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NOTICE SUR LES FOUILLES FAITES EN 1857 ET 1858 AUX SOURCES FERRUGINEUSES DE LUXEUIL Si les anciens ignoraient beaucoup des ressources, et des plus précieuses, dont la médecine moderne s'est enrichie,par com- pensation ils entendaient assez bien et pratiquaient mieux que nous peut-être les lois de l'hygiène. Opsait que les eaux miné- rales, principalement celles qui par leur température se mon- fraient immédiatement propres au bain; étaient chez eux plus qu'en faveur; ils les gratifiaient assez volontiers d'une part de divinité. Dans une précédente notice, qui fait partie des Mémoires de la SocitJ d'Ernulcuion du Doubs (année 4857), nous croyons avoir démontré qu'à Luxeuil, à l'époque gallo-romaine, on dis- tinguait déjà deux établissements thermaux, Lixo yluM et BRIdA, mentionnés dans des inscriptions dont quelquessavants un peu sévères ont contesté l'authenticité. S'il est vrai que Luxeuil, avec ses belles carrières d'un grès tout monumental et qui sem- bleappeler la gouge etle narteau, aurait pu tenter les savants ou artistes plus ou moins habiles ou consciencieux qu'attirait sa réputation, n'oublions pas toutefois que le long de la voie romaine qui abordait au sud Lixovium, le cimetière antique était semé comme on le voit encore aujourd'hui sous la ville moderne, de pierres tumulaires chargées de figures, person- nages ou emblômes, et surtout d'inscriptions d'un style et d'une -- Document II I liii I III 11111 IIIIlIIICI 0000005622245

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NOTICE

SUR LES FOUILLES FAITES EN 1857 ET 1858

AUX SOURCES FERRUGINEUSES

DE LUXEUIL

Si les anciens ignoraient beaucoup des ressources, et des plusprécieuses, dont la médecine moderne s'est enrichie,par com-pensation ils entendaient assez bien et pratiquaient mieux quenous peut-être les lois de l'hygiène. Opsait que les eaux miné-rales, principalement celles qui par leur température se mon-fraient immédiatement propres au bain; étaient chez eux plusqu'en faveur; ils les gratifiaient assez volontiers d'une part dedivinité. Dans une précédente notice, qui fait partie des Mémoiresde la SocitJ d'Ernulcuion du Doubs (année 4857), nous croyonsavoir démontré qu'à Luxeuil, à l'époque gallo-romaine, on dis-tinguait déjà deux établissements thermaux, LixoyluM et BRIdA,

mentionnés dans des inscriptions dont quelquessavants un peusévères ont contesté l'authenticité. S'il est vrai que Luxeuil,avec ses belles carrières d'un grès tout monumental et qui sem-bleappeler la gouge etle narteau, aurait pu tenter les savantsou artistes plus ou moins habiles ou consciencieux qu'attiraitsa réputation, n'oublions pas toutefois que le long de la voieromaine qui abordait au sud Lixovium, le cimetière antiqueétait semé comme on le voit encore aujourd'hui sous la villemoderne, de pierres tumulaires chargées de figures, person-nages ou emblômes, et surtout d'inscriptions d'un style et d'une

--Document

II I liii I III 11111 IIIIlIIICI0000005622245

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-4---exécution qui peuvent laisser beaucoup à désirer aux trop fer-vents admirateurs des beaux-arts et belles-lettres, et qui prou-vent qua l'antiquité, cOinm, le, moyen-âge, ajoutons commel'Age actuel, n eu ses arListe&na

i ïf!Aujourd'hui nous laisserons -

de côté des inscriptions trop fameuses, empruntées au vestibuledes Bains dp,Luxeuil,ainsi qu'une sérip,4'autres inscriptions,dont nous avons déposé le moulage en plâtre au musée de Besan-Qon. Ce qui nous importe en ce m6ment, et qui ne saurait plus,comme-on» va le voir, être misf c g doute, cest la séparation ùyt-

efreles sources thermales et les sources ferrugineuses de Luxeuil.

