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1 LES DRAGONS

LES DRAGONS - ecrire1roman.files.wordpress.com · Il vole seulement grâce à la force de la magie de la terre. Les muscles du dragon : Les dragons occidentaux ont beaucoup plus de

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LES DRAGONS

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LA MYTHOLOGIE DU DRAGON

Le dragon est une créature légendaire représentée comme une sorte de gigantesque reptile écailleux, généralement capable de voler et possédant souvent des ailes de cuir semblables à celles des chauves-souris. Dans de nombreuses mythologies à travers le monde, on retrouve des créatures reptiliennes possédant des caractéristiques plus ou moins similaires, désignées comme dragons. Il est difficile de déterminer une origine géographique ou historique aux dragons. Leur apparition semble dater des premières civilisations. Une filiation avec les grands reptiles disparus au Crétacé est cependant difficilement imaginable. Bien entendu il faut exclure le fait que les premiers hommes aient côtoyés les dinosaures (comme cela est parfois représenté dans les films), plusieurs dizaines de millions d'années les séparant. L'hypothèse selon laquelle les fondateurs des premières civilisations auraient trouvé des ossements de dinosaures semble tout aussi incertaine. Il est en effet assez rare de trouver ces fossiles à l'air libre, dégagés par l'érosion. Cela n'expliquerait donc pas l'universalité du mythe. De manière plus probable, les dragons apparaissent, sous une forme ou une autre, en même temps que les autres monstres de l'imaginaire. Les plus anciennes traces connues remontent à 6000 ans environ, dans une tombe néolithique de Xishuipo, site archéologique de la province du

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Henan, en Chine: formée de coquillages, sa forme se détache nettement aux côtés du défunt. La découverte de cette tombe date des années 1980. Une autre représentation, vieille de 2500 ans, constituée de briques de couleur, fut découverte sur les murs de la porte d'Ishtar, une des monumentales portes de Babylone. Cependant, il s'agit là d'une figure religieuse imaginaire, tout comme le sont le sphinx, les sirènes ou toute autre créature fabuleuse. Celles-ci s'appuient davantage sur des espèces animales existantes, que l'homme hybride à sa fantaisie, que sur la découverte d'un squelette gigantesque de dinosaure (il est d'ailleurs décrit comme "un animal fantastique (...) avec des griffes de lions, des ailes et une queue de serpent" dans le Larousse). On trouve ainsi des monstres aux formes semblables, mais néanmoins différents, dans presque toutes les cultures antiques, et ces mythes se sont par la suite "contaminés" les uns les autres, pour s'approcher de la figure actuelle, désormais universelle.

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L’ANATOMIE DU DRAGON

Le squelette du dragon :

Le dragon du monde occidental, Eudraco magnificus occidentalis, possède une structure squelettiques très robuste. Il possède une large tête, un long cou, des épaules prononcée, de grosses pattes, une queue puissante et de larges ailes. Les os du dragon sont très forts, mais aussi très légers. La mâchoire du dragon est assez large pour accommodée une masse musculaire très puissante. Le dragon peut disloquer sa mâchoire, comme certains serpent sont capables de le faire, afin d'attraper de gros objets. Il possède deux types de dents puisqu'il est omnivore. Les canines et les incisives du dragon sont longues et coupantes comme des lames de rasoir. Ses molaires, quant à elles, mâchent la nourriture au lieu de l'avaler tout rond. Les os des épaules sont larges afin de supporter les muscles des ailes servant au vol. Les os des "doigts" d'ailes sont très

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longs afin de soutenir la légère membrane de peau autour d'eux, un peu à la manière des chauves-souris.

Le dragon oriental, Dracoserpens Lung orientalis, est extrêmement long et il possède une petite structure squelettique. Il a une tête de grandeur moyenne, un court cou, de petites pattes et hanches ainsi qu'une longue queue. Son squelette est très souple grâce à sa forme de serpent. Il peut s'entortiller de plusieurs façons. Ce type de dragon n'a pas les os ceux et

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le squelette est mince, car il n'a pas à supporter des muscles pour le vol. Il ne possède pas d'ailes. Il vole seulement grâce à la force de la magie de la terre.

Les muscles du dragon :

Les dragons occidentaux ont beaucoup plus de muscles que leurs cousins orientaux. Ceci est du à leur massive masse musculaire nécessaire afin de soulever leur poids à travers les cieux. Les ailes comme telles n'ont pas de muscles majeurs, car ils sont tous dans la région de la cage thoracique. Les autres muscles qui ont une certaines puissance sont dans la région de la queue et des pattes arrières. Le dragon occidental peut facilement tenir le poids moyen d'un homme adulte pendant qu'il vole. Le muscle de la mâchoire peut facilement écraser des os.

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Le corps du dragon :

Le dragon est une créature au sang chaud. Il s'adapte donc facilement à tous les climats. Le dragon peut être une énorme créature dépendant de l'espèce. Toutes les espèces de dragons ont une morphologie différente. La plupart ont des écailles, mais certaines sortes de dragons peuvent être recouverts d'une rude peau. Les dragons ont une grande espérance de vie. Il ne meurent pas de vieillesse, mais plutôt de maladie ou de combats sanglants. Malgré la force imposante du dragon, la créature perd son agilité avec l'âge.

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Les écailles du dragon :

Les écailles sont faites de cellules denses de kératine, une protéine fibreuse très dure. Au cours de sa vie, le dragon ne perd pas d'écaille comme tel, mais comme nos ongles, l'émail se renouvelle. Lorsqu'un dragon naît, ses écailles sont aussi douce et souple que du papier de soie. Elles deviennent lentement plus rigides au fur et à mesure que le dragon croît. Le fer contenu dans le sang et les légumes est absorbé par les vaisseaux sanguins pour être ensuite mélangé avec la kératine pour créer des écailles aussi dures que l'acier. Le processus du durcissement des écailles peut prendre environ un an après l'éclosion de l'œuf. La couleur des écailles est déterminée par les gênes des parents. Habituellement, les dragons d'une couleur se reproduisent seulement avec ceux de la même couleur qu'eux. Si un accouplement est fait entre un dragon vert et un dragon or, leur rejeton sera de couleur bronze. Les écailles d'un dragon ne sont jamais d'une seule couleur. Si un dragon est bleu, ses écailles ont plusieurs nuances de bleu. Dans les profondeurs de l'épiderme se trouvent des poils. L'extrémité de ses poils possèdent une glande qui secrète une substance riche en minéraux qui détermine la couleur et la dureté des écailles. Pour un dragon en santé, ses écailles sont brillantes et lustrées grâce à la couche transparente sur elles, mais si le dragon est malade, ses écailles sont alors ternes. Certaines races de dragon, lorsque l'animal atteint l'âge mature, les cellules dans les écailles peuvent changer de couleur grâce au pigment chromatophore. Cette réaction peut être causée par une émotion (la haine, la joie) ou par sa volonté. Si le dragon est en colère, il peut changer sa couleur originale par une couleur plus brillante telle le rouge, ou pendant les rites d'accouplement, il peut changer la couleur de ses écailles pour attirer les autres dragons. Les dragons sont des créatures extrêmement intelligentes. Elles peuvent changer la couleur de leurs écailles pour se fondre parfaitement dans la nature incluant les subtiles nuances

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d'ombres et de lumière. La fonction principale des écailles est la protection de la peau fragile du dragon. Un adulte peut facilement encaisser directement le tir d'une épée d'un chevalier et tressaillir durement. Les écailles en forme de goutte d'eau d'un adulte peuvent avoir 12 à 18 cm de large et 21 à 27 cm de long. Le motif plat des écailles sur son corps forme des cercles qui se chevauchent les uns les autres. La facilité de mouvoir du dragon est due l'unique dépression située sur le dessus des deux côtés des écailles qui permettent de s'étendre plat sur le corps. Les écailles dans la région de la cage thoracique sont plus large et peut atteindre facilement une trentaine de centimètres. Les écailles sont des sortes de rabats carrés qui se chevauchent de la gorge, passe sous le corps et finit le dessous de la queue de l'animal. Toutes ces écailles glissent légèrement l'une sur l'autre ce qui provoque un doux craquement lorsque le dragon se déplace. Le chevauchement des écailles rend à quiconque la tâche de tuer le dragon difficile. Le dragon peut dresser ses écailles à la verticale pour se laver. Aussi, lorsque le dragon est en colère, il peut se gonfler et étirer ses écailles afin de paraître plus imposant pour l'adversaire. Soulever les écailles de cette façon est aussi un bon moyen de réduire la température corporelle du dragon, car cela permet à la peau de relâcher la chaleur. Un passe-temps du dragon est de soulever ses écailles et de plonger dans une piscine d'eau froide afin de permettre à l'eau de couler entre les écailles et sur sa peau sensible.

Les ailes du dragon :

L'aile est la partie qui le distingue de toutes les autres créatures. L'aile du dragon est large et enveloppée de cuir. L'aile est généralement plus

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grande que le corps du dragon afin de déployer l'incroyable force nécessaire à le soulever et le maintenir en vol. Les os de l'aile sont essentiellement comme ceux du bras et de la main. Si vous regardez bien la griffe et l'aile du squelette du dragon, vous remarquerez que l'aile est seulement une version étirée de notre bras et de notre main. Les deux petits os du bras sont attachés avec un cartilage et un muscle au coude de l'aile. Il y a habituellement 4 à 5 longs doigts tenant le cuir de l'aile; chacun de ces doigts se terminant par une griffe. La griffe du pouce forme une sorte de poignet où tous les doigts se joignent pour former l'aile. Comment volent-ils ? La force du vol du dragon est dans le grand et puissant rabat de l'aile qui propulse le corps du dragon vers le haut. Un dragon juvénile n'a pas la force nécessaire à un décollage vertical directement du sol. Il reste habituellement près d'une falaise afin de s'élancer pour le vol. Quelques années sont nécessaires au développement de muscles extrêmement forts permettant le décollage de la terre ferme. Les ailes paraissent trop petites pour supporter le poids du dragon, mais tous les dragons possèdent une magie innée les aidant pour le vol. Cette habilité leur permet de les protéger de la fatigue pendant les longs vols.

La physiologie générale du dragon :

Le dragon est un reptile homéothermique. En d'autres termes, il est une créature à sang chaud et la température de son corps est contrôlée intérieurement. Cette caractéristique lui permet de s'adapter aux différents climats de son habitat très étendu et de permettre des activités autant de jour et de nuit tout au long de l'année, car il ne dépend pas de la chaleur du soleil comme les autres reptiles. Le dragon a généralement des ailes et ses os sont creux, pour la légèreté. Il y a des dragons, habituellement survivant du passé antique éloigné, avec les jambes courtaudes et aucunes ailes. Ces rares survivants d'une ère distante sont intelligents et assez agressifs, et appartiennent à une

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espèce simple connue sous le nom de "ver des profondeur", une espèce sur le bord de l'extinction. Cette créature vit pendant une très longue période de temps. Il y a des enregistrements de dragons qui ont vécu pendant cinq cents et même mille années, mais il n'y a aucun cas connue de dragons qui sont morts à cause de leur vieil âge. D'autre part, ils peuvent mourir par des accidents, certaines maladies, ou en raison des actions de leur ennemi le plus implacable: L'HOMME. Ils sont sujets à quelques maladies et les plus sérieuses menaces varient d'une famille à l'autre. Dans le cas du dragon de feu, la pire maladie est la "corrosion des écailles" qui peut lui être fatal. La "Démence sénile" est la plus commune parmi les dragons de terre et la gastrite aiguë non virginae affecte principalement les dragons d'eau qui ont l'estomac très délicat. Malgré sa force, le dragon perd de son agilité avec l'âge et peut facilement être la proie du singulier et terrible tueur de dragon : Ichneumon. Cet habitant des marais, lequel Pline l'Ancien (Cône 23-Stabies 79), auteur de la fameuse encyclopédie «Historia Naturalis», le décrit comme un poisson boueux avec un museau pointu recouvert de dures plaques, est l'ennemi mortel non-humain des dragons. L'Ichneumon creuse entre les écailles du dragon et, utilisant son museau pointu, fait des tunnels dans la tendre chair jusqu’à ce qu'il trouve les entrailles, qu'il dévore, tuant du même coup sa victime. Amoureux des bois et de l'air pur, le dragon ne peut soutenir la pollution ou le tumulte de la civilisation. La seule exception à cette règle appartient à la race de dragons Drago flamula sur lequel nous reviendrons plus tard. Aujourd'hui les dragons ne survivent qu'à de rares endroits où ils peuvent échapper à la pollution, petits endroits isolés de l'ancien monde où le futur des dragons semble précaire.

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La voix du dragon :

Le dragon peut parler. Sa langue maternelle est le latin, qui est innée chez tous les espèces de dragons, mais n'éprouve aucune difficulté à apprendre et à s'exprimer correctement dans le dialecte de la région où il vit. La musique est un des passe-temps favoris du dragon. Il a une voix merveilleuse et quand il adopte l'apparence humaine, il est un virtuose. Sa voix, riche, basse ou baryton, exprime une grande passion, suscitant une profonde émotion au sein de l'auditoire. C'est bien connu, le son de la voix du dragon a un effet enchanteur sur l'humain et quand il parle, ce serait assez téméraire d'écouter sans rester captivé. Contrairement à la croyance populaire, le dragon n'utilise pas sa voix pour séduire sa victime, mais elle est tellement fabuleuse, et d’une diction impeccable, que si nous ne prenons aucune précaution, nous pouvons tomber sous le charme, ce qui peut être dangereux car nous sommes en présence d'un terrible prédateur.

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L’ASPECT GENERAL

L'aspect général du dragon :

Le dragon est une créature fabuleuse hybride, dont le corps est constitué de fragments empruntés à divers animaux de la création. Il est associé aux quatre éléments de la nature : la terre – où se situe son antre ainsi que les trésors sur lesquels il veille -, l'eau – où il se meut avec autant de facilité qu'un poisson -, l'air – dans lequel il vole grâce à ses larges ailes – et le feu – qu'il crache de sa large gueule. Les dragons sont toutefois assimilés avant tout à la classe des ophidiens, au point qu'on les confond parfois avec des serpents géants. Leur taille

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est généralement démesurée : ils peuvent mesurer de 6 à 60 mètres de long, parfois davantage. Leur corps est protégé par une carapace d'écailles invulnérable, sur laquelle se rompent lances et épées. Leurs pattes sont dotées de griffes affutées comme des poignards. Et ils sont généralement pourvus d'ailes membraneuses, pareilles à celles des chauve-souris, ce qui leur permet de s'envoler dans les airs – à noter que le décollage comme l'atterrissage d'un dragon s'effectue toujours de façon verticale. APPARENCE GENERALE : Leur gueule hideuse et effrayante s'ouvre sur une redoutable mâchoire plantée la plupart du temps de trois rangées de dents acérées. Leurs yeux rouges au regard magnétique sont capable d'hypnotiser leurs proies, voire de les réduire en cendres. Certains dragons sont pourvus de plusieurs têtes ; il existe ainsi des dragons à 3, 7 voire 100 têtes comme Ladon, le dragon qui protégeait le jardin des Hespérides. L'haleine qui s'exhale de leur gueule et de leurs naseaux, mêlée aux sécrétions empoisonnée de leurs glandes inflammatoires, dégage une odeur pestilentielle et délétère qui plonge quiconque a la malchance de la humer dans un coma semblable à la mort. Il faut en effet savoir que cette haleine corrompue est aussi mortelle que le feu que crache le dragon.

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La symbolique du dragon :

Animal fabuleux, héros maléfique ou bienfaisant de nombreux récits et légendes, objet de culte, de terreur sacrée ou de lutte acharnée, le dragon a marqué de son empreinte presque toutes les civilisations. Le dragon est formé d'un corps ressemblant à un crocodile, mais plus souvent à un reptile; ensuite viennent des ailes et des griffes. En se basant sur les écritures hébraïques, le serpent est le symbole du Mal (voir Diable, Satan) ; les ailes sont un symbole de puissance et d'influence puisque le mot chaldéen désignant la puissance (Abir) est très proche de celui désignant une aile (Aber). Les griffes donnent une information sur le côté animal, bestial de la créature. On peut distinguer trois grandes étapes dans l'histoire des croyances liées au Dragon, trois « âges du Dragon » dans l'histoire des hommes, correspondant aux stades successifs de Dragon cosmique, c'est-à-dire Dragon, force de la nature et par là même Dragon-Dieu ; de Dragon-

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gardien, principe qui veille et qui protège ; et de Dragon maléfique, force du mal.

