Ce projet est financé par l’Union européenne. Ce bulletin d’informations est réalisé sous la seule responsabilité de l’équipe d’assistance technique d’OCTA. Les opinions exprimées ne reflètent en aucun cas celles de l’OCTA ou de l’UE.

DANS CE NUMERO :

Message d’accueil de la présidente du comité exécutif

P.1

Participation d’’OCTA à la semaine verte européenne (3-5 juin 2015)

P.2

Conférence ministérielle extraordinaire d’OCTA (17 juin 2015)

P.2

Aperçu de la nouvelle stratégie provisoire d’OCTA

P.3

Sommet des Ministres de l’énergie des PTOM

P.4

Signature de la feuille de route sur l’énergie durable pour les PTOM

P. 5

Les contributions des PTOM à l’économie verte européenne

P. 6

Atelier « plan d’action » pour un régionalisme plus ancré dans les PTOM

P.7

Publication de l’étude sur l’enseignement supérieur et la recherche dans les PTOM

P. 8

Collaborations OCTA / BIODIVERSA P.9

Formation sur le Knowledge Centre P.9

Le Groenland à Bruxelles P.9

Election du Secrétaire d’OCTA P.9

Avril - Juillet 2015

LETTRE D’INFORMATION OCTA

MESSAGE DE LA PRESIDENTE DU COMITE EXECUTIF SUR LA STRATEGIE OCTA 2015-2020

Le plan stratégique provisoire d’OCTA 2015-2020 a été approuvé lors de la réunion ministérielle extraordinaire du 17 juin 2015.

Suite à une concertation avec l’ensemble des PTOM, ce document présente la direction de notre Association et sera affiné pour approbation finale lors de la Conférence ministérielle début 2016 à Bruxelles. Il orientera la restructuration de l’Association ainsi que sa planification, son budget et son évaluation au cours de la période.

Reflétant les objectifs de l’Association, l’énoncé reformulé de la mission d’OCTA est:

“d’améliorer le dialogue politique et de promouvoir des partenariats stratégiques pour le développement durable des pays et territoires d’outremer”.

Conformément avec la déclaration de mission, le plan stratégique repose sur les trois piliers suivants:

1. l’amélioration du dialogue politique 2. la promotion des partenariats stratégiques 3. la facilitation du développement durable dans les PTOM

Le Comité exécutif se réjouit de travailler avec l’ensemble des PTOM au développement d’un plan stratégique et d’une structure administrative avec lesquels nous serons tous d’accord.

Comme convenu lors de la dernière conférence ministérielle à Tortola, nous allons déposer une requête formelle auprès de la Commission européenne pour une extension (18 mois) de l’assistance technique (AT) et du projet OCTA qui a procuré, et continue de prester une assistance précieuse - la phase opérationnelle de ce projet s’achèvera le 7 décembre 2015. Nous nous apprêtons par ailleurs à solliciter les services d’un secrétaire/coordinateur pour OCTA afin d’assurer une transition fluide tandis que nous assumons la responsabilité de l’administration de notre Association.

Mme Kedell Worboys (Mrs) MBE Représentante du Royaume-Uni pour le Gouvernement de St Hélène, Présidente du Comité exécutif d’OCTA

OCTA - Equipe d’Assistance Technique - 67 av. de la Toison d’Or – 1060 Bruxelles (St Gilles) – Belgique

Tel : +32 (0)2 533 0860 Email : info@octa-bureau.eu http://www.octassociation.org

2

LA PARTICIPATION D’OCTA à LA SEMAINE VERTE EUROPEENNE (3-5 juin 2015)

Du 3 au 5 juin, Bruxelles accueillait l’édition 2015 de la Semaine verte, la conférence annuelle la plus importante de la politique européenne sur l’environnement. Cette année l’accent a été placé sur la nature et la biodiversité, deux thèmes particulièrement chers aux PTOM.

L’OCTA disposait d’un stand dans la salle d’exposition de la conférence, où les membres de l’association et l’équipe d’assistance technique ont eu l’opportunité d’accueillir plusieurs acteurs de la scène environnementale de Bruxelles et d’ailleurs, d’informer les visiteurs sur les PTOM, de présenter les activités de l’association et de promouvoir le travail qui a été réalisé.

