1
FESTIVAL D’AVIGNON LA CASA DE LA FUERZA d’Angélica Liddell Mise en scène d’Angélica Liddell. A Avignon (www.festival- avignon.com), Cloître des Carmes, dernière le 13 juillet. Durée : 5 heures. D ès les premières minutes, on a compris que tout pouvait arriver dans cette « Maison de la force ». Surtout quand « elle » entre en scène et se fond dans un orchestre de Maria- chis, pour chanter, telle une vi- rago ivre, la mort de l’amour. Elle, c’est Angélica Liddell, auteur, metteur en scène et comédienne, qui joue cinq heures durant avec huit autres comparses, sa colère de femme. Une colère absolue, phénoménale, qui fait trembler les pierres du cloître des Carmes. Créé en Espagne, à Gijon, il y a un an, « La Casa de la Fuerza » a été plébiscité par le public du fes- tival d’Avignon. Après un tel en- gouement, il devrait tourner en France un jour ou l’autre. Car les hommes autant que les femmes se retrouvent dans cette tragi-co- médie contemporaine. Un mani- feste implacable, qui mêle auto- fiction et actualité, pour dire la violence de l’être : le combat des sexes, la loi du plus fort, l’insup- portable absence d’amour, la course vers la mort. Après un drame amoureux, Angélica Liddell a décidé de noyer son chagrin dans le sport : muscler son corps pour oublier son âme et son cœur. Le monde devient animal et somnambule, le sexe virtuel sur Internet est er- satz d’amour. Sur scène, elle re- produit ce jeu de force : exercices avec des haltères, déplacement de canapés… jusqu’à creuser sa propre tombe. Il n’y a plus de frontière entre le théâtre et la vie. La souffrance, le mal d’amour ne sont pas simplement représentés. Elle s’exhibe nue face au public, se taillade les bras puis les ge- noux. Une prise de sang sur scène fournit aux comédiennes un sup- plément d’hémoglobine pour jouer le cœur qui saigne : une tâche sur la chemise en haut, à gauche de la poitrine… Leçons de liberté Liddell met en parallèle sa propre détresse, l’humiliation qu’elle a subie de la part de l’homme qu’elle aimait et celle des femmes mexicaines de la région de Chi- huaha, esclaves battues, violées, victimes du machisme ordinaire. A la fin, le spectacle se hisse au niveau de la tragédie grecque. Quand les femmes ulcérées veulent s’accoupler avec leurs propres fils pour enfanter des hommes faibles, qui ne chercheront plus à imposer leur loi guerrière. Le spectacle est un mélange détonant de performances, d’ins- tallations et de stand-up. Aux scènes paroxystiques pres- que « punks » –où Angélica, bière à la main, hurlant de sa voix rauque, dé- tourne Bach et pop songs en sabbat – succèdent de longs passages silencieux dans la pénombre. Puis des prises de paroles, litanies de la vie cruelle. C’est un homme, malgré tout, le doux Pau de Nut, qui avec sa voix d’ange et son violoncelle orches- tre les moments de tendresse. Bien sûr, il y a des longueurs, des passages hermétiques et quelques clichés. La crudité, le parti pris exhibitionniste du spec- tacle peuvent rebuter les âmes sensibles. Mais il est difficile de résister à cet incroyable tourbillon « dramatique », qui, par son éner- gie, fait penser au meilleur du rock and roll. On gardera long- temps en tête les images de ces canapés bombardés de pétales ; de ces femmes-spectres crucifiées de fleurs ; de ce close-combat ha- letant à la gloire des victimes. Souhaitons à Angélica Liddell une longue vie de théâtre. On a besoin de ses leçons de liberté. PHILIPPE CHEVILLEY Angélica, de toutes ses forces Phénoménale, la colère d’Angélica Liddell fait trembler cinq heures durant le Cloître des Carmes. RAYNAUD DE LAGE

Les Echos - Angélica, de toutes ses forces

Embed Size (px)

DESCRIPTION

LA CASA DE LA FUERZA d’Angélica Liddell F Mise en scène d’Angélica Liddell. A Avignon (www.festival- avignon.com), Cloître des Carmes, dernière le 13 juillet. Durée : 5 heures. E d D Leçons de liberté Liddell met en parallèle sa propre détresse, l’humiliation qu’elle a subie de la part de l’homme qu’elle aimait et celle des femmes mexicaines de la région de Chi- huaha, esclaves battues, violées, victimes du machisme ordinaire. A la fin, le spectacle se hisse au C au

