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2012/2013 une session parlementaire particulièrement chargée en débats sociétaux, mais aussi en enjeux institutionnels pour nos collectivités locales. Le schéma de coopération intercommunale de la loi du 16 décembre 2010 était à peine arrêté, que la journée des Maires de la Foire de Savoie était pour nous l’occasion d’ouvrir la réflexion sur «les États généraux de la démocratie territoriale», lancée par le Président du Sénat. La loi relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires est aujourd’hui adoptée et sous réserve de quelques adaptations mineures encore possible, s’appliquera dès les prochaines élections. Cette réforme sera complétée par la loi sur la décentralisation, devenue loi sur la modernisation des collectivités, qui a été divisée en trois volets. Le premier, qui a été débattu en première lecture avant la fin de la session au Sénat et à l’Assemblée nationale, porte sur les métropoles. Le deuxième volet portera sur les compétences des régions et départements et le troisième sur les compétences des établissements publics de coopération intercommunale, mais il est à craindre que ce dernier ait beaucoup de difficultés à être adopté avant les élections de mars 2014. Cet enjeu institutionnel n’est qu’un aspect de la vie de nos collectivités qui se trouvent confrontées, naturellement, à la réalité économique et sociale du pays. Si la Savoie résiste mieux que beaucoup de départements, elle peut se féliciter dans un contexte difficile, de voir le bon aboutissement de la reprise de RTA en Maurienne par l’allemand TRIMET. Mais notre département et nos communes ne sont pas pour autant épargnés par les effets de la crise. Le Gouvernement a demandé aux collectivités territoriales de participer au retour à l’équilibre des finances publiques à hauteur de 1,5 milliard d’euros en 2014 et 1 milliard en 2015, en complément de la contribution de solidarité à laquelle participent la quasi-totalité des communes savoyardes. Malgré les incertitudes qui pèsent sur les recettes des départements, du fait de la nécessité de garantir le financement des politiques sociales, dont le coût progresse plus vite que les recettes, le Conseil général de la Savoie a décidé, lors de sa séance du 24 juin dernier, d’adopter la réforme des aides départementales, pour mieux adapter son accompagnement des projets et actions des communes, tout en tenant compte des contraintes budgétaires croissantes. Échanger sur les enjeux nationaux et locaux, tel est l’objet de cette lettre dont les dossiers ou informations complémentaires sont bien évidemment à votre disposition. En vous renouvelant ma disponibilité, Bien cordialement. Jean-Pierre VIAL Sommaire Page 2 - 3 Le débat national Les chiffres clés du Sénat Page 4 - 5 Loi électorale, ce qui va changer Page 6 - 7 Focus sur le dossier du Lyon-Turin Retour sur l’accord RTA TRIMET La loi littoral et la loi montagne Page 8 Retour en images La lettre du sénateur JEAN-PIERRE VIAL Juillet 2013

Lettre sénatoriale

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Juillet 2013

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2012/2013 une session parlementaire particulièrement chargée en débats sociétaux, mais aussi en

enjeux institutionnels pour nos collectivités locales.Le schéma de coopération intercommunale de la loi du 16 décembre 2010 était à peine arrêté, que la journée des Maires de la Foire de Savoie était pour nous l’occasion d’ouvrir la réflexion sur «les États généraux de la démocratie territoriale», lancée par le Président du Sénat.La loi relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires est aujourd’hui adoptée et sous réserve de quelques adaptations mineures encore possible, s’appliquera dès les prochaines élections.Cette réforme sera complétée par la loi sur la décentralisation, devenue loi sur la modernisation des collectivités, qui a été divisée en trois volets.Le premier, qui a été débattu en première lecture avant la fin de la session au Sénat et à l’Assemblée nationale, porte sur les métropoles.Le deuxième volet portera sur les compétences des régions et départements et le troisième sur les compétences des établissements publics de coopération intercommunale, mais il est à craindre que ce dernier ait beaucoup de difficultés à être adopté avant les élections de mars 2014.Cet enjeu institutionnel n’est qu’un aspect de la vie de nos collectivités qui se trouvent confrontées, naturellement, à la réalité économique et sociale du pays.Si la Savoie résiste mieux que beaucoup de départements, elle peut se féliciter dans un contexte difficile, de voir le bon aboutissement de la reprise de RTA en Maurienne par l’allemand TRIMET.Mais notre département et nos communes ne sont pas pour autant épargnés par les effets de la crise.Le Gouvernement a demandé aux collectivités territoriales de participer au retour à l’équilibre des finances publiques à hauteur de 1,5 milliard d’euros en 2014 et 1 milliard en 2015, en complément de la contribution de solidarité à laquelle participent la quasi-totalité des communes savoyardes.Malgré les incertitudes qui pèsent sur les recettes des départements, du fait de la nécessité de garantir le financement des politiques sociales, dont le coût progresse plus vite que les recettes, le Conseil général de la Savoie a décidé, lors de sa séance du 24 juin dernier, d’adopter la réforme des aides départementales, pour mieux adapter son accompagnement des projets et actions des communes, tout en tenant compte des contraintes budgétaires croissantes.Échanger sur les enjeux nationaux et locaux, tel est l’objet de cette lettre dont les dossiers ou informations complémentaires sont bien évidemment à votre disposition.En vous renouvelant ma disponibilité,

