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CINÉMA PUBLIC MONTREUIL RENCONTRES Nadir Dendoune, Dominique Marchais, Kijû Yoshida, Mariko Okada, Jean Ziegler, Nicolas Wadimoff, Boudewijn Koole, Anne Kupiec, Babak Jalali, Claudine Le Pallec, Dyana Gaye, Valérie Massadian, Neïl Beloufa, Eléonore Saintagnan, Jivko Darakchiev, Perrine Gamot, Claudine Le Pallec, Aurélie Trouvé, Pier Emanuel Petit, Roger Kasparian. ÉVÉNEMENTS AVANT-PREMIÈRES de Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté, Sonate pour Roos, Land, Milla. RÉTRO KIJU YOSHIDA, FESTIVALS PLAY IT AGAIN et MASHUP FILM FES- TIVAL, Ciné-concert symphonique : Monte là-dessus, Ecran philo Danton. Hommage à Axel Salvatori-Sinz. Unipop#15 CINÉMA PUBLIC MONTREUIL L’ÎLE AUX CHIENS DE WES ANDERSON 4 AVR - 8 MAI 2018 N°128

L’ÎLE AUX CHIENSmeliesmontreuil.com/wp-content/uploads/2018/03/webmelies128.pdf · La Bohème de Giacomo Puccini Mise en scène ... de raviver le drame et le lyrisme de la partition

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CINÉMA PUBLIC MONTREUIL

RENCONTRESNadir Dendoune, Dominique Marchais, Kijû Yoshida, Mariko Okada,Jean Ziegler, Nicolas Wadimoff, Boudewijn Koole, Anne Kupiec, BabakJalali, Claudine Le Pallec, Dyana Gaye, Valérie Massadian, Neïl Beloufa,Eléonore Saintagnan, Jivko Darakchiev, Perrine Gamot, Claudine Le Pallec, Aurélie Trouvé, Pier Emanuel Petit, Roger Kasparian.

ÉVÉNEMENTS AVANT-PREMIÈRES de Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté, Sonate pour Roos, Land, Milla. RÉTRO KIJU YOSHIDA, FESTIVALS PLAY IT AGAIN et MASHUP FILM FES-TIVAL, Ciné-concert symphonique : Monte là-dessus, Ecranphilo Danton. Hommage à Axel Salvatori-Sinz. Unipop#15

CINÉMA PUBLIC MONTREUIL

L’ ÎLE AUX CHIENSDE WES ANDERSON

4 AVR - 8 MAI 2018 N°128

4 AV

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> 8

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201

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FILMSAllons enfants Atelier de conversation Avengers 3 : Infinity Wars Blue La BohèmeCobyComme des rois Cornelius le meunier hurlant Croc-BlancDaddy Cool DantonDes figues en avril Don’t Worry, he won’t go far on Foot Enfance clandestine Festival Play it AgainLa Fiancée du pirate Finding PhongFoxtrot Frost Il Figlio Manuel L’Île aux chiens Jean Ziegler, l’optimisme de la volontéJersey Affair Le K KasparianKings Land Liberté : 13 films-poèmes de Paul Eluard Madame Hyde Mademoiselle Paradis Mektoub My Love : Canto Uno Mes Provinciales Milla Mobile Homes Monte là-dessus (Safety Last)La Mort de StalineNanouk l’esquimau Notre enfant Nul homme n’est une île OccidentalOne + OnePat et Mat déménagent Le Petit Gruffalo Le Petit Maître corrigéPierre Lapin Place publique Pour quelques hectares de plusProfesseur Balthazar Ready Player One Rétro Kiju YoshidaLa Révolte des jouets La Révolution silencieuse La Route sauvage Senses 1 &2Sonate pour Roos Starship Troopers The Captain – L’Usurpateur The RiderThe Third MurderTransitUne fille de Ouessant Vent du nord

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MERCREDI 4 AVRIL 14HET MARDI 10 AVRIL 20H45Rencontre avec Nadir Dendoune pourDes figues en avril.

MERCREDI 4 AVRIL 20H10Nul homme n’est une île présenté par Dominique Marchais.

JEUDI 5 AVRIL 20H10La Princesse de Montpensier avec le Théâtre Berthelot.

VENDREDI 6 AVRIL 20H30Atelier de conversation, suivi d’une ren-contre avec les protagonistes, RommelRodriguez et Raphaël Casadesus.

SAMEDI 7 AVRIL 14H30CINÉ MA DIFFÉRENCE Croc-Blanc.

SAMEDI 7 AVRIL 19H45OPÉRA DU MET DE NEW YORK La Bohème, de Puccini. Tarifs 12 à 15€

RENCONTRES AVEC KIJÛ YOSHIDA ET MARIKO OKADA :LUNDI 9 AVRIL18h15 La Source thermale d’Akitsu20h45 Histoire écrite sur l’eauMERCREDI 11 AVRIL18h15 Promesse20h45 Femmes en miroir

MARDI 10 AVRIL 16HAssemblée du conseil local de santé mentale18H Daddy Cool, + rencontre (L’enfantface la maladie psychique d’un de ses parents)

JEUDI 12 AVRIL 20H30ECRANS PHILO Danton de Wajda.

JEUDI 12 AVRIL 20H15Don’t Worry he won’t get far on Footsuivi d’un débat avec Vie Libre.

VENDREDI 13 AVRIL 19h30 Cérémonie de clôture du MASHUPFILM FESTIVAL + projection.21h30 Monte là-dessus en CINÉCONCERT avec l’orchestre Kosmofony.

SAMEDI 14 AVRIL 14HAVANT-PREMIÈRE de Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté, en présencede Jean Ziegler et du réalisateur NicolasWadimoff. En partenariat avec les Amisdu Monde Diplomatique.

SAMEDI 14 AVRIL 20H15QUIZZ ANNÉES 80 avant la projection de Ready Player One de Spielberg.

LUNDI 16 AVRIL 20H45Occidental de Neïl Beloufa, en partena-riat avec la Maison Populaire.

MARDI 17 AVRIL 20H30AVANT-PREMIÈRE de Sonate pour Roos,en présence du réalisateur norvégienBoudewijn Koole.

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PLES LÉGENDES YOSHIDA ET OKADA

armi les belles histoires du Méliès, il est temps d’en raconter une. Un jour, un spectateur demande à nous voir pour se présenter à nouset pour nous faire une proposition. Il est Montreuillois, s’appellePhilippe Jacquier, et il est l’arrière petit-fils du plus grand opérateurdes frères Lumière, les inventeurs du Cinématographe. Il achève laproduction du dernier long métrage d’un cinéaste japonais qu’il nousdécrit comme un grand réalisateur : Kijû Yoshida,auteur d’un film sur Gabriel Veyre. C’était en 2002 etYoshida n’avait plus fait parler de lui depuis delongues années. « Si vous voulez, je vous laissequelques vidéos. Le seul hic, c’est qu’elles n’ont pasde sous-titres… Vous ne parlez pas japonais ? Ce n’est pas grave. Vous verrez, ses plans sont telle-ment incroyables qu’on peut s’en passer… ».L’enthousiasme du jeune producteur était communi-catif, mais sa proposition nous avait laissés un riensceptiques. Mais bon, au cas où, on jeta tout demême un œil pour voir à quoi ressemblait ce cinéma-là, venu d’aussiloin.-« Commencez par ce titre-là. Ca ne vous dit rien ? La Source thermale d’Akitsu, vous m’en direz des nouvelles ». Après 20 minutesde film, notre décision était prise. D’accord pour organiser une rétrospective Yoshida et pour montrer son nouveau film en sa présenceet celle de sa compagne, Femmes en miroir, sélectionné à Cannes. Et on allait reproduire l’expérience vécue : ne montrer qu’Akitsud’abord, puis faire tourner les autres titres. 15 curieux à la toute première séance, 250 spectateurs à la dernière, en présence des deuxlégendes du cinéma japonais auxquels, depuis, le festival de La Rochelle et l’éditeur et distributeur Carlotta ont rendu justice. Alors quand Philippe Jacquier, devenu directeur de la Galerie photographique Lumière des roses à Montreuil nous a dit cet été : « Tu sais, je crois que ça ferait plaisir à Yoshida et Okada de revenirau Méliès », il ne restait plus qu’à trouver des dates compatibles pourtous et à lui laisser carte blanche… Yoshida, 85 ans, a choisi 8 de ses films, que nous diffuserons entre le 9 avril et le 10 mai. Ne lesmanquez pas. Révélation garantie. Et en plus ils sont sous-titrés…

Stéphane Goudet, directeur artistique du Méliès.

PS : Sans en augmenter le coût d’impression, notre programme prend de la couleur.

JEUDI 19 AVRIL 20H30AVANT-PREMIÈRE de Land en présencedu réalisateur iranien Babak Jalali.

18 AVRIL / 1er MAIFESTIVAL PLAY IT AGAIN !

VENDREDI 20 AVRIL 20HUNIPOP#15 : Du silence et des om-bres, présenté par Claudine Le Pallec.

DIMANCHE 22 AVRIL 18H10LA COMÉDIE FRANÇAISE AU MÉLIÈSLe Petit-Maître corrigé de Marivaux.Tarifs 12 à 15€

MARDI 24 AVRIL 20H15AVANT-PREMIÈRE de Milla en présencede la réalisatrice Valérie Massadian.

MERCREDI 25 AVRIL DE 14H A 16H30LA JEUNESSE FAIT SON FESTIVAL.COURTS MÉTRAGES des antennes jeunesse présentés par le SMJ de Montreuil. Entrée libre.

VENDREDI 27 AVRIL 18H30Des étoiles, avec la mission coopéra-tion Mali, service des échanges interna-tionaux. En présence de Dyana Gaye(sous réserve).

SAMEDI 28 AVRIL 16H15“PARLONS TOUT COURT”. Courts pré-sentés par des apprenants de françaisdes Ateliers socio-linguistiques. Avec Etonnant cinéma. Entrée libre.

SAMEDI 28 AVRIL 20H30Avengers 3 en costume de Super Héros.

MERCREDI 2 MAI A 19H ET 21HHommage à Axel Salvatori-Sinz, récem-ment disparu, avec Macalube Films, Pé-riphérie, la SCAM, l'Atelier documentairede la Femis et le Festival Jean Rouch.

MERCREDI 2 MAI 18H Assemblée générale Renc’Art au Méliès.

JEUDI 3 MAI 18H15 : FÊTONS MAI 68One + One de Godard, avec le CDN.

JEUDI 3 MAI 20H30AVANT-PREMIÈRES de Une Fille deOuessant, d’Eléonore Saintagnan et dePopfolk de Jivko Darakchiev et PerrineGamot. Avec Cinémas 93. Entrée libre.

VENDREDI 4 MAI 20H30Pour quelques hectares de plus, soirée autour du projet Europa City en partenariat avec Attac.

LUNDI 7 MAI 20H45Le K Kasparian + Rencontre avec PierEmanuel Petit et Roger Kasparian.

SÉANCES SÉNIORS OUVERTES À TOUSVEN 13 AVR 14H20 : L’Ile aux chiens (VF)VEN 4 MAI 14H30 : Place publique

« Tu sais, je crois que ça ferait plaisir à Yoshida et Okada de revenir au Méliès... »

SÉANCES UNIQUES

SAM 7 AVRIL 19H45L’Opéra au Méliès par leMetropolitan Opera de New YorkLa Bohème de Giacomo Puccini Mise en scène Franco ZeffirelliDirection musicale Marco Armiliato Avec Sonya Yoncheva (Mimì), Susanna Phillips (Musetta), Michael Fabiano (Rodolfo) Durée : 3h16 Tarifs 12 à 15 euros.

MAR 10 AVRIL 16H ASSEMBLÉE DU CONSEIL LOCAL DE SANTÉ MENTALE

18H Daddy Cool de Maya ForbesAvec Mark Ruffalo, Zoe Saldana(Etats-Unis - 2014 - 1h32)

Entre fous rires et crises de larmes, Cameron Stuartne sait plus où donner de la tête. Diagnostiquébipolaire, Cameron suit un traitement dans le but dereconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le coconfamilial qu’ils forment avec leurs deux filles. Mais

VEN 6 AVRIL 20h30RENCONTRE AVEC LES PROTAGONISTES

Atelier de conversation de Bernhard Braunstein (France - 2018 - 1h10) documentaire

Dans la Bibliothèque publique d‘information, auCentre Pompidou à Paris, des personnes venant desquatre coins du monde se rencontrent chaquesemaine, dans l‘Atelier de conversation pour parlerfrançais. Les réfugiés de guerre côtoient les hommesd‘affaire, les étudiants insouciants croisent lesvictimes de persécutions politiques. Malgré leurs

différences, ils partagent des objectifs communs.C‘est dans ce lieu rempli d‘espoir où les frontièressociales et culturelles s‘effacent, que des individus,dont les routes ne se seraient jamais croisées, serencontrent d‘égal à égal.Atelier de conversation propose une immersion dansdes séances de conversation française assurées pardes bénévoles au Centre Pompidou. À part leur désirde parler français, les participants n’ont pas grand-chose en commun. (...) Et pourtant le miracles’accomplit. Assis en cercle dans une salle exiguë aumilieu de l’immense bibliothèque, ils font laconversation au sens noble du terme.Louise Dumas, Positif

Dans le Paris du XIXe siècle, c’est le coup de foudreentre Rodolfo et Mimì, tous deux sans le sou. Alors queMimì est petit à petit rongée par la maladie, Rodolfoveut la quitter dans l’espoir qu’elle prenne un nouvelamant riche qui lui permettra de vivre. Les nouvellespersonnalités montantes du Met se réunissent pourdonner vie une fois encore à la célèbre production deFranco Zeffirelli. La Bulgare Sonya Yoncheva etl’Américain Michael Fabiano interprèteront lesamants maudits Mimì et Rodolfo, un duo qui assurerade raviver le drame et le lyrisme de la partition dePuccini.

Opéra en italien sous-titré en français.

lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir àNew-York reprendre ses études, la jeune femme n'apas d'autre choix que de confier la garde de sesenfants à ce père pas tout à fait comme les autres…

Tour à tour mélancolique, joyeux, poétique, le filmvirevolte aussi vivement que les deux petites filles quidonnent du fil à retordre à leur drôle de père bipolaire. Phalène De la Valette, Le Point

Séance suivie d’une rencontre “L’enfant face à la maladie psychique d’un de ses parents”.

JEU 12 AVRIL 20H30ÉCRANS PHILOSOPHIQUES

Danton de Andrzej Wajda Avec Gérard Depardieu, Anne Alvaro(Pologne/France - 1982 - 2h15)

Inquiet de la nouvelle orientation imprimée à larévolution en 1793, Danton quitte sa retraite etregagne Paris. Il dénonce la "Terreur" qui règne sur lacapitale et affronte son ancien compagnon de lutte,Robespierre.

Projection suivie d’une présentation et d’unediscussion avec les spectateurs.

Présenté par Anne Kupiec, professeure de sociologiefrançaise à Paris VII.

Rire, oui. Mais de quel rire s’agit-il ? Celui de Dantonqui va mourir, mais aussi celui de Saint-Just, sonaccusateur qui fut aussi celui qui invitait à rire deslois, du magistrat et des dieux quelques annéesauparavant.Le rire est-il l’arme de la critique ? Peut-on oser rire en temps de révolution ? Anne Kupiec.

En partenariat avec la Maison Populaire et leCollège international de philosophie.

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SÉANCES UNIQUES

21h30 : Ciné-concertMonte là-dessus Safety Last EN CINÉ-CONCERT SYMPHONIQUE !par l’orchestre KosmofonyTarifs 4 à 6 euros.

de Fred C. Newmeyer, Sam Taylor Avec Harold Lloyd, Mildred Davis, Bill Strother (USA - 1923 - 1h10)

LUN 16 AVRIL 20H45Rencontre avec l'artiste Montreuillois Neïl Beloufa. En résidence en 2018 à la Maisonpopulaire, Neïl Beloufa expose au Palais de Tokyo,jusqu'au 13 mai ("L'Ennemi de mon ennemi")

Occidental de Neïl BeloufaAvec Idir Chender, Anna Ivacheff, Paul Hamy (2018 - France - 1h13)Antonio et Giorgio, un couple improbable à l’étrangeaccent italien, entre à l’Hôtel Occidental pour y réser-

19h30 : Clôture du festivalCérémonie de clôture et de remise des prix. Tarif unique : 3,50 euros.Projection des films issus de l’appel à création “Rêves, détournements et utopies”,partenariat avec le CNC, LaCinetek et Europeana.Ne convient pas à un jeune public avant 10 ans.Double programme de films : Projection de la « Mashup French Touch, spécialvendredi 13 ». 37 mn. Sélection des meilleurs films de l’appel à créationCNC, LaCinetek, Europeana. 30 mn.

Si le terme mashup nous vient des Etats-Unis, lesmashupeurs français n'ont rien à envier à leurshomologues transatlantiques. Car le mashup est un cinema povera - la créativité ycompte infiniment plus que les moyens financiers -qui se construit sur une profonde cinéphilie. Voicidonc la sélection 2018 de films de cinéastesmashupeurs français qui comptent aujourd'hui.

