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BUREAU NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DU COGNAC STATION VITICOLE Les plates-formes de lavage des exploitations viticoles Guide technique, économique et réglementaire Angélique QUÉRAUD Bernard GALY Janvier 2005

Les plates -formes de lavage des exploitations viticoles · Ensuite les indications portent sur les hydrocarbures qui doivent être piégés ... - Traitement par digestion anaérobie

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B U R E A U N A T I O N A L

I N T E R P R O F E S S I O N N E L D U C O G N A C

S T A T I O N V I T I C O L E

Les plates-formes de lavage des exploitations viticoles

Guide technique, économique et réglementaire

Angélique QUÉRAUD Bernard GALY

Janvier 2005

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SOMMAIRE

1. Problématique et objectif ....................................................................................................3

1.1. Champ d’action............................................................................................................3 1.2. Contexte régle mentaire et technique..........................................................................3 1.3. Contexte environnemental ..........................................................................................4

1.3.1. Effluents chargés de matière organique..............................................................4 1.3.2. Effluents chargés de résidus de produits phytosanitaires...................................4

2. Base réglementaire .............................................................................................................5 2.1. Délit de pollution..........................................................................................................5 2.2. Sanctions pénales.......................................................................................................5 2.3. Dispositions relatives aux usages de l’eau par les entreprises artisanales...............5 2.4. Traitement des eaux résiduaires industrielles ............................................................6 2.5. Régime ICPE...............................................................................................................6 2.6. Aire de lavage..............................................................................................................6 2.7. Lavage engin à moteur, rinçage citerne ayant contenu des produits polluants :.......6 2.8. Lavage de châssis-moteur - Réglementation Suisse .................................................7 2.9. Permis de construire ...................................................................................................8

3. Rappels sur l’hygiène..........................................................................................................9 4. Aire de lavage ................................................................................................................... 10

4.1. L’aire souple mobile .................................................................................................. 11 4.2. L’aire bétonnée .......................................................................................................... 11

5. Caractéristiques des équipements de mise en conformité .............................................. 12 5.1. Aspects techniques ................................................................................................... 12 5.2. Aspects économiques ............................................................................................... 16

6. Exemples de réalisation.................................................................................................... 17 6.1. LPA « le Renaudin » ................................................................................................. 17 6.2. M. Jacky FREGEAU -Burie ....................................................................................... 18 6.3. SARL de Boursac - ARS........................................................................................... 20 6.4. SARL CHAPRON-VERGEREAU.............................................................................. 22 6.5. Bernard GEORGEON - Segonzac............................................................................ 23

7. Exemples de projets de réalisation d’aire collective ........................................................ 24 7.1. Groupement de Développement Agricole d’Aigre .................................................... 24 7.2. Communauté de communes de Rouillac :................................................................ 25 7.3. Fédération de CUMA 16 :.......................................................................................... 26

ANNEXE aire souple ANNEXE aire fixe bétonnée ANNEXE réseau séparatif ANNEXE débourbeur-séparateur d’hydrocarbures ANNEXE armature dallage ANNEXE installations de remplissage du pulvérisateur Carnet d’adresse

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1. Problématique et objectif

1.1. Champ d’action L’activité viticole compte un parc de matériels divers : tracteur, pulvérisateur, épandeur, broyeur de sarments, machine à vendanger, prétailleuse, rogneuse, épampreuse, effeuilleuse, charrue, remorque-benne, pressoir mobile,… Leur maintien en bon état de propreté est indispensable à la bonne tenue des exploitations. Pour ce faire la solution envisagée est l’aire de lavage. Plusieurs points sur ces installations restent à préciser, notamment au niveau des aspects réglementaires, techniques (mise en œuvre et maintenance) et économiques. La profession est actuellement dans un contexte régional difficile, comme l’illustrent bien les chiffres clés du vignoble charentais, publiés par le BNIC. Les sorties de Cognac représentent 400 039 hl d’alcool pur pour la campagne 2001/2002 ; leur évolution montre une progression de + 4,2 % sur la moyenne des cinq dernières années. Le chiffre d’affaires de la viticulture, estimé à 280 845 K€ pour la récolte 2001, est en baisse de 14,9 % sur la récolte 2000 et de 44,5 % sur la récolte 1992. Les viticulteurs doivent faire face à des mises aux normes suite à l’intégration des chais de vinification dans la nomenclature des Installations classées pour la protection de l’Environnement (ICPE). Par ailleurs, les opérateurs économiques ont mis en place des méthodes de management de la qualité ou de la sécurité alimentaire des produits (ISO 9000, HACCP) et pour certains de l’Environnement (ISO 14001). Tout cela génère des contraintes qui pèsent sur la gestion des exploitations viticoles. De plus, cette mise en conformité ne connaît souvent aucun retour sur investissement. C’est le cas par exemple pour la construction d’une aire de lavage, l’exploitant n’a pas de moyen lui permettant d’amortir son installation.

1.2. Contexte réglementaire et technique D’une manière générale, il est interdit de polluer et l’activité exercée sur une aire de lavage génère des rejets à caractère polluant. Le régime des ICPE rubrique 2251 : « préparation et conditionnement du vin » qui concerne les chais de vinification, énumère des mesures précises, mais rien n’est stipulé pour les aires de lavage du matériel viti-vinicole. Leur statut pourrait s’apparenter à celui des ateliers de réparation et d’entretien des véhicules à moteur, qui sont classés à la rubrique 2930. En effet, les ateliers ont des aires qui permettent le lavage des véhicules. Celles-ci doivent être munies d’équipements respectant les conditions des installations classées. Il apparaît cependant, que les dimensionnements des équipements et les normes sont inadaptés pour une exploitation viticole, dont les rejets en quantité et en charge polluante sont bien plus faibles que ceux d’une station de lavage beaucoup plus fréquentée. Bien que le dimensionnement ne soit pas approprié, la technique peut-être reprise. Tout d’abord pour l’armature et le dallage de l’aire, qui doit supporter dans les deux cas des charges lourdes. Ensuite les indications portent sur les hydrocarbures qui doivent être piégés par un séparateur. Enfin un réseau séparatif des eaux pluviales est également préconisé. Un problème se pose toutefois quant au mode de traitement des différents effluents (inexistant dans les ateliers). Effectivement, il y a un conflit entre les matières organiques et les produits phytosanitaires qui ne suivent pas les mêmes filières d’épuration. Il faut donc prévoir un

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réseau séparatif. A ce niveau, des erreurs de manipulation ne doivent pas être écartées, c’est un des paramètres qui pose problème sur l’aire de lavage d’un site viticole. Une difficulté « technico-réglementaire » est aussi à franchir. Il s’agit de l’incertitude liée à la réglementation qui précise les champs d’action et les mesures. Il faut lutter contre les pollutions mais avec des moyens qui ne sont pas encore réglementés ou validés par les pouvoirs publics.