Bien cordialement.

Jean-Pierre VIAL

Sommaire

Page 2 - 3

Le débat national

Les chiffres clés du Sénat

Page 4 - 5

Loi électorale, ce qui va changer

Page 6 - 7

Focus sur le dossier du Lyon-Turin

Retour sur l’accord RTA TRIMET

La loi littoral et la loi montagne

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La lettre du sénateurJEAN-PIERRE VIAL

Juillet 2013

Le mariage pour tousUne loi contestée, une loi votée, une loi qui doit être appliquée.Le mariage pour tous restera la loi symbole de la présidence Hollande.Jean-Pierre VIAL a eu l’occasion de faire connaître les raisons de son opposition et de s’expliquer lors de nombreuses réunions publiques et dans la presse.En effet, il était favorable à l’union civile qui aurait apporté les mêmes droits et garanties à l’union de personnes de même sexe, mais aurait évité de créer une situation confuse et imprécise dont le débat a été évité, en reportant les questions essentielles à une future loi sur la famille, sujets qui auraient du être traités ensemble, s’agissant de l’Adoption, la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et la Gestation Pour Autrui (GPA).Cette loi a été votée et ne trompons pas nos concitoyens, elle ne sera pas annulée. Cette loi doit être appliquée. Plusieurs maires et adjoints l’ont interrogé sur leur droit de refuser de marier des personnes de même sexe. Sa réponse est claire, le Maire est Officier de l’État Civil, mais il est aussi le garant d’une institution républicaine et donc du respect de la loi.Un élu peut, pour des considérations personnelles, souhaiter déléguer la célébration du mariage à un autre élu mais il ne peut s’y opposer.

Politique pénaleJean-Pierre VIAL, rapporteur du groupe UMP s’oppose au projet défendu par Madame Christine TAUBIRA tendant à supprimer les instructions du Garde des Sceaux aux parquets généraux.

Lutte contre l’inflation normativeDans le prolongement de la mission conduite par le sénateur Eric DOLIGÉ, un rapport sur la lutte contre l’inflation normative a été remis fin mars au Président de la République.Une première série de mesures est annoncée afin d’alléger le stock des normes. Un chantier dans la durée !

AccessibilitéIl n’est pas question de remettre en cause la loi de 2005 sur le handicap qui prolonge la loi de 1975 initiée déjà par Jacques CHIRAC et qui aura doté notre pays d’une politique ambitieuse.Mais cette mise en œuvre est devenue aujourd’hui purement et simplement impossible à beaucoup de communes…Jean-Pierre VIAL a saisi fin juin la Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales du Sénat au sujet de la problématique des normes imposées aux collectivités territoriales et notamment à la question de l’accessibilité des espaces et des bâtiments publics et des bâtiments privés ouverts au public.A la demande de Jean-Pierre VIAL, la Délégation sénatoriale aux collectivités locales a inscrit la question au programme de travail du dernier trimestre 2013, dont le Sénat débattra à l’ouverture de la prochaine session ordinaire.

