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ZOOM SUR

[ FISCALITÉ : LES CLASSES MOYENNES VISÉES PAR M. HOLLANDE 3 QUESTIONS À ÉRIC WOERTH ]

[ CHÔMAGE : LE QUINQUENNAT DE LA HAUSSE ]

VOTEZ ET FAITES VOTER !

LES RÉPUBLICAINSMAGAZINE

[ REPUBLICAINS.FR ]

N° 73 [ AOÛT-SEPTEMBRE-OCTOBRE 2016 ]

Les 20 et 27 novembre 2016

> Toutes les informations pages 11 à 14

VOUS NOUS ÉCRIVEZ…

[ 2 ] N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LES ÉDITIONS DES RÉPUBLICAINS238, rue de Vaugirard, 75015 Paris.

Directeur de la publication : Frédéric Péchenard Rédacteur en chef/maquette : Xavier Jacobi Ont participé à ce numéro : direction des études.Service adhésions : 01 40 76 60 09 Service abonnements : 01 40 76 27 16 E-mail : ed.republicains@orange.fr Abonnement annuel : 10 euros

Dépôt légal : 4e trimestre 2016 Commission paritaire : 0620 P 11080. ISSN 2493-3341 Imprimé par le groupe Morault

Jusqu’à il y a deux ans, jamais je ne m’étais inquiété de la façon dont nous étions gouvernés, je faisais confiance. J’ai pris ma retraite à 60 ans, comme me l’au-torisait une longue carrière. Puis je me suis rendu compte que j’avais été trompé toute ma vie professionnelle, non par mon employeur mais par un État mal géré à qui j’ai payé beaucoup d’impôts toutes ces années.

ALAIN P., PARIS

Monsieur le Président, après avoir lu le projet pour 2017 ainsi que des propositions des candi-dats [à la primaire], je souhaite poser une question : comment pensez-vous faire les réformes indispensables du droit du travail, de la fonction publique, de l’éducation, des retraites, etc., dans une France qui, depuis 1946, est bloquée par un syndicalisme de gauche qui entend influencer, voire diriger, les différents secteurs sans tenir compte de l’intérêt général ? JEAN B., AUBE

Pour tenter de mettre fin aux actes terroristes qui ne cesseront de se multi-plier compte tenu de l’envi-ronnement actuel, la seule mesure adéquate et sans aucun coût ne peut être que le black-out sur les informa-tions concernant les actions terroristes. Il faut interdire les reportages sur ces actes pour éviter l’incitation, voire le mimétisme.

BENOÎT S., VOSGES

Encore un mensonge de M. Hollande : plus de nouveaux impôts, avait-il annoncé ! Pourtant, dès janvier 2017, les taxes foncières augmenteront pour alimenter les caisses de l’État, soit 600 millions d’euros. Comment payer ? Les retraites sont gelées, les soins, de moins en moins remboursés. Cela est insupportable. KEVIN A., NANTERRE

M. Hollande n’a pas été du tout à la hauteur de la fonction à laquelle il postulait. Il est le pire président que nous ayons eu. M. Mitterrand était lui aussi catastrophique. Mais il a détruit la France en quatorze ans, alors que M. Hollande n’en aura mis que cinq. CHRISTINE M., VAL-D’OISE

Nous vivons la pire des situations possibles créée par une ministre de l’Éducation nationale qui s’acharne à détruire l’avenir de nos enfants, notre identité et notre histoire. L’idéologie socialiste, avec la destruction de la famille, est en marche. Au secours ! GÉRARD P., CÔTES-D’ARMOR

Ce n’est pas tout de vouloir démanteler la « jungle » de Calais, mais que va-t-on faire des 10 000 migrants qui y vivent ? Je suis d’accord avec Laurent Wauquiez, qui dénonce le plan du gouvernement imposant aux petites villes d’accueillir des migrants alors qu’elles ne le peuvent pas. XAVIER T., SEINE-MARITIME

Je trouve regrettable l’attitude de François Hollande à l’égard du président russe. Ses hési-tations diplomatiques et ses maladresses sont contraires aux intérêts de la France et confirment l’absence de politique claire vis-à-vis de la question syrienne.

THOMAS R., PARIS

Adhérent depuis 2004, je me réjouis de voir notre mouvement organiser une primaire pour déterminer le meilleur candidat à opposer à une gauche dogmatique qui ruine la France.

HERVÉ B., AUVERGNE

SOMMAIRE

[ VOUS NOUS ÉCRIVEZ p. 2

[ L’ÉDITO p. 3

[ EN COULISSE p. 4-5

[ DOSSIER p. 6-9Fiscalité : les classes moyennes visées par M. Hollande n 3 questions à Éric Woerthn 3 questions à Valérie Debordn Tribune : Annie Genevard

[ VIE DU MOUVEMENT p. 10Militantisme : adhérer, c’est s’engager !n 3 questions à Daniel Fasquelle

[ PRIMAIRE 2016 p. 11-14Les 20 et 27 novembre 2016 : votez,faites voter !

[ LES FICHES DE L’ALTERNANCE p. 15

Terrorisme et communautarisme : s’adapter aux nouvelles menaces

[ L’ACTUALITÉ p. 16-17Chômage : le quinquennat de la hausse n 3 questions à Bérengère Poletti

[ VIE DES FÉDÉS p. 18Fédération de Moselle : la primaire est l’affaire de tous n 3 questions à Patrick Thil

[ NOTRE HISTOIRE p. 19Extraits de discoursLe 4 septembre 1958 : une Constitution pour la France

M. Hollande et son gouver-nement ne sont pas à la hauteur des problèmes que nous rencon-trons. Ne dit-il pas que nous sommes en guerre avec des terroristes ? Alors appliquons la fermeté et donnons aux forces de l’ordre, qui font un travail remarquable, le sentiment que l’on va les soutenir et reprendre la situation en main. JÉRÔME N., ALPES-MARITIMES

Ce numéro comporte un encart jeté.

[ 3 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

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C’est à vous de choisir l’avenir de la France.Cinq ans de gauche au pouvoir, c’est cinq ans de trop.

Les socialistes ont tout fait pour abîmer la France. Ils ont tout fait pour détruire ce à quoi nous tenons, l’autorité, le mérite, la famille. Ils ont tout fait pour paralyser notre économie. Ils ont tout fait pour favo-riser les tensions communautaires et la montée de l’islam politique.

Nous ne pouvons plus supporter François Hollande, l’homme des petites blagues, de Leonarda, des rétropédalages, du casque de scooter et du chômage « pas de bol ». Aujourd’hui qu’il prend les livres des journalistes pour des divans de psychanalyse et qu’il étale en public ses petits calculs et ses petites méchancetés, l’évi-dence est devenue une urgence : cet homme et tous ses acolytes doivent partir.

Oui ! Il est temps que la France fasse entendre sa voix. Et avec la primaire de la droite et du centre en novembre, cette voix, c’est la vôtre.

Voter à notre primaire, c’est s’assurer de mettre défini-tivement François Hollande et la gauche dehors en 2017, et sauver notre pays de leur travail de déconstruction systématique.

Voter à notre primaire, c’est dire haut et fort : non, nous ne voulons plus nous excuser d’être de droite ; oui, nous sommes fiers de nos valeurs ; et oui, la France a

plus que jamais besoin d’autorité, de sens du travail, de respect pour la famille, et de

fierté nationale.Voter à notre primaire, c’est voter

pour l’alternance, mais surtout c’est voter pour votre alternance : celle qui correspondra à vos convictions, celle qui répondra à vos attentes, celle qui incarnera le changement

profond dont la France a tant besoin.C’est à vous, les électeurs de la droite

et du centre, qu’il revient de choisir votre projet. La politique est une chose trop impor-

tante pour être laissée aux mains des experts et des commentateurs. La France mérite une véritable alter-nance, et c’est vous qui avez le pouvoir de la lui donner.

