Lettre 241

n 241La lettreavril 2014

FILMS AFC SUR LES CRANS > p. 2 ACTIVITS AFC > p. 4

PONTS DE VUE > p. 5 IN MEMORIAM > p. 7 ET L > p. 12

TECHNIQUE > p. 15 LE CNC > p. 26 NOS ASSOCIS > p. 27

PRESSE ET LECTURE > p. 33Asso

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2014

les entretiens de l'AFCDominique Bouilleret AFC pourAimer, boire et chanter, dAlain Resnais > p. 16

Quest-ce quon a fait au Bon Dieu ?de Philippe de Chauveron,photographi par Vincent Mathias AFCAvec Christian Clavier, Chantal Lauby,Ary AbittanSortie le 16 avril 2014[ p. 22 ]

Une promesse,de Patrice Leconte, photographi parEduardo Serra AFC, ASCAvec Rebecca Hall, Alan Rickman,Richard MaddenSortie le 16 avril 2014

Un voyage,de Samuel Benchetrit,photographi par Pierre Am AFCAvec Anna Mouglalis, Yann Goven,Cline SalletteSortie le 23 avril 2014

La Ligne de partage des eaux,de Dominique Marchais,photographi parSbastien Buchmann AFCet Claire Mathon AFCSortie le 23 avril 2014[ p. 23 ]

Dans la cour,de Pierre Salvadori,photographi par Gilles Henry AFCAvec Catherine Deneuve, GustaveKervern, Fodor AtkineSortie le 23 avril 2014[ p. 25 ]

Girafada, de Rani Massalha,photographi par Manuel Tran AFCAvec Saleh Bakri, Laure De Clermont-Tonnerre, Ahmad BayatraSortie le 23 avril 2014[ p. 24 ]

Pas son genre,de Lucas Belvaux, photographi parPierric Gantelmi dIlle AFCAvec Emilie Dequenne, Loic Corbery,Sandra NkakeSortie le 30 avril 2014[ p. 25 ]

24 jours, la vrit sur laffaire IlanHalimi, d'Alexandre Arcady,photographi par Gilles Henry AFCAvec Zabou Breitman, Pascal Elb,Jacques GamblinSortie le 30 avril 2014[ p.25 ]

Le Dernier diamant,dEric Barbier, photographi parDenis Rouden AFCAvec Yvan Attal, Brnice Bejo,Antoine BaslerSortie le 30 avril 2014[ p. 26 ]

Revue Lumires,Les Cahiers de lAFCDes directeursde laphotographieparlent de cinma,leur mtier

http://www.afcinema.com/-Lumieres-magazine-.html

SUR LES CRANS

Salaud, on taime,de Claude Lelouch, photographi parRobert Alazraki AFCAvec Johnny Hallyday, SandrineBonnaire, Eddy MitchellSortie le 2 avril 2014[ p. 19 ]

La Braconne,de Samuel Rondiere,photographi par Nathalie Durand AFCAvec Patrick Chesnais, Rachid Youcef,Audrey BastienSortie le 2 avril 2014[ p. 20 ]

La Crme de la crme,de Kim Chapiron, photographi parCrystel Fournier AFCAvec Thomas Blumenthal, Alice Isaaz,Jean-Baptiste LafargeSortie le 2 avril 2014[ p. 19 ]

Eastern Boys,de Robin Campillo, photographi parJeanne Lapoirie AFCAvec Olivier Rabourdin, KirillEmelyanov, Danil VorobyevSortie le 2 avril 2014

Mille Soleils,de Mati Diop, photographi parHlne Louvart AFCAvec Magaye Niang, Mareme NiangSortie le 2 avril 2014[ p. 21 ]

Les Yeux jaunes des crocodiles,de Ccile Telerman,photographi par Pascal Ridao AFCAvec Julie Depardieu, EmmanuelleBart, Patrick BruelSortie le 9 avril 2014[ p. 24 ]

3 / n241 la lettreAFC

[ activits AFC | billet dhumeur | festivals | et l | technique | entretiens AFC | avant-premire | films AFC | associs | presse | lecture ]

Les marins passrent de la lumire brutale et de la chaude bue qui noyait le gaillard davant la srnit dune nuit pure.

dito

rial

Faudrait savoirLAFC nest pas un syndicat ! a se saurait Cela nempche pas certains denos membres dtre syndiqus par ailleurs, au SPIAC-CGT et au SNTPCTexclusivement. Mais il ne faut pas tout mlanger, nous sommes uneassociation professionnelle dont le but est de dfendre lexistence duneimage cinmatographique de qualit . En principe, notre domainedintervention sarrte l.Cette frontire que nous nous eorons de ne pas franchir, une associationamie la SRF semble ne pas stre embarrasse de le faire avec lacomplicit de la CFDT (voir Recours SRF-CFDT et Texte de la SRF du 22 mars 2014sur le site de l'AFC l'adresse : http://www.afcinema.com/Faudrait-savoir.html).Lalliance est dautant plus saugrenue que la CFDT nest absolument pasreprsente parmi les membres de la SRF et demeure ultra marginale pourne pas dire inexistante dans nos professions. Comble de la contradiction,cette association et ce syndicat sunissent pour contester la reprsentativitdun autre syndicat de producteurs celui-ci qui, quon le veuille ou non,est indniablement lgitime pour reprsenter des producteurs de cinma.Le but de la manuvre est de contester la lgalit de larrt dextension dela Convention Collective sign le 1er juillet 2013.Une partie des membres de la SRF oppose cette action a immdiatementfait connaitre sa dsapprobation (Voir texte Fausse route, page 5).Nous comprenons parfaitement lamertume et le dsespoir que peuventprovoquer les relles dicults actuelles pour entreprendre la fabricationdun lm, cette sourance est aussi la ntre, mais nous rfutonscatgoriquement lide que la mise en place dune convention collectivepuisse en tre la cause.Nous pensons simplement que les mcanismes vertueux qui ont permis notre production cinmatographique nationale dtre si vigoureuse durantles dcennies passes sont devenues peu peu obsoltes et que ce modleconomique a vcu.Les chanes prives de tlvision cherchent se dsengager du cinma et yparviennent peu peu. Les exploitants se dsintressent dun pan entier denotre cinmatographie jug peu rentable. Les lms deviennent " invisibles ".Un manque dattractivit li la concurrence de nouveaux mdias dtournedes salles de cinma un public qui, il y a quelques annes encore, lesfrquentaient avec ferveur.Les chantiers sont nombreux. La tche est immense. Dans ladversit, nousvoulons cependant croire la vertu de la collaboration et la solidaritquelle suppose. Le cinma, comme le thtre et les arts forains avant lui,est un art dquipe, on devrait mme dire un art dquipage.

L'AFC runie en assemble gnrale

Joseph Conrad, Le Ngre du " Narcisse "

Lire galement :Application de la nouvelle convention collective - Premiers retours dexprience, page 5

AFC la lettre n241 / 4

[ activits AFC | points de vue | in memoriam | et l | technique | entretiens AFC | films AFC | le CNC | nos associs | presse | lecture ]

activits AFCDeux nouveaux membres lAFC Le CA de lAFC a dcid dadmettre au sein de lassociation ledirecteur de la photographie Philippe Le Sourd en tant que membreactif et la socit Papa Sierra en tant que membre associ.Leurs parrains respectifs, Michel Abramowicz AFC et Rmy Chevrin AFC,dune part, et Dominique Gentil AFC et Philippe Ros AFC, dautre part,ne manqueront pas de les prsenter trs prochainement.LAFC leur souhaite ds prsent une chaleureuse bienvenue.

Micro Salon 2014, un premier flash-back Quelques instantans pris ici et l pour lAFC par lephotographe Tristan Happel au hasard de sesrencontres. A commencer par celles faites aux niveaux0 et -1 de La fmis les 7 et 8 fvrier dernier.http://www.afcinema.com/Micro-Salon-2014-ash-back-sur-les-images.html

Erratum

Dans la dernire Lettre, nous avions pris grand soinde ne pas faire doubli dans la longue liste desremerciements destins aux socits et personnesayant particip la mise en uvre et au droulementdu dernier Micro Salon. Ctait sans compter sur unesprit contrariant et frappeur, ayant pris dfaut notreextrme vigilance !Par consquent, nos excuses les plus plates vont Richard Andry, AFC, Viviane Mikhalkov et EvgeniaAlexandrova pour tout ce quils ont fait pour la russitede la Carte blanche nos amis oprateurs russes de laRGC. [NDLR]

Le Micro Salon vu par notre associ Emit http://cinematographie.info/index.php?/topic/3547-micro-salon-afc-2014/page__pid__10542__st__0entry10542

Nous venons de prendre connaissance de la " requte enintervention volontaire " dpose par la Socit des Ralisa-teurs de Films (SRF) devant le Conseil dtat, en soutien de celledpose par la CFDT, demandant l'annulation de l'arrt du 1erjuillet 2013 par lequel le ministre du Travail a tendu la toutenouvelle convention collective du cinma.Nous voulons dire celles et ceux qui font les lms nos cts,nos dles quipiers, techniciens, comdiens et ouvriers, quenous ne nous sentons en aucune manire solidaires de cettetriste initiative.Rappelons que cette convention est un compromis rsultantde sept annes de ngociation et quelle fut nalement signepar lensemble des organisations syndicales, lexception dela CFDT, et par tous les syndicats de producteurs le 8 octobre2013 sous lgide du Centre National de la Cinmatographie.Cest la demande pressante des producteurs et des nouveauxlus de la SRF que les lms de ction dont le budget est inf-rieur 1,22 M ont t sortis du champ dapplication de la nou-velle convention collective. Et ce sont ces mmes lms no-toirement sous exposs et sous nancs qui deviennentaujourdhui le prtexte dune remise en cause globale de lamme Convention. Quelle ironie !Cest tous unis que nous devrions nous battre pour que tousles lms, sans exception, soient correctement exposs et -nancs.Cest dans " lesprit de mai " que la SRF sest cre en 1968. Unesprit de libert, de lutte, de solidarit et douverture. O, dansle cinma comme dans le reste du monde, chacun, sa place,participe dune mme conqute, pour plus de justice et plus

de libert dans le travail comme dans la vie. O les droits descrateurs ne sont pas opposables au droit du travail. Cest cette tradition l que nous restons dles.Mesdames et Messieurs du conseil dadministration de la SRF,vous faites fausse route.

Premiers signataires : Chantal Akerman, Ali Akika, Michel Andrieu,Stphane Arnoux, Alima Arouali, Myriam Aziza, Jean-PierreBastid, Luc Beraud, Jacob Berger, Christophe Blanc, BernardBlancan, Ivan Boccara, Claudine Bories, Sophie Bredier,Dominique Cabrera, Patrice Chagnard, Batrice Champanier,Pascal Cling, Jacques Deschamps, Guy Desdames, Pascal Deux,Christine Dory, Jean-Pierre Duret, Hicham Falah, Nadia El Fani,Michel Follin, Sabine Franel, Marine Franssen, Christle Frmont,Manuela Frsil, Philippe Fusellier, Anne Galland, Isabelle Gely,Fabrice Genestal, Guy Girard, Pierre William Glenn, MathiasGokalp, Georges Gontran, Olivier Gorce, Eric Guirado, AlainGuiraudie, Yohann Kouam, Daniel Kupferstein, Florence Kremper,Sophie Laloy, Jean Lassave, Luc Leclerc du Sablon, Pierre-OscarLvy, Jacques Maillot, Christian Meunier, Mathilde Mignon, OrsoMiret, jacques Mitsch, Charles Najman, Mariana Otero, BerylPeillard, Jean-Luc Perreard, Gilles Perret, Monique Perez, OrianePolack, Bndicte Portal, Gilles Porte, Olivier Pousset, MartinProvost, Elsa Quinette, Stphane Ragot, Chantal Richard,Christian Rouaud, Djamila Sahraoui, Arnaud Soulier, MehrnousheSolouki, Jean-Pierre Thorn, Pascal Thirode, Philippe Van Leeuw,Christian Vincent, Vanina Vignal, Daniel Vigne, Jacques Vigoureux,Mariane Visier, Mathias Walter

points de vueFausse route



Certains des membres de la SRF, en opposition avec les dcisions prises par le conseildadministration de leur association, ont commenc faire circuler une ptition dontvoici le texte.

