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LEVIERS POUR DES TERRITOIRES PLUS INCLUSIFS EN FAVEUR
DE LA TRANSITION ENERGETIQUE ET ECOLOGIQUE
ROLE DE L’URBANISME
Rapport de stage
Janvier 2018
Version publique
Etude réalisée pour l’ADEME par : Clara Martel
Direction/Service : Valbonne Direction Villes et Territoires Durables, Service Organisations Urbaines
Janvier 2018 Des territoires inclusifs pour la TEE| PAGE 3
Résumé
Ce rapport rend compte d’un travail d’exploration autour de la notion d’inclusion. Il a consisté en l’établissement de
définitions et d’axes d’intervention illustrés par des projets inclusifs, qui contribuent également à la Transition
Energétique et Ecologique (TEE).
Ce travail a pour vocation de contribuer à mieux cerner le rôle et l’action de l’ADEME, principal acteur de la Transition
Energétique et Ecologique, dans la mise en œuvre de l’inclusion sur les territoires, notamment via les leviers de
l’organisation urbaine, en appui aux enjeux de la TEE.
Une démarche itérative a été choisie pour effectuer cette étude. Un travail bibliographique a d’abord permis de
repérer les thèmes associés à l’inclusion, notamment ceux dont peut s’emparer l’organisation urbaine. Cette mise en
lumière de thèmes a été précisée par l’élaboration de définitions constituant un cadre pour l’étude, ainsi que trois
axes d’intervention, qui sont les piliers pour préciser et approfondir le travail. Les axes d’intervention ont été définis
grâce à des projets, études de cas, qui montrent comment l’inclusion est mise en œuvre sur les territoires et pointent
les besoins des porteurs de projets à cet effet. Les actions que l’ADEME pourrait poursuivre pour contribuer à rendre
les territoires plus inclusifs et durables ont été identifiées suivant les axes d’intervention. Des entretiens ont été menés
tout au long de l’étude pour affiner les positions.
Ce travail d’exploration a permis de mieux appréhender les liens entre inclusion et TEE dans une logique de recherche
de bénéfices multiples et de dégager des propositions sur l’action possible de l’ADEME en terme d’organisation
urbaine pour des territoires plus inclusifs.
Janvier 2018 Des territoires inclusifs pour la TEE| PAGE 5
Remerciements
Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à la construction de cette étude, par des entretiens, des relectures, des
documents.
Merci pour l’enthousiasme manifesté autour du sujet de l’inclusion.
- Arnauld Delcasse, Scity.coop
- Paul Citron, Plateau Urbain
- Mathieu Saujot, IDDRI
- Solène, Les Grands Voisins
ADEME :
- Marianne Bloquel, Service Consommation Prévention
- Christelle Bortolini, Service Organisations Urbaines
- Raphaël Chanellière, Direction Régionale Nouvelle-Aquitaine
- Amandine Crambes, Service Organisations Urbaines
- Sophie Debergue, Service Organisations Urbaines
- Benoît Evrard, Direction Régionale Grand Est
- Albane Gaspard, Service Economie et Prospective
- Jean-Paul Georges, Direction Régionale Auvergne-Rhône-Alpes
- Marie Hervier-Collas, Service produits et Efficacité matière
- Didier Margot, Service Friches Urbaines et Sites pollués
- Solène Marry, Service Organisations Urbaines
- Solange Martin, Service Economie et Prospective
- Yves Moch, Service Organisations Urbaines
- Natacha Monnet, Direction Régionale Ile-de-France
- Rodolphe Morlot, Service Réseaux Energies Renouvelables
- Marie Payeur, Service Réseaux Energies Renouvelables
- Céline Philips, Service Climat
- Florian Philippon, Service Friches Urbaines et Sites pollués, Direction Régionale Auvergne-Rhône-Alpes
- Pierre Taillant, Service Transports et Mobilité
- Emmanuel Thibier, Service Organisations Urbaines
- Magali Vilatte, Service Forêt, Alimentation et Bioéconomie
- Valérie Weber-Haddad, Service Economie et Prospective
Je remercie tout particulièrement Sarah Marquet et Daniela Sanna au Service Organisations Urbaines qui m’ont
encadrée et guidée pendant ce stage.
Janvier 2018 Des territoires inclusifs pour la TEE| PAGE 7
Table des matières
1. Introduction............................................................................................................................................ 9
1.1. L’inclusion : un enjeu de l’échelle internationale à l’échelle locale ................................................................ 10
Orientations gouvernementales internationales ............................................................................................ 10
Initiatives des villes ......................................................................................................................................... 11
Récurrences du sujet dans le monde de la recherche, de l’entreprenariat et associatif ............................... 11
1.2. L’inclusion dans les récentes orientations de l’Etat en lien avec la TEE ......................................................... 13
Orientations des Ministères de tutelle de l’ADEME et Grand Plan d’Investissement .................................... 13
1.3. Une réflexion lancée à l’ADEME sur les territoires inclusifs en faveur de la TEE ........................................... 14
Recherche de valeur ajoutée de l’ADEME pour l’inclusion ............................................................................. 14
Déroulement de l’étude .................................................................................................................................. 15
2. Les outils de l’organisation urbaine pour rendre les territoires inclusifs ................................................... 16 2.1. Inclusion : Eléments de cadrage .......................................................................................................................... 16
La transversalité de la notion d’inclusion dans la bibliographie ..................................................................... 16
Définitions : de la reconnaissance d’une « place » aux territoires inclusifs ................................................... 20
Mise en œuvre et cibles de l’inclusion ............................................................................................................ 21
2.2. Trois axes d’intervention liés à l’organisation urbaine pour des territoires inclusifs : Accessibilité, espaces de
qualité et lien social .................................................................................................................................................... 22
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires : Permettre à chacun de jouir de l’espace urbanisé et à
chaque espace urbanisé d’être accessible. ............................................................................................................. 23
Offrir des espaces de qualité : Garantir un environnement de vie sain et attractif qui offre à chacun bien-
être, conforts fonctionnel et sanitaire (qui sont des droits fondamentaux) et ainsi constituer un espace de
qualité. .................................................................................................................................................................... 24
Permettre les solidarités pour créer du lien social : Encourager les volontés de rassemblements solidaires
pour soutenir des projets sociaux et écologiques. ................................................................................................. 25
2.3. Etudes de cas : enseignements en termes d’inclusion et de TEE ........................................................................ 26
2.4. Deux approches pour parvenir à l’inclusion des personnes ................................................................................ 30
3. Pistes d’actions pour des territoires plus inclusifs ................................................................................... 32 3.1. Répondre aux besoins des porteurs de projet pour inclure les personnes (approche 1)................................... 32
3.2. Répondre aux besoins des porteurs de projet pour améliorer les territoires et qu’ils deviennent plus inclusifs
(approche 2) ................................................................................................................................................................ 33
3.3. Leviers d’action les plus prometteurs en terme d’organisation urbaine ............................................................. 35
4. Conclusions ............................................................................................................................................ 36 5. Bibliographie ........................................................................................................................................... 37 6. Annexes : Fiches descriptives des études de cas ................................................................................... 43
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1. Introduction
A l’échelle internationale et nationale, les phénomènes de pauvreté et d’exclusion sont préoccupants. En effet 12,7 % de la population mondiale, soit 896 millions de personnes, vit avec 1,90 dollar ou moins par jour (en 2012).1 L’UNICEF avance que si l’on ne change rien pour lutter contre les inégalités dans le monde, d’ici 2030, 167 millions d’enfants vivront dans l’extrême pauvreté, 60 millions ne seront pas scolarisés.2 A l’échelle nationale, le taux de pauvreté monétaire à 60 % du niveau de vie médian3 (soit 987 euros mensuels) s’élève
à 13,9 % de la population, soit 8,5 millions de personnes4.
Cette pauvreté a des répercussions sur les conditions de logement. La Fondation Abbé Pierre précise qu’en France « le nombre des personnes privées de domicile a augmenté de 50 % entre 2001 et 2012 selon l’Institut national de la statistique et des études économiques. (…) Des enquêtes menées dans certaines capitales européennes démontrent également le caractère alarmant de ces tendances qui grimpent, à Bruxelles, à Paris, à Londres, à Dublin, à Vienne, à Barcelone »5.
De plus il y a 4 millions de mal-logés en France (2016)6. Le mal-logement est souvent accompagné de précarité énergétique et sanitaire dans les logements. Ainsi 3,5 millions de ménages déclarent souffrir du froid dans leur logement7, bien que payant cher l’accès au chauffage et à l’énergie. « [U]ne étude de l’ADEME de 2008 (basée sur l’Enquête Nationale Logement) montre que les 5 millions de ménages les plus modestes consacrent 15 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques (logement et transport), contre seulement 6 % pour les plus aisés »8. Ces conditions de pauvreté ont aussi des impacts en termes psychiques et sociétaux. Ainsi en France un enfant sur dix est victime d’exclusion sociale, notamment à cause du statut d’ « enfant pauvre » 9. Face à ces constats, des solutions sont développées pour lutter contre la pauvreté, l’exclusion et pour améliorer le bien-être de tous. La mise en œuvre d’une meilleure inclusion sur les territoires, dont traite ce rapport, en est une.
1 Site de la Banque Mondiale, http://www.banquemondiale.org/fr/topic/poverty/overview 2 Site de l’UNICEF, https://www.unicef.org/french/sowc2016/ 3 « Le taux de pauvreté au seuil de 60 % du niveau de vie médian est mesuré par la proportion d’individus vivant dans un
ménage ordinaire dont le revenu, net d’impôts directs, par unité de consommation est inférieur à un montant équivalent à 60 %
du niveau de vie médian de la population. » D’après Conseil National des Politiques de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion
Sociale (CNLE), Les Chiffres clés de la pauvreté et de l’exclusion sociale, 2015, 81 p., p.4 4 Site du Conseil National des Politiques de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion Sociale (CNLE), https://www.cnle.gouv.fr/Les-chiffres-cles-de-la-pauvrete.html 5 Site de la Fondation Abbé Pierre, http://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-publications/etat-du-mal-logement/le-mal-logement-en-europe/regard-sur-le-mal-logement-en-europe-2017 6 Ibid., http://www.fondation-abbe-pierre.fr/sites/default/files/content-files/files/les_chiffres_du_mal-logement_2016.pdf 7 Site de l’ADEME, http://www.ademe.fr/expertises/batiment/quoi-parle-t/precarite-energetique 8 Ibid. 9 Site du Nouvel Obs, https://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131119.AFP2503/un-enfant-sur-six-victime-d-exclusion-sociale-en-france-selon-l-unicef.html
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1.1. L’inclusion : un enjeu de l’échelle internationale à l’échelle locale
L’inclusion est une notion utilisée par de nombreux acteurs. Elle est présentée dans des orientations gouvernementales internationales et nationales, mais également dans des initiatives des villes, par le monde de la recherche et le milieu associatif.
Orientations gouvernementales internationales
- Les Objectifs de Développement Durable (ODD)
En septembre 2015, les 193 États membres de l’ONU ont adopté le programme de développement durable à l’horizon
2030. Parmi les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), l’objectif 11 s’intéresse aux villes et communautés
durables. Il encourage à s’emparer de l’essor de la population urbaine pour définir de nouveaux modes de conceptions
des villes : réhabilitation des taudis, accès à des logements sains et abordables, aux transports collectifs et aux espaces
verts pour tous les habitants des villes. L’urbanisme des villes doit devenir durable et inclusif pour garantir à tous « un
droit à la ville »10.
- Habitat III, le Nouvel Agenda Urbain et la fiche action sur les villes inclusives
Le Nouvel Agenda Urbain a été adopté à la conférence Habitat III des Nations Unies pour le logement et le
développement urbain durables à Quito, en octobre 2016. Cette conférence a réuni les Etats Membres des Nations
Unies et des agences et associations spécialisées.
Le Nouvel Agenda Urbain, bien que non-contraignant, est un document qui va influencer les différentes politiques
nationales, notamment dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion urbaine, la mise en œuvre de la transition
écologique et énergétique et dans la promotion d'un urbanisme démocratique et citoyen. Il confirme le rôle des villes
et des acteurs locaux, publics et privés, dans l'élaboration des politiques urbaines.
Le Nouvel Agenda Urbain est accompagné de 22 Issues Papers, des fiches actions thématiques. Celle portant sur les
villes inclusives (n°1) souligne l’importance de l’urbanisme dans le développement de nouvelles formes d’inclusion sur
les territoires. Elle incite à l’engagement politique en faveur d’un développement urbain solidaire11.
- Le Pacte d’Amsterdam et l’Agenda Urbain Européen
Le Pacte d’Amsterdam, signé en mai 2016 par les ministres européens en charge de l’urbain, marque la création de
l’Agenda Urbain Européen. Cet Agenda met en place une nouvelle méthode de travail pour renforcer les liens et la
coopération entre les Etats membres, la Commission européenne, les villes européennes et des organisations tierces
autour de thèmes comme la lutte contre la pauvreté, l’accès au logement et à la mobilité urbaine et l’inclusion des
migrants12.
