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liste septembre 2010 - Librairie Le Pas Sagelibrairie-le-pas-sage.com/CATALOGUE/librairie-le-pas... · 2013-11-05 · Honoré de BALZAC Les cent contes drolatiques 1 Paris, Gosselin

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Honoré de BALZACSimone de BEAUVOIRAlbert CAMUSLouis-Ferdinand CELINEBlaise CENDRARSGaston CHAISSACRené CHARJean COCTEAUCOLETTESalvadore DALIJoseph DELTEILMaurice DENISJean DESBORDESPierre DRIEU LA ROCHELLEEdouard DUJARDINAlexandre DUMAS (père)Paul ELUARDCharles DE GAULLEThéophile GAUTIERJulien GRACQ[Sacha GUITRY]Reynaldo HAHNJoris-Karl HUŸSMANSJack KEROUACMilan KUNDERAPhilippe LABROPierre LOUŸSHenry MILLERPaul MORANDGeorge ORWELLJules PASCINJean PAULHANGeorges PERECGeorges RIBEMONT-DESSAGNESJehan RICTUSJules ROMAINSCharles-Augustin SAINTE-BEUVEGeorge SANDClaude SIMONSURREALISMETristan TZARA - Henri MATISSEPaul VERLAINEMarguerite YOURCENAR

Numéro de Siret : 509 755 831 00021

ECRIVAINS MORTS EN GUERRE

Nous préparons un catalogue sur les écrivains morts pendant laGuerre 14-18. Nous recherchons des éditions originales, grandspapiers, lettres autographes, manuscrits, photographies…

Quelques grands noms sont morts sur les champs d’honneur oudes suites du conflit: Alain-Fournier, Apollinaire, Péguy, Per-gaud, Psichari, Ségalen…Beaucoup d’auteurs aujourd’hui oubliés ont sacrifié leur vie :Adrien Bertran, Louis Codet, Emile Clermont,Emile Despax…

La liste de plus de 500 érivains est disponible sur demande.

Honoré de BALZAC

Les cent contes drolatiques

1

Paris, Gosselin puis Werdet, 1832, 1833, 1837. 3 volumes, 130 x 210 mm, 396, 416 et 369pp. Maroquin chocolat, dos à nerfs orné de caissons aux quadruples filets, plats enca-drés de ces même filets, toutes tranches dorées. Couvertures conservées, manque le se-cond plat de couverture du tome III. Reliure signée Chambolle-Duru.

EDITIONS ORIGINALES. Très rare réunion des trois dixains formantl'ensemble des Contes Drolatiques, l'incendie de décembre 1835 ayantdétruit une grande partie du stock : "L'incendie de la rue du Pot-de-Fer m'a consumé les 160 premièrespages imprimées à mes frais du troisième dixain et 500 volumes despremiers et deuxièmes dixains [...]" (Lettre de Balzac à Mme Hanska)."La couverture du tome III sur papier jaune est datée de 1838. Le tome Ià été réimprimé la même année, par le même éditeur en 382 p. Le tomeIII, le plus difficile à rencontrer, a été remis en vente en 1839 sous le titreBerthe la Repentie. Il est extrêmement difficile de rencontrer ces troisvolumes en reliures uniformes d'époque ou en reliures modernes avecleurs couvertures." (Clouzot)

Exemplaires grands de marges, dont le tome I est bien en premier tirage,complets des couvertures et parfaitement établis par Chambolle-Duru.

Très rare et très recherché selon Clouzot ; un des romantiques les plusrares pour Carteret.

(Vicaires I, 189 ; Clouzot 13; Carteret, I, 63)

4500 €

Simone de BEAUVOIR

La Longue marche

2

Paris, Gallimard, 1957. 134 x 208 mm, 484 pp. Plein maroquin havane, dos à nerfs àencadrements, encadrement intérieur orné de filets dorés, filet doré sur les coupes,tête dorée, couvertures et dos conservés. Reliure signée Ad. Lavaux. Reliure legère-ment passée.

EDITION ORIGINALE. UN DES 56 EXEMPLAIRES NUMEROTESsur vélin pur-fil Lafuma-Navarre, seul tirage en grand papier.

En 1955, Sartre et Beauvoir sont conviés en Chine par le gouverne-ment chinois pour un séjour de deux mois. C'est au retour de cevoyage, que Beauvoir rédige cet essai sur la Chine :

" Ce livre n'est pas un reportage : le reporter explore un présent sta-ble, dont les éléments plus ou moins contingents se servent réci-proquement de clés. En Chine, aujourd'hui rien n'est contingent ;chaque chose tire son sens de l'avenir qui leur est commun à toutes;le présent se définit par le passé qu'il dépasse et les nouveautés qu'ilannonce : on le dénaturerait si on le considérait comme arrêté"(Prière d'insérer).

1000 €

Albert Camus adapte William FAULKNER

Requiem pour une nonne

3

Paris, Gallimard, 1957. Broché, 120 x 188 mm, 196 pp.

EEnvois autographes signés de cinq comédiens, Jacques Gripel, Ca-therine Sellers, Marc Cassot, François Perrot et Tatiana Moukhineà "un fidèle supporter".

Cette adaptation de Camus fut jouée pour la première fois le 20 sep-tembre 1956 au théâtre des Mathurins-Marcel Herrand. La pièce eutun grand succès et resta à l'affiche pendant deux ans. Elle partit en-suite en province avec quelques changements de distribution. Fran-çois Perrot remplaça Michel Auclair dans le rôle de Gowan Stevenspour les représentations au théâtre Les Célestins de Lyon en mars1958, c'est lors de ce passage que le présent exemplaire fut signé.

230 €

Louis-Ferdinand CELINE

Mort à crédit

4

Paris, Denoël et Steele, 1936. Broché, 140 x 215 mm, 697 pp. Dos insolé, proprementrestauré.

EDITION ORIGINALE. Exemplaire du service de presse, mentionimprimée sur le dos. Envois autographes signés, de l'auteur : ""A mon Louis Tschann un admirable et pratique défenseur.Bien reconnaissant LF Céline" ainsi que des éditeurs : "A Monsieur Louis Tschann, Hommage des éditeurs Denoël etSteele".

La librairie Tschann fondée 1929, par Louis Tschann, devint très ra-pidement un haut lieu littéraire parnassien. Les très bonnes ventesdes éditions Denöel et Steele et plus particulièrement du Voyage deCéline, poussèrent l'auteur à rencontrer Louis Tschann. Les deuxhommes se lièrent d'amitié et Tschann resta un fervent défenseurde Céline après la guerre.

Belle provenance.

3000 €

Blaise CENDRARS

Carte autographe signée adressée à M. Delange du Brasil Journal.

5

140 x 88 mm, à l'encre violette.

“Cher Ami - Ce n'est pas à Lugné Poe que je vais apprendre ce quec'est que le théâtre très bien, il le sait bien. Mes bonnes amitiés àvotre frère, à vous.ma main amie

Blaise Cendrars."

La carte représente Le Tremblay-sur-Mauldre. Cendrars y achèteune petite maison en 1918, grâce à Raymonde, actrice de la troupede Louis Jouvet. Cette dernière lui fait aussi rencontrer AmbroiseVollard, qui invite par la suite Rouault et Picasso. C'est aussi danscette maison qu'il écrira L'Or.

300 €

Gaston CHAISSAC

Lettre autographe signée au peintre Jules Lefranc

6

1 feuillet d'éphéméride, 118 x 255 mm, encre noire.

Lettre autographe signée adressée au peintre naïf vendéen Jules Lefranc(adresse et tampon postal du 30 octobre 1945 au dos).

"Cher Monsieur, je fais actuellement une série de dessins à la plume assezextraordinaires et j'ai presque l'intention de les envoyer à Paris. Les dessinsà la plume ça n'est pas des peintures et je ne les considère pas comme despeintures. Je n'ai jamais refusé de vendre des dessins à la plume. De fairedes dessins à la plume c'est une bonne mise en train avant de peindre. Vous connaissez peut-être Mr Chillard ? Il m'a envoyé un si beau dessinque je lui en ai adressé illico un . Vous avez dû recevoir un dessin pas trèsintéressant mais j'ai tout de même préféré le couper avec les ciseaux pourne pas l'abimer en le pliant. S'il vous intéresse vous pouvez le coler [sic] surquelque chose. J'ai peint quelque chose en 1942 avec du gargil et de la gouache. J'ai quelquesgouaches figuratives faites d'après des cartes postales. Je crois qu'elles vousintéresseraient. Je vous envoie avec cette lettre une lettre que m'a adresséun collectionneur. J'aimerai beaucoup voir vos tableaux, votre ange gardien en a de la chancelui, il les voit vos tableaux, tous ceux que vous faites. Quand j'etais druidesur le Mont Beuvray…mais si je me lance sur ce sujet ça ne va pas en finir. Amitiés G. Chaissac, le peint pierres. P.S.j'ai peint sur des pierres."

