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Edition 2014 1 Edition 2014

LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

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Poste de peinture de l'atelier de ce*arrosserie SIPEV

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Edition 2014

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Préambule

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie a été réalisé par le Groupement Peinture

Carrosserie du SIPEV (Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis affilié à la FIPEC)

regroupant les principaux fabricants de peinture.

Le Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV place l’évolution éco-responsable de l’activité peinture

carrosserie comme un axe prioritaire. Avec le Livre Vert, il veut mobiliser l’ensemble de la filière.

Principal ingrédient de l’activité carrosserie et

produit technologique semi fini, la peinture

conditionne une part non négligeable, voire

complexe, de l’environnement technique et

réglementaire de l’atelier carrosserie. Dans ce

contexte, le groupement s’est fixé comme ligne

de conduite d’accompagner la filière sur les

évolutions du marché. Plus largement, ses

initiatives visent à servir l’image de la réparation

carrosserie. Ces deux axes ont pour même

finalité de favoriser une démarche éco-

responsable dans la gestion de l’activité.

Activer la fibre environnementale

La préservation de la santé et le respect de

l’environnement sont au cœur des

préoccupations mais encore trop peu au cœur

des stratégies. Si on s’accorde à reconnaître ces

valeurs comme fondamentales, elles sont trop

souvent considérées comme incompatibles avec

les impératifs de productivité et de rentabilité du

gestionnaire.

Le Groupement Peinture Carrosserie SIPEV

veut rompre avec cette logique en apportant aux

professionnels des outils informatifs et

opérationnels qui aideront à appliquer les

principes du développement durable où viabilité

sociale, environnementale et économique sont

indissociables. Cette réflexion a motivé le

lancement du Livre Vert.

Livre Vert du poste peinture de l’atelier

carrosserie

Selon les utilisateurs, distributeurs ou

carrossiers et leur personnel, le Livre Vert se

présente comme un outil de sensibilisation ou

comme un outil de travail. L’objectif est

d’encourager une gestion éco-responsable de

l’activité peinture, souvent associée à l’aspect

réglementaire dont la complexité est un frein.

Informatif, pratique, utile et évolutif, le Livre Vert

explique le contexte réglementaire lié à

l’utilisation des produits de peinture et donne

des pistes techniques pour encourager et

accompagner la mise en œuvre d’une gestion

éco-responsable de l’atelier carrosserie.

Gestion éco-responsable : un enjeu filière

Partager l’information et les bonnes pratiques

pour rendre possible une gestion éco-

responsable de l’activité peinture carrosserie est

profitable à toute la filière.

Page 3: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

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Le fabricant de peinture y gagne une meilleure

utilisation des produits, l’optimisation des

performances du processus de réparation et une

plus grande assiduité aux consignes de sécurité

dans l’atelier.

Le distributeur renforce son rôle de conseil et

d’accompagnement auprès de ses clients. Avec

une offre appropriée, il remplit sa fonction de

courroie de transmission, indispensable au bon

fonctionnement et à l’évolution de la filière.

Principal concerné, le carrossier pérennise son

activité, améliore les conditions de travail et la

motivation du personnel, maîtrise ses coûts

d’exploitation, anticipe les évolutions

réglementaires et optimise son attractivité

commerciale.

Auprès du client, professionnel ou automobiliste,

une démarche éco-responsable participe à

restaurer l’image de la profession, à valoriser le

métier et à rétablir une relation de confiance.

« En lançant le Livre Vert et

en fédérant la profession,

nous exprimons notre

volonté de participer à

l’évolution de la filière de la

réparation carrosserie et

partageons notre

conviction de l’intérêt d’y travailler

collectivement », Jean Papachryssanthou,

Président du Groupement Carrosserie du

SIPEV.

LA FILIERE, PARTENAIRE

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie fédère l’ensemble de la filière avec les

organisations professionnelles partenaires.

FEDA : Fédération des syndicats de la Distribution Automobile – http://www.feda.fr/

FRCI : Fédération des Réseaux de Carrosseries Indépendants

CNPA : Conseil National des Professions de l’Automobile - http://www.cnpa.fr/

FNAA : Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile - http://www.fna.fr/

GARAC : Ecole Nationale des Professions de l’Automobile - http://www.garac.com/

J2R : Journal de la Rechange et de la Réparation - http://www.j2rauto.com/

Les partenaires ont validé et participé au contenu du Livre Vert en apportant les témoignages et les

conseils pratiques de professionnels. Ils participent à sa promotion et à sa diffusion.

Groupement Peinture Carrosserie du Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis affilié à la FIPEC, la Fédération des Industries des Peintures, Encres, Couleurs, Colles et adhésifs, Préservation du bois

Les membres du Groupement Peinture

Carrosserie du SIPEV remercient en

particulier Michel Vilatte, Philippe

Gervasoni, Hervé Daigueperce, Majda

Benchekroun et Estelle Boucly pour

leur soutien et leur collaboration qui ont

contribué à la concrétisation du projet.

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Sommaire

Avant-propos

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Respect réglementaire, base élémentaire d’une gestion éco-responsable

Fiche de Données de Sécurité : carte d’identité d’un produit

COV : émissions de solvant

CLP : étiquetage

REACH : enregistrement des substances

Réglementation connexe

PRODUITS DE PEINTURE

Réduire l’empreinte environnementale des produits de peinture

Charte environnementale SIPEV

Technologie des peintures de réparation carrosserie

Analyse du cycle de vie d’une peinture carrosserie

Gestion des déchets : obligations et bonnes pratiques

Les bonnes pratiques du poste peinture

Vision éco-responsable de la filière carrosserie

PROTECTION DES PROFESSIONNELS

Sécurité, base fondamentale d’une gestion éco-responsable

Respect des consignes de sécurité (prévention)

Equipement de Protection Individuelle des techniciens de l’atelier peinture-carrosserie (EPI)

Note de l’éditeur

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrossier : une étape vers le Label EnVol

Annexes

Bibliographie

Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV

Partenaires : FEDA, FRCI, CNPA, FNAA, GARAC (Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)

www.fipec.org/index.php/accueil-sipev

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Page 5: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

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Avant-Propos

Une gestion éco-responsable du poste peinture de l’atelier carrosserie impose des pré-requis. Ils

reposent sur le respect du cadre réglementaire qui est essentiellement axé sur la protection de la santé et

de l’environnement. Il concerne les installations, les équipements, le matériel, les produits et l’application

des protocoles d’utilisation.

Utilisation de produits de peinture conformes

Parce qu’ils sont régis par la réglementation

européenne (dont la limitation des émissions de

COV et REACH), s’approvisionner en passant

par les circuits de distribution européens est

une garantie de conformité des produits

utilisés. En amont de leur utilisation, les

fabricants du SIPEV garantissent la prise en

compte de l’impact environnemental, dont

l’empreinte carbone, à toutes les étapes du

cycle de vie des produits.

Protection des utilisateurs

Selon le code du Travail (art. R4321-4), des

équipements de protection individuelle (EPI)

doivent être mis à la disposition des employés,

qui ont obligation de les porter. Il convient

d’adapter les équipements des zones de travail

et de protection individuelle, d’identifier les

risques, de respecter les consignes d’utilisation

et d’appliquer une politique incitative au sein de

l’entreprise.

Equipement des postes de travail

Les solutions clé en mains proposées par les

fournisseurs et partenaires sont à privilégier. En

plus de leurs obligations directes, ils prennent en

compte l’impact de leur matériel tout au long du

cycle de vie. Ils sont force de propositions pour

une utilisation éco-responsable.

Le tri des déchets

La gestion des déchets est un élément clé d’une

démarche éco-responsable. Les professionnels

de la réparation automobile ont la responsabilité

légale (art. L541-2 du code de l’environnement)

d’organiser la collecte, le tri et l’élimination de

leurs déchets, dangereux ou non.

La réglementation et la conscience environne-

mentale impliquent l’ensemble de la filière

professionnelle. Le Livre Vert veut corréler les

meilleures solutions proposées sur le marché

pour, collectivement, relever le défi de l’éco-

responsabilité.

Le Groupement Peinture Carrosserie décline toute responsabilité sur l’exhaustivité du contenu du

Livre Vert et du cadre réglementaire de l’atelier de carrosserie. Il appartient à chaque utilisateur de

consulter les textes de loi. Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier de carrosserie n’a pas de valeur

juridique. Il se présente comme un outil d’aide aux professionnels de la Carrosserie qui souhaitent

s’engager sur la gestion éco-responsable de leur activité peinture carrosserie.

Page 6: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

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Respect réglementaire, base élémentaire d’une gestion éco-responsable

La base élémentaire d’une démarche éco-responsable est le respect du cadre réglementaire de son

secteur d’activité car il est surtout défini autour des enjeux sanitaires et environnementaux.

Au-delà des obligations administratives et celles de l’employeur qui concernent tous les chefs

d’entreprise, les professionnels de la réparation carrosserie doivent répondre à la réglementation liée à

l’installation et l’exploitation de leur établissement, à leur activité professionnelle et à l’utilisation de

produits chimiques.

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie s’intéresse plus spécifiquement au dispositif

réglementaire lié aux produits de peinture et à leur utilisation.

Tous les acteurs de la filière carrosserie, fabricant, distributeur, carrossier, doivent l’intégrer car,

chacun à son niveau, a une part de responsabilité dans l’application de la loi.

Force est de constater que les contrôles des installations se sont renforcés et les risques encourus

peuvent aller jusqu’à une peine d’emprisonnement.

Le Livre Vert s’efforce de vulgariser une réglementation parfois complexe en pointant les impacts directs

sur les carrossiers réparateurs.

SOMMAIRE

Fiche de Données de Sécurité : carte d’identité d’un produit

COV : émissions de solvant

CLP : étiquetage

REACH : enregistrement des substances

Réglementation connexe : ICPE ; qualité de l’air ; substances dangereuses ; risque chimique

et code du travail ; qualité de l’eau ; gestion des déchets ; nuisance sonore ; qualité des sols ;

plan local d’urbanisme

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

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(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)

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Définition

La Fiche de Données de Sécurité est un

document obligatoire pour le réparateur.

Référence réglementaire, notamment pour

REACH, elle concentre toutes les informations

liées à un produit, ses risques et ses précautions

d’emploi. De plus en plus complète, elle est

aussi de plus en plus complexe. Savoir lire une

FDS et appliquer ses recommandations est à la

base d’une gestion éco-responsable de l’atelier.

Contexte réglementaire

La Fiche de Données de Sécurité (FDS) est

obligatoire pour les substances ou les mélanges

classés mis sur le marché.

Point central de la transmission d’information

exigée par les réglementations, elle donne la

traçabilité des substances et des mélanges (telle

la peinture).

Carte d’identité du produit (substance,

mélange), la FDS fournit un nombre important

d’informations sur les dangers pour la santé et

l’environnement liés à l’utilisation du produit et à

certains de ses composants, des informations

sur les moyens de protection et les mesures à

prendre en cas d’urgence. La FDS est un

élément essentiel du système de prévention des

risques chimiques et de communication sur

toute la durée d’utilisation des substances ou

mélanges.

Lire une FDS

Section 1 : identification du mélange utilisé et

de la société qui le fournit.

Section 2 : inventaire des dangers du mélange

utilisé dans l’entreprise.

Section 3 : classification des agents chimiques

constitutifs du mélange qui doivent être

mentionnés individuellement. La section ne

donne absolument pas la classification finale du

mélange. Celle-ci est mentionnée en section 2

avec ses dangers.

Section 8 : relative aux Valeurs Limites

d’Exposition (VLE) et Valeurs Moyennes

d’Exposition (VME).

Fiche de Données de Sécurité : carte d’identité d’un produit

REFERENCES

Article R. 4411-73 du code du travail

En savoir plus : www.developpement-

durable.gouv.fr/IMG/pdf/13150-

1_Reach_mode-d-

emploi_plaquette_DEF_Web.pdf

Page 8: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 8

Les Fiches de Données Sécurité des produits sont consultables et téléchargeables sur le site Internet des fabricants et fournisseurs

Section 15 : information sur les éventuelles

restrictions d’emploi.

Section 16 : renseignement sur les libellés des

phrases mentionnées dans la FDS.