Alors n’hésitez pas : les 20 et 27 novembre prochains, faites entendre votre voix et allez voter pour la France que vous voulez ! n

L’ÉDITODE LAURENT WAUQUIEZ

Pour redonner un cap à

la France !

Oui ! Il est temps que

la France fasse entendre sa voix. Et avec la primaire de la droite et du centre

en novembre, cette voix,

c’est la vôtre.

Chers militants des Républicains,

EN COULISSEPOLICE ET GENDARMERIE

Hollande n’a pas la coteSelon le Cevipof, le pourcentage de policiers et de gendarmes qui pourraient envisager de voter, en 2017, pour François Hollande ne dépasserait pas 5,7 %. En novembre 2015, ils gratifiaient l’action présidentielle d’un piètre 2,5/10. Les plans du gouvernement pour lutter contre le terrorisme à coups d’effectifs supplémentaires et de nouveaux maté-riels n’ont pas convaincu les forces de l’ordre, exaspérées par la réforme pénale, trop laxiste à leurs yeux, de l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira.

DÉFENSE

Le Drian fait de la résistance« Tu finiras à Balard, c’est la logique », aurait déclaré le président Hollande à son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Mais celui-ci refuse obstinément de quitter l’hôtel de Brienne pour s’installer au « Balardgone » – le nouveau siège des armées. Pas sûr que la nouvelle Direction immobilière de l’État (DIE) parvienne à le faire bouger !

ASSEMBLÉE

La gauche a le moral en berne !Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, beaucoup à gauche craignent une sévère sortie de route lors des prochaines échéances électorales, et même pis, une sortie de l’histoire, et pour longtemps… Pour conforter leur analyse, certains s’appuient sur les résultats catastrophiques des sociaux-démocrates en Europe, ainsi que sur la radica-lité du débat actuel aux États-Unis… Loin des utopies, enfin du réalisme, quant au difficile rebond du président sortant !

La leçon de Hollande aux socialistesLe président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, avait fait des pieds et des mains pour que François Hollande accepte de clore un grand colloque sur les institutions à l’Assemblée, le 6 octobre. Las, Hollande a fini par accepter, mais il a consacré la majeure partie de son discours, devant Bartolone et les chefs du PS mortifiés, à expliquer que les députés travaillaient trop peu, pas assez vite et de façon brouil-lonne, pour mettre en œuvre les excellentes décisions prises par le président et son gouvernement.

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ÉLYSÉE

Fin de règneTrois membres de la garde rapprochée du président viennent de quitter leurs fonctions. Sur les cent derniers jours, 57 membres de cabinet ont quitté l’Élysée, soit deux fois plus qu’à la même période en 2011. Ils ne sont plus qu’une poignée d’« histo-riques » à officier encore au palais.

POUR TOUT DIRE : Je suis étonné et déboussolé. Je suis étonné parce que, se confier à ce point à tant de journalistes, il y a de quoi être étonné. JEAN-CHRISTOPHE CAMBADÉLIS, SUR RTL, LE 14 OCTOBRE, APRÈS LA PUBLICATION DU LIVRE « UN PRÉSIDENT NE DEVRAIT PAS DIRE ÇA… »

PRIMAIRE EELV

Une primaire très confidentiellePrès de 17 000 personnes se sont inscrites pour voter à la primaire organisée par Europe Écologie-Les Verts (EELV) le 19 octobre et le 7 novembre. Soit moitié

moins qu’en 2011, où près de 34 000 électeurs s’étaient déplacés pour le scrutin

écolo. Si l’écologie est une préoccupation pour bon nombre de Français, les gesticulations politiciennes des écologistes ne les intéressent que très peu !

PRIMAIRE SOCIALISTE

Mélange des genresÀ l’heure où le PS peine à organiser sa primaire, le suspense que fait planer François Hollande sur sa candidature agace ses camarades. La haute autorité de la primaire va vite devoir se prononcer sur le régime spécifique qui s’appliquera à M. Hollande. Les soutiens de M. Montebourg ont demandé l’intégration dans les comptes de campagne des dépenses de certains discours (discours de Wagram). Également dans le collimateur, M. Cambadélis, dont les fonctions de premier secré-taire sont considérées comme incompatibles avec son soutien au chef de l’État. Un député frondeur a même saisi la haute autorité à la suite d’un texto envoyé aux élus locaux par le secrétaire national en charge des fédérations leur demandant de soutenir le président.

LÉGISLATIVES 2017

Les « circonscriptions en or » convoitéesC’est l’autre bataille de la Rue de Solferino : l’attribution des circonscriptions. Compte tenu des mauvais résultats attendus en 2017, certaines « circonscriptions en or » pour la gauche sont très convoitées par des proches du chef de l’État ou des ministres qui n’ont pas de mandat national. Des convoitises qui provoquent un bras de fer sur une vingtaine de circons-criptions. La convention nationale d’investiture du PS, qui est programmée le 17 décembre, promet d’être houleuse !

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LIVRE

« Un président ne devrait pas dire ça… »À sept mois de l’élection présidentielle et de la fin du quinquennat de François Hollande, le livre des reporters Gérard Davet et Fabrice Lhomme étonne et détone ! Il est le produit des 61 rencontres avec le chef de l’État qui ont donné lieu à des confidences pour le moins troublantes. Un grand débal-lage qui n’en finit pas de consterner ses amis politiques et tous ceux qui ont une haute idée de la fonction présidentielle.« Un président ne devrait pas dire ça…», de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Stock, 672 p., 24,50 €.

AGENDA

Conseil nationalLe conseil national des Républicains aura lieu le 14 janvier 2017, à la Mutualité.

Les débats de la primaireJeudi 3 novembreCe débat sera organisé par BFMTV, iTélé et RMC.

Jeudi 17 novembreLes organisateurs du dernier débat avant le premier tour seront France Télévisions, Europe 1, LCP et Public Sénat.

Jeudi 24 novembreEntre les deux tours, sur TF1 et France 2.

VIRY-CHÂTILLON

M. Péchenard dénonce « un acte criminel »

Invité sur sur BFMTV, Frédéric Péchenard, directeur général des Républicains et ancien directeur général de

la police nationale, a réagi aux propos de Bernard

Cazeneuve qui a qualifié de « sauva-geons » les personnes responsables de l’agression de policiers à Viry-Châtillon, le 8 octobre dernier. Pour lui, il s’agit d’« une faute majeure de la part du ministre de l’Intérieur, car “ sauva-geons ” a un côté presque sympathique », et de rappeler qu’« il s’agit d’assassins et de criminels qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité ».

[ 5 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LES MOTS QUI FÂCHENT : Évidemment, il [Emmanuel Macron] ne peut pas gagner. En revanche, il peut faire perdre. Il peut faire perdre la gauche. Peut-être est-ce son objectif ?

MICHEL SAPIN, SUR EUROPE 1, LE 5 OCTOBRE

LE CHIFFRE

5,6 millionsLe premier débat télévisé de la primaire de la droite auquel ont participé les candidats Bruno Le Maire, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson, François Fillon, a été un succès sur TF1, avec 5,6 millions de téléspectateurs et plus de 26 % de l’audience natio-nale. L’émission a même connu une pointe à 6,5 millions à 21 h 40. C’est plus que le premier débat de la primaire PS en 2011 qui avait attiré 4,9 millions de personnes. Un indice que la mobilisation devrait être forte pour les deux tours de la primaire.

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VOILE INTÉGRAL

Plus de 1 600 verbalisations en six ansEntre l’entrée en vigueur de la promulgation de la loi interdisant la dissi-mulation du visage dans l’espace public, en avril 2011, et le 31 mars 2016, les services de police ont procédé à 1 726 contrôles qui ont donné lieu à 1 644 verbalisations et 82 avertissements (ministère de l’Intérieur).