1800 €

René CHAR

Poème autographe signé : L’âge de roseau

7

Une page sur une feuillet de 210 x 290 mm, encre noire. Encadré.

L'âge du roseau

Monde las de mes mystères, dans la chambre d'un visage, ma nuitest-elle prévue ?

Cette terre pour navire, dominée par le cancer, démembrée par latorture, cette offense va céder.

Monde enfant des genoux d'homme, chapelet de cicatrices, aigre-lette buisssonnée, avec tant d'êtres probables, je n'ai pas été capablede faire ce monde impossible. Que puis-je réclamer !

René Char7 avril 1947.

Ce poème, parut pour la première fois dans le premier numéro dela revue 84, fut ensuite publié en volume dans Le poème Pulvériséchez Fontaine en 1947. Il rejoint enfin Fureur et Mystère en 1948.

1500 €

René CHAR

Les Matinaux

9

Paris, Gallimard, 1950. Broché, 120 x 190 mm, 150 pp.

EDITION ORIGINALE. Exemplaire du service de presse (mentionimprimée).Envoi autographe signé : "" A Marcel Sauvage, très cordial hommagede René Char".

300 €René CHAR

Le Marteau sans maitre suivi de Moulin premier

8

Paris, Corti, 1945. Broché, 144 x 206 mm, 98 pp. Petite trace de mouillure interne surles gardes blanches.

Version définitive de ce recueil, UN DES 910 EXEMPLAIRES numé-rotés sur Surglacé.Envoi autographe signé au peintre André Lhotte.

300 €

Jean COCTEAU

La Rose de François

10

François Bernouard, Paris, sans date (1922). Broché, 115 x 144 mm, non paginé (28 p.).

EDITION ORIGINALE tirée à petit nombre et illustrée d'un portraitde l'auteur par Marie Laurancin. UN DES RARES EXEMPLAIRES SUR JAPON.

Ce tirage, non mentionné dans la bibliographie de Dassonville, étaitvendu au prix de 20 francs. Le tirage courant était vendu 2 francs.

"L'éditeur François Bernouard se fit son complice, comme au tempsde Schéhérazade; après Les Joues en feu de Radiguet, il imprimacette Rose François, source d'inépuisables allitérations entre Ron-sard, la rose, Bernouard, le bain, François, la France."(C. Arnaud, Jean Cocteau)

350 €

COLETTE

Lettre autographe signée

11

2 pages, 1 feuillet bleu de 210 x 135 mm, encre noire.

Colette annonce à sa correspondante l'impossibilité de finaliser unprojet d'édition utilisant ses textes, sans demander l'autorisation àses éditeurs.

“Madame Le travail auquel vous avez consacré votre temps et votre dévoue-ment ne peut se faire sans l'accord des éditeurs. Rien ne se fait sisimplement en fait, les textes ne sont plus libres, sauf pour la re-production dans des journaux. Je regrette de ne pas vous donnerrendez-vous en ce moment, une douloureuse arthrite me tient, etj'éprouve en outre les durs effets d'une cure. Si vous tentez de don-ner suite à votre projet si désintéressé, le mieux sera de consultermon ou mes éditeurs : c'est la voie, si j'ose écrire, hiérarchique. Vou-lez-vous me croire bien votre.

Colette."

200 €

COLETTE

Le Blé en herbe

12

Paris, Flammarion, 1932. Broché, 153 x 200 mm, 210 pp.

Jolie édition, d'un texte important de l'auteur. Envoi autographe signé : ""à Kisling qui connait de belles moissonsColette".

Moïse Kisling, peintre franco-polonais de l'École de Paris, effectuaun portrait de Colette de Jouvenel ainsi que le portrait de Bel Gazou,fille de Colette et de Henri de Jouvenel.

Belle provenance.

200 €

COLETTE

Tapuscrit signé avec corrections autographes : La Main

13

4 pages, 4 feuillets de 210 x 290 mm.

Tapuscrit signé complet adressé à Madame Lariot de la Sale (partieautographe de l'enveloppe conservée). Quatre corrections auto-graphes et un envoi autographe signé : " aavec les sentiments biencordiaux de l'auteur Colette".

Cette courte nouvelle détaille la transformation du regard d'unejeune mariée, qui passe de l'admiration au dégoût après une longueobservation de la main de son mari endormi."Mais le lendemain matin, à l'heure du plateau sur le lit, du chocolatmousseux et des rôties, la jeune femme revit la main, rousse etrouge, et le pouce abominable arc-bouté sur le manche du couteau.[…] Puis elle cacha sa peur, se dompta courageusement, et commen-çant se vie de duplicité, de résignation, de diplomatie délicate, ellese pencha, et baisa humblement la main monstrueuse".

Peu courant.

600 €

Salvadore DALI

Procès en diffamation

14

Paris, Belfond, 1971. Broché, 135 x 210 mm, 109 pp.

EDITION ORIGINALE illustrée de reproduc-tions d'une pointe sèche de salvador Dali et de six

eaux-fortes originales de Tim.

EEXEMPLAIRE signé par DALI sur la garde blanche.

"Tenant compte que tous les textes qui m'ont été soumis par-lent très peu de Dieu, je constate:

1) Que les plaidoyers en question sont tous plus ou moins ten-dancieux, relevant des idées ignobles de Jean-Jacques Rousseau,

que notre martyr José Antonio Primo de Rivera considérait commel'homme le plus néfaste de l'Histoire.

2) Que tel que le proclamait Blanc de Saint-Bonnet, toute légitimité émanede Dieu. Je considère ce recueil comme un tout "allez goût" digne de notre

temps. Je recommande la lecture du texte qui suit à tous les illustres avocatsqui ont assisté à nos débats."

250 €

Joseph DELTEIL

Les Chats de Paris

15

Paris, Editions Montaigne, 1930. 127 x 190 mm, 171 pp. Reliure Revorim, plats de po-lyuréthane moulés, dos lisse en maroquin noir, titre en blanc, couvertures et dosconservés. Reliure signée Jean de Gonet, Artefacts.

EDITION ORIGINALE. UN DES 20 EXEMPLAIRES NUMEROTES sur Hol-

lande bien relié par Jean de Gonet. (après 10ex. sur Japon, tirage total de 1000 ex).

" Goût de ParisÇa fait suer la langue, un goût de sel en cha-

leur. comme un qui mangerait des aigles frits aubeurre, un saumon dans son jus. Haleine des rôts d'as-

tres, héros à bouches blanches. Un plat de plumes avecgarnitures de petites filles. Fumet de fées. Goût d'étoffes et

d'auto. Goût de luxe."

Peu courant.

400 €

Maurice DENIS

Lithographie originaleFaire-part de naissance de Marthe Mellerio

16

180 x 118 mm, sur vélin fort. trace de pli et quelques tâchesau verso.

Faire-part de naissance du 23 Mars 1896, figurantla mère et son enfant. "De toute rareté" selon le Catalogue raisonné del'oeuvre gravé et lithographié de Maurice Denisde Pierre Cailler.

André Mellerio, écrivain et critique d'art est no-tamment l'auteur de La lithographie en couleurillustrée d'une couverture de Bonnard et du cata-logue raisonné des eaux-fortes et lithographies deOdilon Redon. Maurice Denis peignit, l'année suivant, un grandtableau représentant toute le famille Mellerio,conservé au musée d'Orsay.

100 €

Jean DESBORDES

Les Tragédiens

17

Paris, Grasset, 1931. Broché, 122 x 190 mm, 176 pp.

EDITION ORIGINALE. UN DES 7 PREMIERS EXEMPLAIRES nu-mérotés sur Madgascar.

