112
5 DOSSIER SUPPLÉMENT AU N° 9 DU JEUDI 1 er MARS 2012 • ISSN 1769-7654 141, rue de Javel 75747 Paris cedex 15 Relation Clients : 0821 200 700 (0,112 puis 0,09 /min à partir d’un poste fixe) Fax : 01 45 58 94 00 E-mail : [email protected] www.lexisnexis.fr DÉCLARATION DES RÉSULTATS DES ENTREPRISES EN 2011 (2 e PARTIE) Tableau des écarts de réévaluation p. 119 Régime simplifié d'imposition p. 121 Relevé de frais généraux p. 141 Report en arrière des déficits p. 149 Crédits et réductions d'impôt p. 158 Intégration fiscale p. 184 Associations et collectivités sans but lucratif p. 209 Relevé de solde de l’IS p. 222

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5 DOSSIER SUPPLÉMENT AU N° 9 DU JEUDI 1er MARS 2012

• ISSN 1769-7654

141, rue de Javel75747 Paris cedex 15Relation Clients : 0821 200 700 (0,112 €

puis 0,09 €/min à partir d’un poste fixe)Fax : 01 45 58 94 00E-mail : [email protected]

DÉCLARATION DES RÉSULTATSDES ENTREPRISES EN 2011(2e PARTIE)Tableau des écarts de réévaluation

p. 119

Régime simplifié d'impositionp. 121

Relevé de frais générauxp. 141

Report en arrière des déficitsp. 149

Crédits et réductions d'impôtp. 158

Intégration fiscalep. 184

Associations et collectivités sans but lucratifp. 209

Relevé de solde de l’ISp. 222

Page 2: Lexis Nexis Intégration

LexisNexis SA - société anonyme au capital de 1.584.800 € - 552 029 431 RCS PARISSiège social : 141 rue de Javel, 75747 PARIS Cedex 15

Principal associé : Reed Elsevier France S.A.Directeur de la publication et responsable de la rédaction : Philippe Carillon, Président-Directeur GénéralCommission paritaire : 1015 T 78450 - Evoluprint - Parc Euronord, 10 rue du Parc, 31150 BRUGUIÈRES

Dépôt légal : à parution - Éditeur n° 5017 - Imprimeur n° 5123Abonnement annuel : 450 € HT (459,45 € TTC)

© LexisNexis SA 2012 - Reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, strictement interditeAvertissement de l’éditeur : « Toute utilisation ou traitement automatisé, par des tiers, de données personnelles

pouvant figurer dans cet ouvrage sont formellement interdits. »

Page 3: Lexis Nexis Intégration

ÉCARTS DE RÉÉVALUATIONTableau n° 2054 bis

Sommaire

n° de §

INDICATIONS GÉNÉRALES ............................ 770

Entreprises tenues de produire le tableaun° 2054 bis ........................................................ 771

Présentation de l’imprimé............................... 772

ÉTABLISSEMENT DU TABLEAU N° 2054 bis

Tableau des écarts de réévaluation............... 773

Détermination du montant des écarts ............... 774

n° de §

Utilisation de la marge supplémentaire d’amor-tissement............................................................ 775

Montant de la provision spéciale en fin d’exer-cice .................................................................... 777

Déficits reportables au 31 décembre 1976imputés sur la provision spéciale ................. 778

INDICATIONS GÉNÉRALES

770. Les entreprises qui ont procédé à la réévaluation légalede leurs immobilisations amortissables ont dû porter les plus-values de réévaluation directement, en franchise d’impôt, àune provision spéciale figurant au passif du bilan. Elles sonttenues de produire un état détaillé de cette provision enannexe à leurs déclarations fiscales (CGI, art. 238 bis J, II).Le tableau des écarts de réévaluation n° 2054 bis tient lieu decet état. L’imprimé à utiliser en 2012 est identique à celui misen service les années précédentes.

ENTREPRISES TENUES DE PRODUIRE LETABLEAU N° 2054 BIS

771. Le tableau des écarts de réévaluation doit être produitpar les entreprises et sociétés qui :– sont imposables d’après le régime du bénéfice réel, normalou simplifié (CGI, ann. III, art. 38, II, dernier al., et 38, III) ;

– et ont réévalué leurs immobilisations amortissables dans lesconditions prévues à l’article 238 bis J du CGI (réévaluation1976).Il doit être joint à la déclaration annuelle de résultats jusqu’à,et y compris, l’exercice au cours duquel la provision spécialedevient nulle.

PRÉSENTATION DE L’IMPRIMÉ

772. Le tableau n° 2054 bis comporte deux cadres concer-nant, respectivement :– le tableau des écarts de réévaluation (cadre A) ;– les déficits reportables au 31 décembre 1976 imputés sur laprovision spéciale (cadre B).En l’absence de saisie informatique, ce tableau ne comporteque deux feuillets. Le premier exemplaire doit être envoyé àl’Administration et le second conservé par le déclarant.ê

TABLEAU DES ÉCARTSDE RÉÉVALUATION N° 2054 BIS

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 119

Page 4: Lexis Nexis Intégration

ÉTABLISSEMENT DU TABLEAU N° 2054 BIS

TABLEAU DES ÉCARTS DE RÉÉVALUATION(cadre A)

773. Les immobilisations amortissables réévaluées sontréparties en 9 rubriques. Ces rubriques correspondent àcelles du tableau n° 2050 et sont énumérées dans le mêmeordre.Les immobilisations à prendre en compte sont celles quifigurent à l’actif de l’entreprise au début de l’exercice.Le cadre A est subdivisé en trois parties.

Détermination du montant des écarts(colonnes 1 et 2)

774. Il y a lieu de reporter :colonne 1 : l’augmentation consécutive à la réévaluation

des valeurs brutes des immobilisations ;colonne 2 : l’augmentation consécutive à la réévaluation du

montant des amortissements.Ces données sont identiques à celles fournies dans la der-nière déclaration souscrite par l’entreprise s’il n’a pas étécédé d’immobilisations réévaluées au cours de l’exerciceprécédent.Le montant des écarts s’obtient en effectuant la différenceentre la colonne 1 et la colonne 2.

Utilisation de la marge supplémentaired’amortissement(colonnes 3 à 5)

‰ Fraction utilisée au cours de l’exercice(colonnes 3 et 4)

775. Le montant des écarts détermine une marge supplé-mentaire d’amortissement utilisable par l’entreprise.Les colonnes 3 et 4 sont réservées à l’inscription de la fractionde ce supplément d’amortissement utilisée au cours del’exercice.Il y a lieu de porter :

dans la colonne 3 : le supplément de dotation de l’exerciceaux comptes d’amortissement consécutif à la réévaluation.On rappelle que la dotation aux amortissements est portée entotalité au débit du compte de résultat. Toutefois, la provisionspéciale est, à concurrence du supplément de dotation résul-tant de la réévaluation, rapportée au bénéfice imposable.

dans la colonne 4 : la fraction résiduelle de la provisionspéciale correspondant aux éléments cédés au cours del’exercice.Cette fraction doit être rapportée au résultat de l’exercice.

‰ Montant cumulé à la fin de l’exercice(colonne 5)

776. Le chiffre à inscrire dans la colonne 5 comprend :le total des sommes portées dans les colonnes 3 et 4 ;et le montant de la marge supplémentaire d’amortissement

utilisé à la fin de l’exercice précédent (chiffre figurant dans la

colonne 5 du cadre A du tableau de l’exercice précédent),dans la mesure où ce montant correspond à des élémentsfigurant encore à l’actif de l’entreprise au début de l’exercice.

Montant de la provision spéciale en find’exercice(colonne 6)

777. Ce montant est égal à la différence entre le montant netdes écarts (colonne 1 - colonne 2) et le montant cumulé, en find’exercice, de la marge supplémentaire d’amortissementutilisée (colonne 5).Le total de la colonne 6 (ligne 10) doit être reporté au passif dubilan sur la ligne DK (provisions réglementées) du tableaun° 2051 (V. § 406).

DÉFICITS REPORTABLES AU 31 DÉCEMBRE 1976IMPUTÉS SUR LA PROVISION SPÉCIALE(cadre B)

778. Ce cadre concerne les seules entreprises qui, en appli-cation de l’article 238 bis J, VI, du CGI, ont imputé leursdéficits reportables au 31 décembre 1976 sur la provisionspéciale provenant de la réévaluation des immobilisationsamortissables.Il est rappelé que cette imputation est purement fiscale et nemodifie pas le montant de la provision spéciale figurant aubilan. Les entreprises en cause doivent continuer à réintégrerchaque année dans leur résultat comptable le supplémentd’amortissement consécutif à la réévaluation. En revanche,elles extournent (ligne XG) de l’imprimé n° 2058 A chaqueannée de leur résultat fiscal la fraction de l’annuité de laprovision spéciale rattachée au profit comptable de l’exer-cice, qui correspond au déficit imputé sur la provision.

779. Les trois lignes du cadre B permettent de suivre chaqueannée l’évolution du déficit imputé inclus dans la provisionspéciale.Il convient d’inscrire :

ligne 1 : la fraction des déficits qui, au début de l’exercice,était encore incluse dans la provision spéciale.Cette fraction figurait sur la ligne 3 de la déclaration souscriteau titre de l’exercice précédent.

ligne 2 : le montant déduit des résultats de l’exercice.Ce montant est obtenu en multipliant les sommes portéesdans les colonnes 3 et 4 du cadre A par une fraction dont leséléments sont fixés au moment de l’imputation, le numérateurétant le montant du déficit imputé et le dénominateur celui dela provision spéciale de réévaluation.La déduction s’effectue de manière extra-comptable parinscription sur la ligne XG du tableau n° 2058 A (V. § 573).

ligne 3 : la fraction des déficits qui demeure incluse dans laprovision spéciale en fin d’exercice.

780. à 799. Numéros réservés.ê

TABLEAU DES ÉCARTSDE RÉÉVALUATION N° 2054 BIS

• 120 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 5: Lexis Nexis Intégration

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTableaux n° 2033 A à n° 2033 G

Sommaire

n° de §

PRINCIPES GÉNÉRAUX

Entreprises tenues de produire lestableaux annexes............................................. 800

Imprimés à utiliser........................................... 802

Modalités d’établissement des tableaux

Rubriques .......................................................... 807

Montants ............................................................ 808

Totaux ................................................................ 809

Exercices d’une durée inférieure ousupérieure à douze mois ................................ 810

TABLEAU N° 2033 A - BILAN SIMPLIFIÉ....... 815

Actif ................................................................... 816

Actif immobilisé.................................................. 819

Actif circulant ..................................................... 824

Charges constatées d’avance........................... 831

Passif ................................................................ 832

Capitaux propres ............................................... 833

Provisions pour risques et charges ................... 841

Dettes................................................................. 842

Produits constatés d’avance ............................. 846

TABLEAU N° 2033 B - COMPTE DERÉSULTAT SIMPLIFIÉ DE L’EXERCICE......... 847

Résultat comptable

Produits d’exploitation ....................................... 849

Charges d’exploitation....................................... 856

Produits et charges divers................................. 867

Résultat fiscal .................................................. 872

Réintégrations.................................................... 873

Déductions......................................................... 878

Résultat fiscal avant imputation des déficits an-térieurs ............................................................... 880

Déficits ............................................................... 881

n° de §

Numéro de centre de gestion agréé ................. 884

Renseignements divers ..................................... 885

TABLEAU N° 2033 C - IMMOBILISATIONS,AMORTISSEMENTS, PLUS-VALUES ETMOINS-VALUES

Immobilisations................................................ 887

Amortissements............................................... 889

Plus-values et moins-values .......................... 891

TABLEAU N° 2033 D - RELEVÉ DES PROVI-SIONS - AMORTISSEMENTS DÉROGA-TOIRES - DÉFICITS REPORTABLES

Relevé des provisions et amortissementsdérogatoires

Provisions inscrites au bilan .............................. 898

Amortissements dérogatoires............................ 899

Dotations aux provisions et charges à payernon déductibles ................................................. 900

Déficits reportables ......................................... 903

Déficits provenant des filiales étrangères dePME ................................................................... 903-a

Crédits d’impôts .............................................. 903-b

TABLEAU N° 2033 E - DÉTERMINATION DELA VALEUR AJOUTÉE PRODUITE AUCOURS DE L’EXERCICE ................................. 904

Production de l’entreprise .............................. 907

Consommation de biens et services en pro-venance de tiers .............................................. 908

Valeur ajoutée produite................................... 909

TABLEAU N° 2033 F - COMPOSITION DUCAPITAL SOCIAL ............................................. 910

Capital détenu par des personnes morales . 911

Capital détenu par les personnesphysiques ......................................................... 912

TABLEAU N° 2033 G - LISTE DES FILIALESET PARTICIPATION .......................................... 913

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAUX N° 2033 A À N° 2033 G

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 121

Page 6: Lexis Nexis Intégration

PRINCIPES GÉNÉRAUX

ENTREPRISES TENUES DE PRODUIRE LESTABLEAUX ANNEXES

800. Les entreprises soumises au régime simplifié d’imposi-tion doivent souscrire leur déclaration de résultats sur unimprimé n° 2031 si elles relèvent de l’impôt sur le revenu etn° 2065 si elles relèvent de l’impôt sur les sociétés.Ces déclarations et leurs annexes n° 2031 bis, 2031 ter ou2065 bis et 2065 ter doivent être accompagnées des tableauxannexes :– le tableau n° 2033 A, qui constitue le bilan simplifié que cesentreprises sont tenues de produire sauf dans certains cas(CGI, art. 302 septies A bis : V. § 815 et s.) ;– le tableau n° 2033 B qui permet de déterminer le résultatcomptable et fiscal de l’exercice ;– le tableau n° 2033 C qui concerne les immobilisations, lesamortissements et les plus-values et moins-values ;– le tableau n° 2033 D qui concerne le relevé des provisionset amortissements dérogatoires ainsi que les déficits repor-tables ;– le tableau n° 2033 E qui permet de déterminer la valeurajoutée produite au cours de l’exercice ;– le tableau n° 2033 F qui concerne la composition du capitalsocial ;– le tableau n° 2033 G sur lequel doit être mentionnée la listedes filiales et participations.Les tableaux annexes n° 2033 A à D doivent être souscritspar toutes les entreprises placées de plein droit ou sur optionsous le régime simplifié d’imposition pour l’exercice 2011,sans qu’il y ait lieu de distinguer selon qu’il s’agit d’entreprisesindividuelles, de sociétés de personnes et assimilées rele-vant de l’impôt sur le revenu, de sociétés passibles de l’impôtsur les sociétés.La souscription du tableau n° 2033 E est facultative. Lestableaux n° 2033 F et n° 2033 G n’ont pas à être servis par lesentreprises individuelles.

Nouveau

Les références au livre d’inventaire sont supprimées dans leCode de commerce et le Code général des impôts à compterdu 19 mai 2011. Les dispositions réglementaires du Code decommerce régissant le livre d’inventaire devraient prochaine-ment être supprimées. Toutefois, l’obligation annuelled’inventaire demeure pleine et entière (L. n° 2011-525,17 mai 2011, art. 59. - V. D.O Actualité 21/2011, n° 5, § 4 ets.).

801. En ce qui concerne les conditions d’admission aurégime simplifié d’imposition, il convient de se reporter àl’étude F-19 450.Le régime réel simplifié d’imposition s’applique de plein droitaux entreprises industrielles et commerciales (soumises àl’impôt sur le revenu ou bien à l’impôt sur les sociétés) qui sontexclues du régime « micro-BIC » (soit en raison de la naturede leur activité, de l’importance de leur chiffre d’affaires oubien de leur forme juridique) dès lors que leur chiffre d’affaireshors taxes annuel n’excède pas une limite (CGI, art. 302septies A bis) révisée annuellement et fixée pour 2011 à :

– 777 000 €, s’il s’agit d’entreprises dont le commerce princi-pal est de vendre des marchandises, objets, fournitures etdenrées à emporter ou à consommer sur place ou de fournirle logement ;– ou 234 000 €, s’il s’agit d’autres entreprises.Ces limites s’apprécient en faisant abstraction de la taxe sur la valeurajoutée et des taxes assimilées.

Nouveau

Les limites de chiffres d’affaires retenues pour l’applicationdes régimes micro-BIC et simplifié d’imposition sont geléespour 2012 (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011,art. 16. - V. D.O Actualité 47/2011, n° 18, § 1 et s.).Sont ainsi maintenus au même niveau qu’en 2011 :– la limite de chiffre d’affaires du régime micro-BIC ;– les différents seuils et limites de chiffres d’affaires concernant lestitulaires de BIC soumis au régime simplifié d’imposition : limitesau-delà desquelles le régime réel normal s’applique obligatoirementet seuils en deçà desquels les entreprises sont dispensées d’avoirun bilan.

801-a. En cas de franchissement des limites du régimesimplifié d’imposition, le régime demeure applicable la pre-mière année de dépassement sauf s’il s’agit d’un change-ment d’activité soumise précédemment au régime simplifiéBIC.Dans tous les cas, les entreprises qui relèvent du régimesimplifié d’imposition peuvent opter pour le régime normal.

801-b. En cas d’activité mixte, le régime simplifié d’impositions’applique dès lors que le chiffre d’affaires annuel HT globaln’excède pas, pour 2011 (et après ajustement éventuel pourcorrespondre à une année entière), 777 000 € et que lechiffre d’affaires relatif aux prestations de service n’excèdepas 234 000 €.Les entreprises et sociétés dont le chiffre d’affaires est infé-rieur à ces limites doivent donc joindre à leur déclaration derésultats (n° 2031 ou n° 2065) les tableaux annexesn° 2033 A à G si elles n’ont pas opté pour le régime réeld’imposition.

IMPRIMÉS À UTILISER

802. Les imprimés à utiliser en 2012 portent le millésime2012.

803. Si un ou plusieurs formulaires sont déposés sans infor-mations, il convient de cocher la case « néant » située en hautà droite des formulaires concernés.

804. En principe, tous les tableaux doivent être produitsmême si l’entreprise n’est pas concernée par les renseigne-ments demandés, à l’exception du tableau n° 2033 E dont lasouscription est facultative (voir toutefois en ce qui concernele bilan, tableau n° 2033 A, les explications données ci-après§ 815 et, pour les entreprises individuelles, tableauxn° 2033 F et n° 2033 G).

805. Les imprimés n° 2033 A à 2033 E sont constitués pardes liasses de trois feuillets pouvant être remplis simultané-ment par duplication, après insertion de papier carbone. Il est

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONPRINCIPES GÉNÉRAUX

• 122 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 7: Lexis Nexis Intégration

recommandé à cet égard de ne séparer les feuillets qu’aprèsles avoir remplis. Leur séparation s’obtient par détachementde la bande de collage située à gauche. Les deux premiersfeuillets de chaque imprimé sont destinés à l’Administration ;le dernier feuillet de chaque liasse est conservé par l’entre-prise.Les imprimés n° 2033 F et n° 2033 G sont constitués, quant àeux, de deux feuillets. Le premier feuillet est destiné à l’Admi-nistration et le second est conservé par l’entreprise.

806. Le bilan et le compte de résultat (tableaux n° 2033 A et2033 B) comportent une colonne aménagée pour le rappeldes éléments relatifs à l’exercice précédent (N-1).

MODALITÉS D’ÉTABLISSEMENT DES TABLEAUX

Rubriques

807. L’exploitation informatique étant effectuée à partir descodes des rubriques mentionnées sur les tableaux, ni lescodes ni les rubriques ne peuvent être modifiés. Par ailleurs,aucune accolade, flèche ou annotation en interligne ne doitêtre ajoutée.

Montants

808. La comptabilité de l’entreprise doit retracer les montantsexacts des opérations réalisées avec l’indication des cents.En revanche, les tableaux fiscaux doivent reprendre les mon-tants des comptes annuels (y compris les totalisations) sansmention des cents.

Totaux

809. Les totaux intermédiaires sont destinés à présenter lesous-total de la rubrique générale à laquelle ils corres-pondent. Ils ne doivent donc pas être cumulés. Seul le totalgénéral de chaque tableau cumule les différents sous-totaux.

EXERCICES D’UNE DURÉE INFÉRIEURE OUSUPÉRIEURE À DOUZE MOIS

810. La durée de l’exercice et celle de l’exercice précédentdoivent être indiquées en tête du tableau n° 2033 A et

n° 2033 E. Elle est exprimée en un nombre entier de mois. Lecas échéant, la durée réelle est arrondie à l’unité la plusproche.

811. Si aucun bilan n’est dressé au cours d’une année, lestableaux sont établis pour la période écoulée depuis la fin dela dernière période imposée ou, dans le cas d’entreprisenouvelle, depuis le commencement des opérations, jusqu’au31 décembre de l’année considérée. Toutefois, pour lesentreprises nouvelles, soumises à l’impôt sur les sociétés,l’impôt est établi, lorsqu’aucun bilan n’est dressé au cours dela première année civile d’activité, sur les bénéfices de lapériode écoulée depuis le commencement des opérationsjusqu’à la date de clôture du premier exercice et, au plus tard,jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle de la création(V. étude F-20 650).

812. Lorsque plusieurs bilans sont arrêtés au cours d’unemême période, les résultats sont totalisés pour l’établisse-ment des tableaux afférents à cette période.

813. Lorsque la durée de l’exercice est inférieure ou supé-rieure à 12 mois, les tableaux sont établis au titre de l’exercicequelle que soit la durée.

814. En ce qui concerne les deux premiers tableauxn° 2033 A et n° 2033 B, il est indiqué, à la suite du titre dechaque rubrique, les références au numéro concernant lestableaux n° 2050 et n° 2051 (bilan actif et passif), n° 2052 etn° 2053 (compte de résultat) et n° 2058 A (détermination durésultat fiscal) à souscrire par les entreprises relevant durégime réel. En effet, les définitions des rubriques de cesimprimés sont identiques à celles des rubriques des tableauxà souscrire par les entreprises relevant du régime simplifié.On rappelle par ailleurs qu’en ce qui concerne la détermina-tion du résultat imposable, il y a lieu de se reporter auMémento des bilans 2011 (V. Dossier D.O Actualité 3/2012).ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONPRINCIPES GÉNÉRAUX

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 123

Page 8: Lexis Nexis Intégration

TABLEAU N° 2033 A - BILAN SIMPLIFIÉ

815. Les entreprises placées sous le régime simplifié d’impo-sition sont, en principe, tenues de produire un bilan simplifié àl’appui de leur déclaration de résultats (CGI, art. 302 septiesA bis I, et ann. III, art. 38, III).Pour leur permettre de satisfaire à cette obligation, l’Adminis-tration a prévu un imprimé n° 2033 A dont la présentation estconforme à celle prévue par le PCG (bilan du système« abrégé »). Toutefois, il n’est pas exigé de bilan des exploi-tants individuels et sociétés civiles de moyens soumis àl’impôt sur le revenu selon le régime simplifié d’impositionlorsque leur chiffre d’affaires hors taxes n’excède pas (CGI,art. 302 septies A bis, VI) :– 156 000 € pour 2011 pour les entreprises dont le com-merce principal est de vendre des marchandises, objets,fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place,ou de fournir le logement ;– ou 55 000 € pour 2011 pour les autres entreprises.

Nouveau

Les limites de chiffres d’affaires retenues pour l’applicationdes régimes micro-BIC et simplifié d’imposition sont geléespour 2012 (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011,art. 16. - V. D.O Actualité 47/2011, n° 18, § 1 et s.).Sont ainsi maintenus au même niveau qu’en 2011 :– la limite de chiffre d’affaires du régime micro-BIC ;– les différents seuils et limites de chiffres d’affaires concernant lestitulaires de BIC soumis au régime simplifié d’imposition : limitesau-delà desquelles le régime réel normal s’applique obligatoirementet seuils en deçà desquels les entreprises sont dispensées d’avoirun bilan.

Les entreprises dont le total de bilan est inférieur à 1 M€ oubien le chiffre d’affaires est inférieur à 2 M€ et qui emploientde manière permanente moins de 20 salariés, peuvent adop-ter une présentation simplifiée de leurs comptes annuels.Les entreprises susceptibles de bénéficier de cette dispensen’ont donc pas à remplir le tableau n° 2033 A. Elles sontégalement dispensées de présenter leur bilan lors des vérifi-cations de comptabilité (V. étude F-19 450).

ACTIF

816. Il convient d’indiquer la désignation de l’entreprise etson adresse. Le numéro SIRET à mentionner est celui dusiège de la direction de l’entreprise ou, à défaut, du principalétablissement.

817. Il est indispensable que pour chacune des rubriquesutilisées, les colonnes 1 et 3 de l’imprimé soient remplies,même lorsqu’en l’absence d’amortissement ou de provisionpour dépréciation, la colonne 2 demeure inutilisée.

818. L’actif est divisé en trois parties : actif immobilisé, actifcirculant, charges constatées d’avance.

Actif immobilisé

‰ Fonds commercial(ligne 010 ; V. § 356)

819. Il est précisé que le droit au bail doit être compris dans lemontant porté sur cette ligne.

‰ Autres immobilisations incorporelles(ligne 014 ; V. § 352 à 355 et 357 à 358)

820. Doivent être notamment portés sous cette rubrique lesfrais d’établissement, les frais de recherche et développe-ment, les concessions, brevets et droits similaires, ainsi queles avances et acomptes sur immobilisations incorporelles etle montant du capital souscrit non appelé.

‰ Immobilisations corporelles(ligne 028 ; V. § 359 à 364)

821. Sont mentionnés sur cette ligne : les terrains, lesconstructions, les installations techniques, le matériel etl’outillage industriels, les autres immobilisations corporelles(matériel de transport, matériel de bureau, mobilier, embal-lages récupérables, etc.), les immobilisations en cours, ainsique les avances et acomptes sur immobilisations corporelles.

La méthode par composants s’applique aux entreprises pla-cées sous le régime simplifié d’imposition.

‰ Immobilisations financières(ligne 040 ; V. § 365 à 371)

822. Les immobilisations financières comprennent : les parti-cipations détenues par l’entreprise (SA, SARL, SNC, GIE,etc.) et les créances qui leur sont rattachées, les autres titresimmobilisés, les prêts, les dépôts et cautionnements, lesautres créances immobilisées (quelle que soit leuréchéance).Le montant des immobilisations financières à moins d’un an àla clôture de l’exercice doit être indiqué en renvoi (1) au pieddu bilan, sur la ligne 193.

‰ Total de l’actif immobilisé(ligne 044)

823. Le coût de revient des immobilisations acquises oucréées au cours de l’exercice (compris dans le total I) et leprix de vente hors TVA des immobilisations cédées au coursde l’exercice doivent être mentionnés en renvoi (5) respecti-vement sur les lignes 182 et 184.Le montant à porter ligne 184 correspond au total de lacolonne 4 du cadre III du tableau n° 2033 C (case 584).

Actif circulant

‰ Matières premières, approvisionnements, en coursde production(ligne 050 ; V. § 375 à 378)

824. Doivent être mentionnées sur la ligne 050 toutes lesmatières stockées à l’exception des marchandises, c’est-à-dire les biens et services destinés à entrer dans le cycle defabrication. Ils sont comptabilisés hors TVA.

‰ Marchandises(ligne 060 ; V. § 379)

825. Il s’agit exclusivement des achats hors TVA de biensdestinés à la revente en l’état.

‰ Avances et acomptes versés sur commandes(ligne 064 ; V. § 380)

826. Il s’agit des avances et acomptes versés pour l’achatdes biens qui seront inscrits en stocks.

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 A

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‰ Clients et comptes rattachés(ligne 068 ; V. § 381)

827. Les effets à recevoir et les factures à établir doivent êtrerattachés aux créances sur ventes de biens et servicesréalisées dans le cadre du cycle d’exploitation de l’entre-prise. Cette ligne concerne également, notamment, lesclients douteux ou litigieux.Les créances à plus d’un an sont mentionnées en renvoi (2),au pied du bilan, sur la ligne 197.

‰ Autres créances(ligne 072 ; V. § 382)

828. Il s’agit de toutes les créances autres que celles figurantsur la ligne 068 (personnel, organismes sociaux, état, asso-ciés, débiteurs divers).Il y a lieu d’indiquer en renvoi (2) et (3), au pied du bilan :– sur la ligne 197, les créances à plus d’un an ;– sur la ligne 199, le montant des comptes courants d’asso-ciés débiteurs.

‰ Valeurs mobilières de placement(ligne 080 ; V. § 384)

829. Les valeurs mobilières de placement sont les titresacquis en vue de réaliser un profit à brève échéance.

‰ Disponibilités(ligne 084 ; V. § 385)

830. Cette ligne regroupe toutes les disponibilités : banques,CCP, régies d’avances et accréditifs ainsi que la caisse.

Charges constatées d’avance(ligne 092 ; V. § 386 à 390)

831. Cette ligne doit être utilisée pour les charges comptabi-lisées qui ne correspondent pas à des consommations del’exercice.

PASSIF

832. Le passif est divisé en quatre parties : les capitauxpropres, les provisions pour risques et charges, les dettes etles produits constatés d’avance.

Capitaux propres

‰ Capital social ou individuel(ligne 120 ; V. § 395)

833. Dans les entreprises individuelles, cette rubriqueenglobe le compte personnel de l’exploitant.

‰ Écarts de réévaluation(ligne 124 ; V. § 397)

834. Cette ligne regroupe la réserve spéciale de réévaluation1959, l’écart de réévaluation libre et la réserve de réévalua-tion 1976.

‰ Réserve légale(ligne 126 ; V. § 398)

835. La ligne 126 ne concerne que les sociétés par actions etles SARL.

‰ Réserves réglementées(ligne 130 ; V. § 400 et 401)

836. Cette rubrique concerne notamment la réserve spécialedes provisions pour fluctuation des cours ainsi que la réservespéciale des profits de construction.

‰ Autres réserves(ligne 132 ; V. § 399 et 402)

837. Toutes les réserves, autres que celles figurant sur leslignes 126 et 130, doivent être mentionnées sur la ligne 132(réserves statutaires, contractuelles, etc.).Cette rubrique inclut la réserve constituée au titre de ladéduction des dépenses d’acquisition d’œuvres originalesd’artistes vivants (CGI, art. 238 bis AB : V. étude F-17 800)dont le montant doit, par ailleurs, être isolé dans la case 131.

‰ Report à nouveau(ligne 134 ; V. § 403)

838. Lorsqu’il est négatif, le report à nouveau doit être men-tionné entre parenthèses.

C’est sur cette ligne que doit figurer le montant des écarts liésà la première application de la méthode par composantslorsqu’ils ne correspondent pas à des amortissements déro-gatoires.Lors de l’arrêté des comptes de l’exercice 2011, l’entreprisequi réexamine ses décisions prises l’année dernière pour lapremière application de la méthode par composants et quiidentifie des composants supplémentaires inscrit au comptede report à nouveau l’amortissement complémentaire qui enrésulte si elle avait, en 2005, appliqué la méthode rétrospec-tive de reconstitution du coût historique amorti.

‰ Résultat de l’exercice(ligne 136 ; V. § 404)

839. Il s’agit du bénéfice ou de la perte (celle-ci est indiquéeentre parenthèses).

‰ Provisions réglementées(ligne 140 ; V. § 405 et 406)

840. Il s’agit essentiellement des provisions qui ne corres-pondent pas à l’objet normal d’une provision et sont compta-bilisées en application de dispositions fiscales : provisionpour amortissement dérogatoire, pour hausse des prix, pourinvestissement en faveur de certaines PME instituée dans lecadre de la participation des salariés, pour dépenses de miseen conformité ou de mise aux normes dans le secteur deshôtels, cafés et restaurants, pour acquisition d’œuvre d’artdonnée à l’État, etc.Il convient également, selon nous, de porter sous cetterubrique les subventions d’équipement.

Sont également inscrites à cette ligne les provisions pouramortissements dérogatoires constatées du fait de la pre-mière application de la méthode par composants.

Provisions pour risques et charges(ligne 154 ; V. § 412 et 413)

841. Cette ligne n’appelle pas d’explications particulières.Elle correspond aux lignes DP et DQ de l’imprimé n° 2051.

Dettes(V. § 415)

‰ Emprunts et dettes assimilées(ligne 156)

842. Cette rubrique regroupe les emprunts contractés parl’entreprise, les dépôts et cautionnements reçus, ainsi que lemontant des sommes allouées aux salariés dans le cadre dela participation.

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 A

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‰ Avances et acomptes reçus sur commandes encours(ligne 164)

843. Cette rubrique n’appelle pas d’observations particu-lières.

‰ Fournisseurs et comptes rattachés(ligne 166)

844. Les effets à payer ainsi que les comptes enregistrant lesfactures « non parvenues » sont mentionnés avec lescomptes fournisseurs.

‰ Autres dettes(ligne 172)

845. Toutes les dettes qui ne figurent pas sur les lignes 156 à166 doivent être inscrites sur la ligne 172 (dettes fiscales,

sociales, envers le personnel ou les associés, etc.) ; le soldedes comptes courants créditeurs des associés à la clôture del’exercice est indiqué sur la ligne 169.Le montant des dettes à plus d’un an doit être indiqué enrenvoi (4) au pied du bilan (ligne 195).

Produits constatés d’avance(ligne 174 ; V. § 416)

846. Ce sont les produits comptabilisés qui correspondent àdes biens non livrés ou à des prestations de services nonencore fournies.ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 A

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TABLEAU N° 2033 B - COMPTE DE RÉSULTAT SIMPLIFIÉDE L’EXERCICE

847. Le compte de résultat est présenté en liste dans lecadre A ; le résultat fiscal est déterminé dans le cadre B.Les renseignements concernant l’exercice précédent (N-1)sont mentionnés dans la colonne de droite.Les dates de clôture de l’exercice N et de l’exercice précé-dent N-1 doivent être indiquées en tête du tableau n° 2033 B.

848. Les produits hors taxes et les charges hors taxes déduc-tibles sont présentés, après déduction des rabais, remises etristournes accordés aux clients ou obtenus des fournisseurs.Les produits et charges sur exercices antérieurs sont enre-gistrés suivant leur nature dans les comptes concourant à ladétermination des résultats d’exploitation, financier ouexceptionnel.

RÉSULTAT COMPTABLE(cadre A)

Produits d’exploitation

‰ Ventes de marchandises(ligne 210 ; V. § 426)

849. Il s’agit des ventes de biens provenant de reventes enl’état, effectuées en France ou à l’exportation. Les ventes àl’exportation (et livraisons intracommunautaires) sont men-tionnées par ailleurs case 209.Le montant des ventes de biens produits ou transformés parl’entreprise doit figurer ligne 214.Lorsque des ventes de carburants sont incluses dans lemontant global des ventes figurant à cette ligne, il est recom-mandé d’en indiquer le montant dans une note annexe. Eneffet, seule la moitié de ce montant est retenue pour l’appré-ciation des seuils d’application des régimes d’imposition.Le résultat de l’exploitant doit être déterminé selon le régime de lacomptabilité d’engagement (créances acquises - dettes certaines)même lorsque la comptabilité est tenue selon les règles de compta-bilité de caisse (recettes encaissées - dépenses payées), ce qui estnotamment le cas des comptabilités super-simplifiées.

‰ Production vendue (biens et services)(lignes 214 et 218 ; V. § 427 et 428)

850. Production vendue de biens - Il s’agit des ventes debiens produits ou transformés par l’entreprise ; les montants àindiquer s’entendent nets des rabais, remises et ristournesaccordés. Le montant du chiffre d’affaires à l’exportation etdes livraisons intracommunautaires est mentionné distincte-ment case 215.

851. Production vendue de services - Il s’agit du montantdes travaux, études et prestations de services exécutés, ycompris, le cas échéant, les produits des activités annexes(services exploités dans l’intérêt du personnel, commissionset courtages, locations diverses, mises à disposition de per-sonnel facturées, ports et frais accessoires facturés, boni surremises d’emballages consignés, etc.). Le montant du chiffred’affaires à l’exportation et des livraisons intracommunau-taires est indiqué distinctement case 217.

‰ Production stockée(ligne 222 ; V. § 430)

852. Il y a lieu d’indiquer sur cette ligne la variation globale quiaffecte, entre le début et la fin de l’exercice, le niveau desstocks de biens produits par l’entreprise (produits intermé-diaires, produits finis, produits résiduels) et celui des encoursde production de biens et services.La ligne 222 doit être servie même en cas de variationnégative (déstockage).

‰ Production immobilisée(ligne 224 ; V. § 431)

853. Ce compte enregistre le coût de production des travauxfaits par l’entreprise pour elle-même en vue d’une immobilisa-tion. La contrepartie de la production immobilisée est comp-tabilisée dans les immobilisation en cours si l’immobilisationn’est pas achevée et dans le cas contraire, dans le compted’immobilisation concernée à l’actif du bilan.

‰ Subventions d’exploitation reçues(ligne 226 ; V. § 432)

854. Il s’agit des subventions destinées à compenser uneinsuffisance de recettes ou à faire face à des chargesd’exploitation qui ne peuvent bénéficier de l’étalement.Les autres subventions figurent sur la ligne 290 (V. § 868).

‰ Autres produits(ligne 230 ; V. § 433 et 434)

855. Tous les produits d’exploitation qui ne sont pas mention-nés sur les lignes 210 à 226 sont portés sur la ligne 230, ycompris les reprises sur amortissements et provisions.

Charges d’exploitation

‰ Achats de marchandises(ligne 234 ; V. § 436)

856. Seul le montant des achats destinés à la revente en l’étatest porté sur cette ligne. Ce montant comprend les droits dedouane.Les entreprises ont la faculté d’y inclure également le montantdes frais accessoires d’achat payé à des tiers (transports,commissions, assurances, etc.) lorsque ces charges peuventêtre affectées de façon certaine aux achats correspondants.

‰ Variation de stock (marchandises)(ligne 236 ; V. § 437)

857. Cette variation, qui est seule enregistrée, peut être posi-tive (augmentation du niveau des stocks) ou négative (dimi-nution du niveau des stocks). Dans le premier cas, elle estindiquée entre parenthèses.La variation négative (diminution du stock) augmente lescharges d’exploitation, en revanche la variation positive desstocks (augmentation du stock) diminue les charges d’exploi-tation.

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 B

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Page 12: Lexis Nexis Intégration

‰ Achats de matières premièreset autres approvisionnements(ligne 238 ; V. § 438)

858. Il s’agit des objets et substances destinés à entrer dansla composition des produits traités ou fabriqués et des autresapprovisionnements pouvant être stockés (matières et fourni-tures consommables, emballages).Comme pour les marchandises, ces achats comprennent lesdroits de douane.

‰ Variation de stock (matières premières etapprovisionnements)(ligne 240 ; V. § 439)

859. La variation du stock de matières premières et approvi-sionnements est enregistrée selon les mêmes modalités quecelle du stock de marchandises (ligne 236).

‰ Autres charges externes(ligne 242 ; V. § 440)

860. Il s’agit de la plupart des charges engagées par l’entre-prise pour les besoins de l’exploitation : sous-traitance, loca-tions, entretien et réparations, primes d’assurance, études etrecherches, personnel extérieur à l’entreprise, rémunérationsd’intermédiaires et honoraires, publicité, déplacements, fraispostaux, services bancaires, etc.Les redevances de crédit-bail mobilier et immobilier doiventêtre indiquées dans la parenthèse.En matière de crédit-bail sur fonds de commerce, établisse-ments artisanaux ou sur l’un de leurs éléments incorporelsnon amortissables, la quote-part des loyers retenue pour lafixation du prix de vente dans la promesse unilatérale devente n’est pas déductible du bénéfice imposable du loca-taire ; cette quote-part doit figurer à l’actif du bilan sous leposte « avances et acomptes sur immobilisations incorpo-relles » (ligne 014).

‰ Impôts, taxes et versements assimilés(ligne 244 ; V. § 441)

861. Les impôts non déductibles compris dans le montantfigurant ligne 244 sont réintégrés sur la ligne 324 du cadre B« résultat fiscal » (V. § 876).Le montant de la cotisation économique territoriale acquittéepar l’entreprise doit être isolé dans la case 243. Il s’agit de lacotisation d’impôt mise en recouvrement au titre de l’annéecivile précédant celle du dépôt de la déclaration de résultatssoit 2011, les dégrèvements sollicités ou obtenus n’étant,quant à eux, pas à déduire selon la notice (n° 2033 NOT).L’IFA payé en 2011 constitue une charge déductible durésultat imposable. Elle figure dans le montant inscrit sur laligne 244.La loi de finances pour 2009 avait prévu la suppression del’imposition forfaitaire annuelle (IFA - CGI, art. 223 septies) sur unepériode de trois ans à compter de 2009.Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxes est supérieurou égal à 15 000 000 €, l’IFA sera supprimée au 1er janvier 2014 (aulieu du 1er janvier 2011).

Le malus acquitté par l’entreprise lors de l’achat d’un véhiculeneuf polluant (écopastille) doit également être mentionné surla ligne 244.

‰ Rémunérations du personnel(ligne 250 ; V. § 442 à 446)

862. Les rémunérations non déductibles (exploitant indivi-duel, associés de sociétés non passibles de l’impôt sur lessociétés, conjoints avec un régime de communauté ou departicipation aux acquêts, etc.) sont réintégrées sur la ligne316 du « résultat fiscal » (V. § 873).

‰ Charges sociales(ligne 252 ; V. § 447)

863. Toutes les cotisations sociales versées par l’entreprisedoivent être mentionnées sur cette ligne ; en outre, les cotisa-tions personnelles obligatoires de l’exploitant et les primes etcotisations complémentaires facultatives sont indiquées res-pectivement sur les lignes 380 et 381 au bas du tableau (V.§ 885).

‰ Dotations aux amortissements(ligne 254 ; V. § 448)

864. Les dotations aux amortissements ne comprennent pasles amortissements dérogatoires. Ceux-ci figurent dans lesprovisions réglementées (charges exceptionnelles, ligne300).

‰ Dotations aux provisions(ligne 256 ; V. § 449 à 451)

865. Cette rubrique regroupe : les provisions d’exploitationpour dépréciation des immobilisations, des stocks, descréances ainsi que pour risques et charges.La fraction non déductible de ces provisions doit être réinté-grée sur la ligne 322 du cadre B « résultat fiscal ».

‰ Autres charges(ligne 262 ; V. § 452)

866. Toutes les charges d’exploitation qui ne sont pas men-tionnées sur une des lignes 234 à 256 doivent être portées surla ligne 262.Les provisions fiscales pour implantation commerciale àl’étranger doivent être mentionnées séparément dans la case259 (sur les différentes provisions concernées, V. § 519).

Les provisions pour implantation à l’étranger sont suppriméespour les investissements réalisés après le 31 décembre 2003.Les entreprises ayant bénéficié de ce régime dans lecadre d’implantations réalisées antérieurement au 1er janvier2004 pourront continuer à bénéficier de ce régime jusqu’àson terme normal (V. Dossier D.O 3/2012, § 1149).La case 260 permet d’isoler parmi les « autres charges » lescotisations versées aux organisations syndicales et profession-nelles.

Produits et charges divers

‰ Produits financiers(ligne 280 ; V. § 456 à 463)

867. Sont regroupés sur cette ligne :– les produits des titres de participations et autres immobilisa-tions financières, des titres de placement et des créances ;– les escomptes obtenus ;– les reprises sur provisions pour risques et charges finan-cières et sur provisions pour dépréciation du portefeuille-titres ;– les différences positives de change ;– les produits nets résultant des cessions de titres de place-ment.

‰ Produits exceptionnels(ligne 290 ; V. § 471 à 474)

868. Cette rubrique concerne :– les produits exceptionnels sur opérations de gestion et suropérations en capital (libéralités, subventions d’équilibre,quote-part des subventions d’équipement virée au résultat del’exercice, etc.) ;– les reprises sur provisions réglementées et sur amortisse-ments dérogatoires.

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 B

• 128 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 13: Lexis Nexis Intégration

‰ Charges financières(ligne 294 ; V. § 464 à 468)

869. Cette ligne regroupe :– les dotations aux amortissements des primes de rembour-sement des obligations, les dotations aux provisions pourrisques et charges financières, les dotations aux provisionspour dépréciation de l’ensemble des titres ;– les intérêts de toute nature ;– les escomptes accordés ;– les différences négatives de change et les charges nettessur cessions de titres de placement.

‰ Charges exceptionnelles(ligne 300 ; V. § 475 à 478)

870. Cette rubrique concerne :– les charges exceptionnelles sur opérations de gestion etsur opérations en capital (dons, libéralités, subventions,créances irrécouvrables, rappels d’impôts autres qued’impôts sur les bénéfices, valeurs comptables des élémentsd’actif cédés) ;– les dotations aux amortissements exceptionnels (comp-tables), aux provisions réglementées (y compris amortisse-ments dérogatoires) et aux provisions exceptionnelles.

‰ Impôts sur les bénéfices(ligne 306 ; V. § 481)

871. Il s’agit de l’impôt sur les sociétés et des contributionsadditionnelles sur l’IS au titre de 2011.

Nouveau

Pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2011jusqu’au 30 décembre 2012, une contribution exceptionnellede 5 % est instituée pour les grandes entreprises assujetties,de plein droit ou sur option, à l’impôt sur les sociétés et quiréalisent un chiffre d’affaires de plus de 250 M€ (CGI, art. 235ter ZAA. - L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, art. 30 : V. D.OActualité 2/2012, n° 17, § 3 et s.).

RÉSULTAT FISCAL(cadre B)

872. Le cadre B remplace le tableau n° 2058 A qui doit êtrejoint à la déclaration de résultats des entreprises relevant durégime réel normal (V. § 538 et s.). Il est divisé en trois parties :la première est consacrée aux réintégrations, la deuxièmeaux déductions et la troisième à l’imputation des déficits etamortissements réputés différés.

Réintégrations‰ Rémunérations et avantages personnels nondéductibles(ligne 316 ; V. § 541 à 543)

873. Il s’agit pour l’essentiel :des rémunérations versées à l’exploitant individuel et aux

associés des sociétés non soumises à l’impôt sur les socié-tés, ainsi qu’au conjoint de l’exploitant ou des associés,lorsque la rémunération versée à ce dernier excède la limiteprévue à l’article 154 du CGI. Il convient de réintégrer la partnon déductible de la rémunération ;

Le salaire du conjoint de l’exploitant individuel adhérent à uncentre de gestion ou à une association agréé est déductibleen totalité.Cette déduction s’applique quel que soit le régime matrimo-nial adopté. Il en est de même en cas de recours à un viseurautorisé par l’Administration fiscale.La déduction du salaire du conjoint de l’exploitant non adhé-rent est limitée lorsque les époux sont mariés sous un régime

de communauté ou de participation aux acquêts. Cette limiteest égale à 13 800 €.

des dépenses personnelles des associés dirigeants comp-tabilisées en charges.

‰ Amortissements excédentaires et autresamortissements non déductibles(ligne 318 ; V. § 544)

874. L’entreprise doit réintégrer sur cette ligne les amortisse-ments non déductibles en application des articles 39, 4 et 39C du CGI (biens somptuaires - biens qu’une entreprise rele-vant de l’impôt sur le revenu met à la disposition de l’un de sesdirigeants ou d’un membre de son personnel).Les dépenses liées aux résidences servant d’adresse ou de siège del’entreprise ainsi que celles faisant partie intégrante d’un établisse-ment de production et servant à l’accueil de la clientèle ne sont pasexclues des charges déductibles exposées à l’article 39, 4 du CGI.La déduction de ces dépenses s’opère dans les conditions de droitcommun au titre des exercices clos à compter du 28 décembre 2008(BOI 4 C-5-09, 24 avr. 2009).

‰ Provisions non déductibles(ligne 322 ; V. § 547 et 587 et s.)

875. Le montant de ces provisions figure ligne 780 ducadre IC du tableau n° 2033 D.

‰ Impôts et taxes non déductibles(ligne 324 ; V. § 546 et 548 à 549)

876. Cette rubrique comprend notamment :les impôts sur les bénéfices (IS et contribution sociale de

l’article 235 ter ZC du CGI), qui figurent ligne 306 ;la contribution pour le remboursement de la dette sociale et

la fraction non déductible de la contribution sociale générali-sée, soit 2,4 % pour les revenus d’activité et de patrimoineainsi que pour les produits de placement (autres que lesplus-values taxées à l’impôt sur le revenu à un taux propor-tionnel), et l’intégralité de celle-ci (soit 8,2 %) pour les béné-fices soumis au taux proportionnel et pour les produits deplacement soumis au prélèvement libératoire ou exonérésd’impôt sur le revenu ;

Nouveau

Le taux du prélèvement social applicable aux revenus dupatrimoine et aux produits de placement est une nouvelle foisrelevé pour être fixé à 3,4 % (au lieu de 2,2 %). Le taux globald’imposition de ces revenus aux contributions et prélève-ments sociaux est donc porté de 12,3 % à 13,5 %.Le relèvement de taux est applicable :– aux revenus du patrimoine perçus à compter du 1er janvier2011,– aux produits de placement pour la part de ces produitsacquise et, le cas échéant, constatée à compter du1er octobre 2011,– à compter du 1er octobre 2011 pour le calcul de l’acomptede prélèvements sociaux dû par les établissementspayeurs (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011,art. 10 : V. D.O Actualité 32/2011, n° 2, § 1 et s.).Par ailleurs, le projet de loi de finances rectificative pour 2012prévoit notamment l’augmentation de deux points du taux desprélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine et sur lesproduits de placement, portant ainsi leur taux global de 13,5 à15,5 %.Le nouveau taux de 15,5 % s’appliquerait :– aux revenus du patrimoine perçus à compter du 1er janvier 2012 ;– aux produits de placements payés ou réalisés à compter du1er juillet 2012 (AN, projet n° 4332, 8 févr. 2012 : V. D.O Actualité8/2012, n° 1, § 3).

la taxe sur les véhicules de sociétés lorsque l’entreprise estsoumise à l’impôt sur les sociétés.

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 B

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Page 14: Lexis Nexis Intégration

Les règles spécifiques de rattachement des créances résultant desdégrèvements d’impôt ont été abrogées. Ainsi, pour les exercicesclos à compter du 31 décembre 2008, les règles fiscales etcomptables sont alignées et le montant des dégrèvements accordésdoit être rattaché à l’exercice au cours duquel les sommes consti-tuent une créance acquise par l’entreprise, c’est-à-dire certaine dansson principe et déterminée dans son montant (BOI 4 A-4-09, 20 févr.2009).

‰ Divers(ligne 330 ; V. § 545 et 550 à 556)

877. Il y a lieu de réintégrer, notamment :les écarts de valeurs liquidatives constatés sur les parts ou

actions d’organismes de placement collectif en valeurs mobi-lières (OPCVM) détenues par les entreprises soumises àl’impôt sur les sociétés (CGI, art. 209-0 A). Le montant àporter ligne 330 correspond à l’écart net de l’exercice ; il estindividualisé dans la case 248. Si l’écart net est négatif (l’écartvient alors en diminution de la ligne 330), il est inscrit case 248entre crochets ou entre parenthèses ;

le montant de la réduction d’impôt sur le revenu, plafonnéeà 915 €, accordée aux contribuables au titre des frais detenue de comptabilité et d’adhésion à un centre de gestionagréé à condition de réaliser un chiffre d’affaires n’excédantpas les limites du régime micro-BIC, d’être imposés sur optionà un régime réel et d’être adhérents d’un centre de gestionagréé.Le régime micro-BIC est destiné aux exploitants individuels qui nesont pas redevables de la TVA (soit parce qu’ils réalisent desopérations non soumises à la TVA soit parce qu’ils bénéficient de lafranchise en base) et dont le chiffre d’affaires annuel (ajusté, le caséchéant, pour correspondre à une année entière) est inférieur, pour2011, à :– 81 500 € HT si l’activité consiste à vendre des marchandises,objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur placeou à fournir le logement (sauf les locations meublées - autres que lalocation de gîtes ruraux, de chambres d’hôtes et de meublés detourisme - qui relèvent du petit seuil relatif aux prestations deservices (BOI 4 F-3-09) ;– 32 600 € HT s’il s’agit d’activités de prestations de services ou delocation meublée (autre que la location de gîtes ruraux, de chambresd’hôtes et de meublés de tourisme).

Nouveau

Les limites de chiffres d’affaires retenues pour l’applicationdes régimes micro-BIC et simplifié d’imposition sont geléespour 2012 (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011,art. 16 ; V. D.O Actualité 47/2011, n° 18, § 1 et s.).Sont ainsi maintenus au même niveau qu’en 2011 :– la limite de chiffre d’affaires du régime micro-BIC ;– les différents seuils et limites de chiffres d’affaires concernant lestitulaires de BIC soumis au régime simplifié d’imposition : limitesau-delà desquelles le régime réel normal s’applique obligatoirementet seuils en deçà desquels les entreprises sont dispensées d’avoirun bilan.

le déficit ou, le cas échéant, les charges (y compris lesamortissements et les moins-values à court terme) corres-pondant à des activités industrielles ou commerciales exer-cées à titre non professionnel par un contribuable relevant del’impôt sur le revenu et soumis aux dispositions de l’article156, I, 1° bis du CGI.Une note jointe à la déclaration de résultats doit préciser leséléments retenus pour la détermination du résultat de l’acti-vité non professionnelle et portés sur cette ligne. Une notedistincte doit être rédigée pour chaque activité non profes-sionnelle.L’article 156, I, 1° bis du CGI, interdit l’imputation sur le revenu globaldes déficits provenant des activités relevant de la catégorie desbénéfices industriels et commerciaux lorsque ces dernières ne sontpas exercées à titre professionnel, c’est-à-dire lorsqu’elles necomportent pas la participation personnelle, directe et continue del’un des membres du foyer fiscal à l’accomplissement des actesnécessaires à l’activité.

Ces déficits s’imputent désormais sur les seuls bénéfices tirésd’activités de même nature exercées dans les mêmes conditions etréalisées au cours de la même année ou des six années suivantes.

Le délai de report des déficits imputables sur le revenu globalest fixé à 6 ans. Ce délai s’applique également aux déficitsexclusivement imputables sur les revenus de même nature.

les charges somptuaires ayant trait à l’exercice de lachasse ou de la pêche, à la disposition de résidences ou debateaux de plaisance, à la part du loyer relatif à des opéra-tions de crédit-bail ou de location de plus de trois moissupportée par le locataire et correspondant à l’amortissementpratiqué par le bailleur pour la fraction du prix d’acquisitiondes voitures particulières excédant la limite prévue à l’article39, 4 du CGI soit 18 300 € pour les véhicules dont la premièremise en circulation est intervenue à compter du 1er novembre1996 et 15 245 € pour les véhicules dont la première mise encirculation est intervenue entre le 1er novembre 1993 et le31 octobre 1996 ;Cette limite est de 9 900 € pour les véhicules les plus pol-luants acquis à compter du 1er janvier 2006 et dont la mise encirculation est intervenue à compter du 1er juin 2004.Afin de neutraliser sur le plan fiscal les effets de l’évolution de laréglementation technique communautaire, les véhicules immatricu-lés dans le segment N1 de la catégorie des véhicules utilitaires (ils’agit de véhicules utilitaires destinés au transport de personnes)sont expressément soumis au plafonnement de l’amortissement etde la déduction des loyers des voitures particulières.

la fraction des intérêts alloués aux comptes courantsd’associés qui est exclue des charges déductibles en appli-cation des articles 39, 1, 3° et 212 du CGI. Cette fraction doiten outre être individualisée dans la case 247 ;La déduction fiscale des intérêts versés aux associés à raisondes sommes laissées en compte courant est limitée à un tauxannuel fixé, pour 2011, à 3,99 %.

la fraction imposable des plus-values à court terme réali-sées au cours d’exercices antérieurs. Il convient de joindre unétat détaillant, par exercice, le suivi de l’étalement des plus-values ;

la quote-part de frais et charges de 10 % pour les plus-values relevant du taux de 0 % ;

Nouveau

La quote-part de frais et charges a été relevée de 5 à 10 %pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011 (L.fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 4 : V. D.OActualité 32/2011, n° 5, § 2 et s.). Ce relèvement ne s'ap-plique pas aux cessions réalisées au cours d'un exercice closavant le 21 septembre 2011 (BOI 4 B-1-11, 29 nov. 2011 : V.D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.).

les moins-values nettes à long terme ;Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011, lesplus-values résultant de cessions de titres de sociétés établies dansdes États et territoires non coopératifs (ETNC) sont exclues durégime du long terme. Cette exclusion vise les cessions de titresdétenus par des sociétés relevant de l’IS, celles réalisées par dessociétés relevant du régime des sociétés de personnes et lesdistributions effectuées par les sociétés de capital-risque (CGI,art. 219, I, a sexies-0, ter).

le montant des intérêts qui ont servi de base au créditd’impôt relatif au rachat d’une entreprise par ses salariés ;

les prélèvements opérés sur la réserve spéciale des provi-sions pour fluctuations des cours (BOI 4 E-2-98, 9 avr. 1998) ;

pour les sociétés implantées dans les « zones d’entre-prises », le déficit fiscal et les moins-values à long terme subisdans le secteur d’activité exonéré ;Ces déficits et moins-values doivent être retranchés des bénéfices etplus-values des exercices suivants réalisés dans le même secteur ;ils ne peuvent pas être imputés sur les profits réalisés dans le secteur

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 B

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imposable de ces entreprises pendant toute la période couverte parl’exonération.

les régularisations résultant de certaines opérations réali-sées sur le marché à terme d’instruments financiers (MATIF).En cas de positions symétriques, cette ligne comprend lafraction de la perte sur une position qui n’excède pas lesgains non encore imposés sur les positions prises en sensinverse. En cas d’opérations de couverture au sens desarticles 38, 6, 3° du CGI, le profit réalisé au titre de l’exerciceprécédent doit être mentionné sur cette ligne. Enfin, tous lesprofits qui ont été différés sur le plan comptable (opérationsde couverture) doivent également être portés sur la mêmeligne (V. étude F-16 740) ;

la fraction du profit réalisé en cas d’indemnisation par lacompagnie d’assurance du préjudice économique résultantdu décès lorsque l’entreprise a souscrit un contrat d’assu-rance « homme-clé » (CGI, art. 38 quater) ;

la fraction des subventions allouées par l’État, les collecti-vités territoriales et les établissements publics spécialisésdans l’aide à la recherche scientifique ou technique, et affec-tées au financement de dépenses de recherche immobiliséeslorsque leur imposition est étalée en application de l’article236, I bis du CGI. Il convient d’indiquer la nature des réinté-grations effectuées ;

le montant de la quote-part de frais et charges de 5 % dumontant brut des dividendes déduits en application durégime des sociétés mères (CGI, art. 145 et 216) ;

les versements effectués en faveur de l’achat des trésorsnationaux (CGI, art. 238 bis 0 A) ;

l’indemnité de congés payés non déductibles (CGI, art.236 bis) ;

la fraction non déductible des cotisations sociales del’exploitant individuel et, le cas échéant, de son conjointcollaborateur soumises au régime prévu à l’article 154 bis duCGI ;

la fraction non déductible des redevances de la propriétéindustrielle versées à l’intérieur d’un groupe d’entrepriseslorsque le concessionnaire bénéficie à raison de ces rede-vances du régime des plus-values à long terme. Le montantdes redevances prises en compte pour le calcul du résultatnet imposable n’est déductible du résultat imposable del’entreprise concessionnaire que dans le rapport existantentre le taux réduit d’imposition applicable à ce résultat net etle taux normal d’impôt sur les sociétés ;

le montant forfaitaire relatif à la taxation au tonnage ;pour les reprises d’entreprises en difficulté, la fraction du

profit réalisé au titre du premier exercice d’activité et qui doitêtre rattaché à l’exercice (L. n° 88-15, 5 janv. 1988, art. 50) ;

les dons faits aux organismes d’intérêt général (CGI,art. 238 bis) ;

le 1/5e de la créance constituée par les crédits d’impôt« prêt à taux zéro » déterminés depuis l’exercice clos en2005 ;

le montant des déficits devant être réintégrés au résultatimposable par une PME française ayant déduit de son résul-tat imposable, au titre d’un exercice, les déficits subis par dessuccursales ou filiales détenues directement et de manièrecontinue à 95 % au moins (CGI, art. 209 C).Lorsque la PME cesse de respecter les conditions d’éligibilité laconcernant, elle perd immédiatement le bénéfice du dispositif prévuà l’article 209 C du CGI et les bénéfices déduits et non encorerapportés sont immédiatement réintégrés au résultat de l’exercice aucours duquel la PME cesse de respecter les conditions prévues.

d’une manière générale, il convient de se reporter auxcommentaires de l’annexe n° 2058 A, lignes WL à WQ(V. § 550 et s.).

Déductions‰ Exonérations ou abattements sur le bénéfice etexonération des entreprises nouvelles, entreprisesimplantées en zones franches urbaines ou en zonefranche de Corse(ligne 342 ; V. § 571)

878. Il convient de porter sur cette ligne le cumul des mon-tants figurant :– dans la case 986, à savoir le bénéfice exonéré des entre-prises nouvelles implantées dans certaines zones (CGI,art. 44 sexies : V. § 149) ;– dans la case 987, à savoir le bénéfice exonéré des entre-prises implantées dans les zones franches urbaines (CGI,art. 44 octies : V. § 157) ;– dans la case 988, à savoir les bénéfices exonérés desentreprises installées dans la zone franche Corse (CGI,art. 44 decies : V. § 153) ;– dans la case 981, à savoir les bénéfices exonérés desentreprises créées pour la reprise d’une entreprise en diffi-culté (CGI, art. 44 septies) ;– dans la case 989, à savoir le bénéfice exonéré des jeunesentreprises innovantes (CGI, art. 44 sexies A : V. § 161) ;– dans la case 990, à savoir le bénéfice exonéré des PMEimplantées dans une zone de recherche et de développe-ment d’un pôle de compétitivité (CGI, art. 44 undecies,§ 155).Alors même que l’imprimé ne prévoit aucune case à cet effet, ilconvient de porter également à la ligne 342 la part du bénéficeexonéré des entreprises situées dans des bassins d’emploi àredynamiser et dans les zones de restructuration de la défense.

‰ Divers à déduire(ligne 350 ; V. § 558 et s.)

879. La ligne 350 comprend la somme des déductions quifigurent :– dans la case 345 réservée au entreprises installées dansdes zones franches d’activité (CGI, art. 44 quaterdecies :V. § 160) ;– dans la case 344 réservée aux entreprises soumises àl’impôt sur les sociétés qui ont réalisé au cours de l’exercicedes investissements productifs outre-marins dans un secteurd’activité éligible à l’article 217 undecies du CGI (cette casecorrespond à la case ZY du tableau n° 2058 A, V. § 568) ;Pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu, les investisse-ments réalisés donnent lieu soit à une déduction du revenu netglobal imposable, soit à une réduction d’impôt et n’ont donc pas àfigurer sur la déclaration de revenus professionnels. Toutefois, lesinvestissements relevant de l’ancien article 238 bis HA du CGIdoivent être portés sur cette ligne (BOI 5 B-15-99).

– dans la case 346 réservée aux entreprises soumises àl’impôt sur les sociétés qui disposent d’une créance dueau report en arrière de déficit (de l’exercice 2011 ou biend’un exercice antérieur) ; elle correspond à la case ZI dutableau n° 2058 A (V. § 573). Il convient d’indiquer lemontant de la créance dégagée par le report en arrièredes déficits (CGI, art. 220 quinquies).879-a. Doivent également être indiqués en ligne 350 :

le montant des déficits admis en déduction du résultatimposable de l’exercice au titre de l’article 209 C du CGI(CGI, art. 209 C).

le bénéfice ou, le cas échéant, les recettes (y compris lesplus-values à court terme) provenant d’activités industriellesou commerciales exercées à titre non professionnel par lescontribuables relevant de l’impôt sur le revenu et soumis auxdispositions de l’article 156, I, 1°, bis du CGI ;

la fraction des plus-values nettes à court terme réalisées aucours de l’exercice et dont l’imposition est reportée ;

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 B

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le montant de la créance dégagé par le report en arrièredes déficits (CGI, art. 220 quinquies) ;

les plus-values nettes à long terme imposées au taux réduitde 16 % (entreprises soumises à l’IR) ou de 15 % ou 19 %(entreprises soumises à l’IS) ;

les plus-values nettes (à court terme ou long terme) réali-sées sur les cessions d’éléments de l’actif et qui sont exoné-rées en fonction de plusieurs régimes en vigueur au titre del’exercice :– exonération en fonction du montant du chiffre d’affaires(CGI, art. 151 septies) ;– exonération en cas de cession d’une branche complèted’activité ou d’une entreprise (CGI, art. 238 quindecies) ;– exonération des plus-values à long terme en cas de cessiond’une entreprise individuelle lors d’un départ à la retraite(CGI, art. 151 septies A) ;– abattement pour durée de détention des immeubles affec-tés à l’exploitation (CGI, art. 151 septies B).

le bénéfice et la plus-value à long terme relatifs au secteurd’activité exonéré d’une zone d’entreprise ;

le montant du crédit d’impôt dont bénéficie la société crééepour le rachat d’une autre société (CGI, art. 220 quater A) ;

les régularisations résultant de certaines opérations sur leMATIF : en cas d’opérations de couverture au sens de l’article38, 6, 3° du CGI, il y a lieu de mentionner le profit reporté surl’exercice suivant. En cas d’opérations symétriques, ilconvient d’indiquer les pertes différées au titre des exercicesprécédents pour la fraction qui excède les gains non encoreimposés sur les positions de sens inverse ;

la fraction des primes, non déduite antérieurement (V. BOI4 A-8-88), de l’assurance vie souscrite par une entreprise surla tête d’un dirigeant dans le cadre d’un contrat d’assurance« homme-clé », lorsque le profit correspondant est réintégréà la ligne 330 (CGI, art. 38 quater) ;

la fraction des subventions allouées aux entreprises parl’État, les collectivités territoriales et les établissementspublics spécialisés dans l’aide à la recherche scientifique outechnique et affectées au financement de dépenses derecherche immobilisées dans les conditions prévues àl’article 236, I du CGI, dont l’imposition est étalée en applica-tion de l’article 236, I, bis ;

l’abattement de 50 % sur le bénéfice des soixante premiersmois d’activité des artisans pêcheurs qui s’établissent pour lapremière fois entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2010et dans les mêmes conditions sur la quote-part de bénéficerevenant au pêcheur associé d’une société de pêche artisa-nale (CGI, art. 44 nonies : V. étude F-92 080) ;Pour bénéficier de cet abattement, les artisans pêcheurs et lespêcheurs associés doivent joindre à la première déclaration derésultat auquel l’abattement s’applique le certificat de suivi du stagede formation et une copie du plan d’installation, mentionnés à l’article32 D de l’annexe II au CGI. Pour les artisans pêcheurs ou lespêcheurs associés installés pour la première fois avant le 1er janvier1998, la période d’application de l’abattement est décomptée àpartir de cette date et non de la date de première installation.

l’exonération d’impôt sur les sociétés jusqu’à la clôturedu 10e exercice pour les sociétés unipersonnelles d’inves-tissement à risque (SUIR) ;

le montant des dividendes ouvrant droit au régime dessociétés mères et filiales (CGI, art. 145 et 216) ;

le montant du résultat imposable afférent à l’activitééligible au tonnage ;

les dons reçus et comptabilisés lorsqu’ils bénéficientdes dispositions de l’article 237 quater du CGI (BOI 4A-7-03, 29 avr. 2003) ;Les dons reçus par une entreprise ayant subi un sinistre survenu à lasuite d’une catastrophe naturelle constatée par arrêté pris enapplication de l’article L. 125-1 du Code des assurances ou d’un

événement ayant des conséquences dommageables, mentionnépar un arrêté contresigné par le ministre du Budget pris enapplication du présent dispositif, ne sont pas pris en compte pour ladétermination des résultats imposables.

la déduction des intérêts des entreprises liées dont ladéduction a été différée (CGI, art. 212) ;Il s’agit du montant qui figure à la ligne (p) de l’imprimé n° 2900 relatifau suivi des intérêts dus à des sociétés liées, différés en applicationde l’article 212 du CGI.

les 4/5e de la créance constituée par le crédit d’impôtprêt à 0 % déterminé au titre de l’exercice clos en 2011.Enfin, pour les entreprises relevant des bénéfices indus-triels et commerciaux, les amortissements réputés différés(ARD) reportables depuis le 1er janvier 2004 sont imputéssur les bénéfices ultérieurs en servant cette case.

Résultat fiscal avant imputation des déficitsantérieurs(lignes 352-354 ; V. § 575)880. Ce résultat est égal au bénéfice comptable (ligne 312)ou à la perte comptable (ligne 314) augmenté des réintégra-tions fiscales (lignes 316 à 330) et diminué des déductionsfiscales (lignes 342 et 350).Il doit être corrigé des déficits imputables.

Déficits‰ Déficit de l’exercice reporté en arrière - Déficitsantérieurs reportables(lignes 356-360)881. Seuls doivent être inscrits sur la ligne 360 les déficits dessociétés soumises à l’impôt sur les sociétés. Ils sont suivis surle tableau n° 2033 D (cadre II A) et peuvent être reportés enavant sans limitation de durée.

NouveauLe seul dépôt de la déclaration de report des déficits enarrière n° 2039 n’emporte plus option pour le report en arrièredes déficits. Cette option doit désormais être matérialisée lorsdu dépôt de la déclaration de résultats ayant constaté cedéficit en remplissant la ligne 356 du tableau n° 2033-B(V. § 1014).S’agissant des aménagements apportés aux règles de reportdes déficits, V. § 1010 et s.882. Les déficits des activités BIC professionnelles des entre-prises soumises à l’impôt sur le revenu ne doivent pas êtrementionnés sur cette déclaration. Ils sont imputés sur lerevenu global de l’année d’imposition de l’exploitant indivi-duel ou de l’associé.Les déficits des activités non professionnelles non déduc-tibles du revenu global ne peuvent s’imputer que sur desbénéfices tirés d’activités de même nature exercées dans lesmêmes conditions, durant la même année ou les six annéessuivantes (CGI, art. 156, I bis).Ces déficits doivent être déclarés, cadre 5 C de la déclarationdes revenus n° 2042. S’agissant des déficits subis au coursde l’année au titre d’activités BIC non professionnelles voirdéclaration n° 2031 ter, cadre E.

‰ Résultat fiscal après imputation des déficits(lignes 370-372)883. Il s’agit du résultat fiscal effectivement soumis à l’impôt ;il est reporté soit sur la déclaration n° 2031, cadre C 1, soit surla déclaration n° 2065, cadre C 1.

Numéro de centre de gestion agréé(ligne 388)884. Les adhérents d’un centre de gestion agréé doiventindiquer sur la ligne 388 le numéro d’identification (6 chiffres)attribué au centre par l’Administration lors de l’agrément.

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Les bénéfices taxables à l’impôt sur le revenu des adhérentsà un centre de gestion agréé ne sont pas majorés de 25 %pour la détermination du revenu global.Depuis le 1er janvier 2010, la dispense de majoration de 25 % estétendue aux contribuables qui font appel aux services d’un expert-comptable, d’une société membre de l’ordre ou d’une association degestion et de comptabilité.

Renseignements divers

885. Ces renseignements concernent :ligne 374 : le montant de la TVA collectée au cours de

l’exercice ;ligne 378 : le montant de la TVA déductible sur les biens et

services autres que les immobilisations ;ligne 376 : l’effectif moyen du personnel. Il s’agit de

l’ensemble des personnes titulaires d’un contrat de travail,rémunérées directement par l’entreprise. L’effectif moyen estégal à la moyenne arithmétique des effectifs à la fin dechacun des trimestres de l’exercice comptable.Pour le calcul du nombre d’apprentis, il est fait abstraction deceux liés à l’entreprise par un contrat d’apprentissage établidans les conditions prévues à l’article L. 117 du Livre 1er duCode du travail.

