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Lizanne Lafontaine, Université du Québec en Outaouais www.lizannelafontaine.com [email protected] Sylvie Blain, Université de Moncton [email protected] Cette communication est rendue possible grâce au soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada. - PowerPoint PPT Presentation
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L’apprentissage de l’écriture au Québec
et au Nouveau-Brunswick francophone:
les effets de la rétroaction verbale des pairs
Colloque AIRDF 2004
Lizanne Lafontaine, Université du Québec en Outaouaiswww.lizannelafontaine.comlizanne.lafontaine@uqo.caSylvie Blain, Université de [email protected]
Cette communication est rendue possible grâce au soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada
Plan de la présentation
Objectifs de la recherche Intervention pédagogique: GRERE Questions de recherche Méthodologie
Participants Collecte des données Analyse des données
Résultats année 1
Objectifs de la recherche Trouver une solution aux lacunes
observées en écriture élèves francophones vivant en milieu minoritaire
canadien élèves vivant en milieu majoritaire québécois
Combler le manque de données dans le domaine de la didactique de l’oral au sujet de la rétroaction verbale des pairs chez les
scripteurs du niveau primaire vérification de la construction de la prise de parole
entre les élèves dans un but d’entraide et de construction de connaissances
Intervention pédagogique : GRERE
Première rencontre : porte sur le fond chaque scripteur lit son texte à haute voix chaque scripteur reçoit des commentaires:
commentaire positif questions suggestions spécifiques
Deuxième rencontre : porte sur la forme les pairs lisent le texte d’un scripteur ils signalent les erreurs qu'ils ont relevées en
expliquant l'origine de la faute
Questions de recherche
1. Quels types de commentaires se retrouvent sous forme de révisions dans les versions subséquentes de leur texte ?
2. Est-ce que la façon dont la prise de parole est effectuée entre les élèves pendant le GRERE motive les enfants à tenir compte ou non des commentaires de leurs pairs ?
3. Quelles sont les ressemblances et différences entre les élèves des deux provinces? résultats 1 résultats 2
Méthodologie Participants :
Deux classes de 4e année à Moncton et deux classes à Gatineau (un groupe témoin et un groupe expérimental dans chaque province)
Collecte des données : Une composition par mois : 1er brouillon et copie finale Un mois sur deux : GRERE (groupe expérimental) et
enregistrement des interactions de huit enfants par province Entrevues semi-dirigées pour quatre enfants par province
parmi les huit qui sont enregistrés Analyse des données :
Analyse de contenu par catégorie avec le logiciel Atlas.ti
Méthodologie: analyse des donnéesCatégories d’analyse de la rétroaction verbale des pairs
et des révisions textuelles Rétroaction Rétroaction/révision Rétroaction/révision
Fond
Évaluation positive
Évaluation négative
Questions
Communication
Cohérence
Organisation
Ajout
Retrait
Déplacement
Substitution
Forme Suggestions Syntaxe
Ponctuation
Lexique
Orthographe grammaticale
Orthographe d’usage
Erreur
Catégories d’analyse de la prise de parole (Le Cunff et Jourdain, 1999): GRERE:
Composantes de la prise de parole: pragmatique, discursive, linguistique, métalinguistique, travail sur soi, savoirs métalangagiers
Conduites discursives: expliquer, justifier, reformuler, etc.
Étayage des conduites discursives de l’adulte et des pairs
Types de prise de parole: mots, phrases incomplètes, discours articulé, enfant silencieux, qui oublie, leader
ENTREVUES Intégration ou non intégration des commentaires Influence de la prise de parole (positive ou
négative) retour
Méthodologie: analyse des données
Types d’interactions
Évaluation positive
Évaluation négative
Questions
NB
QC NB QC NB QC
Communi-cation
19(7) 34(6) 1 12 2 8(1)
Cohérence 0 0 1 7(1) 6(1) 15(2)
Organisa-tion
1 2 0 0 0 2
Processus 0 0 0 9 4Lexique 2 4
Syntaxe 2
Types d’interactions et de révisions:
fondFOND Ajouts Retraits Déplace-
mentsSubstitutions
Inter. Rév. Inter. Rév. Inter. Rév. Inter. Rév.