Le dragon cosmique : puissance de la nature et symbole de la régence

Puissance du ciel en Chine Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, et ils sont souvent à l'origine des Dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du Dragon, et ils étaient même considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu le « mandat du ciel » : leurs vêtements de parade, comme les murs de leurs palais, étaient abondamment décorés de Dragons à 5 griffes, (les hauts dignitaires devant se contenter de dragons à 3 ou 4 griffes), et il n'était pas rare qu'un empereur envoie en présent à un chef rebelle qu'il n'avait pu vaincre par la force, une somptueuse robe brodée de dragons. SYMBOLIQUE : Ce dragon est la manifestation de la toute-puissance impériale : la « Face de Dragon » désigne l'empereur, la « Perle du Dragon » la sagesse du chef, la perfection de sa pensée et de ses ordres. Mao Zedong dit un jour, paraît-il : « on ne discute pas la perle du dragon ». Voulait-il faire entendre que la perfection ne peut être connue, ou simplement qu'il n'était pas souhaitable que sa pensée soit remise en cause ? En 1894, ce n'est pas si lointain, le gouverneur de la Province de Moukden aurait interdit la construction d'un chemin de fer : on croyait en effet qu'un dragon vivait sous terre à cet endroit, et l'on craignait que les trains ne lui brisent la colonne vertébrale... De nombreux dragons hantent le ciel de la Chine. Certains poursuivent inlassablement le Soleil et la Lune, provoquant les éclipses. (Il est intéressant de noter qu'astronomiquement, la tête et la queue de la constellation du Dragon sont les nœuds de la lune, les points où ont lieu les éclipses). Un grand dragon de feu conditionne de ses humeurs la vie en Chine : il ouvre les yeux et c'est le jour, il les ferme et c'est la nuit. Son souffle provoque les tempêtes. Le tonnerre est une manifestation de sa

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colère, ou de ses combats avec d'autres dragons. Toujours en Chine, les dragons jouent également un rôle essentiel dans l'agriculture. Gardiens des eaux, ils sont plutôt bienfaisants, mais ils peuvent être maladroits, se tromper de tâche, s'endormir, voire même s'enivrer, et c'est alors la catastrophe : le fleuve déborde, la tempête ravage les côtes, ou bien, au contraire, les sources tarissent, la sécheresse menace. Il faut alors les rappeler à l'ordre, ou même les punir : si la pluie tarde trop malgré les prières, on sort la statue du Dragon hors de son temple pour l'exposer au grand soleil : car il est bien connu que les Dragons n'aiment pas trop le soleil... Le Dragon représente aussi le cycle de la végétation. Il est figuré par l'hexagramme K'ien, principe du ciel et de la création, et dont les 6 traits pleins représentent les 6 étapes de la manifestation : La première de ces manifestations est le "dragon invisible", à l'image de la semence enterrée, le pouvoir de la création non encore exprimée. La deuxième est nommée "dragon des champs", à l'image du germe qui croît, mais n'est pas encore visible. La troisième se nomme "dragon visible", et symbolise le germe apparaissant hors de terre. La quatrième est le "dragon bondissant" : la plante croît et donne ses fruits. La cinquième est dite "dragon volant", à l'image des graines et pollen qui essaiment. La sixième enfin est le "dragon planant", c'est l'esprit qui ordonne le tout, le roi-dragon céleste. On retrouve cette association du dragon avec l'élément eau et le cycle végétal dans le festival des bateaux dragons, qui se déroule sur les lacs de certaines provinces chinoises, en souvenir du suicide en 290 avant J.-C., du poète Qu Yuan, désespéré de ce que ses talents ne soient pas reconnus par le roi. Cette cérémonie-souvenir est également liée au temps du repiquage des pousses vertes du riz, qui a lieu à la même époque, après les grandes pluies de printemps. Dans la légende arthurienne On retrouve d'ailleurs cette assimilation du dragon à la toute-puissance du Chef en Bretagne, avec le Roi Uther (père d'Arthur) surnommé « Pendragon », ou « tête de dragon ». SYMBOLIQUE : Restons en Bretagne un instant, pour évoquer Merlin l'Enchanteur, dont la sagesse était légendaire dès l'enfance. Le tyran Vortigern, celui-là même qui avait exilé Uther Pandragon et ses frères, pour usurper leur trône, voulait bâtir une forteresse imprenable. Or,

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malgré tous les efforts de ses ouvriers, et les invocations de ses mages, l'édifice s'écroulait à peine sorti de terre, et de ses fondations s'élevait une clameur terrifiante. Un sacrifice humain s'imposait pour conjurer les mauvais esprits, et Vortigern allait condamner le jeune Merlin, que sa naissance illégitime désignait comme victime idéale, lorsque celui-ci lui donna la solution : « il y a dessous le sol, juste au point où la construction doit prendre appui, deux dragons énormes. Lorsqu'ils commencent à éprouver sur eux le poids de la bâtisse, ils s'agitent, et les murs s'écroulent. » Le tyran fit creuser plus profond, et l'on découvrit deux dragons, l'un rouge et l'autre blanc, qui, sitôt mis à jour, s'affrontèrent en un terrible combat, que gagna finalement le Dragon Blanc. Merlin donna alors la signification de ce combat : « Roi, je te dirai que ces dragons représentent, le blanc, la nation Bretonne, le rouge, toi, Vortigern. Ce pays, tu le possèdes indûment. Mais le Dragon blanc est en route, malheur au Dragon rouge, car il court sa perte. » Nous retrouvons ces dragons habitant la terre dans les légendes concernant Mélusine, et, plus généralement, la Vouivre. La terre, elle-même, a longtemps été comparée à un dragon, et les anciens nommaient Veines du Dragon ces courants telluriques qu'ils essayaient de concentrer en y élevant pierres levées et monuments.

Le dragon-gardien : Le gardien des trésors

Le rude combat qui mettait en lice dragon et soleil, serpent et oiseau, retraçant sans doute le combat que livraient nos premiers ancêtres contre les éléments, cède peu à peu la place aux grands exploits mythiques peuplés de dragons gardiens de trésors, et dont les demi-dieux ou héros deviennent les acteurs. Du Proche-Orient à la Chine, de l'Irlande à la Méditerranée, le monde des traditions et légendes est peuplé de veilleurs et gardiens mono- ou multicéphales, munis d'écailles, de griffes et d'ailes, crachant le feu ou les vapeurs mortelles, et montrant la garde des trésors que seuls les plus courageux essaieraient de leur ravir. SYMBOLIQUE : Dans l'Antiquité, au Proche-Orient, le dragon symbolisait le mal et la destruction. Cette conception se retrouve, par

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exemple, dans l'Enuma Elisha, œuvre épique de la littérature mésopotamienne (v. 2000 av. J.-C.). Incarnation des océans sous forme de dragon, la déesse Tiamat, l'un des principaux personnages de cette légende, commande aux hordes du chaos et son anéantissement précède l'apparition de l'univers ordonné. La mythologie grecque nous dresse un arbre généalogique particulièrement fourni en dragons. Échidna engendra d'une première union avec Typhon aux cent têtes de dragon, l'Hydre de Lerne, Chimère et Cerbère, le chien aux trois têtes des Enfers. Puis elle s'unit à Orthros, et enfanta, entre autres monstres le Sphinx, le Lion de Némée, Ladon, gardien du Jardin des Hespérides, et l'Aigle de Prométhée. Le héros présentant le plus beau tableau de chasse est sans doute Hercule qui, au cours des 12 travaux que lui imposa Héra, rencontra, entre autres, plusieurs de ces monstres que je vins de citer. Ces dragons qu'affrontent les héros personnifient parfois des dangers naturels, tels Charybde et Scylla (autre fille d'Echydna), gouffre et rocher bien réels près du détroit de Messine, ou le dragon gardant le jardin des Hespérides, qui personnifie le Gulf-stream entourant ces îles, ce grand serpent de la mer, ou grand dragon des océans, tels que le connaissaient toutes les traditions de navigateurs, Vikings, Danois, Saxons, Celtes. Ce trésor que gardent les dragons, quel est-il ? Souvent enfoui au fond d'une caverne, symbole du cœur caché de la Terre, de la matrice où le héros, tel le récipiendaire des anciens Mystères d'Éleusis, doit mourir pour renaître, ou caché au fond des mers, le trésor (qu'il soit, selon les légendes, or, pierres précieuses ou Pierre du dragon, perle ou autres joyaux, Œuf de serpent ou oursin des mers) représente la vie intérieure, et les dragons qui gardent ces trésors, gardiens féroces d'un lieu interdit au profane, ne sont que les images de nos désirs et de nos passions qui nous empêchent d'accéder à ce qu'il y a au plus profond de nous. Descendre dans l'antre du Dragon, c'est sans doute descendre au fond de nous même pour nous préparer à recevoir la lumière. L'or, métal réputé inaltérable et pur, symbolise souvent sous différentes formes cette lumière, ce trésor à découvrir en nous-même. Dans la mythologie grecque, il apparaît sous la forme des pommes d'or du Jardin des Hespérides que parvient à dérober Héraklès. Les pierres précieuses, autre forme de trésor enfoui au fond de l'antre du dragon, ne seraient-elles pas le pâle reflet de cette pierre symbolique : « pierre cachée des

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Sages », ou « pierre brute » ? SYMBOLIQUE : Dans la tradition chinoise, le dragon veille sur la perle miraculeuse qui renferme la sagesse et la connaissance, pure comme l'or, symbole de perfection spirituelle et d'immortalité. Ce trésor est associé à la vie, à l'énergie vitale, à la lumière, au bonheur, à la vertu, à tout ce qui est positif et digne d'être recherché. Dans l'Évangile de saint Matthieu, la perle figure le Royaume des Cieux. Elle « ne doit pas être jetée aux pourceaux » : une autre manière de dire que la connaissance ne doit pas être livrée inconsidérément à ceux qui n'en sont pas dignes, ou qui n'y sont pas préparés. Le christianisme a repris ici à son compte, comme tant d'autres choses, cette éternelle mise en garde à l'égard de celui qui accède à une connaissance sans y avoir droit ( = y être préparé), ainsi qu'à l'égard de celui qui, tel Prométhée, dévoile sans permission cette connaissance aux profanes. La perle du dragon rappelle aussi l'escarboucle que porte au front la Vouivre, et qui lui permet de voir et de se diriger. La mission essentielle du Dragon-gardien de trésor est de tuer tous ceux qui convoitent celui-ci, et qui ne possèdent pas un cœur assez pur. Seul le héros, celui qui a été élu par les Dieux, du fait même de sa sincérité et de la pureté de son cœur, pourra, grâce à des artifices, et souvent grâce à l'aide d'une femme, s'emparer du trésor et accéder à l'immortalité de l'âme et à la Connaissance suprême. On retrouve ce thème dans l'Ancien Testament lorsque Dieu, après avoir chassé Adam et Ève du Paradis Terrestre, fait garder l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal par des Chérubins, autrement dit, d'après leur étymologie grecque, des Griffons. L'effigie de ces griffons gardait l'Arche d'Alliance renfermant les Tables de la Loi. En tant que gardien de trésor, le dragon préserve ce qui est essentiel dans les êtres et les choses. Le secret qui ne peut être révélé qu'à l'issue d'un affrontement entre celui qui le recherche et celui qui le garde caché aux regards des hommes ordinaires. Et en fait, étymologiquement, le dragon est lui-même « regard » : le mot grec Drakon vient de derkomai, regarder ou fixer du regard. Certains

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dragons sont caractérisés par leur regard. Le serpent, le plus « simple » des dragons, celui du Jardin d'Eden et qui a survécu jusqu'à nos jours, fixe sa proie du regard et la rend incapable de fuir. Le regard de la gorgone Méduse tue (ou pétrifie, selon la tradition) ceux qui le rencontrent (Persée parviendra à la tuer grâce au miroir qu'il utilisera pour ne pas rencontrer directement son regard). Celui qui regarde, qui voit tout (Argos aux cent yeux, par exemple), possède la puissance, et peut surveiller, garder, le royaume ou le trésor qui lui est confié. Les Parthes, au IIIè siècle avant J.C., avaient donné à leurs troupes de cavaliers-archers chargés de surveiller les frontières le nom de dragons, et ce nom fut repris en France par des troupes royales, dont les expéditions punitives en pays protestant, sous le règne de Louis XIV, sont restées tristement célèbres sous le nom de dragonnades. Le gardien des connaissances L'image du Dragon comme « voyant universel » nous renvoie à la connaissance mystique. Celui qui regarde révèle celui qui est regardé. Le regard du Dragon devient le symbole de la révélation. Le dragon est le miroir qui renvoie à l'homme l'image de sa nature cachée. Il est difficile de ne pas évoquer aussi Python, cet autre dragon qui ne dévoile la connaissance à celui qui vient l'interroger à Delphes que par les révélations « hermétiques » de sa prêtresse.

Le dragon maléfique : l'incarnation du Mal

L'évolution dans le temps du dragon cosmique au dragon gardien se prolonge dans une véritable escalade. Le gardien devient actif, il rançonne les passants, exige des sacrifices, terrorise et ravage des pays entiers. Devenu méchant, destructeur, maléfique, le dragon-serpent peuple les contes. Certains évènements historiques alimentèrent cette image : l'arrivée de dragons envahisseurs. Ils arrivèrent par la mer, (ce qui n'étonna personne, à une époque où les navigateurs pouvaient lire sur leurs cartes marines : « au-delà de cette limite, habitent les dragons... »), Vikings venus du Nord sur leurs Drakkars et Snekkars à têtes de dragons ou de serpents ; mais aussi par la terre, Mongols et Tatares venus de l'Est, avec leurs étendards décorés de dragons.

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SYMBOLIQUE : Le christianisme a intégré cette peur du dragon, en transformant sa signification. Il devint le symbole de tout ce qui est opposé au christianisme, le symbole de la barbarie, de la Bête maléfique, incarnation de Satan et du paganisme. Déjà illustré depuis des millénaires, en Mésopotamie, et en Egypte, en Chine (où le dragon est, au même titre que les fleurs de cerisier ou les bambous, un sujet favori pour les peintres chinois, dont certains, comme Ch'en Jung, lui ont consacré leur œuvre), le dragon deviendra, avec le thème de l'Apocalypse, une source inépuisable d'inspiration pour les artistes. L'art qui s'en inspire fait du dragon l'image du péché et du paganisme, dont triomphent avec éclat les saints et les martyrs. Les personnages apocalyptiques sont surtout illustrés dans les sculptures des chapiteaux et des porches d'églises. Les dragons ornent souvent les majuscules et les fins de lignes des Psautiers enluminés. On ne compte plus les tableaux représentant saint Michel ou saint Georges terrassant le Dragon. L'Apocalypse de Jean décrit le combat du Dragon, et de la Bête de la Terre contre l'Agneau divin. Le dragon est enchaîné pour mille ans, puis revient le temps de l'ultime combat, et le dragon vaincu cède sa place au règne définitif de Dieu. Ce combat entre l'Agneau, Verbe triomphant, sauveur, et le dragon qui incarne Satan, symbolise le combat livré par l'homme à lui-même afin de maîtriser ses tendances destructrices et régressives. Sa puissance demeure, mais il n'est plus invincible : il n'est plus que l'adversaire du bien, destiné à être détruit. Le devoir des Chevaliers est de le terrasser. Champion de la foi chrétienne, le chevalier doit être un preux, courageux et au cœur pur. Indifférent aux biens matériels, il ne possède que son cheval et ses armes, qu'il conquiert grâce à ses victoires. Les vertus acquises résident dans l'être, non dans l'avoir. En ce sens, le combat contre le dragon représente une épreuve initiatique. Le dragon symbolise l'adversaire le plus fort, le plus merveilleux que l'on puisse combattre. De même, l'enjeu du combat est souvent capital pour le héros : délivrance d'une princesse inaccessible, acquisition d'un objet au pouvoir puissant, reconnaissance éternelle des populations délivrées. Cet enjeu incarne le but de la vie du chevalier où priment l'absolu et les vertus cardinales (courage, maîtrise de soi, etc.) qui doivent lui permettre

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d'arriver à cette liberté intérieure qui résume l'idéal chevaleresque : valeur et pureté absolues. La valeur établit la dignité de l'homme nouveau, de l'initié. La pureté est indispensable, elle seule lui donne accès au trésor, à la connaissance de sa propre nature. Ainsi, celui qui affronte le dragon avec succès devient-il ce qu'il est, atteint-il sa réalisation pleine et entière. Dans un registre semblable, l'hagiographie chrétienne rapporte des histoires où des religieux (ermites, moines, saints, etc.) arrivent à dominer des dragons souvent par la seule force de leur prière et l'aide d'un simple objet (corde, écharpe) : en-dehors de l'aspect pédagogique présentant la victoire du Bien sur le Mal, cette action n'est possible que grâce à l'intégrité des saints, qui montrent ainsi par leur vie exemplaire qu'il est possible de combattre aussi bien les forces naturelles que surnaturelles.

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LES ARMES

La Magie :

Le dragon est expérimenté en matière de magie mais pas dans la redoutable Magie Noire. Il utilise la magie des éléments : la magie brune (ou de terre), la magie verte (des plantes) et la magie bleue (de l'eau). Il sait comment manipuler la nature sans perturber l'ordre écologique pour lequel il a toujours démontré un respect incroyable. Il est capable d'invoquer le pouvoir des éléments et peut créer des illusions comme se déguiser en une partie de paysage ou en jeune enfant et maintenir ces illusions sur une longue période de temps, pour échapper à ses persécuteurs. Un énorme pouvoir de concentration est requis pour maintenir un déguisement et les jeunes dragons en manquent souvent. Un adulte peut le maintenir plusieurs jours avec des périodes de repos la nuit tandis que le grand dragon-sorcier peut tenir durant des mois avec de brèves périodes de repos. Ces dragons-sorciers haïssent les sorciers-humains maladroits, qui n'ayant aucun respect des

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lois de la nature, les trafiquent et les dérangent. L'animosité est mutuelle : l'humain en apprentissage de la magie envie au dragon sa supériorité dans les sciences occultes. De ce fait, plusieurs sorciers affirment que le dragon est l'incarnation du Mal, du Démon. Dans les bestialités médiévale, il représentait la corruption et l'esprit diabolique.

Le souffle de Feu :

L'arme de souffle d'un dragon n'est pas une chose magique qui sort hors de nulle part mais a une explication plus scientifique. Quand nous mangeons notre corps par la digestion crée un gaz connues sous le nom de méthane (CH4), les dragons, contrairement aux humains et aux autres animaux, emmagasinent ce gaz dans un autre genre de "poumon" lequel servira de sac pour contenir le gaz qui plus tard sera mélangé à un peu de phosphore (P4) qui à la propriété de prendre en feu au contact de l'air. Quand le dragon veut cracher le feu, le méthane est relâché dans les poumons et quand le gaz est dans l'air, le phosphore prend feu et met également le méthane en feu.

