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Bienvenue à toutes et tous dans ce quatrième numéro de notre lettre d’actualité réglementaire Asset Management. Cette édition vous présente les évolutions réglementaires sur les mois de mars à mai 2018 inclus et se place donc tout naturellement sous le signe du printemps. Le printemps règlementaire est une saison somme toute agréable après un hiver rude, marqué par l’entrée en application de nombreux textes : PRIIPs, MiFID II, Benchmark… si longtemps ressassés ! Place au neuf et à l’éclosion de sujets aussi divers que prometteurs. La finance durable, la distribution transfrontière des fonds, les crypto-funds, ou encore les nouveaux labels européens sur des produits bancaires standardisés sont autant de jeunes pousses à cultiver en 2018 et sans doute bien après. Nous avons ainsi le plaisir d’ouvrir cette lettre avec un article qui explore les terres (tout juste encore) nouvelles des fonds investis en cryptos actifs. Il s’intéresse notamment à la position du régulateur français sur les sujets liés aux innovations technologiques dont l’intérêt, pour les professionnels comme le grand public, ne cesse de croître (certes à rebrousse-poil de la cote du Bitcoin...). Une interview croisée sur les initiatives française et européenne en matière de finance durable permet ensuite à nos spécialistes de faire le point sur les dernières avancées en la matière et de proposer leurs vues sur les impacts concrets de ces sujets pour les sociétés de gestion. Un troisième article est consacré aux nouveaux labels européens portant sur des produits bancaires tels que la titrisation STS, les obligations sécurisées et les sovereign bond-backed securities, qui intéresseront également le buy-side. Il revient sur la stratégie de la Commission Européenne en la matière et analyse les nouveaux cadres règlementaires mis en place. Enfin, une dernière contribution revient sur l’initiative de la Commission Européenne relative à la distribution transfrontière des fonds. L’analyse qui en est faite se veut concise, à l’image de cette réforme en définitive assez peu ambitieuse. Comme pour les précédentes éditions, cette lettre propose aux professionnels de la gestion d’actifs un panorama des actualités les plus importantes des trois derniers mois en présentant : une vigie réglementaire qui permet d’avoir une vision synthétique des grands évolutions en cours ; un résumé des évènements les plus marquants sur la scène règlementaire de l’Asset Management ; un récapitulatif des consultations en cours ; et une analyse des sujets constituant les chantiers à venir. Nous vous en souhaitons une excellente lecture. Nicolas Mordaunt-Crook Avocat Barreau des Hauts de Seine Associé PwC Société d’Avocats Lettre d’actualité Asset Management Juin 2018 # 4 Edito

Lettre d’actualité Asset Management #4 - PwC · Européenne en la matière et analyse les nouveaux cadres règlementaires mis en place. Enfin, une dernière contribution revient

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Bienvenue à toutes et tous dans ce quatrième numéro de notre lettre d’actualité réglementaire Asset Management. Cette édition vous présente les évolutions réglementaires sur les mois de mars à mai 2018 inclus et se place donc tout naturellement sous le signe du printemps. Le printemps règlementaire est une saison somme toute agréable après un hiver rude, marqué par l’entrée en application de nombreux textes : PRIIPs, MiFID II, Benchmark… si longtemps ressassés ! Place au neuf et à l’éclosion de sujets aussi divers que prometteurs. La finance durable, la distribution transfrontière des fonds, les crypto-funds, ou encore les nouveaux labels européens sur des produits bancaires standardisés sont autant de jeunes pousses à cultiver en 2018 et sans doute bien après. Nous avons ainsi le plaisir d’ouvrir cette lettre avec un article qui explore les terres (tout juste encore) nouvelles des fonds

investis en cryptos actifs.

Il s’intéresse notamment à la position du régulateur français sur les sujets liés aux innovations technologiques dont l’intérêt, pour les professionnels comme le grand public, ne cesse de croître (certes à rebrousse-poil de la cote du Bitcoin...). Une interview croisée sur les initiatives française et européenne en matière de finance durable permet ensuite à nos spécialistes de faire le point sur les dernières avancées en la matière et de proposer leurs vues sur les impacts concrets de ces sujets pour les sociétés de gestion. Un troisième article est consacré aux nouveaux labels européens portant sur des produits bancaires tels que la titrisation STS, les obligations sécurisées et les sovereign bond-backed securities, qui intéresseront également le buy-side. Il revient sur la stratégie de la Commission Européenne en la matière et analyse les nouveaux cadres règlementaires mis en place. Enfin, une dernière contribution revient sur l’initiative de la Commission

Européenne relative à la distribution transfrontière des fonds. L’analyse qui en est faite se veut concise, à l’image de cette réforme en définitive assez peu ambitieuse. Comme pour les précédentes éditions, cette lettre propose aux professionnels de la gestion d’actifs un panorama des actualités les plus importantes des trois derniers mois en présentant : • une vigie réglementaire qui permet

d’avoir une vision synthétique des grands évolutions en cours ;

• un résumé des évènements les plus marquants sur la scène règlementaire de l’Asset Management ;

• un récapitulatif des consultations en cours ; et

• une analyse des sujets constituant les chantiers à venir.

Nous vous en souhaitons une excellente lecture. Nicolas Mordaunt-Crook Avocat Barreau des Hauts de Seine Associé PwC Société d’Avocats

Lettre d’actualité Asset Management Juin 2018

# 4

Edito

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Analyses et perspectives ....................................................................................................................................... 3 Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ...................................................................................................................................... 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ................................................................................................ 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? ...............................15 Vigie réglementaire ............................................................................................................................................ 18

Actualités réglementaires .................................................................................................................................. 19

Consultations ..................................................................................................................................................... 32

Publications ....................................................................................................................................................... 33

Glossaire............................................................................................................................................................ 34

Sommaire

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 PwC – Juin 2018

ANALYSES ET PERSPECTIVES

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ?

Par Nicolas Mordaunt-Crook, avocat Barreau des Hauts-de-Seine, Associé

Quelques 230 organismes de placement collectif investis dans des crypto-actifs1 auraient été recensés au premier trimestre 20182, mais sur l’échelle de temps associée à la blockchain3, cette estimation revêt sans doute déjà un intérêt largement historique. Certes, tout n’est pas rose dans l’univers crypto, comme en témoignent les déboires récents du Bitcoin, dont le « cours » a accusé en quelques mois une chute sans précédent4. Pour autant, le foisonnement des actifs issus de la technologie blockchain, la diversité des projets et des solutions mises en œuvre semblent à tout moment offrir une infinité d’alternatives. Si ce n’était pour le cadre juridique et réglementaire. Sur ce plan, les difficultés et blocages rencontrés à date s’expliquent largement par l’inadaptation des règles en vigueur associée au désarroi d’un certain nombre de régulateurs, qui souhaitent ramener dans le champ de leur supervision des opérations par nature souvent risquées pour l’investisseur. Entre la vision jusqu’ici très « protectionniste » adoptée par des états comme la Chine, la Corée du Sud ou même les Etats-Unis, et une approche résolument libérale consistant à laisser vivre les opérations liées à la blockchain en dehors de tout espace régulé, les pouvoirs publics français semblent avoir opté

1 Ensemble des actifs numériques émis et échangeables sur une blockchain. 2 Source Crypto-France, février 2018. 3 Dispositif d’Enregistrement Electronique Partagé (DEEP) selon la terminologie

juridique. 4 Passant d’une contre-valeur en USD de 20.000 à moins de 7.000.

pour une « neutralité bienveillante » à l’égard de la technologie. Ce principe qui paraît guider les efforts d’aménagement de notre cadre juridique, suppose avant tout un effort de qualification juridique des jetons ou « tokens » émis par la blockchain (1). Les conséquences à en tirer doivent ensuite être articulées avec le cadre juridique existant – exercice difficile et aujourd’hui incomplet, comme en témoignent, dans le domaine de la gestion d’actifs, les premiers pas des crypto-fonds (2). Il n’y a pas un mais des tokens …

Le token5 est un actif numérique personnalisé par son auteur, émis et échangeable sur une blockchain, et possédant certains attributs communs bien définis : caractère infalsifiable, unicité, enregistrement des échanges dans un registre immuable, sécurité des échanges, etc. Distinctions usuelles

Différentes « catégories » économiques sont usuellement reconnues en fonction des projets auxquels ils sont associés, de la contrepartie à laquelle ils donnent droit, de la valeur qu’ils ont – ou qu’ils acquièrent par la suite. Ces catégories ne sont pas nécessairement étanches : il existe ainsi des éléments communs entre une crypto-monnaie émise à cette (seule) fin et un token émis en contrepartie d’un projet dont la valeur d’échange serait par la suite reconnue. De la même façon, un jeton représentant initialement le droit d’utiliser un service quel qu’il soit (espace de stockage virtuel etc.) peut être assorti d’un droit patrimonial lié au succès du projet qui le sous-tend ou encore acquérir une valeur d’échange sur le marché secondaire. Dans sa consultation sur les Initial Coin Offerings (ICO) lancée à l’automne 2017, l’AMF elle-même se référait à la possibilité de classifier de manière schématique les tokens en deux grandes catégories, dont elle identifiait ainsi les caractéristiques :

5 Ou jeton - que l’article 26 du projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises (dit « Loi Pacte ») définit comme « tout bien incorporel représentant, sous forme numérique, un ou plusieurs droits, pouvant être émis, inscrits, constitués ou transférés au moyen d’un dispositif d’enregistrement partagé permettant d’identifier, directement ou indirectement, le propriétaire du bien ».

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 PwC – Juin 2018

ANALYSES ET PERSPECTIVES

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

- les utility tokens qui confèrent un droit d’usage à leur détenteur en leur permettant d’utiliser la technologie et/ou les services distribués par l’émetteur ;

- les equity tokens6 qui confèrent des droits financiers et/ou le cas échéant des droits de vote.

En définitive, l’analyse juridique du régime applicable à un token doit se fonder non pas sur la « catégorie » en tant que telle dont il est réputé relever mais sur la nature juridique précise des droits conférés à son détenteur. Premiers constats et prises de position

Si l’on se réfère de ce point de vue à la synthèse des réponses à la Consultation, les acteurs du marché semblent d’accord avec l’AMF pour considérer que les émissions de tokens identifiées à date en France ne concernaient pas des jetons dont les caractéristiques étaient suffisamment proches de celles d’un instrument financier pour pouvoir les y rendre assimilables. De fait, même si un « equity » token revêt certains attributs patrimoniaux comme la rémunération du porteur, encore faut-il que celle-ci soit spécifiquement fondée sur les résultats d’une entreprise pour être, par exemple, assimilable à une action7. Dans le même temps, l’AMF affiche un principe de réalité en considérant que l’analyse juridique ne saurait ici être purement formelle et que l’absence de certaines caractéristiques par exemple associées à une action (e.g., droit au boni de liquidation, droit de vote), ne saurait à elle seule écarter a priori toute assimilation. Sans préjuger des situations dans lesquelles la qualification d’instrument financier serait à l’avenir reconnue, l’AMF a dans les autres cas rapidement fait le constat qu’un régime analogue à celui des « intermédiaires en biens divers » (IBD) du code monétaire et financier pouvait permettre d’encadrer les opérations d’émission portant sur des tokens. Encore que ce point fut discuté, l’application en l’état du régime IBD paraissait néanmoins malaisée, notamment (mais pas seulement) parce que celui-ci ne réglemente pas l’actif en tant que tel, mais bien l’intermédiaire, en fonction des caractéristiques de son offre : c’est pourquoi l’article 26 du récent projet de Loi Pacte ajoute, sous une section par ailleurs commune à l’IBD, un chapitre distinct consacré aux émetteurs de jetons.

6 D’ailleurs désignés par leurs caractéristiques mais non par cette appellation

dans la synthèse des réponses à consultation publiée le 22 février 2018. 7 On relèvera qu’à l’inverse, aux Etats-Unis, la SEC semble vouloir presque

systématiquement rattacher le token à une catégorie d’instrument financier

… que notre droit s’efforce d’apprivoiser

La démarche de qualification juridique esquissée ci-dessus sous-tend, de manière générale, les aménagements récents apportés au cadre réglementaire français pour intégrer certains des développements liés à la blockchain - de l’émission initiale de jetons jusqu’à leur négociation sur le marché secondaire. Pour autant, les réponses restent encore partielles, comme en témoignent plus particulièrement les freins rencontrés en matière d’investissement collectif. Emission et négociation

Dans le cas où le produit d’une émission serait assimilable à un instrument financier, les règles applicables en la matière vont prévaloir et notamment potentiellement celles relatives à l’offre au public dans le cas où plus de 150 investisseurs non professionnels seraient ciblés. Rappelons de ce point de vue qu’en suite de l’adoption de l’ordonnance n°2017-1674 du 8 décembre 2017, le droit français des titres devrait à l’avenir8 conférer à l’inscription d’une émission ou d’une cession de titres dans une blockchain les mêmes effets que l’inscription en compte de titres financiers, dès lors que ceux-ci ne sont pas cotés. Dans le cas où le token ne serait pas assimilable à un instrument financier, l’article 26 de la future Loi Pacte permettra à tout initiateur d’une ICO (sans toutefois l’y contraindre), de soumettre à l’AMF une demande de visa portant sur l’opération, le format du document d’information comme les pièces à joindre devant être précisées par le règlement général. Cet encadrement optionnel vise à promouvoir les émetteurs « vertueux » en leur conférant une forme de label réglementaire permettant de sécuriser et donc d’attirer les investisseurs potentiels. Il repose toutefois sur le postulat selon lequel certains acteurs seront prêts à encourir un risque de non-conformité et donc de sanction à partir d’une démarche volontaire d’assujettissement à la supervision de l’AMF … S’agissant ensuite de la négociation des tokens sur le « marché secondaire », l’ACPR a clairement indiqué qu’elle considérait comme relevant du statut de prestataire de services de paiement l’activité de « trading » de crypto-monnaies, lorsque celle-ci implique l’échange avec une monnaie ayant cours légal.

