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Pourquoi me suis-je intéressé à ce sujet ? Originaire de Blénod-lès- Toul par l’une de mes aïeules, je me suis toujours passionné pour ce vil- lage, son site situé au milieu des colli- nes, ses ruelles, ses « loges » et son église de taille et d’élégance si insoli- tes pour un petit village. Au sein de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine architectu- ral et culturel de Blénod, un groupe initié par Madame le Professeur Besson et Madame Yvette-Luce Masson a poursuivi des recherches sur « Hugues des Hazards et son temps ». Elles étaient convaincues de l’intérêt immédiat de notre village, mais esti- maient que cet intérêt devait non seu- lement se fonder sur les relations histo- riques et artistiques nouées entre Blénod, Toul et Nancy, mais encore sur les influences italiennes reçues par Hugues des Hazards lors de ses 14 années de séjour en Toscane et à Rome. Un autre facteur important, à cette époque, était l’appartenance de la Lorraine et des 3 évêchés au Saint Empire romain germanique. C’est pourquoi j’envisagerai cette position européenne de la Lorraine et des évêchés du point de vue géographique et politique, puis la situation propre de la Lorraine, pour mieux comprendre la situation de l’évêché de Toul et les enjeux de pou- voir dont il a été l’objet entre la Lorraine, la Bourgogne, le Saint Empire et le Royaume de France, sans oublier le Saint Siège. J’évoquerai, ensuite, les évêques ayant accompagné la vie de Hugues des Hazards, sans cacher que c’est surtout sur lui que je concentrerai mon intérêt. 3 LES ÉVÊQUES DE TOUL AU TEMPS DE HUGUES DES HAZARDS par Dominique NOTTER A mon maître, Madame le Professeur Suzanne Besson, qui m’a transmis sa curiosité et son goût de la Renaissance La position de la Lorraine et des évêchés dans l'Europe médiévale (8 = Les nombres entre parenthèses correspondent aux références de la bibliographie en fin d’article).

LES ÉVÊQUES DE T AU TEMPS DE HUGUES DES … · Lorraine et des 3 évêchés au Saint Empire romain germanique. C’est pourquoi j’envisagerai cette position européenne de la

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Pourquoi me suis-je intéressé àce sujet ? Originaire de Blénod-lès-Toul par l’une de mes aïeules, je mesuis toujours passionné pour ce vil-lage, son site situé au milieu des colli-nes, ses ruelles, ses « loges » et sonéglise de taille et d’élégance si insoli-tes pour un petit village.

Au sein de l’Association pour laSauvegarde du Patrimoine architectu-ral et culturel de Blénod, un groupeinitié par Madame le ProfesseurBesson et Madame Yvette-LuceMasson a poursuivi des recherches sur« Hugues des Hazards et son temps ».Elles étaient convaincues de l’intérêtimmédiat de notre village, mais esti-maient que cet intérêt devait non seu-lement se fonder sur les relations histo-riques et artistiques nouées entreBlénod, Toul et Nancy, mais encoresur les influences italiennes reçues parHugues des Hazards lors de ses 14années de séjour en Toscane et àRome.

Un autre facteur important, àcette époque, était l’appartenance de laLorraine et des 3 évêchés au SaintEmpire romain germanique.

C’est pourquoi j’envisageraicette position européenne de laLorraine et des évêchés du point devue géographique et politique, puis lasituation propre de la Lorraine, pourmieux comprendre la situation del’évêché de Toul et les enjeux de pou-voir dont il a été l’objet entre laLorraine, la Bourgogne, le SaintEmpire et le Royaume de France, sansoublier le Saint Siège.

J’évoquerai, ensuite, les évêquesayant accompagné la vie de Hugues desHazards, sans cacher que c’est surtout surlui que je concentrerai mon intérêt.

3

LES ÉVÊQUES DE TOULAU TEMPS DE HUGUES DES HAZARDS

par Dominique NOTTERA mon maître, Madame le Professeur Suzanne Besson,

qui m’a transmis sa curiosité et son goût de la Renaissance

La position de la Lorraine et des évêchés dans l'Europe médiévale (8 = Les nombres entre parenthèses correspondent

aux références de la bibliographie en fin d’article).

SITUATION GÉOGRAPHIQUE ETPOLITIQUE

La position de la Lorraine et des évêchés

dans l’Europe médiévale

Durant toute cette période, laLorraine et les évêchés font l’objetdes convoitises de la Bourgogne.Charles le Téméraire, prince d’ori-gine française, possède non seule-ment le Comté de Bourgogne, maispar son grand-père, Philippe leHardi, a obtenu aussi en 1363 duroi de France Jean II le duché deBourgogne en apanage. Il s’agitd’une terre non héréditaire quidevra retourner à la France. Par ail-leurs, Charles le Téméraire possé-dait les Flandres par sa grand-mèreMarguerite de Maele, comtesse deFlandre (1369), ainsi que le comtéde Bourgogne. Et l’extension sepoursuit sous le règne de Philippele Bon avec l’acquisition de laPicardie, du Hainaut, du Brabant etdu Luxembourg et de divers autrespetits territoires.

