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Derouiniot Julie - Souhard Jade - P2 - 20/09/2021 - A. FAILI - Immunologie APERÇU GÉNÉRAL DU SYSTÈME IMMUNITAIRE ET SES COMPOSANTS LES ORGANES, CELLULES ET LES MOLÉCULES CMH = protéines du complément Immunologie : système de défense de l’organisme contre toute substance étrangère exogène (bactéries, virus, parasites, champignons) ou endogène (cellules tumorales) à notre corps. Ce système de défense est divisé en trois parties , 1. Anté-immunité : système barrière physique (ex : peau) ou bien chimique qui nous protège contre les pathogènes : réponse immédiate contre un pathogène. Si cette barrière est franchie par plusieurs paramètres, on va vers une immunité dite naturelle. 2. Immunité naturelle, innée ou encore non spécifique : on ne produit pas de mémoire immunitaire (ex : quelqu’un qui a eu le covid peut le réattraper) → Réponse de l’immunité naturelle : phase précoce de 1h puis phase tardive de 6h à 12h. Le type de réponse sera : humoral (Anticorps naturels, protéines du complément, cytokines) et cellulaire (monocytes, macrophages, NK, mastocytes, lymphocytes). Si l’immunité innée n’arrive pas à se débarrasser du pathogène, on va vers une immunité adaptative. 3. Immunité spécifique, adaptative ou encore acquise à un antigène particulier : on est malade pendant une 10aine de jour pour mettre en place cette immunité qui permet de faire des cellules LT CD4 et LT CD8 à mémoire (principe de la vaccination) → Réponse de l’immunité spécifique : phase précoce de 3 j (min) puis phase tardive de 5 à 10 j (max). → Le type de réponse sera : humorale (anticorps de l’immunité adaptative, protéines du complément (cytokines) et cellulaire (comme les LB qui sécrètent les AC et les LT avec CD4 et CD8). NB : toutes les étapes n’interviendront pas obligatoirement, si la première est suffisante, les autres n’interviendront pas. 1

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Derouiniot Julie - Souhard Jade - P2 - 20/09/2021 - A. FAILI - Immunologie

APERÇU GÉNÉRAL DUSYSTÈME IMMUNITAIRE ET

SES COMPOSANTSLES ORGANES, CELLULES ET LES MOLÉCULES

CMH = protéines du complément

Immunologie : système de défense de l’organisme contre toute substance étrangère exogène(bactéries, virus, parasites, champignons) ou endogène (cellules tumorales) à notre corps.

Ce système de défense est divisé en trois parties ,

1. Anté-immunité : système barrière physique (ex : peau) ou bien chimique qui nous protègecontre les pathogènes : réponse immédiate contre un pathogène. Si cette barrière est franchiepar plusieurs paramètres, on va vers une immunité dite naturelle.

2. Immunité naturelle, innée ou encore non spécifique : on ne produit pas de mémoireimmunitaire (ex : quelqu’un qui a eu le covid peut le réattraper)

→ Réponse de l’immunité naturelle : phase précoce de 1h puis phase tardive de 6h à 12h.

→ Le type de réponse sera : humoral (Anticorps naturels, protéines du complément, cytokines) etcellulaire (monocytes, macrophages, NK, mastocytes, lymphocytes).

Si l’immunité innée n’arrive pas à se débarrasser du pathogène, on va vers une immunité adaptative.

3. Immunité spécifique, adaptative ou encore acquise à un antigène particulier : on estmalade pendant une 10aine de jour pour mettre en place cette immunité qui permet de faire descellules LT CD4 et LT CD8 à mémoire (principe de la vaccination)

→ Réponse de l’immunité spécifique : phase précoce de 3 j (min) puis phase tardive de 5 à 10 j (max).

→ Le type de réponse sera : humorale (anticorps de l’immunité adaptative, protéines du complément(cytokines) et cellulaire (comme les LB qui sécrètent les AC et les LT avec CD4 et CD8).

NB : toutes les étapes n’interviendront pas obligatoirement, si la première est suffisante, les autresn’interviendront pas.