(titre ou dérivé) pour l’assujettir à l’ensemble de la réglementation découlant de cette qualification.

8 L’entrée en vigueur du nouveau dispositif étant subordonnée à l’adoption de décrets d’application dont la publication est toujours prévue avant le 1er juillet 2018.

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 PwC – Juin 2018

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

En d’autres termes, l’émission de tokens (autres qu’assimilables à des instruments financiers) dont les initiateurs ne souhaiteraient pas opter pour un visa, tout comme la négociation de crypto-monnaies autres qu’en échange des monnaies « fiat9 » devraient, pour l’heure, rester en dehors du champ des opérations réglementées. Ce constat n’est sans doute pas anodin, compte tenu des conséquences à en tirer du point de vue de la protection des investisseurs et de la LCB-FT qui constituent un enjeu clef dans l’environnement de la blockchain10. Véhicules d’investissement collectifs

Dans ce contexte, il est paradoxal de constater que là où les dispositifs de contrôle existent nécessairement en raison du statut réglementé des intervenants (les sociétés de gestion), le dispositif réglementaire français actuel constitue un frein (certes relatif) à la constitution d’organismes de placement collectif investissant dans des crypto-actifs. De ce point de vue, la plupart des commentateurs s’accordaient initialement pour envisager deux typologies de fonds auxquels pourrait être reconnue la faculté d’investir dans des actifs jusqu’alors innomés par le code monétaire et financier : les « autres FIA » qui ne connaissent aucune contrainte

9 Nom donné aux monnaies ayant cours légal. 10 Certes, un certain nombre d’initiateurs d’ICO mettent d’ores et déjà en œuvre

des diligences sommaires de KYC.

particulière liée au sous-jacent et, dans la grande famille des « FIA par nature », les fonds professionnels spécialisés qui jouissent également d’une grande liberté pour définir les actifs éligibles, dès lors que ceux-ci remplissent néanmoins certaines conditions. Il faut reconnaître à l’AMF une ouverture suffisante pour avoir approuvé la mise à jour de programmes d’activité intégrant la faculté pour la société de gestion de constituer des « autres FIA » investissant dans des crypto-actifs11 : le fonds constitué par TOBAM a ainsi fait un certain bruit lors de son lancement fin 2017. En revanche, les tentatives de structuration d’un fonds crypto sous forme de FPS auraient échoué, en raison semble-t-il de la difficulté d’articuler la condition tenant à l’établissement de la propriété du fonds sur les actifs concernés avec les modalités d’acquisition des tokens – et ce en dépit du caractère seulement « enregistré » de cette catégorie de fonds. Il y a là certainement un motif suffisant pour revisiter a minima les règles d’investissement de certains FIA réservés aux investisseurs professionnels.

11 A notre connaissance, la CSSF – régulateur luxembourgeois - refuse pour sa part à ce jour d’envisager que les OPC constitués localement puissent investir dans des crypto-actifs si ces derniers ne constituent pas la simple représentation d’instruments financiers.

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au-delà de la réglementation ?

Par Christelle Delannis Senior Manager FSRR – Asset Management Regulatory

Et par Aurélie Verronneau Manager Sustainable Performance and Strategy

2018 est une année très importante pour les acteurs du secteur financier, et notamment les sociétés de gestion de portefeuille (SGP) : MIF II, PRIIPS, GDPR… la liste est longue et les établissements se sont mis en ordre de marche depuis de nombreux mois pour être prêts le jour de l’entrée en application de ces textes… Or, une autre réglementation fait de plus en plus parler d’elle, car elle est doublement importante pour toutes nos sociétés de gestion françaises : la règlementation relative à la finance durable, et plus particulièrement relative à la prise en compte de critères ESG dans les politiques d’investissement. Tout d’abord car il s’agit d’une obligation à laquelle doivent se conformer les sociétés de gestion, mais aussi parce qu’elle est pour chacune d’entre elles un vecteur stratégique de croissance, à la fois géographique et dans le temps: Ce sujet suscite encore de nombreuses questions parmi les sociétés de gestion. Aurélie Verronneau (AV) et Christelle Delannis (CD) de PwC France, nous apportent un regard croisé sur certaines d’entre elles.

12 Une définition a toutefois été adoptée par l’AFG et le FIR en juillet 2013 :

« l’ISR est un placement qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques qui contribuent au développement durable quel que soit leur secteur

Nous entendons de plus en plus parler d’ESG, mais que recouvre finalement ce sigle ? CD : L’ESG (Environnement, Social, Gouvernance) est le terme que les investisseurs utilisent pour parler de développement durable, d’ISR (investissement socialement responsable) ou de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), ces différentes expressions recouvrant le même sujet. L’ESG est ainsi la prise en compte par les acteurs financiers des enjeux du développement durable dans les décisions d’investissement et pour certains d’entre eux dans l’accompagnement des actifs sous gestion. Historiquement, l’univers de l’asset management utilisait plutôt l’expression d’Investissement Socialement Responsable (ISR), mais la notion d’ESG est aujourd’hui largement diffusée. Il n’y a pas de définition légale de l’ISR12, et celui-ci peut être mis en place via diverses méthodes, non exclusives les unes des autres : la sélection ESG, les exclusions normatives ou sectorielles, les approches thématiques, l’engagement actionnarial. L’ISR est en revanche à différencier de l’impact investing, stratégie d’investissement qui cherche à générer des synergies entre impact social, sociétal et environnemental d’une part et rendement financier d’autre part. Si nous revenons à la sélection ESG, il s’agit pour une société de gestion de choisir, dans le cadre de sa politique d’investissement, des sociétés qui ont les meilleures pratiques environnementales, sociales ou de gouvernance. La société de gestion peut utiliser différentes approches13 :

- le best-in-class : sélection des meilleurs émetteurs au sein de leur secteur d'activité, sans exclure ou privilégier aucun secteur ;

- le best-in-universe : sélection des meilleurs émetteurs indépendamment de leur secteur d'activité, ce qui peut conduire à écarter les secteurs où toutes les entreprises sont mal notées ou au contraire privilégier ceux présentant en moyenne des entreprises aux bonnes pratiques ;

- le best effort : privilégier les émetteurs qui démontrent une amélioration de leurs pratiques ESG dans le temps.

d’activité. En influençant la gouvernance et le comportement des acteurs, l’ISR favorise une économie responsable ».

13 Source : Novethic

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

AV : Afin de promouvoir et de clarifier l’ESG, les pouvoirs publics ont récemment créé deux labels : le label TEEC (Transition Energétique et Ecologique pour le Climat) et le label ISR, respectivement lancés fin 2015 et en janvier 2016.

• Le label TEEC, soutenu par le Ministère de la transition écologique et solidaire, a pour objectif de mobiliser une partie de l’épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique en excluant notamment tout investissement dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles.

• Le label ISR, soutenu par le Trésor, vise à favoriser la visibilité de la gestion ISR pour les épargnants. Il garantit aux investisseurs que le fonds a bien développé une méthodologie d’évaluation ESG des émetteurs et intègre ces critères dans sa politique d’investissement.

Il est important de noter que cette notion d’« ESG » n’est pas uniquement une méthode de sélection de sociétés cibles ; de façon plus large, pour avoir une démarche cohérente et des processus partagés avec les équipes, l’ambition en matière ESG doit être définie au plus haut niveau de la société de gestion. Pour ce qui est de l’approche générale en matière ESG, les pouvoirs publics ont défini, beaucoup plus précisément, ce que les sociétés de gestion devaient communiquer, et sous quelle forme. Cette réglementation est-elle complètement nouvelle ? Dans quel contexte s’inscrit-elle ? CD : Non, la contrainte réglementaire pour les sociétés de gestion de portefeuille sur les sujets ESG n’est pas nouvelle. En effet, depuis 2010 et l’article 22414 du Grenelle 2, les SICAV et les sociétés de gestion doivent rendre des comptes sur la façon dont elles intègrent l’ESG dans leur métier. Il leur est en effet demandé de mentionner dans leur rapport annuel et dans les documents destinés à l’information de leurs souscripteurs (dont le site internet de la société de gestion) « les modalités de prise en compte dans leur politique d’investissement des critères relatifs au respect d’objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance ». Le décret n°2015-1850 du 29 décembre 2015 est venu élargir et compléter l’article 224 du Grenelle 2, l’étendant aux investisseurs institutionnels et renforçant les obligations qui existaient déjà. Il est ainsi demandé de décrire « les modalités de prise en compte dans la politique d’investissement des critères relatifs au respect d’objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance (ESG) et sur

14 Décret n°2012-132 du 30 janvier 2012, en application de l’article 224 de la Loi

n°2010-788 du 12 juillet 2010, dite Grenelle 2

les moyens mis en œuvre pour contribuer à la transition énergétique et écologique ». Bien que nous traitions des sociétés de gestion dans cet article, il faut garder à l’esprit que le champ de ces textes est plus large, car ils traitent aussi de l’obligation pour certains investisseurs institutionnels de communiquer sur l’intégration de ces critères dans leur politique de gestion, et de rendre des comptes sur l’impact social, sociétal et environnemental de leur politique d’investissement. AV : Au-delà de la réglementation, un écosystème général encourage depuis plusieurs années les sociétés de gestion françaises à s’inscrire dans une finance durable. Celle-ci doit notamment permettre à la place financière de Paris de se distinguer de ses concurrentes européennes. C’est notamment dans cette optique que Paris Europlace a lancé en juin 2017 l’initiative Finance for Tomorrow, plateforme d’échange entre acteurs engagés sur le sujet, et souhaite contribuer à la constitution d’un écosystème favorable à une finance plus durable. L’avance française en matière de finance durable s’illustre notamment à travers le Capital Investissement, qui depuis près de dix ans a acquis une forte maturité en matière d’ESG, notamment avec le soutien de France Invest. L’avance française pourrait néanmoins ne pas durer, un mouvement de fond étant en train de se constituer en Europe. Le Groupe d’Experts de Haut Niveau sur la finance durable (HLEG) a en effet publié ses recommandations en janvier 2018, suivi par la publication du plan d’action de la Commission européenne en mars. Ce plan d’action prévoit notamment d’étendre un équivalent de « l’article 173 » à l’Europe. Qu'est-ce que cela signifie concrètement pour moi, Dirigeant de SGP ? CD : Les sociétés de gestion ont plusieurs obligations réglementaires relatives à l’ESG. Depuis fin 2015, chaque société de gestion de portefeuille doit publier, selon le cas sur son site Internet et/ou dans son rapport annuel ou celui des véhicules concernés, un rapport comportant un certain nombre d’informations imposées.

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 PwC – Juin 2018

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Le décret de 2015 précité, pris en application de l’article 173 de la Loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte (LTECV), entré en vigueur dès le lendemain de sa publication, précise les informations à publier sur les modalités de prise en compte dans la politique d'investissement des critères relatifs au respect d'objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance et sur les moyens mis en œuvre pour contribuer à la transition énergétique et écologique. Les entités visées sont très nombreuses : entreprises d'assurance, mutuelles, institutions de prévoyance, sociétés de gestion de portefeuille, Caisse des dépôts et consignations, institutions de retraite complémentaire… Ce décret a complété l’article D.533-16-1 du code monétaire et financier, qui est un des articles clés pour tout dirigeant de société de gestion qui souhaite savoir sous quelle forme communiquer sur l’ESG. En effet, cet article définit les éléments que doit communiquer une société de gestion concernant la communication de la prise en compte de l’ESG. Il s’applique aux sociétés de gestion pour le compte des OPCVM ou des FIA qu’elles gèrent, mais également aux investisseurs institutionnels. Il définit ainsi une présentation type des informations publiées au titre de ces critères, précise les informations pouvant être données sur les aspects climatiques et explicite les modalités de présentation de ces informations. Comme indiqué précédemment, cet article a renforcé les exigences pour les sociétés de gestion. Ces dernières doivent présenter leur démarche de prise en compte des critères ESG non seulement dans leur politique d’investissement mais également, le cas échéant, dans leur politique de gestion des risques. Il est important de souligner que les récents textes sont revenus sur une distinction qui existait auparavant entre « les OPCVM gérés qui prennent simultanément en compte des critères sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance » et « les autres organismes de placement collectif en valeurs mobilières », distinction abandonnée et remplacée par une distinction de montant d’encours (OPC référencés dont l’actif net est inférieur / supérieur à 500 millions d’euros). Toutes les sociétés de gestion doivent ainsi communiquer sur leur site internet, depuis le 30 juin 2017, et mettre à jour annuellement les informations suivantes :

15 Rapport de l’AMF de 2015 sur l’investissement socialement responsable dans

la gestion collective

• démarche générale sur la prise en compte de critères ESG dans les politiques d'investissement et de gestion des risques ;

• contenu, fréquence et moyens d’information des investisseurs sur les critères ESG ;

• liste des OPC gérés qui prennent simultanément en compte des critères ESG et part des encours de ces fonds dans le montant total des encours gérés ;

• adhésion éventuelle de l'entité (ou de certains des OPC), à une charte, un code, une initiative ou obtention d'un label sur la prise en compte de critères ESG.