Les handicapés à retenir sont ceux reconnus comme tels parla Commission départementale technique d’orientation et declassement professionnel (COTOREP).

ligne 380 : les cotisations personnelles obligatoires del’exploitant. Sont à inscrire sur cette ligne les cotisationssociales personnelles obligatoires de l’exploitant individuel,de son conjoint collaborateur non rémunéré ou des associés,versées au titre des allocations familiales, de l’allocationvieillesse, de l’assurance maladie-maternité ;

ligne 381 : les primes et cotisations complémentaires facul-tatives (de l’exploitant ou de son conjoint collaborateur). Ils’agit notamment, selon nous, des cotisations au régimecomplémentaire facultatif d’assurance vieillesse de l’ORGA-NIC, ainsi que des cotisations facultatives de sécurité socialeet des cotisations versées au titre des contrats d’assurancede groupe visés à l’article 154 bis du CGI et à l’article 41 de laloi n° 94-126 du 11 février 1994 ;

ligne 399 : le montant des prélèvements personnels demarchandises ; il y a lieu de mentionner les prélèvements ennature (marchandises ou services) évalués à leur coût réelou, pour les sociétés de capitaux, au prix normal de factura-tion, effectués par l’exploitant ou le dirigeant pour les besoinsde ses salariés ou ses besoins personnels.886. Numéro réservé. ê

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TABLEAU N° 2033 C - IMMOBILISATIONS, AMORTISSEMENTS,PLUS-VALUES ET MOINS-VALUES

IMMOBILISATIONS(cadre I)

887. Le cadre « immobilisations » du tableau n° 2033 Cconstitue une version simplifiée du tableau des immobilisa-tions n° 2054, dont la production est exigée des entreprisesrelevant du régime du bénéfice réel.La structure des deux documents est identique et les rensei-gnements à fournir sont de même nature. On peut donc,autant que nécessaire, se référer aux explications donnéesaux § 485 et suivants.

888. Comme celles qui relèvent du régime du bénéfice réel,les entreprises soumises au régime simplifié d’imposition quiont procédé à la réévaluation légale de leurs immobilisationssont tenues de produire le tableau des écarts de réévaluationn° 2054 bis (V. § 770 et s.).

AMORTISSEMENTS(cadre II)

889. Ce cadre regroupe les éléments de calcul des dotationsaux amortissements. Il tient lieu de relevé des amortisse-ments.Réserve faite du regroupement de certains postes d’immobi-lisations, il est identique au cadre A du tableau des amortisse-ments n° 2055, dont la production est exigée des entreprisesrelevant du régime du bénéfice réel. Les renseignements àfournir sont les mêmes (V. § 500 et s.).

890. Il y a lieu de noter que les mouvements affectant laprovision pour amortissements dérogatoires ne sont pasretracés sous cette rubrique, mais figurent dans le cadre I Bdu tableau n° 2033 D (provisions et amortissements déroga-toires).L’annuité fiscale d’amortissement est égale à la somme algé-brique de la dotation comptable (cadre II, colonne 2) et de laprovision pour amortissements dérogatoires (dotation oureprise) qui figure dans le cadre I B du tableau n° 2033 D.

PLUS-VALUES ET MOINS-VALUES(cadre III)

891. Ce cadre permet de déterminer le montant des plus-values constatées et des moins-values subies lors de lacession, de la mise hors service ou du transfert dans lepatrimoine privé des immobilisations figurant à l’actif profes-sionnel. Il faut entendre par cession toute opération ou toutévénement ayant pour résultat de faire sortir un élément del’actif de l’entreprise (vente, expropriation, apport en société,échange, partage, donation, etc.).La valeur d’actif (2e colonne) s’entend, pour les immobilisa-tions réévaluées en 1976, de la valeur d’origine pour les biensnon amortissables et de la valeur nette réévaluée à la date du31 décembre 1976 pour les biens amortissables.Les amortissements (3e colonne) comprennent les amortis-sements techniques et dérogatoires. En ce qui concerne les

immobilisations réévaluées, les amortissements à mentionners’entendent uniquement des amortissements postérieurs à laréévaluation.

892. Les plus-values et moins-values sont réparties dans les5e, 6e, 7e et 8e colonnes selon qu’elles relèvent du courtterme ou du long terme et selon, quand elles relèvent du longterme, le taux applicable.Les plus-values et moins-values à long terme réalisées par lessociétés soumises à l’impôt sur le revenu sont imposées autaux de 16 % et inscrites dans la 7e colonne (pour ces socié-tés, les 6e et 8e colonnes n’ont pas à être servies).Les plus-values et moins-values à long terme réalisées par lessociétés soumises à l’impôt sur les sociétés doivent êtreinscrites :– dans la 6e colonne, s’agissant des plus-values et moins-values afférentes à des titres de sociétés à prépondéranceimmobilière cotées taxables au taux de 19 % ;– dans la 7e colonne, s’agissant notamment des plus-valueset moins-values afférentes aux cessions de brevets et dedroits assimilés sous réserve qu’il n’existe pas de lien dedépendance entre l’entreprise cédante et l’entreprise ces-sionnaire (15 %) ;– dans la 8e colonne, s’agissant des plus-values et moins-values afférentes aux titres de participation et assimilés (laquote-part de frais et charge de 5 % apparaît ligne 330 dutableau n° 2033 B) et de certains titres de FCPR et de SCR.

Pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, lesplus-values ou moins-values exclues du régime des plus-values ou moins-values à long terme (CGI, art. 219, I a quater)sont soumises au régime des plus-values ou moins-values àcourt terme et doivent donc être portées dans la 5e colonne(plus-values à court terme).Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011, lesplus-values résultant de cessions de titres de sociétés établies dansdes États et territoires non coopératifs (ETNC) sont exclues durégime du long terme. Cette exclusion vise les cessions de titresdétenus par des sociétés relevant de l’IS, celles réalisées par dessociétés relevant du régime des sociétés de personnes et lesdistributions effectuées par les sociétés de capital-risque (CGI,art. 219, I, a sexies-0, ter).

893. Sur la ligne « régularisations » (lignes 590, 583, 594 et595), il y a lieu de porter, notamment :

la fraction résiduelle de la provision spéciale de réévalua-tion afférente aux éléments cédés ;

les amortissements afférents aux éléments cédés, maisexclus des charges déductibles par une disposition légale(voitures de tourisme, résidences d’agrément) ;

les amortissements irrégulièrement différés se rapportantaux éléments cédés ;

les provisions pour dépréciation du portefeuille-titre deve-nues sans objet au cours de l’exercice lorsqu’elles relèventdu régime des plus-values ou moins-values à long terme ;

certaines distributions effectuées par les sociétés decapital-risque et les fonds communs de placement à risquequi remplissent respectivement les conditions prévues à

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 C

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l’article 163 quinquies B, II du CGI ou aux articles 1er modifiéou 1er I de la loi n° 85-695 du 11 juillet 1985 et soumises aurégime des plus-values à long terme en application del’article 38, 5 et de l’article 39 terdecies, 4 du CGI.

894. Par ailleurs, on notera qu’au terme d’un contrat de crédit-bail sur fonds de commerce, établissement artisanal ou surl’un de leurs éléments incorporels non amortissables, si laquote-part des loyers représentative du capital n’a pas étéimposée, celle-ci est ajoutée au prix de vente convenu aucontrat pour la détermination de la plus-value de cession.

895. Le résultat net de la concession de licences d’exploita-tion de droits de la propriété industrielle bénéficiant du régimedes plus-values à long terme (y compris pour les sociétéssoumises à l’impôt sur les sociétés) en vertu de l’article 39terdecies du CGI doit être mentionné sur la ligne 591.Lorsqu’il existe des liens de dépendance entre la sociétéconcédante et la société concessionnaire, celle-ci ne peutdéduire de son résultat imposable le montant des rede-vances que dans le rapport existant entre le taux réduitd’imposition applicable à ce résultat net et le taux normalprévu à l’article 219, I, alinéa 2, du CGI (soit 33,1/3 %).

Nouveau

Pour la détermination des résultats des exercices ouverts àcompter du 1er janvier 2011, l’application du régime desplus-values à long terme aux cessions et concessions debrevets, d’inventions brevetables et de procédés de fabrica-tion industriels est étendue aux perfectionnements de brevetset d’inventions brevetables et à certaines opérations desous-concession (L. fin. 2011, n° 2010-1657, 29 déc. 2010,art. 126 : V. D.O Actualité 47/2010, n° 26, § 1 et s.).Pour la détermination des résultats des exercices ouverts àcompter du 13 octobre 2011, le résultat net des concessionsde licences entre entreprises liées n’est déductible en totalitédu résultat imposable de l’entreprise concessionnaire que sicette dernière apporte la preuve que l’exploitation, par elle,de la licence ou du procédé concédé, lui crée une valeurajoutée et est réelle.Par ailleurs, afin de limiter les schémas d’optimisation fiscaleen cas de sous-concession, des règles de limitation de ladéductibilité sont instituées (L. fin. 2012, n° 2011-1977,28 déc. 2011, art. 11 : V. D.O Actualité 47/2011, n° 19, § 1 ets.).

896. L’entreprise passible de l’IS qui constate au titre del’exercice 2011 des produits et des plus-values ou moins-values relevant, pour les uns du taux de 15 % ou 19 %, pourles autres du taux de 0 % doivent, selon la notice, joindre àleur déclaration le détail des ventilations des plus-values oumoins-values à long terme selon qu’elles relèvent du taux de15 % ou 19 % ou du taux de 0 %.L’entreprise passible de l’impôt sur les sociétés doit suivreses moins-values nettes à long terme sur un tableau spéci-fique de l’imprimé n° 2065 ter.

L’entreprise passible de l’IS qui constate des plus-values oumoins-values relevant des deux secteurs d’impositions à tauxréduit doit distinguer les reprises de provisions pour dépré-ciation relatives à des titres de participation et assimilés visésà l’article 219, I a quinquies du CGI, des reprises de provi-sions relatives aux autres titres de participation.

Les distributions réalisées par les FCPR et les SCR quibénéficient sous certaines conditions du régime des plus-values à long terme doivent être ventilées entre la ligne 592 etla ligne 595.Les montants portés sur les lignes 585, 596, 597 et 599correspondent au montant de la plus-value ou moins-valuenette à court terme ou à long terme de l’exercice avant priseen compte des différents dispositifs d’exonération, d’abatte-ment ou d’imposition à un taux particulier des plus-values quine sont pas déduits sur les lignes « régularisations »(lignes 583, 590, 594 et 595), mais sur le tableau de détermi-nation du résultat fiscal.

897. L’article 39 quaterdecies 1 quater du CGI prévoit l’étale-ment de la plus-value à court terme réalisée à la suite de lacession d’un navire de pêche maritime ou de parts de copro-priété d’un tel navire par des entreprises maritimes ou dontl’activité est de fréter des navires de pêche maritime. Laplus-value peut, sur option de l’entreprise, être répartie parparts égales, sur les sept exercices suivant celui de la ces-sion. L’entreprise est tenue de réinvestir dans un délai de 18mois, dans les mêmes conditions, une somme au moins égaleau prix de cession.L’entreprise doit joindre à la déclaration n° 2031 un étatdétaillant, par exercice, le suivi de l’étalement de la plus-value.ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 C

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 135

Page 20: Lexis Nexis Intégration

TABLEAU N° 2033 D - RELEVÉ DES PROVISIONS - AMORTISSEMENTSDÉROGATOIRES - DÉFICITS REPORTABLES

RELEVÉ DES PROVISIONS ET AMORTISSEMENTSDÉROGATOIRES(cadre I)

Provisions inscrites au bilan(cadre A)898. Ce cadre remplace, pour les entreprises soumises aurégime simplifié d’imposition, le tableau des provisionsn° 2056 que les entreprises imposées selon le régime du réelnormal sont tenues de produire en annexe à la déclarationn° 2031 ou n° 2065.Il tient lieu de relevé des provisions.Comme dans le tableau n° 2056, les provisions sont répartiesen 3 catégories :

provisions réglementées ; une ligne permet de tenircompte de la majoration exceptionnelle de 30 % des dota-tions aux amortissements pratiqués à raison des biens éli-gibles à l’amortissement dégressif acquis ou fabriqués entrele 17 octobre 2001 et le 31 mars 2002. La ligne 603 n’a pluslieu d’être servie cette année ;Pour certains matériels acquis ou fabriqués par l’entreprise entre le26 septembre 2008 et le 31 décembre 2011 et utilisés pour lapremière transformation du bois, le taux de l’amortissement estmajoré de 30 % (L. fin. 2009, n° 2008-1425, 27 déc. 2008, art. 20 :V. D.O Actualité 47/2008, n° 29). La ligne « Dont majorations excep-tionnelles de 30 % » doit donc également être servie par lesentreprises concernées.

C’est sur la ligne 600 « Amortissements dérogatoires » quesont inscrites les provisions pour amortissements déroga-toires constatées du fait des écarts de base, de durée ou demode d’amortissement entre les règles comptables et lesrègles fiscales.

provisions pour risques et charges ;provisions pour dépréciation.

On peut se reporter, pour remplir ce cadre, aux explicationsdonnées aux § 508 et suivants.

Amortissements dérogatoires(cadre B)899. Le cadre B enregistre les mouvements affectant la provi-sion pour amortissements dérogatoires. Il correspond aucadre B du tableau n° 2055 (V. § 505).Le détail des amortissements dérogatoires selon leur nature n’esttoutefois pas exigé à la différence de ce que prévoit le cadre B dutableau n° 2055.

Dotations aux provisions et charges à payernon déductibles(cadre C)

900. Le cadre C présente le détail des dotations aux provi-sions et charges à payer non déductibles du bénéfice impo-sable dont le total figure à la ligne 322 du tableau n° 2033 B.

901. Le cadre C correspond au cadre III du tableaun° 2058 B souscrit par les entreprises soumises au régimeréel (V. § 585 et s.).

902. La ligne 1 « indemnités de congés à payer, chargessociales et fiscales correspondantes » ne doit être servie quepar les entreprises placées sous le régime optionnel prévu àl’article 39, 1, 1° bis, 2e alinéa, du CGI.

DÉFICITS REPORTABLES(cadre II)

903. Ce cadre permet le suivi des déficits. Il est identique autableau n° 2058 B (cadre I) auquel il convient de se reporter(V. § 582).S’agissant des nouvelles règles de report des déficits, V. §1010.

DÉFICITS PROVENANT DES FILIALESÉTRANGÈRES DE PME(cadre III)

903-a. Le cadre III du tableau n° 2033 D est réservé auxdéficits provenant de filiales ou succursales étrangères desPME (CGI, art. 209 C).Le résultat déficitaire relevant de l’article 209 C du CGI estreporté en ligne 995. Les déficits étrangers des PME antérieu-rement déduits seront reportés, le cas échéant, à partir del’année prochaine à la ligne 996.

CRÉDITS D’IMPÔTS(cadre IV)

903-b. Le tableau n° 2033-D millésimé 2012 intègre un cadreréservé aux crédits d’impôts. Ce cadre correspond au cadrefigurant au tableau n° 2058-B (V. § 598 et s.).ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 D

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TABLEAU N° 2033 E - DÉTERMINATION DE LA VALEUR AJOUTÉEPRODUITE AU COURS DE L’EXERCICE

904. Ce tableau est utilisé pour déterminer la valeur ajoutéeproduite au cours de l’exercice telle qu’elle est définie àl’article 1647 B sexies II du CGI.Ce tableau doit être obligatoirement renseigné par les entre-prises (qu’elles relèvent de l’impôt sur le revenu ou de l’impôtsur les sociétés) dont le chiffre d’affaires excède 152 000 €

HT. Il est facultatif pour les autres entreprises.Il s’agit du chiffre d’affaires HT proratisé, le cas échéant, pourcorrespondre à une année entière.

905. Il convient d’indiquer, en tête de l’imprimé, les datesd’ouverture et de clôture de l’exercice considéré et sa duréeen nombre de mois. Le tableau n° 2033 E comporte troiscadres relatifs :– à la production de l’entreprise (cadre I) ;– à la consommation de biens et services en provenance detiers (cadre II) ;– au montant de la valeur ajoutée produite (cadre III).

906. Pour renseigner ce tableau, il conviendra de se reporterà l’examen détaillé du tableau n° 2059 E (V. § 716 et s.).

Nouveau

L’Administration a publié ses commentaires définitifs sur lesconditions générales d’application de la cotisation sur lavaleur ajoutée des entreprises (CVAE). Elle reprend en partieles commentaires publiés dans le projet d’instruction mis enconsultation publique le 28 mai 2010, en les complétant et enles illustrant de nombreux exemples (Instr. 9 févr. 2012 : BOI6 E-4-12, 14 févr. 2012 : V. D.O Actualité 8/2012, n° 5, § 1 ets.).Des précisions sont notamment apportées sur la situation desSCM ainsi que sur les exonérations facultatives dont peuventbénéficier les entreprises. Les remboursements des associésconstituent des produits d’exploitation pour les SCM.Les règles afférentes au calcul du chiffre d’affaires (Instr.25 mai 2010 : BOI 6 E-1-10, 3 juin 2010 ; V. D.O Actualité22/2010, n° 3, § 1 et s.) et de la valeur ajoutée demeurentexposées dans des commentaires séparés (Instr. 3 juin2011 : BOI 6 E-5-11, 14 juin 2011 ; V. D.O Actualité 24/2011,n° 4, § 1 et s.).

PRODUCTION DE L’ENTREPRISE(cadre I)

907. Il y a lieu d’indiquer sur les lignes 108 et 119 les montantsdes produits d’exploitation portés respectivement sur leslignes 210 à 230 du tableau n° 2033 B à l’exception desreprises sur amortissements et provisions comprises dans laligne 230.Le total des lignes 108 et 119 de la colonne B est porté sur laligne 144.

907-a. Concernant la ligne 143, la production immobilisée,pour la généralité des entreprises, n’est retenue dans lavaleur ajoutée qu’à hauteur des charges qui ont servi à

déterminer le montant de cette production et qui sont portéesen ligne 128 (CGI, art. 1647 sexies, II, 2).Par ailleurs, la production immobilisée afférente à des œuvresaudiovisuelles ou cinématographiques inscrites à l’actif dubilan d’une entreprise de production audiovisuelle ou ciné-matographique est exclue du calcul de la valeur ajoutée, dèslors que ces œuvres sont susceptibles de bénéficier del’amortissement dérogatoire (BOI 4 D-2-97 et 6 E-11-05).

907-b. La ligne 113 doit mentionner la fraction fiscalementdéductible du montant des abandons de créances à carac-tère financier.

Nouveau

Les rentrées sur créances amorties doivent désormais êtreindiquées en ligne 153 lorsqu’elles se rapportent au résultatd’exploitation.

CONSOMMATION DE BIENS ET SERVICES ENPROVENANCE DE TIERS(cadre II)

908. Il y a lieu de porter :lignes 121 à 145, les montants des achats de marchan-

dises, matières premières et autres approvisionnements (ycompris les droits de douane) et, pour la ligne 122, desvariations de stocks figurant respectivement sur les lignes234 à 240 du tableau n° 2033 B, avant déduction des dota-tions aux provisions pour dépréciation ;

ligne 125, le montant des autres achats et charges externesporté sur la ligne 242 du tableau n° 2033 B, sous déductiondes loyers compris dans ce montant ;

ligne 146, de la colonne A, le montant des loyers versés, àl’exception de ceux afférents à des immobilisations corpo-relles mises à disposition dans le cadre d’une convention delocation-gérance ou de crédit-bail ou encore d’une conven-tion de location de plus de six mois.Dans le cadre des nouvelles modalités de détermination de la valeurajoutée, l’assujettissement ou non du bénéficiaire est sans effet.

Pour les contrats portant à la fois sur des immobilisationscorporelles et incorporelles, l’entreprise doit procéder àune répartition des loyers concernés de manière àn’exclure que la quote-part des loyers relatifs aux immobi-lisations corporelles ;

ligne 128, les charges déductibles de la valeur ajoutéeafférente à la production immobilisée déclarée qui nedoivent pas être mentionnées sur les lignes 121 à 146 (BOI6 E-11-05, 21 oct. 2005) ;

ligne 148, le montant des autres charges figurant sur laligne 262 du tableau n° 2033 B ;Il s’agit notamment des jetons de présence, redevances et despertes sur créances irrécouvrables (comptabilisées au poste 654).

ligne 149, la fraction fiscalement déductible du montantdes abandons de créances à caractère financier ;

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 E

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 137

Page 22: Lexis Nexis Intégration

ligne 150, les moins-values de cession d’élémentsd’immobilisations corporelles et incorporelles, si atta-chées à une activité normale et courante ;

ligne 133, le montant des taxes sur le chiffre d’affairesautres que la TVA, des contributions indirectes (droits surles alcools et les tabacs, etc.) et de la taxe intérieure deconsommation sur les produits pétroliers ;

ligne 135, le montant des dotations aux amortissementsafférents à des immobilisations corporelles mises à dispo-sition dans le cadre d’une convention de location-géranceou de crédit-bail. Il s’agit des dotations aux amortisse-ments linéaires ou dégressifs, autres que ceux comptabi-lisés en amortissements dérogatoires se rapportant auxbiens loués. Les dotations déductibles de la valeur ajoutéedoivent être ajustées en fonction de la durée d’utilisationprévue dans la convention.Le total des lignes 121 à 135 est porté sur la ligne 152 ducadre II.

VALEUR AJOUTÉE PRODUITE(cadre III)

909. Il y a lieu d’indiquer la valeur ajoutée produite au coursde l’exercice résultant de la différence entre le total A et letotal B (V. § 907).

Les entreprises de crédit, les entreprises d’assurance, de capitalisa-tion et de réassurance de toute nature doivent adapter le tableaun° 2033 E en fonction des modalités particulières de déterminationde la valeur ajoutée résultant des plans comptables professionnelset fournir une copie des rubriques utilisées pour l’établissement dece tableau.

Le montant figurant ligne 137 doit être reporté sur la 2065 ou2031 et sur la déclaration de 1330-CVAE (déclaration qui està déposer pour le deuxième jour ouvré qui suit le 1er mai).ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 E

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Page 23: Lexis Nexis Intégration

TABLEAU N° 2033 F - COMPOSITION DU CAPITAL SOCIAL

910. Le tableau n° 2033 F comporte les renseignementsnécessaires à l’identification des associés, personnes phy-siques ou personnes morales, de la société déclarante, ainsique le nombre de titres détenus par chacun d’eux et lepourcentage de détention du capital de cette société.Le tableau n° 2033 F comporte deux cadres relatifs :– aux associés personnes morales (cadre I) ;– aux associés personnes physiques (cadre II).Il convient d’indiquer en tête de l’imprimé :– la date de clôture de l’exercice considéré ;– la dénomination de la société déclarante ;– son adresse et numéro SIRET ;– concernant les associés ou actionnaires personnesmorales, le nombre de personnes et le nombre total de partsou d’actions (lignes 901 et 902) ;– concernant les associés ou actionnaires personnes phy-siques, le nombre de personnes et le nombre total de parts oud’actions (lignes 903 et 904).Il n’y a lieu d’indiquer dans le tableau n° 2033 F que lesassociés ou actionnaires qui détiennent au moins 10 % ducapital ou des actifs de la société déclarante.Si le formulaire est déposé sans information, il convient decocher la case « néant » située en haut à droite du formulaire.Dans ce cas, il convient de ne porter aucune mention manus-crite.

CAPITAL DÉTENU PAR DES PERSONNES MORALES(cadre I)

911. Outre le nombre de parts ou actions détenues et le tauxde détention, il convient d’indiquer, pour chaque associé ouactionnaire personne morale, ses forme juridique, dénomina-tion, adresse et numéro SIREN si la société est établie enFrance.

CAPITAL DÉTENU PAR LES PERSONNESPHYSIQUES(cadre II)

912. Outre le nombre de parts ou actions détenues et le tauxde détention, il convient d’indiquer, pour chaque associé ouactionnaire personne physique, ses nom, prénom, nom mari-tal, adresse, date et lieu de naissance.Lorsque le nombre d’associés ou d’actionnaires excède lenombre de lignes des cadres I et II, des tableaux supplémen-taires doivent être utilisés. Il convient, dans ce cas, de numé-roter chaque tableau en haut à gauche de la case prévue àcet effet et de porter le nombre total de tableaux souscrits enbas à droite de cette même case.ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 F

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Page 24: Lexis Nexis Intégration

TABLEAU N° 2033 G - LISTE DES FILIALES ET PARTICIPATION

913. Sur le tableau n° 2033 G doit être mentionnée la liste desfiliales et participations dont la société déclarante détient aumoins 10 % du capital.Les entreprises individuelles n’ont pas à servir le tableaun° 2033 G.Il convient d’indiquer en tête de l’imprimé :– la date de clôture de l’exercice considéré ;– la dénomination de la société déclarante ;– son adresse et ;– son numéro SIRET.Si le formulaire est déposé sans information, il convient decocher la case « néant » située en haut à droite du formulaire.Dans ce cas, il convient de ne porter aucune mention manus-crite.

Pour chaque filiale ou participation dont la société déclarantedétient au moins 10 % du capital, il convient d’indiquer dansles cases du tableau n° 2033 G ses forme juridique, dénomi-nation, adresse et numéro SIREN si la société est établie enFrance ainsi que le pourcentage de détention.Lorsque le nombre de filiales ou participations excède lenombre de lignes du tableau, des tableaux supplémentairesdoivent être utilisés. Il convient, dans ce cas, de numéroterchaque tableau en haut à gauche de la case prévue à ceteffet et de porter le nombre total de tableaux souscrits en basà droite de cette même case.

914. à 929. Numéros réservés.ê

RÉGIME SIMPLIFIÉ D’IMPOSITIONTABLEAU N° 2033 G

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Page 25: Lexis Nexis Intégration

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDéclaration n° 2067

Sommaire

n° de §

PRINCIPES GÉNÉRAUX .................................. 930

Sociétés tenues de produire le relevén° 2067 .............................................................. 931

Seuil de déclaration

Montant des seuils............................................. 932

Période de référence......................................... 935

Prise en compte des frais engagés................... 938

Date de dépôt du relevé n° 2067.................... 939

ÉTABLISSEMENT DU RELEVÉ N° 2067

Présentation générale ..................................... 940

Frais alloués directement ou indirectementaux personnes les mieux rémunérées .......... 946

Identification des personnes les mieux rémuné-rées.................................................................... 948

n° de §

Éléments à déclarer........................................... 952

Autres frais....................................................... 972

Cadeaux de toute nature à l’exception des ob-jets de faible valeur conçus spécialement pourla publicité ......................................................... 973

Frais de réception.............................................. 975

Éléments de référence .................................... 976

Incidences du relevé des frais généraux

Non-production du relevé n° 2067 ou produc-tion de renseignements incomplets................... 979

Déductibilité des dépenses............................... 980

Communication à l’assemblée générale des ac-tionnaires ........................................................... 984

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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PRINCIPES GÉNÉRAUX

930. Les entreprises sont tenues de fournir, à l’appui de ladéclaration de leurs résultats, le relevé détaillé de certainescatégories de frais généraux (CGI, art. 39, 5, art. 54 quater,art. 223, 3, ann. IV, art. 4 J à 4 K : V. étude F-17 150).Le relevé doit être fourni :– en ce qui concerne les sociétés, sur un imprimé spécialn° 2067, qui est à joindre à la déclaration des résultats ;– en ce qui concerne les entreprises individuelles, dans lecadre ad hoc aménagé cadre F de l’imprimé de déclarationn° 2031 ter.

SOCIÉTÉS TENUES DE PRODUIRE LE RELEVÉN° 2067

931. Sont soumises à l’obligation de produire le relevén° 2067 :

– les sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés (de pleindroit ou par option, sur la totalité ou sur une fraction de leursbénéfices), quels que soient la nature de leur activité et leurrégime d’imposition ;– les sociétés soumises à l’impôt sur le revenu d’après unrégime réel d’imposition exerçant une activité industrielle oucommerciale.En ce qui concerne les sociétés en commandite simple et lesgroupements d’intérêt économique, voir les précisions don-nées dans l’étude F-17 150.

SEUIL DE DÉCLARATION

Montant des seuils

932. Le relevé n° 2067 doit être produit lorsque les fraisexcèdent pour une ou plusieurs desdites catégories leslimites indiquées dans le tableau ci-après.

Catégorie des frais Seuils de déclaration par exercice

‰ Rémunérations (directes et indirectes) y compris les rembour-sements de frais, versées aux 10 ou 5 personnes les mieuxrémunérées de l’entreprise (suivant que l’effectif du personnelexcède ou non 200 salariés)

300 000 € ou 150 000 € pour l’ensemble des rémunérationsdirectes et indirectes versées aux dix ou cinq personnes lesmieux rémunérées suivant que l’effectif du personnel dépasse ounon 200 salariés ou 50 000 € pour l’une d’entre elles priseindividuellement (sans qu’il y ait lieu de distinguer le nombre decollaborateurs)

‰ Frais de voyage et de déplacement exposés par les mêmespersonnes

15 000 €

‰ Dépenses et charges afférentes aux véhicules et autres biensdont ces personnes peuvent disposer en dehors des locauxprofessionnels, ainsi qu’aux immeubles non affectés à l’exploi-tation

30 000 € au total

‰ Cadeaux de toute nature, à l’exception de ceux qui sontspécialement conçus pour la publicité et dont la valeur unitairen’excède pas 65 € (60 € avant 2011) toutes taxes comprises, parbénéficiaire

3 000 €

‰ Frais de réception, y compris les frais de restaurant et despectacles

6 100 €

933. Selon l’Administration, le relevé doit être établi pourl’ensemble des rubriques, c’est-à-dire pour chacune descinq catégories de frais, dès lors qu’un seul dépassementcatégoriel est constaté (Doc. adm. DGI 4 C 454, § 1).Mais, infirmant cette doctrine, le Conseil d’État a jugé quel’obligation de fournir le relevé s’applique aux seules catégo-ries de frais qui dépassent le seuil fixé par l’article 4 J del’annexe IV au CGI (CE, 12 janv. 1983, n° 24530. - CE, 15 avr.1991, n° 76578).

934. Concernant les rémunérations directes et indirectes :la limite de 150 000 € concernant les rémunérations ne doit

être prise en considération que par les entreprises occupantmoins de 200 salariés. Dès lors, une entreprise employantplus de 200 salariés ne serait pas tenue de fournir le relevé duseul fait que cette première limite serait dépassée par sescinq premiers collaborateurs, s’il apparaissait que la rémuné-ration des dix premiers collaborateurs demeure inférieure à300 000 € ;

la limite de 50 000 € s’applique à la généralité des entre-prises, quel que soit le nombre de collaborateurs dont ellesdisposent. Ainsi, l’entreprise qui n’emploie qu’un seul colla-borateur doit produire le relevé détaillé de l’ensemble descatégories de frais susvisés si le montant des rémunérations

directes et indirectes allouées à son unique collaborateurvient à excéder 50 000 € ;

le nombre de collaborateurs rémunérés ne constitue pas uncritère d’appréciation de l’obligation de produire le relevé. Cedernier doit être souscrit dès lors qu’un seul dépassementcatégoriel est constaté, même si le nombre d’employés estinférieur à cinq.

Période de référence

935. Les dépenses et charges à porter sur le relevé sontcelles qui ont été exposées au cours de la période retenuepour l’établissement de la déclaration de résultats.Cette période correspond, en règle générale, à la durée del’exercice comptable.

936. Si aucun bilan n’a été dressé au cours d’une annéecivile, il convient de faire état des frais exposés au cours de lapériode d’imposition à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur lessociétés (Rép. min. Delfosse : JO AN 20 déc. 1979, p. 12371.- BODGI 4 C-3-80).À cet égard, il est rappelé que lorsqu’aucun bilan n’a étédressé au cours d’une année civile, l’impôt dû au titre de cetteannée est, en principe, établi sur les résultats de la périodeécoulée depuis la fin de la dernière période imposée ou, dans

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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le cas d’une entreprise nouvelle, depuis le début de sesopérations, jusqu’au 31 décembre de l’année considérée.Ces mêmes bénéfices viennent ensuite en déduction desrésultats du bilan dans lequel ils sont compris (CGI, art. 37 :V. étude F-15450).Par exception, l’impôt sur les sociétés dû par les entreprisesnouvelles est établi, lorsque aucun bilan n’est dressé aucours de la première année civile d’activité, sur les bénéficesde la période écoulée depuis le commencement des opéra-tions jusqu’à la date de clôture du premier exercice et, au plustard, jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle de lacréation (CGI, art. 209, I, al. 2 : V. étude F-20650).Il en résulte, notamment, que les sociétés passibles de l’impôtsur les sociétés créées au cours d’une année N et n’ayant closaucun exercice avant le 1er janvier de l’année N+1 n’ont nidéclaration de résultats ni relevé n° 2067 à produire au titrede l’année N.

937. Il n’y a pas lieu d’ajuster les chiffres limites prévusci-avant pour tenir compte de la durée de l’exercice comp-table. Quelle que soit la durée de ce dernier, c’est donc parréférence à des chiffres invariables que doit être appréciéel’obligation de fournir le relevé.

Prise en compte des frais engagés

938. Les dépenses et charges à prendre en considérationsont celles qui ont été comprises dans les frais généraux del’entreprise.Il convient donc de faire état des frais engagés, et non deceux qui ont fait l’objet d’un paiement effectif. Il en résulte quele relevé doit comporter toutes les sommes effectivementdéduites des bénéfices imposables de l’employeur, y com-pris, le cas échéant, celles restant à payer à la clôture del’exercice.

DATE DE DÉPÔT DU RELEVÉ N° 2067

939. Le relevé n° 2067, établi en un seul exemplaire, doit êtrejoint à la déclaration des résultats, c’est-à-dire, selon le cas, àla déclaration n° 2031 ou n° 2065.Comme la déclaration de résultats, le relevé des frais géné-raux peut être transmis par voie électronique.Toutefois, l’Administration admet pour la campagne déclara-tive 2012 que le relevé des frais généraux soit souscrit surpapier pour les contribuables qui recourent à la télétransmis-sion.ê

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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ÉTABLISSEMENT DU RELEVÉ N° 2067

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

940. Le relevé n° 2067 revêt la forme d’une liasse de deuxfeuillets : le premier est destiné à l’Administration et le seconddoit être conservé par l’entreprise.Comme les années précédentes, un exemplaire du relevé estjoint à la liasse des imprimés de déclaration des résultats etdocuments annexes envoyés à chaque société.

941. L’Administration autorise, sur agrément, la productionde relevés n° 2067 édités au moyen d’imprimantes laser.Cette autorisation est accordée dans les mêmes conditionsque celles prévues pour l’édition par procédé laser de ladéclaration de résultats et des tableaux annexes.Les derniers commentaires de l’administration sur les modalitésd’agrément des concepteurs de logiciels d’édition par procédésinformatiques ont été publiés dans une instruction du 28 mars 2011(BOI 13 K-1-11, 18 mars 2011).

942. Le relevé des frais généraux doit, en principe, comporterles renseignements afférents à l’exercice pour lequel il estfourni et ceux qui se rapportent à l’exercice précédent (CGI,ann. II, art. 36). Toutefois, les renseignements afférents àl’exercice précédent se limitent à l’indication globale, dans lecadre « éléments de référence » du total des dépenses etdes bénéfices imposables de l’exercice précédent.

943. L’imprimé actuellement en service comporte troiscadres et une notice explicative :

le cadre A, intitulé « frais alloués directement ou indirecte-ment aux personnes les mieux rémunérées », regroupe lestrois premières catégories de frais à déclarer (rémunérationsdirectes ou indirectes ; frais de voyages et de déplacements ;dépenses et charges afférentes aux véhicules et autres bienset aux immeubles) ;

le cadre B est consacré aux « autres frais » (cadeaux etfrais de réception) ;

le cadre C « éléments de référence » est destiné à recevoirl’indication du montant total des dépenses soumises à décla-ration et des bénéfices imposables, tant pour l’exercice autitre duquel la déclaration est souscrite que pour l’exerciceprécédent.

944. Le montant des sommes à indiquer sur le relevé doit êtrearrondi à l’euro le plus proche.

945. Bien que, pour l’appréciation du seuil de déclaration,elles constituent une catégorie de frais unique (V. § 932), il y alieu de fournir séparément, sur le relevé n° 2067, les rensei-gnements concernant :

d’une part, les dépenses et charges afférentes aux véhi-cules et autres biens dont les cinq ou dix personnes les mieuxrémunérées peuvent disposer en dehors des locaux profes-sionnels ;

d’autre part, les dépenses et charges de toute natureafférentes aux immeubles qui ne sont pas affectés à l’exploi-tation.

FRAIS ALLOUÉS DIRECTEMENT OUINDIRECTEMENT AUX PERSONNES LES MIEUXRÉMUNÉRÉES(cadre A)

946. Il convient d’indiquer les nom, prénom, emploi occupé etadresse complète de ces personnes.

947. Le cadre A est un état nominatif sur lequel doit êtreinscrit, pour chacune des trois premières catégories de frais

généraux : rémunérations directes ou indirectes, frais devoyages et de déplacements, dépenses et charges affé-rentes d’une part, aux véhicules et autres biens et d’autrepart, aux immeubles non affectés à l’exploitation, le montantdes sommes perçues ou des avantages accordés à chacunedes dix ou cinq personnes les mieux rémunérées de l’entre-prise suivant que l’effectif du personnel excède ou non200 salariés.

Identification des personnes les mieuxrémunérées

948. Il s’agit, suivant que l’effectif du personnel excède ounon 200 salariés des dix ou cinq personnes, à l’exclusion decelles qui relèvent de l’impôt sur le revenu dans la catégoriedes bénéfices industriels et commerciaux à raison de leuractivité dans l’entreprise, dont les rémunérations globales,directes ou indirectes, y compris les remboursements defrais, ont été les plus importantes au cours de la périodecorrespondante.Les personnes n’ayant pas la qualité de salarié tels que lesgérants majoritaires de sociétés à responsabilité limitée,gérants de sociétés en commandite, de même que les per-sonnes qui, exerçant des activités non commerciales(avocats-conseils, conseillers techniques, etc.) prêtent leursconcours exclusif et permanent aux entreprises intéressées,doivent être comprises éventuellement parmi les personnesles mieux rémunérées.

949. Ainsi, sont susceptibles de figurer sur la liste des dix oucinq personnes les mieux rémunérées (selon que l’effectif dupersonnel excède ou non 200 salariés) :– les collaborateurs salariés (y compris, le cas échéant, lesreprésentants multicartes remplissant les conditions prévuesà l’article L. 7311-3 du Code du travail) ;Un représentant non salarié rémunéré à la commission n’a pas à êtrementionné (CE, 18 juin 1984, n° 30707).

– les associés ou gérants mentionnés à l’article 62 du CGI(gérants majoritaires de SARL, gérants des sociétés encommandite par actions, associés en nom des sociétésde personnes ayant opté pour le régime fiscal des socié-tés de capitaux) ;– les personnes qui exercent une activité non commerciale(avocats, architectes, conseillers techniques, etc.)lorsqu’elles prêtent un concours exclusif et permanent àl’entreprise.En toute hypothèse, les personnes qui relèvent de l’impôtsur le revenu dans la catégorie des BIC à raison de leuractivité dans l’entreprise (c’est-à-dire les associés en nomdes sociétés de personnes qui n’ont pas opté pour lerégime fiscal des sociétés de capitaux) sont exclues decelles dont la rémunération doit être déclarée.

950. Pour déterminer quelles sont les personnes les mieuxrémunérées, il convient de retenir l’ensemble des rémunéra-tions directes et indirectes à porter dans les colonnes 1 à 4.Ces rémunérations englobent, le cas échéant, les sommesque l’entreprise peut être appelée à reverser à une autreentreprise pour un dirigeant commun aux deux entreprises etdirectement rémunéré par une seule d’entre elles.

951. Il est admis, à titre de règle pratique, que la désignationdes personnes les mieux rémunérées peut, si l’entreprise ledésire, être effectuée en fonction des dépenses exposées aucours de l’exercice précédent.Mention de ce choix doit être faite, dans le cadre C, sous laforme suivante : « relevé établi en fonction des personnes lesmieux rémunérées de l’exercice, etc. ».

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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Toutefois, si l’un des cinq ou dix collaborateurs les mieuxrémunérés au titre d’un exercice donné vient à cesser sesfonctions au cours de l’exercice suivant, c’est en fonction desdépenses exposées par son successeur ou, à défaut, par lesixième ou onzième collaborateur le mieux rétribué de l’exer-cice précédent, qu’il y a lieu, en principe, d’établir le relevé.Bien entendu, les frais à déclarer restent ceux qui se rap-portent à l’exercice pour lequel le relevé est fourni.

Éléments à déclarer

‰ Rémunérations directes ou indirectes(colonnes 1 à 5)

952. Le montant des sommes à déclarer sur le relevé peutdifférer de celui qui doit être mentionné sur la déclarationDADS 1 ou n° 2460 de l’employeur pour les 5 ou 10 per-sonnes les mieux rémunérées. En effet, cette dernière décla-ration ne fait état que des salaires, avantages et indemnitésperçus par chaque bénéficiaire.Au contraire, les frais à déclarer sur le présent imprimédoivent correspondre aux charges effectivement déduitesdes bénéfices imposables, y compris, le cas échéant, cellesrestant à payer à la clôture de l’exercice.

Rémunérations de toute nature(colonne 1)

953. Il y a lieu de déclarer sous cette rubrique le montant totaldes rémunérations de toute nature, fixes ou proportionnelles,les honoraires ou commissions, ainsi que les indemnités ouallocations diverses autres que les indemnités profession-nelles, admis en déduction des bénéfices imposables del’employeur.

954. En particulier, aucun abattement ou déduction pour fraisprofessionnels ne doit être opéré sur les sommes qui ont étéallouées aux personnes dont il s’agit.

955. Doivent être également compris dans la présentecolonne les montants des indemnités, remboursements etallocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants sala-riés de sociétés ainsi qu’aux personnes occupant un emploisalarié et dont la rémunération totale excède la plus faible desrémunérations allouées à ces dirigeants.

956. On rappelle qu’en vertu de l’article 80 ter du CGI, lesindemnités, remboursements et allocations forfaitaires pourfrais versés aux dirigeants de sociétés sont considérés quelque soit leur objet comme un supplément de rémunération etsoumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des traite-ments et salaires (V. étude F-17 390).

957. En revanche, sont à exclure les indemnités versées àl’occasion du départ d’un collaborateur de l’entreprise sousforme d’indemnité de congédiement, de prime de mise à laretraite, d’indemnité de non-concurrence ou pour rupture decontrat.

958. L’Administration a précisé que lorsque les commissionsversées aux représentants de commerce couvrent indistinc-tement leurs rémunérations proprement dites et les fraisprofessionnels qu’ils sont appelés à exposer dans l’exercicede leur profession, l’employeur n’est pas tenu d’en opérer laventilation pour l’établissement du relevé.

959. Ces commissions peuvent donc être portées globale-ment dans la colonne 1.

Indemnités et allocations diverses(colonne 2)

960. Il convient de porter dans cette colonne le montant desindemnités et allocations professionnelles allouées aux per-

sonnes les mieux rémunérées, à l’exception des sommes quidoivent être mentionnées colonne 1, c’est-à-dire des indem-nités, remboursements et allocations forfaitaires pour fraisversés aux dirigeants salariés de sociétés ainsi qu’aux per-sonnes occupant un emploi salarié et dont la rémunérationtotale excède la plus faible des rémunérations allouées à cesdirigeants.

Valeur des avantages en nature(colonne 3)

961. Les avantages fournis en nature doivent être évalués,dans tous les cas, d’après leur valeur intrinsèque et réelle.D’après la notice, les avantages doivent être évalués selonles règles applicables en matière de salaires (CGI, art. 82).Les avantages en nature des salariés sont évalués d’aprèsles règles applicables en matière de sécurité sociale, quelque soit le niveau de rémunération des bénéficiaires (BOI 5F-1-07, 12 janv. 2007).Il en est de même des avantages en nature consentis auxdirigeants salariés qui résultent de l’utilisation privée d’unvéhicule de fonction ou d’outils issus des nouvelles technolo-gies de l’information (téléphone mobile, micro-ordinateur,etc.). En revanche, leurs avantages de nourriture et de loge-ment doivent être évalués d’après leur valeur réelle.

Remboursements de dépenses à caractère personnel(colonne 4)

962. Les remboursements à déclarer concernent lesdépenses de caractère strictement personnel (loyer del’immeuble d’habitation, frais de domesticité, impôts,dépenses afférentes aux véhicules automobiles affectés à unusage privé, etc.) à l’exclusion de tous les autres rembourse-ments.

Total des colonnes 1 à 4(colonne 5)

963. Il convient d’indiquer pour chaque ligne le total descolonnes 1 à 4.

‰ Frais de voyages et de déplacements(colonne 6)

964. Il y a lieu de faire état dans cette colonne de tous les fraisde voyages et de déplacements engagés par les personnesles mieux rémunérées, à l’exclusion des allocations forfai-taires attribuées pour couvrir les frais de l’espèce qui doiventêtre mentionnées, selon le cas, colonne 1 ou 2.Doivent notamment figurer sous cette rubrique les fraisd’hôtel et de restaurant exposés à l’occasion du voyage ou dudéplacement. Il en est de même des frais de réception liés àun voyage ou à un déplacement lorsque l’entreprise a desdifficultés pour faire les ventilations nécessaires. Dans cecas, les frais dont il s’agit n’ont pas à être mentionnés sous larubrique « frais de réception ».

965. Il n’y a pas lieu de distinguer selon que les dépenses :– présentent un caractère habituel ou exceptionnel ;– sont inhérentes à l’emploi ou exposées dans le cadre de lagestion de l’entreprise ;– sont réglées directement par l’employeur, ou font l’objet deremboursements de frais.

966. Il est précisé que les frais remboursés à un dirigeant àraison de l’utilisation de sa voiture personnelle pour lesbesoins de la société entrent dans la catégorie des « frais devoyages et de déplacements des personnes les mieux rému-nérées » (col. 6) et non dans celle des « rémunérationsdirectes et indirectes y compris les remboursements de frais

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aux personnes les mieux rémunérées » (col. 1 à 4) (CE, 24janv. 1986, n° 48818).Il en est de même s’agissant des indemnités kilométriquesversées au directeur commercial d’une société ainsi que desfrais de location d’un hélicoptère (CE, 16 janv. 1995,n° 112746).

‰ Dépenses et charges afférentes aux véhicules etautres biens(colonne 7)

967. Il convient d’indiquer dans cette colonne le montant descharges afférentes aux véhicules automobiles, avions detourisme, bateaux ou navires de plaisance, mis par l’entre-prise à la disposition des personnes les mieux rémunérées,sans qu’il y ait lieu de rechercher si cette mise à dispositioncomporte ou non une contrepartie.Toutefois, doivent être exclues de cette rubrique lesdépenses qui, incombant normalement à ces personnes, ontété prises en charge par l’entreprise sous forme de rémuné-rations indirectes et comprises à ce titre dans les sommesportées aux colonnes 2 à 4 (frais d’essence et de réparationd’un véhicule mis gratuitement à la disposition d’un dirigeantou d’un cadre pour son usage personnel, par exemple).

968. Dans le cas d’un véhicule automobile, les dépenses etcharges à prendre en considération sous cette rubriques’entendent de la totalité des frais d’essence, d’assurance,d’entretien et de réparation, ainsi que des charges d’amortis-sement du véhicule, sous déduction, le cas échéant, de lavaleur de l’avantage en nature correspondant à l’usage gra-tuit du bien en cause pour les besoins privés de l’utilisateur(cet avantage devant figurer dans la colonne 3). Il en est demême des frais de parking.L’Administration a précisé que dans l’hypothèse où, du faitnotamment de l’importance du parc automobile utilisé parl’entreprise tenue de souscrire la déclaration, il existerait desdifficultés pratiques pour connaître exactement la part ducarburant consommé par chaque véhicule, elle ne s’oppose-rait pas à ce qu’il soit procédé par voie d’évaluation faite enfonction de la consommation kilométrique habituelle et de ladistance effectivement parcourue par chaque véhicule (Rép.min. Liot : JO Sénat 9 août 1967, p. 890).

969. Il y a lieu également de porter dans la colonne 7 durelevé n° 2067 la taxe annuelle sur les voitures particulièresdes sociétés, lorsqu’elle se rapporte à des véhicules mis à ladisposition des 5 ou 10 personnes les mieux rémunérées del’entreprise (Rép. min. Braconnier : JO Sénat 24 sept. 1981,p. 1627).

‰ Dépenses et charges afférentes aux immeubles nonaffectés à l’exploitation(colonne 8)

970. Les sommes à déclarer concernent les dépenses etcharges de toute nature, y compris les amortissements, affé-rentes aux immeubles d’habitation appartenant à la société ouloués par elle et mis par l’entreprise à la disposition despersonnes les mieux rémunérées.Le montant de ces dépenses et charges doit être diminué, lecas échéant, du montant des rémunérations indirectes cor-respondant à l’avantage en nature résultant de la mise à ladisposition de ces personnes des immeubles dont il s’agit(cet avantage doit être déclaré colonne 3).

‰ Total des colonnes 5 à 8(colonne 9)

971. Il convient de faire pour chaque ligne le total descolonnes 5 à 8.

AUTRES FRAIS(cadre B)

972. Ce cadre B est consacré aux deux dernières catégoriesde frais : les cadeaux et les frais de réception.Il n’y a lieu d’indiquer que des chiffres globaux pour chacunede ces deux rubriques.En revanche, les renseignements à fournir ne sont pas limitésaux dépenses de cadeaux et aux frais de réception allouésaux personnes les mieux rémunérées, mais concernentl’ensemble des dépenses dont il s’agit.

Cadeaux de toute nature à l’exception desobjets de faible valeur conçus spécialement pourla publicité

973. Le terme « cadeaux de toute nature » recouvre lesobjets, denrées, espèces ou autres produits que les entre-prises sont appelées à remettre gratuitement aux personnesqui entretiennent ou qui sont susceptibles d’entretenir avecelles des relations d’affaires, à l’exclusion de tous ceux quisont remis en prime à l’occasion d’une vente ou d’uneprestation de services et qui, à ce dernier titre, sont directe-ment fonction de l’importance de l’opération traitée avecchaque client.À cet égard, l’Administration a précisé que doivent donc êtreportés sur le relevé des frais généraux les avantages dont iln’est pas établi à l’avance et de manière certaine qu’ils serontaccordés (Compte rendu du Comité fiscal de la MOA, 17 déc.1997).Il s’ensuit notamment que les escomptes de caisse, les objetsofferts à titre de prime ou les cadeaux en nature offerts àl’occasion de ventes faites à des particuliers par un commer-çant au détail n’entrent pas dans la catégorie des cadeaux àdéclarer.En revanche, le montant des cadeaux non spécialementconçus pour la publicité qu’une société de négoced’« articles de Paris » remet aux accompagnateurs des tou-ristes étrangers qui composent une part importante de saclientèle, doit figurer sur le relevé des frais généraux (CE,25 janv. 1985, n° 32242).Les voyages dits de stimulation offerts par certaines entre-prises à l’issue de concours organisés entre les personnelsde leur réseau de vente constituent la contrepartie des effortsdéployés par les lauréats et ne présentent pas, dès lors, lecaractère de libéralité attaché aux cadeaux mentionnés àl’article 39, 5 du CGI (CE, 31 juill. 1992, n° 114895).

974. Les entreprises sont dispensées de porter sur le relevéles cadeaux qui répondent aux deux conditions suivantes :– être spécialement conçus pour la publicité ;– et ne pas dépasser, par bénéficiaire, une valeur unitaire de65 € toutes taxes comprises.

Nouveau

La limite à retenir pour la définition des biens de très faiblevaleur et des cadeaux de faible valeur est portée de 60 à 65 €

TTC pour les exercices clos à compter du 1er janvier 2011 (A.9 juin 2011 : V. D.O Actualité 24/2011, n° 2, § 1 et s.).En ce qui concerne l’appréciation de ces deux conditions, V.étude F-17 150.

Frais de réception

975. Les frais de réception, y compris les frais de restaurantet de spectacles, s’entendent de ceux qui se rattachent à lagestion de l’entreprise et dont la charge lui incombe normale-ment, quand bien même ces frais auraient été avancés par undirigeant ou un cadre de l’entreprise.

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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Page 31: Lexis Nexis Intégration

Les frais à considérer sont ceux qui sont exposés à l’occasiondes contacts professionnels établis avec des personnesétrangères à l’entreprise (clients, fournisseurs, relationspubliques).En conséquence, n’ont pas à être inscrites sous cetterubrique :

les dépenses qu’une entreprise expose à l’occasion desréunions périodiques qu’elle organise entre les membres deson personnel ou ses représentants (VRP, concessionnaires,etc.), en vue, par exemple, de parfaire leurs connaissancesprofessionnelles, de leur donner des instructions et deconfronter les résultats de chacun ;

les dépenses présentant un caractère essentiellementpublicitaire, telles que les frais correspondant à la dégustationde ses propres denrées ou à la mise à la disposition gratuitede ses clients ou fournisseurs de biens ou services qu’elleproduit ou fournit elle-même.En revanche, doivent y figurer les frais supportés par unesociété à l’occasion de l’ouverture d’un magasin et relatifs àdes invitations faites à diverses personnalités étrangères àl’entreprise (Rép. min. Delfosse : JO AN 20 déc. 1979,p. 12371).Les frais de réception liés à des voyages et déplacementsprofessionnels peuvent être déclarés dans la rubrique « fraisde voyages et de déplacements » lorsque l’entreprise a desdifficultés pour effectuer les ventilations adéquates.

ÉLÉMENTS DE RÉFÉRENCE

976. Dans le cadre C, il convient de porter :– le total des dépenses figurant dans les cadres A et B durelevé : total colonne 9 + total colonne 10 ;– le montant du bénéfice imposable de l’exercice.Le bénéfice imposable s’entend du résultat fiscal déclaré parl’entreprise, abstraction faite des plus-values ou moins-valuesprovenant de la cession d’éléments de l’actif immobilisé ainsique des déficits reportables des exercices antérieurs.Ces renseignements doivent être fournis pour :– l’exercice au titre duquel le relevé est établi ;– l’exercice immédiatement précédent.

977. Lorsque les deux exercices ont une durée différente, leschiffres afférents à l’exercice de référence doivent être ajus-tés au prorata de la durée de l’exercice pour lequel la compa-raison est effectuée.L’Administration peut demander à l’entreprise de justifier queles dépenses déclarées sur le relevé des frais généraux sontnécessitées par sa gestion :– lorsqu’elles dépassent le montant des bénéfices impo-sables de l’exercice ;– ou lorsqu’elles augmentent dans une proportion supérieureà celle de ses bénéfices (CGI, art. 39, 5, al. 4 : V. étudeF-17 150).

978. Le relevé doit être daté et signé à l’emplacement prévu àcet effet, en bas et à droite de l’imprimé. La signature doit êtresuivie de l’indication du nom et de la qualité du signataire.

INCIDENCES DU RELEVÉ DES FRAIS GÉNÉRAUX

Non-production du relevé n° 2067 ouproduction de renseignements incomplets

979. Les sociétés qui ont omis de produire le relevé n° 2067,ou qui se sont abstenues d’y faire figurer des dépensessoumises à déclaration sont soumises à une amende fiscaleégale à 5 % des sommes non déclarées.

La pénalité n’est applicable qu’une seule fois, au titre du seulexercice où l’infraction est mise en évidence.Toutefois, le taux de l’amende est ramené à 1 % lorsque lessommes correspondantes sont réellement déductibles (CGI,art. 1763).L’amende est mise en recouvrement par voie de rôle. Elle seprescrit à la fin de la quatrième année suivant celle au coursde laquelle l’infraction a été commise (LPF, art. L. 188, al. 2).

Déductibilité des dépenses

980. Qu’elles aient, ou non, figuré sur le relevé n° 2067, lesdépenses soumises à déclaration sont, en principe, déduc-tibles des bénéfices sociaux (CGI, art. 39, 5, al. 1).Toutefois, elles peuvent être réintégrées dans les bénéficesimposables dans la mesure où elles sont excessives et où lapreuve n’a pas été apportée qu’elles ont été engagées dansl’intérêt direct de l’entreprise (CGI, art. 39, 5, al. 3 : V. étudeF-17 150).Il incombe à l’Administration de prouver que les rémunéra-tions versées sont excessives (CE, 11 oct. 1991, n° 54616 et54617).En revanche, c’est à l’entreprise qu’il appartient d’apporter lapreuve que les frais de voyages et déplacements rembour-sés à son dirigeant ont été engagés dans l’intérêt direct deson exploitation (CE, 17 avr. 1992, n° 81090).Jugé par ailleurs qu’une société de courtage interbancairen’apporte pas la preuve que les dépenses correspondant àdes cadeaux d’affaires ont été engagées dans l’intérêt directde son exploitation en faisant valoir que ces cadeaux, desti-nés à fidéliser la clientèle, sont conformes aux usages de laprofession et d’une valeur globale modique eu égard àl’importance et à la progression de son chiffre d’affaires, dèslors qu’elle ne fournit aucun élément d’appréciation sur lescirconstances dans lesquelles les bénéficiaires desditscadeaux seraient intervenus pour contribuer à ses résultats(CE, CAPC, 17 mai 1995, n° 157705).

981. D’autre part, lorsqu’elles augmentent dans une propor-tion supérieure à celle des bénéfices imposables ou que leurmontant excède celui des bénéfices, l’Administration peutdemander à l’entreprise de justifier qu’elles sont nécessitéespar sa gestion.

982. Les sommes réintégrées dans les bénéfices imposablesdoivent, dans la mesure où les valeurs correspondantes ne seretrouvent pas dans l’actif social, être considérées commedistribuées. Elles sont alors :– soit imposées au nom des bénéficiaires dans la catégoriedes revenus mobiliers ;– soit, si l’identité des bénéficiaires n’est pas révélée à l’Admi-nistration, regardées comme des distributions occultes denature à motiver l’application de l’amende fiscale de 75 % oude 100 % prévue à l’article 1759 du CGI (Doc. adm. DGI 4 C457, § 23).

983. Les dispositions réglementaires qui fixent les limites àretenir pour la souscription du relevé de frais généraux n’ontni pour objet ni pour effet d’autoriser la déduction automa-tique de tous les frais dont les montants restent inférieurs àces limites.Une entreprise ne peut donc se dispenser de produire lesjustifications afférentes aux cadeaux qu’elle a compris dansses charges en alléguant que leur montant demeure inférieurau seuil au-delà duquel la déclaration n° 2067 devient obliga-toire (CE, 23 oct. 1989, n° 70934).

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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Page 32: Lexis Nexis Intégration

Communication à l’assemblée générale desactionnaires

984. Les chiffres globaux correspondant à chacune des caté-gories de frais généraux visées dans le relevé doivent êtrecommuniqués à la prochaine assemblée générale des action-naires, sous la responsabilité des commissaires aux

comptes, lorsqu’il y a lieu à réintégration de ces dépensesdans les bénéfices imposables parce que leur montant estexcessif et que la preuve n’a pas été apportée qu’elles ont étéengagées dans l’intérêt direct de l’entreprise (CGI, art. 223quinquies : V. étude F-17 150).

985. à 1009. Numéros réservés. ê

RELEVÉ DE FRAIS GÉNÉRAUXDÉCLARATION N° 2067

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Page 33: Lexis Nexis Intégration

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDéclaration n° 2039

Sommaire

n° de §

MÉCANISME DU REPORT EN ARRIÈRE ....... 1010

Intérêt du report en arrière des déficits........ 1016

Calcul de la créance........................................ 1017

Utilisation de la créance ................................. 1019

Remboursement anticipé de la créance ....... 1022

Groupes de sociétés ....................................... 1023

Entreprises tenues de souscrire la déclara-tion n° 2039 ...................................................... 1025

Conditions d’application du report en arrièredes déficits ........................................................ 1026

Déclaration n° 2039 ........................................... 1027

Déclaration n° 2573 ........................................... 1030

RÉDACTION DE LA DÉCLARATION .............. 1036

Identification de l’entreprise........................... 1037

Option ............................................................... 1038

Détermination du bénéfice d’imputation....... 1040

n° de §

Bénéfice fiscal effectivement soumis à l’IS autaux normal ou au taux réduit ............................ 1041

Calcul du bénéfice exclu du bénéfice d’imputa-tion ..................................................................... 1044

Imputation du déficit

Fraction du déficit reporté en arrière ................. 1060

Calcul de la créance.......................................... 1061

Montant du déficit reporté en arrière ................. 1062

Détermination des déficits reportables enavant

Montant des déficits reportables ....................... 1063

Montant des déficits reportés en arrière............ 1064

Montant des déficits reportés en avant ............. 1065

Montant de la créance..................................... 1066

Entreprise ayant fait l’objet d’un RES........... 1067

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 149

Page 34: Lexis Nexis Intégration

MÉCANISME DU REPORT EN ARRIÈRE

1010. Les déficits des entreprises soumises à l’impôt sur lessociétés sont, en principe, reportés en avant, sans limitationde durée, sur les bénéfices des exercices suivant l’exercicedéficitaire. Le déficit subi au titre d’un exercice est considérécomme une charge de l’exercice suivant et déduit du béné-fice réalisé pendant ledit exercice.

Nouveau

Les déficits reportables en avant pouvant être déduits dubénéfice de l’exercice sont limités à :– un montant d’un million d’euros,– majoré de 60 % de la fraction du bénéfice de l’exerciceexcédant un million d’euros.Ce report s’effectue toujours sans limitation de durée, maisavec application du plafond au titre de chaque exercice(L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 2 : V. D.OActualité 32/2011, n° 6, § 7 et s.). Lorsque le déficit constatéau titre d’un exercice et le bénéfice suivant excèdent 1 M€,l’IS à acquitter au titre du bénéfice suivant est calculé sur40 % de la fraction du bénéfice suivant non imputé du déficit.La part du déficit qui n’a pas pu être déduite en application decette mesure (en l’espèce, fraction qui excède 1 M€) estreportable sur les exercices suivants, sans limitation de duréemais dans la même limite.Exemples : 1) Soit une société soumise à l’IS disposant d’un reportdéficitaire de 200 000 € à l’issue de l’exercice 2010 et réalisant unbénéfice de 500 000 € au titre de l’exercice 2011. Le nouveaudispositif n’a aucun impact et le déficit reportable est intégralementimputable en 2011.2) Soit une société soumise à l’IS disposant d’un report déficitaire de1 500 000 € à l’issue de l’exercice 2010 et réalisant un bénéfice de1 500 000 € au titre de l’exercice 2011. En vertu du nouveaudispositif, le déficit imputable sur le bénéfice 2011 est égal à[1 000 000 + (60 % × 500 000)] = 1 300 000 €. Les 200 000 €

restent reportables sur les exercices bénéficiaires suivants, sanslimitation de durée.3) Soit une société soumise à l’IS disposant d’un report déficitaire de10 000 000 € à l’issue de l’exercice 2010 et réalisant un bénéfice de3 000 000 € au titre de l’exercice 2011. En vertu du nouveaudispositif, le déficit imputable sur le bénéfice 2011 est égal à[1 000 000 + (60 % × 2 000 000)] = 2 200 000 €. Les 7 800 000 €

de déficits non imputés restent reportables sur les exercicesbénéficiaires suivants, sans limitation de durée mais avec applica-tion du plafond. Si le bénéfice 2012 est égal à 4 000 000 €, le déficitimputable sera égal à [1 000 000 + (60 % × 3 000 000)] =2 800 000 €. Les 5 000 000 € de déficits non imputés sont repor-tables dans les conditions décrites précédemment.

L’Administration a mis en ligne un projet d’instruction sur cesaménagements (V. D.O Actualité 46/2011, n° 5, § 1 et s.).Pour les groupes intégrés fiscalement, les nouvelles règles deplafonnement seront applicables au niveau de la sociétémère.

1011. Par dérogation au régime de droit commun du report enavant, le déficit constaté par une entreprise soumise à l’impôtsur les sociétés peut, sur option, être reporté en arrière(« carry-back »), c’est-à-dire considéré comme une chargedéductible du bénéfice de l’exercice précédent (CGI,art. 220 quinquies : V. étude F-21 590).Le déficit de l’exer-cice (N) est alors imputé sur le bénéfice de l’exercice précé-dent (N-1), bénéfice diminué, le cas échéant :– de la fraction qui a été distribuée ;– de la fraction exonérée en application des articles 44 sexies(entreprises nouvelles), 44 sexies A (jeunes entreprises inno-vantes), 44 septies (reprise d’entreprises en difficulté), 44octies et 44 octies A (zones franches urbaines), 44 undecies(pôles de compétitivité), 44 terdecies (zones de restructura-tion de la défense), 44 quaterdecies (zones franches outre-

mer), 44 quindecies (zones de revitalisation rurale) et 207 à208 sexies (sociétés et collectivités totalement ou partielle-ment exonérées d’IS) du CGI ;– des plus-values à long terme taxées au taux réduit ;– du crédit d’impôt prévu en cas de rachat d’entreprise parles salariés « RES » (CGI, art. 220 quater et 220 quater A) ;– de la fraction du bénéfice qui a donné lieu à un impôt payéau moyen de crédits d’impôts.Selon l’article 46 quater-0 S 1° bis de l’annexe III au CGI, lebénéfice d’imputation doit avoir été régulièrement déclaré.Toutefois, le Conseil d’État a jugé que le bénéfice sur lequelpeuvent être imputés les déficits reportés en arrière s’entenddu bénéfice fiscal effectivement soumis à l’impôt sur lessociétés ; à ce titre, une entreprise dont les bénéfices d’exer-cices antérieurs ont été rehaussés à la suite de la remise encause du régime d’exonération des entreprises nouvellesdont elle prétendait se prévaloir est fondée à demander lereport en arrière d’un déficit sur ces bénéfices rectifiés (CE,19 déc. 2007, n° 285588 et 294358).Dans le cadre des nouvelles dispositions applicables auxdéficits subis au titre d’un exercice clos à compter du 21 sep-tembre 2011, le déficit pourrait être reporté en arrière sur lebénéfice rectifié à l’issue d’un contrôle fiscal, par voie deréclamation contentieuse, dans la double limite des rectifica-tions opérées et de 1 M€ (V. § 1013).

1012. L’imputation du déficit constaté à la clôture d’un exer-cice sur le bénéfice de l’exercice précédent (et non plus surles bénéfices des trois exercices précédents) fait naître unecréance sur le Trésor correspondant à l’excédent d’impôtantérieurement versé à raison du bénéfice ayant fait l’objet decette imputation.Au terme du délai de cinq ans, l’entreprise peut demander leremboursement de la créance qui n’a pas été imputée, enutilisant le relevé du solde de l’IS(V. § 1022).

Nouveau

1013. Le report en arrière des déficits constatés au titre d’unexercice n’est possible :– que sur le bénéfice de l’exercice précédant celui au titreduquel le déficit reporté est constaté,– que dans la limite du montant le plus faible entre le bénéficedéclaré au titre de l’exercice et 1 M€.En outre, l’option pour le report en arrière des déficits devradésormais être exercée au titre de l’exercice au cours duquelle déficit est constaté, dans le délai de dépôt de la déclarationde résultats de cet exercice (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117,19 sept. 2011, art. 2 : V.D.O Actualité 32/2011, n° 6, § 11 ets.).Exemples : 1) Une entreprise dégageant en 2011 un bénéfice de800 000 € et supportant en 2012 un déficit de 600 000 € pourraintégralement reporter en arrière son déficit de 2012 sur sonbénéfice de 2011.2) Une entreprise qui dégage en 2011 un bénéfice de 1 400 000 € etsupporte en 2012 un déficit de 1 100 000 € ne pourra reporter enarrière qu’une fraction de son déficit de 2012 égale à un milliond’euros.3) Une entreprise qui dégage en 2011 un bénéfice de 500 000 € etsupporte en 2012 un déficit de 800 000 € ne pourra reporter enarrière qu’une fraction de son déficit de 2012 égale à 500 000 €.Dans les deux cas précédents, l’excédent de déficit non reportableen arrière pourra être reporté en avant dans les conditions de droitcommun (tel que modifié par la présente loi).

1014. L’option pour le report en arrière constitue une décisionde gestion opposable. Pour les exercices clos à compter du21 septembre 2011, l’option est exercée dans le délai de

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

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dépôt de la déclaration de résultats de l’exercice au coursduquel le déficit est constaté.L’Administration a mis en ligne le nouveau formulaire dedéclaration de report en arrière des déficits n° 2039 que lesentreprises doivent utiliser lorsqu’elles souhaitent opter pourle report en arrière d’un déficit constaté au titre des exercicesclos à compter du 21 septembre 2011. Le seul dépôt de cettedéclaration n’emporte plus option pour le report en arrière dudéficit. Cette option doit désormais être formalisée lors dudépôt de la déclaration de résultats ayant constaté ce déficiten complétant la ligne ZL du tableau n° 2058-A, la ligne 356du tableau n° 2033-B ou la ligne HE du tableau n° 2058 RGpour une société-mère (CGI, art. 220 quinquies, II,al. 1er modifié : V. D.O Actualité 32/2011, n° 6, § 15 : V. D.OActualité 40/2011, n° 4, § 1 et s.).Cette disposition fait échec à la jurisprudence du Conseil d’État, trèssouple, qui considérait :– que l’option pouvait être exercée non seulement au titre du déficitde l’exercice mais également au titre des déficits en report (CE,30 juin 1997, n° 178742, SA Sectronic), est donc caduque ;– que le délai de remboursement de cinq ans prévu pour la créancedevait être décompté à partir de l’exercice d’origine du déficit et nonde l’exercice au terme duquel l’option est exercée (CE, 4 août 2006,n° 285201, Kaufman & Broad). La créance ne pourra plus êtreeffectivement remboursée qu’au terme des cinq années suivant cellede la clôture de l’exercice au titre duquel l’option aura été exercée(CGI, art. 220 quinquies, I, al. 4).

1014-a. L’option ne peut pas être exercée au titre d’un exer-cice au cours duquel intervient :– une cession ou cessation totale d’entreprise ;– une fusion, scission ou apport partiel d’actif (cette règleétant valable en principe aussi bien pour la société appor-teuse que pour la société bénéficiaire des apports au regarddes déficits qui lui sont transférés, V. Doc. adm 4 H-2222,30 oct. 1996, n° 9) ;– une liquidation amiable ou encore un jugement prononçantla liquidation de biens de la société (CGI art. 220 quinquies,II).

1015. Les nouvelles règles de report des déficits (reports enavant et en arrière) s’appliquent aux déficits restant à imputerconstatés au titre d’exercices antérieurs au premier exerciceclos à compter du 21 septembre 2011. L’option pour le reporten arrière ne peut donc, en principe, pas être exercée pources déficits, sauf application de la tolérance administrativerésultant du projet d’instruction, pour les déficits constatés aucours d’un exercice clos entre le 20 juin et le 20 septembre2011 (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011, art. 31, IIet III : V. D.O Actualité 2/2012, n° 22, § 2).Une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile peutopter pour le report en arrière du déficit subi au titre de l’exerciceclos le 31 décembre 2012 mais ne peut pas reporter en arrière ledéficit constaté au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2011 (cedéficit est alors reportable en avant dans les conditions du régime dedroit commun).

INTÉRÊT DU REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITS

1016. Contrairement au report en avant qui est soumis auxaléas de l’exploitation, le report en arrière fait immédiatementnaître, au profit de l’entreprise, une créance juridiquementcertaine et non imposable.La créance présente l’avantage d’améliorer les fonds propresde l’entreprise. En effet, elle peut être cédée à un établisse-ment de crédit ou être imputée sur l’impôt sur les sociétésultérieurement dû par la société. La fraction non utilisée auterme d’un délai de cinq ans est remboursable par le Trésor.On peut également noter que la créance née du report en arrière desdéficits peut être utilisée sans réfaction pour acquitter l’impôt dû autaux réduit sur les plus-values nettes à long terme, alors que les

déficits reportés en avant s’imputent euro pour euro sur cesplus-values.On notera qu’une entreprise bénéficiant du régime d’imposition autaux réduit de 15 % des PME (CGI, art. 219, I, b) peut avoir intérêt,notamment si elle ne remplit plus par la suite les conditions pourbénéficier de ce régime, à imputer son déficit en avant afin d’obtenirun gain d’impôt au taux normal et non une créance calculée sur uneimposition à taux réduit.En revanche, l’option pour le report en arrière des déficits conduit àaugmenter le montant de la contribution sociale sur les bénéfices dessociétés de 3,3 % (CGI, art. 235 ter ZC), due au titre des exercicesultérieurs, dans la mesure où la créance résultant du report en arrièren’est pas imputable sur l’impôt de référence desdits exercicesservant au calcul de cette contribution alors que le déficit reporté enavant s’imputerait sur les résultats retenus pour le calcul de cetimpôt.Il convient enfin de rappeler que lorsque l’entreprise est soumise,obligatoirement ou volontairement, au régime de la participation dessalariés aux résultats de l’entreprise, le report en arrière des déficitsdemeure sans incidence sur le montant des droits attribués auxsalariés au titre des exercices sur lesquels s’imputent les déficits(BODGI 4 N-1-86).