10 Site Habitat III, http://habitat3.org/ 11 Ibid. 12 Site Urban Agenda for EU, https://ec.europa.eu/futurium/en/urban-agenda
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Initiatives des villes
- Cités et Gouvernements Locaux urbains (CGLU)
Créée en 2004, la plateforme CGLU représente et défend les intérêts des gouvernements locaux sur la scène mondiale.
Au sein de cette plateforme, la Commission d’Inclusion Sociale, de Démocratie Participative et des Droits Humains a
pour mission de positionner la CGLU autour des sujets d’inclusion sociale, de démocratie participative et de droits
humains. Elle vise aussi à guider les gouvernements locaux dans la conception de ces politiques et promeut le débat,
l’échange d’expériences et l’apprentissage entre les villes. La Commission publie des guides d’aide à la prise en compte
de ses thématiques13.
- Cities for Life, le sommet mondial pour les villes inclusives, innovantes et résilientes
Différents acteurs des villes (élus, entreprises, …) du monde entier se sont rencontrés en novembre 2016 pour partager
des informations et réfléchir à de nouveaux modèles économiques, écologiques et plus égalitaires pour le
développement de villes résilientes et inclusives.14
Les acteurs locaux s’engagent dans la volonté de diminuer la vulnérabilité urbaine et l’exclusion sociale et à s’emparer
de la croissance des villes comme un moyen de mieux répartir les ressources des territoires (services, réseaux de
mobilité, …) de façon égalitaire et durable 15.
Récurrences du sujet dans le monde de la recherche, de l’entreprenariat et associatif
- Entreprises et financeurs
Les entreprises et financeurs s’intéressent à la notion d’inclusion.
La Banque Mondiale par exemple a développé un guide de mise en évidence des plus-values sociétales et économiques
autour de l’inclusion sociale16, et traite aussi de l’inclusion financière17.
Certaines entreprises développent des politiques inclusives, notamment dans leur recrutement (intergénérationnel,
personnes handicapés, identité de genre, …)18.
- Observatoires, Laboratoires, Think Tanks, chercheurs
Le monde de la recherche et les différents observatoires, laboratoires, think tanks sont très investis dans le sujet de
l’inclusion. Quelques exemples :
Le Think and Do Tank Pour la Solidarité s’engage dans des recherches pour créer une Europe solidaire et durable. Elle
s’intéresse à la notion d’inclusion sociale, en lien avec la participation19.
13 Par exemple: CGLU, For a world of Inclusive Cities, février 2013, 46 p. 14 Site de Cities for Life, http://citiesforlife-latribune.paris/fr 15 Ibid. 16 L’inclusion Sociale, Nécessaire fondation pour une prospérité partagée, 2013, 40 p. ;
http://documents.worldbank.org/curated/en/942051468180894555/pdf/817480WP0Frenc0IC00InclusionMatters.pdf 17 Op. cit. Banque Mondiale, http://www.worldbank.org/en/topic/financialinclusion 18 Notamment l’entreprise Sodexo, http://fr.sodexo.com/home/nos-engagements/diversite-et-inclusion.html 19 Site Pour la Solidarité, http://www.pourlasolidarite.eu/fr/project/inclusion-sociale-et-participation-en-europe-nouveau-projet-nouveau-site
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L’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale s’intéresse entre autres aux « invisibles » de la société,
sur les difficultés que peuvent rencontrer les « exclus »20.
Beaucoup d’articles et de thèses traitent de l’inclusion, notamment en termes d’inégalités d’accession au marché de
l’emploi21, en opposition à la mixité sociale22, ou mise en œuvre via des pratiques comme le sport23, la culture ou
l’éducation24, ou encore en s’intéressant aux actions d’associations25. D’autres s’interrogent sur la ville écologique, aux
éco-quartiers26 27, aux formes urbaines28, aux promenades urbaines29 et à l’ « autopromotion » d’habitants en tant que
maîtres d’ouvrage30 et à leurs ambitions en terme d’inclusion.
De plus le programme de recherche européen Horizon 2020 établit parmi ses trois priorités les « défis sociétaux » en
indiquant sa volonté de mettre en œuvre « des sociétés ouvertes à tous, innovantes et réflexives »31.
L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) place dans son Plan d’Action 2018 des axes de recherches s’intéressant aux
innovations et mutations sociales, mais aussi aux différentes formes d’intégration et à la lutte contre les
discriminations32.
- Associations
Les associations mènent aussi de nombreuses initiatives autour de l’inclusion, comme le montrent les exemples
suivants :
L’UNICEF s’intéresse aussi à la question de l’inclusion sociale et mène plusieurs actions dans le monde pour que chaque
individu puisse jouir de ses droits fondamentaux et faire partie de la société (par exemple, inclusion d’ancien enfants
soldats dans la société)33.
L’Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe (AFCCRE) est une association créée en 1951
qui diffuse les politiques européennes qui intéressent directement ou indirectement les collectivités territoriales
françaises. Elle s’intéresse notamment aux politiques d’aide à la mise en œuvre d’emplois et d’initiatives inclusifs34.
Il y a également de très nombreuses associations locales qui tentent de mettre en œuvre l’inclusion sur les territoires.
Pour n’en citer qu’une, L’Alternative Urbaine est une association d’aide à l’inclusion sociale et professionnelle qui
20 ONPES, La France des Invisibles, « La Lettre » n°2, mars 2016, 6 p. 21 Wenglenski Sandrine, « Une mesure des disparités sociales d'accessibilité au marché de l'emploi en Île-de-France », Revue d’Économie Régionale & Urbaine 2004/4 (octobre), p. 539-550. 22 Germain Annick et al., « Mixité sociale ou inclusion sociale ? Bricolages montréalais pour un jeu à acteurs multiples », Espaces et sociétés 2010/1 (n° 140-141), p. 143-157. 23 Valet Alexy, Sport, inclusion et innovation : le cas italien du "Baskin" (2001-2013), Université Claude Bernard - Lyon I, 2013., 430 p. 24 Besse-Patin Baptiste, Recension de Barrère Anne et Mairesse François (dir.), L'inclusion sociale. Les enjeux de la culture et de l'éducation, Recension d'un ouvrage, 2015, 5 p. 25 Gardien Eve, L'inclusion en pratiques : L'exemple de JAG, une ONG de personnes polyhandicapées vivant au cœur de la société suédoise, ERES 2015, L'inclusion, pp.81-95. 26 Morand Ludovic, Vivre et produire la ville durable : sociologie d’une promesse urbaine, 2016, 590 p. 27 Thomas Marie-Paule, Valeurs et territoire, l’émergence de la ville écologique : ville idéale ou ségrégative ?, Laboratoire de Sociologie Urbaine, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, 2009, 5 p. 28 Société canadienne d’hypothèques et de logement, « Forme urbaine et inclusion sociale », Le Point en Recherche, « Série socio-économique », avril 2017, 6 p. 29 Bigo Mathilde et Depeau Sandrine, « L’inclusion à la ville des personnes âgées : entre déprise et citadinité », Norois, n°232, 2014, 13 p. 30 Ruiz Eric, L’autopromotion, une piste pour l’innovation architecturale, environnementale et urbaine, Université de Grenoble, 2006, 322 p. 31 Site d’Horizon 2020, http://www.horizon2020.gouv.fr/cid73300/comprendre-horizon-2020.html 32 Site de l’ANR, http://www.agence-nationale-recherche.fr/suivi-bilan/historique-des-appels-a-projets/appel-detail1/appel-a-projets-generique-2018/ 33 Op. cit. UNICEF, https://www.unicef.fr/dossier/inclusion-sociale 34 Site de l’AFCCRE, http://www.afccre.org/fr/dossiers-thematiques/emploi-et-inclusion-sociale#.Wh7Q82dSEVs
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accompagne des personnes en situation de précarité pour les remobiliser au monde de l’emploi, en les mettant en
situation de guide conférencier dans leur quartier. Cela valorise leurs savoirs et leurs connaissances dans un
environnement familier et sécurisant35.
1.2. L’inclusion dans les récentes orientations de l’Etat en lien avec la TEE L’inclusion est bien sûr traitée aussi par d’autres Ministères, nous ne faisons ici qu’un focus sur la TEE qui est notre périmètre d’action. Cette partie montre que de plus en plus de liens sont faits entre les enjeux et les leviers de la TEE et ceux de l’inclusion.
Orientations des Ministères de tutelle de l’ADEME et Grand Plan d’Investissement
- Les Feuilles de route de M. Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, de M. Mézard, Ministre de la cohésion des territoires, et de Mme Borne, Ministre auprès du Ministre d’Etat, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, chargée des transports
La feuille de route de M. Hulot fait état de la volonté du gouvernement que les innovations sociales soient associées aux innovations écologiques et financières pour renforcer la dimension solidaire et du changement de modèle économique, au-delà de la seule transition écologique36. La feuille de route de M. Mézard l’engage à lutter contre les fractures territoriales et la marginalisation des citoyens en raison du lieu où ils résident, à restaurer l’égalité des chances au profit des territoires et de leurs habitants, à la rénovation urbaine pour diminuer les phénomènes de ségrégation et à moderniser fortement les documents d’urbanisme pour encourager l’innovation37. Quant à Mme. Borne, il lui est demandé d’améliorer l’accès à la mobilité pour tous, dans les principes de la transition énergétique et écologique38.
- Le Grand Plan d’Investissement 2018-2022
Le Grand Plan d’Investissement, qui détaille les investissements publics qui seront faits au cours du quinquennat,
présente une initiative (n°8 : Développer des modèles de rupture pour la ville de demain) qui invite au « développement
de nouveaux modèles urbains plus inclusifs et plus respectueux de l’environnement. » 39 Cette initiative s’intéresse
aux innovations en termes d’organisations urbaines, de mobilité, aux optimisations de la consommation des
ressources et aux échanges, l’ensemble baptisé « initiatives de rupture d’intérêt national »40.
Le Grand plan d’Investissement désigne directement l’ADEME comme un acteur de la valorisation et du financement
de ces innovations (augmentation notamment des fonds chaleur, air, et transport)41.
35 Site Alternative Urbaine, https://www.alternative-urbaine.com/ 36 M. le Premier Ministre, Feuille de route de M. Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, adressée le 9 août 2017, 6 p. 37 M. le Premier Ministre, Feuille de route de M. Mézard, Ministre de la cohésion des territoires, adressée le 9 août 2017, 8 p. 38 M. le Premier Ministre, Feuille de route de Mme Borne, Ministre auprès du Ministre d’Etat, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, chargée des transports, adressée le 9 août 2017, 6 p. 39 Pisani Ferry Jean (dir.), Le Grand Plan d’Investissement 2018-2022, septembre 2017, 68 p., p. 38 40 Ibid. 41 Ibid.
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1.3. Une réflexion lancée à l’ADEME sur les territoires inclusifs en faveur de la TEE
Recherche de valeur ajoutée de l’ADEME pour l’inclusion
L’inclusion est un sujet majeur, évoqué par des acteurs multiples et à différentes échelles.
Les orientations nationales précitées désignent directement l’ADEME comme un acteur dans la mise en œuvre de
territoires inclusifs et durables, via les leviers de l’organisation urbaine notamment.
Mais quel est le rôle et la valeur ajoutée de l’ADEME, acteur principal de la mise en œuvre de la TEE, dans un sujet
ayant une dimension sociale dominante comme l’inclusion ? Quels peuvent être les leviers d’actions croisés et à
bénéfices multiples ?
Si les préoccupations écologiques et environnementales apparaissent de plus en plus prégnantes dans les territoires
et à l’échelle nationale, élus, entreprises et citoyens restent davantage préoccupés par des problématiques sociales et
économiques42. Il est donc crucial de prendre ces dernières en compte.
Les thématiques traitées par l’ADEME qui ont trait à l’organisation urbaine (planification, aménagement, bâtiment,
mobilité, ambiances urbaines, santé et qualité de vie, économie circulaire, gestion durable des sols, pratiques urbaines,
etc.), tout en contribuant à la TEE, portent intrinsèquement un enjeu social, à l’image de la lutte contre la précarité
énergétique ou du droit à la mobilité et peuvent contribuer à rendre les territoires plus inclusifs. Au-delà de ce lien,
l’inclusion pourrait même constituer un levier pour la mise en œuvre de la TEE sur les territoires43.
Ce travail vise à mettre en évidence les points de convergence entre l’inclusion et la TEE, et leur mise en œuvre via
l’organisation urbaine et n’a pas vocation à traiter les points de tension44.