La Malédiction des bronzés de Antonio Maria Da Silva

Before the Shining de Candice Drouet

Black Hole de Zak Spor

Munchsferatu de Julien Lahmi

Harold est venu à Los Angeles pour faire fortune. Maisil stagne dans son job de petit vendeur. Il a une idée :proposer à son patron de faire de la publicité aumagasin en faisant escalader la façade par un amiacrobate. Sauf que voilà : il va devoir s'y coller... Tout le monde a en tête l’image de cet homme auxlunettes d’écaille, suspendu dans le vide aux aiguillesd’une grande horloge, mais peu nombreux sont ceuxqui peuvent citer le titre du film et le nom de l’acteuren question. Cette scène d’anthologie se trouve dansce film incroyable où Harold Lloyd déploie tout sontalent comique, couplé à des dons d’acrobates horsnormes.

ver la suite nuptiale. Alors que dans les rues la révoltegronde, leur arrivée va transformer l’atmosphère pai-sible de l’établissement en théâtre d’une suspiciongénéralisée. Amants ou voleurs, les deux hommesdissimulent-ils leur identité ou sont-ils victimes despréjugés et des peurs qui traversent notre société ?Par son anti-naturalisme, son humour, sa façond’assumer les artifices du studio, ses couleurs et seslumières très années 80, Beloufa appartient à lamême famille esthétique que Yann Gonzalez ou BenoîtForgeard. Occidental tient la longueur car c’est unfilm qui ne parle que du secret, de l’impossibilité àdire et à juger. Il représente un monde tellementsoumis aux apparences que tout en devient opaque.Marcos Uzal, Libération.

DIM 22 AVRIL 18H10LA COMÉDIE FRANÇAISE AU MÉLIÈS

Le Petit-Maître corrigéde MarivauxMise en scène Clément Hervieu-LégerAvec les comédiens de la troupe de la Comédie-Française et les comédiens de l’Académie de laComédie FrançaiseDurée : 2h10 Tarifs 12 à 15 euros.

L’histoire est celle d’un jeune Parisien à qui sesparents ont trouvé un bon parti, fille de comte, en

province. Mais à son arrivée chez eux, le beau garçon– dont les codes parisiens sont à mille lieues desrègles de bienséance en vigueur dans cette famille –refuse d’ouvrir son cœur à la charmante personne quilui est destinée. Piquée, cette dernière décide de lecorriger de son arrogance…« Ne connaissons-nous pas, nous aussi, de jeunesélégants et élégantes, aux manières affectées ouprétentieuses, pour qui la mode est le seul guide ? » À travers cette pièce de Marivaux dont la langue esttoujours « aussi fine, juste et pleine d’humour »,Clément Hervieu-Léger met ici le XVIIIe siècle enrésonance avec notre époque…

VENDREDI 13 AVRIL MASHUP FILM FESTIVAL

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TOUJ

OURS

À L

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ICHE COBY

de ChristianSonderegger (USA - 2017 - 1h17 - VO)

documentaire

Prix du festival Repérages 2018

sortie nationale

Dans un village au cœur du Middle-West américain, Suzanna 23 anschange de sexe. Elle devient ungarçon : Coby. Cette transformationbouleverse la vie de tous ceux quil’aiment. En définitive, la chrysalidede Coby devient celle de toute unefamille, acculée à s’adapter. Unemétamorphose dont l’enjeu dépassele seul physique s’opère alors sous leregard lumineux et inattendu duréalisateur.

Le film de Christian Sondereggersonde toutes les coutures de cetteincertitude identitaire, tant sur lesaspects psychologiques que techni-ques et médicaux. Autre vertige, la réaction de la famille et desproches. Modèles de tolérance, lesparents et le frère ont parfaitementaccepté la transformation de leurfille et sœur en homme, détruisantles préjugés que l'on pourrait nourrirsur la beaufitude supposée desAméricains du Middle-West.

Serge Kaganski, Les Inrocks

4 - 10 AVRIL

MEKTOUB MYLOVE : CANTO UNOde Abdellatif Kechiche (France - 2018 - 1h35)

avec Shaïn Boumedine, OphélieBau, Salim Kechiouche

sortie nationale

Dans les années 80, l'été d'unadolescent de quinze ans. Mektoub,My Love : canto uno, sans doute (quisait ?) premier volet de ce quideviendra une trilogie, quatre ansaprès La Vie d'Adèle, est un filmsomptueux, peut-être son plus beauà ce jour. Tout est posé dans lespremières minutes, et rien ne vaplus réellement venir complexifier lerécit. Sur cette intrigue trèsrohmérienne qui rappelle aussi unpeu L’Esquive, pendant près de troisheures absolument passionnantes,pleines de vie, de désir, d'amour dela fête et de la vie, Kechiche va fairede la mise en scène, de la directiond'acteur pure : du sens qui naît du cinéma. On est chez Marivaux,Musset avec des gens qui sementent, se manipulent gentimentet/ou cruellement, sont dans leurspetits dénis, dans leurs amourscachées.

Jean-Baptiste Morain, Les Inrocks

4 - 10 AVRIL

READY PLAYER ONE de Steven Spielberg (USA - 2018 - 2h20 - VF et VO -2D et 3D)

avec Tye Sheridan, Olivia Cooke,Ben Mendelsohn

sortie nationale

2045. Le monde est au bord duchaos. Les êtres humains seréfugient dans l'OASIS, universvirtuel mis au point par le brillant etexcentrique James Halliday. Avantde disparaître, celui-ci a décidé deléguer son immense fortune àquiconque découvrira l'œuf dePâques numérique qu'il a pris soinde dissimuler dans l'OASIS. L'appâtdu gain provoque une compétitionplanétaire. Mais lorsqu'un jeunegarçon, Wade Watts, qui n'apourtant pas le profil d'un héros,décide de participer à la chasse autrésor, il est plongé dans un mondeparallèle à la fois mystérieux etinquiétant…

« Totalement absorbée par chaqueseconde de Ready Player One. C'estl'une des choses les plus techni-quement brillantes que j'ai jamaisvu. Spielberg est l'un des raresréalisateurs qui pourraient orches-trer ce genre de symphonie visuelleque tant de gens apprécieront. Assezincroyable ».

Grae Drake, Rotten Tomatoes

QUIZZ MUSIQUE ET CINÉMA DESANNÉES 80 LE SAM 7 AVRIL 20H

4 - 24 AVRIL

COUP-DE-CŒUR DU MÉLIÈSCOUP-DE-CŒUR DU MÉLIÈS

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VENT DU NORD de Walid Mattar (Fr./Tunisie - 2018 - 1h29 - VO)

avec Philippe Rebbot, MohamedAmine Hamzaoui, CorinneMasiero

sortie nationaleNord de la France. L'usine d'Hervéest délocalisée. Il est le seul ouvrierà s'y résigner car il poursuit un autredestin : devenir pêcheur et trans-mettre cette passion à son fils.Banlieue de Tunis. L'usine estrelocalisée. Foued, au chômage,pense y trouver le moyen de soignersa mère, et surtout de séduire la fillequ'il aime. Les trajectoires de Hervéet Foued se ressemblent et serépondent.

Walid Mattar place au centre de sonhistoire la richesse incommensu-rable des liens sociaux, en dehorsdes mouvements syndicaux, qu'ils'agisse d'une famille ou d'amis.C'est là le bel humanisme quitraverse le scénario coécrit avecLeyla Bouzid, talentueuse cinéastede l'un des plus beaux moments decinéma sorti en France en 2015 avecson film À peine j’ouvre les yeux.Vent du Nord est une réponsecinématographique à l'urgence derepenser la mondialisation endehors du fatalisme moribond quantà l'état de la séparation Nord/Sud :la promesse de l'abolition des fron-tières entre les individus au cinémane peut plus se cantonner à l'utopie.

Mathieu Lépine, Médiapart

MADAME HYDEde Serge Bozon(France - 2017 - 1h35)

avec Isabelle Huppert, RomainDuris, José Garcia

Prix d’interprétation féminine,Locarno 2017

sortie nationaleUne timide professeur de physiqueest méprisée par ses élèves et sescollègues dans un lycée profession-nel de banlieue. Un jour, elle estfoudroyée et sent en elle une éner-gie nouvelle, mystérieuse et dange-reuse...

Le trajet moral des deuxpersonnages forme un chiasme : lehandicapé physique, assoifféd’expérience, fait le pur chemin versla logique, quand la handicapéemorale, férue de raisonnement, faitle trajet inverse vers l’expériencephysique. Au point de croisemententre les deux corps, un coup defoudre, des étincelles, un incendiequi redistribue et interchange lamatière. La transmission ne laissepas les corps indemnes, mais faitpasser sans retour ses éléments del’un à l’autre, et de l’autre à l’un :c’est la pédagogie bozonienne, sonnaturalisme géométrique, où chacundevra vivre le drame physique del’autre pour le comprendre. «Un bonprof ne doit pas être aimé, il doitêtre compris !», dit Géquil, et celavaut sans doute pour les bons films.

Luc Chessel, Libération

4 - 10 AVRIL

JEUNEPUBLIC

THE RIDER de Chloé Zhao (USA - 2018 - 1h48 - VO)

avec Brady Jandreau, TimJandreau, Lilly Jandreau

Le jeune cowboy Brady, étoilemontante du rodéo, apprendqu'après son tragique accident decheval, les compétitions lui sontdésormais interdites. De retour chezlui, Brady doit trouver une nouvelleraison de vivre, à présent qu'il nepeut plus s'adonner à l'équitation etla compétition qui donnaient toutson sens à sa vie. Dans ses effortspour reprendre en main son destin,Brady se lance à la recherche d'unenouvelle identité et tente de définirce qu'implique être un homme aucoeur de l'Amérique. The Rider filme les laissés-pour-compte du rêve américain, sansdénonciation ostensible ni tonalitélarmoyante. Le drame vécu parBrady, inapte à se reconvertir enemployé de supermarché et mettanten danger sa propre vie, met enexergue l’incapacité des États-Unis,et de nombre d’économies dévelop-pées ou émergentes, à offrir uncadre intégrateur à une certainejeunesse déshéritée. L’intelligenceavec laquelle la réalisatrice utiliseun décor naturel la place dans ladigne descendance des John Fordou Anthony Mann. Modèle desensibilité et de rigueur filmique,The Rider est un joyau que l’on nepeut que défendre.Richard Crespo, avoir alire

4 - 10 AVRIL 4 - 10 AVRIL

CROC-BLANC de Alexandre Espigares (France - 2018 - 1h20)

A voir dès 9 ans

sortie nationale

Un beau dessin animé lumineux,avec un trait bien particulier, assezen dehors des sentiers battus. Nevous fiez pas à l'aspect "grandssentiments" d'une histoire entreanimal et humain : le roman est ungrand récit épique et dur, danslequel personne n'est invulnérable.

Ecran large

4 - 24 AVRIL

LA RÉVOLTE DES JOUETSde Hermina Tyrlova et Bretislav Pojar (R. Tchèque - 1943/1960 - 35mn)

A voir dès 6 ans

Un programme de 3 courts-métra-ges autour d’un film d’animationmythique contre le nazisme, met-tent en scène des jouets pleinsd’énergie et d’humour pour divertiret sensibiliser les tout-petits !

4 - 17 AVRIL

COUP-DE-CŒUR DU MÉLIÈS

SÉANCE CINÉ MA DIFFÉRENCESAM 7 AVRIL 14H30

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LES FILMSLES FILMS

The Captain :L’Usurpateurde Robert Schwentke (Allemagne - 2018 - 1h58 - VO)

avec Max Hubacher, Milan Peschel,Frederick LauInterdit aux moins de 12 ans avec avertissement

du 4 au 17 avril1945. Le chaos se répand en Allemagne et lesarmées du IIIe Reich commencent à se déliter.Des escadrons de soldats ivres multiplient lesexécutions sommaires, sans différencier déser-teurs et fantassins ayant perdu leur unité. Poursurvivre, un jeune déserteur allemand, WilliHerold, va usurper l’identité d’un capitaine,entraînant dans sa fuite avec lui des soldatspour une mystérieuse « mission spéciale ». Le réalisateur allemand, Robert Schwentke,exilé à Hollywood depuis plus de dix ans, opèreun retour aux sources des plus improbables avecThe Captain L’Usurpateur. Car cette histoireincroyable, qui bascule sans cesse et surtoutsans prévenir de l’absurde au cynisme le pluscru et inversement, est tout sauf un film deguerre classique, conscient de sa responsa-bilité et de son devoir de mémoire. Les repèreshabituellement si réconfortants du genre, baséssur une forme d’héroïsme suprême face àl’adversité intolérable, y volent si vite en éclatsque la tâche de l’identification, pourtantessentielle à l’adhésion à un film de fiction,relève de l’acrobatie intellectuelle et moraleparticulièrement stimulante. En somme, il s’agitd’un objet cinématographique inclassable, quicache derrière son aspect formel finement ciseléun propos ambigu et déroutant.Tobias Dunschen, Critique-fil

Des figues en avril de Nadir Dendoune(France - 2018 - 1h)

documentaire

du 4 au 17 avrilsortie nationale

Portrait drôle et bouleversant de MessaoudaDendoune, filmé par son fils Nadir. Au delà dela personnalité attachante, malicieuse,déterminée et passionnée de la vieille damede 82 ans, on la découvre au quotidien dansson deux pièces de l’Ile Saint Denis, ponctuépar la présence invisible de l’absent. Elleapprend à vivre seule depuis que son mariMohand, atteint de la maladie d’Alzheimer, aété placé en maison médicalisée. Messaouda,bercée par ses chanteurs kabyles embléma-tiques, comme Slimane Azem, raconte avecfierté, sa France des quartiers populaires et ledevenir de ses enfants.Nadir Dendoune est journaliste et écrivain denationalités française, algérienne et australien-ne. Auteur de Journal de guerre d'un pacifiste,de Lettre ouverte à un fils d'immigré, Un tocardsur le toit du monde et Nos rêves de Pauvres(2017). Le 25 mai 2008, il atteint le sommet de l'Everest, devenant ainsi le premier Franco-Algérien à atteindre le toit du monde. Sonexploit a inspiré le film L’Ascension réalisé parLudovic Bernard en 2017 avec Ahmed Sylla.

Don’t Worry, he won’t get far on Foot de Gus Van Sant(USA - 2018 - 1h53 - VO)

avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill

du 4 au 24 avrilsortie nationale

Même après avoir failli mourir dans un accidentde la route lors d’une nuit de beuverie avec sonami Dexter, John Callahan n’a pas la moindreintention d’arrêter de boire. Il finit pourtant parsuivre une cure de désintoxication, soutenu parsa compagne et un mentor charismatique, et sedécouvre alors un don inattendu… Il crée desdessins à l’humour noir, satirique et insolent,qui lui vaudront un succès international dèsleur publication. La façon avec laquelle Gus van Sant a placé laquestion de la sexualité dans la reconstructionde cet homme ayant perdu le contrôle de (tous)ses membres inférieurs est une marque que leréalisateur conserve toujours l’esprit transgres-sif qui avait jadis fait sa réputation. Et ilapparaît d’ailleurs évident que c’est le fait departager cet esprit avec Callahan qui l’a conduità s’intéresser à lui, tant il s’amuse à reproduireles scandales que levaient régulièrement dansune Amérique puritaine ses dessins les plusgrinçants. A l’heure où la liberté d’expressionest plus que jamais au cœur des débats auxEtats-Unis, on comprend aisément le discourscontestataire porté par le cinéaste. Avoir à lire

2 RENCONTRESAVEC LE RÉALISATEUR

MER 4 AVR, 14HMAR 10 AVR, 20H45

DÉBAT AVEC VIE LIBRE

JEU 12 AVR, 20H15

7

LES FILMSLES FILMS

JEUNEPUBLIC

Le Petit GruffaloCollectif - Durée : 43 mn

à voir dès 4 ans

du 4 au 17 avrilQuatre courts métrages d’animation D’après l’album jeunesse Petit Gruffalode Julia Donaldson et Axel Scheffler

Des pas dans la neige de Makiko Sukikara (Japon - 2010 - 6 mn) C’est l’hiver, Il fait nuit et la neige forme unbeau tapis blanc. Un petit loir sort de l’hiber-nation et découvre des traces de pas plus gran-des que les siennes. Il décide de les suivre...

Le Chemin d’un lièvre de Lotte van Elsacker (Pays-Bas - 2011 - 6 mn) Un jeune lièvre sort de son terrier et sa mamanlui explique tendrement le monde qui l’entoure.Derrière l’ombre des oiseaux de proie et desrenards, se tapit le danger. La nature n’est pastoujours paisible, ni belle. Mais c’est la vie...

L’Oiseau et la feuille de Lena von Döhren (Suisse - 2012 - 4 mn) Sur une branche dénudée flotte encore unefeuille dorée. Un souffle de vent et la voilàemportée à travers la forêt hivernale. Aussitôt,l’oisillon s’envole et se lance à sa poursuite. Lerenard s’en lèche déjà les babines...