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DOSSIER

FISCALITÉ

Les classes moyen nes visées par M. Hollande

[ 6 ]

L a France est tristement le pays de l’exception fiscale. Pour preuve, le taux de prélèvements obli-gatoires a explosé ces dernières années et devrait atteindre 45,7 % du PIB en 2016. Il s’agit ainsi du taux le plus élevé parmi les pays de l’OCDE,

devant le Danemark. La France a clairement aujourd’hui une politique fiscale confiscatoire, alors que la moyenne européenne des prélèvements est bien inférieure, atteignant seulement 38 %.

50 milliards d’euros d’impôts supplémentaires depuis 2012

Depuis 2012, les impôts, taxes et cotisations ont augmenté de près de 50 milliards d’euros. Tous les Français, en parti-culier les classes moyennes, sont concernés par ces hausses massives de prélèvements votées sous le quinquennat de François Hollande.

Aucun secteur de la fiscalité n’a été épargné : l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la TVA, la fiscalité du patrimoine, mais aussi une multitude de prélèvements invi-sibles qui frappent tout aussi durement le pouvoir d’achat

des ménages. Il s’agit, par exemple, de la contribution climat énergie, dite « taxe carbone », ou encore du milliard d’euros de hausse de la facture de gaz des ménages.

France Hollande dans le déni et le mensonge

Pourtant, François Hollande s’en défend et refuse d’admettre que la fiscalité étouffe aujourd’hui les Français. Pis, il affirme qu’il a même fait baisser les impôts.

Mais les chiffres sont très clairs. L’impôt sur le revenu n’a jamais rapporté autant à l’État (plus de 70 milliards d’euros) et n’a jamais été payé par aussi peu de contribuables (seule-ment 46 % des foyers). Les hausses de taxes n’ont fait que se succéder, entre augmentation des taux de TVA, suppression de l’exonération des droits de succession ou encore la création d’une taxe sur les retraités imposables…

Du côté des entreprises, le bilan n’est pas plus glorieux pour le président de la République. Les charges qui pèsent sur elles n’ont pas baissé et ce, malgré le CICE. La politique fiscale socialiste a clairement desservi notre appareil productif. C’est bien simple, entre 2012 et 2015, les prélèvements sur les

N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

François Hollande voulait être le président de la baisse du chômage, il sera finalement le président de la hausse des impôts. Aujourd’hui, le constat fiscal est dramatique. Pour tenir ses comptes, et relancer la croissance, François Hollande n’a pas fait le choix des réformes structurelles, mais uniquement celui de l’augmentation des prélèvements obligatoires.

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FISCALITÉ

Les classes moyen nes visées par M. Hollande

[ 7 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

3 QUESTIONS À

ÉRIC WOERTHSECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES RÉPUBLICAINSLe Mag : Comment analy-sez-vous la politique fiscale

de François Hollande sur les ménages ?Éric Woerth : Dès le début de son quinquennat, François Hollande a massivement augmenté les impôts : près de 50 milliards d’euros de prélè-vements obligatoires supplémentaires. Mais en 2013, face à la stagnation de l’économie, il se retrouve contraint d’alléger un peu la fiscalité des entreprises, notamment via le CICE. Et il décide alors de reporter l’effort sur les ménages. Pour preuve, le montant de l’impôt sur le revenu [IR] est passé de 59,51 milliards d’euros en 2012 à 70,18 milliards d’euros en 2015. La politique fiscale de François Hollande ne suit ainsi aucune logique. Pire, elle endommage la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat.

Le Mag : Que proposent Les Républicains pour alléger la fiscalité des classes moyennes ?E.W. : Les Républicains veulent mettre fin à cette politique fiscale catastrophique. Nous voterons dès l’été 2017 une baisse massive d’impôts de 8 milliards d’euros pour les ménages. Nous soutiendrons les ménages employeurs en rédui-sant les charges sur les salaires des employés à domicile (1 milliard d’euros) et baisserons de 10 % chaque taux du barème de l’IR pour resti-tuer 7 milliards d’euros aux Français qui travaillent.

Le Mag : Selon vous, qu’est-ce qu’une bonne politique fiscale ?E.W. : La bonne politique fiscale est celle qui permet de financer des services publics de qualité, qui protège la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages. Elle est aussi conco-mitante d’une réduction massive des dépenses publiques. En ce sens, Les Républicains aspirent à une fiscalité reposant sur trois grands principes. D’abord, la stabilité. Les changements doivent être peu nombreux, structurants, simples et concentrés en début de quinquennat. La stabilité permet ne pas répéter des erreurs déjà commises comme celle de la taxe à 75 % sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros, voulue par François Hollande en 2012. Ensuite, la prévisibilité, avec des réformes annon-cées à l’avance grâce à une loi de finances plurian-nuelle. Enfin, la neutralité de l’impôt , qui ne doit pas chercher à orienter les choix des acteurs écono-miques, à l’image des taxes comportementales.

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Impôts et taxes :

+ 50 milliards d’euros depuis 2012

Pouvoir d’achat :- 0,9 %

en 2012

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entreprises ont augmenté de 10 milliards d’euros.Mais, vu l’urgence électorale de cette année,

François Hollande entend bien rattraper les erreurs du passé. Il lui aura fallu presque cinq ans pour comprendre l’impact négatif de sa politique fiscale sur le pouvoir d’achat, la croissance et l’emploi. Alors, depuis quelques mois, les cadeaux fiscaux pleuvent.

Depuis 2014, les baisses d’impôts atteignent 6 milliards d’euros, du moins pour les foyers gagnant moins de 1,5 Smic. Une diminution bien loin de compenser les 50 milliards d’euros d’efforts supplé-mentaires demandés aux Français depuis 2012. Et, même avec cette réduction, la pression fiscale ne diminuera pas puisque le taux des prélèvements obli-gatoires en 2017 restera le même que cette année.

Des atteintes inacceptables au pouvoir d’achat des Français

Le choc fiscal voté par François Hollande a eu un impact très visible sur le pouvoir d’achat des ménages. La suppression du régime de défiscali-sation des heures supplémentaires a frappé de plein fouet 9 millions de foyers qui bénéficiaient d’une exonération de prélèvements sociaux et d’impôt sur le revenu. En moyenne ces foyers ont perdu 430 € de pouvoir d’achat par an.

Du côté des retraités, la situation s’est également dégradée. François Hollande a en effet eu l’idée de créer une taxe sur les retraités imposables. Ainsi, les retraités qui, par malheur sont imposables,

doivent acquitter une taxe supplémentaire, représentant plus de 700 millions d’euros par an de recettes.

Les chiffres sont sans appel. Entre 2007 et 2012, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le pouvoir d’achat des ménages a progressé chaque année, grâce à des mesures fiscales fortes en faveur des classes moyennes. L’arrivée de François Hollande à l’Élysée a mis un coup d’arrêt à cette progression. Ainsi, le pouvoir d’achat des Français a reculé

N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

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Le Mag : Quelles ont été les premières victimes du matra-quage fiscal organisé par la gauche ?Valérie Debord : Les vraies gens ! Tous ceux qui se lèvent chaque matin pour aller travailler. Ceux qui vont à l’usine, les infirmières, les enseignants, les artisans, les jeunes qui tentent de créer leur entreprise. Ceux qui font tout pour améliorer leur quotidien et celui de leur famille. C’est la classe moyenne et les familles qui ont été la cible systématique de la politique de la gauche. La gauche oublie que notre pays ne doit sa grandeur et sa richesse que grâce à ceux qui la produisent. François Hollande a poussé le vice jusqu’à déclarer dans une émission de télé que « ça ne coûte pas cher, c’est l’État

qui paye », il oublie que l’argent de l’État ne vient que du labeur de ceux qui travaillent. Margaret Thatcher le disait très bien à son époque : « L’argent public n’existe pas, je ne connais que l’argent du contribuable. »

Le Mag : François Hollande promet de baisser les impôts en 2017. Vous y croyez ?V.D. : Qui peut encore le croire ? François Hollande a été élu en mentant. Il ment le matin, le midi et le soir. Depuis qu’il est président de la République, il a continué à mentir aux Français. L’état dans lequel il laisse notre pays est le fruit de ses mensonges permanents. Pourquoi changerait-il de méthode mainte-nant ? Toute sa stratégie n’est bâtie que sur le mensonge.