Application de la nouvelle convention collective Premiers retours dexprience

LAFAR, lAFSI, lADC, lAFR, et lADP, associations professionnelles de techniciens, ontorganis trois tables rondes sur lapplication de la convention collective. Le texteintroductif sign par les prsidents de ces associations et les comptes rendus de cesrunions sont nos yeux la meilleure rponse aux dtracteurs de cette convention.Nous remercions ces associations de nous avoir permis de publier ces documents.

Des reprsentants de cinqassociations de techniciens(Assistants ralisateurs de lAFAR,Ingnieurs du son, monteurs son etmixeurs de lAFSI, Chefs dcorateursde lADC, Rgisseurs de lAFR etDirecteurs de production de lADP),ont organis entre dcembre etfvrier derniers trois tables rondessur lapplication de la nouvelleconvention cinma. La premire naruni que des techniciens. La

deuxime sest droule avec lesmmes et des producteurs. Pour ladernire runion, des ralisateurs,dont des membres de la SRF ontrejoint le groupe ainsi form. Si lethme gnral des runions taitlapplication de la conventioncollective, chacune tait unprolongement de la ou desprcdentes. (Cf. comptes rendus destrois runions). Durant ces troisrencontres, il na volontairement

jamais t discut du bien fond detelle ou telle disposition de laconvention, considrant que celaavait t et reste le rle despartenaires sociaux. Mais dans lemme temps, les techniciens quiorganisaient ces runions ontconsidr quil fallait maintenantsapproprier un texte devenulgalement une rfrence commune tout le mtier.



points de vue

Ces trois rendez-vous que le CNCa bien voulu accueillir, ce dont nousle remercions, auront vu une partiede notre profession runie, se parler ;peut-tre aussi se reparler. Ctait undes souhaits en organisant ces tablesrondes : changer pour contribuer amoindrir les flures cres parcertaines dclarations de l'tdernier. Quelle que soit la place dechacun, Auteurs, Producteurs,Ralisateurs, Acteurs et Technicienssont indissociables dans lafabrication dun lm.Dune manire gnrale, si certainstaient venus ces tables rondesavec un peu de mance, tous lesparticipants, y compris lesproducteurs et ralisateurs,semblent tre repartis heureux deces discussions libres. Ennremercions la Direction gnrale dutravail dont la prsence cesrunions nous permettait davoirimmdiatement une conrmationjuridique sur certains lments deces changes. Il aura t importantgalement de montrer auxparticipants ou aux lecteurs descomptes rendus de ces runions quenous tous tions capables davoir undialogue constructif et apais sur cesujet.

Le vritable retour dexprience surla convention collective cinma,nous pourrons lavoir verslautomne, quand plusieurs lmsauront t tourns avec cettenouvelle convention.Dans limmdiat, la Socit desralisateurs de lms a annonc sadmarche lencontre de laconvention collective.

Bien que lon puisse avoir unediscussion particulire pour chaqueprojet de lm, on remarque ce quisuit propos des motivations de laSRF :

Entre un lm qui payait lancienne (c'est--dire les heures

de plateau et des heures deprparation ingalement rparties etsouvent forfaitises), et un lm sousla nouvelle convention, on ne voitpas ncessairement dans la globalit(donc sauf exceptions !)daugmentation de la masse dessalaires ; si la rgie tend vers plus derevenus, cest peu prs gal entreles deux conventions pour lamajorit de lquipe, car les heuresdquivalence, les taux demajoration et leur plafonnementviennent gommer la prise en comptede toutes les heures. Cest par contremoins pour la main duvre, carlancienne convention et lespratiques faisaient dj prendre encompte lensemble de heures detravail ; et maintenant les rgles sontdirentes et ne permettent plus lesdures de travail davant.

La vritable augmentation de lamasse salariale due la nouvelleconvention concerne donc les lmsqui ne prenaient pas ou peu lesheures supplmentaires en compte,c'est--dire ne respectaient souventpas les lois du travail (sans parler desdures maximales du temps detravail). Bref, ce que demandeindirectement la SRF, dans lamotivation de leur dmarchejuridique devant le Conseil dtat, estsimplement de continuer, commesouvent dans le pass, ne pasrespecter le droit du travail. Leretour notamment des forfaitsngocis de gr gr exposerait lesproductions des infractions pourdu travail dissimul (lesquellesrelvent du pnal).

Au sujet de la baisse des lmsproduits depuis le dbut de lanne( 40 % de tournage en moins surjanvier et fvrier 2014 par rapportaux annes prcdentes cf.communiqu de la SRF), baisse quiserait due lapplication de lanouvelle convention, on voit plus lavolont dignorer les dicults de

nancement que connaitactuellement la productioncinmatographique ; essentiellement cause des chanes de tlvision quisubissent la crise mondiale et quiaussi remettent en question leurligne ditoriale pour les lms decinma qui peinent avoir uneaudience susante, face aux sriestl. Cela, en marge des dicults denancement lie la crise, cest unevraie question qui devrait trerchie par nos amis

Enn, propos de la trs granderigidit que cela produit entournage cf. idem, on se dit quecest tout le contraire quand on a luet rchi sur la convention. On peutlire les trois comptes rendus destables rondes pour le comprendre.Ainsi lon commence dcouvrir quecest la souplesse que permet lanouvelle convention qui facilite letournage dun lm dans lacontinuit; ce qui est un souhaitfrquent de la mise en scne. Celaessentiellement parce que lanouvelle convention noblige plus faire dune manire rigide desjournes de tournage de 8 heures deplateau, mais permet de moduler enplus ou en moins les journes detravail. Ainsi, un dcor de 4 heuresde tournage nest plus impossible caser sans la punition dundplacement en milieu de journe.

Alors ce que lon pourrait souhaiter la SRF : Lire la convention, tudier lestextes sur son application et faireconance aux techniciens qui ontpris cette convention en main etsavent de mieux en mieux lutiliser(lexploiter ?), mme si le texte enquestion est loin dtre parfait, doncamliorable.

Laure Monrral, prsidente de lAFAR,Franois de Morant, prsident de l'AFSI,Bertrand Seitz, prsident de l'ADC,Franois Pulliat, prsident de lAFR,Frdric Sauvagnac, prsident de lADP

Lire les comptes rendus des tables rondes des 4 dcembre 2013, 16 janvier et 11 fvrier 2014 :http://www.afcinema.com/Application-de-la-nouvelle-convention-collective-premiers-retours-d-experience.html

Entame au dbuts des annes 1960 et longue de plus dune cinquantainede lms, sa carrire doprateur fut parseme de rencontrescinmatographiques aussi diverses que les ralisateurs Yves Boisset, MauricePialat, Patrick Grandperret, Tony Gatlif, Jacques Rouo, Philippe Garrel,Philippe Faucon ou encore Viviane Canda, pour ne citer queux.Intervenant dans de nombreux organismes de formation, en France et ltranger (en Suisse et Cuba notamment), il tait lauteur dun ouvrage, LaLumire en cinma, publi par les Cahiers du cinma, en 2004, et traduit enespagnol sous le titre La luz en el cine (Paidos Iberica, 2005).Nos penses amicales vont sa femme Monique, Valrie, Isabelle etThomas, ses enfants, ainsi qu ses proches.

in memoriamJacques Loiseleux AFC nous a quitts



Cest avec une profonde tristesse que nous avons appris la nouvelle du dcs, lundi 17 mars 2014, denotre confrre directeur de la photographie Jacques Loiseleux AFC.A la fois lun des membres fondateurs de lassociation, lun de ses piliers, lune de ses mes, Jacquesen fut le secrtaire gnral pendant une dizaine dannes et lun des vice-prsidents. Il avait quatre-vingt-un ans.

Jacques Loiseleux, au Micro Salon en 2008Photo Nelly Flores

A la mmoire de Jacques Loiseleux et dunepassion commune d"authentique filmeur"Par Jimmy Glasberg AFC

Salut Jacques,Tu viens de nous quitter aprs une longuemaladie.Je t'avais eu au tlphone, il y a quelquestemps, au sujet de tes prestations l'cole decinma de Cuba. Tu ne pouvais plus assurer tescours et tu m'avais demand de te remplacer.Hlas, je ne pouvais pas.Je me souviens de nos longues conversationstlphoniques au sujet de "l'acte de lmer " quinous tenait cur. Tu as particip vivement ce cinma militant des annes soixante-dix quirestera un beau moment dans l'histoire denotre pays.Ton engagement politique avec la camra doittre rappel et mis en mmoire pour nos jeunesconfrres dans une poque o lon oublie unpeu que la camra est une fantastique arme decombat pour dfendre des ides.A propos d'une agression symboliqueexemplaire que j'ai subie, tu m'avais engag me battre pour nous faire respecter face desquestions thiques sur la paternit de nosimages. Ce combat demeure toujoursd'actualit, c'est la nouvelle gnration de lereprendre et de se battre pour se fairerespecter.Voil, mon cher Jacques, quelques mots pouraccompagner ton dpart et pour laisser unetrace pour la mmoire de notre passioncommune d'authentique lmeur.

Jacques Loiseleux, gnreux, toujours militant pour la bonne causePar Richard Andry AFC

Comment parler de Jacques sans le revoir, Camex lamain, eectuer un steeple chase entre les fauteuils de la salle deprojection de l'IDHEC, alors dirig par Louis Daquin et sis l'poque rue des Vignes.C'tait la premire de ses interventions " camra " laquellej'assistais avec mes camarades de la 26e promotion. C'tait unsacr bon cadreur " la pogne ", et j'ai pu m'en rendre comptepar la suite sur les tournages o j'tais son assistant. Boisset etPialat, Giovanni, entre autres ralisateurs, surent utiliser ce talentexceptionnel. Je me le rappelle aussi assis califourchon, l'envers l'arrire de la moto de Jules Nies, dans le sillage d'EddyMerckx en pleine descente sur le tournage de La Course en tte,de Jol Santoni.Sans oublier Frdric Rossif et Chris Marker qui nous allions detemps en temps donner un coup de main. Jacques tait gnreux,toujours militant pour la bonne cause : contre les esprits troits,les exploiteurs, les intolrants et les racistes.Dans les priodes creuses, nous faisions des grandes randonnesen vlo, j'avais du mal le suivre. Il en avait " sous la socquette ".C'tait un costaud.Il adorait partager ses connaissances et son exprience avec lesjeunes. Il y a un an il tait parti donner son dernier cours delumire l'cole de cinma de Cuba. Sa petite-lle l'accompagnaitpour le lmer en action. Elle avait emmen avec eux sa lle dequatre mois. Jacques tait ravi d'tre avec sa petite-lle et sonarrire-petite-lle. Il m'avait con avoir pass un des plus beauxmoments de sa vie en leur compagnie. J'espre qu'un jour nousaurons le plaisir de voir ce lm.

