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Bodin, Jean-Jules. Herbier agricole, ou Liste des plantes les plus communes, à l'usage des écoles d'agriculture et des écoles normales primaires, par M. J. Bodin,.... 1881. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Liste des plantes communes

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Un livre sur les plantes les plus communes / nature et passion / à découvrir / reconnaître certaines plantes

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  • Bodin, Jean-Jules. Herbier agricole, ou Liste des plantes les plus communes, l'usage des coles d'agriculture et des coles normales primaires, par M. J. Bodin,.... 1881.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

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    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

  • HERBUfP

    AGRICOi]ou

    ^$|-MS PLANTES LES PLUS COMMUNES

  • AM. LEFEB.VRE DE SAINTE-MARIE

    INSPECTEURGNRALDEL'AGRICULTURE

    MONCHERINSPECTEUR,

    En vous offrant mon Herbier agricole, je n'esprais gurequ'il aurait les honneurs d'une seconde dition.

    Cepetit succs est-il une preuve de son mrite ? C'est pluttque nos jeunes agriculteurs veulent srieusement tudiertout ce qui se raltache k leur tat.

    Je suis donc doublement heureux qu'il me soit permis devous l'offrir un peu moins incomplet en vous tmoignant denouveau mon estime et mon amiti.

    L J. BODIN,

  • HERBIER AGRICOLE

    ou

    LISTE DES PLANTES LES PLUS COMMUNES

    MESAMIS,

    Que diriez-vous d'un instituteur qui n'aurait pastudi la grammaire, ou encore d'un ouvrier en boisqui ne distinguerait pas un morceau de chne d'uneplanche de peuplier ?Eh bien, que penser d'un agriculteur qui vit au

    milieu des champs, dont la seule occupation est decultiver les plantes et qui ne connat ni leur organi-sation, ni leur manire de vivre, ni mme leursnoms ?Pour les mettre dans les meilleures conditions

    et en obtenir de beaux produits, il faut comprendreleurs besoins, tudier leur vie, leurs habitudes, leslieux qui leur conviennent et les groupes qui peu-vent impunment se succder sur le mme sol.

    Ces tudes nous feront aussi connatre les plantesutiles pour les rechercher, les multiplier et en tirerbon parti ; celles qui sont nuisibles pour nous en d-fendre ou les dtruire.Les plantes qui ont de grandes analogies entre

  • 4 HERBIERAGRICOLE.elles doivent avoir les mmes proprits soit en bien,soit en mal; c'est pour cela que nous les runironsen groupes ou grandes familles.Ferons-nous de la botanique? Non assurment.Ce n'est pas que nous ddaignions cette science,

    qu'on peut appeler aimable, qui lve l'me et l'es-prit, qui relve des dcouragements dont tous leshommes ressentent plus ou moins les effets, et quienfin donne des ides douces et gnreuses, en fai-sant admirer ce qu'il y a de grand, de beau, deprvu dans toute la cration de Dieu.Mais la botanique demande de grandes tudes, des

    observations minutieuses, et nous ne pouvons faireque des promenades.L'tude des plantes est une occasion de parler de

    culture, et, tout en initiant de nombreuses connais-sances, elle prserve de la prsomption, en faisantsentira chaque pas qu'on ignore beaucoup.Nous ferons donc tout simplement des herborisa-

    tions agricoles. Nous essayerons d'apprendre les nomsde quelques groupes et ceux de quelques plantesdans chaque groupe. Ce sera plutt une liste que desavantes descriptions.Nous prendrons comme types, des plantes bien con-

    nues, en ne suivant pas toujours les classificationstablies par les botanistes. Nous leur demandonspardon de rapprochements peu scientifiques peut-tre, mais qui permettront d'employer les noms dulangage ordinaire.

  • ORGANISATION DES PLANTES

    Les plantes vivent, mais ce n'est pas tout fait lamanire des animaux, qui peuvent se mouvoir d'unlieu dans un autre, et qui sont dous de sensibilit.Elles vivent cependant : elles ont besoin de matiresinorganiques et organiques pour entretenir leurexistence ; elles ont, par consquent, des organespropres l'absorption, la respiration et la cir-culation.Les plantes ont des racines qui les fixent au sol et

    leur servent absorber les matires nutritives ; destiges qui, molles ou herbaces, comme dans le fro-ment, les choux, le trfle, ou dures, comme dans lebois, et dites alors ligneuses, supportent les branches,les feuilles, les fleurs et les fruits, et concourerit aussi la circulation et la respiration ; des feuilles quiabsorbent l'air, et, enfin, des fleurs, dont les diff-rentes parties concourent la formation des fruits etdes graines.

    On distingue dans la fleur : le calice, la corolle, lestamines et les pistils.Le calice est l'enveloppe la plus extrieure, presque

    toujours verte. Il est facile reconnatre dans la rose.(Certaines plantes ont des fleurs dpourvues decalice.)La corolle, de couleurs trs varies, est gnrale-

    ment regarde comme la fleur. C'est cette partie quiest rouge dans le coquelicot, jaune dans le colza.

  • 6 HERBIERAGRICOLE.

    (Quelques plantes ont des fleurs dpourvues decorolle.) Elle est d'une seule pice, comme dans leliseron; ou de plusieurs, comme dans le gent, la'mauve; chacune de ces pices se nomme ptale.

    Les tamines et les pistils sont placs au centre dela corolle, qui les enveloppe pour les prserver del'intemprie des saisons.

    La corolle sert aussi de rflecteur pour donnerplus ou moins de chaleur aux tamines et aux pistils,qui sont les vritables organes de la fructification.Lorsque nous planterons un arbre ou toute autre

    plante, nous devrons mnager le chevelu, ces petitesracines fines et dlies comme des cheveux, qui sontde vritables bouches absorbantes.

    Les feuilles seront aussi conserves avec soin, puis-qu'elles servent la respiration). Prive de sesfeuilles, la plante prirait, en quelque sorte asphyxie.N'effeuillons donc pas les betteraves, les carottes,etc., et laguons peu nos arbres.C'est dans la fleur que rside le plus de vitalit :

    aussi remarquerons-nous toujours que la graine etles parties environnantes sont les plus nutritives; etnous nous souviendrons, pour ; nos fourrages, quec'est l'poque de leur pleine floraison qu'ils sont v-ritablement nourrissants.

    N'oublions pas non plus que tout vgtal vient d'unesemence. Pour nous en convaincre, arrachons dejeunes plantes, et nous trouverons toujours les dbrisde la graine. Ne laissons donc pas mrir les mau-vaises herbes dans nos cultures, et elles dispara-tront la longue.

  • CLASSIFICATION

    tablissons d'abord trois grandes divisions dans lesplantes, afin de les classer plus facilement. Prenons,pour distinguer ces groupes, la manire dont elles l-vent, et nous aurons :Dans la premire division, celles fqui lvent sans

    feuilles ; les champignons, les mousses, les moi-sissures, les algues ;Dans la deuxime, celles qui lvent avec une

    feuille : le froment, l'orge, l'avoine, le ray-grass, l'oi-gnon, etc.;Dans la troisime, celles qui lvent avec deux feuil-

    les : les choux, les trfles, la cigu, le coquelicot, etc.Chacun de ces trois groupes se divise en familles.

    Nous ne parlerons que de celles o se trouvent desplantes qui peuvent nous intresser.L'tude d'un systme ou d'une mthode serait au-

    dessus de nos forces. Nous l'avons dj dit, nous nesommes pas botaniste.Pour 'faciliter nos recherches, nous prendrons ce

    qu'il y a de plus saillant dans les plantes : la cou-leur des fleurs, la forme, l'poque de leur dveloppe-ment, l'odeur, la ressemblance avec une autre planteconnue, enfin, tout ce qui pourra nous aider.Quand, par ce moyen, nous arriverons aux fa-

  • 6 HERBIERAGRICOLE.

    (Quelques plantes ont des fleurs dpourvues decorolle.) Elle est d'une seule pice, comme dans leliseron; ou de plusieurs, comme dans le gent, la'mauve; chacune de ces pices se nomme ptale.Les tamines et les pistils sont placs au centre de

    la corolle, qui les enveloppe pour les prserver del'intemprie des saisons.

    La corolle sert aussi de rflecteur pour donnerplus ou moins de chaleur aux tamines et aux pistils,qui sont les vritables organes de la fructification.Lorsque nous planterons un arbre ou toute autre

    plante, nous devrons mnager le chevelu, ces petitesracines fines et dlies comme des cheveux, qui sontde vritables bouches absorbantes.

    Les feuilles seront aussi conserves avec soin, puis-qu'elles servent la respiration). Prive de sesfeuilles, la plante prirait, en quelque sorte asphyxie.N'effeuillons donc pas les betteraves, les carottes,etc., et laguons peu nos arbres.C'est dans la fleur que rside le plus de vitalit :

    aussi remarquerons-nous toujours que la graine etles parties environnantes sont les plus nutritives; etnous nous souviendrons, pour \ nos fourrages, quec'est l'poque de leur pleine floraison qu'ils sont v-ritablement nourrissants.

    N'oublions pas non plus que tout vgtal vient d'unesemence. Pour nous en convaincre, arrachons dejeunes plantes, et nous trouverons toujours les dbrisde la graine. Ne laissons donc pas mrir les mau-vaises herbes dans nos cultures, et elles dispara-tront la longue.

  • CLASSIFICATION

    tablissons d'abord trois grandes divisions dans lesplantes, afin de les classer plus facilement. Prenons,pour distinguer ces groupes, la manire dont elles l-vent, et nous aurons :

    Dans la premire division, celles fqui lvent sansfeuilles ; les champignons, les mousses, les moi-sissures, les algues ;Dans la deuxime, celles qui lvent avec une

    feuille : le froment, l'orge, l'avoine, le ray-grass, l'oi-gnon, etc.;Dans la troisime, celles qui lvent avec deux feuil-

    les : les choux, les trfles, la cigu, le coquelicot, etc.Chacun de ces trois groupes se divise en familles.

    Nous ne parlerons que de celles o se trouvent desplantes qui peuvent nous intresser.

    L'tude d'un systme ou d'une mthode serait au-dessus de nos forces. Nous l'avons dj dit, nous nesommes pas botaniste.Pour 'faciliter nos recherches, nous prendrons ce

    qu'il y a de plus saillant dans les plantes : la cou-leur des fleurs, la forme, l'poque de leur dveloppe-ment, l'odeur, la ressemblance avec une autre planteconnue, enfin, tout ce qui pourra nous aider.Quand, par ce moyen, nous arriverons aux fa-

  • 8 HERBIERAGRICOLE.

    milles, les caractres descriptifs, les noms vulgaires,les localits, conduiront la connaissance des espces.

    Si, au contraire, nous reconnaissons d'abord uneespce, elle mettra sur la voie pour trouver la fa-mille.

    Ce moyen est bien incomplet et peu scientifique :mais esprons qu'il pourra amener l'tude des ou-vrages de botanique.

    Nous donnerons d'abord la liste des familles sousforme de tableaux, et ensuite quelques descriptionsdes plantes les plus communes. .

    1 DIVISION.

    PLANTES LEVANT SANS FEUILLES.

    (ACOTYLDONES.)Algues. Moisissures. Champignons-

    Mousses. Fougres.

  • >TJWo>o

    2DIVISION.

    PLANTESLEVANTAVECUNEFEUILLE,

    (MONOCOTYLDONES.)'Tigesporeuses;feuillesinervuresparalllessimples,

    C1H1CTRES. FAMILLE.

    it

    ffiTigesordinairementcreuses,entrecoupesdenoeuds) v

  • oHtMta>saoofta

    2DIVISION(suite).ClIlAClRS. M1LLB.

    /Dansleslieuxmarcageux.Tigesetfeuillescylin-! jottCi/driques;picesdelacorollecommeschesetleplusf (Joncs.)\6Isouventbrunes. ) ^ "''

    !Danslesvallesetlesbois.Fleursverdtresou1Asoeree1suEXAMINES.Iblanches>enclochettespendantes,fruitsenbaies.As-L.,?^^6.\perges,muguet,sceau-de-Salomon.)