Cet évènement fut l’occasion de présenter les PTOM, leurs bonnes pratiques et leurs difficultés, à un très bon public mais également de promouvoir les profils environnementaux récemment publiés ainsi que l’initiative BEST. Des représentants d’autorités locales, des ministères, des institutions européennes, d’ONG et du secteur privé ont visité le stand.

Laure Philippe-Kagan présente l’association aux visiteurs

Selon les participants, cette activité - conforme à la stratégie de communication et de visibilité d’OCTA - s’est avérée positive pour la visibilité d’OCTA et des PTOM. A travers son groupe de travail sur l’environnement, OCTA a également identifié deux coordinateurs de projets, en provenance du Groenland et de Polynésie française, qui ont participé à l’atelier sur “la biodiversité dans les RUP et les PTOM”, organisé par l’UICN durant la semaine verte.

Laure Philippe-Kagan, from French Polynesia, outlines the activities of the association to visitors

LA CONFERENCE MINISTERIELLE EXTRAORDINAIRE DE L’OCTA (17 juin 2015)

La résolution administrative de la 13ème conférence ministérielle - de ce début d’année - a appelé le Comité exécutif, en accord avec la présidence d’OCTA, à “soumettre un nouveau plan stratégique pour la période 2015-2020 devant la conférence ministérielle extraordinaire, conformément à l’article 25 de l’Association, pour approbation en mai 2015 au plus tard”.

Saisissant l’opportunité du Sommet sur l’énergie, la présidence d’OCTA a convoqué une réunion le 17 juin, durant laquelle la résolution sur la stratégie OCTA 2015-2020 et le plan stratégique provisoire furent unanimement approuvés. Les deux documents sont le fruit d’un processus de concertation dans lequel l’ensemble des membres d’OCTA s’étaient pleinement engagés.

Les délégués PTOM lors de la Conférence ministérielle extraordinaire du 17 juin 2015 à Bruxelles

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RENFORCER LE DIALOGUE POLITIQUE ET PROMOUVOIR LES PARTENARIATS STRATEGIQUES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DES PTOM: UN APERCU DE LA NOUVELLE STRATEGIE PROVISOIRE D’OCTA

Le processus

A l’occasion de leur dernière rencontre dans les Iles vierges britanniques en février dernier, les dirigeants PTOM ont plaidé pour “le développement d’une stratégie établissant la réponse stratégique aux questions essentielles pour l’avenir des PTOM et de l’Association des pays et territoires d’outre-mer”. Sur base de ce mandat, le comité exécutif d’OCTA (ExCo) s’est lancé dans un processus de consultation participative, facilité par un consultant externe et l’équipe d’assistance technique. Ce processus a consisté en la tenue deux séminaires et l’envoi de questionnaires à l’attention des capitales et des partenaires PTOM. De plus, la présidence d’OCTA a invité les chefs des gouvernements PTOM à soumettre leurs contributions sur les principaux aspects de l’avenir de l’organisation.

La stratégie décrite dans cet article est le résultat du processus consultatif qui s’est tenu de mars à juin 2015. Cette dernière a été approuvée lors de la conférence ministérielle extraordinaire d’OCTA (Bruxelles, 17 juin 2015). La stratégie présente les vues et les priorités partagées par les membres. Elle est qualifiée de “provisoire” en raison du fait que certaines questions ne sont toujours pas résolues. Les questions non résolues incluent notamment: (i) la structure de gouvernance de l’organisation ainsi que la définition du rôle des diverses instances concernées, (ii) la structure et la planification des coûts du secrétariat d’OCTA; (iii) la révision de la structure et le montant des cotisations, sur base de données statistiques actualisées et comparables; et enfin (iv) les articles de l’Association ainsi que les statuts de l’organisation.

Conformément à la déclaration de mission, le plan stratégique de l’association s’articule sur trois piliers: (i) le dialogue politique; (ii) les partenariats stratégiques; et (iii) le développement durable.

Le dialogue politique

Les objectifs du dialogue politique (DP) consiste dans le développement d’un partenariat plus engagé et actif entre les quatre états membres, la Commission européenne et les PTOM afin d’assurer la mise en œuvre optimale de la Décision de l’association d’outremer (DAO). A travers le DP, OCTA et les PTOM entendent également exprimer leurs vues, leurs inquiétudes ainsi que leurs perspectives pour qu’elles soient intégrées dans la formulation des stratégies, politiques et programmes européens. Pour atteindre ces objectifs, un dialogue intense devra s’établir entre les institutions européennes et les états membres, dans les principaux secteurs de coopération.

