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Lettre Bulac 01

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Page 1: Lettre Bulac 01

#01

bulacB I B L I O T H È Q U E U N I V E R S I T A I R E D E S L A N G U E S E T C I V I L I S A T I O N S

M A R S 2 0 0 7

Avant tout informer sur le projet, tel est le but que se propose ce bulletin de liaison destiné à tous les partenaires de la BULAC.

En ce début d’année 2007 les nouvelles sont plutôt bonnes. Le projet de construction a franchiune nouvelle étape. Aprèsl’approbation de l’avant-projetdétaillé, la Région Île-de-France,maître d’ouvrage, a obtenu l’avisfavorable du comité pourl’implantation territoriale desemplois publics (Citep). Le dossierde permis de construire a étédéposé, tandis que se préparent les appels d’offres préalables au

lancement des travaux. Saufimprévu, l’ensemble architecturalcofinancé dans le cadre du contratde plan État-Région (CPER)2000 – 2006, et comprenantl’Institut national des langues etcivilisations orientales (Inalco) et la Bibliothèque universitaire deslangues et civilisations (Bulac)devrait donc être livré et ouvert aupublic au cours de l’année 2010.

Le projet de CPER 2007 – 2013,adopté par le conseil régional le14 février 2007, a inscrit dans ses financements : d’une part les équipements de la Bulac et del’Inalco par la Région et par l’État,pour 9 millions d’euros, et d’autrepart la seconde phase du pôlelangues et civilisations, c’est-à-direla construction d’un immeubledestiné à accueillir la recherche, et situé sur la Zac Paris RiveGauche, à proximité immédiate dela Bulac. Sur ce point, un dialogueconstructif se poursuit entrel’ensemble des partenaires du projetpour formaliser les orientations decette composante majeure de notreprojet global.

Par ailleurs, le partenariat avecle Collège de France se renforce, etd’autres conventions de partenariatseront bientôt soumises au conseilscientifique et au conseild’administration de la Bulac.

Cette première lettred’information rappelle la genèse du projet et ses grandes orientations.L’entretien avec Maurice Gardenvient en évoquer les principesfondateurs.

Un projet de bibliothèque nepeut que s’inscrire dans le temps.Sept ans après les débuts du projet,les événements confirment quenous avons eu raison de persévérer. Le succès d’une stratégie dépendaussi de la capacité des partenaires à ne pas changer de cap, à resterfidèles aux mêmes objectifs dès lorsque ceux-ci ont été jugés pertinents. La synergie entre enseignement,documentation et recherche, la logique de mutualisation dansdes domaines où les ressourcesdocumentaires étaient beaucouptrop dispersées, voire peu accessibles,restent les fondamentaux du projet.Les récentes recommandations de la Cour des comptes sur la carte des formations en Île-de-France ne peuvent que renforcer notreconviction et conforter des projetscoopératifs tels que la Bulac, de même que le rapprochement desécoles doctorales dans les pôles derecherche et enseignement supérieur(Pres) : toutes ces initiativesconcourent à renforcer le rôle de la Région Île-de-France comme pôleinternational de recherche et commecentre d’accueil de chercheursétrangers. Certes le temps peutparaître long, mais le but serapproche et devient de plus en plusconcret, ce qui devrait motiverl’ensemble des équipes quiparticipent chacune à leur place à la réussite de ce qui sera unebibliothèque de niveau international.

Daniel RenoultPrésident du conseil d’administration

la lettred’information de la bulac

É D I T O

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la lettre d’information de la bulac #12

L a création d’un établis-sement universitaire àcaractère documentaire,

la Bibliothèque universitairedes langues et civilisations(BULAC), répond au besoin decomprendre les évolutions géo-politiques, environnementales,religieuses ou culturelles descivilisations du monde. Il s’agitde donner aux étudiants, cher-cheurs, décideurs et simplescitoyens un outil qui permetteune approche globale, com-parative et si possible exhaus-tive des langues, de l’histoire etdu présent de ces civilisations.Symbole de ce désir affirmépar la communauté des cher-cheurs spécialisés dans les airesculturelles, cette bibliothèquesera largement ouverte à un