1.3. Contexte environnemental L’aire de lavage va générer sur l’exploitation des effluents qu’il est impératif de collecter et par suite de traiter. Ces effluents sont composés de matière organique et/ou de produits phytosanitaires. La gestion des rejets de la plate-forme de lavage doit donc être spécifique à la nature des effluents. Les matières insolubles s’éliminent par dégrillage puis procédés de séparation de phases (décantation, séparation d’hydrocarbures). La pollution soluble est apportée soit par les matières organiques (sucres, alcools, acides, polyphénols). Soit par des résidus de produits phytosanitaires. 1.3.1. Effluents chargés de matière organique

Ces composés sont facilement biodégradables. Ils sont collectés et peuvent rejoindre le stockage des effluents de chai tels que : -pertes de produit (vin, moût) -sous-produits (terre, feuilles, pépins, bourbes, lies, tartre) -produits oenologiques -produits de nettoyage et de désinfection. Ces rejets pourront-être traitées par la suite par une des filières d’épuration suivantes : - Traitement biologique par stockage aéré - Traitement par digestion anaérobie (prestation REVICO) - L’épandage en terrain agricole 1.3.2. Effluents chargés de résidus de produits phytosanitaires

Suite à un projet d’arrêté, les effluents phytosanitaires ne rentrent pas dans le cadre de ces traitements. Les effluents phytosanitaires sont considérés comme des déchets dangereux et doivent être éliminés dans les conditions prévues au titre IV du livre V du code de l’environnement. Ce sont des DIS (Déchets Industriels Spéciaux), de ce fait, ils doivent suivre un traitement différent de celui de la filière classique pour les matières organiques. Ils seront soit incinérés par une entreprise spécialisée, soit dégradés sur l’exploitation par l’une des filières d’épuration mentionnées dans l’arrêté interministériel relatif à l’épandage des effluents issus des traitements phytosanitaires. Plusieurs techniques sont en cours de validation aujourd’hui : - Lit biologique ou biobac ou phytobac: pouvoir épurateur du sol par les micro -organismes - Lit planté de roseaux : dégradation biologique + matériaux filtrant - Photocatalyse : destruction par énergie lumineuse, très intéressant pour l’environnement - Osmofilm : déshydratation - Ecobulles : peroxydes + filtrations dont une sur charbon activé - Coagulation, floculation + filtration sur charbon actif : adsorption de substance non éliminées par le traitement principal (Coagulation, floculation). NB : Les trois dernières techniques comportent une phase d’élimination en DIS (incinération) des résidus ou des produits de traitement.

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2. Base réglementaire

2.1. Délit de pollution loi sur l’eau n°92-3 du 3 janvier 1992. Volonté d'instaurer une gestion équilibrée de la ressource en eau. Cette loi a profondément réformé la politique de l'eau en France. Elle a introduit notamment les aspects quantitatifs des ressources en eau et aussi la notion de milieu naturel. La loi sur l'eau aborde principalement les points suivants : - création des SDAGE et des SAGE, - renforcement de la législation des activités susceptibles de polluer les ressources en eau, en mettant en place les procédures d'autorisation et de déclaration, - mise en place par les communes, après enquête publique de zones d'assain issement collectif et non collectif, de zones de collecte des eaux pluviales et de zones à préserver pour l'imperméabilisation des sols. http://www.ame-environnement.com/pdf/Lsl.pdf

2.2. Sanctions pénales Code de l’environnement art. L216-6. Le fait de jeter, déverser ou laisser s'écouler dans les eaux superficielles, souterraines ou les eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales, directement ou indirectement, une ou des substances quelconques dont l'action ou les réactions entraînent, même provisoirement, des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune, ou des modifications significatives du régime normal d'alimentation en eau ou des limitations d'usage des zones de baignade, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Lorsque l'opération de rejet est autorisée par arrêté, les dispositions de cet alinéa ne s'appliquent que si les prescriptions de cet arrêté ne sont pas respectées. Le tribunal peut également imposer au condamné de procéder à la restauration du milieu aquatique dans le cadre de la procédure prévue par l'article L. 216 -9. http://www1.environnement.gouv.fr/IMG/eau/Co2-16122003.html Code de l’environnement art. L432-2 Le fait de jeter, déverser ou laisser écouler dans les eaux mentionnées à l'article L. 431 -3, directement ou indirectement, des substances quelconques dont l'action ou les réactions ont détruit le poisson ou nui à sa nutrition, à sa reproduction ou à sa valeur alimentaire, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 18 000 euros d'amende . Le tribunal peut, en outre, ordonner la publication d'un extrait du jugement aux frais de l'auteur de l'infraction dans deux journaux ou plus. http://www.pecheur.com/pratique/chapitre2.asp

2.3. Dispositions relatives aux usages de l’eau par les entreprises artisanales

L’usage de l’eau comprend deux composantes : le prélèvement et le rejet de l’eau. Trois réglementations peuvent s’appliquer en fonction de la situation de l’entreprise : installations classées pour la protection de l’environnement (Livre V, Titre Ier du Code de l’environnement), installations, opérations, travaux relevant de la loi sur l’eau (Livre II, Titre Ier du Code de l’environnement) autres installations relevant du régime général (RSD). http://www.cm-toulouse.fr/files/usageeau.doc

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2.4. Traitement des eaux résiduaires industrielles

? directive communautaire du 21/05/91 ; Cette directive a pour objectif de limiter la dégradation des eaux par des rejets d'eaux résiduaires. La directive concerne ainsi la collecte, le traitement et le rejet des eaux résiduaires ainsi que le traitement et le rejet des eaux usées provenant de certains secteurs industriels. Elle traite également le problème du devenir des boues d'épuration (article 14). http://aidaindustrie-demo.ineris.fr/cadre_textes/c_directives/ind5002.htm

2.5. Régime ICPE http://aidaindustrie-demo.ineris.fr/plan_site.htm Le « guide des bonnes pratiques environnementales pour les chais de vinification » édité par le BNIC en 2002 établit une synthèse des prescriptions de l’arrêté du 15 mars 1999 pour les chais soumis à déclaration (rubrique ICPE 2251).

