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MIEUX COMPRENDRE VOTRE TRAITEMENT Version du 11/08/2009 LA RADIOTHÉRAPIE DES CANCERS DU Rectum FICHES THERAPIE INFO

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Livret rectum

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MIEUX COMPRENDRE VOTRE TRAITEMENTVersion du 11/08/2009

LA RADIOTHÉRAPIE DES CANCERS DU

Rectum

FICHES THERAPIEINFO

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Ce document a été élaboré avec l’aide de cancérologues, médecins généralistes, infirmières, psychologues, aides soignantes, manipulatrices en radiothérapie, secrétaires médicales, patients en cours de traitement, patients après traitement, familles de patients, bénévoles.

Document réalisé avec le soutien de

Coordination et rédaction : Docteurs Sofia Rivera, Alain Toledano, Professeur Françoise Mornex, Oncologues Radiothérapeutes, SFRO et SFjRO, Valérie Bonnet, Barbara Lapeyre, Psychologue clinicienne.

Merck Serono estune division de Merck

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Anatomie et localisation :ANATOMIE DU RECTUM 2LES CANCERS SITUÉS AU NIVEAU DU RECTUM 4DIAGNOSTIC 4

Les traitements des cancers du rectum :CHIRURGIE 7CHIMIOTHÉRAPIE 7RADIOTHÉRAPIE 7

Les effets secondaires :EFFETS SECONDAIRES PENDANT LE TRAITEMENT 10EN COURS DE RADIOTHÉRAPIE 10EN COURS DE CHIMIOTHÉRAPIE 11

Conseils pratiques :PENDANT LES TRAITEMENTS 12

L’après traitement :EFFETS SECONDAIRES APRÈS TRAITEMENT 14CONSEILS PRATIQUES APRÈS LE TRAITEMENT 15MESURES DES RÉSULTATS ET SUIVI D’APRÈS TRAITEMENT 16

Sommaire

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Schéma tube digestif et rectum (de face) Schéma du rectum (de profil) chez l’homme

Schéma du rectum (de profil) chez la femme

Estomac

Intestin grêle

Côlon gaucheCôlon droit

Rectum

Anus

Côlon et rectum (gros intestin)

Anatomie et localisation2

ANATOMIE DU RECTUM

Avant ArrièreUretère

VessieRectum

Prostate

Urète

Avant Arrière

Vessie

Utérus

RectumVagin

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Anatomie et localisation 3

C’est la dernière partie du gros intestin (côlon) qui fait suite à l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle. Le rectum mesure environ 15 cm de long et est prolongé par l’anus. Il se situe au niveau du petit bassin, en avant du sacrum et en arrière du pubis.

Alors que c’est l’estomac qui effectue en partie la digestion des aliments, le côlon a pour rôle de concentrer les selles par réabsorption d’eau et de sel et de transporter les aliments digérés vers l’anus.

La progression des aliments se fait grâce aux contractions du côlon. Le rectum a aussi le rôle d’un réservoir. Au niveau de l’anus, formé d’un sphincter (muscle qui maintient l’anus fermé), les aliments digérés sont évacués à l’extérieur grâce au relâchement du sphincter, d’une contraction du côlon ainsi que du rectum.

4�INFORMATIONS GÉNÉRALES

Le corps est fait de différents types de cellules. Normalement, les cellules grandissent, se divisent et produisent autant de cellules que le corps a besoin pour bien fonctionner. Parfois, ce processus s’enraye, le nombre de cellules de l’organe n’est plus contrôlé par l’organisme. C’est cette masse de cellules qui forme une tumeur.

Les tumeurs peuvent être bénignes ou malignes.

Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses, ce sont des cellules normales qui se développent sans contrôle.

Les tumeurs malignes sont cancéreuses et contiennent des cellules anormales qui évoluent de façon incontrôlée.

Ces cellules cancéreuses peuvent passer dans le sang, dans le système lymphatique. Une fois dans le sang, ces cellules peu-vent aller coloniser d’autres organes dans lesquels elles vont former de nouvelles tumeurs (des métastases). La

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LE RECTUM LES CANCERS

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LES CANCERS SITUES AU NIVEAU DU RECTUM

Les cancers du colon et du rectum représentent envi-ron 44 000 nouveaux cas par an en France. Les risques de cancer du rec-tum sont plus importants à partir de cinquante ans et, majoritairement, après soixante-quinze ans.

