LES RELATIONS LYON - CHINE à L’HONNEUR

Dossier de presse à l’occasion de la

visite d’Etat à Lyon de Xi Jinping,

Président de la République Populaire

de Chine

MARS 2014

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SOMMAIRE1. LYON ET LA CHINE : PLUS DE DEUX SIÈCLES D’HISTOIRE ............................................................................................................. P.04

a.Des relations Universitaires : l’Institut Franco-Chinois de Lyon

b. Des relations économiques : de la route de la soie à l’industrie

2. AUJOURD’HUI : DES RELATIONS INTENSIFIÉES ................................................................................................................................................... P.09

a. Les échanges universitaires renouvelés

b. Le Fonds chinois de la Bibliothèque municipale de Lyon

c. Des relations institutionnelles

d. La Chine, partenaire privilégié de l’économie lyonnaise

3. INAUGURATION DU CENTRE POUR LA PROMOTION DES RELATIONS ENTRE LA CHINE ET LYON ET DU MUSÉE DE L’INSTITUT FRANCO-CHINOIS DE LYON ..................................................................................... P.17

CONCLUSION : ET DEMAIN ? ....................................................................................................................................................................................................................... P.22

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Le Président chinois Xi Jinping a choisi de commencer sa visite offi cielle en France par Lyon, les 25 et 26 mars 2014. Cette décision rend hommage aux relations exceptionnelles qui lient Lyon à la Chine : des relations historiques, perpétuées par de nombreuses collaborations culturelles, universitaires, ou encore économiques. Autant d’enjeux que la visite offi cielle permettra de renforcer pour l’avenir, comme l’avaient permis les précédentes visites à Lyon des chefs d’Etat chinois.

En effet, Lyon a déjà accueilli Li Hong Zhang au 19e siècle ; en 1975 Den Xiaoping, fut accueilli par le Maire de Lyon de l’époque Louis Pradel. En 1977, ce fut l’épouse de Zhou Enlai, Deng Yingchao qui se rendit dans la Capitale des Gaules, suivie de Hu Yaobang secrétaire général du PC Chinois (en 1986) et en 1999, Raymond Barre, Maire de Lyon et ancien Premier Ministre français, accueillait à son tour Jiang Zemin.

Depuis, d’autres personnalités chinoises ont été accueillies à Lyon : Wu Banguo, Président de l’assemblée Populaire en 2010, Chen Zhu, ministre de la Santé chinois en 2011 et Chen Jianhua, Maire de Canton en 2013.

Car si la France et la Chine célèbrent le 50ème anniversaire de leurs relations diplomatiques, ce sont plus de deux siècles d’échanges que Lyon et la Chine entendent célébrer à cette occasion.

Ainsi, l’étape lyonnaise du Président Jinping lui permettra de rencontrer les acteurs qui, à Lyon plus qu’ailleurs, contribuent à l’intensité des relations franco-chinoises d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Parmi eux, des personnalités chinoises ou Lyonnaises, des universitaires, des responsables d’institutions culturelles (Musée des Tissus…) ou des dirigeants d’entreprise (Alain Mérieux pour BioMérieux, etc), autant de relais perpétuant cette histoire originale entre la deuxième ville de France et l’Empire chinois.

INTRODUCTION : LYON ACCUEILLE XI JINPING, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE

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La ville de Lyon, bien avant son jume-lage avec Canton en 1988, a entretenu des relations avec la Chine, tissées de-puis le 16ème siècle et jamais interrom-pues : qu’elles soient universitaires, culturelles ou économiques.

Dès le XVIème siècle, Lyon est tournée vers l’Extrême-Orient et particulière-ment vers la Chine. Place jésuite, mais aussi capitale de l’imprimerie et de la soie, Lyon joue alors un rôle pionnier et prépondérant dans la diffusion de la connaissance de la culture chinoise, non seulement en France mais dans toute l’Europe.

Sur le plan universitaire et culturel, c’est au fort Saint Irénée situé dans le 5ème arrondissement de Lyon, sur la colline jouxtant celle de Fourvière, que l’Institut franco-chinois de Lyon fut abrité de 1921 à 1946. Là furent for-mées, dans toutes disciplines, plu-sieurs générations de Chinois qui menèrent des études supérieures dans les différents établissements de la ville avant de devenir les cadres de la nou-velle Chine. Cet Institut franco-chinois, placé sous le patronage de l’Université de Lyon, fut pour la Chine l’équivalent d’une Université chinoise, la seule au monde, destinée à combler le retard culturel du pays en formant ses étu-diants à la culture et aux sciences oc-cidentales.

Parallèlement, la Bibliothèque munici-pale de la ville de Lyon s’est vu confi er les ouvrages périodiques et fonds d’archives de l’ancienne association franco-chinoise, fonds qui est régulière-ment visité par les Chinois en séjour à Lyon, découvrant, parfois avec une grande émotion, des documents uniques au monde.

a. Des relations Universitaires : l’Institut Franco-Chinois de LyonLa création en 1921 de l’Institut fran-co-chinois de Lyon découle de la poli-tique d’ouverture de la Chine aux «études occidentales». Née dans les dernières décennies de la dynastie

Qing (1644-1911), cette stratégie de réforme s’attaque à une société brus-quement confrontée à l’Occident et qui peine à s’adapter à un monde en mutation.

Dans ce contexte, un nouveau modèle éducatif apparaît nécessaire. L’envoi d’étudiants à l’étranger pour assimi-ler le savoir occidental est l’une des réponses à cette exigence. Ainsi un premier contingent de trente per-sonnes part-il pour l’Amérique dès 1872 ; d’autres iront au Japon, en Europe et notamment en France.

Le mouvement travail-étude

Avec le mouvement Travail Etudes, plu-sieurs milliers de chinois vont aller se former en Europe et surtout en France dans les années 1900. Ces études à l’étranger avaient comme but premier la création d’une intelligentsia néces-saire pour faire accéder la Chine à la modernité.

Ce principe du Mouvement travail-études a été élaboré par Li Shizeng (1881-1973), qui connaît très bien la France y ayant accompli ses études (à l’école pratique d’agriculture de Montargis en banlieue parisienne, puis à l’Institut Pasteur de la capitale) dès 1902. Celui-ci avait ainsi créé une usine à la Garenne Colombe (en région pari-sienne) fournissant du travail à des compatriotes qui, le soir, se formaient en français et en matières scientifi ques.