42 Notamment par l’accès aux services, à l’éducation et à l’emploi. D’après IFOP, Le regard des Français sur leur ville : ressenti, jugement à l’égard de l’action municipale et attentes vis-à-vis de la ville idéale, 2013, 19 p. 43 L’enjeu social dans les activités de l’ADEME est déjà étudié. Duclos Hélène (TransFormation Associés), Vers des indicateurs d’impact social pour l’ADEME, 2017, 42 p. ; Rouchette Anne-Cécile, Noblecourt Marguerite (Territoriz), Gorget Prunelle (AVISE), Analyse des modalités d’appui à l’innovation sociale en France dans le champ de la transition écologique, 2016, 53 p. 44 Traités ensembles, la TEE et l’inclusion peuvent créer des points de tension. Citons par exemple la mise en place de la Zone de Circulation Restreinte (ZCR) à Paris qui rend obligatoire l’utilisation de véhicules certes plus propres, mais plus chers et donc moins accessibles pour un public en situation de précarité financière. Ou encore la production alimentaire biologique qui se développe, mais qui reste plus chère que celle cultivée avec des pesticides néfastes pour la santé.
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Déroulement de l’étude
L’étude s’est déroulée selon 4 grandes étapes menées de manière itérative.
- Etat de l’art sur l’inclusion
Une bibliographie autour de l’inclusion a été établie via des plateformes de recherches (HAL, Cairn, Persée), des articles
et des études menées par et pour l’ADEME.
D’autres notions et thèmes associés à l’inclusion ont été mis en évidence grâce à des publications de commissions et
des initiatives de Think Tanks (Laboratoire de l’Economie Sociale et Solidaire, Observatoire National de la Précarité
Energétique, Commission Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de CGLU et Observatoire des
Villes Inclusives, …).
Ces premières recherches ont été complétées par des entretiens avec des experts externes et internes à l’ADEME
(Mathieu Saujot - Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI), Arnauld Delcasse -
Scity.Coop, Pierre Taillant – Service Transport et Mobilité ADEME).
- Définition du périmètre de l’étude
Un travail de définitions a été mené pour fixer le cadre du travail, autour de l’inclusion sociale, l’inclusion territoriale
et des villes et territoires inclusifs.
En parallèle les thèmes repérés dans la bibliographie ont permis d’établir des axes d’interventions pour approfondir
le travail.
- Etudes de cas
Suite à la mise en place du cadre de l’étude et des axes d’intervention, des projets existants ont été analysés pour
chercher des sujets récurrents dans la mise en œuvre de l’inclusion et mettre en évidence les besoins des porteurs de
projets.
- Identification de leviers de l’organisation urbaine pour proposer des actions ADEME pour des territoires inclusifs
Des leviers de l’organisation urbaine sont mobilisables pour répondre aux besoins des porteurs de projets inclusifs. Ils
sont confrontés à des actions et partenariats que l’ADEME pourrait mettre en œuvre. Le bilan de ces actions permet
de préciser la plus-value de l’ADEME dans la mise en place d’une plus grande inclusion dans les territoires, en faveur
de la TEE.
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2. Les outils de l’organisation urbaine pour rendre les territoires inclusifs
Une exploration des notions associées à l’inclusion permet de repérer celles qui se rattachent aux outils de
l’organisation urbaine et d’élaborer des définitions. Ainsi un cadre pour l’étude est élaboré.
Ce cadre est décliné en trois axes d’intervention et 21 études de cas sont sélectionnées et analysées sous le prisme de
ces derniers.
Les impacts des études de cas en terme d’inclusion et de TEE sont repérés et permettent de mettre en évidence deux
approches pour mettre en œuvre l’inclusion sur les territoires.
2.1. Inclusion : Eléments de cadrage
La transversalité de la notion d’inclusion dans la bibliographie
Les recherches bibliographiques ont mis en évidence la pluralité des champs et des acteurs qui s’emparent de la notion
d’inclusion.
La notion d’inclusion a été repérée dans les champs suivants :
- Social : C’est l’adjectif le plus fréquemment associé à l’inclusion. L’inclusion sociale revêt les thèmes de la lutte
contre les inégalités sociales et contre l’exclusion (accompagnement et aides, …, mais aussi des réflexions plus
étendues comme la justice climatique en tant que moyen de redistribution des richesses), ou encore la mise
en lumière des innovations sociales (par la sobriété économique notamment, c’est-à-dire par une volonté de
consommation matérielle et donc économique réduite).
- Sociétal : L’inclusion sociétale parcours des thèmes comme la solidarité, la participation (lien social), la
redéfinition de la mixité sociale (dans les politiques sociales de la ville).
- Politique, législative : L’inclusion politique désigne les changements des règles qui sont définies dans les lois
et les documents officiels (travail du cadre pour favoriser l’inclusion).
- Economique : En économie, l’inclusion touche les emplois (nouvelles pratiques pour des emplois inclusifs :
gestion des déchets et autres thèmes de l’économie circulaire, mutualisation énergétique), le numérique
(Smart Cities, vue depuis les blockchains et les monnaies digitales).
- Ecologique : L’inclusion écologique évoque la transition (sobriété écologique et énergétique), la notion de co-
bénéfices (sobriété économique et matérialiste comme leviers pour une sobriété écologique, une cohésion
sociétale pour un bénéfice environnemental).
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- Urbain/organisation urbaine : L’inclusion par l’organisation urbaine évoque l’accessibilité (droit et capacité
d’accès aux territoires), la mobilité (droit à la mobilité), le bien-être/confort/les ambiances urbaines (ville
« praticable », lutte contre les inégalités d’ambiances urbaines), la non-spécialisation sociale des
territoires/communs (lutte contre le zoning et la privatisation des espaces).
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Mind map illustrant les thèmes rattachés à la notion d’inclusion
Plusieurs de ces thèmes ont été retravaillés et sont entrés dans le champ des villes et des territoires pour créer le
cadrage de l’étude : l’organisation urbaine comme levier pour des territoires inclusifs en faveur de la TEE.
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Le numérique n’a pas été traité spécifiquement. Le lien entre numérique et inclusion présentent de nombreux enjeux.
D’un côté, grâce au numérique, on dispose d’outils pour différents usages fonctionnels dans les espaces urbanisés
(bornes automatiques pour obtenir un ticket de transport collectif, …). Ces outils numériques peuvent d’ailleurs
changer la perception que les usagers ont de ces derniers (applications sur l’histoire des villes, …). A un autre niveau,
les outils numériques font maintenant partie intégrante des documents et du travail d’aménagement et de
planification (interfaces de cartes en ligne, dessin sur ordinateur, …).
De l’autre côté, en ce qui concerne les représentations des territoires, un modèle de Smart City est plutôt rejeté par
les habitants45 : cette ville serait une source de l’augmentation de l’individualisme et de l’omniprésence d’une
technologie stressante. Un recadrage vers une ville où le numérique et la place des individus seraient des composants
d’une société plus inclusive est à organiser pour que la perception de la Smart City évolue positivement46.
Sur la question de l’inclusion, en particulier s’agissant des personnes, le numérique nécessite en général un préalable
d’accès aux données (les données doivent être consultables et non censurées), technique matériel (posséder
ordinateur, smartphone) et cognitif (avoir une utilisation aisée des dispositifs numériques). Ces derniers prérequis
rappellent les considérations sur la fracture numérique. Il faut ainsi bien souvent un intermédiaire pour « décrypter »
les données et les rendre intelligibles et pertinentes pour tous47. Ainsi le numérique ne paraît pas directement inclusif.
Cependant, il représente aussi un moyen pour aider à l’action des institutions, des prescripteurs, au profit des publics
à inclure. En effet, ceux-ci peuvent s’appuyer sur l’objectivité des chiffres mis à disposition grâce aux outils et aux
plateformes numériques pour mettre en évidence des problèmes auprès des différents instituts publics48. Par ailleurs,
par son caractère fortement collaboratif, le numérique présente aussi un fort caractère inclusif.
Pour bien appréhender le numérique, une étude complémentaire, au-delà des leviers de l’organisation urbaine dont
il est principalement question ici, serait nécessaire. Le sujet est d’ailleurs déjà étudié à travers les potentialités du
numérique pour les territoires et les nouvelles gouvernances à inventer pour composer avec de nouveaux acteurs
venant s’ajouter aux acteurs traditionnels de la fabrique et de la gestion des territoires49.
45 ObSoCo et Chronos Comprendre la ville de demain, anticiper ses évolutions et mesurer les bouleversements dans les modes de vie urbains., 2017, étude soutenue notamment par l’ADEME 46 Ibid. 47 Ces dernières réflexions s’appuient sur : IDDRI, Stigmatisation versus Statactivisme, Vers une ville inclusive grâce à l’Open Data ?, 2017, FING, Capacity, étude soutenue par l’ANR 48 Ibid. 49 FING, Kit Agir Local, soutenu par l’ADEME. FING et IDDRI, Audacities, comportant un volet sur les sociabilités urbaines, étude soutenue par l’ADEME.
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Définitions : de la reconnaissance d’une « place » aux territoires inclusifs Les différents thèmes repérés dans la bibliographie ont permis de constituer des définitions structurantes pour l’étude.
- Inclusion sociale
L’UNICEF définit l’inclusion sociale comme étant « [la lutte] contre l’exclusion sociale et les inégalités »50. L’UNESCO,
plutôt que de définir l’inclusion, insiste sur « le rôle et le devoir des autorités locales » dans la satisfaction des « droits
sociaux (…) : les droits au logement, à l’éducation, à l’eau potable et aux soins de santé » pour contribuer au « bien-
être » et à « la protection sociale »51.
Dans cette étude, l’inclusion sociale est considérée comme les actions et leurs résultats, qui garantissent le droit à la
satisfaction des besoins primaires (des besoins physiologiques) mais aussi une place à chacun (jusqu’aux besoins de
psychiques et sociaux, comme décliné par Maslow52).
Le but de l’inclusion sociale est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de personnes laissées pour compte dans la société.
Elle est l’opposée de l’exclusion.
La place est le fait que son appartenance à une société soit reconnue par soi-même et par ses pairs.
NB : L’inclusion se distingue de l’intégration. En effet l’intégration consiste à ce qu’une personne se conforme à un
cadre qui préexiste53. L’inclusion sous-tend la création d’un cadre qui correspond à une personne.
- De l’inclusion sociale à l’inclusion territoriale
L’inclusion sociale est transposée à un contexte spatial. Cette étape, et la suivante, ne sont pas retrouvées en l’état
dans la bibliographie. Il s’agit d’utiliser les outils de l’organisation urbaine (composantes d’un territoire, flux, formes
urbaines, usages, …, qui l’organisent, le relient aux autres territoires et permettent son bon fonctionnement pour ses
usagers) pour appliquer l’inclusion dans les villes et les territoires. On parle alors d’inclusion territoriale.
L’inclusion territoriale peut alors être définie comme les actions, et leurs résultats, sur l’organisation urbaine dans un
espace donné visant à ce que chacun / chaque territoire de cet espace ait une place.
- De l’inclusion territoriale aux territoires inclusifs
Un territoire inclusif peut être défini comme un territoire dans lequel l’inclusion est intégrée dans les orientations de
planification, mise en œuvre et pérennisée par les collectivités et les acteurs locaux.
La mise en œuvre de l’inclusion territoriale dans les territoires doit conduire à les rendre plus inclusifs. L’enjeu est que
l’inclusion sur les territoires puisse être un levier pour la TEE et qu’elle permette à ces derniers d’être plus vertueux
énergétiquement et écologiquement dans une recherche d’actions à bénéfices multiples54.
50 Op. cit. UNICEF 51 Site de l’UNESCO, http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/urban-development/migrants-inclusion-in-cities/good-practices/social-inclusion/ 52 Maslow Abraham, « A Theory of Human Motivation », Psychological Review, no 50, 1943, p. 370-396 Maslow définit une hiérarchie des besoins humains, en partant des besoins physiologiques pour aller jusqu’aux besoins de reconnaissance et d’estime (une place dans la société) qui, une fois satisfaits, permettent de s’intéresser au besoin de réalisation de soi (perception personnelle de sa place). 53 Op. cit. FING et IDDRI, Audacities 54 Notamment pour répondre aux objectif de la Loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV, Royal, 2014)
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Mise en œuvre et cibles de l’inclusion L’inclusion est mise en œuvre selon différentes actions et échelles pour atteindre ses cibles.
- Modalités d’action et échelles d’intervention pour des villes et des territoires inclusifs
Il y a différentes modalités d’action pour mettre en place l’inclusion dans les territoires. Il peut s’agir d’orientations
proposées dans la planification (lois, SCoT, PLU(i), délibération-cadres), d’aménagements ou encore d’initiatives
d’acteurs indépendants (associations, entreprises, …).
Les projets étudiés ici sont essentiellement portés par des acteurs indépendants, des prescripteurs. Des prises en
compte de l’inclusion sont faites par certains acteurs de l’aménagement et de la planification (notamment les
collectivités) selon différentes échelles, mais l’intervention pour mettre en œuvre l’inclusion territoriale a été
majoritairement repérée à l’échelle locale (du quartier).