Cher Jacques, longtemps infatigable moteur de l'AFC, tu nousmanques dj. Salut l'ami !Mes penses sont tournes vers Monique sa femme, Valrie,Isabelle, Thomas ses enfants, et toute sa petite famille.



in memoriam Jacques Loiseleux AFC

Cher Jacques, voquer ta mmoire, cest toutnaturellement faire un saut dans le temps d peine plusde vingt ans. Nous sommes au printemps 1993. Sengageune conversation au tlphone dont les termes sont peuprs les suivants : Bonjour ! Jaimerais savoir, en tant quetout nouveau membre actif, sil y a quelque chose que jepuisse faire pour lAFC. Une voix charmante, lautre bout du l, rpond : Oui,bien sr, vous tombez bien ! Passez demain matin si vousle pouvez, Jacques sera l et pourra vous en parler de vivevoix Bon, daccord, demain ! Le lendemain, en eet tu es l, quatre pattes par terre aubeau milieu dun appartement de la proche banlieueparisienne dont une pice sert alors de bureau lAFC.Quelques feuilles volantes sont tales devant toi mmele sol. Tu vois, ce sont les articles pour la prochaine Lettre. Tuvas maider, on va les mettre dans lordre et, une fois laLettre imprime, Gervaise en fera des photocopies, vousles glisserez sous enveloppe et elles partiront demain aucourrier. Au fait, nous sommes depuis peu en panne derdacteur. Si a tintresse, tu nous donneras un coup demain le mois prochain et tu pourrais mme prendre larelve. a, cest voir, mais pourquoi pas !

Voil comment tu feras natre, sinon une vocation, dumoins une certaine complicit, qui naura de cesse que cestout derniers mois, suite tes venues de plus en plusespaces parmi nous. Ainsi, au l en temps, tu"transfuseras " au nophyte de lpoque, cordacteur, untemps secrtaire, secrtaire gnral prenant ta succession,ainsi qu son compre Jean-Jacques, ta bre associative

et les moindres celles de lAFC, sortes de cordonsombilicaux tisss depuis sa cration et que tu aurascertainement eu du mal couper du fait de tonloignement prolong.

Fort dun long pass associatif, tu seras toujours restattentif, avant mme davoir pass le ambeau et par lasuite, au bon fonctionnement des rouages de cettemachine AFC, faisant respecter, par principe et souvent la lettre, les rgles et les statuts initis par ses membresfondateurs dont tu fus lun dentre eux. Convaincu quilfallait particulirement veiller entretenir de bonnesrelations avec lextrieur notamment avec nos membresassocis , sil est arriv un jour que celles-ci se soientdgrades, par inconsquence, tu te seras eorc denrtablir le cours, nhsitant pas texcuser dans la Lettreen intitulant un article, en guise de signature anticipe,"Le Secrtaire Gn Rle ".

Tu avais pris pour habitude dappeler les directeurs de laphoto membres actifs " les AFC ". Etait-ce, dans ton esprit,une marque de familiarit ? Etions-nous pour toi, et avectoi, les membres dune mme famille pour nous nommerainsi, tels des amis et connaissances de plus ou moinslongue date se retrouvant la premire occasion chez lesUntel en toute convivialit ? Qui sait ?

Sache, cher Jacques, que bon nombre " des AFC " toutesgnrations confondues garderont prsentes leurmmoire quatre des principales marques de tapersonnalit, principes, bons vins, chaleur humaine etconvictions.

A Jacques Loiseleux, " les AFC " reconnaissantsPar Jean-Nol Ferragut AFC

Sur le tournage des Carnassiers, d'Yves Boisset en 1991.A gauche : jacques Loiseleux et Patrice Guillou, droite, Jacques Loiseleux et Yves Boisset - Photo Olivier Chambon, l'poque assistant oprateur

Jacques Loiseleux tait chef oprateur et cadreur de mon lm Les Princes, tourn en 1982 dans des conditions pasfaciles, souvent en lumire du soir, lumire d'hiver sans beaucoup de projecteurs. Jacques est venu dans le lm commeun sauveteur. Sans lui le lm n'aurait pas exist car nous tions une petite quipe, dans une faible conomie, et nouschangions de dcors trs souvent de Paris jusqu' la frontire belge car les Princes sont sur la route. Jacques c'tait unhomme formidable que j'aimais beaucoup. Il a appris le mtier de chef oprateur beaucoup de jeunes. Jacques est partimais sa lumire reste sur l'cran.Tony Gatlif, ralisateur



Mon cher Jacques,Ctait il y a une vingtaine dannes, Levallois-Perret, dans lappartement de Gervaise,secrtaire de lAFC de lpoque, o lassociationavait install son sige.Tu nous avais accueillis Jean-Nol et moi pourparler des activits de lAFC, de la Lettre et de lamanire dont nous pourrions nous rendreutiles.Cest ce jour-l quest ne en moi pourlongtemps la bre associative que tu as sunous transmettre, avec tout lenthousiasme etla gnrosit dont tu tais capable.Tu ntais pas seulement le " gardien duTemple", comme nous tappelions parfois avecun humour aectueux entre nous, tu taissurtout lme de lAFC, qui veillait ce quellene soit pas une coquille vide, mais le lieu derencontres conviviales et dchanges sincres.Tu avais lanc les " mardis de lAFC ", une foispar mois, le soir, pendant lesquels nouspouvions parler btons rompus de tous lessujets qui nous passionnaient tout en noussustentant et en dgustant quelques bouteillesque tu savais si bien choisir. Selon ton ide,ctait surtout loccasion de provoquer un

dialogue entre des gens qui sont parfois(souvent ?) concurrents et se rencontrentrarement. Et, pour toi, ce dialogue tait une desraisons dtre de lAFC, et mme un de sesdevoirs.Cela na pas dur trs longtemps, mais ctaitun projet gnreux quil serait peut-tre bon dereprendre aujourdhui, comme unprolongement du dialogue des actifs surInternet.Jai tout appris de toi en ce qui concerne lagestion dune association, le respect desstatuts et de la dmocratie interne. Et, loin deconsidrer que ta fonction de Secrtairegnral tait une chasse garde, tu nous asincits, Jean-Nol et moi, nous investir puis te succder.Jai toujours considr la transmission commeune des tches humaines les plus nobles. Tu entais un modle accompli, et je suis sr quCuba, par exemple, tu dois dj manquer tousceux qui espraient encore ta venue, toninventivit, ton ingnieuse habilet travailleravec presque rien, comme les tenants de" larte povera ".Salut, lami, ctait bon de te connatre.

Jacques Loiseleux, lami enthousiaste et gnreuxPar Jean-Jacques Bouhon AFC

Certaines expriences cinmatographiquescrent une vraie complicit entre nous,techniciens.Ce fut le cas de trois tournages auxquels jaiparticip en collaborant, comme premierassistant, avec Jacques Loiseleux.Ce fut tout dabord le lm remarquable LesPrinces de Tony Gatlif, que nous avons tourndans une ambiance trs enthousiaste.Puis, le lm Frevel (Le Crime) de PeterFleischmann (Peter tait connu pour trelauteur de Scnes de chasse en Bavire et LaMaladie de Hambourg).Le tournage se situait dans une petite villeallemande prs dHeidelberg, dnommeNeuestradt an der Weinstrasse. PeterFleischmann stait saisi du rle principal, lecommissaire Lohmann, qui, en enqutant surles motivations dune jeune criminelledsquilibre, sattache elle et en devientfou-amoureux. Jean-Franois Stvenin taitconseiller sur le lm et Patrick Grandperret, as-sistant de Peter. Nous tions donc quatre fran-ais devenus trs proches, saccommoderchaque soir du seul restaurant ouvert, la

Pizzeria de la place princi-pale. Je pense pouvoir direque chacun en a gard unexcellent souvenir !Nous nous sommes retrou-vs avec Jacques, quelquestemps aprs, sur A nosamours de Maurice Pialat ;nous tournions Paris. Lapersonnalit de Mauricerendait invitablementpassionnant le tournage. Cefut une exprience unique,pleine de surprises, derebondissements. On le sait,Maurice Pialat signa un trsbeau lm qui reste grav dans les mmoires.A nouveau, jai apprci les qualits de JacquesLoiseleux. Il savait communiquer son nergie.Il reconnaissait le travail de chacun de ses col-laborateurs. Il dispensait sa gnrosit et sonhumanit. Son ardeur accompagnait la pensedu ralisateur. Nous avons gard, ne de cesexpriences, une amiti, que nous avons sou-vent voque. Jaimais bien " Jacquot "!

Jacques Loiseleux ou gnrosit et humanit dispensesPar Pierre Novion AFC

Jacques Loiseleux sur le tournage du film dePeter Fleischmann, Frevel (Le Crime)

Photo Pierre Novion



in memoriam Jacques Loiseleux AFC

Jai connu Jacques sur un feuilleton de Telfrance, en1967, o jtais acteur, chef de bande dune horde demotards au titre signicatif : Les Oiseaux rares. Le courantest tout de suite pass entre le chef oprateur-cadreur etle jeune idiot que jtais lpoque, la tte dune bandede futurs pilotes du championnat du monde, faisant detoute limitation de vitesse, de toute scurit lmentaireet dont beaucoup sont morts de leur passion maintenant.Jacques avait beaucoup de mal nous calmer pourpouvoir nous lmer dans "lordre " du scnario et de lamise en scne. De cette harmonie acteur-oprateur, de labienveillance de son regard est ne une amiti qui ne sestpas dmentie depuis lors. Jacques a ensuite souert deslistes noires tablies lencontre des militantssyndicalistes trs engags, en 1968, et jai eu le plaisir depouvoir laider, aprs une dicile priode de chmage, enle faisant collaborer avec moi comme cadreur sur Un allersimple, mon premier " gros " lm en 1971 ralis par JosGiovanni lm qui nentrerait pas aujourdhui dans " leslms du milieu"

Jacques tait trs attach sa famille, sa femme et ilnous nervait copieusement, le premier assistant AlainCorneau et moi, en nous dclarant, quand nous tournions Anvers, quaucune force au monde ne lempcherait derentrer Paris le week-end pour voir Monique.Jai eu le bonheur de lmer ses deux lles, en 1971, avecGrard Desarthe, dans La Marelle, un de mes premierscourts mtrages et il tait venu jouer la marelle avec moisur le tournageLes valeurs de fraternit, dchange et de concertationnont jamais cess entre nous et je suis heureux davoir pule revoir trs rcemment avant sa disparition, pour meproposer de prendre son poste lcole de cinma deCuba, o il tait la rfrence absolue.

Jai pu laider faire des lms quand, sollicit, je ntais pasdisponible, et je ne sais pas si ctait un cadeau, il a pu meremplacer sur Loulou et commencer une longuecollaboration, ingrate, avec Maurice Pialat.

Nous tions trois, Alain Derobe, Jacques et moi-mme,quand, en 1989, grce sa longue exprience associative,il nous a prsent les statuts, toujours actuels, de lAFC.Notre association lui doit presque tout, sa prsencergulire, son implication dans toutes les activits (leMicro Salon a t prcd dun salon "bidouille " o nouschangions nos manires de travailler, prsentions nosquipes et parlions de notre matriel, de nos bricolagesartisanaux et de nos ralisateurs

Jacques illustrait impeccablement la "fraternit " tropsouvent oublie de nos jours dans la devise de laRpublique franaise, et parfois dans notre AFC. Noussommes rivaux dans le " march " du travail mais la" fraternit " devrait toujours tre l et, disait-il, elle nelest pas toujoursLa gnrosit, lcoute, le dvouement, la curiosit taientses qualits essentielles.

Jacques laisse une trs belle famille, une femmeexceptionnelle de courage et dabngation et trois beauxenfants qui ont tenu, comme lui, distinguer le concept derussir " dans la vie " de celui de " russir sa vie ".

