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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°886 DU VENDREDI 6 AU JEUDI 12 NOVEMBRE 2009 Samedi 28 novembre à 15 heures - Espace Gayant de Douai GRAND MEETING RÉGIONAL à l’initiative des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais du PCF Ce meeting marquera le début de la campagne des élections régionales de mars 2010 AU SÉNAT : LA GAUCHE MONTE AU CRÉNEAU Les élus communistes démontent une à une les contre-vérités du gouvernement Arc International : FRÉDÉRIC SPECQUE (CGT) élu secrétaire du CE Page 3 Page 6 page 1:page 1 4/11/09 14:39 Page 1

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Liberté 62 n°886

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°886 DU VENDREDI 6 AU JEUDI 12 NOVEMBRE 2009

Samedi 28 novembre à 15 heures - Espace Gayant de Douai

GRAND MEETING RÉGIONALà l’initiative des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais du PCF

Ce meeting marquera le début de la campagnedes élections régionales de mars 2010

AU SÉNAT : LA GAUCHEMONTE AU CRÉNEAULes élus communistes démontent une à une

les contre-vérités du gouvernement

Arc International :

FRÉDÉRIC SPECQUE(CGT)

élu secrétaire du CEPage 3

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Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009- 2 -

Événement

««NN OUSOUS nous sommesrassemblés pour atti-rer l'attention de la

population contre toutes ces loisqui sont liberticides puisqu'onnous demande de donner notreADN alors que nous sommes desmilitants syndicalistes qui avonsagi pour que demain sera meilleurqu'aujourd'hui» explique BernardCoquelle, membre de laConfédération paysanne et agri-culteur à Auberchicourt. Une ana-lyse partagée par Jean-FrançoisLarosière de la FSU venu témoi-gner de la solidarité du syndicatenseignant auprès du syndicatpaysan : «Il s'agit du problèmegénéral des droits et des libertésdans notre pays. Ces militants ontraison de refuser de donner leurADN. C'est une criminalisation dumouvement syndical qui est encours depuis plusieurs années,une criminalisation proprementinacceptable.»Un acharnement aussi soulignépar les syndicalistes de laConfédération paysanne poursui-vis depuis cinq ans maintenantpour avoir cherché dans leur

action revendicatrice de tracer unpont entre les revendications dumonde paysan et le reste de lapopulation. «On a été condamnémais on continue à vouloir dire denous que nous avons été de dan-gereux malfaiteurs en venant nousdemandez notre ADN expliqueAntoine Jean : «Quand on semobilise et qu'on pose les vraisproblèmes, on est stigmatisé.Vraiment, on a l'impression deretomber dans les heuressombres de la République etnous, nous le refusons.»Suite à une demande faite parMaître Emmanuel Riglaire auprèsde la cour du TGI de Douai, l'au-dience d'Antoine Jean a été repor-tée au 12 janvier prochain. Dansles jours qui viennent, deux autresmembres de la Confédérationpaysanne de la région sont convo-qués par la justice pour des faitsanalogues : Bernard Coquelle, le1er décembre et Elisabeth Darras,le 8 décembre.

Jérôme Skalski

«ON A L'IMPRESSION DE RETOMBERDANS LES HEURES SOMBRES DE LA RÉPUBLIQUE»

� Prélèvement de produits laitiers dans l'usine Nestlé de Cuincy près de Douai, distributions de tracts devant le siège de l'entreprise, distribution de cesproduits dans les quartiers populaires de Lille... Pour avoir organisé et mené en décembre 2004, dans un cadre militant et syndical, une action de protes-tation contre la baisse du prix du lait payé par les industriels, baisse entraînant, pour les producteurs laitiers, en moyenne, une perte de revenu de2500 euros par an, sept syndicalistes de la Confédération Paysanne du Nord et du Pas-de-Calais avaient été poursuivis et six d'entre eux condamnés, enmai 2008, à 800 euros d’amende pour «vol en réunion» – une relaxe, trois amendes fermes et trois avec sursis.

Ils étaient une quarantaine de personnes, mardi dernier, non loin du siège du TGI de Douai,à venir témoigner de leur soutien à Antoine Jean, porte-parole de la Confédérationpaysanne du Nord-Pas-de-Calais convoqué par la justice pour avoir refusé de donner sonADN suite à sa condamnation après l'action syndicale menée en 2004 à la laiterie Nestlé-Lacatlis de Cuincy.

LLESES travailleurs du bâtimentsont, de longue date, à lapointe du combat pour le

droit à la retraite anticipée pourtravaux pénibles. Un nouveaudroit qui, en attendant une amélio-ration sensible des conditions detravail, apporterait «réparation» àlʼensemble des ouvriers usés pré-maturément par le labeur, dontlʼespérance de vie est inférieureen moyenne de six ans à celle descadres.Le financement solidaire est unecondition indispensable pour amé-liorer le système de santé existant.La CGT fait de la reprise desnégociations sur la prise en comp-te de la pénibilité dans lʼâge de laretraite, "un préalable à de nou-velles discussions sur la réformedes retraites dans leur globalité".1700 salariés étaient réunis, le 28octobre, à Saint-Denis, par lafédération CGT Construction-bois-ameublement en présence de trèsnombreux syndicats.Le patronat nʼa pas changé deposition et ne souhaite pas négo-cier, cherchant à utiliser le rendez-vous retraites fixé par le présidentde la République en 2010 pournoyer le sujet dans la probléma-tique générale des retraites.Bernard Thibault, secrétaire géné-ral de la CGT, a analysé la situa-tion comme étant à un tournantdes futures négociations y comprissur la pénibilité au travail. Le syn-dicalisme montre bien sa capacitéà peser sur des choix essentielslorsqu'il est rassemblé sur unobjectif.

Dans les priorités revendicatives,la précarité au travail doit occuperune place centrale. La précarisa-tion de lʼemploi est une réalitédans notre région et cela les sala-riés nʼen veulent pas comme ils neveulent pas de la situation de blo-cage voulue par leurs employeurs.Malgré les sacrifices imposés,lʼavenir du système de retraitenʼest pas garanti. Il faut dʼabordjuger du déséquilibre des réformesengagées.La France est lʼun des pays euro-péens où les mesures les plusdraconiennes ont été prises enmatière de retraite pénalisant à lafois les retraités et les actifs. Maisaucun effort nʼa été demandé auxentreprises.

DiagnosticConséquences ? Il doit être fait undiagnostic sans complaisance desconséquences des deux premièresvagues de réforme des retraites. Eneffet, malgré les sacrifices imposés,lʼavenir du système de retraite nʼestpas garanti. Il faut dʼabord juger dudéséquilibre des réformes enga-gées. Le gouvernement comme lepatronat justifient lʼamputation dumontant des retraites en disant“quʼil ne faut pas laisser une chargetrop importante aux générationsfutures”. Lʼargument est complète-ment hypocrite. Les salariés duPas-de-Calais en savent quelquechose.

Pierre Pirierros

Les salariés du Batiment dans l'action pour des revendications fondamentales. (Photo Liberté 62)

NÉGOCIATIONS SUR LES RETRAITESET REVENDICATIONS DE BASE

MESURES SPÉCIFIQUESPOUR LES EMPLOIS PÉNIBLES La télévision française nous

donne encore quelques occa-sions de ne pas suivre à la

lettre la conception de l'utilisationqu'avait Orson Welles de celle-ci.Il l'allumait quand il quittait sondomicile afin d'éloigner les éven-tuels cambrioleurs et la fermait deretour chez lui.La série un «village français» dontnous avons pu voir le dernier épi-sode de la seconde saison il y aquelque quinze jours soutient hautla main le défi que ses auteurs sesont lancé : revisiter ce grandclassique français qu'est le filmsur l'Occupation, avec l'ambitionde livrer pas moins de 60 épi-sodes !L'efficacité radicale de cette sériequi ne sacrifie pas l'histoire auromanesque repose beaucoup surla vérité psychologique de sespersonnages, oscillant entrepetites bassesses et coupsd'éclat.C'est ainsi que dans le dernier épi-sode, le docteur du village,homme de compromis, propulsémaire de sa petite commune sou-met au préfet un projet recalculantle principe de la distribution desbons d'alimentation en rognantplus ou moins sur le total des bonsattribués aux plus riches, ceux-cipouvant se débrouiller avec lemarché noir.Après examen de ce projet, le pré-fet n'a qu'une seule réflexion :«vous voulez faire payer les plusriches au profit des plus pauvres»accompagnée d'un refus catégo-rique. Faisant état du refus du pro-jet à ses administrés, une dames'exclame : «Allez voir directe-

ment Pétain qui a fait il y aquelques jours un grand discourssur la solidarité».Aussi sceptique sur la politique dePétain que les Français aujour-d'hui sur la politique de Sarkozy, lemaire remet son projet dans lapoche avec son mouchoir par des-sus.De même, actuellement, le déca-lage entre les discours et les actesest ressenti fortement par unegrande majorité de la population.Il en est ainsi de l'identité nationa-le. Depuis 1789, l'identité françai-se se résume pour l'essentiel àl'idée républicaine et NicolasSarkozy n'en est pas le meilleurdéfenseur.L'identité nationale républicaine,c'est la laïcité. Il n'a cessé de vou-loir la réviser, la vider de son sens.L'identité nationale républicaine,c'est la relégation du religieuxdans la sphère familiale et privée.Il le conteste furieusement.L'identité nationale républicaine,c'est l'affirmation du principe égali-taire contre le principe héréditaire.Le scandale du fils Sarkozy rap-pelle aux citoyens des régimesqu'ils croyaient à jamais abolis.L'identité républicaine, c'est la fra-ternité, la sollicitude pour ceux quisouffrent d'une manière ou d'uneautre, les exclus et non pas l'em-pressement pour les privilégiés.L'identité française c'est surtout leprogramme du Comité National dela Résistance.Dans ce contexte, une blague cir-cule transférant l'Élysée à Vichy.Une blague ?

Jean-Michel Humez

HUMEUR

Un village français

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LLAA première préoccupa-tion est bien sûr l'emploiet la défense desemplois et le nouvel éluen fait la priorité despriorités. C'est sur cette

base de revendications fondamen-tales que s'est faite l'union destrois syndicats. Précisons que l'ac-cord de méthode voulu par ladirection a été rejeté en son temps(2004) par les élus syndicaux de laCGT et de FO.Frédéric Specque, 41 ans, a vingtannées d'ancienneté dans l'entre-prise avec diverses activitéscomme à l'usine 1 et à l'atelier S1.Force est de constater que l'actionde la CGT est un élément de l'ac-tion face à une direction qui nʼapas pour habitude de discuteravec les partenaires sociaux.Précisons aussi que le mandatd'Olivier Cheidler, CGT, (jusqu'en2007) à la tête du comité d'entre-prise a été un défi permanent pourla défense de l'outil de travail etdes postes de travail dans uncontexte de restructurations pro-fondes. Tout cela fut rappelé lorsd'une manifestation organisée par

le comité dʼentreprise en juin 2007pour le départ en retraite d'OlivierCheidler. La CGT par la voix deFrédéric Specque, alors déléguésyndical. La détermination est unequalité fondamentale dans lʼactivi-té syndicale que lʼon peut aisé-ment ajouter à la clairvoyance.Cette activité, reconnue par lessalariés, est à lʼopposé desmanœuvres mises en place par ladirection avec des syndicalistes"plus dociles".Mais aujourd'hui, précise le nou-veau secrétaire du comité d'entre-prise, les relations avec sonprédécesseur Guy Foube sontcorrectes. Il y a donc bien unchangement d'ambiance intersyn-dical à l'intérieur de l'entreprise.L'intermède des Autonomes estterminé.

Quel avenir ?La situation actuelle à ArcInternational nʼest guère favo-rable, ni aux salariés, ni à lʼemploi,ni à lʼavenir dʼune des plusgrandes entreprises privées dupays. Cʼest le moins que lʼon puis-

se dire. Depuis lʼautomne 2004 etle lancement par la direction delʼaccord de méthode, (2659 sup-pressions dʼemploi transforméesen pré-retraites payées par lʼÉtat),tout est chamboulé. La directionévoque toujours la palinodie dʼau-cun licenciement sec. Et cettesituation devient de plus en plusinquiétante pour toutes celles ettous ceux qui y travaillent. La stra-tégie dʼArc International est préoc-cupante et le mécontentement estgénéral à lʼintérieur de lʼentreprise.“Cʼest une crise sans précédent, àArc International, commente laCGT. Nous sommes dans un mou-vement généralisé de stagnation,voire de réorientation complètedes produits. Tous les secteursnous préoccupent et lʼunité"Cristal" de Blaringhem appartientdésormais au passé. Cʼest la finde tout un savoir-faire, cʼen est finidu produit historique de la société.Le Cristal, qui est une image demarque, sera toujours commercia-lisé mais produit ailleurs”.Cʼest un bouleversement total desactivités de lʼentreprise car endéfinitive, dʼici 2010, la directionveut diviser de moitié les emploisexistants. Et lʼÉtat met la main à lapoche pour le financement des

pré-retraites ; 511 départs en pré-retraites vont avoir lieu (pour dessalariés nés en 1954, 1955). Surles 1645 “pris” par lʼÉtat en 2004,seuls 1134 ont eu lieu fin 2007.La direction avance ses chiffresen tenant compte du “solde prévi-sible" de départs de 562 postesdéjà annoncés - suite de lʼaccordde méthode 2004-2008 plus lesdéparts prévus en 2009 et 2010 -ainsi que des 511 prochainsdéparts en préretraite, cela fera unsolde de 611 départs sur la pério-de 2009-2010.

