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2-3 France,
Outre-mer/ International
3 Agenda
4-5 Cap projets
6 La rencontre
Le tour de l ’actual i té du Pôle Mer Bretagne
É D I T O
360° La lettre d’information du Pôle Mer Bretagne Directeur de la publication Patrick Poupon Rédaction Nisha Le Joliff Conception et réalisation Agence Hippocampe - 291132 Crédits photos Ifremer/G.Veron, Neotek, Pôle Mer Paca, Pôle Mer Bretagne, Station Biologique de Roscoff, Cap l’Orient/LeCornec/Géos, Pôle d’innovation Tahiti Fa’ahotu.
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eux études récentes réalisées par l’ADEUPA 1 et l’UEB 2 éclairent le potentiel d’attractivité de la R&D marine en Bretagne. Produit du tissu formé par les institutions de recherche et les entreprises
bretonnes, « l’écosystème » du Pôle Mer Bretagne présente tous les atouts nécessaires pour développer une stratégie européenne et internationale gagnante qui permettra d’attirer les talents et les acteurs de l’innovation du secteur maritime. Des initiatives nouvelles, telle l’Institut « France Énergies Marines », vont contribuer à le renforcer.
Pour maîtriser les paramètres d’un jeu en constant ajustement, le Pôle Mer Bretagne est à l’écoute des priorités qui se dessinent dans son champ d’action, et en particulier l’horizon offert par l’Union Européenne. Parmi les priorités européennes qui se dessinent pour la « Croissance Bleue » dans la période 2014 – 2020 figurent les énergies marines renouvelables, les ressources minérales marines, la surveillance maritime, la protection des côtes et les biotechnologies : elles doivent inspirer et guider notre nouvelle ambition stratégique « Pole 3.0 ».
La nouvelle programmation de la recherche et de l’innovation sur la même période (Horizon 2020, Institut Européen de Technologie) a été simplifiée par la Commission Européenne afin de permettre une plus grande implication des entreprises. Elle doit devenir une occasion pour le Pôle et ses membres de se saisir d’opportunités nouvelles et de démontrer plus encore leur dimension internationale. Au prix sans doute d’une consolidation de l’approche par clusters européens pour en devenir acteur de référence et attirer les initiatives d’avenir.
Car la compétitivité se mesure aussi au pouvoir d’attraction.
Antoine Dosdat Membre du Bureau du Pôle Mer Bretagne Directeur du Centre Ifremer Bretagne
1. Agence d’urbanisme du Pays de Brest2. Université européenne de Bretagne
F R A N C E O U T R E - M E R I N T E R N A T I O N A L
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La grappe rassemble les acteurs de la filière pêche en Bretagne : armateurs-pêcheurs, chantiers navals, équipementiers, mareyage,
grande distribution, ainsi que deux parte-naires bancaires (Crédit mutuel de Bretagne et Crédit Maritime). Au-delà du
renouvellement de la flottille, la grappe travaille autour de l’amélioration de l’EBE, (excédent brut d’exploitation) des entre-prises de pêche et à la nécessaire revalo-risation du prix de vente des captures. Des projets sont à l’étude dans ce domaine.Avec pour objectif commun une pêche durable sur les plans socio-écono-mique et environnemental, la collabo-ration entre la Grappe et le Pôle Mer Bretagne est engagée. Le Pôle Mer apportera son soutien aux acteurs de la Grappe en tant que relais vers la communauté scientifique et soutien à l’émergence de projets collaboratifs innovants.
La Grappe est présidée par Serge Guyot de la société Hent Ar Bugale à Loctudy. Parmi les membres fondateurs : société Hent Ar Bugale et Viviers de Loctudy (Loctudy), le Chantier Gléhen (Le Guilvinec), l’Armement Bigouden (Le Guilvinec), la Scapêche (Lorient), Chantier Canévet (Saint-Guénolé), Top Atlantic (Lorient), le Chantier Bernard (Lorient), les Établisse-ments Leclerc (Concarneau), la société Diougant (Penmarc’h), la société Béganton (Roscoff), Fipêche (Guingamp), Acarmor (Plérin), Moulin Marée (Lorient)…
Contact : [email protected]
Commission « sécurité, sûreté maritimes » : de nouveaux axes de travail
La commission « sécurité et sûreté maritimes » qui a réuni le 18 janvier plus de soixante adhérents a fait le point sur les projets labellisés et les actions
menées en 2011.Julien Lamour, de la société Neotek, a présenté l’avancement du projet de drones sous-marins COMET, labellisé en 2011, qui a obtenu le financement du Fonds Unique Interministériel.Les défis technologiques ne manquent pas pour le dévelop-pement de projets innovants. Julien Chérubin, du CETMEF, a souligné les enjeux en matière de détection radar à proxi-mité des champs éoliens en mer. Rémy Thibaud, de l’Irenav, a présenté l’intérêt du SIG et de l’e-navigation.Pour cette thématique, des axes de travail émergent déjà pour l’élaboration de la future feuille de route stratégique du Pôle Mer prévue en 2012 : flotte de drones, sauvegarde de la vie humaine en mer, navire du futur...