Jean Desbordes rencontre Jean Cocteau à l'automne 1926, chez lepoète, rue d'Anjou. Leur relation amoureuse tumultueuse inspire àCocteau la rédaction de son Livre Blanc. Cocteau qui préface le pre-mier recueil de Debordes, J'adore en juin 1928, lui propose, en 1930,un rôle dans son film Le Sang d'un poète et fait de nombreux por-traits de lui qu’il publie dans 25 dessins d'un dormeur. Les Tragé-diens, premier roman de l'auteur, corrigé par Cocteau, est publié en1931. Pendant la guerre, Desbordes commande un réseau de résis-tance sous le pseudonyme du Capitaine Duroc. Il est arrêté, placede la Madeleine, la dernière année de l'occupation et meurt sous latorture sans avoir jamais parlé.

"L'histoire de Jean Desbordes (sauf celle de sa mort) reste uneénigme. Quoi ? Ecrire un chef-d'oeuvre, Les Tragédiens, un livreunique au monde. Une pièce exquise L'Ange Ingrat (Toutes deschances sous mon étoile) et que ni mon étoile, ni la sienne, ni lachance des autres n'ai pu vaincre la malchance et l'oubli"(Jean Cocteau, Journal). Rare.

350 €

Pierre DRIEU LA ROCHELLE

L’Homme couvert de femmes

18

Paris, Gallimard, 1925. Broché, 117 x 215 mm, 221 pp. Dos proprement restauré,tâche pâle sur six feuillets.

EDITION ORIGINALE.UN DES 109 PREMIERS EXEMPLAIRES réimposés au format in-quarto tellière sur papier vergé pur fil Lafuma-Navarre, celui-ci im-primé pour André Lefèbvre.

Edité en octobre 1925, ce roman est dédié à Louis Aragon, quelquesmois après leur rupture en août de la même année. Il met en scènepour la première fois le personnage de Gille (ici sans S), héros duchef d'oeuvre que l'auteur écrira douze ans plus tard : Gilles.

800 €

Pierre DRIEU LA ROCHELLE

Rêveuse bourgeoisie

19

Paris, Gallimard, 1937. 120 x 190 mm, 327 pp. Reliure demi-maroquin à coins bleunuit, dos à nerfs, titre doré, tranche dorée, couverture et dos conservés. Reliure signéeKauffmann-Horclois,

EDITION ORIGINALE. UN DES 245 EXEMPLAIRE NUMEROTESsur Alfa, seul tirage en grand papier.

Rêveuse Bourgeoisie est considéré, avec Gilles, comme le plus beauroman de l'auteur. "Quelle puissance de poésie chez les enfants bourgeois que nousétions, un peu ridicules, il me semble, ave leurs pantalons arrêtéspar des élastiques au dessus des genoux et leurs chapeaux de soleilqui les faisait ressembler à des champignons ! J'aime ce titre deDrieu la Rochelle : rêveuse bougeoisie" (François Mauriac).

Exemplaire agréablement relié à l'époque par Francis Horclois, suc-cesseur et gendre de K. Kauffmann, qui reprit l’atelier en 1929.

800 €

Edouard DUJARDIN

AntoniaLe Chavalier du passéLa Fin d’Antonia

20

Paris, Vanier, 1891, 1892, 1893. 3 vol. 120 x 195 mm, 73, 121 et 103 pp. un vol. brochéet 2 vol. en demi percaline, pièce de titre, titre doré, date en pied, fleuron, cou-vertures conservées. Reliures signées Paul Vié.

EDITIONS ORIGINALES et collection complète des 3 pièces qui forment La Légende d'Antonia. Les deux premiers volumes furent reliés à l'époque par PaulVié et comportent chacun le tampon de la bibliothèque d'Alphonse Daudet ainsiqu’un envoi autographe signé: "AA Madame Alphonse Daudet, en souvenir - tout de gratitude - de la représentationdu 20 avril. Edouard Dujardin" "A Madame Alphonse Daudet, en respectueux etdévoué hommage, Edouard Dujardin".Le dernier volume est truffé du rare programme de la pièce imprimé sur Hollande.

Précieuse provenance.

700 €De la bibliothèque d’Alphonse Daudet

avec des envois autographes à sa femme.

Alexandre DUMAS (père)

Lettre autographe signée au comédien Francisque Berton

21

1 page sur un feuillet bleu de 208 x 265 mm, à l'encre noire.

Mon cher Berton, Voulez-vous poser pour Pierre Petit, et me donner deux heures pourme dire toutes vos petites aventures ? Je me chargerai de votre bio-graphie, qui paraîtra dans 10 ou 12 jours, dans le 1er Nr de D'Arta-gnan.

Bien à vous. Dumas

Paris le 22 janvier 1868 P. S. Vous endosserez le costume de Matelot dans Kean.

Francisque Berton, prix de la Comédie en 1836, entre à la ComédieFrançaise l'année suivante et pour seulement trois ans puisqu'il dé-missionne devant l'absence de propositions de premier rôle. Il s'en-gage alors à Vienne puis à Saint-Pétersbourg, pendant neuf ans, avecbeaucoup de réussite. Le mal du pays le pousse à revenir en France,rompant ses contrats à l'étranger, il est condamné à 5000 fr de dé-dommagement ! En 1864, il est enfin reconnu en France grâce à sonentrée au théâtre de l'Odéon. Kean y fut représenté le 17 février 1868et connut un grand succès. Francisque Berton y tenait le rôle prin-cipal de Kean, au côté de Sarah Bernard qui incarnait Anna Damby.Il fut en effet habillé en matelot dans la scène IV du troisème acte.

450 €

Paul ELUARD

L’Amour La Poésie

22

Paris, Gallimard, 1929. Broché, 120 x 190 mm,133 pp.

EDITION ORGINALE. Exemplaire du service de presse (mentionimprimée). Envoi autographe signé : ""A Paul Chadourne bien amicalement Paul Eluard".

Paul Chadourne fréquente le mouvement Dada en 1922 aux côtésde Tristan Tzara, Philippe Soupault, Man Ray et Paul Éluard. Il futproche de Crevel, Fargue, Larbaud et Drieu La Rochelle. Il a d'ail-leurs entretenu une liaison avec Colette Jéramac, la femme de cedernier.

Belle provenance.

300 €

Charles DE GAULLE

Lettre autographe signée

23

2 pages sur un feuillet de 130 x 205 mm, à l’encre noire, enveloppe conservée.

Charmante lettre adressée au Commandant Revon, le 10 Janvier1947 :

“ Merci, mon cher Ravon de ces aimables voeux auxquels j’ai été trèssensible. Je vous adresse les miens, bien cordialement sincères, etma femme vous fait ses meilleurs souhaits, pour vous même pourmadame Ravon et pour les autres.Soyez assuré que je garde de vous un très bon et fidèle souvenir.Voulez-vous présenter à Madame Ravon mes hommages les plusrespectueux ainsi que les sympathiques sentiments dont ma femmem’a chargé pour elle.Et croyez à ma sincère amitié pour vous-même.

C. de Gaulle.”

900 €

Théophile GAUTIER

La Peau de tigre

24

Paris, Hyppolite Souverain, 1852. 3 volumes, 138 x 230 mm, 307, 307 et 312 pp. Demi veau beige, dosà nerfs orné de caissons et fleurons dorés, pièces de titre mosaïquées en cuir brun et chocolat, têtedorée, les couvertures conservées montées sur carton possèdent quelques manques. Reliure signéePierson.

EDITION ORIGINALE. Notre exemplaire est eenrichi d'un billet autographe signéde l'auteur : " Reçu de Mr Michel Levy la somme de cinq cent francs pour un volume de MlleDafné de Monbriand suivi de deux nouvelles aux mêmes conditions que La Peaude tigre. Théophile Gautier le 4 juin 1866."

Il s'agit probablement de la somme reçue pour les droits d'éditions, par MichelLevy, de la nouvelle Mademoiselle Dafné de Montbriand, parue dans la Revuedu XIXe siècle en 1866. Gautier fait aussi référenceaux droits de La Peau detigre dont la seconde éditionaugmentée parue chez Mi-chel Levy cette même année.

Joli exemplaire agréable-ment relié au XIXème sièclepar Pierson. Rare.

1200 €

Julien GRACQ

Autour des sept collines

25

Paris, José Corti, 1988. Broché, 120 x 187 mm, 147 pp. non coupé. Trois petitestâches sur le premier plat.

EDITION ORIGINALE. UN DES 150 EXEMPLAIRES sur vélin d'arches des papeteries Arjo-mari numerotés et signés par l'éditeur. Seul tirage en grand papier.