Les partenariats stratégiques

OCTA s’est fixé trois objectifs principaux dans le cadre du second pilier, “la promotion des partenariats stratégiques”, à savoir:

• renforcer le partenariat entre OCTA et l’UE ainsi qu’avec les états membres associés aux PTOM; • mieux positionner OCTA et porter les intérêts et les perspectives des PTOM sur la scène internationale; • promouvoir les projets d’intérêt commun avec les partenaires de façon appropriée.

Les partenariats seront dès lors développés avec les diverses institutions européennes et les quatre états membres. D’autres collaborations s’établiront sur la base d’une possible valeur ajoutée en contribuant aux objectifs d’OCTA et de la DAO. Ces partenariats, et plus particulièrement dans les secteurs de l’environnement et du commerce, impliqueront entre autres les états ACP, la conférence sur les régions périphériques, les états insulaires en développement ainsi que d’autres organisations.

Encourager le développement durable

Ce troisième pilier repose sur le plan stratégique 2010 qui envisageait la coopération entre les PTOM comme condition nécessaire à la promotion de leurs projets de développement durable, notamment en raison de leurs taille et capacités limitées. Dans le cadre de la stratégie actuelle, le pilier est étroitement lié au rôle d’OCTA en qualité d’Ordonnateur régional pour la programmation thématique du 11ème FED. OCTA soutiendra les PTOM dans leurs stratégies communes sur le changement climatique et les énergies durables et facilitera les projets pertinents. De manière générale, l’association appuiera les PTOM en promouvant leur valeur ainsi que leur capacité à développement durable. Ce pilier comprend d’autres objectifs tels que la valorisation des PTOM par le partage de connaissances et la mise à disposition d’une plateforme commune pour promouvoir leur potentiel dans les secteurs d’intérêt commun tels que la recherche, l’enseignement ou encore l’innovation.

Vers une direction claire

Tandis que les questions organisationnelles doivent encore être discutées, et un consensus obtenu, les trois piliers prévoient une voie réaliste et claire pour OCTA. Les objectifs de chaque pilier sont accompagnés de résultats et d’indicateurs. Les considérations transversales liées au renforcement de capacités, à la communication et au suivi du plan complètent les trois piliers en vue d’élaborer un programme complet pour la période à venir.

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SOMMET DES MINISTRES DE L’ENERGIE DES PAYS ET TERRITOIRES D’OUTREMER

Le Sommet des ministres PTOM de l’énergie s’est tenu à Bruxelles, les 16 et 17 juin derniers, au cours de la Semaine européenne de l’énergie durable. Il s’est achevé par l’adoption de la feuille de route sur l’énergie durable pour les PTOM. Ce fut la troisième occasion pour les experts PTOM en énergie de se rencontrer depuis 2012.

Le Sommet, financé par la Commission européen à travers l’assistance technique du projet OCTA, a rassemblé plus de 20 intervenants et 80 participants de haut niveau provenant des gouvernements des états membres PTOM et de l’UE, de la Commission européenne, des membres du Parlement européen, d’ instituts de recherche européens (sur l’énergie), de l’Agence internationale de l’énergie ainsi que d’autres acteurs pertinents.

Cette première rencontre ministérielle de a illustré la capacité des PTOM à faire front commun sur des questions importantes et d’ouvrir la voie à la coopération thématique dans le futur.

L’objectif principal du Sommet visait l’obtention d’un accord sur la feuille de route sur l’énergie durable pour les PTOM, qui faciliterait et soutiendrait les efforts de réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et l’accroissement de l’efficacité énergétique, aidant dès lors les PTOM dans leur transition vers l’énergie durable. Il était par ailleurs question d’informer le processus décisionnel pour la programmation thématique du 11ème FED.

Le premier jour du sommet comptait quatre sessions, destinées à démontrer - d’un point de vue technique - la valeur ajoutée des PTOM dans le domaine de l’énergie durable, et ont souligné - d’un point de vue politique - la volonté des PTOM de servir de centres d’excellence pour l’Union européenne.