Le souffle de Glace :

Quelques dragons crache un cône de froid, l'explication pour ceci résident également dans la nourriture que le dragon ingère. La

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nourriture est décomposée dans l'estomac primairement pour la nutrition mais le restant reste pour subir quelques réactions chimiques qui donneront un gaz, que je suppose être de l'azote (N2), le gaz est compressé par des muscles extrêmement forts, exactement comme la base d'un système de réfrigération, un dragon n'a pas besoin d'y penser parce cette compression et cette décomposition est spontané et indolore. Quand un dragon a besoin de geler un adversaire, l'azote fortement comprimé, qui a presque atteint l'état liquide, est relâché dans les poumons et quand le gaz atteint l'air, il décompresse à une vitesse inimaginable. Le résultat est que le gaz absorbe toute la chaleur dans son environnement. Ceci cause la température dans souffle a baisser en moyenne à -50 °C (plus de teste son requis pour connaître la °T plus exact), n'importe qui qui est attrappé dans le souffle sans lourde protection contre les écarts de température est, au moins, sérieusement commotionné et seulement mort reste comme option pour les plus faibles. Il peut avoir une autre explication qui peut être expliquée par des réactions extrêmement efficaces et rapides d'oxydo-réduction mais nous ne l'expliquerons pas beaucoup ici (chaque personne qui a fait sa chimie inorganique avancée devrait comprendre le concept, autrement que vous auriez du passer en revue ou avoir écouter dans votre classe au collège).

Le souffle d'Acide :

Le plus faciles d'entre eux, toutes les créatures organiques sécrètent l'acide gastrique pour décomposer la nourriture, les dragons qui peuvent cracher de l'acide ont un organe spécial qui produisent un acide puissant (probablement le HCl) que le dragon crache quand il attaque, l'adversaire est brûlé par l'acide, même avec la meilleure armure qui sont fait habituellement de métal qui fait habituellement de très mauvaises réactions avec l'acide.

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Les autres armes de souffle moins connues suivent le même principe et n'ont pas besoin de beaucoup d'explication à leur sujet. Il semble avoir un lien direct entre le souffle et la nourriture, si un dragon meurt de faim son arme de souffle ne se régénére pas. Tout le système incroyable du dragon fait de lui la créature la plus fascinante de l'univers connue.

Les ailes, les dents, les cornes et les griffes du dragon :

Les dragons peuvent utiliser leurs ailes comme arme de combat en dernier essor en immobilisant l'adversaire avec ses griffes en lames de rasoir. La membrane de l'aile est très facilement dommageable à comparer au reste du corps du dragon. Si cette membrane se déchire, il en prendra beaucoup de temps à guérir et le dragon court le risque de ne jamais voler de nouveau si l'aile ne guérit pas correctement. Si le dragon est attaqué au sol, il évitera l'ennemi en s'envola dans les airs. Si, par contre, le dragon est pris au sol, il repliera ses ailes contre lui et utilisera son souffle ou ses griffes contre l'attaquant. Les armes d'un dragon sont légion. Ses gigantesques griffes, sa queue semblable à un fouet et ses multiples rangées de dents massives lui permettent de surpasser physiquement à peu près n'importe quelle bête. Le battement de ses ailes peut secouer le sol au moyen d'une trombe féroce, doublant ainsi la vitesse de propagation d'un incendie. Ses grandes cornes renommées pour leur propriétés enchantées en matière de soins, de fabrication d'armes et de musique étaient convoitées par les artisans, les médecins et les rois.

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Les défenses du dragon :

Les défenses d'un grand dragon sont presque aussi formidables, immunisé contre les éléments et d'une grande résistance aux sortilèges, il est rarement gêné par les incantations. Sa peau écailleuse constitue une armure naturelle de plates sur plusieurs épaisseurs. Ses seules zones sensibles sont sa tête et son étrange marque de naissance (sous son ventre). Les jeunes dragons, qui ne sont pas nombreux possèdent un cuir plus fragile, moins développé, et sont par conséquent plus vulnérables, bien qu'on ne puisse dire d'aucun dragon qu'il ne soit faible.

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LES TYPES

Le Dragon occidental (Draconis occidentalis) :

Taille : 20 mètres (de la tête à la base de la queue). Aspect : Les dragons occidentaux, comme les sauriens, ont une tête, quatre pattes et une queue ; comme eux, ils ont une bouche largement fendue pourvue de nombreuses dents, leurs tympans sont à fleur de peau et leur corps est recouvert d'écailles cornées très résistantes (certains individus ont même des plaques osseuses et des épines dorsales reliées par des membranes, mais on ne sait pas s'il s'agit de cas isolés ou d'un stade de développement plus avancé). Comme tous les tétrasauriens, ils sont également pourvus d'une paire d'ailes à la peau écailleuse, d'une paire de cornes et leurs pattes antérieures possèdent un pouce opposable. Couleurs : bleu, noir, rouge, blanc, jaune, vert. Distribution : espèce de tétrasaurien appartenant au genre des dragons et vivant principalement en Europe et en Amérique du Nord. Habitat : Montagnes, marais et forêts denses. Nourriture : Carnivore (grands mammifères). Moeurs : Solitaires. Commentaires : ce type de dragon est très répandu et c'est la représentation la plus fréquente que l'on se fait du dragon.

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Le Dragon d'orient (Draconis sinoensis) :

Taille : plusieurs mètres de long. Aspect : forme ophidienne, tortueuse ; généralement sans aile. Couleurs : bleu, noir, rouge, blanc, jaune (pour les dragons les plus nobles). Distribution : Asie et Indonésie. Habitat : ciel, lac ou souterrain. Nourriture : animaux et fruits. Moeurs : ce sont des animaux sacrés qui ont des fonctions divines. Commentaires : ont distingue trois genre de dragons orientaux, différenciés selon leur nombre de griffes, à savoir, les dragons japonais

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ont des pattes à trois griffes, les dragons chinois à quatre ou cinq griffes, les dragons indonésiens et les coréens à quatre griffes.

Le Dragon chinois :

Aspect : corps serpentin, sineux. Machoire féroce et barbue. Certains sont de véritables compositions animales. Pattes à quatre ou cinq griffes. Sur le crâne, il porte une petite crête lui permettant de voler. Son corps comporte 117 écailles semblables à celles d'une carpe, 81 sont d'essence bénéfique (yang) et 36 d'essence maléfique (ying). Ainsi, malgré les ravages qu'il peut provoquer, il tend globalement à la bienveillance. Les dragons chinois peuvent adopter d'autres formes, notamment celle des hommes.

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Nourriture : les hirondelles rôties. Développement : de l'éclosion à l'âge adulte, il subit de nombreuses métamorphoses. Commentaires : Ils sont souvent représentés avec une perle dans leur bouche ou entre leurs griffes; c'est de cette perle magique qu'il tire leur puissance. On distingue quatre dragons chinois principaux : t'ien-lung, le dragon céleste portant sur son dos le palais des dieux; shen-lung le dragon spirituel aux écailles d'azur contrôlant les vents et les pluies; ti-lung, le dragon terretre déterminant le cours des ruisseaux, des rivières et des fleuves; fu-ts'ang-lung, le dragon souterrain gardant les métaux précieux et les gemmes. Mais ajoutons encore les dragons-rois (lung-wang), comme le dragon de feu immortel au corps d'homme, vivant dans le fond des océans, dans un palais resplendissant; le dragon-poisson (yu-lung) favorable au succès des examens; le dragon du langage (Pi hsi); le dragon musicien (Ch'iu-niu); celui qui veille à la stabilité des monuments (Pa hsia); le gardien des temples (Chao fêng); celui qui protège des incendies (Ch'ih wen); celui qui est sage (Suan ni) sur le trône de Bouddha; le dragon des querelles (Pi han); celui qui est gravé sur la poignée des épées (Tai tzu); celui qui est gravé sur les gongs (P'u Lao); le dragon de la gloutonnerie (t'ao t'ieh) - formé d'un corps double et d'une tête unique et purvu de six pattes - souvent gravé dans le fond des assiettes et des plats pour inviter les humains à la tempérance. Les dragons des quatre points cardinaux qui provoquent des tremblements de terre quand ils changent de position. Le dragon du tonnerre qui aime à se tranformer en un enfant au corps bleu. Le dragon jaune, ou dragon cheval, messager divin qui émergea de la rivière Lo pour révéler à l'empereur le diagramme circulaire du Ying et du Yang, ainsi que le système divinatoire du Yi-king. Notons, pour finir, que les dragons chinois sont à l'origine des grandes dynasties impériales, les premiers empereur ayant dans leurs veines du sang de dragon. Les attributs des empereurs de Chine sont ornés d'un dragon spirituel (shen-lung) - l'empereur veillant aux intérêts de son peuple en distribuant des

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bénédictions - et cette ornement est réservé à l'empereur seulement; l'usurpateur qui le porterait serait puni de mort!

Le Dragon japonais :

Aspect : ressemble au dragon chinois, si ce n'est qu'il est plus reptilien et moins aérien. En outre, ses pattes sont à trois griffes. Il existe un dragon de feu fait dont le corps est fait de flammmes. Couleurs : rouge, vert, violet, noir, blanc.

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Moeurs : souvent des dragons de mers, ils sont magiciens. Le dragon d'eau génère des pluies à l'odeur poissonneuse, ou bien des pluies de couleur rouge quand il est malade. Le dragon blanc conduit son souffle dans la terre où ce dernier se transforme en or. Le dragon violet crache et sa salive se change en gemmes. Activités : le dragon japonais femelle à neuf enfants. Le premier aime chanter, aussi le sommet des cloches a-t-il une forme de dragon ; le second collectionne les instruments de musiques, aussi, koto (harpe) et suzumi (tambour) sont-ils décorés en son honneur ; le troisième trouve sont plaisir dans la boisson, aussi lève-t-on les verres en son honneur ; le quatrième aime à se risquer où réside le danger, aussi grave-t-on son image sur les pagodes et les poternes... ; le cinquième est un tueur, aussi le trouve-t-on en ornement sur les épées ; le sixième se livre au plaisir d'appendre, aussi le voit-on figurer sur les livres ; le septième à une ouïe extrêment sensible ; le huitième passe son temps assis, aussi le rencontre-t-on sur les fauteuils ; le neuvième porte des poids, aussi est-ce lui qui se trouve sculpté sur les pieds de table. Commentaires : il est quatre dragons-rois. Sui Riu, dragon de la pluie ; Han-riu, dragon aux neufs couleurs qui ne peut atteindre le ciel ; Ka riu, le dragon pourpre ; Ri riu, dont la vision perce jusqu'à cent kilomètres. Les esprits renards, sournois, sont les ennemis des dragons japonais ; ils possèdent des objets magiques leur assurant une protection contre ces dragons.

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Wyverne (draconis albionensis) :

Taille : celle d'un veau. Aspect : forme reptilienne ; une paire de pattes griffues et une paire d'ailes de taille modeste. Machoire forte avec dents acérées. Cracheur de flammes. Parfois, du bout de sa queue pointe un dard empoisoné. Couleurs : vert, gris. Distribution : Grande-Bretagne.

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Habitat : forêts. Nourriture : chair animal. Peut s'en prendre aux hommes. Moeurs et activités : vit camouflées dans les fourrés, à l'affût d'une proie. Commentaires : des wyverne héraldiques existent sur des boucliers et des drapeaux comme symbole de force. Sa sauvagerie peut être adoucie élevée par des humains, et la wyverne peut devenir animal de compagnie, comme semble en attesté le récit anglo-saxon de Maud et de la Wyverne. La petite Maud recueillit, un jour qu'elle se promenait dans le bois, un petit dragon tout triste qui avait été abandonné par sa mère. Quand les parents de Maud comprirent qu'elle voulait faire de ce bébé wyverne un animal de compagnie, ils lui ordonnèrent, d'un ton sans équivoque, de ramener la wyverne où elle l'avait trouvé. Mais Maud, trop attaché à son petit dragon, décida de le cacher dans une cabane au milieu du bois. C'est là qu'elle éleva le dragon, en cachette de tous, et ils devinrent des amis secrets. Mais comme la wyverne avait grandit, son appétit aussi, et elle se mit à chasser le bétail de la région. Les paysans, comprenant qu'un prédateur féroce rodait dans la région, se mirent eux-même en chasse de la wyverne qui, rusés et dangereuse, toujours les dévorait. Maud ne put calmer la wyverne, dont les instincts avaient finalement pris le dessus, même si le dragon restait toujours très doux en présence de Maud qui ne courrait aucun danger. Puis voici qu'un fort gaillard armuré, épée et bouclier en main, se met de la partie. Il tue la wyverne, mais Maud, assistant au massacre de son amie, frappe le gaillard d'une pierre à la tête qui aussitôt s'enfuit. La wyverne en sang agonise dans les bras de Maud en pleurs, pauvre enfant qui a perdu toutes ses illusions.

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Worm (ver) (Draconis nematoda) :

Taille : est devant le python ce que le python est devant le ver de terre. Aspect : serpentin. Sans aile et sans patte. Couleurs : rouge, vert, gris, noir. Distribution : Angleterre, puis Europe. Habitat : forêts humides et puits. Près des sources d'eau. Nourriture : chair animal. Lait. Commentaires : la guivre est une espèce de worm timide. Son souffle est mortel mais la vue d'un corps nu la confond jusqu'à la faire rougir et fuir. Un des worms les plus célèbres est le ver de Lambton. Aucun poisson de mordait au bout de la ligne de John, héritier des Lambton. Perdant patience, il maudit la rivière injurieusement et, aussitôt, il eut une prise. Mais il ramena sur le rivage une bête hideuse, noire, suintante, d'une odeur abominable et dont les yeux rougeoiyants sondaient votre âme avec impunité. John jeta l'exécrable créature dans le fond d'un puits et s'en fut. Mais, bien que le temps passait, le souvenir du ver rampait visqueusement dans sa mémoire laissant une trainée de cauchemars luisants derrière lui. John, hanté à la folie, décida de rejoindre la Terre sainte pour se laver de tous ses péchés de jeunesse. On remarqua alors au puits un dégagement de vapeurs écoeurantes, quand surgit un immense serpent noir. Le ver de Lambton avait grandi, et il ravageait maintenant la région, mangeant le bétail et vidant les

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vaches de leur lait. Le seigneur de Lambton eut ainsi l'idée de verser chaque matin tout le lait des vaches du village dans une auge géante, ce qui suffit à rassasié le monstre. Sept ans s'écoulèrent avant que John ne revînt dans un village désolé, qu'il entreprit aussitôt de secourir. Il consulta une magicienne qui lui conseilla de revêtir une cuirasse hérissée de piquants. Le monstre, qui ainsi chercha à l'étouffer, se retrouva percer de part en part et périt dans un renvoi sanglant. Mais afin d'éteindre la malédiction pesant sur les Lambton, John devait sacrifier la première personne qu'il rencontrerait après avoir tuer le dragon. Cette personne était son père et John ne put se résoudre à le tuer. Aussi, jusqu'à la neuvième génération, tous les Lambton moururent violemment.

Dragon fée (Draconis fades) :

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Taille : gros comme une hirondelle. Aspect : draconnet ailé ; ailes de papillon ; parure d'écailles ; corne longue et torsadée. Couleurs : très variés. Distribution : îles enchantées. Habitat : Jardins, prairies, bois. Nourriture : baies, feuilles, jeunes pousses. Commentaires : dragons très rares.

Drake (Drakos drakos) :

Taille : plus gros qu'un crocodile. Aspect : deux paires de pattes. Sans aile. Corps reptilien. Couleurs : vert ou gris (cracheur d'acide), marron ou rouge (cracheur de feu), bleu ou blanc (cracheur de glace). Distribution : Europe. Habitat : bois et plaines.

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Nourriture : régime omnivore. Moeurs et activités : chasseur, cuilleur. Commentaires : dragons cracheurs de feu (gazothèque remplie d'un gaz inflammable comme le méthane), de glace (gazothèque remplie d'un gaz proche de l'azote) ou d'acide (acidothèque). Des villes européenne comme Drakeford, Drakelow, des montagnes comme Drakensberg, etc... traduisent l'existence passé d'un drake.

Lindorm (Draconis unio) :

Taille : aussi grand qu'un arbre. Aspect : serpentin. Sans aile et muni d'une seule paire de pattes courtes. Esprit vif. Couleurs : vert, gris, noir.

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Distribution : Europe du nord jusqu'en Asie central où Marco Polo en a découvert. Habitat : forêts et cimetières. Nourriture : chair animal. Cadavres humains. Commentaires : un récit suédois raconte comment une reine, qui se lamentait de n'avoir point d'enfants, alla consulter une magicienne qui lui conseilla de manger deux bulbes d'oignon. Dans sa hâte, elle avala le premier sans même en avoir ôté les peaux, et le goût qui lui vint dans la bouche était fort déplaisant. Pour le second, elle prit soin de le peler avant de le manger. Ainsi, elle eut deux enfnats. Mais si le second était normal, le premier s'avéra être un horrible dragon à deux pattes : un lindorm. Epouvanté, elle jeta l'enfant par la fenêtre, et la créature abandonnée alla se réfugié dans les bois. Les années s'égrainèrent et le prince devint un beau jeune homme en âge de se marier ; mais il ne trouvait point de compagne, comme le sort lui interdisait l'amour. Un jour qu'il passa par le bois, il faillit tomber de terreur à la vue d'un grand dragon qui se dressait devant lui. Mais ce dernier lui apprit qu'il était son frère aîné et lui révéla qu'il ne trouverait pas de promise, aussi beau prince fût-il, tant que lui-même n'eût trouvé une demoiselle consentante. Inutile de préciser qu'aucune jeune femme ne voulut accepter de se marier au lindorm ! Pourtant, un jour, une jeune princesse, conseillée par sa mère, se rendit dans le bois, le corps enroulé dans de nombreuses chemises. Rencontrant le dragon, elle lui promit de se dévêtir si à chaque pièce de vêtement qu'elle quittait, lui se défaisait de l'une de ses peaux. Quand la jeune femme fut nu, le lindorm, qui était près d'elle à la toucher, ôta selon les règles sa dernière peau, et il se trouva sous la forme d'un beau jeune homme, prince aîné héritier légitime du trône. Ils se marièrent et, pendant la somptueuse réception qui honorait leur union, une vielle femme s'approcha de la reine ravit d'avoir retrouver ces deux enfants et lui souffla : "J'ai oublier de vous préciser qu'il faut peler les oignons avant de les manger..."