Les autres sections de la FDS concernent :

les premiers secours,

les mesures à prendre en cas d’incendie ou

de dispersion accidentelle,

les précautions de manipulation et de

stockage,

le transport,

l’élimination des déchets,

les informations écologiques, toxicologiques

et sur les propriétés physiques et chimiques.

Obligations

Rédigée en français et datée, la FDS est fournie

sur support papier ou numérique par le

responsable de la mise sur le marché (fabricant,

distributeur) à son client distributeur, utilisateur

professionnel ou industriel. Les distributeurs

(incluant les détaillants) reçoivent les FDS de

leurs fournisseurs et doivent les remettre à

leurs clients, lorsque les produits sont achetés

en circuit de distribution. Lorsqu’elle a fait l’objet

d’une révision, la fiche actualisée doit être

fournie gratuitement à tout client ayant reçu la

substance ou le mélange dans les 12 derniers

mois, en attirant son attention sur les

modifications introduites.

Les FDS des produits utilisés au sein d’un

même établissement sont rangées ensemble

dans un endroit connu de tous les responsables

et intervenants impliqués dans la sécurité

(CHSCT, délégués du personnel). Les

informations qu’elles contiennent doivent rester

immédiatement disponibles en cas d’urgence

technique ou médicale, ou lors de toute

utilisation nouvelle ou particulière de la

substance ou du mélange.

La FDS est à considérer comme un outil d’aide à

l’utilisateur du produit pour répondre aux

obligations qui lui incombent et pour se protéger.

Des évolutions jusqu’en 2017

Depuis décembre 2010, en raison de nombreux

changements réglementaires (REACH, CLP), les

FDS des mélanges subissent d’importantes

modifications dans leur format et leur contenu et

ce jusqu’en juin 2017. Elles prennent en compte

les enregistrements et les changements de

classification des substances disponibles, les

changements de formulation des mélanges en

lien avec la disponibilité des substances, les

restrictions, les autorisations et les scénarii

d’exposition (conditions opérationnelles et

mesures de gestion des risques).

Transmission d’information

A partir de la FDS, le chef d’entreprise doit élaborer les fiches de poste de travail, rédiger

les consignes écrites de mise en œuvre, informer le personnel concerné sur les risques et le

former à une utilisation correcte et sûre. L’identification et l’évaluation des risques

d’exposition permettent d’établir les règles internes de protection du personnel.

Transmise par le chef d’entreprise au médecin du travail, la FDS apporte à ce dernier une

connaissance plus complète des produits manipulés et la nature des risques associés, apte à

assurer aux salariés une surveillance médicale adaptée.

Page 9: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 9

Définition

Les Composés Organiques Volatils (COV),

contenant du carbone, de l’oxygène et de

l’hydrogène, sont susceptibles de se trouver

dans l'atmosphère sous forme gazeuse.

Les COV englobent une famille de plusieurs

milliers de composés aux caractéristiques très

variables et sont répertoriés parmi les gaz à

effet de serre. En se dégradant dans

l'atmosphère, ils contribuent à perturber les

équilibres chimiques et au réchauffement de la

planète.

Les COV peuvent être définis selon leur

utilisation : solvant, dégraissant, dissolvant,

agent de nettoyage, disperseur, propulseur…

Les plus connus sont le butane, le propane,

l'éthanol (alcool à 90°) et l'acétone. Pour limiter

leurs impacts, en particulier dans les secteurs

d’activité qui utilisent des solvants, comme dans

les carrosseries, les émissions de COV doivent

être réduites.

Contexte réglementaire

Depuis le 1er

janvier 2007, il est interdit de

mettre sur le marché des produits dont la

teneur en COV ne respecte pas les limites

définies par la Directive européenne

2004/42/CE et transposée en droit français.

Cette réglementation concerne la réparation, la

décoration et la rénovation des véhicules légers,

utilitaires, poids lourds et autocars. Elle

détermine par catégorie de produits des seuils à

ne pas dépasser.

Obligations

Dans tous les ateliers de peinture carrosserie,

les produits de retouche automobile doivent être

conformes à la réglementation. Une mention

spécifique sur l’emballage doit impérativement

faire référence à la Directive européenne

2004/42/CE. L’étiquetage doit également

préciser la teneur limite en COV à ne pas

dépasser pour la catégorie du produit concerné.

Réglementation COV : limitation des émissions de solvants

REFERENCES

Directive européenne 2004/42/CE :

réduction des émissions de COV au

niveau du produit.

Directive européenne 1999/13/CE :

réduction des émissions de COV lors de

l’application sur site.

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Réduction des émissions de CO2

Le carrossier a un impact significatif sur la

baisse des émissions de COV dans la filière

carrosserie. Il pourra les réduire en utilisant

des produits conformes à la réglementation

COV, identifiés par leur étiquetage.

La réduction des émissions de CO2 et de leur

impact implique :

L’utilisation de produits à faible teneur en

COV

L’application des produits avec des

équipements appropriés (pistolets à haut

taux de transfert)

Le nettoyage des équipements dans des

enceintes closes

Le stockage et l’élimination des déchets

suivant la réglementation

Les équipements de protection

Le respect de l’environnement dans les ateliers

Choix des produits

Les peintures hydrodiluables, les Hauts

Extraits Secs ou les peintures séchant sous

l’action des Ultra-Violets, sont des

technologies à faible émission de COV,

composées de plus en plus à partir de matières

premières renouvelables. Par rapport aux

anciennes générations, pour une même

utilisation, l’analyse de l’impact écologique par

famille de produits fait apparaître une baisse de

60 % des émissions de solvant et 15 à 20 %

d’économie de produits.

Les fabricants apportent leur contribution à la

réduction des émissions de COV en orientant les

recherches vers l’utilisation de solvants et résines

à l’empreinte carbone moins élevée et vers des

solutions indépendantes des énergies fossiles.

Respect du SME En respectant le Schéma de Maîtrise des Emissions (SME) via l’utilisation de produits

conformes à la réglementation COV, le carrossier a un impact significatif sur la réduction

des émissions de COV dans la filière carrosserie. En choisissant des produits à séchage

rapide ou à basse température, il participe à la baisse des émissions de COV et réduit sa

facture énergétique.

En savoir plus : Télécharger la plaquette d’information sur la réglementation COV réalisée par le

Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV :

http://www.fipec.org/images/documents/public/doc-sectoriels/sipev/plq-cov-peint-carros.pdf

Page 11: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 11

Le Règlement CLP (Classification, Labelling, Packaging) définit de nouvelles règles de classification et

classes de danger. Elles permettent aux utilisateurs d'identifier les dangers des produits chimiques, au

moyen de pictogrammes et de phrases harmonisées, sur l'étiquette des emballages et dans les Fiches de

Données de Sécurité (FDS). Cela implique des modifications quant à l’étiquetage, la classification, les

mentions obligatoires et les pictogrammes qu’il est indispensable de savoir décrypter pour appliquer les

précautions d’emploi adéquates.

Nouvel étiquetage

Le nouvel étiquetage pour les mélanges (tels les

produits de peinture) doit comporter :

le nom commercial du produit

l’identité des substances responsables de la

classification

les pictogrammes symbolisant le danger

la mention d’avertissement si la

classification l’exige

les mentions de danger et conseils de

prudence

le nom, l’adresse et le n° de téléphone du

fabricant, importateur ou distributeur.

9 nouveaux pictogrammes

Les pictogrammes sont destinés à communiquer

les renseignements spécifiques sur certains

dangers des produits.

5 pictogrammes concernent les dangers

physico-chimiques (ex : gaz sous pression)

4 pictogrammes symbolisent les dangers

pour la santé (ex : sensibilisation cutanée)

1 pictogramme identifie les dangers pour

l’environnement (toxicité aiguë ou chronique

pour le milieu aquatique).

Lorsque la classification d’un mélange implique

la présence de plusieurs pictogrammes, des

règles de priorité sont appliquées pour en

réduire le nombre.

Visuellement, les nouveaux pictogrammes de

danger comportent un symbole en noir sur fond

blanc dans un cadre en losange rouge épais. Ils

remplaceront définitivement les anciens

pictogrammes sur fond orange.

CLP : mentions des étiquettes produit à décrypter

REFERENCES

Le règlement européen CE n°1272/2008,

dit CLP, a été publié le 31 décembre 2008

au Journal Officiel de l’Union

Européenne, et est entré en vigueur le 20

janvier 2009. Il est obligatoire et

directement applicable dans tous les Etats

Membres de l’UE. Il s’applique aux

mélanges à partir du 1er

juin 2015.

Page 12: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 12

Nouvelles mentions d’avertissement,

de danger, de conseils de prudence

La mention d’avertissement signale l’existence

d’un danger potentiel (« danger » ou « attention »)

en indiquant sa gravité ou son degré relatif.

Les mentions de danger décrivent la nature et le

degré du danger que constitue un produit au cours

de son utilisation ; ces phrases sont codifiées sous

la forme d’une lettre « H » suivie de trois chiffres, le

premier d’entre eux représentant la classe de

danger (physico-chimique, ou santé, ou

environnement) : par exemple, H223 Aérosol

inflammable, H332 Nocif par inhalation, H410

Dangereux pour le milieu aquatique…

Les conseils de prudence décrivent les mesures

recommandées qu’il convient de prendre et

relatives à la prévention, l’intervention, le

stockage, l’élimination. Ces conseils sont

affectés d’une lettre « P » suivie de trois

chiffres : par exemple, P405 Conserver sous clé,

P330 Rincer la bouche…

Enfin des informations additionnelles sur les

dangers physiques ou toxicologiques peuvent

figurer sur l’étiquette ; elles sont exprimées sous

la forme « EUH » suivie de trois chiffres : par

exemple, EUH 066 Une exposition répétée peut

provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.

A noter, les codifications « H… », « P… » ou

« EUH… » n’apparaissent pas sur l’étiquette.

Seules sont mentionnées les phrases qui leur

sont attribuées.

En clair…

L’étiquette est destinée à informer

immédiatement l’utilisateur du produit. Pour

décoder l’étiquette, il faut :

regarder les pictogrammes qui signalent les

dangers les plus importants ;

lire la mention d’avertissement qui indique le

niveau de danger ;

lire attentivement les mentions de danger

qui précisent les dangers particuliers des

produits ;

prendre connaissance des conseils de

prudence qui aident à définir les mesures de

prévention.

Les seuils changent mais pas le niveau de dangerosité La réglementation implique une modification des critères de classification.

Ainsi, certaines substances contenues dans les peintures peuvent changer la classification du

produit et son étiquetage. Ce changement ne signifie pas que les substances contenues dans les

produits ou les produits eux-mêmes deviennent plus dangereux mais que leur seuil de

déclaration a été abaissé avec la réglementation CLP. A l’inverse, certains seuils de déclaration

ont été augmentés. Par exemple, le 1-propanol contenu dans les bases hydrodiluables voit son

seuil de déclaration passer de 5% (en ancien étiquetage DPD) à 3% (en CLP). Ainsi, le mélange

peut avoir un étiquetage final corrosif dès 3% de 1-propanol.

Certains durcisseurs peuvent également changer de classification.

A partir du 1er

juin 2015, la FDS devra

obligatoirement mentionner le double

étiquetage

Page 13: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 13

Définition

REACH (Registration, Evaluation and

Authorisation of CHemicals) est un règlement

européen portant sur les substances chimiques.

Il vise à enregistrer, évaluer et autoriser les

substances chimiques fabriquées, distribuées

et utilisées par des professionnels, dans tous

les pays membres de l'Union européenne.

REACH repose sur le principe d’une

communication tout au long de la chaîne

d’approvisionnement, des fournisseurs vers

leurs clients et réciproquement, sur les

utilisations des substances chimiques, y compris

celles contenues dans les peintures.

Contexte réglementaire

REACH est entré en vigueur le 1er

juin 2007. Ce

règlement concerne en premier lieu les

fabricants et importateurs de substances

chimiques, mais touche également l’ensemble

des acteurs de l’industrie manufacturière

(fabricants de mélanges, circuits de distribution,

utilisateurs dans l’exercice de leurs activités

industrielles ou professionnelles).

