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Les centres de formation,
en difficulté, se focalisent
sur le digital, qui connaît
une croissance
exponentielle
2015-2016
MARION CHARTIER
MACHA DE PALMAS
AUDREY TANINEC
ELODIE TURGET
GMO 2 M. VOGE
2
jkj
1 Table des matières
Introduction ................................................................................................................................ 3
Analyse de secteur ...................................................................................................................... 4
Conclusion ................................................................................................................................ 10
Annexe : Etude de cas .............................................................................................................. 11
Les politiques commerciales de Cibleweb Formation et de Digital Academy présentent des
similitudes ............................................................................................................................. 11
Sitographie ............................................................................................................................... 21
3
Introduction
Depuis peu, une multiplication des centres de formations s'opère. Ces organismes évoluent
dans un environnement de concurrence intense. Des entreprises en « mauvaise santé » sont
donc affectées par cet aspect.
Les centres de formation sont globalement généralistes. Avec un contexte réglementaire et
légal strict, une conjoncture économique poussive, sans oublier la réforme de la formation
professionnelle, ces organismes se heurtent à des obstacles qui freinent leur développement.
En revanche, certains secteurs et métiers tendent à évoluer fortement et sont pressentis à être
porteurs en termes de demande dans les cinq années à venir, d’où les besoins en formation.
On cite par exemple le digital, qui apparait en tête de lice comme l’un de ces secteurs
d'avenir.
L’ère du numérique contraint les entreprises à intégrer cette dimension à leur stratégie pour
maintenir un avantage concurrentiel différenciant, fixant des objectifs tels que la maîtrise
d’une relation client, de l’innovation et du monde « tout mobile ».
Les formations en digital semblent donc clairement avoir un avenir, mais sont dispensées dans
d’autres établissements que les centres de formation initiaux.
4
Pour être dans l’air du temps, la
formation professionnelle est
indispensable
Les prestataires de formations
sont en constante recrudescence
La formation professionnelle est
le processus d’apprentissage
permettant à un individu
d’acquérir le savoir et les savoir-
faire, en termes de capacité et
d’aptitude nécessaires à l’exercice
d’un métier ou d’une activité
professionnelle. Certains
organismes n’ont d’autre activité
que de dispenser des formations à
cet effet, dans plusieurs domaines.
Fin 2011, la France comptait
58.700 prestataires de formation,
soit près de 1 pour
1.000 habitants, tandis qu’en
2001 on n’en comptait que 45.000
environ. Le montant des fonds de
la formation s’élève à hauteur
de 32 milliards d’euros,
ce qui attise bien des
convoitises.
Résultat, les entreprises
qui en font leur unique ou
principale activité ne
représentent au final que
30 % des prestataires. Au
fil des ans se sont
ajoutées d’autres
entreprises, comme des
cabinets de conseil ou
des sociétés de service en
ingénierie informatique (SSII), qui
y trouvent des relais de croissance
et étoffent ainsi leurs offres. On
trouve aussi des associations, des
syndicats, des coopératives ou
encore des fondations, qui
développent des structures
internes pour former leurs
adhérents et en attirer de
nouveaux.
En 2011, l’entrée des particuliers
sur le marché s’opère. Sur les
58.700 prestataires recensés, 23 %
sont ainsi des formateurs
individuels. Il y a eu une
augmentation de 7,8 % en un an.
La régulation du marché de la
formation professionnelle n’est
pas complètement établie
Ces dernières années, les
syndicats ont tenté d’obtenir des
pouvoirs publics une forme de
régulation de ce marché. Mais le
patronat s’y est opposé au nom de
la libre concurrence. Pour aider
les entreprises et les particuliers à
distinguer le bon grain de l'ivraie,
le gouvernement a toutefois créé
en 1994 la qualification de
l’Office Professionnel de
Qualification des Organismes de
Formation (OPQF). Cette
qualification est identifiée dans le
Code des marchés publics et
délivrée aux organismes
répondant à des critères « de
professionnalisme ».
La Fédération de la formation
professionnelle (FFP) soutient que
l’ouverture du marché fait son
dynamisme et contribue à
l’innovation pédagogique, point
clé du maintien et de la réussite
des organismes de formation.
Concurrence oblige, les
« mauvais » organismes de
formation périclitent vite. Analyse de secteur
Ce marché présente un fort
turnover sachant qu’en 2011,
31 % des organismes avaient
moins de trois ans d’existence, et
que seul un tiers existait depuis
plus de onze ans. Et, malgré la
multitude d’intervenants, le
marché est en réalité très
concentré : en 2011,
2.900 organismes (5 % du total)
ont réalisé 70 % du chiffre
d’affaires du secteur, qui a atteint
13,1 milliards d’euros.