public diversifié. Elle assurerala pérennité et l’actualité dela documentation dans sondomaine.UN PROJET-PHARE La fusion en une seule de vingtbibliothèques parisiennes spé-cialisées dans les langues etles civilisations de l’Asie, del’Afrique et de l’Europe centrale,orientale et balkanique consti-tuera, à côté des locaux d’en-seignement de l’INALCO, l’écrinde collections originales, voireprécieuses, représentatives descouleurs, des voix et des écri-tures du monde. L’ampleurexceptionnelle de ces collec-tions enfin réunies au serviced’une recherche et d’un ensei-gnement uniques fera de cenouvel établissement docu-mentaire, compte tenu de ladiversité des cultures et deslangues étudiées, un instru-ment de travail de niveau inter-national (plus de deux millionsd’ouvrages à terme). Il a d’ail-leurs été désigné comme l’undes phares du contrat de plan2000-2006 entre l’État et laRégion Île-de-France. UN PROJET FÉDÉRATEUR Quatre universités (Paris 1,Paris 3, Paris 4 et Paris 7) etquatre établissements d’en-seignement supérieur et derecherche (École pratique deshautes études, École des hautesétudes en sciences sociales,École française d’Extrême-Orient et Institut national des

langues et civilisations orien-tales) se sont associés avec le Centre national de larecherche scientifique pourréunir les collections disper-sées aujourd’hui sur quatorzesites différents à Paris et enproche banlieue. Au cœur du projet depuis l’ori-gine, la Bibliothèque inter-universitaire des langues etc i v i l i s a t ions o r i en ta le s(Paris 3) couvre l’en-semble des domaines linguis-tiques et géographiques dela BULAC.Pour l’Asie orientale (« ASOR »),la bibliothèque de l’École fran-çaise d’Extrême-Orient , labibliothèque du centre d’étudessur la Chine moderne et contem-poraine (EHESS) , la biblio-thèque du centre de recherchessur la Corée (EHESS) , la biblio-thèque du centre de recher-ches sur le Japon (EHESS) ,la bibliothèque du centred’études mongoles et sibé-riennes (EPHE) , celle ducentre de recherches linguis-tiques sur l’Asie orientale(EHESS) et le fonds coréende l’UFR langues et civilisationsde l’Asie orientale (Paris 7)participent au projet. De la même manière, l’aireHaute-Asie, Asie du Sud et duSud-Est, Pacifique, Océanie(« HASSEPO ») est représentéepar la bibliothèque de l’Écolefrançaise d’Extrême-Orient ,la bibliothèque du centre

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La lettre d’informOutil documentaire conçu à la fois pour la recherche et pour l’enseignement, la BULAC regroupera de nombreux fonds concernant les langues et civilisations du monde et qui sont aujourd’hui dispersés.

La bibliothèque universitaire des langues et civilisations

BULACRUE DES GRANDS-MOULINS

LES BIBLIOTHÈQUES PARTICIPANTES

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d’études sur l’Inde et l’Asie duSud (EHESS) , la bibliothèquedu groupe d’études insulin-diennes (EHESS) , le centre dedocumentation sur l’aire tibé-taine (EPHE) et la biblio-thèque Jules-Bloch (Paris3-CNRS) .L’aire Afrique bénéficie de l’ap-port des fonds de la biblio-thèque du centre d’étudesafricaines (EHESS) . Pour l’Europe balkanique, cen-trale et orientale (« EBCO »), labibliothèque du centre d’étudedes mondes russe, caucasienet centre-européen (EHESS) ,le fonds slave de la biblio-

thèque interuniversitaire de laSorbonne (Paris 1) , la biblio-thèque du centre d’étudesslaves (Paris 4-CNRS) et lefonds finno-ougrien du ser-vice commun de documentationde Paris 3 rejoignent laBULAC. Enfin pour l’aire Moyen-Orient,Maghreb, As ie centra le(« MOMAC »), le fonds turco-ottoman du service commun dedocumentation de Paris 3 etla bibliothèque de l’institutd’études iraniennes (Paris 3-CNRS) viennent égalementenrichir les collections de laBIULO.