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Ces étapes ont plusieurs partenaires :

Barrières Acteurs Molécules

- Physique- Chimiques et biochimique- Microbiologique

Ex : la peau, l’acidité de la voiegastro-intestinale, la muqueusede la voie respiratoire eturo-génitale.

- Les cellules (LB ,LT, NK )- Les phagocytes

(neutrophiles,macrophages,dendritiques…)

- Mastocytes- Basophiles- Éosinophiles (Attention

les éosinophiles ne sontpas des cellulesphagocytaires)

- Des cytokines(interleukine, facteurs decroissances, conokines,cytokines…): molécule decommunication entre lesdifférentes cellules =transduction du message

- Le complément (protéinedu sérum qui s’active encascade pour protéger dedifférents pathogènes)

- Les Anticorps=> L’immunologie c’est mettre ces partenaires ensemble et regarder comment ils réagissent entre euxpour nous protéger contre différents agents pathogènes ou cellules cancéreuses et quelles sont lesdérives pour donner un pathologie auto immune / dissimulées.

I - Anté - immunitéCe sont des barrières qui sont chargées d'éviter que notre système immunitaire soit mis àcontribution

A - La barrière physiques ou mécaniques

1 - La barrière épithéliale

Les cellules épithéliales sont des cellules quitapissent les lumières intérieures (la muqueuseallant de la bouche jusqu’à l’anus, on est un organecreux avec des barrières qui protègent despathogènes) et la peau.

Le principal rôle de la barrière épithéliale est debloquer l’entrée des microorganismes dans notreorganisme.

La première étape pour qu’un pathogène (marron)puisse entrer dans un organe est l’adhérence (sauf siblessure).

Si le pathogène adhère à une cellule épithéliale, il y aura la sécrétion localisée d’ATB cationiques(défensines et cathélicidines) et empêche cette adhésion par destruction des microbes par productionlocale des antibiotiques.

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Ce système fonctionne en quelques secondes après le contact avec le pathogène.

C’est un mécanisme de barrière sélective et perméable entre «l’extérieur» et «l’intérieur»

Ce processus de défense est facilement renouvelable et permet la production de cytokines (protéinesqui modifient le comportement/activer d’autres cellules).

Elles forment une barrière physique (sélective) contre les infections et permettent donc ladestruction des microbes/agent pathogène par production locale d’antibiotique (peptidesantibactérien cationiques: défensines et cathélicidines)

Il existe des anticorps présent au niveau de ces barrières : les IgA. Les IgA sont d’ailleurs transmispassivement au nouveau-né lors de l’allaitement car le lait maternel en contient. Cette IgA peut passer laparoi des cellules épithéliales et se retrouve dans la lumière intestinale pour lutter contre lespathogènes.

2- Les flux de l’air et du liquide

- La toux (détachement de pathogènes, +++)- L’éternuement (ne pas le bloquer =

dangereux, +++) vitesse : 600 km/h- Le flux urinaire (+++)- Mouvement des cils vibratiles au niveau des

poumons- Des enzymes et des acides gras dans la

sueur ((pH 4-6 ; contient des AG, selsminéraux, vit C, Anticorps, urée, Acide uriqueet lactique, ammoniac et des enzymes..)

- Des lysozymes dans la salive

- Flux gastriques :● estomac = sécrétion de pepsine

(enzyme protéolytique)● intestin = cryptidine au niveau du crypte

de l’intestin (défensine antimicrob)- L’acidité de la voie gastro intestinale : aucun

pathogène sauf une seule bactérie peut vivredans l’estomac à pH 1-2 l’helicobacterpylori (induit l’ulcère).

(+++) : bénéfique

Les mécanismes mis en place par Hélicobacter pylori pour déjouer les défenses immunitaires :

Il a appris un mécanisme de l’échappement des pathogènes par le système immunitaire. Il déjoue ladéfense immunitaire :

- Elle est capable de survivre dans l’acide gastrique grâce à la sécrétion d’enzymes quineutralisent l’acide gastrique.