Certains polypes coliques ou rectaux sont à surveiller ainsi que certaines mala-dies inflammatoires intes-tinales pouvant favoriser la survenue d’un cancer.

Anatomie et localisation4

4LES SYMPTÔMES :

Il n’y en a pas toujours mais s’ils existent, ils peuvent être variés. A l’inverse, ils sont parfois présents sans qu’il y ait de cancer.

Vous pouvez avoir des changements récents au niveau du transit intestinal, une alternance de diarrhées et de constipation, des douleurs au niveau du ventre ou du bas ventre, du sang (plus ou moins rouge) dans les selles. Certaines per-sonnes se plaignent parfois d’amaigrissement important plus ou moins accompagné de fati-gue.

4ETABLISSEMENT DU DIAGNOSTIC :

Le médecin traitant peut d’abord demander un examen de dépistage appelé test hémoccult. C’est une analyse des selles qui permet de savoir s’il y a du sang dans les selles. Il peut réaliser un toucher rectal (c’est à dire introduire son doigt dans le rectum pour l’exa-miner par le toucher). S’il le juge nécessaire, il vous conseillera de rencontrer un spécialiste : le gastro-entérologue. Celui-ci, après un examen

précis, pourra réaliser une recto-coloscopie ou endoscopie colorectale. Il s’agit d’un examen long, inconfortable qui permet de visualiser l’intérieur du rectum et du colon à l’aide d’une caméra microscopique afin de faire des prélève-ments et de les analyser. Cet examen nécessite le plus souvent de rencontrer un anesthésiste car une anesthésie locale ou générale est souvent pratiquée (afin de rendre cet examen indolore). Seule une biopsie permet de confirmer ou non la présence d’un cancer.

DIAGNOSTIC

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Anatomie et localisation 5

Le spécialiste peut aussi réaliser ou faire réaliser une échogra-phie endo-rectale (qui ne nécessite aucune anesthésie) afin de mieux visualiser la paroi du rectum ainsi que les aires gan-glionnaires. Il s’agit d’un examen plus désagréable que douloureux qui consiste à introduire une petite sonde dans l’anus pour visua-liser la paroi du rectum.

L’IRM peut aussi être réalisée pour permettre une visualisation de la tumeur et de son extension ou non en profondeur.

L’échographie du bas ventre et du ventre (abdomino-pel-vienne) sont parfois demandées en complément, avec une radiographie des poumons, et/ou un scanner du ventre et des poumons, permettant ainsi de compléter le diagnostic, de rechercher des métastases et de délimiter la zone à traiter.

Il existe différents stades de développement des cancers du rectum. Il peut s’agir d’un carcinome in situ c’est-à-dire qu’il est localisé au niveau de la muqueuse du rectum sans enva-hissement. A ce stade, il ne donne pas de symptômes et est découvert lors d’une rectoscopie faite pour une autre raison. Dans d’autres cas, le cancer est plus avancé, il peut même avoir dépassé les limites du rectum et envahir les organes voisins : sacrum, prostate, utérus ou vagin et les ganglions. Si la maladie est plus évoluée, elle peut se développer au niveau du foie, des poumons, des os, sous forme de métastases.

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Avant

Arrière

Vessie

Anus

Appareild’échographie

Rectum

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• Rectoscopie : tube rigide que l’on introduit dans le rectum pour voir la tumeur et faire des prélèvements.

• Coloscopie (ou endoscopie) : elle est réalisée par un gastro-entérologue. Il s’agit d’un tube souple muni d’une caméra que l’on introduit au niveau de l’anus et qui explore l’intérieur du colon et du rectum. Cet examen est sou-vent réalisé sous anesthésie locale ou géné-rale.

• Biopsie : prélèvement d’un fragment de rec-tum pour analyse sous le microscope.

• Echographie : technique indolore d’examen (sorte de radiographie par ultrasons) de diffé-rents organes.

• L’échographie endo-rectale : c’est un examen qui consiste à introduire dans le rectum une petite sonde qui émet des ultrasons afin d’ob-tenir des informations très précises sur la pénétration de la tumeur dans la paroi du rectum ainsi que la présence ou non de gan-glions cancéreux.

• Scanner : sorte de radiographie détaillée (on peut injecter un produit dans les veines qui permet d’observer un organe en détail).

• I R M ( I m a g e r i e p a r R é s o n a n c e Magnétique) : c’est comme un scanner qui n’utilise pas les rayons X et permet une vision détaillée des organes.

