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« Le positionnement régional de la place financière de Casablanca », Quels enjeux réglementaires pour une meilleure attractivité financière ? JÉRÉMIE DUHAMEL JÉRÉMIE DUHAMEL Avocat Associé 7 Juin 2012

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« Le positionnement régional de la place financière de Casablanca »,p g p ,

Quels enjeux réglementaires pour une meilleure attractivité financière ?

JÉRÉMIE DUHAMELJÉRÉMIE DUHAMELAvocat Associé 7 Juin 2012

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SOMMAIRESOMMAIRE

Propos introductifs

I. Les accords sur l’investissement international

II. Climat des affaires et environnement réglementaire

III. Les marchés boursiers

IV. L’Asset Management

C l iConclusion

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I. Propos introductifs

Grandes questions liées à la compétitivité d’une réglementation : 

Quel modèle de réglementation financière pour le Maroc ? Le modèle de régulation (common law) vs le modèle de réglementation (civil law ou droit civil)

Quel processus d’élaboration des textes pour parvenir à une réglementation conforme aux standards internationaux et compétitive ?

Quel positionnement doit être celui du Maroc par rapport aux grands enjeux du droit financier international ? 

Comment protéger son industrie financière naissante et assurer son intégration dans le système financier international ?

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L l d i i é Af i ’él i à 54 4

II. Climat des affaires et environnement réglementaire

Le total des investissements étrangers en Afrique s’élevait à 54,4milliards de dollars en 2011. Alors que l’Afrique du Nordenregistrait un recul des IDE de 42 % en 2011, l’Afriquesubsaharienne enregistrait une augmentation de 25 % de ses IDE.

3,93,7 %94ème (115)

1,3 3,7 %46ème (40)

La part de l’Afrique dans les IDE mondiaux est passée de 4,2 %en 2010 à 3,6 % en 2011.

Le Maroc a « gagné » 21 places dans le classement DoingBusiness 2012 Cette progression s’explique par les réformesBusiness 2012. Cette progression s explique par les réformesentreprises notamment en faveur de la protection desinvestisseurs et en matière fiscale

Entre 2010 et 2011, 78 % des économies de la région d’Afriqueb h i t difié l é l t ti é i

0,4 2,4 %

è subsaharienne ont modifié leur réglementation économique pourfaciliter la création et l’exploitation d’entreprises locales ; 61 %des économies de la région Moyenne-Orient et Afrique du Nordont fait de même (Source Doing Business 2012).

167ème (170)

0,4 4,3 %23ème (21)

Entre 2000 et 2010 le PIB de l’Afrique est passé de 3,7 % à4,9 %.

L’ensemble de ces données montre que l’Afrique rattrape sonretard en essayant de suivre l’évolution mondiale et qu’elle1 5 y qconstitue un réel acteur du monde des affaires à l’échellemondiale.

Secteurs clés de la croissance en Afrique : pétrole, métaux,finance assurance matières premières et agricoles

1,52,8 %35ème (36)

Légende :(l i d l d d d d ll ) finance, assurance, matières premières et agricoles.IDE entrant 2010 en M USD (les IDE on atteint dans le monde 1240 Mds de dollars).

Taux de croissance du PIB en 2010.Classement facilité de faire des affaires, Doing Business 2012, (en italique classement 2011).

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II. Climat des affaires et environnement réglementaire

Pays Avantages1 Inconvénients2

Afrique d S d

Evolution législative : En 2011, l’Afrique du Sud a adopté une nouvelle loi surles sociétés abrogeant l’obligation d’enregistrer le nom d’une entreprise ce qui aeu pour conséquence de simplifier les procédures d’enregistrement.

è

- L’inefficacité de l’administration,- Le manque de main-d’œuvre qualifiée,- Les contraintes du droit du travail.

du Sud Secteur financier fort : La bourse de Johannesburg se place au 18ème rangmondial par son importance.