L’industrie endosse plusieurs responsabilités :

évaluer et gérer les risques posés par les

substances (matières premières), mélanges

(peintures) et articles (produits peints) qui

entrent et sortent de leurs entreprises

fournir des informations de sécurité

adéquates à leurs utilisateurs.

L’enregistrement des substances fabriquées et

importées permet de les répertorier au niveau

européen avec l’objectif, in fine, de les utiliser en

toute sécurité.

Obligations

Toute la filière de la réparation carrosserie

est concernée.

Pour avoir une bonne connaissance de

l’ensemble du cycle de vie des substances et

une bonne transmission de l’information, il est

primordial d’impliquer tous les acteurs

concernés, des formulateurs aux utilisateurs.

REFERENCES

Règlement REACH (CE) n° 1907/2006

Liste des substances enregistrées

disponible sur le site ECHA (Agence

Européenne des Produits Chimiques) :

http://echa.europa.eu

En savoir plus : http://reach-info.ineris.fr/

www.developpement-

durable.gouv.fr/REACH,30375.html

www.developpement-durable.gouv.fr/En-savoir-

plus,30225.html

REACH : enregistrement des substances

Page 14: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 14

Cette information est transmise via un document

central de la réglementation REACH : la Fiche

de Données de Sécurité (cf. p.7). Au fur et à

mesure de l’enregistrement des substances, les

utilisations identifiées y sont précisées dans la

rubrique 1 ou dans les scénarii d’exposition

annexés. Le distributeur a l’obligation de

transmettre la FDS des produits de peinture au

carrossier et de l’alerter sur les mises à jour.

Toute utilisation non identifiée est interdite car

potentiellement dangereuse pour la santé et

l’environnement. Les carrossiers-réparateurs

ont l’obligation d’appliquer les produits de

peinture selon les utilisations identifiées

dans la Fiche de Données de Sécurité (FDS).

Selon REACH, tout

professionnel qui

se fournit hors Espace Economique

Européen devient importateur

Un distributeur de peintures a le statut de

distributeur avec des obligations limitées à la

transmission d’informations (FDS, utilisations…),

tant qu’il s’approvisionne dans l’Espace

Economique Européen (EEE). Mais en achetant

des substances et mélanges auprès de

fournisseurs hors EEE, il prend le statut

d’importateur et devient responsable de

l’enregistrement des substances chimiques qui

composent les produits importés.

La responsabilité majeure du carrossier-

réparateur est de répertorier et suivre les

consignes et les mises à jour des FDS (Fiches

de Données de Sécurité). Mais en cas d’achat

de produits hors EEE, le carrossier-réparateur

est, lui aussi, considéré comme importateur et il

lui incombe alors d’enregistrer les substances

chimiques contenues dans ces produits.

Produits de peinture européens identifiés Depuis de nombreuses années, les fabricants de peintures européens font un travail

d’identification des substances, des utilisations et de communication pour permettre aux

distributeurs et carrossiers-réparateurs de continuer à utiliser les produits de peinture dans

les conditions habituelles. Pour être en conformité avec REACH et se consacrer sereinement

à son cœur de métier dans le respect de la santé des personnes et la protection de

l’environnement, les carrossiers-réparateurs peuvent se reporter à la liste des fabricants de

produits de peinture adhérents du SIPEV : www.fipec.org

En savoir plus : Télécharger la fiche de synthèse sur la réglementation REACH réalisée par le Groupement

Peinture Carrosserie du SIPEV :

http://www.fipec.org/images/documents/public/doc-sectoriels/sipev/fch-reach.pdf

Page 15: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 15

Sans la prétention d’être exhaustive, cette

rubrique donne le panorama réglementaire

d’un atelier de carrosserie, d’un point de vue

« santé et environnement ». La législation

prend en compte la qualité de l’air, les

substances préoccupantes, le risque chimique

et le code du travail, la qualité de l’eau, la

gestion des déchets, les nuisances sonores, la

qualité des sols et le plan local d’urbanisme.

Il est conseillé de se référer aux sites Web

gouvernementaux qui référencent et

maintiennent à jour les textes législatifs.

ICPE

Les activités qui peuvent être sources de

pollution pour l’environnement sont soumises à

la réglementation relative aux ICPE (Installation

Classée pour la Protection de l’Environnement),

Code de l’environnement Livre V Titre I.

Loi du 19/07/1976 (abrogée) et décret n°53-

578 du 20/05/1953 modifié puis décret 2000-

258 du 20/03/2000

Directive 2008/1/CE du 15/01/08 (Prévention

de la réduction intégrée de la pollution)

Directive 2010/75/UE du 24/11/10 relative

aux émissions industrielles

Décret 2013-374 du 02/05/13 transposant la

directive 2010/75/UE du 24/11/2010

Maîtrise des risques liés à l’activité de

carrosserie et de tôlerie

D’une façon générale, les obligations légales et

réglementaires des entreprises en matière de

protection de l’environnement sont corrélées au

volume de leurs rejets. Celui-ci est mesuré par

les pouvoirs publics, soit sur des critères de

superficie de l’atelier, soit sur la consommation

en produits solvantés. Pour les installations

déclarées à compter du 20/11/2004, toute

disposition est applicable. Pour les installations

déclarées avant le 20/11/2004 :

« Emissions sonores » applicable depuis

2004 (chapitre 8.4 Annexe I)

« Pollution rejetée, air » applicable depuis le

1/01/2006 tous les 3 ans (chapitre 6.3 b) de

l’Annexe I)

« Déchets » applicable depuis le 1/01/2006

(chapitre 7. Annexe I)

« Air, odeur » applicable depuis le 1/01/2007

sauf pour les COV applicable depuis le

31/10/2007 (chapitre 6.2 b) 2) II de l’Annexe I)

Arrêté type : www.ineris.fr/aida/consultation_

document/5149

Maîtrise des risques liés à l’activité de nettoyage

et dégraissage à l’aide de solvants organiques

Prescriptions générales applicables aux ICPE

soumises à déclaration sous la rubrique 2564

modifiée par le décret 2006-646 du 31 mai

2006 et 2006-678 du 8 juin 2006

Arrêté ministériel du 21 juin 2004 modifié

par les arrêtés des 17/10/2007 ;

15/12/2009 ; 01/06/2010 ; 15/04/2010 ;

01/06/2010 et 01/07/2013

Arrêté type : www.ineris.fr/aida/consultation_

document/5145

Réglementation connexe

Page 16: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 16

Consulter les syndicats professionnels

« Nous représentons une source d’information pour suivre les évolutions réglementaires.

Parmi nos missions, nous assurons une veille sur l’actualité législative, sensibilisons et

aidons nos adhérents à comprendre et mettre en application les textes de loi. Nous

proposons également des outils d’aide dans plusieurs domaines », Estelle Boucly, Juriste en

environnement et chargée de mission HSE de la FNAA.

« Nous avons la même démarche auprès de nos adhérents et leur apportons notre appui pour

l’obtention d’aides financières via la CNO (Convention Nationale d’Objectifs) », François

Baudean, chargé de mission HSE au CNPA.

Contrôle périodique quinquennal

Tous les 5 ans, les ateliers de réparation soumis

à déclaration en Préfecture (rubrique 2930) sont

contrôlés par un organisme agréé à la demande

et aux frais de l’exploitant de l’installation classée.

Les points de contrôle portent sur l’ensemble

des prescriptions énoncées par l’arrêté-type du

4 juin 2004. Cette périodicité est portée à 10 ans

maximum pour les installations certifiées ISO

14001 ou équivalent européen.

Risque chimique

Les règles de prévention du risque chimique

figurent dans le Code du travail (articles L. 4412-1

et R. 4412-1 à R. 4412-164). Ces règles prennent

en compte la nature des agents chimiques et leur

dangerosité. Elles distinguent les mesures

propres aux agents chimiques dangereux de

celles propres aux agents CMR avérés (articles

R. 4412-1 à R. 4412-93 du Code du travail).

Ces dispositions sont commentées et précisées

dans une circulaire du ministère chargé du

Travail (Circulaire DRT n° 12 du 24 mai 2006

consultable sur le site de l’INRS).

Règles générales de prévention

La mise en œuvre des règles de prévention du

risque chimique s’appuie sur les principes

généraux de prévention (article L. 4121-2 du

Code du travail), à savoir essentiellement :

éviter les risques, si possible en les supprimant

évaluer les risques et les combattre à la source

remplacer ce qui est dangereux par ce qui

ne l’est pas ou l’est moins

privilégier les mesures de protection

collective sur celles de protection individuelle,

assurer la formation et l’information des salariés.

Plus d’infos sur le site de l’INRS :

www.inrs.fr/accueil/risques/chimiques.html

COV en usine

Les émissions de composés organiques volatils

(COV) en usine sont réglementées par la

directive 1999/13/CE qui vise à prévenir ou à

réduire les effets directs et indirects des COV

dans l'environnement et sur l'homme, par la

fixation de limites d'émission de ces composés et

la mise en place de conditions d'exploitation des

installations utilisant des solvants organiques.

Plus d’info sur le site de l’Union Européenne :

europa.eu/legislation_summaries/environme

nt/air_pollution/l28029b_fr.htm

Code du travail

La version consolidée du Code du Travail est

disponible sur le site du gouvernement :

www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTe

xte=LEGITEXT000006072050

Code de l’environnement

La version consolidée du Code de l’Environnement

est disponible sur le site du gouvernement :

www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTe

xte=LEGITEXT000006074220

REFERENCES

En cas de liens brisés, la législation Française

est librement et gratuitement accessible sur le

site officiel du gouvernement Français :

www.legifrance.gouv.fr/

Pour en savoir plus sur la réglementation des

activités à risque, consulter le site AIDA de

l’INERIS : www.ineris.fr/aida/

Page 17: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 17

Réduire l’empreinte environnementale des produits de peinture

Parce que les produits de peinture sont régis par la réglementation européenne (dont la limitation des

émissions de COV et REACH), s’approvisionner en passant par les circuits de distribution européens

est une garantie de conformité des produits utilisés. En amont de leur utilisation, les fabricants du

SIPEV garantissent la prise en compte de l’impact environnemental, dont l’empreinte carbone, à toutes les

étapes du cycle de vie des produits.

Conformément au règlement REACH, en vigueur depuis le 1er juin 2007, les utilisations classiques de la

filière peinture de la réparation carrosserie ont été répertoriées par le Conseil Européen de l’Industrie des

Peintures, des Encres d’imprimerie et des couleurs d’art (CEPE). Les fabricants de peintures du SIPEV ont

transmis les utilisations répertoriées par CEPE à leurs propres fournisseurs pour qu’elles soient prises en

compte. Ce travail de communication permet aux distributeurs et carrossiers-réparateurs de continuer à

utiliser les produits de peinture dans les conditions habituelles. Les utilisations déclarées sont ou seront

identifiées dans les FDS (Fiche de Données de Sécurité). Toute autre utilisation non identifiée est interdite.

SOMMAIRE

Charte Environnementale FIPEC

Technologie des peintures de réparation carrosserie

Analyse du cycle de vie d’une peinture carrosserie

Gestion des déchets : obligations et bonnes pratiques

Les bonnes pratiques du poste peinture

Vision éco-responsable de la filière carrosserie

(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)

PRODUITS DE PEINTURE

17

Page 18: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 18

Les industries des peintures recouvrent des

technologies très complexes. La fabrication des

produits et des processus de fabrication

permettent de répondre à des cahiers des

charges très précis, selon les propriétés

attendues des produits. S’appuyant sur le volet

environnemental du développement durable, le

travail engagé depuis plusieurs décennies par

les fabricants du SIPEV se concrétise à tous les

niveaux : éco conception ; propriétés et

bénéfices des produits ; optimisation des outils,

processus industriels et logistiques.

Les industries adhérentes répondent à la Charte

Environnementale du SIPEV, Syndicat des

Industries des Peintures, Enduits et Vernis.

