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Poste de peinture de l'atelier de ce*arrosserie SIPEV
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Edition 2014 1
Edition 2014
Edition 2014 2
Préambule
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie a été réalisé par le Groupement Peinture
Carrosserie du SIPEV (Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis affilié à la FIPEC)
regroupant les principaux fabricants de peinture.
Le Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV place l’évolution éco-responsable de l’activité peinture
carrosserie comme un axe prioritaire. Avec le Livre Vert, il veut mobiliser l’ensemble de la filière.
Principal ingrédient de l’activité carrosserie et
produit technologique semi fini, la peinture
conditionne une part non négligeable, voire
complexe, de l’environnement technique et
réglementaire de l’atelier carrosserie. Dans ce
contexte, le groupement s’est fixé comme ligne
de conduite d’accompagner la filière sur les
évolutions du marché. Plus largement, ses
initiatives visent à servir l’image de la réparation
carrosserie. Ces deux axes ont pour même
finalité de favoriser une démarche éco-
responsable dans la gestion de l’activité.
Activer la fibre environnementale
La préservation de la santé et le respect de
l’environnement sont au cœur des
préoccupations mais encore trop peu au cœur
des stratégies. Si on s’accorde à reconnaître ces
valeurs comme fondamentales, elles sont trop
souvent considérées comme incompatibles avec
les impératifs de productivité et de rentabilité du
gestionnaire.
Le Groupement Peinture Carrosserie SIPEV
veut rompre avec cette logique en apportant aux
professionnels des outils informatifs et
opérationnels qui aideront à appliquer les
principes du développement durable où viabilité
sociale, environnementale et économique sont
indissociables. Cette réflexion a motivé le
lancement du Livre Vert.
Livre Vert du poste peinture de l’atelier
carrosserie
Selon les utilisateurs, distributeurs ou
carrossiers et leur personnel, le Livre Vert se
présente comme un outil de sensibilisation ou
comme un outil de travail. L’objectif est
d’encourager une gestion éco-responsable de
l’activité peinture, souvent associée à l’aspect
réglementaire dont la complexité est un frein.
Informatif, pratique, utile et évolutif, le Livre Vert
explique le contexte réglementaire lié à
l’utilisation des produits de peinture et donne
des pistes techniques pour encourager et
accompagner la mise en œuvre d’une gestion
éco-responsable de l’atelier carrosserie.
Gestion éco-responsable : un enjeu filière
Partager l’information et les bonnes pratiques
pour rendre possible une gestion éco-
responsable de l’activité peinture carrosserie est
profitable à toute la filière.
Edition 2014 3
Le fabricant de peinture y gagne une meilleure
utilisation des produits, l’optimisation des
performances du processus de réparation et une
plus grande assiduité aux consignes de sécurité
dans l’atelier.
Le distributeur renforce son rôle de conseil et
d’accompagnement auprès de ses clients. Avec
une offre appropriée, il remplit sa fonction de
courroie de transmission, indispensable au bon
fonctionnement et à l’évolution de la filière.
Principal concerné, le carrossier pérennise son
activité, améliore les conditions de travail et la
motivation du personnel, maîtrise ses coûts
d’exploitation, anticipe les évolutions
réglementaires et optimise son attractivité
commerciale.
Auprès du client, professionnel ou automobiliste,
une démarche éco-responsable participe à
restaurer l’image de la profession, à valoriser le
métier et à rétablir une relation de confiance.
« En lançant le Livre Vert et
en fédérant la profession,
nous exprimons notre
volonté de participer à
l’évolution de la filière de la
réparation carrosserie et
partageons notre
conviction de l’intérêt d’y travailler
collectivement », Jean Papachryssanthou,
Président du Groupement Carrosserie du
SIPEV.
LA FILIERE, PARTENAIRE
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie fédère l’ensemble de la filière avec les
organisations professionnelles partenaires.
FEDA : Fédération des syndicats de la Distribution Automobile – http://www.feda.fr/
FRCI : Fédération des Réseaux de Carrosseries Indépendants
CNPA : Conseil National des Professions de l’Automobile - http://www.cnpa.fr/
FNAA : Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile - http://www.fna.fr/
GARAC : Ecole Nationale des Professions de l’Automobile - http://www.garac.com/
J2R : Journal de la Rechange et de la Réparation - http://www.j2rauto.com/
Les partenaires ont validé et participé au contenu du Livre Vert en apportant les témoignages et les
conseils pratiques de professionnels. Ils participent à sa promotion et à sa diffusion.
Groupement Peinture Carrosserie du Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis affilié à la FIPEC, la Fédération des Industries des Peintures, Encres, Couleurs, Colles et adhésifs, Préservation du bois
Les membres du Groupement Peinture
Carrosserie du SIPEV remercient en
particulier Michel Vilatte, Philippe
Gervasoni, Hervé Daigueperce, Majda
Benchekroun et Estelle Boucly pour
leur soutien et leur collaboration qui ont
contribué à la concrétisation du projet.
Edition 2014 4
17
36
Sommaire
Avant-propos
CONTEXTE REGLEMENTAIRE
Respect réglementaire, base élémentaire d’une gestion éco-responsable
Fiche de Données de Sécurité : carte d’identité d’un produit
COV : émissions de solvant
CLP : étiquetage
REACH : enregistrement des substances
Réglementation connexe
PRODUITS DE PEINTURE
Réduire l’empreinte environnementale des produits de peinture
Charte environnementale SIPEV
Technologie des peintures de réparation carrosserie
Analyse du cycle de vie d’une peinture carrosserie
Gestion des déchets : obligations et bonnes pratiques
Les bonnes pratiques du poste peinture
Vision éco-responsable de la filière carrosserie
PROTECTION DES PROFESSIONNELS
Sécurité, base fondamentale d’une gestion éco-responsable
Respect des consignes de sécurité (prévention)
Equipement de Protection Individuelle des techniciens de l’atelier peinture-carrosserie (EPI)
Note de l’éditeur
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrossier : une étape vers le Label EnVol
Annexes
Bibliographie
Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV
Partenaires : FEDA, FRCI, CNPA, FNAA, GARAC (Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)
www.fipec.org/index.php/accueil-sipev
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35
Edition 2014 5
Avant-Propos
Une gestion éco-responsable du poste peinture de l’atelier carrosserie impose des pré-requis. Ils
reposent sur le respect du cadre réglementaire qui est essentiellement axé sur la protection de la santé et
de l’environnement. Il concerne les installations, les équipements, le matériel, les produits et l’application
des protocoles d’utilisation.
Utilisation de produits de peinture conformes
Parce qu’ils sont régis par la réglementation
européenne (dont la limitation des émissions de
COV et REACH), s’approvisionner en passant
par les circuits de distribution européens est
une garantie de conformité des produits
utilisés. En amont de leur utilisation, les
fabricants du SIPEV garantissent la prise en
compte de l’impact environnemental, dont
l’empreinte carbone, à toutes les étapes du
cycle de vie des produits.
Protection des utilisateurs
Selon le code du Travail (art. R4321-4), des
équipements de protection individuelle (EPI)
doivent être mis à la disposition des employés,
qui ont obligation de les porter. Il convient
d’adapter les équipements des zones de travail
et de protection individuelle, d’identifier les
risques, de respecter les consignes d’utilisation
et d’appliquer une politique incitative au sein de
l’entreprise.
Equipement des postes de travail
Les solutions clé en mains proposées par les
fournisseurs et partenaires sont à privilégier. En
plus de leurs obligations directes, ils prennent en
compte l’impact de leur matériel tout au long du
cycle de vie. Ils sont force de propositions pour
une utilisation éco-responsable.
Le tri des déchets
La gestion des déchets est un élément clé d’une
démarche éco-responsable. Les professionnels
de la réparation automobile ont la responsabilité
légale (art. L541-2 du code de l’environnement)
d’organiser la collecte, le tri et l’élimination de
leurs déchets, dangereux ou non.
La réglementation et la conscience environne-
mentale impliquent l’ensemble de la filière
professionnelle. Le Livre Vert veut corréler les
meilleures solutions proposées sur le marché
pour, collectivement, relever le défi de l’éco-
responsabilité.
Le Groupement Peinture Carrosserie décline toute responsabilité sur l’exhaustivité du contenu du
Livre Vert et du cadre réglementaire de l’atelier de carrosserie. Il appartient à chaque utilisateur de
consulter les textes de loi. Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier de carrosserie n’a pas de valeur
juridique. Il se présente comme un outil d’aide aux professionnels de la Carrosserie qui souhaitent
s’engager sur la gestion éco-responsable de leur activité peinture carrosserie.
Edition 2014 6
Respect réglementaire, base élémentaire d’une gestion éco-responsable
La base élémentaire d’une démarche éco-responsable est le respect du cadre réglementaire de son
secteur d’activité car il est surtout défini autour des enjeux sanitaires et environnementaux.
Au-delà des obligations administratives et celles de l’employeur qui concernent tous les chefs
d’entreprise, les professionnels de la réparation carrosserie doivent répondre à la réglementation liée à
l’installation et l’exploitation de leur établissement, à leur activité professionnelle et à l’utilisation de
produits chimiques.
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie s’intéresse plus spécifiquement au dispositif
réglementaire lié aux produits de peinture et à leur utilisation.
Tous les acteurs de la filière carrosserie, fabricant, distributeur, carrossier, doivent l’intégrer car,
chacun à son niveau, a une part de responsabilité dans l’application de la loi.
Force est de constater que les contrôles des installations se sont renforcés et les risques encourus
peuvent aller jusqu’à une peine d’emprisonnement.
Le Livre Vert s’efforce de vulgariser une réglementation parfois complexe en pointant les impacts directs
sur les carrossiers réparateurs.
SOMMAIRE
Fiche de Données de Sécurité : carte d’identité d’un produit
COV : émissions de solvant
CLP : étiquetage
REACH : enregistrement des substances
Réglementation connexe : ICPE ; qualité de l’air ; substances dangereuses ; risque chimique
et code du travail ; qualité de l’eau ; gestion des déchets ; nuisance sonore ; qualité des sols ;
plan local d’urbanisme
CONTEXTE REGLEMENTAIRE
6
(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)
Edition 2014 7
Définition
La Fiche de Données de Sécurité est un
document obligatoire pour le réparateur.
Référence réglementaire, notamment pour
REACH, elle concentre toutes les informations
liées à un produit, ses risques et ses précautions
d’emploi. De plus en plus complète, elle est
aussi de plus en plus complexe. Savoir lire une
FDS et appliquer ses recommandations est à la
base d’une gestion éco-responsable de l’atelier.
Contexte réglementaire
La Fiche de Données de Sécurité (FDS) est
obligatoire pour les substances ou les mélanges
classés mis sur le marché.
Point central de la transmission d’information
exigée par les réglementations, elle donne la
traçabilité des substances et des mélanges (telle
la peinture).
Carte d’identité du produit (substance,
mélange), la FDS fournit un nombre important
d’informations sur les dangers pour la santé et
l’environnement liés à l’utilisation du produit et à
certains de ses composants, des informations
sur les moyens de protection et les mesures à
prendre en cas d’urgence. La FDS est un
élément essentiel du système de prévention des
risques chimiques et de communication sur
toute la durée d’utilisation des substances ou
mélanges.
Lire une FDS
Section 1 : identification du mélange utilisé et
de la société qui le fournit.
Section 2 : inventaire des dangers du mélange
utilisé dans l’entreprise.
Section 3 : classification des agents chimiques
constitutifs du mélange qui doivent être
mentionnés individuellement. La section ne
donne absolument pas la classification finale du
mélange. Celle-ci est mentionnée en section 2
avec ses dangers.
Section 8 : relative aux Valeurs Limites
d’Exposition (VLE) et Valeurs Moyennes
d’Exposition (VME).
Fiche de Données de Sécurité : carte d’identité d’un produit
REFERENCES
Article R. 4411-73 du code du travail
En savoir plus : www.developpement-
durable.gouv.fr/IMG/pdf/13150-
1_Reach_mode-d-
emploi_plaquette_DEF_Web.pdf
Edition 2014 8
Les Fiches de Données Sécurité des produits sont consultables et téléchargeables sur le site Internet des fabricants et fournisseurs
Section 15 : information sur les éventuelles
restrictions d’emploi.
