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L'Ecole valaisanne, novembre 1973

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

XVIIIe année Novembre 1973 No 3

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Sœur Marie-Rose, maîtresse de méthodologie à l'Ecole nor­male des filles;

MM. Arthur Borloz, inst. secrétaire de la SPVal; Pierre Mermoud, directeur de l'Institut St-Raphaël; l'abbé François Pralong, professeur à l'Ecole normale des garçons ; Jean-Pierre Salamin, pédagogue du Département de l'instruction publique; Roger Sauthier, professeur; Michel Veuthey, professeur; Vincent Dussex, instituteur; Jean-Pierre Rausis, rédacteur

Le 25 de chaque mois.

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Sommaire

EDITORIAL:

A. Pannatier

EDUCA TION ET SOCIETE :

Jean Follonier

Le droit à la parole .

Manifeste mondial de l'éducation physique Plaidoyer pour une restructuration .

3

7 18

ACTUALITE PEDAGOGIQUE:

ODIS Les responsables de Ig 2

DIDACTIQUE :

J.-P. Michellod - P. Bruchez

VIE CORPORATIVE :

V. Dussex P. Fauchère V. Dussex

INFORMATIONS:

F. Brunelli

R. Sauthier ODIS H. Maître

2

Informations CO 21 Qu'est-ce que la méthode «Sing' und Spiele >} de M. le professeur Petit . 25

Ornement pour l'arbre de Noël . 28 Preparation au ski avec une classe 33

Témoignage sur la mathématique moderne 38 Nouveaux statuts CR : données essentielles 39 Caisse de prévoyance (suite à « Point de vue ») 44 Indice suisse des prix 47 En souvenir de Madame Marguerite Duc-Germanier . 47

Communiqués officiels du DIP :

Informations: Examens de promotion i cycle d'orientation i

sondages trimestriels en Se et 6e primaire 49 Allocation de renchérissement 49 Directives concernant des congés pour activités sportives . 50 Communiqué de la caisse de retraite et de prévoyance du personnel enseignant du canton du Valais. 52

Communiqués généraux : Au sommaire de Math-Ecole No 59 . 56 Nos enfants et la mathématique. 56 Manuels romands de mathématique . 56 Aux maîtresses des classes enfantines. 57 Souscription d'un classeur pour l'école valaisanne. 58 Présentation du livre «Le Grand Capucin >} de Jacques Darbellay 59

Le droit à la parole

OO~itofia1

Le développement de l'expression verbale est un aspect de la formation des élèves qui laisse encore à désirer dans les écoles de notre canton.

Afin de sensibiliser les maîtres et les autorités scolaires à cette faiblesse de notre enseignement, le Département de l'instruction publique a demandé l'année dernière aux ins­pecteurs qu'il sportent leur attention, entre autres, sur ce problème. Tous leurs rapports sont maintenant rentrés. Ils constatent le fait, le déplorent et laissent entrevoir de timides perspectives d'amélioration.

A quelles causes faut-il attribuer cette insuffisance du langage oral qui, dans l'ordre naturel, prend pourtant la place prépondérante? Après avoir esquissé les gestes qui à eux seuls expriment ses désirs et ses sentiments, l'enfant apprend

peu à peu à parler. Isolés d'abord, les mots s'associent pro­gressivement pour former avec le temps des phrases cohé­rentes. Le langage écrit ne survient que plus tard, à l'école seulement. Dans la vie, la parole demeure le moyen de commu­

nication le plus naturel et le plus utilisé. Et cependant, bien des gens s'expriment avec peine, ne pouvant traduire leur pensée, en exposer les multiples aspects, les développements logiques et les nuances par le moyen de mots appropriés, de phrases simples et claires dites sans rupture et sans hésitation,

à un rythme normal et régulier.

Le mal proviendrait-il d'une indigence du vocabulaire? Sans

doute y a-t-il avantage à connaître le plus grand nombre de mots d'une langue. Nos écoles s'y emploient, par tautes sortes d'excellents moyens,' utilisation des dictionnaires, recherches d' homonymes, de mots contraires, analogues, complémentaires, apparentés, exercices à trous, étude de termes selon des listes

de fréquence.

Bien qu'insuffisante encore, la lecture est en progrès.

Saisir la signification des mots et des expressions, dégager les idées maîtresses d'un texte, en apprécier la valeur, voilà une

3

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.! .

i!

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4

gymnastique de l'esprit fort utile, mais qui ne conduit pas

nécessairement à l'entralnement de l'expression verbale " celle-ci postule tous les moyens indiqués ci-dessus mais en exige

d'autres encore, complémentaires et différents.

Les difficultés d'élocution que nous éprouvons trouvent-elles

leur origine dans la timidité et la réserve des gens de la

montagne, volontiers taciturnes et peu enclins à pratiquer l'art

subtil de la conversation! C'est possible. Toutefois, le petit garçon d'Hérémence, de Savièse ou d',lsérables n'est plus

aujourd' hui ce qu'il était autrefois. Les vallées et les villages

se sont ouverts au tourisme; la radio, la télévision ont mis

en contact avec le monde extérieur des contrées jadis fermées sur elles-mêmes par le fait d'une autarcie maintenant disparue.

Il n'est pas exagéré d'accuser l'école, partiellement tout

au moins, des carences que nous constatons dans l'exercice de

la parole. Les rapports auxquels j'ai fait allusion ne manquent

pas de clarté sur cet objet. Je cite:

«La pédagogie traditionnelle, par la pratique de la 'leçon­audition, par sa . conception du maître-enseignant, par les contraintes qu'elle impose aux manifestations de la pensée enfantine, tend à restreindre les occasions et le désir de s'ex­primer. C'est ainsi que beaucoup d'enseignants en viennent à considérer que les seules heures d'activité rentable sont celles où les enfants accomplissent une tâche écrite, un exercice de réflexion intense, ou écoutent des exposés magistraux.» Et ce

même rapport de réclamer pour les enfants le droit à la parole dans un système où le temps réservé à l'expression

verbale est accapané par le maître à 80 %.

Autre citation: « ... l'école demeure encore trop le chantier où l'on écrit. il en résulte que l'oral apparaît comme l'évé­nement accidentel qui fait choc et paralyse l'enfant. »

Il convient de préciser que le maître ne porte pas dans tous les cas la seule responsabilité de la situation. Un inspecteur

du Haut-Valais note avec pertinence que l'organisation même

des classes cl la montagne a favorisé pendant longtemps les

travaux écrits au détriment de l'expression verbale. Divisés en plusieurs degrés, les élèves devaient en effet accomplir des

tâches personnelles à la plume ou au crayon pendant que le

maître s'occupait directement d'un groupe puis d'un autre.

«Les critères de promotion, relève avec justesse un autre

rapport, ne sont-ils pas basés eux aussi sur l'exercice écrit et insuffisamment sur le parler? »

Toutes ces constatations convergent donc vers une même

réalité à laquelle nous devons porter notre attention, le déve­loppement de l'expression verbale à l'école.

Un inspecteur rappelle dans son exposé sur la question que l'entraînement à la parole répond à un double impératif péda­

gogique et satisfait à deux catégories de besoins de l'enfant:

- besoin d'exercer, de maîtriser son langage et ' d'en faire,

par la fréquence, un outil que l'on manie avec toujollrs plus d'aisance;

besoin d'exprimer sa personnalité, en manifestant à l'occa­sion sa pensée divergente et son esprit critique.

Certes, et je l'ai dit, des progrès semblent se dessiner ainsi qu'en témoignent les rapports déjà cités. La notion du maître­

enseignant, du cours magistral parait maintenant ébranlée dans

la mesure où l'on admet que l'enfant est le premier agent

de sa propre formation. L'initiation à la mathématique moderne

sert la cause du langage dès l'école enfantine en obligeant le

jeune élève à s'exprimer par des phrases complètes, correctes

et précises. Dans le domaine de l'organisation de l'enseigne­

ment, la suppression progressive des classes à degrés multiples

entraîne avec elle la disparition des inconvénients signalés.

Mais un effort considérable reste à accomplir. Le débit du

langage parlé étant plus rapide que celui de l'expression écrite, il s'agit de former l'esprit de l'enfant au rythme de la

parole. En des occasions multiples, il faut donner à l'élève

la possibilité de s'exprimer. Non pas uniquement par de sim-

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pies réponses cl des questions posées, mais par l'aménagement d'instants , dans l'horaire scolaire, où la parole lui appartient exclusivement. Récitations verbales de leçons, réflexions spon­tanées sur un thème d'actualité , exposés cl partir de notes sommaires, conférences préparées, individuelles ou par équipes ,

voilà toute une série d'activités auxquelles, petit à petit l'élève

devrait être entraîné.

On imagine certes les difficultés d'une telle entreprise, mais

quand il s'agit de l'enfant, de son harmonieux développement,

ne vaut-il pas, dites-le moi, la peine d 'essayer?

A. Pannatier

Manifeste mondial de

L a Fédération internationale d'éducation phsique (F/EP) fondée en 1923 groupe des membres de plus de 60 pays. Son objectif principal est de contribuer sur le plan mondial à l'action éducative par le moyen des acti­vités physiques. C'est l'objet essentiel du ({ manifeste mondial de l'éducation physique ».

1. LA CONCEPTION GENERALE DE L'EDUCATION PHYSIQUE

L'Education physique est l'élément de l'Edu­cation qui utilise, d'une manière systématique, les activités physiques et l'influence des agents naturels: air, soleil, eau, etc., comme moyens spécifiques. L'action « physique » est consi­dérée aujourd'hui comme un moyen éducatif privilégié, car elle engage l'être dans sa tota­lité. Le caractère « d'unicité » de l'éducation par le moyen des activités physiques est uni­versellement reconnu. Pour les besoins de l'analyse théorique nous distinguerons cepen­dant les objectifs particuliers suivants.

1. Corps sain et équilibré

Apte à résister aux diverses attaques du milieu physique et social, ce qui exige un entraînement rationnel des fonctions adapta­tives aboutissant à la qualité de santé qui est plus que l'état de non-maladie. C'est là un but hygiénique, but fondamental (que l'hygiène et la médecine poursuivent par des moyens en partie différents) · qui ne doit jamais être perdu de vue.

'1.111 EDUCATION ,t, ET SOCIETE

l'éducation physique

2. Aptitude à l'action

Qualités perceptives: finesse des percep­tions internes (connaissance de son propre corps), rapidité et sûreté des perceptions ex­ternes (affinement des sens).

Qualités motrices: souplesse optima, vi­tesse, force, adresse, résistance, faculté de relaxation ... permettant l'efficacité des actes et leur rendement maximum.

Qualités de maîtrise de soi et de jugement: intelligence des situations et faculté de trou­ver rapidement les solutions convenables.

L'ensemble de ces qualités psycho-motrices - qui sont souvent dépendantes les unes des autres - doit faciliter les adaptations aux actions de la vie courante, de la vie profes­sionnelle ainsi qu'aux activités physiques de loisir.

3. Valeurs morales

L'Education physique doit être « de la morale en action ». Le climat moral des séances et le milieu social actif (dans l'activité de groupe) que peuvent créer les éducateurs sont ici déterminants.

Dans le monde actuel - et plus encore dans le monde de demain auquel nous de­vons constamment penser quand il s'agit d'éduquer des enfants - ces objectifs de l'Education physique ont llne importance so­ciale considérable.

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Nous devons évidemment tenir compte du fait social particulier à chaque pays; la conception et les moyens de l'éducation sont toujours dépendants du cadre politique, éco­nomique et humain. Mais, compte tenu de l'évolution probable des sociétés actuellement en mesure d'appliquer l'Education physique, des lignes communes peuvent être déterminées.

Il s'agira, de plus en plus, de préparer l'enfant et d'aider les adultes et les gens âgés à réagir efficacement, pour leur équilibre psychophysiologique, contr-e les effets néfastes de la mécanisation, de la sédentarité, de la pol­lution, de la fatigue nerveuse provoquées par le rythme précipité et les tensions de la vie civilisée.

Il s'agira, · de plus en plus, de donner et de maintenir le goût de l'effort physique et le sens de la vie saine pour lutter contre ces grands maux que sont: l'alcoolisme, la dro­gue, la paresse physique, le manque d'enthou­siasme, etc.

2. LES MOYENS DE L'EDUCATION PHYSIQUE

Le moyen spécifique de l'Education phy­sique est l'exercice physique; c'est-à-dire, l'activité physique systématique, conçue pour éduquer, exercer, entraîner, perfectionner.

Ce n'est point la nature de l'exercice qui joue ici le rôle déterminant, mais l'intention qui anime l'acte; car c'est cette intention qui lui donne son orientation · générale et ses formes particulières èt détermine en définitive ses résultats sur l'individu. Toute activité psycho-motrice conçue d'abord dans un but éducatif s'intègre dans l'éducation physique.

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Celle-ci est en définitive caractérisée beaucoup plus par un état d'esprit que par l'utilisation de telle ou telle technique. Les techniques ne sont que des {( outils » - infiniment variés et en continuelle évolution - à choisir en fonction d'intentions éducatives claires et de données particulières (état des sujets, condi­tions matérielles, etc.).

Et c'est à ce niveau supérieur de l'intention que se réalise l'unité de l'Education physique, l'harmonie entre des techniques parfois fon­damentalement différentes mais qui concou­rent à atteindre un même but.