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Hydre (Draconis hydra) :

Taille : celle d'un chien jusqu'à celle d'un ours. Aspect : dragon à têtes multiples, cornues ou non. Doté ou non d'ailes. Muni ou non de pattes. Couleurs : olivâtre, glauque. Distribution : Grèce. A pu essaimer jusqu'en Asie Mineure. Habitat : marécages et cavernes. Nourriture : chair animal et/ou humaine. Commentaires : l'hydre la plus célèbre reste l'Hydre de Lerne, à laquelle Hercule fut confronté lors de son deuxième travail (mythologie grecque). Né de Typhon et d'Echidna, le dragon vivait dans une caverne près du

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lac de Lerne. Il evait le corps d'un chien et était doté de neuf têtes de serpents dont l'une était immortelles. Hercule, quand il se mesura au monstre, lui coupa une tête, mais aussitôt deux autres repoussèrent à se place. La situation était problématique. Avec l'aide d'Iolaos, son fidèle compagnon, Hercule brûla les têtes de l'Hydre, qui ainsi n'avaient pas le temps de se scinder en deux et de se régénrer. Il ne resta bientôt, qu'une tête résistante au feu. Mais Hercule trancha la tête immortelle et l'enterra sous un lourd rocher ; puis il trempa ses flèches dans le sang du dragon afin de rendre leur blessure mortelle. Et Hercule s'en fut vers ses dix travaux suivants. On dit que le sang de l'Hydre entra dans la composition du philtre létal que Nessus, moribond, donna à Déjanire et qui provoqua la mort d'hercule. On dit aussi que l'odeur méphitique qui s'exhalait du fleuve Anigros était engendré par les flots de sang de l'Hydre qui s'étaient déversés dans ses eaux.

Serpent de mer (Draconis aqua) :

Taille : immemsément long, plusieurs kilomètres. Aspect : dragon à têtes multiples, cornues ou non. Doté ou non d'ailes. Muni ou non de pattes.

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Couleurs : noirâtre, bleuâtre, verdâtre. Distribution : Océans, mers, lacs. Habitat : abysses, vase. Nourriture : poissons ou mammifères marins. Commentaires : tôt dans l'histoire européenne les dragons de mers apparaissent, et l'on inscrit sur les cartes géographique, à l'emplacement des territoires inconnus : "Ici demeurent les dragons". La mythologie judéo-chrétienne connaît un dragon d'eau mâle extraordinaire : Léviathan. Le cinquième jour, où Dieu donna vie à toutes les créatures, il façonna le puissant Léviathan afin que ce dernier domine sur les océans. Son corps est long de plus de mille kilomètres est invulnérable, sa tête est pourvue de plus de trois cents yeux de braise, ses naseaux expulsent des jets de vapeurs bouillantes. Au début, Dieu avait crée deux de ces dragons, mais leur gigantisme étant, il dut en détruire un et en contrepartie accorda l'immortalité à Léviathan. Depuis, dans la durée des trois dernières heures du jour, Dieu joue avec Léviathan, et cela sera jusqu'au jugement dernier, où Léviathan mourra et où sa chair sera donné en nourriture au juste et ses os serviront à construire des abrits. Et ses restes luminescents jetés sur Jérusalem feront que la ville sera vue des quatre coins de la Terre. Le livre d'Enoch fait de Léviathan un dragon femelle et son partenaire mâle serait Behemoth, dragon du désert dans le Dendain, long de onze kilomètres, où il résidera jusqu'au jugement dernier. Des chercheurs ont vu dans Léviathan une représentation grandie du crocodile du Nil ou de la baleine. Des scientifiques ont même évoqués la survivance de dinosaures aquatiques (plésiosaure...), comme pour expliquer l'hypothétique existence du monstre du Loch Ness, bel exemple de serpent d'eau. Un autre dragon d'eau, tout autre et beaucoup moins imposant, mais qui a sa place ici également, est le Drac. Dans Trésor de la Mythologie pyrénéenne, Olivier de Marliave nous dit : "étymologiquement, le Drac est parent du Dragon, lui-même issu du dieu Draco dont le nom a figuré sur des autels votifs où il apparaissait sous les traits d'un serpent. Cet animal a hanté toutes les mythologies indo-européennes jusqu'aux

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Vikings et leurs fameux drakkars." Les dracs habitent les cours d'eau. Bien connu dans la Vallée de l'Aude, chaque drac est entouré de draquets, des serviteurs. Son activité favorite est de noyer les humains. Il se déguise souvent en âne, pour leurrer les passants. Cete métamorphose est très répondue : un groupe d'enfants recontre un âne courtois qui les invite à monter sur son dos et, à chaque fois qu'un enfant enfourche l'âne, son dos s'étire de façon que tous le groupe puisse monter. Puis le drac sous sa forme d'âne se met au galop et précipte les enfants dans l'eau de la rivière. Pour conjurer le sort, il faut prononcer : "Dieu me damne ! Que je parte, par la queue de l'âne !". Des trous d'eau porte le nom, en souvenir du drac, de "trou de l'âne". Les gâteaux du drac étaient déposés dans les recoins des maisons pour s'attirer la clémence du drac, comme il est d'usage de le faire fait avec les lutins. Cet aspect lutinesque a survécu dans le folklore et le dragon d'eau s'est lutinisé. Ernest Plagnard nous dit : "Depuis bien longtemps, on n'entend plus parler à la veillée de ce diablotin facétieux et subtil dont les gens des campagnes avaient tant à se plaindre autrefois. A peine si les plus anciens en ont gardé un vague souvenir. Mais leurs grands-pères le connaissaient bien, ce Drac invisible, insaisissable, si agile qu'on l'aurait cru déguisé en courant d'air, ayant le don de métamorphose. Dormant le jour dans les landes parmi les fleurs de bruyère, comme les korrigans ou les poulpiquets du pays d'Armor, la nuit, il devenait insupportable."

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Dragon-oiseau & Serpent à plumes (Draconis avis) :

Taille : imprécise. Aspect : sont munis d'ailes et possèdent des plumes. Des individus différents selon les contrées. Couleurs : variées. Distribution : Océanie, Amérique, Europe, en considérant tous les types. Habitat : forêts, plaines et montagnes. Nourriture : oiseaux, feuille et fruits. Commentaires : le plus célèbre reste Quetzalcoatl, le serpent à plumes, dieu du Mexique précolombien. Dieu de la Végétation à Teotihuacan, à côté de Tlaloc, dieu de la Pluie, il devient chez les Aztèques dieu de la pensée religieuse et des arts. Il a édifié le cosmos et a participé à la création et à la destruction de plusieurs ères du monde. Dominant la cinquième période du monde il créa les humains de ce cycle en

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descendant dans le Mictan (monde souterrain) où il rassembla les os des ancêtres, surquelle il répandit son sang avant de façonner les Hommes. Sous la forme d'Ehecalt, il se fait dieu de la fertilité. Les mythes qui racontent sa disparition prédisent son retour. Les légendes confondront Topiltzin Quetzalcoatl, souverain de Tula, qui contribua à l'implantation des arts et des techniques avec le dieu Quetzalcoatl, son protecteur. Les scientifique pensent que le mythe de Quetzalcoatl a commencé avec le Quetzal, oiseau dont les caudales supérieures prolongent la queue en une magnifique traîne verte chez les mâles, qui tombe et repousse chaque année après les nids. Les plumes étaient très prisées par les civilisations mayas et aztèques pour les rituels de cérémonies.

Basilic & Cockatrice (Basiliskos) :

Taille : soixante centimètres. Aspect : il appartient au Draconis avis. Forme reptilienne, avec des plumes (ailes) ou des pattes d'oiseaux. Couleurs : verdâtre, jaunâtre. Habitat : petit bois, campagne, bocage. Nourriture : oiseaux, rongeurs, lapins. Commentaires : le basilic le plus commun ou basilic-petit-roi (basilisk

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signifiant déjà en grec "petit roi", ce nom est un pléonasme) est doté d'un diadème de chair en excroissance, ce qui lui a valu à juste titre son nom. Un texte attribué à Pline l'Ancien par Una Woodruff dit ceci : "Les Basilics transforment en désert le pays où ils vivent. Le venin de leur regard est si puissant qu'il peut dissoudre les rochers et brûler l'herbe d'un simple coup d'oeil. Les oiseaux tombent en plein vol et un homme monté sur un cheval tua un basilic avec une pique, et l'infection, remontant à travers l'arme, tua non seulement le cavalier mais aussi la monture. L'eau où ils étanchent leur soif reste empoisonnée. On dit que la première de ces créatures est née du sang de la Gorgone. Cependant, ils continuent à se reproduire en pondant des oeufs qui sont couvés par des crapauds lorsque brille l'Etoile du Chien. De tous les animaux, seules les belettes ne sont pas affectées par ces monstres, et les attaquent à vue. De plus, on croit que les basilics ont peur du champs du coq." Brunetto Latini ajoute au sujet du basilic qu'il "est empli de venin à tel point que celui-ci ressort à l'extérieur du corps et brille sur sa peau". La rue, l'herbe de grâce, serait invulnérable au poison basilicique. Si ce basilic ne dépasse pas la taille d'un chat, il est des basilics plus gros, que l'on distingue en les nommant Grand Basilic. Le venin de leur regard change la chair en en pierre et pour le vaincre il faut renvoyer à l'aide d'un miroir le rayon létal de ses yeux. Il emprisonne les princesses et il couvre ces parites sensibles d'émeraudes. Avec le Moyen Âge, le basilic va subir quelques mutations. Son corps se voit muni de pattes d'oiseau, de deux à quatre pairs selon les individus, sur dos poussent des ailes chiroptéennes et sa tête dragonne se retrécit puis s'affine pour dessiner un bec et finalement prendre la forme d'une tête de coquelet. Il prend alors le nom de cockatrice. Citons un autre type basilicique : le codrille. Son regard est aussi pétrifiant que celui du basilic. C'est la Salamandre couvé par un corbeau qui engendre un codrille. Ils habitent sous les ifs, cachés dans l'ombre des pierres. Si le codrille vous voit en premier, vous serez aussitôt changé en statue de pierre, mais si c'est vous qui le surprenez d'abord, alors vous serez immuniser contre lui. Ainsi, vous pourrez l'apprivoiser et il vous conférera le pouvoir de soumettre à votre volonté les oiseaux et les serpents, ainsi que les eaux des fleuves et des mers.

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Le piasa :

Taille : celle d'un veau. Aspect : pattes griffues, corps couvert d'écailles, doté de deux ailes. Tête évoquant un visage humain aux yeux injectés de sang, munie de cornes de cerf et d'une barbe drue. Longue queue fine et fourchue. Couleurs : noir, rouge ou vert. Distribution : Alton dans l'Illinois. Habitat : grotte pendant l'automne et l'hiver, fleuve au printemps et en

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été. Commentaires : Il fut un temps où la tribu des Illini, situé dans l'Illinois actuel, coexistait pacifiquement avec le Piasa. Mais, un jour qu'une bataille entre les tribus eu lieu, la Piasa emporta deux cadavres de guerriers et ne put résister à la tentation de goûter la chair humaine. ce fut la fin de la coexistence pacifique. La Piasa se mit à attaquer les humains, notamment les enfants, plus tendres dans la bouche. Le chef Ouatogo eu l'idée de se promener seul en chantant bruyamment, de façon à attirer le monstre, pendant que des guerriers embusqués jailliraient par surprise pour occire le monstre. Le piège réussie et l'on peignit la bête sur la falaise se dressant au-dessus du Mississipi. Pour conjurer le dragon et l'empêcher de renaître, on avait pour habitude de tirer des flèches, puis des balles, sur la peinture. Certains chercheurs (cryptozoologistes) classent le Piasa, ou Piasaw, parmi les thunderbirds (oiseaux-tonnerre). Piasa signifie d'ailleurs "oiseau mangeur d'hommes". En draconologie, le Piasa fait partie des Draconis avis.

Elementaux du feu (Salamandra mirabilia ou Draconis ignis) :

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Taille : changeante. Aspect : elle tient du chien et du lézard. Des excroissances étoilées couvre son corps, d'où suinte un poison létal et capable de contaminer les eaux. Couleurs : noirâtre, rougeâtre. Commentaires : son sang est si froid que la Salamandre éteint le feu. Mais au Moyen Âge, la Salamandre mute et elle n'éteint plus le feu. Elle le recherche, devient ignicole et vie avec cet élément, et force personnes ont dit en avoir vu dans le foyer de leur cheminée, si bien qu'aujourd'hui, on nomme "Salamandres" les Elémentaux du feu. Beaucoup plus liées au feu, puisqu'elles ne peuvent vivre en dehors des flammes, sont les Pyrallis (Salamandra pyrallis), mouches à tête de dragon. Des essaims dansant de Pyrallis ont été vus dans les forges de Chypre. Activités : la Salamandra mirabilia secrètent un cocon de laine ignifugée au coeur du feu.

Tarasque (Draconis leo) :

Taille : approximativement celle d'un gros cheval. Aspect : dragon à tête de lion, doté d'une crinière hirsute. Corps couvert d'écailles hérissées et coupantes comme des lames et muni en outre d'une carapace de tortue à chaque flanc. Ces pattes sont armées de griffes

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d'ours. Couleurs : olivâtre, glauque. Distribution : à Nerluc, entre Avignon et Arles. Habitat : bois. Nourriture : bétail et humains. Commentaires : c'est sainte Marthe qui, s'en allant de par les villes pour prôner la nouvelle religion, défia la tarasque et la rendit, par la force de sa foi, inoffensive, avant que les habitants de nerluc ne massacre la bête monstrueuse. En souvenir du monstre, Nerluc prit pour nom Tarascon, et un château fut édifier au-dessus du repaire de la défunte tarasque. Le lundi de Pentecôte, à midi, les habitants défilaient, conduisant une tarasque de carnaval.

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LES COULEURS

Les principales couleurs des dragons :

Il serait impossible de lister l'énorme variété de teintes que provoque la couleur éclatante du dragon, mais nous pouvons les diviser en trois groupes de couleur : - Bleu, se situant entre le bleu foncé et l'argent en passant par le nâcre; - Rouge, du cuivre au rouge foncé en passant par le noir rougeâtre; - Vert, lequel inclut toutes les nuances du vert, du jaune et même le brun foncé, le vert émeraude et l'or en fusion. Bien que ces trois principaux groupes ne soient pas habituellement mélangés, la couleur du dragon est rarement uniforme. En général ses écailles possèdent plusieurs teintes d'une des catégories principales de couleur, avec un lustre métallique qui est difficile à définir. Quand les écailles ont une apparence pâle, opaque, c'est un signe certain d'une maladie. Plusieurs dragons sont connus par la couleur prédominante de leurs écailles, tel Ancalagon le Noir, Smaug le dragon d'Or, Spars le Vert.

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Le Camouflage des dragons :

Quelques races de dragons matures sont capables de changer de couleur comme un caméléon. Cette réaction peut être causée par l'émotion (la colère, le bonheur, etc) ou selon la volonté du dragon pour se camoufler. Si le dragon est irrité, il peut changer sa couleur originale pour une couleur brillante, féroce comme le rouge, sembler plus intimidant. Pendant les rituels d'accouplement, il peut modifier sa couleur pour attirer d'autres dragons du sexe opposé. Puisque les dragons sont extrêmement intelligents, il peuvent choisir leur coleur pour correspondre exactement à leur environnement (avec de l'ombre subtile et des points culminants). Le dragon excèle tellement dans l'art du camouflage que certains pourraient marcher sur un dragon couleur sable sans s'en apercevoir.

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LE DRAGON NOIR

Les dragons noirs font partie des dragons véritables les plus malfaisants qui soient. Ils affectionnent tout particulièrement les marais et les bourbiers, surtout les plus stagnants et fétides, mais on peut les croiser dans n'importe quelle zone cumulant eau et végétation, comme les jungles, les forêts tropicales et les tourbières. Ils n'ont pas d'ennemis naturels, mais attaquent et tuent à peu près tout ce qui a la malchance de croiser leur route. Les dragons noirs qui résident en zone forestière rencontrent souvent des dragons verts, mais les deux espèces arrivent à s'entendre sur un pacte précaire de non-agression, tant que les dragons noirs se cantonnent aux secteurs les plus aquatiques. Les dragons noirs établissent leur antre dans de grandes cavernes humides ou des complexes de grottes submergés. Ils élisent toujours domicile près de l'eau et leur antre dispose généralement d'une entrée immergée et d'une autre, donnant sur la terre ferme. Les plus âgés dissimulent ces deux

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accès par le biais de croissance végétale. Les dragons noirs qui vivent dans un donjon préfèrent les endroits les plus sombres et aquatiques.

Ses orbites oculaires nettement enfoncées et son ouverture nasale des plus larges donnent à la tête du dragon noir des allures de crâne. Ses cornes s'incurvent vers l'avant et le bas, un peu comme chez les béliers, mais elles sont moins recourbées. Elles présentent une couleur osseuse à leur base, mais foncent jusqu'à devenir totalement noires à la pointe. Avec l'âge, les chairs qui recouvrent la base des cornes et les pommettes se détériorent, comme rongées par l'acide, jusqu'à ne plus laisser qu'une fine couche de peau sur le crâne. Ce phénomène n'est aucunement douloureux pour le dragon, mais renforce son apparence squelettique. La plupart des dents du dragon dépassent quand il ferme sa gueule et la mâchoire inférieure est garnie de grandes pointes. Une paire de petites cornes part du menton et une rangée de petites saillies couronne sa tête. Sa langue est plate et fourchue, souvent dégoulinante d'une salive acide. Le dragon noir dégage une odeur de végétation en décomposition et d'eau croupie, avec un arrière-goût acide. La silhouette d'un dragon noir qui vous survole est reconnaissable au premier coup d'oeil. Ses cornes, avec leur incurvation antérieure caractéristique, sont bien visibles. Les membranes de ses ailes sont marquées de bandes tachetées et le bord d'attaque est frangé ou cranté au niveau de la pointe. De plus, les pouces alaires sont particulièrement longs. Le bord de fuite des membranes des ailes rejoint le tronc en avant des membres postérieurs. Au moment de l'éclosion, les écailles du dragon noir sont fines, petites et luisantes. Avec l'âge, elles deviennent plus grandes, plus épaisses et plus martes, pour mieux se camoufler dans les marais et marécages.