A la chute de la dynastie mandchoue, Li Shizeng fonde en 1912 l’Association travail-études en France (Liu Fa jianxuehui) trouvant l’appui de Cai Yuanpei (1868-1940), à l’époque mi-nistre de l’éducation, et de Wang Jin-g w e i ( 1 8 8 3 - 1 9 4 4 ) . U n e é c o l e préparatoire est ouverte à Pékin, où les étudiants, moyennant de faibles frais d’inscription, sont formés en français et en culture générale pendant six mois en vue de poursuivre leurs études en France, grâce aux arrangements pris par Li Shizeng afi n qu’ils soient reçus dans les écoles et les lycées de

1. LYON ET LA CHINE : PLUS DE DEUX SIÈCLES D’HISTOIRE

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Montargis, Paris et Fontainebleau. En deux ans, cent quarante Chinois environ se rendent en France.

Le Mouvement travail-études se révèle dès le départ très populaire en Chine : ses participants voient là une chance de pouvoir obtenir un meilleur niveau d’instruction en prenant part à une avant-garde intellectuelle formée à une nouvelle culture et une nouvelle façon de penser.

Mais dans la France de l’après-guerre, et après la Première Guerre mondiale en particulier, leurs ambitions se heurtent à une réalité diffi cile : les sa-laires sont souvent trop bas, le chômage augmente avec la fermeture massive des usines, les aides des organes compétents sont discontinues voir insuffi santes. Les protestations s’exa-cerbent à partir de février 1921 et pen-dant les mois suivants.

Les grandes diffi cultés économiques rencontrées par les étudiants-travail-leurs chinois en France ont amené à considérer le Mouvement travail-études comme un relatif échec. Un tel principe supposait que les Chinois trouvent à se faire embaucher dans les usines fran-çaises, ce qui n’a plus été le cas à partir de la fi n des années 1920. C’est justement l’échec relatif de ce mouve-ment qui amène ses promoteurs à en-visager une solution alternative.

Il s’agit, tout en tirant les conclusions de l’expérience récente, de donner à ce mouvement des études en France une forme plus stable et plus effi cace. Et de ces réflexions, naît l’idée de bâtir en France une université chinoise.

La fondation de l’Institut franco-chinois

La rencontre en septembre 1919, entre Li Shizeng et Paul Joubin, recteur de l’Université de Lyon, pose la première pierre de la fondation d’un établisse-ment franco-chinois d’éducation.

Le choix de Lyon pour l’implantation de cette institution est favorisé par les liens forts et anciens qui unissent la

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cité rhodanienne avec la Chine. Lieu de convergence culturelle et économique, Lyon est l’extrémité occidentale de la Route de la Soie. Sa Chambre de com-merce fi nance à la fi n du XIXe siècle des expéditions en Chine qui l’amènent à ouvrir dès 1900, des cours de langue et culture chinoises confiés à Maurice Courant. Il deviendra titulaire de la pre-mière Chaire universitaire de chinois en France, créée à Lyon en 1913. L’ac-cueil positif réservé à ce projet d’insti-tut par les personnalités lyonnaises Édouard Herriot, Paul Joubin et Ma-rius Moutet, la qualité et la diversité des enseignements dispensés, la vi-gueur des industries locales et la mise à disposition du Fort Saint-Irénée ont été décisifs. L’Institut franco-chinois ouvre ses portes en septembre 1921.

Toutefois, à quelques jours de l’arrivée des étudiants chinois en provenance de Chine le 25 septembre 1921 — dûment choisis par un concours qui a eu lieu à Pékin, Shanghai et Canton — quelque 116 Chinois venus de Paris et des autres villes françaises convergent à Lyon pour manifester leur désir d’être déclarés étudiants. Ils seront expulsés au début du mois d’octobre 1921. Cet épisode est entré dans l’histoire sous le nom de «Marche sur Lyon».

Wu Zhihui, Directeur de l’Institut et les étudiants en provenance de Chine ar-rivent à Lyon, après avoir débarqué à Marseille. Le premier étudiant chinois inscrit est une jeune fille Huang Shikun. Il faudra attendre la fi n des an-nées 1920 pour qu’un examen soit ré-servé aux Chinois résidant en France. Le dernier étudiant (il s’agit de Mlle Shi Zhende) est inscrit en 1946.

La formation d’une élite

De 1921 à 1946, l’Institut franco-chinois accueille 473 étudiants, dont 52 femmes, et fonctionne comme une école préparatoire permettant aux Chinois de s’imprégner de la société et de la culture françaises, de parfaire leur maîtrise de la langue avant d’en-trer à l’université.

Ils sont prioritairement orientés vers les établissements d’enseignement lyonnais (facultés, École centrale, École française de tannerie, École régionale d’architecture, etc.) ; un détachement n’est envisageable que si la spécialisa-

tion demandée n’existe pas à Lyon. L’Institut polytechnique de Grenoble, l’École militaire spéciale à Saint-Cyr, l’École nationale des eaux et forêts à Nancy, l’Institut du pin à Bordeaux ac-cueillent ainsi des Chinois du Fort. L’un d’eux étudiera même à Varsovie.

Aussi bien pratiques que théoriques, les formations suivies portent sur des domaines du savoir nécessaires à la nouvelle Chine : sciences, médecine, chimie, pharmacie, astronomie, agri-culture, électricité, industrie, com-merce, textile, technologie, aviation, tannage, mais aussi lettres, beaux-arts, musique, etc. Près d’un tiers des étudiants soutiennent une thèse.

Cette élite nouvelle, à son retour, met au service de la société chinoise en construction le savoir acquis en France.

Les succès sont nombreux : Yang Kun ouvre la voie aux études ethnologiques, Lin Keming construit la mairie de Can-ton, Zhang Dazhang – formé auprès des époux Curie – fonde l’Institut du radium, Chang Shuhong dirige le premier centre de recherche sur Dunhuang.

Dans les premières années de l’Insti-tut, Zhou Enlai et Deng Xiaoping se rendent à Lyon, non pas pour y faire des études, mais bien pour y mener des activités politiques, sous forme de réu-nions tenues dans le restaurant chinois situé à deux pas de l’Institut.

La vie au fort Saint-Irénée

Le déracinement est parfois pénible : aux différences culturelles souvent dif-ficiles à surmonter, s’ajoutent des conditions matérielles rendues pré-caires par un fi nancement irrégulier et un climat hivernal qui affecte la santé de certains.

L’Institut s’efforce de rendre moins pé-nible l’expatriation des nouveaux arri-vants : i l les assiste dans leurs démarches administratives, engage un cuisinier chinois, etc.