Les essais de classification des exercices physiques sont très nombreux. Toute classifi­cation dans le domaine des choses de la vie, où les {( frontières» sont toujours indécises, est forcément artificielle et conventionnelle. En fonction de l'intention principale qui anime l:acte, nous proposons une classification qui nous paraît à la fois la plus générale et la plus simple :

1. Les exercices éducatifs proprement dits : Les formes et situations sont choisies' ou

créées uniquement pour atteindre des buts formatifs et éducatifs considérés comme fon­damentaux: acquisition et entretien d'une souplesse optima, développement de la force, de la résistance, connaissance et maîtrise de soi, etc.

2. Les activités pratiques, les jeux et les sports où l'intention première est: d'atteindre un but matériel, de se distraire, de battre un adver­saire ou un record. Pour rester dans le do­maine de l'Education physique il faut que ces exercices soient, au moins dans l'esprit du professeur, animés aussi par une intention éducative.

Le caractère formel des exercices de la première catégorie en fait, pour la majorité des élèves tout au moins, des activités à faible motivation. Elles ne doivent pourtant pas être négligées car elles sont essentielles dans les premières périodes de formation. C'est le rôle de l'art pédagogique de les rendre inté­ressantes pour tous les élèves.

Les seconds sont, en général, des exercices à forte motivation. Mais leur emploi est délicat car ils sont le champ de lutte entre intérêt pratique ou ludique et intérêt éducatif, entre passion et raison.

Très souvent dans la pratique pédagogique ces deux catégories d'exercice peuvent et doi­vent, même, être étroitement liées dans une même motivation générale qui est la maîtrise et l'affirmation de soi. Cette liaison doit s'éta­blir tout particulièrement dans l'utilisation des activités sportives.

PLACE DES ACTIVITES SPORTIVES DANS L'EDUCATION PHYSIQUE LES ACTIVITES SPORTIVES COMPREN­NENT:

1. La compétition sportive systématiquement organisée

- généralement par les Fédérations sportives. Elle est la forme la plus connue et la plus caractéristique du sport actuel. Elle pro­cède principalement par élimination et sé­lection (championnat). Elle est strictement codifiée dans les formes techniques, le nombre, la durée ...

2. L'entraînement sportif qui comprend l'en­semble des activités préparant à la compé­tition sportive. Il recherche la {( mise en condition générale» puis {( spéciale » et la {( mise en forme ». Par nature il poursuit dans un premier temps les mêmes buts que l'Education physique: amélioration des qualités fondamentales (souplesse, adresse, force, résistance, maîtrise corpo­relle, etc.), entraînement de la volonté, etc.

3. Le {( sport-jeu » qui est compétition libre­ment adaptée pour satisfaire essentielle­ment les besoins récréatifs et éducatifs.

Exemple: jouer au ballon-panier entre ca­marades, en équipes improvisées.

Cette forme du sport n'élimine pas les faibles. Elle peut se passer de spectateurs et d'installations coûteuses. Elle est placée sous la seule responsabilité des éducateurs ou des pratiquants eux-mêmes, qui peuvent, à volonté, modifier les règles pour une meil­leure adaptation aux besoins et aux possibilités de chacun.

On conçoit que l'entraînement sportif et le {( sport-jeu » s'intègrent aisément dans le système général d'Education physique.

Dans le monde moderne, il convient de leur attribuer une grande place, car ils cor­respondent à un très large besoin dans le temps du loisir - et dans la période scolaire de formation - et obéissant à une puissante motivation.

L'utilisation de la compétition sportive clas­sique est beaucoup plus délicate. L'action de l'éducateur ~ et des dirigeants et entraî­neurs de clubs, celle des médecins et journa-

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listes aussi - devient ici déterminante. Tou­tes les précal/tions doivent être prises pour ql/e la compétition Rarde l/ne sûre l'alel/r for­mative et éducatil 'e. Il faut donc l'utiliser avec prudence.

Il faut considérer aussi qu'il s'agit là, de toute façon, d'un secteur d'action limité dans le nombre des pratiquants et la durée de la pratique réelle (une diiaine d'années en moyenne).

Les plus grandes chances de réussite -l'action humaine la plus valable - sont dans l'action en faveur du sport pOl/r tous. Celui-ci sera avant tout le «sport-jeu ».

II ne peut, en effet, être basé principalement sur les structures actuelles du sport fédéral et sur la compétition sélective, car il aboutirait inévitablement à tous les dangers déjà signalés. Il sera d'abord le sport scolaire et llniversi­taire, dirigé par les éducateurs, libéré de la tendance à vaincre à tout prix, dépendant le moins possible d'impératifs financiers, orga­nisé selon des formules permettant la parti­cipation des plus faibles et avec une fréquence et un dosage constamment adaptés aux possi­bilités des élèves et aux nécessités des études (de manière à servir les études et non à leur nuire) .

Il sera le sport familial et le sport corporatif du temps de loisir. Il sera dans les c1u bs spor­tifs le match amical, enfin retrouvé, qui saura se placer hors des règles impératives de durée, de remplacement des joueurs, etc. pour rester toujours au niveau du plaisir de jouer.

II sera le sport des pratiquants et non "des simples spectateurs. De ce « sport-jeu », de ce « sport-loisir », vérita ble sport de masse, émer-

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gera naturellement pa rmi les jeunes, une élite qui, comme elle le fait actuellement, s'éprou­vera au plus haut niveau mais, on peut alors l'espérer, avec un esprit différent, dans un «sport plus pur, plus chevaleresque, plus transparent, plus calme », tel que l'avait rêvé Pierre de Cou bertin.

3. LES TECHNIQUES ET LES FORMES PEDAGOGIQUES

L'Education physique est relativement neuve d~ns ses bases scientifiques. Elle ne saurait être dogmatique et figée sur certaines techniques ou certaines formes pédagogiques.

Pour assurer son évolution convenable, dé­terminer les meilleures techniques et les for­mes pédagogiques les plus efficaces, il est nécessaire que la recherche scientifique en Education physique s 'organise et se dé veloppe davantage.

Nous pouvons regretter que jusqu'ici, les Centres de recherches aient trop exclusivement orienté leurs travaux vers la connaissance de l'effort externe et l'adaptation organique et psychique à des conditions difficiles (altitude, plongée sous-marine, etc.) et insuffisamment vers les problèmes fondamentaux de l'Educa­tion physique scolaire et du «Sport pour tous ».

La recherche scientifique doit appartenir à des spécialistes éprouvés , rassemblés en équipe de trm'ail, dans des Centres régionaux ou nationaux de recherches (en liaison entre eux par des organisations internationales et en

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l,

rapport avec les autres centres de recherches biologiques, psychologiques, sociologiques, et pédagogiques). Il ne faut jamais oublier que l'expérimentation se fait ici nécessairement sur des groupes d'enfants, «matériel expérimental» 'qui ne saurait en rien être sacrifié et qu'elle doit donc être conduite avec compétence, pru­dence et sens profond de l'humain.

Par ailleurs, l'Education physique doit se constituer comme une science appliquée ma­jeure, ayant son domaine propre et ses mé­thodes spécifiques et elle peut concourir elle aussi, au progrès des autres sciences humaines, par apports mutuels.

La connaissance empirique actuelle et les quelques données scientifiquement établies permettent de mener une action très valable dans le domaine de l'éducation par les acti­vités physiques. Quelques principes fondamen­taux peuvent guider l'action des éducateurs.

1. Degré biologique d'effort

L'effort n'est éducatif - ne se traduit par un progrès - qu'à partir d'une certaine in­tensité et d'une fréquence suffisante. C'est le principe de surcharge, scientifiquement établi aussi bien en biologie qu'en psychologie.

2. Dosage de l'effort (adaptation aux possi­bilités individuelles)

L'effort doit être suffisamment intense pour entrer dans le secteur positif du d'egré biologique, mais on doit éviter l'excès abou­tissant au surmenage.

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En Education physique, il est exceptionnel d'atteindre au surmenage (qu'il s'agisse de séances sçolaires ou de la gymnastique vo­lontaire des adultes). On reste même trop souvent au-dessous de l'intensité et de la quantité nécessaire (insuffisance des horaires). Dans l'entraînement sportif et surtout dans la compétition sportive il est assez fréquent d'atteindre les limites physiologiques. Si l'ef­fort intense est bénéfique pour les jeunes (tant ,au point de vue physiologique que psycholo-gique) il peut devenir dangereux pour les adultes et les gens âgés. Et pour tous sa répé­tition exagérée peut conduire au surmenage. La prudence et le contrôle médical régulier sont ici une nécessité. Il appartient à la biologie et à la pédagogie de résoudre le délicat problème du dosage individuel dans l'enseignement de groupes.

3. Primauté de l'entraînement général

Dans la période essentielle de formation corporelle, mentale et affective de l'enfance et de l'adolescence, l'action éducative doit être axée sur le développement de la dispo­nibilité de l'aptitude à apprendre et des qua­lités fondamentales (santé, souplesse, vitesse, force et résistance, qualités de jugement, maî­trise de soi, etc.) .

Cela impose un entraînement physique gé­néral, comprenant des exercices très divers dans des situations également variées. C'est là la meilleure préparation aux actions futures de la vie courante, de la vie professionnelle et de la spécialité sportive. Sur le plan du sport éducatif il convient d'éviter toute spé­cialisation prématurée. Il ne faut point em­prisonner trop tôt l'enfant dans une seule

activité et dans un milieu fermé qui modè­leraient son corps et son âme en un condi­tionnement étroit et pourraient empêcher cer­taines potentialités de s'affirmer. Il faut -comme dans les autres domaines de l'éduca­tion - mettre progressivement l'enfant puis l'adolescent en mesure de faire un choix libre et judicieux d'une ou plusieurs activités spor­tives qu'il pratiquera ensuite le plus longtemps possible. Il convient de le préparer surtout aux activités physiques de l'âge adulte qui sont essentielles car c'est dans la période adulte (période de responsabilités familiales et sociales) que l'homme a besoin d'être en bonne santé et physiquement apte.

4. 1'!1portance des activités de pleine nature

Dans le monde moderne, qui tend de plus en plus vers une civilisation urbaine, il faut accorder - à l'Ecole et pour le loisir des adultes - une place importante aux activités physique de pleine nature, activités éminem­ment formatrices, libératrices et équilibrantes. Il faut faire ainler la nature et l'effort en pleine nature.

5. ~a motivation de l'exercice

Il n'y a éducation véritable qu'à pa rtir d 'un engagement volonta ire du sujet, d'une participation active de sa part. L'important, du point de vue pédagogique, est donc de trouver la motivation qui conduira le sujet à agir utilement pour son propre progrès. La psychologie moderne a établi que la plupart des intérêts sont créés par l'éducation et le milieu (la famille, le groupe social, la pro­pagande). Mais, il est un intérêt fondamental,

universel, spécifique de l'être humain: c'est le désir de s'éprouver, de se dépasser, la «recherche de réussites ». Ce besoin de s'af­firmer et de grandir, au travers de n'importe quelle activité, s'exprime naturellement déJ,ns le jeu et le sport. L 'homme est ainsi, fonda­mentalement lin être sportif au sens large du terme. C'est là une des distinctions avec l'ani­mal.

Insistons donc sur le fait que la motivation ludique et sportive doit avoir une large place en Education physique.

Mais elle doit être utilisée avec prudence et surtout ne pas être la seule à être mise en jeu. Sauf dans les premières périodes sco­laires (quatre à huit ans environ), un système éducatif ne saurait être fondé uniquement sur le jeu. Il faut aussi, pour préparer cl la vie, que la notion de travail apparaisse nette­ment et que finalement l'enfant prenne goût au travail. La motivation sportive habituelle (liée à la compétition) est de plus très comple­xe. Elle est formée - et souvent déformée -par l'influence du milieu social. Elle corres­pond à un caractère très marqué du monde moderne: <( la lutte pour la vie, avec élimi­nation de l'adversaire ». Caractère qu'il appa­raît pourtant souhaitable, pour un monde de demain plus fraternel , de remplacer par l'effort extrême et l'adaptation organique et rester valable, il faut donc que la motivation sportive. se détache d'un contexte social, par­fois dangereux pour l'éducation, en le dépas­sant.

Il fallt élargir la notion de motivation spor­tive et considérer qlle toute situation, tout exercice qui conduit l'enfant à mieux se con­naître, s'éprou ver et s'affirmer est «acte spor­tif ».

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Il y a aussi « acte sportif », découverte et épreuve de soi dans les exercices éducatifs proprement dits (l'effort volontaire, pleine­ment conscient et méthodique pour le déve­loppement systématique des qualités de base), dans l'action orientée vers l'entraide dans l'effort rude en pleine nature, hors du champ clos du sport de compétition et de l'influence des spectateurs, etc. Un éducateur conscient de sa haute mission ne saurait négliger ces motivations nobles qui forment d'ailleurs le véritable esprit sportif.

6. Action éducative du groupe et influence du milieu social

L'éducation dans le monde moderne est essentiellement d'ordre collectif. La relation « maître-élèves-groupe d'élèves » est, au niveau de l'école ou du club, considérée comme un facteur fondamental dans l'action éducative.