Le Petit Gruffalo de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter (GB - 2011 - 27 mn)Par une nuit venteuse et agitée, le Petit Gruffalo,ignorant la mise en garde de son père, sort àpas de loup dans la neige pour partir à larechercher de la Grande Méchante Souris.

Nul homme n’est une île de Dominique Marchais(France - 2018 - 1h36)

documentaire

du 4 au 17 avrilsortie nationale

Nul homme n’est une île est un voyage enEurope, de la Méditerranée aux Alpes, où l’ondécouvre des hommes et des femmes quitravaillent à faire vivre localement l’esprit dela démocratie et à produire le paysage du bongouvernement. Des agriculteurs en Sicile auxarchitectes, artisans et élus des Alpes suisseset du Voralberg en Autriche, tous font de lapoliti-que à partir de leur travail et sepensent un destin commun. Le local serait-ille dernier territoire de l’utopie ?Le réalisateur prolonge une réflexion entaméeavec Le Temps des grâces et La Ligne de partagedes eaux. Nul homme n'est une île débute auPalais municipal de Sienne en envisageant lesfresques du « Bon et du Mauvais Gouvernement »d'Ambrogio Lorenzetti. Il déploie ensuite cetintitulé en Sicile et dans des régions alpines, oùdes initiatives locales relèvent d'une bonnegouver-nance. Venant de John Donne, poèteanglais du XVIIe siècle, le titre n'est pas l'appelà un repli généralisé, mais bien le vœu d'uneinter-dépendance vertueuse.Arnaud Hée, Festival Entrevues de Belfort

La Mort de Staline de Armando Iannucci (GB - 2018 - 1h48 - VO)

avec Steve Buscemi, Simon Russell Beale,Jeffrey Tambor

du 4 au 24 avrilsortie nationale

Dans la nuit du 2 mars 1953, un homme semeurt, anéanti par une terrible attaque. Cethomme, dictateur, tyran, tortionnaire, c'estJoseph Staline. Et si chaque membre de sagarde rapprochée - comme Beria, Khrouchtchevou encore Malenkov - la joue fine, le postesuprême de Secrétaire Général de l'URSS est àportée de main. (Inspiré de faits réels...)Drame historique inspiré par les romans graphi-ques français La Mort de Staline, tome 1 – Unehistoire vraie soviétique et La Mort de Staline,tome 2 – Funérailles, de Fabien Nury et ThierryRobin. C’est au niveau des décors, des costumeset des moustaches que Iannucci colle le plus aufait que l’action se passe à Moscou en mars1953. Iannucci laisse se déployer une myriaded’inflexions occidentales en les exagérant demanière à faire rire et bien souligner que le filmaborde la réalité non pas par imitation, mais àtravers la caricature. Le cœur de l’histoire, sasubstance, est l’ascension de Khrouchtchev auxdépens de Beria – même si ce fil narratif se perdparfois, dans ce monde fourmillant et frénéti-que où une multitude de personnages vont-et-viennent et où on prend néanmoins le temps deparler d’une lettre de protestation fatale. Danscette danse endiablée, Iannucci parvient aussià rendre la brutalité du régime stalinien. L’en-semble du film est un mariage, dense mais mer-veilleusement joueur, entre Histoire, rires et litde mort. Kaleem Aftab, Cineuropa

COUP-DE-CŒUR DU MÉLIÈS

RENCONTREAVEC LE RÉALISATEUR

MER 4 AVR, 20H10LA FABU SERA OUVERT À L’ISSUE DE LA SÉANCE

8

LES FILMSLES FILMS

Il Figlio Manuel de Dario Albertini (Italie - 2018 - 1h37 - VO)

avec Andrea Lattanzi, Francesca Antonelli,Giulia Gorietti

du 11 au 17 avrilManuel vient d’avoir 18 ans. Il est temps pourlui de quitter le foyer pour jeunes dans lequel ila vécu ces dernières années, depuis l’incar-cération de sa mère. Mais la liberté retrouvée aun goût amer. Errant dans les rues de sonquartier en banlieue de Rome, Manuel tente dedevenir un adulte responsable. Pour que samère obtienne l’assignation à résidence, il doitprouver aux autorités qu’il peut veiller sur elle.Manuel pourra-t-il aider sa mère à retrouver saliberté sans perdre la sienne ? Le film ne se paie pas de mots. Aux longs plansfixes l’éloquence des lieux, des expressions duvisage de Manuel, leurs conversions corporelles.L’héritage du néoréalisme effleure le dramesocial sans le hanter. Propreté, probité, stabilitééconomique et environnement décent, il n’estpas permis à la jeunesse de Manuel de s’accom-moder des inconstances. Les lumières froides del’aube et du crépuscule s’y confondent. Et lesaffres muettes de l’indécision dessinent despoints de suspension aux incertitudes duspectateur. Le combat solitaire émeut. Unescène particulièrement réussie entre Manuel etl’assistante sociale chargée d’établir le dossierqu’elle remettra aux autorités judiciairescristallise nombre d’enjeux du film, fictionnelset cinématographiques. Le pathos est partoutescamoté, l’inutile soustrait. L’expériencedocumentaire de Dario Albertini contribue sansdoute à cette confiance dans la puissance duréel. Bonne route.Dominique Wideman, L’Humanité

Mobile Homes de Vladimir de Fontenay (Canada/France - 2017 - 1h41 - VO)

avec Imogen Poots, Callum Turner

du 4 au 17 avrilsortie nationale

Ali et Evan sillonnent les routes entre lesEtats-Unis et le Canada. Ils utilisent Bone, lefils d’Ali, âgé de huit ans, dans leurs trafics.Le jeune couple vit de plus en plusdangereusement. Tous rêvent pourtant d’unrefuge, d’un foyer, mais leur fuite inexorableles entraîne sur un chemin qu’ils n’avaient pasprévu... Pour trouver sa place, Ali aura à faireun choix entre la liberté et sa responsabilitéde mère. Dans une première partie, qui a l'urgence et latoxicité des films de Larry Clark, on suit lequotidien un peu glauque d'Ali et Evan,vingtenaires qui sillonnent les routes enneigéesdans leur van décati. S'ouvre esnuite uneseconde partie plus solaire, heureusement,entre la mère et son fils, sous la protectiond'une autre figure paternelle, en la personned'un gérant d'un parc de mobiles homes. Lesurgissement d'un personnage pas complète-ment pourri laisse espérer un dénouementmoins maussade. La mère désormais célibatairese sociabilise au sein d'une communauté vague-ment hippie et le film respire, avant de repartiren apnée. Repérée dans Knight of Cups, deTerrence Malick et Green Room, de JeremySaulnier, la mère déboussolée qui traverse lefilm et lui donne sa colonne vertébrale, estinterprétée avec l'énergie du désespoir par laBritannique Imogen Poots. Jusqu’à la dernièrescène, bouleversante, entre don et abandon.Jérémie Couston, Télérama

MademoiselleParadis de Barbara Albert (Allemagne - 2018 - 1h37 - VO)

avec Maria-Victoria Dragus, Devid Striesow, Katja Kolm

du 4 au 17 avrilsortie nationale

L’histoire vraie à Vienne au XVIIIe siècle de larelation entre une pianiste aveugle MariaTheresa von Paradis et le médecin Franz AntonMesmer qui tente de lui redonner la vue.Mademoiselle Paradis est un film historiquesombre, dont l’action se déroule au beau milieude l’effervescence culturelle de l’ère desHabsbourg. C’est une adaptation du roman àsuccès Mesmerized d’Alissa Walser, scénariséepar Kathrin Resetarits. Resi, dont la starmontante Maria-Victoria Dragus livre uneinterprétation ensorcelante, est une vraiepionnière de sa génération, dans une sociétéartistique ouverte d’esprit, mais encore tropaustère. Elle n’est acceptée que pour le mélangede talent et de handicap qu’elle présente, etdonc quand elle perd l’une de ces deux qualités,elle doit faire face à la réalité et constatercomment une société soi-disant cultivée traitequelqu’un qui ose être différent, surtout quandc’est une femme qui demande d’être respectéepour ses mérites propres, et qui veut sa liberté.Mademoiselle Paradis n’est pas un film sur lepassé parce que comme Resi, il y a encoreaujourd’hui des femmes qui sont forcées dechoisir entre une ombre déprimante, mais quireprésente la sécurité, et une lumière effray-ante, mais tellement révélatrice.Vassili Economou, Cineuropa

9

RÉTROSPECTIVE K I JÛ YOSHIDA ET MARIKO OKADA EN LEUR

PRÉSENCE EXCEPTIONNELLE

9 /11AVRIL

LA SOURCE THER-MALE D’AKITSU (Japon - 1962 - 1h53)

avec Mariko Okada, Sô Yamamura

1945, la défaite est proche. Souf-frant d'une pneumonie, ShûsakuKawamoto suit les conseils d'unefemme rencontrée par hasard, et serend dans un onsen niché dans lesmontagnes. A l'hôtel d'Akitsu, ilrencontre Shinko, une jeune fillevive et joyeuse. Alors que lesmédecins abandonnent Shûsaku àson sort, Shinko décide de veillersur lui...

Film d’une extrême importance pourla carrière de Yoshida, La Sourcethermale d’Akitsu constitue à la foissa première adaptation d’un romanà l’écran, son premier film encouleur, mais surtout sa rencontreavec Mariko Okada, qui deviendra safemme et son actrice fétiche.Flamboyant mélodrame sombre auxaccents de chronique métonymiquedu Japon d’après-guerre, La Sourcethermale d’Akitsu constitue égale-ment le premier film où Yoshidas’attache à réellement placer lafemme au centre de son récit, unethématique qui deviendra on nepeut plus centrale par la suite.

Vincent Avenel, critikat.com

HISTOIRE ÉCRITESUR L’EAU (Japon - 1965 - 2h)

avec Mariko Okada, RurikoAsaoka, Yasunori Irikawa

Un jeune employé de banque, sur lepoint de se marier, apprend que samère a une relation avec son beau-père.

Yoshida poursuit avec Histoire écritesur l’eau son analyse du personnagede la femme, en adoptant l’angletrès étonnant de la relation inces-tueuse entre une mère et son fils.Avant tout étude de la passion, dudévouement et du sacrifice de soi,le film joue également des attentesd’un public autour de la scènescandaleuse de la consommation del’inceste, qui est en soi une puremerveille d’ellipse, qui n’est passans rappeler la mise en scène trèscontournée que l’on verra plus tarddans Amours dans la neige. Histoireécrite sur l’eau est également lepremier film de Yoshida dans lequelse manifeste la stylisation extrêmede sa mise en scène, proche de laNouvelle Vague européenne, stylequi s’épanouira dans Eros +Massacre.

Vincent Avenel, critikat.com

PROMESSE (Japon - 1986 - 1h45)

avec Rentaro Mikuni, SachikoMurase, Choichiro Kawarazaki Trois générations vivent sous lemême toit dans une banlieuenouvelle de Tokyo. Tatsu etRyosaku, leur fils Yoshio, sa femmeRitsuko et enfin leurs deux enfants,Takao et Nakao. Un matin onretrouve la grand-mère morte assas-sinée. L'enquête est menée par levieil inspecteur Tagami assisté d'unjeune collègue. Ryosaku affirme à lapolice que sa belle-fille est cou-pable du meurtre de sa belle-mèrepuis il revient sur sa déclaration etse dénonce.

Yoshida semble formellement assagiavec cette chronique familiale quin’est pas sans rappeler Ozu qui meten scène plusieurs générationsd’une famille vivant dans une mêmemaison, qui peine à faire face à ladécrépitude des parents du mari. Enfiligrane, Yoshida s’interroge surtoutsur l’idée de la loyauté familiale, etde l’honneur personnel. Dans ce filmplus que jamais, l’inévitable horizonde la mort habite l’œuvre ducinéaste.

Vincent Avenel, critikat.com

FEMMES EN MIROIR (Japon - 2002 - 2h09)

avec Mariko Okada, YoshikoTanaka, Sae Issiki Sans nouvelles de sa fille Miwadepuis 24 ans, Ai Kawase apprendpar la mairie de sa ville que la jeunefemme habite tout près de sondomicile mais qu'elle a changéd'identité pour s'appeler dorénavantMasako Ogami. Elle a été identifiéegrâce au carnet de santé qu'elleportait sur elle.Bouleversée par cesretrouvailles pour le moins inatten-dues, Ai en informe immédiatementson ami Gouda, ancien employé del'état civil, et rappelle au pays sapetite-fille Natsuki, laquelle suitpour l'instant des études aux Etats-Unis. A force de rencontres et d'in-terrogations, Ai, Masako et Natsukiretournent ensemble à Hiroshimapour reconstruire leur histoire.

Femmes en miroir porte la marquede cette retenue. Sa grande beautéformelle, la rectitude exacte deslignes qui s'y dessinent, le film lesdoit moins à une raideur esthétiquequ'à un impératif moral dont ils'agit de témoigner dans le moindreplan, le moindre pli d'un espacescruté sous la forme d'un quadril-lage aiguisé à l'extrême, un assem-blage de fils tendus, coupants, d'oùjaillissent une émotion et unegravité jamais solennelles ».

Jean-Philippe Tessé, Chronic’Art

LUN 9 AVRIL 18H15 LUN 9 AVRIL 20H45 MER 11 AVRIL 18H15 MER 11 AVRIL 20H45

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YOSHISHIGE YOSHIDA

Né le 16 février 1933 à Fukui,Yoshida est un réalisateur,metteur en scène de théâtre et d'opéra, auteur et critiquejaponais, plus connu sous lenom de Kijû Yoshida. Il est l’une des figuresmajeures de la Nouvelle vaguejaponaise des années 1960.Yoshishige Yoshida a étudié la littérature française à l'université de Tokyo, puis, en 1955, il a commencé sa carrière cinématographiqueen entrant dans le studio decinéma japonais Shochiku. Il a réalisé son premier film,Rokudenashi, en 1960. En 1964, il a créé une sociétéde production, la GendaiEigasha (Société du Cinémacontemporain). En 1973, aprèsavoir réalisé Coup d'état,Yoshishige Yoshida est parti auMexique, pour cinq ans, afin depréparer un nouveau scénario.À cause de la situationéconomique du pays, le projet a été annulé. À la suite d'uneopération de l'estomac, sa femme le convainc de s'éloigner du monde,éprouvant, du cinéma ce qu'ilfait en acceptant de réaliserune série documentaire pour la télévision. La série intituléeBeauté de la beauté présented'abord des œuvres et desartistes européens puiss'intéresse à l'Égypte antique

avant de revenir aux artistesclassiques japonais. Il revientau grand écran en 1986 avecPromesse (présenté au Festivalde Cannes). De 1990 à 1995,Yoshida vient vivre en Franceoù il monte des pièces de théâtre et des opéras(Madame Butterfly à l'Opéra de Lyon notamment). Il réaliseégalement des documentairesdont un hommage au pionnierdu cinéma Gabriel Veyre,arrière grand-père de sondernier producteur, leMontreuillois Philippe Jacquier.Ses films bénéficient en Franced'une ré-édition pour la salle et en DVD par Carlotta, suite à la restauration de ses films,à la fin des années 2000.

MARIKO OKADA

Son père était l'acteur ducinéma muet Tokihiko Okada,qui joua dans le film Le Chœurde Tokyo de Yasujiro Ozu en1931. L'actrice tournera à sontour sous sa direction,notamment Le Goût du saké(1962), le dernier film ducélèbre réalisateur.Mariko Okada est l'épouse duréalisateur Yoshishige Yoshida.

Ses principaux films sont : 1951 : La Danseuse de MikioNaruse ; 1955 : Nuagesflottants de Mikio Naruse ;1956 : Au gré du courant deMikio Naruse ; 1960 : Find'automne de Yasujiro Ozu ;1962 : Le Goût du saké deYasujirō Ozu ; 1962 : La Sourcethermale d'Akitsu deYoshishige Yoshida ; 1969 :Eros + Massacre de YoshishigeYoshida ; 1970 : PurgatoireEroïca de Yoshishige Yoshida ;2002 : Femmes en miroir deYoshishige Yoshida ; 2005 : My God, My God, Why Hast ThouForsaken Me ? de ShinjiAoyama

FLAMME ET FEMME(Japon - 1967 - 1h41)

avec Isao Kimura, MarikoOkada, Takeshi Kusaka

Shingo et Ritsuko ont un enfant,Takashi, âgé de 19 mois. Ils passentpour un couple heureux. Maisbientôt Ritsuko cherche à savoir quiest le vrai père de Takashi, né parinsémination artificielle...

Flamme et femme est vertigineux.Mise en scène de la tension trèsthéâtrale (entre Roulette chinoisede Fassbinder et La Ménagerie deverre de Tennessee Williams), le filmdécrit un ménage à quatre, autourd’un enfant. Les parents de celui-ci

EROS + MASSACRE (Japon - 1969 - 2h48)

avec Mariko Okada, ToshiyukiHosokawa, Yoko Kusonoki

La vie de l'anarchiste Sakae Osugi,assassiné par la police en 1923, etses relations avec trois femmes :Yasuko Hori, sa première épouse,Noé Ito, la seconde, qui mourutavec lui, et Itsuko Masaoka, alias"Mlle K", une militante des droitsdes femmes qui tenta de l'assas-siner dans une maison de thé en1916. Parallèlement, deux étudiantsd'aujourd'hui cherchent un sens auxthéories politiques d'Osugi et à sesidées sur l'amour libre. Les person-nages du passé et du présent serencontrent et dialoguent.