700 €

Julien GRACQ

Carte autographe signée à Jean-Claude Lamy

26

1 feuillet, 145 x 105 mm, recto à l'encore noire. Enveloppe conservée.

Julien Gracq répond à l'envoi de la bibliographie de Jean-ClaudeLamy sur Jacques Prévert, parut chez Lafont en 1997 :

"St Florent, 6 avril

Cher Monsieur

Merci pour l'envoi de cette bibliogrpahie alerte et animée. Elle m'abeaucoup appris sur un poète qui a été à ses débuts la rive gauchedu surréalisme, avant de symboliser une belle époque du cinémafrançais. Et comme je le pensais elle renferme quantité de détailscocasses ou émouvants. Je n'ai pas donné suite au projet de pied à terre sur les bords de Loireauquel vous sembliez songer, l'appartement disponible a été ré-clamé par une cousine (et filleule) qui en avait besoin. Mais j'espèrevous revoir à la Gabelle où vous serez cette fois mon invité.Avec mes sentiments les meilleurs.

J. Gracq"

350 €

[Sacha GUITRY]

Deux livres avec envoi autographe à Sacha Guitry

27

Paris, Calmann-Lévy, 1911. Paris, Flammarion, 1922. 120 x 190 mm, 239 et246 pp. Reliure à la Bradel, demi toile à coins, violet et vert. Pièce de titre,titre doré, date en pied, Couverture et dos conservés. Un dos passé.

EDITION ORIGINALE.Envoi autographe signé : ""A Sacha Guitry " Penseur" émi-nent et subtil ces "fusées" de son vieux confrère JacquesNormand".

l’ensemble 120 €

Charles-Henry Hirsh

L'Enchaînnement.

Jacques Normand

Pensées de toutes les couleurs.

EDITION ORIGINALE.Envoi autographe : "à Sacha Guitry que j'admire dans unejoie qu'il renouvelle sans cesse, avec ma gratitude et monamitié, Charles-Henry Hirsh".

Reynaldo HAHN

La Grande Sarah

28

Paris, Hachette, 1930. Broché, 130 x 187 mm, 190 pp. Coupures de journaux relativesà l'auteur collées sur les gardes, décharges sur le quatrième de couverture muet.

EDITION ORIGINALE de cette étude sur Sarah Bernard.UN DES 30 EXEMPLAIRES NUMEROTES sur Madagascar, après 15ex. sur Hollande. Envoi autographe signé : "" A Willy Michel avec mes sentiments cor-diaux, Reynaldo Hahn"Deux photographies originales représentant Reynaldo Hahn sontcontre-collées sous l'envoi.

Willy Michel, photographe formé à l'agence Henri Martinie, portrai-tiste des gens de lettres, ouvre son premier studio en 1928, au 26 blddes Italiens. Il y installe une des premières cabines de photomatonvenue des Etats-Unis. Bibliophile, il profite de la popularité gran-dissante de ces photos minutes pour photographier gratuitementdes célébrités parisiennes, ce qui lui permet d'acheter et de se fairedédicacer de nombreux ouvrages. Il "truffe" ensuite les ouvrages deses photographies originales.

230 €

Joris-Karl HUŸSMANS

La Cathédrale

29

Paris, Stock, 1898. 118 x 190 mm, 498 pp. Maroquin noir janséniste, dos à nerfs, encadre-ment intérieur orné de croix et filets dorés, tête dorée, couverture et dos conservés. Etuibordé à l'identique. Reliure signée René Kieffer.

EDITION ORIGINALE. UN DES 21 EXEMPLAIRES numérotés sur Japon( après 10 ex. sur Chine).

Seuls les grands papiers comportentun portrait de l'auteur à l'eau forted'après Delatre et un frontispice encouleurs d'après Pierre Roche sur par-chemin églomisé.

Notre exemplaire est enrichi, en tête,d'une eau-forte de Charles Jouas repré-sentant Huysmans devant la cathé-drale de Chartres.

Bel exemplaire d'un des romans lesplus remarquables de la période "ca-tholique" de l'écrivain.

4500 €

Jack KEROUAC

Sur le route

30

Paris, Gallimard, 1960. Broché, 142 x 208 mm, 380 pp.

EDITION ORIGINALE, sans mention, après 42 ex. sur pur fil.

Exemplaire en belle condition du chef-d'oeuvre de Kerouac fonda-teur de la Beat Generation.

"Je me suis rendu compte que ces clichés, nos enfants les regarde-raient un jour avec admiration, en se figurant que leurs parents me-naient des vies lisses et rangées, se levaient le matin pour arpenterfièrement les trottoirs de la vie, sans se douter du délire, de la dé-glingue, de la déjante des réalités de notre existence, de notre nuit,de notre enfer, cauchemar absurde de cette route-là."

Peu courant dans cette condition.

250 €

Milan KUNDERA

Le Rideau

31

Paris, Gallimard, 2005. Broché, 140 x 205 mm, 196 pp.

EDITION ORIGINALE. UN DES 90 EXEMPLAIRES sur vélin pur fil des papeteries Malme-nayde, seul tirage en grand papier.Parfait exemplaire.

450 €

EDITION ORIGINALE.EEnvoi autographe signé.

170 €

Philippe LABRO

7500 Signes

32

Paris, Gallimard, 2010. Broché, 146 x 218 mm, 480 pp. Imparfaitement coupé.

EDITION ORIGINALE.UN DES 35 EXEMPLAIRES NUMEROTES sur vélin pur fil, celui-cille numéro 1.

"C'est cela, le contrat : 7500 signes, une fois par semaine. Heure li-mite 17 heures, le vendredi. Parution le lundi. En journalisme, pour paraphraser Léonard de vinci, "toutecontrainte m'est grâce". J'ai toujours aimé le carcan du journalisme: on vous donne un jour, une heure, un espace - à vous d'obéir et defaire entrer dans cette enveloppe votre "regard"."

200 €

Pierre LOUŸS

Archipel

33

Paris, Charpentier, 1906. Broché, 118 x 187 mm, 304 pp. Petits manques auxdos, couverture fragile.

EDITION ORIGINALE du tirage courant, après 75 ex. numé-rotés.Envoi autographe signé :""A Charles Moulié, savant secrétaire excellent ami en affec-tueux souvenir de l'année 1906, Pierre Louys".

Charles Moulié fût le secrétaire de Pierre Louys avant la Pre-mière guerre mondiale et resta ensuite l'un des amis les plusproches de l'auteur. Ecrivain, sous le nom de Thierry Sandre,il fut lauréat du prix Goncourt en 1924 pour Le Chèvrefeuille.

Belle provenance.

200 €

Henry MILLER

Le Colosse de Maroussi

34

Paris, Editions du Chêne, 1948. 120 x 190 mm, 329 pp. Reliure Revorim, plats de po-lyuréthane moulés, dos lisse et bandes en box rouge, titre en noir, couvertures etdos conservés. Reliure de Jean de Gonet, Artefacts.

EDITION ORIGINALE. UN DES 60 EXEMPLAIRES NUMEROTESsur pur-fil Lafuma, seul tirage en grand papier.

Publié pour la première fois à San Francisco en 1941 par Colt Press,ce récit de voyage en Grèce est aussi le portrait du "colosse" écrivanGeorge Katsimbalis. Influencé par D. H. Lawrence et Ernest He-mingway, ce livre était considéré par Miller comme l'un de ses meil-leurs textes.

Bien relié par les ateliers Jean de Gonet.

550 €

Paul MORAND

Lewis et Irene

35

Paris, Bernard Grasset, 1924. Broché, 122 x 189 mm, 261 pp. Une tâche sur le pre-mier plat de couverture.

EDITION ORIGNALE. UN DES 90 EXEMPLAIRES NUMEROTESSUR JAPON après 3 exemplaires sur Chine.

Premier livre de l’auteur publié chez Grasset, une bande annonceproclamait d'ailleurs " Paul Morand chez Grasset ! ", sous-entendant,qu'en quittant Gallimard, Morand allait enfin entrer en littératureen produisant son premier roman. "Je lui ai fait une offre qui ne serefuse pas" avait déclaré le jeune éditeur Grasset. En effet, il offrit,à ce jeune écrivain de nouvelles, vingt cinq mille francs à la signa-ture et la même somme à la parution !

Peu courant.

450 €

Paul MORAND

Le Voyage

36

Paris, Hachette, 1927. Boché, 115 x 185 mm, 59 pp.