L'Education physique doit faire de plus en plus appel à la psycho-sociologie pour la détermination de ses méthodes pédagogiques et doit toujours prendre en considération l'in­fluence favorable ou défavorable du milieu social.

4. LES EDUCATEURS

Les techniques, les formes pédagogiques et les possibilités matérielles elles-mêmes, ne sont que des outils dont l'emploi efficace dépend en définitive de ceux qui les utilisent. Il est essentiel que les responsables politiques et administratifs dans les pays prennent clai­rement conscience que la rentabilité de leurs

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efforts en faveur de l'Education physique est d'abord fonction du nombre suffisant et de la valeur des éducateurs.

Dans la formation de ces éducateurs l'ac­cent doit être mis sur la culture générale, les connaissances scientifiques et techniques fon­damentales (données qui ont une valeur gé­nérale et permanente), sur les intentions édu­catives et sur le développement de l'esprit scientifique. L'étude approfondie des techni­ques sportives - très variées et constamment changeantes - doit être envisagée comme une libre spécialisation pendant et après des études générales.

Mais il faut aussi former des âmes d'édu­cateurs: créer la foi et l'enthousiasme pour l'œuvre à accomplir, développer les qualités essentielles du pédagogue qui sont l'amour, des élèves, le dévouement, le respect de l'hu­main, etc. Les éducateurs physiques doivent être - et rester le plus longtemps possible -des exemples de bonne condition physique et d'esprit sportif.

Ce niveau univerSitaire de formation est également souhaitable pour les éducateurs exerçant dans des secteurs différents de l'école: clubs sportifs, armée, éducation phy­sique des adultes. Cela doit être réalisable dans de nombreux pays, du moment où les crédits nécessaires sont accordés par les gou­vernements.

Mais pour satisfaire à la multiplicité des besoins, il est nécessaire d'envisager - spé­cialement pour le sport de masse et la gym-

nastique volontaire des adultes - la forma­tion d'un grand nombre d'animateurs et d'ins­tructeurs qui, soit d'une manière bénévole ou en étant rétribués, soit à temps partiel ou à plein temps, puisserit assurer l'encadre­ment de ces activités. Ici, une formation tech­nique simple mais précise, le bon sens, le dévouement, l'art pédagogique et une saine conception des activités physiques mises au service de l'humain, sont les qualités essen­tielles.

5. LES CONDITIONS ADMINISTRA TI­VES ET MATERIELLES

Pour assurer l'efficacité de l'Education physique il est indispensable que les Pouvoirs pu blics et les administrateurs directement res­ponsables:

J. Entreprennent un effort particulier pour l'organisation de j'Education physique à l'éco­le primaire (5 à 12-14 ans) et même à l'école maternelle (2 à 5 ans) . C'est le véritable point de départ et c'est, hélas, le secteur le plus négligé dans la plupart des pays.

L'action éducative est, en effet. impeneuse et déterminante dans cette période de grande maléabilité organique et psychique.

Ce qui vient après .. . , vient trop tard.'

Les droits de l'enfant, affirmés dans la déclaration du 20 novembre 1956 de l'Assem­blée générale des Nations Unies, ne peuvent

être sauvegardés que si l'école, les parents et le groupe social donnent à l'enfant une Edu­cation physique conçue en fonction de ses besoins et de ses possibilités.

L'Education physique de l'enfant doit avoir une sûre valeur formative et éducative et ne saurait se limiter à une simple « récréation ».

2. Accordent un horaire suffisant pour les activités d'Education physique obligatoires à l'école et fassent en sorte que cet horaire ne reste pas théorique. Un minimum de cinq heures par semaine est indispensable. Cet horaire doit être complété par des activités physiques libres, hors de l'école sous forme d'entraînement spécialisé, de jeux sportifs et d'activités de pleine nature.

3. Entreprennent un gros effort de pro­pagande (en particulier par les journaux et la TV) et d'aide efficaces pour l'Education physique hygiénique et récréative des adultes (<< gymnastique volontaire >) et le « sport pour tous }}). Les activités de loisir ne doivent pas être entièrement livrées aux entreprises com­merciales pour lesquelles les buts éducatifs, lorsqu'ils existent, restent logiquement secon­daires. Et dan$ le monde de demain il faut espérer que les conditions politiques et éco­nomiqu~s permettront à tous les individus de bénéficier d'un temps suffisant pour des loisirs sains.

4. Multiplient les installations matérielles permettant de donner satisfaction au besoin d'activité physique de la masse des enfants, des adolescents et des adultes; besoin de plus

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en plus marqué dans un monde mécanIse où l'effort physique tend à être supprimé. Dans cet indispensable effort d'équipement sportif, il convient de donner une absolue priorité:

aux sallys d'Education physique, aux bas­sins de natation, aux terrains de sports simples et pratiques, en nombre suffisant à l'intérieur et à proximité immédiate de tous les établissements scolaires et univer­sitaires;

à de semblables installations dans tous les grands ensembles d'habitation et quartiers des villes: stades populaires et salles pu­bliques d'Education physique (non com­mercialisés) ouverts à tous pour l'entraî­nement régulier, individuel ou en groupes organisés; installations simples et peu coû­teuses pourvues d'un personnel suffisant d'entretien, de surveillance et de « conseil >}

(rétribué par l'Etat, les municipalités ou les clubs) ;

aux grands terrains de jeux, sans tribune mais avec vestiaires convenables et dou­ches, installés au moins à la périphérie des grandes villes;

aux installations simples mais suffisamment vastes et confortables pour faciliter la pratique des grandes activités de pleine nature: voile, alpinisme et randonnées. canoë, etc.

La rentabilité de l'effort éducatif doit être le souci primordial des éducateurs et des Pou-

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voirs publics. Pour assurer cette rentabilité il est indispensable:

d'utiliser les formes techniques et pédago­giques les plus efficaces. Cette nécessité souligne à nouveau l'importance d'une solide formation des éducateurs et celle de la recherche scientifique. On ne peut, en Education physique pas plus qu'ail­leurs, laisser n'importe qui faire n'importe quoi;

d'utiliser d'une manière optimum le temps accordé à l'Education physique. Il ne faut jamais perdre de vue que les deux facteurs essentiels de l'efficacité d'une action édu­cative sont l'intensité et la fréquence (adap­tées aux possibilités des sujets). Trois séances d'une heure par semaine placées à intervalles convenables sont beaucoup plus efficaces qu'une seule séance de trois heures, compte tenu du temps réel consa­cré à l'activité physique;

de considérer la nécessité d'une éducation permanente de l'enfance à la vieillesse, car les effets de l'entraînement ne sont que provisoires et il n'est pas suffisant d'avoir fait du sport par exemple entre quinze et vingt ans, si l'on néglige ensuitel son entraînement physique;

- de faire un effort particulier pour les faibles, les déficients et les handicapés, dest-à-dire ceux qui ont le plus besoin de l'aide de la société.

La rentabilité de l'Education physique ne se définit pas en fonction des victoires ga­

gnées par les meilleures spécialistes, mais au niveall de l'amélioration, certes plus difficiles cl juger, qll' elle peut apporter aux valeurs

physiques, intellectllelles et morales, à l'effi­

cacité sociale et finalement aux chances de bonheur de chaque individu.

T iré de « L'HOMME SAIN >}, No 1 - 1972.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

l ,

Plaidoyer pour une restructuration {lU! Jean Fol!onier

Restructurer... Le terme est à la mode et il provoque des tentatives diverses. On restructure certames formes d'enseignement, la manière de gérer une entreprise privée ou collective; on passe au crible la plupart des règles élémentaires qui régissent la vie com­munautaire - et la machine geind quand même dans ses engrenages ...

Peut-être, à force de nous imposer des doctrines nouvelles et inéprouvées, que nous nous créons un doute qui frise l'angoisse et que nous nous demandons si nous ne sommes pas en train de perd re la barre du nautonier dans la gestion de nos affaires, aussi bien privées que générales.

- Passez à mon bureau , dira demain le robot-chef au PDG d'une grande entreprise.

Qui me prouve, à prori, que ce ne soit qu'une boutade?

Un sage d'une vallée disait dernièrement, à peu près ceci :

Le progrès ne nous a pas encore con­duits assez loin pour que nous éprouvions le désir de regarder en arrière.

Le «passéisme» est une morbidité condam­nable. Marcher au pas avec son temps, mais dominer les aides mécaniques que l'on se propose ou se donne me paraît de plus sûre sagesse... Tout jeter par-dessus bord parce que le navire tangue n'est qu'une solution simpliste ou désespérée. En revanche, oser

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regarder lucidement devant soi, faire s epa­nouir l'arbre, parce qu'on a respecté et soi­gné son enracinement, cela me semble le mieux à la mesure d'une génération qui se veut d'avant-garde. Pas de passéisme, non, mais une domination intelligente des événe­ments et aussi des bouleversements qui agi­ten t la planète. Si nous, hommes en plein dans cette génération , perdons .tout pédi­grée culturel , tout enracinement à un monde qui fit le nôtre, alors, nos petits-neveux reprendront une course vertigineuse vers la caverne ou le cocotier des origines.

Car nous nous déshumanisons dangereuse­ment. Les Etats, par tous les moyens cher­chent à conquérir une hégémonie absolue dans le domaine de l'économie, de la straté­gie et tant d'autres, et l'homme, considéré individuellement, ne représente plus qu'un nu­méro dans le Grand Ordinateur. Mais où se sont donc à jamais consumées ses vraies racines?

Force nous est, malgré tout, de reconnaître la fragilité de notre agréable confort. Une panne d'électricité, et que de gestes élémen­taires - et souvent inédits - à remettre en question . Manque de mazout? Imaginez la suite. Téléphone perturbé? Quel désastre! Tl serai aisé de poursuivre l'inventaire.

La Cité humaine - du moins celle d'au­jourd'hui - regorge d'innombrables facilités de vivre. Cependant, si elle veut continuer de grandir dans le sain équilibre et l'harmonie elle devra se débarrasser de l'angoisse d'une

pz

civ ilisation bien confortable certes, mais trop fragile, et effectuer une grande replongée vers le fond .

* * * Si l'on veut que toutes les parties du globe

puissent continuer de jouer un rôle dans la Cité qui continue de se construire qui ne cessera jamais, espérons-le, de se construire, il est indispensable que ces fractions réaffir­ment leur personnalité propre. La littérature permet cette reprise de conscience, mais une littérature née des blessures profondes de telle région, prudente à l'égard d'idéologies qui ne sont pas liées au patrimoine: littéra­ture qui a la force d'un catalyseur, qui pro­voque et aide l'éclosion des bourgeons nou­veaux; une littérature contestataire aussi, qui ose dénoncer les pseudo-cultures, car musique, art et littérature, et tous les autres mas-médias nés ' de la médiocrité, ont usé, par des solu­tions de facilité, d'une bien pitoyable manière de transmettre le message.

Un évidence apparaît: quand les régions auront retrouvé leur fond mythique - leur âme propre - c'est alors seulement qu'elles reprendront l'initiative de leur histoire et de leur destin -'- ce qui leur échappe dangereu­sement aujourd'hui. Nous nous complaisons dans le roman-photo, le roman-porno, toute une presse à sensation; nous subissons, que nous habitions ici ou ailleurs combien d'insi­pidités de la TV; nous prêtons une oreiIIe attentive à combien de bla-bla-bla. Et nous oublions nos épopées, nos proverbes, nos contes, au profit d'un art de quai de gare ou d 'aéroport. Comment, alors, décider de son destin, si on perd l'élémentaire conscience de son authenticité?

H eureusement, dans une partie de la masse commence à se préciser une lassitude à l'égard de ces semi-cultivés farfelus, admirateurs des

capitales et ne croyant bon que ce qui vient d'ailleurs. Il se dessine également une lassitude en face des spectacles surfolklorisés, gadgets aIléchants pour touristes désenchantés ou en mal de dépaysement. L'authenticité se trouve ailleurs, plus profonde, plus discrète - et il faut la remettre en surface.

Il paraît donc indispensable que les ré­gions retrouvent leur âme particulière, leurs artistes, leurs gens de lettres et de sciences. Quand tous ceux-là seront réunis à leur juste place, même dans un monde en pleine ébul­lition, personne n'aura besoin d'émigrer pour gagner la consécration ou les palmes d'or. Si les régions font l'effort de retrouver leur âme, elles reconnaîtront, de ce fait, leurs forces vives, et les marchands de fausse cultu­re modifieront leurs étales.

Restructuration indispensable ...

Elle me paraît nécessaire par la base, par nos enfants, eux qui sont plus directement concernés par notre civilisation robotisée. Certes, cela semble bien loin, des préoccupa­tions actuelles de tous ceux qui désirent que tous - et sans marginaux possible - mar­chent au pas. Et, pendant ce temps, une forme de déshumanisation s'empare de la Cité; un déracinement l'assèche. On oublie trop facile­ment que toute propulsion n'est possible qu'avec un point d'apui. Mais où le trou-

, ver encore en cédant à tous les compromis passagers, à toutes les sollicitations qui nous décharnent. à toutes les concessions qui nous arrache'nt de nous-mêmes?