    ILEUKSAVEC/ Hac'nespresquetoujoursbulbeouoignon;feuilles]USECOROLLEDE/ .[allonges,pliesdanslesensdeleurlongueur,ouiOignon.I7PICES\ \

  • f>m3tio>HO=3

    f 3DIVISION.PLANTESLEVANTAVECDEUXFEUILLES.

    (DICOTYLDONES.).figesayantuncanalmdullaire;feuillesnervuresramifie*.CiBiCTRBS. T1UILLE

    l Daphn.I

    !

    Arbrisseauxfeuillesentires,simples,coriaces,j Laurole.Iir0luisantes;fleursverdtres;fruitsenbaies,( (Dap/mes.)(Petitesfleursverdtres;feuillesrudesoupi-) Orties.)quantes;lesfleurstaminesetcellespistils,quel-f Chanvre.J2quefoissurdespiedsdiffrents.) (Urtices.))Familledontlestypesprincipauxsont:lesarra-\sin,larenoue,lepoivred'eau,lapatience,l'o-| Sarrasin.1seille;tigestrssouventrougetres,avecuuegraine/ Oseille.>3emembraneuselabasedesfeuilles;grainestriangu-1(Potygones.)\claires,oud'autresenformed'oeuf. '

    J /Quelques-unesayantunpeuleportdesorties,JBetteraves.^I Imaislestaminesetlespistilspresquetoujours\Arroches.pi-f^0| DEPLUSIEUBSlrunisdanslammefleur;feuilleslisses;fleurs\nards.AusrineII PICES.1petitesetverdtres. ' [Atriplices.))i(Pohjjitales.)(

    ]Tigessuclaiteux,acre;fleursherbaces,d'un)*^m-hpV1tjauneverdtre;cellestaminesetcellespistils)amherffess'fquelquefoissurlemmepied,quelquefoissurdes/p?r.>\\\..-,_.,. ipiedsdiffrents. '(Jiupuoioiacees.)j

  • es.

    Hta2S>wooF"ta

    - uuciin. . s"DIVISION(suite), _ MILLE.(Arbrisseauxfeuillesopposes;fleurssouvent)TWn?'' f=odorantes;corollergulire,entube. j (/asmznee's.)STigessimples,nues;feuillesengnralgrandes,i PlantainIpartantdelaracineetnervurestrsprononces;\,pilntagme>.)7fleurspetites,enpiouentte. )l a ''Tigespresqueligneuses;feuillesopposes,en-]pprvpnrjleitires,coriaces;corollecinqdivisionsobliques;*lAvocmips\!8suclaiteuxacre. )\P"J )iTigesherbaces;feuillesopposes,entires;co-j Gentiane...1g0rolletubuleuse,rgulire;amre. t (Gentianes.)j

    ILa

    plupartfleurissantdslepremierprintemps.\Feuillessimplesetentires;fleurssouventjaunesjcommedanslalysimaqueetlesprimevres;blanches' primAvreIouroses,commedanslamillefeuilleaquatique;>/pJL,,/a!L'ej\ 10"violettesourouges,danslemouron,Etamineseni* *''nombregalceluideslobesdelacorolle,etpla-,1cesdevantchacund'eux. /Tigeslaplupartdutempsgrimpantes;feuilles)TicnfonsIsimplesetalternes;fleursencloche;corollergulire,Con^lvulaces.)i{acinqdivisions.Liseron,cuscute. ) ''Aspectsombre,odeurdsagrable;corollergu-iHrecinqdivisions,cinqtaminessouventsoudes(Pommedeterre,j19eentreelles.Pommedterre,douce-amre,jusquiame,( {Solanes.)j|pommepineuse,tabac. )Plantesengnralrudes,velues;axedesfleurs\souventroulenlimaon;corollecinqdivisions;/Bourrache.\{%elcinqtamines;quatregrainesnuesaufondducalice,f{Borragines.)\\Bourrache,grandeconsoude,viprine,myosotis)

  • fS>HS

    ^>eu

    , Tigesduresetligneuses;feuillespetites;souvent) p,rT1vAt"P[Orooancnees.))ncrnol PICE./ Fleursirrguliresdeuxlvres,quatretamines,)v&/,;,;.,n,,,;!\(Mo?ioptales.)\Aontdeuxpluscourtes.Pdiculaire,muflier,linaire,},ojSi^:-f.l\\--FLOIULES.)campanule.J2Q0ternes.Raiponce,jasione. \(Campanulacees.)jTigesrondes;feuillesopposes;petitecorolleen)ilr^h'')tubecinqdivisions,enpaniculeouespced'pi! ^ \21lcheouentte. MJLBoursette.}(Valenanees.))Petitarbrisseautigesanguleuses,fleursrou-I Myrtille.I,,getres,fruitacidul,croissantdanslesbois.J(Vaccinies.)j

  • h**^

    StaSS

    trinot-1ta

    3eDIVISION(suite)MUlCltej MILH.

    / Tigesgrosses,creuses,rampantes,muniesde\ Citrouille.\vrilles;taminesetpistilsleplussouventdansdes/Melon.jfleurssparesetsurlemmepied,quelquefoissur>Concombre.}23despiedsdiffrents;tigesetfeuillesrudes;fruitsl Bryone.charnus. 1(Cucurbitaces.)IArbrisseauxfeuillesopposes,quelquefoisgrim-\

    Ipants

    ettortillsdegauchedroite:fleursterminales(Chvrefeuille.Ig^eentubed'uneseulepice;fruitsenbaies.Chvre-i(Caprifoliaces.)\feuille,sureau,viornes. )Plantestrssouventcouvertesdepoilscrochus:itigescarres;feuillesdisposesenanneauxautour)n..,de*latige,;ntires,petites;fleurspetitesquatre\ , 2b"divisionsrgulires,ordinairementblanchesoujaunes.\ ^ )iGratteron,Iroisett. )Feuillesopposes;fleurettesnombreusesrassem-\blesenttesurunrceptaclecommun;corollej Scabieuse)d'uneseulepice,entubequatreoucinqlobessou-/ (Divsaces')\^ 'ventirrguliers.Scabieuse,cardreouchardon]*

    " *'foulon. 'Fleurettesnombreusesruniessurunrceptacle\ chicores,commun;corolled'uueseulepice;cinqtamines| Chardons'.1soudesparleursttesenuntubeautraversduquel)pguerett.(27passelestyle,grainenuelabasedutubedela]i-mvoses'))\corolle. )\ F ! i

  • o>iao>Oa

    1Tigessillonnes;supportsdesfeuillesengainants\labase;feuillesdcoupesenpetitesfolioles; Carottes)fleursenombelle,Jeplussouventblanches.Panais,j(Ombeltifres.)28carottes,cigu,persil,cerfeuil,fenouil,oenanthe,i^ /

    vberle. '

    Feuillesopposes,simples,entires;fleursenpi) Onaffre1trslche,quatre'ptales,deuxhuittamines.!(Onaores)2dEpilobeoulaurierSaint-Antoine,circc.JArbrisseauxfruitmou.Groseilliers,lierre,cor-)Groseilliers.J,Qnouillcr,gui. )(Grossularies.)j

    (Suite')\ Arbrisseauxtigesgrimpantes;vrillesopposes)Vigne.),DEUXIDEpl;I,siEims/auxfeuilles. j (Sarmentes.)j>PICES./ENVELOPPES[/r,, -,; ,\FLoEALiiS.)\^0,yPetales')\ Arbrisseauxfeuillessimples,rameauxalternes;1 Houx)fleurspetites,verdtresoujaunes.Nerprun,bour-\ IBhamne'.)\^ daine,houx,fusain,pine-vinette.j ^ -'/

    >

    Fleursquatreptalesdispossencroix;sixta-\mines,dontdeuxpluscourtes.Colza,navet,rave-/ Choux.io3nelle,moutarde,cresson,girofle,cressonlgant,j (Crucifres.)|camline,pastel,bourse--pasteur.J

    Tigescylindriquesnoeuds,formantdesarticula-\tionsd'espaceenespace;rameauxopposspartantJdesnoeudsdelatige;feuillesopposespartantdes[ OEillet-I,,noeuds;Heursblanchesourougetres.OEillet,sapo-((Caryophylls.)jnaire,nielledesbls,compagnon-blanc,spergule,1\stellaire,lin. /

  • H*

    BtaBJaB!>

    ot-1

    CiWMKItES3eDIVISION(SHite). FAMILLE.IFleursjauntrespeu:clatantesetenlongspis.j^ Cappride^)'\3S

    (Plantes

    grassesfeuillessimples,paisses,planes),CrasmleSi)j38.ouarrondies.Sdum,joubarbedestoits. j v ' jAuborddeseaux.Tigescarres,feuillesopposes,\ayantquelqueressemblanceaveccellesdusaule;/Salicaire.|g7fleursrougesdisposesenanneauxrapprochsau-((Salicaries.)]tourdelatige,formantdelongspis. )Feuillesopposes;engnralmolles,dcoupes;\fleursrosesoublanches;sortantdesaissellesdes/Graniums.jgg0feuilles;corollecinqptales;fruittermineni (Granies.)\formedebec.Granium,oxalisouallluia.1' .Corolleordinairementcinqptalesrgulierset\*-- talsenrose,avecdenombreusestaminesauJcentre;fleursroses,blanchesoujaunes;feuilles[ Rose.390composes.Rosier,framboisier,ronce,aigremoine,( (Rosaces.)jbenote,potentille,fraisier,pimprenelle,reine-des-\prs. /Fleursressemblantbeaucoupauxrosaces,ayant1ordinairementcommeellescinqptalesrguliersletdenombreusestamines;calicedequatreoufcinqpices,corollequelquefoistrsirrgulireouiRenoncule.j4Q6nulle;fleurspresquetoujoursjaunes,blanchesou/(Renonculaces.)\bleues^rarementrouges;sucacre.Renoncule,an-lmone,clmatite,pigamon,pied-de-griffon,ancolie,jpied-d'alouette. )

  • inf>enSo>Oa

    ICorolleordinairementdequatreptales;tami-\nsnombreuses;sucdelaplantesouventjaune,jquelquefoisblanc;capsulesdesgrainesordinaire-fPavot1mentterminesparundisquediviscommeune)tpz!l.ip,\\,t--roue;calicededeuxpicescaduques,oudequatre![^aPaveraIPolvaales\ 'k^ayantunpeul'aspectdesPapilionaces.J.

    *"*''

    Feuillescomposes,dcoupes,tendresainsiquela) Fiimeterre)tige;fleursirrgulires,engrappes;corolledequatre},*?",-..',46ptales,avecunperon;tigestendres.)

    \"umanees-))

    Feuillescomposes;corolleirrgulire,ayantor-\dinairementlaformed'unpapillon;dixtamines,jPois.Trfles.)dontneufsontsouventruniesetl'autrelibre;/(Papilionacesj/78grainesrenfermesdansunegousseoulgume.Pois,[ ou

    ifves,lentilles,yesces,gesses,haricots,lotier,trfle,1Lgumineuses.)!'gent,ajonc,arrte-boeuf./

  • DESCRIPTIONS

    lro DIVISION.Planteslevantsansfeuilles(Acotyldones). '

    Nous ne dirons rien des champignons (fig. i), si cem'est que la plupart sont malfaisants, et quelques-unsmme des poisons trs violents.Les moisissures sont des champignons trs dange-

    reux, le pain moisi est malfaisant. Les fourrages ra-masss sans tre assez secs se couvrent de moisissures,ce que l'on reconnat une poussire abondante quis'en chappe lorsqu'on les remue. Ils doivent tre se-cous avec soin avant d'tre donns aux animaux, ouencore arross avec de l'eau sale qui peut amoin-drir les effets nuisibles des moisissures.

    Fig. 1. Champignon. Fig. 2. Mousse.

  • DESCBIPTIONS. 19Les mousses (fig. 2) sont mauvaises dans nos prairies ;

    on les dtruit au moyen des desschements, des en-grais, de la chaux, des cendres, de la suie.Les fougres (fig. 3) peuvent faire de bonne litire,

    mais nous chercherons les dtruire en labourantprofondment et en .'umanl fortement. Leur prsenceannonce presque toujours une terre douce et profonde.Les algues (fig. 4), plantes marines connues sous la

    Fig. 3.Fougre. Fig. 4.Algue.