Contact : [email protected] ; [email protected]
Évaluation du Pôle Mer Bretagne : cap sur 2013
Les contrats de performance des pôles de compéti-tivité arriveront à échéance en décembre 2012. Entre janvier et mars 2012, les services de l’État
(DGCIS) procèdent à l’évaluation des actions menées de 2009 à 2012 par les 71 pôles.Auditionné les 24 et 25 janvier, le Pôle Mer Bretagne a dressé le bilan des actions menées ces trois dernières années. Les membres du Conseil d’administration, l’équipe d’Ingénierie et d’Animation et 21 adhérents du Pôle issus des mondes académique et industriel ont été mobilisés pour cette occasion lors de sessions spécifiques consacrées à la R&D, à la formation, et aux entreprises.Deuxième étape importante de l’audit, le Pôle répond actuel-lement à un questionnaire en ligne sur les résultats détaillés de son activité de 2008 à 2011. Simultanément, un question-naire en ligne du cabinet d’audit a été envoyé par le Pôle Mer à chacun des adhérents. Il vise à recueillir directement leur point de vue sur les facteurs de succès du Pôle, les attentes non satisfaites et les améliorations souhaitées.Les missions des pôles, pour la période 2013-2015, sont en cours de définition en tenant compte de l’avis des pôles et de leur évaluation.Le Pôle Mer prépare l’évolution de sa feuille de route stratégique qui sera élaborée conjointement par le conseil d’administration et l’équipe d’animation dans une démarche concertée avec le Pôle Mer PACA et s’appuyant sur les stratégies maritimes nationales et européennes.
Le Pôle Mer soutient la grappe d’entreprises Pêches Durables de BretagneSoutenue par Bretagne Développement Innovation, labellisée par la DATAR au printemps 2011, la grappe Pêches Durables de Bretagne a pour objectif d’identifier les problématiques communes à l’ensemble des acteurs de la filière et d’assurer un avenir durable aux métiers de la pêche. Le Pôle Mer accompagne sa démarche.
C MET
A G E N D A
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La première, début juin, sera pilotée par Brest Métropole Océane dans le cadre de la mission « Jeanne d’Arc » à l’occa-
sion de l’escale du BPC « Dixmude » et de la frégate ASM « Georges Leygues » à Rio de Janeiro. Comme chaque année, cette mission issue d’un partenariat étroit avec la Marine Nationale et soutenue par le Technopôle Brest Iroise et la CCI de Brest, associe des acteurs académiques, industriels et institution-nels. Les Pôles Mer Bretagne et Mer PACA qui ont déjà accompagné leurs adhérents à l’occasion d’une mission collective en novembre dernier, conti-nueront d’apporter leur soutien et favori-seront le rapprochement entre acteurs industriels et acteurs scientifiques.Participez avec le Pôle Mer Bretagne à la mission collective « partenariats technologiques »Du 17 au 20 septembre 2012, une deuxième mission est prévue au Brésil, avec le soutien de la DGCIS et d’Ubifrance, dans le cadre de la Convention sur les partenariats technologiques internatio-naux des pôles de compétitivité.
À cette occasion, le Pôle Mer Bretagne co-organisera avec le Pôle Mer PACA et le Pôle NOV@LOG des rencontres technologiques au Brésil autour de trois thématiques : sécurité, sûreté maritimes, infrastructures portuaires et environnement (impact des activités offshore et gestion intégrée de la zone côtière). Au programme : la visite du salon Oil & Gaz à Rio de Janeiro, des rendez-vous B to B, des visites collec-tives de sites, des rencontres avec des sociétés brésiliennes et la communauté française. Le programme sera finalisé au mois de mars.Si vous êtes intéressé par cette mission collective, contactez au plus vite le Pôle Mer Bretagne.