Section 16 : renseignement sur les libellés des
phrases mentionnées dans la FDS.
Les autres sections de la FDS concernent :
les premiers secours,
les mesures à prendre en cas d’incendie ou
de dispersion accidentelle,
les précautions de manipulation et de
stockage,
le transport,
l’élimination des déchets,
les informations écologiques, toxicologiques
et sur les propriétés physiques et chimiques.
Obligations
Rédigée en français et datée, la FDS est fournie
sur support papier ou numérique par le
responsable de la mise sur le marché (fabricant,
distributeur) à son client distributeur, utilisateur
professionnel ou industriel. Les distributeurs
(incluant les détaillants) reçoivent les FDS de
leurs fournisseurs et doivent les remettre à
leurs clients, lorsque les produits sont achetés
en circuit de distribution. Lorsqu’elle a fait l’objet
d’une révision, la fiche actualisée doit être
fournie gratuitement à tout client ayant reçu la
substance ou le mélange dans les 12 derniers
mois, en attirant son attention sur les
modifications introduites.
Les FDS des produits utilisés au sein d’un
même établissement sont rangées ensemble
dans un endroit connu de tous les responsables
et intervenants impliqués dans la sécurité
(CHSCT, délégués du personnel). Les
informations qu’elles contiennent doivent rester
immédiatement disponibles en cas d’urgence
technique ou médicale, ou lors de toute
utilisation nouvelle ou particulière de la
substance ou du mélange.
La FDS est à considérer comme un outil d’aide à
l’utilisateur du produit pour répondre aux
obligations qui lui incombent et pour se protéger.
Des évolutions jusqu’en 2017
Depuis décembre 2010, en raison de nombreux
changements réglementaires (REACH, CLP), les
FDS des mélanges subissent d’importantes
modifications dans leur format et leur contenu et
ce jusqu’en juin 2017. Elles prennent en compte
les enregistrements et les changements de
classification des substances disponibles, les
changements de formulation des mélanges en
lien avec la disponibilité des substances, les
restrictions, les autorisations et les scénarii
d’exposition (conditions opérationnelles et
mesures de gestion des risques).
Transmission d’information
A partir de la FDS, le chef d’entreprise doit élaborer les fiches de poste de travail, rédiger
les consignes écrites de mise en œuvre, informer le personnel concerné sur les risques et le
former à une utilisation correcte et sûre. L’identification et l’évaluation des risques
d’exposition permettent d’établir les règles internes de protection du personnel.
Transmise par le chef d’entreprise au médecin du travail, la FDS apporte à ce dernier une
connaissance plus complète des produits manipulés et la nature des risques associés, apte à
assurer aux salariés une surveillance médicale adaptée.
Edition 2014 9
Définition
Les Composés Organiques Volatils (COV),
contenant du carbone, de l’oxygène et de
l’hydrogène, sont susceptibles de se trouver
dans l'atmosphère sous forme gazeuse.
Les COV englobent une famille de plusieurs
milliers de composés aux caractéristiques très
variables et sont répertoriés parmi les gaz à
effet de serre. En se dégradant dans
l'atmosphère, ils contribuent à perturber les
équilibres chimiques et au réchauffement de la
planète.
Les COV peuvent être définis selon leur
utilisation : solvant, dégraissant, dissolvant,
agent de nettoyage, disperseur, propulseur…
Les plus connus sont le butane, le propane,
l'éthanol (alcool à 90°) et l'acétone. Pour limiter
leurs impacts, en particulier dans les secteurs
d’activité qui utilisent des solvants, comme dans
les carrosseries, les émissions de COV doivent
être réduites.
Contexte réglementaire
Depuis le 1er
janvier 2007, il est interdit de
mettre sur le marché des produits dont la
teneur en COV ne respecte pas les limites
définies par la Directive européenne
2004/42/CE et transposée en droit français.
Cette réglementation concerne la réparation, la
décoration et la rénovation des véhicules légers,
utilitaires, poids lourds et autocars. Elle
détermine par catégorie de produits des seuils à
ne pas dépasser.
Obligations
Dans tous les ateliers de peinture carrosserie,
les produits de retouche automobile doivent être
conformes à la réglementation. Une mention
spécifique sur l’emballage doit impérativement
faire référence à la Directive européenne
2004/42/CE. L’étiquetage doit également
préciser la teneur limite en COV à ne pas
dépasser pour la catégorie du produit concerné.
Réglementation COV : limitation des émissions de solvants
REFERENCES
Directive européenne 2004/42/CE :
réduction des émissions de COV au
niveau du produit.
Directive européenne 1999/13/CE :
réduction des émissions de COV lors de
l’application sur site.
Edition 2014 10
Réduction des émissions de CO2
Le carrossier a un impact significatif sur la
baisse des émissions de COV dans la filière
carrosserie. Il pourra les réduire en utilisant
des produits conformes à la réglementation
COV, identifiés par leur étiquetage.
La réduction des émissions de CO2 et de leur
impact implique :
L’utilisation de produits à faible teneur en
COV
L’application des produits avec des
équipements appropriés (pistolets à haut
taux de transfert)
Le nettoyage des équipements dans des
enceintes closes
Le stockage et l’élimination des déchets
suivant la réglementation
Les équipements de protection
Le respect de l’environnement dans les ateliers
Choix des produits
Les peintures hydrodiluables, les Hauts
Extraits Secs ou les peintures séchant sous
l’action des Ultra-Violets, sont des
technologies à faible émission de COV,
composées de plus en plus à partir de matières
premières renouvelables. Par rapport aux
anciennes générations, pour une même
utilisation, l’analyse de l’impact écologique par
famille de produits fait apparaître une baisse de
60 % des émissions de solvant et 15 à 20 %
d’économie de produits.
Les fabricants apportent leur contribution à la
réduction des émissions de COV en orientant les
recherches vers l’utilisation de solvants et résines
à l’empreinte carbone moins élevée et vers des
solutions indépendantes des énergies fossiles.
Respect du SME En respectant le Schéma de Maîtrise des Emissions (SME) via l’utilisation de produits
conformes à la réglementation COV, le carrossier a un impact significatif sur la réduction
des émissions de COV dans la filière carrosserie. En choisissant des produits à séchage
rapide ou à basse température, il participe à la baisse des émissions de COV et réduit sa
facture énergétique.
En savoir plus : Télécharger la plaquette d’information sur la réglementation COV réalisée par le
Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV :
http://www.fipec.org/images/documents/public/doc-sectoriels/sipev/plq-cov-peint-carros.pdf
Edition 2014 11
Le Règlement CLP (Classification, Labelling, Packaging) définit de nouvelles règles de classification et
classes de danger. Elles permettent aux utilisateurs d'identifier les dangers des produits chimiques, au
moyen de pictogrammes et de phrases harmonisées, sur l'étiquette des emballages et dans les Fiches de
Données de Sécurité (FDS). Cela implique des modifications quant à l’étiquetage, la classification, les
mentions obligatoires et les pictogrammes qu’il est indispensable de savoir décrypter pour appliquer les
précautions d’emploi adéquates.
Nouvel étiquetage
Le nouvel étiquetage pour les mélanges (tels les
produits de peinture) doit comporter :
le nom commercial du produit
l’identité des substances responsables de la
classification
les pictogrammes symbolisant le danger
la mention d’avertissement si la
classification l’exige
les mentions de danger et conseils de
prudence
le nom, l’adresse et le n° de téléphone du
fabricant, importateur ou distributeur.
9 nouveaux pictogrammes
Les pictogrammes sont destinés à communiquer
les renseignements spécifiques sur certains
dangers des produits.
5 pictogrammes concernent les dangers
physico-chimiques (ex : gaz sous pression)
4 pictogrammes symbolisent les dangers
pour la santé (ex : sensibilisation cutanée)
1 pictogramme identifie les dangers pour
l’environnement (toxicité aiguë ou chronique
pour le milieu aquatique).
Lorsque la classification d’un mélange implique
la présence de plusieurs pictogrammes, des
règles de priorité sont appliquées pour en
réduire le nombre.
Visuellement, les nouveaux pictogrammes de
danger comportent un symbole en noir sur fond
blanc dans un cadre en losange rouge épais. Ils
remplaceront définitivement les anciens
pictogrammes sur fond orange.
CLP : mentions des étiquettes produit à décrypter
REFERENCES
Le règlement européen CE n°1272/2008,
dit CLP, a été publié le 31 décembre 2008
au Journal Officiel de l’Union
Européenne, et est entré en vigueur le 20
janvier 2009. Il est obligatoire et
directement applicable dans tous les Etats
Membres de l’UE. Il s’applique aux
mélanges à partir du 1er
juin 2015.
Edition 2014 12
Nouvelles mentions d’avertissement,
de danger, de conseils de prudence
La mention d’avertissement signale l’existence
d’un danger potentiel (« danger » ou « attention »)
en indiquant sa gravité ou son degré relatif.
Les mentions de danger décrivent la nature et le
degré du danger que constitue un produit au cours
de son utilisation ; ces phrases sont codifiées sous
la forme d’une lettre « H » suivie de trois chiffres, le
premier d’entre eux représentant la classe de
danger (physico-chimique, ou santé, ou
environnement) : par exemple, H223 Aérosol
inflammable, H332 Nocif par inhalation, H410
Dangereux pour le milieu aquatique…
Les conseils de prudence décrivent les mesures
recommandées qu’il convient de prendre et
relatives à la prévention, l’intervention, le
stockage, l’élimination. Ces conseils sont
affectés d’une lettre « P » suivie de trois
chiffres : par exemple, P405 Conserver sous clé,
P330 Rincer la bouche…
Enfin des informations additionnelles sur les
dangers physiques ou toxicologiques peuvent
figurer sur l’étiquette ; elles sont exprimées sous
la forme « EUH » suivie de trois chiffres : par
exemple, EUH 066 Une exposition répétée peut
provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
A noter, les codifications « H… », « P… » ou
« EUH… » n’apparaissent pas sur l’étiquette.
Seules sont mentionnées les phrases qui leur
sont attribuées.
En clair…
L’étiquette est destinée à informer
immédiatement l’utilisateur du produit. Pour
décoder l’étiquette, il faut :
regarder les pictogrammes qui signalent les
dangers les plus importants ;
lire la mention d’avertissement qui indique le
niveau de danger ;
lire attentivement les mentions de danger
qui précisent les dangers particuliers des
produits ;
prendre connaissance des conseils de
prudence qui aident à définir les mesures de
prévention.
Les seuils changent mais pas le niveau de dangerosité La réglementation implique une modification des critères de classification.
Ainsi, certaines substances contenues dans les peintures peuvent changer la classification du
produit et son étiquetage. Ce changement ne signifie pas que les substances contenues dans les
produits ou les produits eux-mêmes deviennent plus dangereux mais que leur seuil de
déclaration a été abaissé avec la réglementation CLP. A l’inverse, certains seuils de déclaration
ont été augmentés. Par exemple, le 1-propanol contenu dans les bases hydrodiluables voit son
seuil de déclaration passer de 5% (en ancien étiquetage DPD) à 3% (en CLP). Ainsi, le mélange
peut avoir un étiquetage final corrosif dès 3% de 1-propanol.
Certains durcisseurs peuvent également changer de classification.
A partir du 1er
juin 2015, la FDS devra
obligatoirement mentionner le double
étiquetage
Edition 2014 13
Définition
REACH (Registration, Evaluation and
Authorisation of CHemicals) est un règlement
européen portant sur les substances chimiques.
Il vise à enregistrer, évaluer et autoriser les
substances chimiques fabriquées, distribuées
et utilisées par des professionnels, dans tous
les pays membres de l'Union européenne.
REACH repose sur le principe d’une
communication tout au long de la chaîne
d’approvisionnement, des fournisseurs vers
leurs clients et réciproquement, sur les
utilisations des substances chimiques, y compris
celles contenues dans les peintures.
Contexte réglementaire
REACH est entré en vigueur le 1er
juin 2007. Ce
règlement concerne en premier lieu les
fabricants et importateurs de substances
chimiques, mais touche également l’ensemble
des acteurs de l’industrie manufacturière
(fabricants de mélanges, circuits de distribution,
utilisateurs dans l’exercice de leurs activités
industrielles ou professionnelles).