  • 20 HERBIERAGRICOLE.dnomination gnrale de gomon, sont recueilliesen grande quantit sur nos ctes et servent fertiliser

    les terres. Ce sont de trs bonsengrais.La prte ou queue-de-cheval (fig.5)

    annonce les terres humides.Nous ne ferons que nommer la

    lentille d'eau, et les autres naadesqui couvrent les mares en certainessaisons.

    2 DIVISION.Planteslevant avec une feuille (Monocotyl-dones).

    Tiges poreuses, fibres longitu-dinales, n'ayant point de rayons par-tant de la moelle, pas d'corce pro-prement dite. Feuilles nervuresparallles, graines ne contenant or-dinairement point d'huile et ren-fermant presque toujours une ma-tire farineuse trs nutritive.

    C'est dans cette grande divisionque nous trouverons les crales et

    la plupart des herbes de nos prairies.

    I. FAMILLEDUFROMENT(Gramines).La tige, ou chaume, ordinairement creuse, est en-

    trecoupe de noeuds solides, d'o partent des feuillesallonges qui l'entourent la base comme une espcede gaine fendue longitudinalement. Les fleurs sont

    Fig.S.Prle.

  • DESCRIPTIONS. 21

    disposes en pis plus ou moins lches ; les tamineset les pistils sont entours d'une enveloppe laquelleon a donn le nom de balles.Les racines des gramines sont fibreuses ou traan-

    tes ; les tiges et les feuilles sont plus ou moins sucres.C'est cette famille qu'appartient lacanne sucre. Les tiges sont recou-vertes d'une espce de vernis siliceuxqui les protge contre l'humidit.

    Le froment (fig. 6), dont nous cultivonsplusieurs espces, barbes ou sansbarbes, d'hiver ou de printemps, four-nit la base del nourriture de l'homme.Son grain contient de la fcule et dugluten, celui-ci, matire trs nourris-sante, qui se rapproche des matiresanimales, est indispensable la fabri-cation du pain. Plus le froment con-tient de gluten, plus il est nourris-sant.

    Ses, feuilles, trs allonges et d'un"beau vert, sont pourvues au sommetde la gaine d'une collerette intrieurequi enveloppe toute la tige.Les espces et varits de froment sont

    si nombreuses que nous n'entrepren-drons pas mme de les nommer. Nousdirons seulement que l'peautre se dis-tingue par les balles qui se soudent surle grain, comme dans la plupart des orges, en sortequ'il.donne un son plus pais.

    Fig. 6.Fro-ment.

  • HERBIERAGRICOLE.Le seigle (fvj. 7) a des varits moins nombreuses,

    ou du moins qui diffrent peu entre elles. Son grainfait un pain nourrissant et d'une facile digestion. Sapaille est la moins bonne pour la nourriture du btail

    et pour la confection des fumiers. Ses feuilles, d'un vertglauque, n'ont point de petite collerette.Il russit surtout dans les terrains sablonneux et

    secs ; on le cultive aussi pour fourrage printanier.

    Fig. 7.Seigle. Fig. P.Orge.

  • DESCRIPTIONS. 23Les nombreuses varits d'orge peuvent se diviser en

    deux espces principales : les orges nues et celles danslesquelles les balles se soudent sur le grain ; dans cesdernires, l'arte ou barbe qui termine le sommet dela balle, se trouve persister au sommet du grain.Aussi est-on oblig de l'barber aprs le battage.

    Les feuilles sont un peu moins allonges que cellesdu froment et presquetoujours d'un vertmoins fonc ; leur pe-tite collerette est pluslarge et plus transpa-rente.L'orge fait du pain

    d'une qualit fort inf-rieure. Elle entre dansla fabrication de labire.L'avoine (fig. 9)a aussi

    de nombreuses espceset varits; elle n'estgure propre la con-fection du pain. L'en-veloppe du grain con-tient une matire unpeu amre, qui est unexcitant pour les che-vaux. C'est la nourriture par excellence pour cesanimaux, qui la digrent avec facilit. La paille d'a-voine est une des meilleures pour la nourriture dubtail cornes.

    Fig. 9-Avoine.

  • 24 HERBIERAGRICOLE.

    Elle n'a pour collerette, au sommet de la gaine,qu'une petite membrane mince et transparente.

    L'avoine est la plus rustique des crales, et, quoi-que venant bien dans les bonnes terres, elle s'accom-mode de celles o les autres grains ne russiraient pas.Le millet est cultiv pour son grain, et aussi pour

    fourrage. Sa farine, comme celle du mas, ne peutfaire de pain que mlange avec celle du froment.

    Les tiges du mas, vulgairement bl de Turquie, sonttrs sucres, et forment un bon fourrage d't pourles btes cornes. Il lui faut une terre lgre etchaude. Dans cette belle gramine, une grande pani-cule au sommet de la tige porte des fleurs tamines d-pourvues d'ovaire. A l'aisselle des feuilles, de gros pisportent au contraire des fleurs ovaire sans tamines.Le sorgho est encore une grande gramine originaire

    des pays chauds. Ses tiges, qui s'lvent souvent 2et mme 3 mtres, sont trs sucres dans quelques va-rits. Il est employ pour la nourriture du btail.Une autre varit sert la confection des balais et

    des brosses. Les graines de sorgho sont une trsbonne nourriture pour la volaille.Le chiendent se rapproche du froment par son orga-

    nisation, mais ses graines ne sont d'aucune utilit ;ses nombreuses racines ou tiges souterraines enva-hissent le sol, l'puisent, et ses tiges ne sont qu'unmauvais fourrage. Le chiendent doit donc tre consi-dr comme une des plus mauvaises herbes.

    On confond souvent sous le nom de chiendent unegrande quantit de gramines traantes qui appar-tiennent d'autres genres.

  • DESCRIPTIONS.Nous trouverons dans les orges et les avoines quel-

    ques espces sauvages.L'avoine bulbeuse (fig. 10), dite chiendent chapelet,

    est une des plantesles plus nuisibles dansnos cultures ; elle sepropage avec unegrande facilit, et sesbulbes ne meurentque difficilement,mme exposes ausoleil.L'avoine folle ne se

    multiplie pas par sesracines ;mais ses grai-nes, qui mrissentavant celles de l'a-voine cultive et desautres crales, lapropagent trs rapi-dement, si on ne lacoupe pas avant samaturit. Son grainse conserve assezlongtemps dans lesol. Elle a une tige forte, trs leve ; le grain est pe-tit, velu et muni d'une forte arte genouille et tor-due.L'ivraie (fig. 11) est encore une mauvaise gramine

    qui crot souvent dans les froments, et dont les grai-nes ont une proprit enivrante. Elle se propage par

    2

    Fig. 10.Avoinebulbeuse.

    Fig. 11.Ivraie.

  • HERBIERAGRICOLE.ses graines, qui sont trs abondantes. Elle ressembleau ray-grass; mais les tiges, les graines et les pissont plus gros. Elle est annuelle.Parmi les nombreuses gramines de nos prairies,

    nous distinguerons :Le ray-grass, ivraie vivace, dont nous cultivons

    deux varits pour fourrage : le ray-grass d'Angle-terre, nomm aussi gazon anglais, de moyenne taille,feuilles lisses, toute la plante un peu dure, grainessans barbes; le ray-grass d'Italie, beaucoup plus grandque le prcdent, feuilles plus larges, d'un vertmoins fonc, graines munies d'une arte ou barbe.

    Pour des gazons et despturages, le ray-grass d'An-gleterre est celui qui convientle mieux. Pourfourrage faucher deux ou trois foisdans l'anne, celui d'Italieest prfrable.Tout prs des' avoines,

    nous trouverons les houlques(fig. 12) aux tiges droites,feuilles ; feuilles molles, ve-lues ; panicule blanchtre,mle de violet. Elle fait unassez bon fourrage.Dans les floles (fig. 13),

    l'espce la plus communeest celle des prs, timothy-grass des Anglais. Tige le-

    ve souvent d'un mtre, lisse, termine par un pi

    Fig. 12.Houlque.

  • DESCRIPTIONS. 27

    serr, cylindrique, grle, long. Elle forme un bonfourrage.Pour les vulpins, queue-de-renard (fig. 14), nous di-

    rons seulement qu'ils ont des panicules trs serres,ordinairement cylindriques; ils aiment lesterrains frais, et donnent un fourrage ex-cellent, abondant, prcoce.

    Le cynosure crte, crtelle, a les tiges lances, grles, peu prs nues, l'pi d'un seul ct, formant une es-pce de crte ou de brosse. D'un vert jauntre; prai-ries, juin, juillet.

    La flouveodorante (fig. 15) a les tiges grles, ainsi

    Fig. 13.Flole. Fig.14.

    Vulpin.Fig. 13.Flouve.

  • 28 HERBIERAGRICOLE.

    que toute la plante, les feuilles aigus, rudes, et quel-quefois poilues. L'pi d'un vert jauntre, assez lche,barbu. Sche, elle a une odeur agrable et passepour tre indispensable dans les bons foins.Les agrostis (fig. 16) sont trs nombreuses. Leurs ti-

    ges sont en gnral grles, dlies, souvent couches.

    Elles se propagent avec une grande facilit ; les vachesles mangent volontiers.La canche gazonnante (fig. 17), tige forte, dure,

    leve, panicule brillante, ne fait qu'un mauvaisfourrage.

    Fig. 16.Agrostis. Fig. 17.Canche.

  • DESCRIPTIONS. 29>Les bromes (fig. 18) sont trs nombreux. On les ren-

    contre dans les prairies, les champs cultivs, les bois,un peu partout. Ils ont presque tous la tige dure et;ne donnent qu'un mdiocre fourrage. Cependant quel/

    ques varits font exception, si on les coupe de bonneheure. ...Le dactyle pelotonne (fig. 19) a la tige droite, assez

    leve, ferme, feuille, les feuilles larges, un peu ru-des, panicule d'un seul ct,' rameaux infrieurs car-ts, rameaux suprieurs courts, verdtres ou violacs.Vivace, bon fourrage lorsqu'il n'est pas trs avanc'.Les ftuques sont aussi trs nombreuses et donnent

    en gnral de bon foin,sil'onn'attendpas que les tigea2V

    Fig. 18.Brome. Fig. 19.Dactyle.

  • 30 HERBIERAGRICOLE.

    soient dures. Celle des prs (fig. 20) a une tige leve,droite, ferme ; une fpanicule grande, lche, souventd'un seul ct, verdtre ou violace; vivace.La ftuque flottante a de longues feuilles couches qui

    couvrent la surface des eaux ds le printemps; lebtail la prfre aux autres gramines aquatiques.Le paturin trivial, ou poa trivial (fig. 21), la

    tige grle, aux panicules tales bien fournies, setrouve abondamment dans les prairies, les champscultivs, les fourrages; c'est la gramine la plus com-

    Fig. 20.Ftuque. Fig.'U Paturin. Fig. 22.Mlique.

  • DESCRIPTIONS. 31mune. Une varit annuelle fait le dsespoir desjardiniers, car il fleurit et graine toute l'anne.

    Le paturin aquatique ne ressemble gure aux autresespces. Il a une tige grosse, forte, haute d'un mtre;ses feuilles sont larges, paisses, lisses ; la paniculeest grande, brune, verdtre ou blanchtre. Communle long des rivires, des fosss, des tangs.La mlique uniflore (fig. 22) n'est d'aucune utilit

    comme fourrage. Commune dans les bois, elle a destiges grles, faibles, des feuilles poilues, les sup-rieures plus grandes que les infrieures. Sa paniculelche a des pillets d'un seul ct, ils sont d'un brunrougetre.

    La brize moyenne, amourette, tremblante, n'est citerque pour son aspect remarquable : tige grle, sou-vent rougetre du haut ; panicule lche, rameauxdeux deux, trs grles et laissant trembler lespillets.La molinie bleue a de larges feuilles utilises faire

    des sommiers. Ses tiges grles n'ont qu'un seul noeud la base. Elle ne vient que dans les prs de mauvaisequalit, les landes, les bois.Le roseau color crot au bord des rivires et des

    tangs; ses tiges, droites, fermes, ont souvent plusd'un mtre; la panicule, assez lche, est d'un rougeviolac.On en cultive dans les jardins une varit feuilles

    rayes de blanc, connue sous le nom de ruban.Le roseau commun, ou roseau balais (fig. 23), se

    trouve au bord des eaux. Il a les tiges droites, leves;les jeunes termines par une feuille roule en cne.