C’est alors qu’il déclencheune campagne de conquêtes pourgagner les pays médians, c’est-à-dire la Lorraine et les trois évêchés.

Il occupe la Haute-Alsace etla région de Fribourg-en-Brisgauet, en 1475, Nancy, en déclarantqu’il veut en faire sa capitale.Mais, l’année suivante, les défaitesde Granson et Morat sur les Suissesvont être le prélude à son échecdevant Nancy le 5 janvier 1477.

Tous ces mouvements expli-quent pourquoi la Lorraine veutpréserver son unité et garder égale-ment Toul et Verdun sous soncontrôle, pour éviter la recréationde la Lotharingie du Xe siècle.

Le rêve bourguignon d’un étatcohérent et fort entre France et

Germanie s’est donc évanoui.Mais cette victoire ne résout

rien, car le destin de Marie deBourgogne penchera-t-il vers laFrance ou vers le Saint EmpireRomain Germanique, dont la carte,page 3, montre le tracé de la fron-tière ? En d’autres termes, « Leslorraines » - duché et évêchés -vont-elles être absorbées dans leroyaume de France ou dans l’em-pire Germanique ?

La mosaïque lorraine

Cette carte empruntée à l’ou-vrage de Guy Cabourdin « Lestemps modernes » montre lamosaïque lorraine :

- d’une part le duché deLorraine qui s’étend de la régionSierck jusqu’à la Franche-Comté,bien qu’interrompue par les pos-sessions de l’évêché de Metz.

- d’autre part, le duché de Baravec le Barrois non mouvant et le

Barrois mouvant entourant l’évê-ché de Verdun. Le duché de Barsera relié à la Lorraine en 1480.

- quant au temporel de l’évê-ché de Toul, terres de l’évêque etdu chapitre confondues, il n’oc-cupe qu’une place restreinte, entre-coupée par les possessions de laFrance centrées sur Vaucouleurs, etde la Seigneurie de Commercy.

L’ÉVÊCHÉ DE TOUL

Les limites de l’évêché de Toul

Au contraire du temporel del’évêché, le diocèse de Toul, tel quele montre la carte de l’abbé EugèneMartin (page suivante), estimmense, puisqu’il recouvre les3/5 de la Lorraine. Il va de Bar-le-Duc jusque Saint-Dié et auxVosges, et du Nord de Pont-à-Mousson aux doyennés de Vittel etde Remiremont.

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La mosaïque lorraine (7)

Evidemment le diocèse deToul englobe aussi bien des terri-toires des évêchés de Toul, que desterres lorraines, barroises ou fran-çaises.

Des bornes spécifiques mar-quaient les limites des territoires del’évêque de Toul, de la Lorraine oudu chapitre de Toul.

L’enchevêtrement de la région touloise

Cette autre carte centrée surToul montre encore mieux l’enche-vêtrement territorial autour de Toul :terres de l’évêque de Toul, terrestrès importantes du chapitre-cathé-dral (prévôtés de Liverdun, Villey-saint-Etienne et Void), territoire dela ville de Toul, duché de Lorraine,duché de Bar et enfin royaume deFrance.

Ainsi, si l’on suit les côtes deToul, en partant de Lucey (terre duChapitre), l’on arrive à Bruley(royaume de France), Pagney-der-

rière-Barine (duché de Bar), puisEcrouves (terres de l’évêque deToul, comme Blénod), ensuiteDomgermain appartient au duché

de Bar et Charmes-la-Côte etBulligny à la Lorraine.

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Le diocèse de Toul (18)

Bornes territoriales lorraines (17)

L'enchevêtrement de la région touloise (7)

La composition du temporelLa composition du temporel,

comme l’indique dans ses ouvragesl’abbé Guillaume (12,13) com-mence au VIIème siècle par les ter-res données par le roi Dagobert Ierà l’évêque Teudefrid (XVe évêquede Toul). Elles se composent duchâteau de Vicherey, de la forte-resse de Liverdun, du palais royalde Void, de la maison deRoyaumeix, de la forteresse deGaliaud et du bourg de Blénod, quidevient une châtellenie.

Au XVIe siècle, les terres del’évêque se composent :

- à l’est de Toul : Bainville-sur-Madon, Xeuilley, Maizièresavec son château fort (châtellenie),Brixey (châtellenie), Sauvigny,Séraumont (au sud de la prévôté deGondrecourt), ….Blénod-lès-Toul(châtellenie). Dans ce cas, un seulofficier représentait l’évêque : lechâtelain de Blénod qui résidait auchâteau et tenait le village par amo-diation. Les revenus des autreslocalités de la châtellenie reve-naient à la recette épiscopale.