Le débat national

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La session 2012-2013

Au Sénat, Jean-Pierre VIAL est membre des : commission des lois groupe interparlementaire France-Syrie (Président) groupe d’études sur l’aviation civile groupe d’études sur l’énergie groupe d’études forêts et filière bois groupe d’études montagne

En hémicycle Jean-Pierre VIAL est notamment intervenu sur : Le régime des sections de commune La transition énergétique Le mariage pour tous Le préjudice écologique Le conseil supérieur de la magistrature L’attributions du Garde des Sceaux La filière solaire en France La liaison Lyon-Turin

Jean-Pierre VIAL a posé plusieurs questions dont : la procédure d’élaboration des SCOT les indemnités journalières des malades l’aide juridique l’étiquetage des escargots préparé la qualification biologique du don les sections de communes les pensions de reversion les pesticides et des abeilles le crédit à la consommation les plantations de vigne

A propos du délit de racolageJean-Pierre VIAL s’oppose à la suppression du délit de racolage.La prolifération de la prostitution en périphérie de communes urbaines devient une situation difficile à supporter par la population et tout autant difficile à interdire pour les maires dépourvus de véritables moyens de contraintes, les mesures réglementaires à la disposition de la gendarmerie et de la police étant peu contraignantes.C’est pour éviter ce vide juridique en attendant le texte promis par le Gouvernement, que Jean-Pierre VIAL s’est opposé au projet de loi défendu par Madame Christine TAUBIRA de supprimer le délit de racolage qui a été finalement adopté par le Sénat.

La Savoie acteur du débat sur la transition énergétiqueEn recevant à Savoie Technolac Delphine BATHO, alors Ministre du Développement Durable, le 1er février 2013 au cœur du d é b a t n a t i o n a l sur la transition é n e r g é t i q u e , i l s’agissait de lui montrer l’implication de notre Département dans les énergies renouvelables avec le centre d’ingénierie hydraulique d’EDF, l’effacement industriel avec Energy Pool et bien évidemment le rôle d’INES, acteur majeur de la filière solaire française de plus en plus engagé à l’international avec des entreprises régionales.Jean-Pierre VIAL a proposé à cette occasion que le débat national sur le solaire soit organisé en Rhône-Alpes par INES, ce qui a été accepté par Delphine BATHO qui est venue conclure les journées solaires du 17 mai à Lyon, au sujet de la Région Rhône-Alpes.Cette contribution sera poursuivie cet automne par un grand débat sur l’autoconsommation qu’INES organisera conjointement avec le Sénat au Palais du Luxembourg.Malgré un contexte économique difficile, ce sont plus de 250 entreprises qui aujourd’hui sont impliquées dans un programme de développement d’INES qui dépose plus de 80 brevets par an.

Gaz de schisteLe Sénat se saisit de la question du gaz de schiste, à travers l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.Jean-Claude LENOIR (Sénateur) et Christian BATAILLE (Député), viennent de déposer un rapport d’étape sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique.Le groupe énergie au Sénat a estimé devoir conduire une étude exhaustive sur la technologie d’extraction et la réalité de l’existence et des réserves du gaz de schiste en France.

Les chiffres clésde la session extraordinaireau Sénat

En séance plénière122 jours de séance866 heures de séance : 3 % de lois de financement de la sécurité sociale (28 heures), 8 % de lois de finances (67 heures), 24 % de travaux de contrôle (205 heures), 65 % de travaux législatifs (566 heures)

Les commissions permanentes1337 heures de réunion585 auditions plénières2049 auditions des rapporteurs

Les lois 39 lois définitivement adoptées (hors convention internationale) et plus de 1/5 des lois sont d’origine sénatoriale 24 projets de loi 8 propositions de loi déposées au Sénat 7 propositions de loi déposées à l’Assemblée nationale 20 lois adoptées par navette / 13 adoptées après commission mixte paritaire / 6 adoptées par l’Assemblée nationale Délai moyen d’adoption des textes : 151 jours 30 % des projets de loi ont été déposés au Sénat en premier lieu

Les amendementsPrès de 10000 amendements en commission et en séances

Les travaux de contrôle En séance plénière : 47 débats d’initiative sénatoriale / 5 déclarations du Gouvernement / 165 questions d’actualité / 134 questions cribles thématiques / 331 questions orales / 5052 questions écrites En commission et délégations :58 rapports d’informations ou d’enquêtes / 124 chantiers engagés

Le débat national

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Visite de Delphine BATHO à l’INESle 1er février 2013

Mai 2013

Débat national

«L’ÉNERGIE SOLAIRE»