EDITION ORIGINALE de ces notes et maximes.UN DES 55 EXEMPLAIRES NUMEROTES SUR JAPON après 15 ex.sur Chine.

"¶ A voyager certains s'endurcissent, mais la plupart deviennentmoins grossiers"

"¶ Je voudrais qu'après ma mort on fît de ma peau une valise"

250 €

Paul MORAND

Flèche d’Orient

37

Paris, Gallimard, 1932. Broché, 145 x 214 mm, 173 pp. Les grandes marges ont entrainéquelques déchirures en pied.

EDITION ORIGINALE. UN DES 82 EXEMPLAIRES SUR HOLLANDE VAN-GELDER après11 exemplaires sur Japon.La couverture de couleur sable diffère des exemplaires sur pur fildont la couverture est sur papier bleu.

L’exemplaire personnel de Paul Morand était aussi sur ce papier etcomportait cet amusant envoi : “A Paul Morand, parce que je l’aidans la peau, Paul Morand. “

Peu courant.

350 €

George ORWELL

1984.

38

Paris, Gallimard, La Méridienne, 1950. Broché, 120 x 190 mm, 374 pp.

EDITION ORIGINALE sans mention, après 30 ex. sur pur fil.

Publié en 1949 à Londres par Secker & Warburg, 1984 devint rapi-dement le livre le plus connu de l'auteur et la référence du romand'anticipation.

Superbe exemplaire dans un état proche du neuf, rare ainsi.

250 €

Jules PASCIN

Dessins orginaux : Cuba 1917

39

1 feuillet, 130 x 215 mm, encre noire.

Portrait en pied de deux Cubains au recto, portrait d'une cubaineau verso. Cachet de l'atelier, annoté en bas, Cuba 1917.Provenance : Collection Guy Krohg avec certificat de Frode Krohg.

En 1914, les tensions entre la France et la Bulgarie obligent Pascin,d'origine Bulgare, à quitter Paris. Il se réfugie aux Etats-Unis, où ilavait déjà exposé en 1912 à l'Exposition internationale d'art modernede New York. Il restera six ans et se rendra à Cuba en 1916 et 1917.

800 €

Jean PAULHAN

Lettre autographe signée à Montherlant concernant les Fleurs de Tarbes

40

1 feuillet, 134 x 208 mm, encre noire.

Belle lettre concernant la place importante que tient Montherlantdans Les Fleurs de Tarbes. L'oeuvre débutée en 1925, connait unepremière publication dans le NRF en 1936, puis parait en volume,en 1941, chez Gallimard. Elle est considérée aujourd'hui comme undes écrits les plus importants de l'auteur.

"le 1er Janvier [1937]

Mon cher Monterlant ,

Je n'oublierai pas Pasiphaë. Content que les Fleurs de T. vous intéressent. Vous y tenez ( commevous le verrez dans le livre) une assez grande place : jugements surle songe ; et puis je voudrais donner en épigraphe du chap. IV unenote de vous aux Voyageurs traqués qui est assez bien dans le fil dela réflexion. (Le poète terrassé…) Il me semble d'ailleurs que sur l'ex-plication d'un certain "étriqué" de la conception française des Let-tres par une illusion de langage, nous devrions tomber d'accord.

Là dessus bonne année et bien amicalement.Jean Paulhan."

450 €

Georges PEREC

Je me souviens

41

Paris, Hachette, 1978. Broché, 141 x 205 mm, 147 pp. Quelques piqûres sur lestranches.

EDITION ORIGINALE après 20 exemplaires sur vergé d'arches.Envoi autogrpahe signé à l'écrivaine et journaliste Benoite Groult ::"Pour Benoite Groult en amical souvenir G. Perec".

400 €

Georges RIBEMONT-DESSAGNES

L'Empereur de Chine suivi de Le Serin muet

42

Paris, Au Sans Pareil, Collection Dada, 1921. Broché, 133 x 190 mm, 151 pp. Petitmanque en pied.

EDITION ORIGINALE. UN DES 12 EXEMPLAIRES SUR PAPIERORANGE seuls exemplaires signés par l'auteur. Le tirage total est de 125 exemplaires : 10 sur Hollande, 15 sur vergéd'Arches, 100 sur vélin Lafuma plus 37 hors commerce 12 sur papierorange signés par l'auteur et 25 exemplaires lettrés.

Pièce maîtresse de l'oeuvre théâtrale de l'auteur, l'Empereur deChine est considérée comme la première pièce Dada. Le Serin muetfut joué pour la première fois lors de la soirée Dada du 27 mars 1920à la Maison de l'œuvre par André Breton et Tristan Tzara. (Au sans Pareil, n°16)

Très rare mais aussi très beau sur ce papier de couleur.

800 €

Jehan RICTUS

Les Soliliques du Pauvre

43

Paris, Cabaret des Quat'-z'-arts, sans date (1896). Plaquette, 140 x 195 mm, 13 pp.

Seconde édition, cette plaquette qui diffère quelque peu de l'éditionde 1895.Envoi autographe signé :" AA Monsieur Mevisto cordial hommage deGabriel Randon (Jehan Rictus) (Mars 1896)".

Toute première publication de Jehan Rictus, cette rare plaquette pré-cède le premier livre éponyme qui sortira, lui aussi à compte d'au-teur, en 1897. Elle se compose du premier Soliloque L'Hiver quidébute ainsi " Merd' ! V'la L'Hiver et ses durt'tés". Mévisto aîné, de son vrai nom Jules Joseph Wisteaux, célèbre mimeet chansonnier, fut l'un des interprètes des chansons de Rictus deson vivant.

300 €

Jules ROMAINS

Théâtre : Collection complète des 7 volumes.

44

Paris, Gallimard, 1924, 1925, 1926, 1926, 1929, 1931, 1935. Broché, 6 vol. : 170 x 220mm, vol. 7 : 120 x 190 mm, 249, 227, 215, 200, 182, 270 et 283 pp. Quelques piqûressur les gardes.

Rare collection complète des sept volumes du théâtre de Jules Romains en grand pa-pier, édité par Gallimard entre 1924 et 1935. Elle contient les éditions originales desplus grandes pièces de l'auteur, Knock ou le triomphe de la médecine , Le mariagede Le Trouhadec et Volpone en collaboration avec Stéfan Zweig.

LL'ensemble des volumes est en premier papier sur pur-fil Lafuma-Navarre.Les six premiers volumes sont réimposés au format in-quarto tellière. Le tome VIIne connut pas de tirage réimposé, mais un seul tirage de luxe de 50 exemplaires. Lenotre comporte un envoi autographe signé : " à Louis david Hirsh son ami Jules Ro-mains".

Tome I : Knock ou le triomphe de la médecine suivi de M. Le Trouhadec saisi par ladébauche, édition originale de Knock, la seconde pièce parut seule en 1921.Tome II : Le mariage de Le Trouhadec suivi de La scintillante, éditions originales.Tome III : Cromedeyre-Le-Vieil suivi de Amédée et les messieurs en rang, éditionoriginale de la seconde pièce, la première pièce parait seule en 1920. Tome IV : Le dictateur suivi de Démétrios, éditions originales, la première paraît si-multanément dans La Petite Illustration du 23 octobre 1926.Tome V : Volpone en collaboration avec Stefan Zweig suivi du Déjeuner marocain,éditions originales.Tome VI :Musse précédé de sa première version Jean Le Maufranc, édition originalede Musse la première version parut dans La Petite Illustration du 12 février 1927.Tome VII : Boën ou la possession des biens suivi de Donogoo, édition originale col-lective, la première pièce parut d'abord dans La Petite Illustration du 31 octobre 1931,le seconde dans L'Illustration du 7 février 1931.

2000 €

Rare collection complète en grands papiers du théâtre de Jules Romains comprenant l’édition originale de Knock ou le triomphe de la médecine.

Charles-Augustin SAINTE-BEUVE

Lettre autographe signée à Mr Feuillet de Conches

45

3 pages, 1 ff. de 270 x 205 mm plié en deux, encre noire.