Les dragons noirs se nourrissent essentiellement de poisson, de mollusques et d'autres créatures aquatiques. Ils chassent également de la viande rouge, mais aiment la faire " mariner " dans des mares à proximité de leur antre pendant des jours avant de les dévorer. Cette chair en décomposition accentue davantage l'abominable puanteur de l'endroit, ce qui convient tout à fait au dragon. Les dragons noirs sont particulièrement friands de pièces de monnaie. Les plus âgés et les plus astucieux d'entre eux capturent parfois des humanoïdes pour leur soutirer des renseignements sur quelque amas de pièces d'or, d'argent ou de platine, avant de les tuer. D'autres se déplacent jusqu'à une rivière ou un lac voisin et menacent le trafic fluvial en exigeant un droit de passage aux bateaux. Les dragons noirs s'affrontent souvent pour s'attirer les

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faveurs amoureuses de partenaires, ce qui ne fait que confirmer leur féroce réputation. Ce sont les femelles qui s'adonnent le plus à ces combats, n'hésitant pas à parcourir de longues distances pour dénicher un mâle désirable avant de lui faire grande impression par un affrontement victorieux contre une rivale. Les œufs sont généralement pondus à proximité de l'antre du mâle, qui est chargé de veiller sur la progéniture. Les parents dragons noirs sont protecteurs, mais -soutiennent rarement leurs rejetons davantage que par le biais de quelques conseils. Le dernier conseil proféré par un parent à sa progéniture se résume à quitter le secteur avant qu'il ne se décide à la dévorer. Bien qu'ils soient capables de respirer sous l'eau, les dragons noirs ne nagent en réalité pas beaucoup, préférant se vautrer dans des mares peu profondes, profitant de la sensation exquise que leur procure la boue ou restant simplement tapis dans l'attente d'une proie. Les dragons noirs préfèrent tendre des embuscades à leurs victimes, comptant sur l'environnement pour se dissimuler. Quand ils combattent dans un marécage très boisé, ils font en sorte de rester dans l'eau ou au sol, les arbres et les feuillages réduisant leur manœuvrabilité dans les airs. S'il sent que le combat tourne à son désavantage, le dragon noir tente de s'envoler hors de vue, de manière à ne pas laisser de traces et se réfugie ensuite dans les eaux les plus profondes qu'il puisse trouver.

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LE DRAGON BLANC

Les dragons blancs, qui restent les plus petits et bestiaux, ainsi que les moins intelligents des dragons véritables, affectionnent les climats les plus froids, en particulier les régions polaires, mais aussi les montagnes d'extrême altitude, surtout l'hiver. Les dragons blancs montagnards entrent parfois en conflit avec les dragons rouges des parages, mais les premiers ne sont pas assez stupides pour aller défier les puissants cracheurs de feu. Les dragons rouges considèrent d'ailleurs les blancs comme des adversaires sans valeur et se contentent de laisser ces derniers déguerpir à leur passage pour mieux se faire oublier. Leurs antres sont généralement des cavernes de glace ou de profondes salles souterraines s'ouvrant à l'abri des rayons du soleil. Ceux qui vivent dans un donjon préfèrent les zones les plus fraîches et rôdent souvent près de l'eau, oú ils se cachent et chassent.

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L'intense férocité résolue du prédateur transparaît sur la face du dragon blanc. Sa tête est bien profilée, avec un petit bec tranchant au bout du museau et un menton en pointe. Une crête soutenue par un simple piquant recourbé en arrière se dresse sur son crâne. Les pommettes sont écailleuses, les fanons recouverts d'épines et la gueule, même fermée, laisse apparaître quelques dents. Vu de dessous, le dragon présente un cou trapu et une tête sans détail marquant. Les ailes paraissent émoussées à leur extrémité. Le bord de fuite présente une teinte rose ou bleue et sa membrane se rattache au corps au niveau des membres postérieurs, environ à mi-cuisse. Les écailles d'un dragonnet blanc brillent d'un blanc immaculé. Au fil des années, cet éclat disparaît, au point que, quand le dragon est très vieux, des écailles grises et bleu pâle sont venues se mêler aux blanches.

Le dragon blanc ne consomme que de la nourriture congelée. En général, il s'agit de créatures tuées par son souffle, dont la dépouille est encore aussi froide que rigide. Ses autres victimes sont conservées ensevelies dans des congères à proximité de son antre (parfois dedans), jusqu'à ce qu'elles aient atteint la bonne température. La présence d'un tel garde-manger trahit souvent celle d'un dragon blanc dans les parages. Les dragons blancs adorent l'éclat et le miroitement froid de la glace et restent friands de richesses présentant ces mêmes qualités, comme les diamants. Ils rejettent avec mépris la compagnie de leurs congénères, à l'exception des membres du sexe opposé. Les dragons blancs raffolent des plaisirs de la chair et ne s'accouplent souvent que pour le plaisir. Ils prennent rarement soin de leurs œufs, mais les pondent souvent à proximité de leur antre oú l'un des parents (parfois les deux) laisse grandir la progéniture. Les rejetons sont censés se débrouiller seuls, mais ils bénéficient d'une certaine protection et éducation que leur apporte la proximité des parents. Considérer les dragons blancs comme stupides serait une erreur. Les plus vieux d'entre eux sont au moins aussi intelligents que des humains, et les plus jeunes sont bien plus futés que des prédateurs animaux. Bien que peu prévoyants, les dragons blancs s'avèrent particulièrement inventifs dans la manière de chasser ou de défendre leur antre et leur territoire. Ils connaissent les meilleurs coins de chasse à l'affût à des kilomètres de rayon de leur demeure et sont suffisamment malins pour choisir favorablement leurs cibles et concentrer leurs attaques sur le même adversaire jusqu'à ce qu'il tombe, avant de passer au suivant. Ils préfèrent les attaques surprises dans lesquelles ils s'abattent depuis les cieux oú jaillissent des eaux, de la

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neige ou de la glace. Ils libèrent alors leur souffle de givre, avant de tenter de neutraliser un de leurs adversaires dans la foulée. Bien qu'ils ne représentent pas des monstres d'intellect, les dragons blancs sont dotés d'une bonne mémoire, en particulier pour tout ce qui concerne les événements dont ils ont été directement témoins ou acteurs. Ils se souviennent du moindre affront et de chaque défaite essuyés, et l'on sait qu'ils ont l'habitude d'exercer un jour ou l'autre des représailles regrettables contre tout être ou groupe qui a pu les blesser dans leur orgueil.

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LE DRAGON ROUGE

Le dragon rouge est le plus cupide de tous les dragons véritables : il cherche sans cesse à accroître son trésor. Son incroyable vanité, y compris selon les critères draconiques, se voit dans son port de tête et dans le dédain qu'il affiche pour toutes les autres créatures. Il affectionne les terrains montagneux, mais habite également des régions accidentées plus basses, comme des collines, des gorges arides et autres sites sur lesquels il peut se percher pour surveiller son domaine. Sa préférence pour la montagne l'amène souvent à entrer en concurrence avec les dragons d'argent, pour qui les dragons rouges vouent une haine passionnée. En général, les dragons d'argent s'imposent sur les rouges au combat, ce qui ne peut qu'attiser la rancœur de ces derniers. Les dragons rouges se retrouvent également de temps en temps en conflit territorial avec ceux de cuivre et ces derniers, plus faibles, en sont souvent réduits à devoir sauver leur peau. L'antre du dragon rouge est une immense

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caverne s'enfonçant dans les entrailles de la terre. Il apprécie tout particulièrement les grottes qui sont le siège d'une activité volcanique ou géothermique. Quelle que soit sa demeure, le dragon dispose toujours d'un perchoir non loin, depuis lequel il supervise son territoire avec arrogance. Ceux qui habitent un souterrain de type donjon s'établissent dans un Heu surchauffé voire embrasé. Dans la mesure où les donjons ne proposent généralement pas de zones élevées offrant une vue panoramique sur les environs, les dragons rouges qui ont choisi de vivre dans ce type d'environnement élisent domicile dans des espaces ouverts avec de longs couloirs pour mieux observer leur voisinage. Deux énormes cornes fuient en arrière depuis le sommet du crâne du dragon. Elles peuvent être droites ou tordues et présenter n'importe quelle teinte, de blanc d'albâtre au plus profond des noirs. Des rangées de petites cornes courent sur le dessus de la tête, ainsi que sur ses pommettes et sa mâchoire inférieure. Le museau ressemble à un bec avec une petite truffe et des cornes au niveau du menton. La langue est fourchue et de petites flammes dansent dans les narines et les orbites quand le dragon est furieux. Ses oreilles présentent des franges qui ont tendance à se souder aux cornes des bajoues avec l'âge. Les dents restent visibles quand la gueule est fermée et une crête hérissée vers l'arrière descend depuis la partie postérieure de la tête jusqu'au bout de la queue. Les petites écailles du dragonnet sont rouge vif. À l'approche de l'adolescence, les écailles s'assombrissent et se couvrent d'une patine qui les rend plus ternes. Au fur et à mesure que le dragon vieillit, elles grandissent, s'épaississent et durcissent, pour finalement devenir aussi résistantes que le métal. Les pupilles disparaissent au fil des siècles, à tel point que les yeux des plus vieux dragons rouges semblent constitués de lave en fusion. Une odeur forte de souffre et de pierre volcanique enveloppe le dragon rouge. Les ailes du dragon rouges sont les plus longues de tous les dragons chromatiques, que ce soit par leurs dimensions globales ou leur taille relative par rapport au corps. Ce caractère est essentiellement dû à la

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phalange alaire la plus externe, très longue, qui donne à l'aile un aspect fuselé. La portion la plus longue de l'aile se situe au niveau du bord de fuite, dont la membrane s'insère bien en arrière des membres postérieurs, en descendant sur la queue. Les ailes affichent une teinte bleuâtre ou bleu nuit au niveau du bord de fuite qui rappelle le métal qui a été exposé aux flammes, pigmentation également présente sur les crêtes de la créature. Les grandes cornes de la tête du dragon sont clairement visibles d'en dessous. Le dragon rouge est si avide, féroce, vindicatif et avare que les spécialistes le considèrent comme le parangon des dragons maléfiques, opinion partagée par l'ensemble des dragons rouges. Ces derniers s'estiment représenter les idéaux de la nature et du comportement draconiques, bien plus que les autres espèces draconiques, qui n'ont fait que s'écarter de cette pureté. Les plus jeunes affrontent souvent une existence ardue. Leurs écailles d'un rouge vif les rendent facilement repérables dans la plupart des environnements, c'est pourquoi ils préfèrent se terrer la journée pour ne sortir que la nuit. Leurs aînés, en revanche, sont à la fois d'une coloration beaucoup moins criarde et bien plus conscients de leur statut présumé de personnification du genre draconique. Ils restent les plus obsessionnels collectionneurs de richesses de tous les dragons véritables. Ils convoitent tout ce qui a la moindre valeur monétaire et se montrent souvent capables d'estimer à la pièce de cuivre près la moindre babiole et ce, en un clin d'oeil. Chaque dragon rouge connaît la valeur exacte des objets de son trésor, ainsi que la date et la manière avec laquelle il a mis la main dessus et leur emplacement exact dans le gigantesque amoncellement. Les bardes content de nombreuses histoires de sournois cambrioleurs provoquant l'ire d'un dragon par le simple larcin d'une breloque. Ces contes contiennent une grande part de vérité, du moins en ce qui concerne les dragons rouges. Dans certains cas, la réalité surpasse même la légende. Un dragon rouge adulte est capable de remarquer l'absence de la moindre pièce de son trésor et la rage qu'une rapine aussi insignifiante peut engendrer dépasse l'imagination de nombreux conteurs. Le dragon lésé traquera immédiatement le voleur pour tenter de le tuer sans sommation. S'il n'y parvient pas, le dragon n'en sera que plus furibond, massacrant et dévastant tout sur son passage, en particulier dans les

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villages ou villes susceptibles d'avoir servi de refuge au cambrioleur. Tous les dragons rouges sont d'une nature solitaire et férocement territoriale. Ils gardent constamment un oeil sur d'éventuels intrus ou sur toute tentative d'empiétement par un autre dragon. Pénétrer sur le territoire d'un dragon rouge sans y être invité revient à supplier de se faire attaquer. Pourtant, malgré cette indépendance forcenée, les dragons rouges cherchent toujours à en savoir plus sur ce qui se passe dans le monde. Ils se servent souvent de créatures inférieures comme informateurs, messagers et espions. L'attitude des dragons vis-à-vis de ces serviteurs est toujours condescendante et ils les dévorent sans scrupules si les malheureux reviennent avec de mauvaises nouvelles. Les informations sur les autres dragons rouges intéressent particulièrement le plus puissant des dragons maléfiques, principalement parce que son propre statut parmi ses pairs reste son souci majeur. Un dragon rouge qui accepte la défaite ou les affronts sans réagir voit automatiquement son prestige diminuer, c'est pourquoi la plupart sont d'un orgueil très chatouilleux et entrent très facilement dans une rage dévastatrice, les ravages causés pouvant souvent constituer un moyen de restaurer leur rang. Tous les dragons rouges sont intimement convaincus qu'on n'a le droit de garder quelque chose que si on est assez fort pour le défendre, règle qui s'applique également à leur espèce. Il arrive donc que l'un des leurs soit perçu comme faible par ses congénères qui le condamnent alors sans pitié. La victime est ensuite attaquée et éliminée et son antre dépouillé. Les relations galantes entre les dragons rouges peuvent s'avérer hasardeuses, tous les prétendants se considérant mutuellement comme de dangereux rivaux. En général, la parade nuptiale prend la forme d'un dragon prestigieux parmi ses pairs qui cherche à s'attirer les faveurs d'un aîné. Ce sont bien souvent les femelles qui font la démarche, mais ça n'est pas une règle absolue. Le plus jeune des deux dragons est souvent chargé de prendre soin des œufs après la pondaison. La plupart des dragonnets rouges sont ensuite livrés à eux-mêmes. Il arrive parfois que deux parents d'âge équivalent s'unissent et élèvent ensemble la progéniture. Il est rare que deux dragons s'affrontent pour un partenaire amoureux. La plupart sont en effet assez sages pour savoir que tout combat peut s'avérer fatal et s'esquivent prudemment quand un rival manifestement plus puissant entre en jeu.

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Les dragons sont carnivores par choix, leur nourriture favorite restant la viande humaine ou elfe, jeune et tendre de préférence. Leur goût pour la chair de jouvencelles est bien connu. Les dragons eux-mêmes avancent imperturbablement que cette viande est simplement plus savoureuse. Parfois, ils vont jusqu'à obliger des villageois à leur faire l'offrande régulière de jeunes vierges. Les dragons rouges sont des combattants sûrs d'eux qui n'envisagent jamais la retraite ou le moindre compromis. Ils passent des années à élaborer des tactiques de combat qu'ils mettent en pratique dès qu'ils aperçoivent un ennemi potentiel. Ils préfèrent généralement combattre au sol, étant certes rapides dans les airs, mais assez peu mobiles dans leurs manœuvres. Sur terre, ils s'avèrent beaucoup plus lestes et peuvent démontrer tout leur savoir-faire. Ils restent aussi d'excellents sauteurs, bondissant ou voletant en plein combat pour atteindre une position plus favorable à l'exercice de leurs sorts ou de leur souffle. Tout dragon rouge sait pertinemment que son souffle peut dévaster la marchandise et y recourt judicieusement pour ne pas incinérer le fruit de la victoire. Malgré sa férocité légendaire, le dragon rouge sait quand il ne doit pas attaquer. S'il pense que son adversaire est plus puissant que lui, il reportera l'affrontement si les conditions lui permettent de le faire sans perdre la face. De la même manière, si son opposant paraît manifestement bien faible, il cherchera plutôt à le rudoyer ou l'abuser pour en obtenir quelque service ou renseignement. Dans tous les cas, la créature a le choix entre satisfaire le dragon ou mourir, ni plus ni moins. Enfin, les dragons rouges ne massacrent pas tous leurs adversaires. Soucieux de leur prestige, ils préfèrent souvent laisser filer des survivants pour mieux répandre la rumeur de leur victoire.