- au nord de Toul : unique-ment la prévôté de Liverdun, sub-divisée en deux parties : au nord-ouest, Royaumeix, Ménil-la-Touret Bouvron et au nord-est vers lavallée de la Moselle, le « pauvrevillage de Jaillon ».

Liverdun était la capitale tem-porelle de l’évêché, possédant unchâteau et une enceinte fortifiée.L’évêché désignait : un capitaine,un lieutenant du capitaine, unenseigne, un prévôt, un lieutenantdu prévôt, un greffier, un gruyer.

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LES ÉVÊQUES DE TOULDE 1437 À 1524

SOUS RENÉ IER D’ANJOU(1431-1453)

Louis de Haraucourt (1437-1449)

Papes, évêques de Toul et ducs de Lorraine de 1437 à 1524

Armoiries de Louis deHaraucourt (1437-1449)

68e évêque de Toul (21,10,11)

Evêques

68e évêque de Toul

Il est le fils de Jean deHaraucourt et d’Isabelle deLenoncourt. Son blason est “ d’orà la croix de gueules au francquartier cousu d’argent chargéd’un lion de sable, armé et lam-poisé de gueules et couronné d’or “(Sigillographie de Toul).

Il est évêque de Verdun lors-que le pape le transfère à l’évêchéde Toul en 1437. Il est continuelle-ment absent de son évêché. Uneinsurrection des bourgeois de Toulsurvenant, l’évêque lance un inter-dit sur Toul et dans deux faubourgs,ce qui provoque une aggravationde l’insurrection. En 1449, ilobtient du pape de permuter avecl’évêque de Verdun, GuillaumeFillâtre qui l’avait déjà remplacésur le siège de Verdun. Pendant cette période de 1400 à1460, les travaux de la cathédralede Toul sont interrompus en raisondes conflits entre les ducs deLorraine et les ducs de Bourgogne.

Guillaume Fillâtre (1449– 1460) 69e évêque de Toul

Ses armoiries sont les suivan-tes : “ au 1e r et 4e de gueules, labordure engrêlée d’or aux encon-tres de cerf de même. Au 2e et 3e

d’or au chevron de gueules accom-pagné en chef de deux merlets degueule et en pointe d’un de même ”.Guillaume quitta donc le siègeépiscopal de Verdun pour venir àToul en 1449, où il demeurajusqu’en 1460. Comme la mutine-rie du peuple de Toul continuait,l’évêque se transporta à Liverdun,sa capitale civile, avec toute sonadministration. L’insurrectioncontinuant, il excommunia lesbourgeois de Toul et envoya à Toul,

comme maître-échevin un bour-geois de Liverdun.

Malgré le soutien du pape, ildoit quitter Toul pour l’évêché deTournai en 1460 et meurt à Gand le2 août 1473. Son tombeau portegravée l’image de l’évêque avectrois crosses, correspondant sansdoute à Toul, Verdun et Tournai.

SOUS JEAN II (1453-1470)

Le premier a eu un épiscopatde moins d’un an, alors que lesecond a été évêque de Toul pen-dant 35 ans.

Jean de Chevrot (1460) 70e évêque de Toul

« Jean, évêque de Tournai,était mourant qu’il consentit, pourarranger les affaires de Fillâtre, depermuter avec lui. Il s’éteignit àLille le 23 septembre 1460, sixsemaines après l’expédition de sesbulles, sans avoir occupé l’antiquesiège de St Mansuy ». Etant don-née la brièveté de son épiscopat, onne possède pas son sceau, mais sesarmoiries familiales sont : d’or auchevron d’azur chargé d’une croixd’argent. Sa tombe à Tournai porteà droite et à gauche ses armoiries.

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Armoiries et tombeau de Guillaume Fillâtre (1449-1460) 69e évêque de Toul (21)

Antoine de Neuchâtel(1460–1495) 71e évêque de Toul

C’est Antoine de Neufchâtelqui lui succède. La Bourgognel’emporte. Antoine, fils deThiébaut de Neufchâtel, maréchalde Bourgogne, n’a que 12 anslorsqu’il est nommé évêque deToul. Evêque jusqu’à l’âge de 47ans, il connaîtra cinq papes (Pie II,Paul II, Sixte IV, Innocent VIII etAlexandre VI) et trois ducs deLorraine (Jean II, Nicolas Ier etRené II).

Sous son épiscopat, desouvrages manuscrits sont publiés,dans la continuité de ce qui se fai-sait à l’époque médiévale et audébut du XVe siècle : en particulierun missel à l’usage de Toul avec demagnifiques lettres ornées L’onpeut voir ses armoiries (de gueule àla bande d’argent) au milieu d’undécor floral sur le pontificald’Antoine de Neufchâtel avec uneminiature montrant l’évêqueremettant une clef à un ostiaire.Lors de son épiscopat, en 1460, lestravaux de la façade et des trois

premières travées de la nef sontrepris. Notons qu’il sera aussi abbéde la puissante abbaye de Luxeuil,située en terre bourguignonne.