De plus en plus, l'évidence crève les yeux : la Cité grandira vraiment quand toutes les régions auront fait l'effort nécessaire pour retrouver leur âme et les moyens de la ren­forcer sans cesse. La souche-mère est là, à notre disposition, capable même, si nécessaire,

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de nous rajeunir. Il est donc souhaitable que les surgeons ne craignent pas de puiser à ce sûr réservoir, pour devenir, à leur tour, de beaux arbres, à leur vraie place.

Une Cité robotisée est appelée à claquer des· dents de peur comme de froid et d'an­goisse. En reposant trop sur des technocrates

- qui nous rendent quand même parfois service - elle se condamne à l'étiolement et à la disparition.

Certaines calamités sont évitables. Voulons­nous être condamnés à claquer des dents?

Jean F ollonier

ys

SITUATION AU 1.10.73 CONCERNANT:

1. Les programmes

~ ..... ... .... ::.: : ···::;':hë.\G.\)t ~~_.~.l l::··.( ... ~ ~ ... :.:: ... ~O ... hti~~ ~ ... ... ........ : ...... :.: ... :r.'~r : ... .

INFORMATIONS CO

Dans notre premier numéro de «L'Ecole valaisanne », nous vous présentions la réflexion personnelle d'un directeur d'éta­blissement sur le CO. Cette analyse posait un certain nombre de questions.

Afin de situer cette réforme à un an de son application, nous avons pris contact avec Messieurs: le chef du Département de l'instruction publique M. A. Zufferey et les chefs de l'enseignement primaire et secondaire, Mes­sieurs A . Pannatier et J . Guntern.

Le CO vise à dispenser un programme orienté vers la culture générale et non pas vers la spécialisation. Le déve­loppement des facultés intellectuelles, spirituelles et physiques est l'objectif primordial à atteindre. A celui-ci vient évidem­ment s'ajouter l'apprentissage nécessaire d~s connaissances de base indispensable.

Le programme s'appuie sur trois piliers:

langue maternelle

deuxième langue

mathématique.

Des cours consacrés aux activités créatrices et artistiques, aux problèmes de l'envi,ronnement, aux problèmes des mass­média, à l'éducation routière, aux travaux manuels, à l'édu­cation cinématographique et à l'information générale préparent nos jeunes à la vie pratique.

Les jeunes filles reçoivent en outre les éléments de base en économie familiale. L'instruction religieuse, l'information sco­laire et professionnelle et l'éducation physique complètent la gamme des branches enseignées.

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2. Les manuels

3. Admission au CO

4. Les passages d'une division à l'autre

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L'élaboration de ces programmes est en cours. Des projets préparés par les inspecteurs des enseignements primaire et se­condaire sont actuellement à l'étude. Ils prévoient pour la division A un niveau identique aux sections générale et classique actuelles et pour la division B un niveau supérieur aux classes de promotion actuelles. Les associations d'ensei­gnants et les représentants de la formation professionnelle collaborent à l'élaboration des programmes.

Dans la mesure où les objectifs propres à chaque division le permettent, les mêmes manuels pourront être utilisés en A et en B, principalement en première année.

REMARQUE: en ce qui concerne les points 1.1. et 1.2. énoncés ci-dessus, il convient de préciser qu'un équilibre est à trouver entre la tendance qui consiste à identifier les divisions A et B pour faciliter les passages et celIe qui voudrait les diversifier trop, pour mieux tenir compte des aptitudes diffé­rentes des élèves des divisions A et B.

La première année du cycle offrira entre les programmes de division A et B, un parallélisme plus grand que les années suivantes.

Les élèves ayant terminé la 6e primaire seront admis au CO sur la base du dossier scolaire. Seront admis au CO les élèves ayant obtenu la note 4. L'accès automatique en division A, est prévu, à partir d'une note à fixer, aux environs de 5. Une autre note fixe l'accès automatique en division B. Les cas limites situés entre ces deux notes donneront lieu à une procé­dure particulière d'admission.

Les passages sont prévus, soit pour remédier à une erreur de jugement dans la pré-orientation, soit pour permettre à l'enfant qui aurait soudain franchi un seuil d'évolution et de progrès postiérieur à sa pré-orientation de réintégrer la division qui correspond le mieux à ses aptitudes.

Si l'observation effectuée aux degrés 5 et 6 fonctionne bien ces passages devraient demeurer l'exception.

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5. Cours d'appui et cours de rattrapage

6. Branches à option

Des cours d'appui sont prévus et destinés aux enfants qui ont de la peine dans une branche et qui ont besoin d'une ' aide spéciale pour surmonter la difficulté sur un point précis. Ces cours tendent à éviter un transfert ou un redoublage.

Les cours de rattrapage sont destinés aux enfants qui après un passage d'une division à l'autre doivent rattraper certains cours.

Les deux premières années du cycle doivent être considé­rées comme une période de formation de base. C'est pourquoi il semblerait indiqué de réserver à la 3e année du cycle les branches à option. Aucune décision définitive n'est prise au sujet du latin.

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7. L'information et l'orienta­tion scolaire et profession­ne/hi

7.1. L'information

7.2. L 'orientation

8. Personnel enseignant

9. Les lieux d'implantation des cycles d'orientation

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Il faut considérer deux aspects de ce problème: l'information et l'orientation.

L'information scolaire et professionnelle consiste à présenter à tous les élèves du CO les différentes professions. Cette tâche incombe aux maîtres des classes, aidés par l'orientateur pro­fessionnel.

L'orientation a pour but d'aider l'élève à choisir sa pro­fession. Elle se fait en collaboration entre les parents, l'élève et le maître de classe d'une part et le conseiller en orientation professionnelle d'autre part.

Les maîtres secondaires du 1 er degI1é auront la responsabilité de la division A, les maîtres de promotion et les maîtresses ménagères celle de la division B. Une formation complémentaire permet à de bons maîtres primaires d'accéder à l'enseignement de division B. Certains cours pourront bien entendu être donnés par un maître de la division B en division A et inversément.

Les détails d'application ont fait l'objet d'une étude et un projet est actuellement en discussion. Un compLément de formation sera nécessaire, avant le début du cycle.

La planification scolaire, étude réalisée sur la base des statistiques scolaires, propose des cycles de 250 à 450 élèves. Des dérogations sont prévues pour les cas particuliers, vallée profonde par exemple, où l'autorisation pourra être donnée de créer des cycles comportant un effectif inférieur à 250 élèves.

La décision dans ces cas est prise, après étude particulière, par le Département de l' instruction publique.

En ce qui concerne plus précisément les lieux d'implan­tation, l'Etat prend une décision sur proposition des communes et ne prévoit imposer sa décision qu'en de rares cas, en parti­culier lors de conflits entre les communes. (A suivre).

ODIS

QU'EST-CE QUE LA METHODE « Sing' und Spiele mit» de M. le professeur Petit

Il n'est point d'innovations dans les pro­grammes scolaires sans que soient remises en question tant l'opportunité que l'utilité des disciplines introduites.

Notre propos n'est pas aujourd'hui d'en disserter mais plutôt d'appréhender les iti­néraires choisis pour ce nouvel enseignement.

Nous dirons cependant qu'en introduisant en 3e année primaire l'étude d'une seconde langue les responsables de l'instruction pu­blique ont harmonisé leur décision aux dé­couvertes récentes de la science médicale et psychologique. En effet Madame Montessori a situé la «Période sensible » à l'apprentis­sage de réflexes linguistiques. Il se trouve que les élèves de 8 et 9 ans auxquels on s'adtesse profitent des avantages de cette période sensible.

Après une étude comparative très sérieuse de différentes méthodes, une commission dé­signée par le DIP a retenu «Sing und Spiele mit» plus couramment désignée par le nom de son auteur: méthode «Petit ». Diverses raisons ont motivé ce choix. Nous retiendrons surtout:

a) qu'il s'agit d'une méthode spécialement conçue à l'intention d'enfants francopho­nes:

b) qu'elle ne requiert pas du maître appelé à dispenser l'enseignement un parfait bi­linguisme;

c) qu'elle est basée sur des concepts scienti­fiques;

d) qu'elle a été élaborée par les germanistes dont les avis font autorité dans le monde de la linguistique et ceci en liaison cons­tante avec des enseignants du degré concer­né;

e) qu'elle dispose de ce fait des résultats ac­quis qui ont été testés;

f) qu'elle préconise et fournit à l'enseignant un matériel simple à la manipulation au­tant qu'habile à plaire aux enfants;

g) qu'elle assUme enfin une parfaite adapta­tion aux intérêts psychologiques de la gent écolière.

Les travaux linguistiques récents ont réha­bilité le fait oral. Alors que le pédagogie du XIXe siècle fondait l'étude des langues vivantes exc1usiv.ement sur des faits écrits. Une langue n'est-elle pas avant tout un moyen de communication oral entre les humains? Le processus le plus naturel conduisant à l'ex­pression verbale est celui de l'audition auquel fait suite une phase de reproduction suscitée par un besoin d'imitation.

S'appuyant notamment sur ces considéra­tions. M. Petit, professeur agrégé à la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Uni­versité de Besançon, a conçu la méthode, accordant la primauté au fait oral, relégant la graphie d'une 2e langue au terme du second niveau de son système et plus spé­cialement encore au 3e niveau.

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,-

On est loin avec «Sing und Spiele mit! »

des longues listes de mots à mémoriser et des fastidieuses «Dikta te ».

Pour des élèves déjà confrontés aux très réelles difficultés de l'orthographe et de la grammaire françaises, ce mode de faire pré­sente des avantages incontestés (formation de l'oreille, risques diminués de compromettre une bonne latéralisation).

La non conformité de la graphie et de la phonétique allemande constitue une diffi­culté supplémentaire mettant en péril une élocution germanophone correcte.

Pour obtenir cette élocution naturelle sou­haitée les élèves seront mis quotidiennement en contact avec la langue nouvelle par le moyen d'une brève leçon. Dans l'apprentis­sage d'un parler-nouveau comme dans l'acqui­sition d'une habileté sportive, un entraînement régulier et intensif s'avère nécessaire. C'est à ce prix et dans l'observance de ces pré­ceptes que nos enfants parviendront à s'ex­primer avec spontanéité dans un langage qui hier encore leur était étranger.

Les responsables 19 2

DI DtCllQlJE

Ornement pour l'arbre de Noël

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Etoile réalisée par pliages et découpages

MATERIEL

1 bande de papier double face de 4 X 40 cm.

EXECUTION

Plier la bande en section de cm par cm en alternant recto­verso pour obtenir la forme en accordéon. Découper sui­vant le modèle. Passer un fil 2 fois à quelques mm de la partie supérieure et le nouer en laissant assez de jeu. Ou­vrir en éventail et coller bord à bord les 2 derniers volets. A l'aide d'un fil fixer l'étoile à l'arbre de Noël.

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/

/

CHAINE

Les déchets de feuilles de papier permettent de réaliser ce très joli motif décoratif qui pourra être exécuté de n'importe quelle longueur (modèle) .

EXECUTION

Couper des bandes de 8 à 10 cm de longueur et de 0.5 à 1 cm de largeur. Les enrouler et coller les deux extrémités en prenant fortement ce joint entre le pouce et l'index. Les figures représentent les chaî­nes disposées en guirlande vu en anneau.

Le copeau de couleur est plus ferme que le raphia et se prête ainsi à un nom bre plus grand et plus varié de réalisa­tions. Mais ce copeau ne doit pas être mouillé : il perd alors toute rigidité. Une liasse me­su re 10 m. de longueur. Le copeau à 15 mm de largeur. Il en existe au choix de 10 couleurs différentes, toutes de nuances délicates.

Pour arrondir le copeau, on le tire en l'appuyant forte­ment sur l'arête d'une branche de ciseaux. On procède de la même façon pour redresser un copeau arrondi.

Formes angulaires (trian­gles, carrés, rectangles). For­mer les angles très vifs en repliant fortement la bande sur elle-même. Si le copeau doit ensuite être collé, ne pas ou blier de réserver un onglet de collage.

Formes arrondies (cercles, ovales, motifs en formes de goutte) . La mise en presse du collage se fera très facilement à l'aide de petites pinces à linge ou au moyen d 'agraphes (trombones).

Prix du rouleau de 10 mè­tres: Fr. 3.90.

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Page 17: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

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MARCHR U TRA V

, : . déco per les Dessinq-, fur illes de res dfni. es noix et l~s

méta. our un motif évider ; gardei~l~s d'une même les deux coqu, de l'exécutant noix. Au gre ouvrir les co-Peindre QU rec. d'étain en

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ment. ds lIe les bor

Enduire de âO x coquiJles, intérieurs desmo~rfs de mét~l disposer le~ 1 Passer un fd sur l'une d .el eSSerrer le tout de suspenSIOn. 1 seconde co­en appliquant a remière. Te­quille cont~~/a guelques ins­nir le mo e e ce et l'index. t le pou 'd' tants en re t imme Ia-

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Fr. 2.20.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

Le bateau MATERIEL

1 carton léger 12 X 15 cm 1 feuille de métal mince 10 X 10 cm 2 agraphes, ouate, papier ar­genté (chocolat)

MARCHE A SUIVRE

Découper le modèle 1, plier selon le pointillé. Fixer A sur A et B sur B au moyen d'agraphes. Recouvrir la co­que du bateau ainsi obtenue de papier argenté en faisant intentionnellement des {{ fron­ces ».