Agir sur le changement climatique

Réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre,

plus particulièrement CO2 et COV :

MESURER les émissions

EVALUER les impacts sanitaires et

environnementaux des activités industrielles

CONCEVOIR et METTRE EN ŒUVRE un

plan d’améliorations

OPTIMISER la fabrication/distribution des

produits afin de réduire l’impact des

transports

REDUIRE l’utilisation des solvants

DEVELOPPER et PROMOUVOIR des

technologies alternatives

Gérer la dépense énergétique :

OPTIMISER l’énergie nécessaire aux activités

PROPOSER aux clients des solutions

industrielles à basse consommation

d’énergie (séchage à basse température ou

par UV)

CONTRIBUER par les produits, à limiter la

déperdition énergétique des bâtiments

Préserver la santé et l’environnement

ANTICIPER les législations (substitution des

substances préoccupantes : convention

CMR, charte éthers de glycols, amélioration

de la qualité de l’air)

DEVELOPPER de nouvelles technologies et

fonctionnalités

ADOPTER des démarches de progrès

volontaires dans l’éco développement des

produits

Charte Environnementale FIPEC

Page 19: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 19

Engagement « L’un des leviers d’une démarche responsable est certainement la législation. Mais elle a

insufflé une prise de conscience collective qui dépasse la frontière des obligations. Les

fabricants de peinture sont ainsi régis par les règles d’un développement durable qui

s’appliquent sur l’offre des produits, leur fabrication, leur utilisation et leur destruction.

L’ensemble des forces vives de l’industrie, en particulier la R&D, le laboratoire, le

marketing et les ventes, sont mobilisées à plein temps pour raisonner et innover dans un

esprit développement durable », Jean Papachryssanthou, Président Groupement Peinture

Carrosserie du SIPEV.

Optimiser l’utilisation des ressources

naturelles

Gérer les matières premières et les emballages :

OPTIMISER les besoins en matières

premières et la consommation d’eau

pendant le processus de fabrication

FAVORISER l’utilisation d’emballages

recyclables et recyclés

EXPLORER les ressources de la chimie du

végétal

DEVELOPPER l’utilisation raisonnée de

matières premières non fossiles

Optimiser la gestion des déchets :

TRIER, RECYCLER, VALORISER les

déchets des usines

Communiquer en faveur des bonnes

pratiques

ECOUTER et DIALOGUER avec l’ensemble

des interlocuteurs

ASSURER la compréhension de la politique

environnementale

INFORMER sur les axes de progrès et

d’amélioration continue

METTRE EN PLACE des outils de

communication adaptés

SENSIBILISER et FORMER les

collaborateurs aux exigences sanitaires et

environnementales

Charte Environnementale FIPEC,

fédération à laquelle le SIPEV est affilié

Gestion des processus de production

La préservation de la santé et de l’environnement

est un facteur central pour les fonctions R&D,

marketing et ventes des industriels. Les

programmes d’investissements sont établis sur le

long terme avec des objectifs chiffrés et des outils

de mesure, pour maîtriser et réduire : les gaz à

effets de serre par la baisse des besoins

énergétiques, donc des effets de combustion ; la

consommation d’énergie et d’eau ; les déchets ;

l’impact du transport.

Développement des compétences

Dans les grands groupes représentés au SIPEV,

des cellules dédiées au développement durable

ont été mises en place et sont en prise directe

avec les hauts dirigeants. Elles intègrent dans

les valeurs d’entreprise les critères d’un

développement durable, impliquent l’ensemble

du personnel, mettent au point des programmes

d’information et de formation pour systématiser

une gestion responsable et développer les

compétences de conseil auprès des clients.

Page 20: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 20

Les dernières générations de produits de

peinture sont développées autour de 3

technologies :

Les hydrodiluables

Les Hauts Extraits Secs

Les peintures à séchage aux Ultra-Violets

A faible, voire sans émission de COV,

ces technologies de peintures, plus respectueuses

de l’environnement, sont systématiquement

intégrées dans les ateliers depuis 2007.

Technologies high tech

Les recherches dans le développement des

dernières technologies de produits sont

conduites pour relever le défi de réunir plusieurs

critères fondamentaux :

Diminuer l’empreinte CO2

Diminuer les émissions de solvant

Diminuer la quantité de produits utilisés

Supprimer les substances préoccupantes

des formulations

Augmenter la part des matières premières

renouvelables dans la composition des produits

Favoriser l’économie d’énergie.

Performances écologiques des

nouvelles technologies

L’analyse de l’impact écologique par famille de

produits réalisée par les fabricants permet

d’évaluer les bénéfices des dernières

technologies de peinture et de mesurer les

évolutions de performances. Leur impact sur

l’environnement a très nettement diminué :

-60% d’émissions de solvant

Avec la technologie Ultra-Violet, -4 à -7 tonnes

de CO2 par an dans une carrosserie moyenne

-15 à 20% d’utilisation de produits

Utilisation d’au moins 20% de matières

premières renouvelables dans la composition

d’un produit

Grands axes de R&D

L’ambition des fabricants et leur axe de

développement est de concevoir des produits

éco-efficients, de leur fabrication à leur

destruction. Cette démarche prend en compte la

sécurité des techniciens, à la production, à

l’utilisation et à l’application ; le respect de

Technologie des peintures de réparation carrosserie

REFERENCES

Coatings Care©, référentiel Développement

Durable des fabricants de peintures, enduits et

Vernis du SIPEV : programme d’aide des

entreprises dans leur démarches HSE (Hygiène,

Sécurité, Environnement). Il s’applique à la

production, le transport, la distribution, le suivi

de la vie des produits et la communication de

proximité et plan d’urgence. Sans être une

norme, Coatings Care© s’harmonise avec les

normes ISO 9 000 ou 14 000.

Page 21: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 21

Des techniques d’application avantageuses grâce aux nouvelles technologies

Les dernières technologies de peinture permettent de faire évoluer les processus

d’application pour à la fois gagner du temps, réduire la consommation de produits et

d’énergie et limiter ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Consulter le catalogue des

formations des distributeurs et fabricants de peinture.

Méthode du « mouillé sur mouillé » : elle permet de supprimer une étape de séchage dans le

processus de réparation et de ponçage ce qui se traduit par un gain de temps et une

économie d’énergie.

Spot Repair : technique de réparation pour limiter les zones à peindre. Tout est dans le

savoir-faire de l’applicateur et sa capacité à intégrer et accepter les nouveaux processus.

l’environnement ; le facteur économique pour

l’ensemble de la filière, fabricant, distributeur et

carrossier.

Sur l’axe écologique, l’exploitation des sources

renouvelables dans le choix des matières

premières, en particulier les plantes, est une

voie d’avenir.

Elle est une alternative à l’épuisement des

ressources pétrolières

Elle pallie le coût élevé du pétrole

Elle préserve l’environnement

D’un point de vue industriel, la fabrication des

produits tend vers des procédés qui

consomment peu d’énergie et des procédés

alternatifs, comme la fermentation. Dans ce

processus, les techniques biotechnologiques se

généralisent.

Prospectives

L’avenir industriel des produits de peinture est

de continuer à augmenter la part des produits

éco-efficients :

Sélection des matières premières, y compris

les matières renouvelables pour substituer

les énergies fossiles au profit des énergies

biologiques

Limitation de la consommation de produits

dans la fabrication et l’utilisation

Evolution des emballages pour réduire les

déchets

Gestion des déchets : tri sur les sites de

production ; station d’épuration d’eau

Pour contrôler l’empreinte environnementale des

produits de peinture, les fabricants du SIPEV

s’engagent dans des démarches de certification

et mettent en place des standards d’entreprise.

Page 22: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 22

L'Analyse du Cycle de Vie (ACV) est la méthode

la plus aboutie pour quantifier les impacts

environnementaux d'un produit, de l'extraction

des matières premières qui le composent

jusqu'à son élimination en fin de vie.

Outil normalisé et reconnu, l'Analyse du Cycle de

Vie se base sur la notion de développement durable

en fournissant un moyen efficace et systémique

d’évaluer l’empreinte environnementale d’un produit

« du berceau à la tombe ».

L’intérêt de l’ACV d’une peinture

carrosserie

L'ACV d’une peinture carrosserie apporte une

meilleure connaissance des impacts

environnementaux associés au produit. Elle

permet d'en identifier les causes, de hiérarchiser

les priorités d'amélioration et d’orienter les choix

technologiques et organisationnels dans une

démarche d'éco-conception.

Que révèle l’ACV d’une peinture

carrosserie ?

Sur le seul critère des émissions de gaz à effet

de serre, l’ACV d’une peinture carrosserie

montre qu’environ 90% des émissions de CO2

liées à ce produit proviennent de sa mise en

Analyse du cycle de vie d’une peinture carrosserie

REFERENCES

Selon l’Organisation internationale de

normalisation (ISO), l’ACV permet la

« Compilation et l’évaluation des

consommations d'énergie, des utilisations de

matières premières et des rejets dans

l'environnement, ainsi que de l'évaluation de

l'impact potentiel sur l'environnement associé à

un produit sur la totalité de son cycle de vie ».

Page 23: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 23

œuvre dans l’atelier de réparation. Ce constat

est notamment corroboré par les factures

d’électricité et de chauffage des carrossiers.

C’est donc au niveau de l’atelier, où

l’empreinte carbone est la plus importante,

qu’il faut agir en priorité.

Comment réduire l’empreinte carbone

de l’atelier ?

Intégrés systématiquement dans les ateliers

depuis 2007, plusieurs systèmes de peinture de

hautes technologies sont disponibles sur le

marché. Utilisant de plus en plus de matières

premières renouvelables, les hydrodiluables, les

Hauts Extraits Secs, les peintures à séchage

Ultra-Violet, font partie des technologies fiables,

à faible émission de COV. Par rapport aux

anciennes générations et pour une même

utilisation, l’analyse de leur impact écologique

montre une baisse jusqu’à 60% des émissions

de solvant, 40% des émissions de CO2 et 15 à

20% d’économie de produits en suivant les

recommandations des fabricants.

Au-delà du choix des produits, le carrossier peut

encore réduire les émissions de CO2, et en

même temps sa facture de gaz, en améliorant le

processus de réparation. En particulier, s’il

optimise l’utilisation de la cabine de peinture, il

agit sur le principal poste de dépense

énergétique de l’atelier.

L’avenir de l’ACV d’une peinture

Le SIPEV et le CEPE (Conseil Européen de

l’Industrie des Peintures, Encres d’Imprimerie et

Couleurs d’art) travaillent au développement et à

la mise à jour d’une base de données couvrant

toutes les matières premières et tous les modes

de production. Cette base pourra servir à

l’Inventaire de Cycle de Vie (ICV) des peintures.

Elle permettra de créer des déclarations

environnementales de produits (EPD) et de

mieux travailler sur les ACV des peintures.

Economiser les énergies Le gain de temps, de main d’œuvre et d’énergie selon le cycle utilisé est très significatif. Par

exemple, pour une réparation partielle sans remplacement, entre un cycle garnissant

(sec/sec) standard, avec apprêt et séchage au four, et un cycle IR (Infra Rouge), le gain

d’énergie est d’au moins 35%, voire beaucoup plus avec un cycle permettant un séchage

sans étuvage.

Un cycle d’étuvage de 30 minutes à 40°C permet une réduction des émissions de CO2

(gaz à effet de serre) et une économie d’énergie de plus de 20% par rapport à un cycle de 20

minutes à 60°C.

Selon une étude du CNIDEP (Centre National d’Innovation pour le Développement

Durable et l’Environnement dans les Petites Entreprises), 75% de la consommation

énergétique globale du matériel de production d’une carrosserie est imputable aux cabines

de peinture traditionnelles. Pour réduire cet impact, les fabricants ont mis au point des

systèmes alternatifs issus des nouvelles technologies. Associés à une gestion éco-responsable

des déchets, réduits et triés par catégorie, la baisse de consommation énergétique et le

contrôle des émissions de polluants permettent de pérenniser l’activité, de respecter

l’environnement et de préserver la santé des personnes.

Page 24: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 24

Les professionnels de la réparation automobile

ont la responsabilité légale d’organiser la

collecte, le tri et l’élimination de leurs déchets,

dangereux ou non.

La mise en œuvre de bonnes pratiques

concerne tous les acteurs économiques, à des

niveaux d’implication différents. Pour le

carrossier et les filières impliquées dans la

collecte et le recyclage, l’enjeu est de faire de la

gestion des déchets un levier de croissance.