L’industrie endosse plusieurs responsabilités :
évaluer et gérer les risques posés par les
substances (matières premières), mélanges
(peintures) et articles (produits peints) qui
entrent et sortent de leurs entreprises
fournir des informations de sécurité
adéquates à leurs utilisateurs.
L’enregistrement des substances fabriquées et
importées permet de les répertorier au niveau
européen avec l’objectif, in fine, de les utiliser en
toute sécurité.
Obligations
Toute la filière de la réparation carrosserie
est concernée.
Pour avoir une bonne connaissance de
l’ensemble du cycle de vie des substances et
une bonne transmission de l’information, il est
primordial d’impliquer tous les acteurs
concernés, des formulateurs aux utilisateurs.
REFERENCES
Règlement REACH (CE) n° 1907/2006
Liste des substances enregistrées
disponible sur le site ECHA (Agence
Européenne des Produits Chimiques) :
http://echa.europa.eu
En savoir plus : http://reach-info.ineris.fr/
www.developpement-
durable.gouv.fr/REACH,30375.html
www.developpement-durable.gouv.fr/En-savoir-
plus,30225.html
REACH : enregistrement des substances
Edition 2014 14
Cette information est transmise via un document
central de la réglementation REACH : la Fiche
de Données de Sécurité (cf. p.7). Au fur et à
mesure de l’enregistrement des substances, les
utilisations identifiées y sont précisées dans la
rubrique 1 ou dans les scénarii d’exposition
annexés. Le distributeur a l’obligation de
transmettre la FDS des produits de peinture au
carrossier et de l’alerter sur les mises à jour.
Toute utilisation non identifiée est interdite car
potentiellement dangereuse pour la santé et
l’environnement. Les carrossiers-réparateurs
ont l’obligation d’appliquer les produits de
peinture selon les utilisations identifiées
dans la Fiche de Données de Sécurité (FDS).
Selon REACH, tout
professionnel qui
se fournit hors Espace Economique
Européen devient importateur
Un distributeur de peintures a le statut de
distributeur avec des obligations limitées à la
transmission d’informations (FDS, utilisations…),
tant qu’il s’approvisionne dans l’Espace
Economique Européen (EEE). Mais en achetant
des substances et mélanges auprès de
fournisseurs hors EEE, il prend le statut
d’importateur et devient responsable de
l’enregistrement des substances chimiques qui
composent les produits importés.
La responsabilité majeure du carrossier-
réparateur est de répertorier et suivre les
consignes et les mises à jour des FDS (Fiches
de Données de Sécurité). Mais en cas d’achat
de produits hors EEE, le carrossier-réparateur
est, lui aussi, considéré comme importateur et il
lui incombe alors d’enregistrer les substances
chimiques contenues dans ces produits.
Produits de peinture européens identifiés Depuis de nombreuses années, les fabricants de peintures européens font un travail
d’identification des substances, des utilisations et de communication pour permettre aux
distributeurs et carrossiers-réparateurs de continuer à utiliser les produits de peinture dans
les conditions habituelles. Pour être en conformité avec REACH et se consacrer sereinement
à son cœur de métier dans le respect de la santé des personnes et la protection de
l’environnement, les carrossiers-réparateurs peuvent se reporter à la liste des fabricants de
produits de peinture adhérents du SIPEV : www.fipec.org
En savoir plus : Télécharger la fiche de synthèse sur la réglementation REACH réalisée par le Groupement
Peinture Carrosserie du SIPEV :
http://www.fipec.org/images/documents/public/doc-sectoriels/sipev/fch-reach.pdf
Edition 2014 15
Sans la prétention d’être exhaustive, cette
rubrique donne le panorama réglementaire
d’un atelier de carrosserie, d’un point de vue
« santé et environnement ». La législation
prend en compte la qualité de l’air, les
substances préoccupantes, le risque chimique
et le code du travail, la qualité de l’eau, la
gestion des déchets, les nuisances sonores, la
qualité des sols et le plan local d’urbanisme.
Il est conseillé de se référer aux sites Web
gouvernementaux qui référencent et
maintiennent à jour les textes législatifs.
ICPE
Les activités qui peuvent être sources de
pollution pour l’environnement sont soumises à
la réglementation relative aux ICPE (Installation
Classée pour la Protection de l’Environnement),
Code de l’environnement Livre V Titre I.
Loi du 19/07/1976 (abrogée) et décret n°53-
578 du 20/05/1953 modifié puis décret 2000-
258 du 20/03/2000
Directive 2008/1/CE du 15/01/08 (Prévention
de la réduction intégrée de la pollution)
Directive 2010/75/UE du 24/11/10 relative
aux émissions industrielles
Décret 2013-374 du 02/05/13 transposant la
directive 2010/75/UE du 24/11/2010
Maîtrise des risques liés à l’activité de
carrosserie et de tôlerie
D’une façon générale, les obligations légales et
réglementaires des entreprises en matière de
protection de l’environnement sont corrélées au
volume de leurs rejets. Celui-ci est mesuré par
les pouvoirs publics, soit sur des critères de
superficie de l’atelier, soit sur la consommation
en produits solvantés. Pour les installations
déclarées à compter du 20/11/2004, toute
disposition est applicable. Pour les installations
déclarées avant le 20/11/2004 :
« Emissions sonores » applicable depuis
2004 (chapitre 8.4 Annexe I)
« Pollution rejetée, air » applicable depuis le
1/01/2006 tous les 3 ans (chapitre 6.3 b) de
l’Annexe I)
« Déchets » applicable depuis le 1/01/2006
(chapitre 7. Annexe I)
« Air, odeur » applicable depuis le 1/01/2007
sauf pour les COV applicable depuis le
31/10/2007 (chapitre 6.2 b) 2) II de l’Annexe I)
Arrêté type : www.ineris.fr/aida/consultation_
document/5149
Maîtrise des risques liés à l’activité de nettoyage
et dégraissage à l’aide de solvants organiques
Prescriptions générales applicables aux ICPE
soumises à déclaration sous la rubrique 2564
modifiée par le décret 2006-646 du 31 mai
2006 et 2006-678 du 8 juin 2006
Arrêté ministériel du 21 juin 2004 modifié
par les arrêtés des 17/10/2007 ;
15/12/2009 ; 01/06/2010 ; 15/04/2010 ;
01/06/2010 et 01/07/2013
Arrêté type : www.ineris.fr/aida/consultation_
document/5145
Réglementation connexe
Edition 2014 16
Consulter les syndicats professionnels
« Nous représentons une source d’information pour suivre les évolutions réglementaires.
Parmi nos missions, nous assurons une veille sur l’actualité législative, sensibilisons et
aidons nos adhérents à comprendre et mettre en application les textes de loi. Nous
proposons également des outils d’aide dans plusieurs domaines », Estelle Boucly, Juriste en
environnement et chargée de mission HSE de la FNAA.
« Nous avons la même démarche auprès de nos adhérents et leur apportons notre appui pour
l’obtention d’aides financières via la CNO (Convention Nationale d’Objectifs) », François
Baudean, chargé de mission HSE au CNPA.
Contrôle périodique quinquennal
Tous les 5 ans, les ateliers de réparation soumis
à déclaration en Préfecture (rubrique 2930) sont
contrôlés par un organisme agréé à la demande
et aux frais de l’exploitant de l’installation classée.
Les points de contrôle portent sur l’ensemble
des prescriptions énoncées par l’arrêté-type du
4 juin 2004. Cette périodicité est portée à 10 ans
maximum pour les installations certifiées ISO
14001 ou équivalent européen.
Risque chimique
Les règles de prévention du risque chimique
figurent dans le Code du travail (articles L. 4412-1
et R. 4412-1 à R. 4412-164). Ces règles prennent
en compte la nature des agents chimiques et leur
dangerosité. Elles distinguent les mesures
propres aux agents chimiques dangereux de
celles propres aux agents CMR avérés (articles
R. 4412-1 à R. 4412-93 du Code du travail).
Ces dispositions sont commentées et précisées
dans une circulaire du ministère chargé du
Travail (Circulaire DRT n° 12 du 24 mai 2006
consultable sur le site de l’INRS).
Règles générales de prévention
La mise en œuvre des règles de prévention du
risque chimique s’appuie sur les principes
généraux de prévention (article L. 4121-2 du
Code du travail), à savoir essentiellement :
éviter les risques, si possible en les supprimant
évaluer les risques et les combattre à la source
remplacer ce qui est dangereux par ce qui
ne l’est pas ou l’est moins
privilégier les mesures de protection
collective sur celles de protection individuelle,
assurer la formation et l’information des salariés.
Plus d’infos sur le site de l’INRS :
www.inrs.fr/accueil/risques/chimiques.html
COV en usine
Les émissions de composés organiques volatils
(COV) en usine sont réglementées par la
directive 1999/13/CE qui vise à prévenir ou à
réduire les effets directs et indirects des COV
dans l'environnement et sur l'homme, par la
fixation de limites d'émission de ces composés et
la mise en place de conditions d'exploitation des
installations utilisant des solvants organiques.
Plus d’info sur le site de l’Union Européenne :
europa.eu/legislation_summaries/environme
nt/air_pollution/l28029b_fr.htm
Code du travail
La version consolidée du Code du Travail est
disponible sur le site du gouvernement :
www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTe
xte=LEGITEXT000006072050
Code de l’environnement
La version consolidée du Code de l’Environnement
est disponible sur le site du gouvernement :
www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTe
xte=LEGITEXT000006074220
REFERENCES
En cas de liens brisés, la législation Française
est librement et gratuitement accessible sur le
site officiel du gouvernement Français :
www.legifrance.gouv.fr/
Pour en savoir plus sur la réglementation des
activités à risque, consulter le site AIDA de
l’INERIS : www.ineris.fr/aida/
Edition 2014 17
Réduire l’empreinte environnementale des produits de peinture
Parce que les produits de peinture sont régis par la réglementation européenne (dont la limitation des
émissions de COV et REACH), s’approvisionner en passant par les circuits de distribution européens
est une garantie de conformité des produits utilisés. En amont de leur utilisation, les fabricants du
SIPEV garantissent la prise en compte de l’impact environnemental, dont l’empreinte carbone, à toutes les
étapes du cycle de vie des produits.
Conformément au règlement REACH, en vigueur depuis le 1er juin 2007, les utilisations classiques de la
filière peinture de la réparation carrosserie ont été répertoriées par le Conseil Européen de l’Industrie des
Peintures, des Encres d’imprimerie et des couleurs d’art (CEPE). Les fabricants de peintures du SIPEV ont
transmis les utilisations répertoriées par CEPE à leurs propres fournisseurs pour qu’elles soient prises en
compte. Ce travail de communication permet aux distributeurs et carrossiers-réparateurs de continuer à
utiliser les produits de peinture dans les conditions habituelles. Les utilisations déclarées sont ou seront
identifiées dans les FDS (Fiche de Données de Sécurité). Toute autre utilisation non identifiée est interdite.
SOMMAIRE
Charte Environnementale FIPEC
Technologie des peintures de réparation carrosserie
Analyse du cycle de vie d’une peinture carrosserie
Gestion des déchets : obligations et bonnes pratiques
Les bonnes pratiques du poste peinture
Vision éco-responsable de la filière carrosserie
(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)
PRODUITS DE PEINTURE
17
Edition 2014 18
Les industries des peintures recouvrent des
technologies très complexes. La fabrication des
produits et des processus de fabrication
permettent de répondre à des cahiers des
charges très précis, selon les propriétés
attendues des produits. S’appuyant sur le volet
environnemental du développement durable, le
travail engagé depuis plusieurs décennies par
les fabricants du SIPEV se concrétise à tous les
niveaux : éco conception ; propriétés et
bénéfices des produits ; optimisation des outils,
processus industriels et logistiques.
Les industries adhérentes répondent à la Charte
Environnementale du SIPEV, Syndicat des
Industries des Peintures, Enduits et Vernis.
