80
2 Heba Handoussa Economic Research Forum JeanLouis Reiffers Institut de la Méditerranée Coordinateurs FEMISE L’impact de l’élargissement de l’UE L’impact de l’élargissement de l’UE sur les Partenaires Méditerranéens sur les Partenaires Méditerranéens Contribution du Femise au ème séminaire annuel des experts sur la transition économique et avril Le réseau Femise bénéficie du soutien de la Commission Européenne

L’impact de l’élargissement de l’UE sur les Partenaires ... · affecté au niveau des échanges de marchandises et de services, de capitaux et de mouvement des personnes. Un

  • Upload
    lehanh

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

2

HHeebbaa HHaannddoouussssaa�� EEccoonnoommiicc RReesseeaarrcchh FFoorruummJJeeaann��LLoouuiiss RReeiiffffeerrss�� IInnssttiittuutt ddee llaa MMééddiitteerrrraannééee

CCoooorrddiinnaatteeuurrss FFEEMMIISSEE

LL’’iimmppaacctt ddee ll’’ééllaarrggiisssseemmeenntt ddee ll’’UUEELL’’iimmppaacctt ddee ll’’ééllaarrggiisssseemmeenntt ddee ll’’UUEEssuurr lleess PPaarrtteennaaiirreess MMééddiitteerrrraannééeennssssuurr lleess PPaarrtteennaaiirreess MMééddiitteerrrraannééeennss

Contribution du Femise au �ème séminaire annueldes experts sur la transition économique�

�� et �� avril ����

Le réseau Femise bénéficie du soutien de la Commission Européenne

1

L’impact de l’élargissement de l’UE sur les Partenaires MéditerranéensContribution du Femise au 7ème séminaire annuel

des experts sur la transition économique, 23 et 24 avril 2003

Heba Handoussa et Jean-Louis Reiffers,Coordinateurs du Femise

Sommaire

Résumé

I. La situation macroéconomique comparée

I.1 Panorama général

I.2 Une conjoncture difficile qui sollicitera une forte capacité d’adaptation

I.3 Réalités et représentations : la situation relative objective et les ratings

II. Le processus de réforme

II.1 Les modifications de l’environnement institutionnel

II.2 Cadres des investissements étrangers

II.3 Le désarmement tarifaire

III. Les échanges

III.1 Un commerce international qui se recentre sur l’UE

III.2 Peut-on mesurer les effets nets de la libéralisation sur les partenaires

méditerranéens ?

III.3 Les échanges de services

IV. L’impact de l’élargissement de l’Union sur les migrations et le marché du travail des

PM

IV.1 Tendances démographiques complémentaires

IV.2 La situation du marché du travail et de l’emploi au Sud

IV.3 Les migrations dans les pays méditerranéens

IV.4 Les migrations et l’intégration régionale dans les pays de l’Est.

IV.5 Quelles implications pour les pays méditerranéens ?

IV.6 Conclusion : une nouvelle politique migratoire

Bibliographie

Liste des graphiques et des tableaux du texte

Liste des annexes

2

RESUME

Lors du sommet de Copenhague, des 12-13 décembre 2002, l’UE a décidé d’admettre dix nouveauxmembres à partir de mai 2004. L’arrivée de ces dix nouveaux membres de l’Est (AC10),représentant 74,5 millions d’habitants, risque de modifier sensiblement le contexte d’un partenariateuro-méditerranéen, fondé sur des accords d’association bilatéraux entre chaque partenaireméditerranéen (PM) et l’UE.

Etant donné l’écart de développement entre l’UE et les pays engagés dans le processus d’adhésion(le PIB par tête des AC 10 est trois fois moins élevé que celui de l’UE, mais deux fois plus élevé quecelui des PM), on peut penser que le système d’interdépendance UE/PM sera affecté. Il pourra êtreaffecté au niveau des échanges de marchandises et de services, de capitaux et de mouvement despersonnes.

Un effet négatif serait préjudiciable, à cause, d’une part, des différences de richesse entre les deuxensembles (AC10/PM), et, d’autre part, de ce que les niveaux de chômage sont sensiblementsupérieurs dans les PM que dans les AC10, alors que la demande de travail y sera encore beaucoupplus élevée dans les prochaines années. La croissance de la population active dans les PM semaintiendra encore pendant une dizaine d’années aux environs de 2,8% par an, nécessitantenviron 40 millions d’emplois nouveaux à créer (selon le taux de participation des femmes), pourmaintenir les taux de chômage au niveaux actuels très élevés, alors que celle des AC10 plafonned’ores et déjà à 0,3% par an.

Sur le plan macroéconomique, les PM, comme les AC10, ont largement évolué vers unemeilleure maîtrise de leurs équilibres. On peut même dire que les PM, qui ont commencé plus tôt,en empruntant un processus plus progressif, ont désormais une macroéconomie mieux stabilisée,notamment en matière de contrôle de l’inflation et du déficit budgétaire (à l’exception de la Turquieet du Liban). Les AC 10, qui sont entrés plus tard et plus énergiquement dans le processus detransition, sont également en voie de consolider leurs équilibres macroéconomiques.

Les deux ensembles souffrent, cependant, d’un déséquilibre commercial. Il est compensé dans lesAC10 par des exportations nettes de services et par des investissements étrangers pour unmontant désormais considérable. Il est compensé dans les PM par des recettes aujourd’huivolatiles : le tourisme et les transferts de revenus des immigrés en Europe. Par contre,l’investissement étranger est très faible.

Il est clair que ces deux façons d’équilibrer le compte extérieur ne sont pas équivalentes, surtouten cas de choc. La première permet une adaptation par la qualité des produits et supporte mieux labaisse de demande externe, alors que la seconde nécessite de choisir entre un ajustement réel parla dépression de la demande interne et le chômage, ou un ajustement nominal par l’inflation.

Par ailleurs, les conditions de la croissance sont sensiblement différentes entre les deux ensembles.Alors que le rythme de croissance des PM est légèrement supérieur aux AC10 ces dernières années(3,8% vs 3% de 1998 à 2002), l’écart avec la croissance de la population active est beaucoup plusfort. Il en résulte que le déficit de croissance est plus sensible dans les PM et que le sentier decroissance actuel requiert, presque nécessairement (si l’on ne veut pas voir le chômageaugmenter), une quasi-stagnation de la productivité du travail (ce qui est le cas).

L’enjeu pour les PM est donc clair, il s’agit, d’augmenter la croissance autour de 6-7% : (i) enaugmentant le rythme d’accumulation du capital, (ii) en le dirigeant vers des emplois plusproductifs, (iii) en modifiant le régime de croissance à partir de gains de productivité globale (parorganisation, progrès technique, croissance endogène, économie fondée sur la connaissance, etc.).

Pour répondre à cet enjeu, une entrée plus importante d’investissements étrangers et uneaccumulation du capital interne (capital physique et capital humain) plus grande et mieux orientéesont une nécessité. Interviennent là, la qualité de la gestion macroéconomique et l’effectivité desréformes mises en œuvre pour aller vers l’économie de marché.

Mais intervient aussi la nature de la relation avec l’UE, premier marché des deux ensembles et lesperspectives qu’elle ouvre. Et, de ce point de vue, la nature des relations UE/PM est sensiblementmoins porteuse que celle des relations UE/AC10. A la fois, à cause de la probabilité des secondsd’accéder à l’acquis communautaire et de réaliser une intégration « profonde » avec les quinze, età cause des montants concernés par les fonds structurels relativement aux fonds MEDA (545 euros

3

par habitant et par an dans les AC10 vs. 14 euros par habitant et par an prêts BEI inclus pour lesPM).

On se convaincra de ce fait, en remarquant que sur la base de critères objectifs, caractérisant leursituation macroéconomique en 2002, par rapport à plus de 200 pays, les PM ont une placeéquivalente à celle des AC10 (à la frange inférieure des 45% les mieux placés). Alors que si l’onfait le même classement, à partir des représentations des principales agences de rating mondiales,les PM régressent considérablement, tandis que la position des AC10 progresse. Une observationqui conforte ce fait est que le rating Moody’s des AC10 s’est nettement amélioré au moment deCopenhague, preuve supplémentaire que l’économie est aussi affaire d’anticipations et dereprésentations.

Etant donné, l’importance de ces rating sur les entrées de capitaux qui sont, rappelons le, décisifs,en ce qu’ils augmentent à la fois l’accumulation et la productivité globale des facteurs, on doit doncsouligner que, dans sa forme actuelle, le partenariat euro-méditerranéen ne permet pas de réduirel’écart relatif en termes de prime de risque des deux ensembles. Et que l’adhésion va l’accroître, s’iln’est pas proposé une modification sensible de la perspective proposée par les accordsd’association.

Il reste que, si l’on considère le processus de réformes, les PM sont, aujourd’hui, en retard deplusieurs points de vue.

En premier lieu, les réformes constitutionnelles qui concernent les systèmes politiques ont été trèstimides et dans la plupart des cas n’ont pas eu lieu. Elles confèrent toutes une place prépondéranteà l’exécutif par rapport au législatif et au judiciaire.

En second lieu, si la plupart des lois concernant les aspects les plus fondamentaux de l’économiede marché ont été retouchées au cours de la dernière décennie, un retard important a été prisdans l’établissement des institutions permettant l’application de ces lois et la régulation desmarchés.

En troisième lieu, une observation par domaine révèle : (i) que de nombreuses entraves aux droitsde propriété perdurent (notamment aux droits de la propriété intellectuelle et de la propriétéfoncière), (ii) que si, dans l’ensemble, les textes régissant les investissements étrangers sontouverts, des restrictions sectorielles importantes demeurent, (iii) que la lourdeur bureaucratique etdes pratiques discrétionnaires dans l’application des textes relatifs à l’investissement étrangersubsistent, (iv) que, d’une façon générale, le frein administratif est la règle, que ce soit en matièredouanière ou en matière d’investissements. Il semble, néanmoins, que ces lourdeursadministratives et difficultés d’application des lois ne sont pas sensiblement plus importantes dansles PM, que dans certains pays AC10 aujourd’hui.

En quatrième lieu, le processus de privatisations est beaucoup moins développé dans les PM quedans les AC10 et présente des caractères qui en limitent la portée. Dans les PM il se caractérise :(i) par la faiblesse de la part de l’industrie manufacturière, (ii) par l’importance des cessionspartielles minoritaires, (iii) par l’importance de la valeur moyenne des cessions, (iv) par la faiblepart des investissements étrangers dans les cessions, (v) par l’absence de délai imposé auxadministrations chargées des cessions, (vi) par les retards pris dans la restructuration préalable duportefeuille d’entreprises publiques qui rend encore le rôle du ministère de tutelle prépondérant .

Le désarmement douanier s’est poursuivi dans les PM comme dans les AC10, mais à un rythmesensiblement plus rapide pour ces derniers. Le taux moyen de protection des PM est encorerelativement élevé aujourd’hui (le taux tarifaire moyen est de 17,5% dans les PM vs. 5,2% dansles AC10). Pour certains pays, qui ont vu leur tarif moyen augmenter, il s’agit d’un effet d’optiquelié à la transformation de barrières non tarifaires en tarifs.

Cependant, la prise en compte des barrières non tarifaires et des droits spécifiques, aboutit àremettre sensiblement en cause le degré d’ouverture de l’UE et des AC10. C’est ainsi, que seloncertaines estimations, la Pologne aurait un niveau de protection supérieur à la Tunisie et au Maroc.De même, l’UE aurait un taux de protection (12% au total, 7% dans l’industrie, 31,7 % dansl’agriculture) sensiblement supérieur à ce que donne la moyenne des tarifs. Il résulte de cetteremarque, que l’adhésion, qui implique l’application de l’ensemble de l’acquis communautaire, ferabénéficier les AC10 de cette protection et pas les PM qui sont plus démunis de ce point de vue.

4

Les accords commerciaux entre AC10 sont anciens et désormais solidement ancrés. Dans les PM,la situation est fort différente : ceci est vrai pour plusieurs accords d’association avec l’UE, signés

mais pas encore en application, ou entrés en vigueur très récemment (Jordanie, Liban), c’estégalement le cas pour les accords GAFTA et AGADIR.

Par ailleurs, contrairement aux AC10, il n’existe pas d’accord régional global assurant uneharmonisation des procédures douanières et administratives, qui réduirait les coûts d’informationet de transaction et permettrait l’application du cumul diagonal entre les PM.

Les échanges de marchandises et de services des deux ensembles se recentrent sur l’UE. Lesdeux types d’échanges allant de concert. En ce qui concerne les échanges de marchandises, les PMcomme les AC10 ont enregistré une augmentation de leur degré d’ouverture (augmentation plussensible dans les AC10). Celle-ci se traduit par un déséquilibre commercial constant vis-à-vis del’UE, comme vis-à-vis du monde. La part de marché des AC10 a augmenté très sensiblement sur lemarché européen et a dépassé la part des PM (10,9% des importations de l’UE vs. 6,6% pour lesPM).

Trois remarques principales peuvent être faites à propos de l’orientation géographique deséchanges: (i) les échanges intra-zone se développent peu, (ii) les échanges réciproques AC10/PMsont très limités (2% des exports des PM), (iii) l’engagement vers l’UE accentue les avantagescomparatifs.

Les PM disposent toujours d’un avantage relatif en coût du travail qui se maintient, grâce à lamodération salariale relative (et pas grâce à la croissance de la productivité du travail). Cettesituation devra évoluer, de façon à ce que la croissance de la productivité du travail permette, à lafois de maintenir la compétitivité par les coûts, et la distribution de salaires plus importants. C’estainsi que le marché interne se développera, phénomène que l’on observe de façon significativedans les AC10, en particulier, en Pologne.

Des avantages hors coûts croissants apparaissent chez les AC10, relativement au PM, ce qui semanifeste par : (i) une progression faible des termes de l’échange des PM, (ii) une structured’exportations sensiblement moins diversifiée dans les PM que dans les AC10, (iii) un niveau dedéveloppement des échanges intra-branches plus faible dans les PM, ce qui signifie plus dedifficultés à différencier les produits, (iv) une faible spécialisation intra-produits des PM qui vient dudéveloppement insuffisant de la sous-traitance et est directement lié au déficit d’investissementsdirects étrangers.

Une question importante est de savoir si le processus d’adhésion et le processus de Barcelone sontdes processus qui se concurrencent ou qui se complètent. En s’en tenant aux effets qui transitentpar les échanges de produits manufacturés, les estimations faites dans le présent rapportindiquent :• en premier lieu, que la concurrence sur le marché européen sera relativement faible entreles AC10 et les PM pour les produits manufacturés. Les structures d’exportation se recouvrent peuentre les deux ensembles, alors que le recouvrement est très sensible à l’intérieur de chaque zone.Ceci tient au caractère plus transformé des produits manufacturés offerts par les AC10 sur lemarché européen.

• en second lieu, qu’une simulation (à partir d’un modèle d’équilibre général calculablemultipays/multiproduits) des effets du processus d’adhésion sur la production des PM, faitapparaître le rôle décisif de la croissance de la productivité des pays méditerranéens et de lasuppression des barrières non tarifaires de l’UE, éléments importants pour leur permettre desoutenir la concurrence sur ce marché avec les AC10. Les simulations effectuées pour le présentrapport montrent en effet :

(i) qu’en cas d’adhésion des AC10, sans mise en œuvre des accords d’association, les PMgagnent une entrée libre sur le marché des AC10, ce qui représente un gain enproduction faible,

(ii) qu’en cas d’adhésion et de mise en œuvre simultanée des accords d’association, sansgains de productivité, la perte peut être considérable pour les PM,

(iii) qu’avec des gains de productivité proportionnels à la baisse des tarifs, mais nedépassant pas 10%, un gain net est généralement possible,

(iv) que, si, s’ajoutent à ces gains de productivité, un démantèlement des barrières nontarifaires (ici la généralisation du système Pan-européen de règles d’origine), le gainpeut être significatif.

5

Pour ce qui concerne, plus particulièrement, les services, dont la croissance suit étroitement ledéveloppement des échanges de marchandises (aussi bien en taux, qu’en orientationgéographique), les AC10 sont également mieux placés que les PM. Dans les deux zones, lesservices représentent une part croissante de l’activité économique. Cependant, cette évolution s’estdavantage transposée dans les échanges extérieurs des AC10.

Il faut noter :(i) que le tourisme occupe une part dominante dans la plupart des PM, mais est aussi très

développé dans plusieurs pays AC10 (Slovénie, Pologne, République Tchèque, Hongrie,Malte), d’où une concurrence possible,

(ii) qu’en matière de transport de marchandises (qui représente 25% des exportationsmondiales de services), aucun pays des deux zones ne figure en bonne place dans leclassement mondial. Concernant les PM, la domination du secteur public dans letransport aérien et maritime, l’absence de concurrence, l’inefficacité des infrastructuresde transport, le manque d’intégration régionale, limitent les possibilités d’exploiter unimportant potentiel lié à la position géographique.

(iii) que les services aux entreprises sont en général peu développés dans les PM.

Par ailleurs, les accords entre l’UE et les PM sont limités dans le domaine des échanges de services,de même que les engagements pris dans le cadre du GATS (les PM n’ont souscrit que 17% desengagements possibles). La libéralisation du secteur des services est, également, sensiblement enretrait par rapport aux AC10.

Etant donnée l’importance du secteur, ces divers retards et incompatibilités (entre les accordsd’association et les règles d’origine du GATS notamment) posent des difficultés aux fournisseurs deservices des PM qui tentent d’entrer sur le marché européen et handicape l’attractivité des PM vis-à-vis des investissements directs étrangers.

Les marchés du travail des PM seront, comme il a été dit, particulièrement tendus dans lesannées à venir. Le chômage des jeunes (y compris diplômés) est un fléau qui se développe, mêmedans les pays qui ont la croissance la plus forte (Tunisie notamment). Dans ce contexte, lestendances qui poussent à l’émigration vers l’UE15 ont toutes chances de s’accentuer. D’autant plusque celle-ci enregistrera, en parallèle, une diminution considérable, en valeur absolue, de sapopulation active (le rapport actifs/retraités passera de 4 à 2 dans les vingt prochaines années).

Etant donné, leurs caractéristiques démographiques, les pays AC10 seront faiblement concurrentsdes PM en matière d’immigration dans l’UE 15. Néanmoins, les déséquilibres actuels en termes derichesse et d’évolution démographique, conjugués avec la forte mobilité traditionnelle entre lesdeux espaces, plaident pour une nouvelle politique migratoire de l’UE vis-à-vis des PM, quidonnerait plus d’importance aux mouvements de main d’œuvre qualifiée. Le paradoxe de lasituation actuelle est que le blocage des flux migratoires favorise la migration clandestine des nonqualifiés, avec des conséquences sociales gravement dommageables pour les deux parties.

Une nouvelle politique migratoire est donc souhaitable qui encouragerait des flux régulés et nonpermanents assurant des flux continus. Ces flux non permanents permettraient de répondre auxbesoins des marchés du travail européens, et aux pays méditerranéens d’inverser la tendance à lafuite des cerveaux et d’accumuler un capital humain lors du retour des migrants. Une démarchesimultanée des deux rives pour mieux réguler les flux migratoires et éviter les pertes de capitalhumain, conjuguée avec un effort général pour en améliorer la qualité d’ensemble, pourraient offrirde nouvelles possibilités de coopération politique et socio-économique, dont on peut attendre desretombées sur la croissance et le développement.

6

L’impact de l’élargissement de l’UE sur les Partenaires MéditerranéensContribution du Femise au 7ème séminaire annuel

des experts sur la transition économique, 23 et 24 avril 2003

Heba Handoussa et Jean-Louis Reiffers,Coordinateurs du Femise1

Le présent rapport se centrera sur un certains nombre de questions qui jouent un rôle central dansles appréciations que l’on peut porter sur les effets de l’élargissement sur les partenairesméditerranéens de l’UE. Il s’agira de tenter de déterminer en quoi le contexte du partenariat euro-méditerranéen sera affecté par l’élargissement. Les principaux point clefs retenus ici concernent :(i) l’environnement macroéconomique respectif des deux ensembles des pays et la perceptionqu’en ont les agences internationales de rating, (ii) l’avancement de certaines réformes centraleset leur mise en œuvre, (iii) le développement des flux d’investissements, d’échanges demarchandises et de services, (iv) le mouvement des personnes.

La question spécifique de l’agriculture, qui est une question importante et complexe, n’a pas ététraitée en tant que telle et sera incluse dans un rapport ultérieur du FEMISE à la demande de laCommission.

I. La situation macroéconomique comparée

Pour présenter brièvement la situation macroéconomique comparative des différents paysconcernés, on distinguera les pays en passe d’adhésion (AC 10), les pays candidats dont lacandidature est examinée (Bulgarie, Roumanie, Turquie) et les partenaires méditerranéens (PM* -hors Turquie) liés par des accords d’association signés, ratifiés ou en cours de négociation.L’objectif ici, sera d’examiner succinctement comment ces pays se situent les uns par rapport auxautres, du point de vue du contrôle de leur situation macroéconomique, en insistantparticulièrement sur les PM* 2 .

I.1 Panorama général

La stabilisation de la situation macroéconomique a toujours été le premier élément constitutif d’unepolitique devant conduire à la transition vers l’économie de marché.

Les pays partenaires méditerranéens de l’UE ont supporté des plans de stabilisation successifsau prix d’une longue période de fléchissement des taux d’investissement qui n’ont retrouvé desniveaux voisins des années 80 qu’au milieu des années 90. Une gestion macroéconomique plusrigoureuse a pu être installée dans la plupart des pays de la région (à l’exception de la Turquie etdu Liban, cf. FEMISE 2002), malgré un portefeuille encore important d’entreprises publiques dontles résultats pèsent lourdement sur les budgets des Etats. Le résultat est que les PM ont, dans leurgrande majorité :

(i) des taux d’inflation relativement faibles depuis le milieu des années 90,(ii) des déficits budgétaires qui sont à des niveaux acceptables (à l’exception du Liban et

de la Turquie), avec, cependant, un dérapage en fin de période dans certains pays(Egypte, Maroc),

(iii) des équilibres des comptes extérieurs qui dépendent fortement des transferts derevenus des travailleurs émigrés, des recettes touristiques et des concours publics de lacommunauté internationale, les investissements directs et de portefeuille étant desfacteurs équilibrants notablement insuffisants,

(iv) des politiques monétaires rigoureuses encouragées par des mécanismes d’ancragesrelatifs des taux de change, qui ont de moins en moins recours au seignorage pourfinancer le budget de l’Etat,

1 Les auteurs tiennent à remercier les principaux contributeurs : Heba Abu-Shnief (ERF), Dr. Patricia Augier(CEFI, Femise), Dr. Frédéric Blanc (Institut de la Méditerranée), Yasmine Fahim (ERF), Pr. Michaël Gasiorek(Sussex University, Femise), Dr. Nathalie Grand (Institut de la Méditerranée), Diaa Nour El-Din (ERF), Dr.Nathalie Roux (CEFI, Femise). Ils remercient également Stéphane Quéfélec du programme Medstat (Eurostat).2 Dans la suite de ce rapport, on notera PM* les partenaires méditerranéens hors Turquie et PM les partenairesméditerranéens, Turquie incluse. Il est apparu plus judicieux de traiter la Turquie comme un pays candidat aumême titre que la Roumanie et la Bulgarie dans la partie macroéconomique et comme un partenaireméditerranéen normal dans la partie échanges étant donné la nature de son système productif et sesproximités géographiques.

Tau

x de

croissan

ce(%

annuel

moy.)

1995-1

998

(ii)

Tau

x de

croissan

ce (%

annuel

moy.)

1998-2

001

Tau

x de

croissan

ce (%

annuel

moy.) 2

002

Pib PPP p

ar tête

Intern

ational $

2000

(i)eTau

x d'in

flation (%

) 1995-1

998

(iii)Tau

x d'in

flation

(%) 1

998-

2000

(iii)Tau

x d'in

flation

(%) 2

001

(iii)Sold

e budgétaire

(% PIB

)1995

(vi)

Sold

e budgétaire

(% PIB

)2001

(vi)Tau

x de

chôm

age

2001

(iii)

Alg

érie3,0

%2,6

%(i)

n.a.

5 3

08

16,1

%2,6

%4,2

%-1

,4%

-1,6

%27,3

%Egyp

te5,4

%4,9

%3,0

%(iv)

3 6

35

7,9

%3,6

%2,2

%0,9

%-4

,7%

9,0

%a

Israël3,3

%2,9

%-1

,2%

(iv)20 1

31

8,9

%4,2

%1,1

%-5

,0%

-3,1

%9,3

%Jo

rdan

ie2,7

%3,7

%5,1

%(iv)

3 9

66

4,1

%1,9

%1,8

%0,3

%-3

,0%

14,9

%Lib

an3,3

%0,5

%(vi)/d

n.a.

4 3

08

7,7

%0,6

%-4

,9%

-18,6

%-1

6,9

%n.a.

Maro

c5,4

%2,7

%(iii)

4,5

%(v)

3 5

46

3,2

%1,8

%6,0

%-4

,4%

-6,7

%12,5

%Syrie

5,8

%-0

,7%

(ii)/dn.a.

3 5

56

4,3

%0,1

%4,0

%-1

,8%

-4,5

%10,3

%Tunisie

5,8

%5,2

%(iii)

3,8

%(ii)

6 3

63

4,2

%2,9

%1,9

%-3

,2%

-2,7

%15,0

%Turq

uie

6,0

%-1

,8%

(iii)3,9

%(ii)

6 9

74

84,7

%68,2

%60,4

%-4

,1%

-10,0

%10,4

%b

Total P

M (0

)4,4

%1

3,8

%1

3,8

%1

4 3

08

17,7

%1

2,6

%1

2,2

%1

-1,8

%1/2

/3-3

,1%

1/2

12,5

%1/2

Tau

x d'in

térêt in

terban

caire 2002

(iv)

Sold

e du

com

pte

couran

t(%

PIB

)1998-2

000

(ii)

Sold

e du

com

pte

couran

t(%

PIB

)2001

Tau

x d'in

vestis- sem

ent 2

001

Service d

e la dette

(% d

es exp

ortatio

ns)

1995-1

998

(ii)

Service d

e la dette

(% d

es exp

ortatio

ns)

1998-2

000

(ii)

Réserves d

e ch

ange (n

om

bre

de m

ois

d'im

portatio

ns)

1998-2

000

(ii)

Réserves d

e ch

ange (n

om

bre

de m

ois

d'im

portatio

ns)

2001

(ii)

Cro

issance d

e la m

asse m

onétaire (%

an

. moy.)

1993-1

997

(ii)

Cro

issance d

e la m

asse m

onétaire (%

an

. moy.)

1998-2

002

(ii)

Alg

érie5,5

%n.a.

n.a.

26,5

%(vi)

33,0

%33,0

%8,5

n.a.

10,7

14,9

c

Egyp

te5,5

%-1

,2%

-1,1

%a

22,5

%(iv)

11,0

%10,0

%8,9

9,7

10,7

10,4

Israël6,5

%-1

,9%

-1,6

%(vi)

19,5

%(ii)

19,7

%n.a.

6,0

6,3

21,5

9,6

Jord

anie

4,5

%0,0

%-0

,3%

(vi)20,3

%(ii)

16,0

%12,0

%5,8

6,0

3,9

9,5

Liban

10,8

%-2

2,3

%-1

6,2

%(vii)

20,3

%18,0

%n.a.

8,2

6,6

21,9

8,2

Maro

c5,1

%-0

,8%

4,7

%(viii)

23,6

%(vii)

28,0

%24,0

%5,9

7,4

9,9

9,8

Syrie

n.a.

0,6

%n.a.

17,4

%6,0

%5,9

%n.a.

n.a.

9,9

18,6

c

Tunisie

6,1

%-3

,3%

-4,5

%(iv)

26,3

%(iv)

16,0

%17,2

%2,6

2,0

11,1

11,6

Turq

uie

n.a.

-1,6

%1,7

%(iv)

21,7

%(iv)

23,0

%31,8

%4,7

3,9

a115,0

101,0

Total P

M (0

)5,5

%1

-1,4

%1

-1,1

%1

22,1

%18,0

%1

17,2

%1

6,0

16,3

110,7

110,4

1

Tableau I.1. : Agrégats macroéconomiques en Méditerranée

Sources : W

orld

Ban

k, WD

I 2002 céd

érom

(i) ; FMI, S

FI mars 2

003 céd

érom

(ii) ; Med

stat Euro

stat (iii) ; Ban

ques C

entrales (iv) ; O

ffices natio

nau

x de statistiq

ues (v), E

IU 2

002 (vi), M

inistère d

es Finan

ces (vii), Calcu

ls IM (viii).

0 : sau

f indicatio

n co

ntraire, les ratio

s PPM

sont calcu

lés à partir d

e la som

me d

es valeurs n

om

inales co

nverties en

$. 1

: méd

iane d

es pays co

nsid

érés. 2 : h

ors T

urq

uie. 3

: hors Lib

an. a : 2

000, b

: 2002, c : 1

998-2

001, d

: 1998-2

000. e : P

IB p

ar tête, so

urce : B

anque M

ondiale, les p

résents ch

iffres peu

vent d

ifférer de ceu

x donnés d

ans les p

récéden

ts rapports Fem

ise suite à u

ne m

ise à jour effectu

ée par la B

anque M

ondiale.

7

Tau

x de

croissan

ce(%

annuel

moy.)

1995-1

998

(iii)

Tau

x de

croissan

ce(%

annuel

moy.)

1998-2

001

(iii)

Tau

x de

croissan

ce(%

annuel

moy.) 2

002

(iii)

Pib PPP p

ar tête

Intern

ational

$2000

(i) Tau

x d'in

flation

(%) 1

995-

1998

(iii)Tau

x d'in

flation

(%) 1

998-

2001

(iii)Tau

x d'in

flation

(%) 2

001

(iii)Sold

e budgétaire

(% PIB

)1995

(ii)

Sold

e budgétaire

(% PIB

)2001

(ii)Tau

x de

chôm

age

2002

(iii)

Chyp

re5,2

%4,7

%2,2

%14 2

90

(iii)2,8

%2,6

%4,1

%-0

,3%

-3,0

%3,8

%Esto

nie

6,1

%3,8

%4,5

%20 8

24

13,8

%4,3

%5,7

%2,0

%0,2

%9,1

%H

ongrie

3,6

%4,4

%3,4

%10 0

66

18,6

%9,7

%9,1

%-6

,8%

-4,1

%5,6

%Letto

nie

5,6

%5,8

%5,0

%12 4

16

10,1

%2,5

%2,5

%n.a.

-1,6

%12,8

%Litu

anie

5,7

%1,9

%5,0

%7 0

45

12,5

%1,0

%1,2

%-1

,1%

-1,9

%13,1

%M

alte4,1

%3,1

%2,8

%9 9

10

(iii)3,0

%2,5

%2,9

%-1

0,7

%-6

,8%

7,4

%Polo

gne

5,9

%3,0

%0,8

%17 2

73

15,5

%7,6

%5,5

%-4

,3%

-3,1

%19,9

%Rép

ubliq

ue tch

èque

8,0

%2,3

%2,2

%9 0

51

9,3

%3,6

%4,7

%-2

,6%

-5,5

%7,3

%Rép

ubliq

ue slo

vaque

5,1

%2,3

%3,9

%11 2

43

6,2

%10,0

%7,3

%-5

,5%

-5,6

%18,6

%Slo

vénie

4,0

%4,3

%2,6

%17 3

67

9,1

%9,0

%9,4

%n.a.

-2,5

%6,0

%Total A

C10 (0

)4,4

%3,2

%2,0

%11 8

30

19,1

%1

4,0

%1

5,1

%1

-3,5

%1

-3,1

%1

8,3

%1

Tau

x d'in

térêt inter-

ban

caire 2002

(iii)

Sold

e du

com

pte

couran

t(%

PIB

)1998-2

000

(ii)

Sold

e du

com

pte

couran

t(%

PIB)

2001

(ii)Tau

x d'in

vestis- sem

ent 2

001

(iii)

Service d

e la dette

(% d

es exp

ortatio

ns)

1995-1

998

(ii)

Service d

e la dette

(% d

es exp

ortatio

ns)

1998-2

000

(ii)

Réserves d

e ch

ange (n

om

bre

de m

ois

d'im

portatio

ns)

1998-2

000

(ii)

Réserves d

e ch

ange (n

om

bre

de m

ois

d'im

portatio

ns)

2001

(ii)

Cro

issance d

e la m

asse m

onétaire (%

an

. moy.)

1993-1

997

(ii)

Cro

issance d

e la m

asse m

onétaire (%

an

. moy.)

1998-2

002

(ii)

Chyp

re4,4

%-4

,7%

-4,5

%17,3

%n.a.

n.a.

4,3

5,5

11,3

12,5

Esto

nie

3,4

%-6

,5%

-3,8

%29,9

%4%

10,0

%1,8

1,8

38,1

14,9

Hongrie

9,2

%-2

,9%

-2,1

%27,7

%33%

26,0

%3,3

3,0

19,2

15,0

b

Lettonie

3,7

%-1

0,8

%-1

1,3

%28,0

%6%

12,0

%2,3

3,1

8,3

22,7

Lituan

ie3,3

%-9

,5%

-5,4

%30,3

%5%

14,0

%2,2

2,4

16,6

16,5

Malte

4,0

%-8

,2%

-4,9

%23,2

%n.a.

n.a.

5,5

6,1

10,8

7,4

b

Polo

gne

9,0

%-6

,1%

-3,7

%23,1

%8%

17,0

%5,0

4,9

33,3

10,0

Rép

ubliq

ue tch

èque

3,5

%-1

,9%

-2,7

%21,0

%11%

15,0

%3,6

3,5

a15,1

12,9

Rép

ubliq

ue slo

vaque

7,8

%-5

,8%

-8,3

%33,9

%11%

16,0

%2,3

2,8

a13,9

9,1

b

Slo

vénie

8,0

%-3

,2%

-0,6

%25,4

%n.a.

n.a.

2,9

4,1

30,0

18,8

Total A

C10 (0

)4,2

%1

-5,9

%1

-4,1

%1

26,0

%8%

115,0

%1

3,1

13,3

115,9

113,9

1

Tableau I.2. : Agrégats macroéconomiques AC10

Sources : W

orld

Ban

k, WD

I 2002 céd

érom

(i) ; FMI, S

FI mars 2

003 céd

érom

(ii) ; Euro

stat, new

cronos (iii).