Par ailleurs, les informations complémentaires suivantes doivent être communiquées par les OPC référencés dont l’encours est supérieur à 500 millions d’euros, tant sur le site internet de la Société de gestion que dans le rapport annuel des fonds :

• nature des critères ESG pris en compte ;

• informations utilisées pour l’analyse mise en œuvre sur ces critères ;

• méthodologie et résultats de cette analyse ;

• intégration des résultats de cette analyse dans la politique d’investissement.

Au-delà de cette obligation, et d’une manière plus générale, les sociétés de gestion doivent communiquer de manière appropriée vis-à-vis des investisseurs, quel que soit le support utilisé. Cette information passe en particulier par le code de transparence de la société, le prospectus du fonds, la documentation commerciale. L’AMF avait fait une première analyse en 201515 de la communication des sociétés de gestion en matière d’ISR. Le régulateur avait relevé que cette notion d’ISR n’était pas facile à concevoir et prendre en compte par les acteurs, et que l’information fournie par les sociétés de gestion aux investisseurs était inégale et devait être améliorée de manière à permettre à ces derniers de mieux comprendre les produits proposés. Ce rapport avait énoncé de bonnes pratiques pour permettre aux sociétés d’améliorer leur communication. Deux ans plus tard, l’AMF a repris ce thème en évaluant la qualité de l’information des sociétés de gestion à la lumière des recommandations émises dans son premier rapport, et en faisant une première analyse des publications des sociétés de

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ANALYSES ET PERSPECTIVES

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

gestion relatives à l’article 173 de la LTECV16. Une des conclusions est que les méthodes de communication des sociétés restent très hétérogènes et rendent la compréhension des investisseurs et leur possibilité de comparaison des fonds difficiles. Il est par ailleurs important de rappeler que la gestion ISR fait partie des thèmes de contrôle thématique retenus par l’AMF pour l’année 2018. On associe régulièrement article 173 et climat, est-ce une réalité ? AV : Afin de comprendre l’article 173, il est important de bien découper le décret et de voir qu’il ne concerne pas que le sujet du climat. La première partie, qui concerne tous les investisseurs, demande en effet de rendre des comptes sur la politique ESG générale de la société de gestion. A partir du seuil de 500 millions d’euros17, les investisseurs doivent également rendre des comptes sur la prise en compte de critères ESG dans la politique d’investissement et sur la prise en compte de l’enjeu climatique dans cette même politique. Pour autant, le décret n’exige pas de calculer les émissions de CO2 des fonds, n’impose pas de méthodologie d’évaluation et va bien au-delà des questions basiques d’empreinte carbone en abordant les vrais enjeux liés aux risques climatiques pouvant potentiellement affecter la valeur des actifs (risques d’adaptation ou de transition notamment). Il est par ailleurs étonnant de constater que les fonds immobiliers régulés ne sont pas concernés par cette obligation, non plus que les organismes de titrisation. Vous dites que l’ESG est un vecteur de croissance. Comment faire de cette réglementation une opportunité pour une société de gestion ? AV : L’article 173 est une réglementation de type « comply or explain » ; les investisseurs ont donc la possibilité, s’ils le justifient, de ne pas avoir de politique ni de démarche ESG. Néanmoins, les sociétés de gestion sont de plus en plus questionnées par leurs clients sur ce sujet. Au-delà du contexte réglementaire, les attentes des investisseurs institutionnels

16 Rapport de l’AMF de 2017 sur l’investissement responsable dans la gestion

collective 17 Pour les sociétés de gestion de portefeuille, le seuil de 500 millions d’euros

s’apprécie individuellement au niveau de chaque fonds géré (actifs sous

sont de plus en plus fortes. Ces derniers doivent en effet de leur côté rendre des comptes à leurs mandants, qui attachent une importance forte aux pratiques de la finance. De plus en plus d’investisseurs institutionnels, notamment des fonds publics, posent des questions très précises dans les appels d’offres sur l’ESG dans la gestion, mais également dans le fonctionnement de la société de gestion. Il y a donc aujourd’hui un avantage concurrentiel à montrer un engagement sur les enjeux ESG… et un risque à ne rien dire. A plus long terme, la prise en compte des enjeux ESG dans le métier de la gestion permet d’adresser des risques qui ne sont pas couverts par des critères d’analyse financière classiques, d’investir dans des actifs durables, et ainsi d’assurer la responsabilité fiduciaire des investisseurs. Le sujet des stranded assets, qui commence à toucher le secteur des énergies fossiles, en est un exemple. L’ESG peut être pris/considéré sous l’angle de la contrainte uniquement. Il serait cependant dommage de ne pas y voir une opportunité d’avantage concurrentiel, notamment sur le marché européen. Afin de faire de la contrainte une opportunité, il pourra être utile que les dirigeants de la société de gestion fixent leur ambition. En fonction de leurs convictions et de leur volonté de prendre la parole sur l’ESG, ils pourront fixer une feuille de route plus ou moins ambitieuse. In fine, la mise en œuvre de critères ESG est la meilleure manière d’investir dans des entreprises en prise avec les enjeux de demain, donc durables, et ainsi de limiter les risques pour les souscripteurs et d’envisager une rentabilité pérenne. Quelles sont les futures évolutions réglementaires prévues autour de la finance durable AV : Comme évoqué précédemment, la Commission Européenne a publié le 8 mars 2018 son plan d’action de financement de la croissance durable («Action Plan on Financing Sustainable Growth »), qui établit une feuille de route pour respecter cet engagement. Cette annonce va dans le sens de créer un fondement pour un marché européen d’investissements durables, qui permettra d’intégrer les risques découlant de la durabilité environnementale et sociale dans les décisions d'investissement à long terme.

gestion ou capital souscrit). Pour les autres investisseurs concernés, le seuil de 500 millions s’apprécie au niveau de leur bilan.

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

CD : Ce plan d'action propose une série de mesures qui devraient être adoptées avant les élections du Parlement européen en 2019 et permettre de répondre à trois objectifs : 1. Réorienter les flux de capitaux vers des investissements

durables pour parvenir à une croissance durable et inclusive.

2. Gérer les risques financiers découlant des changements climatiques, des catastrophes naturelles, de la dégradation de l'environnement et des questions sociales.

3. Favoriser la transparence et une perspective à long terme de l'activité financière et économique.

Parmi les différentes mesures proposées18, celles qui visent plus particulièrement les sociétés de gestion et leurs partenaires peuvent être résumées comme suit :

• Création d’un système de classification européen afin de fournir aux entreprises et aux investisseurs une langue commune pour déterminer le degré d'activité économique pouvant être considéré comme écologiquement viable.

• Intégration des critères ESG dans les décisions d'investissement des acteurs concernés et les conseils apportés aux clients dans le cadre plus général du devoir d'agir dans le meilleur intérêt des investisseurs. Cela signifie une plus grande transparence à l'égard des investisseurs finaux, qui permettra à ses derniers de mieux comparer les produits et découragera les informations trompeuses ou le « green washing ».

• Création d’une nouvelle catégorie de benchmark - impact « low-carbon » ou « positive carbon » - basé sur la mise en place d’un standard de place pour mesurer l'empreinte de l'entreprise et, par conséquent, l'empreinte carbone d'un portefeuille de placements.

• Intégration des préférences de durabilité dans les tests d’adéquation menés par les entreprises d’investissement et les distributeurs d’assurance lorsqu'ils offrent des conseils aux investisseurs.

À l'heure actuelle, ces acteurs – soumis respectivement aux exigences issues de MiFID II et DDA – n'évaluent pas toujours les préférences non financières des investisseurs, comme leurs préférences en matière d'impacts environnementaux et sociaux de l'investissement.

Les modifications proposées des actes Délégués de MiFID II et DDA, en consultation publique du 24 mai au 21 juin, obligeront les entreprises d'investissement et les distributeurs d'assurance à obtenir cette information et à prendre en compte ces préférences lorsqu’ils conseillent leurs clients, dans le cadre du processus de sélection des produits et de l'évaluation de l’adéquation de ces derniers. Les Guidelines de l’ESMA relatives à l'adéquation (« Suitability Guidelines ») devraient être actualisées au quatrième trimestre 2018. L’ESG s’inscrit donc dans une tendance de fond qui touche l’économie de façon plus large ? AV : L’ESG et l’article 173 s’inscrivent effectivement dans un questionnement beaucoup plus large des pratiques du monde des affaires, et sur l’utilité profonde de l’économie et de l’entreprise pour l’homme et la société. En France cela s’illustre par les travaux de la Commission Notat-Senard et par le projet de loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui envisage la création d’un statut pour les entreprises souhaitant allier rentabilité et mission sociétale. A un niveau plus large que la France, nous voyons de très nombreux signaux qui mettent en avant un changement de paradigme dans l’économie. Les Etats Unis ont ainsi créé un statut de « Public Benefit Corporation », et les Nations-Unies appellent à une responsabilité globale et partagée entre Etats et entreprises au travers des Objectifs du Développement Durable (ODD). Dans l’univers de l’investissement, ces évolutions peuvent par exemple être illustrées par la lettre envoyée par Larry Fink, CEO de BlackRock, plus gros gestionnaire d’actifs au monde avec plus de 6 000 milliards de dollars sous gestion, à tous les dirigeants des entreprises en portefeuille début 2018. Dans cette lettre, Larry Fink met un accent très fort sur la mission sociétale des entreprises et sur leur capacité à créer de la valeur sur le long terme.

18 European Commission Factsheet on sustainable growth (24/05/2018)

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Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ?

Par Isabelle Hamel, Directrice, FSRR - Centre of Excellence FS

Et par Paul-Angelo Dell’Isola, FSRR - Centre of Excellence FS

La création de labels européens pour les produits bancaires sécurisés est à l’agenda de la Commission Européenne. De telles initiatives visent à assurer la pérennité des modes alternatifs de financement des activités de crédit. Les fonds d’investissement sont ainsi appelés à jouer un nouveau rôle dans le financement de l’économie et l’intégration bancaire. Le refinancement des banques : un enjeu européen

Le plan d’action pour l’Union des Marchés de Capitaux (UMC) vise à favoriser les modes alternatifs de financement de l’économie. A cet égard, le refinancement des banques est donc un enjeu crucial puisqu’il facilite la liquidité du crédit. L’émission d’obligations sécurisées et, dans une moindre mesure, la titrisation, sont des sources importantes de refinancement des banques européennes. La titrisation permet en effet à un prêteur de refinancer un ensemble de prêts par l’émission de titres structurés. Le tranching permet par ailleurs d’offrir aux investisseurs des expositions au risque de crédit

adaptées à leurs besoins. La titrisation permet ainsi un meilleur partage des risques inhérents aux activités bancaires, qu’elle implique une cession parfaite des prêts (« titrisation classique ») ou l’utilisation de dérivés de crédit (« titrisation synthétique »). A l’inverse, l’émission d’obligation garantie n’implique pas de transfert de risque. Les obligations sécurisées sont des obligations bancaires garanties par un pool d’actifs sous-jacents sur lequel les détenteurs d’obligations garanties ont priorité en cas d’insolvabilité de l’émetteur. L’établissement de crédit émetteur peut ainsi se refinancer tout en conservant la propriété des actifs sous-jacents. Ces produits bancaires permettent aussi de satisfaire les besoins de sécurité et de liquidité de certains fonds d’investissement. Des marchés résilients mais essentiellement nationaux

En sus de ces bénéfices, le marché de la titrisation et des obligations sécurisées a démontré sa résilience pendant la crise. Un marché intégré à l’échelle européenne pourrait donc rendre plus résilient le financement des activités bancaires et de l’économie. Pourtant, le marché européen de la titrisation ne représentait plus que 216 milliards € en 2014 contre 594 milliards € en 2007. La Commission Européenne a souligné l’importance du rôle joué par la titrisation dans la crise financière américaine expliquant la défiance actuelle des investisseurs européens à son égard. Et ce, alors même que la titrisation européenne semble avoir traversé la crise sans trop de dégâts… Le marché des obligations sécurisées ne souffre pas du même stigmate. En 2014, il représentait près de 2 500 milliards €, élevant les établissements de crédit européens au rang de leaders mondiaux. Ces marchés restent pourtant très nationaux, et leur développement très inégal selon les Etats membres. Cette situation est donc inverse de l’intégration des marchés de capitaux recherchée. Enfin, le marché des dettes souveraines présente des caractéristiques proches. En effet, les banques sont principalement investies en dettes souveraines de leur propre

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pays et certaines sont ainsi plus vulnérables au risque de défaut souverain dans la zone euro, ce qui a été démontré lors de la crise des dettes souveraines en 2011. Renforcer l’intégration durable des marchés financiers par l’introduction de labels européens

Face à ces constats, la Commission Européenne a donc entrepris la création de labels européens pour ces produits bancaires afin de renforcer leur utilisation dans un contexte d’union des marchés de capitaux. L’encadrement européen de la titrisation

Le règlement19 du Parlement européen et du Conseil sur les opérations de titrisation a été publié en décembre 2017. Ce nouveau règlement (i) modifie les dispositions antérieures en fixant un cadre général pour la titrisation en Europe et (ii) introduit un label européen pour les titrisations satisfaisant certains critères. Les règles applicables à l’ensemble des opérations de titrisation sont renforcées notamment en ce qui concerne :

• Les règles de diligence : Compte-tenu du niveau élevé de risques pouvant être encouru, les investisseurs institutionnels sont tenus de respecter certaines règles de diligence aussi bien avant de s’exposer à une titrisation que pendant qu’ils y sont exposés. Ces règles ont notamment été étendues aux OPCVM et aux institutions de retraite professionnelle.

