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La conjoncture économique et financière difficile que traver- se l'Algérie s'invite à la 17ème semaine nationale du Coran, dont, les travaux ont été ouverts hier à Constantine. A cette occasion, le Président Bouteflika a appelé les Algériens à adapter leur mode de consommation à ce que produit l'Algérie et ne plus compter sur les recettes des hydrocarbures. N° 1495 - MARDI 5 JANVIER 2016 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Bouteflika à la 17 ème Semaine nationale du Coran Page 3 Par Saâd Taferka U ne rencontre sur la «dynamisa- tion du partenariat en matière de recherche en agronomie» sera organisée le 19 et 20 janvier 2016 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, conjointement avec le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche. Selon Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur, qui intervenait devant les députés de l’APN au cours de la semaine passée, cette rencontre vise à «développer la recherche et l’investisse- ment dans le domaine de l’agronomie», ce dernier étant considéré comme un (sec- teur stratégique qui permet de développer l’économie nationale(. 200 chercheurs, activant dans le domai- ne de la recherche agronomique, participe- ront à cette rencontre de haut niveau, afin de présenter de nouvelles recherches allant dans le sens du développement de l’agriculture algérienne. Le sujet de la recherche agronomique- dans ses différentes facettes : recherche fondamentale, recherche appliquée, forma- tion et vulgarisation- requiert une impor- tance capitale dans la phase actuelle de l’évolution de l’économie algérienne. Cette dernière souffre plus que jamais de sa dépendance quasi intégrale par rapport aux hydrocarbures. Une «option» qui vaut à notre pays de faire face, depuis le milieu de l’année 2014, à de lourdes interroga- tions devant un baril de pétrole qui voit son prix dégringoler davantage de semaine en semaine, jusqu’à toucher le fond avec record de 36 dollars. Sans doute que ce n’est pas fini. Si le principe de la diversification éco- nomique a revêtu jusque-là un caractère de discours académique hermétique ou de simples harangues politiques, il est temps qu’il acquière aujourd'hui un contenu et une substance. Page 6 «Bannir toute forme de gaspillage et de dilapidation» ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. L'accord pour la formation d'un gouvernement sérieusement compromis Votre quotidien national Les DEBATS Transport privé des voyageurs Assaut de Daech contre une zone pétrolière en Libye Page 2 Page 2 Rupture diplomatique entre Ryadh et Téhéran Agriculture et besoins en matière de recherche agronomique Des mesures pour éviter la hausse des prix Le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia tiendra aujourd'hui, une conférence de presse, à Djenane El- Mithak (Alger), où il explicite- ra les contours de la révision constitutionnelle que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika a récemment validé. Page 3 Vers une médiation algérienne ? Il divulguera aujourd'hui la teneur de la nouvelle constitution Ouyahia en éclaireur Une élève décédée et 8 piétons blessés Page 24 Collision à Sétif En quête d’une véritable adéquation Les observateurs sont divisés : l'exécution de l'imam chiite par l'Arabie saoudite est-elle une provocation qui vise à hâter le conflit direct et inévitable avec l'Iran (tant que les Américains sont encore là) ou trahit-il la panique de Ryadh face aux troubles régionaux ? Pages 4 et 24

Les DEBATSUne élève décédée et 8 piétons blesséslesdebats.com/editions/050116/Les debats.pdf · 2016-01-04 · cette information. Cette attaque vient exacerber davantage les

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La conjoncture économique etfinancière difficile que traver-se l'Algérie s'invite à la 17èmesemaine nationale du Coran,dont, les travaux ont étéouverts hier à Constantine. Acette occasion, le PrésidentBouteflika a appelé lesAlgériens à adapter leur modede consommation à ce queproduit l'Algérie et ne pluscompter sur les recettes deshydrocarbures.

N ° 1 4 9 5 - M A R D I 5 J A N V I E R 2 0 1 6 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Bouteflika à la 17ème Semainenationale du Coran

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Par Saâd Taferka

Une rencontre sur la «dynamisa-tion du partenariat en matière derecherche en agronomie» seraorganisée le 19 et 20 janvier

2016 par le ministère de l’Enseignementsupérieur et de la recherche scientifique,conjointement avec le ministère del’Agriculture, du développement rural et dela pêche.

Selon Tahar Hadjar, ministre del’Enseignement supérieur, qui intervenaitdevant les députés de l’APN au cours de lasemaine passée, cette rencontre vise à«développer la recherche et l’investisse-ment dans le domaine de l’agronomie», cedernier étant considéré comme un (sec-teur stratégique qui permet de développerl’économie nationale(.

200 chercheurs, activant dans le domai-ne de la recherche agronomique, participe-ront à cette rencontre de haut niveau, afinde présenter de nouvelles recherchesallant dans le sens du développement del’agriculture algérienne.

Le sujet de la recherche agronomique-dans ses différentes facettes : recherchefondamentale, recherche appliquée, forma-tion et vulgarisation- requiert une impor-

tance capitale dans la phase actuelle del’évolution de l’économie algérienne. Cettedernière souffre plus que jamais de sadépendance quasi intégrale par rapportaux hydrocarbures. Une «option» qui vautà notre pays de faire face, depuis le milieude l’année 2014, à de lourdes interroga-tions devant un baril de pétrole qui voit sonprix dégringoler davantage de semaine ensemaine, jusqu’à toucher le fond avecrecord de 36 dollars. Sans doute que cen’est pas fini.

Si le principe de la diversification éco-nomique a revêtu jusque-là un caractère dediscours académique hermétique ou desimples harangues politiques, il est tempsqu’il acquière aujourd'hui un contenu etune substance.

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«Bannir toute forme de gaspillage et de dilapidation»

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

L'accord pour la formation d'un gouvernementsérieusement compromis

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Transport privé des voyageurs

Assaut de Daechcontre une zone pétrolière en Libye

Page 2 Page 2

Rupture diplomatique entre Ryadh et Téhéran

Agriculture et besoins en matière de recherche agronomique

Des mesures pour éviterla hausse des prix Le directeur de cabinet de la

présidence de la République,Ahmed Ouyahia tiendraaujourd'hui, une conférencede presse, à Djenane El-Mithak (Alger), où il explicite-ra les contours de la révisionconstitutionnelle que le chefde l'Etat, Abdelaziz Bouteflikaa récemment validé. Page 3

Vers une médiation algérienne ?

Il divulguera aujourd'hui la teneurde la nouvelle constitution

Ouyahia enéclaireur

Une élève décédéeet 8 piétons blessés

Page 24

Collision à Sétif

En quête d’une véritable adéquation

Les observateurs sont divisés : l'exécution de l'imam chiite par l'Arabie saoudite est-elleune provocation qui vise à hâter le conflit direct et inévitable avec l'Iran (tant que les

Américains sont encore là) ou trahit-il la panique de Ryadh face aux troubles régionaux ?Pages 4 et 24

Page 2: Les DEBATSUne élève décédée et 8 piétons blesséslesdebats.com/editions/050116/Les debats.pdf · 2016-01-04 · cette information. Cette attaque vient exacerber davantage les

2 Les DEBATS N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016

EVENEMENT

Par Sofiane Aït Mohamed

"Nous avons étéattaqués cematin par unconvoi d'une

dizaine de véhicules armés del'EI" à al-Sedra et Ras Lanouf, adéclaré à l'AFP par téléphoneun colonel des forces loyales augouvernement libyen reconnupar la communauté internatio-nale, Bachir Boudhfira. Il a affir-mé que les assaillants avaientété repoussés mais que deux

de ses soldats étaient mortsdans l'attaque. "Ils ont ensuitemené une attaque par le sud dela ville de Ras Lanouf maisn'ont pas réussi à y entrer", a-t-il ajouté. Un responsable dusecteur pétrolier libyen a indi-qué à l'AFP qu'un réservoird'une capacité de 420.000barils de pétrole a pris feu lorsdes affrontements au sud deRas Lanouf. De son côté, l'or-ganisation jihadiste EI a annon-cé sur son compte Twitter queses hommes ont mené aujour-

d'hui "une attaque contre larégion d'Al-Sedra" et qu'un deses membres s'était fait explo-ser dans une voiture piégée.L'organisation jihadiste a affir-mé que l'assaut mené est inter-venu après la prise du contrôle"totale" de Ben Jawad, une villecôtière située à 600 km à l'estde Tripoli et à 145 km à l'est deSyrte qui est sous le contrôle del'EI depuis juin 2015, maisaucune source officielle ou mili-taire libyenne n'a pu confirmercette information. Cette attaquevient exacerber davantage lestensions en Libye, d'autant quedes blocages risquent sérieuse-ment de ralentir la mise enœuvre de l'engagement. Lesblocages qui persistent encoreont trait à la représentativité deschefs de tribus dans le futurgouvernement, le sort du géné-ral Khalifa Haftar et la questionsécuritaire à Tripoli. En princi-pe, l'accord politique signé le 17décembre sous l'égide del'ONU au terme duquel seraformé un gouvernement d'unionnationale devrait être votéaujourd'hui ou au plus tarddemain "si le quorum estatteint", par le Parlement recon-nu par la communauté interna-tionale basé à Tobrouk dansl'est du pays. Mais il est fort àparier qu'il est sérieusementcompromis avec ces incursionsdes terroristes qui veulent s'ac-caparer d'autres territoires.Ceci en dépit des efforts de l'en-

voyé spécial de l'ONU MartinKobler qui s'était rendu le 31décembre en Libye pour tenterde persuader le président duParlement basé à Tobrouk etdes chefs de tribus d'adhérer àl'accord politique. Les deux par-lements, celui de Tobroukreconnu par la communautéinternationales qui avaient dansun premier temps rejeté l'ac-cord, on accepté de le signermais apparemment beaucoupreste à faire pour parvenir à for-mer le gouvernement d'unionnationale qui devrait être mis enplace ce mois de janvier, d'au-tant que des questions aussisensible comme la sécuritén'ont pas encore été réglées. Atripoli où devrait siéger le nou-veau gouvernement, la situationn'est pas reluisante. Ajouter àcela l'exigence des chefs de tri-bus qui demandent une repré-sentation dans le futur gouver-nement et des assurances surle soutien à l'armée nationalelibyenne. En fait, les tribus exi-gent que le groupe du généralKhalifa Haftar, nommé le 9mars 2015 chef de l'arméelibyenne, et qui mène un com-bat contre les groupes terro-ristes autour de Benghazi etDerna, devienne la seule forcearmée officielle du pays. Encoredu chemin à faire pour le repré-sentant onusien qui reconnaît ladifficulté de sa tâche.

S.A.M.

Par Louiza Ait Ramdane

L a hausse des prix du carburant n'indui-ra pas des changements dans les tarifsdes transports terrestres, relevant du

secteur public. Pour le transport privé, l'im-pact de ces hausses sera " minime " grâce àdes mesures d'allégement de charges ".

"Pour le transport public, déjà subvention-né, aucune augmentation de prix n'est envi-sagée" en dépit de la hausse des prix du car-burant introduite par la loi de Finances 2016,a indiqué le ministre des TransportsBoudjemaâ Talai. Concernant le transportprivé, ajoute le ministre, des mesures sontprévues par son département ministérielpour essayer de minimiser cet impact sur lepouvoir d'achat du citoyen.

"Des réunions régulières sont organiséespar le ministère pour l'accompagnement deces transporteurs (taxi, transports collectifs,urbains et inter-wilayas) avec des mesuresd'allégement de certaines charges afin deréduire l'impact des augmentations des prixdu carburant", a-t-il dit.

"En réduisant les charges de ces trans-porteurs, l'augmentation de la tarification nesera pas exagérée", estime le ministre.Parmi ces mesures d'allégement, Talai a citéla réduction de la taxe dite "droit de passageaux gares routières" ajoutant que d'autresallègements seront décidés prochainementen concertation avec d'autres départements

ministériels. Des réunions ont été tenues avec les

représentants des transporteurs pour expli-quer la démarche du ministère et sensibiliserces opérateurs sur la nécessité d'éviter lesaugmentations anarchiques.

La loi de finances 2016 augmente le tauxde la TVA de 7% à 17% sur la vente degasoil. Elle révise également à la hausse lemontant de la vignette automobile en l'aug-mentant en fonction du type du véhicule, deson âge et de sa puissance, dans une four-chette allant entre 16 et 40%.

Pour M. Talai, le plus grand nombre devoyageurs sont transportés par les entre-prises publiques (ETUS, métro, tramway),alors que la tranche touchée par les aug-mentations des transporteurs privés reste"faible".

Bien que le ministre des transports,Boudjamaa Talai ait indiqué qu'en dépit dela hausse des prix du carburant, les tarifs dutransport ne connaîtront pas de changement,il n'en demeure pas que les transporteursprivé ont déjà procédé à l'augmentation desprix, d'autant que le contrôle a été toujoursle maillon faible du secteur. Cette importantehausse impactera sans doute le coût de lavie des Algériens qui, par ailleurs, serontcontraints de payer encore plus cher l'électri-cité, le gaz et d'autres taxes.

Cela-dit, quelque transporteurs, tels lesbus et fourgons de transport de voyageurs,

ont procédé aux augmentations de leurpropre chef et sans concertation aucuneavec les autorités compétentes. A Alger,dans certaines localités, des chauffeurs debus ont pris la décision d'appliquer la haussede la tarification sans attendre les directivesde ministère des transports. Plusieurs chauf-feurs ont augmenté le prix du ticket de 10DA.

Les chauffeurs de taxi ont égalementdécidé du jour au lendemain d'augmenter lesprix. Eux qui durant toutes l'année se plai-gnaient d'un manque à gagner significatif,ont trouvé en cette augmentation du carbu-rant, une occasion en or pour imposer leurdiktat.

L'Entreprise de transport urbain et subur-bain d'Alger (Etusa) n'a pas, quant à elle,augmenté ses tarifs.

Sur un autre registre, Boudjamaa Talai,interrogé, sur l'ouverture du capital desentreprises publiques aux privés contenuedans la loi de finances 2016, a affirmé quedes entreprises comme Air Algérie, laSociété nationale des transports ferroviaires(SNTF), et la Compagnie nationale de navi-gation (Cnan) ne sont pas concernées parcette mesure. "Les entreprises stratégiquesne sont pas concernées par cette mesure. EtAir Algérie, la SNTF et la Cnan sont desentreprises stratégiques", a-t-il Dit.

L.A.R.

L'accord pour la formation d'un gouvernement sérieusement compromis

Alors que le Parlement libyen devrait voter, aujourd'hui, l'accord politique signé sousl'égide de l'ONU, sur le terrain, c'est la recrudescence de la violence. Le groupe jiha-diste Daech a mené hier, deux attaques à proximité d'importantes installationspétrolières dans les villes d'al-Sedra et de Ras Lanouf (nord) selon un membre desforces libyennes, compromettant sérieusement le processus de paix.

Assaut de Daech contre une zonepétrolière en Libye

Sidi Bel Abbès

Découverte d'un abricontenant 31 kg de TNT

Un abri contenant (31) kilo-grammes de TNT a été découvertdimanche par un détachement del'Armée nationale populaire (ANP)relevant du secteur opérationnel deSidi Bel-Abbès, a indiqué lundi leministère de la Défense nationale(MDN) dans un communiqué. "Dans le cadre de la sécurisationdes frontières et de la lutte antiter-roriste et contre la criminalité orga-nisée, un détachement de l'ANP,relevant du secteur opérationnel deSidi Bel-Abbès (2ème Région mili-taire) a découvert, le 03 janvier2016, un abri contenant (31) kilo-grammes de TNT", a précisé lamême source. Au niveau du secteur opérationnelde Boumerdes (1ère Région militai-re), "un détachement de l'ANP adécouvert et détruit une mine et six(06) canons de confection artisana-le". Par ailleurs, un détachement rele-vant du secteur opérationnel deTamanrasset (6ème Région militai-re), a saisi "un pistolet mitrailleurde type Kalachnikov, trois (03)chargeurs et (52) balles", alors qu'àIn Guezzam "cinq (05) immigrantsclandestins de différentes nationa-lités ont été appréhendés". Au secteur opérationnel de Biskra(4ème Région militaire), "une per-sonne a été arrêtée en possessiond'une arme à feu de fabrication arti-sanale et d'une quantité de muni-tions". Des éléments des Gardes-fron-tières de Tlemcen (2ème Régionmilitaire) ont saisi "une quantité decarburant destinée à la contreban-de s'élevant à (6230) litres et une(01) voiture touristique". De même, des éléments de laGendarmerie nationale de Tlemcenont appréhendé "quatre (04) indivi-dus en possession (890) compri-més psychotropes", conclut lecommuniqué du MDN.

R. N.

Tipasa

Un important réseau de trafic de droguedémantelé

Un réseau de dealers spécialisédans le trafic de drogue dans leswilayas du Centre et de l'Ouest dupays et mené par un individu fai-sant l'objet de mandats d'arrêtinternationaux a été démantelé parles services de la Gendarmerienationale à Tipasa, a-t-on apprislundi auprès de ce corps constitué. Composée de trois individus, cettebande criminelle activait sur l'axeTlemcen-Oran-Tissemssilt-Blida-Alger et Tipasa, a-t-on précisé demême source, signalant l'arresta-tion de l'un des mis en cause suiteà un contrôle effectué par une bri-gade de sécurité routière au lieu-ditMegtaà Kheira a Daouda où lafouille d'un véhicule suspect adébouché sur la découverte desix(6) kg de cannabis. Les investigations menées par leséléments de la Gendarmerie natio-nale ont vite donné lieu à l'arresta-tion d'un deuxième prévenu, dansla ville d'El Affroun (Blida) avantl'interpellation du chef de la bande,B.M, à Maghnia (Tlemcen), lequelintroduisait la drogue en Algériegrâce à des réseaux activant dansun pays voisin, a-t-on ajouté demême source. L'accusé principal dans cette affai-re fait l'objet de plusieurs pour-suites judiciaires, en plus de man-dats d'arrêt internationaux, est-ilencore souligné.

R. N.

Transport privé des voyageurs

Des mesures pour éviter la hausse des prix

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EVENEMENT 3N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016 Les DEBATS

Par Nacera Bechar

Dans un message lu enson nom par MohamedAli Boughazi, Conseillerà la Présidence de la

République, le président Bouteflika

a affirmé qu'il a ordonné au gouver-nement de dire la vérité au peuplesur la conjoncture actuelle. Il s'agitselon lui d'adopter tous un modede consommation adapté à ce que" nous produisons comme richesseet que nous renoncions à l'écono-

mie basée essentiellement sur lesrecettes des hydrocarbures en vuede passer à une économie diversi-fiée axée sur l'Agriculture,l'Industrie et les Services". Ainsi,les Algériens sont appelés à serrerla ceinture en cette conjoncture de

crise et s'adapter aux retombéesde la chute des prix du pétrole surleur mode de consommation.

Le chef de l'Etat, selon le mes-sage rapporté par l'APS, souligneavoir appelé le gouvernement àaccompagner la société pour ban-nir et lutter contre toute forme degaspillage et de dilapidation et àprendre les mesures nécessairesen vue de rationaliser lesdépenses publiques. Le présidentBouteflika fait allusion aux haussesde prix de quelques produits, intro-duites dans la loi des finances de2016. Il a expliqué que celles ciavaient été prises sur fond de"crises économiques qu'il jugesévères " qui ont " impacté notrepays et influé sur nos réserves,nous poussant à revoir notre modede consommation et la cadence denotre travail et de nos activités " a-t-il reconnu.

En cette conjoncture difficile, leprésident rappelle aux algériensque le travail est l'une des valeursde l'Islam. Il cite plusieurs versés ethadith qui parlent de travail et insis-te sur le sérieux dans le travail, lesens de responsabilité et laconscience professionnelle.