ExternalisationsLes externalisations, les mutuali-sations, les filialisations tout cela apour but de faire baisser les effec-tifs. Dʼautres salaires (en diminu-tion), dʼautres conditions de tra-vail, dʼautres horaires, une autreorganisation voient le jour avecdes périodes de chômage partiel.La direction déclarait récemment“nous nʼhésiterons pas à prendredes décisions difficiles lorsquʼuneactivité se révèlera non rentable”,ce qui est fait avec lʼarrêt du four Bet la fin de la production de cristalprévue. Le produit historique dis-paraît. Il nʼy a pas si longtemps, un

membre du conseil de surveillancedisait tout haut “sur la profitabilité,il faudra aller plus loin ; noussommes en retard !”Quant à la mise en route deSaverglass, au début de lʼannée2008, sur le site dʼArques, cédé,par Arc International, avec defortes subventions publiques, celane doit pas être lʼarbre qui cachela forêt. Cette situation ne lʼestassurément pas pour les salariésde lʼAudomarois.Refuser toute résignation, cʼestaussi le sens d'une action syndica-le pérenne. Cʼest une bataille delongue durée. Un processus dedestruction de ce qui a fait la forcedʼArc International est en route.Les effets boomerang sontconstants, les sites de par lemonde (Émirats, Chine, Espagne,Roumanie, États-Unis) sont vouésà se développer au détriment dusite dʼArques. Préserver le site estpossible, mais cela doit découlerdʼune volonté basée sur un projetindustriel.Aujourdʼhui, la crise a bon dos etce sont toujours les travailleurs quipaient les dégâts du capitalisme.

Pierre Pirierros

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Événement

Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009

Arc International :Fin de l'intermède des "Autonomes"

Frédéric Specque (CGT) élu secrétaire du CEChangement de direction à la tête du comité d'entreprise d'Arc International ; lundi dernier,en effet, les élections professionnelles ont été vécues comme un nouveau souffle par lessyndicalistes de la CGT, de FO et de la CFDT. La situation nouvelle créée par la diminutiondes effectifs a amené automatiquement la baisse des représentants du CE ; les "Autonomes"ont obtenu six voix, la CGT, trois ; FO, deux et la CFDT, deux. L'union de ces trois syndicatsa clarifié une situation de lutte avec l'élection qui en découle de Frédéric Specque au postede secrétaire du comité d'entreprise.

Frédéric Specque, nouveau secrétaire du comité d’entreprise (en discussion, ici, avec EvelyneLargillière, ancienne secrétaire de la CGT). Ph. Liberté 62

CCOUPLÉEOUPLÉE au projet de loides finances 2010, laréforme territoriale annon-

cée par Nicolas Sarkozy et songouvernement, mettent en piècela démocratie locale, la liberté etlʼautonomie des collectivités.Après la privatisation de plusieursentreprises publiques, la réductionmassive des milliers dʼemploispublics, le Président lance unenouvelle offensive, contre nosconcitoyens.Parce quʼau-delà de lʼattaque en

règle, quʼil est en train dʼorganisercontre la République, contre lesélus de proximité, se sont lesfamilles françaises une fois deplus qui vont payer la note.Cette réforme quʼil qualifie de«moderne» accompagne celle dela fiscalité portant en son sein ladiminution des dotations auxcollectivités et la suppression de laTaxe Professionnelle.Dans notre région, dans notredépartement où un nombre impor-tant de familles souffre déjà cruel-

lement, nous serons demainconfrontés à deux choix :- Priver nos concitoyens deprestations, que les communesmettent à disposition dans lesdomaines sociaux, culturels,sportifs, scolaires ou…- Pérenniser ces services avecune augmentation considérabledes impôts locaux.Bien évidemment ce projet nʼapas quʼun seul but ; il répondégalement, aux exigences duMedef qui veut toujours plus, qui

souhaite surtout aujourdʼhui enfinir avec les services publics poursatisfaire la boulimie du secteurprivé.Promesses que Sarkozy avaitfaites à ses amis les patrons.Dans cette période, notre respon-sabilité est importante, elle nʼestpas et ne doit pas être quʼuneaffaire dʼélu(e). Nos populationsdoivent être informées du dangerqui pèse.Ensemble nous devons agir, cʼestle sens que nous allons donner à

notre campagne pour les élec-tions régionales qui sera forte-ment marquée par cette nouvelleattaque contre la République.Le Parti Communiste a décidé defaire de cet enjeu une desquestions prioritaires. Cette affaireconcerne chaque citoyen dans savie quotidienne, nous devonsaider à lʼaction, il faut se mobiliserde toute urgence pour combattrece projet qui est dʼune extrêmegravité.

Cathy Apourceau

ATTAQUE EN RÈGLE CONTRE NOS COLLECTIVITÉSÉ

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Social

""SS URUR le mar-ché euro-péen, lademandedevrait res-ter faible et

clairement inférieure à il y a un anpour tous les produits du groupe, etaucune amélioration concrète n'estanticipée avant que l'environnementéconomique commence à seredresser", l'excuse est là quicontredit toutes les prévisions dugouvernement.À Corbehem, l'information qui circu-lait depuis plusieurs jours n'a étonnépersonne, ni l'encadrement, ni lessyndicalistes, ni les salariés. Cesderniers ont toujours maille à partiravec leur direction.Dans le cadre des licenciementsabusifs, les salariés licenciés vien-nent de gagner une nouvellemanche puisque la Cour d'appel deDouai, en date du 30 octobre, leurdonne raison et dit noir sur blancque les licenciements, tout au moinspour 80 d'entre eux, sont bel et bienabusifs. Voilà qui relance un débatde fond. L'indemnité de licenciementa également été confirmée par ladite Cour d'appel ; cette juridictiondoit maintenant mettre tout cela parécrit. L'entreprise peut encore sepourvoir en cassation.Suppressions d'emplois ? il y a deuxdossiers. Celui des licenciementsqui a donné lieu à la condamnationde la société Stora Enso parce qu'ona considéré qu'elle n'avait pas demotif économique valable pour justi-fier les licenciements. Le deuxièmedossier est un enjeu essentiel pourbeaucoup de salariés. C'était l'espoirde centaines de personnes quiavaient perdu leur emploi de recréereux-mêmes leur outil de travail. Ilsont créé l'association LGPS (Lesgéants de papier solidaires) etmonté un projet de reprise des deuxmachines que Stora avait décidéd'arrêter...Les salariés contestent leur licencie-ment et ne sʼen laissent pas conter.Ils plaident leur cause devant lesconseils de prudʼhommes avec uneténacité indéfectible. Cʼest ainsi querécemment, à Arras, devant cettejuridiction de proximité, 63 papetiersde Corbehem ont dit combien leurlicenciement en 2006 ne reposaitsur aucun fondement. Cʼétait lʼarbi-traire et la loi du plus fort, pour tousles dommages moraux et matérielsencourus, ils demandent 48 moisdʼindemnités. Lʼaspect judiciairedans tous ces dossiers recouvre ledroit le plus élémentaire des tra-vailleurs à se défendre. Et là, lesstratégies de division de la directionvis-à-vis des syndicats, des salariéset des équipes restantes, nʼont pluscours. Les Prudʼhommes dʼArras ontécouté les salariés de Stora-Enso ;la Cour dʼappel de Douai a, elle,confirmé, par un récent passé, lʼim-mobilisation des machines 3 et 4 delʼentreprise jusquʼau jugement sur lefond. Par ailleurs, les “Géants dePapier solidaires” (associationregroupant des ouvriers, employés,techniciens, cadres) contestent ladécision du tribunal de commercedʼArras sur la propriété desmachines. Tout cela souligne lʼim-portance de nouvelles donnéesdans un combat décisif contre unemultinaltionale qui se sert des sala-

riés comme de simples matriculessur un échiquier mondial. Tout estdans la nuance et la direction seretranche derrrière des argumentsde “politique financière” et de “revita-lisation du bassin dʼemploi”... Dʼuncôté, elle licencie et de lʼautre, elleparticipe à “recréer lʼemploi”...Et lʼavocat des salariés de préciserque seule la rentabilité compte pourStora Enso !

Restructuration de grandeampleur

Le Nord/Pas-de-Calais, deuxièmerégion papetière française derrièreRhône-Alpes, subit de plein fouet lacrise mondiale qui frappe la filière dupapier-carton, avec quelque900 emplois directs à nouveaumenacés. L'érosion des effectifsn'est pas récente: alors qu'elleemployait entre 13.000 et 14.000salariés dans la région il y a unequinzaine d'années, la filière, tou-chée dans toutes ses composantes,n'en compte désormais plus qu'envi-ron 8.000.Octobre 2005, la direction de StoraEnso à Corbehem annonce unerestructuration de grande ampleur,avec des centaines de licencie-ments à la clé. Aujourdʼhui, le com-bat se poursuit sur la scène judiciai-re et oppose la direction à

lʼAssociation des géants de papiersolidaires. Les “Géants de papiersolidaires” engagés dans unedémarche de production alternativeavec des machines de la Papeterie(les “3” et “4”), issue possible à lasuite de négociations serrées maispromesse ne veut pas dire acte,voilà un point de vue que Stora Ensodéfend au tribunal. Le litige portedonc sur la possibilité de travaillersur ces deux machines ; la directionne veut pas les céder et préfère lesvendre à un groupe étranger.Licenciements, dépôts de bilan, fer-metures dʼentreprises, rachats,arrêts de machine, tout cela se faitdans un climat délétère ; il va sansdire.Dans le cadre d'un vaste plan euro-péen de restructuration, le géant fin-landais du papier avait annoncé enoctobre 2005 l'arrêt de deux de sestrois machines à Corbehem et lasuppression d'environ 450 emplois(sur 800).Après avoir donné un accord deprincipe à la reprise de ces deuxmachines en septembre 2006, Storaétait revenu sur sa décisionquelques jours plus tard, avant desuspendre les négociations débutoctobre. La situation faite aux sala-riés de Stora Enso à Corbehem estplus quʼinquiétante ; ces derniersengagent solennellement la riposte

au patronat et aux pouvoirs publics.“Cʼest inadmissible et inacceptablede voir tout ce gâchis, social,humain, économique, disent-ils, ladirection de la multinationale suédo-finlandaise porte lʼentière responsa-bilité de la casse de lʼemploi ; maiselle nʼest pas la seule, les pouvoirspublics, et en premier lieu, lesministres concernés ont été et sontincapables dʼobtenir la moindreréponse sur la production alternativede la part du PDG.”

EnjeuEt lʼon sait pertinemment quʼuneactivité industrielle amputée estcondamnée à terme. La situation delʼemploi est désastreuse dans larégion, dans les deux départements,dans lʼArrageois, dans le Douaisis.Lʼavenir industriel de la région est unenjeu qui concerne toute la popula-tion.Lʼévolution de la situation nʼestguère favorable à lʼemploi, cʼest lemoins que lʼon puisse dire. Quid dela production alternative àCorbehem?“Stora, soulignent les syndicalistes,doit être un cas dʼécole pour les coti-sants du Medef ; cʼest ici que tout aété fait par la multinationale pour évi-ter un conflit social en pratiquant ladivision en faisant croire à tout le

monde quʼun avenir est encore pos-sible sur le site.”Stora Enso considère que la crédibi-lité du projet de reprise desmachines n'est pas suffisante et queles risques de cette opération sonttrop élevés pour poursuivre lesnégociations. Qui peut faire pressionsur la multinationale ? Il nʼy a pas defatalité à la crise de lʼemploi. Quipeut croire un instant quʼun Étatcomme la France ne peut discutersérieusement avec le PDG dʼunemultinationale ? Cʼest un autre débatqui sʼinstaure, sur les pratiques encours dans cette Europe libérale,rejetée massivement en mai 2005.