La vie s’organise : un cercle littéraire voit le jour ; une amicale sportive orga-nise des tournois qui opposent les Chinois aux équipes universitaires ; la branche européenne de l’Association d’agriculture de la nouvelle Chine se réunit à Lyon.

Célébrations et manifestations cultu-

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relles ne sont pas absentes : fête natio-nale chinoise, centenaire de Louis Pasteur, commémoration de la mort de Sun Yat-sen, exposition d’art chinois, conférences, excursions. Une revue, les Annales franco-chinoises est publiée.

Bien que les statuts de l’Association imposent de se tenir «en dehors de toutes questions politiques et reli-gieuses», l’engagement et le militan-tisme d’une part des étudiants sont manifestes, les discussions politiques animées. Le destin de leur pays, en proie à une période de troubles, préoc-cupe les étudiants et l’enceinte du Fort répercute les débats qui agitent la scène politique chinoise : idées com-munistes, nationalistes ou bien anar-chistes se confrontent.

La bibliothèque de l’Institut

L’Institut constitue une collection d’ouvrages en langues occidentales – principalement en français. Cette bi-bliothèque de type encyclopédique procure le matériel nécessaire aux études des pensionnaires.

Soucieux de maintenir le lien entre les étudiants exilés et leur patrie, l’Institut a parallèlement acquis des milliers d’ouvrages et des centaines de pério-diques en chinois.

Ce fonds est remarquable à plusieurs titres. Contrairement aux collections sinologiques réunies en Occident à la

même époque, ces documents ont été rassemblés par des Chinois. Liés à dif-férents aspects de la société de l’époque républicaine, à ses scènes politique, scientifi que, artistique et lit-téraire, cette bibliothèque témoigne de la production éditoriale de cette pé-riode transitoire. Certains ouvrages, laissés à Lyon par leur propriétaire, comportent des marques de prove-nance, voire des dédicaces – notam-ment de Sun Fuxi ou Su Xuelin – ajoutant à leur valeur.

Ce n’est pas un hasard si l’on trouve à Lyon, dans ce fonds, la revue Xin Qin-gnian au sous-titre français La Jeu-nesse. En effet, lancée en 1915 par le progressiste Chen Duxiu, elle diffuse les idées d’une génération d’intellec-tuels qui aspire à un renouveau bientôt incarné dans le mouvement du 4 mai 1919 dont les valeurs sont la science et la démocratie.

b. Des relations économiques : de la route de la soie à l’industrieAu XVIIIe siècle, la France connaît la Chine par les récits des missionnaires, des voyageurs et des ambassades. Le raffi nement de l’Extrême-Orient, que les Occidentaux connaissent par les pro-duits importés par les Compagnies des Indes (porcelaines, laques, thé…), sus-cite un engouement pour les motifs chinois, dits «chinoiseries», particuliè-

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rement dans le domaine des arts pré-cieux ou décoratifs. Jean-Baptiste Pillement, un peintre lyonnais qui par-court l’Europe, se spécialise dans ces décors et fournit des modèles d’orne-ments par ses peintures, ses dessins, et toutes les gravures qui en furent tirées.

Il faut attendre 1843 et l’annonce d’une ambassade française en Chine, suite à l’ouverture des ports d’Amoy (actuelle Xiamen), Fuzhou, Ningbo et Shanghai, pour que s’organise la première mis-sion commerciale en Chine. Dans le domaine de la soierie, Isidore Hedde visite de nombreuses séricicultures, rassemble du matériel relatif à l’éle-vage des vers à soie et au tissage, des échantillons de tissus et des pein-tures des artistes cantonais Tingqua, Sunqua et Yeouqua. Ce matériel est présenté en France, à Paris, puis à Lyon et à Saint-Etienne, avant de re-joindre les collections du musée des Tissus.

Enfin, au cours du XIXe siècle, les voyages nombreux des Lyonnais en Chine, leur intérêt pour la civilisation de ce pays et leur goût pour l’art ont conduit à la constitution de collections remar-quables. Elles sont aujourd’hui conser-vées au musée des Arts décoratifs.Ainsi les collections de ces deux musées dessinent-elles trois siècles et demi environ d’admiration mutuelle et d’échanges. Ces relations nouées dès le 18ème siècle par les soyeux, ensuite par des généra-tions d’industriels, d’universitaires et d’hommes politiques lyonnais, se sont accentuées au 19ème siècle par des échanges économiques étendus à la mécanique, la chimie et au médical, même s’il est vrai que l’’industrie de la soie a le plus fortement contribué à dé-velopper l’intérêt des Lyonnais pour la Chine, redessinant avec la première mission commerciale de 1843-1846, pour la première fois depuis le XVe siècle, de nouvelles «routes de la soie».

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a. Les échanges universitaires renouvelésL’agglomération lyonnaise et le Rhône comptent désormais une communauté chinoise estimée à 15 000 personnes. Le nombre d’étudiants chinois accueil-lis dans les établissements d’ensei-gnement supérieur de l’Université de Lyon est passé de 12 en 1979 à 3000 aujourd’hui ! Les étudiants chinois re-présenteront à partir de la rentrée 2014-2015, la nationalité étrangère la plus nombreuse en France. 2000 jeunes lyonnais apprennent aujourd’hui le chinois dans les collèges et lycées de l’académie de Lyon.

Les relations entre les deux pays sont notamment entretenues par l’existence de près de 40 accords universitaires conclus entre les établissements supé-rieurs lyonnais et leurs partenaires en Chine permettant la mise en place de plusieurs programmes universitaires.

Ces coopérations concernent la mise en place de diplômes conjoints, les échanges d’étudiants en mobilité dans de nombreuses formations ainsi que le d éve lo p p e m e n t d e re c h e rc h e s conjointes. Ces coopérations se déve-loppent en priorité dans le domaine de la santé, des sciences de l’ingénierie, de l’ingénierie appliquée au dévelop-pement durable et à la ville et enfi n en arts, sciences humaines et sociales.

On peut citer l’exemple de plusieurs partenariats avec l’Université Sun Yat-Sen de Canton. L’Université Jean Mou-lin Lyon 3 et l’Ecole de Management de Lyon y ont installé un programme dé-localisé de Master en Management In-ternational (seul Master français depuis 1998 habilité par le Ministère de l’enseignement chinois). L’Université Lumière a amorcé une coopération avec l’Université de Dalian, l’Université Jean Moulin a renforcé ses coopéra-tions avec les universités de Sun-Yat Sen à Guangzhou et de Shanghai où elle a mis en place un master en «Éthique et Développement durable». L’Institut d’ Etudes Politiques propose un Master de sciences sociales, spé-

cialité Asie Orientale contemporaine en partenariat avec l’ENS de Lyon, l’Uni-versité Lumière et le CNRS.