0 : sau

f indicatio

n co

ntraire, les ratio

s AC10 so

nt calcu

lés à partir d

e la som

me d

es valeurs n

om

inales co

nverties en

$. 1

: méd

iane d

es pays co

nsid

érés. a : 2000, b

: 1998-2

001.

8

9

(v) des taux de chômage importants, qui, compte tenu de la croissance encoreconsidérable de la population active, constituent une contrainte lourde que le FEMISEconsidère comme déterminante dans les années à venir, du fait, d’une part, de lajeunesse de la population concernée (le chômage des jeunes, y compris diplômés,devient une préoccupation majeure dans les PM) et, d’autre part, du contexteinternational actuel.

Cette exigence de stabilisation macroéconomique a été obtenue de façon progressive et paraîtdésormais solidement ancrée dans les pratiques gouvernementales. Deux points noirs persistentcependant.

En premier lieu, la faiblesse du taux de croissance du PIB qui n’est que légèrement supérieure à lacroissance de la population active qui avoisine 3% par an. Ceci constitue une difficulté récurrentedu panorama macroéconomique dans la mesure où la sphère réelle de l’économie ne peut absorberles chocs internes (mauvaises récoltes) ou externes (baisses des recettes touristiques, detransports, évolutions des prix des produits primaires, faiblesse de la croissance européenne) qu’auprix d’une augmentation sensible du chômage. En second lieu, la fragilité de l’équilibre descomptes extérieurs, au moment même où la région s’insère dans la zone de libre-échange et subit,pour les pays les plus avancés, une concurrence accrue sur ses productions locales.

La faiblesse de la croissance a plusieurs causes qui, chacune, requière un ensemble d’évolutionsappropriées :

(i) une accumulation du capital encore insuffisante pour espérer entrer dans un processusde rattrapage (les taux d’investissements sont de 20,3% en 2001 en moyenne dans lesPM* contre 26% dans les AC10, à comparer aux taux d’investissement supérieurs à30% au moment du décollage des pays du Sud-Est asiatique) et qui sont plutôt endiminution en fin de période. Cette insuffisance de l’accumulation du capitalnécessiterait, à la fois un développement de l’épargne et une meilleure transformationde l’épargne en investissements (certains pays à l’instar du Maroc sont dans unesituation de sur-liquidité qui manifeste à la fois un manque de dynamisme du systèmefinancier, un manque de projets d’entreprises et des défaillances du cadre institutionnel–capacités de recouvrement des créances notamment),

(ii) une allocation du capital défaillante en ce qu’elle ne va pas dans les emplois les plusproductifs. Cela est le signe d’un dysfonctionnement du marché du capital encorelargement sollicité par les entreprises publiques. Là encore, des évolutions des cadresinstitutionnels et réglementaires sont nécessaires, mais freinés par le niveau duchômage qui encourage toutes les pratiques officielles et non officielles visant à ralentirla substitution du capital au travail. Le résultat est une progression à peu près nulle dela productivité du travail depuis le début des années 90 (cf. infra),

(iii) une contribution très faible du progrès technique à la croissance (la productivité globaledes facteurs ne progresse que dans les pays les plus dynamiques, Tunisie, Jordanie),ce qui signifie, à la fois, un manque d’innovations, des progrès organisationnelsinsuffisants et des processus d’amélioration continue des facteurs de production parapprentissage (croissance endogène) peu performants. Un des remèdes possibles ici,tel que promu par la Banque Mondiale, est le développement accéléré de ce qu’il estconvenu d’appeler « l’économie de la connaissance », type d’économie pour laquelle larégion est sensiblement en retard (Reiffers, Aubert, 2002).

En second lieu, le compte extérieur est dans une situation de grande fragilité du fait de lapersistance d’un déficit commercial mal compensé, ou compensé par des ressources fortementsoumises aux aléas de la conjoncture. Ce déséquilibre commercial est naturel pour des pays entransition. Le déficit d’épargne auquel il correspond traduit le fait que la population est jeune etl’écart de développement à combler important.

Rappelons (cf. les précédents rapports du FEMISE), qu’étant donné l’engagement des PM vis-à-vis de l’UE, et le fait qu’une très grande partie de ce déficit provienne des relations avec cetensemble, son bouclage est l’élément économique principal permettant de juger de la qualitédu système d’interdépendance qui s’est développé entre les PM et l’UE. Pour donner l’enjeu defaçon simplifiée, l’objectif est de parvenir à ce que la forte proximité géographique et humainequi lie l’UE aux PM et qui se manifeste par l’immigration, le tourisme et, plus généralement lamobilité des personnes, soit sous-tendue par un système d’interdépendance économiquecohérent et de même ampleur.

10

La difficulté de la situation actuelle tient au fait que le bouclage de la position extérieures’effectue pour l’essentiel à partir de deux ressources hautement volatiles : les transferts de

revenus des émigrés en Europe et le tourisme. Il est à noter, par ailleurs, que le niveau de ladette extérieure et l’importance des remboursements annuels du principal de cette detterendent aujourd’hui le transfert public extérieur net onéreux négatif pour l’ensemble des PM*(le transfert public extérieur net gratuit est faible à l’exception d’Israël et de l’Egypte ; cf.tableau n°A1 en annexes). Cette fragilité, qui met les PM à la merci des évènementsconjoncturels, et qui suppose que la Communauté internationale intervienne ex post, au couppar coup, et de manière massive lorsqu’une difficulté apparaît, ne pourra être corrigée que dedeux façons :(i) grâce à une amélioration de la compétitivité des exportations par une plus grande

diversification, des remontées en gamme et des politiques commerciales plus agressives,(ii) grâce à une augmentation de l’attractivité vis-à-vis des investissements directs et des

investissements de portefeuille qui ont le double avantage de contribuer au bouclage ducompte extérieur et d’augmenter la productivité.

Les pays en accession (AC10) ont suivi un pas de transition beaucoup plus rapide que lesPM*, mais leur situation macroéconomique est, à bien des égards, moins stabilisée :(i) les taux d’inflation sont encore à des niveaux en moyenne supérieurs à 5%, bien que

l’inflation ait reculé régulièrement depuis le début de la décennie,(ii) les déficits budgétaires ont été maintenus à des niveaux légèrement supérieurs à 3%

du PIB en moyenne avec des difficultés plus grandes de contrôle en RépubliqueTchèque et en Slovaquie,

(iii) les politiques monétaires, après une période relativement expansionniste pendant lapremière phase de la transition (de 1992 à 1997), se sont durcies et le recours auxavances de la Banque Centrale pour financer le déficit public (seignorage) s’estfortement réduit à partir de la fin de la décennie, la croissance de la masse monétaire(M2) se situant à des niveaux encore relativement soutenus. L’ancrage à l’euro a étéune des solutions, retenue en Lituanie (février 2002), en Hongrie (bande de fluctuationde 15% de part et d’autre de la parité centrale après les difficultés du début 2001).L’autre solution est celle de la Pologne qui a choisi le flottement (depuis 2000) avecdes taux d’intérêts plus élevés,

(iv) Après avoir brutalement augmenté au début de la transition, le chômage s’est stabilisé(autour de 12%, en moyenne, mais à des niveaux très importants dans certainspays :19,9% en Pologne, 18,6% en Slovaquie) grâce à un pas de croissance auxenvirons de 3% de 2000 à 2002 qui donne des marges de manœuvre significativesétant donné la faible croissance de la population active (0,3% par an).

Comparés aux PM*, les AC10 partagent la nécessité d’équilibrer une balance commercialestructurellement déficitaire et doivent davantage stabiliser leurs équilibres macroéconomiques,mais dans un contexte de croissance plus forte.

La consolidation de l’équilibre macroéconomique est le premier impératif des AC10. Cetteconsolidation est difficile à faire étant donnés les importants sacrifices consentis pendant lespremières années de la transition. La perspective de l’adhésion offre néanmoins un levierconsidérable pour mettre en place les politiques adéquates et l’important soutien financierdévolu à cet effet rend sa réalisation très probable. Par ailleurs, comme on l’a dit, la faiblecroissance de la population active rendra les ajustements réels plus faciles à réaliser que dansles PM*.

Si l’on considère, en second lieu, le déficit commercial, celui-ci est consolidé par les services,dans une proportion équivalente à celle des PM* (avec une dominante des recettestouristiques qui représentent, comme dans les PM*, aux alentours de 40% des recettes deservices), d’importants transferts publics gratuits, mais, surtout, une très forte progressiondes investissements étrangers directs et de portefeuille au sens du FMI (18 milliards de $ en2001) qui, à eux seuls, couvrent le déficit commercial.

La situation des pays destinataires de ces investissements (Pologne, Hongrie, RépubliqueTchèque principalement) est sensiblement plus favorable que celle des PM* dans la mesure oùl’équilibrage du compte courant contribue à l’amélioration de la qualité de l’offre nationale etfavorise la croissance de la productivité.

On remarquera dans le graphe ci-dessous, le processus vertueux suivi par la Pologne, de cepoint de vue, qui, après avoir reçu un financement public international considérable dans les

11

premières années de la transition, lui a progressivement substitué un financement privé par unepolitique de réformes appropriée.

Graphique I.1 : Parts respectives des flux nets de ressources extérieures privés et publics enPologne

0%

20%

40%

60%

80%

100%

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Flux nets de ressources privées Flux nets de ressources publiques

Source : FMI, 2002

La situation macroéconomique des pays dits candidats (Bulgarie, Roumanie, Turquie)est nettement moins bien stabilisée, que ce soit du point de vue du contrôle de l’inflation(Turquie, Roumanie), du déficit budgétaire (Turquie), ou de l’équilibre externe. La situationextérieure de la Turquie est difficile à consolider malgré d’importants transferts de ressourcesextérieures publiques. On a assisté en 2001 à un phénomène spécifique, les investissementsdirects augmentant de 2 milliards de $, alors que les investissements nets en portefeuillediminuaient de –4 milliards de $. Le bouclage du compte externe de la Turquie n’a pus’effectuer que par une diminution des importations (-24% en 2001) et un recoursconsidérable aux concours du FMI (3 milliards de $ en 2000, 10 milliards de $ en 2001). Cegenre de phénomène traduit des anticipations mal stabilisées et illustre le risque couru par lespays qui rendent intégralement convertible le compte de capital, alors que la politiqueéconomique souffre d’un manque de crédibilité.

I.2 Une conjoncture difficile qui sollicitera une forte capacité d’adaptation

Plusieurs évènements majeurs ont marqué les deux dernières années et sont susceptibles demettre en cause les progrès antérieurs :(i) l’économie mondiale s’est caractérisée par un fort ralentissement. Ainsi, la croissance

mondiale n’a été que de 2,2% en 2001 et ne devrait pas avoir dépassé 2,8% en 2002alors qu’elle atteignait 4,7% en 2000. Le commerce mondial, quant à lui, s’estcontracté de 0,1% contre une progression de 12,6% en 2000, ce qui ne s’était pasproduit depuis 20 ans. La croissance de la zone euro (15 pays) a été de 1,4% en 2001et 0,9% en 2002 contre respectivement 2,8% et 3,5% en 1999 et 2000. Cettetendance, si elle se poursuit, handicapera nécessairement les pays pour lesquels lademande externe est devenue motrice, compte tenu du niveau des élasticités revenus,

(ii) la chute des recettes touristiques a été considérable et s’est prolongée malgré unecertaine reprise fin 2002 qui est aujourd’hui en panne. Pour les PM*, une estimationsommaire chiffre le manque à gagner autour de 4,5 milliards de $ en 2000 et 2001,

Tableau I.3 : Recettes du tourisme : pertes estimées, saison 2001/2002

Millionsd'euros

Q1/Q32001/2000

Q42001/2000

Q12002/2001

Q22002/2001

Q32002/2001

Perte 2001estimée à partir

trend 1996-2000

Perte 2002estimée à partir

trend 1996-2000

Egypte 2% -45% -21% -18% -10% 1 267 1 405Chypre 11% -7% -3% -33% 354 1 815Israël -43% -33% -3% -23% -12% 2 367 693Jordanie 2% -9% 1% -11% 22% 61 15Malte 0% -13% -9% -13% -13% 75 126Maroc 37% -3% -37% -13% -335 1 125Tunisie 6% 4% -27% -22% -11% 186 516Turquie 18% -21% 26% -5% -2% 642 1 548 PM* 4 617 4 303

La perte est calculée hors Turquie du fait de la forte dépréciation de la Livre qui fausse les calculs.

12

(iii) à cela s’ajoute la volatilité actuelle des prix du pétrole dont les effets sont sansambiguïté négatifs pour les pays importateurs et contrastés pour les pays

exportateurs, dans la mesure où ils créent des nécessités d’ajustement de l’émissionmonétaire domestique et des chocs en retour de la demande mondiale.

Vu au travers des composantes du PIB (cf. graphiques pages suivantes), on voit que les PMcomme les AC10 ont jusqu’à maintenant (2001) absorbé ces chocs par une combinaison demoyens sans utiliser de façon excessive le crédit et le déficit budgétaire. Il reste que desdifférences sensibles subsistent qui font apparaître trois types de réaction:(i) une réaction qui s’appuie sur le moteur de la demande externe sans diminution

importante des importations, avec le maintien de l’effort d’investissement et uncontrôle de la consommation publique (Tunisie, Jordanie, Estonie, Lettonie, RépubliqueTchèque, Lituanie, Slovaquie, Hongrie). Il s’agit là, du cas le plus favorable de pays quiont désormais une compétitivité qui leur permet de réagir à un choc externe parsubstitution de la demande externe à la demande interne, sans renoncer au pas desréformes,

(ii) une réaction qui refuse, en partie, l’ajustement réel et conduit à faire jouer à laconsommation publique, le principal rôle moteur (Chypre, Slovénie, Egypte, Maroc). Ils’agit là de pays qui, pour contrôler le niveau du chômage, substituent auxdéfaillances de la consommation privée et de l’investissement, la consommationpublique,

(iii) une réaction plus rigoureuse et plus coûteuse en termes d’ajustement réel qui s’appuiesur l’ensemble des éléments de la demande domestique (Algérie, Malte, Turquie,Israël, Pologne).

Si l’on remarque que les PM* ont été plus touchés par les chocs que les AC10, il apparaîtnéanmoins que la conjoncture actuelle ne les a pas conduits à remettre en cause la stabilitémacroéconomique. Les comptes nationaux de 2002 diront si la diminution générale de lacroissance (à l’exception de la Jordanie et de la Slovaquie) a permis de poursuivre cetteconsolidation.

L’examen des politiques monétaires et budgétaires est conforme au diagnostic précédent. Lespolitiques monétaires sont restées précautionneuses, en particulier dans les PM*, malgré unelégère accélération du rythme de croissance de la masse monétaire en fin de période. Les tauxd’intérêts ont également diminué mais le taux d’intérêt réel est resté généralement positif. Ondoit noter aussi une relative stabilité de la vitesse de circulation de la monnaie qui estnaturellement plus faible dans les PM* que dans les AC 10 (l’usage de la carte de crédit yétant moins généralisé). En matière budgétaire, une tension sensible est apparue en 2001 et2002 dans les PM* qui ont subi plus fortement les chocs externes et risque de devenir unequestion préoccupante en 2003.

I.3 Réalités et représentations : la situation relative objective et les ratings

Pour conclure cette succincte comparaison de la situation macroéconomique des PM* et desAC10, on se centrera sur l’attractivité relative des PM par rapport à celle des AC10, attractivitéqui est décisive pour attirer les investissements étrangers. Comme il a été dit plus haut, c’estsur ce plan que les PM* sont dans une situation très défavorable par rapport aux AC10 (cf. letableau n°A3 de l’annexe).

Il est généralement avancé que les investissements étrangers ne s’effectuent pas dans les PM,parce que les conditions d’attractivité sont absentes. Or l’attractivité est une notion qui nerepose pas uniquement sur les conditions de fonctionnement objectives des économies. Elledépend aussi des réformes institutionnelles décidées, de la probabilité qu’elles ont d’êtrepoursuivies, de la façon dont elles sont mises en œuvre concrètement et de l’idée que l’on s’enfait. Il y a donc dans la notion d’attractivité, nombre d’éléments subjectifs qui influent sur lesreprésentations des grands dispositifs de rating aujourd’hui.

Une hypothèse plausible, qui mérite d’être testée, est que, indépendamment de leur situationéconomique réelle et de leur état d’avancement dans les réformes, les AC10 bénéficient d’unecrédibilité plus grande du simple fait qu’ils sont engagés dans le processus d’adhésion à l’UE.Alors que les PM*, qui sont dans un dispositif d’accords d’association bilatéraux avec l’UE dontles fondements sont remis en cause par la situation internationale, donnent moins degaranties de convergence (la disproportion des sommes allouées aux deux ensembles allantdans ce sens) et de capacités à mener à bien les réformes.

Décomposition de la croissance du PIB, PM, Bulgarie et Roumanie(couleur claire : 1998-2000, couleur foncée : 2000-2001)

Sources : FMI-IFS décembre 2002, Eurostat-Programme Medstat, Banques Centrales et Organismes Nationaux de la Statistique.

Algérie

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Egypte

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Israël

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Maroc

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Tunisie

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Turquie

-30%

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Bulgarie

0%

5%

10%

15%

20%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Roumanie

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

13

Décomposition de la croissance du PIB, AC10(couleur claire : 1998-2000, couleur foncée : 2000-2001)

Source : Eurostat.

Chypre

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

République tchèque

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Estonie

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Hongrie

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Lituanie

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Lettonie

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Malte

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%Pro

duit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Pologne

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

Slovénie

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

République slovaque

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

Produit

Intérieu

r Bru

t

Conso

mm

ation

Privée

Conso

mm

ation

Publiq

ue

Investissem

ent

fixe

Exp

ortatio

ns

de b

iens et

services

Importatio

ns

de b

iens et

services

14

15

Si tel était le cas, les PM* souffriraient d’une prime de risque par rapport aux AC10, pour partieliée aux différences entre les deux dispositifs (adhésion vs. Partenariat euro-med), pour partie

liée au pas des réformes et à leur mise en oeuvre, et pour partie liée à l’idée que les agencesde rating s’en font.

Une première indication peut être donnée dans le tableau suivant qui donne le rating deMoody’s, converti en notes, avant et après la signature du traité de Copenhague. On voitnettement que le rating des AC10 a immédiatement profité de la concrétisation de laperspective d’adhésion, sans que rien de nouveau ne soit apparu en matière de réformesinstitutionnelles.

Graphique I.4 : Modification du rating des souverains pour les PM*, les AC10 et les payscandidats

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

Bulg

arie

Est

onie

Hongrie

Lett

onie

Litu

anie

Polo

gne

Rép

.Tch

èque

Roum

anie

Slo

vaquie

Slo

vénie

Turq

uie

Egyp

te

Isra

ël

Liban

Mar

oc

Tunis

ie

oct-02 nov-02 déc-02

Réalisé à partir du rating Moody’s transformé en noteSource : Moody’s.

Pour prolonger la remarque, on a classé selon une méthode multicritères (voir l’origine et leprincipe de la méthode en annexes n°A6) les PM* et les AC10 par rapport à 203 pays selon 14critères objectifs (équipondérés) qui, bien que non exhaustifs, constituent de façon peucontestable une cible pour les réformes. Il s’agit :

• de l’espérance de vie,• de la part des investissements directs dans le PIB,• de l’ouverture vue au travers du rapport (exports+imports) par habitant,• du PIB par tête,• de l’indicateur de développement humain (HDI en 2000),• de l’inflation,• de la balance courante en % du PIB,• de la croissance du PIB,• du déficit budgétaire en % du PIB,• du nombre de lignes téléphoniques pour 1000 habitants,• du nombre d’utilisateurs internet pour mille habitants,• du service de la dette en % des exports de biens et services,• de la dette extérieure en % du PIB,• du crédit octroyé par les banques au profit du secteur privé en % du PIB,

A partir de ces critères objectifs, les PM avec Israël se situent à la limite supérieure de la classe3, c’est-à-dire, à la limite supérieure des 60% les moins bien placés au niveau mondial (ou à lalimite inférieure des 40% les mieux placés). Sans Israël, la position est légèrement moins favorable(en haut de la classe 3).

Notons que le Maghreb et le Machrek sont sensiblement dans la même position (cf graphes n°A6 àA9 de l’annexe). La remarque intéressante est que, sur les mêmes critères, les AC10 sont dans uneposition équivalente aux PM* (Israël exclu) par rapport aux 203 pays du monde, ce qui confirme lediagnostic macroéconomique précédent. On peut observer dans les graphiques n°I.5 et I.6 de lapage suivante la position par rapport à l’UE pour l’ensemble de ces critères.

16

Graphique I.5 : Position des PM* relativement àl’ensemble des pays du monde selon les critèresobjectifs et subjectifs

Graphique I.6 : Position des AC10 relativement àl’ensemble des pays du monde selon les critèresobjectifs et subjectifs

17

Le pas suivant a été d’opérer le même exercice à partir des évaluations subjectives desprincipales analystes et agences de rating. Les éléments suivants ont été retenus :

• les barrières tarifaires et non tarifaires (The Heritage Foundation-The Wall StreetJournal),

• la liberté d’utilisation des devises (The Fraser Institute),• les droits de propriété (The Heritage Foundation-The Wall Street Journal),• la liberté d’échanger sur les marchés de capitaux (The Fraser Institute),• la régulation des investissements étrangers (The Heritage Foundation-The Wall Street

Journal),• la régulation (The Heritage Foundation-The Wall Street Journal),• le contrôle du marché noir (The Heritage Foundation-The Wall Street Journal),• la transparence (Kaufmann D., Kraay A., Zoido-Lobaton P.),• le contrôle de la corruption (Kaufmann D., Kraay A., Zoido-Lobaton P.),• le rating Moody’s.

Dès lors que l’on utilise cet ensemble de notes plus subjectives, les PM* régressentconsidérablement (milieu de la classe 2, soit les 30% moins bons), le Machrek ayant une positionplus favorable que le Maghreb, alors que les AC10 progressent sensiblement (35% meilleurs).

Ce résultat montre donc que les représentations plus subjectives des agences de rating et desanalyses en termes de « liberté économique » contrarient la réalité objective des résultats (aumoins telle qu’elle est donnée par les critères retenus), ce qui va dans le sens de l’hypothèseretenue.

Quoiqu’il en soit, ces résultats montrent aussi que les PM* ont un important déficit institutionnel,particulièrement sensible dans les barrières tarifaires et non tarifaires, la liberté d’utilisation desdevises, les droits de propriété, la convertibilité du compte de capital et la transparence, toutesinsuffisances qui appellent la poursuite décidée des réformes.

II. Le processus de réforme

II.1 Les modifications de l’environnement institutionnel

La logique du processus de transition a fait l’objet de nombreuses analyses qui permettentmaintenant d’en dégager l’ambition et les principales étapes. Celle-ci est la création d’unenvironnement social, économique marqué par la stabilité et la prédictibilité, afin d’offrir auxmarchés les conditions d’un fonctionnement efficace, permettant aux agents du secteur privé d’agirau mieux de leurs intérêts.

Les diverses expériences indiquent que la première étape de la transition est constituée par unesérie de réformes légales et institutionnelles, touchant tous les pans des systèmes des paysmettant en place le processus et tous les organes de l’État (législatif, exécutif et judiciaire).

Ce point apparaît essentiel à l’aune de l’expérience des AC10. Pour beaucoup d’analystes, ces paysont réussi à placer au début de leur processus de transition les réformes légales et institutionnelles,qui leur ont permis de disposer rapidement d’un secteur privé mature et de tirer profit au mieuxdes mesures de libéralisation suivantes (Nestor 2001). De fait, le processus d’adhésion à l’UEdécoulerait plus de ces réformes liminaires que d’une comparabilité objective des conditionséconomiques dans ces pays avec les conditions prévalant dans les pays de l’Union (Ibid.).

C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques principales qui séparent aujourd’hui les PM et les AC10 : ilest de coutume de dire que les PM n’ont mis en place ce processus de transition que plus tard et demanière plus (trop) progressive.

Ce retard par rapport aux AC10 tient en quelques points :(i) les réformes constitutionnelles concernant les systèmes politiques déclarés dans

chaque pays n’ont quasiment pas eu lieu dans les PM. Les différentes constitutionsn’ont pas été amendées depuis longtemps, malgré les modifications de l’environnementrégional et international : ainsi, la constitution égyptienne mentionne toujoursaujourd’hui un système de démocratie socialiste.

(ii) Plus importante, peut-être, dans le cadre de ces constitutions est la placeprédominante qui est toujours dévolue à l’exécutif par rapport aux deux autres rôles del’État, ce qui constitue un décalage important avec les systèmes européens.

18

(iii) Si la plupart des lois concernant les aspects plus basiques de l’économie de marchéont été retouchés au cours de la dernière décennie dans à peu près tous les PM, ces

derniers ont pris plus de retard dans l’établissement des institutions permettantl’application de ces lois et la régulation des marchés. De ce point de vue, l’état deslieux réalisé dans le rapport Femise 2002 sur les droits de propriétés intellectuels estpatent : tous les pays ont modifié leur cadre législatif dans les 4 dernières annéesconformément aux préconisations de l’OMC, mais les divers observateurs reprochentl’absence des moyens permettant l’application de ces textes modernes. Or, lesanalystes de la transition ont souligné que les modifications légales n’étaient passuffisantes en soi et qu’elles devaient s’accompagner de la création des organes publicsnécessaires à leur mise en oeuvre (Nestor 2001). C’est ce qui conduit certainsspécialistes à souligner que la priorité dans les PM (y compris au niveau budgétaire)devrait être donnée au renforcement des institutions et de la Capacity Building(Hoekman et Zarouk, 2001).

Si l’on regarde maintenant de plus près certains aspects clefs nécessaires à la transition, on noteratoutefois que les progrès réalisés ont été sensibles et, dans l’ensemble, conformes à ce qui a étéréalisé dans les pays en développement, voire les AC10.

II.2 Les Cadres des Investissements Étrangers

Il est incontestable, comme on l’a dit, que les flux de capitaux étrangers dans les PM restent à lafois peu importants par rapport aux conditions économiques et insuffisants en regard des besoinsdes économies. D’ailleurs, dès 1991, les flux à destination des AC10 dépassaient les flux àdestination des PM. Pourtant, les cadres d’investissements étrangers ont été largement revus danstous les PM, bien souvent en préalable aux autres réformes.

Dans l’ensemble, les textes concernant les investissements étrangers sont assez ouverts. Denombreux efforts ont été faits pour octroyer le traitement national aux investisseurs étrangers(Algérie, Égypte, Jordanie, Maroc). Les étrangers ont également le droit de participer auxprivatisations. Le rapatriement des profits est autorisé dans tous les pays (sauf Syrie). La plupartdes PM sont signataires des traités reconnaissant les cours internationales. Toutefois, dans lessystèmes légaux nationaux, on note l’absence des cours spécialisées (Egypte, Jordanie parexemple). Mais la valeur des contrats est reconnue par les tribunaux ordinaires, ce qui renforce laposition des investisseurs (Radwan, 1999).

Il existe toutefois des restrictions sectorielles : les terres agricoles le plus souvent ne peuvent êtreacquises par les étrangers ; les médias, l’immobilier, le commerce supportent plus ou moins derestrictions. Les restrictions qui pèsent sur les changes sont a contrario moins importantes pour lesnon résidents que pour les locaux (Algérie, Égypte, Israël, Maroc, Tunisie).

Le passage d’une économie socialiste à une économie de marché nécessite, bien entendu, uneréforme profonde du régime de la propriété privée. Les pays méditerranéens et les pays de l’Estont tous révisé les cadres législatifs. Dans les deux régions, la propriété privée est maintenantreconnue et les risques de confiscation-nationalisation écartés. Toutefois, malgré ces réformes, lapropriété foncière pour les non résidants reste un problème délicat : elle est prohibée ou limitéedans de nombreux PM (Égypte, Jordanie, Liban, Tunisie). Mais, c’est également le cas dans lespays de l’Est (Morisset et Neso, 2002).

A bien y regarder, c’est encore une fois la mise en application des mesures qui révèle lesprincipales faiblesses. Un premier point réside dans les stratégies choisies pour attirer les capitauxétrangers. La plupart des cadres d’incitations ayant été mis en place rapidement dans la dernièredécennie, l’attractivité réside le plus souvent dans le domaine de la fiscalité : taux fiscaux minorésou exemption pendant une certaine durée, aides publiques, fournitures d’infrastructures, systèmesoff-shore, tous ces outils se retrouvent dans des combinaisons mêlant secteurs et régions. Depuis,de nombreuses analyses ont montré que ces politiques d’attraction fiscales sont loin de constituerune panacée (Michalet, Alessandrini, Handoussa et Abou Snief 2001, etc.). Non seulement ellespèsent sur les marges de manoeuvre budgétaires des pays les mettant en oeuvre, à un moment oùle désarmement douanier les entame particulièrement et sans avoir réellement démontré un retoursur « investissement », mais elles nécessitent une administration fiscale et des procédures decontrôle particulièrement importantes. Or, diverses enquêtes auprès des chefs d’entreprises locauxet des investisseurs étrangers ont montré que le facteur fiscal était d’une importance secondairedans les décisions d’établissement. A contrario, l’analyse des différents guides d’investissementsconcernant les pays de la région met en avant la lourdeur bureaucratique et l’aspect discrétionnaire

19

lors de la mise en application des textes. Comme le remarque Handoussa et Alii (2000),l’administration fiscale est souvent citée par le secteur privé comme l’élément le plus

contraignant. Et parallèlement, les gouvernements mettent en avant les problèmes fiscaux dansleur relation avec le secteur privé.

Les PM ont commencé, ces dernières années, à résoudre ce problème, comme le montrent lesefforts menés au Maroc sur les administrations douanières, ou en Jordanie sur la fiscalité.

Pour beaucoup, le potentiel d’attraction des IDE en Méditerranée est sous-exploité. Et si lesproblèmes d’instabilité politique en sont une raison, l’aspect bureaucratique des démarches sembleêtre l’actuel point noir.

Mais ce frein administratif constitue l’une des constante dans l’ensemble des pays endéveloppement en général et touche également les AC10. Par exemple, un investissement étrangerdoit être enregistré 2 fois en Lituanie (Nestor, 2001). Une étude récente de Morisset et Neso(2002) s’est attachée à comparer les barrières administratives dans 32 pays en développement autravers de 26 procédures types. Le tableau suivant fournit quelques précieux enseignements surles délais et les coûts induits par les démarches, notamment pour 4 PM et 4 AC10.

On s’aperçoit ainsi que les lourdeurs administratives suggérées, si elles sont incontestables, nesont pas fondamentalement plus importantes en Méditerranée que dans les autres pays endéveloppement (sur la base de l’échantillon), ni même que les autres pays rejoignant l’UnionEuropéenne.

Tableau II.1 : Barrières administratives aux investissements étrangers1999 Nombre de procédures Durée (jours de travail) Coût(US$)

Entrée1 Accèsau site2

Opérations3 Entrée1 Accèsau site2

Opérations3 Entrée1 Accèsau site2

Opérations3

Egypte 10 - - 52 - - 943 - -Jordanie 15 36 12 60 89 - - 11,281Maroc 12 16 5 91 278 63 255 1149 1981Tunisie 7 - - 39 - - 286 - -

Rep. Tchèq. 11 - - 65 - - 447 - -Lettonie 17 19 - 114 - - 367 5885 -Lituanie 10 22 9 36 166 - 139 1550 -Slovenie 12 30 7 30 45 - 2895 - -

Moyenne* 11 31 11 68 334 41 504 4723 756Minimum* 2 13 2 18 45 8 80 47 10Maximum* 29 125 26 187 985 122 3040 22523 3186Source: d’après Morisset and Neso, 2002.Notes: 1. Comprend l’enregistrement légal, statistique, déclaration d’embauche, de retraite ou fiscale.

2. Comprend l’accès au terrain, l’installation du site et la connexion aux principaux réseaux.3. Comprend les obligations opérationnelles d’import-export, le contrôle des changes, le paiement des taxes ou les

inspections des services de santé ou du travail.* Calculés sur les 32 pays de l’étude.

Les programmes de privatisations

Avec près de 20 milliards de dollars de recettes entre 1990 et 2000, les programmes deprivatisations dans les PM (hors Turquie) ne représentent qu’une faible part des privatisations despays en développement. De fait, en matière de recette, la région se situe bien loin des AC10,l’Amérique du Sud, ou de l’Asie de l’Est.

Globalement, on peut noter deux particularités dans ces programmes3 :(i) une concentration géographique puisque les recettes proviennent essentiellement de

deux pays : Israël et Égypte. Fin 2000, Israël avec plus 9,7 milliards de dollars,représentait plus de la moitié des recettes des 8 pays partenaires. Avec les 4,8milliards de dollars de recettes des privatisations égyptiennes, ces deux payscumulaient 75% des recettes méditerranéennes, suivis du Maroc (3,1 milliards). Il est à

3 Les données de cette section proviennent de la base de données sur les privatisations de la Banque Mondialeet d’informations compilées par l’Institut de la Méditerranée à partir des offices nationaux de privatisations desPM.

20

noter que la Turquie avec 8,2 milliards de dollars équivaut à elle seule à plus de 40%du total des PM.

(ii) un processus qui s’est accéléré à la fin de la décennie : près de 75% des transactionssont postérieures à 1996, les trois dernières années cumulant 40% des recettesencaissées.

C’est un processus qui, là aussi, a été plus lent à se mettre en place que les AC10, où les recettesatteignent 52,5 milliards de dollars en 1999 et dépassent 60 milliards si l’on ajoute la Turquie. Cetécart peut toutefois apparaître logique dans la mesure où l’expérience des programmes deprivatisation mis en place dans les pays en développement a montré que les réformes politiques,économiques et institutionnelles permettant le fonctionnement des marchés devaient être mises enplace avant les programmes de cession afin d’en assurer le succès (Nabli, 2001). Le déclenchementplus tardif de ce processus dans les PM se reflète ainsi dans les résultats des programmes decessions.

