les terri-toires couverts par le Schéma direc-teur s’approprient les enjeux du Scot,avant d’aborder l’élaboration du Scoten tant que telle.

Petites et grandes insatisfactions« Les rapports que j’ai avec l’Agenced’urbanisme sont marqués à la foispar une grande confiance, ce fut lecas dans le travail fourni, par exemple,dans la démarche urbanisme et trans-port conduite au sein du SMTC, et parune certaine insatisfaction. Pourquoicelle-ci ? Essentiellement parce quel’élu que je suis est toujours enattente. La multiplicité, voire la com-plexité, des questions que nous avonsà traiter est telle que nous voudrionstoujours que le travail soit déjà réalisé,alors même que nous venons à peinede détecter le problème. Par ailleurs, ily a sans doute la difficile cohabitationde l’élu et du technicien ; ce dernier,fort de son expertise est toujours tentéd’influencer le politique, alors quecelui-là attend de lui un éclairage surles questions qu’il a à traiter. Dans lemême temps, l’élu n’aime pas tropêtre rappelé à la réalité et, de ce fait,voudrait pouvoir s’affranchir des exi-gences que rappelle le technicien.Eternelle question que ce face-à-face,heureuse confrontation qui permet

souvent de produire des réflexions effi-caces pour la réalisation des projets. »Marc Baïetto analyse bien les relationscomplexes, mais ô combien riches,des relations humaines qui mènent àla construction, l’élaboration etl’éclairage de la décision des élus.La compréhension du rôle de chaqueacteur de la ville, le croisement deséchelles de territoires et de temps,l’emboîtement des expertises qui ne se

suffisent plus isolées: les métiers desagences d’urba-nisme doivent évo-luer. Pour DidierJouve : « les ques-tions posées sontautour de la gestiondes flux de transportset d’un nouvel urba-nisme dans unesociété à énergierare. Les agencesdoivent produire denouvelles réflexions,

inventer des modèles urbains diffé-rents qui intègrent les questions de laville durable. » En effet, L’Agence d’ur-banisme doit relever le défi de l’amé-nagement durable. C’est-à-direproposer des pistes où les gestions demobilité et de déplacement sont liéesau rapport emploi-habitat et à l’orga-nisation de l’espace afin de réduire lesnuisances. Il s’agit également de sui-vre la piste des économies d’énergieset des énergies renouvelables. « Tous ces domaines sont en interac-tion permanente et cette complexitédoit être prise en compte afin d’antici-per les évolutions futures et des’adapter aux nouvelles contraintesgéoéconomique et géopolitiques »explique Xavier Faivre-Pierret.

Les urgences des uns et celles desautres…Chacun a ses urgences et c’est parfoisla difficulté de l’Agence d’urbanismede la région grenobloise que de lesorganiser - de s’organiser - pourrépondre au mieux à ses parte-naires… Les urgences des uns sont-elles les urgences des autres ?

Pour Catherine Kamowski, c’est l'arrivéedu tramway la première "urgence" enmatière d'urbanisme et d'aménage-ment. Mais c’est aussi la question duréaménagement de l’entrée de ville oules évolutions de la zone économiquede Saint-Egrève et son « raccordement »au reste du territoire communal. AEchirolles, il est important de définirles projets d'aménagement des sec-teurs d'études mis en place dans lePLU, notamment au Rondeau en lienavec l'avenir de l'A480 et de laRocade, sur le nord de la Villeneuveen articulation avec le projet SudGrenoble, dans le secteurRépublique-Frange verte... autant desituations et d'enjeux urbains, sociauxet économiques très différents, et ducoup passionnants ! « Il sera bien sûrimportant pour Echirolles de définir lafaisabilité d'un projet Sud aggloméra-tion autour de la Rocade, en mettanten action l'ensemble des partenariatsintitutionnels, économiques et tech-niques » souligne Renzo Sulli.Pour d’autres élus, l’urgence se situedans l’observation pour mieux éclairerles choix : Marie-Christine Tardy sou-haite par exempleaccélérer la mise enplace de l’observa-toire territorial. « Ilnous permettra deréaliser une véritableprospective sur l’évo-lution de nos terri-toires tout en ayant une connaissanceplus fine à l’instant ” t ”. Pour DidierJouve, les urgences de la région,outre les grands projets comme leRovaltain, sont aussi les nécéssités derevisiter la logique des PLU pour arrê-ter de grignoter les zones agricoles.Nous devons apprendre à construiresur les coteaux, sur les infrastructures,dans les zones aujourd’hui dédiées àl’économie… ».Mais pour la plupart des élus, il esturgent… de réfléchir. « Je ne sais pass’il faut parler d’urgence, je préfèrede loin m’inscrire dans la durée, pren-dre le temps de l’indispensableconcertation et ne pas raisonner sous