ProfitsLes actionnaires se sont octroyésdes profits très confortables ces der-nières années. Cʼest le plan “profits”qui sert de référence aux cadres diri-geants de Stora Enso ; qui dit “pro-fits” dit aussitôt dégraissage etmaœuvres en tous genres pour sedébarrasser des postes de travail etinvestir ailleurs, là où la maindʼoeuvre est moins chère. Maiscomble du paradoxe, dans undomaine - le papier - où tout setient, cʼest ramener à un coût le plusbas possible pour pouvoir réorgani-ser les marchés et éventuellementréimporter la marchandise, à fortevaleur ajoutée, dans les paysdemandeurs.La tactique de la direction est demettre en concurrence les salariéspour augmenter le profit financierdes actionnaires. Comment rendrecrédible et justifier un arrêt demachines et des licenciementsquand on demande de produire desmilliers de tonnes de papier ? Lesexperts indiquent que le marché dupapier va croître dʼici à 2020 maisles grands groupes se retranchenttoujours derrière la crise pour direqu'ils perdent de l'argent...

P.P.

STORA-ENSO CORBEHEM : LA JUSTICE S'EN MÊLE

LES LICENCIEMENTS ÉTAIENT ABUSIFSLe numéro un européen du papier et du carton, le finlandais Stora Enso, annonce unnouveau plan de suppressions d'emplois, 2.000 emplois, dans le cadre d'un nouveau plande restructuration.

AA PRÈSPRÈS lʼéchec des négo-ciations salariales avec lepatronat du secteur, les

six syndicats de salariés du trans-port routier de marchandises ontdécidé dʼappeler à une "actiontrès déterminée et dans la durée,qui risque dʼêtre très dure"."Nous allons demander à nosadhérents de se tenir prêts pourdes actions la deuxième quinzai-ne de décembre", ont indiqué lesreprésentants de la CGT, FO,

CFDT, CGC, CFTC et FNCR."Nous ciblerons des plates-formes logistiques, mais en plusgrand nombre, et nous viseronsaussi les entreprises adhérentesaux organisations patronales".Les 6 au 7 octobre derniers, àlʼappel dʼune intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, une cinquantai-ne de plates-formes logistiquesavaient été bloquées, empêchantles camions de livraison de sʼap-provisionner.

Les six organisations syndicalesont établi une plateforme revendi-cative portant principalement surles salaires, les frais de déplace-ment et la prise en compte de lʼan-cienneté. Les syndicats exigent unsalaire horaire de 10 euros pourles chauffeurs, et une revalorisa-tion générale de 4% pour lesautres catégories, une augmenta-tion de 4% des frais de déplace-ment et une prime dʼanciennetépour tous les salariés.

TRANSPORT ROUTIER : NOUVELLES ACTIONS

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Social

Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009

LL AA patience est-elleune vertu ?Certainement pas pourles “Metaleurop”.Après maints reports,aux Prudʼhommes de

Lens, cʼest une nouvelle date, le18 décembre prochain qui estfixée aux anciens fondeurs par laCour dʼappel de Douai ! Lʼactionengagée par les anciens fondeurscontre Metaleurop recouvre unemotivation, on ne peut, plus soli-de : démontrer que Metaleurop SAétait partie prenante de la liquida-tion de lʼusine de Noyelles-Godault. Ce nouveau procèsconstitue la poursuite dʼune inten-se mobilisation pour faire plier lesactionnaires. Le 17 janvier 2003,jour de lʼannonce de la fermeturede Metaleurop Nord, est toujoursvécu comme un cataclysme,social, humain, économique, danscette partie de lʼex-Bassin minierdéjà durement touché par la crisede lʼemploi.Un nouveau procés, donc, maispour quelle sentence ? Le procu-reur de la République lui-même apesé de son poids pour dénoncerlʼimplication de Metaleurop SAdans la fermeture brutale deMetaleurop Nord en janvier 2003.La manipulation de la maison

mère, via Glencore, lʼactionnaireprincipal, a été démontrée avecbrio par lʼavocat des anciens sala-riés qui espèrent toujours - et onles comprend - remporter cetteinterminable partie de bras de fer.Me Isabelle d'Aubenton Carafa estcatégorique : “Metaleurop Nordétait complètement dépendantede sa maison mère. MetaleuropSA s'est comporté comme le co-employeur des salariés puisquʼellea organisé la faillite de MetaleuropNord.” Lʼindécence de la bonnetenue en bourse de Recylex nʼestpas possible à entendre de la partdes anciens fondeurs."Ils sont partis comme des voleurs,sans assumer leur responsabilitésociale et environnementale.Maintenant une décision a étéprise, il faut qu'ils assument", sou-lignent dʼanciens fondeurs rencon-trés à Douai.

Recylex...Le groupe Metaleurop SA estdevenu Recylex, un changementde nom “censé mieux refléter sonactivité centrée sur le recyclage duplomb, zinc et plastique”.METALEUROP SA, aujourdʼhuibénéficiaire, était passée près dela liquidation pendant ses deux

ans de redressement judiciaire,dʼavril 2003 à novembre 2005. Cenouveau nom "devrait permettre àlʼentreprise et à lʼensemble de sessalariés de se mobiliser autour denotre nouveau projet industriel",avec pour ambition dʼen faire "unleader des industries de recyclageen Europe", plutôt centré sur laproduction de plomb, sʼest tournéces dernières années vers le recy-clage, notamment des batteries.Mais, ce changement de nom nepeut faire oublier le passé ni occul-ter lʼhistoire de la fonderie deNoyelles-Godault.Pourquoi et comment ? Ces ques-tions fondamentales surgissent àchaque audience. La brutalité dela fin de lʼentreprise est danstoutes les têtes et puis, on ne dirajamais assez, les dégâts de pollu-tion et de santé engendrés par lephénomène Metaleurop et par unpatronat qui se souciait commedʼune guigne de lʼaspect primor-dial de lʼenvironnement et desretombées sanitaires. Le registrede la mémoire et des représenta-tions collectives recèle encore desenjeux importants en termes dedémocratie. En abandonnant lesite, Metaleurop laisse une véri-table catastrophe sanitaire.Lʼactivité de lʼusine Metaleurop

Nord, classée à haut risque(Seveso 2), représentait la plusgrosse fonderie dʼEurope. Emploi,environnement, reclassement, toutest lié. Plus de 100 années de pro-duction de zinc et de plomb lais-sent des traces profondes danstout le secteur.Aujourdʼhui, ce sont des parentsqui portent lʼaffaire en justice etdemandent réparations devant lesdégâts provoqués par le saturnis-me. Des programmes de dépista-ge de saturnisme ont montrédepuis 1993 des taux de plombanormaux dans le sang dedizaines dʼenfants.Lʼaffaire Metaleurop montre bienquʼun groupe puissant commeGlencore peut sʼarroger le droit dese désengager dʼun site sans quelʼÉtat ni lʼEurope ne bronchent.Des dizaines dʼentreprises sous-traitantes ont disparu dans cettetourmente. Des déclarations pom-peuses de toutes part ont inondéles médias, aussitôt démenties lelendemain par les faits eux-mêmes.Les faits sont têtus, cʼest bienconnu et la lutte des fondeurs adémontré toutes les limites despromesses gouvernementalespour la reconversion des salariéslicenciés.

GâchisLe site de lʼex-usine MetaleuropNord, à Noyelles-Godault, esttransformé par le géant desdéchets SITA-SUEZ, en une unitéde recyclage, dite “éco-industrie”.Pour le PDG de SUEZ, tout est làsur 50 hectares pour faire fructifierses bénéfices ; la dépollution, elle,avec des subventions publiques,est appréciée par la population dusecteur.Mais quid des anciens fondeurs ?SITA nʼest pas une entreprise dehasard, ses expériences sontnombreuses mais là où il y a pro-blème cʼest le nombre dʼemploiscréés et proposés aux anciensfondeurs ; sur les 830 anciens fon-deurs, un tiers est toujours sur latouche et encore il faut voir leschiffres de très près.La CGT souligne le gâchishumain, économique, industriel.Pourquoi ne pas avoir dépolluer,auparavant, pour la santé de ceuxqui y travaillaient ? Cette interro-gation rebondit sur la poursuite enjustice de lʼaction des anciensfrondeurs. Cʼétait le cas le30 octobre dernier à Douai, cesera encore le cas, le18 décembre...

Pierre Pirierros

METALEUROP :TÉNACITÉ DES ANCIENS FONDEURS

POUR LEURS DROITS LÉGITIMESLa Cour d’appel de Douai rendra son jugement le 18 décembre

En juin 2008, les prud'hommes de Lens condamnaient la direction de Metaleurop à verserune indemnité de 30 000 euros à chacun des 495 salariés de l'usine de Noyelles-Godault,liquidée en 2003. La lutte contre le pot de fer nʼest pas éloignée de lʼéthique sociale. Celle-ci doit lʼemporter. Les indemnités exigées par les anciens fondeurs quʼont à percevoir lesanciens salariés licenciés heurtent, bien évidemment, la direction de Metaleurop SA,devenue entre temps Recylex. Et la direction interjetait appel de la décision desprudʼhommes de Lens. Le 30 octobre dernier, la Cour dʼAppel de Douai avait à statuer surce point précis. Lʼattente va durer encore quelques semaines.

PhotoLiberté62

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CMJN

Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009- 6 -

Politique

AALORSLORS que l'examendu projet de loi sur lechangement de laPoste a débuté ce2 novembre au Sénat,les principaux prota-

gonistes* du Comité départementaldu Pas-de-Calais contre la privatisa-tion ce sont réunis vendredi dernierdans les locaux de la Fédération duPas-de-Calais du PCF.Ce fut l'occasion pour Jean-ClaudeDanglot, sénateur communiste,d'expliquer comment le groupecommuniste au Sénat avait l'inten-tion de batailler ferme pourdéfendre la réponse des 2.101.040citoyens qui ont voté contre la pri-vatisation de la Poste dans lesdiverses initiatives.Pour les autres membres du collec-tif, cette réunion fut utile pour orga-niser les prochaines initiatives etnotamment le rassemblement delundi dernier devant le Sénat, oùles parlementaires auront à charged'étudier le projet de loi portant surla modification des statuts de laPoste.Il s'agissait également de pour-suivre l'action avec un nouvel outil :une carte pétition qui sera propo-sée aux citoyens jusque la findécembre. Car même si le Sénat,majoritairement à droite, approuvaitles directives gouvernementales,c'est l'Assemblée nationale quiaura le dernier mot à la fin de l'an-née.C'est pourquoi des manifestationsdécentralisées sont prévues finnovembre ainsi qu'une montée surParis en décembre.Au Sénat, cette semaine, lesdébats furent vifs entre la gauche etla majorité gouvernementale.Un débat qui a pris une tournureidentique à celui de… 2005, autourdu référendum sur le projet deconstitution européenne. Similitudesur la forme, dʼabord, avec la levéecitoyenne lors de la votation du3 octobre, qui a recueilli 2,3 millionsde suffrages, dont plus de 90 % de«non» à la privatisation de lʼentre-

prise. Sur le fond, ensuite, où parti-sans et opposants sʼaffrontentselon les mêmes modalités : lestenants du «oui» au changementde statut alignant les contre-véritéspour prouver quʼ«il nʼy a pas deplan B» à leur projet, face auxdéfenseurs du «non» qui ripostenten disséquant le texte.Mardi, un sommet a été atteint, enmarge de la discussion au Sénatentamée avec retard, avec la mon-tée au front du conseiller de NicolasSarkozy, Henri Guaino. Ce derniera réaffirmé sans vergogne que «lechangement de statut de La Poste»dʼétablissement public industriel etcommercial (Epic) en société ano-nyme (SA) est «le résultat inéluc-table des directives européennes»qui font obstacle à la garantie finan-cière de lʼÉtat en faveur de LaPoste. Et dʼaccuser de dire des«mensonges», ceux qui prétendentle contraire.Le sénateur communiste Jean-Claude Danglot a répliqué à cetargument en rappelant que«lʼEurope ne préjuge en rien durégime de propriété et que peuimporte la forme juridique du desti-nataire, toute aide dʼÉtat est sim-plement prohibée», quʼil sʼagissedʼun Epic ou dʼune SA. «À lʼinverse,a poursuivi le sénateur PCF duPas-de-Calais, le rôle des servicespublics est reconnu par les traitésqui laissent aux États membres lesoin de les définir et de prévoir leur

financement. Une véritable moder-nisation aurait pu passer par unemeilleure définition des obligationsde service public dans le sens deleur extension et, par conséquent,dʼune meilleure compensation(financière – NDLR) par lʼÉtat.»Pour lui, cʼest la preuve que«dʼautres solutions existent», etquʼ«ouvrir le capital de La Posteentre donc bien dans une logiquede privatisation de lʼentreprisepublique».