Sur le plan politique, Antoinede Neufchâtel et sa famille bour-guignonne sont opposés au duc deLorraine.

C’est une véritable partie de« ping-pong » avant la lettre quise joue entre Antoine de Neuchâtelet la Lorraine (18) : à chaque agres-sion venue de Toul (T) répond uneagression Lorraine (L) :

T - A. de N., âgé de 12 ans etde famille bourguignonne alliéeaux Vaudémont, est élu évêque deToul par le chapitre, favorable auxBourguignons.

L - Jean II s’oppose à cettenomination.

T - A. de N. livre à son pèreles places fortes de l’évêché :Liverdun, Maizières, Brixey.Les Bourguignons entrent enLorraine. Ils causent des dégâts auxcampagnes.

L - Les Lorrains repoussentles bourguignons. Ils malmènentles sujets de l’évêque, qui se réfu-gient derrière les murailles de Toulou dans les forêts.

Ils arrachent arbres et vignes.

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Armoiries et tombeau (page préc.) de Jean de Chevrot (1460) 70e évêque de Toul (21)

Armoiries et sceau d'Antoine de Neufchâtel (1460-1495) 71e évêque de Toul (21)

T - Thiébaut de Neufchâtel, maréchal du duc deBourgogne, revient à la charge.

L - Les Lorrains reprennent Liverdun (muraillesrasées, citoyens obligés de payer rançon), Maizières,Brixey.Les châteaux de Bainville et Blainville capitulent.

T - Les Bourguignons conservent Châtel surMoselle.

L - Jean de Lamballe est élu nouvel évêque parpression du duc de Lorraine sur les chanoines. Aussitôtil est excommunié par le Pape.

T - Henry de Neufchâtel, frère de l’évêqueAntoine entre en Lorraine avec 3000 hommes. Il ycommet de nombreux ravages.

Par ailleurs, les Toulois reçoivent avec les hon-neurs et des cadeaux Charles le Téméraire après le 1er

siège de Nancy en 1475. Et Antoine de Neufchâtelrefuse de lever un impôt pour payer la campagne deNaples de René II.

Il se retire à Paris à la fin de son épiscopat etmeurt dans cette ville le 28 février 1495, recevant lasépulture chez les religieux de Ste Croix de laBretonnerie. Une gravure représente son tombeau qui

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Missel manuscrit à l'usage de Toul (début du XVe siècle) (2)

Gravure représentant le tombeau d'Antoine de Neufchâtel (21)

se trouvait dans l’église des reli-gieux, aujourd’hui disparue. Latombe porte sur le rebord supérieurune inscription latine :

« Anthonius de novocastroepiscopus tullensis, vir religiosissi-mus procul patrio sepulcro legi-time mortuum inter religiosos essevoluit et hic sepultus est annodomini 1495 die mensi 28 februa-rii. » dont la traduction est :

« Antoine de Neufchâtel, évê-que de Toul, homme très religieux,loin de la tombe de ses pères, vou-lut légitimement à sa mort êtreparmi les religieux et il est enterréici depuis l’année 1495, le 28e jourdu mois de février. » *

Il faut aussi signaler que pen-dant la période où Antoine deNeufchâtel s’est retiré à Paris, lechapitre, depuis 1475, s’occuped’achever la construction de lafaçade et des tours de la cathédralede Toul.

SOUS RENÉ II (1473-1508)

René II, petit-fils de René 1er,laisse sa place à son fils Jean II. Cedernier a régné pendant 27 ans,puis son fils, Nicolas, pendant troisans, mais il meurt sans descen-dance.

La dynastie ducale se poursui-vra cependant par le mariage deYolande d’Anjou, fille de René 1er

avec Ferri II de Vaudémont. C’estleur fils René II qui sera duc de1473 à 1508, soit pendant 35 ans.Sous son règne, après Antoine deNeufchâtel qu’il devra supporter

pendant plus de 22 ans, trois nomsse succèdent qui seront, pour le 2e

et le 3e, des serviteurs de laLorraine :

Jean de Maradès (1495-1498)72e évêque de Toul

Jean de Maradès est d’origineespagnole. C’est l’homme désignépar le St Siège, en l’occurrence lepape Alexandre VI. Il n’est jamaisprésent à Toul. D’ailleurs on neconnaît pas ses armoiries.

Cette fin du XVe siècle voitcependant l’achèvement de la nefet de la magnifique façade flam-boyante en 1496 sous la gouver-nance du chapitre.