- Ce processus s’appelle l’hydrolyse d’urée : elle sécrète une enzyme : l’uréase, qui transformel’urée de l’estomac en ammoniac et en dioxyde de carbone.

- L’ammoniac va partiellement neutraliser l’acidité gastrique, en créant un nuage neutralisant (depH 5-6) autour de Helicobacter pylori, la protégeant de l'acide dans l'estomac.

- Pendant longtemps, on pensait que les ulcères étaient dus au stress (seulement un facteur) oren réalité c’est dû à l’Helicobacter pylori.

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→ Traitement possible contre l’ulcère = Trithérapie :

− Amoxicilline (Aminopénicilline : paroi bactérienne)

− Clarithromycine : (Macrolides : synthèse protéique bactérienne)

− Métronidazole (Imidazole : synthèse des acides nucléique)

+ En complément : inhibiteur de la pompe à protons (Ranitidine, mais était cancérigène :retrait du marché) ou anti H2 → évite les douleurs d’estomac

B- Barrières microbiologiques

1- Définition

Le microbiote, c’est l’ensemble des bactéries vivant en symbiose qui peuplent la muqueuse d’unorgane.

NB : la muqueuse = ensemble des cellules qui recouvrent un organe creux en contact avec l’air (commedu miel sur une tartine).

Par exemple : flore buccale, vaginale, pulmonaire, intestinale ou cutanée

Les barrières microbiologiques désigne l’existence simultanée et de manière associée de plusieursorganismes, d’espèces différentes, possédant la capacité d’être réciproquement profitables l’un l’autre.

Par exemple, dans l’intestin, nous possédons environ 1000 espèces bactériennes qui vivent ensymbiose (elles ne se supportent pas mais chacunes travaillent en faveur des autres).

(on reçoit notre microbiote d’origine maternel directement après accouchement par voie naturel (différentpour les césariennes, ce sera vu plus tard dans le cours))

2- Exemples de symbiose

→ Flore bactérienne du Tube digestif : la présence de ces symbiotes est indispensable à la digestionde l’homme et aussi à la protection contre les micro-organismes pathogènes.

Ex : E coli produit la colicine (toxine) dans l’intestin capable de tuer les bactéries voisines (pas unebactérie tellement pathogène pour l’Homme).

→ Flore vaginale : les cellules épithéliales du vagin produisent du glycogène (habituellement produitpar le foie) qui permet la nutrition de bactérie nommée lactobacillus. Cette bactérie permet lemaintien d’une acidité (≈ pH à 3) au niveau du vagin pour empêcher que les champignons et d’autresbactéries ne s’installent.

3- Quantité de micro organismes chez l’homme :

NB : On a 1012 cellule et on est exposé à 1014 bactéries → nous vivons chez les bactéries car il y en a100x plus (une grande partie se trouve au niveau de l’intestin)

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4- Microbiote et maladies

La microbiote est composé d’une très grande quantité de micro-organismes tolérés par le systèmeimmunitaire et qui, adaptés à leur environnement, vivent en synergie avec leur hôte.

Il a été démontré qu’il existe une relation entre le microbiote et l’obésité, le cancer, les maladiesinflammatoires, maladies auto-immune, l’hypersensibilité et les allergies

Par exemple, on vient de mettre en évidence un effet possible des bactéries commensales sur larégulation pondérale/du poids. (Il y a des des souris de race obèse et d’autre maigre, prise de caca pourles faire ingéré par in cathéter dans l’estomac. Le caca de race obèse à la race maigre rend obèse etcelui de la race maigre à la race obèse rend maigre).

Il est possible que la co-évolution de l’Homme et de son microbiote ait favorisé l’extraction maximaled’énergie d’une nourriture peu abondante.

L’obésité actuelle pourrait aussi être en partie liée à cette symbiose « trop » efficace.

Article : La matière fécale lyophilisée efficace pour le traitement des infections intestinales, utilisé encoreaujourd’hui

La transplantation de bactéries intestinales (clostridium scindens (gentil)) provenant de personnessaines permet de traiter une infection intestinale grave dû au Clostridium difficile (méchant).

