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Les compositions de bonsaï (par Stéphane M.)
Ce document sur les présentations de bonsaï en composition, a été écrit suite au stage réaliséle 4 avril 2009, avec la participation de Philippe MANQUANT. Les photos sont de Marianne V.
La vocation des compositions est de recréer un paysage imaginaire, grâce à un ensembled’éléments (bonsaï, kusamono, suiseki…), qui sont mis en valeur grâce à des étagères et destablettes de présentation.
1. Le matériel requis...
- étagères (éventuellement)- tablettes- kusamono (plantes d’accompagnement)
- suiseki (pierres remarquables)- figurines- bonsaï (essentiellement des shohin ou mame)
2. Quelques règles...
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la réalisation d’une composition obéit à des règles
d’esthétique très précises.
- Le maximum d’éléments possibles dans une composition est de 7 (pour une étagère de 4places). Sur les 7 éléments, il y aura obligatoirement 6 arbres (pas 2 plantesd’accompagnement).
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Schéma explicatif :
1 : arbre2 : autre élément (suiseki, kusamono, figurine)
- La plante d’accompagnement est forcément en bas (pousse dans la plaine)
- Chaque pot doit être posé sur une tablette
- L’arbre doit occuper convenablement l’espace de sa place
- Plus on monte dans la composition, plus les troncs sont penchés
- Pour qu une harmonie se dégage de la composition, il faut éviter à tout prix les répétitions(2x la même tablette, 2x la même essence, 2x le même pot, 2x la même couleur…) :la nature ne se répète jamais.
Cas particulier des compositions de même essence : il est possible de réaliser une compositionqu’avec des azalées, qu’avec des érables… qu’avec des suiseki… si les sujets présentent assezde nuances (couleur des feuilles, des fleurs, formes…).
- La « dignité » des arbres doit être respectée. En effet, les japonais hiérarchisent lesessences des arbres selon l’ordre suivant (« dignité décroissante ») :
1. le pin noir2. le pin rouge3. le pin blanc4. l’épicéa ou l’if5. le genévrier
6. le mélèze ou le ginkgo7. les feuillus8. les arbres à fleurs9. Les arbres à fruits10. les plantes d’accompagnement ou suiseki
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Ainsi, on placera le pin noir systématiquement en haut de l’étagère et au centre…
3. Règles spécifiques aux tablettes :
- La hauteur de la tablette doit être très inférieur à la hauteur du pot qu’elle soutient
- Les tablettes à barrettes sont destinées aux feuillus (en théorie : voir la kokufu)
- Les tablettes en bambous (paillasses) ne sont valables que l’été
- L’épaisseur des pieds de la tablette doit être inférieur au diamètre du tronc de l’arbre
4. Quelques exemples...
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5. Quiz :
Les compositions suivantes présentent des anomalies esthétiques, que vous pourrezfacilement déceler…
A.
7
B.
C.
8
..D.
..E.
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Réponses au quiz :
A. 4 anomalies :
- 3 plantes d’accompagnement dans la composition ! (2 de trop)- La dignité du pin n’est pas respectée (le pin pousse plus en altitude que le genévrier ! !)- Les kusamono n’occupent pas assez leur place dans l’étagère (disproportion).- Le pot du pin n’est pas posé sur une étagère
B. 1 anomalie plus ou moins générale :
- La hauteur des tablettes est disproportionnée par rapport à la hauteur respective despots (en particulier l’arbre en haut à gauche).
C. 1 anomalie :
- Le kusamono est disproportionné par rapport aux pots du bas
D. 1 anomalie :
- L’arbre en bas à droite n’occupe pas assez l’espace de sa place.
E. 1 anomalie :
- L’arbre hors étagère n’a pas assez de mouvement. En effet, plus les arbres sontdécentrés par rapport à la composition, plus il doivent avoir du mouvement… Les arbresdoivent se regarder.
La réciproque est également vraie : dans l’étagère, on décentrera volontairement un arbrequi aura beaucoup de mouvement… exemple :
� L’arbre ci-contre est volontairementdécentré dans son espace.