LEXIQUE

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Il est difficile de présenter des généralités sur les trai-tements car ils sont spéci-fiques à chaque maladie cancéreuse mais aussi dépendent de la localisa-tion, du stade de dévelop-pement de la maladie, de l’état général de la per-sonne concernée ainsi que de son âge. Il est donc conseillé de ne pas com-parer son propre traite-ment à celui d’une autre personne car il existe for-cément des éléments incomparables.

Les traitements des cancers du rectum 7

4�LE TRAITEMENT DU CANCER DU RECTUM PAR LA CHIRURGIE :

Il va dépendre de plusieurs facteurs : l’en-droit où se trouve la tumeur dans le rec-tum, le stade de la maladie, l’état général tout en tenant compte de votre âge. Cependant la chirurgie est le principal traitement de ce type de cancer. Il est d’ailleurs souvent associé à la radiothéra-pie, avec ou sans chimiothérapie.

Le choix de l’intervention dépend de la localisation exacte de la tumeur et de la distance entre la partie basse de celle-ci et l’anus. Le chirurgien peut enlever une par-tie ou la totalité du rectum, là où se situe la tumeur tout en vous permettant de garder votre transit habituel (anastomose) avec évacuation des selles par l’anus. Il est possible qu’une colostomie, appelée aussi anus artificiel, (poche au niveau du ventre afin d’évacuer les selles) soit effectuée de façon transitoire.

Dans certains cas, l’amputation du rectum va nécessiter une colostomie définitive (anus artificiel que l’on garde toute sa vie).Ce type d’opération peut engendrer chez l’homme des troubles de l’érection passa-gers ou définitifs.

Il est important de bien discuter avec le chirurgien de l’opération et de prévoir de rencontrer une stomathérapeute (c’est une infirmière spécialisée dans ce domaine) en cas de colostomie avant l’opération et ensuite, pour un apprentissage et un suivi du bon fonctionnement de la poche.

4�LE TRAITEMENT DU CANCER DU RECTUM PAR RADIOTHÉRAPIE :

C’est un traitement localisé c’est-à-dire qu’il traite uniquement la région du corps concernée. La radiothérapie est souvent associée à la chirurgie.

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On utilise les photons X qui traversent le corps humain afin de déposer leur énergie en profondeur, directement au niveau de la tumeur.

Le traitement débute par une simulation ou un scanner qui permet-tent de délimiter la zone à traiter.

Cette zone est dessinée sur la peau à l’aide d’un produit (fuschine). Il est important de prévoir que ce produit (souvent rose) peut tâcher les vêtements. Après installation sous l’appareil de traitement, des points de tatouage seront effectués à la place des traces ou bien le patient conservera les traces de fuschine pour toute la durée du traitement. Les séances se déroulent de façon quotidienne en une à six semaines environ, selon le protocole thérapeutique. Vous êtes installé(e) sur la table de traitement, le plus souvent à plat ventre

et restez seul(e) durant la séance qui dure entre quatre et quinze minutes selon les cas.

Afin de protéger au mieux les organes voisins, les rayons sont déli-vrés par différents endroits (par-dessus, par-dessous et même par les côtés) pour se croiser et donc se concentrer sur la zone à traiter.

L’équipe reste en contact visuel et auditif permanent avec vous (caméras et micros). Les rayons sont invisibles et non doulou-reux.

La radiothérapie est effectuée le plus souvent avant la chirur-gie afin de stériliser la tumeur ou d’en réduire la taille et de faciliter ainsi la chirurgie. Dans d’autres cas, la radiothérapie intervient après la chirurgie afin de réduire le risque de récidive.

La radiothérapie peut être le seul traitement avant ou après la chirurgie mais peut aussi se faire en même temps que la chimio-thérapie. Dans certains cas, la radiothérapie peut être faite sans chirurgie par exemple lorsque la tumeur est localement évoluée et rend la chirurgie incomplète ou pour des personnes dont l’état général ne permet pas d’envisager une intervention chirurgicale.

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Les traitements des cancers du rectum 9

4�LE TRAITEMENT DU CANCER PAR LA CHIMIOTHÉRAPIE :

Il est, le plus souvent, effectué en même temps que la radio-thérapie, avant la chirurgie, ou parfois seul (en cas de métas-tases).