Agir sur le changement climatique
Réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre,
plus particulièrement CO2 et COV :
MESURER les émissions
EVALUER les impacts sanitaires et
environnementaux des activités industrielles
CONCEVOIR et METTRE EN ŒUVRE un
plan d’améliorations
OPTIMISER la fabrication/distribution des
produits afin de réduire l’impact des
transports
REDUIRE l’utilisation des solvants
DEVELOPPER et PROMOUVOIR des
technologies alternatives
Gérer la dépense énergétique :
OPTIMISER l’énergie nécessaire aux activités
PROPOSER aux clients des solutions
industrielles à basse consommation
d’énergie (séchage à basse température ou
par UV)
CONTRIBUER par les produits, à limiter la
déperdition énergétique des bâtiments
Préserver la santé et l’environnement
ANTICIPER les législations (substitution des
substances préoccupantes : convention
CMR, charte éthers de glycols, amélioration
de la qualité de l’air)
DEVELOPPER de nouvelles technologies et
fonctionnalités
ADOPTER des démarches de progrès
volontaires dans l’éco développement des
produits
Charte Environnementale FIPEC
Edition 2014 19
Engagement « L’un des leviers d’une démarche responsable est certainement la législation. Mais elle a
insufflé une prise de conscience collective qui dépasse la frontière des obligations. Les
fabricants de peinture sont ainsi régis par les règles d’un développement durable qui
s’appliquent sur l’offre des produits, leur fabrication, leur utilisation et leur destruction.
L’ensemble des forces vives de l’industrie, en particulier la R&D, le laboratoire, le
marketing et les ventes, sont mobilisées à plein temps pour raisonner et innover dans un
esprit développement durable », Jean Papachryssanthou, Président Groupement Peinture
Carrosserie du SIPEV.
Optimiser l’utilisation des ressources
naturelles
Gérer les matières premières et les emballages :
OPTIMISER les besoins en matières
premières et la consommation d’eau
pendant le processus de fabrication
FAVORISER l’utilisation d’emballages
recyclables et recyclés
EXPLORER les ressources de la chimie du
végétal
DEVELOPPER l’utilisation raisonnée de
matières premières non fossiles
Optimiser la gestion des déchets :
TRIER, RECYCLER, VALORISER les
déchets des usines
Communiquer en faveur des bonnes
pratiques
ECOUTER et DIALOGUER avec l’ensemble
des interlocuteurs
ASSURER la compréhension de la politique
environnementale
INFORMER sur les axes de progrès et
d’amélioration continue
METTRE EN PLACE des outils de
communication adaptés
SENSIBILISER et FORMER les
collaborateurs aux exigences sanitaires et
environnementales
Charte Environnementale FIPEC,
fédération à laquelle le SIPEV est affilié
Gestion des processus de production
La préservation de la santé et de l’environnement
est un facteur central pour les fonctions R&D,
marketing et ventes des industriels. Les
programmes d’investissements sont établis sur le
long terme avec des objectifs chiffrés et des outils
de mesure, pour maîtriser et réduire : les gaz à
effets de serre par la baisse des besoins
énergétiques, donc des effets de combustion ; la
consommation d’énergie et d’eau ; les déchets ;
l’impact du transport.
Développement des compétences
Dans les grands groupes représentés au SIPEV,
des cellules dédiées au développement durable
ont été mises en place et sont en prise directe
avec les hauts dirigeants. Elles intègrent dans
les valeurs d’entreprise les critères d’un
développement durable, impliquent l’ensemble
du personnel, mettent au point des programmes
d’information et de formation pour systématiser
une gestion responsable et développer les
compétences de conseil auprès des clients.
Edition 2014 20
Les dernières générations de produits de
peinture sont développées autour de 3
technologies :
Les hydrodiluables
Les Hauts Extraits Secs
Les peintures à séchage aux Ultra-Violets
A faible, voire sans émission de COV,
ces technologies de peintures, plus respectueuses
de l’environnement, sont systématiquement
intégrées dans les ateliers depuis 2007.
Technologies high tech
Les recherches dans le développement des
dernières technologies de produits sont
conduites pour relever le défi de réunir plusieurs
critères fondamentaux :
Diminuer l’empreinte CO2
Diminuer les émissions de solvant
Diminuer la quantité de produits utilisés
Supprimer les substances préoccupantes
des formulations
Augmenter la part des matières premières
renouvelables dans la composition des produits
Favoriser l’économie d’énergie.
Performances écologiques des
nouvelles technologies
L’analyse de l’impact écologique par famille de
produits réalisée par les fabricants permet
d’évaluer les bénéfices des dernières
technologies de peinture et de mesurer les
évolutions de performances. Leur impact sur
l’environnement a très nettement diminué :
-60% d’émissions de solvant
Avec la technologie Ultra-Violet, -4 à -7 tonnes
de CO2 par an dans une carrosserie moyenne
-15 à 20% d’utilisation de produits
Utilisation d’au moins 20% de matières
premières renouvelables dans la composition
d’un produit
Grands axes de R&D
L’ambition des fabricants et leur axe de
développement est de concevoir des produits
éco-efficients, de leur fabrication à leur
destruction. Cette démarche prend en compte la
sécurité des techniciens, à la production, à
l’utilisation et à l’application ; le respect de
Technologie des peintures de réparation carrosserie
REFERENCES
Coatings Care©, référentiel Développement
Durable des fabricants de peintures, enduits et
Vernis du SIPEV : programme d’aide des
entreprises dans leur démarches HSE (Hygiène,
Sécurité, Environnement). Il s’applique à la
production, le transport, la distribution, le suivi
de la vie des produits et la communication de
proximité et plan d’urgence. Sans être une
norme, Coatings Care© s’harmonise avec les
normes ISO 9 000 ou 14 000.
Edition 2014 21
Des techniques d’application avantageuses grâce aux nouvelles technologies
Les dernières technologies de peinture permettent de faire évoluer les processus
d’application pour à la fois gagner du temps, réduire la consommation de produits et
d’énergie et limiter ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Consulter le catalogue des
formations des distributeurs et fabricants de peinture.
Méthode du « mouillé sur mouillé » : elle permet de supprimer une étape de séchage dans le
processus de réparation et de ponçage ce qui se traduit par un gain de temps et une
économie d’énergie.
Spot Repair : technique de réparation pour limiter les zones à peindre. Tout est dans le
savoir-faire de l’applicateur et sa capacité à intégrer et accepter les nouveaux processus.
l’environnement ; le facteur économique pour
l’ensemble de la filière, fabricant, distributeur et
carrossier.
Sur l’axe écologique, l’exploitation des sources
renouvelables dans le choix des matières
premières, en particulier les plantes, est une
voie d’avenir.
Elle est une alternative à l’épuisement des
ressources pétrolières
Elle pallie le coût élevé du pétrole
Elle préserve l’environnement
D’un point de vue industriel, la fabrication des
produits tend vers des procédés qui
consomment peu d’énergie et des procédés
alternatifs, comme la fermentation. Dans ce
processus, les techniques biotechnologiques se
généralisent.
Prospectives
L’avenir industriel des produits de peinture est
de continuer à augmenter la part des produits
éco-efficients :
Sélection des matières premières, y compris
les matières renouvelables pour substituer
les énergies fossiles au profit des énergies
biologiques
Limitation de la consommation de produits
dans la fabrication et l’utilisation
Evolution des emballages pour réduire les
déchets
Gestion des déchets : tri sur les sites de
production ; station d’épuration d’eau
Pour contrôler l’empreinte environnementale des
produits de peinture, les fabricants du SIPEV
s’engagent dans des démarches de certification
et mettent en place des standards d’entreprise.
Edition 2014 22
L'Analyse du Cycle de Vie (ACV) est la méthode
la plus aboutie pour quantifier les impacts
environnementaux d'un produit, de l'extraction
des matières premières qui le composent
jusqu'à son élimination en fin de vie.
Outil normalisé et reconnu, l'Analyse du Cycle de
Vie se base sur la notion de développement durable
en fournissant un moyen efficace et systémique
d’évaluer l’empreinte environnementale d’un produit
« du berceau à la tombe ».
L’intérêt de l’ACV d’une peinture
carrosserie
L'ACV d’une peinture carrosserie apporte une
meilleure connaissance des impacts
environnementaux associés au produit. Elle
permet d'en identifier les causes, de hiérarchiser
les priorités d'amélioration et d’orienter les choix
technologiques et organisationnels dans une
démarche d'éco-conception.
Que révèle l’ACV d’une peinture
carrosserie ?
Sur le seul critère des émissions de gaz à effet
de serre, l’ACV d’une peinture carrosserie
montre qu’environ 90% des émissions de CO2
liées à ce produit proviennent de sa mise en
Analyse du cycle de vie d’une peinture carrosserie
REFERENCES
Selon l’Organisation internationale de
normalisation (ISO), l’ACV permet la
« Compilation et l’évaluation des
consommations d'énergie, des utilisations de
matières premières et des rejets dans
l'environnement, ainsi que de l'évaluation de
l'impact potentiel sur l'environnement associé à
un produit sur la totalité de son cycle de vie ».
Edition 2014 23
œuvre dans l’atelier de réparation. Ce constat
est notamment corroboré par les factures
d’électricité et de chauffage des carrossiers.
C’est donc au niveau de l’atelier, où
l’empreinte carbone est la plus importante,
qu’il faut agir en priorité.
Comment réduire l’empreinte carbone
de l’atelier ?
Intégrés systématiquement dans les ateliers
depuis 2007, plusieurs systèmes de peinture de
hautes technologies sont disponibles sur le
marché. Utilisant de plus en plus de matières
premières renouvelables, les hydrodiluables, les
Hauts Extraits Secs, les peintures à séchage
Ultra-Violet, font partie des technologies fiables,
à faible émission de COV. Par rapport aux
anciennes générations et pour une même
utilisation, l’analyse de leur impact écologique
montre une baisse jusqu’à 60% des émissions
de solvant, 40% des émissions de CO2 et 15 à
20% d’économie de produits en suivant les
recommandations des fabricants.
Au-delà du choix des produits, le carrossier peut
encore réduire les émissions de CO2, et en
même temps sa facture de gaz, en améliorant le
processus de réparation. En particulier, s’il
optimise l’utilisation de la cabine de peinture, il
agit sur le principal poste de dépense
énergétique de l’atelier.
L’avenir de l’ACV d’une peinture
Le SIPEV et le CEPE (Conseil Européen de
l’Industrie des Peintures, Encres d’Imprimerie et
Couleurs d’art) travaillent au développement et à
la mise à jour d’une base de données couvrant
toutes les matières premières et tous les modes
de production. Cette base pourra servir à
l’Inventaire de Cycle de Vie (ICV) des peintures.
Elle permettra de créer des déclarations
environnementales de produits (EPD) et de
mieux travailler sur les ACV des peintures.
Economiser les énergies Le gain de temps, de main d’œuvre et d’énergie selon le cycle utilisé est très significatif. Par
exemple, pour une réparation partielle sans remplacement, entre un cycle garnissant
(sec/sec) standard, avec apprêt et séchage au four, et un cycle IR (Infra Rouge), le gain
d’énergie est d’au moins 35%, voire beaucoup plus avec un cycle permettant un séchage
sans étuvage.
Un cycle d’étuvage de 30 minutes à 40°C permet une réduction des émissions de CO2
(gaz à effet de serre) et une économie d’énergie de plus de 20% par rapport à un cycle de 20
minutes à 60°C.
Selon une étude du CNIDEP (Centre National d’Innovation pour le Développement
Durable et l’Environnement dans les Petites Entreprises), 75% de la consommation
énergétique globale du matériel de production d’une carrosserie est imputable aux cabines
de peinture traditionnelles. Pour réduire cet impact, les fabricants ont mis au point des
systèmes alternatifs issus des nouvelles technologies. Associés à une gestion éco-responsable
des déchets, réduits et triés par catégorie, la baisse de consommation énergétique et le
contrôle des émissions de polluants permettent de pérenniser l’activité, de respecter
l’environnement et de préserver la santé des personnes.
Edition 2014 24
Les professionnels de la réparation automobile
ont la responsabilité légale d’organiser la
collecte, le tri et l’élimination de leurs déchets,
dangereux ou non.
La mise en œuvre de bonnes pratiques
concerne tous les acteurs économiques, à des
niveaux d’implication différents. Pour le
carrossier et les filières impliquées dans la
collecte et le recyclage, l’enjeu est de faire de la
gestion des déchets un levier de croissance.