L'écran de fuméedu gouvernement

Autre argument de la droite à êtrebattu en brèche, celui du ministrede lʼIndustrie, Christian Estrosi, quiprétend garantir que La Posteserait «non privatisable» grâce àlʼinscription dans la loi que La Posteest un «service public national». Leministre sʼappuie sur une décisiondu Conseil constitutionnel de 2006relative au service public de lʼéner-gie pour étayer ses dires.«M. Estrosi nʼa pas dû lire la juris-prudence du Conseil constitution-nel jusquʼau bout», ironisent lessénateurs communistes, républi-cains, citoyens et du Parti degauche (CRC-SPG), qui rappellentque, dans leur décision, les Sagesont estimé que «le fait quʼune acti-vité ait été érigée en service publicnational (…) ne fait pas obstacle autransfert au secteur privé de lʼentre-

prise qui en est en charge». Enrésumé, pour eux, «cette contre-vérité du ministre est grossière».Suivant le même raisonnement, lesénateur PS Michel Teston parvientaux mêmes conclusions. «LaPoste imprivatisable ? Un écran defumée. (…) Ce quʼune loi peut faire,une autre loi peut le défaire…Même en inscrivant le principe duservice public national dans letexte, rien nʼempêche le gouverne-ment de déposer une nouvelle loidans quelques mois ou quelquesannées pour revenir sur ce princi-pe.»Un argument étrangement repris,hier, par… Henri Guaino, qui acontredit le ministre sur ce point :«Il nʼy a jamais rien dʼéternel, a-t-il

déclaré. Cʼest une réalité, cequʼune loi fait, une loi peut le défai-re.» Dès lors, les opposants auchangement de statut devraient secontenter, pour toute assurance, delʼengagement que La Poste «nesera jamais privatisée par la majori-té actuelle». Au vu de ce quʼil en aété de celui de Nicolas Sarkozypromettant, le 6 avril 2004,quʼ«EDF et GDF ne seront pas pri-vatisés», on peut douter quʼils sʼensatisfassent…Les pancartes brandies par lessénateurs de gauche, en pleineséance, pour réclamer un référen-dum, l'ont d'ailleurs prouvé.* PCF - Parti de gauche - CGT - CFTC- FO - FSU.

LA POSTEAU SÉNAT : LA GAUCHE MONTE AU CRÉNEAULes élus communistes démontent une à une les contre-vérités du gouvernement

Les sénateurs de gauche réclament un vote. Ici NicoleBorvo, Jean-Claude Danglot et Guy Fisher, sénateurs com-munistes. Une bataille soutenue par Raymond Aubrac,résistant, et Pierre Laurent, responsable au PCF.

Lors de la réunion du Collectif contre la privatisation de La Poste, vendredi dernier, au siège de la Fédération du PCF.

PhotoPatrick

Nussbaum(L’Hum

anité).

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Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009 - 7 -

SocialPRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

DE L’HÔPITAL DE BAPAUME «À L’INSUDE SONPLEINGRÉ»«Pourquoi personne nʼa tiré la sonnette dʼalarme ? Je devais forcément être au courant», sʼexclame,au lendemain du CA de rentrée du Centre Hospitalier de Bapaume (CHB), Jean-Paul Delevoye,dans un tract destiné à ses administrés concernant le déficit de lʼétablissement public.

FF ORCÉMENTORCÉMENT ? «Ehbien, non !» préciselʼédile. Après unephase dʼamnésie cʼestdonc dans une période

de retour progressif de la mémoirequʼest entré le président duConseil dʼAdministration de lʼhôpi-tal de Bapaume apparemmenttoujours en convalescence à enjuger par le délire de persécutiondont il semble présenter les dou-loureux symptômes. On ne luiaurait rien dit.

«La sonnette dʼalarmea été tirée»

«La sonnette dʼalarme a été tiréepar les représentants du person-nel en Comité Technique dʼEtablis-sement (CTE) et elle a été tiréepar le directeur lui-même dans lescomptes-rendus de CA» souligneMichel Carré, secrétaire de la CGT

du CHB : «La situation étaitconnue de longue date et aurait puêtre évitée si les dotations étaientarrivées à temps».Lʼexamen des procès-verbaux desCA et des CTE de lʼhôpital deBapaume est en effet, à cet égard,sans appel : un déficit affiché de144 805 euros en juin 2006 – défi-cit imputé et dénoncé à lʼépoquepar la CGT du fait de la mise enplace de la Tarification à lʼActivité(T2A)-, un déficit projeté de134 000 euros à la fin de lʼannée2006, de nouvelles pertes de prèsde 400 000 euros en 2007 – suiteau fait, toujours souligné et dénon-cé par la CGT, de la montée enpuissance de la T2A, de lʼaugmen-tation de lʼactivité et de la baissedes tarifs imposés à lʼhôpital deBapaume par lʼAgence RégionaleHospitalière (ARH) – et, en 2008,officiellement, la mise en évidencedʼune sous-dotation chroniqueannuelle de 800 000 euros pour

deux services mis en placeà lʼhôpital en 2004 et

2005.

Amnésieet dyslexie

Ces données setrouvant couchées noirsur blanc dans descompte-rendus offi-ciels adressés àlʼARH, on peutdonc se deman-der, à bon droit,

si lʼamnésie deJean-Paul Delevoye ne se doublepas dʼune profonde dyslexie –troubles de la lecture.«La stratégie de Jean-PaulDelevoye, dans lʼhistoire, expliqueMichel Carré, était tout dʼabord dedire : «Je ne suis au courant derien ! Je viens dʼarriver en 2009 etje découvre la situation !»La CGT est montée au créneaupour lui rappeler tout dʼabord quʼilétait arrivé en 2008 et non pas en2009.A lʼépoque, un compte-rendu deCA indique que Jean-PaulDelevoye engage des réunionsavec toutes les tutelles pouressayer dʼenrayer le «problème».Le fait quʼil déclare, à la rentrée2009, quʼil nʼétait pas au courantest donc déjà un peu «gonflé» !Maintenant il reconnaît être aucourant, il retrouve la mémoire,mais charge ses prédécesseurs etdéclare quʼils ne lʼont pas averti etde fait, entend se présentercomme le sauveur de la situation.»

« lls ont volontairement laissécouler le bateau !»

«En fait, tout cela a été créé detoutes pièces sʼinsurge MichelCarré : ils ont volontairement lais-sé couler le bateau ! Tout étaitprévu et programmé pour provo-quer une sous-dotation et un défi-cit chroniques. On focalise lesgens sur la «mauvaise gestion» dudirecteur précédent : cela fonction-ne très bien dans la région. Quandje rencontre quelquʼun en ville, ilme dit : «Quʼest-ce quʼil a fait ?Quʼest-ce qui sʼest passé ? Ilparaît quʼil a dépensé à qui mieux-mieux et puis maintenant, lʼhôpitalest dans le trou !» Suite auxannonces dʼune éventuelle saisiedes tribunaux, les gens se disent :«Eh bien, non seulement il a bou-sillé le pognon mais en plus il enaurait piqué !» Bravo . Cʼest danslʼesprit des gens ! Moi, je dis quʼilne faut pas tomber dans le pan-neau : le principal responsable,cʼest lʼEtat. LʼEtat nous devait delʼargent. Si vous avez besoin dʼau-tant de millions dʼeuros pour fonc-tionner et quʼon vous donne unmillion dʼeuros de moins, il est cer-tain que vous nʼallez pas pouvoirassurer lʼactivité sans toucher lefond ! Et cʼest ce qui sʼest passé.»

Sauver lʼhôpital de BapaumeConcluant son tract, Jean-PaulDelevoye propose, pour «sauverlʼhôpital de Bapaume», «un planen trois points» : «Premier point :régler les fournisseurs, un prêt dequatre millions a été réalisé : tous

les fournisseurs sont payés mais ilfaut arrêter les déficits.Deuxième point : dès à présentdes décisions urgentes ont étéprises dégageant plusieursdizaines de milliers dʼeurosdʼéconomie notamment en dépen-se de logistique, informatique etfournitures.Troisième point : le projet médicaldoit être débattu avec lʼensembledes acteurs permettant dʼassurerlʼavenir de lʼhôpital et lʼoffre desanté sur notre territoire. Les res-sources humaines seront adap-tées à ce projet.» Cʼest sur ce troi-sième point et sur sa conclusionque la CGT de lʼhôpital deBapaume concentre son attentionpour éviter la liquidation de lʼactivi-té médicale et la transformation duCHB, aux dépens des usagers etdes personnels, dans une régionrurale en voie dʼisolement par lefait de politiques nationales dépré-datrices dont Bapaume sʼavère unnouveau champ dʼexpérimentationet Jean-Paul Delevoye un promo-teur zélé, en grande maison deretraite.Diagnostic de lʼhôpital selon lemaire UMP de Bapaume : lafaillite. Traitement : la saignée.Diagnostic pour le maire UMP deBapaume : amnésie, dyslexie oudélire de persécution ? «Eh bien,non !» : habileté plutôt et doublelangage. Lʼoffre de soin devraitsuivre.

Jérôme Skalski

RÉSULTAT DE MARCHÉDépartement de publication : 59

Annonce No 09-237724- Nom et adresse officiels de lʼorganisme ache-teur : conseil régional Nord-Pas-De-Calais.Correspondant : M. le président, hôtel de Région

151, Bd Hoover, 59555 Lille Cedex.Le pouvoir adjudicateur nʼagit pas pour le comptedʼautres pouvoirs adjudicateurs.Principale(s) Activité(s) du pouvoir adjudicateur :Services généraux des administrations publiques,Collectivité territoriale.Annonce no81, B.O.A.M.P. 61 AAnnonce no86, B.O.A.M.P. 61 B du 27 mars 2009.Référence dʼidentification du marché qui figuredans lʼappel public à la concurrence : 2009.018.Objet du marché : travaux de rénovation (demi-pension, salle polyvalente...) seconde trancheau Lycée Ile Jeanty de Dunkerque.Type de marché de travaux : exécution.Lieu dʼexécution : rue AugusteWateraere, 59140 Dunkerque.Code NUTS : FR301.Critères dʼattribution retenus :Offre économiquement la plus avantageuse appré-ciée en fonction des critères énoncés ci-dessousavec leur pondération :

- prix des prestations : 80 %;- valeur technique (appréciée en fonction de la

note méthodologique rédigée selon le cadre joint) :20 %.Type de procédure : appel dʼoffres ouvert.Valeur totale finale (H.T.) : 2 758 728,24 euros.Attribution des marchés ou des lots :Numéro du marché ou du lot : 90641. travaux derénovation (demi-pension, salle polyvalente...)seconde tranche au Lycée Ile Jeanty deDunkerque (Lot no 1: Gros œuvre étendu).classification CPV - objet principal: 45223220.Nom du titulaire / organisme : RAMERYBÂTIMENT, 2, Route de ManinghemHenne, 62126 Wimille.• Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 1 448 996,27 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date dʼattribution du marché : 8 octobre 2009.Nombre total dʼoffres reçues : 4.Numéro du marché ou du lot : 90642. travaux derénovation (demi-pension, salle polyvalente...)seconde tranche au Lycée Ile Jeanty deDunkerque (Lot no2 : Electricité courants forts,courants faibles).classification CPV - objet principal: 45311200.Nom du titulaire / organisme : CEGELEC NORD etEST, 1 Bis, rue du MolinelB.P. 169, 59444 Wasquehal Cedex.• Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 297 928,46 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date dʼattribution du marché : 8 octobre 2009.