CALCUL DE LA CRÉANCE

1017. Le déficit constaté par une entreprise soumise à l’impôtsur les sociétés peut, sur option, être reporté en arrière sur lebénéfice de l’antépénultième exercice et, le cas échéant, decelui de l’avant-dernier exercice, puis de celui de l’exerciceprécédent (CGI, art. 220 quinquies : V. étude F-21 590).La créance de report en arrière des déficits est égale à l’impôtsur les sociétés acquitté à raison du bénéfice sur lequel estimputé le déficit reporté en arrière. Autrement dit, la créancede report en arrière des déficits doit être calculée en appli-quant, non pas le taux de l’impôt sur les sociétés en vigueurau titre de l’exercice déficitaire, mais celui applicable au titrede l’exercice de réalisation du bénéfice sur lequel s’impute cedéficit.Cette règle permet notamment de tenir compte des tauxréduits d’imposition prévus en faveur des petites entreprises(CGI, art. 219, I, b). Pour ces entreprises, le taux de l’impôt surles sociétés est fixé, dans la limite de 38 120 € de bénéficeimposable par période de douze mois, à 15 %.Il s’agit des entreprises dont le chiffre d’affaires, le cas échéantramené à 12 mois, est inférieur à 7 630 000 € et dont le capital estdétenu, directement ou indirectement pour 75 % au moins par despersonnes physiques ou par une société remplissant ces mêmesconditions.

1018. Il est possible d’imputer le déficit reporté en arrière surdes bénéfices des PME soumis à l’impôt sur les sociétés autaux réduit de 15 % prévus à l’article 219, I, b du CGI.Le bénéfice sur lequel est imputé le déficit reporté en arrières’entend donc du bénéfice fiscal qui a été soumis à l’impôt surles sociétés au taux normal, ou, au taux réduit de 15 % prévupour les PME, à l’exclusion de la fraction de ce bénéfice qui aété distribuée, de celle qui a donné lieu à un impôt payé aumoyen d’avoirs fiscaux (jusqu’au 31 décembre 2004) ou decrédits d’impôt et de celle qui a été prise en compte pour ladétermination du crédit d’impôt prévu en cas de rachat d’uneentreprise par ses salariés (CGI, art. 220 quater) ou dereprise d’une entreprise en difficulté (CGI, art. 220 quater A)(CGI, ann. III, art. 46 quater-0 S, 1° bis).

UTILISATION DE LA CRÉANCE

1019. Le déficit ainsi imputé cesse d’être reportable sur lesrésultats des exercices suivant celui au titre duquel il a étéconstaté et l’excédent d’impôt qui résulte du report en arrièrefait naître au profit de l’entreprise une créance sur le Trésor.Cette créance, qui n’est pas imposable, peut être :

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 151

Page 36: Lexis Nexis Intégration

– soit cédée à un établissement de crédit ;– soit utilisée pour le paiement de l’impôt sur les sociétés dûau titre des exercices ultérieurs ;– soit remboursée à la société au terme d’un délai fixé par laloi.L’Administration a précisé qu’une société absorbante quiopte pour le report en arrière du déficit subi au cours del’exercice qui suit celui de la fusion n’a pas la possibilité deprendre en compte pour le calcul de la créance les bénéficesantérieurs de la société absorbée. Elle peut seulement repor-ter le déficit en cause sur les bénéfices qu’elle a réalisés aucours des trois exercices qui précèdent (Rép. min. Audinot :JO AN 17 janv. 1994, p. 226).

1020. La créance peut être cédée à titre de garantie à unétablissement de crédit dans les conditions prévues par la loin° 81-1 du 2 janvier 1981, modifiée par la loi n° 84-46 du24 janvier 1984 (loi Dailly). Elle peut également être remise àl’escompte auprès d’une banque (Rép. min. Micaux : JO AN16 févr. 1987, p. 867. - Rép. min. Albertini : JO AN 13 avr.1998, p. 2070). À compter de cette cession, la créance nepeut plus être imputée sur l’impôt sur les sociétés (CGI, ann.III, art. 46 quater-0 U II).

1021. Lorsqu’elle n’a pas été cédée à un établissement decrédit, la créance peut être utilisée pour le paiement de l’impôtsur les sociétés dû au titre des exercices clos au cours descinq années suivant celle de la clôture de l’exercice défici-taire. La créance peut être imputée :– sur des acomptes ou sur le solde de l’impôt sur les sociétés ;– sur des cotisations calculées au taux normal ou à un tauxréduit.En revanche, elle n’est ni admise en paiement de la contribu-tion sociale sur les bénéfices des sociétés (CGI, art. 235 terZC), ni de la contribution annuelle sur les revenus locatifs(CGI, art. 234 duodecies IV).Lorsque l’entreprise détient plusieurs créances, celles-cidoivent être imputées en respectant l’ordre dans lequel ellessont apparues (CGI, ann. III, art. 46 quater-0U-I).Lorsqu’elle n’a été ni cédée ni utilisée pour le paiement del’impôt sur les sociétés, la créance est remboursée à l’entre-prise au terme des cinq années suivant celle de la clôture del’exercice déficitaire.

Elle peut aussi choisir de l’utiliser pour acquitter les autresdettes fiscales (hors impôts locaux) recouvrées par les comp-tables de la DGFIP (impôt sur les sociétés et contributionsassimilées, TVA, taxe sur les salaires, taxe d’apprentissage,participation des employeurs au développement de la forma-tion professionnelle continue, la cotisation perçue au titre dede la participation des employeurs à l’effort de construction)(BOI 12 A-1-05, 26 juill. 2005).Le décompte du délai de cinq ans est réalisé à partir de l’exerciced’origine du déficit et s’effectue par années civiles. Par exemple, encas d’exercice ouvert le 1er avril 2012 et clos le 30 novembre 2012, lacréance résultant du report en arrière du déficit peut être rembour-sée dès le 1er janvier 2018. En revanche, en cas de clôture au30 mars 2013, le remboursement de la créance de carry-backn’interviendra qu’à partir du 1er janvier 2019.

REMBOURSEMENT ANTICIPÉ DE LA CRÉANCE

1022. Les entreprises ayant fait l’objet d’une procédure desauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation judiciairepeuvent demander le remboursement de leur créance sur leTrésor née du report en arrière des déficits (carry back) et nonutilisée à compter de la date du jugement qui a ouvert cesprocédures (CGI, art. 220 quinquies, I, al. 5 ; L. fin. 2004,n° 2003-1311, 30 déc. 2003, art. 14 ; BOI 4 A-4-04, 28 mai2004 : V. D.O Actualité 21/2004, n° 9, § 35).

Les entreprises qui souhaitent obtenir ce remboursement anticipédoivent indiquer sur la déclaration n° 2073 la date du jugementouvrant la procédure, le montant de la créance remboursable, lemontant des intérêts à déduire et le montant dont elles demandent leremboursement.

Nouveau

Les entreprises soumises à une procédure de sauvegardefinancière accélérée peuvent également demander le rem-boursement anticipé de leur créance de « carry back » dansles conditions prévues à l’article 220 quinquies du CGI (Rép.min. n° 104859 : JOAN Q 5 juill. 2011 : V. D.O Actualité32/2011, n° 15, § 1 et s.).

GROUPES DE SOCIÉTÉS

1023. La société mère qui s’est constituée seule redevable del’impôt sur les sociétés dû sur l’ensemble des résultats dugroupe formé par elle-même et ses filiales peut opter pour lereport en arrière du déficit d’ensemble, dans les conditionsprévues à l’article 220 quinquies du CGI (CGI, art. 223 G :V. étude F-23 400). Pour les exercices clos à compter du21 septembre 2011, le déficit est imputé soit sur le bénéficed’ensemble de l’exercice précédent, soit sur le bénéfice quela société mère a personnellement réalisé au cours de l’exer-cice précédant l’application du régime de groupe.À cet effet, la société mère souscrit une déclaration n° 2039pour le groupe et exerce l’option dans le cadre II de la page 1de cet imprimé (elle doit également cocher la case figurant aucadre I prévue pour les sociétés qui bénéficient du régimefiscal des groupes de sociétés).En revanche, une société filiale du groupe ne peut pasexercer l’option pour le report en arrière des déficits.Les filiales qui disposent de créances nées du report en arrière avantl’intégration peuvent céder à la société mère ces créances pour leurvaleur nominale. Dans ce cas, conformément à l’article 223 G duCGI, la société mère ne peut utiliser ces créances pour le paiementde l’impôt sur les sociétés dû à raison du bénéfice d’ensemble qu’àhauteur du montant de l’impôt sur les sociétés auquel auraient étésoumises les filiales cédantes si elles n’avaient pas été membres dugroupe (Doc. adm. 4 H-6632, 12 juill. 1997, n° 39)

1024. Le montant de la créance résultant du report en arrièresuivi sur le relevé de solde n° 2572 déposé par la sociétémère au titre du résultat d’ensemble est remboursé à lasociété mère au terme des cinq années suivant celle au coursde laquelle l’exercice déficitaire du groupe a été clos. Toute-fois, la société mère peut utiliser la créance pour le paiementde l’impôt sur les sociétés dû à raison du bénéficed’ensemble au titre des exercices clos au cours de ces cinqannées

ENTREPRISES TENUES DE SOUSCRIRE LADÉCLARATION N° 2039

1025. La déclaration n° 2039 doit être souscrite par les entre-prises qui :– remplissent les conditions pour bénéficier du report enarrière des déficits ;– et optent pour l’application de ce régime.

Conditions d’application du report en arrièredes déficits

1026. Seules les entreprises soumises à l’impôt sur les socié-tés peuvent bénéficier du dispositif de report en arrière desdéficits. Il en est ainsi de l’ensemble des personnes moraleset collectivités soumises, de plein droit ou sur option, à l’impôtsur les sociétés, sur tout ou partie de leur activité et quelle quesoit la nature de celle-ci (CGI, art. 220 quinquies).

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

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Page 37: Lexis Nexis Intégration

Ces dispositions concernent les entreprises soumises àl’impôt sur les sociétés en France et n’opèrent aucune distinc-tion selon que ces entreprises sont françaises ou étrangères(CAA Paris, 30 déc. 1997, n° 94-686).

Déclaration n° 2039

1027. La déclaration doit être souscrite en un seul exemplairesur un imprimé n° 2039 composé de quatre pages. L’impriméà utiliser cette année porte le millésime 2012.

Nouveau

L’imprimé n° 2039 millésimé 2012 a été profondément modi-fié pour tenir compte des aménagements récents du reporten arrière des déficits (V. § 1010 et s.).

1028. La déclaration n° 2039 doit être déposée par les per-sonnes morales passibles de l’impôt sur les sociétés avec lerelevé de solde de l’impôt sur les sociétés (n° 2572) auprèsdu comptable de la DGFIP et non plus avec la déclaration desrésultats. Elle est obligatoirement souscrite en euros.

1029. La déclaration n° 2039 a pour objet de déterminer lesmodalités du report en arrière des déficits et le montant de lacréance sur le Trésor qui en résulte.

Nouveau

Le seul dépôt de la déclaration de report des déficits enarrière n° 2039 n’emporte plus option pour le report en arrièredes déficits.Cette option doit désormais être matérialisée :– pour les entreprises relevant du régime réel d’imposition, encomplétant la ligne ZL (« Déficit de l’exercice reporté enarrière ») du tableau n° 2058 -A ;

– pour les entreprises relevant du régime simplifié d’imposi-tion, en complétant la ligne 356 (« Déficit de l’exercice reportéen arrière ») du tableau n° 2033-B ;– pour la société mère d’un groupe fiscal, en complétant laligne HE (« Déficit de l’exercice reporté en arrière ») dutableau n° 2058 RG (V. D.O Actualité 46/2011, n° 5, § 1 et s.).

Déclaration n° 2573

1030. L’imprimé n° 2573 est réservé au suivi des créances. Ilest composé du :– cadre I réservé à l’identité de l’entreprise ;– cadre II réservé aux demandes de remboursement decréance suite a une procédure de sauvegarde, de redresse-ment ou de liquidation judiciaire ;– du cadre III réservé aux demandes de remboursementautres ;– du cadre IV réservé au détail du remboursement du créditd’impôt ;– du cadre V réservé au reversement de crédit d’impôt (pourles entreprises passibles de l’IS) ;– du cadre VI réservé aux cessions de créance lors del’entrée dans un groupe de sociétés (CGI, art. 223 A) ;Ce cadre est réservé aux entreprises soumises à l’impôt sur lessociétés et doit être renseigné par la société membre du groupe etpar la société mère et est à déposer auprès du service des impôtsdont elles dépendent.

– du cadre VII réservé au transfert de créance à la sociétéabsorbante ou bénéficiaire d’un apport.Ce cadre est destiné aux entreprises soumises à l’impôt sur lessociétés et doit être renseigné par la société absorbante oubénéficiaire d’un apport et par la société absorbée ou apporteuse etest à déposer auprès du service des impôts dont elles dépendent.

1031. à 1035. Numéros réservés.ê

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 153

Page 38: Lexis Nexis Intégration

RÉDACTION DE LA DÉCLARATION

1036. La déclaration n° 2039 comporte trois rubriques quiconcernent respectivement :– l’identification de l’entreprise (cadre I, page 1) ;– l’option pour le report en arrière du déficit formulée lors dudépôt de la déclaration de résultats (cadre II, page 1) ;– les modalités du report en arrière des déficits applicables àla généralité des entreprises (page 2).

Nouveau

L’imprimé n° 2039 millésimé 2012 a été profondément modi-fié pour tenir compte des aménagements récents du reporten arrière des déficits (V. § 1010 et s.).

IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE(cadre I, page 1)

1037. Les renseignements demandés pour servir cette partiede la déclaration ne nécessitent aucune explication particu-lière ; on se reportera donc aux indications qui figurent surl’imprimé lui-même.On signalera seulement que les sociétés mères d’un groupefiscal doivent cocher la case prévue à cet effet dans le cadre I.

OPTION(cadre II, page 1)

1038. Le cadre II comporte :– la déclaration par le souscripteur que l’entreprise a opté,lors du dépôt de la déclaration de résultats, pour le report enarrière des déficits ;– la mention de l’exercice au titre duquel l’option est exercéeet, en cas de report en arrière des déficits d’exercices anté-rieurs, de la période couverte par ces exercices ;– l’indication du montant du ou des déficits reportés enarrière.

Nouveau

Le seul dépôt de la déclaration de report des déficits enarrière n° 2039 n’emporte plus option pour le report en arrièredes déficits.Cette option doit désormais être matérialisée :– pour les entreprises relevant du régime réel d’imposition, encomplétant la ligne ZL (« Déficit de l’exercice reporté enarrière ») du tableau n° 2058-A ;– pour les entreprises relevant du régime simplifié d’imposi-tion, en complétant la ligne 356 (« Déficit de l’exercice reportéen arrière ») du tableau n° 2033-B ;– pour la société mère d’un groupe fiscal, en complétant laligne HE (« Déficit de l’exercice reporté en arrière ») dutableau n° 2058 RG (V. D.O Actualité 46/2011, n° 5, § 1 et s.).

1039. L’imprimé n° 2039 (page 2) comporte cinq cadresconsacrés respectivement aux éléments suivants :– détermination du bénéfice d’imputation (cadre I) ;– imputation du déficit (cadre II) ;– détermination des déficits reportables en avant (cadre III) ;– montant de la créance (cadre IV) ;– entreprise ayant fait l’objet d’un RES (cadre V).

DÉTERMINATION DU BÉNÉFICE D’IMPUTATION(cadre I)

1040. Le déficit de l’exercice peut s’imputer sur le bénéficede l’exercice précédent (c’est-à-dire, pour un exercice clos le31 décembre 2011, sur le bénéfice de l’exercice 2010).

Nouveau

De nouvelles règles en matière de report des déficits (reportsen avant et en arrière) s’appliquent aux déficits restant àimputer constatés au titre d’exercices antérieurs au premierexercice clos à compter du 21 septembre 2011 (L. fin. rect.2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011, art. 31, II et III : V. D.OActualité 2/2012, n° 22, § 2 : V. § 1015).

Pour déterminer le bénéfice d’imputation, l’entreprise doitindiquer :– le montant du bénéfice fiscal effectivement soumis à l’impôtsur les sociétés au taux normal de 33,1/3 % ou au taux réduitde 15 % prévu en faveur des PME (CGI, art. 219, I, b) indi-qués ligne 2 (ligne 2) ;– le montant du bénéfice exclu du bénéfice d’imputation(lignes 3 à 11) ;– le bénéfice d’imputation (ligne 12).

Bénéfice fiscal effectivement soumis à l’IS autaux normal ou au taux réduit(ligne 2)

1041. L’imputation s’effectue sur le bénéfice fiscal (et non surle bénéfice comptable) déterminé dans les conditions dedroit commun (CGI, art. 209 et s.) et qui ne fait pas l’objetd’une exonération ou d’un abattement en application desdispositions particulières prévues aux articles :– 44 sexies, 44 sexies A, 44 septies, 44 octies, 44 octies A, 44undecies, 44 terdecies et 44 quaterdecies du CGI (exonéra-tions en faveur des entreprises nouvelles, sociétés crééespour la reprise d’entreprises en difficultés, jeunes entreprisesinnovantes, pôles de compétitivité, zones de restructurationde la défense, zones franches d’activité) ;– 207 à 208 sexies du CGI (exonérations totales ou partiellesd’impôt sur les sociétés et régimes particuliers).

1042. Ce bénéfice s’entend du bénéfice fiscal qui a étésoumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 33,1/3 % ou autaux réduit des PME de 15 %.Les plus-values à long terme sont également exclues dubénéfice d’imputation.

1043. En pratique, le bénéfice à porter sur la ligne 2 figure :– ligne XN du tableau n° 2058 A de la liasse fiscale si l’entre-prise relève du régime réel normal ;– ligne 370 du tableau n° 2033 B si l’entreprise relève durégime réel simplifié ;Ces tableaux sont joints à la déclaration de résultats del’exercice 2010.Si l’imputation est effectuée sur le bénéfice imposé au tauxréduit de 15 % prévu en faveur des PME, il convient d’inscriredans la colonne correspondante le montant du bénéfice taxéà ce taux qui figure sur la déclaration n° 2065, cadre C.Le Conseil d’État a considéré que les rehaussements du bénéficeproposés à la suite d’un contrôle ou bien les bénéfices quideviennent imposables suite à la remise en cause de leur exonéra-tion pouvaient être intégrés dans le bénéfice d’imputation (CE, 19déc. 2007, n° 285588 et 204358).

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

• 154 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 39: Lexis Nexis Intégration

Calcul du bénéfice exclu du bénéficed’imputation

1044. Le montant du bénéfice soumis à l’impôt sur les socié-tés qui est exclu du bénéfice d’imputation comprend pourchaque exercice les calculs effectués sur les lignes 3 à 11.

‰ Distributions effectuées par prélèvement soit sur lebénéfice au taux normal, soit sur le bénéfice au tauxréduit(ligne 3)

1045. Cette ligne correspond aux distributions effectuées surle bénéfice fiscal.Le montant de ces distributions est déterminé à partir de ladéclaration n° 2039-A (cadre III).

‰ Fraction non distribuée des bénéfices (15 % ou25 %) ayant donné lieu à un impôt payé au moyen decrédits d’impôt(lignes 4 à 7)

1046. Il s’agit de la fraction du bénéfice fiscal effectivementsoumis à l’impôt sur les sociétés au taux normal (ou, pour lesPME, au taux réduit de 15 %) qui a donné lieu à un impôt payéau moyen :– de crédits d’impôt attachés aux revenus mobiliers (CGI,art. 209 bis et 220, 1) ;– des autres crédits d’impôts (notamment crédit d’impôtrecherche, crédit d’impôt pour adhésion à un groupement deprévention agréé, crédit d’impôt famille, crédit d’impôtapprentissage, etc.).

Montant de l’IS acquitté au moyen d’avoirs fiscaux oude crédits d’impôt attachés aux revenus mobiliers(ligne 4)

1047. Pour la détermination du bénéfice d’imputation, lescrédits d’impôt sont réputés affectés au paiement de l’impôtsur les sociétés dû au taux normal ou au taux réduit des PME(15 %) dans la proportion existant entre l’impôt dû respective-ment à ces taux et le montant total de l’IS dû au titre del’exercice ou de la période d’imposition considérée.Ainsi, ces crédits d’impôt sont réputés affectés au paiementde l’impôt dû au taux normal, au taux réduit de 15 % et au tauxdes plus-values à long terme au prorata du poids respectif dechacun de ces impôts dans le total de l’impôt sur les sociétésdû par l’entreprise.Il y a donc lieu de porter sur la ligne 4 (dans les différentescolonnes) une fraction des avoirs fiscaux et crédits d’impôtattachés aux revenus mobiliers déterminée selon les for-mules :– pour la détermination du bénéfice d’imputation soumis autaux réduit :

– pour la détermination du bénéfice d’imputation soumis autaux normal :

1048. Les revenus de capitaux mobiliers reçus par les per-sonnes morales passibles de l’IS (CGI, art 206), à l’exceptionde celles désignées à l’article 206, 5 du CGI peuvent être prisen compte dans les résultats imposables pour leur montant

net, c’est-à-dire compte non tenu des crédits d’impôt (CGI,ann. II, art. 136).La somme à imputer sur le montant de l’impôt sur les sociétésdû au titre de la période d’imposition considérée est, dès lors,égale à la différence entre :– d’une part, le montant des crédits d’impôt afférents auxrevenus mobiliers compris dans les bénéfices soumis à l’IS ;– et, d’autre part, le produit obtenu en multipliant ce montantpar le taux de l’IS.

1049. Lorsque les résultats imposables au titre d’un exerciceou d’une période d’imposition sont susceptibles d’être sou-mis à plusieurs taux d’imposition en application, notamment,de l’article 219, I, b du CGI, la détermination du montant desavoirs fiscaux et crédits d’impôt imputables sur l’IS dû au titrede cet exercice ou de cette période d’imposition, conduit, enpratique, à rechercher à quel taux, ces crédits d’impôtauraient été imposés s’ils avaient été compris dans les résul-tats imposables (BOI 4 H-4-02, 11 oct. 2002).

1050. Ainsi, les crédits d’impôt sont imputables à raison de85 % (1 - 0,15) de leur montant, le montant étant limité à ladifférence, si elle est positive, entre 38 120 € et le bénéficefiscal de l’exercice ou de la période d’imposition, compte nontenu des crédits d’impôt. Le surplus éventuel est imputablepour 66,2/3 % de son montant de même qu’en cas de diffé-rence négative entre 38 120 € et le bénéfice fiscal.

Montant de l’IS acquitté au moyen des autres créditsd’impôt(ligne 5)

1051. Les autres crédits d’impôt (crédit d’impôt recherche,crédit d’impôt pour adhésion à un groupement de préventionagréé, crédit d’impôt famille, crédit d’impôt apprentissage,etc.) sont retenus pour une fraction de leur montant égale à laproportion qui existe entre l’impôt sur les sociétés calculé autaux normal ou bien au taux réduit des PME (CGI, art. 219, I,b), qui n’a pas été acquitté au moyen des crédits d’impôtmentionnés ligne 5, et le total de l’impôt sur les sociétés dû autitre de l’exercice considéré, diminué des mêmes créditsd’impôt. Il convient d’appliquer les formules suivantes.– pour la détermination du bénéfice d’imputation soumis autaux normal :

(montant total des autres crédits d’impôtsutilisés pour le paiement de l’IS) × (montant de l’IS

calculé au taux normal - montant de la ligne 5)

(montant total de l’IS - montant total crédits d’impôtattachés aux revenus de valeurs mobilières

utilisés pour le paiement de l’IS de l’exercice)

– pour la détermination du bénéfice d’imputation soumis autaux réduit de 15 % :

(montant total des autres crédits d’impôtsutilisés pour le paiement de l’IS) × (montant de l’IS

calculé au taux réduit - montant de la ligne 5)

(montant total de l’IS - montant total des crédits d’impôtattachés aux revenus de valeurs mobilières

utilisés pour le paiement de l’IS de l’exercice)

Montant des bénéfices ayant donné lieu à un impôtpayé au moyen de crédits d’impôt(ligne 6)

1052. Il convient de rechercher le montant des bénéficesimposés au taux normal ou au taux réduit des PME de 15 %ayant donné lieu à un impôt payé au moyen de créditsd’impôt.

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 155

Page 40: Lexis Nexis Intégration

Ce montant est obtenu en divisant la somme des montantsfigurant lignes 4 et 5 par le taux de l’impôt sur les sociétéscorrespondant à la colonne mentionné ligne 1, soit le tauxnormal de 33,1/3 % soit le taux de 15 %.

Fraction non distribuée des bénéfices ayant donnélieu à un impôt payé au moyen de crédits d’impôt(ligne 7)

1053. Il s’agit du montant des bénéfices qui ont donné lieu àun impôt payé au moyen de crédits d’impôt, retenu à concur-rence d’une fraction égale à la proportion qui existe entre lemontant non distribué du bénéfice fiscal effectivement sou-mis à l’impôt sur les sociétés au taux normal ou au taux réduitdes PME de 15 % (CGI, art. 219, I, b) et le montant total de cebénéfice.

(ligne 6) ×(ligne 2 - ligne 3)

(ligne 2)

‰ Fraction des bénéfices ayant ouvert droit au créditd’impôt RES qui n’a pas été distribuée et n’a pasdonné lieu à un impôt payé au moyen de créditsd’impôt(lignes 8 à 10)

1054. La fraction des bénéfices ayant ouvert droit au créditd’impôt Rachat d’une entreprise par ses salariés (RES) (CGI,art. 220 quater et 220 quater A) qui n’a pas été distribuée etn’a pas donné lieu à un impôt payé au moyen de créditsd’impôt est exclue du bénéfice d’imputation.La société constituée exclusivement pour le rachat de tout oupartie du capital d’une entreprise avant le 31 décembre 1991peut bénéficier d’un crédit d’impôt. Pour chaque exercice, lecrédit d’impôt est égal à un pourcentage des intérêts dus autitre de cet exercice sur les emprunts contractés par lasociété constituée en vue du rachat au cours de l’année decréation de cette société. Ce pourcentage est égal au taux del’impôt sur les sociétés applicable aux bénéfices réalisés parla société rachetée au titre de l’exercice précédent. Le créditd’impôt est limité au montant de l’impôt sur les sociétésacquitté par la société rachetée au titre de cet exercice, dansla proportion des droits sociaux que la société nouvelledétient dans la société rachetée. Il est imputé sur l’impôt surles sociétés dû au titre du même exercice par la sociéténouvelle. L’excédent est remboursé par la société (V. étudeF-92 400).L’entreprise qui a fait l’objet d’un rachat par ses salariés dansles conditions prévues aux articles 220 quater ou 220 quaterA du CGI doit déterminer successivement les opérationsfigurant aux lignes 8 à 10.

Calcul du crédit d’impôt RES(ligne 8)

1055. La société qui a fait l’objet d’un rachat par ses salariésne peut pas imputer en arrière ses déficits sur la fraction deses bénéfices des trois années précédentes qui a ouvertdroit, au profit de la société nouvelle constituée pour le rachat,au crédit d’impôt.Il convient de mentionner sur la ligne 8 :– pour la détermination du bénéfice d’imputation soumis au tauxnormal :

– pour la détermination du bénéfice d’imputation soumis au tauxréduit de 15 % :

Montant des bénéfices ayant ouvert droit au créditd’impôt RES(ligne 9)

1056. Le montant du bénéfice imposé au taux normal ou autaux réduit des PME de 15 % ayant donné lieu à un créditd’impôt RES (CGI, art. 220 quater et 220 quater A) est men-tionné sur la ligne 9. Il s’agit d’indiquer le montant figurant surla ligne 8 divisé par le taux de l’impôt correspondant à lacolonne.

Montant du bénéfice ayant ouvert droit au créditd’impôt RES exclu(ligne 10)

1057. La fraction du bénéfice ayant ouvert droit à un créditd’impôt RES qui n’a pas été distribuée et n’a pas donné lieu àun impôt payé au moyen de crédits d’impôt est exclue dubénéfice d’imputation.Il s’agit du montant qui figure ligne 9 retenu à concurrence d’unefraction égale à la proportion existant entre le montant du bénéficefiscal qui n’a pas été distribué et n’a pas donné lieu à un impôt payéau moyen de crédits d’impôt et le montant total de ce bénéfice.Il convient d’appliquer la formule suivante :

(ligne 9) ×[ligne 2 - (ligne 3 + ligne 7)]

(ligne 2)

‰ Montant du bénéfice exclu(ligne 11)

1058. Le montant total du bénéfice exclu du bénéfice d’impu-tation pour le report en arrière du déficit (ligne 11) correspondà la somme des montants figurant lignes 3, 7 et 10.

‰ Bénéfice d’imputation(ligne 12)

1059. Le bénéfice d’imputation s’obtient par différence entreles montants portés lignes 2 (bénéfice fiscal effectivementsoumis à l’IS au taux normal ou au taux réduit de 15 %) d’unepart, et 11 (bénéfice exclu) d’autre part.

IMPUTATION DU DÉFICIT(cadre II)

Fraction du déficit reporté en arrière(ligne 13)

1060. Il doit être procédé à l’imputation du déficit porté enligne 16 à hauteur du montant le plus faible entre 1 000 000 €

et le bénéfice d’imputation (ligne 12). Lorsqu’un déficit estsusceptible d’être reporté en arrière sur les bénéfices d’unexercice soumis pour partie au taux de 15 % et pour partie autaux normal de l’impôt sur les sociétés, le déficit est imputé enpriorité sur le bénéfice soumis au taux normal, puis sur lebénéfice soumis au taux réduit.

Calcul de la créance(ligne 14)

1061. La ligne 14 est réservée au calcul de la créance résul-tant du report en arrière des déficits. Le calcul est opéré, pourchaque exercice, en multipliant le montant figurant ligne 13par le taux de l’impôt correspondant à la colonne mentionnéligne 1, soit selon le cas : 33, 1/3 % ou 15 %.

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

• 156 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 41: Lexis Nexis Intégration

Montant du déficit reporté en arrière(ligne 15)

1062. Le total des sommes portées sur la ligne 13 (fraction dudéficit reporté en arrière) est mentionné ligne 15. Ce montantdoit être reporté à la ligne 17.

DÉTERMINATION DES DÉFICITS REPORTABLES ENAVANT(cadre III)

Montant des déficits reportables(ligne 16)

1063. Il s’agit de reporter le montant de la ligne K6 et YJ dutableau n° 2058 B ou 984 et 860 du tableau n° 2033 D del’exercice en cours, s’il s’agit de la première déclarationn° 2039 déposée au titre de l’exercice en cours.

Montant des déficits reportés en arrière(ligne 17)

1064. Il s’agit de reporter le montant figurant ligne 15 (mon-tant des déficits reportés en arrière).

Montant des déficits reportés en avant(ligne 18)

1065. La ligne 18 correspond à la différence entre la ligne 16et la ligne 17. Cette différence constitue le montant desdéficits reportables en avant après application du report enarrière.

MONTANT DE LA CRÉANCE(cadre IV)

‰ Totalisation des sommes portées ligne 14(ligne 19)

1066. Il convient de porter sur la ligne 19 la totalisation dessommes portées ligne 14. La créance de report en arrière du

déficit est égale à l’impôt acquitté à raison du bénéficed’imputation (CGI, art. 220 quinquies I, al. 3). Cette créancecorrespond à l’impôt sur les sociétés effectivement acquitté àraison des bénéfices sur lesquels les déficits reportés enarrière ont été imputés.L’excédent d’impôt résultant de l’application du report enarrière des déficits fait naître au profit de l’entreprise unecréance égale au produit du déficit imputé par le taux del’impôt sur les sociétés applicable à l’exercice de réalisationdu bénéfice sur lequel s’impute ce déficit.

ENTREPRISE AYANT FAIT L’OBJET D’UN « RES »(cadre V)

1067. Lorsque l’entreprise a fait l’objet d’un rachat par sessalariés (CGI, art. 220 quater et 220 quater A), le montant descrédits d’impôt obtenus par la société nouvelle constituée envue de ce rachat au titre de l’exercice 2011 (N) doit êtrementionné sur la ligne 20.

1068. La société rachetée doit joindre à sa déclarationn° 2039 un document attestant le montant du crédit d’impôtobtenu par la société constituée pour le rachat au titre del’exercice qui suit celui de la réalisation du bénéfice sur lequelle déficit est reporté en arrière (CGI, ann. III, art. 46 quater-0W, I, al. 2).À défaut de production de ce document, la société constituéepour le rachat est réputée avoir obtenu un crédit d’impôt égalau montant total de l’impôt sur les sociétés au taux normalacquitté par la société rachetée au titre de l’exercice bénéfi-ciaire, retenu dans la proportion de ses droits sociaux déte-nus par la société nouvelle (Doc. adm. DGI 4 H 2222, § 31).

1069 à 1089. Numéros réservés. ê

REPORT EN ARRIÈRE DES DÉFICITSDÉCLARATION N° 2039

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 157

Page 42: Lexis Nexis Intégration

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDéclaration n° 2069 A et états annexes n° 2069-A-1 et n° 2069-A-2

Sommaire

n° de §

PRINCIPES GÉNÉRAUX .................................. 1090

SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATIONN° 2069

Entreprises tenues de souscrire la déclara-tion .................................................................... 1094

Sociétés passibles de l’IS.................................. 1094

Entreprises passibles de l’IR ............................. 1096

Cas particulier : opérations de restructuration .. 1098

Imprimés à utiliser........................................... 1099

Documents à joindre à la déclaration................ 1100

Date de dépôt de la déclaration........................ 1102

MODALITÉS DE SOUSCRIPTION DE LA DÉ-CLARATION

Renseignements sur l’entreprise................... 1104

Dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt.... 1108

Dépenses de sous-traitance.............................. 1136

n° de §

Dépenses de collection des entreprises indus-trielles du secteur textile-habillement-cuir ......... 1157

Calcul du crédit d’impôt ................................. 1166

Les dépenses retenues dans la base de calculn'excèdent pas 100 M€ .................................... 1167

Les dépenses retenues dans la base de calculexcèdent 100 M€ .............................................. 1184

Participations dans les sociétés de per-sonnes et groupements assimilés................. 1207

Répartition du crédit d'impôt entre les asso-ciés de sociétés de personnes ...................... 1209

Utilisation de la créance ................................. 1211

Entreprises soumises à l’IS................................ 1213

Entreprises relevant de l’IR................................ 1216

Obligations déclaratives ................................. 1217

États annexes n° 2069-A-1 et n° 2069-A-2 .... 1221

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

• 158 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 43: Lexis Nexis Intégration

PRINCIPES GÉNÉRAUX

1090. Les entreprises imposées d’après leur bénéfice réel(normal ou simplifié) peuvent bénéficier d’un crédit d’impôtrecherche au titre de 2011 (CGI, art. 244 quater B : V. étudeF-92 150).Peuvent ainsi bénéficier du crédit d’impôt recherche lesentreprises :

soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur lerevenu ;

qui exercent une activité industrielle, commerciale ou agri-cole ;Il résulte de la jurisprudence que les sociétés commerciales, quelleque soit la qualification donnée à leur activité (commerciale ou noncommerciale), peuvent bénéficier du crédit d’impôt recherche (BOI 4A-10-08, § 2, 26 déc. 2008).

quel que soit leur mode d’exploitation (entreprise sousforme individuelle, société artisanale, société à responsabilitélimitée, société anonyme, etc.) ;Ainsi, les entreprises artisanales, lorsqu’elles sont imposées au titredes bénéfices industriels et commerciaux, peuvent bénéficier ducrédit d’impôt recherche, dès lors qu’elles répondent aux conditionsprévues à l’article 244 quater B précité.

exonérées d’impôt en application des dispositions enfaveur des entreprises nouvelles (CGI, art. 44 sexies), desjeunes entreprises innovantes (CGI, art. 44 sexies A), desentreprises créées pour la reprise d’une entreprise en diffi-culté (CGI, art. 44 septies), des entreprises implantées enzone franche urbaine (CGI, art. 44 octies et art. 44 octies A),en Corse (CGI, art. 44 decies), dans un pôle de compétitivité(CGI, art. 44 undecies), dans un bassin d’emploi à redynami-ser (CGI, art. 44 duodecies), dans des zones de restructura-tion de la défense (CGI, art. 44 terdecies), dans des zonesfranches d’activité (CGI, art. 44 quaterdecies) ou dans uneZRR en application du nouveau dispositif d'exonération (CGI,art. 44 quindecies : L. fin. 2011, n° 2010-1657, 29 déc. 2010,art. 129 ; V. D.O Actualité 1/2011, n° 47, § 1 et s.) pour autantqu’elles remplissent par ailleurs les autres conditions prévuesà ce même article.Ainsi, sont exclues du bénéfice du crédit d’impôt recherche lesentreprises exonérées d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur lessociétés par une autre disposition.

1091. Déterminé par année civile (quelles que soient la datede clôture des exercices et leurs durées), le crédit d’impôtrecherche calculé au titre des dépenses exposées en 2011est égal à :– 30 % sur la fraction des dépenses de recherche (aprèsprise en compte le cas échéant des subventions et avancesremboursables) inférieure ou égale à 100 M€ ;– 5 % sur la fraction des mêmes dépenses supérieure à100 M€.Exemple : Une société A expose 150 M€ de dépenses de rechercheéligibles au crédit d’impôt au titre de l’année 2011. Par hypothèse, lasociété A n’a perçu par ailleurs aucune subvention ni avanceremboursable.La société A bénéficiera d’un crédit d’impôt recherche égal à32,5 M€, soit (30 % × 100 M€) + (5 % × 50 M€) (BOI 4 A-10-08,§ 24, 26 déc. 2008).

Les entreprises qui prétendent pour la première fois aubénéfice du crédit d’impôt recherche ou qui ne l’ont pasobtenu au titre des cinq années précédentes bénéficientd’une majoration du taux qui est porté à 40 % la première

année et à 35 % la deuxième année lorsqu’il n’existe pas delien de dépendance avec une entreprise déjà attributaire d’uncrédit d’impôt recherche au cours de la même période.

Nouveau

Pour les dépenses exposées depuis le 1er janvier 2011, letaux majoré retenu pour la première année a été porté de 30 à40 % (au lieu de 50 % avant 2011) et de 30 à 35 % (au lieu de40 % avant 2011) pour la deuxième année (Instr. 27 janv.2012 : BOI 4 A-1-12, 2 févr. 2012 ; V. D.O Actualité 7/2012,n° 4, § 14 et s.).Par ailleurs, le capital de l’entreprise éligible au CIR ne doitpas être détenu à 25 % au moins par un associé détenant ouayant détenu au cours des cinq années précédentes aumoins 25 % du capital d’une autre entreprise n’ayant plusd’activité et ayant bénéficié du crédit d’impôt au titre de cettepériode. Il en est de même au regard de l’exploitant individuelqui ne doit pas avoir bénéficié du CIR au cours de la mêmepériode dans le cadre d’une autre entreprise individuellen’ayant plus d’activité.Le taux majoré peut bénéficier à une entreprise créée depuismoins de cinq ans, dès lors qu’elle n’a pas déposé dedéclaration de crédit d’impôt recherche depuis sa création(RES n° 2009/55 (FE), 15 sept. 2009 : V. D.O Actualité32/2009, n° 8, § 1 et s.).

1092. Le crédit d’impôt est calculé sur le volume desdépenses de recherche non plafonnées (V. § 1108 et s.).

1093. Le crédit d’impôt est imputé sur l’impôt sur le revenu oulors du paiement du solde de l’impôt sur les sociétés dû parl’entreprise au titre de l’année au cours de laquelle lesdépenses de recherche ont été exposées, après prise encompte des prélèvements non libératoires et autres créditsd’impôt.Lorsque l’exercice ne coïncide pas avec l’année civile, l’imputationse fait sur l’impôt dû au titre de l’exercice clos au cours de l’annéesuivante.

La fraction excédentaire du crédit d’impôt qui n’a pas pu êtreimputé constitue une créance sur l’État. Cette créance peutêtre imputée sur l’impôt des trois années suivantes et, s’il y alieu, restituée à l’expiration de la période (V. § 1211 et s.).

1093-a. La créance est inaliénable et incessible, sauf auprèsd’un établissement de crédit (C. monét. fin., art. L. 313-23 àL. 313-35).

Nouveau

S'agissant de la pérennisation du remboursement de lacréance de CIR en faveur des PME, V. § 1212.

Par ailleurs, en cas de fusion ou d’opération assimilée interve-nant au cours de la période précédant le remboursement, lafraction de la créance qui n’a pas encore été imputée par lasociété apporteuse est transférée à la société bénéficiaire del’apport.Dans les sociétés de personnes, la fraction du crédit d’impôtrecherche est transférée aux associés en proportion de leursdroits et imputable sur leur impôt sur le revenu (ou impôt surles sociétés) sauf lorsqu’il s’agit de personnes physiquesn’exerçant pas d’activité professionnelle au sein de la société(dans ce dernier cas, la fraction de CIR n’est ni imputable nirestituable).ê

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 159

Page 44: Lexis Nexis Intégration

SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION N° 2069

ENTREPRISES TENUES DE SOUSCRIRE LADÉCLARATION

Sociétés passibles de l’IS

1094. Pour bénéficier du crédit d’impôt recherche, les entre-prises non-membres d’un groupe fiscal au sens de l’article223 A du CGI ainsi que les sociétés mères de tels groupesdoivent déposer la déclaration spéciale n° 2069 A auprès duservice des impôts dont elles dépendent (SIE compétentterritorialement ou DGE) avec le relevé de solde de l’impôt surles sociétés (imprimé n° 2572) et l’annexe à ce relevé quipermet de déterminer les créances de crédit d’impôt consta-tées au cours de l’exercice (imprimé n° 2572 A).Les entreprises qui s’acquittent de l’impôt sur les sociétés par voiede télérèglement et transmettent leur relevé de solde via le serveurde paiement en ligne doivent déposer ou faire parvenir en mêmetemps au service des impôts leur déclaration n° 2069 A (CAA Nancy,1er oct. 2009, n° 08.840).

1095. Pour les groupes de sociétés, le crédit d’impôt estdéterminé au niveau de chaque société membre du groupe.Mais la société mère est substituée aux sociétés du groupepour l’imputation, sur le montant de l’impôt sur les sociétésdont elle est redevable au titre de chaque exercice, descrédits d’impôt dégagés par chaque société du groupe.La société mère joint sa déclaration n° 2069 A ainsi que cellesdes filiales au relevé de solde de l’impôt sur les sociétés dugroupe adressé au service des impôts dont elle relève et enadresse un exemplaire au ministère de la Recherche.La société mère mentionne le montant du crédit d’impôt surl’imprimé n° 2058 CG qui doit être obligatoirement servi. Lesfiliales sont dispensées d’annexer la déclaration spéciale lesconcernant à leur déclaration de résultat.Les sociétés bénéficiant du régime fiscal des groupes desociétés doivent cocher la case « CX » en première page duformulaire 2069 A.

La société mère détermine le crédit d’impôt du groupe entenant compte des crédits d’impôt positifs et négatifs dessociétés membres du groupe (V. étude F-92 510 : V. § 1631et s.).

Nouveau

Concernant les aménagements apportés au taux majoré duCIR, les entreprises qui ont bénéficié, au titre des dépensesde recherche réalisées en 2010, du taux majoré de 50 %antérieurement applicable doivent appliquer le nouveau tauxmajoré de 35 % (au lieu du taux de 40 %) au titre de ladeuxième année (CIR calculé au titre des dépenses derecherche exposées en 2011) (BOI 4 A-1-12, 2 févr. 2012 :V. D.O Actualité 7/2012, n° 4, § 14 et s.).Exemple : La société M est la société mère d’un groupe qu’elleconstitue avec ses deux filiales F1 et F2 qu’elle détient à 100 %.Chacune des sociétés membres du groupe poursuit des travaux derecherche éligibles au crédit d’impôt. Le groupe est soumis aurégime des groupes de sociétés prévu à l’article 223 A.Aucune des sociétés de ce groupe n’a bénéficié du crédit d’impôtrecherche au cours des années 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 etn’a de lien de dépendance avec une autre société ayant bénéficié dece crédit d’impôt au cours de la même période.Au cours de l’année 2010 :– M a engagé 150 000 000 € de dépenses ;– F1 a engagé 100 000 000 € de dépenses ;– F2 a engagé 120 000 000 € de dépenses.Les sociétés M, F1 et F2 auront droit chacune en ce qui la concerneau taux majoré de 50 % car elles n’ont pas bénéficié du créditd’impôt recherche au titre d’aucune des années 2005, 2006, 2007,2008 et 2009 et par ailleurs au 31 décembre 2010, elles n’ont aucunlien de dépendance avec une société qui a bénéficié du créditd’impôt recherche au titre d’aucune de ces années.Par hypothèse, aucune subvention ni avance remboursable n’a étéversée à ces sociétés.

M F1 F2 GROUPE

Dépenses exposées en millions d’euros 150 100 120 370

CIR en millions d’euros

Taux de 50 % 50 50 50 150

Taux de 5 % 2,5 0 1 3,5

Total 52,5 50 51 153,5

Au cours de l’année 2011 :– M a engagé 100 000 000 d’euros de dépenses ;– F1 a engagé 130 000 000 d’euros de dépenses ;– F2 a engagé 50 000 000 d’euros de dépenses.M, F1 et F2 n’ont pas bénéficié du crédit d’impôt recherche au titred’aucune des années 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 et au 31/12/

2011, elles n’ont aucun lien de dépendance avec une société qui auraitbénéficié du crédit d’impôt recherche au titre d’aucune des années2005, 2006, 2007, 2008 et 2009. Elles pourront donc bénéficier du tauxde 35 %.

M F1 F2 GROUPE

Dépenses exposées en millions d’euros 100 130 50 280

CIR en millions d’euros

Taux de 35 % 35 35 17,5 87,5

Taux de 5 % 0 1,5 0 1,5

Total 35 36,5 17,5 89

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

• 160 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 45: Lexis Nexis Intégration

Entreprises passibles de l’IR

1096. Les entreprises individuelles doivent déposer auprèsdu service des impôts dont elles dépendent (SIE compétentterritorialement ou DGE), la déclaration spéciale n° 2069 Adans le même délai que la déclaration annuelle de résultat.Le montant du crédit d’impôt recherche déterminé au moyende cette déclaration spéciale doit être reporté :– sur la déclaration de résultat, dans la case « crédit d’impôten faveur de la recherche » ;– sur la déclaration complémentaire de revenu n° 2042 C,dans le cadre « autre imputation » dans la case prévue à ceteffet.

1097. Les sociétés de personnes qui ont engagé desdépenses ouvrant droit au crédit d’impôt doivent annexer ladéclaration n° 2069 A à leur déclaration de résultat. Cepen-dant, elles ne peuvent utiliser directement ce crédit d’impôtlorsqu’elles n’ont pas opté pour leur assujettissement àl’impôt sur les sociétés.Deux situations sont alors à distinguer selon que l’associébénéficie ou non par ailleurs d’un crédit d’impôt recherchepropre, étant rappelé que, s’agissant des associés per-sonnes physiques, seuls ceux qui participent à l’exploitationde manière effective peuvent utiliser la fraction de créditd’impôt correspondant à leur droits sociaux.L’associé (personne morale ou personne physique participantà l’exploitation) qui bénéficie d’un crédit d’impôt recherche autitre de dépenses effectuées directement par lui ou dequote-part de ce crédit d’impôt dégagé par d’autres sociétésde personnes dans lesquelles il est associé, doit porter sur ladéclaration n° 2069 A sa quote-part de crédit d’impôt déga-gée au titre de chacune de ses participations dans dessociétés de personnes.En revanche, l’associé qui ne bénéficie par ailleurs d’aucuncrédit d’impôt recherche (propre ou issu de sa participationdans d’autres sociétés de personnes) n’est pas tenu au dépôtd’une déclaration n° 2069 A. Il porte le montant de la quote-part de crédit d’impôt recherche calculée au niveau de lasociété de personnes dont il est associé dans une caseprévue à cet effet sur sa déclaration de résultat (associéspersonnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés) ou derevenus (associés personnes physiques soumises à l’impôtsur le revenu).

Cas particulier : Opérations de restructuration

1098. En cas de fusion, ou d’opération assimilée, le créditd’impôt est calculé en fonction des dépenses engagées parchaque société participante en prenant en compte la date

d’effet de l’opération de transfert. Aucun retraitement desdépenses exposées au cours de l’année de réalisation del’opération n’est nécessaire. Il n’y a donc plus lieu de sous-crire les imprimés n° 2069-B et 2069-C.En cas de transferts de personnels, d’immobilisations ou de contratsde recherche externe entre entreprises ayant des liens de dépen-dance directe ou indirecte, ou résultant d’opérations de fusions,scissions, apports partiels d’actif ou opérations assimilées, le créditd’impôt recherche est calculé par chaque société partie au transferten fonction des dépenses qu’elle a réellement engagées jusqu’à ladate d’effet juridique du transfert, c’est-à-dire :– jusqu’à la date de réalisation du transfert ou ;– en présence d’une opération assortie d’un effet rétroactif, jusqu’àla date d’effet rétroactif qui, pour le calcul du crédit d’impôt, ne peutêtre antérieure au 1er janvier de l’année au cours de laquellel’opération a été conclue.Pour les opérations de dissolution sans liquidation prévues àl’article 1844-5 du Code civil et conformément aux principes rappe-lés dans l’instruction du 30 décembre 2005, le crédit d’impôtrecherche est calculé par chaque société partie à l’opération enfonction des dépenses qu’elle a réellement engagées jusqu’à la datede transmission du patrimoine.Si la décision de dissolution comporte une clause de rétroactivité,chaque société calcule son propre crédit d’impôt jusqu’à cette date,sans que celle-ci ne puisse être antérieure au 1er janvier de l’annéeau cours de laquelle la décision de dissolution a été prise. Dans cettehypothèse, les dépenses de recherche exposées par la sociétédissoute à compter de la date d’effet rétroactif ou le 1er janvier del’année de décision de dissolution et jusqu’à la date de transmissiondu patrimoine sont retenues dans la base de calcul du crédit d’impôtrecherche de la société associée unique (BOI 4 A-10-08, § 43,26 déc. 2008).

IMPRIMÉS À UTILISER

1099. Il s’agit de l’imprimé n° 2069 A portant la mention« dépenses engagées au titre de 2011 ».

Nouveau

Des aménagements ont été apportés à la déclaration n° 2069A millésimée 2012 par rapport à celle de l’année précédente,notamment du fait :– de la modification des taux du crédit d’impôt à compter de2011 ;– de la prise en compte des dotations aux amortissementspour les immobilisations sinistrées.Par ailleurs, à compter de 2012, deux états annexes (n° 2069-A-1 et n° 2069-A-2) doivent être servis le cas échéant(V. § 1221 et s.).

Documents à joindre à la déclaration

1100. Chaque déclaration comporte 3 feuillets qui doiventêtre utilisés comme suit :

Feuillet Entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés Entreprises soumises à l’impôt sur le revenu

1Déposés avec le relevé de solde

de l’impôt sur les sociétés n° 2572 et 2572-AAnnexés à la déclaration n° 2031, n° 2139

ou n° 2143

2Adressé au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR), DGRI - DEP C1-Déclarations CIR,

1, rue Descartes, 75 231 Paris Cedex 05

3 Conservé par l’entreprise

1101. Il y a lieu, le cas échéant, de joindre à la déclarationspéciale les documents suivants :– l’attestation permettant la prise en compte pour le calcul ducrédit d’impôt des amortissements afférents aux biens finan-cés par crédit-bail pratiqués par le crédit-bailleur et la valeurd’acquisition de ces biens loués ;

– en cas d’opérations de recherche effectuées en dehors del’entreprise, la liste des organismes concernés indiquant lanature et le montant des contrats ;– pour les dépenses liées à la normalisation, un état récapitu-latif de la nature et du montant des dépenses ;– la nature et le montant des dépenses de collection.

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 161

Page 46: Lexis Nexis Intégration

Date de dépôt de la déclaration

1102. Pour les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés, ladéclaration n° 2069 A doit être annexée au relevé de solden° 2572 adressé au comptable de la DGFIP.Pour les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu, ladéclaration n° 2069 A doit être annexée à la déclaration de

résultat (n° 2031 pour les bénéfices industriels et commer-ciaux).Quelle que soit la date de clôture de l’exercice comptable, lecrédit d’impôt est calculé par années civiles (CGI, ann. III,art. 49 septies J).ê

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

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Page 47: Lexis Nexis Intégration

MODALITÉS DE SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION

RENSEIGNEMENTS SUR L’ENTREPRISE

1104. L’entreprise doit indiquer en tête de sa déclaration :– les dates d’ouverture et de clôture de l’exercice comptable ;– sa dénomination et son adresse ;– son numéro SIREN (9 chiffres) ;– son code NAF ;– son champ d’activités : il convient d’indiquer le code cor-respondant au champ d’activité de recherche (pour les entre-prises agréées, ce code a été communiqué par le ministèrede la Recherche et de la Technologie). La nomenclature desactivités de recherche figure en première page de la noticen° 2069-A-NOT.

Le cas échéant, l’entreprise éligible doit cocher (ou rensei-gner) ainsi les cases suivantes :– la case AZ si elle a engagé pour la première fois desdépenses de recherche en 2011 ;– la case LZ si elle n’a jamais bénéficié du crédit d’impôtrecherche au cours des cinq années précédentes ;Les entreprises qui auront coché les cases AZ ou LZ bénéficierontd’un taux de majoré de 40 %, en l’absence de lien de dépendance.

– la case DX lorsque la déclaration de crédit d’impôtrecherche est celle de la société mère (il convient depréciser le montant du crédit d’impôt du groupe) ;– la case BZ si l’entreprise a été créée en 2011 ;– la case CX si la société bénéficie du régime fiscal desgroupes de sociétés et préciser, le cas échéant, l’identitéde la société mère ;Dans ce cas, l’entreprise éligible doit adresser un exemplaire de ladéclaration n° 2069 A au Ministère de l’enseignement supérieur etde la recherche ;

– la case MZ en indiquant le taux du crédit d’impôt appli-cable (30 %, 35 % ou 40 %) ;Le taux est de 40 % pour les entreprises qui ont engagé pour lapremière fois des dépenses de recherche en 2011 ou qui n’ont pasbénéficié de crédit d’impôt recherche au cours des années 2006 à2010 et qui n’ont pas de lien de dépendance au 31 décembre 2011avec une entreprise ayant déjà bénéficié d’un CIR au cours de lamême période.Le taux est ramené à 35 % pour les entreprises qui ont bénéficié ducrédit d’impôt recherche en 2010, mais pas entre 2005 et 2009 et quin’ont pas de lien de dépendance au 31 décembre 2011 avec uneentreprise ayant déjà bénéficié d’un CIR au cours de la mêmepériode (BOI 4 A-10-08, § 29, 26 déc. 2008 actualisé par nos soins).Enfin, le taux est ramené à 30 % pour toutes les autres entreprises.

– la case CZ en renseignant le nombre de salariés ;– la case EZ en indiquant le nombre de chercheurs et detechniciens ;– la case KZ si la société est une PME au sens communau-taire ;– la case DZ en indiquant le chiffre d’affaires HT del’entreprise ;– la case IZ si la société de personnes n’a pas opté pourl’IS ;– la case HZ si la société est implantée dans une zone derecherche et de développement d’un pôle de compétiti-vité ;– la case GZ si la société bénéficie du régime des jeunesentreprises innovantes (JEI) prévu à l’article 44 sexies Adu CGI.

1105. Pour les arrondis fiscaux, les bases des impositions detoute nature sont arrondies à l’euro le plus proche. La fractiond’euro égale à 0,50 est comptée pour 1. Cette règle d’arron-

dissement s’applique également au résultat de la liquidationdesdites impositions.Les bases et les cotisations inférieures à 0,50 € sont doncnégligées, et celles de 0,50 € et plus sont comptées pour1 €.

1106. La déclaration n° 2069 A comporte cinq cadres princi-paux :

le premier concerne les dépenses ouvrant droit au créditd’impôt ;

le deuxième concerne la détermination du crédit d’impôt ;le troisième sert à déterminer la quote-part de crédit d’impôt

qui revient à l’entreprise déclarante en proportion de saparticipation dans des sociétés de personnes ou groupe-ments assimilés ;

le quatrième sert à déterminer la quote-part de créditd’impôt à répartir entre les associés d’une société de per-sonnes ou groupements assimilés ;Ce cadre ne doit donc être servi que par les sociétés de personnes.

le cinquième concerne l’utilisation de la créance.C’est dans ce cadre que doit être indiquée, le cas échéant, lemontant du remboursement demandé ainsi que les régularisationseffectuées au moment du dépôt de la déclaration rectificative.

1107. Numéro réservé.

DÉPENSES OUVRANT DROIT AU CRÉDIT D’IMPÔT(cadre I)

1108. Le cadre I est réservé aux dépenses qui ont été expo-sées au cours de l’année civile 2011.

Nouveau

L'Administration vient de publier une instruction sur la défini-tion des opérations de recherche au sens du régime du créditd'impôt recherche (Instr. 21 févr. 2012 : BOI 4 A-3-12, 23 févr.2012) qui fera l'objet d'un commentaire dans l'une des pro-chaines revues D.O Actualité à paraître.

Sont retenues pour le calcul du crédit d’impôt les dépensesde recherche qui satisfont cumulativement aux conditionssuivantes :– être retenues pour la détermination du résultat imposable àl’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés dans lesconditions de droit commun ;– correspondre à des opérations localisées au sein de laCommunauté européenne ou dans un autre État partie àl’accord sur l’Espace économique européen ayant concluavec la France une convention fiscale contenant une clauseadministrative en vue de lutter contre la fraude ou l’évasionfiscale.Cette condition de territorialité n’est pas exigée pour les frais dedéfense de brevets et les dépenses de veille technologique.

Les contribuables peuvent s’assurer préalablement auprèsde l’Administration que les dépenses envisagées remplissentles conditions légales pour bénéficier du crédit d’impôt.La procédure d’accord tacite en matière de crédit d’impôt rechercheen permet notamment :– à l’Administration de consulter, outre le ministère de la Recherche,un organisme chargé de soutenir l’innovation (l’Agence nationale dela recherche et la société anonyme OSÉO INNOVATION) ;– aux entreprises de saisir directement le ministère de la Rechercheou un organisme chargé de soutenir l’innovation afin d’obtenir dansun délai de trois mois une prise de position formelle sur le caractèrescientifique et technique de leur projet de recherche (V. D.OActualité 8/2012, n° 11, § 1 et s.).

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

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Page 48: Lexis Nexis Intégration

1109. Quelle que soit la date de clôture des exercices etquelle que soit leur durée, le crédit d’impôt est calculé parréférence aux dépenses exposées au cours de l’année civile.En cas de clôture d’exercice en cours d’année, le montant ducrédit d’impôt est calculé en prenant en compte les dépenseséligibles exposées au titre de la dernière année civile écou-lée.

1110. Le cadre I a pour objet la récapitulation des différentspostes de dépenses. Le crédit d’impôt est calculé unique-ment par référence aux dépenses de l’année. En consé-quence, seules les dépenses exposées au cours de l’annéecivile 2011 doivent être indiquées.

1111. Ces dépenses sont les suivantes (CGI, art. 244 quaterB) :– les dotations aux amortissements des immobilisations,créées ou acquises à l’état neuf et affectées directement à laréalisation d’opérations de recherche scientifique et tech-nique, y compris la réalisation de prototypes ou d’installationspilotes ;Toutefois, les dotations aux amortissements des immeubles acquisou achevés avant le 1er janvier 1991 ainsi que celles des immeublesdont le permis de construire a été délivré avant le 1er janvier 1991 nesont pas prises en compte.

Nouveau

– en cas de sinistre touchant les immobilisations éligibles auCIR, la dotation aux amortissements correspondant à ladifférence entre l’indemnisation d’assurance et le coût dereconstruction et de remplacement (L. fin. 2012, adoptée le21 déc. 2011, art. 15 : V. D.O Actualité 47/2011, n° 44, § 1 ets.) ;

– les dépenses de personnel (rémunérations et cotisationssociales obligatoires correspondantes) afférentes aux cher-cheurs et techniciens de recherche directement et exclusive-ment affectés à ces opérations ;Lorsque ces dépenses se rapportent à des personnes titulaires d’undoctorat ou d’un diplôme équivalent, elles sont prises en comptepour le double de leur montant pendant les vingt-quatre premiersmois suivant leur premier recrutement à condition que le contrat detravail de ces personnes soit à durée indéterminée et que l’effectifsalarié de l’entreprise ne soit pas inférieur à celui de l’annéeprécédente.

– les rémunérations supplémentaires et justes prix men-tionnés aux 1 et 2 de l’article L. 611-7 du Code de lapropriété intellectuelle, au profit des salariés auteurs d’uneinvention résultant d’opérations de recherche ;– les autres dépenses de fonctionnement exposées dansles mêmes opérations ;À compter du 1er janvier 2011, ces dépenses sont fixées forfaitaire-ment à 75 % des dotations aux amortissements précités et de 50 %des dépenses de personnel précitées (V. D.O Actualité 47/2010,n° 42, § 1 et s.) ;

– les dépenses exposées pour la réalisation d’opérationsde recherche de même nature que celles précitées etsous-traitées à différents organismes publics : organismesde recherche publics, établissements d’enseignementsupérieur délivrant un diplôme conférant un grade demaster, certaines associations régies par la loi du 1er juillet1901, établissements publics de coopération scientifique,fondations reconnues d’utilité publique du secteur de larecherche agréées ou bien encore, depuis le 1er janvier2010, fondations de coopération scientifique agréées.Ces dépenses sont retenues pour le double de leur montant à lacondition qu’il n’existe pas de lien de dépendance entre l’entreprisequi bénéficie du crédit d’impôt et l’entité ;

– les dépenses exposées pour la réalisation d’opérationsde même nature sous-traitées à des organismes de

recherche privés agréés par le ministre chargé de larecherche, ou à des experts scientifiques ou techniquesagréés dans les mêmes conditions (l’agrément est lié enprincipe au lieu d’établissement de l’organisme, selon qu’ilse situe ou non dans un État membre de la Communautéeuropéenne, ou dans un autre État partie à l’accord surl’Espace économique européen ayant conclu avec laFrance une convention fiscale contenant une claused’assistance administrative).Ces dépenses sont retenues dans la limite de trois fois le montanttotal des autres dépenses de recherche ouvrant droit au créditd’impôt, avant application des limites globales exposées ci-après.

Les dépenses engagées pour les opérations sous-traitéesà des organismes de recherche publics et privés entrentdans la base de calcul du crédit d’impôt recherche dans lalimite globale de 2 M € par an. Cette limite est portée à 10M € pour les dépenses de recherche correspondant à cesopérations sous-traitées, à la condition qu’il n’existe pasde lien de dépendance entre l’entreprise qui bénéficie ducrédit d’impôt et ces organismes.Le plafond de 10 M€ est majoré de 2 M€ à raison des dépensescorrespondant aux opérations sous-traitées.

– les frais de prise et de maintenance de brevets et decertificats d’obtention végétale ainsi que les dotations auxamortissements des brevets et des certificats d’obtentionvégétale acquis en vue de réaliser des opérations derecherche et de développement expérimental ;– les frais de défense de brevets et de certificats d’obten-tion végétale, ainsi que, dans la limite de 60 000 € par an,les primes et cotisations ou la part des primes et cotisa-tions afférentes à des contrats d’assurance de protectionjuridique prévoyant la prise en charge des dépensesexposées, à l’exclusion de celles procédant d’unecondamnation éventuelle, dans le cadre de litiges portantsur un brevet ou un certificat d’obtention végétale dontl’entreprise est titulaire ;– les dépenses de normalisation afférentes aux produitsde l’entreprise et évaluées forfaitairement ;– les dépenses liées à l’élaboration de nouvelles collec-tions exposées par les entreprises industrielles du secteurtextile-habillement-cuir ainsi que les dépenses liées àl’élaboration de nouvelles collections confiée par lesentreprises industrielles du secteur textile-habillement-cuir à des stylistes ou bureaux de style agréés selon desmodalités définies par décret ;– les dépenses de veille technologique exposées lors de laréalisation d’opérations de recherche, dans la limite de60 000 euros par an.

1112. Pour être éligibles au crédit d’impôt, ces dépensesdoivent être déductibles du résultat imposable à l’impôt sur lerevenu ou à l’impôt sur les sociétés dans les conditions dedroit commun et, à l’exception des dépenses prévues pour ladéfense de brevets et de certificats d’obtention végétale ainsique les dépenses de veille technologique, correspondre àdes opérations localisées au sein de la Communauté euro-péenne ou dans un autre État partie à l’accord sur l’espaceéconomique européen ayant conclu avec la France uneconvention fiscale contenant une clause d’assistance admi-nistrative en vue de lutter contre la fraude ou l’évasion fiscale.

1113. Les subventions publiques reçues par les entreprises àraison des opérations ouvrant droit au crédit d’impôt sontdéduites des bases de calcul de ce crédit, qu’elles soientdéfinitivement acquises par elles ou remboursables. Lorsqueces subventions sont remboursables, elles sont ajoutées auxbases de calcul du crédit d’impôt de l’année au cours delaquelle elles sont remboursées à l’organisme qui les a ver-sées.

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

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1114. à 1120. Numéros réservés.

‰ Dotations aux amortissements(ligne 1)

1121. Il s’agit des dotations aux amortissements fiscalementdéductibles, des immobilisations créées ou acquises à l’étatneuf et affectées directement et exclusivement à la réalisationau sein de l’Espace économique européen (EEE), des opéra-tions de recherche scientifique et technique, y compris laréalisation de prototypes ou d’installations pilotes (V. étudeF-92 150).

Nouveau

Sont considérées comme opérations de recherche scienti-fique ou technique les activités de recherche fondamentale,les activités de recherche appliquée ainsi que les activités dedéveloppement expérimental (V. D.O Actualité 29/2011, n° 8,§ 1 et s. ; Instr. 21 févr. 2012 : BOI 4 A-3-12, 23 févr. 2012 ; V.D.O Actualité à paraître).En ce qui concerne les immeubles affectés à la réalisationd’opérations de recherche, seuls peuvent être retenus lesamortissements afférents à des bâtiments acquis à l’état neufou achevés à compter du 1er janvier 1991 et dont le permis deconstruire a été délivré à compter de la même date.En cas d’utilisation mixte d’une immobilisation à des opéra-tions de recherche et de fabrication, les amortissements sontpris en compte au prorata du temps effectif d’utilisation desbiens pour la recherche.Il est admis que les biens pris en location dans le cadre d’uncontrat de crédit-bail soient, sous certaines conditions, assi-milés à des immobilisations amortissables pour le calcul ducrédit d’impôt recherche de l’entreprise locataire. Celle-cidoit joindre à sa déclaration n° 2069 A une attestation remisepar l’établissement de crédit-bail comportant la désignationet la valeur d’acquisition des biens loués ainsi que le montantdes amortissements pratiqués à raison de ces biens.

Nouveau

‰ Dotations aux amortissements pour lesimmobilisations sinistrées :(ligne 2)

1122. En cas de sinistre touchant une immobilisation visée àla ligne 1, la dotation aux amortissements correspond à ladifférence entre l’indemnisation d’assurance et le coût dereconstruction et de remplacement de l’immobilisation ayantsubi un dommage (L. fin. 2012, n° 2011-1977, 28 déc. 2011,art. 15 : V. D.O Actualité 47/2011, n° 44, § 1 et s.).

‰ Dépenses de personnel des chercheurs ettechniciens de recherche(ligne 3)

1123. Il s’agit des dépenses de personnel afférentes auxchercheurs et techniciens de recherche directement et exclu-sivement affectés aux opérations de recherche, à l’exclusiondu personnel de soutien (personnes assurant le secrétariat, lenettoyage des locaux, l’entretien du matériel, etc.) (V.étude F-92 150).Ces dépenses comprennent les rémunérations et leursaccessoires, ainsi que les charges sociales dans la mesureoù celles-ci correspondent à des cotisations obligatoires.

Jurisprudence

‰ La quote-part de bénéfices sociaux versée à l’associéunique d’une EURL n’ayant pas opté pour l’impôt sur lessociétés ne constitue pas une dépense de personnel, mêmesi cet associé a personnellement participé aux travaux derecherche (CE, 28 mai 2001, n° 221133).

‰ Toutefois, le Conseil d’État a considéré que des salariés quiont acquis au sein de leur entreprise une expérience, unecompétence et une reconnaissance de leur travail derecherche les assimilant à des ingénieurs impliqués dans larecherche peuvent être regardés comme des chercheursalors même qu’ils ne possèdent pas de diplôme d’ingénieur(CE, 25 mai 2007, n° 297280).

1124. Ces dépenses, retenues pour leur montant réel,concernent les dépenses de personnel des chercheurs ettechniciens pour lesquelles le taux applicable pour le calculdes dépenses de fonctionnement est le taux de droit communde 50 % (ligne 6).

Ces dépenses ne doivent pas inclure celles relatives auxjeunes docteurs (ligne 5) et aux personnels de recherche(ligne 4).Dans le cas des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, il estadmis que les dépenses de personnel concernant des gérantsmajoritaires (rémunération relevant de l’article 62 du CGI) peuventêtre incluses dans l’assiette du CIR dès lors que ces rémunérationsrépondent aux mêmes conditions que celles posées pour êtredéductibles du résultat fiscal. Seule la rémunération ayant trait àl’activité de recherche, à l’exclusion de celle qui se rapporte àl’exercice des fonctions de dirigeant, peut être retenue dansl’assiette du crédit d’impôt recherche (RES n° 2009/53 (FE), 15 sept.2009 : V. D.O Actualité 32/2009, n° 8).

1124-a. Dans le cas des entreprises soumises au régimefiscal des sociétés de personnes, les rémunérations desdirigeants d’entreprises individuelles ou des associés desociétés, à l’instar des SARL de famille ou des EURL qui n’ontpas opté pour l’impôt sur les sociétés, constituent une moda-lité particulière de répartition du résultat de l’entreprise et, àce titre, ne sont pas des charges déductibles du résultatimposable. La rémunération allouée à ces dirigeants ou asso-ciés n’est donc en principe pas prise en compte dansl’assiette du CIR au titre des dépenses de personnel (CE,n° 221133, 28 mai 2001).Toutefois, pour ne pas pénaliser les petites entreprises dontle dirigeant participe lui-même aux projets de recherche, il estadmis de retenir, pour le calcul du forfait des frais de fonction-nement normalement égal à 50 % des dépenses de person-nel éligibles, un forfait représentatif de la participationpersonnelle des dirigeants d’entreprises individuelles et desassociés de sociétés soumises au régime fiscal des sociétésde personnes aux opérations de recherche de l’entreprise,égal au salaire moyen d’un cadre tel qu’il est établi à partir desdonnées statistiques de l’INSEE et du ministère chargé dutravail, dans la limite de la rémunération qu’ils se sont effecti-vement attribuée. Le salaire moyen annuel à retenir corres-pond au dernier salaire net annuel moyen des cadres dans leprivé et le semi-public, connu à la date de clôture de l’exer-cice (soit 64 260 € pour 2011) (RES n° 2009/53 (FE), 15 sept.2009 : V. D.O Actualité 32/2009, n° 8).1124-b. Les rémunérations qui ont pu être allouées en 2011aux fonctionnaires pour leur concours scientifique sont éli-gibles au crédit d’impôt recherche en tant que dépenses depersonnel, dès lors que ces rémunérations sont imposées àl’impôt sur le revenu au titre des traitements et salaires. Parsuite, celles-ci sont également retenues pour le calcul forfai-taire des dépenses de fonctionnement (forfait égal à 50 %des dépenses de personnel : V. § 1127) (RES n° 2010/06(FE), 9 févr. 2010 : V. D.O Actualité 10/2010).