La deuxième journée a démarré avec un message vidéo du député européen Maurice Ponga, vice-président du comité “développement” du Parlement européen. Elle a par ailleurs marqué le début des “relations publiques et externes” du Sommet de l’énergie à l’attention d’une large audience - composée de participants de l’extérieur - tandis que les ministres PTOM livraient des présentations durant la conférence d’orientation de la semaine européenne de l’énergie durable.

La tenue du Sommet des ministres de l’énergie dans le sillage de la semaine européenne de l’énergie durable résulte de la coopération fructueuse avec la DG Energie, et a renforcé les relations entre l’UE et les PTOM, ouvrant dès lors la porte à d’autres secteurs de coopération pour le futur.

Le sommet a permis d’améliorer le développement du dialogue politique entre l’UE et les PTOM. Les résultats ont confirmé le succès des efforts de sensibilisation et de dialogue entre l’OCTA et ses membres, optimisant dès lors la communication externe entre les PTOM et l’UE ainsi que la visibilité d’OCTA.

Le sommet s’est achevé sur la signature de la feuille de route de l’énergie durable pour les PTOM, incluant notamment les secteurs prioritaires pour l’enveloppe thématique sous le 11ème Fonds de développement européen. Pour en savoir plus sur le premier sommet des ministres de l’énergie, visitez notre page Web http://octassociation.org/summit-of-oct-energy-ministers-in-brussels-16-17-june-2015

Les délégués PTOM à Bruxelles en Juin 2015

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SIGNATURE DE LA FEUILLE DE ROUTE SUR L’ENERGIE DURABLE POUR LES PTOM

L’énergie durable a été identifiée comme un secteur spécifique de coopération entre les PTOM et l’Union européenne par la Décision d’Association d’outremer. Cette dernière stipule que la coopération dans le domaine du développement durable peut s’effectuer en facilitant l’accès à l’énergie renouvelable durable et aux produits et services éco énergétiques, y compris par l’adoption de cadres politiques entraînant le déploiement des meilleurs technologies ainsi que par la promotion de normes qui répondent aux besoins environnementaux et économiques”. La conférence ministérielle des PTOM de février a confirmé cette vision avec le consentement des chefs de gouvernement pour appuyer l’élaboration d’une feuille de route sur l’énergie durable pour les PTOM.

En reconnaissant que l’énergie durable est la base du développement économique et social durable, lequel inclut le changement climatique et d’autres problèmes de développement, les pays et territoires d’outremer se sont engagés dans le long-terme vers la durabilité. A l’occasion d’une session dédiée aux PTOM - dans le cadre de la semaine européenne de l’énergie durable - la signature de la feuille de route a eu lieu en présence de délégués PTOM de haut-niveau, de décideurs européens, de représentants des régions ultrapériphériques, de la société civile et le secteur privé.

L’évènement a consacré la finalisation d’un processus de consultation – initié en 2014 – suite aux recommandations d’une étude sur les énergies renouvelables et la politique verte dans les PTOM, commanditée par la CE. La feuille de route reconnaît que l’énergie durable est la base pour le développement économique et social. C’est le produit d’efforts conjoints des PTOM en vue de réfléchir à leurs problèmes, tel que le développement de leurs petites économies insulaires tandis qu’elles s’adaptent au changement climatique. La feuille de route sur l’énergie durable réaffirme la volonté de coopérer, aux niveaux régional et international, pour renforcer le potentiel des PTOM tels que les terrains d’expérimentation pour les nouvelles technologies et les centres d’excellence; leur besoin de données de référence, de suivi, de formation et d’assistance technique. Elle considère par ailleurs les problèmes de développement d’un nouveau modèle économique, le besoin de promouvoir les stratégies nationales sur l’énergie durable, ainsi que les opportunités qu’offrent l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique.

La feuille de route identifie également les priorités techniques, économiques et légales à travailler, lesquelles informeront la préparation programmatique des instruments européens spécifiques disponibles pour la coopération technique au cours des cinq prochaines années. Elle ouvrira la voie tandis que les PTOM franchiront l’étape supérieure vers un avenir meilleur et durable.