Jusqu’à récemment, guérir d’une infection au Clostridium difficile relevait du parcours du combattant. Eneffet, la mise sous antibiotique du patient tue la bactérie gentille en faveur de la méchante qui envahit etdétruit la flore intestinale, provoquant une diarrhée, puis pouvant induire un choc septique et même ledécès chez certains patients.

Un traitement récent a toutefois fait ses preuves : une nouvelle étude suggère que la matière fécalelyophilisée, parfumée et mise en capsule, la transplantation de matière fécale de donneur sain, estefficace dans 95% des cas. (l’avenir du traitement de diabète, d’obésité).

II- Immunité naturelle, innée ou encore non spécifiqueSi la barrière de l’anté-immunité (≈ 99,9% de protection) est franchie par une :

− Blessure− Brûlure− Opération chirurgicale− Piqûre d’insecte

− Chimiothérapie− Dose importante d’ATB (tue les bactérie

qui vivent en symbiose avec nous)

Alors on déclenche l’immunité innée (deuxième ligne de défense de l’organisme) = toujours associé àun phénomène d’inflammation.

Les neutrophiles sont les premières à agir sur le site de l’infection, ce sont des cellules phagocytaires quisont ciblées à détruire les bactéries qui pénètrent dans notre organisme.

L’inflammation sécrète des cytokines (neutrophiles) qui sont responsables d'orientation des cellulesimmunitaires.

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L’inflammation est un phénomène qui aété identifié par Hippocrate dès l’antiquitévia une triade hippocratique qui est :Chaleur – Rougeur/Gonflement –Douleur – Perte de fonction (sil’inflammation persiste il faut prendre desanti-inflammatoires)

Le phénomène d'inflammation estbénéfique pour l’organisme, il faut laisserl’inflammation s’installer. Mais quandcelle-ci devient chronique, il faut l’arrêtersinon cela va provoquer des dégâts (lescytokines font des trouées un peu partout dans nos organes).

Ex : le covid, inflammation au niveau des cellules pulmonaires avec sécrétion permanente desinterleukines 1, 6 et TNF responsables de la destruction du poumon du patient.

On a tous expérimenté un phénomène inflammatoire lors d’une angine, un panaris ou une infectioncutanée, une piqûre d’insecte et une irradiation d’UV (coup de soleil) …

Cette immunité innée est constituée par des cellules et des molécules préformées qui existent aupréalable dans l’organisme et qui vont agir très rapidement suite à une agression et mise en contactdes micro-organismes avec les liquides corporels (le sang, la lymphe et le liquide interstitiel).

A- Les molécules:

1- Les compléments :

Groupe de 20 à 30 protéines sériquesdifférentes qui jouent un rôle dansl’opsonisation (= « prépare le repas »)des microorganismes, par le biais del’un de ses composants, C3b qui collesur les bactéries.

Opsonisation (op sonate en latin)= "jeprépare le repas" → activation dusystème de complément : les protéinesdu complément facilitent la tâche desmacrophages pour qu'ils puissentphagocyter facilement les bactéries.

Ex : un enfant à faim, il n’y rien àmanger à part du pain sec, il le jettecar ce n’est pas bon, il met du nutellasur le pain sec et cette fois-ci il lemange. Les compléments (C3b) sont lenutella, le pain la bactérie et l’enfantreprésente les macrophages. (Ne pas écrire ça à l'examen !)

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3 voies qui activent la voie du complément : la classique, la lectine et l’alterne.- Production du C3b- Formation des molécules anaphylatoxines, chimiotactiques (C3a, C4a, C5a) protéines qui

jouent un rôle important dans l’inflammation pour diriger le Système immunitaire vers le sited’infection donné.

- Formation d’une molécule CAM (complexe d’attaque membranaire), on va former sur la surfacedes bactéries, cellules cancéreuses, bactéries un cylindre sur lequel on va faire des dizaine demillier de troue sur le pathogène pour le détruire.