Des coopérations de formation signifi ca-tives existent également avec les Univer-sités de Shanghai. Afi n d’accompagner ses projets de formation et de recherche en Chine, l’Université de Lyon à ouvert une représentation permanente à Shan-ghai en 2011. L’ENTPE, l’INSA, et l’Uni-versité Lumière par exemple, coopèrent en matière de double-diplômes avec l’Université Tongji.

De grandes écoles s’investissent éga-lement dans des opérations de colla-boration, comme l’EM Lyon qui a installé à Shangai un nouveau campus, en partenariat avec East China Normal University (ECNU), l’une des institu-tions les plus cotées du pays, spéciali-sée notamment dans la formation d’enseignants.

En 2001, L’Ecole Centrale de Lyon a été la première université non chinoise sollicitée pour adhérer à une universi-té dite «virtuelle» qui regroupe sur un nouveau pôle technologique à Shenzen une trentaine des meilleures universi-tés chinoises pour favoriser le trans-fert de technologie et l’enseignement à distance.

L’Ecole centrale a également participé à la création de l’Ecole centrale de Bei-jing en 2005, installée à l’Université Beihang.

L’ENS de Lyon a co-fondée en 2002 un programme de formation pré-docto-rale «PROSFER» à l’Université nor-male de Chine de l’Est. Dans le domaine du développement durable et de la chimie verte, l’ENS de Lyon, l’Université normale de Chine de l’Est, l’Université de Fudan, le Centre Natio-nal de la Recherche Scientifique (CNRS) et l’entreprise Solvay ont créé en 2011 un laboratoire de recherche commun (UMI) «E2P2» (Eco-Effi cient Products and Processes). Cette struc-ture est la première unité mixte inter-nationale franco-chinoise du CNRS et offre des débouchées pour les étu-diants chinois formés à Lyon.

2. AUJOURD’HUI : DES RELATIONS INTENSIFIÉES

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Plus récemment encore, en juillet 2013, cette démarche a notamment été illustrée par la coopération entre l’Ins-titut National des Sciences Appliquées (INSA) et l’entreprise HUAWEI autour de stages, de collaborations scienti-fi ques dans le domaine des télécom-munications et de l’information. Cette coopération porte le projet d’implanta-tion d’un centre de recherche HUAWEI à Lyon, avec le soutien du Grand Lyon.

En 1980, à l’initiative du Pr Mallet-Guy, du Docteur Charles Mérieux et de pro-fesseurs chinois , anciens étudiants de l’Institut franco-chinois, une associa-tion lyonnaise se crée afin de pour-suivre les oeuvres de l’Institut en accueillant des médecins, chercheurs et étudiants chinois. Celle-ci reprend l’appellation d’Institut franco-chinois, mais elle est exclusivement placée sous l’autorité française et non plus paritairement avec la Chine, comme jadis. Elle accueille alors dans divers établissements d’enseignement supé-rieur lyonnais 225 boursiers destinés à devenir cadres à leur retour en Chine.

b. Le Fonds chinois de la Bibliothèque municipale de LyonLe Fonds chinois de la Bibliothèque municipale de Lyon (BmL) contient au-jourd’hui 60 000 documents dont la majorité en langue chinoise. Il compte ainsi près de 1000 titres de périodiques et quelque 25 mètres linéaires d’ar-chives. Ce fonds, particulièrement riche pour la période du XXe siècle dans les domaines littéraire et cultu-rel, est accessible à tous, sinisants ou non. Il offre un très large éventail de la production imprimée chinoise du XXe siècle.

La présence, dans une bibliothèque municipale, d’une collection chinoise de cette ampleur est unique et permet à la BmL d’entretenir des partenariats avec des établissements chinois, à Pé-kin, Canton et Shanghai, par le biais de mémorandums de coopération.

Le Fonds chinois de la BmL fut à l’origine constitué par le dépôt des collections de l’ancien Institut fran-co-chinois de Lyon (1921-1946), par l’Université Lyon 3 – Jean Moulin à par-tir de 1973. L’ancienne bibliothèque de l’Institut franco-chinois de Lyon (IFCL)

contient plusieurs milliers d’ouvrages et environ 400 titres de périodiques pu-bliés en Chine dans les années 1920 et 1930, tant dans le domaine littéraire que politique. Certains de ces docu-ments sont aujourd’hui difficiles à trouver, en Occident ou même en Chine et offrent un témoignage unique sur la vie sociale et universitaire de ses 473 étudiants.

Les 25 000 ouvrages, 500 périodiques et 126 thèses soutenues par les étu-diants de l’Institut en mathématiques, astronomie, lettres, géographie… constituent une ressource documen-taire unique pour l’histoire culturelle de la Chine moderne et font l’objet d’un très fécond partenariat entre universi-taires chinois, en particulier de l’uni-versité Sun Yat sen de Canton, et chercheurs de l’Université de Lyon. Ils conduisent ensemble des recherches sur l’histoire culturelle et sociale de l’Institut qui jettent les bases d’une géopolitique des savoirs dans le contexte de la modernité.

Sinon complet, pour le moins cohérent, ce large ensemble éclaire la période constitutive de la Chine contemporaine. Enfi n, il convient de souligner qu’à la différence des autres collections chinoises présentes en Occident, celle-ci a été constituée par des Chinois.

Depuis sa création en 1973, le Fonds chinois n’a cessé de s’enrichir et conti-nue à s’accroître de façon régulière, notamment par les dons de sinologues de renom.

Ainsi le général Jacques Guillermaz (1911-1998) a-t-il donné à la BmL sa bibliothèque chinoise personnelle composée de quelque 2500 livres et de revues portant sur la période républi-caine chinoise (1912-1949), l’histoire des idées et des mouvements poli-tiques, le Parti communiste chinois, etc.

Diplomate et militaire, spécialiste de la Chine du XXe siècle et en particulier du Parti communiste chinois, le Général Jacques Guillermaz figure parmi les fondateurs du Centre de Recherches et de Documentat ion sur la Chine Contemporaine qu’il dirigea jusqu’en 1976. Saint-Cyrien, il est attaché mili-taire adjoint à Pékin dès mai 1937, à la veille de l’invasion japonaise, puis à Chongqing de 1941 jusqu’en 1943, date

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à laquelle il quitte la Chine pour Alger. Après avoir participé à la libération du territoire français en 1944, il repart pour la Chine en 1945, en tant qu’atta-ché militaire, mais cette fois-ci à Nankin, où siège le gouvernement na-tionaliste chinois, et de là assistera à la prise du pouvoir par le PCC en 1949. Il quitte la Chine en 1951. En 1964, il fait partie de la mission secrète envoyée par de Gaulle à Taïwan destinée à infor-mer Chang Kai-shek de la décision prise au nom de la France de recon-naître la République populaire de Chine. Il devient le premier attaché mi-litaire de l’ambassade de France à Pé-kin, d’où il est, jusqu’en 1966, l’un des rares observateurs directs du pays.