La participation des biblio-thèques de l ’EPHEsera affinée, en termes delocalisation des collections,en fonction du projet immo-bilier de cet établissement. Quant au fonds audiovi-suel de l’INALCO, il constituela base du service d’auto-apprentissage des languesqui sera offert en l ibre-accès à la BULAC.UNE STRUCTURE ORIGINALE POUR PRÉPARER LA BIBLIOTHÈQUE : LE GROUPEMENT D’INTÉRÊT PUBLIC En novembre 2001, les neufétablissements fondateurs duprojet de Bibliothèque uni-versitaire des langues et civi-lisations décident, sous la tutellede la direction de l’Enseigne-ment supérieur et de la direc-tion de la Recherche (ministèrede la Jeunesse, de l’Éducationnationale et de la Recherche),de la création d’un groupementd’intérêt public dont l’objet est« de préparer les collections,les services et l’installation dela Bibliothèque universitaire deslangues et civilisations... »(convention constitutive,article 2). L’avis approuvantla création du GIP paraît auJournal officiel le 4 novembre2003. La BULAC devient ainsila première bibliothèque enFrance à fonctionner sous lerégime du groupement d’in-térêt public. •

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la lettre d’information de la bulac #1 | MARS 2007 3

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Façade principale sur la rue des Grands-Moulins.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

PRÉSIDENT Daniel Renoult

ADMINISTRATEURSREPRÉSENTANT LES MINISTÈRES DE TUTELLE

Michel Marian, Directiongénérale de l’enseignementsupérieur / Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Daniel Renoult, Directiongénérale de l’enseignementsupérieur / Ministère del’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Françoise Thibault, Directionde la recherche / Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. N., Direction de la recherche /Ministère de l’éducationnationale, de l’enseignementsupérieur et de la recherche.

ADMINISTRATEURSREPRÉSENTANT LEUR ÉTABLISSEMENT

Catherine Gaillard,Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne. Bernard Bosredon, UniversitéParis 3 – Sorbonne-Nouvelle. Marie-Françoise Bisrouck,Université Paris IV – Sorbonne. Cécile Sakai, Université Paris 7 – Denis-Diderot. Yves Chevrier, École deshautes études en sciences sociales.Cristina Cramerotti, Écolefrançaise d’Extrême-Orient.Roberte Hamayon, Écolepratique des hautes études.Éric Meyer, Institut nationaldes langues et civilisationsorientales. Denis Peschanski, Centrenational de la recherchescientifique.

MEMBRES DE DROIT

Maurice Quenet, recteur del’académie de Paris, chancelierdes universités, commissaire du gouvernement. Philippe Parini, receveurgénéral des finances,contrôleur d’État. Patrick Michaud, agentcomptable. Marie-Lise Tsagouria,directeur du groupementd’intérêt public Bulac.

La BULAC se construit sur la ZAC Paris Rive Gauche entre la rue du Chevaleret, la rue Cantagrel et la nouvelle rue des Grands-Moulins.

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La lettre d’inform

Maurice Garden, vous êtes àl’origine du projet scientifiquede la BULAC. Comment est néce projet ?Maurice Garden : L’origine estle contrat de plan État-Région2000-2006 qui a relancé desactions en faveur de l’ensei-gnement supérieur à Paris. Cecontrat a profité du dynamismede l’époque et d’un intérêt desélus de la Région Île-de-Francepour les bibliothèques.Quant à moi, j’ai été confronté,à la Direction de la recherche,en tant que responsable dessciences humaines et socialespuis de la recherche universi-taire, au retard des bibliothè-ques universitaires françaises.Le cas de la BIULO est caracté-

ristique de la situation pari-sienne. Il s’agit de fonds d’uneampleur considérable par rap-port à la moyenne françaisemais peu utilisés ou peu utili-sables pour des raisons maté-rielles : exiguïté des locaux,faibles horaires d’ouverture,difficultés d’accès. Il fallait pro-fiter de cet essor du contrat deplan État-Région pour réaliser,au niveau des bibliothèques,des actions spectaculaires quipermettaient non pas de com-bler la totalité des retards maisde répondre à une partie desbesoins. Je tiens à rappeleraussi le soutien du comité desuivi du contrat de plan État-Région (Daniel Renoult) et duMinistère (Claude Jolly) qui

ont donné les moyens néces-saires à la réalisation du projet.