2.6. Aire de lavage ? code de la santé publique ; chapitre 1 : salubrité des immeubles et des agglomérations ; article L1331-15 “Les immeubles et installations existants, destinés à un usage autre que l’habitat et qui ne sont pas soumis à l’Autorisation ou à la Déclaration au titre de la loi sur l’eau ou de la loi sur les ICPE, doivent, avant le 4 janvier 1996, être doté d’un dispositif de traitement autre que domestique, adapté à l’importance et à la nature de l’activité et assurant une protection satisfaisante du milieu nature l”. http://cartel.oieau.fr/aujourdhui/CSPAssCorigge.PDF

2.7. Lavage engin à moteur, rinçage citerne ayant contenu des produits polluants :

? Règlement Sanitaire Départemental ; art. 90 (- Déversements ou dépôts de matières usées ou dangereuses en général) Il est interdit : De déverser dans la mer, les cours d'eau, lacs, étangs, canaux, sur leurs rives et dans les nappes alluviales, toutes matières usées, tous résidus fermentescibles d'origine végétale ou animale, toutes substances solides ou liquides toxiques ou inflammables, susceptibles de constituer un danger ou une cause d'insalubrité, de communiquer à l'eau un mauvais goût ou une mauvaise odeur, de provoquer un incendie ou une explosion. Pour les voies et plans d'eau désignés ci-dessus, cette interdiction vise notamment : a) Le lavage des véhicules automobiles et de tous engins à moteur ; b) La vidange des huiles de moteur de tous engins mécaniques ; c) La vidange et le nettoyage des équipements sanitaires des caravanes ; d) Le rinçage des citernes et des appareils ou engins ayant contenu des produits polluants ou toxiques. Ces opérations doivent être effectuées de façon que les produits de vidange, de lavage, de nettoyage ne puissent être déversés, ni entraînés dans les voies, plans d'eau ou nappes, par ruissellement ou par infiltration. Cette interdiction ne s'applique pas au déversement d'eaux usées de vidange et autres déchets qui ont fait l'objet d'un traitement approprié conforme à la réglementation en vigueur et approuvé par l'autorité sanitaire. http://www.ac-clermont.fr/hygiene-securite/Reglementation/nouvellepage1_copie(1).htm http://alsace.sante.gouv.fr/dep1/environnement/expertise/rsd2000.pdf

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Le séparateur à hydrocarbures ou déshuileur Pour les Installations Classées, ce dispositif doit, en outre, être équipé d’un flotteur qui bouche le tuyau d’évacuation d’eau lorsque le bac du séparateur est rempli par les huiles ou lorsqu’il se produit un déversement accidentel en grande quantité d'un liquide de type hydrocarbure. http://www.ecoconseil.org/add/eg_auto.pdf

2.8. Lavage de châssis-moteur - Réglementation Suisse La directive cantonale pour l’assainissement des établissements de la branche automobile et entreprises assimilées précise les conditions d’installation des places de lavage. Dans la mesure du possible, les places devront être couvertes. Dans le cas contraire, les appareils de prétraitement seront dimensionnés en conséquence. Les shampooings et adjuvants de lavage devront être biodégradables. (Cf. article 39 de l'ordonnance sur les substances dangereuses pour l'environnement). Lavage de carrosseries Les places réservées aux lavages de carrosseries uniquement doivent être équipées des installations suivantes : • Décanteur amont. • Séparateur d'hydrocarbures gravitaire. • Regard de contrôle. • Ecriteau obligatoire : "Lavage châssis et moteurs interdit". Les tunnels de lavage doivent être équipés des mêmes installations de prétraitement pour autant que la pression de l'eau dans les buses ne dépasse pas 10 bars (pression du réseau). Pour les places fréquemment utilisées (+ de 10 000 véhicules/an), il est demandé que les eaux de lavage circulent en circuit fermé. Dans ce cas, une attention toute particulière doit être portée à la qualité microbiologique des eaux recyclées. Lavage de châssis-moteur avec détergents Les eaux résiduaires de lavage de châssis-moteur avec détergents ou solvants doivent être traitées par les installations suivantes : • Décanteur amont . • Séparateur gravitaire d'hydrocarbures . • Fosse de pompage étanche (bassin tampon). • Installation de prétraitement (physico-chimique, floculation, ultrafiltration, etc). • Regard de contrôle. Lavage de châssis-moteur sans détergent Exceptionnellement, le lavage de châssis-moteur peut être effectué par jet d'eau "haute pression" sans détergent ni solvant. Les eaux résiduaires doivent être traitées par : • Décanteur amont. • Séparateur d'hydrocarbures à coalescence ou à haute performance. • Regard de contrôle. http://www.geneve.ch/eau/service/doc/dir-automobile.pdf

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2.9. Permis de construire Le permis de construire est exigé dans deux cas : - Pour entreprendre ou implanter une construction à usage d'habitation ou non, même ne comportant pas de fondations ; - Pour changer la destination, modifier l'aspect extérieur, le volume ou créer des niveaux supplémentaires aux constructions existantes. Travaux hors permis Certains travaux ne requièrent pas d'autorisation de permis de construire ou sont simplement soumis à une déclaration préalable : Les travaux pour lesquels un permis de construire n'est pas exigé : - les terrasses dont la hauteur au sol n'excède par 0,60 mètre ; - les murs de clôture dont la hauteur est inférieure à 2 mètres ; - les constructions dont la surface au sol est inférieure à 2 mètres carrés et dont la

hauteur ne dépasse pas 2,50 mètres au -dessus du sol ; - l'installation d'enseignes.

Les travaux soumis à une simple déclaration préalable : - les trava ux de ravalement ; - les habitations légères de loisirs de moins de 35 mètres carrés de surface hors d’oeuvre

nette (SHON) ; - les piscines couvertes ou non couvertes dont la surface hors d’oeuvre brute est inférieure

à 20 mètres carrés ; - les travaux qui n'entraînent pas la création de surface de plancher supplémentaire ; - la construction d'un ouvrage d'une surface hors d’oeuvre brute (SHOB) inférieure à 20

mètres carrés sur un terrain supportant déjà un bâtiment (véranda, garage, pièce supplémentaire

http://www.sndp.fr/bdj/immob/PERMI.htm Il est interdit de déverser un quelconque produit, une quelconque substance, solide ou liquide, dans les eaux superficielles ou souterraines ou d’exercer certaines activités telles que le lavage des véhicules ou de tout engin à moteur, la vidange d’huile de moteurs à proximité de cours d’eau, lacs, étangs, canaux et nappes alluviales (règlement sanitaire départemental). Le rejet dans le sol d’eaux usées à l’aide de puits perdus ou de puisards absorbants est interdit (règlement sanitaire départemental). Est interdit le déversement dans les eaux superficielles, les eaux souterraines et les eaux de mer, par rejet direct ou indirect après ruissellement sur le sol ou infiltration, des huiles ou lubrifiants, neufs ou usagés (décret du 8 mars 1977). Les immeubles et installations destinés à un usage autre que l’habitat et qui ne sont pas soumis à autorisation ou à déclaration au titre de la loi sur les installations classées (9 juillet 1976) ou de la loi sur l’eau (3 janvier 1992) doivent, dans un délai de 5 ans à compter de la date de publication de cette dernière, être dotés d’un dispositif de traitement des effluents autres que domestiques (loi du 3 janvier 1992, art 37). http://www.cr-picardie.fr/fr/download/ecoguide/ecoguideAUTO.pdf