Contacts : [email protected] ; [email protected]
Coopération avec le Brésil : deux missions prévues cette annéeAprès la signature, en novembre dernier, entre la Région Bretagne et l’État de Rio de Janeiro, d’une convention de coopération portant sur la pêche et l’aquaculture, le nautisme, l’environnement et l’aménagement du littoral, deux missions sont programmées pour favoriser la rencontre entre acteurs bretons et brésiliens.
Ils ont rejoint le Pôle Mer Bretagne
Participez au forum sur « la mesure des nutriments dans les eaux côtières » organisé par EMSAC
Les partenaires du projet e u r o p é e n
EMSAC organisent le 13 mars prochain, à
l’occasion du salon Oceanology Interna-tional de Londres, un atelier dédié à la mesure des nutriments dans les eaux côtières, souvent soumises à de forts apports liés aux activités humaines (agriculture, industrie, eaux usées…). Objectifs de cet atelier : identifier les oppor-tunités d’innovation dans ce domaine en
réunissant scientifiques, bureaux d’études et équipementiers, autorités publiques, et identifier des intérêts communs pour l’émergence de projets collaboratifs.
Retrouvez le Pôle Mer Bretagne et ses adhérents à Oceanology International du 11 au 13 mars 2012 (Stand A, B, C 300)
Renseignement et inscription auprès de : [email protected]
• DU 13 AU 15 MARS, Londres Oceanology International
• 22 MARS, Guingamp U’Cosmétics
• DU 27 AU 28 MARS, Paris Assises Port du futur
• 29 MARS, Lorient Gen2bio
• VENDREDI 30 MARS, Brest Assemblée Générale
DEEV INTERACTION design et évaluation de dispositifs interactifs innovants, Brest (29). www.deev-interaction.com
OCÉA conception, fabrication et commercialisation de systèmes permettant de tracter les bateaux par voiles de cerf-volant, Begles (33). www.parlier.org
VDC OFFSHORE transport de personnel, surveillance, patrouilles, affrètement de navires, Barneville Carteret (50). www.vdc-offshore.com
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Une mer porteuse de projets
C A P P R O J E T S
CO-SCIENCES : nourrir la recherche à partir des questions de société
NOUVEAUX PROJETS LABELLISÉS
Toutes thématiques
L’objectif du projet CO-SCIENCES consiste à nourrir la recherche à travers le recueil de questionnements de la
société que peuvent notamment se poser les entreprises.À partir des questions environne-mentales complexes qui traversent l’ensemble de la société, les parte-naires vont concevoir et expérimenter les dispositifs de débats sciences-entreprises et analyser les mises en relation chercheur / chef d’entreprise. Le terrain d’étude sera l’ouest de la
Bretagne, où sont basés les partenaires du projet et qui compte un nombre conséquent de chercheurs concernés par les questions environnementales sur ce territoire relativement restreint.Plusieurs études ont déjà analysé les transferts de connaissances entre laboratoires de recherche et entre-prises. Elles ont notamment souligné l’importance de la proximité et de la constitution de réseaux dans la produc-tion d’innovations. Les politiques publiques se sont appropriées ces analyses en créant les conditions de cette proximité avec le développement des technopôles, puis des pôles de
compétitivité, permettant de rappro-cher le monde de la recherche et le monde de l’entreprise.
Quotidiennement, désormais, des chercheurs et des entreprises se rencontrent et échangent. Mais que sait-on des questions scientifiques discutées et comment évaluer les innovations produites, qu’elles soient scientifiques, technologiques, structu-relles ou sociales ?
Répondre à ces interrogations permettrait d’améliorer les disposi-tifs d’échange existant entre le monde scientifique et l’entreprise.
Partenaires :• Les centres de recherche :
Université de Bretagne Occidentale : Institut de Géoarchitecture, porteur du projet, Brest (29) ; Centre de Recherche Bretonne et Celtique ; Centre de Recherches en Psychologie, Cognition et Communication ; IUEM, Laboratoire Sciences de l’Environ-nement Marin ; Université Rennes 2, Laboratoire PREFICS.
• Structures de développement économique : Technopole Brest Iroise ; Association Club d’Entreprises Développement Durable ; Pôle de Compétitivité Mer Bretagne.