la « tyrannie » du « court termisme »pour re-prendre une expression par-fois utilisée » exprime Renzo Sulli.

Ouvrir les champs de demainEt il continue : « l’Agence devrait sansdoute renforcer sa capacité à assisterles communes dans les réflexionspréalables en termes de projetsurbains, de montages d'opérations etpré-programmation. Dans le mêmetemps, elle doit continuer à développerses capacités à articuler prospectivesdémographiques, habitat, aménage-ment d'espaces publics et qualité despaysages, tout en intégrant de façontransversale les enjeux du développe-ment durable... Autant dire un enjeumajeur pour notre territoire ! »Marc Baïetto renchérit :« Oserai-je plaider pour un devoird’impertinence du technicien à l’égardde l’élu et, pour faire bonne mesure,d’une capacité de l’élu à sortir dessentiers maintes fois parcourus parl’expert qui risque peu à peu de pren-dre son expertise pour la vérité. »Merci à tous pour ces propositions si

riches, si ouvertes, alliant vie quoti-dienne et perspectives aux contours àdéfinir ensemble. Et pour répondre àces attentes si complexes, essentielles,incontournables et urgentes, les élusparaissent confirmer le besoin d’uneagence d’urbanisme pour les accom-pagner toutes ces prochaines années !Quarantes et une nouvelles années ?

Propos recueillis par Sylvie Barnezet

Merci aux villes et communautés de com-munes de nous avoir fourni les photogra-phies des élus et à Valérie Gaillard pourcelle de M. Faivre-Perret.

« Ce que nous demandons auxagences, c’est bien de faire de l’innova-tion et de la stratégie sur du concret !(…) On a besoin d’inventer desmodèles urbains différents qui intègrentles questions de la ville durable. »

Didier Jouve, vice-président de la région Rhône-Alpes,chargé de l’aménagement, de l’animation des territoires etdu développement durable

« (…) L’urgence réside dans notrecapacité à stopper l’étalement urbain.(…)Comment ? Sans doute en laissantle côté abstrait de la réflexion sur l’objeturbain pour oser porter une parole quine soit pas faite seulement d’expertise

ou d’analyse, pour se faire parole d’action qui dit lesdérives, qui relève les facilités dans lesquelles selaissent aller parfois ceux qui ont la charge de laconduite des affaires communes (…) ».Marc Baïetto, maire d’Eybens, vice-président du conseilgénéral, vice président de la communauté d’agglomérationGrenoble Alpes Métropole, président du Syndicat mixte destransports en commun et du Syndicat mixte du Schémadirecteur

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mise au point

Le métier

Le Petit Robert définit l’observation ainsi : « action de considéreravec une attention suivie la nature, l’homme, la société, afin deles mieux connaître ».Au sein de l’Agence d’urbanisme, les chargés d’études observa-tion ont en effet pour objectif leur intervention de parvenir à unelecture la plus fine possible des terri-toires. L’observation représente doncune activité permanente, base indis-pensable à toute mission, quiconcerne de nombreux thèmes(social, habitat, déplacements,population, économie, environne-ment, foncier, etc.). Elle sert à alimenter la connaissancedes territoires, à réaliser des diag-nostics, élaborer des documentsd’urbanisme, des projets urbains,d’agglomération… Elle permet defaire partager la vision d’un territoireà tous les acteurs et partenaires, et àdéterminer les enjeux qui en décou-lent. En plus de répondre auxdemandes des partenaires, elle peut en susciter de nouvelles àtravers des questionnements stratégiques qui nécessitent l’analysede données.