Les fouilles exécues7dans4tt@ .staljon,tliermale par l'Etat,qui cil est devenu pt4iéfiiret ont'été éob'sidérables en 1857 et4858- Elles étaient dirigées par l'ingénieur des mines, M. lies-ces; de concert avec son ingénieur en chef. En voulant bienm'associer à leurs recherches, ces savants m'ont fourni l'ocea-sionde recueillir sur les soirces ferrugineuses, les seules dont jem'occupe en ce moment, des renseignements, tant sur la nature,l'origine et le mode de formation des eaux, quo sur quelques .ob-jets d'antiquité qui font aussi le sujet de , rett notLcp

'Au'fo'nd de la t s(e tnnehCe ouverte du nord au midi dans le.4GJ% 'dé IR 'dlié'e déset& trgh 'iÇsaléi ezt aù tijct dSso'li'ides qdtde'eendent dbl'estrs'cterd' iiorle nntique, engrd de gros ippareil, qui d'bBord atait dc prise'dur tin canal

ïïd Cgbut de la ville romaine. "&ujourd'hui cettQ interprctationn'est plus possible ., 'On ne t oitultÔ 'part la galM'ie 8ncommu-mcatton"vee la pent? dd la eelîrAe'sutlaquella la p$rti&ori4ntalodA lt tille ctait assise A 4uoi er ait donc cette galerie 'rt n sonfond do prcs de OmoÛ plus Cleve quo celui ds canaux du diainagedés' 's- o 'tircp. ferrujineues dnt ii4ieiif hhPdr l'éconl6iiiehtt Unexamen plus attend va nous le dire Sousde vastes dalls, for-mirit'le fohdde lagalerieîcornadaûtres en feïrt1aibht léjila'fond so .trouveitùn'duxiè ecahaeobsfrué pàr en-va cruel 'tet*qui eornmiiniqdaitiatéralement'airec. ibs draihages. ÀiiVtôuts'expliùé -la 'galerie, que non W'dyon's encore pérc&e d'niir6'gard ëUculairû a sen plafond, servait évidemment à la surseil-lance et à l'accès des sources ferrugineuses Son double fond6st' d'une curibuse 'structure. Ses parois Jâtéiàlps sont forméesde forts plateaux de cliênes 1 poscs do champ, doublés d'un mur

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— D —

gi'osiôrdt sans ciment, soutenant tente là eonstraciibnsip&-14itb. V'ets le u6r& 1 'o'u l'on aYit à franffirun ravin àujour-d'hui ma'stpié par deà Mihbhûs, la 'aleHé 'seS5Ï le daYÀdes eaux ferrugineuses; monté sut pit6tibe •prôlon! biservant sa largeur (0m,60), sous forme de rigolos creusées dansd'énormes troncs de chêne articulés Fout à bout. A la fin do1858, l'étendue déjà explorée de ce canal de réception des eauxamenées par les'drainagS, tant de l'st'q&û du'nord-t 1 :était deplus de 200 mètres. Ainsi cets'eflt t6s los rduS ïïffêi,ôn'-aurait,pu concevoir suP .l'Inti4uo déstihétiôii dé'tetiI'Nbn'seulement'il csU démontré dé&àrmâis 'q'u'ahà Ô'utû seâkèt aussinettement que possible les ô fottugiuMs 'dM &ôbés théïmales pfopromént 'dites, mS toutproÙ 'qué l6sflhiFérniètesav

aient aussi leur établisserijéhi couçh dàfls 'uffi bht hygiéiii4ïïeou médickl. PÔur évitér l'altération de S.èaii', ba tait poif5sla 'écaution jusqu'à ne Jour donner que des rigoles en bois à1'6xlusiou de tont ;mortier, Laeulb ê.icbptI11 S telle que •fré-sen(ait le Puits dit plus FasçrèbevaiIbuun iflaSifde iétoii . canalis6, un mélange d'eax à1ffdtheri!ïa1bs et deseaux ferrugitieuse'tùi éhflppaieiit a .a'gftdÔchaliati6ït.Nous n'avons donc pas 'eu tort d'Yancbr 4ù'â1'p0uô aniùc,Luxeuil avait dû déjà Mes deux établissements 'ditints i l'onveut, .Lixoviu 'et Britïit Sus ÔÏ'5iMbh4 'dùftibiis quant à' l'edistinction. ...J-el 1I ''".j.