Jespre seulement que devant la menace de disparitiondes espces rares, notre "oiseau rare " restera en nosmmoires et en nos curs lincarnation dune espcedhomme fragile et rsistant, espce protger et dfendre contre tous les prdateurs sauvages quisvissent actuellement.

Pour Jacques LoiseleuxPar Pierre-William Glenn AFC

Jacques Loiseleux, au regard doux et bienveillantPar Antoine Hberl AFC

Jai rencontr Jacques Loiseleux pour la premire fois en 1997 au festival de Grenoble, ma ville dorigine. Quellechaleur, quelle coute attentive pour le jeune directeur de la photo que jtais. Impressionn par la carrire de Jacques etla beaut de son travail sur les derniers lm de Maurice Pialat, javais enn loccasion dchanger en toute simplicit avecun prestigieux confrre.Je me souviens davoir quitt Jacques gon bloc, aprs avoir abord avec lui toutes sortes de questions qui metaraudaient, y compris les plus personnelles sur la dicult grer nos vies familiales et professionnelles. Je me sentaismoins seul, confort dans mes choix et la faon dy faire face. Nous nous sommes croiss nouveau au Micro Salonquelques annes plus tard, quand il ma propos de parrainer mon entre lAFC. Je ne pourrais pas dire que jeconnaissais Jacques personnellement nous avons d nous croiser quatre ou cinq fois en tout et pour tout mais je suissr que nous nous sommes rencontrs. Sa douceur et la bienveillance de son regard mont encourag un jour etmaccompagnent dsormais.

N en 1915 dans le Middlesex, OswaldMorris entre trs tt dans le milieu cinma-tographique. Aprs une premire exp-rience comme projectionniste durant sonadolescence, il fait ses dbuts comme cour-sier et " claqueman " aux studios Wembleyde Londres, il est alors g de 16 ans.Plusieurs annes plus tard, aprs une pausemilitaire durant la Deuxime Guerre mon-diale o il fut dcor comme pilote de bom-bardier, il poursuit son exprience et est ti-tularis sur La Salamandre d'or de RonaldNeame (1950). Mais sa vritable premireopportunit vient en 1952 avec le Moulinrouge de John Huston, qui lui permet d'ex-primenter plusieurs techniques de chan-gement de couleur et d'images l'cran. Decettepremirecollaborationaveclecinastenatra un partenariat qui se prolongerasur Plus fort que le Diable (1953), MobyDick (1956), Dieu seul le sait (1957), LePige (1973) et L'Homme qui voulut treroi (1975), notamment.

Il uvra en outre sur plusieurs films mar-quants de l'poque, commencer par leLo-litade Stanley Kubrick (1962), mais aussiLesCanons de Navarone, de J. Lee Thompson(1961), Le Limier, de Joseph Mankievicz(1972)... Mais la conscration vient avec troisBaftas conscutifs pour Le Mangeur decitrouillesde Jack Clayton (1966),LaCollinedeshommesperdusde Sidney Lumet (1967etL'Espionquivenaitdufroid,de Martin Ritt(1967). Suit l'Oscar de la meilleure photo-graphique pourUnviolonsur le toit, de Nor-man Jewison en 1971. Oswald Morris a tnomm deux autres fois pour les AcadmyAwards, en 1968, pour la comdie musi-cale Oliver !, de Carol Reed et en 1978pour TheWiz,de Sidney Lumet.Il illumina aussi un JamesBond,L'Hommeaupistolet d'or, de Guy Hamilton (1974), ainsiqueLaGrandeaventuredesMuppets,de JimHenson (1981), la premire adaptation dushow de marionnettes sur grand cran. Sacollaboration avec Jim Henson se poursui-vra en 1982 surTheDarkCristal,coralis parFranck Oz, un film qui marque son ultime ap-parition sur un plateau de cinma commedirecteur de la photographie. Ossie manquera cruellement l'industriecinmatographique. Un homme dlicieux,inspir par Ronald Neame et Guy Green, quia, son tour, fait figure de modle pourtoute une gnration de chefs oprateurs ,a dclar la British Society of Cinematogra-phers dans un communiqu.

Sylvain Devarieux, Le Film franais

in memoriamOswald Morris



Le chef oprateur britannique, oscaris en 1971 pour Un violon sur le toitde Norman Jewison, est dcd en dbut de semaine Dorset, dans lesud de l'Angleterre. Il tait g de 98 ans.

John Huston et Oswald Morrissur le tournagedu Pige (The Mackintosh Man)Photo Thys Ockersen

Lire ou relire larticle que Marc Salomon, membre consultant de lAFC, avait crit en2006 loccasion de la publication de lautobiographie dOswald Morris intituleHuston, We Have a Problemhttp://www.afcinema.com/Huston-We-Have-a-Problem-A.html



et lClbration du Centenaire Henri Langlois la Cinmathque franaise

A partir du 9 avril 2014, la Cinmathque franaise tient clbrer lecentenaire de la naissance le 13 novembre 1914 Smyrne dHenri Langlois,fondateur, avec Georges Franju et Jean Mitry, de cette vnrable institutiondont le but, depuis ses origines, est de sauvegarder, conserver et montrerlms, documents et objets cinmatographiques. Exposition, rtrospectives,confrence, visites, catalogue, ditions, activits Jeune Public et supplmentsWeb composent le menu de cette clbration.

Dans le cadre du Centenaire dHenri Langlois, la Cinmathque propose dans ses trois salles, les 12 et 13 avril 2014 de midi minuit, un week-end non-stop recrant ainsi une programmation quil avaitimagine en 1973 et tmoignant ainsi du regard la fois clectique, sr etglobalisant de celui pour qui le cinma tait un .Centenaire Henri Langlois Exposition " Le muse imaginaire dHenri Langlois "Du 9 avril au 3 aot 2014 RtrospectivesDu 9 avril au 26 mai Visites guidesTous les dimanches 14h30 Confrence " Le muse imaginaire dHenri Langlois " par Dominique PaniLundi 14 avril 19 heures Colloque international sur Henri LangloisLes 11 et 12 juinLe Centenaire Henri Langlois sur le site de la Cinmathque franaisehttp://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/centenaire-langlois/Biographie dHenri Langlois, rsume par Serge Toubiana, directeur gnral de la Cinmathque franaisehttp://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/recueil-2014/1914/henri-langlois/

Naissance de lAssociation des administrateurs de production ducinma et de laudiovisuel (AAPCA)

Les administrateurs de production annoncent la cration deleur association, lAACPA (Association des Administrateurs deProduction du Cinma et de lAudiovisuel). Prside par Sophie Timbal,lassociation compte ce jour ses neuf membres fondateurs. Les volutions fiscales, sociales et conventionnelles de notre professionont engendr des changements notables dans la pratique de nos mtiers.LAAPCA a pour vocation dtre un outil de transmission rapide et concretentre ses membres et de crer un socle commun de connaissances.LAssociation sera un interlocuteur actif auprs des organismes privs etpublics et permettra galement de nourrir des changes dynamiques aveclensemble des professionnels du secteur. Les neuf membres fondateurs, dont les membres du premier bureau Esperanza Casero Sylvie Chevereau Ariane Guez Marie Guillon Gabriel Mamruth, secrtaire Violaine Miclet Vincent Stvenel, trsorier, vice-prsident Sophie Timbal, prsidente Bernadette Zinck, charge de communication, secrtaire.ContactSite Internet : www.aapca.fr (en construction)Courriel : [email protected]

Nouveau bureau de lAFAR

Lors de lassemble gnrale de lAFAR(Association Franaise desAssistants-Ralisateurs defiction), AG qui sest tenuesamedi 8 mars 2014, unnouveau bureau a t lupour lexercice 2014. Laure

Monrral a t rlue la prsidence delassociation.

Composition du nouveau bureau de lAFAR : Laure Monrral, prsidente Alain Olivieri, Jrmie Steib, vice-prsidents David Ferrier, trsorier Romain Baudin, secrtaire gnral Max Belmessieri, trsorier adjoint Frdrique Lagarde, secrtaire gnraleadjointe Olivier Vergs, secrtaire adjoint charg descandidatures Jean-Marie Omont, secrtaire adjoint chargde la transmission et de la formation.



William Lubtchansky, (1937-2010), par sonstyle, sa libert et son exigence, a marqu sonpoque et son mtier.A sa sortie de l'cole Louis-Lumire, form parWilly Kurant et Andras Winding, il devientassistant oprateur et camraman. Il signe ensuitela direction de la photographie des lms de Jean-Marie Straub et Danile Huillet, Jean-Luc Godard,Juliet Berto, Jean-Henri Roger, Jacques Rivette,Agns Varda, Claude Lanzmann, Jean-PierreMocky, Jacques Doillon, Jean-Louis Comolli,Marco Ferreri, Otar Iosseliani, Pascal Bonitzer,Robert Bresson, H.G. Clouzot, Alain Bergala,Claude Nuridsany et Marie Prennou, FranoisTruaut, Philippe Garrel, etc.Cette rencontre retracera sa carrire l'aide detmoignages, documents photographiques etlms.Rappelons que William Lubtchansky fut lun desmembres de lAFC depuis sa cration en 1990.http://www.afcinema.com/Hommage-au-directeur-de-la-photo-William-Lubtchansky-AFC.html

William Lubtchansky, photo droits rservs, collection Nicole Lubtchansky

et lWilliam Lubtchansky, hommageVendredi 4 avril 2014 - 14h30Cinmathque franaise - Salle Henri Langlois

Un hommage au directeur de laphotographie William Lubtchansky AFC,aura lieu, le 4 avril 2014, laCinmathque franaise en prsence descinastes Otar Iosseliani, Jean-MarieStraub, Philippe Garrel, des directeurs dela photographie Irina Lubtchansky,Renato Berta AFC, Caroline Champetier AFC,et de la productrice Martine Marignac. Lasance sera anime par Alain Bergala.

Imago Annual General Assembly 2014

Lassemble gnrale annuelle dImago (IAGA) auralien en Grce du 24 au 27 avril 2014.Outre lIAGA proprement dite Delphes, les 25 et 26 avril, larunion comprendra un arrt Athnes avec une visite delAcropole et un dner avec les membres de lassociationgrecque des directeurs de la photographie (GSC) dontYorgos Arvanitis AFC fait partie ainsi quune visite du sitearchologique de Delphes.

Vente aux enchres dun Cinmatographe LumireSamedi 5 avril 14h00 - Argenteuil - Val dOise

Une vente exceptionnelle de pr-cinma etcinma aura lieu le samedi 5 avril 2014 Argenteuil. Pour la premire fois aux enchres, unCinmatographe des frres Lumire sera propos,ainsi quune centaine de pices provenant de lacollection du docteur Paul Gnard.

Pendant plus de 40 ans,ce collectionneur passionn arassembl des milliers depices, matriels de pr-cinma, lanternes magiques,autochromes, photographies,lms et documents relatifs lhistoire du cinma.Aujourdhui, la majeure partiede sa collection estconserve lInstitut Lumireet expose dans une salleddie au muse de cinmade Lyon. Les objetsprsents dans cette ventesont tous dans un tat

exceptionnel de conservation et proviennent pour lamajeure partie de la famille Lumire.