• Les règles de rétention du risque : Les initiateurs, les sponsors ou les prêteurs initiaux de titrisations sont désormais assujettis à une « obligation directe » de rétention du risque : ils doivent ainsi conserver en permanence un intérêt net significatif d’au moins 5% dans ladite titrisation.

• Les règles de transparence Afin de permettre aux investisseurs de disposer des informations utiles relatives à l’opération de titrisation, les initiateurs, sponsors et entités de titrisation sont tenus de mettre à la libre disposition de ces derniers certaines informations sur un site internet dédié.

19 Règlement (UE) 2017/2402 du Parlement européen et du conseil du

12 décembre 2017 créant un cadre général pour la titrisation ainsi qu’un cadre spécifique pour les titrisations simples, transparentes et standardisées

En outre, les opérations satisfaisant des critères additionnels de « Simplicité, Transparence et Standardisation » peuvent se prévaloir du label européen « STS », étant précisé que la notion de titrisation STS correspond au processus de structuration de la titrisation et non à la qualité de crédit sous-jacente des prêts titrisés. De ce fait, une titrisation élaborée suivant une structure différente des titrisations STS ne signifie pas nécessairement que la qualité de crédit de l’exposition sous-jacente est inférieure.

• Principe de « simplicité » D’une manière générale, en l’état actuel du cadre réglementaire, seules les titrisations avec cession parfaite sont susceptibles d’être considérées comme étant des titrisations STS.

• Principe de « transparence » Parmi les obligations renforcées, un accès aux données des performances historiques sur les défauts et pertes doit être donné aux éventuels investisseurs (i.e. avant l’investissement).

• Principe de « standardisation » Les risques de taux d’intérêt et de devises générés du fait de l’opération doivent faire l’objet d’une atténuation appropriée et selon des modalités rendues publiques. Les contrats dérivés en sont autorisés qu’à des fins de couverture de ces risques. Par ailleurs, la nature des informations devant être communiquées aux investisseurs potentiels est limitativement définie par le règlement. Enfin, les investisseurs doivent respecter les règles de diligence prévues pour l’ensemble des opérations de titrisation, en particulier en ce qui concerne la vérification du respect des exigences STS. Dans un souci de proportionnalité, le cadre réglementaire tel que schématisé ci-avant sur ces principales caractéristiques prévoit deux niveaux d’exigences STS :

- des exigences applicables aux titrisations à long terme, - et des exigences applicables aux titrisations à court

terme (les "ABCP"). Ce règlement, entré en vigueur le 17 janvier 2018, entrera en application le 1er janvier 2019. Le cadre STS pourrait être étendu aux titrisations synthétiques dès la fin de l’année 2019, si l’EBA le juge possible.

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Un label européen pour les obligations sécurisées (« covered bonds »)

Le 12 mars 2018, la Commission Européenne a publié une proposition de directive et de règlement créant un cadre commun minimal pour les obligations sécurisées et amendant les directives UCITS20 et BRRD21. Cette proposition harmonise les dispositions nationales applicables à ce produit bancaire sécurisé et introduit un label européen dont bénéficieront les émissions satisfaisant certaines exigences relatives notamment (i) au pool d’actifs sous-jacent et (ii) à la structure de l’opération. Les obligations sécurisées labellisées ne pourront être émises que par un ou plusieurs établissements de crédit européens. La proposition de directive définit les caractéristiques structurelles de l’émission, en imposant notamment des exigences de simplicité et de transparence ainsi que des provisions de liquidité par l’émetteur. La proposition de règlement modifie les exigences prudentielles applicables à l’émission d’obligations sécurisées pour les banques. Cette proposition de textes doit encore faire l’objet d’une approbation par le Parlement européen et le conseil. Les Sovereign Bond-Backed Securities

Dans le contexte décrit précédemment, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne ont mené différents travaux de recherche afin d’évaluer les bénéfices potentiels d’un instrument financier européen stable. Ces travaux font écho à la nouvelle littérature économique portant sur l’importance clé d’un safe asset au sein d’une union monétaire22, à l’aune des situations observées pendant la crise. Différentes modalités ont été étudiées, l’absence de consensus politique ayant cependant eu raison des projets d’émission de dette européenne (les Eurobonds), qui aurait impliqué un partage public des risques (public risk-sharing). La Commission a donc approfondi la faisabilité d’un instrument privé de titrisation des dettes souveraines et a ainsi publié le 24 mai 2018 une proposition de règlement visant à créer un label européen pour des titrisations de dettes souveraines (Sovereign Bond-Backed Securities- SBBS). Cette solution, certes moins ambitieuse que le projet des Eurobonds, serait de fait un produit privé (private risk-sharing).

20 Directive 2009/65/EC 21 Directive 2014/59/EU

Aux exigences structurelles et de transparence applicables à toutes les opérations de titrisation s’ajouteraient des exigences strictes en matière de composition du panier d’actifs. Le poids relatif de la dette souveraine de chaque Etat membre serait pondéré selon les mêmes règles que celles actuellement appliquées par la BCE. Cette proposition de textes doit encore faire l’objet d’une approbation par le Parlement européen et le conseil. Certaines dispositions des propositions de réglementation ci-avant visent à adapter à ces produits les règles actuelles de division des risques applicables aux OPCVM, ce qui pourrait, le cas échéant, donner un rôle important dans le développement effectif de ces instruments, en tant qu’investisseur. Les limites potentielles

Les objectifs de la Commission sont louables… Reste à savoir si les acteurs concernés utiliseront ces nouveaux instruments, tant en tant qu’émetteur qu’en tant qu’investisseur. A cet égard, les fonds d’investissement pourraient jouer un rôle crucial. Ainsi, la proposition de SBBS est susceptible de ne pas convaincre les investisseurs. En effet, le risque de défaut reste préoccupant dans certains Etats membres et l’incertitude liée à l’absence de mécanisme de résolution spécifique rend la proposition fragile. Les parties prenantes à la consultation de la Commission européenne avaient d’ailleurs souligné la potentielle difficile commercialisation des tranches junior des SBBS. Enfin, les discussions ont commencé sur le projet relatif aux obligations sécurisées et déjà, semble-t-il, les Etats membres détricoteraient l’ambitieuse proposition…

22 « ESBies : Safety in the tranches » par Markus K. Brunnermeier (septembre 2016) publié par le Comité Européen du Risque Systémique

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Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré?

Par Hugo Bluet Consultant senior FSRR – Center of Excellence FS

Constatant une trop grande fragmentation du marché européen de parts de fonds dans l’UE, la Commission Européenne a lancé une initiative législative en mars dernier sur la distribution transfrontalière des fonds. Davantage de simplicité et de transparence devrait permettre une distribution plus large des parts ou actions d’OPC à travers l’Union. Le cadre réglementaire actuel

La distribution transfrontalière des OPC est un des objectifs clés du plan d’action de l’Union des Marchés de Capitaux (UMC). Elle doit contribuer à une meilleure allocation du capital et un meilleur partage des risques au sein de l’Union. Elle doit aussi contribuer à rendre l’industrie de la gestion d’actifs en Europe plus compétitive face notamment aux géants américains, japonais et bientôt chinois en lui permettant de réaliser des économies d’échelle. Les directives UCITS23 ou AIFM24 permettent la distribution transfrontalière des OPC. La directive UCITS permet ainsi la commercialisation de parts ou actions d’OPCVM à tous types d’investisseurs à travers l’Union. De la même façon, la directive AIFM établit un passeport permettant la distribution de FIA, mais uniquement à des investisseurs professionnels. Pour autant, le respect par certains FIA d’exigences complémentaires permet d’ouvrir la possibilité de distribuer ces fonds à des investisseurs non-professionnels : les

23 Directive 2009/65/UE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009

portant coordination des dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant certains organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)

24 Directive 2011/65/UE du Parlement européen et du Conseil du 8 Juin 2011 sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs

règlements EuVECA25 (European Venture Capital Fund), EuSEF26 (European Social Entrepreneurship Fund) et ELTIF27 (European Long-term Investment Fund) permettent ainsi à des gestionnaires de FIA de distribuer ces fonds ‘labélisés’ auprès d’une clientèle non-professionnelle avec des tickets d’entrée variant de 10.000 à 100.000 euros en dehors de l’Etat membre d’enregistrement du fonds. Un marché trop fragmenté

Malgré l’existence des « passeports produits » (UCITS et AIFMD) et des labels européens (ELTIF, EuVECA et EuSEF), la Commission Européenne a constaté que le marché des OPC reste extrêmement fragmenté au niveau national. Le nombre de gestionnaires bénéficiant du passeport de distribution est certes élevé mais ne traduit pas la distribution réelle des fonds au sein de l’Union. 70% des actifs sous gestion en Europe le sont dans des véhicules ne pouvant commercialiser leurs parts que dans leur pays de domiciliation. Seuls 37% des OPCVM actuels distribuent leurs parts ou actions dans plus de 3 Etats membres de l’Union, contre seulement 3% des FIA agréés. Un cadre réglementaire inadapté ?

Dans la continuité du plan d’action UMC, la Commission Européenne avait lancé en Juin 2016 une consultation publique afin d’identifier les barrières à la distribution transfrontalière des OPC. En sus des régimes fiscaux nationaux et du biais national des investisseurs, la Commission a souligné la trop grande diversité d’exigences de distribution au niveau national. Cette fragmentation réglementaire est de deux ordres : d’une part, les exigences établies par les directives UCITS et AIFMD sont sujettes à une grande latitude d’interprétation, d’autre part, des exigences nationales se superposent au cadre minimum européen. En particulier, la distribution transfrontalière est impactée par :

• Des exigences diverses en terme de marketing. Certains Etats membres d’accueil imposent notamment aux gestionnaires d’OPC la présence d’un représentant légal.

25 Règlement (UE) n ° 345/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2013 relatif aux fonds de capital-risque européens

26 Règlement (UE) n ° 346/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2013 relatif aux fonds d'entrepreneuriat social européens

27 Règlement (UE) n° 2015/760 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2015 relatif aux fonds européens d’investissement à long terme

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 PwC – Juin 2018

ANALYSES ET PERSPECTIVES

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

• Des procédures administratives trop longues et coûteuses, manquant de surcroît de transparence.

Une initiative réglementaire pour plus de simplicité et de transparence

C’est dans ce contexte que la proposition d’une directive et d’un règlement a été publiée par la Commission le 12 Mars 2018. Cette initiative entend modifier la réglementation applicable aux activités de marketing (notamment en ligne), aux procédures administratives (notification et désenregistrement) ainsi qu’aux frais administratifs associés. L’initiative comprend donc :

• une proposition de directive28 amendant les directives UCITS et AIFM ;

• une proposition de règlement amendant les règlements EuVECA et EuSEF et complétant les directives UCITS et AIFM par des dispositions nouvelles.

Simplifier la distribution transfrontalière des OPC

Les modalités de distribution opérationnelle des OPCVM et FIA seraient simplifiées afin notamment de réduire les coûts associés à la distribution transfrontalière. En premier lieu, l’initiative entend harmoniser le cadre applicable aux activités de marketing dans l’Etat membre d’accueil et l’étendre aux activités en ligne. Les autorités nationales compétentes de l’Etat membre d’accueil seraient par ailleurs en charge de veiller à l’adéquation de la publicité des fonds avec les documents constitutifs des fonds commercialisés. La directive AIFM et les règlements EuVECA et EuSEF seraient aussi amendés afin de clarifier les conditions dans lesquelles un gestionnaire de FIA pourrait s’engager dans des activités de pré-commercialisation. Cette nouvelle disposition devrait ainsi permettre aux gestionnaires de FIA de tester l’appétence des investisseurs avant le lancement officiel du fonds, possibilité exclusivement limitée actuellement à certains fonds ouverts à des investisseurs professionnels.