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LE DRAGON BLEU

Les dragons bleus sont vaniteux et dotés d'un puissant instinct territorial. Ils affectionnent les zones les plus chaudes et arides. Les déserts de sable restent leurs terrains de prédilection, mais on peut les rencontrer dans les steppes les plus sèches et les vallées ravinées les plus torrides. Les dragons bleus protègent leur territoire contre tout concurrent potentiel, y compris d'autres monstres, comme les sphinx, les dragonnes et surtout les dragons d'airain. Ils détestent ces derniers pour leurs manières frivoles, leur alignement chaotique et leur propension à fuir le combat. Les dragons bleus établissent de préférence leur antre dans de grandes cavernes souterraines, si possible des plus spacieuses et monumentales. Cela se traduit souvent par des antres terrés au pied de falaises où le vent a accumulé des tonnes de sable. Le dragon creuse alors dans les sables pour atteindre les cavernes en contrebas. La plupart des dragons bleus ne s'embêtent pas à dégager les entrées de leur antre,

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se contentant de creuser à nouveau pour entrer et sortir. Nombreux sont d'ailleurs ceux qui font s'effondrer ces ouvertures avant d'aller sommeiller ou de quitter les lieux pour sillonner leur territoire. Les dragons bleus qui ont élu domicile dans un donjon préfèrent les zones les plus chaudes et sèches, si possible recouvertes de sable ou de crasse. Le dragon bleu se reconnaît à ses oreilles aux jabots gigantesques et à l'unique et imposante corne qui trône sur sa tète aussi courte qu'arrondie. La corne pointe vers l'avant, ancrée dans la tête sur pratiquement tout le sommet du crâne. Elle dispose généralement de deux pointes. La principale est légèrement recourbée et avance largement, tandis que la seconde, plus petite, se dresse juste derrière. Des rangées de petites cornes suivent les arêtes sourcilières, partant de ses narines (proches des orbites) pour courir sur toute la longueur de la tête. Le museau est très court et surmonte une mâchoire inférieure prognathe. Une grappe d'écailles tranchantes est accrochée à son menton et de petites cornes partent de ses pommettes. La plupart de ses dents restent apparentes quand sa gueule est fermée. La couleur de ses écailles va d'un bleu d'azur chatoyant à l'indigo le plus foncé, le tout étant lustré par les vents sablonneux du désert. La taille des écailles augmente peu avec l'âge, même si elles se montrent plus épaisses et résistantes. Sa chair a tendance à bourdonner et crépiter légèrement sous l'action de son électricité statique intrinsèque. Ces effets s'amplifient quand le dragon est en colère ou s'apprête à o attaquer, ce qui produit une odeur d'ozone et de sable. On distingue aisément un dragon bleu en survol d'un dragon d'airain grâce à ses ailes de chauve-souris, dotées de courts pouces alaires et présentant un aspect marbré ou tacheté. Les phalanges alaires (os proches de doigts qui soutiennent l'aile, cf. Anatomie interne, page 7) présente des articulations couvertes de protubérances et sont toutes de la même longueur, ce qui confère à l'aile un aspect arrondi. Le bord de fuite de la membrane de l'aile rejoint le corps largement en avant des membres postérieurs. Le cou est court et épais. La tête vue de dessous ne présente quasiment pas le moindre trait caractéristique, mais les oreilles restent visibles. La queue est épaisse et plate. La couleur vive du dragon bleu le rend facilement repérable dans un décor désertique, en particulier quand il est au sol. S'il cherche à être plus discret, le dragon bleu s'enfouit dans le sol, de manière à ce que seul le sommet de sa tête ne dépasse. Cette astuce ne laisse apparaître que la massive corne qui passe facilement pour un rocher saillant à distance.

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Les dragons bleus adorent planer dans les cieux torrides du désert, de préférence en journée, moment au cours duquel les températures sont les plus élevées. Certains ont pratiquement la couleur du ciel désertique et s'avèrent difficilement détectables d'en dessous. Bien qu'ils collectionnent tout ce qui semble avoir de la valeur, les dragons bleus sont plus particulièrement friands de gemmes, et surtout de saphirs bleus. Ils considèrent le bleu comme une teinte noble et la plus magnifique des couleurs. Les dragons bleus sont des carnivores acharnés. Il leur arrive de manger des serpents, des lézards et même des plantes désertiques pour apaiser leur appétit gargantuesque, mais ils préfèrent tout spécialement les animaux de troupeau, tels que les chameaux. Dès qu'ils en ont l'occasion, ils se repaissent de telles créatures, qu'ils font cuire par le biais de leur souffle foudroyant. Ces habitudes alimentaires en font de réelles menaces pour les caravanes qui traversent le désert. Les dragons considèrent les caravanes comme des réserves bienvenues de nourriture et de trésor, ce qui leur permet de faire d'une pierre deux coups. Les dragons bleus démontrent un sens aigu de l'ordre hiérarchique, se plaçant eux-mêmes au sommet de la pyramide, du moins localement. Le plus âgé des dragons bleus d'un secteur donné fait office de suzerain pour tous les autres voisins de son espèce. Ce seigneur reçoit les hommages de ses sujets et intervient pour résoudre les disputes, en particulier lorsqu'il s'agit de luttes territoriales ou d'affaires amoureuses. Bien que n'importe quel autre dragon bleu du secteur puisse disputer au suzerain le droit de gouverner, cela se présente rarement. Un dragon bleu insatisfait de l'autorité se contente généralement de déménager, soit vers un secteur dont le suzerain lui correspond davantage, soit vers un territoire non encore régenté. Les dragons bleus obéissent à un protocole nuptial des plus complexes. Cela passe par des échanges de nourriture et de trésor, l'approbation du suzerain et la déclaration auprès des autres dragons bleus. Les dragons de chaque sexe peuvent disposer de plusieurs partenaires, mais l'infidélité se révèle rare. Les dragons bleus restent des parents attentifs et habiles qui laissent rarement leurs œufs à l'abandon.

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LE DRAGON VERT

Les dragons verts sont des créatures belliqueuses, expertes en matière d'intrigue, de politique et de médisances. Ils affectionnent les forêts, les plus hautes et les plus anciennes possibles. Les dragons verts sont aussi jaloux de leur territoire et agressifs que les autres dragons, mais ils manigancent de manière à accumuler richesses et pouvoir en déployant le moins d'efforts possible. Leurs antres se situent généralement dans quelque falaise ou flanc de colline abrupt. Les entrées de ces cavernes sont souvent cachées des regards indiscrets par une cascade ou simplement en étant submergées par un lac, une mare ou un cours d'eau avoisinant. Plus âgés, ils dissimulent ces ouvertures par des plantes d'origine magique. Il leur arrive parfois d'entrer en conflit avec des dragons noirs sur le choix de leur demeure. Les verts font alors généralement semblant de s'effacer pour revenir en force quelques décennies plus tard et s'arroger l'antre du noir et son butin. Ceux qui

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habitent un donjon typique préfèrent qu'il y ait quelque végétation dans leur antre, comme c'est le cas dans les souterrains truffés de champignons géants. Sa mâchoire franchement incurvée et sa crête qui débute au niveau des yeux pour descendre sur la quasi-totalité de son échine (l'amplitude de la crête étant maximale dans la région du crâne) constituent les traits physiques les plus caractéristiques du dragon vert. Le dragon vert n'est pas doté d'oreilles, mais présente juste des canaux auditifs ouverts sur l'extérieur et des plaques résistantes et bordées de piquants qui descendent de chaque côté de son cou. De petites cornes sont également présentes sur ses arcades sourcilières et son menton. Les narines sont situées au sommet du museau et les dents dépassent quand la gueule est fermée. La langue est longue, fine et fourchue. Des relents acres de chlore émanent de la créature. Les écailles du dragonnet sont fines, très petites et si sombres qu'elles paraissent presque noires. Au fil des années, elles grandissent puis éclaircissent, devenant tour à tour vert émeraude puis vert olive, ce qui lui permet de mieux se fondre dans son milieu naturel. Les membres et le cou du dragon sont relativement longs par rapport au reste du corps, quand on compare la créature avec les autres dragons chromatiques ou métalliques. Quand il se tient sur ses quatre pattes, le tronc s'élève largement au-dessus du sol, ce qui lui permet d'enjamber toutes sortes de buissons et de détritus sylvestres. Le cou est généralement plus long que le reste du corps, sans compter la queue, si bien que les plus âgés sont capables de jeter un œil par-dessus les vieux arbres sans devoir se dresser sur leurs pattes arrière. Ce cou longiligne lui confère l'aspect d'un cygne quand il évolue dans les airs. Sa tête ne présente pas de signe particulier vu d'en dessous. Les ailes sont mouchetées, apparaissant plus sombres au niveau des bords d'attaque et plus claires dans la région des bords de fuite. Le pouce alaire est court, tandis que les phalanges alaires font toutes la même longueur, ce qui donne à l'aile des allures d'éventail. Le bord de fuite de la membrane s'insère dans le corps bien en avant des membres postérieurs. Le dragon vert patrouille régulièrement l'étendue de son territoire, aussi bien dans les airs qu'au sol, de manière à avoir un bon aperçu de l'ensemble, que ce soit en dessus ou au-dessous des feuillages. Ces tours de repérage lui servent à deux choses. Tout d'abord, le dragon reste

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toujours à l'affût d'une proie. Si l'on sait qu'ils sont capables de se nourrir de pratiquement n'importe quoi si la faim les tenaille, y compris de buissons et de petits arbres, les dragons verts restent friands d'elfes et d'esprits follets. Ensuite, les dragons verts aiment savoir tout ce qui se passe dans leur domaine. Leur soif de puissance n'a d'égale que leur avidité à accumuler des richesses. Il est peu de moyens qu'un dragon vert n'emploiera pas pour satisfaire ses ambitions. Sa technique de prédilection pour accroître son autorité reste l'intimidation, mais il recourt à des manipulations plus subtiles lorsqu'il a affaire à d'autres dragons ou des créatures d'une telle puissance. Les dragons verts restent des maîtres en matière de mensonge, de double jeu et de pirouettes verbales. Le simple fait de converser avec eux vous expose à une déconfiture quasi certaine. Quand ils s'adressent à la plupart des créatures, les dragons verts adoptent un ton mielleux, courtois et sophistiqué. Parmi les leurs, en revanche, ils se montrent bruyants, vulgaires et grossiers, en particulier quand leurs interlocuteurs sont du même âge et du même rang qu'eux. Les plus jeunes se trouvent dans l'obligation de bien se tenir devant leurs aînés, mais ce vernis de bienséance n'a pas grande épaisseur, ce dont tous sont bien conscients. Dans chaque secteur donné, la loi du plus agressif fait rage, l'âge et le rang social restant les critères de sélection, sans qu'une hiérarchie soit nommément établie. Les dragons verts se connaissent trop bien pour nécessiter une structure sociale définie. La séduction chez les dragons verts se fait de manière aussi grossière que directe. Une fois qu'un couple décide de s'unir, en revanche, leur nature loyale reprend le dessus et des liens solides se tissent. Les parents prennent bien soin de transmettre à leu progéniture tout leur savoir en matière de manipulation et de duperie. Il est rare qu'un couple laisse sa première couvée à l'abandon, mais il leur arrive d'en engendrer d'autres qu'ils livrent à elles-mêmes pendant que grandit la première. Une fois que ces rejetons favorisés atteignent l'âge adulte, ils sont chassés par les parents et partent chacun de leur côté. Si le couple est composé de deux dragons du même âge, ils partagent leurs territoires communs. Ces arrangements persistent pendant quelques décennies, jusqu'à ce que l'un des anciens partenaires cherche à accaparer une parcelle de l'autre. Dans les autres cas, le plus jeune des deux parents quitte les lieux en même temps que sa progéniture. Les dragons verts ne sont pas très regardants sur ce qu'ils accumulent comme richesses. Tout ce qui a de la valeur fait l'affaire. Néanmoins, entre deux objets aussi précieux, le dragon vert aura

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tendance à préférer celui qui correspond à la conquête la plus remarquable dans les faits.

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LE DRAGON D’AMETHYSTE

Les dragons d'améthyste sont sages et majestueux. Ils servent parfois d'intermédiaires dans les conflits entre dragons, ou même auprès des civilisations humanoïdes en guerre. Le dragon d'améthyste a des écailles lavande à facettes évoquant des cristaux naturels. A son éclosion, elles ont d'abord une teinte violette, claire et translucide, puis, à mesure qu'il prend de l'âge, elles foncent progressivement et revêtent une apparence plus cristalline. La plupart des dragons d'améthyste vivent dans des cavernes creusées à même le plan élémentaire de la Terre. Ces tanières sont de véritables complexes souterrains avec de nombreuses galeries et des salles resplendissantes où scintillent des gemmes de toutes les couleurs. Quand ils sont jeunes, les dragons d'améthyste évitent autant que possible le combat, quitte à s'enfuir à tire d'aile. Les plus vieux recourent à l'invisibilité pour améliorer leur chance de prendre l'adversaire au dépourvu. Mais même les adultes n'hésitent pas à fuir s'il devient

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évident, au cours du combat, qu'ils ne pourront pas l'emporter sur leur adversaire. Quand il se bat pour défendre sa tanière ou ses petits, néanmoins, le dragon d'améthyste fait preuve d'avantage de pugnacité. Les plus jeunes utilisent leurs dons (Invisibilité, suggestion, barrière mentale), leurs pouvoirs magiques (télékinésie, onde de choc) et leur souffle qu'ils peuvent déployer en vol et tous les objets magiques à leur disposition, tandis que les plus vieux tentent d'agripper, de capturer et d'écraser l'ennemi pour équilibrer les chances.

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LE DRAGON D’EMERAUDE

Les dragons d'émeraude sont avides de savoir, et s'intéressent tout particulièrement aux légendes et aux coutumes locales. Il n'est pas rare que leur connaissance de certaines régions surpasse celle du plus érudit des sages. Toutefois, ils se montrent plutôt paranoïaques et développer ne serait-ce que l'amorce d'une relation avec eux s'avère souvent bien difficile. Les dragons d'émeraude ont des écailles d'un vert translucide. A mesure qu'ils prennent de l'âge, elles durcissent et revêtent toutes les nuances de vert, de l'émeraude au vert menthe, que le moindre rai de lumière fait chatoyer. Leur pupilles s'estompent au fil des ans, tant et si bien que chez les grands dracosires, les yeux ne sont plus que des orbes de flammes vertes étincelantes. Les dragons d'émeraude aiment s'établir à proximité d'une région peuplée au moins en partie par des créatures civilisées (de n'importe quel type), tout en restant suffisamment à l'écart pour que leur présence ne soit pas de notoriété publique. Ils installent fréquemment leur repère au fond du cratère d'un volcan éteint (ou très peu actif). Ils élèvent leurs jeunes avec grand soin, de sorte que l'antre d'un dragon jeune adulte ou plus agé a de grande chance

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d'abriter au moins un dragonnet. Les dragons d'émeraude se méfient beaucoup des visiteurs, et leurs repaires sont truffés de pièges et de dispositifs d'alarme aussi bien magiques que mécaniques. Si ces mesures ne suffisent pas à décourager les importuns, un dragon d'émeraude commence par se cacher (avec un sort d'invisibilité), mais il dévoile sa présence si son trésor ou sa progéniture sont menacés. Quand il attaque, il préfère aveugler ses adversaires au moyen d'une nappe de brouillard magique puis charger (ou, s'il est en vol, capturer ses adversaires). De tous les dragons cristallins c'est le moins réticent à engager directement le combat au corps à corps, sans avoir d'abord affaibli l'adversaire à distance. En mer, le dragon d'émeraude à le choix d'invoquer une tempête ou se servir de sa queue pour fracasser les navires à sa portée (d'abord les mâts, puis la coque). S'il est favorablement disposé, il peut se contenter de les entourer d'une zone de calme plat ou d'une nappe de brouillard, ou encore de briser leurs mâts avant de les abandonner à leur destin. Parfois aussi, il les escorte jusqu'à l'emplacement de son choix, étudie attentivement les équipages et leur cargaisn, puis pille les vaisseaux ou les garde en otages afin de les échanger contre rançon.

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LE DRAGON DE CRISTAL

Les dragons de cristal sont les plus amicaux des dragons cristallins. Toujours curieux de tout, ils engagent volontiers la discussion avec les voyageurs de passage. A l'éclosion, leurs écailles sont d'un blanc laiteux mais elles deviennent translucides à mesure qu'ils avancent en âge. Phosphorescentes à la lueur de la lune et des étoiles, elles brillent de mille feux éblouissants sous les rayons du soleil. Les dragons cristallins se bâtissent parfois d'incroyables palais de glace au sommet de certains pics neigeux pour y observer les étoiles à loisir et créer de fabuleuses sculptures de glace et de neige. Les dragons de cristal entrent parfois en conflit avec les dragons blancs. Ils leur arrive même de leur voler les oeufs, peut être pour élever les dragonnets blancs et leur donner des moeurs plus amicales. Un dragon blanc élevé par un dragon de cristal est une créature extrêmement rare. Les dragons de cristal ne portent pas non plus les géants des glaces dans leur coeur, car ces derniers s'allient parfois aux dragons blancs pour venir les débusquer dans leur tanière ou s'en prendre à leurs petits.

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Un dragon de cristal déclenche rarement un combat sans raison. Si un visiteur l'intrigue ou lui paraît amical, il tente d'engager la discussion avec lui ; autrement, il cherche plutôt à l'éviter. Mais s'il est attaqué, cependant, il n'hésite pas à riposter. Le plus souvent il commence à utiliser son souffle de lumière pour affaiblir et aveugler l'adversaire puis prend son envol pour exploiter ses facultés psychiques (domination, charme) et autres formes d'attaque à distance comme le contrôle des vents.

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LE DRAGON DE SAPHIR

Les dragons de saphir sont farouchement attachés à la préservation de leur territoire, en particulier lorsque ce sont d'autres dragons qui prétendent s'y introduire. Ils affichent un comportement antisocial envers tous les êtres vivants, mais vouent une haine particulière aux races maléfiques avec lesquelles ils entrent parfois en conflit direct pour des questions de territoire. Ils sont peu enclin à la discussion, sauf à propos de stratégie militaire, domaine dans lequel ils aiment à se considérer comme des experts – voire des génies. En fait, un dragon de saphir peut tout à fait pardonner leur présence à des visiteurs importuns s'ils lui proposent un jeu de stratégie. Il va sans dire que les visiteurs en question ont tout intérêt à perdre... Les écailles du dragon de saphir passent par toutes les nuances du bleu clair au bleu foncé, et leur éclat chatoyant fait miroiter une cascade d'étincelles fantomatiques sur les parois des cavernes où la bête a élu domicile. Contrairement aux autres dragons cristallins, le dragon de saphir ne change pas de couleur avec l'âge. Ses pupilles s'estompent, cependant, si bien que lorsqu'il atteint le statut de grand dracosire (1200 ans et plus), ses yeux ne sont plus que deux orbes de saphir étincelantes. Les dragons de saphir aiment s'installer dans des cavernes profondes,

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sèches et accidentées. Ils dissimulent l'entrée de leur repaire grâce à leur pouvoir « glissement de terrain » et « façonnage de la pierre ». A l'intérieur, ils accumulent leur trésor à travers plusieurs grottes en s'efforçant de le disposer de manière décorative. Ils accrochent souvent bien en vue des têtes d'adversaires vaincus en témoignage des victoires remportées. Ils laissent souvent des araignées monstrueuses de grande taille proliférer dans leurs cavernes, afin d'avoir toujours de quoi se nourrir sous la griffe. En combat, un dragon de saphir utilise ses pouvoirs de pattes d'araignée et de téléportation pour déconcerter l'adversaire et le prendre au dépourvu. Il se sert également du pouvoir « patin » pour accélérer ses propres déplacements ou faire dévaler des objets lourds le long des pentes sur la tête de ses ennemis. Il aime tout particulièrement terroriser l'adversaire avec son souffle d'énergie sonique, puis utiliser son pouvoir « patin » pour faciliter leur fuite.