Au milieu du XXème sciècle, le Baron Felix-Sebastien Feuillet de Conches, est l'un des plus célèbres collec-tionneurs d'autographes et de dessins. Erudit, il fréquente assidûment la Bibliothèque Nationnale et se voitaccusé en 1850 du vol d'une lettre Montaigne. Il publit alors un pamphlet, Réponse à une incroyable attaquede la Bibliothèque nationale", et sort gagnant du procès qui l'oppose à l'institution. Sa renommée et l'importance de sa collection est telle qu'Adolphe de Lescure lui dédit son ouvrage, Les au-tographes et le goût des autographes en France et à l'étranger , le couvrant de compliments dans un texte detrois pages. Feuillet de Conches publie les Causeries d'un curieux, variétés d'histoires et d'Art tirées d'un Ca-binet d'autographes et de dessins, imposant ouvrage en quatre volumes, puis entre 1864 et 1873, six volumesintitulés Louis XVI, Marie-Antoinette et Madame Elisabeth. Lettres et documents inédits. Dès la publicationdes premières lettres inédites de Marie-Antoinette, naît une importante polémique sur authenticité. Les édi-teurs allemands mettent en doute l'authenticité de lettres de son "cabinet" mais aussi de la collection duComte d'Hunolstein. C'est dans ce cadre que le Baron Feuillet de Conches fait appel à Sainte-Beuve pour luiprésenter son argumention et connaitre sa position. Dans leur Histoire de Marie-Antoinette, en 1879, lesfrères Goncourt notent plusieurs incohérences concernant ces lettres :

" Je n’utilise pas, à mon grand regret, pour l’autobiographie de Marie-Antoinette, les lettres des recueils d’Hunolstein et Feuil-let de Conches. […] Malheureusement il est des arguments plus puissants auxquels, je dois l’avouer, M. Feuillet de Conchesn’a pas répondu. Est-ce répondre quand on affirme qu’il n’a jamais existé aux Archives impériales de Vienne — fait ou défait— un cahier de copies de lettres de l’archiduchesse Dauphine ! Est-ce répondre catégoriquement que de dire : « À coup sûrune semblable objection ne saurait émaner des Archives elles-mêmes ! » Comment ne pas apporter une attestation officielledes Archives, déclarant si ce cahier existe ou a existé : oui ou non ! Est-ce répondre quand on affirme à propos d’une lettrequi fait assister Louis XVI le 14 janvier 1775 à la représentation d’Iphigénie en Aulide et qu’il est établi que le roi ne venait pasaux spectacles de Paris ; est-ce répondre catégoriquement que de dire : « Un curieux de Londres possède une lettre de Gluckconstatant la présence du roi, qui en raison du deuil trop récemment déposé avait voulu garder l’incognito complet ! » Com-ment M. Feuillet de Conches, qui a couru toute l’Europe à la recherche d’autographes, n’a-t-il pas fait le voyage de Londres,pour rapporter, à la confusion de ses adversaires, le texte triomphant de l’autographe ! […] Par quel miracle enfin les origi-naux de M. d’Hunolstein de 1770, de 1771, de 1772, sont-ils écrits de la petite écriture conforme à l’écriture des autographesconnus de la reine et non à la première grosse et informe écriture de la Dauphine, à l’écriture des lettres qu’elle écrivait alorsà Marie-Thérèse… ? Puis pourquoi ce secret et ce silence suspect sur la provenance des autographes, et de qui vraiment M.d’Hunolstein les tient-il ? “

600 €

Réponse à M. Feuillet de Conches

Le 2 Septembre 1865

Cher Monsieur,

Je n'ai pas l'honneur de connaitre de M. de Reumont, je n'aicertainement rien écrit et je ne me rappelle avoir rien dit quipuisse motiver cette conclusion. Je vous avouerai, cependantque votre réponse n'est pas ce qui convient. Vous la mêler àdes remerciements pour les uns, à des compliments pour lesautres : ceci est un procès, et il faut traiter les affaires en af-faires. Il ne s'agit pas de querelle d'allemand : dans les troisquart des questions de texte ou de critique proprement dite,les Allemands ont raison contre nous. Cela est perpétuelle-ment vrai pour ce qui est de la Littérature ancienne. Il fautfaire de cela, ce me semble, une question de fait et pas autrechose. Vous ne pouvez absolument séparer votre cause decelle du comte de Hunolstein et je crois qu'il serait bon ladessus, votre intérêt étant le même, de vous entendre. M. Hu-nolstein m'a, deux ou trois fois, proposé de voir ses origi-naux. La rencontre a manqué, un peu de ma faute. Je suisparesseux de corps, et d'ailleurs je ne me sens pas très com-pétent en ces sortes de questions. Les lettres de Marie-Antoi-nette ont pu paraître un peu suspectes, par cela qu'ellesétaient trop ce qu'on pouvait désirer.

SSainte-Beuve aide un des plus grands faussaires d’autographesà défendre ses chefs-d’oeuvres : les lettres de Marie-Antoinette

Enfin, dans les notes d'introduction de Marie-Antoinette, Stefan Zweig revèle l'identité du faussaire : " […] un très grand nombre de lettres publiées par Hunolstein et Feuillet de Conches était contesté […], il n'était plus de doutepossible pour les chercheurs sincères : un faussaire très adroit voir génial, avait mêlé de la façon la plus audacieuse le vraiavec le faux et, pour donner plus de vraissemblance à sa tricherie, avait mis les faux autographes dans le commerce. Les sa-vants, par la suite d'égards étonnants, ne donnèrent pas le nom de ce fameux faussaire, une des plus habiles que le mondeait connu. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune raison de taire ce nom et de passer sous silence un cas psychologique extrêmementintéressant. Le trop zélé fabricant de lettres de Marie-Antoinette n'était autre que le baron Feuillet de Conches lui-même. […] Sa collection, ou comme il disait fièrement son "cabinet", était la plus importante de toute la France. Mais quel est le col-lectionneur content de son trésor ? Déjà - sans doute parce que ses moyens ne lui permettaient pas d'augmenter ses cartonscomme il l'eût voulu - il avait fabriqué une série d'autographes de La Fontaine, de Boileau et de Racine (aujourd'hui encore,ils surgissent parfois dans le commerce) qu'il vendait par l'intermédiare de marchands parisiens ou anglais. Mais les fausseslettres de Marie-antoinette sont incontestablement ses chefs-d'oeuvre. […] il en arriva à fabriquer une foule de faux dont laperfection est effectivement troublante tant le style est imité avec le tact et les détails imaginés avec le sens de l'Histoire.Avec la meilleure volonté du monde - avouons le franchement - on ne peut donc pas distinguer si certaines lettres sont vraiesou fausses, si elles ont été pensées et écrites par Marie-Antoinette ou imaginées par le Baron Fauillet de Conches."

Ajoutons que les "égards étonnants" concernant l'identité du faussaire avaient connu un précédent, puisqueFeuillet de Conches était bien coupable du vol de la lettre de Montaigne en 1850, il finit par la restituer,quelques années plus tard.

Notons la position habile de Sainte-Beuve dans cette lettre, il ne prend pas parti, “Enfin le vrai, c'est que pro-visoirement je n'ai pas d'avis arrêté, je suspend mon jugement”, tout en encourageant vivement le BaronFeuillet de Conches, “ Il faut les confondre et leur fermer la bouche : et cela ne se peut qu'en leur mettant leslettres même devant les yeux et plein les dents.” , et termine abordant le véritable noeud du problème, la pro-venance : “Il resterait toujours de savoir comment il a eu ces lettres et comment elles vous sont venues. - Maisvous êtes trop curieux, me dira-t-on. - Il n'y a pas de limite assignable à la curiosité dans tout ce qui touche àl'histoire.”

Rare document

Ces objections vagues s'évanouissent devant les preuves defait. Narguez pas de votre habilité ni de votre tact, nous lesconnaissons tous ; vous êtes le plus entendu des curieux ;mais les curieux sont aussi des amoureux, et les amoureuxpeuvent avoir leurs illusions. Enfin le vrai, c'est que provisoi-rement je n'ai pas d'avis arrêté, je suspend mon jugement.L'autre soir, à Saint-Gratien, j'ai prié M. de Lescure de plaiderl'authenticité, et il l'a fait à merveille. C'est un très bon avo-cat. Je sais que M Geffroy prépare un travail. On me dit qu'ilconclut à l'authenticité, mais à des interpolations. La ma-nière dont M. Reclus et M Schérer ont introduit l'affaire de-vant notre public exige une discussion méthodique et toutepositive.Je ne doute pas que vous soyez en mesure de gagnerla bataille, mais permettez-moi de vous répéter que le ton quevous employez à l'égard des adversaires est plutôt de nature àaffaiblir votre défense qu'à la fortifier. IIl faut les confondre etleur fermer la bouche : et cela ne se peut qu'en leur mettantles lettres même devant les yeux et plein les dents. A votreplace, je déposerais les originaux ou autographes, ne fût-ceque sous verrre, à la Bibliothèque Impériale par exemple. Quele comte d'Hunolstein fasse de même, et le procès est jugé. Ilresterait toujours de savoir comment il à eu ces lettres etcomment elles vous sont venues. - Mais vous êtes trop cu-rieux, me dira-t-on. - Il n'y a pas de limite assignable à la cu-riosité dans tout ce qui touche à l'histoire.