→ Le système de complément : le complément est un système d’une trentaine de protéines qui vontréagir en cascade les unes avec les autres

Certaines de ces protéines sont zymogènes = inactive. Autrement dit, ce sont des protéines circulant àl’état inactif et qui s'activent par clivage protéolytique.

Le but du complément est :→ Activer la réponse inflammatoire :→ Faciliter la phagocytose des bactéries virulentes non phagocytentes directement (opsonisation) et

plus particulièrement de détruire des cellules cibles par le CAM

2- Autres molécules

− Anticorps naturels de types IgM (sur les 5 isotypes avec IgA, IgD, IgE, IgG): sont capables deneutraliser l’agent pathogène, en formant un complexe immun (interaction antigène/anticorps).La fixation d’Ac sur le pathogène active la voie classique du complément sur desmicro-organismes.

Rmq : On produit des anticorps en permanence, environ 2 milliard d’anticorps de type IgM parjour.

− Cytokines : protéines de communication intercellulaires (interleukines, facteurs de croissances,chimiokines…).

B- Les cellules

1- Cellules Mastocytaires

→ Les mastocytes et macrophages sont situés dans les tissus→ Les cellules basophiles et les monocytes ont la même fonction mais sont situés dans le sang

Rôle très important des mastocytes :

→ Veilleurs de signalisation de blessures.

→ S’active par la rencontre avec certaines bactéries, des LPS (lipopolysaccharides = paroi/surface desbactéries GRAM -) ou par la fibrine (protéine du plasma) durant la coagulation sanguine.

→ Son activation provoque la libération immédiate des granules contenant de l’histamine et du PAF(facteur activant les plaquettes sanguines) = induction de l’inflammation.

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Rôle négatif des mastocytes :

→ Avant les Ac IgE étaient fabriqués pour lutter contre les infections parasitaires, or il n’y en a plus àl’heure actuelle en France pour autant le système immunitaire continue à en produire et pourremplacer les parasites, il utilise les allergènes (protéines alimentaires, les akariens, lait de vache).

→ L’évolution tendrait à le faire disparaître cependant depuis une 20aine d’années, les allergies sontpassées de 4-5% à 30%

→ Les mastocytes ont des récepteurs Fc epsilon R1/R2, spécifiquement pour les IgE. Ainsi, les IgEqu’on a fabriqué via un allergène vont se fixer sur les mastocytes (sur leurs R-Fc epsilon) et à la2eme rencontre avec le même allergène, cela va provoquer la dégranulation des mastocytes quidéclenche une induction d’un choc anaphylactique ou réaction anaphylactique. (ex : gensallergiques ou les asthmatiques)

L’activation des mastocytes :

Le pathogène rentre dans l’organisme (flèche rouge) ce qui active les protéines du complément puisproduit les C3b qui vont se fixer sur les bactéries, le macrophage phagocyte ces bactéries et libère descytokines, des chemokines, des prostaglandines, des leukotrienes, toutes ces molécules agissent sur laparois vasculaire provoquant une vasodilatation.D’autre part, les anaphylatoxines qu’on a produit (C3a, C4a, C5a) ont des récepteurs sur la surface desmastocytes, il active les mastocytes, celui ci libère rapidement de l’histamine , des prostaglandines etc…Tout cela provoque une inflammation assez rapide.

2- Cellules phagocytaires professionnels : Macrophages etNeutrophiles

(Rappel : Les monocytes dans le sang et macrophages dans les tissus)

Le neutrophile dans le sang va passer dans les tissus (même fonction dans le sang et dans les tissus).Le monocyte fait sa fonction dans le sang, il a une durée de vie environ de 20h puis il va passer àtravers les cellules endothéliales pour aller dans le tissu, il a alors une fonction différente (transformationen macrophage).

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→ Question : Comment les phagocytes professionnels sont-ils capables de voir et de reconnaîtrel’ensemble des microorganismes et les phagocyter sans phagocyter nos propres cellules ?