Pour le personnel d’une carrosserie, l’intérêt est

davantage marqué par le traitement et la

valorisation des déchets triés. Pour tous, la

gestion des déchets est une source

d’indépendance sur les matières premières et

secondaires au-delà d’un acte environnemental.

Pourquoi trier les déchets dans sa

carrosserie ?

Le tri des déchets est avant tout une obligation

légale. Le carrossier doit séparer les Déchets

Industriels Non Dangereux (DIND) et les

Déchets Industriels Dangereux (DID), en assurer

la collecte et établir leur traçabilité complète

avec un Bordereau de Suivi des Déchets (BSD)

à conserver pendant 5 ans.

En marge de la réglementation, le tri des

déchets dans l’atelier carrosserie peut être une

source d’intérêt économique, financier,

commercial, personnel ou écologique. Par

exemple, la réduction du volume des déchets

entraîne arithmétiquement une diminution des

coûts. Cette considération implique

d’appréhender la gestion des déchets dès

l’étape des achats pour évaluer la nature et le

volume des déchets générés par le produit et

son emballage.

Parfois, la valorisation des déchets peut

permettre au carrossier d’obtenir des

compensations financières (subventions

ponctuelles, rachat de matériaux…).

Enfin, afficher un engagement éco-responsable,

via une gestion exemplaire des déchets,

bénéficie à l’image du carrossier.

Impliquer tout le personnel de la

carrosserie

Une bonne gestion des déchets est initiée par la

motivation du dirigeant mais également par sa

capacité à sensibiliser son personnel, maître

d’œuvre en la matière. Quand on sait que le

verre des pare-brise est recyclable à l’infini et

peut se transformer en carafe, qu’une jante peut

Gestion des déchets : obligations et bonnes pratiques

REFERENCES

« Toute personne qui produit ou détient des

déchets est tenue d’en assurer, ou d’en faire

assurer l’élimination conformément aux

dispositions de la liste unique définie dans

l’annexe II du décret n°2002-540 du 18 avril

2002 » (code de l’environnement, art. L541-2).

Page 25: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 25

Sensibiliser et informer

« Avec l’aide de l’organisme collecteur des déchets, j’organise dans l’entreprise une réunion

par an d’1 heure pour rappeler l’importance de respecter les règles de tri des déchets dans

l’atelier en identifiant chaque contenant », Carrossier adhérent FRCI.

devenir une passoire ou un pare-chocs, devenir

une chaise en plastique, la gestion et le tri des

déchets deviennent des évidences. Conscient

de la portée de ses actes sur la valorisation des

déchets, responsabilisé sur sa contribution, le

personnel sera plus volontaire pour changer ses

habitudes de travail et appliquer les bons gestes

au quotidien.

Partenaires de la gestion des déchets

La collecte et le traitement des déchets sont

confiés aux organismes agréés par les pouvoirs

publics. Deux types d’agrément sont délivrés :

celui pour les DID et celui pour les DIND. A

partir d’un diagnostic, les sociétés de collecte

sont capables d’apporter une solution

personnalisée aux carrossiers et d’optimiser

l’efficacité du dispositif en l’accompagnant

d’outils pédagogiques d’information à l’attention

du personnel.

La prise en charge peut être totale (sources :

Chimirec et Derichebourg) :

Audit des sites de l’entreprise candidate

pour évaluer les types de déchets à traiter,

Bilan des accès dans l’atelier,

Préconisation des meilleurs emplacements

pour disposer les contenants,

Aménagement et entretien des aires de

stockage,

Fourniture des matériels de stockage,

Information et initiation du personnel,

Collecte et tri des déchets,

Transfert vers les centres de traitement agréés,

Gestion de la traçabilité,

Production de statistiques…

Cadre réglementaire évolutif

Concernant plus précisément les professionnels,

la gestion des déchets est régie par un cadre

réglementaire évolutif. En 1992, l’obligation de

séparer les Déchets Industriels Dangereux (DID)

et les Déchets Industriels Non Dangereux

(DIND) est instaurée. En 2002, s’ajoute celle de

trier et stocker les déchets dans des installations

agréées. En 2005, la fourniture d’un Bordereau

de Suivi de Déchets (BSD) pour les DID, puis, à

partir du 1er

juillet 2012, la tenue d’un registre

faisant l’inventaire des déchets dangereux et

non dangereux et de leur traçabilité, deviennent

également obligatoires.

Page 26: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 26

FICHE PRATIQUE A L’USAGE DES TECHNICIENS

Les bases d’une démarche éco-responsable

tiennent du bon sens et d’un minimum

d’organisation. Ces quelques précautions

suffisent à influer notablement sur l’économie et

l’impact sanitaire et environnemental de l’activité

de la réparation carrosserie.

Economie générée sur la consommation de

produits et d’énergie, sur la pérennité du

matériel et des équipements

Préservation de la santé en évitant les

expositions liées aux mauvaises pratiques

ou mauvais équipements

Préservation de l’environnement par la

réduction des déchets, la baisse de

consommation énergétique, le contrôle des

émissions de polluants

Le Livre Vert rappelle tous les points de

vigilance de l’activité et partage les bonnes

pratiques, simple à mettre en œuvre, sous forme

de check-list pour un usage opérationnel.

La réparation de la carrosserie d’un véhicule

nécessite plusieurs étapes, chacune

consommant de l’énergie et/ou ayant un impact

direct sur l’environnement.

Sources de pollution et de gaspillage

Pour mieux les réduire, il est nécessaire de bien

identifier les sources de pollution et de

gaspillage. Des pratiques et des solutions

existent pour agir efficacement :

Gaspillage lié à la sur préparation des

véhicules (papier de marouflage ou de

ponçage) et la sur consommation de

produits : suivre les recommandations des

fournisseurs et utiliser les outils de mesure

de plus en plus précis.

Emissions de COV liées aux émissions de

solvant et aux émissions de CO2 générées

par le chauffage et l’étuvage : prise en

compte des temps de séchage dans le choix

des produits de peinture ; bon ratio des

temps et température de chauffage

Poussières lors de la préparation et

l’utilisation de la cabine : aménager des

aires de préparation ventilées avec filtre ;

entretien des filtres de la cabine ; EPI

adapté aux tâches réalisées.

Consommation d’énergie : choix et

entretien des cabines ; séchage alternatif ;

choix des équipements électriques. Par

exemple, privilégier les ponceuses

électriques plutôt qu’à air comprimé.

Eaux usées : pour le nettoyage des

pistolets, privilégier les nouveaux

équipements qui permettent de nettoyer que

la buse ou le lavage à sec ; récupérer les

eaux de pluies.

Bruit, odeurs : EPI adapté aux tâches

réalisées

Déchets : les organismes de collecte

apportent tout le dispositif clé en main et les

bonnes pratiques nécessaires à

l’optimisation, le tri et le recyclage des

déchets.

Les bonnes pratiques du poste peinture

Page 27: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 27

« Il est indispensable de sensibiliser chaque compagnon aux économies d’énergie :

adapter les temps de passage en cabine en fonction des travaux ; tenir compte des

températures extérieures. Par exemple, en été, il n’est pas forcément nécessaire de mettre

une cabine en étuvage lorsque le véhicule est peint en fin de journée et qu’il ne sort que le

lendemain ; veiller aux fuites d’air du compresseur qui engendre un fonctionnement répétitif

et une consommation électrique très importante ; veiller à l’éclairage de l’atelier (designer

une personne responsable pour en gérer la nécessité ou mettre en place un système inter-

crépusculaire qui démarre l’éclairage automatiquement selon le niveau d’obscurité.

J’encourage également mes compagnons à suivre les recommandations des fabricants de

peinture pour réduire les consommations de produits. Trop souvent, les quantités utilisées

sont bien supérieures aux besoins. L’intéressement aux économies d’énergies et de produits

est très efficace », Carrossier adhérent FRCI.

Check-list

Dans le feu de l’action, on ne pense pas toujours

à tout et rien ne vaut le pense-bête affiché dans

un lieu stratégique, à portée des yeux de toutes

les personnes concernées. Pour plus d’efficacité

et veiller à ce que chacun assume sa part de

responsabilité, nommer un « régisseur » qui

aura pour rôle de veiller à ce que tous les points

de la check-list soient remplis, est une garantie

et un facteur d’implication. Le rôle de régisseur

peut d’ailleurs être tenu à tour de rôle, chaque

acteur de la carrosserie étant concerné.

Les règles d’or à respecter : la propreté,

l’organisation et la formation pour se tenir

informé des bonnes pratiques délivrées par les

fournisseurs.

Exemple de check-list (non exhaustive) et de

bonnes pratiques à appliquer :

Connaître les produits et suivre les

recommandations d’utilisation

Assurer la formation des compagnons

Etablir un planning de nettoyage en y

intégrant une échelle d’évaluation

(rouge/vert) pour un meilleur suivi et une

prise de responsabilité de chacun

Ne pas fumer dans les locaux de l’entreprise

pour des raisons réglementaires (accueil

des clients…) ou de prévention des risques

(cabine de peinture, laboratoire de

préparation des peintures…)

Produits de peinture

Respecter des quantités de produit

préconisées

Respecter des températures de séchage

selon les produits

Veiller à bien refermer les pots de peinture

Etiqueter avec le code de la teinte (diluée ou

non) et dater les préparations pour pouvoir

les réutiliser

Cabines

Entretenir les filtres (générateur de

poussières)

Veiller au bon éclairage, indispensable à

une bonne application

Laboratoire

Carreler le sol pour faciliter l’entretien

Maintenir le lieu propre

Ventiler l’espace

Ne pas nettoyer le pistolet dans le labo

Matériel

Veiller à la propreté des masques et les

ranger dans la boite de rangement fournie

Veiller à la maintenance du matériel et des

équipements : nettoyage, changement des

filtres, rangement…

Déchets

Respecter les consignes de tri

Privilégier les pistolets avec poches de

peinture jetables

Veiller au choix du système de nettoyage

des pistolets qui peut réduire

significativement la quantité de déchets et la

consommation de produit

Page 28: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 28

REFERENCES

FDS, fiches techniques et

recommandations des fabricants

Les initiatives de certains professionnels prouvent

que, quels que soient les moyens disponibles,

chacun peut à son niveau appliquer les principes

d’un développement durable et contribuer à

l’évolution de l’ensemble de la filière.

Fabricants de peinture :

fournisseurs de bons produits

La filière de la réparation carrosserie commence

avec les fabricants de peinture. Depuis plus de

20 ans, les stratégies de groupe ont intégré une

logique d’éco-conception à tous les niveaux de

leur activité : production, composition des

produits et management. Pour diminuer

l’empreinte CO2, les émissions de solvant, la

quantité de produits utilisés, supprimer les

substances préoccupantes, les industriels

augmentent la part des matières premières

renouvelables dans la composition des produits

et développent de nouvelles technologies. Les

fabricants accompagnent leur dispositif industriel

d’un programme d’information et de formation

impliquant l’ensemble du personnel. Il vise à

favoriser et transmettre les bonnes pratiques au

sein de l’entreprise et tout au long de la vie des

produits.

« L’ensemble des forces vives de

l’industrie, en particulier la R&D, le

laboratoire, le marketing et les ventes, sont

mobilisées à plein temps pour réfléchir, innover et

encourager un esprit développement durable »,

Jean Papachryssanthou, Président Groupement

Peinture Carrosserie du SIPEV.

En suivant les évolutions technologiques des

produits et en permettant aux peintres de se

former auprès de leur distributeur et/ou fabricant

de peintures, les carrossiers peuvent être sûrs

d’optimiser leur poste peinture tant d’un point de

vue économique qu’écologique.

Distributeurs :

fournisseurs de bons outils

Intermédiaire entre le fabricant de peintures et le

carrossier, le distributeur endosse plusieurs rôles,

dont celui de logisticien, de technicien et

également celui de préparateur de teinte. Son rôle

de courroie de transmission est fondamental dans

l’approche éco-responsable de l’activité. A titre

d’exemples, les initiatives du distributeur

Breteault donnent plusieurs pistes de

réflexion. En interne, son dirigeant Didier Leduc a

lancé un audit pour identifier les points de vigilance

en matière d’hygiène et de sécurité afin de mettre

en place des procédures de manipulation des

produits et de prévention des risques. Vis-à-vis de

ses clients, il a mis au point une offre ciblée

« hygiène, sécurité, environnement » et encourage

l’intégration des nouvelles technologies dans les

ateliers.