Si, dous.lasoite tfûôhd l'èhsbhuulb fut thârg&dI'oruiuiesbt'deré'ffib!hsç 1S sŒu esferïgi uè fèt'éntibiéh bbWtMéds 4n'ônW les 4ùPhitilssait 'éhcrd; ilLy' AlDb de'(m.5' 4t1b péries

bôÙbsqfélIbs dépôsbitljôûtftnti pr lèfhéIàiîes ù'llformaient avec d'autres sources, aujourd'hui ellesêt5aFaiÔfitdbs lotir ébbdbh'd étTl'eùtpufMé r'ernièd 1 'aed lb frlV'aux1iiiali1és'q1ib les antiiolistl%1iiehtfditÉT p&irIS éaia1igey;

Do cet èitti4iie et Wsté étbiiseffi 't3 il hé ÏMd 4ùe la gal-rie, les draihttges'et dés Piks tégtilièrùtnMèpabées; qui p'a'ï'aigsant âvoir SbfVi dé basO'à'iinê charpenté dbntô1i 'îi'étfdàV6d'énormes 1ièdes fidifèi6s au fond dés-terres de

là franêhéé.'L'btehiblbi5 qui; datSs lésièble'S o's1éfieni's s' st acdufiutilés;sont tellement considFiilflOs, '4uè Id i'ebief ilétûréFdù bas d'1àCblhn'e èiftst 1itifôMéu1td3tii5é sous uuniVeÇt,i géil6ÉOI. C?estdans ce fefl1blaiddntl'éjSsetif' est jiétcûdrôils de plUS 'dŒS

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-6-m&res, et qtU paraît en grande.partie emprunté aux décombresde la ville gallo-romaine, ipie se trouvent en abondance desdébris intéressants 4e tous les âges,' 1sur lesquels nOUS essaie-rons Øe donner quelques renseignements. ..

( I -«ÂNTZQUITS .

PonglEs. - Les plus anciennes poteries nous paraissent re-présentées par des.tessons d'une terre noire, grossièrement ma-lavée et un.peu feuilletée dans.sa cassure. Plusieurs offrent descourbes trop peu régulières et des épaisseurs trop inégales pourqu'on admette lemploi du tour dans leur fabrication; sur diff&-rents points, d'ailleurs, on retrouve l'empreinte des doigts quiont servi à les façonner. L'une d'elles «st ornée de lignes nom-breuses; parallèles, brisées en zig-zags et incrustées .4e couleur.jaunâtre. '. , ....1.

Des fragments d'une autre pâte, plus grenue, d'une couleurinégale et comme altérée au feu, sont tout à fait semblables àce1J% qu'onu recueillis dans les tumulus. d'Alaise. Toutes cespièces sont épaisses et paraissent avoir, appartenu, les unes à des,pots à eau, les autres aux pois au feu que décrit M. l'abbé Cochet.

Des terres communes, d'on gris jaunâtre; se trouvent à chaquepas dans les ruines de Luxeuil. Elles appartiennent à des vasesd'approvisionnement de toutes formes et de toutes capaçités:jarres de grande dimension, cruches, urnes, pots à eau.-Lescruches surtout abondent et sont variées de forme à l'infini; gé-néralement elles sont en terre plus perméable', et plusieurs ont,on- outre, leurs parois incrustées d'un gros sable dur et .à cou-leurs mélangées. .

,Les poteries grises, à teinte plus ou moins foncée, varientquant à la nature de la terre. Les unes, à pâte bien liée par lacuisson, tantôt sont revêtues d'un vernis très noir, pénétrant etbien glacé, tantôt d'une robé plombaginée II en est qui n'ontqu'une peinture noire légère et mate; de ce nombre sont deuxfragments, l'un à bosselures grosses comme des lentilles, l'autreà granulation miliaires semées régulièrement. Ce dernier con-serve des traces de doru à sa face interne-

Les autres poteries grises sont généralement d'une pMe trèsfine, douce, filtrante,.sans'vernis. Quoique fermes el bien résis-

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-7—toutes. à l'état sec ,'elIes cèdent et s'amincissent parle lavage,quand on les frotte, ce qui nous paraît dépendre, dola naturemème.de la.terre maigre et sans fondant, plutôt que d'unecuisson imparfaite. Peut-être en est-il de même de beaucoupd'autres terres réputées non cuites. Comme épreuve, nous avonssoum,is,à la température la plus élevée des fours 'à poterie deLuxeuil, la terre, très siliceuse que nous 'avions retirée d'un dépôtantique de terre à potier; elle est devenue ferme et sonore-parla cuisson, rosâtre et très poreuse 'comme la terre des alcara-zas, mais si peu liée qu'une fois la surface enttlznée elle s'usesous les doigts, surtout par le lavage, à peu près comme unefoule de fragments recueillis dans les fouilles..- -