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3. Rappels sur l’hygiène Nettoyer : opération qui consiste à éliminer les souillures en utilisant une ou plusieurs des trois méthodes suivantes : • un courant d’eau : prélavage • une action mécanique : brossage, surpression (limite la consommation d’eau) • une action chimique d’un détergent : dissolution, dispersion, saponification…

Les matériels permettant ces actions pourront être munis d’arrêt automatique afin d’éviter les fuites et gaspillages. Le canon à mousse qui combine surpression et saponification est une solution avantageuse par son gain de temps et l’efficacité du nettoyage. Respecter ces procédures d’hygiène présente plusieurs avantages : le travail quotidien est moins fastidieux, le matériel vieillit mieux et il remplit sa fonction dans les meilleures conditions d’hygiène ce qui participe à l’élaboration de produits de qualité. Cependant le nettoyage entraîne des charges polluantes, qui sur les aires de lavage se concentrent en un point. A ce niveau l’effluent est composé par des résidus différents selon le matériel ou les traitements. CARACTERISTIQUES DES EFFLUENTS composition Charge polluante volumes

Eaux résiduaires des traitements phytosanitaires

-résidus des produits de traitement -terre, matières organiques, huile, hydrocarbures

Variable Doit-être réduite par des mesures amont de rinçage à la parcelle

350 à 500 l d’eau par lavage du matériel de pulvérisation (tracteur + appareil)

Lavage machine à vendanger, -terre, matières organiques, huile, hydrocarbures

10 g/l de DCO 3m3 par lavage (MAV automotrice)

Récolte et vinification

Chais -matières organiques, lies, solution de détartrage

10 à 20 g/l de DCO Production cognac 20 l/hl vinifié Vin de table, Pineau 75 l/hl vinifié

Vinasse de vin -composés fixes du vin, lies

30 g/l de DCO 2/3 du volume de vin Distillation

Vinasse de bonne chauffe -pollution dissoute (alcools, esters…)

2 g/l de DCO ¼ du volume de vin

Source : mesures de la Station Viticole

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4. Aire de lavage → L’aire de lavage pour des raisons, énumérées ci-dessous, peut-être soit collective soit individuelle : COLLECTIVE INDIVIDUELLE Utilisateurs : toutes personnes produisant ou susceptible de produire des effluents agriculteurs employés communaux paysagistes… Uniquement des agriculteurs dans le cadre d’une CUMA par exemple

Utilisateurs : viticulteur

Fonction : Remplissage des pulvérisateurs Lavage/Rinçage machines à vendanger, pulvérisateurs et tracteurs Lavage/Rinçage des autres matériels mobiles de l’exploitation Avantages : Réduction des coûts d’investissement Possibilité d’avoir des aires spécifiques selon le type d’équipements ou la nature des rejets

Avantages : Proximité Pas d’attente Adaptation aux besoins stricts de l’exploitation Maintenance moindre du fait du nombre restreint d’utilisateurs (ex : purge des bacs de décantation, des séparateurs d’hydrocarbures,…)

Inconvénients : Eloignement de l’exploitation Plusieurs utilisateurs → accroissement du risque d’erreur de manipulation → attente si plusieurs utilisateurs en même temps sur l’aire Surdimensionnement

Inconvénients : Non adapté aux exploitations multi-sites Coûts élevés pour une petite ou moyenne exploitation

Deux cas de figure sont envisageables pour l’installation d’une aire de lavage : aire fixe en béton aire souple mobile

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4.1. L’aire souple mobile

Elle consiste en une bâche que l’on peut transporter très facilement d’un site à un autre. Elle est recommandée pour les viticulteurs dont les besoins sont limités, ou ceux possédant plusieurs sites viticoles et n’ayant pas, pour des raisons techniques ou économiques, la possibilité de créer plusieurs aires. L’utilisation d’une bâche souple peut se justifier pour diverses raisons : sites éloignés ;option pour éviter un réseau séparatif des effluents de produits phytosanitaires et autres effluents. Ainsi la bâche peut s’utiliser de manière spécifique pour le rinçage des pulvérisateurs ; pas de lavage des machines à vendanger (vendange à la main ou par entreprise) VOIR ANNEXE aire souple

4.2. L’aire bétonnée Elle doit être suffisamment dimensionnée pour supporter des charges lourdes et pouvoir accueillir le matériel de l’exploitation. Elle est donc plus fonctionnelle que l’aire souple. Plusieurs types d’aire sont imaginables : Aire spécifique : l’aire a pour vocation d’assurer la gestion d’un seul type d’effluent L’exemple type est l’aire de remplissage et de lavage des pulvérisateurs Aire multifonctionnelle : permettant le remplissage et le lavage des pulvérisateurs et le lavage des autres matériels mobiles. Il faut alors prévoir un réseau séparatif permettant la gestion séparée des effluents chargés de produits phytosanitaires des effluents chargés de matière organique, si le traitement aval ne permet pas le mélange des effluents. Cette gestion séparée peut être réalisée en aménageant deux zones de collectes distinctes sur la même plate-forme de lavage (Frégeau, Chapron-Vergereau). La première zone permet le remplissage et le lavage du pulvérisateur. La deuxième zone plus importante est affectée aux lavages des engins à moteurs et aux effluents chargés de matière organique. Chaque zone a sa propre évacuation vers le lieu de stockage des rejets ou le système de traitement. Ces exutoires peuvent être regroupés en période de non utilisation pour la gestion des eaux pluviales. VOIR ANNEXE aire bétonnée

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5. Caractéristiques des équipements de mise en conformité