Les choix sectoriels

Dans les pays émergents, les secteurs privatisés sont concentrés : 4 secteurs représentent lesdeux-tiers des recettes entre 1990 et 1998 : les télécommunications, l’énergie et les installationsde production d’énergie, les banques et les services financiers et le secteur du pétrole.Les programmes méditerranéens n’apparaissent pas excessivement spécialisés, en termes denombre de cessions (quatre secteurs seulement dépassent les 10%) mais on peut, par rapport à lastructure des autres pays émergents, déceler quelques particularités :

(i) Trois secteurs peuvent être considérés comme spécialité méditerranéenne : lescimenteries (13% des cessions), les banques (10%) et les hôtels et autres activités dutourisme (11%).

(ii) Si, en termes de recettes, le poids du secteur bancaire est écrasant (39% des recettesdans les PM contre 11% dans l’ensemble des pays émergents), le fait tientessentiellement au programme israélien.

(iii) Excepté au Maroc, le secteur des hydrocarbures fait très rarement l’objet deprivatisations.

(iv) Le secteur des télécommunications a subi le retard pris dans les télécommunications. Sile Maroc a largement profité de la bulle spéculative 1999-2000, la cession desopérateurs de l’Égypte et de la Turquie a du être retardée, car entamée au moment del’éclatement de la bulle, les PM ayant là laissé passer une opportunité.

Pays par pays, les tendances sectorielles se présentent de la façon suivante :• le secteur bancaire en Israël,• le tourisme et les hôtels en Jordanie, au Maroc et en Tunisie,• les cimenteries en Turquie et en Tunisie,• les industries diverses en Turquie et en Egypte.

La répartition sectorielle des cessions diffère sensiblement de celles que l’on retrouve dans lesAC10 où 25% des transactions ont porté sur la cession d’industries manufacturières. Cettedifférence structurelle n’a pas été sans conséquences sur les échanges, tant de marchandises quede services (notamment du fait du Commerce de Perfectionnement Passif —OTP— Cf. Partie III).

La façon choisie pour transférer les entreprises aussi diffère sensiblement entre les PM et les AC10ou les autres pays émergents.

Les pays émergents ont une préférence marquée pour les privatisations partielles maismajoritaires :

(i) La transaction ne porte pas sur 100% du capital dans 60% des cas.(ii) Et la cession porte sur plus de 50% du capital dans les trois-quarts des cas.(iii) Plus la valeur de l’entreprise est importante, plus la part cédée est faible, ce qui peut

s’expliquer par le manque d’instrument financier et de profondeur des marchésfinanciers.

Dans les PM, on relève d’autres caractéristiques :(i) Les cessions partielles sont plus nombreuses (83%) et plus souvent minoritaires : dans

56% des transactions, la cession portait sur moins de la moitié du capital. La relationentre la part cédée et la valeur de l’entreprise est cependant moins marquée. Mais,l’explication tient au fait que les pays qui ont le plus privatisé en Méditerranée sontégalement ceux où les marchés financiers sont les plus développés.

21

(ii) La valeur moyenne des cessions complètes est 2 fois et demi supérieure à celle desautres régions (34 millions contre 13). Si les PM préfèrent en effet privatiser

partiellement et minoritairement, ils n’hésitent toutefois pas à céder complètement oumajoritairement les grandes entreprises. Mais, dans le même temps, cela pourraitégalement signifier que pour accélérer leur rythme, les PM ont vendu en premier lieules entreprises les plus attrayantes, et qu’ils risquent d’avoir plus de difficultés à céderle portefeuille restant, ce que suggère l’évolution du programme égyptien (en 2001, il yavait à privatiser 250 entreprises en Algérie, 100 en Égypte, 60 en Tunisie, 20 enJordanie ; Cf. Page, 2001).

(iii) La part des investissements étrangers attirés par ces programmes se révèle trèssensiblement inférieure à celle observée dans les autres pays émergents et plusparticulièrement les AC10 : sur l’ensemble de la décennie, elle est de 15% dans lesPM*, contre 40% dans les autres pays émergents et 47% dans les AC10. Si la situations’est nettement améliorée en fin de période (30% entre 1997 et 1999), l’écart demeureimportant avec les programmes des pays de l’Est (59%).

Pour beaucoup, le cadre légal des privatisations en Méditerranée est à l’origine du rythme plus lentet de son moindre attrait à l’extérieur. On note par exemple l’absence de délai imposé auxadministrations chargées des cessions (à l’exemple de la loi égyptienne n°203 de 1991), l’absencede règles claires sur la valorisation, etc. A l’aune de l’expérience des AC10, le principal obstacle à latransmission au secteur privé des entreprises publiques réside dans le fait de laisser le contrôle desentreprises dont la cession est prévue aux ministères de tutelles (Nestor, 2001). Les programmesles plus avancés avaient en effet transféré le contrôle institutionnel avant la cession. A l’inverse,l’inexistence d’une institution exclusivement chargée du processus explique pour partie le rythmecomparativement plus long du programme polonais (Nestor, 2001).

Depuis deux ans toutefois, les PM ont mené un effort conséquent pour améliorer le cadreinstitutionnel des privatisations. Ainsi, les programmes marocain et tunisien ont été accompagnésde réformes institutionnelles claires (Nabli, 2001). De nouvelles lois de privatisations ont étéadoptées en 2000 en Jordanie et au Maroc (ERF Trends 2002). L’Algérie a démantelé le monopolepublic sur le gaz et l’électricité autorisant légalement l’investissement privé dans ces secteurs (EIU2002), tout en adoptant une nouvelle loi sur les télécommunications (ERF Trends 2002).

Quel effet attendre des privatisations ?

De nombreuses études ont été conduites pour dresser un bilan comparatif des entreprisesnouvellement privatisées. La conclusion à laquelle ces études aboutissent généralement, est que« la privatisation accroît significativement (souvent très fortement) les performances en termes deproduction et en termes financiers des entreprises cédées » (W.L. Megginson et alii, 1998). Ce typede conclusion est également soutenu par des monographies nationales, souvent plus quantitatives,à l’exemple d’une analyse des performances post-privatisations concernant l’Égypte (Khattab,1998). Une enquête a été menée sur 28 compagnies transférées au secteur privé et opérant dans10 secteurs parmi les plus importants , montrant que :

• les ventes se sont accrues dans 20 entreprises, soit 71% de l’échantillon,• les résultats avant impôt [Earnings Before Interests and Taxes] ont augmenté dans 19

entreprises, soit 68% de l’échantillon,• le salaire moyen par employé a augmenté dans 27 entreprises, soit 96% de

l’échantillon,• l’endettement a baissé dans 23 entreprises, soit 82% des entreprises.

Néanmoins, synthétisant des études plus critiques portant sur les programmes des pays de l’est(autres que les AC10), J. Nellis (1999) tempère largement le tableau en soulignant que :

• La concomitance de l’appartenance au secteur privé et des nécessairesrestructurations (changement du positionnement de la firme pour survivre et évoluersur des marchés compétitifs) est faible ou inexistante.

• Les firmes partiellement détenues par l’État ont de meilleures performances que lesfirmes privatisées.

• Peu de différences sont observables entre les performances des entreprises publiqueset des entreprises privées.

De fait, ce que les observations suggèrent, c’est bien que la privatisation n’est pas une panacée,mais un outil à manier avec discernement et précaution. Plus les programmes ont été massifs etrapides, plus ils ont failli à l’objectif d’amélioration de l’efficacité économique : « several studies

22

indicate that the lower a country’s income, the less dramatic or speedy the results of privatization,and the more likely the process can go wrong» (Ibid. 1999).

II.3 La protection tarifaire des Pays Candidats à l’élargissement et des Pays PartenairesMéditerranéens : homogène et faible pour les AC10, fortement hétérogène et élevée pourles PM

Les rapports Femise précédents ont montré que la protection tarifaire des PM avait baissé au coursdes 20 dernières années, mais à un rythme plus lent que dans les autres régions. Le taux moyende protection des PM reste par conséquent encore élevé : pour l’ensemble des produits, àl’exception de l’agriculture et des services, ce taux moyen est estimé à 17,5% contre 5,2%4 dansle cas des AC10.

Graphique II.1. Moyenne simple des droits de douane appliqués sur les biens manufacturés,minéraux et métaux pour l’année la plus récente

0.0

5.0

10.0

15.0

20.0

25.0

30.0

35.0

Estonie

Hongr

ie

Letto

nie

Litua

nieM

alte

Chypr

e*

Pologn

e

Répub

lique

Tch

èque

Slovaq

uie*

Slovén

ie

Algérie

Egypt

eIsr

aël

Jord

anie

Liban

Mar

oc

Tunisi

e

Turqu

ie

Etats-

Unis

Japo

n UE

Source : CNUCED – Base de données TRAINS (sauf pour la Slovaquie et Chypre). Voir le tableaudétaillé en annexe A10.* Banque Mondiale

Le graphique II.1, qui indique le niveau moyen de la protection tarifaire par pays, confirme cetteforte différence entre les AC10 et les PM. On constate plus précisément que parmi les PM, troisd’entre eux (Israël, Liban et Turquie) ont des taux moyens équivalents à ceux des AC10. Enrevanche, le Maroc et la Tunisie ont les taux moyens les plus élevés. Dans le cas du Maroc, ce tauxqui était de 21% en 1997, est passé à 32,4% en 2000, puis à 31% en 2001 (cf. données enannexe). Cette forte augmentation des droits de douane s’explique en grande partie par l’adhésiondu Maroc à l’OMC en 1995 qui a conduit à de profondes réformes du code douanier et à unetransformation des barrières non tarifaires en tarifs douaniers. La Tunisie a maintenu le même tauxélevé de protection moyen (30,5%) au cours de la dernière décennie et l’une des raisons de cetterigidité est probablement, comme dans le cas du Maroc, son adhésion à l’OMC la même année(1995).

Cependant, la Tunisie qui a pris de l’avance dans la mise en place de la zone de libre-échange estdésormais en train de libéraliser l’entrée des produits de la liste 4 directement concurrents de sesproduction.

Malgré un trend baissier, l’Algérie et l’Egypte ont encore des droits de douane élevés. Le tauxmoyen appliqué sur l’ensemble des biens à l’exemption de l’agriculture et des services est de22,5% pour l’Algérie et 20,1% pour l’Egypte. En revanche, les données en annexe sur l’évolutionde la moyenne simple des droits de douane entre 1992 et 2001 montrent que la plus forte baissede protection tarifaire a été réalisée par la Jordanie : entre 2000 et 2001, le taux moyen a étéréduit de 30%.

Parmi les AC10, les pays Baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), qui sont des économies trèsouvertes, ont des taux de protection tarifaire extrêmement bas. Ils sont respectivement de 0,1%,

4 Il s’agit de la moyenne simple des droits de douane calculée sur la base du taux appliqué pour l’année la plusrécente, à partir de la base de données TRAINS. Pour les PM, ce taux moyen est calculé sans la Syrie et lesTerritoires Palestiniens. Pour les AC10, cette moyenne englobe les 10 pays candidats, les données pour laSlovaquie et Chypre provenant de la Banque Mondiale.

23

2,3% et 2,8% et, par conséquent inférieurs à ceux de l’UE (3,2%), des Etats-Unis et du Japon(3,8%). Dans l’ordre croissant de protection tarifaire, viennent ensuite, dans le groupe des AC10,la Hongrie (4,5%), la Slovaquie (4,6%), Chypre (4,8%), la République Tchèque (5,3%), la Pologne(8,3%), Malte (8,8%) et la Slovénie (11,1%).

Sans aborder l’analyse de la structure des taux pour ces groupes de pays, nous indiquons dans legraphique II.2, le nombre de pics tarifaires internationaux sur les biens manufacturés, minéraux etmétaux qui indique le nombre de positions tarifaires dont le taux est supérieur à 15%.

Graphique II.2. Nombre de pics tarifaires internationaux appliqués sur les biens manufacturés,minéraux et métaux pour l’année la plus récente

05000

1000015000200002500030000350004000045000

Estonie

Hongr

ie

Letto

nie

Litua

nieM

alte

Pologn

e

Répub

lique

tchè

que

Slovén

ie

Algérie

Egypt

eIsr

aël

Jord

anie

Liban

Mar

oc

Tunisi

e

Turqu

ie

Etats-

Unis

Japo

n

Union

euro

péen

ne

Source : CNUCED – Base de données TRAINS

La décomposition du taux de protection moyen en fonction de la provenance des importations (cf.Tableau A10 en annexe) montre que pour l’ensemble des AC10 et des PM, à l’exception del’Estonie, de la République Tchèque, d’Israël et de la Jordanie, les droits de douane les plus élevéssont appliqués aux importations en provenance des Pays en développement ou des Pays les moinsavancés, probablement parce que ces derniers constituent des concurrents directs pour leursproducteurs locaux. Parmi les pays qui ont réduit de façon significative leur niveau de protection, lamajorité d’entre eux (Hongrie, Lettonie, Malte, Liban, Turquie) ont simultanément augmenté leursdroits de douane vis-à-vis des Pays les moins avancés.

L’état présent de la protection tarifaire de ces deux groupes de pays laisse penser que lalibéralisation des échanges constituera pour les PM un choc beaucoup plus fort et d’une tout autrenature que celui auquel doivent faire face les AC10.

Le problème de l’évaluation de la protection globale et de l’accès aux marchés

Si le niveau des droits de douane apporte une indication sur le taux de protection des pays etpermet surtout d’évaluer l’impact d’une suppression de ces droits sur les économies (et enparticulier sur les budgets de l’Etat), il constitue une information insuffisante pour déterminerprécisément le niveau de protection d’un pays. Aux droits de douane ad valorem (pourcentage fixede la valeur d’un produit donné) s’ajoutent en effet un grand nombre de barrières aux échangestelles que les droits spécifiques (tant d’unités monétaires par unité physique du bien importé), lesprohibitions, les quotas, les droits anti-dumping, les normes techniques, les réglementationssanitaires, phytosanitaires et environnementales, etc. Alors que les droits de douane ad valorem(qui constituent en quelque sorte la protection « affichée ») ont considérablement diminué (enparticulier dans les pays développés), les pays (et précisément ces mêmes pays développés)utilisent de plus en plus ces instruments de protection moins visibles.

Se pose par conséquent le problème de la mesure de cette protection globale. Des travaux onttenté d’en fournir une estimation. P. Messerlin (2002), par exemple, a estimé le niveau moyen deprotection de l’UE en incluant les droits de douane et les principales barrières non tarifaires. Ceniveau serait, en 1999-2000, d’environ 12% pour l’ensemble des secteurs, de plus de 7% dansl’industrie et de 31,7% dans l’agriculture. De plus, certains produits (ou secteurs) bénéficieraientd’un taux de protection particulièrement élevé : 125% pour le sucre, 110% pour les produitslaitiers, 47% pour le tabac, 30,6% pour l’habillement, 22,1% pour le textile. Dans le tableau quisuit, on indique le niveau de la protection global estimé pour quelques pays.

24

Tableau II.2. Niveau de protection global estimé par MAcMAPSMarché 1999Pologne 25.1Tunisie 24.6Maroc 18.7UE 8.6Japon 3.9Australie 7Suisse 14.8

Source : Base MAcMaps, A. BOUËT, L. FONTAGNE, M. MIMOUNI et X. PICHOT (2002)

En ne retenant qu’une estimation pour seulement un seul pays (Pologne) du groupe AC10 et deuxPM (Tunisie et Maroc), les résultats sont très différents de ceux obtenus par la moyenne des seulsdroits de douane. La Pologne aurait un niveau de protection global supérieur à celui de la Tunisie etdu Maroc. Malgré une différence de taux liée à des questions de choix méthodologique5, la baseMAcMaps confirme le taux substantiel de la protection du marché européen obtenu par P.Messerlin.

Les résultats issus de ces travaux vont à l’encontre de certains préjugés et remettent en questionnombre d’hypothèses généralement acceptées. Outre le fait de mettre en évidence l’existence defortes discriminations d’accès au marché des pays industrialisés dans les secteurs sensibles(habillement, textile, véhicules à moteur, par exemple) et pour certains produits agricoles, A.Bouët & al. (2002) notent que par la prise en compte notamment des droits spécifiques, « certainspays peuvent davantage taxer les produits en provenance des pays en développement que ceuxvenant de pays industrialisés (…). Les droits spécifiques appliqués par l’UE au Maroc, en prenantl’exemple d’un produit agricole, sont ainsi de 58,6% alors qu’ils sont de 43,8% pour les Etats-Unis.(…) La préférence commerciale a donc tendance à s’inverser dans le cadre de tarifsspécifiques ».

Les accords commerciaux

Le nombre élevé d’accords entre les pays dans chacun des blocs (cf. les deux tableaux dans lespages qui suivent) montre une réelle volonté politique d’ouverture et une tentative d’avancée versune coopération économique plus approfondie. Dans ce domaine, les AC10 ont pris quelqueslongueurs d’avance sur les PM. A l’exception de Chypre et Malte qui n’ont encore aucun accordbilatéral (en dehors de l’accord de partenariat Euro-Méditerranéen) et qui ne sont inclus dansaucun accord régional, les AC10 sont tous liés entre eux par des accords bilatéraux assurant ainsil’application des accords régionaux (en particulier du Pan-européen, qui englobe l’ensemble de cespays (sans Chypre et Malte) auxquels s’ajoute la Turquie). De plus, les accords que ces pays ontconclus, soit entre eux, soit avec l’UE, prévoient un démantèlement tarifaire relativement rapidepour la plupart d’entre eux, ce qui implique (compte tenu de leur date de mise en œuvre —92 pourl’accord le plus ancien (UE-Hongrie), 97 pour le plus récent (UE-Slovénie)—, que le chemin restantà parcourir jusqu’à la création d’une grande zone de libre-échange pour les produits industriels esttrès court.

Dans le cas des PM, nous sommes dans un cas de figure très différent. Les accords de partenariatEuro-Méditerranéen sont récents ; ils ne sont d’ailleurs pas encore tous signés ou entrés enapplication (l’accord UE-Jordanie et l’accord UE-Liban sont les deux derniers à être entrés envigueur : mai 2002 pour le premier, mars dernier pour le second). L’accord de libre-échange de laLigue Arabe (GAFTA) et la majorité des accords bilatéraux sont également des accords jeunes.L’Union du Maghreb Arabe (UMA) et le Processus d’Agadir lancé en mai 2001 et destinéprécisément à relancer et à accélérer le processus d’intégration régionale, n’ont pas encore été misen œuvre. De plus, contrairement au groupe des AC10, il n’existe pas, dans le cas des PM, unaccord régional global assurant une harmonisation des procédures douanières et administrativesqui, d’une part, réduirait les coûts d’information et de transaction pour les opérateurs privés et,d’autre part, permettrait l’application du cumul diagonal (voire complet pour les Pays du Maghrebpuisque celui-ci est prévu dans les accords de Partenariat) en matière de règles d’origine. Il estclair que la persistance de conflits politiques au sein de la zone constitue un obstacle important à lamise en place d’un tel projet et le contexte international actuel n’améliorera pas la situationpolitique qui prévalait jusqu’ici.

5 Cette différence est liée d’une part, à la façon de quantifier les droits anti_dumping et, d’autre part, àl’utilisation du droit de douane consolidé par P. Messerlin et du droit appliqué dans MAcMaps.

Statu

t OM

CU

EAlg

érieEgyp

teIsraël

Jord

anie

Liban

Maro

cSyrie

Territo

ires Palestin

iens

Tunisie

Turq

uie

Chyp

reEsto

nie

Hongrie

Lettonie

Lituan

ieM

altePolo

gne

Rép

ubliq

ue

Tch

èque

Slo

vaquie

Slo

vénie

Alg

érieO

bservateu

rAcco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 0

4/0

2

Egyp

teM

embre

06/9

5Acco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 0

6/0

1

IsraëlM

embre

04/9

5

Acco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 1

1/9

5

Effet 0

6/0

0

Jord

anie

Mem

bre

04/0

0

Acco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 1

1/9

7

Effet 0

5/0

2TP

Sig

n. 9

6

Sig

n. 9

5

Effet 9

6

Liban

Observateu

rAcco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 0

6/0

2

Effet 0

3/0

3

Sig

n. 9

8

Effet 9

9Sig

n. 9

2

Maro

cM

embre

01/9

5

Acco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 0

2/9

6

Effet 0

3/0

0TP

Sig

n. 9

8

Effet 9

9Sig

n. 9

8

Effet 9

9

Syrie

Nég

ociatio

nN

égociat. en

co

urs (d

epuis

97)

Sig

n. 2

000

Sig

n. 9

8

Effet 9

9

Territo

ires Palestin

iens

Acco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 0

2/9

7

Effet 0

7/9

7

Sig

n. 9

4

Effet 9

4Sig

n. 9

5

Effet 9

5

Tunisie

Mem

bre

03/9

5

Acco

rd E

uro

-M

ed S

ign. 0

7/9

5

Effet 0

1/9

6*

TP

Sig

n. 9

8

Effet 9

9Sig

n. 9

8

Effet 9

9TP

Sig

n. 9

9

Effet 9

9TP

En n

égoc.

Turq

uie

Mem

bre

03/9

5Pré-ad

hésio

n

UD

(96)

En n

égoc.

Sig

n. 9

6

Effet 9

7En co

urs

En n

égoc.

En n

égoc.

En n

égoc.

Chyp

reM

embre

07/9

5Pré-ad

hésio

n

UD

(98)

Esto

nie

Mem

bre

11/9

5Pré-ad

hésio

n

ALE

(95)

Sig

n. 9

7

Effet 9

8

Hongrie

Mem

bre

01/9

5Pré-ad

hésio

n

ALE

(92)

ALE

Sig

n. 9

7

Effet 9

8ALE

Lettonie

Mem

bre

02/9

9Pré-ad

hésio

n

ALE

(95)

Sig

n. 9

8

Effet 2

000

ALE

(94)

ALE

ou T

P

Lituan

ieM

embre

05/0

1Pré-ad

hésio

n

ALE

(95)

Sig

n. 9

7

Effet 9

8ALE

(94)

ALE

ou T

PALE

(94)

Malte

Mem

bre

01/9

5Pré-ad

hésio

n

UD

(98)

En co

urs

Polo

gne

Mem

bre

07/9

5Pré-ad

hésio

n

ALE

(92)

ALE

Sig

n. 9

9

Effet 2

000

ALE

ALE

(93)

ALE

ALE

Rép

ubliq

ue

Tch

èque

Mem

bre

01/9

5Pré-ad

hésio

n

ALE

(92)

Sig

n. 8

7Sig

n. 9

7

Effet 9

8ALE

ALE

(93)

ALE

ALE

ou T

PALE

(93)

Slo

vaquie

Mem

bre

01/9

5Pré-ad

hésio

n

ALE

(92)

Sig

n. 8

7Sig

n. 9

7

Effet 9

8ALE

ALE

(93)

ALE

ALE

ou T

PALE

(93)

ALE

(93)

Slo

vénie

Mem

bre

07/9

5Pré-ad

hésio

n

ALE

(97)

Sig

n. 9

8Sig

n. 9

8

Effet 2

000

ALE

ALE

(96)

ALE

ou T

PALE

ou T

PALE

(96)

ALE

(96)

ALE

(96)

Sta

tut O

MC

et a

ccord

s bila

téra

ux

Acco

rd m

ultilatéral en

vigueu

r (GAFT

A)

Acco

rds m

ultilatérau

x en vig

ueu

r (ALE

EC et Pan

-Euro

péen

)

TP : T

raitemen

t préféren

tiel A

LE : A

ccord

de lib

re échan

ge (la d

ate de sig

natu

re ou d

'entrée en

vigueu

r n'est p

as toujo

urs p

récisée) U

D : U

nio

n D

ouan

ière *

Prise d'effet p

ar anticip

ation

(la date d

'entrée en

vigueu

r de l'A

ccord

d'A

ssociatio

n U

E-T

unisie était p

révue en

Mars 9

8)

Sources : R

apports Fem

ise, DG

Tard

e, Market A

ccess Datab

ase, Cen

tre français d

u co

mm

erce extérieur (S

ervice Rég

lemen

taire), DREE (2

002) L'in

tégratio

n éco

nom

ique S

ud-S

ud

, Diverses so

urces n

ationales.

25

Les A

ccord

s mu

ltilaté

rau

xA

ccord

sP

rincip

al o

bje

ctiféco

no

miq

ue

Sig

natu

reEn

trée e

n v

igu

eu

rP

M o

u A

C1

0 co

nce

rnés

Au

tres p

ays

con

cern

és

L’A

ccord

de L

ibre

Ech

an

ge d

e la

Lig

ue

Ara

be (G

AFTA

)

Il prévo

it un d

éman

tèlemen

ttarifaire d

e 10%

par an

sur 1

0an

s pour les p

roduits

industriels et d

es calendriers

spécifiq

ues d

e réductio

ntarifaire p

our les p

roduits

agrico

les.

Février 97

1er Jan

vier 98

Eg

yp

teJo

rdan

ieLib

an

Maro

cS

yrie

Territo

ires P

ale

stinie

ns

Tu

nisie

Arab

ie Sao

udite,

Bah

reïn, E

mirats

Arab

es Unis, Irak,

Kow

eit, Libye,

Mau

ritanie, Q

atar,O

mar, S

om

alie,Soudan

, Yém

en

L’U

nio

n d

u M

ag

hre

bA

rab

e (U

MA

)L’o

bjectif d

u T

raité est la mise

en p

lace d’u

ne zo

ne d

e libre

échan

ge.

Février 89

Pas d’en

trée envig

ueu

rA

lgérie

Maro

cTu

nisie

Mau

ritanie

Lybie

Le P

roce

ssus d

’Ag

ad

irIl est d

estiné à accélérer le

pro

cessus d

’intég

ration

régio

nale p

ar la création d

’une

zone d

e libre éch

ange

Mai 2

001

Nég

ociatio

ns en

cours

pour la co

nstitu

tion

d’u

ne Z

LE

Eg

yp

teJo

rdan

ieM

aro

cTu

nisie

Alg

érie

(en

nég

ocia

tion

)

L’A

ccord

de L

ibre

Ech

an

ge d

’Eu

rop

eC

en

trale

(ALE

EC

)

L’objectif est la créatio

n d

’une

zone d

e libre éch

ange au

1er

janvier 2

001

Décem

bre 9

21

er Janvier 9

3H

on

grie

Rép

ub

liqu

e T

chèq

ue

Po

log

ne

Slo

vaq

uie

Slo

vén

ie (d

ep

uis le

1er Ja

n9

6)

Roum

anie (d

epuis

le 1er Ju

illet 97)

Bulg

arie (dep

uis le

1er Jan

vier 99)

L’A

ccord

de L

ibre

Ech

an

ge e

ntre

les P

ays

Balte

s

Créatio

n d

’une zo

ne d

e libre

échan

ge

1er A

vril 94

Esto

nie

Letto

nie

Litu

an

ie

Le sy

stèm

e d

e cu

mu

lP

an

-Eu

rop

éen

Harm

onisatio

n d

es règles

d’o

rigin

e et possib

ilité de

cum

ul d

iagonal en

tre les pays

mem

bres.

1er Jan

vier 97

Esto

nie

Ho

ng

rieLetto

nie

Litu

an

ieR

ép

ub

liqu

e T

chèq

ue

Po

log

ne

Slo

vaq

uie

Slo

vén

ieTu

rqu

ie (d

ep

uis le

1er Ja

nvie

r9

9)

Roum

anie

Bulg

arieEU

EFT

A (N

orvèg

e,Islan

de,

Leichten

stein,

Suisse)

Prin

cipales so

urces u

tilisées : DREE (2

002) «

L’intég

ration éco

nom

ique S

ud-S

ud »

et sources n

ationales.

26

27

Enfin, l’ensemble des accords conclus par les PM prévoient, pour les produits industriels (lesproduits agricoles étant généralement exclus), des réductions tarifaires échelonnées sur une

période relativement longue (10 ans le plus souvent). Ce choix a l’avantage, de notre point de vue,d’autoriser un processus d’ajustement plus progressif et de rendre le choc de l’ouverture moinsbrutal. L’enjeu sera de mettre à profit cette progressivité pour : (i) une amélioration del’environnement régional (accord global évoqué dans le point précédent, réduction des barrièresnon tarifaires, intégration de l’agriculture et des services dans les négociations, amélioration etcréation d’infrastructures régionales, etc.) et (ii) la mise en place d’ajustements internes appropriéset spécifiques à chacune de ces économies afin de transformer le choc de l’ouverture enopportunité de croissance et de développement.

III. Les échanges

III.1 Un commerce international qui se recentre sur l’UE

Envisagée de façon très générale, la position dans les échanges internationaux de marchandisesdes partenaires méditerranéens (PM) par rapport aux pays en cours d’adhésion (AC10), peut êtrecaractérisée par les points suivants :

(1) Une croissance des échanges de marchandises des PM depuis le début des années 90supérieure à la croissance du PIB, tant pour les exportations (5,47% en taux de croissanceannuel moyen des valeurs nominales de 1990 à 2001) que pour les importations (6,33%). L’effet« produits pétroliers » a été relativement neutre sur l’ensemble de la période, la croissancenégative des exportations des années 90-95 ayant été compensée par l’augmentation des prix dubrut en fin de période.

Cette évolution a contribué à augmenter les taux d’ouverture (exportations+importations/PIB) quise situent en moyenne autour de 42,5% du PIB en 2001 contre 33,5% et 39,2% en 1990 et 1995respectivement). Il convient, cependant, de souligner la grande dispersion de ces taux, les pays lesplus engagés dans le commerce international, la Jordanie et la Tunisie, ayant des taux avoisinant80%, alors que la Syrie, pays le moins engagé de la zone, culmine à 12%. Par ailleurs, alors quecertains pays comme l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Turquie ont vu leur ouverture auxéchanges augmenter régulièrement, d’autres pays comme l’Egypte (31% en 1990 vs 25% en2001) ont enregistré un phénomène inverse.

Graphique III.1 Les taux d’ouverture des PM et des AC10

Jordanie

Tunisie

Israël Algérie Maroc Turquie

Liban

Egypte

Syrie

0%

20%

40%

60%

80%

100%

1990 1995 2001

Estonie

Slovaquie

Chypre

Lituanie

Pologne

Lettonie

Slovénie

Hongrie Tchéquie Malte

0%

40%

80%

120%

160%

200%

1995 2001

Sources : Comtrade et Eurostat/Medstat – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette dispersion. D’abord, la taille des pays qui poussenaturellement les petits pays à privilégier la demande externe du fait des limitations de leurmarché. Ensuite, le fait de ne pas disposer d’avantages comparatifs bien établis (comme leshydrocarbures en Algérie, les phosphates au Maroc et en Jordanie), ni d’une capacité à endévelopper de nouveaux (comme l’a fait la Tunisie). Enfin, un rythme d’évolution insuffisant des

28

cadres réglementaires et des protections et, sans doute, un repli conjoncturel très net en fin depériode qui s’est manifesté par une baisse significative des importations des pays de la région. Il

reste, qu’au total, chacun des 234,819 millions d’habitants qui peuplent les PM exporte, enmoyenne, 435 $ par an.

L’ouverture aux échanges des AC10 qui s’est généralisée à partir du milieu des années 90 a étéplus rapide puisqu’elle s’est développée au rythme annuel moyen de 8,71% pour les exports, etde 8,64% pour les imports de 1995 à 2001 (Cf. tableaux pages suivantes). Les taux d’ouvertureont spectaculairement augmenté partout, pour atteindre en moyenne (81% en 2001 contre 62%en 1995). La plupart des AC10 étant des pays de taille relativement réduite (à l’exception de laPologne, aucun ne dépasse de façon sensible les 10 millions d’habitants), le rôle de la demandeexterne est devenu déterminant dans la gestion de l’économie. La Hongrie a enregistré unevéritable explosion de ses échanges commerciaux ces dernières années, de même que la Tchéquieet la Slovaquie (le taux d’ouverture de la Hongrie était de 62% en 1995 vs 123% en 2001). LaPologne, quant à elle, progresse plus lentement (taux d’ouverture de 47% en 2001) et est dansune position légèrement inférieure à celle du Maroc de ce point de vue. Quoi qu’il en soit, chacundes 74,526 millions d’habitants qui peuplent les AC10 exporte, en moyenne, 1800 $ par an, soitplus de 4 fois plus qu’un méditerranéen.

(2) Envisagée d’un point de vue géographique, l’évolution des échanges de marchandisess’est orientée de façon privilégiée vers l’UE. Et cela, pour les PM, comme pour les AC10. Onpeut manifestement voir dans ce fait, le résultat des différentes évolutions réglementaires qui ontété réalisées en faveur d’un élargissement de la région européenne. De plus, le caractère encoreinachevé, dans la mise en œuvre effective de la zone de libre-échange, laisse augurer d’unpotentiel important de développement des échanges des deux régions (AC10, PM) avec l’UE. Lesexportations des PM vers l’UE ont augmenté de 7,2% en moyenne annuelle depuis 1990 (8,4 %pour les exportations hors pétrole) contre 4,2% vers le monde (6,9% hors pétrole). Cetteaugmentation a fait passer la part des exportations allant vers l’UE dans les exportations totalesdes partenaires méditerranéens de 45% en 1990 à 51% en 2001. Les exportations des AC10 ontaugmenté quant à elles de 10,5% en moyenne depuis 1995, contre 8,7% avec le monde, faisantpasser la part des exportations des AC10 à destination de l’UE de 61% en 1995 à 67% en 2001.Cette évolution différenciée a conduit à une augmentation sensible de la part de marché des AC10dans l’UE (10,9% des importations extra-européennes de l’UE en 2002 vs. 7% en 1995),supérieure à celle des PM (6,6% en 2002 vs. 5,6% en 1995).