Parmi tant d'autres variétés de terre .ici rencontrées, citonsaussi des tessons très minces-de grès-cérame,. les uns à surfacerugueuse et striée comme par.i'effet d'une brosse, les autres se-més d'un sable fin; et des poteries blanches, rappelant la terrede pipe, tantôt nues, tantôt peintes en rouge.

Mais à Luxouil, comme en beaucoup d'autres lieux, les plusbelles poteries, sans contredit, sont les rouges fines, lustrées, àreliefs La plupart sonLexactementde la même pâte dure et bienpréparée qui abonde dans les antiques remblais de Besançon.M. Vuilleret a -constaté - que souvent les mêmes figures s'y re-trouvent, si bien qu'on les dirait sorties d'une même officine; ilen est nénmoins quelques-unes qui ont le vernis plus- léger etmoins tenace, sur un biscuit d'un rouge plus vif et d'une pâtetendre: A cette dernière espèce se rattache un fragment de bolportant deux médaillons , : dans l'un, un , Amour pressant unraisin ; dans l'autre, 'un lièvre et au-dessus le mot 'CUITS; entredeux, un Mercure ailé. Un autre tesson laisse voir un très petitmasque d'enfant, qui rit, tellement fin qu'évidemment il n étéretouché après moulage

Tous cesdébris'oùtappartenu à des bols, grands ou petits, àdes tasses, soucoupes, et quelques-uns à des plateaux de trèsvaste dimension, mais 'sans reliefs. Un grand bol, ayant à peuprès la forme de nos soupières, offre ceci de remarquable: à sonpourtour et au milieu do sa hauteur il est muni d'un large bour-relet creux en dessous, comme pour embrasser les bords d'un'autre vase devant faire office de bain-marie. Mentionnons encorela moitié d'une assiette ' bordée d'un feuilIagede la 'plus belle

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-8---facture et marquée au centre do- , l'estampille souvent citée deIANVAI1IVS. ''Y

'Les autres noms-de pdtiers bienlisibles, que flous avons pitirer dé fragments sigillés assez complets, sont ceux de PAVLIÂ-NYS; PERAS;'OE.. BASSL' ..

On doit admettre quo Luxouil n eu dès les temps anciens sesfabriques de poterie variée, qu'alimentaient des terres très 'di-versesv-tiréès non-setilemeht des 'sédiments des Vosges, maisdes différents- étages du trias et -mémo des lambeaux tertiairesqui Oeuvrent une 'partie dS eifrirons. ' Cette richesse explique

-comment la fabrication des poteries est ènSte un'e' des princi-pales industries du pays. .MaisMbô'aiicô'up'dbs"débris 'trouvésdans les fouïille's sont de fabrication ld cale ç il n'en est pas mainsvraisemblable que la plupart des vasesétaient apportés pai' lesvisiteurs; et que telle est l'origi'n&d6 cette collecti6n si riche parsa nriété, qu'on la dijait empruntée à'tdus les points de l'Europe

On n façonné à Luxôùil;' dah'Pantiquité, des vases oit terrepei'eusè, analogue à collé de nos 'alcarazas moderiiS. Mais ya-t-on fabriqué de cette belle potine rouge, fine, lutrée, ' à re-liefs, qui semble indiquer prtotiCi&ja'ssàgo de la civilisationromaine-t-Voici unfait'qui semble, à ce sujet; ne laisser aucundoute. Parmi divers objets que 'nous detôns à la sollicitude deM. Déscos et qui sont déposés àu musée archéologique de Be-sançon figure le tiers du -moulé' d'uù dé :ces vases à reliefs. Cefragment, plus teii sans contredit et plus complet que-les débrisd&mdules dont Brongniart a donné les dessins, avec indicitiondes provenances de Letoux (Auvergrïe) et d'Are'zzo, représenteun' bol dtiin diamètre de' 0a25.

