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51 me An née No 5 15 Mars 1932 L'ECOLE PR IMAIRE paraIt 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT' ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnelnellts se par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre relnboursement. l'out ce qui concerne la publication doit êh"e adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annOllces sont reçues ex.clusiv eJment I par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue ùe Lausa r llnc 4 - Té,lé. phone 2, 3G

L'Ecole primaire, 15 mars 1932

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

CHAMPERY .'vI. Michelet Jean-Joseph , inst. Champéry

nous 1'(>a]i.:iOll~ ]a vlIleur de J'c\;-i;-iUl'il n cr-yic. ~ TOU:-i 110U:-i

PIHng-no llS ))l~nucollp !l'illlgoi!'\':::;0,:3 cn mettant 811 s(>(;u]'it0 l'ayenil' tle lloll'C l'Cl mille. nu pl ll::;', l'nssul'nnce-yic c;-;t 1lI1

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51 m e A n née No 5 15 Mars 1932

L'ECOLE P R IMAIRE paraIt 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT' ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnelnellts se l'èg~ ~nt par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre relnboursement.

l'out ce qui concerne la publication doit êh"e adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annOllces sont reçues ex.clus iv eJment Ipar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Rue ùe Lausarllnc 4 - Té,lé.phone 2,3G

Page 2: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

Prévenir vaut mieux que guérir

Ce proverbe peut ·être appliqué tout spécialeluent aux lllaladies infectieus·es qui pénètrent dans l'orga­nisme par les voies respiratoires, te~le l'angine, la grip­pe, la rougeole, la diphtél'ie, etc. Or, récole, comnle Loutes les agglomérations d'individus, devient, en temps d'épidémie, un puissa'nt agent d'infection et constihle de ce fait un danger, non seulement pour le nlaître et les élèves, nIais aussi pour leurs familles.

Prpven<.'z ce danger en prenant des pastilles de

Elles sont inoffensives lnênle pour les enfants.

r n de vos collègues nous écrit : « Vos tél,hlette.s de F'ol'mit,rol me sont ùevenues inclis­

« }Jens'ables dans l'exercice de ,ma prOfession .rI instituteur. « A mon avif', il n'est ,rien de meilleur contre les inflam­« mations légères de la gorge.»

Pour le Inaître d'école surtout, un bon relllède pré­ventif contre les nlaladics des voies respiratoires est d 'une grande utilité. Or, il le trouvera dans les pastilles de ForulÏtrol. Chaque pastille contient, comme suhs­tance active, 0.01 gr. de Fonnaldéhyde, le désinfectant interne par excellence.

EchantiHollls et littérature sur delllande par

Dt' A. WANDER S. A. BERNE

51 me Année No 5 15 Mars 1932

• L'EC E ORGANE DE 'LA SOCIÉTÉ VALAISANNE u'ÉDUCATION

SO~Œi\I[AJ,liE : Pâfqu es. - IComptes de ']a S. "\ . E. et de l'E. F. ~ lc'onU'­l'ence.· cl e.' Instituteur,'. - Autour ·cl es confél'ences p éd·aJgogiques. - De la res.]JOllSa!bilité en éducation. - L a technique de l 'art -cl'cn­scign 1'. - Chronique cle l'Union. - -L a ng ue frança j.'o. - En gla­nant. - Sciences . - Lïmpà1 clir ct cantonaL - L'ins titut eur ~{aHl'e J acques. - « XOS PfA;GES )). ~ Fète du B. ::'\ico'183 de F'luë.

~é-cl'ologic .

~I PAQUES Pâqu s es t la fête du r enouveau: du renouveau dan s la

nature, du r enouveau dans les âlnes. Le printeulps es t venu: la tarre se pare d e son habit d 'énle­

raude; les arbres se transfonnent en bouquets blancs ; les concerts des oiseaux empllissent les airs; tout vit , tout ·tressaille d 'aise, tOltt chante. La fête de lIa r·ésurreotion du Sauveur, qui co'incide avec cette pésurrection de la nature a une autre saveur, un autre par­fum , une autre hannonie. Par l'accOlnplissem ent du devoir pascal les âmes 11lortes r essuscitent les plantes des vertus desséchée r evh ent , les fleurs d charité et de paix entre les honunes s épa­llouissen t.

ICette paix es t Con1.nle l'écho vivant de celle qui est tombée sur las Apôtr s des lèvres du Christ sortant du tombeau: « La paix soit ·avec vous. » Paix donc à -tous Iles homnles, ù ceux sur­tout que ·divisent l'orgueil , Il 'anlbition , la cupidité et l'injustice ; paix aux peuples qui se préparent de nouveau là la guerre à la guerre économique d abord, à lIa guerre des arn1.es Ineurtrières ensuite; paix surtout aux peuples opprÏlnés par la puissance et la dureté des accapareurs de la richesse publique; paix à ces hom.­m es qui souffrent ·du chônlage, de privations de toutes sortes, et .en qui , soul,dcellt la haine et le désir de l,a révolte; paix à ces hom­lues qui , par seotarism e, contrecarrent Il'influence bienfaisante de l ' Evangil}e~ ce ,code de lIa justice et de l'aluolu' fraternel, qui exilent et spolient des hOl11'lues coupab1les d e se vouer aux œuvres de charité, .

Puisse en ce jour le ,Christ, qui la vaincu la n10rt, vaincre toutes les causes de Inalheurs présents et â venir et favoriser l'extension de son r ègne, règne de la vraie fraternité hun1.aine où les honlnles, connue les prenliers disciples du CVfaÎltre, ' n 'auront qu un cœur et qu'une âlne, Cc sera alors lIa socÏ'é1:é idéale, prélude de. ceNe cl u ciel.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

- 13 -

Société valaisanne d'éducation Etat de la Caisse au 7 mars 1932

Doit Avoir Solde en ·cai s·se 8 U 31-1 ':2 -30. . Solde Banque Can lonale Vn l. Cotisations 1931

}) 1932 Int. B. C. V. De Eco:le .FrimaÏl'c val. r ClrnJ) . Subs. 'Cours de chant . Note pré.'ic1entie,Jlc frai.s c1e dèpl acement V,acat. du ,ConùLé . .... Couronne '\~ n,llp n. . . . . . . Frais de burea.u et va,cat. 1930-31 Solde en ca isse là ce .iOUI'

SoMe B. C. V nI. . . . . . . .

L'Ecole Primaire

olcl e en caisse nu 31-12-30 , }) B . C. '\.

Cotisa tion s 1931 }) 1832

De PubljciLa~ 1.930 1931

Int. B. C. V. . Bon H. A. Bceg.el' 1931

19:32 A S. E. val. remb. So:lcle en c,:\.ÏIs·e

}) B. C '\ .. .

Fr. 2·9.20 » 326.H) » 396.-)} 409.50 )} 18.10 » 700.-» 1000.~

Fr. 258.30 }) 124.75 }) 05 0.-» 125 .10 » 29 .35 }) 2291.40

Fr. 2878.90 Pl'. 2878.90

Doit Avoir F r. 71.90

» . 124.30 }) 22.G3.50 }) 3156.­}) 499.20 }) 338.:30 » 17.-

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Fr. 2571.-}) 1280.23 » 700.-» 171.10 » 1741.85

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Conférences des Instituteurs District d 'Entremont

:\'II~II. 1es Institut eurs des classes primaires e t des cours complé­m entaires sont convoqués en Conf'érence le 7 avril proch ain , ù 9 h. 1f2 à la ,Ji(aison ·d 'éc'ole ù Châble.

Districts de St-Maurice et de Monthey ,Les Instituteurs des districts d e S t ... :M"aurice et de Month ey

so.nt convoqués en ,Confére nce, le 12 avr il 1932, ,à 10 h ures, à la :Ylaison cl ',école d e Val d 'IlIiez.

Q

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District d 'Hérens

La 'Confére nce de .NlL\tI. les Instituteurs du dis trict d 'Hércns aura lieu 'Ù Villaz (Hérém ence), le 14 avril 1932.

A. 9 h. , jtI'esse de Requiem. A 9 h. J; i, Séance.

Sujet ù l'ordr e du jour : « Rôle du nwîtrc dnns les œ uvres d e la ';eunesse · orientées vers le côté social. »

A 12 h. nîner et partie r écréa live.

.Jusqu'à ce jour , HérénH~nce recevai t aimablell1ent à Euseigne les éd~lcaleurs de la jeunesse du district. P our la prell1ière fois, nous irons donc ù Villaz, où :,VLj tI . les Régen ls e t les Aulis' de l'Ecole qui vouch'ont bien nous honorer de leur présence, arrive­ront par la nouvelle route et auront le plaisir d'inaugurer l'un des beaux bâtiments scolaires de ce tte belle et ilnportante Comm.un

L )lnspecteul'.

DiSlfrict de Sion

Les instituteur's du district de Sion sont convoqués ù la Confé­r encl' l~égionale qui aura lieu ù Salins , jeudi le 21 avril prochain , avec tJ.'ordre du jour 'sui, ant :

8 h . :30 Réception 'des participants a la Ij1aison cl" cole de Pra vidondaz;

9 h . Sainte j1esse Ù l'égli,se paroissiale ;

9 h. 30 Sé~lollce de travail ù la maison d 'école :

12 h.

a) Affaires administra tives;

b) Lecture des lrayaux des instituteurs sur le sujet ulis ù l' étude par la Con1lnission canto­nale de l'enseignemen t primaire: « Quel doit ê tre· le rôle du lnaîtrc dans les œuvres de jeunesse orientées vers le ctJté sociail ? »;

c) nébats ct conclusions ;

cl)' Divers et propositions individuelles.

Dîner en conUl1U'll.

N.-B. --: Tous les instituteurs, m ênle ceux qui on la direc tion exolusive des cours COlllpléll1entaires, sont tenus d 'assister ù la Conférence et de traiter par écrit le sujet iInposé. Prière aux chan­teurs d 'apporter leurs livres de ch ant.

Sion, le 8 nlars 1932.

Dl' NI. 111({ngisch) inspecteur scolaire.

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Autour des conférences pédagogiques

Voici l époque des réunions pédagogiques. Serait-il permis de den1ander aux ,Secrétaires de ces conférences d'envoyer à l'Ecole priDlclÏl'e un cOIupte r endu des travaux et des discussions un peu plus détaiillé, plus complet que cela na 'ébé le cas depuis un cer­tain nOInbre d 'années?

Nous COIl1prenOns très bien qu on se contente d une r elation succincte pour les journaux politiques, qui du r,este, n 'ain1ent guère les comptes rendus trop longs.

·':Vlais une r evue p édagogique, notre l'cvue d e famille ) den1ande qu'on soit plus cOInplet.

Nous avons lu et nous lisons encore, de tenlps en te'lnps, les COIl1ptes r endus si intéressan ts de conférences que l'Ecole pl'ÎlncLÎl' e publiait autrefois.

Aujourd'hui, on est d un laconisnle, d'une séch eresse d'écon­certante. On sell1ble conlpter les nlots con11ne pour les dépêches télégraphiques .

AHons, ,~1essieurs les Secr étaires, un peu de bonne volonté de ce côté-llà , au n10ins une fois l'an, nous n 'ajoutons pas hmnble­ment) mais copieuselnent) et les lecteurs vou s en sauront gré; du reste, ils vous en relnercient déjà d 'avance.

De la responsabilité en éducation La chose capitale en éducation , ce n 'est ni la culture physique,

ni la culture intellectuelle, ce 'n es t pas nlêm.e la fOl'l11iation du cœur. ICe qui l' einporte par-dessus tout, c 'est l'éducation de la volonté. A quoi ser vent en effet, les plus belles -théories sur l'hy­giène, les connaissances .les plus étendlfes dans quantité de bran­ch es , les principes de m.orale les plus subliInes, si on ne les Inet pas en pratique? ,ce sont autant d 'outils entre les lnains d 'un ouvrier qui n a pas la force de s'en servir.

Or , l édücation de la volonté doit commen cer avec l'âge d e raison d e l' enfant. Seulenlent, au début et pendant une période assez longue, cette éducation constitue un exercice plutôt passif qu actif , car ,l'intelligence enfa'ntine, encore toute passive, n e pas­sera que graduelleinent à la spontanéité.