Jean de Maradès et Olry deBlâmont (1498-1506)

Pendant que le chapitre deToul élit Olry de Blâmont, abbé deSaint-Mansuy, pour succéder àAntoine de Neufchâtel, le papeAlexandre VI nomme, de son côté,

* Ma gratitude va à Monsieur EdmondCaure pour les photos originales dont ilm'a fait bénéficier, à Madame DominiqueClément-Hazaël-Massieux pour le don desa thèse (9) et la traduction de la devise deHugues des Hazards et de l'épitaphe latine

du tombeau d'Antoine de Neufchâtel, àMadame Marie-Adeline Guillaume pourm'avoir permis la consultation des 3 pré-cieux tomes de l'Abbé Eugène Martin (18)et à Monsieur l'abbé Stelly celle de l'ou-vrage manuscrit et peint à la main : "

Sigillographie de Toul " à la bibliothèquediocésaine de Nancy, enfin à MonsieurPatrick Cuchet pour les photographiesqu'il a prises des armoiries contenues danscet ouvrage, avant que n'existe " Armorialet souvenirs des évêques de Toul " (10).

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Maison de Lorraine-Anjou (7)

Jean de Maradès, espagnol de nais-sance. Le résultat de ce désaccordest la vacance de l’évêché pendanttrois ans.

Un traité assez bizarre inter-vient et les deux compétiteurs sontsacrés évêques de Toul ; Jean deMaradès, le plus jeune, devait suc-céder à Olry, « mais la mort l’enprévint » (18).

Olry de Blâmont est un parentéloigné de René II. Lorsqu’il estnommé évêque de Toul, il offreBlâmont et ouvre Toul à René II,malgré la bourgeoisie qui s’yoppose.

René II impose désormais savolonté :

- les Toulois doivent faire direune messe tous les jours à lamémoire de Charles II, duc deLorraine de 1390 à 1431, sonarrière-grand-père.

- Claude de Calabre, enfantnaturel de la maison de René II, estnommé maire de Toul

- toutes les taxes perçues enLorraine le sont aussi à Toul

Et le passage de l’empereur

Maximilien à Toul ne modifie pascet état de fait. Olry meurt âgé de88 ans dans sa seigneurie deMandres-aux-Quatre-Tours le 3mai 1506 et est inhumé dans unechapelle de l’église de Deneuvre.

Ses armoiries sont : degueule à deux bars adossés d’argentavec la brisure d’une fleur de lys.

SOUS ANTOINE 1ER, DIT LE BON(1508-1544)

L’épiscopat de Hugues desHazards commence à la fin durègne de René II et se poursuit sousle règne du duc Antoine 1er.

Hugues des Hazards (1506-1517)74e évêque de Toul

Né à Blénod d’une ancienneet honorable famille en 1454, Huguesdes Hazards dut à son seul mérited’être élevé aux dignités ecclésias-tiques. Il poursuit ses études à Toul,Metz, Dijon et pendant sept ans àSienne, de 1473 à 1480, puis il estavocat à Rome également pendant

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Armoiries et sceau d'Olry de Blâmont (1498-1506) 73e évêque deToul (21)

Armoiries et portrait deHugues des Hazards (1506-1517) 74e évêque deToul (21)

sept ans au tribunal ecclésiastique: la Sainte Rote. Il y sert la cause duduc René II (1451-1508), lequel,d’abord marié à Jeanne d’Harcourt,duchesse de 1471 à 1475, se sépared’elle en 1476, le mariage étant sté-rile. Or Hugues obtient à Rome lanullité du mariage en 1485, au boutde neuf années de procédure.

Le duc peut épouser Philippede Gueldre qui lui donnera douzeenfants, dont cinq vivants, en 23ans de règne (1485-1508). C’est le3ème enfant, Antoine, (3e fils), lesdeux premiers Charles et Françoisétant morts en bas âge, qui succèdeà son père.

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Sceau d’Hugues des Hazards

Portrait de la duchessePhilippe de Gueldre

(1467-1547) (7)

Après la mort de son mari,même si les états généraux deLorraine lui refusent la « main-bournie », durant les onze premiè-res années du règne de son filsAntoine, la duchesse Philippeveille, au début avec Hugues desHazards, à la bonne marche desaffaires du duché. Puis en 1519,elle entre au couvent des Clarisses« Ave Maria » de Pont-à-Mousson, où elle demeure pendant28 ans jusqu’à sa mort en 1547 (8,19).

En 1487, à 33 ans, Huguesdes Hazards est rappelé enLorraine par le duc René II. Si sonhabileté juridique s’est déjà mani-festée à Rome, d’autres aspects desa personnalité vont se révéler pen-dant les trente années qui vont sui-

vre : grand seigneur, grand per-sonnage de l’Église, bon adminis-trateur, constructeur et enfinhumaniste.

C’est d’abord un grand sei-gneur de la cour de Lorraine. En1506, à la mort d’Olry de Blâmont,il devient évêque-comte de Toul etson nom est désormais Hugues desHazards. N’étant pas d’originenoble, il lui faut s’imposer auprèsdes familles de la noblesse lorrainenon seulement par des armoiries,mais aussi par un sceau. Selon l’ar-morial des évêques de Toul (21), iladopte le blason d’azur à la croixd’argent, cantonnée de quatre désde même montrant l’as de sable,avec la devise « Moderata durant »empruntée à Sénèque que l’on peuttraduire : « Les choses ordonnées

durent ». Il faut préciser que, selonles sources de la famille Desazars,la croix des armoiries est d’or. Cesont des « armes parlantes »,les dés évoquant son nom «Hazards ».