Garnir la coque d'un peu d'ouate et y coincer la voile découpée et gravée selon le modèle 2. Un fil passé dans les coques permet de suspen­dre l'ornement à une branche.

Une feuille de carton léger pour 16 modèles à Fr. 0.70 la feuille. Une feuille de métal mince pour 28 modèles à Fr. 2.20 la feuille.

Préparation au ski avec une classe

Force

R ésistance

M obilité

Afin de pouvoir s'adonner pleinement aux joies du ski, il est absolument nécessaire d'être en bonne condition phy­sique. Ce n'est pas la pratique du ski qui peut vous apporter cette condition physique. A moins, évidemment, d'avoir la sagesse de faire de la peau de phoque.

Le skieur se trouve confronté à de sérieux problèmes.

En voici quelques-uns: 1. L'altitude influence le système cardio-vasculaire. Les bennes

nous transportent de 1500 m à 3000 m en quelques minutes. 2. La température basse influence tout le système musculaire.

Les muscles froids manquent d'élasticité! 3. Les degrés de difficlllté de la piste posent des problèmes

d'équilibre, de technique, de réflexes. 4. Les conditions ' d'enneigement facilitent ou compliquent

la tâche du skieur (glace, neige profonde, neige savon­neuse) .

5. Le trafic sur les pistes oblige le skieur à une attention soutenue. Avant l'arrivée de la neige, que pouvons-nous travailler

avec notre classe? C'est la condition physique. La condition physique est un ensemble de facteurs (force,

résistance, mobilité, vitesse) qui facilitent la pratique d'un sport.

C'est le résultat de la contraction d'un muscle. Elle est nécessaire à tout mouvement et au maintien d'une position (debout, position de descente).

Dans la pratique du ski, certains groupes musculaires sont davantage sollicités: le quadriceps (cuisses) les abdominaux les dorsaux

C'est la capacité de contraction d'un muscle pendant un certain temps sans diminution de la performance.

Exemple: l'effort du slalomeur. C'est la capacité d'adaptation rapide aux changements de

situation. Cette capacité est influencée par le bon fonctionne­ment du système réflexe.

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il

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0/1

Vitesse

1. ;Mise en train

2. Education du mouvement et de la tenue

34

o

3 5

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o

La mobilité dépend de la souplesse articulaire, de la vitesse de réaction, de l'équilibre.

C'est la faculté de réagir le plus rapidement possible à un changement de situation.

ExempTe: la fraction de seconde qui vous permet d'éviter un obstacle.

Lors de l'élaboration des leçons, nous avons tâché de tenir compte de ces 4 facteurs principaux de la condition physique.

LEÇON EN SALLE

Cordes à sauter, sautoirs, ficelles répartis librement dans la salle alterner le saut de course par-dessus les obstacles (réception souple) et la marche en évitant les obstacles.

Musculation dorsale

Position de départ: appui facial. Poser un coude au sol, puis l'autre. Retour à l'appui facial en levant les coudes l'un après

l'autre 8 à 12 fois. Eviter toute cambrure du dos.

Assouplissement des hanches

Position de départ: debout, jambes écartées. Déplacer le poids du corps à gauche et à droite 8 à 12

fois . Schéma 1.

Elongation

Position de départ: accroupi, mains au sol. Schéma Il . Tendre les jambes, les mains restent au sol, 12 à 15 fois.

3. Entraînement

4. Jeu

1. Mise en train

2. Education dl{ mouvement et de la tenue

Equilibre

Sautiller de part et d'autre d'une ligne sur place, en avançant, en reculant, sur un pied, accroupi 5 X 15 sauts. l. Poursuite par couples ou par équipes ou différentes courses

aux numéros. 2. Circuit.

l. départ 2. passer sous un banc 3. slalom entre piquets 4. s'asseoir sur un tapis (pour rallentir la course) 5. passer par-dessus un reck à hauteur d'épaules 6. sprint selon schéma en passant derrière 2 piquets 7. banc en position oblique accroché à une paire de barres

parallèles (8) grimper en passant sur le banc 8. barres parallèles

saut en profondeur depuis la paire de barres parallèles sur le tapis (9)

10. pas de géant d'un tapis à l'autre Il. piquet 12. arrivée

Façon de travailler

1. Accoutumance à chaque station - Travail par petits groupes pendant 1 minutes

2. Entraînement au circuit 3. Contrôle du temps

Vol des Colombes Balle aux chasseurs avec 2 équipes

1er degré: 2e degré: 3e degré: Lutte pour le ballon ou ballon contre le mur

LEÇON EN PLEIN AIR (si possible en forêt)

- alterner la marche et le slalom entre les arbres - ou alterner le pas de course et le saut de la course - ou alterner la marche et la position de recherche de vitesse - ou alterner le pas de course et la suspension à une branche

Musculation dorsale

A genoux, s'allonger lentement le plus loin possible, bras en avant 6-10 fois. Schéma III.

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3. Entraînement

4. Jeu

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Assouplissement des hanches

Lever les genoux en tournant simultanément le torse. Le coude droit touche le genou gauche et vice-versa 10 à 12 fois. Schéma IV.

Elongation Assis fléchir le torse en avant, pieds fixes 10 à 12 fois .

Equilibre Sur troncs - Sauts alternatifs. Circuit. 1. départ 2. marche 3. course rapide sur 60 m 4. marche avec respiration profonde 5. slalom entre sapins 6. marche 7. sprint sur 15 m 8. marche sur 15 m 9. sprint sur 15 m . 10. 11. 12. idem 13. léger pas de course avec apprentissage de la respiration 14. course rapide sur 40 m 15. arrivée

Jeu de piste d'observation.

Course d'estafette - Cache-cache - Jeux

J.-Pierre Michellod et Pierre Bruchez

37

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Page 21: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

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~ vie CORPORATive

Témoignage sur la mathématique moderne

Titulaire d'une classe de 1 re et 2e années primaires, j'ai dû, comme les autres collègues se trouvant dans la' même situation, commen­cer avec les élèves de 1re année l'enseigne­ment de la mathématique moderne et avec ceux de 2e l'approche.

Il n'est certes pas spécialement aisé de sortir de ses confortables vieilles habitudes. Faire sauter le cocon protecteur de l'expé­rience, se recycler, essayer de rester jeune, demandent un effort constamment à renouve­ler. Avancer en tâtonnant, pas très sûr de soi, tenter des expériences, tâcher de se con­vaincre, cela n'a rien de grisant. Reprendre la méthodologie, les commentaires, les fiches, avant chaque leçon est très astreignant. Subir à chaque instant les assauts, les questions de parents angoissés, paniqués - puisque c'est un mot à la mode - n'est pas fait pour entretenir le feu sacré. Donner toutes les fois la même réponse, chercher à convaincre, devient lassant. Réfuter les arguments contre l'enseignement moderne, expliquer les causes des échecs subis ailleurs, prouver que Mess­mer a tort quand il préconise un retour en arrière tout cela demande de la patience. En un mot, il est dur de nager à contre courant.

La tentation est forte parfois de tout en­voyer au diable et de reprendre la bonne vieille méthode traditionnelle dont au moins on connaît les résultats. C'est un peu comme les souliers neufs qui nous font parfois re-­gretter ces bonnes vieilles et confortables « godasses» qui avaient si bien épousé les déformations du pied.

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Et pourtant les impératifs sont là. Il s'agit de se soumettre à la planification romande et à ses exigences.

La couche de fond du tableau brossé est à dessein très som bre. Elle doit permettre de mettre mieux en évidence les couleurs gaies, vives, lumineuses qui suivent.

Quand on est au creux de la vague, au bord du découragement, il suffit de rentrer en classe. Le regard clair des enfants leur joie et leur entrain au travail vous redonnent confiance et entrain. Les résultats sont en­courageants. Il vaut vraiment la peine de se jeter à l'eau. Il n'y a aucun risque de nau­frage. Les maîtres en la matière, tant théori­que, que pratique sont là pour nous aider, nous diriger.

En terminant, je dois en toute collégialité · demander aux maîtres et maîtresses encore non concernés directement de ne pas démolir la mathématique moderne avant de l'avoir enseignée. Remarque inspirée par le fait qu'en plusieurs occasions après des discussions sur ce sujet on m'a dit: « Tu es bien un des seuls maîtres à trouver cela formidable ou même utile ».

Qu'on me permette de ne pas signer cet article. Ce n'est pas de la lâcheté! Je veux seulement éviter que mes collègues du même centre scolaire se sentent visés! Ils ne le méritent pas.

Nouveaux statuts CR: données essentielles Une intense activité a été déployée dl/rant

les années 72173 par les organes de la caisse de retraite dl/ personnel enseignant valaisan, en vile d'apporter des modifications al/x dis­positions des statuts en vigueur depl/is 1967.

Ces dispositions ont été adoptées par le. Conseil d'Etat en date du 30.5.1973 et par le Grand Conseil le 27.6.1973.

Voici, grol/pées, les idées principales de ces nOl/veal/x statuts.

I. DISPOSITIONS GENERALES

1./. - La caisse de retraite et de prévoyance du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires du 1 er degré du canton du Valais comprend une caisse de retraite, la caisse des déposants et le Fonds de secours.

Elle assure ses membres et leurs proches contre les suites économiques de l'invalidité, de la vieillesse et du décès .

/.2. - La caisse garantit à ses membres:

le paiement des rentes et indemnités; le remboursement des cotisations, contri­butions et rachats prévu par les statuts .

Le taux des cotisations et contributions est fixé et maintenu de manière à couvrir les charges annuelles et à garantir l'équilibre financier de la caisse à long terme.

/.3. - La caisse est gérée indépendamment de l'assurance-vieillesse et survivants (A VS) et de l'assurance-invalidité (AI).

Il n'y a, en conséquence, aucune compen­sation des prestations de la caisse avec les rentes légales A VS et AI.

Demeurent réservés les cas où la rente A VS - AI siniple, augmentée des prestations de la caisse et des allocations de renché­rissement dépasse le montant du traitement brut (traitement initial, primes d'âge, allo­cations ' de ménage, d'enfants et de renché­rissement et primes de fidélité) que recevrait l'enseignant s'il était encore en activité. Les rentes accordées par la caisse sont alors ré­duites d'autant.

2. AFFILIATION

2.1. - L'affiliation est obligatoire pour les enseignants laïques des degrés primaires et du cycle d'orientation des écoles publiques et des écoles 'privées reconnues par ' l'Etat sous réserve:

a) d'une nomination provisoire ou définitive; b) d'une activité d'au moins vingt et une

heures hebdomadaires.

L'aff iliation est facultative pour les ensei­gnants dont l'activité est de treize à vingt heures par semaine.

D'autres catégories d'enseignants peuvent être admis ou rester membres de la caisse, sous certaines conditions: maîtres spéciaux, directeurs d'école, inspecteurs scolaires, etc.

2.2. -;- La qualité de membre s'acquiert par l'affiliation à la caisse. Elle est su bor­donnée à une nomination provisoire ou défi­nitive du candidat. Elle s'éteint par l'abandon de la fonction qui a motivé l'affiliation.

Toutefois la commission de gestion peut, sur requête écrite dûment motivée, autoriser l'enseignant qui interrompt volontairement son activité à rester membre de la caisse pendant

39

Page 22: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

encore trois ans. Si des circonstances particu­lières le justifient, ce délai peut être prolongé de deux ans au plus.

Le membre est tenu, pendant cette période, de verser à la caisse une cotisation annuelle dont le montant est fixé par la commission de gestion. Cette cotisation est de 300 francs au minimum; le maximum ne peut dépasser le montant de la dernière cotisation et contri­bution versées pour une activité normale.

2.3. - L'assuré qui le désire peut main­tenir sa qualité de mem bre si son nouvel employeur (Confédération, canton, commune, corporation publique ou ecclésiastique) assure, avec l'intéressé, le paiement régulier des coti­sations, contributions et sommes de rachats statutaires.

Le membre qui a plus de vingt ans de sociétariat peut maintenir sa qualité de mem­bre s'il offre ainsi que son nouvel employeur toutes les garanties pour le paiement régulier des cotisations, contributions et sommes de . rachat prévues par les statuts.

2.4. - L'admission ou la réadmission dans la caisse est décidée par la commission de gestion sur la base d'un certificat de santé délivré par un médecin agréé.

2.5. - Celui qui ne remplit pas les condi­tions d'admission fixées par les statuts de­vient membre de la caisse des déposants.

Il en est de même pour celui qui a dépassé l'âge de 55 ans révolus.

2.6. - L'assuré congédié ou démissionnaire qui reprend l'enseignement peut rétablir son compte, tel qu'il existait au moment de la sortie, en remboursant avec intérêts simples les sommes qu'il a reçues en retour.

Ses années de sociétariat antérieures sont comptées et s'ajoutent aux nouvelles pour le calcul des prestations de la caisse.

40

3. BASES FINANCIERES

3.1. - Le traitement cotisant et assuré d'un membre de la caisse, rétribué selon les dispo­sitions légales en la matière, correspond aux trois quarts du traitement de base, de l'allo­cation de ménage et des allocations de ren­chérissement.

La caisse peut prévoir pour ses membres, dont la durée d'enseignement est inférieure à quarante-deux semaines par an et qui le désirent, la couverture du traitement cor­respondant à ces quarante-deux semaines.