Il s'agit donc , pour réducateur , d 'éveihler , de solliciter, de r endre peu à peu « autOInotrice » cette volonté restée en quelque sorte inerte, paralys,ée à force d 'eX'écuter passivelnent les ordres qui lui sont donnés , COInme celle de l'ouvrier qui accomplit ser­vi.le111en1 le travail indiqué par le patron , ou celle encore du soldat qui Ina·nœuvre selon les cOll1Il1andenlents de ses chefs.

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Il faut qu'lù un nloment donné, l enfant, prenne conscience de 'S s r esponsabilités, qu 'ill 'cesse d 'être une machine, et puisse prendre certaines initiatives . Il n e sera pas toujours guidé par ses parents ou so n Inaître; il arrivera un tenlps où il sera r esponsable de ses actes , C0ll1'l11e chef de famille, ou conlnle patron.

La m,aHre donc, qui n e considère pas ses élèves conl111e un · m atièr e à couler dans des nlou:les, Inais comme des êtres en pos­sess ion d 'une certaine dose d intelligence, de raison et de volon té, ne sC' contentera pas de ,les travailler, Inais les all1ènera là se tra­va iLler , à vou'loir 'ce que veut 1e règleinent. Il fera appel là leur intelligence, 'Ù lIeur honneur et à leur générosité p our obtenir leur ' ~o tiv e collaboration dans l'œuvre d e leur formation physique 111 teltlectuelle et ulOI'ale. Il se rappeNera qu il est simplem ent un gu ide qui accOIupagne pour signaler le danger et aider parfois à n tÏncl'e un obstaCJle que ce qu'il fait n est rien ou peu de chose, que ce qu 'il fait faire, seul, Îlnporte. Et COIwme le sentÎlnent de la resl~ ons.abilité s ' a~cr.oît avec l âge, Je rôl des 'édllcarteurs, parents ou mstItuteurs, dnnl'l1ue à nlesure qu'augmente celui de l'enfant.

Du r es te, rien ne fait tan 1: plaisir au jeune homny' ct ne l'en­courage au bien que de le traiter en hon11ne, de 'lui aocorder u'ne certaine co nfiance. Rien, au contraire, ne paralyse l effOl~t comme c1~ se voir tr~it.é en non-valeur, en ll1ÎnLls hab ens) qui n 'a qu 'ù se laIsser condU1re. Ce procédé est bon pour end ormir toutes les ' ir­"lualüés pour atrophier faute d exercice, toutes les aptitudes en genne, engourdir tout seutinlent de r esponsabilité, provoquer l'in­c1ifféren"e ;\ Il"égard des personnes et des choses. E t c 'es t ainsi qu ' ~près ~voir annihi,lé la res~)?nsabilité individuelle, on enlpêch e la tOl'matlOIl de la r esponsa])lJlté soci'ale, qu'on laisse iO'norer la solidarité '1 échange loyal de services , le sacrifice de l in%ér:êt par­ticulier ,\ l'intérêt général et qu'on favorise toutes les fornles cl'égoïsnle.

COll1nlent le Il1aître p eut-il, d 'une manière pratique, déve.lop­pel' ch ez ses ,élèves le sens de cette r esponsabilité dont ills auront un . si. gl,'lll1'd beS?Ül plus tard? Les moyens -ne nlanquent pas; maIS 11 faut saVOIr les enlployer avec prudence et tact, sous peine d 'i~1tr,oduire 'à. J"école l'indiscipline et l'anarchie. lC'est ici que le ,dOlgte est de ngueur.

. ,Prenons UI~ prenlÎer ~xemple, le~ jeux. Tl y a des lnaîtres qui en unposel1't; d autres qUI en conseIllent. ,Sous ce rapport, nous pPéf'é.rons la liberté là l~ ~ontraint~ , à ,condition toutefois que les amusements allXsruels deslrent ·s~ hvrer les enfants n e soient point dangereux au pOInt d e vue phySIque ou moral. Le rôle du Inaître doit simple~nent se borner Ù Il1énager les conditions ,les plus favo­rables de h eu , de temps ,et de tclur,ée.

Vienn ent ensuite l es prOInenades. Ici encore, un but choisi "ct imposé par 'le Il1altr·e, sans égard au goût ou ù la préfér ence des

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élè"es, risque fort de tranSfOrl11er ce délassement en course mili­tai re, ave2. son itin éraire , ses haltes , ses départs et ses arrivt'ps réglées cr avance.

Il y a jusqu aux leçons et aux devoirs qui permettent de favo­riser J'initiative el la responsabilité de l enfant.

T' 11 maître habile, psychologue a \ ertj amènera les e~lfants au goüt de l' étude , donc ù l application, par la constatatiOn el l'éloge de leurs succès, par les encourage m ents quïl leur d onnera. 1/. leur inspirera de la sor te une certaine confian ce en cux-mêmes, confiance qui décuplera lcurs efforts.

Tandis que si l'instituteur est d'une exigeance outl'" e, s'il recourt aux punitions aux reprochts acerbes l'~nfallt s'imagin era qu'ilJ. travaille , non pour lui-l11.ême, n1ais pour le Inaître.

Dans lIa composHion française , en partil"'ulier , on laissera de t e111ps en temps aux élèves le choix des sujets dans un genre do-tenlliné. S'agit-il par exemple, de la description d 'un animal clo­lllestique, on .Jeur accord.er a la liberté de prendre celui qu'ils pré­fère n t.

Aux leçons de dessin, on fera aussi usage parfois d'exercices libres , où l initiative trouvera 'l'occasion de se dé, elopper .

En arithn1étique, on recourra à l invention par les èlè, e' de problèm es se rapportant à leur vit pratique, au milieu dans lequ-el ils v ivront plus tard.

11 y a encore un autre moyen que nous conseillons pour la culture du sens Ide lIa responsabilité. Que de temps en temps, raremen t cela va de soi, autrement il pourrait en r ésulter p lus de mail que de bien , le m aître abandonne la surveillance par lui­m êm e, dans des circonstances où elle est n10ins nécessaire et pour une durée très courte, en faisant confiance à la fidélité au règle­ment et à la discipHne.

Si ce lnaître a de l'autorité et jouit de l'affection dl' ses élèves . il sera é tonné ode la conscience avec laquelle ces d erniers obser­veront rordre el le sÎ'lence durant son absence. Du reste, les pa­rents qui n' ont pas toujours le temps de surveiller leurs enfants déjà parvenus ù un certain âge , ne se fient-ilIs pas sou vent ù la bonn e vo'lonté d e ces derniers pour l'observation des recomman ­dations qu'ils leur ont laissées en s'absentant ?

ICette latitude plus grande accoràée ù l'initiative d es éJèyes est 'la grande caraotéristique des « 'écoles nouvelles », où rOll

arri, e, sous certains rapports , ù des résultats surprenants.

IPourquoi les Anglais, les Américains ont-ils l e sen s pratique si développé ? Pourquoi se portent-ils rarement aux extrêmes? Sans doute que le telnpérmnent y est pour quelque chose; mais c 'est parce que leur ,éducation n' a pas connu <cette contrainte, ce tte servilité qu. on rencontre chez certains peuples.

- 14:3-

Pourquoi , encore, le soldat français fait-il preuve, en temps de guerre, de qualités excellentes qui lui assurent si souvent le 5UCCÈ'S? ,C est que dans l'armée français e, on laisse une part assez grande à l'initiative et là la responsabilité des subordonnés' on n 'y pratique pas l'::lUtoll1atisme aveugle; les hommes n 'y son! pas de simples nlunéros qu'on ~ll1anccuvre au n10yen d 'un lnéca­nisme Inû par un chef suprêu1e.

Nous croyons en avoir dit suffisamment pour inciter l'édu­cateur ù form er les -é l~ ves d après ces principes, ,à prendre géné­ral 'm ent au sérieux les v'agues aspirations de l'adolescent e t ·à se comporter ù son égard comnle s'il é tait ce qu'il désire être, c'cst-ü­dire jeune honlnle s'il est encore enfant. ou homme s'il est jeune 110'111111 (-> .

La bonne éducaüon doit viser ~\ r endre le jeune homme res ­ponsable de son avenir. Voilà pourquoi un éducateur rép était ù ses élèves tous les ans au n10ment de la rentrée des classes : « Enfants vous avez à vous créer vous-n1ên1es !

La technique de Part d'interroger L ' (/l'f (l besoin de ln technique pour agir. L 'ènotion esthétique

qui émane d e .la ICène de Léonard de Vinci est sans doute le réveill de l'inspiration créatrice. 1~1ais ridée a pris corps par l application des règles de la perspective, d e la science du clair-obscur , des lois de l'harmonie des couleurs, bref des procédés picturaux. ,Certaines excentricités de la peinture moderne en sont une preuve par l' absurde.

L'urt d ' interroger est soumis cl ln mênle exigence. 'Chez fun, ce l art est un donum didacticul11, la veine didactique, une dispo­sition naturelle qui elnpoigne chaque question par le bout le plus maniable; l'autre n 'es t devenu Inaître du procédé interrogatif que par une longue patience. Ni l'un ni l'autre ne p eut faire fi de la t echnique ; ils doivent s imposer une discipline intellec tuelle qui assure l efficacité de leurs efforts didactiques.

.Je m e garderai bien de confondre l 'art avec les procédés erreur semblable 'Ù celle qui voudrait substituer à 'lïnspiration poétique les trucs du rÎlneur . )~fais la prudence conseille à l'insti­tuteur de cCl1wliser ses énergies dnns la voie nléthodologique trClcée THif l'ex périence . Ne 'nous laissons pas trop effrayer par le spectre du p éclantis111e. Quel grand Inal de porter les traits d'une formation 'professionnelle peut-être un peu accus'ée ? Si avocats journa.listes, m édecins , etc., avaient de jeunes élèves comme nous , le jeune âge sallS pitié encore 30 ans plus tard, nous oublierait pour se choisir d 'autres sujets d e caricature.

Voici une sorte de décalogue de l' (lrt d' interroger. J'y distin­guerai. cincr règles forn1elles (concernant la forme d e la question) et cinq disciplinaires .

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

- 144 -

A. Règles formelles de l'interrogation. 1. Poser la question en phrClses claires ) lunlÎneuses comme

une étoile qui indique la route. Ce tte clarté est comme l'aurore. L 'élève , saisissant facilenlent l'intention du m.aître, voit tout d e suite dans quelle direction il doit chercher et déployer ses 'én ergies intellectuelles au profit du progrès là r éaliser. Une question obscure déroute le jeune esprit e t engendre la confusion et l' ennui e t r e­froidit l'intérêt.

2. A rticuler lentem ent chaque lnot, placer l'intonation COlTe te dans la phrase interrogative et 'mettre en r elief le mot de valeur . Cette règle exige la clarté phonétique. L 'or eil.le trop .tendue pour percevoir le bredouillenlel1t finit par se fatiguer et l'attention aussi se lasse. .

3. Enoncer la question en phrases correctes. I~t[ ieux que le précepte, l exemple du lnaître, joint là l 'exercice, crée ch ez l' élève t'habitude du parler correcot. Un" question correcte prépare une réponse n10ins imparfaite. La règle veut qu elle soit ,énoncée en phrase complète. ~t[ais là où la longueur rale~1tirait l allure alerte d 'un e leçon (calcuL r ép étition rapides, exercices d'entralnen1en t) le maître pourrait confinner ce tte r ègle par un e exception m om en­tanée.

4. I~tfettre dans la question la cIwleur ei Ire vivClcité conunu ni­cohve qui entraîne les plus apathiques et arrache les plus dissipfs ;\ leurs ·divagations. Parmi nos -élèves se cachent de rus·és compèr e, qui senlblent avoir inventé la loi du n10indre effort ; luais plus d'un finira par s'apercevoir que le moindre effort consistera souvent à se laisser porter par le courant d 'activité de toute la classe.

5. Eviter les questions trop faciles , oiseuses, qui engendrent I. 'indiffér ence, d 'autr e part les questions trop ardues 'qui conduisent les 'élèves dans une Î'lnpasse. Proportionner l' effort denlandé aux ressources actuellenlent disponibles de l"élève es t l 'un des nloyen s efficaces d 'obtenir un progrès sùr. C'est lentenlellt que l'in ertie intellectuelle se laisse vaincr e. 1~/Iai. ' une fois lancé, l' esprit suit ais'ém ent une Inarche ascendante.