Le projet de la BULAC est conduitpar un chercheur, c’est doncque la recherche a un poidsimportant dans sa définition ?MG : Nous avons toujoursconstaté une contradictionentre la bibliothèque pourétudiants et la bibliothèquepour chercheurs, l’une et l’autreplus ou moins riches, plus oumoins accessibles. J’ai préco-nisé de dépasser ces notions enfaisant de la BULAC une biblio-thèque qui soit ouverte à desétudiants en formation, touten offrant les outils de tra-vail nécessaires à la recherche.Pour réaliser une telle biblio-thèque, nous ne devions passimplement nous appuyer surl’INALCO et la BIULO mais surle plus possible d’équipes derecherches existantes dans lesétablissements parisiens ayantdes compétences sur lesdomaines linguistiques et lescivilisations de tous les pays dumonde, à l’exclusion des payset des langues vernaculairesd’Europe occidentale, et d’es-sayer de les amener à réfléchirà une organisation nouvelle.

Au fond, imaginer une biblio-thèque d’un nouveau type ?MG : Exactement. La questionde l’intégration de la docu-mentation dans la recherche

La recherche au cœur du projet

LE CONSEIL SCIENTIFIQUE DE LA BULAC

PRÉSIDENT Maurice Garden, professeur des Universités, ancien chef de laMission scientifique universitaire au ministère de la Recherche.

MEMBRES Natalia Avtonomova, Académie des sciences de Moscou. Jean-LouisBacqué-Grammont, Société asiatique. Jan Breman, Université d’Amsterdam.Salem Chaker, Inalco. Peter Colvin, Bibliothèque de la School of Orientaland African Studies, Londres. Gilles Delouche, Inalco. Jean-PierreDrège, EPHE. Gérard Fussman, Collège de France. Pierre Gonneau, UniversitéParis IV- Sorbonne. Serge Gruzinski, EHESS. Bernard Hourcade,CNRS. Françoise Hours-Richard, Biulo. Marie-Claude Maurel,EHESS. Cheng Pei, BnF. Éric Seizelet, Institut d’Asie orientale. Jean-LouisTriaud, Université de Provence. Petra Werner, Staatsbibliothek zu Berlin.Jan Just Witkam, Bibliothèque de l’université de Leyde. Xiaohong Xiao-Planes, Université de Paris X-Nanterre.

ENTRETIEN AVEC MAURICE GARDEN

Maurice Garden préside le conseil scientifique de la BULAC.Il a fixé les bases scientifiques du projet dans un rapport remis au recteur de l’académie de Paris en mars 2001.

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la lettre d’information de la bulac #1 | MARS 2007 5

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est un vrai problème, en parti-culier la documentation infor-matisée. La BULAC devras’emparer aussi de ces problèmesayant trait à la modernisationde la documentation.

La documentation informatisée,mais les livres, les périodiques ?MG : J’en suis un défenseurinconditionnel. Le contact avecles livres reste indispensable.D’où l’importance du libre-accès,qui est un autre aspect sur lequell’usage des bibliothèques univer-sitaires françaises est particu-lièrement en retard. Sans allerjusqu’à cet idéal que j’ai eu l’oc-casion d’exprimer d’un libre-accès total 24 heures sur 24, jecrois que l’accès à distance aucatalogue et aux ressourcesélectroniques est absolumentobligatoire.

Le catalogue a ouvert enjuin 2005. Que pensez-vous de cette réalisation, et plusgénéralement de l’évolutiondu projet ?MG : D’ores et déjà, ce cata-logue informatisé de toutes lesbibliothèques participantes etdans toutes les écritures donneà la BULAC une place de choixpar rapport à ce qui existe enFrance et sur le plan interna-tional. Concernant l’évolutiondu projet, nous avons encoreà développer nos relations avecd’autres établissements, au

moyen de conventions commecelle que nous venons de signeravec le Collège de France, cecidevant nous amener à établirune sorte de langage communà tous les partenaires et à termeune politique documentairecoordonnée.