Echelles d’interventions pour des territoires inclusifs
Internationale et
Nationale Métropolitaine Locale/du quartier
Actions
Lois qui créent un
cadre facilitant
Normes qui créent un
cadre facilitant
Projets et initiatives qui
mettent en œuvre
l’inclusion
- Les cibles de l’inclusion
L’inclusion a pour cibles les personnes qui ont des difficultés à trouver leur place dans la société et/ou qui ne jouissent
pas de tous leurs droits fondamentaux (pouvoir être en bonne santé, être libre de se déplacer, …). Il peut s’agir de
personnes sans domicile fixe ou de migrants, qui n’ont pas de toit et pas accès à tous les lieux publics, mais aussi de
personnes en situation de précarité financière, qui subissent par exemple un lieu de vie éloigné des services et
équipements et peut-être perçu comme moins qualitatif, de personnes en situation de précarité cognitive, qui par
exemple, ne comprenant pas le fonctionnement d’un automate, ne peuvent pas s’acheter un titre de transport
collectif….
Les territoires peuvent aussi être des cibles de l’inclusion. En effet des territoires sont mal connectés aux autres,
dépourvus d’attractivité économique et isolés. C’est le cas notamment de certains territoires ruraux. Ils peuvent donc
chercher à se connecter à un réseau territorial proche, plus dynamique (solidarité territoriale, cohésion des territoires).
Ou à l’inverse, les territoires peuvent être trop denses, trop connectés et perçus comme stressants par ses habitants.
Les métropoles et grandes agglomérations souffrent souvent de ces problèmes. C’est le cadre de vie qui est alors à
améliorer, pour que ses habitants y trouvent leur place.
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2.2. Trois axes d’intervention liés à l’organisation urbaine pour des territoires inclusifs : Accessibilité, espaces de qualité et lien social
Le travail bibliographique et les études de cas ont permis d’établir trois axes liés à l’organisation urbaine pour analyser
la mise en œuvre de l’inclusion dans les territoires :
Accessibilité
Espaces de qualité
Lien social
Chaque axe est divisé en différents aspects.
Mind Map : Trois axes d’intervention pour mettre en œuvre l’inclusion sur les territoires en faveur de la TEE
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Les projets ayant fait l’objet d’une étude de cas ont été analysés selon une grille décomposée en suivant ces trois axes
et sous-critères.
Des fiches qui décrivent chaque projet sont présentées en annexe.
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires : Permettre à chacun de jouir de l’espace urbanisé et à chaque espace urbanisé d’être accessible.
o Mobilité : droit à la mobilité, durable et responsable
- Geovhem : outil de perception et de diagnostic de la
précarité notamment en terme de mobilité
- Ouigo : service de transports low costs
- Wimoov : association d’aide à la mobilité
- Scity.coop : coopérative pour un covoiturage solidaire
o Physique : droit de fréquentation aux espaces publics et aux bâtiments
- Le Grand Pari(s) – La Ville Poreuse : étude sur les
liaisons des territoires par la mobilité, par les formes
urbaines et en appropriant les « monuments » locaux
- Euralille 3000 : étude sur le chrono-aménagement
dans l’espace public
- Plateau Urbain : coopérative de mise à disposition
temporaire de bâtiments désaffectés
o Economique : dispositifs permettant la
fréquentation par des publics fragiles (gratuité,
…)
- La Gare Saint-Sauveur : ancienne friche réhabilitée
selon des principes de réemploi, mise en place d’un
démonstrateur écologique et d’ateliers
- Les Saprophytes à l’Alma : projet de formation à
l’agriculture urbaine pour transformer une place entre
des immeubles d’habitat collectif
- Ecomaison de Grande Synthe : maison exemplaire
comme démonstrateur écologique et organisation
d’ateliers durables pour interventions en milieu urbain
notamment
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Offrir des espaces de qualité : Garantir un environnement de vie sain et attractif qui offre à chacun bien-être, conforts fonctionnel et sanitaire (qui sont des droits fondamentaux) et ainsi constituer un espace de qualité.
o Ambiances urbaines : lutte contre les
inégalités d'ambiances urbaines (qualité de l'air, acoustique, environnement climatique, confort visuel)
- Pastoralisme urbain : présence animale en ville
comme facteur de bien-être
- Oasis Urbaines : étude sur les « pauses » dans la ville
- Eco-Boulevard : impact urbain et social d’un projet de
« totem » de rafraîchissement urbain
o Rapport à l’autre : sensation du corps dans l'espace et la société : zones de repli (intimité) ou d'exposition. Rapport à la notion de sûreté
- Séparations semi-perméables – seuils de l’intimité :
article sur les « seuils » de logements, espaces
tampons sécurisants
- Venelles durables : projet fictif de transformation d’un
accès semi-privé en un lieu de la mutualisation
énergétique
o Attractivité des territoires : redynamisation des territoires pour permettre à ses habitants et ses usagers d’y trouver la diversité fonctionnelle nécessaire à leur quotidien et de l’attractivité par rapport à d’autres territoires
- Tiers lieux dans l’espace rural : transformation de
bâtiments/lieux inoccupés en espaces partagés,
redynamisation de bourgs ruraux
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Permettre les solidarités pour créer du lien social : Encourager les volontés de rassemblements solidaires pour soutenir des projets sociaux et écologiques.
o Mixité urbaine : prise de position autour de la notion de partage physique de l'espace et des territoires entre différents groupes socio-économiques et ethniques (mixité sociale), qui peut être accompagnée de l’implantation de différents types de fonctions (commerces, équipements, …) sur le même territoire.
- Shops Angus : mise en œuvre de la mixité sociale dans
la construction d’un ensemble de logements, garantie
par des espaces publics qui créent des distances
nécessaires au « bien-vivre » ensemble (chacun son
espace pour pouvoir mieux se retrouver)
- La Ferme du Rail : projet d’agriculture urbaine et de
construction de logements où la mixité fonctionnelle
est génératrice d’une mixité sociale
o Cohésion : union d'acteurs autour d'actions solidaires et écologiques
- Mas Cobado : habitat participatif exemplaire du point
de vue de la TEE et du lien social entre ses habitants
- Les Pot’Iront : agriculture urbaine solidaire
- Les Grands Voisins : réinvestissement temporaire d’un ancien hôpital pour créer des foyers d’hébergement et des activités solidaires
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2.3. Etudes de cas : enseignements en termes d’inclusion et de TEE
Les 21 projets, études de cas, ont permis de dégager des enseignements croisés pour montrer les points de
convergence entre inclusion et TEE, qui sont détaillés ci-après.
- Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires C’est l’axe qui est déjà le plus pris en compte par les acteurs des territoires.
• Accès aux territoires grâce une mobilité durable et solidaire Les projets fournissent des outils de diagnostic des inégalités en termes de mobilité et mettent en place des
pôles de services d’aides financière et cognitive au bénéfice des personnes utilisatrices. En conséquence, les
territoires sont également bénéficiaires car la mobilité va relier des endroits et faciliter les flux.
La mise en place d’une mobilité plus inclusive permet de limiter l’étalement urbain et les pollutions en
optimisant les transports peu émetteurs en particules.
Projets étudiés : Geovhem, Ouigo, Wimoov, Scity.coop
• Accès physique aux lieux et bâtiments de l’espace public
Les projets remettent en question la disponibilité et l’usage de l’espace public. La question de l’efficacité de
l’existant est centrale : plus de connexion entre les lieux, plus d’usages, plus d’usagers, … Il s’agit de rendre
l’espace public et les lieux sous-occupés à tous les habitants, de les rendre plus inclusifs.
Ces projets sont l’occasion de questionner les notions de réemploi et de lutte contre l’étalement urbain.
Projets étudiés : Le Grand Pari(s) – La Ville Poreuse, Euralille 3000, Plateau Urbain
• Accès aux territoires dans un sens économique Pour les projets de cette catégorie, l’inclusion prend la forme de pôles (temporaires ou fixes) sur les territoires
où l’accès aux connaissances est gratuit. Elle consiste en des ateliers, des accompagnements pour le travail
des espaces publics dans les quartiers, …
Ces formations sont des leviers pour la TEE : ateliers sur le réemploi, les pratiques durables et place de la
nature en ville.
L’inclusion par des principes de gratuité concerne uniquement l’inclusion des personnes et non pas des
territoires.
Projets étudiés : La Gare Saint-Sauveur, Les Saprophytes à l’Alma, Ecomaison de Grande Synthe
En conclusion, les projets visant à renforcer l’accessibilité montrent une volonté des prescripteurs de mieux maîtriser
les ressources des lieux pour rendre les territoires plus inclusifs : réseaux de mobilité, espaces publics et bâtiments
sous-utilisés, … tout en mettant l’accent sur les dispositifs d’aides cognitives et financières pour une meilleure
participation des habitants et l’adoption d’une façon de vivre durable.
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- Offrir des espaces de qualité
• Lutte contre les inégalités d’ambiances urbaines
Les projets utilisent le cadre existant (ambiances dans l’espace public, bâtiments désaffectés, aménagement
d’un quartier, …) pour composer une meilleure ambiance urbaine, plus inclusive, entendue dans le sens où
chacun doit pouvoir jouir des mêmes confort et bien être dans l’espace public et pour son cadre de vie.
Les préconisations des projets rentrent dans les objectifs de la TEE : sobriété, respect de la biodiversité, place
de la nature en ville, …
Cette égalité d’ambiances contribue à améliorer l’attractivité des territoires. C’est donc aussi un moyen de
lutter contre l’étalement urbain.
Projets étudiés : Pastoralisme urbain, Oasis Urbaines, Eco-Boulevard
• Instaurer un rapport à l’autre confortable et sécurisant :
Les projets montrent qu’un contact plus maîtrisé du privé au public améliore la perception de « l’autre » et la
façon dont les individus appréhendent leur exposition au lieu public. Elle permet de trouver sa place, de se
sentir en sécurité et de trouver sa zone de confort. Les techniques développées dans les projets étudiés
peuvent être perçues négativement, comme les lieux du repli sur soi. Mais une bonne appréhension de ces
espaces intermédiaires, de « préparation » au public, sont un moyen de créer de l’inclusion.
Les projets mettent l’accent sur des pratiques durables et responsables comme la végétalisation, la
mutualisation énergétique, ...
Projets étudiés : Séparations semi-perméables – seuils de l’intimité, Venelles durables
• Attractivité des territoires :
L’attractivité et l’inclusion peuvent être améliorées par la mise à disposition, dans un territoire, de services qui
contribuent au confort de ses habitants. Elle passe notamment par le réemploi de locaux et d’activités locales
(polyvalence fonctionnelle) par des acteurs indépendants.
Ces initiatives participent au désenclavement, à la lutte contre l’étalement urbain et à la sur-mobilité sur un
territoire.
Projets étudiés : Tiers lieux dans l’espace rural
En conclusion, les projets qui développent l’amélioration de la qualité et du confort des espaces permettent une meilleure inclusion, qui concerne les usagers, mais aussi les territoires. Garantir un cadre de vie attractif où chacun peut prendre sa place permet également de développer des principes de la TEE, notamment la lutte contre l’étalement urbain.
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- Permettre les solidarités pour créer du lien social
• Mixité urbaine :
Les projets présentent des recherches sur la mixité sociale et fonctionnelle. Cette mixité ne peut fonctionner,
créer du lien social et contribuer à une meilleure inclusion sans un travail de l’espace entre chaque catégorie
d’individus et/ou sans y trouver une plus-value spatiale ou économique. Ces initiatives pour créer une nouvelle
mixité urbaine, plus inclusive, peuvent en premier lieu être perçues négativement, comme une incitation au
repli communautaire. Mais l’étude des projets a montré que l’espace entre chacun est primordial pour le bon
fonctionnement en collectif.
Le travail sur la mixité urbaine permet de développer les thèmes de la mutualisation énergétique, du
désenclavement, de l’agriculture urbaine.
Projets étudiés : Shops Angus, La Ferme du Rail
• Cohésion :
Les projets de regroupements associatifs et d’individus proposent des services économiques et éducatifs, la
mise à disposition de logements sociaux ou de foyers d’hébergement dans des espaces extérieurs semi-privés,
des lieux du collectif ou des bâtiments désaffectés. La cohésion mutualise des forces pour créer un bénéfice
collectif, perçu individuellement.
Les projets luttent contre le gaspillage énergétique, le désenclavement et prônent le développement de
l’agriculture urbaine et du réemploi.
Projets étudiés : Mas Cobado, Les Pot’Iront, Les Grands Voisins
En conclusion, les projets visant au développement du lien social rassemblent des ambitions qui permettent une meilleure inclusion et proposent une nouvelle forme, raisonnée et collaborative, de la mixité urbaine, du partage et des bénéfices communs, tout en s’attachant à la mise en œuvre de la TEE.
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2.4. Deux approches pour parvenir à l’inclusion des personnes
Les 21 projets étudiés convergent avec plusieurs objectifs de la TEE, notamment la lutte contre l’étalement urbain
et l’encouragement de nouvelles pratiques durables (réemploi, végétalisation concertée, mutualisation
énergétique).