Citation preview

Page 1: Les Echos - Angélica, de toutes ses forces

LES ECHOS JEUDI 15 JUILLET 2010 9LES ACTEURS

PORTRAITJacques-Henri David Le grand banquier devenu petit entrepreneur

A l’âge où d’autres songent à goûter auxplaisirs de la pêche à la truite ou à profiter deleurs petits-enfants, l’ancien grand commisde l’Etat Jacques-Henri David a décidé, lui,d’entamer une nouvelle vie de… petit entre-preneur ! A soixante-six ans, l’ex-président deDeutsche Bank France s’est associé avec lebanquier d’affaires Régis Prunier pour créerun nouvel acteur du conseil en fusions-acquisitions à destination des « mid-caps » :Acxior Corporate Finance. La complémenta-rité entre les deux hommes est un premiergage de succès de l’entreprise : Régis Pruniera apporté son équipe de jeunes loups auxdents longues ; Jacques-Henri David, sa ré-putation sur la place de Paris et ses nom-breuses accointances dans le gotha de lahaute finance et de la non moins haute ad-ministration. Une notoriété et des contactsqui ne sont certainement pas étrangers à laprésence dans le capital d’Acxior d’une mai-son aussi respectée que Viel & Cie.

Pedigree idéalIl faut dire que l’homme a le pedigree idéalpour rassurer d’éventuels investisseurs. Poly-technicien, inspecteur des finances, anciendirecteur de cabinet d’un ministre de l’Eco-nomie, ancien numéro deux de Jean-LouisBeffa chez Saint-Gobain et de Guy Dejouanyà la Compagnie Générale des Eaux… La listeest longue des fonctions de tout premier planqu’il a exercées au cours de sa carrière. Il

n’est qu’à voir le nom de ses prédécesseursimmédiats à ses différents postes pour sefaire une idée des sphères dans lesquelles atoujours évolué ce petit homme à la courtoi-sie délicieuse, un brin vieille France : en1981, il succède à Michel Pébereau commedirecteur de cabinet de René Monory ; troisans plus tard, Roger Fauroux l’appelle auxfinances de Saint-Gobain à la place d’uncertain Alain Minc ; puis, en 1989, c’est desmains de Jean Peyrelevade qu’il prend lesrênes de la Banque Stern, tout juste tombéedans l’escarcelle du géant bancaire suisseSBS. Il est aussi arrivé que cela marche dansl’autre sens : après des années de cours depolitique monétaire à Sciences po, Jacques-Henri David cédera son fauteuil dans l’amphià un autre inspecteur des finances appelé àfaire parler de lui : Philippe Jaffré.

De ce long et riche parcours, ce fils d’unprofesseur de lettres né dans un petit villagede l’Allier retient quelques temps forts.Comme son arrivée à la Banque de Franceen 1968, en pleine crise du SMI qui aboutiraà la fin du système de Bretton-Woods – unepage qu’il a vue se tourner en direct. Ou lesgrandes lois de l’ère Monory, telles que larefonte du marché de l’épargne et la libéra-tion des prix – souvenez-vous : la fameusebaguette !Mais deux faits d’armes surtout fontaujourd’hui sa fierté. Le premier est la priva-tisation de Saint-Gobain, qu’il a copilotéeavec Jean-Louis Beffa sous le regard attentifde toute la place : première des grandes pri-vatisations du gouvernement Chirac de1986-1988, elle fut ensuite copiée par toutesles autres entreprises publiques qui se pres-saient aux portes du Palais-Brongniart. Sonsecond titre de gloire est plus récent. Com-prenant qu’il ne sera pas le successeur deGuy Dejouany à la tête de la Générale desEaux – J2M était passé par là… –, Jacques-Henri David accepte en 1995 la propositiond’Alain Juppé de créer « la » banque desPME. A partir d’une CEPME en déshérence,il invente le concept de cofinancement enpartenariat avec les réseaux bancaires tradi-tionnels et lance la BDPME, devenue depuisOséo. Un avant-goût de ce métier d’entrepre-neur qui est désormais le sien.

YANN VERDO

DR

ILSSONTNÉSUN15JUILLETHenri de Bodinat, présidentde Time Equity Partners, 62 ans.Jean-Christophe Grangé, écrivainet scénariste, 49 ans.Jacques Lehn, ancien directeurgénéral de Matra Hachette, 66 ans.Vincent Lindon, acteur, 51 ans.Daniel Mesguich, comédienet directeur de théâtre, 58 ans.Alain Seban, président du CentreGeorges Pompidou, 46 ans.Aníbal António Cavaco Silva,président du Portugal, 71 ans.Anne Sinclair, journaliste, 62 ans.Forest Whitaker, acteur, 49 ans.