Son sceau porte ce mêmesceau sur l’avers : on voit la maindivine sortant d’un nuage. Elle pro-tège saint Etienne agenouillédevant le blason de Hugues desHazards ; il porte la palme du mar-tyr et une pierre sur la tête. Ainsi ilcumule la protection divine et cellede saint Etienne (5).

Le saint patron de la cathé-drale de Toul est également présentsur un vitrail de l’église de Blénodoù il se tient debout, cette fois auxcôtés de Hugues des Hazards age-nouillé.

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Portrait du duc Antoine 1er,dit Le Bon (1489-1544) (7)

Hugues des Hazards et saintEtienne (vitrail de l'église Saint-

Médard de Blénod-lès-Toul) (photoEdmond Caure)

Dès son retour en Lorraine, ildevient un grand personnage del’église lorraine : d’abord nomméprévôt de St Georges, l’église desducs à Nancy, il devient doyen duchapitre des chanoines de la cathé-drale de Metz, puis abbé de StMansuy à Toul, et enfin évêque-comte de Toul en 1506 à 52 ans.

On connaît son anneau pasto-ral et son chandelier, ainsi que lesurhuméral, insigne attribué auxévêques de Toul par Brunon deDabo, devenu pape sous le nom deLéon IX.

Son œuvre religieuse, dès1507-1508, concerne des ouvragesliturgiques ou de piété : bréviaires,livres d’heures, missel à l’usage deToul qui seront désormais impri-més. En 1515, il édicte des« Statuts synodaux » ayant pourobjet de réformer les mœurs duclergé qui sont très déficientesselon lui, de même que leursconnaissances intellectuelles. Ildéclare notamment : « … Et avecce, nous et nos commis examina-teurs de ceulx qui viennent auxordres y trouvons fort petitescience et moult cléresemée, car dedix à grand peinne en trouvent-onung qui scache ce qu’il est tenu descavoir, voire ne grammaire, neaultres sciences, parquoy ilz n’en-tendent rien de ce quilz lisent,quest une grande malédiction… »

Ces « Statuts synodaux », illes rédige en latin et en roumant, ceque l’on appelle « le moyen fran-çais », et les fait imprimer afinqu’ils puissent être lus et compris

des prêtres de son diocèse et facile-ment diffusés. Des lettrines ornentles débuts de paragraphes du texteavec une alternance de latin et deroumant.

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Anneau pastoral et chandelierde Hugues des Hazards (24)

Missel imprimé à l'usage de Toul (1507-1508) : la résurrection (2)

Lettrines figurant dans lesstatuts synodaux de Hugues

des Hazards (9)

Hugues des Hazards estreconnu, notamment en raison deses statuts synodaux, parmi les plusprécoces évêques réformateurs. Parses actions, « il devançait […] lemouvement de rénovation systé-matisée par le concile de Trente »(in 24).

Son souci de la formationthéologique s'est aussi manifestépar l'édition d'un " Manuel desclercs " et d'un " Missel à l'usagedu diocèse de Toul " qui serontréédités plusieurs fois au cours duXVIe siècle.

Dès son retour, ses qualitésd’administrateur lui valent descharges civiles importantes. En1493, il est nommé président desEtats de Lorraine ; en 1495, prési-dent du conseil du duc et procureurdu duc, puis en 1498, président dela chambre des comptes deLorraine. Pour cette dernièrecharge, il fera d’ailleurs confec-tionner un jeton avec ses armoiriessur l’avers et les mots « calculezbien » sur l’envers.

Ses qualités de constructeur,il les démontre d’abord à Toul avecla création du tombeau de saint

Mansuy inspirée par l’architecteJean Pèlerin, puis à Blénod où il estmaître d’ouvrage de nombreuxaménagements : consolidation desremparts de la forteresse, érectiondu château s’ouvrant sur l’extérieurpar de grandes fenêtres à meneauxet d’une église neuve Saint-Médardérigée en 6 ans de 1506 à 1512.Elle exprime, au niveau du portail,du tombeau et d’autres élémentsarchitecturaux, les premièrescaractéristiques de la Renaissanceen Lorraine (14).

Jacques Baudoin considèreque le gisant de l’évêque est dû auciseau du sculpteur Pierre Wiriot(4,15). Selon M-C. Burnand (16),les proportions du tombeau appa-raissent moins élancées qu’elles nele sont en réalité en raison durehaussement du pavement de l’ab-

side et le tombeau n’est certaine-ment pas terminé : il manqueraitune niche en demi-cercle au-dessusdu tombeau avec une dédicace àMarie ou à un « grand » saint.