La formation professionnelle est
un secteur en pleine mutation,
relative aux avancées
Le défi principal des organismes
de formation pour enrayer la
déflation dévastatrice ainsi que le
cycle baissier des marges dû aux
stratégies de lutte et de
domination par les coûts, est
d’impulser une véritable stratégie
de qualité et d’innovation. Ce
dernier point, ainsi que
l’inventivité, doivent être les
éléments centraux de la
promesse de valeur des
prestations proposées par
ces centres. La
construction de solutions
doit se faire en
partenariat avec le client
afin d’augmenter la
valeur ajoutée de la
prestation. Pour
pérenniser leur activité et
redresser durablement
leurs marges, les
organismes de formation
professionnelle doivent relever
plusieurs défis de taille : intégrer
les nouvelles attentes des clients,
placer l'innovation et l'inventivité
au cœur de la promesse de valeur,
ou encore choisir un
positionnement différenciateur.
Cela peut s’agir d’une stratégie
d'offre globale ou de niche. Ces
organismes peuvent également
impulser une véritable stratégie
marketing, prendre le virage du
5
numérique et saisir des
opportunités.
Le marketing, trop souvent
négligé par les organismes de
formation, se doit d’occuper une
place centrale dans leur politique
pour relever ce défi clé face à une
offre banalisée et interchangeable,
dans quelque domaine que ce soit.
En effet, les objectifs et méthodes
proposés par les concurrents
tendent à converger et leurs
discours identitaires présentent de
fortes similitudes. Il existe
pourtant de nombreux leviers pour
construire et consolider une
marque forte. Il peut s’agir de
réaliser des investissements dans
la qualité, la formation et la
fidélisation ; la conquête d’une
clientèle et d’une équipe étant
nettement plus coûteuse que sa
fidélisation. Cela peut également
passer par l’optimisation des
dispositifs de jugement, de brand
content ou stratégie de
contenu/éditoriale et de
community management, en
parfaite cohérence avec l’ère
digitale actuelle.
Les facteurs de mutation et de
tension se multiplient pour les
organismes de formation
professionnelle : contexte
conjoncturel tendu, intensification
de la concurrence, pressions
tarifaires des donneurs d'ordres
toujours plus virulentes, essor des
nouvelles technologies,
changements réglementaires
majeurs... In fine, la croissance du
chiffre d'affaires des
professionnels est au point mort et
leurs marges ne cessent de se
contracter.
Le chiffre d’affaires résultant de
la formation stagne tandis que
l’emploi des salariés recule
Selon une étude de Xerfi en 2015,
la formation professionnelle a eu
plusieurs impacts.
Premièrement, la masse salariale
a poursuivi sa progression grâce à
la hausse du Smic (+0,8% au 1er
janvier), et a augmenté les
cotisations de retraite, sur laquelle
est indexée la participation
financière des entreprises au titre
de la formation.
De plus, à cause de la complexité
du cadre légal et du manque de
ressources en interne, de plus en
plus d'organismes privés
externalisent la formation de leur
personnel.
Enfin, Xerfi prévoit des besoins
importants de formation dans
certains secteurs, en particulier la
sécurité des biens et des
personnes, la santé, l’informatique
et les réseaux de transmission de
données (big data, cloud
computing…). Nous nous
intéresserons, dans cette analyse
au secteur du digital. (Figure 1)
La conjoncture économique
poussive est une des causes
principales de la stagnation du CA
moyen. S’il y a une progression
du PIB de la France en 2015, la
croissance, selon l’INSEE,
tendrait vers +0,8%, faible
augmentation due à la faiblesse du
pouvoir d’achat des ménages et à
la politique d’austérité instaurée.
Sur le front de l’emploi, le
pourcentage de destruction de
postes sera équivalent à celui des
créations, comme l’indique le
graphique suivant. Le recul de
l’emploi-salarié se traduirait par
une baisse des dépenses de
formation professionnelle en
France de la part du secteur
marchand. (Figure 2)
Figure 1
Figure 2
6
La concurrence s’intensifie
En parallèle, l'intensification de la
concurrence met la pression sur
les prix et les nouveaux acteurs du
marché, qui sont de plus en plus
nombreux. Certaines universités,
établissements privés
d’enseignements supérieurs,
écoles de commerce comme HEC,
groupes d’intérim ou encore
entreprises de services du
numérique, se lancent et
proposent des prestations
équivalentes. C’est également le
cas de grandes entreprises qui ont
développé leurs propres
"académies" pour former leurs
salariés. Par exemple, Samsung,
OVH fin 2014 ou encore Orange
avec sa Digital Academy ont mis
en place leur propre centre de
formation.