Prescripteur, technicien, conseil, le distributeur

est un chainon essentiel de la filière sur le

terrain et moteur quant à l’évolution du marché

et de ses pratiques. Il apporte des solutions au

carrossier qui souhaite réduire sa consommation

d’énergie, optimiser l’utilisation des produits et

limiter l’empreinte environnementale de son

activité.

Vision éco-responsable de la filière carrosserie

Page 29: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 29

Bonnes pratiques des carrossiers

Les carrossiers sont la partie visible de la

démarche éco-responsable de la filière, du

moins pour les donneurs d’ordre et les

automobilistes. Max Alunni, DG du Groupe

Albax Carrosserie, fait partie des professionnels

qui en ont pris conscience. Hormis les critères

de sécurité et environnementaux qui ont valu au

Groupe plusieurs distinctions, l’axe majeur de

son management est le facteur humain. Pour

Max Alunni, une entreprise ne peut évoluer

qu’avec ses salariés et la formation interne a

élevé au niveau du bac 60% des 200 salariés du

groupe : « Un personnel qualifié permet

l’ouverture au dialogue, à la réflexion, à l’analyse

et à la prise de décision. Nous passons ainsi

d’une logique d’obéissance à celle de

responsabilité qui va dans le sens de la qualité,

de la performance, du respect de l’individu,

salarié ou client. C’est un aspect fondamental

d’une gestion responsable ».

Au-delà de la préservation de l’homme et de la

planète, les enjeux d’une démarche éco-

responsable sont stratégiques : pérennité des

entreprises ; maîtrise des coûts ; anticipation de

la législation ; motivation du personnel ; image

de marque positive…

Chacun des acteurs de la filière est lié dans

l’évolution des bonnes pratiques. De l’amont à

l’aval, l’un se doit de fournir des solutions, l’autre

de donner les moyens de les appliquer et le

dernier de les appliquer.

De nombreux exemples montrent que la chaîne

fonctionne et que cette logique d’économie, de

prévention et d’écologie, est un levier de croissance.

Cabine avec système de séchage infrarouge modulable haute performance

Le système de séchage prend la forme d’un automate mobile, fixé à l’intérieur de la cabine, qui se

place au plus proche de la pièce ou la partie de carrosserie à sécher. Il assure le transfert d’énergie

par ondes électromagnétiques (infrarouges) et non par convection (technique la plus courante). Le

panneau est alimenté au gaz naturel et génère de la chaleur par réaction chimique catalytique.

Le temps de pré-chauffage est infime (environ 2 minutes, contre environ 20 min avec un système par

veine d’air). A la différence des sécheurs infrarouges classiques, il permet de sécher à cœur les

peintures, par un principe de séchage dit à « ondes longues ».

Le temps de séchage global est réduit de 70 à 80% par rapport à une cabine veine d’air, d’autant que

le séchage entre les phases d’application des couches est supprimé grâce au séchage à cœur. Les

consommations énergétiques sont réduites d’environ 80%.

« Mon but en changeant de cabine était d’économiser de l’énergie et d’accroître la productivité. Pour

réaliser mon projet, je me suis rapproché de la CARSAT Nord-Est et de la Chambre des métiers de

ma région qui m’ont aidé à monter le dossier de demande de subvention auprès de l’ADEME.

Depuis que nous avons installé ce nouveau système de séchage, nous réalisons entre 25 et 35%

d’économie. En comparant deux périodes identiques de consommation d’énergie, espacées de 12

mois, nous constatons une économie en kWh et en €HT », Carrossier adhérent FRCI.

Page 30: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 30

Sécurité, base fondamentale d’une gestion éco-responsable

Si les produits de peinture sont de moins en moins nocifs, ils n’en impliquent pas moins des précautions

d’emploi. Pour être efficaces et ne causer aucune nuisance, ils doivent être utilisés en conformité avec

l’emploi qui leur est destiné, avec un matériel spécialisé et bien entretenu. Les consignes de sécurité,

notamment sur l’équipement des personnes, sont spécifiques à chacune des étapes de leur utilisation

dans l’atelier.

Les respecter garantit une utilisation sûre et un juste équilibre entre efficacité, sécurité, écologie, hygiène

et santé.

La sécurité et le respect des consignes sont également des enjeux majeurs du management. Ils

témoignent de la considération portée au personnel, à sa santé et à son confort. Ils créent les conditions

favorables à la motivation et à la fidélité des salariés à l’entreprise.

L’entreprise atteindra ses objectifs avec des effets concrets à court terme dès lors qu’elle appliquera une

politique spécifique. Le plan d’actions efficace privilégiera la transmission d’information - et le Livre Vert

peut être un support à véhiculer - un planning des tâches nominatif et des primes de motivation.

SOMMAIRE

Respect des consignes de sécurité (prévention)

Equipement de Protection Individuelle des techniciens de l’atelier peinture-carrosserie (EPI)

(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)

PROTECTION DES PROFESSIONNELS

30

Page 31: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 31

REFERENCES

FDS, fiches techniques et

recommandations des fabricants

Recommandation

La peinture et ses composants sont

des produits à utiliser en suivant les

consignes d’hygiène et de sécurité qui

s’imposent, en utilisant l’équipement dédié à

la tâche. L’acquisition de bonnes pratiques et de

bons réflexes professionnels est essentielle.

Respect des consignes de sécurité et éco-

responsabilité s’inscrivent dans une même

démarche.

Ponçage : poussière, bruit, projections

Le ponçage est une opération mécanique (par

opposition à une action chimique), qui consiste à

abraser une surface. Cette action génère du

bruit, de la poussière et des projections diverses.

Sans les protections adéquates et du matériel

conforme et en bon état de fonctionnement,

l’étape du ponçage présente des risques.

Protéger les voies respiratoires : porter un

masque de protection même en cas

d’utilisation d’une ponceuse à aspiration.

Porter des lunettes de sécurité

Porter une paire de gants adaptée à

l’opération. Il est conseillé d’utiliser des

gants Nitrile : pas de risque d’allergie ; pas

de talc ; résistance, notamment aux

solvants qui ne transpercent pas la matière.

Pour les opérations de ponçage sur de la tôle

nue :

Disposer autour du véhicule et sur les

éléments adjacents (surtout pour

préserver la peinture) des protections

contre les projections de particules

métalliques incandescentes.

Porter des lunettes ou mieux, un écran

total avec visière, un casque et des

bouchons d’oreilles.

Préparation : émanations, contacts

Même s’ils sont le plus souvent

hydrodiluables, les produits de peinture

sont à manipuler avec précaution.

Effectuer les préparations dans des locaux

équipés d’un système de ventilation qui

élimine émanations et vapeurs (idéalement,

laboratoire dédié avec un système de

ventilation automatisé).

Porter un masque (intégral dans certains

cas), des lunettes et des gants pour se

protéger des émanations, des risques

d’éclaboussures et de contact cutané.

Application : émanations, contacts

Lors de l’application, les risques de contact

cutané et d’inhalation de particules de peinture

en suspension dans l’air sont d’autant plus

importants que les principes actifs des produits

sont à l’œuvre.

Respect des consignes de sécurité

Page 32: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 32

Ventilation dans les cabines

Protection des voies respiratoires

(masques, idéalement à induction d’air), des

yeux (lunettes) et de la peau (gants et

combinaisons) adaptés au système de

peinture employé.

Nettoyage : émanations, contacts

Le nettoyage des outils, notamment de

pulvérisation, expose le peintre au

relâchement de sa vigilance. C’est pourtant

lors de cette opération que le peintre respire le

plus de solvant.

Fontaine de nettoyage, hermétiquement

fermée et reliée à un dispositif d’évacuation

d’air.

Sans aucune manipulation ni évaporation dans

l’atmosphère de l’atelier, le peintre peut, pendant

ce temps, se consacrer sans nuisance à des

travaux plus rentables.

Etiquetage, FDS, bon sens : vos alliés

Pour savoir quel équipement est adapté à

l’emploi d’un produit de peinture,

l’étiquetage et la FDS sont des sources

sûres. Le bon sens guidera ensuite les choix,

les pratiques et les comportements :

Veiller à la taille des vêtements de travail, ni

trop amples ni trop serrés

Adapter le type de gants et de masque à la

nature des travaux

Entretenir l’équipement et changer

régulièrement les filtres du matériel

d’aspiration ou des masques

Ranger les outils pour éviter les obstacles et

les chutes...

Eviter les risques inutiles

La minimisation des dangers est fréquente.

Les risques les plus courants sont d’ordre

cutané, oculaire ou respiratoire. Les risques

d’ingestion impliquent souvent la responsabilité

de la victime, qui a pu manger, boire ou fumer

dans un local contenant de la peinture, des

solvants ou autres produits. Outre la santé de

l’utilisateur, le non-respect des consignes de

sécurité peut notamment entraîner des risques

d’incendie ou d’explosion.

Intégrer dans la définition de poste les

mesures de sécurité et l’EPI associés.

Impliquer « J’organise des réunions régulières avec le personnel pour rappeler le respect des règles

de sécurité. Je mets en place l’affichage nécessaire aux consignes de sécurité sur chaque

poste qui le justifie.

Pour chaque métier de l’atelier, j’ai formalisé une fiche des risques encourus avec en face

les moyens de protection pour les éviter, qui sont mis à disposition. Cette fiche est émargée

par chaque salarié de manière à les sensibiliser et engager leurs responsabilités à

appliquer ces consignes », Carrossier adhérent FRCI.

Page 33: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 33

REFERENCES

« Document unique d’évaluation des

risques professionnels » à mettre à la

disposition des salariés

Le saviez-vous ?

En France, depuis décembre 2008, le carrossier

doit informer ses salariés qu’un « document

unique d’évaluation des risques

professionnels » avec les consignes de

sécurité est tenu à leur disposition. Les

fabricants, à travers les Fiches de Données de

Sécurité (FDS), les documents d’information,

l’accompagnement sur site et les formations,

donnent toutes les clés pour une utilisation

responsable des produits. Quels que soient les

travaux entrepris dans l’atelier carrosserie, des

mesures de protection individuelle sont prévues

et obligatoires. A chaque tâche (dégraissage,

ponçage, polissage, application peinture,

nettoyage…), un équipement spécifique est

préconisé.

En pratique, l’Equipement de Protection

Individuelle (EPI) est complet, rangé proprement

et accessible. Seulement, le personnel n’est pas

toujours conscient des précautions à prendre, ni

le carrossier qui engage sa responsabilité en

négligeant de faire appliquer les consignes de

sécurité.

Mesures de précaution élémentaires

Porter des vêtements de protection adéquats

(combinaison, blouse de travail…), bien

ajustés (ni trop ample, ni trop petit) et

conformes aux réglementations en vigueur.

Les EPI doivent être confortables et

conformes aux notifications des FDS.

Laisser au vestiaire les effets personnels

(bijoux, montres, mobiles, chronomètres…) et

tout ce qui peut entraver un mouvement,

blesser ou déchirer un équipement de

protection individuelle.

Se protéger contre l’inhalation, l’ingestion et

tout contact avec la peau des produits lors de

la manipulation des produits et du nettoyage

du matériel, est obligatoire.

Retirer immédiatement les vêtements mouillés

ou souillés et les mettre dans l’emplacement

réservé à leur collecte.

Quels gants pour quel usage ?

Les mains sont le principal outil de travail du

personnel de l’atelier.

Suivre à la lettre les consignes de sécurité et

veiller aux propriétés des gants selon l’usage.

Porter des gants de protection anti-coupures

pour le ponçage et en cas de manipulation

d’objets aux arêtes ou angles vifs.

Porter des gants bien hermétiques et à usage

unique en cas de travaux comportant un

risque élevé de contact avec les préparations

(nettoyage, application des peintures…).

Equipement de Protection Individuelle des techniciens

Page 34: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 34

Masques et protection auditive

Lors de la préparation des peintures et du

nettoyage des outils, les masques protègent des

émanations de produit.