Bouteflika s'est félicité des réa-lisations économiques et socialesen affirmant que les secteurspublic et privé sont désormais devéritables partenaires au proces-sus de développement, " réunissous une même bannière: le sec-teur national qui contribue à la for-mation des ressources humainesafin de les adapter aux besoins dumarché du travail et à la créationd'emplois pour nos jeunes" a ti-ilajouté.

Il s'est dit aussi optimiste quantà la capacité de relever les défis etde surmonter les sentiments dedésespoir et d'amertume que cer-taines parties tentent de propager," forts de la volonté de notrepeuple, de son courage et de sadétermination à aplanir les difficul-tés ", une manière pour le prési-dent de répondre à une partie del'opposition.

Dans ce cadre, il appelle lesjeunes à se tourner vers le labourpour récolter les fruits et richessesde la terre, aussi vers les ateliers,usines et entreprises afin de parti-ciper à l'édification de leur pays, àson progrès et sa prospérité. " Jeles invite à présenter des œuvresintelligemment élaborées et perfec-tionnées", a-t-il ajouté.

Le message de présidentBouteflika intervient dans uncontexte de malaise social quis'installe avec l'entrée en vigueurde la loi de finances 2016 qui com-porte des augmentations de prixnotamment du carburant , gaz etélectricité. Des augmentations prisedans le cadre de la crise écono-mique mais qui ont déjà un effetdirect sur le budget des algériensavec notamment l'augmentation desprix de transport de privé dans cer-taines localités du pays. Lescitoyens craignent aussi une aug-mentation des prix de produits delarge consommation.

N. B.

Bouteflika à la 17ème Semaine nationale du Coran

La conjoncture économique et financière difficile que traverse l'Algérie s'invite à la 17ème semaine nationale duCoran, dont, les travaux ont été ouverts hier à Constantine. A cette occasion, le Président Bouteflika a appelé lesAlgériens à adapter leur mode de consommation à ce que produit l'Algérie et ne plus compter sur les recettes deshydrocarbures.

«Bannir toute forme de gaspillage et de dilapidation»

Par M. Ait Chabane

L e directeur de cabinet de la présidencede la République, Ahmed Ouyahiatiendra aujourd'hui, une conférence de

presse, à Djenane El-Mithak (Alger), où ilexplicitera les contours de la révision constitu-tionnelle que le chef de l'Etat, AbdelazizBouteflika a récemment validé. Cette confé-rence attendue de tous, sera l'occasion derendre publiques certaines nouvelles disposi-tions véhiculées par la loi fondamentale,avant de soumettre l'avant-projet aux person-nalités nationales, partis politiques et autresassociations dans les tous prochains jours telque promis par Abdelaziz Bouteflika, lors dudernier conseil des ministres qu'il a présidé.A ce titre, les observateurs et autres acteurspolitiques s'impatientent de connaître lesamendements insufflés à la nouvelle consti-

tution dont la révision est qualifiée de " sub-stantielle " avec à la clé " des progrès dansplusieurs domaines ". Ce faisant, AhmedOuyahia sera assailli de questions par lesjournalistes à l'occasion de cette conférenceimportante, et tentera de répondre afin delever le voile sur certaines dispositions,notamment en ce qui concerne la séparationdes pouvoirs, le rôle de l'opposition et la pro-motion des libertés individuelles et collec-tives. Le conférencier fera la lumière que plu-sieurs questions énoncées sommairementlors du conseil des ministres présidé par leprésident Bouteflika, à l'image de " la dynami-sation des institutions constitutionnelles decontrôle, au service de la transparence dansles domaines économique, juridique et poli-tique de la vie nationale " ou encore " laconsolidation de l'unité nationale autour denotre histoire, de notre identité et de nos

valeurs spirituelles et civilisationnelles ". Lanature du régime, la place de l'opposition, lerôle des institutions et leur fonctionnement,les mécanismes d'instaurer une réelle démo-cratie et un Etat de droit et la promotion desdroits de l'homme et des libertés constitue-ront, entre autres, les interrogations aux-quelles le directeur du cabinet de la présiden-ce de République tentera d'apporter des élé-ments de réponse. Par ailleurs, AhmedOuyahia sera certainement apostrophé àpropos de l'éviction de la voie référendairepour entériner l'avant-projet de révisionconstitutionnelle mais aussi le rejet radicalexprimé par les formations politiques de l'op-position. Aussi sera-t-il question d'évoquerd'autres aspects de la révision constitution-nelle, ceux allégués notamment au lende-main des consultations politiques autour dusujet accomplies par le même Ahmed

Ouyahia. Il s'agit entre autres du poste device-président et de l'officialisation deTamazight, deux questions cruciales avan-cées en grande pompe par certains partispolitiques. Vraisemblablement, il n'en serapas question, sinon le chef de l'Etat aurait faitl'annonce aussitôt l'avant-projet de loi validé.Néanmoins, les éclairages qu'apporteraOuyahia au sujet de la nouvelle constitutionvont certainement alimenter la scène poli-tique nationale en ce début de l'année 2016,au vu de l'importance de la question, censéecouronner un vaste cycle de réformes poli-tiques initiées jusque-là par le président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika. Ceci dit,l'opposition qui prévoit un autre conclave lemois de février prochain n'a pas encore ditson dernier mot, ce qui laisse présager uneannée politique 2016 des plus houleuses.

M. A. C.

Ouyahia en éclaireur Il divulguera aujourd'hui la teneur de la nouvelle constitution

La société algérienne est parvenue à éteindre le feu de la fitna Le président de la République a affirmé que la société algérienne était parvenue, grâce à son référent et à la sages-

se de ses enfants, à éteindre le feu de la fitna et à mettre fin à l'extrémisme et à la violence. "Grâce à son référent et à la sagesse de ses enfants, notre société est parvenue à éteindre le feu de la fitna et à mettre

fin à l'extrémisme et à la violence. Vigilante et aguerrie, elle saura faire face au moindre danger qui pourrait guetter sesenfants et à la première des tentatives d'endoctrinement de ses jeunes", a affirmé le président Bouteflika.

"Il est de notre devoir, nous Algériens, de défendre l'image de notre religion, car nous avons su comment faire de notreréférent un rempart contre l'extrémisme et une voie de modération, et de notre patrie une Ecole universelle de paix et deréconciliation, forte de la maturité de notre peuple et de son attachement aux hautes valeurs d'unité, d'altruisme et decohésion sociale", a ajouté le Chef de l'Etat.

"Le terrorisme a terni l'image de l'Islam, jeté les musulmans dans l'égarement et permis aux non-musulmans d'atten-ter au Coran et de discréditer le prophète dont la véracité des paroles, la douceur de caractère et l'honneur de la prophé-tie ne sauraient faire l'objet d'un quelconque doute", a déploré le président de la République.

R. N.

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4 N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016Les DEBATS

ACTUEL

Par Nabil Benali

Dans un cas commedans l'autre, le mondeentier s'inquiète de voirs'aggraver une situation

au Moyen-Orient qui risque debasculer vers l'inconnu. Seule lamédiation d'un pays musulman etcrédible pour les deux parties esten mesure de stopper l'escaladeentre les deux chefs de file sunniteet chiite. La communauté interna-tionale sait surtout que l'option quise présentait jusque-là, c'est-à-dire une médiation omanaise, aéchoué surtoute la ligne.La diplomatied'Oman pourrégler le diffé-rend entreRyadh etTéhéran et, ducoup, mettre finà la guerre auYémen, n'a paseu l'efficacitérequise pour undossier aussicomplexe. Toutau long de l'an-née 2015,Oman qui culti-ve une vieilletradition deneutralité a faitjouer sesbonnes rela-tions avec l'Iran(grâce à leur association dans lagestion du détroit d'Ormuz) et sonstatut de membre du CCG pournouer des contacts avec les Houtiset les troupes d'Abdallah Salah.Oman avait aussi abrité en 2013des rencontres secrètes entre desémissaires iraniens et américains,premiers pas vers l'accord histo-rique conclu sur le programmenucléaire de Téhéran. Mais depuisqu'Oman s'est rangé du côté desautres membres du CCG pourcondamner l'incendie de l'ambas-

sade saoudienne à Téhéran, sonstatut régional n'est plus le même.Alors, fatalement, il ne restequ'une seule option, improbablejusque-là et pourtant la seule pos-sible, la médiation algérienne.Quelques semaines avant qu'écla-te la rupture diplomatique entreRyadh et Téhéran, plusieursobservateurs faisaient état d'unrapprochement entre l'Algérie etl'Arabie saoudite, dans l'espoir devoir Alger jouer un rôle dans lerèglement du conflit au Yémen. Onne saurait dire de quelle profon-deur stratégique a été ce rappro-

chement et s'ilreste de lamême natureaprès l'aggra-vation de lacrise entrel'Arabie saoudi-te et l'Iran, maisplusieurs élé-ments plai-daient en faveurd'un engage-ment del'Algérie dansce nouveaudéfi. D'abord, ladimension afri-caine prise parl'Algérie lui aconféré uneaura grandis-sante dans sacapacité àrésoudre les

conflits, à tel points que la commu-nauté internationale a fini par com-plètement rallier la position algé-rienne sur la Libye et sur le Mali.Elle n'en discute plus aucun détail.En outre, il est admis que l'Algériea joué un rôle important dans leprojet de la force militaire africaine,discuté récemment en Afrique duSud, et visant à protéger le conti-nent des graves menaces qui peu-vent survenir. Enfin, sa diplomatieest sans égal en influence àl'échelle continentale avec un

ministre des AE parfait connais-seur des instances africaines, undiplomate de haut rang en la per-sonne de Lakhdar Brahimi quiassure le lien avec l'ONU et lecomité des sages qui fut, rappe-lons-le, présidé par le défuntAhmed Ben Bella. L'Algérie dispo-se donc d'un poids indéniableauprès des autres pays arabes, vuqu'elle est devenue le pays arabele plus influent en Afrique, surtoutavec l'enlisement de l'Egypte dansses problèmes internes, le Soudanparalysée par le mandat du CPIcontre Omar Al Bachir, l'affaiblis-sement de la Tunisie, sans comp-ter le chaos de la Libye et l'isole-ment africain du Maroc qui estdepuis longtemps marginalisé enAfrique à cause du Sahara occi-dental. Représentant le poids lourdsdu Maghreb, du Sahel et l'un destrois Etats incontournable del'Afrique, avec l'Afrique du Sud et leNigéria, c'est donc d'un siège à partdont dispose l'Algérie au sein de laLigue arabe. Si l'Algérie n'a pas dedoute sur sa place dans l'échiquierafricain, ses relations avec lesautres pays arabes ne se portentpas aussi bien, surtout avec lespays du Golfe et notamment l'Arabiesaoudite, pays avec lequel elle estséparée par des divergences pro-fondes sur les dossiers régionaux,et notamment la Syrie, mais aussil'Irak et la Libye, sans compter leprofond clivage en matière de poli-tique énergétique dans le cadre del'Opep puisque c'est à cause deschoix de Ryadh que le cartel n'arrivepas à influer sur les prix. QuandAlger continue de reconnaîtreBachar Al Assad comme représen-tant de l'Etat syrien, Ryadh ne cessed'exiger le départ et vient récem-ment d'accueillir la conférence del'opposition syrienne pour déciderd'un retour à la paix en Syrie sansBachar. Par contre, il devenait deplus en plus évident que l'Arabiesaoudite est menacée dans sa sta-bilité au plan interne, au vu des

conflits confessionnels entre sun-nites et chiites, et externes au vu duconflit avec les Houtis (c'est-à-direavec l'Iran en fait), dans lequel lesSaoudiens et leurs alliés régionauxne cessent de s'enliser. Sans comp-ter les incerti-tudes depuisl'accord améri-cano-iranien surle nucléaire.Quand Ryadhannonçait leverune force isla-mique contre let e r r o r i s m e ,l'Algérie n'a évi-demment paspris part, surtoutpas quand il n'ya aucunec o n v e r g e n c epour dire qui estle principal pro-blème en Syrie,Bachar ouDaech. Certes, l'Algérie a proposéune initiative pour accueillir lesgroupes rivaux au Yémen, mais n'apas semblé disposer d'assez decartes à faire valoir pour peser surles protagonistes en guerre et dansune région que l'Arabie saouditeconsidère comme liée à sa sécuritéimmédiate. Last but not least, lesrelations entre l'Algérie et l'Arabiesaoudite ont toujours été tièdes,surtout avec le soutien de monar-chie à monarchie, à peine voilé,que Ryadh exprime à Rabat sur ledossier du Sahara occidental.C'est d'ailleurs dans ce contexteque l'Iran a su relancer ses rela-tions avec l'Algérie. Depuis ledébut des années 2000, après lerétablissement des relations diplo-matiques, Alger et Téhéran sontplus ou moins d'accord sur tous lesdossiers régionaux et l'Algérie aété un des rares pays du Tiers-monde à soutenir tout haut le droitdes Iraniens de détenir la techno-logie du nucléaire à des finsciviles. Aujourd'hui, pour rester sur

les dossiers de l'heure, Téhéran etAlger reconnaissent tous deux quele gouvernement Assad à Damaset, dans une moindre mesure, par-tagent des positions similaires auYémen, au moins pour ce qui estdu rejet de toute interventionétrangère au Yémen, arabe ouautre. L'Algérie, sans être un alliéstratégique ou un partenaire com-mercial important de l'Iran, repré-sente de plus en plus pour ce paysune des rares exceptions à sonisolement par rapport au mondearabe depuis la révolution de1979. Cela a été manifeste dans lavisite stratégique de vice-présidentiranien en Algérie récemment, aucours de laquelle il a activé laHaute Commission mixte algéro-iranienne. Cette coopération a étérenforcée par un certain nombred'accords concernant la jeunesse,des sports, de la formation profes-sionnelle, la culture, les travauxpublics, l'éducation, l'enseigne-ment supérieur et la recherchescientifique. Tout comme pour lesSaoudiens, l'Algérie est le paysafricain le plus important pour l'Iranet, somme toute, Alger mis encomparaison avec le reste desEtats arabes et musulmans,demeure le mieux désigné pourtenter quelque chose dans leconflit qui fait craindre le prix dansle Golfe arabe (ou persique, c'estselon…). Il est certain, en tout cas,que du point de vue iranien,l'Algérie serait vue comme unmédiateur équilibré, car il s'agitd'un pays classé dans la case sun-nite, mais qui a toujours appelé àprévenir les conflits confessionnelset qui n'est en conflit avec aucunpays sunnite ou autre. De plus, la

diplomatie algé-rienne est res-pectée en Iran,après son rôledans la média-tion entre l'Iraket l'Iran dans lesannées 1970 et1980. Du côtéde l'Arabiesaoudite, àmoins de vou-loir la guerre enconflit frontal etnon plus parmilices interpo-sées commec'est déjà lecas, tout pous-se à croire que

Ryadh serait déjà à la recherched'une issue de secours au vu desconséquences de sa décisiond'exécuter un des symboles del'opposition chiite sur son territoire.Au moment où la diplomatied'Abdelfattah Al Sissi adopte unprofil bas et reste perçue parTéhéran comme un allié desSaoudiens, et alors que partoutailleurs c'est le chaos ou la frilosi-té, il n'y a que vers l'Algérie quel'Arabie saoudite peut désormaisse tourner. On peut voir quelquesdispositions de la part de Ryadh àse créer des ouvertures auprès despays arabes sur lesquels elle estsans influence par la dernière posi-tion de la Ligue arabe, unanime-ment hostile au maintien destroupes turques en Irak. Une posi-tion surprenante au vu des divi-sions arabes et de la proximité dela Turquie avec les pays du Golfe,et qui ne peut que s'expliquer par lavolonté de Ryadh de chercher tousles soutiens possibles auprès dumonde arabe et musulman. N. B.

Lire également en page 24

Rupture diplomatique entre Ryadh et Téhéran

Vers une médiation algérienne ?Les observateurs sont divisés : l'exécution de l'imam chiite par l'Arabie saoudite est-elle une provocation qui vise àhâter le conflit direct et inévitable avec l'Iran (tant que les Américains sont encore là) ou trahit-il la panique deRyadh face aux troubles régionaux ?

Quelques semainesavant qu'éclate la

rupture diplomatiqueentre Ryadh et

Téhéran, plusieursobservateurs fai-

saient état d'un rap-prochement entre

l'Algérie et l'Arabiesaoudite, dans l'es-poir de voir Alger

jouer un rôle dans lerèglement du conflit

au Yémen.

L'Algérie, sans êtreun allié stratégique

ou un partenairecommercial impor-

tant de l'Iran, repré-sente pour ce pays

une des rares excep-tions à son isolement

par rapport aumonde arabe depuisla révolution de 1979.

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ECONOMIEN° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016 Les DEBATS

" Il est peu probable que 2016 soitune bonne année pour les paysproducteurs et exportateurs depétrole", a déclaré le directeur de

la publication et de la rédaction de Pétrole etGaz Arabes (PGA), dans un entretien àl'APS), expliquant qu'il y a beaucoup de fac-teurs qui "ne sont pas favorables" à un redres-sement du marché. (Lire l'intégral surwww.aps.dz)

"L'offre pétrolière mondiale reste supérieu-re à la demande, l'OPEP ne réduit pas sa pro-duction, bien au contraire, les stocks pétro-liers mondiaux sont très élevés, l'Irak devraitcontinuer à accroître sa production, l'Iran veutproduire et exporter plus de pétrole en 2016-et ce pays en a les moyens- et le dollar amé-ricain est fort", a-t-il expliqué.

Pour ce spécialiste des questions énergé-tiques, les choses pourraient se présenter de"façon très différente" si l'OPEP décidait deréduire sa production et "si cette décision était

sérieusement appliquée ou si l'OPEP et cer-tains pays non-OPEP s'entendaient pourréduire l'offre pétrolière".

Mais il n'a pas caché son scepticisme enrappelant que la dernière réunion de la confé-rence de l'OPEP, le 4 décembre, "n'a débou-ché sur aucun résultat".

"Je suis sceptique sur la possibilité d'unaccord au sein de l'OPEP en 2016, à moinsque des pays non-OPEP ne soient prêts àfaire eux aussi un effort en ce sens, carl'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, leKoweït et le Qatar restent très fermes surleurs positions", a-t-il précisé, ajoutant qu'onne peut prédire la fin de l'OPEP, organisationqui est pour l'instant "impuissante" face à lachute des prix du brut.

Rappelant que l'OPEP a refusé de réduiresa production par trois fois, en novembre2014, en juin 2015 et en décembre 2015,Francis Perrin a estimé que pour plusieurspays membres de cette organisation, qui vou-

draient une baisse de la production, il leur fau-dra "l'unanimité" pour que l'OPEP puisseprendre une décision, soulignant que l'organi-sation est "très divisée sur ce point".

Par contre, il n'exclut pas, du fait de lachute des prix, que la production non-OPEPbaisse en 2016, relevant qu'elle a "fortement"augmenté depuis plusieurs années.

De plus, a-t-il ajouté, "la demande pétroliè-re mondiale augmentera en 2016, ce quidevrait contribuer à réduire l'excédent del'offre sur la demande", prévoyant un rééquili-brage du marché pétrolier en 2017 pour "per-mettre aux prix du brut de commencer àremonter".

Pour les pays producteurs et exportateursde l'or noir qui recourent à leurs fonds souve-rains pour pallier à leurs problèmes écono-miques, l'expert a considéré cette façon defaire, de "risque important" si la baisse desprix devait être "plus durable que prévu".

"Certes, quelques pays, notamment les

Etats arabes de la région du Golfe, ont desfonds souverains très bien dotés et peuventtenir pendant encore quelques années maisils ne veulent pas voir leurs réserves finan-cières fondre trop rapidement", a-t-il expliqué.