Pour le personnel d’une carrosserie, l’intérêt est
davantage marqué par le traitement et la
valorisation des déchets triés. Pour tous, la
gestion des déchets est une source
d’indépendance sur les matières premières et
secondaires au-delà d’un acte environnemental.
Pourquoi trier les déchets dans sa
carrosserie ?
Le tri des déchets est avant tout une obligation
légale. Le carrossier doit séparer les Déchets
Industriels Non Dangereux (DIND) et les
Déchets Industriels Dangereux (DID), en assurer
la collecte et établir leur traçabilité complète
avec un Bordereau de Suivi des Déchets (BSD)
à conserver pendant 5 ans.
En marge de la réglementation, le tri des
déchets dans l’atelier carrosserie peut être une
source d’intérêt économique, financier,
commercial, personnel ou écologique. Par
exemple, la réduction du volume des déchets
entraîne arithmétiquement une diminution des
coûts. Cette considération implique
d’appréhender la gestion des déchets dès
l’étape des achats pour évaluer la nature et le
volume des déchets générés par le produit et
son emballage.
Parfois, la valorisation des déchets peut
permettre au carrossier d’obtenir des
compensations financières (subventions
ponctuelles, rachat de matériaux…).
Enfin, afficher un engagement éco-responsable,
via une gestion exemplaire des déchets,
bénéficie à l’image du carrossier.
Impliquer tout le personnel de la
carrosserie
Une bonne gestion des déchets est initiée par la
motivation du dirigeant mais également par sa
capacité à sensibiliser son personnel, maître
d’œuvre en la matière. Quand on sait que le
verre des pare-brise est recyclable à l’infini et
peut se transformer en carafe, qu’une jante peut
Gestion des déchets : obligations et bonnes pratiques
REFERENCES
« Toute personne qui produit ou détient des
déchets est tenue d’en assurer, ou d’en faire
assurer l’élimination conformément aux
dispositions de la liste unique définie dans
l’annexe II du décret n°2002-540 du 18 avril
2002 » (code de l’environnement, art. L541-2).
Edition 2014 25
Sensibiliser et informer
« Avec l’aide de l’organisme collecteur des déchets, j’organise dans l’entreprise une réunion
par an d’1 heure pour rappeler l’importance de respecter les règles de tri des déchets dans
l’atelier en identifiant chaque contenant », Carrossier adhérent FRCI.
devenir une passoire ou un pare-chocs, devenir
une chaise en plastique, la gestion et le tri des
déchets deviennent des évidences. Conscient
de la portée de ses actes sur la valorisation des
déchets, responsabilisé sur sa contribution, le
personnel sera plus volontaire pour changer ses
habitudes de travail et appliquer les bons gestes
au quotidien.
Partenaires de la gestion des déchets
La collecte et le traitement des déchets sont
confiés aux organismes agréés par les pouvoirs
publics. Deux types d’agrément sont délivrés :
celui pour les DID et celui pour les DIND. A
partir d’un diagnostic, les sociétés de collecte
sont capables d’apporter une solution
personnalisée aux carrossiers et d’optimiser
l’efficacité du dispositif en l’accompagnant
d’outils pédagogiques d’information à l’attention
du personnel.
La prise en charge peut être totale (sources :
Chimirec et Derichebourg) :
Audit des sites de l’entreprise candidate
pour évaluer les types de déchets à traiter,
Bilan des accès dans l’atelier,
Préconisation des meilleurs emplacements
pour disposer les contenants,
Aménagement et entretien des aires de
stockage,
Fourniture des matériels de stockage,
Information et initiation du personnel,
Collecte et tri des déchets,
Transfert vers les centres de traitement agréés,
Gestion de la traçabilité,
Production de statistiques…
Cadre réglementaire évolutif
Concernant plus précisément les professionnels,
la gestion des déchets est régie par un cadre
réglementaire évolutif. En 1992, l’obligation de
séparer les Déchets Industriels Dangereux (DID)
et les Déchets Industriels Non Dangereux
(DIND) est instaurée. En 2002, s’ajoute celle de
trier et stocker les déchets dans des installations
agréées. En 2005, la fourniture d’un Bordereau
de Suivi de Déchets (BSD) pour les DID, puis, à
partir du 1er
juillet 2012, la tenue d’un registre
faisant l’inventaire des déchets dangereux et
non dangereux et de leur traçabilité, deviennent
également obligatoires.
Edition 2014 26
FICHE PRATIQUE A L’USAGE DES TECHNICIENS
Les bases d’une démarche éco-responsable
tiennent du bon sens et d’un minimum
d’organisation. Ces quelques précautions
suffisent à influer notablement sur l’économie et
l’impact sanitaire et environnemental de l’activité
de la réparation carrosserie.
Economie générée sur la consommation de
produits et d’énergie, sur la pérennité du
matériel et des équipements
Préservation de la santé en évitant les
expositions liées aux mauvaises pratiques
ou mauvais équipements
Préservation de l’environnement par la
réduction des déchets, la baisse de
consommation énergétique, le contrôle des
émissions de polluants
Le Livre Vert rappelle tous les points de
vigilance de l’activité et partage les bonnes
pratiques, simple à mettre en œuvre, sous forme
de check-list pour un usage opérationnel.
La réparation de la carrosserie d’un véhicule
nécessite plusieurs étapes, chacune
consommant de l’énergie et/ou ayant un impact
direct sur l’environnement.
Sources de pollution et de gaspillage
Pour mieux les réduire, il est nécessaire de bien
identifier les sources de pollution et de
gaspillage. Des pratiques et des solutions
existent pour agir efficacement :
Gaspillage lié à la sur préparation des
véhicules (papier de marouflage ou de
ponçage) et la sur consommation de
produits : suivre les recommandations des
fournisseurs et utiliser les outils de mesure
de plus en plus précis.
Emissions de COV liées aux émissions de
solvant et aux émissions de CO2 générées
par le chauffage et l’étuvage : prise en
compte des temps de séchage dans le choix
des produits de peinture ; bon ratio des
temps et température de chauffage
Poussières lors de la préparation et
l’utilisation de la cabine : aménager des
aires de préparation ventilées avec filtre ;
entretien des filtres de la cabine ; EPI
adapté aux tâches réalisées.
Consommation d’énergie : choix et
entretien des cabines ; séchage alternatif ;
choix des équipements électriques. Par
exemple, privilégier les ponceuses
électriques plutôt qu’à air comprimé.
Eaux usées : pour le nettoyage des
pistolets, privilégier les nouveaux
équipements qui permettent de nettoyer que
la buse ou le lavage à sec ; récupérer les
eaux de pluies.
Bruit, odeurs : EPI adapté aux tâches
réalisées
Déchets : les organismes de collecte
apportent tout le dispositif clé en main et les
bonnes pratiques nécessaires à
l’optimisation, le tri et le recyclage des
déchets.
Les bonnes pratiques du poste peinture
Edition 2014 27
« Il est indispensable de sensibiliser chaque compagnon aux économies d’énergie :
adapter les temps de passage en cabine en fonction des travaux ; tenir compte des
températures extérieures. Par exemple, en été, il n’est pas forcément nécessaire de mettre
une cabine en étuvage lorsque le véhicule est peint en fin de journée et qu’il ne sort que le
lendemain ; veiller aux fuites d’air du compresseur qui engendre un fonctionnement répétitif
et une consommation électrique très importante ; veiller à l’éclairage de l’atelier (designer
une personne responsable pour en gérer la nécessité ou mettre en place un système inter-
crépusculaire qui démarre l’éclairage automatiquement selon le niveau d’obscurité.
J’encourage également mes compagnons à suivre les recommandations des fabricants de
peinture pour réduire les consommations de produits. Trop souvent, les quantités utilisées
sont bien supérieures aux besoins. L’intéressement aux économies d’énergies et de produits
est très efficace », Carrossier adhérent FRCI.
Check-list
Dans le feu de l’action, on ne pense pas toujours
à tout et rien ne vaut le pense-bête affiché dans
un lieu stratégique, à portée des yeux de toutes
les personnes concernées. Pour plus d’efficacité
et veiller à ce que chacun assume sa part de
responsabilité, nommer un « régisseur » qui
aura pour rôle de veiller à ce que tous les points
de la check-list soient remplis, est une garantie
et un facteur d’implication. Le rôle de régisseur
peut d’ailleurs être tenu à tour de rôle, chaque
acteur de la carrosserie étant concerné.
Les règles d’or à respecter : la propreté,
l’organisation et la formation pour se tenir
informé des bonnes pratiques délivrées par les
fournisseurs.
Exemple de check-list (non exhaustive) et de
bonnes pratiques à appliquer :
Connaître les produits et suivre les
recommandations d’utilisation
Assurer la formation des compagnons
Etablir un planning de nettoyage en y
intégrant une échelle d’évaluation
(rouge/vert) pour un meilleur suivi et une
prise de responsabilité de chacun
Ne pas fumer dans les locaux de l’entreprise
pour des raisons réglementaires (accueil
des clients…) ou de prévention des risques
(cabine de peinture, laboratoire de
préparation des peintures…)
Produits de peinture
Respecter des quantités de produit
préconisées
Respecter des températures de séchage
selon les produits
Veiller à bien refermer les pots de peinture
Etiqueter avec le code de la teinte (diluée ou
non) et dater les préparations pour pouvoir
les réutiliser
Cabines
Entretenir les filtres (générateur de
poussières)
Veiller au bon éclairage, indispensable à
une bonne application
Laboratoire
Carreler le sol pour faciliter l’entretien
Maintenir le lieu propre
Ventiler l’espace
Ne pas nettoyer le pistolet dans le labo
Matériel
Veiller à la propreté des masques et les
ranger dans la boite de rangement fournie
Veiller à la maintenance du matériel et des
équipements : nettoyage, changement des
filtres, rangement…
Déchets
Respecter les consignes de tri
Privilégier les pistolets avec poches de
peinture jetables
Veiller au choix du système de nettoyage
des pistolets qui peut réduire
significativement la quantité de déchets et la
consommation de produit
Edition 2014 28
REFERENCES
FDS, fiches techniques et
recommandations des fabricants
Les initiatives de certains professionnels prouvent
que, quels que soient les moyens disponibles,
chacun peut à son niveau appliquer les principes
d’un développement durable et contribuer à
l’évolution de l’ensemble de la filière.
Fabricants de peinture :
fournisseurs de bons produits
La filière de la réparation carrosserie commence
avec les fabricants de peinture. Depuis plus de
20 ans, les stratégies de groupe ont intégré une
logique d’éco-conception à tous les niveaux de
leur activité : production, composition des
produits et management. Pour diminuer
l’empreinte CO2, les émissions de solvant, la
quantité de produits utilisés, supprimer les
substances préoccupantes, les industriels
augmentent la part des matières premières
renouvelables dans la composition des produits
et développent de nouvelles technologies. Les
fabricants accompagnent leur dispositif industriel
d’un programme d’information et de formation
impliquant l’ensemble du personnel. Il vise à
favoriser et transmettre les bonnes pratiques au
sein de l’entreprise et tout au long de la vie des
produits.
« L’ensemble des forces vives de
l’industrie, en particulier la R&D, le
laboratoire, le marketing et les ventes, sont
mobilisées à plein temps pour réfléchir, innover et
encourager un esprit développement durable »,
Jean Papachryssanthou, Président Groupement
Peinture Carrosserie du SIPEV.
En suivant les évolutions technologiques des
produits et en permettant aux peintres de se
former auprès de leur distributeur et/ou fabricant
de peintures, les carrossiers peuvent être sûrs
d’optimiser leur poste peinture tant d’un point de
vue économique qu’écologique.
Distributeurs :
fournisseurs de bons outils
Intermédiaire entre le fabricant de peintures et le
carrossier, le distributeur endosse plusieurs rôles,
dont celui de logisticien, de technicien et
également celui de préparateur de teinte. Son rôle
de courroie de transmission est fondamental dans
l’approche éco-responsable de l’activité. A titre
d’exemples, les initiatives du distributeur
Breteault donnent plusieurs pistes de
réflexion. En interne, son dirigeant Didier Leduc a
lancé un audit pour identifier les points de vigilance
en matière d’hygiène et de sécurité afin de mettre
en place des procédures de manipulation des
produits et de prévention des risques. Vis-à-vis de
ses clients, il a mis au point une offre ciblée
« hygiène, sécurité, environnement » et encourage
l’intégration des nouvelles technologies dans les
ateliers.