1 - Présentation de la réponse immune :

Pathogènes = organisme responsables de maladies (Protozoaires, bactérie, virus, champignons,vers…)La plupart des microorganismes ne provoquent pas de maladies, ils vivent en symbiose avec nous. Leshumains, comme les pathogènes, sont faits de protéines, de glucides et de lipides→ Comment le système immunitaire humain distingue-t-il les microorganismes pathogènes et les

microorganismes non pathogènes à de ses propres tissus ?

Ex : On prend le campylobacter jejuni (bactérie qui vit au niveau de l’intestin et a environ 1654 gènes quicodent pour diverses protéines, leurs rôles est l’acquisition de nutriments, la reproduction, lalocomotion…) en parallèle on a une dame Dorothée (23000 gènes qui codent des protéines pour lesmême rôles).

Quelle est la différence entre unpathogène et l’homme ?

Ils possèdent des protéines radicalement différentes quileur permettent de survivre dans leur environnement.

Comment le système immunitaire fait ildistinction entre un organisme pathogèneet les tissus humains ?

En distinguant les protéines du soi et les protéines dunon soi.

Comment le système immunitairedistinguent- ils entre les protéines du soi,les protéines du non soi nondangereuses, les protéines symbiotiques,les protéines des microorganismes nonpathogènes et les microorganismespathogènes ?

… en discriminant entre les protéines du soi et du non soiBurnet 1949, Medawar 1953

… en détectant des signaux de « danger » générés par lamort cellulaire nécrotique, non apoptotique (Matzinger1994), sans signal (si l’organisme ne détecte pas dedanger), il n'y a pas d’immunité.

→ Notion de nécrose (=induction de l’activation dusystème immunitaire, début de l'inflammation) etd’apoptose (=absence d’induction de l’activation d’unecellule du système immunitaire) dans notre organisme

Dommages conduisant à une réponse immune provoque une inflammation

• Thymus Normal

A n’importe quel moment, la plupart des thymocytes dans le thymus meurent de mort naturelle ce quifait partie de leur cycle de vie normal.

Ex: Presque 90% des lymphocytes T, durant leur maturation dans le thymus meurent.

Si ces cellules meurent, pourquoi n’y a t-il pas inflammation ?

• Brûlure cutanée

Les brûlures provoquent la mort de cellules cutanées par un mécanisme non programmé (nécrose)conduisant à l’inflammation (mécanisme immunitaire).

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Comment les phagocytes professionnelssont-ils capables de reconnaîtrel’ensemble des microorganismes et de lesphagocyter sans phagocyter nos proprescellules quand il sentent des signes dedangers?

Un pathogène (ou encore protéine alimentaire) qui passe àcôté d’une cellule phagocytaire, si il n’y a pas de signe dedanger, on le laisse passer : Tolérance

Une bactérie pathogène qui sécrète des toxines (=danger),on ne la laisse pas rentrer.

C’est quoi les signaux de danger? Signaux qui seront captés par des récepteurs sur lescellules phagocytaires

Il existe des récepteurs spécifiques des microorganismes sur les cellules phagocytaires :

• Récepteurs lectines : reconnaît des groupements sucrés existant chez les microorganisme

• Récepteurs scavenger : poubelle qui ramassent les complexes immuns

• Récepteurs à LPS et un ensemble de TLR (Toll like Receptor, grande famille de récepteurs)

Ils sont capables de reconnaître sur les pathogènes un motif particulier→ligand/récepteur induction de danger → déclenchement systèmeimmunitaire : INFLAMMATION .

3 - Les autres cellules de l’immunité innée

Dans l’immunité innée, on a les cellules épithéliales qui jouent un rôleimportant, les neutrophiles, des éosinophiles, des monocytes mais aussides cellules NK et des cellules lymphoïdes innées (grande famille)ressemblent aux lymphocytes T helper mais n’ont pas de récepteurs deCD3, CD8 sur leur surface.

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III- Evolution de la fonction immunologique et la mise enplace de l'immunité adaptative

L’immunité adaptative a été mise enplace chez les poissons cartilagineuxavec mâchoire en premier, au coursde l’évolution de la fonctionimmunologique.

