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L'Ecole primaire, 15 décembre1943

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SION, 15 Décembre 1943. No 5. 63ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCttrË VALAISANNE D't:DUCA nON

'SOMMAIRE: COIM!MUïNJCAT.JONS D,IVEtRSES: A ,pro;pos des indem­nités de dép.1acement. - /PARTIE IPErDAGOG.IQUE: De\lQirs des ·candidats au brevet dE' ,ca'P9icité. 1- Elpilepsie infantile. - iLa vitalité de l'école populaire. - 52èmeeours norm·al de tr.av.:tUx iIIl'anue.ls. - PARTllE PIRIATIQUtE: lLaJlligue française, .centr.e d"in­tér.êt. - ExerCÏtces .d'olbservation. - ·Fiches ·sc.olaires. - BIIBLI'O­GRAlPHIE. - NECROLOGIE.

.fI propos des indemnités de déplacement

Le dernier numéro de l'Ecole pl'imaiI'e pubHait un art~cle au sujet des indemnités de déplacement allouées au personnel ensei­gnant primaire. Noire collègue a souligné par des raisons très pertinentes la criante inégalité de la situation de l'instituteur qui exerce son activité dans son village et celle du lnaître, moins fa­vorisé par diverses eÏrconstances ·et forcé d'installer ses pénates loin de sa famille. Nous n'insisterons pas davantage là-dessus car personne ne contestera le bien-fondé des doléance~ qui se font jour à ce sujet.

Loin de nous la pensée de faire grief à l'autorité qui ne peut, en un tour de main, s'affranchir des dispositions de la ~oi. Nous · reconnaissons tous 'les efforts et tout le dévouement du Département de l'Instruction ,publique pour améliorer notre si­tuation matérielle et nous savons aussi que léS ressources fi­nancières du canton ne son't pas inépuisables. Com.ment , atié­nuer dans une certaine lnesure, c~ que nous qualifjerons, p!1r­donnez-nous le terme, d'injustice sociale.

Dans les circonstances actuelles, et, lnême en telnps normal, .l'indelnnité de 30 fr. par mois est dérisoire et n'est pas en rap­port avec les charges qui grèvent le déplacement du lnaître. Mais, -par quels moyens remédier à cette situation?

Une revision de la loi qui est bonne dans son ensem.ble ? Non! Ce qui nous pa1raîtrait logique et juste, c'est un réaj-q.ste­ment des traitem.ents dans le cadre de la loi .actuelle de façon à

~ ::[ ,30-

réaliser un 'meilleur équilibre entre les avantages d'enseianer 'à son domicile et les inconvénients ,d'être déplacé. 5

. Un~ ré~daptation des, t.r~itements dans ie sens indi'qué sup­prflmeraIt bIen des cOlllpebtIons,. peu reluisantes parfois, entre les., nlembres du personnel enseIgnant et décharaerait les 'au-tOrItés des ennuis inhérents aux nominations b