Sinologue, spécialiste de la littérature chinoise moderne, et plus particulière-ment de l’homme de lettre Lu Xun (1881-1936), Michelle Loi (1926-2002), a également fait don de l’ensemble de sa collection privée, estimée à 4000 do-cuments, riche dans les domaines de la littérature chinoise moderne, no-tamment des études luxuniennes. Ce fonds contient également de très nom-breux imprimés et objets de la Révolu-tion culturelle. Engagée au sein des mouvements d’inspiration maoïste français, elle effectue plusieurs séjours en Chine, et les documents qu’elle a pu réunir alors sont aujourd’hui conservés à la BmL.Traductrice de Lu Xun, son action auprès de plusieurs éditeurs a été fondamentale pour une large diffu-sion de cet écrivain en France. Une partie de ses archives de recherche et de traductrice est aussi conservée au Fonds chinois de la BmL.

En 1999, la bibliothèque jésuite des Fontaines de Chantilly renfermant plus de 12000 ouvrages chinois a été trans-férée au sein de la Bibliothèque muni-cipale de Lyon ; c’est évidemment dans le domaine religieux et celui de la pré-sence chrétienne en Chine que cet ap-port est d’une grande valeur.

En 2003, Nicole Soymié a fait don de la bibliothèque personnelle de son mari, Michel Soymié. Ce Fonds, estimé à 8000 volumes, couvre les domaines pri-vilégiés des recherches menées par Soymié concernant la Chine classique : la religion populaire, la littérature, le bouddhisme, le taoïsme, l’histoire, l’iconographie et la paléographie de Dunhuang.

Enfin, une politique active d’acquisi-tions par le biais d’échanges avec la Bibliothèque municipale de Canton - Guangzhou - la Bibliothèque munici-pale de Shanghai et la Bibliothèque nationale de Taiwan et d’achats dans le domaine particulier de la littérature chinoise moderne et contemporaine rend ce fonds vivant. Une part impor-tante de la littérature contemporaine chinoise (de Chine populaire comme de Taiwan) est régulièrement achetée. De nombreux autres documents portant sur des sujets divers, le plus souvent à caractère culturel, sont également possédés.

Le fonds chinois de la bibliothèque mu-nicipale de Lyon offre ainsi un très large aspect de la production imprimée chinoise du 20ème siècle.

Un catalogue bibliographique informa-tisé, incluant les caractères chinois, permet l’accès à une partie des réfé-rences, consultables également via le réseau américain RLIN.

Visite de M. CHEN Jianhua, Maire de Guangzhou (octobre 2013)

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c.Des relations institutionnellesAujourd’hui, parallèlement à la Région Rhône-Alpes qui entretient des relations de partenariat avec Shanghaï, la Ville de Lyon participe activement au développe-ment de ses relations historiques avec la Chine en s’appuyant sur un jumelage avec la ville de Guangzhou (Canton). Cette coopération Lyon/Canton a été conclu en 1988 en portant sur le déve-loppement des relations d’affaires, les échanges universitaires ou les tech-niques urbaines, mais aussi la culture.

Cette coopération semble plus aboutie que jamais et le 25ème anniversaire a été célébré en Juillet 2013 à Canton à l’occasion de la délégation officielle menée par le Maire de Lyon et une cin-quantaine de personnalités Lyonnais.

Cette visite a été suivie de la visite en octobre 2013 du Maire de Gangzhou, M. Chen Jianhua, qui s’est d’ailleurs re-cueilli à l’Institut Franco-Chinois de St Iréneé.

Ces liens institutionnels très vivaces entre Lyon et la Chine ont d’ailleurs fa-vorisé la création à Lyon en 2007 d’ un Consulat Général de Chine, dirigé au-jourd’hui par Mme YIN Lixian, Consul Général. Il consacre la place prépondé-rante de Lyon dans les relations fran-co-chinoises et a permis de rassembler la communauté chinoise de Lyon et les personnalités lyonnaises du monde économique, universitaire ou culturel investies dans des relations de coopé-ration ou d’affaires avec la Chine.

d. La Chine, partenaire privilégié de l’économie lyonnaise La Chine constitue 8% des investisse-ments directs étrangers en Rhô-ne-Alpes et se place en 6ème position des pays étrangers investisseurs.

Depuis quelques années, 11 entreprises chinoises se sont installées en région lyonnaise, parmi lesquelles Haier Home Solutions qui a choisi de baser à Lyon son 2ème centre de R&D en Europe ; ou encore NHI qui a racheté en 2007 NFM Technologies. La Région Rhône-Alpes est aujourd’hui la première région fran-çaise en termes de nombre de salariés travaillant pour des groupes chinois.

Un dynamisme économique qui s’il-lustre également par l’attrait des entre-prises lyonnaises pour le marché chinois. En effet, plus de 100 d’entre elles s’y sont implantées parmi les-quelles Electricfi l Automotive, Gerfl or, Plastic Omnium ou encore un des ac-teurs majeurs de la chimie lyonnaise : le groupe Rhodia-Solvay.

Parmi les entreprises à capitaux chinois implantées à Lyon, on compte :

• Bluestar Silicones : division silicone de Rhodia rachetée en 2007 par Bluestar, fi liale du groupe Chem China. C’est le plus gros investissement chinois en Eu-rope à ce jour. En 2012, ils ont inauguré Iris, une nouvelle unité de production de résines. (Investissement de 7M€)

• NFM Technologies (Neyric Frama-tome Mécanique) : rachetée en 2007 par NHI (North Heavy Industry), l’en-treprise intervient dans les secteurs de l’aéronautique, de l’équipement pour le nucléaire, des tunneliers et des grands ouvrages.

• Sensing : fabricant de composants électroniques pour la mesure de température, notamment dans les équipements médicaux

• Midea : fabrication d’équipement pour le traitement de l’aire. 7ème construc-teur mondial délectro-ménager.

• Yingli Green Energy : implantation fi n 2009 d’une fi liale de services de ce leader mondial, dans la fabrication de composants dans le domaine du photovoltaïque.