‰ Rémunérations et justes prix(ligne 4)

1124-c. Pour la détermination du CIR, les rémunérations etjustes prix que les entreprises versent à leurs salariés nonchercheurs et auteurs d’une invention sont éligibles au titre

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des dépenses exposées depuis le 1er janvier 2010 (L. fin.rect. 2009, n° 2009-1674, art. 87, II : V. D.O Actualité 3/2010,n° 34, § 20 et s.) ;Le juste prix est en principe déterminé par accord entre le salarié etl’employeur ou, à défaut, par une commission de conciliation ouencore par la juridiction compétente.

‰ Dépenses de personnel relatives aux jeunesdocteurs(ligne 5)

1125. Les dépenses de personnel relatives aux jeunes doc-teurs concernent les dépenses qui se rapportent aux per-sonnes titulaires d’un doctorat ou d’un diplôme équivalentpendant les vingt-quatre premiers mois de leur premier recru-tement ès qualités. Ces dépenses sont à déclarer pour ledouble de leur montant à condition que le contrat soit à duréeindéterminée et que l’effectif salarié de l’entreprise ne soit pasinférieur à celui de l’année précédente (BOI 4 A-12-06, 7 août2006, n° 4 à 15).Il est rappelé que le délai de vingt-quatre mois s’applique auxdépenses exposées depuis le 1er janvier 2008 (sous le régimeantérieur, ce délai était de douze mois).

1126. Les opérations de fusions, scissions, apports partielsd’actif ou opérations assimilées n’ont aucun effet sur le pointde départ du délai de vingt-quatre mois.En outre, dans le cas où, avant l’obtention de son doctorat, lejeune docteur a déjà conclu à durée indéterminée (CDI) dansl’entreprise, le premier recrutement est réputé avoir lieu, enl’absence de conclusion d’un nouveau CDI :– à la date à laquelle a été signé un avenant au CDI initialreconnaissant la qualité de jeune docteur suite à l’obtentiondu doctorat,– ou à la date prévue dans une clause du CDI initial quidétermine la reconnaissance de la qualité de jeune docteursuite à l’obtention du doctorat, sans que cette date puisseêtre antérieure à l’obtention effective du doctorat (BOI 4A-10-08, § 15 et 16, 26 déc. 2008).

‰ Autres dépenses de fonctionnement(ligne 6)

1127. Le montant des autres dépenses de fonctionnementéligibles au crédit d’impôt est fixé forfaitairement à 75 % desdotations aux amortissements des immobilisations affectéesà la recherche mentionnées ligne 1 et 50 % des dépenses depersonnel mentionnées lignes 3 et 4. Ces dépenses sontévaluées forfaitairement à 200 % des dépenses de personnelqui se rapportent aux personnes titulaires d’un doctorat oud’un diplôme équivalent pendant les vingt-quatre premiersmois suivant leur 1er recrutement ès qualité.Dans la mesure où les dépenses de jeunes docteurs sontdéjà prises en compte pour le double de leur montant (ligne5), il convient de retenir le montant de la ligne 5.

‰ Prise et maintenance de brevet et de certificatsd’obtention végétale (COV)(ligne 8)

1128. Il s'agit pour les entreprises de reporter dans l'en-semble des frais engagés pour l'obtention et la maintenancedes brevets et certificats d'utilité en France et à l'étranger(sont exclus les frais qui ne concourent pas à la conservationou à la protection du titre de propriété).Sont ainsi pris en compte les frais afférents aux titres depropriété industrielle protégeant les inventions et aux COV, àl’exclusion des frais relatifs aux dessins, modèles et marquesde fabrique (BOI 4 A-1-00, 8 févr. 2000, § 82).

‰ Dépenses de défense de brevets et de COV(ligne 9)

1129. Sont éligibles au dispositif les frais de défense desbrevets, engagés en France ou à l'étranger (dès lors que lesbrevets concourent à la réalisation d'un produit imposable enFrance), à la condition que l'entreprise bénéficie du créditd'impôt au titre de ces recherches. Sont concernés les fraisd'avocat, d'experts, de justice, de personnel.

L’Administration admet :– qu’une entreprise prenne en compte, dans ses dépenseséligibles au crédit d’impôt recherche, les frais exposés en vuede la défense de brevets déposés consécutivement à laréalisation d’opérations de recherche éligibles au créditd’impôt recherche et ;– que le crédit d’impôt recherche puisse bénéficier aux entre-prises qui n’ont engagé que des dépenses de défense debrevets (BOI 4 A-10-08, 26 déc. 2008, § 4).En revanche, l’Administration exclut des dépenses éligiblescelles que l’entreprise supporte suite à une condamnationpour contrefaçon (notamment dommages et intérêts,amendes, dépens).

‰ Dotations aux amortissements de brevets acquis envue de la recherche et du développementexpérimental et de COV(ligne 9)

1130. Sont concernées les dotations fiscalement déductiblesconstatées au titre des brevets intégrés dans des pro-grammes de recherche et non au titre de ceux exploitablesdirectement.

‰ Dépenses liées à la normalisation(ligne 11)

1131. Les lignes relatives aux dépenses liées à la normalisa-tion sont désormais fusionnées. L'entreprise éligible au dis-positif doit joindre un état récapitulatif de la nature du montantdes dépenses. Celles-ci concernent essentiellement :– 50 % des salaires et charges sociales afférents aux réu-nions de normalisation : il s'agit des salaires et chargessociales afférents aux périodes pendant lesquelles les sala-riés de l'entreprise participent aux réunions officielles denormalisation (V. étude F-92 150) ;– 50 % des dépenses liées à la participation aux réunionsofficielles de normalisation : les dépenses liées à la participa-tion du chef d'entreprise individuelle aux réunions officiellesde normalisation, sont retenues dans la limite d'un plafondfixé à 450 € par jour, éventuellement réduit prorata temporis(V. étude F-92 150). Les dépenses exposées par les associésde sociétés de personnes exerçant leur activité profession-nelle dans l'entreprise et les mandataires sociaux pour leurparticipation aux réunions de normalisation sont prises encompte dans les mêmes conditions que celles prévues pourles chefs d'entreprise individuelle. Ces dépenses sont rete-nues pour la moitié de leur montant ;– autres dépenses liées à la normalisation : les autresdépenses liées à la normalisation sont prises en compte pourun montant forfaitaire égal à 30 % des salaires et chargessociales.

‰ Primes d’assurance-brevet(ligne 12)

1132. Les primes et cotisations ou la part des primes etcotisations afférentes à des contrats d’assurance de protec-tion juridique prévoyant la prise en charge des dépensesexposées dans le cadre de litiges portant sur un brevet ou uncertificat d’obtention végétale dont l’entreprise est titulairesont prises en compte dans la limite de 60 000 €.

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Page 51: Lexis Nexis Intégration

1133. Seules sont éligibles les primes et cotisations affé-rentes aux contrats d’assurance couvrant les frais de justiceexposés lors de procédures suivies par l’entreprise pour fairereconnaître ou respecter son titre (brevet ou certificatd’obtention végétal), qu’elle soit à l’origine ou non de laprocédure.En revanche, sont exclues de l’assiette du crédit d’impôtrecherche les primes et cotisations d’assurance afférentes àun contrat souscrit par une entreprise pour se couvrir à raisonde son propre comportement de contrefacteur. Ainsi, lesprimes ou la part des primes d’assurance afférentes à descontrats prévoyant la prise en charge des dépenses procé-dant d’une condamnation éventuelle (dommages et intérêts,amendes, dépens, etc.) sont exclues de l’assiette du créditd’impôt.

1134. Les cotisations et primes ou la part des primes etcotisations afférentes à des contrats d’assurance qui pré-voient la compensation de la perte de chiffre d’affaires subiepar l’entreprise victime de contrefaçons ne sont pas prises encompte dans l’assiette du crédit d’impôt, ces cotisations étantafférentes à des contrats d’assurance qui prennent encharges des dépenses autres que celles exposées dans lecadre du litige (BOI 4 A-10-08, 26 déc. 2008, § 8 et 9).

‰ Dépenses de veille technologique(ligne 13)

1135. Les dépenses de veille technologique sont éligiblesdans la limite de 60 000 € par an. Il s’agit des dépensesd’abonnements à des revues scientifiques, à des bases dedonnées et de participation à des congrès scientifiques.Les dépenses de personnel générées par la participation àces congrès (versements de primes, d’indemnités, etc.) nesont pas prises en compte lorsqu’elles constituent desdépenses de personnel déjà éligibles au crédit d’impôtrecherche.Les dépenses exposées à l’étranger sont éligibles dans lesmêmes conditions dès lors qu’elles sont prises en comptepour la détermination du résultat imposable en France.

Dépenses de sous-traitance

1136. Les lignes 15-a à 26 permettent de déterminer lemontant des dépenses de sous-traitance qui doit être retenudans la base de calcul du crédit d’impôt.Il convient de joindre la liste des organismes de recherchepublics et assimilés.La partie du cadre relative aux dépenses de sous-traitanceest aménagée pour distinguer les dépenses qui ont étéexposées en France (lignes 15a, 16a, 18a et 19a) de cellesqui ont été exposées à l’étranger (lignes 15b, 16b, 18b et19b). Cette distinction n’est pas de nature à modifier le calculdu crédit d’impôt recherche, mais l’entreprise devra veiller àeffectuer la ventilation.Il faut distinguer deux cas selon la nature de l’organisme auquel lestravaux de recherche sont confiés (notice 2069-A-NOT) :Cas 1 : l’entreprise sous-traite les opérations de recherche ouvrantdroit au crédit d’impôt à des organismes de recherche publics, à desétablissements d’enseignement supérieur délivrant un diplômeconférant un grade de master, à des fondations de coopérationscientifique agréées, à des établissements publics de coopérationscientifique, à des fondations reconnues d’utilité publique du secteurde la recherche agréées, à des centres techniques exerçant desmissions d’intérêt général, à certaines associations régies par la loide 1901 ou à certaines sociétés de capitaux : les dépenses desous-traitance sont prises en compte pour :– leur montant réel si l’entreprise a un lien de dépendance avec cesorganismes (ligne 15a pour les recherches effectuées en France etligne 15b pour les recherches effectuées à l’étranger)– le double de leur montant si l’entreprise n’a pas de lien dedépendance avec ces organismes (ligne 16a pour les recherches

effectuées en France et ligne 16b pour les recherches effectuées àl’étranger).Cas 2 : l’entreprise sous-traite les opérations de recherche ouvrantdroit au crédit d’impôt à des organismes de recherche privés agrééspar le Ministre de la recherche ou à des experts scientifiques outechniques agréés dans les mêmes conditions : les dépenses desous-traitance sont dans un premier temps à indiquer pour leurmontant réel (lignes 18a et/ou18b pour les opérations confiées à desorganismes ayant un lien de dépendance, et/ou lignes 19a et 19bpour les opérations confiées à des organismes n’ayant pas de liende dépendance).Un lien de dépendance est réputé exister entre deux entrepriseslorsque l’une détient directement ou par personne interposée lamajorité du capital social de l’autre ou y exerce en fait le pouvoir dedécision ou, encore, lorsqu’une tierce entreprise détient directementou par personne interposée la majorité du capital social des deuxentreprises ou y exerce en fait le pouvoir de décision (CGI, art. 39,12 : Doc. adm. 4 B 2221, n° 72 et s.).

Nouveau

À compter de l’année 2012, la liste des sous-traitants,jusqu’ici rédigée sur papier libre, est établie à partir duformulaire n°2069-A-2, à joindre au formulaire n° 2069-A.

‰ Opérations confiées à des organismes de recherchepublics et assimilés (avec un lien de dépendance)

1137. Il s’agit des dépenses exposées pour la réalisationd’opérations nettement individualisées.Les dépenses qui sont confiées à ces organismes sont àporter pour leur montant exact s’il existe un lien de dépen-dance entre l’entreprise et ces organismes.Pour les dépenses exposées pour la réalisation d’opérationsde même nature confiées à des organismes de recherchepublics, à des universités, à des fondations d’utilité publiquedu secteur de la recherche agréées, ou à des organismes derecherche privés agréés par le ministre de la Recherche ou àdes experts scientifiques ou techniques agréés dans lesmêmes conditions, il convient de joindre la liste des orga-nismes en indiquant la nature et le montant du contrat.

Pour les dépenses engagées depuis le 1er janvier 2009, laliste des organismes éligibles est étendue aux établisse-ments d’enseignement supérieur délivrant un diplôme confé-rant le grade de master ainsi qu’aux fondations etétablissements publics de coopération scientifique.

La définition des dépenses de sous-traitance éligibles aucrédit d’impôt recherche est étendue, pour les dépensesexposées depuis le 1er janvier 2010, à deux nouvelles catégo-ries d’organismes :– les associations régies par la loi du 1er juillet 1901 ayantpour fondateur et membre un organisme de recherche publicou un établissement d’enseignement supérieur délivrant undiplôme conférant un grade de master ;– les sociétés de capitaux dont le capital ou les droits de votesont détenus pour plus de 50 % par un organisme derecherche public ou un établissement d’enseignement supé-rieur délivrant un diplôme conférant un grade de master.

‰ Opérations confiées à des organismes de rechercheprivés agréés avec un lien de dépendance(lignes 15-a et 15-b)

1138. Il s'agit des dépenses de même nature que cellesvisées précédemment. Elles sont portées pour leur montantexact.Un lien de dépendance est réputé exister entre deux entrepriseslorsque l’une détient directement ou par personne interposée lamajorité du capital social de l’autre ou y exerce en fait le pouvoir dedécision ou, encore, lorsqu’une tierce entreprise détient directementou par personne interposée la majorité du capital social des deuxentreprises ou y exerce en fait le pouvoir de décision (CGI, art. 39,12 : Doc. adm. 4 B 2221, n° 72 et s.).

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•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 167

Page 52: Lexis Nexis Intégration

‰ Opérations confiées à des organismes de rechercheprivés agréés (sans lien de dépendance)(lignes 16 a et 16 b)

1139. Il s’agit des dépenses de même nature que cellesmentionnées précédemment, mais confiées à des orga-nismes de recherche privés agréés par le ministre de laRecherche ou à des experts scientifiques ou techniquesagréés dans les mêmes conditions. Les dépenses confiées àces organismes ou experts sont à porter pour leur montantexact.Cette règle s’applique notamment dans l’hypothèse de dépensesrefacturées (BOI 4 A-10-08, 26 déc. 2008, § 21).

‰ Opérations confiées à des organismes de rechercheprivés ou experts scientifiques ou techniques agréésavec un lien de dépendance(lignes 18 a et 18 b)

1140. Il s’agit des dépenses de même nature que cellesmentionnées précédemment, mais confiées à des orga-nismes de recherche privés avec lesquels il existe un lien dedépendance et qui ont été agréés par le ministre de laRecherche ou à des experts scientifiques ou techniquesagréés dans les mêmes conditions. Les dépenses confiées àces organismes ou experts sont à porter pour leur montantexact.

‰ Opérations confiées à des organismes de rechercheprivés ou experts scientifiques ou techniques agrééssans lien de dépendance(lignes 19 a et 19 b)

1141. Il s’agit des dépenses de même nature que cellesmentionnées précédemment, mais confiées à des orga-nismes de recherche privés avec lesquels il n’existe pas delien de dépendance et qui ont été agréés par le ministre de laRecherche ou à des experts scientifiques ou techniquesagréés dans les mêmes conditions. Les dépenses confiées àces organismes ou experts sont à porter pour leur montantexact.

‰ Plafonnement des opérations de sous-traitanceconfiées à des organismes de recherche privés ouexperts scientifiques ou techniques agréés(ligne 21)

1142. Les dépenses de sous-traitance confiées à des orga-nismes de recherche ou experts scientifiques ou techniquesprivés agréés sont retenues dans la limite de trois fois lemontant total des autres dépenses de recherche ouvrant droitau crédit d’impôt et avant application du plafond général desdépenses de sous-traitance prévu au d ter du II de l’article244 quater B du CGI.Le plafond applicable est donc égal au montant desdépenses de recherche réalisées par l’entreprise (ligne 14),majoré du montant des opérations confiées à des organismesde recherche publics (ligne 17), la somme de ces montantsétant multipliée par 3.Si le montant des dépenses de sous-traitance confiées auxorganismes privés (ligne 20) est inférieur au plafond ainsicalculé, il convient de reporter en ligne 21 le montant indiquéligne 20.En revanche, si le montant des dépenses de sous-traitanceconfiées aux organismes privés (ligne 20) est supérieur auplafond calculé, il convient de reporter en ligne 21 le montantcalculé du plafond applicable [(ligne 14 + ligne 17) x 3].

Nouveau

Un nouveau plafond est applicable aux dépenses confiées àdes organismes de recherche ou experts scientifiques ou

techniques privés agréés (CGI, art. 244 quater B, II, d bis,modifié par l’article 41 de la loi de finances pour 2011).Ces dépenses sont désormais retenues dans la limite de troisfois le montant total des autres dépenses de rechercheouvrant droit au crédit d’impôt déterminé avant applicationdes plafonds de 2 M € par an ou de 10 M € selon l’existenceou non de liens de dépendance (CGI, art. 244 quater B, II, dter).En revanche, cette nouvelle limite ne s’applique pas auxopérations de recherche confiées à des organismes derecherche publics, établissements d’enseignement supé-rieur ou assimilés (notamment, fondations de coopérationscientifique, fondations reconnues d’utilité publique du sec-teur de la recherche agréées ou associations et sociétésjuridiquement liées à un organisme de recherche public ou unétablissement d’enseignement supérieur) mentionnés au ddu II de l’article 244 quater B (BOI 4 A-1-12, 2 févr. 2012, § 29et s. : V. D.O Actualité 7/2012, n° 4, § 12).Cette nouvelle limite implique en pratique que l’entreprise donneused’ordre réalise au minimum un quart des dépenses de recherche eninterne ou qu’elle en confie la réalisation dans cette même proportionà des organismes de recherche publics, établissements d’enseigne-ment supérieur ou assimilés mentionnés au d du II de l’article 244quater B.

‰Plafonnement des opérations de sous-traitanceconfiées à des organismes avec un lien dedépendance(ligne 23)

1143. Lorsqu’il existe des liens de dépendance entre l’entre-prise éligible au CIR et l’organisme prestataire, le total desdépenses de sous-traitance est plafonné à 2 M € par an.La ligne 23 reprend donc, dans la limite de 2 M €, le total desdépenses de sous-traitance figurant aux lignes 15a, 15b, 18aet 18b.

‰ Montant des opérations de sous-traitance confiéesà des organismes sans lien de dépendance àplafonner(ligne 24)

1144. Lorsqu’il n’existe pas de lien de dépendance entrel’entreprise et l’organisme prestataire, le total des dépensesde sous-traitance est plafonné à 10 M € par an.Le plafond de 10 M € est majoré de 2 M € pour les dépensesconfiées à des prestataires autres que les organismes derecherche privés ou experts agréés.Le plafond de 10 M € étant global, il convient de neutraliser,le cas échéant, le plafond déjà appliqué au titre des opéra-tions de sous-traitance confiées à des organismes aveclesquels il existe un lien de dépendance (ligne 23).L’entreprise doit porter en ligne 24 le total des opérations desous-traitance réalisées sans lien de dépendance (ligne 16a+ ligne 16b + ligne 19a + ligne 19b), retenues dans la limite dumontant figurant ligne 22 et sous déduction du montantfigurant ligne 23.

‰ Plafonnement général des dépenses de sous-traitance(ligne 25)

1145. Lorsque seules des opérations de sous-traitance avecun lien de dépendance ont été réalisées (seules les lignes15a, 15b, 18a ou 18b ont été renseignées), il convient dementionner à la ligne 25 le plafond de 2 M €.Lorsque des opérations de sous-traitance ont été réaliséesavec et sans lien de dépendance (les lignes 15a, 15b, 18a,18b, 19a ou 19b ont été renseignées), il convient de mention-ner à la ligne 25 le plafond de 10 M €.

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Page 53: Lexis Nexis Intégration

En revanche, lorsque l’entreprise sous-traite des opérationsde recherche à des organismes avec qui elle entretient desliens de dépendance et à des organismes avec qui ellen’entretient pas de lien de dépendance, l’entreprise prend encompte ces dépenses dans la limite d’un plafond global de10 M €, les dépenses de sous-traitance auprès d’orga-nismes avec lesquels des liens de dépendance existent étantretenues dans la limite de 2 M € (plafonnement effectué ligne23). Ce plafond est majoré, dans la limite de 2 M €, à raisondes dépenses de sous-traitance auprès d’organismes derecherche publics, des établissements d’enseignementsupérieur délivrant un diplôme conférant un grade de master,à des fondations de coopération scientifique agréées, à desétablissements publics de coopération scientifique, à desfondations reconnues d’utilité publique du secteur de larecherche agréées indépendants ou à certaines associationloi 1901 et certaines sociétés de capitaux. Dans ce cas, sontcomplétées les lignes 15a et/ou 15b et/ou 18a et/ou 18b ainsique les lignes 19a et/ou 19b et enfin les lignes 16a et/ou 16b,le plafond de [10 M € + (ligne 16a + ligne 16b dans la limitede 2 M €)] étant à reporter ligne 25.

‰ Montant total des dépenses de sous-traitance aprèsplafonnements(ligne 26)

1145-a. Si la somme des opérations de sous-traitance (lignes23 et 24), plafonnées le cas échéant, demeure inférieure auplafonnement global (ligne 25), il convient de reporte lasomme des lignes 23 et 24 à la ligne 26.Lorsque la somme des lignes 23 et 24 est supérieureaumontant figurant à la ligne 25, il convient de reporter leplafond de la ligne 25 à la ligne 26.

Montant total des dépenses hors dépenses decollection

‰ Montant des dépenses hors dépenses de collection(ligne 27)

1146. Doit être porté sur la ligne 27 le montant total desdépenses mentionnées des lignes 14 à 26.

‰ Montant encaissé des subventions publiquesremboursables ou non et, pour les sous-traitants,montant des sommes encaissées au titre desopérations de recherche qui leur ont été confiées(ligne 28)

1147. Il convient d’indiquer à la ligne 28, le montant dessubventions publiques remboursables (notamment lesavances remboursables publiques) ou définitivementacquises versées au cours de l’année.Les organismes sous-traitants doivent indiquer sur cette lignele montant des sommes reçues de l’entreprise donneused’ordre qui bénéficie du crédit d’impôt recherche.Si l’entreprise (donneuse d’ordre) qui a acquitté ces travaux derecherche ne bénéficie pas elle-même du crédit d’impôt recherche(en l’absence d’option par exemple), il convient à l’organisme derecherche sous-traitant de prendre les sommes correspondantes encompte pour le calcul de son propre crédit d’impôt : dans ce casl’organisme sous-traitant n’a pas à déduire les sommes reçues del’entreprise sous-traitante.

‰ Montant des dépenses exposées auprès de tiers autitre de prestations de conseil pour l’octroi dubénéfice du crédit d’impôt(ligne 29)

1148. Pour les dépenses exposées depuis le 1er janvier 2011,les rémunérations versées à des tiers pour des prestationsrendues en vue de l’octroi du crédit d’impôt qui sont fixées

proportionnellement au montant de l’avantage obtenudoivent être déduites des bases de calcul de l’entreprise.

1149. De même, les rémunérations forfaitaires viennent éga-lement diminuer les bases lorsqu’elles excèdent 15 000 € ou,si ce montant est plus élevé, 5 % du total des dépenses derecherche éligibles minoré des subventions publiques (L. fin.2011, n° 2010-1657, 29 déc. 2010, art. 41).

Nouveau

L'Administration a commenté les modalités de déduction del'assiette du CIR des dépenses de rémunération des presta-tions de conseil (Instr. 27 janv. 2012 : BOI 4 A-1-12, 2 févr.2012 ; V. D.O Actualité 7/2012, n° 4, § 13 et s.).En pratique, le montant des rémunérations fixées proportion-nellement est déduit au titre de l'année N+1, l'obtention ducrédit d'impôt en N+1 déclenchant la facturation du conseil.

‰ Montant des remboursements de subventionspubliques(ligne 30)

1150. Il convient d’indiquer le montant des remboursementsde subventions publiques antérieurement déduites qui ont étéeffectués au cours de l’année. Le montant des rembourse-ments de subventions publiques doit être multiplié par lerapport existant entre le taux du crédit d’impôt de l’année oùla subvention remboursable a été déduite et le taux du créditd’impôt de l’année où elle est remboursée partiellement outotalement.Le montant correspondant au remboursement total ou partielde la subvention publique (déduite au titre des années anté-rieures) doit être ajouté à la base de calcul du crédit d’impôtcalculé au titre de l’année au cours de laquelle un rembourse-ment est effectué.Par mesure de tolérance, le montant de la subvention publique ou dela fraction de subvention publique remboursée qui doit être réintégréest multiplié par le rapport suivant : (taux du crédit d’impôt de l’annéeoù la subvention publique remboursable a été déduite) / (taux ducrédit d’impôt de l’année où elle est remboursée partiellement outotalement) (BOI 4 A-10-08, 26 déc. 2008, § 34).

‰ Montant net total des dépenses hors collection(ligne 31)

1151. Il convient de reporter le montant net total desdépenses (dépenses prises en compte dans le calcul ducrédit d’impôt mentionnées ligne 27 diminuées des subven-tions publiques encaissées (ligne 28) et des prestations deconseil pour l’octroi du bénéfice de crédit d’impôt (ligne 29) etaugmentées des remboursements de subventions publiques(ligne 30)).

1152. à 1156. Numéros réservés.

Dépenses de collection des entreprisesindustrielles du secteur textile-habillement-cuir

‰ Frais de collection(ligne 32)

1157. Les frais de collection des entreprises industrielles dusecteur textile-habillement-cuir (V. étude F-92 150) com-prennent :

les dépenses de personnel (salaires et charges sociales)afférentes :– d’une part, aux stylistes et techniciens de bureaux de styledirectement et exclusivement chargés de la conception denouveaux produits et,– d’autre part, aux ingénieurs et techniciens de productionchargés de la réalisation de prototypes et d’échantillons nonvendus ;

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

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les dépenses de fonctionnement, évaluées de manièreforfaitaire à 50 % des dépenses de personnel viséesci-avant ;

les dotations aux amortissements fiscalement déductiblesdes immobilisations créées ou acquises à l’état neuf, directe-ment et spécifiquement affectées à la conception des nou-velles collections ou à la réalisation de prototypes etd’échantillons non vendus ;

les frais de dépôt des dessins et modèles ;les dépenses externes liées à l’élaboration de nouvelles

collections confiées par les entreprises du secteur textile-habillement-cuir à des stylistes extérieurs ou à des bureauxde style extérieurs à ces entreprises à condition que cesorganismes soient agréés (BOI 4 A-1-00, n° 244).

Les rémunérations éligibles correspondent à l’ensemble desdépenses de personnel afférentes aux stylistes et techniciensdes bureaux de style directement et exclusivement chargésde la conception de nouveaux produits et aux ingénieurs ettechniciens de production chargés de la réalisation de proto-types ou d’échantillons non vendus.En conséquence, pour les dépenses exposées depuis le 1er janvier2010, les rémunérations éligibles ne sont plus uniquement cellesversées à des salariés, mais aussi celles versées à des non-salariéscomme les dirigeants qui participent personnellement à l’élaborationdes nouvelles collections (L. fin. rect. 2009, n° 2009-1674, 30 déc.2009, art. 65 : V. D.O Actualité n° 3/2011, n° 34, § 14).

‰ Frais de défense des dessins et modèles(ligne 33)

1158. Les frais de défense des dessins et modèles sont prisen compte dans la limite de 60 000 € par an et par entreprise.

‰ Total des dépenses de collection(ligne 34)

1159. Il convient de porter le total des lignes 32 et 33.

‰ Montant encaissé des subventions publiquesremboursables ou non(ligne 35)

1160. Il convient de reporter dans cette ligne les subventionspubliques reçues par les entreprises pour les nouvelles col-lections ouvrant droit au crédit d’impôt. Ces subventionsdoivent être retranchées du montant des dépenses y comprisdes avances remboursables.

‰ Montant des dépenses exposées auprès de tiers autitre de prestations de conseil pour l’octroi dubénéfice du crédit d’impôt(ligne 36)

1161. Il convient de se reporter au § 1148.

‰ Montant des remboursements de subventionspubliques(ligne 37)

1162. Il convient de se reporter au § 1150.

‰ Montant net total des dépenses de collection(ligne 38)

1163. Il convient de reporter à cette ligne la différence calcu-lée entre le total des dépenses de collection (ligne 34) dimi-nué des subventions reçues (ligne 35), et des prestations deconseil pour l’octroi du bénéfice de crédit d’impôt (ligne 36)majorée du montant des remboursements opérés (ligne 28).

Montant net total des dépenses(ligne 39)

1164. Il convient de reporter à cette ligne le total des lignes 31et 38.

1165. Numéro réservé.

CALCUL DU CRÉDIT D’IMPÔT(cadre II)

1166. Le cadre II de l’imprimé n° 2069 A est réservé au calculdu crédit impôt recherche. Ce cadre doit être renseignédifféremment selon que le montant total des dépenses por-tées ligne 39 du cadre I sont inférieures à 100 M€ (rubrique A)ou qu’elles excèdent ce seuil (rubrique B).

Les dépenses retenues dans la base de calculn’excèdent pas 100 M€

1167. Il convient de déterminer dans un premier temps lemontant du crédit d’impôt pour les dépenses hors collectionlorsque celles-ci sont inférieures à 100 M€ (lignes 40 à 44).Ce seuil est apprécié au niveau de chaque société, mêmelorsque celle-ci est membre d’un groupe fiscal au sens del’article 223 A du CGI.Les dépenses n’excédant pas 100 M€ et relatives auxdépenses de collection sont portées aux lignes 45 à 52.

‰ Détermination du crédit d’impôt pour les dépenseshors collection(lignes 40 à 44)

1168. Les dépenses hors collection n’excédant pas 100 M€

sont reportées aux lignes 40 à 44.

Montant net total des dépenses hors collection(ligne 40)

1169. Il convient d’indiquer en ligne 40 le montant net desdépenses hors dépenses de collection retenues dans la basede calcul. Il s’agit du report de la ligne 31 du cadre I. Doiventêtre exclues de ce montant les dépenses relatives aux nou-velles collections.

Détermination du taux du crédit d’impôt(ligne 41)

1170. Il convient d’indiquer en ligne 41 le taux de créditd’impôt applicable, à savoir :– soit le taux de 30 % : il s’agit du taux de droit communapplicable ;– soit le taux de 40 % : le taux majoré de 40 % s’applique,pour le crédit d’impôt calculé au titre des dépenses exposéesen 2011, si l’entreprise n’a pas bénéficié du crédit d’impôtrecherche au titre des années 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010et, par ailleurs, n’a aucun lien de dépendance au31 décembre 2011 avec une société qui aurait bénéficié ducrédit d’impôt recherche au titre d’une de ces mêmesannées ;Le taux majoré peut bénéficier à une entreprise créée depuis moinsde cinq ans, dès lors qu’elle n’a pas déposé de déclaration de créditd’impôt recherche depuis sa création (RES n° 2009/55 (FE), 15 sept.2009).

– soit le taux de 35 % : ce taux est applicable la deuxièmeannée qui suit l’expiration d’une période de cinq annéesconsécutives au titre desquelles l’entreprise n’a pas béné-ficié du crédit d’impôt et à condition qu’il n’existe aucunlien de dépendance au 31 décembre entre cette entre-prise et une autre entreprise ayant bénéficié du créditd’impôt au cours de la même période de cinq années.

Nouveau

Les entreprises qui ont bénéficié, au titre des dépenses derecherche réalisées en 2010, du taux majoré de 50 %antérieurement applicable doivent appliquer le nouveau tauxmajoré de 35 % (au lieu du taux de 40 %) au titre de la

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deuxième année (CIR calculé au titre des dépenses derecherche exposées en 2011) (Instr. 27 janv. 2012 : BOI 4A-1-12, 2 févr. 2012 ; V. D.O Actualité 7/2012, n° 4, § 15).

1170-a. Conditions supplémentaires nécessaires pour lebénéfice de ces taux majorés - Un dispositif anti-abus relatif àla condition d’absence de lien de dépendance au sens du 12de l’article 39 avec une autre entreprise ayant bénéficié duCIR au titre des cinq dernières années est prévu (BOI 4A-1-12, 2 févr. 2012, n° 35 et s. : V. D.O Actualité 7/2012, n° 4,§ 14 et s.).Ainsi, le capital de la société ne doit, en outre, pas être détenuà 25 % au moins par un associé détenant ou ayant détenu aucours des cinq dernières années au moins 25 % du capitald’une autre entreprise n’ayant plus d’activité effective et ayantbénéficié du crédit d’impôt au cours de la même période decinq années.Par ailleurs, s’agissant des entreprises individuelles, l’exploi-tant de l’entreprise ne doit pas avoir bénéficié du créditd’impôt au cours des cinq dernières années dans le cadre del’exploitation d’une autre entreprise individuelle n’ayant plusd’activité effective ni détenir ou avoir détenu au cours de lamême période de cinq années au moins 25 % du capitald’une autre entreprise n’ayant plus d’activité effective et ayantbénéficié du crédit d’impôt au cours de la même période decinq années.L’existence des liens de dépendance est appréciée au31 décembre de l’année au titre de laquelle le CIR estdemandé.

Montant du crédit d’impôt(ligne 42)

1171. Il convient de porter en ligne 42 le montant du créditd’impôt qui correspond au montant net total des dépenseshors collection (ligne 40) multiplié par le taux de 40 %, 35 %ou 30 % (ligne 41).

Quote-part de crédit d’impôt résultant de laparticipation de l’entreprise dans des sociétés depersonnes ou groupements assimilés(ligne 43)

1172. Il convient de porter en ligne 43 le montant du créditd’impôt recherche dont bénéficie l’entreprise au titre de saparticipation dans une société de personnes ou un groupe-ment assimilé. Il s’agit du montant figurant au cadre III, ligne65-a.

Montant du crédit d’impôt pour les dépenses horscollection(ligne 44)

1173. Il convient de porter en ligne 44 le montant total ducrédit d’impôt calculé au titre des dépenses hors collectioncorrespondant à la somme des lignes 42 et 43.

‰ Détermination du crédit d’impôt pour les dépensesde collection(lignes 45 à 52)

1174. Lorsque le montant net des dépenses figurant ligne 39n’excède pas 100 M€, le crédit d’impôt pour les dépenses decollection est déterminé aux lignes 45 à 52.Le crédit d’impôt pour les dépenses de collection est réservéaux dépenses d’élaboration des nouvelles collections expo-sées par les entreprises du secteur textile-habillement-cuir.

Montant net total des dépenses de collection(ligne 45)

1175. Il convient d’indiquer en ligne 45 le montant desdépenses de collection mentionné en ligne 38.

Détermination du taux du crédit d’impôt(ligne 46)

1176. Le taux d’imposition est de 30 %. Toutefois, sous cer-taines conditions, ce taux est porté à 40 % et 35 % au titrerespectivement de la première et deuxième année qui suiventl’expiration d’une période de cinq années consécutives autitre desquelles l’entreprise n’a pas bénéficié du créditd’impôt (V. § 1170).

Montant du crédit d’impôt pour les dépenses decollection exposées par l’entreprise avantplafonnement(ligne 47)

1177. Il convient de porter en ligne 47 le montant du créditd’impôt égal au produit des dépenses de collection enga-gées par l’entreprise et retenues dans la base (ligne 36) par letaux de 30 %, 40 % ou 35 % (le taux applicable figure ligne46).

Quote-part de crédit d’impôt résultant de laparticipation de l’entreprise dans des sociétés depersonnes ou groupements assimilés(ligne 48)

1178. Il convient de porter en ligne 48 la quote-part du créditd’impôt recherche dont bénéficie l’entreprise au titre de saparticipation dans une société de personnes ou un groupe-ment assimilé. Il s’agit du montant figurant au cadre III, ligne74b.

Montant du crédit d’impôt pour dépenses decollection avant plafonnement des aides de minimis(ligne 49)

1179. Il convient de reporter ligne 49 le montant total du créditd’impôt calculé au titre des dépenses de collection (ligne 47majorée de la ligne 48).Concernant les aides de minimis, V. Dossier D.O 3/2012, § 146-a.

Montant des autres aides accordées à l’entreprise(ligne 50)

1180. Il convient d’indiquer en ligne 50 le montant des autresaides de minimis obtenues au cours des deux exercicesprécédents la date de dépôt de la déclaration de ce créditd’impôt jusqu’à cette dernière date, dans la limite de l’enca-drement temporaire des aides d’État, soit 200 000 € (V. Dos-sier D.O 3/2012, § 146-a).

Montant cumulé du crédit d’impôt pour dépenses decollection et des aides de minimis(ligne 51)

1181. Il convient de porter en ligne 51 la totalité des aides deminimis y compris le montant total de crédit d’impôt calculé autitre des dépenses de collection (ligne 49 + ligne 50).

Montant du crédit d’impôt pour dépenses decollection après plafonnement(ligne 52)

1182. Il convient de porter en ligne 52 le montant plafonné ducrédit d’impôt afférent aux dépenses de collection.Si le montant cumulé du crédit d’impôt pour dépenses decollection et des aides de minimis (ligne 51) est inférieur à200 000 €, il convient de reporter en ligne 52 le montant ducrédit d’impôt pour dépenses de collection avant plafonne-ment des aides de minimis (ligne 49).Si le montant des autres aides de minimis accordées àl’entreprise (ligne 50) est égal à 200 000 €, il convient deporter zéro en ligne 52.

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Si le montant cumulé du crédit d’impôt pour dépenses decollection et des aides de minimis (ligne 51) est supérieur à200 000 €, il convient de reporter en ligne 52 la différencepositive calculée entre 200 000 € et le montant des autresaides de minimis accordées à l’entreprise (ligne 50).

Montant total du crédit d’impôt(ligne 53)

1183. La somme du crédit d’impôt hors dépenses de collec-tion (ligne 44) et du crédit d’impôt collection après plafonne-ment (ligne 52) est effectuée en ligne 53.

Les dépenses retenues dans la base de calculexcèdent 100 M€

1184. Les entreprises qui ont exposé en 2011 des dépensesde recherche pour un montant supérieur à 100 M€ doiventremplir la rubrique B du cadre II.En cas d’activités mixtes (activité d’élaboration d’une nou-velle collection et activité de recherche), les dépenses liées àl’élaboration de nouvelles collections sont prises en comptedans la base de calcul du crédit d’impôt recherche après lesautres dépenses de recherche éligibles au crédit d’impôt.Ainsi, il conviendra de déterminer le crédit d’impôt avec letaux normal de 30 %, 40 % ou 35 % jusqu’à 100 M€ pour les

dépenses hors collection puis pour les dépenses de collec-tion à hauteur du plafond non utilisé. Au-delà de 100 M€, ilconviendra d’appliquer le taux de 5 %.Il sera ainsi déterminé deux bases de calcul théoriques du créditd’impôt recherche :– une base de calcul du crédit d’impôt recherche calculé au titre desdépenses exposées pour l’élaboration d’une nouvelle collection ;– une base de calcul du crédit d’impôt recherche calculée au titredes autres dépenses de recherche exposées.Les subventions et les avances remboursables devront être prisesen compte dans chacune de ces bases de calcul. Les subventionset avances remboursables qui auraient été accordées à uneentreprise au titre de l’ensemble de ses activités devront êtreventilées en fonction du volume de dépenses exposé pour chacunede ses deux activités par rapport au volume total de dépensesengagées.Exemple : Soit une entreprise B du secteur textile-habillement-cuirqui expose en 2011, 100 250 000 € de dépenses éligibles au créditd’impôt recherche dont 200 000 € de dépenses visées au h et i del’article 244 quater B du CGI. Par hypothèse, l’entreprise B abénéficié du crédit d’impôt recherche au titre des années anté-rieures et a perçu une avance remboursable au titre de son activitéde recherche proprement dite d’un montant de 50 000 €.Par ailleurs, dans la mesure où l’entreprise a déjà reçu des aides deminimis pour un montant de 190 000 €, le plafond d’aides deminimis disponible à la date de calcul du crédit d’impôt est de10 000 €.

Montants exprimés en euros Base de calcul ducrédit d’impôt textile

Base du crédit d’impôtrecherche autre que textile

Dépenses exposées 200 000 100 050 000

Subvention reçue 50 000

Base de calcul après prise en compte des subventions etavances remboursables

200 000 100 000 000

Taux applicable 5 % 30 %

Crédit d’impôt théorique 12 500 30 000 000

Aide de minimis déjà accordée 190 000

Crédit d’impôt après plafonnement 10 000 30 000 000

Au total, l’entreprise bénéficiera d’un crédit d’impôt de 30 010 000euros (BOI 4 A-10-08, 26 déc. 2008, § 38 et 39).

S’il n’y a pas d’activité mixte, il conviendra d’appliquer auxdépenses le taux normal du crédit d’impôt dans la limite de100 M€ puis le taux de 5 % pour les dépenses qui excèdentce montant.

‰ Détermination du crédit d’impôt pour les dépenseshors collection(lignes 54 à 61)

1185. Les dépenses hors collection qui excédent 100 M€

sont reportées aux lignes 55 à 61.

Montant net total des dépenses hors collection limitéà 100 M€

(ligne 54)

1186. Il convient de reporter en ligne 54 le montant net desdépenses hors collection retenues dans la base de calcul à laligne 31, limité à 100 M€.

Détermination du taux du crédit d’impôt(ligne 55)

1187. La détermination du taux du crédit d’impôt figurantligne 55 est identique à celle figurant en ligne 32. Le tauxapplicable est de 30 %, 40 % ou 35 % (V. § 1170).

Montant du crédit d’impôt relatif aux dépenses horscollection(ligne 56)

1188. Il convient de porter en ligne 56 le montant du créditd’impôt calculé sur la fraction des 100 premiers millionsd’euros de dépenses : 100 M€ × (30 %, 40 % ou 35 %).

La part des dépenses hors collection supérieure à100 M€

(ligne 57)

1189. Il convient de reporter en ligne 57 la part des dépenseshors collection qui excède 100 M€. En pratique, il s’agit decalculer la différence entre le montant figurant ligne 31 et100 M€.

Détermination du montant du crédit d’impôt relatif à lafraction supérieure à 100 M€

(ligne 58)

1190. Il convient de porter en ligne 58 le produit de la fractiondes dépenses supérieure à 100 M€ par le taux applicable. Lemontant du crédit d’impôt correspond à la fraction dedépenses supérieure à 100 M€ (Montant net des dépenses -100 M€) × 5 % ou ligne 57 × 5 %.

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Montant total du crédit d’impôt(ligne 59)

1191. Il convient d’indiquer en ligne 59 le montant du créditd’impôt représentant la somme des lignes 56 et 58.

Quote-part de crédit d’impôt résultant de laparticipation de l’entreprise dans des sociétés depersonnes ou groupements assimilés(ligne 60)

1192. Il convient de porter en ligne 60 la quote-part du créditd’impôt recherche dont bénéficie l’entreprise au titre de saparticipation dans une société de personnes ou un groupe-ment assimilé. Il s’agit du montant figurant au cadre III, ligne74a.

Montant du crédit d’impôt pour les dépenses horscollection(ligne 61)

1193. Il convient de reporter en ligne 61 le montant total ducrédit d’impôt calculé au titre des dépenses hors dépensesde collection. Il s’agit de la somme des montants figurant auxlignes 50 et 60.

‰ Détermination du crédit d’impôt pour les dépenseshors collection(lignes 62 à 72)

1194. Les dépenses de collection qui excédent 100 M€ sontreportées aux lignes 62 à 72.

Montant net des dépenses de collection(ligne 62)

1195. Il convient de reporter en ligne 62 le montant desdépenses de collection. Ce montant correspond au totalfigurant ligne 38.

Plafond disponible(ligne 63)

1196. Il convient de reporter en ligne 63 le montant desdépenses de collection compris dans la base de calcul ducrédit d’impôt calculé au taux de 30 %, 40 % ou 35 % :fraction de 100 M€ diminuée du montant des dépenses horscollection figurant ligne 54.

Détermination du taux du crédit d’impôt(ligne 64)

1197. Il convient de reporter en ligne 64 le taux applicable. Ladétermination du taux du crédit d’impôt figurant ligne 64 estidentique à celle figurant en ligne 41. Le taux applicable estsoit de 35 %, 40 % ou 30 % (V. § 1170).

Crédit d’impôt pour dépenses de collection exposéespar l’entreprise(ligne 65)

1198. Il convient de porter en ligne 65 le montant du créditd’impôt calculé sur cette fraction de dépenses. Ce montantcorrespond en pratique au produit des dépenses de collec-tion (dans la limite de la ligne 63) par le taux figurant en ligne64.

Calcul du crédit d’impôt lorsque la part des dépensesde collection excède le plafond disponible(ligne 66)

1199. Il convient de porter en ligne 66 le montant du créditd’impôt relatif aux dépenses de collection calculé au taux de5 %. En pratique, ce crédit d’impôt est égal à 5 % du montantnet des dépenses de collection (ligne 62) diminué de

100 M€ et diminué des dépenses hors dépenses de collec-tion (ligne 54).

Crédit d’impôt pour dépenses de collection exposéespar l’entreprise avant plafonnement(ligne 67)

1200. Il convient de porter en ligne 67 le montant du créditd’impôt calculé au titre des dépenses de collection exposéespar l’entreprise. Il s’agit de la somme des lignes 65 et 66.

Quote-part de crédit d’impôt résultant de laparticipation de l’entreprise dans des sociétés depersonnes ou groupements assimilés(ligne 68)

1201. Il convient de porter en ligne 68 le montant du créditd’impôt dont bénéficie l’entreprise au titre de sa participationdans une société de personnes ou un groupement assimiléqui a calculé un crédit d’impôt au titre de dépenses decollection. Il s’agit du montant figurant au cadre III, ligne 74b.

Montant du crédit d’impôt avant plafonnement desaides de minimis(ligne 69)

1202. Il convient de porter en ligne 69 le montant total ducrédit d’impôt calculé au titre des dépenses de collection. Enpratique, il s’agit de la somme des lignes 67 et 68.

Montant des autres aides de minimis accordés àl’entreprise(ligne 70)

1203. Il convient de porter en ligne 70 le montant des autresaides de minimis obtenues au cours des deux exercicesprécédant la date de dépôt de la déclaration de ce créditd’impôt jusqu’à cette dernière date, dans la limite de200 000 €.Concernant les aides de minimis, V. Dossier D.O 3/2012, § 146-a.

Montant cumulé du crédit d’impôt pour dépenses decollection et des aides de minimis(ligne 71)

1204. Il convient de porter en ligne 71 la totalité des aides deminimis y compris le montant total de crédit d’impôt calculé autitre des dépenses de collection. Il s’agit de la somme deslignes 69 et 70.

‰ Montant du crédit d’impôt(ligne 72)

1205. Il convient de porter en ligne 72 le montant plafonné ducrédit d’impôt afférent aux dépenses de collection.Si le montant cumulé du crédit d’impôt pour dépenses decollection et des aides de minimis (ligne 71) est inférieur à200 000 €, il convient de reporter en ligne 72 le montant ducrédit d’impôt pour dépenses de collection avant plafonne-ment des aides de minimis (ligne 69).Si le montant des autres aides de minimis accordées àl’entreprise (ligne 70) est égal à 200 000 €, il convient deporter zéro en ligne 72.Si le montant cumulé du crédit d’impôt pour dépenses decollection et des aides de minimis (ligne 71) est supérieur à200 000 €, il convient de reporter en ligne 72 la différencepositive calculée entre 200 000 € et le montant des autresaides de minimis accordées à l’entreprise (ligne 70).

Montant total du crédit d’impôt(ligne 73)

1206. Il convient de reporter en ligne 73 la somme du créditd’impôt pour dépenses hors collection (ligne 61) et pourdépenses de collection (ligne 72).

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PARTICIPATIONS DANS LES SOCIÉTÉS DEPERSONNES OU GROUPEMENTS ASSIMILÉS(cadre III)

1207. Lorsque l’entreprise déclarante détient des participa-tions dans des sociétés de personnes ou groupementsassimilés, elle doit servir le cadre III de la déclaration n° 2069A puis reporter la quote-part de crédit impôt recherche résul-tant de sa participation dans des sociétés de personnes auxlignes 43, 48, 60 et 68. Cette quote-part sera ajoutée au créditd’impôt recherche dont elle bénéficie directement.Les sociétés de personnes éligibles sont celles mentionnéesaux articles 8 et 238 bis L du CGI et groupements mentionnésaux articles 239 quater, 239 quater B et 239 quater C du CGIqui ne sont pas soumis à l’impôt sur les sociétés.Les contribuables qui n’ont pas engagé directement desdépenses de recherche et qui ne sont associés que dans uneseule société de personnes ayant bénéficié du crédit d’impôtrecherche sont en principe dispensés de souscrire la décla-ration n° 2069 A. Le montant de la quote-part du crédit quirevient à ces contribuables doit être porté directement surleur déclaration de résultats d’impôt sur les sociétés oud’impôt sur le revenu, selon les cas.Les contribuables qui souhaitent bénéficier du rembourse-ment anticipé du crédit d’impôt recherche, du seul fait desdépenses exposées par la société de personnes ou le grou-pement assimilé, doivent souscrire la déclaration n° 2069 A,cadres III et V.

1208. Le cadre III est à renseigner :– première colonne : nom et adresse de la société de per-sonnes ou du groupement ainsi que le numéro SIRET ;– deuxième colonne : le pourcentage des droits détenusdans la société de personnes ;– troisième colonne : la quote-part du crédit d’impôt pour lesdépenses hors collection. Ce montant totalisé ligne 74a doitêtre reporté cadre II, dans la ligne 43 (lorsque les dépensesexposées sont inférieures ou égales à 100 M€) ou dans laligne 60 (lorsque les dépenses exposées sont supérieures à100 M€) ;– quatrième colonne : la quote-part du crédit d’impôt pour lesdépenses de collection. Ce montant totalisé ligne 74b doit êtrereporté cadre II, dans la ligne 48 (lorsque les dépensesexposées sont inférieures ou égales à 100 M€) ou dans laligne 68 (lorsque les dépenses exposées sont supérieures à100 M€).

RÉPARTITION DU CRÉDIT D’IMPÔT ENTRE LESASSOCIÉS DE SOCIÉTÉS DE PERSONNES(cadre IV)

1209. Ce cadre est à servir par la société de personnesdéclarante. Il doit être indiqué les noms et adresses desassociés membres de la société de personnes, sous réservepour les associés personnes physiques qu’ils participent àl’exploitation. La société de personnes ne doit pas avoir optépour son assujettissement à l’impôt sur les sociétés.Le crédit d’impôt déterminé dans les cadres I et II doit êtretransféré aux associés à raison des droits qu’ils détiennentpour être imputé sur leurs impôts sur le revenu.

1210. Le cadre IV doit être servi de la même manière que lecadre III.

UTILISATION DE LA CRÉANCE(cadre V)

1211. Le cadre V doit être servi de manière distincte selonqu’il s’agit d’une imputation sur l’impôt sur le revenu ou sur

l’impôt sur les sociétés lors de l’année de la détermination ducrédit ou bien selon qu’il s’agit de la mesure exceptionnellevisant la restitution immédiate du crédit d’impôt recherche2011 non imputé sur l’impôt.Le crédit d’impôt est imputé sur l’impôt sur le revenu ou surl’impôt sur les sociétés lors du paiement du solde de l’impôtsur les sociétés dû par l’entreprise au titre de l’année au coursde laquelle elle a engagé des dépenses de recherche (oupour l’IR au titre de l’année suivante si l’exercice comptablene coïncide pas avec l’année civile).

1212. Le crédit d’impôt est imputé sur l’impôt sur le revenu oulors du paiement du solde de l’impôt sur les sociétés dû parl’entreprise au titre de l’année au cours de laquelle lesdépenses de recherche ont été exposées, après prise encompte des prélèvements non libératoires et autres créditsd’impôt.Lorsque l’exercice ne coïncide pas avec l’année civile, l’imputationse fait sur l’impôt dû au titre de l’exercice clos au cours de l’annéesuivante.

La fraction excédentaire du crédit d’impôt qui n’a pas pu êtreimputé constitue une créance sur l’État. Cette créance peutêtre imputée sur l’impôt des trois années suivantes et, s’il y alieu, restituée à l’expiration de la période.

Nouveau

Remboursement immédiat de la créance – Certaines entre-prises peuvent demander le remboursement immédiat de lacréance de CIR (BOI 4 A-1-12, 2 févr. 2012, n° 2 et s. : V. D.OActualité 7/2012, n° 4, § 4 et s.). Il s’agit :– des entreprises qui répondent à la définition communau-taire des PME ;La PME est de dimension communautaire lorsque, d’une part,l’effectif salarié de l’entreprise est inférieur à 250 personnes etque, d’autre part, le chiffre d’affaires annuel ne doit pasexcéder 50 M € ou le total du bilan annuel n’excède pas43 M€.Sont définies comme étant des « PME communautaires » lesentreprises dont l’effectif est strictement inférieur à 250 personnes etdont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 M€ ou le total dubilan annuel n’excède pas 43 M€(Règl. (CE), n° 800/2008, 6 août2008). L’appréciation de ces seuils diffère selon que les entreprisesconcernées sont considérées :– soit comme autonomes (entreprises totalement indépendantes oudont les liens de participation avec une ou plusieurs entreprises sontinférieurs à 25 %) et, dans ce cas, on retient les données propres del’entreprise ;– soit comme partenaires (au moins 25 % et 50 % au plus departicipation au capital) et, dans ce cas, il y a agrégation desdonnées propres de l’entreprise et des données des entreprisespartenaires,– soit comme liées (plus de 50 % de participation au capital) et, dansce cas, il y a agrégation des données propres de l’entreprise et desdonnées, dans leur intégralité, des entreprises liées(V. étudeF-69 610-17).

– des entreprises nouvelles ;Il s’agit d’entreprises créées à compter du 1er janvier 2004 dont lecapital est détenu à 50 % au moins par des personnes physiques, oupar une société dont le capital est détenu pour 50 % au moins pardes personnes physiques, ou par des sociétés de capital-risque,des fonds communs de placement à risques, des sociétés dedéveloppement régional, des sociétés financières d’innovation oudes sociétés unipersonnelles d’investissement à risque. L’entreprisene doit pas être créée dans le cadre d’une concentration, d’unerestructuration, ou d’une extension d’activités préexistantes, oureprendre de telles activités (CGI, art. 199 ter B et 44 sexies du CGI,III).

– des jeunes entreprises innovantes (V. étude F-92 000) ;– des entreprises ayant fait l’objet d’une procédure desauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation judi-ciaires.

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

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Les entreprises ayant fait l’objet d’une procédure de sau-vegarde, de redressement ou de liquidation judiciairespeuvent demander le remboursement de leur créance nonutilisée à compter de la date du jugement d’ouverture parle biais de la déclaration n° 2573.

1212-a. Les entreprises créées depuis moins de deux ans à ladate d’introduction de la demande de remboursement immé-diat de leur créance de CIR doivent présenter à l’appui de leurdemande les pièces justificatives attestant de la réalité desdépenses de recherche.

Nouveau

Sont visées toutes les entreprises qui peuvent bénéficier decette prérogative : entreprises nouvelles, JEI, entreprisesfaisant l’objet d’une procédure collective, PME communau-taires.Elles peuvent ainsi joindre à leur demande de remboursement decréance de CIR des documents tels que contrats, factures, déclara-tion DADS et feuilles de paie délivrées aux chercheurs et techniciensou tout autre moyen de preuve.Il n’est, toutefois, pas exigé que l’entreprise produise l’ensemble desjustificatifs relatifs aux différentes catégories de dépenses éligiblesau crédit d’impôt.En revanche, les demandes de restitution de crédit d’impôt ayant lecaractère de réclamation « contentieuse », l’Administration est fon-dée à demander toutes pièces justificatives complémentaires auxentreprises avant remboursement des créances de CIR.

Pour apprécier si l'entreprise est soumise à cette obligation, ilconvient de prendre en compte la date de début d'activitéfigurant sur la déclaration d'existence souscrite par cettedernière auprès du centre de formalité des entreprises (V.D.O Actualité 7/2012, n° 4, § 9).

Entreprises soumises à l’IS

‰ Cas général(lignes 75 à 77)

1213. Il convient de reporter en ligne 75 le montant du créditd’impôt figurant à la ligne 53 (lorsque les dépenses sontinférieures à 100 M€) ou à la ligne 73 (lorsque les dépensessont supérieures à 100 M€).Le montant du CIR imputé sur l’impôt sur les sociétés dû parl’entreprise, au moment du paiement du solde, est mentionnéà la ligne 76.La différence qui reste à imputer sur l’impôt sur les sociétésdes trois années suivantes (ligne 75 - ligne 76) est reportée enligne 77.La créance est imputée sur l’impôt des 3 années suivantes et, s’il y alieu, restituée à l’expiration de la période. Les imputations effectuéessur l’impôt sur les sociétés dû au titre des exercices suivants sontmentionnées sur les relevés d’acompte et de solde de ces exercices.Les demandes de restitution correspondant au montant du créditd’impôt non imputé sur l’impôt sur les sociétés à l’issue de la périoded’imputation sont formulées sur le relevé de solde d’impôt sur lessociétés déposé auprès du service gestionnaire. Pour les entre-prises qui utilisent les téléprocédures pour le paiement de l’impôt surles sociétés, la demande de restitution de la créance s’effectue encomplétant :– l’imprimé n° 2069-A lorsque la restitution de la créance estimmédiate ;– l’imprimé n° 2573 « suivi des créances » pour les créances resti-tuables à l’expiration de la période d’imputation. Ce formulaire estdisponible sur le portail fiscal www.impots.gouv.fr.

‰ Cas particuliers(lignes 78 à 80)

1214. Les lignes 78 à 80 concernent les entreprises nou-velles, les jeunes entreprises innovantes ainsi que les PME ausens communautaire. Ces entreprises sont éligibles au rem-boursement immédiat du CIR.

Les entreprises concernées portent à la ligne 78 le montantdu crédit d’impôt figurant à la ligne 53 (lorsque les dépensessont inférieures à 100 M€) ou à la ligne 73 (lorsque lesdépenses sont supérieures à 100 M€).Le montant du CIR imputé sur l’impôt sur les sociétés dû parl’entreprise, au moment du paiement du solde, est mentionnéà la ligne 76.Le montant dont la restitution est demandée (ligne 78 - ligne79) est indiqué en ligne 81.

‰ Mobilisation de la créance(ligne 81)

1215. Les entreprises indiquent en ligne 81 le montant de lacréance qui est mobilisée auprès d’un établissement decrédit.Les entreprises qui souhaitent mobiliser cette créance indiquent enligne 81 ou 82 (pour les entreprises qui relèvent de l’impôt sur lerevenu) le montant des créances dont la mobilisation est demandéeet formalisent leur demande en utilisant l’imprimé n° 2574 « certificatde créance » disponible sur le site www.impots.gouv.fr.La créance est inaliénable et incessible, sauf auprès d’un établisse-ment de crédit (C. monét. fin., art. L. 313-23 à L. 313-35).

Pour bénéficier du crédit d’impôt recherche, les sociétéspassibles de l’IS non membres d’un groupe fiscal au sens del’article 223 A du CGI ainsi que les sociétés mères de telsgroupes doivent déposer la déclaration spéciale n° 2069-Aauprès du service des impôts dont elles dépendent (SIEcompétent territorialement ou DGE) avec le relevé de soldede l’impôt sur les sociétés (imprimé n° 2572) et l’annexe à cerelevé qui permet de déterminer les créances de créditd’impôt constatées au cours de l’exercice (imprimé n° 2572-A).

Entreprises relevant de l’IR

‰ Mobilisation de créance(ligne 82)

1216. L’entreprise qui relève de l’impôt sur le revenu entendmobiliser sa créance auprès d’un établissement de crédit doitindiquer le montant de cette créance en ligne 82.Les entreprises qui souhaitent mobiliser cette créance indiquent enligne 73 le montant des créances dont la mobilisation est demandéeet formalisent leur demande en utilisant l’imprimé n° 2574 « certificatde créance » disponible sur le site www.impots.gouv.fr.La créance est inaliénable et incessible, sauf auprès d’un établisse-ment de crédit (C. monét. fin., art. L. 313-23 à L. 313-35).

Le montant du crédit d’impôt est reporté sur la déclaration derésultats ainsi que sur la déclaration de revenus n° 2042 C.

OBLIGATIONS DÉCLARATIVES

1217. Régime des groupes de sociétés - Le crédit d’impôtest déterminé au niveau de chaque société membre dugroupe. Mais la société mère est substituée aux sociétés dugroupe pour l’imputation, sur le montant de l’impôt sur lessociétés dont elle est redevable au titre de chaque exercice,des crédits d’impôt dégagés par chaque société du groupe.La société mère joint sa déclaration n° 2069-A ainsi quecelles des filiales au relevé de solde de l’impôt sur lessociétés du groupe adressé au service des impôts dont ellerelève et en adresse un exemplaire au ministère de laRecherche.La société mère mentionne le montant du crédit d’impôt surl’imprimé n° 2058 CG, qui doit être obligatoirement servi.Les sociétés sont dispensées d’annexer la déclaration spé-ciale les concernant à leur déclaration de résultats.

1218. Entreprises individuelles - Les entreprises indivi-duelles doivent déposer auprès du service des impôts dont

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 175

Page 60: Lexis Nexis Intégration

elles dépendent (SIE compétent territorialement ou DGE), ladéclaration spéciale n° 2069-A dans le même délai que ladéclaration annuelle de résultat.Le montant du crédit d’impôt recherche déterminé au moyende cette déclaration spéciale doit être reporté :– sur la déclaration de résultat, dans la case « crédit d’impôten faveur de la recherche » ;– sur la déclaration complémentaire de revenu n° 2042-C,dans le cadre « autres imputations » dans la case prévue àcet effet.

1219. Sociétés de personnes - Les sociétés de personnesqui ont engagé des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôtdoivent annexer la déclaration 2069-A à leur déclaration derésultat.Cependant, elles ne peuvent utiliser directement ce créditd’impôt lorsqu’elles n’ont pas opté pour leur assujettissementà l’impôt sur les sociétés.Deux situations sont alors à distinguer selon que l’associébénéficie ou non par ailleurs d’un crédit d’impôt recherchepropre étant rappelé que s’agissant des associés personnesphysiques seuls ceux qui participent à l’exploitation au sensdu 1° bis de l’article 156 peuvent utiliser la fraction de créditd’impôt correspondant à leur droits sociaux :– l’associé (personne morale ou personne physique partici-pant à l’exploitation) bénéficie d’un crédit d’impôt rechercheau titre de dépenses effectuées directement par lui ou dequote-part de ce crédit d’impôt dégagé par d’autres sociétésde personnes dans lesquelles il est associé. Dans ce cas,l’associé doit porter, sur la déclaration n° 2069-A prévue à ceteffet, sa quote-part de crédit d’impôt dégagée au titre dechacune de ses participations dans des sociétés de per-sonnes ;– l’associé ne bénéficie par ailleurs d’aucun crédit d’impôtrecherche (propre ou issu de sa participation dans d’autressociétés de personnes). Dans ce cas, l’associé n’est pas tenuau dépôt d’une déclaration n° 2069-A. Il porte le montant de laquote-part de crédit d’impôt recherche calculée au niveau dela société de personnes dont il est associé dans une caseprévue à cet effet sur sa déclaration de résultat (associéspersonnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés) ou derevenus (associés personnes physiques soumises à l’impôtsur le revenu).

1220. Opérations de restructuration - En cas de fusion, oud’opération assimilée, le crédit d’impôt est calculé en fonctiondes dépenses engagées par chaque société participante enprenant en compte la date d’effet de l’opération de transfert.Aucun retraitement des dépenses exposées au cours del’année de réalisation de l’opération n’est nécessaire. Il n’y adonc plus lieu de souscrire les imprimés n° 2069-B et 2069-C.À la déclaration n° 2069-A, peuvent être annexés les docu-ments suivants :– pour la prise en compte des amortissements des biensfinancés par crédit-bail, la législation et la valeur d’acquisitiondes biens loués ainsi que le montant des amortissementspratiqués à raison de ces biens par l’entreprise ;– pour les opérations de recherche effectuées en dehors del’entreprise, la liste des organismes indiquant la nature et lemontant des contrats ;– pour les dépenses liées à la normalisation, un état récapitu-latif de la nature et du montant des dépenses ;

– la nature et le montant des dépenses de collection.

Nouveau

ÉTATS ANNEXES N° 2069-A-1 ET N° 2069-A-2

1221. État annexe n° 2069-A-1 - Les entreprises dont lemontant des dépenses de recherche exposées en 2011 etéligibles au crédit d’impôt, au sens de l’article 244 quater B ducode général des impôts, est supérieur à 100 M € doiventsouscrire l’état annexe n° 2069-A-1 décrivant les travaux derecherche en cours en 2012, à la date de dépôt de cet état, etpour lesquels elles ont bénéficié du CIR au titre de 2011.L’absence de dépôt de cet état est sanctionnée par l’amende fiscaleprévue à l’article 1729 B du CGI.

Le cadre A est réservé à la présentation générale des projetsde recherche et développement en cours en 2012 et pourlesquels les entreprises ont bénéficié du CIR au titre de 2011.L’entreprise doit décrire succinctement les projets de recherche etdéveloppement en cours à la date de dépôt de l’état, et pourlesquels les entreprises ont bénéficié du CIR au titre de 2011 ainsique le calendrier des différentes étapes des projets.

Le cadre B décrit la nature des travaux de recherche etdéveloppement en cours en 2012, et pour lesquels les entre-prises ont bénéficié du CIR au titre de 2011, et les ressourcesqui ont été associées.L’entreprise doit apporter les informations nécessaires sur lesressources matérielles et humaines associées (y compris lesdépenses de sous-traitance), le personnel affecté à chaque projet(nombre, qualification, affectation à temps plein ou à temps partielaux travaux de recherche), la nature et la valeur des immobilisationsaffectées à chaque projet (nature, affectation totale ou partielle auxtravaux de recherche) ainsi que la nature et le montant des travauxde recherche confiés à des organismes mentionnés aux d et d bis duII de l’article 244 quater B du CGI.

Le cadre C indique la localisation des travaux de recherche etdéveloppement au sein de l’entreprise.L’entreprise doit indiquer le lieu d’exécution de chaque projet derecherche en cours en 2012, à la date de dépôt de l’état et pourlequel l’entreprise a bénéficié du CIR au titre de 2011.

Le cadre D indique la localisation des travaux de recherche etdéveloppement confiés à des tiers.L’entreprise doit indiquer, pour chaque projet de recherche etdéveloppement, en cours et pour lequel l’entreprise a bénéficié duCIR au titre de 2011, en précisant s’il existe ou non un lien dedépendance, les noms et adresses des organismes (organismes derecherche publics et assimilés ou organismes de recherche privésagréés) auxquels la réalisation des opérations de recherche estconfiée.

1222. État annexe n° 2069-A-2 - À compter de l’année 2012,la liste des sous-traitants, jusqu’ici rédigée sur papier libre,est établie à partir du formulaire n° 2069-A-2, à joindre auformulaire n° 2069-A.L’entreprise doit faire figurer sur l’état annexe n° 2069-A-2 laliste des opérateurs sous-traitants en indiquant, opérateurpar opérateur (organisme de recherche public ou privé à quila société a confié des opérations de recherche), le SIREN, ladénomination, l’adresse et le montant des dépenses de sous-traitance confiées à l’organisme.

1223. à 1289. Numéros réservés.ê

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE LA RECHERCHEDÉCLARATION N° 2069 A

• 176 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 61: Lexis Nexis Intégration

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGEDéclaration n° 2079-A

Sommaire

n° de §

ENTREPRISES CONCERNÉES ....................... 1291

CALCUL DU CRÉDIT D’IMPÔT ....................... 1292

n° de §

UTILISATION DU CRÉDIT D’IMPÔT ............... 1297

OBLIGATIONS DÉCLARATIVES ..................... 1300

1290. Les entreprises imposées d’après un régime de béné-fice réel qui embauchent des apprentis peuvent bénéficierd’un crédit d’impôt à ce titre (CGI, art. 244 quater G : V. étudeF-92 250).Le formulaire n° 2079-A millésimé « 2012 » ne présente pasde différence avec le formulaire de l’année précédente.

Entreprises concernées

1291. Peuvent bénéficier du crédit d’impôt en faveur del’apprentissage, les entreprises imposées à l’impôt sur lessociétés ou à l’impôt sur le revenu d’après leur bénéfice réelou exonérées en application de dispositions particulières,quelle que soit leur forme juridique ou la nature de leursactivités.Certaines entreprises, soumises à l’impôt sur le revenu ou àl’impôt sur les sociétés selon un régime réel d’imposition,mais exonérées en vertu d’une disposition particulière, sontéligibles au crédit d’impôt :– les entreprises nouvelles (CGI, art. 44 sexies : V. étudeF-91 200) ;– les jeunes entreprises innovantes (CGI, art. 44 sexies A : V.étude F-92 000) ;– les entreprises implantées dans des zones franchesurbaines (CGI, art. 44 octies : V. étude F-91 250) ;– les entreprises implantées en Corse (CGI, art. 44 decies : V.étude F-91 600) ;– les entreprises implantées dans des zones de restructura-tion de la défense (CGI, art. 44 terdecies) ;– les entreprises implantées dans des zones franches d’acti-vité (CGI, art. 44 quaterdecies).

Calcul du crédit d’impôt

1292. Le crédit d’impôt est égal au produit du nombre moyenannuel d’apprentis dont le contrat a atteint une durée d’aumoins un mois par 1 600 € pour les apprentis dont le contratest régi par les dispositions des articles L. 117-1 à L. 117-18du Code du travail.

1293. Pour ouvrir droit au crédit d’impôt apprentissage (V.étude F-92 250), les contrats d’apprentissage doivent avoirau moins un mois d’ancienneté.

1294. La condition selon laquelle l’apprenti doit être employépar l’entreprise depuis au moins un mois s’apprécie au31 décembre de l’année civile au titre de laquelle le créditd’impôt est calculé. Le point de départ du délai d’un mois estfixé à la date de signature du contrat d’apprentissage (BOI4 A-3-06, 7 févr. 2006).

1295. Le montant de 1 600 € est porté à 2 200 € lorsquel’apprenti est :– soit un travailleur handicapé au sens de l’article L. 323-10du Code du travail ;– soit un jeune sans qualification bénéficiant de l’accompa-gnement personnalisé et renforcé prévu à l’article L. 322-4-17-2 du Code du travail.

Le montant majoré de 2 200 € est étendu à l’ensemble desapprentis employés par des entreprises portant le label« entreprise du patrimoine vivant ».

1296. Le crédit d’impôt est cependant plafonné au montantdes dépenses de personnel liées à l’apprenti et minoré dessubventions publiques reçues en contrepartie de l’embauchede l’apprenti.Le crédit d’impôt est égal au nombre moyen annuel d’appren-tis multiplié par le montant de 1 600 € ou 2 200 € en fonctionde la situation des apprentis embauchés.Dès lors que le crédit d’impôt varie en fonction de la situationde l’apprenti, il apparaît nécessaire d’établir des moyennesannuelles spécifiques pour chacun des montants de créditd’impôt (1 600 € et 2 200 €).Les dépenses de personnel retenues pour déterminer leplafond du crédit d’impôt comprennent les rémunérations etleurs accessoires (avantages en nature, primes, etc.) ainsique les charges sociales dans la mesure où celles-ci corres-pondent à des cotisations obligatoires.Les employeurs embauchant des apprentis bénéficient del’exonération de charges sociales en fonction de la taille del’entreprise. L’étendue de l’exonération varie selon quel’employeur est artisan ou selon que l’entreprise emploie plusou moins de dix salariés.