Expositions publiques19, rue Denis RoyArgenteuil (Val dOise) Vendredi 4 avril 2014 : 10h-19h Samedi 5 avril 2014 : 10h-12hVente Samedi 5 avril 2014 14h

Renseignements et contactshttp://www.interencheres.com/fr/meubles-objets-art/collection-du-dr-paul-genard-les-lumiere/le-cinematographe-lumiere-ie_v26504/1970973/solr


Pour cette sance, le Cin-club et les tudiants de lEcole Louis-Lumire ont reu le directeur de la photographieDenis Rouden AFC et ont projet 36, quai des Orfvres, le film d'Olivier Marchal quil a photographi.Une rencontre a suivi la projection et a t loccasion pour le public dchanger avec Denis Rouden propos de 36,quai des Orfvres, de son travail sur le film et sur nombre dautres projets auxquels il a particip. Rappelons quArri, K5600 Lighting, Thals Angnieux et Transvideo apportent leur soutien au Cin-club de lEcoleLouis-Lumire.Voir le site http://www.cineclub-louislumiere.com/

36, quai des Orfvresprojet au cin-club de lEcole Louis-LumireLe 21 mars 2014 au cinma Grand Action

et l


Rtrospective Yasujiro Ozu la Cinmathque franaise du 23 avril au 26 mai 2014Un des grands matres du cinma japonais. Dcouvert tardivement en France,Yasujiro Ozu a dbut en 1927. Il fera l'essentiel de sa carrire la Shoshiku.

Il est l'auteur d'une uvrelgiaque, d'une universalit quidpasse les particularismes culturels,abordant dans des chefs-d'uvrecomme Voyage Tokyo, Le Gout dusak, les rapports entre la socit etl'individu, entre l'individu et la famille,

les relations entre gnrations. Enmettant en place un systme formelaussi doux qu'implacable, au serviced'une mise en scne pure, Ozu aconstruit une uvre d'une beaut etd'une motion ingales.

http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/fiche-cycle/yasujiro-ozu,573.html

Confrence : Ozu aujourd'huiPar Diane Arnaudlundi 28 avril 2014 - 19h00 - Salle Henri Langlois

La reconnaissance tardive ducinma de Yasujiro Ozu en Occident,dans les annes soixante-dix, plus devingt ans aprs les conscrationsd'Akira Kurosawa et de KenjiMizoguchi, s'explique par la croyanceselon laquelle la " japonit " de son

univers aurait t inaccessible unspectateur lointain. Il est doncparadoxal qu'aux yeux de ralisateurstels que Wim Wenders, Claire Denis,Alain Resnais ou Hirokazu Kore-eda, lafaon si singulire qu'a eue Ozu delmer le monde soit devenue plusqu'une rfrence : une sourced'inspiration pour d'intimesvariations. Cette confrence seradonc le rcit d'un completrenversement de perspective.

Diane Arnaud enseigne l'analyse filmique l'Universit Paris Diderot. Elle s'estd'abord intresse au cinma japonaisavec son livre sur Kiyoshi Kurosawa,Mmoire de la disparition (RougeProfond). Elle a rcemment coordonn,avec Mathias Lavin, l'ouvrage collectifOzu prsent (G3J diteur) sur lesdiffrentes formes de rsonances del'esthtique ozuienne dans le cinmacontemporain.

Lors delassemble gnraledes Photographes deFilms Associs (PFA),qui sest tenue lundi 10

fvrier 2014, le bureau de lassociation treconduit pour lexercice 2014 et Jessica Forde,rlue sa prsidence. Par ailleurs, lesmembres de lassociation PFA annoncent lamise ligne de leur site Internet.

Composition du bureau de lassociation PFA Jessica Forde, prsidente Jean-Marie Leroy, trsorier Pascal Chantier, secrtaire Rmy Grandroques, supplant.Outre des photos de plateau, vous trouverez, sur lesite Internet de lassociation, la liste des dix-neufmembres que celle-ci compte aujourdhui, des ac-tualits et des entretiens.http://www.pfa-photo.com

Renouvellement du bureau de PFA pour lexercice 2014

technique

La CSTrecommandation CST-PR-030-PR-2013



Parmi ses diverses attributions, la CST(Commission suprieure technique de limage etdu son) dite rgulirement desrecommandations techniques destines auxorganismes et aux professionnels soucieux desuivre lvolution technologique, dont la veilleest lune de ses missions. Une des plus rcentesrecommandations concerne la scurisation desdonnes numriques en cours de tournage et depostproduction, leur sauvegarde et leurconservation.

Cette recommandation CST-PR-030-PR-2013 vise dcrire les pratiques professionnelles et les outils propres la scurisation des donnes dun lm en cours detournage et de postproduction ainsi qu leur sauvegarde, court terme. Elle a t tablie par la CST, en collaborationavec la Ficam et lAFC.

Quelques-unes de ses ttes de chapitre

1) Pratiques professionnellesA - Les techniciens qualisB - PrparationC - Tournage

Description de pratiques professionnelles Le rapport de rushes numriques Transport des donnes numriques Rception des donnes par le laboratoire numrique

D - Postproduction Les chiers de travail de postproduction Les chiers de n de postproduction

2) Supports et formats de sauvegardeA - Supports de sauvegardeB - Formats de sauvegarde LTO interoprable

3) La conservation dexploitation des donnes numriques lissue de la postproduction

Mise en uvre de la conservation dexploitation dedonnes numriques.

NAB 2014Du 7 au 10 avril - Las Vegas - Etats-Unis

Ldition 2014 du NAB setiendra Las Vegas(Etats-Unis) entre les 5 et10 avril, et lexpositionelle-mme, du 7 au 10avril. Sur les 1 500exposants prsents en

provenance de 153 pays, on compte 13socits qui sont soit des membres associsde lAFC, soit des liales locales de maisonsmres ayant pignon sur rue dans lHexagone.

Seront prsents au NAB Arri, stand C4337 Cartoni USA, stand C9539 Codex, stand C6048 Dolby Laboratories, stands S215LMR, SU1702 Fujilm Division Optiques, stand C7025 K 5600 Lighting, stand C8234 Kobold, stand C7549 Nikon, stand C8825 Panasonic, stand C3607 Rosco Labs, stand C5749 Sony, stand C11001 Technicolor, stand C10408 Thales Angnieux, stand C7419 Transvideo, stand C6443 Vitec, stand C6025.Informations complmentaires sur le site Internet du NABhttp://www.nabshow.com

et l

Elargissementdu Conseil dadministration du FIDMarseille

Paul Otchakovsky-Laurens, Prsident, et le Conseildadministration du FIDMarseille, Festival Internationalde Cinma, sont trs heureux daccueillir parmi euxCaroline Champetier AFC directrice de la photographie etralisatrice, Corinne Brenet, directrice gnrale deCourtage de France et Emmanuel Ethis, prsident del'universit d'Avignon et des Pays de Vaucluse. Le Conseildadministration se flicite de la nomination de ces troisnouveaux membres qui vont participer audveloppement et au rayonnement du FIDMarseille.

Aimer, boire et chanterdAlain Resnais, photographi par Dominique Bouilleret AFC

Avec Sabine Azma, Hippolyte Girardot, Caroline SilholEn salles depuis le 26 mars 2014

LES ENTRETIENS DE LAFC


Les hasards de la vie ont amen Dominique Bouilleret AFC croiser le chemin dAlainResnais pour son dernier lm. Sur Aimer boire et chanter, il voque la gaiet, lacrativit dun tournage trs plaisant. Il ne peut que se rjouir davoir eu la chance departager cette inventivit avec ce grand ralisateur et regretter quelle ne puisse passe reproduire. Avec la disparition dAlain Resnais, cette collaboration reste tristementinacheve. (BB)

Aimer, boire et chanterPremire assistante camra : Fabienne OctobreSeconde assistante : Nathalie LaoAssistante vido : Anastasia DurandChef lectricien : Philippe Depardieu, avec PhilippePouyet, Cosimo Pagliara et Hugo BouhierChef machiniste : Guy Plasson, avec Yohann Fusinelli etPhilippe Andron

Matriel image : Panavision Alga (Arri Alexa Studio,chiers RAW et optiques Primo Scope)Matriel lumire : Transpalux + Airstar & KeyliteMatriel machinerie : Transpagrip + FL DcorsLaboratoire : Digimage CinmaVFX : Def2shoot (qui depuis a chang de nom)

Dessins de Jacques Saulnier, chef dcorateur

La rencontre avec Alain Resnais, lenjeu cono-miquedu filmCest grce Laurent Herbiet avec lequel jai tourntrois films pour la tlvision Adieu de Gaulle adieu,Le Chant des sirnes, Manipulation que jai rencon-tr Alain Resnais. Laurent tait son coscnariste maisa t aussi son assistant. Lorsque jai rencontr Alain,il ma t dit que nous devions faire un film avec unbudget serr. Je pouvais tre de ceux qui saventsadapter cette contrainte. Le film en studio avecdes dcors ralistes ntait pas faisable dans le bud-get et Alain avait donc pris la dcision de styliser, voired'occulter les dcors.

Les dcorsDans la campagne anglaise du Yorkshire, quatre jar-dins et maisons diffrentes, quelques intrieurs mai-son. Jacques Saulnier, le chef dcorateur, sait trsbien faire ce genre de dcor, of course ! Sauf que l,comme les dcors classiques ne rentraient pas dansle budget et quAlain Resnais voulait quand mmefaire son film, il a trouv des solutions. Le dcor dufilm est donc devenu des pendillons peints des fondspeints sur des bandes de tissu de six dix mtres dehaut et dun mtre de large. Des extrieurs jardin,avec une maison, un parc, des horizons, sans faussesperspectives. Les intrieurs sont aussi des pendillonsavec des escaliers de diffrentes tailles. Un systmetrs thtral, trs stylis, trs -plat, trs BD.LesplanslargessontdesdessinsdeBlutch.Nousavonstourn desplansdevraiesruesetdecampagneentra-vellingdansleYorkshirecarAlainredoutaitquelespec-tateur ne simagine que les jardins taient voisins. Cesroutes symbolisent le voyage dun jardin un autre.Les dessins de Blutch sont comme des vues dhli-coptre qui annoncent lendroit o lon va arriver.

Lamanire de filmerIl y a peu de squences dans le script et Alain avait undcoupage avec des plans qui duraient souvent assezlongtemps. Mais trs rapidement il a pris l'option oua eu l'envie de ne pas dcouper comme prvu maisde lier tous ses plans en un seul plan, dans la mesuredu possible. Si cela ntait pas ralisable, Alain Res-nais disait : On va faire une collure . Il savait trs bien quel moment de la scne il voulait tre loin ouproche.La plupart du temps, nous faisions un plan large delendroit o lon va se " poser " avec un zoom avantsur le dessin, qui se fond dans le dcor de studio. Puisdes mouvements de camra sur les comdiens, pourchanger de valeur, dun plan trs large un plan poi-trine ou plus, et parfois l'inverse. Pas de champ contre-

champ, parfois un travelling circulaire. La squencepeut durer le plus longtemps possible dans un mou-vement.Lanecdote :Pendant ltalonnage, jai consult le sc-nario car une question je ne sais plus laquelle seposait. Jai vu quAlain avait not exactement ce plan,dans cette grosseur de plan, cet endroit. Alors quautournage, javais plutt limpression dinventer au furet mesure. Le dcoupage prcis sur le scnario quine prenait pas en compte les mouvements de camrase retrouve dans le film !

Les gros plansResnais voulait des gros plans sortis du contexte, dudcor. Il voulait un gros plan du personnage quil ap-pelait un arrach de pellicule. Il a imagin que Blutchfasse un cadre en peinture et qu lintrieur de cecadre, il insrerait le gros plan. Le gros plan devenaitun objet diffrent dans une narration qui continuaitComme il fallait un fond ce cadre, il a pris une tramede BD. Ctait un amoureux de BD. Il tait toujours la frontire du thtre et du dessin.

