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SION, 31 Décembre 1953. . No 6. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCiANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 ·73ème Année Les abonnements se règlent par chèque postal "C 56 ou à ce défaut contre remboursemen Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exdusivement par: PUBLICITASj Société Anonyme Suisse de Publicité, SION, Avenue de la Gare. Téléphone 21236

L'Ecole primaire, 31 décembre1953

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M. CI. BËRARD, Rédacteur, LEVRON

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

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ORGANE DE LA s6cl~~ VALAISANNE D't:DUCA TlON

SOMMAIRE: Vœux pour 1954. - Le Coin de la g·ymnastique. BART lE PEIDAGOGIGUE : La fin et le s .moyens. - L'.é'duca.tri­Ice .en setc.ond. _ Où ,la c,olla.boration entr1e parents et institu­Iteurs est Isurtout nècesslaire. - P ARTIE PRATIQUE: Cours de vo,calbulaire. _ Examens !d',a,dmi,ssion à l'E,cole nomnaile 1953. -OrthograJphe des cO'mmenç·ants. - Le métier c'est ce qui unit. -

Bilbliog·rClJphie. ,; Dr'Œ"'"'rrnrv z:rm"'E"IZl LWJ ZU:U;;:::;:L

L'Ecole P imaire présente

à ses fidèles abonnés et à tous ses collaborateurs

ses m eilleurs vœux pour 1954

T œ"li 1 11-1:10 1954 Oh ! ?ni l neuf cent cinqua,?1,te-qued1'e Devant 11-1'1 ?nonde aTchi??~échŒnt, EncoTe exposé à se battTe ! Oses-tu aller de l'ewant ? De ton étoile directrice L'éclat ne s'est-il pas ccwhé Der1~ière nos fautes, nos vices? V câsseciU, vas-hl- contre ~~n ?nOChe1" ? Dans les dange1ns q~â te 1nencwent Invoq~œ la Stella maris, Qui ve1ns toi tournera sa fewe. N'es-tu pŒS 1'année de MARIE, L'année de notre Mère à tous, Qu'avec succès tOUjOU1~S on prie, Dont Z.e no??~ 1"ésonne si doux? VIERGE, que tout ?"égent te voie Dans son œuvre si grand, si beau Com1ne un V?~ai guide, sa voie .' C'est notre vœu pour l'an nouveŒU.

J.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

i ILlE CCOK]Nf DlE ]LA GYM]NfASTKQUE ~

COURS DE GYMNASTIQUE DE MARTIGNY

. Vous qui n'êtes pas venus au co ~ d . dImanche 29 novembre à Martio. UIS e gymnastlque du vous avez perdu! ony, vous ne ,savez pas ce que

lVIais nous qui avons e l h d .. de MIVr Blandhet t B . u a c ance e partlcIper au cours être dé;angés. e OVIer, pou,,:ons nous féliciter de nous

la bo~~eS~~~!~ :tl~a;~l: flots ,dans !a. salle de gymnastique, des professeurs, la précision

d:: l;~~~~~l~lp,fnt~, l'auto~~ité cal~e

tout ce qui a rendu cette J' 0 ~ / / e eUI s .exerclces, vOIla, Et ~. ur nee agreable et Instructive.

CI oyez, SI vous le voulez, que depuis que souplesse... nous ne sommes

Pour nous, nous disons un d grand merci aux inI'tI'ateurs

u COUI'lS et à nos professeurs.

Une participante.

COURS DE SKI POUR INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES

L'association des maîtres de t· mand organise à l'intention d t gymnas Ique du Valais Ro-du canton, un dours de ski qui a e ~ ~~t le perso:r:nel ens.eignant 17 janvier 1954. UI a leu aux Marecottes les 16 et

nonc~ep~~~r~e:s~tr~~u e~n 2;el~1?lace~ent de celui qui fut an­renvoyé faute de n~ige. ecem re 1953 et qui dut être

. Les 40 participants annonc / / / Inscrits d'office. En cas d'em A ~s au tcours l~reced~nt restent 111ent la direction du cours. pec emen , renseIgner Immédiate-

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hture du cours: Pension Mont Bl~nc, samedi 16 J'an-eures. 1 •

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vi Les nouvelles" Ins~rIphOJ:s ' sont à envoyer pour le 13 jal1-er au plus tard a Elle Bovler, Martigny (tél. 6 ~ 7 42.).

- 203-

COTISATIONS Les cotisations à l'association des maîtres de gymnastique

du Valais Romand sont à payer pour le 31 janvier au plus, tard au compte de chèques postaux IIc 838 . .

Pour l'année 1954, la cotisation est fixée à fr. 5.-. Le caissier : . Ejlie Bovie1'.

MÉTHODES

ua fin et les m0-sens « Non scholae, sed vitae discimus », dit un proverbe latin

qui dut avoir son pareil en grec et dans toutes les langues, de­puis qu'il existe des écoles. C'est une vérité de sens commun que l'école n'est pas faite pour elle-même mais pour la vie~ Et c'est pourtant un fait habituel que l'école tend à perdre de vue la vie et à devenir sa propre fin. Comme, d'aiUeurs, toutes les institutions. De par leur nature, elles mangent l'homme et il faut un combat de tous les jours pour rétablir ce qui doit être, les institutions pour l'homme et non l'homme pour les institutions. '

Qui dit école dit livres; pas d'école sans livres. Mais le li­vre n'est qu'un moyen pour accéder à la réalité et nullement une fin en soi. Celui qui, au lieu de contempler un paysage à travers ses jumelles, se contenterait d'examiner curieusement cet instrument d'optique, on dirait avec raison qu'il n'a pas toute sa raison. Dans l'école, la querelle des anciens et des modernes est de touj ours. Périodiquement, l'école dite mo­derne accuse l'école traditionnelle de faire la part trop belle aux branches qui s'enseignent par la voix et l'imprimé. Elle dé­nonce en particulier la grammaire et tout ce qui comporte des règles à apprendre par cœur. Volontiers elle lui jette à la face le reproche de Rabelais aux premiers édücateurs de Gargantua: «'Leur savoir n'estoit que b,esterie et leur sapience n'estait que mufles, abastardÎs'Sants .les bons et les nobles esprictz et corrompant toute fleur de jeunesse ». Montaigne, à son tour, fait le procès d'une telle pédagogie : « On ne cesse de criailler il, nos oreilles comme Iqui verserait dans un entonnoir, et notre

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charge n'est que redire ce qu'on nous a dit ». De nos jours un grand poète, satirique à l'occasion, exerce sa verve humoristi­ql!-e contre les maîtres de l'école traditionnelle: « La grammai­re ! Peut-on trop aimer la gran1maire ? Chère grammaire dé­licieuse grammaire, père, mère, épouse et gagne-pain des 'pro­fesseurs ! »

:~ * :+:

Si de grands esprits s'élèvent contre une méthode routi­nièl:e, c'est q.u'~l y a qu~elque~ chose à dire. Au risque de paraître anCIen, routInIer et demode (car cette bataille des anciens et des .n:ode~'nes est une guerre totale qui ne perI/Jet aucune neu­t~allte), Je forruule quelques réserves à l'adresse de l'Ecole (lIte nouvelle. Victorieuse, elle retombe parfois dans les excès reprochés . à l'école dite ancienne.

_ Ainsi les dén?ocratîes: ensevelies .sous leur propre victoi.re, ont souvent repns rIes methodes pour lesquelles elles faisaient l,a . guerre aux ?ictature~. Tout en proclamant que l'Ecole est iaJt~ pour la VIe, cette ecole moderne risque de drainer toute la VIe vers l'Ecole.

Je pars d'une constatation. Les élèves de l'école tradition­nelle arriv~ient au collège sachant lire, écrir e et compter. Leur connaIssa~ce d,: .la grammaire et de l'analyse pel'n1ettait de commencer ImmedIatement et avec . fruit l'étude des lan-, gues, leur.s notions d~arit~mé.tique ouvraient la porte de l'algèbre ~t des sçIences. AUJourd hUI la faillite de l'orthographe ct de l analys~ est tellement consommée que la résignation .suecède aux pla~ntes. Et comme jan1ais on n'a célébré si lyriqueu18nt les succes de l'école 1}-ouv~lle , j'ai consulté un livre qui p r opose une de ces méthodes, celles du Dr Decroly.

Elle s'inspire de Rabelais, de Montaigne, de J ean-J acques Rouss~au. Bonne~ ~éfér~n~es . L'élève de Rabélais est un géant dont l estOlnac ~hgere. a~semen~ les produits de plusieurs mé­thode~; son maItre lu! IngurgIte «comme qui dirait d'un en­~onnolr » tout le saVOlr des livres, le poursuivant ainsi du lit ~ la tabl~, de la t~ble :< es. lieulx secrets » , et de là partout. où Il va. lVIaIs, RabelaIs faIt fIgure de précurseur par ce qu'il trou­ve encore le temps de conduire son élève hors de l'école. « Sern­blablement, ou alloient veoir comment on tiroit les metaulx ou. comment on fondoit l'artillerie; ou alloient veoir les lapi daIres, orfevres et tailleurs de pierreries, ou les alchimistes' et ~10~noyeurs, ou les hautelissiers, les tissotiers, organistes, tinc­tuners, aultres telles sortes d'ouvriers ... » '

Montaigne et J ean-J acques Rousseau brOIent les livres et prbmènent l'élève par les routes et les rues afin de lui ' en­seigner de visu toutes choses enseign'ables et de «limer sa cervelle contre ceHe d'autrui ». Les éducateurs modernes voient

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bien que, prise à la lettre, une te~le éd~cation demanderait la longueur d'une vie d'homme; aUSSI, plutot q~e de promener les élèves, ils introduisent à l'école le monde entIer.