Feuille de route sur l’énergie pour les PTOM signée le 17 juin 2015 à Bruxelles

LES CONTRIBUTIONS DES PTOM A L’ECONOMIE ECOLOGIQUE EUROPEENNE

L’Union européenne promeut un certain nombre de mesures économiques pour aider les citoyens et les gouvernements à promouvoir une économie plus respectueuse, dans le cadre de son initiative “économie écologique”, par une meilleure gestion de ressources, de bons instruments économiques pour l’environnement, l’appui à l’innovation, de meilleures politiques pour les eaux et les déchets ainsi que les efforts pour stimuler la consommation et la production durables.

En Europe, les écosystèmes terrestres jouent un rôle majeur dans la régulation du climat, le contrôle des inondations et la purification des eaux, et souvent à un coût bien plus faible que les substituts artificiels. La gestion des écosystèmes tels que les terres exploitées, les forêts, les lacs et les rivières peuvent fournir des ressources telles que les aliments, le bois et l’eau douce. En Europe ces agro écosystèmes ont une valeur économique annuelle totale d’environ 150 milliards d’euros. La valeur économique annuelle des cultures politisées seules au sein de l’UE s’élève à près de 15 milliards d’euros.

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LES CONTRIBUTIONS DES PTOM A L’ECONOMIE ECOLOGIQUE EUROPEENNE (suite)

De nos jours, plus de 60 % des écosystèmes sont surexploités, la biodiversité et les stocks mondiaux de poissons sont exposés à de sévères menaces, et la qualité des sols, de l’eau et de l’air continue d’être menacée. Tandis que la population mondiale approche les 9 milliards, il est dans notre propre intérêt d’utiliser les ressources de manière plus efficace pour améliorer l’environnement dont nous dépendons.

La plupart des ressortissants PTOM ne sont sans doute pas familiers avec le concept d’économie écologique”, bien que leur bien-être dépende directement et indirectement de la richesse des ressources naturelles de leur environnement immédiat. Les écosystèmes des PTOM fournissent des aliments, de l’eau douce, du bois, des fibres, des médicaments, du carburant, des outils ainsi que d’autres matières premières, en plus des valeurs esthétiques, spirituelles, éducatives et récréatives, qui soutiennent les subsistances, les économies et les cultures. Par ailleurs, les écosystèmes insulaires procurent également une protection contre les catastrophes naturelles, soutiennent les éléments nutritifs, les sols et la formation du sable; et contribuent à la régulation des climats et des maladies.

Comparé à l’Europe continentale, la biodiversité et les écosystèmes sont bien plus essentiels à la vie dans les PTOM. On estime que les récifs coralliens seuls fournissent près de 332 milliards d’euros des biens et services dans le monde, sous la forme de fonds marins, de zones d’élevage et de reproduction à bon nombre d’espèces marines pour les besoins des activités commerciales et récréatives, y compris la pêche et le tourisme.

Le tourisme (écologique) et les activités de la pêche illustrent le rôle essentiel de la biodiversité et des écosystèmes dans les PTOM. Plus de 60 % du PIB des Iles Falkland provient de la pêche. La valeur économique totale annuelle (VET) de l’environnement naturel des Pays-Bas caribéens est estimée à 108 milliards d’euros. C’est l’équivalent de 5120 euros par habitant pour les résidents de Bonaire, St Eustache, Saba. Cependant, les PTOM subissent également l’effet du changement des températures de la mer et de l’acidification des océans, avec des impacts sur le récif corallien et les organismes marins, ce qui affecte la composition du stock de poissons ainsi que le pouvoir de limiter la taille de capture et l’attrait touristique.

Les entités européennes d’outremer sont réputées pour leur biodiversité terrestre, marine et des eaux douces. Elles soutiennent des écosystèmes uniques abritant près d’un tiers d’espèces menacées, y compris de nombreuses espèces endémiques, qui ne se rencontrent nulle part ailleurs. Les RUP et les PTOM abritent plus de 20 % des récifs coralliens et des lagons, plus de 180 zones de protection marine (ZPM); 7 sites naturels du patrimoine mondial ainsi que près de 70 % des espèces et habitats d’Europe - bien plus que sur le continent européen. Les îles de Nouvelle Calédonie (PTOM français) détiennent un nombre environ similaire d’espèces endémiques comparé au territoire de l’Union européenne. Cette biodiversité biologique fait de la France le seul pays européen à figurer parmi les 18 ‘pays méga-divers’ du monde.