Nombre total dʼoffres reçues : 5.Numéro du marché ou du lot : 90643. travaux derénovation (demi-pension, salle polyvalente...)seconde tranche au Lycée Ile Jeanty deDunkerque (Lot no 3: Chauffage, ventilation, plom-berie, extincteurs).classification CPV - objet principal: 45331210.Nom du titulaire / organisme : SANTERNEFLUIDES, 62, Rue A. DesrousseauxB.P. 50213, 59462 Lomme Cedex.; Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 660 913,00 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date dʼattribution du marché : 8 octobre 2009.Nombre total dʼoffres reçues : 3.Numéro du marché ou du lot : 90644. travaux derénovation (demi-pension, salle polyvalente...)seconde tranche au Lycée Ile Jeanty deDunkerque (Lot no4: Peinture et revêtements desols souples).classification CPV - objet principal : 45432111.Nom du titulaire / organisme : PEINDECOR, 466,-avenue Jean Monnet ZAC du Pont

Loby, 59640 Dunkerque Petite Synthe.; Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 98 139,09 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date dʼattribution du marché : 8 octobre 2009.Nombre total dʼoffres reçues : 4.Numéro du marché ou du lot : 90645. travaux derénovation (demi-pension, salle polyvalente...)seconde tranche au Lycée Ile Jeanty deDunkerque (Lot no 5: Equipements de cuisine etchambres froides).classification CPV - objet principal: 45300000.Nom du titulaire / organisme : ARTOIS EQUIPE-MENT COLLECTIVITES (A.E.C.), z.i. Arras EstRue Camille Guérin, 62217 Tilloy-les-Mofflaines.; Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 252 751,42 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date dʼattribution du marché : 12 octobre 2009.Nombre total dʼoffres reçues : 4.Autres informations : Lʼavis implique: un marchépublic.Le présent avis vaut publicité de la conclusion duou des contrat(s). Conformément aux dispositionsde la loi no78.753 du 17 juillet 1978 modifiée, le oules contrat(s) pourront être communiqués sursimple demande adressée à la Direction desAchats et de la Commande Publique ou consultéssur place sur rendez-vous.Les candidats évincés peuvent introduire unrecours pour excès de pouvoir contre la décisionde rejet de leur candidature ou de leur offre, oucontre les actes détachables du marché dans undélai de 2 mois suivant notification ou publicationde la décision attaquée conformément aux disposi-tions de lʼarticle R421-1 du code de justice admi-nistrative. Les candidats évincés peuvent introduiredans un délai de 2 mois à compter de lʼavis depublicité de la conclusion du marché, un recoursde plein contentieux contestant la validité du mar-ché ou de certaines de ces clauses qui en sontdivisibles. Le code de justice administrative estconsultable sur le site ww.legifrance.gouv.fr. Pour

plus dʼinformations, sʼadresser au greffe du tribunaladministratif de Lille.Une enchère électronique a été effectuée : non.Instance chargée des procédures derecours : Tribunal administratif de Lille 143, RueJacquemars Giélée, 59800 Lille, tél. : 03-20-63-13-00, courriel : [email protected], téléco-pieur : 03-20-63-13-47, adresse internet :http://www.conseil-etat.fr/ta/lille/index.shtml.Date dʼenvoi du présent avis à la publica-tion : 4 novembre 2009.

RÉSULTAT DE MARCHÉDépartement de publication : 59

Annonce No 09-226197Résultat de marché

Section I : Pouvoir adjudicateurI.1)NOM, ADRESSES ET POINT(S) DECONTACT :Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, hôtel deRégion 151, Bd Hoover, à lʼattention de M. leprésident, F-59555 Lille Cedex.I.2)TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR ETACTIVITÉ(S) PRINCIPALE(S) :Collectivité territoriale.Services généraux des administrationspubliques.Le pouvoir adjudicateur agit pour le comptedʼautres pouvoirs adjudicateurs : non.Section II : Objet du marchéII.1)DESCRIPTIONII.1.1)Intitulé attribué au marché par le pou-voir adjudicateur : travaux de réhabilitationet de restructuration partielle au LycéeCondorcet à Lens.II.1.2)Type de marché et lieu dʼexécution,de livraison ou de prestation :Travaux.Exécution.Lieu principal dʼexécution : 25, Rue EtienneDolet, 62303 Lens.Code NUTS FR.II.1.3)Lʼavis implique :II.1.4)Description succincte du marché oude lʼacquisition/des acquisitions :travaux de réhabilitation et de restructurationpartielle au Lycée Condorcet à Lens.II.1.5)Classification CPV (vocabulaire com-mun pour les marchés publics) :45000000.II.1.6)Marché couvert par lʼaccord sur lesmarchés publics (AMP) : Oui.II.2)VALEUR TOTALE FINALE DU OU DESMARCHÉ(S)II.2.1)Valeur totale finale du ou des mar-ché(s) :Section IV : ProcédureIV.1)TYPE DE PROCÉDUREIV.1.1)Type de procédure : Ouverte.IV.2)CRITÈRES DʼATTRIBUTIONIV.2.1)Critères dʼattribution :Offre économiquement la plus avantageuseappréciée en fonction1. prix des prestations. Pondération : 80.

2. valeur technique. Pondération : 20.IV.2.2)Une enchère électronique a été utili-sée : Non.IV.3)RENSEIGNEMENTS DʼORDRE ADMI-NISTRATIFIV.3.1)Numéro de référence attribué audossier par le pouvoir adjudicateur :2007.102.IV.3.2)Publication(s) antérieure(s) concer-nant le même marché :Avis de marchéNuméro de lʼavis au JO : 2007/S155-193267du 14/08/2007.Autres publications antérieuresNuméro de lʼavis au JO : 2008/S28-036853du 09/02/2008.Section V : Attribution du marchéMARCHÉ no : 090655INTITULÉ : Travaux de réhabilitation et derestructuration partielle au Lycée Condorcet àLens (Lot no 6:Ascenseurs)V.1)DATE DʼATTRIBUTION DU MARCHÉ :18 septembre 2009V.2)NOMBRE DʼOFFRES REÇUES :1V.3)NOM ET ADRESSE DE LʼOPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ AÉTÉ ATTRIBUÉTHYSSENKRUPP ASCENSEURS, 1, rue desChâteaux Z.I. de la Pilaterie, F-59700 Marcq-en-baroeul.V.4)INFORMATIONS SUR LE MONTANT DUMARCHÉValeur totale finale du marché :Valeur : 110 050,00 euros. Hors TVAV.5)LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLEDʼÊTRE SOUS-TRAITÉ :Oui. Indiquer en valeur ou en pourcentage lapart du marché susceptible dʼêtre sous-traitée : Inconnue.Section VI : Renseignements complémen-tairesVI.1)LE MARCHÉ SʼINSCRIT DANS UNPROJET/PROGRAMME FINANCÉ PARDES FONDS COMMUNAUTAIRES :Non.VI.2)AUTRES INFORMATIONS :lʼavis implique un marché public. Montants dumarché : 110 050,00 eur (H.T.)Dont TF: 94 400,00 eur (H.T.) et Tc2:15 650,00 eur (H.T.).Les Lots 1, 5 de la consultation ont été décla-rés infructueux.Les lots 2,3,4 ont déjà fait lʼobjet dʼun avisdʼattribution.Références BOAMP : Annonce no 641publiée le 14/02/2008 dans le BOAMP 013 C,Département 59.Le présent avis vaut publicité de la conclu-sion du ou des contrat(s). Conformément auxdispositions de la loi no78.753 du 17 juillet1978 modifiée, le ou les contrat(s) pourrontêtre communiqués sur simple demandeadressée à la Direction des Achats et de laCommande Publique ou consultés sur placesur rendez-vous.Date dʼenvoi du présent avisau JOUE et au BOAMP : 4 novembre 2009.Références de lʼavis initial paru au BOAMPParution no : 155 A, annonce no 138 du14 août 2007.

VI.3)PROCÉDURES DE RECOURS-VI.3.1)Instance chargée des procédures derecours :Tribunal administratif de Lille, 143,Rue Jacquemars Giélée, F-59800 Lille. E-mail : . Tél. 03 20 63 13 00. URL : . Fax 0320 63 13 47.VI.3.2)Introduction des recours : Précisionsconcernant le(s) délai(s) dʼintroduction desrecours : les candidats évincés peuvent intro-duire un recours pour excès de pouvoircontre la décision de rejet de leur candidatureou de leur offre, ou contre les actes déta-chables du marché dans un délai de 2 moissuivant notification ou publication de la déci-sion attaquée conformément aux dispositionsde lʼarticle R421-1 du code de justice admi-nistrative. Les candidats évincés peuventintroduire dans un délai de 2 mois à compterde lʼavis de publicité de la conclusion du mar-ché, un recours de plein contentieux contes-tant la validité du marché ou de certaines deces clauses qui en sont divisibles. Le codede justice administrative est consultable surle site ww.legifrance.gouv.fr. Pour plus dʼinfor-mations, sʼadresser au greffe du tribunaladministratif de Lille.VI.3.3)Service auprès duquel des rensei-gnements peuvent être obtenus concer-nant lʼintroduction des recours :VI.4)DATE DʼENVOI DU PRÉSENT AVIS :4 novembre 2009.

Annonces légales

LILLE :Les concours de la fonction publiquedoivent être validés par tous

Le tribunal administratif de Lille a cassé jeudila nomination du fils du président du conseilgénéral du Nord, Bernard Derosier à la direc-tion des affaires juridiques du départementcar il n'avait pas passé de concours de la fonc-tion publique.A l'audience, le rapporteur public a rappelél'application de la loi du 26 janvier 1984 quistipule que les collectivités territoriales nepeuvent employer des non-fonctionnaires qu'àtitre exceptionnel. Les candidats aux postesdoivent avoir passé un concours de la fonctionpublique.Détenteur d'un diplôme en droit public,Philippe Derosier occupait un poste d'attachéterritorial et n'avait pas le diplôme correspon-dant à sa fonction, alors qu'un autre candidatau poste présentait les diplômes spécifiques etdix années d'expérience à la communautéurbaine de Strasbourg.

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Littoral

�� Intervention d'AugusteDupont, ancien responsablesyndical portuaire, (section duPCF de Boulogne-sur-Mer)Le contenu de ma contribution audébat sera axé sur les emplois, surle sort des personnels car derrièrece projet de Calais 2015, il y a deshommes, des femmes, qui exer-cent avec compétence leur profes-sion sur le port.Avec la loi de 2004 sur la décentra-lisation des ports d'intérêt national,la loi du 4 juillet 2008 sur les portsautonomes, y compris la loi du9 juin 1992 sur la manutention por-tuaire, les pouvoirs publics ont misen place des outils permettant deremettre en cause la mission deservices publics de nos ports, ycompris remettre en cause lesemplois stables, qualifiés, statu-taires.L'exemple sur ce qui se passeaujourd'hui, sur les quais du portde Boulogne est flagrant, lesemployeurs ont remplacé la maind'œuvre professionnelle, qualifiée,stable, par de la main d'oeuvreintérimaire, sous payée, sans cou-verture conventionnelle.

Si c'est cela la vision qu'ont cer-tains des emplois portuaires àvenir dans ces projets, ce n'est pascelle des communistes duBoulonnais. Il ne faudra pas quesous couvert de nouveaux projets,de rendre nos ports plus perfor-mants, plus intelligents dans leursinvestissements ou de leur com-plémentarité, que l'on mette enplace des structures et celaquelque soit leur appellation, quipermettent d'installer la précarisa-tion des emplois, par une privatisa-tion rampante, remettant en causele caractère public des servicesportuaires, leur concession et leurgestion. Nous sommes farouche-ment opposés à la gestion privéede nos ports.Certes, il peut y avoir des partena-riats public-privé sur les investisse-ments, mais cela doit se faire dansun cadre précis, en particulier desengagements sur le maintien et ledéveloppement des emploisstables, qualifiés, dans le respectet l'application des conventionscollectives nationales, de la manu-tention portuaire, et des person-nels des établissements portuaires(grands ports maritimes et CCI).

Débat public sur Calais 2015

CC ʼESTʼEST en présencedʼHervé Polysecrétaire fédéralque les commu-nistes de StEtienne au Mont,

dʼOutreau et Le Portel se sontréunis récemment pour statuerde leur nouvelle organisationdans lʼagglomération Boulonnaise.Avec Hervé Poly, le bureau decette assemblée était composé deJean-Philippe Fouquet, AndréBlanpain-Françoise Leroy, secré-taires, de Jean-Claude Judaconseiller général, maire de StEtienne au Mont, BrigittePassebosc, conseillère régionale :Bruno Arnoult étant le président deséance.Ce fut dʼabord Jean-PhilippeFouquet qui introduisit la discus-sion par un rapport politique trèscomplet. La situation nationale futbien évidemment évoquée mais

cʼest surtout lʼéchéance prochainedes élections régionales qui soule-va un premier échange très richedans la salle. Hervé Poly rappelaque tous les communistes aurontprochainement lʼoccasion de se

prononcer sur le choix de la straté-gie que le PCF devra adopter.Deux dates sont déjà à retenir surle calendrier des communistes : le14 novembre (conférence régiona-le à Lille des responsables de nos

deux départements) : le28 novembre à Douai qui lancerala campagne électorale des com-munistes du Nord et du Pas-de-Calais.La deuxième partie de la réunionfut consacrée à lʼorganisation de lanouvelle section. La majorité descommunistes ont voté pour quecette section sʼappelle «sectiondes communistes du Boulonnais».Les sections actuelles deviennentdes cellules qui gardent leur auto-nomie de fonctionnement sur leurterritoire respectif conformémentaux règles statutaires du parti.La création dʼune section dans leBoulonnais devient une nécessitéen rapport avec lʼorganisation poli-tique dans le Boulonnais. En effet,cʼest souvent au niveau de lʼagglo-mération que sont posées lesquestions politiques et que sʼéla-borent les réponses. Les repré-sentants communistes à la CABne doivent plus être seulement lesreprésentants de leur commune,mais surtout les portes parolesdes communistes de lʼensembledu Boulonnais. Tous les communistes présentssont convaincus que cette sectionpermettra :— la mutualisation des forces mili-tantes

— la mutualisation des moyensfinanciers— une meilleure expression desCommunistes du Boulonnais, parla désignation dʼun porte parole.— une meilleure communication, àtravers lʼélaboration et la diffusionde journaux, de tracts… — une réelle identification dusiège des communistes boulon-nais identifié comme tel.Dans tous les cas, les commu-nistes rassemblés sauront prendreà bras le corps les décisionsnécessaires et ancrer la réflexioncommuniste dans lʼagglomération.Ils ne partent pas de rien.Lʼexpérience de ces dernièresannées au cœur des campagnesélectorales menées en communne peut que les conforter dʼévoluerainsi pour le bien de notre parti.En fin de réunion, un comité desection de 30 membres sʼestconstitué. Il se réunira prochaine-ment le mardi 24 novembre pourdéfinir plus précisément les tâchesde chacun.Pour clore cette assemblée trèsconstructive, un repas préparé parlʼassociation caritative «Lespaniers de la mer» a permis decontinuer cette journée fraternellequi marquera lʼavenir du Partidans notre Boulonnais.