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1- Ce qui va changer pour les élections municipales et intercommunales de mars 2014

Les communes de moins de 1 000 habitants• le scrutin de liste s’appliquera à partir de 1 000 habitants lors des élections municipales de mars 2014• l e n o m b re d e c o n s e i l l e r s municipaux des communes de moins de 100 habitants est réduit de deux (de 9 à 7) • la déclaration de candidature est obligatoire quel que soit le seuil démographique de la commune « au premier tour de scrutin pour tous les candidats et, au second tour, pour les candidats qui ne se sont pas présentés au premier tour »• dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires, élus au sein de l ’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale (EPIC), sont les conseillers municipaux désignés dans l’ordre du tableau

Les communes de plus de 1 000 habitants• le fléchage des conseillers communautaires dans les communes de plus de 1 000 habitants. Le mandat de conseiller municipal devient intiment lié à celui de conseiller communautaire puisque la liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire figure distinctement sur le même bulletin que la liste des candidats au conseil municipal tout en devant reprendre un ordre similaire de présentation.Un dispositif du fléchage contraignant : les candidats communautaires doivent être désignés dans les trois premiers cinquièmes de la liste des candidats au conseil municipal, étant précisé que les candidats présentés dans le premier quart des candidats aux sièges de conseillers

communautaires doivent figurer dans le même ordre que les candidats têtes de liste au conseil municipal.

Un f léchage qui instaure une représentat iv i té des tendances politiques au sein des établissements intercommunaux. Désormais les élus de l’opposition municipale seront représentés au sein de l’établissement intercommunal.

Mode de scrutin Dans une commune de plus de 1 000 habitants Le système combine scrutin majoritaire à deux tours et scrutin proportionnel. La liste qui obtient le meilleur résultat obtient 50 % des sièges. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes (y compris la liste majoritaire) ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés.

Dans une commune de moins de 1 000 habitants Le scrutin est majoritaire, plurinominal, à 2 tours.

ImportantLa loi du 17 mai 2013 n’a pas manqué de susciter déjà des réactions ou interrogations auxquelles le Sénat a voulu répondre en adoptant plusieurs modifications :- Rétablissement de 9 conseillers dans les communes de moins de 100 habitants,- Suppression du sectionnement électoral dans les communes de 1 000 à 30 000 habitants,- Création de délégués suppléants et clarification des attributions de sièges communs, quand il y a scrutin proportionnel.Ces règles adoptées par le Sénat en juin 2013 ne deviendront applicables que si elles sont adoptées par l’Assemblée Nationale avant la fin de l’année.

2- Ce qui va changer pour les élections départementales de 2015

L’élément symbolique de la réforme est le changement de terminologie du Conseil « général » qui est remplacé par Conseil « départemental », avec la création du binôme.

• Scrutin binominal majoritaire à deux tours pour les élections des conseillers départementaux, un homme et une femme présenteront un acte de candidature commun. Nul binôme ne peut être candidat au second tour s’il ne s’est présenté au premier tour et s’il n’a obtenu un nombre de suffrages égal au moins à 12,5 % du nombre des électeurs inscrits. Une fois le binôme élu chacun exercera son mandat indépendamment aux termes de la loi.• Les membres de la commission permanente seront désormais élus au scrutin de liste à la proportionnelle. La même règle d’alternance régit l’élection des vice-présidents du conseil.• Le renouvellement des conseillers départementaux sera intégral tous les six ans.• Un redécoupage des cantons. Le nouveau scrutin binominal et le maintien du nombre de conseillers départementaux conduisent à diviser par deux le nombre des cantons. Le territoire de chaque canton doit être continu et le territoire des communes de moins de 3 500 habitants doit être entièrement compris dans le même canton.

« Le nombre de cantons dans lesquels seront élus les conseillers départementaux est égal, pour chaque département, à la moitié du nombre de cantons existants au 1er janvier 2013, arrondi à l’unité impaire supérieure si ce nombre n’est pas entier impair ». « Le nombre de cantons dans un département de plus de 500 000 habitants ne peut être inférieur à 17. Il ne peut être inférieur à 13 dans un département

La réforme des scrutins locaux

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comptant entre 150 000 et 500 000 habitants. »

Les conseillers généraux élus en 2008 et en 2011 seront remplacés ensemble en 2015 par des conseillers départementaux.