L’impératif de la souffrance pourêtre libre imprègne le discours duréalisateur, qui donne dans Eros +

sont un homme stérile, qui ne sup-porte finalement pas que sa femmeait eu à recourir à l’inséminationartificielle, et une femme qui passede façon abrupte de l’absence dedésir d’enfant à un délire de posses-sion maternel. Yoshida avoue lui-même que son récit tient avant toutde l’analyse des implications querevêt l’insémination artificielle dansla liberté de la femme à disposerd’elle-même. Mais comme d’habitu-de, le réalisateur se refuse à laisserun fond pourtant déjà très intenseprendre le pas sur la forme, et livreun film labyrinthique dans les deuxsens du terme.Vincent Avenel, critikat.com

RÉTROSPECTIVE K I JÛ YOSHIDA ET MARIKO OKADA, DU 9 AVRIL AU 8 MAI

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L’Île aux chiens de Wes Anderson(USA - 2018 - 1h41 - VO et VF)

avec Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray (voix anglaises)avec Vincent Lindon, Romain Duris, Yvan Attal (voix françaises)Film tout public accessible à partir de 10 ans

du 11 avril au 1er maiet du 16 au 29 maisortie nationale

En raison d’une épidémie de grippe canine, lemaire de Megasaki ordonne la mise enquarantaine de tous les chiens de la ville,envoyés sur une île qui devient alors l’Ile auxChiens. Le jeune Atari, 12 ans, vole un avion etse rend sur l’île pour rechercher son fidèlecompagnon, Spots. Aidé par une bande de cinqchiens intrépides et attachants, il découvre uneconspiration qui menace la ville.Quel cinéaste serait plus à propos quel'Américain Wes Anderson pour réaliser un filmde marionnettes ? Ses divers longs métrages enprises de vue réelles semblent autant d'incur-sions dans des maisons de poupées, qu'ils'agisse de ses choix de mise en scène, du soinfétichiste apporté aux décors, du look despersonnages et de sa façon d'assumer etd'exploiter l'artificialité. The Grand BudapestHotel, son dernier long métrage en date, enétait peut-être l'expression la plus nette - on ale sentiment d'entrer dans le film comme onouvrirait une adorable maison rose posée sousun sapin. L'Île aux chiens n'est pas la premièreincursion d'Anderson dans le cinéma d'anima-tion en stop-motion. Il y a bientôt 10 ans, leréalisateur signait le bien nommé Fantastic

Mr Fox, mais le style visuel comme lesréférences sont bien différents dans cette Île aux chiens, qui emprunte au bunraku commeà toute une frange du cinéma japonais.Dès ses premiers plans, L'Île aux chiens est beauà tomber. Les textures, les couleurs, le designdes maquettes - tout est absolument adorable,ouvert à la rêverie, et rendu immédiatementvivant par les mouvements de caméra signa-tures du réalisateur. Car on est ailleurs, auJapon comme on l'a dit, dans l'imaginairebricoleur d'un Michel Gondry parfois, mais onest avant tout dans un pur film de WesAnderson ; à l'image du casting vocal d'habituéscomme lors de clins d'œil à son propre cinéma- on croit le temps d'un plan recroiser le loup vuau loin dans Fantastic Mr Fox.Le film, visuellement, est d'une inventivitépermanente dans ses prises de vue - on oubliesouvent que derrière l'animation il y a un travailde mise en scène aussi digne d'intérêt que dansle cinéma live, ce que L'Île aux chiens rappelleà chaque instant. Avec son mood particulier, lefilm est à contre-courant de tout un flotd'animation industrielle qui ne sait pas prendreson temps et qui ne connaît au mieux que laprécipitation, au pire que l'hystérie pour donnerl'impression qu'il se passe quelque chose àl'écran. Wes Anderson y parvient ici à sonpropre rythme, propice à la fois à un tout-fantaisiste et un tout-poétique... mais quilaisse suffisamment de place à une évidenteallégorie politique. Comme dans The GrandBudapest Hotel, élégante comédie sur un mondeprêt à basculer dans la barbarie. C'est encoreplus direct ici, une surprise dans un film quel'on pourrait penser destiné à un public plusjeune - mais c'est aussi une preuve de la hauteestime que le réalisateur, a de ses spectateurs.Ce nouveau film, à tous les niveaux, est unfestin. Nicolas Bardot, Film de culte

LE FILM DU MOIS

PASSION ARDENTE (Japon - 1967 - 1h37)avec Mariko Odaka, IsaoKimura, Yoshie Minami Il n'y avait pas d'amour dans sonmariage. Un jour, elle rencontre unsculpteur, ancien amant de sa mère.Elle en tombe amoureuse.

Passion ardente poursuit l’étude dupersonnage féminin au traversd’une femme qui trouve la passiondans les bras de l’amant de sa mèredécédée (ce qui relie le film au dernier de Yoshida, Femmes enmiroir).

Vincent Avenel, critikat.com

COUP D'ÉTAT (Japon - 1973 - 1h50 - VO)

avec Rentarô Mikuni, YasuyoMatsumura, Yazuo Miyake Evocation du coup d'Etat de 1936ou le révolutionnaire Ikki Kita futtrahi par l'arme qu'il avait crupouvoir utiliser et exécute peu detemps après.

Kita demeure une figure sombre,rongée par son respect fanatiquesdes traditions et par une astucepolitique inquiète. Plus que sur lesassassinats politiques et la tenta-tive armée de coup d’état, Coupd’État se focalise surtout sur lecœur du sentiment patriotiquejaponais, une notion jumelle,symbiotique de celle d’amour del’empereur dans l’esprit d’Ikki Kita.Mais le véritable personnage du filmreste le jeune soldat, désespéré-ment humain.

Vincent Avenel, critikat.com

Massacre, non pas un film somme dela Nouvelle Vague Japonaise, nimême un film compendium de sacarrière si diversifiée, mais vérita-blement un exercice de style d’uneimpressionnante rigueur autour del’idée des nécessités et des rapportsentre la liberté d’être et la liberté decréer. »

Vincent Avenel, critikat.com

SÉANCE SÉNIOR VEN 13 AVRIL 14H10

12

JEUNEPUBLIC

Nanouk,l’esquimau de Robert J. Flaherty(USA - 1922 - N&B - Muet sonorisé aveccartons - 0h53)

avec Nanouk, Nyla, Allegoo, Cunayou, Arc-en-cielFilm tout public accessible

à partir de 8 ans

du 11 au 17 avril Dans le grand Nord canadien, la vie quotidienned’une famille d’esquimaux avec, au fil dessaisons, la lutte contre le froid et la perpétuellerecherche de nourriture. Dans ce paysage deneige et de glace, cette vie quotidienne devientune épopée. Presque cent ans nous séparent des premiersjours de tournage de Nanouk l’Esquimau en août1919. Ce grand film de cinéma est considérécomme le pionnier du genre documentaire. En le réalisant, Robert J. Flaherty s’est fixé deuxobjectifs : sauvegarder les traces d’un peuplemoribond, et nous faire partager son admirationpour ce peuple survivant dans des conditionsabominables mais dont le bonheur de vivre n’ensemble pas altéré. Cette plongée au cœur de lavie quotidienne des Inuits est émouvante pourle témoignage humain qu’elle nous livre et pourla leçon de cinéma documentaire qu’elle nousoffre.

Liberté, 13 films-poèmes de Paul Eluard Collectif - Durée : 42 mn

du 11 au 24 avrilFilm tout public accessible à partir de 8 ans

Films réalisés par des jeunes talentssortant des écoles d’animation françaisesAvec les voix d’Isabelle Carré, Denis Podalydèssociétaire de la Comédie Française, Christian Pfohl.

D’après la Collection En sortant de l’école – Saison 4

« Il ne faut pas de tout pour faire un monde,il faut du bonheur, et rien d’autre. » Paul Eluard

L’Alliance de Eugène Boitsov

Air vif de Pierre Grillère

Le Chat de Johanna Huck

Homme utile de Amaury Brun

Matines de Axel de Lafforest

L’Amoureuse de Léa Krawczyk

Liberté de Jon Boutin

La courbe de tes yeux fait le tourde mon cœur de Nicolas Rolland

Animal rit de Aurore Peuffier

Tu te lèves l’eau se déplie de Robin VoutersLe Front aux vitres comme font lesveilleurs de chagrin de Clélia Nguyen

Même quand nous dormons de Camille MonnierPoisson de Arthur Sotto

The Third Murder de Hirokazu Kore-eda (Japon - 2018 - 2h05 - VO)

avec Masaharu Fukuyama, Koji Yakusho,Suzu Hirose

du 11 au 24 avrilsortie nationale

Le grand avocat Shigemori est chargé dedéfendre Misumi, accusé de vol et d’assas-sinat. Ce dernier a déjà purgé une peine deprison pour meurtre 30 ans auparavant. Leschances pour Shigemori de gagner ce procèssemblent minces, d’autant que Misumi aavoué son crime, malgré la peine de mort quil’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil del’enquête et des témoignages, Shigemoricommence à douter de la culpabilité de sonclient. De Still Walking à Our Little Sister, HirokazuKore-eda s'est imposé comme un orfèvre ès-drames familiaux. The Third Murder le voit doncchanger de cap, puisque le cinéaste japonais s'yessaye au thriller. Or The Third Murder est uneœuvre fascinante, un thriller qui, plutôt que detendre vers la résolution, semble devoirtoujours gagner en opacité mais aussi enampleur. Plus que l'intrigue policière, ce sontles questionnements philosophiques la sous-tendant qui intéressent Kore-eda, et notam-ment les notions de vérité et de justice.Perspective embrassée avec rigueur et maestria,le réalisateur baladant le spectateur, subjugué,au gré d'une mise en scène somptueuse, pource qui est assurément l'un des grands films decette Mostra.Levif.be

COUP-DE-CŒUR DU MÉLIÈS

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Jean Ziegler,l’optimisme de la volontéde Nicolas Wadimoff (France - 2018 - 1h36)

documentaire

du 18 avril au 1er maisortie nationale

En 1964, le Che demanda au jeune Jean Zieglerde rester en Suisse pour lutter depuis le « cerveau du Monstre capitaliste ». Par la suite,comme écrivain, professeur, député et collabo-rateur de Kofi Annan, l’homme n’a eu de cesse,à travers ses livres et ses discours, de fustigerles injustices, le pouvoir des oligarchies capi-talistes et les responsables de la faim dans lemonde. Aujourd’hui, à l’âge de 82 ans, ses livresse vendent dans le monde entier et il se batencore, au sein de l’ONU, pour honorer sapromesse au Che. Son retour à Cuba prend desallures de confrontation entre sa pensée et ledestin de cette nation qu’il considère commematrice des forces anticapitalistes. C’est undialogue entre réalité et symbolisme : quelfutur pour l’anticapitalisme ? Wadimoff nous montre ce que Ziegler n’avaitpas l’intention de dévoiler. Il parle avec unlangage, celui du cinéma, dont il est le seul àconnaître les codes. Incapable de le réfuter, leconférencier tombe dans le piège, acquérantune humanité qui lui va comme un gant.Giorgia Del Don, Cineuropa

AVANT-PREMIÈREEN PRÉSENCE DE NICOLASWADIMOFF ET JEAN ZIEGLERAVEC LES AMIS DU MONDE DIPLOMATIQUE

SAM 14 AVRIL, 14H

Frost de Sharunas Bartas (Lituanie - 2017 - 2h - VO)

avec Mantas Janciauskas, Lyja Maknaviciute, Andrzej Chyra, Vanessa Paradis

du 11 au 24 avrilRokas et Inga, un couple de jeunes lituaniens,conduisent un van d’aide humanitaire depuisVillnius jusqu’en Ukraine. Au fur et à mesurede leur voyage au gré des rencontres, ils seretrouvent livrés à eux-mêmes, traversant lesvastes terres enneigées de la région deDonbass, à la dérive entre des vies déchiréeset les débris de combats. En s’approchant dela ligne de front, ils se découvrent l’un l’autreet appréhendent peu à peu la vie en temps deguerre. Ils sont à la fois ensemble et pas du tout, cesamoureux, ne cherchent pas des yeux la mêmechose. Rokas, qui semblait mener l’aventure,cherche cette chimère que le hasard luidonnera sans retour possible : une expérience.Inga sait que ça n’existe pas, aussi préfère-t-elle se taire. L’un dit que l’amour et latristesse sont si proches qu’ils sont difficiles àdistinguer. Il préférerait un amour débarrasséde toute possession. Elle aime l’amour commeil est. On s’en voudrait de révéler la fin dufilm. Tout le monde vous dira que les vingtdernières minutes sont magnifiques : vousserez bien avancés par les adjectifs. Le cinéma est libre quand il laisse toutderrière lui, se retournant pour jeter undernier regard sur le règne de l’arbitraire. Et ilest beau quand il s’envole, vous verrez, nousabandonnant à l’expérience de notre absencede liberté.Luc Chessel, Libération

LES FILMS

Kings de Deniz Gamze Ergüven (USA - 2018 - 1h32 - VO)

avec Halle Berry, Daniel Craig, Kaalan Walker

du 11 au 24 avrilsortie nationale

1992, dans un quartier populaire de LosAngeles. Millie s’occupe de sa famille etd’enfants qu’elle accueille en attendant leuradoption. A la télévision, le procès Rodney Kingbat son plein. Lorsque les émeutes éclatent,Millie va tout faire pour protéger les siens et lefragile équilibre de sa famille.Pour son premier long métrage en langueanglaise, la réalisatrice turque révélée parMustang en 2015, ne cherche pas à reconstituerl’affaire, mais à humer l’air suffocant de la pou-drière, à capter le crépitement des premièresétincelles, jusqu’à l’embrasement total. Kings déploie la colère et les tensions entrecommunautés. Les armes à feu s’affichentpartout. Dans les mains des flics à cran, duvoisin d’à côté, des gamins de la rue, ou d’uneépicière, transformée en meurtrière pour un jusd'orange volé. Peu à peu, le sentimentd’injustice embrase le film, et la chronique seconvulse, s’incarne dans une galerie de person-nages forts, dans le mouvement perpétuel desémotions. Sur un sujet qui reste, vingt-cinq ansplus tard, d’une brûlante actualité aux Etats-Unis, où la multiplication des meurtres decitoyens noirs par la police a remis le feu auxpoudres, où le mouvement Black Lives Mattermilite pour plus de justice, ce beau film dur nedonne pas de leçons : il tire juste in extremis unpeu d’espoir du brasier. Cécile Mury, Télérama

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LES FILMSLES FILMS

AVANT-PREMIÈREEN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR

MAR 17 AVRIL, 20H30

Finding Phong de Phuong Thao Tran,Swann Dubus-Mallet (Vietnam - 2017 - 1h32 - VO)

DocumentaireInterdit aux moins de 12 ans

du 11 au 24 avrilPhong, benjamine d’une famille de six enfants,a grandi dans une petite ville au centre duVietnam. Depuis son plus jeune âge, elle s’esttoujours considérée comme une fille prise aupiège dans un corps de garçon. Lorsqu’à vingtans elle rejoint Hanoi pour entrer à l’université,elle découvre qu’elle n’est pas l’unique personneà vivre cela. Caméra au poing, Phong décidealors de vivre en accord avec elle-même etamorce une métamorphose qui l’amène àaffronter les peurs de sa famille, à éprouver lavaleur de ses amis, puis à découvrir, les jeux deséduction et la sexualité… Prenant d’abord la forme d’un journal filmé parPhong, à qui ils ont prêté une caméra FindingPhong s’ouvre sur une confession pleine delarmes, recueillie au son des claquements defeux d’artifice célébrant la nouvelle année. Lacaméra passe dans d’autres mains lorsquePhong fait un premier voyage en Thaïlande,pour se renseigner sur l’opération. Le film gagnealors son ampleur, sociologique, psychologique,sans que l’on ne perde rien de l’intimité avecson héros. Avec une pédagogie qui ne cacheaucun des détails de la procédure, SwannDubus-Mallet et Thao Tran Phuong enregistrentla formalité un peu expéditive du rendez-vousmédical, les séances imposées avec le psy etsurtout, les discussions en famille, Phongsouhaitant avoir la bénédiction de sa mère...Bouleversant.Elisabeth Franck-Dumas, Libération

Sonate pour Roos de Boudewijn Koole (Norvège - 2018 - 1h30 - VO)

avec Rifka Lodeizen, Jakob Oftebro, Elsie de Brauw

du 18 avril au 1er maisortie nationaleRoos rejoint la Norvège tous les ans afin derendre visite à son jeune frère et sa mèrepianiste. Entre les deux femmes, d’anciennestensions enfouies empêchent toute communi-cation. Cette année, Roos souhaite pourtantpartager une nouvelle essentielle. Une blancheur glaciale à perte de vue. Unemaison esseulée. Des cordes frappées. Les yeuxbleus d'une louve maladive. La relation est aucœur du sujet, que ce soit avec la mère, le frèrebeaucoup plus jeune ou un ancien petit amiavec qui la passion se ravive. Le traitement desdécors permet de décrire un enfermement dansdes immenses espaces. Toute la narrations'articule autour d'une musicalité. Soit celled'un piano soliste, un medley mettant en valeurla relation mère-fille ou l'incroyable sonate deglace du jeune frère. Une subtile mélodiemortelle. Au récit s'intègre des instantsphotographies, comme pour figer l'instant. Lespectateur est totalement immergé. TristanTazé, Sens critique

Pat et Matdéménagentde Marek Benes(République Tchèque - 2018 - 40 mn)

à partir de 3 ans

du 11 au 24 avril sortie nationaleCinq courts métrages d’animation

Pat et Mat ont posé leurs cartons dans unetoute nouvelle maison. Mais leur nouveauterrain de jeux va-t-il résister à leursexpériences farfelues ?