Je vous écris comme je vous causerais.

Agrées mille amitiés Sainte-Beuve.

SAINTE-BEUVE Charles-Augustin

Deux lettres autographes signées à Chantelauze

46

4 pages sur un feuillet de 205 x 130 mm et 3 pages sur un feuillet de 270 x 205 mmplié en deux, encre noire.

Port-Royal, monumentale étude retraçant la période jancéniste dumonastère Port-Royal des Champs, est publié entre 1840 et 1859,d'abord en revue puis en cinq volumes chez Eugène Renduel. Ceséchanges avec Régis de Chantelauze (1821-1888), historien et éruditfrançais, qui publia deux études sur le Cardinal de Retz, témoignentdu degré d'exactitude que souhaite atteindre Sainte-Beuve pourl'édition définitive qui paraîtra en 1867.

500 €

DDeux belles lettres autographes concernant les recherches de Sainte-Beuve pour l'édition définitive de Port-Royal

Le 25 juin 1866

Cher Monsieur,

" J'aurais dû, il y a déjà longtemps, vous remercier pour un curieux chapitre del'Histoire du Duc de Bourbon, le Procès du duc de Nemours, que j'ai pu lire dansla Revue du Lyonnais. Voilà de l'histoire solide, où le vrai est confirmé et où lapart de légende qui tend à s'introduire avec le temps est réduite en fumée. Je vague le plus activement possible à ma réimpression de Port-Royal. Je revois deprès les parties où revient le nom du Coadjuteur. Les mémoires récemment pu-bliées du Père Rapin vous sont connues sans nul doute. Je trouve dans lesquelques manuscrits et dans les correspondances que j'ai sous les yeux quelquesdétails plus curieux qu'importants. Dans les journaux du docteur des Lyons, il estassez piquant de trouver ce détail : " Le Père des Mares m'a dit (à lui , des Lyons,en visite à l'hôtel de Liancourt) que le cabinet de Retz n'a quitté son archevêchéque par la seule nécessité de payer ses dettes, afin de ne pas ruiner plusieurs fa-milles : il m'a nié qu'il eût jamais demandé le Chapeau ; qu'au contraire, il en avaitécrit une lettre de mépris à Rome, mais si adroite qu'il leur faisait bien voir qu'enne le faisant pas cardinal, ils n'y gagneraient pas." On allait même jusqu'à montrercette lettre, soi-disant écrite à l'abbé Charier et qui commence ainsi : " J'ai été sur-pris, monsieur, à un point qui n'est pas imaginable de la proposition que j'ai vuedans votre lettre, et j'avoue que etc." Je ne doute pas que vous n'ayez cette lettredans votre recueil. Elle est donnée tout au long, quoique très mal copiée à la suitedu Recueil des Journeaux de Des Lyons. Retz s'y refusait à une Déclaration qu'onlui demandait contre le Jansénisme et on n'était pas fâché de montrer cette lettreà Paris comme une preuve de la grandeur d'âme du Cardinal. En un mot, elle étaitpour la montre. Vous me permettez de revenir à la charge et de vous demander s'il serait préma-turé d'obtenir de vous une note de quelques pages précises résumant les rapportsde Retz avec le Jansénisme, tels qu'ils ressortent dans la correspondance de l'abbéCharier. Il serait bien important que vous me permissiez de vous nommer et dereconnaître publiquement ce bon office. Veuillez agréer, cher Monsieur, l'expression de mes sentiments de haute estime etde dévouement, Sainte-Beuve.

Le 3 juin 1867 Cher Monsieur et cher Ami

Je savais qu'il avait paru une Vie de Rancé, mais je ne m'en n'était pas enquis au-trement et je vois que j'ai eu tort. Soyez assez bon pour prier le libraire ou la per-sonne qui a un exemplaire de trop de vouloir bien me le céder et envoyer le plusvite possible, car tout cela presse et nous allons avoir à mettre en page. J'ai tiré àclair l'affaire de Rancé, à Rome : il y fit deux voyages non pour la Réforme de laTrappe déjà faite, mais pour solliciter la réformation de tout l'ordre de Liteaux etcomme député des Frères et supérieurs de l'étroite Observance*. C'est le secondvoyage, en juin 1665, qu'il vit Retz à Rome. Logea-t-il chez lui dans son palais ?Veuillez vous rappeler où vous avez vu cela, car le reste des circonstances quiétaient mentionnées dans le paragraphe ne s'est pas vérifié et ce n'est pas pour unconclave que Retz était là. Je soupçonne même qu'il n'y était allé que pour cette af-faire même de Rancé, et sur le désir de la reine-mère qui allait bientôt mourrir. Si vous le permettiez, j'arrangerais dans une note attachée à votre travail, ces nou-veaux documents donnés par l'abbé Dubois, et je montrerais comment ils confir-ment le résultat auquel vous étiez déjà arrivé de votre coté. Rancé dès son premier voyage de Rome avait passé par Commerci pour prendreles recommandations et instructions de Retz (septembre-octobre 1664). Ces dé-tails sont ajoutés en note : mais avant tout c'est l'abbé Dubois qu'il faut voir,puisqu'il est si abondant. -Vous verrez que j'ai dû prendre quelques précautions pour un portrait de Retzpar Saint-Evremond, cité par Musset-Pathay, mais qui est d'une authenticité plusque douteuse. - De même, pour les citations de Musset-Pathay, il y a toute une note qui est à res-tituer à Grouvelle. Mais je veux vous épargner toute cette cuisine et je voudraisque vous ne fussiez plus que convive à votre propre repas. - Je me porte tout juste assez bien pour vacquer à ces soucis, de mon fauteuil à matable. Mais c'est assez (faute de mieux) que de vivre par la pensée et dans la bonneet honnête compagnie de tous ces grands hommes. Dévoué de tout coeur Sainte-Beuve

*missiondans laquelleil échouera)

George SAND

Lettre autographe signée

47

2 pages, 1 feuillet de 226 x 135 mm plié en deux, encre bleue, tampon sec au chiffre GS

Belle lettre adressée à un journaliste et auteur de théatre :

“Je suis heureuse, heureuse de votre succès, mon en-fant. C'est fête pour mon cœur de vous savoir enfin

arrivé à un grand succès. Je sais bien sure qu'il est mé-rité. Maurice en est revenu enchanté, lui qui s'ennuie

presque toujours au théâtre. Il m'a dit que vous lui aviezdonné une bonne place et qu'en outre vous vouliez faire

un article sur son album. Merci d'avance.Mais quel bonheur que vous ayez réussi ! C'est beau et bien

de vous, d'avoir de la force et du talent au milieu de tout cequi eut brisé un autre. Le feu sacré ne s'éteignant pas dans les

larmes, c'est une pierre de Touche. Allez les lauriers sont àvous, et vos amis de Nohant aussi, de tout leur cœur.

G. Sand. 3 mars 59”

Sand fait référence à l’album de son fils, Maurice Sand Masqueset Bouffons (Comédie italienne), monumental ouvrage qu’elle pré-

faça.

1400 €

Claude SIMON

Le Tricheur

48

Paris, Sagittaire, 1945. Broché, 118 x180 mm, 250 pp. quelques petitestâches en couverture.Paris, Editions de minuit, 1945 (1957 pour la couverture). Broché, 118x180 mm, 250 pp. dos insolé.

RARE REUNION DES DEUX VERSIONS DE L'EDITIONORIGINALE du premier livre de Claude Simon.

Simon avait fait paraître Le tricheur et La Corde raide auxEditions du Sagittaire. Cette maison se trouvant en diffi-culté, il était passé, pour Guilliver et Le Sacre du prin-temps, chez Calmann-Levy, avec qui il restait souscontrat. Calmann-Levy intenta un procès à Simon et auxEditions de Minuit, mais Lindon, ayant acheté le fond duSagittaire, put faire valoir son antériorité. Les exem-plaires du stock furent remis en vente en Septembre 1957,sous une couverture de relais des Editions de Minuit.