- Les Mines de Lux'euil offrent, comme on devaits'y attendre, beaucoup moins de verrerie que de poterie. Néan-moins quelques débris de verre méritent i&d'étr 'e m'entiondés,ue'fut-ce uè pou±'Ieur' extrême limpidit6 et le parfait état doconservationqu'ils présbi4atent, bous l'influence évidente de lanture dui'sol do remblais et des eaux qui l'impregnent Cesdébris sont' It,',.--9

Des plaques de verie blanc, coulé;Des fragrneiits' d'un verre faiblèmbét teinté de bleu-verdâtre

coupes, anses; oui;';

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— o --De grands débris d'une très largô coupe à côtes, laissant voir

à son bord des traces d'érosion pratiquée à l'aide du tourEnfin, et ceci nous paraît mériter l'attention des archéologues,

un fond de vase en verre; portant en relief cette double inscrip-tion très nette, disposée circulairement : APPIAPINOSSI tau contre AVR. GEL: F.1 . t -

OBJETS DIVERS. ---Nous citerons une statuette de tatoue al-laitant un seul enfant. Elle est, comme toutes ses analoguS,en ferre cuite blanche; assise dans un fauteuil tessé. Au basdu fauteuil on lit: MARCIILLO;!

Un burin, fortementreMlé au milieu1, terminé d'un bout enpointa comme pour tracer des lignes, dc l'autre cri biseau poùrgraver; .+

Deux fourches, dont l'une on forme de large trident faisantsuite àùne douille courb&i en cou de cygne;!!

Un fer de faux;' long êncorè de 090 quoique incomplet versson attache; -j -2 . / --

La mâchoirelnférieure'd'uncheval, profondériient usée etpolie en dessous+jusqu% :lasubstnce cdlluleuse. Elle paraîtavoir servi d'instrument, soit pour affiler dés 1ans, soit pourlisser des surfaces à la façon d'un brunissoir.

Notons que les dents de chevaux, trôuvéiis en grand nombredans les fouilles, à proximité dS sources 'ferrugineuses, sontgénéralement incrustées'd'un beau phosphate dti fer bleu, cristallisé; Le mémo phosphate se trouve à l'état pulvérulent dansles débris végétaux.

Enfiui, oserons-nous mentionner une petite sd,nelle de féutreépais, fort usagée, ayant serviau pied gauche, comme l'indiquentles points où elle -est âminéiù et la direction de sa coupdobliquepour recevoir la série des orteils ?,Elle vient du fond des ruinesincontestablement antitiiies et mouillées d'ea'u ferrugineuse d'oùnous l'avons arrachée; conservation s'explique aussi biénque celle d'une foule d'autres subtànces: organiques qu'ontrouve là presque exemptes d'altération.•'

Est-il possible d'assigner des dates auj ruines laissées surplace dans cet ancien établissement ferrugineux, aibsiqu'auiremblais qui s'y sont accumulés dans la suite des temps? On y

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peut reconnaître au,, moins des âges relatifs, une succession depériddes. Ainsi. ,... ..

1 ?..pér.iode .. -r Ayant 1es grands travaux de. canalisation deseaux ferrugieuses. -i-En effet, sous quelques parlies.deces tra-vaux on trouve les poteries noires, brutes et nettement gauloisesdont nous avons parlé, et même déjà quelques débris de poterierouge fine, mais unie, des cefldres et des fragments .de boisbrôlé.. Cette époque évidemment.préeèdè une premièra des-truction.,.!'1 1.

2m0 période. - Etablissement des nombreuses rigoles, dodrainage à l'est et au nord-est. Construction du large canal.enbois de chêne ré unissant les eaux du nord au midi, et de la ga-lerie supérieure qui l'accompagne. Le plafond de cette glerioest de niveau avec des piles énormes et régulièrement espacéesà l'est; une de ces piles est formée du flanc même de la galerie;ce qui indi4ue la contemporanéité; d'autres, franchissant lecanal, descendent vers l'ouest. On peut conclure de cette dispo-sition qu'un très vaste bêtiinent, construit sur la galerie prisecomme niveau, s'étendait d'une part vers la ville, à l'est, etd'autre,part vers les sources thermales dans l'axe de,la.vallée.