Mode de scrutin Pour chaque canton, un binôme (femme-homme) est élu au scrutin uninominal majoritaire à 2 tours. Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir : • au moins la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50 %), • et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n'est élu dès le premier tour, il est procédé à un second tour. Au second tour, les 2 binômes arrivés en tête peuvent se maintenir. Les autres peuvent se maintenir seulement s'ils ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Le binôme qui obtient le plus grand nombre de suffrages au second tour est élu. Le Conseil Constitutionnel, saisi d’un recours sur le binôme et sur les critères démographiques (dit tunnel) des nouveaux cantons, pour préserver la spécificité des territoires ruraux, n’aura donné aucune véritable règle contraignante.

De là, l’inquiétude exprimée par un grand nombre d’élus réclamant des règles précises.

Il revient donc au Gouvernement de saisir chaque Conseil général dès l’automne, pour disposer de son avis sur le projet de redécoupage qui devra être arrêté impérativement avant la fin de l’année 2013.

Ce qui change en SavoieUn changement historique puisque les cantons ont deux siècles d’existence même pour la Savoie, à l’exception de la parenthèse 1815-1860 et disparaissent pour ouvrir une nouvelle page avec de nouveaux cantons.

Les 37 cantons de Savoie seront remplacés par 19 nouveaux cantons dont la population devra se rapprocher du quotient départemental qui est d’environ 21 800 habitants.

Des effets collatéraux à appréhenderSi le canton est une institution originale dans l’organisation administrative et politique de la République, il n’en demeure pas moins qu’il a son histoire, son identité et des traditions concrètes avec le chef lieu du canton, autour duquel ce sont organisés les services publics du territoire avec certaines mesures financières correspondantes.A ce jour, il convient de reconnaître qu’il n’existe aucune réponse à ce sujet et le nouveau canton devra reconstituer un nouveau maillage dans toutes ses dimensions et ses conséquences.

L’élargissement de la couverture sociale des élus locauxLa loi de financement de la Sécurité Sociale (LFSS) de 2013 a décidé d’affilier les élus locaux au régime général de la Sécurité Sociale et à assujettir aux cotisations sociales, les indemnités de fonctionnement supérieures à 1543 euros par mois.

Important Tous les élus ayant cessé leurs activités professionnelles pour se consacrer à leur mandat, devront cotiser quelque soit le montant de leurs indemnités de fonction.

Les autres réformes en cours L’interdiction de cumul des mandatsLa loi organique interdisant le cumul des fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou sénateur a été adoptée par l’Assemblée nationale et sera débattue au Sénat en automne.Le projet de loi prévoit une application à tout parlementaire à partir du 31 mars 2017.

La loi de décentralisation devenue loi de modernisation de l’action publiqueLe texte qui revient au Sénat sur le premier volet (métropole et compétence) après une première lecture, a adopté un statut de métropole dont Paris, Lyon et Marseille en abaissant le seuil à 400 000 habitants, ce qui permettra de créer une dizaine d’autres métropoles dont Grenoble.

Un haut conseiller des territoires est créé avec le rétablissement de la clause de compétence générale pour les départements et les régions auxquels est confiée la compétence du numérique.

- la loi du 17 mai 2013

5 Etats généraux de la démocratie territorialelors de la journée des maires à la Foire de Savoie

Ce n’est pas vraiment une surprise, la crise économique vient affecter fortement les grands projets, dont le Lyon/Turin est un des plus emblématiques, mais les données de base restent les mêmes.Le trafic rail-route à travers l’Arc Alpin est directement lié à l’évolution du PIB qui reste en progression, et que structurellement nous ne pouvons imaginer (et encore moins souhaiter) prendre une tendance différente à long terme.La baisse du transport ferroviaire de fret ne doit pas être considérée comme une fatalité en France, alors que pendant le même temps, malgré la crise économique que nous connaissons, il aura progressé de 25 % en moyenne pour les 9 pays européens les plus proches de nous, dont plus de 44 % pour l’Allemagne.Signe important et encourageant : l’AFA (Autoroute Ferroviaire Alpine) qui est l’expérimentation du ferroutage entre Aiton et Orbassano, aura progressé de plus de 40 % sur le premier semestre 2013, grâce à la mise en exploitation du nouveau gabarit GB1, démontrant ainsi la pertinence des investissements nouveaux pour répondre à des préoccupations réelles des marchés et de l’économie.