B. Règles disciplinaires de l'interrogation. 1. Adr esser la question cl toute ln classe, clonc n e désign er le

répondant qu. '!1près avoir interrogé. A quoi son gerait ,Pierre pen­dant que vous dialoguerez avec Paul? IPar la bouche de l\'lève désigné après coup toute la classe r épond, soit par un signe d'acquiescement des) eux ou de la tête , soit par la désapprobation ou m ênle la protestation de l'index qui s'agite conlnle pour sou­ligner une faute triplement. Il faut 'évidenllnent empêcher "la flam­m e du zèle correcteur de flamber.la discipliu"', nlais non 1 éteindre. Avec quoi , faute d 'ènula.tion, 'chaufferait-on la lnachine scolaire?

2. Suivre dans la désignation du r épondant un orcZre imprévu. La gent écolière découvre avec un Inerveilleux instinct la routine:

- 143 -

de ces. interrog.ations et r~citations don t la bande se déroule sa ns autre 111terr.~lptIOn 'que Ile ütr~ sMr éotYl;é : le suivant... le suivant... ; COl1une le h evr e de -la FontaIne, elle s accorde le temps de r lêver. ..

:3: I I~te.~'~·oger plus souv~nt et 'à l'improviste les esprits vagrt­bO~lds qU.I, s evadent souvent ·n travers les portes closes da ns l',école ]?~ll.s~Onl1lere . . C~la~ oéchaL~d é cr aint l' eau froid e, soi,t le courant trop fI aI~ dune. confusIO~l, SOIt Sl1~'tout la douche glacée d'une punition. Lotus IRoJ)Inson qUI voudraIt aMer battre la caJnpagne craindra d e r etarder sa nlise en -liberté.

4. NJénager ClUX faibl es et aux tilnides, ainsi qu'aux retarda­taire; , l 'occasion d 'essayer leurs forces avec des questions à, leur por,tee. P endant que les plus vigoureux se r eposen t un moment sur la p elouse, les frères nloins forts trou, ent le t emps de r ejoindre le groupe e t de r eprendre haleine eux-mêmes .

, .5 .. Laisser aux enfants le temps de réfléchir. L es réponses m elyOIres n~ s~nt p~s ·des go ' n é-rations instan tanées. L 'esprit aus5,i subIt une 101 d InertIe. ,:\1-ême pendant ces 'l110ments de recherche snencieuse ,J'interrogation et toute l'attitude du Inaître maintien­nent J'élève sous la pression de la recherche collective.

" Ce décalogue de 1.intelT~gation es t sans dotlte f:ort incomplet. 1 e.l quel, son observatIOn eXIge néanmoins une discipline de l'es-pnt et du cœur que l'eXaIllen de conscience pédagogique trouvera souvent en défaut. De ces infractions, il ne faut concevoir nul dépit. L'art, mène défaülant dans quelques d étails r este l'art. Si le juste .fOlnbe sept fois par jour ; sept fois il se r elève. G. c:.

'Ohronique d'e 'l'Union

Avenir!

Les délihérations actuelles de nos Assemblées de district son1 un nouveau téJnoignage des efforts gigantesques déployés dans tous les pa) s 'pour l'orientation de la jeunesse dans .la voie du bien , du bon sens et de la 'raison. Et ,dans notre canton, c 'est là nous Inaîh:es d 'école, que l'OI~ fait appel pour la direction de cette e n~ t~' epnse ,sociale. Nous n e pouvons, ni ,ne voulons eh disconvenir. Cet ap~s~olat laïque est de l'éducation et rien de ce qui touch e ù ce domall1·e ne peut nous laisser indifféren ts .

Cependant, nous entrevoyons déj'Ù les difficultés de tous genres auxquelles Iseront en butte nos jeunes zélateurs et nous tremblons pour leur enthousias111e juvénile. Il convient que nous l:e nous fa,ssions pas d 'illusions. -Les Il'éalisatious pratiques se loca­h~el:01~t dan.s ~uelques rare~ a~g?Olnérations ~m p eu populeuses et c es t tout, ~a . encore, la vItalIte des cercles d e jeunesse restoTa dans les condl.tIans actuelles étroitem en t Jioée aux talents de leurs

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entraîneurs' ceux-ci absents ou dénüssionnaires , toute l'assoda­'lion d'entr~r en aO'onie e t de p 'éricliter infailliblement.

b . Nous avons eu le 'privilège, au cours de nos premIères a u-

nées d 'enseio'n ell1ent, de frayer a, ec nos jeunes, d~ pénétr rIeurs aspirations ~t IsentiIn nts et nous pouvons sans cramte porter ce tte affirmation que dans les villag~s de ch ez nou~, leur fJ.nas~e ce:l,e qui r eprésente l' éléInent esse ntwll.enlen t ouvn.er ou pay'san, est rebelle là lUle action éducative s'én eu se et profonde VIsant le do-maine socia'l ou in tellectuel.

Les 8!ssociations qui se proposent une action ~oci~le elnbri­o'adent les jeunes dès leur libération d es classes pnmau·es, A ce ~ fi O'e ·il est difficile d 'entreprendre encor e la culture d e la volon te dirio'ée vers le bien. Le réveil de l'esprit d 'indépen'?ance et des pas,~ions constitue unes'ér~e~lse entrave à. ,l'épano~u,ssem,e~t d~s vertus qui font l'hOllune vental~knlent '~o.cIa]?le . A.JOLÜO~S .Icl cela J.' accUlllulation d e défauts m.ultIples t Inextmpables qUI sont la r ésultante d 'un 'ilolnbre incalculable de gaffes à la charge des pren1Îers éducateurs naturels de l' enfant. . '

Pour qu'elle soit r éeillenlen t efficace, notre. actIOn socIale 'ne p eut donc intervenir daus les œ uvres pOS1-s'colall:es, ;eulem~nt .. 1:1-dépenda111'l11ent d e l 'influence que nous exerçons la l ·ecole pr~nla~l e, nous devons viser plus loin 'encor e. Pour qu'une plante so.Il, r eel­ie1l11ellt b elle, pour qu'elle conserve pure toute~ Ile's ,~uahtes. 'du genr e, il faut la prendre ,à la l1ais's~nce, en survelrHer 1 epal:o:llsSe-lnent dans toutes ses phases. L enfa nt est une ~reature 1l1flnlll1ent plus pr,écieuse qU'lUl sÏlnple vé~,~tal. Nous !tu d evons C~Ol1C, ~.l e.~ soins plus délicats e t p~u.s attentIfs ~n core . PI'eno~s-le !tu ~U~Sl .'~ la naissance en nous faIsant tout ,sllll'plenlent Iles col,labOl a~eUl s de la Illèr·e là laquelle il serait 'éviclenullent ridicule de voulmI' se se substituer , 111lais que nous renseignerons cependant r par de~ llloyens :à notre dis'position et que nous tenterons de developpel dans un prochain article.

Nous croyons voir 'Clans cette action. une c~ndition première e t indispensable pour un apostolat vral'ment fructueux en vue d e l'orientation 110uvelllede notre société nloderne, :~I.

Langue' française

Du dessin aux petits Il est tenlps de pader du dessin libre de 'nos jeunes ·élèves ,

Que serait-il 'si on les laissait. cOlllplèten1ellt Ù eux~'l11èmes ? Que dON-il devenir sous l'influence des diverses occupatIons que nouS avons décrites , et .qui font petit à petit l"éducation de l' œil et de ~a main?

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Tous les enfants - sauf les très re tardés et quelques anor­maux - éprouven t le désir de r epr ésenter non pas précisément ce qu'ils voient , Il1ais ce quïls imaginent. Leur modèle est dans leur esprit, invisible 'pour d 'autres; et naturellement ce 1110dèle imaginaire parlicipe à la pauvreté relative de la Inémoire visuelle, ' ~\ la rapidité des perceptions. qui restent superficielles , C'es t donc un modèle entièrement simplifié. 'Le train par exenlple, ce sont des ma'sses carrées qui courent sur des roues , beaucoup de rouès ! des têtes de voyageurs aux portières une cheminée fumante à ravant.

Le chat c 'est un e t,ête, des pattes , une queue et des poils par­tout. l'ne fleur , c'est un<:: tache de couleur éclatante, globuleuse ou éche\'el~e , Cette vision sÏlnpliste es t servie par des moyens bien maladroits: la p etite nlain vacille croyant tracer urne ligne droit,u ou cléJonne ce qui dans lïntention était une cir confér ence, Puis au courant de l'éxécutioll, le jeune ar tiste peut changer d'idée et ajuster vaille que vaille ce qu'il a déj:'j fait IÙ :::e qu'il veut main­tenant représen ter . Beaucoup de ces dessins O'nt besoin d'une glose, e t c'es t Iuême Jort anlusarit de se fai r e expliquer par un petit en­fant le gdbouillage dont il es't fi er . - Do nc, le dessin libre n'est guère propre qu\\ r{muser l'enfan t et ù dami er essor ({ su j'({ntrtisie; :1 nlOins que par sa pauvreté d'imagination ill n e se r,èpète indé­finiment. comme celui qui dessinait des arbres de Noël pendant trois mois.

Les exercices qui attirent l'attention sur les formes, et ce nx qui assouplissent les doigts, am.ènent les enfants à connaître la véritable apparence de maints objets e t leur pernlettent de tracer des lignes avec p lus d 'adresse. Ils acquièren t donc une vision plus exacte, un e 'Inain plus habile .

ICe qui p eut alinlellter l'imagin atio n , c'es t l exercice connu sous le nOlll de « lecture d'images ») qui ù cl'autres points de vue encore es t 'éduc8!tif. Ces « belles images ): bien comprises, regar­dées assez longtemps avec u'n intér êt soutenu Ilaissent des sou­venirs préôs e t deviennent conune ,des thèmes d 'inspiration. Du reste, les yeu x. s'habitu ent en r egardant les images, à la manière l" égulière d e r eprésenter les objets, les anÎlnaux, les p ersonnes sa ns les défonner. Il n e s'agti pas bien el1ltend u , de faire copier ces images, ce serait une absurdibé. On se contente de les fair e contel11p'l-er en sachant qu'elles contTibuent cl l'évolution naturelle de 110. vision enfantine.

COURS PREPARATOIRE Exercices de langage et d'observation sur des obj~i:s usuels.

La boîte ù outils du 11lénage, avec des clous , un martea u, des tenailles, une scie '(\ 111ain; plus une planchet,te d e bois t endre.

1. Questions sur le nom des àbjets , sur l'usage d e chacun ct' eux , COlllme les eni'ants du moins ont pu le voir à la maison

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connue on peut le leur ITlon lrer et le leur faire essayer sur la planchette.

2. Questions sur Iles parties différe.ntes des objet; et ,la ,de~ti­nation de chacune d'elles; chaque partIe s ra nonnnee et decnlc. Ex. : le nlarteau a un nl'anche en bois , arrondi pour ne pas bles­ser la nlain; la tête est en fer, elle doi,t êt,re pesante parce que ... cl un côté cette partie Inétallique est carr·ée, de l'autre elle est en biseau.

3. Etude particulière des tenailles, pour voir le rô'le de 'la charnière, et conlparaison avec les ôseaux déjù connus, pour trouver les l'esseTublances et les cliïfférences.

4. Observation de la scie là main; chaque dent est un p etit couteau à deux faces; pourquoi? pourquoi chaque dent est-elle triangulaire?

Les objets seront dessinés après avoir é té ainsi observés et décrits.

Cours élémentaire EXERCICE DE LANGAGE

Nlatériel cl préparer: gravures représentant des ouvriers au travail: le Inenui1sier dans 'son atelier , le forgeron dans sa forge. etc. - ILe n1Ïeux serait 'de conduire .les ,élèves dans l 'atelier même.