5.1. Aspects techniques Le réseau séparatif des eaux pluviales : http://adopta.free.fr/fiche2.htm Lorsque la surface d'aménagement est inférieure à 1 ha, la loi sur l'eau n'a pas défini de réglementation stricte : toutefois il est recommandé de mettre en place des techniques permettant une bonne évacuation des eaux pluviales par le sol ou par rejet au milieu naturel (pour soulager le réseau collective s’il y a lieu) et veiller à la qualité des eaux rejetées (pour éviter la pollution). La gestion des eaux pluviales peut se faire par l'intermédiaire d’un réseau qui sépare les effluents des eaux de pluie. Ce dispositif permettra aussi de séparer les effluents phytosanitaires. Il faut donc compter trois sorties ce qui multiplie les erreurs de manipulation. VOIR ANNEXE réseau séparatif Le dégrilleur : caniveau avec une grille, situé au centre de la zone de lavage, afin d’évacuer facilement à la pelle les grosses matières déposées. Suffisamment dimensionné il peut également servir de débourbeur (ex : M.FREGEAUD) Le débourbeur : cuve en béton ou acier, sépare le sable et les boues contenus dans les eaux usées Le séparateur d’hydrocarbures : les hydrocarbures sont plus légers que l'eau, ils forment une fine pellicule en surface faisant barrage à la pénétration de l'oxygène indispensable aux bactéries, animaux aquatiques et plantes. Ils ralentissent également le fonctionnement des systèmes d'épuration. Il faut donc les récupérer et les faire traiter par des sociétés spécialisées. cuve en béton ou acier, sépare les hydrocarbures libres des eaux usées Pour ces deux derniers éléments plusieurs possibilités sont à retenir L’emplacement : - sur l’aire de lavage ou allées de circulation avec couvercle supportant la charge des engins - sur l’aire ou à proximité mais sans passage d’engins Les matériaux : - Acier

- Béton - Polyéthylène

La technologie : - Deux cuves séparées reliées par branchement - Un monobloc débourbeur-séparateur - Obturateur automatique

VOIR ANNEXE débourbeur-séparateur d’hydrocarbures Un compteur d’eau : obligatoire pour connaître sa consommation d’eau et afin de dimensionner le stockage et le traitement. Un clapet anti-retour : obligatoire pour éviter les contaminations du réseau AEP et la pollution des points d’eau par phénomène de retour.

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Matériel en béton armé proposé par La Nive :

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5.2. Aspects économiques ? Frais d’investissements Tableau récapitulatif des éléments d’une aire de lavage ainsi que leurs prix en 2003 -2004.

ELEMENTS DE CONCEPTIONS PRIX HT unitaire fourchettes de variations

sous couche: grave

calcaire 8€/tonne

Terrassement:

tranchées raccordement hydraulique et évacuation

TOTAL 16 à 29 €/m²

Béton livré prêt à l’emploi

ferraille +Fourniture

60 à 98€/m3

160 à 190 €/m3 Séparateur d'hydrocarbures: fermeture automatique circulable 2100 à 3000 €

fermeture auto, coalescence non circ. 1500 à 2500 €

béton (pose comprise) 1400 €

polyéthylène avec décanteur 1500 à 1800 €

Dégrilleur, débourbeur 1 470 €

débourbeur 1480 litres zone non circulable 1 222 €

zone ci rculable 1 464 €

débourbeur et séparateur monobloc béton

Réseau séparatif : caniveau

tuyaux + bouchon 260 €

Compteur d'eau 3 m3/heure 27 €

5 - 10 m 3/heure 150 €

Dispositif anti -retour 100 à 300 €

Jet à arrêt automatique 15 à 60 €

Rince bidon 110 €

Station individuelle de remplissage à potence « Top remplissage » (y compris : compteur, anti -retour, rince bidon) 2120 €

projecteur halogène 1000W 50 €

Tubes IPR 1000W 15 €

racordement (longueur de fil 30m) 90 €

armoire électrique 200 €

Eclairage : (fournitures seulement)

poteau 350 €

Afin de limiter les coûts plusieurs perspectives sont envisageables. Tout d’abord certains travaux peuvent-être entrepris par l’exploitant seul, sans faire appel à une entreprise. Ensuite des éléments comme le séparateur d’hydrocarbures, peuvent-être fait avec des cuves en béton. Il appartient à chacun d’adapter l’aire à ses moyens financiers et techniques, en respectant le cahier des charges.

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6. Exemples de réalisation 6.1. LPA « le Renaudin »

Au lycée d’Enseignement Professionnel Agricole « Le Renaudin » de Jonzac se tient une installation pilote, construite autour d’une aire de lavage. Elle comprend également des bassins de stockage utilisés pour le traitement de l’ensemble des eaux usées de l’exploitation. Ces-dernières seront ensuite dirigées vers un filtre à sable. Le traitement des effluents vinicoles se fait par une filière d’épuration aérobie, les eaux de lavage des pulvérisateurs et/ou contenant des produits phytosanitaires sont traitées par évaporation. Grâce à ce site pilote nous avons une vision technique et économique de la mise en place de ces structures. Voici une évaluation des coûts de la réalisation. La main d’œuvre n’est pas prise en compte, les travaux ont été réalisés en interne. Monsieur Rémy Richard enseignant du Renaudin a pris en charge cette réalisation technique avec plusieurs promotions de Lycéens.

Aire de lavage (€HT)

2 fosses de 60m3 5*4*3m (€HT)

Filtre à sable (€HT)

Terrassement 4237 6257 347 Béton 3558 2312 Fournitures : Fer à béton Blocs à bancher

1359 1546 1485

Revêtement 325 Pompes 9725 total 9154 20165 1832

Produits

phyto

Local technique

Matériels

15 m

10 m

Réseau séparatifDécanteur

Séparateur hydrocarbures

Pente 2%

Pente 2%

Produits

phyto

Local technique

Matériels

15 m

10 m

Réseau séparatifDécanteur

Séparateur hydrocarbures

Pente 2%

Pente 2%

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6.2. M. Jacky FREGEAU -Burie Cette installation est caractérisée par ses deux aires : une pour le lavage des machines à vendanger et le matériel hors période de vendange et l’autre plus petite pour le lavage des pulvérisateurs. Les aires ne servent que pour le lavage ou rinçage du matériel. Le remplissage du pulvérisateur se fait sur autre aire avec un système de cuve de rétention équivalente au volume exact du pulvérisateur pour éviter les éventuels débordements. Les deux aires sont juxtaposées, et forment une plate -forme de 98m², dont les éléments sont les suivants : Pour l’aire « effluents viticoles » Une fosse centrale avec grille en fonte de 3m sur 0,6m et de 1,65m de profondeur qui sert de dégrilleur-débourbeur Pour l’aire « phytosanitaire » un regard de 60*60*10 avec une grille en fonte et trois sorties tuyau d ’écoulement vers le dégrilleur-décanteur et vers un bac à vinasse Les deux aires sont reliées à un séparateur d’hydrocarbure en béton un bac à sable de 50 m² qui sert hors période de vendange à l’épuration des eaux pluviales et les eaux ne contenant pas de charge polluante (matière organique, phytosanitaire) deux bacs de stockage en aggloméré à bancher

Le réseau séparatif pour l’aire « effluents vinicoles » est réalisé en aval du séparateur d’hydrocarbures. Par contre la séparation des eaux pluviales et des eaux de rinçage sur l’aire phytosanitaire, se fait par le regard avec des bouchons que l’on ferme ou ouvre, en fonction de la destination souhaitée des effluents.