Et la lumire ? Raliste ? Stylise ?Alain avait prononc le nom dHarcourt en prpa maisla mcanique des plans ne se prtait pas ce genre delumire ou alors elle aurait t trs thtrale. Jai faitune lumire assez " soft " car je savais que nous allionsfairedesplanslargesetdesplansserrsdansunmmemouvement. a ne lui plaisait pas trop. Il ma parl decertains films avec des changements de lumire pen-dant le plan. En dco comme en lumire, nous avonsdu mal nous dbarrasser du ralisme de base. MaisResnais ne sintresse pas au ralisme primaire.Lanecdote : Il fallait quun rverbre soit allum dansun jardin pour un effet soir. Jallume un projecteur quiprovoque lombre du rverbre sur le fond. En ra-lisme primaire, a ne va pas. Je coupe donc ce pro-jecteur. Lassistant, Christophe Jeauffroy, vient versmoi et me dit quAlain a beaucoup aim lombre durverbre sur le mur.A partir de l, je comprends quil faut des ombres etdes effets. Je cre des fentres, des lunes, des om-bres de feuillage avec des cocoloris et des gobos.Jai gard les effets ralistes sur les personnages etgrce aux gobos, le dcor tait plus contraste. Onmettait des grisgris dans le dcor, on samusait ima-giner des fentres sur les pendillons des maisons, desombres sur les murs, et Alain aimait a. Ctait commejouer aux Playmobil. Dailleurs, Alain en avait dans sonbureau et il imaginait ses squences en dplaant sesPlaymobil qui reprsentaient ses personnages.Le systme de plan en mouvement constituait 80 %




du dcoupage. Je faisais une lumire de plan large entant appuy sur le contre jour et des faces trs softssur les personnages, avec des sources lointaines etdes 4 par 4. La photo devient de moins en moins ano-dine au fur et mesure du film. Les effets jours sontsoft mais lambiance soir, les nuits, les aubes sont plusstyliss. Comme on avait un rythme trs tranquille,on avait le temps de travailler les plans.

LesPlaymobil pourAlainResnais et toi, quels taienttes jouets ?On avait pris une option de studio sans passerelle pourdes raisons budgtaires, donc jai choisi des normesballons de forme oblongues de chez Airstar, Daylighttube 12 kW HMI, qui nous ont permis de faire lam-biance ciel des extrieurs jour de nos jardins.Les contre-jours, souvent des 12 kW HMI, taient ins-talls sur des grues de chantier ou sur des tours. Noustions entirement en HMI, une dcision lourde deconsquence pour notre ami ingnieur du son.Ce fut donc le premier film dAlain Resnais en num-rique. Avec lAlexa, je garde le capteur tel quil estdonn cest--dire 800 ISO en lumire du jour et jene touche rien linformatique. Je filtre lavant dela camra. Do les HMI, ce qui nest pas trs logiqueen studio mais jai du coup plus de pche. Jai utilisun peu de tungstne pour les nuits.Lanecdoteou comment samuser lancienne :On avait des massifs de fleurs en photos colls sur ducontreplaqu peint pour le dcor, et souvent nous lesavons aussi utiliss pour cacher les rails et nous lesenlevions pour laisser passer la Dolly. Nous tions surun petit plateau o chacun avait sa part de crationpour le plan. Un petit ct atelier du cinma ancien.

Un gros jouet : lAlexaJai lhabitudedefaireduLogC.L, jai tournenScopeet jai voulu tourner en vrai Scope. Je ne voulais pasdu Super 35 car je me serais retrouv avec des focalescourtes et je serais sorti du dcor vitesse grand V.Jai opt pour des optiques Panavision classiques, quipsent une tonne mais comme jtais entirementen studio Jai choisi la Studio pour avoir la vise op-tique. Cefutdungrandconfortpourmoi.Jai retrouvla vise optique comme avant, avec la chaleur danslilleton, o lon voit les contrastes. Jean-PierreDuret, lingnieur du son, tait inquiet pour le bruitde lobturateur. Avant, ctait la pellicule qui en fai-sait, et plus que lobturateur ! Mais je coupais la viseoptique lorsquil le fallait.

Lanecdote : Alain Resnais me dit un jour quil ny aplus dimages noires entre chaque image avec le nu-mrique. Je pensais quil parlait de linter-image. Maisnon, il parlait de lobturateur et de ce moment o lonnimpressionnait pas pendant 1/50e de seconde maiso il se passait quelque chose quand mme ! Je lui aidit que a tombait bien car sur cette camra, il y avaittoujours ce cinquantime de seconde qui nous chap-pait

Accorder, raccorder tout cela, et que la couleur danse !Nous avons travaill sur un Lustre chez Digimage avecGuillaume Lips. Jaime bien procder par couches, enpassant plusieurs fois sur le film. Jai dabord talonnassez " normalement ", Alain Resnais a trouv celatrop anodin. On est revenu dessus en ajoutant un peude chaud, un peu de froid. Alain aimait les couleurs, iltait beaucoup moins frileux que nous.Lanecdote : Dans une scne dengueulade entreDussolier et Kiberlain, Resnais voulait du rouge pourla colre. Donc glatine rouge sur la dcoupe pour lafentre. Pour une autre scne dengueulade, il y a unesorte de halo rouge autour des comdiens.

Puisquil faut parler de finDans une vie doprateur, travailler avec Alain Resnaisest formidable. Ce nest pas une collaboration qui vase solidifier puisque cela ne se reproduira plus jamais.Et cest terrible. Ce nest pas la mme chose que si jene faisais pas les films suivants. Avec sa disparition,rien nest possible. Cest une collaboration qui restesuspendue, inacheve

Propos recueillis pour l'AFC par Brigitte Barbier


Le Daylight tube 12 kW HMIDcor "rverbre "

Guy Plasson, chef machiniste, Yohann Fusinelli, machiniste et Jean-Pierre Duret,ingnieur du son - Photos Dominique Bouilleret

Maxime Hraud, cadreur, mes assis-tants, David Frak-Lauer, Flavio Manriquez,La Riceputi et Marion Poulain.Alain Coussau, chef lectro dle depuislongtemps, Michel Strasser, chef machino,jespre dle encore longtemps, RichardDeusy avec un S, talonneur dle depuisencore plus longtempsLe laboratoire Eclair, merci CatherineAthon, Thierry Beaumel et Thierry Delobel.Transpalux, merci Didier Diaz, Panavision-Alga, merci Patrick Leplat.Des objectifs xes Cooke S4, des zoomsCanon.Une camra Canon C500, avec laquellenous avons eu quelques soucis pratiques,javais du mal lappeler camra, au dbutelle ressemblait plutt une boule decbles mais je suis quand mme contentdu rsultat, vous me direz jespre, cherscollgues que j'embrasse.

Salaud, on taimede Claude Lelouch, photographi par Robert Alazraki AFC

Avec Johnny Hallyday, Sandrine Bonnaire, Eddy MitchellSortie le 2 avril 2014



Un lm de Claude Lelouch, un tournage plein de joie, grce luibien sr mais aussi grce aux acteurs et une quipe de rve.

Salaud, on taimeCadreur :Maxime HraudAssistants oprateur :David Frak-Lauer, FlavioManriquez, La Riceputi etMarion PoulainMatriel camra :Panavision-AlgaCamra Canon C500, srieCooke S4, zooms CanonMatriel lumire :TranspaluxMatriel machinerie :CinesylChef lectricien :Alain CoussauChef machiniste :Michel StrasserLaboratoire :EclairEtalonneur :Richard Deusy

Robert Alazraki, Carol Oriot-Couraye, lassistant de Claude,Claude Lelouch et laigle Georges - Photo Flavio Manriquez

La Crme de la crmede Kim Chapiron, photographi par Crystel Fournier AFC

Avec Thomas Blumenthal, Alice Isaaz, Jean-Baptiste LafargeSortie le 2 avril 2014

La Crme de la crme1er assistant camra : Franois Chevreau2e assistant camra : Pierre AssenatAssistant vido : Charlie RenierChef lectricien : Muriel OlivierElectriciens :Aurlien Gerbault, Josselin RaoultChef machiniste : Jrmie LeloupMachiniste : Julien MoineSteadicam : Stphane Chollet2e camraCadreuse : Marie Sorribas1re assistante : Juliette Castanier2e assistant : Matthieu CassanMatriel image : Panavision (Arri Alexaplus, ProRes, optiques Cooke S4)Matriel lectrique : PanaluxMatriel lectrique " Ftes " : MagnumMatriel machinerie : CynesilLaboratoire : Technicolor,talonneuse Natacha Louis

Alice Isaaz - Photo Wild Bunch Distribution


Mais Driss est au dbut de la route et Danny la n. Il y a cemoment assez phmre o Driss et Danny se croisent et mar-chent ensemble : cest ce moment-l que le lm raconte.Tourn Tours avec une petite quipe, peu de moyens maisassez pour travailler et partager une aventure de cinma.Toujours le mme plaisir pour moi de rencontrer de nouveauxtalents et d'avancer ensemble. On le sait, ce genre de lm a deplus en plus de mal se faire, trouver un distributeur et exis-ter mme. Battons-nous pour que le cinma franais perdureet ore la possibilit de nouveaux talents d'merger et nouspermette encore de partager notre passion et nos savoirs.

Equipe image : Samuel Lahu, Lucie Bracquemont, Nathalie Durand et MarcoBeaurepaire - Photo Marc Milani


La Braconnede Samuel Rondire, photographi par Nathalie Durand AFC

Avec Patrick Chesnais, Rachid Youcef, Audrey BastienSortie le 2 avril 2014

La BraconneProduction : Bandonon, Dominique CrevecurMatriel camra : Panavision Alga, camra Arri Alexa enProRes avec des Primo (merci Oualida !)Matriel lumire : Softlight et TranspaluxMatriel machinerie : TranspagripEquipe camra1er assistant : Samuel Lahu2e assistante : Lucie BracquemontEquipe lectro-machino : Marco Beaurepaire, Doum, avecJean-Baptiste Moutrille et RenaudLaboratoire : Wall PaperEtalonnage : Yov Moor

C'est une rencontre : une amiti fragile,sans cesse rednie, ne du simple faitque les deux protagonistes sont sur lemme chemin de vie.

Patrick Chesnay Rachid Youssef

Nous sommes parties, Corinne Castell(laproductrice)etmoi-mme,rejoindreMati Dakar en janvier dernier, an de lmer avecdeux petites camras Mini-DV (Canon 100DVX). Mati tenait prcisment ces cam-ras-l, pour leur rendu et leur douceur. Et unpeu plus tard, Laurent (mon assistant) nousa rejoint, avec une personne de la produc-tion, avec une Penelope 35 mm, ainsi quetrois objectifs xes et un zoom, et une dou-zaine de botes de 122 m. Mati avait gale-ment une Canon Super 8 mm et 6 bobinesavec elle.

Si les Mini-DV taient pour lmer Magaye,le personnage principal masculin de Touki-Bouki, selon un aspect contemporain etdocumentaire, le 35 mm tait l, quant lui,pour " faire un pont" entre le hros queMagaye tait dans Touki-Bouki et le hroscinmatographique qu'il pouvait continuer tre maintenant. Par la prsence du 35 mmdans les images, nous avons donc essay"d'apporter une forme d'criture cinma-tographique ". Le reste du temps, nousavions lesmini-DVavecnous etnous lmions deux camras les scnes, Mati et moi, et certains moments, lorsque Mati tait prisepar la mise en scne, Laurent lmait aussiavec la deuxime camra.

Puis un mois plus tard, des squences dansla neige, dans le centre de la France, tour-nes uniquement en 35 mm, toujours avecla prsence de Magaye, " les pieds dans laneige " et dans le froid, peu habituel pourlui Ces plans dans la neige devant voquerl'Alaska, pays de destination du personnagefminin de Touki-Bouki qui, aprs avoir joudans le lm de Djibrill, avait fait le choix dequitter son pays.