Utilisation du crédit d’impôt

1297. Le crédit d’impôt est utilisé en paiement de l’impôt surle revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû par le contribuable

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE N° 2079-A

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 177

Page 62: Lexis Nexis Intégration

au titre de l’année au cours de laquelle il a employé desapprentis. Lorsque le crédit d’impôt calculé au titre d’uneannée ne peut être imputé en totalité sur l’impôt dû par lecontribuable au titre de cette même année, l’excédent estrestitué.

1298. Concernant les entreprises relevant du régime desgroupes de sociétés (CGI, art. 223), le crédit d’impôt estdéterminé et calculé par chaque société membre du groupe.La société mère se substituant aux sociétés membres pourl’utilisation du crédit d’impôt, ce dernier est imputé sur l’impôtdû par la société mère. Le plafonnement du crédit d’impôts’apprécie à l’égard des sociétés membres du groupe dèslors que le plafond doit être appliqué et calculé au niveau dechaque apprenti.

1299. Concernant les sociétés de personnes et groupementsassimilés non soumis à l’impôt sur les sociétés, le créditd’impôt ne peut être utilisé par ces sociétés ou groupements.L’impôt sur les bénéfices réalisés n’est, en effet, pas dû par lasociété ou le groupement, mais par ses associés ou membresen proportion de leurs droits dans la structure. Le créditd’impôt dégagé est ainsi réparti entre les associés oumembres de ces sociétés ou groupements au prorata deleurs droits sociaux afin d’être imputé sur l’impôt sur le revenuou sur l’impôt sur les sociétés dont ils sont eux-mêmesredevables. Pour les associés personnes physiques, l’impu-tation de la part de crédit d’impôt leur revenant sur l’impôt dûest soumise à la condition d’une participation personnelle àl’accomplissement des actes nécessaires à l’activité de lasociété ou du groupement, de manière continue et directe(CGI, art. 156, I, 1° bis).

Obligations déclaratives1300. Pour bénéficier du crédit d’impôt, les entreprises sou-mises à l’impôt sur le revenu doivent annexer à leur déclara-tion de résultat la déclaration spéciale n° 2079-A.

Les entrepreneurs individuels doivent reporter sur leur décla-ration de revenus n° 2042 le montant du crédit d’impôt figu-rant sur la déclaration spéciale dans le cadre 8 de ladéclaration n° 2042 C page 4 dans la case TZ.S’agissant des personnes physiques associées de sociétésde personnes, seules celles participant directement àl’exploitation et qui déposent, au titre d’une activité indivi-duelle propre exercée par ailleurs, une déclaration spécialeafin de bénéficier du crédit d’impôt apprentissage, doiventintégrer dans cette déclaration la quote-part du crédit d’impôtdégagé par les sociétés de personnes dont elles sont asso-ciées.Lorsque l’associé personne physique de différentes sociétésde personnes participe directement à leur exploitation maisqu’il ne bénéficie pas d’un crédit d’impôt en faveur del’apprentissage au titre d’une activité individuelle propre exer-cée par ailleurs, cet associé n’aurait pas à souscrire dedéclaration spéciale. Il doit uniquement reporter sur sa décla-ration de revenu la quote-part de crédit d’impôt lui revenant.

1301. Concernant les entreprises soumises à l’impôt sur lessociétés, elles doivent déposer une déclaration spécialeauprès du comptable de la Direction générale des financespubliques avec le relevé de solde de l’exercice.

1302. S’agissant des sociétés relevant du régime desgroupes de sociétés (CGI, art. 223), la société mère doitjoindre les déclarations spéciales des sociétés membres dugroupe au relevé de solde relatif au résultat d’ensemble dugroupe. Les sociétés membres du groupe sont ainsi dispen-sées d’annexer la déclaration spéciale les concernant à ladéclaration de résultats qu’elles sont tenues de déposer.

1303. à 1309. Numéros réservés.ê

CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE N° 2079-A

• 178 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 63: Lexis Nexis Intégration

CRÉDIT D’IMPÔT FAMILLEDéclaration n° 2069-FA

Sommaire

n° de §

PRINCIPES GÉNÉRAUX .................................. 1310

RÉDACTION DE L’IMPRIMÉ............................ 1312

Indications générales ........................................ 1313

Détermination des dépenses ouvrant droit aucrédit d’impôt (cadre I) ...................................... 1315

Calcul du crédit d’impôt (cadre II)..................... 1317

n° de §

Participations des sociétés déclarantes dansles sociétés de personnes ou groupements as-similés (cadre III) ...............................................

1320

Utilisation du crédit d’impôt (cadre IV) ............. 1321

Demande de remboursement de la créance(cadre V) ............................................................ 1329

Principes généraux

1310. Le crédit d’impôt famille (CGI, art. 244 quater F : V.étude F-92 600) est un dispositif institué en faveur des entre-prises imposées d’après leur bénéfice réel. Ce dispositifs’applique quel que soit le mode d’exploitation de ces entre-prises (entreprise individuelle, société de personnes, socié-tés de capitaux, etc.).Ne peuvent bénéficier du dispositif du crédit d’impôt familleles entreprises non soumises à l’impôt sur les bénéfices (parexemple, les associations n’exerçant pas d’activités lucra-tives au sens de l’article 206-1 du CGI ou exonérées del’impôt sur les sociétés ou sur le revenu par une dispositionparticulière.Toutefois, les entreprises exonérées totalement ou partielle-ment de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu parapplication d’un abattement sur les bénéfices réalisés (entre-prises exonérées en application des articles 44 sexies, 44sexies A, 44 octies et 44 decies du CGI) peuvent bénéficierdu dispositif.Les entreprises imposées d’après leur bénéfice réel peuventbénéficier d’un crédit d’impôt égal à :– 50 % des dépenses ayant pour objet de financer la créationet le fonctionnement de crèches ou de halte-garderies assu-rant l’accueil des enfants de moins de trois ans des salariésou des versements effectués directement par l’entreprise auprofit d’organismes publics ou privés, en contrepartie deprestations d’accueil des enfants de moins de trois ans deses salariés(CGI, ann. III, art. 49 septies Y) ;

Nouveau

Les dépenses engagées par une entreprise n’ayant pas desalariés ou dont seul le personnel non salarié a recours auservice de crèche ne sont pas éligibles au crédit d’impôt (RESn° 2011/11 (FE), 17 mai 2011 : V. D.O Actualité 24/2011, n° 6,§ 1 et s.).

– 25 % des dépenses engagées par l’entreprise ou par lecomité d’entreprise au titre de l’aide financière à l’émission dechèques emploi-service universels (CESU).Il est admis que le financement par une entreprise de services deconciergerie d’entreprises ainsi que la cotisation versée par uneentreprise à une entreprise de conciergerie constituent desdépenses engagées au titre de l’aide financière précédemmentcitée. Toutefois, seul le financement de dépenses de conciergerierelatives à des prestations qualifiables de services à la personne etqui sont donc susceptibles d’être financées par le chèque emploiservice universel (CESU) sont éligibles au crédit d’impôt (BOI 4A-9-09, 24 juin 2009, n° 7 et 8).

1311. Toutes les entreprises doivent déposer un exemplairede la déclaration spéciale n° 2069-FA auprès du ministrechargé de la Famille.Cet exemplaire doit être adressé au ministère de la Famille,Direction interministérielle à la famille, 8 avenue de Ségur,75350 Paris Cedex 07 SP dans la même délai que l’exem-plaire destiné à l’administration fiscale (BOI 4 A-11-04, 3 déc.2004, p. 131 et 137 : V. étude F-92 600).

Rédaction de l’imprimé

1312. L’imprimé n° 2069-FA millésimé « 2012 » ne présentepas de différence avec le formulaire de l’année précédente.L’imprimé est composé de plusieurs cadres :– un cadre destiné à l’identité de l’entreprise ;– le cadre I pour la détermination des dépenses ouvrant droit à créditd’impôt ;– le cadre II pour le calcul du crédit d’impôt ;– le cadre III pour les participations des sociétés déclarantes dansles sociétés de personnes ou groupements assimilés ;– le cadre IV pour l’utilisation du crédit ;– le cadre V pour effectuer la demande de remboursement de lacréance (ce cadre est réservé uniquement aux sociétés soumises àl’impôt sur les sociétés qui procèdent au paiement par télérègle-ment) ;– le cadre VI, réservé au comptable des impôts pour l’ordonnance-ment.

CRÉDIT D’IMPÔT FAMILLE N° 2069-FA

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 179

Page 64: Lexis Nexis Intégration

‰ Indications générales

1313. Il convient de porter les indications suivantes :– les dates d’ouverture et de clôture de l’exercice concerné ;– les dénominations, adresse et numéro SIRET de l’entre-prise ;– la nature de l’activité exercée ;– les nom et adresse du déclarant pour les exploitants indivi-duels.

1314. Il convient, le cas échéant, de cocher la case réservéeaux sociétés bénéficiant du régime fiscal des groupes desociétés et d’indiquer dans ce cas la dénomination de lasociété mère ainsi que son adresse et son numéro SIRET.Pour les entreprises soumises au régime des groupes desociétés, le montant et le plafond du crédit d’impôt famillesont calculés au niveau de chaque société membre dugroupe. Ainsi, le crédit d’impôt est plafonné à 500 000 € auniveau de chaque société membre du groupe (y compris lasociété mère) mais n’est pas plafonné pour la déterminationdu crédit d’impôt global du groupe par la société mère.En effet, la société mère est substituée aux sociétés dugroupe pour l’imputation, sur le montant de l’impôt sur lessociétés dont elle est redevable au titre de chaque exercice,des crédits d’impôt dégagés par chaque société du groupeen application de l’article 244 quater F du CGI (CGI, art. 223O, 1, f).Les sociétés membres d’un groupe fiscal (CGI, art. 223 A) quin’ont pas le statut de société mère doivent annexer la décla-ration spéciale n° 2069-FA à leur déclaration de résultat et enadresser une copie à la société mère qui la joindra au relevéde solde n° 2572 qu’elle sera tenue de déposer auprès ducomptable chargé du recouvrement de l’impôt sur les socié-tés lors du paiement du solde de cet impôt.

Détermination des dépenses ouvrant droit aucrédit d’impôt(cadre I)

‰ Dépenses afférentes aux établissements de garde(lignes 1 à 3)

1315. Les dépenses ouvrant droit au crédit d’impôts’entendent de celles engagées au cours de l’année civile.Doit figurer à la ligne 1, le montant des dépenses engagéespar les entreprises et ayant pour objet de financer la créationet le fonctionnement des crèches et haltes-garderiesaccueillant les enfants de moins de trois ans de leurs salariés.Il convient d’indiquer à la ligne 2 le montant des subventionspubliques reçues à raison des dépenses ouvrant droit à créditd’impôt. Les subventions publiques reçues par l’entreprise àraison des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt famillesont déduites des bases de calcul de ce crédit d’impôt (CGI,art. 244 quater F II).Le montant des dépenses engagées en 2011 (ligne 1), dimi-nué des subventions publiques reçues (ligne 2), est retenupour 50 % (ligne 3).

‰ Dépenses relatives à la distribution du CESU(lignes 4 à 6)

1316. Doit figurer à la ligne 4 le montant des dépenses deformation engagées au titre de l’aide financière de l’entre-prise (CESU).Il convient d’indiquer à la ligne 5 le montant des subventionspubliques reçues à raison des dépenses ouvrant droit à créditd’impôt. Les subventions publiques reçues par l’entreprise àraison des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt famillesont déduites des bases de calcul de ce crédit d’impôt (CGI,art. 244 quater F II).

Le montant des dépenses engagées en 2011 (ligne 4), dimi-nué des subventions publiques reçues (ligne 5), est retenupour 25 % (ligne 6).

‰ Calcul du crédit d’impôt(cadre II)

1317. Le montant du crédit d’impôt qui figure en ligne 7 est lasomme des crédits d’impôt calculés pour chacune des caté-gories de dépenses et qui sont mentionnés aux lignes 3 et 6.

1318. Il convient d’indiquer en ligne 8 la quote-part de créditd’impôt résultant de la participation de l’entreprise dans dessociétés de personnes ou groupements assimilés (ce mon-tant doit avoir été détaillé cadre III, ligne 10).Les sociétés de personnes ne peuvent, en l’absence d’optionpour leur assujettissement à l’impôt sur les sociétés, bénéfi-cier elles-mêmes du crédit d’impôt famille. Le crédit d’impôtdont ces sociétés ou groupements assimilés pourraientbénéficier est transféré à leurs membres au prorata de leursdroits pour être imputé par ceux-ci sur leurs impositionspersonnelles.Le montant total du crédit d’impôt est reporté en ligne 9. Il estégal :– au crédit d’impôt (ligne 7) afférent aux dépenses engagéespour la création d’établissements de garde d’enfants (ligne 1)et relatives à la distribution du CESU (ligne 40), déductionfaite des subventions publiques reçues à raison de cesdépenses (lignes 2 et 5),– majoré de la quote-part de crédit d’impôt résultant de laparticipation de l’entreprise dans des sociétés de personnesou groupements assimilés (ligne 8).Le montant total du crédit d’impôt est plafonné à 500 000 €.Le crédit d’impôt calculé par une société de personnesn’ayant pas opté pour son assujettissement à l’impôt sur lessociétés est donc soumis à un double plafond :

au niveau de l’entreprise elle-même dans les conditions dedroit commun ;

au niveau de chaque associé pour lequel ce plafonds’applique au montant cumulé des crédits d’impôt obtenus (lecrédit d’impôt propre à chaque associé et la somme descrédits d’impôt correspondant à ses participations dans dessociétés de personnes ou groupements assimilés sont pla-fonnés à 500 000 €).Lorsque les associés et membres de ces sociétés et groupe-ments sont des personnes physiques, seules celles qui parti-cipent à l’exploitation au sens de l’article 156, 1 bis du CGIpeuvent bénéficier du crédit d’impôt famille. Ainsi, seules lespersonnes physiques qui participent directement, régulière-ment et personnellement à l’exercice de l’activité profession-nelle peuvent bénéficier du crédit d’impôt à hauteur de lafraction correspondant à leur participation au capital de lasociété.

1319. La participation à l’exercice de l’activité profession-nelle au sens de l’article 156, 1° bis du CGI suppose quel’associé accomplisse des actes précis et des diligencesréelles caractérisant l’exercice d’une profession et dont lanature dépend de la taille de l’exploitation, des secteursd’activité et des usages (présence sur le lieu de travail,démarchage et réception de la clientèle, participation directeà l’exploitation, contacts avec les fournisseurs, déplacementsprofessionnels, participation aux décisions engageantl’exploitation, etc.).Ces tâches peuvent faire l’objet d’une répartition entre lesassociés. Il n’est pas nécessaire que chacun d’eux accom-plisse l’ensemble des actes et diligences caractérisant laprofession exercée par l’entreprise.

CRÉDIT D’IMPÔT FAMILLE N° 2069-FA

• 180 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 65: Lexis Nexis Intégration

‰ Participations des sociétés déclarantes dans lessociétés de personnes ou groupements assimilés(cadre III)

1320. Ce cadre est utile pour définir la participation dessociétés déclarantes. Aussi, il convient d’indiquer :– dans la première colonne, l’identité et le numéro SIRET dechacune des sociétés de personnes ou groupements (pourles entreprises) ;– dans la deuxième colonne, le pourcentage des droits déte-nus par chacune d’elles ;– la quote-part du crédit d’impôt revenant à chacune d’elles.Le total des quotes-parts figure en ligne 10 sous la rubrique« montant total du crédit d’impôt dégagé ».

‰ Utilisation du crédit d’impôt(cadre IV)

1321. Le crédit d’impôt famille est imputé sur l’impôt sur lerevenu ou sur l’impôt sur les sociétés dû par le contribuableou l’entreprise au titre de l’année au cours de laquelle l’entre-prise a engagé les dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt(CGI, art. 199 ter E et art. 220 G).Le crédit d’impôt famille est calculé, quelle que soit la date declôture des exercices et quelle que soit leur durée, en prenanten compte les dépenses éligibles engagées au titre del’année civile. Ainsi, pour les entreprises dont l’exercice necoïncide pas avec l’année civile, l’imputation se fait sur l’impôtdû au titre de l’exercice clos au cours de l’année suivant celleau cours de laquelle l’entreprise a engagé ses dépenseséligibles au crédit d’impôt famille.Dans tous les cas, l’imputation se fait au moment du paiementdu solde de l’impôt.Le crédit d’impôt famille est imputé sur l’impôt dû après lesprélèvements non libératoires et les autres crédits d’impôt(CGI, ann. III, art. 49 septies YB).

1322. Le crédit d’impôt famille ne peut être utilisé pour lepaiement des contributions calculées sur l’impôt sur lessociétés. De même, le crédit d’impôt famille ne peut êtreutilisé pour acquitter l’imposition forfaitaire annuelle ou leprécompte, ni un rappel d’impôt sur les bénéfices qui serapporterait à des exercices clos avant le 31 décembre del’année au titre de laquelle il est obtenu.

1323. Lorsque le montant du crédit d’impôt famille aprèsapplication du plafond (les dépenses qui dépasseraient leplafond n’ouvrent pas droit au crédit d’impôt famille et ne sontpas restituées), déterminé au titre d’une année, excède lemontant de l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dûau titre de la même année, l’excédent non imputé est restitué.

Situation des entreprises soumises à l’impôtsur les sociétés

1324. Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétésdoivent reporter le montant du crédit d’impôt sur le relevé desolde n° 2572.Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés nonmembres d’un groupe fiscal (CGI, art. 223 A) ainsi que lessociétés mères de tels groupes doivent déposer la déclara-tion spéciale n° 2069-FA avec le relevé de solde de l’impôtsur les sociétés (imprimé n° 2572), auprès du comptablechargé du recouvrement de l’impôt sur les sociétés. Pour lesentreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, la déclarationspéciale n’est pas jointe à la déclaration de résultat.

1325. Les sociétés membres d’un groupe fiscal (CGI, art. 223A) mais qui n’ont pas le statut de société mère doivent

annexer la déclaration spéciale n° 2069-FA à leur déclarationde résultat et en adresser une copie à la société mère qui lajoindra au relevé de solde n° 2572 qu’elle sera tenue dedéposer auprès du comptable chargé du recouvrement del’impôt sur les sociétés lors du paiement du solde de cetimpôt.

Situation des entreprises soumises à l’impôtsur le revenu

1326. Les entreprises soumises à l’impôt sur le revenudoivent annexer une déclaration spéciale n° 2069-FA à ladéclaration de résultat qu’elles sont tenues de déposerauprès du service des impôts dont elles dépendent.La déclaration spéciale susvisée permet de déterminer lemontant du crédit d’impôt famille dont bénéficie l’entrepriseau titre des dépenses qui permettent à ses salariés de mieuxconcilier leur vie professionnelle et leur vie familiale.Un exemplaire de cette déclaration doit être transmis dans lemême délai au ministre chargé de la Famille :Délégation interministérielle à la famille, 8 avenue de Ségur,75350 Paris Cedex 07 SP.

1327. Les entreprises individuelles doivent déposer la décla-ration spéciale avec leur déclaration de résultat. Le montantde ce crédit d’impôt déterminé au moyen de la déclarationspéciale doit être reporté dans la case prévue à cet effet dansle cadre C7 de la déclaration n° 2031. En outre, l’entrepreneurindividuel doit reporter, sur sa déclaration de revenus n° 2042C (page 4, rubrique 8, case UZ), le montant du crédit d’impôt.

1328. Les sociétés de personnes qui ont engagé desdépenses ouvrant droit au crédit d’impôt ne peuvent utiliserdirectement ce crédit d’impôt lorsqu’elles n’ont pas opté pourleur assujettissement à l’impôt sur les sociétés.Deux situations sont à distinguer selon que l’associé bénéfi-cie ou non par ailleurs d’un crédit d’impôt famille propre, étantrappelé que s’agissant des associés personnes physiques,seuls ceux qui participent à l’exploitation peuvent utiliser lafraction de crédit d’impôt correspondant à leurs droitssociaux.L’associé (personne morale ou personne physique partici-pant à l’exploitation) bénéficie d’un crédit d’impôt famille autitre de dépenses effectuées directement par lui ou bienbénéficie d’une quote-part de crédit d’impôt famille dégagépar d’autres sociétés de personnes dans lesquelles il estassocié. Dans ce dernier cas, l’associé doit porter sur la lignede la déclaration de crédit d’impôt famille prévue à cet effet saquote-part de crédit d’impôt famille dégagée au titre dechacune de ses participations dans des sociétés de per-sonnes.L’associé qui ne bénéficie d’aucun autre crédit d’impôtfamille (propre ou issu de sa participation dans d’autressociétés de personnes) porte le montant de la quote-part decrédit d’impôt famille calculée au niveau de la société depersonnes dont il est associé dans la case prévue à cet effetsur la déclaration de résultat (associés personnes moralessoumis à l’impôt sur les sociétés) ou de revenus (associéspersonnes physiques soumis à l’impôt sur le revenu).

‰ Demande de remboursement de la créance(cadre V)

1329. Le cadre V est réservé uniquement aux sociétés sou-mises à l’impôt sur les sociétés qui procèdent au paiementpar télérèglement.

1330. à 1339 Numéros réservés.ê

CRÉDIT D’IMPÔT FAMILLE N° 2069-FA

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 181

Page 66: Lexis Nexis Intégration

RÉDUCTION D’IMPÔT MÉCÉNATDéclaration n° 2069-M

Sommaire

n° de §

PRINCIPES GÉNÉRAUX ................................ 1340

RÉDACTION DE L’IMPRIMÉ

Indications générales....................................... 1348

Dépenses engagées au cours de l’exerciceouvrant droit à réduction d’impôt ..................... 1350

Appréciation du montant des dépenses enga-gées au cours de l’exercice au regard du pla-fond de déductibilité ........................................ 1355

Prise en compte des versements effectués autitre d’exercices antérieurs et reportables ....... 1357

n° de §

Détermination du montant de la réduction d’im-pôt .................................................................... 1362

Répartition de la réduction d’impôt entre lesassociés de la société de personnes (ou assi-milée)................................................................ 1364

Utilisation de la réduction d’impôtmécénat ........................................................... 1366

Suivi de la réduction d’impôt............................ 1372

Principes généraux

1340. L’imprimé n° 2069-M millésimé « 2012 » ne présentepas de différence majeure avec le formulaire de l’annéeprécédente. Seule une précision a été apportée à la ligne 3bconcernant les dons et versements consentis à organismesétrangers.

1341. Les dépenses effectuées par les entreprises relevantde l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés au titredes opérations de mécenat ouvrent droit sous certainesconditions à une réduction d’impôt égale à 60 % du montantdes versements retenus dans la limite d’un plafond unique de5 ‰ du chiffre d’affaires hors taxes. Ces versements ne sontpas déductibles pour la détermination du bénéfice imposable(CGI, art. 238 bis).

1342. Les exploitants individuels peuvent choisir entre laréduction d’impôt au titre de mécénat d’entreprise et le dispo-sitif prévu pour les particuliers. Les entreprises relevant del’impôt sur le revenu doivent joindre la déclaration n° 2069-Mà la déclaration de résultat et reporter le montant de laréduction d’impôt sur la déclaration d’impôt sur le revenu(n° 2042).Les entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés doiventdéposer la déclaration n° 2069-M auprès du comptable de laDGI avec le relevé de solde n° 2572.

1343. La société mère d’un groupe relevant du régime del’intégration fiscale dépose auprès du comptable de la DGI ladéclaration n° 2069-M et une copie des déclarationsn° 2069-M des filiales avec le relevé de solde n° 2572.

Les sociétés bénéficiant du régime fiscal des groupes desociétés doivent cocher la case figurant en page 1 de ladéclaration.

1344. Lorsque les dons excèdent le plafond de 5 ‰ du chiffred’affaires, l’excédent peut être imputé sur l’impôt dû au titredes cinq années ou des cinq exercices suivants.

1345. Les entreprises relevant de l’impôt sur le revenuimputent la réduction d’impôt sur l’impôt dû au titre de l’annéede réalisation des versements quelle que soit la date declôture de l’exercice.

1346. Les entreprises relevant de l’impôt sur les sociétésimputent la réduction d’impôt sur le solde de l’impôt sur lessociétés dû au titre de l’exercice au cours duquel les verse-ments ont été effectués.

1347. Lorsque le montant de la réduction d’impôt excède lemontant de l’impôt à acquitter, le solde non imputé peut êtreutilisé pour le paiement de l’impôt dû au titre des cinq années(ou exercices) suivant celle (ou celui) au titre de laquelle (ouduquel) la réduction d’impôt est constatée.

Rédaction de l’imprimé

‰ Indications générales

1348. Il convient de porter les indications générales sui-vantes :

l’exercice concerné ou l’année ;la dénomination de l’entreprise ;l’adresse ;le numéro SIRET.

RÉDUCTION D’IMPÔT MÉCÉNAT N° 2069-M

• 182 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 67: Lexis Nexis Intégration

Les sociétés bénéficiant du régime fiscal des groupes desociétés cochent la case correspondante et indiquent ladénomination de la société mère, l’adresse et le numéroSIRET.

1349. Les deux premières lignes sont consacrées au chiffred’affaires de l’exercice (ligne 1) et au plafond de déductibilité,soit ligne 1 × 5 ‰ (ligne 2).Le chiffre d’affaires retenu pour l’appréciation du plafondd’éligibilité des versements effectués au titre de l’article 238bis du CGI comprend, pour les sociétés holding, les divi-dendes et produits financiers (BOI 4 C-5-04, 13 juill. 2004, §54).

‰ Dépenses engagées au cours de l’exercice ouvrantdroit à réduction d’impôt(cadre I)

1350. Les dépenses engagées au cours de l’exercice parl’entreprise au titre de l’article 238 bis du CGI sont portées surla ligne 3 (V. Dossier D.O 3/2012, § 635 et s.).Il s’agit notamment des dons faits :– aux œuvres ou organismes d’intérêt général ayant uncaractère philanthropique, éducatif, scientifique, social,humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la miseen valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environ-nement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue etdes connaissances scientifiques françaises ;– aux fondations ou associations reconnues d’utilité publiqueou aux musées de France et répondant aux conditions fixéesci-avant ;– aux associations cultuelles ou de bienfaisance et aux éta-blissements publics des cultes reconnus d’Alsace-Moselle etaux associations régies par la loi locale maintenue en vigueurdans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et duHaut-Rhin lorsque la mission de ces associations est recon-nue d’utilité publique ;– aux établissements d’enseignement supérieur ou d’ensei-gnement artistique publics ou privés, d’intérêt général, à butnon lucratif ;– aux sociétés ou organismes publics ou privés agréés ;– aux projets de thèse proposés au mécénat de doctorat parles écoles doctorales dans les conditions fixées par décret ;– à la Fondation du patrimoine ou à une fondation ou uneassociation qui affecte irrévocablement ces versements à laFondation du patrimoine, en vue de subventionner la réalisa-tion des travaux de restauration de monuments historiquesprivés classés à l’inventaire supplémentaire ou ayant reçu unlabel de la Fondation du patrimoine ;– aux fonds de dotation ;– aux fondations universitaires ou partenariales et aux fondsdes écoles doctorales ;– au profit de sociétés de capitaux dont la gestion est désin-téressée, ayant pour activité principale la présentation aupublic d’œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégra-phiques, cinématographiques et de cirque ou l’organisationd’expositions d’art contemporain et dont les actionnaires sontl’État ou un ou plusieurs établissements publics nationaux,seuls ou conjointement avec une ou plusieurs collectivitésterritoriales.Remarque : Les dons consentis aux associations d’élèves oud’anciens élèves n’ouvrent pas droit au bénéfice de la réductiond’impôt prévu à l’article 238 bis du CGI (BOI 5 B-27-05, 13 oct. 2005).

– aux sociétés dont l’État est actionnaire unique et qui ontpour activité la représentation de la France aux exposi-tions universelles.

1350-a. La ligne 3b est réservée aux dépenses engagées àcompter du 1er janvier 2010, au profit d’organismes étrangers

situés dans un État membre de l’Union européenne, enIslande ou en Norvège qui poursuivent des objectifs et pré-sentent des caractéristiques similaires aux organismes fran-çais éligibles.La réduction d’impôt est accordée, de droit, pour les dons consentisaux organismes étrangers agréés. Toutefois, pour les dons versésau profit des organismes étrangers non agréés, l’entreprise devradémontrer que l’organisme est éligible à la réduction d’impôt dans ledélai de dépôt de déclaration.Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés doivent reporterle montant de la réduction d’impôt afférente à ces dons (et non lemontant des dons consentis aux organismes étrangers commementionné par erreur dans le renvoi 2 en bas de page de ladéclaration).

Nouveau

L’Administration vient de mettre en consultation publique unprojet d’instruction commentant l’extension des différentsdispositifs de réductions d’impôts pour dons aux donsconsentis au profit d’organismes étrangers dont le siège estsitué dans un État membre de l’UE ainsi qu’en Islande, enNorvège ou au Liechtenstein, lorsque ces organismes pré-sentent des objectifs et des caractéristiques similaires à ceuxdes organismes français (V. D.O Actualité 5/2012, n° 6, § 1 ets.).

1351. La ligne 4 concerne le montant des dépenses infé-rieures ou égales au plafond, c’est-à-dire le montant de laligne 3 limité au montant de la ligne 2.

1352. La ligne 5 concerne, le cas échéant, le montant desdépenses supérieures au plafond, c’est-à-dire, ligne 3 - ligne4 si le montant de la ligne 3 est supérieur au montant de laligne 2.

1353. La ligne 6 concerne le montant des dépenses enga-gées au cours de l’exercice par l’entreprise au titre de l’article238 bis AB du CGI. Ces dépenses ouvrent droit à unedéduction du résultat imposable et concernent les œuvresoriginales d’artistes vivants et les instruments de musique (V.Dossier D.O 3/2012, § 635).Le montant à porter sur cette ligne 6 est égale à 20 % du prixd’acquisition des biens concernés au cours des cinq der-nières années (déduction sur 5 années).

Pour bénéficier de la déduction, les entreprises doivent expo-ser les œuvres dans un lieu accessible au public ou auxsalariés, à l’exception de leurs bureaux.

1354. La ligne 7 concerne le montant des dépenses visées àla ligne 6 pouvant être déduites du résultat fiscal, c’est-à-direaprès plafonnement.Il s’agit du montant de la ligne 6 dans la limite des montants(ligne 2 – ligne 4).

‰ Appréciation du montant des dépenses engagéesau cours de l’exercice au regard du plafond dedéductibilité(cadre II)

1355. La ligne 8 concerne le plafond de déductibilité utilisé. Ils’agit de la somme des lignes 4 et 7.

1356. La ligne 9 concerne le montant maximum des excé-dents de versement des exercices antérieurs pouvant êtrepris en compte. Il s’agit du montant de la ligne 2 – le montantde la ligne 8.

‰ Prise en compte des versements effectués au titred’exercices antérieurs et reportables(cadre III)

1357. Ce tableau est servi uniquement si l’entreprise disposed’excédent de versements constaté au cours d’exercices

RÉDUCTION D’IMPÔT MÉCÉNAT N° 2069-M

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 183

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antérieurs et si, au cours de l’exercice considéré, la sommedes versements effectués au titre des articles 238 bis et 238bis AB du CGI est inférieure au plafond de déductibilité.

1358. La colonne 1 concerne la totalité des excédents deversements constatés au cours des exercices précédentsimputables. Il convient de reporter la totalité des excédentsimputables, y compris le montant supérieur au plafond déter-miné case 9.Lorsque les versements effectués excèdent le plafond de5 ‰, l’excédent est reporté successivement sur les cinqexercices suivants et ouvre droit à la réduction d’impôt dansles conditions générales (après prise en compte des verse-ments de l’exercice).

1359. La colonne 2 concerne la limite de prise en compte desexcédents de versements constatés au cours des exercicesprécédents.Il convient de reporter dans la case A (colonne 2) le montantde l’excédent imputable limité au montant porté case 9.Dans l’hypothèse où le montant porté dans la colonne 1 estinférieur au montant porté colonne 2, il convient de reportersur les années suivantes, dans la colonne 2, le reliquat de lalimite de prise en compte des excédents.

1360. La colonne 3 concerne les excédents imputés. Lemontant d’excédents imputés est égal au montant de lacolonne 1 dans la limite du montant de la colonne 2.Le total des excédents imputés figure sur la ligne 15 (colonne3).

1361. La colonne 4 concerne les excédents restant à imputer.Il s’agit de la colonne 1 – la colonne 3.Ces montants seront reportés sur la prochaine déclaration.

‰ Détermination du montant de la réduction d’impôt(cadre IV)

1362. La ligne 16 concerne le montant des excédents deversements des exercices antérieurs pris en compte pour lecalcul de la réduction d’impôt de l’exercice.

1363. Il s’agit du report du montant porté ligne 15 (cadre III)additionné à la ligne 4. La réduction d’impôt de l’exercice estdéterminée à hauteur de 60 % de ce total.

‰ Répartition de la réduction d’impôt entre lesassociés de la société de personnes (ou assimilée)(cadre V)

1364. Il convient de mentionner les associés pouvant bénéfi-cier du crédit d’impôt : associés redevables de l’impôt sur lessociétés ou associés personnes physiques.Seuls les associés personnes morales ou associés personnesphysiques participant à l’exploitation peuvent faire valoir leur partdans le crédit d’impôt. Le montant global déterminé est réparti entretous les associés, mais seuls ceux cités ci-avant peuvent prétendreau bénéfice de ce crédit d’impôt. Dès lors, le total de la répartitionentre les associés peut être différent du montant déterminé ligne 16.

1365. Ce tableau est composé de 3 colonnes :– colonne 1 : nom et adresse des associés et numéro SIRET(pour les entreprises) ;– colonne 2 : pourcentage de droits détenus dans la société ;– colonne 3 : quote-part de la réduction d’impôt. Le totalfigure en bas de cette colonne.

‰ Utilisation de la réduction d’impôt mécenat(cadre VI)

1366. Ce cadre est à servir uniquement par les entreprisessoumises à l’impôt sur les sociétés.

1367. La ligne 17 indique le montant de l’impôt dû au titre del’exercice avant imputation de la réduction d’impôt.

1368. La ligne 18 indique le montant de la réduction d’impôtmécénat. Il s’agit du report du montant porté ligne 16.

1369. La ligne 19 indique le montant de l’impôt dû aprèsimputation de la réduction d’impôt.Il s’agit du montant de la case 17 – le montant de la case 18 sila case 17 > case 18.

1370. La ligne 20 indique le montant du solde de la réductiond’impôt non imputée sur l’impôt. Il s’agit du montant de lacase 18 – le montant de la case 17 si la case 17 est inférieureà la case 18.

1371. Il est précisé que le cadre VI de la déclaration 2069-Mn’est à remplir que par les entreprises soumises à l’impôt surles sociétés. En revanche, les personnes physiques titulairesde la réduction d’impôt doivent reporter sur leur déclarationde revenus, dans une case prévue à cet effet, le montant de laréduction d’impôt figurant sur la déclaration spéciale etjoindre à leur déclaration de revenus, lorsqu’elles disposentde réductions d’impôt mécénat non imputées au titred’années antérieures, un état de suivi de la réduction d’impôt(BOI 4 C-5-04, 13 juill. 2004, p. 66).

Suivi de la réduction d’impôt(Cadre VII)

1372. Le cadre VII est réservé au suivi de la réduction d’impôtutilisé pour déterminer le montant à reporter sur la déclarationde revenus n° 2042.

1373. Cet état de suivi est destiné aux personnes physiques,entrepreneurs individuels ou associés d'une société de per-sonnes, qui disposent de réductions d'impôt non imputées autitre des années antérieures et doit être joint à la déclarationde revenus n° 2042 (BOI 4-C-5-04, 13 juill. 2004, n° 66).Sur les lignes 21 à 23 : l'entrepreneur individuel (ou l'associéd'une société de personnes) détermine le montant de laréduction d'impôt qui n'a pas pu être utilisée l'année précé-dente.

1374. Le cadre suivant permet la répartition de la réductiond'impôt non utilisée l'année précédente selon son annéed'origine.La colonne 1 reprend le montant de la réduction d'impôtdéclarée en N-1 et détaillée selon son année d'origine (de N-2à N-6).La colonne 2 permet l'imputation de la réduction d'impôt encommençant par l'année N-1. Le reliquat est reporté sur lesannées antérieures en commençant par les plus anciennes.La colonne 3 reprend le montant de la réduction d'impôtrestant à reporter pour chacune des années. Le total dureliquat est reporté ligne 5.Sur la ligne 25, il convient d'additionner le montant du reliquat,ligne 24 avec la réduction d’impôt de l’année, ligne 21. Lemontant figurant ligne 25 doit être reporté sur la déclarationde revenus n° 2042 de l'année, § 8.

1375. à 1479. Numéros réservés.ê

RÉDUCTION D’IMPÔT MÉCÉNAT N° 2069-M

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INTÉGRATION FISCALE

Sommaire

n° de §

CONDITIONS D’ACCÈS AU RÉGIME DEGROUPEPrésentation du régime................................... 1480Formalités......................................................... 1485Déclaration de périmètre ................................ 1487DOCUMENTS À JOINDRE À LA DÉCLARA-TION DE RÉSULTATS ...................................... 1489DÉCLARATIONS À SOUSCRIRE PARCHAQUE SOCIÉTÉRègles de détermination du résultat ............. 1490Détermination du résultat fiscal (tableaun° 2058 A).......................................................... 1492Suivi des déficits (tableau n° 2058 B)............. 1515Affectation du résultat et renseignementsdivers (tableau n° 2058 C)................................ 1518Détermination des plus-values ou moins-values (tableau n° 2059 A) ............................... 1527Affectation des plus-values à court terme etdes plus-values de fusion (tableau n° 2059B) ....................................................................... 1528Suivi des moins-values à long terme (tableaun° 2059 C).......................................................... 1529Réserve spéciale des plus-values à longterme et réserve spéciale des provisionspour fluctuation des cours (tableau n° 2059D) ....................................................................... 1530Tableaux « Groupe »........................................ 1533Fiche de calcul du plafonnement des résul-tats et des plus-values nettes à long termepour l’imputation des déficits et moins-values antérieurs à l’intégration (tableaun° 2058 FC)........................................................ 1534Détermination du résultat de la sociétécomme si elle était imposée séparément(tableau n° 2058 A bis) ...................................... 1549État de suivi des déficits et affectation desmoins-values à long terme comme si la so-ciété était imposée séparément (tableaun° 2058 B bis) .................................................... 1558

n° de §

Déclaration de résultats de chaque sociétémembre du groupe (tableau n° 2065)............. 1559DÉCLARATIONS À SOUSCRIRE PAR LA SO-CIÉTÉ MÈRE..................................................... 1565

État des rectifications apportées au résultatet aux plus-values et moins-values nettes àlong terme pour la détermination du résultatd’ensemble (tableau n° 2058 ER)..................... 1565-bÉtat des rectifications apportées au résultatet aux plus-values et moins-values à longterme pour la détermination du résultat d’en-semble lors de la sortie, de la fusion ou de lascission de la société membre (tableaun° 2058 ES)........................................................ 1592Imposition forfaitaire annuelle (tableaun° 2058 IFA)....................................................... 1608

Tableau de synthèse du résultat et des plusou moins-values des sociétés membres dugroupe à retenir pour la détermination durésultat d’ensemble (tableau n° 2058 TS)....... 1612Détermination du résultat fiscal et des plus-values à long terme d’ensemble (tableaun° 2058 RG) ....................................................... 1613Subventions et abandons de créances entresociétés du groupe consentis ou reçus àcompter du 1er janvier 1992 (tableau n° 2058SG)..................................................................... 1629État des crédits d’impôt et créancesimputables (tableau n° 2058 CG)..................... 1631État des rectifications apportées au résultatd’ensemble et aux plus-values ou moins-values nettes à long terme d’ensemble autitre des opérations liées à des sociétésintermédiaires (tableau n° 2058 PAP).............. 1642État des plus-values et moins-values de ces-sion d’éléments d’actif immobilisé entre so-ciétés du groupe (tableau n° 2058 PV) ........... 1652Déclaration du résultat d’ensemble(tableau n° 2065) ............................................... 1671

INTÉGRATION FISCALE

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CONDITIONS D’ACCÈS AU RÉGIME DE GROUPE

Présentation du régime

1480. Les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés dansles conditions de droit commun qui détiennent au moins 95 %du capital de leurs filiales peuvent opter, quelle que soit lanature de leur activité, pour la constitution d’un groupe desociétés fiscalement intégré dans lequel la société mère estseule redevable de l’impôt sur les sociétés sur l’ensemble desrésultats des sociétés figurant dans le périmètre d’intégration(CGI, art. 223 et s.).La société mère doit détenir au moins 95 % du capital des sociétésmembres du groupe. La détention de 95 % au moins du capitald’une société s’entend de la détention en pleine propriété de 95 %au moins des droits à dividendes et de 95 % au moins des droits devote, attachés aux titres émis par cette société. La détention doit êtrecontinue et peut être directe ou indirecte. La détention indirectes’apprécie en multipliant entre eux les taux de participation succes-sifs dans la chaîne des participations. Les participations de 95 % etplus sont retenues pour 100 % (CGI, art. 223 A. - CGI, ann. III, art. 46quater-0 ZF).

1480-a. Pour être éligibles au régime de l’intégration fiscale,les sociétés doivent remplir les conditions suivantes :– les sociétés doivent être soumises à l’impôt sur les sociétésainsi qu’à l’imposition forfaitaire annuelle (IFA) et être impo-sables en France ;Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxes est supérieurou égal à 15 000 000 €, la suppression de l’IFA est reportée au1er janvier 2014 (au lieu du 1er janvier 2011) (L. fin. 2011, n° 2010-1657, 29 déc. 2010, art. 20. - V. D.O Actualité 47/2010, n° 33).

– l’option pour l’intégration fiscale est formulée pour unepériode de cinq ans et renouvelable indéfiniment ;La société doit notifier son option à l’administration fiscale avant ladate limite de dépôt de la déclaration de résultats de l’exerciceprécédent.

– les exercices comptables de chacune des sociétés dugroupe fiscalement intégré doivent avoir les mêmes datesd’ouverture et de clôture. L’exercice a une durée de douzemois ;Toutefois, à tout moment au cours de la période de cinq ans, la duréedes exercices peut être modifiée, une seule fois, pour être inférieureou supérieure à douze mois et permettre de se caler avec les datesd’ouverture et de clôture du groupe.

– le capital de la société mère ne doit pas être détenudirectement à 95 % ou plus par une autre société passiblede l’impôt sur les sociétés ;Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2010, le capital de lasociété mère peut être détenu à 95 % ou plus par une autre personnemorale soumise à l’impôt sur les sociétés, sans que le régime desgroupes ne soit remis en cause, dès lors que cette détention estréalisée par l’intermédiaire d’une ou plusieurs personnes moralesdont le capital n’est pas détenu directement ou indirectement à 95 %au moins par cette autre personne morale (L. fin. rect. 2009,n° 2009-1674, 30 déc. 2009, art. 33 : V. D.O Actualité 3/2010, n° 24,§ 59).Par ailleurs, l’attribution d’actions aux salariés dans le cadre d’unachat ou d’une souscription d’actions, d’une attribution gratuited’actions ou d’une augmentation de capital réservée aux adhérentsd’un plan d’épargne d’entreprise ne sont pas prises en compte dansle calcul du taux de détention dans la limite de 10 % du capital de lasociété. Par ailleurs ne sont pas non plus pris en compte les titresdétenus en propre par la société (BOI 4 H-10-90, 13 juil. 1990,n° 125 : Doc. adm. 4 H-6612, 12 juill. 1997, n° 7) ni les titres donnantun accès différé au capital tels que les bons de souscriptiond’actions qui n’ont pas été exercés, ni des obligations convertiblesen actions qui n’ont pas été converties (BOI 4 H-9-88, 9 mai 1988,n° 16 : Doc. adm. 4 H-6612, 12 juill. 1997, n° 7).

– les sociétés étrangères ne peuvent pas, en principe,intégrer le périmètre fiscal d’un groupe de sociétés ;Toutefois, dès lors que l’ensemble des sociétés du périmètre yconsent, une société mère française détenue par une sociétéétrangère a le droit de constituer un groupe fiscalement intégré. La

société mère conserve le droit de déterminer elle-même l’étendue dupérimètre d’intégration.

– les filiales françaises peuvent être intégrées au groupefiscal lorsqu’elles sont détenues par la société mère, parl’intermédiaire d’une société étrangère (elle-même déte-nue à 95 % au moins par la société mère directement ouindirectement) dont le siège social est situé dans l’Unioneuropéenne ou dans un État partie à l’Espace économiqueeuropéen ayant conclu une convention fiscale avec laFrance en vue de lutter contre l’évasion fiscale (Norvège etIslande).

‰ Détermination du résultat d’ensemble

1481. Chaque société du groupe établit et déclare normale-ment son résultat fiscal, comme si elle était imposée seule etc’est la société mère qui détermine le résultat d’ensemble enfaisant la somme algébrique des résultats de chaque sociétédu groupe. La société mère déclare, en plus de sa propredéclaration de résultats, une déclaration de résultatd’ensemble au nom du groupe et liquide l’impôt sur lessociétés ainsi que l’IFA y afférente (V. § 1480-a).

1482. Le résultat d’ensemble est diminué :– de la quote-part des frais et charges afférente aux produitsde participation perçus par une société du groupe d’unesociété membre du groupe depuis plus d’un exercice et auxproduits de participation perçus par une société du grouped’une société intermédiaire pour lesquels la société mèreapporte la preuve qu’ils proviennent de produits de participa-tion versés par une société membre du groupe depuis plusd’un exercice ;Il s’agit des produits de participation exonérés en application durégime « mère-filiale ».

– des produits de participation perçus par une société dugroupe d’une société membre du groupe depuis plus d’unexercice et les produits de participation perçus par unesociété du groupe d’une société intermédiaire pour les-quels la société mère apporte la preuve qu’ils proviennentde produits de participation versés par une sociétémembre du groupe depuis plus d’un exercice et n’ayantpas déjà justifié des rectifications effectuées ;Ces produits sont retranchés du résultat d’ensemble s’ils n’ouvrentpas droit à l’application du régime « mère-filiale ».Par ailleurs, lorsque les titres n’ont pas été conservés pendant undélai de deux ans, leur prix de revient est diminué, pour ladétermination de la plus-value ou moins-value de cession, dumontant des produits de participation y afférents dont le montant aété retranché du résultat d’ensemble en application du présentalinéa.

– du montant des provisions rapportées au résultat dechaque société du groupe à raison des créances dou-teuses détenues sur une société intermédiaire ou desrisques qu’elle encourt de son fait, ou pour faire face à ladépréciation des titres de participation détenus dans unesociété intermédiaire ;La fraction de cette provision qui n’a pas été neutralisée pour ladétermination du résultat d’ensemble est exclue de la rectification.

1483. Le résultat d’ensemble est majoré :– du montant des provisions déduites du résultat de chaquesociété du groupe à raison des créances douteuses déte-nues sur une société intermédiaire ou des risques qu’elleencourt de son fait, ou pour faire face à la dépréciation destitres de participation exclus du régime à long terme détenusdans une société intermédiaire ;La fraction de cette provision qui n’a pas été neutralisée pour ladétermination du résultat d’ensemble est exclue de la rectification.

– du montant des dotations complémentaires aux provi-sions constituées par une société après son entrée dans legroupe, à raison des créances qu’elle détient sur des

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sociétés intermédiaires, des titres détenus dans de tellessociétés et exclus du régime des plus-values ou moins-values à long terme ou des risques qu’elle encourt du faitde telles sociétés, à l’exception de la fraction de cesdotations pour laquelle la société mère apporte la preuvequ’elle n’est pas liée, directement ou indirectement, auxdéficits et moins-values nettes à long terme de sociétés dugroupe retenus pour la détermination du résultatd’ensemble et de la plus-value ou moins-value nette à longterme d’ensemble ;En cas de cession d’un élément d’actif entre sociétés du groupe, lesdotations aux provisions pour dépréciation de cet élément d’actifeffectuées postérieurement à la cession sont rapportées au résultatd’ensemble, à hauteur de l’excédent des plus-values ou profits surles moins-values ou pertes afférent à ce même élément, qui n’a pasété pris en compte pour le calcul du résultat ou de la plus oumoins-value nette à long terme d’ensemble du groupe. Lorsque lasociété mère comprend dans le résultat d’ensemble le résultat ou laplus ou moins-value non pris en compte lors de sa réalisation, lafraction de la provision qui n’a été ni rapportée ni déduite du résultatest retranchée du résultat d’ensemble. Celui-ci est également minorédu montant des provisions rapportées qui correspondent auxdotations complémentaires non retenues si les sociétés détenues,directement ou indirectement, par les sociétés intermédiaires sontmembres du groupe.

– du montant des jetons de présence et tantièmes déduitsdu résultat des sociétés filiales du groupe est ajouté aurésultat d’ensemble ;– de l’abandon de créance ou de la subvention directe ouindirecte consenti entre des sociétés du groupe ou par unesociété du groupe à une société intermédiaire, à l’excep-tion de la fraction de ces montants qui n’est pas reverséeau cours du même exercice à des sociétés du groupe etpour laquelle la société mère apporte la preuve qu’ellen’est pas liée, directement ou indirectement, aux déficitset moins-values nettes à long terme de sociétés du grouperetenus pour la détermination du résultat d’ensemble et dela plus-value ou moins-value nette à long termed’ensemble ou pour la fraction de ces montants pourlaquelle la société mère apporte la preuve qu’elle provientd’un abandon de créance ou d’une subvention directe ouindirecte consenti, sans avoir été pris en compte pour ladétermination du résultat d’ensemble, par une autresociété du groupe à cette société intermédiaire, n’est paspris en compte pour la détermination du résultatd’ensemble.Toutefois, le montant de l’abandon de créance non retenu pour ladétermination du résultat d’ensemble ne peut excéder la valeurd’inscription de la créance à l’actif du bilan de la société qui consentl’abandon.

‰ Charges financières d’aménagement des structuresdu groupe

1483-a. Afin de neutraliser les conséquences fiscales d’opé-rations de restructuration du capital réalisées en vue depermettre l’entrée d’une société membre d’un groupe dans lepérimètre d’intégration fiscale (CGI, art. 223 A) et ayant pourobjet de créer des charges financières déductibles des résul-tats du groupe intégré, l’article 223 B, alinéa 7 du CGI prévoit,dans certaines situations, la réintégration de ces charges aurésultat d’ensemble de l’exercice d’acquisition des titres etdes huit exercices suivants (BOI 4 H-4-07, 21 mars 2007,n° 35 - V. étude F-23 320).La réintégration des charges financières s’effectue sur lesquatorze exercices suivants pour les acquisitions réaliséesau cours des exercices ouverts avant le 1er janvier 2007.

Nouveau

Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2012, unefraction des charges financières afférentes à l’acquisition detitres de participationest susceptible d’être réintégrée lorsque

l’ensemble des titres de participation détenus par la sociétéacquéreuse est au moins égal à 1 million d’euros (L. fin. rect.2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011, art. 40 : V. D.O Actualité2/2012, n° 18, § 1 et s. : V. § 567).

‰ Neutralisation des intérêts différés en cas de« sous-capitalisation »

1483-b. Les intérêts versés en rémunération du capital sontdéductibles, sous certaines conditions tenant notamment à lalibération du capital, à hauteur d’un taux effectif moyen prati-qué par les établissements de crédit pour des prêts à tauxvariable aux entreprises d’une durée initiale supérieure àdeux ans (TMPv), fixé à 3,99 % pour 2011. La fraction excé-dentaire est réintégrée au résultat imposable.Sur la nature des sommes visées par les dispositions de l’article 212,V. Doc. adm. 4 C 551, 30 octobre 1997.

La déduction des intérêts versés par une société soumise àl’impôt sur les sociétés et « sous-capitalisée » à des entre-prises liées fait l’objet d’une deuxième limitation. Une entre-prise est présumée sous-capitalisée si le montant global desintérêts versés à l’ensemble des entreprises liées excèdesimultanément les trois limites suivantes :– le produit correspondant au montant desdits intérêts multi-plié par le rapport existant entre, d’une part, une fois et demiele montant des capitaux propres, appréciés au choix del’entreprise à l’ouverture ou à la clôture de l’exercice (il estpréférable pour l’entreprise de toujours retenir le montant leplus élevé) et, d’autre part, le montant moyen des sommesmises ou laissées à disposition de l’entreprise par l’ensembledes entreprises liées (ratio d’endettement) ;– 25 % du résultat courant avant impôt préalablement majorédesdits intérêts, des amortissements pris en compte pour ladétermination de ce même résultat et de la quote-part deloyers de crédit-bail prise en compte pour la détermination duprix de cession du bien à l’issue du contrat (ratio de couver-ture d’intérêts) ;– le montant des intérêts servis à cette entreprise par desentreprises liées (ratio d’intérêts servis par des entreprisesliées).Les établissements de crédit, les crédit-bailleurs, les entre-prises chargées de la gestion centralisée de la trésorerie d’ungroupe ou bien celles qui s’endettent au sein du groupe pourla réalisation d’une opération ponctuelle de crédit-bail et lesentreprises titulaires de contrats de partenariat public-privéne sont pas visés par le dispositif prévu en cas de sous-capitalisation (BOI 4 H-8-07, 31 déc. 2007, n° 40).

1483-c. La fraction des intérêts, inférieurs au taux du marchémais qui excèdent la plus élevée de ces trois limites (limitesd’endettement, de couverture ou des intérêts servis) estrapportée au résultat fiscal. Aucune réintégration ne doit êtreeffectuée si cette fraction excédentaire est inférieure à150 000 € ou si l’entreprise démontre que son endettementglobal est inférieur ou égal à celui du groupe auquel elleappartient.La fraction des intérêts réintégrés peut être déduite au titredes exercices suivants dans la limite du seuil de 25 % durésultat courant avant impôts corrigé (c’est-à-dire la deu-xième limite légale), diminué du montant des intérêts admisen déduction au titre de l’exercice. À compter de la deuxièmeannée de report, une décote annuelle de 5 % s’applique à lafraction des intérêts reportables.

Nouveau

Sont exclus du dispositif de lutte contre la sous-capitalisation :- les intérêts d’emprunts contractés avant 2011 à l’occasiond’une opération d’acquisition de titres ou de son refinance-ment ou bien les intérêts versés à raison des prêts contractés

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par les SCI de construction-vente et garantis par leurs asso-ciés (L. fin. 2012, n° 2011-1977, 28 déc. 2011, art. 13 : V. D.OActualité 47/2011, n° 21, § 1 et s.) ;

pour la détermination des résultats des exercices clos àcompter du 31 décembre 2010 (application rétroactive), lesintérêts servis à raison d’emprunts souscrits en exécutiond’une procédure de sauvegarde ou d’un redressement judi-ciaire (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011, art. 41,I, 1° et II : V. D.O Actualité 2/2012, n° 19, § 1 et s.).L’Administration a publié ses commentaires sur les aménagementsapportés au dispositif et précise notamment quels sont les prêts etavances ainsi que les intérêts qui demeurent exclus du champd’application du dispositif en cas de sous-capitalisation. Elle rappelleque le dispositif s’applique à la dette d’acquisition des titres de lasociété cible contractée dans le cadre d’une opération de leverage-buy out « LBO » par un nouvel associé et que, lorsque la garantie estconstituée en cours d’exercice après la date d’effet du contratd’emprunt, la fraction d’intérêts à réintégrer est déterminée proratatemporis au titre de l’exercice. Il est également précisé que cesdispositions s’appliquent aux exercices clos à compter du31 décembre 2010. Toutefois, elles ne s’appliquent pas auxemprunts contractés antérieurement au 1er janvier 2011 à l’occasiond’opérations d’acquisition de titres ou de leur refinancement (BOI 4H-3-11, 5 janv. 2012 : V. D.O Actualité 4/2012, n° 4, § 1 et s).

‰ Déficits subis avant l’entrée dans le groupe

1483-d. Les déficits subis avant l’entrée dans le groupe nesont imputables que sur le bénéfice de la société qui les asubis (CGI, art. 223, I).Le bénéfice à prendre en considération s’entend aprèsdéduction des amortissements de l’exercice. Il est égal aubénéfice de l’exercice d’imputation diminué :– des profits correspondant aux abandons de créances oudes subventions directes ou indirectes qui lui sont consentismais ne sont pas pris en compte pour la détermination durésultat d’ensemble ;– des plus-values de cession d’immobilisations ou de titresdu portefeuille entre sociétés du groupe ;– de la plus-value de réévaluation libre des éléments d’actif ;– des plus-values extériorisées afférentes à des apports anté-rieurs réalisés à partir du 1er janvier 1989 et placés sous lerégime des fusions (CGI, art. 210 A) : profits provenant de laréintégration échelonnée des plus-values afférentes à desimmobilisations amortissables et plus-values sur immobilisa-tions en sursis d’imposition afférentes à des immobilisationsnon amortissables devenant taxables pour cause dedéchéance du sursis.Le bénéfice de l’exercice d’imputation est augmenté dumontant des pertes ou des moins-values à long terme quirésultent des cessions intragroupes d’immobilisations ou detitres (BOI 4 H-2-01, n° 43 et s.).

Nouveau

Les déficits reportables en avant pouvant être déduits dubénéfice de l’exercice sont désormais limités à :– un montant d’un million d’euros,– majoré de 60 % de la fraction du bénéfice de l’exerciceexcédant un million d’euros (L. n° 2011-1117, 19 sept. 2011,art. 2).Ces aménagements s’appliquent au déficit dégagé au titre dupremier exercice clos à compter du 21 septembre 2011 maisaussi aux déficits des exercices antérieurs non encore utilisésà cette date. Dans un projet d'instruction actuellement oppo-sable à l'Administration, il est précisé que les sociétés inté-grées fiscalement ayant subi des déficits avant leur entréedans le groupe pourront contribuer à la formation d’un résultatd’ensemble bénéficiaire alors même qu’elles disposent d’unstock de déficits supérieur au montant du bénéfice d’imputa-tion rectifié des opérations intra-groupes (V. D.O Actualité46/2011, n° 5, § 1 et s.).

‰ Imputation du déficit

1483-e. L’imputation du déficit s’effectue sur une base élargieen cas d’absorption ou de scission de la société mère dugroupe (CGI, art. 223-I-5, ann. III, art. 46 quater-0 ZJ et 46quater-0 ZL ; DB 4 H-6663, n° 152 et s., 4 H-6664).En principe, en cas d’absorption ou de scission de la sociétémère ou en cas de détention d’au moins 95 % de son capitalpar une autre personne morale passible de l’IS, le déficitsubsistant après les réintégrations consécutives à la cessa-tion de l’ancien groupe est alloué à la société mère de cegroupe. Ce déficit peut, en cas d’insuffisance des bénéficespropres de cette société, être imputé sur les bénéfices dessociétés du groupe dissous qui font partie du nouveaugroupe, sous réserve, le cas échéant, de l’obtention del’agrément prévu au 6 de l’article 223 I du CGI.Cet agrément permet, sous certaines conditions, de transférer à lasociété absorbante ou aux sociétés bénéficiaires de la scission,mère(s) d’un nouveau groupe, le déficit d’ensemble encore repor-table du groupe dissous et pour les exercices ouverts à compter du1er janvier 2007, les intérêts non encore déduits en application durégime applicable en cas de sous-capitalisation.

La société mère du groupe créé ou élargi peut ne pas retenir,pour le bénéfice de la mesure de report sur une base élargie,l’ensemble des sociétés dont le déficit est susceptible d’êtrepris en compte pour ce calcul.

1483-f. La part du déficit de l’ancienne société mère encorereportable afférente à une société ne peut plus être imputée sicette dernière société sort du groupe. Cette mesure neconcerne que les sociétés retenues pour la détermination dela quote-part de déficit imputable sur une base élargie.

1483-g. Le déficit transmis au groupe par la société mèreabsorbée ou scindée peut être pris en compte pour le calculde la quotité de déficit imputable sur une base élargie.

‰ Imputation du déficit d’ensemble en cas de scissionpartielle d’un groupe

1484. Sur agrément, une fraction du déficit d’ensemble dugroupe formé par l’apporteuse peut être transférée à lasociété bénéficiaire de l’apport (CGI, art. 223, I, 5 et 7 ; CGI,ann. III, art. 46 quater-0 ZJ bis ; BOI 4 H-6-10, § 45 et s., 23févr. 2010).Cette dernière société peut donc imputer les déficits transfé-rés sur ses bénéfices propres ultérieurs. Dès lors que lesbénéfices propres de la nouvelle société mère ne sont passuffisants, les déficits transférés peuvent être imputés, souscertaines conditions, sur une base élargie. Ces déficitspeuvent alors être imputés sur les bénéfices propres ulté-rieurs des sociétés apportées. La détermination de la fractiondes déficits imputables sur une base élargie est précisée àl’article 46 quater-0 ZJ bis de l’annexe III au CGI.

Nouveau

Deux nouveaux tableaux annexes sont mis en service en2012 :– le tableau n° 2058 PAP qui permet de dresser l’état desrectifications apportées au résultat d’ensemble et aux plus oumoins-values nettes à long terme d’ensemble au titre desopérations liées à des sociétés intermédiaires (V. § 1642) ;– le tableau n° 2058 PV qui permet de dresser l’état desplus-values et moins-values de cession d’éléments d’actifimmobilisés entre sociétés du groupe (V. § 1652).

Formalités1485. Lors de la constitution du groupe, la société mère doitproduire, au service des impôts dont elle relève, l’option de lamère, l’accord des filiales et la liste des filiales. Cette optiondoit être notifiée par la société mère au plus tard à la date dedépôt de la déclaration de résultat de l’exercice précédant le

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premier exercice d’application du régime de groupe. Lesfiliales doivent informer le service des impôts dont ellesrelèvent. Par la suite, l’option au régime de groupe est renou-velée de manière tacite sauf dénonciation au plus tard à ladate de dépôt de la déclaration de résultat du dernier exer-cice de chaque période (CGI, ann. III, art. 46 quater-0 ZD etart. 46 quater-0 ZE).

1486. Au plus tard à la date de dépôt de la déclaration derésultat de l’exercice précédant chacun des exercices cou-verts par l’option, la société mère doit produire les accordsdes sociétés entrantes et la liste des filiales mise à jour.

1486-a. La société mère doit joindre à la déclaration derésultat du groupe un état de suivi qui permet de suivre lesintérêts dont la déduction a été transférée au niveau durésultat d’ensemble et leur imputation au titre de l’exercice detransfert et des exercices ultérieurs (imprimé n° 2902 D).

Déclaration de périmètre

1487. La déclaration de périmètre (n° 2029-B) est communi-quée à l’Administration par la société, lors du dépôt du relevéde solde n° 2572 auprès du comptable des impôts. Ellecomprend la liste des sociétés membres du groupe et lessociétés qui cessent d’être membres de ce groupe au sensde l’article 223 A du CGI. Cette liste indique le taux dedétention directe et indirecte par la société mère (CGI, ann.III, art. 46 quater 0Z K).En cas d’élargissement du périmètre du groupe aux filialesdétenues via des sociétés intermédiaires européennes, lasociété mère doit déclarer annuellement la liste des sociétésintermédiaires, de celles qui le sont devenues au titre del’exercice et de celles qui ont cessé de l’être.Les personnes morales ou groupement de droit ou de faitpassibles de l’impôt sur les sociétés qui relèvent de la DGEdéposent la déclaration prévue à l’article 223 du CGI et sesannexes auprès de ce service (déclaration n° 2065 ou 2070).

Les personnes morales membres de groupes de sociétés ausens de l’article 223 A du Code général des impôts quirelèvent de la DGE sont tenues de déposer leurs déclarationset leurs annexes auprès de ce service.Toutefois, il est admis que les filiales ne communiquent pluscopie des déclarations n° 2058 ER et ES, ni ne souscrivent lesdéclarations n° 2066 (impôt sur les sociétés déclaration com-plémentaire) et n° 2069 A (crédit impôt recherche), la sociétémère souscrivant déjà celles-ci en cette qualité. Elles neseront donc tenues de souscrire que leurs propres déclara-tions de résultats n° 2065, accompagnées de la liasse fiscaleainsi que les imprimés n° 2058 A bis, 2058 B bis, 2058 FC(V. BOI 13 K-16-01).1488. Les bases d’imposition de toute nature sont arrondies àl’euro le plus proche. La fraction d’euro égale à 0,50 estcomptée pour 1. Cette règle d’arrondissement s’appliqueégalement au résultat de la liquidation desdites impositions. Ils’agit d’une règle unique pour tous les impôts, tant pour lesbases que pour les cotisations. Les bases et cotisationsinférieures à 0,50 € sont donc négligées, et celles de 0,50 €

et plus sont comptées pour 1 €.

DOCUMENTS À JOINDRE À LA DÉCLARATION DERÉSULTATS1489. Le tableau ci-après récapitule les déclarations à dépo-ser par la société mère pour le résultat d’ensemble et parchaque société pour son résultat propre (mère et filiales). Lapremière colonne recense les imprimés et documents àdéposer dans le cadre de l’intégration fiscale. La deuxièmecolonne récapitule les déclarations et tableaux permettantd’établir le résultat fiscal d’ensemble, la troisième colonne lerésultat individuel de chaque société.Si un ou plusieurs formulaires sont déposés sans information,il convient de cocher la case « néant » située en haut à droitedes formulaires concernés. Il convient de ne porter aucunemention manuscrite.

N° d’imprimé Résultats d’ensemble du groupe Résultats individuels de chaque société(mère et filiales)

2065 IS 2065 du groupe 2065 pour le résultat de chaque société

2050 à 2059 G Néant Liasse fiscale pour chaque société

2058 A bis Néant 1 état par société du groupe

2058 B bis Néant 1 état par société du groupe

2058 CG 1 état Néant

2058 DG 1 état Néant

2058 ER 1 état pour le résultat d’ensemble et 1 état parsociété concernée

1 état pour la société mère et 1 copie de chaque étatsouscrit pour les filiales

2058 ES 1 état pour le résultat d’ensemble et 1 état parsociété concernée

1 état pour la société mère et 1 copie de chaque étatsouscrit pour les filiales

2058 FC Néant 1 état par société du groupe

2058 IFA État des impositions forfaitaires annuelles Néant

2058 PAP Néant 1 état pour chaque société du groupe concernée

2058 PV 1 état Néant

2058 RG 1 état Néant

2058 SG 1 état Néant

2058 TS 1 état Néant

INTÉGRATION FISCALE

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 189

Page 74: Lexis Nexis Intégration

Cas particulier des sociétés à prépondérance immobilière :L’application du taux réduit de 19 % relatif aux plus-valuesnettes dégagées lors de la réévaluation des immeubles ettitres de sociétés à prépondérance immobilière est subor-donnée à un engagement de conservation des biens pendantune durée minimale de cinq ans. À cet effet, la société mèredépose avec la déclaration du résultat d’ensemble, la copiedes engagements relatifs aux sociétés membres du groupe.Un état de suivi des plus-values et moins-values sur élémentsd’actif neutralisées doit être joint à la déclaration du résultatd’ensemble.En cas de constitution d’un nouveau groupe à la suite de lasortie d’une filiale résultant d’une procédure collective, lasociété mère de ce nouveau groupe doit notamment joindre àla déclaration du résultat d’ensemble des états faisant appa-raître, par société sortie du groupe, la quotité du déficit et de lamoins-value nette à long terme d’ensemble revenant à cha-cune d’elles (CGI, ann. III, art. 46 quater-0 ZL, 6 bis).

DÉCLARATIONS À SOUSCRIRE PAR CHAQUESOCIÉTÉ

Règles de détermination du résultat

1490. Chaque société membre du groupe fiscalement inté-gré est tenue au dépôt d’une déclaration de résultat indivi-duel, accompagnée de tableaux annexes, utile à ladétermination du résultat d’ensemble. La société intégréedoit donc déposer :– une déclaration d’impôt sur les sociétés n° 2065 à son nom ;– une liasse composée des tableaux annexes n° 2050 à 2057(« tableaux comptables ») et des tableaux annexes n° 2058Aà 2059 G (« tableaux fiscaux ») ;– la fiche de calcul du plafonnement des résultats et desplus-values à retenir pour l’imputation des déficits et moins-values antérieurs à l’entrée dans le périmètre d’intégration.Certaines déclarations doivent également être déposées par cha-cune des sociétés selon les opérations qu’elle a effectuées :déclarations n° 2066 pour les sociétés qui ont encaissé des revenusde source étrangère ayant ouvert droit à un crédit d’impôt, n° 2069 Apour celles éligibles au crédit d’impôt recherche, n° 2079 A pourcelles éligibles au crédit d’impôt apprentissage et, d’une manièregénérale, toutes les déclarations de crédit d’impôt pour lesquels lasociété intégrée est éligible. Ces déclarations sont jointes au relevéde solde d’IS souscrit par la société mère.

1491. La société intégrée doit déterminer, à l’aide destableaux n° 2058 A bis et 2058 B bis, son résultat individuelcomme si elle n’avait jamais été intégrée au périmètre fiscaldu groupe. Le résultat ainsi déterminé sans les correctionsliées à l’intégration permet notamment à la société mère decalculer la créance née du report en arrière des déficits et decalculer la réserve spéciale retenue pour la participation dessalariés aux résultats de l’entreprise.La liasse fiscale (tableaux n° 2050 à n° 2059 G) doit être souscritesans compléter :– dans le tableau n° 2058 A (détermination du résultat fiscal) : leslignes « plus-values nettes à long terme » ;– dans le tableau n° 2058 B (déficits, indemnités pour congés àpayer et provisions non déductibles), le cadre « suivi des déficits »,sauf si des déficits reportables existent à l’ouverture du premierexercice au titre duquel le régime de groupe s’applique ;– le tableau n° 2059 C (suivi des moins-values à long terme) àl’exception des montants reportables à l’ouverture de l’exercice.En cas de déficits et de moins-values antérieurs à l’intégration, ilconvient de servir le tableau n° 2058 FC (fiche de calcul duplafonnement des résultats et des plus-values nettes à long termepour l’imputation des déficits et moins-values antérieurs à l’intégra-tion).Il convient de déterminer les imputations de déficits et moins-valuesantérieures à l’intégration et de compléter le tableau n° 2058 A(détermination du résultat fiscal). Le résultat ainsi déterminé sera prisen compte pour le calcul du résultat d’ensemble du groupe.

Il convient de souscrire les états n° 2058 A bis (détermination durésultat de la société comme si elle était imposée séparément) et2058 B bis (état de suivi des déficits et affectation des moins-valuesà long terme comme si la société était imposée séparément).

1491-a. La société intégrée doit également déclarer sonrésultat en tant que société intégrée fiscalement. Dans cesconditions, le résultat de la société doit être corrigé afin deneutraliser certaines opérations intragroupes et pouvoir êtreintégré au résultat d’ensemble du groupe.Ainsi, la société membre doit procéder :– au plafonnement des plus-values nettes à long terme et le bénéficede l’exercice sur lesquelles sont imputables les moins-values nettesà long terme et les déficits constatés avant l’entrée dans le périmètred’intégration ;– à la neutralisation des déficits et moins-values retenus pour ladétermination du résultat d’ensemble ;– à la détermination du montant des intérêts différés transférés à lasociété mère pour être déduits du résultat d’ensemble.

La plus-value ou moins-value de cession, par une sociétésoumise à l’IS à une entreprise liée, de titres de participationdétenus depuis moins de deux ans (autres que ceux détenusdans une société à prépondérance immobilière cotée) estmise en suspens de façon :– obligatoire lorsque la cession génère une moins-value ; lasociété cédante ne peut donc plus déduire cette moins-valuedu résultat de son exercice en cours lors de la cession ;– facultative lorsque la cession génère une plus-value.En toute hypothèse, la mise en suspens prend fin au plus tardà l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date d’acquisi-tion des titres par la société cédante.