C'est une idée que nous émettons, espérant qu'elle sera re­tenue et étudiée par l'autoTité ,compétente et qu'elle ne sonnera pas creux à l'oreille des collègues plus favorisés. X.

~~~~~}~ ,1. P ARTJrEPEDAGOGJrQUE ·1 ~~~~~

Devoirs des candidats au brevet de capacité Dieu à l'Ecole

1 .. lA .. j

(2me AH'DIICLE)

Nous continuons à pub'lier le devoir d'une candidate.

II. L'enseignement religieux à l'école

1. But de cet ellseigne'mellt: Seconder le trav,ail de Dieu: conduire J'intelligence de l'enfant à l'acte de foi, sa volonté et son cœur à l'acte d'amour.

, Cet enseignement est parfois Inal compris et souvent négli­ge; co~séquence: « Sur l'âme des masses, Lénine a plus de prise que Jesus ».

2. Trois conceptions fausses de l'enseignement religieux à l'école.

a) le psittacisme, simple exercice de mélnoire dont .Je cœur et l'intelligence restent absents.

b) L'ergotage dialectique, dissertation à laquelle l'enfant ne comprend goutte - ou bien dissertation cOlnprise mais à laquelle seu1e la raison prend paTt : le cœur n'est pas g'agné, la volonté n'a pas donné son adhésion.

c) L'enseignement religieux dans un but nationaliste: pour maintenir la discipline et l'ordre politique. La patrie ne doit ne peut pas être le but de l'enseignement de la religion nlais bien Dieu. < ,

- 131 -

3. Trois conceptions incomplètes de l;enseignement religieux.

a) L'idée intél'essée de la l'eligion: bien agir par désir du ciel, ou peut-être même par crainte de l'enfer.

b) L'idée mOl'aliscmte de la religion: on considère le « systè­me de Jésus}) comme une philosophie moralisante dont 'le seul but et le seul mérite est d'améliorer les honlmes, et par consé­quent les rapports des hommes entre eux. Education égoïste, but purement naturel. Le christianisme veut, au contraire, nous sortir de nous-mêmes pour nous donner à Dieu.

c) L'idée culturelle de la religion: La religion n'est pas seu­lement un culte, une religion des dimanches, - elle est le don complet de soi-m,ême et de tous ses instants à Dieu, par amour, pour sa gloire. Non pas pour soi, mais pour la gloire de Dieu.

III. L'enseignement religieux par les branches profanes.

1. Trois cas types peuvent se présenter: a) ' le maître est hostile à la religion; b) le maître est neutre; c) le maître est chrétien et enseigne en chrétien.

2. Comment enseignel' en chrétien. « On n'enseigne pas ce que l'on sait, on 'enseignece que l'on

est ». (Jaurès.) a) En vivant ep. chrétien; b) en étant « humain}) avec les enfants, ce que je tradui­

rais par: en aimant ses enfants; c) en rendant tout son enseignem,ent captivant: un maître

catholique n'a pas le droit d'être moins intéressant qu'lin pro­fesseur d'une autre religion, ou qu'un nlaître « neuh'e }). Les en­fant,s généralisent si vite iqu'ils prendraient facilement la reli­gion en grippe;

d) en ailnant le vpai et en ne donnant aux enfants que le vrai.

Réflexions personnelles

J'avoue que j'ai été déçue, en tennÎnant cette brochure: je In'attendais à trouver des exen1ples pratiques, - non pas des citations de petits saints, - mais un exposé un peu ipTécis de 'la façon -de présenter Dieu aux enfants pour le leur faire aimer. ,On me dira: « ,Les enfants ne denlandent ,qu'à aimer; il n'.est pas difficile de leur faire aime!' ,Dieu». Non, cela n'est pas diffi­cile si dès leurs' premières années, ils ont appris à le connaître, à le connaître de façon aimable. Car il est vrai que l'on ne peut 'aimer ce qui n'a rien d'aimable; mais s.i, en ve­nant en classe déjà, la plupart de nos enfants connaIssent le~

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principales vérités, soit l'Incarnation et la Rédelnption, y en a­t-il beaucoup qui aÎlnent vraiment le petit Jésus? Y 'en a-t-il beaucoup qui soient capables de faire un sacrifice pour lui, car, ne l'oublions pas, 'l'an~our est une .force a.ctive? Le petit Jésus, oui, ils l'aiment bien parce que, à Noël, ils en reçoivent une pou­pée ou un camion, -- et ils sont sages justem.ent pour recevoir cette poupée ou ce camion. Cela n'est pas de l'an1our, c'est de la reconnaissance, et de la reconnaissance intéressée. Nous ne pouvons delnander davantage aux petits lorsque personne ne le leur a appris, n'lais nous devons les conduire à l'an~our. CClI' ils ne seront actifs plus tard et ne serviront Dieu que' clans la lne­Sure de leul' amour. Et aujourd'hui plus que jalnais l'Eglise a besoin d'hOlnmes actitfset généreux.

«Ecce apparet nobis benignitas et hl.lll1Clnitas Dei . Salvato­ris ». Le commentaire de ces mots est certainement ce qui nl'en­chanta le plus. Le maître doit être bon, il doit être gentil, il doit être humain, il doit être indulgent, souriant, ·cordial. Ne pas vou­loir être le .seigneur du village qui y va toujours de son petit con­seil ou de son petit sermon, - le n~aître digne et noble qu'on ose à peine conten~pler de loin et auquel personne n'ose adresser une parole. ·Mais savoir parler à tous, s'intéresser à tous, et sa­voir aussi demander conseil. Si .les poireaux de 'MIll:e X sont plus beaux que les Iniens, se renseigner au sujet des poireaux et si ses choux sont Inieux conservés se renseigl~er au sujet des choux ; si Mme Z. taille ses arbres ou ses rosiers, lui den~ander une pe­tite -leçon au passage, Inême si je le s'ais très bien moi-mên~e. -­Cela peut sembler n'avoir Tien à faire avec le chapitre qui nous intéresse: « Dieu à l'école.» Et pourtant je cl~ois que c'en est la base. Un maître, ou une institutrice, fier, s'aliène les sympa­thies . Ensuite, qu'il parle à ses enfants de charité, d'alnour du prochain, nlême si son sermon est des mieux tournés il n'aura guère de succès.

Etre bon aussi avec ses écoliers. Je ne veux pas dire qu'il ne faille pas gronder, oh non! Je sai,s trop bien qu'une selnonce est parfois nécessaire. Mais répondre à l'affection des enfants que ceux-ci ne demandent qu'à nous donner entièren~ent; répondre à un souTire par un sourire, serrer les mains qui se tendent Inê·· me si ce ne sont que de petites pattes gluantes et noires; souffler doucement sur un gros bobo pour le guérir. Alors, seulelnent alors, quand il aura conquis, non pas l 'adnliraHon, - tous les enfants admirent leurs maîtres, lTIême quand ceux-ci n'ont rien d'aimable - m·ais l'affection de ses enfants, alors seulen~ent le lnaître pourra conduire ses enfants à Dieu.

A propos de l'enseignement religieux à l'école, je voudz'ais considérer la prière d'abord, puis la leçon de religion, puis les fêtes scolaires.

- 133-

La prière à l'école! Il faut cOlnbattre le nlal à sa racine, dit­on. Il y aurait là, à mon avis, beaucoup il changer, da?s les prE;­mière,s classes au ITIoins. La prière n'est pas une affaIre de Ine­moire, un texte plus ou moins long à réciter par -cœur, très l~n­ten~ent et en baissant les yeux. La prière est une ·conversaho~l avec le bon Dieu. C'est ce qu'avait très bien compris cette relI­gieuse de la Singine qui invitait ses enfants à contemple.r.le le-: ver du soleil. Et l'adIniration des petites écolières, ,et la .JOIe qUI aura gonflé leur cœur à ce moment, et leur reconnaissance aura, je cr ois, plus contribué à la gl~ire de ]~ieu qu'tille prièl:e pendant laquelle on pense à la pro chaule palile de barre ou a la leçon de géographie.

Il n1e semble que nos enfants, en général, ne 'savent p~s prier; il s ne' savent pas que le Petit, Jésus est un an1Ï,. auquel rIs peuvent tout confier, avec lequel l.ls ~euve?t tout ·dIscuter .. Et parce qu'ils ne le voient pas,ce ~e~It Jesus" l'~S ont t~nt" de peIne à se fixer. Le n~aître ne pourraIt-Il pas recIter IUI-menle l~ne courte .prière, qui changerait avec les jo.urs et avec l e~ beSOlI1S de la classe, 'une prière que tous les petIts comprendraIent, une prière qu'ils vivr,a'Îent.

« Mon .petit Jésus, je vous aime bea~lco~p. Et)e v?udrais tant vous faire plaisir. NIais voyez-vous, petIt J esu~, Je SUI~ tell~mer;.t bavard et la maîtresse n'est pas contente. Aldez-lTIOl, petIt Je­sus ; pe~dant la lecture je veux rester bien sage sur mon banc.

« Et puis, petit Jésus, gu érissez la sœur de Pierrot, et. la 111alnan de Jacqueline. Amen ».

Et l'on pourraH, dans cette prière, nOlTInler les grandes n1.~­sères actuelles que tous les enfants connai ssent pour en aVOIr entendu parler.

« Petit Jésus, ayez pitié des petits enfants grecs qui ont tel­lement froid et faim . Amen. »

« Petit Jésus, aidez les petits enfants qui n 'ont p1us de pa-pa » .

« Petit Jésus, faites que nos papas reviennent vite ' du ser­v,ice militaire. A1uen. »

Bien sûr, nos enfants doivent apprendre par c~ur ~e « Je vous salue Marie», et le « Notre Père», mais ne dOlveI~t-l'ls p:,s apprendre aussi à parler à ce Père, à le connaître, ce Pere plen~ d'anlour? (A suivre.) M_ P.

Vins du Valais 0 R S AT dissipent la tristesse.

- 13'4 -

Epilepsie infantile par le nr N. BEINO, (Monthey

Il n'est pas sans intérêt, pensons-nous, de dresser, à l'inten­tion du ' corps enseignant, un tableau aussi précis que possible de l'épilepsie infantile dans ses manifestations classiques. comme dans ses fornles substitutives ou équivalentes. Dans l'immensè majorité des cas, les accès de haut-nlal se compliquent de trou­bles passagers ou persistants du caractère et du comportement, troubles souvent méconnus, nlal interprétés et susceptibles d'en­traîner, pour l'enfant, des lnesures pédagogiques ·qui ne seraient . ni appropriées, ni just,es.

Chaque m,aître de classe a sans doute assisté, au Inoins une fois, en témoin 'attristé, à la crise épileptique habituelle. Le brus­que déclanchelnent de l'attaque n'a pas manqué de le frapper ou de le laisser perplexe sur l'attitude à prendre en pareille cir­constance. J\1algré son émotion, qu'il s'est gardé de m.anifester, il a pu observeT la réaction des petits camarades, :Jeur surprise in­quiète et leur saisisselnent devant un phénonlène échappant à leur entendenlent . . :Mais le lourd silence qui a régné un instant dans la classe s'est dissipé. Le 'maître s'est ressaisi et a rassuré par quelques mots son auditoire. Il s'est approché du petit malade et, après l'avoir libéré des entraves qui pouvaient le Igêner dans sa respiration, l'a étendu avec soin dans un coin de la salle. Sa tâche, toutefois, ne s'est pas lhllitée à ·ces mesures préliminaires. Il a informé du cas le médecin scolaire ou, à défaut, l'infirmière visiteuse; éventuelle:1nent, il a pris sur lui d'en pressentir, avec beaucoup de ménagements, les parents, en insistant sans doute sur la gravité du mal, mais en s'e:Dforçant surtout de leur Inon­trer que la Inaladie n'est pas fatalement incurable, comnle on :J'entend dire souv.ent, mais ·que, bien soignée, elle peut être COHl­battue avec succès.

C'est maintenant une chose acquise, en effet, que les crises comitiales inf.antiles, diagnostiquées de bonne heure et traitées énergiquement, résistent rarement à l'action des ressources que l'arsenal thérapeutique moderne met à la disposition du l11édecin. Une intervention rapide présente, en outre, l'ava.qtage de pré­server malade et parents de la IneSUTe humiliante, à coup sûr, qui consiste à renvoyer l'enf~nt des classes, fut-ce à titre provisoire.

Quoique -la maladie soit, en général, bien connue, et afin de mieux préciser un peu plus loin certains aspects 'de ses for­mes dites équivalentes, il me paraît utile de donner un aperçu sommaire des principales caractéristiques de la crise.

Trois troubles importants sont surtout à retenir: 1) L'AURA. C'est le tout prelnier phénomène dans le dérou­

lement 'chronologique de la crise. C'e~t une sorte de « souffle»

1.35 -

. 'gnification du mot aura), une douleur sourde, un Inalaise~ eu­{ SI . 'd ,. t t 1 fin que les malades ont beaucoup de peIne a ec:~?re e qlll.' e

e' onde ,ra des extrémités inférieures vers la tete, ParfOIs le lIn . 11 , . • , l' d . hénonlène revêt une forme sensorielle ou motrIce : ec airs e-~.ant les yeux, bourdonnements des on~illes, vertiges, secousses menues et rapides intéressant un menlbre ou un groupe muscu-laire.

L'aura s'accOInpagne de pâleur extrêlue du visage et de chu­te.