Les experts de Precepta, quant à
eux, présentent les principaux
organismes de formation
concurrentiel du secteur, à savoir
Cegos, Demos, Abilways, AFPA,
Cesi, Adecco Training, CNPP,
IFPEN et INFREP.
Les formations représentent un
coût pour les entreprises.
Depuis le 1er janvier 2015 et la
mise en place du compte
personnel de formation (CPF), les
seuils de participation financière
au titre de la formation ont été
abaissés et représentant désormais
1% de la masse salariale pour
toutes les entreprises de plus de 10
salariés (contre 1,05% auparavant
pour les entreprises de 10 à 19
salariés et 1,6% au-delà). Les
entreprises seraient donc tentées
de réduire leur financement pour
diminuer leurs coûts. Aucune aide
n’est à attendre de l’Etat et des
collectivités territoriales, dans la
mesure où, en raison des
politiques budgétaires restrictives,
leurs dépenses resteront atones.
La réforme de formation
professionnelle est issue de
l’Accord National
Interprofessionnel du 14
décembre 2013 et de la Loi n°
2014-288 du 5 mars 2014, relative
notamment à l’emploi et à la
démocratie sociale. De nombreux
thèmes sont à aborder pour
appréhender la réforme dans sa
totalité. Par exemple, la question
du financement du CPF pose
toujours problème avec la
diminution du budget et
l’augmentation des coûts horaires.
Par ailleurs, avant même de parler
de financement du CPF, les
organismes de formation jugent
que le recours à ce dernier
rencontre une difficulté
d’ingénierie financière mais
également des obstacles tels que
la contrainte des listes éligibles et
la validation du dossier de
formation par un conseiller en
évolution professionnelle.
Avec l’évolution de notre société,
le besoin en formation ne cesse
d’augmenter
Bien que la santé des organismes
de formation professionnelle soit
menacée, il existe certains
secteurs porteurs et dont la
connaissance et la maîtrise
parfaite requièrent une formation
éventuelle. D’autres
établissements sont en mesure de
dispenser des formations, en ayant
bien évidemment respecté les
conditions règlementaires.
Dans l’ère du temps, et toujours
dans une logique technologique,
l’e-santé ou la santé connectée
attire de plus en plus comme le
prouve le sondage réalisé par
BVA en 2014. Il montre ainsi que
21% des Français affirment avoir
déjà eu recours à des objets
connectés pour surveiller leur
santé et que 17% comptent en
acquérir un dans l’année à venir.
La tendance du fait maison avec
les robots de cuisine
multifonctions Thermomix, dont
le prix s’éleve à plus de 1 100 €,
ne décourage pas les clients à
l’achat et au parrainage.
Dans un tout autre domaine, le
digital est un secteur porteur en
forte croissance, avec plus de
700 000 emplois créés ces quinze
dernières années, il revêt trois
pôles d’activité particulièrement
recruteurs, à savoir la technique,
la relation clients et le
webmarketing. Cependant, malgré
cet engouement pour le digital, le
marché est en tension en raison
d’une formation insuffisante de
jeunes face à la demande. Certains
métiers tels que les data analysts
ou scientists, les business
developers, les account managers
ou encore les spécialistes du
community management et du
growth hacking en charge de la
croissance rapide de l’entreprise
sont de plus en plus prisés.
Car même si les centres de
formation peinent à se maintenir,
selon une étude internationale
publiée par Ernst& Young (EY),
Linkedin et l’Institut d’études et
de conseil CSA, le recours à la
formation des collaborateurs est le
premier réflexe des entreprises
pour accompagner l’évolution
professionnelle de leurs salariés et
collaborateurs ce qui représente
54%. (Figure 3)
7
Par ailleurs, une formation
particulière est mise en place par
certains grands groupes : le
reverse mentoring. Ce principe de
parrainage des collaborateurs
expérimentés au sein de
l’organisation existe à hauteur de
24%.
Le digital possède un potentiel
considérable
Numériser l’information et les
modes de fonctionnement pour
améliorer le processus de
l’entreprise ou de l’administration
n’est pas quelque chose de
nouveau. Pourquoi parle –t –on du
digital partout ? Le digital est une
transformation sociétale offrant
une multitude de possibilités.
Avec de grands changements
technologiques tels que le big et
l’open data par exemple, nos
habitudes changent à leur tour. Le
sens étymologique du mot digital
en anglais est –digit : numérique,
numérisation. En français on
parlerait peut être d’empreinte
digitale.