Plusieurs points remarquables sont à souligner ici :

(i) l’effet d’aspiration du marché européen s’est accompagné d’un phénomène parallèle du point devue des importations des PM et des AC10 : à l’exception de la Jordanie et du Liban qui exportentvers l’UE nettement moins qu’ils n’en importent, l’engagement commercial des PM et des AC10vers l’UE fait partie du développement d’un système client/fournisseur complet,

Tableau III.1 : Part en % des exportations et importations vers/en provenance de l'UEPartenaires Méditerranéens - Exportations Importations

1990 1995 2001 2001Algérie 59% 65% 65% 46%Egypte 59% 55% 57% 38%Israël 29% 32% 27% 42%Jordanie 3% 6% 4% 28%Liban 38% 24% 19% 45%Maroc 68% 62% 74% 57%Syrie 50% 70% 68% 43%Tunisie 63% 79% 80% 71%Turquie 30% 51% 51% 44%

AC10 - Exportations ImportationsChypre - 59% 50% 51%Estonie - 55% 60% 52%Hongrie - 63% 74% 58%Lettonie - 44% 61% 55%Lituanie - 40% 48% 48%Malte - 73% 43% 64%Pologne - 69% 69% 61%Slovaquie - 38% 60% 50%Slovénie - 67% 62% 68%Rep. Tchèque - 61% 69% 62%

Sources : Comtrade et Eurostat/Medstat – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

Produits 1990 1995 2001 1990 1995 2001 1990 1995 2001

0 5 138 7 144 7 112 7 986 11 441 11 437 -2 847 -4 298 -4 324

1 539 613 652 676 694 1 090 -137 -81 -438

2 2 855 3 124 3 047 4 239 6 942 5 371 -1 384 -3 819 -2 325

3 17 382 14 874 25 472 7 345 8 420 12 892 10 037 6 454 12 580

4 310 795 425 922 2 069 1 263 -612 -1 273 -838

5 4 064 6 091 7 604 7 809 13 322 16 431 -3 745 -7 231 -8 827

6 9 764 15 675 22 402 16 043 25 771 27 871 -6 279 -10 097 -5 469

7 4 564 8 456 16 786 24 007 35 948 43 932 -19 443 -27 492 -27 146

8 8 265 13 350 18 106 4 367 7 236 10 623 3 898 6 113 7 4839 1 246 516 491 663 874 4 370 582 -358 -3 879

Total 54 127 70 638 102 097 74 057 112 719 135 280 -19 930 -42 082 -33 183

0 2 540 3 089 3 151 4 352 6 504 6 846 -1 812 -3 415 -3 695

1 443 423 451 541 498 831 -99 -75 -379

2 1 462 1 239 1 431 3 207 3 740 3 205 -1 745 -2 501 -1 774

3 6 991 3 983 6 424 6 147 6 654 10 595 844 -2 671 -4 172

4 125 427 157 563 1 448 1 029 -438 -1 022 -872

5 2 155 3 222 4 570 3 693 4 290 5 648 -1 537 -1 068 -1 078

6 6 212 8 964 13 475 7 572 9 978 12 280 -1 360 -1 014 1 195

7 3 274 4 858 8 319 13 450 14 666 18 270 -10 176 -9 808 -9 950

8 4 590 4 208 5 477 2 295 2 907 4 600 2 295 1 301 876

9 61 463 255 412 569 3 169 -351 -106 -2 914

Total 27 854 30 876 43 709 42 233 51 255 66 473 -14 379 -20 379 -22 764

0 2 333 3 576 3 230 3 382 4 459 3 792 -1 049 -883 -562

1 93 169 157 133 182 243 -40 -13 -86

2 1 279 1 604 1 381 908 2 906 1 922 371 -1 302 -541

3 9 871 10 001 17 236 690 629 857 9 182 9 372 16 379

4 174 339 230 344 583 199 -171 -244 32

5 1 578 2 431 2 441 3 801 8 594 10 193 -2 223 -6 163 -7 752

6 2 982 5 563 7 538 7 893 14 701 14 160 -4 911 -9 138 -6 622

7 1 215 3 232 7 701 10 487 20 993 24 804 -9 272 -17 761 -17 103

8 3 630 9 030 12 180 2 034 4 225 5 668 1 597 4 805 6 512

9 1 183 51 232 248 288 658 935 -237 -426

Total 24 340 35 996 52 325 29 919 57 559 62 496 -5 579 -21 563 -10 1700 265 479 732 251 478 799 13 -67

1 3 21 44 2 14 16 1 7 28

2 114 281 235 124 296 244 -10 -15 -9

3 520 890 1 812 508 1 137 1 440 12 -247 373

4 11 30 38 15 37 36 -4 -7 2

5 331 438 594 315 439 590 16 -1 4

6 570 1 147 1 388 578 1 092 1 430 -8 55 -42

7 74 367 766 70 290 858 4 77 -93

8 44 111 450 39 104 355 6 7 95

9 1 1 4 3 17 543 -2 -16 -539

Total 1 933 3 765 6 063 1 904 3 905 6 311 28 -140 -248

0 58 119 146 112 169 286 -55 -50 -140

1 8 24 21 15 1 12 -7 22 9

2 26 70 58 50 112 65 -24 -42 -6

3 64 190 237 6 50 30 57 140 208

4 1 2 2 5 8 2 -4 -5

5 42 119 127 72 116 195 -30 2 -68

6 89 221 359 152 503 419 -63 -283 -59

7 62 182 422 134 304 721 -73 -121 -299

8 81 427 178 13 41 89 67 386 89

9 3 7 14 7 -11

Total 431 1 357 1 559 561 1 319 1 824 -130 38 -267

(1) Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie(2) Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Republique Tchèque, Slovaquie, SlovénieSources : Comtrade et Eurostat/Medstat - Calculs : Institut de la Méditerranée

Produits :0 = Alimentation & animaux vivants; 1 = Boissons & tabac; 2 = Matières prem. excl pétrole; 3 = Combustibles minéraux; 4 = Huiles, graisses animales & végétales; 5 = Produits chimiques; 6 = Produits manufacturés; 7 = Machines & matériels de transport; 8 = Articles manufacturés; 9 = Biens non classés

AC10 (2)

Monde

Reste du Monde

Union Européenne

Partenaires Med. (1)

Les échanges des partenaires méditerranéens par grandes catégories de produits (en millions dedollars)

EXPORTATIONS IMPORTATIONS SOLDES

29

Produits 1 995 1 998 2001 1 995 1 998 2001 1 995 1 998 2001

0 7 191 7 730 7 343 7 047 8 498 7 977 144 -768 -6341 813 861 764 1 241 1 552 1 259 -428 -691 -4952 4 204 3 982 4 308 4 930 5 007 4 844 -726 -1 024 -5363 2 906 3 266 5 234 8 032 9 509 14 885 -5 126 -6 243 -9 6504 166 270 143 448 664 477 -282 -394 -3345 7 838 8 211 9 003 13 300 17 281 19 294 -5 462 -9 070 -10 2916 22 421 24 401 27 659 20 935 29 232 31 595 1 486 -4 831 -3 9367 20 864 42 137 58 071 32 623 57 809 67 144 -11 758 -15 672 -9 0738 13 805 17 942 19 972 10 594 15 265 16 038 3 211 2 677 3 9349 1 066 509 1 614 1 714 1 010 2 454 -649 -502 -840

Total 81 274 109 309 134 112 100 864 145 827 165 968 -19 590 -36 518 -31 8560 3 181 2 808 3 027 3 451 4 063 3 985 -270 -1 254 -9591 148 234 232 457 527 479 -309 -293 -2462 3 002 3 104 3 192 1 639 1 786 1 880 1 363 1 318 1 3123 1 491 1 761 2 848 663 1 429 1 469 828 332 1 3794 42 41 18 287 385 330 -245 -343 -3125 3 517 3 327 3 543 8 529 11 819 13 411 -5 012 -8 493 -9 8686 14 212 15 115 17 469 14 016 20 276 21 576 195 -5 161 -4 1077 13 286 31 181 44 273 23 392 40 839 44 386 -10 106 -9 659 -1138 10 362 13 684 15 052 7 144 9 849 9 813 3 218 3 835 5 2399 401 36 856 615 99 662 -214 -63 194

Total 49 641 71 291 90 509 60 193 91 072 97 989 -10 552 -19 781 -7 4800 1 079 1 427 1 535 911 1 238 1 525 168 189 91 165 249 250 144 224 233 20 25 172 613 443 522 605 477 529 8 -34 -73 1 116 1 140 2 005 1 175 1 006 1 759 -58 134 2464 28 58 62 61 55 60 -33 3 25 2 001 2 216 2 480 1 910 2 121 2 500 91 95 -206 3 823 4 513 4 896 3 804 4 404 4 882 18 109 147 2 396 3 627 4 169 2 327 3 684 4 170 68 -57 -18 1 021 1 316 1 747 865 1 252 1 499 156 64 2499 288 21 240 143 19 191 144 3 49

Total 12 529 15 011 17 905 11 947 14 480 17 348 582 531 558

* AC10=Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Republique Tchèque, Slovaquie, Slovénie

Sources : Comtrade et Eurostat/Medstat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

Produits 1 995 1 998 2001 1 995 1 998 2001

0 44% 36% 41% 49% 48% 50%

1 18% 27% 30% 37% 34% 38%

2 71% 78% 74% 33% 36% 39%

3 51% 54% 54% 8% 15% 10%

4 25% 15% 13% 64% 58% 69%

5 45% 41% 39% 64% 68% 70%

6 63% 62% 63% 67% 69% 68%

7 64% 74% 76% 72% 71% 66%

8 75% 76% 75% 67% 65% 61%

9 38% 7% 53% 36% 10% 27%

Total 61% 65% 67% 60% 62% 59%0 15% 18% 21% 13% 15% 19%1 20% 29% 33% 12% 14% 18%2 15% 11% 12% 12% 10% 11%3 38% 35% 38% 15% 11% 12%4 17% 21% 43% 14% 8% 13%5 26% 27% 28% 14% 12% 13%6 17% 18% 18% 18% 15% 15%7 11% 9% 7% 7% 6% 6%8 7% 7% 9% 8% 8% 9%9 27% 4% 15% 8% 2% 8%

Total 15% 14% 13% 12% 10% 10%Sources : Comtrade et Eurostat/Medstat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

Les échanges des pays de l'élargissement( *) avec leurs principaux partenaires par grandes catégories de produits (en millions de dollars)

EXPORTATIONS IMPORTATIONS SOLDES

Monde

UE

AC10

Parts des échanges des AC10 avec les européens et des échanges intrazone

EXPORTATIONS IMPORTATIONS

Part de l' UE en % du total des échanges des AC10

Part des échanges intra zone en % du total

30

31

(ii) dans les deux ensembles PM et AC10 les échanges intra-zone se développent peu : ilssont passés de 15% des échanges totaux des AC10 en 1995 à 10% en 2001, et de 4,5% à 5,2 %

pour les échanges intra PM, ce qui est extrêmement faible,

(iii) les échanges réciproques PM/AC10 sont très limités (2% des exportations des PM) et sesoldent par un excédent des AC10.

(iv) l’engagement avec l’UE des PM et des AC10 accentue la position des branches d’activitéspour lesquelles les deux ensembles ont des avantages comparatifs : c’est ainsi, par exemple,que les PM vendent 68% de leur pétrole dans l’UE (contre 25% dans le reste du monde), 67% deleurs articles manufacturés (essentiellement de la confection et du cuir chaussure), et que l’UE leurfournit la plus grande partie des produits chimiques et des biens d’équipement (cf. tableaux del’annexe Axx)

(v) sur le marché de l’UE, les PM et les AC10 sont nettement concurrents pour les produitsagricoles, les produits textiles, la confection et la petite mécanique. Par contre, les pays AC10 ontpris un avantage remarquable dans les biens d’équipement et, plus généralement, les produitstechnologiques.

Graphique III.2 : Evolutions des parts respectives des partenaires méditerranéens et des AC10dans les importations européennes

0%

1%

2%

3%

4%

5%

6%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10 PM

Produits technologiques

0%

2%

4%

6%

8%

10%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10 PM

Produits agricoles

0%

4%

8%

12%

16%

20%

24%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10 PM

Produits Textiles

0%

4%

8%

12%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10 PM

Importations totales

Source : Eurostat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

(3) La position commerciale des deux ensembles est constamment déficitaire. La balancecommerciale des PM a toujours été en déficit sur la décennie pour des montants qui représententen moyenne 8,5% du PIB. Ce chiffre a légèrement diminué en 2001 (33 milliards de $) pouratteindre 6% du fait d’une contraction des importations et de l’augmentation du prix du pétrole. Ledéficit des AC10 est plus important et se maintient depuis le milieu des années 90 autour de 10,5%du PIB (il représente 31,8 milliards de $ en 2001). Les relations commerciales avec l’UE comptentpour 31% et 23% de ce déficit pour les PM et les AC10 respectivement.

Les principaux responsables de ce déficit sont les biens d’équipement (avec une sensible tendanceà l’amélioration dans le cas des AC10), les produits intermédiaires (les produits chimiques enparticulier) et les produits manufacturés technologiques (avec une position moins favorable desPM). On remarquera aussi la sensibilité de la balance commerciale des PM aux cours du pétrole (cf.graphiques n°III.3 ci–dessous).

32

Graphique III.3 : Les déficits commerciaux des PM et des AC10 avec l'Union Européenne et avecle reste du monde (en millions de dollars courants)

Pays AC10

Partenaires Méditerranéens

-45 000

-40 000

-35 000

-30 000

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 0001992 1995 1998 2001

UE

Reste du monde

-30 000

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 000

1992 1995 1998 2001

UE

Reste du monde

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 000

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

UE

Reste du monde

-30 000

-25 000

-20 000

-15 000

-10 000

-5 000

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

UE

Reste du monde

Total échanges

Hors produits pétroliers Total échanges

Sources : Comtrade et Eurostat/Medstat – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

Des avantages coûts menacés pour les PM et des avantages hors coûts croissants pourles AC10

Le chemin vertueux de la croissance ouverte impose de passer d’une compétitivité fondée sur lafaiblesse des coûts en travail à une compétitivité fondée sur la qualité des produits et la capacité às’insérer dans des segments de marché à partir de produits différenciés. Le passage d’une formede compétitivité à une autre impose d’obtenir de significatifs gains de productivité qui permettrontdes augmentations de salaires, et de revenus, ce qui, sur un marché élargi favorisera leséconomies d’échelle et attirera des investissements.

Il s’agit donc d’une question centrale pour mesurer les positions respectives des deux groupes depays sur les marchés internationaux et le chemin qui reste à parcourir. Très résumées, lesremarques qui peuvent être faites sont les suivantes :

(1). Du point de vue des avantages coûts, les partenaires méditerranéens sont dans uneposition plus favorable du fait de leur coût relatif en travail. Bien que le coût rassemble biend’autres composantes (prix des consommations intermédiaires, coûts d’échanges, coûts detransactions -sur lesquels les PM ne sont pas bien placés - coûts du capital), l’essentiel du coût deproduction est encore le travail, compte tenu du niveau de développement des systèmes productifsconcernés. Bien que sommaire, l’estimation du coût du travail par unité de valeur ajoutée donnéedans le graphe ci-dessous, corrobore d’autres observations selon lesquelles les paysméditerranéens (à l’exception d’Israël) ont encore un avantage de coût sensible. Par ailleurs, cetavantage se maintient depuis 1990 vis-à-vis des AC10.

Cette situation appelle, cependant, plusieurs observations :

(i) cet avantage est relativement faible, ce qui le met à la merci de la concurrence d’autrespays (Chine), qui ont aujourd’hui des coûts plus faibles,

(ii) cet avantage, dépend, pour l’essentiel, de la modération salariale ; il est donc fragile,(iii) les gains de productivité du travail sont faibles, voire négatifs dans la plupart des PM,

ce qui rend les augmentations de salaires dangereuses pour le maintien de lacompétitivité,

(iv) par contre, grâce à des gains de productivité plus substantiels, les AC10 ont pu générerdes augmentations de salaires significatives sans détérioration notable de leur positionen matière de coûts du travail (à l’exception de la Pologne).

33

Graphique III.4 : (Salaire/tête)/(VA/emploi)* dans l'industrie dans certains pays méditerranéenset AC10

Israël

Chypre

Malte

HongrieTunisie

Maroc

Pologne

Egypte

Algérie

JordanieSyrie

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

0,60

0,70

1990

1995

1999_2000

* Approximation grossière du coût unitaire du travailSource : UNIDO 2003 - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

Cette dernière remarque est au cœur de la problématique de la croissance des PM. Dans uncontexte de croissance forte de la population active (près de 3% par an en moyenne dans unenvironnement de chômage généralisé), avec un taux de croissance du PIB voisin de 3%, lacroissance de la productivité du travail doit nécessairement être égale à 0 si l’on veut éviter uneaugmentation du chômage6. Dès lors, ce sont les gains de productivité globale des facteurs et lesavantages hors coûts qui peuvent être générés par des démarches qualité/innovation et desstratégies de marché qui devront progressivement se substituer à la compétitivité coûts.

Graphique III.5 : Evolution de la productivité du travail dans l'industrie (VA en monnaie nationaleconstantes 1995/Emploi) (1995=1)

0,40

0,50

0,60

0,70

0,80

0,90

1,00

1,10

1,20

1,30

1,40

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Egypte Israël Jordanie Maroc Syrie Tunisie Turquie

Partenaires méditerranéens

0,60

0,70

0,80

0,90

1,00

1,10

1,20

1,30

1,40

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Chypre Hongrie Malte Pologne Slovénie

Pays AC10

Sources : ONUDI 2003 et FMI/IFS – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

6 Soit la fonction de production : Y = F(K,AN) avec Y = la production, K= le stock de capital, A = l’état de latechnologie, N = l’emploi.Si, pour simplifier, on ignore le capital, Y = AN : l’état de la technologie A est aussi la productivité du travail.Quand la productivité Y/N augmente, l’emploi Y/A baisse.On a donc la relation : % de variation de l’emploi = % de variation du produit - % de variation de laproductivité du travail

34

(2). Les avantages hors coûts seront appréhendés ici à partir de plusieurs indicateursindirects qui montrent que les PM sont sensiblement en retard par rapport aux AC10 :

(i) l’évolution du pouvoir d’achat des exportations et des termes de l’échange est lepremier indicateur de qualité. Il montre que les PM ont, en général, enregistré uneaugmentation du pouvoir d’achat de leurs exportations liée, pour l’essentiel, à une appréciation dutaux de change réel plutôt qu’à une amélioration sensible de la qualité relative des produits. Al’exception de l’Algérie (à cause de la remontée du prix du pétrole en fin de période) et du Maroc,les termes de l’échange des partenaires méditerranéens ont peu augmenté sur la dernière décennie

Graphique III.6 : Evolution des indices de pouvoir d’achat(*) des exportations des partenairesméditerranéens de 1990 à 2000 (1990=100)

60

80

100

120

140

160

180

200

220

240

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Algérie Egypte Jordanie Liban

Maroc Tunisie Turquie

(*)Indice de la valeur des exportations corrigé par l'indice de la valeur unitaire des importationsSource : UNCTAD - Handbook of statistics - 2003 - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

Graphique III.7 : Evolution des termes de l’échange des partenaires méditerranéens entre 1990 et2000 (1990=100)

60

70

80

90

100

110

120

130

140

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Algérie Egypte Jordanie LibanMaroc Tunisie Turquie

Source : UNCTAD - Handbook of statistics - 2003 - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

C’est le signe d’une structure d’exportation relativement mal adaptée à la demande mondiale, etdonc soumise aux aléas des effets revenus et des effets prix.

(ii) La diversification des structures d’exportation est le deuxième indicateur ; il manifeste lacomplexité du développement du système productif et sa flexibilité. Les structuresd’exportations sont sensiblement moins diversifiées dans les PM que dans les AC10. Sil’on considère les avantages comparatifs et la place des produits concernés dans les exportations(dans une nomenclature à deux chiffres de la CTCI) les observations suivantes peuvent être faites :

• apparaissent nettement deux grands groupes de pays : en premier lieu, les pays quisont encore largement dépendants d’avantages comparatifs centrés sur l’exploitationd’une ressource naturelle ou sur une activité traditionnelle de l’agro-alimentaire (fruitset légumes) ou de l’aval industriel (textiles, habillement, en général), en second lieu,les pays déjà fortement diversifiés. Dans le premier groupe, on trouve, par exemple,l’Algérie (hydrocarbures qui représentent 97% des exportations), la Syrie (pétrole),mais aussi le Maroc et la Jordanie (phosphates, chimie inorganique), la Tunisie,l’Egypte, la Turquie (textiles habillement), de même que des pays baltes pour le boiset les meubles. Dans le second groupe, se trouvent des pays largement diversifiés quisont situés parmi les AC10, comme la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, laSlovaquie, l’Estonie.

35

• les recouvrements des avantages comparatifs sont relativement limités et touchentessentiellement les textiles, l’habillement et l’agro-alimentaire,

• la progression de la diversification des recettes d’exportations a été sensible, sauf pourles pays dont la ressource naturelle principale s’est appréciée en fin de période. Elleapparaît notamment en Egypte, en Turquie, en Jordanie, en Tunisie.

Tableau III.4 : Part dans les exports des cinq plus grands avantages comparatifs (CTCI deuxchiffres)

AC10 1995 2001

Chypre 37% 30% Estonie 18% .. Hongrie 11% 14% Lettonie 38% 42% Lituanie 20% 14% Malte 69% 72% Pologne 38% 42% République Slovaque 20% 15% Slovénie 12% 22% République Tchèque 12% 11%

PM 1995 2001 Algérie 95,8% 98,2% Egypte 70,6% 58,8% Israël 42,5% 49,8% Jordanie 55,3% 32,9% Liban 26,3% 24,0% Maroc 59,5% 61,4% Syrie 80,9% 83,9% Tunisie 60,6% 56,1% Turquie 52,8% 43,2%

L'indicateur d'avantage comparatif est donné par % du produit dans lesexportations du pays/% du produit dans les exportations mondialesSources : Comtrade et Eurostat/Medstat – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

(iii) le développement des échanges intra-branches (envisagé au niveau 4 chiffres de la CTCI)traduit la différenciation des produits. Ce développement indique à la fois le degréd’intégration dans les marchés européens et mondiaux et la capacité du système productif àqualifier les produits dans les grands secteurs industriels, sur une base plus large que le marchénational. C’est, par exemple, la possibilité de s’insérer sur les grands marchés européens destélécommunications, de l’automobile, des vêtements ou des biens d’équipement. Cette évolutiontraduit les remontées en gamme qui permettent à une industrie devenue moins compétitive sur lescoûts de survivre. Jouent ici, la taille de l’industrie, la qualité, la maîtrise du design et la dispositionde têtes de pont à l’étranger. Il est clair que parmi les conditions qui favorisent le développementdes échanges intra-branches interviennent le degré d’intégration dans le système des échangesinternationaux, les investissements directs étrangers reçus et la qualité de la main d’œuvre. Onvoit dans le graphique III.8 ci-dessous, l’importance du retard pris de ce point de vue par lespartenaires méditerranéens, malgré une sensible progression en fin de période (notamment enJordanie, au Maroc et en Egypte). Cette progression peut en partie être attribuée au partenariat,dans la mesure où elle est sensiblement plus nette dans les relations PM/UE que PM/reste dumonde, en particulier dans les secteurs de l’agro-alimentaire et de l’habillement.

On peut observer, en effet, dans le graphe ci-dessous qui donne le niveau de commerce intra-branches des PM et AC10 avec l’UE dans l’habillement, que des pays comme l’Egypte, la Turquie, leMaroc, l’Algérie ont sensiblement développé leurs échanges réciproques avec l’UE ce qui est lesigne d’un effort de différenciation des produits et/ou de travail en sous-traitance sur descomposants du produit.

36

Graphique III.8 : Indicateurs d’échanges intra-branche(*) dans les échanges totaux de produitsmanufacturés des PM et des AC10

Tchéquie

Malte

Slovénie

Slovaquie

Israël

Hongrie

Estonie

Pologne

Lituanie

Lettonie

Turquie

Jordanie

Tunisie

Liban

Maroc

Chypre

Egypte

Syrie

Algérie 0

10

20

30

40

50

60

70

indice 95-01indice 1995indice 2001

Sources : Comtrade et Eurostat/Medstat – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

Graphique III.9 : Indicateurs d’échanges intra-branche (*)dans les échanges de produits del’habillement des PM et des AC10 avec l’UE

Estonie

Hongrie

Syrie

Malte Liban

Egypte

Maroc

Algérie

Turquie

Jordanie

Tunisie

Lettonie

Pologne

Chypre

Lituanie

Slovaquie

Israël

Tchéquie

Slovénie

0

10

20

30

40

50

60

70

80

indice 1995

indice 2001

(*)Indice de Grubel & Lloyd (GL) [(Xik +Mik)-| Xik -Mik|)/ Xik +Mik]*100Cet indice synthétique est calculé à partir des données d'échange au niveau 4 digit de la CTCISources : Comtrade et Eurostat/Medstat – Calculs de l’Institut de la Méditerranée

(iv) de ce dernier point de vue, on doit noter le retard pris en matière de spécialisation intra-produits. Si les barrières non tarifaires sont supprimées (notamment si le cumul des règlesd’origine est possible comme dans le système Pan-européen) et si les investissements directs sedéveloppent simultanément, les échanges d’éléments composants un produit augmentent de façontrès sensible. On a pu observer en Pologne, en Slovénie et en Tchéquie, que les efforts réaliséspour aller vers une intégration plus profonde, en généralisant à partir de 1997 le système Pan-européen, ont développé, après cette date, les échanges de produits intermédiaires au détrimentdes échanges de produits finals (Cf. Augier , Gaziorek, 2003). Ce phénomène ne s’est pas encoregénéralisé dans les échanges des partenaires méditerranéens. L’installation du système Pan-européen en Méditerranée pourra avoir des effets semblables, si une division technique du travailutilisant l’espace des PM se met en place à partir des stratégies des grandes firmes.

III.2 Peut-on mesurer les effets de la libéralisation des échanges de marchandises surles partenaires méditerranéens ?

Plusieurs questions se posent à propos de l’impact de l’élargissement sur les PM, et principalement,le fait de savoir si les deux processus seront complémentaires ou concurrents. Celles-ciconcernent : (i) les flux d’aides et l’impact des fonds structurels (rappelons que les AC10 recevront40 milliards d’euros de fonds structurels à partir de 2004 soit, 536 euros par habitant vs. 23 eurospar habitant pour les PM), (ii) les flux d’investissements directs, (iii) l’impact des modèlesd’échange et de production.

Dans l’optique de la zone de libre-échange généralisée, la disproportion des flux d’aide risque defausser la concurrence si elle développe, directement ou indirectement (par les externalités), desavantages comparatifs nouveaux au bénéfice des AC10, sur des productions concurrentes de cellesdes PM. Par contre, ces derniers auront accès à des marchés nouveaux et pourront bénéficierd’effets dynamiques s’ils parviennent à y pénétrer. En dehors de la question de la concurrence pourles flux d’investissements (directs et de portefeuille) qui a été envisagée plus haut, on tentera ici

37

de donner quelques éléments de réponse à partir d’un travail mené par M. Gaziorek et P. Augier20037.

En premier lieu, on considérera un certain nombre de données statistiques sur un sous-ensemblede pays appartenant aux AC 10 et aux PM, pour examiner les différences et les similitudes entreces pays du point de vue de l’orientation des échanges. En second lieu, on utilisera un modèled’équilibre général calculable pour analyser l’impact potentiel de l’élargissement de l’UE et desaccords d’association sur les AC10 et les PM.

La situation vue à partir d’une analyse statistique descriptive

En principe, les AC10 comme les PM auront, à l’exception de l’agriculture pour les PM, un accès aumarché européen dispensé de protection tarifaire. De ce point de vue, il n’y aura donc pasd’asymétries pour les produits industriels dans l’accès au marché européen. Cependant, les AC10ayant évolué dans le sens du partage de l’acquis communautaire en matière de normes, et derégulations, la libéralisation préférentielle au bénéfice des AC10 pourra avoir un impact significatifsur les PM. En dehors même des produits agricoles pour lesquels cet impact sera incontestable(une évaluation précise de l’impact agricole sera tentée ultérieurement par le FEMISE à la demandede la Commission), le fait que les AC10 soient placés dans un processus « d’intégration profonde »avec l’UE risque d’avoir des conséquences. Et ce, d’autant plus, comme il a été dit précédemment,que ces normes et régulations majorent sensiblement le degré de protection réel de l’UE. Il en estainsi, par exemple, des asymétries dans les règles d’origine et de la nature du cumul auquel serontconfrontées les deux zones.

Que l’on considère la pénétration sur le marché de l’UE, ou la possibilité de développementd’échanges entre les AC10 et les PM (aujourd’hui à un niveau très faible), il est clair, qu’au moins àcourt terme, la complémentarité des structures d’exportation facilitera le développement deséchanges. Pour traiter brièvement cette question, on retiendra deux indicateurs :

Le premier est l’indice Finger-Kreinin qui donne le degré de similitude des exportations d’une pairedonnée de pays par rapport à un pays partenaire. Par exemple, il permet de voir la similitude desexportations de la Pologne et du Maroc vers l’UE8.

Tableau III.5 : Indices Finger-Kreinin de similitude des exports: 1993-98CR P H L M I E T

CZECH REP 67.9 65.2 43.4 25.2 46.2 24.7 30.1POLAND 67.9 60.5 55.6 37.6 37.9 28.4 41.6HUNGARY 65.2 60.5 43.0 32.3 46.7 25.2 34.3LITHUANIA 43.4 55.6 43.0 49.0 31.1 24.9 46.2MOROCCO 25.2 37.6 32.3 49.0 32.4 23.5 51.4ISRAEL 46.2 37.9 46.7 31.1 32.4 19.5 28.0EGYPT 24.7 28.4 25.2 24.9 23.5 19.5 24.9TUNISIA 30.1 41.6 34.3 46.2 51.4 28.0 24.9

Source : M. Gasiorek, P. Augier, avril 2003

On observe nettement dans le tableau ci-dessus que cet indice qui varie de 0 (aucun recouvrementdes structures d’exportations) à 100 (similitude parfaite) :

(i) révèle une similitude relativement forte (située entre 60,5 et 67,9) entre les AC10 lesplus industrialisés (Hongrie/Pologne/Tchéquie),

(ii) montre une similitude plus faible (située entre 43 et 55,6) pour ces pays avec laLituanie,

7 Les remarques faites ici reprennent une estimation spécifique réalisée à partir d’un modèle d’équilibre généralcalculable par M. Gasiorek (Université de Sussex, Grequam) et P. Augier (Université de la Méditerranée, Cefi)pour le présent rapport : « EU-enlargement and the Barcelona Process » preliminary draft April 2003.

8 Formellement, l’indice est défini comme suit

[ ] 100*),min(Â=i

ibciacab SSFK

où Siac est la part du produit i exporté par le pays a vers le pays c; de la meme manière, Sibc est la part duproduit i exporté par le pays b vers le pays c. L’indice noe sommant que les parts minimales des exportationsentre les deux pays, il varie entre 0 (aucune correspondance) et 100 (similitude parfaite).

38

(iii) fait apparaître une similitude nettement plus faible entre les AC10 et les PM et mêmepour les PM retenus entre eux, exception faite de la paire Maroc / Tunisie (51,4).

Le second indicateur vient de la confrontation des indices d’avantage comparatif de chaque pairede pays pour les seuls produits (en CTCI deux chiffres) où le pays a un avantage comparatif révélé(indicateur de Balassa) sur le marché européen (sont donc exclus les produits pour lesquels aucundes pays n’a un avantage comparatif avec l’UE). Le test a été effectué pour la Pologne, laRépublique Tchèque, le Maroc et la Tunisie. Les corrélations montrent que le Maroc, la Tunisie et laRépublique Tchèque peuvent avoir des concurrences sur leurs avantages comparatifs dans leursrelations avec l’UE. En effet, 68% et 65% des exportations tunisiennes sont dans des industries où,respectivement, le Maroc et République Tchèque ont aussi un avantage comparatif sur le marchéde l’UE. Par contre, cette part des exportations tombe à 13% et 20% pour les exportationstunisiennes et marocaines comparées à celles de la Pologne (cf. tableau III.3.2). Cet indicateurconfirme donc les résultats précédents. Il devra être affiné par des analyses plus approfondiesprenant en compte la totalité des pays à un niveau de désagrégation plus poussé (4 digits CTCI).Par ailleurs, soulignons encore, qu’en ne prenant pas en compte les produits agricoles, on exclutdes possibilités de concurrence plus importantes.

Tableau III.6 : Part dans les échanges des 5 plus grandes industries où les deux pays ont unavantage comparatif révélé.

Tunisia Morocco Poland Czech Republic

T

Apparel etc (not knit)Apparel etc (knit)Inorganic Chemicals...FertilisersFootwear etc

0.68

Mineral Fuels, Oil etcFish, Crustaceans etcSalt, sulphur, lime…Cotton inc. yarn…Clocks & watches

0.13

Apparel etc (not knit)Mineral Fuel, Oil etcInorganic Chemicals..FertilisersFootwear etc

0.65

M

Apparel etc (not knit)Fish, crustaceans…Inorganic Chemicals..Salt, sulphur, lime…Apparel etc (knit)

0.70

Fish, crustaceans…Salt, sulphur, lime…Wood pulp etcLac, gums, resinsSpec woven fabrics

0.20

Apparel etc (not knit)Inorganic Chemicals..Salt, sulphur, lime…FertilizersFootwear etc

0.45

P

Mineral Fuels, Oil etcClocks & watchesFish, Crustaceans etcCotton inc. yarnSalt, sulphur, lime…

0.24

Fish, Crustaceans etcSalt, sulphur, lime…Wood, pulp etcSpec woven fabricsBase metals

0.03

Mineral Fuels, Oil etcAluminium etcIron and SteelWood & Art. of woodWorks of art

0.26

CR

Mineral Fuels, Oil etcApparel etc (not knit)Footwear etcCotton inc. yarn…Salt, sulphur, lime…

0.11

Apparel etc (not knit)Footwear etcSalt, sulphur, lime…Textiles Art. n.e.s.Inorganic Chemicals...

0.07

Iron & SteelMineral Fuels, Oil etcWood & Art. of woodGlass and glasswareAluminium etc

0.22

Source : M. Gasiorek, P. Augier, avril 2003

Les résultats d’un modèle d’équilibre général calculable

A partir d’un modèle d’équilibre général calculable d’échanges multi-pays fondé sur la concurrenceimparfaite et les rendements croissants (P. Augier, M. Gasiorek 2000, 2001), plusieurs simulationsont été effectuées pour tenir compte de l’élargissement aux AC10 et des accords d’associationsignés avec les partenaires méditerranéens. Le but est d’éclairer l’interaction entre ces deuxprocessus, au niveau des pays et de l’industrie.

A partir de l’année de base 1997, où toutes les données sont disponibles, le modèle considère :l’UE méditerranéenne (UE-M ; France Espagne Italie Grèce), les autres pays de l’UE (UE 11), leMaroc, la Tunisie, l’Egypte, Israël, la Turquie, AC10* (la Pologne, la Hongrie et la RépubliqueTchèque) et l’EFTA.