2) PERTE DE CONNAISSANCE. Elle est co~nplè~e. :\ par-. tir de l'aura l'·enfant ne conserve aucun souventr de ... Clfcons­tances qui e~toureront la crise. La chute, Iqui co~ncide avec la perte de connaissance, ·est soud·aine et bruta~e. L enfant to~b~ d'une pièce, n'importe où et se f~it d~~ C?ntusIOns plus O~l :nOI~.S crraves à l'endroit de chute. InutIle d InSIster sur le dangeI qu Il ~ourt dans cette phase de rra crise, si, pour son Inalheur, elle survient pendant le sOInmeil, par exemple, alol'-;; que sa f~ce t'st tournée contre les coussins, au bord d'une étendue d'eau, ·a pro­ximité d'un fourneau, etc.

3) CONVULSIONS. Elles SOl1:~ de deux ordres et s~ -;~ivent à bref intervalle. Dans une premIere phase, elles son.t tOl1lql.l:S,

c'est-à-dire que l'ensemble de la musculature volontal.re e~t Vl,O­lemment raidie: les bras et les jmnbes son~ en extensIOn forcee, le tronc est arebouté. La brusque ,contractIon de . ., muscl~s ~ho­raciques chasse l'air pulmonaire à. t.r~v.ers un .laI?nx :llt.Inen?~

re' Le résultat en est le «cn InItIal», cn rauqul: ,ou ~tll resser . h l' f t L C'ontrac dent faisant d'ailleurs souvent défaut c ez en 'an,' . a ' . . -tion 'soudaine des muscles abdomina;-xx e.ntraîne l'eva~.uatIOn, de l'urine et des matières; celle de ·la machoire peut {?~pI,~S~nnei la l crue et la léser (morsure .de la langue) . Les CJc .. ltllces de la l~~~ue constituent -lIn des stiglnates caracté~istiql1es <Je" la :ma­ladie. EUes pennettent d'en faire le ~iagnostIc, alors Ine111e que l'accès comitial a échappé à l'observatIOn.

L'afflux du sang des régions co.ntra~turées vers la tête fait que la face est congestionnée, voire vIOlacee.. r

Les convulsions cloniques, qq.i succède.nt rapIdeIllel.lt aux 'en1Îères sont caractérisées par des contractions alternatIves. des

:uscles ;ntacronistes (flexion et extensions des Inembres, grnna­ces de la fa~e, etc. 'Ces ·secousses ?urent beaucoup plus long-temps: quelques · secondes à une mInute et plus. . .

L'accès terminé - une profonde inspiration en. est le ~lgne _ les petits malades reprennent, peu à ,Peu, . conSCIence d ~u;,..

" Toutefois pendant un temps qUI vane avec les sU.le s, ~en~:~eurent pr~strés, courbaturés, pa.ssa?lelne~t ·confus et .désorientés . En plus, dans 'les heures qui SUIvent, Ils sont souvent moroses et tristes .

- 136 -

Il n'est pas rare de constater que dans la phase qui précède l'accès, plus rarement dans celle Iqui le suit, ces enfants habituel~ lement apathiques et calmes, ,sont tantôt excités, agités, « n'er­veux», tantôt, au contraire, abattus, déprimés et sombres. On dirait qu'ils ont une sorte de pressentiment du phénomène qui va les terrasser dans un instant. Leur hum.eur est changeante. Mais ce qui frappe au premier chef c'est une irritabilité insolite, une susceptibilité de mauvais aloi, ainsi qu'une tendance, toute provi­soire, d'ailleurs, à la chicane et aux nlanifestations agressives. Dans certains cas, ces troubles nerveux et du caractère se mani­f.estent pendant un, deux ,IOU mêJlne trois jours avant l'attaque. On ne sera pas surpris, dès lors, si, dans ces conditions, ces en­fants se rendent, bien lnalgré eux, coupables d'actes plus ou moins répréhensibles échappant, forcément, au contrôle de la volonté réfléchie.

Chez l'enf.ant, les ,crises surviennent de façon irrégulière et à une cadence qui varie beaucoup d'un malade à l'autre. Il y a lieu de !retenir, à ce sujet, que la gravité de la ma.ladie n'est pas nécessairement liée au nombre ,et à la fréquence des accès. Il est des 'cas, heureusement rares, dans lesquels les ,accidents comi­tiaux se limitent là un nombre restreint de crises et qui, néan:­moins, évoluent rapidement vers une régression intellectuelle et affective des plus grave.

L'épilepsie est, par exceUence, une lnaladie aux possibilités multiples. Elle peut revêtir des formes très variées. La crise co­mitiale que nous venons de décrire en est une. Les autres sont désignées sous le nom d'équivalents épileptiques. Il s'agit de ma­nifestations nerveuses ou psychiques survenant en place et lieu d'une crise d'épilepsie franche.

Ces forln:es peuvent exister à l'état de pureté, c'est-à-dire se manifester en dehors de tout accès comitial franc ou, au 'con­traire, alterner avec celui-ci ou se substituer complètement à lui. Parmi celles de ces formes qui sont susceptibles d'intéresser les lecteurs de la revue, citons : les absences, les fugues et la colère épileptique.

Le ,somnambulisme, cer~ines fonnes d'enurésis, etc. , que beaucoup d'auteurs rattachent à l'épilepsie, demanderaient de trop longs développements pour figurer ici.

ABSENCES. C'est une interruption soudaine et insolite de l'activité à laquelle se livre le malade, interruption acconlpa gnée de pâleur du visage, d'une fiiité étrange de l'attitude et quelque­fois de mouvements révulsifs des yeux. Pendant l'accès, très court d'ailleurs, et souvent dans les quelques secondes, voire les quelques nlinutes qui succèdent au phénonlène, le nl alade qui est complètment inconscient, ,articule quelques nlots inintelligibles, Puis, sans autre transition, il reptend son activité à l'endroit luê-

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même où il l'a laissée, S'il rie conserve ,aucun souvenir de ce qui s'est passé durant l'absence, il se rend compte, néanmoins, qu'il a été .J'objet d'une manifestation anormale.

Ces accès peuvent se renouveler plusieurs rois au cours de la même journée.

FUGUES. Sans cause aparente, mais souvent sous le coup d'un ét'at affectif 'particulier (préoccupation pénible et obsédan-. te, colère, rancune, etc.) les fugueurs - ceux, du moins, dont la fugue relève de l'épilepsie ,--- se livrent à des actes des plus com­pliqués (marche, course, voyage, ·etc.) dans des conditions' entiè­rement automatiques et ans ,qu'ils aient - ou qu'Hs conservent - la moindre ,conscience de ce 4u'ils font. Ils reviennent à eux­mêmes au bout de quelques instants ou de quelques heures, sui­vant les obstacles qui s'opposent à leur automatisme ambulatoire.

COLERE EPILEPTIQUE. C'est inconstestablement la lna­nifestation la plus intéressante à être connue des instituteurs. Elle implique tout un ensenlble de 'caractères que nous avons in~iqués en parlant des équivalents épileptiques. Nous pouvons ~n aJouter d'autres. La colère épileptique éclate de façon explosIVe et est sans motif. S'il y en a un, ce lnotif est futile et dérisoire. Elle est encore iInprévue et inexplicable, et 'atteint, d'emblée, une anl­pleur extraordinaire. Elle est, enfin, brutale, violente e~ mêln.e dangereuse. Pâle, hébété, l'expression para~oxalement. InlpaSSI­ble l'enfant se démène comme un « beau dIable ». n d'lt tout ce qui lui passe par la tête et ses propos affectent parfois le ~éco~­,su de certains états délirants. La crise tombe comme elle a edate, de façon assez imp'l'évue. Ehle laisse son auteur pâle, « aSSOlll­mé », épuisé. En outre, contrairenlent à ce que nous a vons vu en parlant des absences et ?es fugues, les petits ~alad\s conservent un souvenir plus ou mOIns ,confus de leur acces et s en lnontrent affligés.

En résunlé : soudaineté dans le déclanchement du phénomè­ne' son caractère insolite, impulsif et irrésistihle; son ~érolll~ , m.~nt dans un état d'inconscience, etc., le tout accompag~e. d? pa-leur du visao'e sont autant de traits communs, I~aractenshques

t") , l ' d 1 de la manifestation épileptiforme auxquels e nlaIlre e casse .::e doit de penser à l'occasion.

, CAUSES DE L'EPILEPSIE. Nous serons fOt'l~éme~l~. très bref. Sans nier que dans un assez grat;d, ~on:bre de cas, l epllep­sie se retrouve dans les antécédents heredIta1Tes d~ nos ,ln,al!ld~s, 'J y a lieu néanmoins, de préciser que cette relatIOn he.:·echtalre 1 ~t loin d,être nlathématiquement établie et ,qu'elle n'est p,as une :ntrave à l'effort thérapeutique. Ceci dit, ajoutons que ,es re­cherches modernes tendent à montrer, de plus en plus, que ~'are~ sont les formes de la maladie qui ne peuve~t être rattacI~t~es a une cause définie. Pour certaines, cette relatIOIl de \·au~aht.3 est

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a1sée à établü : affection lésionnelle du cerveau ou de ' ses lnenl­branes, que ces lésions soient d'origine traunlatique (Il'a'::ture du crâne), inflammatoire (encéphalite, nléningite) , to~ique (alcoo­lisme des parents), etc.

L'épilepsie essentielle, la forme la plus ~onnue de 13. mala die, qu'on mettait en relation avec des tares héréditaires des parents, est de plus en plus considérée aujourd'hui '~onllne un e affection résultant d'une lésion d'origine inflmnnulloire.

Un lnot sur l'évolution et le traitCITlent de l'épilep~ie : ene fois installée, la lnaladie peut évoluer vers hl guéri 30n ~pontanée. C'est l'exception. Dans la luajorité .des cas, les · crises V~Jldent ;l augnlenter en nombre et à provoquer des altérations toujours plus graves, toujours plus profondes de 1'1lltelUgence et du ca­ractère. Entrepris à l'ori gine de la lnaladie, dans des conditions satisfaisantes d 'hygiène, de r égularité et de ('ontinuité, le tl'a ile­lnent, qüi doit rester sous contrôle médical , fnit dispa l'aHre les crises et, à la longu e, arrête, de façon définitive, J'évolution du processus.

La vitalité de .l'école populaire.

t f L 'époque actuelle fait la joie de ceux qui rêvent toujours

d 'autre chose. L a durée des lnêlnes f aits et la stabilité des insti­tutions leur pèsent. Il semble que si, par .enchantelnent, l'ordre normal se r établissai t demain, l'absence d e nouvelles sensation­nelles laisserait un vide douloureux dans leur cerveau agité.

D'autr es souffr ent de ces éternels changenlents et soupirent après le calme de l'action continue et d'une -ambiance or donnée.

F aut-il blâ lnel' les uns ou les au tres? Le sable nl0uvant ch arrie quelquefois des paillettes d' or. Il est vrai que les pépites s'extraien t d'ordinaire de la roche dure, com pacte.

N'en serait-il p as ainsi en édu cation? L es anciens d'en tre nous ont gr andi dans d es foyers et des salles où un régime sé­rieux commandait la vie domestique et scolair e. Ni parents ni 111aîtres n 'entendaien t qu'on discutât leur autorité. Il fallait obéir , ren trer à l'heur e, accepter le t r avail assigné et compter pour les Hlenus plaisirs Inoins sur les pièces sonnantes que sur les res ­sour ces inépuisables de l' initiative juvénile. Cela se passait a insi de père en fils et de mère en fille. La tradition était chose sacrée et presque parole de l'Evangile . Les chefs .du foyer apparaissaien t souvent à la lun1ière de Dieu. L 'école bénéficiait du rayonnement de cette mystique familiale implicite. Les fortes générations et les vigoureuses personnalités sor ties de l'école rtr.aditionnaliste ne

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témoignent pas contre la voie droite et étroite qui menait assez sûrement à Dieu.

Accuserons-nous ces hommes énergiques de n'avoir pas as­sez fait école jusqu'à nos. jours? Le fait lest que les temps ont évolué. Les écoles nouvelles ont prétendu élever l'enfant SUl' le pavois d'où le père est souvent descendu. Un delni-siècle a préci­pité ce renversement des situations dans les milieux des réfor·· mateurs les plus audacieux, et d'autres se sont laissé éblouir.

Est-ce une ironie que le patriarche du culte idolâtrique de l'enfant est justement ce J. J. Rousseau qui a abandonné sa pro­géniture à des mains étrangères? La Providence prend ses ins­truments où elle veut. L'adulation des jeunes et la garde jalouse autour des joies tremblantes a.linlenteraient abond~lnment l'es­prit d'un La Bruyère .ou la verve d'un Molière.

Nos populations paysannes chrétiennes ont longtelnps igno­ré, puis écarté le clinquant des nouveautés. Une éducation fai­ble, capric-ieuse, berceau d'enfants gâtés ne leur disait rien qui vaille. Mais là aussi, la brèche est faite.

Il faut d'ailleurs reconnaître que~ si le flu x des théories 1110-

dernes a char rié des vagues dévastatrices, il Cl aussi décelé des en­droits faibles clans la digzze traditionnaliste. L'éducation trop au­tOI'Haire n'.a pas suffisamnlent tenu compte de la personnalité naissante et grandissante de l'enfant ni des besoins nouveaux de l'adolescent; la formation sociale était trop précaire. C'était ün peu l'individualisme économique transposé sur le terrain pé­dagogique.

Aussi bien convient-il de .rappeler les paroles que Pie XII a pronon cées dans son message noe1liste de 1942 et qui, dans leur portée générale, sont loin d'exclure une interprétation péda­gogique:

« L'origin e et la fin essentielle de la vie sociale, c'est la con­servation, le développement, le pel'fectionnement de la person­ne humaine à qui cette vie sociale permet de lnettre directement en œuvre les régies et les valeurs de la l'eligion et de la culture, destinées pal' le Créateur à chaque hom1l1e et à toute l' humanité, dans son ensemble ou dans ses nwnifestations naturelles.

Une doctrine ou une construction sociale qui exclurait cet aspect intél'ieur, l'-essentielle annexion avec Dieu de tout ce qui regarde l' hom1ne 011 simplement la négligerait, fel'ait fausse rou­te, et tout en construisant d'une lnain, elle préparerait de l'au­tre des facteurs qui, tôt ou taZ'd, saperont et détruiront l'édifice. »

1'1 est aisé d'appliquer ces dernières lignes à l'éducation mo­derne avec son fort et sa faiblesse. Si les parents et leurs délé ­gués, guidés par la conscience claire de leur responsabiHté, pou­vaient choisir entre l'étape passée et la situation présente, l'im­mense majorité aurait vite pris son partie. Il faut compter avec la réalité et considérer l'étape actuelle com·me une transition en­tre le régime trop autoritaire et ·la forme future.

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Cette forme ne peut être que la synthèse entre l'éducation traditionnaliste et la culture chrétienne àe la personnalité. Est-ce lù un rêve? Non, certes! Il n'y a qu'à songer au régime sÎlnul­tanément fort et paternel qui régnait dans beaucoup de foyers solides et prospères de l'étape passée. Un nouvel équilibre est réalisable dans des conditions différentes.

Des organisations spécialisées d'action catholique se préoc­cupent vivement de la tâche de préparer de nouvelles famille'i stables et fécondes. La nécessité de construire Sur des ruines ne les décourage pas.

Et quelle est l'idée inspiratrice et directrice de l'étape éduca­tive future? C'est ['ancienne mystique chrétienne de la famille retrouvée et rajeunie. A l'aberration passagère du Inariage, al­liance d'égoïsmes, ion oppose l'idéal éternel de la fonction reli­gieuse et sociale qU'Îlnplique l'union -conjug.ale et la vie dOlnesti­que. Les parents sont les coUaborateurs de Celui de qui dérive toute paternité; l'enfant reste relié à Dieu par ses parents; l'édu­cation est une procréation spirituelle, suite nature'lle du don de la vie; tandis que le corps est assez vite formé, l'âme exige une longue gestation éducative.

La n1ystique familiale chrétienne contient en gel'lne des énergies capables d'infuser une vigueur nouvelle à l'éducation domestique.

Et l'éducation scolaire? Elle était d'·abord une fonction au­xilia<Îre de l'œuvre familiale. Peu à peu eHe s'est affranchie fi l'égard des parents dont elle a pris la place d'honneur. Est-ce par suite de la délnission familiale ou de l'hégélnonie scolaire? Les causes de ·cet état sont très complexes. Nous nous trouvons en tout cas dans une situation anonnale.

Dans fétape future de l'éducation, les parents et leurs dé­légués choisis ·ou imposés doivent se retrouver ensemble. La pé­gagogie scolaire ne peut pas ignorer la sagesse éducaNve simple et robuste du foyer domestique; elle doit garder des contacts étroits avec la mystique familiale c.hrétienne. C. G.

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52me cours normal de travaux manuels et d' école active

Le 6 août s'est terminé à Sion le 52ilne cours normal suisse de travaux manuels et d'école active, organisé à partir du 12 juillet par la société suisse de réforme scolaire.

Plus de 350 instituteurs et institutrices accourus de toutes les régions de la Suisse ont tenu à prendre entre eux un contact profitable pour ·chacun. Car il est intéressant pour les mem.bres du corps enseignant placés dans des conditions aussi diverses que c'est le cas chez nous, d'échanger leurs idées, de se cOlnmuni­quel' leurs expériences, de se faire part de leurs méthodes ·et de leurs procédés d'éducation.

La participation des Valaisans a été particulièrement ré­jouissante, puisque près de 80 instituteurs et institutrices ont suivi 'les 'cours. Toutefois on doit bien souligner que le personnel enseignant laic n'était représenté que par 4 instituteurs et une quinzaine d'institutrices. Indifférence? Non pas; ma~s difficultés résultant de notre statu scolaire valaisan.

Il valait vraiment la peine de suivre l'un ou l'autre cours organisés à Sion; tous les participants se sont déclarés enchantés de l'enseignement donné par d·es professeurs expérimentés et compétents. Les s'ceptiques n'auraient eu qu'à visiter l'exposition de clôture pour se rendre compte ·de l'excellence des travaux exé­cutés, de la valeur des méthodes nouvelles et de la possibilité d'en tirer quelque chose pour nos classes.

Il nous est difficile de résumer le travail accOlnpli dans cha­cun de ces cours; pour cela, il aurait fallu . pouvoir les visiter tous; or, nous avons dû fournir un labeur intense qui nous en ·a empêché, et nous n'avons eu qu'une heure à disposition pour vi­siter 'l'ensemble des travaux.

Mais nous n'étonnerons persoftne en disant que les partici­pants au cours de chant sous la di~ection de. MT Fl~c~tner o~t fait à leur directeur de touchants adIeux tant Ils ont ete conquIs par la nouveauté de sa méthode et l'excellence de son enseigne­ment. « Je reprends ma classe demain, nous confiait une institu­trice enthousiaste et je débute par une leçon de chant selon les procédés nouveaux que l'on nous a enseignés . et ,qui m'ont con­quise. »

Dans le cours préparatoire aux travaux manuels, pour en­fants de 6 :à 12 ans on utilise toutes sortes d'objets d'occasion: boîtes à fromage, bdîtes d'allumettes, déchets de cuir, pou; fabri­quer des jouets variés et des objets utiles: portemonnale, !por­tefeuille, etc. On apprend à tisser le papie~ pour en fair~ · des mo­saique fort décoratives. ILe travail du rotIn et du raphIa permet

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de réaliser des objets d'une grande finesse et d'un goût parfait. Dans ce cours, on modèle aussi la terre glaise et l'on manie la sde à découper.

Un peu dans le même ordre d'idée, mais avec des . difficultés accrues, on passe au cours de cartonnage où l'on trouve des pré­sentations du plus bel effet artistique. Les élèves apprennent à marier heureuselnent les couleurs, à orner des boîtes, des couver­tures de livres, d'albums, etc., avec des motifs variés à l'infini et qu'ils créent eux-mêmes. Le sinlple papier d'emballage se trans­forme entre leurs nlains 'en une matière qui fait penser aux con­tes des Mine et une Nuit. On a pu voir aussi dans cette exposi­tion des sous-verre bien réussis, des coffrets en carton des fi­chiers, des sous-main, des pochettes, tOl\~ pbjets utiles 'au \plus haut point.

Comlne on peut s'en rendre compte, l'élève qui a suivi de tels 'cours a .développé ses aptitudes artistiques et manuelles : il a appris à mesur,er exactenlent; s'il s'est contenté ·de l'a peu près son travail a été gâché et il n'y a trouvé ni plaisir, ni satisfaction; il doit aussi se plier à l'exactitude et à la minutie, il faut qu'il observe et qu'il ordonne; ses sens se développent et il devient ha­bile de ses mains.

H a luaintenant 12 à 13 ans, il a acquis ,les aptitudes nécessai­res au bon ,artisan; comme ses forces physiques se sont dévelop­pées avec ,les années, on peut lui nlettre un rabot et une 'scie en mains. On passe donc av'ec lui à l'initiation au travail SUl' bois à l'établi.

Ici également on ira méthodiqùenlent et progressivement. On lui enseignera théoriquement et pratiquement à manier les outils , à connaître le bois et la façon dont il se laisse travailler. On lui fera d'abord confectionner des objets simples en matériel brut: cageot à fruits, panier à légunles, panier à bois. On uti­liser.a aussi du matériel de rencontre: caissette brute ,que l'on transformera et consolidera. Dès le début il faudra qu'il s'exerce à scier de longueur avec précision. Après quoi on passera au tra­vail du sapin en l'initiant au rabotage, au dégauchissage, au corroyage définitif d'une planche, et aussi à l'emploi de la scie à chantourner. Puis, après seulement vient le travail du bois dur. On l'exerce ensuite aux divers assemblages; au nloyen de clous d'abord, puis par des entailles à mi-bois et enfin par luortaises pratiquées avec ciseaux ,et ,bédanes et par tenons. Des caisses à outils, des étagères, des escabeaux, etc. sortent de l'atelier sco­laire. On peut croire que r élève ,ainsi préparé ne sera pas lual­adroit de ses mains; il pourra faire chez lui .de menues répara · tions sans avoir recours à .J'artisan local; et surtout, il n'attendra pas que les diverses parties d'un objet ne tiennept plus ensemble avant d'y apporter les r~parations nécéssaires. Il aura fait à l'é-

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cole un utile apprentissage de la vie. Mais, il faut bien le re­connaître, un tel enseignement risque .de ne pouvoir êtrè àppli­qué chez nous dans les circonstances actuelles. Si malgré to~t nous songeons à l'introduire dans notre classe, nous nous" ren­dons bien compte que la plupart des instituteurs valaisans ne pourront en faire autant avec ,la meilleure volonté du monde. Pourtant, îl serait possible d'envisager, ici ou là, la création d"a­teliers de loisirs ouverts à nos grands élèves les jours de congé et où pourraient travailler, durant les heures de classe, les élè­ves des cours conlplémentaires.

Le cours de dessin technique cOlnplète heureuselnent l' en­seignement du travail sur bois, puisque la confection de ehaquc objet nécessite au préalable l'exécution du plan, du profil et de l'élévation. Les devoirs imposés aux élèves constituaient une vé­r itable gymnastique de l'esprit. Etant donné le plan et le profil, il fallait trouver l'élévation .de l'objet , et sa représentation pers­pective, ou vice versa. La 111aison Ingold, spécialisée dans la fourniture du matériel intuitif pour les classes, avait présenté dans ce sland toute une collection d'objets et de devoirs variés et gradués.

Les diverses sections d'école active n'offraient pas un inté­rêt moindre que les cours de travaux manuels; on peut d'ailleurs plus facileillent appliquer leurs méthodes dans nos classes.

Au degré inférieur on pouvait voir des cahiers i.llustrés par les élèves pour l'enseignement du français et de l'arithlnétique et aussi des cahiers de démonstration ingénieusement présentés.

Le degré moyen exposait dans la caisse à sable, un excellent relief de la région de Sion; et, établis d'après la carte d'Etat Ma­jor, d'autres reliefs précis en carton et en terre glaise, sdon les procédés des courbes de niveau; puis des cahiers d'observations journalières avec croquis suggestifs; un herbier et un ~q?d,:iun:, et des travaux d'arithmétique avec de nombreux procedes Inhll­tifs pour l'enseignement des fractions. Et puis des cahiers abon­damlnent illustrés contenant une documentation précieuse sur des centres d'intérêt bien choisis et bien traités.

Au degré supél'iez.ll· on se sert d'appareils sÎ111ples de physi­que et de chimie; maîtres et élèves font de multiples exp,~riences et apportent la délllonstration de leur exposé selon la. Inéthode cartésienne. Des cornues judicieuselnellt agencées explIquent Ia provenance et la fabrication du gaz d'éclairage, et qu.elques a~­pareils branchés sur une pile de poche TIlOntrent certames applI­cations et propriétés de l'électricité.

Au cours supérieur de l'école active se rattache aU,ssi l'e~1se~­gnement de la biolog~e. Là on étudie au mi~roscope l,e,s, pnnc~­pes généraux de la Vl~ des plantes et. des anllllaux. f: eleve faIt lui-Iuême les préparations; 11 reproduIt en terre glaIse, à une

grande échelle, les différentes cellules analysées au micro~·~ · )PC, les infu,soir~s, le pollen. La faune et la f,lore du lac de Montorge y sont etudlées dans leur ensemble et presentées en tableaux sug­gestifs.

. L'étude anat.0:In:ique de quelques marrlmifères se fait par di~­,sechon, et les prinCIpaUx organes sont ensuite reproduits par les élèves en a-rgile plasHque. (A suivre.) C. Bérard.

Notel. - Par suite de 'l'abondance des m·atières l'article ci-des-sus a -dû attendre depuis le début du cours. '