3rfle période. - Sur les ruines nivelées de l'établissement quiprécède, s'étendait au nord l'aire à potier que nous avons dé-crite (Mini. 1857) et dont nous avons déposé une coupe (plan-cher, terre et rivage en ciment romain) au musée de Besançon.Sur d'autres points, au même niveau et entre remblais, gisaitune.large dépôt de l'argile couleur perse qui appartient aux grèsbigarrés, et à quelque distance un amas de chaux éteinte surplace, contenant encore quelques rognons non fusés, madré-pores siliceux, etc. Cette époque d'ateliers divers établis sur lesruines qui ont encombré les sources ferrugineuses, constitueraitainsi une' troisième période assez distincte.

période. - Enfin, plus tard, à des époques dont la tra-dition et les historiens nous ont conservé plus ou,moins.le sou-venir, il est certain que les thermes de Luxeuil étaient entière-nient dévastés, que toutes leurs eaux, thermales et ferrugineuses,mélangées à travers les décombres et notablement élevées deniveau, se frayaient péniblement.en aval un passage vers leBeuchin; tandis..qu'en, amont, les eaux froides, superficielles,retenues par uw,barrage,.avaient converti en un vaste étang

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l'espace qui, dans l'antiquité, servait aux arènes. Ce barrageétait formé de. deux murs parallèles jetés transversalement surles ruines et revêtant une chaussée qui, sans doute, au moyeit'gc, donnait passage de l'une à l'autre rive - ,

EAUX FERRUGINEUSES. .. ....................OnIGINI. . Est-il nécessaire S de dire que les eaux, thermales

proprement dites ont, à-Luxeuil, une origine toutedifférente decelle des maugano-ferrugineuses; que les -unes, relevées dosterrains granitiques profonds oh elles ont puisé.leur tempéra-turc; viennent émerger vers le thalweg .à travers des cassuresde terrains stratifiés, dirigées du nord au midi;: taudis que lesautres, minéralisées dans les strates du grès bigarré dont ellessuivent lentement ]es pentes, viennent suinter latéralement par-tout où la pioche les met au jour? S'il faut distinguer les pointsde départ, il n'est pas moins vrai qu'il s'établit ça et là une cer-taine communauté d'émergence qui produit des mélanges. Ici,l'eau frrugi$use dominante est coupée de filets d'eau thermale;là , c'est l'eau thermale qui, dans son passage rapide à travers] .es bancs de grès, entraîne quelque peu d'eau ferrugineuse.Ainsi, la source la plus puissante de Luxeuil, celle des Dames,incruste les parois de ses bassins d'un dépôt de manganèse au-quel il serait difFicile, d'attribuer une autre origine.

Il est évident que les travaux gallo-romains n'avaient pas sou-lement en vue de distinguer les eaux pour des usages différents,qu'ils servaient aussi à assurer aux eaux ,minéro-thermales,dont l'emploi était plus habituel., une plus grande pureté. Lesnombreux canaux de drainage, établis contre la colline à l'est,indiquent assez que les anciens avaient compris l'allure des eauxferrugineuses. C'était en multipliant des saignées dans la rocheoh. l'eau se minéralise qu'ils la rendaient abondante. ils la ras-semblaient dans un canal commun, peu incliné, pour ne pasprécipiter le courant, ce. qui eût fait un appel trop rapide auxeaux superficielles d'alimentation et donné un produit trop fai-blement chargé. L'expérience de ces dernières années a démon-tré que ce mode d'aménagement était encore le meilleur; que -la quantité des eaux à tirer de la roche devait être proportionnéeà l'étendue même, des bancs minéralisateurs mis à contribution.

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- 42 -Tfl1PÉRTUfl. ' 'Un moment en 'a croire que les eaux

terrugineuses de Luieuil avaient une chaleur de ± U O c qui lerendait immédiatement propres 'au

bain teînpérè. Le 'fait estvrai, s'il s'agit des eaux du Puits n»zaia, qui; Comme nousrayons vu, sont un mélange; mais il est inexact quant aux eauxpures dont nous vpnons de pailer.