Nouveau

Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2012, lapossibilité d’opter pour ce dispositif en cas de réalisationd’une plus-value est supprimée. En cas de réalisation d’unemoins-value, une obligation déclarative est désormais impo-sée aux entreprises : un état de suivi doit être joint à ladéclaration de résultats au titre de chaque exerciceconcerné. Le défaut de production de cet état de suivi ou soncaractère incomplet ou inexact entraîne l’application d’uneamende égale à 5 % des sommes omises ou qui auraient dû yfigurer (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, 28 déc. 2011, art. 41 :V. D.O Actualité 2/2012, n° 20, § 1 et s.).

Détermination du résultat fiscal(tableau n° 2058 A)

‰ Réintégrations(cadre I)

Provisions et charges à payer non déductibles enapplication des règles de droit commun(ligne WI)

1492. Les provisions pour dépréciations de créances surd’autres sociétés du groupe ou des provisions pour risquesliées à l’activité d’une société du groupe non déductibles(CGI, art. 39, 1, 5°) et mentionnées sur cette ligne ne doiventpas faire l’objet d’un retraitement sur l’état n° 2058 ER (étatdes rectifications apportées au résultat et aux plus-values etmoins-values nettes à long terme pour la détermination durésultat d’ensemble).

Impôt sur les sociétés(ligne I7)

1493. Les IFA constituent une charge déductible du résultatfiscal.Si la convention d’intégration prévoit que la société membrereverse à la société mère une contribution égale à l’IFA quecette dernière a acquittée pour son compte, cette contribu-tion sera reprise parmi les charges de la filiale et n’aura pas àêtre réintégrée extra-comptablement.

INTÉGRATION FISCALE

• 190 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 75: Lexis Nexis Intégration

En l’absence de convention d’intégration ou si la conventionprévoit que la société mère prend en charge les IFA dessociétés du groupe, l’IFA constitue une charge déductiblepour la société mère. En revanche, aucune charge ne seracomptabilisée au niveau des filiales.L’IFA est supprimée progressivement sur trois ans à compterde 2009. La suppression sera donc totale à compter de 2011.Cependant, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires horstaxes est supérieur ou égal à 15 000 000 €, la suppression del’IFA est reportée au 1er janvier 2014 (au lieu du 1er janvier2011) (L. fin. 2011, n° 2010-1657, 29 déc. 2010, art. 20. -V. D.O Actualité 47/2010, n° 33, § 1 et s.).

1494. Concernant les sociétés filiales, le montant à réintégrerau titre du paiement de l’impôt sur les sociétés est celui prévudans la convention d’intégration.Concernant la société mère, l’impôt réintégré sur cette ligneest la fraction de l’impôt qui figure dans ses charges (soldedébiteur du compte 698) dès lors que ce montant est égal àl’impôt sur les sociétés d’ensemble. Si l’impôt sur les sociétésporté en comptabilité est différent de l’impôt sur les sociétésd’ensemble, la différence positive est réintégrée en ligne WQ« réintégrations diverses ».

Moins-values nettes à long terme(ligne I8)

1495. Ce montant doit correspondre à la somme déterminéesur le tableau n° 2059 A cadre B (détermination des plus-values et moins-values réalisées). La moins-value ne doit pasêtre reportée sur le tableau n° 2059 C (suivi des moins-valuesà long terme), elle est suivie sur le cadre II de l’imprimén° 2058 B bis (état de suivi des déficits et affectation desmoins-values à long terme comme si la société était imposéeséparément).Sur la façon de servir cette ligne, V. § 553.

Réintégrations diverses(ligne WQ)

1496. En cas d’absorption ou de scission de la société mère,la société absorbante ou la société bénéficiaire des apportsreporte sur cette ligne le montant des réintégrations détermi-nées sur l’état n° 2058 ES « Groupe » (état des rectificationsapportées au résultat et aux plus-values et moins-valuesnettes à long terme pour la détermination du résultatd’ensemble lors de la sortie, de la fusion ou de la scission dela société membre), ligne FM et liées à la cessation del’ancien groupe.Sur la façon de servir cette ligne, V. § 556.

‰ Déductions(cadre II)

Provisions et charges à payer non déductibles(ligne WU)

1497. Les montants figurant au cadre II du tableau n° 2058 B(provisions et charges à payer non déductibles pour l’assiettede l’impôt) sont mentionnés sur cette ligne ; il s’agit desreprises de provisions et charges à payer précédemmentréintégrées au résultat imposable et rapportées ensuite aurésultat comptable à la clôture de l’exercice. Les reprises deprovisions pour dépréciations de créances sur d’autressociétés du groupe ou de provisions pour risques liées àl’activité d’une société du groupe dont la constitution n’avaitdonné lieu à aucune déduction pour la détermination durésultat individuel ne doivent pas faire l’objet d’un retraite-ment sur l’état n° 2058 ER (état des rectifications apportéesau résultat et aux plus-values nettes à long terme pour ladétermination du résultat d’ensemble).Sur la façon de servir cette ligne, V. § 559.

Plus-values à long terme(lignes WV à XB)

1498. La plus-value, dont le montant figure sur le tableaun° 2059 A cadre B (détermination des plus-values et moins-values réalisées) est ventilée sur les lignes WV à XB enfonction des taux d’imposition applicables (0 %, 15 % ou19 %).Sur la façon de servir cette ligne, V. § 560.

1499. Les moins-values nettes à long terme et les déficitsreportables nés pendant la période d’intégration, qui ontconcouru à la détermination du résultat ou de la plus-valuenette à long terme d’ensemble, ne peuvent pas être imputéssur la plus-value nette à long terme de l’exercice.

Lorsque la sortie d’une filiale d’un groupe fiscal résulte de lacession des titres représentatifs de son capital dans le cadred’une procédure collective :– cette filiale retrouve le droit d’imputer une fraction du déficitet des moins-values nettes à long terme d’ensemble encorereportables à la clôture de l’exercice du groupe précédantcelui au cours duquel intervient le transfert des titres, àl’exclusion des déficits susceptibles d’être reportés enarrière ;– un nouveau groupe, dont cette filiale est soit société mère,soit société filiale, peut être immédiatement constitué avec lessociétés de l’ancien groupe.L’Administration a commenté et illustré dans une instruction du29 décembre 2009 les règles applicables au régime des groupes encas de sortie d’une filiale résultant d’une procédure collective (BOI 4H-1-10, 14 janv. 2010).

1500. L’imputation des moins-values nettes à long terme etles déficits subis avant d’entrer dans le groupe ne peut êtreeffectuée qu’à concurrence de la plus-value nette à longterme plafonnée déterminée ligne 5 (plus-values nettes à longterme utilisées pour l’imputation des déficits et moins-valuesnettes à long terme antérieurs) de l’état n° 2058 FC (fiche decalcul du plafonnement des résultats et des plus-valuesnettes à long terme pour l’imputation des déficits et desmoins-values antérieurs à l’intégration).

1501. Les cases WV à XB ne sont servies qu’après la sous-cription de l’état n° 2058 FC en cas de moins-values ou dedéficits antérieurs à l’entrée dans le groupe.

Produits de participations(ligne XA)

1502. Lorsque les conditions prévues aux articles 145 et 216du CGI sont remplies, les produits nets des participationsouvrant droit à l’application du régime des sociétés mères,perçus au cours d’un exercice par une société mère, peuventêtre retranchés du bénéfice net total de celle-ci.Le montant à déduire correspond au montant net des pro-duits de participation, défalcation faite d’une quote-part defrais et charges restant imposables, égale à 10 % des pro-duits bruts et dont le montant est indiqué dans une caseréservée à cet effet sur la ligne XA.Attention : si la quote-part de frais et charges n’est pas reportée surle tableau n° 2058 A, l’Administration est en droit de considérer quel’entreprise n’a pas opté pour le régime des sociétés mères (CAANantes, 27 déc. 2006, n° 06-22. - CAA Bordeaux, 25 oct. 2007,n° 05-1673).

Nouveau

La quote-part de frais et charges a été relevée de 5 à 10 %pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011(L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 4 : V. D.OActualité 32/2011, n° 5, § 2 et s.). Ce relèvement nes’applique pas aux cessions réalisées au cours d’un exerciceclos avant le 21 septembre 2011 (BOI 4 B-1-11, 29 nov.2011 : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.).

INTÉGRATION FISCALE

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 191

Page 76: Lexis Nexis Intégration

Toutefois, dans le cas du régime de l’intégration fiscale, laquote-part de 10 % demeure neutralisée (V. § 1520-a :V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 3).

1502-a. Cette réintégration de la quote-part de frais etcharges est neutralisée pour la détermination du résultat dugroupe lorsque les dividendes sont versés par une société dupérimètre d’intégration à une autre société de ce mêmepérimètre.La neutralisation de la quote-part de frais et charges n’est pasopérée en cas de versement de dividendes à l’intérieur d’un mêmepérimètre, lorsque celui-ci intervient au cours du premier exerciced’appartenance au groupe de la société distributrice (L. fin. 2008,n° 2007-1824, 24 déc. 2007, art. 53).

Déduction au titre des investissements outre-mer(ligne ZY)

1503. Sont mentionnés les investissements réalisés quiouvrent droit à la déduction (CGI, art. 217 undecies). Lesdéductions sont neutralisées pour la détermination du résul-tat d’ensemble si les deux sociétés concernées sont inté-grées dans le même groupe, ligne CL (déduction desinvestissements réalisés dans les DOM pour des opérationsintra-groupes) de l’état n° 2058 ER.Sur la façon de servir cette ligne, V. § 566.

Exonérations et abattements sur le bénéfice(ligne XF)

1504. Cette ligne concerne les exonérations d’impôt sur lesbénéfices ou les abattements dont peuvent bénéficier lessociétés.Sur la façon de servir cette ligne, V. § 571.

1505. à 1507. Numéros réservés.

1508. Les cases OV (zone franche urbaine. - CGI, art. 44octies) et OT (zone franche Corse. - CGI, art. 44 decies) nesont pas immédiatement servies. La société filiale commu-nique d’abord à la mère le montant du résultat avant applica-tion du régime d’exonération et elle calcule ensuite le montantdu résultat susceptible de bénéficier de l’exonération avantplafonnement.Après détermination du résultat d’ensemble, celui-ci doit êtrecomparé au montant du bénéfice susceptible d’être exonéréet aux plafonds d’exonération prévus pour ces régimes defaveur. Le bénéfice susceptible d’être exonéré doit être porté,dans la limite du plafond correspondant, sur la ligne XF etdans les cases pertinentes du tableau n° 2058 A souscrit.

‰ Résultat fiscal(cadre III)

Résultat bénéficiaire

1509. Si le résultat de la filiale est bénéficiaire, celle-ci peutprocéder à l’imputation des déficits antérieurs à son entréedans le groupe et restant à imputer. La ligne XL (déficitsantérieurs imputés sur les résultats de l’exercice) est servie.

Résultat déficitaire

1510. Si le résultat de la filiale est déficitaire, le déficit pris encompte dans le résultat d’ensemble est mentionné ligne XO(déficit reportable en avant).

Imputation des déficits reportables(ligne XL)

1511. La filiale ne peut imputer sur le bénéfice d’un exerciced’appartenance au groupe que les déficits qu’elle a person-nellement réalisés avant son entrée dans le groupe.Sur la façon de servir cette ligne, V. § 578.

1512. Le report de ces déficits ne peut s’exercer que dans lalimite du résultat de l’exercice obtenu après plafonnement du

bénéfice d’imputation (l’état n° 2058 FC est servi pour déter-miner ligne 11 du cadre 2 le montant du bénéfice utilisable).

Bénéfice(ligne XN)

1513. Ce montant est reporté cadre CA (résultat à prendre encompte pour la détermination du résultat d’ensemble) del’état n° 2058 ER (état des rectifications apportées au résultatet aux plus-values et moins-values nettes à long terme pour ladétermination du résultat d’ensemble). En cas de déficitsantérieurs à l’entrée dans le groupe, il est au moins égal aubénéfice qui ne peut servir de base d’imputation de cesdéficits, correspondant à la différence entre les lignes 6(résultat fiscal avant imputation des déficits reportables) et 13(bénéfice utilisé pour l’imputation des déficits antérieurs) del’état n° 2058 FC (fiche de calcul du plafonnement desrésultats et des plus-values nettes à long terme pour l’imputa-tion des déficits et moins-values antérieurs à l’intégration).Sur la façon de servir cette ligne, V. § 579 et s.

Déficit(ligne XO)

1514. Ce montant est reporté cadre CB (résultat à prendre encompte pour la détermination du résultat d’ensemble) del’état n° 2058 ER (état des rectifications apportées au résultatet aux plus-values et moins-values nettes à long terme pour ladétermination du résultat d’ensemble). Il ne peut plus êtreutilisé pour la détermination des résultats individuels desexercices ultérieurs même en cas de sortie du groupe. Lesdéficits subis pendant l’appartenance au groupe ne sont pasreportés sur l’état n° 2058 B (déficits, indemnités pourcongés à payer et provisions non déductibles).Les entreprises ayant opté pour le régime de taxation autonnage (CGI, art. 209-0B) doivent joindre au tableaun° 2058 A un état de détermination des bénéfices conformeau modèle établi par l’Administration (CGI, ann. III, art. 46quater-O ZS bis A).Sur la façon de servir cette ligne, V. § 579 et s.

Suivi des déficits(tableau n° 2058 B)

1515. Pour les entreprises dont l’exercice coïncide avecl’année civile, les déficits nés à compter du 1er janvier 2004deviennent indéfiniment reportables.Pour les entreprises dont l’exercice ne coïncide pas avecl’année civile, les déficits nés à compter du 1er jour de l’exer-cice ouvert en 2004 deviennent indéfiniment reportables.Seuls les déficits antérieurs à l’entrée dans le groupe sontconstatés et suivis sur cet état. Les déficits créés au titre del’exercice sont suivis sur l’état n° 2058 B bis (état de suivi desdéficits et affectation des moins-values à long terme commesi la société était imposée séparément).

‰ Déficits de l’exercice(ligne YJ)

1516. Cette ligne ne doit jamais être servie par les filiales :pas de report du montant ligne XO (déficit) de l’état n° 2058 A(détermination du résultat fiscal).

‰ Crédits d’impôt(lignes JQ à JX)

1517. Le tableau n° 2058 B intègre le tableau des créditsd’impôts : crédit d’impôt pour dépenses de recherche (ligneJQ), crédit d’impôt en faveur de la formation des dirigeantsd’entreprise (ligne JR), crédit d’impôt famille (ligne JS),réduction d’impôt en faveur du mécénat (ligne JT), créditd’impôt pour investissement en Corse (ligne JU), créditd’impôt en faveur de l’apprentissage (ligne JV), crédit d’impôt

INTÉGRATION FISCALE

• 192 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 77: Lexis Nexis Intégration

afférent aux valeurs mobilières (ligne JW) et autres imputa-tions (ligne JX).Sur la façon de servir cette ligne, V. § 59 et s.

Nouveau

Une nouvelle rubrique (case XU) a été ajoutée pour lesentreprises de transport qui optent pour que les informationsdéclarées sur la liasse fiscale soient télétransmises à laDGTIM (V. § 595).

Affectation du résultat et renseignementsdivers(tableau n° 2058 C)

‰ Résultat de chaque société(ligne JA)

1518. Chaque société du groupe déclare son résultat déter-miné comme si elle était imposée séparément mentionnéligne F8 (bénéfice) ou F9 (déficit) de l’état n° 2058 A bis(détermination du résultat de la société comme si elle étaitimposée séparément).Ce montant est reporté sur la déclaration n° 2065 ter indivi-duelle, cadre L (régime fiscal des groupes de sociétés).

‰ Plus-value de chaque société(lignes JK, JM, JL)

1519. Chaque société du groupe déclare les plus-valuesnettes à long terme qui figurent sur l’état n° 2058 A bis ligneEY (imposées au taux de 19 %), ligne E6 (imposées au tauxde 15 %), ligne EZ (imposées au taux de 0 %) ou sur l’étatn° 2058 B bis, cadre II, 1re ligne, colonne 6 (moins-valuesnettes à long terme). Ce montant est reporté au cadre L de ladéclaration n° 2065 ter.

‰ Imputations(ligne JC)

1520. Chaque société du groupe mentionne le total desimputations qui auraient été effectuées sur l’impôt sur lessociétés en l’absence d’intégration.

‰ Résultat d’ensemble du groupe(ligne JD)

1521. La société mère indique le résultat d’ensemble figurantsur l’état n° 2058 RG (détermination du résultat fiscal et desplus-values à long terme d’ensemble), ligne HK (bénéfice) ouligne HL (déficit).

‰ Plus-values du groupe(lignes JN, JP, JO)

1522. La société mère indique le résultat qui figure sur l’étatn° 2058 RG ligne Z6 ou ER (plus-value à long terme) ou surl’état n° 2058 DG (état de suivi des déficits d’ensemble etaffectation des moins-values à long terme d’ensemble) cadreII, 1re ligne (moins-value à long terme). Ce montant serareporté sur la déclaration n° 2065.

‰ Imputations(ligne JF)

1523. La société mère fait mention du total des imputationsqui figurent en cadre D de la déclaration n° 2065 du groupe.

‰ Régime de groupe(ligne JG)

1524. Toutes les sociétés du groupe doivent porter le chiffre 3sur cette ligne.

‰ Société mère ou filiale(ligne JH)

1525. La société mère porte le chiffre 1 et les sociétés filialesle chiffre 2.

‰ Numéro SIRET de la société mère(ligne JJ)

1526. Chaque société du groupe mentionne le numéro SIRETde la société mère.

Détermination des plus-values ou moins-values(tableau n° 2059 A)1527. Il est préconisé, afin de permettre le suivi des opéra-tions internes au groupe, de les isoler dès la souscription decet état.Pour les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés, lerégime des plus-values et moins-values à long termeconcerne uniquement :– les titres de participations et assimilés ;– les titres de FCPR et de SCR remplissant certaines condi-tions qui sont détenus depuis plus de cinq ans ainsi quecertaines de leurs distributions ;– le résultat net de la concession de licences d’exploitationdes droits de la propriété intellectuelle mentionnés au 1 del’article 39 terdecies du CGI (CGI, art. 219 I a ter et a quater) etla cession d’un brevet, d’une invention brevetable ou d’unprocédé de fabrication industriel.Ces plus-values et moins-values à long terme sont inscritescolonne 10 dans la colonne correspondant au taux d’imposi-tion dont elles relèvent (19 %, 15 % ou 0 %).

Affectation des plus-values à court terme et desplus-values de fusion(tableau n° 2059 B)1528. Les réintégrations opérées à la suite d’apports doiventêtre isolées afin de faciliter leur report ligne 10 (plus-valuessur immobilisations amortissables dégagées lors d’un apportqui a bénéficié du régime de l’article 210 A du CGI et qui sontréintégrées par la société bénéficiaire de cet apport) de l’étatn° 2058 FC (fiche de calcul du plafonnement des résultats etdes plus-values nettes à long terme pour l’imputation desdéficits et moins-values antérieurs à l’intégration).

Suivi des moins-values à long terme(tableau n° 2059 C)1529. Seules les moins-values à long terme subies avantl’entrée dans le groupe et reportables doivent être portées surle présent tableau et ventilées selon leurs taux.

Réserve spéciale des plus-values à long termeet réserve spéciale des provisions pourfluctuation des cours(tableau n° 2059 D)1530. Ce tableau est destiné à indiquer la situation du compteaffecté à l’enregistrement de la réserve spéciale des plus-values à long terme et à assurer le suivi de la réserve spécialedes provisions pour fluctuation des cours.L’inscription à la réserve spéciale cesse pour les plus-valuesà long terme imposées au titre des exercices ouverts depuisle 1er janvier 2004.Les sociétés filiales sont dispensées de l’obligation de doterleur propre réserve pour les opérations réalisées pendant lapériode d’appartenance au groupe. Elles doivent obligatoire-ment procéder aux dotations correspondant aux plus-valuesréalisées avant leur entrée dans le groupe.

‰ Situation du compte affecté à l’enregistrement de laréserve spéciale pour l’exercice N(cadre I)

1531. Le cadre I ne doit pas être servi par les filiales crééespendant la période d’appartenance au groupe. Il est souscritpar toutes les sociétés du groupe. Les filiales n’ont plus àdoter la réserve spéciale, mais elles doivent toujours suivre la

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réserve constituée à raison des plus-values antérieures à leurentrée dans le groupe.

‰ Réserve spéciale des provisions pour fluctuationdes cours(cadre II)

1532. Le cadre II est souscrit par toutes les sociétés dugroupe qui avaient constitué des provisions au titre desexercices clos avant le 31 décembre 1997 dans les condi-tions de droit commun.

Tableaux « Groupe »1533. Les plus-values ou moins-values à long terme affé-rentes aux cessions de titres de participation (CGI, art. 219, I,a quinquies), suivent un régime d’imposition différent desautres plus-values ou moins-values à long terme.Ainsi pour ces exercices, il est nécessaire de faire figurer surdes tableaux distincts ces plus-values ou moins-values et lesprovisions suivant le même régime.Les états concernés sont les suivants : 2058 FC, 2058 A bis,2058 B bis, 2058 ER, 2058 ES, 2058 TS, 2058 RG, 2058 DG.

Nouveau

Deux nouveaux tableaux annexes sont mis en service en2012 :– le tableau n° 2058 PAP qui permet de dresser l’état desrectifications apportées au résultat d’ensemble et aux plus oumoins-values nettes à long terme d’ensemble au titre desopérations liées à des sociétés intermédiaires ;– le tableau n° 2058 PV qui permet de dresser l’état desplus-values et moins-values de cession d’éléments d’actifimmobilisés entre sociétés du groupe.

Fiche de calcul du plafonnement des résultatset des plus-values nettes à long terme pourl’imputation des déficits et moins-valuesantérieurs à l’intégration(tableau n° 2058 FC)

1534. Sous réserve de l’application du régime de la taxationforfaitaire au tonnage, les déficits antérieurs à la périoded’appartenance au groupe ne sont imputables que sur lesrésultats propres de chaque entreprise. Toutefois, le bénéficeet la plus-value de l’exercice doivent faire l’objet d’un certainnombre de retraitements (CGI, art. 223, I, 4).Les conditions du report déficitaire sont limitées par desdispositions spécifiques :– les reports déficitaires et moins-values à long terme subispar une société, avant son entrée dans le groupe, ne sontimputables que sur son résultat propre ;– les résultats sur lesquels vont s’imputer les déficits anté-rieurs ne doivent pas prendre en compte certaines opérationsintra-groupes (Doc. adm. DGI 4 H 6622, BOI 4 H-2-01).

‰ Plafonnement des plus-values nettes à long termed’imputation

1535. Les plus-values nettes à long terme d’imputation sontplafonnées en fonction de la nature des plus-values réalisées.On distingue notamment la plus-value à long terme sur titresde participation imposés au taux de 0 % et les autres plus-values imposées soit au taux de 15 %, soit au taux de 19 %(pour les cessions de titres de sociétés à prépondéranceimmobilière cotées).

Plus-values nettes à long terme déterminées parl’entreprise(ligne 1)

1536. Il convient de reporter la plus-values ou moins-value àlong terme figurant cadre B, cases B et C de l’état n° 2059 A

(détermination des plus-values et moins-values), avant impu-tation des moins-values et déficits antérieurs.

Plus-values à long terme résultant de cessionsintra-groupes, y compris les plus-values de transfertde titres de compte à compte dont le reportd’imposition cesse du fait de la cession(ligne 2)

1537. Les seules plus-values afférentes aux cessions intra-groupes (les moins-values ne doivent pas y figurer), y com-pris les plus-values de transfert de titres de compte à comptedont le report d’imposition cesse du fait de la cession, doiventégalement être portées sur cette ligne, en ventilant selon lestaux de 19 %, de 15 % ou de 0 %.Le montant total de ces plus values est reporté au tableau2058 ER, lignes A3, DI et DO.

Plus-values à long terme provenant de cessions horsdu groupe, d’immobilisations non amortissablesayant fait l’objet d’un apport qui a bénéficié desdispositions de l’article 210 A du CGI à hauteur de laplus-value d’apport(ligne 3)

1538. Il convient de reporter, selon les taux correspondants,la plus-value dégagée sur des biens non amortissables lorsd’opérations d’apport/fusion réalisées depuis le 1er janvier1989 et placées sous le régime de faveur que cette opérationait été réalisée ou non avec une société membre du groupe.

Moins-values à long terme résultant de cessionsrelevant de l’article 223 F du CGI(ligne 4)

1539. Les moins-values afférentes aux cessions entre socié-tés du groupe d’éléments de l’actif immobilisé viennent aug-menter la base d’imputation des déficits et moins-valuesantérieurs.Les moins-values de transfert de titres de participation à un comptetitres de placement doivent également être comprises dans cetteventilation du fait qu’en raison de leur cession leur sursis d’imputa-tion n’est plus justifié.

Le montant total des ces moins-values est mentionné, selon letaux dont elles relèvent, dans le tableau n° 2058-ER, lignesBV, C8 et C9.Les filiales d’un groupe qui cèdent leurs titres dans le cadre d’uneprocédure de liquidation et qui, de ce fait, sont exclues du périmètred’intégration, peuvent imputer sur leurs résultats propres la fractiondu déficit (ou de la moins-value à long terme) qu’elles ont subi et quia été transmis au groupe mais reste en instance de report à la clôturede l’exercice précédant celui au cours duquel a été réalisée lacession ;En cas de constitution d’un nouveau groupe, les déficits et moins-values nettes à long terme réallouées aux filiales ont la nature dedéficits et de moins-values antérieures à l’intégration et sont de cefait soumis au plafonnement.

Plus-values nettes à long terme utilisées pourl’imputation des déficits et moins-values nettes à longterme(ligne 5)

1540. Ce montant [ligne 1 - (ligne 2 + ligne 3) + ligne 4]représente la plus-value nette à long terme sur laquellepeuvent s’imputer les déficits et moins-values nettes à longterme antérieurs à l’entrée de la société dans le groupe.Ces imputations sont effectuées sur l’état n° 2058 A (détermi-nation du résultat fiscal) :– ligne WW : plus-values nettes à long terme imputées sur lesmoins-values nettes à long terme antérieures ;– ligne XB : plus-values nettes à long terme imputées sur lesdéficits antérieurs.

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‰ Plafonnement du bénéfice d’imputation

Résultat fiscal avant imputation des déficitsreportables(ligne 6)

1541. Il convient de reporter le montant déterminé ligne XI(bénéfice) ou ligne XJ (déficit) de l’état n° 2058 A (détermina-tion du résultat fiscal).

Abandons de créances et subventions(ligne 7)

1542. Il s’agit des abandons de créances et des subventionsdirectes et indirectes consentis par d’autres sociétés dugroupe, au titre de l’exercice.

Plus-value à court terme et résultats provenant decessions intra-groupes, y compris les résultats detransfert de titres de compte à compte dont le reportd’imposition cesse du fait de la cession(ligne 8)

1543. Il convient d’indiquer le montant total des plus-values àcourt terme dégagées par les cessions intra-groupes réali-sées au cours de l’exercice.

Plus-values à court terme provenant de cessions horsdu groupe, d’immobilisations non amortissablesayant fait l’objet d’un apport qui a bénéficié desdispositions de l’article 210 A du CGI à hauteur de laplus-value d’apport(ligne 9)

1544. Il convient d’indiquer les plus-values dégagées sur desbiens non amortissables lors d’opérations d’apport/fusionplacées sous le régime de faveur que cette opération ait étéréalisée ou non avec une société membre du groupe.

Plus-values sur immobilisations amortissablesdégagées lors d’un apport qui a bénéficié du régimede l’article 210 A du CGI et qui sont réintégrées par lasociété bénéficiaire de cet apport(ligne 10)

1545. Indication des plus-values dégagées sur des biensamortissables lors d’opérations d’apport/fusion placées sousle régime de faveur que cette opération ait été réalisée ou nonavec une société membre du groupe.

Réévaluations libres(ligne 11)

1546. Dans l’hypothèse d’une réévaluation libre au coursd’un exercice d’application du régime de groupe, l’écart deréévaluation ne peut être utilisé pour imputer les déficitsantérieurs à l’entrée dans le groupe.

Pertes provenant de cessions relevant de l’article 223F du CGI(ligne 12)

1547. Le montant de la perte provenant de cessions intra-groupes se rajoute au total. Lien avec état 2058 ER et 2059 A.

Bénéfice utilisé pour l’imputation des déficitsantérieurs(ligne 13)

1548. Ce montant (ligne 6 - [ligne 7 + ligne 8 + ligne 9 + ligne10 + ligne 11] + ligne 12) représente le bénéfice sur lequelpeuvent s’imputer les déficits antérieurs à l’entrée de lasociété dans le groupe.Sur l’état n° 2058 A (détermination du résultat fiscal), lemontant de la ligne XL (déficits antérieurs imputés sur lesrésultats de l’exercice) ne peut être supérieur à ce montant.

Détermination du résultat de la société commesi elle était imposée séparément(tableau n° 2058 A bis)1549. Chaque société (mère ou filiale) membre d’un groupedoit calculer son résultat fiscal comme si elle ne faisait paspartie d’un groupe. L’état n° 2058 A bis a été rendu néces-saire afin de :– déterminer le calcul de la participation des salariés qui nepouvait être modifiée du fait de l’intégration fiscale ;– calculer le montant des créances de report en arrière desdéficits détenues par les filiales à leur entrée dans le groupe ;– calculer l’impôt sur les sociétés à comptabiliser par chaquefiliale.Ce document ne sert que pour certaines opérations particu-lières. La détermination du résultat d’ensemble du groupe esteffectuée à partir de l’état n° 2058 A de chaque filiale.Les décisions de gestion du résultat peuvent être prises enfonction de l’intérêt propre de chaque société du groupe etnon d’après l’intérêt du groupe.Cette situation explique qu'il puisse exister une différence entre lerésultat figurant dans le tableau 2058 A bis et 2058 A. C'estnotamment le cas lorsque :– la société du groupe a un résultat déterminé après l'imputationintégrale de ses moins-values sur son bénéfice, alors même que,dans le cadre de l'intégration fiscale, cette imputation serait plafon-née. Il en serait de même en cas d'imputation de déficits nésantérieurement à l'entrée dans le groupe ;– la société du groupe renonce au régime fiscal des sociétésmères-filiales pour la taxation des dividendes reçus en coursd'année ;– s'applique l'exonération d'une partie du bénéfice au titre del'implantation dans les zones franches urbaines : le seuil d'exonéra-tion est, pour la détermination du bénéfice du groupe, limitéglobalement pour toutes les sociétés du groupe à 100 000 € (ou61 000 € dans certains cas) alors que pour la détermination dubénéfice de la société du groupe (comme si elle était imposéeséparément), l'exonération de 100 000 € (ou 61 000 €) s'appliquepour elle seule.

‰ Réintégrations(cadre I)

Bénéfice comptable de l’exercice(ligne E1)

1550. Il s’agit du report de la ligne WA (bénéfice comptablede l’exercice) de l’état n° 2058 A.

Réintégrations(ligne E2)

1551. Il convient de reporter les lignes WD à WQ de l’étatn° 2058 A.Sur la façon de servir ces lignes, V. § 543 à 556.

‰ Déductions(cadre II)

Perte comptable de l’exercice(ligne E 4)

1552. Il s’agit du report de la ligne WS (perte comptable del’exercice) de l’état n° 2058 A.

Déductions(ligne E 5)

1553. Il s’agit du report des lignes WT, WU, WZ et XA à XG del’état n° 2058 A.Sur la façon de servir ces lignes, V. § 558 à 573.

Plus-values nettes à long terme(lignes EY à I9)

1554. La société procède à l’imputation des plus-valuesnettes à long terme sans tenir compte des limitations résultantdu régime de groupe et calculées sur le tableau n° 2058 FC

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(fiche de calcul du plafonnement des résultats et des plus-values nettes à long terme pour l’imputation des déficits etmoins-values antérieurs à l’intégration).La société doit répartir les plus-values à long terme selonqu’elles sont taxables :– au taux de 19 % (sociétés à prépondérance immobilièrecotées) (case EY) ;– au taux de 15 % (case E6) ;– au taux de 0 % (case EZ) ;– au taux de 19 % (en application des articles 210 E, 238 bisJA, 208 C et 219, IV du CGI) (case I9).Concernant les titres de participation, le régime du long termes’applique si ces titres sont détenus depuis au moins deux ans et s’ilsne sont pas détenus dans une société à prépondérance immobilièreou dans une société établie dans un État ou territoire non coopératif(ETNC) ; la plus-value nette à long terme de cession de titres departicipation est en principe exonérée, sous réserve de l’impositiond’une quote-part de frais et charges égale à 10 % de la plus-valuenette et qui est réintégrée au bénéfice courant de l’exercice, (CGI,art. 219, I, a quinquies : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.) maisneutralisée dans le régime de l’intégration fiscale.

La société procède à l’imputation des plus-values nettes àlong terme sans tenir compte des limitations résultant durégime de groupe et calculées sur le tableau n° 2058 FC. Laligne E6 doit être servie après les lignes E7 et E8. Le montanttotal des plus-values nettes à long terme y figurant est égal àla différence entre le montant total des plus-values nettes àlong terme de l’exercice et la somme des imputations effec-tuées lignes E7 et E8.

‰ Résultat fiscal(cadre III)

Déficit de l’exercice reporté en arrière(ligne F4)

1555. La société mère est fondée à imputer sur sa déclarationn° 2058 A bis un montant de déficit reporté en arrière dans ladouble limite :– du déficit du groupe reporté en arrière ;– de son déficit individuel qui aurait pu être reporté en arrièresi elle avait été imposée séparément.

Déficits antérieurs imputés sur les résultats del’exercice(ligne F6)

1556. Les imputations des déficits ordinaires doivent êtredétaillées sur l’état n° 2058 B bis, cadre I.Les moins-values reportables et afférentes à des biens exclusdu long terme peuvent s’imputer sur le résultat de l’exercice.

Bénéfice(ligne F8)

1557. Le montant de cette ligne est le bénéfice fiscal àprendre en compte pour le calcul de la participation dessalariés.Le déficit est porté en ligne F9.

État de suivi des déficits et affectation desmoins-values à long terme comme si la sociétéétait imposée séparément(tableau n° 2058 B bis)

1558. Le tableau n° 2058 B bis doit être renseigné parchaque société membre du groupe comme si la société étaitimposée séparément. Il s’agit de permettre le suivi des moins-values à long terme réalisées avant et pendant l’intégration.Le premier cadre comporte les quatre cases suivantes :– Rappel de la plus-value ou moins-value de l’exercice rele-vant du taux de 19 % ;

Concernant les titres de participation, le régime du long termes’applique si ces titres sont détenus depuis au moins deux ans et s’ilsne sont pas détenus dans une société à prépondérance immobilièreou dans une société établie dans un État ou territoire non coopératif(ETNC) ; la plus-value nette à long terme de cession de titres departicipation est en principe exonérée, sous réserve de l’impositiond’une quote-part de frais et charges égale à 10 % de la plus-valuenette et qui est réintégrée au bénéfice courant de l’exercice, (CGI,art. 219, I, a quinquies : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.) maisneutralisée dans le régime de l’intégration fiscale.

– Rappel de la plus-value ou moins-value de l’exercicerelevant du taux de 15 % ;– Rappel de la plus-value ou moins-value de l’exercicerelevant du taux de 0 % ;– Gains nets d’ensemble retirés de la cession d’élémentsd’actif exclus du régime des plus-values ou moins-valuesà long terme (CGI, art. 219 I a quater et a sexies-0). Il s’agitnotamment des titres de placement dont le prix de revientest au moins égal à 22,8 millions d’euros mais représen-tent moins de 5 % du capital de la société émettrice.Les éléments figurant dans le cadre I (suivi des déficits)correspondent à ceux du cadre I de l’état n° 2058 B.Les éléments figurant dans le cadre II (éléments assujettisau régime fiscal des moins-values à long terme) corres-pondent à ceux du cadre II de l’état n° 2059 C.Chaque case de la colonne 4 (N-1 à N-10) permet de distinguer lesmoins-values nettes à long terme en report afférentes aux titres desociétés à prépondérance immobilière non cotées (CGI, art. 219, I, asexies-0 bis) et celles relatives aux titres de placement d’un prix derevient au moins égal à 22,8 millions d’euros mais représentant aumoins 5 % du capital de la société émettrice (CGI, art. 219, I, asexies-0).

Déclaration de résultats de chaque sociétémembre du groupe(déclaration n° 2065)

‰ Récapitulation des éléments d’imposition(cadre C)

Résultat fiscal

1559. Il s’agit du report du résultat figurant sur le tableaun° 2058 A, ligne XN (bénéfice) ou XO (déficit).

Plus-values

1560. Il convient de reporter le montant en fonction du tauxapplicable.

1561. Numéro réservé.

‰ Imputations(cadre D)

1562. Chaque société sert ce cadre mais ne joint pas à sapropre déclaration n° 2065 les certificats de crédit d’impôt.La société mère dépose les déclarations spécifiques decrédits ou de réduction d’impôt au lieu et place des sociétésmembres. Ces documents sont joints avec le relevé de solded’impôt sur les sociétés (n° 2572).

‰ Contribution annuelle sur les revenus locatifs(cadre E)

1563. Ce cadre est servi par chaque société propriétaire desbiens.

‰ Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises(cadre E bis)

1563-a. Les entreprises qui ne disposent que d’un seul éta-blissement et qui n’emploient pas de salariés sans exercerune activité de plus de trois mois dans plusieurs communes(chantiers, missions, etc.) doivent cocher la case prévue à ceteffet pour être dispensées de déposer une déclarationn° 1330-CVAE.

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Sur la façon de servir ce cadre, V. § 275 et s.

‰ Régime fiscal des groupes de sociétés(cadre L)

1564. Ce cadre est servi par toutes les sociétés du groupe.Le résultat fiscal à mentionner est celui qui a été déterminé surle tableau n° 2058 A bis (montant du résultat déterminécomme si la société n’était pas membre du groupe).Le montant du chiffre d’affaires TTC permet d’apprécier auniveau du groupe le seuil d’exonération de la contributionadditionnelle sur les bénéfices prévue à l’article 235 ter ZC(montant du chiffre d’affaires du groupe inférieur à7 630 000 € et condition de détention du capital de la sociétémère).Cette mention permet également de déterminer le montant del’imposition forfaitaire annuelle due par chaque société.Un état de suivi des plus-values et moins-values sur éléments d’actifneutralisées doit être joint à la déclaration du résultat d’ensemble autitre des exercices clos depuis le 31 décembre 2009 (L. fin. rect.2009, n° 2009-1674, 30 déc. 2009, art. 33 : V. D.O Actualité 3/2010,n° 24, § 69).

DÉCLARATIONS À SOUSCRIRE PAR LA SOCIÉTÉMÈRE

1565. La société mère déclare son propre résultat et déclareégalement le résultat d’ensemble du groupe fiscalementintégré dont elle est la tête de groupe. À cette fin, elledépose :– une déclaration de résultat n° 2065 pour le résultatd’ensemble ;– un état des crédits d’impôt et créances imputables n° 2058CG ;Cet état recense l’ensemble des crédits d’impôt que la société mèrepeut imputer sur l’impôt sur les sociétés du groupe et/ou sur lacontribution pour les crédits d’impôt étrangers.

– un état de suivi des déficits d’ensemble et affectationdes moins-values à long terme d’ensemble n° 2058 DG ;Ce tableau permet de suivre les déficits ordinaires, les amortisse-ments réputés différés et les moins-values à long terme du groupedégagés depuis l’entrée dans l’intégration.

– un état des rectifications apportées au résultat et auxplus et moins-values nettes à long terme pour la détermi-nation du résultat d’ensemble n° 2058 ER ;Cet état doit être souscrit par la société mère au titre du résultatd’ensemble et pour chaque société membre concernée par cesrectifications. Une copie de l’état établi par la société mère pour lasociété concernée est jointe à la déclaration de résultat de cettedernière société.

– un état des impositions forfaitaires annuelles des socié-tés membres du groupe n° 2058 IFA ;La société mère acquitte autant d’IFA qu’il existe de sociétésintégrées dans le groupe. Le montant de l’ IFA de chaque société estdéterminé comme en l’absence d’intégration, en fonction de sonchiffre d’affaires hors taxes.

– un tableau de détermination du résultat fiscal et desplus-values à long terme d’ensemble n° 2058 RG ;Ce tableau permet de calculer le résultat et la plus ou moins-valuenette d’ensemble du groupe.

– un état des subventions et abandons de créance nonretenus pour la détermination du résultat d’ensemble àcompter du 1er janvier 1992 n° 2058 SG ;Ce document doit recenser les subventions indirectes sur cessionsd’immobilisations intragroupe réalisées à des valeurs différentes dela valeur réelle et les abandons de créances.

– un tableau de synthèse du résultat et des plus ou moins-values des sociétés membres du groupe à retenir pour ladétermination du résultat d’ensemble n° 2058 TS.

Ce tableau permet de récapituler les résultats rectifiés de chaquesociété tels qu’ils ont été calculés sur l’état n° 2058 ER et les résultatsissus du tableau n° 2058 ES pour les sociétés sortantes.

1565-a. La société mère doit enfin joindre un état destiné ausuivi des plus et moins-values de cession intragroupe (CGI,art. 223 Q).Par ailleurs, la société mère est également tenue de déposerune déclaration n° 2039 dès lors qu’elle opte pour le report enarrière du déficit d’ensemble.Chacune des sociétés du groupe doit souscrire un état desrectifications apportées au résultat et aux plus et moins-values nettes à long terme pour la détermination du résultatd’ensemble lors de la sortie, de la fusion ou de la scission dela société membre n° 2058 FC. Ce tableau permet de déter-miner le plafonnement des résultats et des plus-values nettesà long terme pour l’imputation des déficits et moins-valuesantérieurs à l’intégration.

État des rectifications apportées au résultat etaux plus-values et moins-values nettes à longterme pour la détermination du résultatd’ensemble(tableau n° 2058 ER)

1565-b. Ce tableau permet de modifier le résultat dégagé parchaque société intégrée afin d’obtenir le résultat rectifié. Lecumul de ces tableaux et des tableaux n° 2058 ES (état desrectifications apportées au résultat et aux plus-values etmoins-values nettes à long terme pour la détermination durésultat d’ensemble lors de la sortie, de la fusion ou de lascission de la société membre) constitue le résultat dugroupe avant toute imputation de déficits antérieurs et avanttoute décision de gestion concernant les éventuels reports enarrière de déficits.L’état n° 2058 ER établi pour le résultat d’ensemble dugroupe doit correspondre à la totalisation de tous les étatsn° 2058 ER établis pour chaque société du groupe.Les opérations devant être rectifiées concernent les opéra-tions génératrices de double emploi ou pour éviter le cumuld’avantages fiscaux (CGI, art. 223 B. - Doc. adm. DGI 4 H6623).S’agissant des sociétés ayant opté pour la taxation forfaitaire autonnage, les seules opérations devant être rectifiées sont cellesayant un impact effectif sur le résultat fiscal. Cette précisions’applique quelle que soit la nature de la rectification, tant au résultatau taux normal qu’aux plus-values et moins-values à long terme.

‰ Résultat(cadre A)

Résultat à prendre en compte pour la déterminationdu résultat d’ensemble(cases CA et CB)

1566. Case CA : report de la ligne XN (bénéfice) de l’étatn° 2058 A (détermination du résultat fiscal).Case CB : report de la ligne XO (déficit) de l’état n° 2058 A.

Jetons de présence et tantièmes distribués par lessociétés filiales(case CD)

1567. Les jetons de présence ne sont déductibles que s’ils nedépassent pas 5 % du montant de la rémunération moyenneattribuée aux salariés les mieux rémunérés de la sociétémultipliée par le nombre des membres bénéficiaires.Dans le cadre du régime des groupes, cette case ne doit êtreservie que pour les sociétés filiales qui ont versé au cours del’exercice des jetons de présence, ces sommes doivent êtreréintégrées pour la détermination du résultat d’ensemble(CGI, art. 223 B, al. 5).

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Le montant indiqué dans cette ligne au titre des jetons de présencedoit correspondre à la fraction fiscalement déductible de ces jetons.Pour les exercices ouverts à depuis le 1er janvier 2010, la sociétémère doit en effet ajouter au résultat d’ensemble le montant desjetons de présence et tantièmes distribués par les filiales du groupe,y compris la fraction de ce montant non déductible du résultatimposable de chacune des filiales en application de l’article 210sexies du CGI (L. fin. rect. 2009, n° 2009-1674, 30 déc. 2009,art. 33 : V. D.O Actualité 3/2010, n° 24, § 61).L’Administration a précisé que les contentieux et litiges en coursdevront être réglés en faisant application de la limitation de laréintégration des jetons de présence et tantièmes résultant de cettenouvelle disposition (BOI 4 H-5-10, 2 fév. 2010 : V. D.O Actualité7/2010, n° 6).

Quote-part de frais et charges afférentes auxdistributions de dividendes opérées entre sociétés dugroupe(case CI)

1568. Il convient de reporter la case à gauche de la ligne XA(quote-part de frais et charges restant imposable à déduiredes produits nets de participations) du tableau n° 2058 A,pour chaque société membre.Ce montant est égal à 10 % du produit des participations ouau montant réel des frais et charges s’il est inférieur.

Nouveau

La quote-part de frais et charges a été relevée de 5 à 10 %pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011(L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 4 : V. D.OActualité 32/2011, n° 5, § 2 et s.). Ce relèvement nes’applique pas aux cessions réalisées au cours d’un exerciceclos avant le 21 septembre 2011 (BOI 4 B-1-11, 29 nov.2011 : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.).Toutefois, dans le cas du régime de l’intégration fiscale, laquote-part de 10 % demeure neutralisée (V. § 1520-a :V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 3).Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2006, laquote-part de frais et charges relative aux dividendes versésau cours du premier exercice d’appartenance au groupe dela société distributrice n’est plus neutralisée.Les produits de participation versés par une société intermé-diaire à une société membre du groupe sont réputés intra-groupes lorsqu’ils proviennent d’une distribution réalisée parune autre société du groupe à la société intermédiaire.

Le régime mère-fille est aménagé pour les exercices closdepuis le 31 décembre 2010 :– ce régime ne s’applique plus, en cas d’échange des titresde la filiale dans le cadre d’une opération de restructurationintervenue dans les deux ans de l’acquisition des titres, auxdividendes distribués avant cette opération lorsque la sociétémère déduit la moins-value d’échange du résultat de l’exer-cice au cours duquel l’échange est intervenu ;– la quote-part de frais et charges à réintégrer n’est plusplafonnée au montant des frais et charges réellement expo-sés par la société mère et sera donc égale, en toute hypo-thèse, à 5 % des distributions exonérées (L. fin. 2011,n° 2010-1657, 29 déc. 2010, art. 10 et 11, II. - V. D.O Actualitén° 47/2010, n° 28. - V. études F-20 720-46 à 94).

Dividendes intra-groupes n’ouvrant pas droit aurégime mère-fille(case CE)

1569. Il convient de déduire le montant des dividendes reçusd’une autre société du groupe (CGI, art. 223 B, al. 3). Il n’estpas tenu compte du fait que les dividendes aient été prélevésou non sur des résultats antérieurs à l’intégration ; on prenden compte l’exercice d’imposition des dividendes.Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011, laneutralisation qu’il convient d’opérer ne concernera que les produits

de participation intragroupes, versés par une société du groupedepuis plus d’un exercice (L. fin. rect. 2009, n° 2009-1674, 30 déc.2009, art. 33 : V. D.O Actualité 3/2010, n° 24, § 63).

Dotations complémentaires aux provisionsconstituées pour des créances intra-groupes ou desrisques encourus du fait d’une autre société dugroupe et reprises correspondantes(cases CF et CG)

1570. La case CF concerne la provision destinée à constaterla dépréciation d’une créance détenue sur une autre sociétédu groupe ou pour constater le risque encouru du fait de sonactivité. Ne doivent pas être reportées les provisions rappor-tées au résultat imposable.La case CG concerne le profit résultant de la reprise de laprovision qui avait été neutralisée pour déterminer le résultatd’ensemble d’un exercice antérieur. La société mère peutimputer librement les reprises sur les dotations antérieures oupostérieures à l’entrée dans le groupe. Lorsque l’imputationest effectuée sur une dotation n’ayant pas été neutralisée, lareprise n’est pas neutralisée (CGI, art. 223 B, al. 4. - Doc.adm. DGI 4 H 6623, § 5).Le résultat d’ensemble est désormais majoré des dotations auxprovisions constituées postérieurement à son entrée dans le groupepar une société à raison :– des créances détenues sur une société intermédiaire ;– de la dépréciation des titres détenus dans une société intermé-diaire européenne, qu’ils ouvrent droit au régime du court terme oudu long terme ;– des risques encourus du fait d’une société intermédiaire.

Abandons de créances et subventions directes etindirectes consentis ou reçus entre les sociétés dugroupe(cases CH et CJ)

1571. La case CH concerne les abandons de créances etsubventions consentis à une autre société du groupe.La case CJ concerne le report de la ligne 7 de l’état n° 2058FC pour les abandons et subventions reçus.Sont mentionnés les abandons de créances ou subventions,consentis s’ils ont été déduits ou reçus ou s’ils ont été comprisdans le résultat fiscal de la société (CGI, art. 223 B, al. 6. -Doc. adm. DGI 4 H 6623, § 21 à 64).Ces corrections permettent de corriger les éventuels effetsd’une imposition pour la société qui les reçoit et d’une déduc-tion pour la société qui les consent. Elles permettent égale-ment les réintégrations en cas de sortie.Les subventions et abandons de créances doivent égalementfaire l’objet d’une déclaration n° 2058 SG (état des subven-tions et abandons de créances entre sociétés du groupeconsentis ou reçus à compter du 1er janvier 1992).Lorsqu’une société intégrée a acquis une créance sur uneautre société du groupe pour un prix inférieur à sa valeurnominale, le montant neutralisé de l’abandon de créance nepeut excéder la valeur d’inscription de ladite créance à l’actifde son bilan.L’abandon de créances ou la subvention déductible consenti parune société membre du groupe à une société intermédiaire euro-péenne est neutralisé.

1572. Subvention indirecte entre sociétés du groupe affé-rente à une cession d’immobilisation - La subventionindirecte est constituée par la remise de biens composantl’actif immobilisé pour un prix différent de leur valeur réelle(CGI, art. 223 R).La subvention indirecte s’entend de la livraison de bienscomposant l’actif immobilisé pour un prix inférieur à leurvaleur réelle ainsi que des achats de biens de même naturepour un prix plus élevé que leur valeur réelle. Le montant de lasubvention est égal à la différence entre le prix de cession dubien et sa valeur réelle (CGI, ann. III, art. 46 quater O ZG).

INTÉGRATION FISCALE

• 198 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 83: Lexis Nexis Intégration

La valeur réelle d’un bien peut être déterminée par comparai-son avec le prix de cession qui aurait résulté d’une transac-tion entre sociétés indépendantes (Doc. adm. DGI 4 H 6623,§ 30).Une cession d’élément d’actif immobilisé entre sociétés dugroupe peut donner naissance à une subvention indirectelorsque le prix de cession du bien s’écarte de manièresignificative de sa valeur réelle (Doc. adm. DGI 4 H 6623, § 27à 33).

1573. Autres subventions indirectes entre sociétés dugroupe - Peuvent générer une subvention indirecte (Doc.adm. DGI 4 H 6623, n° 34 à 39) :– les prêts et avances sans intérêts ou consentis à un tauxd’intérêt différent du taux du marché ;– les livraisons de biens autres que les immobilisations etprestations de services sans contrepartie ou pour un prixinférieur à leur prix de revient, ou pour un prix supérieur à leurvaleur réelle.

1574. Régime des abandons de créances, subventionsdirectes ou indirectes consentis entre sociétés dugroupe - Les règles de droit commun sont applicables :– aux abandons de créances, subventions directes et indi-rectes (Doc. adm. DGI 4 H 6623, n° 41 à 49 : V. Dossier D.O3/2012, § 730 et s.) ;Aucune réintégration ou déduction n’est effectuée si lesabandons de créances et les subventions sont déductibles.Lorsque tout ou partie des abandons de créances ou dessubventions n’est pas déductible, la fraction non déductibleest rapportée au résultat de la société qui les a consentis.L’abandon ou la subvention est imposable chez la sociétébénéficiaire sauf application de l’article 216 A du CGI (Doc.adm. DGI 4 H 6623, n° 42).– aux subventions indirectes afférentes à des cessions debiens composant l’actif immobilisé ;La société qui consent la subvention doit la rapporter à sonrésultat ; cette société sera la société cédante si le prix estminoré ou la société cessionnaire si le prix est majoré.La société qui bénéficie de cette subvention indirecte doit larapporter à son résultat.– aux autres subventions indirectes (Doc. adm. DGI 4 H 6623,n° 48).Aucune réintégration ou déduction n’est effectuée si ellessont déductibles du résultat en application des règles de droitcommun.

1575. Les rectifications à opérer pour la détermination durésultat d’ensemble (CGI, art. 223 B, al. 6. - Doc. adm. DGI 4H 6623, n° 49 à 52) :– réintégration au résultat d’ensemble des subventions etabandons de créances déduits, implicitement ou explicite-ment, du résultat des sociétés qui les ont consentis ;– pas de réintégration lorsque la subvention a été rapportéeau résultat imposable de la société qui l’a consentie ;– le résultat d’ensemble est minoré du montant pour lequel lessubventions et abandons de créances ont affecté, implicite-ment ou explicitement, le résultat des sociétés qui en ontbénéficié.Le montant de l’abandon de créance non retenu pour ladétermination du résultat d’ensemble ne peut excéder lavaleur d’inscription de la créance à l’actif du bilan de lasociété qui consent l’abandon.

Dotations aux amortissements exceptionnels pourdes opérations intra-groupes(case CK)

1576. Il s’agit de l’annulation des avantages fiscaux issus dessouscriptions en numéraire au capital agréé des filiales socié-

tés financières d’innovation ayant conclu avec l’État uneconvention (CGI, art. 39 quinquies A, 2).

Déductions des investissements réalisés dans lesDOM pour des opérations intra-groupes(case CL)

1577. Il s’agit de l’annulation des avantages fiscaux issus dessouscriptions au capital des sociétés filiales qui réalisentcertains investissements dans les DOM (CGI, art. 217 unde-cies).

Résultat, plus-values et moins-values nettessoumises au taux de droit commun, afférents à descessions d’immobilisations intra-groupes(cases CM et CN)

1578. Il s’agit de la neutralisation des plus-values ou moins-values nettes à court terme qui proviennent de cessiond’immobilisations à l’intérieur du groupe (CGI, art. 223 F) :– chez la société cédante, il y a déduction s’il s’agit d’uneplus-value à court terme (CN) ou réintégration si moins-valueà court terme (CM) ;– les suppléments d’amortissements pratiqués chez lasociété cessionnaire sont réintégrés (ligne CP) ;– dans le cas de cession de biens non amortissables, laneutralisation des plus-values entraîne un report d’impositiondans le temps.Ces montants figurent, pour les seules plus-values brutes,ligne 2 sur l’état n° 2058 FC. Doivent être compris, égale-ment, les résultats issus d’un transfert de titres de compte àcompte antérieurement reportés (CGI, art. 219 I, A ter). Nesont pas concernées les cessions intra-groupes de biensmentionnés à l’article 39, 4 du CGI (biens somptuaires).Ces neutralisations cessent lorsque :– le bien est cédé hors du groupe ;– la société cédante ou la société cessionnaire sort dugroupe ;Par exception, la société cédante ou la société cessionnaire n’estpas considérée comme sortante du groupe lorsqu’elle a fait l’objetd’une fusion placée sous le régime prévu à l’article 210 A du CGIavec une autre société membre du groupe. La neutralisation cessealors lors de la sortie du groupe.

– le bien cédé fait ensuite l’objet d’un apport placé sous lerégime de l’article 210 A du CGI.Le calcul devra tenir compte de la plus ou moins-value de cession detitres d’une filiale acquise depuis moins de deux ans lorsque la filialea distribué des produits ayant donné lieu à une neutralisation sur laligne CE. En effet, en cas de cession de titres conservés pendantmoins de deux ans et n’ouvrant donc pas droit au régime mère-fille,la plus-value ou moins-value à court terme résultant de cette cessiondoit désormais être calculée en minorant le prix de revient dumontant des produits de participation afférents à ces titres etprécédemment neutralisés au niveau du résultat d’ensemble. Cettemesure s’applique pour la détermination des résultats des exercicesclos à compter du 31 décembre 2010 (L. fin. 2011, n° 2010-1657,29 déc. 2010, art. 11, II. - V. D.O Actualité n° 47/2010, n° 29. - V.étude F-23 300-81).

Quote-part de frais et charges relative aux plus-values ou moins-values de cession intra-groupe detitres de participation(case CO)

1578-a. Doit être reportée sur cette ligne la quote-part de fraiset charges de 10 % relative aux plus-values de cessionintra-groupe de titres de participation. Cette quote-part doitêtre déduite du résultat d’ensemble.

Nouveau

La quote-part de frais et charges a été relevée de 5 à 10 %pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011(L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 4 : V. D.O

INTÉGRATION FISCALE

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 199

Page 84: Lexis Nexis Intégration

Actualité 32/2011, n° 5, § 2 et s.). Ce relèvement nes’applique pas aux cessions réalisées au cours d’un exerciceclos avant le 21 septembre 2011 (BOI 4 B-1-11, 29 nov.2011 : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.).Toutefois, dans le cas du régime de l’intégration fiscale, laquote-part de 10 % demeure neutralisée (V. § 1520-a :V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 3).Lorsque la société membre réalise des cessions de titres departicipation dans et hors du groupe, la quote-part de frais etcharges de 10 % n’est neutralisée que dans la proportion existantentre le montant des plus-values intragroupes et le total desplus-values (intragroupes ou non).D’autre part, la société qui a réalisé une plus-value de cessionintragroupe réalise également, au cours du même exercice, unemoins-value à long terme, la moins-value à long terme s’impute surl’assiette de la quote-part de 10 % qui doit être neutralisée pour ladétermination du résultat d’ensemble.

Dotations complémentaires aux provisionsconstituées sur des éléments d’actif ayant fait l’objetd’une cession relevant de l’article 223 F du CGI etreprises correspondantes(cases DU et DV)

1579. La réintégration s’applique aux exercices clos depuisle 31 décembre 1999.Sur la case DU, il convient d’indiquer la fraction du montantdes provisions pour dépréciation constituées à la clôture del’exercice à raison d’éléments d’actif acquis auprès d’uneautre société membre qui doit être rapportée au résultatd’ensemble à concurrence du montant de la plus-value anté-rieurement neutralisée en application de l’article 223 F duCGI.Sur la case DV, il convient de déduire les reprises correspon-dant à ces provisions, quel que soit le motif de la reprise. Lareprise sera effectuée en cas de sortie du groupe de lasociété auprès de laquelle les biens concernés ont étéacquis.

Suppléments d’amortissements pratiqués par lasociété cessionnaire d’un bien amortissable à la suited’une cession intra-groupe(case CP)

1580. Il s’agit d’annuler les conséquences fiscales nées à lasuite de l’accroissement du montant de la dotation aux amor-tissements issu d’une cession intra-groupe dans la mesure oùla plus-value a été neutralisée chez la société cédante. Lesdiminutions d’amortissements à la suite d’une moins-valueintra-groupe ne peuvent donner lieu à rectification.

Résultat, plus-values et moins-values nettessoumises au taux de droit commun, afférents à descessions d’immobilisations intra-groupes qui n’ontpas été retenus lors de leur réalisation(cases CR et CS)

1581. Ces cases sont à servir lorsque le report d’impositiondes plus-values ou moins-values résultant de la cession, aucours d’un exercice antérieur, d’immobilisations à l’intérieurd’un groupe prend fin (nouvelle cession hors du groupe,sortie du groupe de la société cédante ou cessionnaire etpour les biens amortissables, apport à une société du groupeplacé sous le régime de faveur des fusions). La régularisationconsiste en la réintégration (ligne CR) ou en la déduction(ligne CS) du montant initialement neutralisé selon qu’ils’agissait d’une plus-value ou d’une moins-value.Il n’est pas nécessaire de « déneutraliser » les plus-values oumoins-values de cessions de titres d’une société du groupe à unesociété intermédiaire européenne alors même que, bien qu’ils’agisse d’une opération intragroupe, l’opération devrait être analy-sée comme une cession de titres hors périmètre.

Il en est de même lorsque la filiale qui détient (ou a détenu) l’actif estabsorbée par une société intermédiaire étrangère dans le cadre durégime spécial prévu à l’article 210 A du CGI.

Quote-part des déficits relatifs aux supplémentsd’amortissements provenant de la réévaluationd’immobilisations entre le 31 décembre 1986 et ladate d’entrée dans le groupe(case CT)

1582. Cette case est à servir lorsque les sociétés ont procédéà des réévaluations libres entre le 31 décembre 1986 etl’entrée dans le groupe et subissent un déficit au cours del’exercice. Ainsi, les déficits antérieurs à l’intégration nepeuvent pas, à travers les réévaluations libres, être imputéssur le résultat des autres sociétés du groupe.

Régularisations relatives à la cessiond’immobilisations réévaluées(case CU)

1583. Ces régularisations concernent les effets des réévalua-tions libres pratiquées antérieurement à l’entrée dans legroupe sur le calcul des résultats sur cessions des biensréévalués. On rapporte au résultat d’ensemble le montant dela plus-value de réévaluation sans déduction des supplé-ments d’amortissements déjà réintégrés.

Autres régularisations(cases CV et CW)

1584. Sont concernées, notamment :– les réintégrations de subventions et abandons de créancesà pratiquer en cas de sortie de l’une des sociétés ayantparticipé à l’opération ;– la réfaction d’un tiers pour les entreprises situées dans lesDOM.

‰ Plus-values et moins-values nettes à long terme(cadre B)

1585. Ce tableau distingue à présent les plus-values etmoins-values nettes à long terme relevant du taux de 19 %,15 % ou 0 % (V. § 1554).

Plus-values et moins-values nettes à long termeretenues pour la détermination des plus-values etmoins-values nettes d’ensemble(cases BT à C3)

1586. Dans les cases B9, C1 et BP, il convient de reporter lesmontants figurant respectivement dans les cases WV, WH etWP de l’état n° 2058 A.Dans les cases A1, C2 et C3, il convient de reporter lesmontants figurant dans le cadre B de l’état n° 2058 A.

Dotations complémentaires aux provisionsconstituées par une société après son entrée dans legroupe à raison des participations détenues dansd’autres sociétés du groupe et reprisescorrespondantes(cases BU à C7)

1587. Il convient de porter dans les cases correspondantesles dotations complémentaires aux provisions et les reprisesy afférentes, constituées à raison des titres de participationdans d’autres membres du groupe et relevant du taux de 0 %,15 % ou 19 %.Les sociétés en cause doivent toujours être membres dugroupe ou d’un groupe élargi à la suite de l’absorption, de lascission ou de la prise de contrôle à 95 % de l’anciennesociété mère. Les reprises des provisions sont déductiblesdu résultat d’ensemble tant que leur montant cumulé n’atteintpas le montant des dotations constatées pendant la période

INTÉGRATION FISCALE

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Page 85: Lexis Nexis Intégration

d’appartenance au groupe (CGI, art. 223 D. - Doc. adm. DGI4 H-6623, § 5 à 20).

Résultat, plus-values et moins-values nettessoumises au taux des plus-values à long terme,afférentes à des cessions d’immobilisations intra-groupes(cases BV à DO)

1588. Conformément aux dispositions de l’article 223 du CGI,il convient de mentionner sur ces lignes :– les plus-values et moins-values à long terme réalisées lorsde la cession des titres à une société du groupe ;– les plus-values et moins-values constatées lors du transfertde titres, qui font l’objet d’une neutralisation si la sociétécessionnaire appartient au groupe (CGI, art. 219 I a ter).

Résultat, plus-values et moins-values nettessoumises au taux des plus-values à long terme,afférents à des cessions d’immobilisations intra-groupes, qui n’ont pas été retenus lors de leurréalisation(cases BW à B8)

1589. Ces cases sont à servir lorsque le report d’impositiondes plus-values ou moins-values résultant de la cession, aucours d’un exercice antérieur, de titres de participation àl’intérieur d’un groupe prend fin : nouvelle cession hors dugroupe ou sortie du groupe de la société cédante ou cession-naire, sauf exception prévue au 2e alinéa de l’article 223 R duCGI, et pour les biens amortissables, apport à une société dugroupe placé sous le régime de faveur des fusions, saufexception prévue au 2e alinéa de l’article 223 R du CGI.Ce montant est égal au montant total des plus-values oumoins-values qui ont été neutralisées lors de la réalisation decessions intra-groupes (sous déduction des supplémentsd’amortissements déjà réintégrés).

Dotations complémentaires aux provisionsconstituées sur des titres éligibles au régime desplus-values ou moins-values à long terme ayant faitl’objet d’une cession relevant de l’article 223 F du CGIet reprises correspondantes(cases BX à D4)

1590. Il convient de reporter aux cases D1-D2 la fraction dumontant des provisions pour dépréciation des titres consti-tuées à la clôture de l’exercice à concurrence du montant dela plus-value antérieurement neutralisée en application del’article 223 F du CGI.Il convient de reporter aux cases D3-D4 la déduction desreprises correspondant à ces provisions, quel que soit lemotif de la reprise. La reprise sera effectuée en cas de sortiedu groupe de la société auprès de laquelle les titres concer-nés ont été acquis.

Régularisations relatives à la cessiond’immobilisations réévaluées(cases BY à D8)

1591. Neutralisation des effets des réévaluations libres prati-quées antérieurement à l’entrée dans le groupe sur le calculdes résultats sur cessions de titres réévalués.

Autres régularisations(cases BZ à EC)

1591-a. Sont concernées, notamment :– les régularisations exceptionnelles ;– la réfaction d’un tiers pour les entreprises situées dans lesDOM.

‰ Autres plus-values à 19 %(cadre C)

1591-b. Il s’agit des plus-values taxables au taux de 19 %(16,5 % avant le 1er janvier 2009) autres que celles résultantde la cession des titres de sociétés à prépondérance immobi-lière cotées, et notamment :– des plus-values nettes dégagées lors de la réévaluation desimmeubles ou des titres de sociétés à prépondérance immo-bilière (CGI, art. 238 bis JA) ;– des plus-values réalisées en cas de cession d’immeubles,de certains droits afférents à des contrats de crédit-bailimmobilier, de droits réels portant sur des immeubles ainsique de titres de sociétés à prépondérance immobilière auprofit notamment de sociétés d’investissements immobilierscotées et de sociétés à prépondérance immobilière à capitalvariable, ainsi que de leurs filiales, de sociétés civiles deplacements immobiliers, d’organismes en charge de loge-ment social, ainsi que certaines plus-values réalisées par cesderniers organismes (CGI, art. 210 E) ;– des plus-values latentes imposées lors d’option pour lerégime des sociétés d’investissements immobiliers cotées(CGI, art. 208 C).

État des rectifications apportées au résultat etaux plus-values et moins-values à long termepour la détermination du résultat d’ensemble lorsde la sortie, de la fusion ou de la scission de lasociété membre(tableau n° 2058 ES)

1592. Cet état doit être servi lors de la sortie du groupe d’unesociété membre ou en cas de dissolution du groupe (CGI, art.223 R et 223 S. - Doc. adm. 4 H 665).

‰ Règles générales

1593. La sortie d’une société est constatée lorsque les condi-tions d’application du régime cessent d’être remplies, soit :– participation inférieure à 95 % ;– modification de l’exercice social ;– modification du régime fiscal de la société filiale ;– modification du périmètre par décision de la société mèrede ne plus retenir le résultat d’une filiale au titre d’un exercice ;– dissolution y compris en cas de transmission universelle dupatrimoine à l’associé unique ;– transformation entraînant création d’une personne moralenouvelle ;– transfert du siège en dehors de l’Union européenne ;– absorption, par fusion, d’une société du groupe, mêmedans le cas où la société absorbante est une autre société dugroupe.

1594. La dissolution du groupe est constatée dans les cassuivants :– transfert d’un établissement tête de groupe en dehors del’Union européenne ;– la société mère est détenue à plus de 95 % par une autresociété soumise à l’impôt sur les sociétés dans les conditionsde droit commun ou selon les modalités prévues à l’articles214 du CGI lorsque cette participation directe ou indirecte estdétenue par l’intermédiaire d’une ou plusieurs personnesmorales soumises à cet impôt dans les mêmes conditions.

1595. La sortie du groupe d’une société filiale entraîne enprincipe la sortie du groupe des filiales détenues par sonintermédiaire dès lors que la société mère ne détient plus95 % du capital. Il en est ainsi quelle que soit la cause desortie du groupe de la société « intermédiaire ».

INTÉGRATION FISCALE

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 201

Page 86: Lexis Nexis Intégration

1596. L’exercice de sortie du groupe est celui au titre duquelles résultats propres d’une société ne sont plus agrégés aurésultat d’ensemble du groupe.

1597. L’exercice de cessation du régime de groupe est celuiau titre duquel la société mère ne détermine plus un résultatd’ensemble.

1598. Un état n° 2058 ES est souscrit pour toute les sociétéssortantes. En principe, la société mère comprend dans lerésultat d’ensemble, les sommes qui doivent normalementêtre rapportées au résultat ou à la plus-value netted’ensemble.Si le régime d’intégration cesse pour toutes les sociétés dugroupe, c’est l’ancienne société mère qui doit en principecomprendre dans son propre résultat ces sommes.Toutefois, les réintégrations peuvent être opérées par :– la société absorbante en cas d’absorption de la sociétémère ;Ces sommes sont déterminées à la clôture de l’exercice précédentaprès imputation, le cas échéant, du déficit d’ensemble ou de lamoins-value nette à long terme d’ensemble reportables à la dated’effet de la fusion (CGI, art. 223 L, 6, c) ;

– dans le résultat du dernier exercice du groupe en cas deprise de contrôle à 95 % de la société mère (CGI, art. 223L, 6, d) ;– par les sociétés bénéficiaires des apports en cas descission de la société mère (CGI, art. 223 L, 6, e) ;– la société mère du groupe apporteur sur le résultatd’ensemble de l’exercice de réalisation de l’apport en casde scission partielle (CGI, art. 223 L, 6, g).Cependant, lorsque la société fille qui détient le bien cédéest absorbée par une autre entité du groupe (CGI, art. 210A) ou bien encore en cas de cession de titres de sociétésdu groupe à une entreprise étrangère interposée, aucunretraitement n’est à opérer.L’Administration a apporté des commentaires sur lesmesures permettant de faciliter la réalisation des scissionspartielles au sein des groupes (BOI 4 H-6-10, 23 févr.2010).L’état n° 2058 ES établi pour le résultat d’ensemble dugroupe doit correspondre à la totalisation de tous les étatsn° 2058 ES établis pour chaque société du groupe.En cas de sortie du groupe de la société distributrice ou dela société bénéficiaire de dividendes intra-groupes sou-mis au régime des sociétés mères et filiales, aucuneréintégration n’est à effectuer concernant la quote-part defrais et charges qui a antérieurement été déduite durésultat d’ensemble.Les fusions internes au groupe placées sous le régime del’article 210 A du CGI ne mettent plus fin aux dispositifs deneutralisation liés à des opérations internes antérieures (cessionsd’immobilisations, abandons de créances ou subventions).

L’Administration a précisé dans son instruction administrativedu 14 janvier 2010 les modalités de calcul de la fraction dedéficit dont la fille sortante retrouve la disposition (BOI 4 H-1-10, 14 janv. 2010 : V. D.O Actualité 6/2010, n° 2).