Avantages fiscaux : Suppression de l’impôt sur le revenu de solidarité, del’impôt sur les plus-values et cessions immobilières et de l’impôt sur les

- L’inefficacité de l’administration,- Les infrastructures inadaptées,

Ile Maurice

p p pdividendes.Secteur financier fort : La croissance financière est passée de 4,3 % en 2010 à5,7 % en 2011, services off-shore attractifs.

p ,- La corruption.

Evolution législative : Réforme du code de l’investissement. - La crise politique,

Tunisie

gSecteur financier fort : Régime incitatif off-shore, contrôle des prix allégé.

p q ,- L’accès difficile aux financements,- Les contraintes bureaucratiques,- La faible contribution de la bourse au

financement (seulement 57 entreprisescotées).

Côte d’Ivoire

Evolution législative : Différentes réformes visant à renforcer le secteurfinancier (réforme du comité de développement du secteur financier, du marchéprimaire d’émission, renforcement des conditions d’agrément, des audits, etc.)et le domaine juridique (création des tribunaux spéciaux de commerce)

- 167e pays sur 170 du classement DoingBusiness 2012 sur le climat des affaires,

- L’instabilité politique,- La corruption.

Maroc

Evolution législative et secteur financier en développement : Volonté desautorités marocaines de renforcer l’attractivité financière du pays (nombreuxprojets de lois en cours d’adoption), renforcement de la stabilité politique etéconomique du pays et développement des échanges avec le monde (placegéographique stratégique)

- L’accès aux financements,- La corruption,- Les infrastructures inadaptées.

géographique stratégique).

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Source : (1) Perspectives économiques en Afrique ; (2) The Global Competitiveness Report 2011-2012.

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II. Climat des affaires et environnement réglementaire

The Global Competitiveness Report 2011-2012 a recensé auprès des investisseurs les principaux facteurs constituant pour eux unobstacle à la réalisation d’affaires Ci après leurs réponses (exprimées en pourcentage) :

Inefficacité de l’ d i i i

Infrastructuresi d é Corruption

Accèsaux Inflation Instabilité

li i

Réglementation sur la

Tauxd’imposition / é l i

obstacle à la réalisation d affaires. Ci-après leurs réponses (exprimées en pourcentage) :

l’administration inadaptées Corruption aux financements

Inflation politique sur la convertibilité réglementation

fiscale

Afrique du Sud 19,6 % 8,0 % 11,5 % 3,5 % 1,8 % 3,2 % 1,9 % 0,5 % / 0,8 %

L’Ile Maurice 20,3 % 13,9 % 11,4 % 7,9 % 6,6 % 4,4 % 1,7 % 1,5 % / 0,7 %

Tunisie 12,2 % 8,2 % 7,1 % 11,9 % 2,7 % 10,8 % 4,8 % 4,0 % / 5,1 %

Source : The Global Competitiveness Report 2011-2012.

Maroc 10,0 % 11,6 % 17,7 % 18,6 % 3,8 % 1,0 % 1,3 % 9,4 % / 9,3 %

Cette étude permet de faire ressortir que le principal frein à l’attractivité financière de l’Afrique réside dans l’inefficacité de son administration. Pour le Maroc le problème est plus particulièrement à rechercher dans l’accès aux financements et dans la lutte contre la corruption.

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II. Climat des affaires et environnement réglementaire

• Depuis la crise financière mondiale de 2008 et la crise européenne de 2011 le paysage du monde des affaires a fortement évolué. Malgréce constat le Maroc a su lever certains obstacles au développement du climat des affaires marocain.

E ff l D B 2012 i l M l i à i éli é li d ff i P• En effet, le Doing Business 2012 reconnait le Maroc comme le premier pays à avoir amélioré son climat des affaires. Pour assurer sonévolution, il est prévu que des projets de lois structurant (création de l’AMMC, réformation de l’APE et de la loi sur la titrisation) etquarante décrets d’application soient adoptés entre 2012 et 2013.