Car la BULAC rassemble desétablissements qui ont l’habi-tude de travailler séparément. MG : C’est un des premiers exem-ples vraiment réussis concer-nant les sciences humaines etsociales. Les chercheurs vont setrouver obligés de changer leurshabitudes dans l’usage de ladocumentation, mais il est sûrqu’une grande bibliothèque dece type favorisera l’interdisci-plinarité. Un des enjeux majeurspour un chercheur reste de sepromener dans les rayons, detrouver autre chose que ce qu’ilconnaît, un autre livre, une autrerevue… C’est ainsi qu’on avance.La spécialisation est un des tra-vers de la recherche trop mar-quée par les aires linguistiques.

Vous êtes président du conseilscientifique de la BULAC. À quoisert cette structure, quelles sont les directions que voussouhaitez lui donner ?MG : Il importait d’abord deréunir et de faire travaillerensemble, dans une même ins-tance, des chercheurs et desprofessionnels de la documen-

LES ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES

AIRES GÉOGRAPHIQUESLe monde entier, à l’exclusion des civilisations et des langues de l’Europe occi-dentale ou issues de celle-ci, fait partie ducontour documentaire de la BULAC.Un découpage géographique en six grandes aires culturelles a été défini :Afrique, Europe balkanique, centrale etorientale (EBCO), Moyen-Orient,Maghreb, Asie centrale (MOMAC), Haute-Asie, Asie du Sud et du Sud-Est, Pacifique,Océanie (HASSEPO), Asie orientale(ASOR), monde amérindien.Pour chacune de ces aires, bibliothécai-res, enseignants et chercheurs se réunis-sent régulièrement afin de partager lesperspectives de collecte documentaire,d’échanger les informations bibliographi-ques et surtout d’harmoniser, à l’échellede la BULAC, les politiques d’acquisition.

CHOIX DOCUMENTAIRESLa charte documentaire de la BULAC aété approuvée par son conseil scienti-fique en juin 2004. L’analyse fine des fondsexistants et la définition des axes priori-taires de développement documentairedu nouvel établissement permettent d’as-seoir des programmes annuels d’acqui-sitions complémentaires aux achatsrégulièrement effectués par les bibliothè-ques membres.En 2005 et en 2006 la BULAC a aidé lesétablissements à enrichir leurs collec-tions en fonction de pôles thématiques bienidentifiés, ou pour combler des lacunes,pour un budget annuel d’environ100 000 €, répartis selon les six groupesdocumentaires.

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La lettre d’inform

tation. La deuxième volontéétait d’amener à participer àcette instance un certainnombre de confrères étran-gers, pour disposer d’un creusetpropice à l’échange d’expé-riences. Nous débattons, ausein du conseil scientifique,de questions de politique docu-mentaire, de classification, dedocumentation électronique,de numérisation…Le conseil scientifique aura

aussi à réfléchir aux relationsavec la province. Il y a unecompétence aujourd’hui dansquelques centres de recherchedont aucun n’a la surface néces-saire pour être autonome etqui devraient être reliés entreeux. La BULAC pourrait être uncœur de réseau.

Il ne s’agit pas seulement deréaliser une bibliothèque, maiségalement, à proximité, unestructure devant accueillir deschercheurs.MG : Dès l’origine du projet,nous avons pensé qu’il étaitnécessaire de réunir la docu-mentation et les chercheurs. LaMairie de Paris a réservé un ter-rain, à côté du bâtiment BULACet INALCO. Le projet scienti-fique de cette structure derecherche est encore à bâtir.Derrière ce projet, il y a l’idéeque la France est en retard,sur le plan international, poursa production scientifique surles zones non européennes.Dans certains domaines de larecherche contemporaine,nous n’avons en France aucun

spécialiste. Le but de la BULACc’est aussi de contribuer àétoffer cette communauté dechercheurs. Elle est conçuepour rassembler de la docu-mentation, principalement surle monde actuel et la périodecontemporaine. Nous avonssuffisamment de bibliothè-ques patrimoniales impor-tantes en France. En revancheil faut assurer une visibilité àdes domaines et des fondsqu’on ne connaît pas assez.