RÉDACTION : M.-S. [email protected]

ENTREPRISES

CHAMPAGNE BARONSDE ROTHSCHILDFrédéricMairesseFrédéric Mairesserejoint la Société ChampagneBarons de Rothschild en tantque directeur général.Frédéric Mairesse, quarante-quatreans, diplômé de l’Insead et titulaired’un DESS d’administration des en-treprises, ingénieur agronome etœnologue, commence en 1989 chezDanone et rejoint en 1992 Seagramavant d’intégrer le groupe LVMHquatre ans plus tard en tant que di-recteur des opérations pour Champa-gne Pommery. Nommé en 2002directeur général d’Ogier au sein duGroupe Jeanjean, il occupait depuisquatre ans la fonction de directeurgénéral de Paul Jaboulet Aîné & Châ-teau La Lagune au sein du GroupeFrey.

HENKELSylvie NicolPierre SaliouSylvie Nicol est nommée directeurgénéral de la branche cosmétiquesde Henkel en France. Pierre Salioului succède au poste de directeurcommercial.Sylvie Nicol, trente-sept ans, diplôméede l’ESC Paris, a rejoint Henkel en1996 et devient en 2001 responsablede groupe. Nommée deux ans plustard à la tête du portefeuille produitdes colorations Schwarzkopf ainsi quedes marques Teraxyl, Vademecum etDenivit, elle prend en 2004 le poste deresponsable des comptes clefs, encharge des négociations avec les distri-buteurs. Elle occupe ensuite la fonc-tion de directeur des enseignes puis, àpartir de 2008, celle de directeur com-mercial de la branche cosmétiques enFrance.

Pierre Saliou, quarante-trois ans, di-plômé de l’IFAG Paris, a exercé de2002 à 2005 comme directeur com-mercial de Yoplait SA avant de prendrela responsabilité du développementen France et à l’international d’ungroupe leader de l’industrie laitièresuisse, Emmi. Il avait repris en 2008une PME, Marty Energies SAS, et l’adéveloppée dans le domaine des éner-gies nouvelles.

ENTRACTE

FESTIVAL D’AVIGNONLA CASA DE LA FUERZAd’Angélica LiddellMise en scène d’Angélica Liddell.A Avignon (www.festival-avignon.com), Cloître des Carmes,dernière le 13 juillet.Durée : 5 heures.

Dès les premières minutes,on a compris que toutpouvait arriver dans cette

« Maison de la force ». Surtoutquand « elle » entre en scène et sefond dans un orchestre de Maria-chis, pour chanter, telle une vi-rago ivre, la mort de l’amour. Elle,c’est Angélica Liddell, auteur,metteur en scène et comédienne,qui joue cinq heures durant avechuit autres comparses, sa colèrede femme. Une colère absolue,phénoménale, qui fait tremblerles pierres du cloître des Carmes.

Créé en Espagne, à Gijon, il y aun an, « La Casa de la Fuerza » aété plébiscité par le public du fes-tival d’Avignon. Après un tel en-gouement, il devrait tourner enFrance un jour ou l’autre. Car leshommes autant que les femmesse retrouvent dans cette tragi-co-médie contemporaine. Un mani-feste implacable, qui mêle auto-fiction et actualité, pour dire laviolence de l’être : le combat dessexes, la loi du plus fort, l’insup-portable absence d’amour, lacourse vers la mort.

Après un drame amoureux,Angélica Liddell a décidé denoyer son chagrin dans le sport :muscler son corps pour oublierson âme et son cœur. Le mondedevient animal et somnambule,le sexe virtuel sur Internet est er-satz d’amour. Sur scène, elle re-produit ce jeu de force : exercices

avec des haltères, déplacementde canapés… jusqu’à creuser sapropre tombe. Il n’y a plus defrontière entre le théâtre et la vie.La souffrance, le mal d’amour nesont pas simplement représentés.Elle s’exhibe nue face au public,se taillade les bras puis les ge-noux. Une prise de sang sur scènefournit aux comédiennes un sup-plément d’hémoglobine pourjouer le cœur qui saigne : unetâche sur la chemise en haut, àgauche de la poitrine…

Leçons de libertéLiddell met en parallèle sa propredétresse, l’humiliation qu’elle asubie de la part de l’hommequ’elle aimait et celle des femmesmexicaines de la région de Chi-huaha, esclaves battues, violées,victimes du machisme ordinaire.A la fin, le spectacle se hisse au

niveau de la tragédiegrecque. Quand lesfemmes ulcéréesveulent s’accoupleravec leurs propresfils pour enfanter deshommes faibles, quine chercheront plusà imposer leur loiguerrière.