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LE DRAGON DE TOPAZE

Les dragons de topaze ont un tempérament revêche et égoïste. Sans être maléfiques, leur comportement erratique rend toute relation avec eux aussi déplaisante que dangereuse. A l'éclosion, les écailles d'un dragon de topaze sont d'un jaune terne rehaussé d'orange. A mesure que la bête prend de l'âge, sa couleur s'éclaircit progressivement et il devient difficile de distinguer ses écailles ; à tel point que, vue de loin, elle semble sculptée dans un seul et unique bloc de topaze. Ses pupilles s'estompent également de sorte que, chez les grands dracosires (1200 ans et plus), les yeux ne sont plus que des orbes de feu étincellantes. Les dragons de topaze séjournent sur des plages isolées ou dans des grottes sous-marines. Ils veillent toujours par contre à ce que leur repaire reste parfaitement sec. Ils aiment se poster sur des éperons rocheux fouettés par les vagues et cinglés par les embruns. Ils peuvent ainsi guetter à loisir le passage de leurs proies, comme les requins ou les poulpes géants. Appréciant les mêmes territoire que les dragons de bronze, ils entrent fréquemment en conflit avec eux. Les duels opposant un dragon de topaze à un dragon de bronze sont toujours spectaculaires.

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Les dragons de topaze n'apprécient guère les intrus mais préfèrent malgré tout entamé une confrontation potentielle par la discussion. Ils attaquent rapidement ceux qui leur témoignent de l'hostilité ou qui se révèlent très ennuyeux. A ciel ouvert, un dragon de topaze commence par exprimer sa mauvaise humeur à travers ses pouvoirs de contrôle climatique avant de déployer ses attaques physiques. En intérieur, il commence généralement par recourir à son souffle de déshydratation, qui ressemble à une explosion d'eau

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LE DRAGON D’AIRAIN

Les dragons d'airain sont de grands parleurs, mais on ne peut pas vraiment compter sur eux pour participer à une conversation, car ils sont terriblement égoïstes et souvent grossier, Ils détiennent souvent des renseignements fort utiles, mais ne les divulgueront qu'après avoir parlé plusieurs fois d'autres choses et avoir laissé entendre qu'un cadeau serait grandement apprécié. La tête de ce dragon est protégée par une large plaque d'airain sur le front et deux cornes tranchantes sur le menton. Une crête court le long du cou. Les ailes du dragon évoquent les nageoires d'une raie. Le dragon sent le sable chaud et ses écailles brillent comme de l'airain poli. A la naissance, les écailles d'un dragon d'airain sont d'un brun terne, cuivré et tacheté. Avec l'âge, elles prennent une teinte d'airain de plus en plus prononcé ainsi qu'un fini chaud et brillant.

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Les dragons d'airain préfèrent de loin la discussion au combat. Si une créature intelligente tente de prendre congé sans lui avoir parlé de tous les sujets imaginables, le dragon pourrait bien en prendre ombrage et tenter de la forcer à rester à l'aide d'une suggestion magique ou d'une dose de gaz de sommeil. Lorsque la « victime » se réveillera, elle trouvera une patte de dragon posée sur elle ou se retrouvera enterrée dans le sable jusqu'au cou, obligé de converser avec le dragon jusqu'à ce que ce dernier s'en lasse. Avant d'engager un combat, les dragons d'airain crée un nuage de poussière à l'aide de son souffle (qui peut également être sous la forme d'une onde de chaleur suffocante) puis charge l'adversaire ou tente de l'enlever. Lorsque l'adversaire semble trop dangereux, un jeune dragon d'airain s'envolera hors de vue et se cachera en s'enfonçant dans le sol. Les dragons les plus vieux méprisent cette tactique. On trouve les dragons d'airain dans les régions chaudes et arides, des déserts de sable aux steppes balayées par le vent. Ils adorent les chaleurs intenses et sèches, et passent leur journée à se dorer au soleil. Ils établissent leur antre dans des caves élevées par rapport au sol, préférablement orientées vers l'est pour que le soleil en réchauffe les parois. Leurs territoires contiennent toujours plusieurs points forts appréciés où ils prennent leurs bains de soleil et forcent les voyageurs à converser avec eux. Les dragons d'airain sont très sociables et entretiennent normalement de bonnes relations avec les autres dragons d'airain et les sphinxs de la région. Ce sont des parents dévoués; Si jmais leurs petits sont menacés, ils attaqueront sans hésiter à l'aide de leur souffle, tirant avantage de leur propre immunité naturelle. Parce qu'ils partagent le même habitat, les dragons bleus constituent les pires ennemis des dragons d'airain. En combat singulier, le dragon bleu aura plus souvent l'avantage en raison d'une plus grande portée de son souffle. Pour cette raison, les dragons d'airain ont tendance à éviter les dragons bleus jusqu'à ce qu'ils aient pu rallier leurs voisins pour organiser une défense commune. Comme les autres dragons, un dragon d'airain mange à peu près tout en

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cas de besoin. Le plus souvent, toutefois, ils mangent très peu. Ils peuvent survivent grâce à la seule rosée du matin, tout de même rare dans leur habitat. On les a déjà vu la recueillir avec soin sur les plantes à l'aide de leur longue langue.

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LE DRAGON D’ARGENT

Les dragons d'argent sont bienveillants et serviables. Ils aident toujours avec grande joie les créatures d'alignement bon si leurs besoins sont réels. Ils assument souvent l'apparence d'un vieil homme aimable ou d'une belle jeune femme lorsqu'ils entrent en contact avec des créatures humanoïdes. Le visage de ce dragon est protégé par une plaque brillante et lisse. Il porte une haute crête sur la tête, qui se prolonge sur le cou et jusqu'au bout de la queue, soutenue par de noires épines. Il a deux cornes lisses et luisantes, ainsi que de grandes et élégantes ailes. Son odeur évoque une pluie d'été et ses écailles semblent faites d'un métal liquéfié. A la naissance, les écailles d'un dragon d'argent sont de teinte bleu-gris, avec des reflets argentés. Alors que le dragon vieillit, elles s'éclaircissent

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lentement pour passer à une teinte argentée très brillante. Les écailles individuelles d'un dragon d'argent adulte sont si petites qu'il est difficile de les distinguer si l'on se trouve à plus de quelques mètres de distance. Vus de loin, ces dragons semblent avoir été sculptés dans un bloc d'argent pur. Les dragons d'argent ne sont pas violents et tentent toujours d'éviter le combat, à moins que l'adversaire ne soit particulièrement agressif ou maléfique. Si nécessaire, ils emploient leur sort feuille morte pour faire dévier tout projectile lancé contre eux. Ils emploieront leurs sorts mur de brouillard et contrôle du climat pour aveugler ou étourdir l'adversaire avant d'engager le combat. Lorsqu'ils sont en colère, ils emploient le sort gravité inversée pour envoyer leurs ennemis valser dans les airs, impuissants, et les enlever ensuite dans leurs serres. Faces à des adversaires volants, un dragon d'argent préfère se cacher dans les nuages (les créant souvent lui-même à l'aide du sort contrôle du climat, lorsqu'il fait «trop» beau). II y reste aussi longtemps que nécessaire en employant leur talent de Marche des Nuages, puis se lance à l'attaque dès qu'il pense avoir l'avantage. Son souffle peut se présenter sous deux formes bien distincte : un cone d'air froid, ou un nuage de gaz paralysant Les dragons d'argent préfèrent établir leurs antres sur les pics isolés des hautes montagnes ou, parfois, dans les nuages mêmes. Un antre établi dans les nuages comprendra toujours une section enchantée de matière solide qui permet au dragon de pondre ses oeufs et d'entreposer son trésor. Il semble que les dragons d'argent préfèrent vivre sous forme humaine plutôt que sous leur propre forme; ils ont d'ailleurs souvent dès compagnons humains, et des amitiés très puissantes se forment parfois entre eux et les «mortels». Toutefois, il arrive toujours un point dans la relation où le dragon révèle sa véritable identité et quitte son compagnon pour vivre une véritable vie de dragon durant un certain temps. Les dragons d'argent préfèrent la nourriture appréciée parles humains et peuvent vivre indéfiniment sur un tel menu. Parce qu'ils établissent leurs antres dans les mêmes types d'environnements, les dragons d'argent entrent constamment en conflit avec les dragons rouges. Les duels sont violents et sans merci, et sont remportés le plus souvent par les dragons

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d'argent, car ces derniers coopèrent contre l'ennemi commun et obtiennent souvent l'aide des humains.

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LE DRAGON D’OR

Les dragons d'or sont sages et bienveillants. Ils entreprennent souvent d'eux-mêmes des quêtes destinées à aider le bien, qu'ils n'abandonneront qu'avec réticence. Ils haïssent l'injustice et la malveillance. Les dragons d'or assument souvent une forme humaine ou animale, et on les rencontre le plus souvent sous cette forme. Ce dragon a deux cornes lisses sur le front dirigées vers l'arrière, deux hautes crêtes sur le cou et les moustaches qu'il porte autour de la bouche évoquent celles d'un poisson-chat. Ses ailes, qui ressemblent à des voiles, émergent de ses épaules et courent jusqu'au bout de la queue. Le dragon est accompagné d'un parfum de safran et d'encens, et ses écailles brillent comme de l'or poli. A la naissance, les écailles d'un dragon d'or sont d'un jaune profond,

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avec des taches dorées. Les taches s'agrandissent avec l'âge et, au stade adulte, toutes les écailles sont devenues dorées. Les dragons d'or tentent toujours de parlementer avant un engagement. En conversant avec des créatures intelligentes, ils emploient leurs sorts détection des mensonges et détection des gemmes pour obtenir un avantage. Un dragon d'or possède deux types de souffle : un cône de flammes et un nuage de chlore. Contrairement aux autres dragons, la plupart des dragons d'or suivent un apprentissage formel de la magie. Ils possèdent un livre de sorts et disposent toujours de sorts utiles. A la naissance, les dragons d'or possède une capacité innée de respiration aquatique, peuvent converser avec les animaux à volonté et sont immunisés contre le feu et les gaz. Ils peuvent également se métamorphoser en n'importe quelle créature. Les dragons d'âge mûr emploient leur pouvoir de Porte-Bonheur pour aider les aventuriers . En la touchant, il peut enchanter une gemme de manière à ce qu'elle porte chance. Celle-ci était le plus souvent déjà incrustée dans la peau du dragon. Les dragons d'or vivent dans tous les types d'habitat. Leurs antres sont établis dans des endroits retirés et toujours construits en pierre; il peut s'agir d'une caverne ou d'un château. Ces derniers abritent en général des gardes loyaux, soit des animaux de la région, soit des géants des tempêtes ou des géants des nuages. Les géants servent comme gardes dans le cadre d'un pacte d'assistance mutuelle. Les dragons d'or peuvent manger pratiquement n'importe quoi. Toutefois, ils subsistent le plus souvent en consommant des perles ou de petites gemmes. Pour cette raison, ils manifesteront plus d'intérêt et de bonté envers les créatures qui leurs apportent des perles et des gemmes en cadeau, tant qu'il ne s'agit pas simplement d'«acheter » la coopération du dragon. Dans ce dernier cas, il acceptera le cadeau, mais réagira avec cynisme à toute demande d'aide.

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LE DRAGON DE BRONZE

Les dragons de bronze sont très curieux et apprécient la compagnie des humains et demi-humains. Ils adorent se métamorphoser en petits animaux de compagnie pour les observer à loisir, tout particulièrement les aventuriers. Un dragon de bronze se satisfait amplement de petits défis quotidiens comme passe-temps, des devinettes et des concours inoffensifs, par exemple. Ils sont fascinés par la guerre et se joindront avec joie à une armée si la cause est juste et la solde valable. La tête de ce dragon s'évase au-delà du front et des joues en une large collerette portée par des cornes courbes. Il porte aussi des cornes plus petites sur le menton et la mâchoire inférieure. Sa gueule évoque un bec et son cou porte une haute crête. Il est entouré de relents marins et ses écailles ont des reflets métalliques brun-dorés.

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A la naissance, les écailles d'un dragon de bronze sont jaunes avec des reflets verts, aucunement bronzées. Alors qu'il atteint l'âge adulte, elles deviennent de plus en plus foncées et finissent par prendre une riche patine de bronze. Arrivé au stade très ancien, les rebords des écailles prennent une teinte bleutée, similaire à la patine vert-de-grisée des vieilles armures de bronze. Les dragons de bronze n'aiment pas tuer les créatures d'intelligence animale et préfèrent les amadouer (peut-être avec de la nourriture) ou les repousser à l'aide de leur sort répulsion. Face à un adversaire intelligent, ils liront dans son esprit pour découvrir ses intentions, puis l'aveugleront à l'aide d'un mur de brouillard avant de charger. En vol, ils tentent d'enlever l'adversaire. Sous l'eau, ils emploient leur sort bulle d'air pour conserver à leur souffle son plein impact et repousser les créatures purement aquatiques. Face à un navire ou à une embarcation, ils conjurent une tempête ou fracassent sa coque à l'aide d'un coup de queue. Si le dragon est plutôt indulgent, ses adversaires pourraient se retrouver simplement au milieu d'une mer d'huile ou d'un banc de brume, ou encore avec un navire démâté. Un dragon de bronze possède deux types de souffle : un éclair et un nuage de gaz de répulsion Les dragons de bronze aiment habiter près des étendues profondes de mer ou d'eau douce. Ce sont de bons nageurs qui visitent les profondeurs pour se rafraîchir ou encore pour rechercher des perles ou les trésors des navires coulés. Ils apprécient les cavernes dont la seule entrée se trouve sous l'eau, mais leur antre est toujours sec : ils ne pondent pas, ne dorment pas et n'entreposent pas leur trésor sous l'eau. Ils aiment la compagnie des mammifères aquatiques, surtout des dauphins et des baleines. Ces animaux possèdent souvent des renseignements utiles sur les sites de naufrages, que les dragons adorent visiter, et savent où trouver des requins. Les dragons de bronze détestent les pirates et détruiront leurs navires sans provocation. Les dragons de bronze mangent surtout des plantes aquatiques et quelques variétés de fruits de mer. La viande de requin constitue un met recherché. Il leur arrive de dîner d'une perle et, comme tous les dragons, peuvent avaler sans façon pratiquement n'importe quoi. Les créatures amphibies maléfiques (en particulier les sahuagins), qui peuvent pénétrer dans leurs antres remplis d'air, sont leurs pires ennemis.

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LE DRAGON DE CUIVRE

Les dragons de cuivre sont d'incorrigibles farceurs, conteurs de plaisanteries et poseurs de devinettes. Ce sont des créatures orgueilleuses qui n'acceptent pas facilement de perdre, bien qu'ils soient le plus souvent des gagnants indulgents. Ils sont particulièrement égoïstes et cupides, et leur point de vue est pratiquement neutre lorsqu'il est question de richesses. Ce dragon a des épaules et des cuisses trapues, un petit visage et de larges plaques lisses au-dessus des yeux à partir desquelles s'élèvent de longues cornes plates segmentées. Il porte également des aiguillons inversés sur la mâchoire inférieure, qui sont légèrement dirigés vers l'avant. Son menton porte plusieurs couches de lames triangulaires. Il dégage une odeur âcre et ses écailles rouges ont un éclat métallique.

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A la naissance, les écailles d'un dragon de cuivre sont d'un brun rougeâtre, avec des reflets de cuivre. Avec l'âge; elles s'affinent et prennent une teinte plus cuivrée au fini brillant lorsque le dragon atteint le stade de jeune adulte. Au stade de patriarche, les écailles prennent une légère teinte verte. Les dragons de cuivre aiment railler et agacer leur adversaire, espérant le voir abandonner ou s'énerver et commettre une erreur. Dès le début de la rencontre, ils sauteront d'un côté à l'autre de l'adversaire, se posant sur des surfaces de pierre verticales ou inaccessibles. S'il n'y en a pas autour de leur antre, ils les créeront eux-mêmes d'avance en employant leurs sorts Façonnage de la Pierre, Glissement de Terrain et Mur de Pierre. Un dragon de cuivre en colère embourbera ses adversaires à l'aide d'un sort Transformation de la Pierre en Boue, repoussant dans la boue ceux qui tentent de s'échapper à l'aide de quelques coups de pattes. Lorsqu'ils sont emprisonnés dans la boue, le dragon les écrase souvent à l'aide d'un mur de pierre ou les enlève pour les emporter haut dans les airs. En combat aérien, le dragon tentera d'attirer son adversaire dans une gorge étroite et rocheuse où il pourra employer son pouvoir de patte d'araignée pour forcer l'ennemi à se heurter aux parois. Un dragon de cuivre possède également deux types de souffle : un nuage de gaz de lenteur et un jet d'acide Les dragons de cuivre adorent les montagnes et les plateaux secs et rocheux. Ils établissent leur antre dans des caves étroites dont ils camouflent souvent l'entrée à l'aide de leurs sorts Glissement de Terrain et Façonnage de la Pierre. Ils transforment le plus souvent une partie de leur antre en un véritable labyrinthe à ciel ouvert qui leur permet de sauter littéralement sur les intrus égarés dans leur antre. Les dragons de cuivre apprécient la finesse et les mots d'esprits, et laisseront tranquilles toutes les créatures qui sont capables de leur conter une histoire drôle ou de leur proposer une énigme qu'ils n'ont pas déjà entendue. Ils sont rapidement agacés par les créatures qui ne trouvent pas leur blagues amusantes ou qui n'acceptent pas leurs bouffonneries avec bonne grâce. Parce que leurs collines sont souvent en vue des antres de dragons

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rouges, il y a régulièrement des frictions entre les membres de ces deux sous-espèces. Les dragons de cuivre se mettent normalement à l'abri jusqu'à ce qu'ils se retrouvent en nombre suffisant pour affronter l'ennemi. Les dragons de cuivre sont des chasseurs invétérés pour qui l'excitation de la chasse est au moins aussi importante que la nourriture elle-même. On les a vus manger de tout, y compris des métaux. Toutefois, ils apprécient particulièrement les scorpions géants et autres grosses créatures faisant usage de venin (ils affirment que celui-ci aiguise leur intelligence). Leur système digestif absorbe le poison sans problème, mais les venins injectés les affectent normalement.