Citant l'exemple du budget de l'ArabieSaoudite pour 2016, un pays qui a encorebeaucoup de réserves, il a indiqué que lesmesures prises, dans ce cadre, notammentune réduction de ses dépenses de près de15%, une augmentation du prix des carbu-rants de 50% et une réduction des certainessubventions sur les cinq prochaines années,montre bien, pour ce pays et les autres duGolfe, qu'il ne suffit plus seulement de préle-ver sur leurs réserves.

En ce qui concerne les prix actuels dubaril, il considère qu'ils ne sont "pas raison-nables" parce qu'ils "ne sont pas soutenablesdans la durée", précisant qu'à l'inverse, "on nereverra sans doute pas rapidement des prixde l'ordre de 100 dollars par baril".

Pour lui, les bas prix du pétrole contribue-ront à rééquilibrer le marché, mais il avertitque cette évolution "serait plus rapide et plusnette si les pays exportateurs réduisaientl'offre". Cependant, regrette-t-il, "les deuxconditions clés pour que cela se produise sontun accord au sein de l'OPEP et des efforts dela part de certains pays non-OPEP et, à cejour, ni l'une ni l'autre ne sont au rendez-vous". Au sujet des entreprises activant dansle secteur des hydrocarbures, il souligne quela chute des prix du pétrole a un "impactnégatif" sur "tous ceux qui vendent du pétrole,les pays producteurs, leurs compagnies natio-nales et les sociétés privées", notant qu'unepartie de l'industrie pétrolière "est donc fragili-sée", ce qui peut ouvrir la voie à des restruc-turations via des cessions d'actifs, des acqui-sitions et des fusions.

Citant la fusion annoncée entre Shell etBG, Francis Perrin affirme que l'ampleur desrestructurations, dans le secteur pétrolier etparapétrolier, "dépendra de la durée de lapériode actuelle de bas prix du pétrole".

R. E.

Pays producteurs et exportateurs de pétrole

2016 ne sera pas une bonne année 2016 ne sera pas une bonne année pour les pays producteurs et exportateurs de pétrole, et la situation "pourrait être différen-te" si l'OPEP décide de réduire sa production, a estimé, lundi à Paris, Francis Perrin, président de Stratégies et PolitiquesEnergétiques et d'Energy Industries Stratégies Information.

Véhicules

Les importations ont baissé de 2,5milliards de dollars

L a facture des importations des véhi-cules a baissé de 2,559 milliards dedollars et de 140.000 unités en 2015

par rapport à l'année 2014, a indiqué, lundi àAlger, le ministre de l'Industrie et des mines,Abdesselam Bouchouareb, lors du forumd'El Moudjahid.

En 2014, la facture des importations desvéhicules s'était établie à 6,34 milliards dedollars avec 439.637 unités importées, rap-pelle-t-on.

Ce qui signifie que la facture des importa-tions des véhicules s'est établie à 3,781 mil-liards de dollars en 2015, soit une baisse de40,3% par rapport à 2014, tandis que lenombre des véhicules importés a baissé del'ordre de 32%.

Pour le ministre, ces résultats sont "lespremiers effets de la mise en oeuvre du nou-veau cahier des charges des concession-naires".

Par ailleurs, il a indiqué que les négocia-tions avec les constructeurs Peugeot, Fiat,Iveco et Hyundai camions pour la mise enplace d'unités de production en Algérieconnaissaient "un bon état d'avancement".

"Nous sommes également en discus-sions avec un partenaire iranien, tandis queNissan a exprimé son souhait de s'installeren Algérie", a-t-il réaffirmé.

Concernant le constructeur allemandVolkswagen, M. Bouchouareb a soulignéque "tout porte à croire que cette marque apris la décision d'ouvrir une usine de monta-ge en Algérie après avoir hésité pendant unecertaine période".

Le ministre a également avancé qu'uneétude avait été lancée pour avoir unemeilleure visibilité sur le marché des véhi-cules en prévision de l'instauration deslicences d'importation.

Il a, alors, fait savoir qu'il était, désormais,pris en considération non seulement lesventes opérées par les concessionnaires aucours des deux dernières années mais aussiles déclarations fiscales et des bénéfices,sachant que certains concessionnairesdéclarent des bilans déficitaires alors qu'ilsréalisent des chiffres d'affaires "importants".Quant à l'instauration des licences d'importa-tions, il a précisé que le calcul des quotaspour les véhicules sur l'année 2016 se fait à

partir du 1er janvier en cours. Abordant également le secteur minier, il a

fait part d'une nouvelle étude sur un échan-tillon de minerai du gisement de fer de GarDjbilet (Tindouf) après celle réalisée récem-ment par un laboratoire canadien sur lemême gisement. De surcroît, des opérationsd'exploration minière sont également pré-vues au niveau de la zone frontalière avec leNiger. Durant son intervention, le ministre aévoqué une opération, actuellement encours, qui vise à évaluer la situation desentreprises privatisées dans le cadre de la loi2001-04.

Selon lui, cinquante (50) entreprises sontconcernées par cette opération qui a pourobjectif de vérifier si les repreneurs avaienteffectivement respecté leurs engagements:"Si nous constatons que des entreprisesn'ont pas respecté leurs engagements, nousn'hésiterons pas à reprendre les entreprisesprivatisées", a-t-il avisé.

Jusqu'à maintenant, a noté le ministre, ila été relevé que deux à trois entreprisesn'ont pas respecté leurs engagements.

Reda A.

Laghouat

Une nouvelle cimenterieen cours de réalisation

Les travaux sont en cours pour laréalisation d'une nouvelle cimenteriedans la commune El-Beidha (wilaya deLaghouat), a-t-on appris lundi auprèsdes services de la direction locale del'industrie et des mines (DIM).

Premier du genre dans la wilaya, ceprojet, qui occupe une assiette de 63hectares au lieudit Djebel Laâleg, unerégion offrant une disponibilité de lamatière première, dont le calcaire et l'ar-gile, a-t-on précisé.

Une fois entrée en activité, cettefuture cimenterie, qui aura une capacitéde production de 6.000 tonnes/ jour deciment, soit plus de 2 millions tonnes/an, génèrera quelque 1.950 emplois,dont 450 permanents, selon la fichetechnique du projet.

Un délai de 32 mois a été fixé pour laréalisation de ce projet, fruit d'un inves-tissement local ayant nécessité uneenveloppe de plus de 35 milliards DA,constitué d'un apport propre avoisinantles 11 milliards DA et d'un crédit bancai-re, selon la même source.

La production de cette future cimen-tière contribuera à couvrir les besoinsdu marché national et satisfaire lademande croissante en ciment induitepar la multitude des programmes deconstruction, a-t-on estimé à la DIM deLaghouat.

Au total, 215 projets d'investisse-ment ont été approuvés, durant l'annéeécoulée, par le Comité d'assistance à lalocalisation et à la promotion de l'inves-tissement et de la régulation foncière(Calpiref) de la wilaya, a-t-on signalé à laDIM. R. I.

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6 N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016Les DEBATS

ACTUEL

Par Saâd Taferka

Selon Tahar Hadjar, ministre del'Enseignement supérieur, quiintervenait devant les députés del'APN au cours de la semaine pas-

sée, cette rencontre vise à "développer larecherche et l'investissement dans le domai-ne de l'agronomie", ce dernier étant considé-ré comme un "secteur stratégique qui permetde développer l'économie nationale".

200 chercheurs, activant dans le domainede la recherche agronomique, participeront àcette rencontre de haut niveau, afin de pré-senter de nouvelles recherches allant dans lesens du développement de l'agriculture algé-rienne.

Le sujet de la recherche agronomique-dans ses différentes facettes: recherche fon-damentale, recherche appliquée, formation etvulgarisation- requiert une importance capita-le dans la phase actuelle de l'évolution del'économie algérienne. Cette dernière souffreplus que jamais de sa dépendance quasi inté-grale par rapport aux hydrocarbures. Une"option" qui vaut à notre pays de faire face,depuis le milieu de l'année 2014, à de lourdesinterrogations devant un baril de pétrole quivoit son prix dégringoler davantage de semai-ne en semaine, jusqu'à toucher le fond avecrecord de 36 dollars. Sans doute que ce n'estpas fini.

Si le principe de la diversification écono-mique a revêtu jusque-là un caractère de dis-cours académique hermétique ou de simplesharangues politiques, il est temps qu'il acquiè-re aujourd'hui un contenu et une substance.Assurément, l'un des premiers éléments decette diversification économique est l'investis-sement dans l'agriculture.

Jusqu'ici, le souci majeur exprimé dans ledomaine de l'agriculture est que cette activitédevrait assurer la sécurité alimentaire de lapopulation algérienne, aujourd'hui forte de

ses 40 millions d'habitants. Cette ambition estloin d'être atteinte, ni même d'être approchée.Mais, par-delà cette perspective, qui doitdemeurer un objectif animant tous lesacteurs, l'agriculture est vue aujourd'huicomme un élément pouvant participer à l'ef-fort d'exportation, afin de diversifier lesrecettes extérieures du pays, cantonnées jus-qu'ici dans les aléatoires hydrocarbures.

Un tissu de structures deformation bien étoffé, mais…

Avec de tels objectifs- sécurité alimentaireet produits à exporter-, l'agriculture algériennefait face à des défis majeurs qui ne pourrontplus s'accommoder des méthodes actuellesde production et de gestion, ni du niveauactuel de formation et de vulgarisation.

La participation du secteur de l'agricultureau développement général du pays et sa pro-jection dans la sphère de l'exportation pas-sent non seulement par des réformes radi-cales dans l'organisation des structures de cesecteur, mais également par un effort derecherche scientifique et de formation tenduvers l'utilisation des nouvelles techniques deproduction, l'introduction des dernières tech-nologies, l'adéquation de la formation univer-sitaire avec les défis du développement de cesecteur, la valorisation des produits de l'agri-culture et la réforme radicale des méthodesde vulgarisation.

Telles que présentées par le ministre del'Enseignement supérieur et de la recherchescientifique, les statistiques en matière de for-mation peuvent donner un sentiment de satis-faction ou d'illusion, c'est selon. En effet,l'Enseignement supérieur compte 23 établis-sements qui assurent l'enseignement de 10spécialités en agronomie pour le niveau mas-ter, et 57 laboratoires de recherche en agro-nomie qui comptent plus de 400 chercheurs.

Le ministre précise, en outre, que, des"filières d'excellence seront ouvertes dans

plusieurs établissements d'enseignementsupérieur à travers le territoire national" etqu'il est prévu l'ouverture d'un centre derecherche en technologie alimentaire à Bejaïaet le lancement de plates-formes technolo-giques pour l'appui de la formation spéciali-sée dans ce secteur.

Si l'on ajoute les structures de formationdu ministère de l'Agriculture et celles duministère de la Formation professionnelle-allant de l'agent technique jusqu'à l'ingénieuragronome, en passant par des niveaux inter-médiaires de technicien et technicien supé-rieur-, la sphère de la formation en agronomieet dans les métiers de l'agriculture est sansdoute l'une des plus étoffées du continent afri-cain. Reste l'efficacité et l'implication de cesstructures dans le champ de l'économie réel-le, celle de la ferme, de l'écurie et des ateliersde transformation agroalimentaires.

Comment réduire la facturedes produits alimentaires ?

Indubitablement, l'Algérie ne peut pourraplus continuer à financer des structures bud-gétivores qui n'auraient pas prise sur la réa-lité du terrain. La facture d'importation deproduits alimentaire est montée, au cours deces dernières années, à 10/12 milliards dedollars, dans un contexte de contractiondrastique des recettes extérieures induitepar la baisse vertigineuse des prix du pétro-le.

Les importations croissantes en produitsalimentaires montrent clairement que lesperformances de l'agriculture algérienne etde la branche agroalimentaire sont loin depouvoir satisfaire dans l'immédiat auxbesoins nationaux d'une population de 40millions d'habitants. Le débat était centré uncertain moment sur l'autosuffisance alimen-taire, concept mythifié qui n'a pas vraimentde valeur technique viable, vu que les diffé-rences de conditions naturelles sur la planè-

te (climat, sol) induisent nécessairement lacomplémentarité des productions à l'échelleinternationale, d'où l'importance du marchémondial des produits alimentaires. Leconcept d'autosuffisance a progressivementlaissé place à celui de la sécurité alimentai-re, qui contraint les gestionnaires de l'écono-mie agricole à chercher les meilleures voiespour exploiter toutes les potentialités dupays, améliorer les techniques de produc-tion, hausser la productivité du travail, assu-rer les soins culturaux et vétérinaires (pro-phylaxie et traitements curatifs), assurer lavulgarisation agricole et multiplier les péri-mètres irrigués selon les nouvelles disponi-bilités de l'Algérie en ouvrages hydrauliques.Sur une multitude de créneaux, l'Algérie esten droit d'espérer investir le marché mondialen produits agricoles.

Mais, dans une première phase, commeréduire la facture des produits alimentairesimportés? Comment produire algérien?Comment agir les facteurs de compétitivité?Comment augmenter les rendements?Comment faire face au facteur de la séche-resse, qui, comme cette année, menacetoute la production agricole? Comment valo-riser les produits locaux, en les faisant pas-ser de leur "statut" de produits bruts du ter-roir en produits transformés, ayant reçu unevaleur ajoutée? Comment diversifier l'offreen produits alimentaire à partir de l'investis-sement dans les périmètres irrigués et dansl'agro-industrie? Comment s'organiser pourse préparer à une politique d'exportation etse placer sur certains marchés extérieurssouffrant de la contrainte saisonnière?

Autant de questions- et il y en a d'autres-qui interpellent aujourd'hui le champ de larecherche scientifique dans le domaine del'agronomie?

Césure entre l'université et la ferme

En la matière, l'esprit d'innovation, lavolonté de soutenir la compétition régionaleet le souci permanent d'assurer la sécuritéalimentaire des Algériens ne peuvent vala-blement être fondés et correctement définisque sur la base des résultats des recherchesque l'Algérie se décidera de mener dans lesdomaine de l'agronomie, de la biochimie,des sciences du sol et d'autres sciencesconnexes.

Les instituts d'enseignement supérieurassurant ces spécialités forment des milliersd'ingénieurs et licenciés chaque année,mais dont le prolongement sur le terraindemeure problématique. Particulièrementdans le secteur de l'agriculture, la jonctionentre l'enseignement/recherche et le terrainde la pratique réelle est la plus aléatoire quisoit. Le fossé est difficile à combler, d'autantplus que le système de recherche n'a pasencore définitivement pris option pour lepragmatisme de la recherche appliquée. Onsait que des centaines de mémoires et dethèses sont aujourd'hui stockées au niveaudes universités algériennes sans que l'éco-nomie nationale puisse en tirer un quel-conque bénéfice. Partant de ce constat, uncomité de coordination de la recherche agro-nomique et de l'appui technique- se donnantpou ambition d'apporter son assistancetechnique aux agriculteurs et éleveurs parl'intermédiaire des différents instituts de for-mation spécialisés que compte le secteur del'agriculture-, a été crée en 2009. Il est prési-dé par le directeur général de l'Institut natio-nal d'agronomie (INRA), Foued Chehat.Pour ce comité, les Algériens se sont inspi-rés d'un modèle brésilien, l'institut Embrapa,spécialisé dans la recherche agricole et lavulgarisation, regroupant tous les acteursqui comptent, y compris les entreprises.Néanmoins, d'autres initiatives- de recherche,d'organisation, de management, de formationet de vulgarisation- sont toujours nécessaireset devraient s'imposer sur la scène du mondeagricole pour le hisser au niveau des objectifsde la sécurité alimentaire du pays et de ladiversification du régime alimentaire desAlgériens. S. T.

Agriculture et besoins en matière de recherche agronomique

En quête d'une véritable adéquationUne rencontre sur la "dynamisation du partenariat en matière de recherche en agronomie" sera organisée le 19 et 20 janvier2016 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, conjointement avec le ministère del'Agriculture, du développement rural et de la pêche.

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SOCIÉTÉN° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016 Les DEBATS

La Kechabia et le burnous de Djelfa

Une marque déposée menacée par la concurrence étrangère

Des produits qui font actuellementl'objet d'une concurrence déloya-le de la part d'autres d'importa-tion, constituant ainsi un problè-

me de plus pour cet artisanat ancestral,menacé désormais de déperdition.

En effet, en dépit de la qualité incontes-table du tissage en poil de chameau local,celui-ci est fortement concurrencé par les tis-sus d'importation, provenant notamment deChine et d'Irak, déplorent les artisans locauxqui continuent, néanmoins, à tout miser sur laqualité du poil camélidé local en dépit des dif-ficultés rencontrées dans son acquisition auniveau des zones steppiques et subsaha-riennes, au vu de sa raréfaction notable, cesdernières années.

Une étude sur le tissage du poil de cha-meau, réalisée par la station locale del'Institut national de recherches en agricultu-re a ainsi révélé de nombreux problèmes ren-contrés par les artisans dans l'acquisition dela matière première, soit le poil du chamelon(dit El Makhloul), considéré comme le necplus ultra en la matière, et dont le traitement

est confié aux femmes. Un taux de 40% de la pièce tissée est

constitué de "pure laine de chameau".L'opération de tissage, en elle-même, estgénéralement réalisée par un groupe defemmes d'une même famille et de voisinesqui se réunissent pour une "Touiza" (solidari-té collective) afin d'accélérer l'opération defilage de la laine.

Contraintes majeures pour les artisans

La commercialisation constitue la plusgrande préoccupation des artisans du domai-ne qui ont été nombreux à affirmer à l'APSque leur "artisanat est sérieusement menacépar les intermédiaires et les courtiers" quiont, actuellement, main mise sur le marchéet vendent les produits tissés à des prixfixés par eux mêmes, au moment où lesartisans ne savent plus où donner de latête, car vendant des produits confection-nées durant de longues heures de patien-ce et de dur labeur à des prix arrivant à

peine à couvrir les frais des matières pre-mières, déplorent-ils.

Néanmoins, ces derniers (artisans) sont"plus que jamais" déterminés à préserverle métier de leurs aïeux, en tentant, vailleque vaille, à vivre de leur labeur en dépit dupeu qu'il leur rapporte, et malgré les diffé-rentes maladies liées au traitement de lalaine de chameau, dont notamment lesallergies touchant particulièrement lesfemmes qui en ont la tâche.

La cinquième édition du Salon nationalde la Kechabia et du Burnous en poil dechameau tenue dernièrement, a constituéune opportunité, aux gens du métier, pourexposer à la ministre déléguée auprès duministère de l'Aménagement du territoire,du Tourisme et de l'Artisanat, chargée del'artisanat, Aïcha Taghabou, présente surplace, les nombreux problèmes rencontréspar les artisans du domaine en matière decommercialisation et de compétitiondéloyale de la part des produits importés.

Mme. Taghabou avait assuré, à l'occa-sion, que "Le problème des intermédiaires

sera réglé grâce à l'orientation des artisansvers les espaces d'exposition et de venteassurés au niveau de la Chambre d'artisa-nat et des métiers, en vue de la commer-cialisation directe de leurs produits."

Le tissage de la Kechabia etdu burnous, un Art

La confection d'une kechabia ou d'unburnous en laine de chameau est un travailde longue haleine, alliant le génie créatif del'artisan à sa destérité et son sens de l'es-thétique. Une tâche qui nécessite un tempsconsidérable, de la minutie et beaucoup deconcentration pour le tisseur qui voit sa vueprendre un coup, au moment où tous sesmembres crient "douleur" sous l'emprisede sa position assise prolongée à même lesol, explique à l'APS l'artisan BouzidiBouzidi, un pionnier de l'artisanat du poilde chameau à Djelfa.

C'est un métier requérant tout le talentet l'art de l'artisan qui tisse patiemment la"Sedria" avec ses doigts habiles, dont labeauté artistique vaut aisément son prixoscillant entre 6000 et 18.000 DA, faisantle montage de son produit fil après fil etpièce par pièce, sans jamais perdre de sapatience, encore moins de sa dextérité.