Le Miel et les abeilles, Drone de cheminée, Tournez manège, La Tondeuse, La Petite Taupe

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Starship Troopers de Paul Verhoeven(Etats-Unis - 1998 - 2h15)

avec Casper Van Dien, Dina MeyerInterdit aux moins de 12 ans

du 11 au 17 avrilCinq jeunes gens, cinq volontaires à peine sortisdu lycée, pleins d'ardeurs et de courage, partenten mission dans l'espace pour combattre lesenvahisseurs. Ils sont loin de se douter de cequi les attend.

Lycéens et Apprentis Au cinéma, dispositifd’éducation à l’image coordonné par l’ACRIF(Association des Cinémas de Recherche d’Île deFrance).

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LES FILMS

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LE BEL ANTONIO de Mauro Bolognini (Italie - 1961 - 1h35 - VO)avec Claudia Cardinale, MarcelloMastroianni, Pierre Brasseur Toutes les femmes sont amoureusesdu bel Antonio. Mais lorsqu'ilépouse Barbara, Antonio ne s'avèrepas être l'amant espéré... Tout lemonde est rapidement au courant etle jeune homme devient la risée dela ville.

Pas de sensationnalisme ni desentimentalisme. Mais au contraireun sens de l’ellipse culoté etétonnant, des dialogues qui fontmouche surtout dans les nombreu-ses scènes en duo, un anticlérica-lisme de bon aloi, et un don certainpour filmer les lieux et paysages. Un peu de virtuosité (la très joliescène à la campagne et son travel-ling à travers l’orangeraie), desseconds rôles formidablement biencampés (Rina Morelli entre autres),du pathétique toujours à la limitedu scabreux sans jamais y sombrer(la vieille belle-mère tombée amou-reuse de son gendre, le caressantpour le consoler) pour un portraitd’un homme impuissant qui auramarqué les esprits.Erick Maurel, Dvdclassik

LES MOISSONS DU CIEL

de Terrence Malick (USA - 1979 - 1h35) avec Richard Gere, BrookeAdams, Linda Manz

En 1916, Bill, ouvrier dans unefonderie, sa petite amie Abby et sasœur Linda quittent Chicago pourfaire les moissons au Texas. Voyantlà l'opportunité de sortir de lamisère, Bill pousse Abby à céder auxavances d'un riche fermier, qu'ilssavent atteint d'une maladieincurable... Très pictural et peu bavard, jouantde l'ellipse, encore plus fort sur lesplans larges et les scènes collecti-ves que dans les séquences intimis-tes, il ne correspond en rien auxcanons habituels du cinéma améri-cain. Malick filme avec génie leschamps de blés, les ciels chan-geants, le travail collectif. Cetterecherche d'une réalité qui dépassel'homme définit le style Malick :lyrisme, rapport mélancolique àl'histoire de l'Amérique et à saviolence native, tiraillé entre le cielet la terre, la Bible et le flingue,l'enfer et le paradis. Serge Kaganski, Les Inrocks

LES AVENTURES DE PINOCCHIO

de Luigi Comencini(Italie/Allemagne/France - 1972 -2h15 - VOST)avec Andrea Balestri, NinoManfredi, Gina Lollobrigidaà partir de 8 ans

En Toscane, à la fin du XIXe siècle,Gepetto est un menuisier quisouffre du froid et de la faim. Unbeau jour, il fabrique une marion-nette en bois représentant un petitgarçon. Le soir venu, alors queGepetto est endormi, la fée Tur-quoise transforme la marionnetteen un vrai petit garçon. Elle avertitPinocchio : il ne devra surtout pasmentir sous peine d’être puni…Gepetto chérit aussitôt le fils qu’il atoujours voulu avoir. Seulementcelui-ci se révèle être un petitgarçon très turbulent…

Luigi Comencini, le meilleur cinéa-ste de l’enfance, a sans doute réali-sé son chef-d’œuvre avec cettemagnifique adaptation du conte deCollodi. Olivier Père, ArteFEST

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LA RONDE de Max Ophuls (France - 1950 - 1h37)avec Anton Walbrook, SimoneSignoret, Serge Reggiani

Un narrateur, le « meneur de jeu »,présente une série d'histoires tour-nant autour de rencontres amoureu-ses ou « galantes ». La ronde passede la prostituée au soldat, du soldatà la femme de chambre, de lafemme de chambre au fils defamille, et ainsi de suite jusqu’à ceque le cercle soit bouclé…La Ronde est un monument ducinéma français, œuvre époustou-flante où le cœur léger batifole avecles tourments d’un désir à répéti-tion. Dans le tourbillon des pas-sions libertines, Ophüls évoque avecune élégance et une virtuositéindubitable le tourbillon amoureux.Car chez Ophüls, tout le mondebadine avec l’Amour…Fabian Jestin, Le Blog du cinéma

NOTRE PAINQUOTIDIEN

de King Vidor(USA - 1934 - 1h14 - VO)Karen Morley, Tom Keene, John Qualen

En 1929, alors que les États-Unistraversent une crise économiquehistorique, John et Mary, dont lasituation financière est critique, sevoient proposer de reprendre unepetite ferme hypothéquée. Ilsacceptent mais l'ampleur de latâche est telle qu'ils décident des'organiser en coopérative. De tout

DU SILENCE ET DES OMBRES

de Robert Mulligan(USA - 1962 - 2h09 - VO)avec Gregory Peck, MaryBadham, Phillip Alford

Dans une petite ville d'Alabama, aumoment de la Grande Dépression,Atticus Finch élève seul ses deuxenfants, Jem et Scout. Avocatintègre et rigoureux, il est commisd'office pour défendre un hommenoir injustement accusé de viol...

Humaniste par l'ambition affichéede son sujet, souvent perçu commeun vibrant plaidoyer contre leracisme, c'est lorsqu'il nous emmènede l'autre côté du décor, du côté despremiers frémissements d'une peurviscérale, que le film prend touteson ampleur.Ariane Prunet, Critikat

# 15 VEN 20 AVR 20HCONFÉRENCE DE CLAUDINE LE PALLEC

LE TROUde Jacques Becker(France - 1960 - 2h12)avec Michel Constantin, JeanKeraudy, Philippe Leroy

Accusé de tentative de meurtre sur sa femme, Claude Gaspard estenfermé à la prison de la Santé. Ses quatre compagnons de cellulelui font part de leur désir d'évasionet creusent, avec une énergiefarouche, un tunnel qui les mèneraà la liberté. Leur plan aboutira-t-il ?

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Le Trou, porté par un JacquesBecker obsessionnel qui lui insufflece qui lui reste de force vitale(mourant un mois avant la sortie dufilm), est une réussite magistraleavec une des conclusions des plusstupéfiantes et sombres qui soientmais qui n'obscurcit en rien cetexpérimentation filmique viscérale,une odyssée intime puissante maisdouloureuse sur l'amitié, la quêtede liberté et le poids de la trahison.Dvdclassik

le pays, des victimes de la criseaffluent. Commence alors uneincroyable aventure collective...

Une petite merveille qui parvient,en soixante-quinze minutes àpeine, à raconter rien moins que laconstitution politique d’une com-munauté et la conquête de sonautonomie. Mathieu Macheret, Le Monde

UNIVERSITÉ POPULAIRE

DU MÉLIÈS

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LES FILMS

Jersey Affair de Michael Pearce (GB - 2018 - 1h47 - VO)

avec Jessie Buckley, Johnny Flynn,Geraldine James

du 18 avril au 1er maisortie nationale

Sur l'île de Jersey, une jeune femme tombeamoureuse d'un homme mystérieux. Cetterencontre la pousse à fuir sa famille tyrannique.Alors que l'homme est soupçonné de plusieursmeurtres, elle le défend aveuglément. Pour moi, il était fondamental que le spectateursoit aussi troublé par le mystère entourantPascal que par l’état psychologique de Moll :s’agit-il d’une femme défendant courageuse-ment un innocent ? A-t-elle décelé chez lui unepart d’humanité que d’autres n’ont pas su voir ?Est-elle aveuglée par l’amour et en danger sansle savoir ? Ou bien y a-t-il une part d’ombre bienplus terrible chez elle – et se venge-t-elle alorsde ceux qui l’ont maltraitée ? Le film épouse exclusivement le point de vue deMoll, et s’il pousse le spectateur à s’attacher à elle, il remet aussi en question sonidentification au personnage. Avec JerseyAffair, je ne voulais en aucun cas qu’onsoutienne tel ou tel personnage de manièreindéfectible. Car Moll tient plus d’une anti-héroïne que d’une demoiselle en détresse.Michael Perce, réalisateur

Place publique de Agnès Jaoui (France - 2018 - 1h38)

avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Léa Drucker, Mister V

du 18 avril au 15 maisortie nationale

Castro, autrefois star du petit écran, est àprésent un animateur sur le déclin.Aujourd'hui, son chauffeur, Manu, le conduit àla pendaison de crémaillère de sa productriceet amie de longue date, Nathalie, qui aemménagé dans une belle maison près deParis. Hélène, sœur de Nathalie et ex-femmede Castro, est elle aussi invitée. Quand ilsétaient jeunes, ils partageaient les mêmesidéaux mais le succès a converti Castro aupragmatisme (ou plutôt au cynisme) tandisqu'Hélène est restée fidèle à ses convictions.Leur fille, Nina, qui a écrit un livre librementinspiré de la vie de ses parents, se joint à eux.Alors que Castro assiste, impuissant, à lachute inexorable de son audimat, Hélène tentedésespérément d'imposer dans son émissionune réfugiée afghane... Place Publique est le dernier film du duo AgnèsJaoui et Jean-Pierre Bacri, une comédie duverbe, avec un casting quatre étoiles, jeune etmoins jeune, où les célébrités d’hier etd’aujourd’hui s’affrontent publiquement autourdes femmes de leurs vie. Cette réflexionexistentielle sur le temps qui passe, estnotamment incarnée par une invitée de chocdans la bande-annonce, une belle moumoutepour Bacri, en star du showbiz sur le déclin, quiva lui coller à la peau, après la sortie du film,comme un accessoire culte au service d’unecarrière prestigieuse. La truculence desdialogues et l’excentricité des personnagesferont mouche à coup sûr. Avoir-alire.com

Blue de Keith Scholey et Alastair Fothergrill(Etats-Unis - 2018 - 1h18)

DocumentaireFilm tout public accessible à partir de 6 ans

du 18 au 24 avrilBlue, le nouveau film Disneynature, nous plongeau cœur des océans et nous fait découvrir lescréatures étranges et fantastiques de ce mondeaquatique à l’équilibre fragile. Un savant mélange d'images sous-marinesétonnantes et d'une histoire émouvanteracontée par Cécile de France.

Des Etoiles de Dyana Gaye(France/Sénégal - 2014 - 1h28)

Avec Ralph Amoussou, Marième Demba Ly

Entre New York, Dakar et Turin, les destins deSophie, Abdoulaye et Thierno se croisent ets'entremêlent. Des premières désillusions auxrencontres décisives, leur voyage les mènera àfaire le choix de la liberté.

La BO, le jeu des acteurs, les atmosphères néo-réalistes, tout concourt à faire entrer par lagrande porte la cinéaste dans le champ destalentueux réalisateurs de cinéma social…

VEN 27 AVRIL 18H30AVEC LE GROUPE DE FEMMES MALIENNESEN VISITE À MONTREUIL, EN PRÉSENCE DELA RÉALISATRICE DYANA GAYE (sous réserve).

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LES FILMS

Avengers 3 :Infinity Wars de Joe et Anthony Russo(Etats-Unis - 2018 - 2h36 - VF et VO)

avec Robert Downey Jr, Chris Hemsworth,Mark Ruffalo

du 25 avril au 8 maisortie nationale

Alors que les Avengers et leurs alliés ontcontinué de protéger le monde face à desmenaces bien trop grandes pour êtrecombattues par un héros seul, un nouveaudanger arrive de l'espace : Thanos. Despotecraint dans tout l'univers, il a pour objectif derecueillir les six Pierres d'Infinité, des artefactsparmi les plus puissants de l'univers, et de lesutiliser afin d’imposer sa volonté sur toute laréalité. Tous les combats que les Avengers ontmenés culminent dans cette bataille, quidécidera du destin de la Terre et du reste del'univers, et qui impliquera tous les héros déjàconnus, dont les Gardiens de la Galaxie.“Infinity War en décembre dernier, nous confiaitJoe Russo : "Thanos est l'un des personnagesles plus puissants du MCU. Il a des capacitésphysiques hors du commun, il est virtuellementindestructible, ce qui le rend différent de Hulkpar exemple. Sa volonté dépasse tout ce que lesAvengers ont vu jusqu'ici. C'est un guerrierphilosophique. Et je crois que cette énergie, cecharisme qu'il a, il l’utilise pour mener à bien lamission particulière qu'il a dans ce film. Il esttellement véhément que ça rend pratiquementimpossible à arrêter." Il faudra au moins l’uniondes Avengers au complet pour espérer arrêter leTitan Fou dans sa quête de destruction. Elodie Bardinet, Première

Mes Provinciales de Jean-Paul Civeyrac (France - 2018 - 2h17)

avec Andranic Manet, Gonzague VanBervesseles, Corentin Fila

du 18 avril au 8 maisortie nationale

Étienne monte à Paris pour faire des études decinéma à l’université Paris 8. Il y rencontreMathias et Jean-Noël qui nourrissent la mêmepassion que lui. Mais l’année qui s'écoule vabousculer leurs illusions… Civeyrac est un très grand réalisateur, il faut lefaire savoir, et son nouveau long métrage d’unemaîtrise cinématographique exceptionnelle etd’une ampleur romanesque facilement etdélicatement emballée en est une preuveindiscutable. D’un noir et blanc somptueux,riche d’un nombre de plans impressionnanttissant une trame à la fois simple et trèssophistiquée, le film distille un irrésistiblecharme intemporel, réaliste sans êtrenaturaliste, contemporain sans être esclave del’époque. Mais il ne serait qu’un très bel objetdigne d’admiration formelle s’il ne touchait àtrois sujets entremêlés à fort potentield’identification : l’arrivée dans la capitale d’unjeune provincial (avec son lot de solitude et dedécouverte de la grande ville), les rêvesartistiques d’un petit groupe, et les détours del’initiation sentimentale. Des sujets cernésprogressivement avec beaucoup de subtilité,sans coup de force narratif, mais par la grâced’une mise en scène à la frontière idéale del’intensité et du détachement. Fabien Lemercier, Cineuropa

Allons enfantsde Stéphane Demoustier(France - 2018 - 1h)

avec Cléo Demoustier, Paul Demoustier,Vimala PonsFilm tout public accessible à partir de 8 ans

du 18 avril au 1er maisortie nationale

Dans les jardins de la Villette, Cléo (3 ans etdemi) joue avec son frère jumeau, Paul. Cléos’éloigne et se perd. Puis c’est au tour de Paulde se retrouver seul. Perdus dans Paris, Cléocherche Paul et Paul cherche Cléo. Commentvont-ils vivre ces heures buissonnières ?Cela pourrait être le point de départ d’un filmnoir. Sauf que ce n’est pas du tout l’angle choisipar le réalisateur français Stéphane Demoustier(Terre battue), qui, au contraire, signe avecAllons enfants, une odyssée à hauteurd’enfants, d’une (fausse) simplicité renversante.« Je voulais faire un film avec mes enfants, quiavaient trois ans au moment du tournage. Ilssont jumeaux et il y a quelque chose qui mecaptive dans leur gémellité. Et je voulais parleraussi du Paris d’aujourd’hui, post-attentat, sans que le cinéma ne transforme la ville.Opposer l’innocence des enfants à une certaineinsouciance perdue. » Avec pour infuences Cléode 5 à 7 et Le Petit Fugitif, Allons enfants estun film enchanteur sur l’enfance et (jeu dePokemon Go inclus) sur le temps présent. LaVillette est le troisième acteur principal du film,« un lieu qui raconte très bien le Pariscosmopolite d’aujourd’hui, qui casse l’imaged’Epinal du Paris haussmannien. Et puis jetrouve ça beau. », confie le réalisateur. La difficulté de tourner avec des enfantss’efface alors devant le résultat, beau et brut. Yannick Vély, Paris Match

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LES FILMS

ProfesseurBalthazarde Zlatko Grgić(Croatie - 1967 - 45 mn)

à partir de 3 ans

du 25 avril au 8 mai Tout est imaginable avec le ProfesseurBalthazar : fabriquer des arcs-en-ciel, conduireun tramway volant ou acheter des nuages.Inventeur génial, il aide en permanence leshabitants de Balthazarville à réaliser leurs rêvesles plus fous.