* ;j-: * « Les locaux doivent être 'agencés et meublés de Inani~re

à constituer non des classes du type aud~toi:e, x:nais ~e petits ateliers ou laboratoires (avec tables, dlstrlbut~?n d e3:u! . de gaz ou d'électricité, sources de .chaleur et de lumlere artIfICIel-les établis et étagères à collectIOns) ».

, Et le pr~gramme ? Le but de l'éc?le est. de p~éparer l'e?­fant à la vie, il faut donc le plus pOSSIble lUI enSelgn€l: la VI~ . «Or la vie comprend deux entités fonda~ental.es : l'etre ~ v~­vant et le milieu. Donc il faut étudier; 1. L'etre vIv~nt en g~!l~­raI, l'hon1me en particulier. 2. La nature, y comprIS la SOCIete.

Comment faire comprendre à l'enfant les grande,~ lois qui régissent l'humanité et l'univers? Cela comporte l ,~tu(~e. de deux séries d'activités: 1. les activités concerna.n~ ! IndIVIdu, d'où étude des fonctions individuelles; 2. les actIvItes concer­nant l'espèce, d'où étude des fonctions sociales. »

Ouf! ' Se trouve-t-on en face. d'un 1?ro!?ramm~ d'éh;des. pr~­maires ou d'une faculté de SCIences ,PhIlosophIques . E~{ph-quons-nous.

« L'homme, en effet, a besoin de se nourrir, de se prému­nir contre les intempéries; il doit se défendre contre les enne­mis, il doit apprendre à se .~uff!re à lui:même (ce s.er0ut les fonctions individuelles), suffIre a sa famIlle et relnphr ses de­voirs sociaux (ce seront les fonctions sociales) ».

Evidemment, excepté Dieu, tout y es~, jl y a de quoi reIl1-

plir chaque j our des neuf ans de scola~Ite. . ~ . E xemple: Qu'étudiera-t-.ol1 en Janv~el: - fevrler. d~

la deuxième année? On est Justement arrIve au chapItre. se défend1~e des intémpé1~ies . On groupera donc les le~ons au­tour. du centre d'intérêt: J'Cii froid. Leçons d'observatIon: les vêtements de ma poupée. Linge. Le tailleur. Les fourr~res. L.es animaux qui donnent des fourrures .. ~tc .... - Leçons d Ci~SOc:W­tion : Les vêtements en autres matIeres. La mode. ~ntretJ.en des vêtements. Les métiers qui ont rapport aux v~tement~. Etc ... - Leçons cl' CissociCition clans l'espace (géographIe) : Ve.­tements typiques des ' peuples étrangers. D'?ù vi~nt. le coton ? Les moyens de transp~rt. Etc ... - Le?Ol1S d Ciss.oc~at.wn dans ~e te1nps : La mode actuelle. La mode d antan. Hlstorlqu~ du ve­tement . . Etc ... Leçons de meSU1"e : Echelles de comparaIson en­tre les différents vêtements. Valeur. Prix de la confection .du vêtement. Rapport de poids entre la laine brute et la laIne

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lavée. Etc ... - Leçons d'expression abst1"aite : Confection d'un vêtement. Découpage. Dessins ayant pour sujet le vêtement. Etc ... - Leçons de m01~ale : Soins à porter aux vêtements. En-fants pauvres sans vêtements. '

Ouf encore ! ~ !a fin févr.ier de la seconde année, je m'é­tonnerais que nos eleves ne sOIent pas des spécialistes en ma­tière de vêtements;! Après, ils étudieront les fleurs et devien­dront des botanistes; Voire .des herboristes. Le programme \ de Gargantua est mOIns que rIen en comparaison. La troisième année, après un tour du monde en spirale, le problème du vê­te:l1e~t reparaîtra s~us des aspects plus profonds, plus conl­phq.,ues. Il y aura mem~ une leçon de déterminisrne (?) Pour­quOI emplOIe-t-on le bOlS pour allumer le feu? Pourquoi met­on Ile charbon à la cave? Etc ...

Et le .français? Apprendre à lire et écrire? J'oubliais, il y a de ~emps en t.eIQ.ps une heure consacrée à ce qu'on appelle expYesswn abst1~a~te. Lee,ture: Jeux de loto (vêtements). 01~­th.ograp~e : Les e~f~nts composent leur exercice visuel. Travail spontan:e (composItIO~) :. Les enfants écrivent spontanément d~s petItes ph~a~es qu Ils Illustrent. Il paraît que cela donne des resultats prodIgIeux, du moins à en juger par les photocopies des travaux d'enfants prodiges.

Ce programme semble a,udacieux, ingénieux, voire génial. '

* :j: :1:

Je me permets timidement quelques obj ections. , , 1: Est-ce biel: f01!dé sur la nature? Les enfants eux-mêmes

n ~~t-Ils aucune ;?tuItion ? Sont-ils borgnes, aveugles, sourds, qu Ils a~tendent 1. age, scol.aIre pour apprendre qu'ils ont à man­ger, bOIre, dormIr, ' s habIller, se défendre des intempéries?

2. Est-ce fondé sur l'~xpérien~e ? La famille n'existe pas '? Les ~arents ne leur enseIgnent pas à marcher à se nourrir s'hab!ller, se défe~dre, distinguer une vessie d'une lanterne' un alIment d'un pOIson ? "

.3. Cett~ .effrayante encyclopédie est-elle complète? Le beSOIn de poesI~ et d~ beauté a.-t-il disparu? Je n'en vois nulle trace dans ladIte methode. L'Instinct moral trouvera-t-il son ~o~pte quand l'enfant saura qu'il faut conserver ses vêtements e~Iter de manger les fruits verts et d'avaler les noyaux, d~ pIller les fleurs et de mettre le feu aux tentures se curer les ongles, respecter les bottines et les gants, se bro~ser les dents du bas de' bas en hayt et les dents du haut de haut en bas, etc ... ~t penser que certa!n.s enf,ants pauvres n'ont ni gilet ni brosse a d.ents ? Et la relIgIOn n est peut-être pas un phénomène hu­maIn qUI vaut la peine qu'on s'en occupe? Et Dieu ne compte aucunement parmi les besoins de l'homme ? -

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Nous n'étudions pas pour 1'école mais pour la vie, ?ie~i. sûr. Cela ne veut pas dire qu'il faille apporter toute la VIe ~ l'école. L'enfant aura sa vie entière pour vivre, il n'a que q~el­ques années pour se préparer à la vie. Nous pensons que le rôle de l'école n'est pas de faire de l'enfant un petit SalOITIOn, ou un Pie de la Mirandole, mais un homme prêt à toutes les situations que la' vié peut demander de lui. Et la ~re~ièn~ c~n­dition pour cela dans le monde actuel est de , saVOIr lue, ecrn:e et compter. Il faut se défier du livre, mais pas trop! Quel 1e­néfice d'avoir promené votre élève à trav~rs tous les aspects du monde sensible si, au retour, vous ne lUI donnez pas la clef de sa propre maison ? Je ne pense pas que le but de l'école soit de jeter à l'enfant plein les yeux, les or~illes, le nez et ~a bou­che de ce qu'il aura toute la vie pour v(nr, entendre, gonter. et sentir mais d'éveiller son intelligence à l'acte proprem.:mt In­tellectuel qui est de porter un jugement et faire. un rais~n~e­ment. La salle de classe aura beau être un atelIer de chImIe, de physique ou de biologie, on y fera tout au plus des chinlis­tes, des physiciens ou des biologistes manqués si l'élève n 'a pas été formé à l'intelligence des rapports et à l'effort d'atten­tion qu'il faut pour cela. J'ai vu des élèves doués arriver au collège avec un bagage impres·sionnant de pseudo-connaissances dans tous les domaines, excepté dans le seul qui leur pernlet­trait de continuer ses études.

Pas de grammaire, pas d'analyse: impossible d'aborder les langues étrangères, plus impossible encore les langues an­ciennes. Pas de livret de multiplication: l'arithmétique est un mur et l'algèbre un four. En histoire et en géographie, il est riche d'anecdotes, incapable de synthèse. Cet élève phénomène est coulé à pic alors que d'autres, moins meublés de visions d'histoires et de voyages, font de bonnes études. La gram'maire nè les a nullement abrutis, au contraire !

Au total, une erreur de l'école moderne a été de « mettre la charrue devant les bœufs ». Les moyens avant la fin. L'ex­cellent et regretté pédagogue qu'était Mgr Dévaud écrivait:

« Certaines disciplines sont comme des fins, d'autres ~ont des moyens, des instruments du savoir. Les premières compor­tent, par exemple, l'étude de la société, soit dans le temps (histoire), soit dans l'espace (géographie humaine et politique) , de la forme sociale particulière dont on relève (instruction, ci­vique); l'étude de la nature inférieure (sciences physiques , et natur~lles, géQgraphie , phys,ique, agriculture, hygiène, etc .. )

, «Les secondes sont qes outils indispens:;tbles à l'acqUIsi­tion personnelle de la science : la langue (sous ces trois aspects,

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art de parler, art de lire, art d'ecrire) et le calcul. Il faut savoir lire, écrire, compter, sans pouvoir ensuite apprendre l'histoire, la géographie, les sciences.