La wilaya de Djelfa, et la ville deMessaad en particulier, ont une grandepart dans la notoriété mondiale, aujourd'huiacquise par la kechabia et le burnous enpoil de chameau, qui ont de tout tempssymbolisé la "noblesse d'âme" et la "virilitédes hommes" de ces régions, pour qui cesdeux produits représentent fierté et orgueil,et sont considérés comme les plus beauxet plus chers cadeaux pouvant être offertsen gage d'amitié.

Mais cela ne se fait pas sans répercus-sion sur le prix de la Kechabia qui oscilleentre 35.000 et 140.000 DA, alors quecelui du burnous est estimé, en moyenne,à 60.000 DA, et peut parfois atteindre les250.000 DA, s'il est fait, sur commande,chez un artisan digne de confiance, qui leconfectionnera en pure laine de camélidé.

La production du poil ou laine de cha-meau revêt un intérêt économique certain,particulièrement pour les sociétésnomades, qui les emploient, entre autres,dans la confection du tissu des tentes, carassurant solidité et imperméabilité contrela chaleur, le froid et la pluie. La grandesolidité de cette matière est également àl'origine de son usage dans la confectiondes cordes, au même titre que dans les filsde la Sedoua (métier à tisser traditionnel).

R. S.

Pour promouvoir l'artisanat traditionnel

Tagabou met l'accent sur la formation L a ministre déléguée auprès

du ministre del'Aménagement du territoi-

re, du Tourisme et de l'Artisanat,chargée de l'Artisanat, AichaTagabou, a mis l'accent, dimanchedans la wilaya d'Adrar, sur l'impor-tance de la formation dans la pro-motion de l'artisanat traditionnel.

S'exprimant lors de sa visited'une exposition d'artisanat dansla commune d'Ouled-Said, dansla circonscription administrativede Timimoune, la ministre délé-guée a souligné la nécessité des'intéresser au volet de la forma-tion en tant que moyen efficientde promotion de l'artisanat tradi-tionnel, de sa préservation et saperpétuation.

Il appartient pour cela, a-t-elle

dit, de renforcer les opportunitésde formation dans ce domaine àtravers une coordination entre lessecteurs de l'artisanat et de la for-mation professionnelle, afin dedégager des offres d'apprentissa-ge pour les jeunes et de qualifica-tion des associations activantdans le segment de l'artisanat tra-ditionnel, en vue de labelliser leproduit artisanal traditionnel et lerendre concurrentiel sur le mar-ché international.

L'exposition d'articles d'artisa-nat, qu'a abrité le centre del'Artisanat de la communed'Ouled Said, a comporté desmodèles de création artisanalelocaux, notamment l'habit tradi-tionnel, la vannerie, la poterie etla céramique.

La ministre délégué chargéede l'Artisanat s'est égalementenquise, au niveau du centre del'Artisanat du ksar de Fatis, desactivités de l'atelier de tissage dutapis traditionnel de Fatis, denotoriété internationale, qui fait lafierté de cette région du Gourara.

Après avoir écouté les préoc-cupations d'artisans et d'associa-tions locales s'intéressant à l'arti-sanat traditionnel, Mme Tagaboua appelé les responsablesconcernés à renforcer cette activi-té par tous les moyens dispo-nibles, afin de permettre la pro-motion de ce genre d'artisanatdans les différentes manifesta-tions nationales, de faciliter auxartisans l'acquisition de la matièrepremière et de leur prévoir des

locaux et espaces pour la com-mercialisation de leurs articles.

Lors d'une exposition organi-sée dans une kheima installéeprès du ksar de Fatis, un exposéa été fait à la ministre sur le rôlede l'artisanat traditionnel dans lapromotion du tourisme dans larégion, notamment en cette pério-de coïncidant avec la saison dutourisme saharien.

Dans la commune deTimimoune, Mme Tagabou a visi-té, au siège d'une associationlocale des droits de l'enfant, del'adolescent et de la femme rura-le, un atelier de tissage du tapistraditionnel local connu sous lenom de Tapis de Tigourarine.

La ministre a ensuite présidéla clôture du salon national "Oasis

rouge" de l'artisanat traditionnel,auquel ont pris part plus de 100exposants de différentes régionsdu pays.

Elle a remis des distinctionsaux meilleurs exposants, des titresde qualification à des artisansjoailliers, ainsi que des décisionsde soutien et d'attribution d'ateliersd'artisanat, et saisi l'occasion pourécouter les doléances des arti-sans, notamment en ce quiconcerne le volet de la commercia-lisation.

La ministre déléguée chargéede l'Artisanat s'enquerra lundi, audeuxième et dernier jour de sa visi-te de travail dans la wilaya d'Adrar,d'activités similaires au chef lieu dela wilaya.

R. N.

Il n'est de secret pour personne que la Kechabia et le burnous en poil de chameau sont une marque artisanale déposée deDjelfa, particulièrement de la ville de Messaad (au sud de la wilaya ) réputée à l'échelle nationale, voire même au-delà,pour la qualité de ses produits.

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8 N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016Les DEBATS

RÉGIONSLes opérations de relogement à Alger en 2015

De grands bidonvilles éradiqués

Les opérations de reloge-ment 16, 17, 18, 19 et 20enregistrées au niveau dela capitale en 2015 et fai-

sant suite à celle lancée dans lawilaya en juin 2014 se sont soldéespar l’élimination de l’habitat précai-re dans plusieurs communes et larelance de plusieurs projets à l’ar-rêt. 35.000 familles ont été relo-gées depuis juin 2014, soit plus de200.000 personnes, affirmé le walid’Alger qui a supervisé les der-nières opérations de relogement

programmées au titre de l’année2015.

L’année 2015 a été marquéepar l’élimination du bidonvilleErramli, dans le cadre de la 19émeopération de relogement. Ledit siteabritait 4.487 familles, dont 2.501ont été relogées en octobre dernierà la cité 3.555 logements de Meftah(wilaya de Blida). Sur près de 2000recours introduits par les famillesexclues 57 ont été acceptés.

Les services de la wilayad’Alger et la direction des res-

sources humaines ont réussi suiteà la démolition du site, à relancer leprojet d’aménagement de Oued elHarrach, dont les travaux avaientdébuté en juin 2012 dans sa partietraversant le site Erramli (40 km).La démolition du site a permis derelancer les travaux de l’autoroutereliant Oued Ouchayeh(Bachdjarrah) et Baraki sur 3,5 km.

Plus de 200 ha d’assiettes fon-cières ont été récupérées par lesservices de la wilaya d’Alger, desti-nés à la réalisation de plusieurs

projets. 70 ha ont été récupéréslors de 19é opération de reloge-ment et 130 ha lors de la dernièreopération (20e) soit un total de 334ha d’assiettes foncières ont étérécupérées depuis le lancement dela première opération de reloge-ment en juin 2014.

Vers une capitale sans bidonvilles début de 2016 Les opérations du relogement

dans la capitale permettront l’éra-dication des habitations précaires

et des bidonvilles début 2016 auplus tard, avait déclaré le walid’Alger, Abdelkader Zoukh. Il resteun quota de 4.000 logementssociaux destinés aux occupantsdes sites précaires, selonM.Zoukh. Le programme derésorption de l’habitat précairedans la wilaya d’Alger est doté deplus de 84.700 logements alorsque le nombre de familles concer-nées par le recasement est de plusde 73.000, selon le recensementeffectué en juillet 2007 et actualiséen juillet 2013.

La réhabilitation du vieux bâti... un nouveau

visage de la capitale Les opérations de réhabilitation

du vieux bâti se sont poursuivies àAlger en 2015. L’enveloppe finan-cière consacrée à ce projet avoisi-ne 1 milliard de DA, avait indiquéle wali d’Alger Abdelkader Zoukh .

Les bâtisses concernées sontreparties sur 20 communes rele-vant notamment de la circonscrip-tion administrative de SidiM’hamed. La rénovation consisteaussi à refaire les façades ainsique l’étanchéité et la toiture tout enen procurant un soin particulieraux balcons, ornés de gorgones,sirènes et autres motifs décoratifschers au style baroque.

A l’intérieur des bâtiments, ils’agit aussi de consolider escalierset rampes d’escaliers, souvent enbois, ainsi que la rénovation desascenseurs: le tout pour réhabiliterdes immeubles dont beaucoupdatent du 19eme et du 20emesiècles.

R. N.

Batna

Ouverture prochaine de marchés de proximitéTrois nouveaux marchés de

proximité seront prochainementouverts dans la ville de Batna, aindiqué dimanche le président del’assemblée populaire communale(P/APC), Abdelkarim Maroc.

Ces marchés se répartissentsur les cités Parc à fourrage,Bouzourane et Hamla, selon l’éluqui a souligné que le marché degros situé à la cité Kechida devraêtre ouvert dans un ‘‘très procheavenir’’ ses travaux affichant untaux d’avancement de 95 %.

L’ édile a fait savoir que lesmarchés populaires ‘‘anarchiques’’des cités Z’mala et Parc à fourrageseront éradiqués ‘‘dans les pro-chains jours’’ et les commerçantsqui y activent seront répartis surles nouveaux marchés qui s’ajou-teront aux deux marchés déjàouverts à Bordj El Ghoula etKechida.

Le président de l’APC a insistésur la responsabilité des citoyensdans l’éradication des marchésanarchiques et des nuisances

qu’ils génèrent à l’environnementurbain des cités.

Il a également indiqué quel’APC a mobilisé en 2015 un mon-tant de 200 millions DA et mobili-sera autant en 2016 pour l’hygiènede la ville incluant les redevancesdu Centre d’enfouissement tech-nique et les charges liées auramassage des déchets ménagersqui seront assurés, a-t-il précisé,en 2016 par 40 véhicules dont 18appartenant à la commune.

R. Y.

Plusieurs opérations de relogement ont été enregistrées au niveau de la wilaya d'Alger en 2015, marquée par l'éradication des plusgrands bidonvilles dans la wilaya, notamment le site Erramli à Gué de Constantine et la relance de plusieurs projets à l'arrêt.

Ain Temouchent

Tous les projets LSP relancés,livrés en 2016

Tous les projets de logements socio-participatifs (LSP),relancés dans la wilaya d’Ain Temouchent, seront livrés en2016, a-t-on appris dimanche auprès de la direction du loge-ment. Totalisant un nombre de 557 logements, ces projetsaccusant un retard ont été tous relancés, soit par leurspropres promoteurs ou par l’Office de promotion et de ges-tion immobilière (OPGI) qui a remplacé ceux défaillants, a-t-on indiqué siganalant qu’un échéancier de livraison a étéétabli avec ces promoteurs pour être au rendez-vous.

C’est le cas des 64 logements de Sidi Ben Adda, de 18unités à Oued Sebbah, ou encore 70 logements confiés àl’OPGI après la défection du promoteur «Lokbani», a-t-onencore précisé affirmant que tous ces projets en cours deréalisation seront livrés dans les délais. Par ailleurs et surun programme de 9.210 logements sociaux (LSP et LPA) ins-crit à l’intitulé de la wilaya d’Ain Temouchent pour les deuxpremiers quinquennaux, 490 unités ont été réalisées durantl’année 2015, portant le total des réalisations dans ce cadreà 6.726 unités, a-t-on fait savoir.

L’année 2015 a également enregistré la construction de2.286 sur un programme 14.684 habitations rurales dont12.452 concrétisés, a-t-on ajouté. Au total, pas moins de4.545 logements toutes formules confondues ont été ache-vés durant l’exercice 2015, a-t-on souligné. S’agissant de larésorption de l’habitat précaire (RHP), la direction du loge-ment a réalisé 70 pour cent de logements sur un total de5.490 habitations inscrites.

Pour ce qui est du logement promotionnel, la wilaya d’AinTemouchent a enregistré la réalisation, en 2015, de 220 uni-tés sur un programme de 1.921 logements. Les programmesAADL et LPP ont connu, pour leur part, le lancement en réa-lisation de 1.000 logements et 222 unités sur 1.000. Enfin, leprojet de 500 logements promotionnels publics (LPP), dontl’entreprise de réalisation a été désignée, sera lancé en tra-vaux incessamment, a-t-on annoncé.

G. B.

Tipasa

L'activité touristique continue sa dynamiqueLe secteur touristique dans la

wilaya côtière de Tipasa enre-gistre, depuis des mois et même ence début d’hiver, un fort regaind’activité, a-t-on constaté. Denombreux restaurateurs spéciali-sés en poisson, ayant pignon surrue à Tipasa, se sont accordés àdire que la «rentrée sociale n’a pasbeaucoup influé sur la saison tou-ristique 2015, qui était senséeprendre fin en septembre dernier».

En effet, un grand nombre devisiteurs continuent à affluer,chaque week-end, vers Tipasa.Une ville dont les restaurants, leshôtels et les sites touristiques,comme la ville romaine, le tom-beau de la chrétienne et le muséeromain, continuent à enregistrer un

flux considérable de touristes,encouragés en cela par le manque,ou l’absence de pluies, en ce débutde période hivernale.

«La fréquentation est toujoursla même au niveau de notre res-taurant», s’est félicité Mustapha,un restaurateur du port de Tipasa,qui n’est pas étonné outre mesurepar ce flux de visiteurs dans saville, au vue du climat propice yrégnant. Même son de cloche«heureux» au port de plaisance deTipasa où les propriétaires debarques ne chôment pas et affi-chent de grands sourires devant cetemps clément, aux antipodes decelui de la même période de l’an-née dernière où le port était quasi-ment vide de visiteurs, se souvien-

nent-ils. Les vendeurs de thé et les gar-

diens de parkings ne sont pas enreste, puisque les affaires mar-chent pour eux aussi, au mêmetitre que pour les pêcheurs, dontles prises sont jugées bonnes parce temps clément qui leur faitoublier le «chômage technique»des temps pluvieux et tristes.

En somme, il n’y a que les agri-culteurs à Tipasa, qui se réveillentchaque jour avec l’espoir profondde voir les pluies enfin arriver, danscette wilaya à vocation agricole,par excellence, en plus d’être unedestination touristique de choix,doublée d’une autre vocation pourla pêche.

R. R.

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CONFLITSN° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016 Les DEBATS

Selon la police et desmédecins, trois per-sonnes ont été bles-sées dans les

attaques contre deux mosquées,dans la région de Hilla, dans lecentre de l'Irak et un muezzin tuéprès de sa maison à Iskandariya,également dans le centre. Cesattaques n'ont pas été revendi-quées.Le Premier ministre ira-kien Haider al-Abadi, un chiitecomme la majorité de la popula-tion en Irak, a promis sur Twitterque les auteurs de ces attentatsseraient traqués, pointant dudoigt le groupe jihadiste sunniteEtat islamique (EI).

"Nous avons ordonné auxforces irakiennes de traquer lesgangs de Daech (un acronymeen arabe de l'EI) et leurs sem-blables, qui ont visé ces mos-quées pour semer la sédition et

miner l'unité nationale", a déclaréle chef du gouvernement dansun tweet.Le ministère del'Intérieur a accusé des "élé-ments infiltrés" d'avoir perpétréces attaques "pour raviver lesviolences entre communautéschiites et sunnites après lesrécents événements dans larégion", une allusion apparente àl'exécution du religieux chiite enArabie saoudite.

Selon la police et des méde-cins, des hommes portant desuniformes militaires ont détonédes bombes dans les deux mos-quées.A Hilla, à 80 kilomètres ausud de Bagdad, une bombe aexplosé peu après minuit dans lamosquée Ammar ben Yasser, aindiqué un officier de police.

"Après avoir entendu l'explo-sion, nous sommes allés sur leslieux et nous avons trouvé des

engins explosifs artisanaux", a-t-il expliqué. "Des habitants nousont dit avoir vu un groupe degens habillés d'uniformes mili-taires mener l'attaque".

Dix maisons du voisinage ontété endommagées par l'explo-sion, selon lui.

La mosquée Al-Fateh, dansun village proche de Hilla, Sinjar,a été visée par une attaque simi-laire. Selon l'officier de police,trois ou quatre hommes seraientles auteurs de cette attaque.

A Iskandariya, une ville à 40km au sud de Bagdad, le muez-zin de la mosquée sunniteMohammed Abdallah al-Joubouri, a été "pris dans uneembuscade tout près de sa mai-son" et abattu par des hommesarmés, selon une source policiè-re.

Iskandariya est située dans

une région mixte où vivent desmusulmans sunnites et chiites.Cette région avait été appelée "letriangle de la mort" au début desannées 2000 en raison de laflambée de violences entre lesdeux communautés.

L'exécution samedi parl'Arabie saoudite d'un importantchef religieux chiite saoudien,Nimr Baqer al-Nimr, a provoquédes manifestations et des réac-tions d'indignation en Irak.

Le Premier ministre irakienavait fait part dimanche d'un"énorme choc" et a averti dupotentiel déstabilisateur de l'exé-cution de Nimr.

L'exécution du cheikh Nimr aété vivement condamné par deschefs religieux chiites irakiensmais également par des digni-taires sunnites de ce pays.

AFP

Irak

Attentats contre deux mosquéessunnites et un muezzin tué

Deux mosquées sunnites en Irak ont été visées lundi par des attentats à la bombe et lemuezzin d'une troisième abattu alors que l'exécution d'un dignitaire chiite par l'Arabiesaoudite sunnite fait craindre des violences communautaires.

D eux civils, un soldat et un policier ontété tués dans le sud-est de laTurquie, où l'armée poursuit ses

opérations contre les séparatistes kurdes, a-t-on appris auprès des services de sécurité.

Une mère de trois enfants a été tuée etune autre personne a été blessée dimanchedans un tir de mortier contre leur maisondans le quartier de Sur, à Diyarbakir, la plusgrande ville du sud-est de la Turquie, a-t-onindiqué dimanche soir de même source.

Dans la ville de Silopi, près des frontièresirakienne et syrienne, un homme a été tuépar des tirs d'armes à feu et sa femme et unautre parent ont été blessés alors qu'ils ten-taient de sortir de chez eux, a-t-on ajouté.

Un soldat a été tué dans un attentat à labombe par des membres du PKK (Parti des

travailleurs du Kurdistan) à Sur dimanchesoir, a déclaré de son côté lundi le chefd'état-major de l'armée turque dans un com-muniqué. Et lundi, un membre d'une unitéspéciale de la police a trouvé la mort à Sur,a-t-on déclaré de source proche des servicesde sécurité.

Le quartier historique de Sur, inscrit aupatrimoine mondial de l'Unesco, est placésous couvre-feu permanent depuis le 2décembre, l'armée tentant de déloger lescombattants du PKK qui s'y sont retranchés.

Plus de 3.000 séparatistes kurdes ont péril'an dernier dans les combats qui ont reprisen juillet lorsque le cessez-le-feu en vigueurdepuis deux ans entre Ankara et le PKK avolé en éclats.

Des centaines de militaires et de civils ont

également été tués dans les violences dansle sud-est de la Turquie en 2015.

L'armée a déclaré lundi que 225 combat-tants du PKK avaient été tués à Silopi et dansune ville voisine, Cizre, depuis le début desopérations militaires dans ces deux endroitsle 14 décembre.

A Cizre, des chars ont pilonné dimanchedes bâtiments où seraient retranchés desmembres du PKK, a rapporté Reuters télévi-sion. Les habitants de la ville, agitant desdrapeaux blancs, ont fui en emportant leursenfants et quelques effets personnels.

"Tous les jours, ils tirent à l'artillerie et aumortier", a dit un homme à Reuters télévi-sion. "Nous devons partir, mais nous nesavons pas où aller et comment partir".