28 Proposition de directive de la Commission Européenne au Parlement

européen et au Conseil, publiée le 12 Mars 2018 29 Notons que cette deuxième base de donnée est en réalité déjà largement

constituée puisque le 07 mai dernier, l’EMSA avait d’ores-et-déjà annoncé la

L’initiative harmonise enfin le cadre applicable aux procédures de notification de distribution et/ou de désenregistrement d’OPCVM ou de FIA par l’Etat membre d’origine à l’Etat membre d’accueil. Les autorités nationales compétentes seraient notamment soumises à des exigences de délais de traitement des demandes. La proposition interdit aussi aux Etats membres d’accueil la possibilité d’imposer aux OPC domiciliés dans un autre Etat membre la présence physique d’un représentant légal pour pouvoir être commercialisés dans cet Etat membre d’accueil. En conséquence, l’initiative encadre la possibilité de mise en ligne des demandes de souscription et des ordres de rachat de part ou actions d’OPC ainsi que la communication en ligne des investisseurs avec le gestionnaire. Apporter plus de transparence quant aux exigences des autorités nationales

Les autorités nationales compétentes seraient soumises à de nouvelles exigences de transparence quant aux exigences supplémentaires qu’elles imposent lors de la commercialisation des parts ou actions d’OPC. Elles seraient notamment tenues de mettre à disposition en ligne les frais associés au traitement des demandes de commercialisation ainsi que les modalités de calcul de ces derniers. En sus de ces exigences, les autorités nationales compétentes devraient respecter un principe de proportionnalité dans leurs calculs de frais. Renforcer le rôle de l’ESMA

L’initiative attribue aussi à l’ESMA de nouvelles fonctions de centralisation des informations relatives à la distribution transfrontalière. L’ESMA devrait ainsi mettre en place une base de données répertoriant les méthodes de calcul des frais des autorités nationales compétentes, devant permettre aux gestionnaires d’OPC de simuler les frais associés à la commercialisation transfrontalière de leurs fonds. En sus de cette base, l’ESMA devrait aussi mettre en place une base de données sur tous les gestionnaires agréés d’OPCVM et FIA ainsi que les fonds gérés dans l’Union29. L’ESMA devrait enfin rédiger différents standards techniques pour le compte de la Commission. Ces standards techniques devraient détailler la procédure de notification de l’Etat membre d’accueil et spécifier l’information que les autorités nationales compétentes devront rendre publique et communiquer à l’ESMA.

mise en œuvre d’un portail global d’information sur les prestataires de services financiers agréés en Europe.

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ANALYSES ET PERSPECTIVES

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Les étapes à venir

Les deux textes sont désormais examinés par le Parlement et le Conseil qui devront parvenir à un accord avant la fin de mandat de la Commission Européenne et du Parlement au printemps 2019. Contrairement à d’autres initiatives législatives encore en cours, nous comprenons qu’on consensus politique pourrait se dessiner rapidement et que la directive et le règlement proposés par la Commission Européenne devraient toutefois pouvoir être adoptés avant cette échéance. Une initiative suffisante ?

Reste à savoir quel sera l’impact effectif de cette initiative… Un vieil adage de la politique européenne veut que les textes qui font vite consensus soient généralement des coquilles vides. L’impact potentiel de ces nouvelles dispositions laisse en effet certains plutôt sceptiques. La séparation établie entre les activités de pre-marketing et de marketing risque notamment d’être difficilement applicable. L’initiative est par ailleurs susceptible de ne pas suffire à l’intégration des réseaux de distribution des OPC. La

Commission avait bien souligné le poids d’autres obstacles au développement d’OPC distribués de façon transfrontalière. La confiance des investisseurs et les biais nationaux ainsi que des régimes fiscaux différents sont d’importants facteurs de fragmentation. La Commission s’est d’ailleurs engagée à travailler sur ces sujets mais, sans compétence définie en la matière, risque fort de se heurter rapidement aux susceptibilités nationales. Un autre obstacle majeur demeure également. Dans son étude du 19 Septembre 2016 sur les obstacles à la distribution transfrontalière, l’AMF avait souligné le rôle des réseaux fermés de distribution. Les réseaux bancaires sont en effet les canaux privilégiés de distribution, notamment pour les particuliers. A cela s’ajoute la détention de la majeure partie des sociétés de gestion par des établissements de crédit. Cette prégnance du réseau domestique est donc certainement un obstacle majeur que l’initiative ne pourra résoudre. Face à ces modèles fermés, ces nouveaux acteurs que sont les fintechs pourraient sans doute avoir un rôle réel à jouer dans le développement de la distribution transfrontalière de parts ou actions de fonds.

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ACTUALITES REGLEMENTAIRES

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Vigie réglementaire

La vigie constitue une cartographie réglementaire, actualisée trimestriellement et répertoriant les réglementations importantes impactant le secteur de la gestion d’actifs et leurs évolutions les plus récentes. Le positionnement des réglementations est effectué en fonction de leur niveau d’impact attendu par l’industrie et de leur degré d’avancement en termes de processus législatif.

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ACTUALITES REGLEMENTAIRES

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

MARS 2018

06/03/18 • FSB Publication par le FSB de son rapport 2017 de suivi du shadow banking.* 07/03/18 • OICV Lancement par l’OICV d’une consultation sur ses projets de recommandation pour aider les plateformes de négociations à gérer des épisodes de grande volatilité. 12/03/18 • OICV Publication par l’OICV d’un rapport sur la vulnérabilité des investisseurs seniors face à la fraude.

15/03/18 • FSB Consultation du FSB sur l’impact des réformes règlementaires sur le financement des infrastructures. 28/03/18 • OICV Publication par l’OICV de son rapport de suivi de la mise en place de ses Principes par le Pakistan.

07/03/18 • MiF II Publication par l’ESMA de ses calculs de plafonnement des volumes de transaction (double volume cap) sous MiF II. 08/03/18 • Fintech Publication par la Commission Européenne de son plan d’action sur les FinTechs.* • Développement durable Publication par la Commission Européenne de son plan d’action sur une finance durable.* • EMIR Publication par l’ESMA des réponses reçues à sa consultation sur ses projets de Guidelines sur le calcul des appels de marges des CCPs sous EMIR. 12/03/18 • Distribution transfrontalière Publication par la Commission Européenne de sa proposition législative sur la distribution transfrontière des fonds.* 15/03/18 • Big Data Publication par les ESAs d’un rapport sur le Big Data. • ESMA Enregistrement par l’ESMA de SPMW Rating Sp. z o.o. en tant qu’agence de notation. 21/03/18 • MIF II Publication par l’ESMA d’une Opinion sur le reporting des dérivés sous MiFIR.* • Prospectus Publication par l’ESMA des réponses reçues à sa consultation sur le règlement Prospectus. • MIF II Lancement par la Commission Européenne d’une consultation sur les obligations de reporting.

22/03/18 • Benchmark Publication par l’ESMA d’une mise à jour de son Q&A sur le règlement Benchmark. 23/03/18 • Titrisation Lancement par l’ESMA d’une consultation sur le niveau 2 du règlement sur la titrisation. • MAD-MAR Publication par l’ESMA d’une mise à jour de son Q&A sur le règlement Abus de marché. • CSDR Publication par l’ESMA d’une mise à jour de son Q&A sur le règlement CSDR. • MIF II Publication par l’ESMA d’une mise à jour de son Q&A sur la protection des investisseurs sous MiF II.* • ELTIF Publication au JOUE du règlement délégué 2018/480 complétant le règlement ELTIF sur les instruments financiers dérivés servant uniquement à des fins de couverture, la durée de vie suffisante des fonds, les critères à employer pour évaluer le marché des acheteurs potentiels et la valorisation des actifs à céder, ainsi que sur les types de facilités mises à la disposition des investisseurs de détail et leurs caractéristiques. 26/03/18 • MIF II Publication par l’ESMA de son rapport final sur les modifications apportées au règlement délégué 2017/587 sur les internalisateurs systématiques. • IFRS 9 Publication au JOUE du règlement 2018/498 modifiant le règlement 1126/2008 en ce qui concerne la norme internationale d'information financière IFRS 9. 27/03/18.* • EMIR Publication par l’ESMA de ses Orientations sur les calculs de position des TRs sous EMIR.

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ACTUALITES REGLEMENTAIRES

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

27/03/18 • MIF II Publication par l’ESMA de ses mesures d’interdiction de vente d’options binaires et de CFDs à une clientèle de détail. Publication par l’ESMA d’une mise à jour de son Q&A sur les dérivés sur matières premières sous MiF II. • CRA Lancement par l’ESMA d’une consultation sur le régime d’approbation sous le règlement CRA sur les agences de notation. 28/03/18 • MIF II Publication par l’ESMA d’une mise à jour de son Q&A sur la transparence et les structures de marché sous MiF II.

28/03/18 (suite) • Prospectus Publication par l’ESMA d’une mise à jour du Q&A sur le règlement Prospectus. • CSDR Publication par l’ESMA de ses Orientations sur le reporting des règlements internalisés sous le règlement CSDR. Publication par l’ESMA des traductions de trois de ses Orientations sur le règlement CSDR.

05/03/18 • AMF Publication d’une clarification sur le cadre applicable aux outils de gestion du risque de liquidité des fonds d’investissement. 06/03/18 • MiF II Publication de la décision de l’AMF du 6 février 2018 relative aux règles de fonctionnement du système organisé de négociation "HPC - OTF". 08/03/18 • MiF II Publication au JO de l’arrêté du 23 février 2018 portant homologation de modifications du règlement général de l'Autorité des marchés financiers. 09/03/18 • MIF II Entrée en application de la nouvelle procédure d’enregistrement et établissement d’un document d’information par les intermédiaires en biens divers. 14/03/18 • Conseil en haut de bilan Clarification par l’AMF et l’ACPR de la qualification juridique des activités de conseil en cession, transmission et acquisition d’entreprise, dit ‘conseil en haut de bilan’.

15/03/18 • AMF Publication du discours de Robert Ophèle - "From Brexit to financial innovations, new challenges for financial regulation" - au Official Monetary and Financial Institutions Forum. 19/03/18 • Développement durable Annonce par l’AMF de son soutien au plan d’action de la Commission européenne sur la finance durable. 21/03/18 • Big Data Relais par l’ACPR et l’AMF du rapport des ESAs sur le « Big Data ». 27/03/2018 • MiF II Publication par l’AMF d’une analyse de l’impact du nouveau régime de pas de cotation sur le marché français. 29/03/2018 • AMF Annonce de la nouvelle composition du Haut Conseil Certificateur de Place.

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International

Mars 2018

06/03/18 : Rapport 2017 du FSB sur le shadow banking Les rapports annuels que publie le FSB sur le shadow banking ont pour objectif d’évaluer les tendances globales et les risques qui émanent des activités de shadow banking. Pour 2016, le rapport couvre 29 juridictions qui représentent 80% du PIB mondial, intégrant le Luxembourg pour la première fois. Ce rapport contient, également pour la première fois, une analyse de la situation du shadow banking en Chine. Le rapport identifie quelques évolutions récentes de l’industrie. D’une part, les activités de shadow banking ont cru de 7,6% en 2016 pour atteindre $ 45 200 milliards dans les 29 juridictions étudiées. Cela représente près de 13% des actifs totaux dans ces juridictions. La Chine à elle seule pèse pour près de $ 7 000 milliards (15,5%) et le Luxembourg $ 3 200 milliards (7,2%). Le FSB note d’autre part que les OPC susceptibles de faire l’objet de phénomènes de runs de liquidité (fonds ouverts fixed-income, fonds monétaires,…) représentent près de 72% de ces activités, et ont cru de 11% en 2016. En moyenne sur les cinq dernières années, les activités de shadow banking de ces types d’OPC ont cru de 13% par an. Par ailleurs, les actifs d’entités non-bancaires impliqués dans des opérations de prêt dépendantes de financement à court-terme ont diminué de près de 4%, pour atteindre 6% des activités évaluées. Enfin, le FSB remarque qu’en 2016 la catégorie « autres intermédiaires financiers » (toutes les institutions financières qui ne sont pas des banques centrales, des banques, des compagnies d’assurance, des fonds de pension et des institutions publiques) a vu sa part dans les actifs mondiaux

augmenter de 8% pour atteindre $99 000 milliards.