Le Mag : Quand Les Républicains seront à nouveau au gouverne-ment, que prévoyez-vous pour soulager le budget des Français ?V.D. : Le défi principal que doit rele-ver notre démocratie est la crise de défiance envers la parole publique et politique. Il faudra nous montrer digne de la confiance qui nous sera accordée. Pour cela, il n’y a qu’une seule méthode, dire ce que l’on va faire avant l’élection et le faire après. Depuis quatre ans, les Français sont matraqués fiscalement, il faut donc dès l’été 2017 baisser les impôts de 10 %. Réintroduire la défiscalisation des heures supplémentaires me semble également une évidence. Cette mesure qui permettait à plus de 8 millions de travailleurs de mettre du beurre dans les épinards est essentielle.

3 QUESTIONS À3E ADJOINTE AU MAIRE DE NANCY, PORTE-PAROLE DES RÉPUBLICAINS

VALÉRIE DEBORD

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FOCUS

LA POLITIQUE FISCALE ANTIFAMILLE DE FRANÇOIS HOLLANDELa politique de François Hollande s’est clairement faite en défaveur des familles françaises. Ces dernières ont subi une double baisse de l’avantage lié au mécanisme du quotient familial : le montant maximal du plafond du quotient familial est passé de 2 330 € (par demi-part) à 1 500 € (par demi-part). Plus de 1 million de foyers ont été concernés par cette baisse et ont dû supporter un supplément d’impôt sur le revenu de 1,5 milliard d’euros.

[ 9 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

ANNIE GENEVARD

DÉPUTÉE DU DOUBS, MAIRE DE MORTEAU, PORTE-PAROLE DES RÉPUBLICAINS

Le président de la baisse du pouvoir d’achat

Nous assistons depuis plusieurs semaines à une comédie, qui pourrait être une farce si les victimes n’en étaient pas les contribuables fran-

çais. Les membres du gouvernement, au premier rang desquels Manuel Valls et Michel Sapin, courent tous les plateaux télé et saturent les ondes pour expliquer que, finalement, François Hollande aura été le président de la baisse des impôts et de la hausse du pouvoir d’achat. Comment le Premier ministre peut-il affir-mer sérieusement que la gauche ne peut être asso-ciée aux hausses d’impôts ? La réalité est accablante.Selon l’OCDE, fin 2016, avec 45,7 % du PIB de prélève-ments obligatoires, la France sera championne de la pres-sion fiscale en Europe et dans le monde. Depuis 2012, ce sont près de 50 milliards d’euros supplémentaires qui ont été prélevés sous forme de taxes et d’impôts. L’imagination socialiste n’a pas de limite en la matière.En 2017, les Français devraient s’acquitter de plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvements obligatoires. Une folie fiscale ! La fiscalisation des heures supplémen-taires ou encore les baisses successives du plafonnement du quotient familial ont porté des coups très durs aux revenus des familles de la classe moyenne, les grandes sacrifiées de ce quinquennat. Et cette frénésie fiscale a une conséquence : le pouvoir d’achat des Français a baissé. La présentation mensongère que le Parti socia-liste en donne ne trompe personne, car chacun peut en faire le constat aujourd’hui. C’est une première depuis 1984. Même au plus fort de la crise de 2008, le pouvoir d’achat avait progressé. Entre 2012 et 2015, il a baissé de 1,3 %. C’est dire combien François Hollande aura échoué à améliorer le quotidien des Français. Comment oser dès lors vanter une gauche qui aurait redressé le pays ?François Hollande aura beau faire et beau dire, il est et restera le président de la baisse du pouvoir d’achat et d’un appauvrissement du pays.

François Hollande aura beau faire et beau dire, il est et restera le président de la baisse du pouvoir d’achat et d’un appauvrissement du pays.

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en 2012 et en 2013. C’était le premier recul depuis 1984 !Au choc fiscal imposé par François Hollande, nous répon-

drons par un contre-choc fiscal dès l’été 2017. Pour qu’il soit efficace, nous déciderons de baisser la fiscalité et de diminuer les dépenses publiques en même temps. Dès les premiers mois de l’alternance, en 2017, nous devrons resti-tuer massivement aux entreprises et aux ménages le fruit de leur travail. La France doit cesser d’être le pays de la pénalisation fiscale.

Un contre-choc fiscal puissant pour redonner de l’oxygène aux ménages français

Il est urgent d’envoyer un signal de confiance aux classes moyennes qui ont été matraquées fiscalement depuis quatre ans. Nous baisserons de 10 % l’impôt sur le revenu ; 7 milliards d’euros seront ainsi rendus aux Français. Les contribuables auront un mois d’impôts en moins à payer chaque année. Pour endiguer la fuite des capitaux hors de nos frontières, l’ISF sera supprimé, car il est indispensable de faire revenir en France l’argent dont nous avons besoin pour développer notre économie.

En outre, pour faciliter les donations et les successions, principalement dans le cadre de la transmission d’entreprise, les droits de succession et de donation seront allégés. Il est légitime de vouloir, après une vie de travail, transmettre un patrimoine à ses enfants. Ce n’est pas une insulte faite à la justice sociale que de l’encourager.

Enfin, du côté des familles, nous rétablirons le quotient familial et restaurerons le principe d’universalité des allo-cations familiales. Les prestations familiales doivent être égales pour tous, quel que soit le niveau de revenu. Nous reviendrons sur le principe de l’écrêtement des allocations familiales.

La politique anti-entreprise du gouvernement

Avec près de 35 milliards d’euro d’impôts et de taxes supplémentaires depuis 2012. Il s’agit de la traduction de la méfiance que les socialistes ont toujours éprouvée à l’endroit de ceux qui créent de la richesse et des emplois. Encore imprégné de la logique de lutte des classes, le gouvernement a conduit des politiques qui ont découragé les investisseurs de venir en France et qui ont considérablement affaibli la confiance des entrepreneurs. L’absurde taxe à 75 %, inventée par François Hollande pour s’assurer les voix des commu-nistes, ou la fin de la défiscalisation partielle de l’ISF pour les investissements dans les petites et moyennes entreprises sont des exemples des politiques conduites depuis 2012. Elles ont affaibli le tissu entrepreneurial français.

Et à la fin, ce sont bien les classes moyennes qui en ont payé les conséquences. En effet, en fragilisant les entre-prises françaises et l’investissement, François Hollande et son gouvernement sont responsables de la dégradation notable du marché du travail national. Avec plus de 1 199 000

TRIBUNE

demandeurs d’emplois supplémentaires depuis mai 2012, ce sont autant de Français qui ont vu leur revenu considérable-ment baisser. Conduire une politique économique qui met l’entreprise au cœur de toute stratégie, c’est in fine s’assurer d’une amélioration de l’emploi, et donc du pouvoir d’achat de milliers de ménages. n

VIE DU MOUVEMENT

MILITANTISME

Adhérer, c’est s’engager !

[ 10 ]

L e 27 novembre prochain, au soir du second tour de la primaire de la droite et du centre, nous

connaîtrons le nom de celle ou de celui qui portera nos couleurs à l’élection présidentielle 2017. Notre mouvement doit se mobiliser pour passer à l’étape suivante, dès le lendemain de la primaire, et permettre à notre candidat de GAGNER l’élection présidentielle.

