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24 mai 2016 – Auditorium du MEDEF
DÉPOLLUTION DURABLE DES SITES : DES TRAVAUX SÉCURISÉS POUR DES
RISQUES MAÎTRISÉS
LES ENJEUX DE RESPONSABILITE DES DIFFERENTS INTERVENANTS
LORS DES OPERATIONS DE REHABILITATION
Carine LE ROY GLEIZES Avocat associée – FOLEY HOAG
INTRODUCTION
Objet de la présentation : Présenter des pistes de réflexion sur l’optimisation de l’opération de réhabilitation et sa contractualisation (2.), au regard des principaux enjeux de responsabilité (1.), en fonction de retours d’expérience et des principes juridiques applicables, en gardant à l’esprit que les enjeux varient en fonction des situations et des acteurs.
DépolluSon durable des sites : des travaux sécurisés pour des risques maîtrisés – 24 mai 2016 – Auditorium du MEDEF
1. Les acteurs et les sphères de responsabilités
A. Maître d’ouvrage et Administration
– Pour tous les maîtres d’ouvrage : l’enjeu du devenir des déchets issus de l’opération de réhabilitation
• Responsabilités matérielle et financière du maître d’ouvrage - producteur de déchets
• Possible action de l’Administration si défaillance de la filière d’élimination (jurisprudence abondante sur la responsabilité du détenteur antérieur ou du producteur de déchets)
• Risque pénal (abandon de déchets)
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– Lorsque le maître d’ouvrage est un exploitant d’ICPE :
• Principe de non opposabilité des contrats de droit privé à l’Administration : le maître d’ouvrage demeure responsable de la remise en état, quelles que soient les stipulations du contrat portant sur les travaux de réhabilitation et ses conditions d’exécution • Risques de sanctions, d’engagement de responsabilité
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B. Maître d’ouvrage et acteurs intervenant dans les opérations de réhabilitation
- Le maître d’ouvrage est lié par des contrats à différents acteurs (selon les cas : Bureau d’étude pour la partie « études » ; AMO ; maître d’œuvre ; entreprises de dépollution) → Enjeux de responsabilité contractuelle (mauvaise exécution du
contrat, désaccord sur les conditions financières) et de responsabilité délictuelle (cf. infra)
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C. Maître d’ouvrage et tiers aux opérations de dépollution – Le tiers : un riverain (impacté par les nuisances causées par le chantier de dépollution, dégâts à un immeuble voisin), un occupant du terrain, un nouveau propriétaire du terrain…
– La responsabilité délictuelle de l’entreprise de travaux de réhabilitation peut être engagée notamment si un manquement à une obligation contractuelle cause un dommage au tiers – Dans la pratique : recours en chaîne (appels en garantie)
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Maître d’ouvrage
Administration
Entreprise de dépollution
Tiers
Bureau d’études AMO Moe
En conclusion: les différentes sphères de responsabilités
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2. Optimiser l’opération de réhabilitation et sa contractualisation A. Les enjeux pour les différents acteurs - La définition d’une solution de réhabilitation efficace et durable : les enjeux de responsabilité à court terme / long terme - Les enjeux financiers - La durée de l’exécution des travaux - La gestion des aléas (découverte de nouvelles pollutions, causes externes, limites techniques…)
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B. L’enjeu crucial de la définition préalable des objectifs et de la solution de réhabilitation
Ø UNE « PHOTO NETTE » DE L’ÉTAT DU SITE
La qualité du travail en amont est essentielle pour la définition de l’objet du contrat ; limiter/prévenir les aléas
→ L’état initial au droit du terrain doit être connu − Transmission de toutes les informations disponibles sur le site − Disposer de tous les éléments utiles complémentaires pour que l’entreprise de réhabilitation puisse faire une offre engageante (exemples : nature des sols, granulométrie, investigations complémentaires pour caractériser une source de pollution…) − Constitueront des données d’entrée du contrat
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Ø LA NECESSITE D’UNE FLEXIBILITÉ DES DOCUMENTS TECHNIQUES ENCADRANT L’OPÉRATION − Mieux articuler les réflexions dans le cadre du plan de gestion et des documents de l’appel d’offre (dont le cahier des charges) − Démarche itérative nécessaire dans l’élaboration du plan de gestion, des documents contractuels, le cas échéant dans les discussions avec l’Administration dans le cadre de l’AP de réhabilitation : évolution de ces documents − Impliquer l’ensemble des acteurs, chacun pour ce qui le concerne - Fixer un objectif techniquement réalisable et atteignable adapté au site
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Ø LA PORTEE DES OBLIGATIONS DES PARTIES − La fixation d’obligations de résultat n’est pas toujours adéquate ou possible;
autres techniques contractuelles possibles : − Définition de phases dans exécution des travaux, avec des points
d’arrêt − Objectif primaire puis secondaire si le premier n’est techniquement pas
atteignable
− Gérer la survenance d’aléas (limites techniques, causes externes etc..) et prévoir un outil contractuel flexible
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Ø LES ASPECTS FINANCIERS
− Le recours à la forfaitisation peut être opportun mais pas toujours (attention au bouleversement de l’économie du contrat); autres techniques contractuelles possibles : − Prix sur bordereaux (prix unitaire) − Incitations financières ou pénalités liées notamment aux délais
d’exécution des prestations (par ex : retenue de garantie) − Partage de risque entre les acteurs Porter une attention particulière à la définition du projet et/ou de
chaque prestation
− Responsabilisation et démarche conjointe des différents intervenants
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Ø AUTRES ASPECTS ESSENTIELS POUR SÉCURISER L’OPÉRATION :
- La gestion des impacts du chantier sur les propriétés voisines (référé préventif)
- Les aspects hygiène et sécurité (code du travail) varient en fonction de la nature des travaux • l’entreprise de travaux (employeur) a des obligations vis-à-vis de ses
salariés • l'obligation spécifique de sécurité et de prudence du maître d’ouvrage • désignation d’un coordinateur sécurité et protection de la santé (SPS)
- La gestion des déchets issus de l’opération de réhabilitation (vérification de l’adéquation des filières de gestion des déchets, définition d’une solution alternative)
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CONCLUSION - Pas de systématisation des solutions : chaque réhabilitation et chaque acteur ont leurs propres enjeux
- Trouver un équilibre entre les enjeux pour chaque partie
- Toutes les parties prenantes doivent s’impliquer
- Contrat : un outil indispensable pour sécuriser l’opération
- Allocation des responsabilités : logique court terme / long terme
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Carine LE ROY GLEIZES Avocat associée
01 70 36 61 30 [email protected]
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