• Ce rapport souligne notamment que le Maroc a pris des mesures pour la protection des investisseurs et des mesures fiscales concernantle paiement des taxes et impôts. Différents projets affectant l’ensemble des secteurs de la finance marocaine ont été établis pour accroîtrel’attractivité financière du Maroc.

• Néanmoins, des obstacles persistent. The Global Competitiveness report 2011-2012 souligne que la corruption, les difficultés d’accèsaux financements l’absence d’infrastructures adaptés constituent des freins pour le développement des affaires au Marocaux financements, l absence d infrastructures adaptés constituent des freins pour le développement des affaires au Maroc.

• Selon le directeur de la Banque mondiale pour le Maghreb, Monsieur Simon GRAY, divers facteurs expliquent ce constat :

o Le manque de clarté des réglementations ;o Les difficultés d’accès à l’immobilier pour les PME ;o Le retard dans le traitement des litiges commerciaux ;o La longueur de la procédure de création d’entreprises au Maroc (entre 123 à 135 jours contre 1 jour en Nouvelle Zélande).

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III. Les accords sur l’investissement international

• La stimulation de l’investissement international peut êtreassurée par deux types de conventions. D’une part, les accordsde protection des investissements et les accords de non doubleimposition, d’autre part. L’objectif de ces accords est defaciliter les flux de capitaux en offrant aux investisseurs un

5451 / 1751

37 / 7

cadre juridique attractif et protecteur.

• Les accords de protection des investissements protègentaussi bien les investisseurs que leurs investissements. Cesaccords permettent notamment d’assurer (i) un traitement nondi i i t i t l i ti ét t ldiscriminatoire entre les investisseurs étrangers et lesinvestisseurs locaux et entre les investisseurs étrangers eux-mêmes, (ii) une transparence fiscale, (iii) que les modalitésd’expropriation des investissements soient préalablementdéfinies, (iv) que les transferts de fonds soient facilités, ouencore (v) que le règlement des litiges soit garanti au travers

917 / 9 ( ) q g g g

d’une procédure impartiale et contradictoire.

• Ces accords constituent l’un des critères retenu par leclassement Doing Business 2012 comme facilitant l’exercicedes affaires.

2236 / 10

• Les accords de non double imposition assurent également laprotection des investisseurs en leur assurant un régime fiscalde faveur et attractif.

35• Les accords de non double imposition constituent

indéniablement l’une des caractéristiques que les investisseursrecherchent pour pouvoir investir. En effet, ces accords leurspermettent d’une part, d’éviter une double imposition sur lerevenu (dans leurs pays de résidence et dans le pays où ilsinvestissent) et d’autre part de bénéficier d’un statut tout aussi

70 / 17

Légende :Nombre d’accords bilatéraux pour la promotion et la protection des investissements étrangers en vigueur investissent) et d autre part, de bénéficier d un statut tout aussi

avantageux que les investisseurs locaux.Nombre d accords bilatéraux pour la promotion et la protection des investissements étrangers, en vigueur.Nombre d’accords de non double imposition en vigueur / Nombre d’accords de non double imposition, en vigueur, et conclus avec un pays d’Afrique.

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III. Les accords sur l’investissement international

La protection des investissements

• Le Maroc a ratifié des conventions internationales pour la protection et la promotion des investissements. Le Maroc est lié par lesconventions relatives (i) au Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), (ii) à l’Agence( ) g ( ), ( ) gmultilatérale de garantie des investissements (AMGI) et (iii) à l’Organisation interarabe pour la garantie des investissements.

Les accords de non double imposition

• Le Maroc dispose d’un réseau de conventions fiscales en vigueur sur la double imposition relativement étroit, notamment pour cequi est des conventions avec les pays d’Afrique, au regard du projet de Casablanca Finance City (7 conventions en vigueur, alorsque l’Afrique du Sud en compte 17 et Maurice 10).

• Au niveau des relations avec les pays pourvoyeurs de capitaux (OCDE BRICS Moyen Orient etc ) le Maroc se situe dans la• Au niveau des relations avec les pays pourvoyeurs de capitaux (OCDE, BRICS, Moyen-Orient, etc.), le Maroc se situe dans lamoyenne, même s’il faut noter que d’autres pays comme l’Afrique du Sud dispose d’un réseau relativement dense.