Cinq courts métrages d’animation

La Neige, Fabien vole, Bim Bam Boum, L’Arc-en-ciel, Le Bonheur à deux

Ce programme réjouira autant les grands que lespetits avec son univers aux couleurspsychédéliques et aux idées complètementfarfelues.

Transit de Christian Petzold (Allemagne - 2018 - 1h41 - VO)

avec Franz Rogowski, Paula Beer, Godehard Giese

du 2 au 15 maisortie nationale

De nos jours, à Marseille, des réfugiés del'Europe entière rêvent d'embarquer pourl'Amérique, fuyant les forces d'occupationfascistes. Parmi eux, l'Allemand Georg prendl'identité d'un écrivain mort pour profiter de sonvisa. Il tombe amoureux de Marie, en quêtedésespérée de l'homme qu'elle aime et sanslequel elle ne partira pas. Depuis Barbara et surtout Phoenix, on connaîtl’attirance du cinéaste allemand ChristianPetzold pour les fantômes du passé qui hantentles protagonistes et les empêchent de vivre auprésent. Avec Transit, son dernier long métrage,présenté en compétition lors du 68e Festival deBerlin, il signe son film le plus complexe et l’undes plus beaux. Au premier plan, une histoired’amour impossible est maquillée en une fablekafkaïenne sur le rôle de l’écrivain qui doittémoigner de l’horreur, au second une évidentemétaphore de la crise migratoire que traversel’Europe. Amoureux du film noir et de lalittérature fantastique, Christian Petzold aimaginé une troublante dystopie. Comme dansun roman de Philip K. Dick (on pensenotamment au Maître du haut-château), lafrontière entre le réel et la fiction vacille.L’acteur Franz Rogowski (Happy End) estremarquable dans la peau de cet homme tirailléentre son désir de fuir et l’amour. Yannick Vély, Paris Match

Pierre Lapin de Will Gluck (USA - 2018 - 1h35 - VF)

avec Philippe Lacheau, Élodie Fontan,Rose Byrneà partir de 6 ans

du 25 avril au 8 maiLe petit lapin préféré des jeunes lecteursdepuis des générations est désormais le hérosd’un film plein d’aventures et d’espièglerie !L'éternelle lutte de Pierre Lapin avec M. McGregor pour les légumes du potager vaatteindre des sommets. Sans parler de leurrivalité pour plaire à cette charmante voisinequi adore les animaux… Bien au-delà dujardin, de nombreuses péripéties les entraîne-ront de la magnifique région des lacs enAngleterre jusqu’à Londres !Mais quelle réussite que ce Pierre Lapin ! Aussibien destiné aux enfants qu’aux adultes, onpasse 1h30 à s’amuser et à rire devant ce film àl’humour léger, mais combien efficace. Evidem-ment, les héros du film restent les Lapins et enplus d’être incroyablement mignons, ils sonttrès drôles et offrent un combat Lapins /humains mythique. Le rythme du film est luiaussi excellent et la gestion de l’humour faceaux moments plus tranquilles est parfaite sibien que le film passe très vite et qu’il n’y ajamais un seul temps mort. Les lapins et autresanimaux sont plus vrais que natures et ledépartement des effets spéciaux a réalisé unsuperbe travail.Zickma

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LES FILMS

Enfanceclandestine de Benjamin Avila (Argentine - 2012 - 1h50 - VOST)

avec Ernesto Alterio, Natalia OreiroFilm tout public accessible à partir de 10 ans

du 2 au 8 maiArgentine, 1979. Juan, 12 ans, et sa famillereviennent à Buenos Aires sous une fausseidentité après des années d’exil. C’est unehistoire de militantisme, de clandestinité etd’amour. L’histoire d’une enfance clandestine.Réflexion sur les frontières poreuses entreengagement politique et vie personnelle,

Enfance Clandestine nous plonge au cœur d’unemétamorphose : celle d’un enfant sur le pointde devenir grand.

Collège au cinéma propose aux élèves, de laclasse de sixième à celle de troisième, dedécouvrir des œuvres cinématographiques lorsde projections organisées spécialement à leurintention dans les salles de cinéma et de seconstituer ainsi, grâce au travail pédagogiqued'accompagnement conduit par les enseignantset les partenaires culturels, les bases d'uneculture cinématographique.

La Routesauvage de Andrew Haigh (USA - 2018 - 2h01 - VO)

avec Charlie Plummer, Steve Buscemi,Chloë Sevigny

du 25 avril au 8 maisortie nationale

Charley Thompson a quinze ans et a appris àvivre seul avec un père inconstant. Tout justearrivé dans l’Oregon, le garçon se trouve unpetit boulot chez un entraineur de chevaux etse prend d’affection pour Lean on Pete, un pur-sang en fin de carrière. Le jour où Charley seretrouve totalement livré à lui-même, il décidede s’enfuir avec Lean on Pete, à la recherche desa tante dont il n'a qu’un lointain souvenir.Dans l'espoir de trouver enfin un foyer, ilsentament ensemble un long voyage….Une fuite au départ à deux, à travers le désertoù la poussière et la chaleur déposent un filmsensible sur les personnages, laissant presquetranspirer à l’écran la sueur et le goût chaud del’air dans la bouche. Entre les herbes sèchess’esquissent le parcours existentialiste, avec desaccents du roman Sur la route de Jack Kerouac.Mais La Route sauvage écarte les tourmentsadultes pour se concentrer sur ceux del’adolescence, magnifiquement interprété parCharlie Plummer. Dans cette ballade dopée ausuc des émotions, Andrew Haigh convoque unesthétisme dénué de toute superficialité et usede métaphores habillement innervées par lasubstance cinématographique.Le Bleu du Miroir

Notre Enfant de Diego Lerman (Argentine - 2018 - 1h35 - VO)

avec Barbara Lennie, Daniel Araoz, Claudio Tolcachir

Prix du meilleur scénario au FestivalInternational du Film de San Sebastian

du 25 avril au 8 maisortie nationale

Médecin de Buenos Aires, Malena s’apprête àdevenir mère au terme d’une démarched’adoption longue et éprouvante. Remplied’espoir, elle parcourt les 800 kilomètres quila séparent de la mère biologique. Mais aumoment de retrouver son bébé, Malenaapprend que la famille de l’enfant lui imposede nouvelles conditions… Dans une société divisée par les inégalités, lesort d'un nouveau-né devient un enjeu et sonavenir donne lieu à un véritable dilemme. Lefilm adopte le point de vue de sa protago-niste, Malena, médecin de la bourgeoisie deBuenos Aires qui cherche à adopter lenourrisson. J'ai conçu le personnage deMalena comme une héroïne ambivalente –adorable et contestable, franche et trouble àla fois. Un sentiment soudain de vulnérabilitéet de quête effrénée, mêlé de suspense etd'angoisse, parcourt le film. À mes yeux, ils'agit d'un road-movie hors normes, ou plutôtd'un thriller moral et émotionnel. Je suis toutparticulièrement attaché au caractère impré-visible de la protagoniste et de l'intrigue. Une intrigue à travers laquelle plusieursquestions sociales et morales sont posées –autant de questionnements que chaquespectateur devra résoudre seul. Diego Lerman

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LES FILMS

Milla de Valérie Massadian (France - 2018 - 2h08)

avec Séverine Jonckeere, Luc Chessel

du 25 avril au 8 maisortie nationale

Milla 17 ans, et Leo à peine plus, trouventrefuge dans une petite ville au bord de laManche. L'amour à vivre, la vie à inventer. Lavie à tenir, coûte que coûte et malgré tout. Milla est un petit miracle. Il n'y a pas dans cefilm un seul plan qui paraisse insensé, bancal,inutile, improvisé. Le film dégage cetteimpression rare d'avoir été pensé du début à lafin, que son auteur y a mis tout son cœur, sonénergie. Et qu'en même temps, ce contrôle de lamise en scène n'étouffe rien de la vie. Que ceque l'on voit aurait pu être totalementdifférent, se dérouler autrement. Sans douteaussi parce que son interprète principale,Séverine Jonckeere, qui est vraiment géniale, yjoue ce qu'elle a vécu dans sa propre vie : lamort du père de son enfant, la précaritééconomique. La réussite formelle du film estévidente, comme son sens du récit, et lasobriété de sa direction d'acteurs. Entre Bressonet Pialat. Milla, c'est tout un dispositifartistique mis au service d'une jeune femme que personne ne connaît, qui n'est "rien" selon les valeurs macroniennes, et dont ValérieMassadian livre un sublime portrait, qui nousdit combien Milla est tout.Jean-Baptiste Morain, Les Inrocks

La Révolutionsilencieuse de Lars Kraume (Allemagne - 2018 - 1h51 - VO)

avec Anna Lena Klenke, Carina N. Wiese,Ronald Zehrfeld

du 2 au 15 maisortie nationale

Allemagne de l'est, 1956. Kurt, Theo et Lenaont 18 ans et s'apprêtent à passer le bac. Avecleurs camarades, ils décident de faire uneminute de silence en classe, en hommage auxrévolutionnaires hongrois durement répriméspar l'armée soviétique. Cette minute desilence devient une affaire d'Etat. Elle ferabasculer leurs vies. Face à un gouvernementest-allemand déterminé à identifier et punirles responsables, les 19 élèves de Stalinstadtdevront affronter toutes les menaces et restersolidaires.Lars Kraume nous livre un récit historiquemagnifique, à la fois intelligent et boulever-sant, sur l'acte de résistance de lycéens est-allemands en 1956. Un film porté par cetteénergie typique de la jeunesse (puissammentrendue par une troupe de comédiensirrésistibles de fraîcheur) par le réalisateur deFritz Bauer, un héros allemand qui interrogecette fois les mécanismes de l’adhésion etl'utilisation du collectif par les régimestotalitaires, qui reposent sur l'absence totale dedissension, sur l'alignement parfait (en rangéeset en uniformes). La Révolution silencieusemontre comment, de l'unisson dont il a fait sonarmature, le régime socialiste en place est toutaussi prompt à extraire de nouveau l'individuquand il s'agit de dénoncer le déviant, de trahirpour sauver sa peau.Bénédicte Prot, Cineuropa

AVANT PREMIÈREEN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE

MAR 24 AVRIL, 20H15

Une fille de Ouessantde Eléonore Saintagnan(France - 2018 - 28 mn)

Documentaire

Autrefois, les hommes d'Ouessant travaillaienttous sur des bateaux et l'île était peupléepresque uniquement de femmes. En plongeantdans les archives, la réalisatrice s'identifie àBarba, une fille de Ouessant, dont le père adisparu en mer sans laisser de traces.

Popfolkde Jivko Darakchiev,Perrine Gamot(France - 2018 - 35 mn)

DocumentaireTout a recommencé un soir de fête, dans unhôtel de luxe construit en plein cœur del’ancienne Thrace. Peut-être avais-je trop bu,bien que l’alcool n’entame pas mon foieséculaire comme un vulgaire organe. Ou peut-être que c’était l’endroit, mais à chaque verredescendu ma mémoire se mettait en branle.J’étais prêt à écouter, à revenir à mes racinescomme on dit. Le problème c'est que ces racinessont si profondes, je n'en vois plus le bout…

ENTRÉE LIBRE

JEU 3 MAI 20H30AVANT-PREMIÈRESEN PRÉSENCE DES RÉALISATEURS

22

La Fiancée du piratede Nelly Kaplan(France - 1969 - 1h47)

avec Bernadette Lafont, Georges Géret,Michel Constantin

du 2 au 22 maisortie nationale de rééditionUne jolie vagabonde se venge des humiliationssubies par elle et sa mère en séduisant tous lesnotables d'un village.La Fiancée du pirate est un film magnifiqueesthétiquement, un conte féministe, surréalis-te, contestataire, grotesque et réjouissant, toutà fait dans l'air du temps de la fin des années60, et même peut-être un peu précurseur. NellyKaplan, ancienne assistante d'Abel Gance, offreà Bernadette Lafont l'un des rôles les plusmarquants de sa carrière cinématographique(l'équivalent de ce que sera La Salamandre pourson amie Bulle Ogier), quelques années avant la"maman" de La Maman et la Putain de JeanEustache. Grâce à La Fiancée du pirate,Bernadette Lafont glisse subtilement de sonimage d'égérie renoirienne de la NouvelleVague, un peu godiche, à celle d'une femmelibérée sexuellement qui n'a pas peur des'opposer à la violence des hommes. Truffauttentera de récupérer cette métamorphose en lamettant en scène, à sa façon, dans Une bellefille comme moi. Quand Bernadette Lafont écriten 1978 sa première biographie, elle l'intitule,pas folle, La Fiancée du cinéma.Jean-Baptiste Morain, Les Inrocks

Foxtrot de Samuel Maoz (Israël - 2018 - 1h53 - VO)

avec Lior Ashkenazi, Sarah Adler, Yonaton Shiray

Lion d’argent à la Mostra de Venise

du 25 avril au 15 maiMichael et Dafna, mariés depuis 30 ans, mènentune vie heureuse à Tel Aviv. Leur fils aînéYonatan effectue son service militaire sur unposte frontière, en plein désert. Un matin, dessoldats sonnent à la porte du foyer familial. Lechoc de l’annonce va réveiller chez Michael uneblessure profonde, enfouie depuis toujours. Lecouple est bouleversé. Les masques tombent.Foxtrot, qui représente Israël aux Oscars, vientd’être sacré meilleur film étranger par leNational Board of Review. Une pluie derécompenses à laquelle la très controverséeministre israélienne de la Culture n’est sansdoute pas étrangère, même s’il y a fort à parierqu’elle n’en tire aucune fierté… Et pour cause,en septembre dernier, Miri Regev s’en estviolemment pris au second film du réalisateurSamuel Maoz (après Lebanon), affirmant « avoirhonte » que l’académie israélienne ait loué lesmérites d’une œuvre qui « salit l’image del’armée » de son pays. Nathalie Hamou, Télérama

Landde Babak Jallali (USA - 2018 - 1h50 - V0)

avec Rod Rondeaux, Florence Kleinbort,James Coleman

du 2 au 15 maisortie nationale

Land se déroule au Nouveau-Mexique, dans laréserve indienne de Prairie Wolf et sesalentours. C’est l'histoire de trois frèresappartenant à la grande famille des Aigle-Jaune. Raymond, l'aîné, est un alcooliquerepenti. Il travaille dans une exploitation degros bétail pour nourrir sa famille. Wesley, lesecond, côtoie quotidiennement la populationblanche aux abords de la réserve, surtout Sally,propriétaire d’un bar où il boit tous les jours.Floyd, le plus jeune de la fratrie, se bat sur lefront afghan. Alors qu’un officier de l’arméeaméricaine annonce à la famille la mort deFloyd, Wesley est passé à tabac par une bandede jeunes et tombe dans le coma. Raymonddécide de le venger. Land, c’est l'histoire de trois frères appartenantà la grande famille Denetclaw. Une visionsuperbe et intransigeante du traitement desAmérindiens dans une réserve du Nouveau-Mexique. Un western moderne situé dans lesgrandes plaines américaines où il est questiond’indiens, de blancs, d’alcool, de distance, denostalgie et d’abus.