Depuis peu, il existe quatre
enjeux technologiques à ne pas
négliger :
Le tracking et le
profiling ont été mis en
place afin de laisser
trace des travailleurs,
des consommateurs
comme des citoyens
dans le Big data : ils
sont géolocalisés, lus,
reconnus (avec la
reconnaissance faciale)
et écoutés sur les
réseaux sociaux.
La réalité augmentée
gagne en importance
avec notamment les
visioconférences ou
encore les lunettes
Google.
L’industrie s’est vue
révolutionnée avec
l’imprimante 3D
Les objets connectés
transforment nos
appareils et leurs usages
Des enjeux psychologiques
résultent de la digitalisation. Ils
sont nécessaires pour la
faisabilité et l’acceptabilité de
l’innovation digitale. Nous
avons ainsi deux types de
réactions : les technocrates,
soit environ 62% des salariés,
et les geeks, qui ont une
connaissance pointue du
domaine. Les technocrates
sont des personnes qui
agissent vite, dans une logique
de survie de l’entreprise.
Beaucoup moins nombreux,
nous avons les gatekeepers,
qui ne font pas confiance à
cette innovation et restent
attachés à leurs anciennes
méthodes.
Au final, la technologie va
évoluer et l’organisation de
l’entreprise s’adaptera. La
transformation digitale change la
manière de travailler en équipes
mais également la façon que l’on
a de travailler avec les clients pour
répondre au mieux à leurs besoins.
Pour mettre en œuvre des actions
de digitalisation au sein d’une
entreprise, il faut considérer
plusieurs éléments. La
sensibilisation fait un constat des
compétences du personnel. Par la
suite, une formation peut être
nécessaire pour les collaborateurs
afin qu’ils bénéficient d’une
culture numérique de qualité.
Enfin, l’équipement est
indispensable pour ce
changement.
Le digital subit donc une
évolution exponentielle. Cette
évolution est tellement rapide que
les entreprises peinent à garder le
rythme.
Par ailleurs, le digital fait
référence à un écosystème
complet rassemblant toutes les
compétences et un grand nombre
de métiers.
Figure 3
8
Qu’elles soient petites
ou grandes, la majorité,
voire la totalité des
entreprises sont
engagées sur le chemin
de la digitalisation.
Le secteur de l’internet
compte parmi l’un des
plus dynamiques et
fractionnés, et même si
ce dernier regroupe des
géants de l’industrie
moderne tels que
Google, Ebay ou
Amazon, la majeure
partie des entreprises
qui le composent sont des
petites ou moyennes entreprises.
Il regroupe de nombreuses
activités notamment la publicité
en ligne, les activités de création
de sites Web, l’e-commerce..
Concernant la formation du
digital, il en existe plusieurs de
différentes natures, à savoir la
création et le maintien d’un
sharepoint, ou encore
l’utilisation des réseaux sociaux
par exemple.
Le constat du nouveau
baromètre de l’Afinef mené sur
un échantillon de 200
entreprises témoigne que l’e-
learning est unanimement
adopté, peu importe le secteur
d’activités : une entreprise sur
10 a déjà eu recours aux outils
digitaux et pour 60% d’entre
elles, ce virage a été adopté il y
a trois ans.
Par ailleurs, la réforme de la
formation professionnelle
semble accélérer le phénomène
dans la mesure où, en abrogeant
certaines obligations légales,
elle incite les entreprises à
prendre ce virage numérique.
Le secteur change et les
formations s’accommodent
Le secteur du digital tend à faire
office d’exception dans le
contexte de crise actuelle. Il
présente une croissance à deux
chiffres et continue son
ascension. Il est présent tant
dans les firmes multinationales
que dans les PME. En revanche,
cette mutation constante dans
laquelle est plongé ce secteur
oblige les établissements de
formation à s’adapter aux
besoins du marché. Il est devenu
une véritable industrie, comme
le démontrent les chiffres
révélés par la Fédération de l’e-
commerce et de la vente à
distance, avec un secteur qui
affichait à lui seul une
croissance de 11,5% en 2014, à
savoir 57 milliards de chiffre
d’affaires.
Ainsi, il s’agit d’un secteur qui
emploie 35 000 cadres recrutés
en 2014. Il faut savoir que
20 375 postes sont à pourvoir
comme l’a annoncé l’Usine
Digitale en 2015.
D’ici 2017, le digital atteindra
64% de la croissance du secteur
des médias et loisirs dans le
monde, et 15% par an dans les
cinq prochaines années en
France.
Lors d’une étude réalisée dans
cinquante pays par
PriceWaterHouse Coopers (PWC)
il apparait que le marché du
digital va croître de 5,6% en
moyenne par an, bien que cette
croissance sera diversement
répartie selon qu’un pays soit
émergent ou mature.