‰ Résultat(cadre A)

Plus-values et moins-values nettes à court terme àréintégrer lorsque la société sort du groupe(cases FA et FB)

1599. Il s’agit des plus-values et moins-values nettes à courtterme de cession intra-groupe qui n’avaient pas été retenueslors de leur réalisation (sous déduction, le cas échéant, desamortissements correspondants déjà réintégrés). Ces plus-values et moins-values avaient été déduites auparavant etmentionnées lignes CR et CS de l’état n° 2058 ER (résultat,

plus-values et moins-values nettes soumises au taux de droitcommun, afférents à des cessions d’immobilisations intra-groupes, qui n’ont pas été retenus lors de leur réalisation).La plus-value est portée ligne FA, la moins-value ligne FB.

1600. Numéro réservé.

Réintégration des abandons de créances,subventions directes et indirectes(cases FD et FE)

1601. Il s’agit de :– subventions autres que celles provenant de la cession del’actif immobilisé et d’abandons de créances : la remise encause s’effectue dès que la subvention a été accordée aucours de l’un des cinq derniers exercices précédant la sortiede l’une ou l’autre des sociétés concernées ;– subventions indirectes provenant de la cession d’actifimmobilisé : la remise en cause s’effectue dès que la subven-tion a été accordée au cours d’un exercice ouvert depuis le1er janvier 1992, sans aucune limite de temps.Lorsque ces abandons de créances ou subventions étaientdéductibles des résultats de la société qui les a consentis, ilconvient d’annuler en FE la réintégration qui avait été effec-tuée à ce titre sur le résultat d’ensemble (Doc. adm. DGI 4 H6623, § 52).

Provisions constituées sur des éléments d’actif ayantfait l’objet d’une cession relevant de l’article 223 F duCGI(case FZ)

1602. Les provisions pour dépréciation qui ont été rappor-tées aux résultats des exercices clos depuis le 31 décembre1999 sont déduites lors de la sortie du groupe d’une sociétéqui a cédé l’élément d’actif ou de celle qui en est propriétaire.

Autres régularisations(cases FG et FH)

1603. Ces autres régularisations sont à détailler sur un feuilletséparé.

‰ Plus-values et moins-values nettes à long terme(cadre B)

Plus-values et moins-values nettes à long terme àréintégrer lorsque la société sort du groupe(cases GB à F5)

1604. La partie à long terme de la plus-value ou moins-valueneutralisée lors d’une cession intra-groupe de titres de parti-cipation doit être mentionnée sur cette ligne.Cette réintégration est pratiquée lorsque l’un des cédants oucessionnaires successifs du bien sort du groupe.

Provisions constituées sur des titres éligibles aurégime des plus-values ou moins-values à long termeayant fait l’objet d’une cession relevant de l’article223 F du CGI(cases F6 à F8)

1605. La dotation aux provisions pour dépréciation d’un élé-ment d’actif ayant fait l’objet d’une cession intra-groupe,neutralisée lors de sa constitution et non encore rapportéepeut être déduite en cas de sortie du groupe d’une sociétécédante ou de la société qui en est propriétaire.

Autres régularisations(cases GC à G3)

1606. Elles doivent être détaillées sur un feuillet séparé.Les déficits sont portés sur le tableau n° 2058 B de la filiale(Cadre I).

INTÉGRATION FISCALE

• 202 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 87: Lexis Nexis Intégration

Imputation des déficits et moins-values

1607. En contrepartie des réintégrations effectuées, lasociété sortante pourra imputer l’excédent de déficits et demoins-values à long terme sur ses résultats ultérieurs, dans lalimite des pertes et moins-values qu’elle a effectivementsubies avant son entrée dans le groupe et non encore impu-tées. Ils sont reportables dans les conditions de droit com-mun.Les déficits ordinaires sont portés sur le tableau n° 2058 B dela filiale (cadre I A) par ordre d’ancienneté et par exercice, duplus récent au plus ancien, après reprise au cadre I B desamortissements réputés différés.La même opération est effectuée pour le report des moins-values à long terme sur le tableau n° 2059 C.

Imposition forfaitaire annuelle(tableau n° 2058 IFA)

‰ Redevable de l’IFA dans le régime des groupes desociétés

Règle générale

1608. La société mère acquitte autant d’IFA qu’il existe desociétés intégrées dans le groupe. Le montant de l’IFA dechaque société est déterminé comme en l’absence d’intégra-tion, en fonction du chiffre d’affaires hors taxes du dernierexercice clos.Le chiffre d’affaires à retenir correspond au montant deschiffres d’affaires réalisé dans le cadre de l’activité profes-sionnelle normale et courante. Ce montant est majoré desproduits financiers (comptabilisés dans le compte 76) dimi-nués, le cas échéant, des crédits d’impôt attachés à cesproduits.

Exceptions

1609. Chaque société du groupe acquitte l’IFA dont elle estredevable au titre de l’année au cours de laquelle elle estentrée dans le groupe (CGI, art. 223 M).Le versement de l’IFA au titre de l’année de sortie d’unesociété du groupe lui incombe si l’événement qui a motivé sasortie est déjà intervenu à la date d’exigibilité de l’IFA. Dans lecas contraire, l’IFA est acquittée par la société mère.

‰ Imputation des IFA sur l’impôt dû au titre du résultatd’ensemble

1610. Les IFA dues ne sont plus imputables sur l’impôt sur lessociétés.

Nouveau

L’IFA est progressivement supprimée sur trois ans à compterde 2009. La suppression totale interviendra donc en 2011(L. fin. 2009, n° 2008-1425, 27 déc. 2008, art. 14 : V. D.OActualité 47/2008, n° 33).Cependant, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires horstaxes est supérieur ou égal à 15 000 000 €, la suppression del’IFA est reportée au 1er janvier 2014 (au lieu du 1er janvier2011) (L. fin. 2011, n° 2010-1657, 29 déc. 2010, art. 20. -V. D.O Actualité 47/2010, n° 33).

‰ Modalités pratiques

1611. En ligne (a), dans la colonne RA, il convient de porter lenom de chacune des filiales déjà membre du groupe et pourlaquelle la mère a déjà acquitté l’IFA en 2011 (au 15 mars auplus tard) et dans la colonne RC le montant de l’IFA corres-pondante.En ligne (b), dans la colonne RA, le nom des filiales entréesdans le groupe en cours d’exercice et, en colonne RC, l’IFApayée en 2011 (au 15 mars au plus tard) par la mère pour sesfiliales.

Tableau de synthèse du résultat et des plus-values ou moins-values des sociétés membres dugroupe à retenir pour la détermination du résultatd’ensemble(tableau n° 2058 TS)

1612. Ce tableau permet de récapituler les résultats rectifiésde chaque société tels qu’ils ont été calculés sur l’état n° 2058ER et les résultats issus du tableau n° 2058 ES pour lessociétés sortantes.Sur la première ligne la société mère est mentionnée.Les résultats sont ainsi reportés :– bénéfice (colonne AC) : montant CZ du 2058 ER + FM 2058ES ;– déficit (colonne AD) : montant DA 2058 ER + FN 2058 ES ;– autres plus-values à 19 % (colonne AK) (V. § 1591-b) ;– les plus-values et moins-values à long terme au taux de19 % (colonne AF). Ce montant doit être, selon les situations,précédé soit du signe « + », soit du signe « - » ;– les plus-values et moins-values à long terme au taux de15 % (colonne AE). Ce montant doit être, selon les situations,précédé soit du signe « + », soit du signe « - » ;– les plus-values et moins-values à long terme au taux de 0 %(colonne EL). Ce montant doit être, selon les situations,précédé soit du signe « + », soit du signe « - »

Détermination du résultat fiscal et des plus-values à long terme d’ensemble(tableau n° 2058 RG)

1613. Ce tableau permet de calculer le résultat et la plus-value ou moins-value nette d’ensemble du groupe (CGI,art. 223 B).

‰ Résultat fiscal d’ensemble(cadre I)

Chiffre d’affaires de l’ensemble des sociétésintégrées(ligne HV)

1613-a. Le montant des chiffres d’affaires de l’ensemble dessociétés intégrées doit être porté sur cette ligne.

Plus-values à 19 % (CGI, art. 210 E, 238 bis JA, 208 Cet 219, IV)(ligne HQ)

1613-b. Le tableau 2058 RG comporte une ligne (ligne HQ)réservée aux plus-values à 19 % (CGI, art. 210 E, 238 bis JA,208 C et 219 IV).Pour plus de détails sur ces plus-values et moins-values, V.§ 1591-b.

1614. Ne sont pas retenus pour la détermination du résultatd’ensemble :– les cessions de titres à l’intérieur du groupe ;– les exercices au cours desquels la société rachetée n’estplus membre du groupe, sauf à compter du 1er janvier 2006,si la sortie de la société résulte de son absorption par uneautre société du groupe ;– les cessions de titres acquis par les associés qui contrôlentla société acheteuse (ou par des sociétés contrôlées par cesassociés) immédiatement auparavant auprès d’autres per-sonnes et en vue de rétrocession ;– les exercices au cours desquels la société détenant lestitres de la société rachetée n’est plus contrôlée par lespersonnes précitées.Les modalités de calcul de cette réintégration sont à indiquersur papier libre joint au présent tableau.

INTÉGRATION FISCALE

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 203

Page 88: Lexis Nexis Intégration

Quote-part de frais et charges relative aux plus-values ou moins-values de cession de titres departicipation(ligne HI)

1615. Lorsque les titres de participation ont fait l’objet d’unepremière cession intra-groupe, puis sont ensuite cédés à unesociété ne faisant pas partie du groupe ou lorsque l’une dessociétés cédantes ou cessionnaires sort du groupe, la plus-value ou moins-value neutralisée lors de la cession intra-groupe est réintégrée ou déduite pour la détermination de laplus-value ou moins-value d’ensemble du groupe, et laquote-part de frais et charges de 10 % doit être portée ligneHI.

Nouveau

La quote-part de frais et charges a été relevée de 5 à 10 %pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011(L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 4 : V. D.OActualité 32/2011, n° 5, § 2 et s.). Ce relèvement nes’applique pas aux cessions réalisées au cours d’un exerciceclos avant le 21 septembre 2011 (BOI 4 B-1-11, 29 nov.2011 : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.).

Réintégration des charges financières(ligne HA)

1616. Lorsque les titres d’une société du groupe ont étéachetés, auprès des personnes physiques ou morales quicontrôlent la société acheteuse, directement ou indirecte-ment, ou auprès de sociétés contrôlées par ces personnes,les charges financières déduites par les sociétés membresde ce groupe sont rapportées au résultat d’ensemble pourune fraction de leur montant. Le montant à réintégrer, pourchaque société, est le suivant (CGI, art. 223 B, al. 7. - Doc.adm. DGI 4 H 6623, § 81 à 125 : V. étude F-23 320) :

Charges financières de l’exercice × Prix d’acquisition des titresMontant moyen des dettes du groupe au cours de l’exercice

‰ Charges financières : montant figurant dans le compte 66de chaque société ;‰ Prix d’acquisition : prix définitif inscrit en comptabilité de lasociété cessionnaire, sans prise en compte des frais d’acqui-sition. Le prix à retenir est réduit du montant des fondsapportés à la société cessionnaire lors d’une augmentationde capital réalisée simultanément à l’acquisition des titres ;‰ Montant moyen des dettes : ensemble des dettes d’exploi-tation, des emprunts et dettes assimilées ainsi que des dettesrattachées à des participations et qui figurent au passif dubilan de chacune des sociétés (lignes DS à EA du tableaun° 2051).

1616-a. Pour les acquisitions « à soi-même » de titres, laréintégration est pratiquée lors de l’exercice d’acquisition destitres et lors des huit exercices suivants.La réintégration des charges financières doit être effectuéemême si la société rachetée ne devient pas membre dumême groupe que la société cessionnaire, dès lors que lasociété rachetée est absorbée par la société cessionnaire oupar une société membre ou devenant membre du mêmegroupe que la société cessionnaire.

1616-b. Pour les exercices clos depuis le 31 décembre2009 :– l’application de l’amendement Charasse est étendue auxacquisitions de titres d’une société qui est déjà membre dugroupe ;– les charges financières à réintégrer dans le résultatd’ensemble ne comprennent pas celles engagées pour lerachat par une société de ses propres actions.1616-c. En cas d’acquisition des titres d’une société membredu groupe détenue via une société intermédiaire européenne

par une autre société membre du groupe auprès de cettesociété intermédiaire, les charges financières liées à cetteacquisition sont réintégrées au résultat d’ensemble.

Déduction des intérêts antérieurement différés autitre de la sous-capitalisation(ligne HJ)1617. Les intérêts différés au niveau de chaque sociétémembre du groupe fiscal depuis son entrée dans le groupesont déductibles du résultat d’ensemble sous certaineslimites et non plus du propre résultat de chacune de cessociétés (CGI, art. 223 B, al. 14 à 19 : V. § 1483-b).

Résultat d’ensemble avant imputation des déficitsreportables - bénéfice(ligne HB)1618. Il s’agit du report du bénéfice tel qu’il apparaît sur laligne BA de l’état n° 2058 TS après agrégation des résultatsdes états n° 2058 ER et ES (CGI, art. 223 C. - Doc. adm. DGI 4H 6631).

Résultat d’ensemble avant imputation des déficitsreportables - déficit(ligne HC)1619. Il s’agit du report du déficit tel qu’il apparaît sur la ligneBB de l’état n° 2058 TS après agrégation des résultats desétats n° 2058 ER et ES (CGI, art. 223 C. - Doc. adm. DGI 4 H6632).

Plus-values d’ensemble imputées sur le déficitd’ensemble(ligne HD)1620. Il s’agit de la compensation entre le déficit d’ensembleet les plus-values qui figurent ligne BC de l’état n° 2058 TSaprès agrégation des états n° 2058 ER et ES.

Report en arrière du déficit de l’exercice ou desdéficits reportables(ligne HE)1621. Il s’agit du montant du déficit de l’exercice et desdéficits reportables, imputés sur les propres bénéfices de lasociété mère antérieurement à son entrée dans le groupe ousur le bénéfice d’ensemble du groupe (CGI, art. 223 G 1. -Doc. adm. DGI 4 H 6632, n° 33 à 40).Une déclaration n° 2039, souscrite par la société mère, doitêtre jointe à la déclaration de résultats n° 2065 du résultatd’ensemble du groupe.

Déficits antérieurs imputés sur les résultats del’exercice(ligne HG)1622. Il s’agit de l’imputation des déficits d’ensemble anté-rieurs. Peuvent être mentionnées les moins-values nettesd’ensemble existant à l’ouverture du premier exercice ouvertà compter du 1er janvier 1997.

Résultat fiscal(lignes HK et HL)1623. Le montant est reporté sur la déclaration de résultatd’ensemble du groupe n° 2065, cadre C.

‰ Plus-values à long terme d’ensemble(cadre II)1624. Le cadre II permet de déterminer le montant des plus-values nettes à long terme d’ensemble, taxées aux tauxréduits de 19 %, 15 % ou 0 %.

Plus-values imposables(lignes IA à EM)1624-a. Il s’agit du report des lignes BC et BG de l’étatn° 2058 TS. La sectorisation des plus-values à long terme

INTÉGRATION FISCALE

• 204 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 89: Lexis Nexis Intégration

requiert leur report en fonction de leur taux. Ces montantsséparés sont ensuite directement reportables sur l’imprimén° 2065 Groupe (CGI, art. 223 D : V. Doc. adm. DGI 4 H6641).

Plus-values imputées sur le déficit d’ensemble del’exercice(lignes IB à EN)

1625. Il s’agit du montant des plus-values utilisées à compen-ser le déficit d’ensemble de l’exercice.

Plus-values imputées sur les moins-valuescorrespondantes nettes à long terme antérieures(lignes IC à EO)

1626. Il s’agit du montant des plus-values utilisées à compen-ser les moins-values à long terme du groupe subies au coursdes exercices antérieurs.Les moins-values à long terme sur titres de participationsubies au cours d’exercices antérieurs sont uniquementimputables sur les plus-values à long terme de même natureimposables au taux de 0 %. Les autres moins-values à longterme subies au cours d’exercices antérieurs demeurentimputables sur les plus-values à long terme imposables autaux de 15 % ou de 19 %.

Plus-values imputées sur les déficits antérieurs(lignes ID à EP)

1627. Il s’agit du montant des plus-values utilisées à compen-ser les déficits fiscaux du groupe reportables dans les condi-tions de droit commun.

Plus-values imposées au taux réduit(lignes IF à ER)

1628. Le montant des plus-values imposables au taux réduitest reporté sur la déclaration de résultat d’ensemble dugroupe n° 2065, cadre C.

Subventions et abandons de créances entresociétés du groupe consentis ou reçus à compterdu 1er janvier 1992(tableau n° 2058 SG)

1629. Ce document doit recenser :– pour l’exercice en cours et les exercices précédents(depuis l’entrée dans le groupe), les subventions indirectessur cessions d’immobilisations intra-groupes réalisées à desvaleurs différentes de la valeur réelle ;– pour l’exercice en cours et les quatre exercices précédents,les autres subventions et abandons de créances.En cas d’absence de dépôt de cet état ou en cas de rensei-gnements incomplets, il est fait application de l’amende,prévue à l’article 1763 du CGI.

1630. En cas de sortie des sociétés concernées, les sommesréintégrées doivent être retirées de l’état n° 2058 SG lors del’exercice de la sortie.Les sommes mentionnées colonnes 2 (subventions indirectessur cessions d’immobilisations allouées) et 4 (autres subven-tions et abandons de créances alloués déductibles) doiventêtre rapportées au résultat propre de la société.Les sommes mentionnées colonne 3 (subventions indirectessur cessions d’immobilisations reçues) doivent être rappor-tées au résultat propre de la société et déduites du résultatd’ensemble.Les sommes mentionnées colonne 4 (autres subventions etabandons de créances alloués déductibles) doivent êtrerapportées au résultat d’ensemble.Les sommes mentionnées colonne 6 (autres subventions etabandons de créances reçus) doivent être déduites du résul-

tat d’ensemble si elles sont comprises explicitement ou impli-citement dans le résultat imposable de la société.

État des crédits d’impôt et créances imputables(tableau n° 2058 CG)

1631. Cet état recense l’ensemble des crédits d’impôt que lasociété mère peut imputer sur l’impôt sur les sociétés dugroupe et/ou sur la contribution pour les crédits d’impôtétrangers.Les déclarations spécifiques, états, justificatifs correspon-dants sont joints au relevé de solde d’impôt sur les sociétésn° 2572 de la société mère. À cet effet, chaque sociétémembre du groupe transmet à la société mère ces docu-ments.

‰ Dénomination des sociétés(colonne 1)

1632. Sur la première ligne la dénomination de la sociétémère est mentionnée.

‰ Crédit d’impôt recherche(colonne 2)

1633. Pour une étude plus complète, V. § 1090 et s.

‰ Crédit d’impôt famille(colonne 3)

1634. Le montant du crédit d’impôt famille dont disposent lessociétés du groupe doit être mentionné sur cet état. Lemontant en LI est la somme algébrique de ces montants.

‰ Réduction d’impôt - Mécénat d’entreprise(colonne 4)

1635. Cette colonne concerne le montant de la réductiond’impôt dont bénéficient le cas échéant les filiales au titre desdépenses de mécénat (V. § 1340 et s.). Cette réductiond’impôt peut être utilisée par la société tête du groupe pour lepaiement de l’impôt sur les sociétés dû à raison du résultatd’ensemble.

‰ Crédit d’impôt apprentissage(colonne 5)

1636. Cette colonne concerne le crédit d’impôt apprentis-sage (V. § 1290 et s.).

‰ Autres crédits(colonne 6)

1637. Sur la première ligne est mentionnée la nature du créditd’impôt et sur la deuxième ligne le montant correspondant. Siune société membre du groupe dispose de plusieurs créditsd’impôts, la société mère remplit autant de lignes que decrédits d’impôts.

1638. Il s’agit notamment du :crédit d’impôt déterminé sur les déclarations n° 2066

(report cadre D 2 de la déclaration n° 2065) ;crédit d’impôt correspondant à la retenue à la source sur

certains revenus mobiliers de source française ;crédit d’impôt correspondant à l’impôt payé à l’étranger et

imputable sur l’IS en France en vertu de conventions interna-tionales ;

crédit d’impôt imputable sur l’impôt résultant de la plus-value nette à long terme (produits de la propriété industriellepouvant bénéficier du régime des plus-values à long terme eten provenance de l’étranger) ;

crédit d’impôt pour les dépenses de production cinémato-graphique (ou audiovisuelle) ;

crédit d’impôt pour les dépenses de prospection commer-ciale (n° 2079 P SD) ;

INTÉGRATION FISCALE

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 205

Page 90: Lexis Nexis Intégration

crédit d’impôt au titre d’une avance remboursable ne por-tant pas intérêt (n° 2078 A SD) ;

crédit d’impôt pour la production d’œuvres phonogra-phiques (n° 2079 DIS SD) ;

crédit d’impôt en faveur des investissements en Corse (n°2069 D SD) ;

crédit d’impôt formation dirigeants d’entreprise (n° 2079FCE SD) ;

crédit d’impôt en faveur des métiers d’art (n° 2079 ARTSD) ;

crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique (n° 2079BIO, SD) ;

réduction d’impôt en faveur des entreprises de presse(n° 2078 RIP SD) ;

crédit d’impôt en faveur du rachat d’une entreprise par sessalariés (n° 2079 RS SD) ;

crédit d’impôt en faveur des maîtres restaurateurs (n° 2079MR SD) ;

crédit d’impôt en faveur des débitants de tabac (n° 2079ADT SD) ;

crédit d’impôt en faveur des créateurs de jeux vidéo(n° 2079 VIDEO SD) ;

autres crédits d’impôt en vigueur à la date d’utilisation de laliasse.

Ventilation des crédits d’impôt

1639. Il convient de mentionner pour chaque société :– dans la colonne LK « crédits reportables », le montant totaldes créances constatées au titre de l’exercice et qui sontreportables sur les exercices suivants ;– dans la colonne LM « crédits non reportables et resti-tuables », le montant total des créances constatées au titrede l’exercice et dont l’excédent éventuel après imputation surl’impôt sur les sociétés dû au titre de cet exercice est resti-tuable ;– dans la colonne LN « crédits non reportables et non resti-tuables », le montant du total des créances constatées autitre de l’exercice et dont l’excédent éventuel après imputa-tion sur l’impôt sur les sociétés dû au titre de cet exercice n’estni restituable ni reportable.

‰ Créances report en arrière des déficits antérieursdes filiales cédées à la mère(colonne 7)

1640. Sont mentionnées les créances détenues par lesfiliales à leur entrée dans l’intégration et cédées à la sociétémère et non encore utilisées ou utilisées au cours de l’exer-cice.

Nouveau

Le report en arrière des déficits constatés au titre d’unexercice n’est possible :– que sur le bénéfice de l’exercice précédant celui au titreduquel le déficit reporté est constaté,– que dans la limite du montant le plus faible entre le bénéficedéclaré au titre de l’exercice et 1 M €.En outre, l’option pour le report en arrière des déficits devradésormais être exercée au titre de l’exercice au cours duquelle déficit est constaté, dans le délai de dépôt de la déclarationde résultats de cet exercice (L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117,19 sept. 2011, art. 2 : V. D.O Actualité 32/2011, n° 6, § 11 ets. : V. § 1011 et s.).Exemples : 1) Une entreprise dégageant en 2011 un bénéfice de800 000 € et supportant en 2012 un déficit de 600 000 € pourraintégralement reporter en arrière son déficit de 2012 sur sonbénéfice de 2011.2) Une entreprise qui dégage en 2011 un bénéfice de 1 400 000 € etsupporte en 2012 un déficit de 1 100 000 € ne pourra reporter en

arrière qu’une fraction de son déficit de 2012 égale à un milliond’euros.3) Une entreprise qui dégage en 2011 un bénéfice de 500 000 € etsupporte en 2012 un déficit de 800 000 € ne pourra reporter enarrière qu’une fraction de son déficit de 2012 égale à 500 000 €.Dans les deux cas précédents, l’excédent de déficit non reportableen arrière pourra être reporté en avant dans les conditions de droitcommun (tel que modifié par la présente loi).

L’option pour le report en arrière constitue une décision degestion opposable. Pour les exercices clos à compter du21 septembre 2011, l’option est exercée dans le délai dedépôt de la déclaration de résultats de l’exercice au coursduquel le déficit est constaté.L’Administration a mis en ligne le nouveau formulaire dedéclaration de report en arrière des déficits n° 2039 que lesentreprises doivent utiliser lorsqu’elles souhaitent opter pourle report en arrière d’un déficit constaté au titre des exercicesclos à compter du 21 septembre 2011. Le seul dépôt de cettedéclaration n’emporte plus option pour le report en arrière dudéficit. Cette option doit désormais être formalisée lors dudépôt de la déclaration de résultats ayant constaté ce déficiten complétant la ligne ZL du tableau n° 2058-A, la ligne 356du tableau n° 2033-B ou la ligne HE du tableau n° 2058 RGpour une société-mère (CGI, art. 220 quinquies, II,al. 1er modifié : V. D.O Actualité 32/2011, n° 6, § 15 : V. D.OActualité 40/2011, n° 4, § 1 et s.).Cette disposition fait échec à la jurisprudence du Conseil d’État, trèssouple, qui considérait :– que l’option pouvait être exercée non seulement au titre du déficitde l’exercice mais également au titre des déficits en report (CE,30 juin 1997, n° 178742, SA Sectronic), est donc caduque ;– que le délai de remboursement de cinq ans prévu pour la créancedevait être décompté à partir de l’exercice d’origine du déficit et nonde l’exercice au terme duquel l’option est exercée (CE, 4 août 2006,n° 285201, Kaufman & Broad). La créance ne pourra plus êtreeffectivement remboursée qu’au terme des cinq années suivant cellede la clôture de l’exercice au titre duquel l’option aura été exercée(CGI, art. 220 quinquies, I, al. 4).

Pour les groupes intégrés fiscalement, le dispositif demeureinchangé s’agissant des déficits d’ensemble (CGI, art. 223 C,al. 2. - CGI, art. 223 E, al. 1er), qui relèveront donc du droitcommun tel que modifié. Les nouvelles règles de plafonne-ment seront applicables au niveau de la société mère, ce quisera pénalisant puisque la limite forfaitaire de 1 000 000 € nesera appliquée qu’une seule fois, quel que soit le nombre desociétés composant le groupe (V. D.O Actualité 32/2011,n° 6, § 9 et s.).S’agissant des déficits subis par les sociétés membres dugroupe avant leur entrée dans celui-ci, la loi précise expres-sément que le report sur le bénéfice propre devra s’effectuerdans les conditions de droit commun tel que modifié (CGI,art. 223 I, 1, a modifié).Une règle spécifique est toutefois prévue pour la détermination de lapart proportionnelle du plafond à savoir 60 % du bénéfice impo-sable). Le bénéfice imposable doit ainsi s’entendre du bénéficed’imputation défini par la loi, c’est-à-dire retraité de certainesopérations intragroupe (CGI, art. 223 I, 4 modifié).

‰ Créances report en arrière des déficits antérieursdes filiales utilisées par la mère(colonne 8)

1641. Est indiqué le montant cumulé des créances utiliséespar la mère au titre de l’exercice et des exercices antérieurs.

État des rectifications apportées au résultatd’ensemble et aux plus-values ou moins-valuesnettes à long terme d’ensemble au titre desopérations liées à des sociétés intermédiaires(tableau n° 2058 PAP)

1642. Le tableau n° 2058 PAP, mis en place en 2012, permetde dresser l’état des rectifications apportées au résultat

INTÉGRATION FISCALE

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Page 91: Lexis Nexis Intégration

d’ensemble et aux plus-values ou moins-values nettes à longterme d’ensemble au titre des opérations liées à des sociétésintermédiaires.

‰ Résultat d’ensemble(cadre A)

1642-a. L’entreprise doit détailler au cadre A les retraitementsqu’elle a opérés au cours de l’exercice et qui ont majoré ouminoré le résultat d’ensemble et la plus-value ou moins-valueà long terme d’ensemble. Les retraitements qui ont été opérésau titre des plus-values ou moins-values à long terme sonttraités au cadre B.

Quote-part de frais et charges(ligne MA)

1643. Il convient de porter à la ligne MA (déduction du résultatd’ensemble) la quote-part de frais et charges afférente auxproduits de participation ouvrant droit au régime « mère-filles » perçus par une société du groupe d’une sociétéintermédiaire pour lesquels la société mère apporte la preuvequ’ils proviennent de produits de participation versés par unesociété membre du groupe depuis plus d’un exercice (CGI,art. 223 B, al. 2).

Nouveau

La quote-part de frais et charges a été relevée de 5 à 10 %pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier2011(L. fin. rect. 2011, n° 2011-1117, 19 sept. 2011, art. 4 :V. D.O Actualité 32/2011, n° 5, § 2 et s.). Ce relèvement nes’applique pas aux cessions réalisées au cours d’un exerciceclos avant le 21 septembre 2011 (BOI 4 B-1-11, 29 nov.2011 : V. D.O Actualité 44/2011, n° 4, § 1 et s.).

Produits de participation versés par une société dugroupe(ligne MB)

1644. Il convient de porter à la ligne MB les produits departicipation n’ouvrant pas droit au régime « mère-filles »perçus par une société du groupe d’une société intermédiairepour lesquels la société mère apporte la preuve qu’ils pro-viennent de produits de participation versés par une sociétémembre du groupe depuis plus d’un exercice s’agissant desexercices ouverts à compter du 1er janvier 2011 (CGI,art. 223 B, al. 3).Lorsque les titres n’ont pas été conservés pendant un délai de deuxans, leur prix de revient est diminué, pour la détermination de laplus-value ou moins-value de cession, du montant des produits departicipation y afférents dont le montant a été retranché du résultatd’ensemble.

Provisions constituées ou reprises à raison d’unesociété intermédiaire(lignes MC et MD)

1645. Les provisions constituées à raison d’une société inter-médiaire (créances, risques, titres exclus du régime du longterme) doivent être réintégrées au résultat d’ensemble (ligneMC) alors que les reprises sont déduites du résultatd’ensemble (ligne MD) (CGI, art. 223 B, al. 4).

Charges financières(ligne MI)

1646. Il convient de porter à la ligne MI la fraction des chargesfinancières liées à l’acquisition des titres d’une sociétémembre du groupe ou des titres d’une société intermédiaire(CGI, art. 223 B, al. 7) qui ont été rapportées au résultatd’ensemble.Lorsqu’une société a acheté les titres d’une autre société qui est ouqui devient membre du même groupe ou les titres d’une sociétéintermédiaire aux personnes qui la contrôlent, directement ouindirectement, ou à des sociétés que ces personnes contrôlent,directement ou indirectement, au sens de l’article L. 233-3 du code

de commerce, une fraction des charges financières (V. § 1616) quiont été déduites pour la détermination du résultat d’ensemble sontrapportées à ce résultat pendant l’exercice d’acquisition des titres etles huit exercices suivants.

Montant des intérêts versés(lignes MJ et MK)

1647. Il convient d’indiquer les rectifications du résultatd’ensemble qui ont été opérées au titre des intérêts verséspar une société du groupe à une société intermédiaire etreversés à une société du groupe (CGI, art. 223 B, al. 18). Lesmontants réintégrés sont portés à la ligne MJ et les déduc-tions à la ligne MK.

Plus-values ou moins-values de cessions de titres(lignes ML et MO)

1648. Il convient de reporter le montant des plus-values etmoins-values à court terme dégagées à l’occasion de ces-sions de titres d’une société du groupe à une société intermé-diaire qui ont été soit rapportées au résultat d’ensemble (ligneML) soit déduites du résultat d’ensemble (ligne MO).Le régime de neutralisation des plus-values et moins-valuesde cessions intra-groupe d’immobilisations ou de titres estfixé par l’article 223 F du CGI. La plus-value dégagée par lasociété cédante est neutralisée en n’étant pas retenue pour lecalcul du résultat d’ensemble (comprenant les plus-value oumoins-values à court terme) ou de la plus ou moins-valuenette à long terme d’ensemble au titre de l’exercice de cettecession (V. § 1651).La plus-value est déneutralisée lors de la sortie du groupe de la filialecédante ou cessionnaire ou en cas de cession hors du groupe(majoration du résultat ou de la plus ou moins-value nette à longterme d’ensemble).Par extension, la neutralisation s’applique à la fraction du résultatd’ensemble (comprenant les plus ou moins-values à court terme) oude la plus ou moins-value nette à long terme d’ensemble afférente àla cession par une société du groupe à une société intermédiaire detitres d’une autre société du groupe.En principe, les plus-values sont neutralisées par déduction durésultat dans lequel elles sont comprises alors que les moins-valuessont neutralisées par réintégration au résultat dans lequel elles sontcomprises.

‰ Plus-value et moins-value nette à long termed’ensemble(cadre B)

1649. L’entreprise doit détailler au cadre B les retraitementsqui ont été opérés au cours de l’exercice au titre des plus-values ou moins-values à long terme et des provisions pourdépréciations (et de leurs reprises).

Provisions constituées à raison de la dépréciationdes titres d’une société intermédiaire et reprises(lignes NA à NJ)

1650. L’entreprise doit détailler les retraitements qu’elle aopérés au cours de l’exercice en distinguant les provisionspour dépréciation (et leurs reprises) qui ont été rapportées àla plus-value ou moins-value nette à long terme d’ensemblede celles qui en ont été déduites et en distinguant, d’autrepart, celles qui ont affecté la plus-value ou moins-value netteà long terme d’ensemble relevant du taux de 19 % de cellesqui ont affecté la plus-value ou moins-value nette à long termed’ensemble des titres de participation relevant du taux de0 %.Dans le régime de l’intégration fiscale, les dotations aux provisionsconstituées par une société après son entrée dans le groupe, àraison des dépréciations de créances, titres (autres que les titres departicipations éligibles au régime des plus ou moins-values à longterme) et risques qu’elle détient sur d’autres sociétés du groupe sontréintégrées dans le résultat d’ensemble (cette réintégrations’applique dès lors que les pertes et dépréciations de créances ontdéjà été prises en compte). En revanche, la reprise ultérieure est

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Page 92: Lexis Nexis Intégration

déduite du résultat (à condition que les deux sociétés en causesoient encore membres du groupe).L’article 223 D du CGI prévoit la déneutralisation (minoration durésultat ou de la plus-value nette à long terme d’ensemble, oumajoration de la moins-value nette) des provisions constituées surdes sociétés intermédiaires qui ont été neutralisées.Ce principe de non-déductibilité de la provision est écarté pour lafraction de la dotation dont la société-mère apporte la preuve qu’ellen’est pas liée, directement ou indirectement (soit par le biais d’unesociété intermédiaire), aux pertes de sociétés du groupe, et qui n’adonc pas à être soumise au mécanisme de « neutralisation-déneu-tralisation ».

Plus-values ou moins-values de cessions de titresd’une société du groupe à une société intermédiaire(lignes NB à NK)

1651. L’entreprise doit détailler les retraitements qu’elle aopérés au cours de l’exercice en distinguant les plus-valuesou moins-values à long terme qui ont été rapportées à laplus-value ou moins-value nette à long terme d’ensemble decelles qui en ont été déduites et en distinguant, d’autre part,celles qui ont affecté la plus-value ou moins-value nette à longterme d’ensemble relevant du taux de 19 % de celles qui ontaffecté la plus-value ou moins-value nette des titres de parti-cipation relevant du taux de 0 %.L’article 223 F du CGI étend ainsi le dispositif de neutralisation prévupour les plus-values et moins-values à court terme dégagées àl’occasion de cessions de titres d’une société du groupe à unesociété intermédiaire (V. § 1648) aux plus-values ou moins-values àlong terme réalisées à l’occasion de cessions de titres d’une sociétédu groupe à une société intermédiaire.

État des plus-values et moins-values decession d’éléments d’actif immobilisé entresociétés du groupe(tableau n° 2058 PV)

1652. L’état n° 2058 PV est établi par la société mère au titredu résultat d’ensemble et permet d’assurer le suivi des plus-values ou moins-values de cession non retenues pour lecalcul du résultat d’ensemble (ou de la plus-value ou moins-value nette à long terme d’ensemble) au titre d’exercicesantérieurs et non encore rapportées ou déduites.

1653. L’état de suivi n° 2058 PV est divisé en six colonnes :– à la colonne NO sont mentionnés les biens cédés ;– à la colonne NP sont mentionnés les propriétaires succes-sifs ;– à la colonne NQ sont mentionnées les valeurs d’origine desbiens cédés ;La valeur d’origine du bien cédé à indiquer est celle mentionnée au 2du II de l’article 46 quater-0 ZH de l’annexe III au CGI et inscrite aubilan de la société du groupe qui a effectué la première cession ouau bilan de la société absorbée dans les cas prévus au paragraphe168 de la documentation de base 4 H 6623.

– à la colonne NR sont mentionnés les amortissementsdéduits au titre des biens cédés ;Il s’agit du cumul des amortissements effectivement déduits pendantla période d’utilisation du bien par les sociétés du groupe.

– à la colonne NS sont mentionnés les suppléments amor-tissements réintégrés au résultat d’ensemble ;Il s’agit du cumul des amortissements réintégrés au résultatd’ensemble en application du 1 du II de l’article 46 quater-0 ZH del’annexe III au CGI.

– à la colonne NT sont mentionnés les plus-values oumoins-values (à court terme et à long terme) non encoreimposées.Il convient de mentionner le montant cumulé des plus-values oumoins-values qui n’ont pas été retenues pour le calcul du résultat oude la plus-value ou moins-value nette à long terme d’ensemble enapplication de l’article 223 F du code général des impôts.

1654. à 1670. Numéros réservés.

Déclaration du résultat d’ensemble(déclaration n° 2065)‰ Récapitulation des éléments d’imposition(cadre C)

Résultat fiscal(rubrique 1)1671. Il s’agit du report du résultat d’ensemble figurant sur letableau n° 2058 RG, ligne HK (bénéfice) ou HL (déficit).

1672. Les sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à7 630 000 € et qui sont détenues pour 75 % au moins par despersonnes physiques ou par des sociétés qui satisfont elles-mêmes à l’ensemble des conditions requises (chiffred’affaires de moins de 7 630 000 € et capital entièrementlibéré, directement détenu de manière continue pour 75 % aumoins par des personnes physiques) sont imposées au tauxde 15 % pour la fraction de leur bénéfice inférieur à 38 120 €

par période de 12 mois au titre des exercices ouverts àcompter de 2002 (CGI, art. 219, I, b).La société mère d’un groupe peut exercer l’option prévue àl’article 219, I, b du CGI pour l’imposition du bénéficed’ensemble.Le taux réduit de l’impôt sur les sociétés applicable aux PMEne peut s’appliquer au niveau des sociétés filiales membresd’un groupe fiscal.Pour la société mère d’un groupe fiscal au sens de l’article223 A du CGI, la limite de 7 630 000 € s’apprécie par réfé-rence à la somme des chiffres d’affaires réalisés par chacunedes sociétés membres de ce groupe au titre de l’exerciceconsidéré (CGI, art. 219, I, b).

Plus-values(rubrique 2)1673. Il s’agit du report du montant figurant lignes Z6 à ER dutableau n° 2058 RG.

Abattements et exonérations(rubrique 3)1674. Seules peuvent être éventuellement applicables lesexonérations prévues pour les bénéfices réalisés dans leszones franches urbaines ou la zone franche Corse.Le résultat pris en compte est le résultat propre de la société ;pour déterminer la fraction du bénéfice d’ensemble exonéré,les exonérations des sociétés du groupe concernées sontadditionnées, mais l’exonération totale ne peut excéder61 000 € ni le montant du résultat d’ensemble au titre dechaque exercice, ni les limites prévues aux articles 44 octies,44 octies A et 44 decies du CGI.Il peut y avoir au sein d’un groupe fiscalement intégré desentreprises bénéficiant soit du régime des zones franchesurbaines, soit du régime de la zone franche Corse. Dans cecas, le montant des exonérations fait l’objet d’une doubleliquidation.

‰ Imputations(cadre D)1675. Le dépôt des justificatifs ou déclarations relatifs à desréductions ou crédits d’impôt est effectué à la date de liquida-tion de l’impôt sur les sociétés. Ces documents accom-pagnent le relevé de solde d’impôt sur les sociétés n° 2572.Les sociétés filiales transmettent à leur société mère lesdéclarations relatives aux crédits d’impôt, afin de les joindreau relevé de solde d’IS du groupe.

‰ Contribution sur les revenus locatifs(cadre E)1676. Ce cadre n’a pas à être servi sur la déclaration n° 2065du résultat d’ensemble du groupe. La contribution est due parla société propriétaire des biens.

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‰ Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises(cadre E bis)

1677. Les entreprises qui ne disposent que d’un seul établis-sement et qui n’emploient pas de salariés sans exercer uneactivité de plus de trois mois dans plusieurs communes(chantiers, missions, etc.) doivent cocher la case prévue à ceteffet pour être dispensées de déposer une déclarationn° 1330-CVAE.

Sur la façon de servir ce cadre, V. § 275 et s.

‰ Régime fiscal des groupes de sociétés(cadre L)

1678. Ce cadre n’a pas à être servi sur la déclaration n° 2065du résultat d’ensemble du groupe.

1679. à 1699. Numéros réservés.ê

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ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUT LUCRATIFDéclaration n° 2070

Sommaire

n° de §

INDICATIONS GÉNÉRALES ............................ 1700

Personnes morales tenues de souscrire ladéclaration n° 2070 .......................................... 1701

Syndicats professionnels................................... 1703

Caractère non lucratif ........................................ 1704

Franchise des impôts commerciaux.................. 1707

Rémunération des dirigeants............................. 1712

Activités non lucratives...................................... 1717

Situations particulières....................................... 1718

Délai de déclaration......................................... 1723

Lieu de souscription de la déclaration ......... 1725

Imprimé à utiliser............................................. 1726

ÉTABLISSEMENT DE LA DÉCLARATIONN° 2070 .............................................................. 1730

Décompte de l’impôt à payer ou à restituer

Impôt sur les sociétés........................................ 1732

Contribution sur les revenus locatifs.................. 1733

Récapitulation.................................................... 1734

Revenus de capitaux mobiliers

Généralité des collectivités................................ 1735

Caisses de retraite et de prévoyance................ 1750

n° de §

Modalités d’établissement de la déclaration ..... 1752

Sort des crédits d’impôt..................................... 1754

Revenus des exploitations agricoles ou fo-restières

Revenus à déclarer............................................ 1755

Détermination du bénéfice imposable............... 1758

Modalités d’établissement de la déclaration ..... 1767

Renseignements relatifs à l’affectation desvoitures de tourisme ....................................... 1770

Revenus des propriétés bâties et non bâties

Revenus à déclarer............................................ 1771

Détermination du revenu imposable.................. 1776

Modalités d’établissement de la déclaration ..... 1790

Situations particulières....................................... 1792

Contribution annuelle sur les revenuslocatifs .............................................................. 1796

Détermination du bénéfice taxable –Récapitulation des revenus imposables

Totalisation des revenus.................................... 1798

Report des déficits antérieurs............................ 1799

Abattement et décote ........................................ 1810

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

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INDICATIONS GÉNÉRALES

1700. Les collectivités publiques ou privées, associatives etautres organismes sans but lucratif (OSBL) sont redevablesde l’impôt sur les sociétés sur les revenus provenant de lagestion de leur patrimoine (location d’immeuble ou bénéficesagricoles ou forestiers, revenus mobiliers) au taux réduit de24 % ou, pour certains revenus mobiliers, au taux de 10 %(CGI, art. 206, 5 : V. études F-90 100 et s.).Pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2009, sontsoumis à l’impôt sur les sociétés au taux unique de 15 % tousles dividendes, français et étrangers, perçus par des OSBLdont le siège est en France.

Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2010, sontsoumis à une retenue à la source au taux de 15 % lesdividendes de source française perçus par des OSBL dont lesiège est hors de France, dans l’Union européenne, enIslande ou en Norvège.Afin de mettre en conformité le droit français avec la jurisprudencede l’Union européenne (CJCE, 27 janv. 2009, aff. C-318/07 HeinPersche), la réduction d’impôt mécénat est étendue aux donsconsentis au profit d’organismes étrangers dont le siège est situédans un État membre de l’Union européenne (UE) ainsi qu’en Islandeou en Norvège.

Une date de dépôt unique pour toutes les déclarationsannuelles des professionnels est fixée au deuxième jourouvré suivant le 1er mai, soit pour le 3 mai 2012.

L’impôt dû est à verser spontanément au service des impôtsdu lieu de dépôt de la déclaration (CGI, ann. III, art. 362). Ladéclaration n° 2070 qui accompagne ce versement contientun cadre permettant à l’organisme de calculer son impôt.Ces organismes sont dispensés du versement des acomptesd’impôt sur les sociétés lorsque le chiffre d’affaires du dernierexercice clos est inférieur à 84 000 € (CGI, art. 1668).La contribution sur les revenus locatifs due par ces orga-nismes est versée selon les mêmes modalités que l’impôt surles sociétés dont ils sont redevables. Dès lors, cette contribu-tion fait également l’objet d’un versement à la date de dépôtde la déclaration n° 2070. Ce paiement spontané est réalisé àla recette des impôts du lieu de dépôt de cette déclaration(CGI, ann. III, art. 381 quater). Aucun acompte n’est à verser.

Le seuil de mise en recouvrement de 150 € ainsi que ladécote sont supprimés. L’impôt sur les sociétés à raison desrevenus patrimoniaux est perçu dès le premier euro.La déclaration n° 2070 millésimée 2012 n’a pas été profondé-ment modifiée par rapport à la déclaration n° 2070 millésimée2011.Organismes à but non lucratif dont le siège est situé dans un Étatmembre de l’Union européenne autre que la France : sans préjudicedes stipulations conventionnelles ou des dispositions de droit interneéquivalentes ou plus favorables dont ils peuvent solliciter l’applica-tion, les organismes à but non lucratif dont le siège est situé dans unÉtat membre de l’Union européenne autre que la France, ou dans unautre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ayantconclu avec la France une convention d’assistance administrative envue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales, sont soumis, autitre de leurs revenus de source française, au même régime fiscalque celui qui s’applique aux revenus de source française de mêmenature des organismes à but non lucratif dont le siège est situé enFrance (BOI 4 H-2-10, 15 janv. 2010, n° 1 à 3).Le bénéfice de ce régime est subordonné au fait que l’organismeconsidéré justifie qu’il satisferait aux conditions requises pourbénéficier des dispositions du 5 de l’article 206 du CGI si son siègeétait situé en France.Il doit notamment démontrer le caractère désintéressé de sa gestionet le caractère significativement prépondérant de ses activités nonlucratives, dont les modalités d’appréciation sont précisées parl’instruction administrative 4 H-5-06 du 18 décembre 2006.

À cet effet, l’organisme doit adresser les documents suivants à laDirection des Résidents à l’Étranger et des Services Généraux(DRESG, 10, rue du Centre, TSA 90009, 93160 NOISY LE GRAND) :– un questionnaire, dont un exemplaire figure en annexe, complétédes informations requises ;– ses statuts ;– pour les trois derniers exercices, une copie des procès-verbaux dedélibération en assemblée générale et les budgets détaillant sesprincipaux postes de recettes et de dépenses, ainsi que, le caséchéant, une copie des bulletins de salaire de ses dirigeants.L’administration se réserve également la possibilité d’exiger del’organisme tout justificatif attestant de la localisation de son siège.

PERSONNES MORALES TENUES DE SOUSCRIRELA DÉCLARATION N° 2070

1701. Les personnes morales tenues de souscrire la déclara-tion n° 2070 sont celles qui sont passibles de l’impôt sur lessociétés à un taux réduit.À cet égard, on rappelle que les associations régies par la loidu 1er juillet 1901 et les autres collectivités publiques ouprivées qui n’ont pas pour but la réalisation et le partage debénéfices sont soumises à l’impôt sur les sociétés :

au taux général de 33,1/3 %, dans les conditions du droitcommun, lorsqu’elles exercent une activité lucrative. Lorsquele chiffre d’affaires du secteur lucratif est inférieur à7 630 000 € le taux de l’impôt sur les sociétés est de 15 %dans la limite de 38 120 € par période de douze mois ;

au taux réduit de 24 % ou de 10 % dans le cas contraire, àraison de leurs revenus patrimoniaux (revenus fonciers, agri-coles et mobiliers).La contribution sociale sur les bénéfices des sociétés ne s’appliquepas aux associations et autres collectivités sans but lucratif relevantdu taux réduit de 24 % ou de 10 % (CGI, art. 235 ter ZC : V. étudeF-22 550).

au taux réduit de 15 % sur tous les dividendes, françaiset étrangers, perçus par des OSBL dont le siège est enFrance.Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2010, sont soumis àune retenue à la source au taux de 15 % les dividendes de sourcefrançaise perçus par des OSBL dont le siège est hors de France,dans l’Union européenne, en Islande ou en Norvège.

Les associations de la loi de 1901 ne sont pas en principeimposables aux impôts commerciaux. Ce n’est que lorsqueces organismes exercent une activité lucrative qu’ils peuventêtre soumis à ces impôts.

1702. La présente déclaration à déposer en un seul exem-plaire est à souscrire par :

les établissements publics, autres que les établissementsscientifiques, d’enseignement et d’assistance ;

les associations et collectivités sans but lucratif (associa-tions placées sous le régime de la loi de 1901, associationsreconnues d’utilité publique, etc.) dès lors que ces orga-nismes ont perçu :– certains revenus de capitaux mobiliers ;– des revenus fonciers ;– ou des bénéfices agricoles ou forestiers ;et que ces revenus ou bénéfices ne se rattachent pas directe-ment aux bénéfices provenant de l’exercice d’une activitélucrative.Les fonds de dotation sont exonérés :– des impôts commerciaux lorsque leur gestion est désintéressée etque leurs activités non lucratives sont significativement prépondé-rantes ;– de l’impôt sur les sociétés à taux réduit au titre de leurs revenuspatrimoniaux et bénéficient de la franchise de 60 000 €.

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

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Page 96: Lexis Nexis Intégration

En conséquence, ils ne sont pas tenus de déposer la déclarationn° 2070.

Syndicats professionnels

1703. Les syndicats professionnels sont exonérés d’impôtssur les sociétés et de taxe professionnelle pour l’ensembledes activités d’étude et de défense des droits et des intérêtscollectifs matériels ou moraux de leurs membres ou despersonnes qu’ils représentent. Il en est de même pour lesordres professionnels (BOI 4 H-4-04, § 10).Ces mêmes syndicats professionnels régis par les articlesL. 411-1 et suivants du Code du travail bénéficient du seuild’exonération d’impôts commerciaux de 60 000 € prévu pourles associations à gestion désintéressée à raison de leursactivités lucratives accessoires.

Caractère non lucratif

1704. Une association à but non lucratif n’est pas soumiseaux impôts commerciaux de droit commun, et se trouvecorrélativement passible de l’impôt sur les sociétés à un tauxréduit, sauf lorsque l’Administration établit que :– sa gestion est intéressée ;– ou si la gestion est désintéressée, que l’organisme concur-rence le secteur commercial et qu’il exerce son activité selondes modalités de gestion similaires à celles des entreprisescommerciales (BOI 4 H-5-98, 15 sept. 1998 et BOI 4 H-1-99,16 févr. 1999).Pour apprécier si l’organisme exerce son activité dans des condi-tions similaires à celles d’une entreprise commerciale, il convient dese référer à quatre critères classés par ordre d’importance décrois-sante, qui sont : le « produit » proposé par l’organisme, le « public »visé, les « prix » qu’il pratique et la « publicité » qu’il réalise (règledes « 4 P »).

1705. Il est rappelé que dans chaque direction des servicesfiscaux un correspondant « associations » a été désignépour aider notamment les associations qui le souhaitent àdéfinir leur régime fiscal. La réponse du correspondantengage l’Administration, sous réserve du caractère completet sincère des informations fournies et sauf changementultérieur de la situation de l’association.

1706. Numéro réservé.

Franchise des impôts commerciaux

1707. Les associations, fondations et congrégations dontl’activité principale est non lucrative et qui exercent uneactivité accessoire lucrative représentant des recettesencaissées inférieures à 60 000 € par an demeurent entière-ment soumis au régime des organismes sans but lucratif etsont exonérés des impôts commerciaux (IS, TP et TVA) àraison de leurs activités lucratives.Le non-assujettissement lié à l’application de la franchise des impôtscommerciaux n’est pas total. En effet, le bénéfice de la franchise neporte pas sur les résultats des activités financières lucratives et desparticipations. Les associations, les fondations, ou les congréga-tions bénéficiaires de la franchise des impôts commerciaux sontdonc, le cas échéant, assujetties à l’impôt sur les sociétés dans lesconditions de droit commun à raison de ces résultats (CGI, art. 206,1 bis, al. 3. - BOI 4 H-3-00, 30 oct. 2000, § 18).Par activités financières lucratives, il convient d’entendre principale-ment la gestion active d’une ou plusieurs filiales et, par résultats departicipations, les résultats imposables tirés de la participation dansun organisme soumis au régime.

1708. Lorsqu’ils sont soumis à l’impôt sur les sociétés, lesassociations et organismes mentionnés à l’article 206, 1 bisdu CGI, sont désormais dispensés du versement desacomptes provisionnels d’impôt sur les sociétés lorsque lechiffre d’affaires de leur dernier exercice clos est inférieur à84 000 €.

1709. à 1711. Numéros réservés.

Rémunération des dirigeants

1712. Une exception expresse au principe de gestion etd’administration à titre bénévole des associations bénéficieaux organismes limitativement énumérés par l’article 261, 7,1°, d, 2e alinéa du CGI :– associations régies par la loi de 1901 ;– associations régies par la loi locale en vigueur dans lesdépartements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ;– fondations reconnues d’utilité publique ;– fondations d’entreprise.

1713. Sous certaines conditions, l’organisme peut rémunérerses dirigeants sans pour autant perdre le caractère désinté-ressé de sa gestion (BOI 4 H-5-06, 18 déc. 2006, n° 18).Il en est de même pour les organismes syndicaux et les congréga-tions (BOI 4 H-5-06, 18 déc. 2006, n° 21 et s.).

Ainsi, il est admis que le caractère désintéressé de la gestionde l’organisme ne soit pas remis en cause si la rémunérationbrute mensuelle totale versée à chaque dirigeant, de droit oude fait, n’excède pas les trois quarts du SMIC, soit 1 023,77 €

par mois à partir du 1er janvier 2011. Cette rémunération estimposée à l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des béné-fices non commerciaux.En outre, si la rémunération des dirigeants est supérieure à latolérance des trois quarts du SMIC, le nombre de dirigeantspouvant être rémunérés sera limité en fonction du montant etde la nature des ressources de l’organisme et de ceux qui luisont affiliés (V. § 1715).Par ailleurs, le fait que l’organisme recourt à une main-d’œuvresalariée ne remet pas en cause la gestion désintéressée. Cela étant,les rémunérations versées à ce titre ne doivent pas présenter uncaractère excessif.

1714. Le caractère désintéressé de la gestion de l’organismesans but lucratif qui décide de rémunérer ses dirigeants n’estpas remis en cause si ses statuts et ses modalités de fonction-nement répondent aux caractéristiques suivantes :– transparence financière ;– fonctionnement démocratique, lequel est déterminé parl’élection régulière et périodique de ses dirigeants et lecontrôle effectif de sa gestion par ses membres ;– adéquation de la rémunération aux sujétions des dirigeants.

1715. Le nombre de dirigeants que peut rémunérer l’orga-nisme est limité en fonction du montant annuel de ses propresressources, majorées des ressources des organismes affiliésqui remplissent les conditions leur permettant de bénéficiereux-mêmes de ces dispositions :– ressources propres inférieures ou égales à 200 000 € :aucun dirigeant ne peut être rémunéré ;– ressources propres supérieures à 200 000 € et inférieuresou égales à 500 000 € : 1 dirigeant peut être rémunéré ;– ressources propres supérieures à 500 000 € et inférieuresou égales à 1 000 000 € : 2 dirigeants peuvent être rémuné-rés ;– ressources propres supérieures à 1 000 000 € : 3 diri-geants peuvent être rémunérés.En fonction de leurs ressources propres et de celles desorganismes qui leur sont affiliées, ces organismes peuvent,selon les dispositions de l’article 242 C de l’annexe II au CGI,rémunérer chacun des trois dirigeants de droit à hauteur detrois fois le plafond de la sécurité sociale, soit 8 838 € parmois en 2011. Ces rémunérations sont imposées à l’impôt surle revenu, dans la catégorie des traitements et salaires (demême, les allocations forfaitaires pour frais sont imposées).

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

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1716. La limite de ressources s’apprécie au regard de lamoyenne des ressources (hors subventions publiques) donta bénéficié l’association au titre des trois exercices closprécédant celui au cours duquel la rémunération est versée.Le montant annuel des ressources, hors ressources issuesdes personnes morales de droit public, est constaté par uncommissaire aux comptes (CGI, art. 261, 7, 1°, d, 6e al.).La surveillance et la publicité de ces rémunérations (transparencefinancière) sont assurées grâce au respect des trois conditionssuivantes :– le montant des rémunérations versées à chacun des dirigeantsconcernés doit être indiqué dans une annexe aux comptes del’organisme ;– le représentant statutaire ou le commissaire doit présenter unrapport à l’organe délibérant sur les conventions prévoyant une tellerémunération ;– les comptes de l’organisme doivent être certifiés par un commis-saire aux comptes.L’adéquation de la rémunération aux sujétions imposées auxdirigeants est réputée acquise lorsque les conditions suivantes sontsatisfaites :– la rémunération versée est la contrepartie de l’exercice effectif deson mandat par le dirigeant concerné ;– la rémunération est proportionnée aux sujétions effectivementimposées aux dirigeants concernés, notamment en termes de tempsde travail ;– la rémunération est comparable à celles couramment versées pourdes responsabilités de nature similaire et de niveau équivalent.Les ressources de l’organisme à prendre en compte pour l’applica-tion du barème sont les suivantes :– les ressources financières versées aux organismes concernés, àquelque titre que ce soit, par des personnes physiques ou par despersonnes morales de droit privé sauf si ces dernières sontcontrôlées en droit ou en fait et financées majoritairement par despersonnes morales de droit public ;– le cas échéant, les ressources financières, hors versementspublics, des associations membres de l’organisme concerné et quiremplissent les conditions leur permettant de bénéficier des dispo-sitions de l’article 261, 7, 1° d du CGI. En revanche, ne sont pas prisen compte les contributions ou apports effectués en nature ou enindustrie.Les ressources financières perçues par un organisme ne peuventêtre prises en compte que pour l’appréciation de son propre montantde ressources et, le cas échéant, pour l’appréciation du montant desressources d’un seul des organismes dont il est membre.

Concernant les obligations déclaratives, l’organisme quirémunère un ou plusieurs de ses dirigeants doit communi-quer chaque année à la direction des services fiscaux dont ildépend un document attestant du montant de ses ressourceset précisant l’identité des dirigeants rémunérés. Ce docu-ment doit être déposé au plus tard dans les six mois suivant laclôture de l’exercice au titre duquel les rémunérations ont étéversées.

Activités non lucratives

1717. Les revenus tirés des activités non lucratives sont, enprincipe, soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 24 %(CGI, art. 219 bis, I, al. 1).Toutefois, le taux de l’impôt est ramené à 10 % pour :

les produits des titres de créances négociables sur unmarché réglementé (certificats de dépôt, billets de trésorerie,bons des institutions et sociétés financières, bons du Trésoren compte courant, etc.) (CGI, art. 219 bis, I, al. 2-a) ;

les revenus des obligations, titres participatifs, effetspublics et autres titres d’emprunts négociables émis à comp-ter du 1er janvier 1987 par l’État, les départements, les com-munes, les établissements publics français, les associationsde toute nature, les sociétés, les compagnies et entreprisesquelconques financières, commerciales ou civiles françaises(CGI, art. 219 bis, I, al. 2, b) ;

les dividendes en provenance de sociétés immobilièresd’investissement, sociétés immobilières pour le commerce etl’industrie, et sociétés assimilées (CGI, art. 219 bis, I, al. 2, c) ;

les produits des parts de fonds communs de créances, ycompris le boni de liquidation (BOI 5 I-3-89) ;

les produits de certains placements effectués par lescaisses de retraite et de prévoyance (CGI, art. 219 quater).Sauf en ce qui concerne les établissements publics scienti-fiques, d’enseignement ou d’assistance, la loi ne prévoitaucune exonération globale au titre de l’impôt sur les béné-fices pour les revenus fonciers, agricoles ou mobiliers (CGI,art. 206, 5).Pour plus de détails sur le régime fiscal des personnesmorales sans but lucratif, voir les études F-90 100 etF-20 170.

1717-a. Le taux d’imposition est de 15 % pour :– les dividendes perçus par des OSBL dont le siège est enFrance, quelle que soit l’origine géographique (française ouétrangère) de ces dividendes : il peut s’agir de dividendesversés par des sociétés dont le siège est hors de France, dedividendes de source française qui étaient exonérés ou bienencore de dividendes de source française versés par dessociétés immobilières et des sociétés agréées (CGI, art. 208,3° ter à 208, 3° sexies), des sociétés immobilières d’investis-sement (CGI, art. 208 B) ou encore des SIIC (CGI, art. 208 C).Les autres revenus de capitaux mobiliers restent soumis à l’impôt surles sociétés aux taux de 24 et 10 %.

– les dividendes perçus par des OSBL dont le siège esthors de France. Le taux de retenue à la source pour lesdividendes de source française versés à des organismessans but lucratif européens est fixé à 15 % (CGI, art. 187).L’application de ce taux de 15 % concerne les dividendes versés àdes organismes sans but lucratif qui, d’une part, ont leur siège dansun État membre de l’Union européenne ou dans un autre Étatmembre de l’Espace économique européen ayant conclu avec laFrance une convention d’assistance administrative en vue de luttercontre la fraude et l’évasion fiscales et qui, d’autre part, seraientimposés dans les conditions prévues à l’article 206, 5 du CGI s’ilsavaient leur siège en France.Ainsi, les dividendes versés à des OSBL dont le siège est hors deFrance (UE ou EEE) sont soumis au même niveau d’imposition queceux versés à des OSBL dont le siège est en France dès lors qu’il estavéré que ces organismes sont dans des situations comparables(mêmes conditions de fonctionnement).

En revanche, les dividendes perçus par les autres OSBLétrangers restent soumis à la retenue à la source minimumde 25 %.

Situations particulières

‰ Exercice simultané d’activités non lucratives etlucratives

1718. La possibilité pour un organisme de sectoriser lesactivités de nature lucrative qu’il réalise est soumise aurespect de deux conditions :– les activités lucratives exercées doivent être dissociablesde l’activité principale non lucrative de l’organisme (presta-tions de nature différente) ;– les activités non lucratives doivent demeurer significative-ment prépondérantes (BOI 4 H-5-06, 18 déc. 2006).Dans une telle situation, les résultats de chacun des deuxsecteurs sont imposables selon le régime fiscal qui leur estpropre, sous réserve de l’application éventuelle de la fran-chise des impôts commerciaux prévue en faveur de certainesactivités accessoires lucratives.La collectivité est donc tenue de souscrire deux déclara-tions :– une déclaration n° 2065, se rapportant au secteur lucratif del’organisme ;– une déclaration n° 2070, se rapportant au secteur non-lucratif de l’organisme.

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

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1719. Numéro réservé.

‰ Revenus fonciers, agricoles ou mobiliersaccessoires à une activité lucrative

1720. Les revenus de capitaux mobiliers et immobiliers affec-tés à l’exercice d’une activité lucrative doivent être, le caséchéant, rattachés aux profits tirés de cette activité.Ils n’ont donc pas à être compris dans la déclaration n° 2070,mais doivent rester inclus dans le bénéfice à déclarer surl’imprimé n° 2065.

1721. Les collectivités sans but lucratif ne sont tenues desouscrire une déclaration n° 2070 que dans la mesure oùelles perçoivent des revenus imposables (Rép. min. Taittin-ger : JO Sénat, 21 juill. 1983, p. 1057).

1722. Les revenus des collectivités sans but lucratif ne sontpassibles de l’impôt sur les sociétés que s’ils présentent lecaractère de produits de placements.

DÉLAI DE DÉCLARATION

1723. Le délai de production de la déclaration n° 2070 est lemême que celui de la déclaration de résultats n° 2065. Enprincipe, la déclaration n° 2070 doit donc être souscrite dansles trois mois de la clôture de l’exercice, ou, si aucun exercicen’a été clos au cours de l’année précédente, avant le 1er maide l’année courante.

1724. Toutefois la date limite de dépôt de la déclaration estfixée au 3 mai 2012 pour les collectivités qui :– ont clos un exercice le 31 décembre 2011 ;– ou n’ont dressé aucun bilan au cours de l’année 2011 et sontimposables sur leurs résultats provisoires au 31 décembre2011.

LIEU DE SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION

1725. L’impôt dû par les associations et collectivités sans butlucratif est versé spontanément par ces organismes, sansl’émission préalable d’un avis d’imposition. Il fait l’objet d’unedéclaration et d’un paiement unique auprès de la recette desimpôts.La déclaration n° 2070 accompagnée du paiement de l’impôtdoit être adressée, en un seul exemplaire au service desimpôts dont dépend le lieu du principal établissement de lacollectivité imposable. L’autre exemplaire est à conserver parle déclarant.

Pour les collectivités relevant de la Direction des grandesentreprises (DGE), la déclaration n° 2070 et à souscrireauprès du comptable de cette direction.

IMPRIMÉ À UTILISER

1726. Ainsi la déclaration n° 2070 à déposer en un seulexemplaire est à souscrire par :

les établissements publics, autres que les établissementsscientifiques, d’enseignement et d’assistance ;

les associations et collectivités sans but lucratif (associa-tions placées sous le régime de la loi de 1901, associationsreconnues d’utilité publique, etc.) ; dès lors que ces orga-nismes ont perçu :– certains revenus de capitaux mobiliers,– des revenus fonciers,– des bénéfices agricoles ou forestierset que ces revenus ou bénéfices ne se rattachent pas directe-ment aux bénéfices provenant de l’exercice d’une activitéindustrielle ou commerciale ou d’une profession non com-merciale.Dans l’hypothèse où ces collectivités se livrent également àune exploitation ou à des opérations de caractère lucratif,elles sont tenues de déposer auprès du service des impôts,outre la présente déclaration n° 2070, une déclaration derésultats (n° 2065) accompagnée de ses annexes.Lorsque ces organismes sont soumis à l’impôt sur les socié-tés pour la totalité de leurs opérations (cas d’organismesn’ayant pas sectorisé leurs activités lucratives accessoires),seule une déclaration n° 2065 doit être déposée.

1727. Les associations et sociétés à forme non commercialedoivent déclarer les comptes bancaires ouverts, utilisés ouclos à l’étranger retraçant des opérations à caractère privé ouprofessionnel (CGI, art. 1649 A, al. 2).Cette déclaration, datée et signée, à établir sur un impriméspécifique n° 3916 ou sur papier libre reprenant les mentionsfigurant sur cet imprimé doit être jointe à la déclaration derésultats.

1728. Le montant des sommes à déclarer doit être arrondi àl’euro le plus proche. Les sommes ne doivent pas comporterde centimes d’euro (l’arrondi s’effectue à l’unité la plusproche : les fractions d’euro inférieures à 0,50 sont négligées,celles supérieures ou égales sont comptées pour 1).

1729. Numéro réservé.ê

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

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ÉTABLISSEMENT DE LA DÉCLARATION N° 2070

1730. Outre les parties relatives à l’identification de la collec-tivité figurant sur la première page, la déclaration n° 2070comporte cinq cadres et un cadre destiné au décompte del’impôt à payer ou à restituer.

1731. Le formulaire n° 2070 doit être utilisé pour :– déclarer les revenus imposables à l’impôt sur les sociétésau taux réduit de 24 % ou pour certains revenus mobiliers autaux réduit de 10 % ou 15 % ;– déclarer les revenus taxables à la contribution sur lesrevenus locatifs ;– calculer le total à payer ou le solde des crédits d’impôtconstaté au titre de la période d’imposition ;– accompagner le règlement correspondant.

DÉCOMPTE DE L’IMPÔT À PAYER OU À RESTITUER(page 1)

Impôt sur les sociétés(rubrique I)

1732. Il convient de remplir comme suit cette rubrique :Case NI : Le montant du bénéfice taxable (case L, page 4)

est reporté case MI. L’impôt brut à indiquer case NI est obtenuen appliquant à la somme figurant case MI le taux de 24 %.Si le montant de l’impôt est inférieur ou égal à 150 €, ilconvient de porter 0 case NI ;

Case QI : indication le cas échéant du montant de ladécote applicable.Si le montant porté case NI est supérieur à 150 € et inférieurou égal à 300 €, le montant a indiquer dans la case QI =300 € – NI ;

Case RI : indication du montant après décote soit : RI = NI –QI ;

Case SI : indication du montant des crédits d’impôts impu-tables attachés à des revenus de valeurs mobilières étran-gères ;

Case TI : indication des crédits d’impôts imputés ;Case O1 : indication du montant total de l’impôt sur les

sociétés à payer ;Case VI : indication du solde des crédits d’impôt non

imputés sur l’impôt sur les sociétés.

Contribution sur les revenus locatifs(rubrique 2)

1733. Il convient de remplir comme suit cette rubrique :Case NC : le montant des recettes nettes soumises à la

contribution sur les revenus locatifs (rubrique D du cadre IVde la page 3) est porté dans la case MC. Le montant de lacontribution sur les revenus locatifs est déterminé dans lacase NC en appliquant au montant figurant dans la case MCle taux de 2,5 % ;

Case OC : indication du solde des crédits d’impôt nonimputés sur l’impôt sur les sociétés (report de la case VI) ;

Case PC : indication des crédits d’impôt imputés sur lacontribution sur les revenus locatifs ;

Case O2 : indication du montant de la contribution sur lesrevenus locatifs à payer.

Récapitulation(rubrique 3)

1734. Le total à payer (O1 + O2 = O3) si O3 est positif estporté dans la case O3.

Si le montant obtenu est nul, il convient de porter 0 dans lacase O3.Toutefois dans l’hypothèse d’un solde de crédit d’impôt nonimputé dont la restitution peut être demandée, il convient dejoindre un relevé d’identité bancaire, postal ou de caissed’épargne. Les crédits d’impôts non utilisés ne sont pasrestituables aux personnes morales. La déclaration doit êtreaccompagnée du paiement de l’impôt.Il convient en bas à gauche de la page 1 de ne pas oublierd’indiquer les coordonnées, la date, la signature et le modede paiement.Les redevables dont les recettes sont supérieures à760 000 € doivent payer par virement sur le compte duTrésor à la Banque de France.

REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS(cadre I, page 2)

Généralité des déclarants(rubrique A)

1735. Cette rubrique concerne toutes les collectivités autresque les caisses de retraite et de prévoyance.

‰ Revenus à déclarer

Revenus imposables au taux de 24 %(ligne 1)

1736. Il y a lieu de déclarer :– les intérêts, arrérages et autres produits des créances nonnégociables, dépôts, cautionnements et comptes courants ;– les produits attachés aux bons ou contrats de capitalisa-tion ;– les avances, prêts ou acomptes reçus en tant qu’associésd’une société de capitaux ;– les revenus de valeurs mobilières étrangères autres que lesdividendes, encaissés en France ou à l’étranger, sousréserve de l’application des conventions internationales.