COUP-DE-CŒUR DU MÉLIÈS

AVANT PREMIÈREEN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR

JEU 19 AVRIL, 20H30

23

LES FILMS

Comme des rois de Xabi Molia (France - 2018 - 1h24)

avec Kad Merad, Kacey Mottet Klein,Sylvie Testud

du 2 au 15 maisortie nationale

Joseph ne parvient pas à joindre les deuxbouts. Sa petite entreprise d’escroquerie auporte-à-porte, dans laquelle il a embarqué sonfils Micka, est sous pression depuis que lepropriétaire de l’appartement où vit toute safamille a choisi la manière forte pourrécupérer les loyers en retard. Joseph a plusque jamais besoin de son fils, mais Micka rêveen secret d’une autre vie. Loin des arnaques,loin de son père... L’idée du scénario est venue à Xabi Molia lorsd’une rencontre dans une gare d’un individu quise lança dans le récit d’une histoire imaginairemais parfaitement plausible. Un véritabletravail de narrateur mais aussi d’arnaqueur quivalait amplement les 20 euros alors demandéspar le conteur. Se cache ici le récit d’unetentative d’émancipation d’un fils (KaceyMottet Klein toujours convaincant) vis-à-visd’un père-arnaqueur dans l’échec (Kad Meradfaçon Baron noir). Une narration alerte et fluidepour un film très réussi.Lemagcinéma

Cornelius, lemeunier hurlant de Yann Le Quellec (France - 2018 - 1h30)

avec Bonaventure Gacon, AnaïsDemoustier, Gustave Kervern

du 2 au 15 maisortie nationale

Un beau jour, un village du bout du monde voits'installer un mystérieux visiteur, CorneliusBloom, qui aussitôt se lance dans laconstruction d'un moulin. D’abord bienaccueilli, le nouveau meunier a malheureuse-ment un défaut : toutes les nuits, il hurle à lalune, empêchant les villageois de dormir. Cesderniers n’ont alors plus qu’une idée en tête : lechasser. Mais Cornelius, soutenu par la belleCarmen, est prêt à tout pour défendre sa libertéet leur amour naissant.Avec ce récit burlesque et tragique, où les corpset décors en disent bien plus que les mots,Yann Le Quellec poursuit l'exploration d'ununivers ultra physique et chorégraphié, quiassocie habilement l'art du cinéma à celui de laBD. Et filme avec grâce une nature profondé-ment ambivalente, faite de souffrance et d'im-mense beauté. Laurence Reymond, Festival Entrevues, Belfort

Senses 1 & 2 de Ryusuke Hamaguchi (Japon - 2018 - 2h19 - VO)

avec Sachie Tanaka, Hazuki Kikuchi, Maiko Mihara

du 2 au 15 maisortie nationale

A Kobe, au Japon, quatre femmes partagentune amitié sans faille. Du moins le croient-elles : quand l’une d’elles disparaît du jour aulendemain, l’équilibre du groupe vacille.Chacune ouvre alors les yeux sur sa propre vieet comprend qu’il est temps d'écouter sesémotions et celles des autresC'est un film fleuve (5h17 au total) comme leserait un roman, très dialogué, intelligent etstructuré, jouant avec le temps narratif en delongues scènes immersives, histoires partagéeset croisées de quatre amies à la recherche deleur "centre". Simple mais très romanesque,très attachant, souvent superbe, une belleexpérience de cinéma !Initialement intitulé Brides, en réponse àHusbands de John Cassavetes, le film estdevenu « Happy Hour » en VO, puisque, selonRyūsuke Hamaguchi, on ne peut traiter del’aliénation des femmes dans la sociétéjaponaise sans traiter des hommes lesentourant. Loin du dur constat de quatre amiesenfermées par leur quotidien, le patriarcat etleur perte de rêve, Senses traite plutôt del’apprentissage de ces jeunes femmes àcommuniquer et à se comprendre. Se fondantcomme une véritable expérience pour lespersonnages et pour les interprètes, le filminvite le Japon contemporain à s’essayer à unecommunication franche et sincère. Un des filmsles plus audacieux de ces dernières années.Senscritique.com

24

SÉANCES UNIQUES

VEN 4 MAI 20H30Pour quelques hectares de plusde Nicolas Vescovacci(France - 2016 - 1h12)

Avec 29 millions d'hectares de terres cultivables, laFrance est la première puissance agricole d'Europe.Mais cette superficie ne cesse de se réduire : chaqueannée, dans l'Hexagone, 60 000 hectares de terresagricoles sont transformées en hypermarchés, enstades de football, en immeubles de bureaux ou enparking. A ce rythme là, deux millions d'hectares de

19HLes Chebabs de Yarmouk de Axel Salvatori-Sinz(France - 2013 - 1h18) documentaire

Les « chebabs » de Yarmouk, c’est avant tout unebande de potes, qui se connaissent depuis l’adoles-cence… Dans le plus grand camp de réfugiéspalestiniens du Moyen-Orient, créé en Syrie en 1957,ils partagent leur quotidien, se cherchent un avenir.En mars 2011, éclate la Révolution en Syrie. Le campsera en grande partie détruit, leur vie bouleversée. Le film, tourné juste avant, cristallise leurs derniersmoments, ensemble, à Yarmouk.

JEU 3 MAI 18h15FÊTONS MAI 68

One + oneSympathie for the Devilde Jean-Luc Godard (1968 - 1h40)

Avec les Rolling Stones, Anne Wiazemsky, IIainQuarrier, Frankie Dymon, Sean LynchL'enregistrement par les Rolling Stones de Sympathiefor the Devil, vu par Jean-Luc Godard en 1968.

One + One n'aurait pu être qu'un documentairemusical de plus. Mais fidèle à son art du chaos,

Godard contamine ce point de départ par des voixmultiples charriant textes érotiques ou penséesidéologiques. Claire Vassé, ZurbanA l'époque, des fans du cinéaste regrettaient queGodard abandonne la narration au profit d'un cinémaexpérimental et politique. Aujourd'hui on est plus àmême d'apprécier les inventions et la beauté del'image. Anne Diatkine, Elle

En partenariat avec le Nouveau Théâtre deMontreuil, à l'occasion du spectacle de MathieuBauer, Prova d'orchestra, d'après Federico Fellini.Représentation exceptionnelle en partenariat avec Le Méliès Jeudi 3 mai à 21h.

21HChjami è rispondi de Axel Salvatori-Sinz(France - 2017 - 1h17) documentaire

«Dix ans après ma dernière visite, je reviens à Cateri,village corse, berceau de la famille Salvatori. Je veux yaffronter mon père, cet homme dont je suis l’exactopposé. Je veux me réconcilier avec lui. Je lui propose unduel au soleil, sous la forme d’un chjami è rispondi,une joute corse.» Chacun pose les mots que ni l’un nil’autre n’a jamais osé prononcer. Le film est unmagnifique cri d’identité où les protagonistesredécouvrent leurs origines.

ces terres auront disparu d'ici à 2050. Aux confins duLoiret, du département du Rhône et de la Vendée,Nicolas Vescovacci a sillonné la France pendant sixmois à la rencontre de ceux qui grignotent la Francedes territoires.

Dans Pour quelques hectares de plus, le réalisateurNicolas Vescovacci dévoile notamment les dessous duprojet Europacity, ce mastodonte clinquant que legroupe Auchan veut bâtir sur le triangle de Gonesse,au nord du Bourget : 90 hectares d'excellentes terresagricoles sacrifiées à la construction d'un méga-centre commercial et d'un parc de loisirs avec piste deski sous cloche !

Le Comité Terre de Gonesse de Montreuil et ATTAC-Montreuil organisent une soirée-débat pourinformer des menaces qui pèsent sur les solsagricoles périurbains et rappeler que l'heure est aucontraire au développement de véritables"ceintures alimentaires" autour des villes, capablesde fournir des produits sains et de proximité auxpopulations des agglomérations.

DÉBAT AVEC AURÉLIE TROUVÉ, CO-PRÉSIDENTED'ATTAC, ET BERNARD LOUP, PRÉSIDENT DU CPTG(COMITÉ POUR LE TRIANGLE DE GONESSE)

LUN 7 MAI 20H45LARDUX FILMS ET TVM PRÉSENTENT

Le K Kaspariande Pier Emanuel PetitAvec Roger Kasparian(France - 2017 - 1h28)

De Montreuil à la corniche d’or, des quartiers auxrivages, de la naissance à la mort, la longue route estcourte. Exil, gloire et dèche : portrait d'un hommemultiple dans un monde unidimensionnel à l‘heure dela société du spectacle. » Un film singulier réalisé parl’auteur de Madame Lee et de Kapital.

Roger Kasparian a réalisé à partir de 1962 et durant dixans, des milliers de photos des plus grandes icônesmusicales. Des clichés précieux pris à l'époque de leurspremiers pas, lorsque ces artistes étaient encore incon-nus et vierges de toute pose. Ses photos impeccables,témoignent d'un temps béni de l'innocence pour lesjuvéniles Rolling Stones, Who, Stevie Wonder, FrançoiseHardy, Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, MarianneFaithfull, John Coltrane et beaucoup d'autres. Saisisdans la rue, souvent à Paris, mais aussi sur scène, chezeux, dans des hôtels, à l'aéroport, ou au restaurant.

Un film consacré à Roger Kasparian, photographemontreuillois à la fois célèbre et méconnu.

Rc avec Pier Emanuel Petit et Roger Kasparian.

MER 2 MAI HOMMAGE ÀAXEL SALVATORI-SINZRéalisateur de films documentaires personnels etengagés, Axel Salvatori-Sinz est décédé en janvier2018 à l'âge de 35 ans. Taswir Films, Docks 66,Macalube Films, Périphérie, la SCAM, l'Atelierdocumentaire de la Femis et le Festival Jean Rouch -Comité du film ethnographique s'associent pour luirendre hommage avec la projection de ses deuxlongs-métrages, qui témoignent de l'étendue de sontalent, entre intime et politique, et de sa raresensibilité. Séances suivies d’un verre amical.

SEMAINE DU 4 AU 10 AVRIL 2018

4 – 10 avril Mercredi 4 Jeudi 5 Vendredi 6 Samedi 7 Dimanche 8 Lundi 9 Mardi 10

Mademoiselle Paradis (SN ! 1H33 VO) 8 20h40 18h30 14h15 18h30 20h30 11h15 18h30 14h 14h 20h30

La Mort de Staline (SN ! 1H47 VO) 7 14h 18h 21h 18h 12h15 14h30 18h30 16h15 18h30 20h45 16h 18h15 20h45 20h30 20h30

Des figues en Avril (SN ! 58mn) 6 14h Rc 14h15 16h45 16h15 20h45 Rc

Don’t Worry, he won’t get far on Foot 6 14h15 16h10 12h 15h35 14h30 18h15 11h 13h45 14h 18h15(SN ! 1H54 VO) 20h45 18h30 20h45 18h 20h15 20h45 20h15 20h30

Mobile Homes (SN ! 1H41 VO) 8 15h40 21h05 14h 18h 12h15 18h 14h 21h 11h 18h10 18h15 18h

Nul homme n’est une île (SN ! 1H36) 7 20h10 Rc 14h 12h15 18h15 18h40 11h15 16h40 20h15 18h30

Ready Player One 4 14h15VF 18hVO 18hVO 12hVO 14h45VO 14h15VF 17hVF 11hVF 14hVF(SN ! 2H20 VF et VO) 20h45VO 20h45VO 17h45VO 20h30VO 20h30VO 17h45VO 20h30VO 18hVO 20h45VO 18hVO 20h30VO

Madame Hyde (SN ! 1H35) AD audio description 5 16h30 20h30 16h15 14h15 18h15 14h15 20h45 18h30

The Rider (SN ! 1H45 VO) 5 18h30 14h 12h 20h45 16h10 16h15 20h30 18h30

Vent du nord (SN ! 1H30) + CM 5 18h45 18h15 14h10 20h15 14h55 18h40 14h 20h45

Coby (SN ! 1H18 VO) 4 17h05 20h30 16h15 17h 15h 20h45 18h30 14h

Mektoub, my love : Canto Uno AD audio description 4(SN ! 2H56)audio description 17h45 20h15 14h30 17h45 14h50 20h15 20h10

The Captain : L’Usurpateur (1h58 VO) 6 18h25 20h45 17h45 18h 14h

La Princesse de Montpensier (2h19) 20h10

Atelier de conversation (1h11) 2 20h30 Rc

La Bohème (3h16 VO) Tarifs 12 à 15 € 2 19h45 Opéra

Croc-Blanc (SN ! 1H20 VF) 5 14h 16h15 16h45 14h30 Ciné Ma Diff. 11h15 14h1516h05

La Révolte des jouets 5(SN ! 33mn) 16h10 14h 14h 16h45

Le Petit Gruffalo (43mn) 7 16h55 13h45

Daddy Cool (1h32) 2 18h Rc

RETRO YOSHIDA

La Source Thermale d’Akitsu 9(1h53 VO) 18h15 Rc Yoshida

Histoire écrite sur l’eau (2h01 VO) 9 20h45 Rc Yoshida

: Dernière diffusion. AD : Audio Description* SN ! : Sortie Nationale. : “Voyage dans la lune” Rc : Rencontres. Dès l’âge de : VFST** + CM : + court métrage

* AD : Audio Description pour les mal-voyants VFST : ** Version Française Sous-Titrée Français pour les mal-entendants

9 ans

4 ans

6 ans

PAGE

“ ans

Du 4 au 10 avril avant VENT DU NORDBabcok de Sami Lorentz et AudreyEspinasse (France - 2017 - 10’45) avec Chantal Barette, Claude Heurtaux,Gilles Poux, Charles TrochaudDans le silence de l’usine Babcock à LaCourneuve, d’anciens salariés nous livrentleurs souvenirs de travail, leurs combats.Production : LaToileBlanche

Du 11 au 17 avril avant KINGSBump City de Pat O’Neill(Etats-Unis - 1963 - 4’ ) « Bump City, le premier film de Pat O’Neill,est un contre-champ cinématographiquede Los Angeles, ville du cinéma industriellesouvent filmée par des cinéastesexpérimentaux. »Claudine Eizykman, Rubans Urbains, nov 1998.

Du 11 au 17 avril avant JEAN ZIEGLER,L’OPTIMISME DE LA VOLONTÉLe Temps passe de Jean-Gabriel Périot(France - 2017 - 3’53) Clip musical fait à partir d’imagesd’archives sur l’engagement politiqueEnvie de Tempête productions / Barclay

Du 2 au 8 mai avant COMME DES ROISEt ta prostate, ça va ? de Jeanne Paturle et Cécile Rousset(France - 2015 - 3’) Une discussion entre deux copines : l’uneraconte à l’autre ce moment si étrange où,au bord de la piscine, elle a pris desnouvelles de la prostate de son père, del’état de ses fonctions érectiles, puis, sansle voir venir, de ses fantasmes nocturnes.

Quartier Libre : les avant-programmes de Cinémas 93. Programmation : Daniella Sabaces courts métrages ne sont pas en audio description

11 – 17 avril Mercredi 11 Jeudi 12 Vendredi 13 Samedi 14 Dimanche 15 Lundi 16 Mardi 17

Kings (SN ! 1H26 VO)+ CM 13 14h30 16h15 21h 20h30 12h 16h15 18h30 16h30 20h45 11h15 14h 19h 16h45 21h 14h 18h45

The Third Murder (SN ! 2H05 VO) 12 14h 20h50 18h 14h 18h 15h15 21h 11h 16h 21h 14h 18h45 16h 20h50

L’Île aux chiens (SN ! 1H40 VF et VO) AD 11 14hVF 16h50VF 14hVF 12h15VO 14h20VF 14hVF 17hVF 11h15VF 14hVF 17hVF 14hVF 17hVFL’Île aux chiens, AD audio description 18h55VO 18h30VO 16h45VF 19hVO 14h40VF 16h45VF 19hVO 19hVOL’Île aux chiens, AD audio description 21hVO 21hVO 18h45VO 20h50VO 21hVO 18h50VO 20h50VO 21h10VO 21hVO

Des figues en Avril (SN ! 58mn) 6 18h45 12h15 18h45 19h10 19h

Don’t Worry, he won’t get far on Foot 6 14h 14h 20h15 12h 16h30 14h30 11h 16h20 14h15 16h30(SN ! 1H54 VO) 18h40 débat Vie Libre 18h50 20h40 18h40 20h50

Mademoiselle Paradis (SN ! 1H33 VO) 8 16h20 18h15 12h15 14h15 18h30 13h45 18h45 14h15 14h15

La Mort de Staline (SN ! 1H47 VO) 7 21h 18h15 14h 20h30 14h 18h20 16h50 21h 14h30 18h45 15h50 21h

Mobile Homes (SN ! 1H41 VO) 8 16h30 18h 14h20 21h05 18h35 16h35 14h15 18h45

Ready Player One (SN ! 2H20 VF et VO) 4 16hVF 18hVO 13h45VF 18h10VO 16hVF 13h45VF18h05VO 14h30VF 16h15VF20h15VO 20h45VO 20h50VO 20h30VO Quizz 20h45VO 20h30VO 20h30VO

Nul homme n’est une île (SN ! 1H36) 7 16h30 21h 12h 19h 14h 21h10 14h

The Captain, l’Usurpateur (1h58 VO) 6 18h30 16h25 16h25 18h30

Frost (2h VO) 13 18h30 20h30 16h10 20h45 16h10 16h15

Il Figlio Manuel (1h42 VO) 8 18h45 16h45 14h15 21h

Finding Phong (1h33) Int -12 ans 14 15h40 18h30

Starship Troopers (2h11 VO) Int -12 ans 14 18h25

Danton (2h17) 2 20h30 Écran philo

Mashup Film Festival Clôture 3 19h15

Monte là-dessus 3 21h30 Concert

Jean Ziegler, 13 14h Rcl’optimisme de la volonté (1H33) avant-première

Occidental (1h14) 3 20h45 Rc

Sonate pour Roos (1H32 VO) 14 20h30 Rcavant-première

Pat et Mat déménagent 14(40mn) 15h45 16h45 16h 15h50 16h 16h

Croc-Blanc (SN ! 1H20 VF) 5 14h15 16h30 14h15 11h 16h25 17h15 14h30

La Révolte des jouets 5(SN ! 33mn) 14h15 17h40 13h45

Le Petit Gruffalo (43mn) 7 17h35

Nanouk l’Esquimau (48mn) 12 11h15

RETRO YOSHIDA

Promesse (1h47 VO) 9 18h15 Rc Yoshida

Femmes en miroir (2h11 VO) 9 20h45 Rc Yoshida

Flamme et femme (1h41 VO) 10 21h

Eros + massacre (2h48 VO) 10 20h40

Coup d’État (1h50 VO) 10 18h15

: Dernière diffusion. AD : Audio Description* SN ! : Sortie Nationale. : “Voyage dans la lune” Rc : Rencontres. Dès l’âge de : VFST** + CM : + court métrage