Union Européenne

Mars 2018

08/03/18 : Plan d’action de la Commission Européenne sur les possibilités offertes par les innovations technologiques dans le domaine des services financiers L'examen à mi-parcours du plan d'action pour l'UMC, en juin 2017, a mis en exergue la capacité des technologies financières à transformer les marchés des capitaux par l'entrée de nouveaux acteurs sur le marché et l'apparition de solutions plus efficaces, entraînant une augmentation de la concurrence. Pour élaborer le plan d'action pour les technologies financières, la Commission a mené une consultation publique en mars 2017 afin de recueillir l'avis des parties prenantes sur l'impact des nouvelles technologies sur les services financiers. Lors de cette consultation publique, de nombreux répondants ont souligné que les FinTech, et l'innovation technologique en général, étaient un moteur du développement du secteur financier. Le plan d'action prévoit 19 initiatives destinées à permettre aux modèles d'entreprise innovants de se développer, et notamment : (i) un laboratoire européen des technologies financières, au sein duquel les autorités européennes et nationales dialogueront avec les fournisseurs de solutions technologiques dans un environnement neutre et non commercial ; (ii) un Observatoire-forum de la Blockchain dans l'UE ; (iii) des consultations sur la meilleure manière de promouvoir la numérisation des informations publiées par les sociétés cotées en Europe, notamment en utilisant des technologies innovantes pour relier les bases de données nationales ; (iv) des ateliers pour améliorer le partage des

informations en matière de cybersécurité. Par ailleurs, la Commission présentera un plan d'action répertoriant les bonnes pratiques en matière de sas réglementaires en s'appuyant sur les orientations fournies par les autorités européennes de surveillance. Un sas réglementaire est un cadre établi par une autorité de réglementation qui permet aux jeunes entreprises FinTech et autres innovateurs de tester leurs projets en situation réelle dans un environnement contrôlé, sous la surveillance de cette autorité. Notons enfin que la Commission Européenne suit le modèle développé par la FCA britannique de « regulatory sand-box », auquel s’est notamment opposée l’AMF. 08/03/18: Plan d'action de la Commission pour une économie plus verte et plus propre Il y a un an, la Commission a mis sur pied un groupe d'experts à haut niveau sur la finance durable, chargé d'élaborer un ensemble complet de recommandations pour faire en sorte que le secteur financier soutienne la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. S'appuyant sur le rapport final du groupe d'experts, la Commission propose à travers ce plan d’action une stratégie de l'UE en matière de finance durable, assortie d'une feuille de route qui expose les travaux à mener et les actions futures auxquelles participeront tous les acteurs concernés du système financier. Ces actions consisteront notamment à (i) établir un langage commun pour la finance durable, autrement dit un système de classification unifié (taxinomie) de l'UE, afin de définir ce qui est durable et d'identifier les domaines dans lesquels les investissements durables peuvent avoir la plus forte incidence ; (ii) créer des labels de l'UE pour les produits financiers verts, sur la base de ce système de classification de l'UE : les

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

investisseurs pourront ainsi déterminer facilement les investissements qui respectent des critères de faibles émissions de carbone ; (iii) clarifier l'obligation, pour les gestionnaires d'actifs et les investisseurs institutionnels, de tenir compte des aspects de durabilité dans le processus d'investissement et renforcer leurs obligations en matière de publication d'informations; (iv) imposer aux entreprises d'assurance et aux entreprises d'investissement d'informer leurs clients en matière de durabilité ; (v) intégrer la durabilité dans les exigences prudentielles : les banques et les entreprises d'assurance sont une source de financement externe importante pour l'économie européenne et la Commission examinera s'il est envisageable de recalibrer les exigences de fonds propres applicables aux banques pour les investissements durables, tout en veillant à préserver la stabilité financière ; (vi) renforcer la transparence en matière de publication d'informations par les entreprises, proposant de réviser les lignes directrices relatives à la publication d'informations non financières. Plusieurs mesures proposées par le plan d’action concernent spécifiquement les gestionnaires d’actifs. Notons néanmoins que beaucoup de ces mesures existent déjà dans l’environnement règlementaire français. 12/03/18: Proposition législative de la Commission Européenne sur la distribution transfrontière des fonds Dans le contexte du déploiement de l’UMC, et à la suite d’une consultation publique menée en 2016, la Commission propose de modifier les directives AIFM et OPCVM (à travers un projet de directive) et les règlements EuVECA et EuSEF (à travers un projet de règlement). En effet, la transposition en droit national des directives sur les OPCVM et les gestionnaires de FIA ont pu donner lieu à des interprétations différentes des dispositions régissant l’utilisation du passeport de commercialisation dans le cadre de ces deux directives.

Cette initiative vise ainsi à réduire les obstacles réglementaires qui gênent la distribution transfrontière, en supprimant les complications inutiles et les règles trop contraignantes. Compte tenu de la nature technique et détaillée du cadre réglementaire en cause, des options spécifiques ont été élaborées pour chaque source de difficulté. Dans un certain nombre de cas, l’option privilégiée a consisté à renforcer la transparence au niveau national et/ou européen, tandis que, dans d’autres, un renforcement de l’harmonisation est apparu comme la meilleure voie à suivre. L’initiative prévoit dans son ensemble l’amélioration de la transparence des exigences nationales, au niveau national comme au niveau de l’UE (exigences en matière de commercialisation, frais réglementaires). Un autre objectif de l’initiative est la réduction des divergences des exigences nationales en matière de commercialisation par une définition harmonisée de la pré-commercialisation et un encadrement plus clair du processus de contrôle du matériel publicitaire. L’initiative entreprend aussi la définition de grands principes sur le montant des frais réglementaires pour garantir davantage de cohérence. L’initiative prévoit encore l’amélioration de la cohérence des exigences administratives nationales par le choix entre une présence locale physique et une interface uniquement électronique laissée à la discrétion du gestionnaire, mais avec des garde-fous pour protéger les investisseurs. Enfin, l’harmonisation des procédures et des exigences relatives à l’actualisation et au retrait des notifications liées à l’utilisation du passeport de commercialisation est prévue. Les deux projets de textes devront maintenant être examinés par le Parlement Européen et le Conseil jusqu'à ce que ces deux institutions parviennent à un compromis, avant publication au JOUE. L'entrée en application des propositions de la Commission est attendue à l'horizon 2020-2021.

21/03/18 : Opinion de l’ESMA sur le reporting des dérivés sous MiFIR Le règlement MiFIR introduit une obligation de négociation pour certains dérivés. L’ESMA a reçu de nombreuses réclamations des autorités nationales compétentes (NCAs) et des acteurs du marché portant sur la potentielle application hétérogène de cette obligation en raison d’une l’absence de clarification du traitement des composants des paquets d’ordres. L’ESMA a donc estimé qu’il était nécessaire de clarifier ce point à travers une opinion qui devrait assurer une meilleure convergence réglementaire en la matière. Dans cette Opinion, l’ESMA suggère aux NCAs de suivre une approche sur-mesure : lorsqu’il est possible de traiter certains composants d’un paquet d’ordre sur dérivés sans créer de nouveaux risques d’exécution ou opérationnels, ces composants doivent être négociés sur une plateforme. Cette approche s’applique aux paquets d’ordres présentant les caractéristiques suivantes (i) tous les composants du paquet d’ordres sont soumis à l’obligation de négociation ; (ii) au moins un composant du paquet d’ordre est soumis à l’obligation de négociation et tous les autres composants sont soumis à l’obligation de compensation (en vertu d’EMIR) ; (iii) au moins un composant est un swap de taux d’intérêt à taux fixe et tous les autres composants sont des obligations souveraines libellées dans la même devise que le swap. 23/03/18 : Q&A de l’ESMA sur la protection des investisseurs sous MiF II Le corpus réglementaire MiFID II / MiFIR ainsi que le règlement PRIIPs sont applicables depuis janvier 2018. En aval de leur entrée en application, l’ESMA continue, à travers son document de questions/réponses dédié à la protection des investisseurs sous MiFID II / MiFIR, à clarifier un certain nombre de points propres au corpus MiF II mais aussi à certaines interactions avec PRIIPs.

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ACTUALITES REGLEMENTAIRES

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Les sept nouvelles questions portent sur la recherche, le reporting post-transaction, les coûts et charges et les inducements. Concernant l’encadrement de la recherche, l’ESMA considère que la qualification des analyses macro-économiques dépend du contenu de ces analyses. Si celles-ci concernent un ou plusieurs instruments financiers, qu’elles se focalisent sur un secteur spécifique et qu’elles aboutissent, implicitement ou explicitement, à des recommandations ou des suggestions, elles devront être considérées comme de la recherche en application de MiF II. Concernant les inducements, l’ESMA précise que seuls les inducements reçus jusqu’au 2 janvier peuvent être conservés et qu’à partir du 3 janvier les entreprises doivent (i) démontrer qu’elles les ont reversés à leurs clients et (ii) mettre en place toutes les procédures nécessaires pour se mettre en conformités avec les nouvelles exigences MiFID II. Le Reporting post-transaction fait aussi l’objet du Q&A. L’ESMA (i) clarifie que la notion de “holding a retail client account” couvre aussi bien la fourniture du service auxiliaire de conservation et administration d’instruments financiers que le fait d’ouvrir un compte pour enregistrer les transactions d’un client dans le cadre d’un service d’investissement et (ii) précise également qu’il n’est pas nécessaire de signaler plusieurs dépassements du taux de perte de 10% sur une même période en cas de fluctuation de valeur du portefeuille. Enfin, concernant les coûts et charges, l’ESMA considère que les entreprises d’investissement sont tenues d’utiliser les méthodes du KID PRIIPs pour produire leur rapport ex ante sur les coûts en vertu de MiFID II. 23/03/18 : Publication au JOUE du niveau 2 du règlement ELTIF Le règlement délégué (UE) 2018/480 de la Commission vient compléter le règlement ELTIF. Il se fonde sur les projets de normes techniques soumis à la CE par l’ESMA, et soumis à

consultation entre juillet et septembre 2017. Les principales dispositions concernent les dérivés de couverture, la durée de vie suffisante de l’ELTIF, les critères d’évaluation du marché des acteurs potentiels, les critères de valorisation des actifs à céder et les facilités mises à la disposition des investisseurs de détail. L’utilisation d’instruments financiers dérivés est ainsi autorisée à la condition qu’ils servent uniquement à des fins de couverture. Par ailleurs, pour les ELTIF qui investissent dans des actifs d'échéances différentes, la durée de vie de l'ELTIF est fixée en se référant à l'actif qui, dans son portefeuille, présente l'horizon d'investissement le plus éloigné au moment où la demande d’agrément en tant qu’ELTIF est soumise à l’autorité compétente. Le règlement prévoit aussi des critères d’évaluation du marché des acquéreurs potentiels. Pour chacun des actifs dans lequel l’ELTIF investit, le gestionnaire doit évaluer le nombre d’acheteurs potentiels sur le marché, leur dépendance à un financement externe pour acheter l’actif, le laps de temps nécessaire pour trouver des acheteurs, la structure d’échéance spécifique de l’actif. De la même manière, le règlement identifie des critères de valorisation des actifs à céder, celle-ci devant être notamment entreprise avant la transmission à l’autorité compétente du programme de cession ordonné. Enfin, le gestionnaire de l’ELTIF doit mettre en place les facilités permettant de traiter les ordres de souscription, de rachat ou remboursement portant sur les parts ou actions de l’ELTIF et en informer l’investisseur de détail dans la langue officielle du pays où est commercialisé l’ELTIF. La plupart des dispositions de ce règlement entreront en application le 1er mai 2019.

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 PwC – Juin 2018

ACTUALITES REGLEMENTAIRES

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

AVRIL 201830

05/04/18 • OICV Publication de recommandations en vue d’améliorer le reporting réglementaire et la transparence sur les marchés d’obligations privées. 09/04/18 • OICV Publication par l’OICV de ses recommandations techniques sur l’harmonisation des données sur les dérivés critiques. 10/04/18 • OICV Publication par l’OICV de son guide sur les stress-tests des chambres de compensation.

20/04/18 • FSB Publication par le FSB d’une série d’outils pour amoindrir le risque de mauvaise conduite afin de renforcer la gouvernance des entreprises. 24/04/18 • OICV Publication par l’OICV d’une consultation sur son projet de rapport sur la qualité de l’audit. 26/04/18 • FSB Publication par le FSB d’une seconde consultation sur la gouvernance du unique product identifier - UPI

03/04/18 • IFRS 9 Publication par l’ESMA du rapport sur l’activité des Autorités nationales compétentes (NCAs) en matière de convergence IFRS en 2017. • Prospectus Publication par l’ESMA de la première partie de son avis technique sur le format et le contenu du prospectus. 04/04/18 • AIFM Publication par l’ESMA du premier rapport trimestriel de 2018 sur les tendances, risques et vulnérabilités, présentant notamment l’analyse des données issues des reportings AIFM. • CRA Publication par l’ESMA de la mise à jour de l’analyse du Canada et de l’Afrique du Sud au regard des règles d’approbation sous la réglementation sur les agences de crédit (CRAs). 09/04/18 • MIF II Publication par l’ESMA de trois limites de position en vertu de MiFII. Publication par l’ESMA de ses calculs pour le double volume cap sous MiF II. 10/04/18 • MIF II Publication par l’ESMA de sa lettre à la Commission Européenne lui demandant de clarifier les activités auxiliaires sous MiF II. Publication par l’ESMA de la mise à jour de son registre sur le double volume cap sous MiF II. 11/04/18 • Titrisation Publication par l’ESMA des réponses reçues à sa consultation sur le règlement titrisation.