  • 32 HERBIERAGRICOLE.Ses feuilles sont longues, larges, unies, coupantes. Lapanicule est grande, longue, bien garnie, noirtre. On

    en fait de petits balais. Les tiges sont employes pourcertaines parties des mtiers toile.,,Le riz appartient aussi la famille des Gramines.

    2. FAMILLEDESCAREX(Cypraces).Les tiges des Carex (fig. 24), souvent triangulaires,

    n'ont pas de noeuds ; les feuilles sont allonges, en-gainantes et souvent coupantes sur leurs bords. Les

    Fig.23.Roseaucommun. Fig. 24.Carex.

  • . DESCRIPTIONS. 3J'.fleurs ovaire qui portent la graine, sont ordinairement,spares des fleurs tamines et places au-dessous;de celles-ci. Trs communs dans les prs humides etmarcageux. Ils ressemblent un peu aux gramines,mais n'en ont point les qualits. Tous sont un mau-vais fourrage, et on doit rejeter les foins qui en con-tiennent.Nous trouverons encore dans cette mme famille la

    linaigrette ou lin des marais, dont on a essay sans suc-cs d'utiliser les soies.Le scirpe des lacs, connu sous la fausse dnomina-

    tion de grand jonc rond, est employ pour faire dessiges de chaises grossires, des paillassons, et pourgarnir les douves des futailles.

    3. FAMILLEDELAMASSETTE(Typhaces).

    Les Typhaces se trouvent aussi dans les eaux et lesmarcages. Elles ont l'aspect de grandes grami-nes sans noeuds, dont la base, d'abord verte, puisdevenant d'un brun noirtre, est compose de pistilsserrs, tandis que le sommet porte des tamines jau-ntres.Nous citerons : La massette (fig. 2b), grande plante

    commune dans les rivires et les tangs; sa tige esttermine par une espce de quenouille. Ses feuilleslongues et dures sont quelquefois employes couvrirles toits.Dans le ruban d'eau, aux tiges fermes, cylindriques,

    branchues du haut, les pistils sont runis en pe-

  • 34 HERBIERAGRICOLE.

    tites ttes la base des rameaux, les tamines aussien^petites ttes au-dessus des premires. Ses feuilles

    sont longues, pointues, replies et comme triangu-laires.

    4. FAMILLEDESARUMS(Arodes).L'arum ou gouet (fig. 26), larges feuilles en forme

    de flche, vertes, souvent taches de noir, se trouveds les premiers jours du printemps sur nos talus, aubord des haies et des bois; sa fleur est surmonte d'unpompon allong en forme de fuseau, et renferme dansune espce de membrane verdtre; les enfants leconnaissent sous le nom de fuseau; sa racine contient

    Fig. 25.Massette. Fig. 20.Arum.

  • DESCRIPTIONS. 35

    de la fcule, elle est acre et purgative ; on l'emploieaussi pour blanchir le linge.

    5. FAMILLEDESJONCS(Jonces).Les joncs (fig. 27) ont 'par leur port quelque ressem-

    blance avec les Gramines, mais leurs fleurs se rap-prochent de celles de l'oignon.Tous les joncs sont de mauvaisfourrages, et leur prsence dansle foin lui te de sa valeur, enindiquant qu'il est d'originemarcageuse.Les joncs accusent un sous-

    sol impermable ; leurs racines,dans quelques espces, s'enfon-cent trs profondment, et ilest difficile de les dtruire, sion ne fait disparatre l'humi-dit. Les labours profonds, ledrainage, les engrais, sont lesmoyens de s'en dfaire.Les joncs sont utiliss par les

    jardiniers pour attacher lestiges des plantes herbaces, etmme en t, les branches desespaliers. Les plus employs cet usage sont : le jonc commun et le jonc des jardi-niers.

    6. FAMILLEDESASPERGES(Asporagines).Les Aspar~gines se trouvent gnralement dans

    Fig. 27.Jonc.

  • 36 HERBIERAGRICOLE.ls valles et les bois ; elles renferment des plantesqui, au premier abord, n'ont pas une grande ressem-blance entre elles. Cependant, lorsqu'on les examineattentivement, on y trouve des rapports bien marqus,leurs fleurs sont petites, verdtres ou blanchtres, enclochettes pendantes, d'une seule pice. Les fruits, enbaies.Les asperges sont comestibles et cultives dans la

    plupart des jardins. Elles sont trs nourrissantes etd'une facile digestion.Le petit houx, houx-frelon, est une plante que vous

    connaissez tous ; il crot dans les bois, et on en faitun grand usage pour les petits balais vendus Rennessous le nom de hagains. Ses feuilles, pineuses,dures, d'un vert trs fonc, ne tombent pas en hiver,ou plutt ce ne sont pas des feuilles, mais bien leursupport largi. Ils portent de trs petites fleurs,auxquelles succdent de jolies baies rouges qui sem-blent natre sur une feuille. Quelques personnesmangent ses jeunes tiges. Ses graines grilles ont legot du caf. Sa racine, comme celle de l'asperge, estdiurtique.Le sceau-de-Salomon est une assez belle plante, dont

    les tiges leves, arques l'extrmit, anguleuses,simples, feuilles dans la moiti suprieure, paraissentdes premires dans les bois.Le muguet des bois (fig. 28) est cultiv pour l'odeur

    suave de ses fleurs.Le sceau-de-Notre-Dame est une plante grimpante

    qui se trouve dans les haies. Ses feuilles sont d'unbeau vert, brillantes et en forme de coeur allong,

  • DESCRIPTIONS. 7semblant celle d'un petit chardon; disposes en es-pces de grappes ; fleurs rouges.Le long des routes, sur les dcombres; les enfants

    s'amusent se les jeter dans les cheveux, o elless'accrochent.' L'eupatoire feuilles de chanvre, grande plante

    i tiges rougetres, canneles; feuilles opposes troisdivisions, dentes en scie, ples en dessous; fleurspetites, nombreuses, runies en un corymbe terminal;roses ou blanches ; au bord des eaux, prairies mar-cageuses ; t.L'armoise ; tige leve, rameuse, sillonne, rouge-

    tre; feuilles dcoupes, vertes en dessus, blanches etcotonneuses en dessous ; fleurs nombreuses, en grap-pes longues; calice blanchtre un peu laineux;fleurs jauntres, rousses. Dans les lieux cultivs, lelong des haies et des fosss.La tanaisie; tiges leves, un peu canneles, feuil-

    les dcoupes, dentes ; fleurs d'un beau jaune,runies en corymbe; cultive dans les jardins, ellecrot naturellement dans les,lieux calcaires.Nous indiquerons seulement le gnafale, petite

    plante blanchtre ressemblant un peu l'immor-telle.

  • 88 HERBIERAGRICOLE.La conyse rude, grande plante tiges rougetres,

    feuilles ovales allonges, vertes en dessus. Ttesrunies en corymbes terminaux; fleurs jaunes; aot,octobre, lieux secs et pierreux.L'absinthe de nos jardins appartient ce groupe.Elle est fortement aromatique et vermifuge.

    TROISIMEDIVISIONdela familledesComposes.Pquerette(Radies).

    Fleurettes runies sur un plateau ou rceptaclepeu pais. Celles du milieu jaunes, en petits tubes;celles de la circonfrence blanches, jaunes, rouges ouviolettes, en demi-fleurons languette. Tout cet as-semblage semblant former comme une seule fleur.

    Les Radies sont trs nombreuses.En premire ligne, nous citerons le topinambour,

    dont les sortes de tiges-racines courtes et charnues sontalimentaires.

    C'est une plante trs prcieuse pour utiliser les ter-rains de mdiocre et mme de mauvaise qualit.

    Sa tige leve, ses fleurs et toute la plante ont unpeu l'aspect du tournesol ou soleil, qui est aussi de lamme famille.

    La petite pquerette, qui se trouve souvent sur nosgazons et que vous connaissez tous, est si peu levequ'elle ne peut tre considre comme fourrage. Sesfeuilles entires sont disposes en rosette sur le sol;ses fleurs, sur un support partant de la racine, ont undisque jaune rayons blancs, souvent rouges en des-sous. Elles se ferment le soir et pendant la pluie.

  • DESCRIPTIONS. 89La grande pquerette ou chrysanthme, assez com-

    mune dans nos prairies leves, forme un foin gros-sier, que les animaux mangent volontiers. En gnral,les prairies o se trouve abondamment cette plantedoivent tre fauches avant les autres.La marguerite dore ou chrysanthme des bls nuit aux

    rcoltes et doit tre regarde comme une mauvaiseherbe. On la trouve dans les moissons et plus parti-culirement dans les champs sablonneux et maigres.

    Ses fleurs sont d'un trs beau jaune dor, ses feuil-les un peu glauques embrassent demi la tige, quiest rameuse et tale.Le chrysanthme inodore, commun dans nos champs,

    est encore une mauvaise herbe que nous devons nousappliquer dtruire.Quoique trs peu odorante, les animaux ne la man-

    gent que difficilement ; elle se propage par sesgraines, qui sont trs nombreuses, et, dans les terres,riches, elle acquiert quelquefois un grand dveloppe-ment.La tige est rougetre la base, lisse; les feuilles,

    galement lisses, sont dcoupes profondment et dcoupures trs troites. Ses fleurs ont un disquejaune avec des rayons blancs, comme la pquerette.Elle a un peu le port des camomilles, mais elle estplus grande.La matricaire, plante trs aromatique, qui crot sur

    les murs, sur les dcombres, dans les jardins, ressem-ble un peu la prcdente, mais nous la rencontronsrarement dans nos champs.La camomille romaine, commune sur les pelouses

  • 90 HERBIERAGRICOLE.

    sches, a les tiges couches, peu. leves, gristres,ainsi que toute la plante, qui exhale une odeur forteassez agrable. Feuilles courtes, divisions troi-tes. Fleurs blanches disque jaune. Trs amre.t.Les fleurs de camomille sont stomachiques, vermi-

    fuges. On cultive en grand, pour ses fleurs, commeplante mdicinale, une varit de la camomille ro-maine fleurs doubles ou demi-doubles. Dans lesterres lgres, ou de consistance moyenne, cette cul-ture est trs productive.

    La maronte ou camomille puante ressemble un peu la prcdente; ses figes sont droites, ses feuilles pluslongues, d'un vert clair, son odeur est dsagrable:

    on la trouve dans les champscultivs, dans les moissons, oon doit la dtruire. Elle donneune mauvaise odeur aux four-rages.La mille-feuille j achille (fig.

    70), vulgairement herbe-aucharpentier ; tiges leves lg-ment velues, feuilles dcou-pures troites et nombreuses,termines par une pointe. Lesfleurs blanches ou roses, nom-breuses, petites, en forme d'om-belle.Sur les talus, dans les champs

    et surtout dans les terres mal cultives, o elle sepropage avec rapidit par ses racines traantes.

    Fig. 70.Mille-feuille.

  • DESCRIPTIONS. 91

    L'herbe--ternuer, fleurs plus grandes que la pr-cdente ; crot dans les prs humides.Le bident, vulgairement chanvre aquatique, tiges

    rougetres, feuilles divises en trois ou cinq parlies, fleurs jaunes, est trs commun dans les lieux mar-cageux.L'aime dysentrique, herbe Saint-Roch, que l'on a

    employe contre la dysenterie. Crot dans les ruis-seaux, les fosss et les lieux humides ; tiges assez le-ves, feuilles blanchtres et velues en dessous, ondu-les sur les bords, fleurs isoles, d'un beau jaune. t,commune.Le sneoncommun est abondant dans les terres cul-

    tives. 11se propage rapidement par ses nombreusessemences, mrissant trs promptement, et muniesd'une aigrette. Il faut l'arracher avant sa maturit.Les animaux ne le mangent pas, et on doit le regar-

    der comme une mauvaise herbe.Le sneon jacobe, herbe Saint-Jacques, grande

    plante fleurs nombreuses, jaunes, en espces d'om-belles; t, sur les talus, dans les bois et dans lesprairies.Le sneon aquatique, qui crot en t au bord des

    eaux, a les tiges grosses et assez leves, souvent vio-lettes la base, fleurs jaunes ; commun.Le tussilage ou pas-d'ne ; fleurs jaunes, assez gran-

    des, isoles sur une espce de petite tige garnie d'-cailles, paraissant avant les feuilles , feuilles grandespartant de terre,unies en dessus,cotonneuses et blan-ches en dessous ; en mars, avril ; indique ordinaire-ment les terres calcaires, argileuses.