Remplacer et contrôler les filtres régulièrement

et selon les recommandations du fabricant.

Protéger le visage et les voies respiratoires

avec un masque, de préférence intégral, lors

de l’application.

Protéger les voies respiratoires contre la

poussière, porter un casque antibruit ou des

bouchons d’oreilles pour le ponçage.

Protéger les voies auditives contre les risques

de perte d’audition et d’équilibre lors des

opérations de soufflage et/ou d’application.

Ces précautions préservent également le

personnel technique d’une fatigue inutile et

prématurée. Le port des masques concerne

autant le technicien opérant que le personnel

à proximité de son poste de travail.

Lunettes et chaussures indispensables

Pour tous les travaux effectués dans un atelier

de réparation carrosserie (préparation, ponçage,

application, nettoyage..), les caractéristiques des

lunettes de protection individuelle varient assez

peu et leur port est obligatoire. Dans le cas où le

technicien porte un masque complet couvrant

l’intégralité du visage, la protection des voies

respiratoires, cutanées et oculaires est alors

assurée.

Pour la protection des pieds, l’ensemble du

personnel de l’atelier doit porter des chaussures

de sécurité antistatiques, dotées d’une coque de

protection.

Sensibilisation et information

En général, les ateliers sont dotés des EPI

réglementaires. Les progrès à faire résident

surtout dans l’utilisation et l’entretien de ces

équipements. Par manque de sensibilisation, de

formation ou d’incitation, les consignes ne sont

pas toujours respectées. Le chef d’entreprise ou

le chef d’atelier tient un rôle majeur. Pour

l’accompagner et l’aider à mettre en place des

protocoles indispensables à la sécurité du

personnel, les fabricants de peinture

proposent des formations dédiées.

Prévoir une trousse de premiers secours à proximité des postes de travail :

rince œil,

désinfectant,

pansement/bandage,

ciseaux,

crème anti-brûlure,

couverture anti-feu.

Page 35: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 35

Note de l’éditeur

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrossier :

une étape vers le Label EnVol

Destinée aux entreprises de moins de 50 salariés, la labellisation EnVol

fait référence à la norme française NF X30-205 parue en mars 2013. Elle est relative

à la mise en place de la première étape visant un système de management environnemental. Il s’agit

du niveau 1 du SME par étapes, qui vise la certification ISO 14001 à l’issue du niveau 3.

En apportant les bonnes pratiques en matière de

gestion éco-responsable du poste peinture de

l’atelier carrosserie, le Livre Vert est un outil

d’aide à la mise en place d’un management

environnemental en vue d’une labellisation telle

que celle d’EnVol, dédiée aux TPE.

Label EnVol

La marque EnVol appartient à CCI France.

Toute entreprise de moins de 50 salariés

volontaire et éligible peut déposer un dossier de

demande de labellisation auprès d’un organisme

évaluateur, en l’occurrence AFNOR Certification.

La labellisation est valable 5 ans mais nécessite

une mise à jour annuelle.

Guide pratique de Labellisation EnVol

Pour aider les réparateurs automobiles dans leur

démarche de labellisation, le CNPA et la FNAA

ont co-édité un guide pratique dédié aux

spécificités de leur activité.

Il apporte une aide très concrète et fournit des outils

clé en main qui rendent accessible l’obtention d’un

label de management environnemental.

Cette initiative volontaire et intersyndicale est

inédite. Elle donne les moyens à la filière de la

réparation automobile de se distinguer par son

exemplarité. En apportant des solutions propres

au poste peinture, le Livre Vert donne une

longueur d’avance aux carrossiers qui

souhaitent se lancer dans une démarche de

labellisation.

Avantages du Label

Officialiser le management environnemental de

son entreprise est un atout concurrentiel et une

valeur forte pour son image de marque :

Vis-à-vis des apporteurs d’affaires

Vis-à-vis des clients et automobilistes

Dans le cadre des appels d’offres, plus

faciles d’accès

Prendre une longueur d’avance

Une démarche éco-responsable volontaire est

une façon de contribuer à la préservation de

l’homme et de la planète. Plus prosaïquement,

elle permet de ne pas se laisser surprendre par

l’évolution réglementaire inéluctable et

essentiellement tournée vers la protection de la

santé et de l’environnement. Commercialement,

elle est un outil de différenciation.

Télécharger le Guide Pratique de Labellisation EnVol :

CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) : http://www.cnpa.fr/ – Contact : 01.40.99.55.00

FNAA (Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile) : http://www.fna.fr/ – Contact : 01.40.11.12.96

Page 36: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 36

SOMMAIRE

Bibliographie :

o Répertoire de la réglementation

o Répertoire des normes et label

o Glossaire réglementaire & références

Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV

Partenaires : FEDA, FRCI, CNPA, FNAA, GARAC

(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier Carrosserie

Edité par le SIPEV (Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis) affilié à la FIPEC

42 avenue Marceau, 75008 Paris. Tél. : 01.53.23.00.00

site Internet : www.fipec.org/index.php/accueil-sipev

Direction de la publication : Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV

Réalisation & Rédaction : Catherine Lebée – CommLC

Couverture : Vincent Lecat

Crédit photos : FIPEC, AkzoNobel, Axalta, BASF, Lechler, PPG, Fotolia, Shutterstock

Le Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV remercie toutes les personnes qui ont collaboré à la

réalisation du Livre Vert.

Droits de reproduction : la reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des

pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une

contrefaçon.

ANNEXES

36

Page 37: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 37

Réglementation générale :

Document Unique d'Evaluation des Risques (DUER) : imposé à toute entreprise de plus d'un

salarié depuis le décret n° 2001-1016 du 05/11/2001, le Document unique d'évaluation des risques

(DUER) transpose en France la directive européenne sur la prévention des risques professionnels.

C’est un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l'entreprise, en prenant en

compte tous les aspects liés au travail et un programme d'actions de prévention à mettre en œuvre

pour réduire ou supprimer la plupart des dangers constatés

Article R. 4411-73 du code du travail (www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/13150-1_Reach_mode-d-emploi_plaquette_DEF_Web.pdf)

Directive européenne 2004/42/CE : réduction des émissions de COV au niveau du produit.

Directive européenne 1999/13/CE : réduction des émissions de COV lors de l’application sur site.

Règlement européen CE n°1272/2008, dit CLP, publié le 31/12/2008 au Journal Officiel de l’UE, entré en vigueur le 20/01/2009. Applicable aux mélanges à partir du 01/06/2015.

Règlement REACH (CE) n° 1907/2006 : liste des substances enregistrées disponible sur le site ECHA (Agence Européenne des Produits Chimiques) (http://echa.europa.eu/ ; http://reach-info.ineris.fr/)

Réglementation propre à l’activité réparation-carrosserie

Prescriptions générales applicables aux ICPE soumises à déclaration sous la rubrique 2930-2

modifiée par le décret 2006-678 du 8 /05/2006

Arrêté 4/06/2004 modifié par les arrêtés du 24/09/2009, 15/12/2009, 1/06/2010, 1/07/2013

Cette réglementation veille en particulier à la surveillance des émissions :

Pour les installations déclarées à compter du 20/11/2004, toute disposition est applicable.

Pour les installations déclarées avant le 20/11/2004 :

- « Emissions sonores » applicable depuis 2004 (chapitre 8.4 Annexe I)

- « Pollution rejetée, air » applicable depuis le 1/01/2006 tous les 3 ans (chapitre 6.3 b) de l’Annexe I)

- « Déchets » applicable depuis le 1/01/2006 (chapitre 7. Annexe I)

- « Air, odeur » applicable depuis le 1/01/2007 sauf pour les COV applicable depuis le 31/10/2007 (chapitre

6.2 b) 2) II de l’Annexe I)

Répertoire de la réglementation

Page 38: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 38

Normes :

AFNOR NF X 50-845 : Norme relative à l’activité Carrossier-réparateur de véhicules légers (AFNOR

CARVL) visant à aider le carrossier à se structurer. La Fédération des Réseaux de Carrossiers

Indépendants (FRCI) promeut et facilite la mise en place de la norme.

A noter : le processus de certification de l’AFNOR NF X 50-845 ne prend pas en compte les 5

critères de performance liées aux services et aux aspects commerciaux de l’activité (coût moyen,

frais de gestion, capacité de développement, satisfaction client, maillage territoriale)

AFNOR NF T 35-009 : Norme relative aux installations d'application et de séchage des peintures et

vernis. Elle concerne les vitesses de l'air de ventilation dans les cabines d'application par

pulvérisation de produits de peinture organiques liquides.

AFNOR NF T 35-014 : Norme relative au laboratoire (ou box de préparation) où sont élaborées les

peintures.

Label

EnVol (Engagement Volontaire de l'entreprise pour l'environnement) : Label faisant référence à

la norme française NF X 30-205 relative aux systèmes de management environnemental. Il s’agit du

niveau 1 du SME par étapes, visant la certification ISO 14001 à l’issue du niveau 3. La labellisation,

délivrée par l’AFNOR, est valable cinq ans mais nécessite une mise à jour annuelle.

http://www.envol-entreprise.fr/

http://www.afnor.org/

Répertoire des normes et labels

Page 39: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 39

Définitions selon REACH

Article : objet auquel est donné, au cours du processus de fabrication, une forme, une surface ou un dessin

particulier qui est plus déterminant pour sa fonction que sa composition chimique (voiture, éléments de

carrosserie, pistolet…).

Distributeur : toute personne physique ou morale établie dans l’UE, y compris un détaillant, qui n'exécute que

des opérations de stockage et de mise sur le marché d'une substance, telle quelle ou contenue dans un

mélange, pour des tiers (négociant européen…).

Fabricant : toute personne physique ou morale établie et fabriquant une substance dans l’UE.

Importateur : toute personne physique ou morale établie dans l’UE qui est responsable de l'importation, c’est à

dire de l'introduction physique sur le territoire douanier de l’UE (distributeur ou carrossier s’approvisionnant hors

UE, en Suisse par exemple).

Mélange : solution composée de deux substances ou plus (produits de peinture…).

Restriction : toute condition ou interdiction concernant la fabrication, l'utilisation ou la mise sur le marché.

Scénario d'exposition : ensemble des conditions, y compris les conditions de fonctionnement et les

mesures de gestion des risques, décrivant la manière dont la substance est fabriquée ou utilisée pendant

son cycle de vie. Il prend également en compte la manière dont le fabricant ou l'importateur contrôle, ou

recommande aux utilisateurs en aval de contrôler, l'exposition de l'être humain et de l'environnement.

Substance : élément chimique et composés, à l'état naturel ou obtenus par un processus de fabrication, y

compris tout additif nécessaire pour en préserver la stabilité et toute impureté résultant du processus mis en

œuvre (acétate de butyle…), mais à l’exclusion de tout solvant qui peut être séparé sans affecter la stabilité

de la substance ou sans modifier sa composition.

Utilisation : toute opération de transformation, de formulation, de consommation, de stockage, de

conservation, de traitement, de chargement dans des conteneurs, de transfert d'un conteneur à un autre,

de mélange, de production d'un article ou tout autre usage (application au pistolet en intérieur…).

Utilisateur en aval : toute personne physique ou morale établie dans la Communauté, autre que le fabricant

ou l'importateur, qui utilise une substance, telle quelle ou contenue dans un mélange, dans l'exercice de ses

activités industrielles ou professionnelles. Un distributeur ou un consommateur n'est pas un utilisateur en aval.

Un réimportateur est considéré comme utilisateur en aval. Un carrossier réparateur est utilisateur en aval des

substances composant la peinture qu’il applique.

Utilisation identifiée : utilisation d'une substance, telle quelle ou contenue dans un mélange, ou utilisation

d'un mélange prévue par un acteur de la chaîne d'approvisionnement, y compris sa propre utilisation, ou

notifiée par écrit par un utilisateur situé immédiatement en aval.

Glossaire réglementaire & références

Page 40: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 40

Quelques acronymes

REACH : Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals / Enregistrement,

Evaluation, Autorisation et Restriction des substances Chimiques.

ECHA : European Chemicals Agency / Agence Européenne des Substances Chimiques.

CMR : Cancérogène, Mutagène et Toxique pour la Reproduction.