(Figure 4)
L’e-commerce mondial a dépassé,
en 2012, les 1 000 milliards
d’euros de chiffre d’affaires.
Quant à Internet, on compte en
2013 49 millions d’utilisateurs et
plus de 100 millions de noms de
domaines en communication,
représentant ainsi plus de 3% du
PIB français et plus d’un million
d’emplois. Notons qu’une
croissance de 50% de ces chiffres
est attendue dans les cinq
prochaines années.
Le digital semble être au cœur des
préoccupations des entreprises
actuelles, qui tentent d’intégrer
cette nouvelle dimension à leur
stratégie. Au-delà des entreprises
privées, on note la place
prépondérante du numérique dans
les 10 solutions du ministre de
l’économie, Monsieur Macron. Il
Figure 4
9
souligne très clairement un
recours à la numérisation de
l’industrie pour maintenir cette
dernière.
La digitalisation devient petit à
petit indispensable
L’intégration du numérique dans
les stratégies des entreprises revêt
une dimension fondamentale. En
effet, cela fixe plusieurs objectifs
relatifs à la pérennité et au
maintien d’organismes tant
publics que privés. La multitude
d’intervenants sur le marché
n’empêche pas ces derniers de
proposer des prestations avec des
objectifs similaires.
Premièrement, la patience du
consommateur étant de plus en
plus limitée, les produits et
services digitaux associés se
doivent d’être intuitifs ; la
créativité doit masquer la
complexité technique afin
d’atteindre la performance
marketing.
Par ailleurs, développer sa
notoriété et sa visibilité sont deux
prérequis indispensables pour
rester compétitif dans ce contexte.
Se doter d’une communication
web et d’outils marketing
interactifs est une étape
incontournable dans un plan de
développement. Ainsi, les
entreprises se penchent sur leur
visibilité digitale, tentant de
comprendre les mécanismes
existants pour déployer des
dispositifs adaptés à leurs besoins.
L’objectif étant dès lors, de mettre
en place des services
correspondant aux attentes
spécifiques de leur clientèle
individuellement ; les moyens et
outils utilisés pour un web
marchand seront différents de
ceux utilisés dans une PME
traditionnelle.
Les objectifs sont donc la
compréhension de l’enjeu, de
l’impact et de toutes les
possibilités du numérique pour
l’appliquer à son entreprise. La
maîtrise de la relation
client/consommateur ainsi que
celle de la communication 2.0, le
maintien de ces relations ne sont
pas à négliger.
La formation digitale est
indispensable pour conserver un
avantage concurrentiel, tant sur le
plan qualitatif que le plan
technique.
Un autre objectif est de construire
sa stratégie en marketing digital et
de la mettre en œuvre au sein d’un
marketing d’ensemble cohérent :
faire évoluer son système de veille
et business model, être en mesure
de mesurer le retour sur
investissement (ROI) et d’allouer
de façon raisonnable les budgets
et moyens. Ce sont autant
d’objectifs à atteindre au travers
d’une formation en digital.
10
Conclusion
La révolution numérique a bouleversé les usages des entreprises. Avec la démocratisation des
services web et mobiles, les entreprises diversifient leurs approches avec une communication
différente aux yeux des clients. Cependant, certaines entreprises n’ont pas pris ce virage
numérique. C’est pourquoi de plus en plus d’entre elles font appel à des organismes de
formation digitale.
11
Annexe : Etude de cas
Les politiques commerciales de Cibleweb Formation et de
Digital Academy présentent des similitudes
12
13
Introduction
Pour donner un aperçu de l’état actuel du marché professionnel de la formation digitale, nous
allons étudier les politiques commerciales des entreprises que sont Cibleweb Formation et
Digital Academy.
Ces organismes proposent un service de transition digitale pour les entreprises souhaitant
s’adapter aux évolutions numériques de notre temps. Celles-ci ont pour but d’améliorer leur
performance et de s’assurer un avenir plus certain. Le digital assure une visibilité et une
interactivité plus accrues, ce qui en fait un mode de communication très profitable et efficace
pour atteindre ses cibles. Du fait de l’intérêt du secteur de la formation professionnelle, de
nombreux concurrents se disputent le marché. Innover permet alors de se différencier et
d’augmenter ses ventes.