* AD : Audio Description pour les mal-voyants VFST : ** Version Française Sous-Titrée Français pour les mal-entendants

7 ans

4 ans

6 ans

9 ans

3 ans

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“ ans

SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2018

SEMAINE DU 18 AU 24 AVRIL 2018

18 – 24 avril Mercredi 18 Jeudi 19 Vendredi 20 Samedi 21 Dimanche 22 Lundi 23 Mardi 24

Place publique (SN ! 1H38) AD audio description 17 14h30 14h15 18h15 12h 16h 14h 16h 16h15 14h30 18h15Place publique (SN ! 1H38) audio description 18h30 20h30 20h30 18h30 21h 19h05 21h10 20h45 18h20 20h30 20h45

Jersey Affair (SN ! 1H57 VO) 17 16h15 20h30 18h05 15h45 20h45 14h30 18h30 18h 18h35 16h 20h20

Allons enfants (SN ! 58mn) 18 19h15 16h30 14h30 17h 14h15 19h15 16h40

Mes provinciales (SN ! 2H17) AD audio description 18 16h 20h45 14h 21h 12h15 18h 14h15 18h30 11h 20h45 16h10 20h45 14h

Jean Ziegler, l’optimisme 13de la volonté (SN ! 1H33) + CM 18h40 20h45 14h55 18h15 21h10 18h30 14h10 18h15

Sonate pour Roos (SN ! 1H32 VO) 14 14h15 21h 16h40 12h15 16h15 16h45 20h55 11h15 16h15 16h40 21h 19h05

The Third Murder (SN ! 2H05 VO) 12 16h45 20h45 14h 12h 18h15 16h40 21h 21h 14h 14h 18h35

Kings (SN ! 1H26 VO) 13 18h40 16h15 12h15 18h05 20h50 16h 20h30 14h 20h55 18h25

L’Île aux chiens (SN ! 1H40 VF et VO) AD 11 14hVF 17hVF 14hVF 17hVF 12hVO 14h15VF 14hVF 17hVF 11h15VF 13h45VF 14hVF 17hVF 14hVF 17hVFL’Île aux chiens, AD audio description 19hVO 19hVO 16h25VF 18h30VO 19hVO 16h50VF 18h55VO 19hVO 19hVOL’Île aux chiens, AD audio description 21hVO 21hVO 21hVO 21hVO 21hVO 21hVO 21hVO

Don’t Worry, he won’t get far on Foot 6(SN ! 1H54 VO) 16h15 14h15 18h40 20h30 18h40 14h 20h30 14h15 16h50

La Mort de Staline (SN ! 1H47 VO) 7 18h55 16h 14h30 15h40 20h45 16h25

Ready Player One (SN ! 2H20 VF et VO) 4 14hVF 17h55VO 20h45VO 14hVF 11hVF 18h15VO 16h30VF 21hVO

Finding Phong (1h33) Int -12 ans 14 14h10 18h30 18h50

Frost (2h VO) 13 18h30 21h 21h

Land (1H51 VO) avant-première 22 20h30 Rc

Le Petit-Maître corrigé (2h10) 3Tarifs 12 à 15 €" 18h10

Milla (2H08) avant-première 21 20h15 Rc

Pat et Mat déménagent (40mn) 14 16h 16h 16h 15h45 16h 16h

Liberté : 13 films poèmes 12de Paul Eluard (42mn) 16h55 18h 17h30

Blue (1h17 VF) 17 14h30 14h30 14h05 16h50 14h15 15h50 14h15

Croc-Blanc (SN ! 1H20 VF) 5 16h45 16h15 16h45 14h15 11h15 14h30 16h30

RETRO YOSHIDA

Passion ardente (1h37 VO) 10 14h15

Femme en miroir (2h11 VO) 10 11h

FESTIVAL PLAY IT AGAIN

Notre pain quotidien (1h14 VO) 16 14h15

La Ronde (1h52) 16 16h40

Du silence et des ombres (2h11 VO) 16 20h Unipop 14h15

Les Moissons du ciel (1h35 VO) 15 19h05

Le Bel Antonio (1h42 VO) 15 13h45

Les Aventures de Pinocchio 15(2h13 VO) 15h50

Le Trou (2h04) 16 18h35

: Dernière diffusion. AD : Audio Description* SN ! : Sortie Nationale. : “Voyage dans la lune” Rc : Rencontres. Dès l’âge de : VFST** + CM : + court métrage

* AD : Audio Description pour les mal-voyants VFST : ** Version Française Sous-Titrée Français pour les mal-entendants

10 ans

3 ans

8 ans

9 ans

9 ans

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“ ans

25 avril - 1er mai Mercredi 25 Jeudi 26 Vendredi 27 Samedi 28 Dimanche 29 Lundi 30 Mardi 1er

Avengers 3 : Infinity War audio description 18 14hVF 17h40VF 14h30VF 17h30VO 14h30VF 17h30VF 14h30VF 17h30VF 11hVF 14hVF 14hVF 17h10VO(SN ! 2H36 VF et VO) AD audio description 20h40VO 20h30VO 20h30VO 20h30VO 17h10VO 20h15VO 20h15VO

Foxtrot (SN ! 1H53 VO) 22 16h 20h45 16h20 12h15 20h45 18h40 14h 18h30 16h15 21h

Milla (SN ! 2H08) 21 18h 20h30 14h 18h30 21h 11h 20h45 16h15

La Route sauvage (SN ! 2H02 VO) 20 21h 14h 18h35 12h 21h 14h 18h35 13h45 21h 14h 18h45

Notre enfant (SN ! 1H36 VO) 20 20h30 14h15 18h25 12h 16h30 20h45 16h50 14h15 20h45

Land (SN ! 1H51 VO) 22 18h45 20h55 16h15 20h55 11h15 16h15 18h30

Place publique (SN ! 1H38) AD audio description 17 17h 19h 21h 17h 19h 21h 12h 14h 21h 14h 17h20 21h15 11h15 16h15 20h30 14h 19h 21h

Allons enfants (SN ! 58mn) 18 14h30 16h 19h15

Sonate pour Roos (SN ! 1H32 VO) 14 16h 16h30 21h 16h40 18h50 21h10

Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté (SN ! 1H33) 13 18h45 12h15 19h20 18h55

Jersey Affair (SN ! 1H57 VO) 17 18h15 14h 18h35 18h25 14h 20h45 18h40

Mes provinciales (SN ! 2H17) AD audio description 18 14h15 21h 14h25 18h15 16h30 11h 16h10 16h30

L’Île aux chiens (SN ! 1H40 VF et VO) AD 11 14h30VF 18h30VO 14h30VF 16h40VF 12h15VO 16h15VF 14h15VF 13h45VF 17hVF 14hVF 16h15VFL’Île aux chiens, AD audio descriptiondescription 20h30VO 20h45VO 18h20VO 20h30VO 18h30VO 20h30VO 19hVO 21hVO 20h45VO

La Jeunesse fait son festival (cours métrages) 14h

Parlons tout court 16h20

Des Étoiles (1h30) 17 18h30 Rc

Pierre Lapin (1h35 VF) 19 14h 16h30 14h 14h15 16h30 16h15 14h15 17h05

Professeur Balthazar 19(45mn VF) 16h30 15h55 17h05 15h50 16h

Blue (1h17 VF) 17 17h 14h30 11h15 14h30

FESTIVAL PLAY IT AGAIN

Le Bel Antonio (1h42 VO) 15 16h30

Le Trou (2h04) 16 14h15

Notre pain quotidien (1h14 VO) 16 19h10

Les Aventures de Pinocchio 15(2h13 VO) 14h15

La Ronde (1h52) 16 18h15

: Dernière diffusion. AD : Audio Description* SN ! : Sortie Nationale. : “Voyage dans la lune” Rc : Rencontres. Dès l’âge de : VFST** + CM : + court métrage

* AD : Audio Description pour les mal-voyants VFST : ** Version Française Sous-Titrée Français pour les mal-entendants

9 ans

8 ans

3 ans

7 ans

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SEMAINE DU 25 AVRIL AU 1er MAI 2018

Prochainement au MélièsNobody’s watching de Julia Solomonoff

Nous sommes l’humanitéd’Alexandre Dereims

Senses 3,4,5 de Ryusuke Hamaguchi

Everybody knows d’Asghar Farhadi

Paul Sanchez est revenu de Patricia Mazuy

Je vais mieux de Jean-Pierre Améris

Fêtons mai 68 : Reprise d’Hervé Le Roux

Sicilian Ghost Story de Fabio Gassadonia et Antonio Piazza

Les Indestructibles 2 de Brad Bird

Football Infini de Corneliu Porumboiu

2 – 8 mai Mercredi 2 Jeudi 3 Vendredi 4 Samedi 5 Dimanche 6 Lundi 7 Mardi 8

La Révolution silencieuse 21(SN ! 1H53 VO) 16h15 21h10 18h15 12h 16h30 21h 14h 18h15 14h 20h45 18h30 18h45

Cornelius, le meunier hurlant AD audio description 23(SN ! 1H47)audio description 16h30 20h55 14h 14h25 21h10 16h25 21h 14h 18h35 14h 20h45 14h 18h30

Senses 1&2 (SN ! 2H20 VO) 23 20h40 14h 14h 20h45 14h 20h30 11h 18h10 18h 14h30

Transit (1h41 VO) 19 14h 18h35 20h45 12h 16h40 16h40 21h 14h 18h15

La Route sauvage (SN ! 2H02 VO) 20 14h 20h30 12h 18h40 14h 18h35 11h 20h45 18h 20h45

Land (SN ! 1H50 VO) 22 21h05 14h 18h30 21h10 11h15 18h45 14h 16h30 20h45

Avengers 3 : Infinity War 18 14h 14h15 17h15 14h15 17h15 11h 14h 17h15 14h15 17h15(SN ! 2H36 VF et VO) 18h 21h 18h 21h 20h30 20h15 20h15 18h 21h 20h15

Milla (SN ! 2H08) 21 16h05 18h 18h45 18h45 14h15 20h30

Notre enfant (SN ! 1H36 VO) 20 19h05 20h45 12h15 19h10 21h 18h30 18h45

Comme des rois (SN !, 1h24) + CM 23 16h10 18h30 12h 21h15 16h15 21h15 11h15 16h25 21h 16h30 21h

Mes provinciales (SN ! 2H17) AD audio description 18 16h25 14h15 13h45 20h30

Place publique (SN ! 1H38) AD audio description 17 17h 21h 14h30 Seniors 16h30 20h45 14h15 18h15 20h45 14h 18h3018h30

Foxtrot (SN ! 1H53 VO) 22 18h40 18h30 14h15 18h45 18h30 11h15 20h30 18h15 16h 20h30

La Fiancée du pirate (SN ! 1H47) 22 14h15 17h 16h30 14h15

Les Chebabs de Yarmouk 24 19h

Chjami è rispondi 24 21h

One + one (1h40 VO) 24 18h15

Une Fille de Ouessant +Popfolk 21 20h30 Rcavant-première

Pour quelques hectares de plus 24 20h30

Le K Kasparian 24 20h45

Enfance clandestine (1h51 VO) 20 16h15

Professeur Balthazar 19(45mn) 17h15 16h45 17h10

Pierre Lapin (1h35 VF) 19 14h15 16h30 14h30 16h15 14h

RETRO YOSHIDA

Flamme et femme (1h41 VO) 10 16h35

Passion ardente (1h37 VO) 10 12h15

La Source thermale d’Akitsu 9 18h15

Histoire écrite sur l’eau (2h01 VO) 9 16h10

: Dernière diffusion. AD : Audio Description* SN ! : Sortie Nationale. : “Voyage dans la lune” Rc : Rencontres. Dès l’âge de : VFST** + CM : + court métrage

* AD : Audio Description pour les mal-voyants VFST : ** Version Française Sous-Titrée Français pour les mal-entendants

3 ans

7 ans

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SEMAINE DU 2 AU 8 MAI 2018

Vous pouvez acheter vos places pour la semaine tous les mercredis à partir de 13h 45.

La caisse du Méliès est ouverte chaquejour 15 mn avant la premièreséance publique.

Les horaires indiquent les séances, les films commencent 15 mm après.

Pour consulter les horaires : www.montreuil.fr - facebook : melies.demontreuil - twitter : meliesmontreuil - Répondeur du cinéma : 01 83 74 58 20

SÉANCES AVEC RENC’ART AU MÉLIÈS

MARDI 10 AVRIL, 20H45Rencontre avec le réalisateur Nadir Dendoune pour le film Des figues en avril.

VENDREDI 13 AVRIL, 21H30Monte là-dessus en Ciné concert avec l’orchestreKosmofony.

MERCREDI 18 AVRIL, 20H30Place publique de Agnès Jaoui.

MARDI 24 AVRIL, 20H15Rencontre avec la réalisatrice Valérie Massadianpour le film Milla.

MERCREDI 2 MAI, 18H30Assemblée générale de Renc’art au méliès.

La Fabu vous accueilledu mardi au vendredide 12h à 21h30 Le samedi de 13h45 à 21h30Le dimanche de 10h45 à 21h30Le service de restaurationest assuré de 12h à 14h30 et de 19h à 21h30

Restaurant fermé le 1er maiLe 8 et le 10 mai fermé le midiLa Fabrique utile : 01 43 63 15 33

La FabU LA SCOP DES RESTAURATEURS DU MÉLIÈS

LE MÉLIÈS

6 SALLES

12, PLACE

JEAN JAURÈS

1 CINÉMA, 6 SALLES, CAFÉ RESTAU TERRASSE, ESPACE LIVRES ET EXPOCinéma public art et essai, classé recherche etdécouverte, jeune public,répertoire et patrimoine.

ACCÈS Administration et réservation12, Place Jean-Jaurès93102 Montreuil cedex

Métro 9 - Mairie de Montreuil (sortie Place Jean-Jaurès)Bus - 102/115/122/121/129/322 arrêt Mairie de MontreuilStation Vélib’- station 32

Accès en voitureVenant de Paris, à la Porte de Montreuil, direction centre ville, prendre la rue de Paris jusquà la placeJacques Duclos, prendre la direction de la Mairie de Montreuil. En venant de Vincennes, par la rue de Vincennes jusqu’à la place Jacques Duclos, prendre la direction de la Mairie de Montreuil.

Le cinéma est accessible aux personnes handicapées.Les salles sont équipées pour accueillir les personnes à mobilité réduite.

ÉQUIPE

INFOS PRATIQUESwww.montreuil.fr/culture/cinema

Répondeur du cinéma Le Méliès : 01 83 74 58 20

TARIFS PLEIN TARIF : 6 €

TARIF ABONNÉ : 5 €

CARTE ABONNÉ DE 10 PLACES : 45 €

(soit 4,50 € la place)TARIF RÉDUIT : 4 €(sur présentation d’un justificatif) - 26 ans, Allocataires des minima sociauxPersonnes inscrites à Pôle emploiPersonnes retraitées, Familles nombreuses,Personnes en situation de handicap,

TARIF SPÉCIAL : 3,50 €

Séances du vendredi 12h et dernière du mardi à partir de 20h.Voyage dans la lune (enfants et accompagnateurs)Festivals et Cycles cinéma

ABONNEMENT Cinémas Est EnsembleAbonnement d’un an, valable de date à datePour 2 € la carte, bénéficiez du tarif abonnéde 5 € dans tous les cinémas de l’Agglomé-ration Est Ensemble. Possibilité d’acheter un carnet de 10 places au tarif de 45 € (soit 4,50 € la place).Rendez-vous à la caisse du Méliès, muni d’une photo d’identité récente.

Direction artistique Stéphane GoudetDirection administrative et financièreRichard ZamithProgrammation Marie BoudonProgrammation jeune publicAmélie DesserreConquête de nouveaux publicsCaroline CarréComptabilité Chérif BelhoutRégie salles Philippe PatrosService billetterie et accueilOlivier Goncalves, Florian Benac,Anaïs Charras, Bruno MoreiraProjectionFlorence Bouffault, Damien Pagès, SuzanneTatté, Max Finkiel, Christelle Le Turnier, Arsène SiberanAccueil et contrôleAuréa Jabeur, Sylvie Paroissien, Clémentine Gallepe, Daniella Saba, François Paumard, Alan Chikhe, Julia Feix, Elian Yvars, Aurélia CourauConception graphiqueFrédérique André (Atelier la galande noire)

Mar 24 avril à partir de 19h

APÉRO JAZZArnaud Bessis, au saxoténor et à la flûte, invite Didier Haboyan etBruno Magnet pour revisiterles standards.