Des outils multiples Le système de recueil, de gestion, d’analyse et d’expertise desdonnées s’appuie sur des logiciels de gestion et de traitement sta-tistique, dont un système d’informations géographiques (SIG, lireLe Point sur l’Y n°2). Des bases de données, alphanumériques et

cartographiques, sont ainsi exploitées et croisées pour réaliser desanalyses spatiales, des statistiques, construire de nouvelles don-nées, etc. De plus, pour l’ensemble de ses domaines d’applica-tion, dont le suivi des planifications territoriales, l’Agence développedes outils d’aide à la décision (mutabilité foncière des espaces, pro-

jection des effectifs scolaires, modéli-sation des déplacements…) et/oudes procédures d’analyses descrip-tives ou territoriales.L’observation permet ainsi de don-ner un éclairage précis sur les évolu-tions et le fonctionnement desterritoires. Ses productions sont utili-sées dans toutes les études réaliséespar l’Agence et alimentent les obser-vatoires thématiques auxquelsl’Agence collabore. Elle constitue unoutil global et transversal d’aide à ladécision, aussi bien en amont, dansl’élaboration des choix stratégiquesdes politiques publiques, qu’enaccompagnant les décisions et en

redimensionnant l’échelle des problématiques, ou encore enaval, en identifiant les enjeux et les futurs possibles. ■

Contacts : [email protected], [email protected], [email protected],[email protected], franç[email protected],[email protected], [email protected].

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Le chiffre 333

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Comme le nombre d’espèces indigènes de vertébrésprésentes en Isère.La préservation de la biodiversité représente un enjeumajeur pour l’équilibre naturel de la planète et pour notrepropre survie. Or, il apparaît qu’en raison de la responsa-bilité de l’homme, le taux d’extinction des espèces estactuellement de cent à mille fois supérieur à ce qu’il seraitnaturellement. Au niveau mondial, on estime que 27 000à 100 000 espèces ou sous-espèces seraient condamnéesà la disparition chaque année. Ni la France ni l’Isère nesont épargnées. Celle-ci a déjà perdu vingt espèces d’oi-seaux nicheurs, trois de mammifères et une de reptilesdepuis 1850. Or le département de l’Isère possède une responsabilitéparticulière puisqu’il abrite une biodiversité exceptionnelleavec plus de la moitié des animaux vertébrés présents enFrance et environ la moitié des espèces floristiques. Il estainsi considéré comme l’un des plus riches de France par lenombre d’espèces sauvages présentes.

Cette diversité est à mettre en relation avec la variété desreliefs, à l’amplitude altitudinale forte (de 132 à 4 088 md’altitude) et le grand nombre de milieux naturels différents.De fait, l’Isère dispose d’une extraordinaire mosaïque depaysages et une bonne capacité d’accueil pour de nom-breuses espèces animales. Ainsi, 602 Zones naturelles d’in-térêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) ont étérecensées et les écologues distinguent aujourd’hui plus deneuf cents types d’habitats naturels dont 275 sont considé-rés comme rares et 130 comme très rares.

L’évaluation des menacesDes listes rouges des espèces animales menacées en Isèreont été établies par la Ligue pour la protection des oiseaux(LPO) une première fois en 1995, puis actualisées et préci-sées en 2007, en collaboration avec la Fédération dépar-tementale des chasseurs et de nombreuses associations deprotection de la nature.

Ces chiffres montrent l’évolution forte du nombre d’espècesfaunistiques menacées sur l’Isère qui a progressé de près de48 % entre 1995 et 2007. Les principaux facteurs de cetteévolution sont désormais bien connus pour notre territoire :étalement urbain, drainage et comblement des zoneshumides, intensification des modes de cultures en plaine etdéprise agricole sur les coteaux. ■

Contacts : [email protected]

Pour avoir plus d’informations par commune :LPO : http://oiseauxisere.free.frDIREN : www.rhone-alpes.ecologie.gouv.frConseil général de l’Isère : www.isere-environnement.fr

Le mot

L’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise del'énergie) propose l’AEU aux collectivités locales comme outild’aide à la décision. Il est destiné à faciliter la prise en comptedes aspects environnementaux dans les opérations d'aména-gement ou les documents d'urbanisme, et à favoriser les éco-nomies d’énergie.