DESIGNATION PRIX (€HT) terrassement 1568 béton 15 cm + treillis 2744 Fosse avec grille en fonte 1470 Regard avec grille en fonte + tuyau + bouchon 260 Séparateur d’hydrocarbures, pose comprise 1380 TOTAL 7422 Le traitement -Epandage sur filtre à sable hors période de vendange pour les deux aires de lavage -Stockage des effluents vinicoles puis épandage en terrain agricole -Solution d’attente pour les rejets phytosanitaires selon l’évolution réglementaire à venir.

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Schéma de l’aire de lavage de M.FREGEAU

Aire « effluents vinicoles » Aire « phyto »

Cuves de stockage : bac à vinasse

Séparateur d’hydrocarbures

Bac à sable

3m

0.6 m 0.6

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6.3. SARL de Boursac - ARS Investissements pour une aire de 80m² avec regard séparatif des eaux pluviales, sans aucun traitement, les effluents étant tous stockés avant d’être envoyés à un prestataire de services. Plan de l’aire de lavage

Bâtiments d’exploitationLocal phyto

Citerne enterrée

8 m

10 m

EP

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Aspect économique

QUANTITE PRIX UNITAIRE (€H.T.) MONTANT (€H.T.)

Terrassement 3.25 61 /25m² 198.25

TOTAL terrassement 198.25

Calcaire Ø 0.30 cm 53.8 tonnes 8 /tonne 430.40

Béton Forfait toupie

18 m3

3 pièces 67.10 /m3

90 1207.8

270

TOTAL béton 1477.8

Regard 40*40*25 Rehausse 40*40*15 Lien métallique Lieur automatique

2 pièces 2 pièces 1 pièce 1 pièce

13.80 4.73

17.22 30.85

27.60 9.46 17.22 30.85

Treillis soudé 200*200mm ; Ø5.5mm panneau de 6*2.4m

8 pièces 33.43 267.44

Treillis soudé 100*100mm ; Ø9mm panneau de 4.8*2.4m

7 pièces

224.01

1568.07

Poutrelle desco 95 Chaînage en triangle 15 pièces 6.67 100.05

Rond HLE 10 mm barre torsadée 14.88 Kg 798.05 les 3 tonnes 11.87

Longrine rectangle 15*40 6fils Ø8 esp. 20mm 9 pièces 31.58 284.22

TOTAL ferraille 2279.72

mini-pelle 1 130 +garantie 143

Brise roche hydraulique + transport mascott

1 1

56.5 44.28 +garantie 106.43

Rouleau compresseur 1 38 +garantie 41.8

Truelle mécanique 1 19.6 +garantie 21.56

TOTAL location matériel 312.79

TOTAL général 4736.02

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6.4. SARL CHAPRON-VERGEREAU Plan de l’aire de lavage

Béton armé: • Chaînage périphérique 2 filants 10 mm • 1 nappe treillis soudé ST 20 position basse • Béton 20 cm « B25 » (dosé à 350 kg - gravier 0.20) + vibreur à aiguille • Surfaçage : truelle mécanique = joints de dilatation

Aspect économique

3m

0.7 m

Drain

2 m3

Séparateur hydrocarbures

20 m

Évaporation ou Bio-bed

1.5 m3

Pentes 5 %

8 m

3m

0.7 m

Drain

2 m3

Séparateur hydrocarbures

20 m

Évaporation ou Bio-bed

1.5 m3

Pentes 5 %

8 m

Plate-forme phyto 54 m2

Réservoir+grille

Plate-forme MAV 135 m2

Dégrilleur-débourbeur

Bac évaporation ou Bio-bed

Fondations et mur latéral 3124

1260

6885

2592

Total € HT 17672

Séparateur hydrocarbures, drain 3811

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6.5. Bernard GEORGEON - Segonzac

Plan de l’aire de lavage

Aspect économique

Local PhytoBâtiment d’exploitation

Pente 2%Pente 2%

Caniveau de dégrillage

Pente 2%

Réseau séparatif

8 m

13 m

Béton pour plate-forme de lavage 100 m2

(y compris caniveau et décapage)

Séparateur d’hydrocarbures

Tranchées et PVC : 30 ml(réseau séparatif)

3964.00

1143.37

1236.90

Total : 6344.27 € HT

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7. Exemples de projets de réalisation d’aire collective 7.1. Groupement de Développement Agricole d’Aigre

Ø Président : Thierry Sylvestre Ø Nombre d’adhérents : 74 (45% des agriculteurs) Ø Groupe de travail : 12 Ø Nombre de communes : 15

Problématiques :

− Volonté de contribuer à la protection de l’environnement. (limiter les risques de pollution par les phytosanitaires)

− Répondre à une réglementation à coût réduit pour les petites structures. − Problème des fonds de cuve. − Fédérer des agriculteurs autour d’un projet commun.

Objectif : Réfléchir de manière collective à un projet d’aire de lavage collective pour pulvérisateurs de produits phytosanitaires. Plan d’action :

o Avoir un groupe de travail moteur : répertorier l’information et confronter les idées. o Rechercher l’information : technique, réglementaire, économique.

o Recueillir des expériences menées ailleurs : pour visualiser, pour discuter, pour évaluer les

avantages et inconvénient pour optimiser la bonne réalisation du projet.

o Mener une réflexion sur la faisabilité : investissement économique, moral, technique.

o Mener une enquête auprès de tous les agriculteurs de la zone pour évaluer le parc de matériel, le nombre de traitement réalisé par exploitation, la gestion du traitement, une approximation du volume de fond de cuve, la motivation des agriculteur à adhérer à un projet collectif.

o Elaboration d’une synthèse présentant les différentes possibilités.

o Mobiliser les adhérents, choisir le système adapté et mettre au point un protocole

d’utilisation.

o Informer et sensibiliser les agriculteurs : articles, témoignages, stages, réunions…

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7.2. Communauté de communes de Rouillac : Ø Opérateur technique principal : FREDON ( Biard et antenne de Cognac) Ø Nombre de communes : 20 Ø Superficie : 288 km² Ø Nombre d’exploitations : 520 agricoles dont la moitié exploite au moins 5 ha de vignes.