14
1. L’expérience de Cibleweb Formation a pérennisé son activité dans
le temps
1.1. Un site web à aspect fonctionnel qui fait prévaloir l’interactivité
Le site de Cibleweb Formation est assez facile d’utilisation, même si certaines de ses
caractéristiques donnent l’impression que les formations sont de « moyenne gamme ». En
effet, le sceau où il est mentionné « quinze années d’expérience » rappelle les stratégies de
communication d’enseignes de la distribution situées entre le premium et le hard discount. En
matière de communication justement, il faut noter qu’il est possible, dès l’arrivée sur le site,
d’entrer en contact avec un conseiller de l’agence de formation. Cela permet de répondre au
mieux aux attentes des clients potentiels. Il s’agit d’un plus dans la mesure où ça leur montre
que les membres de l’équipe de Cibleweb Formation sont à leur écoute et veulent satisfaire
leurs demande.
L’entreprise met aussi en avant les différentes enseignes ayant eu recours à ses formations.
Ainsi, des clients comme La Poste, Citadium et ERDF sont promus sur le site afin d’attirer
des clients potentiels. Le site présente aussi les témoignages de ses clients. Ceux-ci expliquent
ce que la formation leur a apporté, et valorisent l’organisation.
En parallèle, Cibleweb Formation tient un blog qui est mis à jour très régulièrement. Les
articles y sont pratiquement mis en ligne de manière journalière. Ils traitent de différents
thèmes, et sont rangés en catégories afin de faciliter l’accès à l’information. On y trouve les
prochaines formations, les conseils de la semaine sur différents aspects marketing pour faire
fleurir une entreprise, ou encore des articles parlant des réseaux sociaux.
De ce fait, cette organisation met à disposition des internautes un très grand nombre
d’informations sur son blog et fournit une très bonne raison à ceux-ci de le suivre. Par
ailleurs, l’entreprise est présente sur les réseaux sociaux, où elle fait part de sa participation à
des évènements tels que des salons par exemple.
1.2. La transition digitale est le cœur de métier de Cibleweb Formation
Cibleweb Formation forme aux métiers du web depuis plus de quinze ans. Une équipe de cinq
formateurs et intervenants professionnels en matière de digital et leurs collaborateurs rendent
15
cela possible. Une trentaine de formations sont proposées, réparties dans dix modules tels que
le webmarketing, les médias et réseaux sociaux, ou encore la création et l’administration de
sites. L’ensemble des formations est établi dans une volonté de faciliter l’accès aux savoirs et
savoir-faire des outils internet et de la communication instantanée ; leur durée varie selon le
besoin.
Ces formations sont accessibles aussi bien pour les professionnels que pour les étudiants, lors
de séminaires, de conférences, de missions d’accompagnement ou encore de visio-formations.
Si l’on prend l’exemple des séminaires, il faut savoir qu’un planning des séminaires est
consultable sur le site de Cibleweb Formation sur le long terme. Tout comme les formations,
ils sont dispensés dans plusieurs grandes villes de France. Cette diversité de lieux
géographiques est avantageuse pour les éventuels clients, qui n’ont pas à se soucier d’un
quelconque déplacement pour suivre la formation qui les intéresse.
On peut parler d’un service personnalisé, dans la mesure où Cibleweb Formation propose
aussi des parcours de formation moins généraux et plus spécialisés selon les domaines
d’activité : tourisme, associations et ONG, fonction publique, B2B… L’entreprise cherche à
agrandir son portefeuille clients.
Cibleweb Formation donne le privilège aux formations alliant l’accompagnement, le conseil
et les interactions plutôt qu’à l’auto-apprentissage. C’est ce qui semble être un marqueur de
différenciation. C’est pour cela que l’offre de formation à distance proposée par l’entreprise
se fait par visio-formation ou visio-conférence, soit un entretien interactif en face à face et en
ligne, d’une durée de deux heures. Le prestataire vend cela comme une formation
individualisée, donc personnalisée, où l’interaction prime et est similaire à celle qu’on
pourrait avoir dans une salle de formation. L’entreprise met notamment en valeur le gain de
temps que cela procure et l’adaptabilité des parcours selon les besoins. Cependant seuls trois
modules sont accessibles en visio-formation, soient le webmarketing, l’e-commerce et le
community management.
Cibleweb Formation cherche ainsi à développer un imaginaire de qualité de ses services aux
yeux des clients. La diversité associée à la personnalisation des services proposés y
contribuent, et l’entreprise veut également se différencier de ses concurrents. Pour appuyer
cette image de qualité, Cibleweb Formation met également en valeur tous les partenaires
professionnels qui ont déjà eu recours à ses services de formation digitale. Cela montre qu’ils
lui font confiance et que le client peut lui faire confiance à son tour.