• Pour une meilleure attractivité de la place financière de Casablanca, le Maroc pourrait étendre son réseau de conventions de nondouble imposition et proposer des mesures fiscales inédites pour se démarquer notamment de l’Afrique du Sud et de l’Ile Maurice.

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IV. Les marchés boursiers

• La Tunisie a connu, entre 2010 et 2011, une diminution de sesvolumes de transaction. En effet, alors que l’année 2010 avaitvu cinq introduction en Bourse, l’année 2011 n’en a comptéqu’une seule. La part des étrangers dans la capitalisationboursière a atteint 20 15 % en 2010 (soit en recul par rapport à

5510,6977

69,16

boursière a atteint 20,15 % en 2010 (soit en recul par rapport à2009).

• La Bourse de Johannesburg est la première Bourse d’Afriqueet occupe la 18ème place mondiale.

• La Bourse de l’Ile Maurice a connu une croissance de 28,6 %entre 2010 et 2011. Elle attire toujours les investisseursétrangers avec une augmentation de 13 % des investissementsétrangers entre 2010 et 2011.

336,29 g

• La Bourse de la Côte d’Ivoire fait partie de la Bourse régionaldes valeurs mobilière (BRVM) qui regroupe outre la Côted’Ivoire, le Bénin, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Niger,la Guinée Bissau et le Sénégal et en constitue l’un des acteurs

406,51 la Guinée Bissau et le Sénégal et en constitue l un des acteurs

majeurs.

• Au Maroc la capitalisation boursière a augmenté de 13,78 %entre 2009 et 2010. Pour une augmentation du volume det ti d 65 3 %transactions de 65,3 %.

Légende :Nombre de sociétés cotées au 31 mai 2012.C it li ti B iè 2010 illi d d ll (S St d d & P ’ )

392852

Capitalisation Boursière en 2010, en millions de dollars (Source : Standard & Poor’s).

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IV. Les marchés boursiers

Etat des réformes au Maroc :

• La réforme des marchés de capitaux est entrée dans sa phase active avec l’approbation par le conseil du gouvernement de quatreLa réforme des marchés de capitaux est entrée dans sa phase active avec l approbation par le conseil du gouvernement de quatreprojets de loi relatifs au marché financier. Actuellement il revient aux parlementaires d’examiner ces projets.

• Le marché boursier sera dynamisé par la transformation du CDVM en une autorité marocaine du marché des capitaux, dotée del’autonomie financière, l’AMMC. L’AMMC aura en charge de contrôler l’ensemble du marché et non comme jusqu’à présent les seules

l biliè L’AMMC l é idé l é id t d il d ill i é id t é l R ivaleurs mobilières. L’AMMC sera non plus présidée par le président du conseil de surveillance mais par un président nommé par le Roiou son délégué pour quatre ans et dont le mandat sera renouvelable une seule fois. De même, l’AMMC habilitera le contrôleur interne, lenégociateur, le gestionnaire de portefeuille et l’analyste financier. L’autorité aura un pouvoir d’investigation et de sanction renforcé. Acet effet, le projet prévoit la mise en place d’un collège des sanctions et d’une procédure collégiale.

• Profitant de la réforme du CDVM le législateur a séparé les dispositions relatives au CDVM de celles relatives à l’appel public àl’épargne (APE). Le projet s’inscrit dans le mouvement d’essor de l’attractivité financière que les autorités marocaines souhaitent influerau pays. Pour ce faire, il vise à renforcer la sécurité et l’intégrité des opérations d’appel public à l’épargne. Les amendements du projet deloi ont pour ambition : (i) de définir certains concepts tels la notion de publicité, de démarchage et d’intermédiaires financiers, (ii) derenforcer les pouvoirs de l’AMMC, et (iii) d’accroître l’obligation de communication d’informations pesant sur les personnes moralesfaisant appel public à l’épargne.