• Financeur : Agence Nationale de la Recherche
Vous avez un projet de thèse ? L’ADEME peut vous accompagner
L’ADEME a ouvert début janvier son appel à candidature 2012 pour la sélection de projets de thèse dont elle contribuera au financement. Les projets de thèse déposés par les candidats doivent associer un laboratoire d’accueil et, généralement, un partenaire co-financeur. Ils doivent correspondre aux champs thématiques intéressant l’ADEME. Les résultats des travaux de recherche doivent contribuer à l’innovation technologique et à l’expertise nationale.
Depuis 1992, plus de 1 500 étudiants ont bénéficié de ce programme leur permettant de s’insérer professionnellement, en tant que chercheurs, dans les établissements publics, dans les entreprises, dans les métiers de service, ou de créer leur propre entreprise…
Retrouvez l’ensemble des éléments d’information sur www.ademe.fr, rubrique « Appel à propositions » et sur l’outil permettant la saisie en ligne des candidatures http://www.thesenet.ademe.fr.
La date limite de dépôt du dossier est fixée le 31 mars 2012.
L’appel à projet ANR « Transports Durables et Mobilité » est ouvert
L’appel à projets ANR pour le programme Transports Durables et Mobilité (TDM) est ouvert aux projets issus de la coopération Deufrako : coopération franco-allemande technico-scientifique dans le domaine des transports terrestres.
L’édition 2012 du programme s’ouvre aux domaines aérien et naval sur les thématiques de recherches communes avec le domaine terrestre.
La date limite de soumission des dossiers est fixée au 7 mars 2012 à 13 h.
Pour plus d’informations :
http://www.agence-nationale-recherche.fr/programmes-de-recherche/appel-detail/transports-durables-et-mobilite-2012/
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T O U S A Z I M U T S
SEDIRADE : un centre de gestion et de valorisation des sédiments dragués
Thème 5 : « environnement et aménagement du littoral »
Ouvert sur la mer, le pays de Lorient connaît une activité écono-mique maritime impor-tante. Comme sur de
nombreuses autres façades, le dragage de la rade est nécessaire afin de maintenir l’activité des maîtres d’ouvrage privés et publics (Cap l’Orient, la Région Bretagne, DCNS,…). Dans les 5 prochaines années, plus d’un million m3 de sédiments seront ainsi à draguer dont près de 100 000 m3 de sédiments contaminés ne pourront pas être réimmergés. Actuellement, il n’existe pas de solution pour ces sédiments mis à terre.Le projet SEDIRADE se propose de répondre à cette problématique en mettant en place une gestion intégrée pérenne des sédiments dragués orphe-lins de filière.SEDIRADE a pour objectif de développer un modèle de plateforme industrielle de tri, prétraitement, traitement et valorisa-tion des sédiments et de stockage des sédiments non-immergeables.Deux centres expérimentaux seront créés à cet effet dans une démarche environnementale et sociale exemplaire : transport par voie d’eau, stabilisation des sédiments pour réduire les nuisances potentielles, information et consultation des habitants et usagers.Un premier centre de tri, prétraitement et traitement permettra de générer des matériaux alternatifs (MTA) valorisables dans les travaux de voirie et d’aménage-ment du territoire.
Un deuxième centre permettra de stocker les déblais non-valorisables immédiatement. L’ensemble sera opérationnel à terme et pourra traiter jusqu’à 25 000 m3/an de sédiments. Le passage technique à grande échelle constitue donc un des jalons essentiels du projet. La rentabilité du système pour les opérateurs économiques impliqués dans cette nouvelle forme de partena-riat public-privé ainsi que son impact (environnemental, économique, touris-tique…) seront également évalués.Un accompagnement et une analyse de l’acceptabilité sociale du projet indispen-sables à l’information et à la concertation seront menés tout au long du projet.Déposé dans le cadre de l’AMI « Inves-tissements d’Avenir » de l’ADEME, le projet SEDIRADE se déroulera sur 5 ans. SEDIRADE s’inscrit dans le développement durable des territoires et doit également permettre de mettre en place un modèle reproductible par d’autres façades maritimes concer-nées par le dragage.
Partenaires :• Les entreprises : Extract Ecoterres,
porteur du projet, Villeneuve le Roi (94) et Lorient (56) ; IN VIVO, La Forêt-Fouesnant.
• Les centres de recherche : BRGM, Orléans ; Université de Bretagne Sud, laboratoire de Géarchitecture, Lorient.