16
Les clients de Cibleweb Formation bénéficient uniquement du site internet en guise de
catalogue. Pour avoir accès à une formation les clients doivent effectuer une demande en ligne
tout en prenant en compte diverses informations (en dehors des coordonnées du demandeur)
c’est à dire le nombre de participants, le lieu et le besoin en formation, selon lequel la durée
varie. Ce n’est qu’après réception de la demande qu’un devis est effectué. Et, la facturation a
lieu par la mise en place du service de formation.
Cibleweb Formation ne communique pas du tout sur ses prix : ce n’est donc pas un argument
commercial. Malgré une demande de catalogue sur des formations spécifiques, ceux-ci ne
sont pas mentionnés. Cependant, une prise en charge du financement peut être envisageable
en fonction de l’activité du client demandant la formation. Cet élément laisse à penser que les
prix sont assez élevés ou que le prestataire peut être amené à brader ses prix afin d’obtenir de
nouveaux clients. Cette capacité à adapter ses prix pour sa clientèle montre un aspect
conciliant et flexible de l’entreprise tout à fait salutaire. Cependant, ce manque de
transparence peut aussi lui causer du tort et donc la desservir auprès de consommateurs
potentiels : lesquels ne prendraient pas forcément le temps de se renseigner et pourraient se
rediriger vers la concurrence.
2. Les forces commerciales de Digital Academy conduisent à des
collaborations de qualité
2.1. Un site web ergonomique et attrayant favorise la prise d’informations pour le client
Le site web de l’agence Digital Academy est assez sobre, intuitif et simple d’utilisation. Il
dénote d’une entreprise sérieuse et haut de gamme. Ses services sont mis en avant ainsi que
leur qualité, grâce à l’exposition des nombreux partenaires prestigieux. En effet, des
entreprises telles que Chanel, Rolex ou encore Canal + sont présentées comme ayant fait
appel à l’agence de formation. Cette communication peut s’avérer très efficace et donner
envie à des clients potentiels de se former avec Digital Academy, dans l’idée que leur
entreprise pourrait devenir aussi prestigieuse que celles présentées sur le site. L’onglet
« témoignages » permet aux différentes personnes ayant suivi une formation chez Digital
Academy de donner leurs impressions sur l’efficacité et l’utilité de la formation choisie. Les
17
témoignages sont classés par entreprises et le type de formation est spécifié, ce qui permet de
valoriser les formations.
Digital Academy présente une version de son site en français et en anglais. Ainsi, elle exporte
ses formations à l’étranger tout en mettant en valeur ses capacités de communication digitale,
puisque cet onglet permet au site de s’ouvrir au monde. On peut aussi retrouver l’entreprise
sur les réseaux sociaux, où elle signale notamment sa présence à des évènements divers.
L’entreprise dispose elle aussi d’un blog. Celui-ci présente différents articles, postés pour la
plupart de manière mensuelle mais qui peuvent aussi être postés plusieurs fois par mois. Les
articles traitent différents thèmes tels que des interviews sur des formations, des récapitulatifs
de salons de formations, ou encore des témoignages de collaboration. Ces articles sont tous
accompagnés de liens permettant de les partager sur les réseaux sociaux. Et, on y trouve
également un récapitulatif des derniers tweets qui ont été publiés par l’agence de formation.
2.2. L’offre est plus complète du fait d’un apprentissage qui mène aussi bien à la maîtrise
des outils que des métiers du web
Digital Academy est un centre de formation digitale intra et inter entreprise créée en 2010.
Les formations intra entreprises s’effectuent uniquement avec les collaborateurs d’une
entreprise dans ses locaux, tandis qu’une formation inter entreprise s’effectue sur un même
besoin en formation de clients provenant de diverses entreprises, réunies dans une agence
Digital Academy.
Au début, Frank Perrier, son fondateur, a réalisé les premiers programmes de la structure.
Elles avaient pour but de former certaines équipes des clients d’une autre entreprise qu’il
possède. Ces formations ont toujours connu le succès. Avec le temps et pour répondre au
mieux aux attentes de ses clients, Franck Perrier a fait appel à une équipe d’une trentaine
d’experts et pédagogues en matière de stratégie digitale.
Il y a une promesse de faire bénéficier d’un apprentissage mixte, ou « blended learning ».
L’offre est donc diversifiée et compte une trentaine de formations. Celles-ci concernent aussi
bien les nouveaux usages du web que les métiers du web, qui représentent les deux grands
axes autour desquels l’entreprise se développe : recrutement 2.0, relations presse 2.0, écriture
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web, CRM, référencement naturel et payant… Cette offre plus large est un plus par rapport
aux concurrents.