~~~~,~~,~~~~~~.~

; PART][E PRATlIQUE "1 .çtjœ . 'e~~A

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA MAISON L RECITATION

LJapprenti m:açon

Plus tard je tiendrai la truelle, Je bâtirai mur et maison, En attendant, sur mon échelle Je suis manœuvre d'un maçon'.

Et je lui porte sur Ina tête Ce qu'il demande à tout mOlnent, Dans l'auge en bois que je tiens prête; La chaux, le sable ou 'le cÏlnent;

Et puis, je le regarde faire, Pour être un maçon à mon tour; C'est le nlétier que je préfère: On chante au grand air, tout le jour!

La truelle d'acier, bien souple, Lance, aplatit plâtre et mortier, Entre les pierres qu'on acèouple ... Le mur monte ... Quel beau métier!

Le mur monte, pierre sur pierre; On monte avec lui, haut, plus haut ! .. oo

On peut faire une ville entière! Voilà le métier qu'il me faut. J. Aicard.

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Les vieilles maisons

Je n'aime pas les maisons neuves: Leur visage est indifférent; Les anciennes ont l'air de veuves Qui se souviennent en pleurant.

Les lézardes de leur vieux plâtre Semblent les rides d'un vieillard ! Leurs vitres aux reflets verdâtres Ont comnle un triste et bon regard.

J'aime surtout dans sa gran-d'salle Où la famille a son foyer, La poutre unique transversale Portant le logis tout entier .

Imlnobile et laborieuse, Elle soutient comnle autrefois, La race inquiète et ·laborieuse Qui se fie encore à son bois.

'NIais les enfants croissent en âge; Déjà la poutre plie un peu; Elle cédera davantage; Les ingrats la lnettront au feu.

Comme les servantes usées S'éteignent dans l'isolement, Les choses tombent méprisées Et finissent entièrement.

U. VOCABULAIRE

Sully-Prudhommp. .

Jouons à la maison. (Nous ferons inlaginer aux enfants qu'ils construisent une maison: ils s'adressent aux divers ou-vriers.)

Monsieur .Je maçon, construisez-moi une maison, un châ­teau, une villa, une simple chaunlière. Je voudrais des lnurs en moellons, en briques, en ciment; vous élèverez un perron, une terrasse. Monsieur le couvreur, le toit sera d'ardoises, de tuiles, de ... . Monsieur le plâtrier, enduisez les murs de plâtre, etc.

Ils meubleront la maison: au rez-de--chaussée, nous aurons une cuisine, une salle ,à m'anger, une chambre à couchéT. - Au premier étage, il y aura une salle de bain et ·des chambres. - A la cave, nous ferons une buanderie pour les lessives. Notre linge sera dans des armoires, nos provisions dans des placards, sur des rayons. No~re vaisselle sera rangée dans un vaste buffet. -Dans notre bureau, nous installerons une petite table, un fau-teuil en cuir.

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Les parquets seront cirés, les carrelages vernis, les planchers recouverts de linoléum.

Notre maison sera claire, gaie, propre, jolie, comlnode, lo­geable. Nous en serons les propriétaires, mais, s'il nous reste de la place, nous aurons des locataires.

En résumé, pour construire la maison: Il a fallu extraire la pierre, la tailler, cuire la brique, gâcher le plâtre, équarrir le bois, badigeonner les m.urs, peindre les portes.

On peut exhausser la maison, la réparer, dénlolir des murs, les ravaler, murer, c,ondalnner une porte, une fenêtre, l'.embellir,. l'entretenir en bon état.

Elnployons bien les mots. - La construction d'une maison: bâtir, cimenter, condalnner, construire, crépir, dénlolir, distri­buer, édifier, élever, embellir, enduire, entretenir, équarrir, ex­hausser, gâcher, maçonner, murer, parqueter, plafonner, plâtrer, ravaler, réparer, restaurer, vitrer.

Les noms,' une caverne, une tente, une cabane, une hutte, une Inasure, une bicoque, une villa, un pavillon, un chalet, un hôtel, un château, un palais, un cottage, un gourbi, une isba, une case, un gratte-ciel, une baraque. ,

'Cherchons des adjectifs là 'quelques-uns de ces noms: une ca­bane rustique, peu solide, peu ,confortable, ma·l close, obscure. -Une villa coquette, fleurie, neuve, pilnpante; un château nlassif ou élégant, imposant, magnifique, sOlnptueux.

Les ouvriers de la D1aison. - Le terrassier qui creuse les fondations. Le nlaçon qui élève les lnurs; le charpentier qui pose la charpente; le couvreur qui cloue les ardoises; le zingueur qui assujettit les gouttières; le fumiste qui installe les cheminées; le plâtrier qui enduit les murs de plâtre; le peintTe qui colle Iles pa­piers; le menuisier qui pose les portes et les fenêtres' le serrurier qui place les serrures et les verrous.

lU. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au nunléro du 15 octobre.

JL,a maison neuv,e

On construit une Inaison, et cela intéresse beaucoup André. 'Des terrassiers avec leurs pioches et leurs pelles ont creusé le sol où seront 'les fondations.

Les maçons ont élevé les murs bien d'aplomb. Pour joindre les pierres, ils se servent de mortier. C'est un mélange épais de sable de chaux et d'eau, qu'ils Inanient avec leurs truelles. '

De longues poutres, posées en travers, d'un nlur à Vautre, soutiendront les plafonds et les planchers.

Charpentiers et couvreurs font à la maison un beau toit d'ar­doises. Les menuisiers, les serruriers et les peintres vont ache-ver l'intérieur. Baudrissal'd et [{ uhn.

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Une maiso·n délabrée

Tout au ~out du village, p·ar une suite de chelnins oubliés, il avait enfin découvert, tout près des bois, la bicoque sans étages, enfouie dans un assez grand jardin inculte. Le toit d'ardoise tom­bait très bas sur les murs crevassés. Les branches d'un gros chê­ne, dirigées vers ce toit, répanda~ent une ombre humide sur la Inaison. Le lieu sentait l'abandon, l'oubli sinistre ... La porte ne f·ermait pas; les volets des fenêtres, rongés de moisissures, seln­blaient prêts à s'effriter contre les murailles. On ne les tirait ja­mais, cela se voyait à la rouille des ferrures . L'herbe poussait jus­que sur les marches du petit perron. Une andenne marquise tor­due et cassée supportait un faix épais de lianes sauvages. Le jar­din et la delneure avaient depuis longtemps perdu la raison.

L. Delarue-1l1ardrus.

Une triste maison

Olivier habitait au bas de la montagne, dans une petite rue, près du Jardin des Plantes. La maison était ,à l'endroit le plus éh'oit de la rue. L'escalier s'ouvrait au fond d'une cour obs­cure et exhalait des odeurs malpropres et variées. Les nlarches, aux tournants rapides, avaient une inclinaison ver le mur, sali d'inscriptions au ' crayon. Au h'oisiènle, une femme aux che­veux gris défaits, avec une calnisole qui bâillait, ouvrit la porte en entendant monter et la refernla brutalement quand elle vit Christophe. II y avait plusieurs logements par palier, et, à tra­vers les portes mal jointes, on entendait les enfants se bousculer et piaiUer. C'était un grouillelnent de vies sales et Inédiocres, en­tassées les unes par-dessus les autres, dans des étages bas, serrés autou,r d'une. cour nauséabonde. Christophe, dégoûté, se delnan­dait quelles ,convoitises avaient pu attirer tous ces êtres ici, loin des champs ,qui ont au moins de l'air pour tous, et quels profits ils pouvaient bien tireT de ce Paris où ils se condamnaient à vi-vre, toute leur vie, dans un tombeau. R. Rolland.

Notre maison

' Notre nlaison est un logis rustique, sur le coteau. Son toit de tuiles rouges la coiffe comnle un chapeau. Sa façade blanche à volets verts est modeste mais agréable.

La maison

C'est une Inaison modeste, mais qui a je ne sais quoi d'hon­nête et de réjouissant. Les nlurs épais protègent bien contre la chaleur et le froid. Le toit élevé, recouvert de tuiles, abrite un vaste grenier. Le bakon est en fer forgé. Les pigeons perchent sur la girouette. Tout est tranquille et calme dans l'enclos.

Gustave DrQz.

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Maison de marin

C'est une petite lnaison de pêcheur, aux mur~ d'argile, au toit de chaume empanaché ,d'iris bleus. Un jardin lm'ge conl'me un mouchoir, où poussent des 'Oignons, quelques choux, du per­sil, du cerfeuil, se carre devant la porte. Une haie le clôt le long du chemin.

L'hOlnnle est à la pêche et la femille, devant la loge, répare les mailles d'un grand filet brun; tendu sur le ll1ur ainsi qu'urie immense toile d'araignée.

Un chat dort sur la fenêtre; et des giroflées épanouies font, au pied du mur, un beau bourrelet de fleurs blanches.

11laupassant.

La maison de mon père

Au fond de la cour se ,cache la maison de mon père. On ne la voit d'aucun côté, ni du village, ni de la grande route. Ce n'est 'qu'en gravissant la montagne et en se retournant qu'on voit en bas cette maison basse, mais m,assive, qui surgit COlnme une grosse borne de pierre noirâtre, à 'l'extrémité d 'un étroit jardin. Elle ,est carrée, elle n'a qu'un étage et trois larges fenêtres sur chaque face. Les murs n'en sont point crépis, la pluie et la mousse ont donné aux pierres la teinte sonilire et séculaire de vieux cloîtres d',abbaye. Du côté de la cour, on entre dans la maison par une haute porte en bois sculpté. Cette porte est assise sur un large perron de cinq marches en pierres de taille. Mais les pierres quoique de dimension colossale, ont été si écornées, usées, m'Ürceleées, par le temps et par les fardeaux qu'on y dé­pose, qu'elles sont entièrement disjointes, qu'elles vacillent en murmurant 'sourdement sous les pas, que les orties, les pariétai­res humides y croissent çà et là dans les interstices, et ,que les pe­tites grenouilles d'été à la voix si mélancoIique y chantent le soir comme dans un lnarais. Lamartine.

Ex,ercices d'ap,plication

S'en référer au numéro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

Faire des phrases avec les mots du vocabulaire. Conjuguer les mots du vocabulaire. Rédaction. - Au cours d'une promenade, vous avez vu une

maison abandonnée. Décrivez-la. Dites les réflexion qu'elle vous a inspirées, les sentinlents que . vous avez éprouvés.