Souplesse et accompagnementL’AEU est une mission souple et adaptable aux types de projetainsi qu’à leur état d’avancement. Elle comporte cependantdes constantes : réalisation d’un diagnostic du site dégageantles enjeux environnementaux prioritaires et leur compatibilitéavec l’étude de faisabilité urbaine ; et mise à profit des préco-nisations issues du diagnostic pour définir les objectifs environ-nementaux à atteindre par le projet, en les hiérarchisant. L’AEUpeut alors contribuer à la définition des principes d’aménage-ment du projet. Enfin, en phase de conception, l’AEU peutoptimiser le choix des formes urbaines et le plan masse del’opération au regard de critères d’environnement. Elle peutavoir une lecture critique de l’étude d’impacts. Elle peut aiderà définir des préconisations pour la mise en place d’unedémarche Haute qualité environnementale® pour les bâti-ments ou pour veiller à l’intégration d’exigences environne-mentales dans les projets d’aménagement des espaces publicset des voiries et réseaux…Pour mener à bien ces accompagnements, un réseau régionald’experts a été formé et labellisé par l’Ademe. Ces missionssont cofinancées par l’Ademe (avec un complément de larégion Rhône-Alpes possible) à hauteur de 50 à 70 % de laprestation, et plafonnées à 20 000 €. L’Ademe finance l’ana-lyse d’opportunité préalable aidant le maître d’ouvrage à défi-nir les contours de cette mission. Réalisée actuellement parl’Agence d’urbanisme de Lyon, cette analyse va bientôt êtreassumée par les deux autres agences rhône-alpines (Saint-Étienne et Grenoble).

L’AEU en Rhône-AlpesLe Grand Lyon, par exemple, fonde sa politique d’aménage-ment et d’habitat sur la qualité environnementale (deuxièmeorientation de son Agenda 21). Parmi un panel d’actions (dontun Référentiel habitat durable appliqué à l’ensemble des loge-ments construits sur des terrains communautaires ou disposantde l’aide financière du Grand Lyon), le service urbanisme opé-rationnel a procédé à la « généralisation le plus en amont pos-sible des AEU » dans les opérations d’aménagement.Ainsi, dans le cadre de l’aménagement d’un terrain en exten-sion du centre, La Tour-de-Salvagny (commune de la périphé-rie lyonnaise) a fait faire une AEU qui a permis de modifier lesplans du projet immobilier en les adaptant aux questionsposées par la configuration du site : pente, proximité d’unevoie rapide, vents et écoulements des eaux pluviales. ■Contact : [email protected]

AEU : approche environne-mentale de l’urbanisme

Évolution des menaces pesant sur la faunesauvage en Isère entre 1995 et 2007

Recensement des espèces indigènesde vertebrés en Isère et en France

Chargé d’études observation : partager la perception d’un territoire

Vue générale de La Tour-de-Salvagny

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Exemple de traitement de données par l’Observation

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Quelques nouvelles études à l’Agence

Participation des jeunes à la vie locale : point de vue des collectivités locales Agence d’urbanisme de la région grenobloise, BARNEZETSylvie, JENKINS Caroline, janvier 2008, 37 p.

L'étude porte sur la place des jeunesdans la vie locale et identifie commentles collectivités locales de l'agglomé-ration grenobloise s'y prennent pourmieux faire participer le public jeune.Elle s'appuie sur des entretiens avecdes élus et des professionnels et desateliers de réflexion, menés parl'Agence et par l'association CapBerriat. Un film a été réalisé (15 mn).

Construire plus pour économiser plus : le dépassement de COS au chevet de la planèteAgence d’urbanisme de la région grenobloise, COUILLENSPhilippe, mars 2008, 9 p.

Les communes peuvent instaurer unprincipe de dépassement du coefficientd’occupation des sols dans la limitede 20 % au profit de bâtiments àhaute performance énergétique.Explication juridique.