Prescripteur, technicien, conseil, le distributeur
est un chainon essentiel de la filière sur le
terrain et moteur quant à l’évolution du marché
et de ses pratiques. Il apporte des solutions au
carrossier qui souhaite réduire sa consommation
d’énergie, optimiser l’utilisation des produits et
limiter l’empreinte environnementale de son
activité.
Vision éco-responsable de la filière carrosserie
Edition 2014 29
Bonnes pratiques des carrossiers
Les carrossiers sont la partie visible de la
démarche éco-responsable de la filière, du
moins pour les donneurs d’ordre et les
automobilistes. Max Alunni, DG du Groupe
Albax Carrosserie, fait partie des professionnels
qui en ont pris conscience. Hormis les critères
de sécurité et environnementaux qui ont valu au
Groupe plusieurs distinctions, l’axe majeur de
son management est le facteur humain. Pour
Max Alunni, une entreprise ne peut évoluer
qu’avec ses salariés et la formation interne a
élevé au niveau du bac 60% des 200 salariés du
groupe : « Un personnel qualifié permet
l’ouverture au dialogue, à la réflexion, à l’analyse
et à la prise de décision. Nous passons ainsi
d’une logique d’obéissance à celle de
responsabilité qui va dans le sens de la qualité,
de la performance, du respect de l’individu,
salarié ou client. C’est un aspect fondamental
d’une gestion responsable ».
Au-delà de la préservation de l’homme et de la
planète, les enjeux d’une démarche éco-
responsable sont stratégiques : pérennité des
entreprises ; maîtrise des coûts ; anticipation de
la législation ; motivation du personnel ; image
de marque positive…
Chacun des acteurs de la filière est lié dans
l’évolution des bonnes pratiques. De l’amont à
l’aval, l’un se doit de fournir des solutions, l’autre
de donner les moyens de les appliquer et le
dernier de les appliquer.
De nombreux exemples montrent que la chaîne
fonctionne et que cette logique d’économie, de
prévention et d’écologie, est un levier de croissance.
Cabine avec système de séchage infrarouge modulable haute performance
Le système de séchage prend la forme d’un automate mobile, fixé à l’intérieur de la cabine, qui se
place au plus proche de la pièce ou la partie de carrosserie à sécher. Il assure le transfert d’énergie
par ondes électromagnétiques (infrarouges) et non par convection (technique la plus courante). Le
panneau est alimenté au gaz naturel et génère de la chaleur par réaction chimique catalytique.
Le temps de pré-chauffage est infime (environ 2 minutes, contre environ 20 min avec un système par
veine d’air). A la différence des sécheurs infrarouges classiques, il permet de sécher à cœur les
peintures, par un principe de séchage dit à « ondes longues ».
Le temps de séchage global est réduit de 70 à 80% par rapport à une cabine veine d’air, d’autant que
le séchage entre les phases d’application des couches est supprimé grâce au séchage à cœur. Les
consommations énergétiques sont réduites d’environ 80%.
« Mon but en changeant de cabine était d’économiser de l’énergie et d’accroître la productivité. Pour
réaliser mon projet, je me suis rapproché de la CARSAT Nord-Est et de la Chambre des métiers de
ma région qui m’ont aidé à monter le dossier de demande de subvention auprès de l’ADEME.
Depuis que nous avons installé ce nouveau système de séchage, nous réalisons entre 25 et 35%
d’économie. En comparant deux périodes identiques de consommation d’énergie, espacées de 12
mois, nous constatons une économie en kWh et en €HT », Carrossier adhérent FRCI.
Edition 2014 30
Sécurité, base fondamentale d’une gestion éco-responsable
Si les produits de peinture sont de moins en moins nocifs, ils n’en impliquent pas moins des précautions
d’emploi. Pour être efficaces et ne causer aucune nuisance, ils doivent être utilisés en conformité avec
l’emploi qui leur est destiné, avec un matériel spécialisé et bien entretenu. Les consignes de sécurité,
notamment sur l’équipement des personnes, sont spécifiques à chacune des étapes de leur utilisation
dans l’atelier.
Les respecter garantit une utilisation sûre et un juste équilibre entre efficacité, sécurité, écologie, hygiène
et santé.
La sécurité et le respect des consignes sont également des enjeux majeurs du management. Ils
témoignent de la considération portée au personnel, à sa santé et à son confort. Ils créent les conditions
favorables à la motivation et à la fidélité des salariés à l’entreprise.
L’entreprise atteindra ses objectifs avec des effets concrets à court terme dès lors qu’elle appliquera une
politique spécifique. Le plan d’actions efficace privilégiera la transmission d’information - et le Livre Vert
peut être un support à véhiculer - un planning des tâches nominatif et des primes de motivation.
SOMMAIRE
Respect des consignes de sécurité (prévention)
Equipement de Protection Individuelle des techniciens de l’atelier peinture-carrosserie (EPI)
(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)
PROTECTION DES PROFESSIONNELS
30
Edition 2014 31
REFERENCES
FDS, fiches techniques et
recommandations des fabricants
Recommandation
La peinture et ses composants sont
des produits à utiliser en suivant les
consignes d’hygiène et de sécurité qui
s’imposent, en utilisant l’équipement dédié à
la tâche. L’acquisition de bonnes pratiques et de
bons réflexes professionnels est essentielle.
Respect des consignes de sécurité et éco-
responsabilité s’inscrivent dans une même
démarche.
Ponçage : poussière, bruit, projections
Le ponçage est une opération mécanique (par
opposition à une action chimique), qui consiste à
abraser une surface. Cette action génère du
bruit, de la poussière et des projections diverses.
Sans les protections adéquates et du matériel
conforme et en bon état de fonctionnement,
l’étape du ponçage présente des risques.
Protéger les voies respiratoires : porter un
masque de protection même en cas
d’utilisation d’une ponceuse à aspiration.
Porter des lunettes de sécurité
Porter une paire de gants adaptée à
l’opération. Il est conseillé d’utiliser des
gants Nitrile : pas de risque d’allergie ; pas
de talc ; résistance, notamment aux
solvants qui ne transpercent pas la matière.
Pour les opérations de ponçage sur de la tôle
nue :
Disposer autour du véhicule et sur les
éléments adjacents (surtout pour
préserver la peinture) des protections
contre les projections de particules
métalliques incandescentes.
Porter des lunettes ou mieux, un écran
total avec visière, un casque et des
bouchons d’oreilles.
Préparation : émanations, contacts
Même s’ils sont le plus souvent
hydrodiluables, les produits de peinture
sont à manipuler avec précaution.
Effectuer les préparations dans des locaux
équipés d’un système de ventilation qui
élimine émanations et vapeurs (idéalement,
laboratoire dédié avec un système de
ventilation automatisé).
Porter un masque (intégral dans certains
cas), des lunettes et des gants pour se
protéger des émanations, des risques
d’éclaboussures et de contact cutané.
Application : émanations, contacts
Lors de l’application, les risques de contact
cutané et d’inhalation de particules de peinture
en suspension dans l’air sont d’autant plus
importants que les principes actifs des produits
sont à l’œuvre.
Respect des consignes de sécurité
Edition 2014 32
Ventilation dans les cabines
Protection des voies respiratoires
(masques, idéalement à induction d’air), des
yeux (lunettes) et de la peau (gants et
combinaisons) adaptés au système de
peinture employé.
Nettoyage : émanations, contacts
Le nettoyage des outils, notamment de
pulvérisation, expose le peintre au
relâchement de sa vigilance. C’est pourtant
lors de cette opération que le peintre respire le
plus de solvant.
Fontaine de nettoyage, hermétiquement
fermée et reliée à un dispositif d’évacuation
d’air.
Sans aucune manipulation ni évaporation dans
l’atmosphère de l’atelier, le peintre peut, pendant
ce temps, se consacrer sans nuisance à des
travaux plus rentables.
Etiquetage, FDS, bon sens : vos alliés
Pour savoir quel équipement est adapté à
l’emploi d’un produit de peinture,
l’étiquetage et la FDS sont des sources
sûres. Le bon sens guidera ensuite les choix,
les pratiques et les comportements :
Veiller à la taille des vêtements de travail, ni
trop amples ni trop serrés
Adapter le type de gants et de masque à la
nature des travaux
Entretenir l’équipement et changer
régulièrement les filtres du matériel
d’aspiration ou des masques
Ranger les outils pour éviter les obstacles et
les chutes...
Eviter les risques inutiles
La minimisation des dangers est fréquente.
Les risques les plus courants sont d’ordre
cutané, oculaire ou respiratoire. Les risques
d’ingestion impliquent souvent la responsabilité
de la victime, qui a pu manger, boire ou fumer
dans un local contenant de la peinture, des
solvants ou autres produits. Outre la santé de
l’utilisateur, le non-respect des consignes de
sécurité peut notamment entraîner des risques
d’incendie ou d’explosion.
Intégrer dans la définition de poste les
mesures de sécurité et l’EPI associés.
Impliquer « J’organise des réunions régulières avec le personnel pour rappeler le respect des règles
de sécurité. Je mets en place l’affichage nécessaire aux consignes de sécurité sur chaque
poste qui le justifie.
Pour chaque métier de l’atelier, j’ai formalisé une fiche des risques encourus avec en face
les moyens de protection pour les éviter, qui sont mis à disposition. Cette fiche est émargée
par chaque salarié de manière à les sensibiliser et engager leurs responsabilités à
appliquer ces consignes », Carrossier adhérent FRCI.
Edition 2014 33
REFERENCES
« Document unique d’évaluation des
risques professionnels » à mettre à la
disposition des salariés
Le saviez-vous ?
En France, depuis décembre 2008, le carrossier
doit informer ses salariés qu’un « document
unique d’évaluation des risques
professionnels » avec les consignes de
sécurité est tenu à leur disposition. Les
fabricants, à travers les Fiches de Données de
Sécurité (FDS), les documents d’information,
l’accompagnement sur site et les formations,
donnent toutes les clés pour une utilisation
responsable des produits. Quels que soient les
travaux entrepris dans l’atelier carrosserie, des
mesures de protection individuelle sont prévues
et obligatoires. A chaque tâche (dégraissage,
ponçage, polissage, application peinture,
nettoyage…), un équipement spécifique est
préconisé.
En pratique, l’Equipement de Protection
Individuelle (EPI) est complet, rangé proprement
et accessible. Seulement, le personnel n’est pas
toujours conscient des précautions à prendre, ni
le carrossier qui engage sa responsabilité en
négligeant de faire appliquer les consignes de
sécurité.
Mesures de précaution élémentaires
Porter des vêtements de protection adéquats
(combinaison, blouse de travail…), bien
ajustés (ni trop ample, ni trop petit) et
conformes aux réglementations en vigueur.
Les EPI doivent être confortables et
conformes aux notifications des FDS.
Laisser au vestiaire les effets personnels
(bijoux, montres, mobiles, chronomètres…) et
tout ce qui peut entraver un mouvement,
blesser ou déchirer un équipement de
protection individuelle.
Se protéger contre l’inhalation, l’ingestion et
tout contact avec la peau des produits lors de
la manipulation des produits et du nettoyage
du matériel, est obligatoire.
Retirer immédiatement les vêtements mouillés
ou souillés et les mettre dans l’emplacement
réservé à leur collecte.
Quels gants pour quel usage ?
Les mains sont le principal outil de travail du
personnel de l’atelier.
Suivre à la lettre les consignes de sécurité et
veiller aux propriétés des gants selon l’usage.
Porter des gants de protection anti-coupures
pour le ponçage et en cas de manipulation
d’objets aux arêtes ou angles vifs.
Porter des gants bien hermétiques et à usage
unique en cas de travaux comportant un
risque élevé de contact avec les préparations
(nettoyage, application des peintures…).
Equipement de Protection Individuelle des techniciens
Edition 2014 34
Masques et protection auditive
Lors de la préparation des peintures et du
nettoyage des outils, les masques protègent des
émanations de produit.
Remplacer et contrôler les filtres régulièrement
et selon les recommandations du fabricant.