Le spectacle est unmélange détonant deperformances, d’ins-t a l l a t i o n s e t d estand-up. Aux scènesparoxystiques pres-que « punks » –oùAngélica, bière à lamain, hurlant de savoix rauque, dé-tourne Bach et popsongs en sabbat –succèdent de longspassages silencieuxdans la pénombre.Puis des prises de

paroles, litanies de la vie cruelle.C’est un homme, malgré tout, ledoux Pau de Nut, qui avec sa voixd’ange et son violoncelle orches-tre les moments de tendresse.

Bien sûr, il y a des longueurs,des passages hermétiques etquelques clichés. La crudité, leparti pris exhibitionniste du spec-tacle peuvent rebuter les âmessensibles. Mais il est difficile derésister à cet incroyable tourbillon« dramatique », qui, par son éner-gie, fait penser au meilleur durock and roll. On gardera long-temps en tête les images de cescanapés bombardés de pétales ;de ces femmes-spectres crucifiéesde fleurs ; de ce close-combat ha-letant à la gloire des victimes.Souhaitons à Angélica Liddellune longue vie de théâtre. On abesoin de ses leçons de liberté.

PHILIPPE CHEVILLEY

Angélica, de toutes ses forces

Phénoménale, la colère d’Angélica Liddell faittrembler cinq heures durant le Cloître des Carmes.

RAYNAUDDELAGE

FESTIVAL D’AVIGNONEN ATENDANTde Anne TeresaDe KeersmaekerCréation mondialeau Festival d’Avignon

En atendant », avec un seul« t » comme autrefois,s’ouvre sur une note, celle

tendue à l’extrême du flûtiste àbec Bart Coen. Cet instant d’unepoésie et d’une force impression-nante dit beaucoup du spectacleà suivre. Le soir tombe sur le cloî-tre des Célestins, la ville s’apaiseenfin si ce n’est l’éclair enregistréqui troue le calme. Entre deuxarbres, un premier solo frotte lesol de terre du pied. Une maintremble, un genou se plie. Noussommes bien dans la grammairede la chorégraphe belge, avec cesaccélérations et ces arrêts, etpourtant imperceptiblement c’estune autre histoire qui se raconte.Sans être narratif, ce ballet pourhumeurs changeantes parle d’untemps perdu, celui peut-être decet ars subtilior, un courant demusiques polyphoniques de laseconde moitié du XIVe siècle. Ala vièle ou au chant, la petite mé-lodie d’« En atendant » s’impose.

Dans le cadre de scène brut, lesdanseurs ont de longues fouléescomme s’ils voulaient repousserles murs environnants, un lien se-cret qui les unit. Et bien vite lesrelie aux spectateurs. Plus d’unefois, c’est au sol même que latroupe s’assemble, corps figésdans l’instant, écorchés que seulsle mouvement peut ranimer.Anne Teresa De Keersmaeker saitplus que tout autre chorégraphierpour un groupe, ici huit solistestalentueux.

Mais c’est bien dans les inters-tices de cette œuvre qu’il faut tra-quer la nouveauté : à l’image deces poignets simplement décollésdu buste ou de ces pas sur le basdes murs. En coulisse, et sous nosyeux donc, les interprètes ne quit-tent jamais l’action. Quitte à n’êtrequ’observateurs. Cynthia Loemij,une fidèle, et Sue-Yeon Youn,dans un pas de deux affolé,échangent gestuelle et murmures.Il y a dans cette fresque à la foispassée et moderne, un souffle vi-tal qui ne retombe jamais. Il fautsimplement accepter ici d’êtreplus qu’un observateur. « EnAtendant » sait également se faireviolence l’espace d’un solo fron-deur, corps tiraillé aux gestes ner-veux.