La chimiothérapie agit sur tout l’organisme. Son but est de détruire les cellules cancéreuses qu’elle rencontre, dans les organes où elles se trouvent.

Elle ne détruit pas les cellules normales mais peut les endom-mager provisoirement (notamment les globules rouges, glo-bules blancs et plaquettes qui constituent le sang).

Il existe de très nombreux produits (sous forme de perfusion veineuse et, de plus en plus, de comprimés), le cancérologue choisira celui ou ceux qui sont le(s) plus adapté(s) à votre cas. De nombreuses chimiothérapies ne provoquent plus de chute des cheveux (alopécie).

La perte de cheveux, si elle advient, est temporaire, la repousse se fait dans les mois qui suivent la fin du traitement.

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Les effets secondaires sont prévisibles mais ne sur-viennent pas obligatoire-ment car chaque cas est unique et chaque per-sonne réagit différem-ment. Votre situation et votre vécu du traitement seront forcément diffé-rents d’une autre per-sonne.

Cependant, certains effets secondaires sont assez courants et surveillés par l’oncologue radiothéra-peute qui vous conseillera les médicaments les mieux adaptés à vos besoins.L’équipe médicale est là pour répondre à vos ques-tions, pour vous écouter et trouver une solution aux problèmes rencontrés pendant le traitement. Il existe des traitements que l’oncologue radiothéra-peute peut vous proposer afin de faire face à ces effets secondaires.

Les effets secondaires pendant les traitements10

• La fatigue : L’accumulation de fatigue n’est pas signe d’une aggravation de la maladie, elle n’est pas non plus toujours présente. Elle est souvent due à la répétition quotidienne du traitement et aux déplacements pour venir dans le service plus qu’au traitement lui-même. C’est aussi parfois un contrecoup de la maladie elle-même, de l’opération préa-lable ou des chimiothérapies.

• Irritation ou inflammation du rectum : après quelques séances, une certaine gêne au niveau de l’anus et du rectum peut être res-sentie. Elle provoque parfois des douleurs, des crampes, des brûlures et le besoin d’aller souvent à la selle sans y parvenir (plusieurs fois par jour). L’anus peut être irrité, doulou-reux, avec une sensation qui est proche de celle ressentie lors d’hémorroïdes. A la place des selles, il est possible d’évacuer unique-ment des glaires et/ ou du sang.

• Inflammation de la vessie : La vessie, proche de la zone irradiée, peut s’irriter sous forme d’envies subites d’uriner ou de sensations de brûlures en urinant.

• Diarrhées : elles sont possibles et nécessitent un traitement rapide à demander à votre médecin.

• Les saignements : ils peuvent intervenir au niveau de l’anus, en fin de traitement, mais sont rares.

• La peau : Au niveau du bas-ventre et aux endroits par où passent les rayons, la peau peut devenir rouge (érythème) au bout de trois ou quatre semaines de traitement, comme après un coup de soleil. Parfois la peau est sèche et peut, rarement, desquamer (comme quand on pèle après un coup de soleil). Il est important de noter que la peau retrouve sa couleur d’origine au bout de deux à quatre mois après la fin du traitement.

• Nausées : Il peut y avoir quelques nausées mais c’est assez rare.

• Les troubles de l’érection : l’association des traitements peut provoquer des difficultés d’érection ou une impuissance passagère. N’hésitez pas à en discuter avec votre méde-cin.

EN COURS DE RADIOTHÉRAPIE :

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Les effets secondaires pendant les traitements 11

Les effets secondaires vont dépendre des choix des médica-ments et des doses qui sont nécessaires pour traiter la tumeur. Néanmoins, il est important de savoir que les nausées d’après chimiothérapie sont de mieux en mieux contrôlées. En revanche, la fatigue est souvent ressentie.

L’association de la radiothérapie et de la chimiothérapie peut accroître les effets secondaires tels que la fatigue, les nausées, l’irritation du rectum.

• Certains médicaments administrés par voie intraveineuse sont sensibles à la lumière et peuvent provoquer des réac-tions lors d’expositions prolongées au soleil. Il faudra alors éviter le soleil si vous prenez un de ces médicaments.

• Sècheresse de la peau : la peau peut subir un certain des-séchement et craindre l’exposition au soleil.