N, R50/53 : Substances très toxiques pour l’environnement aquatique.

PBT : Persistent, Bioaccumulative and Toxic / Persistant, Bioaccumulable et Toxique.

vPvB : Very Persistent and Very Bioaccumulative / très Persistant et très Bioaccumulable.

FDS : Fiche de Données de Sécurité.

FEIS / SIEF : Forum d’Echange d’Informations sur les Substances.

SVHC : Substances of Very High Concern / Substances extrêmement préoccupantes.

REFERENCES

Sites officiels

Site de l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) : http://echa.europa.eu/

Site d’information du helpdesk français : http://www.ineris.fr/reach-info/

Sites du Ministère en charge de l’écologie dédié à REACH :

www.developpement-durable.gouv.fr/REACH,30375.html

www.developpement-durable. gouv.fr/REACH-contexte-et-mise-en-oeuvre.html

www.developpement-durable.gouv.fr/En-savoir-plus,30225.html

Sites institutionnels

Site SIPEV : http://www.fipec.org/index.php/accueil-sipev

Site FIPEC : http://www.fipec.org/

FEDA : http://www.feda.fr/

CNPA : http://www.cnpa.fr/

FNAA : http://www.fna.fr/

En savoir plus

http://www.cnidep.com/mecanique_carrosserie.html

Le guide « Economies d’Energie et Bonnes Pratiques Environnementales de la Carrosserie

automobile » a été réalisé par le CNIDEP avec la collaboration de :

FFC : Fédération Française de la Carrosserie

CNPA : Conseil National des Professions de l’Automobile

FNAA : Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile

Page 41: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 41

Le Groupement Peintures Carrosserie représente la branche automobile du SIPEV

(Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis), l’un des 5 syndicats

nationaux affiliés à la FIPEC (Fédération des industries des peintures, encres,

couleurs, colles et adhésifs, préservation du bois). Le Groupement Peinture

Carrosserie du SIPEV participe aux commissions transversales et sectorielles de la

Fédération qui visent à gérer en commun ce qui relève du collectif.

Parallèlement et plus spécifiquement, le groupement des peintures carrosserie s’est fixé comme objectif

d’accompagner la filière sur les évolutions du marché, notamment d’un point de vue réglementaire dont

l’impact oblige un transfert de technologie ou des changements dans l’organisation du travail.

Exemples :

Campagne de sensibilisation pour accompagner les carrossiers dans l’application de la législation

limitant les émissions de COV. Celle-ci impliquait un changement de technologie vers les peintures

hydrodiluables

Campagne d’information pour expliquer la réglementation complexe de REACH et aider chacun des

acteurs de la filière à délimiter son niveau de responsabilité.

Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie répond à la volonté d’accompagner les

professionnels de la réparation carrosserie dans l’évolution de leur métier et, plus largement, de

contribuer à la valorisation de la branche. Sans la prétention d’être exhaustif, il donne des pistes

pour généraliser les bonnes pratiques.

Le Groupement Peinture Carrosserie est présidé par Jean Papachryssanthou, Global Technical Support

Manager AkzoNobel Car Refinishes. Il réunit les principaux fabricants de peinture présents sur le marché

français : Axalta avec les marques Cromax, Standox et Spies Hecker ; PPG avec les marques PPG, Nexa

Autocolor et MaxMeyer ; BASF avec les marques R-M et Glasurit ; Lechler avec la marque Lechler ;

AkzoNobel avec les marques Sikkens et Lesonal.

Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV

Pascal Hoareau

Président

Groupement CARROSSERIE

Groupement DECORATION

Groupement BATIMENT

Groupement ANTICORROSION

Groupement INDUSTRIE

Plus d’infos :

www.fipec.org

Page 42: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 42

La FEDA, fondée en 1904, est l’unique Fédération de Distributeurs Indépendants multimarques

pour les pièces de rechange, l’outillage, la peinture et les équipements de garages. Elle fédère

11 syndicats qui regroupent l’ensemble des acteurs de la filière indépendante de la Rechange.

Elle représente 1 300 entreprises, 2 600 points de vente de distribution de fournitures

pour automobile, poids lourd, industrie, travaux publics, agriculture et marine ; 800

ateliers techniques et plateformes technologiques de pointe pour VL et VI ; 1 700

centres-auto et centres de réparation rapide.

La FEDA remplit toutes les missions d’une organisation professionnelle de défense et de promotion des

intérêts de ses membres sur tous les plans juridique, social, fiscal et économique. Elle met en œuvre les

stratégies élaborées par ses membres au sein de commissions Métiers ou thématiques.

La FEDA a un rôle proactif qui consiste à anticiper et préparer la profession à faire face aux évolutions

technologiques et commerciales : formation avec AFCODMA, son organisme de formation ; études et

circulaires thématiques à destination des adhérents ; communication (Campagne nationale collective

www.liberezvousdesideesrecues.fr) ; création de labels (Label Feda Moteur) ; lancement de la démarche

Eco Entretien (www.ecoentretien.eu).

Elle est membre de nombreuses structures professionnelles ou syndicales : Confédération Générale du

Commerce Inter-entreprise (CGI) ; GOLDA pour les échanges standardisés des données informatiques

entre fournisseurs et distributeurs ; UNIRRA – Union Nationale des Indépendants de la Rechange et de

la Réparation Automobile, de la Fédération Française des Véhicules d’Epoque (FFVE).

Au plan international, la FEDA est membre fondateur de la FIGIEFA (19 organisations professionnelles

de la Rechange de 20 pays) et membre de la FIRM (9 organisations de reconstructeurs de moteur).

« Avec 574 points de distribution de la peinture carrosserie en métropole et dans les

départements DOM TOM, les adhérents de la FEDA et des groupements affiliés à notre

Fédération, sont situés au carrefour du métier de la peinture carrosserie, entre d’une

part les fournisseurs, fabricants de peinture, et d’autre part les utilisateurs carrossiers.

L’initiative du SIPEV de publier un Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie

est une démarche utile et très positive, tant il est essentiel de pouvoir transmettre, dans

le prolongement des évolutions réglementaires européennes et françaises, les bonnes pratiques à

adopter par les professionnels de la réparation collision.

La FEDA a été associée à la conception de cet outil de sensibilisation et d’information visant à

généraliser une gestion éco-responsable de l’activité peinture et je forme le vœu que les distributeurs et

les dirigeants des réseaux de carrosserie s’en emparent et aient à cœur de le diffuser auprès de tous les

carrossiers – hors réseau et en réseau - de notre pays », Michel Vilatte, Président de la FEDA.

Plus d’infos : www.feda.fr

Présentation des partenaires

Page 43: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 43

La Fédération des Réseaux de Carrossiers Indépendants réunit les 7

réseaux de carrossiers nationaux :

Acoat Selected,

AD,

Autonéo,

Axial,

Five Star,

Précisium

Top Carrosserie

La FRCI représente environ 2 000 entreprises et 17 000 salariés.

La FRCI œuvre pour redéfinir un modèle de relation entre les différents prestataires, réparateurs,

assureurs et experts.

En marge des organisations syndicales (FFC, la FNA et le CNPA), la FRCI accompagne la mise en place

de la norme AFNOR NF X-50-8452. Pour aider les carrossiers dans leur démarche de normalisation, elle

s’est dotée d’un outil d’auto-évaluation qui mesure le cadre structurel pour l’exercice de l’activité

carrosserie en toute sécurité. Au centre du dispositif d’auto-évaluation, un logiciel guide le carrossier et lui

permet d’identifier les documents qu’il doit fournir pour répondre aux 47 critères de la Norme.

« Participer à l’élaboration et à la distribution du Livre Vert nous a tout de suite

séduits. Dans l’exercice quotidien de leur métier, les adhérents carrossiers

réparateurs en réseau sont directement concernés par l’environnement.

Promouvoir la « culture réseau » en valorisant les principes d’éthique

professionnelle et de développement durable est l’essence même des

engagements de la FRCI. De plus, ce livre étant destiné à l’ensemble des

acteurs de la filière automobile, il apportera une meilleure connaissance de nos métiers (fabricants,

distributeurs et utilisateurs du produit final) et contribuera à l’amélioration des conditions de travail dans

l’atelier », Philippe Gervasoni, Président de la FRCI.

Page 44: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 44

Le Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA) est une organisation

patronale fondée en 1902 pour défendre les intérêts des entreprises de la distribution

et des services de l’automobile en France. Il représente les chefs d’entreprise de

toutes tailles – de la petite entreprise au grand groupe – de toutes spécialités et sur

l'ensemble du territoire national.

Les 3 missions du CNPA :

Défendre les intérêts de la Profession

Fournir des services aux entreprises

Mener une prospective sur les métiers

Le CNPA représente environ 110 000 entreprises et 405 000 salariés.

Le CNPA est la seule organisation professionnelle à représenter les 21 métiers de la distribution et des

services de l'automobile, du véhicule industriel, des cycles et motocycles en France.

« Nos adhérents sont sensibles aux questions de prévention des risques professionnels et de

l’environnement. Nos organisations professionnelles automobiles déploient un certain nombre d’actions

de sensibilisation visant à expliquer les enjeux et accompagnent les professionnels dans ces démarches.

Ce Livre Vert constitue dès lors un outil, supplémentaire et complémentaire, précieux au développement

de nos actions », François Baudean, chargé de mission HSE au CNPA.

Plus d’infos : www.cnpa.fr

Créée en 1921, la FNAA est une organisation professionnelle représentative des

entreprises du commerce et de la réparation automobile, motocycles et services

associés. Bénéficiant d'un important réseau national de services de proximité, elle

optimise la capacité d'intervention des professionnels du secteur.

Composée de groupements régionaux ou départementaux, la FNAA fédère 60

groupements professionnels sur le territoire national.

En accompagnant et en soutenant tout particulièrement les petites structures dans leur activité, elle

représente les intérêts des artisans, qu’ils soient ou non affiliés à un réseau constructeur, distributeur,

équipementier ou autre.

La FNAA, qui offre à ses adhérents des solutions opérationnelles pour développer et pérenniser leur

activité, est reconnue comme l’une des organisations représentatives de la branche des services de

l’automobile. Elle est d’ailleurs consultée régulièrement comme telle par les pouvoirs publics autant que

par les organismes à caractère public ou privé.

« Nos adhérents savent qu’il y a des choses à faire mais il leur manque le mode d’emploi. Ils ont besoin

d’aide pour gérer les priorités et imposer à leur personnel les obligations à respecter. Dans ce sens, le

Livre Vert s’avère très utile », Estelle Boucly, chargée de mission HSE de la FNAA.

Plus d’infos : www.fna.fr

Page 45: LIVRE VERT ATELIER CARROSSERIE

Edition 2014 45

Ecole Nationale des professions de l’automobile et référence des

filières Auto, Moto et Poids lourd, le GARAC a formé plus de 20 000

jeunes depuis plus de 65 ans. Les diplômes délivrés vont du CAP,

aux BAC PRO, CQP, BTS et aujourd’hui jusqu’au diplôme

d’Ingénieur en Maintenance de Véhicules, tant dans les domaines

technologiques que tertiaires.

Quel que soit le parcours scolaire, le GARAC a pour mission de former chaque jeune aux exigences des

nouveaux métiers de l’Automobile et de l’aider ainsi à réussir au mieux son projet scolaire et

professionnel.

Dans cette perspective, le GARAC, grâce à son Lycée des Métiers de la Vente et de l'Après-vente Auto,

Moto et Véhicule Industriel, et à son CFA de l'Automobile et du Véhicule Industriel, offre des solutions

particulièrement adaptées aux ambitions et aux capacités de chacun.

« Le Livre Vert participe à valoriser une profession qui a des débouchés mais qui n’attire pas

spontanément les jeunes. Au niveau de l’enseignement, son intérêt est multiple. Les enseignants

disposent d’un support validé par la profession pour sensibiliser les jeunes aux notions de

développement durable, encore peu ancrées au niveau CAP. Il aide les futurs professionnels à acquérir

d’emblée les bonnes pratiques qu’ils pourront promouvoir dans la vie active », Thierry Thieulon,

Relations Entreprise GARAC.

Plus d’infos : www.garac.com