Et plusieurs enjeux pour mettre en œuvre l’inclusion territoriale ont également été repérés :
Densification de l’usage : densifier les lieux et multiplier leurs usages pour pouvoir en faire profiter tout le monde et s’ouvrir aux autres territoires (maximiser les usages des lieux comme une forme de rentabilité qui permet l’inclusion).
Empowerment : rendre plus accessibles (économiquement et cognitivement) les territoires.
Confort des espaces : améliorer l’offre fonctionnelle et la mutabilité pour créer un cadre de vie de qualité et
offrir à chacun le même confort dans les territoires.
Bénéfice individuel perçu du collectif : réfléchir à une inclusion territoriale qui passe par la mixité et un
partage équitable des biens pour tous, grâce notamment aux réseaux de solidarité.
La densification de l’usage et le confort des espaces concernent des actions à réaliser sur les territoires, tandis que
l’empowerment et le bénéfice individuel désignent des actions pour les individus, bien que tous ces enjeux aient pour
but final l’inclusion des personnes.
Dans ce travail on identifie deux approches pour un même objectif qu’est l’inclusion des personnes.
Approche 1 : Accompagner les personnes pour les inclure (inclusion directe)
Les personnes à inclure sont aidées par les prescripteurs à apporter de nouveaux usages et des
nouvelles dynamiques aux territoires. En conséquence (effet secondaire), les territoires et en
particulier certains espaces délaissés, deviennent plus dynamiques et attractifs.
Approche 2 : Améliorer l’attractivité des territoires pour inclure les personnes (inclusion
indirecte)
Les espaces délaissés sont transformés en lieux de vie de qualité grâce à l’action des prescripteurs.
La conséquence (effet secondaire) est l’accès de ces nouveaux espaces qualitatifs notamment aux
personnes en situation de précarité. En effet, les zones moins attractives sont souvent plus
accessibles financièrement et donc habitées par des personnes en situation de précarité
financière, qui profiteront en premier lieu des améliorations du cadre de vie. Il convient cependant
de rester vigilant face au phénomène de gentrification qui peut accompagner l’évolution de ces
espaces.
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3. Pistes d’actions pour des territoires plus inclusifs
Les études de cas approfondies par des entretiens avec les porteurs de projets ont permis de définir les besoins de ces
derniers (prescripteurs) pour améliorer la mise en œuvre de l’inclusion sur les territoires.
Pour répondre à ces besoins, des actions liées à l’organisation urbaine ont été identifiées.
3.1. Répondre aux besoins des porteurs de projet pour inclure les personnes (approche 1)
Les cibles de l’approche 1 sont les prescripteurs (associations, entreprises, …), qui ont une action directe sur les personnes à inclure.
Mise en réseau entre porteurs de projets et avec d’autres acteurs
Un besoin de mise en dialogue inter-acteurs a été repéré. Un levier d’aide possible serait l’organisation par les collectivités locales de réunions publiques avec différents acteurs et les cibles, et leur animation.
L’ADEME pourrait mettre en relation différents acteurs via des partenariats auxquels elle prend part (réseautage, animation, pilotage). Elle pourrait contribuer à la sensibilisation des acteurs en leur proposant des outils (guides, …).
Financements Un besoin de financements, notamment pour l’organisation d’animations, de formations, le développement et la diffusion d’outils duplicables a été identifié. L’organisation de festivals et autres évènements et la communication sur des outils par les collectivités locales pourraient être des leviers d’action.
L’ADEME pourrait contribuer à l’organisation d’évènements nationaux autour de thématiques inclusives et durables, participer aux comités d’évaluation de prix, participer au développement ou diffuser d’outils au sein de ses réseaux.
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Que retenir ? - L’ADEME est un acteur important de la mise en réseau. Elle pourrait ouvrir son action à de nouveaux partenaires qui
travaillent la mise en œuvre de l’inclusion sur les territoires.
- L’ADEME pourrait accroitre la sensibilisation qu’elle fait autour des sujets de la TEE auprès d’acteurs sociaux
notamment lors de rassemblements qu’elle organise.
3.2. Répondre aux besoins des porteurs de projet pour améliorer les territoires et qu’ils deviennent plus inclusifs (approche 2)
Les cibles de l’approche 2 sont les collectivités, qui vont agir sur les territoires et leur donner plus de qualité.
Mise en réseau entre porteurs de projets et avec d’autres acteurs
Comme pour l’approche 1, un besoin de mise en dialogue inter-acteurs a été repéré, notamment autour de l’attractivité des territoires. Un levier d’aide possible serait la mise en place de rencontres des entreprises locales et des collectivités. Ces dernières pourraient les influencer quant à leur implantation à proximité des services de mobilité par exemple, leur expliquer les plus-values.
L’ADEME pourrait mettre en relation différents acteurs via des partenariats auxquels elle prend part (réseaux, animation, pilotage). Elle peut contribuer à la sensibilisation des acteurs en leur proposant des outils (guides, …).
Communication officielle pour répandre de nouvelles pratiques Un besoin de promotion de pratiques durables et inclusives a été identifié. Des acteurs territoriaux en faveur des collectivités pourraient s’emparer de plusieurs leviers : campagnes de sensibilisation, organisation de journées "challenge", de prix, prises de position pour des normes locales et plus globales sur la réutilisation des espaces vacants, pour une plus grande place aux pratiques durables, …
L’ADEME pourrait assurer son positionnement et ses messages via des publications et dans des réseaux d’acteurs autour d’initiatives aux ambitions inclusives et écologiques.
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Connaissances sur les méthodes et sur les impacts des dispositifs inclusifs Un besoin d’étude sur les conditions de réussite et l'impact de différents thèmes traités a été repéré dans les projets. Les leviers qui pourraient être mis en œuvre sont la réalisation et la diffusion d’analyses des aménageurs ou l’engagement de chercheurs pour mieux renseigner les pratiques.
L’ADEME pourrait participer à l’information autour de l’évaluation grâce à ses outils (guides, …) et à la diffusion d'indicateurs environnementaux inclusifs (guides, formations, conseils, …).
Aménagements des territoires
Un besoin pour des aménagements des territoires qui permettent la mise en œuvre des pratiques inclusives et leur pérennisation a été repéré dans les projets. Les leviers envisageables sont la réalisation d’études spatiales pour la mise en œuvre de l’inclusion, la conception et une participation aux financements de projets inclusifs par les aménageurs locaux.
L’ADEME pourrait fournir aux aménageurs des guides pour l’aménagement durable et inclusif, avoir un rôle de conseils, ….
Que retenir ? - Comme déjà évoqué dans l’approche 1, l’ADEME pourrait intégrer à ses réseaux et partenariats des acteurs qui
travaillent sur des problématiques inclusives afin d’élargir le dialogue avec les acteurs de l’aménagement et de la
planification.
- L’ADEME pourrait développer ses outils, en élargir la diffusion et les champs pour travailler le co-bénéfice
environnemental, écologique et social.
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3.3. Leviers d’action les plus prometteurs en terme d’organisation urbaine
Quelques propositions de nouvelles actions que l’ADEME pourrait mettre en place, organisées selon les orientations stratégiques de la Stratégie Urbanisme durable 2018-2022 de l’ADEME, pour rendre les territoires plus inclusifs en faveur de la TEE :
INSPIRER : élargir les champs des études mais aussi de la recherche scientifique en amont.
ACCOMPAGNER : créer ou réviser des outils pour mieux prendre en compte l’inclusion dans les territoires, amplifier la sensibilisation et la formation à la TEE auprès de nouveaux acteurs.
ANIMER : monter des partenariats avec de nouveaux acteurs.
La planification et l’aménagement durables sont des pistes importantes pour la mise en œuvre de l’inclusion, mais ce rapport démontre qu’il y en a bien d’autres dont les différents acteurs de l’organisation urbaine peuvent s’emparer. Des stratégies pourraient être définies par l’ADEME pour distinguer les métropoles, grosses agglomérations des zones moins denses pour comprendre comment adapter les actions envers la planification et l’aménagement durables aux spécificités des territoires. On peut aussi insister sur la position importante de l’ADEME dans sa démarche de mise en réseau, à élargir avec de nouveaux acteurs pour créer notamment un benchmark autour des actions sociales et durables. L’ADEME pourrait alors s’affirmer comme un acteur majeur du réseautage et jouer de ce rôle d’intermédiaire pour diffuser des nouvelles connaissances transversales et en faveur de la TEE.
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4. Conclusions
Cette étude a permis de repérer les thèmes associés à l’inclusion qui peuvent être repris par les outils de l’organisation urbaine. Ces derniers thèmes sont à l’origine des trois axes d’intervention (accessibilité, espaces de qualité et lien social), par lesquels la mise en œuvre de l’inclusion et de la TEE a été analysée dans les projets, études de cas. Les enseignements tirés de ces études de cas ont permis de d’identifier deux approches pour mettre en œuvre l’inclusion sur les territoires (en agissant auprès des personnes à inclure via les prescripteurs ou en améliorant le cadre de vie des habitants et usagers, grâce notamment à l’action des collectivités). Les besoins des porteurs de projet ont été confrontés aux leviers que l’organisation urbaine peut développer pour leur répondre en suivant ces deux approches, et cela a permis d’identifier des types d’action qui pourraient être mises en œuvre par l’ADEME. L’action possible de l’ADEME en termes d’organisation urbaine pour des territoires plus inclusifs s’appuie sur les convergences entre inclusion et TEE dans une logique de recherche de bénéfices multiples. En effet, il existe de nombreux thèmes de la TEE traités à l’ADEME ayant des ambitions inclusives sous-jacentes : mobilité, traitement des anciennes friches, santé et bien être liées aux ambiances urbaines, économie circulaire, agriculture urbaine, innovations sociales et économiques, … En poursuivant et en renforçant des actions existantes, l’ADEME pourrait devenir un acteur du cadre qui permet la mise en œuvre de l’inclusion et du dialogue autour de ce sujet, via les outils de l’organisation urbaine. La valeur ajoutée différentielle de l’ADEME, en tant qu’expert de la TEE, est notamment la mise en évidence des co-bénéfices55 de la prise en compte environnementale dans les avancées sociales56. Il convient de rendre davantage visible cette contribution à l’inclusion dans l’action de l’ADEME, pour amplifier la prise en compte de la TEE auprès d’acteurs variés et rendre les territoires plus inclusifs et durables.
55 ICare et Efficaity, Comment valoriser les bénéfices de la Transition énergétique et écologique ?, lancement de l’étude en 2017 56 La justice sociale et environnementale sont souvent associées. Drique Marie et Lejeune Caroline, « La justice sociale dans un monde fini », Projet : Inégalités, un défi écologique ?, 2017, numéro soutenu par l’ADEME
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Approche Environnementale de l’Urbanisme 2
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- ADEME, Climat et énergie, cahier technique, Editions de l’ADEME, Angers, septembre 2015, 106 p.
- ADEME, Construire la ville sur elle-même, cahier technique, Editions de l’ADEME, Angers, juillet 2015, 138 p.
- ADEME, Ecosystèmes dans les territoires, cahier technique, Editions de l’ADEME, Angers, janvier 2015, 126 p.
- ADEME, L’AEU2 pour une approche en coût global dans les projets d’aménagement, cahier technique, Editions de
l’ADEME, Angers, juin 2015, 46 p.
- ADEME, La Participation citoyenne, cahier méthodologique, Editions de l’ADEME, Angers, décembre 2016, 182 p.
- ADEME, La Qualité de l’air et ses enjeux sanitaires, volet thématique, Editions de l’ADEME, Angers, décembre 2016,
30 p.
- ADEME, Les Ecosystèmes, volet thématique, Editions Le Moniteur, Paris, 2016, 55 p.
- ADEME, Mobilité, cahier technique, Editions de l’ADEME, Angers, septembre 2014, 82 p.
- ADEME, Référentiel d’évaluation AEU2 pour la planification urbaine, cahier méthodologique, Editions de l’ADEME,
Angers, septembre 2017, 74 p.
- ADEME, Référentiel d’évaluation des opérations d’aménagement AEU2, cahier méthodologique, Editions de
l’ADEME, Angers, avril 2017, 170 p.
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Besoins de l’Homme
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Chrono-Aménagement
- Gasnier Arnaud, Mobilités et politiques spatio-temporelles, Vers un chrono-urbanisme et une articulation cohérente
des temps de la ville ?, 2013, 5 p.
Co-bénéfices
- ICare et Efficaity, Comment valoriser les bénéfices de la Transition énergétique et écologique ?, lancement de
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Cohésion sociale
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Emploi
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- Wenglenski Sandrine, « Une mesure des disparités sociales d'accessibilité au marché de l'emploi en Île-de-France »,
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Justice environnementale
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2017, numéro soutenu par l’ADEME
Ilot de chaleur urbain
- Dir. Terrin Jean-Jacques, Villes et changement climatiques, îlots de chaleurs urbains, « La Ville en train de se faire »,
Editions Parenthèses, Marseille, 2015, 288 p.