Ces dernières sources ne sont cependant pas froides; leurseaux sont minéralisées auantact d'un terrain échauffé en massepar Je- voisinage des courants thermaux en sorte qu'au lieud'oxprineria température moyenne du climat, côifltie la l5lupnrtdes-sources ordinaires, cilS donnént environ 20 1 ut mémé plussur 'quelquès points d'émergdnce. Cette température s'élèveraencore et se régularisera tout à fait, quand les profondes fraiT-cliées, actu'eilomen rexposée . à' l'air,' seront convertos.parl'a--ahèvementdûs travaux:

CÔMFOSITIOr: - Les analyses de Ces baux ,'indiquéès jusqu'àce jour: laissent à désirer; cela se eonoit. La plupart, 4uôiqùefàtes par des chimistes de premier ordr&; -s'appliquaient à dSeaux mélangées. Aujoifrd'hui, M.M. Descos etLecofiilé, qui ontfait leurs opérations sur plaet ce qui detrait toujours êtrequand il s'agit d'eaux Minérales, - dut entre les maiôs dés dô-eutr,ents précis poir'une analyse dont il convient de leirlâiss&rl'initiative. Cô'que nous avons à dire de Ces aaux ferrugindiiôse bornera donc à'des renseignetnônts'énéraux; résultat d'une

observation jdurhalière.- Eliminôns d'abord l'hypothèse de la formation' dês' sils mun-gano-ferrugineux de Luxèùil ii-l'aide d'acides orgaiiqùès. Leseaux, examïriées à l'état de j eté,oAt à acidesniinérau±: Maissont-elles bicarbonatées, mi 'ulfMées, ou mixtes? Ici 15 (ditsque nous dvonsà produire vont' paraitre mie preuve de plus del'extrêmd cifeonspectidit que réclam l'Ùxamen dédettajne g Sutminérale à -cadsc'des trSsfôrniàtionWqti'eflespeutéiitéprdu-ver plus ou iiiiiins rapidembiit 'sdiis l'influeneé' des agentsetérieurs: tt , Lk' r.• Tous nos essaisdéiuéMrenïqu6Jôs eaux mngahôfôrrdi-neuses de Luxeniï tsont riniitiveiiiSt'bicarboiat6bs. 'Onpeùtadmettra que c'està'cdt état qu'elles éfrivrontcênstdmmbnt,quand elle auront un é goulemoii[abhté dai'airùI'tiidcd]'uiie

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- 4.3 -canalisation bien, entendue. Et, cependant,, voici les variationsqu'on . y observait,sur différents point pendant les .grandes.cba-leurs de 4858, lorsqu'une partie des eaux, inutile, au service dc.Vétablissement, était détournée par lestravaux des fouilles. Lescourants continus, pris aux poits..démergdice, donnaient uneeau, parfaitement limpide, assez richement carbonatée'et que .lon.peut considérer comme exempte de . sulfate, car elle né précipi-tait pas. sensiblement, parle chlorure der, baryum. Sur d'autrespoints, o,ù'l'eau commençait 'às'altér.er, le précipité devenait trèssensible, et d'autant plus abondant que. la stagnation e 't la concen-tration ayaient: été, plus. considérables. Enfin,,. dans ; quelques

'petites,fosses creusées das,1a roche, et.où. les .paurde. suintement .se, concentraient plus encore, exposées au. .grand. soleil.,,toutie.sel en.dissolutionrpassait 6.létat.de .sn1fate., et la..rchc,étaitcomme décapée par un excès d'acide. .,.

Commedt,expliquer'ce phénomène- de. sulfatsation- graduelle,pqussédens certaines circonstances jusqàVentière l transfor-wa&ipn des.-eaux,, .sinon, par l'altération dun,suJfure.,q&ellestiendraient en,dissolntion .Y,.. -.•

Pour :.IIOUS. assu.rer.jusqa'à. quel point unsulfure defer seraitsoluble àFaid. de,.Vacide, carbonique, qui sLragent ordinairede dissolution , dans, les eaux ferrugineuses; de Lu.xeuiL, nousav,qnlj, fai. passer dans. 1?hydrate. de sulfure de fer obtenu, par,précipitation ,un cepraifl.d'acide: carboniquc..O ans.ces .condrtioris, , le sulfure se.dissolvai sensiblement.. Ld, soluti.oa filtrée,.fluis, exposée à l'air.;, donnait une, réaction, aride,,marquée, etea.moins,dlune . demiTheure. Wcipitait notablement-par le chia-rur.e.debaryuni.., .• .. .