Quel I11<étier a votre père, vos ondes ? Etes-vous déjà allé dan s leur atelier ?

a) Le 1nenuisiel'. Voyez ce 11lem.lÏsier, COlllnlent est-il habillé? Que por'te-t-il devU'nt lui? (un tab1ier). Quel outil .tient-il là la Ulain ? Qu'est-il en train de faire? ·ComInent appelle-t-on la table sur laqu'elle il trava~lle? (son ,établi). Quels 'SOllt les outils du me­nuisier? (le rabot, la .scie, le nlaillet, le Inarteau, lIa var/lope, le ciseau, les tenailles, etc.). Que fait-il avec chacun de ces outils? Quels Illeubles fabrique-t-il? Quelles sortes d e bois e111ploie-t-il ? (du boils de 'chêne, de sapin, de hêtre, de noyer, ·etc.). Que voycz­vous pal' terre? (des copeaux). Que fait-on avec Iles copeaux? (on 'allmne relu feu).

b) Le lorgeron. Entrons ulaintenant dalls l'atelier du for­geron, dans lIa forge. Combien d'ouvrieI~s y voyez-vous? (deux, le forgeron et son apprenti). Quels vêteIllents portent-Ils? (un pantalon, une chenlÎlse dont les . ,manches 'sont rebroussées , et un épais tab1ier de cuir). 'Pourquoi ont-ils si chaud? (il fait chaud dans la forge , le foyer de la 'forge est tout rouge). Que fait l'ap­prenti ? (il tiTe SlU' la corde du soufflet). Ert le forgeron? (il ,saisit clans le foyer un fer 'rouge avec des 'pinces; i'lle porte sur .l'enclume et frappe à coups redoublés). Quels objets fabrique-t-il? (toutes sortes d'outiJls en fer: des bêches, des pelles, des ,socs de charrue, des fers -à cheval). tCOilnnleITt appelle~t-on encore le forgeron ? (le m.aréchal-ferra'l1t). 'Pourquoi? Avez-vous déjà vu feITer des che­vaux? Racontez.

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c) Les autres 111étiers. Connaissez-vous encore d'autres Iné­tier,s ? Lesquels? Quels sont les ouvriers qui travaillent Ile fer? (le forgeron , le ln ar,échal-fer'l'3Jnt, le serrurier, le ferblantier , [e cloutier, l'ajusteur , etc.). Et quels ouvrieTs travaillent le bois? (Ile menuisier, le charpèntier , .l'éhéniste, le tourneur sur bois, etc.).

Dessin) un Inarteau, une scie, une encllllne, un fer là cheval.

VOCABULAIRE a) Les n01ns. ILa profes'sion, ae In étier , ,l'apprenti, le cOlnpa­

gnon, l'ouvrier, l'artisan , le patron, le 'l11enuisier, Ile forgeron, le serrurier, le tourneur. La boutique) l'atelier.

Les ouvrieT,s sont aidés par }es apprentis) les manœuvres. Lorsque le travail ll1al1'que, c'est le chô111age. Les ouvTiers r.eçoi­vent un salaire. T'ravailler ù la journée) là ,la pièce) 'à la tâclle.

b) Les CldjecUls. L 'ouvrier e,Tact) actif) habile) robuste) qua­lifié) spécialisé . Le métier quelquefois pénible; un petit artisan. L 'enclume du forgeron es t l1wssive et sonore) son marteau est 10 uNI.; ses br3's 'sont 111usclés) vigoureux; ses mains sont noires) calleuses.

c) Les verb es. Le 111enuisier mesure la longueur de la planche, il trace un trait au cra} on, il scie 1a planche, il lIa rabote pour la polir; il plante ) il enfonce des clous , il frappe là coups de Inaillet; il CllTClche les clous avec des tenaillles . Le forgeron Clllz.nile sa forge , attise le feu , lait rougi]; ,le fer Ile fa çonne Ù coups de 11larteau. Le ferblantieT !J(ti' la tôle, la courbe) l'onchzle) la coupe) l ajuste) la soude. 'Le potier clélaie l'argile, la modèle) la façonne. L'argille cuit) durcit; .Je pot 'se fêle. Quand le travail 111Cl11que) les ouvriers ChÔl1leni'.

ORTHOGRAPHE Dictée. - Le choix d'un métier.

Deux ou trois jours ·après la fin de Ines cla·sses , la 111ère m e ' denlanda si faim.ais plus un 111étier qu un autre . .r e lui répondis que celui que j'ahnais ile plus , c'était l' état de menuisier , pm'ce que rien 'ne llle faisait plus de p]ai'sir là voir que ces beaux nl <> ubles ces grandes commodes) ces arInoires bien polies .

Dictée. - Le petit forgeron. Le petit forgeron alhllne le feu ; prépaTe le n1.arteau et l'en­

clU'llle et plonge la barre de fer dans le brasier. Tire sur .le lourd soufflet. Regarde: /la barre rougit peu là peu, la voilà lun1Ïneuse et presque transparente. Le nloment est venu: pose-la sur l'en­clllllle, et forge le soc de la charruè qui doit reUluer la terre nourricière.

Dictée. - Le' boulanger. Avant le jour, le boulanger est debout; il p'étrit Isa pâte, il

agite ses bras, il lève et bai,sse 'son dos en cCldence. Quand Jean passe pour ailler à l'éco~e, et qu'il voit cet ouvrier denli-nu qui

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enfou1'ne son pain il se dit q\le les petits enfants :~ 'a~1Taient pa: de bon pain frais à déjeuner SI un brave honllne n etaIt pas r este ]Jà pendant des heures à se brùler la face à la gueu le du four.

REDACTION Le boulangel'.

Plan . 1. Le boulanger dans son fournil. 2. ILa boutique du boulanger. 3. Les clients. 4:. Ré flexion.

Cours moyen et supérieur Dévelollpemen t.

1. ~1 . :\iu1ler , notre boulanger , esl l'honlnle IJe plus matinal du quartier.

Avant le jour, il est dans son fourni l ; il allmlle son four , p:étrit sa pâ te, la laisse lever, la coupe en . 'lllor~eaux, lllE~ t C~UX-Cl a,u four et, après deux heures de cuisson , Il retue de bons pams dores et croustillants .

2. La boutique de Cvr. ~.ftüler est ouver te dès le petit jour; une bonne odeur de pain chaud se répand jusque dans lIa rue. De telnps en tenlps , sort du fournil , son apprenti , le mitron; il apl?a ­l'aH le torse nu les cheveux blancs de farin e. Il apporte pams ronds ou langs , 'cr oissan ts et b rioches, que ~1me '~1uller di,spose avec soin sur des étalages à claire-voie.

3. Les clients 'sont nombreux dès le matin; ne faut-il pas déJ'euner InanO'er son I)etit l)ain avant de se r endre au travail], à . , b .

l léc(jle ? Et puis le pain frais est si bon! La boulangère . sounan t~ s 'en1jpr esse, pèse un pain rO'lld pOUl' l un, sert un paIn long .n l autr e, une brioche à cet enfant; elle a pour chacun un nlot aI­Inable.

4. Ne gaspillons p as le pain , ill coùte tant de peine, il est si dur là gagner!

ORTHOG·RAPHE Dictée. - Les métiers.

A Inesu re que j 'avan çais dans ce tte longue rue, les Inaisons devenaient plus 11111nbles et plus rustiques; .JJ obser vais -des m é­tier s et des Inœurs inconnus dans les beaux quartiers où s 'écou[ait nlon enfance. 'C'es t là que je vis pour la pTemière fois des Inara1-chers en D'rand chapeau de paille arroser leur jardin , des filles hâlées trai~' e des vaches, des lllarchancLs de bois dresser dans leurs chantiers des bùches en arcs de tri 0'l11phe, et le lllaréchal , sur l~ seuil de sa forge, dans une âcre odeur de corne brûlée, ferrer un ch ev ail, lllaintenu un pied relevé par un compagnon.

Questions. - 1. ExpJiquer: ll1C/I'aîchel's) fill es hâlées . - 2. Nature et fonction , s'il1 y a lieu , des propos itions de la 1re phrase . - 3. Donner les 1110tS de la fanlÏlle de bois ) les c1a,sser en dériv,és et en COlllposés. - 4. Construire de p etites phrases dans lesquelles entreront .les 'Pron. pos'sessifs du Inascul. sing.

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Dictée. - L'apprenti menUISIer.

'Durant six a'ns, .le 'r es tai chez le p èr e Nivoi. Que de travail , que de tristesse, et pourtant que de bonheur aussi pendant ces longues années d 'apprenti,ssage ! Tout revit en nloi , tout se réveillle. .fen tends le r abot courir, ,la scie crier, l e Illarteau r,ésonner sous le grfrnd toit de l'atelier. J e vois les copeaux rouler sou s l"établi; .l e les TepOUSlse du pied , Iles joues et le front couverts ,de ,sueur. Et le grand Jâry, je le vois aussi je l'entends donner des ordres: « Appr enti , Ile r abot! - Apprenti, les clous! Enlève-'llloi cette sciure, apprenti, et plus vite que ça. - Qu'est-ce que c'est? Tu .te mêles ,d ajusteT ? Ha! ah! le bel ouv'rage ! Conl nle c'est raboté ! conllne c'est s'Cié ! L e pa'tron va g,agner gros avec toi ... »

Questions. - 1. Expliquer cette expression: tout se J' éveille; (ILes souvenirs oubliés r eviennen t à ma llltéIlloire) . - 2 . . Relever 4: phrases ironiques (le bel ouvrage ... ). - 3. Faire entrer dans de petites phra,ses les pron. possessifs du féln. plur.

COMPOSITION FRANÇAISE 1. Le ll1Cll'éclwl-ferNl11t ferI'e Ull cheval J' étij'. Plan. - 1. Précautions prises. - 2. Difficultés. - :3 . Un

1l10UVenlent brusque de lIa bète. On la calme en la fl attant. - 4:. Le travail est fini: le maréchal s'essuie le front et semble h eureux.

2. y a-t-il une profession vers laquele vous vous sentez attiré? Pourquoi?

L'ébéniste.

Plan. - 1. Entrée en Inatière. - Son portrait. - 3. Au tra­vail. - 4: . Conclusion.

Développemen i .

1. Le jeudi, alO'1"s que nles devoirs sont faiots et m es leço ns appris s, j 'aÎlne aller passer quelques insta,nts dans l'atelier de notre voisill P ierre, l 'éb énis te bien connu de notre quartier.

2. La tête nue. le's nlanches r e trousS'ées, quelques fins ·copeaux dans la barbe et dans les cheveux, un Inètre pliaurt: sortant de lIa poche d'l'oite, il répond aIllicalenlent à n10n bonjour , et se r elnet au travail.

3. C'es t un ouvrier habile que notre voisin. Il sait lllanier avec dex térité ]a scie là refendre, lIa varlope qui polit. Il porte vingt fois

?ct l'œil la pièce qu'il rf:ravai:lle , c'est qu 'il n 'ainle que le « fini » . .La sculpture et le tour n 'ont plus de secr et pour lui . J'adnüre ,la pré­cision .de ses 1110UVeme'llts lorsqu'à tout petits coups de lllaillet, ill. fr aplP le b édane pour sculpter quelque rosace de fronton.

4. La compag'nie des jeunes ne déplaît ·point à Pierre, ,l'ébé­nisote, car il es t très affable. Tout en trava'ï1.lant, il1 aime ù parler de son 'lnétier, du plaisir qu'il r essent lorsque, du bois brut, il a tiré quelque buffet aux lignes \Sobres, quelque tahle d 'un nlodèle élégant et nouveau.

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RECITATION La chanson du fer.

1. Fel' grossier, que la chell1Ïnée Couvre ici de son noir 111cmtemz, Jusqu'à la fin d e la .tournée Tremble et géJl1is sous le ll1arte(ll.l.

2. Pour subiT ta l11étCl111orpllOse, Tu vas sortir, obscur encor' D e la fournaise ardentc et l'ose Au milieu d'une gerb e d' or .'

3, Puis tu scras l'âprc charrue, Tu l'épandras, SUl' les sillons La 1110isson blonde, que salue L e cœur ailé des papillons.

4. Tu seras la fau x qui l11oissonne, Tu courberas le seigle ll1Ûl', Cette 111er vivante où frissonn e La fleur écarlate ou d'az ur.

5. TOIl destin vil enfin s'é lèvc! Tu vas surgir dans la clarté Puur te l11êler, charrue ou glaive, A la mouvrtnte luz111rtnité .

Th . de Banvilile.

~I"'I EN CLANANT .. - ~ll <)§)'~ . ~~®G ~==-=:=========================~~J ~l Le Régent du hameau ~

.1 e çOllnais un fonctionnaire , Le seul ql.li n ' ait pas d' enviel.lx, Vivant d'un l110deste salaire, Se contentant faute de l11ieux . A peine oSeJ'ait-il se plaindre) On trouve son destin si beau! Cei' hOll1111e heureux qu'a-t-il cl craindre ? Il est « régent » dans un hameal.l.

Lcs gens disent que quand il gèle, Il est ml chaud comme un l' entier; Qu' il ne doit pas craindre la grêle : Il récolte chez le boursier; C'est vrai, ll1ais vide eSt l'écurie) Pas de tonneau dans le caveau, Un grenier où maint rat s'ennuie Che z le « régent » du hameml.

j .