Inclusion
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http://documents.worldbank.org/curated/en/942051468180894555/pdf/817480WP0Frenc0IC00InclusionMatters.p
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- Site du CNEL, http://www.cnle.gouv.fr/Inclusion-sociale.html
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- Piché Victor, "Débat - Le discours démo-politique au Québec : inclusion ou exclusion ?" Sociologie et sociétés,
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- Site du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/loi-transition-
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Mixité sociale
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- Germain Annick et Rose Damaris, "La mixité sociale programmée en milieu résidentiel à l’épreuve des discours
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- Sylvie Tissot, « Quand la mixité sociale mobilise des gentrifieurs, Enquête sur un mot d'ordre militant à Boston »,
Espaces et sociétés, 2010/1 (n° 140-141), pp. 127-142
Mobilité
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- Lumière de la Ville, Et si les arrêts de bus étaient confortables et accueillants ?, décembre 2016, consultable sur le
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cyclables !, août 2017, https://lumieresdelaville.net/chronovelo-grenoble-sera-la-premiere-metropole-francaise-a-
construire-des-autoroutes-cyclables/
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- Région Hauts de France, Les Hauts-de-France, sur la route de l’emploi, http://www.hautsdefrance.fr/hauts-de-
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Numérique
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- Site Fobagra, L’Ere numérique à portée de tous !
- FING, Kit Agir Local, soutenu par l’ADEME
- FING, Transitions, cahier d’enjeux et de prospective, « Questions Numériques », 2015, 120 p.
- FING et IDDRI, Audacities, comportant un volet sur les sociabilités urbaines
- IDDRI, Stigmatisation versus Statactivisme, Vers une ville inclusive grâce à l’Open Data ?, 2017, FING, Capacity,
étude soutenue par l’ANR
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- Cabaret Anne, L’Approche participative du projet urbain : Quel(s) impact(s) sur l’appropriation de l’espace ?,
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- Site de la Banque Mondiale, http://www.banquemondiale.org/fr/topic/poverty/overview
- Battaini-Dragoni Gabriella, « La lutte contre l’exclusion sociale par une approche fondée sur l’accès aux droits
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- Conseil National des Politiques de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion Sociale (CNLE), Les Chiffres clés de la
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- Site du Conseil National des Politiques de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion Sociale (CNLE),
https://www.cnle.gouv.fr/Les-chiffres-cles-de-la-pauvrete.html
- Site de la Fondation Abbé Pierre, http://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-publications/etat-du-mal-logement/le-
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pierre.fr/sites/default/files/content-files/files/les_chiffres_du_mal-logement_2016.pdf
- Site du Ministère des solidarités et de la Santé, http://solidarites-sante.gouv.fr/affaires-sociales/lutte-contre-l-
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- Site du Nouvel Obs, https://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131119.AFP2503/un-enfant-sur-six-victime-d-
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- Site de l’ANR, http://www.agence-nationale-recherche.fr/suivi-bilan/historique-des-appels-a-projets/appel-
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Précarité Energétique
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Santé et qualité de vie
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Social, sociabilités et rapport aux autres
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lettres et des sciences humaines, 2007, pp.57-64
- Duclos Hélène (TransFormation Associés), Vers des indicateurs d’impact social pour l’ADEME, 2017, 42 p.
- Emmanuelle Lenel, « L’espace public “revitalisé” comme gouvernance de l’intime », Ambiances, mis en ligne le 01
juillet 2014, consulté le 02 septembre 2017.
- Meder-Klein Martine, L’Espace relationnel et les territoires de l’intime, Journée d’étude « Les Frontières de
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- Quéré Louis, « Sociabilité et interactions sociales », Réseaux, volume 6, n°29, 1988, « L'interaction
communicationnelle », pp. 75-91
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Sport
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Urbanisme et politiques de la ville
- Brodach Ari et Goffi Mélanie, « La politique de la ville : une trajectoire de développement urbain durable ? »,
Développement durable et territoires, Dossier 4, 2005, mis en ligne le 17 novembre 2005
- Dosimont Eric, Les intelligences citoyennes au cœur de l'action : Quelles voies emprunter pour impulser de nouvelles
formes de gouvernance à l'échelon local ?, 3th International Conference of Territorial Intelligence "Territory, well-
being and social inclusion" REIT, October 19th-21th, 2005, Liège, Belgique.
- Dufaux Frédéric, Philifert Pascale, « Des politiques sous l'éclairage de la Justice spatiale », Justice spatiale et
politiques territoriales, Presses Universitaires de Paris Ouest, 2013, pp. 9-20
- Société canadienne d’hypothèques et de logement, « Forme urbaine et inclusion sociale », Le Point en Recherche,
« Série socio-économique », avril 2017, 6 p.
- Viltard Yves, « Conceptualiser la « diplomatie des villes » ou l'obligation faite aux relations internationales de
penser l'action extérieure des gouvernements locaux », Revue française de science politique 2008/3 (Vol. 58), p. 511-
533
Ville et territoires : perceptions
-Bazin Chrystèle, « Et si la ville se réveillait plus solidaire ? », Usbek & Rica, juin 2017,
https://usbeketrica.com/article/et-si-la-ville-se-reveillait-plus-solidaire
- IFOP, Le regard des Français sur leur ville : ressenti, jugement à l’égard de l’action municipale et attentes vis-à-vis de
la ville idéale, 2013, 19 p.
- Morand Ludovic, Vivre et produire la ville durable : sociologie d’une promesse urbaine, 2016, 590 p.
- ObSoCo et Chronos, Comprendre la ville de demain, anticiper ses évolutions et mesurer les bouleversements dans
les modes de vie urbains., 2017, étude soutenue notamment par l’ADEME
- Thomas Marie-Paule, Valeurs et territoire, l’émergence de la ville écologique : ville idéale ou ségrégative ?,
Laboratoire de Sociologie Urbaine, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, 2009, 5 p.
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6. Annexes : Fiches descriptives des études de cas
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Geovhem
Diagnostic – précarités énergétiques –
mobilité
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Mobilité
Année de création : 2014
L'interface Geovhem a été développée par l'ONPE (Observatoire National de la Précarité Energétique), financé par
l'ADEME et le PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture). Elle propose des outils de diagnostic en ce qui
concerne les précarités sur le logement et la mobilité, deux thèmes chers à l'ONPE. Des cartes sont proposées et
localisent les précarités sur le territoire français selon différents aspects.
Mise en œuvre de l’inclusion : Des cartes interactives
permettent de mettre en évidence les problèmes de
mobilité et également de vulnérabilité énergétique sur
les différents territoires français (diagnostic).
Mise en œuvre de la TEE : La mobilité durable et la
lutte contre la précarité énergétique sont des enjeux
de la TEE
Source : Pierre Taillant, STM, ADEME
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Ouigo
Transport collectif - low cost -
redynamisation d'une zone urbanisée
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Mobilité
Année de création : 2013
Ouigo est un service proposé par la SNCF pour redynamiser l'offre de TGV en perte de vitesse à cause de tarifs trop
élevés pour les voyageurs. Ouigo réduit, rend payant ou supprime la plupart des services dans le train pour pouvoir
diminuer les coûts du voyage. Le service est également plus long (temps de trajets) et s'arrête uniquement dans des
gares hors des cœurs de métropoles, dans la périphérie. Actuellement, 19 destinations sont desservies en France et
200 000 billets ont été vendus à 10 euros depuis la création du service.
Le développement du service de trains low costs Ouigo est source de dynamisme et d’attractivité pour le quartier de
la gare grâce aux flux de personnes qu’il positionne dans des villes en dehors des cœurs de métropoles.
Mise en œuvre de l’inclusion : 40 % des passagers
n'auraient pas voyagé si Ouigo n'avait pas existé. Ainsi
on observe une augmentation de la fréquentation et de
l'attractivité des quartiers où les gares sont implantées:
préservation des commerces locaux, création de
nouveaux pôles d'activités, renouvellement urbain et
architectural, ...
Mise en œuvre de la TEE : Augmente l'attractivité d'un
transport moins polluant pour des voyages nationaux.
En 2016, 5,1 millions de passagers ont été transportés
grâce à ce service. Les prévisions SNCF pour 2017
s'élèvent à 7 millions de passagers. L'offre représente
5 % du trafic des TGV. L'objectif de la SNCF est que la
part de Ouigo dans le trafic des TGV atteigne 25 %,
représentant 25 millions de passagers, à l'horizon
2020.
Sources : Site Ouigo, SNCF, Le Figaro, Nord Eclair, Seine et Marne, https://www.ouigo.com; http://www.sncf.com/fr/trains/ouigo;
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/la-sncf-pousse-a-fond-le-modele-low-cost-de-ouigo-pour-sauver-le-
tgv-668833.html; http://www.lefigaro.fr/societes/2016/01/22/20005-20160122ARTFIG00365-sncf-la-politique-des-petits-prix-plombe-les-
benefices.php; https://www.tourcoing.fr/Ma-ville/Projets-urbains/Le-quartier-de-la-gare;
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http://www.nordeclair.fr/archive/recup%3A%252Finfo-locale%252Fla-gare-de-tourcoing-renovee-pour-l-arrivee-des-ouigo-
ia51b12892n930220; http://www.seine-et-marne-invest.com/invest/actualites/marne-la-vallee-accelere-son-developpement
Wimoov
Aides financières et cognitives -
mobilité- perception du réseau de
mobilité
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Mobilité
Année de création : 1999
Cette association identifie des zones où il y a des besoins et des manques en termes de mobilité (trop faible desserte
de zones par les transports collectifs, importance en nombre d’une population qui a des difficultés à utiliser les
transports collectifs comme les personnes âgées, …).
Sur cette zone, l’association implante une plateforme de mobilité. Dans cette plateforme, des conseillers rencontrent
un public fragile quant à la mobilité, public envoyé par des prescripteurs comme Pôle Emploi ou des services sociaux.
Le conseiller reçoit chaque personne qui lui est envoyée et lui établit un Bilan de Compétences Mobilité. Ainsi le bilan
va mettre en évidence les besoins de façon individuelle (aller au travail, faire ses courses, rencontrer des autres
personnes et avoir une vie sociale, …).
Une fois les besoins identifiés, le conseiller va chercher les meilleurs moyens de répondre à ces derniers et mettre en
place un accompagnement de la personne en précarité mobilité. Cela va de l’information (quel(s) transport collectif,
ligne, horaires) à un accompagnement physique (un bénévole prend le bus avec une personne âgée pour qu’elle
comprenne à quel arrêt elle doit sortir, comment composter son ticket, …) ou l’apprentissage et son financement
(apprendre à faire du vélo, …).
Le Bilan est régulièrement revu entre la personne en fragilité de mobilité et son conseiller pour l’ajuster.
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Mise en œuvre de l’inclusion : Actuellement, il y a 25
plateformes de mobilité en France. Transformation de
la perception du réseau de mobilité sur un territoire.
Mise en œuvre de la TEE : 150 000 personnes
sensibilisées aux impacts écologiques des
déplacements et aux solutions de mobilité durable.
Source : Site Wimoov, http://www.wimoov.org/
Scity.coop
Covoiturage - aides financières
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Mobilité
Année de création : 2014
Scity.coop est une SCOP (Société Coopérative et Participative) qui développe des services de mobilité pour les
travailleurs de la zone de Sophia Antipolis (06). Elle a été créée en 2013.
Cette coopérative propose l'organisation de services de covoiturage pour les entreprises, et un covoiturage gratuit
pour les personnes en précarité financière.
Les projets développés actuellement sont : Rydigo, une appli pour faciliter le covoiturage, et Chèque covoiturage, sorte
de ticket restaurant pour payer le covoitureur, et pour lequel l'entreprise participe financièrement.
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Mise en œuvre de l’inclusion : Gratuité du service pour
les personnes en situation de fragilité économique et
dispositifs pour celles qui ne possèdent pas de
smartphones. Invitation à une réflexion sur les
nouveaux usages des infrastructures : prévoir des aires
de covoiturages, … ?
Mise en œuvre de la TEE : Préconisations dans le sens
de la mobilité durable.
Source : Site Scity.coop, https://www.scity.coop/
Le Grand Paris – La
Ville Poreuse
Liaisons physiques et cognitives -
mémoire collective
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Accès physique
Année d’études : 2008
Le gouvernement français a organisé une consultation internationale autour de la réhabilitation du Grand Paris.
Plusieurs équipes de chercheurs et de professionnels de l'aménagement et de la planification ont proposé des scénarii.