Digital Academy s’adapte à son public et peut coacher les dirigeants ou organiser des séances
d’apprentissage à plus grande échelle pour des équipes. Ces apprentissages se font en
intervention directe avec le formateur ou en e-learning. Le service inclut en fait des phases de
présence des formateurs et des phases d’autonomie des stagiaires. L’entreprise voit ce type
d’apprentissage comme un atout : personnalisation, optimisation des coûts, formations de
grande ampleur et limitation du temps d’immobilisation des stagiaires sont de mise, et
représentent en effet un atout séduction pour ces stagiaires.
Digital Academy offre un service de formation digitale en entreprise personnalisé : un audit
ainsi que des entretiens sont effectués afin de répondre au mieux aux attentes de ses clients. Il
s’agit de ce qu’ils appellent l’« intra sur mesure », qui rappelle cette recherche d’adaptation
du service en fonction des souhaits du client. C’est lui-même qui choisit la date, le lieu et le
type de formation. C’est ensuite à Digital Academy de s’organiser en fonction de tout ce qui
entoure son client (le secteur d’activité, les concurrents, les cultures et valeurs…) afin
d’atteindre une productivité optimale.
Pour avoir accès à une formation, chaque client a la possibilité de joindre directement
l’agence par téléphone ou bien de remplir un formulaire de contact en ligne, pour demander
un catalogue par exemple. L’agence Digital Academy est présente physiquement dans
quelques grandes villes de France à savoir Paris, Lille, Rennes, Bordeaux et Montpellier. Ces
agences sont indispensables pour la formation inter entreprises.
Les formations sont proposées à des prix qui semblent globalement être dans la moyenne de
ceux pratiqués par ses concurrents. Ils sont compris dans la fourchette allant de 900 à 1 200
euros pour une journée de formation. En générale, une formation est suivie au maximum par
12 personnes. Cependant, les prix pratiqués par Digital Academy restent difficiles à obtenir
dans la mesure où il faut faire une demande de catalogue pour cela, en précisant quel type de
formation le client veut suivre. Une présentation globale de la formation, les objectifs à
atteindre durant celle-ci et des témoignages sont exposés avant le prix. Ainsi, l’entreprise ne
semble pas utiliser les prix comme un moyen d’attirer de nouveaux clients. On peut alors tout
à fait imaginer que Digital Academy se situe dans une gamme premium. Dans cette optique,
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l’entreprise ne cherche pas à donner l’impression qu’elle propose des prix bas, sous peine
d’avoir l’image d’une agence de formation bas de gamme. Cependant, il est important de
souligner que les prix sont tous présentés hors taxe. Ils apparaissent tout de même moins
élevés que ce qu’ils ne sont réellement.
Digital Academy, tout comme Cibleweb Formation, veut donc mettre en valeur la qualité des
services proposés et se démarquer de ses concurrents. Ici l’équipe mobilisée est plus grande
que pour Cibleweb Formation, ce qui fait sa force commerciale. Les partenaires prestigieux
qui font confiance à Digital Academy renforcent l’imaginaire de qualité ambitionné et la
crédibilisent aux yeux des entreprises qui veulent entreprendre une transition digitale.
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Conclusion
D’une part CibleWeb Formation a pérennisé son activité en proposant un choix de formation
varié et a réellement ciblé la transition digitale depuis sa création. Son site internet reste
simple et utile. L’interactivité est mise en avant afin d'être au plus proche des clients et de
mieux répondre à leurs besoins.
D’autre part, Digital Academy s’est imposée sur le marché depuis peu en misant sur une offre
plus large et une communication en ligne plus percutante.
Ces deux organismes de formation professionnelle savent tout deux répondre aux besoins
actuels du digital, résultant des évolutions technologiques de notre ère. Leurs politiques
commerciales sont assez similaires, si ce n’est peut-être qu’elles ne semblent pas renvoyer à
un même imaginaire de qualité.
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Sitographie
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(http://www.blogdumoderateur.com/cartographie-metiers-digital/ ; consulté le
26/12/2015
Sophie Margollé ; L’impact de la réforme : les organismes de formation témoignent ,
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(https://www.defi-metiers.fr/dossiers/limpact-de-la-reforme-les-organismes-de-
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Hervé Lustemberger ; Turbulence dans la formation professionnelle: un secteur en
berne, publié le 01/06/2015
(http://www.journaldunet.com/management/expert/61123/turbulence-dans-la-
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Cibleweb Formation, Nos principales formations, date de publication non
communiquée (http://formations.cibleweb.com/; consulté le 21/12/2015)
Digital Academy, Découvrez la liste complète de nos formations, date de publication
non communiqué (http://www.digitalacademy.fr/; consulté le 28/12/2015)