À quoi peut-on dès aujour-d’hui mesurer la réussite de laBULAC ?MG : Des collègues étrangersviennent participer à nos tra-vaux, j’y vois déjà un succès, quinous replace dans une perspec-tive internationale. Le faitd’avoir choisi le systèmeUnicode, d’avoir montré quela France demandait des exper-tises dans différents pays pourtravailler à quelque chose denouveau, représente un pro-grès énorme. Nous ne sommesplus à l’écart. •Propos recueillis par Marc Fontana.

la lettre d’information de la bulac #16

LES COLLECTIONS EN LIBRE-ACCÈS

Un des chantiers importants du GIP est la préparation des collections destinées aux salles en libre-accès, tant « Étude » que « Recherche » : cescollections représenteront à terme plus de 220 000 documents. Depuis2005 des sélectionneurs identifient et recotent les ouvrages jugés indispen-sables dans les différentes langues et disciplines. En raison de son caractèrestratégique, ce chantier restera prioritaire jusqu’à l’ouverture.Le GIP déploie également une activité significative dans le domaine de la conservation et consacre un budget important aux opérations de reliure et de consolidation des ouvrages destinés au libre-accès.

LES COLLECTIONS À L’OUVERTURE–¬ 1,5 MILLION DE VOLUMES

– 25 000 TITRES DE PÉRIODIQUES

– PRÈS DE 45 KILOMÈTRES LINÉAIRES DE COLLECTIONS DÉMÉNAGÉES

– PLUS DE 100 LANGUES REPRÉSENTÉES DE MANIÈRE SIGNIFICATIVE

– 40 SYSTÈMES D’ÉCRITURE DIFFÉRENTS

SUITE DE L’ENTRETIEN AVEC MAURICE GARDEN

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la lettre d’information de la bulac #1 | MARS 2007 7

Un catalogue multilingue et multi-écritures

L’informatisation du catalogue, placée au premier rang des actions à mener, a été lancée dès 2002.

702 542C’EST LE NOMBRE DE NOTICES

D’EXEMPLAIRES DU CATALOGUE DE LA BULAC

RELEVÉ LE 8 MARS 2007.

UN CATALOGUE UNICODELa norme Unicode permet de manipuleraisément, dans un même système informatique, des écritures variées. Elle vise à donner à tout caractère de n’importe quel systèmed’écriture ou de langue un nom et un identifiant numérique, et ce de manièreunifiée, quelle que soit la plate-formeinformatique ou le logiciel. Cette norme est développée par le consortium Unicode, dont la BULAC est membre associé depuisdécembre 2005.

Consultable sur Internetdepuis juin 2005, lecatalogue informatisé

de la BULAC s ignale les collections de toutes les bibliothèques partenaires(http://catalogue.bulac.fr). Ilest multilingue (les notices sontrédigées en plus de 300 lan-gues ou idiomes différents) etmulti-écritures (actuellementcyrillique, arabe, coréen, japo-nais, chinois et naturellementlatin). À l’orée 2007, celui-cicompte près de 600 000 noticesbibliographiques de monogra-phies ou de périodiques, dontenviron 250 000 en languesnon-occidentales.

LA CONVERSION RÉTROSPEC-TIVE DES CATALOGUES PAPIERLancés en juin 2004, les pro-grammes de conversion rétros-

pective se poursuivront jusqu’en2010, à raison de 100 000 à150 000 fiches rétroconvertieschaque année. Le programmede traitement des fichierspapier en caractères latins(2004-2008) porte sur 280 000fiches et le programme cyril-lique (2006-2010) sur 150 000.Ils seront bientôt suivis par lesrétroconversions des fichiersjaponais et chinois (30 000fiches chacun).La saisie est effectuée directe-ment dans le catalogue col-lect i f de l ’enseignementsupérieur (SUDOC), avec un ver-sement quotidien automatiquedans le catalogue de la BULAC.Les caractères originaux desnotices en caractères non latinssont également transcrits encaractères latins, facilitant ainsila recherche des documents.

L’état précis des opérations derétroconversion peut êtreconsu l té à l ’ ad re s sehttp://www.bulac.fr/?p=cat-pres&sec=2.

LE « RÉCOLEMENT » (OU INVENTAIRE) DES COLLECTIONSLe récolement des périodiquess’est déroulé de janvier 2003 àmai 2005 : il a permis le relevéprécis des états de collections,du métrage linéaire et de l’étatde conservation des 25 000titres conservés dans les diffé-rentes bibliothèques. Le résultatde cet inventaire est accessiblesur le site Internet de la BULAC,à la rubrique Catalogue.Le récolement des monogra-phies, lancé en septembre 2005,suit l’avancement des opéra-tions de conversion rétrospective.