12/04/18 • MIF II Publication par l’ESMA du dernier rapport des ESAs sur les vulnérabilités des marchés financiers européens. 13/04/18 • Vente à découvert Publication par l’ESMA d’un rapport sur l’impact des publications sur la vente à découvert sur le comportement des investisseurs. 18/04/18 • ESAs Publication par les ESAs d’un communiqué de presse sur la nomination de nouveaux membres au panel d’appel des ESAs. • MIF II Publication par l’ESMA d’une mise à jour de ses calculs transitoires relatifs à la transparence sur les obligations dans le cadre de MiF II. 24/04/18 • Distribution Publication par la Commission Européenne d’une étude sur les systèmes de distribution de produits d’investissement de détail. 25/04/18 • Intelligence Artificielle Publication par la Commission Européenne d’une communication sur l’Intelligence artificielle. 27/04/18 • Coopération Publication par les ESAs d’un accord de coopération MMoU avec l’autorité belge EFTA. 27/04/18 • EMIR Publication par l’ESMA des traductions des Guidelines sur l’échange de données entre TRs sous EMIR.

30 Une * signifie que l’actualité fait l’objet d’une synthèse en pages suivantes.

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

03/04/18 • AMF Publication du dossier d’avril 2018 du journal de bord du médiateur de l’AMF sur la date d’appréciation de la qualité d’actionnaire en vue de bénéficier du droit aux dividendes. 05/04/18 • AMF Publication de l’intervention de Robert Ophèle, Président de l’AMF, à la Mission d’information sur les « Monnaies virtuelles ». 12/04/18 • AMF Publication des contenus diffusés lors de la 18e journée de formation des RCCI et des RCSI. Publication du rapport annuel 2017 du médiateur de l’AMF.* • MIF II Publication d’un communiqué de presse sur l’application par l’AMF des orientations de l’ESMA sur la « gouvernance des produits ». 19/04/18 • Volatilité Publication par l’AMF d’une étude sur l’épisode de forte volatilité observée sur les marchés début février 2018. 20/04/18 • MAD-MAR Publication au JO du Décret n° 2018-284 renforçant le dispositif français de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.*

21/04/18 • AMF Publication de l’arrêté du 13 avril 2018 portant homologation de modifications du règlement général de l'AMF.* 23/04/18 • AMF Publication de la Lettre de l’Observatoire de l’Epargne n°28 d’avril 2018. 25/04/18 • MIF II Publication du discours de Robert Ophèle sur MiFID II à la TradeTech Europe 2018. 26/04/18 • Risque de liquidité Publication d’une mise à jour du règlement général et de la doctrine sur la gestion du risque de liquidité des fonds d’investissement.* 27/04/18 • AMF Publication d’une étude sur les canaux d’information, de souscription et de suivi des placements.

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

France

Avril 2018

12/04/18: Rapport annuel 2017 du médiateur de l’AMF Marielle Cohen-Branche, médiateur de l’AMF, a présenté lors d’une conférence de presse son rapport annuel pour l’année écoulée. Tandis que, pour la première fois depuis 5 ans, le nombre de dossiers reçus a baissé, 2017 aura été marquée à nouveau par une adhésion forte, des particuliers comme des professionnels, aux avis rendus et dans son ensemble, au dispositif de médiation. Le rapport rappelle les chiffres clés de l’année 2017, notamment 1 361 dossiers reçus (- 9 % par rapport à 2016), 1 406 dossiers traités (- 7 %), 506 avis rendus (- 5 %). Toutefois, les avis rendus ont progressé quant à eux de 22 % en excluant le litige de masse exceptionnel de 2016 (120 dossiers). Par ailleurs, le nombre des dossiers irrecevables continue de s’accroitre d’année en année : près d’un sur deux en 2017 (49 %). Le rapport souligne aussi la forte adhésion remportée par la médiation de l’AMF, que les avis soient favorables (pour 54 % d’entre eux) ou non au demandeur. Le rapport souligne également les évolutions majeures à venir : l’entrée en vigueur de MIF 2 et PRIIPS, le développement des crypto-actifs, l’interdiction de la commercialisation de certains contrats financiers (CFD, options binaires), le renforcement et la multiplicité croissante des systèmes alternatifs de règlement des litiges voulus par le législateur. Notons que les réclamations restent dominées par les deux sujets-phares des dernières années : le trading spéculatif (Forex, options binaires) et l’épargne salariale (passant à 211 contre 186 en 2016).

20/04/18 : Décret n° 2018-284 du 18 avril 2018 renforçant le dispositif français de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme Le décret complète la transposition de la directive n° 2015/849 du 20 mai 2015 relative à la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme (« 4ème Directive »). Il précise notamment la définition du bénéficiaire effectif lorsqu’aucune personne physique détenant plus de 25 % du capital / droits de vote d’une entité n’a été identifiée et qu’il n’y a pas de soupçon de blanchiment. Le décret modifie également les modalités formelles de documentation de la connaissance client. Cette dernière doit (i) intégrer la possibilité d’utiliser des outils d’identification électronique ; (ii) distinguer entre les informations à recueillir en ce qui concerne la connaissance du client et la documentation à conserver. En outre, il est précisé que la nature et l’étendue des informations collectées, ainsi que la fréquence de mise à jour de ces informations, dépend de l’évaluation du risque LCB-FT de la relation d’affaire. Le décret établit aussi la nécessité de mettre en œuvre un suivi de la cohérence des opérations réalisées avec la connaissance actualisée de la relation d’affaire et définit les diligences minimales en cas de mise en œuvre de diligences simplifiées, notamment la possiblité de simplification des mesures de vigilance autres que la connaissance de l’identité de la relation d’affaires et de son bénéficiaire effectif - entre autres (i) possibilité de différer au moment de la réalisation de la relation d’affaires la vérification de l’identité et (ii) possibilité d’aménager la fréquence de mise à jour des informations recueillies. Des mesures particulières de vigilance à mettre en oeuvre lorsqu’une relation d’affaires est ou devient une personne politiquement exposée (PPE) sont aussi définies et

concernent notamment (i) la nécessité que la décision d’entrer en relation soit prise par un membre de l’organe exécutif ou une personne spécialement habilitée par cet organe et (ii) le renforcement de la documentation justificative et de la fréquence de mise à jour des informations. Le décret adapte par ailleurs des obligations relatives au contrôle interne en fonction des évolutions précédentes. Enfin, les dispositions concernant le registre des bénéficiaires effectifs sont mises à jour : extension à 180 jours du délai de mise à jour des données pour les placements collectifs (au lieu de 30 jours). 21/04/18 : Mise à jour du règlement général de l’AMF concernant les classes de parts Cette modification du RGAMF intervient notamment afin de prendre en compte et d’adapter aux FIA l’Opinion de l’ESMA de janvier 2017 relative aux OPCVM qui établissait quatre grands principes à respecter lors de la création de classes de part différentes en matière de couverture par instrument dérivés : (i) un objectif commun d’investissement, (ii) la non contagion, (iii) la prédétermination et (iv) la transparence. Les nouvelles dispositions du RGAM prévoient ainsi : • pour les OPCVM, la restriction de

la notion de « couverture systématique de risque » au seul risque de change et l’application du suivi du risque de contrepartie individuelle pour chaque catégorie de parts intégrant une couverture systématique du risque ;

• pour les FIA ouverts à des investisseurs non professionnels -FIVG, FFA, FCPR, FES et OPCI - la possibilité de couverture totale ou partielle du risque sans remise en cause de l’objectif d’investissement commun à l’ensemble des catégories et la possibilité de couvrir un autre risque en sus, le cas échéant, du risque de change ;

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

le suivi du risque de contrepartie est maintenu au niveau global du véhicule et non par catégorie de parts ;

• pour les FIA ouverts à des investisseurs professionnels -FPVG, FPS, FPCI et OPPCI -possibilité de création de catégories de parts permettant des stratégies d’exposition spécifiques au niveau d’une catégorie de parts, sous réserve toutefois d’une information transparente dans le prospectus.

La mise à jour corrélative des instructions concernées est intervenue en mai 2018, précisant les modifications à apporter aux prospectus des véhicules concernés. 26/04/18 : Mise à jour du règlement général de l’AMF concernant les outils de gestion du risque de liquidité des fonds d’investissement Depuis quelques années, l’AMF travaille à la modernisation du dispositif français de gestion du risque

de liquidité des fonds d’investissement. En 2017, l’AMF avait ainsi autorisé le recours au plafonnement des rachats (« gates »), et avait également publié un guide pédagogique sur les stress tests. En 2018, elle introduit et/ou précise 3 nouveaux outils de gestion de la liquidité des fonds. • Introduction de la possibilité de

rachat en nature pour les OPCVM, FIVG, FFA, FPVG et FES, prévoyant l’accord écrit (i) du porteur sortant si le rachat en nature est égal à une quote-part représentative des actifs du portefeuille ou (ii) de l’ensemble des porteurs dans le cas contraire. Un régime dérogatoire est possible pour les OPC admis à la négociation sur un marché réglementé, les modalités d’encadrement des rachats en nature devant être définies dans le prospectus. Le régime des rachats en nature est globalement aligné

sur celui des souscriptions en nature : règles d’évaluation, rapport du CAC sauf pour les rachats en nature sur le marché primaire de fonds cotés.

• Renforcement de la possibilité de suspension partielle des souscriptions, prévoyant notamment la possibilité de suspensions partielles pour les OPCVM, FIVG, FFA, FPVG, FES.

• Introduction de la possibilité d’extension, pour les OPC à VL quotidienne, de la période entre la date de centralisation des ordres de souscription et/ou de rachats et la date de règlement-livraison des parts ou actions à 10 jours ouvrés sous réserve que l’ordre soit exécuté dans le délai de 6 jours ouvrés maximum (OPCVM, FIVG, FFA, FPVG, FES).

L’AMF a corrélativement procédé à la mise à jour de la doctrine applicable.

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MAI 2018

03/05/18 • OICV Publication d’un rapport sur les mesures de redressement des contreparties centrales. 07/05/18 • FSB Lancement d’une consultation sur le reporting des données relatives aux indemnisations. 10/05/18 • OICV Publication d’un communiqué de presse relatif aux principaux sujets abordés lors de la 43ème conférence annuelle.

11/05/18 • FSB Publication d’un communiqué de presse relatif aux principaux sujets abordés lors de la réunion du Groupe Consultatif Régional pour l’Asie. 14/05/18 • OICV Publication par l’OICV et le BCBS d’un rapport sur les critères garantissant la simplicité, transparence et comparabilité des opérations court-terme de titrisation. 30/05/18 • OICV Publication par l’OICV d’un communiqué sur l’usage des sciences du comportement dans l’éducation de l’investisseur.

02/05/18 • MIF II Publication par l’ESMA de sa première analyse de la liquidité des obligations pour les exigences de transparence sous MiF II. 03/05/18 • Format Electronique Européen Unique Publication par d’un communiqué de presse annonçant la tenue d’une réunion de travail sur le Format Electronique Européen Unique. 04/05/18 • EMIR Lancement par les ESAs d’une consultation sur les amendements apportés aux standards techniques EMIR. 07/05/18 • ESMA Annonce par l’ESMA de la mise en œuvre d’un portail global d’information sur les prestataires de services financiers agréés en Europe. 08/05/18 • MIF II Publication par l’ESMA de la mise à jour de son registre sur le double volume cap sous MiF II. 15/05/18 • MMF Publication du règlement d’exécution n°2018/708 de la Commission Européenne définissant des normes techniques d’exécution concernant le modèle à utiliser par les gestionnaires de fonds monétaires dans leurs rapports aux autorités compétentes. 17/05/18 • Services de paiements Abaissement de la sanction de la Commission Européenne à l’égard de l’Espagne en raison de la transposition tardive de la directive sur les services de paiements (2015/2366). 18/05/18 • ESAs Publication par les ESAs d’une décision de leur Commission d’appel sur le rejet d’un appel initié à l’encontre d’une décision prise par l’ESMA.

24/05/18 • Benchmark Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif au règlement Benchmark.* • Sovereign Bond-Backed Securities Proposition par la Commission européenne d’un règlement visant à favoriser le développement des Sovereign Bond-Backed Securities. • Développement durable Publication par la Commission européenne de mesures pour faire de l’industrie financière européenne un acteur de la lutte contre le changement climatique. • PME Proposition par la Commission Européenne d’un règlement amendant les règlements Abus de marché et Prospectus et d’un rectificatif de règlement délégué afin de favoriser le développement de modes alternatifs de financement pour les PME. 25/05/18 • Agences de notation Mise à jour de la base de données sur les performances des agences de notations de l’ESMA couvrant la période du 01/01/2016 au 31/12/2017. • MIF II Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif à la protection des investisseurs dans le cadre de l’implémentation de MIFIR/MIFID II.* • OPCVM Mise à jour des Questions/Réponses de l’ESMA relatives à la directive OPCVM.* • MIF II Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif au data reporting dans le cadre du règlement MIFIR. 28/05/18 • MIF II Publication par l’ESMA de Guidelines sur les obligations de bonne adéquation en vertu de MIFID II, faisant suite à la consultation initiée en juillet 2017.*

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

28/05/18 • EMIR Publication par l’ESMA de Guidelines sur les marges pro-cycliques des contreparties centrales dans le cadre du règlement EMIR. • Vente à découvert Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif au règlement sur les ventes à découvert. • MIF II Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif à la transparence sous MIF II. 29/05/18 • MIF II Mise à jour par l’ESMA de son Q&As relatives aux structures de marché.