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LE DRAGON DES RIVIERES

Les Chiang Lung ressemblent à des serpents géants ; il est difficile de déterminer où s'arrête leur corps et où commence leur queue. Bien qu'ils soient dépourvus d'ailes, ils peuvent voler grâce au pouvoir d'une perle bleue magique enchâssée dans leur cerveau. Leur corps est coloré par diverses teintes de bleu et de vert ; leur ventre est jaune brillant. De la barbe multicolore pousse sous le menton des Chiang Lung jeunes adultes et plus âgés, ainsi qu'une paire de longue corne blanches sur leur tête. On rencontre souvent des Chiang Lung sous forme humaine, qu'ils semblent préférer à leur corps naturel. Les Chiang Lung parle leur propre langue, celle des Shen Lun , des poissons et toutes les langues humaines. Les Chiang Lung préfèrent éviter le combat, mais ils se battent férocement pour protéger leur domaine. En combat, ils chargent et attaquent avec leur griffes et leurs dents, se mettant en place pour

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donner un coup de queue à la première occasion. Sous sa forme humaine, il est automatiquement armée d'une épée magique. Depuis leur naissance les Chiang Lung peuvent respirer à la fois l'eau et l'air et peuvent se métamorphoser en n'importe quelle forme. Ils peuvent expulser des nuages d'orage, ce qui leur permettent de faire tomber la pluie où et quand ils le choisissent. Ils peuvent aussi abaisser les eaux à leur convenance. Leur antre sont des palais magiques situés sous la surface de l'eau : quelque soit la taille du fleuve ou du lac, le palais est toujours opulent et immense. Mais à moins que le Chiang Lung ne les donne de son plein gré, les objets pris dans le palais deviennent sans valeur une fois à la surface. Les Chiang Lung reçoivent parfois des savants vertueux et des hommes d'art et de savoir sur des bateaux somptueusement décorés, et se font passer pour des nobles fortunés ou des hauts fonctionnaires. Les Chiang Lung peuvent manger tout type de minéraux ou de gemmes, mais ils apprécient aussi le poisson et le mouton. Dans leur palais, ils sont toujours servis par des esprits inférieurs de la Nature et ont quelques Shen Lun qui font office de gardes du corps et d'aides.

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LE DRAGON DE LA TERRE

Un Li Lung possède le corps et la queue d'un lion et un visage humain. Des petites pupilles noires se trouvent au centre de ses yeux dorés, et des pennes colorés qui ressemblent aux plumes d'un paon s'étendent depuis ses ailes de cuir. A l'état de nouveau né, le corps du Li Lung est couvert d'écailles légèrement vertes, mais quand il grandit, les écailles commencent à s'assombrir et se changeant en une grossière fourrure. Lorsqu'il devient un jeune adulte, les écailles ont complètement disparue, et la fourrure a la texture d'un fil de fer épais. Elle continue à s'assombrir à mesure que le dragon vieillit, devenant presque noire à la fin de sa vie. Les Li Lung parlent leur propre langue ainsi que toutes les langues des humains. Ils préfèrent éviter le combat, se cachant dans l'ombre ou s'enfouissant dans des décombres jusqu'à ce que tous les intrus s'en aillent. S'ils sont acculés ou attaqués, les Li Lung déclenchent d'abord un tremblement de

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terre afin d'essayer d'enterrer leur adversaire. Si cela échoue, ils entrent dans un combat de mêlée vicieux, utilisant leurs griffes et leurs dents sur les adversaire de face, donnant des coups de pattes aux adversaires de dos. Et des coups d'ailes aux adversaires sur leurs flancs. Les Li Lung rugissent sans arrêt lorsqu'ils sont en mêlée. Leur rugissement rauque ressemble au bruit du métal qui frappe la pierre, et sont si forts que ceux qui se trouvent dans un rayon de 20 mètres ne peuvent entendre rien d'autre. Un Li Lung en train de voler peut changer rapidement de direction en renversant ses ailes, ce qui lui permet de faire un virage de 120 à 240 degrés quelles que soient sa vitesse ou sa taille. Leurs antres se situent dans des cavernes au bout de labyrinthe sinueux situés profondément au cœur de la terre, le plus éloigné de la civilisation étant le mieux. Ils quittent rarement leurs antres, parfois pour punir des communautés hérétiques avec leur pouvoir de créer des tremblement de terre, mais quelques fois pour récompenser les communautés nécessiteuses en dévoilant des mines de trésors ou des sources souterraines. Les Li Lung se nourrissent principalement de terre et de pierre, bien qu'ils adorent l'or, l'argent et les autres métaux précieux. Ils s'associent rarement avec d'autres dragons et ne coopèrent avec eux que par obligation

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LE DRAGON DES MERS

Parent du dragon tortue, le Lung Wang a le corps d'une tortue, une crête et une tête ressemblant à celle d'un Shen Lung, qui se termine par de longues moustaches dorées. Sa carapace est faite d'écailles vert foncé recouvertes de petites taches argentées. De plus petites écailles, d'un vert plus clair et recouvertes de petites taches dorées, couvrent son cou et sa tête. Ses pattes postérieures ne sont guère plus que des nageoires ramassées, mais ses pattes antérieures sont de redoutables armes : chacune mesure 80% de la longueur de sa carapace et se termine en une rangée de griffes tranchantes comme des rasoirs. Les Lung Wang parlent leur propre langue, celles des Shen Lung, des poissons et toutes les langues humaines. Bien qu'ils soient incapables de voler et physiquement incapables d'attaquer avec des coups de pattes, des coups de queue et des coups d'ailes, les Lung Wang sont néanmoins des adversaires impressionnants, et sont particulièrement menaçant envers les navires. Si un vaisseaux entre dans les eaux d'un Lung Wang sans autorisation, le dragon remonte sous sa coque et tente de le faire chavirer. Si les victimes sont

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suffisamment respectueuse envers lui et lui offrent un trésor significatif (en général tout le butin du navire), le Lung Wang peut se montrer miséricordieux ; sinon il essaiera de massacrer tous les passagers du navire en guise de châtiment pour avoir pénétrer dans ses eaux sans y avoir été invité. Les Lung Wang sont également sans pitié envers les intrus sous-marins et les attaquent de façon identique. Dès leur naissance les Lung Wang peuvent respirer à la fois l'eau et l'air. Ils sont également immunisés contre toutes les attaques de chaleur et de feux magiques. Le souffle d'un Lung Wang est un cône de vapeur d'environ 30m de long et sa puissance varie en fonction de l'âge du dragon, Il est autant efficace sous l'eau qu'au grand air. Seigneurs des mers, les Lung Wang réclament un tribut à chaque navire qui passe. Les voyageurs réguliers arrivent souvent à un arrangement , jetant par dessus bord une quantité de trésors prédéterminée à un endroit donné afin d'apaiser le dragon. A la différence des autres dragons orientaux, les Lung Wang sont à la base herbivores, et préfèrent manger des algues et du goémon. Ils mangeront parfois des poissons et des minéraux, et on dit qu'ils engloutissent des navires complets. Les Lung Wang entretiennent des relations cordiales avec les autres dragons orientaux, surtout avec les Shen Lung. Ils sont amicaux avec les requins, les baleines et les autres habitants de l'océan dont ils tirent des renseignements. Ils ne s'entendent pas avec les Tun Mi Lung (dragons des typhons).

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LE DRAGON SERPENT

Les Pan Lung sont une variété plus longue et plus fine de Shen Lung. Un nouveau né a des écailles grises à la naissance, qui changent de couleur à mesure que le dragon grandit. On peut trouver des Pan Lung de maintes couleurs éclatantes, avec diverses teintes de rouge, d'orange et de vert parmi les plus courantes. Une crinière multicolore entoure son cou, et de sombres moustaches poussent depuis son museau. Les écailles de Pan Lung sont naturellement huileuses, ce qui les fait briller à la lumière du soleil. Bien que dépourvus d'ailes, les Pan Lung ont une perle magique rouge-sang enchâssée dans leur cerveau qui leur permet de voler. Les Pan Lung parlent leur propre langue, qu'ils partagent avec les Shen Lung. Ils parlent aussi la langue des poissons, des reptiles et toutes les langues humaines. Les Pan Lung préfèrent jauger leurs adversaires avant d'attaquer, généralement en essayant de les distraire ou en ordonnant à leurs serviteurs de les combattre. Une fois évaluer les actes de leurs ennemis,

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ils attaquent sauvagement, utilisant leur griffes, leur dent et en donnant des coups de queue. Depuis leur naissance les Pan Lung peuvent respirer à la fois l'eau et l'air. Ils peuvent également contrôler des « écailleux » et produire de l'eau enflammée. Un Pan Lung établit son antre dans une crypte ou un temple. La garde est transmise de génération en génération ; il n'est pas rare qu'une famille garde le même antre pendant des dizaines de milliers d'années. Les dieux châtient souvent les humains, hommes et femmes, qui ont été infidèles en les transformant en serviteurs d'un Pan Lung. Les serviteurs d'un Pan Lung ne vieillissent pas et sont condamnés à le servir pendant un nombre d'années égal au nombre de larmes qu'ils ont fait verser à leur conjoint.. Les Pan Lung préfèrent manger des fruits et des légumes, entretenant souvent des jardins élaborés qui sont cultivés par leurs serviteurs. En général, ils sont indifférent aux affaires des autres dragons orientaux, et coopèrent avec eux uniquement en cas d'exrtreme necessité. Ils sont toutefois particulièrement irrités par le pouvoir des T'ien Lung (dragons célestes) et on sait qu'ils en ont déjà attaqué dans un accès de fureur et de jalousie.

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LE DRAGON ESPRIT

Les Shen Lung sont minces et ont les yeux brillants, une queue épineuse, un dos sillonné par une crête et deux cornes pointues qui poussent en haut de leur tête; Des moustaches dorées poussent sur leur museau. Les écailles des nouveaux nés sont de teintes ternes de rouge, bleu, vert, orange ou n'importe quelle combinaison de ces couleurs ; lorsqu'un Shen Lung atteint l'âge d'un jeune adulte, ses écailles brillent dans des nuances éclatantes. Bien qu'ils soient dépourvus d'ailes, les Shen Lung peuvent voler grâce au pouvoir d'une perle jaune magique enchâssée dans leur cerveau ; la perle est identique à celle des T'ien Lung. Les Shen Lung parlent leur propre langue (qu'ils partagent avec les Pan Lung), celles des Chiang Lung, des poissons, des reptiles et toutes les langues humaines. A moins que les adversaires ne soient ouvertement hostiles, les Shen Lung parlementent généralement avant le combat. Si les adversaires résistent ou si leurs réponses ne les satisfont pas, les Shen Lung entrent dans une mêlée vicieuse, augmentant la puissance de leurs attaques avec de l'eau enflammée, des attaques de renforts sous l'emprise de leur «

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contrôle des écailleux » et, si c'est possible, en lançant une tempête glaciale. Les Shen Lung peuvent aussi attaquer avec leurs griffes et des coups de queue, Depuis leur naissance, les Shen Lung peuvent respirer à la fois l'eau et l'air comme la plupart des dragons orientaux. Ils sont également immunisés contre les éclairs et toutes les formes de poison, mais subissent de plus fortes blessures si les attaques sont basées sur le feu, magique ou autre. Aucun insecte, arachnide ou anthropode ne peut approcher un Shen Lung dans un rayon de 18 mètres. On rencontre plus souvent les Shen Lung en compagnie des Chiang Lung, qu'ils assistent et qu'ils protègent. Les Shen Lung établissent leurs antres dans de modeste, mais bien entretenues, demeures de pierre au fond des fleuves et des lacs, généralement proches des palais de leurs Chiang Lung. Les Shen Lung se nourrissent de n'importe quel type de pierres précieuses, bien qu'ils apprécient également les poissons et les rongeurs. Il sont extrêmement loyaux envers leur Chaing Lung et entretiennent également des relations profondes avec les esprits de la Nature. La plupart des Shen Lung sont fascinés par les humains, et prennent souvent un aspect humain pour se mêler aux villages. Les hommes en retour, considèrent les Shen Lung comme des messagers des dieux et des porteurs de bonne fortune, et construisent des chapelles décorées et organisent des cérémonies élaborées pour obtenir leurs faveurs.

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LE DRAGON CELESTE

Les écailles d'un T'ien Lung sont d'une couleur dorée et terne à la naissance, mais s'éclaircissent en un jaune éclatant lorsqu'il atteint l'age de jeune adulte ; on a également vu des variété orange et vert clair. Une crinière multicolore entoure leur cou, et des moustaches de couleur identique s'étendent depuis leur museau et s'élèvent au dessus de leur tête comme les bois d'un cerf. Des mèches de barbe dorées pendent sous leur menton. A partir de l'age de jeune adulte, leurs écailles exhalent un doux arômes qui ressemble à celui des fleurs de cerisier. Bien qu'ils soient dépourvue d'ailes, les T'ien Lung peuvent voler grâce au pouvoir d'une perle jaune enchâssée dans leur cerveau. Les T'ien Lung parlent leur propre langue, celles des élémentaux d'air et toutes les langues des humains; Les T'ien Lung sont naturellement pacifistes mais si des adversaires potentiels se montrent hostiles ouvertement ils essaieront à chaque fois que c'est possible de les intimider avec un de leurs souffles brûlants. Si

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cet avertissement est ignoré, ils combattent férocement. Les T'ien Lung préfèrent combattre depuis les airs, en faisant des cercles autour de leurs adversaires et en les attaquant avec leur souffle, puis fondant sur eux pour les saisir et leur infliger des coups de griffes et des morsures dès qu'il se crée une ouverture. Le souffle d'un T'ien Lung est un cône de feu. Depuis leur naissance, les T'ien Lung peuvent respirer à la fois l'eau et l'air. Il peuvent également contrôler le climat dans un certain rayon autour d'eux. Les T'ien Lung vivent dans des châteaux resplendissant situés dans des bancs de nuages et sur les sommets des hautes montagnes. Les T'ien Lung mâles ne restent jamais avec leur épouse et les femelles bannissent leur progéniture aussitôt qu'ils ont atteint l'âge de jeune adulte. Ils sont en général accompagnés par quelques élémentaux d'air qui font office de domestiques et de gardes du corps. Les T'ien Lung aiment manger des opales et des perles et traitent avec gentillesse tous les mortels qui leur donne de telles friandises; Les fermiers qui comptent sur le bon vouloir des T'ien Lung pour avoir du beau temps leur offrent souvent des quantité importantes de ces pierres précieuses.

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LE DRAGON DES TYHPONS

Les Tun Mi Lung, également connus sous le nom de dragons des typhons provoquent par plaisir des ouragans et des typhons. Ils se lancent parfois dans des orgies de destruction afin de ravager les cotes des pays chauds par pure malveillance. Leur puissance est telle que seuls les T'ien Lung arrivent à les ramener au calme. Les Tun Mi Lung sont les plus grands des dragons orientaux, et ont un long corps sinueux couvert d'épaisses écailles de diverses couleurs, le bleu-vert, le rouge sombre et le violet étant parmi les plus fréquentes. Ils ont des yeux en vrille, une barbe qui file et qui pend sous leur menton et une énorme mâchoire flanquée de dents crochues tranchantes comme des rasoirs. Bien que dépourvus d'ailes, les Tun Mi Lung peuvent voler grâce au pouvoir d'une perle noire enchâssée dans leur cerveau. Les Tun Mi Lung parlent leur propre langue, celles de toutes les créatures aquatiques et toutes les langues humaines;

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Si c'est possibles, les Tun Mi Lung attaqueront toujours avec leur pouvoir de vent divin, accompagné de sorts d'éclair si nécessaires. Autrement, ils ont recours au combat de mêlée, d'abord en lançant un sort de ténèbres puis en déchirant et donnant des coups de dent. Les Tun Mi Lung sont physiquement incapables de donner des coups de pattes efficaces, mais ils peuvent donner des coups de queue terribles. Depuis leur naissance, les Tun Mi Lung peuvent à la fois respirer l'eau et l'air. En outre, ils peuvent invoquer un vent divin d'une force immense. Ces vents font automatiquement chavirer les gros bateaux, peuvent faire craquer les troncs d'arbre et faire tomber au sol des victimes de taille humaine. Les créatures en train de voler sont soufflées très loin en arrière. On ne sait rien de concluant sur les antres des Tun Mi Lung, quoiqu'on pense qu'ils entretiennent de somptueux palaces au fond des océans. Leurs antres se trouvent probablement dans des zones isolées puisque les créatures des mers plus paisibles et plus cultivées ne les aiment pas. Les Tun Mi Lung passent la plupart de leur temps à parcourir le littoral de haut en bas, ou à tournoyer dans les cieux au large de l'océan, généralement au centre de vents divins de leur propre création, qui se déplacent avec eux pendant leur voyage. Les Tun Mi Lung évitent la compagnie des autres créatures, y compris celle des autres Tun Mi Lung. Les femelles abandonnent leurs petits dès qu'ils éclosent ; la mortalité infantile est élevée, ce qui explique la relative rareté de cette espèce. Quand il est question de nourriture, les Tun Mi Lung sont les moins difficile de tous les dragons orientaux, et adorent autant le poisson, les pierres précieuses et les navires chavirés. Ne tenant pas compte des revendications territoriales des autres dragons, les Tun Mi Lung sont particulièrement mal aimés par les sillonneurs des mers que sont les Lung Wang.