Dans ce cas, elle détermine et perçoit les cotisations et contributions supplémentaires à payer par l'assuré pour la différence entre le traitement assuré et le traitement effectif.

3.2. - Les cotisations périodiques des mem­bres s'élèvent à 8 % du traitement assuré; les contributions de l'employeur à 12 %.

3.3. - Si la situation de la caisse ou des assurés demande ou permet la modification du traitement cotisant et assuré, du taux des cotisations, contributions raèhats et presta­tions et du nombre d'années de cotisations, l'assemblée des délégués, sous réserve de l'ap­probation du Conseil d'Etat, peut la décider, compte tenu des possibilités et besoins fi­nanciers de la caisse.

3.4. - Tout assuré ayant plus de 20 ans révolus peut rétroactivement racheter des an­nées de sociétariat lui permettant d'obtenir le taux maximum de la rente à l'âge de 60 ans. Il paie à cet effet, par année de rachat: de 20 à 30 ans révolus: 8 % du traitement assuré;

de 30 à 40 ans révolus: 10% d,u traitement assuré; de 40 à 55 ans révolus: 12% du traitement assuré.

3.5. - Les cotisations et contributions pré­vues sous 3.2. remplacent les rachats en cas d'augmentations générales des traitements as­surés.

3.6. - L'assuré qui quitte la caisse sans être au bénéfice d'une prestation de sa part a droit au remboursement des montants pré­vus par la législation fédérale en la matière ou par les conventions individuelles ou géné­rales de libre passage. Ce remboursement ne sera pas inférieur au montant de ses coti­sations périodiques et uniques et de ses som­mes de rachat augmentées des intérêts simples au taux de carnets d'épargne de la Banque cantonale du Valais.

4. PRESTATIONS DE LA CAISSE

4.1. - Les prestations de la caisse sont: a) la rente d'invalidité; b) le supplément de rente d'invalidité; c) la rente de retraite; d) la rente de retraite anticipée; e) la rente anticipée partielle; f) la rente de retraite réduite; g) la rente de veuve;

h) la rente de veuf;

i) la rente d'orphelin;

j) la rente d'enfants d'invalides et de retrai­tés;

k) les prestations bénévoles; 1) les prestations aux membres de la caisse

des déposants et leurs survivants; m) l'aide accordée par le fonds de secours.

4.2. - La rente d'invalidité est calculée en raison du nom bre d'années possibles de so­ciétariat.

Sont réputées années possibles de socié­tariat, les années allant de l'affiliation à la mise à la retraite obligatoire ainsi que les années rachetées.

Le montant de la rente de retraite est fixé suivant les années de sociétariat et calculée sur la base du traitement assuré lors de la mise à la retraite pour raison d'âge.

Pour l'assuré qui a moins de 40 années possibles de sociétariat, par suite de cir­constances indépendan tes de sa volonté, la commission de gestion peut diminuer ou sup­primer les cotisations pour les années man­quantes.

4.3. - L'assuré reconnu invalide a droit à une rente d'invalidité.

Celle-ci est versée proportionnellement à la réduction du traitement.

La rente d'invalidité est le 60o/c du der­nier traitement assuré pour 40 années possi­bles de sociétariat et plus. Si ce nombre n'est pas atteint, le taux de la rente est réduit de 1 % par année manquante.

4.4. - L'invalide reçoit un supplément de rente aussi longtemps que lui-même ou son conjoint ne sont pas au bénéfice d'une pres­tation de l'AI. Ce supplément représente la différence entre les prestations statutaires ver­sées par la caisse et le dernier traitement net effectivement perçu par l'intéressé.

4.5. --;- Tout assuré âgé de 62 ans peut faire valoir ses droits à la retraite. La mise à la retraite devient obligatoire à la fin de l'année scolaire coïncidant avec l'année civile où l'assuré atteint 65 ans.

A 60 ans, l'assuré, qui souffre de troubles de l'âge attestés par un médecin agréé par la caisse, peut demander sa mise à la re­traite.

41

Page 23: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

4.6. - De 60 à 65 ans révolus, le retraité, s'il ne perçoit aucune prestation A VS-AI est mis au bénéfice d'un complément de pension fixé comme suit :

30 % de sa rente normale A VS présumée lorsque la retraite est prise entre 50 et 62 ans; 50 % de sa rente normale A VS présumée lors­que la retraite est prise entre 62 et 63 ans; 65 % de sa rente normale A VS présumée lorsque la retraite est prise entre 63 et 64 ans; 80 % de sa rente normale A VS présumée lorsque la retraite est prise entre 64 et 65 ans.

4.7. - Le maître qui n'a pas 40 ans de sociétariat et qui est autorisé par le Conseil d'Etat à exercer son activité professionnelle au-delà de 65 ans peut continuer à cotiser à la caisse de retraite.

4.8. - La rente de retraite est de 60 % du traitement assuré pour 40 années et plus de sociétariat. Si ce nombre n'est pas atteint, le taux de rente subit une réduction de 1 % du traitement assuré par année manquante.

Le principe des années possibles de socié­tariat est également applicable aux enseignants qui prennent leur retraite entre 60 et 65 ans.

4.9. - La veuve d'un assuré ou d'un bénéficiaire d'une rente et le veuf d'une en­seignante assurée ou pensionnée ont droit à une rente si le mariage a été contracté avant ou durant les années de sociétariat de l'époux ou de l'épouse.

La rente de veuve s'élève à 45 % du traite­ment assuré du mari, ce]]e du veuf à 25 % du traitement assuré de l'épouse. La rente de veuf peut toutefois aller jusqu'à 45 % du traitement assuré de l'épouse, si la situa­tion économique et familiale de l'intéressé le demande.

42

4.10. - Les orphelins d'un assuré ou d'un pensionné ont droit à une rente. En plus des enfants légitimes, ont droit à la rente: a) les enfants légitimés; b) les enfants adoptés et les enfânts recueil1is ; c) les enfants illégitimes.

Les orphelins du conjoint de l'assuré ont droit à une rente dont le montant est égal à l'allocation pour enfant servie par l'Etat.

Le droit à la rente d'orphelin produit effet dès l'extinction du traitement ou de la rente d'invalidité ou de retraite; il prend fin à la dix-huitième année révolue de l'orphelin. Si l'orphelin est apprenti, étudiant ou incapable de travailler, la rente est servie jusqu'à 25 ans révolus.

4.11. - La rente d'orphelin s'élève, par ayant droit, à 12,5 % du traitement assuré. Elle est doublée pour l'orphelin de père et de mère et peut être portée à 37,5 % du traitement assuré pour celui qui doit être placé dans un établissement d'éducation ou d'instruction.

4.12. - Les enfants d'invalides et de re­traités ont droit à une rente qui s'élève à 12,5 % du traitement assuré.

Cette rente est servie jusqu'à 18 ans ré­volus et jusqu'à 25 ans en cas d'apprentissage ou d'études de l'ayant droit.

Les enfants d'un assuré dont le conjoint est invalide ont également droit à une rente dont le montant est égal à l'allocation pour enfant servie par l'Etat.

4.13. - L'orphelin âgé de plus de 25 ans, atteint d'infirmité physique ou rp.entale grave, peut recevoir des prestations bénévoles pro­portionnellement à ses besoins et à son degré d'incapacité de travail.

4.14. - Le veuf assuré ou pensionné dont l'épouse n'a pas été membre de la caisse peut bénéficier d'une prestation unique ou de prestations périodiques provisoires, si sa situation économique et familiale le justifie.

4.15. - Si des circonstances particulières l'exigent, la caisse peut, lors du décès d'un membre pensionné, allouer une prestation unique ou des prestations périodiques provi­soires aux enfants majeurs, aux père et mère ou aux frères et sœurs qui étaient à la charge du défunt ou de la défunte.

4.16. - Toutes les rentes versées par la caisse sont adaptées automatiquement aux augmentations du coût de la vie et, dans le cadre des possibilités de la caisse et d'une évolution normale des salaires, également aux augmentations réelles du traitement de base et de l'allocation de ménage accordées au personnel en activité.

5. DISPOSITIONS TRANSITOIRES

5.1. - Les prestations de la caisse sont au minimum les suivantes:

a) instituteurs et institutrices mariés, 12300 francs par an ;

b) instituteurs veufs, institutrices veuves et personnes célibataires 10800 francs par an;

c) veuves d'assurés 9000 francs par an;

d) veufs d'assurées 5 000 francs par an ;

e) orphelins et enfants de bénéficiaires d'une rente 3 000 francs par an.

Les rentes de base décidées entre le 1 er septembre 1962 et le 31 décembre 1972 sont augmentées comme suit:

1.9.1962 - 31. 8.1963: 40 %

1.9.1963 - 31.12.1968 : 20 % 1.1.1969 - 31. 8.1971 : 15 % 1.9.1971 - 31.12.1972: 10 %

5.2. - Aussi longtemps que le traitement assuré au 1er septembre 1972 dépasse les trois quarts du dernier traitement brut, il sert de base au calcul des rentes versées par la caisse. Les rentes fixées sur la base des trois quarts du dernier traitement brut ne seront en aucun cas inférieures aux rentes dont le montant a été déterminé compte tenu du traitement assuré au 1er septembre 1972.

L'adaptation automatique des nouvelles ren­tes, prévue sous chiffre 4.16, n'interviendra qu'au moment où le traitement assuré au 1er septembre 1972 représentera les % du salaire brut pour une fonction équiva­lente. Le montant des rentes de base fixées et adaptées depuis le 1 er septembre 1963 ne dépassera pas celui des rentes accordées dès le 1er janvier 1973.

5.3. - Un règlement d'exécution des nou­veaux statuts sera élaboré par la commission de gestion de la caisse.

5.4. - Les dispositions des nouveaux sta­tuts sont entrées en vigueur au 1er septembre 1973.

V. D.

43

Page 24: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

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inutiles. ~ oC tr) oC '" C'i r--: oC '" L'épargne de sa vie active, qu'il croyait être viatique SlIO!lllS!lO:l Ir) t--- ~ ~ \0 M 00 \0 un rfJ

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cesse à la recherche d'un nouvel équilibre. M \0 0\ M 00 M t--- M 0\

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d'existence amélioré. Il faudrait garantir au retraité un train rfJ 0 S! 00 Ir) 0 Ir) Ir) Ir) t---de vie au moins égal à celui de sa vie active.

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Question d'organisation. Dans un grand pays voisin, cette CIl \0 r--: \0 \0 \0

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! 0\ ~ r--: S M tr) M tr) '" !I sirent se faire aussi une opinion, nOLIs extrayons des comptes -< N 0 0\ Ir) Ir) t--- N \0 CIl S~,lnSSV M N t--- 00 00 \0 ~ 00 ~

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Conscients que vous portez aux ma théma t iq u es modernes u \0 00 0\ M 0 N Ir) N 1 N N N M

tout l'intérêt qu'elles méritent, nous sommes persuadés que tirerez de ce tableau d'autres enseignements que ceux N M ~ Ir) \0 t' 00 0\ 0 ~ N M ~ Ir)

vous \0 \0 \0 \0 \0 \0 \0 \0 t--- t--- t--- t--- t---~ ~ 0\ ~ ~ ~ ~ ~ ~ 0\ 0\ ~ ~ ~ que nous proposons.

44 45

Page 25: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

Utilisation des ressources Pensions aux assurés Total des cotisations

en % 1962 1963 646714.45 X 100

1 360659 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975

Premier objet de réflexion

Deuxième objet de réflexion

Troisième objet de réflexion

46

'cu ~ Pensions aux assurés ~ ~ ,S .. Tota! des ressources '5. <: ro en % ro U U

47% 53 % 646714.45 X 100 34% 66% 1 902626.08

45% ' 55% 32% 68% 69% 31 0/0 50% 50% 51 % 49 % 36% 640/0 53 % 47 % 38 o/e 62%

50% 50 % 38 % 62 0/0 53 % 47 % 40% 600/0 53 % 53 % 39 % 61 0/0 41 % 59 % 32% 68 010

Faisons ressortir quelques éléments de comparaison.

1. ANCIENS STATUTS: Les cotisations employé-employeur, évalués en % étaient

respectivement 7 ~ et 8 Y2 soit au total 16 % Les pensions 60 %

NOUVEAUX STATUTS: Les cotisations employé-employeur sont respectivement, éva­

luées en % 8 et 12 % des % du salaire brut, en réalité 6 et 9 % du salaire brut soit au total 15 % Diminution de cotisation 1 %.

Les pensions seront 60 % du 75 % soit 45 % Diminution de pension 15 %.

2. Servons-nous des chiffres des comptes de 1972 et faisons ressortir les. bénéfices supplémentaires de la CR, compte tenu de la diminution des cotisations et des pensions. Les cotisations deviendraient: 6981 966 X 15 6545 593.-

16 Les pensions deviendraient: 2837622 X 45

Excédent des cotisations sur les pensions Excédent selon l'ancien système: 6981 966 - 2837622

60

BENEFICE SUPPLEMENTAIRE pour la CR

2 128245.-

4417348.-

4144344.-273000.-

3. En 1972 les pensions étaient 2837 622.- mais devenant au nouveau régime 2 128245.- ne dépassent plus les intlérêts annuels que 'de quelques centaines de milliers de francs qui seront dans 1 ou 2 années comblées par les intérêts des aug­mentations importantes de la fortune.