30/05/18 • ESAs Annonce conjointe de l’EBA et de l’ESMA encourageant institutions financières, marchés et autorités de résolution à prendre en compte les détenteurs de détail d’instruments de dette. • EMIR Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif au règlement CSDR. • EMIR Mise à jour par l’ESMA de son Q&A relatif au règlement EMIR. 31/05/18 • Benchmark Publication par l’ESMA du discours de Steven Maijoor sur la stabilité et l’intégrité des indices financiers à la conférence annuelle de l’ICMA.

03/05/18 • AMF Publication par d’un communiqué de presse sur les actions de l’AMF sur le forex et les options binaires. 07/05/18 • AMF Mise à jour de la doctrine de l’AMF relative aux catégories d’actions dans les OPC (voir actualité du 21 avril 2018). 09/05/18 • AMF Mise à jour de la doctrine de l’AMF dans le cadre de la transposition de MiF II et la mise en œuvre du nouveau régime des sociétés de gestion de portefeuille.* 17/05/18 • AMF Publication d’une plaquette présentant l’AMF, son organisation, ses objectifs. • AMF Publication par l’AMF de son rapport annuel.*

25/05/18 • Chambres de compensation Publication d’une décision de l’AMF relative aux règles de fonctionnement de la chambre de compensation LCH SA. • Pôle Commun AMF-ACPR Publication du rapport d’activité 2017 du Pôle commun Assurance Banque Epargne de l’AMF et l’ACPR. • AMF Publication du compte-rendu de la dernière séance du Conseil scientifique de l’AMF consacré à la gestion d’actifs. 26/05/18 • Fiscalité Publication au JO du décret n° 2018-391 du 25 mai 2018 relatif aux obligations déclarative incombant au redevables et aux sociétés ou organismes dans le cadre de l’impôt sur la fortune immobilière. 30/05/18 • Financement participatif Publication de la réponse de l’AMF à la proposition de la Commission Européenne sur le futur régime européen du financement participatif.

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Union Européenne

Mai 2018

24/05/2018 : Mise à jour du Q&A de l’ESMA sur le règlement benchmark Dans une nouvelle question, l’ESMA précise les modalités pratiques d’information dans les prospectus sur l’enregistrement des administrateurs des benchmarks. Pour ce qui concerne les OPCVM, les modalités prévues sont les suivantes : • Les prospectus approuvés à

compter du 01/01/2018 doivent comporter une mention sur l’inscription de l’administrateur de l’indice au registre. S’il ne l’est pas encore, une mention spécifique doit être prévue et le prospectus devra être mis à jour dès que cette inscription est définitive.

• Les prospectus approuvés avant le 01/01/2018 doivent être mis à jour à la 1ère occasion et au plus tard le 31/12/2018. Dans l’hypothèse où, le 01/01/2019, l’administrateur de l’indice ne serait pas inscrit au registre, une mention spécifique serait à prévoir dans le prospectus.

25/05/18 : Mise à jour du Q&A de l’ESMA sur la Directive OPCVM Dans une nouvelle question, l’ESMA confirme que l’information sur les rémunérations devant être communiquée dans le rapport annuel des véhicules gérés doit inclure une information sur les rémunérations versées à leurs salariés par les délégataires de gestion financière et/ou des risques : • par utilisation des informations

disponibles lorsque le délégataire est soumis à des règles identiques ou équivalentes,

• par mise en place de dispositions contractuelles prévoyant la communication des informations requises.

25/05/18 : Mise à jour du Q&A de l’ESMA sur la protection des investisseurs dans le cadre de MiF II Les principales nouvelles questions traitées concernent : • la catégorisation client – 5

nouvelles questions précisent les principes applicables lorsqu’un client non professionnel demande à être considéré comme un client professionnel, rappelant notamment qu’une entreprise d’investissement ne doit pas mettre en place de pratique visant à inciter un client à demander à être considéré comme professionnel ;

• la supervision des entités – une nouvelle question précise que l’autorité de tutelle compétente en ce qui concerne une succursale de société de gestion OPCVM ou AIFM est celle : - du pays de réalisation de la

prestation (“host Member State”) pour les règles de bonne conduit,

- du pays d’origine (« home Member State »)pour les autres dispositions.

28/05/18 : Publication par l’ESMA de ses orientations en matière d’adéquation dans le cadre de MiF II Ces orientations font suite à la consultation lancée par l’ESMA entre le 13/07 et le 13/10/2017. Les principales orientations portent essentiellement sur : • l’information à donner au client sur

les objectifs de l’évaluation de l’adéquation, rappelant qu’il s’agit d’une obligation du prestataire et non une prérogative du client ;

• les modalités de détermination, de recueil et de mise à jour des informations nécessaires pour la vérification de l’adéquation, incluant des principes de proportionnalité pouvant être retenus dans certains cas ;

• les modalités de détermination des investissements adéquats pour les clients, incluant les principes de comparaison avec des produits

équivalents, notamment sur les coûts et la complexité.

France

Mai 2018

09/05/18 : Mise à jour de la doctrine de l’AMF Dans le cadre de la transposition de la directive MiF II et de la mise en œuvre du nouveau régime des sociétés de gestion, l’AMF a poursuivi la mise à jour de sa doctrine afin, notamment, de prendre en compte la possibilité pour les SGP agréées OPCVM et/ou AIFM d’obtenir un agrément pour fournir certains services d’investissement. Ont ainsi été mises à jour les instructions sur les procédures d’agrément des SGP et des EI dépositaires d’OPCVM, la position-recommandation sur les changements d’actionnariat dans les SGP et la position relative aux acquisitions et augmentations de participations qualifiées dans des entreprises du secteur financier. 17/05/18 : Publication du rapport annuel de l’AMF À l’occasion de la présentation à la presse du rapport annuel de l’institution, Robert Ophèle, son président, a souligné la nécessité d’avancer rapidement vers une Europe à 27 plus intégrée dans le contexte du Brexit. Il est également revenu sur les principaux enjeux en matière de régulation et sur la mobilisation de l’AMF. A cette occasion, l’AMF a précisé ses objectifs : (i) encourager une supervision européenne davantage intégrée ; (ii) faciliter la mise en œuvre d’un cadre sécurisé pour les marchés et la gestion d’actifs ; (iii) accompagner l’innovation et (iv) préserver le grand public des offres de produits financiers hautement risqués.

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ACTUALITES REGLEMENTAIRES

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Lettre d’actualité réglementaire | Asset Management # 04 Juin 2018

Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Le rapport rappelle aussi les chiffres clés de la supervision assurée par l’AMF. La France compte 630 sociétés de gestion de portefeuille dont 35 agréées en 2017 (dont 85 % en moins de 75 jours). 10 222 fonds existent à fin 2017 pour un encours sous gestion de 1 642 milliards d’euros, dont 958 fonds agréés en 2017 L’industrie compte aussi 403 prestataires de services d’investissement (hors SGP), 5 232 CIF et 52 CIP (conseillers en investissements participatifs). Le rapport donne enfin les chiffres clés des enquêtes et sanctions de l’AMF en 2017. L’AMF a mené 55 enquêtes terminées dont 33 dans le cadre d’une coopération internationale. 19 contrôles et 9 enquêtes ont donné lieu à l’ouverture d’une procédure de sanction. 13 accords de transaction ont été homologués par la Commission des sanctions et 23 sanctions pécuniaires ont été prononcées pour des montants allant de 10 000 à 35 millions d’euros représentant un montant total de 40,756 millions d’euros.

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CONSULTATIONS

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Consultations en cours

Date de clôture des réponses Document Institution

15/06/2018 Amendements à l’obligation de compensation prévue par le règlement EMIR dans le cadre du règlement Titrisation ESMA

29/06/2018 Régime d'information applicable sous le nouveau seuil national de prospectus AMF

06/07/2018 Reporting des données relatives à l’indemnisation FSB

21/07/2018 Bilan de qualité du cadre législatif de l’UE sur les informations à publier par les entreprises CE

24/07/2018 Rapport sur la qualité de l’audit OICV

Consultations récentes terminées en attente de publication des textes finaux

Date de clôture des réponses Document Institution

03/11/2017 Prévention et résolution à l’amiable des litiges entre investisseurs et institutions publiques CE

09/03/2018 Standards techniques sur le nouveau règlement Prospectus ESMA

19/03/2018 Standards techniques de mise en œuvre du règlement sur la titrisation ESMA

27/03/2018 Propositions pour protéger les investisseurs des produits OTC à effet de levier OICV

04/04/2018 Orientations pour traiter les conflits d’intérêt dans les levées de fonds propres OICV

05/05/2018 Recommandations pour aider les plateformes de négociation à gérer des épisodes de grande volatilité OICV

23/05/2018 Standards techniques sur l’enregistrement des référentiels de titrisation dans le cadre du règlement Titrisation ESMA

23/05/2018 Avis technique sur les frais des référentiels de titrisation dans le cadre du règlement Titrisation ESMA

25/05/2018 Guidelines sur la notion d’équivalence pour les agences de notation établies dans un pays tiers dans le cadre du règlement CRA ESMA

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PUBLICATIONS

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

Emerging Trends in Real Estate 2018 : tendances en Europe

Asset & Wealth Management Revolution – Embracing Exponential Change

Paris retrouve la confiance des investisseurs immobiliers et gagne 3 places dans le classement des villes européennes les plus attractives Le rapport « Emerging Trends in Real Estate Europe 2018 ® », publié conjointement par l’Urban Land Institute (ULI) et PwC révèle que le pessimisme de l’an dernier s’est considérablement dissipé, avec de meilleures perspectives économiques générales et une augmentation de la demande des locataires. Les pays d’Europe continentale profitent d’un sentiment relatif mitigé sur le Royaume Uni, du fait des incertitudes sur les impacts à venir du Brexit.

Le rapport Asset & Wealth Management Revolution – Embracing Exponential Change, aborde la façon dont les gestionnaires d’actifs peuvent relever le niveau des attentes, agir en confiance et prendre une longueur d’avance face à l’accélération du changement auquel l’industrie est actuellement confrontée. Faisant suite à la précédente étude de PwC, Asset Management 2020 – A Brave New World, il fait état de l’accélération et de l’évolution des grands changements précédemment évoqués par PwC. Les six facteurs de transformation que nous avions mis en lumière sont devenus quatre tendances clés, qui devraient bouleverser la nature et la structure de l’industrie au cours des prochaines années.

Publication Publication

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GLOSSAIRE

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Premiers pas des Crypto-Funds en France : un nœud de plus dans la définition d’un cadre juridique adapté à la technologie Blockchain ? ............ 4 Finance durable et sociétés de gestion : quelles opportunités au delà de la réglementation ? ............................................................................................ 7 Titrisation STS, Obligations sécurisées, Sovereign Bond-Backed Securities : des labels européens pour une meilleure intégration des marchés de capitaux ? ..................................................................................................... 12 Distribution transfrontalière d’OPC: une initiative suffisante pour un marché plus intégré? .................................................................................... 15 Vigie réglementaire ........................................................................................ 18 Actualités réglementaires ............................................................................... 19 Consultations ................................................................................................ 32

ACPR : Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution AIFM : Alternative Investment Fund Managers AMF : Autorité des Marchés Financiers BCBS : Comité de Bâle BCE : Banque Centrale Européenne CE : Comission Européenne CIF : Conseiller en investissements financiers CIP : Conseiller en investissements participatifs CMF : Code monétaire et financier CSDR : Central Securities Depositories Regulation EBA : Autorité Bancaire Européenne EIOPA : Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles ELTIF : European Long Term Investment Fund ESAs : autorités européennes de supervision (EBA, EIOPA et ESMA) ESMA : Autorité Européenne des Marchés Financiers ESRB : Comité Européen du Risque Systémique EuSEF : European social entrepreneurship funds EuVECA : European Venture Capital Funds FSB : Conseil de Stabilité Financière GDPR : General Data Protection Regulation IAIS : Association Internationale des Superviseurs d’Assurance IOSCO : Organisation internationale des superviseurs sur les marchés financiers ISDA : Association internationale des swaps et dérivés JO : Journal officiel de la République française JOUE : Journal officiel de l’Union Européenne LCB-FT : Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme LCR : Ratio de liquidité à court terme MAR : Market Abuse Regulation MiFID II : Markets in Financial Instruments Directive MiFIR : Markets in Financial Instruments Regualtion MMF : Money market fund MREL : Minimum requirement for own funds and eligible capital NCA : Autorité nationale compétente PE : Parlement Européen PEPP : Produits paneuropéens d'épargne-retraite individuelle PRIIPs : Packaged Retail Investment and Insurance-based Products SFTR : Securities Financing Transactions Regulation TLAC : Total Loss Absorbing Capacity

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Les textes réglementaires sont pris en compte jusqu’au 31 mai 2018 « Les informations contenues dans cette publication ne peuvent en aucun cas être assimilées à des prestations de services ou de conseil rendues par leurs auteurs ou éditeurs. Aussi, elles ne peuvent être utilisées comme un substitut à une consultation rendue par une personne professionnellement compétente. Cette publication est la propriété de PricewaterhouseCoopers Audit. Toute reproduction et /ou diffusion, en tout ou partie, par quelque moyen que ce soit est interdite sans autorisation préalable. © 2017. PricewaterhouseCoopers Audit. Tous droits réservés.