Nous sommes aujourd’hui la première force politique du pays. En renouvelant votre adhésion aux Républicains et en encourageant des sympathisants, dans votre entourage familial, amical ou

professionnel, à nous rejoindre, vous donnez un signal de soutien particuliè-rement fort. Vous affirmez votre déter-mination à voir notre famille politique unie et tota lement engagée pour la victoire.

Le devoir de GAGNERLes prochains mois seront décisifs.

Nous ne devons pas relâcher notre effort pour dénoncer les errements et l’amateurisme du gouvernement actuel. La détermination que nous montrons aujourd’hui à combattre fermement la gauche reste la meilleure preuve de notre

volonté de porter demain une alternance forte et radicale au pouvoir socialiste. Il faut maintenant accélérer, car nous avons le devoir de GAGNER pour remettre la France la tête à l’endroit. C’est le seul combat qui nous anime ; c’est notre combat commun au service de la défense de nos valeurs communes. Quel que soit le résultat de la primaire, Les Républicains seront rassemblés derrière leur candidat et notre parti sera aux avant-postes des batailles électo-rales de l’année 2017. Nous avons enfin l’espoir de redresser notre pays. Votre engagement personnel est la condition de notre victoire collective en 2017. La victoire se prépare avec vous. n

N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

Si vous pensez que « cinq ans de Hollande, ça suffit » et qu’il est grand temps d’en finir avec l’absence de courage, qu’il faut en finir avec une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et avec la plus grave crise identitaire que notre pays ait connue. Si vous pensez, comme nous, que la France et les Français méritent mieux, alors faites changer les choses en défendant vos idées et vos valeurs.

3 QUESTIONS À

Le Mag : Quelle est la force du mouvement ?

Daniel Fasquelle : Les Républicains sont le premier mouvement poli­tique de France, et de loin, en termes d’adhérents et en nombre d’élus. Nous comptons aujourd’hui plus de 270 000 adhérents. Les Républicains, c’est avant tout une grande famille dans laquelle les mili­tants, les élus et les perma­nents partagent des valeurs communes. Nous sommes le mouvement politique qui redonnera un cap et qui redressera la France.

C’est cet objectif partagé qui fait notre force.

Le Mag : Comment le mouvement se prépare- t-il aux grandes échéances électorales à venir ?D.F. : Les Républicains se sont dotés d’un projet, que le conseil national a adopté en juillet dernier. C’est déjà un pas immense fait en vue des élections à venir. Nous sommes prêts à gouverner. Du point de vue des finances aussi beaucoup a été fait. Aujourd’hui la santé financière de notre mouve­ment est assurée et notre dette diminue d’année en année. Tout cela a été

possible grâce à une poli­tique forte d’économies et grâce aussi aux nombreuses adhésions et aux dons de chacune et chacun d’entre vous. Si nous voulons poursuivre le redressement du mouvement et nous mettre en ordre de bataille pour 2017, il est primor­dial que nous continuions à convaincre les Français de nous rejoindre et de nous soutenir y compris financièrement.

Le Mag : Comment s’organise le financement de la primaire ?D.F. : En aucun cas le parti ne finance les candidats

à la primaire. Chaque candidat a son propre budget avec un maximum de 1,5 million d’euros. En revanche, le parti a rendu possible l’orga ni sa­tion de la primaire en faisant une avance, sur fonds propres, de 5 millions d’euros, à la haute auto­rité. Ces 5 millions d’euros seront remboursés aux Républicains à l’issue de la primaire. Pour le reste, le parti s’orga­nise pour pouvoir aider celui qui sera notre candidat à la présidentielle pour 2017. C’est la raison pour laquelle il faut continuer à adhérer et à donner aux Républicains.

DANIEL FASQUELLE, TRÉSORIER DES RÉPUBLICAINS

DR

Pour renouveler votre adhésion ou parrainer, rendez­vous sur :http://soutenir.republicains.fr/adherer

Les 20 et 27 novembre 2016

L’élection primaire permet de sélectionner le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle. Tous les candidats s’engagent à soutenir

celui qui sera désigné à l’issue du scrutin. Pour que la participation soit à la hauteur de l’événement, votez, faites voter.

Votez, faites voter !

[ 11 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LA CHARTE

Retrouvez le texte fondamental qui regroupe toutes les règles à connaître.

➜ http://www.primaire2016.org/frontend/pdf/ Charte_de_la_primaire_V170516.pdf

LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER

Le scrutin électronique des Français de l’étranger se déroulera : - pour le 1er tour du samedi 19 novembre, 19 h, au dimanche 20 novembre 19 h (GMT+1) ;- pour le 2e tour : du samedi 26 novembre, 19 h, au dimanche 27 novembre, 19 h (GMT+1).

OUTRE-MER

Pour les électeurs de Guadeloupe, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Martinique, de Guyane, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Polynésie, le scrutin se déroulera les samedis 19 et 26 novembre. Les autres départements et territoires voteront les dimanches 20 et 27 novembre.

LES CONDITIONS DE VOTE

Qui peut voter ?Le vote est ouvert à tous. Il n’est pas réservé aux adhérents des partis. Pour voter, il suffit :n d’être inscrit sur la liste électorale au 31 décembre 2015

(ou d’avoir 18 ans à la date de l’élection présidentielle 2017) ;n de verser 2 € par tour de scrutin de participation aux frais d’organisation ;n de s’engager sur l’honneur en signant la phrase suivante : « Je partage les valeurs républicaines

de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France. »

Le vote outre-mer sera organisé dans les mêmes conditions, en tenant compte des décalages horaires, comme pour une élection nationale (voir ci-dessous).Les Français résidant à l’étranger qui se sont inscrits avant le 16 octobre voteront par Internet (voir ci-dessous).

Qui organise ?Anne Levade préside la haute autorité de la primaire. Strictement indépendante de tous les partis politiques, elle supervise l’organisation de la primaire. Elle définit le cadre d’organisation du scrutin, veille

à sa régularité et à l’égalité entre les candidats. Elle examine les réclamations et proclame les résultats.

Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine, préside la commission nationale d’organisation. C’est notamment elle qui définit la liste des bureaux de vote par circonscription et qui est chargée

d’établir et de mettre à disposition le matériel de vote.

Qui finance ?Les Républicains ont rendu possible l’orga ni sa tion de la primaire en faisant une avance, sur fonds propres, de 5 millions d’euros, à la haute autorité qui seront rembour-sés au mouvement à l’issue de la primaire dans les conditions fixées par convention. Chaque votant versera 2 € par tour de scrutin de participation aux frais d’organisa-tion. Les dépenses et les recettes de l’orga ni sa tion seront publiées, certifiées par deux commissaires aux comptes et justifiées à l’euro près.

[ 12 ] N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LES CANDIDATS

Conformément à la charte de la primaire, les candidats issus du parti Les Républicains ont présenté au moins 250 parrainages d’élus comprenant au moins 20 parlementaires et 2500 parrainages d'adhérents.

Vous trouverez ci-après la liste des candidats dans l’ordre du tirage au sort opéré par la haute autorité de la primaire :

Nicolas Sarkozywww.sarkozy.fr

François Fillonwww.fillon2017.fr

Nathalie Kosciusko-Morizetwww.nk-m2017.fr

Alain Juppéwww.alainjuppe2017.fr

Jean-François Copéwww.jfcope.fr

Bruno Le Mairewww.brunolemaire.fr

Jean-Frédéric Poissonjfpoisson2016.fr

[ 13 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LE GUIDE ÉLECTORAL

Le guide électoral précise les règles de l’organisation de la primaire.Retrouvez l’intégralité du guide sur :

➜ http://www.primaire2016.org/organisation/guide-electoral

LES DATES À RETENIR

18 novembre 2016 à minuit :fin de la campagne du 1er tour

20 novembre 2016 : 1er tour

25 novembre 2016 à minuit : fin de la campagne du 2nd tour

27 novembre 2016 : 2nd tour

20 décembre 2016 : dépôt des comptes de campagne auprès de la haute autorité

LES PARRAINAGES

Retrouvez la liste des élus ayant parrainé chaque candidat sur :

➜ http://www.primaire2016.org/frontend/pdf/Parrainageselus.pdf

LES DÉBATS À VENIR

Jeudi 3 novembreCe débat sera organisé par BFMTV, iTélé et RMC.