Protéger le visage et les voies respiratoires
avec un masque, de préférence intégral, lors
de l’application.
Protéger les voies respiratoires contre la
poussière, porter un casque antibruit ou des
bouchons d’oreilles pour le ponçage.
Protéger les voies auditives contre les risques
de perte d’audition et d’équilibre lors des
opérations de soufflage et/ou d’application.
Ces précautions préservent également le
personnel technique d’une fatigue inutile et
prématurée. Le port des masques concerne
autant le technicien opérant que le personnel
à proximité de son poste de travail.
Lunettes et chaussures indispensables
Pour tous les travaux effectués dans un atelier
de réparation carrosserie (préparation, ponçage,
application, nettoyage..), les caractéristiques des
lunettes de protection individuelle varient assez
peu et leur port est obligatoire. Dans le cas où le
technicien porte un masque complet couvrant
l’intégralité du visage, la protection des voies
respiratoires, cutanées et oculaires est alors
assurée.
Pour la protection des pieds, l’ensemble du
personnel de l’atelier doit porter des chaussures
de sécurité antistatiques, dotées d’une coque de
protection.
Sensibilisation et information
En général, les ateliers sont dotés des EPI
réglementaires. Les progrès à faire résident
surtout dans l’utilisation et l’entretien de ces
équipements. Par manque de sensibilisation, de
formation ou d’incitation, les consignes ne sont
pas toujours respectées. Le chef d’entreprise ou
le chef d’atelier tient un rôle majeur. Pour
l’accompagner et l’aider à mettre en place des
protocoles indispensables à la sécurité du
personnel, les fabricants de peinture
proposent des formations dédiées.
Prévoir une trousse de premiers secours à proximité des postes de travail :
rince œil,
désinfectant,
pansement/bandage,
ciseaux,
crème anti-brûlure,
couverture anti-feu.
Edition 2014 35
Note de l’éditeur
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrossier :
une étape vers le Label EnVol
Destinée aux entreprises de moins de 50 salariés, la labellisation EnVol
fait référence à la norme française NF X30-205 parue en mars 2013. Elle est relative
à la mise en place de la première étape visant un système de management environnemental. Il s’agit
du niveau 1 du SME par étapes, qui vise la certification ISO 14001 à l’issue du niveau 3.
En apportant les bonnes pratiques en matière de
gestion éco-responsable du poste peinture de
l’atelier carrosserie, le Livre Vert est un outil
d’aide à la mise en place d’un management
environnemental en vue d’une labellisation telle
que celle d’EnVol, dédiée aux TPE.
Label EnVol
La marque EnVol appartient à CCI France.
Toute entreprise de moins de 50 salariés
volontaire et éligible peut déposer un dossier de
demande de labellisation auprès d’un organisme
évaluateur, en l’occurrence AFNOR Certification.
La labellisation est valable 5 ans mais nécessite
une mise à jour annuelle.
Guide pratique de Labellisation EnVol
Pour aider les réparateurs automobiles dans leur
démarche de labellisation, le CNPA et la FNAA
ont co-édité un guide pratique dédié aux
spécificités de leur activité.
Il apporte une aide très concrète et fournit des outils
clé en main qui rendent accessible l’obtention d’un
label de management environnemental.
Cette initiative volontaire et intersyndicale est
inédite. Elle donne les moyens à la filière de la
réparation automobile de se distinguer par son
exemplarité. En apportant des solutions propres
au poste peinture, le Livre Vert donne une
longueur d’avance aux carrossiers qui
souhaitent se lancer dans une démarche de
labellisation.
Avantages du Label
Officialiser le management environnemental de
son entreprise est un atout concurrentiel et une
valeur forte pour son image de marque :
Vis-à-vis des apporteurs d’affaires
Vis-à-vis des clients et automobilistes
Dans le cadre des appels d’offres, plus
faciles d’accès
Prendre une longueur d’avance
Une démarche éco-responsable volontaire est
une façon de contribuer à la préservation de
l’homme et de la planète. Plus prosaïquement,
elle permet de ne pas se laisser surprendre par
l’évolution réglementaire inéluctable et
essentiellement tournée vers la protection de la
santé et de l’environnement. Commercialement,
elle est un outil de différenciation.
Télécharger le Guide Pratique de Labellisation EnVol :
CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) : http://www.cnpa.fr/ – Contact : 01.40.99.55.00
FNAA (Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile) : http://www.fna.fr/ – Contact : 01.40.11.12.96
Edition 2014 36
SOMMAIRE
Bibliographie :
o Répertoire de la réglementation
o Répertoire des normes et label
o Glossaire réglementaire & références
Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV
Partenaires : FEDA, FRCI, CNPA, FNAA, GARAC
(Cliquez sur le chapitre souhaité pour accéder à la page correspondante)
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier Carrosserie
Edité par le SIPEV (Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis) affilié à la FIPEC
42 avenue Marceau, 75008 Paris. Tél. : 01.53.23.00.00
site Internet : www.fipec.org/index.php/accueil-sipev
Direction de la publication : Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV
Réalisation & Rédaction : Catherine Lebée – CommLC
Couverture : Vincent Lecat
Crédit photos : FIPEC, AkzoNobel, Axalta, BASF, Lechler, PPG, Fotolia, Shutterstock
Le Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV remercie toutes les personnes qui ont collaboré à la
réalisation du Livre Vert.
Droits de reproduction : la reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des
pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une
contrefaçon.
ANNEXES
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Edition 2014 37
Réglementation générale :
Document Unique d'Evaluation des Risques (DUER) : imposé à toute entreprise de plus d'un
salarié depuis le décret n° 2001-1016 du 05/11/2001, le Document unique d'évaluation des risques
(DUER) transpose en France la directive européenne sur la prévention des risques professionnels.
C’est un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l'entreprise, en prenant en
compte tous les aspects liés au travail et un programme d'actions de prévention à mettre en œuvre
pour réduire ou supprimer la plupart des dangers constatés
Article R. 4411-73 du code du travail (www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/13150-1_Reach_mode-d-emploi_plaquette_DEF_Web.pdf)
Directive européenne 2004/42/CE : réduction des émissions de COV au niveau du produit.
Directive européenne 1999/13/CE : réduction des émissions de COV lors de l’application sur site.
Règlement européen CE n°1272/2008, dit CLP, publié le 31/12/2008 au Journal Officiel de l’UE, entré en vigueur le 20/01/2009. Applicable aux mélanges à partir du 01/06/2015.
Règlement REACH (CE) n° 1907/2006 : liste des substances enregistrées disponible sur le site ECHA (Agence Européenne des Produits Chimiques) (http://echa.europa.eu/ ; http://reach-info.ineris.fr/)
Réglementation propre à l’activité réparation-carrosserie
Prescriptions générales applicables aux ICPE soumises à déclaration sous la rubrique 2930-2
modifiée par le décret 2006-678 du 8 /05/2006
Arrêté 4/06/2004 modifié par les arrêtés du 24/09/2009, 15/12/2009, 1/06/2010, 1/07/2013
Cette réglementation veille en particulier à la surveillance des émissions :
Pour les installations déclarées à compter du 20/11/2004, toute disposition est applicable.
Pour les installations déclarées avant le 20/11/2004 :
- « Emissions sonores » applicable depuis 2004 (chapitre 8.4 Annexe I)
- « Pollution rejetée, air » applicable depuis le 1/01/2006 tous les 3 ans (chapitre 6.3 b) de l’Annexe I)
- « Déchets » applicable depuis le 1/01/2006 (chapitre 7. Annexe I)
- « Air, odeur » applicable depuis le 1/01/2007 sauf pour les COV applicable depuis le 31/10/2007 (chapitre
6.2 b) 2) II de l’Annexe I)
Répertoire de la réglementation
Edition 2014 38
Normes :
AFNOR NF X 50-845 : Norme relative à l’activité Carrossier-réparateur de véhicules légers (AFNOR
CARVL) visant à aider le carrossier à se structurer. La Fédération des Réseaux de Carrossiers
Indépendants (FRCI) promeut et facilite la mise en place de la norme.
A noter : le processus de certification de l’AFNOR NF X 50-845 ne prend pas en compte les 5
critères de performance liées aux services et aux aspects commerciaux de l’activité (coût moyen,
frais de gestion, capacité de développement, satisfaction client, maillage territoriale)
AFNOR NF T 35-009 : Norme relative aux installations d'application et de séchage des peintures et
vernis. Elle concerne les vitesses de l'air de ventilation dans les cabines d'application par
pulvérisation de produits de peinture organiques liquides.
AFNOR NF T 35-014 : Norme relative au laboratoire (ou box de préparation) où sont élaborées les
peintures.
Label
EnVol (Engagement Volontaire de l'entreprise pour l'environnement) : Label faisant référence à
la norme française NF X 30-205 relative aux systèmes de management environnemental. Il s’agit du
niveau 1 du SME par étapes, visant la certification ISO 14001 à l’issue du niveau 3. La labellisation,
délivrée par l’AFNOR, est valable cinq ans mais nécessite une mise à jour annuelle.
http://www.envol-entreprise.fr/
http://www.afnor.org/
Répertoire des normes et labels
Edition 2014 39
Définitions selon REACH
Article : objet auquel est donné, au cours du processus de fabrication, une forme, une surface ou un dessin
particulier qui est plus déterminant pour sa fonction que sa composition chimique (voiture, éléments de
carrosserie, pistolet…).
Distributeur : toute personne physique ou morale établie dans l’UE, y compris un détaillant, qui n'exécute que
des opérations de stockage et de mise sur le marché d'une substance, telle quelle ou contenue dans un
mélange, pour des tiers (négociant européen…).
Fabricant : toute personne physique ou morale établie et fabriquant une substance dans l’UE.
Importateur : toute personne physique ou morale établie dans l’UE qui est responsable de l'importation, c’est à
dire de l'introduction physique sur le territoire douanier de l’UE (distributeur ou carrossier s’approvisionnant hors
UE, en Suisse par exemple).
Mélange : solution composée de deux substances ou plus (produits de peinture…).
Restriction : toute condition ou interdiction concernant la fabrication, l'utilisation ou la mise sur le marché.
Scénario d'exposition : ensemble des conditions, y compris les conditions de fonctionnement et les
mesures de gestion des risques, décrivant la manière dont la substance est fabriquée ou utilisée pendant
son cycle de vie. Il prend également en compte la manière dont le fabricant ou l'importateur contrôle, ou
recommande aux utilisateurs en aval de contrôler, l'exposition de l'être humain et de l'environnement.
Substance : élément chimique et composés, à l'état naturel ou obtenus par un processus de fabrication, y
compris tout additif nécessaire pour en préserver la stabilité et toute impureté résultant du processus mis en
œuvre (acétate de butyle…), mais à l’exclusion de tout solvant qui peut être séparé sans affecter la stabilité
de la substance ou sans modifier sa composition.
Utilisation : toute opération de transformation, de formulation, de consommation, de stockage, de
conservation, de traitement, de chargement dans des conteneurs, de transfert d'un conteneur à un autre,
de mélange, de production d'un article ou tout autre usage (application au pistolet en intérieur…).
Utilisateur en aval : toute personne physique ou morale établie dans la Communauté, autre que le fabricant
ou l'importateur, qui utilise une substance, telle quelle ou contenue dans un mélange, dans l'exercice de ses
activités industrielles ou professionnelles. Un distributeur ou un consommateur n'est pas un utilisateur en aval.
Un réimportateur est considéré comme utilisateur en aval. Un carrossier réparateur est utilisateur en aval des
substances composant la peinture qu’il applique.
Utilisation identifiée : utilisation d'une substance, telle quelle ou contenue dans un mélange, ou utilisation
d'un mélange prévue par un acteur de la chaîne d'approvisionnement, y compris sa propre utilisation, ou
notifiée par écrit par un utilisateur situé immédiatement en aval.
Glossaire réglementaire & références
Edition 2014 40
Quelques acronymes
REACH : Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals / Enregistrement,
Evaluation, Autorisation et Restriction des substances Chimiques.
ECHA : European Chemicals Agency / Agence Européenne des Substances Chimiques.
CMR : Cancérogène, Mutagène et Toxique pour la Reproduction.