Je tiens prciser que la magnique s-quence l'intrieur des abattoirs Dakar attournenonparmoi,maisparMati,deuxans auparavant et, croyez-moi, je n'auraisvraiment pas pu faire mieux

Mille Soleilsde Mati Diop, photographi par Hlne Louvart AFC

Avec Magaye Niang, Mareme NiangSortie le 2 avril 2014



Mille soleils est une enqute sur l'hritage de Touki Bouki,lm ralis 40 ans auparavant par l'oncle de Mati, DjibrillDiop Mambety. Un lm entre la ction et le documentaire,libre, sans convention, avec un vrai plaisir de " faire ducinma comme on a envie d'en faire ".

Mille SoleilsPellicule :Kodak 250 ISODaylightMatriel camra :Panavision Alga,camra AatonPenelope 3 perfs,3 objectifs xesPanavision Primo etun zoom AngnieuxOptimo 28-76 mmAssistant oprateur :Laurent ColtelloniLaboratoire : AraneEtalonnage :Yannig WillmannProduction :Anna Sanders Films

Hlne Louvart et Mati Diop Dakar


Cest une comdie qui met souvent en scne de nombreuxpersonnages en mme temps. Nous avons souvent tourn deux camras pour orir plus de matire au montage.Jai choisi de tourner ce lm en Red Epic. La camra est com-pacte, sensible, je connais bien ses qualits, ses limites et sesdfauts Le 4K a permis de recadrer quelques plans pour unemeilleure insertion au montage, sans perdre de dnition enpostproduction 2K.

En grande partie, le lm de droule ent. Cependant, quelquesscnes se passent pendant les vacances de Nol. Nous avonstourn lt dernier. Pour recrer une ambiance hivernale etsuggrer une lumire dhiver froide et faible, nous avons traitles intrieurs-jour de faon particulire. Des voilages ns ca-

chent la nature estivale des dcouvertes et le soleil nentre ja-mais dans les pices. Grace des glatines neutres places surles fentres, la lumire du jour est toujours balance par la lu-mire articielle des lampes allumes dans le dcor. Quelquesplans larges tourns en hiver et joliment enneigs par lquipedEclair numrique (Thierry Delobel) permettent de rendrelensemble parfaitement crdible.Pour des raisons pratiques, tous les plans " intrieur voiture "ont t tourns sur fond vert ou noir (squence rase campagnede nuit).Les plus complexes sont ceux de nuit avec des pelures tour-nes Abidjan. La scne montre la famille Ko qui se rend lamesse de minuit en voiture. Il faut trouver le rapport juste entrelclairement du fond vert et celui de lintrieur. Il sagit dvi-ter trop de retour vert, notamment sur les peaux noires, touten restant bien dense dans lensemble. Quelques eets de lam-padaires sodium en mouvement, qui rappellent ceux que lonaperoit dans les dcouvertes, rendent assez naturels ces planstruqus avec justesse.

Nous avons utilis la grue Akela (Loumasystems) pour le plande n. Japprcie particulirement cette grue de 25 m qui per-met des mouvements quasi ariens !

Le lm a t talonn par Natacha Louis chez Technicolor. Lelm est globalement assez brillant, chaud et satur, en accordavec le propos.

En optant pour des installations relativement lgres et sim-ples, qui permettent de tourner vite, jai respect la devise dePhilippe de Chauveron : Priorit la comdie ! Le rsultatest un lm gnreux. Le ton parfois dcal donne un charmeparticulier cette farce qui sadresse un large public.

La grue Akela de Loumasystems


Quest-ce quon a fait au Bon Dieu ?de Philippe de Chauveron, photographi par Vincent Mathias AFC

Avec Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary AbittanSortie le 16 avril 2014

Quest-ce quon a fait au Bon Dieu ?Les lms du 24 productionsProducteur : Romain RojtmanProducteur excutif : Benjamin HessDirectrice de production : Nathalie DuranRalisateur : Philippe de ChauveronChef dcorateur : Franois EmmanuelliCadreur : Etienne SaldesAssistants camra : Lise Drvillon, Herv Jamois, Julien Bureau

Chef lectricien : Cafer IlhanChef machiniste : Thierry RamananaCamra : TranspacamMachinerie : TranspagripLumire : TranspaluxGrue Akela : LoumasystemsEets spciaux numriques: Eclair Numrique (Thierry Delobel)Laboratoire : Technicolor (talonnage : Natacha Louis)

Quest-ce quon a fait au Bon Dieu est une comdie familiale sur le racisme et sesclichs. La mise en scne de Philippe de Chauveron est simple, en qute decacit.

La Ligne de partage des eauxde Dominique Marchais, photographi par Sbastien Buchmann AFC

et Claire Mathon AFC

Sortie le 23 avril 2014



Sbastien Buchmann : C'est ma deuxime collaborationavec Dominique Marchais. Dans Le Temps des grces, lmd'entretiens, le dispositif tait simple : un personnagerpond aux questions face camra. Pour La Ligne de partagedes eaux, Dominique voulait viter la gure de l'entretienpour lmer des " groupes au travail ".

Le lm sinscrit gographiquement dans unterritoire (le bassin versant de la Loire) pouren scruter les amnagements, ses trans-formations et donc les choix qui ont amen, en vrac, ces zones dactivit, ces plate-formes logistiques ou linverse ces parcsnaturels, etc. Le sujet du lm, qui pourraittre l'exercice de la dmocratie au servicede l'espace public, nous a donc amens l-mer de faon rpte des runions, des as-sembles et autres groupes de concerta-tion. Nous avons trs vite dcid de tourner deux camras pour privilgier le plus pos-sible la parole, lchange, le dbat, en t-chant d'avoir toujours cette parole " in ".Dominique tenait aussi montrer les lieuxde ces runions dans toute leur ingratitude,

salles polyvalentes ou salles des ftes, es-paces de prises de dcisions dcisives pources territoires que nous avons sillonns etlms le plus souvent en mouvement aurythme de la marche, dune barque ou dunevoiture. Deux camras Sony EX3 avec leurzoom Fujinon d'origine nous ont permisd'tre le plus lger possible et le plus discretdans des assembles o nous n'tions pastoujours les bienvenus. Le tournage sestrparti sur deux ans et Claire Mathon a prisles commandes les semaines o je ntaispas libre. Dominique cadrait la deuxime ca-mra. Le matriel camra tait pris chezLoca images. Merci Sylicone et particuli-rement Isabelle Laclos qui prit beaucoupde soin ltalonnage du lm.

La Ligne de partage des eauxMatriel camra : Loca images, camras Sony EX3, zooms FujinonPostproduction : Sylicone, talonnage Isabelle Laclos


Je me suis trs vite bien entendu avec la productionfranaise MACT et son producteur Antoine de Clermont-Tonnerre qui a t trs clair.Sur place la production isralo-palestinienne dirige par TonyCopty a t trs prcieuse pour tout....Le tournage s'est trs bien pass car il faut dire que la premireassistante mise en scne, Sophie Davin, qui connaissait dj leterrain et les gens, nous a normment apport aussi bienartistiquement que techniquement (prparation, plan detravail, reprages..)Mon quipe technique, camra, lumire, machinerie a tformidable et trs disponible.Les eets spciaux et la postproduction se sont faits Cologne, l aussi formidable dans leur " implication" trs l'coute.Pour un premier lm, je pense que Rani Massalha a trs bien surpondre aux contraintes du tournage sans perdre le l de sonhistoire; nos changes furent trs constructifs bien aids parSophie Davin.J'aime ce lm pour plein de raisons, je suis heureux que vouspuissiez aussi le voir.


Girafadade Rani Massalha, photographi par Manuel Tran AFC

Avec Saleh Bakri, Laure de Clermont-Tonnerre, Ahmad BayatraSortie le 23 avril 2014

La premire fois que Rani m'a parl de sonlm, cela m'a tout de suite intress.L'histoire d'abord, hors des clichsattendus puis l'ide de tourner enCisjordanie et en Isral avec une quipe" mixte " me plaisait encore plus.

Girafada1re assistante mise en scne : Sophie Davin2e assistant mise en scne : Roy Ettinger1er assistant camra : Nimrod Golan2e assistant camra : Damien DufresneGaer : Alex CohenBest Boy : Tedy FridgutProduction, Isral : Fresco Production Line : TonyCopty, production manager : Jiries CoptyPostproduction : FarbkultResponsable : Erhard GlesenColoriste trs bon : Dirk MeierProduction en Allemagne : Heimat Film

Les Yeux jaunes des crocodilesde Ccile Telerman, photographi par Pascal Ridao AFC

Avec Julie Depardieu, Emmanuelle Bart, Patrick BruelSortie le 9 avril 2014

Les Yeux jaunes des crocodilesAssistants camra : Simon Blanchard,Camille Clment, Garance GarnierChef lectricien : Rachid MadaouiChef machiniste : Jean-Yves FressEtalonnage : Mikros image, avecIsabelle Julien

Matriel camra : RVZ Camra (ArriAlexa, optiques Zeiss Ultra Prime, zoomAngnieux Optimo 24-290 mm)Matriel lectrique : TranspaluxMatriel machinerie : Cinesyl

Julie Depardieu et Emmanuelle Bart Wild Bunch Distribution

Pas son genrede Lucas Belvaux, photographi par Pierric Gantelmi dIlle AFC

Avec Emilie Dequenne, Loic Corbery, Sandra NkakeSortie le 30 avril 2014



Dans la courde Pierre Salvadori, photographi par Gilles Henry AFC

Avec Catherine Deneuve, Gustave Kervern, Fodor AtkineSortie le 23 avril 2014

Dans la cour1er assistant oprateur : Steve de Rocco2e assistant oprateur : Adrien OnestoPhotographe de plateau : Roger ArpajouChef lectricien : Pierre MichaudChef machiniste : Gilbert LucidoEtalonneur : Christian Dutac

Laboratoire : EclairMatriel camra : TSF, camra ArriAlexa (ProRes), optiques Zeiss MasterPrime, un zoom Angnieux Optimo 24-290 mm.Eets spciaux : Mikros imageMatriel machinerie : Camagrip

Catherine Deneuve et Gustave KervernPhoto Roger Arpajou

24 jours, la vrit sur laffaire Ilan Halimid'Alexandre Arcady, photographi par Gilles Henry AFC

Avec Zabou Breitman, Pascal Elb, Jacques GamblinSortie le 30 avril 2014

Pas son genreMatriel camra : TSF camraCamra Arri Alexa Plus (tourn enProRes)Objectifs : srie Cooke S4Matriel lumire : TSF LumireMatriel machinerie : TSF Grip

Laboratoire et postproduction :Mikros imageEtalonneuse : Marjolaine Mispelaere1re assistante opratrice : MagalieSylvestre de SacyChef lectricien : Christian VicqChef machiniste : Grard Rival

24 jours, la vrit sur laaire Ilan Halimi1er assistant oprateur : Steve de Rocco2e assistant oprateur : Adrien OnestoChef lectricien : Pierre MichaudChef machiniste : Gilbert LucidoEtalonneur : Christian DutacLaboratoire : Eclair

Matriel camra : Transpacam, camraArri Alexa, zoom Angnieux Optimo,optiques Master PrimeMatriel lectrique : TranspaluxMatriel machinerie : Camagrip etTranspagripEets spciaux : Alain Carsou