Le devoir écrit. - Décrivez la maison que vous voudriez ha­biter. - Où serait-elle située? Comment serait-elle disposée?

,)

- 149--

Devoir d'élève. - La lnaison de Ines rêves est une jolie mai­sonnette située non loin de la rivière. En face du logis serait un grand jardin où papa cultiverait toute sorte de légumes. La porte précédée d'un perron composé de quelques marches ser,ait, ainsi que les fenêtres, encadrée de glyoines dont les grappes pendantes égaieraient l'habitation. Tout le long du logis, se trouverjlit une plate-bande semée de petites fleurettes aux couleurs variées. Le toit serait couvert de tuiles rouges qui sont plus gaies que la triste ardoise grise.

Un couloir conduirait à gauche dans une grande CUISIne éclairée par de larges baies, et à droite dans une grande cham­bre qui servirait de salle à m,anger les jours de fête . A la suite, se trouveraient deux chambres à coucher. Dans le couloir, deux portes conduiraient: l'une au grenier où maman mettrait sécher son linge, et l'autre à une buanderie où l'on ferait la lessive. Une grande cave servir,ait à mettre les provisions.

Derrière la Inaison, une vaste cour où picoreraient les pou­les et les poussins (prendrait place). L'été, j'irais coudre sur l'herbe de la prairie attenant au jardin et je croquerais les bons fruits délicieux que produiraient les arbres fruitiers.

Si mes souhaits se réalisaient, quel bonheur.

Une maison neuve. - Décrivez une lnaison neuve récenl-111ent construite dans le lotissement voisin.

La Inaison préférée. - Faites la description de la maison que vous aimeriez habiter.

Ma maison

1. Q.uel genre de maison est-ce? J'habite une nlaison à un étage.

2. Décrivez les diverses parties. · Je vais essayer de décrire ces diverses parties.

3. Au rez-de-chaussée: J'entre par une porte. Je me trouve dans une antichambre. A droite, il y a la salle à manger; à gau­che, la cuisine.

4. A la cave: par un esca'lier je peux descendre dans la cave. Là il ne fait pas clair.

5. Au premier étage: Par un escalier plus confortable .le peux monter au prelnier étage. Là sont deux chanlbres à cou­cher.

6. Au grenier: Un autre petit escalier me conduit au grenier. 7. Une maison 'Où l'on est bien: La maison de mes parents

n'est pas grande. Mais elle contient tout ce qui nous est néces·­saire. Je m'y plais. Je m'y trouve bien.

- -

==---~

'- 150-

Exercices d'observation

La maison vue extérieurement

1. Le toit. - Il couvre la maison. - Sa fornle . (dessinez) : plat, pointu, terrasse ... _. La pente, l'auvent, la crête ... De quoi est-il fait: la charpente (on n'en voit que 'les extrémités des poin­tes qui dépassent), les ardoises ou 'les tuiles, .ou même le carton goudronné ou bitmné (baraquements). La fenêtre dans le toit : la lucarne ·ronde ou la tabatière à coulisse. Elle éclaire le gre­niet.

2. La gouttière. - Au bas du toit en pente est posée [a gout­tière. La gouttière est creuse comme une rigole .. Elle recueille les eaux de pluie.

De chaque bout la gouttière est percée -d'un grand trou. Sous ce trou on a mis un tuyau ·qui descend le 'long -du Inur

et arrive dans le réservoir. Si bien que lorsqu'il pleut, l'eau dégringole la pente du toit,

gargouHle dans la .gouttière, suit le tuyau de descente ·et vient elnplir le réservoir. C'est très commode.

Quelquefois la gouttière ne pleure plus dans le réservoir. C'est parce qu'un pierrqt ['a. bouchée avec son nid. Car les oiseaux aiment bien la gouttière. C'est là qu'ils se réunissent, alignés les uns à côté des autres, quand ils ont des nouvelles à s'apprendre.

Quelquefois on entend: pic, pic, pic: des petits bruits dans -la gouttière de zinc.

Ce sont les oiseaux qui viennent boire les gouttes d'eau qui restent au fond.

Et quand ils se sont bien désaltérés, ils s'envolent.

3. Let girouette. - Elle est juchée sur le toit. Elle est 'en fer ou en bois. Elle représente un coq ou une flèche. Elle tourne sous le 'vent. La flèche ou le [bec du coq indique d'où le vent souffle.

4. Les murs de la maison. - Ils sont faits avec de la pierre. Les murs en meulière ressemblent là du nougat. Les murs de bri­ques sont roses et rouges. Les nlurs de pieTres taillées sont -de couleurs diverses. Les Illurs sont durs, solides, droits, bien enfon­cés dans le sol... 'Les pierres sont taillées, échafaudées les unes sur les autres, liées avec du mortier. Les murs protègent bien les hafbitants.

5. La fenêtre. - Grâce à elle on voit clair dans la m.alson. L'encadrement de bois peint, les vitres nettes, les rideaux, la bar­re d'appui, les volets ... On ouvre la fenêtre, on la ferme, on vient s'y accouder pour regarder 'le paysage, on l'habille de nlousseline brodée, on Ja protège le soir en tirant ,sur elle les volets.

- 1'51 --

6. La porte .. - Elle pennet d'entrer dans la maison. Elle est en bois s·olide, épais, peint, quelquefois sculpté. Elle est plus haute que large. Elle a un ou deux battants. Elle tourne sur ses gonds. El,Ie se ferme à clé grâce ià la serrure.

Les gens qui ont fait la maison. - Le terrassier, le charpen­tier, le maçon, le lnenuisier, le couvreur, le peintre, le vitrier, etc .

1. Le terrassier : les fouilles, les terrassements, le pic, la pelle, la brouette, le ,camion, ,la dynamite pour faire 'sauter les blocs, l'écoulement des eaux -qui jaillissent; le chantier, les ou­tils, entrée inter-dite.

2. Actions du chal'pentieI'. - Dégrossir les arbres, les équar­rir, les débiter en poutres, en poutrelles, en madriers, en solives ... Les asseluhler. Dresser la charpente, boulonner, équerrer (s'assu .. rel' à l'aide de l'équerre que le travail ,est -d'aplomb, cloisonner, :latter (disposer les cloisons et les lattes pour 'les couvrir).

Dessiner un toit à construction. Pourquoi dit-on que c',est un toit à jour?

3. L.e maçon. - Les ,choses qu'il emploie: auge, truelle, Ina­tériaux de construction (voir plus haut), sable, plâtre, cinlent, Inortier.

L'auge est en bois .dur, épais. Elle resselllble à un petit abreu­voir (dessiner).

La truelle est triangulaire, souple, en acier (dessiner).

Actions du luaçon: gâ-cher le plâtre, échafauder les pierres suivant le fil à plomb, enlier les pierres, cÏlnenter les joints, taiI-1er les pierres ...

Le maçon f.ait d'abord les murs de fondation. Puis les murs extérieurs de la maison, c'est ce qu'on 'appelle le gros œuvre. Ensuite il fait, avec des briques ou des carreaux de plâtre, les cloisons qui séparent les différentes pièces; enfin il tennine par le pignon et les plafonds.

4. Le travail du convreul'. - Disposer les tuiles ou les ardoi­ses (les crochets) ; poser la gouttière, enfaîter, renf'aîter (garnir de plomb le toit couvert d'ardoises) .

Une tuile: L'ouvrier qui fabrique les tuiles s'appelle tuilier. La fabrique, tuilerie. - Le jardin des Tuileries à iParis est fait sur un terrain où existaient des fabriques de tuiles autrefois.

La tuile est faite de terre grasse pétrie, séchée et cuite au four.

Les tuiles ont différentes formes selon les pays. ,Elles sont plates ou courbes; il y a des tuiles faîtières et des tuiles gironnées (faites exprès pour aller dans les coins).

- 152-

Une ardoise. - L'ardoise se trouve toute faite dans la na­ture.

Il n'y a ':qu'à l'aBer chercher dans la mine: l'ardoisière.

C'est une pierre schisteuse. Elle est noire, ou plutôt gris très foncé. Elle se partage en lames minces. Elle est .aussi cassante que fta tuile. Elle est plus chère.

5. Le menuisier. - Il fait les portes, les boiseries, l'encadre­ment des fenêtres, les persiennes~ l'escalier.

Ses outils sont: l'établi, le ôv a'let , le marteau, la scie, -le ci­seau, le trusquin, le rabot, le compas, la règle et .J'équerre.

Les boiseries renforcent le bas des murs à l'intérieur de la maison. Les plinthes sont plus ou moins ha'utes.

Les lambris revêtent ie mur sur une plus grande hauteur 'que la plinthe. Les lambris peuvent être sculptés, dorés, ouvragés, peints.

Actions du menuisier: débiter le bois, raboter les planches, assembler, entailler, enlIDortaiseT (assenlbler avec des chevilles de bois: les mortaises), emboîter, coller, clouer, chevilleT.

Remarquer que tous ces verbes peuvent former des noms en ajoutant la terminaison age (asselnblage, entaillage, col-Iage, etc.)

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- 153-

SERIE ... . Fiche No ...

aindre - oindre - soudre

E~udie la r~gle des verbes en indre et en souclre et applique­la dans les exemples suivants. Ne confonds pas avec cert.ains au­tres verbes.

Pl·ésenf.

Je craindre Dieu disait cette personne de bien, et je ne me plaindre pas des épreuves qu'Il m'envoyer. Il prendre son adver­saire à bras le corps et l'étreindre de toutes ses forces. Ne Ine rejoindre pas avant huit heures . .Te plaindre celui qui ne craindre personne. Maman coudre ces boqtons pendant que je réçoudre ces problèmes. Le prêtre absoudre le pécheur repentant. Qlwnd le roi ceindl'e la couronne, tout le royaullle e3t en liesse. Ne feindre pas sans cesse car ce n'est pas beau de tromper. Si tu peindre ce paysage, d.élaye bien la couleuT auparavant. L'eau dissoudre le sucre. Ne geindre pas continuellelllCnt; nppl'endre à supporter les petites épreuves que le Ciel fefwo!Jel·. Le rneu1l5er moudre ce blé et lIIle l'endre de lIa farine.

Conjugue les verbes craindre, plaindre, moudre, l'ésowùe, coudre, peindre, aux trois personnes du singulier du présent de l'indicatif·

SERIE ... Fiche No ...

Remplace le verbe avoir pal' un verbe plus précis que tu trouvaas à la fin de cet exacice.