Les mutations économiques dans l'activité logistique Agence d’urbanisme de la région grenobloise, Agence d’urba-nisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise,Epures, Réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes, janvier 2008, 51 p.

La région Rhône-Alpes a sollicité leréseau des 3 agences d'urbanismepour obtenir un éclairage descriptif etanalytique des activités logistiques surson territoire. Ce rapport comprenddes données statistiques et quantita-tives des activités logistiques, une ana-lyse qualitative des évolutions et despréconisations.

Le Quartier Vauban à Fribourg : opération de renouvelle-ment urbain sur le site de l'ancienne caserne de Vauban,réalisation 1996 -2006 Agence d’urbanisme de la région grenobloise, HENNERNathalie, mars 2008, 16 p.Vauban le « quartier sans voiture ».Le quartier Vauban constitue l’une des références internatio-nales les plus abouties dans le registre de l’urbanisme durableen raison de toute une série d’expérimentations liées à desobjectifs d’urbanisme écologique, de démarche participative,de recherche de mixité sociale et résidentielle, etc. Cette notepermet d’approcher son organisation, son concept de tramevégétale, de trame aquatique, son stationnement…

Quelques ouvrages sur le territoire local

Schéma de secteur du Pays voironnaisPays voironnais, Agence d’urbanisme de la région grenobloise,décembre 2007, 3 fascicules.

Approuvé le 18 décembre 2007, cedossier contient : - Le schéma de secteur : rapport deprésentation, Projet d’aménagementet de développement durable,Documents d’orientation générales.- L’évaluation environnementale :résumé, rapport final, note etannexes.- Le document d'appui.

Projet d'agglomération. Acte II. 2007-2013Grenoble Alpes Métropole, octobre 2007, 71 p.

La démarche dite « Projet d'agglomérationActe II » a été initiée par la commu-nauté d'agglomération Grenoble AlpesMétropole, afin d'actualiser le premierprojet adopté le 18 avril 2003 (Acte 1).Le document se compose de deux par-ties : la première a pour objectif laconsolidation d'un « socle commun »de connaissances (vers un Projet d'ag-glomération) sur la période 2000 -2007, tant d'un point de vue desactions de la Métro, que des évolutions

du territoire ou des rapports entre les différents acteurs.La deuxième partie présente une actualisation des orientationsdu Projet d'agglomération communautaire selon trois dimen-sions : l'approfondissement du projet communautaire, le posi-tionnement territorial et le processus.

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Managers de l’information, veilleurs… moteurs de laperformance de l’entreprise ? Demi-journée dédiée à traiter une question d’actualité desmétiers de l’information et de la documentation organisée parla délégation ADBS et l’IUT2, Grenoble, mars 2008Martine Goujon et Adeline Agoutin ont participé à la rencon-tre entre professionnels de la documentation et acteurs écono-miques sur le thème « Managers de l’information, veilleurs…moteurs de la performance de l’entreprise ? »

Évaluation environnementale Institut d’Urbanisme de Grenoble, mars 2008Murielle Pezet-Kuhn a présenté l’évaluation environnementaleet un exemple de son application issu du Schéma de secteurdu Pays voironnais aux élèves de Master 2 « Environnement,paysage et planification ».

Journées « quartiers durables » Fribourg et Strasbourg, 17 et 18 mars 2008 Nathalie Henner-Patou a participé à la présentation du quar-tier Vauban de Fribourg par l’agence d’urbanisme deStrasbourg, dans le cadre des journées « quartiers durables »du club Projet urbain et paysage de la FNAU.

Transformer les autoroutes en villesSéminaire technique, Agence d’urbanisme pour le développe-ment de l’agglomération lyonnaise, avril 2008Maya Vitorge a présenté le chronoaménagement du territoirelors d’une journée destinée à faire avancer les réflexions concer-nant l’exploitation des infrastructures autoroutières en ville, leurtransformation et leur meilleure intégration au tissu urbain.