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A cOIJ}bien d e gens doit-il plaire! TiJ' e-t-il l' ol'eille cm x ll1outards ,

_ Le cancan de ' mainte cOll1111ère Le Initraille de toute part. NIaint papa vouchait qu'on rende LWl1ineux un obscur cerveau, C'est ci, c'est ça qu'on delllClnde A u pauvre « régent » du hameau.

J ' en connais un qui dans son .teune âge Etait content d e son sort, On le chérissait cm village, De se plaindre il cmrait eu tort. Il prend fell11lle, preuve qu' il aime Et dut user plus d'un berceau , 11,1 ais la rentc est tOl.l';ours la même Chez le « régent » du lwmewL

IV! agister, ton ll1étier est rude, Ton bel âge est vite passé, Tu quittes le ChCl111p d e l'étude NIais sans avoir rien Cl1llassé. Que crains-tu ? Notre patrie T' entreti end l'Cl .tus qu' au t0111b erlu ) Cal' tu lui d evras la vie Pmwrc « régent » du hr1111erlU.

Louis OOQUOZ, Ülst .

Sciences Le lézard, un reptile

Matériel: Un l ézard vivant ou conservé dans l'a l cool. Image du squ elette.

Observations lors ,d'une cl'L'·se-promen ade.

I. Décrivons l'extérieur. - Corp.s allongé, r·aplpelant ,celuj du sc]'­p en t. - Qua.tre p a ttes assez longu es, mais ·Lrès basses, pla'cées sur l es cotés, les coudes en l 'a.1r. E ll e,' ne 'portent ']Jas 1 e C011PS et n e d'ont que le soulever un peu du sol; 'le ventre et la longu e qu eue touchent' la terre. Pour avamcel', l e conps aJlternaüvement s'étend et se Ico'urJJ e, s e .fixan t en un 'point à r a ide des gri,flfes que .portent iles 5 1011gS doigts. On dit: le l,ézard ramipe. Les an imaux qui r<1mpent sont des reptiles. Sur l e 'COllPS, cles' écailles; .el'les son t re,couvel~tes ,d 'un e .peau 'cornée et transpa.rente; rplusieurs foi s au 'cours ele l' été, l e il,éz8rd change de lJcau; il mue ; la ·p ea u est déohirée en l ambeaux et arrach ée pa.r frot ­t em ent contre 'rIes plantes et l es 'pi erreS'. - LFI t ête : cleux ycux virfs.

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DelTièl'e les yeux, on voit deux IJ etites lnembranes tenclue .. : l es tylll1 -pans cle' oreille .. Comparer le,s oreill es des ma·mmifère " .d e · oiseaux,

~ e~ r eptiles. - Bouche largement fendue, ,garnie de dents très .fin s, en aiguilles, u.11e langue longue et. lourdlue . La queue .longue ct flexi ­hIe se brise facil ement lorsqu 'on chr,rche à sai,sir .l'anirrnal; il en re­pousse un e nouv C!ll e. - ICouleur grise, brune ou verdà:ü·e. Le l ézard e ,t p eu visible là '. es ennemi ', qui sont le.' mammifères CIL tle.' oi. ·ea ux carnru ·sier ..

II. La température du corps. - ~OllS savons qu notre COl',ps' humain con 'erve toujours jusqu'à la. mort une température invariable cl e 37 legrés. Eté comme hiver, que nous tran spirions ou que nou.' grelo tLion,' cl e froicl, l e thermomètre Im éclÎlCal incli,que 37 clegrés. tant qu e nous sommes hien portants; s 'il marque plus ou 'mo in ', c'est qu e nous 'orrumes 'mala des.

:l\ous ,sav ons comlm ent s'entretient en notre COllpS cette L empél'aLl~l' e égale. C'es,t une ,combustion lente, mieux r églée que cell e d'un cailo­r iŒ ère à f,eu p ermanen t. L e 'sang distrihuc datl1 t-i tou t le COl'IPS: le combustible pris clans l'intes tin; l'oxygèn e lont il s "es t ch ar,g(, dR ns les IJoUmon s. Ce s ont la circulation et 1113. r eSlJÎL'éllioll qni entretiennent la température du corps.

Comme l'homm e, les :mammilfères ct les oiseaux qu e nou S' avons étudiés ont clans 'leur 'corps une t'empératul'e toujours inval'ialJle; cc sont les animau x ,à temlJ.Jérature .constate. Qu elC[.u es mammifères ' ul e­m ent ,supportent une climinubon -sensible cIe t C'mlpérature pendant leur sommeil hivern al (chauve-souris) .

\us's i trouvon s-nous dan s ces deux cila sses cl 'animaux un vèieill1ent de poils ou de plumes, ou encore une 'cou che de graisse, qui emlpèchent la chaleur intérieure ,de .'e perdre lan.' rail' ex(t:éri eul' Iplu . ,froid .

Ave.c 'l e lézard, nous entronS' dans un nouv ea u group e an irrn a 1 , qui ,comprend lézards, ,'elipents, grenouilles, .poiss ons. Tou ' ces' animaux, 'pris en Imains, sont ,froids ·au touch er; ils mangent ,p eu, re 'pirent fai­blement, ,leur 'an g circule lentement; le ,calorifère intern e produi t Ipeu le 'ohal-eur. 'C'est pourquoi le CODpS d e ,ces animaux a une tem,p él'a­ture as'sez 'basse; il ,prend toujours 'celle cl e rail' ou de l'eau où ils vivent. ICe sont ,de ' animaux ,à temlpératul'c varia]JIA. Fai,t-il If roi l cle­horos? Le ,lézarcl se met à J'abri dans um trou, f,a.it le pares 'eux t somme:iJlle. Le soleil cihauff.e-t-il la terre ct les murs? Le '}.é.zal'Cl ,prend de la vie, court et d'ait Ja chalsse aux inseJCt·es et a ux escargots. ,),fou'

. comprenons ainsi qu'il n 'ait aucun besoin d 'un vêtement ca.pable de retenh' la c.haleur du corps; il ne ,porte ni .poi'ls, ni lplumes. Sa légère cuir,asse d 'écailles sert silmplement .à le garantir contre Iles égrati­gnur.8s.

III. Comment le lézard se rer,roduit. - En été, le lézard 'pond queLques œufs ,bla.ncs , ,gros com·me des (pois, et enve'loppés d'une 'p eau molle. Il Iles Ica'che dans un trou o.u entre le$ :pierres; la chaleur du soleil les Ifa it éclore.

155 -

IV. Caractères des reptiles. - Examinons .] a gr avure du ~ CJu e­

l Ue' ll o,mmons l es os que nou S' l'econnRissolls. L lé·zard esL JJi~ll. U~l ,~eri6'!JJ'é . Tou s le .' l'C~ptile.' ressembJent au l ôz~r,cl pal' l e' caractenstl-

l'v " 111es' vcrt ébrés à t empérature vanR))]e, au .corp,' couverl ques s u Cl . •• . t cl'écailles. Ils res'pil'mlt 'pal' cle S' .poumons ct se meuvent en ra1ll1pan . La cla.'se compJ'en l 'l es ordres .' uiv ants :

1. Les l ézar ls, qu no,u s venons cl"'étu cli,e l';

2. L es cro codiles. Il ' habilent les fl uv es ct les ~'i vageS' .cl e~ Pè:lY~ chauds ont une Ilong u cur de Il à () mètres, ,'e nOUlTl 'sent d al1lmaux vivants ct . 'ont dangereux 'mêm e à l'homm e;

t t 'lL le ICO J']J<'.· oV f'le est p:a r anti 1);1.1' Ullr cuira s.'c :3. Les or 'u es, UOl. . J Cl .... '

tl'è~ soli cle. E lles vivent .lan, l' cau ou sUl' la len e;

4. L e,.' ,·erp ents.

,. g h'ect cantonal

1. Bases légales:

les Inêlnes que pour l'imp{)t communal, mais plus spéciale­ment le Décret des Fi nances d e 1921 (v. 'Ecole ,P rimaire No 2).

2, Sortes d'imp.ôts: A. pour personnes ph~'siques

B. pour personnes nloralcs (Sociétés anon} mes et

coopératives)

impôt sur la fortun e, inlpôt sur 'le r evenu ;

impôt sur le capital social.

impôt sur le bénéfice.

A. gmposition des personnes physiques

1. IMPÔT SUR LA FORTUNE

Caractères:

a) lInpM personnel , c'.es t-tà-dire détern1.~né pa,r" ~a fOl~tune g~~­baIe nette du contnbuable. Dettes defalquees du s~mmal1 e Îlnposable, tà l'exception des dettes courantes, blillets en banque cédules , cOlnptes-courants.

b) Impôt progress if, avec exonérati~n du lllinimunl d'exis­tence (1000 ou 2000 francs pour fortune jusqu'ù 5000 fI'. , r esp. 3000 fI'.)

Objet de l'impôt. ., v. Ïlnpôt C01l1muna.l, toutefois les capItaux paIent P?ur l~ totalité, ainsi que les i'l11.111eubles bâtis, excepté les batm1.elÜS agricoles , iinposés pour les 2/3.

Domicile fi<,;cal. Au domicile civil du contribuable.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

- 156-

Taux d'impôt:

varie de 1 à 6 % 0 , 1,\r{axünul11. pour les bourgeoisie : 2 CI / où'

Exonérations:

v .. üupôt conununal, et, en plus , le n1.Ïninllun d 'existence.

Im)~osition similaire.

Sont ünpo~'és COlnn1.e les personnes physiques: les sociétés et aSSOCIatIOns n 'ayant pas la personnalité juridique et. en outre, .le.s coopératives d 'agriculture, de crédit n1.1.Itue~, de ~on­son1.luahon, les con1.n1.unes, bourgeoisies et consortages.

II. IMPÔT SUR LE REVENU Caractère.

IInpôl progressif sur le produit du travail du contribuable ajouté à celui de sa f01nn1.e et de ses enfants Inineurs.

Objet de l'impôt.

1. ~alaires, traiteluents , honoraires, tantièm.es, gains et b én é­fIces du con1.n1.erce, de l'industrie, des arts et n1.,étier s.

2. Bénéfices de spéculation, r entes, p ensions , redevances . Domicile fiscal.

A~l .dOluicile ci;ill du 'contribuable. Da1ns certains cas, un do­n~lcIle seco,n~alre se ~onstitu~ au lieu du travail (v, juris­pl1..1dence federale) e t Il y a heu à p artage de l'ünpôt.

Taux d'impôt:

l?rogressif, de 1 ~l ~_ % ~u rev~nu; le salaire-ouvrier paie 0,4 eventuellelnent 0,7 % SUIvant s Il y a charge de fan1.Ïlle ou non.

Exonérations et défalcations :

a) MinüuUln d'existence de fr. 1000.- sur tout revenu o"lobal (~roduit de Œa f~rt.une et -du travail) ne dépassal~t pa<: fI., 400~ .-. ICe IIUll1ln1.Un1. est fractionné pour ,les r evenus saIsonnIers et telnporaires; .

b) fI'. 400.- par enfant de n1.oins de 16 ans' c) les exonérations prévues pour l'in1.pôt COll~nlll'nal.

B. Imposition de$ S. A. et Coopératives Caractère.

lIn1?ôt de l:entabilité, basé sur ila puissance de rendement du capItal SOCIal '(formule IP. Speiser).

Im.pôt SUl' le capital social.

Impô! cOluplén1.entaire, calculé à 1 1/ 2 0/ 00 du capita'l versé et des reserves ouvertes et 1 0/00 du capital non versé.

Impôt sur le bénéfice.

a) Objet: Sulde actif du compte profits et pertes.

- 137-

100 X Ibénéhce b) Taux: S'obtient par la forn1l11e : X 2 calI , actions

3. Procédure. La mêlne que pour l'ünpôt c0l111nunal; la taxation définitive' r este toutefois l,éservée au 'Départen1ent des Finances, sauf pour les capitaux, dont le 1110ntant in1.posable est fixé par la commission cantonale de l'in1.pôt n10bilier.

Les personnes n1.orales produisent le bilan et le cOlnpte d l) rofits et p ertes au lieu d e la déclaration d ünpôt.