NB
QC
NB
QC
NB
QC
NB
QC
NB
QC
NB
QC
NB
QC
NB
QC
Communi-cation
21 25 35 6 1 7 6 1 6 2 6
Cohérence 6 11 5 4 3 1 5 6 11 6
Organisa-tion
9 9 1 2
Types d’interactions et de révisions:forme
FORME Interactions Révisions
NB QC NB QC
Syntaxe 19 (1) 8 (1) 6 (12) 17 (2)
Ponctuation 16 (1) 18 16 (19) 17 (9)
Lexique 2 19 4 8
Orthographe grammaticale
23 (7) 45 (8) 19 (11) 45 (11)
Orthographe d’usage 24 (3) 37 (2) 21 (17) 31 (15)
Intégration des commentaires des pairs INTERACTIONS
Fond Forme
N = 455 NB (n = 81) QC (n = 136) NB (n = 93)
QC (n = 145)
Aucun changement (23%)
36 (45%) 51 (37%) 3 (3%) 13 (9%)
Intégrées au texte
(40%)
23 (28%) 20 (15%) 53 (57%) 87 (60%)
Ignorées
(37%)
22 (27%) 65 (48%) 37 (40%) 45 (31%)
Provenance des révisions
RÉVISIONS
Fond Forme
N = 442 NB (n = 92) QC (n = 53) NB (n = 132)
QC (n = 165)
Contraires au commentaires des pairs(1%)
1 (1%) 3 (6%) 1 (1%) 1 (0%)
Inspirées par les pairs (45%)
40 (44%) 26 (49%) 49 (37%) 82 (50%)
Autonomes (54%) 51 (55%) 24 (45%) 82 (62%) 82 (50%)
Interprétation des résultats questions 2 et 3 Limites du GRERE au sujet de la construction de la
prise de parole Groupe réduit d’enfants Difficile de considérer que « parler » suffit pour
« apprendre à parler » Pas de didactisation du GRERE en tant qu’objet
d’enseignement en classe (l’enseignante n’enseigne pas l’oral dans le GRERE). Le GRERE est vu seulement comme un processus d’amélioration de l’écriture et non comme un moyen de travailler l’oral et de l’enseigner.
Forte présence de l’adulte dans le GRERE 1 Limite dans le temps imposée par l’enseignante
Interprétation des résultats questions 2 et 3
Dans le GRERE 1 et les premières entrevues, au Québec et au Nouveau-Brunswick:
40% des commentaires des pairs sont intégrés au texte parce que la prise de parole est faite de façon polie, gentille, pertinente ou justifiée (vérification à l’appui faite dans le GRERE)
Dans le GRERE 1, la prise de parole est axée sur les catégories: Savoirs métalangagiers: repérage et explications
d’erreurs, propositions de corrections Pragmatique: échanges sur l’enjeu de la situation (idées
véhiculées dans le texte, acceptation ou non-acceptation des commentaires qui ne sont pas dits correctement)
Interprétation des résultats questions 2 et 3
Discursive: échanges sur la conduite discursive (procédures du GRERE) Conduite « demander » : 13% QC; 17% N-B Conduite « suggérer » : 19% QC/N-B Conduites « expliquer » et « justifier »: 13% QC;
16% N-B (difficile de départager) Linguistique: échanges sur la cohérence textuelle, surtout
chez les élèves forts Travail sur soi: s’affirmer, discerner la justesse de la
réponse du commentaire en lui-même, plus « naturel » chez les élèves forts
**************************************************** Les enfants québécois s’expriment deux fois plus que les
enfants néo-brunswickois (par exemple, 900 conduites discursives QC et 488 N-B; 377 formes d’étayage QC et 158 N-B)
Interprétation des résultats questions 2 et 3
Dans le GRERE 1, l’étayage des pairs occupe une place importante: QC et N-B: questionner (38%QC/ 34% N-B), inciter (25%
QC/ 20% N-B), reformuler (17% QC/ 13% N-B)
Dans le GRERE 1, l’adulte occupe une certaine place (peut-être trop grande?): QC et N-B: l’adulte régule et fait un étayage (17% QC/ 7%
N-B) Québec: l’adulte intervient plus souvent pour réguler le
GRERE N-B: parfois, l’adulte monopolise la discussion
Conclusion Dans les deux provinces, selon nos résultats de
l’an 1: Les pairs intègrent les commentaires des pairs plus
facilement pour la forme (erreurs) que pour le fond (idées et cohérence)
L’influence de la prise de parole de groupe est positive, car les commentaires oraux pertinents sont presque toujours intégrés
La prise de parole de groupe est surtout axée sur les composantes savoirs métalangagiers, discursive et pragmatique
L’étayage entre pairs est très présent et efficace afin de construire des connaissances et des compétences langagières
L’adulte occupe peut-être une trop grande place, ce qui peut biaiser les résultats
Prospectives: GRERE 2 et 3 La compétence langagière des élèves se construit grâce aux
situations vécues en classe comme le GRERE, et ce, de façon implicite. Par une pratique régulière du GRERE, ils font des transferts dans d’autres activités et situations de prises de parole scolaires et quotidiennes (maison, amis, etc.).
Il y a conciliation entre le travail sur l’oral fait dans le GRERE et la construction des savoirs disciplinaires au regard de la langue (syntaxe, cohérence, lexique, orthographe, etc.). L’oral est donc un médium d’enseignement (il sert à apprendre l’écriture).
Les enfants silencieux dans le GRERE ne parlent pas parce qu’ils sont plus faibles en écriture que les autres membres du GRERE (devant le texte d’un élève fort, les autres n’osent pas vraiment faire de suggestions).
Le GRERE est devenu un rituel, car il s’est fait régulièrement dans la classe, surtout par les enfants ayant été enregistrés.
Il y a transfert des stratégies de prise de parole dans d’autres situations scolaires et disciplines (observation des enseignantes des groupes expérimentaux).
Les élèves du N-B tentent plus de trouver des suggestions adaptées à chacun des textes plutôt que des suggestions générales.