L'équipe Studio 9, pilotée par les architectes-urbanistes Bernardo Secchi et Paola Vigano, propose une étude intitulée:
La Ville Poreuse, Un projet pour le Grand Paris et la Métropole de l'après-Kyoto. Elle prône la mise en œuvre d'une
grande porosité urbaine pour ce territoire en s'attachant notamment à la lutte contre la précarité énergétique
(rénovation de l'isolation thermique des logements, mobilité), à la dynamique économique locale (attractivité des
territoires), à la préservation de la biodiversité, des paysages locaux de bords de Seine et à la connexion et la
perméabilité des territoires par la mise en valeur des "faits locaux" : les "Monuments" qui doivent être connectés par
différents moyens et vitesses de transports pour constituer un grand maillage urbain perméable.
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Mise en œuvre de l’inclusion : Une étude urbaine sur
la porosité : chaque individu doit pourvoir accéder à
chaque partie du territoire par une configuration
urbanistico-spatiale qui permet le franchissement et
qui met en valeur les « Monuments » de la mémoire
collective locale.
Mise en œuvre de la TEE : L'étude met en place des
préconisations durables pour l'aménagement et
sensibilise les collectivités et autorités de la
planification. De plus, elle montre comment améliorer
l'attractivité des territoires et contribuer à leur
désenclavement.
Sources : La Ville Poreuse : un projet pour le Grand Paris Et la métropole de l’après-Kyoto, Bernardo Secchi et Paola Vigano, Editions
Metipresses, Genève (suisse), 2011, 256 p., Site Grand Paris, http://www.legrandparis.net/content/163/,
http://eberniercote.wixsite.com/antwerpen/-propos1-c1cyr
Euralille 3000
Chrono-aménagement - espace public
- multiplicité des usages
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Accès physique
Année d’études : 2011
Le projet Euralille 3000 vise à densifier le cœur du projet Euralille 1 : le Triangle des gares.
Ce périmètre est tourné vers l’activité et la mobilité grâce aux réseaux et aux bureaux qui y ont été implantés. Le projet
veut amener une pluralité de fonctions (rez-de-chaussée animés, espaces publics pouvant accueillir des usages
éphémères, …) pour diversifier le type d’usagers sur le secteur et ainsi le rendre aussi efficace, polyvalent et dense que
les autres quartiers du centre de Lille.
Saison-Menu architectes-urbanistes, agence qui a réalisé l’étude pour le projet, qualifie ainsi leur réflexion : « L'espace
public réorganisé permet d'apporter de nouveaux usages dans le quartier et une revalorisation des zones aujourd'hui
sous-exploitées sur le secteur. (…) Euralille 3000 légitime la place des piétons au cœur des différents programmes et
propose de nouvelles circonstances aptes à animer la scène urbaine, à redonner son intensité à la vie de quartier. »
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Mise en œuvre de l’inclusion : Etude pour le chrono-
aménagement : rendre chaque partie de la ville
accessible à différents usagers et selon différentes
temporalités d'une même journée.
Mise en œuvre de la TEE : Economie de l'espace.
Rentabilité. Contre l'étalement urbain.
Source : Site Saison-Menu Architectes Urbanistes, http://www.saisonmenu-architectes.com/projets/euralille-3000-intensification/
Plateau Urbain
Urbanisme temporaire - bâtiments
désaffectés – aides
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Accès physique
Année de création : 1999
Plateau Urbain est créée en 2013 (d’abord en tant qu’association, devenue coopérative en 2017).
La coopérative d’intérêt collectif a pour but de rendre des locaux inoccupés ou désaffectés accessibles à des structures
solidaires et locales, de façon temporaire.
L’équipe de Plateau Urbain s’entourent d’experts, des bénéficiaires propriétaires ou usagers, et des soutiens de la
démarche pour monter l’investissement temporaire d’un lieu.
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Mise en œuvre de l’inclusion : Mise à disposition
temporaire d'un espace à partager pour une
communauté ou création de logements dans les
bâtiments pour les personnes en précarité.
Mise en œuvre de la TEE : Réinvestissement de friches
urbaines. Lutte contre l'enclavement.
Sources : Site Plateau Urbain, https://www.plateau-urbain.com/; Socialter n°21, février-mars 2017, p. 50-51
La Gare Saint-
Sauveur
Réhabilitation - friche urbaine -
économie circulaire - gratuité –
connaissances
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Dispositifs économiques
Année de création : 1999
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La Gare Saint-Sauveur c’est la transformation d’un ancien établissement ferroviaire en un lieu appropriable et aux
fortes ambitions culturelles, ouvert à tous (accès gratuit).
Le projet architecturale prône une économie technologique et budgétaire : techniques simples laissées apparentes
dans une enveloppe à diviser selon les besoins. Il fait également appel aux concepts de détournement et de
reaydmade : plusieurs matériaux et équipements sont « recyclés » d’autres lieux (luminaires, peinture, mobilier).
Mise en œuvre de l’inclusion : Accès gratuit à une
reconversion d'un bâtiment désaffecté, utilisé comme
démonstrateur énergétique (panneau d'affichage des
émissions de CO2).
Mise en œuvre de la TEE : Mise à disposition et
réhabilitation d'une friche industrielle. Lutte contre
l'enclavement et utilisation de déchets de chantiers
pour la réhabilitation.
Sources : Sites Ville de Lille, Frank Linazzi Architecte, http://www.lille.fr/Nos-equipements/Gare-Saint-Sauveur;
http://www.lillemetropole.fr/files/live/sites/lmcu/files/docs/DIALOGUE-CITOYEN/Concertation%20Saint%20Sauveur/journal-saint-sauveur-
n3-mai-2017.pdf; http://www.franklinazzi.fr/projets/gare-saint-sauveur#14
Les Saprophytes à
l’Alma
Usage - espace public -
accompagnement- appropriation –
empowerment
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Dispositifs économiques
Année de réalisation : 2007
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Les Saprophytes sont un collectif créé en 2007.
Leur intervention dans le quartier de l’Alma à Roubaix (59) a consisté en la création d’une serre en cœur d’îlot
d’immeubles de logements collectifs. L’équipe des Saprophytes a animé des ateliers de cultures de pleurotes et de
dégustation de récoltes avec les jeunes du quartier et leurs familles.
"C’est l’histoire de champignons et de gens, d’appropriation par l’action."
Mise en œuvre de l’inclusion : Participation
importante et multigénérationnelle aux ateliers,
appropriation de l'intervention et protection de la
serre à pleurotes par les habitants.
Mise en œuvre de la TEE : Agriculture urbaine, lutte
contre l'enclavement (utilisation d'un espace sans
fonction, résiduel et déclassé).
Sources : Site Les Saprophytes , http://www.les-saprophytes.org/project/saprophytes-a-lalma/
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Ecomaison de
Grande Synthe
Accompagnement - empowerment -
maison exemplaire
Améliorer l'accessibilité aux villes et territoires
Dispositifs économiques
Année d’installation : 2008
L’Ecomaison de Grande-Synthe a été conçue comme un laboratoire pour les pratiques durables, ouverte pour tous les
habitants de la ville.
C'est une maison à zéro émission de carbone qui maximise plusieurs concepts bio-thermiques (orientation, isolation,
inertie, double peau "effet de serre", ventilation avec échangeur de chaleur, production d'électricité avec des
panneaux photovoltaïques en toiture, chauffe-eau solaire, chauffage aux graminées de bois, ...). La maison agit aussi
en tant que démonstrateur écologique.
Les intervenants de la maison sont chargés d'aider à l'"éducation populaire". Ils guident les habitants grâce à des
ateliers notamment autour des thèmes écologiques (fabrication de produits ménagers écologiques et naturels, ...) et
interviennent dans l'espace urbain pour aider les habitants dans l'aménagement de leur cadre de vie ("seuils"
d'immeubles transformés en potagers partagés, fabrication de mobilier urbain, ...).
Mise en œuvre de l’inclusion : Participation et
intégration des personnes en situation de précarité
financière ou cognitive à des ateliers et des
aménagements urbains durables.
Mise en œuvre de la TEE : Agriculture urbaine,
économie circulaire, solidarité.
Sources : Sites Outils Solaires, Habiter Autrement, http://outilssolaires.com/developpement-durable/architecture-solaire/exemple-
bioclimatique+a118.html; https://www.habiter-autrement.org/12.energies/contributions-12/Eco-Maison-Grande-Synthe-laboratoire.pdf
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Pastoralisme urbain
Animaux - entretien écologique - place
de l'animal en ville - bien-être
Offrir des espaces de qualité
Ambiances urbaines
Début de mise en œuvre : milieu des années 1970
Le pastoralisme urbain, ou éco-paturage, peut être considéré comme faisant partie de l'agriculture urbaine servicielle
("Rentre dans cette catégorie les projets utilisant des techniques agricoles ou d’élevage à des fins d’aménagement et
de gestion de l’espace public ou privé, mises en place par des collectivités territoriales ou des entreprises. " Feuille de
route Agriculture Urbaine, Magali Vilatte, ADEME). Le pastoralisme urbain consiste à remplacer la tonte mécanique
des espaces publics et privés par une tonte naturelle, celle d'animaux. Cette nouvelle place pour l'animal dans les villes
permet la sauvegarde de races domestiques en voie de disparition, avec des bénéfices environnementaux qui restent
à prouver, mais des gains sociaux et économiques.
Mise en œuvre de l’inclusion : Augmentation du bien-
être des personnes par la présence de l'animal (pâtures
en ville) et multiplication des interactions sociales par
ce biais (pâtures comme lieux de rencontre et de
formation).
Mise en œuvre de la TEE : La pollution engendrée par
l'essence des tondeuses et par les produits de
désherbages est évitée, la fertilisation de la terre est
améliorée, la biodiversité est préservée (ovins et
caprins, bovins, porcins, …). Attention cependant à la
pollution engendrée par les animaux (méthane) et
l'énergie consommée pour les abriter (clôture
électrique)
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Sources : Sites Entretien Nature, Urba News, http://entretien-nature-territoire.fr/; https://www.urbanews.fr/2016/09/26/51555-des-moutons-
dans-la-ville/; Feuille de route Agriculture Urbaine, Magali Vilatte, ADEME
Oasis Urbaines
"Pauses" - détente - usages
Offrir des espaces de qualité
Ambiances urbaines
Année de lancement de l’étude : 2015
Oasis est une étude, soutenue par l’ADEME, qui s’interroge quant à l’accès à des lieux plaisants et confortables dans
les villes où la densité et les nuisances (îlots de chaleur urbain, inconforts sonores et visuels, …) sont importantes.
L’étude propose de créer des « oasis urbaines », des lieux de ressourcement individuels mais aussi du collectif.
Mise en œuvre de l’inclusion : Amélioration des
ambiances urbaines en milieu urbain fréquenté. Les
espaces extérieurs ne sont plus que des lieux de
passage mais deviennent des lieux de ressourcement
et de convivialité.
Mise en œuvre de la TEE : Prescriptions durables
(nature en ville, qualité de l'environnement vécu, …)
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Sources : Ménager des oasis urbaines en site urbain : quelles méthodes et quels outils ?, Etude de Tribu, soutenue par l’ADEME, 2016
Eco-Boulevard
Rafraichissement urbain - animation de
l'espace public
Offrir des espaces de qualité
Ambiances urbaines
Année d’installation : 2004-2007
L'Eco-boulevard conçu à Vallecas (Madrid, Espagne) peut être défini comme une opération de recyclage urbain,
composé des actions suivantes : insertion d'un totem "air-arbre" qui dynamise les relations sociales dans un cadre
urbain existant, densification d'un alignement d'arbres existant, réduction par une composition asymétrique du trafic
automobile du lieu.
Il y a deux objectifs principaux : le premier est d'ordre social en générant de l'activité, le deuxième est de nature
environnementale : l'adaptation bioclimatique d'un espace extérieur, atteinte grâce à un système passif de
refroidissement de l'air basé sur le concept de l'évapotranspiration.
Le système, fréquemment utilisé dans l'industrie des serres, est capable de diminuer la température d'environ 10°C,
en fonction des conditions d'humidité et de la température extérieure. Le système se met en action quand le capteur
de température détecte une température supérieure à 27°C dans ses environs. Il est particulièrement efficace quand
la température est haute et que le taux d'humidité relatif est faible (conditions climatiques estivales typiques à
Madrid).
Les totems Air-Arbre sont des objets exportables, donc ils peuvent être réinstallés dans d'autres lieux ou d'autres types
de situations similaires requérant une activité urbaine ou une réactivation urbaine.
Mise en œuvre de l’inclusion : Amélioration de l'usage
et des possibilités d'occupation pour différents publics
d'une place en milieu résidentiel.