. «,Or, à m?n avis, la grande tâche de l'école primaire con­sIste a pourVOIr les enfants des instruments, des « outils» in­~e~l~ctuels indispensa.hles à leur culture personnelle, et à les InItIer, par des exerCIces nombreux, bien choisis et gradués, au maniement de ces « outils »,

'l ' * '" *

, La tâche de l'école primaire n'est pas de tout enseigner m~us Ade , donner à l'élève la possibilité et le goüt de s'instruire lUl-me~e au ,fur et à mesure des besoins, par un ~cte spontané de son IntellIgence et de la volonté.

. Oui, l'école e~t faite pour la vie, elle n'a pas besoin d'en­seIgner tout ce qUI se présentera dans la vie.

Une pédagogie prétendue nouvelle semble offrir à l'intel­ligence de l'enfant tout un trésor des nourritures terrestres' c~e~t bourrer un e.stomac d'~liments qui ne nourdssent pas o~ (1UI ne sont pas ~alts pour lUI. Elle n'exerce pas l'intelligence de l enfant ou ne 1 exerce que sur des contingences, elle fait de renfant une sorte de chien savant.

, 1 ~vide~ment les partisans .. de l'école Decroly et en par-tIculler la fervente Mlle Helmalde trouveront nos conclusions fort désabligeantes, voire inj ustes. Mlle Halmaïde a une haute admiration pour son maître, A ses yeux, la méthode lVlontessori est bien en retard.

« La méthode Montessori songe d'abord à exercer l'enfant ~u .rnanîement des outils de l'intelligence (langàge, calcul, eerIture, lecture), tandis que le Dr Decroly se préoceupe s urtoüt de ~llettre ces outils à la disposition de l'intelligence et de fa­VOrIser l'activité de celle-ci ».

:Mais voici" qui est plus clair: « Si nous voulons résumer en une phrase. ce que nous pen­

~ons de l~ métho?e Montessori, nous dirons qu'elle se trouve par l apport a la methode du Dr Decroly dans la même relation que !es branches séparées et mortes sont à l'arbre tout entier et VIvant ».

qe n'est pas très obligeant non plus.

. . Nous dirons modestement que toute méthode nous semble I~compl~te qui, se ,~onfinant aux réalités matérielles, ignore la fln spIrItuelle d.e 1 ame et d~ la v!e humaine et remplace par de l~ SCIence au kIlo la seule IntellIgence nécessaire : l'ordre dei-:) fIns et des moyens. Marcel Michelet.

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V'n quaTt d'heu1'e de 'méd'itation péclagogique,

iJ' Educatrice en second U ne f amille nombreuse est en deuil; la mère vient de

quitter les siens éplorés: un époux profondément affligé et des enfants en bas âge qui ne saisissent pas encore toute l'étendue de leur perte . . Le père, lTIalgré tout son dévouerilent, ne sent que trop qu'il ne peut pas remplacer la défunte, la mère qui est l'éducatrice par excellence.

Dans l'imYilense farilille chrétienne, l'insuffisance pater­nelle n'existe pas; le Christ communique directement la vie divine à chaque ârlle et reste le prototype de chaque baptisé. Néanmoins il a voulu associer sa divine: Mère, non seulement à son œuvre réden1ptrice, ma~s encore à la formation surna­turelle des membres de son corps mystique. MaTie est clonc Ecl~i­catrice en second. Nous savons à quel moment le Sauveur a eonfié cette fonction formatrice à la Sainte Vierge: au pied de la Croix, Marie a prononcé son second fiat silencieux en s'unissant a u sacrifice sanglant de son divin Fils. Elle a ac­cepté tous les hommes pour ses enfants dans la personne de saint Jean à qui le Sauveur expirant a dit: «Voilà ta ~lIère».

Voici que l'Année mariale nous invite à recourir plus as­sidüment à l'office pédagogique de cette mère de nos âmes et des ân1es des enfants. Nous nous conformerons a l'esprit de l'Eglise en imprimant à l'éducation religieuse un caractère plus marial. Une forme pratique de réali,ser ce vœu, c'est de prévoir et d'introduire dans nos leçons d'instruction reli­gieuse « le quart d'heure ma1"ial» que certains éducateurs chrétiens donnent depuis un bon 'nombre d'année::;;, de pré-férence le samedi ou la veille d'une fête de Notre-Dame. .

La matière de ce quart d'l?eure marial peut être distri­buée suivant l' initiative de chaque éducateur de bonne vo­lonté : l'un suit simplement l'ordre des mystères tels que ceux­ci se présentent dans la vie de la très sainte Vierge; d'autres s' inspirent des fêtes de Notre-Dame' dans le cours de l'année liturgique; d'autres encore prendront con:seil d'un ouvrage qu'ils ont sous la main. L 'inspiration qui dicte les manisfesta­tions de notre piété filiale envers la Mère de Dieu importe sans doute plus qu'une disposition didactique ünpeccable.

Dès qu'on parle du culte de la Vierge, plus d'un pense à quelque chose d'enfantin, de puéril, de mièvre et presque de maladif. C'est mal comprendre ,cette 'Piété filiale que de la con­fondre avec des altérations trop fréquentes. Marie n'est pas une fin qui se suffit; comme elle n'a voulu être que la servan­te du Seigneur, l'humble servante so~mise en tout à la .vo­lonté de Dieu, le culte que nous lui rendons ,n'est qu'un ·che-

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min, le 1 chemin providentiel P9ur aller au Christ: ~l est c~air que la piété mariale ne peut etre que le reflet fldele. de, l es­prit du Sauveur qui a dit: «Si quelqu'un veut venIr ~ ma suite, qu' il se renonce à lui-même, qu'il prenne sa crOIX et me suive. » (Matth. 16, 24).

Le quart ~'heure Inari al doit être évidemment nuancé sui­vant l'âge de nos élèves.

Aux plus jeunes, Marie apparaîtra surtout dans sa ten­dresse et sa bonté inépuisable. Son influence maternelle s'e­xerce particulièrement lorsqu'il s'a~it d.e préparer l~s enfants à la première confession pour l~ur InspIrer u~~ conflance ~Oll­te filiale, puis dans la préparatlOn de la pren1Iere communlOl:; Marie n'est-elle pas la céleste ' ménagère qui a préparé le paIn de vie?

Les garçons et les filles de 10 à 13 ans ont besoin d'une piété plus forte et plus exigeante. On leur racor:tera et e.x­pliquera sans détails superflus les mystèr es de la VIe de lVIane. Cet âge n'est pas, en géné~al, exp'os~ à pécher par e,x.cès de sentimentalité; mais il convIent de faIre ,appel aux sentIments authentiques et robustes analogues à ceux qu'un bon fils ou une fille dévouée témoigne à sa mère. A cette époque de la vie; il faut viser à cultiver dans les esprits encore frais une foi sin­cère et solide. Il suffit parfois d'un r egard simple et clair vers Notre-Dame dans telle situation pour éveiller dans les âmes un profond sentiment d'attachement.

Viennent les années critiques de l'adolescence où les in­tuitions de l'amour s'annoncent, où l'horizon intérieur s'élar­git et où la jeune fille ou le jeune homme commence à jouer un ' rôle plus actif dans l'évolution de .l'être ~umain. Da~s notre monde désaxé, sensuel, provocant, Il ne dOIt pas y aVOIr beaucoup d'âmes qui entrent dans cet~e phase de l;:t vi~ ~vec la naïve insouciance des temps plus sImples. ~a necessIte de donner à la jeunesse une bonne orientation et de 'fortifier la volonté de pureté est d'autant plus urgente. Dans l'économie de l'éducation catholique, la dévotion sincère et active envers la Mère de Dieu est un moyen très efficace de préservation et de relèvement d'ailleurs en ' étroite connexion avec d'autres moyens natur~ls et surnaturels. .

Dans l'enseignement religieux donné aux adolescents, les mystères de la vie de Marie seront présentés de façon ~ faire pénétrer les jeunes âmes aussi dans les exigences de leur pr~-pre vie chrétienne : ' ,

1) la pureté idéale qui fascine même les cœurs malades : « Toutes les questions spirituelles, éternelles ou charnelles, gra­vitent autour d'un point central auquel je ne cesse de penser et qui est la clef de voûte de toute ma religion. Ce point, c'est l'Immaculée Conception.» (Péguy).

- 211-

2) Le mystère de l'Annonciation où la paternité divine se manifeste dans la Vierge-Mère: «Heureux les hommes qui, dans' le regard ,de Marie, ont enfin saisi pourquoi ils doivent respecter la femme ». (Abbé Rétif.)

3) La sublime dignité de l'enfant qui est divinisé dans le doux mystère de Noël. Il s'agit de débarrasser la fête de la naissance du Christ de toutes les superfétations païennes pour voir de nouveau l'Enfant avec l\Œarie, sa Mère.

4) Le mystère de la Mère de douleur sur la voie sanglante du Calvaire et au pied de la Croix. Toute maternité se réalise au milieu des sacrifices; toute mère est comme une con1pagne de Marie.

5 ) Le mystère du triomphe de Notre-Dame qui est arri­vée à la pleine vie en Dieu.

Dans la formation mariale de la jeunesse, nous ne mépri­serons pas l'utilisation des moyens naturels, puisque la grâce met généralement à profit les dons naturels, mais nous comp­terons avant tout sur l'action du secours divin et en particulier sur l'aide maternelle de Marie elle-même.