Jeudi 17 novembreLes organisateurs du dernier débat avant le premier tour seront France Télévisions, Europe 1, LCP et Public Sénat.

Jeudi 24 novembreEntre les deux tours, sur TF1 et France 2.

LES BUREAUX DE VOTE

Où voter ?10 228 bureaux de vote seront ouverts partout en France.Chaque électeur est rattaché à un bureau en fonction de son adresse d’inscription sur les listes électorales au 31 décembre 2015.

Comment trouver votre bureau de vote ?Connectez-vous sur http://www.primaire2016.orgPour connaître votre bureau de voteVous pouvez aussi appeler, à partir du 7 novembre, tous les jours de 8 h à 19 h : 0821 20 2016 0,12€/min

[ 14 ] N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

2. Entrez votre code postal dans le champ libre. Cliquez sur chercher.

3. Entrez votre nom de voie dans le deuxième champ libre. Cliquez sur chercher.

4. Entrez votre numéro de voie dans le troisième champ libre. Cliquez sur chercher.

5. L’adresse de votre bureau de vote s’affiche.

Les étapes de la recherche de votre bureau de vote1. Cliquez sur l’onglet OÙ VOTER.

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[ 15 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

TERRORISME ET COMMUNAUTARISME

S’adapter aux nouvelles menacesLa France est confrontée à une vague inédite d’attentats. De l’attaque de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 à l’assassinat du père Hamel le 26 juillet 2016, ce sont 238 personnes qui ont perdu la vie dans des attaques terroristes. Il faut réagir, en adaptant notre État de droit et en contrant l’islam radical.

238 Français sont morts dans des attentats qui ont frappé la France depuis janvier 2015. La France est durement exposée au terrorisme islamiste et elle paie un lourd tribut. Charlie Hebdo, l’Hyper Cacher, le Bataclan ou encore Nice ne sont que quelques-uns des trop nombreux exemples de ces attaques contre nos concitoyens, contre nos valeurs et contre la République.

11 000 individus sont réperto-riés sur les fiches S du renseigne-ment intérieur français pour leurs

352 procédures judiciaires ont été engagées. Face à l’ampleur de la menace, comment ne pas s’interroger sur ce chiffre ? Ces procédures ne concernent que 1 370 individus, dont 190 sont en détention et seulement 73 ont déjà été condamnés. La France doit se doter d’urgence des dispositifs qui permettront de mettre rapidement hors d’état de nuire ceux qui menacent la sécurité des Français et qui s’attaquent à la République.

Faire face à une menace terroriste

Nous sommes en guerre ; une guerre extérieure contre l’État islamique, et une guerre intérieure contre ceux de nos compatriotes qui sont adeptes de l’islam radical. Les Français doivent savoir que nous avons des individus qui sont sur le sol français et qui repré-sentent une menace majeure. Depuis le 1er janvier 2014, le nombre de Français engagés dans une filière djiha-diste est passé de 600 à plus de 2 000.

Il y a ceux qui sont déjà partis : ils ne doivent pas pouvoir revenir. S’ils sont français, ils doivent être pour-suivis par la justice dès qu’ils poseront un pied sur le territoire national. S’ils sont étrangers ou binationaux, ils ne doivent pas pouvoir revenir en France, ni dans l’espace Schengen. La France n’a pas à accueillir sur son sol ceux qui sont partis se former à la guerre contre elle.

Lutter contre le prosélitisme dans les prisons

Nous devons donc être intransigeants envers les mouvements radicaux, en prévenant tout compor-tement hostile à notre pays. La consultation de sites djihadistes doit devenir un délit poursuivi comme tel par la justice.

En outre, il est impératif d’isoler les détenus radicalisés des autres détenus afin que les prisons ne deviennent pas le lieu privilégié du recrutement par des filières djihadistes. À ce titre, le service de renseignements

pénitentiaire que nous réclamons permettra d’identifier rapidement les détenus susceptibles de se radicaliser. Les individus radicalisés qui sortiraient de prison ont vocation à être placés en centre de déradicalisation, dès lors que leur dangerosité est établie.

Face au communautarisme, affirmer nos valeurs

La République ne peut plus reculer. Elle ne doit pas laisser le communautarisme s’installer sur son territoire. La France a accueilli davantage d’étrangers qu’elle ne pouvait en assimiler. Avec l’assimilation, il n’y a aucun espace pour les compromis. Aujourd’hui, une minorité de personnes prônent un islam radical qui n’est pas compatible avec nos valeurs, qui n’est pas compatible avec la République. Ces dernières années, les revendi-cations communautaires se sont développées. Le voile à l’école et dans le cadre de sorties scolaires, le port de la burqa ou du burkini, en ont été les principaux exemples. Ce n’est pas seulement une question de laïcité mais aussi d’identité. Il faut un islam qui soit compatible avec l’histoire et les traditions de notre pays.

Le communautarisme est le terreau fertile du déve-loppement de courants religieux radicaux. Il amplifie la menace terroriste parce qu’il banalise le discours de haine à l’égard des femmes, des croyants d’une autre confession ou de la démocratie. Les Républicains feront de l’assimilation et de l’adoption des règles de la République la condition sine qua non pour tout étranger souhaitant intégrer la communauté nationale. n

liens avec la mouvance islamiste et/ou djihadiste. Ce nombre révèle l’ampleur de la menace qui pèse sur les Français. Face à ce risque important, toutes les mesures doivent être prises pour empêcher les terroristes de passer à l’acte.

Plus de 2 000 Français sont impliqués dans des filières djihadistes, en France ou à l’étranger. Ainsi, environ 200 sont morts, 203 sont revenus du théâtre d’opérations irako-syrien et 700 sont encore présents en Irak ou en Syrie.

EN CHIFFRES

CHÔMAGE

Le quinquennat de la h ausse

[ 16 ]

E n un peu plus de quatre ans, depuis mai 2012, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C a progressé de

1 199 400 personnes. Ce nombre révèle l’incapacité de François Hollande et de ses ministres du Travail successifs (pas moins de trois depuis mai 2012) à appor-ter des solutions aux millions de Français qui, mois après mois, se sont retrouvés sans emploi. Pour la seule catégorie A (aucune activité professionnelle), près de 650 000 personnes sont venues grossir les rangs des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi.

Les derniers chiffres parus, ceux du mois d’août 2016, ne sont d’ail-leurs guère rassurants. En effet, alors qu’il s’agit d’un mois traditionnelle-ment stimulé par les emplois saison-niers, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 52 400 personnes et de 80 600 pour les catégories A, B et C.

Une absence de stratégieMalgré toutes les annonces, tout

le saupoudrage d’argent public, le chômage continue de croître. Alors qu’il aurait fallu s’attaquer de front au problème, en réformant

profondément le marché du travail et en restaurant la compétitivité des entre-prises (50 milliards d’euros d’impôts en plus depuis mai 2012 !), la loi El Khomri n’aura décidément pas été à la hauteur. Pleine de demi-mesures, elle est une sérieuse déception pour tous ceux qui attendaient un vrai changement.

Au lieu de vouloir enfumer les Français sur la situation réelle par le biais des emplois aidés ou d’un plan de forma-tion de 500 000 chômeurs, censé réduire artificiellement le chômage en déplaçant

des demandeurs d’emploi en catégorie D (non comptabilisée dans le calcul du nombre de chômeurs), le gouvernement aurait dû s’inspirer des mesures fortes proposées par Les Républicains.