FqaMAnoL. - Le, grès, bigarré,,sur lbqneL repose. L'établisse-menLde,LuxeuiL,.esUrè.pe.rrnéhbie.sans doute.;maisi.quandJLest iu)ibé,à fond,, les, eaux,. atmosphédqves,it'y, péntrentplusquaec,, bpaucoup delenteur,,, &,rnesur,e. ques'cffectue, le débitsouterrain. Les..éassur.esde.la roche; étant. ici,.enoutre;,souvcnt,encombrées d'argiles ou de divers sédiments, il s'ensuit que laplus grande,partie des eaux pluvialesfeste k peu, près superfi-cielle, alimentant un foule dc petites sources d'eau potabled:une'exkél?w ,i ureté et constamment claires. Ce qui, pénètreIus. prQfonilé'nient.se minéralise; , et comme cetteaninéralisation

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- Ii -n lieu surtout au voisinage des courants thermaux, on est toutnaturellement porté à croire que les émanations souterraines nesont pas étrangères à ce travail. -

Mais, d'abord, le grèsrenferme-t-iI les éléments à dissoûdre?Oui, évidomîhent. Nous avons pris de la roche la plus décoloréeet la plus épuisée en apparence; sa poudre mise dans l'eau ettraitée parmi courant d'acide carbonique, nous a donné unediskolutidn ayant tous les caractères de l'eau ferrugineuse. No-tons en:passan( que le manganèse; dont on cherchait ancienne-ment l'origine soit dôns les Vosges, soit dans des plaines éloi-gnées de la Ha^ute-Saône i existé abondamment à Lueuil diéme,et sous toutes les fàzmS possibles. Il suffit d'ailleurs, peur s'enconvaincre, de jeter les Yeux sur les pierresdb taille des maisonsdû pays, que l'on voit bariolées de teintes rléés ferrugineuseset manganésiennes.-

D'où vient l'acidt 'carbonique? Admettrait-on quo celui del'atmosphère et du sol superficiel, entraîné par les eaux plu-viales, puisse suffire à l'entretieù d'une minéralisation aussiabondante que celle que nous observons ici? Selon nous, c'estailleurs qu'il faut chercher la source principale de cet acide:

On sait maintenant que toutes les eaux thermales de Luxeuildonnent une réaction légèrement acide au moment de leurémergence. Parmi les gaz qu'elles entratnent, on avait surtoutconstaté l'azote, qui est en effet très abondant, mais qûi n'est p àg

seul, comme l'indique cette réaction acide des eaux. Vers lessources ferrugineuses, le ni mo phénodène dé dégagehientgazdux s'observe. Presque partout, il suffit d'attaquer la rochequi bientôt se mouillé, pour y voir crever des bulles. Souventmôme en parcourant, k jambes nues, des galeries nouvellementcreui6es eUt demi-pleines d'eau ferrugineusds, nous avons sentisou g lk plàme du pied lø chatouiienettt produit pat' des chape-lsTd'tin gaz kui se dissolvait avant d'arriver à la surface; et,depuis, des expériefiies plus directes, faites Par M. Descos, dutdémontré que ce gâ était bien de l'acide carbonique.

- "Ainsi, en thèse générale, et quoique nous attendions encore -une analyse bien déterminéedéterminéc des eaux mangano-ferrugineusesde Luxeuil; nous poûvons dès à résent conclure: Qu'à Luxeuil,au voisinage des courants thermaux, c'est l'acide carbonique

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d'émanation souterraine qui est le principal agent de dissolutiondes principes métalliques contenus dans le grès bigarré quoces eaux, dans leur état normal, contiennent des bicarbonatestIc fer et de manganèse, plus une certaine quantité do sulfuremétallique en disssolution; que le sulfate n'apparaît que dansdes conditions exceptionnell&s paria transformation du sulfure.Nous ne parlons pas de l'arsenic qui est ici, comme à peu près'partout, l'inséparable compagnon du fer.

Enfin, s'il devient impossible de considérer les eaux ferrugi-neuses de Luxeuil comme atteignant à la limite un peu conven-tionnelle des eaux thermales proprement dites, on ne sauraitnon plus les ranger parmi les ferrugineuses froides ordinaires.Une température bien au dessus de la moyenxie atmosphérique,un mode dé formation tout spécial tenant au milieu même oh laminéralisation s'opère, leur impriment un caractère mixte, une -nature exceptionnelle qui n'avaient pas échappé A la sagacitédes anciens.

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