Reuters

Turquie

Quatre morts dans des combats

Yémen

Couvre-feu nocturne àAden

Un couvre-feu nocturne a été décré-té à partir de lundi à Aden, deuxièmeville du sud du Yémen, après des com-bats impliquant des groupes armés etqui ont fait au moins 17 morts, selondes sources de sécurité.

Le couvre-feu sera en vigueur entre20H00 locales (17H00 GMT) et 05H00(02H00 GMT), selon une décision de laCommission de sécurité de la provinced'Aden (sud du Yémen).

L'annonce fait suite à de violentscombats dimanche dans un des portsd'Aden, al-Moualla, qui ont fait 17 morts(neuf membres des forces de sécuritédont un colonel et huit assaillants),selon des sources de sécurité.

Un porte-parole des autorités pro-vinciales, cité par l'agence yéménitesabanews.net, a déclaré que "deshommes armés" ont encerclé le portpour tenter d'évincer les forces desécurité.

Cependant, des sources sécuritaireont indiqué que les affrontementsavaient éclaté quand des forces loyalesau président Abd Rabbo Mansour Hadiont tenté de se déployer dans le portpour le sécuriser complètement, seheurtant à des hommes armés déjà pré-sents sur les lieux avant que les forcespro-Hadi aient finalement réussi àprendre le contrôle du port.

D'autre part, un imam , cheikh AliOthman, a été tué par balles à Aden, unassassinat attribué au groupe terroristeautoproclamé Etat islamique (EI/Daech)par des responsables de la sécurité dela ville.

R. I.

Afghanistan

Attentat suicide près del'aéroport de Kaboul

Un kamikaze s'est fait exploser lundimatin sur une route menant à l'aéroportde Kaboul, a-t-on appris auprès duministère afghan de l'Intérieur quin'était pas en mesure de donner unbilan dans l'immédiat.

Najib Danish, un porte-parole duministère, a ajouté que le kamikazevisait un convoi de soldats de l'Otan,mais un responsable de la police deKaboul a dit ignorer la cible de l'at-taque.

APS

Palestine

Deux habitationsdétruites par les forces d'occupationisraéliennes

Les habitations de deuxPalestiniens ont été détruites par lesforces d'occupation israélienne à ElQods-Est occupée.

Les forces d'occupation "ont remplide béton le logement d'Alaa AbouJamal et détruit au marteau piqueurcelui de Bahaa Aliane dans le quartierde Jabal Moukaber", dans la partieorientale de la ville sainte occupée, ontrapporté des agences.

La destruction du logement deBahaa Aliane, à l'étage intermédiaired'un bâtiment à trois niveaux, laisse à larue huit membres de la famille, a affirméson père Mohammed, cité par l'AFP.

L'occupant israélien a détruit 19maisons de Palestiniens à El Qods et enCisjordanie en 2015, a rapporté récem-ment le bureau de coordination desaffaires humanitaires de l'ONU (OCHA).Ces destructions sont illégales auregard du droit international.

R. I.

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10 N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016Les DEBATS

FRICA INESNiger

Une dizaine de candidaturesdéposées pour la présidentielle

Présidentielle centrafricaine

L'outsider Touadéra confirme son avance

Le président sortantM a h a m a d o uIssoufou, élu en2011, le chef de file

de l'opposition SeïniOumarou, l'ancien présidentMahamane Ousmane et l'ex-président du ParlementHama Amadou, écrouédepuis mi-novembre dansl'affaire dite des "bébés trafi-qués", ont déposé leur dos-sier, ont confirmé leurs partisrespectifs.

Au total, une dizaine decandidats ont déposé leursdossiers, selon une sourceproche du dossier. La presse

locale évoque jusqu'à 16 can-didatures.

Les dossiers sont d'abordréceptionnés par le ministèrede l'Intérieur qui doit lestransmettre à la Cour consti-tutionnelle pour validation,avant le scrutin du 21 février.

M. Issoufou, M. Oumarou,M. Amadou et M. Ousmanedominent la vie politique dupays depuis des années. Ilsavaient déjà constitué lequarté du premier tour duscrutin en 2011.

Plusieurs autres person-nalités, dont l'ancien ministredu Plan Amadou Boubacar

Cissé, l'ex-Premier ministreCheiffou Amadou ou AbdouLabo, ex-ministre del'Agriculture, ont égalementdéposé leur candidature.

Deux des candidatsdéclarés, Hama Amadou etAbdou Labo, sont impliquésdans une affaire présuméede trafic de bébés avec leNigeria.

M. Labo avait été incarcé-ré en août 2014 dans le cadrede cette affaire, avant d'êtreremis en liberté provisoire.

Hama Amadou, opposantau président Issoufou, estécroué depuis le 14

novembre dans une prison aunord de Niamey. La justicenigérienne doit se prononcerle 11 janvier sur une nouvelledemande de liberté provisoirede M. Amadou.

L'opposant a toujoursdénoncé un "dossier poli-tique" visant à "l'écarter de laprésidentielle", alors que legouvernement parle d'un"dossier de droit commun".

L'Organisation internatio-nale de la francophonie (OIF)doit achever cette semaine "lecontrôle" du fichier électoral dupays, réclamé par l'opposition.

AFP

L es premiers résultats partiels del'élection présidentielle qui s'esttenue mercredi en Centrafrique

confirmaient dimanche l'avance d'un out-sider, Faustin Archange Touadéra (candi-dat indépendant) sur ses rivaux, d'aprèsles nouveaux suffrages décomptés pourl'ensemble du pays et l'étranger.

Ces "résultats provisoires et partiels"portent sur environ 25% des électeursinscrits, soit 522.514 voix, a détaillé lerapporteur général de l'Autorité nationaledes élections (ANE), Julius NgouadéBaba.

Ancien Premier ministre (2008-2013)de l'ex-président François Bozizé renver-sé en 2013, Faustin Archange Touadéra,avec 120.838 voix, devance pour l'instantlargement l'un des favoris AnicetGeorges Dologuélé (68.547 voix), ancienPremier ministre d'Ange-Félix Patasséqui a reçu le soutien officiel du parti deBozizé, ainsi que Désiré Kolingba, filsd'un ancien président, qui a reçu 39.952voix.

Martin Ziguélé, autre poids lourds decette présidentielle souvent présentécomme le candidat de la France, et qui futl'un des principaux opposants à l'ex-pré-sident Bozizé, totalise quant à lui 27.381voix, et arrive cinquième derrière Jean-Serge Bokassa, un autre fils d'ancien pré-sident, avec 33.956 voix.

Ces chiffres proviennent à la fois deBangui (où 76% des votes ont été comp-tés), de huit provinces sur 16 ainsi que del'étranger (16% des résultats traités), oùde nombreux Centrafricains réfugiés etexpatriés ont voté.

Bien que partiels, ces résultats confir-ment les premières tendances annon-cées samedi pour la seule la capitalecentrafricaine, qui faisaient état d'unecourte avance pour l'outsider Touadéra,créant la surprise à Bangui.

Près de deux millions d'électeurs cen-trafricains étaient appelés aux urnes mer-credi pour élire un nouveau président etleurs représentants à l'Assemblée natio-nale. Ces scrutins sont censés sortir le

pays de trois années de violences inter-communautaires qui ont ravagé le pays.

Le vote, qui s'est déroulé sans inci-dent majeur, s'est prolongé parfois tarddans la nuit dans les bureaux qui avaientouvert en retard en raison de lenteursdans l'arrivée et la mise en place dumatériel électoral, à Bangui comme enprovince.

Une trentaine de candidats étaient enlice pour ce premier tour de la présiden-tielle, dont les résultats définitifs serontrendus publics dans les prochains jours.Un probable second tour est prévu le 31janvier.

La Centrafrique, un des pays les pluspauvres au monde, est plongée dans lechaos depuis le renversement du prési-dent François Bozizé en mars 2013 parl'ex-rébellion Séléka, elle-même finale-ment chassée du pouvoir par une inter-vention internationale menée par laFrance dans son ancienne colonie début2014.

AFP

Une dizaine de candidats à la présidentielle du 21 février au Niger, dont plu-sieurs favoris, ont déposé leur dossier de candidature à la date limite de dépôtfixée au 2 janvier, a appris dimanche l'AFP de sources concordantes.

Durant les vacances de fin d'année en Afrique du sud

Plus de 1.000 morts dans les accidents de la route

Plus de 1.000 personnes ont trouvé la mortsur les routes sud-africaines depuis le 1erdécembre, a affirmé dimanche la ministre desTransports Dipuo Peters. La ministre a dit queles autorités étaient toujours à la collecte desinformations complètes à l'échelle nationale,pour publier le chiffre précis des victimes d'ac-cidents de la circulation depuis le début desvacances festives. Les autorités ont lancé unecampagne de sécurité avant et pendant la sai-son des fêtes dans l'espoir de faire baisser lenombre élevé de victimes de la route - aumoins inférieur à celle de l'année dernière, a-t-elle indiqué aux journalistes à Polokwane, pro-vince de Limpopo. Pendant la saison des fêtes2014/2015, 1.118 accidents mortels ont étéenregistrés entre le 1er décembre et le 5 jan-vier, causant 1.368 décès. Mme Peters a décla-ré que la saison des fêtes de cette année a étémarquée par le nombre élevé de jeunes qui ontété victimes du "carnage de route". Dimancheégalement, le président Jacob Zuma a deman-dé aux autorités concernées de renforcer lasécurité routière et d'amener les gens à res-pecter les règles de la route. R. N.

Soudan

Des rebelles accusent l'arméede violer le cessez-le-feu

Le groupe rebelle du Mouvement populairede libération du Soudan-Nord (SPLM/N) aaccusé dimanche l'armée gouvernementale devioler le cessez-le-feu récemment décrété parle président Omar al-Bashir. Jeudi dernier, leprésident soudanais Omar al-Bashir a prolon-gé d'un mois le cessez-le-feu dans toutes lesrégions du pays affectées par le conflit, dontl'Etat soudanais du Nil bleu. Début septembre,le chef de l'Etat avait déclaré une trêve généra-le de deux mois jusqu'au 22 novembre dans lebut d'encourager les groupes armés à partici-per au dialogue national. SPLM/N a indiquédimanche que les avions de combat du gou-vernement avaient bombardé des villages ausud de la ville de Kurmuk en ce début de nou-velle année, y compris le matin même où M. al-Bashir a annoncé la prolongation du cessez-le-feu. Il n'a pas été possible de contacter l'arméesoudanaise pour qu'elle réponde aux alléga-tions des rebelles dans l'immédiat. Les Etatsdu Nil bleu et du Kordofan du Sud sont lethéâtre de confits armés entre l'armée souda-naise et les rebelles de SPLM/N depuis 2011.

R. A.

Un parti de l'oppositioninvité à des pourparlers

Une dirigeante d'un important parti del'opposition soudanaise, l'Oumma, a affirmédimanche que sa formation avait été invitée àdes pourparlers dans le cadre d'un dialoguenational destiné à régler les conflits qui rava-gent le pays. Le président soudanais Omarel-Béchir avait lancé le processus de dia-logue national en octobre à Khartoum pourrésoudre les problèmes économiques etinsurrectionnels qui minent le pays. Les principaux groupes d'opposition boycot-taient ce dialogue réclamant une rencontrehors du Soudan pour fixer les termes desnégociations. Mais le parti Oumma a été invi-té par les médiateurs de l'Union africaine(UA) à participer à une rencontre prévue enjanvier à Addis Abeba, a indiqué à l'AFPMariam al-Mahdi, vice-présidente de la forma-tion. "Nous allons certainement participer à cetteréunion", a assuré Mme Mahdi, dont le parti,dirigé par son père Sadek al-Mahdi, est l'unedes formations politiques les plus anciennesdu Soudan. Mme Mahdi a expliqué que sonparti avait reçu l'invitation aux pourparlersd'Addis Abeba la semaine dernière. "Nousespérons pouvoir --en deux ou trois jours--convenir des règles et procédures du dia-logue". La rencontre pourrait ouvrir la voie àune participation de l'Oumma au dialoguenational mais on ignore si le parti du Congrèsnational du président Béchir sera présent. Ilavait boycotté des discussions similaires enmars.

R. A.

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016

Par Petros Papakonstantinou

Ainsi Mike Szymanski écrit, aprèsun intertitre «Etonnammentrobuste»: «Presque à un rythmehebdomadaire, le gouvernementd’Alexis Tsipras fait passer àcoups de fouet dans le parlementdes réformes qui impliquent deséconomies de milliards d’euros.

Chaque loi, en tant que telle, apporte desdouleurs. N’importe quel autre pays auraitété déchiré suite à une politique aussi radica-le. Pourtant, le gouvernement, avec unemajorité de juste trois votes [153 sur 300],apparaît incroyablement résistant, comme onpeut le constater suite à l’approbation dubudget de rigueur de 2016» [le collectif bud-gétaire a été adopté, dans sa totalité, le 16décembre 2015].

Toutefois, le Tageszeitung (la TAZ), lejournal «alternatif» de gauche de Berlin, n’ex-prime pas la même sympathie pour le gou-vernement «résistant» de SYRIZA-ANEL quela Süddeutsche Zeitung. Il écrit, le mêmejour, qu’Alexis Tsipras «ne nous envoie passes vœux pour les fêtes, mais encore un tourde rigueur… En Grèce, l’opinion communebalance entre abdication et colère.Nombreux sont ceux qui regardent Tsiprasen tant que traître, puisqu’il avait promis demettre fin à la politique de rigueur de ses pré-décesseurs, mais se trouve maintenant obli-gé de coopérer avec Bruxelles plus étroite-ment que tous ses prédécesseurs.»

C’est la vie… On se fait des nouveauxamis, on perd des anciens… De toute façon,dans la conscience d’Alexis Tsipras le brasde la balance penche, incontestablement, dubon côté. Sa réponse à Dora Bakoyannis [ex-maire d’Athènes à l’époque des Jeux olym-piques, ex-ministre sous Karamanlis, figurede la Nouvelle Démocratie, de la famille deMitsotakis] en témoigne. Elle l’avait accuséde «suffisance». Tsipras a répondu, lorsd’une séance parlementaire: «Un peu de

suffisance serait justifiée de la part d’unhomme qui ne vient pas d’une famille de poli-ticiens et qui a pu quand même devenir pre-mier ministre dans sa quarantaine.» Voilà unvéritable Gulliver, dans un pays – et un parti– des Lilliputiens. Il n’a pas de complexe «degauche», ni la pruderie de dire les chosestelles qu’elles sont!

Evidemment, la débordante estime de soi(pour utiliser une formule de politesse) duPremier ministre n’est pas fondée sur le tra-vail impressionnant de son (nouveau) gou-vernement au cours de ses trois mois de vie.On peut énumérer: 1° la mise en route del’amputation des retraites [qui serontréduites, finalement, de 44% pour la retraitede base, après que la proposition d’unecoupe de 30% a été refusée par les créan-ciers]; la réduction drastique des allocationsde chauffage [le chauffage au bois est inter-dit à Athènes depuis le 21 décembre, àcause du smog, le secrétaire d’Etat auxFinances Tryfon Alexiadis a édicté, le 10décembre, des règles de subventionnementqui diminuent d’au moins de 50%, pour 2015,le nombre d’aides à l’huile de chauffage pourles bas revenus par rapport à 2014; ces sub-ventions seront attribuées entre février et juin2016!]; 3° la libération de la vente auxenchères des résidences principales [en casde dette hypothécaire non financée]; 4° la pri-vatisation des ports [complète pour le Piréeet Thessalonique], des aéroports [14 aéro-ports régionaux] et de l’ADMIE – une filialede l’entreprise publique d’électricité qui gèrele réseau de distribution [avec les coupes quien découleront en cas de retard de paie-ment]; 5° la liquidation des banques pourpresque rien [exemple de la filiale en Turquie– Finansbank – de la Banque nationalegrecque vendue pour une bouchée de pain, àla Banque nationale du Qatar]; 5° l’abandondes dettes dans le rouge [dépassement deséchéances] aux fonds spéculatifs.

Le seul facteur qui réussit à nourrir l’egotrès exigeant du Premier ministre est l’inexis-

tence de ses concurrents politiques dans leparlement. D’un côté, les partis mémoran-daires [ayant adopté et appliqué deux mémo-randums en 2010 et 2012 et ayant voté enjuillet le 3e mémorandum appliqué actuelle-ment] – soit la Nouvelle Démocratie en priori-té [1], sans mentionner le quasi défunt Pasok– sont perdus dans une crise de stratégie dif-ficilement insurmontable, puisqu’ils ont sous-signé avec SYRIZA les engagements insup-portables envers les créanciers. De l’autrecôté, le KKE (PC) continue, avec persévéran-ce, à cultiver sa propre et exclusive «petitepropriété» à l’aile gauche du système poli-tique bourgeois. Cela pour éviter le risqueque son «corps» politique, formaté par le sta-linisme, soit «infecté» par des idées nou-velles et dangereuses. Sa ligne radicale, sec-taire, aboutissant à réclamer l’hégémoniedans un mouvement de masse est véritable-ment dangereuse. Au niveau de l’appareildirigeant du KKE, le dépassement des ritesrigides de «défense du parti» est exclu.

Malgré tout cela, Alexis Tsipras a assezde bon sens politique pour ne pas prendretrop au sérieux ses propres vantardises. Ilsait que dans notre époque difficile les gou-vernements ne sont pas renversés par l’op-position, mais par leur pire ennemi: c’est-à-dire par eux-mêmes et par la politique qu’ilsappliquent. Il sait que sa capitulation honteu-se a pétrifié «le monde», surtout le peupleblessé de la gauche. Le prix à payer était qu’ilsoit obligé à effectuer des pirouettesconstantes sur une couche de glace assezfine, avec les risques qui en découlent. Lesmanifestations récentes, les deux grèvesgénérales [du 12 novembre et celle nette-ment inférieure du 3 décembre] et la mani-festation à l’occasion de l’anniversaire dumassacre [le 17 novembre 1973] de laPolytechnique ont révélé les premières fis-sures et ont confirmé notre suspicion que,sous le glacier politique qui nous a envelop-pés, existent encore des flots de colère quicoulent, sans qu’ils puissent trouver une

ouverture vers la surface.Ce sont ces cris et ces murmures du

corps social qui font pression sur les cadreset les députés de SYRIZA et imposent àMaximou [la résidence de Tsipras] la peurd’un «accident» parlementaire. D’où le «mes-sage » presque quotidien qu’envoient augroupe parlementaire de SYRIZA le Premierministre lui-même et ses collaborateurs lesplus proches [2]. D’où le grotesque du«consensus national», de la réunion duconseil des chefs des partis parlementairesdans la résidence présidentielle, des ouver-tures improbables tantôt vers le Pasok et ToPotami (la Rivière), et tantôt vers VassilisLeventis (Union des centristes), pour larecherche de réserves de votes, à la carte ouselon le menu, en cas d’une «désertion»d’une élue de SYRIZA.

Donc, l’éventualité d’événements poli-tiques importants – pas nécessairement desélections – est réelle et oblige les forces de lagauche radicale (ici l’Unité Populaire) à laprendre en compte. Pourtant, l’usure de lamajorité parlementaire actuelle et les chan-gements au plan gouvernemental ne se tra-duiront pas nécessairement en un revirementd’une partie importante du monde vers laGauche radicale, quelle que soit la définitionque l’on donne à cette dénomination.D’autant plus que la combinaison du délugemémorandaire se combine avec la crise desrefugiés et la condescendance d’un secteurde la «gauche radicale» qui fait suite au tour-nant mémorandaire de SYRIZA. Cela crée ledanger très sérieux de voir être renforcéesles tendances extrêmes réactionnaires etnationalistes, Aube Dorée (néonazie) n’étantjuste qu’une de ses expressions possiblesparmi d’autres.