  • 92 HERBIERAGRICOLE.La verge d'or et l'rigron, qui croissent plus particu-

    lirement sur les sols calcaires, appartiennent aussi cette famille.

    28. FAMILLEDESCAROTTES(Ombellifres).

    Tiges sillonnes. Supports des feuilles engainants la'base. Feuilles dcoupes en petites folioles ; fleursen ombelle, le plus souvent blanches ; petite corolle cinq divisions.Dans cette nombreuse famille, il se trouve des plan-

    tes utiles et comestibles; mais aussi il s'en rencontrequi sont de violents poisons : nous devrons donc nousdfier de celles que nous ne connatrons pas.Nous commencerons par les plus utiles ; ensuite

    viendront les vnneuses, et enfin quelques-unesde celles qui n'ont qu'un intrt peu marqu pournous.Les carottes, plantes potagres des plus importantes

    de nos jardins, sont cultives en grand dans leschamps. Les varits sont nombreuses ; mais les pluscommunes sont les grosses rouges et celles colletvert.

    Les terrains lgers, profonds et substantiels, leurconviennent particulirement. Elles ne russissent pasaussi bien dans les sols trs argileux.Tous les animaux recherchent les carottes, et, pour

    les chevaux, elles peuvent remplacer en partie l'a-voine.

    La carotte sauvage est commune surtout dans lesterres lgres, sches et calcaires.

  • DESCRIPTIONS. 93Le panais, cultiv en grand pour la nourriture des

    chevaux, est plus rustique que la carotte ; ses racinesont un got plus fort, et, pour les vaches laitires, ilest bon de les mlanger d'autres racines, sans quoile lait et le beurre, auraient un got dsagrable.Le persil, le cerfeuil, le cleri, sont trop connus pour

    exiger une description. Nous en dirons autant de Yanis-fenouil, plante aromatique dont la graine est stoma-chique et cordiale : il crot dans les murs sur les d-combres et dans les endroits cultivs. L'ache est lecleri sauvage.L'anglique sauvage, vulgairement impratoire, est

    grande, tiges creuses, lisses, souvent violettes ouglauques; feuilles composes de folioles assez grandes,dont le support est en gouttire; ombelle grande, fleurs blanches. Elle est aromatique, et crot, au borddes eaux, ou le long des bois et des prs humides.

    On cultive dans les jardins une espce d'anglique tiges et feuilles beaucoup plus grandes, dont lesjeunes tiges et le support des feuilles, confits au sucre,sont stomachiques et d'un got agrable.Nous citerons comme les plus dangereuses de cette

    famille :L'oenanthe safrane, oenanthe crocata, poison violent.Elle est trs commune au bord, des eaux, dans les

    prs humides, le long des fosss; fleurit en juin etjuillet.

    Dans sa jeunesse, cette plante a quelque ressem-blance avec le cleri; mais, froisse, elle a une odeurdsagrable. Ses racines sont un gros fuseau allong;tiges droites, fortes, leves, sillonnes ; feuilles d'un

  • 94 HERBIERAGRICOLE.vert un peu sombre ; grandes ombelles portes sur delongs supports; fleurs petites, blanches.La cigu d'eau, qui est aussi une oenanlhe, est une

    trs mauvaise plante. Lesoenanthes sont trs nom-breuses, et presque toutesdangereuses.La grande cigu, coniumta-

    ch (fig. 71), grande, ftide,est un poison violent.Tige grande, lisse, cou-

    verte la base de tachesbrunes ou rougetres ; trsgrande, trs dcoupe ; fleurspetites, blanches ; en juinet juillet, dans les dcom-bres, les haies, les lieux cul-tivs, quelquefois dans lestrfles, d'o on doitl'arracheravec soin. Elle est vivace.

    La petite cigu, annuelle et beaucoup plus petite quela prcdente, se trouve dans les lieux cultivs, dansles jardins, o elle est souvent mle au cerfeuil et aupersil, avec lesquels elle a une grande ressemblance ;mais ses feuilles froisses ont une mauvaise odeur.Petite ombelle blanche compose de folioles commetronques au sommet.11faut l'arracher avec soin, car c'est une plante

    vnneuse qui a souvent caus de graves accidents.Parmi celles qui ne sont pas nuisibles et que les

    animaux mangent, nous citerons :

    Fig. 71.Grandecigu.

  • DESCRIPTIONS.

    La grande berce (fig. 72) ; grosses tiges anguleuses,leves, rudes, feuilles ailes, grandes, dentes, unpeu velues ; grandesombelles de fleurs blan-ches.Commune dans les

    prairies leves et debonne qualit.Le cerfeuil sauvage,

    tiges leves, un peucanneles, renfles auxnoeuds, ayant une l-gre odeur de cerfeuil.La pimprenelle bou-

    cage, tiges anguleu-ses, larges feuillesunies, fleurs blan-ches. Dans les lieuxfrais et les buissons.La berle, qui crot dans les ruisseaux; tige grosse,

    peu consistante, anguleuse, feuilles longues, com-poses de folioles ovales-allonges, lisses ; fleursblanches.Cette plante se trouve souvent mle au cresson de

    fontaine.Le terre-noix, vulgairement janotte, racines en

    tubercule que mangent les enfants.Tige trs mince la base, feuilles lisses, ainsi que

    toute la plante, divisions troites, aigus ; le supportdes ombelles long ; fleurs blanches, petites. Autour deschamps, le long des haies ; printemps.

    Fig. 72.Grandeberce.

  • 96 HERBIERAGRICOLE.

    Le chardon-Rrland ou Rouland, panicault (fig. 73),que l'on trouve ordinairement sur les terrains sablon-

    neux, et surtout sur lesfonds calcaires.

    Tiges et feuilles pi-neuses, dures, coria-ces, et d'un vert ple.Fleurs en ttes trs pi-neuses.

    La sanicle, que nousne citons que parcequ'elle avait autrefoisune grande rputationcomme plante mdici-nale, crot dans les boiset les lieux ombrags.Tiges rougetres, peuleves ; fleurs blan-

    ches, ombelle non compose.Lepeigne de Vnus, plante trs commune dans les

    moissons et dontles feuilles ont quelque ressemblanceavec colles de la carotte, mais plus petites, ainsi quetoute la plante ; petites fleurs blanches auxquelles suc-cde un fruit trs allong, rude et ressemblant unelongue aiguille ; ce qui lui a fait donner ce nom enquelques localits.

    29. FAMILLEDEL'ONAGREET DESPILOBES(Onagres).Feuilles opposes, toujours simples, entires. Fleurs

    en pi trs lche; quatre ptales; deux ou huit ta-mines

    Fig. 73.Panicault.

  • DESCRIPTIONS. 97

    Pour nous ce groupe sera bien peu nombreux et pres-que dpourvu d'intrt.L'onagre aies fleurs jaunes, grandes, solitaires dans

    les aisselles des feuilles, et disposes en pi ; elles sontodoraates. Les feuilles, ovales-allonges, sont assezgrandes et lgrement velues.

    Les pilobes, dont un des plus grands est connu sousle nom de laurier Saint-Antoine (fig. 74), sont assez nom-breux.

    Ils ont, en gnral, les. fleurs roses, en pis, et crois-sent presque tous dans les lieux humides.Leur corolle est quatre ptales; ils ont huit ta-

    mines, et leurs graines,, garnies de poils cotonneux,sont renfermes dans yjlSSjguS^capsule troite.

    Z0f*-:~ %\

    Fig. 74.Epilobe, Fig. 75. Macre.

  • 98 HERBIERAGRICOLE.La circe, tiges lgrement velues, feuilles oppo-

    ses, d'un vert sombre, sinues, dentes, fleurs d'unblanc ros, en grappes longues et grles, crot dans leslieux ombrags et frais.

    La maere ou chtaigne d'eau (fig. 75), appartient cette famille, quoiqu'elle n'en ait gure l'aspect.Elle n'a de remarquable que ses fruits noirs, arms

    de cornes dures, pointues et contenant une pulpe fari-neuse comestible.Les feuilles, rassembles en forme de rosette la

    surface des eaux, sont garnies leur base d'un renfle-ment en forme d'outre.

    30. FAMILLEDESGROSEILLIERS(Grossularies).Arbrisseaux fruits mous en baies.Le groseillier rouge, le groseillier noir ou cassis, et le

    groseillier pineux, sont trop connus pour qu'il soit n-cessaire de les dcrire.Les groseilles rouges et blanches sont aciduls,

    sucres et rafrachissantes.Le cassis est aromatique et stomachique.Le lierre, arbrisseau grimpant, s'levantparfois aune

    hauteur considrable, a les feuilles persistantes, dures,luisantes, fleurs d'un jaune verdtre ; ses baies noiressont purgatives.Le cornouiller est un arbrisseau trs commun dans

    nos haies ; feuilles opposes, nervures prononces,ovales, pointues, quelquefois rougetres ; fleurs petites,presque en ombelles, blanches ; fruit noir.

    Nous joindrons ce groupe le gui, qui en est toutvoisin.

  • DESCRIPTIONS. 99

    Cette singulire plante parasite crot sur les arbres,surtout sur les pommiers, l'aubpine, le peuplier deVirginie, le tilleul, le frne, l'acacia, rarement sur lechne. Cependant, le gui de chne avait,, autrefois, unegrande clbrit.Les baies sont purgatives, et l'on en retire de la glu

    ainsi que de l'corce.11est transport d'un arbre l'autre parles oiseaux,qui se nourrissent de ses baies.

    31. FAMILLEDELAVIGNE(Vitices).

    Arbrisseaux tiges grimpantes ; vrilles opposes auxfeuilles.

    La vigne est un arbrisseau tiges sarmenteuses,connu de tout le monde.

    Ses varits sont trs nombreuses. Son fruit, rougeou blanc, est trs sucr. Il donne le vin, et par suitel'eau-de-vie et le vinaigre.

    Tous ces produits forment une des branches les plusimportantes de notre commerce agricole, surtout dansnos provinces mridionales.Les terrains chauds, sablonneux et calcaires sont ceux

    o la vigne russit le mieux. Dans les terres froides etargileuses, les vins sont aqueux, de mauvaise qualitet peu alcooliques.

    32. FAMILLEDUHOUXETDUNERPRUN(Rhamnes).Arbrisseaux feuilles simples, rameaux alternes.

    Fleurs petites, verdtres ou jaunes.Le nerprun est un abrisseau pineux bois jau-

  • 100 HERBIERAGRICOLE.

    ntre, corce grise, unie, feuilles ovales dentes,d'un beau vert lisse, nervures prononces ; fleursd'un vert jauntre, baies d'abord vertes, ensuite noires;fleurit en mai.La bourdaine, arbrisseau sans pines, trs, commun

    dans nos bois; corce brune, comme tache de petitspoints blancs ; feuilles ovales, lisses ; fleurs petites,verdtres, en faisceaux, baies rouges, puis noires ;fleurit en mai et juin.Le charbon de bourdaine entre dans la composition

    de la poudre canon.Le houx, arbrisseau feuilles persistantes, pineuses,

    trs lisses, brillantes, fleurs petites, blanches ou ro-ses; baies rouges.Le bois de houx est dur, serr

    et trs rsistant. On en fait desmanches de marteaux,des vergesde fouets, de flaux, etc. On enextrait la glu; les baies grillesont, dit-on, le got du caf.Le fusain ou bonnet-de-prtre,

    dont les capsules rouges, quirenferment les graines,sont d'untrs bel effet en automne. Lesjeunes tiges sont carres, vertes, feuilles opposes, ovales, al-longes, finement dentes; fleurspetites, d'un blanc verdtre.

    Le bois de fusain est blanc, lger, lastique, trsdoux au toucher. On en fait des crayons de charbonpour les dessinateurs.