LES COMMUNISTES DU BOULONNAISVEULENT ÊTRE PLUS EFFICACES

Avec la nouvelle section, ils se donnent les moyens dʼune véritable force politique de terrain

LL 'ACTIVITÉ'ACTIVITÉ de radiothéra-pie hospitalière à Boulognea démarré en 2005 en par-

tenariat avec le centre privé Joliot-Curie, sous l'impulsion de l'État.L'activité est réalisée sur unemachine qui appartient pour moitiéà l'hôpital et pour moitié au centreprivé. Nous traitons actuellement22% des patients du centre.L'Autorité de Sûreté Nucléaire(tutelle indépendante du Ministèrede la santé) est venue inspecternotre activité à deux reprises (en2008 et 2009), et a validé notreorganisation et nos pratiques,garantissant dès lors la qualité etla sécurité des soins.

Quel est le problème ?Toutes les activités de cancérolo-gie, dont l'activité de radiothérapie,sont soumises en 2009 à une procé-dure d'autorisation. Selon ces nou-veaux textes de loi, il faut traiter600 patients par radiothérapie pourêtre autorisé à poursuivre cette acti-vité.

Notre activité étant récente (2005) etsurtout contrainte par le peu detemps d'accès à la machine dontnous disposons (1/2 machine), nousn'atteignons que 310 patients enmoyenne sur les trois dernièresannées.Depuis deux ans, nous demandonsd'avoir accès à davantage de tempsmachine pour arriver à ce seuil de600 patients, mais notre partenaireprivé ne le veut pas.Cette situation est anormale et doitêtre connue et décriée par tous :pourquoi l'État nous a-t-il autorisé il ya quatre ans, mais ne nous a pasdonné toute latitude de nous déve-lopper normalement pour atteindrece seuil d'activité couperet ?La loi prévoit un délai de 18 mois àcompter de la délivrance des autori-sations, pour se mettre en conformi-té : notre projet est de mettre à profitce délai pour acheter seul une2ème machine de traitement, ce quinous permettra aisément d'atteindrele seuil des 600 patients traités parradiothérapie par an (l'hôpital deBoulogne a environ 1360 patients

par an atteints d'un cancer). Notreprojet est soutenu par le CHUd'Amiens, le CH de Montreuil, le CHde Saint-Omer, la clinique desAcacias de Cucq, le comité départe-mental de la ligue contre le cancer, lafédération hospitalière de France, leConseil régional Nord/Pas-de-Calais, etc...Tous ces soutiens manifestent lasimple volonté de maintenir un librechoix pour les patients, entre unefilière de prise en charge privée bienentendu légitime, et une filière deprise en charge hospitalière, toutaussi légitime.La Région Nord/Pas-de-Calais estatypique du reste de la France, carseuls deux centres hospitaliers ontune offre de radiothérapie : la quasitotalité de l'activité est réalisée par lesecteur privé. Ce n'est pas le casdans d'autres régions.La décision a été prise par l'État à lami-octobre 2009. Nous avons lancéune grande campagne de pétitionpour que l'activité de radiothérapiehospitalière soit préservée.

Docteur Stéphane Chochois

CCEENNTTRREE HHOOSSPPIITTAALLIIEERR DDEE BBOOUULLOOGGNNEE--SSUURR--MMEERR

MANIFESTE EN FAVEUR DE LA POURSUITE DE L'ACTIVITÉ DE RADIOTHÉRAPIE

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Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009 - 9 -

Calais

LLEE 15 octobre dernier, la muni-cipalité UMP organisait uneréunion salle Pascal (dont

seuls les lecteurs de la presselocale auront été «informés» etmême pas les élus et membres del'«ancien» conseil de quartier duPetit Courgain...), la maire UMPvoulait sans doute une salle acqui-se à sa cause sans aucun contra-dicteur.Sur le fond de quoi s'agit-il ?

Umicore, qui avait racheté la socié-té Vieille Montagne spécialiséedans la fabrication d'oxyde de zinc,arrête sa production fin 2005. Lessalariés et la fédération de lamétallurgie CGT entreprennentalors un long combat pour imposerau groupe Umicore une ré-indus-trialisation du site et donc desinvestissements et de l'emploi.Umicore, propriétaire d'un breveten phase avec toutes les volontésd'avancées environnementales,propose que la société Eras Métal,société norvégienne qui exploitedéjà une unité de ce genre, viennes'implanter à Calais, sur des ter-rains déjà dédiés à l'activité indus-trielle depuis des décennies, sur untype de produit proche de ce qui sefaisait antérieurement, mais avecdes avancées technologiques nonnégligeables.Il s'agira de faire fondre (par uneméthode de production d'arc élec-trique, donc de chaleur...) des rési-dus d'aciéries pour en récupérerl'oxyde de zinc encore contenu àl'intérieur et l'exploiter dans la pro-duction de produits de base dezinc ou pour les nouveaux aciersdestinés à l'automobile qui com-prennent aussi du zinc.En agissant de la sorte, on évite àun endroit ou à un autre de la pla-nète d'enfouir des déchets qui res-tent potentiellement nuisibles.Ce projet pourrait permettre defaire travailler le port de Calaisdonc la CCI, les dockers de Calais(chargement et déchargement),

des salariés (une cinquantaineselon le porteur du projet), dessous-traitants (entretien, trans-port...), et surtout représenterait audépart 26 millions d'euros d'inves-tissements.Un tel projet industriel, mettant enoeuvre des procédés techniquescomplexes, a nécessité de nom-breuses études, dû faire l'objet denombreux contrôles par les ser-vices de l'État compétents, pourobtenir un avis favorable.Va-t-on dire, à partir de là, qu'il n'ya aucun risque ? Non, c'est impos-sible, car tout processus de trans-formation industrielle implique unemultitude d'interventions qui peu-vent, si elles ne sont pas réaliséescomme cela aurait dû l'être, occa-sionner des incidents ou accidentspouvant avoir plus ou moins deconséquences. Ce qui est vraipour ce projet, l'est également pourla centrale nucléaire deGravelines, ou plus près de nous :Tioxide, Ucar, Interor, Synthexim,Calaire Chimie... L'utilisation devéhicules automobiles, la manipu-lation de produits inflammables, lesgrandes surfaces qui vendent desproduits apparemment inoffensifsmais pouvant se révéler dangereuxpour le consommateur en cas d'uti-lisation inappropriée... même laproduction industrielle d'eau peutêtre mise en difficulté par desâmes mal intentionnées qui vou-draient nuire à autrui (c'est telle-ment vrai que dans le cadre duplan Vigipirate on oblige la sociétédes eaux de Calais à chlorer laproduction, alors que celle-ci n'enn'a nul besoin).Malgré tout cela, nous continuonsà comprendre que l'on puisse êtreinquiet. Il appartient alors à la forcepublique d'enquêter, de prescrire,d'informer, de rassurer, de contrô-ler, de légiférer, pour que l'activitéindustrielle utile au développementde l'humanité puisse se menerdans le respect des droits despopulations et de l'environnement.

EN BREF� La révélation de la semaine sur la gestion municipale, on ladoit à S. Lecarrié.Après avoir été, des années durant, animateursur Radio 6 (radio locale), il s'est vu récompensé de ses bons etloyaux services à la cause UMP en devenant, en juin 2008,«Directeur des politiques événementielles» à la mairie de

Calais. N'écoutant que son courage, il a fourni une info de pre-mière main à CTV (télé locale) en y déclarant le 28 octobre der-nier qu'il y avait eu, selon lui, 60.000 visiteurs (y compris les sco-laires) pour l'exposition Y. Bertrand dans le parc Saint-Pierre.Quand on connait le coût de cette exposition et les frais enga-gés par la maire UMP, ça ne fait que 8 euros par visiteur quiauront payé avec leurs impôts les contribuables calaisiens !Pour une expo. ayant duré 3 mois 1/2 !

FORMATION MILITANTECe vendredi au siège à 18h30

«PCF HISTOIRE ET STRATÉGIE»BUS POUR LE MEETING DE DOUAI

S'inscrire dès maintenant au siège de la section. Départ à13h30 de la place de la Mairie de Calais pour retour vers18h30.

FINIE L'INDUSTRIEÀ CALAIS ?

Dans notre précédente édition, nous indiquionsque le Conseil municipal de Calais le 21 octobredernier s'était prononcé sans éléments d'informa-tion sur le projet ERAS MÉTAL. Un problèmetechnique a fait disparaître le début de cet articleaujourd'hui publié...LL ESES feuilles d'impôts

tombent en cemoment dans lesboîtes aux lettresdes contribuablescomme l'explique

Patrick Allemand, conseillermunicipal PCF à Calais...La vérité éclate avec la réceptiondes feuilles définitives de recou-vrement des taxes d'habitation etde foncier bâti.Quand j'avais condamné l'attitudede certains journalistes qui titraientdans leurs colonnes, augmenta-tion des impôts de 2% à Calais etqu'ils avaient accepté dès lors queje me livre à un calcul exact, j'avaisfourni en fonction des éléments enma possession les calculs ci-des-sus, et dénoncé cette hausse his-torique de 14 points environ et non2 points.Aujourd'hui, le total de la part villeet de la communauté d'aggloméra-

tion entre mon estimation et le cal-cul définitif, laisse apparaître unedifférence de 5 euros, mais j'avaisestimé la part «CAC» à 24 eurosau lieu de 29 euros, cela représen-te la différence de 5 euros.Mais la réalité du constat, c'estquand même plus 13,86% d'aug-mentation en un an soit à minima +100 euros par foyer, pour la pre-mière année de gestion de droite,Bouchard-Blet, une augmentationque jamais nous n'avions prati-quée en huit ans de gestion mal-gré toutes nos réalisations.