Sans rentrer dans les spécifications du modèle les données retenues et la calibration (cf. M.Gasiorek, P. Augier 2003), on donnera ici les résultats des quatre simulations effectuées.

La première simulation considère les conséquences de l’élargissement (du point de vue tarifaireet non tarifaire) sans l’application simultanée des accords d’association. Dans cette situation deuxeffets principaux sont attendus : (i) un accès plus grand au marché de l’UE pour les AC10*, (ii) unaccès accru des PM au marché des AC10*.

39

Dans cette situation, la simulation donne une augmentation générale de la production industrielledes AC10* proche de 17%, plus particulièrement localisée dans les plastiques, les biens

intermédiaires, les biens d’équipement et le textile-habillement. L’impact serait également positif,bien que beaucoup plus faible pour les partenaires méditerranéens retenus (il s’échelonnerait d’ungain de 3% de la production industrielle pour la Turquie à 0,75% pour le Maroc). Dans cettehypothèse, des réallocations de ressources seraient nécessaires (diminutions concentrées dans lepapier et l’impression, les constructions métalliques, l’équipement électrique, l’équipementtransport, le bois et les meubles), mais d’une ampleur relativement faible.

L’élément central qui discrimine les partenaires méditerranéens du point de vue de cette simulationest l’importance de leur commerce avec les AC10* (plus leur commerce est fort, plus le gain estprobable).

La deuxième simulation suppose que, concurremment à l’élargissement, les accordsd’association sont pleinement mis en œuvre. Dans ce cas, la simulation est hautementasymétrique, puisque les PM réduisent leurs tarifs, qui sont élevés, à la fois vis-à-vis desimportations en provenance des pays de l’UE, et vis-à-vis des AC10*. Il y a cependant deuxexceptions, Israël qui a déjà un accord de libre-échange avec l’UE depuis 1989 et la Turquie qui aformé une union douanière avec l’UE en 1996.

Ici les résultats de la simulation sont très défavorables aux partenaires méditerranéens puisqu’ilsrévèleraient un déclin considérable de la production industrielle. Ce déclin serait de –47% pourl’Egypte, de –32% pour la Tunisie et de –27% pour le Maroc (a contrario, la Turquie et Israëlenregistreraient des gains de production industrielle de + 11% et + 5% respectivement). Lessecteurs les plus touchés seraient, le textile-habillement, les minerais non métalliques (Egypte,Maroc, Tunisie), la métallurgie (Egypte, Maroc), la chimie (Egypte, Tunisie).

Pour interpréter correctement ces résultats, il faut souligner que cette simulation est hautementasymétrique et qu’elle provient d’un exercice de statique comparative. En pratique, la mise enœuvre des accords d’association est progressive et elle sera accompagnée d’évolutions endogèneset exogènes. Mais elle montre néanmoins l’importance des évolutions institutionnelles à conduire etle rôle que doivent jouer les investissements directs. Ces évolutions devront modifier laproductivité, en particulier dans les secteurs où la protection est la plus forte : l’agro-alimentaire etle tabac, les textiles et l’habillement.

La troisième simulation refait l’expérimentation précédente avec une hypothèse d’un gain deproductivité proportionnel aux réductions tarifaires et plafonnant à 10% pour les industries les plusprotégées. Pour les AC10*, le résultat se modifie peu par rapport à la précédente simulation, aveccependant deux exceptions importantes, les textiles et le matériel professionnel où ces paysenregistrent désormais un déclin de la production. Pour les partenaires méditerranéens, lepanorama change radicalement, puisque avec cette hypothèse sur la productivité, le changementtotal de la production industrielle s’échelonne de –4,6% pour l’Egypte, à + 9% et + 13,6% pour leMaroc et la Tunisie. Et ce sont dans les secteurs de l’agro-alimentaire et des textiles-habillementque les modifications sont les plus importantes.

La quatrième simulation, enfin, rajoute à la précédente l’application aux pays méditerranéens dusystème Pan–européen de règles d’origine. Dans ce cas, tous les partenaires méditerranéensenregistreraient des gains de production s’échelonnant de + 8,5% pour Israël à + 26,5% pourl’Egypte.

Plusieurs conclusions peuvent être tirées à partir de ce premier exercice, encore très provisoire,mené à un niveau de désagrégation des données qui devra être affiné :

(i) la concurrence entre les structures d’exportation des AC10 et des PM sur le marché del’UE est globalement faible,

(ii) des possibilités d’échanges mutuellement profitables entre les AC10 et les PM sontprobables, surtout si l’on tient compte du niveau très faible de ces échanges mutuelsaujourd’hui,

(iii) cependant, des problèmes sectoriels très importants vont se poser au niveau decertaines branches, en particulier les textiles, l’habillement, la métallurgie,

(iv) bien que les résultats donnés dans la simulation doivent être considérés avec réserves,en tenant compte des limites inhérentes aux modèles d’équilibre général calculable, ilest clair que les effets statiques devront être compensés immédiatement par des gains

40

de productivité, ce qui implique un pas de réformes anticipant sur le désarmementtarifaire,

(v) l’élément rassurant est que les résultats semblent extrêmement sensibles aux gains deproductivité et aux mesures touchant à la diminution de la protection non tarifaire del’UE (telles que, notamment, la modification des règles de cumul).

III.3 Les échanges de services

Tout ce qui touche aux échanges internationaux de services peut avoir de fortes implications dansles PM où la part des services dans les exportations est élevée (l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et laTunisie où les parts moyennes sur la période 1991-2001 sont respectivement de 69%, 50%, 28%et 31%).

Évolution récente du commerce mondial des services

Après avoir crû de 15 à 19% dans les années 80, le poids des services dans le commerce mondialest resté constant dans les années 90. Commerce de marchandises et commerce de services ontsuivi la même évolution, comme le montre le graphique suivant.

Tableau III.7 : Commerce mondial de marchandises et de services

Graphique III.10 Taux de croissance des exportations mondiales de marchandises et de servicesdans les années 90

Ce graphique montre une interdépendance croissante entre ces deux catégories d’exports, ce quiest un élément important à prendre en compte lorsque l’on s’interroge sur l’impact del’élargissement de l’UE sur les échanges de services des PM.

Le poids des transports de marchandises et de personnes dans les exportations mondiales deservices (qui en représentent traditionnellement la moitié) a reculé en faveur des autres activitésde services9 dont la part est passée de 37% en 90 à 45% en 2001 (cf. Graphique III.11). Il estimportant de noter que le secteur des services est détenu depuis longtemps par quelques

9 Les autres services commerciaux comprennent les communications, la construction, les servicesinformatiques, l’assurance, les services financiers, les royalties et les licences, les autres servicesprofessionnels, ainsi que les services aux particuliers, les services culturels et de loisirs. Selon l’OMC, les autresservices professionnels (services juridiques et comptables, consultance, publicité, etc.) constituent la plusgrande sous catégorie, 58% de ces autres services dans la période 1996-1998.

Source : ERF calculations based on WTO statistics .

Figure (1): Growth Rates in World Exports of Merchandise and Commercial

Services during the 1990's

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

An

nu

al P

erce

nt

Ch

ang

e

(%)

Merchandise Exports Commercial Serivces Exports

(Percent of total world exports unless otherwise specified ) 1980 1985 1990 1995 2000

World Merchandise Exports 85% 84% 81% 81% 81%

World Commercial Services Exports 15% 16% 19% 19% 19%

World Total Exports (Merchandise and Services ) (US$ million )

2398 2335 4231 6313 7895

Source : WTO International Trade Statistics (2002)

Table (1): World Exports of Merchandise and Commercial Services

41

monopoles importants, comme le confirment les parts des 5 et 10 plus importants exportateurs10

dans le total des exportations (Tableau III.8). Dans la liste des 40 plus importants exportateurset importateurs dans les échanges de services publiée par l’OMC, trois AC10 sont présents : laPologne (0,8%) au 29ième rang, la Hongrie (0,5%) au 35ième rang et la République Tchèque (0,5%)au 36ième rang. Concernant les PM, seule l’Egypte (0,6%) apparaît dans la liste à la 32ième place(OMC 2002).

Graphique III.2.2 : Commerce de services par catégorie(1990) (2001)

Transport29%

Voyage34%

Autres services37%

Transport45%

Autres services23% Voyage

32%

Source : WTO, International Trade Statistic, 2002

Tableau III.8 : La part des 5 et 10 plus importants exportateurs de services (1998)

(Percentage )Share of top 5

exporters in total reported

Share of top 10 exporters in total

reported

Estimated share of reporting countries in

world exports of commercial services

Transportation 45 66 99Travel 49 63 100Communications 42 61 92Construction 69 89 85Computer and information services 53 73 94Insurance 74 89 89Financial services 64 87 83Royalties and license fees 87 96 89Other business services 44 65 100Personal, cultural, and recreational services 73 88 86Source : WTO (2000 ).

Table (2): Share of Top 5 and Top 10 Exporters of Commercial Sevices (1998)

1/ A total of 125 countries reported statistics about trade in services under the IMF's fifth manual for balance of payments statistics .

1

Comparaison du potentiel d’exportations de services des PM

Les exportations de services représentent une part importante des échanges des PM et des AC10.Sur la période 1998-2001, 70% des exportations totales de l’Egypte provenaient des services, 46%pour la Jordanie, aux environs de 30% pour le Maroc, la Tunisie et la Syrie. En ce qui concerne lesAC10, la part est supérieure à 30% pour Chypre, l’Estonie, la Lettonie et Malte.

Tableau III.9 : La part des services dans les exportations et dans le PIB pour les PM et les AC10

1994 - 1997 1998 - 2001 1990 1999

Egypt 70.3 69.8 52.0 51.0Jordan 49.8 46.3 64.0 72.0Morrocco 24.5 29.1 50.0 53.0Tunisia 31.2 30.9 54.0 59.0Syria 29.9 28.7 48.0 --Cyprus 68.1 74.3 -- --Czech Republic 24.7 19.6 43.0 53.0Estonia 37.3 33.6 34.0 69.0Hungary 25.2 19.2 46.0 61.0Latvia 47.5 38.0 32.0 68.0Lithuania 23.5 22.7 42.0 59.0Malta 37.7 36.1 -- --Poland 28.4 25.1 44.0 65.0Slovakia 20.9 16.3 33.0 64.0Slovenia 20.1 17.9 49.0 58.0Source : WTO International Trade Statistics (2002 ), World Bank WDI (2001).* Average for 1998 - 2000 .

Exports of Services as Percent of Total Exports (%)

Services Value Added as Percent of GDP (%)

*

*

10 En 2001, les 5 premiers exportateurs étaient les États-Unis (18,1%), la Grande Bretagne (7,4%), la Franceet l’Allemagne(5,5%), puis le Japon (4,4%). Plus généralement, les 10 plus grands exportateurs etimportateurs de services sont des pays de l’OCDE, à l’exception de Hong Kong et de la Chine.

42

Dans le même temps, la part de la valeur ajoutée des services dans le PIB a généralement crudurant la décennie, dépassant partout les 50% en fin de période. Mais, si le secteur des services

a pris de l’importance dans la production nationale, cela ne s’est pas systématiquement traduit parle même accroissement dans les échanges extérieurs. En fait, au sein des deux zones, seuls leMaroc et Chypre ont connu une augmentation de la part des services dans les échanges.

Au niveau régional, l’Egypte est le premier exportateur de services avec près de 9,5 milliards dedollars en 1999, les exportations concernant le transport de personnes en représentant 41%.Malgré des fluctuations annuelles, le transport de personnes s’est accru, alors que le transport demarchandises s’est relativement réduit du fait de la baisse des recettes du Canal de Suez.

Le même type d’évolution a été observé dans d’autres PM : au Maroc, en Tunisie, en Jordanie et enSyrie, les exportations dans le secteur du transport de personnes ont fortement progressé durantles années 90. Le Maroc et la Tunisie ont réussi parallèlement à maintenir une évolution croissantedes exportations de transport de marchandises. En 1999, leurs exportations totales de servicess’élevaient à 3,1 milliards de dollars pour le Maroc et à 2,9 milliards de dollars pour la Tunisie. En2001, elles atteignent respectivement 4 milliards de dollars et 2,9 milliards de dollars, alors que lesexportations de services de l’Egypte et de la Jordanie, qui ont diminué entre 2000 et 2001,s’élèvent à 9 milliards pour le premier et 1,5 milliards de dollars pour le second (cf. Tableau III.9).

Au niveau global, il est clair qu’aucun PM ne joue un rôle influant dans les exportations de services.Cependant, si l’on exclut les pays développés et les pays en transition de l’Europe de l’Est,quelques PM apparaissent comme des exportateurs potentiels parmi les pays en voie dedéveloppement. Il s’agit de l’Egypte, du Maroc et de la Tunisie. Ces pays sont classés dans les 20premiers PVD exportateurs dans pratiquement toutes les activités de services (cf. Tableau III.10).

Si l’on ne retient que l’activité transport de personnes (qui représente 32% des exportationsmondiales de services en 2001), la liste des principaux pays exportateurs n’inclut aucun PM, niAC10, cette activité étant largement dominée par les pays développés (aussi bien du côté desexportations que du côté des importations). Cependant, quelques pays du groupe AC10, ainsi quela Turquie apparaissent dans la liste des 20 principales destinations touristiques en 1997. Entermes d’entrées touristiques, la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Turquie sontplacées respectivement au 7ième, 10ième, 11ième et 19ième rang (World Tourism Organization 1999,cité dans OMC 2000).

Tableau III.10 : Exportations de services de certains PM, par secteurs et années

(US$ Million ) 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 # 2001 #

Egypt 7716 7895 8070 8590 9271 9379 8141 9494 9803 9042

Transportation 2882 2869 3165 3202 2689 2524 2494 2658 ÜÜ ÜÜTravel 2165 1927 2006 2684 3204 3727 2565 3903 ÜÜ ÜÜOther Services * 2669 3099 2899 2704 3378 3128 3082 2933 ÜÜ ÜÜ

Jordan 1449 1574 1562 1709 1846 1737 1825 1702 1637 1482

Transportation 334 368 353 419 377 390 310 298 ÜÜ ÜÜTravel 463 563 582 660 744 774 853 796 ÜÜ ÜÜOther Services * 652 643 627 630 726 572 662 608 ÜÜ ÜÜ

Morocco 2125 2050 2014 2173 2744 2471 2826 3115 3034 4029

Transportation 315 357 342 410 416 440 446 478 ÜÜ ÜÜTravel 1371 1234 1231 1296 1675 1446 1744 1949 ÜÜ ÜÜOther Services * 439 459 441 467 653 585 636 688 ÜÜ ÜÜ

Syria 1281 1595 1863 1899 1792 1582 1666 1651 1700 ÜÜ

Transportation 260 271 342 237 245 214 257 240 ÜÜ ÜÜTravel 600 1011 1149 1258 1165 1013 1017 1031 ÜÜ ÜÜOther Services * 421 313 372 404 382 355 392 380 ÜÜ ÜÜ

Tunisia 1973 2040 2267 2509 2632 2614 2757 2921 2767 2912

Transportation 491 521 577 598 642 644 635 599 ÜÜ ÜÜTravel 1174 1225 1417 1530 1588 1543 1657 1827 ÜÜ ÜÜOther Services * 308 294 273 381 402 427 465 495 ÜÜ ÜÜ

Source : IMF Balance of Payments Statistics Yearbook (2000) and IMF online IFS database .

* Including government services .

# Breakdowns are not available .

Table (3): Breakdown of Services Exports * for Selected MPCs

43

Tableau III.11 : Place de certains PM dans les 20 plus grands exportateurs de services parmi lesPVD

Egypt Tunisia Morocco

Transportation 7 18 ÜÜTravel 9 19 15Communications 4 ÜÜ 14

Construction 8 17 ÜÜComputer and information services 9 12 ÜÜInsurance ÜÜ ÜÜ ÜÜFinancial services 11 12 ÜÜ

Royalties and license fees 8 15 10Other business services 10 19 ÜÜPersonal, cultural, and recreational services 10 15 ÜÜSource : UNCTAD (2002 ).* Excluding transition countries in Eastern Europe .

Table (4): Rank Among the Top 20 Exporters from Developing Countries *

Concernant les entrées de touristes européens, ces pays pourraient concurrencer les PM, dans lamesure où, d’une part, ils constituent déjà une destination attractive à l’échelle mondiale et d’autrepart, l’instabilité politique de la région méditerranéenne réduit le poids de l’avantage comparatifdes PM et conduit à d’importantes fluctuations des entrées touristiques. Les PM dépendent pourtantdans une large mesure du marché européen pour leur activité touristique : en 2001, plus de lamoitié des touristes entrés en Egypte et en Tunisie étaient des citoyens européens (UE 15). La partdes touristes européens est de 42% au Maroc et 12% en Jordanie (Eurostat 2002). Dans le cas dela Jordanie, cette part était habituellement autour de 20%. Elle s’est fortement réduite en 2001probablement à cause de l’instabilité politique de la région.

Comme dans le cas du transport de personnes, aucun PM, ni aucun AC10 ne figure parmi lesprincipaux exportateurs mondiaux pour le transport de marchandises, qui représente environ 23%des exportations mondiales de services). Concernant les PM, la domination du secteur public dansle transport aérien et maritime, l’absence de concurrence, l’inefficience des infrastructures detransport empêchent les PM de valoriser leur situation géographique. Dans le domaine aérien, lesprincipaux problèmes auxquels les PM doivent faire face comprennent : (i) trouver les solutions« orientées marché » pour participer davantage au trafic international, sous peine d’êtrecomplètement exclus du marché ; (ii) chercher de nouvelles liaisons, de nouveaux trafics, de plusgrandes capacités ; (iii) concevoir des stratégies de réduction des coûts, de construction denouvelles alliances ; (iv) s’adapter aux nouvelles règles de concurrence, de subvention et prise departicipation (Al-Khouri, 2000). Dans le domaine du transport maritime et du transport terrestre, lapiètre qualité des infrastructures et des services constitue de fait une barrière non tarifaire pour lesimportateurs et les exportateurs (Femise 2002). Sur ce point, une intégration régionale des PMpourraient être essentielle. Selon Al-Khouri, les réseaux de transport sud-méditerranéens subissentdes pressions concurrentielles croissantes et la création d’un système de transport intégré UE-PMexigerait une étroite collaboration entre les réseaux déjà existants et non intégrés au sein de larégion sud (Al-Khouri, 2000).

Avantages comparatifs révélés dans le secteur des services

Seuls quelques pays du groupe des AC10 (Chypre, Pologne et Slovénie) et de celui des PM (Egypte,Maroc et Tunisie) ont un indicateur d’avantage comparatif croissant dans le secteur des services.La Turquie, bien qu’ayant le 24ième rang dans la liste des principaux exportateurs de services, a unindicateur d’avantage comparatif qui évolue de façon irrégulière. L’indicateur de la RépubliqueTchèque baisse depuis 1996 (Cf. tableau III.12).

D’après cet indicateur, certains AC10 peuvent concurrencer les principaux exportateurs de servicesméditerranéens (Egypte, Maroc, Tunisie), particulièrement sur le marché européen qui représenteenviron 42% du total des importations mondiales de services commerciaux en 2001.

Toutefois, une certaine prudence est nécessaire sur cette conclusion, pour au moins deux raisons.D’une part, cette analyse en termes d’avantages comparatifs sur la base des flux d’échange actuelsmasque de nombreuses distorsions liées à l’existence de barrières tarifaires et desréglementations, ce qui produit une mesure biaisée des capacités d’exports des pays (Smith,2000). De plus, les changements de parts de marché dans certaines activités peuvent ne pas êtredirectement imputables à une variation de la compétitivité internationale mais à d’autres facteurstels que des chocs exogènes, le développement des échanges de biens, etc (OMC 2000). D’autrepart, les flux d’échange actuels dans les AC10 et les PM ne reflètent pas la dynamique deschangements dans la structure des coûts liée à la déréglementation et aux politiques de

44

libéralisation en cours dans ces deux groupes de pays avec, bien entendu, des différences quantà leur ampleur et leur résultat. Ainsi une approche plus globale mérite d’être adoptée pour

évaluer les avantages comparatifs des deux régions. Cette approche doit notamment prendre encompte, d’une part, le contenu des accords avec l’UE concernant les services et, d’autre part lesrésultats des politiques de libéralisation.

Tableau III.12 : Avantages Comparatifs Révélés dans les services commerciaux des PM*, des AC10et des pays candidats

Le contenu des accords européens

Les Accords d’Association ne contiennent aucun engagement obligatoire sérieux, à l’exception deceux du GATS, tout en prévoyant des négociations bilatérales futures sur les services (Hoekman2002). De fait, les Accords avec l’Egypte, le Maroc et la Tunisie se réfèrent seulement auxengagements et obligations de chacune des parties dans le cadre du GATS (Moheildein 1997, MOFT2002). On peut s’attendre ainsi à ce que les effets de ces accords dans le domaine des échangesde services entre l’UE et les PM soient relativement limités (Femise 2002). Cette conclusion est enpartie fondée sur le fait que les engagements des PM sous les auspices du GATT ont été trèsmodestes comparativement aux autres régions. Si les engagements des pays dans le cadre duGATS varient considérablement entre les régions, les PM n’ont souscrit que 17% des engagementspossibles, situant la région en cinquième position devant l’Amérique Latine et l’Afrique. Les pays del’Est occupent la troisième position (ayant souscrit à 44% des engagements possibles), devancésseulement par l’Amérique du Nord (60%) et l’Europe de l’Ouest (59%) (Moheildin 1997).

Plus spécifiquement, les engagements pris par certains AC10, comme la République Tchèque, laHongrie, la Pologne et la Slovaquie, ont été plus clairs que ceux pris par les PM —Egypte, Maroc etTunisie— (Hoekman et Primo-Braga, 1996). Le Maroc a pris le plus grand nombre d’engagementsau sein de sept grands secteurs (services professionnels, communication, construction, tourisme,transport, services financiers et environnement). L’Egypte s’est concentré sur la construction, letourisme, le transport et les services financiers et la Tunisie sur le tourisme, la communication etles services financiers. De leur côté, la République Tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

MPCs :

Algeria 0.15 0.33 0.29 0.32 0.38 0.30 0.28 0.49 0.45 0.28 -Egypt 3.28 3.54 3.48 3.53 3.74 3.76 3.64 3.64 3.71 3.63 3.56Jordan 2.84 2.75 2.78 2.67 2.59 2.62 2.51 2.55 2.46 2.48 2.14Morrocco 1.36 1.68 1.59 1.30 1.20 1.36 1.24 1.34 1.41 1.50 1.82Tunisia 1.37 1.62 1.70 1.63 1.62 1.64 1.62 1.59 1.64 1.66 1.55Syria 1.06 1.32 1.53 1.78 1.67 1.45 1.33 1.68 1.49 1.31 -

EU Accession Countries :

Cyprus 3.27 3.51 3.52 3.65 3.65 3.41 3.49 3.64 3.82 4.07 3.96Czech Republic - - 1.22 1.25 1.26 1.39 1.24 1.13 1.06 1.00 0.89Estonia - - - 2.10 2.27 1.81 1.61 1.59 1.96 1.73 1.72Hungary 0.99 1.17 1.19 1.14 1.51 1.43 1.19 1.04 0.94 0.97 1.04Latvia - - - 2.94 2.69 2.28 1.98 1.93 1.91 2.10 1.98Lithuania - - - 1.40 1.43 0.99 1.09 1.16 1.36 1.17 1.04Malta 2.04 1.82 1.99 1.97 1.85 1.97 2.08 1.97 1.94 1.71 1.89Poland 1.11 1.26 1.15 1.43 1.68 1.48 1.34 1.41 1.20 1.33 1.29Slovakia - - 1.31 1.28 1.15 0.99 0.95 0.89 0.80 0.85 0.85Slovenia - 0.78 0.93 1.07 1.03 1.07 1.02 0.93 0.93 0.95 0.91

EU Candidate Coutries :

Bulgaria 0.51 1.18 1.23 1.23 1.12 1.14 1.09 1.48 1.57 1.65 1.66Romania 0.70 0.65 0.70 0.73 0.83 0.84 0.79 0.64 0.70 0.77 0.75Turkey 1.97 1.96 2.04 1.91 2.13 1.87 2.20 2.35 1.94 2.20 1.76

Source : ERF calculations based on WTO International Trade Statistics (2002 ).

Table (5): Revealed Comparative Adavantage in Commercial Services in MPCs, Accession

Countries, and Candidate Countries .

45

ont pris un grand nombre d’engagements dans la presque totalité des secteurs, avec quelquesexceptions dans la santé et les services sociaux, dans le culturel et les loisirs et dans le sport. Cet

engagement plus global permet aux AC10 de se servir du GATS comme point d’ancrage à leurspolitiques domestiques de libéralisation.

Il est également important de noter que le droit d’établissement des sociétés, qui est un élémentimportant dans les décisions d’investissements directs, est traité différemment dans les accordseuropéens des AC10 et dans les accords d’Association. Les accords européens concernant les AC10(qui ont démarré en 92) garantissent la libre entrée et le traitement national à toutes les firmesavec quelques exemptions réciproques (Hoekman, 1998). De plus, les AC10 ont mis en place despolitiques de libéralisation déjà avancées dans le secteur des services pour préparer leur accessionà l’UE. D’un point de vue général, l’expérience des pays de l’Est dans le domaine de la libéralisationdes échanges, de la privatisation et des réformes des services a été assez bien réussie (Hoekman,2002). Concernant les PM, le contenu des accords d’Association dans ce domaine est limité etl’accord « fait peu pour assurer aux investisseurs un traitement national ou pour garantir le droitgénéral d’établissement des sociétés » (Hoekman, 1998). Toutefois, comme nous l’avons vu plushaut, ce droit est généralement inclus dans les textes de lois des PM.

L’incompatibilité entre les règles d’origine du GATS et celles prévues dans les accords d’Associationpose des problèmes pour les fournisseurs de services des PM qui tentent d’entrer sur le marchéeuropéen. Dans les accords d’Association, le traitement national exige l’implantation de lacompagnie dans un état européen et la localisation de son siège social en Europe. Dans le cadre duGATS, l’accord s’applique à toute entité impliquée dans des opérations importantes dans tout payssignataire, cette entité étant constituée et/ou possédée et/ou dirigée par des personnes ayant lanationalité du pays ou de tout autre pays signataire (Ghoneim, 2003). Pour un fournisseur deservices égyptien, la condition du GATS peut être remplie (par le biais par exemple d’une jointventure), mais si le siège social est à l’extérieur de l’UE, l’entité ne peut bénéficier du traitementnational (Ghoneim, 2003). Cette restriction diminue naturellement la compétitivité des fournisseursde services méditerranéens vis-à-vis des fournisseurs opérant dans les AC10.

Dans l’évaluation de l’effet de l’élargissement, il est important de noter deux points auximplications particulières pour les PM :

(i) les responsables de l’Union ont conçu une stratégie visant à faire de l’Union« l’économie basée sur la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique dansle monde d’ici 2010 », appelée généralement la Stratégie de Lisbonne (Kok, 2003).L’un des axes de cette stratégie est de renforcer l’intégration dans les secteurs deservices clefs comme les communications, le transport et les services financiers. Cecine manquera pas d’avoir un effet à long terme sur la structure des échanges deservices en faveur des AC10.

(ii) La Commission a récemment rédigé une initiative qui vise à améliorer l'accès desmarchés européens aux fournisseurs de services non européens11, en réponsenotamment aux nombreuses demandes émanant de pays membres de l’OMC portantintérêt au marché européen à l’issue de la Conférence de Doha. Selon la versionprovisoire, les fournisseurs de services des pays en développement pourront établir desreprésentations dans l’Union qui jouiront des mêmes droits sans discrimination. Cetteinitiative accordera également aux pays en développement plus de flexibilité dans lemode 4 (mouvement de personnes). Par exemple, les professionnels indépendants dehaute qualification, qui résident hors du territoire de la Communauté, pourront entrerdans l’Union pour une durée d’au plus 6 mois à des fins professionnelles. Cela crée denouvelles opportunités pour les fournisseurs méditerranéens compétitifs,particulièrement dans des activités comme le tourisme (agences de voyages), laconstruction, les services informatiques et autres services aux entreprises danslesquels les PM possèdent un avantage concurrentiel. Ainsi, l’Egypte, qui possède unavantage comparatif dans les services back-office, comme le traitement informatisédes données, et dans le développement de logiciels (Ghoneim, 2003), peut y trouverune source de développement de ces activités.

11 Cette proposition sera rendue publique après avoir été ratifiée par le Parlement Européen et formellementsoumise à l’OMC.

46

L’influence des services dans l’attraction des IDE et le trafic de perfectionnementpassif (TPP) [Outward Processing Trade (OPT)]

Les AC10 sont en meilleure position sur les marchés européens dans la compétition avec les PM.Les principales caractéristiques de ces pays (en particulier le faible coût de la main d’oeuvre et lestock élevé de capital humain) en font de « formidable concurrents pour les pays méditerranéens »(Hoekman, 1998), ce qui expliquerait que « dès 1991, les pays de l’Est ont dépassé les paysméditerranéens comme source d’importations de produits manufacturés et comme destinations desinvestissements directs » (Bayar, 1999). Toutefois, d’autres indicateurs modèrent cetteconcurrence. Ainsi, alors qu’en 1995, la part des IDE extra-européens des pays de l’Union vers laMéditerranée ne représentaient que 12% des flux allant dans les pays alors candidats, elle a atteint31% en 2000 (Femise 2002). Mais, ce fait ne reflète pas nécessairement une amélioration del’attractivité des pays méditerranéens envers les investissements européens, car il pourrait nedécouler que du succès de certaines privatisations dans les PM en 2000 et du trend baissier desinvestissements à l’Est dans la période.

Même si l’on considérait que les effets de l’élargissement seront négligeables sur le commerce etles investissements ou qu’il est encore trop tôt pour se prononcer, il n’en reste pas moins sûr queles questions de compétitivité affectant les IDE auront des conséquences significatives. En d’autrestermes, l’élargissement aura sans doute des effets sur la structure des échanges et desinvestissements avec l’Union, à la fois pour les AC10 et pour les PM. Et la structure des échangesaura à son tour des répercussions sur l’échange de certains services comme les transports, lescommunications, l’assurance, les services financiers et autres services professionnels.

La question de Commerce de perfectionnement passif (OPT) modifie sensiblement la structure deséchanges entre l’Union et les deux zones. On peut ainsi souligner que ce type d’échange cherche às’implanter dans des pays où les services sont plus libéralisés, efficaces, assurant des coûts plusbas et une meilleure qualité pour les opérations commerciales. Ce type d’échange a accrû sa partdans les exportations à destination de l’Union de 10,4% en 1989 à 17,9% en 1993. Pour les PM,leur part est passée de 1,6% à 1,7% durant la même période (Hoekman, 1998), ce qui indique queles firmes européennes préfèrent les pays de l’Est en tant que destination des investissementsdirects liés à l’assemblage de produits intermédiaires réexportés ensuite en Europe. Cela signifieégalement que les AC10 possèdent un meilleur environnement pour l’investissement et des coûtsde transaction plus bas en raison de la libéralisation réussie des services par rapport aux PM où lesprivatisations sont encore en retrait, notamment dans le domaine des services. Selon Hoekman(1998), la faiblesse de l’OPT dans la région méditerranéenne est le produit de l’inefficacité desinstitutions administratives et de régulation. Sur ce point, le Maroc et la Tunisie font figuresd’exception dans les PM, ayant réussi à attirer de telles activités en provenance de l’Europe. Demême, Fabbris et Malanchini ont conclu que dans le domaine de l’OPT, la concurrence entre lesAC10 et les PM est « loin d’être faible », en raison de caractéristiques similaires en termes deproximité géographique et de faible coût de la main d’oeuvre (2000).

En résumé, l’inefficacité des services (en particulier le transport) constitue un obstacle majeur à lacroissance des échanges des PM. Pour attirer des investissements et accroître les exportations, ilest nécessaire de libéraliser le secteur des services afin de baisser les coûts et d’accroîtrel’efficacité (Hoekman, 2002). Comme il apparaît que les IDE dans les services accompagnent lesIDE dans l’industrie, on peut craindre que la libéralisation limitée des services dans les PM puisseavoir « un double effet d’éviction des IDE » (Ghoneim, 2003).

IV. L’impact de l’élargissement de l’Union sur les migrations et le marché du travail desPM

L’entrée des 10 nouveaux membres ne va pas seulement accroître la population européenne de28% (de 370 millions à 445 millions de personnes). En entrant dans l’Union Européenne, les paysde l’Est vont bénéficier non seulement de la liberté de mouvement pour les biens et les capitaux,mais également pour les personnes, ce que ne prévoient pas les Accords d’Association avec les PM.

IV.1 Tendances démographiques complémentaires

La tendance expérimentée par les deux rives du bassin méditerranéen est profondément différente.Sur les rives du Nord, la transition démographique est achevée. Les taux de fertilité sont bas, sousla valeur de remplacement des générations (Khader, 2003). La croissance de la population pour les15 s’établissait à 0,4% l’an en moyenne pour la période 1975-2000 et va baisser à 0,1% l’an entre2000 et 2015. Dans les pays de l’Est, la croissance est souvent négative, le nombre de naissance

47

par an ne compensant pas le nombre de décès. L’UNDP prévoit même que le taux de croissanceannuel moyen dans les AC10 sera négatif entre 2000 et 2015 (-0,6% l’an).

Sur les rives du Sud, au contraire, la situation est encore intermédiaire. Les taux de fertilité ontcertes baissé, mais plus tardivement, ce qui donne des pyramides des âges très différentes. Lesenfants de moins de 15 ans représentent le double sur les rives sud (33% en moyenne contre 17%dans l’UE15) et cette forte proportion ne baissera pas avant 2010. En conséquence, la populationactive au sud va croître plus vite que la population totale, comme le besoin en emploi. Dans lemême temps, la population active au sein de l’Union va décroître, baissant la pression des taux dechômage européens. Structurellement, les pays du Sud peuvent compléter le besoin de populationactive que rencontrent les pays du Nord, où la proportion des plus de 65 ans est trois fois plusélevée (3,7% dans les PM contre 13,6% dans les AC10 et 15,7% au sein de l’Union à 15).