N, R50/53 : Substances très toxiques pour l’environnement aquatique.
PBT : Persistent, Bioaccumulative and Toxic / Persistant, Bioaccumulable et Toxique.
vPvB : Very Persistent and Very Bioaccumulative / très Persistant et très Bioaccumulable.
FDS : Fiche de Données de Sécurité.
FEIS / SIEF : Forum d’Echange d’Informations sur les Substances.
SVHC : Substances of Very High Concern / Substances extrêmement préoccupantes.
REFERENCES
Sites officiels
Site de l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) : http://echa.europa.eu/
Site d’information du helpdesk français : http://www.ineris.fr/reach-info/
Sites du Ministère en charge de l’écologie dédié à REACH :
www.developpement-durable.gouv.fr/REACH,30375.html
www.developpement-durable. gouv.fr/REACH-contexte-et-mise-en-oeuvre.html
www.developpement-durable.gouv.fr/En-savoir-plus,30225.html
Sites institutionnels
Site SIPEV : http://www.fipec.org/index.php/accueil-sipev
Site FIPEC : http://www.fipec.org/
FEDA : http://www.feda.fr/
CNPA : http://www.cnpa.fr/
FNAA : http://www.fna.fr/
En savoir plus
http://www.cnidep.com/mecanique_carrosserie.html
Le guide « Economies d’Energie et Bonnes Pratiques Environnementales de la Carrosserie
automobile » a été réalisé par le CNIDEP avec la collaboration de :
FFC : Fédération Française de la Carrosserie
CNPA : Conseil National des Professions de l’Automobile
FNAA : Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile
Edition 2014 41
Le Groupement Peintures Carrosserie représente la branche automobile du SIPEV
(Syndicat des Industries des Peintures, Enduits et Vernis), l’un des 5 syndicats
nationaux affiliés à la FIPEC (Fédération des industries des peintures, encres,
couleurs, colles et adhésifs, préservation du bois). Le Groupement Peinture
Carrosserie du SIPEV participe aux commissions transversales et sectorielles de la
Fédération qui visent à gérer en commun ce qui relève du collectif.
Parallèlement et plus spécifiquement, le groupement des peintures carrosserie s’est fixé comme objectif
d’accompagner la filière sur les évolutions du marché, notamment d’un point de vue réglementaire dont
l’impact oblige un transfert de technologie ou des changements dans l’organisation du travail.
Exemples :
Campagne de sensibilisation pour accompagner les carrossiers dans l’application de la législation
limitant les émissions de COV. Celle-ci impliquait un changement de technologie vers les peintures
hydrodiluables
Campagne d’information pour expliquer la réglementation complexe de REACH et aider chacun des
acteurs de la filière à délimiter son niveau de responsabilité.
Le Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie répond à la volonté d’accompagner les
professionnels de la réparation carrosserie dans l’évolution de leur métier et, plus largement, de
contribuer à la valorisation de la branche. Sans la prétention d’être exhaustif, il donne des pistes
pour généraliser les bonnes pratiques.
Le Groupement Peinture Carrosserie est présidé par Jean Papachryssanthou, Global Technical Support
Manager AkzoNobel Car Refinishes. Il réunit les principaux fabricants de peinture présents sur le marché
français : Axalta avec les marques Cromax, Standox et Spies Hecker ; PPG avec les marques PPG, Nexa
Autocolor et MaxMeyer ; BASF avec les marques R-M et Glasurit ; Lechler avec la marque Lechler ;
AkzoNobel avec les marques Sikkens et Lesonal.
Groupement Peinture Carrosserie du SIPEV
Pascal Hoareau
Président
Groupement CARROSSERIE
Groupement DECORATION
Groupement BATIMENT
Groupement ANTICORROSION
Groupement INDUSTRIE
Plus d’infos :
www.fipec.org
Edition 2014 42
La FEDA, fondée en 1904, est l’unique Fédération de Distributeurs Indépendants multimarques
pour les pièces de rechange, l’outillage, la peinture et les équipements de garages. Elle fédère
11 syndicats qui regroupent l’ensemble des acteurs de la filière indépendante de la Rechange.
Elle représente 1 300 entreprises, 2 600 points de vente de distribution de fournitures
pour automobile, poids lourd, industrie, travaux publics, agriculture et marine ; 800
ateliers techniques et plateformes technologiques de pointe pour VL et VI ; 1 700
centres-auto et centres de réparation rapide.
La FEDA remplit toutes les missions d’une organisation professionnelle de défense et de promotion des
intérêts de ses membres sur tous les plans juridique, social, fiscal et économique. Elle met en œuvre les
stratégies élaborées par ses membres au sein de commissions Métiers ou thématiques.
La FEDA a un rôle proactif qui consiste à anticiper et préparer la profession à faire face aux évolutions
technologiques et commerciales : formation avec AFCODMA, son organisme de formation ; études et
circulaires thématiques à destination des adhérents ; communication (Campagne nationale collective
www.liberezvousdesideesrecues.fr) ; création de labels (Label Feda Moteur) ; lancement de la démarche
Eco Entretien (www.ecoentretien.eu).
Elle est membre de nombreuses structures professionnelles ou syndicales : Confédération Générale du
Commerce Inter-entreprise (CGI) ; GOLDA pour les échanges standardisés des données informatiques
entre fournisseurs et distributeurs ; UNIRRA – Union Nationale des Indépendants de la Rechange et de
la Réparation Automobile, de la Fédération Française des Véhicules d’Epoque (FFVE).
Au plan international, la FEDA est membre fondateur de la FIGIEFA (19 organisations professionnelles
de la Rechange de 20 pays) et membre de la FIRM (9 organisations de reconstructeurs de moteur).
« Avec 574 points de distribution de la peinture carrosserie en métropole et dans les
départements DOM TOM, les adhérents de la FEDA et des groupements affiliés à notre
Fédération, sont situés au carrefour du métier de la peinture carrosserie, entre d’une
part les fournisseurs, fabricants de peinture, et d’autre part les utilisateurs carrossiers.
L’initiative du SIPEV de publier un Livre Vert du poste peinture de l’atelier carrosserie
est une démarche utile et très positive, tant il est essentiel de pouvoir transmettre, dans
le prolongement des évolutions réglementaires européennes et françaises, les bonnes pratiques à
adopter par les professionnels de la réparation collision.
La FEDA a été associée à la conception de cet outil de sensibilisation et d’information visant à
généraliser une gestion éco-responsable de l’activité peinture et je forme le vœu que les distributeurs et
les dirigeants des réseaux de carrosserie s’en emparent et aient à cœur de le diffuser auprès de tous les
carrossiers – hors réseau et en réseau - de notre pays », Michel Vilatte, Président de la FEDA.
Plus d’infos : www.feda.fr
Présentation des partenaires
Edition 2014 43
La Fédération des Réseaux de Carrossiers Indépendants réunit les 7
réseaux de carrossiers nationaux :
Acoat Selected,
AD,
Autonéo,
Axial,
Five Star,
Précisium
Top Carrosserie
La FRCI représente environ 2 000 entreprises et 17 000 salariés.
La FRCI œuvre pour redéfinir un modèle de relation entre les différents prestataires, réparateurs,
assureurs et experts.
En marge des organisations syndicales (FFC, la FNA et le CNPA), la FRCI accompagne la mise en place
de la norme AFNOR NF X-50-8452. Pour aider les carrossiers dans leur démarche de normalisation, elle
s’est dotée d’un outil d’auto-évaluation qui mesure le cadre structurel pour l’exercice de l’activité
carrosserie en toute sécurité. Au centre du dispositif d’auto-évaluation, un logiciel guide le carrossier et lui
permet d’identifier les documents qu’il doit fournir pour répondre aux 47 critères de la Norme.
« Participer à l’élaboration et à la distribution du Livre Vert nous a tout de suite
séduits. Dans l’exercice quotidien de leur métier, les adhérents carrossiers
réparateurs en réseau sont directement concernés par l’environnement.
Promouvoir la « culture réseau » en valorisant les principes d’éthique
professionnelle et de développement durable est l’essence même des
engagements de la FRCI. De plus, ce livre étant destiné à l’ensemble des
acteurs de la filière automobile, il apportera une meilleure connaissance de nos métiers (fabricants,
distributeurs et utilisateurs du produit final) et contribuera à l’amélioration des conditions de travail dans
l’atelier », Philippe Gervasoni, Président de la FRCI.
Edition 2014 44
Le Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA) est une organisation
patronale fondée en 1902 pour défendre les intérêts des entreprises de la distribution
et des services de l’automobile en France. Il représente les chefs d’entreprise de
toutes tailles – de la petite entreprise au grand groupe – de toutes spécialités et sur
l'ensemble du territoire national.
Les 3 missions du CNPA :
Défendre les intérêts de la Profession
Fournir des services aux entreprises
Mener une prospective sur les métiers
Le CNPA représente environ 110 000 entreprises et 405 000 salariés.
Le CNPA est la seule organisation professionnelle à représenter les 21 métiers de la distribution et des
services de l'automobile, du véhicule industriel, des cycles et motocycles en France.
« Nos adhérents sont sensibles aux questions de prévention des risques professionnels et de
l’environnement. Nos organisations professionnelles automobiles déploient un certain nombre d’actions
de sensibilisation visant à expliquer les enjeux et accompagnent les professionnels dans ces démarches.
Ce Livre Vert constitue dès lors un outil, supplémentaire et complémentaire, précieux au développement
de nos actions », François Baudean, chargé de mission HSE au CNPA.
Plus d’infos : www.cnpa.fr
Créée en 1921, la FNAA est une organisation professionnelle représentative des
entreprises du commerce et de la réparation automobile, motocycles et services
associés. Bénéficiant d'un important réseau national de services de proximité, elle
optimise la capacité d'intervention des professionnels du secteur.
Composée de groupements régionaux ou départementaux, la FNAA fédère 60
groupements professionnels sur le territoire national.
En accompagnant et en soutenant tout particulièrement les petites structures dans leur activité, elle
représente les intérêts des artisans, qu’ils soient ou non affiliés à un réseau constructeur, distributeur,
équipementier ou autre.
La FNAA, qui offre à ses adhérents des solutions opérationnelles pour développer et pérenniser leur
activité, est reconnue comme l’une des organisations représentatives de la branche des services de
l’automobile. Elle est d’ailleurs consultée régulièrement comme telle par les pouvoirs publics autant que
par les organismes à caractère public ou privé.
« Nos adhérents savent qu’il y a des choses à faire mais il leur manque le mode d’emploi. Ils ont besoin
d’aide pour gérer les priorités et imposer à leur personnel les obligations à respecter. Dans ce sens, le
Livre Vert s’avère très utile », Estelle Boucly, chargée de mission HSE de la FNAA.
Plus d’infos : www.fna.fr
Edition 2014 45
Ecole Nationale des professions de l’automobile et référence des
filières Auto, Moto et Poids lourd, le GARAC a formé plus de 20 000
jeunes depuis plus de 65 ans. Les diplômes délivrés vont du CAP,
aux BAC PRO, CQP, BTS et aujourd’hui jusqu’au diplôme
d’Ingénieur en Maintenance de Véhicules, tant dans les domaines
technologiques que tertiaires.
Quel que soit le parcours scolaire, le GARAC a pour mission de former chaque jeune aux exigences des
nouveaux métiers de l’Automobile et de l’aider ainsi à réussir au mieux son projet scolaire et
professionnel.
Dans cette perspective, le GARAC, grâce à son Lycée des Métiers de la Vente et de l'Après-vente Auto,
Moto et Véhicule Industriel, et à son CFA de l'Automobile et du Véhicule Industriel, offre des solutions
particulièrement adaptées aux ambitions et aux capacités de chacun.
« Le Livre Vert participe à valoriser une profession qui a des débouchés mais qui n’attire pas
spontanément les jeunes. Au niveau de l’enseignement, son intérêt est multiple. Les enseignants
disposent d’un support validé par la profession pour sensibiliser les jeunes aux notions de
développement durable, encore peu ancrées au niveau CAP. Il aide les futurs professionnels à acquérir
d’emblée les bonnes pratiques qu’ils pourront promouvoir dans la vie active », Thierry Thieulon,
Relations Entreprise GARAC.
Plus d’infos : www.garac.com