• Collectivité territoriale : Cap L’Orient agglomération, Lorient.
Le projet SEDIRADE a été déposé à l’Appel à Manifestations d’ Intérêt « Sédiment » de l’ADEME.
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R E N C O N T R E
3 questions à Yannick Gueguen, Ifremer Pacifique, porteur du projet POLYPERLYannick Gueguen est responsable du projet POLYPERL qui vise à inverser la tendance au déclin de la perliculture en Polynésie française. Il nous présente les enjeux de ce projet qui a obtenu le soutien de l’Agence Nationale de la Recherche.
Que représente la perliculture dans l’économie polynésienne ?
Avec plus de 90 % du marché la Polynésie française est le premier producteur mondial de perles de couleur. En 30 ans, la perliculture est devenue une activité économique majeure qui assure à la Polynésie française l’essentiel de ses exporta-tions, avec 66,2 millions d’euros en 2009. La perliculture est répartie sur 27 îles polynésiennes, principalement dans l’archipel des Tuamotu. Cette dissémination contribue à inverser le flux migratoire des îles vers Tahiti. Le développement structurel de ces îles perlicoles favorise l’aménagement du territoire. Les dernières estima-tions statistiques (Points Forts Études n°8/2010 – ISPF) recensent ainsi 3 700 personnes vivant de cette activité.
Quels sont les enjeux d’un projet de recherche comme POLYPERL ?
Depuis 2001, le secteur de la perli-culture polynésienne est en diffi-culté : le prix de la perle s’est effondré et ne cesse de décroître. De très nombreuses fermes sont en faillite ou
ont déjà arrêté leur activité, générant des pertes d’emplois conséquentes pour le Pays. Cette forte crise trouve son origine dans une conjoncture internationale défavorable. Mais elle est aussi liée à l’inorganisation des ventes, à un marché de plus en plus concurrentiel, à la fraude, et à une baisse significative de la qualité moyenne des perles exportées.Dans ce contexte, la recherche, qui n’avait pas bénéficié jusqu’à présent de tout l’intérêt nécessaire des autorités locales, peut contribuer à sécuriser et pérenniser la production, tout en fournissant des outils d’amélioration de la rentabilité des entreprises.POLYPERL est un projet global. Il comporte des enjeux scientifiques, puisqu’il permettra des avancées concernant la biologie de l’espèce et son exploitation. C’est aussi un projet opérationnel qui proposera des innova-tions et des outils d’aide à la décision dans l’optique d’une gestion durable et intégrée de la perliculture en Polynésie française. Ainsi, l’objectif final du projet POLYPERL est d’élargir l’éventail des solutions technologiques, écono-miques et sociales afin de garantir une production perlicole viable.
Quelles sont les perspectives de partenariat entre les Pôles Mer et Tahiti Fa’a hotu ?
Le pôle d’innovation Tahiti Fa’ahotu, reconnu « grappe d’entreprises » en mai 2010 par le Grenelle de la mer, est une structure jeune et dynamique, à l’interface du milieu industriel et de la recherche. Tahiti Fa’ahotu a pour objectif la valorisation des ressources naturelles marines et terrestres de Polynésie Française.Avec ses 5 millions de km² de surface maritime, représentant 47 % de la ZEE française, la mer représente un enjeu majeur pour ce territoire. C’est pourquoi, depuis maintenant 3 ans, des échanges réguliers ont été établis avec les Pôles Mer Bretagne et Mer Paca, et formalisés par la signature d’une convention de partenariat en septembre 2010.Les perspectives de partenariats avec les Pôles Mer sont très nombreuses dans des domaines comme l’aquacul-ture, l’exploitation de la biodiversité marine, les biotechnologies bleues, mais également les énergies marines renou-velables, pour lesquelles la Polynésie est un terrain d’expérimentation idéal. Une expertise polynésienne existe déjà en matière de SWAC, production d’air conditionné par l’eau froide captée en profondeur. Un projet de centrale d’énergie thermique des mers, porté par une entreprise locale, a franchi le cap de l’étude de faisabilité. À noter égale-ment des études en cours, avec l’aide du Pôle Mer Bretagne, pour la concep-tion d’hydroliennes aptes à exploiter les courants de passe des atolls… Nous sommes convaincus que le développement économique de la Polynésie française passe par l’inno-vation et par ces partenariats autour des richesses marines qui ne peuvent être que bénéfiques à l’ensemble des acteurs.