IV.2 La situation du marché du travail et de l’emploi au Sud

On estime ainsi que la population active sera 1,8 fois plus importante en 2010 que son niveau de1990 et que le nombre de nouveaux entrants sur les marchés du travail des PM va croître jusqu’en2015. Le niveau de cette croissance dépend non seulement de la situation démographique, maiségalement des taux d’activités et des mouvements migratoires. Dans le même temps, on observeune autre inversion, celle des marchés du travail : l’emploi croît près de trois plus vite en Europequ’au sud de la Méditerranée (9,8% l’an contre 3,4%). De fait la pression sur les marchés est bienplus forte dans les PM, dont le taux moyen de chômage est 2,5 fois plus haut qu’au sein de l’Union(15% contre 6,5%), alors même que le taux d’activité de l’UE s’élève à 48,8% contre 30,1% dansles PM. De plus, les emplois sont encore très nombreux dans l’agriculture, notamment en Egypte,au Maroc et en Turquie (de 40 à 53%).

Résultat de la croissance de la population active, de la structure de l’emploi et de la croissanceéconomique trop faible par rapport aux besoins, la croissance du chômage dans les 20 dernièresannées n’a pas cessé, augmentant la nécessité d’émigrer.

IV.3 Les migrations dans les pays méditerranéens

L’expérience du Maghreb

La grande majorité des émigrants du sud vers l’Europe provient des pays du Maghreb et se concentreprincipalement en France. Et l’Europe est la terre d’asile de la plupart des émigrants maghrébins (80à 90% selon Pasca Di Magliano, 1999). Très peu ont une qualification professionnelle élevée, ce quiconfine la majorité d’entre-eux dans les échelons les plus bas tant des marchés du travail que del’échelle sociale, souvent soumis en période de récession en Europe à des discriminations politiquesou socio-culturelles (Ministry of Foreign Affairs of Sweden, 2000).

L’immigration, légale comme illégale, est un sujet brûlant au sein de l’Union. Malgré les problèmesd’actifs en nombre insuffisant, les pays européens sont fortement réticents à considérer desprogrammes d’immigration légale comme une solution.

A l’inverse, le mouvement d’émigration est considéré comme nécessaire et profitable pour les paysdu Maghreb, car :

• Il réduit la pression locale sur le marché du travail,• Il constitue une importante source de devises et d’équilibre de la balance des paiements

(en moyenne sur la période 1995-2000, les envois nets des travailleurs émigrésmarocains et tunisiens représentaient 2,7 milliards de dollars par an, soit plus de troisfois le montant des IDE —960 millions de dollars par an— et plus de 60% du déficit de labalance des biens).

• Il permet aux travailleurs des Pays du Sud d’acquérir une formation professionnelle utileà leur retour.

Toutefois, l’impact réel des envois des travailleurs émigrés sur le développement est discuté : cesfonds semblent rarement mobilisés de manière productive ou créatrice d’emplois. Ils peuventégalement créer des inégalités dans la communauté d’origine et peuvent générer des pressionsinflationnistes, qui appauvrissent alors les ménages n’en disposant pas (Garson, 1999).

48

L’expérience du Machrek (Égypte et Jordanie)

Contrairement au cas maghrébin, l’émigration au Machrek se focalise moins sur les payseuropéens. Les destinations les plus importantes sont les autres pays arabes, spécialement lespays du golfe, suivis des États-Unis (Bauer & Gang, 1998).

L’Égypte est devenue « exportatrice » de main d’oeuvre en 1973 lorsqu’elle a opté pour unepolitique d’ouverture. Le recensement de 1986 estimait que 2,25 millions d’égyptiens travaillaienthors du pays, un mouvement largement dû à l’enrichissement des pays voisins producteurs depétrole (Nassar & Ghoneim, 2003). Au plus haut du mouvement, en 1983, on estimait même quele nombre de travailleurs émigrés s’élevait à 3,3 millions de personnes, qui renvoyaient une partiede leurs revenus largement significative (estimée, en 1979 à 2 milliards de dollars soit autant queles exportations de cotons et les recettes du Canal de Suez réunies).

Cette migration est un phénomène temporaire : la plupart des émigrants égyptiens sont revenussur le territoire national : selon une enquête de 1987, 59% des migrants ruraux sont revenus dansles deux années suivant leur départ, 78% dans les trois ans. Toutefois, ceux qui optent pour undépart sont ceux disposant d’une formation de haut niveau, ce qui représente finalement une réelle« fuite des cerveaux ».

Le cas jordanien est différent, le pays étant à la fois importateur et exportateur de main d’oeuvre.Au début des années 80, la proportion de la population active jordanienne travaillant à l’étrangervariait entre 30 et 40%, tandis que le pays accueillait environ 120 000 travailleurs immigrants.Comme dans le cas de l’Égypte, le « boom » pétrolier des années 1970 a incité de nombreuxjordaniens bien éduqués et formés à migrer vers les pays du golfe persique. Les chiffres officiels en1987 constataient 350 000 travailleurs jordaniens à l’étranger, dont près de la moitié dans la seuleArabie Saoudite, la plupart d’origine palestinienne (Jordanian Migration, 2003).

Un retour massif a été observé au début des années 90, notamment après la guerre du golfe et lesoutien jordanien à l’Irak. Sous la pression concomitante de la crise économique, le taux dechômage a fortement crû, de 2% à la fin des années 70 à 8% (Nassar, Ghoneim, 2003). Malgré ceretour, les chiffres fin 2001 comptaient environ 400 000 jordaniens travaillant hors des frontières.Il n’est dès lors pas étonnant que l’équilibre de la balance des paiements jordanienne dépende desrevenus rapatriés : près de 2 milliards de dollars en 2001, représentant 32% des revenus endevises et 24% du PIB (Jordanian Migration, 2003).

IV.4 Les migrations et l’intégration régionale dans les pays de l’Est.

Un rapport de la Commission Européenne, daté de mars 2001, estimait que l’adhésion des 10 paysde l’Est entraînerait l’immigration nette supplémentaire de 335 000 personnes par an au sein del’Union, en cas de libéralisation immédiate des mouvements de personnes, entre 70 000 et150 000 d’entre eux entrants directement sur le marché du travail, les autres étant non actifs(Migration News, 2001). Le rapport estimait que l’impact économique global serait négligeable auniveau de l’Union. Toutefois, les régions frontalières allemandes et autrichiennes (l’Allemagnedevant accueillir les deux tiers des nouveaux arrivants), ainsi que certaines industries comme levêtement pourraient connaître un afflux significatif.

La croissance de la population active influerait par contre sur le niveau des salaires. Le rapportestimait qu’un accroissement de 1% des migrants dans une industrie particulière en Allemagneinduirait une baisse de 0,6% des salaires et une hausse de 0,2% des licenciements dans labranche. En Autriche, l’effet de baisse des salaires serait plus faible, mais l’effet de hausse deslicenciements plus fort. Cet effet négatif dû à l’intégration croissante avec les pays de l’Est pourradifficilement être évité du fait de la faible mobilité des travailleurs européens, qui restent dans leurbassin d’emploi après un licenciement (OCDE 1997).

La Commission envisage 5 options pour aborder la question de l’immigration après l’élargissement,qui vont de la libéralisation immédiate des mouvements de population à une durée de transition de7 ans. Toutefois, il est nécessaire de remarquer que les caractéristiques démographiques dans lespays de l’Est sont proches de celle de l’Union voire pire : baisse moyenne de la population de0,15% entre 1975 et 2000, qui s’accélèrera à -0,6% l’an entre 2000 et 2015 ; faible proportion desmoins de 15 ans (19,3%) ; forte proportion des plus de 65 ans —13,6%.

49

IV.5 Quelles implications pour les pays méditerranéens ?

Selon la précédente analyse, l’entrée des 10 nouveaux membres ne devraient pas avoir d’impactsur les flux actuels de migrations, notamment ceux provenant des partenaires méditerranéens.

La similitude des structures démographiques au sein des 15 de l’Union et des 10 nouveauxmembres implique en effet que le mouvement à l’oeuvre actuellement —déclin et vieillissement dela population, pression relâchée sur les marchés du travail—ne sera pas modifié. De fait, la divisionPopulation des Nations-Unies estime que l’Europe aura besoin d’un nombre considérable denouveaux migrants d’ici à 2015. Compte-tenu du mouvement en cours au sud, les PM sont à mêmede réduire ce déficit démographique et de maintenir même un équilibre. Un tel scénario permettraitde plus aux PM de réduire leur propre pression de population active, de baisser leurs taux dechômage et de bénéficier de transferts en devises leur permettant d’équilibrer leurs déficitscommerciaux, notamment avec l’Union, voire de constituer une source de croissancesupplémentaire.

A long terme, la population des PM ne croîtra plus au même rythme rapide, comme le montre labaisse de la croissance de la population, ce qui réduira les flux migratoires. Pour certains experts,le taux actuel de migration n’augmentera plus, ni même se maintiendra à son niveau actuelpendant longtemps, ce qui fait dire que la pression immigratoire actuelle est à son maximum(Ministry of Foreign Affairs of Sweden, 2000).

D’un autre côté, les accords d’association devraient encourager les transferts de technologie et lesnouveaux investissements vers le Sud. Ce mouvement pourrait avoir d’importantes conséquencessur les marchés du travail des PM. Si les pays méditerranéens arrivaient à attirer plusd’investissements étrangers capables de générer des effets bénéfiques (en termes de savoir-faire,d’innovations, de qualifications des emplois), l’accroissement attendu de l’activité économiquedevrait augmenter la demande de travail, par simple effet d’échelle. Cet accroissement de lacapacité d’absorption des marchés du travail du sud devrait réduire les flux d’immigration vers lespays européens (OCDE 2000).

IV.6 Conclusion : une nouvelle politique migratoire

L’immigration provenant des PM pourrait accélérer l’intégration régionale en cours, notamment enraison de la tradition de migration et de la proximité des deux espaces. L’intégration euro-méditerranéenne nécessite une nouvelle politique de migration, qui donnerait plus d’importance aumouvement de main d’oeuvre qualifiée.

Les flux migratoires des PM sont accrus à l’heure actuelle par la situation économique des rives sudet par la structure démographique dont la transition n’est pas entièrement réalisée.

Ainsi, la question migratoire devient à la fois le talon d’Achille et « la poule aux oeufs d’or » duPartenariat. Il s’agit de la principale question, placée à la fois dans les trois chapitres de ladéclaration de Barcelone. Ce qui est maintenant nécessaire, c’est l’ouverture de véritablesdiscussions sur le sujet. Jusqu’ici, la prévention de mouvements incontrôlés de population entre lesdeux rives de la Méditerranée a constitué la préoccupation centrale de l’agenda européen, uneréouverture des frontières à une immigration légale devenant un véritable tabou. Actuellement,comme l’indiquent de nombreux observateurs de la question, la répression encourage les nouveauxarrivants à rester dans la clandestinité, de peur des autorités européennes, mais égalementnationales en cas de retour forcé. De plus, une telle approche de fermeture décourage leséchanges entre le meilleur des deux rives, les plus qualifiés au sud préférant s’établir sur lecontinent américain ou ailleurs. Il ne reste alors que les sans-emplois, sans qualifications pours’installer clandestinement en Europe, situation qui au mieux ne fait rien pour la compréhensionmutuelle, au pire perpétue l’incompréhension mutuelle (Pasca Di Magliano, 1999).

Dans la mesure où les migrants sont les plus entrepreneurs, les mieux éduqués et les mieuxformés, la migration constitue également une fuite des cerveaux. Ce type de migration représenteune perte financière considérable pour le pays de départ, qui a supporté le coût de la formation. Ils’agit d’un épuisement des ressources humaines du pays.

De fait, les migrations peuvent être considérées comme un challenge, mais également comme uneopportunité. C’est également un obstacle au développement des pays les plus pauvres. Aborder laquestion de l’ouverture des pays européens est une question politique, sociale et d’intérêtspartagés.

50

Une nouvelle politique migratoire doit être pensée de manière à encourager des flux régulés etnon-permanents, une forme de migration dynamique, plus équitable et assurant des flux continus.Ces flux non-permanents permettront en effet de répondre aux besoins des marchés du travaileuropéens, sans provoquer de problèmes sociaux et d’antagonismes. Ils permettront égalementaux pays méditerranéens d’inverser la tendance à la fuite des cerveaux et d’accumuler un capitalhumain lors du retour des migrants.

Cette forme de migration offre aux gouvernements des PM une nouvelle source de revenus, unrevenu pour les services et les dépenses investis dans la formation des émigrants avant qu’ils nequittent leur territoire.

Cet effort des deux rives pour réguler les flux migratoires et éviter les pertes de capital humainoffrira de nouvelles possibilités de coopération politique et socio-économique, dont on peutattendre des retombées sur la croissance et le développement.

51

Bibliographie:

Al-Khouri, R., 2000, Maritime and Air Transport: The Potential Gains from liberalization. ERFWorking Paper Series, Number WP 2012.

Augier P. et M. Gasiorek, 2003, « EU-enlargement and the Barcelona Process » preliminary draftmimeo, April 2003.

Augier P. et M. Gasiorek, 2003, The Impact of Rules of Origin on Trade Flows, working paper,mimeo, février.

Bauer K. & Gang N., 1998, “Temporary Migrants from Egypt: How long do they Stay Abroad?,discussion paper n°. 3, Institute for the Study of Labor.ftp://repec.iza.org/RePEc/Discussionpaper/dp3.pdf

Bayar, A. H., 1999, European Enlargement to the East and its Implications for the MENA Region.ERF Working Paper Series, Number WP 9920.

Bouët A., Fontagné L., Mimouni M. et X. Pichot, 2002, MacMaps : une mesure bilatérale etdésagrégée de l’accès au marché, Economie Internationale, 89-90, p.39-64.

Dhonte P., Bhattacharya R. et T. Yousef, 2000, Demographic Transition in the Middle East,Implications for Growth, Employment, and Housing, IMF working paper WP/00/41.

Economic Research Forum. 2002. Economic Trends in the MENA Region. ERF; Cairo, Egypt

EIU. 2003. Country Profile/ Morocco. London: EIU.

EIU. 2003. Country Forecast/ Algeria. London: EIU.

EIU.2002. Country Commerce/Egypt. London: EIU.

EIU. 2001. Country Profile/ Algeria. London: EIU.

Eurostat. 1999, 2001 and 2002. Euro-Mediterranean Statistics. European Commission

Eurostat. 2002. Euro-Mediterranean Statistics. Luxembourg: European Communities.

Fabbris, Tiziana, and Malanchini, Fabio. 2000. “Patterns of Vertical Specialization and EuropeanOutward Processing Trade (OPT): A Comparative Analysis between Mediterranean Countriesand CEECs. Is there Real Competition?” Paper Presented to the First Annual FEMISEConference held in Marseilles, 16-17 February, 2000.

FEMISE. 2002. FEMISE Report on the Euro-Mediterranean Partnership 2002.

Garson, J.P., 1999, Regional Economic Integration, Employment & Migration in the MediterraneanBasin, paper presented at the Workshop on "The Dynamics of New Regionalism in MENA:Integration, Euro-Med Partnership Agreements & After”, Cairo.

Ghoneim, A., 2003, Helping to Identify the Potential and Mode of Liberalization of Trade in Servicesin the Southern Mediterranean Countries: The Case of Egypt, Paper Presented at the Annualmeeting of the European University Institute, Florence, Italy, 19-23 March, 2003.

Handoussa, H. et H. Abou Shnief, 2001, “Institutional Reform to Encourage Investment” in H.Handoussa and N. El-Mikawy (eds.), Institutional Reform and Economic Development inEgypt. Cairo: The American University in Cairo Press.

Handoussa, H., El-Halaby, D et Abou Shnief, H. 2000, “Mobilization of Domestic FinancialResources for Development” Paper presented to the ESCWA Regional Meeting for Financingfor Development. Beirut, 23-24 November 2000.

Hoekman, B. et P.A. Messerlin, 2002. Harnessing Trade for Development and Growth in the MiddleEast. New York: Council on Foreign Relations (In Arabic).

Hoekman, B. and J. Zarrouk (eds.). 2001, Catching Up With the Competition. USA: The Universityof Michigan Press.

Hoekman, Bernard, and Djankav, Simeon. 1998. “Catching Up with Eastern Europe? The EuropeanUnion’s Mediterranean Free Trade Initiative” in R. Safadi (ed.), Opening Doors to the World:A New Trade Agenda for the Middle East. Cairo: AUC Press.

52

Hoekman, B. et C.A. Prima-Braga, 1996, “Trade in Services, the GATS, and the Arab Countries”in S. El-Naggar (ed.), The Uruguay Round and the Arab Countries. Washington: IMF.

Jordanian Migration: An Introduction (2003), http://www.jordanianmigration .com/intro2.html

Keller J. et M. Nabli, 2002, The Macroeconomics of Labor Market Outcomes in MENA over the1990s, World Bank working paper, June.

Khattab M., 1998, Constraints on Privatization in the Egyptian Experience, MediterraneanDevelopment Forum, 3-6 septembre, Marrakech, Maroc.

Kok, W., 2003, Enlarging the European Union: Achievement and Challenges”. European UniversityInstitute, Robert Schuman Center for Advanced Studies.

Megginson L.W. et F.M. Price, 1998, From State to Market: A Survey of Empirical Studies onPrivatization, Conférence “Global Equity Markets”, 10-11 décembre 1998.

Messerlin P.A., 2002, Niveau et coût du protectionnisme européen, Economie Internationale, 89-90, p.19-38.

Migration News (2001), “EU: Enlargement and Migration”, Volume 8 Number 4, April 2001,http://migration.ucdavis.edu/mn/archive_mn/apr_2001-07mn.html

Ministry of Foreign Affairs of Sweden, 2000, Tradition and Renewal: A Study of North Africa and theMiddle East.

MOFT. 2002. The Text of the EU-Egypt Association Agreement. Cairo: Ministry of Foreign Trade (InArabic).

Moheildin, M. 1997. The Egypt-EU Partnership Agreement and Liberalization of Services. ECESWorking Paper Series, no. 9.

Moody’s, 2003, Moodys Reports on Eastern Countries, février.

Morisset, J. et O.L. Neso, 2002. “Administrative Barriers to Foreign Investment in DevelopingCountries.” Policy Research Working Paper. Washington D.C.: The World Bank andInternational Finance Corporation.

Nassar H. & Ghoneim A., 2003, Trade and Migration, Are They Compliments or Substitutes: aReview of Four MENA Countries, Economic Studies Vol. 28, Center for Economic and FinancialResearch and Studies.

Nabli, M. 2001. “Institutional Analysis of State-owned Enterprises Reform and the MENA Region” inM. Celasun (ed.), State-owned Enterprises in the MENA: Privatization Performance andReform. Cairo: The American University in Cairo Press.

Nellis J., 1999, Time to Rethink Privatization in Transition Economies?, IFC discussion paper n°38.

Nestor, S. 2001, “Legal and Institutional Reform in the European Transitional Economies” in S.Togan and V.N. Balasubramanyan (eds.), Turkey and Central and Eastern EuropeanCountries in Transition: Towards Membership of the EU. New York: Palgrave Publishers Ltd.

Pasca Di Magliano, R., 1999, Towards A New Approach to Development Policies in theMediterranean Region: What Role for the EU?, Research Report 3, Feredrico Caffe Centre,Rosklide University,

Radwan, M.E. 1999, “Institutional Aspects of Privatization: Comparative Approach in the ESCWARegion.” Proceedings of the Expert Group Meeting on the Institutional Aspects ofPrivatization in the ESCWA Region. New York: ESCWA.

Reiffers, J.L. Aubert, J.E., 2002, « Le développement des économies fondées sur la connaissancedans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord : facteurs clés », World Bank Institute-Institut de la Méditerranée, sept.

Sekkat K., 2002, The Macroeconomic Source of Growth in Morocco, University of Brussels workingpaper, mimeo.

Standard & Poor’s, 2003, EU Accession Countries : Accelerating Into the Membership Lane, mars.

Standard & Poor’s, 2002, A Ratings Road Map for EU Candidate Countries, novembre.

Standard & Poor’s, 2002, Reduced Transfer/Convertibility Risk for Private Issuers in 10 Countrieson Track to Join EMU, janvier.

53

Standard & Poor’s, 2002, Sovereign Credit Ratings: A Primer, avril.

Smith, A., 2000, The Return to Europe: The Reintegration of Eastern Europe into the EuropeanEconomy. New York: Palgrave.

UNCTAD. 2002. UNCTAD Handbook of Statistics. New York: United Nations.

World Tourism Organization. 1999. Annual Report. Geneva.

WTO. 2000. A Review of Statistics on Trade Flows on Services. Website: www.wto.org.

WTO. 2002. International Trade Statistics. Website: www.wto.org.

Listes des tableaux et graphiques du texte

Tableau I.1 : Agrégats macroéconomiques en MéditerranéeTableau I.2 : Agrégats macroéconomiques des AC10Tableau I.3 : Recettes du tourisme : pertes estimées, saison 2001/2002Graphique I.1 : Parts respectives des flux nets de ressources extérieures privés et publics en

PologneGraphique I.2 : Décomposition de la croissance du PIB des PMGraphique I.3 : Décomposition de la croissance du PIB des AC10Graphique I.4 : Modification du rating des souverains pour les PM*, les AC10 et les pays candidatsGraphique I.5 : Position des PM* relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères

objectifs et subjectifsGraphique I.6 : Position des AC10 relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères

objectifs et subjectifsTableau II.1 : Barrières administratives aux Investissements étrangersGraphique II.1. Moyenne simple des droits de douane appliqués sur les biens manufacturés,

minéraux et métaux pour l’année la plus récenteGraphique II.2. Nombre de pics tarifaires internationaux appliqués sur les biens manufacturés,

minéraux et métaux pour l’année la plus récenteTableau II.2. Niveau de protection global estimé par MAcMAPSTableau II.3. Statut OMC et accords bilatérauxTableau II.4. Les accords multilatérauxGraphique III.1 Les taux d’ouverture des PM et des AC10Tableau III.1 : Part en % des exportations et importations vers/en provenance de l'UETableau III.2 : Les échanges des PM par grandes catégories de produits et destinations (en millions

de dollars)Tableau III.3 : Les échanges des PM par grandes catégories de produits et destinations (en millions

de dollars)Graphique III.2 : Evolutions des parts respectives des partenaires méditerranéens et des AC10

dans les importations européennesGraphique III.3 : Les déficits commerciaux des PM et des AC10 avec l'Union Européenne et avec le

reste du monde (en millions de dollars courants)Graphique III.4 : (Salaire/tête)/(VA/emploi)* dans l'industrie dans certains pays méditerranéens et

AC10Graphique III.5 : Evolution de la productivité du travail dans l'industrie (VA en monnaie nationale

constantes 1995/Emploi) (1995=1)Graphique III.6 : Evolution des indices de pouvoir d’achat(*) des exportations des partenaires

méditerranéens de 1990 à 2000 (1990=100)Graphique III.7 : Evolution des termes de l’échange des partenaires méditerranéens entre 1990 et

2000 (1990=100)Tableau III.2 : Part dans les exports des cinq plus grands avantages comparatifs (CTCI deux

chiffres)Graphique III.8 : Indicateurs d’échanges intra-branche(*) dans les échanges totaux de produits

manufacturés des PM et des AC10Graphique III.9 : Indicateurs d’échanges intra-branche (*)dans les échanges de produits de

l’habillement des PM et des AC10 avec l’UETableau III.5 : Indices Finger-Kreinin de similitude des exports: 1993-98Tableau III.6 : Part dans les échanges des 5 plus grandes industries où les deux pays ont un

avantage comparatif révélé.Tableau III.7 : Commerce mondial de marchandises et de servicesGraphique III.10 : Taux de croissance des exportations mondiales de marchandises et de services

dans les années 90Graphique III.11 : Commerce de services par catégorie

54

Tableau III.8 : La part des 5 et 10 plus importants exportateurs de services (1998)Tableau III.9 : La part des services dans les exportations et dans le PIB pour les PM et les AC10

Tableau III.10 : Exportations de services de certains PM, par secteurs et annéesTableau III.11 : Place de certains PM dans les 20 plus grands exportateurs de services parmi les

PVDTableau III.12 : Avantages Comparatifs Révélés dans les services commerciaux des PM*, des AC10

et des pays candidats

Listes des annexes

A1 : équation de transfert des PMA2 : équation de transfert des AC10A3 : Flux d’Investissements Étrangers dans les PM et les AC10A4 : Méthodologie de l’analyse multicritèreA5 : Position des AC10 relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères objectifs et

subjectifsA6 : Position des PM (Israël inclus) relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères

objectifs et subjectifsA7 : Position du Machrek relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères objectifs

et subjectifsA8 : Position du Maghreb relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères objectifs

et subjectifsA9 : Position des PM (hors Israël) relativement à l’ensemble des pays du monde selon les critères

objectifs et subjectifsA10 : Moyenne simple des droits de douane appliqués sur les biens manufacturés, minéraux et

métaux selon la provenance des importations de 1992 à 2001A11 : Comparaison des moyennes simples et pondérées des droits de douane pour les biens

manufacturés, minéraux et métaux, calculées soit sur la base du taux appliqué, soit sur labase du taux NPF, pour l'année la plus récente

A12 : Evolution des pics tarifaires internationaux et nationaux sur les biens manufacturés,minéraux et métaux selon la provenance des importations entre 1992 et 2001 (sur la base dutaux appliqué)

A13 : Nombre de positions tarifaires pour les biens manufacturés, minéraux et métaux dont le tauxest soit compris entre 50% et 100%, soit supérieur à 100% de 93 à 2001 (sur la base du tauxappliqué)

A14 : Part "théorique" des importations (en valeur) exonérées des droits de douane entre 1995 et2001 pour les biens manufacturés, minéraux et métaux (sur la base du taux appliqué)

A15 : Répartition géographique des échanges de partenaires méditerranéens par catégories deproduits

A16 : Parts des partenaires méditerranéens et des 10 pays de l'élargissement dans lesimportations Européennes

A17 : Les principaux avantages comparatifs des partenaires méditerranéensA18 : Les principaux avantages comparatifs des AC10A19 : Estimations des termes de l'échange des partenaires méditerranéens et Evolutions des

indices de pouvoir d'achat des exportations des PMA20 : Les indices de commerce de type intra-branche dans les échanges des PM et des AC10 avec

le monde et avec l’UEA21 : Croissance de la population, population active et chômage dans les PM, les AC10 et l'UEA22 : Flux migratoires entre les PM et l'Union

Millions US $ Millions US $

Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne1990/1994 1995/2000 1990/1994 1995/2000

Egypte -3 241 -5 931 -4 929 Egypte 4 705 3 100 2 877Israël -5 122 -4 928 -3 836 Israël 740 1 090 1 177Jordanie -1 348 -1 678 -2 250 Jordanie 621 1 414 1 820Maroc -1 691 -1 572 -1 111 Maroc 1 975 2 005 3 234Syrie 486 395 n.a. Syrie 0 0 0Tunisie -946 -590 -904 Tunisie 420 715 906Turquie -2 771 -4 460 4 593 Turquie 2 275 4 252 2 786

PM hors Isr. -9 511 -13 835 -4 602 PM hors Isr. 9 995 11 485 11 624PM -14 634 -18 763 -8 438 PM 10 735 12 575 12 801

Millions US $ Millions US $

Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne1990/1994 1995/2000 1990/1994 1995/2000

Egypte 2 681 2 916 2 006 Egypte 2 009 1 200 1 081Israël -429 132 -573 Israël 4 813 5 031 5 222Jordanie 186 84 -243 Jordanie 534 403 239Maroc 410 851 1 910 Maroc 367 296 321Syrie 125 157 na Syrie 352 539 n.a.Tunisie 763 1 452 1 487 Tunisie 304 116 76Turquie 5 921 9 919 9 130 Turquie 1 828 738 1 017

PM hors Isr. 10 086 15 378 14 290 PM hors Isr. 5 393 3 290 2 733PM 9 657 15 510 13 717 PM 10 206 8 321 7 955

Millions US $ Millions US $

Moyenne Moyenne 2001 Moyenne Moyenne 20011990/1994 1995/2000 1990/1994 1995/2000

Egypte -1 166 577 583 Egypte 2 307 -1 055 -388Israël -1 997 -4 674 -4 415 Israël -1 566 -3 482 -1 852Jordanie -304 -185 9 Jordanie -497 4 -4Maroc -1 108 -1 114 -833 Maroc -457 -337 1 611Syrie -534 -587 na Syrie 304 348 naTunisie -557 -872 -940 Tunisie -779 -631 -863Turquie -2 761 -3 278 -5 000 Turquie -1 430 -2 775 3 396

PM hors Isr. -6 429 -5 458 -6 181 PM hors Isr. -552 -5 116 3 752PM -8 425 -10 133 -10 596 PM -2 117 -8 597 1 899

Source : FMI, BOPS mars 2003.

2001

Equation de transfert PM, 1990-2001

Balance des biens et services

2001

Balance des services

2001

Revenus du capital CoPMte courant net

Envois nets de fonds des travailleurs

Transferts sans contrepartie autres que les envois de fonds des travailleurs

2001

55

A1

Millions US $ Millions US $

Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne1990/1994 1995/2000 1990/1994 1995/2000

Egypte 10 274 1 461 Egypte -1 311 -78 -289Israël 436 2 914 -910 Israël 294 -104 -353Jordanie 0 -23 -172 Jordanie -261 154 177Maroc 53 41 -8 Maroc 286 -532 -919Syrie 0 0 0 Syrie -251 0 0Tunisie 23 36 -15 Tunisie 239 332 752Turquie 1 731 30 -4 575 Turquie -661 -629 -1 198

PM hors Isr. 1 817 359 -3 308 PM hors Isr. -1 958 -753 -1 476PM 2 253 3 272 -4 217 PM -1 664 -857 -1 829

Millions US $ Millions US $

Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne1990/1994 1995/2000 1990/1994 1995/2000

Egypte 615 857 498 Egypte -3 121 501 672Israël -80 1 007 2 089 Israël -146 -2 981 85Jordanie 27 284 92 Jordanie -237 -409 -626Maroc 369 538 2 728 Maroc -879 -269 -3 851Syrie 72 147 n.a. Syrie -211 -585 n.a.Tunisie 342 431 457 Tunisie -220 -226 -288Turquie 689 460 2 769 Turquie -348 -2 566 12 912

PM hors Isr. 2 113 2 718 6 543 PM hors Isr. -5 015 -3 554 8 819PM 2 032 3 725 8 632 PM -5 161 -6 535 8 904

Millions US $ Millions US $

Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne1990/1994 1995/2000 1990/1994 1995/2000

Egypte -947 -47 -643 Egypte 162 -563 -1 146Israël 149 1 112 -1 302 Israël -381 862 1 477Jordanie 823 233 429 Jordanie 144 -161 80Maroc 641 327 127 Maroc -8 195 230Syrie 50 77 n.a. Syrie 9 -26 n.a.Tunisie 215 -18 -69 Tunisie 184 24 -27Turquie 253 5 288 -11 253 Turquie -233 178 -2 086

PM hors Isr. 1 036 5 860 -11 409 PM hors Isr. 258 -352 -2 949PM 1 185 6 972 -12 711 PM -124 510 -1 472

Equation de transfert PM (suite), 1990-2001

Erreurs & ommissions

2001

2001 2001

Investissements directs nets

Investissements de portefeuille nets

2001

Financements privés bancaires & commerciaux nets

2001

Financement public externe net

Variation des réserves et utilisation des crédits du FMI

2001

56

A1

Millions US $ Millions US $

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Chypre -1 677 -1 890 -1 972 Chypre 19 1 0Estonie -467 -255 -209 Estonie -2 -1 2Hongrie -328 -394 146 Hongrie 0 24 35Lettonie -456 -654 -854 Lettonie 0 15 48Lituanie -944 -911 -651 Lituanie 1 0 2Malte -338 -291 -174 Malte 2 1 -1Pologne -4 316 -12 303 -6 856 Pologne 778 646 924Rép.tchèque -2 390 -1 198 -1 554 Rép.tchèque 0 0 0Rép.slovaque -1 570 -756 n.a. Rép.slovaque 1 0 0Slovénie -247 -785 -117 Slovénie 36 15 17

AC10 exc.PO -8 417 -7 135 -5 387 AC10 exc.PO 56 55 103AC10 -12 732 -19 438 -12 243 AC10 834 700 1 027

Millions US $ Millions US $

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Chypre 1 784 2 045 2 168 Chypre 29 107 22Estonie 515 567 578 Estonie 123 114 151Hongrie 2 022 1 580 2 163 Hongrie 93 285 246Lettonie 383 389 496 Lettonie 92 95 79Lituanie 121 343 457 Lituanie 180 203 258Malte 346 304 316 Malte 42 34 7Pologne 3 582 1 387 804 Pologne 1 896 2 297 2 889Rép.tchèque 1 855 1 301 1 524 Rép.tchèque 460 480 470Rép.slovaque 167 245 n.a. Rép.slovaque 208 159 0Slovénie 590 402 502 Slovénie 104 117 129

AC10 exc.PO 7 782 7 176 8 204 AC10 exc.PO 1 330 1 594 1 361AC10 11 364 8 563 9 008 AC10 3 226 3 891 4 250

Millions US $ Millions US $

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Chypre -15 -30 -34 Chypre -387 -345 -395Estonie -56 -153 -281 Estonie -399 -294 -339Hongrie -1 641 -1 609 -1 488 Hongrie -1 876 -1 717 -1 097Lettonie 42 -16 44 Lettonie -323 -574 -732Lituanie -139 -226 -180 Lituanie -904 -934 -574Malte -2 -39 -6 Malte -298 -296 -172Pologne -1 344 -1 237 -1 390 Pologne -3 764 -11 243 -5 357Rép.tchèque -678 -1 360 -1 540 Rép.tchèque -2 608 -2 078 -2 624Rép.slovaque -85 -327 n.a. Rép.slovaque -1 447 -925 0Slovénie 121 45 19 Slovénie -22 -623 31

AC10 exc.PO -2 452 -3 715 -3 465 AC10 exc.PO -8 262 -7 787 -5 901AC10 -3 796 -4 952 -4 855 AC10 -12 026 -19 030 -11 258

Source : FMI, BOPS mars 2003.