Bien qu’on reconnaisse largement l’importance de la biodiversité pour les territoires européens d’outremer, les engagements restent souvent insatisfaisants. Le manque de capacité et les questions juridictionnelles complexes rendent la gestion des ressources marines particulièrement difficile, en plus de l’éligibilité incertaine des PTOM aux instruments financiers européens, tels que LIFE+, l’Alliance mondiale de lutte pour le changement climatique + ou encore Horizon 2020. En dépit de leur pertinence, les problèmes des entités PTOM bénéficient rarement de la même exposition politique ou des mêmes ressources que l’Europe continentale. Plusieurs documents de politiques européennes, telles que la Stratégie communautaire en faveur de la biodiversité, invitent les états membres à travailler avec les pays et territoires d’outremer à la promotion de la conservation et l’exploitation durable de la biodiversité. Un autre exemple est l’instrument législatif sur les espèces exotiques envahissantes (EEE) approuvé par l’UE en 2014, mais qui ne s’étend pas aux PTOM, dans lesquels les cadres de biosécurité manquent en bon nombre d’endroits.

La protection côtière offerte par les habitats humides, les marais, les récifs coralliens, les mangroves ainsi que les algues de mer est essentielle pour les stratégies d’adaptation au changement climatique, tandis que des digues coûteuses se révèlent souvent contre-productives. Pourtant, la directive cadre de l’UE, un instrument puissant visant l’application d’une approche fondée sur les écosystèmes dans la gestion des activités humaines, ne s’étend qu’aux RUP micronésiennes du Portugal et de l’Espagne.

Renforcer le travail des PTOM permettrait d’illustrer l’engagement de l’UE à l’égard d’objectifs internationaux, tels que l’objectif 10 de l’Aichi de la convention sur la diversité biologique, par laquelle les chefs d’état se sont engagés à “minimiser les nombreuses pressions anthropiques sur les écosystèmes affectés par le changement climatique ou l’acidification des océans d’ici 2015”.

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ATELIER : «UN PLAN D’ACTIONS POUR UN REGIONALISME PLUS ANCRE DANS LES PTOM »

Dans le cadre de l’assistance technique du projet OCTA – financée par l’UE – une étude a été lancée en février de cette année sur l’intégration des PTOM dans leurs régions respectives. L’étude était partiellement inspirée par la DAO 2013, dont l’intégration régionale constitue un pilier majeur. Cependant, la motivation principale était l’absence de PTOM dans l’analyse de l’intégration régionale entreprise dans les autres études couvrant les régions des Caraïbes et du Pacifique.

L’atelier – qui s’est tenu le 7 juillet à Bruxelles – avait pour objectif de discuter le projet préparé par les consultants Sacha Silva et Marc Tissot-Favre à partir de recherche documentaire et de consultations avec les PTOM et d’autres acteurs d’OCTA.

L’audience comptait des participants en provenance des PTOM, de la Commission européenne, des états membres et de l’ECDPM – un groupe de réflexion basé à Bruxelles. Les présentations et les discussions étaient organisées en trois composantes principales. La première couvrait le contexte de l’étude ainsi que le cadre conceptuel proposé par l’analyse.

Sacha Silva présentant les résultats de l’étude Durant l’atelier, Bruxelles, le 7 juillet 2015

Le cadre conceptuel cherche à faire la distinction entre la « coopération régionale » (par exemple la coordination des mesures politiques), l’intégration de marché et «la prestation régionale de services » en tant que forme plus développée de régionalisme.

La deuxième composante présentait un aperçu des résultats de l’étude, notamment les efforts actuels de coopération régionale et d’intégration impliquant les PTOM ainsi que la possibilité d’approfondir pareille coopération ou intégration. Chaque région a été étudiée avant d’examiner le cas particulier des PTOM isolés.

Enfin, la dernière composante concernait les six points du plan d’action per se :

• L’action 1 propose d’élargir le rôle des ordonnateurs régionaux au-delà de leurs tâches de programmation afin de servir d’interface commune pour les questions régionales touchant aux PTOM.

• L’Action 2 requiert une plus grande responsabilisation d’OCTA dans le but de soutenir les OR et les ON dans la programmation et l’engagement régional.

• L’Action 3 appelle l’établissement et l’activation de plateformes de coordination régionale, dotée de ressources spécifiques provenant des allocations régionales FED dédiées aux PTOM.