Alors, pour se justifier, on attaquel'ancienne équipe d'avoir oublié deprovisionner des dépenses defonctionnement et, d'avoir eurecours à l'investissement defaçon trop importante, ce qui estfaux !!Mais quelques exemples et la listeest de plus en plus longue :- quand on dépense sur le compted'une association «CalaisPromotion», 500.000 euros pouren être présidente,- quand on dépense plus de400.000 euros pour la publicitédite de l'écologie (pratiquée dans200 villes UMP), dont pour seulerémunération 87.000 euros à titrepersonnel à Yann Arthus Bertrand,et des milliers de documents publi-citaires imprimés et stockés carnon distribués,- quand on fixe une indemnité«négociée» de départ, au direc-teur de cette association à203.000 euros,

- quand on crée des jardins éphé-mères pour 300.000 euros,- quand on acquiert des propriétéssans en négocier le prix ou persis-ter dans des procédures juri-diques, ça se paye très cher ! maisque pour les amis (?) et donc il fautbien lever l'impôt pour payer toutça !!!En contrepartie, on n'hésite pas àdiminuer les services à la popula-tion et aux associations, subven-tions, on diminue les tickets de busaux chômeurs, on diminue lesdroits aux cantines scolaires, on

étudie s'il ne faut que les associa-tions sportives payent l'entretiendes salles, on étudie aussi, et pourles brocantes, le nettoyage de lavoirie ne devrait pas être facturéaux organisations, on privatise lenettoyage du musée de la dentelleà une société extérieure à Calais(150.000 euros), etc...Et alors mieux encore, on fait unaudit financier, je l'ai sollicité etreçu, rien, il est vide, c'est unconstat sans analyse négativeeffectué par un bureau d'études,n'y figurent que des ratios de ges-tion par rapport aux villes demême importance qui sont norma-lement communiqués à tousquand nous établissions le débatd'orientation budgétaire, rien, rienne transparait, sauf la mauvaisegestion du CRUFC et des recom-mandations techniques d'ordremineur.Nous sommes atterrés, mais seulsles élus, de la majorité actuellebien située droite toute, portent laresponsabilité de cette gestion dis-pendieuse, où aucun projet n'estvéritablement établi, on ne répondà la population que par de nou-velles études, ex : l'aménagementde Calais Nord, ou les terrassesdes cafés, heureusement qu'il y ades nouveaux journalistes carcette disposition existait et avaitdéjà été présentée, tout comme leFISAC. Ça aussi avait déjà été ini-tié et établi par nos soins ! Rien nese fait, sauf l'héritage de la gestionengagée auparavant.Ce qui est inquiétant, ce sont lesdéclarations de MadameBouchard qui a bien confirméqu'elle entendait devoir poursuivredes hausses d'impôts au mêmerythme chaque année, en omet-tant de préciser et dénoncer lasuppression de la taxe profession-nelle, en omettant les transferts decharges sur les collectivités parses amis au gouvernement, alorsouvrez vos porte-monnaies !

Patrick Allemand,conseiller municipal.

C'EST FAIT !Grâce à la municipalité UMP,

les Calaisiens en ont pris cette annéepour 100 euros de plus d'impôts locaux

100 euros de plus en moyenne pour les Calaisiens àajouter aux 24 euros de moyenne pour l'aggloméra-tion (impôt nouveau) et sans aucune réalisation...D'ores et déjà d'ici 2014 les Calaisiens paieront doncau moins 600 euros (100 euros par an) en plus alorsqu'ils râlaient pour +0,5% par an de 2000 à 2007 !(600 euros c'est le minimum car il serait étonnant queles impôts locaux n'augmentent pas d'ici là !)

L’actualité de la semaine vue par Babouse

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“J“JEE fais suite àvotre courrierpar lettrer e c o m m a n -dée avecaccusé de

réception, par lequel vous nousinformez que notre dossier dedemande de subvention dans lecadre du Contrat Urbain deCohésion Sociale intitulé «Suivi etaccompagnement des locatairesde la cité Bellevue», projet plurian-nuel validé par la Préfecture pourla période 2008-2010, ne peut êtrerecevable car le renouvellement aété déposé le 1er octobre 2009dans le service concerné à laMairie de Harnes et que la datebutoir du dépôt de dossier quevous aviez décidé était le 30 sep-tembre 2009.Sachez, Monsieur le Maire, quelorsque lʼon instaure une datebutoir, on a la correction dʼen infor-mer les intéressés soit par voie depresse (la gazette) soit par cour-rier. A ma connaissance, nousnʼavons pas été informés de cettedate. De plus vous avez reçu lesassociations qui souhaitaientmettre en place un projet maisbizarrement, la CNL locale, elle,nʼa pas été invitée. Nous nousquestionnons en conséquence survotre volonté de nous nuire.La CNL locale vous gênerait-ellecar contrariant vos projets et votrevision sur le logement qui vont àlʼencontre des intérêts des harné-siens ? Votre mépris, à lʼégard dela population locale sur la questiondu logement, est sans égal.Preuve en est, la façon dont vousrejetez les habitants qui font appelà vos services et repartent sansréponse. Les centaines dedemandes de logements qui sonten instance sur la commune etdont vous ne vous souciez pasnous interrogent. Les menacesdʼexpulsion qui pèsent sur un cer-tain nombre de locataires et leshabitants qui sont privés dʼélectri-cité, de gaz et dʼeau nous font

froid dans le dos. Toutes ces ques-tions ne vous interpellent mêmepas. Que des gens sans logementvivent à la rue ou plus exactementau bois de Florimond cela ne vouspréoccupe même pas.Que des travaux de réhabilitationsur la commune se fassent dansdes conditions parfois inhumainespour des locataires et que certainsrisquent de passer encore un hiversans chauffage, ce nʼest pas nonplus votre affaire. Des travaux quinʼen finissent plus, tout celaaccompagné dʼaugmentations dela quittance du loyer se dérouleavec votre bénédiction. Des réno-vations de maisons, dont la réali-sation est parfois fort décevantene vous interpellent pas.Des locataires parmi des retraités,des ayants-droit, personnesâgées, qui ont vécu toute leur viedans un quartier, vont devoir quit-ter leur logement sans savoir où ilsseront relogés, sans aucun huma-nisme du coté de «Maisons etCités» ni de la Municipalité. Celanon plus ne vous dérange pas !

Votre volonté de nuire à notreorganisation est sans précédent.Vous refusez de travailler en par-tenariat et de reconnaître la CNLcomme une association ancréedans la vie locale au service deshabitants. Cela se constate par lesnon réponses à nos demandes. Ilsʼagit dʼune insulte aux adhérentsde la CNL locale et dont ils serontseuls juges au moment importun.Cʼest pourtant vous qui prônez ladémocratie locale mais dansquelles conditions et pour / parqui ?Sachez que votre décision nʼem-pêchera pas la CNL de poursuivreson action en faveur du logementet dans le seul intérêt des habi-tants de Harnes. Tout le temps queles harnésiens auront besoin denous, la CNL existera, que celavous plaise ou non. Vous la privezde ses moyens financiers, cela nelʼempêchera pas de fonctionner etnous continueront à défendre leslocataires, les accédants à la pro-priété, les sans domiciles. Nouscontinuerons à être à lʼécoute de

leurs préoccupations sur les pro-blèmes qui les concernent.Nous serons présents pour que seconstruisent des logements dequalité accessibles à tous, afin deloger les centaines de familles har-nésiennes en attente. Nous conti-nuerons notre combat pour queles loyers arrêtent dʼêtre augmen-tés et que les charges locativessoient maîtrisées. Nous refusonsde voir des familles jetées à la rueparce quʼelles rencontrent des dif-ficultés financières. Nous nousopposerons aux coupures inhu-maines de lʼélectricité, du gaz etde lʼeau.Nous mobiliserons la populationface aux mesures gouvernemen-tales qui vont frapper un grandnombre de locataires dès 2010,comme la baisse des plafonds deressources pour lʼaccès au loge-ment, le maintien dans les lieuxpour des locataires en sous occu-pation, les délais dʼexpulsionréduits qui auront pour effet de neplus avoir la possibilité, pour lesacteurs sociaux dʼintervenir et

dʼœuvrer afin dʼéviter lʼexpulsion,pour les moins pauvres, ceux quiont un revenu de leur travail supé-rieur à 1200 € dans le logementsocial, et qui seront taxés par unsurloyer qui pourra être équivalentou supérieur à leur loyer. La réduc-tion des Zones UrbainesSensibles de 750 à 200 que lesélus locaux vont subir, la refontedes calculs du loyer qui aurontpour conséquence de payer pluscher le prix du loyer et les nou-velles charges locatives quiincombent aux locataires vontencore plus pénaliser le pouvoirdʼachat des familles. Nous pour-rions aussi parler de la taxe carbo-ne et des prochaines hausses delʼénergie. Mais de tout ceci, lamunicipalité fait silence, pas unmot. Un dicton dit «qui ne dit rienconsent».Face à la crise qui sévit dans notrepays où des salariés sont jetés àla rue, des intérimaires se retrou-vent sans travail, des famillescroulant sous le poids des dettes,où les commissions de surendet-tement explosent et les dettes deloyers augmentent de façoninquiétantes, votre seule préoccu-pation, cʼest de harceler une asso-ciation comme la nôtre parcequʼelle a pris la défense des habi-tants de notre commune.Sachez quʼavec votre soutien ousans, nous continuerons à œuvrerpour le bien des gens. Vous nousenlevez tout moyen financier : celane nous empêchera pas de pour-suivre notre action. Nous sommesdes bénévoles et sommes fiers delʼêtre, vous ne pouvez pas en direde même. Nous passons nosweek-ends, nous dépensons notreénergie, nous sacrifions notre viefamiliale, dans le seul intérêt dedéfendre les locataires. Lorsquenous demandons une subventioncʼest pour être plus performant etavoir plus dʼefficacité. Vous nʼêtespas sans savoir que la gestiondʼune association comme la nôtrea un coup. Les cotisations desadhérents, que nous refusonsdʼaugmenter et la subventionmunicipale nous permettentdʼéquilibrer notre budget. En refu-sant cette dernière, ce nʼest pas laCNL que vous pénalisez mais leshabitants. Comptez sur nous pourle faire savoir !

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Liberté 62 n°886 - Le 6 Novembre 2009- 14 -

Société

128, boulevard Basly62300 Lens03 21 74 89 89Fax : 03 21 74 89 88E-Mail :[email protected]

S.A.R.L. D’ÉDITIONPRESSE HEBDOSARL au capital de 7.622,45 euros

SIR 389 113 333000 22Banquet Scalbert-Dupont 62300 Lens

n°229 100 105 390• Gérant Directeur de la publication : HervéPoly • Responsable du Comité de Rédaction :Hervé Poly.

Commission paritaire : n°83075Dépôt légal : ISSN 160-822 X.

Publicité : • MULTIPUB, SARL DʼÉDITIONSPRESSE HEBDO au capital de 7.622,45 euros• Comédiance : 32, rue Jean-Jaurès - 93528 -Saint-Denis Cedex. Journal dʼannonces légales.Montage et photogravure : Liberté62.

Membre inscrit à « Diffusion Contrôle »Bureau de la presse payante : OJD

Imprimé à l’imprimerie de l’Avesnois -L’Observateur, rue Pierre Charpy àAvesnes/Helpe.

CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAISAvis d'attribution d'un marché public

AOO 09/207/CVITRD 947 - LENS - Giratoire de la Croisette -Travaux d'aménagement paysager

- Nom du titulaire : Société ISS ESPACES VERTS à AIX-NOULETTE- N° de Marché : 09-62-394- Montant du marché : 22.685,37 euros TTC- Date d'attribution du marché : 27 octobre 2009- Date d'envoi du présent avis : 30 octobre 2009.

Annonce légale

HARNES : LA MUNICIPALITÉ SUPPRIMELA SUBVENTION À LA CNL

Dans un courrier adressé au maire, Francis Gauthier, président départemental de laConfédération nationale du logement, réagit vivement.

La CNL mène une action inlassable pour un logement pour tous. Ph. Liberté 62

“Lambert François Siméon, néle 11/06/1908 à Beaurains,fusillé à Arras le 12 septembre1942”.

CC ʼESTʼEST dans ces termes queChristian Lescureux, débu-ta la commémoration, en

ce 1er novembre 2009, au cimetiè-re dʼArras, pour saluer la mémoiredʼun des héros de la Résistanceparmi les familles martyres arra-geoises sous lʼoccupation nazi.Cette hommage rappela, dansses explications, lʼaide apportée

par la police française pour arrê-ter, déporter, interroger tous lespartisans (particulièrement lescommunistes) qui sʼopposaient àlʼinvasion de la domination alle-mande.Ensuite, un hommage fut apporté

par Jean-Jacques Guillement,secrétaire de la section, en pré-sence de la famille du regrettécamarade Marc Lanvin, lâche-ment assassiné par les nervis dela droite gaullistes en juin 1968 àlʼâge de 18 ans.