Equation de transfert AC10, 1995-2001

Balance des biens et services

Revenus du capital Compte courant net

Balance des services

Envois nets de fonds des travailleurs

Transferts sans contrepartie autres que les envois de fonds des travailleurs

57

A2

Millions US $ Millions US $

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Chypre 55 -101 81 Chypre -96 -19 -107Estonie 93 6 115 Estonie 179 98 -86Hongrie 641 747 1 377 Hongrie -1 070 498 -643Lettonie -189 -24 127 Lettonie 41 24 2Lituanie 54 385 264 Lituanie 139 55 -2Malte -137 -629 -452 Malte -6 100 12Pologne 1 322 1 738 1 113 Pologne -170 -790 -2 962Rép.tchèque 1 046 -1 568 923 Rép.tchèque -349 -94 53Rép.slovaque 256 737 0 Rép.slovaque 131 101 0Slovénie 237 271 81 Slovénie 18 31 -35

AC10 exc.PO 2 055 -177 2 517 AC10 exc.PO -1 013 795 -805AC10 3 377 1 561 3 630 AC10 -1 184 5 -3 767

Millions US $ Millions US $

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Chypre 27 -32 -54 Chypre 138 -323 -613Estonie 253 273 340 Estonie -110 -123 40Hongrie 2 512 1 419 2 103 Hongrie -1 233 -1 798 -77Lettonie 360 366 152 Lettonie -86 -84 -314Lituanie 368 427 439 Lituanie -204 17 -376Malte 180 674 287 Malte 43 -1 -257Pologne 4 744 8 282 5 802 Pologne -5 661 -462 173Rép.tchèque 2 161 5 584 4 829 Rép.tchèque -1 690 -1 243 -1 938Rép.slovaque 256 1 381 0 Rép.slovaque -424 -848 0Slovénie 213 65 371 Slovénie -581 -62 -1 287

AC10 exc.PO 6 331 10 156 8 464 AC10 exc.PO -4 145 -4 464 -4 823AC10 11 074 18 437 14 266 AC10 -9 807 -4 926 -4 650

Millions US $ Millions US $

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Moyenne1995-1998

Moyenne1999/2000 2001

Chypre 344 787 926 Chypre -75 17 161Estonie -5 -27 -40 Estonie -12 -4 -13Hongrie 391 786 -2 341 Hongrie 461 -195 79Lettonie 318 264 672 Lettonie -129 6 47Lituanie 330 15 81 Lituanie 208 43 154Malte 121 134 405 Malte 63 3 174Pologne 3 268 685 -445 Pologne 137 1 256 1 682Rép.tchèque 1 256 -445 -1 660 Rép.tchèque 178 -135 362Rép.slovaque 1 150 -588 0 Rép.slovaque 63 18 0Slovénie 139 262 787 Slovénie -14 42 53

AC10 exc.PO 4 045 1 187 -1 170 AC10 exc.PO 744 -204 1 017AC10 7 313 1 872 -1 615 AC10 881 1 052 2 699

Equation de transfert AC10 (suite), 1995-2001

Financement public externe net

Variation des réserves et utilisation des crédits du FMI

Erreurs & ommissionsFinancements privés bancaires &

commerciaux nets

Investissements de portefeuille nets

Investissements directs nets

58

A2

Investissements directs étrangers (entrées nettes, millions de dollars) 1995 1998 2001 1993-1997 1998-2001

Chypre 80 69 163 -2 33Estonie 201 581 538 13 -3Hongrie 4 453 2 036 2 414 -2 6Lettonie 180 357 201 84 -17Lituanie 73 926 446 85 -22Malte 182 267 314 31 6Pologne 3 659 6 365 8 830 30 12République Slovaque 195 684 1 475 7 29République tchèque 2 561 3 718 4 916 19 10Slovénie n.a. 248 442 n.a. 21AC10 11 584 15 251 19 739 19 9Bulgarie 90 537 689 88 9Roumanie 420 2 031 1 137 90 -18Turquie 885 940 3 266 6 51Pays candidats 1 395 3 508 5 092 35 13

Algérie 5 501 1 196 144a 34Egypte 596 1 077 510 16 -22Israël 1 337 1 760 3 044 39 20Jordanie 13 310 169 394a -18Liban 35 200 249 115 8Maroc 335 329 2 658 22 101Syrie 100 82 205 -18 36Tunisie 378 670 486 -10 -10PM* 2 799 4 929 8 517 24 20a : taux de croissance annuel moyen 1994-1997.Source UNCTAD, WIR Report, diverses années (1995-2002).

Note sur les statistiques d’Investissements Directs Étrangers :La comparaison des données sur les IDE provenant des Balances des paiements publiées par le FMIet des données ci-dessus provenant de l’UNCTAD montre un écart conséquent. A périmètrecomparable*, la première source indique un flux entrants net de 5,86 milliards de $ en 2001,quand la seconde évalue le même flux à 7,07 milliards de $. La différence notable s’explique d’unepart par la définition du concept, d’autre part par les sources utilisées.Pour le FMI, l’OCDE, Eurostat, comme pour l’UNCTAD, les IDE se définissent comme uninvestissement impliquant une relation de long terme et reflétant le contrôle et l’intérêt persistantd’une entité résidente d’une économie (l’investisseur étranger) pour une entreprise résidente d’uneéconomie autre que la sienne (l’entreprise affiliée, etc.). Il s’agit d’un mouvement de capital(capital social, bénéfices réinvestis et autres transactions) correspondant à une prise departicipation d’au moins 10% du capital social, selon la définition du 5ème Manuel de la Balance despaiements du FMI. Toutefois, si le FMI, l’OCDE et Eurostat applique strictement cette définition,l’UNCTAD indique que le seuil peut être différent dans certains pays (par exemple, 20% pour laGrande Bretagne jusqu’en 1997). De plus, l’UNCTAD prend en compte les relations financières desTNC (multinationale), avec leurs filiales.Pour les sources, le FMI, l’OCDE et Eurostat centralisent les données des Banques Centrales puispublient des chiffres harmonisés utilisant principalement les flux sortants des pays développés.L’UNCTAD compile ses statistiques à partir de ces mêmes sources, mais également à partir deschiffres non publiés et des données brutes provenant des Banques Centrales du pays récepteur etd’autres sources nationales (ce qui permet par exemple de disposer d’estimations pour l’Algérie).Or, en dehors même de l’étape d’harmonisation, les données reportées par les pays émetteurs etles pays récepteurs peuvent différer sensiblement, en raison notamment des modalitésd’imputations des profits (Alessandrini et Resmini, Femise 2001) : certains profits sont directementréinvestis dans la filiale locale, sans donner lieu à un mouvement de fonds, mais correspondanttoutefois à une participation effective de l’entreprise mère étrangère. De même, la fourniture debiens d’investissement et de licence constituent des apports en nature (voire en fonds) qui nemodifient pas la structure de propriété (donc non pris en compte au sens du FMI).* c’est à dire Egypte, Israël, Jordanie, Maroc, Syrie et Tunisie

59

A3

Détail de la méthode de classement utilisée

Pour comparer les performances de différentes économies, nous avons utilisée une méthodeparticulière d’aide multicritère à la décision basée sur le concept de « surclassement » et utilisantle concept de tri : la méthode « electre-tri » élaborée au LAMSAD de l’Université de Paris-Dauphine.

Concrètement, il s’agit d’affecter chaque pays de l’échantillon retenu à des classes prédéfinies ethiérarchisées de sorte que la classe n°5 regroupe les économies les plus performantes eu égardaux critères choisis, que la classe n°4 contienne, elle, les économies moins performantes que cellesde la classe n°5, mais plus performantes que celles de la classe n°3, etc. L’affectation d’uneéconomie à une classe repose sur la comparaison des performances de cette économie à celles deprofils préalablement établis et hiérarchisés. La comparaison utilise le principe de« surclassement », c’est-à-dire que, pour les critères choisis, l’économie A surclasse le profil ilorsqu’elle obtient, dans une majorité de cas (fixée à 70% dans l’analyse) un résultat au moinsaussi bon que celui de profil considéré. Si l’économie en question surclasse le profil n°1, elle estaffectée à la classe n°5. Dans le cas contraire, elle est comparée au profil n°2 avec, en cas derésultat positif, une affectation à la classe n°4 ou une comparaison au profil suivant, etc. Sil’économie est surclassée par tous les profils, elle est affectée à la dernière classe.

Afin de disposer de résultats robustes, le surclassement doit être prononcé sans équivoque. Outrel’imprécision des mesures statistiques, il convient de savoir à partir de quand la valeur d’unindicateur statistique doit être jugée meilleure qu’une autre valeur. Un indicateur dedéveloppement humain de 0,910 surclasse-t-il réellement un taux de 0,908 ? Pour faire face à cesproblèmes, nous utilisons la possibilité qu’offre la méthode electre-tri en nous basant surl’utilisation de pseudo-critères : la définition de seuils d’indifférence (Sa) et de préférence stricte(Sp).

Le seuil d’indifférence permet de définir, pour un critère, une valeur minimale Sa en dessous delaquelle la différence entre une économie et un profil, pour ce critère, sera jugée non pertinente.Par rapport à l'exemple précédent, si l'on fixe le seuil d'indifférence Sa à 0,02, on considère lesdeux valeurs (0,910 et 0,908) comme équivalentes. Si on fixe le seuil à 0,005, une valeur de 0,908est jugée moins bonne que 0,910, tandis qu'une valeur de 0,909 est équivalente à 0,910.

Le seuil de préférence stricte Sb se définit également pour chaque critère et indique la valeur au-delà de laquelle, pour ce critère, il y a un surclassement incontestable dans la comparaison. Sb estgénéralement strictement supérieur à Sa. Dans notre exemple, en fixant Sa à 0,02 et Sb à 0,03,on considère qu'une valeur de 0,908 est équivalente à 0,910, mais qu'une valeur de 0,907 (0,910-Sb) est incontestablement moins bonne que les deux autres.

Muni de ces seuils, la méthode calcule, pour chaque économie, un degré de surclassement parrapport à chaque profil compte tenu de l’ensemble des critères, degré variant entre 0 et 1 etpouvant être perçu comme la pertinence de l’affirmation : « cette économie surclasse ce profil ».Si, pour un profil, cet indice est supérieur à une valeur donnée (70% dans notre analyse),l’économie surclasse ce profil. C’est ce degré qui fixe la position du point sur les graphiques.

Le procédé utilisé pour établir les profils de comparaison et les seuils est crucial pour pouvoiraccorder confiance aux résultats affichés. Afin d’obtenir les résultats les plus objectifs possibles,nous avons appliqué des méthodes systématiques. Nous avons choisi comme norme,respectivement le 80ème centile de la distribution pour le profil 1, le 60ème centile pour le profil 2,le 40ème centile pour le profil 3 et le 20ème centile pour le profil 4. On peut ainsi traduire entermes simples la signification, pour un critère donné, de la comparaison entre la performanced’une économie et la norme du profil associé. Sur 100 économies, si, pour un indicateur,l’économie considérée surclasse le profil n°1, c’est qu’elle se situe dans les 20 premières économiesen termes de performances. A contrario, si l’économie est surclassée par le profil n°4, c’est que80% des économies dans l'échantillon (les 203 pays des bases de la Banque Mondiale) font mieuxqu’elle pour le critère donné. Les centiles des distributions sont également à la base du calcul desseuils. Ainsi, le seuil Sa est égal à 5% de la distribution (et le seuil Sb à 7,5%) : par exemple pourle profil 1, il s'agit de la différence entre le 80ème et le 75ème centile. Le principe posé est quedans un classement de 100 économies, lorsqu’un palier a été placé à la nème place, le fait de sesituer entre la nème et la n+5ème place est équivalent.

60

A4

2001 ou donnée la plus récente Indicateurs Subjectifs Indicateurs ObjectifsTariff & Nontariff barriers 1 Espérance de Vie

Liberté d'utilisation des devises 2 FDI-GDP

Property Rights 3 Échanges (imports+exports) par habitants

Liberté d'échange sur les marchés de capitaux et financiers 4 GDP per C. $ PPP

Régulation des investissements étrangers 5 HDI 2000

Regulation 6 Inflation (CPI)

Contrôle du marché noir 7 Balance Cpte Courant

Voice & accountability 8 Crois. PIB

Contrôle de la corruption 9 Deficit Budgt

Rating Moodys 10 Telephone (main lines) per 000, 2000

11 Internet User per 000, 2000

12 Total debt service (% of exports of goods and services)

13 External Debt / GDP 2000

14 Crédit octroyé au secteur privé (% GDP)

Éléments de Comparaison

Par rapport à Pays Partenaires Méditerranéens UE 15 AC10

Comparaison Indicateurs Subjectifs

AC10

Comparaison Indicateurs Objectifs

Ob

jectifs

Su

bje

ctif

UE Obj.UE Subj.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

Objectifs Subjectif

UE Obj. UE Subj.

Classe 5++

Classe 4+

Classe 3Moyen

Classe 2-

Classe 1--

Comparaison des critères subjectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

et des critères objectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

61

A5

2001 ou donnée la plus récente Indicateurs Subjectifs Indicateurs ObjectifsTariff & Nontariff barriers 1 Espérance de Vie

Liberté d'utilisation des devises 2 FDI-GDP

Property Rights 3 Échanges (imports+exports) par habitants

Liberté d'échange sur les marchés de capitaux et financiers 4 GDP per C. $ PPP

Régulation des investissements étrangers 5 HDI 2000

Regulation 6 Inflation (CPI)

Contrôle du marché noir 7 Balance Cpte Courant

Voice & accountability 8 Crois. PIB

Contrôle de la corruption 9 Deficit Budgt

Rating Moodys 10 Telephone (main lines) per 000, 2000

11 Internet User per 000, 2000

12 Total debt service (% of exports of goods and services)

13 External Debt / GDP 2000

14 Crédit octroyé au secteur privé (% GDP)

Éléments de Comparaison

Par rapport à Pays Partenaires Méditerranéens UE 15 AC10

Comparaison Indicateurs Subjectifs

PM Israël inclus

Comparaison Indicateurs Objectifs

Ob

jectifs S

ub

ject

if

UE Obj.UE Subj.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

Objectifs Subjectif

UE Obj. UE Subj.

Classe 5++

Classe 4+

Classe 3Moyen

Classe 2-

Classe 1--

Comparaison des critères subjectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

et des critères objectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

62

A6

2001 ou donnée la plus récente Indicateurs Subjectifs Indicateurs ObjectifsTariff & Nontariff barriers 1 Espérance de Vie

Liberté d'utilisation des devises 2 FDI-GDP

Property Rights 3 Échanges (imports+exports) par habitants

Liberté d'échange sur les marchés de capitaux et financiers 4 GDP per C. $ PPP

Régulation des investissements étrangers 5 HDI 2000

Regulation 6 Inflation (CPI)

Contrôle du marché noir 7 Balance Cpte Courant

Voice & accountability 8 Crois. PIB

Contrôle de la corruption 9 Deficit Budgt

Rating Moodys 10 Telephone (main lines) per 000, 2000

11 Internet User per 000, 2000

12 Total debt service (% of exports of goods and services)

13 External Debt / GDP 2000

14 Crédit octroyé au secteur privé (% GDP)

Éléments de Comparaison

Par rapport à Pays Partenaires Méditerranéens UE 15 AC10

Comparaison Indicateurs Subjectifs

Machrek

Comparaison Indicateurs Objectifs

Ob

jectifs S

ub

ject

if

UE Obj.UE Subj.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

Objectifs Subjectif

UE Obj. UE Subj.

Classe 5++

Classe 4+

Classe 3Moyen

Classe 2-

Classe 1--

Comparaison des critères subjectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

et des critères objectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

63

A7

2001 ou donnée la plus récente Indicateurs Subjectifs Indicateurs ObjectifsTariff & Nontariff barriers 1 Espérance de Vie

Liberté d'utilisation des devises 2 FDI-GDP

Property Rights 3 Échanges (imports+exports) par habitants

Liberté d'échange sur les marchés de capitaux et financiers 4 GDP per C. $ PPP

Régulation des investissements étrangers 5 HDI 2000

Regulation 6 Inflation (CPI)

Contrôle du marché noir 7 Balance Cpte Courant

Voice & accountability 8 Crois. PIB

Contrôle de la corruption 9 Deficit Budgt

Rating Moodys 10 Telephone (main lines) per 000, 2000

11 Internet User per 000, 2000

12 Total debt service (% of exports of goods and services)

13 External Debt / GDP 2000

14 Crédit octroyé au secteur privé (% GDP)

Éléments de Comparaison

Par rapport à Pays Partenaires Méditerranéens UE 15 AC10

Comparaison Indicateurs Subjectifs

Maghreb

Comparaison Indicateurs Objectifs

Ob

jectifs S

ub

ject

if

UE Obj.UE Subj.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

Objectifs Subjectif

UE Obj. UE Subj.

Classe 5++

Classe 4+

Classe 3Moyen

Classe 2-

Classe 1--

Comparaison des critères subjectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

et des critères objectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

64

A8

2001 ou donnée la plus récente Indicateurs Subjectifs Indicateurs ObjectifsTariff & Nontariff barriers 1 Espérance de Vie

Liberté d'utilisation des devises 2 FDI-GDP

Property Rights 3 Échanges (imports+exports) par habitants

Liberté d'échange sur les marchés de capitaux et financiers 4 GDP per C. $ PPP

Régulation des investissements étrangers 5 HDI 2000

Regulation 6 Inflation (CPI)

Contrôle du marché noir 7 Balance Cpte Courant

Voice & accountability 8 Crois. PIB

Contrôle de la corruption 9 Deficit Budgt

Rating Moodys 10 Telephone (main lines) per 000, 2000

11 Internet User per 000, 2000

12 Total debt service (% of exports of goods and services)

13 External Debt / GDP 2000

14 Crédit octroyé au secteur privé (% GDP)

Éléments de Comparaison

Par rapport à Partenaires Méditerranéens (Isr. Incl.) UE 15 AC10

Comparaison Indicateurs Subjectifs

PM sauf Isr.

Comparaison Indicateurs Objectifs

Ob

jectifs S

ub

ject

if

UE Obj.UE Subj.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

Objectifs Subjectif

UE Obj. UE Subj.

Classe 5++

Classe 4+

Classe 3Moyen

Classe 2-

Classe 1--

Comparaison des critères subjectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

56

7

8

9

0

1

2

3

4

51

2

3

4

56

7

8

9

et des critères objectifs

0

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

65

A9

Marché Origine Année la plus récente

1992 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Monde 0,1 0,1Pays développés 0,1 0,1Pays en développement 0,1 0,1Pays les moins avancés 0,0 0,0Pays d'Europe Orientale 0,1 0,1Monde 4,5 9,2 4,5Pays développés 3,8 9,5 3,8Pays en développement 7,3 8,3 7,3Pays les moins avancés 5,3 0,1 5,3Pays d'Europe Orientale 3,3 9,1 3,3Monde 2,3 3,1 4,1 2,3Pays développés 2,1 3,3 4,1 2,1Pays en développement 3,6 4,0 6,3 3,6Pays les moins avancés 9,7 0,5 6,3 9,7Pays d'Europe Orientale 2,3 2,6 3,5 2,3Monde 2,8 2,5 2,8Pays développés 2,8 2,8 2,8Pays en développement 4,4 4,4 4,4Pays les moins avancés 7,4 7,4Pays d'Europe Orientale 2,1 1,7 2,1Monde 8,8 8,9 8,8Pays développés 8,4 8,5 8,4Pays en développement 9,5 9,6 9,5Pays les moins avancés 12,0 11,5 12,0Pays d'Europe Orientale 9,4 9,5 9,4Monde 8,3 11,5 9,7 9,0 8,3Pays développés 9,0 11,4 9,6 7,8 9,0Pays en développement 8,6 12,5 10,5 13,6 8,6Pays les moins avancés 9,9 9,7 0,0 12,5 9,9Pays d'Europe Orientale 2,2 10,2 7,6 6,0 2,2Monde 5,3 6,5 5,3Pays développés 5,4 6,4 5,4Pays en développement 5,1 7,0 5,1Pays les moins avancés 3,1 7,5 3,1Pays d'Europe Orientale 5,2 6,6 5,2Monde 11,1 11,7 11,1Pays développés 10,5 11,1 10,5Pays en développement 11,8 12,6 11,8Pays les moins avancés 14,0 14,5 14,0Pays d'Europe Orientale 11,7 12,0 11,7Monde 22,5 26,1 25,2 22,5Pays développés 21,5 23,6 23,1 21,5Pays en développement 25,2 31,8 30,1 25,2Pays les moins avancés 23,5 30,7 33,2 23,5Pays d'Europe Orientale 19,5 23,5 21,6 19,5Monde 20,1 25,5 20,1Pays développés 19,3 24,1 19,3Pays en développement 21,6 28,6 21,6Pays les moins avancés 22,7 27,3 22,7Pays d'Europe Orientale 19,5 22,6 19,5Monde 7,8Pays développés 7,3Pays en développement 9,4Pays les moins avancés 2,0Pays d'Europe Orientale 6,2Monde 15,4 22,1 15,4Pays développés 14,8 21,3 14,8Pays en développement 16,3 23,4 16,3Pays les moins avancés 11,0 17,9 11,0Pays d'Europe Orientale 13,9 20,7 13,9Monde 6,8 12,4 16,9 6,8Pays développés 6,7 11,8 16,2 6,7Pays en développement 7,9 13,6 18,5 7,9Pays les moins avancés 35,0 14,8 35,0Pays d'Europe Orientale 16,7 12,4 16,7Monde 31,0 21,1 32,4 31,0Pays développés 31,0 21,0 31,9 31,0Pays en développement 30,4 21,7 34,6 30,4Pays les moins avancés 33,7 12,4 33,7Pays d'Europe Orientale 29,4 18,5 29,4Monde 30,5 29,2 30,4 30,5Pays développés 29,5 29,0 30,0 29,5Pays en développement 32,8 30,2 31,9 32,8Pays les moins avancés 33,7 33,1 33,1 33,7Pays d'Europe Orientale 30,2 27,8 29,5 30,2Monde 6,2 8,6 5,8 6,2Pays développés 6,2 8,5 5,8 6,2Pays en développement 6,4 9,0 6,0 6,4Pays les moins avancés 9,2 7,5 5,3 9,2Pays d'Europe Orientale 5,8 7,9 5,4 5,8Monde 3,8 5,8 4,9 4,7 4,9 4,6 4,0 3,9 3,8Pays développés 3,6 6,0 5,1 4,8 4,9 4,6 3,8 3,7 3,6Pays en développement 3,8 5,7 4,9 4,7 5,0 4,8 4,3 4,2 3,8Pays les moins avancés 5,9 8,5 7,0 6,6 7,0 6,8 6,3 6,2 5,9Pays d'Europe Orientale 4,9 5,2 3,7 3,8 4,2 3,6 3,6 3,5 4,9Monde 3,8 4,1 4,1 3,9 3,5 3,5 3,4 3,2 3,1 3,8Pays développés 3,9 5,2 5,3 5,0 4,5 4,6 4,4 4,2 4,0 3,9Pays en développement 3,6 2,6 2,6 2,6 2,2 2,3 2,3 2,2 2,1 3,6Pays les moins avancés 0,5 0,4 0,6 0,6 0,7 0,7 0,5 0,5 0,5 0,5Pays d'Europe Orientale 4,8 4,4 3,9 3,8 3,1 3,3 3,4 3,0 2,8 4,8Monde 3,2 3,2 3,6 4,0 2,7 2,0 2,5 2,5 1,7 3,2Pays développés 4,2 6,2 6,2 5,8 3,9 2,7 4,0 3,4 2,8 4,2Pays en développement 2,6 1,3 2,0 2,7 2,3 2,1 2,2 2,3 1,7 2,6Pays les moins avancés 0,2 0,5 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,2Pays d'Europe Orientale 3,8 6,0 5,8 5,6 2,4 0,9 2,0 2,1 0,6 3,8

Source : CNUCED - Base de données TRAINS* Données de l'année 93

Turquie

Etats-Unis

Japon

Union européenne

Jordanie

Liban

Maroc

Tunisie

Slovénie

Algérie

Egypte

Israël*

Lituanie

Malte

Pologne

République tchèque

Moyenne simple des droits de douane appliqués sur les biens manufacturés, minéraux et métaux selon la provenance des importations de 1992 à 2001

Estonie

Hongrie

Lettonie

66

A10

Taux appliqué Taux NPFMoyenne pondérée 0,5 0,5Moyenne simple 0,1 0,1Moyenne pondérée 3,8 8,7Moyenne simple 4,5 8,5Moyenne pondérée 1,6 1,6Moyenne simple 2,3 2,0Moyenne pondérée 1,8 2,0Moyenne simple 2,8 2,6Moyenne pondérée 10,3 10,3Moyenne simple 8,8 8,0Moyenne pondérée 7,6 8,6Moyenne simple 8,3 10,4Moyenne pondérée 5,8 5,8Moyenne simple 5,3 5,2Moyenne pondérée 10,3 10,3Moyenne simple 11,1 9,8Moyenne pondérée 16,7 16,7Moyenne simple 22,5 22,0Moyenne pondérée 17,2 17,2Moyenne simple 20,1 21,8Moyenne pondérée 4,3 5,4Moyenne simple 7,8 8,7Moyenne pondérée 13,2 13,2Moyenne simple 15,4 13,9Moyenne pondérée 6,2 6,2Moyenne simple 6,8 4,8Moyenne pondérée 24,6 24,6Moyenne simple 31,0 31,1Moyenne pondérée 27,8 27,8Moyenne simple 30,5 29,3Moyenne pondérée 5,1 5,1Moyenne simple 6,2 6,7Moyenne pondérée 1,9 3,1Moyenne simple 3,8 4,1Moyenne pondérée 1,6 1,9Moyenne simple 3,8 3,9Moyenne pondérée 2,8 3,3Moyenne simple 3,2 4,5

Source : CNUCED - Base de données du TRAINS

RDMEtats-Unis

Japon

UEUnion européenne

PPMAlgérie

Egypte

Israël

Jordanie

Liban

Maroc

Tunisie

Turquie

CC10Estonie

Hongrie

Lettonie

Lituanie

Malte

Pologne

République tchèque

Slovénie

Comparaison des moyennes simples et pondérées des droits de douane pour les biens manufacturés, minéraux et métaux, calculées soit sur la base du taux appliqué, soit sur la base du taux NPF, pour l'année la plus récente

Zone Marché Moyenne utlisée Taux utilisé

67

A11

Marché Nombre de pics tarifaires Origine Année la plus récente

1992 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Monde 66 66Pays développés 47 47Pays en développement 8 8Pays les moins avancés 0 0Pays d'Europe Orientale 11 11Monde 591 591Pays développés 429 429Pays en développement 68 68Pays les moins avancés 0 0Pays d'Europe Orientale 99 99Monde 4031 1403 4031Pays développés 1883 7154 1883Pays en développement 1694 1846 1694Pays les moins avancés 4 0 4Pays d'Europe Orientale 454 10403 454Monde 301 590 301Pays développés 218 423 218Pays en développement 52 84 52Pays les moins avancés 0 0 0Pays d'Europe Orientale 31 83 31Monde 18 193 205 18Pays développés 10 124 126 10Pays en développement 0 23 31 0Pays les moins avancés 0 0 0 0Pays d'Europe Orientale 8 46 48 8Monde 9832 10186 205 9832Pays développés 5172 6575 126 5172Pays en développement 1652 1112 31 1652Pays les moins avancés 21 0 0 21Pays d'Europe Orientale 2993 2499 48 2993Monde 1575 1146 1575Pays développés 874 645 874Pays en développement 252 112 252Pays les moins avancés 2 2Pays d'Europe Orientale 445 389 445Monde 10074 6333 10074Pays développés 6232 4135 6232Pays en développement 2058 824 2058Pays les moins avancés 16 16Pays d'Europe Orientale 1775 1374 1775Monde 1296 1153 1296Pays développés 701 650 701Pays en développement 511 427 511Pays les moins avancés 8 1 8Pays d'Europe Orientale 84 76 84Monde 591 543 591Pays développés 328 300 328Pays en développement 198 188 198Pays les moins avancés 0 0 0Pays d'Europe Orientale 65 55 65Monde 6373 4602 1592 8795 6373Pays développés 3311 2824 956 3830 3311Pays en développement 1975 655 329 2414 1975Pays les moins avancés 95 2 0 27 95Pays d'Europe Orientale 189 298 49 777 189Monde 4 93 50 0 4Pays développés 3 53 22 0 3Pays en développement 0 15 1 0 0Pays les moins avancés 0 0 0 0 0Pays d'Europe Orientale 0 3 12 0 0Monde 2206 3506 2206Pays développés 1153 1950 1153Pays en développement 607 903 607Pays les moins avancés 11 15 11Pays d'Europe Orientale 357 516 357Monde 461 592 461Pays développés 263 353 263Pays en développement 99 122 99Pays les moins avancés 3 0 3Pays d'Europe Orientale 77 94 77Monde 24771 24682 24771Pays développés 10367 1894 10367Pays en développement 10441 9950 10441Pays les moins avancés 854 613 854Pays d'Europe Orientale 3958 3814 3958Monde 0 0 0Pays développés 0 0 0Pays en développement 0 0 0Pays les moins avancés 0 0 0Pays d'Europe Orientale 0 0 0Monde 15858 15090 16853 17052 20673 17380 16001 16012 15858Pays développés 4457 5966 6199 6013 7194 5738 4850 4559 4457Pays en développement 9831 8368 9532 9759 11779 10193 9668 9928 9831Pays les moins avancés 1047 623 756 766 1041 980 919 1074 1047Pays d'Europe Orientale 1591 797 1144 1322 1732 1467 1492 1544 1591Monde 18491 7424 9113 8853 9791 16813 17728 19103 18491Pays développés 5510 2778 3208 2799 3066 5483 5662 5879 5510Pays en développement 11111 4254 5274 5368 5859 9909 10480 11439 11111Pays les moins avancés 1149 403 475 486 573 967 959 1169 1149Pays d'Europe Orientale 1891 47 641 706 881 1438 1595 1807 1891Monde 3409 4762 4935 5191 4006 3843 3848 2916 2914 3409Pays développés 1659 3847 4024 4184 3481 2963 2858 2045 2002 1659Pays en développement 1541 770 775 841 465 765 845 751 799 1541Pays les moins avancés 14 3 6 6 8 12 11 7 8 14Pays d'Europe Orientale 209 145 136 166 60 115 145 120 113 209Monde 3409 2361 2448 2402 1574 2441 2473 2430 2495 3409Pays développés 1659 1591 1684 1621 1221 1671 1632 1611 1616 1659Pays en développement 1541 666 655 672 314 673 718 708 773 1541Pays les moins avancés 14 2 5 5 7 11 7 7 8 14Pays d'Europe Orientale 209 14 109 109 39 97 123 111 106 209

(…)

Japon

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Slovénie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Etats-Unis

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Pologne

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

République tchèque

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Lituanie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Malte

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Hongrie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Lettonie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Evolution des pics tarifaires internationaux et nationaux sur les biens manufacturés, minéraux et métaux selon la provenance des importations entre 1992 et 2001 (sur la base du taux appliqué)

Estonie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

68

A12

Marché Nombre de pics tarifaires Origine Année la plus récente

1992 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Monde 20010 20531 19536 20010Pays développés 12069 11678 11483 12069Pays en développement 7060 8065 7471 7060Pays les moins avancés 64 121 93 64Pays d'Europe Orientale 691 792 586 691Monde 0 0 0 0Pays développés 0 0 0 0Pays en développement 0 0 0 0Pays les moins avancés 0 0 0 0Pays d'Europe Orientale 0 0 0 0

Monde 21136 18337 21136Pays développés 11970 10692 11970Pays en développement 7567 5724 7567Pays les moins avancés 99 80 99Pays d'Europe Orientale 1236 1038 1236

Monde 171 82 171Pays développés 89 35 89Pays en développement 67 34 67Pays les moins avancés 3 0 3Pays d'Europe Orientale 13 4 13

Monde 11155

Pays développés 66

Pays en développement 2917

Pays les moins avancés 0

Pays d'Europe Orientale 198

Monde 5771

Pays développés 3527

Pays en développement 141

Pays les moins avancés 0

Pays d'Europe Orientale 72

Monde 16554 22802 16554Pays développés 8660 11970 8660Pays en développement 6645 8958 6645Pays les moins avancés 8 12 8Pays d'Europe Orientale 433 729 433

Monde 0 0 0Pays développés 0 0 0Pays en développement 0 0 0Pays les moins avancés 0 0 0Pays d'Europe Orientale 0 0 0Monde 650 6499 10587 650Pays développés 558 3876 6658 558Pays en développement 92 2397 3549 92Pays les moins avancés 2 3 2Pays d'Europe Orientale 380 226 380Monde 650 3187 240 650Pays développés 558 1845 156 558Pays en développement 92 1228 71 92Pays les moins avancés 0 1 0Pays d'Europe Orientale 13 114 13Monde 17270 28621 75219 17270Pays développés 16464 23188 58132 16464Pays en développement 806 4833 15230 806Pays les moins avancés 106 7 106Pays d'Europe Orientale 1857 600 1857Monde 0 0 0 0Pays développés 0 0 0 0Pays en développement 0 0 0 0Pays les moins avancés 0 0 0Pays d'Europe Orientale 0 0 0Monde 42493 31922 38099 42493Pays développés 27950 24397 27931 27950Pays en développement 11772 5693 7895 11772Pays les moins avancés 217 67 81 217Pays d'Europe Orientale 1940 1301 1568 1940Monde 0 0 0 0Pays développés 0 0 0 0Pays en développement 0 0 0 0Pays les moins avancés 0 0 0 0Pays d'Europe Orientale 0 0 0 0Monde 12322 11899 5989 12322Pays développés 7039 7823 3448 7039Pays en développement 3756 3302 1845 3756Pays les moins avancés 70 6 8 70Pays d'Europe Orientale 1324 698 520 1324Monde 3941 549 0 3941Pays développés 2688 327 0 2688Pays en développement 1019 155 0 1019Pays les moins avancés 18 4 0 18Pays d'Europe Orientale 166 67 0 166Monde 1550 3127 2104 3734 1020 720 1088 1436 783 1550Pays développés 611 1300 801 1211 530 294 541 500 397 611Pays en développement 550 1010 674 1495 335 394 379 723 350 550Pays les moins avancés 0 41 5 0 0 0 0 2 0 0Pays d'Europe Orientale 391 733 629 1028 157 32 169 220 38 391Monde 1108 34 40 2061 167 107 129 1255 605 1108Pays développés 531 17 16 461 91 53 94 450 387 531Pays en développement 288 12 19 1176 56 46 19 627 216 288Pays les moins avancés 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0Pays d'Europe Orientale 289 5 5 424 20 8 16 185 2 289