Pour nous, le travail est une valeur d’émancipation. C’est le chômage qui

aliène. C’est une différence fonda-mentale avec la vision socialiste du travail. Aux antipodes de la gauche, nous considérons que le code du travail ne doit pas empêcher mais permettre l’emploi, qu’il doit avant tout accompagner l’accès à l’em-ploi, faciliter l’embauche et libérer l’entreprise d’un carcan normatif inadapté.

Le travail a changé, l’écono-mie a changé, mais les règles qui régissent le marché du travail sont toujours les mêmes. Nous croyons donc qu’il est impératif de refonder notre code du travail pour le faire reposer sur la confiance entre les acteurs. Les grandes négociations nationales ayant démontré leurs

N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

Les promesses de François Hollande n’engagent apparemment plus que lui. Plus personne ne croit à l’inversion de la courbe du chômage. Depuis mai 2012, rien n’a véritablement été fait pour atteindre le plein-emploi. Pourtant, l’Allemagne et le Royaume-Uni, grâce à des réformes courageuses et à une réduction

de la pression fiscale, sont parvenus à moderniser leur marché de l’emploi et à redonner du travail à des millions de citoyens qui n’en avaient plus.

J’ai été candidat pour que nous créio ns les conditions pour qu’il y ait une baisse du chômage et il doit y avoir une baisse du chômage. Et s’il n’y a pas de baisse du chômage, v ous savez quelles conclusions j’en tirerai. François Hollande, le 19 février 2016, sur France Inter

SPIN

GLE

R/A

P/SI

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CHIFFRE

+ 80 600 demandeurs d’emploi supplémentaires en août 2016 (catégories A, B et C, France entière).

ACTUALITÉ

3 QUESTIONS À

CHÔMAGE

Le quinquennat de la h ausse

[ 17 ]

limites, nous poserons le principe que le dialogue social doit d’abord se dérouler dans l’entreprise.

Un principe général de primauté de l’accord collectif, sauf disposi-tions contraires de la loi, sera formulé. Parallèlement, nous fixerons un socle de droits fondamentaux du travailleur, quel que soit le statut ou l’activité de celui-ci, englobant les nouvelles relations de travail, notamment celles de l’économie

collaborative. Au statu quo, nous répon-drons par la rénovation du contrat de travail par exemple, en appliquant des mesures concrètes et de bon sens : accep-ter le motif de réorganisation en matière de licenciement économique sans avoir à justifier que l’entreprise soit proche du dépôt de bilan ; ouvrir la possibilité d’inscrire des clauses de séparation dans les contrats de travail ; mettre en place un barème plafonné des indemnités dues en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. S’agissant du temps de travail, nous autoriserons, par accord d’entre-prise, la fixation du seuil de déclenche-ment des heures supplémentaires.

Nous simplifierons les règles du contrat à temps partiel ainsi que le travail le dimanche. Nous abrogerons par ailleurs le compte personnel d’activité. Il ne s’agira pas seulement de rénover, il faudra refonder. Les relations collec-tives de travail devront l’être. Aussi, les règles de représentation du personnel seront modifiées : le seuil de 10 sala-riés sera supprimé et les instances de

N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

BÉRENGÈRE POLETTIDÉPUTÉE DES ARDENNES, VICE-PRÉSIDENTE

DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL, PORTE-PAROLE DES RÉPUBLICAINS

Le Mag : En Allemagne et au Royaume-Uni, le chômage recule. Comment expliquez-vous qu’en

France la tendance soit inverse ?Bérengère Poletti : Il y a eu à la base, en 2012, une erreur de diagnostic, impossible à rattraper. La conjoncture du marché du travail a été très mal appréciée par la nouvelle majorité : il s’agit d’un réel amateurisme. Les questions de coût du travail, des charges, de la compétitivité, du droit du travail, de l’assurance chômage, de l’apprentissage et de la forma-tion professionnelle étaient complètement absentes du programme de réformes, avant d’être malmenées par la suite. Quand on n’aime pas les entreprises et les entrepreneurs, le climat de confiance est dur à instaurer !

Le Mag : Quel est l’objectif que se fixent Les Républicains en matière de lutte contre le chômage ?B.P. : Évidemment, le plein-emploi ! Nous voulons en finir avec la courbe du chômage, en mettant en place un programme fort : un contre-choc fiscal, et une réforme en profondeur du marché du travail. L’ensemble du monde économique français – start-up, PME, grandes entreprises, artisa-nat, industrie et secteur tertiaire – est concerné par le même problème : la compétitivité. On doit redonner de la compétitivité à nos acteurs écono-miques. C’est notre premier objectif. Ensuite, nous devons instaurer de la stabilité législative. L’instabilité a été la marque de ces quatre années pour le droit du travail : pas moins de cinq lois en quatre ans, des bouleverse-ments dans les entreprises, mais une dégradation sur le front de l’emploi. Nous voulons l’inverse. Enfin, nous devons simplifier, limiter les normes, arrêter les « usines à gaz » : les entreprises ont autre chose à faire que de remplir de la paperasse.

Le Mag : Le projet des Républicains a été adopté en juillet. Qu’est-ce qu’il prévoit pour réduire le chômage ?B.P. : Les Républicains ont présenté un projet global pour redresser la situation et arrêter d’accabler les entreprises, avec des mesures fortes. On retrouve plusieurs propositions. Un réel allégement des charges, avec une baisse pérenne de charges jusqu’à 1,6 Smic, au lieu du dispositif complexe qu’est le CICE. Le coût du travail doit aussi baisser pour redonner de la compétitivité à la France en Europe. Une simplification du dialogue social : c’est dans l’entreprise que doivent être fixées les conditions du temps de travail. Les Républicains proposent enfin, lorsque la négociation est bloquée, de donner la possibilité aux chefs d’entreprise de recourir au référendum d’entreprise pour consulter directement les salariés.

DR

J’ai été candidat pour que nous créio ns les conditions pour qu’il y ait une baisse du chômage et il doit y avoir une baisse du chômage. Et s’il n’y a pas de baisse du chômage, v ous savez quelles conclusions j’en tirerai. François Hollande, le 19 février 2016, sur France Inter

représentation au-delà de 50 salariés seront fusionnées. En cas de blocage de la négociation collective, nous ouvri-rons au chef d’entreprise la possibilité de recourir au référendum auprès des salariés. Les branches seront recentrées notamment autour des services aux TPE, de la formation professionnelle et de la prévoyance. Les partenaires sociaux auront la possibilité de négocier de plein droit des accords d’une durée limitée qui devront nécessairement être majo-ritaires. Les règles de la représentati-vité syndicale au sein de l’entreprise seront refondues pour les rendre plus

démocratiques, en sortant du monopole syndical de présentation au premier tour.

Il n’y a pas d’emploi sans employeur. Nous passerons à zéro charge au niveau du Smic, car c’est essentiel pour réduire le chômage des travailleurs les moins qualifiés, en diminuant le coût du travail. Nous faciliterons dans le même temps la sortie des 35 heures, en allégeant les charges des entreprises qui augmente-raient le temps de travail. Nous trans-formerons l’actuel crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en une véritable baisse des charges pour les entreprises. n

[ 18 ] N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

Le Mag : Vous êtes le président de la

commission d’organisation de la primaire dans votre département. Comment fonctionne-t-elle ?Patrick Thil : J’ai composé cette commission de personnalités représen-tant à la fois nos élus, des militants actifs ayant le sens de l’équité et une personnalité n’appar te nant pas aux Républicains. J’ai fait également en sorte que chaque circonscription soit représentée. Enfin, la commission a été complé-tée des représentants officiels des candidats. Cette commission dépar-tementale, que je souhaite irréprochable, a déjà été réunie quatre fois.