Recherché puisque l'auteur n'a pas souhaité qu'il soit ré-édité.(Vigne, 286, 287)

600 €

Claude SIMON

Le VentTentative de restitution d'un retable baroque

49

Paris, Editions de Minuit, 1957. Broché, 142 x 192 mm, 241 pp.

EDITION ORIGINALE après 35 ex. numérotés sur pur fil.Envoi autogrpahe signé : "AA Francis Carco cette [Tentative de restitution d'un retable baroque] en sincèrehommage, 17 Septembre 1957 Claude Simon".

Tiré à 700 exemplaires seulement, ce premier livre de Claude Simon parut auxEditions de Minuit, où il allait publier toute son oeuvre, avait été proposé parAlain Robbe-Grillet."[…] un des commentaires les plus justes est celui d'Henriot qui éreinte le bouquindans le Monde du 30 octobre : il a fort bien compris le sens du sous-titre (qui esten réalité le vrai titre, Le Vent n'étant là que pour des raisons de commerce quevous comprendrez facilement) et le dessein qui était le mien. Seuleument ce der-nier lui paraît une erreur hautement condamnable, tout est là…" (Lettre à Emile Perez, 4 nov. 1957).

Rare avec envoi. Belle provenance.

600 €

SURREALISMEMarc PATIN, Noël ARNAUD, AndréSTIL, Boris RYBAK

Cartes à jouer du Quatre Vingt et Un

50

Centres d'action surréaliste, juillet 1943. 4 cartes decouleurs, 135 x 105 mm, imprimées en noir rectoverso.

EDITION ORIGINALE et collection com-plète des ces cartes publiées par le Centred'Action Surréaliste sous l'occupation. Au recto, un slogan dont le célèbre"Si vousaimez l'amour vous aimerez le Surréa-lisme". Au verso, poèmes par Noël Arnaud,André Stil, Boris Rybak et Marc Patin.Le tome II des Tracts Surrélistes ne men-tionne, par erreur, que trois cartes.

350 €

Tristan TZARA - Henri MATISSE

Midis gagnés

51

Paris, Denoël, 1939. Broché, 184 x 252 mm, 130 pp. non coupé, couverture légère-ment fanée.

EDITION ORIGINALE ornée de six dessins de Henri Matisse. Un des 150exemplaires hors-commerce. EEnvoi autographe signé : " A Joé Bousquet avec la déjà vieille symphatie de Tristan Tzara".En 1931, Tristan Tzara apprend par Paul Eluard, que Joé Bousquet est clouéau lit paralysé suite à une blessure de guerre. Aussitôt Tzara lui fait parvenirun exemplaire de L'Homme approximatif. Bousquet lui répond : "Depuistrès longtemps je lis tout ce que vous écrivez. Je vous vois avec égal bonheursuivre une route où contre toute évidence vous êtes seul. Je récite vospoèmes. Ce n'est pas parce que cette oeuvre donne des couleurs au mondemoderne qu'on peut la caractériser. Et puisque j'aurai trop vécu d'elle pourdevoir me permettre de la juger, je me contenterai de l'aimer profondé-ment”. En retour, Tzara répond : "Je me sens fort satisfait, cher Monsieur,d'exister à vos yeuxquand mes plus vieuxcahiers de notes four-millent de citations éton-nantes que j'avais empruntées à vos écrits d'il y a dix ans ; donnés, jecrois aux Feuilles libres. Et parce que mon admiration pour vous a ses ra-cines dans la jeunesse que je sens à travers votre signature et votre hom-mage."

Belle provenance.

1000 €

PPaul Verlaine et Phillipe Zilcken

En octobre 1892, le peintre, aquafortiste, lithographe et écrivain d'art, Philippe Zilcken écrività Verlaine pour l'inviter à donner des conférences sur la Poésie française. Verlaine se rendità La Haye, du 2 au 13 Novembre 1892 et logea chez Philippe Zilcken. "Verlaine arriva chez nous par un commencement de Novembre […]. Des compatriotes habi-tant Paris m’avaient écrit « prends garde », « penses à ce que tu fais », et mille autres avertis-sements analogues, basés sur la réputation de bohême incorrigible que s’était faite Verlaine.[…] Lorsqu’il eut passé seulement une journée chez nous, il avait conquis toute la maisonnée,depuis mes parents jusqu’à ma petite fille, alors âgée d’un an et demi, quoiqu’il ait dit quelquepart « bien que je sois assez froid d’ordinaire avec les enfants ». Un jour, il montra toute l’ex-quise délicatesse qui était en lui : prenant ma femme à part, il lui dit : « on a raconté tant dechoses sur mon compte que je ne veux pas que vous ignoriez qui vous avez accueilli sousvotre toit ». […] Et alors il lui confessa toute sa vie, du moins tout ce qui devait contribuer àla faire admettre. Lorsqu’il nous quitta, il laissa un vide qui ne se combla que lentement."(Philippe Zilcken, Souvenirs, Floury, Paris, 1900). Les conférences connurent un grands succès, rapportant neuf cent francs au poète, ainsi quela commande d'un volume sur son voyage pour la somme de mille francs, par la librairieBlok à La Haye. Les deux hommes entamèrent une correspondance, d'une trentaine de lettresautour de la rédaction du paiement de l'ouvrage racontant le séjour de Verlaine. Elle fut édi-tée, en 1897 sous le titre : Correspondance et documents inédits relatifs à son livre Quinzejours en Hollande avec une lettre de Stéphane Mallarmé . Co-édité à La Haye par Blok et àParis par Vanier, l'éditeur historique du poète, Quinze jour en Hollande paru en 1893, ornéd'un portrait de l'auteur par Philippe Zilcken. Toute la famille Zilken occupe une place im-portante dans l'ouvrage et particulièrement Philippe Zilcken qui accompagne le poète duranttout son séjour. Verlaine y intégre le sonnet écrit pour la petit René Zilcken. En janvier 1896, à la mort de Verlaine, Zilcken rendit hommage au poète dans un article duDe Amsterdammer Weekblad voor Nederland , Verlaine in Holland.

Paul VERLAINE

Quinze jours en Hollande

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La Haye, Paris, Maison Blok, Léon Vanier, 1893. 176 x 204 mm, reliure demi-cha-grin rouge à coins, dos à nerfs, couverture et dos conservés ( couvertures ternies)

EDITION ORIGINALE. UUn des 50 premiers exemplaires sur Japon signés par Verlaine aucolophon et dont le portrait est signé à la mine de plomb par Phi-lippe Zilcken.

Les deux ouvrages 5000€

Mes Prisons

Paris, Vanier, 1893. Broché, 118 x 188 mm, 81pp, boite de protection en demi basane,bronze, pièce de titre pourpre, titre doré, manque en tête de dos.

EDITION ORIGINALE. Envoi autographe signé :" à Philippe Zilcken bien affectueusement; Paul Verlaine".

Marguerite YOURCENAR

La Nouvelle Eurydice

53

Paris, Grasset, 1931. Broché, 133 x 190 mm, 240 pp.

EDITION ORIGINALE. UN DES 300 EXEMPLAIRE NUMEROTES sur Alfa réservés à lapresse. Envoi autographe signé : "" à M. Halaire, Hommage très sincère del'auteur. M. Yourcenar".

250 €

Marguerite YOURCENAR

Feux

54

Paris, Grasset, 1935. Broché, 120 x 190 mm, 214 pp.

EDITION ORIGINALE. UN 30 EXEMPLAIRES NUMEROTES surAlfa après 16 exemplaires sur pur-fil.

"Brulé de plus de feux que je n'en allumai" est la constatation dePyrrhus amoureux d'Andromaque dans la tragédie de Racine. C'estaussi le point de départ des nouvelles constituant Feux, expliqueMarguerite Yourcenar dans la préface de l'édition de 1967 : ce livreest le "produit d'une crise passionnelle" d'un "amour total pour unêtre particulier, avec ce qu'il comporte de risque pour soi et pourl'autre, d'inévitable dupérie, d'abnégation et d'humilité authen-tiques, mais aussi de violence latente et d'exigence égoïste".

Un des textes les plus rares de l'auteur.

800 €

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