En 2012, 37 millions de tonnes de marchandises ont été transportés entre la Suisse et l’Italie dont 64 % par le rail, et la Suisse investit encore dans deux axes ferroviaires à haute performance avec les tunnels du Gothard et du Lötschberg.En même temps 37 millions de tonnes de marchandises ont été transportés exclusivement par la route entre la France et l’Italie. Malgré la crise et ses contraintes, l’enjeu économique, environnemental et de sécurité du Lyon/Turin, reste l’ambition de ce grand projet européen tel qu’il a été porté par le Conseil général, dans sa première délibération du mois de novembre 1989.En proposant de fixer les engagements financiers de l’État en matière de réalisation

d’infrastructures de transport dans une fourchette entre 10 et 30 milliards d’euros d’ici 2030, les conclusions du rapport Duron fixent les enjeux avec une première orientation : l’abandon quasi-général de nouvelles lignes exclusivement TGV mais le renforcement de la qualité du réseau, y compris pour le transport de fret.Le cadre du Lyon-Turin se trouve ainsi posé :* Le tunnel de base entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse (Italie) est sanctuarisé, du fait de son caractère international. La fin de l’année 2013 connaîtra deux dates importantes pour la réalisation de ce maillon majeur du grand réseau de transport européen du XXIème siècle : la ratification par la France du traité franco-italien de 2012 et la mobilisation des financements européens pour engager la réalisation du projet.* Le verrou lyonnais qui constitue une étape décisive des accès au Lyon/Turin, est retenu en priorité haute dans le rapport Duron, qui devra être prolongé par le CFAL (Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise),* Les accès entre Lyon et le tunnel de base se trouvent concernés à deux titres : le premier, c’est l’abandon des projets TGV à 340 km/h et le second, le report des accès à partir de 2030, en fonction de l’avancement de la réalisation du tunnel de base.Le report des accès, qui comprend la liaison Lyon/Chambéry, est bien évidemment inacceptable : la modernisation de la ligne existante doit donc devenir l’enjeu des discussions qui vont s’ouvrir entre l’Etat et les grandes collectivités.En recevant, le jeudi 18 juillet une délégation d’élus de Rhône-Alpes, Monsieur Frédéric Cuvillier, Ministre des Transports, a tenu à nous préciser que l’engagement du Gouvernement qui avait retenu la fourchette haute de l’enveloppe financière des propositions du rapport Duron, consistait à contractualiser prochainement avec les Régions, les choix en terme d’infrastructures de transports, pour la période 2014/2020.Cela doit être l’occasion de tout faire pour obtenir la modernisation et l’amélioration de la ligne ferroviaire entre Lyon et Chambéry, pour une meilleure desserte de l’ensemble du Sillon Alpin depuis la métropole lyonnaise, qui devra comporter un programme ambitieux de protection phonique des lignes existantes.

Lyon-TurinRapport DURONun calendrier remis en cause, mais une ambition à préserver

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Autoroute ferroviaire alpine

L’accord signé, à Saint-Jean-de-Maurienne le 6 juillet 2013, entre RIO TINTO ALCAN, TRIMET et EDF, restera une date importante, même s’il reste à consolider cet engagement de principe, dont le prix de l’électricité constitue un enjeu essentiel pour l’aluminium français, comme pour tous les électro-intensifs qui constituent une section industrielle en Savoie.Ce succès c’est celui d’un combat qui aura été mené sans relâche, depuis plusieurs années, par un grand nombre d’élus et la détermination du personnel.Déjà le 29 avril 2008, Jean-Pierre VIAL interrogeait au Sénat la Ministre Christine LAGARDE devant les menaces d’arrêt de l’aluminium à Saint-Jean-de-Maurienne.« Madame la Ministre … si RIO TINTO ALCAN reconnaît que c’est bien son intention de fermer le site de Saint-Jean au-delà de l’échéance 2012-2016, qu’il lui soit fait l’obligation de mettre en vente dès à présent… »Après l’avoir contesté, pendant 4 ans, RIO TINTO ALCAN reconnaît au début de l’été 2012, sa volonté de vendre le site industriel ou de le fermer à défaut de repreneur.La détermination des Gouvernements successifs aura été décisive.Le 31 juillet 2012, Jean-Pierre VIAL exprimait à Monsieur MONTEBOURG la confiance qu’il fallait avoir dans la poursuite de l’aluminium en France en lui écrivant « parmi les différents modèles possibles, la réussite du groupe TRIMET en Allemagne démontre la viabilité de l’aluminium en Europe sur un modèle original, alors que le prix de l’énergie est supérieur au