'Instituteur Maitre-Jacques

Une r evu e p édagogique française trace le plaisant portrait de l'instituteur ,l\1aître-Jacques, dont il existe des spécin1ens un p eu partout. :vroins h eureux que le h éros de 'Molière, dont on Ilui donn e le nOD1, cc n 'est pas deux Inétiers que doit faire cet instituteur , nIais plusieurs diHél"ents.

Le p ercepteur perçoit, le r eceveur reçoit, le contrôleur con­trôle, le professeur professe et le curé chante : heureuses gens! Chacun a sa petite tour d 'ivoire en laquelle il cultive sérieu selnel1t son art. Et pendant ce ten1ps-là , le pauvre instituteur, esclave de ses fonctions sa'ns nOlnbre, s igénie là fourrer son n ez 'partout. ..

Brave luaître d ,école, va! ·:\r{aître-J acques, pionnier admira­ble de toutes les causes sociales! SeTviteur fidèle « aux cent actes divers » - Soldat des telnps nouveaux toujours aux pren1iers rangs et r ecevant toujours ,les prelniers horions ! A la fois instituteur et éducateur , - secrétaire du 'Conseil, arpenteur et géOluètre, - chef de Fanfares tun1.1.Iltueuses et d'Orphéons reten­tissants, - organisateur d'arbres de Noël, - n1.aÎ'tre d'hôtel de soupes scolaires, - archiviste et bîhliothécaire, - caissier de n1.U­tua,lités et de Sociétés d 'assura'nces 'locales , - pointeur de con­cours de tir aux aÙ11.eS diverses, - staticien de chmnps d 'expérien­ces, - tireur de ton1bolas de bienfaisance, cicerone de voyages et excursions! ... Honuue tranquille et doux! - Fonctionnaire apte aux fins les plus diverses et 'les plus inattendues: reboisen1ent , hannetonage, pacifisn1e et puériculture ...

ComInent faits -tu, cher Instituteur , n1.on Frère ! comn1ent fais­tu, la tâche journaEère ren1.plie et celle du lendelnain pr,éparée,. pour consacrer quelques instants à tes affaires, à tes études per­sonnelles , là ta vie de fan1.iille ?

Nul n e le sait. {Cependant tu accompHs 'ce nlirac1e. Et cela_ est beau. Et tu as bien le droit d 'en 'être fier 1

Page 13: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

- 158 -

0=========================0 G ·E

COURRIER DES INSTITUTRICES

o SO :-' [ 'vI.AIRE. - F lcur cles bois . - ."-ue\: membr,c:-; .cl e la Sociét é clc. '

Institutl'ilc s du \ a1ais RO!mancl. - I-[onnèteté ,parti ]1 . - L'ic1 éa l. - RectiIicélt ion. - PulJlo, Cl' 'pOUl' clame. - r'el1.'ée.

APPlE

Nous p r io ns les Il1'stitu trices qui ne se sont inscrites ni pour la ~etrait(' ni pour l'f\ssemblée ,gé~l'érale et qui désirenl pl' ndre pal t al~ banquet: de ~ . annoncer a .1 Ecole nonnale au p lus tard le 31 n1al s au Ina tIn, ahn de receVOlT leur carte.

Le Comité .

rIeurs des bois ~~g,

\ u n enfant .

Laisse dans l'0111 bre les fou gères Aux f eu illes hautes ct légères Qui s~ dérou lent sous tes doigts ) P(1l'J11l les h erbes dLl sous-b ois!

L aisse les blan ch es églan tines SUI' leurs rameaux couverts d'épines Dans l'0111bre v erte du sous-bois,' V ien s) tu t e m eurtrirais les doigts!

L e D ieu qui créa la fou gère L )églantin e blanche et légè/e) Leur donn a l'0111bre d es sous-bois ,' E loign e; enfant) t es p etits doigts!

L e soleil brûlant illU111ine L es champs d e blés et la chaumine ' Il j'cl11 el'ait entre t es doigts ) La foug ère et la fl eur d es bois !

Chacun cle nous) ô cloux Iny stèl' e) A sa place S Ul' cette t erre ,' L es uns ont le soleil cles rois L es autres) l'ombre d es s ous~bois!

- 1:59 -

N) envions pas SUl' la colline Ce ux -l(l qu e ICl gloire illumine; N ous n e l11 eUl'tr il'ions point nos doigts) M ai s bien notre cœ ur ) cette foi s!

Aux membres de la société des Instituteurs du Valais Romand

La r etrai te annuelle aura lieu du 27 au 31 mar~ à J'Ecole n or'l11.a le des Institutrices . E le ser a p r,êchée par Ile IRévér end P èr e Reinert , avec la bénédic tion et l' encouragem ent d e ,:\i(onseign eur.

Le prix ,de p ension et de log ell1 el1' t p our les trois jours es t de 12 fr an cs.

On n e r eçoit p as d 'externes . L'ouverture de la r e traite aura lieu le soir de Pâques . Passé

ce jour, on es t p rié de n e p as se présenter. 'La r etrai,te se do nne avec la permission du Dép ar tem.ent.

J eLldi) 31 111Clrs " ilSSelllblée gén érale

9 h . 30 Réun ion 'à l'Ecole n oril11ale; a) Rap port de la présidente; b ) Lecture du procès-verbal ; c) LectuTe des con1pt es; d)' Renouvellenlent du comité; e) Diver s; f ) Leçon n10dèle de g'éogr aphie, p ar M. Delaloye; g) Confér ence de ::vr. Bonvin, aumônier fJ.nilitaire et R'é­

v-ér end Curé ,de Ch ailll oson , sur l'A postolat clans la profession.

13 h. 15 Dîner. Que tou tes les institutrices y ass istent nombreuses.

Le C0111ité .

N.-B. - ILes institutrices dont Iles n om s ne f igurent p as dans l'annuaire n 'ont pas r eçu d 'invitation sp éciale; n ous ,leur r appe­lon s cependant qu'elles seront les bienvenues et à ,la <Retraite et à l 'Assemblée gé n érale.

Miette pédagogique Un jeune h om'me poü entre dan s le m on cle S'ous l es aus,pices les

plus cr,avor a;bles; ce seul avantage J.ui .fraye le c,h emin, lui :procure la joie et le 'conduit loin dan s la société J)ien p'lus que les paroles Ipédan tes ou l es connaissan ces réelles qu 'i,l a re,tenues de l',étu de des b eau x-arts ou ,cl e l 'en cyclo'p éclie d e son maître.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

- 160 -

Honnêteté partielle

Un ,plcds'ant, ,qui jouait aux carte, ,amusait ',e" partenaire, ' 'par une recommandation qu 'il ré'mettai,t de temps à autre, avec un ,sérieux in~perturJJa,ble : « Soyons honnêtes .. , autant que ,po 'sible,» Oha,cun alp­préciait lïronie de 'cet aphorisme ct la })hra, e, l~épétée à ù'envi 'par toutes Je' pel' 'onnes ,présentes, Iprovoquait, chaque fois, le l'ire; l'ex­pre. 'ion étai,t trouv ée ,pj,quarrlte, car l'honnèteté l1e embl e 'pa' com­parler cIe degr 's : on ,est honnête ou on ne l'e.'t pa,s,

:Et .pourtant? Lous avaient-ils vraiment le droit <de rir -de celte plaisanterie? Il y ,a tFl,nt cle gen s qui ne .'ont honnête' qu'a'utant que possible, c'est-à-dire qmmd cela ne les gêne -1)as IÜ'Ülp ! Il tl1e ,,-,'a'2' it :pas de lIa malhonnêteté énorme; ce~ 'l e-1à, parce qu'elle es,t très patente et qu'elle heurt,e bruyamment le" ,prindpc.' reçus, fait rüculer heaucouJ.p d'humai,ns; mais Icombien, .parmi eux, con:llmetJtent volontiers de Ipetites villenjc,', manquent de pro'bité, sc permettent mil] com,promissions pour vivre à leur .gr é, sans trop de contraü1te et de rfrein !

Celui- i n volerait pas un sou ,dans ~a poche de son voisin: l' ar­gent des autres, IPOUl' lui, est sa,cré ; ,ce'pendant, il n ';D.ésitera ipas à profiter d'un avantage auquel il sait n'avoir ,a ucun droit, il eXIploitera è fon.d, sans scrupule, une s ituation qui met injustement ses concur­Tants en état '(l e moinelre défense,

n autl' e, qui a l'eçu cl'un almi la confidence cl'un .grave secret, ne vou lr,ait (pas ]e trahir; néanmoins, il ne , e privera ,pas, afin de paraître renseilgné, de faire quelques a!llusions à la situation Iqui lui CI, ét,é révélée, H n'hé 'i.tera pas là ,se servir de .ces ilnfol'mations dans 'Bon intél~êt ,propre, ,persuadé qu e se sous-entendus et ses menées res­tan tassez énilg;ma Uques, il 'e montre u-ffisa:m'men t ,di scret,

Cette 'porsonne , qui ne voudrait faire s,cie,mment aucun .mal à son p1'oohain est 'maligne, prend plai,sir ,à. ùa médisance, elle y d,élploie 1.0ut ,"on esprit, ell e a. tant de succès encol'portant mille potits potins qu 'ell e sc laisse entraîne]' jusqu'à la caloll1nie,

Et Icette jeune fill e, ,à Iqui ses parents défendent telle 'camaraderie, te.lle lecture, ne clé.'obéit pas ouvertement: ellle -ne .. :a,fd' iche Ipas avec ceux1 qu'elle ne doit pas fréquenter, m ailS elle entretient de 'loin en 10iln qu elques relations avec eux; elle ne lit :pas l 'ouvr.a'ge interclit, mais .ell e le 'Ïeuülette,

Etc" ek,

,Ce n 'est ,pa' lalfaute criante, indén iable; c'est l'à 'peu près, la clemi­mauvaise foi, l'honnêteté partielle,

Est"ice que vraiment toutes ce,s Iffienues cléloy-autés ne tirent 'pas .à conséquence? Sont-elles réellement ,hénignes Iparce 'q.u'alles ne ont pas brutales, parce qu 'eliles sont. limitées, qu'enes se présentent .de ])iais, dans 'la. pénombre?

- 161 -

Voler indil'octement son prochain, .c'est voler lout .d e mème; clé.'o­béil ' un peu, trabir d'une rfaçon ambiguë ne , ré,pancll'e que quelques ca lomnies, c'es t J)orn l' le ]nall, 'sa n.-' cloute, u1ais c'est, néanmoins, commettr e l ~ mal.

quel dogré- 'd malhonnètelé doit-on s'e" timer malihonnèt ? Et Il' est-ce 'pas s'exposel' A un grand ,danger que cr ,se laisser aHer à. los choses j'épréhen.-ibles sous Ipl',étexte qu'elles sont ,de ,l) OU d'importance '? L'ha1l)ituc1e ,aidant. on gisse S Ul' l a Ipente, on recule les 1imites de la légère malhonnètolé que l'on MclHl'e IPormise .. , où pouiTa-t-on s'ar­rèter ?

Il e '1. toujours im'prudent d'entl'el' si ,pou avant que ce soit, clan.' une voio mauvai se, et à mesur,e qu'on y 'avallJc il devient de plu.' on plu, difficile ,cle l',étrügl'a,del'; 'le plus sage, c'est (le slnt erdire rnème le pl'emier pa's,

~' 6coutons .pas le m,auvais consei,ll eul'-'; ipl'élenclanl. qu 'il est ifol'l difJj,cile cl ' 'll' aJbsolument intransigeant Ipour ses pl'Opl'eS adion::;, ~on,

il n'est pas ,beaucoup plus cliHicile cl'ètl'e complè term ent honnète CIue de Il'êtl'e à ,peu ,près; Ique oc soit llevanL une ImaHlonnèteté grave ou clevant une légèr e, il y a toujoUl's un effor t à. ,accoll1iplir pOUl' rési ster à la tentation, Et, ~i, Urne Ifoi ' pour toutes, on s'interdit la moindre compl'c:mis:'ion, on s'épcu"gne pal' 1", suite miMe 'combat~ intérieurs trè,' .cl OU10Ul' NlX,

~;e cl'oyons pas que cette ,probité sCl'lJip ulonse fel'é! notre existen.ce bien au 'tère oL bien dure, La satir 'fa ction intime, 10 contentement ele n'avoir pas à ]'ougir, clova 11 L so i-mênne, le mille petirte vilenies qui nous timinueni. à nos propre.' yeux, cc sont là ,des élément. de joi e; ills Icréenl un éLaL cl'euphorie morale comme i'l y a un e eUlphorie physi,que,

HonnèLet6 no veut ,pas dire rjgorisme: on J)eut ètl'e pal'failemont 11011nètc et re, ter serein et même on jo,né; le :calme d'une ,bonne cons­cienc,o ne 'a urait tis}JOSCl' à la mauvaise humeur, pas plus railleur.' que le remord s' ne -'aurait reo.(ll'e a imable et souriant.