Problématiques :

− Protection des ressources en eau (2 captages AEP) − Respect des intérêts économiques locaux. − Coordination des initiatives à l’échelle du territoire. − Viabilité et adaptation des équipements pour l’utilisateur. − Respecter la réglementation en vigueur.

Objectifs : Un projet territorial de développement durable.

Une démarche pilote qui propose et teste une méthodologie et des outils pouvant être mobilisés par d’autres collectivités.

Plan d’action : o Mobilisation des acteurs : organisation de 4 réunions d’information réparties sur le territoire. o Constitution d’un groupe de travail « effluents phytosanitaires ».

o Réalisation de sondage ou mesures sur le territoire : volumes d’eau utilisés pour le lavage

des matériels…

o Enquête courrier : caractériser le gisement d’effluents, caractériser sa répartition dans l’espace, identifier clairement les besoins et initiatives des acteurs en la matière, évaluer leur motivation.

o Permanences assurées sur le site de Rouillac pendant 3 mois.

o Relance téléphonique par la FREDON ou/et les mairies.

o Organisation de réunions pour affiner l’enquête et favoriser les échanges.

o Enquête spécifique pour les « non agricoles ».

o Avant projet à partir de l’enquête : localiser et dimensionner les aires de lavage,

spécifications stockage, transport, traitements des affluents, identification des intervenants…

o Présentation de l’avant projet aux acteurs locaux.

o Elaboration d’un schéma directeur.

o Consultation des utilisateurs par courrier quant à leur intention d’adhérer à la démarche.

Définition d’une programmation.

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7.3. Fédération de CUMA 16 :

Problématiques :

− Différentes études menées mais aucun projet mis en place. − Solution sur le traitement des effluents phytosanitaires. − Respect des normes s’il y a rejet dans le milieu et des textes de base (L432 -2, L216-

6, L1331-15 et L214-1 à 11) Objectif : Accompagner les projets des CUMA par une veille technique et réglementaire, par un état des lieux et par des constructions technique et financière. Plan d’action :

o Définir les types d’aire de lavage selon le type d’effluents : pulvérisateurs, machine vitivinicole : MAV et benne, matériels agricole :tracteur…

o Définir les besoins : lavage, remplissage, stockage.

o Définir le nombre d’utilisateur.

o Objectif de coût.

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ANNEXE : aire souple

Ses dimensions peuvent être variables de 15 à 25 m². Actuellement, les bordures sont maintenues par des piquets métalliques.

Elle est très pratique pour le lavage d’un pulvérisateur tracté par exemple

La sortie des effluents se fait par une vanne dans un coin de la bâche.

Quelques modifications sont à envisager pour améliorer sa fonctionnalité notamment au moment de la vidange des effluents, qui pourrait se faire par l’intermédiaire d’un tampon de collecte, accessoirement enfouis et équipé d’une petite pompe de relevage. Les effluents ainsi récoltés, seront stockés puis dirigés vers le traitement approprié. Il appartient à l’utilisateur de positionner la bâche sur une surface enherbée en pente ou en cuvette. Suivant cette position le tampon peut se situer, sur demande, sur un côté de la bâche ou au centre. L’emplacement doit-être défini à l’avance, à proximité des bâtiments, pour satisfaire les besoins en eau et en électricité (lavage par canon à mousse et compresseur), et pour permettre la vidange des effluents (cuve tampon enfouie). La Station Viticole est en contact avec la société Labaronne Citaf pour tester et apporter des améliorations sur la fonctionnalité de la bâche.

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ANNEXE : aire bétonnée DIMENSIONNEMENT - dépend de la surface disponible - recommandation de surface : 100 à 150 m² pour lavage MAV notamment 50 à 80 m2 pulvérisateur viti seulement CARACTERISTIQUES DE LA SURFACE BETONNEE - imperméable ; - résistant au passage d’engin (tracteur, pulvérisateur et machine à vendanger) en béton armée; - muret ou bordure de 10 à 20 cm en maçonnerie sur les 3 cotés, pour contenir toutes les projections et débordements de cuve. La hauteur du muret dépend du dimensionnement de l’aire ; - inclinée (2% minimum, 3 à 5% recommandé), afin de recueillir les eaux, qui seront dirigées soit vers un stockage de résidu phytosanitaire, soit vers un débourbeur couplé à un déshuileur (séparateur d’hydrocarbures). VOIR ANNEXE armatures dallage Descriptif d’une aire de lavage dallage en béton, stockage de résidu phytosanitaire, débourbeur couplé à un déshuileur (séparateur d’hydrocarbu res), regard séparatif, stockage d’effluents,

15 cm de béton

40 cm de grave

3%

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ANNEXE : armatures dallage Afin que le béton résiste aux passages d’engins lourds, il doit-être armé, c’est ce qui fera sa solidité. Les bureaux d’étude ou les entreprises de BTP proposent des schémas d’armatures métalliques selon les besoins : Exemple 1 : plan de ferraillage pour aire bétonnée sur cuve enterrée et remblai 2 treillis soudés :

- dessus : (TS ST10) maille 20*20cm, diamètre 5.5mm, 6*2.4m - dessous : (TS ST65C) maille 10*10cm, diamètre 9mm, 4.8*2.4m recouvrement les deux treillis soudés de 3.5 mailles dans les 2 sens

Chaînages en triangle Poutrelles desco Fers torsadées de 10 mm Longrines rectangulaires 40*15 avec 6 fils diamètre 8mm, espacés de 20 mm

Ce dallage en béton armé suit les règles des annales de l’ITBTP n°482. Sont pris en compte : -le chargement sur la dalle

-la portance des sols Exemple 2 : ferraillage pour aire bétonnée sur remblai •Chaînage périphérique 2 filants 10 mm • 1 nappe treillis soudé ST 20 position basse • Béton 20 cm « B25 » (dosé à 350 kg - gravier 0.20) + vibreur à aiguille • Surfaçage : truelle mécanique et joints de dilatation

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ANNEXE : réseau séparatif L’aire peut être protégée de l’eau de pluie par un toit. Si cela n’est pas possible, les eaux de pluie doivent être orientées vers l’extérieur pour ne pas remplir inutilement les cuves de rétention. Pour cela il existe des systèmes très simples de vannes ou de bouchons à ouvrir au moment de l’utilisation de l’aire, ou des systèmes plus sophistiqués d’ouverture des vannes électroniques. ? Si les filières d’épuration ne permettent pas le mélange des effluents, le dispositif de séparation des eaux de pluie, des effluents viticoles et des produits phytosanitaires doit se positionner avant tout traitement. Différentes configurations sont possibles, par exemple : 1) les bouchons

Installation de M.FREGEAU 2) Obturateurs « tuyaux »

Installation du Lycée de Jonzac 3) Systèmes de vannes commandées électroniquement. Leurs ouvertures ou leurs fermetures se déclenchent au moment où le tracteur arrive sur l’aire (commande asservie à distance : cellule, carte magnétique ... Ces derniers systèmes automatiques et plus sophistiqués sont coûteux.