    Fig. 76. pine-vinette.

  • DESCRIPTIONS. 10P

    Upine-vinette (fig. 76), trs voisine de cette famille,,est un arbrisseau pineux; bois jaune, pines runies-par trois leur base, trs aigus; feuilles runies par-trois ou quatre; fleurs en grappes pendantes d'un beaujaune. Les baies allonges sont d'un beau rouge, acides-et astringentes ; elles entrent dans la composition d'un,vernis pour les cuirs. On en fait des confitures.

    On a pens que les bls qui se trouvent dans le voi-sinage del'pine-vinette sont sujets la rouille, mais ce-fait n'est pas constat.

    33. FAMILLEDESCHOUX(Crucifres).

    Fleurs quatre ptales disposs en croix ; six tami-nes dont deux plus courtes.Cette grande famille, o nous trouverons tant de-

    plantes utiles, est une des plus naturelles, et il est fa-cile de la reconnatre.Les racines de quelques espces sont alimentaires

    pour les hommes et les animaux; d'autres nous four-nissent leurs feuilles comme plantes potagres ou four-ragres; d'autres sont cultives pour leurs graines, donten extrait de l'huile ; enfin, la mdecine et la teintureutilisent quelques espces. 11n'y en a pas de malfai-santes.Nous citerons les plus intressantes, et nous-nous

    abstiendrons de dcrire les plus communes.Les navets, les raves et les radis, cultivs dans-les-jar-

    dins, sont antiscorbutiques et alimentaires.Le chou, dont la culture a produit un trs grand-nom-

    6.-

  • 102 HERBIERAGRICOLE.bre de varits, est un de nos lgumes les plus utiles.Le chou commun, oubranchu, ou chouvache, four-

    nit un fourrage prcieux.Vous connaissez tous le colza, que nous cultivons pour

    ses graines, dont on extrait de l'huile.La cameline et la navette sont aussi cultives pour

    leurs graines olagineuses.Les moutardes blanche et noire, dont les graines, r-

    duites en poudre, sont employes comme assaisonne-ment et en mdecine, donnent encore de l'huile.

    La moutarde blanche (fig. 77) est cultive comme four-rage, et sa croissance ra-pide la rend prcieuse.

    La moutarde sauvage,que l'on confond vulgai-rement avec la ravenelle,sous le nom de russe, estune des plantes les plusdifficiles dtruire. Sesgraines sont fines, nom-breuses, et se conserventdans le sol pendant untrs long temps,aussi faut-il dans les cultures viter -avec soin de les laisserarriver maturiL.

    La ravenelle diffre des moutardes, surtout par sesfleurs d'un jaune moins fonc ou blanches, quelque-fois veines de violet, et par ses siliques cylindriques tranglements successifs.

    Ces deux plantes sont communes dans les moissons,

    Fig. 77.Moutardeblanche.

  • DESCRIPTIONS 103surtout dansles crales de printemps et dans le sarrasin.

    Le cresson de fontaine, que l'on trouve dans lesruisseaux, les lieux humides, les fontaines, est aliAmentaire et antiscorbutique.Ses tiges, canneles, creuses, nageantes, sont trs

    lisses, ainsi que toute la plante; feuilles composesde folioles arrondies .et lgrement sinues; fleurspetites et blanches.On cultive dans les jardins, pour les mmes quali-

    ts, la cressonnette, ou cresson alnois.Le raifort, cochlaria, ou cranson de Bretagne, vulgai-

    rement moutarde de capucin, est un de nos plus puis-sants antiscorbutiques. Sa racine a une saveur trspoivre, ses feuilles sont longues et grandes au moinscomme celles de la patienceaquatique ; ses fleurs sontblanches et petites ; on le cul-tive dans les jardins. Il esttrs vivace et se dtruit diffi-cilement.

    Le pastel (fig. 78), plantecultive en grand pour lacouleur bleue que l'on retirede ses feuilles, est encore unbon fourrage printanier.Nous citerons comme pr-

    sentant peu ou point d'in-trt :

    Les sisymbres fleurs jau-nes, dont plusieurs espces Lcroissent au bord deseaux.

    Fig. 78.Pastel.

  • 104 HERBIERAGRICOLE.Le sisymbre des murailles.L'herbe-au-chantre, ou sisymbre officinal, que l'on

    regardait comme un bon remde contre l'enrouement,d'o lui vient sa qualification.La julienne sauvage, que la culture a fait doubler

    dans nos jardins,La girofle jaune ou girofle des murailles, cultive

    aussi comme plante d'ornement.L'alliaire, que nous trouvons au printemps dans les

    buissons et les lieux ombrags, exhale une odeurd'ail bien prononce. Lorsque les vaches la mangent,le lait et le beurre en prennent le got.

    Ses fleurs sont blanches et petites, ses feuilles larges,en coeur et dents profondes.L'herbe Sainte-Barbe, assez grande plante tiges sil-

    lonnes, lisses, ainsi que les feuilles, fleurs petites,d'un beau jaune, en grappes allonges ; sur les talushumides et au bord des fosss. Elle est alimentairedans quelques pays ; antiscrbutique ; on l'appliquesur les contusions.Les arabettes, siliques trs grles ; les draves, sili-

    cules ou siliques larges et courtes, ne sont remarqua-bles pour nous qu'en raison de leur prcocit.

    Le cresson lgant ou cardamine des prs, trs com-mun dans les prairies humides, et une des premiresplantes qui paraissent au printemps, est rput comes-tible dans quelques pays.Ses fleurs assez grandes, d'un bleu violet, ses tiges

    un peu glauques et lisses ainsi que toute la plante,ses feuilles dcoupures profondes et troites, lerendent facile reconnatre.

  • DESCRIPTIONS. 10SiI Le thlaspi des champs ou monoyre, se trouve sur les-! talus, dans les lieux cultivs, en avril et mai.' La bourse--pasteur, aux silicules en forme de coeur,.est trs commune dans les jardins, sur les murs etdans les lieux cultivs.

    34. FAMILLEDESOEILLETS(Caryophylles).

    Tiges cylindriques noeuds, formant des articula-tions d'espace en espace; rameaux opposs, partantdes noeuds; feuilles opposes partant aussi des noeuds^Fleurs blanches ou rougetres, de cinq ptales, avecdes styles plumeux.Dans cette famille, nous ne trouvons pas de plantes

    trs utiles, mais elles ne sont point malfaisantes et lesanimaux les mangent volontiers.L'oeillet des jardins, fleurs trs varies de formes

    et de couleurs, est connu de tout le monde.Les petits oeillets sauvages, fleurs rouges ou rosesr

    tiges grles, croissent ordinairement dans les lieuxarides et sablonneux, ou sur les murailles.La saponaire (fig. 79), tiges anguleuses au som-

    met, feuilles lisses, allonges, marques de troisnervures, et fleurs roses, est employe pour le blan-chissage du linge.La nielle des bls, trs commune dans les moissons

    et dont les graines noires nuisent la qualit de lafarine, est grande : tige simple, anguleuse, velueainsi que toute la plante; feuilles troites, allonges,entires ; fleurs d'un rouge vineux, solitaires, sur de-longs supports.

  • 106 HERBIERAGRICOLE.On doit la dtruire avec soin et ne point laisser

    mrir ses graines.Le compagnon blanc, ou lychnis dioque; tiges bran-

    chues, velues; feuilles galement velues, marquesde cinq nervures, ovales-pointues ; fleurs blanches ;

    celles tamines et celles pistils sur des pieds diff-rents ; capsules grosses.Lychnis fleur de coucou; tige cannele, un peu rude

    et trs lgrement visqueuse au sommet ; feuilles unies,allonges, troites, entires; fleurs rouges, roses oublanches, finement dcoupes ; dans les prs humides ;t.Le behen blanc, se rapprochant un peu, pour le port,

    Fig. 79.Saponaire. Fig. 80.Spergule.

  • DESCRIPTIONS. 107

    du compagnon blanc, mais dont les tiges et les' feuillessont lisses, glauques et le calice renfl. Dans les champscultivs, sur les terrains calcaires.

    La spergule (fig. 80), trs estime comme fourrage etcultive en grand, a les tiges tales, rameuses, lg-rement velues; les feuilles grles, arrondies, sillonnesen dessus, disposes en anneaux et par tages ; fleursblanches, capsules globuleuses; commune dans leslieux sablonneux.

    La stellaire, jolie petite plante fleurs blanches,apparaissant au printemps comme des toiles au milieudes massifs d'arbrisseaux et d'herbes ; ses tiges sontfaibles, ses feuilles longues, troites, pointues, un peurudes ; supports des fleurs longs ; capsules globu-leuses.

    Nous ne ferons qu'indiquer :La stellaire moyenne, mouron blanc, mouron des oi-

    seaux, morgeline. Petite plante trs commune dansles lieux cultivs et qui dtruit souvent les rcollesfourragres en couvrant le sol de ses nombreuses tigessucculentes, grles, tales; ses fleurs sont petites,blanches et disposes l'extrmit des tiges en espcesd'pis feuilles.Le ceraiste, dont le port rappelle un peu celui du

    mouron : mais plus grand et velu. La sabliae, petite plante que l'on rencontre dans les

    terres sablonneuses.La sagine, toute petite aussi et sans intrt pour

    nous.Le lin, dont quelques botanistes font une famille sp-

    ciale, est, comme vous le savez, cultiv pour sa filasse

  • 408 HERBIERAGRICOLE.et pour ses graines, qui contiennent une huile trsemploye en peinture. Les tourteaux de graines de lin,aprs qu'on en a extrait l'huile, sont encore trs nour-rissants pour les animaux. On en fait aussi des cata-plasmes mollients.

    Les fleurs du lin sont d'un beau bleu; il en existeune varit fleurs blanches.

    35. FAMILLEDURSDA(Capparides).Fleurs jauntres, peu clatantes, en longs pis.Cette famille est bien peu nombreuse, et si nous

    en exceptons la gaude, nous n'y trouverons riend'utile.Le rsda, cultiv dans les jardins pour ses fleurs

    d'une odeur trs agrable, est connu de tout 1monde.La gaude ressemble au rsda, mais ses tiges son

    fortes, leves, anguleuses et lisses, les feuilles allonges, ondules, unies, entires ; les fleurs en pis trallongs, d'un jaune verdtre.

    Commune dans les lieux cultivs, sablonneux.Elle fournit une teinture jaune, et on la cultive c

    grand pour cet usage.

    36. FAMILLEDESSEDUMS(Crassules).Plantes grosses, feuilles simples, paisses, char

    nues, arrondies ou planes.Encore une famille peu intressante pour nous.Nous citerons :L'.orpin.ou sedum-reprise (fig. 81), tiges grosses a

  • DESCRIPTIONS. 109

    rondies, tendres, garnies de feuilles larges, paisses,dentes, ovales, lisses, fleurs nombreuses, en espced'ombelle et de couleur rou-getre; dans les bois, lesterrains frais.

    On trouve, le long des haieset sur les rochers, un grandnombre de sedums plus pe-tits, fleurs blanches -ouroses.Le sedum acre, qui crot sur

    les murailles, sur les toits etsur les rochers, a les fleursd'un beau jaune fonc. 'La joubarbe des toits, dont

    les feuilles, disposes en ro-sette, ressemblent un petitartichaut, a des fleurs rou-getres, places presque d'unseul ct ; paraissant en t.Le cotyldon, ombilic, feuilles arrondies, charnues,

    fleurs d'un blanc jauntre ; sur les rochers, les vieuxmurs, les talus ombrags.

    37. FAMILLEDELA SALICAIRE(Salicaries).

    Nous ne citerons de cette famille que la salicaire,grande et belle plante fleurs rouges, disposes enanneaux rapprochs autour de la tige, formant de longspis serrs. Elle crot aubord des eaux ; ses tiges sontcarres, velues la partie suprieure ; les feuilles sou-

    7

    Fig. 81.Orpin.

  • 110 HERBIERAGRICOLE.vent opposes, allonges, aigus, lisses en dessus, lg-rement velues en dessous, ont quelque ressemblanceavec celles du saule.Le pourpier, cultiv dans les jardins comme plante

    potagre, est voisin de cette famille.