• Les ongles peuvent se fragiliser : devenir cassants ou mous.Certaines chimiothérapies peuvent provoquer :

• Le syndrome mains-pieds : la peau peut peler sur les mains ou/et les pieds, une inflammation peut être ressentie. Certaines fois c’est douloureux, parfois non. Ces symp-tômes disparaissent dans le temps.

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EN COURS DE CHIMIOTHÉRAPIE :

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Selon le vécu du traite-ment et le niveau de fati-gue, il est essentiel d’être à l’écoute des besoins de son corps.

Outre les effets secon-daires tels que la fatigue et les nausées, l’inflamma-tion de la vessie, du rec-tum, les diarrhées sont à surveiller.

Pendant les traitements, vous pouvez avoir envie de continuer à travailler comme certains patients (le plus souvent partielle-ment), ou bien de prendre le temps de vous reposer, comme un bon nombre d’autres patients.

Il n’y a pas de règle géné-rale établie, il n’y a pas d’obligation, pas d’inter-dit.

Les conseils pratiques pendant les traitements12

• En cas de fatigue : Les siestes en après-midi et le besoin de se coucher tôt le soir sont courants.

• Se faire aider : faire appel à la famille, des amis, une aide ménagère pour : les soins aux enfants, le ménage, le linge, les courses, les repas, les démarches administratives (en par-ler avec une assistante sociale).

• Eviter les transports inutiles et chercher tou-jours la position la plus confortable pour se reposer.

• Eviter frottements et irritations : vêtements amples, souples, matières douces à la peau (coton, soie).

• Eviter les produits irritants : se laver à l’eau tiède, éviter les savons et préférer les pains dermatologiques (en préservant les traces nécessaires au bon déroulement de votre traitement surtout si ce sont des marques au feutre et non des points de tatouage qui ont été réalisés).

• Sécher la peau sans frotter, en la tamponnant sur la zone traitée. Eviter tout produit alcoo-lisé sur la peau au niveau de la zone traitée.

• Hydrater la peau avec une crème nourrissante (selon les conseils de votre médecin) en évi-tant de la mettre juste avant une séance d’irradiation.

• En cas de diarrhées ou de constipation : en parler de suite à l’oncologue radiothérapeute pour trouver le traitement le mieux adapté. Ponctuellement, opter pour des garnitures afin de préserver sa vie sociale.

• En cas de douleurs anales ou rectales : en parler à l’oncologue radiothérapeute afin d’obtenir un traitement rapide.

• Les saignements peuvent être atténués par une alimentation qui évite les selles trop dures. En parler à l’oncologue radiothéra-peute. Il est recommandé de manger du son (pains spéciaux, céréales au petit déjeuner etc..).

EN COURS DE RADIOTHÉRAPIE :

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Les conseils pratiques pendant les traitements 13

• Adapter son alimentation en fonction des effets secon-daires. Il est aussi possible de rencontrer une nutritionniste afin de modifier un peu le contenu des repas.

• Concernant la vie de couple et plus particulièrement la sexualité :

La maladie (tout comme la fatigue) favorise le non-désir. Il n’est pas rare que la libido (le désir sexuel) soit diminué ou même absent pendant la durée des traitements. Si cela per-dure, il est bien d’en parler avec le médecin.

La radiothérapie en elle-même ne pose aucun problème pour avoir des rapports sexuels si vous avez conservé le désir et, pour les hommes, la capacité d’avoir des érections. Il n’y a aucun effet du traitement sur le partenaire, aucun risque pour les proches, aucune contamination possible de la maladie ou du traitement.

Pour les femmes en cours de traitement, il est en revanche formellement déconseillé d’avoir une grossesse pendant le traitement mais cela peut être envisagé plus tard.

Durant le traitement, vous pouvez vous sentir déprimé(e) et devrez prendre le temps qui vous est nécessaire pour accepter la maladie et les traitements.

Il y a parfois des vécus de repli sur soi, de dépression, de tristesse, de révolte, d’agressivité passagère, d’anxiété ce qui est tout à fait normal et doit être entendu par les proches et par l’équipe soignante.

Il est souhaitable de pouvoir exprimer en couple ses doutes, ses craintes, ses ressentis par rapport à la maladie et aux traitements. Il est aussi possible de rencontrer un(e) psycho-logue pour en discuter.

L’important est d’apprendre à adapter les activités quoti-diennes aux capacités du moment sans se forcer à être trop actif.