Source : CNUCED - Base de données TRAINS* Données de l'année 93

Turquie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Union européenne

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Maroc

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Tunisie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Jordanie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Liban

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Egypte

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Israël*

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

Evolution des pics tarifaires internationaux et nationaux sur les biens manufacturés, minéraux et métaux selon la provenance des importations entre 1992 et 2001 (sur la base du taux appliqué) -suite-

Algérie

Nombre de pics tarifaires internationaux

Nombre de pics tarifaires nationaux

69

A12

Zone Marché Niveau des droits de douane Année la plus récente

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Taux compris entre 50 et 100% 0 0Taux supérieur à 100% 0 0Taux compris entre 50 et 100% 161 236 319 161Taux supérieur à 100% 14 15 39 14Taux compris entre 50 et 100% 4 0 0 4Taux supérieur à 100% 0 0 0 0Taux compris entre 50 et 100% 0 0 0Taux supérieur à 100% 0 0 0Taux compris entre 50 et 100% 0 0 1Taux supérieur à 100% 0 0 1Taux compris entre 50 et 100% 0 0 20 1Taux supérieur à 100% 0 0 0 1Taux compris entre 50 et 100% 84 72 84Taux supérieur à 100% 0 0 0Taux compris entre 50 et 100% 0 0 0Taux supérieur à 100% 0 0 0Taux compris entre 50 et 100% 0 2487 0 0 0Taux supérieur à 100% 0 0 0 0 0Taux compris entre 50 et 100% 776 4416 776Taux supérieur à 100% 81 82 81Taux compris entre 50 et 100% 404 404Taux supérieur à 100% 337 337Taux compris entre 50 et 100% 0 1 0Taux supérieur à 100% 0 1 0Taux compris entre 50 et 100% 1 11 1 1Taux supérieur à 100% 0 0 1 0Taux compris entre 50 et 100% 2 29734 0 1 2Taux supérieur à 100% 0 1506 0 1 0Taux compris entre 50 et 100% 0 0 0Taux supérieur à 100% 0 0 0Taux compris entre 50 et 100% 3172 0 0 0 3172Taux supérieur à 100% 598 0 0 0 598Taux compris entre 50 et 100% 529 52 320 365 647 452 471 1 529Taux supérieur à 100% 16 0 0 4 4 2 5 1 16Taux compris entre 50 et 100% 0 483 487 488 120 0 0 0 1 0Taux supérieur à 100% 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0Taux compris entre 50 et 100% 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0Taux supérieur à 100% 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0

Source : CNUCED - Base de données TRAINS

RDMEtats-Unis

Japon

UEUnion européenne

PPMAlgérie

Egypte

Israël

Jordanie

Liban

Maroc

Tunisie

Turquie

Nombre de positions tarifaires pour les biens manufacturés, minéraux et métaux dont le taux est soit compris entre 50% et 100%, soit supérieur à 100% de 93 à 2001 (sur la base du taux appliqué)

CC10Estonie

Hongrie

Lettonie

Lituanie

Malte

Pologne

République tchèque

Slovénie

70

A13

Marché Origine Année la plus récente

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Monde 95% 95%Pays d'Europe Orientale 88% 88%Pays développés 96% 96%Pays en développement 94% 94%Pays les moins avancés 100% 100%Monde 48% 11% 48%Pays d'Europe Orientale 77% 37% 77%Pays développés 49% 8% 49%Pays en développement 17% 15% 17%Pays les moins avancés 20% 100% 20%Monde 55% 10% 14% 55%Pays d'Europe Orientale 48% 13% 13% 48%Pays développés 59% 9% 15% 59%Pays en développement 44% 19% 22% 44%Pays les moins avancés 5% 0% 0% 5%Monde 77% 82% 77%Pays d'Europe Orientale 85% 90% 85%Pays développés 73% 75% 73%Pays en développement 67% 84% 67%Pays les moins avancés 70% 70%Monde 9% 11% 9%Pays d'Europe Orientale 17% 27% 17%Pays développés 11% 12% 11%Pays en développement 3% 4% 3%Pays les moins avancés 82% 4% 82%Monde 17% 52% 22% 17%Pays d'Europe Orientale 80% 61% 56% 80%Pays développés 8% 53% 21% 8%Pays en développement 33% 41% 6% 33%Pays les moins avancés 63% 100% 88% 63%

Monde 4% 5% 4%Pays d'Europe Orientale 10% 13% 10%Pays développés 3% 3% 3%Pays en développement 8% 7% 8%Pays les moins avancés 52% 9% 52%Monde 10% 3% 10%Pays d'Europe Orientale 7% 4% 7%Pays développés 9% 2% 9%Pays en développement 16% 5% 16%Pays les moins avancés 40% 32% 40%Monde 5% 1% 0% 5%Pays d'Europe Orientale 0% 6% 1% 0%Pays développés 6% 1% 0% 6%Pays en développement 0% 0% 0% 0%Pays les moins avancés 0% 2% 0% 0%Monde 0% 0% 0%Pays d'Europe Orientale 0% 0% 0%Pays développés 0% 0% 0%Pays en développement 0% 0% 0%Pays les moins avancés 0% 0% 0%Monde 19% 8% 19%Pays d'Europe Orientale 25% 2% 25%Pays développés 19% 11% 19%Pays en développement 20% 3% 20%Pays les moins avancés 92% 1% 92%Monde 28% 0% 0% 28%Pays d'Europe Orientale 0% 0%Pays développés 29% 0% 0% 29%Pays en développement 19% 0% 0% 19%Pays les moins avancés 0% 0% 0%Monde 0% 1% 1% 0%Pays d'Europe Orientale 22% 9% 22%Pays développés 0% 1% 0% 0%Pays en développement 0% 0% 0% 0%Pays les moins avancés 0% 0% 0%Monde 11% 0% 11%Pays d'Europe Orientale 4% 0% 4%Pays développés 12% 0% 12%Pays en développement 10% 0% 10%Pays les moins avancés 5% 0% 5%Monde 17% 6% 8% 17%Pays d'Europe Orientale 25% 6% 24% 25%Pays développés 15% 7% 6% 15%Pays en développement 19% 3% 11% 19%Pays les moins avancés 62% 2% 18% 62%Monde 63% 40% 40% 41% 32% 59% 62% 63%Pays d'Europe Orientale 46% 55% 53% 51% 53% 65% 66% 46%Pays développés 59% 36% 36% 36% 31% 58% 60% 59%Pays en développement 67% 46% 47% 47% 33% 61% 64% 67%Pays les moins avancés 6% 21% 19% 19% 13% 12% 7% 6%Monde 78% 75% 75% 77% 78% 79% 80% 78%Pays d'Europe Orientale 92% 80% 88% 90% 92% 93% 92% 92%Pays développés 80% 75% 76% 77% 78% 80% 81% 80%Pays en développement 76% 74% 74% 77% 78% 78% 80% 76%Pays les moins avancés 99% 99% 96% 99% 100% 99% 100% 99%

Monde 41% 21% 35% 39% 40% 39% 61% 41%Pays d'Europe Orientale 25% 24% 69% 90% 80% 80% 95% 25%Pays développés 38% 11% 29% 31% 25% 31% 50% 38%Pays en développement 50% 34% 35% 35% 46% 38% 63% 50%Pays les moins avancés 100% 99% 99% 99% 99% 100% 100% 100%

Source : CNUCED - Base de données TRAINS

Etats-Unis

Japon

Union européenne

Liban

Maroc

Tunisie

Turquie

Slovénie

Algérie

Egypte

Jordanie

Lituanie

Malte

Pologne

République tchèque

Part "théorique" des importations (en valeur) exonérées des droits de douane entre 1995 et 2001 pour les biens manufacturés, minéraux et métaux (sur la base du taux appliqué)

Estonie

Hongrie

Lettonie

71

A14

Produit (3) 1990 1995 2001 1990 1995 2001

0 49% 43% 44% 55% 57% 60%1 82% 69% 69% 80% 72% 76%2 51% 40% 47% 76% 54% 60%3 40% 27% 25% 84% 79% 82%4 40% 54% 37% 61% 70% 81%5 53% 53% 60% 47% 32% 34%6 64% 57% 60% 47% 39% 44%7 72% 57% 50% 56% 41% 42%8 56% 32% 30% 53% 40% 43%9 5% 90% 52% 62% 65% 73%

Total 51% 44% 43% 57% 45% 49%0 45% 50% 45% 42% 39% 33%1 17% 28% 24% 20% 26% 22%2 45% 51% 45% 21% 42% 36%3 57% 67% 68% 9% 7% 7%4 56% 43% 54% 37% 28% 16%5 39% 40% 32% 49% 65% 62%6 31% 35% 34% 49% 57% 51%7 27% 38% 46% 44% 58% 56%8 44% 68% 67% 47% 58% 53%9 95% 10% 47% 37% 33% 15%

Total 45% 51% 51% 40% 51% 46%0 5% 7% 10% 3% 4% 7%1 1% 3% 7% 0% 2% 1%2 4% 9% 8% 3% 4% 5%3 3% 6% 7% 7% 14% 11%4 4% 4% 9% 2% 2% 3%5 8% 7% 8% 4% 3% 4%6 6% 7% 6% 4% 4% 5%7 2% 4% 5% 0% 1% 2%8 1% 1% 2% 1% 1% 3%9 0% 0% 1% 0% 2% 12%

Total 4% 5% 6% 3% 3% 5%0 1% 2% 2% 1% 1% 2%1 2% 4% 3% 2% 0% 1%2 1% 2% 2% 1% 2% 1%3 0% 1% 1% 0% 1% 0%4 0% 0% 1% 1% 0% 0%5 1% 2% 2% 1% 1% 1%6 1% 1% 2% 1% 2% 2%7 1% 2% 3% 1% 1% 2%8 1% 3% 1% 0% 1% 1%9 0% 1% 1% 0% 2% 0%

Total 1% 2% 2% 1% 1% 1%(1) Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie(2) Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Republique Tchèque, Slovaquie, SlovénieSources : Comtrade et Eurostat/Medstat - Calculs : Institut de la Méditerranée

Produits :0 = Alimentation & animaux vivants; 1 = Boissons & tabac; 2 = Matières prem. excl pétrole; 3 = Combustibles minéraux; 4 = Huiles, graisses animales & végétales; 5 = Produits chimiques; 6 = Produits manufacturés; 7 = Machines & matériels de transport; 8 = Articles manufacturés; 9 = Biens non classés

RDM

UE

Partenaires Med. (1)

AC10 (2)

Répartition géographique des échanges de partenaires méditerranéens parcatégories de produits

EXPORTATIONS IMPORTATIONS

72

A15

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10(*) 53 625 54 929 58 392 69 206 74 267 82 664 90 463 100 920PM(**) 39 616 43 062 45 663 46 283 48 763 57 938 59 097 61 266Extra-UE 713 196 737 744 762 719 796 577 831 122 954 495 920 667 929 026

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 7,5% 7,4% 7,7% 8,7% 8,9% 8,7% 9,8% 10,9%PM 5,6% 5,8% 6,0% 5,8% 5,9% 6,1% 6,4% 6,6%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 8 527 8 674 8 450 9 212 8 953 8 621 9 053 8 942PM 12 650 12 981 13 363 14 343 14 175 14 046 14 776 15 872Extra-UE 73 445 75 769 78 607 80 892 79 693 81 970 83 638 82 185

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 11,6% 11,4% 10,7% 11,4% 11,2% 10,5% 10,8% 10,9%PM 17,2% 17,1% 17,0% 17,7% 17,8% 17,1% 17,7% 19,3%

1995: 1996: 1997: 1998: 1999: 2000: 2001: 2002AC10 2 865 2 849 2 666 2 750 2 725 2 622 3 031 2 924PM 3 751 3 951 3 764 3 829 3 743 3 416 3 554 3 603Extra-UE 52 523 53 061 50 374 50 970 48 182 45 433 46 110 46 236

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 5,5% 5,4% 5,3% 5,4% 5,7% 5,8% 6,6% 6,3%PM 7,1% 7,4% 7,5% 7,5% 7,8% 7,5% 7,7% 7,8%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 2 865 2 849 2 666 2 750 2 725 2 622 3 031 2 924PM 3 751 3 951 3 764 3 829 3 743 3 416 3 554 3 603Extra-UE 52 523 53 061 50 374 50 970 48 182 45 433 46 110 46 236

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 5,5% 5,4% 5,3% 5,4% 5,7% 5,8% 6,6% 6,3%PM 7,1% 7,4% 7,5% 7,5% 7,8% 7,5% 7,7% 7,8% Source : Eurostat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 5 052 5 137 6 641 9 498 11 219 15 319 17 068 19 039PM 3 851 4 994 5 596 7 526 7 880 8 148 8 524 6 387Extra-UE 253 535 274 949 290 672 335 188 372 010 433 552 391 629 357 331

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002AC10 2,0% 1,9% 2,3% 2,8% 3,0% 3,5% 4,4% 5,3%PM 1,5% 1,8% 1,9% 2,2% 2,1% 1,9% 2,2% 1,8%

(*) AC10=Pologne, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Slovaquie, Slovénie, Republique Tchèque, Malte, Chypre

(**) PM = Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte, Jordanie, Syrie, Turquie, Liban, Israël

Source : Eurostat - Calculs : Institut de la Méditerranée

Parts des partenaires méditerranéens et des 10 pays de l'élargissement dans les importations européennes

Importations totales (en millions de dollars)

Importations tous produits - Part en % des partenaires des européens

Importations textiles (en millions de dollars)

Importations de produits agricoles - Part en % des partenaires des européens

Importations de produits technologiques (en millions de dollars)

Importations de produits technologiques - Part en % des partenaires des européens

Importations textiles - Part en % des partenaires des européens

Importations de produits agricoles (en millions de dollars)

Part en % des partenaires des européens

Importations de produits agricoles (en millions de dollars)

0%

1%

2%

3%

4%

5%

6%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10

PM

Produits technologiques

0%

2%

4%

6%

8%

10%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10

PM

Produits agricoles

0%

4%

8%

12%

16%

20%

24%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10

PM

Produits Textiles

0%

4%

8%

12%

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

AC10

PM

Importations totales

Evolutions des parts respectives des partenaires méditerranéens et des pays de l'élargissement dans les importations européennes

73

A16

sitc

Avantages comparatifs

1990

Avantagse comparatifs

1995

Avantages comparatifs

2001

Part du produit

dans le total exports en

1990

Part du produit dans le total

exports 1995

Part du produit dans le total

exports 2001

Algérie GAS NATURAL MANUFACTURED 34 32,41 53,14 36,31 21,5% 30,4% 44,6%

Algérie PETROLEUM PETROL PRODUCT 33 13,13 15,84 11,21 67,4% 64,7% 53,1%

Algérie INORGANIC CHEMICALS 52 0,25 0,72 0,70 0,2% 0,5% 0,4%

Algérie CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 0,61 0,64 0,58 0,2% 0,2% 0,1%

Egypte TEXTILE FIBRES 26 5,26 9,14 14,17 3,4% 4,9% 3,2%

Egypte CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 0,65 1,93 10,43 0,2% 0,6% 2,2%

Egypte FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 0,49 6,11 8,13 0,2% 1,9% 3,4%

Egypte PETROLEUM PETROL PRODUCT 33 13,01 8,75 7,26 66,8% 35,8% 26,5%

Egypte CLOTHING AND ACCESSORIES 84 1,25 2,34 5,15 3,4% 7,3% 14,2%

Israël NON METAL MINERAL MANFCT 66 13,36 14,43 21,66 29,9% 30,6% 35,3%

Israël FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 5,92 5,80 7,18 2,1% 1,8% 1,6%

Israël CRUDE ANIMAL VEG MATERL 29 4,00 3,74 3,78 1,6% 1,4% 0,9%

Israël TELECOMM SOUND EQUIP ETC 76 1,68 2,25 3,70 5,5% 8,2% 11,3%

Israël CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 2,28 1,80 3,27 0,8% 0,5% 0,7%

Jordanie CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 104,39 78,26 28,55 37,4% 22,7% 17,6%

Jordanie ANIMAL VEG FATS OILS NES 43 0,03 151,03 10,39 0,0% 14,5% 3,0%

Jordanie FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 36,44 36,41 8,60 13,0% 11,3% 4,5%

Jordanie VEGETABLES AND FRUIT 5 5,06 4,63 4,45 7,3% 6,8% 7,0%

Jordanie TRAVEL GOODS HANDBGS ETC 83 0,22 0,02 3,71 0,0% 0,0% 0,8%

Liban GOLD NONMONTRY EXCL ORES 97 0,93 0,01 16,71 0,3% 0,0% 6,7%

Liban INORGANIC CHEMICALS 52 0,01 1,00 8,61 0,0% 0,6% 4,7%

Liban TOBACCO TOBACCO MANUFACT 12 2,57 3,88 6,83 1,4% 1,8% 4,2%

Liban VEGETABLES AND FRUIT 5 5,56 10,11 5,63 8,0% 14,9% 7,1%

Liban FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 12,14 6,36 4,75 4,3% 2,0% 1,3%

Maroc CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 29,33 23,84 28,02 10,5% 6,9% 5,9%

Maroc FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 20,02 24,72 19,46 7,1% 7,6% 4,9%

Maroc FISH CRUSTACEANS MOLLUSC 3 11,29 17,53 16,74 10,9% 16,4% 11,5%

Maroc INORGANIC CHEMICALS 52 7,81 18,13 12,15 6,0% 11,7% 6,3%

Maroc CLOTHING AND ACCESSORIES 84 10,66 5,39 11,44 29,0% 16,9% 32,8%

Syrie TEXTILE FIBRES 26 8,65 14,76 15,06 5,6% 7,9% 3,4%

Syrie PETROLEUM PETROL PRODUCT 33 16,70 17,21 11,06 85,8% 70,3% 77,6%

Syrie LIVE ANIMALS 0 0,18 7,02 9,40 0,0% 1,6% 1,1%

Syrie CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 4,82 3,45 5,05 1,7% 1,0% 0,6%

Syrie LEATHER LEATHER GOODS 61 0,00 0,33 3,29 0,0% 0,1% 1,2%

Tunisie FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 20,85 17,61 17,67 7,4% 5,4% 4,5%

Tunisie FIXED VEG FATS AND OILS 42 13,12 10,00 13,33 3,5% 4,2% 2,3%

Tunisie CLOTHING AND ACCESSORIES 84 11,82 13,55 11,69 32,2% 42,4% 40,1%

Tunisie INORGANIC CHEMICALS 52 7,90 7,69 7,05 6,0% 5,0% 4,1%

Tunisie FOOTWEAR 85 2,25 4,50 6,11 2,1% 3,6% 5,1%

Turquie CLOTHING AND ACCESSORIES 84 9,44 9,05 7,10 25,7% 28,3% 21,3%

Turquie VEGETABLES AND FRUIT 5 9,28 6,86 4,82 13,4% 10,1% 6,8%

Turquie TEXTILE YARN FABRIC ETC 65 3,57 3,91 4,74 11,1% 11,7% 12,6%

Turquie TOBACCO TOBACCO MANUFACT 12 6,46 3,71 4,70 3,4% 1,8% 1,4%

Turquie SUGAR SUGR PREPTNS HONEY 6 0,59 2,37 2,89 0,2% 0,9% 1,1%

Sources : Comtrade et Medstat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

Les principaux avantages comparatifs (*) des partenaires méditerranéens

(*) Part du produit i dans les exportations du pays j / part du produit i dans les exportations mondiales

74

A17

Les principaux avantages comparatifs (*) des AC10

Produits sitc Avantages comparatifs

1995

Avantages comparatifs

2001

Part du produit dans

le total exports 1995

Part du produit dans

le total exports 2001

Chypre VEGETABLES AND FRUIT 5 21,94 15,07 32% 18%

Chypre TOBACCO TOBACCO MANUFACT 12 2,81 13,81 1% 5%

Chypre CRUDE FERTILIZER MINERAL 27 2,05 7,89 1% 2%

Chypre HIDES SKINS FURSKINS RAW 21 4,05 7,20 1% 1%

Chypre DAIRY PRODUCTS BIRD EGGS 2 3,39 7,03 2% 4%

Estonie CORK AND WOOD 24 11,61 9%

Estonie CORK WOOD MANUFACTURES 63 6,81 4%

Estonie TELECOMM SOUND EQUIP ETC 76 0,73 3%

Estonie COFFEE TEA COCOA SPICES 7 1,87 1%

Estonie FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 3,39 1%

Hongrie POWER GENERATNG MACHINES 71 0,34 3,70 1% 11%

Hongrie LIVE ANIMALS 0 4,59 3,35 1% 1%

Hongrie TELECOMM SOUND EQUIP ETC 76 0,95 2,78 3% 13%

Hongrie MEAT MEAT PREPARATIONS 1 5,48 2,69 5% 2%

Hongrie PREFAB BUILDGS FTTNG ETC 81 2,06 2,00 1% 1%

Lettonie CORK AND WOOD 24 29,27 46,85 22% 25%

Lettonie CORK WOOD MANUFACTURES 63 7,64 16,65 5% 9%

Lettonie FURNITURE BEDDING ETC 82 3,83 4,44 4% 5%

Lettonie FISH CRUSTACEANS MOLLUSC 3 7,20 3,98 7% 3%

Lettonie HIDES SKINS FURSKINS RAW 21 2,52 3,45 0% 0%

Lituanie FERTILIZER EXCEPT GRP272 56 15,82 16,12 5% 4%

Lituanie DAIRY PRODUCTS BIRD EGGS 2 9,92 6,62 7% 4%

Lituanie CORK AND WOOD 24 7,41 6,32 6% 3%

Lituanie ELECTRIC CURRENT 35 12,94 5,08 2% 1%

Lituanie ANIMAL FEED STUFF 8 0,92 4,82 0% 2%

Malte ELEC MCH APPAR PARTS NES 77 7,14 6,99 61% 63%

Malte MISC EDIBLE PRODUCTS ETC 9 1,76 4,40 1% 2%

Malte RUBBER MANUFACTURES NES 62 2,66 3,34 2% 2%

Malte CLOTHING AND ACCESSORIES 84 2,88 2,66 9% 8%

Malte FOOTWEAR 85 2,25 2,50 2% 2%

Pologne COAL COKE BRIQUETTES 32 15,13 8,28 7% 3%

Pologne FURNITURE BEDDING ETC 82 6,27 6,53 6% 7%

Pologne CORK WOOD MANUFACTURES 63 4,36 4,52 3% 2%

Pologne ELECTRIC CURRENT 35 2,86 2,95 0% 1%

Pologne METALS MANUFACTURES NES 69 2,26 2,39 5% 5%

Slovaquie IRON AND STEEL 67 5,76 4,05 18% 9%

Slovaquie COIN NONGOLD NONCURRENT 96 0,30 3,21 0% 0%

Slovaquie RUBBER MANUFACTURES NES 62 3,95 2,86 3% 2%

Slovaquie CORK AND WOOD 24 3,07 2,78 2% 1%

Slovaquie FOOTWEAR 85 1,95 2,75 2% 2%

Slovénie FURNITURE BEDDING ETC 82 5,80 6,53 5% 7%

Slovénie ELECTRIC CURRENT 35 6,52 4,16 1% 1%

Slovénie CORK WOOD MANUFACTURES 63 5,29 4,02 3% 2%

Slovénie PREFAB BUILDGS FTTNG ETC 81 4,02 3,73 1% 1%

Slovénie RUBBER MANUFACTURES NES 62 2,96 3,56 2% 3%

Rep Tchèque PREFAB BUILDGS FTTNG ETC 81 3,65 3,50 1% 1%

Rep Tchèque ELECTRIC CURRENT 35 2,12 3,11 0% 1%

Rep Tchèque COAL COKE BRIQUETTES 32 6,60 2,96 3% 1%

Rep Tchèque METALS MANUFACTURES NES 69 2,57 2,86 6% 6%

Rep Tchèque RUBBER MANUFACTURES NES 62 1,87 2,69 2% 2%

Sources : Comtrade et Medstat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

(*) Part du produit i dans les exportations du pays j / part du produit i dans les exportations mondiales

75

A18

Estimations des termes de l'échange des partenaires méditerranéens 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Algérie 100 109 94 79 77 78 91 95 68 80 134

Chypre 100 101 104 96 99 98 98 98 100 94 93

Egypte 100 124 123 123 119 116 110 107 97 96 99

Jordanie 100 111 113 107 115 118 115 114 109 108 102

Liban 100 101 106 101 95 96 111 113 117 111 107

Maroc 100 105 109 104 94 106 108 112 125 122 118

Tunisie 100 99 97 96 98 97 99 96 95 96 97

Turquie 100 102 106 110 99 96 97 102 101 100 91

Source : UNCTAD - Handbook of statistics - 2003 - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

Evolutions des indices de pouvoir d'achat des exportations* des PM ( 1990=100)Pouvoir d'achat des exports

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Algérie 100,0 114,5 99,8 84,9 75,7 82,7 101,3 118,8 85,6 109,5 202,3

Chypre 100,0 101,9 103,9 92,8 103,7 116,1 133,4 130,5 115,4 110,3 106,4

Egypte 100,0 154,6 121,0 88,3 137,8 127,4 125,1 127,0 98,0 116,9 148,6

Jordanie 100,0 108,6 124,0 130,1 152,1 168,0 157,8 163,0 161,5 167,6 169,9

Liban 100,0 110,1 112,3 92,3 89,9 115,2 127,5 121,3 133,6 138,0 141,6

Maroc 100,0 109,8 104,5 99,5 134,3 159,2 156,6 180,6 207,5 210,9 206,2

Tunisie 100,0 103,9 103,8 103,7 123,1 127,3 127,6 136,5 141,5 147,6 162,3

Turquie 100,0 108,2 119,5 132,9 146,6 149,9 171,2 212,0 226,2 235,8 225,3

* Indice de la valeur des exportations corrigé par l'indice de la valeur unitaire des importations

Source : UNCTAD - Handbook of statistics - 2003 - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

76

A19

Moy.95-01 1995 2001 Moy.95-01 1995 2001Algérie 5,4 4,5 4,4 2,8 3,7 2,2Egypte 14,3 10,0 15,7 13,1 5,5 15,5Israël 56,4 55,8 52,7 40,6 40,9 42,2Jordanie 27,4 27,8 31,8 10,3 5,7 21,9Liban 21,1 16,9 19,5 8,7 7,5 6,7Maroc 18,3 13,5 19,9 18,3 13,2 20,4Syrie 8,5 5,6 10,8 5,7 5,2 5,6Tunisie 26,1 25,1 28,2 24,2 23,5 24,6Turquie 31,3 26,1 33,8 23,9 18,1 28,5Chypre 17,4 21,2 20,4 14,1 23,3 15,8Estonie 51,6 54,6 39,1 42,8Hongrie 55,4 54,9 55,0 49,3 47,6 48,3Lettonie 34,5 34,4 32,8 18,3 19,4 18,0Lituanie 45,6 47,3 43,1 21,5 19,9 20,8Malte 60,4 41,4 57,7 45,4 41,7 42,9Pologne 47,3 37,7 52,5 42,3 30,7 46,1Slovaquie 56,8 45,7 51,6 43,5 31,3 41,8Slovénie 56,8 53,4 57,4 52,0 49,4 52,9Tchéquie 66,3 65,1 63,4 62,2 60,8 59,9

Moy.95-01 1995 2001 Moy.95-01 1995 2001Algérie 17,6 13,5 8,8 12,2 10,5 19,4Egypte 26,9 17,8 28,4 15,7 4,2 15,4Israël 43,0 37,8 42,4 39,9 36,7 37,1Jordanie 38,1 28,6 19,6 28,1 28,7 20,4Liban 22,3 26,3 20,9 16,1 18,8 13,1Maroc 15,4 12,5 18,1 13,9 9,4 17,4Syrie 10,2 8,5 16,9 5,2 8,6 8,1Tunisie 23,4 22,8 24,4 21,5 21,6 20,7Turquie 28,8 24,8 28,6 19,7 12,5 19,7Chypre 21,1 16,6 14,7 37,4 37,6 25,0Estonie 34,4 24,0 39,6 39,4Hongrie 50,5 49,6 52,0 40,1 41,0 39,9Lettonie 26,2 21,1 28,2 25,5 23,9 23,8Lituanie 40,4 34,6 41,0 29,5 30,5 28,5Malte 28,4 23,4 40,2 17,4 24,1 11,8Pologne 42,8 39,0 34,1 23,3 16,7 28,3Slovaquie 40,9 30,8 37,7 30,3 23,5 28,9Slovénie 50,0 43,1 50,4 62,3 49,3 60,1Tchéquie 46,6 44,0 37,9 58,1 74,8 52,5

Sources : Comtrade et Medstat - Calculs de l'Institut de la Méditerranée

PRODUIT DE L'HABILLEMENT

Total des échanges Echanges avec l'UE

Les indices de commerce de type intra-branche dans les échanges des PM et des AC10 avec le monde et avec l’UE

PRODUITS MANUFACTURES

Total des échanges Echanges avec l'UE

Indice de Grubel & Lloyd (GL) [(Xik +Mik)-| Xik -Mik|)/ Xik +Mik]*100Cet indice synthétique est calculé à partir des données d'échange au niveau 4 digit de la CTCI

77

A20

Croissance de la population, population active et chômage dans les PM, les AC10 et l'UEUnemployment4

Country (% of total laborforce

1975-2000 2000-2015 Under age 15 Age 65 and above

2000 1995-2000 2000

Algeria 2.5 1.5 34.8 4.1 32.4 4.0 29.8

Egypt 2.2 1.5 35.4 4.1 40.3 2.7 8.1

Jordan 3.7 2.5 40.0 2.8 31.1 5.5 14.4

Lebanon 0.9 1.3 31.1 6.1 33.4 3.4 8.5

Morocco 2.2 1.5 34.7 4.1 41.0 2.5 22.0

Palestinian Authority

(.) (.) 46.6 3.2 20.8 5.5 25.5

Syria 3.1 2.4 40.8 3.1 31.6 4.0 11.2

Tunisia 2.0 1.2 29.7 5.9 40.0 2.6 15.6

Turkey 2.0 1.1 30.0 5.8 32.3 3.4 8.5

Average 1.8 1.3 32.6 3.7 30.1 3.4 15.0

Austria 0.4 (.) 16.6 15.6 48.0 0.2 3.6

Belgium 0.2 (.) 17.8 17.0 40.3 8.6 10.8

Denmark 0.2 0.1 18.3 15.0 77.7 4.4 5.2

Finland 0.4 (.) 18.0 14.9 50.2 17.4 9.1

France 0.5 0.3 18.7 16.0 44.2 6.0 8.7

Germany 0.2 -0.1 15.5 16.4 48.0 1.5 7.9

Greece 0.6 -0.1 15.1 17.6 41.1 3.2 10.2

Ireland 0.7 1.0 21.6 11.3 45.5 32.4 3.7

Italy 0.1 -0.3 14.3 18.1 41.0 4.9 9.5

Luxembourg 0.8 1.1 18.7 14.4 43.1 11.7 2.7

Netherlands 0.6 0.2 18.3 13.6 62.9 15.8 2.7

Portugal 0.6 -0.1 16.7 15.6 48.9 10.8 4.1

Spain 0.5 -0.2 14.7 17.0 44.2 20.1 10.5

Sweden 0.3 0.2 18.2 17.4 47.3 3.4 4.3

UK 0.2 0.1 19.0 15.8 50.1 6.8 4.8

Average 0.4 0.1 17.4 15.7 48.8 9.8 6.5

Bulgaria -0.4 -0.1 18.3 13.3 4.2 -0.5 19.4Czech Republic 0.1 -0.2 16.4 13.8 5.8 0.4 8.1Estonia -0.1 -1.1 17.7 14.4 0.8 -1.2 6.5Hungary -0.2 -0.5 16.9 14.6 4.8 0.0 5.7Latvia -0.1 -0.6 17.4 14.8 1.3 -1.1 17.0Lithuania 0.5 -0.3 19.5 13.4 1.9 0.0 18.2Poland 0.5 -0.1 19.2 12.1 19.3 0.5 17.4Romania 0.2 -3 33.9 3. 4 10.7 0.2 6.6Slovak Republic 0.5 (.) 19.5 11.4 3.0 0.8 19.2Slovenia 0.5 -0.2 13.9 13.9 1.0 0.3 5.9Average 0.15 -0.61 19.27 13.55 5.3 0.3 12.4

Sources and notes:

1. Human Development Report 2002.2. Unified Arab economic Report 2002 for South Med Countries and calculations from the ILO 2002 Yearbook of Labor Statistics otherwise.3 Unified Arab economic Report 2002 for South Med Countries and calculations from the Euro-Mediterranean statistics 2001 otherwise.4 ERF calculations from the Arab Human Development Report 2002 for South Med Countries and the ILO 2002 Yearbook of Labor Statistics otherwise.

Population 1 Labor Force2 (% of population)

Employment Growth Rate3

Annual Growth Rate Dependants

(% Total)

78

A21

Flux migratoires entre les PM et l'Union

Country of current residence

B DK D EL E F I L NL A

PAL : : : : : : : : : 24

Source: Eurostat, 1999; second volume

Total: 58849 50 105 840 633 : 57577 : 171967 10423 109860 70 122

of which non-nationals:

49240 27388 615298 22078 35616 65750 143151 9376 76735 56 859

of which MED citizens:

6159 1709 74334 2437 7463 27731 34 739 106 12 325 7720

DZ 320 26 2898 35 345 9717 2 742 12 125 136

MA 3880 222 4132 32 6898 8811 22 289 36 4 750 111

TN 230 31 1 924 30 33 3 281 5 757 7 200 164

EG : 88 1986 1553 38 410 2 883 3 705 780

JO : 60 602 119 25 : 146 : 35 35

I.B 74 117 2423 205 39 503 172 3 50 46

SV : 38 2432 194 40 131 161 : 75 87

1L 219 54 833 42 21 90 136 11 265 90

CY : 4 80 11 4 4 15 : 10 10

MT : 6 32 6 1 40 40 5 /5 1

TR 1436 1063 56 992 210 19 4744 398 29 6 095 6236

MED citizens as % of total

10.5 3.4 8.8 : 12.9 : 20.2 1.0 11.2 11.0

MED citizens as % of non-nationals

12.5 6.2 12.1 11.0 21.0 42.2 24.3 1.1 16.1 13.6

79

A22