    38. FAMILLEDUGRANIUM(Granies).

    Feuilles opposes, en gnral, molles et dcoupes.Fleurs roses ou blanches parlant de l'aisselle des

    feuilles ; corolle cinq ptales. Fruit termin en formede bec. Les graniums ne sont pas nuisibles dans lesfourrages, mais les animaux s'en soucient peu.Nous noterons seulement : 'Le granium sanguin; tiges rougetres, noueuses,

    velues; feuilles, arrondies, divisions profondes ; fleurrouge, solitaire, sur un long support.Le granium herbe--Robert ; tiges trangles, articu-

    lations rougetres, rameuses ; feuilles sur de longssupports, ainsi que les fleurs, qui sont deux deux,rouges ou blanchtres. Toute la plante est ftide.Le granium mou, feuilles arrondies, molles, velues

    et douces au toucher, ainsi que toute la plante ; fleursrougetres ou roses ; mai, juin.Le granium feuilles rondes, un peu visqueux ; ar-

    ticulations rouges et gonfles ; feuilles arrondies longssupports; fleurs roses, par deux; avril, juin ; dans leslieux cultivs, le long des murs.La granium feuilles dcoupes; feuilles sur de longs

    supports, profondment dcoupes. Les fleurs, par deux,sont roses ; juin et juillet ; quelquefois dans les trfles.

  • DESCRIPTIONS. 111La culture a produit de nombreuses et trs belles

    varits, qui runies, aux espces trangres, formentun des plus beaux groupesde l'horticulture.

    Les oxalides, dont quelquesbotanistes ont fait une fa-mille, sont de petites plantes feuilles composes de troisfolioles. Elles ont, en gn-ral, une saveur aigrelette.On a cultiv une oxalide

    pour ses petits tubercules ;mais son produit parat peuavantageux dans la grandeculture.C'est de l'oxalide-oseille,

    allluia, sui'elle (fig. 82), fleurs blanches oulgrementroses, qu'on extrait le seld'oseille. Voxalide droite ou Yoxalide cornicule est fleurs jaunes.

    39. FAMILLEDESROSES(Rosaces).Corolle cinq ptales rguliers et tals eu rose avec

    de nombreuses tamines et de nombreux ovaires ; fleursroses, blanches ou jaunes; feuilles composes.

    Cette famille contient des plantes qui ne paraissentpas au premier abord avoir de grands rapports entreelles, la ressemblance n'tant bien marque que dansles fleurs. Il existe surtout une trs grande diffrenceentre leurs fruits.

    Fig. 82. Surelle.

  • 112 HERBIERAGRICOLE.Les espces de roses sauvages, trs nombreuses, ont

    produit par la culture des varits innombrables. Cesbelles fleurs sont trop connues pour qu'il soit besoind'en parler ici.Dcrire les varits sauvages serait tout fait inutile

    et mme impossible, puisque les botanistes, ont beau-coup de peine les classer.

    On cultive en grand la rose dite de Provins (fig. 83),dont les fleurs sont utilises en pharmacie.

    Le framboisier est un arbrisseau cultiv dans les jar-dins pour ses fruits rouges ou blancs ; saveur agra-ble et aromatique, et rafrachissante.

    Les ronces, qui croissent dans nos haies, et les es-

    Fig. 83.RosedeProvins. Fig. 8i-Aigremoine.

  • DESCRIPTIONS. 113

    pces que l'on rencontre dans les champs, peuvent juste titre tre classes dans les plantes nuisibles laculture. Cependant leurs fruits, leurs tiges et leursfeuilles ont quelque utilit.

    Les tiges fendues font de trs bons liens. On s'en sertpour attacher les paquets de cercles, et aussi pour fairede grossiers paniers. Les jeunes tiges et les feuillessont astringentes et employes contre les maux degorge. Les fruits font une espce de vin, dont on re-tire de l'alcool.L'aigremoine (fig. 84), que nous trouverons dans les

    bois et les haies, le long des champs, a les fleurs jau-nes disposes en pis allongs; les tiges sont poilueset simples ; les feuilles, longues, folioles d'ingalegrandeur, sont blanchtres en dessous.

    On l'emploie en gargarisme contre les maux de gor-ge. Elle n'est point nuisible dans les fourrages.La benote, dont la racine est fbrifuge et lgrement

    aromatique, crot dans les lieux ombrags. Elle a aussiles fleurs jaunes, sur de longs supports. Les barbesdes graines sont rouges et crochues. Les feuilles ontquelque ressemblance avec celles du fraisier.Les potentilles sont presque toutes astringentes et

    ne nous sont d'aucune utilit en agriculture.Nous citerons :La potenlille ansrime, ou argentine, dont les feuilles,

    composes de nombreuses folioles, sont vertes en des-sus, blanches, argentes en dessous ; les fleurs jaunes,solitaires. Elle est commune au bord des eaux, le longdes fosss, dans les terrains desschs.

    La potentille rampante, quinte feuille ; tiges rampantes,

  • 114 HERBIERAGRICOLE.

    quelquefois trs longues; feuilles cinq folioles, den-tes; fleurs d'un beau jaune, solitaires, sur un longsupport. Terrains sablonneux, le long des che-mins.L-Apotentille tormentille (fig. 85) ; tiges grles, peu le-

    ves ou couches; feuilles trois ou cinq folioles ova-les ; fleurs jaunes ; t, dans les prs et les bois secs.

    Cette plante, ainsi que la prcdente, a un peu leport des fraisiers.

    La potentille fraisier, qui n'a de remarquable pournous que ses petites [fleurs blanches paraissant ds lepremier printemps.

    Le fraisier des bois et les diffrentes espces de frai-siers cultivs dans les jardins. Les tormentilles sont

    Fig. 85.Potentilletormentille. Fig. 86. Pimprenelle.

  • DESCRIPTIONS. 115voisines des potentilles, dont elles ne diffrent quepar quatre ptales au lieu de cinq.La reine-des-prs, spire ulmaire, trs belle plante,

    croissant au bord des eaux et dans les prs humides;les feuilles sont blanchtres en dessous, foliolesassez grandes, ovales-dentes, entremles de petitesfolioles; fleurs blanches, odorantes, petites, runiesen panicules trs lgantes.

    La pimprenelle (fig. 8G), qui fournil un pturage debonne qualit sur les terrains les plus pauvres et lesplus secs, est surtout convenable pour les moutons.La tige est un peu anguleuse; les feuilles sont com-

    poses de folioles ovales, arrondies, dentes, un peuglauques en dessous ; les fleurs runies en ttes, rou-getres.C'est cette belle famille des Rosaces que nous de-

    vons les fruits les plus prcieux pour nos celliers etnos tables ; pommes et poires, prunes et cerises, p-ches et abricots.

    40. FAMILLEDESRENONCULES(Renfinculaces).

    Fleurs ressemblant beaucoup -celles des Rosaces,le plus souvent jaunes ou blanches, cinq ptales rgu-liers, de nombreuses tamines et plusieurs ovaires.

    Nous trouverons dans ce groupe un grand nombrede plantes nuisibles, et, si nous pouvons nous expri-mer ainsi, c'est une famille ennemie.Presque toutes ont un suc acre; les cochons en

    mangent certaines espces sans inconvnient ; maiselles sont nuisibles aux autres animaux.

  • 116 HERBIERAGRICOLE,

    Quelques renoncules croissent abondamment dansles prairies. Heureusement, lorsqu'elles sont sches,elles perdent leurs mauvaises qualits, et on les voit peine dans les foins.Dans les renoncules, nous citerons :La renoncule petite-douve, dont les tiges, flchies .

    la base, sont lisses ainsi que toute la plante; le sup-port des feuilles est longdans celles du bas de latige, et court dans cellesdu haut ; les feuilles inf-rieures sont ovales, les su-prieures allonges ; fleursd'un jaune luisant ; t,dans les lieux humides,dans les fosss, les marais.On l'a dit trs nuisibleaux moutons.La grande-douve, crois-

    sant dans les mmes lieux.La renoncule sclrate (fig.

    87) ; tige dresse, creuse,grosse, rameuse, raye ; feuilles grandes divisions,arrondies dans le bas de la plante et plus allongesdans la partie suprieure, lisses, ainsi que les tiges ;fleurs jaunes, dont le centre forme une espce de crie,nombreuses, petites, entremles de petites feuilles ;dans les fosss humides, dans les marais; t.Larenoncule acre, renoncule des prs, bouton d'or, con-

    nue vulgairement sous le nom de pied-de-coq, ainsi quedeux ou trois autres renoncules qui s'en rapprochent

    Fig. 87.Renonculesclrate.

  • DESCRIPTIONS. 117

    beaucoup, du moins pour l'aspect, a de grandes fleursd'un beau jaune brillant.

    Ces plantes sont difficiles dtruire, et l'on ne s'endbarrasse qu'au moyen des cultures sarcles.La renoncule des champs, annuelle; d'un vert ple,

    feuilles trois folioles; fleurs jaunes, petites; dansles moissons, mai et juin.

    La renoncule aquatique grenouillette offre de nom-breuses varits, et change d'aspect selon qu'elle crotdans l'eau ou hors de l'eau. Tiges trs longues et flot-tantes, lorsqu'elles sont inondes; courtes et dresses,quand elles sont hors de l'eau ; fleurs assez grandes,blanches; onglet des ptales jaune.Nous ne nommerons pas d'autres renoncules, quoi-

    qu'elles soient trs nombreuses.La ficaire, petite chlidoine, petite plante vnneuse,

    qui n'a de remarquable que sa prcocit ; fleurit enmars, avril, dans les lieux ombrags, dans les prai-ries. Fleurs solitaires, d'un beau jaune luisant, surun long support ; feuilles en coeur ; tige couche ;racines composes de petits tubercules rassembls enun faisceau.L'anmone sylvie, anmone des bois. Une ou deux

    feuilles et le support de la fleur sortant de la racine ;feuilles trois folioles ovales, dcoupes; fleur soli-taire de cinq ou six ptales d'un blanc rougetre, pr-cde d'une collerette de trois feuilles. Au printemps,dans les bois et dans les prairies ombrages.On cultive dans les jardins des anmones de cou-

    leurs trs varies.L-.clmatite, vigne blanche, herbe-aux-gueux (fig. 88),

    7.

  • 118 HERBIERAGRICOLE.a la proprit de produire des ampoules sur la peau,et les mendianls s'en servent pour faire croire des

    maladies qui excitent lacompassion. Elle est acre ;tiges enroulantes, grim-pantes, s'attachant auxcorps voisins l'aide dusupport des feuilles, qui ontun peu l'aspect de celles dela vigne. Fleurs blanches,en grappes, odorantes. Sestiges font de trs bons pa-niers. Elle prfre les ter-rains calcaires ; t.Pigamon, thalictron, rue

    des prs, rhubarbe des pau-vres ; tige leve, sillonne,creuse, lisse ; feuilles com-poses ; fleurs en panicule

    jauntre ; juillet, aot, dans les prs humides, le longdes haies et des fosss. On a essay sa racine pourteindre en jaune.A cette famille appartiennent encore les ellbores,

    plantes malfaisantes et dont il faut se dfier.Nous citerons seulement l'ellbore verte, feuilles

    luisantes, dont les folioles sont fortement dentes enscie, ses fleurs vertes se montrent ds le printemps ;dans les lieux pierreux, les bois, les buissons.

    Lepopulage des marais, ou souci des marais, crotdans les prs humides, le long des ruisseaux. Il a lesfeuilles grandes, arrondies, luisantes. Ses fleurs sont

    Fig. 88.Clmatite.

  • DESCRIPTIONS. 119

    terminales, grandes et d'un beau jaune dor. 11 estacre, vnneux, et les animaux ne le mangentpas.L'ancolie, gant de Notre-Dame ; tige leve, peu ra-

    meuse; les feuilles du bas divises en trois, et chaquedivision portant cinq folioles ; vertes en dessus, glau-ques en dessous; fleurs bleues pendantes cornetsrecourbs en bec; au bord des bois, le long des haieshumides. Plante dangereuse.Pied-d?alouette, dauphinelle; tige rameuse du haut,

    feuilles divisions troites ; fleurs bleues long peron,en grappes.On a cru voir dans la fleur les lettres A I A, qui font

    le commencement du nom d'Ajax; ce qui fait donner une espce le nom de dauphinelle d'Ajax.De nombreuses varits sont cultives dans les jar-

    dins.On doit s'en dfier comme de la prcdente; elle se

    trouve dans les moissons.L'aconit, cultiv pour ses fleurs en forme de casque,

    runies en pi serr et d'un bleu violet, est encore uneplante dangereuse. Ses feuilles sont d'un vert noirtre,luisantes et dcoupures troites.