Sur ce fond, les forces de la gauche radi-cale anti-mémorandaires doivent tout d’abords’enraciner et exprimer leur potentiel aumieux dans les mouvements sociaux qui vont

Le patinage mémorandaire de Tsiprassur une fine couche de glace

Grèce

Ceux qui continuent à croi-re - parce qu'ils ont besoinde croire - que le "systèmegermanique" (le pouvoirMerkel-Schäuble) n'a pasd'autre envie que de renver-ser le deuxième gouverne-ment SYRIZA-ANEL (misen place le 21 septembre)doivent avec difficulté croi-re leurs yeux s'ils lisent l'ar-ticle principal récent de laSüddeutsche Zeitung (du 8décembre 2015) qui est danstous les cas un journal fortinfluent [publié en Bavièreet se situant au "centre" parrapport à la FrankfurterZeitung].

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N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016 13Les DEBATS

se développer inévitablement – même defaçon sporadique et fragmentée, au début –dans la période prochaine. Chaque succès,chaque renversement ou délai imposé à l’ap-plication des mesures mémorandaire [ce futle cas pour l’adoption de la loi concernant lescoupes dans les retraites, elle était prévuepour décembre 2015 et reportée à fin janvierou début février] sera précieux pour restaurerle moral, la confiance en soi, l’expression etle niveau des exigences des forces popu-laires qui ont subi une sérieuse blessure.

En même temps, il est urgent de formulerun programme alternatif convaincant sur unesortie du système des mémorandums et dela dette. Cette absence est devenue éviden-te après le 13 juillet 2015 et surtout durantla période préélectorale. Programme alter-natif ne signifie pas, pour la gauche radica-le, une somme de revendications syndi-cales et des visions sur la vie future, ni unesorte de cheval allant au trot pour assurerune voie de développement national, unevoie technocratique et de type gouverne-mental. Cela signifie, ou devrait signifier, laformulation de notre propre récit sur le ren-versement du présent rigoureux et mémo-randaire, un renversement agi par lesclasses exploitées·e·s, contenant des idéesessentielles sur la Grèce que nous voulonset sur sa position et insertion dans le«monde difficile» qui nous entoure. La sor-tie de l’euro et le conflit avec l’UE représen-tent le nœud gordien que nous devons tran-cher, comme cela a été démontré par l’ex-périence douloureuse du premier gouver-nement SYRIZA-ANEL. Il ne s’agit en aucu-ne manière d’une idée fixe «patriotique»[cela renvoie à la phase ultime d’unebataille anti-mémorandaire, à sa conclusiontransitoire].

Face au danger qu’une défaite histo-rique du mouvement ouvrier et de lagauche soit stabilisée, rendue permanenteet étendue, il devient de plus en plus urgentde former un front uni d’action stabilisée detoutes les forces sociales et politiques quis’engage dans la lutte anti-mémorandaireet anti-impérialiste. Même si cette unité estutile dans les luttes partielles, elle ne suffitpas. Rien ne peut justifier dans la situationactuelle, tellement critique, des querellessur des petits détails et des retranchementssectaires qui sentent un narcissisme nourride petites différences.

Finalement, il est nécessaire que nousfassions tous notre autocritique sur lesdésillusions et les défaites de la périodeantérieure. C’est une exigence du mondequi nous entend et nous examine (au sens

positif), c’est une nécessité qui découle dudéroulement même du processus lui-mêmeau cours des cinq ans passés; un proces-sus qui a révélé que les paradigmes de la«gauche radicale» sont en crise, chacunsous sa propre forme.

L’Unité populaire (la nouvelle formationpolitique) a déclaré, dès sa formation, qu’el-le ne se définit pas en tant que solutiontoute prête, mais en tant qu’entrepriseouverte visant à constituer le front radical etanti-mémorandaire dont le monde du travaila besoin. Non pas en tant que répétition,même améliorée, des projets de la«gauche radicale» passée, qui ont finale-ment échoué, mais en tant qu’une entrepri-se nouvelle dont l’objectif est de recompo-ser-refondre complètement la gauche. Sonparcours jusqu’aujourd’hui confirme, jecrois, la sincérité de ses intentions. Il estvrai pourtant que les vraies difficultés sontdevant nous. Et pour nous tous. (Articlepublié en page 3 du dernier numéro dubimensuel de DEA; traduction et édition parA l’Encontre)

Reporté dans un premier temps – pourcause de dysfonctionnement du systèmeinformatique et craintes qu’un vote avecdes bulletins de papier donne lieu à desbourrages d’urnes, selon les endroits et lesfractions en lutte – le premier tour des élec-tions internes de la Nouvelle démocratie(ND) a donné les résultats suivants: 1° lesdeux candidats soutenus par le clanKaramanlis, soit les plus aptes à passer unaccord pour un gouvernement «d’unionnationale», en cas de perte de la majoritéfragile de 153 députés par l’exécutif présidépar Tsipras, ont recueilli: 42% de voix pourEvangelos Meimarakis (président intérimai-re de la ND) et 27% pour KyriakosMitsotakis (frère de Dora Bakoyannis); lesdeux candidats très marqués à droite, liésau clan d’Antonis Samaras, – ex-premierministre de juin 2012 au 26 janvier 2015– ont obtenu: a) 21% des suffrages pourApostolos Tzitzikosta, b) 10% des suf-frages pour l’ex-ministre de la Santé, dejuin 2013 à juin 2014, Adonis Georgiadis.Il se situe à la droite extrême et vient duLAOS (L’Alerte populaire orthodoxe),avant d’adhérer à la ND présidée parSamaras depuis 2009. Si la ND reste unparti fort important, son positionnementdans le champ politique actuel suscite desbatailles internes déchirantes, comme letraduisent les résultats de ces électionsprimaires qui n’ont pas permis à un desquatre candidats d’obtenir une majoritéabsolue. Un deuxième tour doit donc avoirlieu. Sur ce champ de bataille, l’allianceSYRIZA-ANEL s’impose à l’essentiel des

créanciers comme solution pratique danscette phase, mais la majorité parlementai-re reste fragile. (Réd. A l’Encontre)

[2] Tsipras et ses plus proches collabo-rateurs ont organisé des rencontres «pri-vées», entre «quatre yeux», avec cha-cun·e des parlementaires de SYRIZA pourleur passer le message suivant : «soit tuvotes toutes les lois issues du 3e mémo-randum, soit tu démissionnes et tu laisseston siège à celui ou celle qui te suit sur laliste électorale. En effet, n’oublie pas quec’est moi qui ai sélectionné tous les candi-dats pour les élections de septembre2015.» La méthode est peut-être brutale,mais sa physionomie autoritaire – en fait,assez traditionnelle dans la social-démo-cratie – a suscité quelques petits remouset des «confidences» anticipatrices.Néanmoins, les divers avantages d’unposte de député en Grèce suscitent, pourl’heure, une écoute attentive majoritaireparmi les élus. Face à l’autre brutalité –

celles des mesures qu’il «faut» voter etface à des avertissements populaires, finjanvier ou février 2016, lors du vote surles retraites – quelques députés pour-raient tendre une oreille, ou même leurconscience, vers d’autres voix, populaires.La majorité SYRIZA-ANEL est donc incer-taine, ne serait-ce qu’au plan arithmé-tique. (Réd. A l’Encontre)

[3] Selon un sondage effectué parl’Université de Macédoine pour la chaînede TV Skai-TV, durant les deux jours 14 et15 décembre 2015, 90% des personnesinterrogées s’attendent, pour 2016, à desmesures encore plus austères que cellesappliquées jusqu’à maintenant; 77,5%pensent que les développements pour lepays se font dans une direction erronée et57% des personnes ayant voté pourSYRIZA l’affirment aussi. Enfin, 67% desvotants SYRIZA ne sont pas satisfaits parson programme actuel. (Réd. A l’Encontre)

L'Arabie saoudite rompt ses relations diplomatiques avec l'Iran

L’Arabie saoudite a décidé dimanche derompre ses relations diplomatiques avec l’Iranaprès l’attaque de son ambassade à Téhéranpar des manifestants protestant contre l’exé-cution la veille d’un dignitaire chiite très critiqueà l’égard du régime saoudien.

Dans une conférence de presse, le ministresaoudien des Affaires étrangères Adel alDjoubeir a précisé que son pays avait deman-dé au personnel de la mission diplomatiqueiranienne et aux administrations qui lui sontrattachées en Arabie saoudite de quitter le ter-ritoire dans un délai de 48 heures. L’Arabiesaoudite est déterminée à ne pas laisser l’Iranaffaiblir sa sécurité nationale, a affirmé leministre saoudien.

Des manifestants iraniens ont envahi l’am-bassade saoudienne à Téhéran dans la nuit de

samedi à dimanche, après l’exécution dans leroyaume wahhabite de 47 condamnés, dontun haut dignitaire chiite. Des manifestantss’étaient massés devant les portes de l’ambas-sade pour protester contre l’exécution du chei-kh Nimr al Nimr, virulent critique du régimesaoudien. Ils ont réussi à pénétrer dans l’en-ceinte et ont commencé à y mettre le feu avantd’être chassés par la police, rapporte l’agencede presse iranienne Isna.

Un des clichés diffusés sur les réseauxsociaux montre une salle saccagée et desmeubles brisés, sous un portrait du roi Salmand’Arabie saoudite. Peu après, le ministère ira-nien des Affaires étrangères a publié un com-muniqué appelant au calme et demandant auxmanifestants de respecter les lieux diploma-tiques, rapporte le site internet Entekhab. Le

guide suprême de la révolution islamique enIran, Ali Khamenei, a toutefois dit prévoir une«vengeance divine» après l’exécution du chei-kh Nimr.

Adel al Djoubeir a estimé que l’attaque dela mission diplomatique saoudienne était demême nature que celles qui ont été commisespar le passé contre d’autres représentationsétrangères en Iran.

«COUVRIR UNE ERREUR MAJEURE»Le ministre Djoubeir a estimé que l’Iran

poursuivait une politique de déstabilisation dela région en créant des «cellules terroristes»en Arabie saoudite. «A la lumière de ces réali-tés, le royaume annonce la rupture des rela-tions diplomatiques avec l’Iran et demande ledépart des membres des missions diploma-tiques de l’ambassade, du consulat et desadministrations liées dans les 48 heures.L’ambassadeur a été convoqué pour leur noti-fier», a dit le ministre.

Les diplomates, qui ont dû quitter l’ambas-sade saoudienne à Téhéran, sont arrivés paravion à Dubaï et sont en chemin pour rejoindreleur pays, rapporte la chaîne de télévision AlArabiya. S’exprimant à la télévision nationaleiranienne, le vice-ministre des Affaires étran-gères Hossein Amir Abdollahian a estimé quecette rupture constituait de la part de l’Arabiesaoudite une tentative pour couvrir «l’erreurmajeure de l’exécution du cheikh Nimr». LesEtats-Unis, qui demeurent le plus fidèle allié durégime saoudien en Occident, ont réagi enplaidant pour un apaisement entre Ryad etTéhéran.

«Nous avons pris connaissance des infor-mations selon lesquelles le royaume d’Arabiesaoudite a décidé d’ordonner la fermeture desmissions diplomatiques iraniennes dans leroyaume», a dit un responsable de l’adminis-tration Obama. «Nous pensons que l’engage-ment diplomatique et le dialogue direct demeu-rent essentiels pour travailler à résoudre les

divergences et nous continuons d’appeler lesdirigeants de la région à prendre des mesuresactives pour apaiser les tensions», a ajouté ceresponsable.

«MAINTENANT, CELA SUFFIT»Une source au fait de la position du gouver-

nement saoudien a indiqué que ce dernieravait décidé d’ignorer le mécontentement quecette rupture des relations diplomatiques ris-quait de provoquer au sein de l’administrationaméricaine. La position de l’Arabie saouditeface à l’Iran est: «maintenant, cela suffit», aprécisé cette source.

«Téhéran ne cesse de se moquer encoreet encore de l’Occident. Ils soutiennent le ter-rorisme et ils lancent des missiles balistiqueset personne ne fait rien face à cela», a ajoutécette source. «Les Saoudiens se fichent deprovoquer la colère de la Maison blanche».

Les tensions entre l’Iran révolutionnairechiite et l’Arabie saoudite conservatrice sunni-te s’expriment de manière indirecte depuis desannées. Chacun des deux pays, qui entendasseoir son influence régionale, soutient régu-lièrement des camps adverses dans lesconflits du Moyen-Orient.

Toutefois, l’exécution de Nimr al Nimrsamedi a servi de détonateur à un ressenti-ment ancien. L’Iran avait, avant la mise à mortdu dignitaire chiite, mis en garde l’Arabie saou-dite en affirmant que cette dernière «paieraitchèrement» une telle décision.

En Irak, où le gouvernement majoritaire-ment chiite est proche de l’Iran, plusieurs per-sonnalités politiques et religieuses ont deman-dé la rupture des relations diplomatiques avecl’Arabie saoudite, s’interrogeant sur la volontéde Ryad de mettre sur pied une alliance régio-nale contre l’Etat islamique. Le grand ayatollahAli Sistani, le plus haut dignitaire chiite d’Irak,a quant à lui condamné «une agression injus-te».

AFP

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14 N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016Les DEBATS KIOSQUE

Depuis quelques années, lachirurgie esthétique est enpleine expansion en Iranet pas seulement parmi les

plus riches ou à Téhéran. Nazanine«a déjà subi deux opérations du nezpar un autre médecin, elle n’étaitpas satisfaite et a demandé qu’on lelui refasse à nouveau», expliqueJavad Amirizad, secrétaire del’Association des chirurgiens plas-tiques. Dans deux salles d’opéra-tion voisines, deux autres femmesse font mettre des implants mam-maires.

De plus en plus de femmes ontaussi recours à des opérations pluslégères: injection de botox auxjoues ou au front pour faire dispa-raître les rides, ou injection auxlèvres pour les rendre plus pul-peuses. Dans les grandes villes, oncroise de plus en plus de femmesportant un pansement sur le nez,signe d’une opération chirurgicalerécente totalement assumée.

Des experts expliquent cetengouement notamment par le faitque l’Iranienne, obligée de porter levoile islamique, accorde ainsi enco-

re plus d’importance à l’aspect deson visage, seule partie de soncorps qu’elle peut montrer en publicavec les mains.

Les séries télévisées sud-améri-caines et turques, très populairesen Iran via les chaînes satellitairesthéoriquement interdites, où lesactrices ont elles-mêmes souventété opérées, ont aussi une forteinfluence. Et sur ces chaînes, regar-dées par plus de 50% de la popula-tion, des publicités pour toutessortes d’opérations passent enboucle.

Malgré une culture plutôtconservatrice, l’Iran faisait partie en2013 des dix premiers pays aumonde pour la chirurgie esthétique,aux côtés des Etats-Unis et duBrésil, occupant le 4e rang pour lesopérations du nez.

Quelque «40.000 opérationsesthétiques» y sont officiellementpratiquées chaque année, affirme leDr Amirizad. Mais ce chiffre est,selon lui, bien en deçà de la réalitéet ne prend pas en compte les opé-rations réalisées par des chirur-giens non spécialisés, mais qui les

pratiquent parce qu’elles rapportentgros.

En effet, ces interventions coû-tent cher: 1.500 dollars au minimumpour se faire refaire le nez, alorsque le salaire minimum est de 270dollars par mois.

«J’ai payé l’équivalent de 1.800dollars, mais je sais que certainschirurgiens de renom prennent jus-qu’à 6.000 pour une simple chirur-gie du nez», déclare MehrnazMehri, âgée de 27 ans, qui dirigeune société d’import-export àTéhéran. «Je n’y pensais pas, maislorsque ma mère et ma soeur ontrefait leur nez, je me suis décidée»,raconte-t-elle.

L’Iran, pays à la médecine et à lachirurgie réputées, espère attirer

des patients étrangers. «On en adéjà d’Irak ou d’Azerbaïdjan, maison a surtout des Iraniennes del’étranger qui savent qu’une opéra-tion coûte bien moins cher en Iranqu’aux Etats-Unis ou dans les payseuropéens», souligne JavadAmirizad. Et la chirurgie esthétiquen’est plus l’apanage des femmes.«Il y a vingt ans, il y avait 5%d’hommes qui voulaient se refaire lenez, aujourd’hui ils sont 35%», affir-me-t-il.

Mostafa Kashani, la trentaine,est l’un d’eux: «Mon nez a étécassé dans un accident et mafemme a insisté pour que je mefasse opérer. Au début j’ai refusé,mais lorsque ma soeur l’a fait, çam’a motivé».

«Cela montre que notre sociétése modernise», se réjouit le DrAmirizad, tandis que les milieux lesplus conservateurs se désolentd’une évolution néfaste provoquéepar la «culture occidentale».

Certaines Iraniennes commen-cent cependant à regretter d’êtrepassées sur la table d’opération,comme Slomaz, une employée de27 ans qui s’est fait refaire le nez «àla première occasion», quand elle aeu 20 ans.

Mais, affirme-t-elle aujourd’hui,«si c’était à refaire, je ne le referaispas», car «les filles ont aujourd’huitoutes le même type de nez, très finet retroussé comme les poupées !»

AFP

Nouveau nez, hanches plus fines

Boom de la chirurgie esthétique en IranAllongée sur la table d'opération d'uneclinique du nord de Téhéran, Nazanine, âgéed'une quarantaine d'années, veut tout refaire:le nez pour la troisième fois, les sourcils etune liposuccion des hanches en vue"d'arranger" sa silhouette.

La Suède, dépassée par l’af-flux de migrants, exige à partir

de ce lundi une pièce d’identitépour franchir en train ou en auto-car le pont de l’Öresund, principa-le porte d’entrée des réfugiésdans le royaume.

De la responsabilité des trans-porteurs qui encourent de fortesamendes s’ils s’y dérobent, lescontrôles systématiques sont envigueur depuis minuit dans lagare danoise de Kastrup, dansl’aéroport de Copenhague, d’oùpartent les trains traversant lepont de l’Öresund vers la Suède.Une trentaine de points de passa-ge ont été installés.

Tous les voyageurs désirantse rendre en Suède en train ouen autocar doivent présenter unepièce d’identité (passeport, cartenationale d’identité, permis deconduire, etc). Cette mesureconcerne également les ferriesempruntant le détroit de l’Öre-sund.

«Je crois que ces contrôlesd’identité seront efficaces. Unplus grand nombre de migrantsdevront demander l’asile dansd’autres pays», assurait leministre de l’Immigration, MorganJohansson, lors de l’annonce deces contrôles le 17 décembre.

La Suède avait déjà rétabli le12 novembre les contrôles à sesfrontières, concentrés sur le pontde l’Öresund et les ferries en pro-venance des ports danois et alle-mands de la mer Baltique. Maisils n’étaient réalisés qu’en cer-tains points du trajet et de façonaléatoire.

Les migrants tentant d’embar-quer sans papiers d’identité sontautomatiquement refoulés, demême que ceux en transit vers laNorvège ou la Finlande et quirefusent de déposer une deman-de d’asile sur place.

Ces dispositions, conjuguéesà un prochain resserrement desconditions de séjour, ont eu uneffet immédiat, le nombre de nou-velles arrivées ayant fortementdiminué à partir de mi-novembre.

La Suède, qui compte plus de20% de résidents d’origine étran-gère, avait jusqu’ici ouvert grandsa porte aux réfugiés. Le royau-me scandinave, qui compte 9,8millions d’habitants, en a reçuplus de 160.000 cette année eten attend 170.000 l’an prochain.

Mais l’Office des migrations,qui loge désormais un habitantsur 100 dans le pays, s’est retrou-vé dépassé et a demandé augouvernement d’intervenir.

Les contrôles d’identité systé-matiques devraient avoir uneforte incidence sur les communi-cations entre la Suède et leDanemark, en particulier sur les8.600 personnes qui font lanavette quotidiennement entreCopenhague et la troisième villesuédoise, Malmö.