• Le marché boursier sera également dynamisé par l’entrée en vigueur du projet de loi sur le marché à terme et celui sur le prêt de titres.Pour garantir la sécurité du marché le projet de loi sur le marché à terme prévoit la création d’une chambre de compensation. Avecl’entrée en vigueur de ce projet, les parties pourront souscrire des swaps, des options ou des futures. Le projet de loi sur le prêt de titresg p j , p p p , p f p j ppermettra à certaines entités (notamment les OPCVM) de bénéficier d’une nouvelle source de financement.

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• Depuis le début de l’année le Conseil du marché financier (CMF) de

VI. L’Asset Management

• Depuis le début de l’année, le Conseil du marché financier (CMF) deTunisie a consenti 6 agréments à des OPCVM. Les OPCVM sont régipar le Code des Organismes de Placement Collectif, le Règlement duCMF, ainsi que divers décrets. Cette réglementation est considéréecomme largement innovante et en ligne avec les standards européens.

107 OPCVM323,17330 OPCVM

2025,78

• En Afrique du Sud, l’activité d’asset management est régie par lecollective investment schemes (CIS) control act, 2002. Les CIS sontregroupés en trois catégories : (i) les domestic CIS, (ii) les worldwideCIS et (iii) les foreign CIS. Les domestic CIS sont subdivisés enf i d if ( ll l f d

25,78

fonction des actifs (equity, asset allocation, real estate et fixedinterest). Le véhicule peut également prendre la forme d’un fonds. Laloi renforce la protection des investisseurs (une société de gestion et undépositaire indépendant doivent être nommés, seuils minimum etmaximum des actifs composant le portefeuille pour réduire le risque,t ) t f l’ tt ti ité d f d

21

etc.) et renforce l’attractivité des fonds.

• Le mot d’ordre du régime des fonds d’investissement de l’Ile Mauricepourrait être flexibilité. Le specialised Collective Investment Schemes(specialised CIS) peut investir dans l’immobilier, les dérivés, les

/

5641,36

matières premières ou tout autre bien autorité par le FSC y compris lesmétaux précieux (ce qui n’est pas possible pour les autres CIS).

• En Côte d’Ivoire le marché est encore embryonaire969

,

Légende :b d (* bl d f d l )

969 43113

Nombre d’OPCVM en 2011 (*ensemble des fonds et non seulement OPCVM).Nombre de société de gestion.Actifs gérés en 2010 en milliards de dollars(*chiffre du 31 mars 2010 au 31 mars 2011).

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VI. L’Asset Management

• Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont régis par le dahir portant loi n° 1-93-213 modifié et complétépar le dahir n° 1-04-19 du 21 avril 2004 portant homologation de la loi n° 53-01. Une partie de leur régime est également à rechercher dansla toute nouvelle circulaire unifiée du CDVM entrée en vigueur le 1er avril 2012. La loi n° 53-01 a amélioré le régime des OPCVM enaugmentant les pouvoirs du CDVM (il propose au ministre les catégories d’OPCVM, son pouvoir de sanction est étendu, il se substitue auministre pour agréer les statuts du fonds, etc.), la protection des investisseurs est renforcée (il est précisé que la SICAV agit dans l’intérêtexclusif de ses actionnaires, encadrement de la stratégie de gestion du fonds, la stratégie d’investissement doit être mentionnée dans lesstatuts, etc.)

• Les OPCVM peuvent être créés sous forme la forme d’une société ayant pour objet exclusif la gestion d’un portefeuille de valeursmobilières et de liquidités (SICAV) ou bien sous la forme d’un fonds qui est une copropriété de valeurs mobilières et de liquidités (FCP).mobilières et de liquidités (SICAV) ou bien sous la forme d un fonds qui est une copropriété de valeurs mobilières et de liquidités (FCP).Le fonds doit être agréé par le CDVM. Pour ce faire, le CDVM dispose d’un délai de 45 jours à compter de la réception du dossiercomplet. En cas de refus d’agrément ce dernier doit être motivé.