coût financier ».Un an après, le choix de TRIMET ne peut que rassurer tous ceux qui ont visité les usines allemandes.Mais le prix de l’électricité doit rester un combat prioritaire, puisque le jour même de la signature de Saint-Jean-de-Maurienne, d’autres industriels de la vallée se voyaient annoncer l’augmentation du prix de l’électricité de plus de 14 %, qui après intervention sera diminuée et lissée.En qualité de membre de la Commission Sénatoriale sur le prix de l’électricité, j’ai pu me convaincre de la nécessité de tout faire pour que la France et l’Europe veillent à mettre à la disposition des électro-intensifs, une énergie à des conditions acceptables, si nous voulons maintenir un tissu industriel encore puissant dans nos vallées, quand on sait que 50 % des électro intensifs se trouvent en Région Rhône-Alpes du fait de l’histoire de l’hydroélectricité.

L’accord RTA TRIMETsauve l’aluminium en Mauriennemais pose la question du coût de l’énergiepour les électro-intensifs.

La loi littoral etla loi montagne :

une mission d’information

sénatorialeen cours

Bien peu le savent, nos grands lacs (lac du Bourget et lac d’Annecy) sont soumis à la même loi littoral voulue pour protéger les côtes méditerranéennes et atlantiques.

Utile et nécessaire pour préserver les rivages et maîtriser un urbanisme trop fort, la loi littoral se trouve confrontée en Savoie aux contraintes de relief et tout particulièrement à la loi montagne en charge de la protection du territoire rural, de son économie et de son entretien, avec laquelle elle se trouve souvent en contradiction.

Devant ces difficultés d’application de la loi littoral, le Sénat a créé une mission confiée à Odette HERVIAUX, sénatrice du Morbihan, et Jean BIZET, sénateur de la Manche, dont les conclusions seront remises cet automne.

Jean-Pierre VIAL a saisi cette mission d’ information de la s i tuation particul ière du lac du Bourget. Il a souhaité que soit examiné l’ensemble des difficultés rencontrées, et notamment celles de l ’activité agricole d’un grand nombre de communes riveraines.

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Les parlementaires savoyardsen Allemagne chez TRIMET

Groupe interparlementaire

France-Syrie

Jean-Pierre VIAL , en qual i té de Prés ident du groupe interparlementaire France-Syrie au Sénat, est amené à correspondre régulièrement avec les spécialistes de la Syrie en France et dans le monde. A cette occasion, le Sénat a organisé, le 9 octobre dernier, sept auditions d’ambassadeurs qui se sont exprimés sur la situation en Syrie. Parallèlement, Jean-Pierre VIAL est associé au groupe d’études pour la paix en Syrie, animé par des scientifiques, philosophes, médecins, résidents, ambassadeurs, journalistes, religieux, artistes, professeurs, associations…

La Savoie à Paris

Au SénatPalais du Luxembourg15, rue de Vaugirard

75006 Paris01 42 34 37 [email protected]

En Savoie47, avenue de Lyon73000 Chambéry

04 79 96 30 [email protected]

Rencontre au Sénat avec Monseigneur AUDO, Évêque chaldéen d’Alep

Rencontre avec Monsieur SINGH, conseiller à la Maison Blanche

Avec une délégation d’élus savoyards lors du 95ème Congrès des Maires.

Les Conseillers généraux jeunes de Savoie visitent le Sénat après avoir assisté à une séance publique dans l’hémicycle.

Avec Philippe NIVELLE, son suppléant.

Rencontre au Sénatavec les représentants de la Chambre des Métiers et de

l’Artisanat de Savoie.

Avec le compositeur Vladimir COSMA, son épouse,

Laurent CELISSE, et Luc BERTHOUD.

Rencontre à Paris avec le Roi ABDALLAH de Jordanie Sur internet : www.jeanpierrevial.fr

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Jean-Pierre VIAL, un sénateur à votre écoute...