Par ailleurs, il fait canaliserles eaux, ce qu’il a vu courammentréaliser à Sienne, créant de nouvel-les fontaines, assainissant le villageen ordonnant la canalisation et lacouverture du Bélénus afin qu’ilserve d’égout. Il crée aussi un hôpi-tal et une école.

Son humanisme et le moder-nisme de sa pensée, inspirés desdécouvertes du temps, s’expriment,comme dit plus haut, par l’alter-nance du latin et du roumant dansses statuts synodaux et ses autresouvrages, ainsi que par l’utilisationde l’imprimerie pour les rendreintelligibles à tous et permettre leur

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Tombeau de St Mansuy (24)

Gravure représentant la façade du château de Blénod-lès-Toul (in 16)

Les arts libéraux du tombeau de Hugues des Hazards (photo Edmond Caure)

diffusion aisée. Il comprend aussil’intérêt des nouvelles données surla perspective publiées par JeanPèlerin, dit le Viator (le voyageur),sous le titre « De artificiali pers-pectiva » à Toul en 1505 (26)Selon Pierre Sesmat, le portail deSt Médard qui exprime le nombred’or en est inspiré (23). Cet huma-nisme se manifeste aussi dansl’iconographie des « arts libéraux »,utilisée pour illustrer la partie hautedu tombeau. Elle comporte toutesles sciences qui conduisent à lathéologie.

C’est dans cet esprit qu’il sou-tient et participe au gymnase deSaint-Dié, cénacle de chanoinesérudits travaillant sur les Lettres etles Sciences, en général, et lesdécouvertes géographiques, en par-ticulier, avec le chanoine VautrinLud, son neveu Gauthier, Nicolaset Mathias Ringmann et MartinWaldseemüller.

Gauthier Lud dédie à Huguesdes Hazards un ouvrage visant àinculquer les éléments de la gram-maire sous la forme d’un jeu decartes selon une idée de MathiasRingman : « Grammatica figurata ».

En 1509, Gauthier Ludannonce à Hugues des Hazards lapublication de la Geographia dePtolémée. Le texte est dédié àl’évêque. Après une carte « Cartaitineraria europae » publiée en1511, la publication de laGeographia se fera à Strasbourgsous la direction de Waldseemüller,Ringman étant décédé.

En 1516, Waldseemüllerpublie une nouvelle carte marine ;elle ne comprend plus la dénomi-nation America comme la précé-dente, faisant allusion à la décou-verte d’un quatrième continent parle navigateur Amerigo Vespucci,mais en bas et à gauche dans un

cartouche figure la dédicace sui-vante: “Hugonis de HassardisEcclesie Tullensis Episcopi Dignismunus” (Figure 24 in 22).

Hugues des Hazards, dans lalignée d’Olry de Blâmont, sera toutdévoué à la Lorraine, tout en ayantune très haute idée de sa charged’évêque.

Jean de Lorraine (1517-1524)75e évêque de Toul

Fils de René II, duc deLorraine et de Philippe de Gueldre,sa nomination en 1517 correspondà la stratégie de son frère Antoine,duc depuis 1508. Elle consiste àplacer à la tête des évêchés des

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Carte marine de Waldseemüller de 1516 (22)

Portrait de Jean de Lorraine (7)

membres de la famille ducale ou, àla rigueur, des familiers. Ainsi Jeande Lorraine, né en 1498, fut dès1501, à l’âge de 3 ans, le coadju-teur de son oncle Henri, évêque deMetz, ce qui fait écrire à Jean leCoullon dans son journal (7) :« En ce temps-là estoit Evesque deMetz Jean cardinal de Lorraine.C’est celluy que l’on dist avoirestez evesque au ventre de sa mère.Sy ce eus testez une fille, c’eustestez une evesqueresse ». En mai1518, il obtient le chapeau de car-dinal grâce à l’intervention du roide France. A plusieurs reprises, ilfut titulaire des trois sièges épisco-paux lorrains et posséda de trèsnombreux bénéfices ecclésiasti-ques.

CONCLUSION

Ces différents évêques ontd’abord marqué le passage del’époque médiévale à laRenaissance. Les premiersHaraucourt, Fillâtre, Chevrot etsurtout Neufchâtel furent favora-bles à la Bourgogne, les secondsOlry de Blâmont et Hugues desHazards furent des fidèles duduché de Lorraine. Mais parmi

eux, c'est Hugues des Hazards quimanifeste, en même temps, l'huma-nisme le plus radical et la plus fortedimension pastorale.

La Réforme éclot dans toutel’Europe dans le 2e quart du XVIe

siècle, mais la Lorraine n’y parti-cipe pas.

Une période brillante et dyna-mique s’ouvre pour les duchés deLorraine et de Bar ; on s’engagedans “ les temps modernes ” alors

que les évêchés vivent un certaindéclin, marqué par de graves diffi-cultés économiques et une grandeinsécurité.