UN ACCROISSEMENTCONSTANT Outre les opérations de réco-lement, le catalogue de laBULAC s’accroît chaque moisd’environ 3 000 notices d’exem-plaires issues du catalogagecourant des acquisitions desbibliothèques participantes. •

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UN CHANTIER DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE ET DE L’ÉTAT

CAPACITÉS DE STOCKAGE7 KM LINÉAIRES EN LIBRE-ACCÈS

60 KM LINÉAIRES EN MAGASIN

UNE CAPACITÉ GLOBALE DE STOCKAGE D’ENVIRON 2,5 MILLIONS DE VOLUMES

SERVICES AU PUBLIC910 PLACES DE LECTURE : 550 EN ZONE ÉTUDE, 360 EN ZONE RECHERCHE

225 000 DOCUMENTS EN LIBRE-ACCÈS : 50 000 EN ZONE ÉTUDE, 175 000 EN ZONE RECHERCHE

300 POSTES INFORMATIQUES SUR RÉSEAU HAUT-DÉBIT

20 PLACES POUR L’AUTO-APPRENTISSAGE DES LANGUES

15 SALLES DE TRAVAIL DE GROUPE RÉSERVABLES (DE 5 À 40 PLACES)

30 CARRELS RÉSERVABLES (1 À 2 PLACES)

LA MOITIÉ DES CARRELS ET SALLESDE GROUPE SERONT ACCESSIBLES ENDEHORS DES HEURES D’OUVERTUREDE LA BIBLIOTHÈQUE

BÂTIMENTPROGRAMMISTE ¬: RÉMI CARSAULT

ARCHITECTE ¬: ATELIERS LION

MAÎTRE D’OUVRAGE : ÉTAT

MAÎTRE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉ :RÉGION ÎLE-DE-FRANCE

MANDATAIRE : SEMAPA

MAÎTRISE D’ŒUVRE :¬ ATELIERS LION/INGEROP

DATE D’OUVERTURE DU BÂTIMENT :¬ 2010

SUPERFICIE EN M2 - SHON [BULAC + INALCO] BIBLIOTHÈQUE 15 210 M2 INALCO 11 359 M2 ESPACES COMMUNS 2 714 M2 TOTAL 29 282 M2

TERRAIN :MIS À DISPOSITION PAR LE DÉPARTEMENT DE PARISPAR CESSION DU DROIT DE SUPERFICIE

FINANCEMENT GLOBAL DU PROJET :RÉGION ÎLE-DE-FRANCE ¬: 45,7 MILLIONS €

ÉTAT :¬ 22,9 MILLIONS €

Votre avis nous intéresse ! ... Vous avez des questions ? ...

[email protected]

La BULAC est partie intégrante du concept de « Pôle des langues et civilisations du monde », constituésur la ZAC Paris Rive Gauche par deux ensemble architecturauxvoisins. Le premier abritera la BULAC,les activités d’enseignement et l’administration de l’INALCO.Le second hébergera les centres de recherche.Après deux ans d’études, les AteliersLion / INGEROP achèveront la rédaction des cahiers des chargesdestinés aux appels d’offres travaux en mars-avril 2007. La constructiondu premier bâtiment commenceraeffectivement à l’automne 2007.

CI-DESSOUS À GAUCHE 25 février 2002 :destruction en cours des bâtimentsSAGEM.CI-DESSOUS À DROITE 12 février 2007 :parcelle en attente du lancement des travaux.

UNE PUBLICATION DU GIP BULAC | 60 rue de Wattignies, F-75012 Paris | Tél. +33 (0)1 53 46 15 60 | Fax +33 (0)1 53 46 15 90 | Directeur dela publication : Marie-Lise Tsagouria | Comité de rédaction : Francis Richard, Thomas Jacqueau | Crédits photo : Bulac | Crédits illustra-tions : Ateliers Lion | Conception et réalisation : Anne-Marie Bourgeois et Anne Ladevie | Impression : Axiom-graphic.