Nous terminons ces lignes sur l'action pédagogique de Notre-Dame par les paroles suivantes d'un éducateur chrétien:

« Vierge Marie, qui mieux que vous pourrait m'enseigner il. former Jésus dans 'les âmes? C'est par vous que le divin Sauveur a voulu se donner au monde; sous vos yeux il gran­dissait en sagesse et en grâce, obtenez à mes élèves qu'ils soient des copies fidèles de l'Enfant divin ; et à moi, votre indi·· gne serviteur, inspirez-moi une estime profonde pour les fonc· tions si nobles Ide l'éducation; aidez-moi à semer, cultiver, fortifier et rendr e fécond l'esprit chrétien dans les âmes; ap­prenez-moi à discerner et à cultiver parmi mes élèves les pri­vilégiés qui ont mieux ,senti les impressions de la grâce, afin que des vocations d'élite naissent parmi eux et que grandisse le nombre des ouvriers apostoliques.» C. G.

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La maison aux plus GRANDS CHqlX c:t au plus GRAND · ASSORTIMENT

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Page 8: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 212-

Où la collaboration entre parents et instituteurs est surtout nécessaire L'école a pour mission de travailler à l'éducation physiqu~,

intellectuelle et morale de la jeunesse. Mais s'occupe-t-elle suf­fisamment de l'éducation morale, de celle qui doit être au pre­mier rang des préoccuP!l't~ons des maîtres, par~e que ~:~~~ ~l1e oui donne à l'enfant et a l homme sa valeur vrale et de.LllntIve. Ne se soucie-t-on pas davantage de l'éducation intellectuel~e, spécialement de l'acquisition d'une certaine somme de connaIS­sances, de la préparation des examens? N'a-t-on pas l'habit~~­de d'apprécier la valeur d'un maître par les resultats qu 11 obtient à ces examens? .

Pour que l'éducation morale donne des résultats satisfal­sants il faut une collaboration sérieuse entre parents et per­sonn~l enseignant. Le premier travail éducatif, principalen1ent au point de vue moral, inc?mbe naturellement au~ p~rents, puisque l'enfant reste exclusIvement entre leurs maln~ J us~~e vers l'âge de six ou sept ans. Malheureusement les necessIt~s matérielles et Dieu sait combien elles sont lourdes dans la VIe moderne, ~ccaparent trop le temps des pères et mères po~r qu'ils puissent s'occuper suffisamment de leurs enfants; pUIS il y en a qui ne peuvent pas donner ce qu'ils n'?nt pas" car leur éducation à eux a été négligée. Aussi ne faut-Il pas s'eton­ner que beaucoup d'enfants arrivent à l'école mal formés mo~a­lement, dépourvus de politesse, de docilité et de sens soc~aL C'est donc aux maîtres à combler les lacunes d'une formatIOn excessivmnent rudimentaire. Mais il ne devra pas agir seul dans une œuvre si délicate, si difficile; s'il n'est pas secondé par les parents, ses effor~s so~t partiellem~nt, ~u moins, ,voués à l'insuccès car s'il y a d un cote constructIOn, Il y a de l autre arrêt et même destruction. Il ne faut pas oublier que malgré l'école, l'enfant passe la maj eure partie de son temps à la maison où il est sous l'autorité et la surveillance de ses pa­rents. Seulement pour que la collaboration dont nous parlons soit efficace, il faut certaines conditions de part et d'autre. D'abord les parents doivent avoir bonne volonté dans la. for­mation morale de leurs enfants, accorder une grande confIance aux qualités du maître d'école et lui fournir les renseigne­ments dont il peut avoir besoin.

Le maître de son côté, devra donner des preuves d'un homme sérieu~, capable, au caractère avenant, à la volonté persévérante, à la discrétion sûre, aux connaissances psycho­logiques solides. au coup d'œil perspicace. Bref, il tâchera de mériter la confiance et la sympathie de ses élèves et de leurs parents.

Voyons maintenant ce que doivent être les rapports ex­térieurs du maître avec les parents. D'abord, il se ti~ndra (Veux

- 2,13 -

à une distance qui ne dénote ni une hauteur dédaigneuse ou suffisante ni une familiarité "qui porterait atteinte à son pres­tige d'éducateur. Il s'interdira les visit.es en famille, s~u~ .c~lles que lui imposent ses devoirs 'profeSSIOnnels oy l~ CIVIlIte. Il n'acceptera pas les cadeaux, nI autre ' chose qUI pUIsse plus ou

, moins le lier, le rendre dépendant., ., ,. . Ensuite on peut se demander a qUI c est de prendre l InI­

tiative d'entrer en relations, aux parents ou au maître. Nous croyons que c'est plutôt au Inaître. Si celui-ci. est étrange~ à la commune, les parents éprouvent quelquefOIS une ce.rtaIn.e gêne car ils ignorent à qui ils ont affaire; d'autres s'ImagI­nent' que l'instituteur doit savoir son métier puisqu'il a reç.u l'autorisation de tenir école, qu'il est donc inutile de lui don­ner tel ' ou tel renseignement sur la conduite ou le caractère de leurs enfants.

Comment (lTIaintenant s'éta!blira le premier contac.t du maître avec les parents? Ce n'est pas si ~ompliqué; on prof,i­tera des occasions qui se présentent. Un J our on passe'ra pres d'un père ou d'une mère de famille ' qui travaillent; on les sa­luera, on s'approchera d'eux; on leur demandera comment cela va on s'intéressera à leur occupation, on parlera du temps qu'il f~it, etc. Voilà une très courte conversation amorcée. Quand ce père ou cette mère verront l'affabilité du régent, ils lui dernanderont des nouvelles de leur enfant à l'écqle; ce sera alors le moment, si c'est utile ou nécessaire, de signaler d'abord quelque bonne qualité pour en arriver à une autre moins bonne, parfois bien mauvaise, donner un bon conseil, recom­mander une surveillance plus active, etc., en laissant espérer une prochaine amélioration, car c'est touj ours par le bon côté, les encouragements qu'il s'agit de prendre les choses et non pas par les reproches plus ou moins amers qui blessent et décou­ragent. Quand l'enfant constatera qu'il y a entente entre ses pa­rents et son maître, il sera mieux disposé à se corriger.

Nommons; avant de finir, les défauts ou les vices sur les­quels doit s'exercer plus énergiquement la surveillance et la correction. Ce sont: le manque de respect pour les choses religieuses, la grossièreté, l'emploi de termes déhonnêtes, la désobéissance et la bouderie, la paresse, la colère, l'inexactitude, le mensonge, etc.

La correction de tant de défauts demande une grande pa­tience chez ceux qui en sont chargés. Impossible d'obtenir tout à la fois; il faut y aller graduellement; il est dit à quelque part que si chaque année on se corrigeait d'un seul défaut, on serait vite un homme parfait. Imitons la nature qui guérit les bles­sures petit à petit et fait mûrir les fruits d'une manière lente et presque invisible.

Enfin, en tout cela, il faut le secours surnaturel par la prière. Dieu est le vrai maître des cœurs. J.