L’immunité adaptative à été mise enplace il y a 400 millions d’années .

L’immunité acquise ou adaptative à 2 composantes :

→ Immunité humorale (Lymphocytes B, produit et devient mature dans la moelle osseuse) cellule quifabrique des anticorps : Réponse anti-bactérienne → pathogène extracellulaire

→ Immunité cellulaire (Lymphocytes T : CD4 (auxiliaires) et CD8 (cytotoxiques)) : Réponseanti-virale → pathogène intracellulaire

Ex : Infection virale par Hépatite B ou C, ce n’est pas de virus qui détruit le foie, c’est le systèmeimmunitaire qui attaque des cellules infectées au niveau du foie et il n’arrive pas à s’en débarrasser doncil détruit le foie pour tuer le virus. C’est la même chose pour le virus du covid au niveau des poumons.

A- Différents types d’immunité adaptative

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1- Immunité humorale Dans ce cas, le microbe est une bactérie extracellulaire

L’immunité adaptative humorale est donc responsable de la destruction de bactéries extracellulaires.

1) Reconnaissance du microbe par les lymphocytes répondeurs = Lymphocytes B (LB).2) Le mécanisme effecteur pour éliminer le pathogène est la sécrétion d’anticorps

⚠ C’est après transformation en plasmocyte que le LB sécrète les Ac

3) Transféré par le sérum (les anticorps proviennent du sérum et non dans les tissus)

Fonctions de l’immunité humorale : bloquer l’infection et éliminer les microbes extracellulaires

2- Immunité cellulaire :

Lymphocytes Th = CD4+ :Dans ce cas, le microbe extracellulaire est phagocyté dans le macrophage

1) Reconnaissance par les lymphocytes répondeurs = Lymphocytes T helpeur (Th).2) Le mécanisme effecteur est l’activation de macrophages conduisant à la destruction des

microbes3) Transféré par les lymphocytes (active les macrophages pour tuer les cellules phagocytés,

éliminer le pathogène)

(Dans cette immunité il n’y a donc pas de sécrétion d’Ac.)

Lymphocytes Tc = CD8+ :

Dans ce cas, le microbe intracellulaire se réplique à l’intérieur d’une cellule, qui se retrouve doncinfectée

1) Reconnaissance par les lymphocytes répondeurs = Lymphocytes T cytotoxique (Tc)4) Le mécanisme effecteur conduit à la lyse des cellules infectées5) Transféré par les lymphocytes

Fonctions de l’immunité cellulaire pour les L Tc : tuer les ₡ infectées et éliminer les réservoirs del’infection

Les cellules responsables de la destruction de ce virus sont les LT cytotoxiques. Les LT cytotoxiquessont comme les cellules NK, c'est-à-dire des cellules tueuses.

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IV- Les cellules et les organes du système immunitaire

A - Les cellules→ Où ces cellules sont-elles fabriquées ? (Origine des cellules de l’immunité)→ Et où ces cellules sont-elles stockées ?→ Dans quels organes ?

Toutes les cellules du système immunitaire sont formées à partir d’une cellule souche hématopoïétique,pluripotente (peut donner n’importe quelle lignée cellulaire), auto réplicative CD34*. (important pourl'examen)

Ces cellules souches, sous l’action de différents interleukines, cytokines, facteurs de croissance,chemokines, etc… vont donner des progéniteurs myéloïdes et des progéniteurs lymphoïdes.

*CD = Cluster de différenciation, marqueur qui se trouve sur les cellules souches car visuellement pasdifférenciable

Cellules de la lignée myéloïde:

→ Le progéniteur myéloïde donne à son tour :

− UFC érythroïde− Mégacaryocyte (5-6 jour pour les produirent)− UFC basophile− UFC éosinophile− UFC neutrophile− UFC monocyte

↳ Elles sont toutes présentes dans la moelle osseuse et donnent a leurs tour respectivement :

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• Erythrocyte / hématie (transporteur de complexes immun, les complexes immun circulant dans lesang, se collent sur les hématies. Les hématies les emmènent vers la rate pour les éliminer parles macrophages.)