Mise en œuvre de la TEE : Le "totem" produit de
l'énergie (panneaux solaires), contribuent au
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rafraîchissement urbain (ombre/végétalisation) et à la
végétalisation urbaine. Sources : Site Ecosistema Urbano, http://ecosistemaurbano.com/portfolio/eco-boulevard/
Séparations semi-
perméables
Espaces tampons - sécurité -
exposition/repli
Offrir des espaces de qualité
Rapport à l’autre
Année de l’étude : 2010
Les séparations semi-perméables regroupent les différentes stratégies de transformation des « seuils » qu’utilisent les
habitants pour mettre une distance entre leur logement, leur intimité et lieu de repli, et l’espace public, le lieu
d’exposition. Il peut s’agir de plantations, petits aménagements, …
"L’intimité est bien plus qu’un sentiment subjectif. Elle n’existe pas en soi. Elle n’a de sens que lorsqu’elle s’extériorise
où elle devient alors le produit et le support de la rencontre avec l’autre (Barthes, 1976-1977 ; De Certeau et al., 1994;
Sloterdijk, 1998 ; Jeudy, 2007). Dans les espaces extérieurs de l’habitat individuel dense, au-delà des promesses
d’intimité initiales, les habitants fabriquent de l’intimité seuls ou à plusieurs en se mettant à l’écart ou en mettant les
autres à l’écart, mais également et surtout en adoptant des attitudes respectueuses et conciliantes les uns envers les
autres et en modelant ensemble jour après jour le caractère communautaire de leur lieu de vie. »
Mise en œuvre de l’inclusion : Mise en place d'un
contact social avec une sensation de sécurité, de
contrôle.
Mise en œuvre de la TEE : Ces séparations peuvent
être d'ordre végétal (nature en ville). Et pourquoi pas
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une séparation durable (bassin de rétention, panneaux
solaires, …)
Sources : Magali Paris, Anna Wieczorek, « L'intimité au sein des espaces extérieurs de l'habitat individuel dense : Rêve ou réalité ? », Bendim erad, Sabri, « Habitat pluriel : densité, urbanité, intimité », Plan Urbanisme Construction Architecture, PUCA, pp.39-56, 2010.
Venelles durables
Semi-privé - nouveaux usages –
mutualisation
Offrir des espaces de qualité
Rapport à l’autre
Année de l’étude : 2016 - 2017
Densifier d'usages sociaux et de structures de production d'énergie verte un cœur d'îlot, c'est l'idée de ce projet de
centrale de cogénération. L'auteur propose de revoir le concept de cœur d'îlot en y recréant une figure historique de
l'accès domestique : la venelle. Cette venelle devient le lieu du partage des ressources récoltées (eau de pluie, énergie
électrique et chaleur produites sur le toit du préau de la venelle grâce à des panneaux photovoltaïques, ...) mais aussi
le lieu de nouveaux rapports sociaux (un marché par exemple). Cette venelle permet d'accéder à sa maison mais aussi
d'être le lieu de la mutualisation sociale et énergétique de l'îlot. Elle est source de solidarité sociale et économique
grâce à un concept durable.
Mise en œuvre de l’inclusion : Aménagement des
chemins d'intérieurs d'îlots en lieu d'une pratique
durable (énergie mutualisée) et solidaire (nouveaux
usages pour le voisinage) de l'espace public.
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Mise en œuvre de la TEE : Récupération des eaux de
pluies, production d'énergies renouvelables (panneaux
solaires photovoltaïques), rentabilité de l'espace (par
la superposition des dispositifs dans la venelle).
Sources : Déconnexion, Reconnexion, Une centrale de production et de gestion d'énergie et de ressources pour l'îlot Stien, Charlotte Lefebvre, 2017, ENSAPL
Tiers-lieux dans
l'espace rural
Redynamisation - centres ruraux -
bâtiments vides - activités
professionnelles
Offrir des espaces de qualité
Attractivité des territoires
Première notion: The Great, Good Place (Oldenburg, 1989), Article de 2012
Un tiers-lieu vient présenter un espace frontière entre l'espace privé et l'espace public (Oldenburg, 1989). Si au départ
la notion de tiers lieux identifie les cafés, les librairies et autres espaces intermédiaires comme des endroits de
l'expression démocratique et de l'engagement civique, la notion a quelque peu muté. Aujourd’hui le tiers-lieu est un
espace hybride qui tend à faciliter la rencontre entre différents acteurs comme peuvent l’être les lieux de l’activité
professionnelle. Des espaces de coworking sont développés, notamment dans les zones péri-urbaines et rurales. Ils
viennent ainsi redynamiser un territoire qui avait perdu une partie de ses activités. Ces espaces expriment une forme
nouvelle de l’activité professionnelle (mises en réseau, importance du numérique, travail à distance, …). La Boutique,
à Boussac, propose ainsi un service de coworking et de mise en réseau des professionnels locaux.
Mise en œuvre de l’inclusion : De nouveaux usages
viennent réinvestir les villages ruraux : espaces de
coworking, … Des bourgs retrouvent de l'attractivité et
de la souplesse.
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Mise en œuvre de la TEE : Lutte contre l'étalement
urbain.
Sources : Site Urba News, https://www.urbanews.fr/2017/09/18/52487-la-regeneration-des-territoires-ruraux-par-les-tiers-lieux-le-cas-des-tiers-lieux-creusois/
Shops Angus
Mixité sociale - espaces publics -
consultation des habitants - "vivre
ensemble"
Permettre les solidarités pour créer du lien social
Mixité urbaine
Lancement du projet : fin des années 1970
Le projet des « Shops Angus » est lancé vers la fin des années 1970 à Montréal.
Il s’agit de la réhabilitation du site des anciens ateliers Angus pour y construire des logements.
Le projet présente une diversité des modes d’occupation (coopératives, organismes à but non lucratif [OBNL], condos,
etc.), « diversité utilisée depuis comme étalon de référence"
"Une étude post-occupationnelle conclura au relatif succès de l’opération sur le plan de la cohabitation sociale, grâce
notamment à l’aménagement de nombreux espaces semi-publics faisant office de tampon entre les différents îlots
occupés chacun par des clientèles de statut socioéconomique différents et appropriés par celles-ci, ainsi qu’à l’éventail
social somme toute limité des ménages habitant sur ce site (Dansereau, Germain et Eveillard, 1997)."
Mise en œuvre de l’inclusion : Les "espaces de repli
communautaire" permettent de mieux s'ouvrir à
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l'espace public. Mixité qui a à peu près fonctionnée
(peu de gentrification, évolution sociale et donc de
logements, …).
Mise en œuvre de la TEE : La nature en ville pour créer
ces "espaces tampons".
Sources : Annick Germain et Damaris Rose, « La mixité sociale programmée en milieu résidentiel à l’épreuve des discours critiques internationaux: le cas de Hochelaga à Montréal », Lien social et Politiques 63 (2010) ; p. 15–26. Cairn. info
La Ferme du Rail
Mixité sociale - personnes en
réinsertion- mixité fonctionnelle -
infrastructure désaffectée
Permettre les solidarités pour créer du lien social
Mixité urbaine
Lancement du projet : 2014
La Ferme du Rail est la réhabilitation d'une ancienne infrastructure devenue une enclave urbaine (entre le Canal de
l'Ourcq et la petite ceinture ferroviaire) dans le 20ème arrondissement parisien.
Le projet prévoit des logements pour des étudiants (5) et pour des personnes précarisées, dites « en réinsertion » (15)
en leur fournissant un travail sur place via une exploitation agricole (serre, champignonnière, …) et un restaurant,
ouvert au quartier.
Ce projet, dont le chantier (réalisé avec les futurs habitants) a démarré en septembre 2017, est né sous l’impulsion
d’habitants et d’associations locales. Leur souhait est de mettre en œuvre l’agriculture urbaine, de façon solidaire,
dans leur quartier.
Mise en œuvre de l’inclusion : Réhabilitation d'une
ancienne infrastructure devenue une enclave urbaine
afin d'y implanter des logements pour étudiants et
pour personnes en réinsertion et leur fournir un travail
sur place (horticulture et restauration).
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Mise en œuvre de la TEE : Agriculture urbaine et
désenclavement urbain en tissu dense.
Source : Site La Ferme Du Rail, https://www.fermedurail.org/
Mas Cobado
Habitat participatif - espaces semi-
privés - espaces partagés – solidarité
Permettre les solidarités pour créer du lien social
Cohésion
Projet inauguré : 2016
Mas Cobado est un projet d’habitat participatif construit dans le quartier des Grisettes à Montpelliers.
L’association des futurs habitants a géré la conception (maîtres d’ouvrage) et le fonctionnement des 23 logements (5
en location, 9 en accès à la propriété simplifiée et 9 en vente classique). Ils ont été accompagnés par un assistant à
Maîtrise d’Ouvrage (Toits de Choix) et le PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture), intervenu pour les aider
dans la définition de leur projet, notamment architectural.
MasCobado mutualise des espaces et équipements (chambres d’amis, buanderie, salle polyvalente, atelier, jardins, …)
pour améliorer la qualité du cadre de vie, limiter les coûts de l’accession à la propriété et réduire l’empreinte carbone
des familles résidentes.
La performance énergétique se situe à -30% par rapport aux consommations réglementaires, soit au-delà du label
Effinergie+. Une attention particulière a été portée durant ce projet sur le choix des entreprises et le développement
de filières locales.
Mise en œuvre de l’inclusion : Une place majeure aux
espaces extérieurs semi-privés et aux pièces de vie
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communes qui garantissent le bon fonctionnement de
la communauté. Cinq des logements sont de type
locatif social.
Mise en œuvre de la TEE : L'habitat est très performant
énergétiquement et les espaces publics sont des lieux
de vie durables : potagers, réemplois d'objets, …
Sources : L’ADEME accompagne le plus important projet d’habitat participatif en Languedoc-Roussillon (23 logements) : « MasCobado » à Montpellier, communiqué de presse, ADEME DR Languedoc-Roussillon, novembre 2014; MasCobado : un habitat participatif de 23 logements collectifs à Montpellier (Hérault), "Exemple à suivre", ADEME, mars 2017
Les Pot’Iront
Agriculture biologique - nourriture bon
marché - participation – formation
Permettre les solidarités pour créer du lien social
Cohésion
Année de lancement de l’étude : 2008
« Le jardin des Pot’iront est un potager associatif implanté dans l’est lyonnais, répondant aux principes de l’agriculture
biologique. Il est ouvert depuis 2010 et accueille tous ceux qui ont envie de jardiner, même sans connaissances
préalables. Contre une dizaine de journées de travail par an (…), chaque adhérent peut recevoir annuellement entre
44 et 47 paniers de légumes bio pour 10€ l’unité. Un jardinier professionnel est salarié par les adhérents pour
coordonner la production de légumes tout au long de l’année. »
Une soixantaine de participants cultivent le jardin.
Mise en œuvre de l’inclusion : Nourriture biologique et
savoir-faire pour tous : 13 000 kg de récolte par an (ce
qui correspond à la consommation annuelle en fruits et
légumes de 70 personnes par an).
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Mise en œuvre de la TEE : Economie circulaire,
agriculture biologique.
Sources : Sites Le Passe Jardin, Les Pot’Iront, https://www.lepassejardins.fr/les-pot-iront; https://sites.google.com/site/associationlespotiront/ Source pour les données : Site INSEE : http://www.franceagrimer.fr/content/download/13422/96341/file/Conf%C3%A9renceFranceAgriMer-
SIA+Fruits+et+l%C3%A9gumes+28+02+2012.pdf
Les Grands Voisins
Urbanisme temporaire – solidarité
Permettre les solidarités pour créer du lien social
Cohésion
Année d’ouverture : 2015
L’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, situé dans le 14ème arrondissement parisien, est inoccupé depuis 2012. Le
projet urbain de réhabilitation des lieux débute en 2018 (600 logements seront construits à terme, dont la moitié en
logement sociaux).
Pendant ces cinq années où les lieux sont inoccupés, l’hôpital devient un lieu spécialisé dans l’hébergement d’urgence
et l’accueil de personnes vulnérables. Il propose aussi des locaux associatifs, des ateliers, de la restauration.
C’est d’abord l’association Aurore, association spécialiste de l'insertion qui est chargée de ce nouvel investissement
des lieux. A partir de 2015, le projet des Grands Voisins nait de l'association de trois structures : Aurore, présente
depuis 2012, Plateau Urbain et Yes We Camp qui s'occupe respectivement de la mise à disposition des espaces qui
restent vacants à d'autres structures (associations, artistes, artisans, startup) et de l'accueil du grand public et de la
programmation culturelle.
" Aujourd'hui, près de 2000 personnes habitent et/ou travaillent dans cet hôpital désaffecté. La mixité d’occupation,
entre hébergement de personnes fragiles et occupation des locaux restants par des porteurs de projets associatifs,
culturels et solidaires, fait des Grands Voisins un laboratoire urbain d’ampleur inédite."
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Mise en œuvre de l’inclusion : L'utilisation temporaire
d'un bâtiment désaffecté en milieu urbain dense
permet l'hébergement de migrants, de personnes sans
domicile fixe, et une possible formation pour eux.
Mise en œuvre de la TEE : Lutte contre l'enclavement
urbain
Source : Site Les Grands Voisins, http://lesgrandsvoisins.org/leprojet/