L'Idéal

On dit souVent que l'idéal avec son cortège de bons désirs e t de beaux pTojets, 'ne suffit pas ,dans la vie, Eh! sans doute il n e suffit pas; qui le conteste? >YIais il est nécessaire, et c'est ce que r on oublie trop de nos jours,

Pour être un jour des hOlll11leS d'action, sa) ez d abord, COBllne le prophète, des hOBlllles de désir, et par cons'équcnt des hOl11'l1l '''S d'idéal. '

On ,ous appellera peut-être rêveurs, Gardez-vous bien de pro­tes ter ou cl'en rougir; car, s'ill y a des rêves Inauvais ou dangereux; .

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mars 1932

- 162 -

il en est qui Isont virils et féconds. Le rêveur qui n'est que 0ela es t un doux égoïste qui se cherche 'lui-lnême dans le vol 110nchalant de sa pensée. ~1ais 'celui qui puise dans sa contemplation l'anlour du sacrifice, cehli-'llà est un honlme, l'hOlnnle par,f'ait et le rêye qu il porte dans son âme est la source intarissable de nobles actions.

L honlllle n 'accomplit janlais qu'une partie du bien qu'il a rêvé ù vingt ans; nlais s'il 11' a rien r ê, é, s il TIC s'es t janlais enthou­'ias'lllé pour une noble cause, oh ! alors , cet hOlnm e est stérile .

Au contraire, s'il fr·émit ù tous les souffles d'en haut, s 'il s'exa1te au récit des prouesses de ses p ères , si des larmes sillencieu­ses Inouillent les pages qui lui racontent les hauts faits des 'mar­tyrs ou des missionnaires , des pwladins ou des croisés, des conqué­rants ou des explorateurs , s'il se pr0111et de Inarcher sur les nTêm s épines et de Inonter dans la nlêm e lumière, si, en voyant l 'oiseau qui 'traverse l 'espace, il souffre , il gémit de 11 'a, oir pa's des ai1es Conllne lui , des ailes pour aller porter au loin le verb e libérateur , oh ! allors saluez sa jeunesse, car il y a en elle l étoffe d'un h éros.

Ils sont parfois na'ifs ces rêves d' enfants ou de jeunes gens , poèules ingénus qui disent des t~poques en espérance : i~s ne tÎen ­nen t cOlnpte ni du tcmps , ni ,de l'espace, ni des autres conditions prosaïques de la ,ie, si différen tes des ell' olées de l'idéal ! ~~Vlais qu'importe! Ils sont souvell t étrangement féconds. Un jour vient où ils se précisent , tombent dcs hauteurs de l'abstraction et s'enca­drent harmonieusemcnt dans la réàlité qu'ils elnbellissent.

« Je veux êtr pren1Îer ministre! » 's'écrie 1111 p e tit étudiant d 'Oxford en Inangeant son pain ~l la fontaine. Et un jour Disraëli es t prenlier nlinislre .cl' \ng.letcrrC'.

« Je veux être missionnaire et nlartyr ! » s'écrie un petit patre des coteaux d e la Vendée et, vingt-cinq ans plus tard, Théophile V énard ~st nlisslonnnaire et mart) l' dans l'Annam.

Errant sur le rivage de son pa) s, O'Connell croit entendre tous les sanglots de l ' Irlande dans les 111ugissem ents de la 111er: « J e veux saln el' ma patrie! » s'écrie-t-il et bientôt l e grand agi­tatelu' déli, re l'IrJ.ande et fait trembler il' \ngleterre.

o puissance des nobles désirs et des beaux Têves! 0 fécon-,dité de l idéal! S. Coube.

Rectification

Urie erreur d 'ilnpressioll a fait oublier d 'insérer la signature « ' ~'l . Carraux » Ù la suite du promier alinéa de l'article « ,A propos ,de suggestions ,) , paru dans le dernier No de (\ Nos Pages ».

163 -

uU-over pour dame

Ge ImllNovel' très moderne est en Laine ZélJbyr jaune et noir,

blanc et vert, blanc et bleu, jaune et marron, etc.

Exécution pour la taille 44. - Il l'a ut 1;-)() gl'amm s ele Laine Zéphyr emploj ée clou])l en jaune cl 1:50 3T8111me;-; de m ème l aine n oire, L'l LleiE aigui ll es el e 0 ·m. 00;).

Dos: Commc ll ce r' IIXl]' le 1)8.:-;. A" ec la la ine n oi l' c, monte L' 1.:..8 111.ail­Iles; tricotel' [lU point el e ,càle.'; un e m. e nd rait e( une m. e LW eI'S, pell­dant () m . OU; pencll'e ensuite le point ,de j er sey, endroi t Fun càté el e n ve l's cie l'èmll' e, ct i9 ire () m. 11.5. Prel1l11'e la lain e ja un e ct tail'e les 2.2 m. (lL~ milieu cln jaune; il faul prci'ldre ;3 pelo1e:-i {lo lll Ulle jaune ct Cl f1 'L1X noires; lol'~ lue lc.' leinLes sc l' encont1'8n1, (OU l'Hel' chEliCJu c p e­lote 8lltOU1' run e (le l'auire IpOUl' év i te l' les sol u tions cie continuité c1an~ le tricot. l~ Ç1ire;2 !'a ngs l e méme. P I' ncll'c ensuile UDC pelote en plu~

en .i a un e et une pc·lotc - 11 noir; fairÎ ;2 m . .i a un es, l m. lloil'es e t ;2 m. .i aun es, tou.iours au milUeu . Tra\ ailler le mème ;p e n chmt 2 aiguilles pub fa ire l eB 14- m. du milieu en ja un e et 2 m. noircs cL ;2 m . .i aune~

cl ch aq u e ô1é. e gui de l' s ur la figure II. Fail'e :20 rangs le m6me, pui ~ en laissa nl 10 m . cl ïnt e]'v~dl e 11 tr les deux cles.'ins, en fair e Ull

seco n cl exactemen1 sembla1ble, eL ceci I([e chaque càLé clu milieu, .\ ;20

rangs au-clcs.' us, en almorcel' un a utre ·de c.h aqu c Icàté, a, ec Iles m. qui I·('sle nt. A 0 m. 17 à partir (lu DI' , miel' clessin du mi,lieu , torminer l cs (leux banclc,...; n oir 'S cl chaque càté (le l a l é1l1c1e jaune cl u milieu, con j­me lïndiqu ent ila fi gure III e L le sCl1 éma .du des'sin (f ig'. II). Les cleux dernières b and .' noires c.le chaque cà té sont terminées ,à 1() rangs cl ' ~

deux 'premi.ères, 10l'."Cfu e c.elles-ci SO llt ,CO,l11 111 èt emell t iel'minées; 8 ral1 g~ pIns haut, 10l'."Cfu'on n e tricole plus av ec la. laine jaun partout,,1el'mer (' ,m. de chcl'C[ue càl6 IIJ OU1' comme'nc e!' l es cm,nl':ll1ichul'es, puis clitminuel' une m . le chaq.ue càt '" au commencement rle cl1acune cl s a i gum C'~ jusqu'à c qu'il n e r es te plus que 10U m. Cessel' 'dors cle diminuer cl, quancl ,le clos a 0 m. 58 clepuis le Iba.', fCl'm er 'l es épaules en biais, 7 m. à l a. fois, 'quatr fois d e cha,qu e 'eàlé ptÜS l es ;):2 m. qui. 1' e·s lent -a u mi­}j eu ,paLU' .formel' l e los ele l'enco lul'e.

Devant: :'\l[on1,e1' a u ssi 128 111,; ll'élvaill e l' ·comme pOUl' ,l e dos ]Jour l es cie.'s ins, mai.', à 0 m."3 ·lu bas, p a rtager les m. en d eux; ,fair ("un cles càtés c['8bo1' l en laissa nt. LlUtre en aNente t dimiuuel' une ·m. loutes le ::> 2 a iguiltl e,s devant jus qu'à c qu'il n e l'este plus que le nombre l m. n écesscdl' e à l' épaule. Quan d l e c1 ev8nt a () m. 38 depui s le bas, faire l ~épaule ,comme celle clu clos. Seconcl càt.é semblable.

Manches: ·Commencer pal' l e :po i.gn et. :\[011 te l' (JO m., fair e 0 m . 00 de cà tés aveC' la lain e noire. Prendre ll.' uit e le ,point l e jersey avec la la ine .iaune, ex·capLé sur les 12 m. du mili eu qui r es tent noires; à. la tl'oi, ' ième ai,guille, ·faire 12 m. noir es, :2 m. '.iaunes et ') lm . noires d e el~8 que càlé au milieu, et tout le l' eF;te jaune aux cl eux extl'émi1és d e

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l'a 1o'ulll e, et ,ceci p endant 30 lm. Iil faut ,au ssi augm enter d'une m. à ohaque ,commencem ent d 'a:Lguille, toutes le.' 5 aiguilles ou rangs. Quand 'le ,de,cs 'Ül es t t erminé, tricot er tout en ja lme en augmentant r é­gulièr em e,nt comme 11 vient d'être dit jus'qu 'là ce qu 'on ait 0 lli. 45 cl c­:puis l e ba '. F ermer a lors ;) m . à la fois à ch aqu e commel1iCeiilÎ e l1.~ cl" aj­guil1 e jusqu 'à 'co qu'jJ. n e J' es te plus de m. 'Seconde m anche semblable.

Pour la ,p etite 'bancle de l' encolure faire, av ec cles aiguilles en ,a·ci er très ,fines, un e ')Jancle au .lJoint Ide cOtes. ur 13 m., d e Ilon gu eur suffi­sant e pour e'ntourer tout e l'encolure alprè' a.voir cousu les é}JGul e .. . La COU C~l' en 'utte autour d e l' encolure en ,croisant les deux exlt rèmités ,devant; 'celles'-ICÏ sont cou ues rune au-dessus de .l'autre, run e au bord ,du de, ant droit e t. l 'autre au ,bol'd ,du devant g-au oh e.

Coudre l es cà té.' ct les man ch es.

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m· · ·~ · _· · _ ·· ·· · . ..... - .. - ' - ~ .... . -. . •. fI _. - -, - -t.,

- 165 -

2 1 mars, fête du bienheureux Nicolas de Flüe Education chrétienne par l'imitation des saints

:\près -l e 'pas 'age cfun cirque, vou.' voyez des acrobates exer cer .leur talent d'èquil1bris,te SUl' l e.s ballustl',aldes' et les ,mains couran tes de' r8..mpes, L e r efrain alPplaudi ,au th éâtre se r épète dans l es rues. Les ve dettes -du f:lport, du ciném a ct m'êm e du crime rf ont école à leur Îll.' ll. L es geste' et l es tic.' de J.ealll se relfl ét eront dan ceu x de J rucques,

Pal' l'imitation, l enf an t veut se m ettre à l'unisso.n des g l' an cl. , entr er de 11ain pied clan s l -ur ,cer·cle ct se h ausser là leur niveau ; il ~. tr ouv e 'le m.oyen ,de .. 'y fair e valoir ,

T-I eui' u 'em ent, il n'y a pas seul em ent le\. contag ion du m al ct des baga t He ' La grâce peut ennoblir l'instinct d'imitation et eXiploit er cette fOJ',ce psychique au '1 r ofit de l a ormation ,du caractèr e et d e 1 6 du c~tion chrétienne. Saint Louis ·de Gonzagu e, ,form é là r école de J,ésu s enf an t ct a lol escen t, a e1'vi de mod èle ,à b ecnl cou.p d'âm es pureS'.

En les entreti en s de cinq :minutes, on !peut m ettre à la ,portée d es enf,anls l'un ou l' aut1' exemple dign e cl" ètre propo.'é aux eUorts des jeun e' ohr,éti en s.