ARRAS : HOMMAGE À LA RÉSISTANCE

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Monde

CC ETET accord est sensémettre fin à la crisepolitique qui a suivi lerenversement du pré-sident élu M. Zelayapar lʼarmée le 28 juin

2009, putsch militaire condamné parlʼensemble des pays membres desnations unies qui nʼont pas reconnule gouvernement de facto de R.Micheletti nommé par le congrès.R. Micheletti, qui refusait obstinémentle retour au pouvoir de M. Zelaya, afinalement cédé aux pressions del̓ OEA et surtout des États-Unis, souspeine de non reconnaissance de lalégitimité des élections présidentielleset législatives qui doivent se tenir le29 novembre.Pour autant, alors que selon lestermes de lʼaccord, un nouveau gou-vernement devrait être mis en placele 5 novembre, M. Zelaya, théorique-ment chef du gouvernement en tantque président, nʼa toujours pas étérétabli dans ses fonctions ce mardi 3novembre, le congrès ne sʼétant pasencore prononcé.«Sʼil est appliqué de bonne foi, cetaccord résoudra la crise» a estimé le30 octobre M. Insulza au coursdʼune rencontre avec la presse.Peut-on compter sur «la bonne foi»dʼun gouvernement putschiste quinʼa eu de cesse de réprimer le frontde résistance qui sʼest constitué aulendemain du coup dʼÉtat ?Quand les journalistes ont demandéà Insulza sʼil pensait que toutes lesconditions étaient réunies pour quele scrutin du 29 novembre se dérou-le normalement, celui-ci a répondu :«Je pense que oui, nous nʼavonsaucune raison de penser autre-ment». Alors que lʼétat dʼurgenceimposé au pays était toujours envigueur il y a une semaine, alors queles manifestations de soutien àZelaya jeudi dernier et lundi étaientvivement réprimées par les forcesde police, on peut en douter.Une dictature militaire protégée

Après le renversement deM. Zelaya, les militaires, sous laconduite du gouvernementMicheletti, ont quadrillé le pays,contrôlant les municipalités et répri-mant tout mouvement dʼopposition.Lorsque Zelaya avait été renversé,lʼOEA avait donné 72H aux put-schistes pour rétablir la légalitéconstitutionnelle, à savoir le retourde Zelaya, en vain.Ni les grèves, ni les manifestationsnʼont fait céder le gouvernement pré-tendant sʼappuyer sur la décision dela Cour suprême qui a inculpéZelaya de «haute trahison» enénonçant 18 chefs dʼinculpation.Le chef dʼaccusation principal, com-plaisamment rapporté par lesmédias occidentaux, était la volontémanifestée par Zelaya de se mainte-nir au pouvoir en modifiant la consti-tution. Or la tenue de la constituanteproposée par Zelaya devait êtredécidée par référendum le jour desélections présidentielles le29 novembre auxquelles Zelaya nepouvait postuler. En fait, ce qui était

en cause, était la nouvelle orienta-tion sociale et politique du gouverne-ment Zelaya, illustrée par lʼadhésiondu Honduras à lʼALBA (AlternativeBolivarienne pour les Amériques) ini-tiée par le Vénézuéla et Cuba.Accrochées à leurs privilèges, lʼoli-garchie, lʼéglise et lʼarmée ont doncdécidé un coup dʼarrêt à cette poli-tique.Arrestations de militants, emprison-nements et semble-t-il tortures,répressions des manifestations cau-sant blessés et morts nʼont pas arrê-té le mouvement de protestation.Le gouvernement putschiste a doncproclamé lʼÉtat dʼurgence, imposé lecouvre feu à Tegucigalpa la capitale,provoquant la protestation des paysde lʼONU.En principe, le gouvernementMicheletti était isolé sur la scènemondiale puisque, même les États-Unis, avaient de manière certesambigüe, condamné le Coup dʼÉtat.Les aides internationales avaient étésuspendues (lʼUnion européenneavait suspendu une aide financièrede 62 millions dʼeuros). Les paysdʼAmérique latine avaient arrêté toutcommerce avec le Honduras.Et pourtant, les «sanctions»nʼétaient pas aussi fermes quʼon ledit. Ainsi, le FMI avait accepté enaoût dʼaccorder une aide de 150 mil-lions de dollars au Honduras. LesÉtats-Unis avaient, selon leurs dires,suspendu la coopération militaire,mais les 800 soldats américains surla base de Soto Cano sont restés,de même que les 800 conseillersmilitaires qui encadraient lʼarméehondurienne.Le gouvernement Micheletti qui ajoué la montre pour mieux contrôlerle processus électoral, se serait-ilentêté aussi longtemps avant designer un accord sʼil nʼavait senti lamolesse des condamnations de lapart de lʼUnion européenne et sur-tout des États-Unis ?

De longues négociationsFort de lʼappui obtenu à lʼAssembléegénérale de lʼONU, Zelaya avait

tenté de revenir par avion le 5 juilletdans son pays. Il en a été empêchépar lʼarmée qui a bloqué la piste dʼat-terrissage et réprimé les manifes-tants venus accueillir leur présidentfaisant un mort et plusieurs dizainesde blessés.LʼOEA charge alors le président duCosta Rice, Oscar Arias, un fidèleallié des États-Unis de tenter unemédiation. Le 9 juillet, O. Arias pré-sente un plan largement favorableaux putschistes mais accepté parZelaya alors que Micheletti refusetout retour au pouvoir de Zelaya etannonce même son arrestation sicelui-ci revenait au pays.Le 24 juillet, Zelaya pénètre auHonduras à la frontière duNicaragua mais devant la réactiondes militaires contre ses partisans,renonce provisoirement à rentrer,appelant le peuple à continuer àmanifester pacifiquement.Les 24 et 25 août, devant lʼaggrava-tion de la situation non seulement auHonduras, mais aussi dans la dété-rioration des rapports entre les paysde lʼALBA et la Colombie (laColombie agissait sous lʼinfluencedes États-Unis) une mission desministres des affaires étrangères delʼOEA se rend à Tagucigalpa pourtrouver une issue à la crise. Est pro-posé une nouvelle fois le plan Arias,à peine remanié. Le gouvernementMicheletti refuse.Le 21 septembre, Zelaya revientclandestinement dans son pays etse réfugie à lʼambassade du Brésil.Ce retour est critiqué par lʼUnioneuropéenne et par les États-Unis quicraignent une augmentation destensions et prônent le dialogue...Pour autant, ce retour (difficile pourlʼentourage de Zelaya et lesmembres de lʼambassade qui ontsouffert dʼun blocus imposé par lʼar-mée : coupures dʼeau et dʼélectricité,manque de ravitaillement. Le Brésilporte dʼailleurs plainte auprès delʼOEA) redonne confiance aux parti-sans de Zelaya qui poursuivent leuropposition malgré lʼétat dʼurgence.Le 7 octobre, une deuxième déléga-tion de lʼOEA se rend à Tégucigalpapour lʼouverture dʼun nouveau dia-logue entre les représentants desdeux camps, et reçoit le même refusdu clan Micheletti.Devant lʼimpasse, Hilary Clintondécidait dʼenvoyer la semaine der-nière le sous-secrétaire dʼÉtatT. Shannon, seconder les représen-tants de lʼOEA qui discutaient avecdes députés du congrès hondurien,des représentants de la Cour suprê-me de justice, des forces armées etdu Tribunal électoral suprême.Et finalement, Micheletti autorisait«son équipe de négociateur» àsigner lʼaccord.

Les termes ambigüsde lʼaccord

Zelaya souhaite que son retour à laprésidence soit voté par le Congrès,celui-ci ayant pris acte de sa lettre dedémission (un faux) et désignéR. Micheletti pour le remplacer.R. Micheletti souhaitait la décision

de la Cour suprême de justice.Lʼaccord prévoit «la possibilité durétablissement dans ses fonctions»mais ne fait pas mention de la date.Seule la date pour la formation dʼungouvernement dʼUnion nationale estprévue au plus tard le 5 novembre.Lʼaccord doit être soumis à la Coursuprême de justice pour un avis noncontraignant et ensuite au vote ducongrès.Selon la Constitution, le présidentest chef du gouvernement et desarmées. Il est prévu que le Tribunalsuprême électoral ait autorité sur lesforces armées. Que restera-t-il àZelaya sʼil revient dans ses fonc-tions ?Zelaya doit par ailleurs renoncer à laconvocation dʼune Assembléeconstituante ou à la modification desarticles de la constitution. Un desnégociateurs de Zelaya, pour qui laconvocation dʼune constituante étaitle point le plus important, a quittéalors la délégation.Lʼaccord rend impossible tout chan-gement de régime.Les élections auront bien lieu le29 novembre et les deux partiessʼengagent à accepter les résultats.Enfin, sont créées deux commis-sions : la commission de vérificationde lʼapplication de lʼaccord et unecommission de vérité pour enquêtersur les événements qui se sont pro-duits avant, pendant et après le coupdʼÉtat. On peut penser que cettecommission jugera des exactionscommises par le gouvernement put-schiste. On peut aussi penser quʼel-le reprendra les accusations portéescontre M. Zelaya par la Cour suprê-me de justice.Micheletti a eu «le plaisir» dʼannon-cer (selon son expression) la signa-ture de lʼaccord. Il a immédiatementdemander la levée des sanctionsinternationales.Zelaya a fait part de sa «satisfac-tion» saluant un processus «permet-tant le retour de la démocratie dansle pays» et demandé que son retourau pouvoir ait lieu «bien avant lesélections» dès jeudi 5 novembre.Avec des termes aussi ambigüs quicontient lʼaccord, «la bonne foi»dans lʼapplication, invoquée parInsulza nʼest pas évidente.

«Les États-Unis gagnent,Chavez perd»

«Washington impose une sortie decrise au Honduras» titrait le Figaro etsur Internet, les «latino-reporters»,favorables aux États-Unis titraientleur article «Les États-Unis gagnent,Chavez perd».Lʼaction des États-Unis a été déter-minante au Honduras. Il ne fait plusaucun doute que les États-Unis(CIA, Pentagone) ont inspiré sinonorganisé le coup dʼÉtat : le départ delʼambassadeur étatsunien avant lecoup dʼÉtat, tout en lʼannonçant, lepassage forcé de Zelaya à la basede Soto Cano avant son expulsionau Costa Rica sont des faits trou-blants.La dénonciation tardive par Obamanon pas du coup dʼÉtat mais du non

respect de la légalité constitutionnel-le est plus quʼambigüe.Enfin, les États-Unis ne se sont déci-dés à faire pression sur Michelettiquʼà lʼapproche des élections pourdeux raisons contradictoires : lesHonduriens selon un sondage orga-nisé par «la Prensa» journal prochede Micheletti, 44% des Honduriensestimaient que Zelaya devait revenirau pouvoir, et par ailleurs est donnévainqueur aux élections présiden-tielles, le candidat du parti national(parti de droite) Portino Lobo.Ainsi les États-Unis sont sûrs de gar-der leur mainmise sur le Hondurasquʼils considèrent comme leur colo-nie.Les négociations ont été menéespar T. Shannon, qui avait été nommésous secrétaire dʼÉtat aux affairesétrangères pour les questionsdʼAmérique latine en 2005 par G.W.Bush.En dépit dʼun style nouveau et debelles paroles, Obama est, en poli-tique extérieure, dans la continuitéde G.W. Bush. Fait remarquable : il agardé R. Gates en tant que secrétai-re dʼÉtat à la Défense, lui aussinommé par G.W. Bush.Apprenant la signature de lʼaccord,Hilary Clinton a déclaré : «Il sʼagitdʼune avancée importante pour lesystème interaméricain et pour sonengagement en faveur de la démo-cratie».Les États-unis tenaient en effet à ceque les négociations soient menéespar lʼOEA dont ils sont membres etquʼils contrôlent et non le groupe deRio plus indépendant et dont ils sontabsents.Lʼaccord montre que les États-Unistentent ainsi de «reconquérir» de gréou de force lʼAmérique Latine. Lelendemain de la signature de lʼac-cord, les États-Unis signaient lʼac-cord militaire avec la Colombie quileur accordait lʼutilisation de 7 basesmilitaires pour un bail de 10 ans,dont la base de Palenquéro dʼoù lesforces aériennes étatsuniennespourront intervenir sur tout le conti-nent sud américain et ce malgré lesprotestations des pays delʼUNASUR (Union des nationsdʼAmérique du Sud).Dans la continuité de la politique deBush, Obama a demandé 320 mil-lions de dollars de plus au congrèspour alimenter un fonds de «promo-tion de la démocratie». Cinquantemillions de dollars ont été versés à«lʼunion civile démocratique duHonduras», un cartel dʼorganisa-tions proches du gouvernement put-schiste.«Chavez a perdu»... Certes un coupa été porté à lʼALBA mais surtout, ona voulu tuer lʼespoir de changementau Honduras.Pourtant, le peuple hondurien arésisté. Le Front de résistance quisʼest constitué a réuni les organisa-tions de la société civile, syndicats,organisations indigénistes, organisa-tions paysannes. Les élections du29 novembre (présidentielles, légis-latives et municipales) ne sauraientmettre fin à cette résistance.

ACCORD DE NÉGOCIATION SIGNÉ AU HONDURAS«Possibilité de rétablissement dans ses fonctions»

du président Manuel ZelayaLe jeudi soir 29 octobre, après une semaine de discussions faisant suite à de longs mois denégociation, les délégations des négociateurss du président M. Zelaya et du présidentputschiste R. Micheletti ont signé un accord de fin de crise en présence de Tom Shannon,sous secrétaire dʼÉtat américain aux affaires étrangères et de Miguel Insulza, secrétaire delʼOEA (Organisation des États Américains).

M. ZELAYA

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