D'autres réflexions sont possibles. Remarque: nous précisons que nous ne sommes mandatés

par personne pour analyser les effets de la CR et noùs voudrions que personne ne se sente engagé par ces lignes.

P. F.

9ndice de~ prix

En souvenir de Mme Marguerite Duc-Germanier

La disparition tragique et brutale de notre chère Mada­me Duc nous laisse un grand vide et le chagrin de ne plus voir sa souriante figure , est loin d'être éteint. C'est une brèche irréparable dans notre amitié, dans sa famille et dans son foyer dont elle fut une épouse modèle et une mère exemplaire.

Madame Duc était au seuil de sa 43e année d'enseigne­ment et à la veille de prendre une retraite bien méritée.

Maîtresse émérite, elle se dé­pensait sans compter, pour

L'Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail, en sigle OFIAMT, opère chaque mois le calcul relatif aux prix à la consommation des principaux biens et différents services entrant dans les budgets familiaux des employés et ouvriers.

L'indice atteint à fin septembre s'est élevé à 140,2 points. Base de départ: septembre 1966: 100 points.

L'indice fin septembre a été de 1,2 point supérieur à celui de fin août. Augmentation 0,9 %.

Cette augmentation est principalement due au renchérisse­ment de l'huile de chauffage et d'un certain nombre d'articles d'habillement.

Par rapport à l'indice atteint à fin septembre 1972, la progression a été de 10,7 points (8,30 0/0).

Le franc s'allège.

l'instruction et l'éducation de ses petits écoliers, suppléant par­fois à bien des lacunes familiales. Les nlamans venaient nom­breuses lui demander avis et conseils, tant son abord était simple et avenant.

Madame Duc était une personnalité. Son solide bon sens et sa logique savaient faire le point en toutes circonstances. En société, son caractère jovial et ses réparties spirituelles déridaient les taciturnes et sa compagnie était des plus agréa­bles. Elle jonglait, à la fois, d'énergie et de douceur, mais toujours à bon escient. Si simple dans sa manière de vivre, que le superflu ne l'intéressait pas. De son pas mesuré et tranquille, tous les jours, elle faisait la navette: maison -école, s'arrêtant souvent avec les gens du village, disant à chacun une parole gentille ou leur répondant du tac au tac avec une pointe de malice. La franchise était l'une de ses grandes qualités. Là, rien ne l'arrêtait. Elle abhorrait le bluff, la supercherie et le mensonge, et en cela, elle se rapprochait de Charles Péguy: «Taire la vérité, n'est-ce pas déjà mentir.»

A voir la foule éplorée qui l'accompagnait au cimetière, à entendre le panégyrique de notre révérend curé Salamolard, vous, qui peut-être ne la connaissiez pas autant que nous, ses amis, vous auriez été touchés et auriez compris nos pleurs et nos regrets. Son souvenir restera toujours empreint de bonté.

Nous aurons peut-être blessé sa modestie en faisant son éloge, qu'elle nous pardonne. Elle méritait notre reconnaissance.

S. V.

47

Page 26: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

Communiqués officiels du D 1 P

EXAMENS DE PROMOTIONS

CYCLE D'ORIENTATION

48

INFORMATIONS

Après avoir soumis la proposition aux inspecteurs et obtenu l'accord de Monsieur le Chef du Département de l'instruction publique, le Service cantonal de l'enseignement primaire et ménager a décidé de supprimer les examens de promotion de fin d'année pour les élèves de Ire et de 2e classe primaire. Le passage de ces enfants dans le degré supérieur sera déter­miné dorénavant par les résultats obtenus durant le cours scolaire.

Nous rendons le personnel enseignant attentif à la consta­tation faite que plus on monte dans les degrés de la scolarité obligatoire, plus le nombre d'élèves attribués aux classes de développement est élevé. Cette sit[{ation est anormale et tend à prouver que l'on n'a peut-être pas décelé assez tôt chez les jeunes enfants les difficultés qu'ils peuvent rencontrer de' suivre un enseignement normal. La suppression des examens de fin de 1 re et de deuxième devrait inciter les maîtresses et les maîtres de ces degrés à une observation encore plus at­tentive de leurs élèves en vue d'un signalement de tous les cas graves au Service médico-pédagogique.

Un des buts des classes de développement étant de réin­sérer dans le circuit normal de l'enseignement les élèves qui en ont été temporairement éloignés pour différentes raisons, c'est une situation inverse par rapport à ceBe que nous avons constatée qui devrait exister.

Les examens de promotion sont par contre maintenus pour les classes de 3e, 4e, 5e et 6e année primaire. Ils auront liell mardi et mercredi 28 et 29 mai 1974. Des commissions de maîtres présidées par les inspecteurs seront constituées pour l'élaboration des épreuves.

Les services du Département mettent la dernière main à la préparation des directives se rapportant aux conditions. de passage dans l'une des deux divi~ions A et B .du Cyc1~ d'one~­tation et dans les classes termmales. Des mformatlOns pre­cises paraîtront prochainement à ce sujet dans «L'Ecole valai­sanne ».

SONDAGES T RIMESTRIELS EN 5e ET 6e PRIMAIRES

,D'ores et déjà, nous pouvons dire cependant que des son­dages trimestriels devront être opérés par les maîtres dans les classes de 5e et de 6e au moyen d'épreuves et de barèmes de cotation élaborés par le Département. Ces mesures ont pour but de provoquer une plus grande unité dans le système d'appréciation, Elles sont laissées à l'entière compétence du personnel enseignant et ne constituent pas des examen~ s~p­plémentaires, Les résultats des ~épreuves devr~~t t?ut~fOlS ~tre pris en considération par le mal.tre, d~ la malllere a determmer par lui-même, pour les notes tnmestnelles.

Les épreuves et barèmes de cotation parviendront aux mai­tres intéressés en temps voulu. Les titulaires des classes de Se et 6e année (ansi que les titulaires des classes à plusieurs degrés comprenant des élèves suivant les programmes de Se ou 6e année) qui n'auraient pas reçu les épreuves en date du 14 décembre 1973 sont priés de prendre contact (dans la jour­née du 14 décembre encore) avec le Département de l'instruc­tion publique.

Allocation de renchérissement

L'allocation complémentaire de renchérissement unique qui sera versée au mois de décembre 1973 pour la période du 1.9.1972 au 31.8.1973 s'élèvera, après déduction des montants déjà servis (4 mois à 0 % en 1972 et 8 mois à 3 % en 1973) à 5,20 %.

Le taux de l'allocation de renchérissement concernant l'an­née civile 1974 a été fixé à Il %.

Service de l'enseignement primaire

et ménager

49

Page 27: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

Directives concernant des congés

Le chef du DIP, Considérant 'importance toujours croissante

du sport dans nootre canton;

Vu les nombreuses demandes de congé présentées par les associations sportives ou par les parents des intéressés;

Vu la décision du Conseil d'Etat du 10 décembre 1969 concernant l'entraînement des jeunes en âge de scolarité et des élèves de l'enseignement secondaire en vue des compé­titions sportives;

pour activités sportives décide :

1. Des congés pour activités sportives peu­vent être accordés à des sportifs de valeur exceptionnelle, pour des camps d'entraînement ou pour la compétition.

2. Les requêtes doivent être adressées à la commission scolaire ou à la direction d'école au moins un mois avant ces manifestations. Elles doivent être faites par les parents ou les représentants légaux. Elles seront accom­pagnées des pièces justificatives de l'école

et des attestations des associations sportives in téressées.

3. Les associations présenteront au moins un mois avant l'ouverture des classes le calendrier des manifestations en même temps que la liste des élèves sélectionnés avec men­tion pour ces derniers de l'école fréquentée.

4. L'attribution du congé dépendra:

a) des exigences de la bonne marche de la classe;

b) des intérêts scolaires de l'élève. Les congés attribués ne doivent pas compromettre la promotion en fin d'année. Les cas limites feront l'objet d'une décharge signée par les paren ts ;

c) de l'importance de la manifestation.

5. Les congés accordés dans l'année ne dépasseront pas les maxima suivants:

sportifs de clubs, espoirs, OJ: 10 jours de classe;

sportifs intégrés dans une équipe cantonale ou nationale: 20 jours de classe;

sportifs intégrés dans l'équipe nationale et ayant achevé leur scolarité obligatoire: 20 jours de classe sauf exceptions consenties par le Département de l'instruction publi­que en accord avec la direction d'école et les parents.

6. La compétence dans l'attribution du congé, pour toute la durée de l'année sco­laire est la suivante:

a) commISSIOn scolaire ou direction d'école sur préavis du maître de classe: 3 jours;

b) inspecteur scolaire sur préavis de l'école: 10 jours.

Pour chà'que libération, la commission sco­laire, respectivement la direction de l'école ou l'inspecteur feront parvenir une copie de leur décision au service intéressé du Dépar­tement de l'instruction publique,

7. Les congés dont la durée totale dépasse 10 jours sont de la compétence du Départe­ment de l'instruction publique et feront l'ob­jet d'une demande globale, même s'ils sont répartis en plusieurs périodes dans l'année scolaire. Ils ne seront accordés que s'ils figurent sur le calendrier prévu à l'article 3. Les préavis de l'école et de l'inspecteur seront sollicités.

_ 8. Les.commissions scolaires, respectivement les directions d'écoles sont chargées de pro­céder aux contrôles des congés accordés.

9. Les présentes directives concernent tous les élèves astreints à la scolarité obligatoire fréquentant les écoles publiques et privées ainsi que les élèves des autres écoles publiques ou assimilées, à l'exception, en ce qui concer­ne l'art. 5, des écoles professionnelles.

10. Ces directives sont valables pour l'an­née scolaire 1973/1974.

Le chef du Département de l'instruction publique

A. Zufferey

51

n

Page 28: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

Communiqué de la caIsse , de retraite et de prévoyance du personnel enseignant

du canton du Valais

Les deux articles publiés par M. Pierre Faucl)ère, maître de classe de promotion à Sion, dans les Nos 1 et 2 de «L'Ecole valaisanne» appellent entre autres les obser­vations suivantes:

1. La solution transitoire, prévue à l'art. 74 des statuts, a été aménagée pour éviter que le montant des rentes prévues par les nou­veaux statuts soit inférieur aux prestations versées avant le 1er septembre 1972 et pour permettre aux organes de la Caisse (Commis­sion de gestion et Assem blée des délégués) de suivre attentivement soit l'évolution des rentes A VS et AI, soit celle des ,allocations de rènchérissement, des salaires de base et de l'allocation de ménage.

2. L'application des nouveaux statuts, pour autant qu'ils concernent le calcul des presta- , tions de la . Caisse, deviendra effective dès que le traitement d'un maître de l'ensei­gnement primaire assuré en ce moment pour une scolarité de 42 semaines (Fr. 33 806.-) aura atteint le montant de Fr. 45075.-. En ce qui concerne l'augmentation du coût de la vie, nous savons qu'elle a été de 7,20 % pour la période allant du 1er septembre 1972

52

au 31 août 1973. Au 31 août 1974, l'allo­cation de renchérissement sera, selon les ren­seignements obtenus du Département cantonal des finances, vraisemblablement de 16 % et autour du 20 % au 1er janvier 1975. L'ac­ceptation ou le refus par le peuple suisse des mesures conjoncturelles provisoires prises par les autorités fédérales, nous permettra de dire avec plus de précision à quel moment le salaire assuré d'un maître de l'enseignement primaire actuel aura atteint le montant de Fr. 45075.-. Nous pensons que cela sera le cas vers la fin de l'année 1975, début 1976. Mais encore une fois, il est difficile, voire impossible d'en dire davantage.

3. D'autre part, nous savons, depuis déjà un certain temps, que l'indexation automati­que et la dynamisation des rentes AVS et AI sont à l'étude. Elles auront naturellement une certaine influence sur les prestations futures de la Caisse de retraite.

p'ar ailleurs, M. Fauchère ne tient pas compte de l'augmentation des . rentes A VS et AI prévue pour le 1 er janvier 1975. Le pourcentage de cette augmentation est connu ; il sera de 25 % des rentes actuelles. La rente

simple complète sera donc portée de Fr. 9600.- à Fr. 12000.- par an et la rente de couple de Fr. 14400.- à Fr. 18 000.-.

4. Le tableau ci-après donne au idée précise quant à la situation actuelle et future (durée limitée) d'un maître marié occupé dans une classe de 42 semaines, qui a quitté l'ensei­gnement au 31 août 1973.