Page 9: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

~~~,o§- - - - - -

~ PARTIE PRATIQUE 1 ~~~<::(W~~~

Cours de \7ocabulaiire La ménagère

Leçon de choses ou ENTRETIEN MORAL

Classes de filles : comment mettre la tahle (le montr er uratiquement) . 1: On peut aussi parler des tâches r:ombreuses. de la mén~gè­l'e ' chez nous en Valais surtout la mere de falllllle se tue a la tâ~he : e1,le n'a pas un n10ment de répit.

Le texte Préparation à la maison par le~ élèves. En clas~e, ques­

tions de contrôle par le maître, pUIS lecture expreSSIve .. ~n­suite, livres fermés : les élèves, s'efforcent de creer la VISIOn. Après quoi questions plus complètes pour la con1préh~nsion du texte.

f , ,. Vocabulaire . ,

Menu: ensemble d~~ ) me;ts qui constitu~nt U~1 repas. Ravauder: raccon1moder, rép~,rer de vieu~ habits.

'-;'.

- 215-

Encaustique?" : Illettre un mélange de cire et de térébenthine sur un meuble ou un parquet.

Réseau: tissu de mailles; objet formé de fils ou de l,ignes en­trelacés; par analogie: le réseau de nos chemins de fer; le réseau des routes; le réseau électrique de la commune.

Maille: chaque nœud que forme la soie, la laine tricotée: J'ai laissé tomber u,ne maille. Je suis sans sou ni maille (syno­nyme) sans argent. Avoir ,maüle à partir : un différend de peu de va'leur.

S'alite1' : se Inettre au lit; garder le lit. Tisclne : breuvage formé en versant de l'eau bouillante sur des

fleurs ou des plantes desséchées. Une tisane de camomille. Administ1PeJ': donner, appliquer; administrer les remèdes, les

sacrements, une gifle. Chevet: la tête du lit. Maman est assise au chevet de mon lit. Dextérité : adresse. Levez la dextre pour prêter serment (main

droite) .

Les idées La fée de la maison

Ses qualités: active, propre, . infatigable; elle ne s 'arrête jamais, économe, charitable et dévouée.

ExeTcices tirés du texte

a) Su?" les verbes: temps et modes

Prenons la phrase: Elle balaye, 1p écu1p e, encaustique, les planchers, époussète et nettoie les meubles.

P1"ésent : Maintenant la ménagère diligente balaye, ré­cure ...

Imparfait: Quand je suis entré la ménagère diligente ... Passé simple : La ménagère diligente ... et elle ne se reposa

que lorsqu'elle eut fini sa tâche. Passé composé : La ménagère diligente est fatiguée car ... Passé antérieur' : La ménagère diligente prit un tricot dès

qu'elle ... Plus-que-parfcât: La ménagère dHigente 'Serait fatiguée

si elle ... FUtU1' simple: Demain, dès l'aurore, la ménagère dili­

gente ... FUtU1' antér'ieur': Elle prendra son tricot aussitôt qu'elle

aura ... Conditionnel pres'ent : Si elle n'en était pas empêchée la ...

Page 10: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 216-

Conditionnel passé: Si elle n 'en avait pas été empêchée ... Impé1'C/,tif présent: Allons, ménagère diligente, balaye ... Subjonctif présent: Il faut que la ... Subjonctif passé: Il se peut que la rnénagère diligente

ait déjà ...

b) S1.l1" les fo?'mes du langage

Ce texte contient toutes les fo;rmes du langage. Nous nOU3 bornerons à les faire trouver à nos élèves, et à les faire imiter.

Conna'issez-vous la bonne fée de la maison? (forme in­terrogative), etc.

c) phraséologie

1. Imitation de phrases : Connaissez-vou s la bO'lin e fé e d~ la ?naison ?

Imitez cette phrase en la complétant. Connaissez-vous la Suisse avec ... Connaissez-vous l'hiver avec .. : Connaissez-vous la montagne avec .. . Connaissez-vous la maladie avec .. .

Vite elle pTend sont ricot et .. . Imitez cette phrase

Vite il urend son livre ... Vite il nrend sa luge .... Vite il prend son fusil... . etc.

2. L.e verbe tricote; en se référant à l'illustration 'et en po­sant les qu,estions habituelles. F ormez une phrase complète.

Qui est-ce qui? o·if., ? quand? comment? pD'W ' qui? avec quoi? etc.

Voici ce que 1'011 po~rra obtenir : Assise dans sa cuisine bien éclairée, pendant que le pot-au-feu mijote dans la Inarrn-ite, la. ménagère diligente tricote un pullower de laine pour son fils aîné qui, par les grands froids de l' hi'/er doit se rendre à l'école !3 ise à l'autre extrémité du village,

Quand les élèves ::lIJI'Cflt ét é (-;i\.l~rcés penct.ant quelques Sê-

maines à ce genre de t ravail, si l'on a plusieurs divisions sur­tout on pourra fort bien écrire le verbe et les questions au ta­bleau et laisser les enfants travailler seuls.

L'illustrcdion

L'illustration permettrait aussi de composer un paragra­phe dans lequel on ferait intervenir les différentes formes du lang3ige; mais comme le texte du livre les contient toutes, il est peut-être préférable de se contenter de bien faire analyser ce' morceau par les élèves.

- 217 ~

Sujets de c01nposition française On a fait dans ce texte le portrait moral de la ménagère ;

dans un précédent morceau on a tracé le portrait physique du grand-père. Il n'est question ici ni de la figure, ni de la bùlle, ni même des habits de la ménagère. On ne parle que de ses qualités ----, on aurait aussi pu parler de ses défauts.

Ainsi faire le portrait nloral d'une personne c'est nlOl trer ses q~~alités et ses défauts. Mais comme pour le portrait physi­que, . Il ne suffit pas d'une simple énumération: il faut que les qualités ou les défauts se reconnaissent dans les ac­t ions.

Par exemple, nous avoils dit que la ménagère est c/'ctive, prop1'e, économe, infcdigc/'ble, dévouée. Citez donc les passageR du texte qui se rapportent à chacune de ces qualités.

Poésies Ma mère

Vivant aux champs la vie active des fsrmières, Elle denleura jeune et robuste longtemps; Et son teint conservait encore à cinquante ans · L'éclatante fraîchel r qu'ont les roses trémières.

Les soirs d'hiver, au coin de l'âtre, où l'on entend Le grillon fredonner sa chanson coutmnière, Sous la lampe à trois becs, - une lampe d'antan. Elle filait, le front tout nimbé de lumière.

Et le père et l'aïeul et l'aïeule étaient là, Et les enfants, et, derrière eux, les dOlnestiques

, Assis dans l'o111bre, sur des escabeaux rustiques

En vieux chêne. - Oh ! combien est lointain tout cela ' Ce cercle de famille et ces douces veillées ' Où ma mère filait de blanches quenouillées ! ...

Arsène Vermenouze. _

Al S 3°10 a u corps e nse ig nant sur rll'éSentflt ion de l' carte.

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Page 11: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 218-

Mèl'e et enfant

« Je possède, dit la mère, Deux bleuets d'un bleu si doux Que ceux des champs sont jaloux. Qui devine le mystère ? .. , » L'enfant dit enriant : «Oh ! moi! je m'y connais, lYIes deux yeux sont tes deux bleuets. »

« J'ai toujours, fraîche et vermeille, Une fleur qui sait parler, Et sourire, et m'appeler: C'est bien une autre merveille ! » L'enfant dit, en touchant ses lèvres: « M'y voici! Ta fleur sait t'embrasser aussi. »

l\IIe Sophie Hue.

La maison vide

Tu n'es plus là, ma mère! En la vieille maison, Que ton âme imprégna d'odeur céleste, j'erre. Sur les géraniums trenlblants de l'étagère, Jete revois penchée à l'arrière-saison, Ah ! ton image ici n'est pa'S une étrangère !

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- 219-

Mais . chaque jour la rend plus vaine et plus légère ... Tu n'es plus là, ma mère! Et pourtant je respire Ton souffle dans l'haleine agreste des lys blancs; Dans les roses du seuil, je revofs ton sourire; Ce vieux jardin, où jusqu'au bout de tes bras tremblants­Voulurent promener le sarcloir ou la bêche, Où l'on pouvait te voir, chaque soir, à la fraîche, Patiemment penchée, ah! comme il est encor Tout plein de ta présence et de ton ca;lme effort! Je ne veux rien changer aux plus vulgaires choses QUE; ta main disposa pour m'y faire un doux nid. Tu n'es plus là, ma mère ! En ta vieille maison Je respire ton âme avec un lent frisson ...

Philéas Lebesgue.

ORTHOGRAPHE

Ce que c'est qu'une mère

Savez-vous ce que c'est que d'avoir une mère? Savez-vous ce que c'est que d'être enfant, pauvre enfant, faible, nu, misé­rable, affamé, seul au monde, de sentir que vous avez auprès de vous, marchant quand vous Inarchez, s'arrêtant quand vous vous arrêtez, souriant quand vous pleurez, un ange qui est là. qui vous regarde, qui vous apprend à parler, qui vous apprend à rire, qui vous apprend à aimer, qui réchauffe vos doigts dans ses mains, votre corps dans ses genoux, votre âme dans son cœur? V. Hugo.

La mère de l'enfant malade

Man, voilà trois semaines que vous n'avez fermé l'œil. Couchée sur votre dure paillasse, au pied du lit, vous aviez les reins brisés, il y a quinze jours. MailS vous ne sentez plus rien depuis dimanche: on s'y' habitue. Depuis dimanche? y a-t-il encore des dimanches et des jours de semaine? Non, il n'y a plus ~u monde qu'une femme qui veille son enfant farouchement, avec un visage pâle et des mains pâles; il n'y a plus au monde qu'un petit garçon qui tousse, sue, pleure et une maman qui barre portes et fenêtres à la mort.