~I ai s le livr nous offre r ar em ent l a. vi - du sain t sous la forme pédagogique désirable. l.;ilagiogr ruph e montre souvent son per sonnage l éjlà fort avan cé en m érites ct cOlll'onné de g loÎL'e ; f aute de do cum ents ou de comjpr éh en 'ion, il CI, qu l'qucfoi s ipa s 'ô trop s ommairem ent SUl'

l' cn fa n ce et SUl' ,] e,' années de dév elol~p ement . La valeur éducativ e d'un e vic ]e sain t gît ,' m' tou t dan la façon dont l e modèle Ipro,posé s'e .. t ach emin é ver la montagn e d e Dieu à trav er s 'lc.' ,chf\Î iculté' et les obs ta cl es l es clé.faillan ces ct l e .. l' crcommencem ents qu e ,connaissent lcs en fan t· comme les homme,' ,de bonne v olont é, J e sa i .. . gré au bio g'l'aphe de Sainte Thér èse cle ,l'Enfant J ésu s 101' "qu'il .me ,montre la jeune fill e v ainquant .. a vivacité na tu rell e et l a v,anit é de son âge.

Dan , un e ,de de saint, il faut 'clonc choi sir ct inteppr.éter: choisir les traits qui ,.' e,condent nos int ention. éducativ es, interpréter les états ll'âme c1u modèle et tranSiposer les cir·cons tances de 'bien , (le t emps et ]e per sonn e clans le cadre cIe notr e a,mbia,nce scolaire, Tout en r es­pectant 18 vérité 'll'i stor1que, le m.aître :peut dècouvrir d e nombreu se ' .atfini.tl . .' ntre les aspirations ·du jeune saint ct les prédisiposition,' m or al e.' et r eligieu ses de ses élèves.

'L e travail ,prélparatoir.e de l 'entretien consis te just ement ·à saisir les affinités entre les jeunes âmes distante.' dan ' le temlPs e,t J'eSUJalce et à. l es m ettrc en un reliM CI, 'sez .puissant pour que nos auditeurs r econnaissent et réa lisent l',alppel ,qui émane du modèle.

Un e préoccupation m éticul eu se ne serait 'pa s de mise ici. ,Entr e l,es àm es s im;ples et naïves des enfants, il existe plus de siInilitudes attractive ' ,qu'un e ana/lyse psycho.logÏICIu e superficielle n 'y découvre; on est en dr.oit de dire Iqu'elles se devinent. Il S'81git de 'fray er le c,}lemin .à la g râ,ce ,divin e qui, s eul e, 'produit le vouloir et l e Ifair e.

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:\ cJ<:lÏ gncns pas 1(10 101',Lel' ,pl'èju lice a II culte de l'Enfan t. J,é.'us ])8 1' ILïmitation Le scs p ot its Ii' èl'eti los (plu.' l' os.'omblant.', Le regard qll i I)o it l e charmo cl'un e fl our, loin de clt'COnllaîtl'O ré lat. du sole il , l'arlmiro dan ;-; Ull cl ses infinis ]' e f] e t~ ,

Il convient ri o Jamilia ri sel' nos enfa nts avant tout av()c la vio cio.' sa ints dont l .'ou Tenit' l'evicnt souvent et {Iont les faits e( gestos sont intim ement. liés à l'111::;t oil' o eLu clll'is ti a ni srne 01 lu développomont r eli gieux d' notl'e pays,

POUl' n os enfan( .', l'une des iigul'es les plus sympathiques est le bienheureux; Nicolas de Fliie CTuïls ont c1é,ià [l,]Jpris .à a im er cornm Llll sa int. i:Hlmü'a l}le eL un patl'iote ém inent. Cil'âco au caelro historique, géographique et eLllnogralphique, nou s ,connaiss ons assez ,bien son onfan co, ~Ialgl" !lïnte l'val]e cl\ll1 clelmi-mill(\nHire, il se mbl e on core si proch cLe nous: il e.' t n é .(18n, un milieu 8m\pagna l' cI , commo la plll­

par1. cio nosslèv s; il a v ' cu à une époqu e où la simp]i ciM he'lvétique était menacée pa l' 10 flu x ,cLes jouis.'ances; il Cl gl'ancli dan s uno famill e pa ysa nne fonc ièr oment. clll'étionne, OCC UIP' aux tl'avaux journ aliCl's ,cles enfants cLu cultivateur; enfin sa vertu 'précoce s'e 't ,abritée sous' llll

ex téJ'i oul' s i aimable ot si attl'aY811t. CJu e ,iout el1lfan t chréti on épl'OllV l' a de la sY,ffi)Jalhi " 'POUl' lui,

L a vio clu jeun e :\'ico las de F lü e est as 'oz rich e pour consLituol' com m e 10 code vivant de l'enfance chrétienne et .pOUl' fournir cie l a matière à plu .' ielll's courts cntreti en s il)édago~:dques ,

J'allais 0~S8 :r er cle présonter un exemple de fun de cos entl 'ot iells cie cinq minutes, :\Jais, outr e ]e ,griof ,de Iprésomption, il s'a.git (l'évit er elui. de lïncon s'équ enc e ,dont. on pourrait m 'ac,cu '01', apl'ès quo .ïai

pl'éconisé l'adaptation Ilu r('cit à cha'CJu e mili eu scolairo,

Y'oici simlpl ement l e ,canevas syno,pLiqll e (L'une séri e do coudos call. 'Ol't os éduca tive :::; où le bienheureux );ico18s de F,lü e est 10 contI' clïnt ' r êt :

Innocence et pureté de S:=l concluile et , l e sc.' l al'o] e' , Son honheur C01l11\m e frui t ci e cette Il ur t é, \fo) ens qu'il El employés pOUl' l' e.' t e1' 'pU I': prièl'e tra vai1 , vie lllorti.fiée,

13, Son obéissance: docilo au moinc1l' e ges'(e ,de s'es parents, ;p r évenant leurs c1 ,ésil's fi clèle à l eurs recommandations,

C. Ses relations ave~ ses frères et sœurs et ses camarades: affable cL serviable, paciHque, 1'6concilianL ,ce'ux qui. s'éta ient. brouillés, ni ,rlissipé ni 'maussade, mais gai eL en:iou é, s incère da,ns ses paroles, évitant. l'apparence mèmo lu

,monsonge, modeste, rapport8nt tous 'les J)ien, ' au bon Dieu,

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D, Comment le jeune Nicolas de FUie savait prier: il oHre 'à rDieu toutes ses alotion ,' , il est fidèle aux prières Iquotidienne,' de l'enfant chrétien, il quitt e sc,' compagnons ,pOUl' S'E'l1iTctel1 Îl' avec son P'è)'c

céles te, il honol'e s'p écialement ,la P.assion ,de Xot1'o-Seign eul', il aime ::\l1arie 'commo s'a mère j'l est très dévot envers son 'aint patron,

E. Son jefme dès son enfance, el'a,bord ,cha'CJuo vendrecli , 'puis cleux enfin quatre rfoiS' par semaine,

,j elll1e rigoureux l)enclant le carême, :VIa,lgré son j eùne, :\îco'las éLait ,grand, fort bi en [,ait, sup­

:p ~)l'ümt la fatigue aussi ,bien CJue ceux qui se noul'J'i ssaienl a bondamment,

Son jeùne extraorclinaire pendant près (le 20 ans, - On peut. ral~pelel' à ce Ipropos 'le cas actuel cle la, stig,ma ti , ée Thérè, ' de ]\ onner sr euth,

F, Yi o. à J' exJem,ple du jeun o :l\i.colas cle Flüe : Prie et 'travaille.

L 'enfance le notre saint national res 'emble là un jardin soigl1 eu­sem nt cultiv é; l'éducateur Ip eu!. y 'cuûl'lir, ,pOUl' so.' 'él èves, l es ]CÇO ll S ,([0 vert ll s ]os ,plus variées , G, C.

Miettes pédagogiques Platon 'e géni e 'i ,ëU110l!reUX ,des haul es scicncc.', dit fc:irm.el1ement

cla ns un de ~e.' plu 8 bea ux ouvra.g'es « que l c.3 hautes éLude::; n sont pa ' utile.' ~L tous, mais seulement à Ull ipetit llombl'e» et tl a joute ceHe réd'l exion conlïrmé p81' J' - ,-pél'ience, « qu 'un ignorarlce absolue n"est ni 10 ma'l l e Iplus gra,ncl, ni l ,plus à craindre, el .qu'un a,mFl ' c10 con­nats.'a n ces m Rl digéréos est bien ,pis el1<co r ~ , »

:l,

*'* Olt ë111 prend b ea UCOlln) do choses a ux onIant ' le nos écolo;.:, mn is

sauf un petit nombre el'exceiptions, quand il .' quittent définitivement la clas ' , ils n 'en savenL g u ère ,plu.' qu'o.n n'en '-'av,ait autrefois, et c~ eux ou tro is ans 8près, ils ont, ceux du ,moins, qui exercen.t des Ipro­fessions manuell es, à ,peu, ,pl'è ' tout oublié, ::\ous vivons dans lln mili eu où ,l e.' .circons ances .'ont exltrèmement Ïavora,bles au c],é-velop­p em ent intellectu el de la j eun esse: le' école.' sont noml)reuses, fOl' t bien tenues en gén éral, l ïnstruction de .. maÎot1'es d ~l) a s.'e l a moyenne, l' esprit des el1lfants e 't ouvert et 10 travail leur est. .fa,cil e, ~'ous pou­vons affirmer néanmoins 'qu'avant vingt ans, ils o.nt généra,lement oublié l'h is toire, la Igéogr aphie, ,les élément' ,c1es s'cience" natur elles; lour a l'ithméti<qu e se l'éc1uit aux opérations 'los 'plus simlpl e.-:; ot 1'01'(ho­g l'aphe lai sse trop souvent fort rà .cl és irer,

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~ Pensées ~ La ,femm e moderne a les r éac.(ions ré1Jpi cles: Elle 'ait ,prendre

cl s initi ativ es, faire Iface à l'imprévu. Sur lc tcrra in de l'a ·t io n ]1ra­tiqu , ell e e t Ipal'f'8üement ada,pLéc.

:.\II,ais elle a ,peut-èLl'c moins q ue .·es aïcules le geste charg.é le '1 ensée, ù'acte longtemps m,édité, et qui IPol'·te loin clans les àmcs ,parce qu'on y a eilifermé u n IPOU de sa \ ie intlme et que c'est Icotie v ic qui l'an ime et Ile dirige.

On n'improvise ,pas d e tel ' a ctes. Ils m lll'Ïo. sent lent ment. Il y fa,ut .du recueillement.

:'I,Jais Ice ont eu x qui font l' ascen ]anL vrai le la 'fe,mm.c, sa. IJlÜ '.

sanc e propre cl',adion. Y P \ GIEZ.

NÉCROLOCIE

Le lundi , 7 m ars , est d-éüédé ù Val d'Illiez, après une courte 1l1 wla,di c, JI1. NICll'c C(âllet-Bois, instituteur. Ce tte nlort prématurée a jebé la consternation au sein de la population de la commune t parmi les 1100nbreux 'anlÏs du r egretté défunt aux. qualités de cœur duquel chacun se plaisait ù r endr e honllnage . C'es t une lourda perte pour la localité et pour le Personnel enseignant que cette jeune force, plein e de promesses, 1110issonn ée Ù 23 ans. '~1ais les desseins de la divine Providence sont ünpén étrables et, en vrais chrétiens , nous n 'avons qu'à nous incliner et ù prier pOUl' le ch er disparu.

:\1. Jr[al'c Caillet-Bois enseignait ~ivec beaucoup de c0l11p éLellce et de dévouem.ent depuis tantôt cinq ans , à Val d 'Illiez, sa conl­l1ume l origine. Il assumait en Inênle t enlps les fonctions de ,Chef d section depuis lIa n10rt tragique de .:~VI. Rém.y Berra et a "ait le grade de lieutenant. Frappante coïncidence: le jour de son ense­velisseulent devait se tenir , dans sa COnl'l11.Une la conférence de' instituteurs dont il était le secrétaire-rapporteur.

Un v,étéran du corps enseignant es t descendu dans la tombe en la p ersonne d e 1:\/1. 11lfl'ecl Roh, décéclré Ile () l1larS à 'Le) trol1, à l âge de 53 ans. ' 'NI. Hoh avait quitté l 'enseigne111.ent voici une dizaine d années et faisait partie depuis cette date, de la C0111.1nis­sion scolaire. La S. V. E. était r eprésentée là ses obsèques par 'son Président, :\1. le Préfet Th 0111. as , et par un e déloégation d es insti­tuteurs du district.

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