Pour varier conjugue chaque phrase à une personne diffé-rente du présent ou du passé composé suivant les cas.

N'est-ce pas que j'ai un beau nom. Avoir 'la fonction de juge dans la COlnmune de Martigny. Avoir le métier de boulanger dans le village de Vernayaz. A voir des pensionnaires chez soi. A voir. ses comptes en règle. Avoir une bonne réputation. Cette rose a un parfum suave. A voir des douleurs dans les reins. Avoir eu une opération difficile. Avoir le titre de docteur. A voir les bonnes grâces du maître. Avoir tout son sang-froid Inalgré les dangers et les périls. A voir des renseignenlents sur cette personne.

Mots à choisir,' Porter, pratiquer, exercer, tenir, loger, ex­haler, jouir, sentir, subir, conquérir, gagner, obtenir, conserver, procw·er.

-154 -

SERIE ... Fiche No ...

Impératif et 2me p,ersonne

It10difie la ter1minaison de ces vel.'bes si la gra~nmaire l'exige.

Mon enfant attend un instant: tien ceci puis va-t'en; va .à la maison; va-y tout de suite et re.vien nle trouver demain. ~,etit papillon qui vole à la brune, qUI danse autour de la lumIere, prend garde à la lampe qui te brûlera les ailes. Enf~nt 9ui res: semble au papillon, qui tourne autour de tout ce ,qUI bnlle, qUI n'aperçoit pas le danger, prend garde, le malheur te guette ~t il suffit d'un instant pour que ta vie tarisse comme les eaux de la source. Cueille des fleurs, cueille-en pour orner ta chanlbre, nlais n'en jette pas ,sur ta route où les passants les fouleront aux pieds. Coud ce bouton, ravaude tes bas, raccon1n1Ode tes habits, rend à tes parents tOt~S les services que tu peu, puis sor un instant et partage les jeux de tes caInarades. Toi qui n'obéi à personne, qui n'en fai qu'à ta tête, COnlnl.ent ose-tu prétendre que les autres te soi soumis ?

Rappelle-toi que les verbes du premier groupe à l'impératif n'ont jan1ais d's final) à moins que celui-ci ne soit nécessaire pour la liaison.

Remarque aussi: donne, ne donne pas, donne-lui, donnes­en, nuts, ne mets pas, mets-lui, mets-en.

SERIE ... Fiche No ...

Conditionnel, impal'fait et plus-que-parfait

Attention! Voici des fautes grossières que tu fais souvent et que tu dois absolument é?iter. N'e.mfloie .pas l'impa.rfait. a.~ lie.u du conditionnel. On ne dlt pas: SI J auraIs su .. . mazs : SI J aVaIs su. Remplace donc, dans les phrases suivantes, les verbes à l'in­dicatif par l'imparfait, le plus-que-parfait ou un temps du con-ditionnel. .

Si je travaillel' seul, je n'être pas distrait. Je savoir Ina leçon si je l'avoir étudiée. Si .~es él.èves .avoir mieux fait leurs dev<:irs ils ne devoir pas les refaIre. SI la VIlle ne dater que .~u moyen-~ge on ne trouver pas d'objets en bronze dans les fouIlles que Ion y a pratiquées. Si ces objets être à moi j'en avoir un plus grand soin. Si ces champs avoir été Inieux travaillés ils l'apporter da­vantage. Si ces étoffes ne co~ter pas ~i cher .re~ , acheter po~r confectionner un nlanteau. SI mon frere aVOlr ete plus attentIf, il n'avoir pas été puni. ',Mes fl~u~'s ~'avoir pas ~~.ri s~ je !es avoÎ1: arrosées. Si tu m'avoir appele Je etre venu. S Il m aVOll' donne cette tâche je l'avoir . accomplie.

COlnpose 5 phrases semblables.

• 155 -

SE.RIE ... Fiche No ...

Accord du verbe

Attention, les apparences sont souvent trompeuses; n'écris jamais un verbe sans en chercher le sujet.

Remarque bien ces exemples: Je les donne . Il les ouvre. Il les prenait. Ils le donnent. Ils le prenaient. Ils l'ouvraient.

Pierr,e et Louis le prenai... par -la nlain et conduisai... dans la ,calnpagne où ils lui montrai ... la beauté des fleurs. Mon père les cueillait... délicatement puis les posai... dans un panier que j'apport... à la cave; là on les posai.. . sur des planches et on les gardai.. . jusqu'en hiver; alors on les croquai ... à belles dents. Les gens le voy ... parfois rôder près des fermes; alors ils l'invitai.. . à venir se restaurer un peu, puis ils le laissai... repartir. Je ra­masse des fleurs, je les apport... · à ma mère qui les plac... dans un vase pour orner notre salon. Quand il les voi. .. , il les appell ... et leur donn ... la pitance. Si je les rencontre ... je les salu ... poli­ment et je les remerci. .. du service qu'ils nous ont rendu. 1\1es amis le soupçonn ... , lnais ils ne le surprenn ... jaluais en flagrant délit. Elles les achèt... bon marché et les reven... un bon prix.

Remplace les points pal' les tel'lninaisons qui conviennent. Tous ces verbes sont au présent ou à l'imparfait suivant le sens.

SERIE ... Fiche No ...

Verbe avoir et verbe être

Ne confonds pas ces deux verbes. Apprends-les de façon à ne plus hésiter pOUl' les écrire. Prends garde surtout au présent de l'indicatif et au présent du sub}onctif du verbe avoir. Sou­vent la confusion disparaît si tu mets ces verbes au pluriel.

Remplace les points par le verbe qui convient.

Maman ... -elle arrivée? ... -tu content des nouvelles que tu reçues. Je crois que j ... fait une bonne affaire. Il se peut que

tu n' ... pas dit la vérité. Si tu ... Imalade dis-le tout de suite et n' ... pas peur de consulter un lnédecin. Crois-tu qu'ils ... accompli tout leur devoir? Il .. , parti Iquand tu ... venu. N' ... pas peur il n' ... pas méchant. Ne t' ... -tu pas trompé? Se peut-il qu'il ln ...

menti si effrontément! Il nl' ... arrivé une aventure ,qui n' ... pas commune; je ne l' ... pas encore oubliée tant elle ... gravée pro­fondément dans nla mémoire. Mon Dieu que j'... du chagrin! Penses-tu que j' ... le temps 'de faire ce travail? Toi qui n' ... pas sage, n' ... -tu pas honteux de ta conduite? Que tu .... nlaladroit ! tu t' ... de nouveau blessé! N' ... pas honte de ta naissaJ)ce et du nom que tu portes. Il faut qu'il ... confiance en son maître. .

• BIBLIOGRAPHIE

ùes idées et les jours Le dévelo,ppe·ment de la /pensée en Suisse romande est des ,plus

réjouissants. La guerre, qui s·e ,fait tellement sentir ·et crueLl Ellment à toutes ,1EllS occasions oHe·rtes, :a ,peut-être rE'groupé, à l'intérieur du pay.s, beaucou:p de force·s é:par,pillées dans le monde et ,qui, mainte­nant, .donnent une vie plus intens·e tà la pe,l1'sée vraiment suisse. J,a­mais, en elffet, ,on ne connut ,pareille p1'oduction littèl'aÏ'l'e, parmi la­quelle on trouve beaucou,p d'œuvres bonnes, d'autres moins bonnes, d'autl'e,s mauvaisE·s . .oe'l'taillls, dans lIa hâte de ;produire, détruisent peut-être ,le meilleur de .leur ,pensée. D'autres, les moyens, vivotent. Mais il y ta les bois, ceuxC}'ui ont que,l'que ·chosE' à dire, 'ceux qui ,ser­vent ,les idées. Et ils sont Jlom:bre'ux, ce·ci nous console de plu,sieurs œuv·l'e·s m.esquines.

:Seuls les bons nous intéressent sans que nous négligions pOUl' auta:nt ceux qui s'elfforcent de l'e dE·v enir. Il y a dans leur t:rav,ail une .C'onstanre loua;hile et .parfois, parmi beaucoup .de pages inutihs; une s'impose à nous ,et nous ,promet beaucoup de joies pour J'ave'111l' .

Au ·courant de cette année, ,ce1'tainef? œuvres ont vu le jour qui m:arqueront dans l'évoluti.on ·de l,a pensée conteInporaine. On relève avec iplaisir : VérHé sur la Suisse dE' Fred de Diessba·ch. (Edition.s du iVLilieu du Monde.)

L 'auteur joue un gr,an.d jeu.. Il sup.pose l'histoire suiss,e ,connue. C'est. bea·ucoup. Com,bie'n connais,sent le passé .de leur république? L'élèv.e ayant achevé ses études ·primaires ,sera peut-être mieux ren­seigné sur l 'époque dE' \Divicon et des B'3.rbares, 'aura la tête bourrée d'imprécis, .alors qu il .lui serait t'ellement plus ,profitahle dans s·a vie de .citoyen ·et d'homme de connaître -l'histoire de son ,"oin de ter-

re. Pas,sons ! En .supposant que le le'cteur pos~ède ~es nohons 'essentielles de

i'thistoire de son ,pays, Vérité sur la ISuisse .deviendra un livre pré­cieux. C'E'St alo1's que 1a véTité sur la Suü:;,se, pays lentement l)arvenu à s'a .formule d'être 'aJppar.aîtra. Vérité d'hier, d aujourd'hui, de· de­main, ,de toujours. La 'Suisse aura le dernier mot dans l'Europe, a écrit ,queLque .part le .père Hugo. ,En d'autres termes, Fred de Di·ess­bach ,le !rélpète et, ce ,qui est ·mieux, le .démontre.

,Ce .livre plaira ,paT sa :fine intelligence, sa do·cumentation éten­due, l'absencE' de s,av·an.tes théorie·s, l'a grande logiq:ue de l'auteur dan6 .J'enchaînement delS 'causes et des effets et - mérite· qui n'.est pas tà dédatgner, même dans un livre de Coe ge,nre - l'auteur ;possède une langue fluide qui l'accom,p agne fidèlement dans toutes le·s ex-

pressions de sa ,pensée. ana be.aucoup écrit sur ,la 'SuissE' - la Suisse: terre de ceci;

l,a Suisse: te,rre de cela; J,a ISuis.se : notre ceci, notre cela. Des mots, ti'ès souvent. Fred de Dieslsibach a écrit Isur la ,Suisse des vérités. C'est.

son grand mérite.

157 -

On ne peut ,pa.s a!pparenter Aller et Retour d'Henri .de Ziegler (même 'édition) au livpe .précédent. Et .pourtan.t" les deux livres ·cé­lèbrent à leur ifaçon la ,p'atriE', ,le second peut-être dav.antage que le premiel'.