Jean Tousseul.

. La mère et la maison

La maison où il y a une mère se disti~gue tout de suite des autres. On y trouve un ordre particulier, une façon simple et harmonieuse de disposer toute chose, une propreté ~crupu-1euse où l'on ne devine pas seulement le 'soin d'une ménagère active, mais aussi la tendresse toujours en éveil. Elle ne livre rien au hasard; jusque dans les plus petits détails, il y a une

Page 12: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 220-

intention, et chacune de ces intentions sort de ' ~?n bon cœur pour aller à celui des autres. Sa bo~té est au mll.leu ~e. la fa­mille un refuge touj ours ouvert qUI calme et qUI guerlt.

G. Droz.

Avant le départ pour l'école

Nous dormions encore à poings fermés, lo~sque ma mère, entrant dans la chambre, nous disait, d'une VOIX. douce: «L~­vons-nous, les enfants, pour aller ,à l'ecol~ ! ». P,UIS elle o~vraIt le~ volets pour donner de la clarte et assIstaIt a notre tOllett~. Elle savonnait le cou de l'un, peignait l'autre et. d.escen?aIt rapidemet préparer le déjeuner. Lor~que nous arrIVIOnS a la cuisine, un chocolat crémeux fumaIt d~ns les bols et des tartines beurrées s'empilaient sur. une aSSIette.

La dîne.tte

1. Le' dîner cuisait fort bien sur une marche de ci~:ent. 2. La bonne commença à mettre le cou:rert sur un SIege du

jardin peint en rose. Devant chaque conVIve, elle pl.aç~ deux assiettes en feuilles de géranium, une fourche~te d'::ug~Ille de pin et un couteau de brindille de bois. Il y aVaI~ trOIS tetes. d: pâquerettes, comme œufs pochés, sur une f~uIlle, de !aurleI, des tranches de bœuf froid en pét~l~s de fuchs~a, d exqu:ses p.~­tites rissoles de terre et d'eau, melees de graInes de pIssenlIt, et la crème au chocolat, qu'elle avait . déc.idé de serVIr sur le coquillage dans lequel elle avait cuit. . .

-- 3. Mais quelqu'un devant la maIson les appelaIt, ~t le~ invités se dispersèrent, lais,sant la char!Ylant~ table., Jalssan~ les rissoles et les œufs poches aux fourmIS et a un Vlell esc~r­got qui poussait ses cornes .tr~mbl~ntes au bord ~e la chaI~e du jardin, et qui commençaIt a grIgnoter upe ,asslett~ de ge­ranium. Kathenne JIll anshelcl.

Cl. BERARD.

Iustituteurl->, IRllto;titut,ll"Îces ~ •• Notez la bonn.e ach'es§e :

TABLES ET CHAISES POUR ÉCOLES!

- 221-

Examens d'admission à l'Ecole normale ~ 1953 A l'intention de tous ceux qui s'intéressent aux exa~ens

d'admission aux écoles normales, en particulier à l'intention des maîtres et des maîtresses qui préparent des candidats à ces examens, nous croyons utile de publier chaque année dans no­tre revue pédagogique les épreuves données à ces examens, en .particulier celles d'orthographe et d'arithmétique.

REDACTION L'hiver 1952/1953.

ORTHOGRAPHE

Le l'ellas de la basse-cour

En cette saison, dès que la premiere lueur souligne l'hori­zon, la servante ouvre le, poulailler. Elle arrive, la chanson aux lèvres, alerte et jeune, fraîche con1me le jour, le tablier empli de maïs d'or. ..

Aussitôt, c'est un nuage de plumes autour d'elle. Chacun se précipite ou s'abat: et les pintades légères

y et les coqs hardis

au vol court, et les poules affairées, et les chapons pesants. Seuls les dindons, majestueux personnages, imbus de leur di­gnité, ne se hâtent point; ils descendent pas à pas du perchoir et refoulent du poitrail la cohue. Les canards ne sont pas encore là. Ne se perchant point, ils passent la nuit à part, enfermés entre des planches basses. La jeune fille les délivre et, der­rière elle, tout le peuple caquetant gagne l'aire tant de fois piétinée. On dirait une foule en marche.

Enfin, on s'arrête à l'endroit le plus propre; sur les becs dé~à baissés, le grain ruisselle. Les plus forts écartent les plus faIbles et les chassent à coups d'ongles de la place où le maïs tOlnbe plus épais, et les spoliés crient et avalent à la hâte un grain souillé, ou, comme les canards, s'accroupissent sur la pâ­ture jetée, et, inertes et. muets, se laissent piétiner plutôt que d'en céder un atome.

Mais comme le grain ne cesse de rouler à terre, tout s'a­paise; chacun se range en s'assouvissant et bientôt on n'entend plus que le choc sourd des becs sur le sol, pareil au bruit d'une pluie lourde.

Et sur ces têtes ruées, sur la fraîche jeune fille, qui s'est tue, le grand soleil surgit, déploie sa gerbe de rayons.

D'après J. de Fesquidoux. ARITHMETIQUE

Les jeunes filles résolvent les problèmes : 1, 2, 3, 4. Les jeunes gens résolvent les problèmes : 3, 4, 5, 6. Temps effectif de travail: 1 h. V2.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 222 -

No 1.

Deux frères se partagent un terrain rectangulai,re, ~stinlé 320 fr l'are; ses dimensions sur le plan cadastral a 1 echelle 1/1250' sont Om,24 et Om,18. Le lot du 1er est égal aux 11/7 de celui du 2n1e. Quelle est la valeur de chaque part?

No 2.

Un marchand de chaussures vend une paire de souliers pour 54 fr. Il gagne ainsi 20 % sur le prix qu'il ~ pa~é au fabricant. Le fabricant gagne lui-même 25 % sur le prIX de fabrication des chaussures. Le prix de fabrication con1prend le salaire de l'ouvrier et le prix de la mati~re , première:, Le sa­laire de l'ouvrier représente les 5:7 du prIX de la mahere em­ployée. L'ouvrier a employé ;~ de journée pour co~fecti~nner la. paire de chaussures. On delnande le prix de sa J o.urnee de travail ?

No 3. Un particulier a prêté une certaine somme à 3,75 9~ à in­

térêts simples. Au bout de 2 ans et 4 mois, on la lui restitue avec les intérêts; il place ensuite le tout à 5,25 % dans une en­treprise industrielle qui lui verse un intérêt annuel de 1.370 fr. 25. On demande quel était le capital primitif prêté à 3,75 % ?

No 4. Un marchand a acheté 25 barils d'huile contenant chacun

120 litres à raison de 210 fr. les 100 kg. d'huile. Combien doi~­il revendre le kg. de cette huile pour gagner 25 % sur le prIx de revient (achat, plus les frais). La densité d~ cette h~il~ ~st de 0,92. Le transport a coûté 4 fr.80 par banl. Quel benefIce réalise-t-il par litre dans cette vente?

No 5 Sur une prairie de 80 ares on a répandu un. en~T~is chi­

mique valant 40 fr. les 100 kg. Le rendement en fOIn s est a~cr? de 18 kg. par are. Le foin est vendu 10 fr. les 100 kg. Le be~e­fice net résultant de l'emploi d'engrais a été de 96 fr. CombIen de kg. d'engrais a-t-on répandus par are?

No 6. Un commerçant en gros doit fournir à un épicier une cer­

taine quantité de sucre à 80 fr. les 100 kg. en .échange de 40 k?" de café et d'une somme de 2540 fr. Comme Il ne peut fournIr que' les 4/7 du sucre demandé, il reçoit les 40 kg. de café et la somme de 1.340 fr. Quel poids total de sucre le commerç~nt devait-il livrer? Quel est le prix du kg. de café? A combIen l'épicier doit-il revendre le kg. de sucre s'il veut réaliser sur le sucre un bénéfice de 520 fr. ?

- 223-

Remarques

La dictée peut être considérée comme assez difficile; Il candidats seulement sur 39 et 14 candidates sur 27 n'ont pas fait plus de 4 fautes. Par contre, la composition d'arithmétique a été trop facile; qu'en en juge d'après les résultats suivants: 19 candidats sur 39 et 17 candidates sur 27 ont obtenu Il points sur un maximum de 12 points.

Si des membres du corps enseignant veulent donner, à titre d'essai, les présentes épreuves à leurs élèves, ils peuvent estimer que celui' qui ferait plus de 4 fautes à la dictée et qui n'obtiendrait pas Il points sur 12 pour l'arithmétique aurait eu très peu de chance de se classer parmi les admissibles.

Ajoutons une dernière remarque. Plus le nombre des can­didats est élevé et le nombre des admissibles petit, plus aussi il y a lieu de rendre difficiles les épreuves.

Orthographe des commençants Monsieur AntOtine Maistre, instituteur à Evollène, nous a fait

paJ'lvenir un cours d'.orthO\grajphe des comm.ençants. L'a,UJteur a eu l'oCicasLon d'éipr.ouver cette m'éthoide dans sa dasse où il a ,obtenu d'eXiceJllents résultats. C'est pour<;luoi nous la publier.o,ns p.ar tran­ches, ici;même, et Ile.s membres du COI'IPS ens.eignant sauront l'uti­liser à bon escient.

La 'composition typographique étant conservée, IVI. Maistre fera un t1raJge à !part à ,l'intention des maîtres quidésirer.aient avoir en un seul ,opuscu.le toute :la matière du ·cours, Ils voudront bien s'inscrire avant l,a clôture de J'année scolaire auprès de Monsieur Antoine Maistre, instituteur, Evolène.

Que l'auteur soit féli.cité 'Pour son excellent travail.

Cl. B.

AVANT-p,ROPOS

Un gradin malaisé est celui que doit franchir le jeune écolier qui commence à lire, du moins à syllaber; qui a déjà appris à former les lettres" mais qui se voit incapable d'écrire les termes qui 'expriment ses idées, ou les idées qu'il acquiert d'autrUI, jour après jour.