Et parmi les dernières implantées :

• Huawei : un des premiers fournisseurs mondiaux de réseaux nouvelle généra-tion pour les opérateurs télécoms. Il a ouvert fin 2011 sa première antenne régionale majeure, c’est le quatrième site de Huawei depuis 2003 en France qui emploie 500 personnes environ.

• Haier, géant chinois sur les marchés de l’électroménager et des climati-seurs et pompes à chaleurs a choisi Lyon pour implanter son 2ème centre de R&D en Europe.

• La Bank of China a ouvert une succu-rsale à Lyon en octobre 2012. Située en plein cœur de Lyon, l’agence a pour vocation de renforcer et faciliter les relations commerciales entre Lyon et la Chine.

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1 Bluestar, ensemble pour les générations futures !

En 1984 à Lanzhou, Jianxin Ren et 7 as-sociés créent Bluestar, première entre-prise de nettoyage industriel en Chine.

La famille Bluestar

30 années plus tard, Bluestar s’est im-posée comme la plus grande entre-prise de spécialités chimiques en Chine et comme un acteur mondial majeur. Une réussite qu’elle doit au travail de ses employés ainsi qu’à l’es-prit inspiré par ses fondateurs : une stratégie d’avenir tournée vers l’inno-vation, les sciences des matériaux, de la vie et de l’environnement.

Le plus gros investisseur chinois en France

Dès 2006, Bluestar rachète la société Adisseo et crée Bluestar Silicones issue de la reprise des activités silicones du groupe Rhodia. Ces acquisitions repré-sentent un investissement estimé à plus de 1,2 Md€. Aujourd’hui, près de 1900 personnes travaillent en France dans les entreprises du groupe Bluestar.

Adisseo et Bluestar Silicones : 1,7Md€ de chiffre d’affaires en 2013

Adisseo travaille à améliorer la perfor-mance des productions animales et pro-pose des solutions pour équilibrer l’alimentation des animaux d’élevage. Une expertise qui répond aux exigences croissantes des consommateurs en ma-tière de sécurité alimentaire, de coût, de qualité et d’impact environnemental. Fort de 60 ans d’expertise, Bluestar Silicones offre une gamme complète de produits silicones dans différents domaines parmi lesquels l’énergie, l’électronique, l’aéronautique, l’auto-mobile, ou la cosmétique. Le siège opérationnel mondial ainsi que centre de R&D mondial sont basés à Lyon. M. Ren Fondateur et PDG de Bluestar, a reçu en 2010 la légion d’honneur pour saluer son action de renforcement des relations économiques sino-françaises.

2 Huawei France, une aventure chinoise à la française

Huawei dans le monde

Huawei propose des solutions dans le domaine des réseaux télécom, des ter-minaux et du Cloud Computing et em-

ploie 150 000 personnes à travers le monde, dont 70 000 consacrées à la R&D. Son chiffre d’affaires 2013 s’élève à près de 39 Mds €.

Huawei en France

La création de Huawei France en 2003 correspond à l’entrée massive du Groupe sur les marchés internationaux et a eu lieu en plein bouleversement du marché français des télécom. Au-jourd’hui, Huawei France emploie 650 personnes et 19 millions de français utilisent les technologies fi xes, mobiles et très haut débit du groupe.

Fort de cet ancrage, Huawei s’est en-gagé auprès des PME et startup fran-çaises. Des rencontres technologiques ou encore des concours de start-up sont ainsi organisés pour soutenir cet écosystème innovant. Enfin, en tant qu’entreprise responsable, Huawei s’est engagé en 2013 dans la réduction de la fracture numérique auprès d’Em-maüs.

Huawei à Lyon

Avec un centre de développement à Lyon depuis 2011, Huawei s’investit sur toute la région Rhône-Alpes en multi-pliant les partenariats et actions lo-cales. Avec l’INSA Lyon tout d’abord Huawei permet aux étudiants lyonnais d’avoir accès aux experts de l’entre-prise et à son réseau de développe-ment. Enfin, Huawei s’associe à Cuisine du web et investit 300 000 € dans la création du «pulse contest», un concours ouvert aux PME et aux start-ups innovantes dans les domaines du Big Data, des Smart Cities et des objets connectés.

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3 Bank of China : soutenir le dévelop-pement des PME PMI et favoriser les échanges franco-chinois

Créée en 1912, la Bank of China est la banque chinoise la plus internationali-sée. Elle propose une gamme complète de services fi nanciers en Chine conti-nentale, à Hong Kong, à Macao, à Taiwan ainsi que dans 37 pays du monde. La branche lyonnaise de la Bank Of China est le premier établisse-ment d’une banque chinoise implanté hors de Paris et l’unique banque asia-tique de la région Rhône Alpes. Elle a été inaugurée en décembre 2012.

Ayant pour mission de faciliter les échanges entre la France et la Chine, Bank of China Lyon Branch intervient en région Rhône-Alpes et sur la partie Sud-est de la France. En participant aux projets franco-chinois, elle encou-rage l’investissement français vers la Chine et accompagne aussi bien les grands groupes internationaux que les PME-PMI de la première région indus-trielle de France.

En tant que partenaire bancaire et fi -nancier des entreprises chinoises, Bank of China Lyon Branch leur pro-pose des solutions fi nancières pour les aider à mieux se développer en France. Elle joue un rôle important dans l’inter-nationalisation du CNY, la monnaie chinoise. Les synergies au sein du Groupe Bank of China ont permis d’établir à Lyon une plateforme pour les opérations transfrontalières et les transactions de produits fi nanciers en CNY, ce qui facilite les paiements et investissements en CNY des entre-prises de la région.

BOC fait par ailleurs partie des inves-tisseurs de la Tour Incity, dont la livrai-son est prévue pour la fi n 2015.

4 Merieux : une tradition franco-chinoise au service de la santé publique

3 générations familiales tournées vers la Chine

Depuis Paul Berliet (le père de Chantal Mérieux) qui exposa les camions Berliet à Pékin en 1965 et sera à l’origine des premiers transferts de technologie vers la Chine, puis Alain Mérieux qui, en 1978, présente en Chine les vaccins hu-mains et vétérinaires de l’Institut Mé-rieux ; une longue tradition d’échanges entre les entreprises Mérieux, la Fonda-tion Mérieux et la Chine s’est établie.Cette collaboration concernera d’abord les vaccins, puis, à partir de 1994, s’éten-dra au domaine du diagnostic médical, de l’immunothérapie, des contrôles de sécu-rité alimentaire et plus largement de la lutte contre les maladies infectieuses.Au-delà des intérêts industriels, dans le cadre de ses responsabilités poli-tiques à la Région Rhône Alpes, Alain Mérieux militera pour établir une coo-pération scientifique et économique avec la municipalité de Shanghai dès 1986 et pendant 12 ans, initiant de nombreux accords de collaboration.