Revenus imposables au taux de 10 %(ligne 2)

1737. Sont imposables au taux de 10 % :– les produits des titres de créances négociables sur unmarché réglementé (certificats de dépôt, billets de trésorerie,bons des institutions et sociétés financières, etc.) ;– les revenus des obligations, titres participatifs, effetspublics et autres titres d’emprunts négociables émis enFrance à compter du 1er janvier 1987. Il en est ainsi notam-ment des primes de remboursement attachées à ces titres,telles qu’elles sont définies aux articles 238 septies A, 238septies B et 238 septies E du CGI ;– les dividendes en provenance des sociétés immobilièresd’investissement ou de gestion, des sociétés immobilièrespour le commerce et l’industrie (SICOMI) et sociétés assimi-lées (sociétés agréées pour le financement des télécommuni-cations, sociétés agréées pour le financement deséconomies d’énergie) ;– les produits des parts de fonds communs de créances(FCC) ;On notera que le justificatif n° 2561 ter (ou tout autre document)remis par les établissements payeurs globalise dans la rubrique« créances, dépôts, cautionnements et comptes courants » desrevenus taxables à 10 % (titres de créances négociables et parts deFCC ≤ 5 ans) et des revenus taxables à 24 % (titres de créances nonnégociables) et dans la rubrique « montant brut des revenus

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imposables à déclarer » les autres revenus tels que notamment lesrevenus des valeurs mobilières étrangères, les avances, prêts ouacomptes reçus en tant qu’associé de sociétés de capitaux. Parsuite, il convient de veiller à la bonne répartition de ces différentsrevenus entre les lignes 1 et 2 du cadre I de la déclaration n° 2070.– les revenus des caisses de retraite et de prévoyance provenantdes opérations qu’elles sont autorisées à effectuer sur le marchémonétaire ou hypothécaire ainsi que sur les intérêts de leurs dépôtsbancaires.

Dividendes perçus taxables au taux de 15 %(ligne 3)

1737-a. Cette ligne est relative aux dividendes perçus par desOSBL dont le siège est en France ou hors de France(V. § 1717).

Revenus non imposables

1738. Ne sont pas imposables à l’impôt sur les sociétés (etn’ont donc pas à être déclarés) :– les intérêts d’obligations, titres participatifs, effets publics etautres titres d’emprunts négociables émis en France avant le1er janvier 1987 par l’État, les collectivités et sociétés fran-çaises, les organismes étrangers ou internationaux ;– les intérêts inscrits sur les livrets A et sur les comptesd’épargne construction (CGI, art. 208 ter, a) ;Depuis le 1er janvier 2009, le droit de distribuer le livret A est étenduà tous les établissements de crédit, ce qui entraîne la disparition durégime spécifique des livrets bleus. Les intérêts des sommesdéposées sur les livrets A demeurent exonérés, tandis que lesintérêts des sommes inscrites sur les livrets bleus ouverts avantle1er janvier 2009 deviennent exonérés (L. n° 2008-776, 4 août2008,art. 144 et 145 : V. D.O Actualité 28/2008, n° 7). En consé-quence :– l’article 208 ter, a du CGI, qui exonère de l’IS les intérêts de livretalors que le déposant est une personne morale sans but lucratifpassible de cet impôt au taux réduit de 24 %, est modifié afin de viserles livrets A au lieu des livrets de caisse d’épargne ;– les articles 125 A, II bis et 208 ter B, I, alinéa 1er du CGI quiprévoyaient l’assujettissement des intérêts du livret bleu au prélève-ment forfaitaire libératoire sont abrogés.

– les intérêts des sommes inscrites sur les « livrets bleus »du Crédit mutuel ouverts avant le 1er janvier 2009 (CGI,art. 208 ter B) ;– les intérêts des emprunts non négociables contractésauprès des organismes non lucratifs par les collectivitéslocales (régions, départements, communes, syndicats decommunes) et les établissements publics, sous réserveque ces emprunts n’aient pas été contractés pour lesbesoins d’établissements ou régies à caractère industrielou commercial (CGI, art. 208 ter, b) ;– les produits des emprunts non négociables contractésauprès des organismes non lucratifs avant le 1er janvier1965 par les collectivités visées aux articles 138, 4°(Offices publics d’HLM ; Sociétés d’HLM et de CréditImmobilier) et 146 quater du CGI (organismes conces-sionnaires de l’aménagement des ZUP) (CGI, art. 208 ter,c) ;– les produits des bons de caisse soumis à la retenue à lasource de 10 % (CGI, art. 1678 bis) ;– les intérêts des bons du Crédit Agricole, des bonsd’épargne de La Banque Postale, des bons à cinq ans duCrédit foncier de France et des bons des caissesd’épargne ;Ces produits sont soumis d’office, pour les collectivités sans butlucratif, à un prélèvement libératoire d’impôt sur les sociétés lors deleur encaissement.

– les sociétés mutualistes, pour les intérêts provenant desfonds libres déposés auprès de la Caisse des dépôts etconsignations (Doc. adm. DGI 4 H 1162-28) ;– les gains sur le Matif.

L’exonération des gains réalisés sur le Matif rend les pertes nondéductibles.

‰ Montant à déclarer

1739. Sous réserve des dividendes taxés au taux de 15 % (V.§ 1717), les revenus mobiliers imposables doivent être com-pris dans la base d’imposition pour leur montant brut (CGI,art. 206, 5, c).Il n’y a donc pas lieu de déduire les frais engagés pour laperception des intérêts ou la conservation du capital.

‰ Revenus de valeurs mobilières étrangères

1740. Tous les revenus de valeurs mobilières étrangèresdoivent, quels que soient leur nature et le lieu de leur encais-sement, être compris dans la déclaration.Toutefois, lorsque le pays du siège de la collectivité débitriceest lié à la France par une convention fiscale, ces revenusbénéficient d’une réduction du taux de l’impôt sur les socié-tés.Pour permettre l’application de cette réduction, les orga-nismes intéressés doivent joindre à leur déclaration n° 2070 :– le justificatif délivré par l’établissement payeur, lorsque lesrevenus ont été encaissés en France ;– un imprimé n° 2066, lorsque les revenus ont été encaissés àl’étranger ou reçus directement de l’étranger.

Caisses de retraite et de prévoyance(rubrique B)

1741. Les caisses de retraite et de prévoyance sont appeléesà percevoir des revenus mobiliers de même nature que ceuxencaissés par les autres collectivités et taxables, selon le cas,au taux de 10 % ou de 24 %.Toutefois, l’article 219 quater du CGI dispose qu’elles sontsoumises à l’impôt sur les sociétés au taux de 10 % sur lemontant brut :– des intérêts et agios provenant des opérations de souscrip-tion, d’achat, de vente ou de pension de bons du Trésor encompte courant et autres effets publics ou privés qu’ellesréalisent sur le marché monétaire ou sur le marché hypothé-caire ;– des intérêts des dépôts (à vue, à terme ou à préavis)qu’elles effectuent.Cette imposition se substitue à celle qui serait normalementdue, selon le cas, aux taux de 33,1/3 % ou de 24 %.

1742. Les caisses de retraite et de prévoyance doivent décla-rer :

sur la ligne 4 (revenus imposables au taux de 10 %) : lesproduits visés aux articles 219 bis, I, alinéa 2, et 219 quater duCGI (V. § 1737 et 1750) ;

sur la ligne 5 (revenus imposables au taux de 24 %) : lesrevenus de valeurs mobilières étrangères, ainsi que les inté-rêts et agios non visés à l’article 219 quater du CGI.

Nouveau

sur la ligne 6 les dividendes perçus taxables au taux de 15%.

Modalités d’établissement de la déclaration

1743. Ainsi qu’il a été indiqué plus haut, les revenus impo-sables au taux de 24 % doivent être déclarés :

sur la ligne 1 par la généralité des déclarants ;sur la ligne 4 par les caisses de retraite et de prévoyance.

Quant aux revenus imposables au taux de 10 %, ils doiventêtre portés :

sur la ligne 2 par la généralité des déclarants ;

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

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sur la ligne 3 par les caisses de retraite et de prévoyance.Les revenus imposables au taux de 24 % (revenus de valeursmobilières étrangères autres que les dividendes, intérêts etagios non visés par les dispositions de l’article 219 quater duCGI) sont mentionnés, pour leur montant brut, en ligne 5.

Nouveau

Les dividendes perçus taxables au taux de 15 % doivent êtredéclarés ligne 6.

1744. Les revenus ainsi déclarés sont ensuite reportés dansle cadre « récapitulation des revenus imposables » (page 4).De la présentation donnée à cette dernière rubrique, il résulteque les revenus taxables au taux de 10 % doivent :– s’il y a lieu, être compensés euro pour euro avec le déficitconstaté dans les autres catégories de revenus (fonciers etagricoles) ;– et, pour le surplus, compris dans le bénéfice imposablepour les 10/24e de leur montant.

Sort des crédits d’impôt

1745. Les revenus mobiliers de source française assortisd’un crédit d’impôt correspondant à la retenue visée à l’article119 bis, 1 du CGI ne sont pas assujettis à l’impôt sur lessociétés dans le cadre du régime spécial.Corrélativement, ce crédit d’impôt ne peut être restitué à lacollectivité bénéficiaire des revenus (V. Rép. min. Liot, JOSénat, 9 juin 1967, § 615. - Rép. min. Lemaire, JO AN 4 mai1968, § 1669).Il reste donc définitivement acquis au Trésor.

Les collectivités visées à l’article 206, 5 du CGI sont suscep-tibles de bénéficier, en application des conventions interna-tionales, des crédits d’impôt attachés à leurs revenus devaleurs mobilières étrangères à raison desquels elles sontpassibles de l’impôt sur les sociétés au taux de 24 %.Concernant les revenus de valeurs étrangères, encaissés enFrance, les crédits d’impôt imputables figurent sur les certifi-cats de crédit d’impôt délivrés par les établissementspayeurs.Concernant les revenus de source étrangère encaissés dansun État étranger ou un territoire d’outre-mer ou reçus directe-ment d’un tel État ou territoire, les crédits d’impôt imputablessont déterminés par les organismes eux mêmes sur l’imprimén° 2066.Les documents relatifs aux crédits d’impôt imputables surl’impôt dû doivent être joints à la déclaration des revenusn° 2070.

1746 à 1754. Numéros réservés.

REVENUS DES EXPLOITATIONS AGRICOLES OUFORESTIÈRES(cadre II, page 2)

Revenus à déclarer

1755. Les établissements publics, associations et autres col-lectivités sans but lucratif sont assujettis à l’impôt sur lessociétés, au taux réduit de 24 %, à raison de l’exploitation despropriétés agricoles et forestières (CGI, art. 206, 5).Les revenus imposables à ce titre sont les bénéfices agricolesdéfinis à l’article 63 du CGI, c’est-à-dire ceux que procurel’exploitation des biens ruraux. Ils s’entendent, de manièregénérale, des produits de la culture et de l’élevage.Ils comprennent notamment :

les bénéfices de l’exploitation forestière, même si les pro-priétaires se bornent à vendre les coupes de bois sur pied ;

les produits de l’exploitation des champignonnières engaleries souterraines, ainsi que ceux des exploitations agri-coles, avicoles, piscicoles, ostréicoles et mytilicoles ;

les profits réalisés par les obtenteurs de nouvelles variétésvégétales au sens des articles L. 623-1 à L. 623-35 du Codede la propriété intellectuelle.

1756. Seuls sont imposables dans la catégorie des bénéficesagricoles les revenus des propriétés qui :– font l’objet d’une exploitation directe par la collectivité ;– ou sont donnés en métayage.Lorsque les biens sont affermés, les revenus correspondantssont imposés dans la catégorie des revenus fonciers.

1757. La loi ne prévoit aucune exonération (voir toutefois lesprécisions données dans l’étude F-90 500).

Détermination du bénéfice imposable

1758. Le bénéfice imposable est le bénéfice net obtenu enretranchant des produits bruts (ventes, valeur de la produc-tion stockée ou consommée, redevances de propriété, pro-duits financiers, etc.) les charges d’exploitation supportées aucours de la période d’imposition.En principe, ce bénéfice doit être déterminé d’après lesrègles du droit commun en matière d’impôt sur les sociétés,c’est-à-dire d’après celles du régime du bénéfice réel.Toutefois, les collectivités sans but lucratif sont, sous cer-taines conditions, admises à bénéficier du régime du forfait.Compte tenu de l’option qui leur est ainsi offerte, et selon lanature de leurs propriétés (terres agricoles, bois et forêts), lescollectivités sans but lucratif qui exploitent des biens rurauxsont imposables dans les conditions suivantes :

‰ Exploitations agricoles

Régime d’imposition

1759. Les collectivités imposables peuvent relever, selon lecas, soit du régime du bénéfice réel (normal ou simplifié), soitdu régime du forfait.

Régime du bénéfice réel normal

1760. Le régime réel normal s’applique :– de plein droit, aux collectivités dont les recettes annuellesmoyennes des deux années 2009 et 2010 ont excédé350 000 € ;– sur option, aux collectivités qui relèvent du forfait ou durégime réel simplifié (CGI, art. 69-III, ann. III, art. 38 sexde-cies JE et 38 sexdecies JF).

Régime du bénéfice réel simplifié

1761. Le régime réel simplifié s’applique :– de plein droit, aux collectivités dont les recettes annuellesmoyennes des années 2009 et 2010 ont été supérieures à76 300 €, mais n’ont pas excédé 350 000 € ;– sur option, aux collectivités qui relèvent du régime du forfait(CGI, art. 69-II et ann. III, art. 38 sexdecies JE).

Régime du forfait

1762. Le régime du forfait s’applique aux collectivités dont lesrecettes annuelles moyennes des deux années précédentes(2009 et 2010) n’ont pas dépassé 76 300 € et qui n’ont pasété soumises de droit à un régime de bénéfice réel en raisonde leurs recettes, depuis 1984 (CGI, art. 69-I et 69 B).

Montant du bénéfice imposable

Principe

1763. Pratiquement, les modalités de détermination du béné-fice net agricole sont, sous réserve de quelques adaptations,les mêmes que pour l’impôt sur le revenu.

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Il convient donc de se reporter aux explications figurant dansles études F-14 100 et s.

Recettes accessoires

1764. Lorsque la collectivité est imposable selon le régime dubénéfice réel (normal ou simplifié), les recettes accessoiresde la propriété, telles que celles provenant de la location dudroit d’affichage, du droit de chasse, de la concession dudroit d’exploitation de carrières, etc., doivent être inclusesdans le bénéfice agricole.En revanche, le forfait ne tient pas compte de ces recettesdont le montant doit être alors déclaré dans les revenusfonciers (cadre IV, revenus des propriétés bâties et nonbâties).On notera que les modifications apportées par l’article 7 de la loi definances rectificative pour 1997 à l’article 75 du CGI relatif auxmodalités de prise en compte des recettes accessoires pour ladétermination du bénéfice agricole (V. étude F-14 340) neconcernent pas les collectivités sans but lucratif. Les recettesaccessoires de ces dernières doivent en effet impérativement êtreincluses dans les bénéfices agricoles, quels que soient leur montantet le pourcentage du chiffre d’affaires tiré de l’activité agricole.

Plus-values de l’actif immobilisé

1765. Selon l’Administration, les plus-values provenant de lacession d’éléments d’actif immobilisé affectés à une exploita-tion agricole imposable d’après le régime du bénéfice réelsont passibles de l’impôt sur les sociétés (Doc. adm. DGI 4 H6123-10).Faute de dispositions appropriées dans le CGI, ces plus-values paraissent taxables uniformément au taux de 24 %,sans qu’il y ait lieu de distinguer selon qu’elles ont étéréalisées à court terme ou à long terme.

‰ Exploitations forestières

1766. Les collectivités demeurent, quel que soit le montantde leurs recettes, imposées d’après le régime du forfait.Le bénéfice à déclarer pour les bois et forêts est égal aurevenu cadastral, sous réserve de la réduction prévue àl’article 76-3, du CGI pour les plantations nouvelle (V. étudeF-14 890).

Modalités d’établissement de la déclaration

1767. Le cadre II de la déclaration n° 2070 comporte troislignes destinées à recevoir les indications suivantes :

ligne 1 : montant du bénéfice (colonne a) ou du déficit(colonne b) agricole réel (régime normal ou simplifié) ;

ligne 2 : montant du bénéfice forfaitaire (colonne a) ;ligne 3 : montant du bénéfice imposable (colonne a -

colonne b) ou déficit (colonne b - colonne a).

1768. Les collectivités qui déclarent leur bénéfice ou déficitréel doivent produire les tableaux annexes :– n° 2139 A à 2139 E si elles relèvent du régime simplifiéd’imposition ;– n° 2144 à 2154, lorsqu’elles sont placées sous le régime dubénéfice réel normal.

1769. Celles qui, pour la première fois, franchissent la limitedu forfait ou deviennent imposables d’après le régime dubénéfice réel normal doivent, en outre, fournir divers rensei-gnements complémentaires.Ces renseignements, identiques à ceux exigés des per-sonnes physiques, sont énumérés sur l’imprimé n° 2070 (au-dessous du cadre II, page 2).

RENSEIGNEMENTS RELATIFS À L’AFFECTATIONDES VOITURES DE TOURISME(cadre III, page 2)

1770. Sur ce point, V. § 292.

REVENUS DES PROPRIÉTÉS BÂTIES ET NONBÂTIES(cadre IV, p. 3)

Revenus à déclarer

‰ Revenus imposables

1771. Il y a lieu de déclarer sous cette rubrique les revenusprovenant de la location d’immeubles bâtis ou non bâtis :– dont la collectivité est propriétaire (unique ou indivis) ;– ou auxquels elle a vocation en qualité de membre desociétés immobilières de copropriété « transparentes ».N’ont pas à être déclarés dans ce cadre les revenus despropriétés dont les produits sont considérés comme desrevenus agricoles (V. cadre II).

1772. Il convient de distinguer pour chaque type de recette etde charge déductible, les montants à déclarer :– au titre des propriétés urbaines, c’est-à-dire les construc-tions et dépendances, y compris les terrains non bâtis situésdans des villes ou des communes rurales et qui ne font paspartie d’une exploitation agricole (colonne 2) ;– au titre des propriétés rurales, y compris les terrains nonbâtis situés en agglomération (colonne 3).Le total de chacun des postes de recettes et charges estreporté dans la colonne 1 « propriétés rurales et/ouurbaines ».

‰ Revenus non imposables

Immeubles non loués

1773. Les organismes sans but lucratif sont dispensés dedéclarer le revenu net des immeubles bâtis ou non bâtis :– dont ils se réservent la jouissance ;– ou dont ils procurent la jouissance, gratuitement ou moyen-nant un loyer symbolique, à d’autres personnes physiques oumorales.

Produits des parts de sociétés civiles immobilièresnon transparentes

1774. Les organismes sans but lucratif ne sont pas impo-sables à l’impôt sur les sociétés sur les revenus qui leur sontattribués en qualité d’associés de sociétés civiles immobi-lières non transparentes.

‰ Revenus exonérés

1775. Conformément à l’article 206, 5 du CGI, les revenustirés de la location des immeubles qui bénéficient d’uneexemption permanente de la taxe foncière en vertu desarticles 1382 et 1394 du CGI sont exonérés d’impôt sur lessociétés.L’exonération ne s’étend pas aux recettes provenant de lalocation du droit d’affichage ou du droit de chasse, de laconcession du droit d’exploitation de carrière, de redevancestréfoncières ou autres redevances qui sont déclarées danstous les cas.

Détermination du revenu imposable

‰ Généralités

1776. Le revenu imposable à l’impôt sur les sociétés est unrevenu net égal à la différence entre le montant du revenu brutet le total des charges de la propriété.

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En principe, ce revenu net doit être déterminé en retenant lemontant réel des recettes encaissées et des charges effecti-vement supportées (payées) par la propriété au cours de lapériode d’imposition.Toutefois, les collectivités en cause ont été autorisées à faireapplication du régime d’évaluation forfaitaire applicable auxpersonnes physiques en ce qui concerne d’une part les fraisde gestion, les frais d’assurances (à l’exception des primesdestinées à couvrir le risque de loyers impayés) et les amor-tissements des propriétés urbaines et d’autre part, les frais degestion et les amortissements des propriétés rurales. L’optionpour ce système revêt un caractère définitif.

1777. Les collectivités sans but lucratif ne sont pas admises àfaire application du régime optionnel d’imposition simplifiédes revenus fonciers (régime du micro-foncier) dès lors queles modalités de mise en œuvre de ce régime relèventexclusivement de l’impôt sur le revenu (CGI, art. 32 : V. étudeF-11 640).

‰ Modalités pratiques de détermination du revenuimposable

1778. En pratique, les modalités de détermination du revenunet foncier sont, sous réserve de quelques adaptations, lesmêmes que pour l’impôt sur le revenu.Il en résulte les conséquences suivantes :

Recettes brutes

1779. Les recettes brutes s’entendent, au titre d’une annéeou d’un exercice, des loyers et fermages encaissés, majorésdes recettes provenant :– de la location du droit d’affichage ;– de la location du droit de chasse ou de pêche ;– de la location de toits pour les antennes de téléphoniemobile ;– de la concession du droit d’exploitation de carrières oud’une source thermale ;– des redevances tréfoncières ou autres redevances.Ces recettes sont également majorées :– des dépenses qui sont par nature déductibles et quiincombent au propriétaire mais qui sont mises par conventionà la charge des locataires ;– des subventions (ANAHR, ANAH) ;– des indemnités d’assurance.Les subventions et les indemnités qui sont versées en compensationd’une perte de recette foncière ou qui financent une chargedéductible des revenus fonciers sont imposables à l’impôt sur lerevenu au titre des revenus fonciers. Les seules subventions etindemnités qui n’ont pas à être déclarées en revenus fonciers sontcelles qui financent une charge non déductible de ces revenus ouqui ont le caractère de dommages et intérêts, c’est-à-dire qui ne fontque compenser le préjudice subi par le bailleur.

Charges déductibles

1780. Les charges déductibles sont constituées par lesdépenses payées au cours de la même année ou du mêmeexercice.

Frais d’administration et de gestion

1781. Les frais d’administration et de gestion (ligne 6)regroupent :– les rémunérations de toute nature (rémunérations enespèces, charges sociales et fiscales, avantages en nature)versées aux gardes et concierges d’immeubles (bâtis ou nonbâtis) collectifs ou de maisons individuelles ;– les rémunérations, honoraires et commissions versées à untiers pour la gestion de l’immeuble ;

– les honoraires des notaires, avocats, huissiers ou expertsexposés pour le règlement d’un différend avec les locataires,d’un litige portant sur la location de l’immeuble.

Autres frais de gestion

1782. Les autres frais de gestion (ligne 7) s’apprécient pourchaque local donné en location à un même locataire. Ils sontconstitués notamment des frais de correspondance, d’achatde matériels, de logiciels, d’équipements informatiques, decommunication, de promotion et publicité, de déplacements,des frais d’enregistrement de baux. En cas de location deplusieurs parcelles ou lots non adjacents à un même preneur,le montant de 20 € s’apprécie parcelle par parcelle.Aucun complément de déduction ne doit être pratiquélorsque le montant réel des autres frais de gestion est supé-rieur à 20 € par local.

Primes d’assurances

1783. Sont déductibles pour leur montant réel (ligne 8),l’ensemble des primes d’assurance qui couvrent des risquesqui sont susceptibles d’affecter les immeubles donnés enlocation et que le bailleur doit supporter (ce qui exclut lesprimes qui couvrent des risques liés aux récoltes, au bétail,au matériel ou au mobilier).Les primes d’assurance qui garantissent des objets classésou inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments his-toriques exposés au public dans un immeuble historiqueauquel ils sont attachés à perpétuelle demeure sont déduc-tibles.Ces primes doivent avoir été payées en 2011, quelle que soitla date de souscription du contrat d’assurance (les primesversées antérieurement à cette date ne sont pas déductiblesmême pour la fraction qui couvre une période postérieure).

Dépenses de réparation, d’entretien et d’amélioration

1784. Bien qu’elles présentent, par nature, le caractère dedépenses amortissables, les dépenses d’amélioration sont,sous certaines conditions, déductibles du revenu brut.Sont visés (ligne 9) :– les travaux afférents à des locaux d'habitation qui ont pourobjet d'assurer une meilleure utilisation de l'immeuble et sonadaptation aux conditions modernes de vie, soit par unemodification de son aménagement, soit par l'adjonction d'ins-tallations, d'équipements ou d'éléments de confort nouveauxou complémentaires. Tel est le cas, par exemple, de l'installa-tion du chauffage central, du tout-à-l'égout, d'une salle d'eau,etc. (CGI, art. 31, I, 1° b). Cependant, le montant des travauxn'est pas déductible lorsque la structure et la destination del'immeuble sont modifiées par l'exécution de ces travaux ;– les dépenses d'amélioration afférentes aux locaux profes-sionnels et commerciaux destinés à protéger ces locaux deseffets de l'amiante ou à faciliter l'accueil des handicapés àl'exclusion des frais correspondant à des travaux deconstruction, de reconstruction ou d'agrandissement (CGI,art. 31, I, 1° b bis : V. étude F-11 670) ;– les dépenses d'amélioration afférentes aux propriétésrurales sont déductibles si elles ne sont pas de nature àentraîner un accroissement de la valeur de la propriété rurale.Sont également déductibles, les dépenses afférentes auxtravaux d'amélioration et de construction qui s'incorporentaux bâtiments d'exploitation rurale et qui sont destinés àsatisfaire aux obligations prévues par la loi n° 76-663 du 19juillet 1976 relative aux installations classées pour la protec-tion de l'environnement (CGI, art. 31, I, 2° c bis : V. étude F-11680). Ces dépenses, ainsi que celles qui ont été exposéespour la réparation ou l'entretien des immeubles, doivent êtredétaillées dans la rubrique B.

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Les dépenses payées en 2011 qui correspondent à des subventionsou à des indemnités imposées en revenus fonciers sont déductiblesau titre de l'année 2011.

Charges récupérables non récupérées au départ dulocataire

1785. Les dépenses supportées pour le compte du locatairepar le propriétaire (frais de chauffage, d'éclairage, entretiendes ascenseurs, taxe de balayage et d'enlèvement desordures ménagères) dont il n'a pas pu obtenir le rembourse-ment au 31 décembre 2011, l'année de départ du locataire,sont déductibles des revenus fonciers imposables pour leurmontant versé en 2011 (ligne 10).

Impositions (y compris la CRL)

1786. Seuls peuvent être déduits les impôts perçus au profitdes collectivités locales et d'organismes divers sur les pro-priétés dont les revenus sont déclarés et dont le paiementincombe normalement au propriétaire (taxes foncières, etc.).La taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux dans larégion Île-de-France et la contribution sur les revenus locatifssont déductibles dans les mêmes conditions. Ces impôts nepeuvent être déduits que s'ils ont été effectivement payés aucours de l'année d'imposition, quelle que soit l’année àlaquelle se rapporte l’imposition (ligne 12) (V. étude F-11670).

Amortissements des constructions fiscalementdéductibles

1786-a. L’entreprise doit porter dans la colonne 2 les amortis-sements déductibles du résultat taxable, pratiqués au coursde l’exercice au titre des propriétés urbaines, et dans lacolonne 3, ceux relatifs aux propriétés rurales (la somme desamortissements est reportée dans la colonne 1).

Provisions pour charge de copropriété

1787. Il convient d'indiquer (ligne 14) le montant total desprovisions pour charges versées en 2011 par le propriétaireau syndic de copropriété. Ces provisions comprennent descharges déductibles ou non des revenus fonciers, descharges récupérables ou non auprès des locataires. Une foisla ventilation de ces charges opérée par le syndic de copro-priété, le propriétaire doit régulariser ces provisions. En effet,seules les charges effectivement déductibles pour leur mon-tant réel et incombant de droit au propriétaire doivent êtreprises en compte pour la détermination du revenu foncierimposable.

Régularisation des provisions pour charges decopropriété déduites au titre de 2010

1788. À l'aide de l'arrêté des comptes de la copropriété autitre de l'année 2010, il convient de porter sur la ligne 15, lesprovisions pour charges de copropriété inscrites lignes 15 dela déclaration n° 2070 de l'année 2010 qui correspondent à :– des dépenses couvertes par la déduction forfaitaire pourfrais divers ;– des charges non déductibles des revenus fonciers impo-sables ;– l'éventuel solde positif résultant de l'approbation descomptes de l'année 2010. Ce solde positif correspond à ladifférence entre le montant total des provisions pour chargesde copropriété déduites au titre de 2010, et le montant totaldes dépenses déductibles, des dépenses non déductibles,des charges couvertes par la déduction forfaitaire pour fraisdivers et des dépenses récupérables indiqués sur l'arrêtédes comptes de la copropriété au titre de l'année 2010.Si ce solde est négatif, il est déductible en ligne 15.

1789. Numéro réservé.

Modalités d’établissement de la déclaration

1790. Les collectivités doivent remplir intégralement le cadreIV.

1791. Par suite, doivent être dégagés :– ligne 18 le revenu net ou déficit des propriétés rurales eturbaines (par catégorie d’immeubles) ;– ligne 20 le total des revenus ou déficits des propriétés bâtieset non bâties.

Situations particulières

‰ Locations assujetties à la TVA

1792. Les collectivités qui louent des emplacements pour lestationnement des véhicules doivent déclarer les recettes etles dépenses relatives à ces locaux hors taxe.Il en est de même des collectivités qui louent des immeublesou des locaux nus (à usage industriel, commercial ou debureaux) lorsqu’elles ont opté pour l’assujettissement à laTVA.En cas d’option en cours d’année, les dépenses payéesdurant les mois précédant celui au cours duquel l’option a étéformulée sont déductibles des revenus fonciers pour leurmontant TVA comprise.

‰ Bâtiments d’exploitation des propriétés rurales

1793. Selon l’Administration, les revenus des bâtimentsd’exploitation des propriétés rurales (écuries, granges, han-gars, caves, celliers, pressoirs, etc.) sont passibles de l’impôtsur les sociétés.La fraction des fermages correspondante doit donc êtrecomprise dans les recettes brutes.Corrélativement, les charges qui s’y rapportent peuvent êtredéduites.Lorsque les loyers provenant de la location de bâtimentsruraux sont soumis à la TVA sur option (V. étude F-30 400),ces loyers et les charges correspondantes doivent êtredéclarés pour leur montant hors taxe.En d’autres termes, les collectivités sans but lucratif doiventfaire état de l’ensemble des fermages encaissés et descharges payées au cours de l’exercice ou de la périoded’imposition, y compris la fraction se rapportant aux bâti-ments d’exploitation.

‰ Monuments historiques

1794. L’article 156, II, 1° ter du CGI autorise, sous certainesconditions, les personnes physiques à déduire de leur revenuimposable une fraction des charges foncières afférentes auximmeubles dont elles se réservent la jouissance lorsque cesimmeubles :– sont classés monuments historiques ou inscrits à l’inven-taire supplémentaire ;– ou font partie du patrimoine national en raison de leurcaractère historique ou artistique particulier et auront étéagréés à cet effet par le ministre chargé du Budget ou enraison du label délivré par la « Fondation du patrimoine » enapplication de l’article 2 de la loi n° 96-590 du 2 juillet 1996relative à la « Fondation du patrimoine » si ce label a étéaccordé sur avis favorable du service départemental del’architecture et du patrimoine ;– ou qui font partie du patrimoine national en raison du labeldélivré par la Fondation du patrimoine sur avis favorable duservice départemental de l’architecture et du patrimoine.La déduction, dont les conditions et limites sont fixées par lesarticles 41-E à 41-J de l’annexe III au CGI, est égale, selon le

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cas, à 50 % ou 100 % des charges supportées par le proprié-taire.L’article 46 quater OA de l’annexe III au CGI étend cettemesure aux organismes sans but lucratif visés à l’article 206,5 du même code.Pour plus de détails sur les modalités d’application de ladéduction, voir l’étude F-10 400.

‰ Bail à réhabilitation

1795. Pendant la durée du bail, les loyers et recettes acces-soires sont imposables dans les conditions normales.En fin de bail, le prix de revient des travaux exécutés par lepreneur doit normalement être compris dans les produitsimposables (ligne 3 de la rubrique A), qu’il s’agisse de travauxd’amélioration ou de travaux de construction, reconstructionou d’agrandissement.En contrepartie, le bailleur peut déduire les sommes payéespar le preneur lorsqu’elles présentent le caractère dedépenses d’amélioration (ligne 11).En revanche, le coût des travaux de construction, de recons-truction ou d’agrandissement, qui, en matière de revenusfonciers, est réputé couvert par la déduction forfaitaire, n’estpas déductible (CGI, art. 33 quinquies. - BOI 5 D-5-91).Toutefois, le prix de revient des travaux de construction, dereconstruction et d’agrandissement réalisés par le preneur nedonne lieu à aucune imposition au nom du bailleur lorsqueleur réalisation est prévue par le contrat (L. n° 98-657, 29 juill.1998, art. 49).En conséquence, en fin de bail, le prix de revient des travauxde construction, de reconstruction ou d’agrandissementeffectués par le preneur d’un bail à réhabilitation n’a pas àfigurer sur la déclaration n° 2070.

CONTRIBUTION ANNUELLE SUR LES REVENUSLOCATIFS

1796. Le cadre D de la page 3 de la déclaration n° 2070concerne la contribution sur les revenus locatifs (CGI, art. 234nonies à 234 quindecies).La contribution annuelle sur les revenus locatifs s’appliqueaux revenus des immeubles bâtis achevés depuis 15 ans aumoins au 1er janvier de l’année de l’imposition et perçus aucours de l’année.Elle est due par les personnes physiques ou morales, pour lesrevenus des locations de locaux dont la durée est limitée,même si la location résulte d’un contrat n’ayant pas le carac-tère juridique d’un bail.Les immeubles bâtis doivent être achevés depuis 15 ans aumoins au 1er janvier de l’année d’imposition.La base imposable à la contribution annuelle sur les revenuslocatifs est égale aux recettes nettes perçues au cours del’année 2011.

Ces recettes s’entendent des revenus de locations augmen-tés de toutes les recettes accessoires (y compris les droitsd’affichage, les subventions, les primes et indemnités d’assu-rance destinées à financer des charges déductibles ou àdédommager le bailleur d’une dépréciation de son capital) etdu montant des dépenses incombant normalement à l’asso-ciation (au bailleur) et mises par convention à la charge dulocataire, à l’exclusion de la CRL.Sont exclus de la base de la contribution sur les revenuslocatifs, les appels provisionnels de charges et les rembour-sements de charges perçus des locataires.

1797. Des exonérations sont prévues notamment, pour lesrevenus des locations :

– dont le montant annuel n’excède pas 1 830 € par local ;– donnant lieu au paiement de la TVA ;– consenties en vertu des livres I et II du Code de l’actionsociale et des familles et exclusivement relatives au servicede l’aide sociale ;– des immeubles appartenant aux organismes d’habitation àloyer modéré ;– des logements qui ont fait l’objet de travaux de réhabilita-tion, lorsque ces travaux ont été financés à hauteur d’aumoins 15 % de leur montant par une subvention versée parl’ANAH pour les quinze années suivant celle de l’achèvementdes travaux ;– des logements antérieurement vacants pendant une duréed’au moins un an, lorsqu’ils sont loués dans le cadre d’uneconvention conclue depuis le 1er juillet 2004 avec l’ANAH,l’exonération s’appliquant jusqu’au 31 décembre de la troi-sième année suivant celle de la conclusion du bail ;– des logements appartenant aux organismes sans but lucra-tif qui les mettent à disposition de personnes défavorisées(CGI, ann. III, art. 58-0 A : V. étude F-72 400).Pour plus de détails, V. étude F-72 400.

DÉTERMINATION DU BÉNÉFICE TAXABLE

RÉCAPITULATION DES REVENUS IMPOSABLES(Cadre V page 4)

Totalisation des revenus

1798. Les revenus nets déclarés sous les cadres I, II et IV del’imprimé doivent être totalisés algébriquement.Le déficit subi dans une catégorie de revenus peut donc, lecas échéant, venir en déduction des bénéfices réalisés dansles autres catégories.

Report des déficits antérieurs

1799. Ce report s’effectue en avant dans les mêmes condi-tions que pour les personnes morales assujetties à l’impôtd’après le régime de droit commun (V. étude F-21 550).En particulier, les déficits fonciers demeurent imputables, lecas échéant, sur les revenus mobiliers et les bénéficesagricoles.En effet, les dispositions de l’article 156, I, 3° du CGI, en vertudesquelles les déficits fonciers ne peuvent s’imputer sur lerevenu global du propriétaire que dans une certaine limite(pour plus de détails, V. étude F-11 770) ne sont pas appli-cables aux personnes morales passibles de l’impôt sur lessociétés.

1800. Les collectivités exerçant une activité mixte peuvent,sur leur demande, obtenir la compensation entre le déficitrésultant de leurs activités « lucratives » et leurs revenusfonciers, agricoles ou mobiliers, ou réciproquement (Doc.adm. DGI 4 H 6123-9).Cette compensation s’effectue à l’euro pour l’euro.Les déficits ainsi compensés ne sont plus susceptibles dereport.

1801. Le droit au report des déficits est illimité pour ceuxconstatés au cours d’exercices ouverts depuis le 1er janvier2004 ainsi que pour ceux restant à reporter à la clôture del’exercice précédant le premier exercice ouvert depuis cettedate. Pour les organismes dont l’exercice coïncide avecl’année civile, cette possibilité de report concerne les déficitssubis au titre des exercices ouverts depuis le 1er janvier 1999.

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1802. Les revenus de capitaux mobiliers imposables à 24 %sont indiqués dans la première colonne (bénéfice). Il s’agit dereporter dans la colonne 1 le chiffre figurant au § 1 ligne 1 ou4.Les revenus de dividendes imposés à 15 % sont reportésdans la colonne 1 (ou 2 s’il s’agit d’un déficit) pour le montantqui figure au § I, ligne 3.

1803. Les revenus des exploitations agricoles ou forestièressont indiqués dans la première colonne (bénéfice) ouseconde colonne (déficit). Il s’agit de reporter dans la colonne1 ou 2 le chiffre figurant au § II, ligne 3.

1804. Les revenus des propriétés bâties et non bâties sontindiqués suivant le cas dans la première colonne (bénéfice)ou seconde colonne (déficit). Il s’agit de reporter dans lacolonne 1 ou 2 le chiffre figurant au IV, ligne 19.

1805. Le solde bénéficiaire (colonne 1 – colonne 2) est àreporter dans la case A.Le solde déficitaire (colonne 2 – colonne 1) est à reporter dansla case B.

1806. Le montant total des déficits antérieurs restant à repor-ter est porté dans la case C.

1807. Après imputation des déficits s’ils existent, le solde desrevenus taxables à 24 % est indiqué dans la case E (A – C) encas de solde bénéficiaire et dans la case F (C – A) ou (B + C)en cas de solde déficitaire.

1808. Les revenus qui sont taxables à 10 % sont indiquésdans la case G.Comme l’ensemble des revenus est imposable au taux de24 %, il convient de porter :

Case H : les 10/24 du montant brut de la case G si lacollectivité a réalisé un solde bénéficiaire (case E remplie) ;

Case I : les 10/24 de la différence (case G - case F) si lesrevenus mobiliers (case G) sont supérieurs au déficit (caseF) ;

Case J : la différence (case F - case G), si le déficit (case F)est supérieur ou égal aux revenus mobiliers (case G).

1809. Le montant du bénéfice imposable à 24 % (total descases E et H ou E et I) est porté dans la case L puis reportédans la cas MI de la page 1.Le montant du déficit est porté dans la case M (elle est égale àla case F ou la case J).Les associations et organismes sans but lucratif tenus au dépôt de ladéclaration n° 2070 doivent désormais cocher la case en fin decadre V dès lors que, d’une part, ils réalisent des recettes d’unmontant hors taxe qui excède 152 500 € et que, d’autre part, ilsdonnent en location un ou plusieurs locaux nus à usage profession-nel.

Abattement et décote

‰ Dispositions générales

1810. En vertu de l’article 219 bis, II du CGI, l’impôt sur lessociétés n’est pas mis en recouvrement si son montant annueln’excède pas 150 € (franchise).Si ce montant est compris entre 150 € et 300 €, la cotisationfait l’objet d’une décote égale à la différence entre 300 € et cemontant.

‰ Dispositions particulières aux fondationsreconnues d’utilité publique

1811. Les fondations reconnues d’utilité publique sont exoné-rées d’impôt sur les sociétés sur leurs revenus patrimoniaux(CGI, art. 219 bis, III).

1812. à 1899. Numéros réservés.ê

ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS SANS BUTLUCRATIF - DÉCLARATION N° 2070

• 222 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 107: Lexis Nexis Intégration

IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS ET CONTRIBUTIONS ASSIMILÉESRelevé de solde

Déclaration n° 2572

Sommaire

n° de §

PRINCIPES GÉNÉRAUX.......................... 1900

IDENTIFICATION - MODALITÉS DEPAIEMENT

Identification de l’entreprise .................. 1905

Date limite de paiement.......................... 1907

Montant à payer ou excédent dégagé .. 1910

Demande de remboursement decréances fiscales..................................... 1911

CRÉANCES ET INFORMATIONS DEL’EXERCICE

Moyens de paiement............................... 1913

Impôt sur les sociétés dû au titre del’exercice .................................................. 1914

Montants des taxes assimilées à l’im-pôt sur les sociétés constatées aucours de l’exercice.................................. 1915

Données utiles au calcul des acomptesde l’exercice suivant ............................... 1916

Montants des créances d’impôtsconstatées au cours de l’exercice ........ 1917

Créances non reportables et non resti-tuables....................................................... 1918

Créances non reportables etrestituables ................................................ 1919

n° de §

Créances reportables................................ 1920

FICHE DE CALCUL POUR LA LIQUIDA-TION DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉSET DES CONTRIBUTIONS ASSIMILÉES. 1921

Imputation des créances fiscales del’exercice, non restituables au titre del’exercice (acomptes et solde)............... 1923

Imputation des créances fiscales repor-tables au titre de l’exercice (acompteset solde).................................................... 1924

Imputation des créances fiscales del’exercice, restituables............................ 1925

Montant de l’impôt sur les sociétés dûau titre de l’exercice ............................... 1926

Montant de la contribution sociale surl’impôt sur les sociétés due au titre del’exercice .................................................. 1927

Montant de la contribution annuelle surles revenus locatifs (CRL) due au titrede l’exercice............................................. 1928

Montant total à payer ou excédentconstaté.................................................... 1929

Modalités de paiement............................ 1930

RELEVÉ DE SOLDE DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS N° 2572

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 223

Page 108: Lexis Nexis Intégration

Principes généraux

1900. Le relevé de solde n° 2572 est utilisé par les personnesmorales de droit public et de droit privé redevables de l’impôtsur les sociétés et/ou des contributions assimilées à l’impôtsur les sociétés, notamment la contribution sur les revenuslocatifs.

L’imprimé n° 2572 « 2012 » reprend en page 2 uniquementles crédits d’impôts les plus fréquemment servis.Dès lors, si la société bénéficie d’un crédit d’impôt ne figurantpas à la page 2 de l’imprimé n° 2572, elle doit cocher lacase 39 « autres créances ne figurant pas sur cette page(voir le détail sur l’annexe n° 2572 A) » ligne I-D29, de cettemême page.Ces autres crédits et réductions d’impôts figurent dorénavantsur un document annexe, l’imprimé n° 2572 A, uniquementtéléchargeable, disponible sur : www.impots.gouv.fr qui doitimpérativement être joint à l’imprimé n° 2572, s’il est servi.

Nouveau

L’imprimé n° 2075 millésimé « 2012 » a été aménagé cetteannée pour tenir compte de la nouvelle contribution excep-tionnelle de 5 % (CGI, art. 235 ter ZAA. - L. fin. rect. 2011,n° 2011-1978, art. 30 : V. D.O Actualité 2/2012, n° 17, § 3 ets.).L’imprimé n° 2075 est modifié pour tenir compte de cettenouveauté. Ainsi, une ligne 02 est créée à cet effet.

1901. Les filiales appartenant à un groupe intégré fiscale-ment qui ne paient pas l’impôt sur les sociétés à leur nom,doivent utiliser le relevé de solde n° 2572 et remplir unique-ment les rubriques concernant la contribution annuelle sur lesrevenus locatifs (CRL) dont elles restent personnellementredevables.

1902. Lorsque la société déclare ses opérations sur un for-mulaire papier elle doit utiliser l’imprimé n° 2572 qui lui estadressé, préidentifié, à l’approche de la date de paiement.Cependant s’il n’est pas parvenu, elle peut se procurer cetimprimé soit sur le site internet : http://www.impots.gouv.fr,soit auprès du service des impôts des entreprises (SIE).

1903. L’entreprise doit joindre au présent relevé de solden° 2572, les imprimés déclaratifs justifiant les crédits ouréductions d’impôts constatés au titre de l’exercice, ainsi quel’annexe n° 2572 A, le cas échéant.

1904. L’imprimé n° 2572 « relevé de solde - impôt sur lessociétés et contributions assimilées » se présente en troisparties permettant :

Page 1 : de vérifier les éléments d’identification et d’indi-quer les résultats de la liquidation de l’impôt sur les sociétéset des contributions assimilées en déterminant un montant àpayer ou un excédent constaté ;

Page 2 : de porter à la connaissance de l’Administration lemontant de l’impôt brut (avant imputation des créances) et lesmontants des créances nées au cours de l’exercice liquidé.Ces informations permettent à l’Administration de vérifier, lorsde la liquidation de cet exercice ou des exercices suivants,que la société a bénéficié de toutes les imputations aux-quelles elle a droit ;

Pages 3 et 4 : d’indiquer le détail de la liquidation de l’impôtau moyen d’une fiche de calcul conçue comme un outild’aide. En pratique, les pages 3 et 4 doivent utilement êtrecomplétées en premier lieu ; certaines lignes devant êtrereportées en pages 1 ou 2 de l’imprimé.

Identification - modalités de paiement(page 1)

‰ Identification de l’entreprise

1905. La première partie de la page 1 du relevé de solden° 2572 rappelle les coordonnées de l’entreprise.Il appartient à la société de vérifier la pertinence des informa-tions indiquées par l’Administration et, le cas échéant, debarrer et de rectifier en rouge les mentions qui s’avéreraienterronées.En cas d’utilisation d’un relevé de solde qui ne serait paspréidentifié, une attention particulière doit être apportée àl’indication de la désignation de l’entreprise (nom et adressede l’entreprise, numéro SIRET, etc.) ainsi qu’à la dated’ouverture et la date de clôture de l’exercice liquidé.

1906. Concernant les arrondis fiscaux la base imposable et lemontant de l’impôt sont arrondis à l’euro le plus proche. Lesbases et cotisations strictement inférieures à 0,50 € sontnégligées et celles supérieures ou égales à 0,50 € sontcomptées pour 1 €.

‰ Date limite de paiement

1907. La date limite de paiement du solde de l’impôt sur lessociétés et des contributions assimilées intervient en principele 15 du 4e mois qui suit la clôture de l’exercice. Elle figure enhaut à gauche de l’imprimé préidentifié.Le relevé de solde doit être déposé au plus tard le 15 avril2012 par les entreprises ayant arrêté un exercice le31 décembre 2011 (ou le 15 du quatrième mois qui suit laclôture de l’exercice pour les entreprises dont l’exercice, necoïncide pas avec l’année civile), en même temps que lepaiement de l’impôt.Les entreprises qui sont éligibles à un crédit d’impôt qui ne figurepas sur l’imprimé n° 2572 doivent renseigner l’imprimé n° 2572 A etle déposer dans les mêmes conditions que l’imprimé n° 2572.

Le retard de paiement de l’impôt sur les sociétés, de l’IFA : dela contribution exceptionnelle de 5 %, des contributionsassises sur l’IS et de la contribution sur les revenus locatifsdonne lieu au versement de l’intérêt de retard (CGI, art. 1727)et d’une majoration de 5 % du montant des sommes dont leversement a été différé.

1908. Le versement doit être effectué auprès du service desimpôts des entreprises du lieu de dépôt de la déclaration derésultats. Sur un imprimé préidentifié, cette adresse figuredans l’encart dénommé « adresse du service ».

Les entreprises qui relèvent de la DGE sont soumises àl’obligation de transmission électronique de leurs déclara-tions de résultats afférentes à l’exercice 2011 (CGI art. 1649quater B quater). Elles sont tenues d’acquitter par télérégle-ment (procédure « Satelit ») l’IS, la contribution exception-nelle de 5 %, l’IFA et la contribution sociale sur l’IS. Laliquidation de ces impositions est opérée grâce au relevé desolde n° 2572 à la date limite de paiement de l’impôt sansbénéfice du délai de quinze jours supplémentaires accordépour le dépôt de la déclaration de résultats et de ses annexes(BOI 13 K-2-05, 8 avr. 2005).

1909. Le cadre réservé à la correspondance permet la corres-pondance éventuelle avec les services fiscaux. Il convient d’ysignaler notamment les erreurs ou les changements interve-nus dans la situation de l’entreprise (dénomination, activité,adresse, SIRET, etc.).

‰ Montant à payer ou excédent constaté

1910. Il convient de reporter aux ligne 01 « impôt sur lessociétés », ligne 03 « contribution sociale » et ligne 04

RELEVÉ DE SOLDE DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS N° 2572

• 224 © LexisNexis SA ‰ D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012

Page 109: Lexis Nexis Intégration

« contribution annuelle sur les revenus locatifs », les mon-tants figurant page 4 (lignes II-D02, II-E05 et II-F03) et deporter le total de ces lignes ligne 05 « totaux ».

Nouveau

Pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2011 etjusqu’au 30 décembre 2013, une contribution exceptionnellede 5 % est instituée pour les grandes entreprises assujetties,de plein droit ou sur option, à l’impôt sur les sociétés et quiréalisent un chiffre d’affaires de plus de 250 M€ (CGI, art. 235ter ZAA. - L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978, art. 30 : V. D.OActualité 2/2012, n° 17, § 3 et s.).L’imprimé n° 2075 est modifié pour tenir compte de cettenouveauté. Ainsi, une ligne 02 est créée à cet effet.

Il convient de reporter aux ligne 06 « impôt sur les sociétés »,ligne 08 « contribution sociale » et ligne 09 « contributionannuelle sur les revenus locatifs », les montants figurant page4 (lignes II-DO3, II-E06 et II-F04) et de porter le total de ceslignes ligne 10 « totaux ».Si le montant porté ligne 05 est supérieur à celui porté ligne10, il convient d’indiquer le montant total à payer ligne 11.Si le montant porté ligne 05 est inférieur à celui porté ligne 10,il convient d’indiquer le montant de l’excédent dégagé au titrede l’exercice, ligne 12.Il convient d’indiquer ligne 13 l’éventuel montant de l’excé-dent constaté ligne 12 que l’entreprise a utilisé en paiementdu premier acompte de l’exercice suivant.Il convient d’indiquer ligne 14 le montant de l’excédent netdont l’entreprise demande le remboursement. Ce montant estégal à la différence entre les lignes 12 et 13. Le relevé desolde tient lieu de demande de remboursement (joindre unRIB).

‰ Demande de remboursement de créances fiscales

1911. L’imprimé n° 2572 est également un support pour lesdemandes de remboursement de créances.Il s’agit soit :

des créances non reportables et restituables (décrites aucadre I-D), l’année de constatation des créances, c’est-à-direl’année d’ouverture de l’exercice au titre duquel ces créancesont été déclarées ;

des créances reportables et restituables venant à expira-tion ou dont le remboursement est demandé à titre anticipé :tel est le cas du crédit d’impôt recherche, de l’option pour lereport en arrière des déficits et du crédit d’impôt pour inves-tissement en Corse.

1912. Pour le crédit d’impôt pour investissement en Corse,l’année de constatation de la créance s’entend de l’annéed’ouverture de l’exercice au titre duquel la créance a étédéclarée.Concernant le report en arrière de déficits l’année de consta-tation de la créance s’entend de l’année de clôture de l’exer-cice au titre duquel cette créance a été déclarée.Dans tous les cas le montant du remboursement demandécorrespond au solde disponible après la liquidation du soldede l’impôt dû au titre de l’exercice (déclaration n° 2572 au titreduquel la restitution des créances est demandée).C’est l’imprimé n° 2573 qui doit être souscrit en cas dedemande de remboursement anticipé d’une créance dereport en arrière des déficits ou de crédit d’impôt recherchepour une entreprise placée en liquidation ou redressementjudiciaires.

Créances et informations de l’exercice(cadre I, page 2)

‰ Moyens de paiement

1913. Les moyens de paiement doivent être impérativementlibellés à l’ordre du Trésor Public.Les redevables dont le chiffre d’affaires hors taxes de l’exer-cice précédent est supérieur à 760 000 € ont l’obligation depayer l’impôt sur les sociétés et les contributions assimiléespar virement sur le compte du Trésor à la Banque de France.Les coordonnées bancaires du compte sur lequel les vire-ments doivent être opérés sont présentées à la rubrique« SIE ; RIB... ».Il convient de reporter en l’état les informations figurant à larubrique « référence » sur l’avis de virement transmis par labanque de l’entreprise.Dans le cas où cette information ne serait pas présente, ilconvient de contacter le service des impôts du lieu de dépôtde la déclaration de résultats.

‰ Impôt sur les sociétés dû au titre de l’exercice(cadre I-A)

1914. Ce cadre concerne les lignes suivantesLigne I-A01 : l’impôt sur les sociétés au taux normal.

L’impôt est calculé en appliquant le taux à 33,1/3 % aubénéfice imposable ;

Ligne I-A02 : l’impôt sur les sociétés au taux réduit. L’impôtest calculé en appliquant le taux à 15 % au bénéfice impo-sable (dispositions réservées aux PME dans la limite de38120 €) ;

Ligne I-A03 : l’impôt sur les plus-values nettes à long terme.L’impôt est calculé en appliquant le taux à 15 % ;

Ligne I-A04 : autre impôt à taux particulier. Cette rubriquepermet de mentionner l’impôt bénéficiant d’un taux particulier(exemple taux à 19 %) ;

Ligne I-A05 : la somme des montants indiqués lignes I-A01à I-A04 correspondant à l’impôt brut. Cette somme est àreporter page 2, ligne 15.

‰ Montants des taxes assimilées à l’impôt sur lessociétés constatées au cours de l’exercice(cadre I-B)

1915. Il convient d’inscrire :Ligne I-B01 : le montant brut de la contribution sociale sur

l’impôt sur les sociétés. Ce montant est nécessaire pour lecalcul de l’impôt net dû au titre de l’exercice. Il faut reporter enpage 2 le montant figurant page 4, ligne II-E01 ;

Ligne I-B02 : le montant brut de la contribution annuelle surles revenus locatifs (CRL). Ce montant est nécessaire pour lecalcul de l’impôt net dû au titre de l’exercice. Il faut reporter enpage 2 le montant figurant page 4, ligne II-F01 ;

Nouveau

Ligne I-B03 : le montant de la contribution exceptionnellede 5 % au titre de l’exercice. Ce montant est nécessaire pourle calcul de l’impôt net dû au titre de l’exercice.

Une contribution exceptionnelle de 5 % est instituée pour lesgrandes entreprises assujetties, de plein droit ou sur option, à l’impôtsur les sociétés et qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de250 M€ (CGI, art. 235 ter ZAA. - L. fin. rect. 2011, n° 2011-1978,art. 30 : V. D.O Actualité 2/2012, n° 17, § 3 et s.)..

RELEVÉ DE SOLDE DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS N° 2572

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 225

Page 110: Lexis Nexis Intégration

‰ Données utiles au calcul des acomptes de l’exercicesuivant(cadre I-C)

1916. La ligne I-C01 permet à l’Administration de disposerdes informations nécessaires pour mentionner sur les relevésd’acompte préidentifiés un montant indicatif d’impôt à payer.Il convient de mentionner sur la ligne I-C01 le montant del’impôt exclu du calcul des acomptes d’impôt sur les sociétés.Il s’agit de l’impôt sur les plus-values à long terme calculé autaux réduit correspondant aux cessions d’éléments d’actif.

‰ Montants des créances d’impôts constatées aucours de l’exercice(cadre I-D)

1917. Les créances de l’exercice sont classées en fonctionde l’utilisation dont elles peuvent faire l’objet.

1918. Créances non reportables et non restituables - Cescréances sont exclusivement imputables sur le solde del’exercice et ne peuvent ni être reportées sur un exerciceultérieur ni faire l’objet d’une restitution :

Ligne I-D01 : montant des crédits d’impôts attachés à desrevenus de valeurs mobilières étrangères, imputable surl’impôt sur les sociétés de l’exercice (joindre l’imprimén° 2066) ;

1919. Créances non reportables et restituables - Ilconvient de porter sur les lignes :

Ligne I-D06 : le montant total du crédit d’impôt formationdes dirigeants d’entreprise. Il convient de porter le montantfigurant sur l’imprimé n° 2079 FCE SD et le joindre ;

Ligne I-D07 : le montant total du crédit d’impôt famille. Ilconvient de porter le montant figurant sur l’imprimén° 2069 FA SD et le joindre ;

Ligne I-D08 : le montant total du crédit d’impôt en faveur del’apprentissage. Il convient de porter le montant figurant surl’imprimé n° 2079 A SD et le joindre.

1920. Créances reportables - Il convient de porter sur leslignes :

Ligne I-D23 : le montant total du crédit impôt recherche. Ilconvient de porter le montant figurant sur l’imprimé déclaratifn° 2069 A et de joindre l’imprimé ;

Ligne I-D24 : le montant du report en arrière de déficits. Ilconvient de porter le montant figurant sur l’imprimé n° 2039 etde joindre l’imprimé ;

Ligne I-D25 : le montant total de la réduction d’impôt au titredu mécénat (V. étude F-92 700). Il convient de porter lemontant figurant sur l’imprimé n° 2069 M SD et de joindrel’imprimé ;

Nouveau

Ligne I-D26 : le montant des dons consentis à des orga-nismes étrangers au titre du mécénat.Le champ d’application des différents dispositifs de réductionsd’impôts pour dons a été étendu, sous condition d’agrément, auxdons consentis au profit d’organismes étrangers dont le siège estsitué dans un État membre de l’UE ainsi qu’en Islande, en Norvègeou au Liechtenstein, lorsque ces organismes présentent des objec-tifs et des caractéristiques similaires à ceux des organismes français(L. fin. rect. 2009, n° 2009-1674, 30 déc. 2009, art. 35 : V. D.OActualité 5/2012, n° 6, § 1 et s.).

Ligne I-D29 : il convient de cocher la case 39 si l’entreprisedéclare des créances ne figurant pas sur la page 2 del’imprimé n° 2572 et de les mentionner sur l’annexe n° 2572 Adisponible sur www.impots.gouv.fr

Fiche de calcul pour la liquidation de l’impôtsur les sociétés et des contributions assimilées(cadre II, pages 3 et 4)

1921. Cette fiche de calcul permet de porter à la connais-sance de l’Administration le détail de la liquidation de l’impôtdû au titre de l’exercice. Elle constitue en outre un outil d’aideà la liquidation.Les créances imputables y sont présentées dans l’ordreprévu par le CGI.L’imputation est limitée au montant de l’impôt dû.Cette fiche de calcul permet également d’effectuer la liquida-tion des contributions assimilées à l’impôt sur les sociétés, lacontribution additionnelle sur l’impôt sur les sociétés, lacontribution sociale sur l’impôt sur les sociétés, la contribu-tion annuelle sur les revenus locatifs (CRL).

1922. Rappelons que les filiales appartenant à un groupeintégré fiscalement, qui ne paient pas l’impôt sur les sociétésà leur nom, doivent utiliser le relevé de solde n° 2572 etremplir uniquement les rubriques concernant la contributionannuelle sur les revenus locatifs (CRL) dont elles restentpersonnellement redevables.

‰ Imputation des créances fiscales de l’exercice, nonrestituables au titre de l’exercice (acomptes et solde)(cadre II-A)

1923. Le cadre II-A concerne les lignes suivantesLigne II-A01 : le montant des crédits d’impôts attachés à

des revenus de valeurs mobilières étrangères, imputé surl’impôt sur les sociétés de l’exercice ;

Ligne II-A02 : le montant des crédits d’impôts étrangersautres que sur valeurs mobilières, imputé sur l’impôt sur lessociétés de l’exercice ;

Ligne II-A03 : le montant du crédit d’impôt en faveur desentreprises de presse ;

Ligne II-A04 : le montant imputé sur l’IS au titre descréances non reportables et non restituables.Il s’agit du montant des créances non reportables et nonrestituables autres que celle figurant lignes I-D01.

Ligne II-A05 : le sous-total des lignes II-A01 à II-A04 ;Ligne II-A-06 : l’impôt sur les sociétés dû après imputation

des créances non restituables, lignes I-A05 – II-A05.

‰ Imputation des créances fiscales reportables autitre de l’exercice (acomptes et solde)(cadre II - B)

1924. L’année N désigne l’année de clôture de l’exercicepour lequel le relevé de solde n° 2572 est déposé. Le cadreII-B concerne les lignes suivantes :

Lignes II-B01 à II-B27 : le montant des différentes créancesfiscales reportables imputé sur l’impôt sur les sociétés del’exercice liquidé. Elles sont classées par ordre d’imputationlégal ;

Ligne II-B28 : le sous-total constitué par le total deslignes II-B01 à II-B27 ;

Ligne II-B29 : le montant de l’IS après imputation descréances reportables (ligne II-A06 - II-B28) ;

‰ Imputation des créances fiscales de l’exercice,restituables(cadre II - C)

1925. Le cadre II-C concerne les lignes :

RELEVÉ DE SOLDE DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS N° 2572

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Page 111: Lexis Nexis Intégration

Lignes II-C01 à II-C18 : le montant des différentescréances fiscales restituables constatées au cours de l’exer-cice, imputé sur l’impôt sur les sociétés de l’exercice liquidé ;Il s’agit principalement des crédits suivants :– crédit d’impôt formation des dirigeants d’entreprise ;– crédit d’impôt famille ;– crédit d’impôt en faveur de l’apprentissage ;– crédit d’impôt pour le rachat d’une entreprise par ses salariés ;– crédit d’impôt pour dépenses de production d’œuvre cinémato-graphique ;– crédit d’impôt pour dépenses de prospection commerciale ;– crédit d’impôt en faveur de la première accession à la propriété ;– crédit d’impôt biologique ;– crédit d’impôt pour production d’œuvre phonographique ;– crédit d’impôt en faveur des maîtres restaurateurs ;– crédit d’impôt en faveur des débitants de tabac ;– crédit d’impôt en faveur des métiers d’art ;– crédit d’impôt en faveur des créateurs de jeux vidéo ;– crédit d’impôt en faveur des entreprises ayant conclu un accordd’intéressement ;– crédit d’impôt en faveur des avances remboursables 0 % detravaux d’amélioration de la performance énergétique ;– crédit d’impôt cinéma international ;– crédit d’impôt à taux zéro renforcé ;– autres créances non reportables et restituables.

Ligne II-C19 : le sous-total des lignes II-C01 – II-C18 ;Ligne II-C20 : l’impôt sur les sociétés dû après imputation

des créances restituables, lignes II-B29 – II-C19.

‰ Montant de l’impôt sur les sociétés dû au titre del’exercice(cadre II - D)

1926. Ce cadre II-D concerne les lignes suivantes :Ligne II-D01 : le montant des acomptes versés au cours de

l’exercice. Selon le résultat du calcul lignes II-C20 – II-D01, ilconvient de remplir la ligne II-D02 ou la ligne II-D03 ;

Ligne II-D02 : le solde de l’impôt sur les sociétés à payer autitre de l’exercice (lignes II-C20 – II-D01). Ce montant doit êtrereporté page 1, ligne 01 ;

Ligne II-D03 : le montant des excédents d’impôt sur lessociétés constatés au titre de l’exercice (lignes II-D01 –II-C20). Ce montant doit être reporté page 1, ligne 06.

‰ Montant de la contribution sociale sur l’impôt surles sociétés due au titre de l’exercice(cadre II - E)

1927. Le montant de la contribution sociale sur l’impôt sur lessociétés (CGI, art. 235 ter ZC) est dû au titre de l’exercicepour les entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxes estsupérieur à 7 630 000 €. Le cadre II-E concerne les lignessuivantes :

Ligne II-E01 : le montant de la contribution sociale. Lemontant de contribution brute inscrite ligne 36 est égale à3,3 % de l’IS brut mentionné ligne 15 diminué d’un abatte-ment annuel de 763 000 €. Ce montant doit être reporté page2, ligne I-B01 ;

Ligne II-E02 : le montant des crédits d’impôt étrangers,autres que sur valeurs mobilières, imputés sur la contributionsociale ;

Ligne II-E03 : le montant de contribution sociale due(lignes II-E01 – II E02).

Ligne II-E04 : le versement d’acompte effectué. Selon lerésultat du calcul lignes II-E03 – II-E04, il convient de remplirla ligne II-E05 ou la ligne II-E06 ;

Ligne II-E05 : le solde de contribution sociale à payer(lignes II-E03 – II-E04). Ce montant doit être reporté page 1,ligne 03 ;

Ligne II-E06 : le montant des excédents concernant lacontribution sociale constatés (lignes II-E04 – II-E03). Cemontant doit être reporté page 1, ligne 08.

Montant de la contribution annuelle sur les revenuslocatifs (CRL) due au titre de l’exercice(cadre II - F)

1928. Le cadre II - F concerne les lignes suivantes :Ligne II-F01 : le montant de la contribution annuelle sur les

revenus locatifs (recettes locatives × 2,5 %). Ce montant doitêtre reporté page 2, ligne I-B02 ;

Ligne II-F02 : le versement d’acompte effectué. Selon lerésultat du calcul lignes II-F01 – II-F02, il convient de remplirla ligne II-F03 ou la ligne II-F04 ;

Ligne II-F03 : le solde de la contribution annuelle à payer(lignes II-F01 – II-F02). Ce montant doit être reporté page 1,ligne 04 ;

Ligne II-F04 : le montant des excédents concernant lacontribution annuelle constatés (lignes II-F02 – II-F01). Cemontant doit être reporté page 1, ligne 09.

‰ Montant total à payer ou excédent constaté(cadre II - G)

1929. Le cadre II - G concerne les lignes :Ligne II-G01 : le montant total à payer : lignes (01 + 03 + 04)

- lignes (06 + 08 + 09). Ce montant doit être reporté page 1,ligne 11.

Ligne II-G02 : le montant total de l’excédent : lignes (06 +08 + 09) - lignes (01 + 03 + 04). Ce montant doit être reportépage 1, ligne 12.

‰ Modalités de paiement

1930. Le cadre figurant en page 2 du relevé de solde estréservé aux moyens de paiement de l'impôt sur les sociétés.À compter du 1er octobre 2011, les entreprises qui ont réaliséun chiffre d'affaires supérieur à 230 000 € HT, au titre del’exercice précédent ont l'obligation d'acquitter l'impôt sur lessociétés, la contribution sociale et la CRL par télérègement(CGI, art. 1681 septies).

Nouveau

Il est prévu qu’à compter :– du 1er octobre 2012, l’ensemble des entreprises soumises àl’IS, quel que soit le montant de leur chiffre d’affaires, devrontnotamment régler par paiement électronique les acomptes etle solde de l’impôt sur les sociétés ;– du 1er janvier 2013, l’ensemble des entreprises soumises àl’IS, quel que soit le montant de leur chiffre d’affaires, devronttélédéclarer l’impôt sur les sociétés (L. fin. rect. 2011,n° 2011-1978, 28 déc. 2011, art. 53, I à VIII : V. D.O Actualité2/2012, n° 9, § 1 et s.).

‰ Imprimé n° 2075-A

1931. Les entreprises qui sont éligibles à ces crédits d’impôtqui ne figurent pas sur le relevé de solde n° 2075 doiventjoindre à ce relevé de solde l’imprimé n° 2075-A comportant :

La mention de créances non reportables et non resti-tuables :– ligne I-D02 : montant des crédits d’impôt étrangers autresque sur valeurs mobilières, imputé sur l’impôt sur les socié-tés ;– ligne I-D03 : montant des crédits d’impôt étrangers autresque sur valeurs mobilières, imputé sur la contribution socialede l’exercice ;

RELEVÉ DE SOLDE DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS N° 2572

•D.O Actualité Dossier ‰ N° 5 ‰ 2012 ‰ © LexisNexis SA 227

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– ligne I-D04 : montant de la réduction d’impôt en faveur desentreprises de presse (CGI art. 220 undecies : V. imprimén° 2078-RIP) ;– ligne I-D05 : créances non reportables et non restituablesautres que celles figurant lignes I-D01, I-D02, I-D03 ou I-D04.Il s’agit, par exemple, du crédit d’impôt pour adhésion à ungroupement de prévention agréé (CGI, art. 244 quater D), duprélèvement de 50 % sur certains profits immobiliers (CGI,art. 244 bis), du prélèvement imputable l’année de réalisationde plus-values de cession de biens (CGI, art. 244 bis A), de laretenue à la source de certaines sommes versées à dessociétés n’ayant pas d’installations professionnelles enFrance (CGI, art. 182 B) ;Il convient de joindre les justificatifs nécessaires.

La mention des créances non reportables et resti-tuables :– ligne I-D09 : montant total du crédit pour le rachat d’uneentreprise par ses salariés (CGI art. 220 nonies :V. imprimé n° 2079-RS) ;– ligne I-D10 : montant total du crédit d’impôt pourdépenses de production d’œuvre cinématographique ouaudiovisuelle (CGI art. 220 sexies : V. imprimés n° 2069-CI-1, n° 2069-CI-2, n° 2069-CI-3, n° 2079-AV1 et n° 2079-AV2) ;Il convient de joindre les justificatifs nécessaires dont la décisiond’agrément provisoire délivrée par le centre national de la cinémato-graphie.

– ligne I-D11 : montant total du crédit d’impôt pourdépenses de prospection commerciale (CGI art. 244 qua-ter H : V. imprimé n° 2079-P) ;– ligne I-D12 : montant total du crédit d’impôt en faveur dela première accession à la propriété (CGI art. 244 quaterJ : V. imprimé n° 2078-A) ;– ligne I-D13 : montant total du crédit d’impôt biologique(CGI art. 244 quater L : V. imprimé n° 2079-BIO) ;– ligne I-D14 : montant total du crédit d’impôt pour pro-duction d’œuvre phonographique (CGI art. 220 octies :V. imprimé n° 2079-DIS) ;– ligne I-D15 : montant total du crédit d’impôt en faveurdes maîtres restaurateurs (CGI art. 244 quater Q :V. imprimé n° 2079-MR) ;

– ligne I-D16 : montant total du crédit d’impôt en faveurdes débitants de tabac (CGI art. 244 quater R : V. imprimén° 2079-ADT) ;– ligne I-D17 : montant total du crédit d’impôt en faveurdes métiers d’art (CGI art. 244 quater O : V. imprimén° 2079-ART) ;– ligne I-D18 : montant du crédit d’impôt en faveur descréateurs de jeux vidéo (CGI art. 220 terdecies :V. imprimé 2079-VIDEO) ;– ligne I-D19 : montant du crédit d’impôt en faveur desentreprises ayant conclu un accord d’intéressement (CGIart. 244 quater T : V. imprimé 2079-AI) ;– ligne I-D20 : montant du crédit d’impôt en faveur desavances remboursables sans intérêt accordées pour lefinancement de travaux d’amélioration de la performanceénergétique (CGI art. 244 quater U : V. imprimé 2079-B) ;– ligne I-D21 : montant du crédit d’impôt cinéma interna-tional (CGI art. 220 quaterdecies : V. imprimé 2079-CINT-R) ;– ligne I-D22 : montant du crédit d’impôt prêt à taux 0renforcé « PTZ+ »(CGI, art. 244 quater V : V. imprimén° 2078-E) ;– ligne I-D23 : montant total des créances non reportableset restituables ne figurant pas aux lignes I-D06 à I-D21 ;

Le montant des créances reportables :– ligne I-D28 : montant total du crédit d’impôt pour inves-tissement en Corse (CGI art. 244 quater E : V. imprimé2069-D) ;Il convient de joindre les justificatifs nécessaires.

– ligne I-D29 : montant total des créances reportables nefigurant pas aux lignes I-D23 à I-D27.

1932. S’agissant des groupes fiscaux, seule la société mèredoit joindre les déclarations énumérées ci-dessus au relevéde solde de l’IS d’ensemble. Les filiales n’ont pas à les joindreà leur déclaration de résultat. La société mère intégrante doiten outre joindre au relevé de solde l’imprimé n° 2029 B quirécapitule la liste des sociétés membres du groupe et celledes sociétés qui ont cessé d’appartenir au périmètre au titrede l’exercice liquidé.ê

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