Il sait peut-être copier lettre par lettre un texte qu'il a lu . déjà, mais ce n'est qu'après une très longuè suite d'exer­cices qu'il arrive à lire le texte de sa propre écriture. De­mandez-lui de transcrire de mémoire l'un ou l'autre terme qu'il vient de copier, vous le voyez désemparé.

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- 224-

Mon ancien maître nous donnait à étudier un alinéa du morceau de lecture travaillé en classe, et nous avions à le reproduire sous sa dictée ou celle d'un moniteur. Les lTIeil­leurs élèves arrivaient encore assez facilement à écrire d1une façon lisible, quoique incorrecte; mais la plupart fournissaient un travail nul.

E t ceux-ci, habitués à leur routine, arrivaient à 10-11 ans et plus avant de pouvoir écrire intelligiblement un texte dicté, ou bien des termes qu'ils connaissaient par la lecture, par audition et dont ils savaient verbalement se servir.

Ayant eu des classes à tous les degrés, j'ai en vain cher­ché un manuel de langue française donnant aux commen­ç.ants cette initiation a l'orthographe, appropriée au départ, dont ils ont besoin.

Appelé plus tard dans une école élémentaire, je lTIe suis attaché à résoudre la difficulté par mes propres moyens.

Le procédé est peut-être sujet à critique; le fait est qu' il m'a rendu service. Il a rendu service à toute une génération de bambins qui, après avoir syllabé, copié, écrit sous dictée des vocables r angés par gradation de difficulté, sont parvenus très rapiderrlent à une initiation élémentaire de notre fameuse orthographe française .

Il n'est pas question de grouper les mots dans un sens logique; le but visé, le centre ' d'intérêt est ici l'acquisition des premiers éléments de l'orthographe. Il faut que l'enfant s'habitue à lire les lTIots qu'il copie ou qu'il écrit sous dictée; qu'il contrôle lui-même son travail.

J'ai renoncé, dès le début, à présenter de petites phrases, tant simples qu'on voudra, parce que l'emploi du verbe exige chaque fois des lettres nulles pour la prononciation. Ce fatras de difficultés ne manquerait pas de créer la confusion chez le petit écolier. Qu'il acquière une initiation simple, mais claire et sûre, pour son départ en orthographe. C'est pourquoi les premiers exercices seront strictement phonétiques, c'est-à-dire que les mots choisis n'auront pas de lettres nulles pour la pro-nonciation.

Ce petit opuscule est un outil mis à la portée des maîtres t r op absorbés par les degrés moyen et supérieur pour qu'ils puissent réserver aux débutants tout le temps désiré.

Il s'adresse aux mor;titeurs qui, moyennant quelques indica­tions sommaires, sont à même de suppléer le lTIaître dans la plupart de ces exercices.

Il s'adresse aux parents désireux d'aider l'instituteur au.­près de leurs enfants. Il est particulièrement indiqué lorsqu'il s'agit de pousser un retardataire qui a de la peine à se mettre à la hauteur de sa division.

- 225-

Les mots employés sont choisis dans le vocabulaire de la conversation courante et des noms d' b' t ' l enfants. 0 Je s a a portée des

La nlét~ode globale, qui consiste à voir, lire ' écrire les m~ts e:t; ~nher en observant leur physionomie propre, ne sau­raIt preceder la lecture et l'orthographe syllabées.

La langue française ne s'écrit point en idéogrammes mais .au moyen .de lett~es groupées en syllabes. Les particuiarités orthogra:phlques s apprendront plus tard par l'étude d l grammaIre. e a

f Toutefois, . il es~ des ~~rmes d'un usage si courant qu'il audra admettre, bIen qu Ils contiennent des lettres qui ne

ls,~ prontoncent pas : la signature, la famille, la maison DieLl ame, e c. ' ,

. d Pfur rendre plus aisée l'acquisition des idées et moins ~rl de a .nomenclature de~ termes, il est souhaitable que le maî-re eSSlne quelques-uns des objets nommés.

ORTHOGRAPHE PHONETIQUE

Cours prépal'atoire

Ord1~e de la leçon-

1. Copie du texte au tableau noir (par le maître). 2. Lect~lYe en chœur, en syllabant. 3. ExplIcation des termes. 4. L~ct~re ,individuelle par les élèves. 5. Dl,stInctlOD. des syllabes; indication l

t ' . par 'élève des let-

res . necessalres à chaque syllabe. 6. CopIe d~ texte par l'élève (crayon 1 ou 2 cahier No 36) 7. C?rr:ctlOn par le maître ou le moniteur: .. 8. DIctee, ~n marquant bien les syllabes. 9. Correct~on de la dictée en souliO'nant les fautes

10. Cor~~e~tlOn par l'élève des fautes soulignées . 11. R~vlslOn des corrections par le maître. ' . 12. MIse au net. 13. Contrôle.

Nota. - 10 à 15 mots suffisent au commencement.

Revision au cours élémentaire .

!. Cho~x des mots en rapport avec la force des élèves. 2. CopIe au tableau noir. 3. Lecture en chœur. 4. Explication des termes. 5. Lecture individuelle. 6. Dictée.

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

7. 8. 9.

10.

- 226-

Correction mutuelle en soulignant le~ f~utes. Correction par l'élève des fautes soulIgnees. Mise au net. Revision par le ' maître.

Leçons prélirninaire~

Alphabet minuscule et majuscule

1. Syllabes à deux lettres, consonne et voyelle

Ami are, arole (ou aroUe), arome, ar~de, a vide, arab~, bob~, bébé, bile, bure, bave, bécane, bolIde, banane, badIne,

bovidé, bavcaulre~e'cure curé code, cuve, cube, -canari, café, cabane, cave , , , 't' ... carabe

cabine, c~lère, calote, cupide, camarade, co ml e, carene, ,

cara~é dodo, dada, dodu, dame, date, dire, dupe, dédale, dédire, d ' 'd re dureté, , " , omI~~~, é~~~e: école, éc~le, étude, étuve, élire, elu, eplne, epave,

édile'f édtolef.:bè~~e ét;:~~~ini, fanè, fané, fidèl~, futile, farine, a e, I e, , l' l f tTt'

figure, famine, filature, fo lb e, ? Ile, . gare, gale, gaze, .gaI?~n~, ~alere, gazolIne, joli, jute, j~p~, JubIle, JUJube, idole, iode, IdI?me, kilo képi, kakI, , l' ... lam~, lave, lama, lime, lire, lune, luxe, legume, umlere,

levure, ligature, lyre, . ' d mite mica, moka, - midi, mine, mère, mare, mIre, mo e, ,

Machines à écrire

- 227

mule, modèle, malade, madame, madone, morale, lTIobile, mé­rite, maxime, madère, marine, médire,

note, nomade, nature, numéro, olive, ovale, nature, numéro, olive, ovale, opale, ovule, ovipare, opéra, papa, pape, pipe, pope, père, pire, pile, pore, poli, puni,

pène, parade, parure, parole, pagode, pilule, patère, pureté, patène, patate, patati, patata, pénalité, pyjama, pyramide,

rame, rave, rate, r ime, rite, rive, rade, rixe, ride, robe, rare, rude, ramure, rapine, rapide, ratière, rivière, redire, re­lire, rotule, rapière,

site, sape, sale, silo, salade, salive, saline, saturé, solive, solide, suave, solitude, solipède, suture,

té, tare, tape, tube, taxe, type, tibia, tirade, tulipe, tiare, tubulure, utile, utilité,

vu vélo, venu, velu, ' vide, vite, vote, vipère, virole, vérole, valide, vanité, volute, vipérine, varappe, volume, vénalité, Vq,­riété, vivipare, vitalité,

axe, axiome, taxi, zone, zéro, zébu.

II. Syllabes à deux lettres: voyelle et consonne

As, os, or, alpe, acte, arme, asti, orme, urne, atome, atone, absolu ~

arcade, armure, aptère, alpaga, alcool, artère, arnica, alcali , orbite, organe, ornière, alvéole, algarade.

III. Consonnes corn'posées

a) ch. Chape, chope, chiche, coche, dèche, fiche, mèche, miche,

mioche, niche, poche, péché, pioche, riche, roche, rèche, ruche, ache, tache, charité, calèche, échine, peluche, épluchure, cho­pine, échope.

b) gn Ligne, digne, dignité, bagne, règne, signe, vigne, charogne,

ivrogne, rognure, signature. (A suiv'te)

.. ~ .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

i LE MÉTIER C'EST ceE aUI UNIT ~

NOS CONFERENCES Nous rappelons au personnel enseignant 1a seconde confé­

rence de Monsieur le Professeur Barbey : Initiation au mys-

Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 228-

tère eucha1nistique, qui aura lieu le 24 janvier à 14 h., à l'Ecole normale des filles à Sion.

La première de ces conférences donnée à Sion le 6 d.écem­bre a rencontré un succès magnifique, trois cents personnes, en effet, ont tenu à profiter d'un enseignement aussi indispen­sable à des éducateurs, et donné avec une .maîtrise et une sim­plicité qui nous ont comblés.

Nous réserverons ce dimanche 24 janvier pour venir à Sion nombreux. L'importance du sujet traité cette année VŒ1d le déplacement d'ailleurs facilité par les billets du dimanch'e.

Le Comité.

Bonne Année! Lorsque nous tiendrons ce premier numéro de notre revue

portant la nouvelle date 1954, nous aurons exprimé bien des fois déjà et souvent recueilli le souhait traditionnel au début d'une année.

Bonne année !... mots usés, mots banals, formule creuse qui souvent ne dépassent pas la superficialité des relation.s mondaines, protocolair~s et même affectives, mots qui s'effn­tent aussitôt exprimés contre le glacis qui cerne de toutes parts le cœur des humains qui veulent ignorer que « la terre est la mai.son de leur Père du Ciel et qu'ils ont à y faire l'esprit de famille ». .