• Deux acteurs principaux interviennent dans la gestion des OPCVM, la société de gestion et le dépositaire, distinct de cette dernière. Lasociété de gestion doit être agréée par le CDVM et assure la gestion quotidienne du fonds Pour ce faire elle doit disposer des moyenssociété de gestion doit être agréée par le CDVM et assure la gestion quotidienne du fonds. Pour ce faire, elle doit disposer des moyenshumains et techniques nécessaires, se doter d’un code de déontologie et mettre en place une procédure de contrôle interne. Le dépositairedoit quant à lui assurer la conservation des actifs du fonds et gérer les demandes de souscriptions et de rachats.

• Le régime réglementaire des OPCVM est assez lourd. Pour exemple, un OPCVM ne peut avoir qu’une certaine catégorie d’actif (valeursmobilières cotées, parts ou actions d’OPCVM, liquidité dans la limite de 20 % des actifs du fonds, etc.) (article 78 du Dahir n°1-93-213).

• Il est à noter l’absence de structures dédiées spécifiquement aux professionnels tels les OPCVM contractuels français ainsi que destructures permettant l’investissement dans des immeubles tels les OPCI français.

• En 2011, le nombre total des porteurs de parts d’OPCVM s’élevait à 22457. 78,5 % des parts étaient détenus par des personnes physiquesrésidentes contre seulement 7,76 % par des personnes physiques non résidentes. Les personnes morales résidentes représentaient 13,7 %des parts et les personnes morales non résidentes 0,03 %. En outre, 53,49 % étaient des OPCVM d’obligations à moyen et long terme(Source : opcvm.ma).

• Le volume boursier des achats réalisés par les OPCVM représentait en 2011, 11086,1 millions de dirhams soit une baisse de 37 % parrapport à 2010, les opérations de vente d’OPCVM ont aussi diminué de 13 % entre 2010 et 2011 (Source : CDVM).

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VII. Conclusion

Points forts du Maroc Faiblesses du Maroc

• Réel volonté des autorités marocaines d’accroître l’attractivitéfinancière du Maroc. Cette volonté a permis au Maroc d’êtrereconnu premier réformateur pour faciliter les affaires dans leclassement Doing Business 2012.

• La corruption et l’accès aux financements sont pour lesinvestisseurs les deux obstacles majeurs au développement duclimat des affaires.

• Position géographique stratégique du pays, lui permettant detisser des liens avec les principaux pays d’Europe, d’Afrique etdu Moyen-Orient. Ouverture du Maroc vers l’Europe avecnotamment la prise en compte des réformes européennes

• L’absence d’intégration régionale du Maroc au sein del’Afrique.

• Présence d’un réseau de conventions fiscales sur la doublenotamment la prise en compte des réformes européennes(exemple avec l’intérêt porté à la Directive AIFM).

Présence d un réseau de conventions fiscales sur la doubleimposition trop restreint.

• Vers un Big bang réglementaire au Maroc ?

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VII. Conclusion

Quels enjeux réglementaires pour une meilleure attractivité financière ?

• Standards internationaux : souplesse offertes par les textes cadre de la régulation des marchés financiers par les autorités Better regulationStandards internationaux : souplesse offertes par les textes, cadre de la régulation des marchés financiers par les autorités, Better regulation,etc.

• Adoption de textes permettant la réalisation d’opérations financières conformes aux pratiques internationales. Ceci implique l’adoption detextes sur :

les fonds immobiliers,les fonds contractuels,les covered bonds,la finance islamique,q ,Etc.

• La consolidation du réseau de conventions sur les investissements internationaux

• La simplification et la fluidification du processus normatif

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Contact : Jérémie DUHAMEL,Avocat Associé[email protected]

LONDRES PARIS CASABLANCA

28 Place de Nations Unies - 20 000 Casablanca Tél. : +212 (0)5 22 26 46 08 www.duhamel-blimbaum.com