Les évêchés ralliés à la Francedès 1552 lui seront rattachés offi-ciellement en 1648, tandis que lesduchés ne le seront qu’un siècleplus tard en 1766.

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Armoiries de Jean, cardinal de Lorraine (1517-1524) (7

1- Aimond (Mgr Charles), Histoire deslorrains, essai sur leur vie politique,sociale, économique et culturelle,Syndicat d’initiative, Bar-le-Duc,1960

2- « Art et manuscrits de Toul autourd’un livre d’heures », Musée d’art etd’histoire de Toul, catalogue de l’ex-position de 20043- Bargues Marie-Lise, Hugues desHazards, un homme moderne, pièce dethéâtre, Blénod-lès-Toul, ASPACB,2010

4- Baudoin (Jacques), La sculptureflamboyante en Champagne Lorraine,Nonette, 1991.

5- Blanchard (Jean-Claude),L’emblématique de Hugues desHazards in « Hugues des Hazards etBlénod-lès-Toul, un évêque de la pré-renaissance et son cadre de vie », Actes ducolloque des 21-22 septembre 2001,In : Annales de l’Est, n°2, 2005

6- Brion-Guerry (L), Jean Pèlerin-Viator, sa place dans l’histoire de laperspective, Les Belles Lettres, paris,1962

7- Cabourdin (Guy), Les temps moder-nes, t.1, De la Renaissance à la guerrede trente ans, In : Encyclopédie illus-trée de la Lorraine, Nancy-Metz,Presses universitaires de Nancy,Editions Serpenoises, 1991.

8- Cabourdin (Guy), Terres et hommesen Lorraine (1550 - 1636) I- Touloiset comté de Vaudémont, In Doctoratd’Etat, 1974.

9- Clément Dominique, Les statutssynodaux de Hugues des Hazards :étude textuelle comparative de l’origi-nal latin et de la version française,

Thèse d’Université, Université deNancy 2, 1998, t.1, 923 p. ; t. 2, 453 p.

10- Cuny (V.), Harmand (Alde),Harmand (Marie-Odile), Armorial etsouvenirs des évêques de Toul, Lesjeunes amis du musée de Toul, Toul,2003

11- Da-Ponte (Daniel), Armorial desévêques de Meurthe-et-Moselle,Nancy, 2001

12- Guillaume (Abbé P.E.), Histoire dudiocèse de Toul et de celui de Nancy (5volumes), Nancy, 1866-7, II, pp. 360-2

13- Guillaume (Abbé P.E.), Notice surle bourg de Blénod-lès-Toul, Grimblot,Raybois et Cie, Nancy, 1843

14- Harmand (Alde), L’art de la pre-mière Renaissance, In : 1552-2002450e anniversaire de la Chevauchéed’Austrasie, Les actes des journéesd’études touloises, Etudes Touloises,n° 105, janvier-mars 2003

15- « Hugues des Hazards, bishop ofToul, Blénod-lès-Toul (1517) », In :Site internet de Monumental brasssociety, Brass of the month, January2007

16- « Hugues des Hazards et Blénod-lès-Toul, un évêque de la pré-renais-sance et son cadre de vie », Actes du col-loque des 21-22 septembre 2001, InAnnales de l’Est, 2005, n°2,

17- Jolin (René), Quelques bornes auxconfins du temporel de l’évêché deToul, In Le pays lorrain, 1976,pp.217- 220

18- Martin (Abbé Eugène), Histoiredes diocèses de Toul, de Nancy et deSaint-Dié, (3 volumes), Crépin-

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19- Martino (Laurent), Histoire chro-nologique de la Lorraine, Des pre-miers celtes à nos jours, Ed. PlaceStanislas, 2009

20- Poirot (Père Dominique), Apportde l’enseignement de l’Université deSienne à la formation de Hugues desHazards (1454-1517) qui fut évêque deToul au début du 16e de 1506 à 1517,In Etudes Touloises, n° 134, Toul,2010

21- Robert (Charles), Sigillographiede Toul, ouvrage manuscrit, bibliothè-que diocésaine de Nancy, Paris, 1868

22- Ronsin (Albert), La cartographie àSaint-Dié au début du XVIe siècle, InPatrimoine et culture en Lorraine,Metz, 1980

23-Sesmat (Pierre), « L’église deBlénod-lès-Toul, église-mausolée deHugues des Hazards », In « Les troisévêchés et l’ancien duché de Bar »,Congrès archéologique de France,Société Française d’Archéologie,Paris, 1995

24- Simiz (Stefano), Les évêques deToul au XVIe siècle, In 1552-2002 450e

anniversaire de la Chevauchéed’Austrasie, Les actes des journéesd’études touloises d’avril 2002, EtudesTouloises, n° 105, janvier-mars 2003

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26- Viator (Jean) dit Pèlerin, De artifi-ciali perspectiva, Jacobi, Toul, 1505

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BIBLIOGRAPHIE