Bonne année! Ah ! poUr nous enseignantes que ce. soit la joie de se réaliser, humblement mais vraiment dans le ca~re d~ «notre école» «ce cadre, dit Péguy, que Dieu nous a faIt, ou il faut travailler, où il faut prier, où il faut souffrir ». non d'une manière exceptionnelle, mais à la nôtre, maladrOlte et lourde et souvent difficile.

Bonne année! Ne serait-ce pas un détachement serein en­vers ces jugements qu'on porte s.ur nous, sur notr~ -activité, sur notre succès professionn~l et Jusque ,sur notre VIe ~oral~: Jugements où nous avons bIen du mal a nous reconnmtre, a nous retrouver !

Bonne année ! ... Peut-être une patience accrue, renouve­lée inlassable. Pour ceux qui ne savent·pas, bien sûr, mais pour ce~x-là seulement, patience est un mot gris, un mot qu'ils as­socient à faiblesse. Patience, qui à Chartres avez votr:e s~atue et qui portez ·sur votre écu un bœuf ~omme emblème ... PatI.~nce envers nous-même, enver's ce garçon Ingrat de tant de ~anleres dont la présence alourdit l'atmosphère de .CJlasse,. patIence en­vers cette si jeune collègue que nous crOIsons J ourneHement et dont l'attitude envers nous, l'ancienne, n'est pas celle que

- 229-

nous aurions eue, autrefois, les rôles étant renversés! Patience envers les choses ... ce tableau noir mal peint, cette classe basse et exiguë où nos élèves s'entassent, ces corrections les nlêmes toujours dans les mêmes cahiers, qui usent un temps que nous pourrions consacrer à la lecture, à la musique à la convers·a·· tion avec les nôtres. '

Bonne année! c'est conserver à près de soixante ans et plus l'enthousiasme et la foi de nos premières années d'ensei­g~ement, une ouverture aux choses de l'esprit, une attention aImante aux problèmes vivants que posent chacun de nos élè-ves. Y. G.

BIBLIOGRAPHIE

LA CHAPELLE AUX LOUPS

144 [lIages, ,hllustré, brolché Fr. 4.50 - reilié F 'r. 6.50 TolUs 'les IPeltits ,lJ..elcteurs du Père Huib1et se réj'Qluiront de voir

son nœn en tête ide ,ce nouveau vrüJume. Ce ,g,r.arnJd ,ami dies ,enfants nous présente, ici, queLques ,comtes, cOlITlIPlète.ment inédits. Inutille de re:d:iJre :le ta[ent 'l!ittér.aIDe, I.e sens :psYiChoilog.iq.ue aiglu qui ,carIéllC­tériseIllt lCet auteur ,aimé de tous. Un tantinet narquois dans « Mis­sionnaires », débordalTht ode piét.é Imarialle dans « La chapelle aux loups» - qui ,dolill1Je son titre au vOllume -, le P. RUiblet fera un brin trerrnlbler d'émotion son :aurditOiire dans « La vieille chapelle}) pour lui faiJr.e humer, ens.uite, il'atmos.phère quelque peu mystique du « Mystérieux remplaçant » ....

Une déltcieuse cauvert:ur,e orne <ce ..l:Üvre H1Justré qui trouv,era, sans nul doute, !l'alocue.Ï'l qu'il mérite.

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Ro,mam d'un Jeune ad o'le.sce nt aux iprise,s a.vec les .diffi,cultés de la v,ie dans un ,co1.lèg,e antireligieux. G.râce ,aux iPLriIllcipe,s inculqués par une mère ,croyante ~et par Les maîtr.es qui lont formé sa premièr.e enfance, Mar.c,e,l portera autour de .lui l>a lumière de son ârne cou­rageuse.

Il y aura Ipour Ilui des '1uttes, même dies défaites, dont ,~l s ortira ;p1u,s fort et !PI1us vailJ.ant. P.a.r ,son ,exe\IniP\le, d'autres - « lumières » seront ai1Jluilnées ICOiIT1me 'ce touchant petit J ,a1cques qui finit paT donner sa vi.e IPOlU' Iles autr·es. Le P. HuihLet qui a longuement vécu - ,et yU encore - en contact alvec -la j-e'l.l<ne.sse, nous donne '1ci une étUjde :d'une psycho.1o,gie très fine et trè.s aViertie.

Le !Suacès de son œuvre en Belgd . .qru.e et ,en FrMlice les norn'l­breuses tridactLoil1ls 'en ·LaTIjgues étrangères, ,mOlI1trent que' l'a,uteur a touché une Hbre v.ÏJv:arnte ,chez ,ses lecteul1s.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

- 230-

LES CONTES DE TANTE BERTHE

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Si Berthe Franel désire - ,com'me . elle !le dit dans S'a prèfa,ce - ­« élIllurner lune flamme heUlieuse dans ,le:s yelux des enfants », elle

pe,ut êtr.e laJsSourée d'atteindil'e au rut pir.QIPos.é. , Co.rnment un enfant, )cet être i,magina t if par eXl0eJ.lence., n aip-

IPrécierait-ill (pais ,la fan~,aJsie et le merveHieux qui lui ,sont Sil ahon­darnrrnent .o[lf;eil'ms dans «Les contes de tante Berthe»? Vous croyez l'rustoire des « Deux marchands» finie, lorsque .l'honnête homl~e rentre à son foyer, ,gorgé d'honneurs? ... l\/failS non: ene rehon,dIt, au ,c<oŒttr,aire, p.Qlur nouS entraîner dans Ide nouv,e.ill.es avenirur:es que les !petits lecteuTs suivront, pallpitalIlts. Et le jeune. « Babouche )~ et ses lPantoluffi..es maJg~ques! Je g-a,ge que p.1us d'un petl~ essaJyera, ~Ul aussi, de 1Pi,r,ouetter trois fo,is sur son talon, ern souhaitant de ral1'e

un heaIU 'Voyruge ! Ecrit dans un style aisé et coullant, chaque terme bien à La Ipor-

tée des p~tits, ,ces trois Icontes sont, en tous ipoints: ohar~arnts., C~-r l'auteul' ave.c.le 'sens du mervei1leux, po'ssède aUSSI ce1UI du deta~l. Avec 'C~,S deux ir.ema,rq;uables quaHtés, eUe es!!; 'assurée du sulc~es élIUprès de son petit jpublic.

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LES SALINES DE BEX

MM. E. AJltJherr et Bonzon publien.t dans les ,cahiel"ls d'ensei­gnement édités par Dela.chaux et Ni'€stlé à Neuchâtel, une inté­ressante p.laquette: «Les mines de sell de Bex ». ~r~s avoir eXlpüqué l'ex~stence et ·la formation de ,gŒSelm~nt~ sa1.IDs ,?ans

t ;n, ys .Les auteurs font l'historique de l eXjploltatLon des mmes. no re .t-".a , • d' à Ils nous renSeilgnelllt également S'ur l'a fa'çon dont on a proce e l'extraJotion du sel, depuis 15,34 à nos jours.

M . Altherr étudie en outr.e la vie ·animale au fond des ~i~es et ses ,constatations lui donnent ù'O'Clcaswn d'évoquer. les theones de Lamarck et ,de Darwin si en vO,glUe au siècle dernIer.

Les nombreuses illlustralbons ajiÜutent à l'intérêt de ce ,fascicule et peIiIllettent de mieux suivre Ïes ,auteurs dans leurrs develOjp.p.e­

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- 231 -

SCIENCE ET JEUNESSE 8

De No 8 d 'e « Science et Jeunesse» vient de Inous par'v.envr (1), 'La première ,chose ,qui nous a fraJptpé est l'étonnante div.ersité des matières groupées dans .ce volume. Sans doute l'a;etualité physique et technique y 'Ûlccupe-t-elle une place de ·chaix,. avec des exposés sur l'éneDgie 'aJtOlffiique, décri,tes 'aJvec une d1arté ' -remarquruble, sur les fusées inte.rpl-anétaires de demain, S'ur :la découyerte des rayons X par Rœntgen, eruHn SUT l'extraordinair,e miscrOISiCOlPe 'électr,onique qui gDossit les ·objets jusqu'à 50,000 'fois. Mais !le dom.aine de la vie n'est lPas nég1lig.é, Icar vo1ci de bien ,curierux renseignements sur les mœurs de.s Œ.oumnis, sur les serpenrt;s, sur .certains poissons rares. Les SPODts en vogue sont re.présentéspar les-soiUvenirs d'un SlPéléollogue et ceux d'un ,chasseur sous-ma,rin, tandis q,ue ;l'atir du ,grand large souffle daIns le récit d'une camipaJgme de [pêche sur un ûha1utier islandais. DesexP110rations d'un autre genr.e dévoilent les mystères d'un studio :de cinéma, déc.rivent -la chambre des ma-chines d'un re­mODqueur moderne, ou présentent l,es plus fameux modèlles réduits de ,chemin Ide ':fer.

Un ,mérite particulier de ce lw,r ,e est qu'il ne se borne pas à décrire et à ,eX\PIlilquer, mais qu'il incite les lectelurs à construire, ex.périJmenter et réfléchir ,eux-m~es. Si ~'on adoute que ce volume d'al1ur,e moderne, de IPrésentaüOJn .soignée, est ,Çltbondamment illus­tré de IcroquiJS et ,d'exceUentes photogralPhies, .on ne s'étonnera pas qu'il puisse passionner tous les }eunes, et beaucoulP de par,ents !

(1) SCIENCE ET JEUNESSE 8. - Un volume de 208 pages, 16,·5 X 24,4 cm, avec ,14\1 dessins et 24 p1a,nooes de photograp.hies hors :texte, relié ISOUS couverture iilJ.ustrée en couleurs, laqiÙ,ée, Fr. 3.85. Librairie PaYlot, Lausa,nne.

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ERRATiDiM

Dans ,1' « Ecole primaire» du 115 décembre :derrnier, il s'e~t ,gllrissé une faute dans ila ,communication par laqueJ.le le Département :de l'Inswuction IPUibliq,ue annonçait ,l'o.ctroi ide trois jours de ,congé aw{ écoles ;primaiTes à .l',oc,casion des fêtes de rfin d'année. Ce.tte faute a cOllJSisté dans lia SlUJbstituJtion de une légère relâche à un léger re­lâche, ,qui étalÎlt Il'ex(piression ,cor'retcte et ,qui 'se ,tr'Ouvait dam.,s le ma­nuscrit. Cette ' lerreur est ,attrlthuable au c.orr.elcteur ide l'~eu\~e d'ilmpressi()(l1 ,qui, (pa,r distralctio.n, a agi en mrurin sans l'être.

,signé: l'auteur fautif.

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre1953

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