MAITRE MARIE AYANT PRIS SA RE­

TRAITE AU 31.8.1973

Situation au 1.9.1973

Traitement maximum, allocation de renché­rissement: 7,20 %, durée de la scolarité: 42 semaines

Semaines 42

Traitement brut. 36240.-

Traitement net 32125.--

Traitement assuré 33806.-

Rente de retraite 20283 .-

Prestation AVS . 14400.-

Total -34683.-

% net 108

% brut 95.70

Situation ail 1.1.1974

(Selon les renseignements obtenus du Départe­ment des finances, l'allocation de renchérisse­ment provisoire sera, pour l'année 1974, de 11 %)

Semaines 42

Traitement brut . 37525.-

Traitement net 33354.-

Traitement assuré 33806.-

Rente de retraite 20283.-

Prestation A VS 14400.-

Total 34683.-

% net 104

% brut 92,42

Situation au 1.1.1975

(Allocation de renchérissement probable 21 %, rente A VS de couple: Fr. 18 000.-)

Semaines 42

Traitement brut. 40905.-

Traitement net 36586.55

Traitement assuré 33806.-

Rente de retraite 20283.-

Presta tion A VS . 18000.-

Total 38283.-

% net 104.60

% brut 93.60

53

Page 29: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

Dans les trois cas, le dernier traitement net, calculé sur la base des dispositions légales en vigueur en ce moment, est dépassé et les prestations des caisses sociales s'élèvent à respectivement 108, 104 et 104 pour cent de ce traitement. Dans tous ces montants, il est tenu compte de l'augmentation prévisible du coût de la vie. La situation est plus fa­vorable pour les retraités qui ont enseigné dans une classe de 37 à 41 semaines, car le traitement assuré n'est pas proportionnel à la durée de l'année scolaire.

La situation définitive doit donc être ap­préciée en tenant compte aussi bien de l'aug­mentation des rentes A VS et AI que de celle du coût de la vie.

Il n'est d'ailleurs prévu nulle part que l'enseignant retraité doivent recevoir, des cais- ' ses sociales, des prestations supérieures au traitement qu'il toucherait s'il était encore en activité. Par contre, il peut être admis qu'il est légitime de toucher le salaire net qu'il rece­vrait s'il enseignait encore. A partir de ce moment, les actuaires parlent de surassu­rance qui, du point de vue psychologique, social et économique, ne se justifie pas.

5. Nous nous permettons de rappeler ICI , l'art. constitutionnel 34 quater adopté par le peuple et les cantons suisses en décembre 1972, qui astreint la Confédération à verser une rente suffisante pour assurer l'existence des personnes âgées. «En vertu de ce nouvel article, a dit M. Tschudi, conseiller fédéral, dernièrement à Stans, les rentes AVS et AI doivent être adaptées pour le moins à l'évo-

54

'lition des prix. Cette réglementation appelle IIne procédure simplifiée. Alors qlle jusqll'ici il fallait une loi pour tOlite augmentation des rentes, il serait indiqué de donner désormais au Conseil fédéral la compétence d'adapter les rentes. Un projet dans ce sens sera soumis aux chambres fédérales . D'autre part, la ques­tion se pose si l'on peut attendre jusqu'ail 1er janvier 1975 pour procéder cl une nouvelle adaptation des rentes au renchérissement. En effet, d'après la loi sur l'A VS, les rentes doi­vent être revues dès que l'indice des prix a augmenté de 8 %. Depuis la 8e révision, il s'est élevé cl 5,8 0/0. Il est donc probable que le renchérissement atteindra ce seuil de 8 % déjà au début de l'année 1974. C'est pour­quoi il semhle indiqué de doubler une rente mensuelle en 1974. Cette solution pourrait être considérée comme un versement anti­cipé dû à l'ampleur du renchérissement, d'une partie de l'augmentation décidée pour 1975. »

Nous savons d'ailleurs de source autorisée q~e le problème d'e l'adaptation des rentes A VS et AI à l'augmentation du produit social est également à l'étude.

6. Dans le but de pouvoir s'adapter plus facilement que jusqu'à maintenant à cette évolution, mais aussi aux besoins des assurés. la Commission de gestion et l'assemblée des délégués ont prévu à l'art. ] 6 des nouveaux statuts les dispositions suivantes: « Si , à l'ave­nir, la situation de la caisse ou des assllrés demande ou permet la modification du traite­ment cotisant et asssuré, du taux des cotisa­tions, contributions, rachats et prestations pré­vus par les présents statuts et du nombre d'années de cotisations, l'Assemblée des dé­légués, sous réserve de l'approbation du

Conseil d'Etat peut la décider, compte tenu des possibilités et besoins financiers de la Caisse. »

Ces dispositions ont été adoptées par le onseil d'Etat et approuvées par le Grand Conseil. Nous sommes donc suffisamment armés pour faire face aux nouveaux problè­mes qui pourraient se poser dans le domaine de la sécurité sociale du personnel enseignant valaisan.

7. Quant à la situation financière de la Caisse, nous reprenons ici les termes contenus dans le rapport technique de M. Kaiser : «Le nouveall bilan technique relève donc une situation financière équilibrée, ceci après la révision envisagée. ,Mais il faut signaler que l'effet de la dynamisation des rentes n'appa­raît pas dans ces résultats. On peut cepen­dant admettre qu'elle sera couverte par troÏs sources: la plus-value des cotisations due cl

l'évolution des traitements, les bénéfices d'in­térêts ainsi que par l'effet probable de l'aug­mentation des effectifs. »

Le traitement de base dont on parle à l'art. 14 des statuts comprend le traitement initial et les primes d'âge.

8. La commISSion de gestion tenait non seulement à cette mise au point, mais aussi à assurer le personnel enseignant qu'elle suivra avec toute l'attention voulue les problèmes reIa tifs à la sécurité sociale des membres de la Caisse.

La Commission de gestion de la Caisse

Le président: Le secrétaire :

M. Praplan A. Chastonay

55

Page 30: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

AU SOMMAIRE DE MATH-ECOLE No 59

NOS ENFANTS ET LA MATHEMATIQUE

MANUELS ROMANDS DE MATHEMATIQUE

56

COMMUNIQUES Frédéric Oberson, professeur à l'Ecole normale de Fribourg,

membre de la Commission de lecture des publications ro­mandes en mathématique pour les classes primaires, nous ~ entretient dans un excellent article intitulé «Mathématique et musique », de certaines analogies entre ces deux disciplines.

Le lecteur qui ne se laissera pas rebuter par quelques passages relevant de la mathématique du niveau secondaire, y rencontrera avec plaisir et étonnement des notions qui transparaissent à travers le programme romand pour les pre­mières années prinlaires : référentiel, ordre, équivalence, groupe des rotations du triangle équilatéral, puis d'autres polygones réguliers, intersections, etc.

«Dans les dix années à venir, qui verront l'élaboration et l'introduction progressive de méthodes et, de moyens d'en­seignement nouveaux, tout ce qui rapproche les différentes disciplines du Plan d ~études romand, nous révélant des ana­logies réelles entre des situations ' apparemment étrangères, a une vertu qu'on ne saurait surestimer ».

La série de 13 émissions tournées par la Télévision ro­mande avec des enfants des écoles de Sion, programmée déjà une fois au printemps passé, passe à nouveau sur les ondes, dans le cadre des reprises «A la carte », du samedi après­midi. Le premier passage a eu lieu le 20 octobre: nous avons été alertés trop tard pour en faire mention dans le précédent numéro de «L'Ecole valaisanne ». Cependant, comme chaque émission forme un tout pour elIe-même, on peut se mettre à l'écoute et au visionnement sans avoir vu toute la série. Veuil­lez consulter la grille des programmes dans votre quotidien ou votre hebdomadaire d'information.

Ont paru à ce jour les documents de travail pour la pre­mière et pour la deuxième années: pour les acquérir, s'adresser au Service des fournitures scolaires. Le manuscrit pour la troisième année sera déposé chez l'éditeur (Office romand des économats) dans le courant de novembre 1973.

Aux

No postal

Nom

maîtresses des classes enfantines

Suite à l'information donnée lors des rencontres mathé­matiques du mois de septembre, j'ai le plaisir de porter à votre connaissance la parution prochaine des fiches pour les classes enfantines.

Il s'agit de fiches format A4 tirées offset.

Le jeu se compose de :

36 fiches pour 1 re enfantine;

64 fiches pour 2e enfantine.

Ces fiches seront livrables dès la fin du mois de novembre. Afin de faciliter votre travail vous trouvez ci-dessous un bulletin de commande à envoyer au Dépôt des livres scolaires à Sion.

Commune de

Prénom

R. Sauthier

Timbre communal et signature

Veuillez me faire parvenir:

jeux de 36 fiches pour 1 re enfantine

jeux de 64 fiches pour 2e enfantine

57

Page 31: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

COUPON commande de classeur « L'Ecole valaisanne »

NOM:

PRENOM:

ADRESSE:

Nombre d'exemplaires:

Signature:

EN SOUSCRIPTION:

. CLASSEUR pour nos 10 numéros de l'Ecole valaisanne. Prix Fr. 7.-.

Veuillez détacher le coupon ci-dessous et l'en­voyer à:

ODIS

Route du Rawyl 47 1950 SION

pour le 30 novembre 1973 au plus tard

Attention: ce classeur ne pourra être réali­sé que si un nombre suffisant est commandé ; vous recevrez le classeur commandé vers la fin janvier 1974.

Le Grand Capucin DE JACQUES DARBELLAY

Jacques Darbellay es! né li Orsières en 1931. Après l'école normale, il fait des études de lettres à l'Université de Fribourg, puis devient professeur à Orsières avant de diriger son école privée à La Fou/y.

1l a publié des articles, des nouvelles et des poèmes dans des journaux et des revues.

Frère de quatre guides, il connait bien la montagne, pré­sente dans les 4 récits du «Grand Capucin ».

A 42 ans, Jacques Darbel­lay écrit son premier livre « Le Grand Capucin » dont le cadre est la montagne, l'alpe, le village.

Une surprise? Certes non. On savait avec quel bonheur Jacques Darbellay écrit, com­bien IÇl. montagne lui est chère et combien un profond 'Senti­ment de fraternité le lie aux hommes .

Et pourtant la maturité lit­téraire de l'ouvrage surprend tout de même. La phrase est variée: élliptique dans la nar­ration; imagée et précise dans la description; brève dans le dialogue; concise et riche de sens lorsque la situation im­médiate mène au commen­taire ou à l'intériorisation. Ja­mais de rupture dans les va­riations; une aisance remar­quable à passer de la réalité à l'affabulation, de la vie à la vie intérieure, du matériel au personnel. On sent que J acques Darbellay a porté longtemps le livre en lui-mê­me : du premier coup il donne ainsi un fruit mûr.

Le livre est publié aux édi­tions Maya-Joie à La Fouly : l'auteur a mis tout le soin nécessaire pour que la pré­sentation soit à la fois sobre et attrayante; les caractères, la mise en page, le papier.. . tout est bon. Et l'artiste Jean­claude Rouiller ménage aux lecteurs quelques haltes au cours du récit; coups . de crayon habiles, dessins dé­pouillés suggestifs et pour la page de couverture une aqua­relle brun noir, le Grand Ca­pucin contre le ciel.

Deux nouvelles et deux ré­cits composent le volume: «Le Grand Capucin» qui donne au livre le ton et le ti~re; «La Gourde » qui fait sa part à l'humour entre l'hé­roïsme et le drame; « L'en­fant et les hommes» poème de l'enfance au seuil de l'âge adulte; et « Le Braconnier »

cette marche de l'homme vers sa propre identité.

La manière choisie est celle de la narration, de l'histoire racontée en épisodes multiples et convergentes. Mais l'inten­tion va bien au-delà de cette

suite d'événements en eux­mêmes déjà intéressants.

«C'est la vérité humaine qui m'intéresse » écrit l'auteur de l'avant-propos. L'homme dans son cheminement quoti­dien, et part,iculièrement dans les situations difficiles aux­quelles il est confronté, doit se réaliser dans le dépasse- · ment. C'est la découverte que font tous les personnages du livre.

Dans la niche du Grand Capucin, au-dessus du pre­mier toit, les deux alpinistes savent que le salut est de sor­tir par en haut... Mathieu, le jeune berger retient dans son cœur les paroles pleines de sagesses de Bernard: «Il n'y a que ceux qui montent qui arrivent au bien ». Et Cé­lestin, le braconnier, pour abandonner sa vieille peau de ressentiment et de haine, doit aller jusque tout là-haut au fond de soi dans le détache­ment et le pardon.

Pour tous, le choix est fait « entre la marche en troupeau le long des routes de la vie et la recherche personnelle d'un chemin qui conduit vef'S un but ».

L'histoire du braconnier est à cet égard exemplaire. A 45 ans, il apprend à vivre. Dans sa grotte de Crête, il passe de longues soirées à méditer, près du feu «qui poursuit de

59

Page 32: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

son côté sa réflexion ponc­tuée de soupirs, de chucho­tements, de mots incompré­hensibles balbutiés dans le de­mi-sommeil ». Le matin, dans son journal de bord, il consi­gne ses réflexions « en les dé­pouillant de cette enflure que donnent à nos pensées l'en­thousiasme et l'émotion ». Quelle poignante aventure,

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aux portes de la folie! Quel magnifique symbole de la vie intérieure! Approche de soi par l'écriture. Refus de l'ap­proximatif et du mensonge! Purification. «Je meUJiS guéri», «je ferme les yeux comme la nuit est lumineuse ».

C'est toujours d'une densité remarquable. L'échange est continuel entre la description, .

la narration, le dialogue et le commentaire ou l'affabula­tion. Le texte va de l'immé­diat au permanent, des évé­nements à leur signification métaphysique avec une égale qualité. Dans l'écriture, le re­gistre est celui de la lucidité et de la tendresse. C'est un très beau livre.

Henri Maître

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Page 33: L'Ecole valaisanne, novembre 1973

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