Loc Corbery et Emilie Dequenne Agat Films & Cie

Zabou Breitman - Photo Etienne George, Paradis Films

le CNCLa place des femmes dans lindustriecinmatographique et audiovisuelle



Le Dernier diamantOprateur Steadicam : Manu AlbertsAssistants oprateur : Didier Shokkaert, Sylvain FradierChef machiniste : Stephan ThiryChef lectricien : Gilbert DegrandEtalonneur : Fabien PascalLaboratoire : TechnicolorMatriel camra : TSF camra, deux camras Arri Alexa AlexaPlus et Alexa M en 4:3, avec des optiques anamorphiquesHawkMatriel lectrique : Transpalux

Le Dernier diamantdEric Barbier, photographi par Denis Rouden AFC

Avec Yvan Attal, Brnice Bejo, Antoine BaslerSortie le 30 avril 2014

Aprs cinq ou six modications de scnario, letournage a enn dmarr en Belgique ( Bruxelles etAnvers) et au Luxembourg (pour la partie studio),coproduction oblige !Jai opt pour la mme conguration que javaisexprimente sur le lm de Jrme Salle, Zulu, savoirdeux camras Arri Alexa (une Alexa Plus et une Alexa M),en 4:3, avec des optiques anamorphiques Hawk.Eric a un vrai point de vue sur ce quil tourne, il voulait unlm trs dynamique et trs dcoup. Nous avons donctourn jusqu quarante plans par jour, le plus souvent lpaule. Jai apprci lAlexa M dont on peut dsolidariserle corps, ce qui la rend plus maniable quand elle quipedoptiques un peu lourdes. Et malgr un plan de travailcharg, ce tournage fut trs agrable. Jai retrouv ManuAlberts, oprateur Steadicam avec qui javais travaill surMiserere, la marque des anges. Le reste de lquipe,excellente, venait de Belgique et du Luxembourg.Jai talonn le lm avec Fabien Pascal, le laboratoire tantTechnicolor. TSF a fourni le matriel camra et Transpaluxla lumire.

Ce lm, tourn il y a un an, est mapremire collaboration avec Eric Barbiersur un long mtrage ; javais dj travaillavec lui sur des lms publicitaires.

Brnice Bejo, Yvan Attal - Ocan Films

Le Centre national du cinma et delimage anime a ralis une tudesur la place des femmes danslindustrie cinmatographique etaudiovisuelle. Cette tude analyseles eectifs fminins prsents ausein du CNC, dans les attributionsdaide, dans la ralisation de lmset dans les socits de productionaudiovisuelle etcinmatographique. Cette tudemet en lumire lvolution de laplace des femmes dans lessecteurs du cinma et delaudiovisuel, entre 2008 et 2012.

Les rsultats de cettetude sont issus dedonnes fournies par ladirection des tudes, desstatistiques et de laprospective du CNC(eectifs des aides du CNCadresses aux personnesphysiques, place des

femmes dans la ralisation de lms), desdonnes fournies par le service des RessourcesHumaines du CNC (eectifs au sein du CNC) etdes donnes sur lemploi dAudiens.

Tlcharger la synthse de ltudehttp://www.afcinema.com/IMG/pdf/synthese_etude_la_place_des_femmes.pdf Tlcharger le document lui-mmehttp://www.afcinema.com/IMG/pdf/la_place_des_femmes_dans_l_industrie_cine_audio.pdf



ACS France associ AFC Salaud on t'aime 44e film de ClaudeLelouch Il fallait absolument que le temps quipasse soit reprsent dans ce lm et ledcor tait un des points majeurs.D'ailleurs j'ai commenc par lui. Il fallaitquelesintrieurssoienttrsbeauxettrspurs, qu'il n'y ait rien de clinquant. Claude Lelouch a crit Salaud on t'aimeavec la collaboration de Valrie Perrinqui tait galement photographe pource long mtrage.Synopsis : Un photographe de guerre etpreabsent,JacquesKaminsky,quis'estplusoccupdesonappareilphotoquedesesqua-tre filles, coule des jours heureux dans lesAlpes avec sa nouvelle compagne. Il va voirsa vie basculer le jour o son meilleur ami vatenterdelerconcilieravecsafamilleenleurracontant un gros mensonge.

Directeur de production : Rmi BergmanDirecteur de la photographie : RobertAlazraki AFCLuc Poullain a jou son propre rle dansce lm en tant que pilote de l'hlicoptre" jeu " et petit ami de Catherine Jacob.

BrunchL'quipe d'ACS France est heureuse devous inviter son brunch ! Le printempsarrive et les portes s'ouvrent... Nousserons votre service pour vous pr-senter nos produits, changer et pren-dre le temps de vous rencontrer.Rendez-vous le jeudi 10 avril 2014, de 11h 15 h chez ACS France au 240, rue H-lne Boucher Buc 78 530 ( la cam-pagne mais aux portes de Paris, garan-tie sans pollution !).N'hsitez pas venir partager un mo-ment avec nous !Merci de confirmer [email protected]://www.youtube.com/acsfrancehttps://www.facebook.com/pages/ACS-FRANCE

Arri associ AFCMise jour de lAlexa SUP 9.1 & ARC3.0LAlexa est sa quatrime anne et ellecontinue amliorer son systme grceau contact constant entre ses ingnieurset ses utilisateurs.La SUP 9.1 sapplique aux camras AlexaXT et aux modles dAlexa classiques.Cette nouvelle version permet de fairede la vitesse en DNxHD 444 pour les ca-mras Alexa XT (96 i/s sur un CaptureDrives 90 i/s surcarte CFast 2.0) pourplusdinformations http://www.arri.com/camera/digital_cameras/downloads/Les points principaux de la SUP 9.1 Qualit du son en monitoring amlio-re (Improved audio monitoring quality) Nouveau ! Enregistrement DNxHD engrande vitesse (Alexa XT uniquement) DNxHD Audio/Video optimis Stabilit en relecture amliore Stabilit encodage ProRes augmen-te Rsolution problmes mtadonnestime code et clip.Le logiciel Arri qui permet de convertirle format ArriRaw est mis jour ARC 3.0ARC 3.0 inclus : Support pour Alexa XT capteur enMode Open Gate Support pour lAlexa Noir et Blanc (dis-ponible par le Arri Rental Group et sespartenaires)

" Uprez " vers le 4K ou le UHD-1 Support pour " user pixel mask "

http://www.arri.com/camera/digital_ca-meras/learn/arriRaw_converter_tutorials/

Rendez-vous avec ArriRetrouvez toute lquipe Arri au salondu NAB Las Vegas.Du 5 au 10 avril sur le stand C4337

Les sorties des mois de mars et avril Aimer,boireetchanter, dAlain Resnais,image Dominique Bouilleret AFCAlexa Studio ArriRaw, Panavision Primo AllAboutAlbert, de Nicole Holofcener,image Xavier Prez Grobet ASC, Alexa Ar-riRaw Codex, Epic, Leica Summilux CaptainAmerica:lesoldatdhiver, de An-thony Russo, image Trent OpalochAlexa ArriRaw Codex, Panavision ana-morphiques C, E, G ClosedCircuit, de John Crowley, imageAdriano Goldman ABCArricam LT, Zeiss Master Prime La Crme de la crme, de Kim Chapiron,image Crystel Fournier AFC, Alexa, srieCooke S4 LesGazelles, de Mona Achache, imagePatrick Blossier AFC, Alexa Studio, Hawkanamorphiques V-Lite et V-Plus Gerontophilia, de Bruce La Bruce,image Nicolas Canniccioni, Alexa

Heli,deAmatEscalante, imageLorenzoHagerman, Alexa ArriRaw Codex, ZeissMaster Prime.Voir linterview sur :http://www.imageworks.fr/3-interviews-a-cannes/ Layla, de Pia Marais, image AndrChemetof, Alexa Le Sac de farine, de Kadija Leclere,image Gilles Porte AFC, Alexa Avis de mistral, de Rose Bosch, imageStphane Le Parc, Alexa, PanavisionPrimo La Braconne, de Samuel Rondire,image Nathalie Durand AFC, Alexa Eastern Boys, de Robin Camillo, imageJeanne Lapoirie AFC, Alexa LEtrangepetitchat,de Ramon Zrcher,image Alexander Hasskerl, Alexa Nebraska, de Alexander Payne, imagePhedon Papamichael ASC, Alexa ArriRaw,Panavision anamorphiques CVoir linterview la Berlinale sur le sitewww.imageworks.fr FadingGigolo, de John Turturro, imageMarco Pontecorvo AIC, Arricam MySweetPepperLand,deHinerSaleem,image Pascal Auray, Alexa, Zeiss Mas-ter Prime LesYeuxjaunesdescrocodiles, de CcileTelerman, image Pascal Ridao AFCAlexa, Zeiss Master Prime

Claude Lelouch, Michal Pierrard (1er assistantralisateur) - Photo : Valrie Perrin

Cin Lumires de Paris vous prsentefirement le projecteur LED Fresnel leplus compact au monde, le Zylight F8,avec ses 10 cm dpaisseur seulement !Disponible en deux versions Tungsten(3 200 K) et Daylight (5 600 K), le F8 fonc-tionne comme les Fresnel classiques etintgre un systme de focalisation in-novant, mont sur souet, avec sa len-tille en verre Schott de 200 mm de dia-mtre. Muni de la technologie LED "Qantum ", le Zylight F8 ore par rapportaux projecteurs traditionnels une lu-mire de meilleure qualit avec uneconsommationdeseulement100W(uneecacit quivalente un Fresnel tungs-tne de 1 kW).

Le Zylight F8 est utilisable en studio eten tournage extrieur mme en condi-tions diciles grce un IRC suprieur 90, un faisceau rglable entre 16 et 70et un indice de protection IP54 (rsis-tance leau) tout en produisant un fais-ceau homogne et uniforme.

Trs pratique, ce projecteur est livr avecson alimentation (110-240 V 50/60 Hz)qui le rend utilisable partout dans lemonde et peut aussi tre aliment laide dune batterie de camra 14,4 Vclassique. De plus, il est dot de la tech-nologie sans l " ZyLink " permettant ai-sment un contrle distance, il intgregalement un DMX 512.

Compact, puissant, silencieux, autantdatouts qui font de lui une rfrencedans les gammes de projecteurs. Dispo-nible chez nous la location, nhsitez-pas nous contacter au 01 48 11 48 15.

Codexassoci AFC

Rendez-vous avec CodexToute lquipe Codex sera au salon duNAB Las Vegas.Du 5 au 10 avril sur le stand C6048

Les sorties du mois AllAboutAlbert, de Nicole Holofcener,image Xavier Prez Grobet ASC, Alexa Ar-riRaw Codex, Epic, Leica SummiluxVoir linterview sur le site Codexhttp://www.codexdigital.com/news/codex-the-right-choice-for-enough-said CaptainAmerica:lesoldatdhiver, de An-thony Russo, image Trent OpalochAlexa ArriRaw Codex, Panavision ana-morphiques C, E, G

Heli,deAmatEscalante, imageLorenzoHagerman, Alexa ArriRaw Codex, ZeissMaster Prime.Voir linterview sur :http://www.imageworks.fr/3-interviews-a-cannes/ TheBestOer, de Giuseppe Tornatore,image Fabio Zamarion, Alexa StudioArriRaw Codex, Zeiss Master Prime Une rencontre, de Lisa Azuelos, imageAlain Duplantier, Alexa ArriRaw ManofTaiChi, de Keanu Reeves, imageElliot Davis, Alexa Studio ArriRaw Codex,Hawk anamorphiques Her de Spike Jonze, Image Hoyte VanHoytema, Alexa Arriraw Codex.



TheBestOer, de Giuseppe Tornatore,image Fabio Zamarion, Alexa Studi

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