Les trains seront moins nom-breux et des retards de 10 à 50minutes sont prévus par rapportaux horaires habituels.

Une clôture de deux mètresde haut et plusieurs centaines demètres de long a par ailleurs étéérigée en gare de Kastrup pourempêcher les migrants refoulésde se précipiter vers les trains enpartance pour la Suède.

«C’est comme si on construi-sait un mur de Berlin», s’est indi-gné Michael Randropp, porte-parole d’une association d’usa-gers du pont de l’Öresund, citédimanche par le quotidien sué-dois Dagens Nyheter.

La mesure déplaît aussi forte-ment au Danemark, qui n’a reçucette année que 18.000demandes d’asile et craint queles migrants refoulés par laSuède ne restent sur son sol.

AFP

Suède

Fermeture du pont de l'Öresund auxmigrants sans papiers

LLoorrssqquu’’iill ddoonnnnee ddeess ccoonnfféérreenncceess àà ll’’ééttrraannggeerr

Tony Blair ne pourra plusdormir dans les ambassadesbritanniques

Utiliser l’ambassade britannique au lieu d’aller à l’hôtel, c’est termi-né pour Tony Blair. Le gouvernement de David Cameron vient de res-treindre l’usage des ambassades aux seuls membres du gouverne-ment, explique le Guardian (en anglais), dimanche 3 janvier.

L’ancien Premier britannique se servait des ambassades duRoyaume-Uni alors qu’il était en voyage privé, notamment lorsqu’ildonnait des conférences rémunérées, affirme le quotidien. Ainsi, TonyBlair a séjourné deux fois dans l’ambassade britannique desEtats-Unis en 2010.

L’ex-dirigeant travailliste a également séjourné à l’ambassade bri-tannique lorsqu’il était à Paris, à plusieurs reprises entre 2008 et 2011.Et, selon le Guardian, Tony Blair était parfois accompagné par sixpersonnes. Le tout aux frais du contribuable britannique.

Désormais, en plus des membres du gouvernement en place,seuls les anciens Premiers ministres et anciens ministres dont la visi-te l’étranger à pour but «d’aider les objectifs du gouvernement britan-nique» pourront utiliser les ambassades. Les conférences privées deTony Blair ne rentrent donc pas dans ce cadre.

France Tv Info

France

Deux alpinistestués dans uneavalanche

Deux alpinistes ont trouvé la mortdimanche après avoir été emportéspar une avalanche survenue à prèsde 3.200 mètres d’altitude dans ledépartement de Haute- Savoie, dansl’est de la France, a indiqué la gen-darmerie locale.

Les deux victimes, un homme et une femme de nationalité litua-nienne, étaient des alpinistes confirmés, a précisé le Peloton de gen-darmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix, intervenu surplace pour secourir la cordée. Un troisième alpiniste, égalementemporté par l’avalanche, s’en est sorti indemne, ont ajouté les gen-darmes, soulignant qu’il s’agit là de la première avalanche mortelledans les Alpes depuis le début de l’hiver.

R. N.

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CULTUREN° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016 Les DEBATS

"J'ai appris avec une profondeaffliction le décès de l'illustreécrivain et homme de culturele professeur Tahar

Benaïcha. Dans cette douloureuse épreuve,je vous présente mes sincères condoléanceset l'expression de ma profonde sympathie,priant Dieu Tout Puissant de lui accorder saSainte miséricorde et de vous assister ainsique l'ensemble de la famille culturelle", écrit le

Président Bouteflika dans son message. "Tahar Benaïcha était un journaliste

sérieux et un illustre homme de culture quis'intéressait à la littérature, au patrimoine et àla civilisation islamique. Il était une véritableencyclopédie et une référence pour les cher-cheurs". "Je sais la douleur incommensurableprovoquée par la disparition de TaharBenaïcha chez ses proches, mais aussi cheztoute une génération de chercheurs pour qui il

était une référence", a ajouté le président dela République. "La mémoire populaire algé-rienne est aujourd'hui orpheline et ne trouvesa consolation que dans les milliers d'articlesproduits dans des dizaine de titres de la pres-se depuis les années quarante et les pro-grammes télévisés à travers lesquels il a faitdécouvrir des pans de l'histoire de la civilisa-tion islamique en Europe, en Andalousie et enAfrique", a précisé le président Bouteflika. "La

disparition de Tahar Benaïcha nous incite ànous remémorer sa lutte de longue haleinedans la presse nationale aux côtés desgéants qui ont mis leur plume au service de lalibération, de l'indépendance et de la critiqueconstructive", a ajouté le chef de l'Etat, préci-sant que pour l'Algérie "il n'y avait guère dedifférence entre la lutte par les armes et lalutte par la plume, les deux ayant frayé unchemin vers l'indépendance et la gloire del'Algérie".

"En cette douloureuse épreuve qui estégalement la nôtre et face à cette peineimmense que nous partageons, je ne puis quevous exprimer ma sympathie et ma compas-sion, en formant le voeu que les écrits dudéfunt soient perpétués par une relève toutcomme il l'a fait avec ses prédécesseurs", aécrit le président Bouteflika.

"Puisse Dieu Tout-puissant accueillir ledéfunt en Son vaste paradis et assister lessiens en cette pénible circonstance", a conclule chef de l'Etat. R. C.

L' histoire, le patrimoine et labeauté d'Oran sont abor-dés dans un nouveau

recueil poétique "Wahran, arwinimin nabaa hananek" (Oran, désal-tère-moi de la source de ta tendres-se), de l'écrivaine et journalisteZohra Berriah.

Cette publication comporte 19poèmes chantant Oran, sa splen-deur et son hospitalité, inspirant les

artistes et hommes de lettres, asouligné la poétesse en marged'une cérémonie de vente dédicaceorganisée dans le cadre du salonnational du livre qui se poursuitdimanche à Oran.

Edité par la maison "Anwar ElMaarifa" d'Oran, cet ouvrage de 90pages présente les sites archéolo-giques et historiques et les plagespittoresques d'Oran. Un poème,

entre autres, décrit les Iles Habibas,"ses vagues sans masques" et "sesmouettes".

La journaliste Zohra Berriah, quianime la rubrique culturelle du quo-tidien arabophone "El Djoumhouria"paraissant à Oran, exprime songrand amour et sa passion pour saville (Oran) dans des poèmes"Djazairia anti" (Algérienne) et"Oran, mon amour éternel". Dans la

préface, l'universitaire BachirBouyedjra assimile cet ouvrage àun album renvoyant dans unetouche poétique à la beauté d'Oran.Zohra Berriah a, à son actif, unautre ouvrage intitulé "Douce forcede la révolution algérienne" publiépar la même maison d'édition,reproduisant 100 témoignages demoudjahidate. "Cet ouvrage consti-tue un hommage aux chouhada de

la guerre de libération nationale et àla femme algérienne", a souligné lapoétesse.

La journaliste, qui a remportéplusieurs prix et diplômes à l'échellenationale et internationale, a égale-ment publié chez "Dar El Gharb" et"Dar El Qods" d'autres ouvragesdont "Quais d'un amour froid" et"Ton nom Palestine".

R. C.

Bouteflika lui rend hommage

Tahar Benaïcha, une véritable encyclopédie Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a adressé un message de condoléances à la famille de TaharBenaïcha dans lequel il a souligné que le défunt était une véritable encyclopédie, un journaliste sérieux et unillustre homme de culture.

"Oran, désaltère-mmoi de la source de ta tendresse"

Parution du nouveau recueil poétique de Zohra Berriah

Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, aadressé un message de condoléances à la famille du défunt TaharBenaïcha décédé samedi soir à Alger à l'âge de 90 ans, dans lequel ilaffirmé que le défunt comptait parmi "les personnalités les plus émi-nentes sur la scène culturelle et médiatique".

"J'ai appris avec une profonde affliction le décès de TaharBenaïcha. La disparition de cet illustre journaliste et homme de cultu-re, nous incite à nous remémorer les positions nationales et les réali-sations qu'il a accomplies dans le domaine culturel et médiatique et qui

lui ont values respect et considération", a écrit M. Bensalah dans sonmessage de condoléances.

"En cette douloureuse épreuve, permettez moi de vous exprimerma profonde affliction suite à la perte de cette éminente personnaliténationale, de vous présenter mes sincères condoléances et vous fairepart de ma profonde sympathie", a ajouté le président du Conseil de lanation, priant "Le Tout Puissant d'accorder au défunt sa sainte miséri-corde, de l'accueillir en Son vaste Paradis et d'assister sa famille".

F. C.

Ateliers d'hiver à Tissemsilt

Affluence de plus de2.000 enfants

Les deuxièmes ateliers d'hiverpour enfants, qui ont pris findimanche à la bibliothèque de lecturepublique Yahia Bouaziz deTissemsilt, ont drainé plus de 2.000enfants, a-t-on appris du directeur decet établissement culturel. De 250 à 300 enfants accompagnésde leurs parents participaient quoti-diennement aux différents ateliers delecture, dessin, travaux manuels etde récitation du Coran, organiséspour la circonstance, a indiquéMohamed Chebah. Les expositions notamment du livrepour enfants et du manuel parasco-laire ont drainé pour leur part, ungrand nombre d'enfants âgés entre 8et 14 ans, a-t-il ajouté. Les concours organisés, au titre decette manifestation ont suscité égale-ment le même engouement, notam-ment ceux du meilleur dessin de per-sonnalités de l'Ouarsenis et dumeilleur petit récit. Quelque 150enfants du chef-lieu de wilaya et dezones limitrophes dont les villagesd'Ain El Kerma et Beni Meida ont pré-senté leur récit et dessins. En outre, le programme des ateliers acomporté deux communicationsabordant l'importance de la lectureainsi qu'une représentation théâtralepar la troupe "El Hadeth" de l'asso-ciation de wilaya "Echo d'arts". Ces ateliers visent à meubler lesvacances scolaires avec des activi-tés culturelles instructives et éduca-tives et surtout à encourager lesenfants à lire et à aimer la lecture.

R. B.

Selon Abdelkader Bensalah

Un "illustre journaliste et homme de culture"

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Tout ce qui augmente la liberté augmente laresponsabilité.»

Victor HugoPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES«Lorsqu'on perd le contrôle de soi, on perdsa liberté.»

Marie von Ebner-Eschenbach FEMMES

Vous êtes persuadé(e) qu'une bonnesanté bucco-dentaire se réduit à unbrossage régulier, que les cariessont uniquement dues au sucre et

qu'arracher une dent est finalement anodin ?Et si nous pensions nos dents différemment ?C'est la démarche de la dentisterie holistiquequi avance que nos dents, notre corps etnotre esprit interagissent en permanence.Le but de cette nouvelle approche : mieux seconnaître pour mieux se soigner.

Une éruption cutanée ? Un trop-pleind'émotions sans doute… Mal au dos ? Lestress des derniers mois, c'est certain. Noscheveux tombent ? Là encore, les interpré-tations psychosomatiques ne manquentpas. Nous savons qu'à travers notre corps etses petites défaillances, c'est souvent notrepsyché qui parle. Mais nos dents ? A part lebrossage deux fois par jour et la visiteannuelle chez le dentiste, quelle importanceleur accordons-nous ? Et en cas de problè-me, avons-nous déjà cherché un peu plusloin que la carie ou l'abcès que notre prati-cien nous a diagnostiqué ? Non, la plupartdu temps, nous nous contentons d'avalerfissa des médicaments pour calmer la dou-leur et de nous ruer chez le dentiste.

Pourtant depuis quelques années, sedéveloppe une approche alternative de ladentisterie, dite holistique, qui entend bous-culer notre manière de les soigner. Selonelle, nos dents ne sont pas de simplesexcroissances, presque inertes, commecoupées de notre corps, mais au contrairede véritables capteurs, très sensibles, qui

nous renseigneraient aussi bien sur certainsdysfonctionnements physiologiques que surnos états d'âme.

Une symbolique forteAussi surprenante qu'elle soit, cette

approche n'est pas forcément nouvelle. Carà y regarder de plus près, les dents ontdepuis toujours une symbolique très forte.Nos rêves, en particulier, nous montrent l'im-portance que nous leur accordons, parfoissans nous en rendre compte. Un rêve dedents qui tombent ? Prémonitoire ou pas, laplupart des interprétations y verront le signed'un décès, d'une maladie ou d'une grandeperte. Et que dire de ces expressions qui

leur font ouvertement référence : «avoir lesdents longues» ou «avoir les dents du bon-heur» ? Toutes évoquent un trait de caractè-re ou une signification particulière. Presquedes pouvoirs. On raconte même, il y a bienplus longtemps encore, qu'Aristote les étu-diait pour prédire la longévité de ses interlo-cuteurs… De là à croire que notre histoire selit dans notre sourire, il n'y a qu'un pas.

Les avancées de l'approcheénergétique

Des croyances surannées ? Un discoursésotérique ? Peut-être. Mais elle permet deprendre un peu de recul face aux soins quinous sont proposés en cabinet. Un «plom-

bage», une dent à arracher, un appareil pourcorriger l'implantation des dents de nosados… Ces gestes devenus ordinaires sont-ils vraiment anodins ? Pour la dentisterie éner-gétique, il existe au-delà des causes phy-siques de certains problèmes dentaires, desliens forts entre notre dentition et le reste denotre corps. Impossible alors de soigner com-plètement l'un sans prendre en compte l'autre.La solution à un problème dentaire se trouvepeut-être à l'extérieur du cabinet dentaire. Etinversement, des problèmes physiques inex-pliqués – commes des migraines régulières oudes douleurs articulaires – peuvent trouverleurs racines dans une dent. Parfois mêmedans tout petit déplacement dentaire.

Et si l'on pensait nos dents autrement ?Santé

Actus-femmes

UU nn gg rr aa nn dd mm yy ss tt èè rr ee ee ss tt rr éé ss oo ll uuOn sait enfin pourquoi Kylie Jenner posetoujours avec les doigts devant ses lèvres

U n temps de réaction lent ou variablepourrait être un moyen de déterminerson espérance de vie, d'après les

recherches d'une équipe britannique. Les per-sonnes le plus lentes augmenteraient de 25%les risques de mourir jeune par rapport auxpersonnes plus rapides. Chez les animaux, unmanque de réactivité augmente les risques demort précoce. Selon une étude menée par deschercheurs britannique de l'University collegeLondon et de l'université d'Edinbourg, la len-teur chez les hommes serait également syno-nyme d'une vie courte. Dans la revue scienti-fique PlosOne, les scientifiques expliquentavoir soumis 5.134 personnes, âgées de 20 à

59 ans, à un test de réactivité très simple. Lesparticipants à l'étude devaient presser un bou-ton lorsqu'une image apparaissait sur leurordinateur, à cinquante reprises, sans avoirété entraînés. En évitant tout choix, ce test nepénalise ni les indécis, ni les incultes, selon leschercheurs.

UN SYSTÈME NERVEUX CENTRALDÉTÉRIORÉ

Au bout de quinze années de suivi, 378personnes faisant partie du groupe, soit 7,4%,sont décédés. Les auteurs de l'étude ontconstaté que les personnes ayant réponduplus lentement au test de réactivité étaient

susceptibles de mourir plus jeunes (25% derisques en plus), tout comme celles qui ont euun temps de réaction variable d'un test àl'autre (36%). «Le statut socio-économique,l'hygiène de vie et les facteurs de risques car-diovasculaires avérés expliquent partielle-ment, mais pas complètement, ces associa-tions», indiquent les chercheurs.

Selon le docteur Gareth Hagger-Johnson,auteur principal de l'étude, le temps de réac-tion lent ou variable serait la manifestation d'unsystème nerveux central qui se dégrade aussivite que le reste du corps. Un simple test deréactivité pourrait ainsi révéler son espérancede vie.

LES PERSONNES LENTES RISQUENT DE MOURIR PLUS JEUNESBien-être

Si vous suivez Kylie Jenner surles réseaux sociaux, vous aurezremarqué qu'elle pose trèèèèssouvent avec les doigts devant seslèvres, voire avec un doigt à labouche. Mais pourquoi, diantre?On a la réponse.

La petite dernière du clanKardash'-Jenner a un secret,que nous allons vous dévoiler,maintenant. Vous vous deman-dez peut-être pourquoi Kyliepose TOUJOURS avec sesmains manucurées devant seslèvres gonflées. Une petite

manie dont elle fait profiter régulièrement ses follo-wers sur Snapchat et Instagram.

Nous avions remarqué cette habitude, mais nouspensions que c'était juste sa pose prèf', et qu'ellevoulait montrer ses grands ongles carrés, tout enattirant l'attention sur ses lèvres de playmate. Nousnous trompions lourdement. La raison est touteautre : si Kylie fait ça, c'est parce qu'elle n'a pasconfiance en elle!

" J'étais tellement complexée par mes lèvres.Même maintenant, je poste encore des photos oumon doigt est devant ma bouche… C'est une habi-tude. Je couvre tout le temps mes lèvres ", a-t-elleconfié dans une interview au Elle anglais (qui révè-le aussi que Kylie ne connaît pas la série Friends).

Une insécurité qui allait jadis encore plus loin : "Je ne pouvais pas parler aux gens ou au garçons ",a-t-elle admis, expliquant que pour elle, ils fixaientses lèvres mais ne voulaient pas l'embrasser(depuis, elle est sortie avec Tyga, on imagine quetout est rentré dans l'ordre de ce côté du coup).

En tous cas, profitez des selfies " bouche-doigts" de Kylie, car un jour, elle ne serait plus sur lesréseaux sociaux?! " Quand j'aurais des enfants, jene serais plus sur Instagram, a-t-elle dit au magazi-ne. Je vais probablement effacer mon compte etjuste…Je ne sais pas, vivre ma vie ". Vous avezentendu? Profitez.

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ES Sétif

Djabou restera au Club Africain

Tout porte à croire que lemeneur de jeu du ClubAfricain et ancien internatio-nal algérien, Abdelmoumène

Djabou ne pourra pas revêtir lemaillot de son ex-club, l’Entente deSétif. En effet, il sera très difficile àce joueur de regagner l’Algérieencore une fois, au vu du contrat quile lie encore au club tunisien qui,certes, souhaite s’en séparer étantdonné que ce dernier ne s’est pasencore rétablit de sa blessure à centpour cent qui l’a éloigné pour unelongue période de la compétitionofficielle, mais les choses ne sontpas aussi simples. Il faut savoir quele joueur doit une somme de près desept milliards de centimes, qui repré-sente ces arriérés de salaires ainsique le somme qu’il doit pour avoir

renouvelé son contrat qui courtmaintenant jusqu’à 2017. Le ClubAfricain souhaite s’entendre avec lepatron de l’Entente de Sétif, HassanHamar, pour qu’il règle une grossepartie de cette somme ce que leboss sétifien n’acceptera pas certai-nement, surtout avec la crise finan-cière que vit le club phare des HautsPlateaux ces derniers temps.D’ailleurs, les Sétifiens ne peuventpas lui proposer la même offre quelors des deux dernières saisons, oùils lui avaient promit un salaire de400 millions et une parcelle de ter-rain à Sétif. En plus de tout cela, lessupporteurs du Club Africain quiconsidèrent Djabou comme la starn°1 de la formation tunisoise sontcontre son départ et font le forcingsur la direction pour le garder. Ils

mènent, d’ailleurs, une campagnesur les réseaux sociaux pourdemander à faire barrage à cettetransaction. Cette dernière est enpasse de connaître un succèspuisque les dirigeants du ClubAfricain affirment, maintenant,qu’aucun joueur ne sera libéré avantla désignation d’un nouvel entraî-neur. «Des joueurs du CA ont reçudes offres, mais la direction nelâchera, pour l’instant aucun élé-ment, avant la venue du prochainentraîneur du club, à qui reviendraitle dernier mot sur le maintien ou ledépart des joueurs convoités», a faitsavoir la direction du Club Africain,rappelant que son équipe s’apprêtaità prendre part à la Ligue desChampions d’Afrique le mois pro-chain (février). Imad M.