Grands territoiresSéminaire du pôle montagne du conseil général des Ponts etChaussées, Gap, 29 mai 2008Jérôme Grange et Anne-Marie Maür sont intervenus respective-ment sur les stratégies d’évolution des agences d’urbanismeface à l’émergence des grands territoires et sur la démarche etles perspectives de coopération métropolitaine au sein du Sillonalpin.

Corridors écologiquesSéminaire organisé par la région Rhône-Alpes et la DIREN, 17 juin 2008Murielle Pezet-Kuhn a participé au séminaire en intervenant surle thème « Les corridors écologiques de la vallée duGrésivaudan : de l’identification technique des corridors à lamise en place d’un projet européen fédérant une dynamiqued’acteurs ».

trois petits points...

L’Agence hors les murs

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

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Les chargés d’étude de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer àdes publications pour proposer un regard d’expert sur des problématiques actuelles de l’aménagement du territoire.

� A lire à l’Agence

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre estouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected] ou 04 76 28 86 59 et [email protected] ou 04 76 28 86 17.

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloisePrésidente : Annie DeschampsDirecteur de la publication : Jérôme GrangeCrédits photos : Agence d’urbanisme de la région grenobloise, IGN bd-orthophotoConception graphique : Rachel Bernard - Illustrations : Caroline Nocart Imprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

Objectif passif !La Plateforme accueille une exposi-tion du CAUE Isère consacrée auxbâtiments dits passifs. Autrement dit, ils’agit de voir comment l’élaboration,la construction et le mode d’habita-tion de ces bâtiments peut permettred’économiser de l’énergie.Du 15 avril au 12 septembre, à Grenoble

Plus d’informations : www.caue-isere.org

Modélisation, outil de compétitivitéLes méthodes numériques, telle que lamodélisation, s'imposent aujourd'huicomme des compléments indispensablesaux méthodes expérimentales tradition-nelles. Elles permettent de concevoir etde maîtriser des systèmes de plus en pluscomplexes, de comprendre les phéno-mènes naturels, ainsi que de prévoir etd'évaluer des risques.

Elles intègrent également des exigences de prédictibilité,de performance, de coût, de sûreté et de fiabilité.Organisé par Gravit (Grenoble-Alpes ValorisationInnovation Technologies), ce forum présentera l’actualitégrenobloise des avancées en matière de modélisation ainsique la variété de ses applications (vivant, matériaux, trans-ports, environnement, etc.).Les 8 et 9 juillet, à GrenoblePlus d’informations : www.gravit-innovation.org

Le vieillissementLe Réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes (Lyon,Grenoble et St-Étienne) met en place une rencontrepublique sur le thème « Le vieillissement, à l’épreuve des ter-ritoires et des politiques publiques dans les grandes agglo-mérations de Rhône-Alpes ».Le 9 juillet, à LyonPlus d’informations : [email protected]

Faire une ambiance/Creating an atmosphereCe colloque international se veut le premier acte de lance-ment d’un réseau interdisciplinaire sur les ambiancesarchitecturales et urbaines. L’objectif est de croiser lesréflexions, interrogations et expériences de tous les acteursparticipant à la création des ambiances urbaines (archi-tectes, urbanistes, designers, paysagistes, sociologues, etc.).Il est organisé par l’unité mixte de recherche du CNRSregroupant le ministère de la Culture (Architecture) et lesÉcoles nationales supérieures d’architecture de Grenobleet Nantes. Du 10 au 12 septembre, à GrenoblePlus d’informations : www.cresson.archi.fr/AMBIANCE2008.htm

Énergie, Équipement territorial et RéseauxÀ l’occasion des 40 ans ducongrès de l’Association destechniciens supérieurs territo-riaux de France, le Grand Palaisde Lille accueille la 39ème édition

des 3 Salons, tous dédiés aux solutions techniques en urba-nisme et aménagement du territoire. Le thème du congrès national portera sur « La requalificationdes sites sensibles et des sites pollués ».Du 17 au 19 septembre, à LillePlus d’informations : www.3salons.com

Le métier d’urbanisteL’Office professionnel de qualification des urbanistes organiseun colloque dédié au métier d’urbaniste.Le 25 septembre, à ParisPlus d’informations : www.opqu.org/actualite.php

Les rendez-vous

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