• Plaquette (rôle important : possède des granules contenant de la sérotonine, de l’histamine etc)• Basophile (=mastocyte dans tissus)• éosinophile• Neutrophile• Monocyte (= macrophage dans tissus)

↳ Que l’on retrouve dans le sang.

→ Le progéniteur lymphoïde donne à son tour :− Lymphocytes B (5-6 jours dans la moelle osseuse, par le principe de réarrangement) → B pour

bourse de fabricius chez les oiseaux− Lymphocytes T (passent par des veinules post capillaire et vont aller dans le thymus →

maturation)− Cellules NK− Cellules NKT très important dans l'auto immunité (Cellule NK + Lymphocyte T)

↳ Ces trois cellules sont présentes dans la moelle osseuse.

LB, NK : elles sont maturés dans la moelle osseuse alors que LT vont dans la circulation sanguine puisdans le thymus pour sa maturation.

1- La moelle osseuse (rouge) :

Il faut irradier la souris, elle va par la suite mourir. Puis onva protéger le fémur et le tibia de la souris avec un écrande plomb on constate qu’elle survie. La moelle rouge desos contient les cellules souches et des cellules sanguines.

On a pris la moelle osseuse d’une souris non irradiée et onl’a transfusée chez une souris irradiée. On constate que lasouris irradiée qui était destinée à mourir va survivre.

Les cellules CD34 constituent 1 à 4% des cellules de lamoelle osseuse (comme chez l’homme) et représententles progéniteurs les plus précoces.

On a mis en évidence que les cellules CB34 sont descellules souches, pluripotentes, auto-réplicatives, hématopoïétiques.

2- Les cellules du système immunitaire :Vous avez une angine, vous êtes bien malade et cela dure depuis quelques jours → Visite chez le

médecin, il vous prescrit une NFS. (numération formulesanguine) → On prélève le sang.

On s’intéresse aux populations lymphocytaires etphagocytaires, une infection entraîne une augmentationminime du taux de lymphocytes et on voit le taux decellules phagocytaires tripler.

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Le laborantin va alors effectuer un frottis sanguin et unecoloration pour voir en détail les variations du nombre deleucocytes (etc…) par exemple.

Après coloration, on distingue les différentes populationscellulaires :

Sang prélevé : sérum en haut,hématies en bas.Poids corporel :

− Sang : 8% du PC− Autres Liquides: 92% (eau)

Dans le sang :Plasma → 55% (% en volume) du sangtotalÉléments figurés du sang → 45% (%en volume).

1. Dans le plasma : 55%

• Protéines (7%) :− Albumine (54%)− Globuline (38%)− Fibrinogène (7%)− Autres (1%)

• Eau (91,5%) • Autres solutés (1,5%) : Électrolytes, Nutriments, Gaz, Substances régulatrices,Vitamines, Déchets

2. Eléments figurés du sang (par µl) : 45%

MÉMORISER LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES

• Plaquettes (150 000/ml (< hémorragie) à 400 000/ml (> thrombose)), pour femme enceinte on ne lafait pas accoucher si son taux est trop faible.

• Érythrocytes (4,8 millions à 5,4 millions)• Leucocytes (5 000 (< leucopénie) à 10 000 (> infection/cancer)) :

- Granulocytes neutrophiles (60 à 70%) les + importantes (mangent bactéries jusqu’à éclatement).- Ne pas faire une prise de sang après un effort physique, ça fausse le résultat, le système

immunitaire sent le danger et se déverse de la MO vers la circulation sanguine.- Ce sont des cellules “terminator”, car même sous forme de pus, c'est-à-dire morte, elles

continuent de capter des bactéries.- Lymphocytes (20 à 25%) : varie d’un individu à l’autre et en fonction du lieu/environnement- Monocytes (3 à 8 %) : augmentation si infections- Granulocytes éosinophiles (2 à 4%)- Granulocytes basophiles (0,5 à 1%)

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