SPORTS18 N° 1495 - Mardi 5 Janvier 2016Les DEBATS

Judo

Deux stages de préparation pour l'élitealgérienne

RC Relizane Bracci donne son accord poursuccéder à Benyelles

Le technicien français François Bracci a donné son accordpour diriger la barre technique du RC Relizane (Ligue 1 algé-rienne de football) en remplacement d’Abdelkrim Benyelles,démissionnaire, a-t-on appris dimanche auprès de la directiondu club de l’ouest. Le club s’est tourné vers la piste Bracciaprès l’échec «à la dernière minute» des négociations avec letechnicien algérien Abdelkader Iaiche, précise la même sour-ce. Bracci (64 ans) est attendu dans les prochaines heures àRelizane pour finaliser son engagement avec le RCR. Le tech-nicien français a dirigé auparavant plusieurs clubs en Algérieà l’image du MC Alger et du CS Constantine. Benyelles aannoncé vendredi sa démission de son poste, contestant «lasituation catastrophique dans laquelle se trouve le club». Lesjoueurs ont décidé en effet d’enclencher un mouvement degrève pour protester contre leur situation financière. Braccidevrait donc être le troisième entraîneur du RC Relizanedepuis le début de la saison après Omar Belatoui etBenyelles, parti à l’USM Bel-Abbès (Ligue 2). Au terme de laphase aller de la Ligue 1, le RCR pointe à la 14e place au clas-sement avec 15 points. La formation de Relizane s’est quali-fiée en 16es de finale de la Coupe d’Algérie après sa victoireface à la JS Kabylie (1-0). Lors du prochain tour, prévu les 8et 9 janvier, le RCR sera opposé en déplacement à la forma-tion de l’ESB Dahmouni.

Mercato d’hiver Le MOB et le MCEE consommentles trois licences autorisées

Le MO Béjaia (Ligue 1 algérienne de football) et le MCEEulma (Ligue 2) sont devenus les premiers clubs à consom-mer les trois licences autorisées par la Ligue de football pro-fessionnel (LFP) aux équipes lors de la période des transfertsd’hiver ouverte le 16 décembre dernier. Le MOB qui a déjàfait signer l’Algéro-Tchadien Morgan Betorangal (ex-RCArbaâ) et Athmani Mohamed (ex-USM Khenchela) a engagédimanche le milieu de terrain du MCE Eulma Ismail Bentayebpour un contrat de 18 mois. De son côté, le MCEE a boucléson opération de recrutement en ramenant le milieu de terraindu NA Hussein Dey Aymen Madi, qui rejoint ainsi l’attaquantde l’USM Blida Fethi Noubli et le gardien de but du RC ArbaâOussama Methazam.

Championnats du monde 2015de voile

Seddoud et Akil55e et 38e

Les véliplanchistes algériens SalimSeddoud chez les garçons et Nouha Akil chezles filles ont terminé la 45e édition des cham-pionnats du monde de voile dans les plagesde Langkawi (Malaisie), aux 55e et 38eplaces, selon les résultats finaux. Seddoudétait engagé dans la formule «Laser Radial»,réservée aux garçons, tandis que Nouha Akila concouru dans la formule «Laser Standard»réservée aux filles. Cette compétition, organi-sée du 27 décembre 2015 au 3 janvier 2016à Langkawi, a connu la participation de 66véliplanchistes chez les garçons et 54 chezles filles. Ce sont l’Australien Alister Young etla Hongroise Maria Erdi qui ont remporté res-pectivement le titre chez les garçons et lesfilles. Outre le Laser Radial et le LaserStandard, d’autres spécialités étaient inscritesau programme de ces championnats dumonde 2015 de voile, notamment le RSX(filles / garçons) et le Trophée des nations.

Basket-bball /Super-DDivision «A» (Mise à jour)

NB Staoueli-GSPétroliers, ce mardi

La salle de Staoueli abritera ce mardi àpartir de 18h00, un match entre le NBStaoueli et le GS Pétroliers pour le comptede la mise à jour du calendrier du champion-nat d’Algérie de basket-ball, Super-Division«A», de basketball. Le championnat quiobserve une trêve depuis le 25 décembredernier ne reprendra ses droits que les 8 et9 janvier 2016, avec le déroulement de la13e journée.

L’élite du judo algérien bénéficiera, à par-tir de février prochain, de deux stages

de préparation au Japon, en vue desChampionnats d’Afrique et des JeuxOlympiques de Rio, a-t-on appris dimancheauprès de la Fédération algérienne de la dis-cipline (FAJ). «Nos athlètes vont intégrer lasélection nipponne et se préparer avec leurshomologues japonais», a indiqué à l’APS leprésident de la FAJ, Messaoud Mati. Quatreinternationaux algériens, à savoir HoudZourdani (-66 kg), Abderrahmane Benamadi(-90 kg), Lyès Bouyakoub (-100 kg) et

Mohamed-Amine Tayeb (+100 kg) occupentactuellement un bon classement mondial,susceptible de les qualifier aux JO de Rio.«Nous mettrons tous les moyens nécessairesà la disposition de nos athlètes, particulière-ment les quatre suscités, pour les aider àconserver ce classement, et se qualifier auxJeux Olympiques de 2016», a ajouté le prési-dent de la FAJ. Interrogée à propos de lavenue de la légende vivante du judo japonaisà Alger, Yasuhiro Yamashita, la même sour-ce a indiqué que cette visite a dû être repor-tée à une date ultérieure, faute de temps.

«Juste après avoir promis de venir en Algériepour diriger des séminaires et des stages deformation au profit d’athlètes et technicienslocaux, Yamashita a été appelé à de nou-velles fonctions au niveau de la Fédérationinternationale de judo (FIJ), ce qui a encom-bré un peu plus son emploi du temps, aupoint de devoir différer sa visite en Algérie àune date ultérieure», a expliqué la mêmesource. En attendant leur départ au Japon,Zourdani, Benamadi, Bouyakoub et Tayebvont bénéficier d’un stage de préparation, du4 au 16 janvier en Ouzbékistan.

Athlétisme

Makhloufi (800m) et Keddar (1500m) en stagede préparation en Afrique du Sud

Les athlètes algériens Taoufik Makhloufi (800m) et Salim Keddar (1500 m) se rendront dimanche soir en Afrique du Sud pour effectuerun stage de préparation en vue des prochains Championnats d’Afrique d’athlétisme et des Jeux Olympiques de Rio, a-t-on appris auprèsde la cellule de communication de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA). «Ce stage sera de longue durée, puisqu’il avoisine les 45jours», a indiqué la même source, ajoutant que Makhloufi, champion olympique de 2012 à Londres sur 1500m sera encadré par son entraî-neur français, Philippe Dupont. Outre le titre continental «Makhloufi aspire à défendre son titre olympique à Rio» indique la FAA, ajoutantque le natif d’Aïn Defla, Salim Keddar, considéré comme la «révélation» de 2015, avec entre autres une médaille de bronze aux derniersJeux Africains à Brazzaville «essayera de confirmer tout le bien qu’on pense de lui». Pour sa part, le décathlonien Larbi Bouraâda, le seulAlgérien qualifié aux Championnats du monde en salle, du 17 au 20 mars 2016 à Portland (Etat-Unis) a effectué un stage de préparationde plus de 40 jours au Portugal. «Bouraâda s’est préparé à Monte-Gordo (Portugal) entre novembre et décembre 2015 sous la houlette deson entraîneur Ahmed Mahour Bacha», selon la Fédération. Le champion du 400m haies, Abdelmalek Lahoulou, quant à lui, se trouveactuellement en Afrique du Sud, où il effectue un stage de préparation du 13 décembre 2015 au 21 janvier 2016, sous la houlette de sonentraîneur Sid-Ali Sabour, en vue des prochains championnats d’Afrique d’athlétisme, prévus du 10 au 14 août, au pays de NelsonMandela. Enfin, Lyès Mokdel (110m haies) a jeté son dévolu sur la Guadeloupe pour effectuer un stage de préparation, en novembre etdécembre 2015, en vue des importantes échéances à venir. Sur les 38 sportifs algériens déjà qualifiés aux JO de 2016 à Rio, dix sontissus de l’athlétisme, qui est donc la discipline sportive la plus représentée jusqu’à maintenant. Ces dix athlètes sont : Larbi Bouraâda(décathlon), Salim Keddar (1500m), Taoufik Makhloufi (800m), Billel Tabti, Hichem Bouchiha et Amina Bettiche (3000 m steeple), MiloudRahmani et Abdelmalek Lahoulou (400m haies), Souad Aït Salem et Kenza Dahmani (marathon).

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 6 °C

Max 21 °C

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Ain Temouchent

Une tortue luth échoue à la plage du Puits de Beni Saf

Une tortue luth pesant 150 kg et mesu-rant 1,40 mètre de long sur 0,80 m delarge a échoué sur la plage du Puits deBeni Saf (30 km d'Ain Temouchent), a-t-on appris lundi de la directrice de l'éco-le de formation aux techniques depêche et d'aquaculture (EFTPA) de BeniSaf. Cette espèce dite "pélagique", du nomscientifique "Dermochelys coriacea" aété découverte dimanche à 13 heures,gisant morte sur la rive de cette plage,a indiqué Meniri Souad à l'APS. Une équipe de l'école de pêche s'estdéplacée sur les lieux pour constata-tion et établissement d'une fiche tech-nique de cette première tortue du genreapparue sur cette plage, avant sonenfouissement par les services de laprotection civile et d'hygiène de la com-mune de Beni Saf, a-t-on signalé. "D'habitude nous rencontrons des tor-tues Caretta caretta ou Grièche carettade luth de la même famille Dermochelyscoriacea, outre les tortues de mer", asouligné la responsable. Grande migratrice, la tortue luth est laplus grandes de toutes les tortuesmarines, qui fréquente tous les océanset mers et préfère les eaux profondesaux zones côtières, a-t-on expliqué.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Les accidents liés autrafic ferroviairenational ont causé ledécès de 56 per-

sonnes en 2015, dont 46 lorsde heurts par les trains, selonun bilan annuel arrêté lundipar la Société nationale dutransport ferroviaire (SNTF).

Ainsi, 78 accidents occa-sionnés lors de heurts par leslocomotives ont été enregis-trés durant l'année qui vientde s'achever, causant ledécès de 46 personnes et lablessure de 31 autres.

En 2014, 57 accidentssimilaires ont eu lieu, ayantentraîné la mort de 31 per-sonnes et la blessure de 24autres, précise à l'APS ledirecteur de la sécurité ferro-

viaire, Mourad Tazdait. Le bilan établi par la SNTF

fait ressortir, par ailleurs, la"dangerosité" que représen-tent les passages à niveau,plus particulièrement ceuxnon gardés, où pas moins de76 accidents ont été recensésen 2015 causant le décès dedix personnes et la blessurede 60 autres.

Les passages à niveaugardés par des agents assu-rant une permanence, jour etnuit, sont moins dangereuxavec sept (07) accidentsayant causé des blessures àcinq (05) personnes, contreonze (11) répertoriés en 2014ayant entraîné le décès dedeux (02) citoyens et desblessures à cinq (05) autres.

A la question de savoir sila SNTF envisage de rendretous les passages à niveau"gardés", M. Tazdait explique"l'impossibilité" de cette éven-tualité, dans la mesure où legardiennage est dicté par lafréquence de la circulationferroviaire.

"Il y a des critères qui défi-nissent la classification d'unpassage à niveau. Il en existe1500 au niveau national, tousne peuvent pas être gardés etcela est valable partout dansle monde", détaille-t-il, insis-tant sur la nécessité du res-pect du code de la route,comme "seul moyen" d'éviterce type d'accidents.

Par ailleurs, les chutespendant la marche du trainont occasionné des blessuresà 19 personnes en 2015.

Le personnel conducteuret accompagnateur de laSNTF fait, par ailleurs, l'objetd'attitudes d'incivisme déplo-rables, se manifestant notam-ment par des jets de pierresayant atteint 244 actes en2015, causant des blessuresà treize (13) agents et à 12voyageurs. Cette proportionest en légère hausse par rap-port à 2014 qui a recensé

222 actes similairesciblant six (06) agents de laSNTF et 22 voyageurs.

Concernant les actes de"malveillance", la SNTF en arecensé pas moins de 164durant l'année écoulée contre218 en 2014, soit une légèrediminution.

R. N.

Dégradation des relations entrel'Arabie Saoudite et l'Iran

L'Algérie regrette"profondément"

L'Algérie regrette "profondément" ladégradation des relations "difficiles"entre le Royaume d'Arabie Saoudite etl'Iran en une "crise ouverte", a indiquélundi le ministère des Affaires étran-gères dans un communiqué. "L'Algérie suit avec une vive préoccu-pation l'escalade de la tension entre leRoyaume d'Arabie Saoudite et laRépublique islamique d'Iran, et regretteprofondément la dégradation des rela-tions difficiles entre les deux paysfrères en une crise ouverte", a préciséla même source. L'Algérie appelle,selon le communiqué, "instamment lesDirections politiques des deux pays àla retenue afin d'éviter une détériora-tion accrue de la situation qui auraitdes conséquences dommageablesgraves au double plan bilatéral etrégional, dans un contexte géopolitiqueet sécuritaire particulièrement sen-sible". L'Algérie appelle également les deuxpays, en leur qualité de membres del'Organisation de la Coopération isla-mique (OCI), à "mettre leur engagementen faveur des valeurs pérennes et desenseignements fédérateurs de notreSainte religion musulmane, en particu-lier la sacralité de la vie humaine et l'in-admissibilité de toute confrontation fra-tricide, au dessus des dissensions etdes contingences, quelle qu'en soit lanature". L'Algérie souligne, en outre,"l'exigence du respect scrupuleux desprincipes devant régir les relationsentre les Etats, notamment celui de lanon-ingérence dans les affaires inté-rieures des autres Etats, ainsi que laprotection de l'inviolabilité des repré-sentations diplomatiques et consu-laires en tous lieux et en toutes cir-constances", a précisé le ministère. L'Algérie forme "le voeu sincère que lacrise actuelle soit rapidement contenueet que par le dialogue et la négociation,les deux pays frères puissent parvenirà l'élimination de tous les facteurs detension dans leurs relations bilatérales,dans l'intérêt de leurs peuples, ainsique de la paix et de la sécurité interna-tionales", conclut le communiqué duministère.

R. N.

Tunisie

Un terroriste tué dansle nord-ouest

Un terroriste, probablement de nationa-lité étrangère, a été tué par les forcesde l'ordre dans le nord-ouest de laTunisie, a annoncé le ministère del'Intérieur. "Les unités de la Gardenationale (gendarmerie) ont pu menercette nuit, après avoir tendu uneembuscade, une opération entre lemont Serj et le mont Ballouta dans legouvernorat de Siliana", a indiqué tarddimanche le porte-parole du ministère,Walid Louguini, à la radio MosaïqueFM. "Les forces de l'ordre ont puabattre un élément terroriste qui serait,selon les constats préliminaires, denationalité étrangère", a-t-il poursuivi,précisant qu'une Kalachnikov, une gre-nade et un engin explosif avaient étésaisis. "Le bilan du ratissage enclenchédans la zone montagneuse située entreJebel Serj et Jebel Ballout dans les gou-vernorats de Siliana et de Kairouanpourrait s'élever, a indiqué pour sa partlundi Khalifa Chibani, chargé de la com-munication auprès de la Garde nationa-le, cité par l'Agence de presse tunisien-ne TAP. Confirmant la mort du terroriste,il a souligné qu'"aucun blessé n'est àdéplorer dans les rangs des forces de laGarde nationale. La Tunisie a fait face àune situation sécuritaire "difficile" en2015 suite aux attaques terroristes dontelle a été le théâtre et qui ont porté uncoup sévère au secteur du tourisme, l'undes piliers de l'économie tunisienne.

R. N.

Trafic ferroviaire

Les accidents ont fait 56 morts

GHIR HAK [email protected]

L es catastrophes naturelles ont coûté lavie à 23.000 personnes dans le mondeet provoqué des dommages évalués à

90 milliards de dollars en 2015, a indiqué lundile réassureur allemand Munich Re, qui compilechaque année un rapport qui fait référence surle sujet.

Plusieurs cyclones tropicaux en 2015 sesont déchaînés dans des régions peu peu-plées, et dans l'Atlantique Nord le phénomènenaturel El Niño a fait barrage aux grosses tem-pêtes, explique le groupe dans un communi-qué. Sur les 90 milliards de dommages recen-sés, 27 milliards de dollars étaient assurés,précise Munich Re.

Mais "le montant de dommages contenu encomparaison ne doit aucunement inciter à relâ-cher la vigilance", prévient le réassureur, dontla division d'études sur les risques climatiqueset géologiques analyse au plus près les évolu-tions.

"Les scientifiques partent du principe qu'à laphase actuelle d'El Niño pourrait succéderdans les années à venir le contraire, à savoirune phase de La Niña, qui à l'inverse favorise-rait par exemple la formation d'ouragans", aexpliqué dans le communiqué Peter Höppe,chef de la division Geo Risks Research.

L'an dernier, la catastrophe la plus coûteu-se et la plus létale a été le tremblement de terrequi a secoué le Népal en avril. Il a coûté la vieà 9.000 personnes et entraîné un dommagefinancier de 4,8 milliards de dollars.

Au total, ce sont 23.000 personnes qui ontpéri du fait de catastrophes naturelles, nette-ment plus que l'année précédente (7.700décès) mais beaucoup moins que la moyennedes 30 dernières années (54.000 par an).

La quasi-totalité des catastrophes de 2015(94%) ont été des événements météorolo-giques.

R. I.

Catastrophes naturelles

23.000 morts en une année

Collision à Sétif

Une élève décédée et 8 piétons blessés

Une élève a trouvé la mort et huit (8) autrespiétons dont six autres élèves ont été bles-sés dans un accident de la route survenulundi sur la RN 5 au village "Essmara" entreEl Eulma et Sétif, apprend-on auprès de ladirection de la protection civile. L'accident s'est produit lorsque une semi-remorque est entrée en collision avec uncamion léger au niveau du village heurtantneuf piétons qui traversaient alors cettedouble voie en direction de l'arrêt du bus quidevait les transporter vers El Eulma, a pré-cisé le chargé de communication, le capitai-ne Ahmed Laâmamra. L'élève, âgée de 15 ans a rendu l'âme àl'hôpital d'El Eulma vers lequel elle a étéévacuée, a précisé la même source. Une enquête a été ouverte par les servicesde sécurité pour déterminer les causesréelles de cet accident.

R. S.

Tassili Airlines

Lancement mercredi une nouvelle ligneAlger-Tindouf

Tassili Airlines (TAL) lancera mercredi unenouvelle desserte Alger-Tindouf dans lecadre de son programme d'exploitation duréseau de transport régulier domestique, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Tassili Airlines "proposera chaque mercrediun départ d'Alger vers Tindouf à 14H30pour un atterrissage à Alger à 20H50", pré-cise le communiqué. L'ouverture de cette nouvelle ligne seraaccompagnée d'une tarification promotion-nelle de lancement (-50%) en aller-retour,soit un billet à 13.570 DA TTC. Pour un billet en aller simple, TAL prévoitune réduction de 40%, soit un billet à 8.118DA TTC, selon la même source. La compagnie publique annonce aussi l'ou-verture d'une nouvelle agence commercialeau centre ville de Tindouf. Créée en 1998 dans le cadre d'une joint-venture entre Sonatrach et Air Algérie, TALest devenue une filiale détenue à 100% parle groupe pétrolier depuis 2005.

R. N.