Aller 'et Retour est le livre de Genève. Cette autoiJ::>iogT,aphie de Jean Ludi est ,autre >Cll'Ûs'e qu'un simple roman. L'histoire, qui e·st l'histoire de ,la vie, p.e se Taconte ·pas en quel,ques lig·nes. Il faut suivre J.ean Ludi qui 6'analyse là chaque .sE'conde, étudie les plus secrètes réactions de sa ·conscie,nce, ·court le monde, connaît ·cl'"autres pays, pour ·C'omprendre quelle rpuistSance exerce sur 'le cœur son pays.

Henri de Ziegler n 'est plus là ,présenter. Ses ·preuves .d 'écriv,ain sont 'faites. Il ne nous ap.partient pas de relever id toute lA, subtilité de son style 'ni l'aiSatIlüe dE' sa Iphrase, oÎnais de signaler q'le '3on der .. nier livre nous 'a grande,ment réjoui.

*** Analyser tous les replis de l'âme féminine que ronge ~!1 ja -

lousie, une jalousie atro·ce ·et se'crète; étudier chaque réaction èxté­rieure que dicte ce senti,m,ent intérieur; transposer dHns le m.)lî'le .concret ce qui est E'ssentiellement abstrait; tout c·ela est un tOllt" ([p.

force que beaucoup d'écrivains ne tenteraient ,pas. Cela suppose 11ne pe.rspicaC'ité ·de tous les instants., une maîtrise continuelle de· :"oi­même pour 'se plier au sujet imposé et aucun relâchement dans sa façon de sentir.

Ja.cques Chenevière a réus'si tout cela. Les Captives (même édi· tion) nous .dévoile tout ce .c.té de l'âJn'le humaine avec une ,bouleveir­sante exactitude. Livre ardu clans la con.ce.ption de son thèma psy­chologique, mais en qu e.lque sorte concrétisé 'par la s-uccessi'1L1 de s actions ·extérieures, livre vivant jusque dans les p:lus ,petites lm~nj­festations de la vie, livre humain et sinc'ère qui ·passionnera les ama­teu.rs 'des pélJges bien écrites 'et qui ,prouvera ·que lE' !français 1} 'est pas une langue pauvre, mais, en revanche extraordinairement riche.

*:1: * On ne 'pourra jamai,s re'procher à Jean Marteau de choisir un

thème :banal pOUT ses livres, on ne ·pourra pas lui reprocher je vou­loir tO'ut nous dire, tout nous écrire. ,'J1.arteau s'attache à une .par­ce11e ·dE' la vie et nous la rend vivante. De son dernier .livre: A:~:c .. e·n ciel (même édition) il n 'a iPas voulu faire un rom'an à grande enver­gure, mais retracer, ·en revanche, les ·Inenue·s manite·stations d'une vie de compositeur de génie. Vie intèriE'ure avant tout, ce,tte vie qui p-récède la rnai.ssanc-e d'une œuvre, .qui est ia plus palpitante 'et 'la plus inte.nse, 'v-ie d'étroite C'ommunion de 'l'hom'me avec s·a ,cl'ôatioll artistique, de l'esprit .qui travaille, de l'âme qui se dépouille et at­te'int aux limites extrêmes ·de la gr.andeur.

Ce livre qui p'araît savélJnt à :première J.e'cture parce que son :tU­

te ur sans .pédantis,m.e, a,ppe,lle les choses .par .leur nom, ,parce qu'il e,st extrêmement ·consdenr.ieux envE'rS lui-même, demande ~1 être lentement assimilé, à être Te~lu, pour qU'élJp'paraisse toute \Sa. valeur

158 --

humaine. On l',aÏ-mera parce .qu'unepartie de .l 'ac.tion - et qui n'est pas la moins bien Téussie Iquant là sa ·conduite - se 'déro~le en Va· l.ais. Le Catogne deviendra ,pour le musici:en ,co'mme Ira qUll~teseen.ce .d œuvre ,future de toute ,son œuvre. En faoe ·decette Immense

e son " ' . " ,"'1 ,pyr,amide nature,He, il decouvre .la vente essentielle :de La ,vIe '<IU

11

s'efforcera de trans·crire ens·uite ,d.ans ses œuvres. , Le livre ,;:tinsi ·conçu, .l'auteur s'applique là nous rendDe- v,lvant ce

personnage qui ,passe sur 'la üm,'·e com.me une. traîn~e Ilumine.lls~, çomme un restE' :de Dieu. Une langue aisée et nche al'de l'auteut' a. ne ,pas faillir là la tâche imposée et .après ·eette lecture on ·comprena mieux .certaines d,estinées ·et leur -raison d'être.

* * * .. 'Les -Editions du Milieu du IMonde ont .pUJblié aussi des œuvre·g d'auteurs 'français, justement ·cé,lèibres dans leur p'ays~ 'Parmi :lesquElls on relève volontiers Proie des Ombres de JosE'ph Peyré, l'autèur de Matte-rhorn, et qui, ·cette Ifois, a écrit la grandiose épopée du SahH.r::l" Livre puissant, Jh·re ardent, ·co·mme la vie qui cirCUle dan,s celS ya.g~s.

Pa.rmi l,esquels .on relève Un Homme, deux Ombres, d ,Henn GUIl­lemin, le prestigieux coruférencieT de Bordeaux, hi'en ·connu mê.me E'n ValaiB. Cette fois, il nous ·HlOntre le vrai visage de Rousseau, f..ve,c ses laideurs et ses ,beautés. Itl le fait en s'avant, en artiste et en chre-

tien. ***

Chez Attinger, Charles Gas la lPubli·é Alpinisme anecdotique et Solitude montagnarde. Le Ipremier ·consacre ·à la conquête des Alpes, à tous .ces dr·am·es s.ans iparo:1es qui ont vaincu tant d'homm,es cou,­rageux, là ces guideS .monta.gnards, Ihéroa sortis de la légende, a toute la s.auv.age grandE'ur de ,ce ,pay·s au-dessus du ,~onde. Le se~ cond qui est un livre 'modeste, sa m; ,?hra~~s , grandlloque~tes, '111

théories complexes., r·eü"s,ce en toute snnp}.lcüe quelques scenes v~­l,ai,sannes, ·f.raîches et naÏ\: es, qui manquent peut-être, par endroit, de vérité. ,Car le Valaisf3Jf1J qui ·se .passionne ·si l'on veut 'P?~r, une « vache-reine» -se passionne avant tout :pour sa vie.. Cette veTIte, on aimE'rait ,la re~contrer :plus souvent chez les ,évrivaîns étrangers ?our qui le Valais est toujours un pays Î( Joli» 'mais Ipas un ,paYis vr~,l.. ?n relève .rependant .quelques desc·ri,ptions ·de bonne venue·, de fuglÎl\ es visions dont :l,a ,l,ecture noUB émeut. On relève surtout que .Charles Gos est un .fervent ami du Valais et qu'il le chante de ·tout son cœur,

J. F.

t M. JOSepll·Fran~ois id onlin , instituteur Un brave citoyen, un hOluule de cœur: tcl fut t'.elui qui vient

de nous quitter bien trop tôt, à l'âge de 51 ans seule~nen~ .. Au sortir de l'Ecole normale, en t911, Joseph-·Fran~.01s N[ou-

lin entra au service d'une famille patricieull'2 de Rome. De son séjour dans la Ville Eternelle et en Italie, ' il rapportl ' ·'1es sou-venirs qu'il aimait à évoquer.

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J.l, pratiq~a en~uite l 'enseigneulent pl'ÏJnaire dans ll ivers pos­tes, a la satIsfactIon des parents et des aut')rité3 ~~ol:::ür('s, Depuis quelques années, il s'était spécialisé dans la tenue des L'uurs com­pl~~entaires, où il excellait. Son enseIgnement (.t3.i~ eJair, s~mple, preCIS et par dessus tout, pratique. Il avai: horreur du .'Ollven­tionnel et de la science purement li vre~que. Les nombreux jeu:les gens qu'il a instruits et formés garderont de cet ex(~ellent ~11aîtrê un souvenir reconnaissant. . A ·côté de sa carrière pédagogique, la technique l'attirait et Il exe.rç~ une activité considérable connue entrepreneur. Il diri­gea aInSI les travaux de construction de plusieurs routes, notam­ment ~e celles de Ve~s, du Levron, de '\~rhier, de Torgan: de correctIon de cours d eau, de constructions d'alnao'cs etc Il fut égaleluent, durant un certain temps, surv('illa~lt n :t~ l'l~antiel's pour le compte du Département des Travaux puJJlic:s. Il apporta: dans ces diverses activités, une conscienee et une probité :tn-des-sus .de tout éloge. '

~sprit largem.ent ouvert à toute ridée de progrès, il s'intéres­sa VIvement aux œuvres d'an1élioration exéeutées Jans sa com­mune. Par se~ judicieux conseils et sa précieuse expérience, il rendit à la population d'appréciés services. Il n'est pour ainsi dire, pas une œuvre réalisée dans la conlmune .11lr~nt ('e dtr­nieT lustre, qui ne porte son empreinte.

Il fut, durant de Jongues années, le Président dévoué de la Caisse d'assurance du bétail, ,le Président des bêtes, l'omme il ai­mait à s'appeler lui-même nlalicieusement.

Les questions matérielles ne constituèrent pas son unique préoccupation. Il sut être un aniu~ateur des sociétés locales, spé­cialement de la société de chant dont il se montra un Iuembre dé­voué.

Vis-à-vis de ses amis, il était la bonté personnifiée. Son con~­merce était des plus agréables, sa conversation toujours intére'3-sante et émaillée de traits d'esprit d'une ex-quise finesse.

Dans l'intimité familiale, c'était un époux et un père aimant, dévoué et soucieux du bien des siens.

Dès qu'il sentit les premiers symptômes du lual qui devait le terrasser, il ne s'illusionna point. Mais H supporta cette dure épreuve en brave et en vrai chrétien, édifiant son entourage par sa résignation. Jusqu'à la dernière minute, il conserva sa belle humeur. Jamais un mot de plainte ne sortit de sa bouche.

Il est parti, réconforté par les secours de notre sainte reli­gion. à laquelle il fut toujours très attaché, et entouré des soins les plus dévoués de sa belle famille. A son épouse, à ses ·enfants dont quatre sont actuellement au service de la Patrie, ainsi qu'à ses frères et sœur, nous adressons l'hommage de notre synlpathie émue. J. M.

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