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ANNEXE : Dégrilleur_ débourbeur-séparateur d’hydrocarbures 1/2 Si la totalité des eaux transite par le débourbeur-séparateur : Tenir compte de la pluviométrie de la région http://www.enpc.fr/cereve/HomePages/tassin/hydurb00/lessons/autres/textes/instruc_main.html. Dégrillage Il est indispensable de réaliser un dégrillage de l’effluent collecté sur la plate -forme de lavage pour faciliter l’écoulement des rejets. L’opération consiste à retenir les gros débris végétaux ou de la terre apporté par les engins mobiles. Cette fonction « dégrilleur » est généralement assurée par un caniveau central muni d’une grille. Ce dégrilleur , suffisamment dimensionné, peut assurer également la fonction de décanteur/débourbeur. Débourbeur / Séparateur d’hydrocarbures

Réglementation

• Loi sur l'eau du 3 janvier 1992 • Décret n°77-254 du 8 mars 1977, interdisant le déversement dans les eaux

superficielles, souterraines ou dans la rue des lubrifiants ou huiles neufs ou usagés. • Arrêté 261 bis du 21 mars 1985 (Stations service, postes de distribution de

carburants, ..) • Norme DIN 1999 sur la teneur résiduelle en hydrocarbures de 5 mg/l

Le séparateur est obligatoire en présence d'hydrocarbures sous peine de sanctions pénales pour toute installation neuve, mais également pour les installations anciennes. Concerne : aires de circulation ou de stationnement de véhicules, stations de lavage, ateliers mécaniques, garages, stations service, etc. On distingue les rejets d'hydrocarbures :

- de classe 1 (rejet 5 mg/litre) : rejet dans la nature, dans des sites classés - de classe 2 (100 mg/litre) : rejet dans les égouts.

Dans certains cas spécifiques, des rejets à moins de 5 mg/l sont exigés. Les hydrocarbures ne sont pas les seules pollutions à réduire ou éliminer, il y a également : DBO5, DCO, MES et boues, métaux, etc.. Ces pollutions peuvent être soit traitées sur site, soit enlevées par une société spécialisée. Dimensionnement Le dimensionnement du débourbeur-séparateur se fait en fonction du débit à traiter, qui se calcule entre autre grâce à la pluviométrie. L’installation doit pouvoir absorber les quantités d’eau pluviales moyennes de la région. La France est découpée en trois zones, la Charente et la Charente -Maritime ne font pas partie des mêmes zones. Avec la pluviométrie, les paramètres principaux du dimensionnement se rapportent : ? à la surface à collecter, ? à la fréquence des nettoyages, ? au type de nettoyeur haute pression et à l’utilisation de détergent, ? au débit de pointe, ? à la nature de l’exutoire.

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ANNEXE : Dégrilleur - débourbeur - séparateur d’hydrocarbures 2/2

Dimensionnement des séparateurs hydrocarbures

Zone 1 (Charente) 2 (Charente Maritime) Pluviométrie 300 l/s/ha 400 l/s/ha

Débit l/s Surface m2 Surface m2 3 61 a 120 51 a 90 6 121 a 230 91 a 170

Si les eaux de pluie ne transitent pas par le débourbeur-séparateur, il faut tout de même prévoir un débit de 6l/s pour prévenir des éventuelles erreurs de manipulation des vannes de dérivation. Les eaux de pluie peuvent ne pas passer par le débourbeur-séparateur; toutefois pour garantir un bon résultat épu ratoire et des périodicités de vidange plus espacées cela est préférable. Les appareils en béton armé sont préférables car ils éliminent les risques de corrosion chimique et confèrent une résistance aux charges qui évite l’installation d’une dalle de répartition de charge

Résistance aux surcharges roulantes choix de la résistance du tampon en fonte Positionnement du séparateur Choix du tampon hors circulation 125 kN. sous un passage accidentel de véhicules 250 kN. sous voirie avec passage lourd et intensif 400 kN et amorce de cheminée*

*L'entreprise réalisera une dalle de répartition des charges et fournira des cheminées en béton et des tampons en fonte.

Les contraintes de rejet, pour une installation viticole classée sont déterminées par la norme NF P 16-440, qui préconise la classe B avec un rejet inférieur à 100mg/L Plusieurs configurations sont envisageables ? 2 bacs en béton, o ù l’effluent passe du débourbeur au séparateur par trop-plein. Une fois dans le séparateur, par leurs propriétés physico-chimiques les hydrocarbures restent en surface, tandis que les effluents sont aspirés par le fond. Cette installation est rustique et économique, mais son efficacité reste à prouver. La teneur résiduelle en hydrocarbures devant être inférieure à 100 mg/L. ? Installations recommandées par La Nive : 2 cuves circulaires en béton armé (débourbeur et séparateur), avec un système de fermeture automatique qui permet d’éviter un rejet important en cas de déversement accidentel et d’identifier que la zone de rétention des hydrocarbures est saturée.

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ANNEXE : installations de remplissage des pulvérisateurs Dans de nombreuses con figurations, la plate-forme de lavage du pulvérisateur sert également d’aire de remplissage. Le local de stockage des produits phytosanitaires est alors situé à proximité. L’installation doit permettre une mise en oeuvre sécurisée des produits pour l’environnement et pour les utilisateurs L’aire bétonnée doit être conçue de manière à pouvoir isoler les débordements accidentels de bouillies phytosanitaires. Des équipements sont installés pour contrôler le remplissage, et assurer le rinçage et le stockage des emballages vides (EVPP).

Aire de remplissage et local de stockage La préparation des bouillies se fait au dessus du local dans une cuve de charge adaptée à la capacité des pulvérisateurs.

Station de remplissage Potence de remplissage du pulvérisateur

- disconnecteur - compteur d’eau - rince bidon («rinçotop»)

Equipement breveté par la CA du Gard Distribué par MPA, St Gilles, 04 66 58 62 00