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Il est important de noter que les rayons continuent d’agir sur le corps pen-dant deux à trois semaines après la fin du traitement. Il est donc parfois constaté que la fatigue ainsi que certains effets secondaires continuent aussi quelques temps. C’est normal mais il est nécessaire d’en dis-cuter avec votre médecin pour les traiter.

Les effets secondaires d’après traitement14

• Les diarrhées : elles s’estompent normale-ment dès la fin du traitement mais peuvent nécessiter le port de garnitures pendant quelques temps.

• Les inflammations disparaissent en quelques semaines voire quelques mois

• Les douleurs au moment de l’évacuation des selles peuvent durer quelques semaines et nécessiter une dilatation ou un traitement adapté.

• Les pertes au niveau de l’anus (sorte de glaires) : si elles sont trop gênantes, il est possible de porter provisoirement des garni-tures ou d’envisager une rééducation. Elles s’estompent et disparaissent le plus souvent.

• La peau demeure rouge (érythème): La peau peut rester ainsi plus brune ou plus rouge que le reste de votre corps et ce, pendant quelques mois. Mais ensuite, la peau retrouve sa couleur d’origine. La peau peut peler (des-quamer) : cela est dû au dessèchement durant le traitement.

• La sexualité :• Le manque de désir sexuel, le manque de

confiance en soi, en son corps, peuvent aussi persister longtemps avant de retrouver un certain équilibre.

Si certains signes sont gênants et perdurent au-delà d’un ou deux mois, il est important de contacter alors l’oncologue radiothérapeute ou le médecin généraliste. Une consultation avec des médecins spécialistes de lutte contre la dou-leur peut vous être proposée à tout moment.

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Conseils pratiques d’après traitement 15

Il est avant tout recommandé de contacter l’oncologue radio-thérapeute ou le médecin généraliste en cas de symptôme persistant et/ou qui inquiète.

Certains troubles digestifs peuvent perdurer, évoluer petit à petit pour disparaître finalement.

En cas de colostomie (anus artificiel), une infirmière spéciali-sée peut vous accompagner durant quelques semaines après les traitements afin de vous aider à surmonter et à vivre au mieux votre handicap. Il faut du temps pour s’habituer psy-chiquement mais aussi concrètement pour parvenir à faire soi-même les soins nécessaires et quotidiens.

Au niveau du vécu d’après traitement :

• La période d’après traitement n’est pas toujours simple à affronter. Au-delà de la satisfaction d’en avoir terminé avec la radiothérapie, il va falloir apprendre à vivre l’après mala-die, sans l’organisation quotidienne qu’imposait le traite-ment, sans l’équipe soignante dont la proximité était ras-surante, intégrer, parfois difficilement, la mutilation corporelle. L’entourage reprend ses habitudes d’avant la maladie et vous aurez besoin de plus de temps pour trou-ver de nouveaux repères et vous adapter à l’après traite-ment. Il peut persister des doutes, des angoisses.

• Quand à la vie familiale, sociale, professionnelle, il faut retrouver sa place, parfois différente de celle d’avant. Cela est parfois rapide mais cela peut aussi prendre du temps. En cas de difficulté, en parler avec son médecin, rencontrer un(e) psychologue, un psychiatre ou un psychanalyste selon les besoins peut permettre de mettre des mots sur certains vécus traumatiques dus au cancer.

• Il est nécessaire, de façon générale, de pouvoir parler sim-plement mais sans gêne de sa maladie, de ses traitements et des angoisses d’après traitement avec ses proches afin que chacun puisse s’adapter à cette période particulière. Les associations de patients peuvent également être très utiles et vous fourniront de nombreuses informations pra-tiques.

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Suivi d’après traitement16

Un suivi régulier va être mis en place, il est nécessaire et se fera tous les quatre à six mois, avec un examen clinique et parfois des examens complémentaires si besoin. La rectoscopie est parfois utilisée aussi comme examen de sur-veillance, cela dépend des cas.

Même s’il n’existe plus de cellule cancéreuse décelable, il n’est pas possible de vous garantir que vous n’aurez jamais de récidive ou d’autre cancer, personne ne peut le prédire. Ces visites de bilan deviendront annuelles, après quelques années.

Il est important de savoir que l’équipe soignante reste à votre disposition, même après le traite-ment, et qu’il vaut mieux venir voir son médecin que de s’inquiéter ou de s’angoisser sur des questions auxquelles l’équipe peut répondre.

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www.sfjro.frwww.snro.org

www.ligue-cancer.net

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