Chinois en ChinePour être au plus près des besoins de santé chinois, l’Institut Mérieux a privi-légié la création en Chine de pôles in-tégrant l’ensemble des fonctions de l’entreprise (recherche, production…).La Chine bénéfi ciant d’une expertise de haut niveau dans le domaine biomédi-cal, l’Institut a engagé une politique de partenariats avec la communauté scientifi que et hospitalière chinoise.A l’initiative du Dr Christophe Mérieux, ont ainsi été créés des laboratoires de recherche mixtes associant équipes chinoises et collaborateurs de l’Institut Mérieux ou des Fondations :

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• en partenariat avec l’Académie Chinoise des Sciences Médicales (CAMS) de Pékin. Cette unité qui a pris le nom de Laboratoire Chris-tophe Mérieux après sa disparition, est aujourd’hui dédiée à la recherche sur les pathogènes émergents et les maladies respiratoires.

• avec le Fudan University Shanghai Cancer Center, un laboratoire de re-cherche mixte qui travaille depuis 2006 sur le diagnostic des cancers.

Au service de la santé publique chinoise

Aujourd’hui l’Institut Mérieux et la Fon-dation Mérieux collaborent avec les autorités de santé chinoises pour ap-porter des réponses à des enjeux de santé publique majeurs:

• Les infections nosocomiales avec la mise en place par bioMérieuxd’un pro-jet de grande ampleur dans 9 hôpitaux, portant sur l’identification et le contrôle de la transmission des bacté-ries multirésistantes aux traitements.

• La résistance aux antibiotiques avec la signature fi n 2013 d’un accord entre la Fondation Mérieux et la Société Chinoise des Laboratoires de Méde-cine visant à encourager et soutenir le recours raisonné aux antibiotiques

• Les maladies respiratoires, parmi lesquelles la tuberculose : La Fonda-tion Mérieux collabore au déploie-ment de nouveaux outils pour le diagnostic des tuberculoses résis-tantes. Ce programme, initié en 2008,devrait se poursuivre jusqu’en 2017 et concerner à terme de nom-breuses provinces chinoises.

• Les pathogènes émergents : Alain Mérieux, Président du Comité fran-co-chinois de lutte contre les mala-dies infectieuses, a joué un rôle moteur dans la création du Labora-toire de recherche de haute sécurité P4 qui sera inauguré fi n 2014 à Wuhan.

• Les cancers :- De nouvelles approches immuno-

thérapeutiques sont développées dans le cadre d’une joint venture Transgene/Tasly

- Les équipes de l’Unité mixte de recherche du Fudan University Shanghai Cancer Center tra-vaillent sur le diagnostic précoce et le suivi de certains cancers.

- IMMUNOCAN : ce programme de recherche sino-européen sans précédent vise à créer à Shanghai un centre médical et scientifi que mondial de référence pour le dia-gnostic et le pronostic des cancers

• La prévention des risques sanitaires liés à l’alimentation avec la créa-tion,par Mérieux NutriSciences, de laboratoires de contrôles de la qualité microbiologique des aliments.

5 Groupe SEB & SUPOR : la recette d’un succès Franco-Chinois

En 150 ans d’innovations, le Groupe SEB est devenu le leader mondial du petit équipement domestique. Avec pas moins de 20 marques emblématiques présentes dans le domaine des articles culinaires et du petit électroménager, SEB réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 4 Mds € et est présent dans 150 pays. Ce développement s’est construit tout en préservant les valeurs fondatrices du Groupe et en conservant un action-nariat familial fort.

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C’est en 2007 que le Groupe SEB a consolidé sa présence en Chine, en devenant actionnaire majoritaire de SUPOR, n° 1 des articles culinaires et n° 3 du petit électroménager culinaire. En 2011, le Groupe a renforcé cette participation au capital de SUPOR à hauteur de 71,3% du capital.

Confiance, respect mutuel et complé-mentarité des expertises ont ainsi permis au Groupe SEB et à SUPOR de bâtir une relation harmonieuse entre les équipes chinoises et françaises qui travaillent en étroite collaboration pour faciliter et em-

bellir la vie quotidienne de nos consom-mateurs partout dans le monde.

Aujourd’hui, la réussite de SUPOR té-moigne des synergies qui se sont ins-taurées entre les deux entreprises. Elle permet également de proposer aux consommateurs chinois des produits de qualité, très innovants et bien adap-tés à leurs habitudes culinaires.

SUPOR emploie 12 000 collaborateurs et dispose de 4 sites industriels en Chine. Elle possède un réseau de plus de 1 000 magasins «Supor Life Store» et distribue ses produits dans 40 000 points de vente.

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Depuis 2008, la Ville de Lyon, en lien avec l’Université de Lyon et Lyon Tourisme et Congrès, avait ouvert un Musée retraçant les grandes heures de l’Institut franco-chinois, sur le site ayant accueilli les étudiants chinois entre 1921 et 1946, au Fort St Irénée à Saint-Just (5ème arrondissement).Deux salles présentaient des portraits des étudiants, des pièces historiques et des rétrospectives de cette période.

En raison des liens toujours plus forts entre Lyon et la Chine, un projet ambitieux de musée et de centre plus largement consacré à la promotion des relations entre Lyon et la Chine a été élaboré par la Ville de Lyon et ses partenaires institutionnels et économiques.

La visite du Président Chinois Xi Jinping est l’occasion d’inaugurer offi ciellement ce lieu au plus haut niveau.

Des travaux et une scénographie muséographique ont été entrepris et menés par l’ensemble des partenaires au sein du bâtiment principal qui servait de salle des fêtes aux étudiants chinois de l’Institut franco-chinois.

• Les travaux ont consisté au réaménagement du rez-de-chaussée du bâtiment, conçu pour le projet en une seule grande salle muséale de 225 m².