    41. FAMILLEDUPAVOT(Papavraces).

    Corolle ordinairement de quatre ptales; taminesnombreuses ; suc del plante souvent jaune, quelquefoisblanc; capsules des graines gnralement terminespar un disque divis comme une roue, ou quelquefois

  • 120 HERBIERAGRICOLE.iruit en silique, calice de deux pices caduques ou dequatre pices persistantes.Les pavots sont narcotiques (assoupissants), et une

    espce produit l'opium.On cultive en grand un pavot dont les graines four-

    nissent de l'huile de bonne qualit, connue dans lecommerce sous le nom d'huile d'oeillette, c'est parcorruption du mot oilette, petite huile.Le coquelicot est trs commun dans les moissons, et

    se multiplie avec unegrande facilit par sesgraines fines et trs nom-breuses. Les btes cornesle mangent volontiers.

    Tiges rameuses, velueset rudes ; feuilles divisionsingales; fleurs grandes,rouges, avec une tachenoire la base des ptales.

    La grande chlidoine,claire (fig. 89) se trouvesouvent le long des vieuxmurs, sur les dcombres,dans les lieux couverts.Tige tendre, un peu poi-lue ; feuilles minces, glau-

    ques en dessous, grandes divisions; fleurs jaunes enespce d'ombelle.Cette plante, qui contient un suc jaune, est causti-

    que et dangereuse.Le pavot cornu est tout voisin de l'clair. Sa fleur est -

    Fig. 89.Chlidoine.

  • DESCRIPTIONS. 121

    grande, d'un beau jaune, et ses capsules courbes attei-gnent quelquefois une grande longueur; les tiges etles feuilles sont glauques.

    Le nnuphar blanc et le nnuphar' jaune, vulgairementvolet, croissent abondamment dans les rivires et dansles tangs. Ces plantes n'ont de remarquable pour nousque leurs belles fleurs et leurs larges feuilles rondes,nageant la surface des eaux.

    42. FAMILLEDELAMAUVE(Malvaces).

    Fleurs grandes, corolle rgulire cinq ptales ; ta-mines runies en une espce de colonne.Toutes les plantes de ce groupe sont mollientes et

    leurs fleurs pectorales. Elles sont bien diffrentes desdeux dernires familles, dont l'une est dangereuse parson suc caustique et acre, l'autre par ses propritsnarcotiques.

    La mauve musque est une des plus remarquables parses grandes fleurs roses et musques ; calice poilu ;feuilles profondment dcoupes. Le long des haies,au bord des bois ; t.La mauve feuilles rondes, petite mauve, tiges cou-

    ches, feuilles en coeur, arrondies, sur de longs sup-ports, cinq sept divisions peu marques ; fleurs petites,blanches ou roses, runies en bouquets partant del'aisselle des feuilles. Le long des chemins, sur lesdcombres.La mauve commune, plus grande que la prcdente;

    fleurs grandes, purpurines; tiges dresses; feuillesarrondies, cinq ou sept divisions. Dans les champs,

  • 122 HERBIERAGRICOLE.les buissons, sur le bord des chemins, les dcombres.

    La guimauve (fig. 90), feuilles blanchtres, couvertesd'un duvet court et soyeux ; fleurs grandes, blanchesou purpurines, runies en espce d'pi allong.La racine de guimauve est trs employe en phar-

    macie.

    43. . FAMILLEDUMILLE-PERTUIS(Hyprices).Feuilles opposes, entires, paraissant perces d'un

    grand nombre de petits trous. Fleurs ordinairementjaunes, corolle rgulire. tamines nombreuses.

    Cette famille renferme un assez grand nombre d'es-pces; mais, comme elles ont de grands rapports, etqu'elles sont peu utiles, nous nous bornerons citer :

    Fig. 90.Guimauve. Fig. 91. Mille-pertuiscommun.

  • DESCRIPTIONS. 123Le mille-pertuis commun (fig. 91) ; tige rameuse, lisse,

    ainsi que toute la plante, un peu anguleuse; feuillesovales-allonges, marques de cinq nervures ; fleursd'un beau jaune, ptales longs et troits; trs com-mun ; t.Une autre espce, tige carre, feuilles plus grandes

    que la prcdente, crot au bord des eaux, dans lesbois humides.D'autres petites espces se trouvent dans les lieux

    secs et arides.L'androsme officinale, toute-saine, aux tiges ligneuses

    deux angles peu prononcs, ressemble beaucoup aumille-pertuis; ses feuilles grandes, entires, ovales,unies et vertes en dessus, un peu glauques en dessous,deviennent d un brun rou-getre la fin de l't; fleursd'un beau jaune, en espced'ombelle ; baies noires.

    44. FAMILLEDESVIOLETTES(Violaces).

    Corolle irrgulire cinqptales, dont l'un terminen peron ; cinq tamines.Les violettes et les penses,

    qui forment ce groupe, sonttellement connues qu'unedescription serait tout faitinutile.

    En gnerai, les animaux les mangent sans]incon

    Fig. 92.Pense.

  • 124 HERBIERAGRICOLE.

    vnient; mais elles sont insignifiantes comme four-rage.Nous citerons la violette odorante et la peiise (fig. 92),

    qui ont fourni de nombreuses varits par la culture.

    45. FAMILLEDUPOLYGAI.A[PohjgClleS).Fleurs trs irrgulires, ordinairement bleues, quel-

    quefois roses ou blanches, en grappe terminale, ayantun peu l'aspect des Papilionaces.

    Encore une famille qui ne nous offre aucun intrt.

    Le polygala commun {fig.93) est une jolie petite plante fleurs ordinairement bleues, quelquefois blanches

    Fit;. 93. Polygalacommun. Fig. 94.Fumeterre.

  • DESCRIPTIONS. 125ou roses, disposes en grappes allonges et d'un seulct.Tiges inclines, longues de 12 30 centimtres;

    feuilles entires, troites. Commun, amer et purgatif.

    46. FAMILLEDELAFUMETERBE{Fumaries).

    Feuilles composes, trs dcoupes; fleurs irrgu-lires, en grappes; corolle de quatre ptales, avec unperon ; tige tendre.Une seule plante reprsente pour nous cette famille,

    quia quelque ressemblance avec les lgumineuses.La fumeterre officinale (fig. 94), tendre, dlicate, l-

    gante, glauque; feuilles trs divises; fleur purpu-rine, avec une tache noire au sommet, formant despis un peu lches. Trs commune dans les lieuxcultivs.

    Elle est amre, stomachique et utile dans les mala-dies de la peau.Les btes cornes la mangent volontiers. Elle crot

    quelquefois en si grande quantit dans les fourragesd'automne qu'on peut la faucher et la donner en vert.

    47. FAMILLEDESPOIS,DES FVES(Papilionaces ouLgumineuses).

    Feuilles composes; corolle irrgulire, ayant ordi-nairement la forme d'un papillon ; dix tamines, dontneuf sont souvent runies et l'autre libre ; grainesrenfermes dans une gousse ou lgume.

    Cette grande famille est une des plus intressantes

  • 126 HERBIERAGRICOLE.

    pour nous. Si nous avons appel quelques famillesennemies, nous pouvons dire que celle-ci est amie.Toutes les lgumineuses, peu prs, forment de

    bons fourrages, et c'est ces plantes que nous devonsla plupart de nos prairies artiBcielles.

    Les graines d'un grand nombre sont farineuses etalimentaires.En gnral, elles veulent des terrains calcaires, et

    mme quelques espces ne peuvent vgter sans cetlment.Les lgumineuses sont trs nombreuses, nous ne

    pourrons les citer toutes.Les plus importantes sont :L'ajonc, arbrisseau pineux, qui crot dans tous les

    terrains, mme dans les plus mauvais; il fait exception la rgle que nous venons d'tablir, car il se passebien de calcaire, ainsi que les gents.Les haies d'ajonc sont trs bonnes. Sem comme

    fourrage, cet arbuste est une des nourritures les plusprcieuses pour l'hiver, et, ainsi que nous l'avonsdit dans nos lments d'agriculture, comme les fermeso les terres trop nouvellement dfriches ne sont pasencore assez riches pour produire d'autres fourrages,l'ajonc est le seul moyen de nourrir le btail et de seprocurer du fumier. Aussi l'a-t-on appel la luzernedes terrains pauvres.Le gent, dont nous nommerons seulement trois

    espces :Le gent balai, plus grand que les autres et le plus

    commun, occupe malheureusement encore, dansnotre pays, une assez grande tendue de terres culti-

  • DESCRIPTIONS. 127

    ves, sous prtexte que son produit est avantageux.On en fait des balais et des fagots trs estims pour

    la boulangerie. Coup en fleur, il donne de la litireet de bon fumier.Le gent des teinturiers, moins commun, moins

    grand, tiges lgrement canneles, un peu angu-leuses ; feuilles allonges, entires; fleurs d'un beaujaune; calice non velu. Et ; dans les prs, les ptu-rages, au bord des champs.On en retire une couleur jaune.Le gent anglais, petit arbrisseau trs pineux,

    tiges grles, rameuses, peu leves ; feuilles unies, pe-tites, entires ; fleurs solitaires partant de l'aisselle desfeuilles, moins grandes que celles des autres gents,d'un beau jaune ; crot abondamment dans les landeshumides et les mauvaises prairies. Il est trs nuisibleaux foins.La culture, les engrais et les soins donns aux prai-

    ries feront disparatre ,ce gent, encore trop commun.L'ononide, arrte-boeuf, dont la prsence annonce

    assez souvent le voisinage du calcaire; tiges couches,dures, pineuses dans quelques espces ; feuilles pe-tites, trois folioles ; fleurs solitaires, dans l'aisselledes feuilles, rougetres ou roses ; t. Terrains sablon-neux et calcaires. Sa racine est trs forte et difficile arracher, c'est ce qui lui a.valu son nom d'arrte-boeuf.Les trfles sont trs nombreux. Nous nommerons les

    espces les plus communes :Le trefli des prs, trfle cultiv, trfle commun,

    connu de tout le monde et formant la base de la nour-riture de notre btail.

  • 128 HERBIERAGRICOLE.Le trfle incarnat, qui n'est qu'annuel, fleurs rou-

    ges; trs prcieux dans les terrains sablonneux oucalcaires.Le trfle blanc ou rampant, triolet, plus propre faire

    ds pturages que des prairies fauchables ; russit sur-tout dans les terrains frais et argileux.

    Ces trois trfles sont cultivs.Les autres espces les plus rpandues sont :Le trfle des champs, pied-de-livre, annuel, velu; fleurs

    blanches ou roses, en petites. ttes allonges etsoyeuses. t; trs commun dans les terrains sa-blonneux et encore plus sur le calcaire.

    Le trfle filiforme, petit, abondant dans nos prairies,fait de trs bon foin. Tiges grles, couches; fleursd'un jaune ple.La trfle champtre, qui se rapproche beaucoup du

    trfle filiforme, a les fleurs d'un beau jaune, rayes,en ttes assez grosses. Champs cultivs, prairies, ptu-rages.

    Le trfle fraise, aux fleurs roses, dont les ttes ont,aprs la floraison, quelque ressemblance avec unefraise.Le trfle enterreur, dontles ttes s'enfoncenfen terre.Ces deux dernires espces ne sont d'aucune utilit.Le mlilot officinal; tiges rameuses, lisses ; feuilles

    trois folioles dentes ; fleurs jaunes, nombreuses, enpis. Cultiv comme fourrage, ainsi que le mlilotblanc de Sibrie.

    Ces plantes sont trs vivaces ; mais elles sont dureset ne font qu'une nourriture mdiocre.

    La luzerne cultive (fig. 9b), un des meilleurs four-

  • DESCRIPTIONS. 129

    rages et un de ceux dont le produit est le plus abon-dant, ne russit bi