• L’Action 4 recommande de négocier une application flexible des lignes directrices et délais de programmation avec l’UE, une plus grande coopération avec les partenaires régionaux pour se faire mieux entendre sur les questions relatives à la programmation régionale, et enfin d’utiliser cette flexibilité et ce positionnement pour encourager un régionalisme plus ancré.

• L’Action 5 invite les PTOM à rejoindre les groupements régionaux réputés pour intégrer les PTOM soit à titre de membres à part entière ou membres associés.

• L’Action 6 encourage OCTA à s’engager dans des thématiques d’intérêt commun, d’une part en renforçant les liens avec les organisations régionales, en procurant davantage de ressources afin de participer aux programmes disposant d’une composante régionale, et en établissant des alliances avec les régions ultrapériphériques.

Au cours des échanges, certains participants ont abordé la faisabilité pour certains PTOM d’accéder aux organisations régionales en raison de leur statut, tandis que d’autres ont décrié le fait que bon nombre d’actions recommandées dépendent de financements extérieurs.

L’étude sera finalisée en août et sera disponible sur le Knowledge Centre d’OCTA aux fins d’une large dissémination.

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PUBLICATION DE L’ETUDE SUR L’IDENTIFICATION DE RÉSEAUX POTENTIELS DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA

RECHERCHE DANS LES PTOM

L’OCTA a récemment publié la version finale de l’étude sur l’identification de réseaux potentiels dans l’enseignement supérieur

et la recherche dans les PTOM. Le rapport présente les résultats de l’étude menée de décembre 2014 à avril 2015. Le principal

objectif de l’étude consistait à mieux comprendre les secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche dans les PTOM et

de contribuer à accroître les possibilités des institutions PTOM à participer aux futurs projets de coopération dans ces secteurs

ainsi qu’à des projets de mobilité estudiantine et professionnelle.

Par ailleurs, l’étude a développé du contenu en ligne qui

identifie les établissements de l’enseignement

supérieur, des centres de recherche, des universités et

d’autres acteurs pertinents dans les PTOM – en tant que

composante nécessaire pour l‘établissement d’un réseau

d’acteurs

La carte peut être consultée à partir du Knowledge

Centre de l’OCTA. La recherche peut se faire soit par

choix thématique (enseignement supérieur, recherche,

environnement, énergie, santé et jeunesse & formation)

ou par position géographique.

Depuis le Knowledge Centre, OCTA pourra doter de ressources en ligne par le biais des forums de discussions la communauté de

recherche et académique, comme suivi de cet exercice.

Ceci afin d’assurer un impact plus large et durable susceptible de faciliter les relations avec les acteurs pertinents dans les

domaines de la recherche et de l’enseignement, d’une part ; et d’identifier les collaborations et la promotion éventuelles de

bonnes pratiques parmi les chercheurs au sein de l’UE et des pays et territoires d’outremer d’autre part. Le rapport est

disponible sur le Knowledge Centre d’OCTA à l’adresse suivante :

http://octassociation.claroline-connect.net/workspaces/16/open/tool/no_config/home/tab/376

WEBINAIRES POUR LE RESEAU:

Un webinaire avec les acteurs de l’enseignement et de la recherche en provenance des PTOM et de l’UE s’est tenu le 9 juillet

dernier. L’évènement a rassemblé des participants des Caraïbes ainsi que Groenland et des Iles Falkland. Cela a été par ailleurs

une démonstration de la volonté des PTOM d’amplifier le travail de démontrer le grand intérêt des PTOM d’élargir la

collaboration entre eux.

Par ailleurs, le webinaire a servi de plateforme pour discuter des résultats de l’étude et a permis aux acteurs d’échanger leurs

vues sur la manière de renforcer le réseau. Plus d’informations sont disponibles dans le lien mentionné ci-avant.

Un deuxième webinaire est prévu en septembre et impliquera la participation des PTOM du Pacifique afin d’assurer une participation ainsi qu’une appropriation plus élargie. Toute personne travaillant dans les secteurs susmentionnés et qui souhaite rejoindre le réseau peut contacter OCTA (oger@octa-bureau.eu). Vos contributions comptent ; plus il y aura de participants, plus fort sera le réseau !