Loin dans l’épureDans le programme de la soirée,Michel François, artiste plasti-cien, est crédité du titre de scéno-graphe : il avait déjà collaboré à« The Song », précédent opus ma-gistral de la chorégraphe. Il avait

alors signé un décor de lumièresobre et troublant. Pour ces re-trouvailles, il va encore plus loindans l’épure. Alors que le soirtombe dans ce plein air encorelourd de chaleur, Michel Françoisl’accompagne à sa manière, lais-sant peu à peu les silhouettes desdanseurs de Rosas se fondre dansla nuit. Jusqu’à ne plus être quedes ombres. Pas une lumière arti-ficielle ne vient rompre la magieambiante. De mémoire de festiva-lier, on n’avait pas vu pareil en-chantement depuis des lustres.« En Atendant » prendra d’autresformes quand il s’agira de le don-ner en salles comme au Théâtrede la Ville à Paris en 2011. Pastout à fait un autre, encore moinsle même. Anne Teresa De Keers-maeker n’était pas revenue auFestival d’Avignon depuis 1992avec son « Mozart-Concert Arias »dans la Cour d’honneur. Serait-cetrop lui demander de ne pas at-tendre aussi longtemps pour re-venir la prochaine fois.

PHILIPPE NOISETTE

LeSouffleDeKeersmaeker

Les huit solistes talentueux finissent par se fondre dans la nuitqui tombe sur le cloître des Célestins. Envoûtant !

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIESSERVICESOlivier RenaultOlivier Renault devient responsablepays de Société Générale SecuritiesServices au Luxembourg.Olivier Renault, quarante-six ans, di-plômé de l’Ensae, est entré en 1999 à laSociété Générale, où il exerce au sein dela direction des ressources humainesavant de diriger le département de com-pensation et de conservation de SociétéGénérale Securities Services (SGSS) enFrance. Nommé en 2006 directeur ad-joint de SGSS SpA à Milan, il fut notam-ment chargé des projets d’intégration etde synergies dans cette filiale acquisepar Société Générale la même année.

LOGIS MÉDITERRANÉESandrine BordinSandrine Bordin est nomméeprésidente du directoire de LogisMéditerranée, filiale du groupeLogement français implantéedans les Bouches-du-Rhône.Sandrine Bordin, quarante ans, esttitulaire d’un DESS de droit de l’ur-banisme et de la construction et diplô-mée de l’Ecole de la rénovation ur-baine. Après ses études, elle devientchef de projet en amélioration ducadre de vie dans le cabinet de conseilUrbanis Aquitaine, puis choisit lesecteur du logement social en inté-grant en 2003 l’Office public de l’habi-tat Rouen Habitat, au poste de direc-

BAIN & COMPANYBertrand BaretBertrand Baret rejointBain & Company Paris entant qu’associé, coresponsabledu pôle industrie etresponsable du secteurservices publics.Bertrand Baret, quarante-trois ans,ancien élève de l’Ecole polytechnique,débute en 1990 chez Accenture à Parisen tant que manager dans les secteurstransports et communication. En1997, il intègre AT Kearney et rejointquatre ans plus tard Roland Bergercomme senior partner et membre dumanagement committee et du HRcommittee.

GÉNÉRALE DE SANTÉValérie Blandin-MatasValérie Blandin-Matas estnommée directeur des relationsmédicales de Générale de Santé.Valérie Blandin-Matas, quarante-septans, docteur en médecine générale ettitulaire d’un diplôme de l’Institut demanagement des industries de santé deLyon, a réalisé l’essentiel de son par-cours au sein de Vitalaire, filiale santé àdomicile d’Air Liquide qu’elle a intégréen 1993. Elle y a tout d’abord exercécomme directeur de filiale régionale,puis a pris les fonctions de directeur desrelations extérieures et de directeur dela communication interne avant de de-venir directeur du développement.

ORGANISATIONPROFESSIONNELLE

FÉDÉRATION BANCAIREFRANÇAISEFrançois PérolFrançois Pérol succède à BaudouinProt comme président de laFédération bancaire française(FBF). Frédéric Oudéa, PDGde Société Générale, devientvice-président de la FBF.François Pérol, quarante-six ans, an-cien élève de l’ENA (promotion JeanMonnet), commence comme inspec-teur des finances. Appelé en 2002 entant que directeur adjoint du cabinetdu ministre de l’Economie, FrancisMer, il conserve ses fonctions auprèsde son successeur, Nicolas Sarkozy.Devenu en 2005 associé-gérant deRothschild et Cie Banque, il prenddeux ans plus tard le poste de secré-taire général adjoint de la présidencede la République, chargé des ques-tions économiques et sociales. Prési-dent du directoire de BPCE depuis l’andernier, il était également depuisdouze mois le vice-président de la Fé-dération bancaire française.

trice du département clientèle etjuridique. En 2007, elle s’installe dansles Bouches-du-Rhône et devient di-rectrice de territoire à l’Office publicde l’habitat 13 Habitat. Elle a rejointLogis Méditerranée en avril dernier.