Les chichas

• Entre mode et culture?

• Entre plaisir et danger?

• Denis PEDOWSKA

denispedowska@yahoo.fr

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Chicha, Narguile, Hooka,…

• Une origine contestée

• Le terme « Narghile » utilisé dans la plupart des pays européens, dérive du sanscrit narikera, qui est devenu nargil (« noix de coco ») en persan. En effet, les premiers récipients utilisés pour cette variante de pipe à eau auraient été des noix de coco.

• « Shisha » viendrait du mot persan shishe (« verre »). En Iran, cette variante de pipe à eau est appelée Ghelyan, qui est apparemment dérivé de l'arabe aghla (« faire des bulles, bouillir »).

Un objet moyen oriental?

Les traces les plus anciennes de narguilé ont été trouvées au sud ou à l'est de l'Afrique. Des bols de narguilé ont ainsi été excavés en 1971 dans la grotte de Lalibela (Éthiopie). Leur datation semble indiquer une utilisation datant des années 1320 (avec une marge d'erreur de 80 ans)

L'émergence à plus grande échelle de l'utilisation du narguilé dans la société semble être simultanée à l'apparition des cafés publics et à l'arrivée du tabac au Moyen-Orient. Les Portugais ayant introduit le tabac en Iran au début du XVIe siècle, c'est au cours de la dynastie des Safavides que son usage s'est fortement développé dans le pays, à tel point que la société persane toute entière l'utilisait à la fin du règne de Shah Abbas Ie.

Kamal CHAOUACHI dans « Le narguilé: une épidémie venue d’Egypte » explique l’origine de cet objet comme l’invention d’un médecin Iranien travaillant auprès de l’empereur Akbar en INDE en 1605

Un objet qui voyage

• On peut donc conclure une origine Ethiopienne et Sud Africaine .

• La diffusion de la chicha correspondrait aux grands mouvements de migration de l’Ethiopie vers l’Inde en passant par le Moyen Orient

Le tourisme vecteur de diffusion

• La Chicha est un des objets qui voyage le plus dans les valises des touristes (comme beaucoup d’accessoires de fumeurs)

• Présent en Occident cet objet a eu une première vocation décorative avant de devenir un objet de consommation

Un usage lui aussi contesté

• Opium, cannabis, autres drogues sont souvent associés a l’utilisation de la Chicha.

• Il s’agit en fait d’une confusion avec les pipes à eau et autres (pipes à opium)

Un objet contre le pouvoir

• Le bruit caractéristique des bulles dans le vase aurait servi à camoufler les discussions des terroristes .

Pourquoi s’interresser à la chicha

• Phénomène de mode (en 2006 il y avait 150 bars à chicha à Paris)

• Des rencontres avec de jeunes consommateurs

• Pouvoir consommer du tabac en s’opposant à la guerre faite contre la cigarette

• Une revendication ethnique ou religieuse

Les consommateurs

• Des jeunes, garçons ou filles

• Des adultes

• Des personnes de toutes origines confondues

Le fonctionnement et les effets recherchés

On a entendu:

• L’eau filtre tout

• La fumée n’est pas irritante, froide donc pas dangereuse

• Il n’y a pas de dépendance

• Ce n’est pas du tabac

• La température du foyer est inferieure (450°) à celle d’une cigarette (900°)

Les dangers,

• Historiquement la fumée n’était pas avalée

• Similitude avec la consommation de cigarettes

• Dépendance à la Nicotine, à l’objet

• Le vrai danger le monoxyde de carbone

Pourquoi une comparaison avec la cigarette?

• Kamal Chaouachi « la dimension sanitaire: la mère des questions »

Le CO-Testeur

• Des relevés de dosage importants dans l’organisme, dans les lieux de consommation

Chicha

Ce que l’on sait aujourd’hui- Le tabamel, nom commercial du mélange tabac, arômes et mélasse contient 30% de tabac. Il y a

donc présence de nicotine dans cette préparation. La nicotine principe actif contenu dans le tabac est un des facteurs responsables de la dépendance. Les arômes mélangés au tabac sont d’origine chimique.

- L’eau contenue dans la pipe à eau ne filtre que 50% des goudrons dégagés lors de la combustion du tabamel, par contre elle filtre les particules irritantes contenues dans la fumée, ce qui donne la sensation d’aspirer une fumée plus douce. L’utilisateur va donc avoir tendance à aspirer la fumée plus profondément.

- Le taux de monoxyde de carbone (CO) contenu dans la fumée du narguilé est trés élevé dû au charbon utilisé pour la combustion du tabac. En effet les charbons utilisés actuellement dégagent plus de CO que les charbons de bois traditionnels du fait de leur composition permettant un allumage rapide. Le fonctionnement en circuit fermé de la pipe à eau augmente les taux de CO aspirés.

- La fumée refroidie par l’eau semble moins nocive que celle de la cigarette, en effet la fumée de la chicha atteint au maximum 200°C alors que celle de la cigarette peut dépasser les 900°C. Une étude a montré que le caractère cancérigène d’une fumée augmente avec la température et particulièrement au dessus de 800°C.

Réduire les risques• Fumer dans un endroit aéré• Augmenter la taille du vase• Changer l’eau • Prendre son temps• Favoriser les charbons naturels• Eviter une consommation quotidienne ou régulière• A plusieurs prévoir des embouts à usage

individuel• ………………

TREND 2007

• Disponible sur le site de l’observatoire français des drogues et toxicomanies

• www.ofdt.fr