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UNE FORMATION SUR LE KNOWLEDGE CENTRE

Une session de formation à l’utilisation du Knowledge Centre a été organisée en marge du Sommet de ministres PTOM de

l’énergie, dans l’après-midi du 17 juin, avec une participation totale de 20 délégués PTOM.

Cette session a dès lors bénéficié de la présence de nombreux représentants

venus des capitales pour accroître le nombre de personnes familières avec le

portail et étendre la couverture géographique de l’instrument. Le portail est

une plateforme Web fournissant aux PTOM ainsi qu’aux acteurs concernés

l’accès à des informations essentielles, de la formation et des ressources

pour le bénéfice d’OCTA et des PTOM.

Les délégués PTOM naviguant sur le Knowledge Centre d’OCTA Durant la formation,

Bruxelles, le 17 juin 2015

ELECTION DU SECTRETAIRE D’OCTA

Le 19 mai 2015, le comité exécutif d’OCTA a élu Mme Janice Panton de Montserrat comme nouvelle secrétaire de l’OCTA.

L’implication de Mme Panton et les réalisations de l’Association au cours des dernières années ont été formidables et l’ensemble de la famille OCTA lui souhaite le meilleur dans le cadre de ses nouvelles responsabilités.

Janice Panton, de Montserrat

COLLABORATIONS ENTRE OCTA ET BIODIVERSA

BiodivERsA http://www.biodiversa.org/ est un projet/réseau – financé par l’UE – soutenant la recherche paneuropéenne pour la conservation et la gestion durable de la biodiversité, et cherchant à améliorer le fonctionnement des écosystèmes ainsi que la provision de services écosystémiques dans un contexte mondial qui change. Le projet finance des activités de communication et de coordination et appuie les acteurs du réseau désireux de développer des stratégies communes établies sur leurs programmes nationaux de recherche. Les appels à propositions sont lancés sur une base annuelle.

Le groupe de travail ‘Recherche et Innovation’ d’OCTA a saisi l’occasion de rencontrer l’équipe de coordination de BiodivERsA dans le cadre de deux évènements stratégiques à Bruxelles. Le premier, était un évènement organisé dans le sillage de la semaine verte, le 2 juin dernier ; le deuxième – s’étant tenu les 23 et 24 juin 2015 - était un atelier sur les politiques du secteur.

Les deux évènements ont exploré la manière dont l’Espace européen de la recherche pourrait contribuer à combler l’écart entre la recherche et l’innovation, en se concentrant sur des solutions fondées sur la nature ainsi qu’à accroître l’impact des résultats du projet BiodivERsA en établissant une base commune de connaissances factuelles nécessaire pour les politiques. Ce fut par ailleurs l’occasion pour OCTA d’établir des contacts et d’initier d’éventuelles collaborations avec le projet, et pour BiodivERsA de développer une meilleure interface science-politique avec les acteurs présents.

BiodivERsA inclut également un ensemble spécifique de tâches pour l’étranger (coordonné par la région de la Guadeloupe). Bien qu’il soit essentiellement composé des régions ultrapériphériques, on relève la participation active d’un PTOM à travers l’ADECAL – l’agence publique dédiée au développement économique et aux investissements, basée en Nouvelle Calédonie.

La recherche et l’innovation ont été identifiées en tant que priorité pour l’ensemble des PTOM, tel que réaffirmé au cours de la conférence ministérielle de Tortola. L’OCTA et BiodivERsA ont analysé différentes options pour renforcer la coopération pour véhiculer les priorités de la recherche en matière de biodiversité et sa dissémination (soit sur une base individuelle, en qualité de territoire et/ou OCTA en tant que membre du Comité consultatif). La candidature d’OCTA au Comité consultatif de BiodivERsA a été approuvée par le comité exécutif d’OCTA et sera évaluée par BiodivERsA au cours des prochaines semaines.

JOURNEE D’INFORMATIONS SUR LE GROENLAND ET FETE NATIONALE A BRUXELLES

Le 23 juin, la représentation du Groenland a organisé une journée d’informations et une réception à l’occasion de la fête nationale.

Le ministre des affaires étrangères, et du commerce, l’honorable Vittus Qujaukitsoq présida les évènements en la présence de représentants du Groenland, des institutions européennes et du secteur privé (Greenland Holding & Polar Seafood)

Mme Paulina Dejmek-Hack de la Commission européenne