Le Mag : Quelles sont vos principales missions ?P.T. : C’est une mission passionnante qui m’occupe chaque jour, ainsi que la secrétaire de notre fédé-ration et bien sûr nos délégués de circonscrip-tion. Sans notre formi-dable appareil militant, cette opération ne serait pas possible. Le travail a consisté, dans un premier temps, à trouver les

communes volontaires pour l’organisation des bureaux de vote, puis à déterminer les lieux. Les délégués de circonscription ont fait des propositions. Ce ne fut pas évident, sur les 730 communes du

département, de trou-ver 171 bureaux de vote ! Certains maires ont parfois souhaité changer de lieu, ce qui a compliqué encore notre tâche. Et puis il y a eu ce long travail de regrou-pement des bureaux de vote existants dans les bureaux de vote choisis et leurs communes supports. Là encore, cela a reposé sur nos délégués et leur connaissance du terrain.

Il a fallu regrouper les communes en veillant à l’équilibre en termes d’électeurs inscrits pour éviter de trop grandes disparités entre bureaux de vote. Enfin, il fallait aussi tenir compte de la

mobilité plus ou moins grande des électeurs.

Le Mag : Avez-vous rencontré des difficul-tés lors de la désignation des présidents ou des assesseurs ?P.T. : Pour les présidents de bureau de vote, ce ne fut pas évident, car la solli-citation obligée en août semblait éloignée des dates de scrutin et les personnes

contactées n’étaient souvent pas dans l’ac-tualité de la primaire. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, mais trouver trois ou quatre asses-

seurs par bureau de vote, soit environ 600 personnes à mobiliser, ce n’est pas rien ! En ce sens, j’ai appré-cié le message de Laurent Wauquiez à tous les militants pour mobiliser les bonnes volontés.

PATRICK THIL, SECRÉTAIRE DÉPARTEMENTAL DE LA MOSELLE

DR

Trouver trois ou quatre assesseurs par bureau de vote, soit environ 600 personnes à mobiliser, ce n’est pas rien ! En ce sens, j’ai apprécié le message de Laurent Wauquiez à tous les militants pour mobiliser les bonnes volontés.

FÉDÉRATION DE MOSELLE

La primaire est l’affaire de tous

D epuis plusieurs mois, la haute autorité et la commission nationale d’organisation de

la primaire sont à la manœuvre pour faire respecter les règles et le calen-drier de la primaire. À l’autre bout de la chaîne, les présidents des commissions

départementales d’organisation mais aussi l’ensemble des fédérations sont également mis à contribution. Dans la Moselle, toutes les bonnes volontés sont sollicitées pour permettre le succès de la primaire. Acteurs majeurs dans son organisation, les élus, cadres et adhé-rents du département, sous la houlette du secrétaire départemental, Patrick Thil, et

du président de la fédération, François Grosdidier, ne négligent aucun détail dans une opération qui repose avant tout sur une implication militante forte. Mais comment cela se traduit-il concrètement sur le terrain ? Nous avons interrogé Patrick Thil qui occupe la présidence de la commission départementale d’orga-nisation de la primaire. n

Pour que cet exercice démocratique puisse se dérouler dans les meilleures conditions, il faut d’abord des règles précises et irréprochables, mais aussi et surtout des relais militants nombreux sur le territoire !

Une très forte implication militante.

DR

3 QUESTIONS À

VIE DES FÉDÉS

[ 19 ]N°73 - AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

NOTRE HISTOIRE

A force d’inconsistance et d’instabilité et quelles que pussent être les intentions, souvent la valeur, des hommes, le régime se trouva privé de l’auto-rité intérieure et de l’assurance extérieure sans

lesquelles il ne pouvait agir. Il était inévitable que la paralysie de l’État amenât une grave crise nationale et qu’aussitôt la République fût mena-cée d’effondrement.

Le nécessaire a été fait pour obvier à l’irrémédiable à l’instant même où il était sur le point de se produire. Le déchirement de la nation fut, de justesse, empêché. On a pu sauvegarder la chance ultime de la République. C’est dans la légalité que moi-même et mon gouvernement avons assumé le mandat exceptionnel d’établir un projet de nouvelle Constitution et de le soumettre à la décision du peuple.

Nous l’avons fait sur la base des principes posés lors de notre investiture. Nous l’avons fait avec la collaboration du conseil consul-tatif institué par la loi. Nous l’avons fait compte tenu de l’avis solennel du Conseil d’État. Nous l’avons fait après délibérations très libres et très approfondies de nos propres Conseils de ministres ; ceux-ci formés d’hommes aussi divers que possible d’origines et de tendances, mais résolument soli-daires. Nous l’avons fait sans avoir, entre-temps, attenté à aucun droit du peuple, ni à aucune liberté publique. La nation, qui seule juge approuvera ou repoussera notre œuvre. Mais c’est en toute conscience que nous la lui proposons.

Ce qui, pour les pouvoirs publics, est désormais primor-dial, c’est leur efficacité et leur continuité. Nous vivons en

un temps où des forces gigantesques sont en train de trans-former le monde. Sous peine de devenir un peuple périmé et dédaigné, il nous faut, dans les domaines scientifiques, économique, social, évoluer rapidement.

[…] L’univers est traversé de courants qui mettent en cause l’avenir de l’espèce humaine et portent la France à se garder, tout en jouant le rôle de mesure, de paix, de fraternité, que lui dicte sa vocation. Bref, la nation française refleurira ou périra suivant que l’État aura ou n’aura pas assez de force, de constance, de prestige, pour la conduire là où elle doit aller.

C’est donc pour le peuple que nous sommes, au siècle et dans le monde où nous sommes, qu’a été établi le projet de Constitution. Que le pays puisse être effective-ment dirigé par ceux qu’il mandate et leur accorde la confiance qui anime la légitimité. Qu’il existe, au-dessus des luttes politiques, un arbitre national, élu par les citoyens qui détiennent un mandat public, chargé d’assurer le fonctionnement

régulier des institutions, ayant le droit de recourir au juge-ment du peuple souverain, répondant, en cas d’extrême péril, de l’indépendance, de l’honneur, de l’intégrité de la France et du salut de la République. Qu’il existe un gouvernement qui soit fait pour gouverner, à qui on en laisse le temps et la possibilité, qui ne se détourne pas vers autre chose que sa tâche, et qui, par là, mérite l’adhésion du pays. Qu’il existe un Parlement destiné à représenter la volonté politique de la nation, à voter les lois, à contrôler l’exécutif, sans prétendre sortir de son rôle. […] n

SIPA

PR

ESS

EXTRAITS DE DISCOURS

Le 4 septembre 1958 Une Constitution pour la FranceLe jour anniversaire de la proclamation de la République en 1870, le général de Gaulle présente au peuple français, place de la République, le projet de Constitution que le gouvernement vient d'adopter, et qui sera soumis à référendum. Le projet est adopté le dimanche 28 septembre 1958 à plus de 79 % des voix par les électeurs. La Constitution est promulguée le 4 octobre 1958, par le Président, René Coty.

Dans son discours, le général de Gaulle appelle fermement à voter oui à la Constitution.

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OUI, je veux participer à la Souscription Officielle de Soutien des Républicains pour apporter ma contribution immédiate au vainqueur

de la Primaire et l’aider à GAGNER la Présidentielle 2017.

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• Si vous voulez aider notre candidat à GAGNER l’élection présidentielle, et mettre enfinun terme aux 5 années catastrophiques de socialisme qui ont mené notre pays dansune impasse,

• Si vous voulez qu’en mai prochain, les valeurs de notre famille politique l’emportent,

• Si vous voulez que notre candidat gagne l’élection présidentielle…

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Annonce sous officielle.qxp 10/10/2016 13:08 Page2