Par ailleurs, les inscriptions chinoises à l’entrée du Fort ont été redorées et deux plaques (en français et chinois) seront apposées sur la façade pour l’inauguration. La première dévoilera le nom du nouveau bâtiment :

«Centre pour la promotion des relations entre la Chine et Lyon.Musée de l’Institut Franco-Chinois de Lyon»

Sur la 2e plaque, dévoilée après le passage de M. Xi Jinping, sera inscrit le texte suivant :

«A l’occasion du 50ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine, le Président de la République Populaire de Chine M. Xi Jinping, le Ministre des Affaires

étrangères de la République française M. Laurent Fabius et le Sénateur-Maire de Lyon M. Gérard Collomb ont inauguré

le 26 mars 2014 le Centre pour la promotion des relations entre la Chine et Lyon et le musée de l’Institut Franco-Chinois de Lyon. Unique établissement de formation hors de Chine, l’Institut Franco-Chinois a formé de 1921 à 1946, 473 étudiants chinois

ayant contribué à l’histoire de la Chine contemporaine».

3. INAUGURATION DU «CENTRE POUR LA PROMOTION DES RELATIONS ENTRE LA CHINE ET LYON» ET DU «MUSÉE DE L’INSTITUT FRANCO-CHINOIS DE LYON»

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• Le parcours scénographique s’arti-culera autour de 4 zones théma-tiques, auxquelles sera ajoutée un espace d’échanges :

1. Les relations universitaires hier : l’h isto i re de l’ Inst i tu t Fran-co-Chinois de Lyon de 1921-1946

2. Les relations universitaires contemporaines : la nouvelle géné-ration de boursiers de l’association IFC entre 1980 et 2010

3. Les relations commerciales Lyon-Chine au temps de la Route de la Soie

4. Les relations économiques d’au-jourd’hui

• Les collections ont été en consé-quence considérablement enrichies pour intégrer des portraits d’entre-prise, des originaux issus du Fonds Chinois de la Bibliothèque Munici-pale de Lyon ou encore des pièces d’exception détenues par le Musée des Tissus ou encore le Musée des Arts décoratifs et témoignant de la richesse des relations entre Lyon et la Chine.

Image infographique de l’exposition sur l’institut franco-chinois.

Image infographique de l’exposition sur l’institut franco-chinois.

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• Les panneaux du musée inauguré en 2008 seront réintégrés. Ils expliquent en effet le besoin de ces étudiants de se nourrir d’ailleurs, leur arrivée dans un contexte diffi cile, le mouve-ment Travail Etudes, la fameuse « Marche sur Lyon », la vie à l’Institut, et les portraits des 473 étudiants for-més à l’Institut. Mais ils s’attardent aussi sur les fondateurs de cet Insti-tut, notamment les fondateurs chinois, expliquant leur rôle dans ce système éducatif totalement inédit : Li Shizeng, Chu Minyi, Cai Yuanpei (qui fût Ministre de l’Education) et Tsen Tsonming.

• De nouvelles rétrospectives seront intégrées pour mettre en avant les échanges actuels entre Lyon et la Chine, notamment les relations économiques.

• L’exposition présentera en outre, grâce à des œuvres majeures de la collection du musée des Tissus et du musée des Arts décoratifs, l’ad-miration mutuelle qui unit Lyon et la Chine depuis le XVIIIe siècle, et notamment des «chinoiseries» dont la plupart remontent au 18ème siècle.

séquence 1 :l’Institut franco-chinois de Lyon

séquence 2 :L’enseignement supérieur et la recherche

séquence 3 :Les routes de la soie

séquence 4 :L’économie

Plan masse représentant les différentes séquences thématiques de l’exposition

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Peyret et Balançard. Visite de M. I. Hedde dans les ateliers de Sou-Tchou.Taffetas façonné à poil traînant. Saint-Etienne, 1848.Lyon, musée des Tissus, inv. MT 46000.

Antoine Vollon pour la maison Rogeat. Plaques des dessiccateurs Talabot-Persoz-Rogeat de la Condition des soies à Lyon. Lyon, 1852-1855.Lyon, musée des Tissus, inv. MT.

二眠 Er mian : deuxième sommeil

放蠶上筲 Fang can shang shao : montée des vers sur les claies.

数繭[兒] EShu jian’r : comptage des cocons.

織機 Zhi ji : métier à tisser.

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Aujourd’hui, les deux siècles d’histoire entre Lyon et la Chine ont forgé des re-lations solides entre ces deux terri-toires dans de nombreux domaines.

Au-delà des échanges universitaires et des liens institutionnels, les relations économiques se sont considérable-ment accentuées.

Des formes approfondies de collabora-tions inédites pourront être expérimen-tées sur la base de cette confiance solide et réciproque.

Par ailleurs, les liens culturels et tou-ristiques restent encore à approfondir.

L’Orchestre National de Lyon est un or-chestre Ambassadeur de l’excellence culturelle lyonnaise et s’est toujours intéressé à la Chine.

Après une première tournée en Chine en 1979, il était déjà le premier or-chestre européen à jouer sur le sol chinois.

En décembre 2013 et janvier 2014, l’ONL a renouvelé l’expérience en ef-fectuant une tournée historique en Chine. Les 93 musiciens de l’ONL ont parcouru 5 villes emblématiques chinoises en une semaine (Canton, Shenzen, Shanghai, et Pékin). Sous la baguette de leur directeur musical, le Maestro américain Leonard Slatkin, ils se sont produits chaque fois dans des lieux prestigieux dont le National Center for Performing Arts de Pékin.

Cette tournée a permis de rencontrer et de tisser des liens avec des artistes

chinois dans la perspective de créer de nouvelles collaborations et de concré-tiser des projets à plus ou moins long terme. Première collaboration effective : l’invitation faite au violoncelliste chinois Jian Wang d’interpréter le Concerto n°1 de Saint-Saëns avec l’ONL lors de cette Tournée en Chine.

D’autres collaborations culturelles de ce type restent à venir, pour l’ONL comme d’autres institutions cultu-relles. Parmi les collaborations à venir, Yu Long sera invité à diriger l‘Orchestre à Lyon en 2015 et des projets sont en-visagés avec le célèbre compositeur Tan Dun, habitué de la scène de l’Audi-torium.

Par ailleurs, ces échanges historiques pourront nourrir le grand public et ser-vir de chemin directeur aux touristes chinois visitant la France et inverse-ment.

A ce jour, le nombre de touristes chinois à Lyon est en constante aug-mentation (+8% entre 2011 et 2012), ce qui traduit un intérêt grandissant de la part des touristes chinois, même s’ils continuent de privilégier la découverte des grandes capitales européennes.

Le renforcement des liens entre Lyon et la Chine devrait – au-delà des charmes touristiques naturels de Lyon, permettre une nouvelle vague de tou-ristes souhaitant découvrir la France et pas seulement Paris en découvrant des pages d’histoire passionnantes.

CONCLUSION : ET DEMAIN ?

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